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automne 2007, vol. 3 no 3

Qu’en est-il de la relève ?

Monique ENTREVUE Henry avec

Convention de la poste-publications no 41122591

du cégep de Saint-Laurent Vous connaissez les PPCP ? Future réglementation sur les rejets d’eaux usées sur le territoire de la CMM Sommes-nous empoisonnés par les normes ? www.maya.cc


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Automne 2007, vol. 3 no 3

tête-à-tête

sommaire CHRONIQUE

L’ invité

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MAXIM MARTIN ODE À MON BOISÉ

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En lien avec la ministre LES MILIEUX HUMIDES : DES ÉCOSYSTÈMES AUX MULTIPLES AVANTAGES

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« Historiquement, nous recevions la candidature d’étudiants qui avaient de meilleurs dossiers que ceux de sciences pures, ce qui était une bonne chose, car cette technique est l’une des plus exigeantes. C’était pour eux l’occasion de décrocher ultérieurement un travail valorisant en raison du lien avec l’environnement. Cependant, depuis un certain temps, les jeunes sont beaucoup moins attirés par les techniques et ceux qui ont une facilité pour les sciences se dirigent généralement vers la polytechnique ou ailleurs afin de devenir ingénieurs. »

INFRASTRUCTURE URBAINE LE RENOUVELLEMENT DE NOS INFRASTRUCTURES SOUTERRAINES

LE MUNICIPAL L’UTILITÉ D’UN PLAN D’INTERVENTION CONCERNANT LE RENOUVELLEMENT DES CONDUITES D’EAU POTABLE ET D’ÉGOUT POUR LES MUNICIPALITÉS

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EAUX USÉES VOUS CONNAISSEZ LES PPCP ?

ASSAINISSEMENT DÉCENTRALISÉ RENDEZ-VOUS STRATÉGIQUE SUR LES ALGUES BLEU-VERT

SUR LE RADAR ET LE GOÛT DES CYANOBACTÉRIES ?

INSTRUMENTATION DUR DUR D’ÊTRE DE L’EAU !

SANTÉ PUBLIQUE SOMMES-NOUS EMPOISONNÉS PAR LES NORMES ?

LE JURIDIQUE

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LE S B O N S C O NTA CTS

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L’ E N V E R S D U D É C O R

30 Éditeur et rédacteur en chef : André Dumouchel adumouchel@maya.cc

Ce magazine est imprimé sur papier à contenu recyclé grâce à la participation financière de Tricentris.

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Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 3 NO 3 AUTOMNE 2007

Chroniqueurs : John Cigana France Gauvreau Hervé Pageot Pierre Payment François Séguin Christian Sauvageau Gilles Vaillancourt Christian Vézina

Direction artistique : MAYA communication et marketing Designer graphique : S’AMI graphie (Syma) Photos de la page couverture et de l’entrevue : Studio Point DeVue Révision linguistique : Annie Talbot Impression : Impart-Litho

Coordination des ventes : André Dumouchel Tél. : 450 508-1515 adumouchel@maya.cc Abonnement et administration : MAYA communication et marketing 457, montée Lesage Rosemère (Qc) J7A 4S2 Téléphone : 450 508-1515 Télécopieur : 450 508-1514 info@maya.cc www.maya.cc

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É D I TO R I A L

NostradEAUmus Au moment de quitter pour les vacances estivales, au printemps dernier, je vous prédisais un été chaud. Sans même vous demander un sou, je vous annonçais, en primeur, dans un élan altruiste sans précédent, que trois grandes calamités allaient s’abattre sur notre si belle province. Ainsi, je pointais le mal que représenterait la pénurie de main-d’œuvre dans les stations de production d’eau potable au moment des vacances des employés permanents devant être remplacés, les périodes de pointe anormalement élevées dans ces mêmes usines et bien sûr la prolifération des algues bleu-vert (suis-je le seul à avoir remarqué l’apparition soudaine du mot « vert » ?). Vous pouvez difficilement vous plaindre de ne pas avoir été averti puisque je vous ai fait profiter des vertus de ma boule de cristal sans même que vous ayez à vous déplacer. Le tout, dans le confort de votre bureau ou de votre salon, c’est selon. Comme on juge un prophète au pourcentage de ses prédictions qui se sont avérées exactes, reprenons chacune de mes affirmations en commençant par les périodes de pointe anormales dans les usines de production d’eau potable. Cette révélation est la plus difficile à vérifier pour le commun des mortels puisqu’elle est occultée, autant que faire se peut, par les politiciens municipaux. La dernière chose que veulent ces derniers est d'imposer des contraintes au citoyen qui devra aller voter tôt ou tard. Le politicien sait très bien qu’un citoyen à qui on a restreint l’utilisation de son boyau d’arrosage a la mémoire longue au moment d’inscrire son X. Pourquoi en serait-il autrement, après tout il vous dira qu’il paie ses taxes ! Ceci étant dit, comme la tendance est lourde depuis si longtemps, il serait illusoire de croire que les quelques affiches placées le long des routes municipales puissent avoir fait baisser soudainement la surconsommation estivale des citoyens. Ce qui fait que les pauvres opérateurs de station d’eau potable se sont probablement arraché les cheveux à essayer de contrôler la demande en eau afin de ne pas, ô sacrilège, être obligés d’émettre un avis d’ébullition. Parce que ça, les maires n’aiment pas ça…

André Dumouchel

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adumouchel@maya.cc

Deuxième prophétie : la prolifération des algues bleu-vert. Ai-je vraiment besoin de me justifier sur celle-là ? Le mot « prolifération » est bien choisi, car il est défini comme étant « la multiplication excessive et rapide d’êtres vivants ». Comme je l’écrivais, les causes et les sources de contamination sont très variées, donc difficiles à enrayer. Attendez-vous à en entendre parler pendant encore plusieurs années, et ce, en dépit de nos meilleures intentions. À cet égard, le Rendez-vous stratégique sur les algues

Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 3 NO 3 AUTOMNE 2007

bleu-vert tenu le 25 septembre dernier à Ste-Adèle est tout de même un pas dans la bonne direction. Quant à la troisième projection, elle avait trait à la pénurie de main-d’œuvre. Comme vous pourrez le lire dans l’entrevue avec Monique Henry du cégep Saint-Laurent, cette problématique est simple et complexe à la fois. Selon madame Henry, il n’y aurait pas de véritable pénurie de main-d’œuvre, du moins pas au sens classique du terme. Le manque d’effectifs serait davantage un problème relevant du même type que celui du film la Grande séduction ou bien ponctuel en raison des vacances et des effets collatéraux de l’application récente de l’article 44 du RQEP. Là où ça se complique, c’est que partant de la mauvaise prémisse que représente la croyance d’être en présence d’une pénurie de main-d’œuvre, on décide de rendre permanente la formation P-5 d’Emploi-Québec, formation qui est, rappelons-le, décriée et qualifiée de totalement inadéquate à titre de formation initiale par la plupart des intervenants les plus respectés dans le domaine de l’eau. Cette formation pourrait faire en sorte que le maire X de la ville Y décide d’embaucher son beau-frère Z pour une tâche quelconque pour ensuite lui faire suivre la formation P-5 et le muter à la production d’eau potable jusqu’à sa retraite. Z pourra donc avoir un beau métier après une formation de 186 h plutôt qu’une formation professionnelle ou technique. Seriez-vous confiant de boire un verre de cette eau produite par cette municipalité ? Ce qui est ironique dans tout ça, c’est que l’objectif derrière la rédaction de l’article 44 du RQEP était le rehaussement des standards d’embauche des futurs artisans de l’eau. Or, avec cette formation, on pourrait se retrouver à brève ou moyenne échéance avec des opérateurs moins qualifiés. Ce qui est encore plus navrant, c’est que concrètement, cet été, un jeune homme ayant suivi une formation P-5 (formation de 186 h) a pu se trouver un poste permanent alors que son compagnon ayant complété sa deuxième année de technique (1800 h) s’est buté à une porte close pour un simple poste de remplacement estival. Heureusement, je ne suis pas le seul à trouver cette situation dénuée de toute logique. Bien sûr, n’importe quelle personne le moindrement au fait de la situation de la gestion de l’eau au Québec aurait pu y aller des mêmes prédictions. Je n’ai donc pas grand mérite. Ces mêmes personnes auraient probablement obtenu trois sur trois, elles aussi. Et c’est sur ce point précis que se dirigent mes principales inquiétudes : quand n’importe qui est capable de prédire les problématiques à venir un an à l’avance, c’est qu’on n’est plus en présence d’une prophétie, mais plutôt d’un fait connu de tous. Et lorsque, bien qu’il soit si notoire, il s’accentue ou se produit tout de même, c’est que quelqu’un quelque part ne fait pas son travail. Et en matière de gestion d’une ressource aussi vitale que l’eau, boule de cristal ou non, je trouve cela inquiétant. ■



En lien avec la ministre Les milieux humides :

des écosystèmes aux multiples avantages Les milieux humides sont une composante importante de la diversité des écosystèmes du Québec. Ils couvrent 10 % du territoire, soit près de 170 millions d’hectares. En raison du rôle écologique important qu’ils assurent en environnement, j’accorde une grande attention à la conservation et à la gestion durable de ces milieux. D’ailleurs, je fais de la protection de l’eau et des écosystèmes une priorité et c’est pourquoi je mise sur la collaboration de tous les acteurs concernés, incluant les professionnels de l’industrie de l’eau, pour en assurer la pérennité.

Mme Line Beauchamp Ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs

Qu’il s’agisse d’étangs, de marais, de marécages ou de tourbières, les milieux humides ont pour caractéristique commune de n’être ni totalement terrestres, ni totalement aquatiques. Ils sont en fait saturés d’eau ou inondés sur une période suffisamment longue pour que la nature du sol soit modifiée et qu’une végétation spécifique s’y développe avec sa propre faune et ses propres caractéristiques. Ces écosystèmes sont soit riverains de lacs, de cours d’eau, d’estuaires ou de la mer, soit isolés dans des dépressions mal drainées.

la préservation de l’environnement et sont en outre d’un grand intérêt pour la recherche scientifique. L’importance des milieux humides est telle que le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs déploie beaucoup d’efforts pour assurer la protection des milieux humides, notamment, par le réseau des aires protégées. Depuis 2002, le Ministère multiplie la création de nouveaux territoires protégés qui obtiennent un statut de conservation en vertu de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel et de la Loi sur les parcs. En 2006-2007, la superficie des milieux humides protégés à l’intérieur du réseau des aires protégées a atteint 8 190 km2 répartis sur 524 sites. Dans le cadre de son programme d’aide financière aux organismes de conservation pour l’acquisition de propriétés privées, une priorité est placée sur les milieux humides. Ainsi, sur 19 M$ investis par le gouvernement du Québec dans ce cadre depuis 2003, les deux tiers des superficies protégées sont en relation avec les milieux humides.

