E-learning Magazine

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flyer_IHE_RECTO_arabef.pdf 1 06/03/2013 09:33:28

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EDITO Le E-learning comme innovation en ressources humaines

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n quelques années la fonction Personnel se transforme en fonctionRessources Humaines. Le changement d’appellation est un changement de perspective et de pratiques. La conception traditionnelle du personnel perçu comme une source de coûts qu’il faut minimiser laisse la place à la perception du personnel considéré comme une ressource dont il faut optimiser l’utilisation. Aussi, la fonction a pris une dimension stratégique. Par conséquent, le DRH doit aujourd’hui mettre en place un management stratégique des ressources humaines. Le capital humain comme levier essentiel de la réussite de l’entreprise est un discours qui fait son chemin dans les écoles de management mais aussi dans les organisations les plus matures. Les meilleurs spécialistes s’accordent ainsi sur la valeur de l’intelligence globale de l’entreprise. La formation, en tant que levier majeur du développement de ce capital, devient alors un sujet qui intéresse au-delà du simple discours intellectuel et social. Elle est et devient un enjeu de compétitivité. Mais pour servir mieux encore l’entreprise, elle se doit d’être à la hauteur des ambitions qu’elle porte : rapidité, flexibilité, efficacité, rentabilité.

Pour y faire face, le système traditionnel conditionné par l’unité de temps, d’espace et de lieu est inefficace. Le e-learning s’impose donc comme conceptconquérant et incontournable. Cependant celui-ci présente certaines limites, qui obligent les entreprises à se poser les bonnes questions avant de se lancer dans cette démarche innovante. Le e-learning, ou formation en ligneest un mode d’apprentissageémergeant qui tente de s’imposer dans les entreprises face aux modes deformation traditionnels (en salle). Ce marché est en voie de mutation profonde grâce à l’apparition de nouvellestechnologies, qui rend plus accessible la formationen ligne par rapport à une formation de type présentiel. On pourrait d’une certaine façon considérer qu’Internet apporte le mêmebouleversement pour les enseignants que le cinéma en a apporté au théâtre pourles acteurs.

Par : Narjes MERIMI

Fondateur : CDCP Production : CDCP Tunisie Conception : Creative Rédaction : Forum E-learning Impression : Finzi Distribution : Distris

et.tn

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Magazine Gratuit

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Som maire

Les musées en Tunisie

Actualités

- L’E-learning et les agences de voyage

- L’E-learning et les hôpitaux - L’E-learning et les musées

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Infographie L’E-learning &

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les hôpitaux

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LES SERIOUS GAMES

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Infographie

10 Dossier Les serious games

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Tunisiana Learning Academy

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‘‘Nous sommes pleinement satisfaits

de ce choix que nous avons eu avec bien entendu

‘‘

Avec Mme Afef MAAZOUL Chéf de département du développement RH


18 E-Education

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APPRENDRE à CODER

dans les écoles 22 26 31 33

Enseignement superieur Formation et emploi Entreprises Conseils

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LE E-LEARNING ET LES AGENCES DE VOYAGE

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Souvent, les agences de voyages travaillent en tandem avec les compagnies aériennes afin de proposer aux clients des prix compétitifs. La compagnie aérienne britannique Thomas Cook fait justement partie de ces nombreuses compagnies aériennes spécialisées dans l’optimisation des segments de vol : Elles essaient d’optimiser au mieux les parties d’un vol qui impliquent soit des escales soit des changements d‘avion ou de compagnie aérienne. En réaction à l’offre et à la demande des agences de voyage, Thomas Cook a commencé à travailler avec le Conseil Tennessee Tourisme, elle a ainsi lancé un cours en e-Learning destiné aux les agents de voyages, le 16 Avril 2012. Ce programme en e-Learning est

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conçu pour aider les agents de voyages à créer des segments de vols optimaux pour leurs clients en utilisant des critères spécifiques qui sont adaptées aux besoins particuliers des clients. Les agents de voyages qui utilisent ce nouveau programme d’apprentissage ont des trucs et astuces pour gérer efficacement les segments de vol : ils réservent un voyage virtuel pour « Les Müllers. »(Une famille elle aussi virtuelle) À la fin du cours en e-Learning, les agents de voyages sont récompen-

Actualités

E-learning Agences de voyages //

arfois, il peut être difficile et fastidieux de réserver un vol long-courrier à prix raisonnable, surtout quand on doit en plus prendre en compte un jour et des horaires précis, le choix des aéroports, des compagnies aériennes. Après tout, les agences de voyage ont été initialement conçues pour éviter des tracas aux clients. Pourtant, une majorité de personnes préférèrent réserver leurs vols en ligne. Ainsi, pour lutter contre ces nouveaux types de comportements, les agences de voyages utilisent maintenant l’e-apprentissage en ligne afin de faire partie l’avenir du transport aérien. sés par un certificat d’accomplissement et, dans certains cas, même par des billets d’avion gratuits. En fait, peu de temps après le lancement de la formation e-learning pour les agents de voyages, en Juillet 2012, Thomas Cook a commencé à découvrir d’un autre intérêt au cours en e-Learning: le contrôle de qualité. La compagnie a commencé à tester le programme auprès des passagers après leur avoir demandé des suggestions visant à améliorer les services proposés par la compagnie.


L’E-LEARNING INVESTIT LES HÔPITAUX L’E-Learning investit de plus en plus notre quotidien : les écoles, les maisons de retraite, les entreprises … et bientôt les hôpitaux !

Cette généralisation et ce développement des formations et des programmes en E-Learning sont notamment facilités et accélérés par l’utilisation des tablettes numériques. En effet par leur flexibilité d’utilisation (n’importe où, n’importe quand), les tablettes permettent d’ouvrir les champs d’actions possibles du E-Learning … MediTab Inc. est une entreprise spécialisée dans les services d’information et de divertissement aux patients hospitalisés. Ils envisagent aujourd’hui de proposer des tablettes numériques intelligentes aux patients durant leur hospitalisation. Ces dernières seront fixées à un bras mécanique à côté de leur lit et les patients n’auront qu’à tirer la machine vers eux pour l’utiliser en toute autonomie et à n’importe quel moment de la journée. MédiTab a pour objectif d’implanter et de généraliser la location des tablettes numériques aux patients des hôpitaux québécois.

E-learning Hôpitaux //

Actualités

La Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ) a été convaincue d’investir dans ce projet notamment par le fait que les patients pourront avoir

tif de ses soins. Rappelons que la plupart des contenus existants en matière de « e-learning » ne sont à peu près disponibles qu’en anglais et sont peu adaptés aux pratiques médicales du Québec. » ACCÈS GRATUITEMENT À DE D’ores et déjà un projet pilote a été L’INFORMATION SUR DIVERS monté et mené à bien par MediTab : de novembre 2011 à mars 2012 SUJETS MÉDICAUX. des tablettes ont été mises à la loca« La FMSQ ne cherche pas à faire tion dans l’hôpital Pierre-Boucher, des affaires commerciales en à Longueuil (5ème plus grande ville tant que telles, mais avec l’interdu Québec). D’après un rapport face E-learning, soit l’éducation, de l’hôpital, le service de tablette on voyait un avenir auprès des numérique coûtait 9,95$ par jour patients », explique Sylvain Belpour du contenu télévisuel et le lavance (directeur juridique de la même montant pour un accès InFMSQ) ternet. Extrait du communiqué de presse A l’heure d’aujourd’hui, l’hôpiédité par la FMSQ : « L’objectif tal Pierre-Boucher n’offre pas de était clair : développer des conteconnexion sans fils à ses patients. nus pour aider tant les patients Ainsi, après quelques mois d’essai, que les médecins spécialistes à un rapport rédigé par l’équipe du mieux démystifier les pathologies, CSS Pierre-Boucher a conclu que la chirurgie ou le traitement suivi « Les résultats du projet-pilote n’ont durant l’hospitalisation; le patient, pas été suffisamment concluants étant mieux renseigné et outillé, pour le déployer à grande échelle » devenait apte à être partenaire acA suivre …

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LE E-LEARNING ET LES MUSÉES

Le Musée National d’Histoire Naturelle, à Paris, propose

UNE PLATEFORME E-LEARNING D’ENSEIGNEMENT ET DE FORMATION À DISTANCE,

destinée aussi bien aux élèves qu’aux professeurs. A titre d’exemple, dans le cadre de l’année Darwin en 2009, un module d’enseignement de la Classification et l’Evolution du Vivant a été proposé aux enseignants du secondaire. Certains cours en anglais scientifique sont également disponibles pour les étudiants. Grâce à l’exceptionnelle richesse de ses collections vivantes, cet outil pédagogique met en ligne une multitude de ressources et de contenus. 8

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Actualités

Un autre exemple d’offre E-learning dans les musées sont les conférences disponibles sur le site du Musée d’Orsay, à Paris, qui abordent différents sujets en lien avec ses collections. Par exemple, on peut écouter trois cours enregistrés à l’auditorium du musée sur l’exposition « Degas et le nu » par des professeurs de la Sorbonne. On retrouve aussi à la Tate Gallery de Londres des formations E-learning qui proposent des cours d’introductions aux techniques de dessin. Une fois inscrit, le cours et les ressources en ligne sont accessibles à tout moment, et en illimité. En outre, l’internaute peut télécharger un guide technique pour réaliser ses propres œuvres et les

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E-learning Musées

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our mettre en valeur et faire découvrir leurs collections, de nombreux musées ouvrent

DES ESPACES PÉDAGOGIQUES EN LIGNE

mettant à la disposition du grand public un accès libre et gratuit aux enregistrements vidéo de conférences et colloques, aux interviews vidéo ou audio en lien avec leur domaine d’expertise, aux audio guides ou vidéo guides, aux applications mobiles sur des sujets précis à télécharger sur son propre appareil avant la visite ou à consulter en ligne. mettre sur la galerie d’images des œuvres des étudiants disponible sur le site. Des formations en ligne sont disponibles sur les sites de plusieurs musées du monde entier. Que ce soit des cours de dessin ou de l’histoire de l’art, ou des présentations d’un musée et de ses expositions, ces outils E-learning facilitent le contact du public avec les activités proposées par les musées. Le nombre d’utilisateurs augmente chaque jour un peu plus, ce qui confirme le succès du E-learning comme un vecteur de transmission culturelle.


