Grand Angle #02 - Mai 2016

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Épisode 2 - Mai 2016

Interview Benoît Delépine & Gustave Kervern

festival SXSW

Critiques Midnight Special Marseille Love


L’ ÉDITO Le printemps est enfin arrivé ! C’est l’occasion de penser à l’été qui ne va pas tarder à pointer le bout de son nez en allant voir A Bigger Splash, de se décider à faire un sacré ménage de printemps en utilisant l’efficace technique de Jake Gyllenhaal dans Demolition, ou encore de se mettre au vert avec Le Livre de la Jungle. Dans ce numéro vous allez découvrir les coulisses du festival de musique, du cinéma et des médias interactifs SXSW qui fait chaque année les beaux jours d’Austin, Texas en mars. Puis nous avons eu le plaisir de rencontrer le duo de réalisateurs le plus grolandais de France, Benoît Delépine et Gustave Kervern. De leur début à Saint Amour, en passant par leur rencontre, nous avons voulu tout savoir. Dans les pages qui suivent vous allez également découvrir les critiques de trois oeuvres bien différentes les unes des autres. Pour les films nous avons d’un côté le merveilleux Midnight Special, une quatrième collaboration entre Jeff Nichols et Michael Shannon aux faux airs de Rencontre du troisième type, et de l’autre Marseille, comédie à l’accent du sud de Kad Merad et Patrick Bosso. Enfin, découvrez la nouvelle série Love signée Judd Appatow, l’anti comédie romantique par excellence.

La Rédac’

La Rédac’ Directeur de la publication : Philippe Marcoux Rédacteurs en chef : Maxime Pontois & Aurianne Skybyk Directeur Artistique : Maxime Pontois Rédacteurs : Maïwenn Aussant, Lucie Blachier, Laia Castelló, Pascal Lopez et Claire Rieuneau.

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Studiocanal / Fox Searchlight / Disney Enterprises

Allez au cinéma et bonne lecture !


S OMMAIRE 04 04

LES REVUES DE FESTIVALS SXSW à Austin, Texas

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LES INTERVIEWS Benoît Delépine et Gustave Kervern - Réalisateurs de Saint Amour Laura Neuman - Administratrice des ventes à Disneymedia+ France

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LA CRITIQUE SÉRIE Love

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LES CRITIQUES CINÉ Midnight Special Marseille

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LES PÉPITES DU WEB #02 - Analyses et secrets de tournage made in USA

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ÉVÈNEMENTS DU CDLA

Merci à Maïwenn Aussant, Lucie Blachier, Laia Castelló, Pascal Lopez et Claire Rieuneau pour leur participation à la rédaction de ce numéro. Merci à Nathalie Monnet pour son aide, et bien sûr merci à Benoit Délépine et Gustave Kervern de nous avoir accordé du temps pour leur interview.

Grand Angle est une newsletter du MBA de Production Audiovisuelle de l’ESG. Pour toutes suggestions ou commentaires, merci de nous adresser un Email, en cliquant ici. Archives de la Newsletter « Grand Angle » : en cliquant ici MBA ESG - 35 avenue Philippe Auguste 75011 Paris - Tél : 01 55 25 69 18 - www.mba-esg.com

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Par Lucie Blachier Motivées par un projet étudiant, Lucie, Kyna et Marion, étudiantes du MBA ESG, décident d’aller plus loin en créant 3 Filles et 1 Festival. Plus qu’un simple projet éphémère, elles en font un concept de marque. Soutenues par le Club de l’Audiovisuel et leur directeur de Master Philippe Marcoux, elles partent à la découverte du Texas pour couvrir leur premier festival.

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L’idée de ce projet est de découvrir et faire découvrir les plus grands festivals à travers des rencontres avec des professionnels du monde entier, tout en partageant leurs aventures sur les réseaux sociaux. Étudiantes en production audiovisuelle, elles ont donc choisi de faire leur première escale à Austin (Texas) pour découvrir le festival South By South West. Créé en 1987, il est d’abord célèbre pour ses évènements musicaux, et depuis une vingtaine d’années c’est aussi des rencontres cinématographiques et digitales incontournables. Spécialisées en télévision, elles ont essayé d’apporter, durant une dizaine de jours, de nouvelles pistes de réflexion sur l’avenir d’un secteur d’activité destiné à une révolution certaine, notamment à travers des conférences, des interviews et des meet up. Si on devait résumer leur séjour en quelques chiffres, ça donnerait :

1 festival 3 iPhones 7 lounges 9 conférences et interviews 15 soirées / concerts 30 courses de taxis 40 nouvelles rencontres Plus de 1 000 photos Et un total de 21 249 calories consommées !