Par ailleurs, sur le plan légal, le Québec, par la Loi sur la qualité de l’environnement, encadre la conservation et la gestion durable des milieux humides. L’article 22 de la Loi instaure en effet un régime d’autorisation pour toute intervention dans un étang, un marais, un Perçus comme des terres inutilisables par le passé, il est mon- marécage ou une tourbière. Dans le cadre de la gestion de cette dialement admis aujourd’hui que les milieux humides, au même disposition réglementaire, le Ministère s’assure de réduire toute titre que les terres agricoles et les forêts, jouent un rôle crucial perturbation qui pourrait entraîner le développement d’activités sur dans le maintien de la vie sur Terre. Les biens et les services éco- des milieux humides de haute valeur écologique. Une directive logiques qu’ils procurent à la société représentent indéniablement administrative à cet égard vient encadrer le processus d’analyse un atout pour l’économie tant locale, régionale et nationale que pour s’assurer qu’il y ait le moins de perte de milieux humides; mondiale. Véritables et lorsqu’il est inéviusines d’épuration table d’en perdre un, En tant que professionnels de l’industrie de l’eau, naturelle, ils captent une compensation vous avez la responsabilité de déposer une demande d e p r o t e c t i o n et stockent divers polluants et éléments ’autres milieux d’autorisation auprès du M DDE P pour toute dhumides nutritifs, tels que les est exigée. nitrates et les phosconstruction, travaux ou ouvrage touchant un milieu phates, favorisant le En tant que profeshumide. maintien d’une eau de sionnels de l’industrie qualité pour la consommation humaine. Ainsi, en réduisant les de l’eau, vous avez la responsabilité de déposer une demande apports de phosphore aux plans d'eau, ils contribuent à limiter d’autorisation auprès du ministère du Développement durable, de la prolifération des algues bleu-vert et à préserver la santé des l’Environnement et des Parcs pour toute construction, travaux populations. De plus, souvent comparés à des éponges, les milieux ou ouvrage touchant un milieu humide. Pour connaître le prohumides stockent les eaux de ruissellement et les précipitations cessus de délivrance de certificats d’autorisation de travaux pour les restituer progressivement en période de sécheresse. visant un milieu humide, vous pouvez consulter le document Par ces actions, ils atténuent les dommages causés par les Traitement des demandes d’autorisation des projets dans les inondations et assurent l’alimentation des réserves d’eau souter- milieux humides, accessible sur le site Internet du Ministère à raines et superficielles. l’adresse suivante : http://www.mddep.gouv.qc.ca/eau/rives/ entrepreneur/Milieuxhumides.pdf. Parmi les autres avantages que l’on attribue aux milieux humides, le maintien de la biodiversité est souvent cité. Ces écoPrendre conscience de la portée d’une intervention dans un systèmes représentent en effet des zones d’alimentation, de milieu humide et poser suffisamment tôt les gestes qui s’imposent reproduction, d’abri, de refuge et de repos pour de nombreuses permet de ne pas faire reposer sur les générations futures le espèces animales et végétales. D’ailleurs, 38 % des espèces fardeau de nouvelles pertes et les coûts de substitution pour la menacées ou vulnérables du Québec vivent dans ces milieux. disparition de milieux naturels, qu’il nous appartient aujourd’hui de Enfin, les milieux humides représentent un pôle d'attraction important protéger. Cette responsabilité incombe à tous, qu’il s’agisse des pour le tourisme québécois (observation de la nature, randonnée promoteurs, des municipalités, des organismes gouvernementaux pédestre, canot, chasse, pêche, etc.) et constituent une source de et non-gouvernementaux ou de la population. revenu local et régional non négligeable. Ils forment également un support pédagogique idéal pour sensibiliser la population à 8

Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 3 NO 3 AUTOMNE 2007


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Maxim Martin

L’ invité

im Martin dernier, Maxintitulé MAXIM e br to oc 9 Le emier DVD lançait son prON ONE-MAN SHOW. Ene S – N n troisièm MARTI présenter so s plus de nousow, le DVD comprend de nt one-man sh iales incontournables, do options spécméros qui ont marqué la ssé quelques nu udacieux humoriste pa en carrière de l’al’art du stand-up. Un bi maître dans à placer sous le sapin… beau cadeau

ODE À MON BOISÉ Je suis en deuil… Ils sont en train de défricher la forêt derrière chez moi. La principale raison de l’achat de ma maison, c’était cette forêt vierge, au bout de ma cour, qui me faisait rêver. C’était ce boisé mystérieux où je craignais de m’aventurer de peur de me perdre ou d’y croiser des lutins. Le boisé derrière chez nous représentait pour moi la limite de l’univers, un endroit où, si tu t’y aventures, tu finis par tomber au bout de la Terre. Je ressentais la menace papale du Moyen-Âge à chaque fois que je m’y noyais visuellement.

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conifères. Chaque pas que je faisais me donnait le sentiment de conquérir un inconnu mystérieux. Quand ça brassait dans ma tête, c’est là que j’allais me réfugier. Le silence qui y régnait était comme cette fameuse montre qu’on cherche tous pour arrêter le temps. Quand j’y pénétrais assez loin pour ne plus voir aucune maison derrière moi, je me sentais comme un Sasquatch qui se sauvait de la civilisation.

Pour moi, cette forêt était habitée par tous les êtres mythologiques que l’homme a inventés; pour ma fille, c’était le boisé où le prince charmant trouvait sa Belle au bois dormant et la réveillait d’un baiser. Quand je me suis séparé de la mère de ma fille, ce boisé-là est devenu mon sanctuaire de paix. Au lieu de me saouler, de me geler la face, de baiser avec tout ce qui bouge pour remplir les craques de mes murs, quand j’avais un mal de vivre, j’allais me perdre dans cet abysse de

Depuis quelques semaines, j’entends les armes qui déchiquettent mon paradis arbre par arbre. Le silence est remplacé par le vacarme d’une chainsaw qui abat indifféremment cette même forêt qui me parlait sans dire un mot. Je peux comprendre l’indifférence de cet engin

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J’imagine que le bruit de la mort de l’écosystème qui l’entoure est enterré par le tumulte de son sabre mécanique. Mais moi, au loin, tout ce que j’entends, c’est le bruit d’un être vivant qui, en tombant, essaye de s’accrocher aux branches de ses amis dans l’espoir qu’ils l’aident à se redresser. C’est la fin de mon univers privé. Les chevreuils, les Bambi que je m’amusais à observer avec ma fille sur mon terrain vont bientôt être remplacés par un voisin qui fera parader sa bedaine entre sa

J’imagine que le bruit de la mort de l’écosystème qui l’entoure est enterré par le tumulte de son sabre mécanique. Quand je m’y réfugiais le lendemain d’une tempête de neige, je m’écrasais sur le dos, dans son lit confortable, pour admirer le canevas de la nature. Je me rappelle de toutes les fois où je me suis gelé les doigts à essayer de capturer sa beauté avec mon appareil photo pour y retrouver sur mon écran une version cheap de ce qu’on me dévoilait vraiment.

Le magazine de l’eau au Québec

puisque sa vie se termine à la fin du plein d’essence, mais je m’attarde sur l’être qui la manipule. J’aimerais savoir s’il tue ma maîtresse insensiblement… Est-il rendu aveugle par le chèque de paye qui l’attend aux deux semaines ? Fait-il la sourde oreille aux cris des piliers de la forêt qui tombe un par un ?

terrasse et son cabanon. Ce même voisin qui a décidé de sortir de la ville pour s’évader en campagne. Ce même voisin qui n’a pas réalisé que, pour venir déguster cette magie que je chéris, a été obligé d’en détruire une partie. Eh oui, quelle ironie, il faut détruire la nature pour venir l’observer… Mais ce que je remarque surtout, c’est que les entrepreneurs de ma région semblent allergiques aux arbres, mais pas au papier sur lequel on imprime l’argent. ■


Pourquoi avoir immigré ? Au départ, c’était pour venir chercher une formation de type nord-américain. Je pensais retourner en Europe par la suite. Toutefois, ici, les occasions favorables étaient légion. Le pays était en pleine effervescence. Imaginez : mon mari et moi arrivions en pleine crise d’Octobre ! Et puis nous avons eu des enfants, acheté une maison, etc. On se sentait bien et libres, voilà tout. Il n’a plus jamais été question de repartir. Quel a été votre premier emploi ? Le premier et le seul a été l’enseignement, ici même au cégep de SaintLaurent. Je trouvais que c’était vraiment l’idéal. À l’époque, les cégeps ouvraient leurs portes, je pouvais donc donner de 15 à 18 heures de cours par semaine, sans avoir l’obligation de faire de la recherche fondamentale tout en ayant presque le même salaire qu’une charge de cours à l’université.

Monique

Henry

Entrevue réalisée par André Dumouchel

À PEINE ARRIVÉE AU QUÉBEC EN 1970, MONIQUE HENRY A FONCÉ TÊTE PREMIÈRE DANS UNE CARRIÈRE DE PROFESSEURE AU CÉGEP DE SAINT-LAURENT, OÙ ELLE ENSEIGNE TOUJOURS AVEC LE MÊME ENTHOUSIASME ET LA MÊME PASSION QUI L’ANIMAIENT AU DÉBUT. VÉRITABLE PILIER DU DOMAINE DE L’EAU AU QUÉBEC, ELLE A INFLUENCÉ LA PLUPART DES TECHNICIENS QUI ONT CROISÉ SON CHEMIN. SA RIGUEUR ET SON SENS DE L’HUMOUR SONT AUTANT DE TRAITS DE PERSONNALITÉ DONT SES ANCIENS ÉTUDIANTS SE SOUVIENNENT. APRÈS 37 ANS PASSÉS À FORMER DES GENS QUALIFIÉS, MADAME H ENRY JETTE UN REGARD SUR LE CHEMIN PARCOURU ET CELUI À VENIR. QUE PENSE-T-ELLE DE L’ÉVOLUTION DE LA GESTION DE L’EAU AU QUÉBEC ET DES TENDANCES ? LE MAGAZINE SOURCE L’A RENCONTRÉE POUR VOUS.

Vous êtes d’origine française. De quelle région venez-vous ? Il y a si longtemps que je ne me rappelle plus ! (Rires.) En fait, c’est un peu compliqué. Mon père était fonctionnaire. Il a rencontré ma mère au Vietnam. Ma mère est eurasienne, j’ai donc des origines vietnamiennes par ma grandmère, mais je suis née à Casablanca, au Maroc. Ma famille a beaucoup voyagé. J’ai toutefois commencé mes études

dans la région parisienne avant de venir les compléter ici, au Québec, en 1970. Parlez-vous vietnamien ? Hélas non, je ne connais que quelques jurons appris de ma grand-mère. (Rires.) Quel type de formation avez-vous suivi ? Je suis chimiste de formation. J’ai étudié à l’Université de Paris où j’ai commencé

tête-à-tête

des études de 2e cycle pour ensuite venir terminer ma maîtrise à l’Université de Montréal. J’aurais bien aimé faire le doctorat, mais avec mes trois enfants, ça devenait trop difficile.

Quel poste occupiez-vous ? J’ai commencé comme enseignante en chimie pour ensuite me tourner vers l’enseignement en assainissement vers 1978-1979. La charge était beaucoup plus lourde, car contrairement à la chimie qui ne change pas beaucoup, le domaine de l’eau était et est toujours en constante évolution. Il faut perpétuellement se remettre à jour pour bien comprendre les nouveaux contaminants, les nouvelles méthodes d’analyse et les nouveaux traitements. C’est ce qui, je crois, fait la beauté de notre domaine. Le programme était-il très différent à l’époque ? Très peu. Auparavant, la formation était offerte par un institut de technologie qui a tout juste eu le temps de former une ou deux promotions. C’est pourquoi nous avons toujours gardé un lien avec les usines de Vaudreuil qui à l’époque étaient des usines-écoles, bâties expressément pour la formation de techniciens. Par la suite, avec l’entrée en scène des cégeps, la formation de technicien en eau a été rapatriée ici pour être rattachée au département de chimie. La formation ne comptait que deux professeurs, soit messieurs Jean-Paul Baudry et Jean Pannetier. Monsieur Baudry est celui qui avait imaginé le programme, et la forme qu’il lui avait donnée demeure encore la même après toutes ces années. Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 3 NO 3 AUTOMNE 2007

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tête-à-tête d’éliminer la problématique à laquelle les villes font face à l’occasion des remplacements de vacances d’été tout en permettant aux étudiants d’acquérir une expérience essentielle. Tous en sortiraient gagnants, car je suis d’avis que cette solution réglerait au moins les trois quarts de la pénurie de maind’œuvre avec laquelle l’industrie doit jongler.