E-learning Infographie //

Infographie

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Infographie

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E-learning Infographie //

Infographie

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E-learning Serious games //

Dossier

LES SERIOUS GAMES, NOUVEL ELDORADO, APPRENDRE EN S’AMUSANT !

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es jeunes salariés ont grandi avec les jeux vidéo... Les organismes de formation l’ont bien compris, et se sont adaptés en lançant des «jeux sérieux» à vocation pédagogique. Aperçu de ces «jeux» en trois dimensions, nous nous penchons sur ce phénomène dans notre 2ème édition de notre magazine.

Qu’est-ce qu’un Serious Game ? Le serious game, selon Wikipédia, est «un logiciel qui combine une intention sérieuse [...] avec des ressorts ludiques». Il s’adresse sans distinction aux enfants et aux adultes et englobe tous les jeux sur écran (ordinateur, console, Smartphone...) à l’exclusion des autres formes de jeux. La grande majorité des serious games est diffusée sur le Web et, de plus en plus, sur Smartphones et tablettes. Au menu : un univers virtuel en trois dimensions (3D), des images léchées et très réalistes, pour mettre en scène des situations (de mana12

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gement par exemple). Des mises en ligence artificielle, qui donnent du situation réalistes qui permettent réalisme au tout. au salarié de se former directement à son PC. De fait, ils permettent à l’utilisateur de s’entraîner à exécuter une tâche ou une manœuvre donnée, ou d’étudier un phénoilitaire mène s’inspirant du réel, reproduit Scénario ut dans un environnement virtuel. L’innovation technologique permet aux éditeurs de développer des scénario univers virtuels de plus en plus réav idéo listes, pour des coûts bien moindres ludique qu’il y a quelques années. Sans oublier tous les ingrédients d’un bon jeu vidéo : des règles précises, un scénario structuré, et des éléments serious game ludiques. Ainsi que la qualité propre aux images 3 D, et une dose d’intel-

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// E-learning

Serious games Dossier

Les trois fonctions du serious game 1.Véhiculer un message :

qu’il soit de nature préventive, éducative ou encore scientifique, le serious game n’a pas pour unique vocation de divertir mais bien de faire passer un message, comme par exemple Ce soir il conclut qui a pour but de prévenir la consommation d’alcool chez les adolescents sous la forme d’un jeu.

2.Dispenser un entraînement :

nombreux sont les serious games à avoir cette fonction d’entraînement à une situation, professionnelle ou non, pour mieux gérer les événements dans la réalité. Par exemple, l’expérience Born to be alive 3D permet aux futurs parents de se familiariser avec la maternité et de se préparer à l’accouchement.

3.Favoriser le partage des connaissances :

le serious game développe aussi la possibilité de jouer à plusieurs et de partager son expérience. Par exemple dans le jeu World Without Oil, les joueurs se trouvent face à une pénurie de pétrole et doivent chercher des solutions en commun.

Les differents types de serious games

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’après l’article Origins of serious games, 30% des serious games seraient de nature publicitaire, 26% concerneraient l’éducation, 8% la santé, suivis par la politique, l’écologie, la religion, etc... Selon les universitaires Julian Alvarez et Damien Djaouti, les serious games peuvent être classés en 5 catégories différentes :

Les jeux publicitaires (advergames) :

développés par les firmes à des fins de communication, dont l’impact est supposé meilleur que le simple message publicitaire, le jeu impliquant un engagement actif du client potentiel avec la marque, sans intrusion. Le jeu publicitaire peut porter sur la marque (voire sur son image) ou sur un produit. Il semblerait que le retour sur investissement de cette nouvelle forme de publicité soit très intéressant (achats consécutifs à la pratique du jeu, mémorisation élevée du produit et de la marque).

Les jeux engagés (political games) :

souvent développés par des ONG à des fins de communication. Ils peuvent apparaître dans certains cas comme des anti-advergames. Très liés à l’actualité, ils sont souvent conditionnés par des événements extérieurs et sont la plupart du temps programmés par des militants avec peu de moyens, qui y ont trouvé une manière d’expression au même titre que des canaux plus classiques (les chansons, la littérature...).

Les ludo-éducatifs (edutainment) :

dont l’origine a été le défunt marché du CD-ROM dans les années 1990 à destination des plus jeunes. Ces serious games visent les mêmes types de publics, plutôt désormais afin de les sensibiliser à une cause - en particulier dans le domaine du développement durable - ou dans une démarche préventive - en particulier dans le domaine de la santé (sommeil, dépendances, alimentation, SIDA...). E-learning Papers #2

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E-learning Serious games //

Dossier

Les jeux de gestion (edumarket game) :

où l’on gère de manière simplifiée un système complexe comme une entreprise, une administration, une politique ou des machines.

Les jeux d’entraînement et de simulation : pour s’entraîner à exécuter une tâche. Les serious games militaires sont les plus connus, mais ils ne sont pas les seuls car ils sont souvent utilisés dans les entreprises pour développer des compétences particulières. Renault Academy est un exemple de ces jeux de formation, réservé à un usage interne, pour améliorer la force de vente de ses commerciaux.

Les modeles de diffusion du Serious Game la diffusion gratuite :

La diffusion des serious games peut s’opérer selon trois types d’approches :

basée essentiellement sur le webmarketing, qui englobe toutes les stratégies marketing liées au support Internet ;

la diffusion (semi-gratuite) :

principalement axée sur les plus produits, les demoware, shareware et trialware, ainsi que sur les communautés virtuelles.

la diffusion commerciale :

elle s’appuie sur la vente physique et dématérialisée ainsi que sur la consultation de serious games dans un lieu restreint.

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// E-learning

Serious games Dossier

Les deux grands salons du Serious Games Le Serious games Expo :

est le rendez-vous incontournable des producteurs, des créateurs et des développeurs de jeux vidéo sérieux. Il se tient tous les ans à Lyon depuis huit ans. Le Serious games Expo est très orienté vente et marketing, et la liste des entreprises ayant fait officiellement le déplacement pour la session 2012 permet de mesurer la pénétration du serious game dans les stratégies de communication et de formation du secteur.

Le E-virtuoses :

se tient à Valenciennes, le NordPas-de-Calais constituant le deuxième pôle de l’industrie française du jeu vidéo après l’Île-de-France. Beaucoup plus orienté développement et impact, il est l’occasion d’appels à projets. Son discours promotionnel révèle les espoirs de l’industrie vidéo ludique et des collectivités.

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E-learning Serious games //

Dossier

Les modeles de diffusion du Serious Game

3.PixeLearning : former le ment durable au protop management

L’éditeur propose une gamme variée de serious games tant ver1.KTM Advance : ticaux (formation des forces de la mobilité interne ventes nomades, des employés de à l’honneur centres d’appels...) qu’horizontaux Le concept de Starbank the Game (processus de décision de l’entrea été calqué sur les plus anciennes prise, principes de management...). - mais non moins efficaces - simu- Empruntant son ergonomie et son lations vidéo ludiques de gestion atmosphère aux jeux de Benoît économique tel que Sim City. Sokal (Amerzone, Syberia...), le seDéployé l’an dernier, ce serious rious game The Leadership Game game a été réalisé pour le compte propose plusieurs défis aux manade BNP Paribas. Il est destiné aux gers. Il leur propose en particulier nouveaux entrants. de mettre en pratique leurs compéDisponible en trois langues (fran- tences de coaching et de meneur çais, anglais et italien), il permet d’hommes. de comprendre rapidement les mécanismes de fonctionnement des agences bancaires, l’organisation 4.Demos Learning : aiguid’une banque et de ses activités. ser l’argumentaire client Le spécialiste des formations mixtes en mode présentiel et à distance a 2.Daesign : stimuler conçu différents serious games réles forces commerciales pondant à des besoins variés. Dont Le pionner des serious games hexa- ceux relatifs à l’intégration des nougonal a lancé pour le compte de Re- veaux arrivants, à la formation aux nault une application dédiée à ses nouvelles pratiques ou encore au forces de ventes. renforcement de l’efficacité comCe serious game sur-mesure réalisé merciale. pour le compte de Renault Acade- Pour ce dernier, Daemos Technomy, a été réalisé en quatre langues, logies a mis au point une applicaet distribué dans une quarantaine tion interactive articulée autour de pays. de questions-réponses présentées En tout, pas moins de 18 000 com- dans un enrobage ludo-pédagomerciaux ont été sensibilisés via un gique 3D. habillage ludique et interactif, au comportement vendeur. Ce serious game a également été décliné pour le compte d’Axa, Orange, Peugeot, la SNCF ou encore la Société Géné5.Conscio Technologies rale.

