La Grande histoire de l'Épiphanie

Page 1



Avertissement ! Ce livre est comme une machine à voyager dans le temps.

Une fois que vous l’aurez lu, plus jamais vous n’oublierez l’histoire de L’Épiphanie !

II


Un recueil de contes écrit et illustré par les élèves de l’école St-Guillaume à L’Épiphanie pour souligner les fêtes du 95e anniversaire de l’école (2010).

III


Les éditions Marchand d’idées

4577 Parthenais, Montréal (Québec) H2H 2G8 514.432.2707 www.marchandidees.com

École St-Guillaume

Dépôt légal, 2e trimestre 2010 Bibliothèque Nationale du Canada Bibliothèque Nationale du Québec ISBN 978-2-9809350-4-6 Tous droits réservés Aucune partie du présent ouvrage ne peut être reproduite, de quelque façon ou par quelque moyen que ce soit, sans la permission des éditeurs. Copyrights © marchand d’idées 2010

Imprimé avec fierté au Québec

IV


Édition :

Ugo Monticone et Marc Sauvageau

Correction d’épreuve :

Isabelle Jean et Myriam Thouin

Comités de mise en page : Maternelle

Ève Fortin et Zachary Goyette

3e année

Frédérique Côté, Marie-Anne Fontaine, Tommy Tremblay, Karl-Olivier Bastien, Noémie Laferrière-Daigneault, Judy Dinelle, Myckel Roussel, Aryann Roussel

4e année

Jade Auclair, Marie-Pier Néron, Maude Levasseur, Sarah Essalik, Lori Lizotte Rouleau, Gabriel Rosa, Mathieu Mollez, Océane Girard

5e année

Xavier Bricault, Sarah Thibodeau-Caouette, Samuel Bolduc Parisien, Justine Philibert, Jean-Sébastien Auclair, Jeanne Amireault

6e année

Antoine Laurin, Maud Isabelle, Laurence Fournier, William Ricard, Félix Rodgers, Katherine Chartrand

V


Mot du directeur général

En mars dernier, j’ai eu la chance de visiter l’école StGuillaume : quel plaisir! Avant même de mettre le nez dans l’école, l’odeur de muffins s’est chargée de m’accueillir sur le trottoir : quelle belle surprise! Une fois à l’intérieur, on m’a présenté de merveilleuses personnes et expliqué des projets fort intéressants : quelle belle équipe! Quelle école dynamique! Mille mercis pour cet accueil chaleureux et à toutes et à tous, un joyeux 95e!

Monsieur Thomas Duzyk Directeur général Commission scolaire des Affluents

VI


Mot de la direction

Quelle fierté pour la direction d’une école de voir autant d’idées autour d’un projet mobilisateur. Ce livre est un beau cadeau pour l’esprit des générations passées, présentes et futures. L’école St-Guillaume a 95 ans, elle en a eu des transformations, mais à travers les décennies, les enfants auront toujours eu une place importante et si l’école est aujourd’hui ce qu’elle est, c’est grâce au personnel, aux parents qui ont à cœur la réussite des enfants et qui nous accordent leur confiance. Comme plusieurs villes ont leur légende, la ville de L’Épiphanie aura ses contes et tous les élèves de l’école StGuillaume, futures citoyens y auront participé. Les contes du 95e anniversaire s’inscrivent dans le cadre du projet culture à l’école financé par le MELS. La publication de ce livre est rendue possible grâce à la participation des élèves, des intervenants de l’école, des membres du conseil d’établissement et de la participation financière de la caisse Desjardins Les Méandres. À vous qui lisez ce livre, venez visiter cette petite ville en bordure de la rivière l’Achigan, son cachet unique vous ensorcellera. On dit que ça prend une ville pour élever un enfant et bien ça prend des enfants pour l’embellir et la rendre vivante. VII


Connaissez-vous L’Épiphanie ? Savez-vous ce qui est arrivé à l’église, à la gare, peut-être que l’on parle de vous ou de votre famille. Lisez nos contes et vous connaitrez un bout de notre histoire racontée par des enfants de 5 à 12 ans.

Madame Myriam Thouin Directrice

Madame Isabelle Jean Directrice adjointe

VIII


Mot du conseil d’établissement

Si ça prend tout un village pour élever un enfant, ça prend des enfants pour faire vivre un village et l’amener à vivre de beaux moments comme celui de vous offrir de découvrir l’histoire de L’Épiphanie à travers nos contes. Ce projet en est un qui aura duré toute l’année, d’abord trouver les informations historiques : nous tenons à remercier madame Pierrette Robitaille de la société d’histoire de L’Épiphanie qui nous a partagé ses documents et son savoir. Écrire un conte collectif pour chaque niveau, trouver l’idée de départ, continuer le conte et le tout selon les principes de la démocratie. Illustrer, mettre en page, enregistrer fut tout un défi. L’école St-Guillaume, ses élèves et tout le personnel laisseront une belle trace de leur passage en offrant ce livre de contes à tous les enfants. Et vous adultes qui le lirez, laissez aller votre imagination afin de stimuler votre cœur d’enfant.

Monsieur Claude Grégoire Président du conseil d’établissement

IX


Mot des artistes

Notre futur au service de notre passé. Quelle belle créativité remplie ceux et celles qui ont participé à la création de ce livre ! Leur imagination a remodelé l’histoire de L’Épiphanie. Parce qu’il faut se l’avouer, tenter de concevoir le passé n’est pas chose facile pour des élèves du primaire. Les trains à vapeur, les charrettes tirées par les chevaux, le moulin à grain bordant la rivière… cela leur paraît bien loin. Toute cette aventure a débuté grâce à la direction de l’école St-Guillaume et à ses enseignants motivés qui ont permis aux élèves de découvrir le passé de L’Épiphanie, sa gare, ses commerces et sa réalité. Et quelle meilleure façon d’apprendre que de le faire en s’amusant, tout en participant à un projet artistique ? C’est autour d’un thème par niveau que les élèves ont été amenés à se remuer les méninges pour imaginer non seulement le passé de leur ville, mais en plus d’y créer de toute pièce des personnages et leurs aventures. Il fallait les voir proposer de toute part des idées magnifiques qui peu à peu donnaient vie au conte. Ensuite, avec un talent incroyable, ils ont dessiné les images pour illustrer le conte qui était désormais le leur. Ils ont dû enfin se transformer en maîtres du micro pour enregistrer leur voix et donner vie à leurs créations. X


Du début à la fin, directrices, enseignants et écoliers ont travaillé avec acharnement pour vous présenter ici le plus beau des livres, leur façon toute particulière de célébrer avec vous le 95e anniversaire de l’école St-Guillaume. En tant qu’artistes et collaborateurs, nous ne pouvons qu’avoir des paroles élogieuses à l’égard de ceux et celles qui ont travaillé à l'achèvement de ce projet d’édition. Quelle chance d’avoir pu collaborer avec une école aussi motivée, aussi motivante. La jeunesse, lorsqu’elle est en action, en création, sur la route de la concrétisation, est toujours très inspirante. Félicitations à tous et à toutes, ce que vous venez d’accomplir est gigantesque.

Monsieur Ugo Monticone Monsieur Marc Sauvageau

XI


XII


À tous les écoliers qui ont fréquenté, qui fréquentent et qui fréquenteront l’école St-Guillaume.

XIII


XIV


« Plongeant dans le passé de ce village, ces histoires redonnent de la couleur aux blancs de mémoire… »

Fred Pellerin

XV


TABLE DES MATIÈRES

ÇA ROCK À ST-GUILLAUME

19

UN, DEUX, TROIS… MALHEUR !!!

