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Automne/Hiver 2008, vol. 4 no 3

ENTREVUE avec

Michel

Morin

Convention de la poste-publications no 41122591

Les défis d’un gestionnaire municipal face à une forte croissance démographique

L’inventaire et le relevé sanitaire des installations septiques résidentielles L’eau du Canada m’appartient aussi - Dr Albert Jacquard

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Degrémont, le choix de la raison !

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Automne/hiver 2008, vol. 4 no 3

tête-à-tête

sommaire

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En lien avec la ministre PROTÉGEONS, DE FAÇON DURABLE, UN HÉRITAGE INESTIMABLE

L’ invité

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DR ALBERT JACQUARD

« Pour moi, le défi d’un gestionnaire public est d’être conscient des besoins futurs. Dans le cas de notre projet, nous nous sommes assurés de la durabilité de nos investissements selon nos projections démographiques. Nous avons prévu au budget des investissements afin de garder nos équipements performants année après année. Nous ne pouvons pas tolérer une diminution de la qualité ou de la quantité de notre eau potable. Les citoyens ont confiance en la RAIM et en l’eau qu’elle produit. Nous ne pouvons pas risquer de perdre cette confiance. »

L’EAU DU CANADA M’APPARTIENT AUSSI

- Michel Morin

LE JURIDIQUE

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S O U R C E Y ÉTA IT

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O P I N I O N S ET C O M M E NTA I R E S

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LE S B O N S C O NTA CTS

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L’ E N V E R S D U D É C O R

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Ce magazine est imprimé sur papier à contenu recyclé.

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CHRONIQUE

Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 4 NO 3 AUTOMNE/HIVER 2008

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LE MUNICIPAL

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INSTRUMENTATION

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ASSAINISSEMENT DÉCENTRALISÉ

LE CASSE-TÊTE D’UNE CRUE DES EAUX EXCEPTIONNELLE - 2e PARTIE MAÎTRISER LA PHOTOMÉTRIE L’INVENTAIRE ET LE RELEVÉ SANITAIRE DES INSTALLATIONS SEPTIQUES RÉSIDENTIELLES

Éditeur et rédacteur en chef : André Dumouchel adumouchel@maya.cc Chroniqueurs : Line Beauchamp Marie-Claude Caron France Gauvreau Christian Sauvageau Christian Vézina

Direction artistique : MAYA communication et marketing Designer graphique : S’AMI graphie (Syma) Photos de la page couverture et de l’entrevue : Gilles Lalonde Révision linguistique : Annie Talbot Impression : K2 impressions

© Tous droits réservés. Droits d’auteur et droits de reproduction :

Coordination des ventes : Grégory Pratte Tél. : 450 508-6959 gpratte@maya.cc Abonnement et administration : MAYA communication et marketing 457, montée Lesage Rosemère (Qc) J7A 4S2 Téléphone : 450 508-1515 Télécopieur : 450 508-1514 info@maya.cc www.maya.cc

toute demande de reproduction doit être acheminée à MAYA communication et marketing aux coordonnées figurant ci-dessus. Les opinions et les idées contenues dans les articles n’engagent la responsabilité que de leurs auteurs. La publication d’annonces et de publicités ne signifie pas que le magazine SOURCE recommande ces produits et services. Convention de la poste-publications no 41122591. Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada aux coordonnées figurant ci-dessus. Dépôt légal : 1e trimestre 2005. ISSN 1712-9125. Le magazine SOURCE est publié 3 fois l’an.


« Votre argent et la sécurité de votre réseau de distribution d'eau potable s'écoulent par les fuites de celui-ci ! C'est pourquoi il vous faut des conduites 100% étanches en PEHD. » TUYAUX ET RACCORDS EN POLYÉTHYLÈNE HAUTE DENSITÉ SERVICE DE FUSION AU CHANTIER LOCATION D’ÉQUIPEMENTS DE FUSION

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É D I TO R I A L

Le temps des fêtes arrive et le béton coulera à flots ! Au moment d’écrire ces lignes, le temps des fêtes approche. Les premières neiges sont tombées, faisant blasphémer les automobilistes et les gens ne pratiquant pas les sports d’hiver. Aux États-Unis, on vient d’élire un nouveau messie alors que de notre côté, nous venons de subir pas une, mais deux élections générales, l’une au fédéral et l’autre au provincial. Le terme « subir » est bien choisi, car soyons honnêtes, l’ours moyen canadien avait autant envie de retourner aux urnes que de se faire réveiller en janvier. Qu’à cela ne tienne, messieurs Harper et Charest ont tour à tour déclenché des élections sous prétexte d'obtenir un gouvernement majoritaire pour pouvoir affronter la crise économique mondiale qui pointe à l’horizon. Le premier a échoué et est même sorti amoché de l’expérience avec une menace d’être défait par une coalition des partis d’opposition. Ce n’est toutefois qu’en janvier que nous saurons ce qu’il adviendra de l’épée de Damoclès qui pend au dessus de la tête du premier ministre minoritaire canadien. Le deuxième a gagné son pari, mais seulement par la peau du bas du dos. Mais laissons aux experts le soin d’analyser les résultats. Je me contenterai seulement d’une remarque qui m’est venue à l’esprit tout au long des deux campagnes électorales : lorsqu’on sait que dans notre système économique, le point névralgique est la confiance de la population, ne devenait-il pas périlleux, voire insensé, de répéter tous les jours pendant plusieurs mois que nous vivrons une crise économique sans précédent depuis celle de 1929 ? Je veux dire, n’étions-nous pas en train de marteler le subconscient des gens avec un message bien loin de les rassurer ? N’avons-nous pas amplifié les craintes et les incertitudes, créant de ce fait un repli et une panique directement liés à la baisse du taux de consommation ? Bon, voilà, je me suis vidé le cœur. Et maintenant, que fait-on ? Que les campagnes électorales aient contribué ou non à son amplification, il y aura une crise économique au Canada. Ce que nous ne savons pas, c’est son importance et ses répercussions. Est-ce que la tempête passera en vent, causant plus de peur que de mal, ou si elle déferlera sur nous comme un tsunami ? Seul le temps nous le dira. Cependant, il faut prendre des actions, tâches qui incombent à nos gouvernements fraîchement élus.

André Dumouchel

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adumouchel@maya.cc

L’une des options possibles pour diminuer les effets de la crise est l’investissement massif dans les infrastructures. C’est du moins ce que pensent beaucoup d’économistes, s’inspirant eux-mêmes du grand économiste britannique John Maynard Keynes. Selon sa théorie, lorsque l’économie tourne au ralenti, l’État doit prendre la relève des consommateurs qui refusent de dépenser en stimulant la consommation et les investissements. Ainsi donc, en investissant massivement dans les infrastructures, on stimule l’économie tout en s’assurant que les dollars dépensés (souvent à crédit)

Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 4 NO 3 AUTOMNE/HIVER 2008

le seront dans des installations durables et nécessaires pour le bien commun de la société. Bien que d’autres théoriciens aient apporté des nuances ou aient carrément dit le contraire, je ne me sens pas l’autorité pour le contredire ! Partant donc de cette prémisse, il est fort à parier que nous connaîtrons une grande vague d’investissements dans le milieu des infrastructures, une vague qu’attendait probablement Gilles Vaillancourt depuis des années ! Le maire de la ville de Laval et président de la Coalition pour le renouvellement des infrastructures est sûrement aux anges. Le ministre des Finances fédéral, Jim Flaherty, a récemment confirmé que le gouvernement Harper compte injecter 33 milliards de dollars dans des projets d’infrastructures d’ici à 2014. De son côté, la Fédération canadienne des municipalités (FCM) a réalisé une étude qui a révélé que des centaines de projets municipaux sont prêts à être lancés et pourraient être financés par des fonds fédéraux déjà mis de côté. Cependant, cette dernière déplore que les provinces tardent à signer les ententes de financement avec Ottawa. Toujours selon la FCM, quelque 3 milliards de dollars destinés aux infrastructures sont présentement disponibles, mais demeurent inutilisés par les provinces. Monsieur Vaillancourt n’en demandait sûrement pas tant ! De mon côté, bien que je me réjouisse pour les gens de l’industrie, je suis un peu ambivalent. D’un côté, je me demande si les fonds seront disponibles suffisamment rapidement et non pas en 2014. Et de l’autre, j’espère aussi que nous ne dépenserons pas que pour dépenser. Il ne faudrait pas que les municipalités ou les entreprises utilisent un possible relâchement des critères de sélection pour profiter de la situation. De plus, de grâce, allons-y de manière logique et ordonnée, n’ouvrons pas les routes comme des gruyères pour les refermer et les réparer sans avoir pris le temps d’en profiter pour réparer ce qui doit être fait en dessous. Il ne faut pas que la loi du free for all s’applique. Car quelquefois, quand l’appât du gain se fait sentir, c’est ce qui se produit. Et malheureusement, ceci est ma grande crainte. Rappelons-nous les histoires d’horreur entourant la construction du Stade olympique… Ainsi donc, gens de l’industrie, vous allez bientôt vendre des tuyaux et des équipements. Gens des municipalités, vous qui rêviez de donner une cure de rajeunissement à vos infrastructures en eau potable ou en eaux usées, vos prières seront exaucées. Les fonds seront débloqués, la société va s’endetter, mais le béton coulera à flots. Mais comme on le dit pour l’alcool, la modération à bien meilleur goût. ■

Je tiens à remercier Madame Beauchamp pour les efforts qu’elle a déployés à titre de ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs. Du même souffle, je souhaite qu’elle soit reconduite comme ministre du MDDEP (s’il se nomme encore ainsi…). Sera-t-elle de retour au ministère ? Je crois que oui. Simple question de feeling. Allez, les paris sont ouverts !



