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Quelle évolution pour le volume d’actifs sous gestion en 2025 ?

Quelles sont les tendances qui pourraient soutenir le marché ou, à l’inverse, continuer à le faire baisser ? Trois experts répondent en prélude à 2025, en prenant en compte la situation économique actuelle.

« La sagesse sera toujours, pour celui qui est investi, de le rester. »

1OLIVIER GOEMANS Advisory & ESG coordination BIL L’inflation, l’évolution des taux d’intérêt à court terme et des taux d’intérêt à long terme, la crise énergétique, la situation géopolitique, les perspectives sur les marges des entreprises et la crise du coût de la vie font que les marchés sont actuellement très agités. Le constat étant que les obligations, habituellement utilisées pour contrebalancer la volatilité des actions, dégagent une performance encore plus négative que les actions depuis le début de l’année. La situation invite, dès lors, à une réelle humilité lorsqu’il s’agit d’envisager les perspectives à venir. Les investissements dans des projets d’infrastructure, liés à la transition énergétique, mais pas uniquement, offrent des perspectives intéressantes avec, pour la plupart, des revenus stables et prévisibles, et bien souvent une protection contre l’inflation. Le fait que les taux d’intérêt soient revenus en territoire positif permet d’accéder à des rendements nominaux plus intéressants à court terme. Mais avec l’hypothèse que le système économique soit résilient sur le long terme, la sagesse sera toujours, pour celui qui est investi, de le rester en rebalançant régulièrement son portefeuille et, pour celui qui ne l’est pas, de prendre position le plus tôt possible. 2 RICHARD EDWARDS Funds specialist private banking / portfolio management ING Ces dernières années, l’économie mondiale a fortement été impactée par l’innovation technologique, l’urbanisation, la raréfaction des ressources et les transformations démographiques et sociales. À cela se sont ajoutés la pandémie de Covid, la guerre en Ukraine et le défi climatique. Les investisseurs, qui étaient historiquement centrés sur des classes d’actifs et des régions spécifiques, devraient davantage s’orienter vers des domaines qui tiennent compte de leurs aspirations personnelles, autour de mégatendances. Celles-ci s’articulent autour de cinq piliers, pour lesquels il existe déjà de nombreux fonds et ETF : les transformations technologiques avec la multiplication des objets connectés, l’évolution démographique (considérant le vieillissement de la population), l’accélération de l’urbanisation, le changement climatique et des modes de production d’énergie, le développement des économies émergentes. Les investisseurs seront aussi plus attentifs aux preuves tangibles de l’impact positif auquel leurs investissements contribuent. 3 BERENGER VIDAL DE LA BLACHE Managing director Luxembourg, Belgique & France Capital Group L’inflation va perdurer. Nous nous concentrons sur la découverte de sociétés ayant un pouvoir de fixation des prix, qui peuvent protéger leurs marges bénéficiaires en répercutant ces coûts sur les clients. On peut, par exemple, citer les entreprises de consommation bénéficiant d’une forte reconnaissance de la marque, les entreprises du segment des jeux vidéo à forte croissance et les entreprises fournissant des services essentiels. Si le pouvoir de fixation des prix est un élément-clé de la lutte contre l’inflation, alors l’industrie des semiconducteurs est en position de force, car nous ne voyons pas de fin à l’appétit du monde pour les semi-conducteurs. L’inflation élevée refroidit les rendements des obligations, et la spéculation sur les hausses de taux d’intérêt a fait pression sur les prix des obligations. La force sous-jacente de l’économie et la durée d’intérêt plus courte des obligations à haut rendement et des créances titrisées ont rendu ces secteurs attrayants. Une approche flexible et diversifiée d’allocation entre ces différents secteurs pourrait contribuer à créer un flux de revenu et de rendement plus résilient. Le moment est venu d’évaluer son portefeuille et de jouer sur le long terme.

« Les investisseurs devraient davantage s’orienter vers des domaines qui tiennent compte de leurs aspirations personnelles. »

« L’inflation élevée refroidit les rendements des obligations. »

BIL, ING et Capital Group Photos

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