: sécurité et développe-

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gramme

Conscio Technologies joue sur deux tableaux en matière de serious games : la sensibilisation des collaborateurs aux procédures de sécurité, ainsi qu’au développement durable. Sensiwave sécurité vise à responsabiliser les collaborateurs face aux enjeux sécuritaires de l’entreprise (protection des données, logiciels malveillants, nomadisme, ingénierie sociale...). De son côté, Sensiwave Développement durable a pour objectif de sensibiliser les employés aux bonnes pratiques durables comme les éco-gestes notamment.

6.Mediteca : une simulation orientée diagnostic médical

Mediteca : Medical Clinical Simulator est un serious game destiné à la formation du personnel hospitalier, en particulier des docteurs pour entretenir leurs savoirs. La mise en situation s’effectue au travers de plusieurs modules : suivi de l’historique du patient, analyses et tests pathologiques, diagnostiques et propositions de soins. Les domaines de simulation médicale sont variés et couvrent les champs relatifs aux infections, à la toxicologie, aux urgences cardiaques ou aux troubles digestifs, neurologiques et dermatologiques.


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E-learning Interview

A la une

INTERVIEW Le « Tunisiana Learning Academy » est notre centre de formation intégré lancé en 2012. Il a pour but de rassembler les sessions de formation dans un lieu approprié où les conditions d’une bonne formation sont réunies. L’idée de ce nouveau local est venue suite à la multiplication des besoins en salle pour les formations avec une contrainte que ça puisse se passer dans un environnement interne à l’entreprise car nos formations sont reliées à nos systèmes d’information propres.

Avant la création du centre, comment étaient organisées vos formations et quelles sont les raisons qui vous ont poussé à en changer ?

Avant la création de ce centre, les formations se passaient dans des salles à l’extérieure de nos locaux au encore dans nos salles de réunions lorsqu’on avait besoin de nous connecter à nos systèmes internes. Avec les demandes de plus en plus importantes, nous ne pouvions pas continuer à agir avec uniquement

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les moyens de bord et surtout que le budget dédié à la location de locaux augmentait d’une manière significative. Nous avons décidé d’aménager notre propre centre de formation et de l’agencer selon les normes de la formation.

Concrètement, quel dispositif avez-vous mis en place ? Les formations concernent-elles tous les employés ? Ils se forment depuis leur poste de travail ? Depuis votre nouveau centre de formation ?

Nous avons 5 salles dont 3 salles équipées en PC et reliés à nos systèmes d’information. Nous disposons également d’un laboratoire pour les essais sur nos interfaces techniques (appelé TEST BED) et qui est situé à MGHIRA. Les salles sont modulées pour qu’elles puissent être facilement aménagées selon les besoins de l’action de formation. Certaines salles ont été conçues pour les formations dites comportementales et donc avec une facilité de circulation. Ce

centre

est

accessible

à

Mme Afef MAAZOUL

Chéf de département du développement RH

‘‘Le

Tunisiana Learning Academy

est notre centre de formation intégré lancé en 2012

‘‘

Mme Afef MAAZOUL, pouvez-vous nous présenter en quelques mots votre nouveau centre « Tunisiana Learning Academy » ?


// E-learning

Interview A la une

Nous avons également, entrepris de mettre en place du e-learning comme autre moyen de formation essentiellement pour notre force de vente et nos conseillers clients.

Tunisiana et de ses processus et s’insère dans une démarche plus intégrée où la formation pourrait être couplées à de l’accompagnement sur terrain. Partant de cela, nous avons développé un réseau de formateurs internes experts dans leurs domaines pour qu’ils puissent assurer le suivi.

Quel type d’accompagnement des apprenants avez-vous choisi et pourquoi ? Comment cela se déroule-t-il ?

Après plusieurs mois d’utilisation, quel bilan dressez-vous ? Etes-vous satisfait de ce dispositif ? Quelles sont les réactions des utilisateurs ?

L’accompagnent que nous accordons aux apprenants est la possibilité de leur suivi par le formateur-mentor jusqu’à acquisition de la nouvelle compétence ; Nos approches de formation prennent en compte la particularité de

Nous sommes pleinement satisfaits de ce choix que nous avons eu avec bien entendu

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Nous sommes pleinement satisfaits de ce choix que nous avons eu avec bien entendu

‘‘

tous les employés. Il est dédié aux formations présentielles.

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Apprendre a coder dans les ecoles ! Alors que l’austérité de l’informatique d’autrefois obligeait les jeunes à apprendre à programmer, les entreprises manquent aujourd’hui de personnes qualifiées qui comprennent comment fonctionne un logiciel, et comment en développer. Aux Etats-Unis, l’organisation Code.org a réuni de nombreuses personnalités pour défendre l’idée de rendre obligatoire l’enseignement de la programmation à l’école. Faut-il aller plus loin dans l’apprentissage de la programmation à l’école, au point d’en faire une matière d’enseignement à part entière, dès le collège ? Aux Etats-Unis, l’ONG Code.org a réussi à réunir de grands noms de l’industrie informatique et d’autres personnalités renommées, pour réaliser une vidéo promotionnelle en faveur de l’enseignement du développement de logiciels à l’école. Elle est impulsée par le même constat qu’en Europe : les offres d’emploi ne sont pas satisfaites par manque d’étudiants qualifiés. Introduite par une citation de Steve Jobs, qui estimait que «tout le monde devrait apprendre à programmer un ordinateur dans ce pays, parce que ça vous apprend comment réfléchir», la vidéo de près de 10 minutes fait intervenir notamment Bill Gates (fondateur de Microsoft), Mark Zuckerberg (Facebook), Will.i.am (musicien technophile), Chris Bosh (joueur de la NBA), Jack Dorsey (Twitter), Tony Hsieh (Zappos), Drew Houston (Dropbox), Gabe Newell (Valve), RushiSanghvi (Dropbox), Elena Silenok (Clothia, un site de mode), Vanessa Hurst (CodeMontage), et Hadi Partovi (Code.org). L’essentiel de la vidéo vise à démystifier la complexité apparente de la programmation, pour donner envie aux jeunes de s’y essayer. La vidéo est titrée «Ce que la plupart des écoles ne vous apprennent pas», et commence par des interviews d’enfants qui ne savent pas ce qu’est un programmeur, et qui ne rêvent donc pas d’en devenir un. «Des additions, des soustractions... c’est à peu près tout», veut rassurer Bill Gates. 20

E-learning Papers #2


// E-learning

Ecole de code E-Education «La programmation est l’une des seules choses au monde que vous pouvez faire, où vous pouvez juste vous asseoir et faire quelque chose de complètement nouveau à partir de rien», explique Mark Zuckerberg, alors que Bill Gates raconte que l’un de ses premiers logiciels, utilisés par son école, lui permettait de choisir les filles qui seraient dans sa classe. Gabe Newell, qui a depuis développé certains des jeux vidéo les plus populaires au monde, se souvient quant à lui que son premier «Hello World» avait été «stupéfiant». Will.i.am, qui prend des cours de programmation, s’étonne que «nous dépendons tous de la technologie pour communiquer, pour cuisiner... mais personne ne sait comment écrire du code». «C’est important pour ces enfants. Ça devrait être obligatoire, pour les citoyens de cette planète, de savoir lire et écrire du code»,ajoute-t-il.

Les reseaux sociaux ont-ils leur place a l’ecole ? Les médias sociaux utilisent des techniques de communication aisément accessibles pour faciliter les interactions sociales, qui se fondent sur l’idéologie et la technologie du Web 2.0. Ces technologies permettent en particulier la création et l’échange de contenus générés par les utilisateurs. C’est à ce titre qu’ils entrent peu à peu dans la classe, pour des usages numériques pédagogiques ou comme objet de réflexion . E-learning Papers #2

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E-learning Ecole et réseaux sociaux //

E-Education Cette nouvelle complexité, associée à cette facilité à s’exprimer dans les médias sociaux, nécessite la mise en place de nouveaux types d’apprentissages, d’une culture informationnelle adaptée à la société d’aujourd’hui.

Facebook est la seule condition pour un enseignant d’être efficace dans sa pratique professionnelle.

Cette «impérieuse nécessité» (selon l’expression consacrée par l’Unesco quant à l’éducation aux médias) implique autant une modification des pratiques pédagogiques, qu’un regard différent sur les compétences. Le passage des médias vers les médias sociaux peut se formuler par «one to many» vers «many to many». L’intégration de la dimension collaborative ne se réduira pas à la seule utilisation des médias sociaux dans la classe ; il faudra prendre en compte le passage par la problématique du traitement de l’information. Ces plateformes introduisent une complexité à laquelle la pédagogie se confronte. Il est nécessaire de donner aux élèves les outils indispensables pour qu’ils trouvent et choisissent dans ce foisonnement, l’information, l’outil adapté, à la construction de leurs connaissances. L’élève doit être capable d’élaborer ses propres mécanismes d’apprentissage. Ces activités, liées à l’usage des médias sociaux, y contribuent.

Est-ce une raison suffisante pour que l’ecole soit concernee ? Et qu’elle reagisse en leur ouvrant ses portes ? L’école doit-elle systématiquement prendre en compte toutes les évolutions technologiques ? Surtout quand on sait que dans le domaine de l’information et de la communication les nouveautés se succèdent à un rythme si rapide qu’il est souvent bien difficile non seulement de se tenir au courant, mais surtout de pouvoir distinguer entre ce qui n’est que la manifestation d’une mode éphémère et ce qui apportera de véritables modifications des usages. La nécessaire introduction à l’école des outils et ressources numériques sur laquelle insistent les textes officiels impose certes une exigence de formation, ou du moins d’information, permanente. Mais cela ne signifie sans doute pas qu’ouvrir un compte 22

E-learning Papers #2

La question de la place des TIC à l’école peut être pensée comme un cas particulier de celle de l’innovation pédagogique. Mais chaque enseignant peut-il, et doit-il, être novateur dans sa pratique quotidienne ? En quoi l’innovation dans le domaine des TIC peut-elle consister ? Sur quels outils théoriques peut-elle s’appuyer ? À l’école, comme ailleurs, l’expérimentation est indispensable pour fixer les conditions et la possibilité même du changement. Mais peut-elle être menée sans garde-fou pour éviter que la classe devienne peu à peu prisonnière de la passion de l’enseignant ? Le jour où la majorité des enseignants seront devenus des geeks, les TIC à l’école auront sûrement fait un grand bond en avant.

