AVAP- Le Fort Saint André- Villeneuve-Lès-Avignon

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Les Carnets de la Mémoire

Fort Saint-André Diagnostic urbain, architectural, patrimonial et environnemental

par l’Atelier HP15


Fort Saint-André Diagnostic urbain, architectural, patrimonial et environnemental Atelier HP15

Document réalisé dans le cadre de l’atelier de projet du Domaine d’Étude de Master Histoire et Patrimoine de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon, sous la direction de Benjamin Chavardés et Philippe Dufieux.


Document réalisé dans le cadre de l’atelier de projet du Domaine d’Étude de Master Histoire et Patrimoine de l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon, sous la direction de Benjamin Chavardés et Philippe Dufieux. Auteurs Lucilla Abbattista Delwyn Agostini Claudia Angelozzi Erwan Boukella Céline Cirot Anastasia Delinasiou Sarah Liz Dietz Carole Dureau Flavia Ferrini Léa Feyeux Marine Gerbet Björn Langer Alexandre Lecoanet Ariane Lieberherr Laure Mutin Anna Papadopoulou Hugo Paris Bérénice Tulliez Robin Vairé Éditeurs Benjamin Chavardés & Philippe Dufieux Enseignants Benjamin Chavardés, Ana Bela de Araujo, Philippe Dardelet Doya, Philippe Dufieux, Jérôme Franquou & Bruno Morel. Mise en page Bérénice Tulliez & Léa Feyeux

© Atelier HP15, Benjamin Chavardés & Philippe Dufieux, Lyon, 2015 REF 000-0-000000-00-0


PRESENTATION GENERALE


FORT SAINT-ANDRE

PRESENTATION GENERALE I. PRESENTATION LEGALE Qu’est ce qu’une AVAP?

L’Aire de mise en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine s’inscrit dans une politique de protection, de conservation et de gestion du patrimoine. Ce nouvel outil s’inscrit dans une continuité avec les ZPPAUP en insistant sur la notion de développement durable. Il s’agit de proposer un diagnostic architectural, patrimonial et environnemental qui permette de rendre compte des enjeux et de définir des objectifs de gestion à l’échelle d’un territoire donné. Ce diagnostic est une synthèse des caractéristiques de ce territoire qui doit aboutir à la mise en place de mesures, de dispositions effectives engageant les acteurs locaux. Il s’inscrit dans une cohérence vis à vis des projets d’aménagement et de développement durables locaux exprimés au travers des PLU et vise à assurer un engagement de qualité architecturale des constructions à venir et du traitement de l’existant. On pourra par ailleurs retrouver les articles du Code du Patrimoine qui définissent pleinement l’AVAP en Annexe.

Figure 01: Plan général de Situation Source: OpenStreetMap


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PRESENTATION GENERALE II. SITUATION ADMNISTRATIVE Gouvernance du site

Le Rhône forme la limite administrative entre le Languedoc-Roussillon et la région Provence Alpes Côte d’Azur.On trouve ainsi de part et d’autre le département du Gard, ainsi que ceux du Vaucluse et des Bouches du Rhône séparés par la Durance, qui passe au sud d’Avignon. Les communes des alentours forment une continuité de l’unité urbaine de la ville d’Avignon. Cette large zone urbaine est complètée par une importante couronne périurbaine. L’ensemble porte le nom de Grand Avignon. Si cette aire urbaine s’étend essentiellement sur le Vaucluse, elle compte également plusieurs communes du Gard comme Villeneuve-lès-Avignon, Les Angles, Rochefort-du-Gard ou encore Pujaut; mais aussi des communes des Bouches du Rhône, de l’autre côté de la Durance.

LEGENDE Région Languedoc-Roussillon Département du Gard

Région PACA

4km

Figure 02: Carte administrative (Natasa Delinasinasiou) Sources : Géoportail

Département du Vaucluse Département des Bouches du Rhône


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PRESENTATION GENERALE III. DEMOGRAPHIE Évolution démographique

Population d’Avignon Population 2012 Densité de la population 2012

89380 hab 1377 hab/km²

Population de Villeneuve d’Avignon

12232 hab 670 hab/km²

Figure 03: Histogramme de l’évolution démographique Sources Wikipedia, INSEE et base Cassini de l’EHESS

En 2012, la commune d’Avignon compte 89380 habitants. Classée première au niveau départemental sur les 151 communes du Vaucluse, elle occupe le 47ème rang au niveau national, alors qu’elle était classée à la 45ème place en 1999. Le maximum historique de la population a été atteint en 2006 avec 92454 habitants. Sur la période 2006-2010 on observe une légère diminution de la population. L’aire urbaine du Grand Avignon constitue la 16ème aire urbaine de France en considérant la population totale, loin derrière la métropole Marseille-Aix (3ème de France avec 1 727 070 habitants en 2012), mais dans l’envergure de Montpellier (14ème place avec près de 570 000 habitants). Le poids de ce pôle urbain dépasse largement les villes d’Arles ou de Nîmes (respectivement 55 471 habitants et 146 709 habitants). Selon l’INSEE, l’aire urbaine d’Avignon (comprenant notamment Cavaillon, Carpentras et Orange) comptait plus de 500 000 habitants en 2012.


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PRESENTATION GENERALE IV. SITUATION GEOGRAPHIQUE Réseau viaire

Le réseau viaire de la région traduit une importance forte donnée à l’automobile. Le territoire est desservi par deux autoroutes: - l’autoroute A7, selon un axe nord-sud, sur lequel il existe deux sorties: la sortie 23 Avignon-Nord (Avignon quartiers Nord, Le Pontet, Carpentras) et la sortie 24 Avignon-Sud (Avignon quartiers Sud, Apt, Aéroport d’Avignon-Provence) - l’autoroute A9 qui se débranche de l’A7 à proximité d’Orange pour se diriger, selon un axe nord-est sud-ouest, vers l’Espagne. Les routes nationales traversent la ville d’ Avignon est desservent l’ensemble du territoire. Les principales routes sont la route nationale 100, qui dessert Villeneuve-lès-Avignon et permet de rejoindre l’A9 en direction de Nîmes à niveau de Remoulin; la nationale 7 qui vient depuis l’est, se transforme en voie rapide lorsqu’elle se retourne en direction du nord. Des routes départementales et communales complètent le réseau routier. Enfin, depuis son arrivée à Avignon en 1847, le train dessert la région avec plusieurs gares à proximité. Avignon possède deux gares, la gare historique située à la bordure des remparts et une gare TGV plus éloignée à laquelle elle est aujourd’hui directement reliée grâce à une jonction ferroviaire appelée “la virgule”. 4km

Figure 04: Carte des réseaux de transport. (Natasa Delinasinasiou). Sources : Géoportail


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PRESENTATION GENERALE IV. SITUATION GEOGRAPHIQUE L’occupation du territoire

Le site de la présente étude se compose aussi bien d’espaces bâtis, que cultivés ou plus naturels (du petit bois à la garrigue) Une forte concentration urbaine se développe autour des communes d’Avignon, de Villeneuve-les-Avignon, de Chateaurenard, de Sorgues, et d’Orange. Les alentours de ces principales villes se répartissent entre espaces boisés et cultivés. Pour ces derniers, il s’agit principalement de vignes et de céréales, à savoir principalement du blé. Les espaces boisés sont couverts aussi bien de feuillus (chênes verts et blancs par exemple) que de conifères (pins méditerranéens, cyprès, etc...) Figure 05: Vue Panoramique sur Avignon depuis le fort. Source: City Breaks AAA+

4km

Figure 06: Carte de l’occupation du territoire (Natasa Delinasinasiou)

Cette présence de la nature à un impact fort sur le paysage de la région qui quoique densément peuplée offre des vues dont se dégage une impression d’espaces naturels à perte de vue.


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PRESENTATION GENERALE IV. SITUATION GEOGRAPHIQUE Geomorphologie

Avignon est située dans une large plaine au faible relief. La ville est située à proximité de la confluence entre le Rhône et la Durance. Plus loin à l’est, on peut trouver le Mont Ventoux, point culminant du Vaucluse avec ses 1911 mètres d’altitude. En ce qui concerne la zone avoisinnant Villeneuve-lès-Avignon, le Rocher des Doms d’Avignon contre lequel s’appuie le célèbre Palais des Papes atteint les 55m d’altitude, alors que le mont Andaon, quant à lui, compte 81m au dessus du niveau de la mer. Le paysage cependant reste marqué par de nombreuses dénivellées sur la rive gardoise du fleuve. On voit ainsi aisément la limite de la zone inondable dans laquelle le Rhône installait son lit avec plus ou moins de régularité avant qu’il ne soit maîtrisé par des canaux et des barrages plus en amont. 4km

Figure 07: Carte de la topographie et des eaux. (Natasa Delinasinasiou)

L’eau est également un élément important de ce paysage. Le Rhône se sépare en deux bras plus au nord d’Avignon. On parle de « petit Rhône », ou « bras mort » pour la partie est qui touche Avignon et de « grand Rhône » ou « bras vif » pour la partie ouest, celle qui touche Villeneuve-lès-Avignon. Entre les deux, on peut trouver plusieurs îles comme l’île de la Barthelasse par exemple dont les contours précis dépendent grandement du débit du fleuve.

LEGENDE

Relief +19 à +32m +32 à +63m +63 à +101m +101 à +189m +189m et plus Cours d’eau

Figure 08: Courbes de Niveau. (Delwyn Agostini)


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PRESENTATION GENERALE V. ETUDE GEOLOGIQUE Géologie et nature des sols :

On constate une superposition de trois grandes ères géologiques : l’ère secondaire, l’ère, tertiaire et l’ère quartenaire. La première, l’ère secondaire dites « barrémien » (vert) est le témoin d’une couche géologique qui s’étend de -129,4 à -125 millions d’année. Cette période est à l’origine des reliefs du haut Villeneuve tel que La Charbonnière, la Montagne des Chèvres, et le Cabrion, mais aussi sur le Mont Andaon. On retrouve dans ces zones plusieurs types de pierre: le calcaire bioclastique formé par la sédimentarisation de fossiles de différentes origines. Le calcaire à rudiste, composé essentiellement d’un agglomérat de fossiles de mollusques d’eau douce et de mer de l’ère secondaire. Le calcaire marneux, qui se caractérise par un aspect dit « impur » puisqu’il est constitué de 30% d’argile, et enfin le calcaire à silex. Ces calcaires ont la particularité d’être des roches faciles à tailler et ont ainsi beaucoup servi dans la construction des couvertures, des structures, des ornements, des parements et des sols des bâtiments de la région de Villeneuve-Lès-Avignon. La seconde ère visible est l’ère tertiaire « vindobonien » (beige) qui s’étend de -15,90 à -11,6 millions d’années. Cette couche englobe les plaines de Candeau, St Estève, des Chataigneraie, et de la plaine de Mourrion, soit les contreforts des reliefs de Villeneuve. Elles sont composées essentiellement de molasse, une pierre friable, tendre et perméable, utilisée dans la réalisation de parpaings, et de marne sableuse, mélange d’argile et de carbonate de chaux.

Figure 09 : Carte géologique et natures des sols (Delwyn Agostini)

Une autre couche spécifique (jaune) de l’ère tertiaire que l’on retrouve sur les moyens reliefs de la région de Villeneuve, comme les reliefs de Bellevue, de Coquiou, de Monteau ou bien de la Magnaneraie, est composée de sables et de grès molassique. La dernière ère présente sur le site est l’ère quartenaire (gris) qui est l’ère la plus récente sur l’échelle des temps géologiques puisqu’elle caractérise l’apparition du genre humain Homo et date de la période entre -2.6 et -1.5 millions d’années. Cette zone peu étendue est ciblée sur les zones les plus basses de la ville tels que l’Ermitage, Belle Croix, Le Grès. Ces zones sont caractérisées par un dépôt de débris sédimentaires comme de la vase, du sable, ou bien des galets déposés par le Rhône.


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PRESENTATION GENERALE VI. DONNÉES CLIMATIQUES Le vent

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur est caractérisée par un vent fort, en particulier dans la Vallée du Rhône, où est aussi Avignon. C’est à cause du Mistral, un vent provenant du nord-ouest. Il peut souffler à plus de 100 km/h en plaine. Il y a 140 jours de tempête en Avignon. Et une vitesse moyenne du vent de 14,6 km/h. Avignon atteint pratiquement une force de vent moyenne deux fois supérieure à celle mesurée à Lyon. La disparité la plus conséquente se situe au niveau du nombre de jours de tempête. Avignon a ainsi de deux fois plus de jours tempête que Marseille, et presque dix fois plus que Lyon. Figure 10 : Graphique de la force du vent à Avignon Source : wetteronline.de/klima-wind/avignon

Figure 11 : Tableau comparatif des forces du vent par an par ville. Source : wetteronline.de/klima-wind/avignon

http://www.wetter24.de/news/detail/2015-03-05-aktuell-mistral-tramontana-und-bora/ http://www.wetterklima.de/segeln/segelseminar/mistral.html


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PRESENTATION GENERALE VI. DONNÉES CLIMATIQUES La pluie

Villeneuve-lès-Avignon se situe dans la région du LanguedocRoussillon : cette dernière est sous l’influence des variations climatiques de la Méditerranée. Au cours de cette étude, nous avons comparé les précipitations moyennes de Villeneuve-lès-Avignon avec celles de Lyon et de Marseille, deux villes au climat connu de tous. Les précipitations sont très irrégulières et parfois torrentielles au printemps et en automne. Nous pouvons nous en rendre compte en observant le graphique tiré du site de Météo France : la pluviométrie moyenne de septembre pour Villeneuve-lès-Avignon dépasse largement celle de Lyon, soit un peu plus de 100mm/m², alors que celle du mois de juin se rapproche plus de celle de Marseille, soit environ 35mm/m². La ville est également soumise à de violents orages. Avec les inondations, ils font partie des risques majeurs présents sur le site. Les orages peuvent avoir un impact majeur sur les habitations légères et les massifs forestiers : “Des inondations dans les caves de certaines maisons sont à prévoir (…)”1

Figure 12: Tableau comparatif des précipitations mensuelles par villes Source : Méteo France

Des inondations importantes peuvent avoir lieu sur la commune, comme celles qui ont eu lieu en en septembre 2002 et décembre 2003. “Elles sont dues en générale au débordement du Rhône en plaine, mais également aux ruissellement urbain et à la stagnation des eaux lors de très fortes précipitations.”1. Bien que le fort se situe sur le Mont Andaon, le préservant ainsi des crues du Rhône, le ruissellement et la stagnation des eaux dans le fort est à prendre en compte. LEGENDE Précipitations pour Marseille (station de réference : Marignane) Précipitations pour Villeneuve-les-Avignon (station de réference : Orange) Précipitations pour Lyon (station de réference : Lyon)

1. Dossier d’information Communal sur les risques majeurs naturels et technologiques (DICRIM) http://www.villeneuvelesavignon.fr/ville/Download/dicrim/dicrimvilleneuve.pdf


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PRESENTATION GENERALE VI. DONNÉES CLIMATIQUES L’ensoleillement

(Source : Linternaute.com d'après Météo France)

Heures de soleil

1 000

Les données d’ensoleillement pour la commune de Villeneuve-lèsAvignon ne sont pas connues, nous avons donc basé notre analyse sur celles fournies par la ville de Nîmes (figure 13). Ces données sont sensiblement égales à celles de la ville de Villeneuve.

750

500

La moyenne annuelle est quant à elle connue : 2590 heures / an.1 250

0

Hiver 2014

Printemps 2014

Nîmes

© Linternaute.com 2015

Eté 2014

Automne 2014

Ces données représentent l’ensoleillement en 2014, et est représentatif de la moyenne des dix dernières années.

Moyenne nationale

Figure 13 : Graphique d’ensoleillement de Nîmes. Source : linternaute.com d’après Météo France

Les températures

Les températures de Villeneuve-lès-Avignon sont supérieures à la moyenne nationale (figure 14), au niveau des minimales et des maximales. Il s’agit d’un climat méditerranéen, c’est-à-dire des étés chauds et secs contrebalancés par des hivers doux et humides.

(Source : Linternaute.com d'après Météo France) 20

Températures ( °C )

Nous pouvons remarquer d’une manière générale que l’ensoleillement de la commune est plus élevé que la moyenne Française (au printemps et été nottament).

15 10 5 0 -5

Jan

Fev

Mar

Moyenne nationale : maximales

Moyenne nationale : minimales

Maximales à Villeneuve-lès-Avignon

Minimales à Villeneuve-lès-Avignon

© Linternaute.com 2015

Figure 14 : Graphique des températures annuelles à Villeneuve-lès-Avignon. Source : linternaute.com d’après Météo France 1 Vin Vigne, Vin VIlleneuve-lès-Avignon, Vin Vigne, disponible sur : http://www.vin-vigne.com/commune/Villeneuve-les-Avignon-30400.html (consulté le 14.10.15)


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PRESENTATION GENERALE VII. AIRES DE PROTECTION EXISTANTES DANS LES ENVIRONS DU SITE Sites naturels et espèces protégées

A proximité immédiate du site du fort Saint-André, un site est classé au titre de la loi du 2 mai 1930, l’ensemble formé par la plaine de l’abbaye Saint-André (classé en 1976). Un site est inscrit au titre de cette loi : la Montagne de Mourgues et le bourg (1945) et il existe deux zones de protection : le panorama découvert depuis le rocher des Doms (1958) et les abords de la Tour Philippe le Bel (1943).

Figure 15: Carte des espaces naturels classés. (Erwan Boukella)

Le classement et l’inscription des espaces naturels et complété depuis 1982 par les Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF) qui ont pour but de caractériser des espaces aux qualités biologiques remarquables. Un classement en ZNIEFF n’équivaut pas à une protection, il s’agit d’un inventaire qui se veut le plus exhaustif et le plus rigoureux possible afin de pouvoir fournir des informations complètes aux personnes chargées d’aménager le territoire. Ces zones sont de deux types, le type I désignant des secteurs de grand intérêt biologique ou écologique le type II pour des grands ensembles naturels riches et peu modifiés, offrant des potentialités biologiques importantes. Les différentes ZNIEFF sont : au nord-ouest, la Plaine de Pujaut et de Rochefort, les Garrigues et falaises du Grand Montagné et au sud, les Travers de Pascal. Puis un peu plus éloignées se trouvent au nord, le Vieux Rhône des Armeniers et au sud, la Basse Durance. La faune de la région est exceptionnelle par sa diversité, des mammifères aux insectes en passant par les oiseaux et les animaux aquatiques. Les rives du Rhône abritent ainsi 45 espèces animales patrimoniales dont 8 espèces dites déterminantes. Les espèces végétales profitent également du climat et de la présence des cours d’eau. Extrêmement diversifiées, les espèces ont du s’adapter aux aménagements du Rhône et à l’urbanisation qui ont provoqué localement des bouleversements de l’écosystème. Certaines sont aujourd’hui menacées et souffrent de la pollution des sols et des eaux liée à l’industrie et l’agriculture.