Pour savoir ce qu’il se cache réellement derrière ces chiffres, retrouvez et suivez la suite de leurs aventures sur les réseaux sociaux à travers différentes chroniques, interviews et actualités du festival. C’est également l’occasion rêvée de faire la découverte de la ville d’Austin en mettant nos préjugés au placard sur la capitale du Texas. Parce que le Texas ce n’est pas que des bottes, des cowboys et des barbecues ! Retrouvez 3 filles et 1 festival ici

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Entretien avec Benoît Delépine & Gustave Kervern Le duo de réalisateurs revient avec Saint Amour, une route des vins menée par Gérard Depardieu, Benoit Poelvoorde et Vincent Lacoste. Par Laia Castelló & Maxime Pontois

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dessinée que j’ai pris une option création d’entreprise pour faire ce projet. Ça m’a permis de travailler sur ce projet là pendant un an et ce journal, je l’ai lancé dès que j’ai pu. Le journal s’appelait Fac Off et c’est mon seul vrai grand souvenir de cette époque lilloise. GUSTAVE : Moi j’avais fait un IUT de Techniques de Commercialisation. Mais c’était parce que j’étais nul en tout, et quand t’es nul en tout, le commerce, à la limite c’est ce qui parait le plus abordable. Donc comme je voulais pas rentrer dans la vie active parce que ça me faisait très peur, j’ai essayé de retarder ce moment. Et j’ai été reçu miraculeusement dans cette école de commerce à Marseille, où j’ai fait mes 3 ans, et effectivement j’étais encore plus nul que quand j’y suis rentré. Mon premier boulot c’était

Laia Castelló

Vous avez tous les deux étudiés dans des écoles de commerce. Qu’est-ce qui vous a amené à travailler dans le milieu de l’audiovisuel ? BENOÎT : Les pages les plus noires de notre existence ! En ce qui me concerne je voulais faire des études de bande dessinée. Mais mes parents étaient agriculteurs, et pour eux ce n’était pas un métier. Donc j’ai fait le tour d’une école en Belgique, j’ai trouvé ça génial, mais ils m’ont dit que je pourrai le faire qu’après des études sérieuses si je voulais. Donc j’ai été obligé de faire quatre ans d’études dans un domaine qui ne me plaisait pas du tout. Dont je n’ai absolument rien retenu, ni en comptabilité, ni en économie, en rien du tout quoi. La seule chose qui m’ait plus, c’est qu’à la fin je voulais tellement faire mon journal de bande


comptable et j’ai foutu une merde noire dans toute la comptabilité de l’entreprise. Et je me suis enfuit à un moment parce qu’un audit arrivait, et c’est là que je me suis dit qu’il fallait que je change de métier, parce que c’est pas du tout ce que j’avais envie de faire. Donc je suis parti en vacances, et je me suis dit que je devais monter à Paris pour essayer de travailler dans un domaine qui me plait. Je voulais travailler dans la musique, mais j’ai jamais pu travailler dans une maison de disque parce que je ne connaissais personne. Puis par hasard je connaissais quelqu’un qui travaillait dans une émission et comme ça je suis arrivé à la télé, et de fil en aiguille, j’ai atterri à Groland puis après on a fait du cinéma tous les deux. B : Mais c’est assez marrant quand même, parce que j’ai une fille qui a 18 ans et qui étudie au Lycée de l’Image et du Son à Angoulême, elle en est à sa troisième année d’option cinéma et elle en sait déjà plus que moi ! Donc quelque part je trouve ça extraordinaire de faire des études de cinéma. Parce qu’on apprend beaucoup de choses, et j’aurais aimé en savoir beaucoup plus sur l’histoire et la technique du cinéma. N’ayant pas vécu ces études en question, on a ni la culture, ni le réseau. Mais on a fait tellement de petits boulots dans tous les coins via nos études, plus ou moins diverses, qu’on a été amené à côtoyer des milieux sociaux qu’on n’aurait pas forcément côtoyés si on était rentrés directement dans la filière du cinéma. Comment vous êtes-vous rencontré tous les deux ? B : On s’est rencontré vachement tard, après avoir fait énormément de conneries chacun de notre côté ! (rires) G : C’était à Cannes, je travaillais pour une émission de radio, et Benoît travaillait déjà pour Groland à l’époque. Et ils cherchaient un auteur parce que l’émission allait passer d’hebdomadaire à quotidienne. B : C’est devenu Le 20h20 tous les jours et on avait besoin de nouveaux auteurs. On s’est rencontré à ce

« Le cinema ce n’est pas un travail de bureau, c’est quand même un art, un art en mouvement. »

