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« On a senti l’ADR dériver de plus en plus vers l’extrême »
from Paperjam mai 2023
Le double scrutin électoral de 2023 se rapprochant à grands pas, l’atmosphère risque de s’échauffer au sein de la Chambre des députés. Ce qui ne semble guère tracasser son expérimenté président, Fernand Etgen (DP, 66 ans).
En janvier, vous avanciez un chiffre de 137 projets de loi toujours en attente. Quel est le bilan à moins de six mois de l’échéance législative ? 165 projets de loi sont actuellement engagés dans leur parcours législatif. Nous attendons encore les avis du Conseil d’État les concernant. Mais c’est déjà quasiment certain que nous ne les aurons pas tous votés avant l’échéance électorale.
Des projets de loi plus importants que certains autres sont-ils en danger ?
Ils sont tous importants. Sinon, ils n’existeraient pas. Certains peuvent, cependant, paraître prioritaires. Comme ceux concernant l’exécution de dispositions nécessaires à l’entrée en vigueur, le 1er juillet, de la nouvelle Constitution. Ou ceux en relation avec le dernier accord tripartite.
À l’approche des élections, sentez-vous la Chambre des députés plus nerveuse ?
Avant de telles échéances, les députés le sont toujours davantage. Mais, dans tous les cas, la Chambre des députés continue de remplir son rôle. Je ne pense pas qu’elle soit le lieu idéal pour faire passer ses messages électoraux, en dehors du travail législatif. Nous vivons à une époque où les plateformes ne manquent pas pour véhiculer ses idées.
Vous êtes le seul député DP à ne pas vous présenter aux élections communales. Pourquoi ?
Mon fils, Rajesh, a pris la décision de se présenter dans ma commune, Feulen. Et je n’avais de toute façon pas en tête de le faire. Après 34 ans au conseil communal, j’ai laissé la place à une équipe dynamique. Et puis, je suis d’avis que président de la Chambre, c’est un « fulltime job ». Il ne faut pas un « halftime parlement ».
Vous êtes contre le cumul des mandats ? Quand j’occupais le poste de bourgmestre de Feulen, j’étais pour. Cela m’a permis de devenir député, puis ministre. Tout en m’apportant une expérience que seul le terrain peut vous enseigner. Néanmoins, lorsque vous devenez responsable du travail parlementaire dans un pays qui ne possède que deux niveaux de décision (national et communal), vous réfléchissez différemment…
La neutralité qui prévaut lorsqu’on occupe les fonctions de président de la Chambre est-elle aisée à respecter ?
J’ai toujours aimé changer de rôle en fonction des postes que j’ai occupés. Quand on est bourgmestre ou député, on se concentre sur ce qui est concret. Aujourd’hui, je suis davantage un défenseur de nos valeurs, de la démocratie. Je me félicite ainsi que la Chambre n’ait jamais été aussi représentative, avec sept partis. Sans la présence d’extrême.
Candidat Aux L Gislatives
Le 8 octobre, Fernand Etgen sera un des fers de lance du DP dans une circonscription du Nord où son parti avait perdu du terrain en 2018, derrière le CSV. « Mais ce dernier va encore perdre des plumes. Notre ambition est de rester au moins deuxième. »
Vous n’êtes donc pas du même avis que Xavier Bettel, le Premier ministre et figure de proue de votre parti, qui a récemment assimilé l’ADR et déi Lénk à des partis d’extrême droite et gauche ?
Il évoquait les partis qu’il n’envisageait pas dans la formation d’une possible coalition… Déi Lénk est un parti de gauche. Pas d’extrême gauche. L’ADR commence, lui, à devenir un parti d’extrême droite. Ce qu’il n’était pas quand on se replonge dans son histoire. Récemment, on l’a senti dériver de plus en plus vers l’extrême. Néanmoins, il reste démocratique et loin de ce que l’on peut voir du RN en France ou de l’AFD en Allemagne.
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Sélectionné par CATHERINE KURZAWA et THIERRY LABRO