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Mieux connecter les gestionnaires et les distributeurs de fonds

Clearstream Fund Centre S.A., c’est le nom de la nouvelle banque lancée par Cleastream. Gérée depuis le Luxembourg, elle se positionne comme une plateforme supportant les échanges entre les distributeurs de fonds et les gestionnaires.

La création d’une nouvelle banque au Luxembourg n’est pas chose courante. C’est ce que vient pourtant de réaliser Deutsche Börse, la maison mère de Clearstream, en décidant de sortir l’ensemble des activités du métier « fonds » de son entité luxembourgeoise pour les placer dans une nouvelle structure.

Renforçant l’écosystème local, la nouvelle banque entend augmenter considérablement ses activités dans les années à venir, comme nous l’explique son CEO Philippe Seyll.

« Depuis plus de dix ans, nous développons avec un certain succès un ensemble de services dédiés aux fonds au sein de Clearstream, commente Philippe Seyll, dirigeant de la nouvelle entité Clearstream Fund Centre. Pour aller plus loin, nous avions besoin d’agir en bénéficiant d’une plus grande autonomie, en agissant suivant un régime réglementaire plus adapté à l’activité. Alors que Clearstream est soumise au règlement CSDR (Central Securities Depositories Regulation), notre nouvelle structure sera soumise aux exigences de MiFID, plus en phase avec ce que nous avons à proposer. »

Pilotée depuis le Luxembourg

Deutsche Börse a souhaité positionner cette nouvelle banque, société sœur de Clearstream, au Luxembourg, preuve de son attachement à la place financière et des excellentes relations que le groupe entretient avec son écosystème, le régulateur ou encore le ministère des Finances. La licence, obtenue en novembre dernier, a été activée en janvier.

« Cette nouvelle structure emploie 200 personn es au Luxembourg, où elle est

Clearstream En Chiffres

3.500 milliards d’actifs sous administration

300.000 produits recensés

Près de 400 millions d’euros de revenus par an établie et d’où l’ensemble de l’activité internationale sera pilotée. Au-delà, de Singapour à Sydney en passant par Zurich, les opérations seront menées à travers diverses entités sœurs, employant au total quelque 800 personnes de plus », poursuit Philippe Seyll.

Faciliter les transactions transformer des coûts fixes en coûts variables, liés à chaque transaction effectuée, et surtout réduire les frais globaux d’acquisition et de détention des fonds. L’approche, s’appuyant sur des procédures et processus éprouvés, permet aussi de diminuer les risques liés à de telles opérations. »

À partir de cette nouvelle entité, le groupe va pouvoir intensifier ses développements et renforcer son offre vis-à-vis des acteurs de l’industrie des fonds.

« Nous agissons comme une plateforme facilitant, d’une part, l’accès pour les distributeurs à de nombreux produits à travers le monde et permettant, d’autre part, à des gestionnaires de distribuer leurs fonds très largement », commente le dirigeant.

À l’heure actuelle, déjà, Vestima, le nom de l’offre commerciale de cette nouvelle structure, connecte 850 distributeurs avec autant d’asset managers, pour environ 300.000 produits recensés.

L’activité de la banque traite quelque 3.500 milliards d’actifs sous administration. « Pour les distributeurs, l’intérêt est de pouvoir entrer en relation avec les asset managers sans avoir à développer leurs propres connexions.

Enrichir la palette de services Au départ de cette plateforme, qui fait partie du segment de Clearstream Fund Services, la volonté de la nouvelle entité est aussi d’enrichir son écosystème de services autour des produits proposés. Pour cela, elle pourra notamment compter sur l’intégration de Kneip au sein du groupe, facilitant la mise à disposition de données à valeur ajoutée pour les acteurs de l’écosystème afin de répondre aux besoins de gestion, d’administration ou de distribution d’un fonds.

Générer des gains d’efficacité

Forte de ces atouts, la nouvelle structure du groupe Deutsche Börse nourrit des ambitions de croissance soutenue.

Depuis un an, rien qu’au Luxembourg, l’entité a recruté et intégré une centaine de personnes, principalement affectées aux fonctions de contrôle de la nouvelle banque.

« Pour répondre à ces objectifs, nous entendons faire valoir nos atouts pour gagner des parts de marché à travers l’Europe et au-delà. Si nos opérations concernent 3.500 milliards d’actifs administrés dans des fonds, le marché européen représente 15.000 milliards d’actifs, et le marché asiatique quelque 10.000 milliards. Il y a une marge de progression importante, explique le dirigeant. Autour des données, notamment dans le domaine des fonds alternatifs et autour de la finance durable, il y a aussi d’importants leviers de croissance à activer. »

Souhaitant répondre à l’attrait du marché pour les fonds alternatifs, Clearstream ambitionne de devenir leader sur le segment des produits ELTIF et celui des véhicules spécialisés dans les actifs privés.

de Clearstream Fund Centre

En s’appuyant sur notre infrastructure, ils peuvent

« Nous avons connu une croissance à deux chiffres sur les dix dernières années, générant actuellement près de 400 millions d’euros de revenus par an et employant un millier de personnes. L’ambition est de générer des gains d’efficacité et de faire croître nos revenus », commente Philippe Seyll.

Pour en savoir plus, rendez-vous sur

Conversation Gosia Kramer

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