Figures 16, 17 et 18: Espèces répertoriées par la ZNIEFF. (A gauche) la Genette, (à droite en haut) le Héron pourpré, (à droite en bas) la Stellaire des bois. Source :Wikipédia

A l’échelle européenne, les espaces naturels remarquables sont intégrés au Réseau Natura 2000. A proximité du site, ce classement se superpose avec celui des ZNIEFF puisque les seuls espaces concernés sont ceux liés aux cours d’eau. Le Rhône est ainsi classé Zone d’Intérêt Communautaire (ZIC) ce qui n’a pas valeur de protection. La Durance est quant à elle protégée par son titre de Zone de Protection Sociale.


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PRESENTATION GENERALE VII. AIRES DE PROTECTION EXISTANTES DANS LES ENVIRONS DU SITE Monuments historiques

Dans un rayon de 10km autour du fort Saint-André, se trouvent deux ensembles très denses de monuments historiques : ceux situés à Villeneuve-lès-Avignon et ceux situés sur l’autre rive du Rhône, à Avignon.

Figure 19: Carte des protections du patrimoine bâti. (Erwan Boukella). Sources : UNESCO, Monumentum.

La loi définit deux types de protection, le classement et l’inscription. L’inscription d’un bâtiment suffit à lui assurer une protection puisque cela instaure automatiquement une législation spéciale dans un rayon de 500m autour de lui, considéré comme étant son champ de visibilité. Le Ministère de la Culture doit être informé de toute intervention directe sur un bâtiment inscrit ou classé. La DRAC ne peut s’opposer à des aménagements ou de restauration d’un bâtiment inscrit qu’en engageant une procédure de classement. Enfin, tout aménagement compris dans le champ de visibilité d’un monument historique doit faire l’objet d’une consultation auprès d’un architecte des bâtiments de France. La commune de Villeneuve-lès-Avignon compte 16 bâtiments inscrits ou classés aux Monuments Historiques. Il s’agit notamment d’anciennes livrées cardinalices et de maisons particulières. Avec le Fort SaintAndré, la Tour Philippe le Bel, la Chartreuse du Val de Bénédiction et l’Église Notre-Dame sont également classées. A Avignon, ce sont 160 bâtiments qui bénéficient d’une protection au titre des Monument Historique. La ville abrite également l’un des 41 sites français inscrits au Patrimoine Mondial de l’UNESCO. En effet, le centre historique d’Avignon avec le Palais des papes, l’ensemble épiscopal et le Pont d’Avignon ont été inscrits en 1995. Ce classement exigeant est accordé à des sites qui présentent une très grande valeur patrimoniale pour “l’humanité”. La cour d’honneur du Palais des Papes a également le label “Patrimoine Européen” qui depuis 2013 “vise à mettre en valeur la dimension européenne des biens culturels, monuments, sites naturels ou urbains et lieux de mémoire, témoins de l’histoire et de l’héritage européen”.

Figures 20, 21 et 22: Monuments historiques: (A gauche) la Tour Philippe-le-Bel, (en haut à droite) le Palais des Papes, (à droite en bas) le Pont d’Avignon. Source :Wikipédia


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PRESENTATION GENERALE VIII. PRÉSENTATION HISTORIQUE Historique du site

La zone est marquée par quelques traces préhistoriques notamment à Avignon, sur le rocher des Doms. Le site dénommé « grotte de Sainte Casarie » porte également les traces d’une occupation remontant au néolithique. Un oppidum dont la fondation remonte au chalcolithique a été également été localisé aux Angles, plus au sud de Villeneuve en descendant le Rhône. L’Antiquité pré-romaine voit l’installation de celto-ligures, les Cavares dont Avignon était la capitale. Le site était ainsi marqué par une fortification celte et entretenait des relations commerciales avec les Phocéens ou Massaliotes remontant le Rhône à partir du IVe siècle av JC. La présence romain débute vers -120. D’abord considérée comme une ville fédérée à Marseille, elle obtiendra le statut de colonie romaine en -43. Elle fut une des villes les plus prospères de la région parmi les colonies d’Orange, de Vaison-la-Romaine, de Carpentras, de Nîmes ou d’Apt. On peut également noter la relative proximité avec le célèbre Pont du Gard qui approvisionnait la colonie romaine de Nîmes. Il a été retrouvé une importante concentration de tombes entre le IIIe et VIe siècle sur la rive ouest du Rhône ce qui laisse penser que le site de la Villeneuve-lès-Avignon actuelle a pu servir de nécropole. Un pont de bois construit en 400 permettait alors de traverser le fleuve ce qui a pu faciliter cette utilisation. L’évêché d’Avignon est instauré au IIIe siècle et a perduré jusqu’à aujourd’hui à la différence des diocèses avoisinants.

Figure 23. Miracle du buste de sainte Casarie, Anonyme, peinture sur toile.

Les dynasties carolingiennes verront l’émergence d’un royaume de Provence (ou royaume d’Arles, les deux termes se retrouvent à la même époque) au IXe siècle dont le titre ne durera pas. La possession de la Provence et des titres associés fluctue alors beaucoup néanmoins ces terres sont considérées comme faisant partie du Saint-Empire Germanique dont le Rhône formait la frontière naturelle. C’est vers la fin du Xe siècle que s’implante le monastère bénédictin de SaintAndré sur le mont Andaon dans le royaume de France. Cette fondation s’inscrit dans une volonté contemporaine de réformation des ordres monastiques catholiques s’appuyant entre autres sur la Règle de SaintBenoît. Cette fondation sur le mont Andaon coïncide avec le site de la tombe de Sainte-Casarie. Selon la légende, il s’agissait de la fille d’un roi wisigoth espagnol du VIe siècle qui avait épousé un noble local. Son mari délaissa son épouse pour devenir évêque d’Avignon et cette dernière consacra le reste de sa vie à une existence d’anachorète pieuse.


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PRESENTATION GENERALE VIII. PRÉSENTATION HISTORIQUE

De cette histoire hagiographique, il n’y a comme témoignage factuel que l’épitaphe de Sainte-Casarie qui fut détériorée à l’époque de la Révolution. La création de ce monastère sera approuvée par l’évêque d’Avignon en 982 puis par le Pape en 999. A mesure que la communauté prend de l’importance, un bourg se forme à proximité de l’Abbaye. Cette dernière contrôle plus de 200 prieurés au XIIe siècle, dispersés dans la région (voir la carte ci-contre) D’abord sous le contrôle de la dynastie des Bosonides, en 1125, le comté d’Arles est divisé en deux parties. Le comté de Provence au Sud devient la propriété de la famille de Barcelone (aussi appelée de Provence) alors que le Marquisat de Provence comprenant Avignon au Nord échoit à la puissante maison de Toulouse, qui contrôlait déjà les terres de la rive du Rhône jusqu’à Toulouse. La Durance forme la frontière naturelle entre les deux seigneuries féodales. En 1150, le Comté de Forcalquier se sépare du marquisat et passe aux mains de la dynastie catalane d’Urgell, ce comté sera réintégré par la suite aux terres des comtes catalans de Provence en 1209. On peut noter également à la même époque la construction du célèbre Pont d’Avignon, dont il ne reste aujourd’hui qu’une partie réduite des arches. De premières fortifications entourant l’Abbaye et le bourg Saint-André sont également bâties. C’est dans ce contexte de changement successifs de frontières que l’Evêque d’Avignon impose son pouvoir sur l’abbaye en 1210 avec l’appui du comte de Toulouse.

Figure 24: Carte des prieurés contrôlés par l’Abbaye Saint-André au XIIeme siècle (Hugo Paris)

La croisade des Albigeois redistribue une fois de plus les cartes en signant l’effondrement de la maison de Toulouse dont les terres sont saisies. Pendant cette guerre contre les seigneurs cathares du Languedoc, le roi de France Louis VIII pendant le siège d’Avignon restée fidèle au comte de Toulouse, réside à l’Abbaye Saint-André où il conviendra un traité de paréage avec l’Abbé profitant de la situation pour retrouver son indépendance face à Avignon. Il s’agit d’un traité qui rend, en droit, ces derniers co-seigneurs de la ville. Le roi de France place un de ses fils puinés à la tête des terres de la maison de Toulouse. A sa mort, son neveu, le Roi de France Philippe III rattache notamment le Marquisat de Provence à la couronne. En 1245, par mariage, le Comté de Provence et celui de Forcalquier entre au sein de la famille des rois de Naples, la maison française d’Anjou. En 1274, le Marquisat de Provence, désormais appelé Comtat Venaissin est cédé au Pape par le Roi. Avignon, quant à elle intègre les terres du Comté de Provence.


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PRESENTATION GENERALE VIII. PRÉSENTATION HISTORIQUE

Terres de la Maison de Toulouse Comté de Forcalquier

Comté de Provence

Figure 25: Carte des frontières vers 1150. (Hugo Paris) Royaume de France

Comtat Venaissin

En 1292, l’Abbé du monastère Saint-André signe avec le Roi de France un second traité de paréage qui assure le partage des revenus de la ville entre les deux parties. Ce traité stipule néanmoins l’installation de deux forteresses contrôlées par le Roi à proximité de l’Abbaye. Ce sera chose faite avec la reconstruction du fort Saint-André et l’implantation de la tour Philippe le Bel à l’entrée du Pont d’Avignon. Il s’agissait là d’une manière de repousser les volontés expansionnistes d’Avignon et d’assurer l’indépendance de l’Abbé dans la région. De ce traité naîtra également la bastide royale de Villeneuve-lès-Avignon qui gagnera en importance à l’opposé du Bourg Saint-André qui déclinera peu à peu. Entre 1296 et 1303 Philippe le Bel et le Pape Boniface VIII entrent en conflit suite à la décision du Roi de taxer le Clergé du royaume, privant alors la Papauté d’une importance source de revenu et menaçant son statut d’autorité temporelle et spirituelle. L’élection du Pape Clément V, ancien archevêque de Bordeaux mettra fin à la querelle. Renonçant à habiter Rome où des luttes de pouvoir violentes entre guelfes et gibelins (soit entre partisans du Saint-Empereur et partisans du Roi de France) l’auraient menacé, il se fait couronner à Lyon et installe sa résidence à Carpentras dans le Comtat Venaissin alors que le Collège des Cardinaux (la Curie) choisit Avignon pour siège. Plusieurs cardinaux s’installent alors sur la rive ouest du Rhône. On peut ainsi retrouver de grandes demeures, les livrées cardinales, à Villeneuve. Ce phénomène s’amplifiera d’autant plus qu’en 1314, l’ancien évêque d’Avignon, couronné Pape sous le nom de Jean XXII fait d’Avignon sa résidence principale. Suivent plusieurs Papes que la situation politique ne laisse pas revenir à Rome. En parallèle, la fondation la même année de la collégiale Notre-Dame de Villeneuve-lès-Avignon témoigne de la croissance de la bastide royale. Le Palais des Papes actuel est bâti entre 1342 et 1345 mais Avignon ne devient cependant une propriété pontificale autonome qu’en 1348 où elle est vendue au Pape par la Reine de Naples Jeanne Ière d’Anjou, souveraine du Comté de Provence.

Royaume de Naples

Figure 26: Carte des frontières vers 1350. (Hugo Paris)

Face à la forte influence de la Papauté et les mouvements de réforme religieuse au sein de la chrétienté, avec la popularisation des ordres prêcheurs ou des cisterciens dont l’influence en Provence allait grandissante. l’Abbaye Saint-André perd peu à peu son emprise politique sur la région.


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PRESENTATION GENERALE VIII. PRÉSENTATION HISTORIQUE

La constitution d’une Chartreuse en contrebas du fort dans l’ancienne livrée cardinale du Pape Innocent VI ne fit rien pour arranger la situation. Couronné en 1352, il conféra à cette Chartreuse de nombreux avantages. L’Abbaye Saint-André tombe à cette même époque en commende, c’est à dire que l’Abbé n’est plus élu par les moines mais désigné par le Roi ce qui fait de ce titre un privilège conféré principalement pour la rente qu’il accorde, le commendataire n’étant pas tenu de résider sur place.

Figure 27: Vue du cloître Saint-Jean, Chartreuse du Val de Bénédiction, Villeneuve-lès-Avignon. Source: Wikipedia

Néanmoins, la ville reste un point stratégique du fait de sa position frontalière. Le fort sera amélioré par les ingénieurs royaux sous le règne de Jean II de France afin de défendre la région des bandes de mercenaires en fin de contrat qui pullulent du fait de la Guerre de Cent Ans. Seule une partie du projet planifié sera finalement réalisé. En 1388, les habitants de Villeneuve-les-Avignon se révoltent conte l’abbé dont ils contestent l’autorité. Cet évènement n’est que le début d’une longue période de décadence et de perte d’influence de l’Abbaye qui connait également des troubles en son sein, l’unité des religieux disparaissant peu à peu, à mesure qu’ils s’éloignent de la rigueur monastique. Peu à peu, les Papes tentent de replacer la cour pontificale à Rome. Les tensions monteront jusqu’en 1378 où le couronnement d’Urbain VI à Rome marque le début du Grand Schisme d’Occident qui, pendant quarante années sera une véritable pomme de discorde à l’échelle européenne. Un autre Pape (considéré comme antipape) favorable au parti français est élu à Avignon la même année et une véritable lutte d’influences se produit, chacun défendant bec et ongles son parti dans une Europe rongée par la guerre de Cent Ans. C’est le concile de Constance qui mettra fin au schisme et le dernier antipape avignonnais, privé de tout soutien sera forcé d’abandonner la lutte. Les papes ayant quitté Avignon, la ville n’en demeure pas moins propriété de la papauté jusqu’en 1791 et Villeneuve-les-Avignon conserve notamment des privilèges royaux confirmés par Louis XI en 1461 qui lui assurent une prospérité constante grâce à la tenue de foires et la présence d’établissements religieux.

Figure 28: Portrait du pape Innocent VI, Palais des Papes d’Avignon.

Figure 29: Portrait de Jean II de France, peinture sur bois réhaussée d’or , Musée du Louvre.


FORT SAINT-ANDRE

PRESENTATION GENERALE VIII. PRÉSENTATION HISTORIQUE

Ce n’est qu’au XVIème siècle que la grandeur de l’Abbaye est restaurée, avec la décision en 1608 du parlement de Toulouse de la placer sous l’obédience de la congrégation de Saint-Maur. Administrée par les mauristes, l’abbaye connait alors un nouvel âge d’or et de nombreux travaux sont lancés. La congrégation dirigée par son prieur commence par restaurer les bâtiments médiévaux alors en piteux état. L’Eglise Saint Martin tombée en ruine est rebâtie, la chapelle Notre Dame de l’Assomption abritant la sépulture de Pierre d’Aymar est édifié au niveau du cimetière, le réfectoire et la salle capitulaire sont rénovés.

Figure 30: Autoportrait de Pierre Mignard, 1690, Musée du Louvre.

Au XVIIIème siècle, le Rhône qui jusqu’alors baignait le pied du mont Andaon, se retire de plusieurs centaines de mètres à l’Est, laissant place à une large plaine très fertile qui profita à l’Abbaye de SaintAndré. Cette époque est également celle de la frénésie constructive que la congrégation de Saint-Maur connait alors en France. Cette dernière entreprend ainsi la construction d’un nouvel ensemble monastique pour l’Abbaye de Saint-André. C’est Pierre Mignard, architecte du Roi, qui dirige à partir de 1692 les travaux décidés par les mauristes aussi bien pour le palais abbatial de Saint André que pour leurs prieurés à Notre-Dame des Grâces de Rochefort et Montmajour. Après avoir notamment restauré les Eglises Saint Martin, dont la voûte s’était effondrée en 1603 et Saint-André, un imposant corps de bâtiment abritant un nouveau dortoir est projeté en dehors du schéma médiéval traditionnellement centré sur le cloître. Sa construction est ralentie d’une part par la nécessaire acquisition des parcelles construites à l’Est de l’Abbaye et le coût de l’ensemble trop élevé pour la communauté de Saint-André. Le projet prévoyait notamment des travaux de terrassement considérables afin de pouvoir bâtir cet ensemble de niveau, en s’affranchissant de la topographie du rocher.

Figure 31: Pêche à l’alose sur les rives de la Barthelasse par William Marlow (1740-1813) Musée Pierre de Luxembourg Villeneuve-lès-Avignon

Ces aménagements se poursuivent à grand frais durant des décennies sous la direction de nombreux abbés et architectes dont Jean-Ange Brun, architecte avignonnais, qui est l’auteur des seules parties subsistant encore aujourd’hui. La communauté souscrit ainsi de nombreux prêts afin de pouvoir faire face aux dépenses des travaux et ce jusqu’à leur interruption par la Révolution.


FORT SAINT-ANDRE

PRESENTATION GENERALE VIII. PRÉSENTATION HISTORIQUE

Le 12 septembre 1791, l’Assemblée Nationale Constituante vote l’annexion d’Avignon ce qui ne se fait pas sans heurts lorsque les représentants du nouveau régime pénètrent dans la cité. Si quant à elle, Villeneuve-les-Avignon ne connait alors pas véritablement de troubles, la ville perd néanmoins les privilèges autrefois accordés par le roi et voit son rang relégué à celui de simple chef-lieu de canton. Le sort de l’Abbaye connait en revanche un profond revers, puisque les 11 moines encore présents en 1790 sont expulsés le 3 septembre 1792, et l’abbaye est vendue comme bien national à des entrepreneurs locaux. Débute alors le démantèlement d’une grande partie des bâtiments, notamment les constructions les plus récentes qui sont démontées pierre à pierre. Seul le pavillon d’entrée transformé en habitation est intégralement épargné par les destructions et demeure aujourd’hui encore le témoin du faste mis en œuvre par la congrégation des mauristes.

Figure 32: Gravure du XVIIème siècle représentant l’Abbaye SaintAndré, extrait du Monasticon Gallicanum

Au début du XIXème siècle, le fort Saint André, alors propriété de l’armée n’est pas entretenu et se dégrade peu à peu. L’ensemble est prisé par les artistes peintres qui se rendent en vilégiature à Villeneuvelès-Avignon qui connait alors un renouveau économique depuis la construction d’un nouveau pont en 1820 et l’arrivée du chemin de fer à Avignon en 1847. Le ministère des Finances prend finalement la décision de vendre le fort le 12 avril 1830, et c’est la municipalité de Villeneuve les Avignon qui s’en porte acquéreur ainsi que des terres environnantes, ce afin de soustraire l’édifice à une probable ruine totale. En 1867 s’installent dans l’abbaye les religieuses Victimes du SacréCœur de Jésus. Sans tenir compte des proportions des bâtiments existants, elles rebâtissent un étage au-dessus du seul rez-de-chaussée restant des constructions des mauristes et qui abritait le réfectoire. L’administration du fort passe en 1889 du ministère de la Guerre à l’administration des Beaux-Arts. Les Monuments Historiques s’attèle alors à dépouiller le fort des ajouts les plus récents décidés par les architectes militaires. Ainsi disparaissent notamment des bâtiments accolés aux remparts ainsi que les aménagements intérieurs aux tours (moulins, four ou planchers aménagés au XVIIème siècle). Ce sont également les Monuments Historiques qui décident de la reconstruction des créneaux manquants dont la construction tardive est toujours visible aujourd’hui.