moment-là, et ça tombait bien, il nous faisait vraiment marrer. Déjà dans la vie il nous faisait rire, mais ensuite de par ses textes et son interprétation aussi. Comment vous vous êtes dit un jour, on va réaliser un film ensemble ? B : C’était quelque chose qui nous trainait dans la tête. Ce n’était pas un hasard, à force d’écrire et de jouer dans des sketchs, on a forcément envie de passer à des histoires un peu plus longues, et donc forcément un long métrage. mais on y croyait pas plus que ça, surtout à la réalisation. J’avais déjà réalisé un court métrage, et j’avais était acteur et auteur d’un long métrage. Mais jamais je me serai vu en train de réaliser un long métrage. Et en ayant joué et écrit dans Michael Kael contre la World News Company (1998), qui a été réalisé par Christophe Smith, un grand réalisateur des Guignols, je m’étais rendu compte, à la fois du boulot énorme que c’était, et à la fois qu’il n’y avait qu’en réalisant qu’on pouvait amener son regard, une originalité dans le regard. Mais à condition de ne pas forcément aller dans des budgets énormes, en restant dans la limite du raisonnable comme les limites de ce qu’on faisait pour Groland avec des sketchs. Quelle est votre façon de travailler à deux sur un tournage ? G : On part sur des films un peu risqués donc on n’a pas tout en tête, et le scénario c’est plutôt une base de travail, donc ça veut dire qu’il faut travailler tous les jours sur l’amélioration de ce scénario et être rapide. On peut trouver des idées extrêmement vite. Être à deux dans ce genre de film, c’est quasiment obligatoire parce qu’il faut trouver des solutions assez rapidement. Même des soirs, pour le lendemain il faut changer des séquences, donc ça évolue tout le temps. Et pour que ça évolue, il faut gamberger, et gamberger tout seul ça veut dire se poser énormément de questions et avoir énormément de doutes. Mais à deux on est efficaces et toutes les bonnes idées sont vites trouvées et c’est ça qui est important. B : Puis il y a aussi le fait que le cinéma ce n’est pas un travail de bureau, c’est quand même un art, un 7


est-ce que vous avez tout de suite pensé à Benoit Poelvoorde, Gérard Depardieu et Vincent Lacoste pour le trio d’acteurs principaux ? G : Non, on avait Depardieu et Poelvoorde parce que c’était une histoire sur le vin, et on voulait des personnes concernées quand même ! Mais on avait pensé à Michel Houellebecq pour le troisième, et finalement il n’a pas pu. Vincent Lacoste on l’avait repéré depuis longtemps et on s’est dit que c’était bien d’avoir une troisième génération d’acteurs dans le film pour incarner un personnage plus jeune. A partir de ce moment-là on est parti avec ce trio. Mais en général, à chaque fois qu’on fait un film, on a les acteurs vraiment en tête. C’est indispensable pour amener le scenario dans une voie et coller le plus pos« Sébastien tellier fait partie des sible aux talents de l’acteur. Pour nous c’est aussi une gens assez inouïes, des talents nés. » histoire d’envie. A chaque fois on se demande avec quel acteur on a envie de travailler parce que faire un ou pas dans le jeu, en un seul regard on sait si ça film c’est tellement compliqué qu’il faut vraiment en va, ou si ça ne va pas. Puis si ça va pas on essaye avoir envie. Et le choix de l’acteur est primordial, on d’améliorer. Puis chaque tournage a son histoire. va passer un mois avec lui, il faut donc qu’il puisse Dans Near Death Experience c’était un peu le rêve amener quelque chose d’important humainement ou absolu. Une toute petite équipe toujours en état de artistiquement. C’est pour ça qu’on va souvent vers création, jamais dans l’impatience, toujours dans des acteurs déjà un peu difficiles à gérer. Mais c’est l’envie et l’idée, c’était une belle aventure. Le dernier ce qui nous intéresse. film (Saint Amour ndlr.) toujours dans l’inverse, dans B : Des acteurs qui amènent beaucoup au rôle. l’impatience, le fait de trouver une solution, mais vite, pour calmer tout le monde, c’était donc complè- Sébastien Tellier a composé la musique du film. tement autre chose. Il faut être souple. Mais surtout, Comment avez-vous été amenés à travailler avec en étant deux, on n’a pas peur, je n’ose même pas lui ? imaginer un réalisateur tout seul dans Saint Amour. B : Déjà en le voyant en interview, sans connaitre le personnage personnellement, on se disait qu’on En parlant de Saint Amour, quand vous l’avez écrit, aurait bien aimé qu’il fasse partie de notre famille art en mouvement. On est une équipe d’artistes, un peu comme dans un groupe de rock. Il y a aussi notre chef op’, notre ingé son, nos assistants, etc… Tout le monde est sur le pont, et on essaye à chaque fois d’améliorer ce scénario, qui n’est qu’un instrument de travail. C’est donc un genre de fourmillement, de lieu de fusion où on n’est pas trop de deux pour faire des choix. Réalisateur c’est avant tout un boulot où tout le monde sur le tournage nous dit « Alors qu’est-ce qu’on fait ? », il faut donc savoir ce qu’on fait et il faut aller vite. Nous on est en communion et on est généralement assez d’accord sur ce qu’on veut faire ou ne pas faire. On sent quand c’est juste