Reconcilier avec la scolarite via les reseaux sociaux Les arguments qui peuvent être mobilisés en faveur de la prise en compte des réseaux sociaux par l’école sont de plusieurs ordres. Il y a d’abord la nécessité de prendre en compte les intérêts des élèves, ce qui fait leur quotidien et souvent leur passion. Puisque les jeunes utilisent massivement les réseaux sociaux, les prendre en compte et les utiliser à l’école serait une façon de les motiver davantage pour le monde scolaire, voire de les réconcilier avec une scolarité devenue enfin de son époque et soucieuse de ce que sont véritablement et concrètement les élèves.


// E-learning

Ecole et réseaux sociaux E-Education Ce type d’argument soulève tellement d’objections qu’il peut très bien se révéler être une arme aux mains de ceux qui souhaitent fermer l’école aux influences pernicieuses des médias ou de la culture médiatique, surtout lorsqu’ils prennent la forme de phénomènes difficilement contrôlables par les adultes. Aller dans le sens de ce qui séduit les élèves, uniquement parce que cela leur plaît, n’est-ce pas renoncer à ce qui fait la grandeur de l’école – et constitue le cœur de sa mission – l’ouverture à la «vraie culture», dont les limites ne doivent certainement pas dépasser la dimension patrimoniale des œuvres du passé. D’autant plus qu’il n’est pas sûr que les élèves ne voient pas là autre chose qu’une récupération qui oblitérerait, de leur point de vue même, la portée éducative et pédagogique. Resterait alors à définir avec rigueur une conception de la mission éducative de l’école dans le domaine des médias, qui ne puisse être perçue ni comme une concession aux modes du moment, ni comme un renoncement à ses valeurs fondamentales. En ce qui concerne les réseaux sociaux, trois orientations complémentaires peuvent être envisagées : • • •

L’éducation aux médias proprement dite. Les connaissances indispensables. Les réseaux sociaux, outils d’apprentissage.

L’education aux medias Elle s’inscrira bien évidemment dans une réflexion globale sur Internet, tenant compte des disparités pouvant exister dans les pratiques personnelles des élèves. Il est indispensable alors de faire exprimer les

usages des uns et des autres et les représentations qu’ils se font du fonctionnement et de l’utilité des réseaux. Qu’est-ce qu’évoquent pour eux le web en général, les blogs, et l’expression «réseaux sociaux» ? Comme pour beaucoup d’outils numériques, les fonctionnalités des réseaux sociaux sont en perpétuelle évolution, ce qui rend d’autant plus difficile leur maîtrise surtout pour les plus jeunes. Il est en particulier essentiel de pouvoir configurer les paramètres de confidentialité pour pouvoir protéger les données privées. Or, ces paramètres sont souvent difficiles à manipuler, en particulier sur Facebook, même si l’on peut reconnaître que ce dernier a fait, sous la pression des utilisateurs, un effort de visibilité, en les rendant accessibles à côté des images et des autres publications. Facebook est d’ailleurs un bon exemple des problèmes que soulève son utilisation spontanée et intuitive en ce qui concerne la protection de la vie privée, la configuration par défaut étant très insuffisante sur ce point. Une éducation aux médias peut alors se centrer sur ces éléments concrets et permettre une réelle prise de conscience des «risques» qu’un réseau social comme Facebook présente, en rendant publics des éléments qui peuvent par la suite se révéler compromettant ou nuire à la réputation. Il est donc fondamental d’apprendre aux jeunes à se soucier des incidences futures de leur agissements actuels sur les réseaux sociaux. Ce qu’il est convenu d’appeler «e-réputation» n’est pas un vain mot, et le développement actuel des pratiques de «cyber-harcèlement» dans les établissements scolaires ne doit laisser aucun éducateur indifférent. Les problèmes soulevés par la protection de la vie privée sur Facebook peuvent être abordés à partir des questions suivantes : • • • • •

Chaque utilisateur sait-il qui peut voir les données publiées sur son profil ? Peut-il refuser que des photos où il apparaît soient publiées sur son profil ? Peut-il choisir qui peut ajouter des tags et des identifications aux photos et messages qu’il publie ? Peut-il visualiser directement sur ses mes sages à qui ils seront publiés ? Peut-il indiquer à chaque publication le lieu où il se trouve ? Quelle utilité a pour lui une telle fonctionnalité ? E-learning Papers #2

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E-learning Ecole et réseaux sociaux //

E-Education • •

Peut-il changer l’audience d’un statut déjà publié ? Peut-il enfin avoir la garantie que ses paramétrages de confidentialité ne seront pas modifiés sans qu’il en soit averti ?

En définitive, une éducation aux médias efficace ne vise certes pas à faire renoncer les jeunes à utiliser les réseaux sociaux. Mais elle doit les rendre responsables de l’ensemble de l’usage qu’ils en font.

Connaissances des réseaux sociaux

audience et la rapidité de leur développement mondial. • En ce qui concerne la dimension communau- taire, les conditions de création de contacts et les outils de recherche proposés, les différenciations pouvant être établies entre eux et les différents niveaux existant. • À propos des modalités de communication, les possibilités offertes (commentaires et réponses aux publications, messagerie personnelle, chat, etc.).

Les réseaux sociaux, outils d’apprentissage Aborder les réseaux sociaux dans un contexte Nous prendrons comme exemple un projet d’utilisaéducatif suppose qu’au fur et à mesure du déve- tion de Twitterauprimaire, ou au collège. L’utilisation loppement des activités pédagogiques un cer- d’un réseau social particulier, implique que soient tain nombre de connaissances soit développées : appréhendées ses spécificités. En ce qui concerne • Au niveau historique, l’apparition et le Twitter, il s’agira de tenir compte des points suivants : dévloppement du web 2.0 en insistant sur sa • la contrainte des 140 caractères ne pouvant dimension interactive. pas être dépassée dans un message ; • Avec les plus grands, le poids économiqu • la gestion des abonnements (sur quel critère des réseaux sociaux, l’importance de leur les effectuer) et des abonnés (avec la possi- bilité de bloquer les indésirables) . les fonctionnalités spécifiques : le retweet • d’un message (RT = faire suivre), mettre un tweet en favoris (pour le retrouver facilment), constituer des listes (pour trier les messages reçus), l’utilisation du hashtag (# pour effectuer une recherche par mot clé) et celle de l’arobase (@ (pour désigner un nom de compte et le transformer en lien). Enfin, on pourra aussi aborder certaines pratiques affectionnées par les utilisateurs de Twitter : le #FF (FollowFriday, pour recommander des comptes particulièrement intéressants) ou le TT (Trendingtopics, ou Tendances en français qui désigne les mots clés les plus souvent utilisés dans les Tweets au cours d’une journée). Jean-Pierre Carrier IUFM d’Aquitaine, Membre du groupe national Pôle Médias, éducation critique et engagement citoyen des Ceméa

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Autour des mots Enseignement supérieur

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UTOUR DES MOTS « TUTORAT», «MONITORAT» EN EDUCATION MISES AU POINT TERMINOLOGIQUES

Le présent article se propose de définir les notions de tutorat et de monitorat à partir de ces pratiques d’aide observées au cours de leur histoire. Nous partons duconstat que, ces vingt dernières années, des chercheurs et des praticiens de l’éducation font soit un usage indifférencié soit un usage différencié des termes de tutorat etde monitorat. Il en résulte une certaine confusion terminologique qui nécessite d’êtrecomprise au travers de l’exploration des espaces et des événements éducatifs qui ontjalonné l’histoire de ces termes. Le cadre institutionnel au sein duquel s’inscrit le tutorat d’accompagnement méthodologique et pédagogique dans les universités délimite les frontières dece dispositif et tente d’éviter ainsi toute confusion terminologique avec les dispositifsvoisins tels que le monitorat d’initiation à l’enseignement supérieur.

Unité Centrale des Affaires Commerciales et du Marketing, DCACM@poste.tn

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Pourtant,dans le champ des pratiques, les différences ne sont pas toujours clairement établiesau point qu’on observe un certain flou aux frontières du tutorat et du monitorat. Tel est également le cas à propos de la recherche concernant lascolarité obligatoire de ces 20 dernières années. La littérature en éducation y fait étatde recherches (Peterfalvi, Adamszewski, 1985) et d’expériences d’aide (Grandguillot, Veslin, 1986 ; Avignant

et al., 1988) entre pairs dans l’enseignement primaire et secondaire général, décrites soit comme du «tutorat» soit comme du «monitorat» alors que ces vocables recouvrent des pratiques identiques. Il s’agittoujours de situations médiationnelles où un apprenant aide un autre apprenantdans ses apprentissages académiques, méthodologiques et dans l’organisation deson travail personnel. Pour comprendre l’état de confusion que provoque la référence à

des pratiques indifférenciées de tutorat et de monitorat mais aussi pour délimiter leurs caractéristiques, un retour sur l’histoire de ces notions est ici proposé.