FORT SAINT-ANDRE

PRESENTATION GENERALE VIII. PRÉSENTATION HISTORIQUE

Si le comité des monuments historiques s’était intéressé dès 1840 à la Chartreuse du Val de Bénédiction dont Jules Formigé a effectué le relevé et géré la restauration, le fort Saint André, bien que classé au titre des monuments historiques en 1903 puis 1906, doit quant à lui doit son salut à ses propriétaires privés. Après les religieuses Victimes du Sacré-Cœur expulsée à la suite de la loi anti-congrégationniste de 1905, l’abbaye est acquise en 1913 par le peintre Louis Yperman qui souhaitant tout d’abord y établir un orphelinat mais finit par la revendre en 1916 à Gustave Fayet. Lui-même peintre, ce collectionneur d’Art amateur de Van Gogh, Gauguin et Redon était également féru de vieilles pierres et avait déjà acheté l’Abbaye de Fontfroide en 1908. C’est afin de la louer à la poétesse Elsa Koeberlé qui avait effectué un premier séjour à l’Abbaye en 1915 qu’il s’en porte acquéreur.

Figure 34. Vue de Villeneuve-lès-Avignon, en 1836, par Prosper Marilhat (1811–1847), Musée des Beaux-Arts de Reims

Elsa Koeberlé y réside jusqu’à sa mort en 1950 et c’est elle qui assure durant toute la première moitié du XXème siècle l’entretien de l’Abbaye. Tandis que les parcelles extérieures au fort sont classées par décrets successifs de 1926 à 1928, celles situées à l’intérieur et l’abbaye dans son ensemble ne sont respectivement classées au titre des monuments historiques qu’en 1943 et 1947 afin notamment d’éviter d’éventuelles constructions hôtelières dans l’enceinte du fort. C’est également Elsa Koeberlé qui, avec sa compagne Génia Lioubow, également résidente de l’Abbaye, décide l’aménagement des jardins actuels à partir des plans de Jean-Ange Brun et sur le modèle de jardins italiens du XVIème siècle. A la suite d’Elsa Koeberlé, c’est Roseline Bacou, petite fille de Gustave Fayet et conservatrice au musée du Louvre, qui poursuit les travaux de restauration. En 1990, elle ouvre les jardins au public et l’abbaye accueille aujourd’hui des visiteurs qui viennent les découvrir, ou se rendent aux concerts qui y sont régulièrement organisés. Enfin, l’abbaye accueille occasionnellement des évènements et réceptions privés.

Figures 35 et 36. Extraits du dossier d’inscription du fort et de l’Abbaye de Saint-André conservé aux archives des Monuments Historiques


DIAGNOSTIC URBAIN


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC URBAIN I. LE FORT SAINT-ANDRE A L’ECHELLE DU TERRITOIRE Historique du tissu urbain

Villeneuve-les-Avignon est une commune gardoise qui s’est développée en face de la ville d’Avignon, de l’autre côté du Rhône. Ce dernier sépare ici deux départements (le Gard et le Vaucluse) et deux régions ( le Languedoc-Roussillon et la Provence ). Pour étudier l’Histoire de l’Urbanisation de Villeneuve-les-Avignon, nous analyserons son développement au fil des siècles. Nous pourrons ensuite nous pencher sur la fracture urbaine que constitue le Rhône, sur les climats politiques et territoriaux qui ont influencé la construction de la ville autour de ce fleuve.

4

1 2

3

0

1000

1500

N

Légende : 1. du Xème au XIIIème siècle 2. du XIIIème au XIIIème siècle

3. du XIIIème au XIXème siècle 4. du XIXème au XXIème siècle

Figure 37 - Évolution du tissu urbain de Villeneuve-lès-Avignon au fil des siècles.

Evolution et Analyse des tissus urbains de Villeneuve lesAvignon au fil des siècles. L’urbanisation de Villeneuve commence au moment d’ériger une abbaye Bénédictine sur le mont Andaon au Xème siècle. L’apparition de cette institution entraîna la formation d’un bourg qui se développa sur les pentes occidentales de l’enclos de l’abbaye Saint-André. C’est la construction du pont Saint-Bénézet, achevé en 1185, qui lance définitivement la croissance urbaine de Villeneuve-les-Avignon. À partir du XIIIème siècle, le bourg Saint-André s’étend à l’extérieur de l’enceinte de la communauté religieuse : le quartier du Bourguet prend forme sur le pentes sud-ouest du mont Andaon. Le Roi de France encourage ce développement à partir de 1293, offrant aux nouveaux habitants l’exemption de la taille (impôts) et des taxes de péage. Une garnison protectrice des nouvelles populations est installée à proximité de la rive du Rhône. Lorsque les rives du Rhône furent reliées par le Pont SaintBénézet, une série de maisons se bâtirent en tête de passage : ce quartier deviendra celui de la tour. A la même période, le Roi lance la construction du Fort Saint-André et de la tour Philippe le Bel. Ces fortifications apportent de nombreux privilèges à la cité de Villeneuve-les-Avignon. Le bourg Saint-André originel est aujourd’hui en ruines. Il compta jusqu’à soixante maisons à l’époque moderne. Le quartier du Bourguet existe toujours. Il présente un plan au tracé en damier régulier de type bastide. Cela nous indique qu’il était un projet concerté.


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC URBAIN I. LE FORT SAINT-ANDRE A L’ECHELLE DU TERRITOIRE “L’état du bâti représente celui de la fin de la période pontificale. Les dégradés de couleur signalent l’indécision sur la position des limites.

Les zones hachurées correspondent aux flots d’habitation du bourg médiéval. Le parcours du fleuve reproduit le plus ancien relevé cartographique précis connu, daté de 1685.” 1

Figure 38- Plan de situation des enclos cardinalices

Historique du tissu urbain

L’arrivée de la Papauté à Avignon en 1316 amène à Villeneuve la construction de grands hôtels particuliers (palais urbains) et de résidences luxueuses (manoirs dans les collines). Les domaines cardinalices marquent encore aujourd’hui la physionomie urbaine de l’agglomération : ils ont étouffé le développement naturel de la ville en plan orthogonal. La ville se densifiera par la suite sur l’ensemble des collines en suivant les axes définis par les domaines cardinalices et par les connections à la ville. Après la Révolution, Villeneuve-les-Avignon devient chef-lieu de canton. La ville n’est pas détruite et la cité continue de développer ses activités artisanales, agricoles et industrielles. Le tissus urbain continue de s’étendre, vers le sud-ouest et vers les contreforts. La toponymie du quartier des Tuilières et du Vieux Moulin sont empreint de l’activité industrielle de la ville : tuileries, salaisons, etc... En 1820, la construction d’un pont en bois stimulera l’économie en favorisant les échanges entre Avignon et Villeneuve-les-Avignon. En 1837, la place Neuve (actuelle place Jean-Jaurès) est construite sur le terrain de l’hôtel de Thierry. La création de cette place est l’évènement urbain le plus important du XIXème siècle pour Villeneuve. En 1855, le port est ensablé. Dès la fin du XIXème siècle, les collines de la commune se gentrifient avec l’apparition de résidences construites par des Avignonnais qui convoitent le panorama sur leur ville et la qualité de vie périurbaine de Villeneuve. Le Rhône comme fracture urbaine, climats politiques et territoriaux.

Figure 39- Plan daté de 1726 du Fort Saint-André

Figure 40- Plan du fort de Villeneuvelès-Avignon et de ses environs (1777)

Le Rhône est le lien paysager qui a amené la construction d’agglomérations telles qu’Avignon et Villeneuve sur ses rives. Il est cependant un élément de rupture urbaine conséquent : Il ralentira considérablement le développement de la cité gardoise jusqu’à la construction du Pont Saint-Bénézet au XIIIème siècle. Lorsque le Rhône se retire au XVIIIème, Villeneuve bénéficiera d’un nouvel espace agricole très riche appelé la plaine de l’Abbaye. 1

dans Guy Barruol, Roseline Bacou et Alain Girard, L’abbaye Saint-André de Villeneuvelès-Avignon: histoire, archéologie, rayonnement : actes du colloque interrégional tenu à l’occasion du Millénaire de la fondation de l’abbaye, Editions les Alpes de lumière, 24-26 septembre 1999, p. 65


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC URBAIN I. LE FORT SAINT-ANDRE A L’ECHELLE DU TERRITOIRE Historique du tissu urbain

Les grands évènements politiques et territoriaux autour du Rhône sont les jalons de l’histoire de Villeneuve-les-Avignon. Elle fut annexée par la cité des Papes à diverses reprises. La municipalité de V.-les-A. a dû faire face aux prétentions territoriales d’Avignon tout-au long de son histoire :

1

- Le bourg Saint-André fut annexé par Avignon au XIIIème siècle. En 1226, l’armée du Roi de France fit siège à Avignon trois mois durant : le Roi fut logé à l’Abbaye Saint-André, avec laquelle il signa un traité de paréage qu’il ne respecta pas. 2

- En 1852, Villeneuve perd l’île de la Barthelasse au profit d’Avignon. En 1855, son port est ensablé et la foire se déplace rive gauche.

B

L’histoire médiévale d’Avignon, ville mère de Villeneuve a également été décisive. A la fin du XIIIème siècle, le roi Philippe le Bel hérite de la moitié de la seigneurie d’Avignon et l’échange avec son cousin, Roi de Naples. Il perd tout contrôle sur la cité des Papes et investit donc à Villeneuve en encourageant les nouveaux habitants (exemption des taxes), et en y construisant deux forteresses. Le Fort-Saint André est construit pour faire face à la cité Pontificale, la tour Philippe le Bel fait écho à la construction du pont d’Avignon.

A

3

Le développement urbain de Villeneuve-les-Avignon s’est échelonné au fil des siècles avec deux contraintes majeures : 0

0

100

500

500

-Sa situation de ville nouvelle dont la “mère” est Avignon, dans un contexte politique médiéval spécifique.

1000

1000 N

1. Fort Saint-André 2. Tour Philippe le Bel 3. Palais des Papes A. Pont Saint-Bénézet B. Pont routier actuel

Figure 41- Le Rhône comme frontière urbaine, oppositions territoriales

-Son développement dans à un territoire enclavé entre des contreforts et le Rhône.


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC URBAIN 1

I. LE FORT SAINT-ANDRE A L’ECHELLE DU TERRITOIRE Relation actuelle du fort avec le grand territoire

2 1 3 2 3

4

4 )LJ 3KRWRJUDSKLH 6WUDWL¿FDWLRQ KLVWRULTXH GH 9LOOHQHXYH YXH GHSXLV OD &ROOLQH GHV Mourgues. Figure 42- Photographie des hauteurs de Villeneuve, vue depuis la colline des Mourgues

5 6

1 2 3

4 Figure 43- Photographie Epannelagedes hauteurs, vue depuis la colline des Mourgues )LJ 3KRWRJUDSKLH (SDQQHODJH GHV KDXWHXUV YXH GHSXLV &ROOLQH GHV 0RXUJXHV 5. La collègiale de villeneuve 6.La Chartreuse du Val de Bénédictiondiction 1. L’origine de la ville: Le Fort Saint André 2. La montée du fort

3

3. Les premiers faubourgs: Le bourguet 4. Le centre ville actuel: La place Jean Jaurés

Topographie et epannelage

Les premiers quartiers de la ville (couche 3 sur la figure 40), construis au XIIIème siècle, présentent un plan urbain serré avec des bâtis en R+2. Lorsque l’on passe la ligne de chemin de fer, on découvre des lotissements en R+1 présentant des maisons individuelles avec jardin privé. Les nouvelles aires de développement, au nord contre les contreforts et à l’ouest du territoire présentent des bâtiments en RDC très étalés. L’urbanisation consommant des terres agricoles et augmentant le besoin d’utilisation de la voiture, ce type d’habitat constitue un problème. La municipalité encourage les habitants à utiliser un vélo à assistance électrique.


FORT SAINT-ANDRE

Relation actuelle du fort avec le grand territoire

Sorgues

Aérodrome Avignon-Pujaut

A9

Althen

Pernes

Entraigues D942

D907

Accès à l’échelle large: Organisation des infrastructures et voiries principales

Vedène

Rochefortdu-Gard

Saze

Pernes Pernes Pernes

Villeneuve-lès-Avignon se situe au carrefour de nombreuses infrastructures régionales et nationales. Le Grand Avignon bénéficie d’une accessibilité routière, ferroviaire (TGV et TER) et fluviale de Le Pontet Autoroutes RN100 qualité. Villeneuve est également à proximité de deux Aéroports : AéroLe risque à moyen terme : la saturation du réseau Jonquerettes Principaux axes routiers Le risque à moyen terme : la saturation du réseau Avignon Le risque moyen terme : la saturation dutendanciel réseaude la circulation automobile %depar drôme saturé Avignon-Pujaut au nord-ouest et Aéroport Avignon Provence au Les à Angles Si l’accroissement 0,8an se vérifie, le réseau viaire sera complètement à l’échéance Ligne Grande Vitesse Si l’accroissement tendanciel de la circulation2025. automobile % depar 0,8 an se »vérifie, le réseau viaire saturé à l’échéance L’apparente «fluidité du trafic actuel ne doitsera pascomplètement occulter cette tendance lourde, contre laquelle ilsud-est. est urgent d’agir. Gare Morières Si l’accroissement tendanciel de la circulation automobile % de par 0,8 an se vérifie, le réseau viaire sera complètement saturé à l’échéance voies ferrées 2025. L’apparente «fluidité» du traficAvignonactuel ne doit pas occulter cette tendance lourde, contre laquelle il est urgent d’agir. Villeneuve-lezAvignon

D907

Pernes eron

A7

Fort St-André

Fort St-André

Avignon Gare AvignonCentre

D570

on on on

on

Velleron

Les principaux points de congestion à l’échelle du Grand Avignon Les principaux points de congestion à l’échelle du Grand Avignon RN7 Les principaux points de D570 congestion à l’échelle du Grand Avignon Aéroport Gare TGV Avignon-Provence

Avignon-Courtine

Althen Entraigues D942Sauveterre Sauveterre A9

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A9

A9

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2025. L’apparente «fluidité» du traficCentre actuel ne doit pas occulter cette tendance lourde, contre laquelle il est urgent d’agir.

Sorgues

rome on-Pujaut

n

I. LE FORT SAINT-ANDRE A L’ECHELLE DU TERRITOIRE

Sauveterre

ernes rre

-lezlleron

DIAGNOSTIC URBAIN

Sauveterre Dans une agglomération fortement

Sorgues Sorgues

une autour agglomération fortement Caumont Dans Sorgues polarisée de la ville-centre, polarisée autour de la ville-centre,

où la majorité des déplacements Autoroutes Entraigues D907 des déplacements où la majorité Vedène s’effectue du centre à la périphérie, Entraigues D907 Principaux axes routiers Figure 44- Carte des accès à Villeneuve-Lès-Avignon s’effectue dudes centre à la périphérie, Autoroutes Autoroutes Entraigues on constate problèmes de D907 Autoroutes Ligne Grande Vitesse on constate Principaux axes routiers A7 Chateaurenard congestion : des problèmes de Autoroutes Principaux axes routiers St-Saturnin Principaux axes routiers voies Velleron congestion: Ligneferrées Grande Vitesse CavaillonVedène Principaux axes routiers Ligne Grande Vitesse Vedène Le Pontet • au niveau des points de conver voies ferrées Ligne Grande Vitesse Ligne Grande Vitesse Vedène Autoroutes • au niveau des points de et conver Autoroutes Rochefortvoies ferrées gence du réseau (ponts Villeneuve-lezA7 remparts Rochefortdu-Gard voies ferrées gence du réseau et remparts Principaux axes routiers Avignon Jonquerettes Principaux axes(ponts routiers Villeneuve-lezA7 d’Avignon), Voies ferrées Rochefortdu-Gard Avignon Villeneuve-lezA7 d’Avignon), Ligne Grande Vitesse du-Gard Ligne Grande Vitesse Avignon Le Pontet • dans un rayon de km 4 autour Emprise du bâti voies ferrées RN100 Le Pontet

Morières RN100

Le Pontet

Trait de coupeRN100

Autoroutes Les Angles RN7 Ligne LGV Les Angles Autoroutes Aéroport Autoroutes Ligne Avignon-Carpentras Avignon-Provence Ligne LGV Autoroutes Ligne LGV Ligne LGV Avignon-Carpentras Ligne Ligne Avignon-Carpentras Ligne Avignon-Carpentras Autoroutes Caumont Ligne LGV Ligne Avignon-Carpentras

• dans un rayon detrafics km 4 autour voies du ferrées centre, où les pénétrants

du centre, où les trafics pénétrants « buttent » contre les trafics de «transit, buttent » contre les de s’écoulant surtrafics la rocade transit, s’écoulant sur la rocade Morières et les remparts, Avignon Morières et les remparts, Morières • dans un rayon de km 7 autour du • dans unoù rayon de km 7 en autour RN7 centre, des trafics prove - du 4 km centre, où des trafics en prove - D570 RN7 nance des pôles urbains périphé RN7 nance pôlesse urbains périphé -sur riques des viennent concentrer riques viennent concentrer quelques points se d’entrée péri(« sur Autoroutes quelques points d’entrée péri(«»). accès à Villeneuve-Lès-Avignon urbanisation de la congestion Ligne LGV 7 km urbanisation de la congestion »). 7 km

Les Angles

Avignon Avignon D570 D570

4 km 4 km

Figure 45- Carte des

Chateaurenard Cavaillon

Axe congestionné 7 km Axe congestionné Ligne Avignon-Carpentras Axe congestionné Carrefour saturé Carrefour saturé Carrefour saturé

La ville nouvelle est cependant contrainte par son urbanisation de type périphérie pavillonnaire et par le contexte géographique Dans une agglomération fortement complexe qui l’enclave. Les voies de chemin de fer qui traversent Vilpolarisée autour de la ville-centre, leneuve depuis où la majorité des déplacementsle Nord jusqu’au Sud agissent comme une rupture urs’effectue du centre à la périphérie, baine. à l’est on trouve le centre historique, avec la chartreuse et le Fort Autoroutes on constate des problèmes de saint-André, tandis congestion: Ligne LGV qu’à l’Ouest se répandent les quartiers d’habitation de façon étalée. La situation de Villeneuve, coincée entre des contre• au niveau des pointsLigne de conver - Avignon-Carpentras gence du réseau (ponts etet remparts forts abrupts le Rhône, rend son expansion géographique complexe. d’Avignon), Paradoxalement, le tissu urbain de ses quartiers résidentiels est très • dans un rayon de km éparse. 4 autour du centre, où les trafics pénétrants « buttent» contre les trafics de transit, s’écoulant sur la rocade et les remparts,

La Durance et le Rhône constituent des obstacles importants pour l’accès à Villeneuve. Lorsqu’on vient à pied depuis Avignon, on • dans un rayon de km 7 autour du est oùobligé deprove centre, des trafics en -marcher sur un pont routier. Il n’y a en effet que deux nance des pôles urbains périphé ponts routiers pour lier les deux villes. La convergence des flux amène riques viennent se concentrer sur des congestions régulières. Villeneuve étant l’un des pôle périphériques quelques points d’entrée péri(« urbanisation de la congestion »). de la cité d’Avignon, l’automobile est le moyen de logravitant autour Axe congestionné comotion le plus utilisé. Carrefour saturé

La saturation des pénétrants à moyen terme La saturation des pénétrants à moyen terme La saturation des pénétrants à moyen terme Secteurs périurbains parasités par la circulation de transit, saturés à long terme. Sorgues

L’accroissement tendanciel de L’accroissement tendanciel de la circulation automobile conduit la circulation automobile conduit à un réseau complètement saturé àà un réseau complètement saturé l’échéance 2025. Sans offre de àmobilité l’échéance 2025. Sans offre de alternative Entraiguesattractive, mobilité alternative attractive, Entraigues la congestion des réseaux principaux Entraigues la congestion réseaux entraînera desdes reports des principaux trafics Le Pontet des reports des trafics entraînera Villeneuve sur les réseaux secondaires et une Le Pontet Villeneuve Morières sur les réseaux secondaires et une Le Pontet saturation des deux franchissements Villeneuve Morières saturation des deux franchissements sur le Rhône. Avignon Figure 46 Coupe Schématique Nord Sud sur laMorières relation de Villeneuve avec Avignon sur le Rhône. Avignon Secteurs périurbains parasitésSecteurs par la circulation de transit, périurbains saturés long terme. parasités par la àcirculation de transit, Sorgues saturés à long terme. Sorgues

L’accroissement tendanciel de la circulation automobile conduit à un réseau complètement saturé à l’échéance 2025. Sans offre de mobilité alternative attractive, la congestion des réseaux principaux entraînera des reports des trafics sur les réseaux secondaires et une saturation des deux franchissements sur le Rhône.