Roger Arpajou / No Money Productions / Le Pacte

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artistique. Dans un premier temps on avait pensé à un autre groupe mais ça n’a pas pu se faire, puis on s’est dit qu’on avait lui, c’était une évidence, on avait même déjà pensé à lui pour jouer un rôle dans un précédent film, donc on l’a contacté. Puis il a vraiment été extraordinaire. On lui a envoyé le scénario, on avait un rendez-vous 15 jours après, il n’avait pas encore fini de lire le scénario qu’il avait déjà écrit 4 ou 5 morceaux. Il nous a tout de suite fait écouter des maquettes, et on a trouvé ça extraordinaire. Il fait partie des gens assez inouïes, des espèces de talents nés. Travailleur, il fait tout ça tout seul au piano, chez lui. Avec les maquettes on voyait déjà le potentiel, on pouvait déjà quasiment commencer à monter là-dessus. G : Puis c’est quelqu’un qui a un univers vraiment particulier. Ce qu’on recherche, que ce soit chez les comédiens ou, justement, tous les gens qui nous entourent, ce sont des gens qui ont des univers qui nous attirent. Et lui c’est un grolandais dans l’âme. Donc c’est vrai que c’est une belle rencontre, et il a énormément d’humour aussi donc ça joue pas mal. Ça fait partie des plaisirs de ce boulot-là, de rencontrer des gens pareils, qui ont, non seulement du talent, mais en plus de la modestie. B : Et une forme de doute aussi. Il nous propose des choses, il suffit qu’on dise qu’on n’aime pas trop et lui il l’a déjà viré le morceau, pour lui ce n’est pas un souci, il veut aussi nous faire plaisir. C’est vraiment quelqu’un d’extraordinaire. Pourquoi faire un film sur la route des vins, vous vouliez le faire depuis longtemps ? G : A titre personnel, oui depuis longtemps. B : Le vin, l’alcool, c’est quelque chose qui a une grosse importance dans notre vie et là on sentait que c’était le moment où on pouvait en parler avec un peu de nostalgie, parce qu’on a arrêté tous les deux. On pouvait enfin en parler, tranquillement. G : C’est un beau sujet. Déjà nous on fait beaucoup de road movies, et la route des vins, c’est le plus beau des road movies. Et c’était une idée qu’on avait depuis longtemps, et c’est arrivé un soir on a eu l’idée de penser à Depardieu, Poelvoorde et Houellebecq faisant la route des vins et ça nous a fait rire, donc on

« C’est un exploit. Tourner 20 minutes de film utile en 2 jours et demi, ça n’existe pas, c’était dingue quoi ! » s’est dit c’est peut-être le bon sujet. B : Et d’ailleurs Gus, t’avais fait un sketch, un Gustave de Kervern où tu te tapais tous les vins du salon de l’agriculture, faudrait le retrouver, ce serait génial pour notre bonus DVD ! G : Une fois qu’on a le lieu de référence, le salon de l’agriculture, puis l’idée principale, la route des vins, c’est parti. Après je ne dirai pas que c’est facile d’écrire un film mais en partant du cadre et du sujet principal, on pense aux acteurs, et on écrit comme on fait maintenant, chacun de notre côté. B : Même si c’est une histoire de transmission du paysan à son fils, la transmission de la ferme. G : Oui la relation père-fils, donc c’est comme ça qu’on est parti sur cette idée-là. Et pour vous, quel est le meilleur vin français ? Le Saint Amour ? G : Il y en a qui sont très bons ! B : Château Neuf du Pape, plutôt les vins du sud. Et le tournage au salon de l’agriculture, est ce que ça a été compliqué à mettre en place, ou ça s’est fait assez facilement ? G : Ça a été très dur, c’était justement ce qui nous intéressait. Le cadre était tellement génial, on savait que ça allait être compliqué en termes de bruits, de monde, mais on a même hésité à un moment. Mais l’idée a été plus forte que la crainte donc on est parti là-dessus et effectivement on n’a pas eu autant de difficultés qu’on pensait, mais par contre on avait énormément de scènes à tourner, en très peu de jours et il fallait courir d’un endroit à l’autre du Salon et chaque déplacement était périlleux, plus toutes les tentations des stands de vin, mais ça s’est bien passé. B : C’est un exploit. Parce que tourner 20 minutes de film utile en deux jours et demi, ça n’existe pas, c’était dingue quoi ! En plus on avait menti au Salon, on avait l’autorisation de tourner des scènes d’illustration, et on leur avait dit qu’on tournerait les scènes de comédie en studio par la suite, et qu’on se 9


contentait de tourner les plans très larges, les plans généraux avec les acteurs qui marchent dans l’image, plus des plans de public et d’animaux. Et en fait on a tourné toutes les scènes de comédie, on a une image à l’arraché, deux caméras, des micros HF etc… Donc c’était quasiment une immense caméra caché, mais ça ne se fait pas, au cinéma ce n’est pas possible de faire ça quoi ! G : Et outre les énormes journées de tournage, on a quand même bien géré le tout, c’était juste par moment nos acteurs qui étaient difficiles à gérer. Mais pour tout le reste, toutes les appréhensions qu’on avait eu sur le son, le monde etc… je trouve qu’on s’est vraiment bien démerdés. Ça s’est vraiment bien passé avec le Salon et avec tous les agriculteurs. B : Enfin, difficile à gérer, mais c’est nous qui sommes cinglés de balancer deux mecs aussi connus dans un lieu public, c’est vraiment n’importe quoi. Je comprends qu’ils aient été stressés eux aussi, parce que c’était aussi difficile à vivre, tout le monde les reconnaissait et voulait prendre des selfies, donc c’était délirant.