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Autour des mots Enseignement supérieur

AUX ORIGINES DU TUTORAT ET DU MONITORAT Si les termes de «tutorat» et de «monitorat» ne figurent pas toujours dans lessources documentaires, nous pouvons néanmoins en prendre la mesure en nous référant à ceux de tuteur et de moniteur. L’analyse étymologique du mot tuteur renvoie à la racine latine tueri signifiant «protéger, garder, veiller à» (Freund, 1855 ; Skeat, 1909).

De la période antique jusqu’au milieu du 19e siècle : la diversification des pratiques et les premières filiations

Dès la fin du 18esiècle,Andrew Bell pédagogue et fondateur de l’enseignement mutuel en Europe, superintendant d’une école de charité pour les enfants d’orphelins de soldats à Madras (Inde), imagine un système hiérarchique où les tuteurs sontdes enfants-instructeurs et non des adultes. Ils ont sous leur resDans cette longue période de l’his- ponsabilité d’autresenfants, des astoire, la littérature en éducation sistants, qui ont, à leur tour, chacun fait différentsusages des termes en charge un enfant-apprenant. de tuteur et de moniteur. Jusqu’au 19esiècle, le tuteur revêt principaDans ce dernier cas, le tuteur est lement une fonction d’éducation, ainsi investi d’une tâche d’aide aureçue ou donnée individuellement près d’un condisciple, au sein d’une à desenfants et des adolescents exrelation qui se veut individuelle. clusivement dans la sphère privée. A. Bell souligne à ce titre(1797) :

L’origine du terme moniteur,quant à lui, est un emprunt au latin monitor qui prend le sens de conseiller, d’instructeur. Ce mot est dérivé de monitum, supin de monerecontenant la racine indoeuropéenne men qui signifie «faire penser», «sou- La loi romaine définit ainsi le tuteur venir» mais aussi «appeler l’atten- comme une personne, le plus soution sur», «avertir» (op. cit., 1909). vent un ami dela famille, qui a sous sa responsabilité un orphelin (GorL’étymologie de ces mots informe don et Gordon, 1990). Lesromains doncsur la fonction particulière de utilisent également le mot dans un prise de soin donnée par le tuteur sens plus large pour signifier la déet celle d’instructeurqui caracté- pendance d’un individu à un autre. rise le moniteur. Si les différences Dans la France du Moyen Âge et de sont donc clairement affichées la Renaissance, la fonction du tuteur dès ledépart, la pluralité des pra- est très proche de la précédente. Le tiques de tutorat et de monitorat tuteur participe àl’éducation inteldans des temporalités etdes es- lectuelle et spirituelle d’enfants de paces éducatifs différents est à bonnes familles, dans le cadred’un l’origine de leurs métamorphoses accompagnement individuel (Ariès, qui les éloignent plus ou moins 1973). Les caractéristiques du tude leurs racines étymologiques. teur semodifient ensuite au fil du temps et en d’autres circonstances.

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«Le moment important où vous nommez un garçon comme tuteur, vous l’avez élevé dans son propre regard, vous lui avez donné une personne à aider,pour lequel l’effet est bien connu. Les tuteurs permettent à leurs élèves d’aller aux rythmes de leurs classes.» De retour en Angleterre en ce début de 19esiècle, A. Bellmettra


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Autour des mots Enseignement supérieur en œuvre ce système d’enseignement dans de nombreuses écoles

Le monitorat a, semble-t-il, une histoire plus récente. Il n’apparaît qu’au 17esiècleau sein de communautés et d’institutions religieuses comme un moyen d’enseignement par les pairs. Dans les English grammarschools, développées par John Brinsley, les moniteurs, élèves avancés, dirigent des élèves plus jeunes dans l’acquisition de leurs leçons. À cette même époque, l’emploi du terme «moniteur» est également relevé dans les écrits de Jean Amos Komensky, plus connu sous le nom de Comenius. Dans Didactica magna, imprimé en version latine à Amsterdam en 1657, l’humaniste tchèque souligne l’utilité d’un moniteur. Pour qu’un seul maître suffise à tous les élèves, il faut, selon lui, diviser la classe en groupe de 10

élèves, avec à leurtête, un moniteur, et à la tête de plusieurs groupes des moniteurs-chefs jusqu’aux moniteurs supérieurs (Komensky, 1957).

ger cette méthode d’enseignement en véritable système d’enseignement et d’éducation. Cedernier répondant efficacement aux nécessités de l’époque, instruire le Ce qui caractérise la place et la peuple pourdévelopper l’industriafonction du moniteur dans les écrits lisation et l’économie de son pays. de Comenius estobservé à l’identique, deux siècles plus tard, pour Importé d’Angleterre, le système qualifier le tuteur chez Bell, mai- lancastérien apparaît, en France, saussi le moniteur chez Lancaster. sous le nom d’ «enseignement mutuel» avec, toujours au centre de En effet, dans les pas d’Andrew ce système, le moniteurenfant-insBell, Joseph Lancaster (1803/1973) tructeur. Si des expériences antéouvre des Grammarschools en rieures avaient utilisé des pairs égaAngleterre dès 1798 où lemoni- lementappelés moniteurs, tel était, teur en est la cheville ouvrière. par exemple, l’usage à l’école militaire des orphelins dePawlet entre 1793 et 1795 (Buisson, 1911), cet exemple reste marginal et localisé. En revanche, le mode mutuel est un véritable succès dans tout l’hexagone en ce 19esiècle. Une première école modèle est créée par un déCe dernier a en charge un groupe cret du 27 avril 1815. LaSociété de pairs qu’ildirige ; les élèves sont pour l’Instruction élémentaire est dès lors répartis en demi-cercles de à l’initiative d’écoles mutuelles qui 10 ou 12, tous groupésautour de se comptent par centaines à Paris lui. Le moniteur dirige et fait répé- et en Province. Néanmoins, l’euter la lecture, le calcul, de manière phorie du début laisse la place à la collective contrairement au tuteur désillusion. Le système monitorial de A. Bell qui proposait une aide tombe progressivement en désuéindividuelle auprèsde son cadet. tude en milieu de siècle non seuleIl instaure également la discipline, ment enFrance, et Outre-Manche, ce qui amène Lancaster à écrire: mais aussi dans la majorité des «Je n’ai jamais trouvé de plus espaces éducatifs danslesquels il sûr moyen de guérir un mau- s’est implanté. Victime de ses dévais garçon que d’enfaire un tracteurs mais aussi de l’affinement moniteur (monitor). Je n’ai ja- d’uneréflexion pédagogique et de mais rien réussi de mieux.» l’amélioration lente mais incon(op. cit.,1803/1973, pp. 31-32) testable de l’encadrement pédagogique, ce système laisse la place Si cet ancien Quaker anglais n’est aumode simultané des Frères où donc pas le premier àavoir utili- l’enseignant est le seul maître à bord. sé un enfant dans la direction de tâches scolaires, il est le seul à ériE-learning Papers #2

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Autour des mots Enseignement supérieur Cette longue période de l’histoire est donc marquée par l’usage de différentes dénominations, tuteur et moniteur, qui rendent effectivement compte de fonctions différentes : le tuteur, chez Bell, délivre une aide, le moniteur, chez Brinsley, Comenius, Lancaster, se charge d’instruire. Tous deux possèdent néanmoins des caractéristiquesidentiques : la condition d’enfant et le statut d’élève.

1850-1960 : le temps des métamorphoses Cette période marque des transformations des termes «moniteur», «monitorat», «tuteur», «tutorat» dans l’espace anglo-saxon alors qu’ils ne laissent que très peud’empreintes dans la France de cette période. Ces termes sont dès lors repérésdans la littérature alphabétique anglo-saxonne. On note alors que la fonction demoniteur se transforme. Si ce dernier est toujours un enfant (ou un adolescent) etgarde certaines prérogatives que lui assignait le maître dans le système «monitorial», son rôle n’est plus d’enseigner mais de surveiller, de contrôler et de représenter un groupe-classe.

individuellement. Il est un professionnel universitaire qui dispense un suivi individualisé. Dans l’enseignement supérieur britannique, il est un universitaire auquel on confie le soin de s’occuper de l’intégration universitaire de «jeunes» étudiants. Tel est le cas du tuteur dans les universitésprestigieuses telles qu’Oxford et Cambridge. Dans le système américain, il estun enseignant universitaire qui donne un enseignement individuel aux étudiants. Ils’intègre dans un système tutorial (tutorial system) défini comme un système d’éducation organisé collégialement dans lequel est donné à chaque étudiant un tuteuradulte qui le dirige dans ses études et le supervise dans son cursus. Dans un second cas, le tuteur a le même statut que celui qu’il aide individuellement.Le tuteur a ici une assise dans l’enseignement secondaire. Le tutorat y fait alors l’objet d’expérimentations où les élèves avancés, nommés encomplément des enseignants, aident individuellement des apprenants plus jeunes àl’assimilation de notions académiques (Horst, 1924, 1940 ; David, 1938).

(élève,étudiant) ; il propose son aide dans différents domaines et le guide dans sa scolarité. On peut néanmoins considérer que ce tutorat d’élèves de cette première moitié du20esiècle est précurseur du tutorat de pairs dont la popularité s’étendra dans lechamp de l’éducation dès les années 1960, aux États-Unis et ailleurs.

1960-1970 : La recrudescence des dispositifs de tutorat Les années 1960 sont témoins d’un intérêt accru pour ce qui est communément appelé «tutorat de pairs» (peertutoring) dans les institutions scolaires et universitaires anglo-saxonnes, aux États-Unis et en Grande-Bretagne.

