Toulouse Métropole Infos 35 - hiver 2015

Automne 2015 • n°35

Toulouse Métropole rend hommage

aux victimes des attentats du

13 novembre

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l’édito

L’espoir et la détermination

Dans sa politique de soutien à l’économie locale, Toulouse Métropole s’engage pour l’emploi et lance emploi.toulouse-metropole.fr : un site web unique qui fédère toutes les offres d’emploi de notre territoire, une plateforme d’une grande facilité d’utilisation qui simplifie les démarches des demandeurs d’emploi comme des recruteurs.

TOULOUSE MÉTROPOLE : L’E MPLOI EN GR AND !

En tous domaines, ce XXI siècle nous convoque à l’action en combinant espoir et détermination. e

Jean-Luc Moudenc Maire de Toulouse Président de Toulouse Métropole * France Urbaine est née de la fusion de l’Association des Maires de Grandes Villes de France (AMGVF) et de l’Association des Communautés Urbaines de France (ACUF). Elle représente près de 30 millions d’habitants.

Innovation et projets des entreprises 2.0 de la Métropole

Brèves

Toutes les actualités de la Métropole

Actu

Smart city la ville de demain

L'économie Un incubateur d'innovation sociale

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Reportage Le drone, vole pour le patrimoine

Dossier COP 21 ,

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un sommet pour demain

En image Tous les chiffres de la COP 21

Dans les communes Le Président de Toulouse Métropole, sur le terrain

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Tribunes politiques Expression libre, des groupes politiques de Toulouse Métropole

Success story

Arnaud Le Maout, vol au-dessus de la ville

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Ce combat plein et entier, nous le devons aux jeunes générations qui, déjà victimes d’une économie atone, risquent à présent la mort, chose à peine concevable, dans une salle de concert, un stade de foot ou à la terrasse d’un café. Ce combat, nous le leur devons comme nous leur devons le legs d’une planète aussi préservée que celle dont nous avons hérité à leur âge. Tel est l’objet de la COP21, la 21e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques organisée par la France, à laquelle Toulouse Métropole Infos consacre son dossier.

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L'actu numérique

Automne

emploi.toulouse-metropole.fr

Nouveau Monde DDB Toulouse

POUR L’EMPLOI, UN SEUL SITE, TOUTES LES OFFRES, TOUS LES PROFILS.

Visée pour ce qu’elle est, la France doit mener à fond cette guerre, fut-elle d’un genre nouveau. La mener à l’extérieur, en révisant au besoin ses stratégies militaires, mais aussi diplomatiques et économiques. Et la mener sur son sol-même, en se dotant de toutes les prérogatives et armes utiles face à cette menace infâme, lâche et diffuse... J’y veillerai doublement : localement bien-sûr, sur notre métropole, mais aussi en tant que président de l’association France Urbaine* et interlocuteur légitime du gouvernement. L’intolérable ne peut plus être toléré.

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Toulouse Mé tropole rend hommag

aux victimee s des attentat s du 13 novembre

© Patrice Ni n

Comme une terrible réplique à ce début d’année, les attaques de ce mois de novembre ont de nouveau ensanglanté Paris et frappé d’effroi l’ensemble de la communauté internationale. Sur notre métropole, elles ont ravivé la plaie des tueries de mars 2012. Mais à chaque fois, c’est bel et bien la France qui était visée, et par le même ennemi : le djihadisme.

La France dans son histoire, dans sa culture, dans ses valeurs, dans son mode de vie, dans sa diversité aussi, et dans son rayonnement.

Hommage

Aux victimes des événements du 13 novembre 2015

SOMMAIRE

Toulouse Métropole Infos n°35 • 6 rue René-Leduc - BP 35821 - 31505 Toulouse Cedex 5 • Tél. : 05 81 91 72 00 Fax : 05 81 91 72 01 • email : accueil@toulouse-metropole.fr • www.toulouse-metropole.fr twitter.com/TlseMetropole • facebook.com/ToulouseMetropole Magazine d’information gratuit de Toulouse Métropole distribué dans toutes les boîtes aux lettres des 37 communes de la Métropole Directeur de la publication : Jean-Luc Moudenc • Directeur de la Communication : Béatrice Managau • Coordination générale : Sophie Soulairol-Castela • Coordination éditoriale : MCB Studio Sud-Ouest • Rédacteurs : Macha Binot, Juliette Garelli, Pauline Pinsolle • Révision : Denis Colin • Photographes : Bernard Aïach, Patrice Nin • Gestion photothèque : Valérie Ferret • Direction artistique : MCB Studio Sud-Ouest • mcbstudio-sudouest.com • Impression : Occitane d’Imprimerie – Impression sur papier certifié PEFC. Tirage : 403 000 exemplaires • ISSN : 1772-3477 • Gestion de la diffusion : Pascale Pastor, Karine Barbosa • Distribution : Mediapost, Py promocom • Contrôle de la distribution : Audit Media Communication.

Toulouse Métropole Infos # 35 Automne 2015

HOMMAGE

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L'ACTU NUMÉRIQUE

Startupers

candidatez à Dataconnexions !

100 % talents Les lauréats de French Tech

« Hommage aux victimes du 13 novembre 2015 ». Une banderole noire endeuillait le plafond de la Halle aux Grains où, deux jours après les attentats de Paris, les élus locaux se sont rassemblés autour de Jean-Luc Moudenc. Le Maire de Toulouse et Président de la Métropole a initié cette réunion extraordinaire, conviant Pascal Mailhos, Préfet de la région Midi-Pyrénées, Martin Malvy, Président du Conseil régional de Midi-Pyrénées, Georges Méric, Président du Conseil départemental de la Haute-Garonne et tous les maires et conseillers municipaux des 37 communes membres de la Métropole. ➔ Voir cette séance, en différée sur toulouse-métropole.fr

Toulouse Métropole Infos # 35 Automne 2015

Et de trois. Adveez et Audiogaming, deux sociétés issues ou hébergées dans le réseau de pépinières d'entreprises de Toulouse Métropole, sont les nouvelles « lauréates » du Pass French Tech, cet accompagnement premium dédié aux entreprises en hyper-croissance. En effet, ce sésame permet à des startups voulant s'engager dans cette démarche collective dédiée aux entreprises françaises, d'accéder à un service renforcé d'accompagnement et de financement, dans un souci permanent d'efficacité et de rapidité : dossier de candidature unique, accès prioritaire aux services et aux ressources, suivi individualisé. Après l'élection au mois de juin d'une première pépite entrepreneuriale toulousaine la société Delair-Tech, spécialisée dans la fabrication de drones civils qui a été incubée dans le réseau de pépinières et hôtels d’entreprise de Toulouse Métropole, ces deux nouveaux lauréats portent au nombre de trois les startups de la Métropole bénéficiant de cette offre VIP French Tech. Pour obtenir ce Pass, les sociétés Audiogaming et Adveez ont d'abord constitué un dossier présentant leur projet avec le cluster TIC de Midi-Pyrénées Digital Place, opérateur du Pass French Tech à Toulouse, avant de présenter leur projet face à un comité de sélection pluridisciplinaire, constitué de partenaires, investisseurs, experts ou encore serial entrepreneurs. ♦ ➔ Plus d’infos sur frenchtechtoulouse.com et sur toulouse-métropole.fr

EmTech, rendez-vous de l’innovation Considérée comme l’une des plus importantes conférences dédiées aux technologies émergentes à travers le monde, EmTech, qui se tient pour la première fois en France, choisit Toulouse !

Organisé depuis une quinzaine d’années par le magazine MIT Technology Review qui appartient au Massachussetts Institute of Technology (MIT), ce grand rassemblement se déroulera les 15 et 16 décembre au Quai des Savoirs, nouvel équipement à vocation internationale de la métropole toulousaine, aménagé sur le site de l'ancienne faculté des sciences, allées Jules-Guesde. Ce grand rendez-vous réunira innovateurs, entrepreneurs et investisseurs, ainsi que des experts nationaux et internationaux des sciences et des nouvelles technologies. Il offrira l’occasion d’échanger et de présenter les technologies émergentes qui révolutionneront le monde de demain et engendreront de nouvelles opportunités économiques. Bon à savoir : une compétition sera lancée avec le soutien de la French Tech afin de sélectionner la meilleure startup de l’année, dans le but de promouvoir les politiques d’innovation et l’esprit entrepreneurial français. ♦ ➔ Plus d’infos sur emtechfrance.com

À vos projets, prêts, candidatez ! Vous avez développé une application ou un site utilisant des données publiques ? Vous êtes invités à soumettre votre projet d'application, de service ou de data-visualisation réutilisant au moins un jeu de données publiques au concours Dataconnexions, organisé par la mission gouvernementale Etalab et le Grand Prix Numérique de Toulouse Métropole. Les candidats qui souhaitent se lancer doivent s’inscrire jusqu’au 14 décembre en deux étapes : en publiant la réutilisation de données sur data.gouv.fr et en remplissant un formulaire de candidature etalab.gouv.fr La cérémonie de remise des prix se déroulera à Toulouse le 2 février prochain au siège de la Métropole. Les lauréats seront désignés par un jury après avoir été sélectionnés par vote du public, invité à voter en ligne jusqu'au 14 décembre, midi. Une récompense spécifique sera même remise pour un projet toulousain. Bertrand Serp, Vice-Président de Toulouse Métropole et président d’Open Data France, invite tous les startupers et porteurs de projet à entrer dans la compétition : « Ce concours est important pour nous et met en avant l’excellence toulousaine. Nous savons les Toulousains imaginatifs, je compte sur eux pour participer et remporter ce grand concours grâce à leur créativité ». ♦ ➔ Toutes les infos sur data.gouv.fr et sur datadata.toulouse-metropole.fr

Bertrand Serp

réélu à l'Open Data France

Bertrand Serp, Vice-Président de Toulouse Métropole en charge de l'économie numérique, a été réélu à l’unanimité Président de l'association Open Data France pour deux ans dans le cadre de l'Open Data Week. Cette rencontre a permis aux membres présents de préparer la contribution d'Open Data France à la concertation préparant la loi « pour une République Numérique » d'Axelle Lemaire, Secrétaire d'État chargée du numérique. « Cette assemblée générale marque une étape importante, a déclaré Bertrand Serp. Un poste de délégué général va être créé. C'est une étape de structuration indispensable pour le bon fonctionnement et le développement de l'association ». ♦ ➔ Plus d’infos sur www.opendatafrance.net

Toulouse Métropole Infos # 35 Automne 2015

LES BRÈVES

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Concertation publique pour l’Aérotram

> 6 500

C’est le nombre de coureurs ayant passé la ligne d’arrivée du 9e Marathon international de Toulouse Métropole.