Quelles sont les relations avec le Centre Paul-Gérin-Lajoie de Vaudreuil ? Il y a déjà eu certains accrochages par le passé, ne serait-ce que pour l’utilisation des locaux, laboratoires ou autres, mais également en raison de fausses perceptions reliées au snobisme entre niveaux technique et professionnel. Mais nos relations ont généralement toujours été très bonnes. Il faut dire que ce sont deux formations qui se complètent merveilleusement bien. Le cours de technique en assainissement des eaux s’est-il ajusté au RQEP de 2001? Oui, bien sûr. Tout débute avec l’apprentissage, la compréhension et l’interprétation de ce dernier. Ce règlement n’édicte plus que des normes, il est porteur d’une nouvelle philosophie, ce qui nous oblige à y revenir dans tous les cours. La réforme du ministère de l’Éducation axant l’enseignement par compétence a entraîné des ajustements également. Je suis toutefois d’avis qu’il s’agit d’une très bonne chose au niveau collégial, puisqu’on ne bourre plus le crâne de l’étudiant qu’avec de l’enseignement théorique, ce qui rend notre enseignement beaucoup plus pratique et collé à la réalité. 12

Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 3 NO 3 AUTOMNE 2007

L’article 44 du RQEP a-t-il des effets bénéfiques ou néfastes sur les technologues ? On s’est battu pendant au moins 20 ans pour avoir ce règlement. Nous voulions nous assurer que les gens qui travailleraient en eau potable soient des gens compétents pour des raisons de santé publique. C’était donc une très bonne nouvelle. De plus, pour nous, ça nous assure un taux de placement très intéressant. Par contre, ça nous complique la tâche lorsque nos étudiants tentent d’obtenir un stage ou un emploi d’été en usine durant leurs études en raison de l’obligation de supervision directe. Dans une grande ville, l’effet est moindre en raison du plus grand nombre d’employés, mais dans une plus petite municipalité, cela devient impossible. Il est difficile d’être contre le principe, puisqu’il va dans l’esprit du règlement que

Quelles sont les principales différences entre les étudiants de l’époque et ceux d’aujourd’hui ? On a toujours reçu des étudiants de partout dans la province puisque nous sommes le seul cégep offrant cette technique. Historiquement, nous recevions la candidature d’étudiants qui avaient de meilleurs dossiers que ceux de sciences pures, ce qui était une bonne chose, car cette technique est l’une des plus exigeantes. C’était pour eux l’occasion de décrocher ultérieurement un travail valorisant en raison du lien avec l’environnement. Cependant, depuis un certain temps, les jeunes sont beaucoup moins attirés par les techniques et ceux qui ont une facilité pour les sciences se dirigent généralement vers la polytechnique ou ailleurs afin de devenir ingénieurs. Mais la plus grande différence réside dans les aspirations des étudiants : ils veulent un travail qui leur plaît, pas trop difficile et agréable. La paresse est peut-être un facteur, la dévalorisation des métiers techniques un autre. Par contre, on a une très forte demande du côté des

l’exploitation des stations munies d’une filière complète de traitement doit être faite par des gens ayant suivi une formation technique ou professionnelle complète. Il en va de la santé publique. nous approuvons; cependant, je crois qu’il devrait y avoir moyen de faire certains accommodements avec les ministères de l’Environnement et de l’Éducation puisque notre programme de trois ans est justement bâti de manière à ce qu’après deux ans nos étudiants aient couvert tout ce qui a trait à l’eau potable. À cet effet, j’ai proposé qu’on puisse donner une attestation provisoire après les deux premières années d’études afin que les étudiants puissent travailler. Bien sûr, ils doivent être supervisés, mais une supervision indirecte après deux semaines de formation, comme c’est le cas lors de n’importe quelle embauche, serait à mon avis très raisonnable. Cette solution aurait le mérite

adultes. À titre d’exemple, nous avons reçu 82 demandes pour 20 places disponibles pour l’attestation collégiale. Ce sont donc de jeunes adultes qui reviennent aux études après être allés chercher une autre formation. N’y aurait-il pas un moyen de changer la mauvaise perception des jeunes à l’égard de la technique ? Nous faisons énormément de promotions, nous effectuons des visites dans les écoles secondaires, nous parlons avec les conseillers d’orientation afin qu’ils répandent la bonne nouvelle, en plus de participer aux différents salons de l’éducation, mais le problème perdure. J’ai l’impression que ce type de technique ne s’adresse tout simplement plus aux finissants du secondaire. Il est bien


tête-à-tête difficile de convaincre un jeune de 16 ans, en 2007, que son avenir se trouve avec les eaux usées alors qu’il a encore toutes ses illusions d’occuper un emploi plus glamour. Combien d’étudiants sont-ils diplômés chaque année ? À la création du programme, de 12 à 15 étudiants étaient diplômés. À une certaine époque, environ 40 étudiants recevaient leurs diplômes annuellement. Nous avons toutefois connu un creux de vague à un certain moment, mais nous avons remonté la pente depuis et nous produisons maintenant de 15 à 20 techniciens. On peut affirmer qu’entre 1000 et 1200 techniciens ont été formés ici, ce qui n’est pas rien.

Considérez-vous qu’il y a actuellement ou qu’il y aura dans un avenir rapproché une pénurie de main-d’œuvre qualifiée en traitement de l’eau ? Je ne crois pas. Vingt personnes reçoivent un diplôme de technicien de notre établissement annuellement, auxquelles s’ajoutent les quarante diplômés de la formation professionnelle dispensée à Vaudreuil et toutes les attestations offertes par les cégeps de Rivière-du-

Loup, de Shawinigan et ici même. Il y a donc, annuellement, 120 nouvelles personnes aptes à travailler dans le milieu. À la lumière de ces chiffres, j’ai plutôt tendance à croire que nous diplômons amplement de personnes dans le domaine pour l’instant. Du moins, le nombre est largement suffisant pour ne pas avoir à recourir à une formation de 186 heures comme la formation P-5 offerte par Emploi-Québec.

Il faut aussi noter qu’en plus de la technique, nous offrons également des attestations collégiales, comme je le mentionnais précédemment. De plus, deux autres établissements offrent le même type de formation. Il s’agit de formations pour adultes, reconnues par le ministère de l’Éducation, et d’une durée d’un an (environ 1400 heures). Cette formation est très prisée par les immigrants, dont plusieurs détiennent des diplômes en ingénierie émis dans leur pays d’origine. Ils sont généralement de merveilleux étudiants, car ils sont extrêmement motivés par la possibilité d’obtenir un bon emploi rapidement. L’attestation ne pourrait-elle pas être la solution à la pénurie de main-d’œuvre ? Elle est l’une des solutions, c’est certain. Quels sont les principaux débouchés pour un technicien ? La moitié des finissants se retrouve dans le secteur municipal, que ce soit en eau potable ou en eaux usées. Plusieurs se retrouvent dans les ministères de l’Environnement et des Affaires municipales. Les entreprises industrielles comme les papetières, les manufacturiers et les bureaux de consultants sont également des employeurs. Le taux de placement est de 99 %. Le salaire moyen dans le secteur municipal est de 18,70 $/h à la sortie de l’école et de 27 $/h à l’échelle supérieure. Si l’individu a la chance de commencer à la CMM, il aura un meilleur salaire qu’un prof de cégep. (Rires.) Êtes-vous confrontée à une pénurie d’inscriptions ? Non, plus maintenant, mais ça a été le cas entre 2002 et 2005. On pourrait accepter plus de gens, mais les préalables font en sorte d’épurer énormément la liste des candidats. Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 3 NO 3 AUTOMNE 2007

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tête-à-tête De plus, la tendance est à l’automatisation dans les usines, ce qui fait que le nombre de postes diminuera légèrement à mon avis. Est-ce donc un problème propre aux régions ? C’est ce que je crois. Nous pourrions former 500 techniciens de plus par an, mais si aucun d’eux ne veut aller travailler en région, le problème persistera. Cependant, il se pourrait que ça change. Je remarque un intérêt pour le retour en région de la part de mes étudiants. Mais est-ce que ça sera suffisant pour renverser la tendance ? Je ne le sais pas. Par ailleurs, comme je le mentionnais, les vacances d’été représentent le talon d’Achille dans le domaine municipal. Trouvons une solution à ce problème et nous réglerons la majeure partie de la problématique tout entière. Est-ce que les formations offertes par Emploi-Québec constituent une solution aux différents problèmes ? Nous avons tous applaudi l’arrivée du nouveau règlement qui faisait en sorte que tous les gens travaillant au traite-

ment de l’eau potable allaient devoir être certifiés. Des milliers de personnes ont donc pu être amenées à un niveau de compétence supérieur, ce qui est formidable. Là où ça s’est gâté, c'est en ce qui concerne le cas précis de la formation P-5. On nous dit qu’elle est toujours offerte en raison d’une pénurie de main-d’œuvre. Or, non seulement il n’y en a pas, comme je vous l’ai démontré, mais le malaise est plus profond. En fait, la formation d’Emploi-Québec ne devait être utilisée que pour les gens qui étaient déjà en poste au moment de l’entrée en vigueur du règlement, alors qu’elle est maintenant utilisée comme formation initiale, ce qui, avouons-le, est aberrant. Jamais nous n’aurions pu imaginer un tel dénouement. Quelles pourraient être les conséquences ? Une municipalité pourrait engager une personne pour qu’elle travaille dans un département quelconque et, hop, tout à coup, on l’envoie suivre une formation éclair P-5 et elle nous revient 186 heures plus tard « capable » d’opérer des installations d’eau potable. Allons, ce n’est pas

sérieux. Ça pourrait même mettre en danger la santé publique. En plus, ce qui est surprenant, c’est que notre propre association, RÉSEAU environnement, semble vouloir appuyer cette formation. Plusieurs intervenants du milieu de l’eau ont été fâchés de cette position et espèrent bien convaincre les dirigeants du bien-fondé de notre opposition. Je ne peux toujours pas imaginer que nous allons faire marche arrière dans ce dossier après tous les efforts déployés. Surtout quand je pense au fait que notre département a développé des programmes de formation avec des pays en voie de développement dans le cadre de coopération internationale et qu’aucun de ces programmes n’est de moins de 1800 heures. Sommes-nous un pays sousdéveloppé pour confier nos systèmes de production et de distribution d’eau potable à des individus qui n’ont que 186 heures de formation ? Ceci étant dit, ici, il n’y a eu que cinq demandes pour suivre cette formation, ce qui fait qu’aucun groupe ne sera formé

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Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 3 NO 3 AUTOMNE 2007

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tête-à-tête pour l’instant en raison de la trop faible demande. Mais ne serait-ce que pour le principe et pour s’assurer que la tendance ne sera pas renversée, il faut clamer haut et fort qu’on est en désaccord. Faites-vous une distinction entre les formations P-3a, P-3b, P-4b et P-5 ? Sans entrer dans les détails techniques, je ne suis pas contre le fait qu’une formation simplifiée (moins complète que la formation technique ou la formation professionnelle) soit offerte à des gens qui desserviront des systèmes extrêmement simples. Par contre, l’exploitation des stations munies d’une filière complète de traitement doit être faite par des gens ayant suivi une formation technique ou professionnelle complète. Il en va de la santé publique.

La P-5 représente-t-elle une menace pour la formation technique ? Non, je ne crois pas. Le simple principe d’imputabilité enchâssé dans le nouveau règlement fait en sorte de rendre la chose très peu probable. Comment une personne formée en 186 heures pourraitelle être logiquement imputable d’une erreur grave ? Quels sont les principaux défis pour la technique en assainissement des eaux ? C’est de se maintenir à niveau. On parle beaucoup de désinfection UV et de traitement membranaire ces temps-ci, pour ne nommer que ces nouvelles tendances. Alors, il faut s’assurer d’en connaître l’évolution et les applications afin d’offrir une formation actualisée à nos étudiants.

Qui a été votre mentor ? Jean-Paul Beaudry. On l’appelait le petit père de l’assainissement.

Quelle est la réalisation dont vous êtes la plus fière? Mon fameux livre de chimie des eaux, même si de nos jours, avec Internet, il devient moins important. Devrions-nous nous inspirer davantage de ce qui se fait en Europe ou aux États-Unis en matière de gestion de l’eau ? On a notre propre modèle dont on peut être fier. L’important programme d’assainissement des eaux, pour ne nommer que celui-là, nous a donné une très grande expertise. De plus, on a su résister à la privatisation massive dans le domaine, comme c’est malheureusement le cas en Europe. Buvez-vous l’eau du robinet ? Quelquefois, mais la plupart du temps je bois du vin ! (Rires.) Le Chardonay est mon péché mignon. Qu’est-ce qui pourrait vous faire arrêter de consommer l’eau du robinet ? Un avis d’ébullition ou si la formation P-5 devenait permanente ! (Rires.)

Avec quel aspect de la vie québécoise avez-vous encore de la difficulté après toutes ces années ? Ce qui me choque le plus, c’est lorsque les gens me parlent comme si j’étais une touriste française. Après toutes ces années, je ne me sens tellement pas comme ça. Certains de mes collègues se fâchent quelquefois et répondent à ces gens que je suis sûrement plus québécoise qu’eux. Qu’est-ce qui vous a immédiatement plu à votre arrivée ? Il y a vraiment deux choses fondamentales : d’une part il y a l’égalité des classes et d’autre part la nature. Le parc de la Gaspésie, le Saguenay et même les Rocheuses, quoique plus éloignées, m’ont toujours coupé le souffle. Êtes-vous en faveur des accommodements raisonnables ? On a beaucoup d’étudiantes portant le hijab et ça ne me dérange absolument pas. À la limite, je trouve cela plus supportable que les jeunes filles grassouillettes qui montrent leurs nombrils et qui ont des vêtements beaucoup trop courts. Par contre, j’ai croisé une femme portant une grande burqa noire et je n’ai pu m’empêcher de me demander comment cette femme arrivera a réellement s’intégrer dans notre société. En fait, c’est comme le P-5, certains accommodements ne sont pas raisonnables ! (Rires.)

La coopération avec nos anciens diplômés nous aide grandement en ce sens. Quels sont vos plans d’avenir ? (Rires.) Eh bien je commence à penser à la retraite pour laisser la place aux jeunes ! Mais en même temps, j’ai tellement de projets ici, que ce soit ceux liés à la coopération internationale ou ceux touchant notre nouveau centre de transfert technologique qui commence à prendre forme. Je suis encore bien occupée! Madame Henry, merci beaucoup.

Aimez-vous le hockey ? Oh oui beaucoup. Je ne suis plus aussi fan que je l’étais à mon arrivée, mais j’aime beaucoup ce sport. À mon arrivée, encore étudiante, j’avais participé à un pool de hockey et sans même y connaître quoi que ce soit, je l’avais gagné. Ce qui me fait encore rigoler, c’est qu’on m’avait demandé 0,25 $ pour y participer alors qu’on avait demandé un 30 sous à un professeur. Je trouvais ça injuste qu’il ait à payer plus cher !

Comment pourrions-nous contrer le gaspillage de l’eau potable ? Très simplement en mettant des compteurs et en faisant payer les utilisateurs. C’est peut-être un vieux réflexe d’Européenne, mais je trouve encore inimaginable qu’il n’y ait pas de compteurs.

Quel est votre chanteur, chanteuse ou groupe favori ? Daniel Bélanger. D’ailleurs, mon anniversaire s’en vient et j’espère que mes enfants m’offriront des billets pour son nouveau spectacle.

Quelle est la personne publique dont vous aimeriez voir faire le saut en politique ? J’ai été échaudée avec mon petit Boisclair (rires), je trouvais qu’il était vraiment bien. Mais bien que ce soit nécessaire, je ne souhaiterais à personne que j’aime de faire le saut en politique. C’est un métier bien trop dur, c’est horrible.

Votre acteur ? J’aime bien les vieux de la vieille, comme Philippe Noiret. Votre actrice ? Romy Schneider, mais la pauvre elle en est morte. (Rires.) Êtes-vous souverainiste ? Bien sûr, je suis nationaliste, indépendantiste et séparatiste. Quel politicien québécois vous a-t-il le plus impressionné ? Sans contredit René Lévesque. Quel charisme ! Avez-vous des regrets ? Aucun, j’ai été tellement gâtée dans la vie, j’ai une famille et des enfants merveilleux, un emploi et un cadre de travail que j’adore, j’ai écrit, voyagé et, surtout, j’ai toujours été en santé.

Avez-vous un intérêt pour la politique ? Je me tiens au courant, mais sans plus.

Sommes-nous à l’abri d’un Walkerton québécois ? Ça va dépendre de la P-5 ! (Rires.) Plus sérieusement, je crois qu’on ne sera jamais totalement à l’abri. Nous avons fait d’immenses progrès en resserrant les différentes normes, mais il ne faut jamais oublier que ce sont des hommes qui font fonctionner tout ça et que l’erreur est humaine… Selon vous, l’industrie québécoise de l’eau se porte-t-elle bien en général ? Oui, mais j’aimerais beaucoup que nous ayons un programme d’envergure en eau potable comme l’a été le programme d’assainissement des eaux.

Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 3 NO 3 AUTOMNE 2007

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LE M A G A Z I N E D E L'EA U A U Q U ÉBEC

Le jeudi 6 septembre dernier se tenait au Club de golf Glendale de Mirabel la 3e édition du tournoi annuel de votre magazine Source. C’est sous une température absolument magnifique de 26°C que les gens de l’industrie de l’eau ont foulé le magnifique parcours Élite du Glendale. C’est donc sous un soleil radieux que s’est déroulé le tournoi qui comportait une multitude de concours. Les gens ont par la suite été invités à se rafraîchir sur le bord de la piscine, où les attendaient les bières Moretti, une massothérapeute ainsi qu’un talentueux trio de jazz !

Impossible de faire un beau tournoi de golf sans la présence d’une solide équipe de bénévoles.

part ! Et c’est un dé

Cheeeeeeez !

La soirée s’est poursuivie avec un succulent repas agrémenté de vin et de nombreux prix, dont plusieurs d’une valeur importante. Les participants ont de plus eu droit à un spectacle de l’humoriste Guy Nantel. Il est à noter que, pour la toute première fois, le tournoi s’est déroulé à guichets fermés. Une liste d’attente a même dû être instaurée. La prochaine édition de votre tournoi se tiendra le jeudi 4 septembre 2008. Serez-vous des nôtres ?

, chocolat trou à cigare e Nathalie e br lè cé s ai Le désorm teur de Source ainsi qu se en et porto. L’édi l’Association de la scléro rvir le Zielinski de val étaient présents pour se bleau plaques de La Carole Vincent a peint un tacause. tout. L’artiste en soirée pour la bonne re mis à l’enchè

Il s’agit de France et non de Monica… Tout est dans la position et dans l’élan.


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« Vous semblez tendu, monsieur… Avez-vous bien joué ? »

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Pour la deuxième année consécutive, l’équipe menée par Jean-François Bergeron de Nordikeau remporte le tournoi. Conservera-t-elle son titre en 2008 ?

rire pour digérer.

ociation de profit de l’Ass achinex , au re hè nc l’e reprise M été mis à Un tableau a plaques de Laval. C’est l’ent c, qui a fait l’offre la sclérose en représentant Gaétan Boldu e à laquelle MAYA par son digne use, à savoir 2500 $, somm $. Un bien beau 00 la plus génére n et marketing a ajouté 10 io at ic un m nex. com reprise Machi geste de l’ent Le banquier était sur place. Tous les participants ont quitté avec un très beau prix. Tous ? À vous de juger…

UN GRAND MERCI À NOS PRÉCIEUX COMMANDITAIRES


INFRASTRUCTURE URBAINE

LE RENOUVELLEMENT DE NOS INFRASTRUCTURES

souterraines Gilles Vaillancourt maire de Ville de Laval et président du CERIU

On ne le dira jamais assez : nos infrastructures ne sont pas qu’importantes, elles sont indispensables au bon fonctionnement des milieux urbanisés et développés, peu importe le type de société dans lequel on évolue. Leur aménagement, leur entretien et leur expansion permettent à l’État de réaliser ses missions sociales, économiques et environnementales. En bref, comme je me plais à le répéter depuis de nombreuses années, nos infrastructures de base sont l’ossature et la colonne vertébrale de notre prospérité collective et de notre qualité de vie.

mise à niveau et à l’extension de leurs infrastructures. Il ne faudrait pas oublier non plus l’annonce, lors du discours du trône d’il y a quelques semaines, de la mise sur pied d’un nouveau programme du gouvernement fédéral, le plan Chantiers Canada, conçu pour soutenir la croissance à long terme du pays par un investissement substantiel dans nos infrastructures. D’une portée très large, on parle notamment d’aménagement de grands corridors et de réseaux routiers. Ces grands chantiers libéreront des fonds que les municipalités auraient dû allouer à leurs projets d’infrastructures, faute d’un tel plan. Si l’on tient compte des importants programmes bi ou tripartites déjà en place, dont le PIQM et le FIRM, la prochaine décennie sera certainement celle du renouvellement et de l’extension des infrastructures au pays.

Et ce qui ne se voit pas fait rarement partie des priorités des programmes politiques et des interventions publiques. Mais, on a beau le dire et le répéter, les conduites d’eau, les égouts, les usines de filtration n’ont rien de spectaculaire; le plus souvent, on ne les voit pas. Et ce qui ne se voit pas fait rarement partie des priorités des programmes politiques et des interventions publiques. C’est pour cela qu’il y a lieu de saluer le geste posé au début d’octobre par le gouvernement du Québec lorsqu’il a annoncé son ambitieux projet de travaux majeurs prévu dans son Plan québécois des infrastructures, appelé Des fondations pour réussir. Ce projet de 35 milliards $ sur 5 ans consacrera près de 10 % de ces fonds aux infrastructures municipales. Il prévoit également la reprise en main par le provincial de la construction et de l’entretien des viaducs et des ponts au Québec, responsabilité qui avait été transférée aux municipalités sans pleine compensation dans le cadre de la réforme municipale du début des années 1990. Voilà une occasion extraordinaire offerte aux municipalités de consacrer enfin toutes les énergies requises à la

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Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 3 NO 3 AUTOMNE 2007

Le message derrière ces annonces montre que la priorité à accorder à la réfection des infrastructures est maintenant partagée par tous les décideurs concernés. Négligées depuis plus de 30 ans, nos infrastructures vont recevoir l’attention qu’elles auraient toujours dû obtenir puisque la majeure partie des fonds sera consacrée à la remise à niveau de celles-ci. Il y a quelque mois, je rappelais dans ce magazine l’importance d’assurer des sources de financement stables et récurrentes pour les infrastructures municipales. Tous les programmes annoncés et mis en place vont maintenant dans ce sens, particulièrement le Plan québécois des infrastructures. Il nous sera désormais possible de planifier nos travaux sur du solide. Et ceci vaut non seulement pour nos réseaux routiers, mais tout autant pour nos systèmes de collecte, de distribution, de gestion et de disposition de l’eau.