En lien avec la ministre Protégeons, de façon durable, un héritage inestimable Mme Line Beauchamp Ministre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs

L’eau est l’une des plus grandes richesses du Québec qui, avec ses 4 500 rivières et un demi-million de lacs, possède 3 % des réserves mondiales renouvelables en eau. Elle est indispensable à toute forme de vie et garante de la qualité de vie des générations actuelles et futures. Nous avons longtemps cru que l’eau était non seulement une ressource abondante et de qualité, mais qu’elle était même illimitée. Or, la diminution des réserves d’eau douce et les problèmes d’approvisionnement en eau à l’échelle mondiale, attribuables notamment à la croissance phénoménale de la consommation mondiale de l’eau et aux impacts des changements climatiques, seront au cœur des préoccupations du XXIe siècle.

Dans ce contexte, l’importance stratégique de la ressource « eau » ira en s’accroissant, d’autant plus que, pour le Québec, il s’agit d’un élément primordial de développement économique. Aussi, la population s’attend à ce que cette ressource soit protégée et préservée pour le bénéfice des générations actuelles et futures. Il était alors essentiel que le Québec actualise, dès maintenant, les outils législatifs nécessaires à la conservation ainsi qu’à la préservation et à la restauration des milieux aquatiques. Voilà pourquoi j’ai déposé, le 5 juin dernier, l’important projet de loi 92 affirmant le caractère collectif des ressources en eau et visant à renforcer leur protection. Je souhaite que l’Assemblée nationale l’adopte d’ici la fin de 2008. Cette pièce maîtresse de notre législation environnementale pour les décennies à venir permettra de protéger de façon durable cet héritage inestimable. Le projet de loi clarifie le statut juridique de l’eau : de surface ou souterraine, elle constitue, à l’état naturel, une ressource collective. Elle ne peut donc être un bien de propriété privée ou publique. En tant que collectivité, nous aurons des droits, mais aussi des devoirs à l’égard de cette richesse naturelle. Et l’État, comme gardien des intérêts de la nation, aura l’obligation de protéger les ressources en eau, en tenant compte notamment du principe de précaution et des effets des changements climatiques. J’ai voulu que le nouveau régime d’autorisation pour les prélèvements d’eau reconnaisse la nécessité de satisfaire en priorité les besoins de la population (santé, sécurité, eau potable), puis de concilier les besoins des écosystèmes et des activités à caractère économique. Les prélèvements de 75 000 litres ou plus par jour devront faire l’objet d’une autorisation, renouvelable aux dix ans, sauf en de rares exceptions, comme les ouvrages d’alimentation en eau potable d’une municipalité. Ce projet de loi pose aussi les bases d’une action nécessaire à la pérennité des ressources en eau et à la préservation d’un bon état écologique des plans d’eau du Québec. Ainsi, il définit des règles de gouvernance relatives à l’eau fondées sur une gestion intégrée et

D’ici cinq ans, nous voulons obtenir un meilleur portrait des eaux souterraines, car près de 90 % du territoire québécois s’alimente à cette source privilégiée en eau potable. 8

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concertée, à l’échelle du bassin versant, ainsi que sur la prise en compte des principes du développement durable. Il prévoit les conditions dans lesquelles seront élaborés et mis en œuvre les plans directeurs de l’eau, pour lesquels le gouvernement a décidé d’investir une somme additionnelle de 15 M$ au cours des cinq prochaines années. En outre, la gestion efficace de l’eau passe par une connaissance approfondie des ressources en eau souterraine, des écosystèmes aquatiques et de leurs usages. Pour mieux les connaître et diffuser l’information, le gouvernement investira plus de 13 M$. D’ici cinq ans, nous voulons obtenir un meilleur portrait des eaux souterraines, car près de 90 % du territoire québécois s’alimente à cette source privilégiée en eau potable. Un portail servira à mettre en place un système d’information efficace et offrira un espace collaboratif aux chercheurs. Par ailleurs, lorsque des dommages significatifs seront causés aux ressources en eau par l’activité humaine, le Procureur général du Québec pourra intenter, au nom de la collectivité québécoise, un recours judiciaire de nature civile contre le responsable de ces dommages afin d’obtenir réparation.

Entente sur les ressources en eaux durables du bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent Le premier ministre Jean Charest a signé, le 13 décembre 2005, cette entente avec son vis-à-vis de l’Ontario et les gouverneurs des États américains limitrophes des Grands Lacs, soit l’Illinois, l’Indiana, le Michigan, le Minnesota, l’État de New York, l’Ohio, la Pennsylvanie et le Wisconsin. L’adoption du projet de loi 92 mettra en œuvre les dispositions de cette entente novatrice qui, rappelons-le, a été approuvée à l’unanimité par l’Assemblée nationale en novembre 2006. Sa principale mesure vise à interdire des dérivations à l’extérieur du bassin des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent, et rend impossible tout transfert d'eau en vrac du bassin vers d'autres régions d'Amérique du Nord et du monde. Elle garantit, de plus, que les prélèvements d'eau en amont seront gérés en tenant compte de leur impact sur l'écosystème du Saint-Laurent. Voilà un projet de loi qui outille mieux le Québec à l’égard de la protection et de la gestion de l’eau. Dans l’action, nous comptons travailler de concert avec vous pour protéger, de façon durable, cet héritage inestimable pour les générations qui suivront.


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L’invité Dr Albert Jacquard

été diplômé après avoir r eu ni gé in nétique en ord devient d’ab e d’un doctorat de gé rd ua de cq Ja t ir tique auprès 5, Alber es. Titula s pert en géné nce) en 192 l’Institut de statistiqu se ra ex (F é ur m po on u om Ly n Né à rtout conn ue et de 72, il est su iq 19 t hn es en ec ie yt rd ne rn ol ai ua le de r t Ja cq de l’École P ctorat en biologie hum ce (1981) et as se n t 19 8 5. Alber en à ér ff 73 di do 19 la un de d’ 1970 et té rê ts d ép t L’éloge de de la santé premier étan ra n d h u m an is te , se s in dit préoccupé n mondiale G l’Organisatio arisation scientifique, le ). 3 ns 0 ce se , se es (2 0 vulg monde et, en -s ci en ti fi q u du on n ouvrages de n ye es to d ci e ord à l’ u sa g s. Il est d’ab La sc ie n ce res politique tiè ète. on an fr pl s la le t de largemen l’ensemble he uc to i qu par tout ce

L’eau du Canada m’appartient aussi En tant que Français, l’eau qui se trouve au Canada m’appartient. Une telle affirmation risque évidemment de soulever tout un tollé ! Or, si je me considère comme un Terrien, comme un membre de l’espèce humaine, il est tout à fait légitime que je puisse prétendre à un verre d’eau puisée au Canada ou n’importe où ailleurs. L’eau liquide est un produit extraordinaire. La nature en a fait une bonne quantité en remplissant les océans, les rivières, les nappes phréatiques. Pourtant, l’eau est rare. Elle est parfois vapeur, parfois glace. Mais l’eau liquide, c’est-à-dire la ressource H20 entre 0 et 100 °C, ce n’est qu’un tout petit créneau. Et l’eau douce est encore plus rare.

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Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 4 NO 3 AUTOMNE/HIVER 2008

Sa rareté explique sans doute que l’on soit justement en train de prévoir des guerres pour se l’approprier, alors qu’elle est la propriété de tous – ou plutôt la propriété de personne en propre –, tout comme la terre, l’air, le sous-sol. Je dis souvent à des camarades qu’il n’y a pas de terre promise, que la terre promise est la Terre entière qui était promise à tous les hommes. Les frontières sont les cicatrices de l’histoire, et les cicatrices sont faites pour être gommées. Avec le temps, c’est la notion de pays qui va disparaître. Parce que l’eau est une ressource rare, parce qu’elle est un bien commun, parce qu’elle appartient au patrimoine universel, elle doit être protégée au même titre que les œuvres d’art. La Joconde n’appartient pas aux Français. Elle est aussi à vous. Elle est au Louvre parce qu’elle y est bien

protégée, mais elle n’est pas française. Si les Français interdisaient aux étrangers d’aller voir La Joconde, ce serait non seulement un drame, mais contre-nature. Il faudrait donc que soit mis en place un organisme collectif de gestion de l’eau, comme l’Unesco pour les œuvres d’art, notamment. Une commission ou un gouvernement pour l’eau devrait être instauré, car des décisions collectives doivent être prises concernant cette précieuse ressource. L’avenir n’est pas au gouvernement par pays, mais au gouvernement par problème, et si la ressource eau pose problème, une institution représentant la collectivité doit en assurer le partage et la pérennité. Il ne doit pas y avoir de commerce possible en ce qui concerne l’eau. ■

Parce que l’eau est une ressource rare, parce qu’elle est un bien commun, parce qu’elle appartient au patrimoine universel, elle doit être protégée au même titre que les œuvres d’art.



tête-à-tête

Michel

Morin Entrevue réalisée par André Dumouchel

Nous tenons à remercier le directeur de la RAIM, Gilles Comtois, pour sa présence lors de ce tête-à-tête. Monsieur Comtois à su apporter des compléments d’information pertinents et fort utiles.

SITUÉE À UN JET DE PIERRE DE LA VILLE DE MONTRÉAL, LA RÉGION DES MOULINS COMPREND LES VILLES DE TERREBONNE ET DE MASCOUCHE. CETTE RÉGION VIT DEPUIS QUELQUES ANNÉES UNE CROISSANCE DÉMOGRAPHIQUE EXCEPTIONNELLE. BIEN QUE GÉNÉRALEMENT POSITIF AU POINT DE VUE ÉCONOMIQUE, UN ACCROISSEMENT AUSSI RAPIDE DE LA POPULATION ENTRAÎNE UNE PRESSION NOUVELLE SUR LES INFRASTRUCTURES URBAINES. LES INSTALLATIONS DE PRODUCTION D’EAU POTABLE N’Y FAISANT PAS EXCEPTION, DES TRAVAUX D’AGRANDISSEMENT DE L’USINE SONT DEVENUS INCONTOURNABLES. COMMENT LES ÉLUS EN PLACE S’Y SONT-ILS PRIS POUR ÉVALUER LES BESOINS ? QUELS ÉTAIENT LEURS OBJECTIFS ET LEURS VUES POUR L’AVENIR ? LE MAGAZINE SOURCE A RENCONTRÉ POUR VOUS LE PRÉSIDENT DE LA RÉGIE D’AQUEDUC INTERMUNICIPALE DES MOULINS, MONSIEUR MICHEL MORIN. Depuis quand êtes-vous président de la Régie d’aqueduc intermunicipale des Moulins ? Je suis président de la RAIM depuis 2003. Dans quelles circonstances avez-vous obtenu ce poste ? Je suis conseiller municipal de la Ville de Terrebonne depuis 1993. J’ai été délégué par la municipalité, en 1997, pour siéger au conseil d’administration de la RAIM. Traditionnellement, c’était toujours le maire qui en était le président. Cependant, à la demande de celui-ci, qui avait beaucoup d’engagements, nous avons modifié le règlement municipal afin de permettre à un conseiller d’en être le président. Quel est le rôle de la RAIM ? Son rôle est d’alimenter en eau potable toute la région de Terrebonne et de Mascouche, à l’exception d’une petite partie de Terrebonne correspondant à la partie est de l’ancienne ville de Lachenaie qui a été fusionnée, comme vous le savez, à la ville de Terrebonne. Cette partie est alimentée par la ville de Repentigny. Nous desservons donc environ 115 000 personnes, incluant une partie de la ville de Bois-des-Filion et son parc industriel. 12

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Quelle est la proportion des clients résidentiels versus les clients commerciaux ? Notre clientèle est principalement résidentielle à environ 95 %. Nous avons une faible consommation commerciale et industrielle d’au plus 5 %, et ce, malgré la présence de plusieurs parcs industriels. Avez-vous des ententes avec les municipalités voisines en cas d’urgence ? Nous avons des ententes avec les municipalités telles que Repentigny, Rosemère et Ste-Rose en cas de bris d’une conduite d’eau. Ces municipalités peuvent nous desservir temporairement en cas de besoin. L’inverse est aussi possible. L’installation de compteurs d’eau est-elle obligatoire dans votre municipalité ? Non. Nous avons cessé d’exiger l’installation de compteurs d’eau dans les nouvelles résidences il y a environ cinq ans. Nous avons fait plusieurs études qui nous ont démontré que les coûts étaient beaucoup trop élevés pour le suivi de ces compteurs et pour leur installation dans les dans les résidences plus anciennes. Nous avons plutôt misé sur le sens civique des citoyens. Pour ce faire, nous avons développé des


tête-à-tête outils de sensibilisation sur l’utilisation raisonnable de l’eau potable. Par contre, les commerces et les industries ont des compteurs d’eau qui son relevés annuellement. Comment qualifieriez-vous la croissance démographique de votre municipalité ? Nous connaissons une croissance démographique absolument phénoménale depuis une dizaine d’années. La qualité de vie offerte par notre municipalité a attiré de nouvelles familles et les familles qui demeuraient déjà dans notre municipalité ont décidé d’y rester. Nous connaissons une croissance entre 2 et 4 % par année, ce qui est exceptionnel. Pouvez-vous nous parler du projet d’agrandissement de l’usine de la Régie d’aqueduc intermunicipale des Moulins ? C’est un projet auquel nous travaillons depuis environ cinq ans. Nous avons dû modifier nos installations afin de répondre à la très forte croissance démographique que nous connaissons depuis plusieurs années et pour pouvoir satisfaire aux nouvelles exigences de qualité du ministère de l’Environnement. Nous avons même dû modifier le projet initial, car la croissance démographique réelle est le double de celle que nous avions prévue au départ.

pourrions aisément répondre à la demande. Commentaire de G illes C omtois : L’approbation du projet par le ministère de l’Environnement comprend également l’autorisation de doubler la quantité d’eau puisée dans la rivière des Mille-Îles. Jusqu’à maintenant, nous pouvions puiser un mètre cube/seconde. Les deux mètres cubes/seconde pourraient nous permettre de produire au-delà de 190 000 mètres cubes par jour si tels étaient nos besoins. Comment avez-vous fait l’analyse des besoins ? L’analyse des besoins inclut deux scénarios, le premier concernant la production de l’eau et le second sa distribution. Nous avons, tout d’abord, fait des projections selon les zones où il est et sera encore possible de construire. Nos deux municipalités ensemble font plus de 252 km carrés. C’est un grand territoire, mais évidemment il y a des zones protégées où il ne sera pas possible de construire, notamment des zones agricoles. À partir de statistiques de croissance démographique, nous avons ensuite travaillé trois courbes. Une courbe pour l’année 2013, une pour l’année 2023 et une pour l’année 2033. Des diagrammes de distribution et de production ont par la suite été élaborés afin de prévoir les investissements à réaliser pour pouvoir répondre à la croissance de la demande.

De combien de mètres cubes d’eau par jour la capacité de production sera-t-elle augmentée ? Actuellement, la capacité de production est de 87 000 mètres cubes d’eau par jour. Après l’agrandissement de notre usine, la production augmentera à 120 000 mètres cubes d’eau par jour. La capacité va donc augmenter de près de 50 %. Selon nos prévisions, cette augmentation va répondre aisément aux besoins de la population pour les 20 ou 30 prochaines années. Nous pourrons ainsi répondre facilement à la demande lors des périodes de pointe telles que l’été où la demande est la plus forte. Nous devons également posséder une certaine réserve d’eau afin de répondre en tout temps aux urgences en matière d’incendie.

À quand remontent les derniers investissements majeurs à la Régie d’aqueduc intermunicipale des Moulins ? Nous faisons des investissements majeurs régulièrement afin de maintenir la qualité du réseau. Par exemple, la semaine dernière, nous avons investi 10 M$ pour la construction d’un nouveau réservoir d’un million de gallons pour le secteur de Terrebonne Ouest. En ce qui concerne l’usine, le dernier investissement majeur a eu lieu en 1994.

Ces 120 000 mètres cubes d’eau par jour, s’agit-il de la capacité de production maximale ? Non. Nous avons prévu dans notre projet la possibilité d’installer ultérieurement trois autres filtres qui nous permettraient d’atteindre une capacité de production de 160 000 mètres cubes d’eau. La population actuelle pourrait donc doubler et nous

Les infrastructures de production d’eau potable ont-elles souffert du manque d’entretien au fil des années ? Pas chez nous. Je dirais que ce n’est pas le cas concernant notre région, car nous avons continuellement investi dans la mise à jour de nos équipements, tant techniques qu’informatiques.

Commentaire de Gilles Comtois : Nous avons augmenté la capacité de décantation. Le système d’ozonation a été rénové. Le média des filtres a été changé pour un média conventionnel de charbon actif biologique.

Si vous n’aviez pas fait ces investissements, est-ce qu’il vous en coûterait plus cher aujourd’hui ? Bien sûr. Certaines usines doivent investir des dizaines de millions de dollars uniquement pour mettre à jour leurs équipements afin de respecter les normes, et ce, sans même augmenter leur production. Certains de ces projets ont même une enveloppe budgétaire plus élevée que celle prévue pour notre agrandissement, tout en se retrouvant en fin de compte avec une diminution de production. Quel est le coût de votre projet d’agrandissement ? Notre budget est de 42,8 millions. La durée du projet est d’environ deux ans. Nous avons commencé les travaux en avril dernier, mais nous y travaillons depuis plus de cinq ans. Il est important de spécifier que nous ne recevons aucune aide gouvernementale pour ce projet. Nous avons négocié un emprunt é ch e l o n n é s u r l e s 4 0 p r o ch a i n e s années. Ainsi, les futurs citoyens pourront également contribuer à payer ce projet qui, de toute évidence, sera bon pour au moins les 30 années à venir. N’est-ce pas une façon de déplacer les coûts vers les générations futures ? Non, pas du tout. Il est normal que les nouveaux résidents défraient également une partie des coûts pour le maintien de la qualité des services. De plus, ces futurs citoyens vont bénéficier des infrastructures qui ont déjà été payées en partie par nos citoyens actuels. Existait-il une autre solution au projet d’agrandissement ? Non, l’augmentation de la quantité d’eau produite était un élément important de la décision, mais la qualité de cette eau était tout aussi importante. La qualité de notre eau était déjà très bonne, mais comme la technologie se modernise et s’améliore, nous voulions poursuivre dans notre quête d’amélioration.

Commentaire de Gilles Comtois : Nous devions absolument procéder à un remplacement de technologie, particulièrement en ce qui concerne la décantation de l’eau, afin d’augmenter le volume et la vitesse de production de l’eau. Nous avons prévu ajouter un système d’ozonation complètement renouvelé en plus de réacteurs ultraviolets visant l’élimination des bactéries pathogènes.

Le magazine de l’eau au Québec SOURCE VOL. 4 NO 3 AUTOMNE/HIVER 2008

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tête-à-tête

Commentaire de Gilles Comtois : En ce qui concerne la décantation, nous allons changer nos décanteurs de type Pulsator de Degrémont pour des décanteurs de la technologie à flocs lestés Actiflo de John Meunier. Ensuite, en ce qui a trait à la désinfection, nous allons remplacer notre système d’ozonation et ajouter des réacteurs UV à la sortie des filtres. Les réacteurs UV vont éradiquer les bactéries pathogènes et également nous permettre de prolonger la durée de vie de nos nouveaux équipements. De plus, ces réacteurs simplifient nos infrastructures, ce qui nous évite d’augmenter la superficie de l’usine. Bref, toute cette nouvelle technologie nous permettra d’être plus performants et de respecter les nouvelles exigences.

Comment s’est déroulé le processus d’appel d’offres ? Le processus s’est très bien déroulé. Compte tenu de l’ampleur du projet, nous avons fait des appels d’offres publics. C’est un comité de sélection qui a pris les décisions. La firme choisie est BPR-Triax. Cette firme est reconnue dans l’ensemble de notre territoire pour son expertise. Elle a obtenu le mandat concernant l’ingénierie ainsi que le suivi de la construction. L’entrepreneur choisi pour la construction est Simard-Beaudry. Que pensez-vous du système de sélection qui privilégie le plus bas soumissionnaire pour ce type de travaux ? Je dirais que c’est positif pour le contribuable, mais ça peut être, dans certains cas, négatif en ce qui concerne la qualité des travaux. Dans notre cas, nous nous sommes inspirés des lois provinciales pour l’attribution des contrats. Nous avons, dans un premier temps, évalué la connaissance, la compétence et l’expertise antérieure des entreprises soumissionnaires. Par la suite seulement, nous avons regardé le prix demandé par les entreprises qui s’étaient qualifiées. Donc, ce n’est pas nécessairement le plus bas soumissionnaire qui a eu le contrat. Vous savez, il n’y a pas beaucoup de firmes qui peuvent soumissionner ce genre de projet en raison de sa spécialisation. C’est un gros défi, car l’usine doit continuer d’opérer durant les travaux. Elle doit doubler sa capacité de production sans jamais arrêter de produire. Pour vous donner une image, c’est un peu comme essayer de changer vos pneus sur votre voiture en même temps que vous roulez. Quelles nouvelles technologies seront implantées dans votre usine ? Nous avions déjà une bonne technologie et c'est pourquoi nous avons décidé de poursuivre dans la même direction avec la même recette.

La technologie membranaire est de plus en plus populaire… N’avez-vous pas été tenté d’aller plutôt dans cette direction ? Nous avons étudié cette option en faisant un projet pilote durant un an avec une petite station. Cependant, c’est une technologie récente que nous connaissons peu. Pour des raisons pratiques, nous avons donc décidé de continuer avec la technologie déjà en place à l’usine, car c’est une technologie que nous connaissons et maîtrisons bien. Bref, nous avons été conservateurs dans nos choix. Quelles sont les perspectives d'avenir de vos nouveaux équipements ? Pour moi, le défi d’un gestionnaire public est d’être conscient des besoins futurs. Dans le cas de notre projet, nous nous sommes assurés de la durabilité de nos investissements selon nos projections démographiques. Nous avons prévu au budget des investissements afin de garder nos équipements performants année après année. Nous ne pouvons pas tolérer une diminution de la qualité ou de la quantité de notre eau potable. Les citoyens ont confiance en la RAIM et en l’eau qu’elle produit. Nous ne pouvons pas risquer de perdre cette confiance. Y avait-il des contraintes environnementales à respecter ? Oui, aujourd’hui, c’est de plus en plus difficile de réaliser des projets de cette envergure, car il y a beaucoup de contraintes environnementales à respecter. Il y a régulièrement de nouvelles normes émises par les deux paliers de gouvernement. Actuellement, le projet est-il sur la bonne voie ? Oui, tout à fait. Notre ingénieur de projet, le réputé Pierre Brisebois, nous a annoncé la semaine dernière que nous respectons l’échéancier. Si tout va bien, à la fin de l’automne 2009, les travaux seront terminés. Actuellement, y a-t-il un élément du projet que vous

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tête-à-tête

aimeriez modifier ? La seule chose que j’aimerais modifier est la facture que nous devons faire payer aux contribuables. J’aurais aimé pouvoir bénéficier d’une quelconque aide gouvernementale. Malheureusement, il n’y avait aucun programme en ce sens. En tant que président de la RAIM, est-ce qu’il vous est déjà arrivé de vous sentir dépassé par le projet, faute de connaissances ? Je ne connaissais absolument rien à ce domaine lorsque j’ai débuté au conseil d’administration. Cependant, j’ai eu la sagesse de toujours m’entourer de personnes compétentes. J’ai la chance d’avoir un bon conseil d’administration et d’être entouré d’employés très

professionnels. Ils aiment ce qu’ils font et nous ont communiqué à nous, les gens du conseil d’administration, cette passion. Nous sommes les décideurs publics, mais nous avons constamment besoin d’être conseillés et informés pour prendre nos décisions en cours de route. Le projet d’agrandissement en est un bel exemple. Les employés y travaillant tous les jours ont grandement contribué en formulant leurs réflexions et commentaires. ■ Monsieur Morin, merci beaucoup.

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Un moment historique! Le jeudi 4 septembre dernier se tenait au Club de golf Glendale de Mirabel la 4e édition du tournoi annuel de votre magazine SOURCE. C’est sous une température absolument magnifique de 27 °C que les gens de l’industrie de l’eau au Québec ont foulé le magnifique parcours Élite du Glendale. Un seul nuage a été aperçu en début de journée, mais il a tôt fait de disparaître afin de laisser un ciel bleu immaculé. C’est donc sous un soleil radieux que s’est déroulé le tournoi qui comportait une multitude de concours. Les gens ont par la suite été invités à se rafraîchir sur le bord de la piscine, où les attendaient les bières Moretti ainsi qu’un talentueux trio de jazz ! La soirée s’est poursuivie avec un succulent repas agrémenté de vin et de nombreux prix, dont plusieurs d’une valeur importante. Les participants ont de plus eu droit à un spectacle exceptionnel du groupe québécois de l’heure The Lost Fingers. Il est à noter qu’encore une fois, le tournoi s’est déroulé à guichets fermés. Une liste d’attente a même dû être instaurée. La prochaine édition de votre tournoi se tiendra le jeudi 4 septembre 2009. Serez-vous des nôtres ?

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Les participants ont eu la chance de se faire photographier en compagnie de Tiger Woods grâce à NexSolution. Sur la photo, Christian Sauvageau semble très heureux de revêtir le veston vert…

Le parcours était tout en beauté pour l’occasion.

Un trio de nos charmantes bénévoles sans qui la journée n’aurait pas été aussi agréable.

L’entreprise Lumen a mis le paquet pour l’occasion en invitant le comédien de renommée internationale Alec Baldwin.

Jouer au golf en bonne compagnie, c’est un peu comme s’offrir un cadeau de Noël…

Quoi de mieux qu’une bonne partie de golf au soleil pour se rapprocher de son patron.

Entre partenaires, il faut être prêt à se soutenir. Et pas seulement moralement !

Ce quatuor se sentait visiblement d’attaque.

Les sandwichs souvlaki Skoulakis ont eu un retentissant succès.

Rien de mieux qu’une bonne froide lorsqu’il fait chaud.

Ce quatuor a particulièrement apprécié la dégustation des produits Pinnacle au trou #18.

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Le trou désormais célèbre commandité par MAYA communication et marketing est toujours une bonne occasion de déguster un chocolat, un porto et pourquoi pas un bon cigare.


Le cocktail au bord de la piscine est formidable pour relaxer et faire du réseautage.

Yves Lanthier de la ville de Ste-Thérèse semble heureux des résultats de sa photo en compagnie du Tigre, sous l’œil amusé de Nicolas Minel de Degrémont.

Cette année encore, le tournoi soutenait la cause de l'Association de la sclérose en plaques de Laval, représentée pour l’occasion par madame Nathalie Zielinski.

Les gents ont généreusement contribué à la cause en achetant plusieurs ballons pour les tirages spéciaux.

Il ne s’agit pas de frustration, mais bel et bien d’enthousiasme pour la présentation du spectacle de fin de soirée.

Le groupe de l’heure au Québec, The Lost Fingers, était présent pour offrir une représentation extrêmement entraînante.

Les participants ont eu la chance d’apprécier la musique de notre merveilleux trio jazz.

Les participants se sont arraché les ballons mis en vente. Quelques ballons se sont retrouvés au plafond, mais nous les avons récupérés à l’aide d’une perche servant à nettoyer les piscines.

Un grand nombre de participants n’ont d’ailleurs pas pu résister au rythme du célèbre trio.

Le quatuor de l’entreprise Nordikeau a remporté le tournoi pour une quatrième année consécutive. Qui pourra freiner cette dynastie ?

La vente de ballons, jumelée à quelques commandites, a permis d'amasser la très belle somme de 8 000$.

La soirée s’est terminée par le tirage de nombreux prix de présence de grande valeur, au grand plaisir des nombreux participants du tournoi.

Un grand merci à nos précieux commanditaires

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LE MUNICIPAL

LE CASSE-TÊTE D’UNE CRUE DES EAUX

exceptionnelle 2 partie e

Christian Sauvageau directeur, Service de l’hygiène du milieu Ville de L’Assomption u s i n e f i l t ra t i o n @ v i l l e . lassomption.qc.ca

ÉVÉNEMENT DU 25 AVRIL 2008 Dans la nuit du 24 au 25 avril 2008, moins de 48 heures après le premier événement, la conduite d’eau brute a été de nouveau obstruée. Encore une fois, rien à faire ! Nous avons donc joint, une fois de plus, la même compagnie spécialisée en nettoyage et en pompage à haute pression à laquelle nous avions eu recours le 22 avril pour débloquer la conduite d’approvisionnement en eau brute. (Voir photo ci-dessous.)

Lors du précédent numéro, nous avons présenté la situation d’urgence vécue au Centre de traitement d’eau de la Ville de L’Assomption au printemps dernier. En résumé, le 22 avril 2008, la conduite d’approvisionnement en eau brute a été complètement obstruée de sable, de branches et de gravier, mettant ainsi la ville en état d’alerte en raison de l’arrêt de production d’eau potable. Des manœuvres temporaires rapides ont été nécessaires pour revenir à une situation normale; le déblocage de la conduite d’amenée d’eau brute a été réalisé le lendemain, soit le 23 avril 2008. Mais voilà … le problème n’a pas été complètement réglé !

une division de FILTRUM inc.

Mais voilà qu’un autre problème majeur survient au moment même du déblocage de la conduite. En effet, plus de 4,5 m de sable et de gravier viennent se loger directement dans le bassin de réception d’eau brute, empêchant complètement la succion de l’eau brute par les trois pompes. Il était donc impossible de pomper de l’eau brute, malgré le fait que la conduite était, à ce moment, débloquée.

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L E C A S S E -T Ê T E D ’ U N E C R U E D E S E A U X E X C E P T I O N N E L L E - 2 e P A R T I E

pompes et de remplir le bassin de réception d’eau brute, ou d’envoyer directement l’eau brute au procédé de traitement d’eau. Ces travaux seront également présentés au budget 2009 de la Ville de L’Assomption. ■

brancher directement des pompes qui seraient déposées en urgence dans la rivière. Ces travaux seront présentés au budget 200 9 de la Ville de L’Assomption. • Modifications de la tuyauterie existante dans le but de pouvoir utiliser ces

Le fait à noter est que la profondeur totale de ce bassin de réception d’eau brute est de 7,6 m, ce qui représente plus de 50 % du volume total du bassin envahi de résidus. (Voir photos ci-dessus.) En revanche, une pièce de tuyauterie de 250 mm, rapidement fabriquée, a été installée d’urgence pour nous permettre d’utiliser la pompe de location Flygt de 88 HP. Nous avons conservé la pompe installée directement dans la rivière, à la suite des événements du 22 avril, le temps que la crue des eaux se résorbe. Cette modification a permis l’alimentation directe en eau brute de l’usine, en détournant le bassin de réception d’eau brute. De plus, cette configuration nous a permis de nettoyer le bassin sans interrompre l’alimentation en eau brute du procédé de traitement. L’équivalent de 12 camions de 10 roues – de sable et de gravier – ont été retirés de ce bassin, approximativement 100 tonnes de débris ! Ces manœuvres ont duré une semaine, à raison de 12 heures de travail par jour.

SYSTÈMES DE DOSAGE LES AVANTAGES SONT:

• Systèmess completss incluantt convoyage e souss vide e au u pointt de e dosage e

• Conservation n de e la a qualité é du u produitt chimique e

ALTERNATIVES FUTURES À la suite des événements du 22 et du 25 avril 2008, ceux-ci ont été décortiqués et analysés « minute par minute » afin de trouver des solutions qui minimiseront les impacts lors des printemps à venir. Les constats sont les suivants : • Construire une deuxième entrée d’eau brute qui serait moins longue et qui pourrait être utilisée au besoin, par exemple en période de crue printanière. Cette conduite sera en construction dès l’automne 2008 afin de disposer d’une solution de rechange en cas de récidive au printemps 2009. • Installer des raccords extérieurs (à raccordement rapide quick-connect) de 150 mm et 250 mm, en vue de

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I N STR U M E NTATI O N

France Gauvreau B.Sc., directrice générale Hanna Instruments Canada inc. franceg@hannacan.com

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MAÎTR I S E R LA PH OTO MÉTR I E au nombre de paramètres désirés, puisqu’il faut également considérer le type d’instrument à sélectionner. Les manufacturiers d’instruments d’analyse de ces paramètres utilisent des terminologies différentes pouvant s’avérer pour le moins confondantes. Les choix d’instruments proposés varieront entre des colorimètres, des photomètres ou des spectrophotomètres.

Qu’un règlement l’impose ou non, l’analyse du plus grand nombre possible de paramètres physico-chimiques de l’eau (potable ou usée) constitue une préoccupation indéniable pour les responsables de la qualité de l’eau. Bien que plusieurs laboratoires accrédités offrent les services d’analyses microbiologiques et physico-chimiques, vous n’êtes sans doute pas sans savoir que la plupart des paramètres physico-chimiques, et plus particulièrement les substances inorganiques, peuvent également être analysés à l’usine afin d’exercer un contrôle plus serré de ceux-ci.

Démystifions ces termes afin que la confusion cesse eu égard à ces derniers, tout en abordant le principe fondamental sous-jacent à leur fonctionnement.

Le responsable de la qualité de l’eau désirant effectuer certaines analyses localement se trouve alors devant une panoplie d’instruments d’analyse à paramètre unique (monoparamètre) ou pouvant effectuer l’analyse de plusieurs paramètres (multiparamètres). Malheureusement, la complexité de la décision ne s’arrête pas

Le colorimètre est donc un appareil permettant de mesurer l’absorption d’une solution à une longueur d’onde déterminée. La mesure de la lumière absorbée correspond à une densité optique, laquelle permet de déterminer la concentration d’une substance connue dans une solution, puisqu’elle est proportionnelle à l’absorbance

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Définitions La colorimétrie se définit comme une méthode d’analyse qui consiste en l’émission d’un faisceau lumineux monochromatique traversant une cuvette contenant une solution colorée, et à la mesure subséquente de la lumière absorbée (par déduction de la lumière transmise) par la solution.

de celle-ci (par exemple : une solution plus concentrée donne un niveau élevé d’absorbance). La photométrie, quant à elle, se définit comme une méthode d’analyse basée sur le fait que les substances colorées absorbent une partie du spectre lumineux. Souvent, un composé chimique coloré absorbe une longueur d’onde spécifique que l’on peut déterminer en balayant une solution de ce composé de toutes les longueurs d’onde composant la lumière blanche (aussi appelée lumière visible). Si l’on connaît la longueur d’onde d’absorption d’un composé, il est alors possible de mesurer la concentration inconnue d’une solution en la comparant avec une courbe faite à partir de solutions de concentrations connues de ce même composé. Les principes d’absorption de la lumière se retrouvant derrière les définitions de la colorimétrie et de la photométrie s’avèrent donc très similaires, exception faite de la nature de la source lumineuse qui est clairement définie dans le cas de la photométrie comme étant une lumière blanche qui se traduit normalement par l’utilisation d’une lampe au tungstène. Certains manufacturiers d’instruments conviennent donc d’utiliser l’appellation « colorimètre »



MAÎTRISER LA PHOTOMÉTRIE

Exemple de schéma du système optique d’un spectrophotomètre

Diagramme du système optique d’un photomètre

pour identifier un analyseur utilisant comme source lumineuse monochromatique une diode électroluminescente, et l’appellation « photomètre » pour définir un analyseur utilisant comme source lumineuse une lampe au tungstène (lumière blanche).