G : Le truc dont a horreur Depardieu en plus, il n’aime pas la foule. Non mais c’est vrai qu’on les a foutus dans un environnement vraiment difficile. Benoit Poelvoorde aurait joué un personnage plus vrai que nature, dans la scène des « 10 étapes de l’ivresse ». B : Pour cette scène c’était évident, on voulait que ce soit le plus proche possible du réel. Puis on avait prévu une journée entière spécifique là-dessus où on lui a simplement demandé d’être à jeun le matin, ce qui a dû être le plus difficile. Mais pour le reste du tournage non, s’il avait vraiment bu tout le temps, on n’aurait jamais rendu de film. On a navigué entre le cinéma du réel et le cinéma de l’irréel, coupé à l’eau. Pour découvrir l’interview intégrale avec leurs références en humour, leurs conseils aux étudiants, ou encore comment Gérard Depardieu s’est approprié le personnage de Jean, rendez vous sur la chaine Youtube des MBA ESG.

« On a navigué entre le cinéma du réel et le cinéma de l’irréel, coupé à l’eau. »

Roger Arpajou / 2015 No Money Productions

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Entretien avec Laura Neuman Administratrice des ventes à Disneymedia+ France Par Lucie Blachier

Disney Media+

Quel est ton meilleur souvenir de la formation ? C’était après mes partiels de fin d’année quand je suis retournée chez le groupe AB où je faisais mon stage. Mon responsable m’avait demandé de venir dans son bureau, il voulait savoir comment s’étaient passés mes partiels et si je pensais avoir mon diplôme. J’ai répondu « Je pense », et il m’a dit « Ok tu veux venir travailler avec nous » ? J’ai donc j’ai signé mon premier CDD, avant d’avoir obtenu mon diplôme. Quel a été ton parcours après le MPA ? J’ai donc commencé chez AB en tant que chargée de Bonjour Laura, tu es une ancienne étudiante de programmation sur la chaîne AB1. J’y suis restée un l’ESG, est-ce que tu pourrais te présenter briève- peu moins d’un an. Ensuite, je suis devenue chargée de la programmation et de la diffusion publicitaire ment ? Bonjour, je suis Laura Neuman, j’ai 28 ans et je suis pour la chaîne de télévision d’Allociné. Nous étions Administratrice des ventes à la régie publicitaire de une toute petite équipe, j’ai donc pu cumuler plusieurs postes. La télévision d’Allociné a rapidement la Walt Disney Company : Disneymedia+ France. fermé et grâce à un contact de chez Allociné, je suis Tu as suivi la formation du MBA Production audio- entrée chez Filmo TV. Filmo TV est un site de VOD visuelle comme nous, de quelle année de promo et SVOD. J’ai été engagé en tant que responsable du contenu. Après 2 ans de travail sur le digital, j’ai es-tu ? voulu retourner en télévision, en postulant pour la Oui, je suis de la promo 2010-2011. Walt Disney Company, en tant que chargée de diffusion publicitaire puisque c’était un métier que je Si tu devais résumer en 3 mots ton année… Passionnante, pleine de rencontres, éreintante. connaissais un peu. C’est ainsi qu’au bout d’un an, 11


ma responsable m’a donné l’opportunité d’apprendre Portrait chinois : un nouveau métier celui d’administratrice des ventes. Aujourd’hui j’ai une vision plus chiffrée du métier que Si tu étais un personnage Disney ? je trouve très intéressant. J’aime bien le personnage de Rebelle. Je n’ai pas son courage, mais j’aimerai bien être comme elle. En quoi consiste le métier d’administratrice des ventes ? Si tu étais une publicité ? En tant qu’administratrice des ventes je travaille pour Alors ce n’est pas une publicité qui me représente la régie publicitaire qui est intégrée dans la structure particulièrement, mais c’est une publicité qui me fait de la Walt Disney Company. Mon métier consiste à beaucoup rire. C’est la pub pour Cofidis, qui parle des veiller à ce que les recettes publicitaires que nous préjugés. Je trouve que la bande-son et les dessins faisons correspondent à notre inventaire. L’enjeu sont très marrants. Ils réussissent à me faire rire sur est de faire en sorte que ces deux données évoluent un sujet un peu ennuyant, je trouve ça cool ! correctement chaque année. Je m’occupe également du sponsoring sur les différentes chaînes de la Walt Si tu étais un film ? Disney Company : Disney Channel, Disney XD, Disney Ça fait très corporate, mais je vais dire Zootopie que Junior et Disney Cinéma. j’ai vraiment aimé ! Pourquoi avoir choisi l’audiovisuel comme secteur d’activité plutôt qu’un autre ? J’ai toujours été « fan » de ce secteur d’activité. Je regardais beaucoup la télévision quand j’étais petite, c’était évident pour moi que j’allais en faire mon métier. En quoi ton année à l’ESG a pu t’aider ou t’aide encore dans ta vie professionnelle ? Mon année à l’ESG m’a clairement aidé à trouver l’entreprise dans laquelle j’ai commencé à travailler. Sans le MBA je n’aurais jamais fait autant de stages et rencontré autant de gens avec qui je travaille aujourd’hui. Même si on apprend beaucoup plus en pratiquant, grâce au MBA on arrive déjà avec un bagage, on est donc plus à l’aise quand on est en poste.