> 1ere

Toulouse se classe en tête des villes les plus attractives pour travailler et en seconde place dans le classement des villes où il fait bon entreprendre. selon le palmarès L’EXPRESS « où fait-il bon vivre, travailler et entreprendre ? ».

Air France innove sur ses vols Toulouse/Paris La Ligne Toulouse/ Paris est la ligne numéro 1 des liaisons domestiques de la compagnie Air France. La Compagnie a annoncé des mesures innovantes pour cette catégorie de vol et choisit la ville rose pour expérimenter les innovations de plusieurs startups. Les jeunes entreprises soutenues par la compagnie ont planché sur le service aux passagers via des applications pour Smartphone et des sites Internet. Carte d’embarquement en réalité augmentée, réservation d’un espace de coworking dans la ville de destination, divertissements à télécharger… Toutes ces initiatives peuvent être testées sur le vol hebdomadaire Paris-Toulouse « Lab’line for the future ». ♦

Siemens

choisit Toulouse

L’équipementier automobile va implanter à Toulouse, le siège mondial de son activité métros automatiques VAL. Le nouveau site est en cours d’aménagement. Il s’étendra sur 10 000 mètres carrés et accueillera 100 personnes dès le printemps 2016. « L’ implantation du nouveau site VAL de Siemens à Basso Cambo est une belle victoire qui renforce notre économie locale : elle assure la promotion du savoir-faire des PME de la région dans les métiers des systèmes embarqués, de l’ électronique et du ferroviaire et elle va accroitre l’activité de la sous-traitance », déclare le Président de Toulouse Métropole. Le choix du groupe allemand est également une bonne nouvelle en faveur de l’emploi local. « Des retombées sociales importantes sont également attendues pour l’emploi régional avec des créations directes de postes qualifiés, mais aussi un effort particulier en faveur de l’apprentissage et de l’alternance avec plusieurs dizaines d’apprentis formés chaque année », précise Jean-Luc Moudenc.

Le Val, métro sur pneus 100 % automatique équipe les deux lignes du métro toulousain. ♦

Toulouse Métropole Infos # 35 Automne 2015

Boulevard Urbain Nord,

un premier tronçon ouvert Le 22 septembre 2015, les 300 premiers mètres de la voie routière qui doit permettre de désengorger le nord de Toulouse ont été inaugurés. A terme, ce boulevard doit relier le quartier de Borderouge à la commune de Bruguières par un itinéraire de 13 km qui connectera rapidement le nord toulousain au périphérique. ♦

Le TGV trace sa voie Après un intense lobbying des élus locaux, fin septembre, le gouvernement a validé la réalisation de la Ligne à Grande Vitesse (LGV) entre Bordeaux et Toulouse, ainsi que celle reliant Bordeaux à Dax. « Je salue cette décision, a réagi Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse et Président de Toulouse Métropole. Néanmoins, je demande au Gouvernement d’apporter sans tarder des garanties fortes sur le volet financier de ce projet.

Enfin, il doit confirmer et détailler le calendrier de réalisation en vue d’une mise en service pour 2024-2025. » Ce projet positionnerait Toulouse à 3 h de train de Paris. ♦

LES BRÈVES

Jean-Luc Moudenc préside France Urbaine Désormais les élus urbains parleront d’une seule voix. « Il s’agit de faire entendre la voix du monde urbain de façon plus efficace », déclare Jean-Luc Moudenc. Le Maire de Toulouse a été élu, en novembre, président de France Urbaine, née de la fusion de l’Association des Maires de Grandes Villes de France – présidée jusqu’alors par Jean-Luc Moudenc, et de l’Association des Communautés Urbaines de France, présidée par Gérard Collomb, Sénateur-Maire de Lyon, Président de la Métropole de Lyon. Ce nouvel ensemble rassemble 99 membres (métropoles, villes, intercommunalités) et représente 30 millions d’habitants. La fusion de ces deux associations de référence dans la sphère des collectivités locales constitue une étape importante et conforte la place de Toulouse dans le rang des grandes métropoles. France Urbaine sera au service de l’efficacité des politiques publiques avec pour ambition de positionner les communautés urbaines et les métropoles comme acteurs incontournables de l’organisation des territoires. ♦

L’Atelier solidaire d’Empalot sur le podium

L’Atelier solidaire d’Empalot (Lire dossier en page 16) place les habitants au cœur de la rénovation et de l’usage économe et durable de leur logement. Cet atelier aménagé sous la forme d’un appartement éco-citoyen forme les habitants aux bonnes pratiques pour préserver leur logement. Ainsi le bon usage des appareils électriques, les éco-gestes, les économies d’énergie et d’eau et le tri sélectif des déchets, mais aussi des formations sur les petits travaux pour embellir son logement, rénover des meubles, échanger services et savoir-faire en matière de bricolage font partie de ce dispositif innovant. À travers l’expérimentation menée sur ce quartier en pleine rénovation, Toulouse Métropole souhaite valider le modèle pour démultiplier le concept de l’atelier solidaire à l’échelle métropolitaine. Cela semble bien parti. Le 17 novembre dernier, l’Atelier solidaire d’Empalot a remporté le 1er prix, des Trophées Éco Actions. Ces Trophées sont décernés chaque année, à Paris, par l’Association Les Éco Maires, réunissant les territoires qui se donnent pour mission de valoriser et de travailler davantage au service de la protection de l’environnement et du développement durable. ♦

Lancement de la concertation publique sur le projet Aerotram - liaison aeroportée entre l’Oncopole et l’université Paul-Sabatier - qui s’inscrit dans le projet Mobilités 2025-2030. Objectifs : améliorer la desserte des zones d’emploi et faciliter les déplacements transversaux. Cette ligne reliera dans un premier temps l’Oncopole, le CHU de Rangueil et l’Université Paul-Sabatier et pourra être étendue dans un second temps jusqu’à Montaudran ou la station Basso Cambo. ♦

La Chimiothèque nationale installée à Toulouse

Sanofi, le CNRS et 26 organismes publics ont signé un partenariat pour l’hébergement et la gestion de la collection de la Chimiothèque nationale, à Toulouse. Cette Chimiothèque rassemblera sur un même site 65 000 molécules issues des plus grands laboratoires publics français. Créée en 2003, la Chimiothèque Nationale est un groupement d’intérêt scientifique (GIS) impulsé par le CNRS et associant 42 établissements d’enseignement supérieur et organismes de recherche publics. Son objectif est de constituer une collection de substances de synthèse et d’extraits naturels issus de la recherche publique et d’en promouvoir la valorisation scientifique et industrielle, principalement à l’interface chimie/biologie (chimie thérapeutique). ♦

Tout savoir sur la Métropole Toulouse Métropole c’est 725 091 habitants qui s’unissent sur un territoire de 460 km2 et 37 communes. L’édition 2015 de Toulouse Métropole en chiffres - document de synthèse statistique et cartographique - vient de paraître. Cette publication offre un panorama de référence, aux différentes échelles territoriales, sur chaque thématique de l’action publique. ♦ ➔ À télécharger sur toulouse-metropole.fr

Toulouse présidera la Communauté des Villes Ariane en 2017 Au siège de l’agence Spatiale Européenne, Toulouse a été choisie pour assurer la présidence de la Communauté des Villes Ariane – C.V.A – pour l’année 2017, à l’occasion du Conseil des Maires de l’association. L’association a comme mission le renforcement de la coopération entre les villes et des organismes industriels impliqués dans les programmes de transport spatial Ariane. ♦

Toulouse Métropole Infos # 34 Automne 2015

L'ACTU

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L'ACTU

Smart city invente la ville du futur La Smart city, ou ville intelligente c'est une ville moderne plus facile à vivre plus collaborative et moins chère.

Toulouse Métropole a mobilisé les citoyens pour coconstruire la Smart city, le 15 septembre dernier.

Les entreprises ont été également sollicitées pour donner leur avis lors d’un séminaire en septembre dernier. Toulouse Métropole mène aussi plusieurs expérimentations avec des startups locales et des industriels. Ainsi, une quarantaine de projets innovants sont accompagnés (tests de prototypes, projets de recherche, services numériques, nouveaux services issus d'applications récentes…) dans les domaines de l'énergie, des transports, du tourisme et de la culture.

Enfin, les habitants eux-mêmes ont été invités à participer aux travaux de réflexion autour de la ville intelligente à l’occasion d’ateliers d'échanges, organisés par Toulouse Métropole et le Laboratoire des Usages, le 15 septembre dernier, rassemblant quatre-vingt-dix

Toulouse Métropole a mobilisé les entreprises pour plancher sur la Smart city le 22 septembre dernier.

De quoi sera faite la Smart city de demain ?

Pour y répondre Toulouse Métropole a décidé d’associer les habitants, les entreprises et les agents de la collectivité à la construction de ce nouveau modèle de ville intelligente.

Elle dévoilera les actions innovantes retenues le mercredi 9 décembre au Quai des Savoirs.