Le tutorat se démocratise dansl’enseignement primaire et secondaire sous la forme d’aide entre apprenants. Leschercheurs portent plus particulièrement leur attention sur les effets bénéfiques quereçoit un enfant en enseignant à un autre enfant ; on parle alors, principalement auxÉtats-Unis, de Peer Teaching, de Learning ThroughTeaching (Gartner et al., 1973 ;WaQuant au tutorat observé dans ce même espace anglo-saxon, il Il est intéressant de relever que gner, 1990). D’autres chercheurs s’ancre dans l’espace public. Il prend ces dernières expériences n’al- s’intéressent au fait d’apprendre alors diverses formes selon les tèrent pas les conceptions domi- d’un pair pluscompétent ; dans ce contextes dans lesquels il évolue, et nantes et traditionnelles du tuto- dernier cas, l’expression utilisée y acquiert une variété de caracté- rat anglo-saxon à cette période, est plutôt Peer Tutoring (Topping, ristiques observées dans le passé. définiesdans les dictionnaires de 1988, 1996 ; Foot et al., 1990). langue anglaise cités plus haut. Dans un premier cas, le tuteur a un Le tutorat est, avant tout,l’affaire Dans les années 1970, il est intéstatut différent du tutoré qu’il aide d’un adulte professionnel qui a un ressant de constater que les tracontact individuel avec un jeune vaux anglo-saxonssur le tutorat 30

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Autour des mots Enseignement supérieur de pairs trouvent un écho favorable dans l’espace francophone européen, tout d’abord en Belgique. Introduit dans ce pays en 1974 par D. Finkelsztein,le tutorat prend un essor considérable dans les écoles primaires. Il concerne l’aideaux élèves en difficulté au sein d’un enseignement «tutorial»individualisé, donnépar des pairs. L’absence du terme tutorat dans Le Dictionnaire de la Langue Française (1971) oumême dans Le vocabulaire de l’Éducation (1979) est un indicateur de l’usage tardifde ce terme dans le champ éducatif français. La première formulation du terme tutorat date du «protocole de St Quentin» d’avril 1970, défini en tant que charte,et qui réglemente l’expérimentation du tutorat au sein des collèges expérimentauxsous la direction de Louis Legrand (1982).

des enfants enseignent aux enfants, ouvrage écrit par le chercheur américain Gartner, l’anglais tutor se traduit par moniteur enfrançais. À la même époque, A. De Perreti (1977) fait une mise au point terminologique entre le terme tutorat et monitorat, en restant dans le consensus des définitionsde l’époque. L’auteur définit le tutorat sous la forme d’une relation adulte/élève(s)dans les établissements scolaires: «Le tutorat suppose […] une articulation entre tousles adultes susceptibles d’être impliqués dans la vie scolaire, et pas seulement les professeurs et les parents»(ibid., 1977). Il réfère, en outre, la filiation du tutorat au tutoring pratiqué individuellement par un adulte auprès d’un enfant dans le systèmed’éducation américain, mais n’intègre nullement les évolutions nouvelles portées parle terme de tutorat de pairs (peertutoring).

Jusqu’à la fin des années 1970, l’on peut donc retenir que le tutorat, en France, restel’apanage d’adultes professionnels. Il semblerait que les expérimentations deL. Legrand sur le tutorat adulte/enfant ainsi que l’absence de pratiques et d’analysessur le tutorat de pairs aient grandement influencé la conception française dututorat de cette période.

Depuis les années 1980 la confusion des genres dans l’enseignement obligatoire À côté de la conception du tutorat des années 1970, en vigueur encore aujourd’hui, se développent des dispositifs de tutorat de pairs. Le paysage éducatif françaisdans la scolarité obligatoire s’enrichit ainsi, dans les années 1980, de cette nouvelleformule qui reprend les caractéristiques du monitorat : les tuteurs et les tutorés sontdes pairs qui proposent leur aide sur des contenus académiques et méthodologiques.

Ce tutorat consiste en une relationd’aide pédagogique et éducative donnée par un adulte enseignant à un petit grouped’élèves dans le contexte scolaire dans une relation qui se veut individualisée. Il a pour objectifs généraux «d’aider l’élève à améliorer et à intégrer son vécu scolaire,à conquérir et à assumer son autonomie et à se socialiser» (id., 1982). Curieusement, le «tutorat de pairs» anglo-saxon et belge n’influence pas, du moins,sur le moment, la conception française du tutorat et celle de tuteur, ce dernier restantun professionnel adulte. Certains éléments le montrent. Dans la traduction françaisede M. R. Grosjean,

Il est à remarquer que la seule recherche degrande envergure sur le monitorat, (étudié dans les écoles maternelles et élémentaires), reprend cette définition (Peterfalvi et al., 1985).

Quant au monitorat, il a sa filiation dans le système monitorial et l’enseignementmutuel du 19esiècle. A. De Perreti le définit comme «La mise en œuvre d’uneentraide entre élèves (ou étudiants) du même âge et du même niveau ou d’âges et de niveaux différents.»(ibid., 1977)

Autant d’éléments qui provoquent une certaine confusion terminologique entre lestermes de tutorat et de monitorat.Certaines mises au point sont faites. Dans ses recherches belges sur l’aide dispensépar un enfant à un autre pour apprendre à lire, D. Finkelsztein étudie ce qu’elle nomme de l’ensei-

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Autour des mots Enseignement supérieur gnement tutorial (1977, 1986) délivré par des «élèves-tuteurs» (1989) mais pour des raisons de clarté terminologique, précise-t-elle, elle emploiele terme «monitorat» dans ses travaux les plus récents (1992, p. 11). Plus informant, A. Baudrit (1999) évoque les principales différences entre le tutorat et le monitorat et les fonctions respectives des tuteurs et des moniteurs. Ainsi montre-t-il toutd’abord que le rôle du moniteur s’inscrit dans une relation hiérarchique où il estchargé de faire répéter, d’enseigner à un groupe d’apprenants plus jeunes. Enrevanche, le rôle du tuteur s’inscrit dans une organisation fonctionnelle où il est làpour aider individuellement les apprenants qui rencontrent des difficultés d’apprentissage. Si cette comparaison éclaire les prérogatives des tuteurs et des moniteurs,nous proposons d’émettre des hypothèses sur la confusion des genres et d’insister surles attributs du tutorat et du monitorat qui les confondent mais aussi les différentient.

Les attributs des concepts de tutorat et de monitorat Tutorat et monitorat ont tout d’abord un attribut commun, certes implicite dans notreapproche historique ; il s’agit de la relation dissymétrique entre quelqu’un qui sait etquelqu’un qui ne sait pas ou sait moins. Ils ont aussi des attributs qui leur sontpropres. Pour le monitorat, il s’agit de l’hori-

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zontalité de statut; les partenaires de larelation sont toujours des pairs. Il en est ainsi dans le système monitorial et l’enseignement mutuel du 19esiècle, dans l’enseignement primaire, secondaire et supérieurfrançais contemporain.

françaisde tutorat depuis les années 1960, et le tutorat d’accompagnement méthodologiqueet pédagogique ne fait pas exception à la règle.

En Tunisie, un effort d’identificationde cet attribut au niveau de son opérationnalisation au Pour le tutorat, il s’agit de la «re- sein des pratiques dans l’enlation individuelle». Cetattribut semble du système éducatif, éviest identifié à partir d’écrits sur les terait certainement toute confupratiques tutorales. Il est observé sion terminologiqueentre le chez lesromains, dans le tutorat tutorat et le monitorat actuels. instauré par Bell à la fin du 18esiècle, dans les universitésprestigieuses d’Oxford et de Cambridge, dans celui défini dans les programmes scolaires et universitaires américains. En France, cet attribut est identifié dans le tutoratdes collèges expérimentaux des années 1970, dans celui du « collège des années 2000 », par exemple. Enfin, les différentes conceptions du tutorat et du monitorat au cours du temps sontétroitement liées aux conjonctures politiques et économiques. Elles méritent d’êtreprécisées ici même si elles n’ont pas été au centre de notre article. Ces notionsrecouvrent alors ce que nous proposons d’appeler «des attributs conjoncturels» quisont censés répondre aux problèmes de société et d’éducation en particulier, dansune période donnée. Un attribut conjoncturel du tutorat contemporain, relevé dansles espaces éducatifs anglo-saxons et francophones, aux différents niveaux des systèmes éducatifs nationaux, est la personnalisation et l’individualisation de l’aide. On retrouve cette notion dans les programmes américains, anglais et


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Article Article

FORMATEURS / TUTEURS

QUELLES DIFFERENCES ? Mme Khadija ben Tamarouet Hantous

Certifiée e-learning Sous le label Learning Certification

L’objectif de cet article est de différencier les rôles pédagogiques du présentiel et du distanciel, définir à quel moment du processus d’apprentissage les tuteurs interviennent et appréhender les modalités d’interventions disponibles pour un tuteur et l’attitude à adopter face aux apprenants.

PRESENTIEL VS DISTANCIEL Les RH d’accompagnement sont un des points déterminants des dispositifs de formation et le rôle du formateur est la transmission du savoir et savoir faire.

FORMATEUR

TRANSMISSION

APPRENANT

TUTEUR

ACCOMPAGNEMENT

APPRENANT

Le formateur doit migrer de l’animation présentielle vers l’animation distancielle.

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Article Article

QUELLES SONT LES DIFFERENCES PRINCIPALES?