Il est important que nous saisissions cette opportunité. Il est de notre devoir de tout mettre en œuvre pour réussir ce virage non seulement pour aujourd’hui et pour demain, mais aussi pour après-demain. Ce qui nous attend dans un premier temps, c’est une vaste entreprise de rénovation de nos systèmes liés à l’offre et à la gestion de l’eau. Et c’est là un vaste programme : travaux de renouvellement et de mise à niveau des infrastructures d’aqueducs, d’égouts et de traitement des eaux usées; recherche et validation de nouvelles technologies; mise en valeur ou ajout d’infrastructures fonctionnelles. Il est important que tous s’y attaquent sans plus tarder, car un autre défi se profile à l’horizon. Ce défi prendra de plus en plus d’ampleur à mesure que l’agriculture, le développement économique et l’urbanisation viendront exercer de nouvelles pressions sur nos ressources en eau, limitées malgré leur abondance apparente pour le moment. Il nous faudra alors déployer encore plus d’énergie et de ressources afin d’utiliser l’eau le mieux possible et nous consacrer à une meilleure gestion de la demande, en récompensant la conservation de la ressource et en pénalisant son gaspillage. Autre vaste programme sur lequel plusieurs planchent déjà. Somme toute, ces annonces des gouvernements arrivent à point nommé. À nous d’utiliser, sans plus tarder, ces nouvelles ressources à bon escient. ■

Opinion ? Commentaire ? N’hésitez pas à nous les faire parvenir par courriel. Votre point de vue est important pour nous. info@maya.cc


L’UTILITÉ D’UN PLAN D’INTERVENTION CONCERNANT LE RENOUVELLEMENT DES CONDUITES D’EAU POTABLE ET

LE MUNICIPAL

d’égout pour les municipalités Tableau - Liste des éléments Christian Sauvageau directeur, Service de l’hygiène du milieu Ville de L’Assomption u s i n e f i l t ra t i o n @ v i l l e . lassomption.qc.ca

Afin d’établir un processus de développement durable à l’égard des infrastructures, le plan d’intervention est un outil essentiel pour les municipalités qui veulent obtenir un diagnostic de l’état général et actuel de leurs ouvrages et ainsi maintenir en bon état leurs conduites d’eau potable et d’égout ou encore pour en prévoir leur remplacement futur. Actuellement, cet outil permettant d’établir des analyses objectives est très en demande en raison de l’arrivée de nouveaux programmes de subvention. En effet, le plan d’intervention est exigé par le Fonds sur l’infrastructure municipale rurale (FIMR) pour le financement de tout projet de réhabilitation et de remplacement des conduites d’eau potable et d’égout. Il est également exigé dans le cadre du programme de transfert aux municipalités d’une partie de la taxe fédérale d’accise sur l’essence. Les actions prévues par le plan permettent de recueillir et de regrouper toutes les données existantes sur les réseaux de conduites d’eau potable et d’égout, de fragmenter ceux-ci en segments homogènes, d’évaluer les données, de produire un bilan de l’état général de ces réseaux, d’établir les priorités de renouvellement des conduites et finalement de déterminer les interventions possibles à mener pour ces dernières. Dans le but de faciliter le diagnostic de l’état de ces réseaux, des données se doivent d’être compilées. Elles concernent notamment la longueur, le diamètre, les matériaux, l’âge des conduites, le débit de fuites ainsi que le registre des plaintes des citoyens relativement à la pression et à la qualité de l’eau. Toutes ces informations permettront d’améliorer les connaissances de ces réseaux. Une mise à jour régulière de cette compilation est essentielle afin de considérer le plan d’intervention comme un outil fiable servant à l’analyse des besoins futurs. Le tableau suivant résume les éléments qui doivent faire l’objet de collectes de données pour ainsi PRIORISER les projets à mettre en œuvre.

Conduites d’eau potable Données de base

Conduites d’égout

Données complémentaires

Données de base

Données complémentaires

Longueur Âge

Type de sol Turbidité

Longueur Âge

Taux d’infiltration

Matériau Diamètre

Pression d’eau Chlore résiduel

Matériau Diamètre

Historique des réparations Débit de fuites

Profondeur de la conduite Historique des refoulements Profondeur de la conduite Rugosité (CHW) État structural

Registre des plaintes Conduites ayant un accès difficile

Résistivité du sol Protection cathodique

Routes achalandées

Registre des problèmes

Registre des plaintes Égout combiné et pseudo-combiné

Une fois ces données collectées, elles sont répertoriées, analysées, pondérées puis compilées dans un logiciel de calcul qui détermine une cote globale pour chaque segment d’un réseau. Cette cote globale obtenue priorise ainsi les projets d’intervention. Vous trouverez ci-dessous un tableau synthèse des priorités d’intervention proposées pour la Ville de L’Assomption. Tableau synthèse des priorités d’interventions proposées # de priorité

# de segments

rue

de

à

pointage

A

1252 1264

Rg L’Achigan Beauchamps

Commissaires Rg L’Achigan

Beauchamps # civ. 970

48 48

2200

B

1083 à 1086

Boul. Papin

Faribault W

Boul. A-G.

51

480

C

1282 à 1286

Boul. A-G N.

Michel

Boul. Turgeon

54

815

Du Portage

Ste-Anne

54

300

D E F

1297, 1298, 1453 St-Jacques 116, 1117, 1118

St-Pierre

1494, 1495, 1580 Rg P-J Sud

longueur (m)

Du Portage

Ste-Anne

54

310

Route 343

Lim. Paroisse

54

7150

G

1149 à 1154

Ste-Anne

St-Étienne

Servitude

55 - 58

610

H

1572 1573 1574 1575 1576

Boul. Thouin Josée Sylvie Christiane Nathalie

Rg B-A-N Boul. Thouin Nathalie Nathalie Josée

Josée Nathalie Christiane Sylvie Sylvie

58

1355

En novembre 2002, le gouvernement du Québec a adopté la Politique nationale de l’eau, laquelle s’inscrit dans le contexte d’une volonté mondiale de mieux encadrer la gestion, la protection, la restauration et la mise en valeur de cette ressource vitale. Le plan d’intervention s’inscrit dans le cadre de cette orientation visant à poursuivre l’assainissement de l’eau et à améliorer la gestion des services d’eau, plus particulièrement en fixant l’objectif suivant : « Inciter l’ensemble des municipalités à atteindre un taux de renouvellement de leurs réseaux de 1 % d’ici 2012. » ■

Pour plus d’information, vous pouvez consulter le site Internet du ministère des Affaires municipales : www.mamr.gouv.qc.ca/publications/infrastructures/guid_plan_interv.pdf

Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 3 NO 3 AUTOMNE 2007

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EAUX USÉES

VOUS CONNAISSEZ LES PPCP ? facilement biodégradés par le corps humain ou le milieu récepteur. Par contre, plusieurs ne sont pas facilement assimilés et leurs résidus se retrouvent dans les systèmes de collecte des eaux usées. François Séguin ing., M. Ing. vice-président, Mabarex fseguin@mabarex.com

« Baisse de concentration du sperme, fréquence accrue des cancers du testicule et de malformations génitales masculines, poissons féminisés, alligators au pénis plus court […] » Telles étaient les constatations reprises dans le rapport des 4es Rencontres parlementaires Santé-Environnement tenues à Paris en décembre 2006 et témoignant de la dégradation de la qualité des cours d’eaux. Plus près de nous, nous pouvions lire dans les journaux locaux : « L’usine d’épuration des eaux de Montréal rejette chaque jour dans le fleuve Saint-Laurent des antibiotiques qu’elle n’arrive pas à éliminer des eaux usées, un déversement dont les experts ignorent les effets sur la faune et la flore. » Depuis longtemps, la communauté scientifique redoute les effets occasionnés par le déversement des produits pharmaceutiques, des produits de soins de santé et des perturbateurs endocriniens. Les effets de ces produits sont maintenant reconnus et non contestés. L’Agence de protection environnementale américaine (US EPA) consacre même une part complète de ses activités de recherche à ce sujet. Depuis 1999, cette section est appelée P P C P, acronyme de Pharmaceuticals and Personal Care Products. Les PPCP comprennent : • les médicaments pour humains; • les médicaments pour animaux; • les fragrances; • les produits cosmétiques; • les lotions écrans solaires; • les suppléments alimentaires tels que les vitamines. Les sources des PPCP sont : • l’activité humaine; • les résidus des compagnies pharmaceutiques; • les résidus des centres hospitaliers; • les drogues illicites; • les produits vétérinaires, plus spécifiquement les antibiotiques et les stéroïdes; • les produits agricoles. L’accumulation des PPCP dans l’eau est le résultat direct des activités humaines sur l’environnement. Certains d’entre eux sont 20

Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 3 NO 3 AUTOMNE 2007

Au-delà des filières conventionnelles de traitement La mise en application de moyens de réduction de tels polluants passe par une volonté locale d’excellence environnementale. La réduction à la source sera toujours priorisée. Elle sera de nature : • industrielle : disposition des déchets pharmaceutiques et des produits de soins de santé par des compagnies spécialisées; • individuelle : conscientisation des citoyens sur les méthodes de disposition de ces produits. Orienter ces produits non utilisés vers les pharmacies ou autres lieux qui ont un programme de collecte de déchets domestiques dangereux et non vers l’égout. Par la suite, il restera toujours les rejets vers les stations de traitement des eaux usées, dont la conception repose sur des paramètres normés beaucoup moins subtils que les PPCP et perturbateurs endocriniens. Une protection accrue des milieux récepteurs passe par des objectifs de rejet des stations de traitement des eaux usées plus ambitieux et par certaines étapes supplémentaires de traitement.

Comment réduire les PPCP et autres perturbateurs endocriniens ? Rien de tel que de se référer aux endroits où la ressource eau est la plus précieuse pour mettre à niveau nos connaissances en matière de perfectionnement épuratoire. Las Vegas (Nevada) est la ville américaine avec le plus haut taux de croissance démographique, soit 89 % dans les années 1990. Pour une mise en situation rapide, notons : • population d’environ 2 000 000 d’habitants; • plus de 40 000 000 de visiteurs par année; • plus de 2 mètres d’évaporation par année; • moins de 7 centimètres de pluie par année; • retour des eaux épurées au lac Mead; • le lac Mead et le segment inférieur de la rivière Colorado alimentent en eau potable plus de 22 millions d’habitants, dont Las Vegas et Los Angeles. Plusieurs études ont été effectuées conjointement par la Southern Nevada Water Authority et par le Las Vegas Valley Water District afin de mieux connaître les implications des PPCP et des perturbateurs endocriniens sur leur eau et de parfaire les connaissances sur les méthodes de traitement possibles.

L’oxydation et la superoxydation Une des principales études a permis de comparer trois modes de traitement sur les effluents, soit : • la chloration; • le rayonnement aux UV; • l’ozonation. Cette étude conclut que : • la chloration : - est efficace pour les composés phénoliques et moins pour les composés cétoniques; - est peu efficace pour la testostérone, la progestérone et l’androstérone; • les UV : - ne sont pas efficaces à des doses de désinfection; - sont très efficaces en superoxydation lorsque jumelés au peroxyde; • l’ozone : - est généralement plus efficace que la chloration; - est légèrement bonifiée par l’ajout de peroxyde en superoxydation; • l’efficacité des combinaisons de superoxydation, d’UV-peroxyde et d’ozoneperoxyde est sensiblement la même.

Le choix de Las Vegas À la suite des nombreux travaux de recherche pour son usine de traitement des eaux usées, la Ville de Las Vegas s’est dotée d’une filière dernier cri avec un traitement membranaire suivi d’une ozonation. Il est compréhensible que les travaux de Las Vegas vous aient échappé puisque « ce qui se passe à Vegas reste à Vegas » !