Si tu étais un garçon ? J’adore le YouTuber Norman (fait des vidéos) ! Je trouve qu’il a l’air super sympa et sa vie à l’air fun, donc je pense que si je pouvais, je serais lui ! Si tu étais un métier ? Un métier dans lequel on parle beaucoup et où on a le droit de parler fort ! Ce n’est pas vraiment ce qui caractérise le métier que je fais aujourd’hui, mais on me laisse faire ces choses-là aussi donc tout va bien ! Si tu étais une série ? J’ai découvert une série que j’ai beaucoup aimé qui s’appelle The Knick. C’est l’histoire d’un hôpital dans les années 1900 à New York, qui traite de toutes les découvertes qu’ils ont faites en médecine à cette période et plus précisément au niveau chirurgical. The Walt Disney Company / Cinemax

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Critique de

Par Maiwenn Aussant

Netflix

Judd Appatow connu pour la cultissime série Freaks and Geeks mais aussi pour des succès au Box-office comme SuperGrave ou 40 ans Toujours Puceau, vient de co-créer cette nouvelle série Netflix.

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Love raconte la rencontre de deux trentenaires pas vraiment prédestinés à être ensemble : Gillian Jacobs dans le rôle de Mickey, et Gus joué par Paul Rust. On reconnait la superbe Gillian Jacobs, qui joue Britta dans la sitcom Community, et Paul Rust d’I love you, Beth Cooper. Ce dernier a d’ailleurs coécrit la première saison de Love avec sa femme Lesley Arfin (ancienne scénariste de Girls). Dans l’ensemble cette première saison est plutôt réussie, bien qu’elle commence mal avec un premier épisode assez décevant. La série jongle entre un humour un peu lourd et des personnages principaux caricaturaux. Le pitch étant qu’une fille complètement paumée, accro à un tas de choses, et un « nerd » trop gentil se faisant marcher dessus par sa copine, se séparent tous les deux de leurs partenaires respectifs. Quand ils se rencontrent, dans un supermarché un jour de gueule de bois, on se demande vraiment comment ces personnages que tout oppose vont pouvoir s’accorder. Et plus l’histoire avance, plus la question se pose. Dans la veine d’un nouveau genre : cette anti comédie romantique est constituée d’erreurs, à base de

rendez-vous ratés, de textos foireux et de malaises. Une histoire d’amour proche de la réalité en somme. Contrairement aux standards de la comédie romantique comme Pretty Woman, ou encore Pleasantville qui, d’après Gus, sont des « conneries » car ils nous donnent une vision faussée de l’amour, Love montre qu’une histoire d’amour c’est compliqué, surtout quand on a le passif des personnages principaux. Leur côté autodestructeur et nombriliste peut d’ailleurs devenir assez agaçant au fil de la saison. Dans leur quotidien, un des seuls éléments stables est leur métier, qu’ils font tout pour conserver, allant pour elle jusqu’à coucher avec son patron, et pour lui jusqu’à supporter une starlette invivable. On découvre en toile de fond les coulisses de tournage d’une série fantastique à Hollywood entre des acteurs désabusés et des scénaristes sans scrupules. Une bonne vision de la production audiovisuelle hollywoodienne. Côté humour, Love n’égale pas les séries du même genre, comme Man Seeking Woman, mais certaines répliques pourraient devenir cultes. Malgré quelques longueurs, on devient vite accro à Gus et Mickey et à leur (peut-être) future idylle. La suite à la prochaine saison, déjà commandée.

Netflix

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Le nouveau chef d’œuvre hybride de Jeff Nichols Annoncé tardivement fin 2015, Midnight Special fut la petite surprise du début d’année du géant américain Warner Bros. Après Take Shelter et Mud, Jeff Nichols retrouve son acteur fétiche, Michael Shannon, qui incarne ici un père prêt à tout pour protéger son fils, dans un film qui s’inscrit dans la tradition de la science-fiction des années 80.