Principe Il convient à ce point de l’article de revenir sur la loi d’absorbance, qui est au cœur du principe de l’analyse de l’absorption des solutions, afin de bien comprendre sa

signification. Tel que mentionné plus haut, il existe une relation directe entre la quantité de lumière absorbée et la concentration en composé chimique de la solution. Plus ce composé est concentré, plus il absorbe la lumière dans les limites de proportionnalité énoncées par la loi d’absorbance, aussi connue comme la loi de Beer-Lambert. La loi de Beer-Lambert est une relation empirique reliant l’absorption de la lumière aux propriétés des milieux dans lesquels elle passe. Cette loi établit donc une proportionnalité entre la concentration d’un composé d’une solution, l’absorbance de celui-ci et la longueur du trajet parcouru par la lumière dans la solution. L’absorbance est une valeur positive (sans unité). Elle est d’autant plus grande que l’intensité transmise est faible.

Qu’en est-il de la spectrophotométrie ? La spectrophotométrie, évidemment dérivée du principe de photométrie, se définit comme une méthode d’analyse quantitative qui consiste à mesurer l’absorbance ou la densité optique d’une substance chimique en solution. À la différence du photomètre et du colorimètre, le système optique d’un spectrophotomètre utilise une source polychromatique lui permettant d’effectuer l’analyse de plusieurs paramètres différents. La plupart des spectrophotomètres conçus pour le domaine de l’analyse de l’eau comportent l’avantage de méthodes d’analyse préprogrammées. Il suffit donc sur ces instruments de sélectionner le paramètre à analyser pour que la longueur d’onde appropriée y soit associée, le tout conformément aux méthodes approuvées par l’Agence de protection de l’environnement américaine (US EPA) et/ou selon les méthodes standards d’analyse de l’eau (Standard Methods for the Examination of Water and Wastewater). En conclusion, que vous choisissiez de vous procurer ou que vous possédiez déjà un colorimètre, un photomètre ou un spectrophotomètre, il m’importe de vous souligner que les mesures de concentrations obtenues à l’aide de ces instruments ne seront représentatives, précises ou exactes que si l’intégrité du système optique et de la cuvette d’analyse est assurée. Des manipulations soignées lors des analyses et un entretien rigoureux de l’ensemble « système optique/cellule d’analyse/cuvette d’analyse » vous procureront le rendement optimal de ces derniers et assureront votre satisfaction ! ■ 22

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ASSAINISSEMENT DÉCENTRALISÉ

L’INVENTAIRE ET LE RELEVÉ SANITAIRE DES INSTALLATIONS SEPTIQUES RÉSIDENTIELLES

Christian Vézina ingénieur Roy Vézina associés christian.vezina@roy vezina.com

Parmi les 35 actions annoncées dans le plan d’intervention gouvernemental 2007-2017 qui a été adopté au cours du Rendez-vous stratégique sur les algues bleu-vert, l’une vise la mise en place d’un programme de soutien financier et technique aux MRC les plus touchées par les algues bleu-vert, programme qui permettrait d’embaucher les ressources spécialisées nécessaires pour appuyer les municipalités dans des actions de prévention, parmi lesquelles le relevé sanitaire des installations septiques autour des plans d’eau. Parmi les outils développés pour soutenir techniquement les municipalités, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) propose un Guide de réalisation d’un relevé sanitaire des dispositifs d’évacuation et de traitement des eaux usées des résidences isolées situées en bordure des lacs et des cours d’eau. Ce guide se veut un outil permettant de recueillir l’information de base en vue d’analyser, d’interpréter et de présenter les résultats d’une évaluation de performance des dispositifs de traitement des eaux usées des résidences situées dans un secteur à risque pour la prolifération des cyanobactéries. Cet outil permet aux municipalités de dresser le portrait d’ensemble de ce secteur,

d’élaborer et d’appliquer des stratégies de résolution de problème. Par ailleurs, le ministère des Affaires municipales et des Régions (MAMR) a élaboré un programme d’aide financière, Le Programme d’aide à la prévention d’algues bleu-vert (PAPA), permettant de soutenir financièrement les MRC et les villes hors MRC afin de leur permettre de se doter d’une planification dans l’application de mesures correctives à l’endroit d’installations autonomes de traitement des eaux usées déficientes. Ces installations peuvent constituer une source importante de prolifération d’algues bleu-vert, causée par le relargage de nutriments (tels l’azote et le phosphore), éléments essentiels à la croissance des algues bleu-vert, lorsque les installations sont : • non conformes à la réglementation et qu’elles sont une source de contamination directe (rejet direct au cours d’eau, « by-pass », résurgences en surface, etc.) ou; • susceptibles d’être une source de contamination indirecte des eaux de surface et/ou des eaux souterraines (marge de recul non respectée, épaisseur de sol naturel insuffisant pour l’épuration, vieux puisard, etc.). La première étape d’un tel processus est l’inventaire du parc d’installations septiques. Cette étape consiste à inventorier et à déterminer, par une étude des archives disponibles à la municipalité complétée par des inspections sur le terrain, les caractéristiques des installations sanitaires existantes et à consigner ces renseignements dans une base de données. Parmi les principales informations à recueillir sur le terrain, on note :

Nous connaissons les eaux du Québec Depuis plus de 30 ans, Parkson fournit aux municipalités québécoises des technologies supérieures et économiques pour le traitement des eaux potables et des eaux usées.

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L’ I N V E N TA I R E E T L E R E L E V É S A N I TA I R E D E S I N S TA L L AT I O N S S E P T I Q U E S R É S I D E N T I E L L E S

• les caractéristiques du site et du sol du terrain naturel (types de sol, hauteur de la nappe phréatique, du roc ou du sol imperméable, pentes du terrain, gradient hydraulique de la nappe phréatique, etc.); • l’emplacement du dispositif de traitement par rapport au lac ou au cours d’eau. On estime que le nombre de dispositifs d’épuration autonomes des eaux usées au Québec serait autour de 800 000 à 900 000 systèmes. On constate que le travail de terrain requis pour inventorier de façon précise l’ensemble des dispositifs autonomes d’épuration des eaux usées est colossal et que ce processus requiert inévitablement l’intervention de professionnels compétents en la matière. La seconde étape est la classification et le diagnostic de l’installation septique. Elle consiste à classer les installations sanitaires existantes selon leur degré d’impact sur l’environnement en utilisant des critères faciles à vérifier, comme les dimensions des ouvrages en place, le type et la localisation des installations septiques, la topographie du terrain et la nature des sols. Le Guide de relevé

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Il serait opportun que les divers paliers gouvernementaux se penchent sur l’élaboration de tels programmes d’aide financière afin de soutenir les foyers qui devront réaliser des travaux. sanitaire du MDDEP résume les critères de classification et les mesures correctrices recommandées selon la classe d’un dispositif de traitement des eaux usées. Finalement, la dernière étape consiste à élaborer un plan correcteur. Ce plan consiste à cibler, selon un ordre prioritaire, les installations septiques déficientes et celles à haut risque d’impact environnemental, et à proposer différents travaux visant à corriger la situation. Le plan correcteur peut comprendre des r e c o m mandations de travaux pour rendre les installations individuelles conformes au Règlement sur l’évacuation et le traitement des eaux usées des résidences isolées (Q-2, r.8) ou pour des solutions d’assainissement regroupées (deux ou plusieurs résidences) ou communautaires (ensemble d’un secteur résidentiel), accompagnées d’échéanciers de réalisation.

On constate que l’aide financière offerte aux municipalités couvre uniquement les deux premières phases de cette vaste campagne d’évaluation de la performance des dispositifs de traitement des eaux usées des résidences situées dans les secteurs à risque pour la prolifération des cyanobactéries. Cependant, aucune source d’aide financière ou de programme incitatif n’est en place pour faciliter la mise en œuvre des travaux correctifs qui seront proposés dans les plans correcteurs. Ainsi, le contribuable devra assumer l’entièreté des coûts des travaux de mise à niveau. Il serait opportun que les divers paliers gouvernementaux se penchent sur l’élaboration des tels programmes d’aide financière afin de soutenir les foyers qui devront réaliser des tels travaux. Sinon, nous risquons de brasser bien du papier pour rien et de dilapider des fonds publics dans l’exécution des premières étapes de ce vaste chantier, sans même améliorer la situation. ■

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PROJET DE RÈGLEMENT SUR LA DÉCLARATION OBLIGATOIRE DES PRÉLÈVEMENTS D’EAU : POUR UNE MEILLEURE PROTECTION DE LA RESSOURCE

LE JURIDIQUE

Me Marie-Claude Caron Avocate en droit de l’environnement m c - c a ro n @ v i d e o t ro n . c a

• ceux destinés à des fins agricoles et piscicoles. Seuls les « préleveurs de prélèvements » visés sont assujettis aux dispositions du règlement.

Déclaration

Le 5 novembre dernier est paru dans la Gazette officielle du Québec le Projet de Règlement sur la déclaration obligatoire des prélèvements d’eau. L’objectif de ce règlement est d’assurer, entre autres, une meilleure protection et une meilleure qualité de l’environnement en utilisant les informations obtenues par le biais de la déclaration obligatoire de la quantité des prélèvements d’eau faite par les personnes visées pour connaître les impacts des prélèvements sur les ressources en eau et sur les écosystèmes aquatiques et pour prévenir les conflits d’usage de la ressource dans la province1. Concrètement, le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) désire améliorer ses connaissances en ce qui concerne l’eau. Les informations colligées grâce à ce règlement serviront également à la réalisation d’un inventaire des premiers préleveurs d’eau sur le territoire québécois, tout en permettant d’améliorer les connaissances relatives aux quantités d’eau qui sont véritablement prélevées dans l’ensemble de la province par les premiers préleveurs de la ressource. Ces premiers préleveurs sont les parties visées par le règlement et sont définis dans l’article 2 du Règlement comme étant des « personne[s] ou municipalité[s] au sens de l’article 1 de la Loi sur la qualité de l’environnement qui effectue[nt] un prélèvement », et peuvent être, entre autres : • les municipalités; • les industries; • les commerces et les établissements qui ne sont pas branchés sur un réseau d’aqueduc municipal; • etc. Quant à la notion de prélèvement, elle signifie l’ « action de prendre des eaux de surface ou souterraines par quelque moyen que ce soit, exception faite des prélèvements d’eau effectués au moyen d’un ouvrage destiné à dériver ou à retenir l’eau ou à produire de l’énergie hydroélectrique ».

