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Chères familles Nous commençons ce troisième numéro de la revue Ekwe de ce deuxième trimestre, marqué sans doute par deux événements importants : le premier, la visite du Père Délégué et responsable de la formation, P. Jesús Díaz et du Père Économe Général et de la Délégation, P. Marcelino Muñoz. C’est avec beaucoup de joie et de compassion, qu’ils nous ont aidés à être plus fidèles à notre vocation.
Comme vous le voyez, les ambitions, la force et des projets ne nous manquent pas. Dans l'attente que nos supérieurs nous envoient des religieux pour garantir ces projets, nous demandons à Dieu la fidélité à la vocation nazaréenne à laquelle Il nous a appelés.
P. Emilio Berbel S.F. ****************
Le second évènement est l'entrée au postulat de notre confrère Éric. Il est le premier Camerounais qui avec la grâce de Dieu, ira en janvier 2019, au noviciat. Cet acte est très symbolique et d’un engagement profond de la Congrégation en Afrique. Ces deux évènements seront mieux détaillés dans cette revue. Nous rendons grâce à Dieu pour sa présence perpétuelle au sein de notre Congrégation. Un autre aspect important à partager, ce sont les nouvelles qui nous parviennent de vous en nous donnant votre appui tant au niveau spirituel (des messes dédiées au projet du Cameroun, des prières personnelles, des subventions économiques tant monétaire que matérielle et alimentaire). Grâce à vous, nous avons une photocopieuse, deux imprimantes, trois ordinateurs pour notre salle d’informatique, et cinq tablettes. Par ailleurs, vous nous envoyez des médicaments, des charcuteries, des sucreries, des tee-shirts pour le sport, des ballons de football… Enfin, comme vous pouvez le constater, il est très important de nous aider mutuellement. Nous vous remercions et essayerons de mettre au maximum à notre profit tous vos bienfaits pour le bon fonctionnement de la communauté
SOMMAIRE
Éditorial……………………………………….…… p. 1 La Croix ………………………………….…….….. p. 2 Le Jeûne ……………………….………………….. p. 4 Pâques : Une Espérance pour tous ...… p. 5
Finalement, nous voulons partager avec vous, chers lecteurs, les nouveaux projets qui sont en marche et qui verront le jour bientôt si le Dieu veut :
Activités communautaires………….…..… p. 6
- Vocation : l'Incorporation de nouveaux membres dans l'aspiranat. De nouveaux candidats sonnent à notre porte et nous avons fait un suivi, maintenant il faut une présentation de rapports et chercher un financement.
Interview du Père délégué de l’EspagneCameroun………………………………….……... p. 10
- Éducatif : nous aurons la charge de la direction et la pastorale d'une école. Nous sommes aux portes d'assumer ce grand engagement duquel nous parlera plus amplement le P. José Mª. - Une coopération : Camp de travail social en juillet 2018. Cet été dix personnes partageront avec nous 24 jours en juillet à un travail dans un orphelinat et dans un hôpital près de notre communauté. - Un voyage de solidarité avec la maison de formation. Près d'une agence de Voyages ITA, nous avons monté un voyage que nous appelons solidarité, afin que nous puissions aider à financer avec une bourse un aspirant pendant un an et nous permettre de vous faire connaître notre maison, nos projets. En visitant ce précieux pays qui est touristiquement peu exploré, nous renforcerons cette entreprise locale.
Premier postulanat au Cameroun…….… p. 8
Les Obsèques au Cameroun………….…... p. 12 Humour………………………………………….…. p. 13
Enseignements La croix dans l’Antiquité romaine désignait une sorte de gibet en forme de T où l’on attachait certains criminels, jusqu’à ce que mort s’ensuive. Dans la civilisation gréco-romaine le crucifiement était la méthode d’exécution par excellence. En effet, c’est avec la mort de Jésus sur la croix que cet instrument de torture sera adopté par le peuple des chrétiens, comme étant ce par quoi leur salut est passé. Qu’estce que la croix dans la période préchrétienne ? comment sommes-nous passés de la croix comme objet de honte à la croix comme signe de victoire ? par ailleurs que signifie se mettre à l’école du Christ de nos jours ? Répondre à ces questions sera la passerelle qu’entend emprunter notre réflexion tout au long de notre progression. D’un point de vue historique, il existait dans l’Antiquité, plusieurs méthodes d’exécutions parmi lesquelles le crucifiement. Ainsi dans la mythologie grecque, le supplice de Sétée rappelle le crucifiement de la captivité troyenne (relatif à la guerre de Troie) par les grecs à leur retour de la guerre de Troie (entre le XII et le XIV siècle av-JC). Cependant, chez les romains, le crucifiement était généralement réservé à ceux-là qui n’étaient pas des citoyens romains ; il était réservé aux brigands, aux pirates, aux esclaves et aux prisonniers de guerre condamnés pour motif politique. C’est ici pendant la fin du Ier siècle av. J.-C, que cette méthode a pris de l’ampleur. De ce fait, Appien mentionne qu’après la défaite de Spartacus en 71 av J.-C, six milles de ses hommes furent crucifiés le long de la via Appia, de Rome jusqu’à Capoue. La croix était ainsi chez les romains ce que la guillotine était pour les français. La croix était également pour les romains un instrument d’humiliation. Cependant, la signification du crucifiement pratiquée par les romains prendra un autre visage avec la mort du Christ vers l’an 33 de notre ère, sous le règne de Ponce Pilate, alors préfet de la Judée. Hélas ! Ainsi devait s’accomplir cette parole du prophète Isaïe : c’est pourquoi il (Jésus) aura sa part parmi les multitudes, et avec les puissants ; il partagera le butin, par ce qu’il s’est livré lui-même à la mort et qu’il a été compté parmi les criminels, alors qu’il portait les péchés des
2 multitudes et qu’il intercédait pour les criminels. Ce chant du serviteur souffrant prophétisé par Isaïe parle bel et bien du Christ Jésus, soufrant sa passion, chargé de sa croix, cheminant vers le Golgotha et ramassant un par un, les multiples péchés du monde. Le Seigneur Jésus pendant son chemin de croix chemine silencieusement, lui qui a passé tout son temps à prêcher la bonne nouvelle, le voici donc muet comme une brebis que l’on conduit chez les tondeurs. Ainsi Michel QUOIST dira in la Prière : Seigneur, tu chemines silencieusement ; c’est donc vrai qu’il y a un temps pour parler et un autre pour se taire ? C’est vrai qu’il y a un temps pour lutter et un autre pour accepter de porter en silence nos péchés et les péchés du monde ? La croix apparait donc pour l’auteur comme étant une folie pour ceux que croupissent dans le mal ; mais pour le peuple des croyants, elle est la plus grande manifestation de l’amour de Dieu pour la race des hommes. En effet, de même que le serpent d’airain fut élevé par Moise dans le désert, de même le fils de Dieu fut élevé sur l’arbre de la croix pour nous sauver. Ainsi, de même que tous ceux qui, dans le désert, se faisaient mordre part un serpent pouvais juste regarder le serpent de bronze hissé par Moïse sur un bâton retrouvaient la guérison, de même tous ceux qui se font mordre par le pêché et regarde le Christ hissé sur l'arbre de la croix, retrouverons le chemin du salut. C’est par cet ultime sacrifice de Jésus sur la croix que Dieu le Père a réconcilié avec lui le monde, en réouvrant les portes du ciel qui fut jadis fermées, à cause du péché de nos premier parents (Adam et Eve). En signe de reconnaissance de la victoire de Jésus par sa mort et sa résurrection, les premiers chrétiens vont juger bon de commémorer cette immensité Divine qu’est la victoire de Jésus sur la mort, en instituant deux fêtes consacrées à la croix de Jésus. Il s’agit là belle et bien de la croix glorieuse (célébrée aujourd'hui par l'Église occidentale le 14 septembre), et de la vénération de la sainte croix le vendredi Saint. En effet, la première célébration de la croix remonte au IVe siècle ap. J.-C., où à Jérusalem on vénérait la croix du Christ. Vers 325, deux basiliques avaient été consacrés le même jour : l'une appelée le Martyrium, construite sur le Golgotha, dans laquelle on célébrait ladite fête à la date du 13 septembre, et l’autre appelée l'Anastasis, dédiée à la résurrection du Seigneur, et
dans laquelle l’on célébrait le 14 septembre. Mais la célébration du 14 sera rapidement rependue en Orient, et ne sera adoptée par la liturgie romaine qu'au VIIe siècle. Par ailleurs, depuis l'adoption de cette fête par l’Église Catholique Romaine, nous pouvons noter que la tradition s'est perpétrée jusqu’à nos jours, sans changement de date (elle se célèbre toujours le 14 septembre). D'ores et déjà, la vénération de la Sainte croix, loin d’être un acte d'idolâtrie est pour le chrétien catholique une façon de reconnaître la merveille de Dieu faite aux hommes, qu'est l'offrande parfaite de son fils. Par la croix glorieuse, nous reconnaissons le crucifier ressusciter. Ainsi Jean Paul II dira dans Aperite portas redemptoris : grâce à elle [la croix], le Christ à réduit à l'impuissance, par sa mort, celui qui a la puissance de la mort, c'est-à-dire Satan, et a affranchit tous ceux qui, leur vie entière, étaient tenues en esclavage par la crainte de la mort. En dehors du dimanche, l’Église continue de célébrer la victoire de Jésus sur la puissance des ténèbres, spécialement le 14 septembre, et le Vendredi Saint. C'est ainsi que se trouve mis en substance le mystère de la foi récité à l'anamnèse pendant la messe : gloire à toi qui était mort, gloire à toi qui es vivant, notre Sauveur et notre Dieu : viens, Seigneur Jésus. C'est dans ce même ordre d’idées que Jean Paul II dira : toute la vie de l’Église est immergée dans la rédemption, respire la rédemption. Pour nous racheter, le Christ est venu du sein du Père en notre monde ; pour nous racheter il s'est offert luimême sur la croix dans un acte de suprême amour pour l'humanité, laissant à l’Église sa Chair et son Sang en mémoire de lui, la faisant ministre de la réconciliation par le pouvoir de remettre les péchés. (Aperite portas redemptoris, Jubilé de la rédemption). La fête de la vénération de la Sainte croix ne consiste pas à adorer soit le morceau de bois sur lequel nous nous prosternons, ou encore un autre matériau de tout genre, mais elle nous renvoie directement au Christ, chemin de vie et model par excellence de tous les chrétiens. En effet, la véritable vénération exige nécessairement que le chrétien ait réellement foi en Dieu, accepter les mystères qu'il nous a révélé, et aussi croire en l'enseignement de l'église qui n'est rien d'autre que christocentrique c’est-à-dire centre sur la personne du Christ rédempteur.