Plus qu’une tendance L’engouement pour les traitements d’oxydation et de superoxydation est indéniable. En août dernier se tenait à Los Angeles un congrès d’envergure internationale sur les bénéfices et la synergie des traitements à l’ozone et au rayonnement UV. Neuf conférences distinctes simultanées y étaient présentées pour un total de 289 conférences. Comme je le disais, c’est indéniable… ■


ASSAINISSEMENT DÉCENTRALISÉ

Christian Vézina ingénieur Roy Vézina associés christian.vezina@roy vezina.com

Une meilleure formation réclamée pour les entrepreneurs en assainissement autonome Le 25 septembre dernier avait lieu le Rendez-vous stratégique sur les algues bleu-vert à Saint-Adèle, dans la région des Laurentides. Plusieurs intervenants interpellés par ce sujet ont été invités à participer à ce forum de discussion, dont l’Association des entreprises spécialisées en eau du Québec (AESEQ), dont je suis membre actif depuis plusieurs années et membre du conseil d’administration. L’AESEQ a émis un communiqué de presse à la suite de cette importante rencontre. En voici le contenu :

RENDEZ-VOUS STRATÉGIQUE SUR LES ALGUES BLEU-VERT L’Association des entreprises spécialisées en eau du Québec, qui regroupe des entrepreneurs impliqués dans la gestion du cycle de l’eau, accueille favorablement le plan d’intervention que le gouvernement du Québec a proposé le 25 septembre dernier dans le cadre du Rendez-vous stratégique sur les algues bleu-vert, mais souhaite que des mesures supplémentaires soient prises pour mieux former les entrepreneurs en traitement des eaux usées. Rappelons que le plan d’intervention sur les algues bleu-vert vise les trois enjeux suivants pour contrer la problématique des cyanobactéries : • l’amélioration des connaissances sur les cyanobactéries pour mieux agir; • les actions de prévention contre les apports en phosphore; • la sensibilisation, la prévention et la protection de la santé publique. Bien que satisfaite de ces mesures, l’AESEQ estime que la formation et l’amélioration des connaissances des entrepreneurs qui installent et entretiennent les fosses septiques et les divers systèmes d’assainissement autonomes ne sont pas suffisamment privilégiées.

Or, les membres de l’AESEQ sont directement interpellés par la mise en application des mesures proposées. Il est pressant que la ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, Mme Line Beauchamp – qui a bien entendu les requêtes formulées en ce sens par l’AESEQ –, les intègre au plan d’intervention sur les algues bleu-vert. En effet, certaines actions de ce plan d’intervention, particulièrement dans la section « Prévention contre les apports de phosphore aux plans d’eau », seront confiées aux entrepreneurs qui exécutent les travaux de traitement des eaux usées ou qui entretiennent ces ouvrages, telles que : • la mise aux normes des équipements septiques déficients; • l’application des exigences de rejet des ouvrages de traitement des eaux usées se déversant en lac ou en amont d’un lac, lorsque des équipements de déphosphatation sont présents et que la technologie le permet; • la vidange régulière des boues des fosses septiques. Dans cette foulée, l’AESEQ croit que la révision en profondeur du Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux

Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 1 NO 1 HIVER 2005

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R E N D E Z - V O U S S T R AT É G I Q U E S U R L E S A L G U E S B L E U - V E R T

usées des résidences isolées (Q-2, r.8), telle qu’annoncée par la ministre Beauchamp, devrait être suffisamment flexible pour s’adapter rapidement aux nouvelles technologies et à la réalité du terrain. D’autre part, l’AESEQ salue les actions proposées concernant l’amélioration des connaissances visant à renforcer la recherche et l’innovation, notamment pour assurer le transfert du savoir des technolo-

gies vers les utilisateurs et pour améliorer les mesures de diffusion et de concertation des intervenants concernés (chercheurs, entreprises et utilisateurs).

Droits acquis aux détenteurs de la sous-catégorie 4280 de la RBQ Par ailleurs, l’AESEQ a profité de sa participation à cette rencontre pour réitérer son opposition face à l’intention de la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) d’accorder, lors

de la création d’une sous-catégorie spécifique à l’assainissement autonome dans le cadre de la réforme de la qualification professionnelle, un droit acquis aux actuels détenteurs de la sous-catégorie 4280 – Entrepreneur en excavation et terrassement. Mentionnons que plus de 4 200 entrepreneurs détiennent actuellement cette licence et qu’en aucun temps leur compétence en assainissement autonome n’a été validée lors de l’obtention de leur licence. Puisque le traitement des eaux usées constitue une activité à risque pour la santé publique et pour la conservation de la qualité de l’eau souterraine et des cours d’eau, l’AESEQ est d’avis qu’il ne doit exister aucun droit acquis permettant de polluer ou de menacer la santé publique. L’Association propose plutôt que tous les actuels détenteurs de la licence 4280 valident, au cours d’une période de trois ans, leurs connaissances de la réglementation et des principales données techniques du traitement des eaux usées, soit en passant l’examen technique développé par la RBQ, soit en suivant un cours reconnu par la RBQ et qui les exempterait dudit examen.

À propos de l’AESEQ Dédiée au professionnalisme de ses membres et à la protection de la santé publique, l’AESEQ regroupe des entrepreneurs impliqués dans la gestion du cycle de l’eau (forage, installation des pompes, traitement de l’eau potable et assainissement autonome). Elle a pour mission de promouvoir et de défendre leurs intérêts tout en assurant la protection et la conservation de la ressource « eau souterraine », et ce, dans une perspective de développement durable. ••• Pour avoir écouté en entier les allocutions de chacun des intervenants ayant participé à ce forum, il est évident que la question de compétence et de formation de tous les joueurs de l’industrie de l’assainissement décentralisé (spécialiste du sol, concepteur, inspecteur, entrepreneur et exploitant) devient incontournable dans la démarche entreprise par le MDDEP pour contrer la problématique des algues bleu-vert. Il est à souhaiter que les différents acteurs influents dans ce domaine (organismes gouvernementaux, associations professionnelles et ordres professionnels) se concertent pour améliorer les compétences des intervenants impliqués à tous les égards du processus de mise en œuvre d’une installation septique autonome. Sans quoi, il est évident que les efforts soutenus des autres participants, qui visent à réduire ou à prévenir la dégradation des lacs et des cours d’eau du Québec par les algues bleuvert, en seront atténués. ■ Source : Association des entreprises spécialisées en eau du Québec (AESEQ)

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Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 3 NO 3 AUTOMNE 2007


SUR LE RADAR

ET LE GOÛT DES CYANOBACTÉRIES ?

John Cigana Ing., Msc.A. vice-président, Technologie et développement des procédés Veolia Water North America John.cigana@gmail.com

Les cyanobactéries ont été au centre de l’attention médiatique au cours de l’été 2007. Déjà, à l’été 2005, on commençait à recenser les premières apparitions de cyanobactéries, mais la prise de conscience en ce qui concerne leur présence aussi répandue dans les lacs québécois à atteint son paroxysme à l’été 2007. La période estivale aura vu la présence de cyanobactéries dans plus de 100 lacs, selon les données du ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP). Ces algues unicellulaires ont non seulement défrayé la manchette, mais elles ont même eu droit à un sommet extraordinaire qui a mobilisé le premier ministre du Québec et la ministre du MDDEP.

une eau respectant en tout point la réglementation québécoise en ce qui concerne la qualité de l’eau potable pourrait quand même faire l’objet de plaintes des citoyens et consommateurs à cause de son goût. n’est pas à l’abri se soucis de cyanobactéries de même que de problèmes de goûts et d’odeurs dans son eau potable. Par exemple, une firme de consultants de l’Alberta a relaté l’expérience d’un phénomène de prolifération de cyanobactéries dans le nord de la province. Aussi, une session spéciale a été organisée afin d’explorer la problématique des goûts et odeurs en eau potable de la région de Toronto, souvent aux prises avec des problèmes de MIB et de géosmine. Inconnus de la majorité des Québécois il y a cinq ans, les mots « cyanobactéries » et « algues bleu-vert » sont maintenant passés dans le langage quotidien et font les manchettes des journaux. Est-ce que, dans cinq ans, les mots « méthyl-iso-bornéol » et « géosmine » auront l’infâme honneur d’être eux aussi devenus des mots de tous les jours ? ■

Sans vouloir négliger l’importance des aspects de santé publique des cyanobactéries et des toxines algales qu’elles contiennent, les données scientifiques provenant de chercheurs émérites semblent aussi indiquer une seconde conséquence, moins connue, de la prolifération des cyanobactéries. En effet, les recherches émanant de pays comme l’Australie, longtemps aux prises avec des problèmes de cyanobactéries, indique que la dégradation des métabolites des cyanobactéries génère des composés odorants pouvant affecter le goût de l’eau potable. Ceci voudrait dire qu’une eau respectant en tout point la réglementation québécoise en ce qui concerne la qualité de l’eau potable pourrait quand même faire l’objet de plaintes des citoyens et consommateurs à cause de son goût. Ces composés odorants sont absolument inoffensifs pour la santé, mais sont une nuisance esthétique et peuvent jeter le doute quant à la potabilité de l’eau. Par exemple, des composés tel que le méthyl-iso-bornéol (MIB) ou la géosmine sont des métabolites relargués par les cyanobactéries. Ces composés apparaissent sous une forme dissoute et réussissent souvent à traverser les filières conventionnelles. Dans l’eau potable, leur présence a des concentrations aussi faibles que quelques nanogrammes par litre; c’est donc dire que 1 x 10-9 g/l est suffisant pour donner un goût de moisi à l’eau. Historiquement, les premières recherches sur les cyanobactéries, les toxines algales ainsi que les goûts et odeurs provenant de ces algues ont été effectuées en Australie. Les eaux du Pacifique Sud, avec leurs températures élevées, sont un lieu de prédilection pour la prolifération de ces algues. Toutefois, il semble que l’hémisphère Nord ne soit pas à l’abri de ces événements de prolifération algale. Le Québec n’a pas été épargné ces dernières années et un phénomène semblable, ne l’oublions pas, se produit partout en Amérique du Nord. C’est ce qui a été constaté lors de la conférence annuelle de l’American Water Works Association (AWWA) s’étant tenue entre le 24 et 28 juin 2007 à Toronto. Cette conférence annuelle regroupe l’ensemble de la communauté technique et scientifique du domaine de la production et de la distribution de l’eau potable. C’est avec une certaine surprise que les participants à cette conférence ont appris que le Canada, dans son ensemble, Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 3 NO 3 AUTOMNE 2007

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I N STR U M E NTATI O N

France Gauvreau B.Sc., directrice nationale Ventes et marketing Hanna Instruments Canada inc. franceg@hannacan.com

DUR DUR D’ÊTRE DE L’EAU !

ment plus dure que l’eau de surface. L’eau souterraine, riche en acide carbonique et en oxygène dissous, possède ordinairement un grand pouvoir de dissolution. Au contact de sols ou de roches contenant des quantités appréciables de minéraux comme la calcite, le gypse et la dolomite, l’eau peut acquérir une dureté élevée.

Répercussions sur la santé Vous avez tous entendu parler de la dureté de l’eau, mais en connaissez-vous toutes ses formes et ses effets ? Savezvous comment la mesurer ?

Les principaux cations responsables de la dureté de l’eau, à savoir le calcium et le magnésium, ne constituent pas une menace directe pour la santé publique, selon Santé Canada.

La dureté de l’eau est due à la présence d’ions métalliques polyvalents dissous. Dans l’eau douce, les principaux ions responsables de la dureté sont le calcium et le magnésium; les ions strontium, fer, baryum et manganèse peuvent toutefois également y contribuer. Plusieurs inconvénients sont attribuables aux eaux dures : le savon ne mousse plus, les légumes sont longs à cuire, etc. Lorsque les sels de calcium et de

Un certain nombre d’études épidémiologiques effectuées au Canada et aux ÉtatsUnis indiquent qu’il existe une corrélation statistique inverse entre la dureté de l’eau potable et certains types de maladies cardiovasculaires. D’autres chercheurs prétendent qu’on ne peut pas établir de corrélations importantes à ce sujet.

Un certain nombre d’études épidémiologiques effectuées au Canada et aux États-Unis indiquent qu’il existe une corrélation statistique inverse entre la dureté de l’eau potable et certains types de maladies cardiovasculaires. magnésium se présentent sous forme de carbonates, on parle de dureté temporaire. Pour éliminer la dureté temporaire, il suffit de faire bouillir l’eau. Le fond de la bouilloire se couvre alors d’un dépôt. Ce sont les carbonates qui précipitent dès que le gaz carbonique est chassé de l’eau par l’ébullition. Lorsque les sels de calcium et de magnésium se présentent sous forme de sulfates ou de chlorures, on parle de dureté permanente. Dans ce dernier cas, les sels demeurent en solution, même après une longue ébullition. En s’évaporant, toutefois, l’eau laisse un dépôt sur le fond de la bouilloire extrêmement difficile à retirer. À cause de ce dépôt qui finit par s’incruster, la dureté permanente s’appelle parfois la dureté incrustante.

