Printemps 2008

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Printemps/été Été 2007, 2008, vol. 3 4 no 1 2

ENTREVUE avec

Convention de la poste-publications no 41122591

Pierre Paré Quand innovation rime avec savoir-faire

Montréal, la grande ? Le diagnostic des centres de tri québécois : des résultats prometteurs Gestion des déchets : l’Italie en crise !

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Été 2008, vol. 4 no 2

LE MAGAZINE DES MA TIÈRES RÉSIDUELLES AU QU ÉBEC

sommaire tête-à-tête

RÉDUCTION • RÉEMPLOI • RECYCLAGE • VALORISATION • ÉLIMINATION

CHRONIQUE

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LA RESPONSABILITÉ ÉLARGIE DES PRODUCTEURS : RÉDUIRE L’IMPACT DES PRODUITS SUR NOTRE ENVIRONNEMENT DANS UNE PERSPECTIVE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE

10 « La Chine vend surtout des produits de masse. Selon mes observations, notre créneau d’activité n’a pas encore été touché. Ce que nous faisons est beaucoup plus complexe que de la simple machinerie. Il faut bien comprendre l’ingénierie du produit, bien le gérer, bien le manufacturer et surtout respecter les délais de livraison pour que ce soit rentable. Ce sont des produits sur mesure. Il s’agit donc d’un ensemble qui allie savoir-faire et technologie, qui va bien au-delà de la simple copie d’équipement. » -Pierre Paré

En lien avec la ministre

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COMPOSTAGE

DEPUIS LE TEMPS QU’ON PENSE… COMPOST

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HORIZON 2008

MONTRÉAL, LA GRANDE ?

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LE TOUR DU MONDE

G E S T I O N D E S D É C H E T S : L’ I T A L I E E N C R I S E !

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COLLECTE SÉLECTIVE

LE DIAGNOSTIC DES CENTRES DE TRI QUÉBÉCOIS : D E S R É S U LTAT S P R O M E T T E U R S !

LE MARCHÉ DU CARBONE

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LE JURIDIQUE

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LE S B O N S C O NTA CTS

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O P I N I O N S ET C O M M E NTA I R E S

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L’ E N V E R S D U D É C O R

30 Éditeur et rédacteur en chef : André Dumouchel adumouchel@maya.cc

Ce magazine est imprimé sur papier à contenu recyclé.

Chroniqueurs : Line Beauchamp Jean-Louis Bertrand Marie-Claude Caron Léo Fradette Michel Marcotte Denis Potvin Marise Vermette

Direction artistique : MAYA communication et marketing Designer graphique : S’AMI graphie (Syma) Photos de la page couverture et de l’entrevue : exposeimage.com Révision linguistique : Annie Talbot Impression : K2 impressions

Coordination des ventes : André Dumouchel Tél. : 450 508-1515 adumouchel@maya.cc Abonnement et administration : MAYA communication et marketing 457, montée Lesage Rosemère (Qc) J7A 4S2 Téléphone : 450 508-1515 Télécopieur : 450 508-1514 info@maya.cc www.maya.cc

© Tous droits réservés. Droits d’auteur et droits de reproduction : toute demande de reproduction doit être acheminée à MAYA communication

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Le magazine des matières résiduelles au Québec 3RVE VOL. 4 NO 2 ÉTÉ 2008

et marketing aux coordonnées figurant ci-dessus. Les opinions et les idées contenues dans les articles n’engagent la responsabilité que de leurs auteurs. La publication d’annonces et de publicités ne signifie pas que le magazine 3Rve recommande ces produits et services. Convention de la poste-publications no 41122591. Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada aux coordonnées figurant ci-dessus. Dépôt légal : 1er trimestre 2005. ISSN 1712-9117. Le magazine 3Rve est publié 3 fois l’an.



É D I TO R I A L

C’est Beauchamp qui a raison ! L’été est arrivé, c’est le temps de relaxer, de s’allonger sur une chaise et de siroter son breuvage préféré. C’est le temps de laisser notre cerveau divaguer. De jouer au golf, de faire du ski nautique, du pédalo, et quoi encore ? Ce n’est surtout pas le temps de se creuser les méninges pour trouver des solutions à tout les maux de la terre. Si seulement ce que je viens d’avancer était vrai… Bien peu d’entre nous peuvent mettre l’interrupteur de leur cerveau à off, car nous sommes des professionnels. Nous devons assurer la productivité, trouver des solutions, aller plus vite, plus loin, toujours plus et encore plus. Cette fois-ci, ce que je viens de dire est vrai. Tellement vrai ! Il y a quelques minutes, alors que je relisais certains textes du magazine que vous avez entre les mains, je me suis fait la réflexion suivante : « C’est Beauchamp qui a raison ! » Ici, je ne parle pas de Line, mais plutôt d’André. Cet homme, pour qui j’ai un profond respect, a été impliqué dans la création du ministère de l’Environnement, en plus d’être au cœur des plus grands changements environnementaux québécois, notamment l’importante Politique nationale de l’eau. En fait, c’est l’un de nos grands sages en matière d’environnement. Monsieur Beauchamp nous a fait l’honneur d’être notre chroniqueur invité lors de la dernière édition. Avec sagesse, il a donné son point de vue sur notre évolution en tant que collectivité en ce qui concerne la gestion de nos matières résiduelles. Je vous invite d’ailleurs à lire le commentaire que l’un de nos lecteurs à fait sur ce texte dans notre toute nouvelle section « Opinions et commentaires » en page 29 et qui a lui aussi contribué à ma réflexion. En fait, ce qui vient de me sauter littéralement aux yeux, c’est notre quête aveugle de performance. Le texte de Maryse Vermette traite de la performance des centres de tri, celui de Léo Fradette parle du faible taux de récupération de la ville de Montréal. La performance, toujours la performance ! Ces textes sont non seulement intéressants et fort instructifs, mais ils sont aussi nécessaires pour l’amélioration de notre gestion des matières résiduelles. Or, il est peut-être là, le problème. Nous mettons tellement d’énergie à trouver les meilleures manières de disposer de nos déchets que nous oublions quelquefois qu’il serait sage d’en générer moins.

adumouchel@maya.cc

On a établi que le principe de hiérarchisation souhaitable pour les matières résiduelles était le 3Rve; réduction à la source, réemploi, recyclage, valorisation et élimination. Comme je viens de le mentionner, il s’agit d’une hiérarchisation, ce qui veut dire que ce qui est le plus souhaitable, c’est la réduction à la source. La majeure partie de nos efforts collectifs devraient donc viser cet objectif. Mais comme vous André Dumouchel pouvez le constater, ce n’est 6

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évidemment pas le cas. Le troisième « R » et le « E » monopolisent l’attention et les moyens. Bien peu d’efforts et d’argent sont consacrés aux autres lettres. Quelques initiatives ont tout de même été faites en ce sens, mais elles demeurent timides et souvent inefficaces. Mis à part la récente mobilisation contre les sacs de plastique, quelqu’un peut-il me faire part d’efforts significatifs et surtout efficaces pour réduire nos déchets à la source ? Quelqu’un a-t-il vu une campagne de sensibilisation nationale visant le « R » suprême ? Vous me voyez venir, je vais encore vous parler de Recyc-Québec. Le nom même de l’organisme peut porter à confusion quant à sa mission, puisqu’il tend à confiner ses actions au créneau du recyclage. Pourtant, le mandat de l’organisme, tel qu’il apparaît sur son site Internet et dans la Loi sur la Société québécoise de récupération et de recyclage aux articles 18 et 19, se lit comme suit : « La Société a pour objet de promouvoir, de développer et de favoriser la réduction, le réemploi, la récupération et le recyclage de contenants, d’emballages, de matières ou de produits, ainsi que leur valorisation dans une perspective de conservation des ressources. » Les actions de Recyc-Québec ne doivent donc pas être limitées au recyclage, mais bien à chacune des lettres du 3Rve, hormis le « E ». De plus, on y lit les mots « promouvoir », « développer » et « favoriser ». De ces trois mots, « promouvoir » me semble fort important puisqu’il sous-entend une forme d’incitation, de sensibilisation. Et, à mon sens, cela doit se faire directement auprès de la population. Je n’ai vu ni entendu aucune campagne de sensibilisation initiée par Recyc-Québec dernièrement. Cependant, toutes celles que j’ai vues au cours des dernières années portaient sur les bienfaits du recyclage et de la consigne. Je n’ai rien contre le recyclage, c’est important, mais pourrions-nous aussi sensibiliser la population aux vertus de la réduction à la source ? Les bonzes de Recyc-Québec me diront qu’ils disposent d’un budget limité et qu’ils font beaucoup avec peu. Je suis prêt à les croire sur parole. Toutefois, il serait bien que leur prochain budget, élaboré avec les deniers publics, réserve une part à la sensibilisation pour encourager les gens à moins consommer. Ça aussi, ça fait partie de leur raison d’être. Nous avons beau jeu de nous faire des colloques entre nous, de merveilleuses conférences, toutes plus intéressantes les unes que les autres, où sont débattues théories et solutions se rapportant aux 3Rve, mais si nous ne communiquons pas le fruit de nos réflexions à la population, nous serons condamnés à gérer une quantité de matières résiduelles sans cesse grandissante. Les taux de récupération augmentent, mais on oublie trop souvent de dire que la quantité de matière générée aussi. Or, il est là, le défi. Nous produisons plus, nous consommons plus, nous générons plus, plus, plus, toujours plus. Alors cette fois, je m’adresse à l’autre illustre Beauchamp, Line de son prénom. Madame la ministre, votre programme Ici on recycle est merveilleux, mais à quand un programme Ici on réduit notre consommation ? ■


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En lien avec la ministre Programme de reconnaissance :

ICI, ON RECYCLE! DES RÉGIONS EN ÉVIDENCE Mme Line Beauchamp ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs En tant que ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, je tiens à souligner les efforts soutenus des industries québécoises pour la protection de l’environnement. En effet, un nombre grandissant d’entreprises prennent le virage vert. Elles veulent à juste titre démontrer leur sens civique, faire preuve de responsabilité sociale et être reconnues pour cet engagement. Pour les soutenir, il existe des programmes et des outils qui permettent d’amorcer un changement de comportement dans les entreprises en suivant une démarche à la fois simple et rigoureuse. C’est notamment ce que propose le Programme de reconnaissance ICI, ON RECYCLE!, administré par la société d’État RECYCQUÉBEC. Instauré en 2003, ce programme de reconnaissance souligne les efforts des industries, des commerces et des institutions (ICI) qui ont implanté dans leurs établissements des mesures permettant une gestion exemplaire des matières résiduelles. Ainsi, 61 établissements ont reçu des Attestations de performance du programme ICI ON RECYCLE! à l'occasion d'une cérémonie tenue à l'Hôtel des Seigneurs de Saint-Hyacinthe en mai dernier.

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Outre les récipiendaires issus de la région métropolitaine, bon nombre des établissements attestés proviennent de différentes régions du Québec. Je tiens à souligner la mobilisation de plusieurs établissements du Centre-du-Québec, principalement des secteurs des Bois-Francs et de l'Érable, initiée par la Corporation de développement économique de l'endroit, ce qui témoigne du dynamisme particulier de cette région.

CRITÈRES D'ÉVALUATION Pour obtenir l’attestation, les établissements doivent rencontrer des exigences bien précises. En effet, en plus d'avoir réalisé des activités d'information et de sensibilisation auprès de leurs employés, ils doivent avoir mis en place différentes mesures de réduction à la source, de réemploi ainsi que des mesures de recyclage et de valorisation. De plus, ces ICI doivent quantifier leur performance et atteindre un taux global de mise en valeur de 80 % sur le potentiel valorisable, pour le recyclage et la valorisation des matières résiduelles. Je veux rappeler qu’agir pour l’environnement, ça commence par des gestes simples qui, multipliés, peuvent faire une grande différence. Réduire à la source, réemployer, recycler et valoriser (3RV) les résidus de production et de consommation sont les actions à la base d’une gestion responsable des matières résiduelles. Par exemple, imprimer ses documents en mode recto verso, utiliser une tasse ou un verre réutilisable, récupérer les matières recyclables comme le papier, le carton, le verre, le plastique et le métal, tout comme se donner une politique d’achat écoresponsable sont autant de moyens de préserver les ressources. En plus de permettre à l’entreprise de se distinguer, ces gestes rassembleurs deviennent une occasion de fierté pour le personnel. Ils contribuent à l’effort collectif pour réduire les déchets et améliorer le bilan environnemental de l’entreprise comme de la société québécoise.



tête-à-tête

Pierre

Entrevue réalisée par

André Dumouchel

Paré

MACHINEX, DE P LESSISVILLE EST, UN FLEURON DEL'INDUSTRIE QUÉBÉCOISE DE LA GESTION DES MATIÈRES RÉSIDUELLES. FORTE DE SON SAVOIR-FAIRE ET DE SES INNOVATIONS, ELLE S’EST LANCÉE À LA CONQUÊTE DU MARCHÉ AMÉRICAIN ET Y A CONNU BEAUCOUP DE SUCCÈS . AVEC L’E UROPE DANS SA MIRE , SON PDG, P IERRE PARÉ , NE PERD PAS DE VUE SES ORIGINES ET L’ IMPORTANCE DE BIEN GÉRER LA CROISSANCE DE SON ENTREPRISE .

À LA TÊTE DE L’ENTREPRISE DEPUIS BIENTÔT DE MACHINEX. QUEL A ÉTÉ SON PARCOURS POUR VOUS. Comment s’est déroulée votre enfance ? Je suis né à Thetford Mines où j’ai vécu toute mon enfance en plus d’y poursuivre mes études collégiales. Dernier né d’une famille de huit enfants, je proviens d’une famille typique de l’époque. Je dirais que j’étais un petit garçon sage et très sportif. Mon père était menuisier et travaillait dans le domaine de la construction. Ma mère quant à elle est demeurée à la maison pour s’occuper des enfants. Dans quel domaine avez-vous fait vos études ? J’ai étudié les sciences pures au cégep pour ensuite faire un baccalauréat en génie rural à l’Université Laval. À l’époque, je n’avais pas réellement de plan de carrière. J’ai travaillé sur un projet de recherche pour le ministère de l’Agriculture de l’Ontario dès la fin de mes études. Toutefois, avant la fin du projet, j’ai été approché par le propriétaire de Machinex, M. Massicotte, qui recherchait un ingénieur. C’était en 1983, Machinex était alors spécialisée dans la machinerie pour le domaine agricole. 10

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ANS, C’EST UN HOMME CHALEUREUX ET PASSIONNÉ QUI NOUS A PARLÉ

? QUELS SONT LES DÉFIS AUXQUELS IL AURA À FAIRE FACE ? LE MAGAZINE 3RVE L’A RENCONTRÉ

Parlez-moi des débuts de Machinex. M. Massicotte a démarré l’entreprise en 1970 à l’âge de 45 ans. Il voulait devenir son propre patron en créant l’entreprise. Au départ, il faisait uniquement du machinage vu sa formation de machiniste. L’entreprise a débuté modestement dans un petit local avant de déménager dans le parc industriel en 1979. Durant plusieurs années, M. Massicotte a travaillé seul en compagnie du premier employé

manutention du grain. La vente des convoyeurs était destinée aux meuneries de la région, donc elle demeurait très locale. Au moment de votre embauche, combien de personnes travaillaient pour l’entreprise ? À mon arrivée, il y avait environ une douzaine d’employés qui y travaillaient.

Il faut retenir que le Québec a été un précurseur en Amérique quant à la collecte pêle-mêle. Nous avons même développé la technologie nécessaire pour ce type de collecte. embauché par l’entreprise, un technicien en mécanique qui travaille d’ailleurs toujours avec nous aujourd’hui. En 1976, Machinex a acheté la division de meunerie de Forano. Cette acquisition a amené l’entreprise à fabriquer de l’équipement tel que des convoyeurs pour la

En quoi consistait votre travail à cette époque ? Une politique gouvernementale qui consistait à promouvoir l’autosuffisance des agriculteurs était en vigueur. Cette politique visait à leur permettre de fabriquer eux-mêmes la nourriture pour leurs animaux, ce qui représentait une formi-


tête-à-tête dable opportunité pour Machinex. Je devais donc mettre sur pied un petit réseau de représentants à travers le Québec, qui nous permettrait de vendre nos convoyeurs agricoles aux agriculteurs. Vous étiez donc responsable du développement des ventes ? Oui. Le fils de M. Massicotte ayant décidé de quitter l’entreprise peu après mon arrivée, je suis rapidement devenu responsable du département des ventes.

Comment s’est déroulé l’achat de Machinex ? M. Massicotte, qui songeait de plus en plus à prendre sa retraite, examinait toutes les options qui s’offraient à lui. En compagnie de deux autres employés de l’entreprise, Paul Fortier et Claude Boulé, nous avons entamé les discussions avec lui pour acheter l’entreprise. Le transfert de propriété s’est très bien déroulé puisque Machinex était encore une petite entreprise en 1989. M. Massicotte a souhaité garder quelques actions que nous avons rachetées en 1995. Il est aussi resté le président du conseil d’administration jusqu’à cette période. Il y avait également Mireille, la fille de M. Massicotte, qui possédait quelques actions qu’elle a désiré garder, avant de nous les vendre en 1996.

Comment Machinex s’est-elle intéressée au milieu de l’environnement ? En 1984, feu Normand Maurice, de Récupération Bois-Franc, située à Victoriaville, avait commencé à recueillir des matières résiduelles et il voulait construire un endroit pour les trier. C’est alors qu’il nous a approchés pour contribuer au véritable premier centre de tri québécois. Comment s’est fait le premier contact avec M. Maurice ? La municipalité de Plessisville, où nous sommes installés, faisait déjà de la récupération depuis quelque temps. Et c’est en discutant avec la mairesse de Plessisville qu’il a entendu parlé de nous. Comment le projet s’est-il concrétisé ? M. Maurice et son directeur général, M. Daniel Pouliot, avaient déjà une bonne idée du projet qu’ils voulaient développer à Victoriaville après avoir visité des centres de tri européens, notamment en France. Nous avons donc travaillé avec M. Pouliot afin de concrétiser leurs idées pour le traitement de la matière. La réalisation de la machinerie pour le centre de tri a été complétée dès 1985. Ce projet a-t-il été le déclencheur de votre virage vers le domaine de l’environnement ? Sans aucun doute. Je travaillais depuis peu chez Machinex, mais déjà le milieu agricole m’ennuyait. Ce projet m’a permis de voir les possibilités qui s’offraient à l’extérieur du milieu agricole. Je me suis intéressé aux différents projets environnementaux au Québec et j’ai compris que nous pouvions avoir une intéressante part du marché. De plus, le marché local en agriculture commençait à être saturé pour nous. Ce nouveau créneau s’annonçait prometteur. Mais le véritable virage s’est opéré lorsque j’ai acheté l’entreprise en 1989. J’ai fait faire une étude de marché par des spécialistes de la récupération au Québec. Les résultats ont démontré que le domaine de l’environnement était vraiment la voie d’avenir pour Machinex. Nous avons donc totalement délaissé le secteur agricole pour nous concentrer uniquement sur celui de l’environnement. Nous avons, entre autres, fabriqué des équipements pour des usines d’engrais chimiques, tout en travaillant sur des projets de centre de tri un peu partout au Québec.

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tête-à-tête

Aviez-vous des craintes au moment d’acheter l’entreprise ? Non, pas du tout, car j’étais extrêmement confiant en l’avenir. De plus, je voulais, à mon tour devenir mon propre patron et j’étais prêt à consacrer les efforts pour y arriver. Il est certain que tout n’a pas toujours été de tout repos. Le meilleur exemple est sûrement celui de l’achat de l’entreprise, qui s’est déroulé durant une période de grève qui a duré neuf mois. Nous avons dû nous retrousser les manches et travailler très fort durant cette période. Mais nous sommes passés au travers ! Quelle est la répartition des actions de l’entreprise ? De 1996 à 2000, nous étions trois actionnaires : Paul, Claude et moi. En 2000, nous avons décidé d’intégrer Nicolas Bélanger, un jeune homme avec beaucoup de potentiel et un grand intérêt pour l’entreprise, afin d’assurer une liaison pour le futur. Deux autres employés de Machinex ont également été intégrés. Cependant, ces deux personnes ne sont plus actionnaires, tout comme Claude et Paul. Actuellement, nous sommes trois actionnaires, soit Nicolas, la Caisse de dépôt et placement du Québec, et moimême qui suis actionnaire majoritaire. Bien qu’il ne détienne plus d’actions, Paul est demeuré au sein de l’entreprise et nous bénéficions de son grand savoir-faire. Parlez-moi des premiers centres de tri au Québec. Le premier gros centre de tri à essayer de viser une certaine performance, contrairement aux petits centres déjà implantés, a été construit en 1992 par Bérou-Transvic. Avec ce projet, Machinex a réussi à démontrer ses capacités à construire un équipement plus performant. Par la suite, nous avons travaillé sur plusieurs projets d’importance semblables. L’équipement de l’époque diffère-t-il de celui d’aujourd’hui ? L’équipement de base, tels les convoyeurs, est relativement le même. Par contre, la collecte pêle-mêle a grandement modifié le reste de l’équipement. Les séparateurs par exemple sont devenus très spécialisés. La tendance actuelle est d’ajouter des lecteurs optiques qui font la lecture du produit et ont la possibilité de l’éjecter avec un système à air. Le taux d'erreur est-il plus élevé lorsque l’usine est automatisée ? Non, parce que les lecteurs optiques sont très performants. L’aménagement de l’usine est aussi très important puisqu’il optimise le rendement. La concurrence est-elle importante ? Pas réellement, car peu d’entreprises possèdent le savoir-faire pour équiper les grosses usines performantes. C’est pourquoi ce sont toujours les mêmes noms d’entreprises qui présentent des propositions lors d’appels d’offres.

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Dans quelles circonstances avez-vous lancé vos activités hors Québec ? Nous avons tissé des liens avec l’entreprise American Baler. Cette dernière nous a aidés à vendre des convoyeurs d’alimentation aux États-Unis. Cela nous a également permis d’être au fait des premiers projets de récupération en Ontario. Nous avons d’ailleurs travaillé sur la première usine située à Mississauga. De quelle façon votre chiffre d’affaires est-il géographiquement réparti ? Environ 60 % de notre chiffre d’affaires provient des États-Unis. Les 40 % restants se partagent entre le Québec, le reste du Canada et l’Europe. En ce moment, nous attendons une réponse de Londres concernant un très gros contrat. Si nous l’obtenons, il pourrait véritablement nous ouvrir les portes de l’Europe. Le marché des États-Unis est-il difficile à percer pour une entreprise québécoise ? Selon moi, la persévérance est la clé. Mais tout ça est impossible si on n’a pas un produit de qualité et si on n’offre pas un bon service. Avoir une personne sur place qui travaille pour nous est également essentiel. Dans notre cas, nous avons la chance de compter sur Nicolas, mon associé, qui habite là-bas en permanence. Est-ce plus difficile de percer le marché européen ? Oui, car il y a plus de concurrence en Europe. Les projets sont aussi plus petits, donc il y a plus de petites entreprises qui peuvent présenter des soumissions. Par exemple, en France, ce sont des entreprises locales qui achètent à l’étranger les produits dont elles ont besoin pour réaliser les projets elles-mêmes. Tout ce que nous pouvons faire, c’est vendre le produit et non offrir un projet clé en main comme nous le faisons ici. Quels sont les obstacles actuels à l’expansion de Machinex ? Notre plus grand défi est de bien gérer notre croissance. Par exemple, nous devons accepter uniquement les projets que nous pouvons réaliser. Si notre charge de travail était trop lourde, nous ne pourrions pas livrer dans les délais requis, ce qui serait très dommageable pour la réputation de l’entreprise. C’est pourquoi, malheureusement, il nous arrive à l’occasion de refuser certains contrats. Il est fondamental de respecter notre capacité de production et ne pas tenter de grossir trop rapidement. Combien d’employés compte aujourd’hui Machinex ? Nous avons environ 170 employés. Nous embauchons presque toutes les semaines. Nous avons connu une croissance fulgurante ces deux dernières années. Le recrutement d’une main-d'œuvre qualifiée est-il un défi ? Oui, car nous avons besoin de gens spécialisés dans différents


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tête-à-tête domaines. Ce sont les postes les plus difficiles à combler. Le fait que nous sommes situés en région peut accentuer cette problématique. En contrepartie, les employés sont généralement plus stables en région une fois qu’ils sont bien installés. Quel type d’entreprise manufacturière est Machinex ? Nous faisons uniquement de la construction sur demande. Nous n’avons donc pas un stock de produits issus d’une chaîne de production à écouler. En fait, la roue tourne bien différemment. Nous devons concevoir un système sur mesure pour chaque client et ensuite vendre le projet avant de le fabriquer. Comment est divisé Groupe Machinex ? Tout d’abord, il y a Industrie Machinex qui est la société d’origine. Cette entreprise est le cœur de la production à Plessisville. Nous avons par la suite créé l’entreprise L.S. Finition industrielle qui est également située à Plessisville. Cette entreprise s’affaire aux éléments de finition tels que le nettoyage et la peinture. L’entreprise répond aussi aux demandes de notre clientèle régionale. Il y a également Machinex Produits industriels, située à Princeville. Il s’agit d’une usine

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indépendante qui nous aide à augmenter notre capacité de production. De plus, depuis 1995, nous possédons une autre entreprise, Machinex Recycling Technology, qui est située dans la région de Toronto. Cette dernière s’occupe des ventes et du service pour la région de l’Ontario. Finalement, il y a Machinex Technology inc. située aux États-Unis, qui se charge depuis 1996 des ventes et du marketing pour les ÉtatsUnis.

Craignez-vous la contrefaçon chinoise ? Nous devons, bien entendu, garder l’œil ouvert sur ce pays. Cependant, pour l’instant, elle ne représente pas une menace pour nous. La Chine vend surtout des produits de masse. Selon mes observations, notre créneau d’activité n’a pas encore été touché. Ce que nous faisons est beaucoup plus complexe que de la simple machinerie. Il faut bien comprendre l’ingénierie du produit, bien le gérer, bien le manufacturer et surtout respecter les délais de livraison pour que ce soit rentable. Ce sont des produits sur mesure. Il s’agit donc d’un ensemble qui allie savoir-faire et technologie, qui va bien au-delà de la simple copie d’équipement.

Avez-vous des enfants ? Oui, j’ai trois enfants. Un garçon de 15 ans, une fille de 12 ans et une fille de 10 ans. Aimeriez-vous que vos enfants se joignent à votre entreprise plus tard ? Je n’ai aucun plan quant à l’avenir de mes enfants. Ils vont faire leur propre choix de vie selon leurs goûts et leurs aspirations. S’ils veulent se joindre à Machinex, ce sera leur choix et non le mien. Pour l’instant, mon fils aîné rêve de devenir golfeur professionnel. C’est bien loin du travail chez Machinex ! Commencez-vous à préparer votre retraite ? Non, pas pour le moment. Je n’ai aucun objectif précis par rapport à ma retraite. J’aime ce que je fais et je n’imagine pas arrêter, même si je sais que ce sera un jour inévitable. Comment imaginez-vous les centres de tri dans 20 ans ? Je crois que les centres de tri vont accueillir un très gros volume de matière. Ces usines seront très bien organisées et presque toutes automatisées. Il y aura très peu de trieurs et beaucoup plus d’inspecteurs pour le contrôle de la qualité. La population sera


davantage conscientisée à la nécessité de faire du recyclage et c’est pourquoi les volumes seront seront beaucoup plus importants. En fait, le défi des prochaines années est d’augmenter la performance des centres de tri en développant de nouveaux outils de travail. Automatiser le plus possible les nouvelles usines afin de trier plus de matières, en moins de temps, et avec moins de personnel. C’est la seule façon d’augmenter le volume. Devrions-nous nous inspirer davantage des États-Unis ou de l’Europe en matière de gestion des matières résiduelles ? Nous devrions nous inspirer davantage de l’Europe, car ils sont en avance sur nous dans ce domaine. Ils sont plus créatifs et innovateurs que nous. Par contre, depuis quelques années, le développement se fait très rapidement en Amérique.

Quel est votre handicap au golf ? Il est pas mal élevé. Buvez-vous l’eau du robinet ? Oui, toujours. Qu’est-ce qui vous ferait arrêter de boire l’eau du robinet ? Si l’eau devenait malsaine. Quelle voiture conduisez-vous ? Une voiture sport utilitaire. Avez-vous déjà eu un mentor ? Non. Avez-vous un grand regret dans la vie ? Oui, de ne pas jouer le « par » au golf. Dans quelles circonstances avezvous pleuré pour la dernière fois ? Lors du décès de mon père, il y a six ans. Mais depuis ce temps, il y a sûrement un film un peu triste qui m’a arraché une larme ou deux.

tête-à-tête

Comment le Québec se positionne-t-il, dans le domaine du recyclage, par rapport à ce qui se fait ailleurs ? Le Québec se positionne bien, en Amérique, grâce aux entreprises qui ont développé une expertise dans ce domaine. Il faut retenir que le Québec a été un précurseur en Amérique quant à la collecte pêle-mêle. Nous avons même développé la technologie nécessaire pour ce type de collecte. Par contre, nous devons continuer à aller de l’avant, car beaucoup reste à faire.

Quels conseils donneriez-vous à une personne désireuse de démarrer son entreprise ? La personne doit croire en elle, être la plus réaliste possible et surtout ne pas se décourager devant les embûches. Monsieur Paré, merci.

Quels sont les grands défis de gestion des matières résiduelles au Québec ? Maintenir le cap sur les politiques environnementales qui ont été mises de l’avant afin d’arriver aux résultats souhaités. Pour ce faire, il faudra préconiser les moyens les plus efficaces et, surtout, s’assurer de faire un suivi.

Quelle est votre plus grande réussite sur le plan personnel ? Sans aucun doute ma famille.

Qui est votre chanteuse préférée ? Je n’ai pas une chanteuse préférée en particulier, mais j’aime bien Diana Krall.

Quelle est votre plus grande réussite sur le plan professionnel ? D’avoir fait de Machinex l’entreprise qu’elle est aujourd’hui.

Qui est votre acteur préféré ? J’ai toujours bien aimé Sean Connery.

Avez-vous un intérêt pour la politique ? Non, pas du tout, c’est trop compliqué.

Quel est votre film favori ? J’aime beaucoup les films à saveur historique comme Gladiateur et Troie. Par contre, je dirais que le film que j’ai le plus aimé est le premier Indiana Jones.

Quelle personne publique aimeriez-vous voir se lancer en politique ? Je ne souhaite ça à personne. Je pense que la machine est trop forte et que la personne ne peut pas faire tout le bien qu’elle aimerait. La machine finit toujours par avaler les individus malgré leurs bonnes intentions. Auriez-vous voté pour Barak Obama ou Hillary Clinton ? Je ne suis pas un fan de la politique américaine, mais j’aime bien la façon dont Barak Obama va chercher les gens avec ses discours. Qui est votre chanteur préféré ? J’écoute tous les styles musicaux, mais je dirais Frank Sinatra, car j’adore la chanson Fly Me to the Moon. Ma famille et moi la chantons régulièrement en voiture.

Qui est votre actrice préférée ? Je dirais Monica Bellucci.

Quelle est votre saison favorite ? J’aime les quatre saisons, mais j’aime particulièrement l’automne pour les couleurs et la température fraîche. Quel est votre sport favori ? Mon sport favori est maintenant le golf. Mon fils m’a transmis sa passion. Malheureusement, je ne joue pas assez souvent à mon goût. Quel est votre plus grand défaut ? Je dirais mon intolérance face à l’inconscience de certaines personnes. Quelle est votre plus grande qualité ? La persévérance. Qui est la personne à qui vous vouez le plus grand respect dans le milieu de l’environnement ? Dans le milieu québécois, c’est Normand Maurice.

Êtes-vous d’accord avec les accommodements raisonnables ? Je suis plutôt en accord avec le fait d’être raisonnable dans nos accommodements. Vous qualifiez-vous de souverainiste ? Je suis fier d’être québécois, mais je suis contre le fait de se replier sur nousmêmes. Nous vivons à une époque où il faut au contraire s’ouvrir sur le monde. Qui est le politicien québécois qui vous a le plus impressionné ? René Lévesque, pour son humanisme et son charisme. Êtes-vous en faveur du principe de l’utilisateur-payeur ? Oui, si ça amène les gens à être conscients de ce qu’ils font. Pensez-vous être un bon patron ? Je ne sais pas, mais je fais beaucoup d’efforts pour l’être. Quel est le plus bel endroit que vous avez visité ? La muraille de Chine est l’endroit le plus impressionnant que j’ai visité. Accepteriez-vous une offre d’achat d’une entreprise étrangère ? Non, mon vœu n’est pas de vendre pour l’instant, mais de continuer à développer mon entreprise. J’aime travailler, je ne me vois pas arrêter.

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C O M P O STA G E

DEPUIS LE TEMPS QU’ON PENSE…

compost Denis Potvin agronome, vice-président, produits et environnement Conporec inc. d p o t v i n @ c o n p o re c . c o m

amélioration ou entretien des propriétés du sol en place, empotage extérieur, etc. Afin d’orienter vos choix et de procéder à l’application des bonnes doses de compost, il est recommandé de faire analyser votre terre et de bien connaître les caractéristiques physiques et chimiques du compost à appliquer.

Les besoins de M. Laverdure Quel est le lien entre le traitement des matières résiduelles, l’horticulture, le printemps et le magazine 3Rve ? Vous qui vous intéressez au domaine de la gestion des matières résiduelles, vous n’avez d'autres choix que de répondre… le compost, bien sûr ! Il est probable que vous serez prochainement mis à contribution, si ce n’est déjà fait, pour réaliser certains travaux extérieurs de plantation afin d’embellir votre environnement. Il est tout aussi probable que vous vous rendrez à votre composteur ou au centre jardinier (ou les deux !) pour vous approvisionner en compost. Aborder la question de l’utilisation du compost, c’est inévitablement répondre aux interrogations suivantes : le compost, je l’utilise comment et où ? À l’état pur ou en mélange ?

Compost ou terreau à base de compost Le compost est, par définition, un produit stabilisé par voie microbienne, hygiénisé sous l’action de la chaleur, riche en matière organique et source d’éléments nutritifs essentiels à la croissance des plantes. Le compost n’est ni du sol ni un terreau; il n’est donc pas recommandé de l’utiliser pur pour y semer ou y planter directement les végétaux. Il s’utilise plutôt pour amender et améliorer la qualité des sols en place. Le terreau à base de compost est, quant à lui, un milieu de culture fabriqué à partir de diverses matières (tourbe, terre noire, écorces décomposées, sable, perlite et, bien sûr, compost). Le terreau horticole à base de compost appartient à la famille de produits dits « prêts à l’emploi » et s’utilise tel quel pour les semis ou les plantations. Les propriétés physiques et chimiques du terreau horticole, du moins celui que l’on achète, ont été soigneusement ajustées en fonction de l’utilisation visée. La nature des travaux envisagés conditionne le choix d’utiliser le compost pur comme amendement de sol ou pour la fabrication de terreaux : besoin de nouvelle terre, 18

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Pour ce qui est des différentes utilisations de compost à la maison, prenons l’exemple typique de M. Laverdure. M. Laverdure possède une résidence en banlieue qu’un beau terrain de 7 000 pi2 contribue à mettre en valeur. La superficie occupée par toute forme de végétation représente environ 5 000 pi2, dont 3 500 pi2 de pelouse (325 m2), 150 pi2 de potager (14 m2), 150 pieds linéaires de haies (45 m), 200 pi2 de plates-bandes (19 m2), 2 ronds de fleurs ainsi que quelques arbres et arbustes. Il utilise le compost partout où poussent les végétaux et estime ses besoins annuels en compost à un peu plus de 2 m3. C’est un

> Paillis à la base des haies, arbres et arbustes Le compost appliqué à la base des arbres constitue un excellent paillis et apporte, en se décomposant progressivement, des éléments nutritifs pour les plantes. Les quantités de composts requises pour une application de 2,5 cm sont de 0,6 m3. > Amendement du sol pour le potager et les plates-bandes de fleurs L’application de compost sur les sols existants et son incorporation dans les premiers 15 cm constituent une excellente pratique pour rehausser ou maintenir leur niveau de matière organique. Une quantité de 0,6 m3 de compost sera requise pour une application au sol de 2 cm. > Plantation d’arbres, d’arbustes et empotage extérieur Pour réaliser ses travaux de plantation d’arbres, d’arbustes et d’empotage extérieur, M. Laverdure se confectionne un mélange enrichi de compost, dont la proportion de

Si le monde agricole devait se tourner vers les composts pour améliorer ou maintenir les propriétés de leurs sols et conséquemment leur productivité, avez-vous une idée des quantités qui seraient en jeu ? peu plus que les quelques sacs de compost qu’il achète annuellement ! Il détermine qu’il lui faudrait environ 2 300 litres de compost par an (1 m3 = 1000 litres) pour réaliser les travaux suivants. > Terreautage de la pelouse Le terreautage du gazon est une pratique culturale qui consiste à épandre sur la pelouse préalablement aérée une mince couche de compost. Dans un premier temps, le passage de l’aérateur mécanique, qui extrait de petites carottes de terre, laissera des trous dans la pelouse. Dans un second temps, l’application en surface de 3 à 5 mm de compost comblera les trous avec un ingrédient riche en matière organique. Le terreautage est recommandé pour redonner aux sols en place des propriétés de jeunesse. Pour la réalisation de ce travail, les besoins en compost sont de 1 m3.

compost représente entre 20 et 33 % du volume total de terreau. Ses besoins en terreau sont de 0,1 m3 ou 100 litres. Décidément, ceux qui se demandent encore ce que l’on va faire avec le compost semblent avoir oublié ou ne connaissent pas le rôle inestimable, voire indispensable de la matière organique dans le sol. Et que dire maintenant des besoins pour les secteurs à fort potentiel d’utilisation tels que l’entretien des aires récréatives, des espaces verts, des abords de routes et des terrains aux sols dégradés ? Si le monde agricole devait se tourner vers les composts pour améliorer ou maintenir les propriétés de leurs sols et conséquemment leur productivité, avez-vous une idée des quantités qui seraient en jeu ? En attendant de trouver les réponses, à tout le moins pour vos travaux d’embellissement, je vous souhaite une bonne saison de jardinage ! ■



HORIZON 2008

MONTRÉAL, LA G RAN DE ?