Prélèvements visés par le règlement En ce qui concerne les prélèvements visés par le règlement, ce sont ceux qui représentent un volume de 75 m3 ou plus par jour effectués par un préleveur pour les usages suivants : • les prélèvements à des fins industrielles, commerciales ou institutionnelles, récréatives ou fauniques; • les prélèvements aux fins d’alimenter un réseau public ou privé d’aqueduc, de traitement, de stockage ou de distribution d’eau, que cette eau soit pour le bénéfice de l’ensemble d’une population, d’industries, de commerces ou d’institutions2. On exclut toutefois les prélèvements suivants : • ceux destinés à un usage domestique, donc ceux effectués au moyen d’un puits individuel ou d’une prise d’eau de surface pour l’usage d’un seul ménage; • ceux requis pour approvisionner des véhicules, que ce soit pour les besoins des personnes ou animaux transportés ou pour le ballastage ou d’autres besoins liés au fonctionnement de ces véhicules; • ceux effectués pour l’alimentation d’un avion ou d’un véhiculeciterne utilisé dans le cadre de la lutte contre les incendies; • ceux effectués à partir d’un système d’aqueduc ou d’un réseau de distribution; 26

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On exige des préleveurs dont les prélèvements sont visés par le règlement de produire annuellement une déclaration relative au bilan de leurs activités. Cette déclaration doit contenir, entre autres informations 3 : • l’identification du préleveur; • les sites de prélèvement visés; • pour chacun des sites visés, le nombre de jours et les dates de prélèvements et la nature des prélèvements, à savoir s’il vise de l’eau de surface ou de l’eau souterraine. Les documents qui servent à produire la déclaration doivent être conservés et tenus à la disposition du ministre durant une période minimale de cinq ans. La déclaration doit être transmise au plus tard le 31 mars de l’année qui suit l’année civile faisant l’objet de la déclaration, ou encore dans les 60 jours qui suivent la date de la cessation définitive des prélèvements, lorsque le préleveur a cessé ses activités de prélèvement.

Registre Le préleveur dont les prélèvements sont visés par le Règlement doit également s’assurer de tenir à jour un registre contenant des éléments relatifs à la description des dispositifs, ouvrages ou installations de prélèvement et équipements de mesure et leur bon fonctionnement, ce registre devant être conservé pendant une période d’au moins cinq ans à compter de la date de la dernière inscription .

Dispositions pénales L’article 16 du Règlement prévoit que tout préleveur qui : • omet d’évaluer des volumes d’eau qu’il prélève lorsque le Règlement le prévoit; • omet de conserver les documents ou le registre qui doit être tenu à jour, ou qui fait défaut de le mettre à la disposition du ministre; • inscrit ou transmet un document qui contient des données inexactes ou fausses ou qui omet d’inscrire les données prescrites; • utilise un équipement de mesure non conforme dans les situations prévues; • dévie l’eau ou affecte autrement son écoulement, son débit ou son orientation, interfère avec le bon fonctionnement d’un équipement de mesure, en fausse le fonctionnement ou la lecture de manière à modifier l’évaluation du volume des prélèvements devant être effectués; s’expose à des amendes variant de 10 000 $ à 1 500 000 $, selon qu’il s’agit d’une personne physique ou morale, d’une première offense, d’une récidive ou d’une récidive additionnelle.

Entrée en vigueur et période de consultation Le Projet de Règlement sur la déclaration obligatoire des prélèvements d’eau est soumis à une période de consultation publique d’une durée de 60 jours qui se terminera le 3 janvier 2009. Après cette date, le règlement pourra être publié dans la Gazette officielle du Québec, et son entrée en vigueur aura lieu 15 jours après la date de cette publication. 1. Article 1 du Projet de Règlement. 2. Article 3. 3. D’autres informations sont exigées, et celles-ci sont indiquées à l’article 9. 4. Article 10.


SUR LES AILES

D’A I R S O U R C E

Source y était

kiosque d’Odotech kiosque DBO expert Avec la collaboration spéciale de Thierry Pagé, président directeur-général de l’entreprise Odotech

Cocktail offert par Cain Lamarre Casgrain Wells avocats au Pavillon canadien

Pourquoi participer une fois de plus à Pollutec ? Pour plusieurs développeurs québécois de technologies, la France et la Belgique sont des portes d’entrée naturelles pour l’exportation vers l’Europe. La proximité culturelle et la facilité linguistique poussent les entrepreneurs à commencer leurs activités d’exportation dans ces pays. Au-delà des clichés si souvent soulevés, l'accueil enthousiaste des Français et des Belges à l’égard des Québécois permet d’établir rapidement des liens de confiance et des partenariats durables. Dans le domaine des technologies environnementales, le salon Pollutec devient le rendez-vous incontournable pour ceux qui désirent aborder le marché de l’Europe francophone. En alternance entre Lyon et Paris, Pollutec accueillait du 1er au 5 décembre dernier à Lyon plus de 2500 exposants et 73 668 visiteurs dans plusieurs secteurs reliés à l’industrie de l’environnement, soit une augmentation de 9,4 % par rapport à Pollutec 2006. Quoique très intéressante, mentionnons que l'édition de Paris est historiquement plus modeste avec ses 1 451 exposants et ses 45 000 visiteurs en 2007. Pour Odotech, notre première participation remonte à 2002 et depuis nous y participons annuellement. Les motifs et objectifs de notre participation ont beaucoup évolué d’une année à l’autre. Lors de notre première participation, nous avons pu apprécier l’excellente réceptivité du marché français pour nos solutions, qui représentent des innovations substantielles par rapport à ce qui est disponible en France. Ce fut notre feu vert pour aller de l’avant sur ce marché. Pour percer, il a fallu multiplier les voyages de développement des affaires en plus des participations successives à Pollutec. À l’instar d’autres entreprises québécoises telles que Fontaine, Odotech ouvrait une filiale en France en 2006, car la demande générée justifiait un tel développement stratégique. Cependant, chaque édition de Pollutec nous permet de renforcer notre positionnement et de solidifier nos relations avec la clientèle et les partenaires. Le soutien logistique offert par Export environnement en charge de la délégation Québec/Canada depuis quelques années ainsi que le soutien financier du ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'exportation du Québec et du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international Canada rendent abordable, simple et efficace la participation à Pollutec. Sans leur contribution, l’effort financier et logistique serait rédhibitoire pour la plupart des entreprises.

Tirage d’un chandail du Tricolore offert par Export environnement à l’occasion du cocktail

Pour plusieurs, la France est doublement stratégique dans leur développement international. Marché dix fois plus important que le Québec sur une superficie de 6 à 7 fois moindre, la France est aussi le bercail de grands groupes internationaux (Veolia, Vinci, Schneider Életrique...). Des alliances avec ces acteurs majeurs peuvent accélérer la commercialisation internationale d’une innovation. C’est ainsi qu’Odotech s’est alliée à Veolia Water Solutions pour la commercialisation mondiale dans le secteur de l’eau de sa technologie OdoWatch ® de mesure automatisée des odeurs à l’aide de nez électroniques. Pollutec est aussi une façon efficace d’évaluer l’attrait d’un produit dans les pays frontaliers de la France. Pollutec s’internationalise et attire de nombreux visiteurs non français. Cette année, 11,4% des visiteurs étaient internationaux, soit 8 422 professionnels de 110 nationalités (+ 11% par rapport à l’édition de Lyon 2006). La délégation organisée par Export Environnement comprenait une douzaine d’exposants (Centre d’expertise sur les matières résiduelles, CLD Haute-Yamaska, Fontaine, Sherbrooke O.E.M., Odotech, Rouli-bac, Convoyeurs BMG, le groupe Énerstat, DBO Expert, Lab_Bell, Ontario Export et Bionest) et beaucoup de participants. Plusieurs ont mentionné leur satisfaction face à l’atteinte des objectifs qu’ils s’étaient fixés pour ce salon. Avec une fréquentation en augmentation et des visiteurs de qualité, Pollutec confirme sa place d’événement leader mondial du marché de l’environnement. Nous vous encourageons fortement à vous joindre à la délégation l’an prochain. Vous aussi pourrez bénéficier de cet incroyable salon et de toutes ses occasions d’affaires ! ■