Par Claire Rieuneau

Warner Bros

L’histoire d’un amour et d’une séder un pouvoir aussi puissant Midnight Special est définitique destructeur qui titille l’intérêt vement sur le papier un film de foi inébranlables du gouvernement et d’une secte Midnight Special nous fait religieuse qui mettent tout en entrer in medias res dans le quoti- œuvre pour le récupérer. dien sous pression de Roy (Michael Ce road-movie énigmatique se Shannon), Lucas (Joel Edgerton) et joue durant toute la première parle tout jeune Alton (interprété par tie dans les ténèbres, au cœur de maisons aux fenêtres obstruées et le brillant Jaeden Lieberher). On les comprend poursuivis, sans de voitures filant sur les routes au savoir par qui exactement ni pour cœur de la nuit, plongeant le récit quelles raisons. Les deux points dans une ambiance et un rythme clés du scénario entrent très rapi- particuliers qui peuvent déstabilidement en scène : le dévouement ser aux premiers abords. de Roy pour protéger son fils Alton et la particularité du jeune garçon. Film indépendant ou film de Toujours affublé de lunettes de studio ? natation et plongé dans ses comics Estampillé film Warner, de superhéros, Alton semble pos-

studio. Mais à l’écran, le ressenti reste très proche de celui que l’on peut avoir sur les précédents films de Nichols, loin des habituelles grosses productions de la major comme le dernier Batman V Superman, toujours en salles. Bien qu’il soit un film de SF, Midnight Special propose une vision épurée du genre qui, finalement fort de son « petit » budget de production, arrive à manier avec équilibre les ajouts en post-production. Le film propose des effets spéciaux impressionnants qui se fondent parfaitement avec le reste. C’est aussi un film d’auteur, écrit 15


et réalisé par Jeff Nichols qui a imposé son final cut au studio américain. Avec cette liberté acquise, le film est à la croisée des genres avec son côté old-school, son image douce grâce au fabuleux travail d’Adam Stone qui suit Nichols depuis ses débuts, son sujet très mainstream et son traitement qui ne l’est pas.

neuf ans, fait preuve d’une sagesse étonnante et surtout d’une autorité vis-à-vis des adultes que l’on accepte sans discuter tant elle parait naturelle. Mais avec cette rêverie attachante et prenante, le réalisateur offre surtout un film très personnel sur la relation père/fils et la peur de perdre un enfant. Michael Shannon, grand habitué des films de Nichols, a un visage en appa-

« LE jeune jaeden lieberher est tout simplement scotchant de justesse dans son interprétation. » Casting quatre étoiles Le casting quant à lui est relativement grandiose, avec notamment Adam Driver qui s’est fait connaître du grand public dans le dernier Star Wars, Kristen Dunst que l’on ne présente plus, mais c’est surtout une distribution de qualité. Le jeune Jaeden Lieberher est tout simplement scotchant de justesse dans son interprétation : son personnage, bien qu’âgé de

rence peu expressif et un côté un peu flippant qui collait à son personnage dans Iceman et qui est ici d’une mesure idéale. Le rôle du père protégeant sa progéniture aurait pu tomber dans le sur-jeu sans trop de difficultés, pourtant ici il intrigue, tant sa volonté de protection est démesurée, incompréhensible et inconditionnelle. Prêt à tuer pour que son fils échappe à ses poursuivants, il démontre sans arrêt sa dévotion déconcertante et sa foi en quelque chose que l’on ne comprend que

dans les derniers instants du film.

Des parenthèses que l’on ouvre… sans les fermer S’il y a une critique à faire sur Midnight Special, elle tiendrait principalement au simple manque de traitement de certains sujets. Tout d’abord, si les personnages du père, du fils et de Paul Sevier sont plutôt attachants et bien développés, ceux de l’ancien flic Lucas – campé par Joel Edgerton – et de la mère – Kristen Dunst – laissent de marbre et semblent manquer de profondeur voire d’intérêt. On peut se demander si Nichols n’aurait pas pu aller plus loin, mais la relation de Roy et d’Alton prend tellement de place qu’elle ne laisse que peu de place aux autres personnages. Sans vraiment être gênant, cet aspect empêche simplement de s’intéresser à cette mère larmoyante et à cet ami dévoué. Enfin, la présence de la secte religieuse est presque trop mécanique au sein du scénario : elle permet certes de créer une tierce menace, d’expliquer les antécédents des personnages principaux ou encore

Warner Bros Entertainment Inc.

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de faire avancer l’enquête de Paul Sevier sur Alton, mais son existence est si vite expédiée qu’on se demande si d’autres mécanismes plus subtiles n’aurait pas pu amener ces différents éléments afin d’éviter ce terrible sentiment d’inachevé dans le développement d’un pan de l’histoire.

reboots, de suites, de prequels et d’adaptations d’œuvres préexistantes, il reste encore de la place pour de belles œuvres originales dans un genre que l’on croyait dernièrement réservé aux gros budgets et aux superproductions, un peu comme Ex-Machina l’année dernière. Peut-être une des nominations aux Oscars 2017 ?

Warner Bros Entertainment Inc.