Avignon

Agroparc Agroparc

Caumont Caumont Centre urbain dense,

Caumont

Réseau structurant d'Avignon

Agroparc Réseau saturé en HP structurant d'Avignon saturé en HPsaturée Pénétrante

Réseau structurant d'Avignon saturé en HP Pénétrante saturée à moyen terme en HP


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC URBAIN II. COMPOSITION ET ORGANISATION DES TRAMES URBAINES A L’ECHELLE DU FORT Morphogenèse- Evolution de la forme urbaine

5

4

La complexité de l’histoire du Fort St André nous renseigne sur les nombreuses évolutions concernant les constructions et leurs organisations au cours du temps. De la fin du Xéme siècle à nos jours, nous pouvons définir, au travers de l’ensemble des vestiges subsistants et des nombreux écrits, quatre phases majeures de modifications ou restructurations significatives du Fort, nous permettant de faire plusieurs hypothèses de reconstitution.

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1 3

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Figure 47-Hypothèse de reconstitution en axonométrie, XIIe s.

Plan de la Chapelle Casarie

N

Plan de la Chapelle Belzevet

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1

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Plan monastère, XVIIe

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Aux origines des premières constructions

Les premières traces d’occupation du bourg datent de l’antiquité tardive. En 586, la présence humaine est attestée par l’inscription d’une certaine Casarie, épouse de l’évêque Valens, ayant selon la légende décidée de se retirer dans une cavité du Mont pour se donner à Dieu. Cependant, ce n’est qu’à la fin du Ier millénaire, que l’on commence à mentionner la présence d’une communauté religieuse prenant culte autour du mythe fondateur. Celle ci, nous permettant de dater et définir l’origine des premières constructions. En 999, Le fort accueille alors un monastère primitif se composant de trois églises : Saint Michel, Saint André et Saint Martin. Toutes trois sont le don de l’évêque avignonnais Warnarius à la nouvelle communauté. Aucun document ne nous renseigne alors, sur la présence ou la forme d’un corps de bâti conventuel. Ce n’est qu’à la fin du XIIème siècle, que l’existence d’un cloître est attestée par la découverte de la sépulture d’un abbé, ensevellit en 1195. Au XIe siècle, la présence d’une Chapelle, dite Ste Casarie est également attestée au sommet du Mont. Elle aurait été alors construite sur les vestiges d’un sanctuaire, dit St Nicolas1, qu’une fouille fait apparaître en 1917. Au XIIe siècle, le bourg en pleine prospérité économique, est déjà dans un état de construction avancé. Le village se développant, on procède à l’édification d’une église paroissiale, Notre Dame de Belvezet. On fait également mention à cette date, d’une première enceinte, antérieure aux fortifications royales du XIVème que la présence de vestiges actuels nous permet partiellement de situer.

15

Ouvrages antérieures au XIIème siècle Figure 48 1.Eglise St Andrée 2.Eglise St Martin 3.Cloître

4.Ntre Dame de Belvezet 5.Chapelle Ste Casarie 6.Vestiges d’enceinte primitive

1. St Nicolas est mentionnée dans les écrits, comme la forme primitive ayant précédé la construction de la chapelle Casarie.


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC URBAIN II. COMPOSITION ET ORGANISATION DES TRAMES URBAINES A L’ECHELLE DU FORT Morphogenèse- Evolution de la forme urbaine

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Figure 49-Hypothèse de reconstitution en axonométrie XIVe s. 5

1 3

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Figure 50-Vue avant travaux du XVIIIe

Figure 51-Plan du monastère, XVIIe 0

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Ouvrages antérieures au XIIème siècle Ouvrages du XIVème siècle

1.Eglise St Andrée 2.Eglise St Martin 3.Cloître

4.Ntre Dame de Belvezet 5.Chapelle Ste Casarie 6.Vestiges d’enceinte primitive

7.Refectoire et Dortoir 8.Châtelet et casernement 9.Tour des Masques

15

Les grands chantier de fortifications

Le XIVe siècle se traduit comme une période d’embellissement et de constructions. Suite au climat d’insécurité des années 1350-1360, de nombreux renforcements sont effectuées sur les premières défenses aboutissant, en 1362, aux grands travaux d’édification des fortifications royales sous Jean Le Bon1. Interrompu par l’invasion des soudards de Du Guesclin de 1365 à 1366, le chantier reprend en 1367 pour s’achever en 1373. Il ne faudra donc pas moins de dix ans pour réaliser l’intégralité de l’ouvrage défensif dont on fait mention dès les premiers actes de pariage2. Le Châtelet royal, est alors le point principal de défense au sud et constitue à partir de cette période, l’unique accès au fort. De par son organisation composée de deux tours de flanquement en fer à cheval, il présente le schéma d’entrée de ville usuelle sous Philippe Auguste. Mais contrairement aux ouvrages types de l’époque, composés de deux courtines3 adjacentes, le chateau est ici relié au chemin de ronde et la Tour des masques que d’un seul côté, à l’ouest. Pour ce qui est de l’enceinte, elle montre des discontinutés en différents points. Sur le front est, où la pente est plus accentuée, le niveau des murs de défense est plus bas et moitié plus mince que pour les front ouest et sud. Ces éléments de déliaison témoignent ainsi des nombreuses difficultés rencontrées au cours de la réalisation, dont découlent une partie des restrictions et l’inachèvement de l’ambitieux projet initiale. En 1323, sous l’ordre de l’abbé de Coyran, on procède également à l’extension de l’église St André, par l’adjonction de deux travées destinées à accueillir un caveau. On suppose également que c’est à cette période, que le monastère connait un premier agrandissement avec la réalisation d’une aile composée du réfectoire et dortoir. Par ailleurs le bourg n’ayant cesser de se développer au XIIIe siècle, s’étend au XIV au delà des remparts. La présence de l’église Saint Pons hors les murs, atteste dès 1227, qu’une population se trouve déjà établie dans les premiers faubourgs, sur les pentes occidentales et méridionales du mont. Ce développement témoigne que le fort atteint sa capacité limite d’accueil au XIIIe siècle bien qu’aucun document ne nous permette de définir l’organisation, le découpage et la forme du village intra-muros à cette période. 1.Jean le Bon, (1319-1364), fils du roi Philippe VI et de Jeanne de Bourgogne est sacré roi de France de 1350 à 1364. 2. L’acte de pariage définit le partage des possessions entre L’abbaye et la Seignerie. le premier acte fut signé par Louis VIII et l’abbé Saint André, au XIIeme siècle. 3.La courtine est un segment de mur fortifié compris entre deux tours.


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC URBAIN II. COMPOSITION ET ORGANISATION DES TRAMES URBAINES A L’ECHELLE DU FORT Morphogenèse- Evolution de la forme urbaine

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N

Figure 52-Hypothèse de reconstitution en axonométrie fin XVIIIe s.

Déliaison

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N

Figure 53 - D’après les plans de Jean Ange le Brun, 1780. Ouvrages antérieures au XIIème siècle Ouvrages du XIVème siècle Ouvrages du XVIIIème siècle

1.Eglise St Andrée 4.Ntre Dame de Belvezet 2.Eglise St Martin 5.Chapelle Ste Casarie 3.Monastère antérieur 6.Vestiges d’enceinte primitive

7.Dortoir et Infirmerie 8.Ouvrages militaires du XIVe 9.Bourg

Le XVII-XVIIIe siècle et l’affiliation mauriste

Au XVIIe siècle, le Fort St André est marqué par une période de reconstruction et transformation majeure, principalement induite par les restructurations du monastère. En 1637, L’abbaye est réformée et affiliée à la congrégation de Saint Maur1. S’amorce alors un ambitieux programme de restauration et d’agrandissement, dont la réalisation s’étend sur plus d’un siècle et modifie profondément la morphologie des lieux. Les premiers travaux sont tout d’abord consacrés à la réfection du monastère fortement délabré au sortir des troubles du XVIe siècle. Francois Royer de la Valfenière est chargé de la réparation de l’église de St Martin et de la partie du cloître attenante, écroulés en 1603. En 1645, on entame la reconstruction du réfectoire et du dortoir. Puis, On démolie le corps de logis reliant les deux églises et l’infirmerie pour construire, en 1669, une nouvelle sacristie modifiant l’abside originelle de St André. L’ensemble de ces aménagements a pour objectif de rendre les bâtiments plus conformes à l’observation de la règle. A la fin du XVIIe siècle, la reconstruction du monastère est achevée,. Il conserve alors son implantation et organisation originelle, autour du cloître. A partir de 1680, la communauté entreprend un nouveau chantier: la construction d’une nouvelle aile, destinée à accueillir le dortoir et l’infirmerie. L’ensemble des travaux est confié à l’architecte Pierre Mignard2. Ce projet nécessite alors de grands travaux d’aménagements des sols et la réalisation d’un ouvrage de soutènement. Entrepris en 1699, le chantier est interrompu jusqu’en 1727, dans l’attente du rachat des propriétés implantées à l’est et au Nord du fort. L’édifice dans sa totalité voit enfin le jour en 1750. Cependant, l’ouvrage est défectueux et necessite d’être repris. C’est en 1780, sur les plans de Jean Ange le Brun3, que l’on peut en définir l’aspect final. Au cours des travaux, les constructions mauristes colonisent peu à peu toute la partie orientale du Fort, ne laissant aux habitations que la partie occidentale et d’étroites parcelles au sud. C’est également à cette période que l’on peut attester d’une séparation franche de la propriété monastique du reste du bourg par le biais d’une seconde enceinte. 1.Saint Maur est un rameau de l’ordre bénédictin fondé en 1618 par le prieur de Cluny, Laurent Bénard. 2. Pierre Mignard (1640-1725), artiste peintre avignonnais, il sera architecte du roi de 1662 à1680. 3.Jean Ange Le Brun (1702-1793)


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC URBAIN II. COMPOSITION ET ORGANISATION DES TRAMES URBAINES A L’ECHELLE DU FORT Morphogenèse- Evolution de la forme urbaine

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N

Figure 54-Hypothèse de reconstitution en axonométrie actuelle

Figure 55-Extrait de plan RDJ actuel N

Ouvrages antérieures au XIIème siècle Ouvrages du XIVème siècle Ouvrages du XVIIIème siècle Ouvrage du XVIIIème siècle à nos jours

1.Eglise St Andrée 2.Eglise St Martin 3.Cloître

4.Ntre Dame de Belvezet 5.Chapelle Ste Casarie 6.Vestiges d’enceinte primitive

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7.Ruines de l’aile du XVIIIéme 8.Ouvrages militaires du XVIeme 9.Ruines et habitations actuelles

De la Révolution à nos jours

Les prémisses de la Révolution, marque pour le Fort St André, un grand tournant. En 1790, le décret de l’assemblée supprimant les ordres monastiques est approuvé et un premier inventaire du monastère est effectué. Celui ci donnant lieu au départ définif des moines, en 1792, ainsis qu’à la vente de leur possessions comme biens nationaux. De 1794 à 1795, les bâtiments conventuels sont réquisitionner pour accueillir un hôpital militaire. Peu après, l’ancienne abbaye est racheté par P. Ignace Guiraud qui y envisage la création d’un grand collège ainsi que d’une bibliothèque religieuse. Cette proposition, bien qu’approuvée par l’assemblée, ne donnera pas suite. Le propriétaire entame alors la démolition pierre à pierre du monastère, à commencer par les deux églises. Cette destruction massive est étendue sous les ordres de J.Lamoureux, n’épargnant qu’une infime partie de l’ouvrage mauriste à peine achevé. De 1823 à 1839, le domaine passe entre les mains de différents acquéreurs pour être finalement repris par M.Fayau à qui on attribue la transformation de la Chapelle Ste Casarie en observatoire. De 1867 à 1901, St André accueille le retour d’une nouvelle communauté : les Religieuses du Cœur de Jésus. De nombreuses restaurations sont effectuées pour permettre leur installation. La transformation la plus marquante, est la reconstruction du second étage du pavillon d’entrée, qui sans prendre en compte les plans du XVIIIe, est rebattit dans les mauvaises proportions. En 1906, Louis Yperman rachete le domaine et y décide la création d’un orphelinat, faisant mûrer pour l’accueillir l’ouvrage de terrassement mauriste. C’est finalement en 1915, que la poétesse Elsa Koeberlé1 découvre les lieux lors d’un voyage, et convint Gustave Fayet2, collectionneur et amateur d’art de racheter de domaine pour en amorcer sa réhabilitation. Son attention se concentrera dans un premier temps aux travaux de restauration de la grande terrasse et de ses jardins. Depuis sa mort, les successeurs de G.Fayet poursuivent l’oeuvre entrepris grâce à l’appui des monuments historiques. En 1950, le cimetière et les fondations de l’église St André sont remis à jour et la Chapelle Ste Casarie rétablie dans son état original. L’abbaye et ses jardins ouvrent ses portes au public en 1990. 1.E. Koeberlé (1881-1950) est une poétesse et artiste-peintre alsacienne. Elle quittera l’Alsace en 1914 et trouve refuge à Saint André en 1915 où elle résidera jusqu’à sa mort. 2. G.Fayet (1865-1925) est un artiste peintre, proche de Paul Gauguin et d’Odilon Redon.


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC URBAIN II. COMPOSITION ET ORGANISATIONS DES TRAMES URBAINES A L’ECHELLE DU FORT Analyse de l’état actuel

Accès au fort

Le site du fort St-André est accessible par son unique entrée au sud, entre les deux tours jumelles. On peut rejoindre l’entrée en voiture, à vélo, en bus et à pied. Plusieurs parkings sont parsemés le long de la route menant au fort. Le parking le plus proche de l’entrée du fort est équipé d’une place handicapée. Il est aussi possible de se garer en bas de la colline du mont Andaon, dans les grands parkings du centre ville et de rejoindre le fort par un chemin piéton. Une voie cyclable protégé par un talus d’herbe longe la route départementale mais celle-ci ne se continue pas jusqu’à l’entrée du fort. Des racks pour accrocher les vélos ont été installés à l’entrée du fort en 2011. Il également facile de rejoindre le fort en bus depuis Avignon. Deux arrêts de bus se trouvent au pied de la colline du mont-Andaon et il est possible de rejoindre le fort depuis ces arrêts par un chemin piéton. 0

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Figure 56-accès au fort routes pour accéder au fort piste cyclable protégée de la route départementale Chemins piétons Arrêts de bus Place de parking handicapée Entrée du fort Parkings rack vélos


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC URBAIN

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II. COMPOSITION ET ORGANISATIONS DES TRAMES URBAINES A L’ECHELLE DU FORT Analyse de l’état actuel

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Figure 57-accessibilité gratuite

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Figure 58-classification des zones payantes zones inaccessibles propriété privé cloître de l’abbaye périphéries non entrenu chantier de réparation des riunes

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Espace public

- Accessibilité public

La visite du fort est découpée en 3 zones dissociées payantes. La zone payante 1 qui correspond à la visite de l’ancien bourg à l’est appartient à l’état et est dirigé par le centre national des monuments historiques. Le prix de l’entrée plein tarif est de 5,50€1. Les zones payantes 2 et 3 appartiennent à des investisseurs privés. La visite d’une partie de l’ancienne abbaye (appartements privés non accessible) se fait sur réservation préalable et son prix plein tarif est de 13 €1 (visite des jardins compris). Enfin, la visite des jardins seuls ( zone 3) de l’abbaye coute 6 €1 en plein tarif. Ainsi, la zone accessible gratuitement est réduite à la place à l’entrée du fort pour rejoindre l’accueil. On se rend compte sur le figuré 58 qu’environ 1/3 de la surface totale du fort St-André n’est pas accessible au public. Ces espaces sont inaccessibles pour différentes raisons. Une propriété privé (1) prend place au milieu de l’ancien bourg. Un programme de réparation de maçonnerie du bourg a été lancé en septembre 2014, une grande partie des ruines ne sont pas accessible au public actuellement (2). Cependant, sur le panneau explicatif on peut lire que les travaux n’étaient censé duré que 3 mois soit jusqu’à décembre 2014. Or, en septembre 2015, cette partie du fort n’est toujours pas ouverte au public. La périphérie de la partie ouest du fort n’est pas entretenu et par conséquent inaccessible au public. La végétation, non contrôlée, a pris le dessus, particulièrement dans la région sud. Enfin, le cloître de l’abbaye n’est pas accessible au public ainsi que les appartements privés de l’abbaye.

1/2000 1/2000

Zone payante 1 : visite de l’ancien bourg Zone payante 2 : visite des jardins de l’abbaye Zone payante 3: visite de l’abbaye

1

Prix observés en 2015


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC URBAIN II. COMPOSITION ET ORGANISATIONS DES TRAMES URBAINES A L’ECHELLE DU FORT Analyse de l’état actuel

Espace public

-Accessibilité handicapé

Revêtements de sol non adaptés

Figure 59-chemin gravilloné non repérable

Figure 60-circulation sur la pelouse

Figure 61-pierre de calade

Figure 62-pierre au sol dans les tours

- “Le revêtement du chemin doit présenter un contraste visuel et tactile par rapport à son environnement pour être facilement repérable et appréhendé”1 Cette règle n’est pas respecté dans le fort Saint-André. A certains endroits, le cheminement n’est pas définis par rapport à l’environnement car aucun revêtement de sol différent n’a été utilisé, le promeneur marche sur de l’herbe et des gravillons (voir figure 59 et figure 60 où le chemin se confond avec l’environnement). - “Le sol ou le revêtement de sol du chemin doit être non meublé, non glissant, non réfléchissant et sans obstacle à la roue. (...) Les ressauts situés dans le sol doivent avoir une hauteur maximale de 2cm”1 Ce n’est pas le cas des revêtements de sols utilisés dans le fort qui ne sont pas réglementaires. Pelouse, gravillons et pierre de calade, ne sont pas adaptés au passage d’un fauteuil roulant. De plus, les pierres de calade de l’axe principale sont truffés de nid de poule (voir figure 61). Topographie non aménagée

Figure 63-escaliers longeant les remparts

- “Les différences de niveaux doivent être franchies par des plans inclinés dont la pente est inférieure à 5%. Pour les pentes supérieures ou égales à 4%, un palier horizontal est nécessaire tous les 10 m.”1 Le fort est soumis à une forte topographie, supérieur à 5%. Aucun palier n’a été aménagé. De plus, pour pouvoir faire le tour du site, on est obligé d’emprunter des escaliers et aucun parcours avec ascenseur n’a été mise en place (voir figure 64). Ainsi, l’intérieur des tours jumelles d’entrées, l’intérieur de la tour des masques, la partie longeant les remparts nord et le chemin de ronde ne sont pas accessible pour les personnes à mobilité réduite car elles nécessitent l’emprunt d’escaliers. D’après l’arrêté du 1 août 2006 fixant les dispositions prises pour l’application des articles R. 111-19 à R. 111-19-3 et R. 111-19-6 du code de la construction et de l’habitation relatives à l’accessibilité aux personnes handicapées des établissements recevant du public 1

Figure 64-escaliers sur le chemin de ronde

Figure 65-topographie à l’entrée du fort


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC URBAIN II. COMPOSITION ET ORGANISATIONS DES TRAMES URBAINES A L’ECHELLE DU FORT Analyse de l’état actuel 0

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Figure 66-carte urbaine

Chapelle Notre-Dame-de-Belvezet Eglise Saint-André Abbaye mauriste

4 Chappelle Sainte-Casarie 5 Eglise Saint-Martin

50m

100m

entrée du monastère médiéval

rempart XIVe s.

bâtiment du XVIIIe s. sur aile sud du monastère

caves

S

rue basse

préau et citerne

galerie sud

galerie nord

église Saint-Martin

cloître

basse cour

20m

cimetière

église Saint-André

chapelle Sainte-Casane

mur de clôture de l’abbaye

rempart XIVe s

Places du village Hiérarchie des axes de circulation Axe principale Nord-Sud Actuelle Axe secondaire longeant la périphérie du fort Anciennement Ancienne continuité de l’axe secondaire Axes tertiaire et chemin de ronde Perméabilité entre le bourg à l’est et l’abbaye à l’ouest Anciennes ouverture fermé aujourd’hui Unique porte accessible actuellement

N

10

150m

Figure 67-coupe de principe Nord-Sud dans le fort St-André

15

150 150

Etude Urbaine

Le grand polygone d’enceinte du fort Saint-André clôture la cime du mont Andaon. Les fronts nord et est de l’enceinte ne sont pas accessible à cause du relief. L’intérieur du fort est aménagé en terrasse sur une assez forte pente du nord au sud. (voir coupe fig.67 ). Le fort est composé de deux ensembles distincts : l’ancien bourg à l’ouest et l’abbaye à l’est. L’axe principal Nord-Sud qui est un rue en calade, marque la césure entre ces deux parties. L’axe secondaire correspond au chemin qui longe la périphérie du fort. Aujourd’hui cette boucle est coupé car les parties périphériques est dans l’enceinte monastiques ne sont plus accessibles au public. Il ne reste plus que la partie 1/200 ouest de ce chemin dans l’ancien bourg. Les axes tertiaires correspondent aux circulations est/ouest. Dans l’ancien bourg, le seul axe est-ouest encore visible est celui qui relie la chapelle notre-Dame-de-Belvezet à l’axe principale nord-sud. Une partie du chemin de ronde sur la courtine entre la tour des masques et les tours jumelles d’entrée est ouverte au 1/2000Dans l’enceinte abbatiale, ces axes tertiaires correspondent aux public. circulations dans les jardins. 1/200

1/2000

Le monastère occupe une position centrale dans l’enceinte fortifiée. Au nord de son cloître se trouvent les ruines des deux églises juxtaposés St-André et St-Martin séparées par un cimetière. Cet ensemble est dominé par la petite église Sainte-Casarie. (voit coupe fig67) Des vestiges d’habitat ont étés retrouvés au sud dans l’enclos monastique. Cela témoigne d’une configuration du tissu d’habitation plus complexe (avant l’apparition de l’enceinte monastique au 18ème siècle) en croissant avec les cornes tournées vers le nord où le monastère occupe la région centre-nord. Le tissu d’habitation, fort ruiné ne correspond pas à un tracé concerté : ruelles, venelles et placettes délimitent des ilots aux dispositions aléatoires. Le partie ouest du fort est composée de quelques ruines du village de Saint-André. Cette composition est couronnée par la petite chapelle Notre-Dame-de-Belvezet. Nous pouvons supposer que l’ancienne place du village se trouvait à l’intersection du chemin menant à Notre-Dame-de-Belvezet (axe tertiaire) et de l’ouverture sur l’église Saint-André dans l’enceinte monastique à l’est. Actuellement, la place centrale du fort Saint-André se situe devant le pavillon d’accueil du fort.


DIAGNOSTIC URBAIN

CONCLUSION

Dans ce diagnostic urbain, nous avons considéré le Fort saintAndré comme une entité urbaine à-part-entière qui dialogue avec sa ville, Villeneuve-les-Avignon. Le Fort et Villeneuve a été construis dans un contexte historique et paysager spécifique. L’unique entrée du Fort Saint-André se trouve sur le versant sud du Mont Andaon. Aujourd’hui, 70% de la surface totale du fort peut être visitée par le grand public. Seul l’espace d’entrée est gratuit. Par ailleurs, le dénivelé nord-sud (12%) et la complexité des terrassements rend ce territoire difficilement accessible. à grande échelle, Villeneuve s’est développée au travers des relations qu’elle a entretenu avec Avignon. Son étendue est aujourd’hui contrainte par le territoire enclavé dans lequel elle se greffe : une cuvette entre des reliefs et le Rhône. Cependant, elle bénéficie d’une situation géographique stratégique, au carrefour de deux régions et de deux départements.


DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL I. INVENTAIRE DU PATRIMOINE Inventaire du bâti par fonctions

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Ancienne Abbaye

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Église Saint-Martin

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Église Saint-André

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Cimetière

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Chapelle Sainte-Casarie

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Chapelle de Notre-Dame-de-Belvezet

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Patrimoine religieux

Patrimoine de l’habitat Habitations du bourg Saint-André Patrimoine militaire

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Figure 68 - Répartition des bâtiments dans le Fort Saint-André (auteur : Bérénice Tulliez, 2015)

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Ouvrages hydrauliques et infrastructures Ouvrage de soutènement et grande terrasse


FORT SAINT-ANDRE

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Ancienne Abbaye

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Patrimoine religieux

Patrimoine de l’habitat Habitations du bourg Saint-André Patrimoine militaire

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Casernements

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Châtelet d’entrée

11

Tour des Masques

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Remparts

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Figure 69 - Répartition des bâtiments dans le Fort Saint-André (auteur : Bérénice Tulliez, 2015)

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Ouvrages hydrauliques et infrastructures Ouvrage de soutènement et grande terrasse


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL I. INVENTAIRE DU PATRIMOINE Patrimoine religieux

3

Église Saint-Martin

L’église Saint-Martin, avec l’Église Saint-André, faisaient partie de l’ancienne abbaye bénédictine. Les origines de l’église semblent antérieures au IXème siècle. Elle demeure aujourd’hui en état de ruine. Les pans de murs restants suggèrent un espace rectangulaire très simple, sans transept ni chapelles latérales. La faible épaisseur des maçonneries laisse supposer que cet espace n’était pas non plus voûté, mais plutôt silmplement recouvert d’une charpente en bois. La nef connut une importante modification au XIIème siècle : on y ajouta une abside semi-circulaire, qui est aujourd’hui détruite, ainsi qu’une porte latérale donnant sur la galerie nord du cloître (l’église était directement connectée au cloître roman). On peut supposer que l’église Saint-Martin avait la fonction d’église conventuelle car elle était accolée au monastère. Si le projet de l’architecte Pierre Mignard prévoyait en 1692 de reconstruire l’église Saint-Martin qui s’était récemment écroulée en l’intégrant dans le schéma de l’abbaye mauriste. Ce projet ne fut cependant pas réalisé dans son intégralité et seule l’autre église était utilisée par les Mauristes. On peut conjecturer que ses matériaux servirent à bâtir le projet de Mignard ce qui expliquerait l’absence quasi-totale de traces de la fondation de l’église Saint-Martin.

Figure 70 - Vestiges de l’église Saint-Martin (photographie : Bérénice Tulliez, 2015)


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL I. INVENTAIRE DU PATRIMOINE Patrimoine religieux

4

Église Saint-André

L’église Saint-André constitue la seconde église de l’abbaye reliée à l’église Saint-Martin par le cimetière abbatial. A l’époque de sa construction, l’église avait sa croisée de transept couverte en coupole et surmontée d’un clocher lui-même coiffé, à l’époque baroque, d’un couvert en bulbe. Elle fut consacrée en 1118 par le Pape Gélase II. Elle était composée d’un court vaisseau de deux travées. Son transept saillant faisait figurer une abside médiane ainsi que deux absidioles logeant au niveau des croisillons. L’église Saint-André était initialement une église funéraire liée au cimetière attenant, mais en 1692, après l’écroulement de l’église SaintMartin, elle fut transformée en choeur monastique. Les trous de scellement des stalles encore présents témoignent de cette transformation. Figure 71- Relation entre l’église Saint-André et le cimetière (Photographie : Bérénice Tulliez, 2015)

Figure 72 - Vestiges de l’église Saint-André (Photographie : Bérénice Tulliez, 2015)

Aujourd’hui seuls les soubassements de l’église datant du troisième tiers du XIIème siècle subsistent. Le très beau parement de ces murs est à demi arraché depuis 1792 lorsque l’Abbaye, alors propriété de l’Etat, est vendue. Ces destructions laissent apparaître un remplissage de chaux et de cailloux. L’église est en partie enfouie sous le sol, ce qui témoigne de l’ampleur de l’évolution des nivellements et terrassements successifs qu’a pu connaître le site.


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL I. INVENTAIRE DU PATRIMOINE Patrimoine religieux

5

Cimetière

L’espace du cimetière, qui se situe entre les églises Saint-Martin et Saint-André, constitue une curiosité dans le plan de l’abbaye. N’ayant jamais été soumis à des fouilles, on ne possède aucune information à son sujet. On sait toutefois que plusieurs papes ont donné le droit d’ensevelir dans cet espace toute personne qui en faisait la demande, d’où qu’elle vînt. Les sarcophages présents dans cet espace datent du VIème siècle et ont été trouvés sur place. On suppose cependant que leur emplacement d’origine se trouvait près de la Chapelle Sainte-Casarie. Il est possible qu’à cette époque le site ait servi de lieu de sépulture à plusieurs évêques avignonnais.

Figure 73 - Cimetière (photographie : Marine Gerbet, 2015)


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL I. INVENTAIRE DU PATRIMOINE Patrimoine religieux

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Chapelle Sainte-Casarie

La chapelle Sainte-Casarie, anciennement connue sous le nom d’ “église Saint-Michel” ou “église Saint-Nicolas” mentionnée dans des écrits dès le Xème siècle, est une chapelle rurale de style roman qui a été conservée. Elle se situe au milieu d’une oliveraie, à la pointe d’un rocher où, selon la légende, Casarie se serait retirée : des traces sur la face abritée du rocher, au sud, témoignent d’un probable habitat protohistorique. La chapelle Sainte-Casarie constitue un sanctuaire minuscule lié au culte de cette sainte locale. Elle est composée d’une travée voûtée en berceau et d’une abside orientée. Sa facture grossière composée de remplois divers et de moellons à joints gras1, les assises appareillées en arêtes de poisson2 ainsi que le linteau de la porte couvert d’un tympan en arc outrepassé3 suggèrent une datation vers le XIème siècle. Cet édifice ne fait donc pas partie des aménagements les plus récents du site. On est donc porté à penser sa présence au cours du premier établissement religieux, dépendant de l’Église d’Avignon, que les sources mentionnent antérieurement à l’épiscopat de Garnier4. Les sarcophages qui sont aujourd’hui visibles dans l’espace du cimetière compris entre les deux églises Saint-Martin et Saint-André, proviennent de l’environnement immédiat de cet édifice, ce qui témoigne de la présence d’un lieu très ancien de sépulture au pied du rocher, peut-être le plus ancien du site. En 1917, l’abbé Valla a conduit une fouille afin de tenter de retrouver la chapelle Saint-Nicolas qui se trouvait en dessous de la chapelle SainteCasarie. La fouille a fait apparaître un plan rectangulaire de 15 mètres sur 7 au dallage en brique disposé en arêtes de poisson, appuyé sur la pointe rocheuse calcaire. Figure 74 - Chapelle de Sainte-Casarie (photographie : BéréniceTulliez, 2015)

1. Moellons à joints gras : élément rocheux taillé, de dimensions assez faibles pour pouvoir être porté par un seul homme. Le joint est dit gras quand l’interstice est large (supérieur à 2cm), maigre quand il est inférieur à 1cm. 2. Appareil en arêtes de poisson (en épis ou en feuille de fougère) : l’appareil utilise des moellons allongés, disposés dans chaque assises en oblique par rapport à l’horizontale, les deux assises superposés étant de sens alterné. 3. Arc outrepassé : arc en fer à cheval dont la courbe dépasse celle du demi-cercle. Le diamètre de l’arc est plus large que l’espace entre les piliers qui le soutiennent. 4. Evêque Garnier: il a organisé une campagne de reconstruction des bâtiments du Fort Saint-André au XIe siècle.


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DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL I. INVENTAIRE DU PATRIMOINE Patrimoine religieux

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Chapelle de Notre-Dame-de-Belvezet

La chapelle de Notre-Dame-de-Belvezet, ou Bellevue, se situe à l’ouest du site sur une pointe de rocher : elle surplombait de haut les habitations du Fort Saint-André. Il s’agit d’un petit ouvrage dénudé que l’on retrouvait de manière courante dans la basse vallée du Rhône pendant la seconde moitié du XIIème siècle, date à laquelle on peut donc affecter cette construction. On ne connaît pas la fonction qui était originellement dévolue à cet édifice, on ne sait s’il s’agissait d’un simple oratoire ou d’une église destinée au service liturgique à l’adresse de la population locale. Toutefois, on sait que la chapelle a servi d’église paroissiale au bourg Saint-André jusqu’au XIVème siècle, avant la construction de l’église Saint-Pons1 à proximité de la bastide de Villeneuve. Figure 75 - Chapelle de Notre-Dame-de-Belvezet (photographie : Delwyn Agostini, 2015)

La chapelle de Notre-Dame-de-Belvezet se compose d’une nef de deux travées avec une voûte en plein cintre et d’une abside semi-circulaire formant un polygone à l’extérieur de la chapelle. L’extérieur de l’abside est simplement orné d’une courte bande lombarde, dispositif peu courant en Provence à l’époque. L’intérieur est tout aussi dépouillé que l’extérieur. Cependant, la régularité de l’appareil et la perfection des surfaces, impeccablement planées, demeurent remarquables. On note également la marque des tâcherons sur chaque pierre de l’édifice et, dans l’abside, la présence de fragments peints d’une frise probablement romane.

Figure 76 - Intérieur de la Chapelle de Notre-Dame-de-Belvezet (photographie : Delwyn Agostini, 2015)

1. L’église Saint-Pons est édifiée au début du XIVe siècle dans le Bourguet (première extension de Villeneuve-Lès-Avignon) et demeure une église paroissiale sous le vocable de l’abbé de Saint-André jusqu’en 1792. Sa construction répond au besoin d’un nouveau lieu de culte plus vaste et plus accessible que la chapelle de Notre-Dame-de-Belvezet, alors que Villeneuve-Lès-Avignon qui connaît un développement rapide.


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DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL I. INVENTAIRE DU PATRIMOINE Patrimoine de l’habitat

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Habitations du bourg Saint-André

Le village appelé Bourg Saint-André s’est développé sur les pentes du Mont Andaon, à côté de l’Abbaye. La seule église de la communauté était la Chapelle de Notre-Dame-de-Belvezet, appellée aussi “Bellevue”, construite entre 1150 et 1175 sur le point culminant du mont. L’occupation de l’agglomération aurait atteint une cinquantaine de maisons au XVIIème siècle. En plus, il existe des témoignages de l’achat de vingt-huit maisons par les mauristes pour agrandir leur monastère entre 1699 et 1727.

Figure 77 - Habitation moderne (photographie : Bérénice Tullez, 2015)

Figure 78 - Habitation en ruine (photographie : Claudia Angelozzi, 2015)

Les îlots d’habitation du bourg Saint-André ont presque tous disparu d’après les relevés des ingénieurs du corps des fortifications du XVIIIème siècle et le cadastre du XIXème siècle. La vente de l’Abbaye à un certain Pierre-Ignace Guiraud en 1798 aura comme conséquence la démolition d’une certaine partie des édifices, parmi eux les habitations du Bourg. Leur âge s’échelonne de la fin de XIVème à la fin du XIXème siècle - début XXème siècle, époque à laquelle il faut consommer la désertion du bourg. Une bulle écrit par pape Grégoire V, atteste l’existence d’un habitat en 999. Sur le même document il y a aussi des mentions de maisons éparses sur le territoire du bourg. Les parcellaires ont été serrés : 2 à 4 cannes carrés1 situés au bas des pentes, et de pâtures, sur les reliefs rocheux du puy et des collines avoisinantes. Plusieurs rues bordées de maisons, toutes orientées nord-sud, parcouraient la partie orientale du site avant les extensions mauristes. Pour les rares maisons subsistantes ou les pans de murs éparnés, les éléments de datation les plus anciens remontent aux XIVème et XVème siècles, l’essentiel du bâti appartenant à l’époque moderne. Il existe aujourd’hui des constructions modernes d’habitations privés qui se trouvent à la partie orientale du fort, à côté du châtelet d’entrée (Figure 77) , ainsi que dans la partie occidentale, proche de la chapelle de Notre-Dame-de-Belvezet.