Causes de la dureté Les principales sources naturelles de la dureté de l’eau sont les roches sédimentaires ainsi que l’infiltration dans le sol et le ruissellement. En général, les eaux dures proviennent de régions où la couche arable est épaisse et où les roches sont de type calcaire. L’eau souterraine est générale24

Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 3 NO 3 AUTOMNE 2007

Plusieurs autres études ont été entreprises afin de déterminer s’il existe un rapport entre la dureté de l’eau potable et d’autres maladies, notamment le cancer. On a de nouveau établi des corrélations inverses, mais l’importance de ces données est discutable.

Mesure et expression de la dureté La dureté peut être mesurée par la réaction des ions métalliques polyvalents d’un échantillon d’eau avec un chélateur (comme l’EDTA) et est exprimée en concentration équivalente de carbonate de calcium (CaCO3). On peut également évaluer la dureté de l’eau en déterminant séparément la concentration de chaque élément de la dureté et en exprimant leur somme en quantité équivalente de carbonate de calcium que l’on reconnaît comme dureté totale. Les unités de mesure traditionnellement utilisées pour exprimer la dureté sont : mg/l (ppm), °f (degrés français), °D (degrés allemands), °E (degrés anglais). Les facteurs de conversion s’établissent comme suit :

1 ppm de CaCO3 = 0,1°f = 0,056°D = 0,07°E. À titre d’information, voici un tableau qui permet de classifier les eaux selon leur degré de dureté : Dureté totale en mg/l 0 - 30 31 - 60 61 -120 121-180 181 et plus

Échelle de dureté douce modérément douce légèrement dure dure très dure

Les normes qui concernent la dureté des eaux visent surtout à limiter les inconvénients pour les usages domestiques. Les eaux qui dépassent 200 mg/l (ppm) de calcium présentent de sérieuses difficultés et sont considérées par Santé Canada comme « médiocres ». La teneur admissible est d’environ 75 mg/l. Plusieurs méthodes peuvent être utilisées pour mesurer la dureté de l’eau, dont les plus populaires sont les méthodes titrimétrique (méthode EPA 130.2) et colorimétrique (méthode EPA 130.1). Comme la méthode titrimétrique est sujette à plusieurs interférences de différents métaux, la méthode colorimétrique a été privilégiée pour l’analyse de la dureté totale. Plusieurs manufacturiers offrent donc des instruments colorimétriques ou photométriques permettant d’en faire l’analyse. Il existe toutefois une autre façon, relativement méconnue, d’obtenir une approximation de la dureté. Il s’agit de la conductivité électrique. Comme la conductivité électrique est positivement affectée par la présence d’ions métalliques dans l’eau, il est possible d’établir une corrélation entre la conductivité électrique et la dureté de l’eau en autant que celle-ci ne comporte que des sels alcalino-terreux (calcium, magnésium, strontium, etc.). L'équation de conversion à utiliser pour déterminer l’approximation de la dureté à partir de la conductivité électrique est la suivante : 2 µS/cm = 1 ppm de CaCO3. En conclusion, un instrument de mesure de conductivité peut donc être utilisé pour obtenir une approximation de la dureté de l’eau, mais pour des résultats plus précis permettant d’isoler les valeurs de calcium et de magnésium, un colorimètre (ou photomètre) s’avérera toujours un choix plus judicieux. ■


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SANTÉ PUBLIQUE

SOMMES-NOUS EMPOISONNÉS

par les normes ? Pierre Payment Ph.D., professeur INRS-Institut Armand-Frappier pierre.payment@ inrs-iaf.uquebec.ca

Intuitivement, nous savons tous ce qu’est un poison ou un contaminant. Pourtant, la chose n’est pas si simple. En effet, tout est un poison : seule la dose fait la différence. Que ce soit l’arsenic, le sel de table ou l’eau, l’équilibre naturel doit être maintenu pour assurer notre survie. L’arsenic est bien connu pour avoir été utilisé pendant des siècles comme poison par les criminels. Or, les Grecs l’ont utilisé pour traiter des ulcères de la peau; sous sa forme organique, il a aussi été utilisé comme antibiotique. L’arsenic est toujours présent dans le corps humain, comme le révèle sa concentration dans l’urine, proportionnelle à la quantité ingérée par le biais des aliments. Le simple sel de cuisine que nous utilisons tous les jours peut tuer : de l’eau de mer chargée de sel déshydrate la personne qui la consomme. Or, sans sel, nous ne pouvons survivre. Sans eau, c’est la déshydratation et la mort. Mais même l’eau la plus pure peut tuer; en boire trop est mauvais pour la santé puisque l’on perd des électrolytes nécessaires à notre survie. L’on constate donc que tout est relatif. Pourtant, il devient fort difficile de relativiser en raison de l’image effarante que nous renvoient les médias des nombreux « contaminants » présents dans notre environnement, dans notre eau ou dans notre alimentation. Parallèlement, on nous informe des miracles que peuvent apporter une multitude de produits « naturels » qui vont nous permettre de vivre heureux et en santé. Ceux-ci sont cependant consommés sous forme concentrée dans des gélules sans que l’on connaisse bien leur composition ainsi que leurs effets directs ou indirects.

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Il convient également de relativiser l’information scientifique. La liste des substances recensées dans l’eau ne cesse de s’allonger et les chercheurs raffinent continuellement leurs méthodes pour détecter des quantités infimes de cellesci. La détermination de la dose acceptable de chacune de ces substances est souvent un exercice de haute voltige, de manipulation d’équations et de savants calculs qui ne sont pas à la portée du citoyen moyen (ni même de la plupart des scientifiques). L’information véhiculée est souvent simplifiée et nous parvient sous la forme d’une Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 3 NO 3 AUTOMNE 2007

valeur très précise. Elle peut être une valeur guide proposée par un organisme international (Organisation mondiale de la santé) ou national (Santé Canada). Ces valeurs sont souvent reprises par les gouvernements provinciaux qui les intègrent dans les lois qui régissent l’eau potable (ex: Règlement québécois sur l’eau potable). On obtient alors une longue liste de valeurs-seuils qui doivent être respectées sous peine d’amende ou, pire, de ne pas pouvoir utiliser l’eau ne présentant pas les caractéristiques décrites. Le grand malheur de cet exercice est que ces valeurs, contrairement à ce que laisse supposer la norme, sont très imprécises. L’arsenic en est un bel exemple. En 1958, la valeur acceptable selon l’OMS était de 0,20 mg/litre. En 1963, elle passe à 0,050 mg/litre. En 1993, elle est de 0,01 mg/litre. On sait que cette substance

la marge d’erreur concernant cette norme est très grande et qu’en plus cette dernière a pour prémisse la consommation d’eau pendant toute une vie. Par ailleurs, mentionnons que les risques de maladies sont probablement compensés par une qualité de vie meilleure des gens qui profitaient des bienfaits de la nature. Dans le même ordre d’idées, on nous informe depuis plusieurs années du fait que l’utilisation du chlore comme désinfectant dans l’eau potable conduit à la formation de sous-produits de désinfection qui seraient soit cancérigènes, soit responsables de problèmes causant l’infertilité, selon certaines études épidémiologiques. Toute une série de normes ont été appliquées depuis pour réduire ces composés (les trihalométhanes ou THM, en particulier) dans nos eaux potables. Or, ces études épidémiologiques ont en commun

plus on boit d’eau du robinet, et ce, peu importe la concentration de THM, moins on a de risque de développer un cancer de la vessie peut causer des maladies dans des pays où la malnutrition est omniprésente. C’est au Bangladesh que l’on a observé de nombreux cas de maladies de peau et de cancer associés à la consommation d’eau contaminée par l’arsenic après de 10 à 20 ans de consommation. La population manquait d’eau, alors l’aide humanitaire, par l’intermédiaire de l’UNICEF, a contribué à creuser des millions de puits qui ont permis à la population d’avoir accès à des quantités d’eau suffisantes pour améliorer les conditions d’hygiène. Le malheur est que l’on avait oublié de tester cette eau pour l’arsenic. Souvent, cette eau contient des concentrations de 0,50 mg/litre et, combinées à la malnutrition, les effets sont catastrophiques. Est-ce qu’au Canada, dans des conditions de nutrition et d’hygiène très élevées, le problème peut exister ? Très improbable, mais ce n’est pas le message que véhiculent les normes actuelles. Voici un bel exemple de gestion incongrue d’un règlement. Un site de camping qui opère seulement en saison estivale s’approvisionne en eau souterraine, laquelle ne contient aucun contaminant microbien et respecte toutes les normes physico-chimiques, sauf pour l’arsenic qui s’élève à 0,030 mg/litre (la norme est à 0,025 mg/litre au Québec). L’eau est donc « non potable ». Ce camping ne peut fournir d’eau à ses résidents, à moins de la traiter (à des coûts élevés) et devra donc fermer ses portes (pertes économiques). Est-ce juste ? Probablement pas, puisque

le fait qu’elles sont à la limite de ce que peuvent démontrer les statistiques sur un nombre plus ou moins grands de personnes. Il est aussi intéressant de noter que, très souvent, de telles études sont contradictoires. Ayant personnellement effectué des études de ce type, je connais leurs limites, et ce, même pour des maladies aussi faciles à observer que les gastroentérites. On a dépensé des milliards de dollars pour contrôler les THM dans l’eau parce qu’ils pouvaient causer des cancers de la vessie. La bonne nouvelle vient de nous parvenir : plus on boit d’eau du robinet, et ce, peu importe la concentration de THM, moins on a de risque de développer un cancer de la vessie (Michaud et al., 2007). La question que je pose aujourd’hui est celle du risque acceptable : allons-nous trop loin dans notre quête d’un environnement ultrapur et aseptisé ? Les normes que nous édictons sont-elles devenues elles-mêmes le poison qui nous fait perdre de vue la notion de risque acceptable ? Le plus grand risque de mourir, c’est de naître... alors vivons bien. ■ Michaud et al ., 2007. « Total Fluid and Water Consumption and the Joint Effect of Exposure to Disinfection By-Products on Risk of Bladder Cancer », Environmental Health Perspectives [29 août 2007 : http://ehp.niehs.nih.gov/docs/2007/10281/abstract. html].



FUTURE RÉGLEMENTATION SUR LES REJETS D’EAUX USÉES SUR LE TERRITOIRE DE LA CMM

LE JURIDIQUE

Me Hervé Pageot Avocat en droit de l’environnement Daigneault, Cabinet d’avocats herve.pageot@rdaigneault.com

La Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) soumettait ces derniers mois à la consultation publique son Projet de règlement sur le contrôle des déversements d’eaux usées dans les ouvrages d’assainissement et les cours d’eau i. La mise en œuvre de la version définitive de cette nouvelle réglementation aura sans conteste un impact majeur dans la mesure où la CMM compte environ 3,6 millions d’habitants, ce qui représente 48 % de la population totale du Québec i. Il existerait actuellement, sur les 82 municipalités qui constituent la CMM, 56 règlements différents sur le contrôle des eaux usées, certains ayant été adoptés au début des années 1990. La CMM, pour sa part, continue d’appliquer sur l’île de Montréal le Règlement relatif aux rejets des eaux usées dans les réseaux d’égout et les cours d’eau (Règlement 87), l’ancienne réglementation de la défunte Communauté urbaine de Montréal (CUMiii). Le projet de règlement a été élaboré en application de la Loi sur la Communauté métropolitaine de Montréaliv qui accorde des pouvoirs spéciaux à la CMM pour le contrôle des rejets des eaux usées. Ainsi, et pour ne citer que quelques-uns de ses pouvoirs, la CMM peut, par règlement, définir et classifier les eaux usées ainsi que régir ou prohiber leur déversement. Elle peut obliger toute personne à prendre les moyens nécessaires pour prévenir tout déversement dans un ouvrage d’assainissement ou dans un cours d’eau et exiger réparation des dommages causés par un déversement prohibé.