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opinions et commentaires de nos lecteurs C’est avec intérêt que je parcours chaque édition de SOURCE. L’éditorial de l’été 2008 m’a particulièrement touché, étant moi-même citoyen à temps partiel de St-Sauveur. Votre analyse concernant les mesures proposées par le MDDEP pour contrer les cyanobactéries risque fort de faire des vagues. Le quatrième point du programme du MDDEP est extrêmement important : si nous générons des déchets, il en va de notre responsabilité de tenter d’avoir le moins d’impact possible sur l’environnement. Si l’on s’achète un chalet au bord d’un lac, ce sont le terrain et le chalet qui nous appartiennent. Le lac, lui, appartient à tout le monde, pas juste à notre petite personne, mais également aux voisins et aux générations à venir. Le temps est peut-être venu de penser autrement. Si tu n’as pas les moyens d’entretenir ta propre fosse septique, peutêtre n’as-tu pas les moyens d’avoir un chalet. Sylvain Lamarre, ing., M.Sc St-Sauveur

Par où commencer ? Je viens de terminer la lecture de la dernière édition de SOURCE. Deux textes ont particulièrement attiré mon attention : l’éditorial et l’entrevue. Ces deux textes me font réagir puisqu’en quelque sorte ils m’ont choqué. Tous deux ont mis en lumière des pratiques qui depuis plusieurs années me donnent des boutons, et j’ai nommé la négligence et l’immobilisme. Comment se fait-il que nos fonctionnaires soient si insouciants ? Comment se fait-il qu’on doive attendre qu’une catastrophe nous pende au bout du nez avant de prendre des mesures correctrices ? Ne savait-on pas que les viaducs devaient être adéquatement entretenus, sans quoi à un certain moment ils finiraient inévitablement par s’écrouler ? N’est-ce pas la plus élémentaire des logiques ? Dans le cas des algues bleu-vert, il semble qu’il s’agisse du même problème; on savait qu’il y avait une problématique, mais on a encore une fois attendu d'être rendu à ce stade de non-retour pour mettre en place des actions. Évidemment, une fois rendu à ce stade, les coûts sont toujours plus élevés. Quand je vois ce qui me reste sur mon chèque de paye chaque mois, j’en ai vraiment ras le bol. Paul Bisson, Québec

Félicitations pour la qualité de votre magazine SOURCE. Je suis enseignant en science et technologie au secondaire et votre magazine circule dans ma classe. Son contenu est clair et les sujets abordés sont accessibles, même pour les néophytes. Lorsque c’est possible, il m’arrive à l’occasion d’utiliser votre éditorial pour en débattre avec les élèves. Bravo et longue vie à SOURCE. Louis Chênevert Enseignant, science et technologie

Adepte du gros bon sens et de la gestion responsable des dépenses,, j’ai adoré votre entrevue avec Robert Lapalme. Il me semble que son approche est simple, peu coûteuse et efficace. Vivement d’autres solutions semblables. Merci de nous l’avoir fait découvrir. Guy Lefebvre, Gaspé

Je tiens à vous écrire pour vous faire part de ma grande joie de lire les textes du docteur Payment. Ses textes sont toujours d’une grande lucidité et d’une impartialité que j’apprécie énormément. Son dernier texte était du pur bonbon. Trop de gens se fient aveuglément à ce que les scientifiques disent ou à ce qu’ils lisent dans les journaux. Malheureusement, les gens semblent perdre tout esprit critique lorsqu’ils se retrouvent devant quelqu’un en autorité, qu’il soit journaliste ou scientifique. Jean-François Clerc, Blainville

Dans votre dernière édition, le fantaisiste Michel Beaudry y allait d’une tirade contre le paysage montréalais aux abords du fleuve St-Laurent. Bien que je ne sois pas d’accord avec toutes ses suggestions, je crois qu’il touche un point fort intéressant lorsqu’il dit que le site du Vieux-Port de Montréal est un endroit au potentiel incroyable, mais malheureusement inexploité. Depuis quelques années, plusieurs maires se succèdent à la tête de la grande ville, mais aucun n’a de projets mobilisateurs de ce type. Quelquefois, on s’ennuie de Jean Drapeau… Fabienne Plante, Montréal

Je suis une lectrice assidue de SOURCE depuis le premier numéro. Je tiens à vous remercier pour cette captivante entrevue avec Robert Lapalme. Celui que vous qualifiez de « Don Quichotte des algues bleuvert » nous présente une analyse pertinente et réaliste de la situation qui prévaut dans nombre de nos cours d’eau. Cet entretien m’a incitée à me procurer son ouvrage et je dois avouer qu’effectivement il est devenu mon livre de chevet. J’espère que les municipalités concernées par le problème appliqueront dans leur quotidien les solutions proposées par M. Lapalme. À titre d’exemple, comme l’hiver approche, le temps est venu de faire pression sur nos dirigeants municipaux afin de les inviter à réduire le déglaçage de nos routes. Disons que le timing est bon, car il devrait y avoir moins de danger depuis que la pose de pneus d’hiver sur nos véhicules est obligatoire. Francesca Lopez, Laval

Pour soumettre votre opinion ou vos commentaires sur l’un de nos textes ou sur tout autre sujet environnemental, veuillez vous rendre au www.maya.cc et cliquer sur l'onglet SOURCE.

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LE S B O N S C O NTA CTS

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L’ E N V E R S D U D É C O R

Sources : Fides, Nomade et l’équipe de SOURCE.

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POUR UN PACTE SOCIAL DE L’EAU

Rien n’est inévitable dans la « crise » de l’eau. Le futur n’est pas écrit. Le défi du droit à la vie pour tous est planétaire. Les solutions doivent être courageuses, structurelles et s’intéresser aux racines de la « crise ». Tel est l’essentiel de la réflexion que propose Riccardo Petrella dans Le manifeste de l’eau pour le XXIe siècle. Ouvrage de référence s’il en est un, l’équipe de SOURCE vous le recommande.

Félicitations ! Il y a 25 ans déjà, monsieur Louis Barré fondait l’entreprise Mabarex. L’entreprise se spécialise dans la conception, la fabrication et l’installation de procédés de traitement de l’eau potable, des eaux usées et des boues. Souhaitons que monsieur Barré et sa talentueuse équipe puissent nous présenter des solutions novatrices encore longtemps. Comme le dirait Roland Hi Ha Tremblay : « 25 ans minimum ! »

Prendre un verre

vert

La firme d’éco-conseillers Takt-etik lançait dernièrement les Apéros allant vert. Ces 5 à 7 mensuels consacrés au développement durable sont principalement destinés aux gens d’affaires. Ils ont pour but de permettre aux gestionnaires, aux professionnels et aux associations d’entendre des témoignages porteurs, de partager des idées et de créer des liens en rapport avec la cause verte. Une très belle initiative ! Pour de plus amples renseignements, consultez le site Web de l’entreprise au www.takt-etik.com.

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John Meunier est sexagénaire Célébrant cette année son 60e anniversaire de fondation, l’entreprise John Meunier organisait le 18 juillet dernier son tournoi de golf annuel au prestigieux club de golf Saint-Raphaël. C’est sous le thème des présidents passés et présent de l’entreprise que s’est déroulé l’événement. Le tournoi a été un vif succès et fort apprécié par tous les participants. Un tournoi mémorable. Félicitations aux organisateurs !

L’attente en valait la peine Le Centre d’interprétation de l’eau (C.I.EAU) a inauguré son exposition permanente « Le chemin de l’eau : de la rivière à la rivière », le lundi 29 septembre dernier. C’est grâce au travail acharné d’une équipe de bénévoles que le C.I.EAU a réussi l’exploit de mettre en œuvre un centre entièrement dédié à la sensibilisation des citoyens et à la protection de cette importante ressource : L’EAU. Au C.I.EAU, les visiteurs pourront VOIR, TOUCHER ET COMPRENDRE ce qui permet de produire « la magie du robinet ». Félicitations à André Perrault et à toute son équipe pour cette magnifique réalisation. www.cieau.qc.ca

D’élections en élections…

Bienvenue sur l’île fantastique ! Vous aimeriez aller vous reposer dans le sud ? Une surface qui couvrirait plus de 600 000 km2, soit la superficie de la France, et qui contiendrait plusieurs millions de tonnes de déchets, a été découverte par hasard en 1997 par l’océanographe américain Charles Moore. Elle est située entre Hawaï et Los Angeles, dans l’océan Pacifique. La zone où se trouve l’amas de déchets flottants est peu poissonneuse et sans vent, elle n’attire de ce fait ni pêcheurs ni plaisanciers, ce qui expliquerait sa découverte tardive alors qu’on croit que la formation de l’île remonte aussi loin que dans les années 1950. Les scientifiques s’entendent pour dire que le phénomène ne serait pas réservé exclusivement au Pacifique. D’autres îles de déchets auraient également été découvertes dans le monde. Les conséquences sont importantes sur l’écologie marine. Ainsi, cette immense poubelle flottante se trouve à proximité de la plus grande réserve marine du monde. Selon Greenpeace, plus de 260 espèces marines peuvent confondre les débris avec de la nourriture et ingérer des morceaux de plastique, affectant ainsi toute la chaîne alimentaire, et ce, jusqu’à l’homme. Contactez votre agent de voyage !

La famille s’agrandit !!

Toute l’équipe de SOURCE tient à féliciter les nouveaux papas John Cigana de John Meunier et Serge Chouinard de Magnor. S’ils bâillent où ont les paupières tombantes ces jours-ci, s.v.p., ne leur en tenez pas rigueur !




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