Une belle promesse pour les films originaux

Bien qu’il sache diviser les avis avec une fin énigmatique et un traitement inhabituel de la science-fiction, Midnight Special répond aux attentes que l’on pouvait en avoir : du mystère, une bande originale incroyable, un casting de haut vol et un sentiment de nouveauté un peu rétro. L’existence de ce film passionnant est par ailleurs un beau présage pour l’avenir. En effet, si aujourd’hui les calendriers de sorties cinéma sont encombrés de

Notation : 4,2/5 AlloCiné - 7,3/10 IMDb Budget : 18 millions de dollars Réalisateur : Jeff Nichols Date de sortie France : 16 mars 2016 Casting : Michael Shannon, Jaeden Lieberher, Joel Edgerton 17


MARSEILLE

La comédie à l’accent du sud Pour son troisième film, Kad Merad s’attaque à une comédie qui tourne autour de la ville de Marseille avec pour scénariste Patrick Bosso, le plus marseillais des comédiens. Par Pascal Lopez Après 25 années passées au Québec, loin de sa famille, Paolo (Kad Merad) reçoit un appel de son frère, Joseph (Patrick Bosso) lui informant que leur père Giovanni (Venantino Venantini) est à l’hôpital dans un état de santé critique. Paolo décide donc de se rendre au chevet de son père et de rejoindre le cocon familial qui est resté à Marseille !

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en France et certainement pas l’audience de la salle du cinéma marseillais dans laquelle nous nous trouvions. Comme nous le disions plus tôt dans l’article, toutes les histoires du film sont en fait inachevées. Entre autres, la raison pour laquelle le personnage de Kad Merad s’est exilé pendant 25 ans au Québec sans jamais revenir voir sa famille, a seulement été suggérée auprès du téléspectateur… Aussi, une scène de 20 secondes nous montre le personnage de Patrick Bosse cracher du sang ; une scène qui n’apporte rien de plus au film car rien n’en découle. Le spectateur sort donc

Pathé Distribution

d’histoires lentes et inachevées, présenté comme une comédie et un drame, qui finalement ne fait ni rire, ni pleurer. On s’attendait tous à voir un remake de Bienvenue chez les Ch’tis, qui aborderait tous les clichés bien lourds mais tout aussi drôles de la Cité Phocéenne, accompagnés d’une histoire de famille bien émouvante. Que nenni ! Nous avons bien été déçus. Au contraire, après avoir « le film se repose « surfé » à trois reprises en 1h30 la blague « Tu vas à Marseille seulement sur sur ; mets donc ton gilet pare-balles. l’accent méridio- », le film se repose seulement sur nal et l’Olympique l’accent méridional et l’Olympique de Marseille. de marseille » Des stéréotypes qui n’ont, je Ce film est un pot-pourri pense, pas fait rire grand monde


de la salle avec plus de questions que lorsqu’il est entré. Par ailleurs, le film est à la limite de vouloir faire passer les marseillais pour des idiots finis : lorsque Paolo demande à Joseph le code Wifi, ce dernier ne comprend même pas de quoi il veut parler.

Ce film aurait bien pu s’appeler Paris, Montpellier, Lyon, ou autres. Mais pour tout de même finir sur une note positive, les plans et les images de Marseille restent magnifiques !

Pathé Distribution

Enfin, la production du film n’a apparemment pas dû réussir à trouver des acteurs sachant parler

avec un accent québécois crédible étant donné que toutes les scènes avec un personnage québécois ont certainement dû être doublée en post-production avec à l’image : un acteur de dos !

Notation : 2,7/5 AlloCiné - 5,3/10 IMDb Réalisateur : Kad Merad Date de sortie France : 16 mars 2016 Casting : Kad Merad, Patrick Bosso, Venantino Venantini 19


Les Pépites du Web Par Maxime Pontois

#02 - Analyses et secrets de tournage made in USA

Rocket Jump Film School (Anglais) - Youtube Découvrez l’envers du décor des vidéos, et comment elles sont faites dans cette chaine aux 220 000 abonnés qui montre des tutoriels et des trucs et astuces de tournage.

WhatCulture - (Anglais) - Site web / Youtube Easter eggs, secrets de films, classements, interviews, analyses etc... Ce site offre un sacré mélange de vidéos sur le cinéma et les séries TV, vous dormirez moins bête à coup sûr après y avoir fait un tour !

Every Frame a Painting - Youtube Une chaine dédiée à l’analyse des plans des films les plus mythiques et de leur construction, parfait pour les réalisateurs en herbe.

BONUS Whatismymovie - Site web Vous savez, quand vous avez le nom d’un film sur le bout de la langue, mais pas moyen de retrouver le nom. La torture est finie avec ce site ! Il permet de trouver le nom des films en utilisant des mots clés, fallait y penser avant !

Pour un accès direct aux vidéos et sites, cliquez sur les photos. 20


Évènements du CDLA Évènements passés sur l’année en cours : 07/12/15

Dîner « 13 à table ! » avec Sylvie Pialat, Scénariste et Productrice

01/02/16

Dîner « 13 à table ! » avec Julie Demarigny, Vice-Présidente Internationale à Warner Digital group

31/03/16

Soirée Up #12 avec un jury composé de Sylvain Fusée, Kevin Deysson et Jérôme Vidal

Évènements à venir avant la fin de la saison : Une prochaine édition du dîner « 13 à table ! » Une Soirée Poker Soirée Up #13

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Episode 3 coming soon...

20th Century Fox


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