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La Villa Fleurié, un cocon en totale harmonie avec la nature

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Caves & spiritueux

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Idéalement située, à quelques minutes de la capitale, une maison créole traditionnelle des années 70 offre son nouveau visage. Le lieu a été repensé, l’espace a été savamment redessiné tout en préservant les codes de l’architecture créole.

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La Villa Fleurié fait partie de ces demeures qui ne sont pas si âgées mais ne demandent qu’un brin de rajeunissement pour faire valoir avec éclat leur potentiel.

En 1971, Théodose Fleurié fait l'acquisition d’un terrain surplombant le littoral sur les hauteurs de Bellepierre pour y installer sa demeure principale dans un cadre hors du commun. Il lance des travaux en 1974 qui seront terminés en 1977. Surnommé « Gramoune de Bois » puisqu’il collectionne les bois rares et exotiques, Monsieur Fleurié tient à ce que ce matériau chaleureux ait une place de choix au sein de son habitation. On le retrouve ainsi sous nombre de déclinaisons : bois du Brésil pour la charpente, de teck pour les bardeaux et bois précieux péi pour les ouvrants. Pour la construction de sa maison, Monsieur Fleurié a pu bénéficier de l'aide de l'entrepreneur Roger Poudroux, un Saint-Leusien plein d'entrain qui a œuvré notamment sur le mur ossature qui est en béton coulé et soufflé extérieurement par des pierres cassées à la masse sur le terrain après des travaux de terrassement. Les pièces de la charpente, elles, ont été montées, mortaisées et taillées à l'herminette.

L’art de vivre à la créole, réaffirmé !

Si le panorama exceptionnel sur la ravine Saint-Denis faisait partie intégrante du charme de la maison, la vie à cette époque se cantonnait dans l’enceinte de la maison elle-même et sous la varangue côté piscine. Comme nous l’explique Guillaume Jumel de l’Atelier 615 dirigé par Guillaume Grondin qui ont travaillé ensemble sur le projet de rénovation, l'objectif principal a été d’ouvrir la Villa Fleurié sur le versant côté ravine pour profiter pleinement de ce paysage sublime environnant. Un défi majeur relevé de main de maître.

Des notes contemporaines savamment distillées

La Villa Fleurié trouve ainsi une respiration au rythme de la nature : des coursives ont été rajoutées pour faciliter le passage à l’abri de la chaleur ou des intempéries, une extension contemporaine a été dessinée afin d’ouvrir la demeure sur la ravine par l’entremise de baies panoramiques en accordéon. Cet espace supplémentaire accueille un restaurant gastronomique idéalement situé. Confortablement assis sur les fauteuils en rotin à la déco vintage des années 1970, les clients assistent au ballet ininterrompu des papangues et pailles-en-queue qui nichent dans les environs. La physionomie de la maison principale a été toutefois respectée. Lorsque François Caillé et son épouse Ingrid la repèrent en 2021 et décident de l’acquérir pour le groupe éponyme, leur intention est de conserver l’âme réunionnaise des lieux. Les codes rafraîchis de l’identité créole ont été conservés ; le toit en pentes et en tôle, les volets en Z, les bardeaux sur certains pignons… Sa couleur immaculée est également reprise ainsi que l’utilisation de matériaux locaux. La décoration, supervisée par Ingrid Caillé, attentive aux moindres détails, consacre le confort des lieux. Il faut dire que l’aménagement a été confié à plusieurs artisans qui ont l’habitude de sublimer les intérieurs d’inspiration créole. Le designer Philippe Sidelsky par exemple a dessiné les plans d’une bibliothèque et d’un bar qui prennent place dans le salon d’accueil, de même qu’il a imaginé le sol en terrazzo qui recouvre avec raffinement le sol de l’extension…

Les nombreux points de vue, qu’ils soient au bord de la piscine aux lignes contemporaines, sous la varangue ou autour d’une table de déjeuner invitent à profiter de ce paysage enchanteur.

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