Point saillants du projet de règlement L’objectif du projet est de ne pas être plus permissif que les règlements existants et de conserver les gains environnementaux déjà acquisv. À terme, le projet annulera et remplacera sur le territoire de la CMM les articles des règlements municipaux existants portant sur le contrôle des rejets d’eaux usées dans les ouvrages d’assainissement et dans les cours d’eau ainsi que le règlement de la CUM précité (article 20). Une période transitoire relativement courte de trois ans est toutefois prévue, durant laquelle tout procédé déversant des effluents dans un ouvrage d’assainissement au moment de l’entrée en vigueur du règlement devra demeurer conforme à l’ancienne réglementation (article 3). Comme son prédécesseur, le projet établit des modalités de ségrégation des eaux entre les divers réseaux d’égout selon que le territoire en question est pourvu d’un réseau d’égout 28

Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 3 NO 3 AUTOMNE 2007

séparatif (sanitaire et pluvial) ou unitaire (article 4). Le tableau A de l’Annexe I dresse la liste de contaminants dont le déversement dans un ouvrage d’assainissement ou dans un cours d’eau est interdit, soit complètement, soit au-delà de certaines concentrations ou quantités maximales qui y sont édictées, ainsi qu’un certain nombre de paramètres que doivent présenter les effluents pour pouvoir être déversés (article 9). Soulignons que l’article 9 associe le fait de permettre ou de tolérer le déversement au déversement lui-même. On remarque d’emblée que de nombreux nouveaux contaminants ont été ajoutés, dont les biphényles polychlorés et les hydrocarbures aromatiques polycycliques cancérigènes totaux. En outre, certains contaminants comme les dioxines et les furannes chlorés sont interdits. Les seuils acceptables de certains contaminants sont aussi plus sévères (notamment cuivre, cyanures totaux et phosphore total) en réaction, selon la CMM, aux dépassements observés aux effluents de certaines stations d’épurationvi. Une exception au respect des concentrations est possible pour huit contaminants si l’effluent déversé respecte à un point de contrôle les valeurs admissibles et si la démonstration est faite que cet effluent respectera en tout temps les concentrations prévues après déversement et après mélange avec les eaux usées circulant déjà dans le réseau d’égouts (article 10). Il serait également permis de déroger aux normes de déversement par le biais d’une convention de traitement conclue avec la municipalité délégataire pour huit contaminants/variables énumérés à l’article 11vii. Nous croyons comprendre que les dérogations seront déterminées en fonction des types de procédés d’épuration utilisés par les ouvrages municipaux ainsi que du milieu récepteur. L’article 5 renvoie cependant aux normes provinciales pour les déversements d’eaux usées industrielles par les raffineries de pétrole et pour les déversements provenant de la fonte des neiges d’un dépôt de neiges uséesviii. Le prétraitement avant déversement est imposé pour les effluents de catégories d’activité désignées, dont les cabinets dentairesix. Pour chacun, le type de traitement requis est spécifié, écartant de fait la possibilité de mettre en place une technologie équivalente permettant l’atteinte d’un résultat identique. Tout déversement accidentel d’un effluent non conforme devra désormais faire l’objet d’une déclaration immédiate qui sera suivie dans les 15 jours d’une déclaration complémentaire établissant les causes du déversement ainsi que les mesures prises pour en éviter la répétition (article 16). Enfin, le montant des amendes pénales s’avérera substantiel : une première infraction sera passible d’une amende minimale de 1000 $ et maximale de 500 000 $, d’une peine d’emprisonnement d’au plus 18 mois, ou des 2 à la fois.

Fait majeur, contrairement au Règlement 87, le projet n’impose pas l’obtention d’un permis mais introduit un système de caractérisation obligatoire des effluents. Certaines personnes exploitant une entreprise qui effectue des déversements doivent procéder à leurs frais à une caractérisation de ces effluents selon les modalités prévues aux articles 12, 13 et 14. L’assujettissement à cette obligation est déterminé par le volume annuel des eaux usées déversées, leurs caractéristiques et les contaminants qu’elles sont susceptibles de contenir. Les « eaux industrielles » déversées dans un égout pluvial ou un cours d’eau sont elles aussi visées. On peut exclure malgré tout certains contaminants ou paramètres de la caractérisation en présentant à cet effet une déclaration attestée faisant état de la liste des contaminants non susceptibles d’être présents dans les effluents (article 14). En outre, certaines catégories d’entreprise, telles que les entreprises professionnelles ou de consultation, sont exclues de l’obligation de caractérisation (article 15). Il faut cependant souligner que la CMM peut déléguer à certaines municipalités, dont le nom doit apparaître à l’Annexe II, l’application du règlement sur leur territoire respectif, mais également les pouvoirs qui lui sont attribués à l’article 159.7 de la Loi sur la Communauté métropolitaine de Montréal, soit notamment celui d’exiger l’obtention d’un permis à toute personne qui déverse des eaux usées dans un ouvrage d’assainissement x. On doit comprendre que les municipalités qui seront désignées pourraient imposer l’obtention de permis en parallèle avec le système de caractérisation. Il est cependant difficile de juger de l’ampleur de ces délégations puisque l’Annexe II est encore à l’état de page blanche. ■

i. Disponible sur le site Internet de la CMM au www.cmm.qc.ca. ii. Communauté métropolitaine de Montréal, Guide de consultation publique, Projet de règlement sur le contrôle des déversements d’eaux usées dans les ouvrages d’assainissement et cours d’eau, p.14. iii. En 1987, le décret 108-87 a exclu le territoire de la CUM de l’application de certaines dispositions de la Loi sur la qualité de l’environnement. Le Règlement 87 a alors été adopté et est devenu en 2002 un règlement de la CMM en vertu de l’article 1.1 du Règlement sur le rejet des eaux usées dans les ouvrages d’assainissement et dans les cours d’eau et sur la délégation de son application ((C.M.M.), CC01-0097). Désormais, le Règlement 87 s’applique au territoire de la Ville de Montréal telle que constituée au 1er janvier 2002. iv. Loi sur la Communauté métropolitaine de Montréal (L.R.Q., c. C-37.01), articles 119(8) et 159.7 à 159.19. v. Guide de consultation publique, précité, note 2, p.7. vi. Id. vii. Azote total Kjeldahl, Azote ammoniacal, DCO, MES, boues et liquides de fosses septiques et de toilettes chimiques; déversement dans un ouvrage d’assainissement par citerne mobile ou par raccordement temporaire; phosphore total; transmittance à 254 nm. viii. Règlement sur les effluents liquides des raffineries de pétrole pour les contaminants qui y sont mentionnés et Règlement sur les lieux d’élimination de neige. ix. Si leurs effluents peuvent contenir des résidus d’amalgame. Sinon, il s’agit des restaurants et d’entreprises effectuant la préparation d’aliments, des garages et d’entreprises d’entretien de véhicules moteurs et de pièces mécaniques, des effluents pouvant contenir des sédiments et ceux dont la contamination dépasse les normes édictées. x. Art. 17. Une municipalité délégataire peut subdéléguer à une autre personne morale de droit public en vertu de ce même article.


LE S B O N S C O NTA CTS

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Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 3 NO 3 AUTOMNE 2007

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L’ E N V E R S D U D É C O R

Sources : L’équipe du magazine SOURCE et umour.com

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Chose promise...

AFFRONTEMENT DANS L’INDUSTRIE Une joute de hockey a eu lieu lundi le 29 octobre dernier opposant l’industrie de l’eau à celle des matières résiduelles. L’équipe du magazine 3Rve a facilement eu le dessus sur les représentants du magazine SOURCE. Il faut toutefois noter la présence devant les buts de 3Rve de Jean-François Racine qui a œuvré pour les Marlies de Toronto de la ligue américaine. Il y a fort à parier que l’équipe de l’industrie de l’eau voudra prendre sa revanche. Un merci spécial à Construction Garnier pour l’organisation de l’événement.

À l’occasion du tournoi de golf annuel de votre magazine SOURCE, un tableau a été mis à l’enchère au profit de l’Association de la sclérose en plaques de Laval. Gaétan Bolduc de l’entreprise Machinex a fait l’offre la plus généreuse, à savoir 2500 $. En contrepartie, MAYA communication et marketing s’est engagée à verser 1000 $ à l’Association en plus d’une paire de billets de hockey pour un match des Canadiens et d’un autre billet pour un match opposant les Canadiens aux Penguins de Pittsburgh. L’offre comportait également la promesse de mettre la photo du gentil donateur dans L’envers du décor. Chose promise, chose due ! Félicitations à Gaétan Bolduc et Machinex.

Une soirée réussie ! Le 12 novembre dernier, le Centre d’interprétation de l’eau organisait sa soirée-bénéfice annuelle. Ce sont plus de 800 participants qui se sont rendus à la salle André-Mathieu de Laval afin d’assister à la présentation du conférencier vedette Jean Lemire. Organisée conjointement avec Desseau-Soprin, la soirée affichait complet. Le maire de Laval, Gilles Vaillancourt, et la ministre de l’Éducation et responsable de la région de Laval, Michelle Courchesne, étaient au nombre des dignitaires présents. Félicitations à toute l’équipe du C.I.EAU pour cette magnifique soirée.

Un peu d’humour…

Le mythe du Québec vert Le journaliste spécialiste en environnement de La Presse, François Cardinal, lançait le mois dernier un livre critiquant l’autoperception verte des Québécois. Études et chiffres à l’appui, l’auteur qualifie ses concitoyens de champions canadiens de la production de déchets et de piètres recycleurs. Il propose enfin certaines avenues afin de renverser la vapeur. Avouons qu’avec l’échec de l’atteinte de l’objectif de la politique 1998-2008, la moindre chose à faire serait de jeter un coup d’œil à ses propositions.

Pollutec Horizons

Plus que quelques jours avant la tenue du spectaculaire salon environnemental Pollutec Horizons. En effet, l’édition 2007 du salon Pollutec se tiendra à Paris du 27 au 30 novembre prochain. Il est encore temps de s’y inscrire et de joindre la délégation québécoise en contactant Sylvain St-Cyr d’Export environnement au 450 552-3222 ou en écrivant à sylvain.stcyr@export-environnement.com. Ne manquez pas cette chance de voir ce qui se fait de mieux ailleurs !

Merci à nos commanditaires !

Prochain tournoi : le jeudi 4 septembre 2008.

L’ÉCOLO ÉCONO

Réservez Les produits écologiques sont coûteux. Acheter bio coûte plus cher. Les voitures tôt ! hybrides sont hors de prix… Peut-on économiser tout en protégeant l’environnement ? Eh bien oui ! L’écolo écono est un guide pratique contenant une foule de trucs qui vous permettront d’adapter vos gestes quotidiens aux pratiques vertes, tout en gardant votre portefeuille bien garni. Ce livre offre des outils, des idées et des conseils pour intégrer progressivement la protection de l’environnement dans votre quotidien, tant à la maison que dans votre milieu de travail. Pourquoi ne pas l’offrir en cadeau pour Noël a un être cher ?

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Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 3 NO 3 AUTOMNE 2007



Pour la meilleure protection publique OZONE ● 5 à 10 fois moins de diélectriques que la compétition ● Aucun remplacement de diélectriques en 20 ans ● Diélectriques en acier inoxydable et non en verre ● Performances garanties avec l’eau de refroidissement à 30°C ● Garantie de 10 ans sur diélectriques et PSU

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2021, rue Halpern St-Laurent (Québec) H4S 1S3 Canada Tél. (514) 334-6721 ● Fax : (514) 332-1775 E-mail : mabarex@mabarex.com Web : www.mabarex.com


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