Figure 79 - Habitation en état de ruine dans la partie occidentale du fort (photographie : Bérénice Tullez, 2015) 1. Canne carré : La canne est une unité de mesure utilisée par les bâtisseurs au MoyenÂge, dans le Sud-Ouest de la France.


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DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL I. INVENTAIRE DU PATRIMOINE Patrimoine militaire

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Casernements

Aujourd’hui partiellement requalifiés comme billetterie et boutique, les casernements ont été initialement bâtis au XIVème siècle dans les travaux de renforcement des fortifications existantes entrepris par le roi de France. Le bâtiment présente une volumétrie simple, avec un plan rectangulaire. Le rez-de-chaussée est un espace voûté tandis que le premier étage montre des poutres en bois apparentes. Nous émettons des doutes quant à son cloisonnement actuel : nous ne savons si celui-ci correspond au cloisonnement de l’époque où il fut construit. Les casernements accueillaient généralement des chevaux au rez-dechaussée mais la présence de cheminées et de portes trop étroites laissent supposer que les chevaux se trouvaient dans un autre bâtiment. Le rez-de-chaussée servait alors certainement d’espace de stockage tandis que le premier étage pouvait abriter un dortoir.

Figure 80 - Casernements (photographie : Anna Papadopoulou, 2015)

Figure 81 - Le rez-de-chaussée du casernement et Figure 82 - Le premier étage du casernement et ses ses voûtes (photographie : Anna Papadopoulou, 2015) poutres de bois apparentes (photographie : Anna Papadopoulou, 2015)


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DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL I. INVENTAIRE DU PATRIMOINE Patrimoine militaire

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Châtelet d’entrée

Les fortifications du fort Saint-André remontent au Moyen-Age, entre le XIIème et XIVème siècles. Le positionnement stratégique de ce fort est encore perceptible par l’ampleur du paysage embrassé depuis ses tours. Depuis cette place qui domine la vue sur Avignon et les plaines environnantes, on aperçoit clairement la tour Philippe le Bel qui se tenait à l’arrivée du célèbre Pont d’Avignon ainsi que le Palais des Papes. Les tours jumelles d’entrée du fort sont caractéristiques de l’architecture militaire française de l’époque. Les faces rondes sont privilégiées pour leur plus grande résistance et la porte, point faible de la forteresse est mise en retrait. On peut retrouver la forme des deux tours en fer à cheval à Aigues-mortes ou Carcassonne par exemple. Son système de doubleherse contrôlé depuis une salle faisant la liaison entre les deux tours. Le mélange entre voûtes d’ogives et voûtes en berceau évoque le style gothique provençal qu’on peut également observer dans la Collégiale de Villeneuve par exemple.

Figure 83 - Châtelet d’entrée (photographie : Céline Cirot, 2015)

Les tours étaient habitées par un châtelain, représentant du roi de France secondé par une troupe d’hommes d’armes logeant à l’intérieur des fortifications. Le petit châtelet qui surmonte le centre de l’ouvrage servait de protection aux intempéries pour le guet en faction. Si la chemin de ronde rejoint les tours du côté ouest, la courtine à l’est est bien plus basse. Le relief escarpé à son pied semble constituer un obstacle naturel à d’éventuels assaillants ce qui peut expliquer pourquoi ce mur n’a pas été surélevé au même niveau que son pendant ouest, bien plus exposé aux attaques. D’abord fortification militaire, il est devenu à l’époque moderne le siège du viguier, sorte de juge. Le lieu a ainsi servi pour y enfermer des prisonniers dont on peut observer les graffitis. Un étage a été rajouté dans le niveau de rez-de-chaussée avec un plancher en bois vers le XVIIème siècle. C’est également à cette époque qu’est installé un four à pain au deuxième étage que l’on peut toujours voir dans la tour Ouest.


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DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL I. INVENTAIRE DU PATRIMOINE Patrimoine militaire

Figure 84 - Tour des Masques vue depuis l’extérieur du Fort Saint-André (photographie : Bérénice Tulliez, 2015)

Figure 85 - Intérieur de la Tour des Masques (photographie : Alexandre Lecoanet, 2015)

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Tour des Masques

Aussi nommée Tour du Couchant du fait de sa position à l’Ouest de la fortification, il s’agit du bâtiment atteignant la plus haute altimétrie sur l’ensemble du fort. Située au point culminant du relief, sur une assise rocheuse, elle a été construite dans les années 1360 sous le règne de Jean II “le Bon” de France afin de protéger la région des compagnies mercenaires qui écument les campagnes françaises. La guerre de Cent Ans et notamment la rançon payée pour la libération du roi des geôles anglaises font revoir à la baisse le projet des ingénieurs royaux qui réduisent la taille des courtines de part et d’autre de la Tour des Masques. La Tour des Masques ne comprend qu’une seule salle cylindrique voûtée d’ogives, dont la hauteur permit au XVIIème siècle d’y installer un plancher dont les ancrages dans la maçonnerie sont encore visibles. La tour abritait deux cachots, l’un au rez-de-chaussée, l’autre situé à mi-hauteur, par-delà un passage assommoir. Elle est aussi équipée d’une cheminée et de latrines. Son couronnement assure le passage entre les courtines Sud et Ouest.

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Remparts

Au Moyen-Âge, le fleuve baignait le pied même du mont Andaon et constituait une défense naturelle impraticable, au moins pour les machines de siège. Au XIIIème et XIVème siècles, les ingénieurs du roi de France ont concentré leurs efforts sur le côté sud du Fort qui était plus facile d’accès et le rebâtirent entièrement. On note que les premières fortifications du mont datent du XIIIème siècle mais d’infimes segments de murs pourraient dater des XIème et XIIème siècles. Ces murailles intègrent ainsi différentes époques et phases de construction.

Figure 86 - Remparts vus depuis Figure 87 - Remparts vus depuis la Tour l’extérieur du Fort Saint-André des Masques (photographie : Bérénice Tulliez, 2015) (photographie : Marine Gerbet, 2015)


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DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL I. INVENTAIRE DU PATRIMOINE Ouvrages hydrauliques et infrastructures

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Ouvrage de soutènement mauriste

Cet ouvrage construit par les mauristes au XVIIIème siècle servait d’assise à l’ancien corps principal de l’abbaye qui est aujourd’hui en ruine. Cette plateforme artificielle est portée par des voûtes colossales. Aujourd’hui, on trouve en-dessous de ces voûtes un dépôt lapidaire où l’on conserve de très anciens fragments de l’abbaye disparue, dont un maître-autel1 de pierre du XIIème siècle.

Figure 88 - Ouvrage de soutènement mauriste (photographie : Bérénice Tulliez, 2015)

Figure 89 - Grande terrasse (photographie : Bérénice Tulliez, 2015) 1/ Maître-autel : Il s’agit de l’autel principal d’une église. Il est placé dans au sein de choeur, dans l’axe de la nef.


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DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL I. INVENTAIRE DU PATRIMOINE Etat de la protrection du patrimoine

Avant d’être protégé au titre des Monuments Historiques, une partie du fort l’était de fait car l’Etat était propriétaire de l’enceinte en elle-même ainsi qu’une partie des terrains aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur du fort. Il s’agissait alors de préserver le site, largement laissé à l’abandon lors du siècle précédent. En 1924 les parcelles possédées par des particuliers sont classées afin d’éviter que ne se construisent d’autres bâtiments dans l’enceinte du fort dans le but de préserver le patrimoine paysager sur Avignon et la vallée du Rhône. Il est ainsi prévu d’autoriser les constructions futures, à condition qu’elles soient de plein-pied. La préservation de l’état « classique » du site semble avoir été la priorité des architectes des monuments historiques de l’époque qui redoutaient l’implantation d’hôtels touristiques sur le site. De 1916 à 1950, la poétesse Elsa Koeberlé habita les lieux et, éprise de la beauté de cet endroit, elle décida la création du jardin de l’abbaye avec l’aide de son amie peintre Genia Lioubow. Elle demeure donc l’un des personnages important dans la protection et l’entretien du Fort Saint-André. En 1938, le Fort Saint-André est affecté au ministère des Beaux-Arts. La préoccupation principale sera alors de protéger les abords directs du fort pour préserver l’esthétique. En 1940, l’abbaye Saint-André rejoint l’inventaire supplémentaire des Monuments Historiques. Le site, n’est alors pas habité. Il s’agit ainsi d’entretenir et de nettoyer le fort qui tombe en ruines. L’Etat prend en charge les parcelles ne lui appartenant pas déjà et en 1947, l’intégralité du site finit par être classé. Figure 90 - Portrait d’Elsa Koeberlé, poétesse ayant contribué à la préservation et à l’entretien du Fort SaintAndré, Lothar von Seebach, musée d’Art moderne et contemporain de Strasbourg


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DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL II. TYPOLOGIES CONSTRUCTIVES Revêtements de sol

Le fort offre une grande variété de revêtements de sol, avec une prédominance de la pierre. Selon la fonction assurée par le sol qu’elle constitue on la retrouve partout traitée d’une façon spécifique.

Fig. 91

Fig.92

L’entrée dans le fort est marquée par la présence au sol d’une calade, pavage de pierres calcaires (fig. 93) où toutes les pierres de forme ronde sont brisées et posées selon une même direction. Ce système n’est pas imperméable et permet à l’eau de s’infiltrer dans la terre. Pour évacuer l’eau de pluie, on utilise dans certains endroits la même calade en combinaison avec du ciment afin d’en assurer l’écoulement (fig. 91 et 95). Arrivé devant l’ancien monastère, on se retrouve sur une petite place dont le revêtement est composé de morceaux de dalles de pierre brisées et agencées selon un mode dit “d’opus incertum1”. À côté, dans la cour d’entrée le sol change en gravillon, qui s’étend jusque dans le parterre (fig. 91 et 94) qui cadre la terrasse. La terrasse bordant les ruines des églises est réalisée en béton désactivé. Cet ouvrage plus récent n’est perceptible que par sa dureté et sa densité face à du gravier (fig. 96). Sur l’autre côté du fort, les tours sont construites directement sur le rocher (fig. 94). Cette matérialité se retrouve aussi à l’intérieur de l’ouvrage lorsque le rocher émerge dans les salles. Enfin, leur toit terrasse, quant à lui, est réalisé en un dallage massif très régulier (fig. 92).

Fig. 93

Fig. 94

Fig. 001 - Sous les voûtes de soutènement de l’ancien bâtiment mauriste, passage d’un espace dallé à un autre recouvert de gravier, séparé par un caniveau en calade (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 002 - Au sommet de la Tour des Masques, dallage en pierre (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 003 - Dans la rue principale, pierre de calade (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 004 - Au pied de la Tour des Masques, affleurement du rocher (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 005 - Devant l’entrée de l’abbaye, opus incertum, et calade (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 006 - Devant les églises en ruine, terrasse en béton désactivé (photographie : Erwan Boukella, 2015).

Fig. 95

Fig. 96

1. Opus incertum (aussi structura incerta ou opus antiquum) : du latin « ouvrage », « incertain », ouvrage aléatoire.


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL II. TYPOLOGIES CONSTRUCTIVES Revêtements de sol

De nombreuses marches et escaliers permettent de suivre la topographie du site. Ces ouvrages sont également réalisés en pierre, mais se distinguent aussi bien par leur aspect et leur mise en oeuvre.

Fig. 97

Fig. 98

Les marches dans le jardin sont des dalles de pierre assises sur des briques (fig. 98). Ce combinaison de matériaux peut se justifier pour des raisons économiques, d’usage ou de mise en œuvre. On retrouve cette mise en œuvre bi-matériaux avec les marches de la chapelle Notre-Dame-de-Belvezet. Les nez de marche sont réalisés en pierre, tandis que le reste de la marche est rempli de mortier et recouvert par une calade (fig. 99). Concernant les revêtements de sol que l’on peut trouver à l’intérieur des bâtiments, il s’agit pour la plupart de dallages. Le sol de la chapelle Notre-Dame-de-Belvezet est ainsi fait en tomettes, dont le calepinage n’est pas parrallèle aux murs (fig. 100). A l’intérieur des tours jumelles qui surveillent l’entrée du fort, une partie du sol est pavée en carreaux de terre cuite (fig. 102) et l’autre partie est composé d’un dallage en pierre régulier et de couleur grise (fig. 101). Fig. 001 - Dallage sur un escalier dans les jardins de l’abbaye (photographie : Erwan Boukella, 2015).

Fig.99

Fig.100

Fig. 002 - Dalles sur assise de briques dans un escalier des jardins (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 003 - Au pied de la chapelle Notre-Dame-de-Belvezet escalier mêlant calade et dalles de pierre pour les nez de marche (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 004 - Dans la chapelle Sainte-Casarie, tommettes au sol (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 005 - Dans l’une des tours jumelles, dallage (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 006 - Dans l’une des Tours jumelles, pavage (photographie : Erwan Boukella, 2015).

Fig. 101

Fig. 102


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DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL II. TYPOLOGIES CONSTRUCTIVES Serrureries et ferroneries

Lorsque l’on visite l’abbaye et ses jardins, on passe premièrement par une porte en bois faite de panneaux assemblés grâce à un système d’embrèvement. Les panneaux sont décorés de motifs géométriques. La fermeture de cette porte est assurée par un ancien système de loquet aujourd’hui accompagné d’une serrure (fig. 103).

Fig. 104

Depuis la cour, on peut observer le Palais Abbatial avec sa grande porte d’entrée de couleur verte. Cette porte possède deux battant sculptés, eux même divisés en trois parties. La partie supérieure de la porte, partiellement vitrée, achève la composition (fig. 106). Juste à côté on observe de grandes fenêtres à petits carreaux devant lesquelles sont scellés des garde-corps en fer qui sont conçus d’une façon simple et élégante. D’autres gardes-corps aux qualités plus ou moins esthétiques assurent la sécurité dans l’enceinte du fort (fig. 105). Dans le jardin, d’autres ouvrages metalliques ont une fonction esthétique afin de créer des espaces agréables et reposants immaginés par la poétesse Elsa Koeberlé qui habita ces lieux de 1916 à 1950. Parmi ces ouvrages, on trouve la pergola qui longe le jardin, dont la construction prit plusieurs années (fig. 104). Fig. 001 - Porte en bois ouvragée et serrurerie à l’intérieur de l’abbaye (photographie : Erwan Boukella, 2015).

Fig.103

Fig. 105

Fig. 002 - Pergola mêlant colonnes de pierre et ossature métallique dans le jardin (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 003 - Garde-corps au sommet de la tour des Masques (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 004 - Porte d’entrée de l’abbaye, fenêtres et garde-corps (photographie : Erwan Boukella, 2015).

Fig. 106


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DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL II. TYPOLOGIES CONSTRUCTIVES Ornements et équipements spécifiques

Les lieux les plus ornementés et décorés sont les jardins. Le jardin à l’italienne avec ses différents parterres est adossé à la grande terrasse. La créatrice Elsa Koeberlé, aidée de son amie peintre Genia Liobow, a conçu non seulement la pergola, mais également les bassins, la roseraie et les parterres de santoline grise (fig. 110).

Fig. 108

Sur la partie de jardins bordant l’abbaye, se trouvent différentes sculptures en pierre qui incarnent des symboles religieux (fig. 109). Plusieurs pots et vases en pierre qui viennent par ailleurs décorer et mettre en valeur le jardin (fig. 107). En montant vers la chapelle romane de Sainte-Casarie on passe par des vestiges des églises et le cimetière. Quelques sarcophages, datables du VIème siècle attestent la très ancienne fonction funéraire du site. L’intérieur de ceux-ci est taillé de telle sorte qu’il épouse la forme d’un corps (fig. 108). On y trouve également un tombeau du haut MoyenAge légèrement caché par la végétation. Fig. 001 - Dans les jardins de l’abbaye, pot en pierre (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 002 - Dans le cimetière, tombe en pierre (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 003 - Dans les jardins de l’abbaye, statue et balustrade (photographie : Erwan Boukella, 2015).

Fig. 107

Fig. 109

Fig. 110

Fig. 004 - Dans les jardins de l’abbaye, statue et balustrade, bassin et pot en pierre (photographie : Erwan Boukella, 2015).


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DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL II. TYPOLOGIES CONSTRUCTIVES Toitures

Les toitures des bâtiments contenus dans l’enceinte du fort sont réalisées dans deux types de matériaux. Celui qui couvre actuellement la quasi-totalité des bâtiments est la terre cuite, avec des tuiles romaines. Ces toitures sont une caractéristique de la région et possèdent une pente relativement faible afin de résister au mistral qui risquerait d’arracher les tuiles.

2 Fig. 111 1

Fig. 112

Fig. 113

Le deuxième matériau assurant les couvertures en toiture est la pierre. C’est premièrement le cas des tours jumelles et de la tour des Masques dont les toitures-terrasses sont réalisées avec d’imposantes dalles taillées formant également un chemin de ronde. Aux côtés de ces ouvrages défensifs, trois autres bâtiments possèdent aujourd’hui une toiture en pierre. Il s’agit de la chapelle de Notre-Damede-Belvezet, la chapelle Sainte-Casarie et la chapelle Notre-Dame de l’Assomption abritant la sépulture de Pierre d’Aymar dans le cimetière. Si les pierres de la toiture de la chapelle de Notre-Dame-de-Belvezet se recouvrent afin d’assurer l’étanchéité de l’ouvrage, celles des chapelles Sainte-Casarie et Notre-Dame de l’Assomption sont posées les unes à côté des autres, sans recouvrement. L’étanchéité est alors assurée par le joint, mais elle ne peut être parfaite sans l’adjonction d’un ouvrage récupérant l’eau qui aurait pu s’infiltrer. Il n’y a pas de trace discernable d’un tel aménagement et des infiltrations sont en effet visibles sous les différentes toitures en pierre. Ainsi, l’eau traverse les toitures des tours, ruisselle le long des voûtes et forme des traces d’humidité sur les parements situés sous les cul-de-lampe. Fig. 001 - Vue des toitures en tuiles de part et d’autres de l’allée principale, depuis les remparts (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 002 - Toiture de la chapelle de Notre-Dame de l’Assomption, faite de pierres accolées sans recouvrement mais dont la face supérieure est taillée en cannelures afin de canaliser l’écoulement des eaux (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 003 - Chapelle de Notre-Dame-de-Belvezet et sa toiture en pierres à recouvrement (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 004 - Toiture terrasse de la tour des Masques (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 005 - Ruissellement des eaux à l’intérieur de la chapelle de Notre-Dame de l’Assomption (photographie : Erwan Boukella, 2015).

Fig. 114

Fig. 115


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DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL II. TYPOLOGIES CONSTRUCTIVES Façades

Les murs du fort Saint-André et des bâtiments qu’il accueille en son sein sont eux aussi fortement marqués par la présence de la pierre.

