c’eSt aRrIvé... ... Il y a 70 aNs
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1965
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La Libération n’épargne pas le rugby ! Ainsi, dès le 1er janvier, l’équipe de France reprend ses relations outre-Manche, en affrontant l’armée britannique au Parc des Princes. Emmenés par le talent de Jean Prat, Yves Bergougnan et Jean Dauger, les Bleus inscrivent cinq essais et surclassent leurs adversaires (21-9), prouvant qu’ils méritent amplement de réintégrer le giron des Cinq Nations. Sur le plan national, la saison est dominée par le SU Agen, vainqueur en finale de Lourdes (7-3). Pour l’anecdote, les Lourdais avaient dû ce jour-là emprunter leurs maillots à l’AS Tarbes, afin d’éviter toute confusion avec les Agenais, et se passer des services de leur ailier Camino, aux arrêts de rigueur dans son régiment. Difficile de badiner avec la discipline, deux petites semaines seulement après la capitulation de l’Allemagne…
Victorieux du tournoi des Cinq Nations, les Bleus se voient toutefois privés du premier grand chelem de leur histoire par le pays de Galles, sous les yeux du président René Coty (1116). Jamais aussi fair-play que dans la victoire, les
Gallois se feront pardonner en portant en triomphe Jean Prat pour son dernier match dans le Tournoi. En France, la saison est dominée par Perpignan, qui remporte son sixième titre au détriment de Lourdes (11-6) et effectue même le doublé
en arrachant le Du-Manoir à Mazamet. Mais au niveau mondial, l’attention sera retenue par la tournée des Lions en Afrique du Sud, les deux géants mondiaux se séparant sur une parité homérique, avec deux victoires chacun.
Venus chercher un grand chelem à Colombes, les Gallois se font humilier par un XV de France revigoré par la première association des frères Boniface depuis onze rencontres (22-13). Un match qui permet même pour la première fois à un arbitre français de diriger une rencontre du Tournoi, Bernard Marie remplaçant l’Irlandais M. Gilliland, touché au tendon d’Achille. Au niveau mondial, l’Australie entre dans la cour des grands en triomphant à deux reprises des Springboks, contribuant à l’une des pires séries du rugby sud-africain (sept défaites consécutives). Pendant ce temps, en finale du championnat de France, Agen domine Brive (15-8) à Gerland.
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lA cItAtIoN
jAnViEr
2015
mArDi Sainte-Yvette
Lever : 8 h 43 Coucher : 17 h 14
AnNiVeRsAiRe w Bidabe Philippe (1978)
Le jOuEuR
1957 :
chevallier viré ! Bernard Chevallier (3 à gauche sur la photo), le deuxième ligne de Montferrand, est alors reconnu par les Britanniques comme l’avant français par excellence. Fort comme un bœuf, combattant de tous les instants, Chevallier fut d’ailleurs le seul Tricolore à avoir pu rivaliser avec les Écossais, une semaine plus tôt à Colombes (défaite 6 à 0). Alors que tout le monde s’attend à ce que les e
cItAtIoN dU jOuR
« Il faudrait faire un sondage, mais je ne crois pas être un salaud. Un coup de poing, c’est pas salaud, c’est nerveux. » Bernard Chevallier, deuxième ligne du XV de France (1952-1957)
sélectionneurs musclent leur paquet d’avants avant de se rendre en Irlande, ceux-là décident à la surprise générale de se priver des services de « Cheval » ! Le motif invoqué est d’ailleurs des plus étranges : selon le comité de sélection, Chevallier déséquilibre la mêlée française parce qu’il pousse trop fort ! Le deuxième ligne de Montferrand ne reverra plus jamais l’équipe de France…
Le fIlM
2010 : invictus Grâce à Clint Eastwood et Invictus, le rugby fait son entrée à Hollywood. Le synopsis ? Il est inspiré de faits réels. En 1994, l’élection de Nelson Mandela (interprété par Morgan Freeman) consacre officiellement la fin de l’apartheid, mais l’Afrique du Sud reste un pays meurtri, au bord de l’implosion. Pour donner à la rainbow nation un ferment d’unité, Mandela fait alors un pari risqué : il soutiendra les Springboks au
Mondial et fera même de cet ancien symbole de la ségrégation un instrument au service de la réconciliation nationale, alors que les Noirs réclament la dissolution pure et simple de cette équipe d’Afrikaners. À charge pour les Springboks et leur capitaine, François Pienaar (Matt Damon), de transformer l’essai en une victoire collective sur la haine raciale. Avec 3,2 millions de spectateurs, Invictus connaîtra, en France, un succès colossal.
« Je devais recevoir l’ordination sacerdotale dans la cathédrale d’Albi. Tout un passé récent me montait au cœur : mes deux années de rugby au SCA. J’ouvris ma pauvre malle de séminariste, et pris un maillot jaune et noir, seule relique de deux années de sport et d’amitié, que je mis sur mes épaules. Dernière coquetterie de joueur : je voulais être ordonné prêtre sous les couleurs de mon club. » Henri Pistre, ecclésiastique, ancien joueur et consultant à la télévision
L’hIsToIrE
1950 : sélection, piège à c… Bien avant la télévision, le bouche-à-oreille demeurait l’unique moyen pour les sélectionneurs nationaux d’entendre parler de tel ou tel talent susceptible d’intégrer le XV de France. Mais encore fallait-il juger ces talents sur pièce, afin de prouver leur supériorité sur tel ou tel titulaire. Pas facile, dans un championnat si riche en équipes… C’est ainsi que se trouvaient organisés, entre Noël et le début du Tournoi, les matchs de sélection. Lesquels pouvaient parfois déboucher sur des résultats inverses à ceux escomptés. Avant le Tournoi 1950, le troisième ligne du CO Jean Matheu dut déclarer forfait après une telle rencontre, qui vit aussi le « Requin » toulousain Yves Bergougnan mettre un terme à sa carrière en raison d’une clavicule cassée. En outre, au nom des principes du sélectionneur Adolphe Jauréguy, les Moga, Soro, Buzy et Caron se trouvaient écartés de la sélection en raison de leur manque de dynamisme. Au final, pour l’ouverture du Tournoi à Murrayfield, seuls quatre joueurs subsistaient par rapport au dernier match en Argentine, dont Pierre Aristouy, repositionné de pilier droit à deuxième ligne… Pourvu de sept débutants (Arcalis, Merquey, Lauga, Biénès, Bonnus, Lavergne et Ferrien), le XV de France s’inclinait sans gloire à Murrayfield, 8-5.
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jAnViEr
2015
mErCrEdI Sainte-Nina
Lever : 8 h 43 Coucher : 17 h 16
AnNiVeRsAiRe w Maestri Yoann (1988)
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l’hIsToIrE
1995 : La confession de Mandela
jUiN
2015
mArDi Sainte-Audrey
Lever : 5 h 52 Coucher : 21 h 53
AnNiVeRsAiRe w Molcard Tanguy (1990)
cItAtIoN dU jOuR « J’ai arrêté le rugby parce que j’étais devenu trop lent et trop vieux. Parce que je n’y avais guère de perspectives d’avenir, aussi… J’ai toujours dit que jouer au rugby en Espagne, c’est un peu comme vouloir devenir torero au Japon. » Javier Bardem, acteur
l’hIsToIrE
2008 : Blanco quitte la LNR C’est à Marseille, au matin de la demi-finale du Top 14 Clermont-Perpignan, qu’advint en réalité le vrai événement du week-end. Celui que devait révéler Midi Olympique dans son édition du 23 juin : Serge Blanco ne briguerait pas un nouveau mandat de président de la Ligue nationale de rugby. Rien moins qu’un tournant dans l’histoire du rugby français puisque, depuis sa création en 1998, Serge Blanco avait été l’unique président de l’association des clubs professionnels, accompagnant de fait le rugby dans son passage au professionnalisme… Hasard ou coïncidence, le départ de Blanco coïncidait à quelques semaines près avec celui de son « meilleur ennemi », Bernard Lapasset, qui quittait la présidence de la Fédération française de rugby pour
prendre la tête de l’IRB. L’ancien arrière aux quatre-vingt-treize sélections avec le XV de France évoquant, pour justifier son choix, une certaine lassitude. « Trois possibilités se présentaient à moi, expliquait alors Blanco : solliciter un nouveau mandat de quatre ans à la tête de la Ligue, briguer la présidence de la FFR, ne faire ni l’un ni l’autre et prendre un peu de recul. Après mûre réflexion, c’est cette dernière option que j’ai choisie. » Peu de temps après, Blanco reprenait les rênes de son club, le Biarritz olympique, tandis que Pierre-Yves Revol reprenait le flambeau de la LNR, instaurant plusieurs mesures phares : l’instauration de barrages d’accès aux demi-finales, l’organisation de ces dernières dans une ville unique, ainsi qu’un salary cap, un « plafond social ».
Pour cette finale de Coupe du monde, la « nation arcen-ciel » a déployé les drapeaux de la nouvelle Afrique du Sud. Ce 24 juin, l’Ellis Park de Johannesburg est en transe. Les Springboks, dont la mission dépasse amplement le cadre du sport, parviendront-ils à faire tomber les All Blacks ? Jonah Lomu, jusqu’ici irrésistible et inarrêtable, sera-t-il neutralisé par l’Afrique du Sud ? Dans le stade, supporters blancs, noirs, métis, peuples xhosa, zulu ou afrikaner scandent « Nelson ! Nelson ! » en hommage à Mandela, emblème totémique de cette Coupe du monde. Pour l’occasion, Madiba s’est coiffé de la casquette des Springboks et porte le maillot floqué du numéro 6, celui de François Pienaar. Sur le terrain, malgré les coups de rein de Lomu, la belle machine néo-zélandaise tarde à se mettre en action. Andrew Mehrtens, le numéro 10 des All Blacks, bafouille son rugby, à tel point qu’à la fin du temps réglementaire, les deux équipes sont toujours au coude à coude, 9 à 9. La suite ? Elle sera marquée du sceau de l’histoire, sublimée par le pied droit de l’ouvreur Joel Stranski, auteur du drop salvateur pour l’Afrique du Sud. « Nous n’étions pas quinze, déclare, emphatique, le capitaine des Boks François Pienaar quelques minutes après le coup de sifflet final. Nous étions quarante-cinq millions. » Alors que Nelson Mandela remet la coupe Webb Ellis à Pienaar, il confie au flanker des Boks : « Vous avez réalisé quelque chose de grand pour la cohésion du pays, François. » Ce à quoi Pienaar répondra : « Ce ne sera jamais aussi grand que ce que vous avez fait pour l’Afrique du Sud, monsieur. »
l’aNeCdOtE
1990 : Blanco en soliste À Brisbane, l’Australie est en train d’humilier les Bleus, 42 à 22. À quelques minutes de la fin du match, les Français décident alors de relever la tête. À l’issue d’une mêlée disputée sur la ligne d’en-but tricolore, le demi de mêlée Henri Sanz démarre côté fermé et donne à Serge Blanco, son arrière. Celui-ci accélère le long de la touche, trompe huit défenseurs, prend de vitesse la star australienne David Campese et aplatit, in fine, le plus bel essai de sa carrière. Le plus grand attaquant de tous les temps a frappé…
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2015
mErCrEdI Saint-Jean-Baptiste Lever : 5 h 52 Coucher : 21 h 53
AnNiVeRsAiRe w Marchois Arnaud (1983)
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2015
VeNdReDi Saint-Thomas
l’aCtIoN
1994 : l’essai du bout du monde
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L’hOmMe
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2015
SaMeDi Saint-Florent
Lever : 5 h 57 Coucher : 21 h 52
Lever : 5 h 57 Coucher : 21 h 52
AnNiVeRsAiRe w Rabadan Pierre (1980) w Henri Dutrain (1922)
cItAtIoN dU jOuR « Cet essai, on le marque à 21. Je réaliserai dans trois mois, dans dix ans, peut-être quand j’aurai arrêté de jouer. Toutefois c’est énorme, je le sens : on vient d’écrire une page de l’histoire. J’espère que d’autres équipes de France termineront le livre… » Jean-Luc Sadourny, arrière du XV de France (1991-2001)
cItAtIoN dU jOuR
1971: Novès court toujours Victorieux 22-8 à Christchurch lors du premier test, le XV de France se voit offrir à Auckland une occasion unique : celle de devenir la première équipe nationale à remporter une série en Nouvelle-Zélande depuis 1937… C’est donc désireux d’écrire l’histoire que les Bleus se préparent à la guerre par le capitaine des Blacks Sean Fitzpatrick, ancien coéquipier de son homologue Philippe Saint-André en équipe réserve de l’US Romans ! Et de guerre, il est bien question ! Aux portes des arrêts de jeu, les Blacks mènent, 20-16. C’est alors qu’un coup de pied de l’ouvreur Bishop roule jusque dans les bras de SaintAndré, esseulé dans ses 22 mètres. Ballon sous le bras, le « Goret » fonce dans le mur noir, puis passe au sol. Le talonneur Gonzalez
se mue alors en demi de mêlée pour servir, sur sa droite, Christophe Deylaud. Le Toulousain cadre le premier défenseur et sert Benazzi, qui enrhume Lomu d’une feinte de passe, puis décale Ntamack. La course ondulée de « Milou » repique vers le milieu du terrain où il trouve Laurent Cabannes. Le Racingman repart vers le bord de touche et croise avec Delaigue, arrêtant trois défenseurs sur sa seule passe. Le Toulonnais échappe à Timu puis, gêné par l’arbitre gallois Derek Bevan, fixe le dernier défenseur pour Accoceberry. La course en biais du pharmacien du Tyrosse lui offre la voie royale vers l’en-but. Mais l’acide lactique brûle les jambes du demi de mêlée, qui choisit d’assurer le coup d’une dernière passe pour Sadourny. Sûrement pas la plus utile, mais symboliquement la plus belle…
Guy Novès, dix titres de champion de France et quatre en coupe d’Europe, est l’entraîneur le plus titré du rugby français. Emblème totémique du Stade toulousain, un club avec lequel il fut aussi champion de France en tant que joueur en 1985 et 1986, il remporta son premier trophée à l’âge de 17 ans. Ce 4 juillet 1971, Guy Novès a donc battu le record de France du 1 200 mètres (catégorie cadets), une distance qu’il parcourut alors en 3 minutes, 16 secondes et 4 centièmes. La légende veut que le mentor des Rouge et Noir reste à tout jamais recordman de la distance, puisque celle-ci n’est plus courue en France. À propos de Novès, beaucoup ont un avis. Retenons celui de Fabien Pelous, recordman des sélections en équipe de France : « Il sait lire dans les hommes comme dans un livre.
Sa capacité à cerner les caractères afin de tirer le meilleur de l’individu n’a pas d’équivalent. Tous les joueurs qui sont passés par le Stade ont du respect pour cet homme. J’ai passé plus de dix ans dans ce club et à chaque fois que j’ai cru connaître à l’avance le contenu de son discours, il m’a toujours surpris… et fait mouche ! » Fils d’un ouvrier, petitfils d’un chiffonnier républicain espagnol réfugié, Novès a toujours assumé ses idées. « Je suis pour reconnaître ceux qui travaillent. Je n’avais rien ; j’ai ramassé des cartons pour gagner de l’argent. Ma femme est anesthésiste, parce qu’elle a sacrifié sa jeunesse à ses onze ans d’études. Pendant ce temps, certaines de ses camarades prenaient du bon temps, fumaient des joints et le regrettent aujourd’hui. Moi, je crois aux valeurs et aux vertus du travail. »
« En quinze ans de carrière, je suis passé de deux entraînements par semaine à deux par jours. De vingt minutes de temps de jeu effectif à quarante. De trois litres de bière après les matchs à trois litres d’eau. Tout un programme ! » Olivier Brouzet, deuxième ligne du XV de France (1994-2003)
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2015
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SaMeDi Saint-Frédéric
VeNdReDi Sainte-Charlotte
Lever : 6 h 11 Coucher : 21 h 42
Lever : 6 h 10 Coucher : 21 h 43
AnNiVeRsAiRe w Pejoine Jean-Baptiste (1980)
l’aNeCdOtE
2013 : om-rct, pour la bonne cause Dans le crâne de Pascal Olmeta, ancien gardien de but – entre autres – du SC Toulon (1984-1986) et de l’Olympique de Marseille (1990-1993), l’idée a germé en un instant, liée à un souvenir… « Quand je jouais à Toulon, avec Champ, Diaz et les autres, on faisait souvent des petits matchs. L’ambiance était bon enfant, on mangeait ensemble après. C’était le top ! » C’est ainsi que, pour le compte de son association Un sourire, un espoir pour la vie le Corse réussit à monter l’impossible,
à savoir un événement mi-foot, mi-rugby, impliquant les deux plus grands clubs de la Côte d’Azur. C’est ainsi que l’on put voir, sur la pelouse de Mayol, Matt Giteau planter deux buts, Chris Masoe en gardien-boxeur, Mathieu Valbuena en ailier casqué de poche, et André-Pierre Gignac inscrire deux essais… Le score final, de 31 points partout, importait évidemment peu. Mais au moins, il ne faisait pas de jaloux entre champions d’Europe !
lE mAtCh
2011 : L’exploit des Samoa en Australie En – seulement – quatre confrontations, jamais les Samoans n’avaient battu les Wallabies. La dernière rencontre entre les deux équipes, six ans plus tôt, s’était d’ailleurs soldée par un score cuisant : 74-7 en faveur de l’Australie… Est-ce un excès de confiance qui poussa Robbie Deans, le sélectionneur des Wallabies, à modifier dans les grandes largeurs son équipe ? Allez savoir… Le fait est que les Îliens, dans leur
style caractéristique, s’appliquèrent à démolir consciencieusement les Australiens en défense, au point d’inscrire quatre essais sur contre ou interception. Les changements désespérés de Deans, précipitant l’entrée de ses stars Will Genia et Kurtley Beale, n’y pouvaient plus rien. Patients, les Samoans surent conserver leur avance, obtenant une victoire de prestige (32-23) sur les terres de la deuxième nation mondiale.
L’hIsToIrE
1989 : Welcome, girls ! La Fédération française de rugby a longtemps négligé les féminines, ne consentant à les intégrer dans ses structures qu’à partir du 18 juillet 1989. Un quart de siècle plus tard, 12 000 femmes possèdent une licence de rugby dans 200 clubs de l’Hexagone, soit trois fois plus qu’en 2003, grâce notamment au Mondial masculin que le pays a organisé en 2007. Mais tout ceci ne pèse pas bien lourd par rapport aux hommes, puisque la FFR dénombre au total 450 000 licenciés. Parmi les sports collectifs, seul le football possède une plus faible proportion de femmes. Nathalie Janvier, l’une des pionnières du rugby féminin dans l’Hexagone, explique : « Il y a encore
des réticences, des idées préconçues dans la société, selon lesquelles le rugby ne conviendrait pas aux femmes. Mais nous progressons, petit à petit… » Une évolution faisant presque oublier que dans les années 1960, alors que le rugby féminin comptait à peine 200 pratiquantes, les Françaises devaient s’organiser de manière totalement autonome, car la FFR refusait de reconnaître leur existence. Une décision que le gouvernement approuvait même en 1972, alors que le secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports Marceau Crespin adressait une circulaire dans laquelle il déconseillait avec force la pratique du rugby féminin. Misogynie à part…
cItAtIoN dU jOuR « Dès qu’on écorche le rugby féminin, on passe pour un macho, chose que je ne suis pas. Mais je considère qu’il existe des sports plus féminins… » Marc Lièvremont, sélectionneur du XV de France (2008-2011)