ce dernier car, Jésus prescrit que celui qui veut se mettre à sa suite doit porter sa croix et le suivre. Or le paradoxe est clair, dans la mesure où nous les Chrétiens, voulons réellement suivre Jésus, mais nous ne voulons ni embrasser sa croix, ni emmener avec nous la nôtre, pire encore, nous ne voulons guère être des Simon des Cyrène (Mt 27,32) à l'endroit de nos proches. En effet, le port du crucifix par les Chrétiens Catholiques ne signifie pas qu'ils idolâtrent cet instrument de piété, sinon que c'est une marque externe d'appartenance à Christ mort est ressuscité, comme tout autre objet qui marquerait l’appartenance d'un quelconque peuple à tel ou tel idéologie. Ne pas accepter Jésus crucifier de nos jours c'est ne pas croire que le Christ est ressuscité car, il n'y a pas de victoire sans défaite en Christ, en d'autres termes, il fallait bien que la Vie (Jésus) meurt pour que nos ayons la vie. Il n'est donc pas de Sauveur sans croix, puisque grâce à la glorieuse croix, nous avons la vie, et la vie en abondance. La seule fierté du Chrétien doit être la croix de Jésus Christ. Grâce à elle, le salut est venu jusqu'à nous. ; et par le sang de l'agneau y immolé, nous sommes sauvés et libéré (Missel Romain, antienne d'ouverture croix glorieuse.)
Valentin, ASF. ***********
De nos jours, suivre le Christ c'est accepter de porter soi-même sa croix, et de se mettre à la suite de
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Le jeûne est une discipline Spirituelle Chrétienne qui consiste à s’abstenir d’un besoin vital terrestre pour chercher ce qui est vital en Dieu. Entrer dans le jeûne c’est se conformer à la prière tout en se rendant libre vis-à-vis d’une passion ainsi que de nos habitudes malsaines quotidiennes : les injures, les calomnies, les moqueries et bien d’autres choses. Le fait de jeûner est donc un exercice qui nous permet d’exprimer à Dieu nos tristesses face à nos défaites, et l’urgence de la demande que nous lui adressons ; il en est de même lorsque nous reconnaissons un éloignement des réalités Divines. L’Évangéliste Saint Marc nous éclaire au chapitre 2 verset 20 « Mais le temps viendra où l’époux leur sera enlevé, ce jour-là, ils jeûneront ». En réalité, le jeûne n’est pas le but à atteindre ; il est juste le moyen qui nous permet de nous rapprocher d’avantages de Dieu. Ainsi, à travers le jeûne, nous tenons captif et hors de nous toutes nos faiblesses. Cet exercice est donc très important pour le vécu du Chrétien ou tout simplement de celui qui le pratique puisqu’il revêt d’une dimension Spirituelle qui permet à l’Esprit Saint de nous révéler notre réel état Spirituel. C’est ainsi que la vérité devient autant plus significative pour nous. Pour assurer un bon jeûne, moi chrétien, j’ai le devoir de me préparer au préalable, observer dans ma vie ce qu’il y a d’anormal comme acte ou passion afin de mieux prendre des dispositions à devoir m’armer des valeurs qui m’aideront à ne succomber aux divers attraits lors de mes privations en fonction de mes défauts. Ainsi, je me mets entièrement dans le jeu et une fois cette étape atteinte, je me dois également de pratiquer la respiration spirituelle qui consiste à expirer ce qui est impur c’est-à-dire tout péché qui est en moi ; cette étape est importante dans la mesure où je me prépares à rencontrer l’Époux qui est le Christ, donc je ne saurai et pourrai le faire que si je me sens prêt à être accueillis par lui ; Ensuite inspirer ce qui est pur en implorant le secours de l’Esprit Saint, à ce qu’il prenne contrôle de ma personne lors de ce combat Spirituel. Plusieurs personnes pensent que le jeûne ne se limite qu’à la
simple privation du repas mais nous nous rendons compte que ce n’est qu’une étape du jeûne et d’ailleurs la plus facile. Le pratiquant doit faire face à de nombreuses difficultés et sera toujours tenté de faire ce qu’il évite. Ceci s’explique premièrement par l’attrait qu’il a pour cette ou ces choses et deuxièmement par l’action de l’ennemi qui essayera de toutes les façons de le forcer à abandonner vu que cette discipline est d’une importance capitale, tout comme il l’a fait au Christ Jésus dans le désert pendant qu’il observait le jeûne. Il est important d’être serein pour éviter de céder aux caprices de nos envies et celles de l’ennemi, en évitant tout de même de pratiquer cet exercice pour paraitre bon aux yeux des Hommes. Faisons-le plutôt pour atteindre notre objectif principal celui d’être en communion avec le Père si non nous aurons reçu notre gloire sur terre aux ovations des Hommes. L’Évangéliste Matthieu nous interpelle à cela au chapitre 6 des versets 16 à 18 « Lorsque vous jeunez, ne prenez pas un air triste comme les hypocrites qui se rendent le visage tout défait pour montrer aux Hommes qu’ils jeunent, je vous le dis en vérité ils reçoivent leur récompenses »