27

L’AMOUR DE POMPIER

39

UN VENDREDI TREIZE MOUVEMENTÉ

51

L’ORATOIRE SAINT-JOSEPH À L’ÉPIPHANIE (?)

61

LES AUTEURS ET ILLUSTRATEURS

71

XVI


XVII


XVIII


Ça rock À St-Guillaume ! Maternelle


Ce matin, c’est une journée bien spéciale… C’est la fête de l’école de L’Épiphanie. L’école a 95 ans. C’est même plus vieux que nos grands-parents ! Pour fêter ça en grand, Madame Arielle, qui est enseignante à l’école, décide de préparer une fête bien spéciale. Elle arrive à l’école très tôt, avant tous les autres. Mais elle n’est pas seule ! Avec elle, elle a amené son chien Princesse et son oiseau Arc-en-ciel !

Ils entrent tous les trois dans l’école. La première chose que fait Arielle, c’est de mettre un chapeau de fête sur la tête du chien et sur la tête de l’oiseau.

20


Tout de suite, Arc-en-ciel l’oiseau se met à chanter bonne fête à l’école en sifflant. Une fois la chanson terminée, Arielle leur dit : « au travail maintenant, on va décorer l’école ! » Arc-en-ciel prend dans son bec des guirlandes et des lumières et va les accrocher très haut. Princesse le chien trempe sa queue dans la peinture et décore les murs de l’école de façon colorée. Arielle gonfle des ballons et Princesse frotte les ballons sur son poil pour qu’avec l’électricité statique, les ballons collent au mur. C’est Arc-enciel l’oiseau qui doit coller les ballons sur les murs. Mais le premier ballon que l’oiseau prend, PAF, le ballon explose. Le bec de l’oiseau est trop pointu, le ballon a explosé. « Arc-enciel, tu dois faire plus attention ! » L’oiseau fait plus attention et aucun des autres ballons n’explose. « Vite vite mes amis » dit Arielle, « avant que les autres n’arrivent, on va cacher des surprises dans leurs classes ! » Arielle, Princesse et Arc-en-ciel se promènent de classe en classe et vont cacher des petits cadeaux sous chaque chaise pour faire des surprises à tout le monde. 21


Les élèves et les autres enseignants arrivent, l’école va commencer bientôt. Ils entrent dans l’école et voient qu’elle est toute décorée. WOW ! Tout le monde est heureux et tous ensemble, ils chantent bonne fête à l’école. La directrice leur dit : « Tout le monde, on va aller au gymnase ! » Tous les élèves et les professeurs se rendent au gymnase. Arc-en-ciel et Princesse ont travaillé tellement fort qu’ils commencent à avoir très faim. Dans le gymnase, il y a un gros gâteau. Arc-en-ciel vole jusqu’au gâteau et il est tellement gourmand qu’il tombe dedans.

22


« Où est Arc-en-ciel ? » demande Arielle. Personne ne le sait. Arielle coupe un morceau de gâteau. Dans le morceau, il y a Arc-en-ciel qui sort en volant ! « Oh, tu es là ! » Arielle donne un morceau de gâteau à Arc-en-ciel, et elle ajoute des graines d’oiseau dans son morceau. Arielle coupe un morceau de gâteau à Princesse et elle ajoute des croquettes de steak dans le morceau. Le chien et l’oiseau sont très contents ! Ils mangent très rapidement leur morceau. Tous les élèves dans le gymnase dansent et mangent leur morceau de gâteau. Un clown arrive. Il gonfle de longs ballons qu’ils sculptent en différentes formes. Pour les élèves, le clown sculpte ses ballons en forme de chien. Et pour Princesse, le clown sculpte un ballon en forme d’enfant. Le professeur de gymnastique sort un grand trampoline. Princesse le chien monte sur le trampoline. Quand il saute au plus haut, il arrive à la même hauteur qu’Arc-en-ciel qui vole. Le clown fait des grimaces.

23


Tout à coup, surprise, des papiers multicolores tombent du plafond avec des ballons de toutes les formes.

Il y a un feu d’artifice et des bulles de savon qui flottent. Les élèves s’amusent à les faire exploser. Tous ensemble, ils chantent bonne fête à l’école une dernière fois.

La cloche sonne. « Ah non ! » disent les élèves. Il faut retourner en classe. La directrice annonce que tout le monde va pouvoir apporter son cadeau à la maison. 24


Arielle demande à ses étudiants : « Avant de sortir vos cahiers, dites-moi, qu’est-ce que vous avez le plus aimé de notre fête ? » « Manger du gâteau ! » répondent les élèves.

Arc-en-ciel et Princesse vont dans chacune des classes pour saluer une dernière fois les amis. « Wouf wouf » dit Princesse. « Pit pit » dit Arc-en-ciel. Les amis les saluent.

Princesse sort de l’école et entre dans son automobile. Arcen-ciel s’assoit du côté passager et s’attache. Princesse démarre le moteur et s’en va en roulant dans les rues de L’Épiphanie. « Bonne fête école St-Guillaume ! »

25


26


Un, deux, trois… MALHEUR !!! Troisième année

27


Il était une fois, une jeune professeure qui s’appelait Ginette… Ginette s’est levée très tôt ce matin. À cinq heures précises. Car aujourd’hui, en cette fin d’été de 1914, c’est sa première journée comme enseignante dans la toute nouvelle école de L’Épiphanie, qui se nomme l’Académie St-Guillaume. Elle veut arriver d’avance pour placer les bureaux de sa classe et tout son matériel. Avant, Ginette enseignait à l’école de la rue Notre-Dame, mais c’était une toute petite école dans une maison blanche, rien à voir avec l’imposante bâtisse qui vient d’être construite ! Elle se rend à la salle de bain pour faire un brin de toilette et se mettre belle. Ce sera la première fois qu’elle rencontrera ses nouveaux élèves, elle est très nerveuse. Mais lorsqu’elle veut sortir de la salle de bain, elle n’arrive plus à ouvrir sa porte. La poignée, mal ajustée, tombe. La serrure est brisée. Ginette donne de grands coups dans la porte, mais elle n’arrive plus à l’ouvrir. Elle est agitée parce qu’elle ne veut pas être en retard pour sa première journée d’école ! Elle a beau tout essayer, elle n’arrive pas à ouvrir la porte. Elle est prisonnière. Elle n’a donc pas le choix, elle ouvre la fenêtre et sort par là.

28


Une chance qu’elle est juste au premier étage ! Elle aboutit sur la rue Notre-Dame. Ginette est très gênée parce qu’elle est en robe de chambre, elle n’a pas eu le temps de s’habiller encore.

Elle se dépêche de retourner à la porte de sa maison pour entrer, mais sa porte extérieure est verrouillée. Et comble de malheur, ses clés sont dans la maison. Oh non ! Ginette regarde tout autour d’elle et remarque que dans le jardin du voisin, M. Brien, il y a un épouvantail qui est à peu près de la même grandeur qu’elle. Ginette va dans le jardin de M. Brien, doucement pour ne pas réveiller personne. Elle enlève les vêtements de l’épouvantail : une chemise à carreaux et une salopette. Elle est gênée de laisser l’épouvantail nu, alors elle plie les bras de l’épouvantail pour masquer sa nudité. 29


Les vêtements de l’épouvantail sont pleins de paille et piquent la peau de Ginette. Elle les met et repart en se grattant. Sans s’en rendre compte, elle marche sur un épi de maïs sec par terre. Crack !