Léo Fradette conseiller, gestion des matières résiduelles M. A. Écoservice leo.fradette@ecoservice.ca

La région métropolitaine de Montréal est responsable d’un peu moins de 50 % de la production des déchets au Québec. Ici, ce n’est pas comme chez vous. C’est plus gros ! C’est « BIG » ! Or, la table est mise. Il y aura la réalisation de grands projets de valorisation des matières résiduelles dans la région métropolitaine. Quand ? Le maire de Montréal, M. Gérald Tremblay, a donné le ton un peu plus tôt en annonçant qu’il y aura une énième consultation publique pour marquer la cadence. En attendant, oubliez l’atteinte des objectifs de valorisation en 2008 dans la grande ville. Le maire de Montréal, qui défie le gouvernement et sa politique, a affirmé que les objectifs seraient peut-être atteints en 2018, du moins en ce qui concerne la portion organique, selon le projet de plan directeur de gestion des matières résiduelles 2008-2012, déposé récemment par la Ville. Le plan directeur propose des changements importants, surtout en ce qui a trait aux infrastructures de gestion. Outre les scénarios envisagés, le projet de plan directeur dresse également un bilan des réalisations et des résultats des divers programmes de gestion des matières résiduelles en 2006. Il se dégage deux grands constats de ce bilan. Le premier, sans surprise, c’est le faible taux de récupération de l’agglomération, soit à peine 22 %. La performance de la métropole québécoise est décevante, pour ne pas dire « poche », si l’on considère

cours des 20 dernières années à Montréal, et ce, malgré les nombreux rapports des consultations publiques qui en demandaient davantage. Par exemple, les contenants et la fréquence des collectes de matières recyclables ne sont pas encore adaptés ni intégrés selon les types d’habitation et les clientèles à dess e r v i r. C o n t r a i r e m e n t à b e a u c o u p d’autres régions québécoises, Montréal peut compter sur des équipes de terrain dans les différents arrondissements, les Éco-quartiers, en plus de l’expertise interne et des cols bleus.

aération forcée et contrôlée, etc. C’est devenu in de simplement être capable d’en parler. Il est d’ailleurs étonnant de voir la fébrilité avec laquelle nos élus traitent de ces sujets ces jours-ci alors qu’hier, c’était de la « chnoute3 ». En contrepartie, s’il vous arrive aujourd’hui de parler de compostage domestique, d’herbicyclage ou de centres de compostage par andainage extérieur, vous êtes complètement out. Vous n’êtes plus dans le coup ! Au mieux, ces « outils » du XXe siècle seront tout juste bons pour « valoriser les comportements socialement responsables ».

Encore aujourd’hui, 32 des 34 arrondissements utilisent des bacs de 25, 45 ou 64 litres dans les unités de moins de 8 logements. Des arrondissements ont encore jusqu’à trois collectes hebdomadaires (deux pour les déchets et une pour les matières recyclables). Pourtant, les équipements de collecte, de récupération et de tri ont été améliorés au cours des dernières années. Ainsi, les bacs roulants de 240 et 360 litres ont été utilisés pour la première fois au Québec à Drummondville en 1985. La fréquence des collectes (deux fois par semaine) obligatoires a été abolie la même année pour permettre aux municipalités de la remplacer par une collecte sélective. La collecte pêle-mêle, qui facilite le tri à la maison, commence à peine dans la région montréalaise.

Pour les tenants du projet du plan directeur, deux écueils se présentent : le financement ainsi que l’accès aux technologies du XXIe siècle et à leurs retombées locales. En ce qui concerne le financement, il faut avouer que le projet de plan directeur est audacieux. Il implique des investissements importants. Combien ? Deux cent soixante-treize millions de dollars pour la seule ville de Montréal, un milliard pour la grande région métropolitaine ! Comment seront financés tous ces projets, toutes ces infrastructures et ces équipements ? Le maire de Montréal et d’autres élus ont lancé un appel sans équivoque aux paliers gouvernementaux supérieurs, c’est-à-dire à nous, les citoyens québécois, et possiblement canadiens. Les municipalités cherchent du financement !

Par contre, Montréal se démarque dans la gestion des résidus domestiques dangereux1,, des encombrants et de tous les résidus réutilisables et par l’implantation des écocentres. Une longue tradition de récupération s’est développée au cours des années.

Pour ce qui relève des technologies, le Québec compte sur un noyau embryonnaire d’entrepreneurs dans les technologies du XXIe siècle. Et ils sont peu reconnus, car il n’y a pratiquement jamais eu de demandes locales. L’expertise est ailleurs dans le monde, là où les gouvernements et les grandes agglomérations ont investi dans d’importants projets. Aujourd’hui, ce sont eux qui nous vendent leurs technologies et leurs équipements.

Le deuxième constat concerne justement les nouvelles orientations proposées par Montréal dans son projet de plan directeur. Rarement aura-t-on vu des scénarios qui entraîneront des changements aussi importants dans les habitudes et les comportements. De l’ère de la cité médiévale,

Le faible taux de récupération s’explique, en partie, par la lenteur des changements et l’absence de volonté politique de les faire. qu’elle dispose sur son territoire, contrairement à d’autres régions, d’une masse critique d’infrastructures, d’équipements et de quantités de matières à récupérer et à traiter. Le faible taux de récupération s’explique, en partie, par la lenteur des changements et l’absence de volonté politique de les faire. En fait, très peu de nouvelles mesures ont été adoptées au 20

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Montréal propose à ses citoyens de les propulser à l’ère du déchet bucolique2. À un point tel que nous serons, sans doute, contents de produire des déchets. Au cours des derniers mois, les sujets devenus à la mode sont le cycle de vie, les gaz à effet de serre, la gazéification, la méthanisation, le plasma, la cogénération, la digestion anaérobique, le compostage par aération positive, le compostage par

Montréal et la grande région métropolitaine offrent des occasions intéressantes aux entrepreneurs. L’exercice de consulter encore une fois la population est louable et sera sans doute bénéfique pour la sensibilisation du public. Mais, au bout du compte, quelles seront les véritables retombées pour Montréal et les entrepreneurs d’ici ? ■ 1. La première grande collecte de résidus domestiques dangereux a été organisée dans les arrondissements de l’ouest de Montréal en juin 1987. 2. La technologie utilisée dans la ville d’Ottawa serait un exemple à suivre. 3. Mot emprunté à un confrère impliqué dans l’implantation des bacs roulants au Québec et qui persiste toujours à vouloir en vendre dans toutes les municipalités. De plus, en 1985, dans un certain congrès à Rivière-du-Loup, un entrepreneur faisait déjà la promotion du traitement des déchets par la gazéification. Il était « un peu » avant son temps.



LE TOUR DU MONDE

Michel Marcotte ing., M.Sc.A. président-directeur général Solmers inc. mmarcotte@solmers.ca

Depuis le début du XXe siècle, la ville attire une masse de gens qui quittent la campagne pour venir y profiter d’une vie meilleure. L’activité économique y étant apparemment mieux organisée, les gens y affluent en grand nombre. Si bien que les populations citadines représentent déjà plus de 50 % de la population planétaire sans que les conséquences de cette organisation en soient encore pleinement assumées par les gouvernements. Ainsi, avec l’accroissement de la population urbaine, vient celui des déchets urbains. Concentrés dans un espace plus restreint que dans les régions moins densément peuplées, ceux-ci projettent

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GESTION DES DÉCHETS : L’ITALIE EN CRISE !

une image si négative qu’elle nuit de plus en plus à leur gestion. Les citoyens y voient sans doute le reflet du gaspillage, mais surtout celui d’une insalubrité depuis longtemps abolie, soit depuis que les déchets sont ramassés sur une base régulière. Le mercredi 28 mai 2008, de nombreux quotidiens affirment que le problème des déchets à Naples se transforme progressivement en une crise de l’État italien : des habitants ont protesté violemment contre cette situation; plusieurs fonctionnaires chargés de régler la crise des ordures ont été placés en détention provisoire. Depuis six mois déjà, la presse du monde entier s’intéresse aux dessous de cette crise et à ses conséquences sur l’Italie. L’Italie d’aujourd’hui offre un concentré de tous les problèmes découlant de la gestion des déchets. Le quotidien Corriere della Sera commente cette situation : « Les autorités ont-elles le droit de faire des tas d’ordures un repaire de la corruption ? » Et pour le journal slovène Dnevnik du 28 mai dernier : « […] le scandale de la mozzarella

contaminée est la seule raison pour laquelle le gouvernement Berlusconi a décidé de saisir à bras-le-corps des problèmes qui durent depuis de longues années. » La gestion des déchets est donc toujours un problème de service public qui interpelle les autorités dès le premier dérapage, non seulement parce qu’il suppose la gestion de sommes d’argent importantes, mais surtout parce qu’il prend en otage la propreté d’un milieu de vie de plus en plus tendu. En effet, la gestion par stockage porte toujours le poids de l’image négative des décharges de la fin des années 1960 malgré l’ensemble des technologies mises en œuvre aujourd’hui pour en limiter les nuisances. Le journal The Independent, au RoyaumeUni, statuait récemment sur la crise : « Le président du conseil italien, Silvio Berlusconi, est confronté à la première véritable épreuve de force de son nouveau gouvernement. Sa demande de mettre un terme rapide à l’interminable crise des déchets de Naples a été accueillie le week-end dernier par des actes de violence


G E S T I O N D E S D É C H E T S : L’ I T A L I E E N C R I S E !

Tant que la « décharge » sera vue par le citoyen comme un « trou à rats », la solution au problème des déchets sera trop émotive pour permettre des choix éclairés par les autorités municipales. et par un appel à la mobilisation des résidents du quartier choisi comme futur emplacement des nouvelles décharges. » Tant que la « décharge » sera vue par le citoyen comme un « trou à rats », la solution au problème des déchets sera trop émotive pour permettre des choix éclairés par les autorités municipales. Seul l’effort d’information du gouvernement peut calmer les esprits et changer l’injuste réputation de danger que traîne toujours le centre d’enfouissement technique. Pourtant, il existe des moyens médiatiques fort efficaces pour changer les perceptions à l’égard des sites d’enfouissement. Or, la mise en œuvre de ces ouvrages sur la base de grands volumes suggère des moyens financiers et des opérations de gestion dont les organismes publics n’ont pas l’habitude. La transparence impose des mécanismes de consultation

tellement lourds que la voix négative l’emporte généralement sur celle plus pondérée des réalités technologiques. Il n’y a pas plus de perfection dans ce domaine que dans d’autres. Cependant, le pouvoir de gestion des organismes municipaux ne doit pas se limiter à la consultation publique; ceux-ci devraient plutôt diriger leurs efforts vers l’appel de solutions aux performances « mesurables » sans lesquelles aucune discussion ne peut avoir de fin. La crise des déchets – plusieurs milliers de tonnes d’ordures non ramassées s’entassent actuellement dans les rues de Naples et de la Campanie – est un problème « que tous les pays civilisés du monde ont réussi à résoudre », a souligné M. Berlusconi, déplorant que l’image de l’Italie soit salie par cette situation. Naples et sa région, la Campanie, sont placées depuis 14 ans en « état d’urgence déchets ».

Peut-être monsieur Berlusconi erre-t-il en croyant que tous les pays « civilisés » ont déjà réglé ce problème. L’exemple des problèmes vécus à Toronto est à ce chapitre fort instructif. Mais il a sans aucun doute raison de croire qu’il est urgent de le faire, car demain la population mondiale sera urbaine et le problème ne sera qu’amplifié. Il est donc temps, plutôt que d’importer des solutions technologiques complexes, de promouvoir la qualité de nos solutions actuelles et de faire connaître le résultat des efforts déployés depuis plus de 20 ans. Pris en quantités infimes, à l’échelle du citoyen, les déchets n’ont que peu de valeur, et ce dernier paye pour s’en débarrasser rapidement. Mais en regard des quantités trouvées dans les grands centres urbains, le déchet est une matière première que les gouvernements devraient valoriser sans tarder aux yeux des citoyens avant que des crises comme celle de l’Italie ne se généralisent chez nous. ■

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COLLECTE SÉLECTIVE

LE DIAGNOSTIC DES CENTRES DE TRI QUÉBÉCOIS :

des résultats prometteurs ! Maryse Vermette B.Sc, MBA Présidente-directrice générale Éco Entreprises Québec mvermette@ecoentreprises.qc.ca

Avec la collaboration de Mathieu Guillemette, conseiller, Services techniques et Environnement, ÉEQ

Recyc-Québec réalise tous les deux ans un diagnostic des centres de tri québécois. En 2006, le Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ) et Éco Entreprises Québec (ÉEQ) se sont joints à la société d’État pour financer et réaliser le diagnostic 2005. L’étude dresse un portrait des 36 centres de tri québécois qui reçoivent des matières recyclables issues de la collecte sélective municipale.

Une croissance annuelle de 19 % En 2005, les centres de tri ont traité 656 000 tonnes de matières recyclables. Il s’agit, par rapport à 2004, d’une croissance de 19 % du tonnage reçu ! Environ 81 % des matières reçues par les centres de tri proviennent de la collecte sélective municipale, 18 % de collectes privées des industries, commerces et institutions, et moins de 1 % de l’extérieur du Québec. Les 16 plus gros centres de tri traitent près de 80 % des matières récupérées, tandis que les 20 autres se partagent les 20 % restants. Plusieurs hypothèses expliquent l’étonnante croissance des quantités de matières collectées. D’une part, un nombre grandissant de citoyens ont accès à la collecte sélective : en 2005, les municipalités qui offraient un service de collecte sélective représentaient 97 % de la population québécoise. D’autre part, on constate ces dernières années une transition du petit bac vers le bac roulant; ces derniers permettent de récupérer en moyenne 29 % plus de matières recyclables par personne que les petits bacs. De même, la collecte pêle-mêle montre un rendement de 18 % plus élevé par personne que la collecte à deux voies. Le nombre grandissant de petits commerces desservis par la collecte sélective municipale peut également expliquer l’augmentation des quantités reçues par 24

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les centres de tri. Pour la première fois, grâce à la combinaison des chiffres des centres de tri et des résultats de la caractérisation 2006-2007, on peut évaluer cette quantité : quelque 80 000 tonnes de matières recyclables ont été collectées en 2006 auprès des petits commerces intégrés à la collecte sélective municipale.

Seulement 8 % des matières sont rejetées Le diagnostic montre que seulement 8 % des matières acheminées aux centres de tri se sont retrouvées à l’éli-

certaines matières. Dans d’autres cas, l’entreposage prolongé de certains contenants alimentaires pose des problèmes d’ordre sanitaire. La mécanisation moindre est également associée à une plus faible productivité. Les centres qui ont deux lignes de tri et plus, généralement plus mécanisés, ont une productivité moyenne de 500 kg/heuretrieur, tandis que les centres n’ayant qu’une seule ligne de tri montrent une productivité moyenne de 100 kg/heuretrieur. L’analyse des données du diagnostic suggère que le seuil à partir duquel on peut songer à passer d’un centre où le tri

La taille du centre de tri a certainement un impact sur la capacité de mécanisation et la possibilité d’obtenir certaines matières en quantité suffisante pour justifier leur traitement. mination, une légère augmentation par rapport au taux de rejet de 6 % observé en 2003. Un des facteurs pouvant expliquer cette hausse est la généralisation de la collecte pêle-mêle, dont le taux de rejet est en moyenne de 10 %, comparativement à 6 % pour la collecte à deux voies. La caractérisation 2006-2007 nous montre qu’un peu plus de la moitié des rejets sont constitués de matières non recyclables déposées dans les bacs par les citoyens. Le contenu du bac est en effet composé d’environ 5 % de matières qui ne sont pas acceptées dans la collecte sélective, constituant une contamination que les centres de tri doivent éliminer.

Les gros font mieux Est-il impossible de faire un tri efficace et de qualité si l’on est petit ? Pas nécessairement. Mais la taille du centre de tri a certainement un impact sur la capacité de mécanisation et la possibilité d’obtenir certaines matières en quantité suffisante pour justifier leur traitement. Les centres de tri traitant moins de 15 000 tonnes par année sont généralement peu mécanisés et leurs taux de rejet sont en moyenne plus élevés. Comme la plupart des petits centres de tri sont situés loin des grandes régions urbaines, la distance des marchés peut expliquer qu’il soit moins rentable de trier

se fait de façon plus manuelle à un centre de tri plus mécanisé s’établit à environ 10 000 tonnes par année.

Conclusion Le diagnostic 2005 des centres de tri montre que le secteur est maintenant arrivé à maturité, avec des entreprises qui ont développé une expertise reconnue dans le domaine. L’industrie n’en est pas moins dans une période de transition, où l’on voit les quantités augmenter considérablement avec la popularité croissante du bac roulant et de la collecte pêle-mêle. En considérant uniquement Montréal, Longueuil, Laval et Québec, entre 2006 et 2009, c’est environ le tiers de la population du Québec qui sera passée de la collecte séparée en petit bac à la collecte mélangée en bac roulant. Les entreprises de collecte et de traitement des matières recyclables s’adaptent à cette petite révolution en robotisant la collecte, en ajustant les opérations de leurs centres de tri et en développant la mécanisation, ce qui devrait permettre à terme de réduire les coûts par tonne de la collecte sélective tout en augmentant les rendements. Au courant de 2008, Éco Entreprises Québec continuera à collaborer avec les centres de tri pour étudier des questions comme l’évolution de la densité des matières retrouvées dans les bacs de récupération ou encore pour déterminer la composition et le potentiel de tri des matières retrouvées dans les rejets. ■


LE MARCHÉ DU CARBONE

KYOTO E T L’A PRÈS-KYOTO

(deuxième partie)

Les mécanismes financiers Jean-Louis Bertrand Jean-Louis Bertrand Chimiste, Ph.D. Vice-président Stabilis Ingénierie inc. jlbertrand@stabilis.ca

Taxes sur le carbone, pénalités aux pollueurs, achats de crédits compensatoires : tous des mécanismes qui font partie des outils financiers pouvant servir les intérêts des signataires du Protocole de Kyoto pour atteindre les objectifs de réduction des gaz à effet de serre (GES). Ce deuxième de trois articles coïncide avec l’annonce du début des opérations de la Bourse du carbone de Montréal. Nous survolerons donc le contexte mondial des marchés du carbone mis en place pour stimuler les forces vives de ce secteur pour diminuer les GES. Le Protocole de Kyoto a été élaboré en considérant les aspects financiers du défi des réductions de GES. Un système d’échange d’émissions de carbone, principalement par le biais de bourses du carbone, a été mis au point afin de faire face à une réalité incontournable : l’argent mène le monde, et seuls les incitatifs financiers sont en mesure de faire régresser le réchauffement de notre planète. Comme à la Bourse des valeurs de New York ou de Toronto,

il y aura des gagnants (ceux qui réussiront à réduire leurs émissions en deçà des plafonds qui leur sont imposés) et des perdants (les pollueurs-payeurs qui malheureusement n’y arriveront pas). La Bourse du carbone de Chicago (CCX), la Bourse européenne (ECX) et maintenant la Bourse du carbone de Montréal (MCeX) ont donc été mises en place. Vous l’avez déjà deviné, les concepteurs de ces systèmes d’échange de droits d’émission sont américains, alors même que leur gouvernement actuel n’a pas ratifié Kyoto. Tout comme les Bourses que nous connaissons, celles du carbone fonctionnent sur une base similaire, c’est-à-dire sur la base de l’offre et de la demande. Sauf qu’ici, la demande passe obligatoirement par un cadre réglementaire qui oblige les grands pollueurs (principalement les mines, les pétrolières et les producteurs d’énergie) à réduire leurs émissions sous un certain seuil, sans quoi ils se voient dans l’obligation d’acheter des réductions ou droits d’émissions provenant soit d’entreprises qui ont réduit leurs émissions sous les plafonds imposés, soit des réductions issues de projets qui réduisent les GES. Selon le protocole, les entreprises pourront également acheter des crédits en investissant dans des projets de réduction d’émissions dans des pays en développement dans le cadre du mécanisme de développement propre (MDP). Une intense réflexion a permis de déployer cet outil afin de mobiliser également les efforts dans les pays en émergence. Certaines technologies propres qui ont été négligées jusqu’à maintenant devraient pouvoir renaître de leurs cendres, de nouvelles devraient apparaître du fruit de l’innovation, stimulées par les

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K Y O T O E T L’ A P R È S - K Y O T O - L E S M É C A N I S M E S F I N A N C I E R S

mécanismes que nous venons de décrire, dans la mesure où le prix d’une tonne de CO2 fait en sorte que leur implantation soit maintenant profitable.

Coup d’œil sur les Bourses du carbone À la CCX (Chicago), où l’on espère bien voir une législation américaine en place en 2009, 23 M de tonnes ont été transigées en 2007, soit 45 fois moins que pour l'européenne (ECX). Cette dernière, mise au monde en 2005 par la CCX, a été le théâtre de 4 000 transactions de contrats à terme par jour en 2007 pour un total annuel de 1 milliard de tonnes. Au prix moyen des contrats annuels, il s’agit d’un marché de 18,3 milliards d’euros. Bien qu’il soit prématuré de parler de Montréal (MCeX), avec les trois transactions de sa première journée d’existence le 30 mai 2008, les analystes s’attendaient à ce que le prix pour la tonne de CO2eq oscille autour de 10 € (environ 15 $ CAD) lors du début des opérations. Or, le prix moyen est nettement plus élevé, ce qui laisse présager des occasions intéressantes dans la mesure où sera imposé un cadre réglementaire approprié. Dans le cas des Bourses en territoire nord-américain, seul un cadre réglementaire pourra dissiper les incertitudes et donner à celles-ci la crédibilité et la confiance

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nécessaires aux acheteurs. L’annonce de plafonds absolus interprovinciaux entre l’Ontario et le Québec, qui a suivi l’ouverture de la MCeX, s’aligne sur les objectifs planétaires de réduire les GES selon des cibles absolues s'alignant sur les objectifs de Kyoto. C’est surtout par là que les mécanismes financiers pourront se manifester, contrairement aux facteurs d’intensité sur lesquels se base actuellement le gouvernement fédéral, dont les objectifs sont bien inférieurs à ceux prévus par Kyoto. Le Manitoba et la Colombie-Britannique pourraient joindre leurs efforts à ceux annoncés par l’Ontario et le Québec. Le problème, c’est que, contrairement à l’Europe, le projet canadien ne fixe pas de quotas absolus d’émissions par secteur et par entreprise. Notre marché restera probablement exclusivement canadien, voire régional si ses mécanismes le rendent impossible à harmoniser avec les autres joueurs. Les grands émetteurs canadiens auront 18 mois pour se préparer. On ne peut donc s’attendre à voir les acheteurs se ruer puisque ce marché se concrétisera seulement en 2010-2011. La MCeX reste donc un outil du marché volontaire pour le moment. Ce marché volontaire existe ailleurs également, et des tonnes de CO2 valant environ 250 M$ y ont été transigées

en 2007, incluant les transactions de gré à gré. Cette dernière option reste pour le moment la meilleure pour les vendeurs de droits d’émission qui ne souhaitent pas attendre de voir ce que le marché canadien leur réserve. Une série de normes ISO a été créée afin d’assurer la rigueur et la transparence entourant la façon d’élaborer les bilans ou empreintes de carbone des pays signataires et de ses industries (140641), les projets de réduction (14064-2), la validation et le processus de vérification (14064-3). Cette dernière étape est essentielle et ressemble à une vérification comptable dans laquelle le vérificateur peut conclure avec un degré d’assurance raisonnable que les réductions énoncées sont exactes. Il ne s’agit pas ici d’un achat virtuel; l’acheteur voudra des garanties que les droits qu’il acquiert (en Bourse ou de gré à gré) pour compenser ses propres émissions de GES sont bien réels et exempts d’erreurs. Dans le prochain et dernier article de cette trilogie, nous discuterons des occasions qu’offre le marché du carbone pour le domaine de la récupération et du recyclage des matières résiduelles, illustrées par des études de cas. ■


LE JURIDIQUE

MODIFICATIONS À VENIR AU REIMR ? Me Marie-Claude Caron Avocate en droit de l’environnement Daigneault, cabinet d’avocats m c . c a ro n @ rd a i g n e a u l t . c o m

Les intentions du MDDEP Le MDDEP a également présenté certaines de ses intentions lors de ce colloque, et celles-ci, tel que mentionné, concernent les normes d’exploitation, et non celles d’aménagement, et peuvent être résumées ainsi : Le MDDEP souhaiterait :

Le 22 avril dernier se tenait à St-Hyacinthe le Forum 2008 Environnement, présenté par l’Association des consultants et laboratoires experts1. Lors de ce colloque, un sous-comité formé d’experts et de membres de l’industrie a présenté un bilan du Règlement sur l’enfouissement et l’incinération de matières résiduelles (REIMR), entré en vigueur le 19 janvier 2006. Le sous-comité a également, avec la collaboration de représentants du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP), fait part des précisions et modifications souhaitées de part et d’autre, dont certaines sont résumées ci-après. Dans un contexte où des changements importants touchent les exploitants de sites visés par le REIMR, il y a lieu de s’intéresser à ces intentions et à leurs impacts potentiels sur ces sites.

Vues de l’industrie Article 16 L’une des intentions manifestées est de voir l’article 16 du REIMR modifié. Cet article, qui fait partie des normes générales d’aménagement, est à l’effet que « [l]’aménagement d’un lieu d’enfouissement technique est [...] interdit sur un terrain en dessous duquel se trouve une nappe libre ayant un potentiel aquifère élevé ». Et on précise au deuxième paragraphe : « [a]ux fins du présent article, il existe "un potentiel aquifère élevé" lorsqu’il peut être soutiré en permanence, à partir d’un même puits de captage, au moins 25 m3 d’eau par heure2. » En ce qui concerne cette exigence, il a été soumis que, pour la détermination de ce qu’est un potentiel aquifère élevé, la qualité de l’eau souterraine soit également considérée comme critère.

Article 18 Une autre des modifications proposées concerne la zone tampon de 50 mètres exigée dans le cas d’un lieu d’enfouissement technique, prévue à l’article 18 du Règlement, disposition faisant également partie des normes générales d’aménagement. On prévoit actuellement que la « zone tampon d’au moins 50 mètres de large doit être aménagée sur le pourtour soit du lieu d’enfouissement, soit des zones de dépôt des matières résiduelles et des endroits où est situé le système de traitement des lixiviats ou des eaux ». On propose que cette borne à partir de laquelle la zone tampon doit être calculée soit située à la limite du système de confinement du lieu d’enfouissement et des installations de traitement connexes, une certaine partie de la zone tampon se trouvant par conséquent située à l’intérieur du système d’étanchéité de la zone d’entreposage.

Articles 50 et 51 Le sous-comité a également présenté la proposition suivante qui, cette fois, vise une norme d’exploitation, à l’instar des propositions du MDDEP résumées plus loin. On estime en effet que, en ce qui concerne les articles 50 et 51 du REIMR relatifs au recouvrement final, un recouvrement intermédiaire et une revégétalisation temporaire devraient être permis, et ce, pour tenir compte des tassements inhérents à l’activité et de la possibilité que des matières résiduelles soient subséquemment ajoutées dans le but d’assurer un recouvrement final conforme.

l’abolition du paragraphe 5 de l’article 42 qui permet le recouvrement des matières résiduelles avec des sols ne respectant pas les critères de perméabilité et de granulométrie prévus au premier paragraphe de ce même article; des contrôles qualitatifs obligatoires des sols contaminés dans le but d’en vérifier l’admissibilité pour l’enfouissement ou comme matériau de recouvrement; rendre obligatoire l’article 39 du REIMR quant à l’obligation de vérifier l’admissibilité des matériaux de recouvrement utilisés applicable aux lieux d’enfouissement de débris de construction et de démolition. D’autres modifications au REIMR n’ayant pas été présentées seraient de même considérées par le MDDEP.

À suivre Bien entendu, ce ne sont là pour le moment que des souhaits exprimés, et nous n’avons aucune indication quant à leur éventuelle réalisation. On peut cependant déjà imaginer que, si certaines modifications étaient adoptées, en particulier celles reliées aux normes générales d’aménagement, les conséquences de ces modifications seraient alors d’une importance capitale pour certains lieux visés par ces normes : une modification peut faire la différence entre la conformité et la non-conformité d’un site existant, avec toutes les conséquences que cette constatation implique, notamment en ce qui concerne l’avis qui doit être transmis d’ici le 19 juillet 2008. Et si cette modification ne survenait qu’après cette date ? Bien entendu, toute cette réflexion n’est que théorique, car les intentions manifestées par le MDDEP ne touchent pas ces normes générales d’aménagement pouvant avoir un impact sur la survie de certains sites. Les développements à ce sujet sont donc à suivre. ■ 1. Nous remercions particulièrement M. Michel Bergeron des Consultants en environnement PROGESTECH inc., membre de l’ACLE, pour l’aimable soutien apporté dans la rédaction de cet article. 2. Rappelons que cet article serait également applicable aux dépôts de matériaux secs, art. 161, REIMR.

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LE S B O N S C O NTA CTS

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opinions et commentaires de nos lecteurs

Je relisais récemment l’excellent article écrit par Léo Fradette paru dans votre numéro du printemps 2007 intitulé « Quand on se compare, on se console » et je n’ai pu m’empêcher de hocher la tête. Je tiens pour acquis que le but de toutes nos démarches est de minimiser l’enfouissement au maximum en plus de protéger l’environnement. Mais je me demande encore pourquoi on doit peser les matières recyclables et compostables pour atteindre les objectifs... Il me semble que c’est une perte de temps, d’énergie et surtout beaucoup de kilomètres parcourus inutilement. Je me demande si on tient compte des changements climatiques dans l’équation. Nous savons tous que nous produisons environ 1,2 tonne par année par famille. Alors, pourquoi ne pas établir que chaque famille d'une ville ou d'un village doit enfouir au plus 0,6 tonne par année ? Plus besoin de peser le recyclage et le compostage pour les statistiques. Dorénavant, on n’a qu’à contrôler le poids des ordures. Bien sûr, ma façon de calculer est beaucoup trop simple et mes chiffres ne sont pas validés par une étude de 300 000 $. Mais que voulez-vous, moi, je suis favorable à l’efficacité. Pourquoi faire simple quand ça peut être compliqué ? Un jour, j’aurai peut-être la chance de vous expliquer. Daniel Gingras Omnibac, Saint-Ubalde Je suis une lectrice assidue de votre magazine et je tiens à vous remercier de nous faire découvrir les différents acteurs de l’industrie par le biais des entrevues. J’ai particulièrement aimé l’entrevue avec André Chulak du programme Möbius à l’automne 2007. Étant moi-même enseignante, ce sujet m’a grandement intéressée. L’entrevue avec le Groupe Gaudreau était également très instructive, car elle nous donnait le point de vue des entrepreneurs du milieu. Continuez de nous instruire ! Guylaine Amyot Enseignante, Lévis

Les changements climatiques font désormais partie de tous les sujets environnementaux. Tout est interrelié et la gestion des matières résiduelles n’y fait pas exception. Aussi je salue votre initiative d’avoir ajouté une chronique sur le marché du carbone. Une telle chronique ouvrira peut-être les yeux à certaines entreprises du milieu, tout en ayant des répercussions positives. La première chronique était très instructive. J’ai déjà hâte de lire la deuxième ! Marc Filion Écoconseiller, Montréal J’approche l’âge de la retraite et, tout comme votre invité de l’édition hiver 2008 (André Beauchamp), j’ai été témoin d’une époque où on mettait tout à la poubelle lorsque ça ne servait plus. La grande différence est l’évaluation qu’on faisait des articles à jeter. Il me semble qu’aujourd’hui, les gens ont toujours un sac Glad à portée de main… Lorsqu’il parle de la boîte avec les vieux clous rouillés redressés pour une énième utilisation, il a tout à fait raison, car nous pratiquions déjà à l’époque, nous aussi, le deuxième « R » du principe des 3Rv. Depuis une vingtaine d’années, je m’évertue à être un bon citoyen en ce qui concerne la gestion de mes déchets et j’essaie d’influencer mon employeur en ce sens. Du haut de mes 64 ans, je peux affirmer que la société québécoise a évolué à vitesse grand V en ce qui a trait à la gestion de ses matières résiduelles et j’avais bon espoir qu’en raison de toutes les mesures prises nous allions un jour arriver au déchet zéro ou du moins nous en approcher. Toutefois, il a fallu que je lise le texte plein de sagesse de monsieur Beauchamp pour réaliser que j’étais à côté de la trac. « La seule vraie réponse serait l’anticonsommation, la société de décroissance », a-t-il écrit. Et moi qui prévoyais faire des rénovations et plusieurs achats à ma retraite l’an prochain… Bernard Gagné Montréal

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L’ E N V E R S D U D É C O R

Sources : Le Rapprocheur, Reuters, Umour.com et l’équipe de 3Rve.

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ET LE GAGNANT OU LA GAGNANTE EST…

Nouveau défi !

Lors du dernier numéro, nous vous avions soumis un sondage afin de connaître votre opinion à l’égard de notre magazine. Les répondants de ce sondage avaient jusqu’au vendredi 4 avril pour nous retourner leurs formulaires et courir la chance de gagner une paire de billets pour un match du Canadien de Montréal. Vous avez été très nombreux à répondre et nous tenons à vous en remercier. Et la gagnante est…Madame Danielle D. Villemure, directrice générale de la municipalité de Charette.

Ancienne collaboratrice de votre magazine 3Rve, Me Hélène Lauzon faisait partie du cabinet d’avocats Lavery de Billy jusqu’à tout récemment. Reconnue pour son grand professionnalisme, Hélène a accepté de relever un nouveau défi en devenant présidente du Conseil patronal de l’environnement du Québec. Toute l’équipe de 3Rve lui souhaite beaucoup de succès dans ces nouvelles fonctions.

Allons à Lyon !

Une machine à laver vraiment écolo ! pourrait être mise en vente en Grande-Bretagne l’an prochain afin de répondre aux préoccupations environnementales grandissantes. Selon l’entreprise Xeros qui commercialisera cette technologie, les nouvelles machines devraient utiliser moins de 2 % de l’eau et de l’énergie que requièrent les machines à laver traditionnelles, en plus de ne pas coûter plus cher à l’achat. De plus, son procédé laissera les vêtements secs, ce qui évitera de les sécher et de consommer de l’électricité. Ça, c’est du développement durable !

La 8e merveille du monde ! Le vendredi 13 juin dernier avait lieu à Roxton Pond la 6e édition de l’omnium Sani-Éco, dont les profits ont été remis à La Ressource le Tandem/Parallèle. Cet organisme communautaire vient en aide aux adolescents de la région de Granby. Le tournoi a permis d’amasser une somme de plus de 14 000 $. Toutes nos félicitations à Sylvain Gagné de Sani-Éco et à son équipe ! Sur la photo, on peut voir une pyramide humaine quelque peu instable ! Dans l’ordre, Gaétan Bolduc et Michael Drolet, d’Industrie Machinex, Normand Rochon et André Dumouchel, éditeur du magazine 3Rve.

Cette année, le salon Pollutec se tiendra du 2 au 5 décembre 2008 à Lyon. L’événement attend plus de 70 000 visiteurs. Vous pouvez toujours participer à la délégation québécoise en y réservant votre espace d’exposition. Pour ce faire, contactez Sylvain St-Cyr d’Export environnement au 450 552-3222 ou en écrivant à sylvain.stcyr@export-environnement.com. Profitez de l’occasion pour démontrer au monde entier votre savoir-faire !

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FIERTÉ 2008

Un peu d’humour… C’est sous ce thème que les membres et non-membres du CESE pourront faire le point sur les cinq années d’existence de l’association. Lors de la soiréebénéfice, une présentation de l’humoriste Billy Tellier permettra par ailleurs de souligner ces éléments de belle façon. L’activité aura lieu le 16 octobre prochain, à compter de 17 h, à l’Hôtel Mortagne de Boucherville. Pour y participer, téléphonez au 450 926-8373.

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