Comme Jésus, pratiquons le vrai jeûne pour nous rapprocher des réalités Célestes ! Théodore, ASF. ***********
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Chaque année, une semaine après le dimanche des rameaux, les Chrétiens célèbrent la fête de Pâques. En effet, selon la tradition chrétienne, Pâques marque la résurrection du Fils de l’Homme qui, ayant souffert lors de sa passion pour arracher l’Humanité des griffes de la mort a donné sa vie sur la croix. C’est Dieu qui dans sa grande Miséricorde envoya son Fils sur terre, vu la sordide condition de vie que subissait l’Humanité, ceci à cause des péchés de nos premiers parents. Bien que le Père les renvoyât du jardin dit ‘’d’Eden’’, il fit la promesse de nous envoyer un Sauveur et voilà que sa promesse est tenue. Dorénavant, la Résurrection de Jésus est au Cœur même du Christianisme car c’est grâce à lui que le monde s’est dérobé de sa tristesse et a revêtu l’Espérance d’une vie en Dieu qui ne finira guère. Chrétiens ou non, tous nous sommes les brebis du Seigneur et vu que nous périssions dans le péché, le désespoir, les mésententes et toutes autres formes d’injustices, notre Père et Créateur fit accomplir le Mystère de sa volonté pour notre Salut et la Gloire de son nom ; il le fit en effet pour qu’à travers cela, tous nous soyons unis dans la joie de la liberté qu’il nous a accordé et que nous reconnaissions en Christ le vrai Dieu, qui donne la vie, la vie qui ne finira pas. Jésus nous le dit dans ce passage de Saint Jean au chapitre 10 verset 10 « Le voleur ne vient que pour voler, égarer, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. » Cette vie en abondance et paisible qu’il nous donne est celle qui nous avait été enlevée lors du refus d’obéir à Dieu des premiers Hommes. C’est donc suite à cette désobéissance que le malheur pris le large, eux qui mangeaient à leur faim et buvaient à leur soif aussi paisiblement, furent privés de ce Bonheur, certains animaux même sont devenus dangereux pour d’autres espèces ainsi que pour l’Homme. L’Homme est devenu indépendant dans ce sens où il ne mangeait qu’à la sueur de son front et son corps était devenu mortel. Christ donc dans le mystère de sa mort et de sa résurrection a rétablit la relation entre Dieu et les
Hommes que nous sommes et par là même à redonner la vie à nos corps mortels, il le dit lui-même dans le passage de Saint Jean au chapitre 11 verset 25 « Je suis la Résurrection et la Vie ». Donc appelés à être chrétiens, nous sommes des témoins du Christ et être témoin du Christ c’est être témoin de sa résurrection. ‘’L’Espérance Chrétienne est toute marquée par les rencontres avec le Christ Ressuscité. Nous ressusciterons comme lui, avec lui et par lui’’ : voir Catéchisme de l’Église Catholique au numéro 995. Si Christ a accepté de se rabaisser pour accomplir l’œuvre du Père, celui de nous voir libre, alors nous devrons nous sentir interpellés, nous conduire dignement non pas selon la conception Humaine mais selon la volonté du Père qui veut en toutes circonstances que nous soyons sauvés. Vivons non pas en nous souciant de la situation du lendemain mais plutôt humblement et fier même d’être injurié pour la justice. Que l’enseignement de ses Évangiles soient pour nous source de références et de vertus ; Que nous soyons par le visage du Ressuscité des modèles de vie pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion de le connaitre et qui s’accrochent et ne s’intéressent qu’aux choses qui passent. Ainsi unis en son nom, lorsque nous passerons de ce monde à l’autre, nous serons dignes d’être appelés Fils de Dieu et accueillis dans sa Félicité Céleste !
Par un homme est venue la mort et par un Homme est venue la vie !
Théodore, ASF. ***********
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Communauté
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17 février 2018 Journée Diocésaine des Jeunes, à MIMBOMAN, Yaoundé
Du 05 février au 10 février Autour de la visite canonique du père délégué P. Jesús, et du père économe P. Marcelino.
04 mars 2018 Recollection du Temps de Carême à L’Institut de Philosophie S.J. MUKASA
Jeudi, 08 février 2018 La Communauté célèbre l’entrée au Postulat du confrère Éric, présidée par le père délégué d’Espagne-Cameroun : P. Jesús. Celui-ci fut assisté par le P. Marcelino, P José Maria. et P. Emilio, en compagnie des Missionnaires Filles de Nazareth : Sr. Marie, Sr. Pélagie et Sr. Sandrine.