Fig. 116

Fig. 117

Tout d’abord, les courtines et les tours qui forment l’enceinte du fort (fig. 116) sont intégralement réalisées en pierre de taille. Ces ouvrages défensifs du XIIIème siècle sont une grande source d’information sur la construction du fort. La pierre employée présente un aspect et des dégradations semblables à celles qui forment les remparts d’Avignon, construits en partie à la même époque (fig. 117). On peut leur supposer une origine commune dans les carrières du Gard, d’autant qu’il était rare à cette époque que l’on fasse appel à des carrières très éloignées des sites de construction. Le sous-sol de la région avignonnaise est riche en pierre calcaire que l’on exploite encore aujourd’hui dans des carrières à ciel ouvert comme à Fontvieille (32 km au sud d’Avignon), Crillon-le-Brave (38 km au Nord-Est d’Avignon) ou Oppède (38 km à l’Est d’Avignon). La molasse burdigalienne est ainsi caractéristique de la région et c’est dans cette pierre que furent construits les remparts d’Avignon.

Fig. 118

Les marques de tâcheron (fig. 119) sont les signatures des tailleurs de pierre qui, étant payés à la tâche, marquaient ainsi les pierres qu’ils réalisaient. Ces tailleurs étaient réunis en corporations et travaillaient en équipes simultanément sur les mêmes ouvrages. Les marques de tâcheron présentes sur les pierres de l’édifice sont donc une source importante d’information sur le processus de construction. Elles permettent ainsi d’identifier différentes équipes de tailleurs de pierre, les phases de construction (fig. 118) et elles peuvent également offrir la possibilité de dater précisément un ouvrage. C’est ainsi le cas au fort Saint André où l’on retrouve des marques de tâcheron également présentes dans le tombeau d’Innocent VI de la Chartreuse du Val de Bénédiction qui est précisément daté de 1266. Fig. 001 - Tour des Masques, différentes phases de construction et de restauration sont visibles (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 002 - Remparts d’Avignon dont la pierre est semblable à celle du Fort Saint-André (photographie : Erwan Boukella, 2015).

Fig. 119

Fig. 003 - Différentes phases de construction d’une courtine. La forme de la maçonnerie et son épaisseur évoluent lors de la construction (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 004 - Marques de tâcheron (photographie : Erwan Boukella, 2015).


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DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL II. TYPOLOGIES CONSTRUCTIVES Façades

De la même manière, la maçonnerie des voûtes de soutènement de la grande terrasse (fig. 120) porte les marques des phases de construction successives à mesure que la communauté mauriste faisait l’acquisition des parcelles situées à l’Est de l’abbaye et démolissaient les habitations qui s’y trouvaient jusqu’alors. Enfin, sur certains ouvrages intérieurs au fort, des parties de maçonneries dites appareillées en arêtes de poissons (fig. 121) sont également la marque de constructions plus anciennes sans pouvoir dater précisément leur réalisation. Fig. 120

Fig. 122

Fig. 121

3 Fig. 123

La pierre de taille étant un matériau de construction cher, son usage reste réservé aux bâtiments « nobles » comme ceux de l’Abbaye (fig. 122). A l’intérieur du fort, de nombreuses autres façades sont réalisées en moellons (fig. 123) voire en briques, puis recouvertes d’enduit. Cet enduit a le ton voire l’apparence de la pierre, mais il se détériore également, laissant apparaitre la maçonnerie qu’il recouvre. La pierre de taille est dans ce cas limitée aux linteaux et chaînes d’angles. Le Mistral est source de nombreux dommages sur le fort. Le vent provoque des dégradations des parements de pierre sur certaines parties défavorablement exposées. Ainsi, un parement pourra recevoir plus ou moins de pluie ou sécher plus ou moins vite. De ces différentiels d’état de la pierre résultent des migrations de sels au sein des murs qui occasionnent des dommages (fig. 124). Avant son abandon total à la Révolution le fort était régulièrement entretenu par des entrepreneurs locaux sous la direction d’ingénieurs militaires. A l’intérieur des tours, on distingue encore dans les murs les ancrages des planchers (fig. 125) qui y furent installés au XVIIème siècle. Depuis son classement, le fort a connu des campagnes de restauration, notamment au XIXème siècle, lorsque furent reconstitués les crénelages des fortifications. Le choix de la nature de la pierre lors de ce type d’intervention est un compromis entre des questions d’aspect et conservation. Fig. 001 - Voûtes sous la terrasse de l’ancien bâtiment mauriste (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 002 - Appareillage en arêtes de poisson dans la maçonnerie d’un bâtiment en ruine (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 003 - Façade en pierre de taille de l’abbaye (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 004 - Façade en moellons du casernement (photographie : Erwan Boukella, 2015). Fig. 005 - Etat de dégradation différent de deux pans de murs dont seule l’orientation diffère (photographie : Erwan Boukella, 2015).

Fig. 124

Fig. 125

Fig. 006 - Traces de l’ancrage des plancher du XVIIème siècle dans la tour des Masques (photographie : Erwan Boukella, 2015).


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL III. ÉTAT DE CONSERVATION ET ALTÉRATIONS État de conservation

Les bâtiments du Fort Saint André se répartissent dans différentes catégories d’état d’entretien. On peut remarquer que les édifices compris dans l’enceinte de l’Abbaye de Saint André et qui sont une propriété privée sont mieux entretenus par rapport à la partie occidentale du Fort qui appartient à l’État. Par exemple l’intérieur du corps du bâtiment mauriste de l’Abbaye, a été soumis à une récente restauration et ne présente alors pas beaucoup de signes de pathologie.

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En termes de pourcentage, 35% des édifices du Fort Saint André sont en bon état d’entretien et ne demandent qu’un simple nettoyage des façades ainsi que quelques travaux de restauration de petite échelle. La majorité des bâtiments (40%) présentent un aspect médiocre de conservation et un manque d’entretien. Ils nécessitent alors la mise en oeuvre de travaux beaucoup plus vastes car le degré de dégradation est plus sérieux. Ces édifices présentent des pathologies comme l’alvéolisation, l’érosion, la fissuration, des lacunes de l’enduit, la patine biologique ainsi qu’une présence de végétation qui dégrade leur aspect esthétique mais aussi structurel. Enfin, le cas des bâtiments en très mauvais état, c’est-à-dire les édifices auxquels il manque par exemple la toiture, ou en état de ruines sont plus rares mais leur pourcentage reste considérable (25%). Les édifices qui sont compris dans cette catégorie sont actuellement inutilisables et leur restauration paraît difficile.

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Figure 126 - Schéma de l’état de conservation (auteurs : Claudia Angelozzi, Anna Papadopoulou, 2015)

L’exposition du Fort Saint André aux phénomènes météorologiques à cause de son positionnement sur une colline ainsi que le climat particulier de la région de Villeneuve-lez-Avignon (mistral) ont dû fortement contribuer à la dégradation des édifices du Fort.


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DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL III. ÉTAT DE CONSERVATION ET ALTÉRATIONS Classement des pathologies

Dépôt de surface / sallisure

Définition : Le dépôt de surface est une petite couche qui se forme à la surface des pierres, du bois, du metal ou du béton au cours du temps en transformant leur couleur et leur apparence. Cause : La raison principale de l’apparition du dépôt est la réaction des éléments atmosphériques avec les substrats du matériau mais aussi la déposition continuée des aérosols dans sa surface. Il faut préciser que les parties blanches sont celles qui sont exposées à la pluie et les ruissellements qui dissolvent les constituants de la pierre donc le dépôt ne peut pas être fixé à leur surface. Au contraire les zones qui sont abritées et alors noirs sont celles où il n’y pas de lessivage par l’eau (Fig. 001).

Figure 127 - Patina sur le mur sud des Tours Jumelles (photographie : Anna Papadopoulou, 2015)

Positionnement dans le Fort Saint-André : Dans le fort Saint-André, le dépôt de surface est visible aux pierres presque dans tous les édifices ainsi que les remparts car les travaux de restauration ne sont pas assez récentes. Le dépôt de surface se trouve, outre que sur les pierres, aussi sur les tuiles des toitures. En plus il est visible aussi sur le béton (nouvelles habitations au sud du fort). Traitement potentiel : Dans le cas où le dépôt de surface est qu’ une couche fine et la pathologie est assez légère, le traitement s’arrête au simple nettoyage superficiel du matériau affecté. Ce nettoyage est faite avec l’utilisation des machines qui envoient vers la surface de l’eau bouillie, si possible des-ionisée, sous basse pression, en exploitant sa propriété émolliente. Il faut noter que la salissure, solubilisée par l’eau doit après être enlevée par la surface. De nouvelles méthodes ont été mises au point récemment pour nettoyer une façade complète par projection d’un cataplasme humidifié. Les salissures se ramollissent au contact du cataplasme et se décollent partiellement. Le cataplasme est retiré avec une spatule en plastique souple. Un brossage doux sous arrosage permet d’éliminer les salissures restantes. Si le dépôt de surface est plus résistant le nettoyage peut exiger l’application (seulement aux pierres pas trop poreuses) d’une couche d’argile qui absorbe la salissure de la surface des pierres.

Figure 128 - Patina sur la toiture du casernement (photographie : Anna Papadopoulou, 2015)


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DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL III. ÉTAT DE CONSERVATION ET ALTÉRATIONS Classement des pathologies

Efflorescence

Définition : L’efflorescence est une formation de substances, généralement de couleur blanche et d’aspect cristallin et poudreux ou filamenteux, sur la surface du matériau. En général, les efflorescences sont peu cohérentes et constituées de sels solubles. Dans le cas d’efflorescence de sels, la cristallisation peut également avoir lieu dans le matériau, provoquant le détachement des parties superficielles. Cause : L’efflorescence est due à la pression de la cristallisation des sels. Ce phénomène peut être accentué par : les remontées d’humidité, la condensation, les eaux de ruissellement, la présence de sulfates et l’action du vent (qui accélère l’évaporation de l’eau de surface). Positionnement dans le Fort Saint-André : Dans le Fort Saint-André, l’efflorescence est visible dans certains bâtiments, tels que la Chapelle Sainte-Casarie et l’Abbaye des Bénédictins. Figure 129 - Efflorescence sur l’enduit à l’intérieur de la chapelle de Sainte-Casarie (photographie : Claudia Angelozzi, 2015)

Figure 130 - Efflorescence sur les pierres à l’intérieur de l’Abbaye (photographie : Claudia Angelozzi 2015)

Traitement potentiel : L’efflorescence de sel sur la matière peut être enlevée par brossage avec une brosse de sorgho ; il est possible aussi de mouiller la surface, mais cela doit être fait seulement à la fin du brossage, car l’eau pourrait glisser vers le bas de la partie enlevée. En plus, l’eau pourrait déclencher un processus inverse, car il est la cause, alors il est préférable de rincer la surface seulement pendant les heures les plus chaudes de la journée quand il s’évapore rapidement.


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Patine biologique

Définition : L’expression s’applique surtout aux micro-organismes tels que les bactéries, cyanobactéries, algues, moisissures et lichens (symbioses des trois derniers). Il est utilisé pour décrire un mélange de différents organismes difficiles à distinguer les uns des autres. La patine biologique peut former une couche fine et homogène, adhérente à la surface et de couleur variable. Causes : La patine peut être causée par l’action des organismes autotrophes, par la présence d’eau et d’humidité ou pour les propriétés particulières de la matière (porosité, irrégularités, empreintes...). Positionnement dans le Fort Saint-André : La patine biologique est présente sur les murs extérieurs des bâtiments du Fort Saint-André. Figure 131- Patine biologique au-dessous d’une fenêtre (photographie : Claudia Angelozzi, 2015)

En particulier, elle se pose : où il y a la stagnation de l’eau, sur les murs peu exposés aux rayons du soleil (située par exemple au nord), où il y a remontée capillaire de l’eau (dans ce cas, la patine est située le long du front de remontée) ou bien où il y a beaucoup d’humidité qui favorise la naissance des micro-organismes. Traitement potentiel : La patine sera enlevée par des moyens mécaniques, par exemple des spatules en bois ou grattoirs, en veillant à ne pas endommager le matériau sous-jacent. Seulement plus tard aura lieu le lavage ponctuel avec biocide, appliqué en solution aqueuse à faible concentration. L’opération d’élimination des micro-organismes doit avoir lieu sans contaminer l’environnement et doit être effectuée éventuellement en l’absence de vent, de sorte qu’il n’y ait pas une immigration des organismes biologiques vers d’autres régions. Une fois avoir enlevé la patine, les surfaces soumis à un lavage avec biocide seront correctement rincés pour enlever tous les résidus du produit utilisé.

Figure 132 - Patine biologique sur le rempart Sud du Fort (photographie : Claudia Angelozzi, 2015)


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Tache

Définition : La tache est une zone d’extension limitée présentant une altération chromatique et ayant une apparence déplaisante. Elle est liée à la présence de matières étrangères sur le substrat, par exemple la rouille, les sels de cuivre ou les peintures. La tache peut être aussi un assombrissement du à l’humidité (tache d’humidité). Causes : La tache peut être causée par : - les biodeteriogens - l’oxydation d’éléments métalliques - l’humidité, les infiltrations d’eau Figure 133 - Tache d’humidité dans la Chapelle de Sainte-Casarie (photographie: Claudia Angelozzi, 2015)

- les peintures, le vernis Positionnement dans le Fort Saint-André : La tache est une dégradation ponctuelle et souvent accidentelle. Elle est présente par exemple là où la pierre est en contact avec les produits d’oxydation des métaux : il y a des taches de rouille au-dessus des ouvertures des Tours du Fort, causées par l’eau qui porte la rouille en bas. La tache d’humidité est présente où il y a une stagnation de l’eau, une infiltration et des pertes d’eau. Traitement potentiel : Le traitement de la tache dépend de la nature de la tache et de la sévérité de la dégradation. En ce qui concerne la tache d’humidité, il est nécessaire d’éliminer la cause d’humidité et ensuite d’ intervenir sur la dégradation. La tache causée par le contact avec d’autres matériaux (fer, cuivre, peintures...) est enlevée par le nettoyage du matériau intéressé. Il est possible de nettoyer le matériau avec de l’eau vaporisée sous basse pression ou en utilisant une brosse de sorgho. L’élimination des taches de rouille est effectuée avec l’utilisation de sels d’ammonium. Le produit est appliqué seulement sur la zone interessée, sans toucher les autres surfaces. Après le nettoyage, il est necessaire de rincer la surface avec de l’eau.

Figure 134 - Tache de rouille au-dessus d’une fenêtre des Tours Jumelles (photographie : Claudia Angelozzi, 2015)


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Altération chromatique

Définition : Altération qui se manifeste à travers la variation d’un ou plusieurs paramètres qui définissent la couleur : la teinte, la clarté, la saturation. Elle peut se manifester par une morphologie différente selon les conditions et apparaître sur une zone de taille variable. Causes : Les causes de l’altération chromatique peuvent être differents : polluants atmosphériques, aggression des intempéries (par exemple, l’action continue de la pluie consomme le matériau et provoque le changement du couleur), le rayonnement solaire (dans le cas des pigments qui ne sont pas résistants à la lumière du soleil), et l’affleurement de taches. Positionnement dans le Fort Saint-André : L’altération se manifeste habituellement sur les surfaces les plus exposés aux phénomènes météorologiques et au soleil. Dans certains cas, il est possible de trouver cette dégradation aussi à l’intérieur des bâtiments (Fig. 135), où les surfaces sont en contact continu avec l’eau et l’humidité. Traitement potentiel : Le traitement de l’altération chromatique dépend de la nature de la dégradation. Il est nécessaire d’abord d’identifier la cause de l’altération ; après il est possible de procéder au nettoyage de la surface et, éventuellement, à l’application d’une couche de protection.

Figure 135 - Altération chromatique dans les Tours Jumelles (photographie : Claudia Angelozzi, 2015)


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Dégradation anthropique

Définition : “Dégradation anthropique” est utilisé pour indiquer toute forme de modification ou la modification de l’état de conservation des batiments lorsque cette action est induite par une mauvaise utilisation. Causes : - mauvais placement des éléments technologiques - placement abusif des câbles - mauvaise utilisation des matériaux de construction - absence d’entretien - vandalisme Figure 136 - Dégradation anthropique dans les Tours Jumelles (photographie : Claudia Angelozzi, 2015)

Positionnement dans le Fort Saint-André : Nombreux graffitis sont présents à l’intérieur de la Chapelle Notre-Dame-de-Belvezet, du casernement et aussi dans les Tours Jumelles. Traitement potentiel : Dans le cas de graffiti, la surface doit être nettoyée avec de l’eau vaporisée. Si la peinture est résistante, il est possible d’appliquer aussi des solvants directement sur la zone où il y a la dégradation. Le résidu doit être enlevé avec de l’eau.

Figure 137 - Dégradation anthropique à l’intérieur de la Chapelle Notre-Dame-de-Belvezet (photographie: Claudia Angelozzi, 2015)


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Érosion

Définition : L’érosion est définie comme la disparition de la surface originelle de la pierre, conduisant à des contours émoussés. Il existe deux types d’érosion : l’érosion chimique et l’érosion mécanique. L’érosion mécanique se produit sous l’action d’une force physique et elle est surtout caractérisée par l’apparition des frisures à cause des pressions internes. L’érosion chimique est la processus de dissolution, en particulier des calcaires.

Figure 138 - Érosion sur l’Abbaye (photographie : Anna Papadopoulou, 2015)

Causes : Les causes principales de l’érosion mécanique sont les écartements des températures, l’écoulement d’eau et le vent. Par contre, l’érosion chimique est plutôt liée aux acides organiques et au dioxyde de carbone qui se trouvent dans l’eau. L’érosion peut aussi être dû aux micro-organismes qui se développent dans la pierre à cause de l’humidité. Positionnement dans le Fort Saint-André : L’érosion de la pierre est présente à la plupart des édifice du Fort surtout à ceux qui sont plus exposés au phénomènes atmosphériques comme les Tours Jumelles ou la Tour des Masques mais aussi les remparts. À certains endroits les pierres ont été restaurées ou remplacées, alors l’érosion n’est plus visible. Traitement : Avant d’appliquer le traitement de nettoyage, la pierre doit être soumise à une opération préliminaire de pré-consolidarisation, c’est-à-dire d’imprégnation ou de solidarisation de la matière corrodée avec l’utilisation d’ester silicique appliqué avec un pinceau sur la surface du matière corrodé. Il faut bien noter que les méthodes de protection du matériau n’arrêtent pas son érosion mais ils le rendent juste plus résistant aux conditions atmosphériques. Une autre méthode peut être aussi celle du remplacement des éléments corrodés.