Les différences formateur/tuteur ne s’expriment pas forcement en termes de personnes, mais en termes de compétences.

TUTEUR

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ACCOMPAGNEMENT PEDAGOGIQUE

APPRENANT


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LA MISSION DES TUTEURS Rappelons le dispositif de formation, en voici le schéma Le rôle de tuteur est dans la phase de pilotage d’un module. Le pilotage d’un module e-learning est la phase d’animation du module. Les acteurs principaux de cette phase sont les tuteurs Les objectifs de la phase de pilotage - Faciliter l’apprentissage des apprenants - Faire en sorte que les apprenants atteignent les objectifs de la formation - Développer l’autonomie des apprenants

QUELS SONT LES DOMAINES D’INTERVENTION D’UN TUTEUR ? Le tuteur peut intervenir dans différents cas :

Je n’entends pas du son sur mon module que faire ?

- tutorat technique (problème de connexion, d’accès à un LMS) E-learning Papers #2

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Article Article

Vous n’avez pas su repondre a cette question. Voila plus d’explication

- tutorat expert (réponse aux questions, forum, chat.)

Je n’arrive pas a respecter les timings de la formation, pourriez vous m’aider ?

- tutorat méthodologique (gestion du temps, méthode travail,..)

J’ai remarque que vous ne vous connectez plus depuis 2 semaines. Que se passe t-il ?

- tutorat social : motivation, humeur des apprenants,..) Le tuteur peut donc remplir différentes missions : - informer les apprenants sur les formations - maintenir la motivation des apprenants - aider à l’acquisition d’une méthode de travail - répondre aux différentes questions des apprenants sur le contenu - résoudre les problématiques techniques 36

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Article Article

QUAND INTERVENIR ? A quel moment les tuteurs doivent intervenir ? Le tuteur peut réagir à une demande des apprenants : tutorat réactif, comme il peut anticiper un problème auquel l’apprenant pourra être confronté : tutorat pro-actif.

TUTORAT REACTIF

TUTORAT PRO-ACTIF Voici quelques conseils : Durant la phase de pilotage, l’objectif est de prévilégier le tutorat pro-actif (planifié durant la phase de déploiement). Si les besoins des apprenants ont bien été anticipés, le travail de réaction des tuteurs sera moins important durant l’animation du module. Ainsi la gestion du temps du tuteur est plus facile.

LES OUTILS : Quels outils pour les tuteurs ? Trois types d’outils peuvent être utilisés par les tuteurs durant la phase de pilotage : 1- outils de communication 2- LMS pour accéder au tracking des apprenants 3- Tuteur système pour planifier les actions de tutorat La communication entre les tuteurs et les apprenants peut se faire de façon synchrone et asynchrone. Exemple d’outils synchrones : - Visioconférence - Chat - Télécom - Classe virtuelle

- Tableau blanc interactif Exemples d’outils asynchrones : - Mail - Listes de diffusion, de discussion - Forum - Plateforme de formation, analyseur de plateforme - Wiki, blog, TV interactive Lorsqu’un module est diffusé par un LMS, les tuteurs peuvent accéder au tracking des apprenants grâce aux standards SCORM/AICC. Quelles sont les informations dont disposent les tuteurs pour assurer le suivi des apprenants ? - le nombre de connexions - le temps passé en formation - le score de l’apprenant - l’état du module (non commencé, en cours, terminé non validé/terminé et validé) E-learning Papers #2

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Article Article

?

Voici des statistiques concernant un apprenant A, en tant que tuteur, que faites vous ?

Apprenant A Temps : 1mn Nombre de connexion : 15 Score : 0 Etat de ressource : en cours

Essayez de trouver le comportement adéquat envers cet apprenant, et je vous communiquerai dans la prochaine édition la suite de cet article qui comportera sur l’analyse de tracking et le Tuteur système pour planifier les actions de tutorat (3ème outil pour le tuteur).

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LES BLOGS PANORAMA CULTUREL ET ARTISTIQUE DANS UN MONDE CYBERNETIQUE L’EMERGENCE DU CYBER ACTIVISME EN TUNISE Les évènements qui ont eu lieu lors des premiers mois de l’année 2011 dans le monde arabe ont porté l’attention sur l’importance des nouvelles technologies et notamment d’Internet dans le déclenchement et le déroulement des mouvements de protestation. L’influence des bloggeurs a été mise en avant, mais aussi celle des réseaux sociaux en ligne (comme Facebook) et des systèmes de microblogging (comme Twitter). Grâce à leurs connexions avec les réseaux étrangers, les bloggeurs tunisiens ont diffusé les informations sur les évènements en temps réel. Pour connaître les dernières actualités, les journalistes et les bloggeurs du monde entier se sont connectés aux blogs, aux comptes Facebook et Twitterde Slim Amamou,Lina Ben Mhenni (auteur du blog « A Tunisian girl ») et de beaucoup d’autres.. En Tunisie, on estime actuellement à 4.000 le nombre de blogs actifs avec près de 800.000 pages visitées par mois. L’agrégateur «Tunisie blogs» en recense près de 400 et plusieurs blogs apparaissent

chaque jour. Ces journaux électroniques amateurs sont pour la plupart hébergés sur des platesformes européennes comme Blogspot, Blogger, Msnspace, Canalblog, Skyblog et bien d’autres. Le boom des blogs s’explique essentiellement par leur grande facilité de création et d’utilisation.

QUI SONT CES BLOGUEURS ? La révolution web2.0 a suscité plusieurs études, l’impact de ces nouvelles formesd’expressions cybernétiques sur le processus révolutionnaire était le centre d’intérêt de ces recherches. Cependant, rares sont les études menées pour identifier et localiser ces acteurs qui ont ouvert les portes à cette nouvelle pratique artistique cybernétique à la communauté du web. Dans cette perspective, une recherche a été élaborée afin d’étudier le bloging comme une culture novatrice de militantisme cybernétique chez les jeunes tunisiens.Cette étudecaractérisée par l’anonymat a présenté des similitudes et des différences dans

le

profil du blogueur tunisien.

En effet, le blogueur tunisien selon cette étude est un blogueur plutôt jeune dont l’âge varie entre 20 et 35 ans (l’âge de 80% des blogueurs est inférieur à 35 ans). Cette pratique est aussi fréquente chez les garçons (76) que les filles(30). La majorité (82% des blogueurs interviewés) ont un niveau d’instruction universitaire et habitent les grandes villes, 62% de ces acteurs ont une pratique caractérisée par l’anonymat .Enfin, uniquement 6 blogueurs bloguent pour promouvoir une activité économique. Les blogs tunisiens commencent à sortir de plus en plus du cercle restreint des initiés pour s’imposer comme un outil grand public d’expression citoyenne. Sans chercher à être objectifs ou constructifs à tous les coups, ces pages personnelles et interactives sur Internet rapportent, analysent, décortiquent et mettent à nu les vices cachés et les prouesses d’une société qui bouge…

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BLOGUEREST-ILUN METIER ? Pour les artistes et autres acteurs de la sphère co-artistico culturelle, le blog peutreprésenter une plateforme intéressante pour faire valoir leur travail rapidement, demanière plus fluide et réactive, que par les voies traditionnelles. Mais ce type de blogreste généralement cantonné dans le concept de« carte de visite virtuelle », de « book online », en bref, la vitrine d’un travail qui nedépend pas de ce blog pour s’épanouir. Tout ceci est potentiellement éphémère,mais rien ne s’oppose à la pérennisation des talents exprimés sur la toile. Toutdépendra ensuite de la robustesse de leurs idées ou des créations. L’on peut néanmoins émettre quelques doutes sur le blogging comme métier en soi,exception faite de certains domaines d’expertise. Si bloguer peut rapporter de l’argent,cela n’est possible que dans certains cadres et règles précises. Prétendre que cetteactivité est assimilable à une profession et que l’on peut forger sa carrièreprofessionnelle dessus, semble peu crédible à long terme. Et si le don entrepreneuriald’une minorité leur permet de rebondir vers d’autres horizons, numériques ou non,c’est généralement parce que ces personnes possèdent une connaissance, un talent ou d’autres qualités. Prôner un autre discours risque de plonger les adeptes séduits par les étoiles, dans un indélicat mirage.

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E-CITOYENNETE Il y a une critique récurrente autour des discussions sur les liens entre l’internet et l’engagement civique qui se demande pourquoi nous devrions imputer des pouvoirs spéciaux à un moyen de communication. On est d’accord que nous simplifions trop la situation, quand nous déclarons que Facebook et les blogs ont renversé Ben Ali. Mais il serait également une erreur de ne pas prendre au sérieux le rôle des nouveaux médias de communication dans la compréhension de la vie civique. Dans les Etats démocratiques, les citoyens ont besoin d’informations sur les défis auxquels fait face un gouvernement et ce qu’il propose de faire à ce sujet, pour être des citoyens actifs. Et les citoyens doivent être en mesure de se connecter entre eux pour discuter, débattre et proposer des solutions. Ce qu’un moyen de communication permet a une influence sur l’élaboration de la vie civique. “En d’autres termes, si nous nous dirigeons vers un monde où la puissance en ligne complète la puissance hors ligne, comment pouvons-nous construire et apprendre une nouvelle forme de civisme qui tire profit de ce qui semble le mieux fonctionné hors ligne et en ligne ?”

Aymen BEN DHIEF

Doctorant, chercheur en sociologie de la communication


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REUSSIR

SON PROJET E-LEARNING

EN ENTREPRISE

Plus souple qu’une formation en presentiel, l’e-learning est une solution que regardent de pres les entreprises. Dans quels cas est-elle pertinente ? Quelle solution technique adopter ? Quel prestataire choisir ? Conseils.