Toulouse Métropole Infos # 35 Automne 2015

L

a ville intelligente, c'est une ville moderne plus facile à vivre, plus collaborative et moins chère. Une ville qui prend le parti des technologies les plus performantes, de la libéralisation des données, pour faciliter la vie des citoyens et rendre l'action publique plus efficace. Telle est la définition de la Smart city, selon Toulouse Métropole qui s’est lancée dans cette démarche voilà plus de quinze mois. Pour définir les contours de la ville de demain, quatre thématiques prioritaires ont été choisies en lien avec les préoccupations de la collectivité et de ses habitants : l'autonomie des citoyens et les services aux seniors, les transports et la mobilité dans la métropole, l'énergie et le développement durable, les services numériques de la métropole (culture et tourisme, e-démocratie et e-administration). « Depuis septembre 2014, nous travaillons sur la

Smart city que nous voulons proche des citoyens et construite en étroite collaboration avec eux, bien sûr, mais aussi en lien avec le tissu industriel et les entrepreneurs du territoire, explique Bertrand Serp, Vice-Président de Toulouse Métropole, en charge du numérique. Car nous souhaitons d’abord analyser les besoins avant de déterminer les usages ».

Démarche collaborative

Aussi, la collectivité s’est chargée de recueillir les idées et avis de tous ceux qui vivent la ville et participent à mettre en place les actions pour construire un modèle de ville intelligente.

Toulouse Métropole a organisé des ateliers en interne, auprès de ses agents, afin que les services étudient comment avoir recours aux technologies les plus performantes pour optimiser leur qualité et faciliter la vie des usagers.

personnes. La Métropole a aussi recueilli de nombreux avis lors d’une consultation en ligne du 1er août au 31 octobre. « Toutes les données récoltées issues des analyses des besoins des différentes catégories d’usagers ont été présentées à un comité d’élus, chacun ayant en charge une thématique, afin de dégager des orientations politiques et stratégiques qui doivent définir le schéma directeur Smart city », indique Bertrand Serp. Ce schéma, présenté au public le 9 décembre au Quai des Savoirs, allées JulesGuesde, se compose d’une dizaine d’actions innovantes, tournées vers les smart data et l’open source (logiciel libre). Si l’année 2015 était celle de la construction de la Smart city, 2016 sera celle des premières concrétisations et réalisations pour répondre aux défis urbains. ♦

Laboratoire des Usages, fédérer pour innover Le laboratoire des Usages est un dispositif co-créé par Toulouse Métropole et La Mêlée, dont l’objectif est de favoriser et d’accompagner la création et le développement de nouveaux services et produits innovants, utilisant le numérique. Il associe ainsi, grâce à des méthodes participatives, des entreprises, des citoyens, des chercheurs, des membres de la collectivité, des étudiants, c'est à dire tous les acteurs qui veulent faire la ville, avec 2 axes majeurs : l’émergence, qui vise à inventer des nouveaux produits ou services utiles, et l’expérimentation qui facilite et accélère la mise sur le marché.

Cet outil est la cheville ouvrière de la collectivité en matière d’innovation ouverte au sein de la démarche Smart city. Le Laboratoire des usages, actuellement hébergé dans les locaux de la Cantine, doit déménager au premier semestre 2016 au Quai des Savoirs.

Zoom sur 3 « smart »projets Toulouse est une terre propice aux expérimentations. La preuve en trois exemples : la 4G dans le métro en 2016, le wifi dans la ville et le compteur intelligent Sogrid.

1 / Consulter ses mails, télécharger des films ou encore envoyer des SMS : ce sera possible avec l’arrivée du réseau 4G de téléphonie mobile dans le métro, dès 2016. « Amener la 4G dans le métro, engagement de campagne de Jean-Luc Moudenc, va nous permettre d’assurer une continuité de service avec le wifi qui s’étend progressivement en ville », assure Bertrand Serp.

2 / En effet, cinq espaces publics toulousains sont déjà dotés d’accès wifi, dont Capitole, Matabiau, Saint-Pierre. Son déploiement devrait se poursuivre dans le centre de Toulouse l’année prochaine.

3 / Depuis septembre et pour une durée de douze mois, 1 000 foyers de la Métropole, entre les quartiers de Saint-Cyprien et Vieille-Toulouse, testent les premiers compteurs intelligents portés par ERDF et soutenus par Toulouse Métropole. Baptisé Sogrid, le projet consiste à développer une chaîne innovante de communication numérique sur le réseau électrique, permettant d'optimiser la distribution d'électricité au cours de la journée. Grâce à Sogrid, des informations sont communiquées en temps réel à ERDF sur les nouveaux afflux de courant discontinu venant des panneaux solaires ou des éoliennes des particuliers, et sur les pics de consommation. Cela permet ainsi d'éviter d'éventuelles pannes. Ainsi le projet permet d'optimiser la consommation des ménages pour minimiser les dépenses inutiles, mais aussi favoriser la consommation d'éco-energie.

Toulouse Métropole Infos # 35 Automne 2015

L'ÉCONOMIE

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L'ÉCONOMIE

Un incubateur pour l’innovation sociale « Première brique », l’incubateur d’innovation sociale figure parmi les vingt projets inscrits sur la feuille de route du schéma de développement économique, d’innovation et de rayonnement métropolitain. Cette nouvelle structure, chargée d’accompagner des idées et projets novateurs de l’Économie Sociale et Solidaire, a été présentée en octobre dernier par Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole.

L'incubateur, premier maillon de la chaîne pour transformer l'innovation sociale en entreprises durables, fait partie des 20 projets du schéma

métropolitain

de développement économique.

Jean-Luc Moudenc,

Président de Toulouse Métropole

Toulouse Métropole Infos # 35 Automne 2015

«

L’Économie Sociale et Solidaire (ESS) s’affirme de plus en plus, représentant sur le territoire métropolitain 31 500 emplois, indique Jean-Luc Moudenc, Président de Toulouse Métropole. Nous avons le souci constant d’accompagner les décideurs et les entrepreneurs de demain en leur offrant un cadre propice à leur développement. » La preuve par l’exemple en somme puisqu’en octobre dernier Toulouse Métropole a officiellement posé sa « Première brique » après une année de préfiguration. Cet incubateur d'innovation sociale, co-porté par Toulouse Métropole et Midi-Pyrénées Actives, association qui finance des projets solidaires créateurs d’emplois à l’échelle régionale, a pour mission d’accompagner l’ensemble de l’écosystème - acteurs et dispositifs- de l'Économie Sociale et Solidaire présent sur le territoire métropolitain. Hébergé dans les locaux du Multiple qui abrite déjà Artilect, le FabLab toulousain, et les Imaginations fertiles - le nouveau nom de l'espace de co-working « La Serre » - l'incubateur se veut être la vitrine de soutien de la métropole à l'ESS. « Nous avons voulu passer d'une logique de subventions à une logique d'investissement, précise Jean-Luc Moudenc. L' incubateur, premier maillon de la chaîne pour transformer l'innovation sociale en entreprises durables, fait partie des vingt projets du schéma métropolitain de développement économique. » Première brique, conçu comme un « laboratoire d’innovation sociale », selon le Président de Toulouse Métropole, est un parcours d’entrée

professionnel pour ceux et celles qui portent des idées et des projets novateurs inscrits dans l’ESS. Il se compose de deux volets : un incubateur d’innovation sociale et une Fabrique à initiatives. Pour le premier volet, « le porteur de projet est au stade de l’ idée neuve. Ce dispositif propose alors de l’accompagner jusqu’ à la création d’entreprise mais n’est ni hébergement physique ni hébergement juridique », prévient Nicole Miquel-Belaud, conseillère métropolitaine en charge de l’ESS. Quant à la Fabrique à initiatives, « elle est un dispositif innovant d’émergence qui détecte les besoins sociaux qui ne sont pas satisfaits sur le territoire et fait remonter les opportunités de marchés ou d’activités pouvant mener à la création d’entreprises sociales », précise Nicole Miquel-Belaud.

Depuis son lancement en janvier 2014, six porteurs de projets ont été accompagnés lors de la phase test de « Première brique ».

L’appel à projets 2015 est désormais clôturé, Toulouse Métropole ayant sélectionné quinze projets autour des thématiques qui répondent aux défis de la collectivité telles que le vieillissement de la population, l’adaptation aux changements climatiques ou encore la lutte contre la précarité. Et pour 2016 ? Des dossiers peuvent être déposés sur place ou sur le site internet premiere-brique.fr♦ ➔ Première brique, Le Multiple 27 bis allées Maurice-Sarraut, 31 300 Toulouse. Courriel : contact@premiere-brique.fr •premiere-brique.fr • 05 62 73 16 53

Qu’est-ce qu’une entreprise sociale et solidaire ?

Une entreprise sociale et solidaire a pour but de créer une activité économique viable répondant aux besoins sociaux et environnementaux de son territoire et de sa population.

Dotées de statuts spécifiques, ces entreprises partagent trois caractéristiques communes : un projet économiquement viable, elles sont porteuses de cohésion sociale et se caractérisent par gouvernance participative qui favorise les prises de décisions collectives. Leurs bénéfices sont majoritairement consacrés à l’objectif de maintien ou développement de leur activité et les réserves obligatoires constituées sont impartageables.

Première brique est hébergée dans les locaux du Multiple.

Zoom sur les projets portés

La phase de préfiguration de Première brique a démarré en janvier 2014 pour accompagner six projets. Gros plan sur deux d’entre eux : la plateforme de mobilité solidaire et la Voie Bleue.

La Voie Bleue

L’insertion professionnelle

Faire de la spiruline et des micro-algues un aliment accessible à tous par la production locale, soit par circuit court, soit en autoproduction. Telle est l’idée portée par deux ingénieurs Alexandre Besson et Georges Garcia. Pour monter leur projet sur lequel ils planchent depuis 2010, ils ont fondé dans un premier temps une association La Voie Bleue, qui a bénéficié des conseils et expertises de l’incubateur Première brique. « Cette structure a pour mission de porter un message auprès de la population : celui de la pertinence des micro-algues dans l’alimentation », explique Georges Garcia. Dans un second temps, les deux associés ont créé l’entreprise Alg & You chargée de concevoir un appareil - la phytothière- pour la culture des micro-algues fraîches en autoproduction.

Lauréate du Concours mondial de l'innovation 2030, Alg & You étudie les possibilités d’appliquer son système aux usages domestiques mais aussi à plus grande échelle, dans l’agriculture notamment.

Martin Douçot, le fondateur de l’auto-école sociale « Être mobile c’est permis » dans le quartier Papus, pilote une plateforme de mobilité solidaire qui rassemble des acteurs de l’insertion socioprofessionnelle par la mobilité situés sur le territoire métropolitain, tels que des garages associatifs ou des vélos-écoles. Objectif ?

Mutualiser les ressources afin d’orienter les bénéficiaires vers un parcours d’insertion leur permettant d’accéder à une solution de mobilité durable et autonome. Au terme d'une année d'expérimentation au sein de la Fabrique à initiatives de « Première brique », cette plateforme, dotée d’un budget annuel de 250 000 euros, se lance désormais dans une seconde phase d’expérimentation. « Cette structure dotée de trois salariés à plein temps se construit en collaboration avec les acteurs et partenaires institutionnels et privés associés et avance à grands pas.

La Métropole à travers la Fabrique à initiatives, et son personnel compétent et efficace, nous apporte un soutien précieux en organisant des comités techniques et de pilotage, ainsi que des réunions », précise le porteur de projet Martin Douçot, qui souhaite créer une entreprise en 2016 pour faire vivre cette plateforme collaborative.

la spiruline, un aliment pour tous

par la mobilité solidaire

Le Showroom.

L’Économie Sociale et Solidaire sur Toulouse Métropole

31 500 emplois créés soit 8,2 % de l’emploi privé 3 000 établissements

employeurs, soit 10,8 % des établissements du territoire

+ 16 % : la hausse enregistrée entre 2003 et 2013 par l’ESS en termes de création d’établissements

+ 26 % : l’augmentation

en matière d’emploi durant cette même période

12 265 établissements employeurs en Midi-Pyrénées,

112 237 salariés employés dans l’ESS en Midi-Pyrénées Source : Observatoire régional de l’ESS, CRESS Midi-Pyrénées, Insee Clap 2011 et Acoss-Ursaaf

Toulouse Métropole Infos # 35 Automne 2015

REPORTAGE

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REPORTAGE

Le drone vole pour le patrimoine commente le fondateur de la société toulousaine.

Le soir - après la fermeture -, Airborne Concept réitère la même opération, mais à l’intérieur de la basilique cette fois.

La basilique passée au laser

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n drone survolant Saint-Sernin, l’image À l’automne, Toulouse Métropole peut surprendre. D’ailleurs, l’expéria bénéficié d’une expérimentation mentation attire les curieux. Les 29, 30 inédite avec des capteurs septembre et 1er octobre, deux technod’images embarqués sur des logies de pointe ont été employées dans un double drones, des imageries lasers objectif : modéliser en trois dimensions le monument et visualiser - sans creuser - les sites de et infrarouges autour de Saint- fouilles potentiels autour de ce chef-d’œuvre. À la Sernin. Le but ? Réaliser une manœuvre : des ingénieurs-chercheurs de l’Onemodélisation 3D de la basilique ra, le centre français de recherche aérospatiale, et une société toulousaine spécialiste en drones, et géolocaliser les sites de Airborne Concept. « L’idée de ces expérimentations fouilles archéologiques autour croisées est de pouvoir comparer nos données et du monument. De précieux de valider la précision des différentes mesures », Arnaud Le Maout, président-fondateur éléments pour la valorisation explique d’Airborne Concept. du patrimoine. Retour sur une nouvelle démonstration de Saint-Sernin, vue du drone l’excellence toulousaine. Charly Hoolans, télépilote formateur à l’école toulousaine de pilotage de drone, sort l’appareil de sa mallette, puis la télécommande avec écran pour un retour vidéo en direct. Muni de quatre petites hélices, l’engin n’est ni très grand, ni

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très gros (moins de 2 kilogrammes). Équipé d’une caméra Gopro 4 géostabilisée, le drone fantôme a été entièrement recalibré pour voler à l’intérieur de la basilique. « En extérieur, il faut être attentif à la météo, notamment au vent, mais en intérieur le pilotage est extrêmement délicat et les distances difficiles à évaluer », précise Charly Hoolans, ajoutant que la réglementation proscrit tout survol d’individus (trop dangereux) et interdit de dépasser les 150 mètres au-dessus du sol pour ne pas se retrouver dans l’espace aérien. Avant tout vol, le télépilote contacte la Direction générale de l’Aviation civile (DGAC) pour obtenir son autorisation de vol et dispose d’une autorisation préalable de la préfecture.

Une heure durant, le fantôme s’élève au-dessus de la basilique. La résonance sonore s’approche de celle d’un gros moustique. « On a établi un plan de vol ultraprécis qui couvre l’ensemble de l’édifice, y compris en obliques. L’appareil prend des photos séquentielles toutes les 2 secondes. Au final, on se servira d’environ 200 prises de vue pour réaliser la modélisation 3D de la basilique »,

De leur côté, Nicolas Rivière et Laurent Hespel, deux ingénieurs-chercheurs de l’Onera, installent leur étrange machine sur trépied surplombée d’un appareil photo. « C’est un télémètre à imagerie laser en trois dimensions, décrit Nicolas Rivière. En pivotant sur lui-même, le laser scanne, telle une lampe torche, l’intérieur de la basilique.

Le procédé est simple : le laser mesure le temps de vol des photons qui se réfléchissent sur les surfaces du bâtiment. Un peu à la manière du radar d’une chauve-souris… » L’appareil enregistre et fusionne ces millions et millions de nuages de points, qui apparaissent - en direct et en noir et blanc sur l’écran d’ordinateur. En quelques secondes, l’intérieur modélisé de la basilique se dessine.

L’ingénieur-chercheur s’y balade déjà comme dans un jeu-vidéo à l’aide de sa souris. Magique. « Les avantages ? C’est d’une précision infinie et on peut voir au-delà de l’œil humain, y compris à travers un feu, du brouillard, de la pluie, des nuages… », note Laurent Hespel. En les couplant aux photos prises en simultané par l’appareil, les ingénieurs arrivent même à coloriser l’image 3D en direct. « Pour avoir une modélisation ultraprécise utile pour les architectes et urbanistes, on prend plusieurs points de vue : trois en bas, deux depuis les coursives, deux autres du haut du clocher et une dizaine en extérieur depuis un camion qui circule autour de la basilique, énumère Nicolas Rivière. Le plus compliqué pour nous : les toits ! D’où l’intérêt aussi de comparer nos images à celles du drone ! »

Des sites de fouilles par infrarouge

Afin de géolocaliser les sites de fouilles archéologiques potentiels autour de Saint-Sernin, deux autres opérations d’imageries infrarouges ont été menées. « Nos équipes ont positionné leur matériel, de nuit et par une météo clémente, en haut du clocher. Cette technologie repère les différences thermiques du sol. Car, lorsque quelque chose est enterré, la température en surface n’est pas la même que s’il n’y a rien. Les infrarouges permettent de voir l’empreinte de l’objet enfoui

et donc indique aux archéologues, là où il est intéressant de fouiller », précise Bernard Rosier, le directeur de Lima, la plateforme de recherche Onera pour développer l’utilisation des nouvelles technologies d’imagerie aéroportée. En parallèle, les équipes d’Airbone Concept ont réalisé une opération identique avec une caméra infrarouge embarquée sur un drone. « Le fait de croiser les expérimentations, notamment dans un milieu urbain assez complexe, permet de géolocaliser les sites archéologiques avec une plus grande précision, explique Bernard Rosier, mais aussi de savoir quelle est la technologie la plus efficiente en fonction des contraintes du terrain ! » ♦

Drones civils , un écosystème très riche Le pôle de compétitivité Aerospace Valley regroupe l’un des écosystèmes de drones les plus riches de France. Il rassemble à la fois les grands groupes, de nombreuses PME comme des constructeurs ou intégrateurs de drones à voilures fixes ou tournantes, de drones aquatiques, des équipementiers, des entreprises de traitement de données, des opérateurs, des centres d’essais et des laboratoires de recherche, des projets de recherches régionaux ou nationaux, ou encore des initiatives comme la mise en place du village robotique et drones à Francazal. D’après le dernier rapport de l’Académie de l’Air et de l’Espace (AAE), le marché des drones civils pourrait atteindre les 180 millions d’euros à l’horizon 2020, en France. + d’infos sur aerospace-valley.com

Pierre Pisani

Chef du service archéologique de Toulouse Métropole, Pourquoi avoir mené une expérimentation d’imageries infrarouges autour de Saint-Sernin ?

Ce sont des caméras thermiques qui ont filmé de nuit, en continu toutes les 5 minutes. Cette méthode non intrusive nous aurait permis de découvrir le patrimoine enterré sans creuser. À cause des conditions - l’enrobé béton-goudron était ici beaucoup trop épais -, ces images n’ont pas été exploitables. Ce n’est pas la technologie qui est en cause, mais le contexte. Si l’opération n’a pas été fructueuse cette fois-ci, l’expérimentation reste très intéressante et doit être renouvelée. En archéologie, on fouille souvent à l’aveugle, malgré les plans dont on dispose parfois et les maillages que l’on peut réaliser. En croisant toutes ces nouvelles méthodes (on a aussi pratiqué le géoradar), on aura quelque chose de plus fiable.

Votre service a aussi réalisé, cet été, un diagnostic archéologique sur la place…

Deux mois durant, nous avons effectué 62 sondages sur tout le périmètre et avons mis au jour des vestiges médiévaux, ainsi qu’une nécropole datant du Moyen Âge. Nous avons détecté 160 sépultures ; mais il y en a sûrement des milliers. La place était un haut lieu de la chrétienté : nombre de comtes, chanoines… de Toulouse ont donc été enterrés là en pas moins de quinze siècles. Par nos relevés, photos et observations, nous avons réussi à révéler plus de 2 000 ans d’histoire de Toulouse.

En quoi ces découvertes archéologiques vont-elles servir le projet urbain ?

Ce patrimoine révélé va être intégré au projet d’aménagement futur de la place réalisé par l’architecteurbaniste Joan Busquets dans le cadre du grand projet de valorisation de Saint-Sernin dont l’objectif est d’inscrire Toulouse au classement du patrimoine mondial de l’Unesco.

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Cop 21 un sommet pour demain D

u 30 novembre au 11 décembre 2015, la France accueille et préside la 21e Conférence des Nations unies sur les changements climatiques. La Conférence pour le climat (COP 21) a pour ambition de trouver des solutions pour réduire le réchauffement climatique sur la planète. L’enjeu capital est d’aboutir à un accord international applicable à tous pour maintenir le réchauffement climatique en-dessous de 2°C en 2100. Cet enjeu mondial est celui de tous. D’ici la fin du XXIe siècle, la métropole de Toulouse fera partie des zones les plus touchées de l’Hexagone par cette dégradation climatique. Si rien n’est fait, les cultures agricoles du territoire seront menacées, la question de l’autosuffisance alimentaire sera aussi posée, sans compter la raréfaction de l’eau. Des anticipations du GIEC (groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat) prévoient une réduction de moitié du débit de la Garonne, engendrant des conséquences importantes sur la gestion de l’eau en zone métropolitaine.

Au-délà des chiffres, il me semble que nous assistons à une prise de conscience effective. Certes celle-ci, prend du temps, mais elle est profonde.

La métropole adapte ses projets aux urgences climatiques

Jusqu’à présent des réflexions étaient menées sur l’atténuation du réchauffement climatique. Depuis 2014, la Métropole est dans une démarche d’adaptation quant à cette problématique. La politique métropolitaine va plus loin sur la problématique du climat et tente d’évaluer l’impact sur le territoire. Un bureau d’études travaille de même sur les ressources alimentaires et leurs évolutions d’ici la fin du XXIe siècle dans la région. ♦

En photo : une construction responsable dans l'éco-quartier de la Cartoucherie à Toulouse, symbole d'une nouvelle manière de concevoir la ville.

Jean-Luc Moudenc,

Maire de Toulouse Président de Toulouse Métropole

Le Président de Toulouse Métropole confie ses attentes à l'approche de la COP21

Du 30 novembre au 11 décembre se tient à Paris la COP21. Qu’en attendez-vous ?

Mes attentes sont d’abord celles d’un citoyen parmi les autres et elles sont très simples : que le réchauffement climatique soit le plus limité possible ! Car celui-ci n’est pas une théorie : dans notre agglomération, il s’est déjà illustré par une élévation de la température moyenne de 1,3°C entre 1945 et 2007, et une diminution de 16 % des précipitations entre 1977 et 2007. On sait aussi que le réchauffement à venir touchera plus sévèrement notre région que d’autres par l’effet de foehn et l’absence d’entrées maritimes.

Tout ceci pourrait avoir des conséquences désastreuses, notamment sur notre secteur agricole et les activités liées, notre degré d’autosuffisance alimentaire, le niveau de nos ressources en eau potable, l’activité pyrénéenne… pour ne parler que de nous !

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Et quels sont vos motifs d’espoir ?

195 pays, riches ou pauvres, pollueurs et pollués (le plus souvent les deux !), réunis sous l’égide de l’ONU à travers leurs plus hauts représentants autour d’un objectif chiffré et réaliste (le fameux 2°C d’ici la fin du siècle) et d’engagement intermédiaires quantifiés, ce n’est pas rien ! Mais au-delà des chiffres, il me semble que nous assistons à une prise de conscience effective. Certes, celle-ci prend du temps, mais elle est profonde. Longtemps les nouvelles générations avaient pour ambition de changer le monde. Désormais, il serait plutôt question de le préserver ! Sur un plan politique, nous passons progressivement de l’écologiecaution à l’écologie précaution, c’est-à-dire à la considération automatique du critère environnemental dans l’ensemble de nos décisions.

Face à des enjeux planétaires, quelle est la place d’une collectivité territoriale comme Toulouse Métropole ?

Je pense qu’il y a deux façons d’agir, complémentaires : la première, par le haut, en repensant la mondialisation économique et nos modes de coopération internationale par exemple, c’est notamment l’objet de la COP21. La seconde, par le terrain, l’innovation, l’expérimentation. Et de ce point de vue, Toulouse Métropole est particulièrement active, voire pionnière ! Dès 2005, la Ville de Toulouse s’était engagée via son Agenda

21 instituant plusieurs dizaines d’actions distinctes en faveur du développement durable de Toulouse (parmi lesquelles les Vélos Toulouse !).

En 2012, la métropole s’est mobilisée à son tour via son PCET, Plan Climat Énergie Territorial qui décline 7 domaines d’actions à l’échelle de nos 37 communes.

Précisément, par quelles actions concrètes cette volonté environnementale se manifeste-t-elle ?

Par la multiplication et l’extension des réseaux de chauffage urbain s’appuyant sur la valorisation énergétique de nos déchets, par la rénovation du logement social et l’aide à la rénovation du logement privé pour une meilleure sobriété énergétique des bâtiments, par un urbanisme raisonné et l’essor des éco-quartiers, par une multitude d’initiatives recourant à l’énergie hydroélectrique ou au photovoltaïque, par notre Small Business Act (Charte des archés publics) bénéficiant aux entreprises locales, par le développement de la Smart city pour une meilleure optimisation des ressources. Mais s’il ne fallait retenir qu’un seul projet pour illustrer notre volonté en matière environnementale, je dirais le métro. Imaginez ce que serait aujourd’hui notre territoire sans les lignes A et B en termes de congestion et de pollution. Et imaginez ce qu’il sera demain avec notre troisième ligne de métro ! L’écologie impose de voir loin. ♦ Toulouse Métropole Infos # 35 Automne 2015

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Nous devons tous être sensibles à cette problématique pour nous et les générations futures. Nous préparons leur avenir. À nous politiques, industriels, citoyens d’être vigilants sur la question du

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Les cibles du Plan Climat

changement climatique.

Elisabeth Toutut-Picard,

Présidente de la Commission Environnement et développement durable de Toulouse Métropole

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Le 30 mai, le Président de la Métropole a inauguré l'Atelier Solidaire dans le quartier Empalot.

Limiter la consommation d’énergie et développer les énergies renouvelables // Privilégier l’écomobilité en développant des transports en commun électriques // Développer la solidarité énergétique // Construire et rénover durablement // Contribuer à un urbanisme à taille humaine // Préserver les ressources naturelles et agricoles // Impliquer tous les acteurs du territoire et mobiliser tous les moyens d’actions nécessaires

Alternatiba 2015 a rassemblé 35000 participants sur les allées Jules-Guesdes en septembre dernier.

Priorité à l'action en faveur de l'environnement

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Depuis le début de l’année 2015, la Métropole de Toulouse et ses citoyens préparent la rencontre de la COP 21.

Retour sur les initiatives publiques des acteurs locaux depuis quelques mois.

Semaine du développement durable

La semaine europèenne du développement durable, qui a eu lieu du 30 mai au 5 juin dernier, a été ponctuée de symboles forts du dynamisme de la Métropole dans son engagement durable et solidaire. Le 30 mai, le Président de la Métropole a inauguré l'Atelier solidaire d’Empalot. Situé au cœur de ce quartier, cet espace de 70 m2 aménagé en ateliers a pour ambition d’encourager les 6000 habitants du quartier à se réapproprier leurs logements grâce à un ensemble d’activités répondant à une attente : maîtriser son énergie et sa consommation d’eau dans son logement ? Quels éco-gestes peuvent être faits au quotidien ? En substance, une réelle volonté de solidarité sociale souhaite être tissée. C’est une première en France. La Ville de Toulouse et la Métropole souhaitent confirmer cette expérience et la démultiplier sur le territoire.

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Défi Famille Énergie, 2e édition

250 familles réparties dans 33 équipes très variées comprenant des entreprises, des agents municipaux, des bailleurs sociaux, des voisins de quartier... ont réalisé jusqu’à 15 % d’économies d’énergie en moyenne et 16 % d’économies d’eau. Les excellents résultats ont été applaudis au cours de cette semaine du développement durable. La nouvelle édition a été lancée le 30 novembre, les capitaines seront formés aux écogestes la semaine précédant la COP 21 pour être prêts le jour de l’ouverture de la conférence.

Alternatiba fête l'environnement

Défi climatique relevé les 12 et 13 septembre dernier avec 35 000 participants à la manifestation Alternatiba. Ce « village des alternatives » a été créé pour l’occasion sur les allées Jules-Guesde. Ce mouvement, né à Bayonne, en 2013 se développe chaque année. À Toulouse, Alternatiba s’est construit autour d’une quinzaine de grands thèmes dans le but de sensibiliser les citoyens à l’urgence du défi climatique grâce à des solutions concrètes, à portée de chacun.

Une Arche de Noé pour le climat

Le Jardin des Plantes a accueilli 140 structures d’animaux conçues par l’artiste Gad Weil, fortes de 230 kg et pouvant monter jusqu’à 2,60 m. « Cette arche du Climat, une arche universelle, c'est toute la symbolique de la préservation de l'Humanité et de la survie qui s'expose dans notre ville. C’est un vrai relai de toutes les propositions recueillies et qui seront présentées lors de la COP 21 à Paris en décembre prochain », a déclaré Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse et Président de Toulouse Métropole.

Forum citoyen

Le 20 novembre dernier a eu lieu le Forum Citoyen du Climat qui avait 2 objectifs : susciter une mobilisation sur le territoire dans la perspective de la COP 21 et donner la parole aux acteurs du territoire (élus, institutionnels, chefs d'entreprise, représentants d'association, citoyens) pour qu'ils témoignent des solutions locales pour atténuer les effets du changement climatique ou s'y adapter. Le bilan du PCET a aussi été présenté et sa révision lancée. ♦

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es engagements de la Métropole sont forts en matière d’environnement.

En 2012, Toulouse et ses communes membres valident le Plan Climat Énergie Territorial comprenant 130 actions à réaliser d’ici 2020. Fruit d’une collaboration de 500 acteurs publics et privés, il a pour vocation d’instaurer une dynamique pour relever efficacement le défi de l’atténuation du réchauffement climatique. En 2016, la Métropole va plus loin et intègre la qualité de l'air à ce plan, devenant le Plan Climat Énergie Air Territorial. Ce plan comprend des actions initiées et portées par Toulouse Métropole et la Ville de Toulouse mais aussi par des partenaires locaux qui contribuent aux objectifs territoriaux. Au regard des enjeux, la Métropole de Toulouse a mis en place une projection ambitieuse qui reprend les niveaux d’efforts nationaux et internationaux pour atteindre ses propres objectifs territoriaux.

3 objectifs d’atténuation d’ici à 2020 qui comprennent : la réduction à hauteur de 20 % des émissions de gaz à effet de serre, l’amélioration de 20 % de l’efficacité énergétique, porter à 20 % la part des énergies renouvelables dans la consommation d’énergie finale et en doubler la production sur le territoire. ♦

Les 19 gestes éco-citoyens du Plan Climat 1 • Je chauffe sans excès 2 • Je ne laisse pas les appareils électriques en veille.

3 • J'installe des ampoules basse consommation.

4 • Je prends plus souvent les transports en commun.

5 • Je me déplace à pied ou à vélo pour les trajets de moins de 3 km.

6 • Je covoiture pour tous mes trajets domicile-travail.

7 • Je m’inscris à un service d’autopartage de Toulouse Métropole.

8 • Je consulte gratuitement l’Espace Info Énergie de Toulouse Métropole, SOLAGRO, pour avoir des conseils techniques et connaître les aides financières disponibles. Contact : 05 67 69 69 67 9 • Je réalise de petits travaux de rénovation énergétique quand c’est possible 10 • Je participe au « Défi Familles à Énergie Positive » 11 • Je privilégie les écomatériaux et l’écoconstruction.

12 • Je privilégie des sources d’énergie renouvelable.

13 • J’optimise et entretiens les équipements de chauffage/ventilation.

14 • Je participe à la vie citoyenne de ma ville et donne mon avis.

15 • Je prends part aux nouveaux modes de vie en ville : habitat participatif, jardins partagés, zone de rencontre (zone de circulation apaisée).

16 • Je privilégie la production agricole locale et les produits de saison.

17 • J’installe des récupérateurs d’eau de pluie dans mon jardin.

18 • Je valorise les déchets organiques.

19 • Je trie mes déchets.

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La Métropole s’engage sur les objectifs « 3x20% » métropole est en situation de précarité énergétique. La Métropole s’engage à améliorer la performance de son patrimoine public.

Par ordre de priorité, nous avons les écoles, les infrastructures sportives et les bâtiments publics. Elle n’est pas en reste dans sa politique de réhabilitation des logements sociaux.

L’isolation thermique est la solution unique à la fuite des énergies dans les bâtiments. Des politiques d’aides sont mises en place pour les propriétaires privés en situation précaire afin de réduire leur facture d’énergie. Des centres d’informations sont à la disposition de tous les habitants de la Métrople pour penser leurs domiciles moins gourmands en chauffage (Lire page 16).

Sur l’augmentation de 20% de la part des énergies renouvelables

La Métropole optimise ses infrastructures et produit de l’énergie renouvelable. Deux centrales hydroélectriques, au Ramier et à Cavaletade, produisent 29 millions de kWh d’électricité renouvelable par an, soit l’équivalent des trois quarts de la consommation de l’éclairage public de la ville de Toulouse.

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Au 1er janvier 2016, ès à présent, la Métropole - lauréate de l'appel à projets « Ville respirable le Plan Climat Énergie en 5 ans », en septembre dernier Territorial devient mène des actions qui permettent le Plan Climat Air d’améliorer la qualité de l’air. Pour répondre Énergie Territorial. La concrètement aux objectifs « 3x20 % », Toulouse compétence et les 36 autres communes sont proactives. de la qualité de l’air Sur la réduction de 20 % passe ainsi de l’État des émissions de gaz à effet de serre à la Métropole. Les chiffres : 47 % des gaz à effet de serre

proviennent du transport en véhicules thermiques qui utilise des énergies fossiles (le pétrole). 50 % des déplacements en véhicules thermiques sont inférieurs à 5 km. La solution apportée par la Métropole : le développement

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du maillage des transports en commun. Les projets sont : le lancement des études pour la troisième ligne de métro, le renforcement des capacités de la ligne A du métro, l’augmentation du nombre de lignes de bus Linéo et la facilité d’accès aux modes de transports « doux », comme le vélo. Le résultat ? Six millions d’euros sont dépensés par an pour l’entretien et l’extension des pistes cyclables au sein des communes de la Métropole.

Sur l’amélioration de 20 % de l’efficacité énergétique

Les chiffres : 35 % de la consommation des énergies fossiles proviennent des bâtiments (gaz et fioul) et 20 % de la population de la

Ces centrales ont deux particularités. La première porte sur l’obligation des fournisseurs d’énergie retenus par Toulouse Métropole de produire des énergies vertes. La seconde relève de leur emplacement au centre de la commune, tandis que majoritairement, elles sont isolées dans des zones non urbaines.

Autre énergie, autre infrastructure : la centrale photovoltaïque au sol de Pech David.

Cette technique, qui capture la chaleur du soleil pour en produire une énergie propre, permet de couvrir la consommation de 1 500 logements de la zone. Le projet photovoltaïque ne s’arrête pas là. Avec la Commission de Régulation de l’Énergie, un appel d’offres a été lancé en 2015 pour couvrir en panneaux solaires le toit d’un des bâtiments du Marché d’Intérêt National (MIN). En 2016, d’autres appels d’offres porteront sur l’extension de cette installation de production d’énergie renouvelable sur le MIN, mais aussi sur l’installation d’ombrières dans certains parkings. Ce dispositif présente deux avantages : réduire la température dans ces parkings pendant l’été et exploiter cette exposition du soleil pour produire de l’énergie. ♦

Des températures supportables en ville Soumise à des pics de température l’été et à des restrictions d’eau pour cause de sécheresse, la Métropole a entrepris de ramener la nature dans la ville. Toulouse et ses communes voisines disposent déjà d’un important réseau de parcs et d’espaces verts. Il s’agit d’aller plus loin en réduisant les « îlots de chaleur » urbains identifiés dans certains quartiers qui, du fait de l’urbanisme et l’architecture des bâtiments, affichent une élévation importante de la température par rapport au reste du territoire métropolitain. Il est ainsi relevé des écarts de 3°C à 4°C entre deux quartiers de la Métropole. Une réflexion est menée pour planter de la végétation et des arbres afin d’utiliser les bienfaits de la nature comme capteur de gaz carbonique et régulateur de chaleur. Le PLUi-H (plan local d’urbanisme et d’habitat intercommunal) intègre aussi ces contraintes en amont des programmes d'aménagement et de construction.

20%

de la surface de la Métropole sont des zones cultivées et principalement maraichères.

15%

du territoire de la Métropole sont couverts par des forêts et des réserves vertes.

Exemplaire

Le réseau de chaleur urbain toulousain

Quand le déchet n’est plus une dépense mais une ressource, il devient ainsi recyclable. Dans l’usine d’incinération des ordures ménagères du Mirail , la chaleur produite par la brûlerie est récupérée et injectée dans des canaux de chauffage longs de 20 kms qui permettent d’assurer à un prix inférieur au gaz , le chauffage et l’eau chaude sanitaire aux bâtiments du quartier.

Ainsi l’écoquartier de la Cartoucherie, la Reynerie, Le Mirail et Bellefontaine bénéficient de cette énergie recyclée. Le projet d’étendre de 30 kms supplémentaire les canaux de distribution et de faire franchir la Garonne est en cours.

Il desservirait Toulouse Montaudran, le CHU de Rangueil et le quartier d’Empalot. Toulouse Métropole disposerait ainsi du plus grand réseau de chaleur urbain issu des déchets, de France.

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Les habitants agissent pour le climat La France organise et préside la 21e conférence des Parties de la Convention cadre des Nations unies sur le changement climatique (la COP 21). L’enjeu de cette conférence 2015 est d’aboutir à l’adoption d’un premier accord universel et contraignant pour limiter le réchauffement climatique à 2°C d'ici 2100. Toulouse Métropole sensibilise ses citoyens à cette cause tout au long de l’année et les incite à mieux agir au quotidien.

Je pratique le co-voiturage

Le co-voiturage permet d’économiser sur votre voyage et de limiter/réduire votre impact environnemental. Des portails comme Blablacar ou Tisséo mettent en lien des conducteurs et des utilisateurs pour faire un trajet ensemble.

Interview Joël Collado

J’achète des produits en vrac

Prendre des sacs en toile pour faire ses courses, regarder le niveau des emballages des produits de consommation pour les réduire au maximum, un challenge qui peut être relevé tous les jours quand on fait ses courses.

Lorsqu’un bâtiment, une maison, un immeuble sont bien isolés, la perte de chaleur est réduite, ce qui permet une nette baisse de la facture d’énergie et une meilleure gestion de la température dans les pièces.

Je recycle et je répare

Le réflexe de jeter un objet quand il est abîmé ou bien quand une simple pièce est à changer, ne doit plus exister. Plusieurs solutions sont proposées pour donner une seconde vie aux objets. Toulouse Métropole met en place une filière de valorisation des déchets à forte plus value sociale, permettant de collecter les objets valorisables sur les déchèteries en régie directe du territoire. Triés, réparés, relookés, ils retrouvent une valeur marchande et peuvent être revendus à des prix accessibles. Ce projet est développé en partenariat avec l'association la Glanerie qui porte un atelier d'insertion socio-professionnelle.

Je consomme local

Je trie et réduis mes déchets Le tri des déchets passe par une sélection entre le verre, le carton et le tout venant.

Acheter avec moins d’emballage et trier le peu qu’il reste permet de réduire l’impact environnemental à la sortie des usines de déchèterie.

Je réduis ma consommation d’énergie

L’achat de produits locaux permet de réduire les distances et donc l’excès de CO2 rejeté dans l’atmosphère. À cela, peut être ajouté le respect des saisons par la consommation des fruits et légumes, afin de respecter les cycles de l’agriculture raisonnée et réduire encore plus son impact sur l’environnement.

Il ne sera jamais assez rappelé que l’on ne doit pas laisser les lumières allumées quand on quitte une pièce. Nous savons moins que débrancher les chargeurs et autres multiprises en veille favorise les économies sur sa facture et permet d'agir en faveur de la planète.

1 200 Toulouse Métropole Infos # 35 Automne 2015

personnes

accompagnées gratuitement dans leur projet de rénovation énergétique par l’Espace Info Énergie de Toulouse Métropole.

Espace Info énergie vous conseille Pour plus d’informations, rendezvous dans une permanence de l’Espace Info Énergie de Toulouse Métropole. Plus de 4000 personnes poussent chaque année les portes de ce centre. Des équipes vous accueillent et vous conseillent pour maîtriser votre consommation d’énergie et rendre votre habitat plus performant, principalement grâce au recours aux énergies renouvelables. + d'infos sur toulouse-metropole.fr

Convention GrDF automobilistes roulez clean !

L’ambition : l’usage de véhicules roulant au gaz. La Métropole a lancé avec Gaz Réseau Distribution France une réflexion autour de la méthanisation. Le biogaz fabriqué à partir de la putréfaction de bio déchets permet une réduction conséquente de l’impact carbone de la ville. Les bio déchets sont issus de la restauration biologique ou encore des déchets verts issus de l’agriculture biologique par exemple. ♦

Le météorologue Joël Collado répond à nos questions dans le cadre du Sommet mondial sur le climat.

Quelle est la différence entre un météorologue et un climatologue ?

Le météorologue étudie le temps dans un délais de 15 jours, alors que le climatologue met en perspective des données passées et futures beaucoup plus lointaines. Il étudie les grandes tendances à une échelle mondiale quand nous, météorologues, nous sommes sur des données plus locales.

Avez-vous remarqué un réel changement des phénomènes météorologiques depuis le début de votre carrière ?

Le changement a commencé à se faire sentir sensiblement dans les années 80. L’ensemble de la circulation atmosphérique a commencé à se modifier. Une augmentation constante d'1°C est notable depuis cette période. Le dernier hiver rigoureux en France, et notamment à Toulouse, remonte à 1982, depuis les hivers sont doux. A contrario, les pics de chaleur comme nous les avons vécus en 2003 ne cessent de se multiplier.

Pensez-vous que l’on puisse ralentir le phénomène de réchauffement climatique ?

Si nous nous y mettons tous, nous allons diminuer mais non ralentir ce phénomène. En effet,

©Jean-Marc Destruel

J’isole mon logement

la hausse va se poursuivre parce qu’elle a un « effet retard ». Il nous faut dès à présent agir pour les générations de demain. Les émissions de gaz à effet de serre ont un impact dans le temps et ne s’annulent pas brutalement si l’on réduit leur production ».

Que pensez-vous de cette volonté de limiter le réchauffement à + 2°C d’ici 2100 ?

Il nous faut y arriver et les pronostics du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) nous poussent à remplir cet objectif. Pour exemple, le dégel des sols libère du méthane qui produit plus de 35 % de gaz à effet de serre. Le réchauffement cause encore plus de dégâts dûs à la dégradation de la planète.

Quels conseils nous donneriez-vous pour contribuer au changement ?

Il est indispensable de changer nos comportements, et ce à tous les niveaux. Que vous soyez citoyens, industriels ou politiques, chacun en tant qu’individu responsable doit prendre des décisions qui n’impactent pas la planète. Le premier problème à résoudre : la diminution de la consommation d’énergie fossile et cela passe par une limitation de la circulation en voiture. ♦ Toulouse Métropole Infos # 35 Automne 2015

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Les chiffres de la COP21

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Gourmet Bag distribués lors de l’expérimentation réalisée sur 8 restaurants de la Métropole. Ce dispositif, inspiré de la pratique du doggy bag, offre la possibilité au client de repartir avec ce qu’il n’a pas consommé

sensibilisées au tri des déchets en 2014

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composteurs

distribués pour les maisons individuelles et 50 composteurs installés au pied d’immeuble.

1 200 235 personnes

ccompagnées gratuitement dans leur projet de rénovation énergétique par l’Espace Info Énergie de Toulouse Métropole.

16 000 personnes km

de réseaux cyclables utilisés par tous les habitants de la Métropole

EN IMAGE

295 1 731 logements sociaux neufs intégrant les exigences du développement durable livrés en 2014

bornes

de recyclage textile en métropole

km

de réseaux balade nature

4,3 millions

de locations de Vélô Toulouse par an

Toulouse Métropole Infos # 35 Automne 2015

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VISITES DANS LES COMMUNES

Le Président dans les communes

LA MÉTROPOLE TOULOUSAINE CULLTIV VE L’E EXCELLENCE ET PRÉPARE SON FUTUR Airbus

FLOURENS, mardi 27 octobre, Jean-Luc Moudenc a été accueilli par Corinne Vignon, Maire de la commune.

BÂTIR ENSEMBLE LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DE LA MÉTROPOLE TOULOUSAINE

Il a visité des installations et des projets dont les travaux en cours sur la digue avec la réfection du parement (1).

Puis, il s'est rendu au centre technique municipal (2). Pour aller ensuite visiter « Les Ateliers de la Haute-Garonne », leader mondial dans la fabrication de rivets aéronautiques, qui a fêté ses 100 ans en 2015 (3).

Enfin, Jean-Luc Moudens a rencontré des chefs d’entreprise locaux (4) avant de se rendre à une réunion publique.

● 1re

● 1re

● 1re

métropole française en termes de croissance démographique ;

Montaudran Aerospace

PIN-BALMA, mardi 8 septembre, Jean-Luc Moudenc a été reçu par Jacques Diffis, le Maire de Pin-Balma (5 et 6).

1

● 1re

métropole française en termes de croissance d’emplois ;

●

destination universitaire plébiscitée par les étudiants ;

● 1re

région européenne en R&D.

3 Oncopole

5

Toulouse accélère son développement économique.

Prenez part aux projets de notre territoire et à l’élaboration de notre schéma de développement économique, d’innovation et de rayonnement sur le site collaboratif :

4

www.strategieeco.toulouse-metropole.fr

French Tech

6 Toulouse Métropole Infos # 35 Automne 2015

Direction Générale Déléguée à la Gouvernance et au Développement Economique Tél. 05 31 22 91 57 - strategieeco@toulouse-metropole.fr

Nouveau Monde DDB Toulouse © P. Nin - Airbus - DR

2

1 métropole française en termes de croissance du PIB ; re

métropole française pour les fonctions supérieures stratégiques (après Paris) ;

TRIBUNES

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Place d’expression des groupes politiques du Conseil de la Métropole, conformément au règlement intérieur de Toulouse Métropole et en vertu de la loi « Démocratie et proximité » N° 2002-276 du 27 février 2002 (articles L 2121- 27-1 et L 5211 du code général des collectivités territoriales). Les textes publiés dans cette double page n’engagent que leurs auteurs.

134 élus métropolitains 7 groupes politiques

Transports et déplacements : le temps des réalisations Face à l’essor économique et démographique de notre Métropole les transports et déplacements sont pour nous une priorité.

• Le BUN, un exemple concret Inaugurée il y a peu par le Président Jean-Luc Moudenc, la première tranche du BUN illustre notre volonté de désenclaver le Nord Toulousain. Un chantier d’intérêt général trop longtemps laissé à l’état de projet qui détermine l’avenir et les perspectives de développement de ce secteur.

• La 3 ligne de métro : le tracé pour la f in de l’année Une ligne qui révolutionnera les déplacements sur la Métropole, au-delà des frontières de Toulouse : relier les grands pôles économiques, répondre aux attentes des usagers et renforcer notre attractivité économique pour les entreprises présentes et les candidates à l’installation. Objectif : mise en service en 2024. e

•L e TGV, un équipement indispensable pour notre Métropole Notre détermination sur ce dossier est entière et nous attendons du gouvernement : un calendrier et des engagements financiers. Notre grande Métropole doit se rapprocher de Paris, Bordeaux et Barcelone, il en va de son rayonnement et de son avenir.

• 1 00 millions par an, pour f inancer les transports Avec le maintien de notre contribution annuelle au SMTC TISSEO, le financement de 10 nouvelles lignes de super bus est permis. Confort et performance de nos transports en commun pour un meilleur service aux usagers.

• 540 millions d’investissements, un budget ambitieux pour la voirie Fluidifier la circulation, sécuriser et organiser le maillage de nos routes est une nécessité. Depuis 18 mois nous y travaillons avec le double objectif de rattraper le retard accumulé ces dernières années et d’anticiper les besoins de demain.

Là encore, nous le disons et nous le faisons !

Toulouse Métropole Infos # 35 Automne 2015

À chaque parution du magazine de Toulouse Métropole, les élus s'expriment au travers de leurs groupes politiques.

Groupe des Indépendants

Groupe Métropole d'Avenir Dans le cadre du plan pluriannuel d’investissements voté au mois de juin par une très large majorité nous poursuivons notre action dans le souci constant de doter notre territoire des services et équipements ambitieux nécessaires à son développement.

Tribunes politiques

Dans un contexte diff icile Ces réalisations, nous les poursuivons malgré la baisse sans précédent - des dotations de l’État dont 89 % des élus de la France urbaine la citent comme étant l’un des principaux obstacles qu’ils rencontrent. Rappelons que sur le territoire métropolitain, cette baisse équivaut à 40 % du montant des investissements prévus par Toulouse Métropole pour les 5 ans à venir ! Une ponction financière jamais atteinte, dénoncée par les élus locaux de tout bord. Une coupe franche qui met en péril la qualité de nos services mais aussi qui fragilise notre économie locale. À Toulouse Métropole nous faisons le choix d’un haut niveau d’investissements au bénéf ice de notre économie locale et donc de l’emploi avec 3/4 de nos achats faits en local.

Et dans l’incertitude De réformes en projets, d’annonce en contre annonce, le gouvernement ne nous permet aucune visibilité. Tout récemment on nous annonce une réforme de la dotation globale de fonctionnement, défavorable aux métropoles avec une ponction supplémentaire de 20 millions d’euros par an pour Toulouse Métropole. Un projet finalement repoussé, en particulier grâce à l’action des associations d’élus, dont celle présidée par Jean-Luc Moudenc. Simple sursis ? Nous sommes dans l’absence totale de concertation et de visibilité ce qui nous fait craindre une nouvelle coupe franche. Nous demandons instamment au gouvernement de réunir les associations d’élus concernées.

La France Urbaine s’unit autour du Président Jean-Luc Moudenc C’est dans ce contexte financier flou et contraint, alors que nos centres urbains sont en proie à des difficultés en termes d'emploi, de logement, de transport ou encore de précarité, que nous saluons la fusion des associations d’élus du monde urbain. Derrière Jean-Luc Moudenc, élu à l’unanimité Président de France Urbaine - cette nouvelle association regroupe 99 collectivités, soit 30 millions de Français -, notre voix sera plus forte. Sans esprit partisan, dans le dialogue et la concertation, nous relèverons ensemble les défis de notre Métropole d’Avenir.

Sacha Briand // Président du groupe Métropole d'Avenir // metropole-davenir@toulouse-metropole.fr // Tél : 05 61 22 28 78 Fax : 05 61 22 20 78 www.metropoledavenir.fr Groupe Métropole d’Avenir

@grpemetroavenir

Dans le cadre de la loi MAPTAM (Modernisation de l’Action Publique Territoriale et d’Affirmation des Métropoles), les Métropoles doivent prendre en gestion des équipements sportifs et culturels. La Commission Locale d’Évaluation des Transferts de Charges (CLETC) en a retenu 14 en parfait état de fonctionnement : le Théâtre et l’Orchestre National du Capitole, le Théâtre National de Toulouse, la Cité de l’Espace, le Muséum d’Histoire Naturelle, le Zénith, le Stadium, le Palais des Sports, le Quai des Savoirs, la Piste des Géants... Les charges et participations financières sont transférées au même budget. Les emplois sont maintenus et suivent leurs affectations. Une Commission Administrative Paritaire officialisera en décembre ces transferts.

TRIBUNES

Groupe des Socialistes de Toulouse Métropole Le 6 juin dernier, le Président de la Métropole, Jean-Luc Moudenc, faisait voter, contre l’avis des élus socialistes, une hausse des taux d’imposition intercommunaux de plus de 15 % sur deux ans.

des taux d’imposition prennent aujourd’hui un sens nouveau. Cette hausse était justifiée, selon Jean-Luc Moudenc, par une volonté de réaliser 240 millions d’euros d’investissement en 2015.

Quelques semaines plus tard, cette décision prise de façon unilatérale, impacte directement le budget de nos habitants, fragilisant ainsi davantage les personnes les plus démunies et diminuant significativement le pouvoir d’achat de l’ensemble des ménages.

Le Débat d’Orientations Budgétaires pour 2016 qui s’est déroulé le 10 novembre dernier a montré que le montant d’investissement réalisé en 2015 n'était que de 185 millions d’euros en lieu et place des 240 millions d’euros annoncés. Il est ainsi prouvé que l’augmentation brutale subie par les habitants de la Métropole ne se justifiait en rien.

Lors du vote des taux d’imposition, nous avions jugé cette décision grave et excessive. Grave, car cette augmentation ne tient aucun compte de la situation financière actuelle des ménages. Excessive, car cette hausse va très largement au delà du besoin financier annuel que nous avions collectivement accepté.

Une augmentation modérée de la fiscalité pouvait à nos yeux être envisagée au regard d’un programme clairement identifié, mais en aucun cas une augmentation massive sans qu’aucun choix d'investissement ne soit clairement arrêté.

Les élus socialistes continueront de s'opposer aux hausses massives et brutales de la fiscalité des ménages et des entreprises. Dans le contexte que nous connaissons, notre devoir est de rechercher le nécessaire équilibre entre ambition du projet métropolitain, efficacité de l’action publique et appel raisonnable à la fiscalité, tant des ménages que des entreprises.

Claude Raynal // Président du groupe Contact : groupe.socialiste@toulousemetropole.fr

Raymond-Roger Stramare Groupe des Élus Indépendants

Les arguments que nous avions avancés lors du débat sur le vote

Groupe Radical Démocrate, Social et Européen

Groupe des Écologistes

Groupe Métropole Citoyenne

Climat : nos propositions pour Toulouse et la Métropole ! La COP21 de Paris s’annonce cruciale pour aboutir enfin à un accord international ambitieux. Mais les territoires peuvent et doivent d’ores-et-déjà amplifier leur action. Découvrez nos propositions pour notre agglomération sur www.elus-toulouse.eelv.fr ecologistes@toulouse-metropole.fr

Les membres de notre groupe ont pour ambition de porter la voix des électeurs qui se reconnaissent dans les élus de la société civile. Nous apportons une vue complémentaire en mettant le citoyen au centre de la vie politique Métropolitaine.

La hausse des taux des impôts de la Métropole de 7,5 % doit permettre de poursuivre une politique d'investissement ambitieuse. Dans un contexte de tension financière, l'effort demandé aux contribuables n'a de sens que s'il permet à notre territoire de se positionner au niveau des grandes métropoles françaises et européennes. Les grands projets structurants de notre métropole connaissent aujourd'hui des retards importants. Or, c'est par l'investissement que nous créerons des richesses et de l'emploi. Le report des opérations inscrites dans la programmation pluriannuelle des investissements traduirait un abandon de nos ambitions pour notre territoire. Les Élus du groupe RDSE s'y refusent.

Contact : metropole.citoyenne@ toulouse-metropole.fr

Groupe des Communistes, Républicains et Citoyens

En 2 ans la droite aggrave les bouchons !

Pollution, accidents, temps perdu et la 3ème ligne de métro est loin : quid du financement ? Encore 20 ans de bouchons ? Le tram doit être prolongé vers Matabiau, un axe BHNS ouvert dans l’ouest toulousain. M. Moudenc ne peut augmenter les impôts et aggraver les bouchons : les solutions existent, mettons-les en œuvre.

Pierre Lacaze // Président du groupe des élu-e-s communistes et républicains.

Toulouse Métropole Infos # 35 Automne 2015

SUCCESS STORY

Arnaud Le Maout vol au-dessus de la ville Ce Toulousain d’adoption a opéré 20 ans dans l’Armée de l’air en tant que commandant de bord. Après un passage chez Airbus, il s’entoure d’une fine équipe pour monter son propre projet, Airborne Concept.

Installée sur l’ancienne base militaire de Francazal, la startup propose quatre activités : la formation au pilotage de drone, la R&D autour de la conception-fabrication de drones civils et militaires, la prestation de service ainsi que la maintenance.

A

rnaud Le Maout est de ceux qui, dès leur plus jeune âge, ont le leadership et savent s’entourer d’une équipe forte qu’ils emmènent dans leurs projets. Sa carrière militaire complète ses prédispositions entrepreneuriales. Le rang de commandant de bord lui confère des réflexes d’autonomie et de transversalité du métier qui lui permettent de remplir des missions opérationnelles à des niveaux d’urgence et de sécurité maximum. Dans cette dimension internationale, où les conditions de travail sont souvent difficiles, il a su emmener ses soldats jusqu’au bout des missions.

Entreprendre, une prédisposition

Très vite, il se passionne pour l’aéronautique et intègre la cellule d’amélioration des capacités opérationnelles. Il a une idée : utiliser des caméras embarquées sur les avions pour faire de la surveillance au sol. Les premiers drones, sont d’ailleurs utilisés par le corps de l’Armée de l’air, c’est alors qu’il récupère et intègre sur avion les caméras du drone Hunter.

Du militaire au civil

Arnaud Le Maout quitte l’armée et rentre chez Airbus comme « chef d’écoute à la télémétrie ».

Il y poursuit ses réflexions sur l’usage amélioré des drones et un matin pose sur le papier le drop and drone. Il s’agit d’un drone qui a la ca-

Toulouse Métropole Infos # 35 Automne 2015

pacité d’être largué par un avion ou un hélicoptère. Le projet présente trois grands avantages : le drone peut être largué aux quatre coins du monde. Comme, l'engin est directement envoyé à la bonne altitude, cela lui permet d’être opérationnel immédiatement, sans consommation d’énergie pour arriver à cette hauteur.

L’utilisation de piles combustibles à hydrogène (une énergie renouvelable) permet aussi une plus grande autonomie de la machine. Il va, suite à cette idée, faire un pas supplémentaire dans des projets professionnels. En 2013, il est encore en poste chez Airbus mais a déjà des ambitions ailleurs. Arnaud Le Maout va s’entourer d’une équipe d’ingénieurs pour monter en janvier 2014 « Airborne Concept ». Au départ, ils sont quatre avec un capital de société récolté à droite et à gauche mais la dynamique est bien là. Ils sont un groupe d’hyperactifs, d’ingénieux qui ont envie de relever ce défi entrepreneurial.

Ils continuent à travailler, utilisant leurs soirées, weekends et autres congés au développement de leur entreprise. Ils ont conscience que la R&D dans ce secteur a un coût. Ils comprennent aussi vite qu’il y a d’autres activités vacantes dans ce secteur. La formation est le premier

levier qu’ils développent. La boucle est bouclée quand ils investissent l’ancienne base militaire de Francazal. C’était un ancien site de formation où le « bar des escadrons » est resté en activité dans l'actuel centre d’enseignement au pilotage de drone. Il est devenu le foyer, le restaurant de la société Airborne Concept.

« On a créé un mini Airbus »

C’est en souriant qu’il avance ce propos. En multipliant les prestations autour du drone, allant de la formation à la captation de films (institutionnels ou commerciaux comme MasterChef), la startup a su répondre à un besoin commercial et remplir toutes les fonctions de la chaîne de production indispensables au bon usage d’un drone. De la conception 3D, aux commandes numériques, de l’atelier électronique à la salle « composite », en passant par les centres de formation, jusqu’à la maintenance, tout est disponible sur le site qui héberge Airborne Concept à ce jour. La société toulousaine est en train de démultiplier son modèle d’école de formation au pilotage de drone dans d’autres villes et pays. Une deuxième école a ouvert à Dijon et des réflexions sont en cours en Chine, aux États-Unis, dans les pays de l’Est et en Afrique. ♦