Figure 139 - Érosion sur des ruines au sud de l’abbaye (photographie : Anna Papadopoulou, 2015)


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Alvéolisation

Définition : Il s’agit de la formation, à la surface de la pierre, de cavités (alvéoles) variables en forme et en taille (souvent centimétrique, parfois métrique) et qui peuvent être interconnectées. Il existe aussi un soustype d’alvéolisation : le creusement qui s’applique à la formation d’une seule alvéole affectant la surface de la pierre à partir de ses arêtes. Causes : L’alvéolisation peut être dûe à des hétérogénéités physiques ou chimiques de la pierre. Sous climat aride, on rencontre fréquemment des alvéoles de taille métrique. Le vent, chargé de particules abrasives, érode et creuse le support. Il semble aussi probable que l’origine de l’alvéolisation soit liée aux remontées capillaires du sol. Une faune de bactéries exploite ensuite le désordre et l’aggrave en fabriquant de l’acide sulfurique. Figure 140 - Alvéolisation sur des ruines au sud de l’abbaye (photographie : Anna Papadopoulou, 2015)

Positionnement dans le Fort Saint-André : Des dégradation de cette type sont assez fréquentes dans l’ensemble de l’enceinte du Fort. Elles peuvent se trouver dans des zones assez vastes à la surface des murs, surtout extérieurs, (dû aux remontées capillaires du sol). La dégradation est beaucoup plus grave dans les édifices dont leur datation s’échelonne entre le XIIème et le XVème siècle. Traitement : Le traitement de l’alvéolisation inclue le nettoyage des pierres concernées, d’abord avec un brossage à sec et après avec de l’eau bouillie sous basse pression. Après cette procédure les pierres peuvent être substituées par pierre artificielle : il s’agit de l’élimination des parties endommagées afin d’obtenir une pierre propre, puis de reconstituer l’élément par rapiéçage à l’aide de mortier. Cette procédure ne concerne qu’un degré d’altération des pierres assez faible (reprises superficielles jusqu’à 5cm d’épaisseur). En ce qui concerne des dégradations plus graves, un changement de blocs de pierre complets peut être exigé (substitution de pierre identique).

Figure 141 - Alvéolisation sur le mur extérieur de la Tour des Masques (photographie : Claudia Angelozzi, 2015)


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Fissuration

Définition : Une fissure est un plan de rupture vu en coupe qui résulte de la séparation d’une pierre en deux parties. Il existe plusieurs soustypes de fissuration comme le fracture (fissure traversant complètement une pierre), la fissuration en étoile, la microfissure (fissure d’ouverture inférieure à 0,1 mm), le craquellement (réseau de fissures peu ouvertes) et le clivage (le développement d’une cassure le long de plans de faiblesse tels que microfissures, couches argileuses, dans le cas où ces éléments structuraux sont orientés verticalement).

Figure 142 - Fissure à l’espace voûté des jardins (photographie : Claudia Angelozzi, 2015)

Cause : La fissuration peut être due à des défauts dans la pierre, des problèmes de statique (cause probable dans la fig. 142) , à la corrosion d’éléments métalliques et à la présence de mortiers de rejointoiement à la fois adhérents et beaucoup plus durs que la pierre. Les vibrations liées aux tremblements de terre, les incendies et le gel font aussi partie des causes de fissuration. Positionnement dans le Fort Saint-André : Cette dégradation n’est pas trop présente dans le Fort Saint André. Cependant, elle est visible surtout dans le grand espace voûté (ouvrage de soutènement mauriste), même si à certains endroits ont eu lieu des travaux d’entretien avec l’emplacement d’un enduit. Outre qu’aux voûtes, des fractures sont assez présentes dans l’intérieur de l’Abbaye, et plus précisement aux escaliers et sur certains chapiteaux. Traitement : La fissuration non structurelle peut être traitée avec la pré -consolidation, avant le nettoyage, avec l’application d’injections ponctuelles d’ester silicique en utilisant un pinceau. Lorsque la fissuration touche la structure, les travaux à envisager peuvent être divers. Parmi les plus fréquents, la reprise en sous-œuvre. Celle-ci est notamment utilisée pour réparer les fissures dues à des tassements de terrain. Les travaux consistent en une consolidation de l’assise du bâtiment pour réduire le risque d’une nouvelle apparition du désordre.

Figure 143 - Fissure sur un chapiteau du réfectoire de l’abbaye (photographie : Anna Papadopoulou, 2015)


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Détachement de l’enduit

Définition : Le détachement de l’enduit est une solution de continuité entre les couches de surface du matériau, soit entre eux soit par rapport au substrat ; il précède généralement la chute des couches elles-mêmes. Le terme est utilisé en particulier par rapport aux enduits et mosaïques. Causes : Le détachement peut être dû : - aux phénomènes d’humidité ascensionnelle ou formation de glace dans les couches supérieures de la matière - à la présence de formations de sel ou d’efflorescences - au stress thermique (par exemple pour la présence d’éléments métalliques froids) et aux cycles de gel et de dégel Figure 144 - Détachement de l’enduit dans la Chapelle de Sainte-Casarie (photographie: Claudia Angelozzi, 2015)

- à la dilatation différentielle entre les matériaux de support et de finiture - à l’utilisation de matériaux inadaptés Positionnement dans le Fort Saint-André : Le détachement de l’enduit est présent à l’intérieur de nombreux bâtiments du Fort : l’Abbaye, où il y a aussi une efflorescence de sel, Sainte-Casarie, où il y a un gonflement et un détachement de l’enduit, et aussi le Casernement. L’humidité retenue par les pierres, qui constituent la structure de la plupart des bâtiments, est transmise à la couche d’enduit et provoque le détachement. Traitement potentiel : Le traitement dépend de la propagation du détachement. Dans le cas de décollement de surface, il conviendra d’abord de supprimer tous les volets détachés et de nettoyer le matériau résultant avec une brosse à poils ; dans un second temps, il faudra intégrer cette zone avec un mélange de mortier qui est le plus proche (pour la taille des particules, ainsi que du matériel de coloration) à l’enduit original. Si la dégradation est très répandue, il est aussi possible de remplacer l’enduit.

Figure 145 - Détachement de l’enduit dans le casernement (photographie: Claudia Angelozzi, 2015)


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Lacune de l’enduit

Définition : Il s’agit d’un décollement de l’enduit par sa surface d’accrochage en la laissant apparente. Par conséquence, des lacunes (trous) plus ou moins grandes apparaissent sur la surface dégradée. Cause : La cause possible du décollement de l’enduit et des apparitions de lacunes est une fissuration surtout si celle-si est largement répartie sur la surface et si le phénomène est profond. La qualité de l’enduit ainsi que celle de la préparation du support ( pas dur, stable, poreux ou propre) joue aussi un rôle important à une potentielle dégradation. D’autres causes peuvent être la présence des micro-organismes, le mouvement de la structure ou bien l’absence de joints de dilatation à l’édifice.

Figure 146 - Lacune de l’enduit sur le mur du réféctoire (photographie : Anna Papadopoulou, 2015)

Positionnement dans le Fort Saint-André : Des lacunes de l’enduit sont visibles tant aux façades qu’à l’intérieur des bâtiments presque dans l’ensemble des bâtiments du Fort Saint-André. Souvent elles sont assez généralisées dans une grande partie du mur concerné (fig. 147). Cependant, elles peuvent aussi être assez ponctuelles et localisées, comme sur le mur de l’Abbaye où il existe des lacunes consécutives sur des enduits superposés, probablement mis en place dans différentes phases. (fig. 146). Traitement : Les différents types de traitement dépendent du diagnostic qui doit être fait avant d’intervenir et qui va définir les spécificités de chaque mur. Si le mur sonne creux, c’est le signe d’un cloquage1 et d’un décollement de l’enduit, un décroûtage peut s’avérer nécessaire. Par contre, si les désordres sont dus à des points d’humidité, seulement un décroûtage des parties qui présentent une pathologie et des remèdes ponctuels avant ragréage2 sont suffisants. Dans le cas où ce phénomène serait dû à une mauvaise adhérence de l’enduit au support, en raison d’une évaporation insuffisante de l’eau contenue dans les murs, un décroûtage total de l’enduit est nécessaire.

Figure 147 - Lacune de l’enduit dans le casernement (photographie : Anna Papadopoulou, 2015)

1. cloquage : Apparition ou présence de cloques dans l’épaisseur d’une couche de peinture ou de vernis. 2. ragréage : Opération afin de faire disparaître (par raclage, polissage, etc.) toutes les irrégularités de surface d’un ouvrage de maçonnerie, de menuiserie, de métallerie, d’orfèvrerie, etc.


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Partie manquante

Définition : C’est l’absence de tout ou d’une partie d’une pierre. Cette figure d’altération affecte fréquemment les éléments pro- éminents et particulièrement exposés des sculptures (nez, orteils, doigts). Cause : Une cause probable est la dégradation des mortiers des pierres, fait qui diminue la capacité de support de la pierre qui va enfin tomber. L’existence d’une partie manquante peut être aussi due à la montée de l’humidité, à la présence consistente des formations salines ainsi que aux autres types de dégradations comme la fissuration. Positionnement dans le Fort Saint-André : Cette type de dégradation n’est pas présente à l’ensemble du Fort, sauf aux édifices qui sont classés en mauvais état ou en état de ruines. Figure 148 - Pierres manquantes sur le mur de l’église Saint-André (photographie : Anna Papadopoulou, 2015)

Traitement : Dans le cas où la partie manquante a une fonction purement esthétique et sa manque ne provoque pas des problèmes structurels, il est mieux de ne pas intervenir afin de le restaurer mais de la conserver comme signe du passage du temps sur l’édifice. Si la partie manquante joue un rôle structurel, la surface de la partie manquante doit être préalablement consolidée avec l’utilisation d’un produit consolidant, capable de faire adhérer éventuellement les particules peu solides de la pierre au support. Ensuite, une opération de nettoyage avec l’eau bouillie sous basse pression est appliquée en étant toujours contrôlée attentivement afin de ne pas abîmer la surface déjà dégradée. Enfin, la consolidation de la surface concernée à travers l’utilisation de l’ester éthylique de l’acide silicique, va assurer la prévention d’une future dégradation.

Figure 149 - Pierre manquante sur le mur des Tours Jumelles (photographie : Claudia Angelozzi, 2015)


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Présence de végétation

Définition : Terme utilisé pour indiquer la présence d’organismes végétaux (lichens, mousses et plantes) qui provoquent la dégradation de l’édifice. Causes : Accumulation d’humidité, présence d’eau, attaque par des organismes autotrophes (bactéries, algues, lichens, végétaux supérieurs), stagnation de l’eau de pluie.

Figure 150 - Présence de végétation sur une marche des remparts du Fort (photographie: Claudia Angelozzi, 2015)

Figure 151 - Plantes grimpantes sur les ruines au nord du casernement (photographie: Claudia Angelozzi, 2015)

Positionnement dans le Fort Saint-André : Dans le Fort Saint André, la présence de végétation se situe en particulier au pied des bâtiments où ils sont en contact avec l’eau présente dans le sol. Dans certains cas, l’eau retenue par les pierres (ou aussi la stagnation de l’eau de pluie) favorise la naissance de plantes sur les toits ou le long des murs des bâtiments. Traitement potentiel : Où il ya la présence de végétation, c’est possible de procéder à l’éradication mécanique des plantes, en faisant attention à ne pas endommager le matériau. Il suit l’application ponctuelle des produits chimiques qui permettent d’éliminer les résidus. Après l’application du produit, il est nécessaire de rincer la surface afin d’éliminer les traces du biocide.


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DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL III. ÉTAT DE CONSERVATION ET ALTÉRATIONS Classement des pathologies

Corrosion

Définition : Il s’agit d’une dégradation progressive d’un matériau de construction (métaux) par l’action d’agents chimiques ou électrochimiques inhérente à une humidité agressive de l’air (pluies acides), respectivement de la pollution de l’air et de l’eau. Elle peut aussi être due aux bactéries (corrosion bactérienne). Le résultat de cette dégradation est souvent l’altération de l’apparence du matériau en créant une couche supplémentaire sur la surface initiale (rouille). Cause : La corrosion est due à la pénétration de l’eau dans les particules d’un métal insuffisamment protégé, parfois aggravé à cause des attaques chimiques. Figure 152 - Corrosion sur le mur de la chapelle de Sainte-Casarie (photographie : Claudia Angelozzi, 2015)

Positionnement dans le Fort Saint-André : Ce type de dégradation est présente sur un certain nombre d’éléments de serrurerie comme les portes-grilles ou les grilles des fenêtres ainsi que sur les descentes d’eaux pluviales. On peut aussi observer des taches de corrosion visibles sur les murs proches des parties dégradées. Les eaux de pluie ont dû jouer leur rôle afin que la corrosion formée sur la surface des métaux puisse descendre vers le mur (fig. 152). Traitement : Pour résoudre le problème de la corrosion il est d’abord indispensable de nettoyer la surface affectée avec un papier abrasif (d’une granulométrie diverse pour avoir une abrasion plus ou moins délicate) afin d’enlever la couche de rouille formé sur le métal. Cette opération est faite avec l’emploi d’une brosse de sorgho1. Afin de protéger les éléments et éviter la ré-apparition du problème il est conseillé d’appliquer un produit à base de nitrite de sodium, qui inhibe la corrosion. Ensuite, il faut appliquer un vernis particulier : une couche protectrice qui empêche de régénérer le problème dans un temps court.

Figure 153 - Corrosion sur le mur de l’Abbaye (photographie : Anna Papadopoulou, 2015)

Figure 154 - Corrosion sur la grille à la partie orientale du Fort (photographie : Claudia Angelozzi, 2015)

1. sorgho : Nom générique des plantes (graminacées), du genre sorghum, parmi lesquelles on trouve des céréales pour l’alimentation humaine, des espèces uniquement fourragères et des plantes spontanées, dont certaines sont de redoutables mauvaises herbes.


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DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL III. ÉTAT DE CONSERVATION ET ALTÉRATIONS Altérations de la nature des constructions

Fig. 155

Fig. 157

Fig. 156

Fig. 158

Sécurisation

Autour du Fort Saint-André, on observe des interventions au cours des dernières décennies, visant à la sécurité du site selon les critères actuels. Les articles en question sont nécessaires pour permettre à la fois à un plus grand flux de touristes de visiter dans la sécurité, à la fois au personnel d’administration et de maintenance de travailler dans des conditions optimales. Parmi les objets ajoutés à cet effet, on peut distinguer plusieurs catégories : le système de réseaux et la main courante le long de la route pour éviter la chute ; l’éclairage à certains points car l’absence de lumière peut être dangereuse ; les signaux d’avertissement et enfin les étapes nécessaires à des règles telles que les extincteurs d’incendie et la détection des sorties de sécurité au moyen de signaux de lumière appropriées. Fig. 155 - Tour des Masques, cheminement rendu sécurisé grâce à une grille. Fig. 156 - Tours jumelles, escaliers rendus sécurisés grâce à des lumières. Fig. 157- Tours jumelles, signal de sortie de secours.

Fig. 159

Fig. 160

Fig. 158 - Tours jumelles, extincteur. Fig. 159 - Remparts, cheminement rendu sécurisé grâce à une balustrade en bois et métal. Fig. 160 -Tours jumelles, cheminement rendu sécurisé grâce à une rampe. Fig. 161 - Chapelle de Sainte-Casarie, escaliers rendus sécurisés grâce à une rampe. Fig. 162 - Cheminement, signalisation du danger de chute.

Fig. 161

Fig. 162

Fig. 163 - Église Saint-André, chaîne pour empêcher le passage. Fig. 164 - Remparts, système de protection pour la tête.

Fig. 163

Fig. 164

(Photographies : Lucilla Abbattista, Flavia Ferrini, 2015)


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL III. ÉTAT DE CONSERVATION ET ALTÉRATIONS Altérations de la nature des constructions

Accessibilité et confort

La plupart des modifications apportées au Fort sont destinées au confort des touristes qui le visitent, la compréhension et l’accès. Fig. 165

Fig. 166

Parmi les différents types d’intervention, notamment les parkings équipés de chaises, les cendriers, les poubelles, l’intérieur et l’éclairage extérieur. Fig. 165 - Tour des Masques, amphithéâtre en bois. Fig. 166 - Entrée, lumière pour entrer.

Fig. 167

Fig. 168

Fig. 167 - Entrée, banc en bois. Fig. 168 - Tours jumelles, cendrier pour garantir la propreté du lieu. Fig. 169 - Entrée, accès à la visite guidée. Fig. 170 - Cheminement, poubelle pour garantir la propreté du lieu. Fig. 171 - Chapelle de Notre-Dame-de-Belvezet, banc pour point d’arrêt.

Fig. 169

Fig.170

Fig. 172 - Chapelle de Notre-Dame-de-Belvezet, lumière pour utiliser la chapelle. Fig. 173 - Tours jumelles, panneau pour la visite. Fig. 174 -Chapelle de Notre-Dame-de-Belvezet, antenne.

Fig. 171

Fig. 172

Fig. 173

Fig. 174

(Photographies : Lucilla Abbattista, Flavia Ferrini, 2015)


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL III. ÉTAT DE CONSERVATION ET ALTÉRATIONS Altérations de la nature des constructions

Fig. 175

Fig. 176

Réutilisation des espaces

Des interventions plus pertinentes ont été effectuées pour permettre la conduite de diverses activités à l’intérieur du fort telles que la librairie. Pour cela, un grand nombre de bâtiments au sein du site ont été modifiés par des retouches aux ouvertures pour répondre à differentes nécessités. Dans certains cas, les menuiseries ont été ajoutées pour permettre le contrôle du climat intérieur ; d’autres ont été utilisées pour la création des garages ; ou encore dans d’autres cas, les portes et les fenêtres ont été murées avec l’intention de modifier la répartition interne des espaces.

Fig. 177

Fig. 178

De plus, beaucoup d’espaces ont été modernisés grâce à l’installation électrique ou le chauffage. Fig. 175 - Ruine, garage. Fig. 176 - Bâtiment de la billetterie, menuiseries en bois. Fig. 177 - Bâtiment de la billetterie, antenne.

Fig. 179

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Fig. 178 - Bâtiment de la billetterie, nouvelle cheminée. Fig. 179 - Bâtiment de la billetterie, menuiseries en bois. Fig. 180 - Casernement, garage. Fig. 181 - Bâtiment de la billetterie, fênetres et porte condamnées. Fig. 182 - Tour des Masques, menuiserie.

Fig. 181

Fig. 182

(Photographies : Lucilla Abbattista, Flavia Ferrini, 2015)


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL III. ÉTAT DE CONSERVATION ET ALTÉRATIONS Altérations de la nature des constructions

Fig.183

Fig. 184

Changements pour la conservation

Plusieurs éléments ont été ajoutés afin de préserver autant que possible l’intégrité du fort. A des fins de conservation, différents types d’implants ont été réalisés, ils permettent l’écoulement des eaux de pluie et la protection de l’intérieur contre les intempéries. La première catégorie comprend les nouvelles gouttières métalliques et l’entretien des drains ; la seconde englobe toutes les nouvelles menuiseries mises dans les meurtrières et les fenêtres pour éviter l’accumulation de saleté et de l’eau à l’intérieur.

Fig. 185

Fig. 186 Fig. 183 - Entrée, canalisation. Fig. 184 - Remparts, gouttière en métal. Fig. 185 - