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PHILIPPE GILDAS

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PHILIPPE GILDAS

Dès 1962, Philippe Gildas s’oriente vers la radio, à RTL, dont il devient le directeur de l’information. Sept ans plus tard, il gagne la télévision, tout en restant le roi des matinales d’Europe 1 avec Maryse, sa femme. Il rejoint Canal+ en 1985, où il crée le mythique Top 50 et présente un talk-show, Direct, avant l’aventure Nulle part ailleurs qui commence en 1987. Plus récemment, il enchaîne présentation et production, a même créé une chaîne de télévision (Vivolta) et raconté sa vie dans Comment réussir à la télévision quand on est petit, breton, avec de grandes oreilles ? (Flammarion, 2010).

l m’est bien difficile, aujourd’hui encore, d’expliquer comment et pourquoi le talk-show Nulle Part Ailleurs est devenu un modèle inimitable, une légende qui reste, vingt années plus tard, pour son public des années 1990, une mine de souvenirs inoubliables… »

En 4e de couverture : José Garcia, Langue de pute, Philippe Gildas, Mlle Agnès, Les Guignols : © Xavier Lahache / Les Nuls et Jérôme Bonaldi : © Gérard Bedeau

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Prix France : 29,90 € ISBN : 978-2-0813-3498-4

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14-IX

En couverture : Sylvestre : © Gérard Bedeau / Les Nuls : © Laurence Labat / Didier l’Embrouille, José Garcia et Philippe Gildas : © Xavier Lahache

Flammarion

NOS ANNÉES

C’est par ces mots de Philippe Gildas que commence une irrésistible plongée dans l’univers hilarant de l’émission culte.

Flammarion

14/08/14 15:20


© c+ / Étienne Robial


ncroyable mais vrai ! Cela faisait deux jours que nous travaillions ensemble et en direct à l’antenne, je connaissais leurs quatre noms, Chantal Lauby, Bruno Carette, Dominique Farrugia et Alain Chabat, mais comment passer la parole aux quatre puisque leur groupe n’avait pas de nom. Peur du vide, souvenir d’Objectif Nul, j’ai dit : « À vous les Nuls ». Et je l’ai répété à chaque fois que je leur passais la parole. J’ai bien vu que Chabat se tordait le nez. Dans le doute, il est allé poser la question à Lescure : «Nuls…tout de même !? – J’aime bien ! » a dit le chef. Ainsi sont nés les Nuls. Hasard encore, le lendemain, notre invitée était la nouvelle James Bond girl. Dans la bousculade qui suit l’émission, un jeune stagiaire photo, Pascal Aznar, remarque que nous sommes tous en noir et nous fait prendre la pose… et Alain de Greef trouve le titre…et le stagiaire réalise son rêve, il court acheter sa première moto. Il est toujours à C+.

Tous ces titres ne seront pas développés dans cette édition

PAS SI NULS… LES NULS 1987 1988

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Le monsieur te demande

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LES DESCHIENS ? DES DRÔLES VENUS DES CHAMPS es Deschiens avaient des idées fixes, les fées, le gibolin miracle, le vin rouge, le 36 15 code qui n’en veut, ou monblason…ou monastre. Très important aussi l’éducation sévère des enfants avec le papa François Morel, secondé par maman Yolande ou tonton Duquesne…et l’enfant Olivier Broche, recordman des taloches… C’est à Macha Makeïeff, cofondatrice de la troupe avec son mari Jérôme Deschamps, que tous les Deschiens sans exception devaient d’être habillés de ces tricots particulièrement seyants, de ces chemises à carreaux ou de ces blousons si colorés. Macha avait, je crois, racheté un fonds de déguisements bradés par la SFP, mythique société de production des studios des Buttes Chaumont. Nulle Part Ailleurs aura eu cette chance inestimable de profiter de leur talent unique pendant deux ans.

Très vite et tout naturellement François Morel est devenu le pivot de cette troupe, son animateur, son improvisateur. Avec ou sans lunettes, François donnait le ton, menait ce jeu fait d’incroyables mouvements d’yeux. Pour le mesurer, il faut regarder les DVD des Deschiens. 126

Alain de Greef et Pierre Lescure

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MOUSTIC Je ne vous présenterai pas Jules-Édouard Moustic. Il était déjà à C+ avant même l’ouverture de la chaîne. Trente ans après, quoique citoyen d’honneur et porte-parole de Groland qu’il a fondé avec Mickeal Kael, JulesÉdouard a toujours quelque chose à dire et à montrer, même si avec l’âge il a dû apprendre à se déplacer en petite voiture.

LAFESSE BERROYER Jackie, essayiste, romancier, scénariste était d’abord un auteur de grand talent, capable aussi pour le plaisir de faire l’acteur au cinéma mais surtout c’était un homme aussi chaleureux que discret, incroyablement gentil, toujours à l’écoute des autres. C’est Antoine qui l’a convaincu de venir jouer dans NPA le monsieur du téléphone chargé de transmettre les doléances de soi-disant spectateurs mécontents de NPA. Jackie finira portier d’honneur du grand studio quai AndréCitroën. 130

Jean-Yves Lafesse étant breton, nous avions fait connaissance dans les coulisses des matinées de Maryse et Jean Amadou à Europe 1. Comment rester indifférent devant un humoriste capable de convaincre un brave plombier de venir dépanner au vingt-cinquième étages une vieille dame restée seule dans un immeuble HLM à l’abandon, sans ascenseur, où il lui faudra monter trente-six marches avant d’en descendre vingt, puis d’en remonter quarante, etc. Et le plombier disait oui ! À NPA, Lafesse nous étonnera plusieurs fois par semaine avant de terminer triomphalement ses saisons sur les plages de Cannes. 131


Ci-contre : Harry Connick Jr. face à Antoine de Caunes et José Garcia

ET PENDANT CE TEMPS-LÀ, INUSABLE DUO Ci-dessous : Patrick Poivre d’Arvor

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nusable duo que celui d’Antoine et de José, qui sévissent depuis un an tous les soirs sur le plateau, tous les soirs déguisés, tous les soirs surprenants, parfois à la folie ! Recevant Ray Liotta, le meilleur ami de de Niro, Antoine est en Bardot et José en de Niro. José explose : « You fuck my wife ?», répété à l’infini ! « You fuck my wife ? » D’abord Ray Liotta en tremble : ce sont des mots qu’on ne pardonne pas à la télé US. Puis il en pleure mais, cette fois, de rire quand le traducteur a réussi à le rassurer ! Un autre soir, c’est Antoine en Langue de pute, détournant les vers d’Alceste, qui fait mourir de rire la comédienne Ludmilla Mikaël. Bravo aussi à l’équipe en coulisse pour la beauté des déguisements quand les invités sont Christian Lacroix et Lambert Wilson : Antoine en Michel Jacson, José en Élise (Taylor) alcoolisée, pour

les deux un look fou aux jolies couleurs Lacroix. Autre soirée mémorable : nous découvrons à NPA de vrais moines shaolins venus du Tibet pour la première fois à Paris. Tout se gâte quand se présentent face à eux trois moines gibolins (clin d’œil aux Deschiens), la soirée se terminant en « bataille charcutière ». Plus calme, les vrais Nuls avec chapeau fantaisie face à trois escrocs, Antoine de Caunes, José et Alex Berger en faux Nuls joyeux. Encore plus simple : Antoine de Caunes et José en PPDA surveillé par son Guignol.

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UNE ANNÉE TRÈS MUSICALE ntoine est têtu, Antoine a gagné : il a enfin le vrai plateau qu’il réclamait depuis…toujours ! Et merci à Stéphane Saunier qui va bientôt devenir le responsable de la musique à C+ (il l’est toujours, vingt ans plus tard !) mais qui à l’époque s’occupe du label du groupe brésilien Sepultura à qui il propose d’inaugurer ce podium et de le faire savoir ! Dans la foulée, ZZ Top nous rejoint en voiture sur le plateau, puis à la table. Deux jours plus tard, c’est à David Bowie que nous faisons en urgence une petite place dans l’émission du comédien-chanteur Philippe Léotard, ravi de recevoir une de ses idoles. Bowie doit chanter deux titres, pas plus. Devant sa prestation, le public qui ne s’attendait pas à le voir devient fou. C’est un tonnerre d’applaudissements sans fin. Finalement, le chanteur accepte de faire un titre en plus mais hors antenne : ce sera Scary Monsters. Curieux, Bowie vient en régie écouter l’enregistrement et dit : « You can. » Joie sans fin pour Antoine. Iggy Pop, toujours pour le plateau, va sortir le grand jeu, une version habillée, une version torse nu puisque Antoine les avait accueillis version à poil. Car nous avions déjà reçus, venus présenter leur dernier album Boy George, Harry Connick Jr, Prince avec son symbole, Aerosmith mais aussi Francis Cabrel, Les Cherche-Midi, Bernard Lavilliers…et Dick Rivers qui, cette fois, avait chanté, accompagné par l’orchestre de Lol !

De gauche à droite : ZZ Top ; Harry Connick Jr. ; Iggy Pop 138

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PHILIPPE GILDAS

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PHILIPPE GILDAS

Dès 1962, Philippe Gildas s’oriente vers la radio, à RTL, dont il devient le directeur de l’information. Sept ans plus tard, il gagne la télévision, tout en restant le roi des matinales d’Europe 1 avec Maryse, sa femme. Il rejoint Canal+ en 1985, où il crée le mythique Top 50 et présente un talk-show, Direct, avant l’aventure Nulle part ailleurs qui commence en 1987. Plus récemment, il enchaîne présentation et production, a même créé une chaîne de télévision (Vivolta) et raconté sa vie dans Comment réussir à la télévision quand on est petit, breton, avec de grandes oreilles ? (Flammarion, 2010).

l m’est bien difficile, aujourd’hui encore, d’expliquer comment et pourquoi le talk-show Nulle Part Ailleurs est devenu un modèle inimitable, une légende qui reste, vingt années plus tard, pour son public des années 1990, une mine de souvenirs inoubliables… »

En 4e de couverture : José Garcia, Langue de pute, Philippe Gildas, Mlle Agnès, Les Guignols : © Xavier Lahache / Les Nuls et Jérôme Bonaldi : © Gérard Bedeau

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Prix France : 29,90 € ISBN : 978-2-0813-3498-4

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14-IX

En couverture : Sylvestre : © Gérard Bedeau / Les Nuls : © Laurence Labat / Didier l’Embrouille, José Garcia et Philippe Gildas : © Xavier Lahache

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C’est par ces mots de Philippe Gildas que commence une irrésistible plongée dans l’univers hilarant de l’émission culte.

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