Le bruit réveille le méchant chien de garde du voisin, surnommé LA TERREUR. Le chien commence à grogner et de la salive coule de sa gueule comme s’il avait la rage.

Il court vers Ginette qui a très peur. Ginette, sans y penser, donne un gros coup de pied sur le museau du chien. Le chien est surpris et recule. Pendant ce tempslà, Ginette se sauve. 30


Elle court dans les rues du village de L’Épiphanie, habillée en épouvantail. Il est encore très tôt, les rues sont encore très tranquilles. Le soleil éclaire les beaux arbres qui bordent le chemin. Elle est sur la rue Leblanc. La chaussée n’est pas asphaltée. Ginette n’a pas ses souliers et elle a mal aux pieds en marchant sur les cailloux. Monsieur Picard prend sa marche du matin, une canne à la main. Il croise Ginette et lui crie : « Faites attention, vous allez avoir mal aux pieds si vous n’avez pas de souliers ! » L’homme regarde Ginette. « Je vous reconnais ! Vous êtes la nouvelle enseignante de la nouvelle école ! Pourquoi êtes-vous habillée comme ça ? » Ginette lui explique pourquoi elle porte les vêtements d’un épouvantail. L’homme l’invite chez lui. Sa femme est morte il y a quelques années, et il prête à Ginette les vêtements de sa femme. Ginette ressort sur la rue Leblanc, enfin bien habillée. Une charrette tirée par des chevaux passe sur la rue de L’Église. C’est M. Archambault, le laitier. Il livre à chaque porte des pintes de lait frais. Ginette lui fait un signe. Elle lui demande d’embarquer sur sa charrette, pour aller plus rapidement à l’école. Elle ne veut pas être en retard ! M. Archambault lui offre de monter et la conduit rapidement à l’école. Ginette est heureuse, enfin elle est arrivée. 31


Ginette s’avance vers la porte de l’école, soudainement elle aperçoit une mouffette cachée derrière un arbre. Ginette s’empresse de se sauver, mais la mouffette court après elle, et l’arrose en lui faisant un clin d’œil.

Ah non ! Ginette ne sent pas bon ! Elle sent la mouffette ! Ginette ne peut pas donner son cours comme ça.

32


Ginette se souvient qu’elle a déjà entendu sa grand-mère lui dire que si on se fait arroser par une mouffette, il faut se laver dans le jus de tomate. Malheureusement, les conserves de jus de tomates n’étaient pas encore inventées dans ce temps-là. Ginette se rend donc dans le jardin de l’école. Il y a des beaux plants de tomates bien rouges qui y poussent.

Elle trouve une grosse bassine vide sur le côté de l’école. Ginette la remplit de tomates, qu’elle écrase à mesure. Une fois la bassine pleine de jus de tomates, Ginette grimpe sur le toit de l’école, et elle saute dans la bassine en faisant la bombe !

33


Le jus de tomate explose tellement haut et loin qu’il arrose même la mouffette qui se cachait derrière l’arbre !

34


Le jus arrose même les murs de la gare de L’Épiphanie. C’est depuis ce jour que les murs de la gare sont rouges. Mais Ginette s’est fait un peu mal en touchant le fond.

Ginette ne sent plus la mouffette, mais ses vêtements sont remplis de jus de tomate. Elle marche en boitant pour se rendre à la belle rivière L’Achigan qui coule en face de l’école. Elle veut se rincer dans l’eau. Ginette descend la petite mais charmante rue OnulphePelletier et croise quelques chalets pour se rendre à la rive de la rivière. Les chalets sont petits et en bois. Il y a en un qui est bleu près du pont. C’est celui de Monsieur Roch.

35


Sur le terrain du chalet bleu, Ginette aperçoit une corde à linge remplie de vêtements. Sur la corde, il y a une serviette blanche et des vêtements propres. Ginette prend la serviette, se cache et elle se lave rapidement dans la rivière. Elle s’essuie et met les nouveaux vêtements qui lui font à merveille. Elle place ses anciens vêtements sur la corde à linge pour remplacer ceux qu’elle vient de prendre. Ginette doit revenir rapidement à son école, avant que la classe ne commence ! Mais elle a encore mal à la cheville, elle ne peut pas marcher rapidement. Elle tourne sur la rue Richard et elle croise le vieux moulin qui n’était pas vieux dans ce temps-là. Au moulin, Ginette croise Monsieur et Madame Charpentier qui se rendent au moulin pour moudre leur grain. En voyant Ginette, Monsieur et Madame Charpentier la saluent. Ginette lève la main et veut les saluer à son tour, mais au moment où elle veut parler, dès qu’elle ouvre la bouche, une abeille entre dans sa bouche et fonce sur sa langue. Ginette ne veut pas se faire piquer la langue ! Elle court et court, et entre dans la boulangerie Albert Poitras sur la rue du Couvent.

36


Dans la boulangerie, elle trouve du miel sur le comptoir et elle en verse sur la table. Ensuite, elle ouvre la bouche. L’abeille sent le miel et sort de sa bouche. Le boulanger arrive et lui demande ce qui se passe. « Désolé pour le miel qui coule sur la table, et pour l’abeille qui vole dans la pièce, mais j’ai des élèves qui m’attendent à la nouvelle Académie St-Guillaume. » Ginette part en courant. Elle arrive à l’école, il n’y a personne. Est-ce qu’elle s’est trompé de jour ? Oh, elle entend du bruit derrière l’école ! Elle va voir. Tous ses élèves sont dans la bassine de jus de tomate.

37


« Qu’est-ce que vous faites là ? » demande-t-elle. « On s’est fait arroser par un monstre rouge qui marche comme un écureuil ! » « Ah non ! La mouffette recouverte de jus de tomate est encore dans les parages » comprend Ginette. « Les enfants, allez vous rincer dans la rivière L’Achigan, ensuite prenez des vêtements sur la corde à linge du chalet bleu et revenez tout de suite ». Les enfants partent se rincer et reviennent, tous habillés avec des vêtements d’adultes trop grands pour eux. Ginette leur demande de se placer en rang pour entrer dans l’école. Ginette se tourne vers la porte, et essaie de l’ouvrir. Ah non ! La porte est barrée et Ginette n’a pas ses clefs, elles sont toujours chez elle sur la table. « Yéééé ! On n’a pas d’école pour notre premier jour d’école » crient les élèves. « Oh non, vous n’allez pas faire l’école buissonnière ! On va plutôt faire l’école dans les buissons, dehors, jusqu’à ce que la calèche scolaire ne vienne vous chercher. » Quelle grosse journée pour Ginette ! Elle va sûrement se faire gronder par le Frère Ulric Martin, le directeur de l’école. Et dire que c’est seulement le premier jour de sa première année à la toute nouvelle école de L’Épiphanie… 38


L’amour de pompier Quatrième année

39


Il était une fois, le pauvre Wilfred… Pauvre Wilfred. Il ne se sent vraiment pas bien ce matin. Depuis qu’il est sorti du lit, il est tout étourdi. C’est comme si la pièce tournait tout autour de lui. Il décide donc de se rendre à la pharmacie. Il sort dans la rue. Il est tellement étourdi que tout devient noir. Il s’évanouit sur le trottoir. Des passants dans la rue le voient. Ils vont vers lui rapidement et tentent de le réveiller en lui donnant quelques tapes sur les joues. « Réveillez-vous, réveillez-vous Monsieur ! » Wilfred se réveille et il demande : « Qui êtes-vous ? » Il regarde autour de lui, et il ne se souvient de rien ! En tombant, la tête sur le trottoir, il a perdu la mémoire. Il ne sait plus où il est, il ne se souvient plus de son nom, et il ne se souvient même plus d’où il vient. Il ne reconnaît pas les gens qui sont là autour de lui et qui lui ont donné des petites tapes sur le visage pour le réveiller. 40


Wilfred, qui ne souvient plus qu’il s’appelle Wilfred, se lève et s’en va. « Vous devriez allez à l’hôpital ! » lui crient les passants qui l’ont aidé. Wilfred est encore étourdi et il ne se rappelle de rien. « Aller à l’hôpital ? » se demande-t-il. D’accord. Wilfred décide d’aller à l’hôpital. Mais il ne se souvient plus où est l’hôpital. Il tourne sur la rue Notre-Dame et il voit un immense bâtiment. Il ne se souvient plus de ce bâtiment, mais c’est très très grand. « Estce que c’est l’hôpital ? » se demande-t-il. Il n’est pas certain. Il décide de se diriger par là.

41


Il entre par les grandes portes et il a peur. Il est effrayé par les statues. Il se demande qui sont ces personnages, de qui s’agit-il ? L’orgue se fait entendre puissamment. Wilfred voit les gros tuyaux de l’orgue, mais il ne voit personne en jouer. Est-ce que l’orgue joue tout seul ? Autour de lui, il y a des lampions allumés qui projettent des ombres effrayantes. Tout d’un coup, les cloches se mettent à sonner. Elles sonnent si fort que Wilfred crie de toutes ses forces et il tombe. En tombant, il accroche un des lampions. Le lampion se casse par terre, la flamme se propage sur le tapis. Wilfred voit en paniquant qu’il a allumé un feu dans l’église. Il veut l’éteindre. Il trouve un récipient d’eau bénite sur une colonne, mais le bol est fixé au mur. Il prend de l’eau dans la paume de sa main, mais il n’arrive pas à arroser suffisamment le feu pour l’éteindre. Wilfred court dans l’église à la recherche d’eau pour éteindre le feu. Derrière l’autel, il trouve un récipient avec du liquide à l’intérieur. Il pense que c’est de l’eau alors il revient au feu pour l’éteindre. Il ouvre la bouteille et en verse le contenu sur les flammes. Oh malheur ! Le feu devient super puissant. Ce n’est pas de l’eau que Wilfred vient de verser sur les flammes, c’est du Saint chrême, de l’huile pour les baptêmes ! Les flammes deviennent tellement hautes et puissantes que Wilfred doit reculer. En reculant, il accroche l’étagère de l’entrée. Tous les 42


livres et les brochures de l’étagère tombent dans le feu, qui devient encore plus fort. Le feu bloque la porte, donc il ne peut plus sortir.

Il y a maintenant beaucoup de fumée. Wilfred a de la difficulté à respirer. Il prend une bible qui était sur une table et il approche d’un vitrail. Il lance la bible sur le vitrail, qui se brise. Enfin, il y a de l’air. Mais Wilfred ne peut pas sortir par la fenêtre, elle est trop haute.

43


Il trouve une échelle, le feu s’approche. À mesure qu’il monte dans l’échelle, le feu le rejoint et lui brûle les pieds. Il arrive sur le toit de l’église, il monte dans le clocher. Il voit les grandes cloches. Wilfred sonne la plus grosse pour appeler à l’aide. Sur la cloche, trois noms sont gravés : François, Pierre et Joseph. Il se demande bien pourquoi… Des passants dans la rue entendent les cloches. Ils s’approchent de l’église et voient la fumée. Ils partent donc à la course pour avertir les pompiers. Les pompiers arrivent très rapidement, ils traînent avec eux leur pompe à eau et ils agitent leur sirène d’urgence. Wilfred crie à l’aide. Les pompiers déroulent leurs boyaux, ils ouvrent la valve… mais… il n’y a pas d’eau ! Il n’y a pas de borne-fontaine autour de l’église. Ils ne peuvent donc pas arroser les flammes qui consument à présent tout le rez-de-chaussée de l’église. Les pompiers se demandent quoi faire. Au même moment, ils entendent une jeune femme, voisine de l’église, qui se baigne dans sa piscine et qui plonge dans l’eau en criant « Yahou ».

44


Les pompiers ont une idée ! Ils attachent tous leurs boyaux ensemble et vont pomper l’eau directement à la piscine. L’eau sent le chlore. Les pompiers commencent à arroser le toit de l’église. Soudainement, un gros bruit se fait entendre. Le moteur de la pompe travaille trop fort. Une grosse boule se fait voir dans le boyau. Oh non ! C’est la femme qui se baignait dans la piscine. Elle se fait aspirer par le boyau et BLOUP, elle se fait projeter, avec l’eau, sur le toit de l’église. Elle atterrit, toute mouillée, juste à côté de Wilfred.

Le feu commence à monter et rejoint le toit. La femme, qui se nomme Élodie, respire tellement de fumée et elle est tellement surprise de s’être fait projeter sur le toit de l’église qu’elle perd connaissance !

45


Les pompiers arrosent encore les flammes, mais tout d’un coup, il n’y a plus d’eau. Oh non ! La piscine est vide ! Vite, vite, les pompiers ont une autre idée. Ils se rendent jusqu’à la rivière L’Achigan et pompent l’eau de la rivière. Mais ils pompent tellement d’eau pour éteindre le feu, que l’eau de la rivière baisse, et tous ceux qui étaient en bateau sur la rivière ne peuvent plus naviguer, leurs bateaux touchent au fond et tombent sur le côté ! Tous les habitants de L’Épiphanie viennent pour aider les pompiers à combattre le feu. Et tous ceux qui étaient en bateau sur la rivière L’Achigan, et qui ne peuvent plus naviguer maintenant, viennent aussi pour aider. Les pompiers doivent absolument sauver Wilfred et Élodie, mais ils n’ont pas d’échelle assez longue pour se rendre jusqu’au toit de l’église. Que faire ? L’un des pompiers, le plus paresseux, a remarqué qu’un voisin a un beau trampoline. Il voudrait aller sauter sur le trampoline au lieu de travailler à arroser le feu. Mais les autres pompiers lui crient après : « Non ! » Le chef des pompiers a une idée en voyant le trampoline : « On pourrait s’en servir pour sauver Wilfred et Élodie ! » 46


Les pompiers prennent le trampoline, et le placent près de l’église. Ils crient : « Sautez ! » Wilfred prend son courage à deux mains, et il prend Élodie aussi dans ses bras parce qu’elle est toujours inconsciente. Ils sautent. Mais Wilfred, qui n’a jamais été très bon au bowling, vise très mal. Ils tombent et tombent, c’est très haut. Mais ils tombent à côté du trampoline ! Quelle chance, le pompier paresseux était allé chercher des matelas pour faire la sieste après le travail parce qu’il trouvait ça très fatigant d’arroser l’église. Il avait placé les matelas juste à côté du trampoline. Wilfred et Élodie tombent sur les matelas. Avec le choc de leur atterrissage, Élodie se réveille. Elle regarde Wilfred qui est tombé sur le matelas à côté d’elle. « Qui es-tu ? » lui demande-t-elle. 47


« C’est ça le problème », répond Wilfred, « je ne me souviens plus que je m’appelle Wilfred… Attends ! Je me souviens de mon nom ! » Le choc de l’atterrissage a fait en sorte que Wilfred a retrouvé la mémoire ! Il se souvient de tout maintenant. Il se souvient que ce matin, il voulait aller à la pharmacie parce qu’il était étourdi. Et après la pharmacie, il devait se rendre à son travail… au poste des pompiers ! Wilfred, il s’en souvient maintenant, est un pompier de L’Épiphanie ! Il regarde les autres pompiers, ses amis, combattre le feu. « Attendez les gars, je vais vous aider moi aussi ! ». Élodie se lève « Attends-moi, je vais t’aider à combattre le feu. Je veux devenir pompière moi aussi ! ». Wilfred et Élodie vont aider les pompiers à combattre le feu. Ils travaillent ensemble, Wilfred tient le boyau et Élodie vise parce que Wilfred n’est pas très bon pour viser… Grâce à leurs efforts, le feu finit par s’éteindre et la façade de l’église est sauvée !

48


C’est ce jour-là que Wilfred est tombé en amour pour la première fois avec Élodie. Encore aujourd’hui, ils vivent ensemble et sont tous les deux pompiers. Si vous les croisez dans la rue, demandezleur l’histoire du feu de l’église, ils se feront un plaisir de vous la raconter.

49


50


Un vendredi treize Mouvementé Cinquième année

51


Il était une fois, par une belle soirée de pleine de lune, à la gare du Canadien Pacifique de L’Épiphanie… Le chef de gare, Antoine, mange de la soupe au poulet dans sa chambre. Il écoute de la musique sur son gramophone. C’est sa pause. Il vient de faire une sieste, car il veut être en forme pour sa grosse veillée. Ce soir, on célèbre sa fête !

Le train qui va arriver bientôt transporte ses amis et sa famille qui viennent pour lui rendre visite. Et en plus, la grande vedette de hockey des Canadiens de Montréal, Howie Morenz, se trouve dans le train. C’est le chef de la gare de Montréal qui lui a annoncé par télégramme. Antoine aime beaucoup les Canadiens et Howie Morenz est son idole, il est donc très nerveux. Antoine se rend sur le quai de la gare. Tout le village y est réuni pour attendre le train, comme à l’habitude. Les gens aiment le sifflement du train, le brouhaha des livraisons, et aussi, ils y reçoivent leurs lettres. Ils rencontrent amis et famille. Ce sera aussi le cas pour Antoine ce soir ! En cette année de 1926, Antoine fête ses 53 ans, et la gare elle, ses trois ans. Antoine regarde sa montre. Le train n’est jamais en retard. Mais ce soir, le train n’arrive pas. Il attend et attend. Le train n’est toujours par là ! Cinq minutes, dix minutes, quinze minutes… Antoine va chercher son télescope qui est dans sa chambre face à la grande lucarne. Il tente de voir le train au loin. Il ne voit pas le train, mais 52


il remarque que dans le ciel, les planètes sont alignées. « Curieux ! C’est très étrange !» se dit-il. Antoine décide d’aller à la recherche du train. Il marche sur les rails avec une lanterne à l’huile. Il appelle son chien Georges, un gros labrador brun, qui le suit. Il demande à son chien de retrouver le train, les passagers et surtout, sa femme et ses enfants ! Plus Antoine s’éloigne de la gare, plus il fait noir. Le chemin de fer passe par la forêt. Antoine entend les hurlements d’un loup. Georges, son chien, aboie. Antoine retient son chien qui tire sur la laisse, mais il échappe sa lampe à l’huile qui se brise. Il fait maintenant totalement noir. Dans la forêt, il voit des ombres, il a l’impression que ce sont des fantômes. Il a peur. Au loin, il voit des flammes. Il y a une lueur. Est-ce que c’est le train qui est en feu ? Antoine entend des personnes appeler à l’aide, mais peut-être que c’est seulement le vent entre les branches ? Il ne sait pas. Antoine avance vers les flammes et la lueur. Tout à coup, il voit un arbre couché en plein milieu des rails. Antoine a très peur. C’est vendredi 13 et toutes les planètes sont alignées dans le ciel. Est-ce que ce serait le diable qui a fait tomber l’arbre et qui a allumé un feu ? Soudainement, le chien Georges se sauve en direction du feu au loin. Antoine le suit lentement.

53


Entre les branches, Antoine aperçoit le feu qu’il voyait de loin. Il découvre que c’est un feu de camp entouré de bûcherons. Ils mangent des saucisses et boivent du thé. Georges le chien aussi est autour du feu et voudrait manger une saucisse. Antoine les entend parler entre eux : « Ce train-là, il ne passera pas ! »

« Ils ont fait exprès pour bloquer le train ! » réalise Antoine. Antoine se recule pour ne pas être vu. Il entend un ronflement dans le bois. C’est un bûcheron qui dort, la tête contre un arbre. Antoine lui vole sa chemise à carreaux sans qu’il ne se réveille. Il l’enfile et s’approche du feu. Georges le chien voit Antoine et vient vers lui pour lui lécher la main. Les bûcherons le saluent, mais aussitôt ils pointent son chapeau. Son chapeau de chef de gare ! Antoine a oublié de l’enlever !

54


« C’est quoi ton chapeau ? » lui demande un des bûcherons sévères. Antoine répond nerveusement : « Ah… ce chapeau-là ? Voyons, c’est la toute dernière mode des chapeaux de bûcherons ! ». « Ah oui ? » répondent-ils. Mais ils n’ont pas le temps de poser d’autres questions, car il y a un bruit dans la forêt. C’est le bûcheron qui dormait. Il s’est réveillé et s’approche du feu, encore à moitié endormi. Antoine avait échangé sa chemise de bûcheron contre la sienne, alors le bûcheron endormi porte désormais la chemise du chef de gare. « Regardez, c’est le chef de la gare ! » Les bûcherons se lèvent et attachent le bûcheron endormi qui porte la chemise d’Antoine. Avant même qu’il ne puisse dire un mot, le bûcheron se retrouve ligoté. « Une chance qu’on l’a attaché, dit l’un des bûcherons. Sinon, il aurait appris qu’on veut bloquer le train avec des arbres ! »

« On veut bloquer le train avec des arbres ? » demande Antoine timidement. « Bien oui ! Il ne pourra pas passer avec le tronc qu’on a placé à travers la voie. Mais il est déjà en retard, le train. » 55


« Ce train n’est jamais en retard ! » répond Antoine. C’est plus fort que lui. « Oui mais là, il est en retard parce qu’à chaque gare, il y a une grosse foule qui vient voir Howie Morenz, alors ça ralentit le train » l’informe un des bûcherons. « Mais une fois qu’on aura bloqué le train et qu’on aura kidnappé Morenz, jamais les Canadiens ne pourront gagner la coupe Stanley ! » « Ah, c’est pour ça que le train est en retard », comprend Antoine. « Il fait chaud sous cette barbe de bûcherons » lance l’un des hommes. Il enlève sa fausse barbe. Antoine se rend compte que les bûcherons sont en fait des joueurs des Bruins de Boston, déguisés en bûcherons !

Je dois enlever l’arbre qui est sur la voie avant que le train n’arrive. Mais comment vais-je faire, ils sont plusieurs contre moi… pense Antoine. Avant qu’Antoine ne trouve sa réponse, Georges le chien se lève et subitement, il vole le sac de saucisses. Il le prend dans sa gueule et se met à courir. « Arrêtez-le ! Il a nos saucisses ! » Tous les bûcherons/Bruins de Boston se lèvent d’un coup et partent à courir pour rattraper le chien. 56


Antoine reste seul devant le feu. À côté de lui, le bûcheron attaché est toujours immobile. Antoine prend sa hache et s’en va couper le tronc d’arbre qui est sur la voie ferrée. Au loin, Antoine entend le son de la fumée et le sifflement du train qui s’approche. Vite ! Il coupe l’arbre avec la hache. Il arrive finalement à trancher le billot de bois et parvient à le faire rouler pour dégager la voie ferrée. Il voit la lumière du train qui arrive.

57


Antoine salue le conducteur qui ralentit un peu et il saute dans le dernier wagon en arrière. En même temps, Antoine voit Georges le chien sortir de la forêt et courir avec le sac de saucisses dans sa gueule. Tous les bûcherons courent derrière lui. Antoine fait signe au chien. Georges court à pleine vitesse, et il rattrape le train. Il saute et Antoine le saisit par la patte. Il le tire dans le train. Les faux-bûcherons/Bruins de Boston n’ont plus de souffle. Ils sont fatigués et n’arrivent pas à rattraper le train qui s’éloigne. Heureux, Antoine entre dans le train et crie : « Qui veut des saucisses, j’ai des saucisses pour tout le monde ! » Il tend le sac plein de saucisses. Tous les passagers crient de joie, parce que le train est tellement en retard qu’ils sont tous affamés. La femme d’Antoine et ses cinq enfants courent saluer leur père. Il est si heureux de les voir. En arrière d’eux, un grand homme très musclé se lève lui aussi. Antoine n’en revient pas. C’est Howie Morenz lui-même ! « Antoine, je te présente Monsieur Morenz, il a partagé notre wagon », dit la femme d’Antoine. « Bonjour Monsieur Antoine », dit Howie avec un accent anglais. « J’ai appris que c’était votre fête aujourd’hui. Voici votre cadeau. » Il tend à Antoine un super bâton de hockey, autographié : Bonne fête Antoine, de Howie. Antoine est vraiment heureux. Il regarde sa femme et ses enfants et leur dit : « Moi qui pensais que le vendredi treize était un jour malchanceux… Finalement je pense que c’est la plus belle fête de ma vie ! » Antoine embrasse sa femme. Le train ralentit doucement, il arrive à la gare de L’Épiphanie où tous les villageois l’attendent. 58


59


60


L’oratoire Saint-Joseph à L’Épiphanie (?)

Sixième année

61


C’est un jour comme les autres à L’Épiphanie… Des clients sortent du magasin de vêtements chez Monsieur Cusson; le grain se fait moudre au moulin à eau en bas de la côte; des menuisiers vont fabriquer des meubles à l’atelier; et dans le ciel, la fumée sort par les longues cheminées de Québec Veneer, l’industrie de transformation de bois en feuille de placage. Et oui, c’est vraiment un jour comme les autres… Vraiment ? Non ! Par ce beau jour, qui finalement n’est pas comme les autres, un drôle de Monsieur marche sur la rue principale, en face de la banque. Il est drôle ce Monsieur car il n’est pas habillé comme les autres. Il porte une longue djellaba blanche, c’est-à-dire un long vêtement qui pend jusqu’à ses chevilles. Il s’appelle Monsieur Satish. Pendue à son cou se trouve une vieille caméra photo. Un vieil homme traverse la rue devant lui pour s’acheter un cigare à la fabrique de cigares de Monsieur Bourdon située en face de l’Académie St-Guillaume. Sur le trottoir, Monsieur Satish croise un jeune garçon qui traîne un sac d’école. Le jeune marche d’un bon pas car la cloche de l’école va bientôt sonner et il ne veut pas être en retard, l’institutrice l’a déjà grondé la semaine dernière. « ‫ » مكيلع مالسلا‬dit Monsieur Satish. 62


« Hein ? » répond le garçon. « Oh pardon, c’est vrai ici on parle français… Excusez-moi jeune homme, pouvez-vous m’aider, je cherche l’oratoire Saint-Joseph. Je viens du Maroc, et je voudrais vraiment visiter l’oratoire SaintJoseph, il paraît que c’est très beau. » « Ce Joseph ? Ah, vous parlez de Monsieur Joseph ? Le propriétaire du centre de bowling ! C’est la deuxième rue à droite, en arrière de la biscuiterie Cécile. » « La biscuiterie Cécile ? » « Oui, vous savez… là où on mange des bons biscuits sucrés ! » « Ah bon » répond Monsieur Satish. Il n’a jamais entendu parler d’une biscuiterie. Il tourne sur la deuxième rue, mais au lieu de tourner à droite, il tourne à gauche. « Voilà » se dit-il, « c’est là ». Mais Monsieur Satish a de la difficulté à lire les mots en français. Au lieu de la biscuiterie, il voit l’affiche de la buanderie. Il entre. « C’est ici que l’on mange des bons biscuits sucrés m’a dit le jeune homme » se rappelle Monsieur Satish. 63


Sur une des machines à laver, il trouve un gros morceau de savon blanc. Monsieur Satish en prend une grosse bouchée ! « Ouach ! » Il le recrache. « Ce biscuit n’est sûrement pas assez cuit ! » Monsieur Satish ouvre une des grandes machines à laver devant lui et met le savon à l’intérieur. « Voilà, ces gros fours vont faire cuire le biscuit. » Au même moment, la propriétaire de la buanderie arrive et lui demande qu’est-ce qu’il fait là ! « ‫ﻲ انأ‬ ّ ‫ ﻣﻐﺮﺑ‬euh… Bonjour Madame, je cherche l’oratoire Saint-Joseph. Mais en passant, votre biscuit n’est pas assez cuit, il n’était vraiment pas bon ! Je l’ai remis dans le four. » « Quel biscuit ? Quel four ? » Tout d’un coup, des bulles commencent à sortir de la machine à laver qui déborde. Le plancher devient très glissant. « Oh non ! Qu’est-ce que vous avez fait ? » crie la propriétaire. « Eh bien, je fais cuire votre biscuit ! » répond Monsieur Satish. La buanderie se remplit de bulles de savon. La propriétaire ouvre la porte d’entrée. Monsieur Satish glisse et se retrouve sur le trottoir. Il est tout mouillé et couvert de savon. Le propriétaire de la buanderie est très fâché : « Si vous voulez un biscuit, allez par 64


là ! » Elle pointe en direction de la vraie biscuiterie, de l’autre côté de la rue.

Monsieur Satish secoue le savon de ses vêtements. « Les biscuits de cette madame ne sont pas bons, ils font des bulles et ils collent à mes vêtements… Franchement. » Monsieur Satish passe devant l’Hôtel du Peuple et se rend à la biscuiterie Cécile. Il entre mais il n’y a personne. Devant lui dans la biscuiterie, il trouve un four tout chaud. « Ah, c’est chaud ! C’est parfait pour faire sécher mes vêtements ! » 65


Monsieur Satish place sa djellaba à l’intérieur du four. Près de lui, il voit un biscuit au chocolat et il pense que c’est un savon. Il le met donc dans le four avec sa djellaba.

Monsieur Satish n’avait pas remarqué que dans le four, il y avait déjà des biscuits. Il a posé sa djellaba directement sur les biscuits qui cuisaient. « Moi aussi, je dois me sécher » se dit Monsieur Satish qui est encore mouillé. Il marche dans la biscuiterie en sous-vêtements pour chercher une serviette. Le chef pâtissier, Monsieur Giroux, qui était parti acheter de la crème à la Laiterie Sanitaire, revient à la biscuiterie et ouvre son four. « Quoi ? » Sur ses biscuits, il voit comme un énorme crémage blanc. « Je n’avais pas mis de crémage sur mes biscuits ?!? Qu’est-ce que c’est ça ? » Monsieur Giroux sort le plateau. Monsieur Satish arrive et il prend sa djellaba que lui tend le chef pâtissier. « Merci beaucoup Monsieur, ma djellaba est maintenant sèche et en plus, elle sent très bon ! Hum ! Merci encore ! » 66


Le chef pâtissier est tellement surpris de voir un Monsieur apparaître comme ça dans son commerce, en sous-vêtements, qu’il est bouche bée. Il n’arrive pas à prononcer un seul mot, il ne bouge pas. Monsieur Satish enfile sa djellaba. « Ouch ! Elle est bien chaude ! Merci Monsieur, ce fut un plaisir de laver mes vêtements chez vous ». Il sort dans la rue, avec sa caméra photo, pour trouver l’oratoire Saint-Joseph. Il y a encore des morceaux de biscuits sur lui, il en goûte un. « Hum, c’est très bon ! C’est bizarre, ce savon est meilleur que le biscuit blanc mal cuit qui mousse de l’autre endroit. » Dans la rue, Monsieur Satish croise à nouveau le jeune garçon qui revient de l’école pour dîner. « Ah, petit garçon, tu m’as aidé plus tôt, mais je n’ai pas bien compris tes indications, où est l’oratoire Saint-Joseph ? » « De quoi vous parlez, c’est quoi un oratoire ? » « Mais tu sais, c’est très grand, il y a une grande pièce, il y a des images… » « Ah, vous parlez du cinéma ? C’est par là, suivez-moi ! » Le garçon amène Monsieur Satish au cinéma Théâtre Royal, situé tout près de l’Académie St-Guillaume. Monsieur Satish demande à la caissière : 67


« C’est ici l’oratoire ? » « Le laboratoire ? Le film vient juste de commencer, dépêchezvous ! » Monsieur Satish entre dans la salle de cinéma, il fait noir. Sur l’écran, dans un obscur laboratoire, une musique d’épouvante se fait entendre. Tout d’un coup, un fantôme apparaît dans le film. Monsieur Satish a très peur ! Il crie, il veut se sauver par la sortie de secours, mais dès qu’il touche à la porte d’urgence, une alarme se met à sonner ! Monsieur Satish s’arrête ! Tous les spectateurs se tournent vers lui. Dans le film il y a un fantôme, et dans le cinéma, Monsieur Satish court en criant, habillé de sa longue djellaba blanche pleine de biscuits. Tout le monde pense qu’il y a un fantôme dans le cinéma aussi ! C’est la panique.

68


La police arrive aussitôt, car ils ont entendu la sirène d’alarme. Ils pensaient que le cinéma était en feu. Les policiers entrent dans la salle et ils voient un faux-fantôme plein de biscuits qui crie n’importe quoi en arabe : « ‫» يوﻩنمل كقفغ عظطض صشسز رذدخح جثتبا‬ Les policiers ont peur et ils arrêtent Monsieur Satish. Ils l’embarquent dans leur voiture de police et le conduisent en prison à Montréal. Quelle chance pour Monsieur Satish ! La prison se trouve directement en face de l’oratoire Saint-Joseph ! Monsieur Satish voit l’oratoire à travers les barreaux de sa cellule. Une chance qu’il a encore sa caméra, car il pourra enfin prendre une photo de l’oratoire, comme il avait promis à sa famille. Il se place, fait la mise au point… mais au moment où il allait prendre sa photo, les policiers entrent et saisissent sa caméra. Les policiers regardent les photos qu’il a prises. Ils voient une photo de la buanderie de L’Épiphanie remplie de mousse, une photo de sa djellaba dans le four avec les biscuits, et une photo de Monsieur Satish qui a peur dans le cinéma. Les policiers comprennent que Monsieur Satish n’est pas méchant et que c’était une erreur. Ils le laissent partir. Enfin, Monsieur Satish peut prendre une photo souvenir de l’oratoire pour sa famille ! C’est pour ça qu’il a fait tout ce chemin et qu’il est venu du Maroc. Il se place devant l’oratoire pour prendre sa photo, fait sa mise au point, et s’apprête à peser… Oh non ! Ça ne fait pas clic. Monsieur Satish n’a plus de pellicule dans son appareil. 69


70


Les auteurs et illustrateurs

71


Ça rock à St-Guillaume

Un, deux, trois… MALHEUR!!!

Maternelle

3e année

Gr.001

Gr.301

Marie-Josée Poitras

Annie Chamberland

Deschênes, Maxime Dupuis, Mathias Erickson-Dubé, Shawn Essalik, Leila Ferland-Vendette, Élia Fortin, Ève Froment, Antoine Gamache Lamoureux Noémie Gaudet Simon Ioannoni Sara Kessler Timothy Leclerc Olivier Lévesque Julien Morin, Félix Prévost, Samuel Quintal, Nathan Roy-Lenoir, Maève

Bastien, Karl-Olivier Bautista Arteaga, Jennifer Desharnais, Charlie Dubois, Carolanne Fournier, Mathilde Gagnon, Samuel Gagnon-Gauthier, Ariane Gilbert, Marc-Antoine Lebeau, Noémie Mandies, Andy Philippot, Jade Ricard, Mégann Riopel, William Ross, Catherine Ross, Lori Kim Roy, Annabelle Roy, Jacob Sylvain, Jean-Sébastien Tremblay, Tommy Verstraete, Lory

Gr.002 Cécile Jean Bélair, Camille Berthiaume Pilette, Sam Campagna, Julien Chamberland, Rosalie Charron, Henri-P. Desrochers, Alexia Dufresne, Marie-Jeanne Francoeur, Océane Gadbois, Mariane Goyette, Zachary Labrosse, Gabriel Masson, Mikaël Michaud, Mathys Poulin, Justin Renaud, Mathis Roy, Ariane Tremblay, Marie-Loup

72

Gr.302 Nathalie Marchand Bélisle-Lapointe, Zoé Bérubé, Gabriel Boudreau-Paquette, Annie Bourrelle Brazeau, Jade Côté, Frédérique Daudelin, Annie Fontaine, Marie-Anne Lapointe, Sabrina Laporte, Vincent Martel, Jimmy Michaudville, Dany Noël, Lorie-Anne Piscollo, Derek

Plouffe, Mathieu Raymond, Samy Renaud, Chloé Riopel, Maude Riopel-Paradis, Sherylann Roy, Laurence Tessier, Coralie

Gr.303 Rosanne Desharnais Bélair, Alexis Castonguay, Lauriane Chagnon, Jasmine Charlot, Mégane Côté, Joanie Fortier, Janie Globensky, Ellie Greco, Niko-Juliano Grégoire, Vincent Kessler, Bryan LaferrièreDaigneault, Noémie Martin, Brandon Pharand, Mathieu Picard, Matilde Ricard, Audrey Riopel, Marc-André Riopel-Paradis, Jessy Rousseau, Sarah-Maude Roussel, Aryann Veilleux, Mégan

Gr.304 Martine Bonin Allard, Élise Beaucage, Olivier Béland, Noémie Bourdages, Maygan Campagna, Eve Caron, Antanya Charest, Méganne Chayer, Zachary Côté Lemay, Mélissa


Dinelle, Judy Doiron, Tristan Horth, Mélodie Jolicoeur, Maulie Leclerc, Daphnée Lefort, Jacob Legault, Ève Minville, Michaël Mixco-Lobo, GustavoAlejandro Page, Jimmy Riverin, Anabel Roussel, Myckel

Un amour de pompier 4e année Gr.401 Jean-Sébastien Fagnant Auclair, Jade Boisseau-Petit, Laurie Boudreau, Pascal Brien, Samuel Cadieux, Marie-Ève Corbeil-Bédard, Tommy Dalpé, Élodie Delisle, Laurie-Ann Demers-Joly, Virginie Deschênes, Catherine Huet, Eliane Isabel, Samuel Isabelle, Mégane Lapointe, Marie-Noëlle Lapointe, Olivier Lebeau, Sandie Leblanc, Olivier Levasseur, Maude Mathieu, Maude O'Leary, Simon Ouellet, Thérèse Poliquin-Fournier, Jessie Poulin-Lacroix, Myriam Savoie, Jérémy Senéchal Jutras, Cédric

Gr.402 Lyette Prud’homme Arsenault, Audrey Boisvenue, Alexandre Briand, Laurence Brien, Samuel Chayer, Amélie Chayer, Carl Cromp, Jérémie Dupuis, Maude Falco, Dérek Foisy, Eugénie Galarneau, Jesse Jolicoeur, Janie Lafrenière, Maude Laroche, Carolane Latendresse-Bergeron, Zoé Levasseur, Guillaume Lizotte-Rouleau, Lori Ménard, Antoine Mollez, Mathieu Pimparé, Samantha Poirier, Samuel Rivest, Félix Roby, Thomas Sylvestre, Annabelle

Gr.403 Madeleine Poirier Alvarez-Martel, Donali Audeux, Stéphanie Bélanger, Médéric Chayer, Francis Essalik, Sarah Galipeau, Maxime Greco, Dario-Frédérico Groulx, Cémy Lapointe, Carolane Lapointe-Chouinard, Gabriel Lavallée, Rosalie Legris, Maxime Lemire, Sandrine Leroux, Caroline Marchand, Laura Ménard, Sabrina

Néron, Marie-Pier Ouellette, Emilie Philippot, Félix Pivin, Audrey Poirier, Jérémy Raymond, Megan St-Onge, Océane

Gr.404 Guylène Mathieu Beauregard-Chayer, Jacob Bossé, Maxine Bourdages, Jennifer Brochu, Gabriel Caza, Marie-Laurence Charbonneau-Bisier, Francis Côté Lemay, Fanny Coutu-Quinn, Zoée Demers, William Dubois, Gabriel Duchesneau, Lorianne Dufort, Maxime Fortin St-Michel, Pamela Girard, Océane Grégoire, Julien Grenier, Ariane Groulx, Jady Landry, Laurence Mignault, Aurélie Morin, Steeven Pelletier, Molly Pharand, Thomas Philibert, Gabrielle Rodgers, Charlotte Rosa, Gabriel Tessier, Mathieu

73


Un vendredi treize mouvementé 5e année Gr.501 Annie Latendresse Adam, Myriam, AlvarezMartel, Angel Amireault, Nicolas Bouchard-Piché, Vanessa Dubé-Chartier, Chloé Fontaine, Wiliams Fortin, Samuel Gaggnon, Karol-Ann Guy, Nicolas Laphengphratheng, Annie Laporte, Audrey Ménard, Marie-Soleil Michaudville, Molly Morin, Jason Morissette-Mercier, Mathieu Perron, Cassandra Renaud, Alec Riopel-Paradis, Billy Sanders, Rosalie Simard, Mélanie Vézina, Loïc

Gr.502 Jean-Sébastien Fagnant Archambault, Fanny Auger, Frédérique Bricault, Xavier Brousseau, Charles-Olivier Daigneault, Samantha Desharnais, Félix Dion, Marc-Antoine Duguay, Guillaume Gaumond, Cédrik Gauthier, Raphaël Grenon, Arianne Ipeelie-Schmucker, Kim Lachapelle, Alice Lalonde, Daphnée

74

Lapointe, Britany Lapointe, Gabriel Ménard, Jessica Noreau, Nicholas Payette, Alexandre Riopel, Mélanie Thibodeau-Caouette, Sarah Tourangeau, Jessy

Gr.503 Annie Bastien Adam, Mathieu Bastien, Marie-Pier Bélanger, Mélina Bolduc-Parisien, Samuel Bourgouin, Mike Brochu, Daphné Chayer, Kim Cracel, Joe D'Elia, Anthony Doiron, Cédrick Dufort, Laury Forest, Camille Galarneau, Dany Guérard, Sandra Loyer, Alex-Ann Malouin, Pierre-Luc Masson, Benjamin Ouellette, Cassandra Paquette, Sarah-Maude Pharand, William Philibert, Justine St-Jean, Megane

Gr.504 Martine Christie Amireault, Jeanne Auclair, Jean-Sébastien Beauregard-Chayer, Vickie Blaga, Ruth Boyer, Liza-Rose Brouillette Gaudet, Gabriel Cantin-Huet, Cloé Charron, Juliette-P. Guérette, Antoine V.

Ioannoni, Jessika Lagacé-Lévesque, Alison Lasheoway, Sarah Leblanc, Simon Legras, Frédérick Martinez, Maria Jose Masson, Jessyca Paquette, Cassandra Pombert, Yohann Riopel, Francis Riopel, Samuel St-Amand, Maxime Thomas, Carl


L’oratoire Saint-Joseph à l’Épiphanie (?) 6e année Gr.601 Marie-Claude Cossette Blouin, Sylvianne Contant, Michaël Dalpé, Arianne Despard, Danny-Lou Dubeau-Lacroix, Jade Dupuis, Kathy Gaudet, Stéfanny Isabelle, Maud Lapointe, Samuel Lapointe, Simon Laurin, Antoine Lavigne, Philippe Lemelin, Michaël Manningham, Audrey Masson, Samuel Néron, Kévin Pimparé, Cédrick Pollender-Vallée, Maxime Poulin-Lacroix, Pascal Samuel, Émilie St-Amand, Mélodie Starnino, Catherine Tessier, Marie-Anne Thibodeau, Megan Tremblay, Laurence

Gr.602 Karine Nantel Bélair, Alexandra Béland, Cloé Bilodeau, William Boudreau-Paquette, Steve Bourbonnière, Gabriel Caron-Gelly, Shanna Chartrand, Katherine Dufour, Audrey

Forest, Valérie Gagnon, Roxanne Héroux, Xavier Jalbert-Dionne, Rozali Lapointe, Wyllyams Larocque, Samuel Legras, Marc-Olivier Lejour, Jessica Leroux, Guillaume Martin, Camille MétivierBerthiaume, Marilune Page, Émy Renaud, Tristan Rodgers, Félix Rousseau, Elène Thibodeau-Labelle, Tania Trudel, Frédéric Vautour-Ouimet, Emy Veilleux, Jonathan

Riopel, Audrey Sauvageau, Maggy Trottier-Legault, Nicholas Turcotte, Kévin Vézina, Joey

Gr.603 Michelle Gadoury Adam, Gabriel Amireault, Marilou Bernêche, Tommy Bernier, Arianne Blouin, Carolanne Boileau-Parent, Etienne Bourgouin, Alexandre Cantin, Jonathan Castonguay, Camille Corbeil, Louis-Xavier Dilekçi, Bermal Fortin, Maude Fournier, Andréanne Fournier, Laurence Larocque, Julie-Ann LatendresseBergeron, Joany Leclerc, Sandra Lefort, Cédric Masson, Sabryna Paquin-Paquette, LouisXavier Poirier, Maude Ricard, William

75


76


77


78


Achevé d’imprimer au mois de mai de l’an 2010 Sur les presses de SprintMédia, à Montréal, Québec

79


80



Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.