Les différents anniversaires dans la communauté ; Christian, Michel, Éric, P. José, Charles, Théodore, P. Emilio
Firmin, ASF. ***********
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8 Paix et Joies, La congrégation des Fils de la Sainte Famille Jésus Marie et Joseph, présente au Cameroun depuis le 29 Décembre 2015 jadis évoqué dans notre première revue « Ekwe Nazareth », a célébré un évènement qui représente un grand pas pour l’implantation de la communauté naissante. Cet évènement au combien important prouve que les prières adressées au vénérable Père Magín Morera ne sont pas veines, ayant ouvert beaucoup de communautés c’est à lui que nous confions la nôtre qui prend déjà forme. L’évènement en question est l’entrée au postulat d’un de nos confrères. Qu’est-ce que le postulat ? L’on ne saurait donner une définition fixe à ce vocable puisqu’il pourrait être différent d’une communauté à une autre. Chez les Fils de la Sainte Famille, le postulat représente l’ultime étape de l’aspiranat, c’est une étape ou le formateur examine le candidat, sa maturité humaine, affective, sa vocation et sa formation religieuse. Ça durée va de six (06) à douze (12) Mois. Au terme ; si les résultats sont convainquant, le candidat pourra désormais poursuivre sa formation avec l’étape du noviciat. Le confrère Éric puisqu’il s’agit bien de lui est le premier camerounais à faire l’entrée au postulat, la cérémonie s’est tenue le 08 février 2018 lors de la célébration solennelle des vêpres ont pris part à celle-ci les révérends Pères Jésus Diaz, délégué et secrétaire général, Marcelino Munoz, économe général, tous deux venus d’Espagne pour ladite cérémonie. Étaient également présent les membres de la maison de formation Saint Joseph Manyanet et les Missionnaires Filles de la Sainte Famille de Nazareth. Ce fut un moment de joies et d’émotions, un rêve datant de 2014 commence déjà à prendre effet. Nous, Ekwe Nazareth, sommes allez a la rencontre de l’ex Aspirant dorénavant Postulant pour avoir ses impressions.
de parler de soi. Mais compte tenu de l’impératif catégorique auquel je fais fasse je vais essayer tout de même de dire quelques. Le nom c’est TCHUENTE Éric, postulant au sein de la congrégation des Fils de la Sainte Famille. Et en formation à l’ENIEG de la Retraite. Ekwe Nazareth : Nous aimerions avoir vos motivations pour le choix de cette congrégation. Éric : En ce qui me concerne, je dirai que les motivations pour le choix de cette congrégation se situent d’une part au niveau du charisme de celle-ci qui est l’éducation des jeunes. Mais une éducation spéciale en ce sens où elle privilégie d’abord le cœur avant l’intelligence et l’aspect éducationnel est l’élément primordial dans la vie de chaque individu et notamment celle du jeune, car sans elle ce dernier pourra perdre les repères dans la société. D’autre part, je dirai que le travail avec la famille fut également l’un de mes leitmotivs en ce sens où la famille reste et demeure pour moi le pilier de la vie de toute personne, et poser les jalons d’une bonne éducation en famille à l’image de la Sainte Famille de Nazareth c’est certain que nous serons de véritables frères et sœurs tel que voulu par le Christ qui nous fait comprendre que nous avons un seul père : Dieu. C’est d’une manière générale ce qui a guidé mes pas vers cette congrégation car je suis certain qu’en œuvrant pour ce charisme je donnerai le Christ d’une quelconque autre manière aux hommes. Ekwe Nazareth : Comme vous le signifier déjà vous êtes bien postulant. Selon vous qu’est-ce que le postulat ?
Ekwe Nazareth : Bonjour Éric ! Éric : Merci bonjour cher rédacteur de la Revue Ekwe Nazareth et soyez le bienvenu.
Avant de répondre à cette question importante permettez-moi de déblayer le chemin. Je dirais que le postulat est une étape de formation de celui qui voudrait être religieux. Avant cette étape nous avons l’aspiranat. Cette dernière se passe en communauté et c’est pendant cette période de discernement vocationnel que le jeune sera appelé à rédiger une demande d’entrée au postulat sous l’accord du formateur. Cette demande est adressée à la Curie Générale à Barcelone. Après la réponse positive de la curie le jeune fera son entrée solennelle au postulat.
Ekwe Nazareth : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? Éric : Merci de l’opportunité que vous me donnez pour m’exprimer, je commencerai ces propos en disant que je partage le point de vue de ceux qui pense qu’il n’est facile
Le postulat se vit à l’intérieur de la communauté de formation. Il permet une entrée progressive dans la vie religieuse manyanetienne. Il dure en moyenne un an. C’est un temps d’approfondissement du désir de Dieu ; C’est un temps d’apprivoisement de la vie communautaire. C’est un
temps de formation. C’est un temps de discernement, de vérification. Ekwe Nazareth : Il nous a été dit que vous êtes le premier postulant camerounais ; est-ce une réalité ? Éric : A cette question je ne puis vous désapprouver l’information, effectivement je suis pour le moment le premier camerounais postulant au sein de la congrégation des Fils de la Sainte Famille. Ekwe Nazareth : Quel est votre état d’âme après votre entrée au postulat ? Eric : Je dirai après l’admission solennelle au postulat, c’est un sentiment de joie immense et véritable qui m’habite. Et cette joie je pourrai dire en m’attribuant les propos de la Vierge Marie dans son cantique tressaille au plus profond de moi. En plus de ce sentiment de joie, je pourrais dire que je suis quelques fois un peu « craintif » en ce sens où tous les yeux sont rivés sur moi et c’est une très grande responsabilité qui repose sur moi voilà pourquoi je ne cesse d’implorer la grâce du Seigneur afin qu’il m’accorde assez de force pour mener à bien cette lourde responsabilité. Vue qu’il est toujours fidèle je suis certains qu’il conduira à bon port cette année du postulat et la suite de la formation.
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En un mot heureux En une phrase mon parcours est tout simplement action de grâce car tout ce que je reçois n’est que don du Seigneur.
Ekwe Nazareth : Que pouvez-vous dire pour clore cet entretien ? Eric : Au terme de cet entretien, c’est un sentiment de joie qui m’anime et je tiens à vous remercier pour l’opportunité qui m’a été donné pour m’exprimer. Mes portes resteront toujours ouvertes. Ekwe Nazareth. Merci également de nous avoir accordé votre temps, c’est un réel plaisir d’avoir été en votre compagnie, nous ne pouvons que vous souhaitez le meilleur pour la suite de votre formation. Chère lecteur ici prend fin cet entretien, tout en espérant nous relire très bientôt, nous vous confions a la Sainte Famille de Nazareth pour qu’elle veille sur vous et sur chacune de vos Familles. Loué soit la sainte famille.
Ekwe Nazareth : Quel conseil donneriez-vous à la postérité ? Eric : Comme conseil, je pourrai juste leur dire d’avoir confiance en Dieu et de se laisser former. Par la suite d’être docile et de donner le meilleur de soi. Ekwe Nazareth : Quels sont vos souhaits pour le futur de cette communauté religieuse au Cameroun ? Eric : En ce qui concerne les souhaits, ceux-ci sont d’une profusion à nulle autre pareil ; mais j’essayerai au tant que faire ce peu d’être le plus bref possible. Comme premier élément, je souhaiterai que la congrégation puisse bien s’implanter au Cameroun dans différentes régions du territoire national, qu’il y ait également bon nombre de camerounais admis au sein de la congrégation, qu’on puisse avoir nos propres écoles, qu’il puisse avoir si possible au Cameroun toutes les étapes de formation du futur religieux. Ekwe Nazareth : Si vous pouvez résumer votre parcours jusqu’ici déjà fait que diriez-vous ?
Christian MISSE, ASF. ***********
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. EKWE NAZARETH : Le retour à Barcelone, comment s’estelle passée ? Au niveau de la santé, comment ça va ? P. Jesús : Le retour s’est bien, grâce à Dieu ; bien au niveau de l’horaire prévu et de la santé. Nous avons trouvé un changement brusque de température : de la chaleur de Yaoundé au froid humide de Barcelone. EKWE NAZARETH : Vous avait voyagé trois fois au Cameroun. Dans ce dernier voyage, qu’est-ce que vous avez trouvé de nouveau et qu’est-ce que vous remarquez de spécial ? P. Jesús : Le premier voyage fut comme celui d’une personne qui désire de se rapprocher d’une réalité personnelle, religieuse, culturel… différente et je l’ai fait avec le cœur et l’esprit ouverts, sans aucun préjugé. Les évènements de ce voyage, je les ai vécus avec le souvenir des fois antérieures, la connaissance des personnes, lieus et la surprise des « nouveautés » et changements qui, petit à petit, se sont produits à niveau de la communauté. Je me souviens d’avoir vécu avec intensité, confiance et « préoccupation », aussi, les moments où le P. José María était « seul » quant à la présence des religieux, et avec plus de sérénité et de confiance quand il a été accompagné par la communauté, en la personne du P. Emilio (et toujours par les religieuses qui, du premier moment, nous ont accueilli avec les bras ouverts). EKWE NAZARETH : En nom de la Congrégation, et en qualité de Père Général, vous avez été l’initiateur du projet de fondation de la Congrégation au Cameroun. Aujourd’hui, en qualité de délégué de la délégation d’EspagneCameroun, comment est-ce que vous voyez l’évolution de ce projet ? P. Jesús : Elle a été une décision pensée, méditée, patiente, mise entre les mains de Dieu dans les moments de prière ; elle a été aussi accordée par les Pères délégués de la Congrégation qui ont demandé et ont encouragé l’ouverture de cette nouvelle présence lors du Conseil Général Extraordinaire du 2015. J’ai mis le projet dans les mains du Seigneur par l’intercession du P. Fondateur et, d’une manière particulière, par celle des religieux martyr ; quelques-uns étaient des jeunes qu’ont livré leur vie pour les vocations, et de cette manière je l’ai maintenu et je le garde jusqu’au aujourd’hui. La semence qu’on a semé grandi, le projet évolue…, nous continuons à marcher avec confiance. Tout est dans les mains de Dieu et avec la ferme volonté de
10 semer, préparer le sol, cultiver, arroser… les fruits arrivent déjà et ils vont arriver… EKWE NAZARETH : Avez-vous pensez fonder dans un autre lieu du Cameroun, en dehors de Yaoundé ? P. Jesús : Quand nous avons fait le premier voyage nous avons visité des autres lieus suivant l’indication du Monseigneur l’Archevêque, mais, vraiment, nous avons pensé toujours commencer par la capitale parce que nous avons vu les meilleures possibilités pour la formation, et après, Dieu va nous dire… il est probable et est souhaitable que cela soit une décision venant de vous. EKWE NAZARETH : Quels sont vos désirs pour la communauté du Cameroun afin d’accomplir la mission que vous les avez confiés ? P. Jesús : Mon premier désir est qu’elle soit une communauté accueillante, simple, nazaréenne ; qu’elle soit pleinement insérée dans la réalité du pays, qu’elle met en pied la formation des personnes et son suivi. Elle doit grandir dans l’identité chrétienne, religieuse et charismatique, ceci est l’essential. Au moment où les racines sont profondes, il y a plus de possibilités de grandir avec une meilleure garantie. Mon désir est que la communauté soit « Un Nazareth au Cameroun » ; par Nazareth nous entendons l’ambiance, le lieu, l’espace où la présence du Seigneur se fait réalité dans la vie ordinaire, simple, humble, avec Marie et Joseph. Le plus grand est le plus petit et le plus petit (jour après jour, la vie ordinaire de qui vie chaque instant sur le regard de Dieu et de sa Providence) est le plus important. Et c’est dans cette conviction que nous devons grandir tous, aifn que nous puissions cultiver et développer notre vocation nazaréenne. Joint à ce désir, il y a celui d’apporter notre vie et notre expérience au terrain de l’évangélisation des familles par l’éducation et le ministère sacerdotale. Nous sommes convaincus, aussi au Cameroun, que les outils fondamentaux pour promouvoir un changement social sont : éduquer pour la vie et la famille ; accompagner les jeunes, les offrir les meilleurs moyens pour leur propre croissance au niveau personnel et communautaire…, et tout cela en le faisant ensemble avec la famille. Nous sommes des religieux, des prêtres, des éducateurs et nous voulons confier aux enfants et aux jeunes, qui doivent être les protagonistes du présent et du futur, les capacités de construire des ponts et de briser les murs, pour une bonne société.
EKWE NAZARETH : Quels conseils pouvez-vous donner aux aspirants que nous avons et à ceux qu’ils voudront devenir Fils de la Sainte Famille ? P. Jesús : Vous tous êtes différents et ceci devient une richesse, c’est pour cela que les conseils doivent être
maison de la communauté. Et toujours la vie nous surprend avec tout ce qu’il y a dans la rue, marchés, chemins… EKWE NAZARETH : De la part de la communauté du Cameroun, nous vous remercions pour votre disponibilité. Que le Seigneur vous bénisse dans votre labeur pastoral et que la Sainte Famille continue à vous bénir. Merci pour tout.
« personnalisés » selon la réalité et les besoins de chacun, de chaque personne. D’un autre côté, avant de « conseiller » nous avons besoin d’écouter, d’observer et de dialoguer sur la réalité personnelle, familière, et aussi sociale que culturelle ; c’est une erreur d’« importer » des idées sans bien connaître la réalité où on les doit « implémenter ». En tout cas, je peux vous encourager à être honnêtes, sincères et disposés à grandir intérieurement, comme personnes, comme chrétiens, vous devez cultiver les moments de prière, réflexion et dialogue dans une ambiance de famille, comme nous dit notre charisme. Le regard externe est toujours médiatisé par l’intérieure et, aussi par les vertus et les valeurs qui nourrissent et qui configurent notre être. Cœur, pensées, volonté… prière, dialogue, compromis… allez de l’avant ! Vers la sainteté de sa vie propre dans la Grâce de Dieu et l’aide aux frères de la communauté que, à ne pas oublier, nous construisons tous. EKWE NAZARETH : Avant de nous dire au revoir, y a-t-il quelque anecdote de votre séjour ici que vous aimeriez partager avec nous ? P. Jesús : L’anecdote plus commenté du dernier voyage a été que, vers 23 heures, nous sommes restés sans eau dans le moteur de la voiture, à côté de la Conférence Épiscopale du Cameroun (et le voyage avait retardé à cause de la neige à Paris). Les policiers qui étaient là nous ont apporté de l’eau qu’ils ont demandé aux gardiens de la Conférence. À la fin, après minuit, nous sommes arrivés à la communauté où vous nous attendiez éveillés et sans avoir soupé ! Nous vous remercions. Des autres anecdotes ont relation avec les voyages, spécialement à Loum avec la manière de conduire que, pour nous, est vraiment « audacieux » (vous comprenez ce que je veux dire !). La visite qu’on a fait au Centre des Handicapés m’a aussi frappé ; c’est près à la première
Michel, ASF. (Traduit de l’espagnol par P. José María) *********************
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L’homme dans la société est mis au centre de toute existence. Il occupe ainsi une place prépondérante dans le monde et partant de cette considération ontologique, il est la cause de toute activité : politique, économique, et socioculturelle. Par ces différents évènements il passe pour être l’objet principal autour duquel et pour lequel a lieu tout fait et geste pour garantir sa vie. Dans plusieurs peuples d’Afrique et partout d’ailleurs et en occurrence au Cameroun, la célébration de deux évènements majeurs donne de comprendre : qui est-il ? D’où vient-il ? Et où va-til ? À la naissance l’on célèbre la venue au monde et par les obsèques, on célèbre le départ dans l’au-delà. Partant de la vie à nous légué par le Christ par sa Mort et sa Résurrection, nous voulons parler des obsèques au Cameroun comme symbole d’une nouvelle vie. Saint Paul dans ses Épitres nous fait comprendre que c’est grâce à la mort et à la Résurrection du CHRIST que par notre mort nous bénéficions de la vie éternelle. La mort d’un membre dans une communauté africaine est célébrée tout Primus comme un événement malheureux car elle sème une rupture entre les gens. Très souvent, celle –ci n’est pas bien accueillie parque dit- on que la mort de cette personne n’est pas naturelle. Secundo, le départ d’un frère ou d’une sœur est un passage pour une vie nouvelle avec les ancêtres d’où la nécessité de festoyer en vue de rendre un vibrant hommage au disparu. En dépit de de tout cela, la mort, tout comme les autres événements de la vie est célébrée dans chaque tribut suivant un rituel très particulier et aussi en relation avec l’histoire de celle- ci. Au Cameroun, nous assistons très souvent aux cérémonies funèbres. Cellesci sont riche de couleurs parce que globalisant une pléthore d’activités ; nous prendrons pour exemple les obsèques dans l’Ouest-Cameroun de façon générale.
réunion est présidée par le chef de famille qui en ses qualités de père, attribue à chacun sa tache de responsabilité pour l’événement son rôle étant de veiller au respect des décisions prises et au bon déroulement des festivités. Les obsèques se déroulent généralement les weekends ceci pour permettre à tous ceux qui désirent y prendre part d’y assister sans contrainte. Une veillée avec la dépouille a lieu soit de jeudi à samedi ou bien de vendredi à samedi celui-ci étant le jour d’inhumation. L’activité du jour est l’enterrement qui, s’accompagne de la messe ou d’un culte, des témoignages ; ici, on retrace la vie du disparu en présentant à l’assistance les circonstances du décès et en fin un repas fraternel est offert pour témoigner la reconnaissance de la famille à l’endroit des populations venu leur réconforter. La mort a une place prépondérante dans nos différentes cultures en ce sens que les vivants gardent des liens très étroits avec ces derniers qui servent désormais de pont entre le monde visible et le monde invisible. Bien plus la relation mort- vivant garent pour ces derniers la cohésion, l’ordre social et la suivie du groupe. Par les rituels, les Bamilékés ont une façon de considérer l’existence d’un monde, celui des morts qui interagit également sur le monde des vivants. Ils ont pour finalité la Protection de l’âme dans l’au – delà. Bien plus, pour donner à l’âme du défunt toutes les ondes positives, et pour chasser les mauvais esprits des danses sont exécutées par plusieurs groupes. Par surcroît, il ne faut pas oublier que la mort n’est pas la négation de la vie, mais une simple mutation pour le peuple Bamilékés. Tout comme dans une division cellulaire, le corps va se diviser en deux avec la chair, partie qui se désintègre et l’âme ou l’esprit qui reste éternellement. Cependant, le corps n’est plus matériel mais continue d’exister sous la forme des forces spirituelles qui interagissent avec les vivants. En ce sens ils servent de relais entre les vivants et Dieu.
La célébration des funérailles relève d’un caractère mythique selon lequel l’homme aurait vaincu les ténèbres pour retrouver désormais les siens dans cette nouvelle vie qui est éternelle. Nous avons les préparatifs des obsèques Les obsèques au Cameroun ont une connotation plus qui peuvent s’étendre sur une durée d’au moins une accentuée et spécifique car c’est tout un mystère qui s’y semaine et à plus de trois mois. Durant tout ce temps, la trouve caché. Nonobstant la valeur empirique que revêt cet famille reçoit chaque soir les visiteurs qui viennent compatir évènement, on peut y trouver aussi des valeurs intelligibles au chagrin de la famille éprouvée ; ils apportent de la dont la compréhension de ses mystères est réservée nourriture, du vin de palm pour permettre à ceux qui sont uniquement au peuple directement concerné. présent de communier avec la famille. Un autre point à noter En référence au Christ Jésus qui est mort et ressuscité est celui des préparatifs qui engage la participation pour nous donner la vie, l’Africain croit à la Résurrection des financière de tous les membres de la famille. Le chef de morts. C’est pourquoi lors des témoignages pendant les famille convoque les parties prenantes pour une assise obsèques on transmet aux ancêtres des messages familiale ce sont : les parents du défunt s’ils sont encore en d’intercession et de protection et dont le commissionnaire vie, les frères et sœurs, les oncles, tantes, cousins, cousines est celui qu’on inhume. de la famille du père et avec ceux de la famille de la mère. Y sont conviés à cette séance les beaux- parents, les membres Bonne paques à tous ! des différentes belles familles. Cette assise souvent lieu à la veille de la grande veillée c’est-à-dire au moins une semaine Edmond NZENDA, ASF. avant pour certains cas et un ou deux jours pour d’autres. La 12 ***************** Bonne paques à tous !
Proverbe chinois : Ping hiang honguigui honhihon piang hi : Le Caca n'a pas d'épines mais quand tu le piétine, tu boites
Un gars dit à un autre dans un troquet : - T'es con toi ! T'es vraiment con ! Ce n’est pas possible ce que t'es con ! Je n’ai jamais vu un con pareil ! Tiens, c'est simple, s'il existait un concours de cons, tu finirais deuxième ! - Pourquoi deuxième ? - Parce que t'es trop con pour finir premier ! La maitresse dit : - Que celui qui se sent bête se lève.
Un chien et un homme son sur un bateau. Le chien pète, l'homme tombe à l'eau et se noie. Quelle est la race du chien ? Un pékinois. (Un pet qui noie)
Dans un hôpital, deux fous jouent aux cartes. Soudain, une infirmière arrive avec une seringue. L'un des deux fous s'écrie : - Tiens, voilà la dame de pique !
Deux ouvriers vont travailler sur la Tour Eiffel. Soudain, ils s'aperçoivent qu'ils ont oublié leur mètre. A quelle hauteur sont-ils ? Ils sont à 200 mètres (à deux sans mètre) !
Et Toto se lève. - Tu te trouves bête Toto ? demande la maitresse - Non madame, répondit Toto sûr de lui, mais ça me faisait de la peine de vous voir toute seule debout...
Michel, ASF. *****************
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