2 minute read

L’ABC des business events

Quel est le point commun entre une conférence, un congrès, une convention, une exposition, un salon, un événement d’entreprise, un séminaire incentive et un événement spécial ? Ils figurent tous dans le portefeuille des business events, ou événements d’affaires, une catégorie d’activités dans laquelle le Luxembourg ambitionne de se développer.

Également référencée par l’acronyme Mice (pour meetings, incentives, conferences, exhibitions), cette catégorie de rendez-vous implique une rencontre collective destinée à poursuivre des objectifs sociétaux, académiques, récréatifs, de réseautage ou de développement commercial.

Voilà ce qui distingue les événements d’entreprise des voyages d’affaires, ces déplacements à but professionnel qui impliquent au moins une nuitée en dehors du lieu de résidence.

Des cibles locales et internationales

Avec les événements d’affaires, le Luxembourg peut aussi bien bénéficier de l’activité des entreprises locales qui organisent des rencontres que de celle des organisateurs étrangers qui choisiraient le pays pour accueillir leur événement. Dans les deux scenarii, la dimension de groupe prime – entendez par là plus de 20 personnes – et pèse logiquement lourd sur les dépenses réalisées sur place.

En 2019, l’International Congress and Convention Association (ICCA) estimait à 594 euros la dépense moyenne quotidienne consentie pour chaque participant. « C’est bien plus que les touristes de loisirs », a souligné, le 30 mars dernier, Lex Delles (DP), ministre du

Tourisme, au moment de la présentation de la stratégie du gouvernement Business Events 2030.

Concrètement, le Luxembourg ambitionne d’atteindre le top 50 du classement des destinations d’accueil pour les congrès internationaux. A priori, rien de neuf, puisque cet objectif avait déjà été annoncé en 2018. « Mais il y a eu le Covid, et nous sommes fiers d’avoir atteint la 54e place en 2021 », a nuancé Lex Delles. En 2018, le Luxembourg pointait en 72e position.

Pour parvenir au top 50, le ministre a annoncé un travail sur l’organisation des événements, la fédération des acteurs impliqués, et son développement grâce à

Objectif : le top 50 la création d’un incubateur et l’instauration d’aides financières adaptées aux organisateurs, et enfin la mesure de l’impact du secteur sur l’économie via la création d’un observatoire dédié. Le Luxembourg Convention Bureau (LCB) devrait s’en charger. Le GIE a succédé en 2019 au Mice Cluster et se charge de fournir une assistance aux organisateurs d’événements. En 2022, ceux­ci provenaient principalement de Belgique (21 %), de France (18 %) et du Luxembourg (14 %).

Évolution du classement du Luxembourg au World Ranking de l’ICCA pour l’accueil des congrès internationaux. En 2020, le classement n’a pas été édité pour cause de pandémie de Covid-19.

35 millions d’euros de retombées en 2022

Quant aux acteurs des événements d’affaires, ils se répartissent entre sites d’accueil, hôtels, fournisseurs de services, agences événementielles, transporteurs, organisations institutionnelles et fédérations. 193 entités sont affiliées au LCB.

Ce dernier a recensé, en 2022, des leaders locaux actifs dans les organes directeurs de 139 associations internationales qui organisent des réunions de petite et grande envergure. « Ceci représenterait environ 280 réunions pouvant être potentiellement accueillies au Luxembourg sur une période de deux à quatre ans, soit entre 60 et 140 manifestations par an », avance le GIE.

Il estime qu’en 2022, le Luxembourg a remporté l’organisation de 50 manifestations classées comme événements d’affaires. La retombée financière s’élèverait à 35 millions d’euros en valeur touristique.

This article is from: