Margaux Humbert
Architecte DE
Rigoureuse, curieuse et engagée, mes expériences variées m’ont permis d’ac quérir une grande capacité d’adaptation et le sens du travail en équipe.
COMPÉTENCES
ArchiCAD Revit
AutoCAD VectorWorks Sketchup
Adobe Indesign Adobe Photoshop Adobe Illustrator
LANGUES
Français : langue maternelle
Anglais : courant / C1 / TOEIC 980
Allemand : notions / B1 Grec moderne : notions / A2
Contact
319 rue Jean Jacob, La Charne 39130 Charcier, France +33 6 48 69 41 00 margaux.humbert123@gmail.com
Expériences professionnelles
COSMA, ARCHITECTURE BIOCLIMATIQUE
Stage, Toulouse, 2022, 2 mois - réalisation d’un book à l’attention des clients présentant l’agence et ses différents projets - production de pièces graphiques pour plusieurs dossiers en cours - suivi de chantier d’une maison bioclimatique
ATELIER LE2BIS
Stage, Toulouse (France), 2021-2022, 6 mois - réalisation des pièces graphiques pour différents dossiers et différentes phases de projet : concours échelle architecturale et urbaine, relevés métrés existant, faisabilité, esquisse pour la construction d’une maison de 250m2, pièces pour permis de construire, détails techniques... - suivi du chantier de rénovation et d’extension d’une maison Toulousaine - analyse d’appels d’offre
ATELIER GRENIER ARCHITECTURE
Stage, Nîmes, 2019, 5 mois - plans et maquette pour l’extension et la surélévation d’un collège et de son restaurant - compilation et production de pièces graphiques pour différents dossiers et différentes phases de projet : permis de construire, plans d’exécution, dossier de subvention DRAC... - esquisse pour un projet de rénovation de trois logements - étude de fonctionnement et faisabilité pour un Tribunal de Grande Instance
ATELIER_ZOU, ARCHITECTURE ET URBANISME
Stage, Lons-le-Saunier, 2017, 1 mois - étude de potentialité pour l’aménagement extérieur d’un ensemble bâti et la requalifi cation d’un atelier - production de pièces graphiques pour différents dossiers : insertions 3D, montage de dossiers de permis de construire, réflexion sur l’extension des locaux de l’agence...
Expériences professionnelles diverses
Serveuse en salle et bar dans un hôtel restaurant, monitrice bibliothèque, agent d’accueil responsable adjointe sur site touristique, intervenante scolaire auprès de jeunes de quar tier prioritaire, employée de vente en supermarché, agent d’entretien et accueil dans un camping, «promoter» pour des missions de street marketing en France et en Croatie...
Formation
DIPLÔME D’ÉTAT D’ARCHITECTE (MASTER) 2019-2022 École Nationale Supérieure d’Architecture de Toulouse
DIPLÔME D’ÉTUDES EN ARCHITECTURE (LICENCE) 2015-2019 École Nationale Supérieure d’Architecture de Marseille + une année de mobilité Erasmus, National Technical University, Athènes, Grèce
LICENCE 1 HISTOIRE DE L’ART ET ARCHÉOLOGIE 2014-2015 Université de Franche-Comté, Besançon BACCALAURÉAT SCIENTIFIQUE 2011-2014 Lycée Jean Michel, Lons-le-Saunier + option Arts Plastiques et participation aux échanges européens
Formations en ligne MOOCs Bâtiment Durable : - « Rénovation performante. Les clés de la réhabilitation énergétique », ASDER-Arcane - « Construire en terre crue aujourd’hui », Amàco - « Réemploi : matières à bâtir » MOOC « Nature with City Life », Région Sud et Aix-Marseille Université Workshops et bénévolat - Workshop Toca Tierra, à l’École Nationale Supérieure d’architecture de Toulouse - Workshop « À bras ouverts : concevoir une ville pour tous », associations Quatorze (Paris, France) et Zukunst (Berlin, Allemagne) - Chantiers participatifs : avec l’association Quatorze (Paris), avec Arch’crowd (Toulouse) - Visites guidées lors de la Nuit du Patrimoine à Toulouse - Festivals de musique : Marsatac (Marseille), 39 Août (Jura)
Sommaire
P. 6 NOURRIR : Donner à quelqu’un, un animal, un végétal les aliments néces saires à sa vie, à son développement ; Subvenir aux besoins de quelqu’un, à sa nourriture, à son entretien ; Au fig. Développer quelque chose en lui fournissant les ressources nécessaires. Apporter à quelqu’un et, p. méton., à quelque chose (cœur, âme, esprit) ce qui peut l’enrichir (sur le plan intellectuel ou moral).
Les enjeux écologiques, sociaux et économiques actuels de notre société, imposent aujourd’hui d’adapter nos territoires. Afin de tendre vers une souveraineté alimentaire, une mutation des pratiques de production (nourricière), de distribution et de consommation s’impose. L’agriculture et l’architecture, historiquement liées mais déconnectées, sont à réinventer ensemble conjointement, pour ainsi repenser le lien entre ville et cam pagne, entre l’habitat et le territoire productif, entre le producteur et le consommateur... Le projet multi-échelle que nous avons appelé « le jardin en mouvement », présenté ci-après, s’inscrit dans cette démarche.
P. 12 PARTAGER : Diviser en parts, en lots, en portions ; Répartir ; Réserver, donner une partie de (quelque chose) (à quelqu’un) ; Prendre part à; posséder en commun avec quelqu’un.
L’habitat participatif questionne la notion de partage, la dimension collective des projets et plus largement l’intérêt public de l’architecture. Grâce à la mutualisation de la construction, la mise en commun de certains espaces, les habitant·e·s peuvent avoir davantage que dans un habitat plus conventionnel. Dans une logique d’économie de moyen, il s’agit de proposer un projet le plus généreux possible, en offrant des logements pas seulement vivables, mais agréables à vivre, mais aussi pallier la perte d’ancrage et de lien entre les bâtiments et leurs habitant·e·s. Dans cette architecture de la relation, la question du rôle de l’architecte se pose ; plus qu’un·e concepteur·rice d’espace, il·elle devient également entre metteur·euse. C’est ce que nous avons exploré à travers notre projet inti tulé « les passerelles de Lapujade ».
P. 18 DÉFENDRE : Apporter son secours ou sa protection contre une agression physique ou morale, existante ou éventuelle ; Préserver quelqu’un, quelque chose de l’effet nuisible de quelque chose, les protéger d’une attaque quelconque, synonyme : abriter ; Lutter pour son existence ou pour ses moyens d’existence ; Soutenir quelqu’un, quelque chose, plaider en leur faveur devant toute accusa tion, toute critique.
À l’origine, l’architecture est l’abri qui permet aux humains de vivre dé cemment. Le logement offre une protection, un moyen de survie, d’exis tence. Or, aujourd’hui en France, plus de 300 000 personnes sont privées de domicile, et au total, pas moins de quatre Millions souffrent de mal-logement. Nous avons donc tenté de comprendre comment cette situation était possible dans un pays tel que la France. En nous engageant auprès de l’association Droit au logement, nous avons mené un travail d’enquête puis avons produit un projet d’architecture par l’action expérimentale et collaborative.
Le jardin du mouvement
Vers une agriculture plus durable pour les territoires du Canal des Deux Mers
Studio de projet « Les jardins métropolitains du XXIe siècle » / ENSA Toulouse / 2021 Avec : Youssef EL-KHOLFI, Choukri MEHDI, Anass NATIQ, Marine RIVRON Encadrés par : Jérôme CLASSE, Marc RAYMOND, Uli SEHER
Dans le cadre de l’atelier de projet “Les jardins métro politains”, j’ai pu travailler sur l’articulation du projet ar chitectural avec l’échelle urbaine, dans la perspective de l’évolution contemporaine des modes de vie et des formes d’urbanisation ou de renaturation du territoire. Mon équipe de quatre étudiants de quatrième et cinquième année et moi même, nous sommes intéressés au Canal des deux Mers, et avons développé des projets trans-échelles, issus d’un travail collectif et individuel mêlant l’analyse et le pro jet, théorie et pratique, recherche et création.
LE CANAL COMME ÉLÉMENT PATRIMONIAL FAISANT LIEN DANS LE TERRITOIRE
Destiné initialement au transport de marchandises, le Canal des Deux Mers est un ouvrage d’art exceptionnel qui relie la Méditerranée à l’Océan Atlantique. Il traverse les paysages du Sud-Ouest de la France, territoire à l’agriculture variée. Le Canal du Midi, qui a grandement servi au développe ment et au rayonnement de Toulouse, est classé au patri moine mondial de l’UNESCO depuis 1996. La richesse des paysages qu’il parcoure, son caractère technologique innovant pour l’époque, et le souci esthétique de sa concep tion architecturale et urbaine, lui ont valu ce titre.
ENJEUX : RÉVÉLER, RÉACTIVER, PROTÉGER ET CONNECTER
De nombreux enjeux pèsent sur le Canal des Deux Mers, ses abords et son grand paysage. Il paraît nécessaire de les préserver mais, ainsi que de révéler leurs liens entre eux et avec la ville, pour formuler des connexions visuelles et physiques vers cet ouvrage historique majeur.
Paradoxalement, le canal, qui est une voie de transport qui connecte, est également une limite qui divise le territoire. Beaucoup d’aménagements tournent le dos au canal et les deux rives, peu connectées, évoluent parfois de façon autonomes. Créer des polarités aménagées, valoriser les déplacements verts, le long et au travers des canaux afin de renforcer le dynamisme de mobilité existant, permettrait de créer du lien entre les différents territoires urbains et ruraux. Aujourd’hui, avec le soutien des collectivités, le tourisme fluvial et le transport pour les activités agricoles se développe de nouveau. Les avantages de cette voie de transport sont nombreux, notamment pour l’écologie et l’économie des régions. Cela permettrait notamment de réduire le trafic routier, de favoriser une renaturation des espaces urbanisés, de développer une agriculture de
Réactiver le transport fluvial
Protéger l’environnement immédiat
Accompagner l’éducation agro-écologique
Améliorer la mobilité métropolitaine
une offre d’habitat
AGIR À L’ÉCHELLE DE LA MÉTROPOLE
STRATÉGIE GÉNÉRALE
UN SITE DE PROJET EN LISIÈRE AGRI-URBAINE DE LA MÉTROPOLE TOULOUSAINE
proximité, et à une plus large échelle, de repenser nos modes de vie et de consommation, mais également de renforcer l’équilibre fragile entre les espaces ruraux, les espaces urbains et les espaces de nature dans la ville.
ACTIONS : LE CANAL COMME LEVIER D’ÉQUILIBRE
Notre projet s’intitule “Le jardin du mouvement”, vise l’équilibre entre le mouvement des hommes sur et aux abords des canaux, et le mou vement perpétuel de la nature. Il fait également référence au concept de “Jardin en mouvement ” de Gilles Clément. Pour établir, renforcer et maintenir l’équilibre, nous proposons d’agir à différentes échelles et selon six axes :
- Révéler et valoriser le patrimoine : entretenir les ouvrages et requa lifier les écluses et les ports, permettra de protéger le patrimoine et d’en assurer la transmission aux générations futures. Ces lieux peuvent former des plateformes d’échanges sociaux et culturels, invitant à une mise en scène de l’histoire de Toulouse ainsi que de ses canaux.
- Réactiver le transport fluvial : Les points d’arrêts le long du Canal peuvent autant servir de portes d’entrées entre la ville et son grand territoire, que de point de connexion entre la ville et le canal. Les écluses seront associées à des espaces de stockage et de vente, tels des marchés existants ou créés.
- Améliorer la mobilité métropolitaine : Afin d’unir le territoire di visé par les infrastructures, il apparait nécessaire de requalifier les voies de transport, en favorisant les modes de déplacement doux mais aussi les transports en commun. Le projet prévoit la créa tion d’un tram train, remplaçant une partie du périphérique, ainsi
que le développement de boulevards urbains « verts ». La stra tégie urbaine répond au besoin de connexion par l’implantation de nouvelles traversées, notamment d’Est en Ouest, axe successivement fracturé par les routes, l’autoroute et le Canal. Le tra vail architectural, qui suit cette stratégie globale, détermine des polarités, qui visent à lier les quartiers, non seulement par de meilleurs moyens de transport, mais aussi à travers leurs activi tés respectives, invitant à poser un nouveau regard sur le Canal.
- Protéger l’environnement immédiat et renforcer les corridors écologiques : Dans le but de préserver les espaces naturels et les continuités vertes, il s’agit de déterminer un périmètre de protec tion aux abords des canaux, en addition aux zones naturelles pro tégées existantes, avec des espaces plus ou moins entretenus et gérés par l’Homme. Protéger ces espaces suppose également leur mise en valeur par l’éducation des usagers.
- Accompagner l’éducation agro-écologique et diversifier le terri toire agricole : Développer de nouvelles manières de consommer passe nécessairement par d’autres manières de produire. Le projet vise à développer une production agricole plus respectueuse de l’environnement, diversifiée et locale, notamment avec un redé coupage de certaines parcelles et des choix d’essences adaptés et variés. La permaculture ou encore les initiatives d’agriculture urbaine seront encouragées. Pour aboutir à un changement consé quent et global, l’éducation semble essentielle, ainsi les écoles, les universités d’agronomie ou les musées apparaissent comme des leviers sur lesquels s’appuyer.
- Proposer une offre d’habitat flexible : La présence de péniches d’habitation le long du Canal, permet de questionner les aménage ments nécessaires à cette typologie d’habitat tout en protégeant les canaux des potentielles pollutions associées. Les changements importants sur le paysage et les sols, induits par l’urbanisation et l’imperméabilisation des terres, invitent aussi à imaginer une autre manière d’habiter.
VOIE CYCLO-PIÉTONNE ET PARC AGRICOLE
Le projet architectural s’implante au Sud de la métropole toulou saine, dans le périmètre du SICOVAL. Le Canal du Midi traverse ce paysage, créant ainsi une limite naturelle. Tout comme les grands axes routiers, les voies de transports et de connexion sont, paradoxalement, autant de fractures et de barrière difficilement fran chissables pour les piétons ou les animaux. Il s’agit ici de créer une nouvelle connexion entre l’Est et l’Ouest du canal. La voie cyclo-piétonne permettra de connecter Auzeville-Tolosane à La bège, ainsi que les différentes entités urbaines et paysagères qui les composent. Grâce à des passerelles, cette piste permettra de franchir le Canal du Midi, l’autoroute puis l’Hers.
Cette frange périurbaine est également caractérisée par une iden tité agricole forte, avec ses terres cultivées depuis des siècles le long du canal. Cette identité est renforcée par la présence de l’agrobiopole et des nombreux établissements d’enseignement et de recherche touchant au domaine de l’agriculture sur cette zone. Le projet aura pour but de préserver les cultures, mais aussi de les diversifier, ainsi que de tendre à une agriculture durable et rai sonnée dans une démarche d’autosuffisance alimentaire métropo litaine.
LA FERME DU CANAL
La ferme du canal s’inscrit à l’interface entre le canal et la voie cyclo-piétonne Auzeville-La bège. Il s’agit d’un centre d’expérimentation autour de l’agriculture durable et de la permaculture. Elle intègre des lieux de production, de transformation, de vente et de pédagogie. Elle fera donc le lien entre différents publics : les habitants, les visiteurs, les professionnels de l’agriculture, des personnes en réinser sion… La cour à l’avant du bâtiment, ainsi que son large préau ouvert au public, permettront d’organiser diverses activités. Le restaurant et sa terrasse-ponton au niveau de la berge, offre un rapport nouveau avec le canal. Le bâtiment se veut le plus écologique possible. Il s’organise autour d’un mur central, mur “cap teur” grâce à l’inertie du pisé, qui permettra de réguler la température entre un côté serre au Sud, pour la production, et le côté Nord, réservé aux autres usages. Cette partie du bâ timent sera notamment isolée avec des bottes de paille. Le bâtiment ainsi que ses abords visent à évoluer au fil des saisons et des années, et s’inscrivent pleinement dans l’équi libre de ce « Jardin du mouvement » .
LA FERME AU CŒUR D’UN ÉCOSYSTÈME LOCALPRINCIPES
Les passerelles de Lapujade
49 logements participatifs en accession sociale
Studio de projet « Penser l’habitat partagé » / ENSA Toulouse / 2021 Avec : Noé CHARLES, Mathieu REYNES Encadrés par : Stéphane GRUET, Pierre-Étienne FAURE, Bruno MARCATO
À travers notre projet, “Les jardins suspendus de Lapujade”, nous avons vou lu créer des logements qui répondent plei nement aux besoins des habitant·e·s, et un espace qui soit un véritable lieu de vie et de partage. Bien que nous n’ayons pas pu avoir de dialogue avec les futur·e·s habitant·e·s puisqu’il s’agissait d’un projet fictif, nous avons quand même pu expérimenter l’ap proche bottom-up. En effet, sur la base de fiches réalisées par de réel·le·s habitant·e·s sur un autre projet, nous avons eu pour priorité de répondre aux demandes for mulées, en respectant au mieux les proxi mités souhaitées, ainsi que les particularités de chaque logement. Par exemple, afin de répondre à la volonté de nombreux foyers d’être au dernier étage ou en rez-dechaussée avec jardin, nous avons créé des duplex quand cela était possible. Le cœur de notre projet réside dans ses passerelles, pensées comme lieu de rencontre, plus pro pice à l’échange qu’un couloir l’immeuble. Lors de notre étude de l’Îlot bois soleil à Borderouge, avec sa passerelle entourée d’arbres, nous avions constaté que les gens avaient créé un lien particulier. La passe relle devient un seuil habité, qui fait parti cipe à une gradation des espaces du plus public au plus privé. Les espaces communs se situent aux extrémités du bâtiment Nord. Côté rue, on a entre autre l‘atelier de bricolage et la salle de sport, et de l’autre, la salle polyvalente s’ouvrant à la fois sur la place semi-publique et le jardin commun. Afin de préserver l’intimité de chacun, nous avons fait le choix de placer les circulations à dis tance des façades des logements. Les pas serelles qui se développent au centre d’un grand jardin partagé, avec un minimum de sols perméabilisés et minéralisés, offrent un rapport à la nature et aux éléments naturels, induit par la circulation en extérieur, ainsi qu’une végétation très présente. Quant à cette dernière, nous avons choisi des es
ÉTATDESLIEUX INTENTIONS PROJET
Maisons en bande
Local Recyclivre
Cycle-Re
La forêt électrique
Partager
sences locales adaptées. Elle sert d’appui pour diviser les espaces aux différentes échelles, et protéger des vis-à-vis. Le système de câbles horizontaux fait aussi l’identité du projet; ils ont une triple fonction : ils font à la fois partie de la structure porteuse des passerelles et des loggias, mais aussi garde corps, et enfin, ils jouent un rôle de filtre visuel.
La participation des habitants dans les processus de conception de leur lieu de vie est un sujet qui m’intéresse particulièrement, et que j’avais envie de déve lopper dans le projet. L’enseignement sur les ori gines et l’histoire de l’habitat “coopératif“, “social“, puis “participatif”, a mis en évidence l’intérêt du bottom-up dans la fabrication de la ville et du logement. En effet, l’implication de tous les acteurs peut être un atout pour la réussite des projets urbains. L’approche classique, top-down, hiérarchique, est basée sur un fonctionnement rigide et a une faible capacité à prendre en compte les spécificités et les réalités des habitants. L’enjeu de l’habitat (co) participatif est de trouver l’équilibre entre ces deux mo dalités, et pourrait ainsi contribuer à faire une ville plus incluante. Cela nous amène à repenser le rôle de l’architecte, qui se retrouve face à de nouveaux défis, de nouvelles missions. L’architecte doit penser pour et avec les gens, et ruser, notamment avec les lois et les normes, ce qui me semble stimulant. De plus, l’adaptabilité a ses limites, et l’ar chitecte doit savoir où placer ces limites, afin de ne pas des servir le projet. L’habitat participatif, en combinant les en jeux sociaux, écologiques et économiques, entre dans une logique de développement social et urbain durable. L’ha bitat participatif questionne également l’intérêt public de l’architecture, mais aussi la notion d’habitabilité, le confort, et ce qui rend un logement vivable et agréable à vivre. On se rend compte que les besoins des personnes sont très différents. En effet, il ne suffit pas qu’un logement réponde à des normes de confort minimum pour qu’il corresponde à leurs attentes. Même si leurs besoin primaires, physiologiques, sont satisfaits (selon la hiérarchisation des besoins de la pyramide de Maslow, que l’on peut remettre en ques tion), un logement digne devrait et pourrait correspondre à tous les besoins de ses habitants, même les plus précaires. L’habitat participatif en accession sociale apparait comme une solution possible pour répondre à ces besoins. Cependant, ce mode de logement n’est peut-être pas adapté à tous, car c’est une façon d’habiter qui implique des com promis et un certain engagement de la part des habitants. Mais grâce à la mutualisation de la construction, la mise en commun de certains espaces, les habitants peuvent avoir davantage que s’il s’agissait d’un habitat “classique”.
Bardage bois à claire-voie
Renfort
Lisse de chaînage Lisse haute Traverse haute
Contre liteau (22x40mm)
Liteau (22x40mm) Pare-pluie
Isolant laine de bois (17cm)
Frein vapeur
OSB contreventement
Résilient acoustique Chape de ragréage (5cm)
Dalle (14cm)
Pré-dalle (6cm)
Encadrement de baie
Lisse de répartition Lisse basse Renfort Traverse basse Plots
Lame bois Chape de ragréage (5cm) Résilient acoustique
Lambourde
Menuiserie bois Baie vitrée Étanchéité
Cunette Caillebotis métallique Étanchéité
Dalle (15cm) Sable (2cm) Hérisson (30cm) Pleine terre Tout venant Drain
Défendre
Habiter la réquisition
Le mobilier comme vecteur d’habitabilité
Projet de fin d’études / Studio « Extrême contemporain » / ENSA Toulouse / 2022
Avec : Alexandra DANILOVA
Sous la direction de : Daniel ESTEVEZ et Francine ZARCOS En ligne ici
Aujourd’hui en France, plus de 300 000 personnes sont privées de domicile, et au total, pas moins de quatre Millions souffrent de mal-logement. Face à l’augmenta tion des migrations actuelles et à venir, qu’elles soient dues aux conflits mais aussi au changement climatique, il semble nécessaire de repenser l’hébergement d’urgence mais aussi, plus largement, les modes de production de la ville. Le parc bâti ayant la capacité, en terme de volume, d’accueillir ces personnes, quelles solutions techniques et légales pourraient permettre un logement digne pour tous ? Le logement étant un élément clé pour sortir de la précarité et mener une vie digne, quel rôle peut dès lors avoir l’architecte dans ce contexte ?
Face à ces problématiques, nous avons cherché à nous impliquer et intervenir sur le territoire toulousain. Au sein du studio “Extrêmes contemporains”, le projet, considé ré comme expression d’un contenu social et politique (M. Foucault), résulte d’une réflexion critique et engagée sur une thématique choisie qui réponde à une certaine ur gence, c’est à dire à une question actuelle du monde qui nous entoure. L’objectif était de produire un projet d’ar chitecture personnel par l’action expérimentale, en pre nant le contexte d’intervention comme point de départ et non comme un programme a priori.
Avant toute expérimentation, nous avons d’abord mené une enquête afin de mieux comprendre cette situation, en nous engageant notamment auprès de l’association Droit Au Logement. Cette association, née à Paris en 1990, s’est développée sur une trentaine d’antennes en France, et vise à défendre le droit à un logement décent pour tous, à travers diverses actions telles que des manifes tations, campements, occupations ou encore auto-ré quisitions de bâtiments vides... Ils organisent également des permanences juridiques afin d’aider et de guider les personnes dans leurs démarches administratives. À Tou
louse, plusieurs familles soutenues par le DAL, occupent depuis 2020 un ancien centre des impôts inutilisé au 36 rue Roquelaine. Ces familles ayant un DAHO (droit à l’hé bergement opposable) favorable, devraient pourtant être hébergées par l’État selon la loi.
Nous avions un délai très réduit, mais participer aux ac tions du DAL nous a permis de rencontrer les membres, comprendre le fonctionnement de l’association mais aus si procédures juridiques, les besoins des personnes et les enjeux liés. Afin d’émettre des pistes d’action, nous nous sommes efforcées de prendre le contexte d’inter vention comme point de départ, et non comme un pro gramme a priori. C’est ainsi que nous avons décidé de travailler principalement avec les familles occupant le 36 rue Roquelaine, et nous sommes demandées comment ces dernières habitaient ce lieu qui n’avait pas vocation à être du logement. Nous avons considéré le bâtiment du 36 comme un espace capable dans lequel nous n’avions rien à imposer, et le projet devait naître des habitant·e·s. Les relevés de l’espace habité nous ont permis de mettre en évidence une appropriation par le mobilier. Partant de l’hypothèse qu’habiter convenablement un lieu passe notamment par son appropriation et par l’ajout de mobilier, nous avons organisé des ateliers de menuiserie sur place, avec les habitant·e·s. En partenariat avec l’asso ciation Arch’Crowd, les meubles ont été réalisés en bois de palette, dans une démarche durable de réemploi et d’économie de moyens. L’objectif, plus que d’amélio rer les conditions de vie des personnes, était surtout de créer la rencontre, un échange autour d’une activité, tout en transmettant des savoirs-faire. Malgré l’expulsion im minente des habitant·e·s et le peu de temps que nous avions, nous avons fait naître quelque chose, et espérons que le partenariat entre le DAL, Arch’Crowd et l’ENSA Toulouse pourra perdurer.
Chambre 4 Sanitaires Chambre 5
Sanitaires Chambre 2 Chambre 3
Entrée Chambre 1 Sanitaires Local Local technique Garage
AXONOMÉTRIE DU BÂTIMENT RÉQUISITIONNÉ AU 36 RUE ROQUELAINE / ÉTAT DES LIEUX
Pièce commune Cour intérieure
Cuisine/laverie
Défendre
UN PROJET COLLABORATIF
Bien que l’architecture et les dispositifs ur bains ne suffisent pas à eux seuls à résoudre les exclusions dans la société urbaine, ils sont une condition nécessaire à l’inclusion. Notre démarche de construction de mobilier en bois de palettes recyclé, dans l’objectif d’investir un bâtiment réquisitionné pour héberger des personnes sans solution de logement, s’inscrit non seulement dans une dynamique d’inclusion, mais également dans une dynamique de développement durable, puisqu’il s’agit de faire le mieux avec le moins, en utilisant des ressources existantes, et dont la transforma tion nécessite peu d’énergie.
Conscientes de la finalité sociale de l’architecture et de l’urbanisme, il est de notre respon sabilité de nous engager et de défendre des valeurs fortes. En effet, la mission de l’architecte n’est pas que de bâtir, mais d’être partie prenante des évolutions urbaines, culturelles, techniques, sociales et économiques de son temps.
AXONOMÉTRIE
DU BÂTIMENT LORS DE L’ATELIER
Palette européenne EPAL Palette américaine x4 Planche 120x10cm Ep. 2,2cm
DÉCONSTRUIRE
Palette européenne EPAL Palette américaine Palette EPAL Palette américaine
x4 Planche 120x14,5cm Ep. 2,2cm
x3 Planche 80x14,5cm Ep. 2,2cm
x3 Pavé 10x 14,5x14,5cm
x6 Pavé 10x 10x14,5cm
Palette européenne EPAL Palette américaine x4
Planche 120x10cm Ep. 2,2cm
x4 Planche 120x10cm Ep. 2,2cm
x3 Planche 100x9,5cm Ep. 2,2cm
x13 Planche 120x7,5cm Ep. 2,2cm
Palette européenne EPAL Palette américaine 120x10cm x4 Planche 120x14,5cm Ep. 2,2cm
x3 Planche 80x14,5cm Ep. 2,2cm
x4 Planche 120x14,5cm Ep. 2,2cm
x4 Planche 120x14,5cm Ep. 2,2cm
x3 Pavé 10x 14,5x14,5cm
x3 Planche 80x14,5cm Ep. 2,2cm
x6 Pavé 10x 10x14,5cm
x3 Planche 80x14,5cm Ep. 2,2cm
x3 Pavé 10x 14,5x14,5cm
x3 Pavé 10x 14,5x14,5cm
x6 Pavé 10x 10x14,5cm
x6 Pavé 10x 10x14,5cm
x3 Planche 100x9,5cm Ep. 2,2cm
x13 Planche 120x7,5cm Ep. 2,2cm
x3 Planche 100x9,5cm Ep. 2,2cm
x3 Planche 100x9,5cm Ep. 2,2cm
x13 Planche 120x7,5cm Ep. 2,2cm
x13 Planche 120x7,5cm Ep. 2,2cm
Pour consulter d’autres travaux, c’est ici