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BIEN DEFINIR SON BESOIN

Quelle cible pour l’e-learning ? Tous les salariés de l’entreprise peuvent être éligibles à une formation en e-learning. Pour les catégories ne disposant pas de poste de travail ni même d’ordinateur, les cours peuvent tout à fait avoir lieu dans un centre de ressources commun à l’ensemble du site. Tout dépend de l’utilisation que l’on souhaite en faire. Le principal atout de l’e-learning est la souplesse qu’il procure dans le déroulement de la formation. Il est donc tout à fait adapté aux programmes que l’on souhaite faire suivre par un grand nombre de salariés, a fortiori lorsqu’ils se trouvent sur des sites différents. Une formation en salle coûterait en effet très cher et nécessiterait une organisation bien plus lourde. Avec l’e-learning, les salariés concernés se forment où ils le veulent et quand ils le veulent. Enfin, le module peut être utilisé plus tard dans le temps, pour des révisions ou pour de nouveaux collaborateurs par exemple, sans qu’il y ait besoin d’organiser une nouvelle session.

«Pour bien évaluer le coût de l’e-learning, il ne faut pas oublier de prendre en compte ce que coûterait le fait de ne pas former rapidement un collaborateur»

Ne pas abandonner le présentiel Pour autant, la formation présentielle ne doit pas être totalement abandonnée. De petits effectifs ne justifient pas le développement et l’achat d’outils d’e-learning. En outre, certaines formations, comme celles en management, sont souvent divisées en deux parties, l’une en salle et l’autre (exercices, cas et simulations) à distance. Enfin, comme tout projet d’envergure, le passage à l’e-learning peut se faire progressivement, en commençant par des modules et des cibles tests.

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LA SOLUTION 3 IDENTIFIER LES 2 DETERMINER LA PLUS ADAPTEE TECHNOLOGIES Outil standard ou formation sur mesure ? Une fois les besoins de l’entreprise définis, reste à identifier quelle solution est la plus adaptée. Il existe deux grandes catégories de formations par e-learning : 1 - les contenus dits «sur étagères», standardisés, et les modules sur mesure. Les premiers, développés par des prestataires et vendus tels quels aux entreprises, reviennent bien évidemment moins cher, le prix étant fonction du nombre d’utilisateurs. Les outils sur mesure nécessitent une véritable prestation de services, allant du conseil à la programmation des modules, en passant par la scénarisation du contenu pédagogique. Concrètement, les formations en bureautique, langues étrangères et informatiques sont couramment proposées dans des packs standards. Pour les formations plus spécifiques sur les nouveaux produits, les valeurs de l’entreprise, les procédures d’achats , il faudra développer des modules exclusifs. 2 - Et il est possible d’opter pour des produits hybrides : les outils auteurs distribués par certains prestataires permettent ainsi de créer en interne du contenu e-learning. Une solution de plus long terme donc.

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On peut ensuite effectuer les choix techniques de la plateforme e-learning. Il faut garder en tête les choix pédagogiques au cours de cette étape. Ainsi, s’il a été déterminé pendant la phase d’étude que la diffusion vidéo était essentielle, cette fonctionnalité est un prérequis de tout choix technique. Il faut répondre aux questions suivantes : • Un LMS est-il mis en place ? Si oui, lequel ? • Quelles sont les caractéristiques du poste client ? • Où sont installés les contenus et leur éventuel système de gestion ? • Comment les apprenants accèdent-ils aux formations ? • Quelles normes faut-il prendre en charge ? • Une plateforme de m-learning est-elle installée en complément ? L’entreprise doit faire le choix du réseau qui supportera ses modules de formation. Deux solutions se présentent : 1 - l’hébergement en interne, via l’interface de l’Intranet par exemple, et l’externalisation chez le prestataire (on parle alors d’ASP ou Application Service Provider). Dans le premier cas, il s’agit de doter l’entreprise d’une plate-forme de gestion des modules de formation, dite LMS (Learning Management System). 2 - L’externalisation se présente alors comme la solution la plus rapide à mettre en œuvre et la plus souple, les coûts engagés étant variables. C’est d’ailleurs aujourd’hui la solution adoptée par un nombre croissant d’entreprises. «Le principal frein à l’externalisation est la question de la confidentialité. Si la formation ne s’appuie sur aucune donnée sensible, les entreprises optent pour l’externalisation.»


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CHOISIR SON 4 BIEN PRESTATAIRE Les différents métiers des prestataires Face à l’enthousiasme croissant des entreprises pour l’e-learning, les prestataires se sont multipliés. Il est d’autant plus difficile de s’y retrouver qu’ils cumulent souvent plusieurs métiers. Certains sont éditeurs de plates-formes LMS, d’autres ne distribuent que des contenus sur étagère, d’autres encore produisent des solutions sur mesure ou des outils auteurs.

Les critères de choix Pour faire son choix, quelques vérifications s’imposent. Une grande attention doit tout d’abord être portée à la démarche qualité en œuvre chez le prestataire. Enfin, l’adoption d’un plan d’assurance qualité, définissant clairement les relations entre client et prestataire, peut éviter quelques mauvaises surprises. Des tests des produits distribués peuvent enfin se révéler judicieux. Attention dans ce cas à choisir vousmêmes les échantillons, au risque sinon de ne voir qu’une vitrine composée par le prestataire. Les profils des prestataires conviennent parfois mieux à certains projets qu’à d’autres. Certains sont ainsi spécialisés dans un domaine d’expertise (management, bureautique, langues ). D’autres bénéficient des synergies d’un grand groupe (formation traditionnelle, stages de formation des responsables en interne ). Enfin, les compétences techniques, si elles ne sont pas suffisantes, peuvent se révéler bloquantes. En outre, si vous optez pour une plate-forme LMS, véri-

fiez que les standards utilisés sont compatibles pour de futures évolutions de l’outil. Les normes AICC et SCORM sont ainsi considérées comme fiables.

UN 5 DEMARRER PROJET PILOTE Un projet pilote d’e-learning permet d’évaluer une première formation dans la configuration choisie par l’entreprise. Les retours des apprenants et des formateurs engagés dans cette première formation permettent de rectifier les éléments qui posent problème, tant au niveau de la forme que du fond. Il s’agit d’une phase de test limitée avant le déploiement complet. Il ne faut pas hésiter à répéter cette phase pilote après les premiers ajustements.

6 DEPLOYER LE PROJET Lorsque le projet pilote s’est bien déroulé, on peut déployer le véritable projet. Ce déploiement est généralement progressif. D’un point de vue budgétaire, il est souvent plus pertinent de ventiler l’acquisition des contenus sur plusieurs mois, voire quelques années, que d’investir dans un grand nombre de formations dès le début. D’autre part, les premiers retours sur le déploiement à grande échelle peuvent faire apparaître des préférences ou des rejets pour certaines modalités d’apprentissage ou certains types de contenus. Un déploiement progressif permet de prendre cela en compte.

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LE PROJET 7 ACCOMPAGNER EN INTERNE Accompagner les apprenants Il ne suffit pas de mettre en place une plateforme et des contenus pour que le projet d’e-learning soit un succès. Le risque est que l’apprenant se sente peu motivé et isolé. L’accompagnement des apprenants par ses pairs (fonctions sociales d’un LMS), par un tuteur ou par un coach est fortement recommandé. Les retours des apprenants doivent être encouragés et pris en compte pour les futures évolutions du système et l’acquisition de nouvelles formations.

Soigner sa communication Le premier frein à la réussite d’un projet d’e-learning en entreprise est la résistance au changement de l’ensemble de l’organisation. Pour garantir la réussite de son projet, une bonne communication interne s’impose donc. Impliquer les salariés dans la démarche est ainsi un bon moyen de remporter leur adhésion. Lors des tests de produits, dans la phase de conception, mieux vaut par exemple avoir recours aux futurs utilisateurs du service. De même, une enquête de satisfaction dans laquelle ils pourront indiquer les améliorations possibles du module peut être judicieuse.

Accompagner le changement Pour faciliter le changement, mieux vaut accompagner les salariés dans leur démarche de formation à distance.

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«On constate que les questions des utilisateurs ne portent généralement pas sur le contenu de la formation. Le rôle du tuteur est surtout de coacher le salarié, le motiver pour qu’il suive la formation et l’aider à s’organiser.» Car se former quand on est seul derrière son ordinateur demande une plus grande implication que lorsqu’on se trouve dans une salle avec un intervenant. Enfin, pour qu’un programme d’e-learning porte réellement ses fruits, il doit être traité comme un vrai projet d’entreprise, avec les implications organisationnelles que cela impose. «Dès que l’on parle de projet d’e-learning, on pense d’abord qu’on va construire un objet technologique. C’est une erreur. En fait, on travaille sur une transformation organisationnelle des méthodes de dispense de la formation.» Et cela ne peut pas aller sans une réelle implication de la hiérarchie.

8 EVALUER LES BENEFICES Le projet d’e-learning ne s’arrête pas au déploiement de la solution d’e-learning et à l’achat régulier de formations. Les bénéfices doivent être évalués : • Les apprenants sont-ils satisfaits ? • Les formations sont-elles efficaces ? Les apprenants ont-ils effectivement intégré les compétences et connaissances souhaitées ? • Le retour sur investissement est-il satisfaisant ? • La réponse à ces questions détermine l’avenir de l’e-learning dans l’entreprise et les éventuelles modifications à apporter à ses modalités.


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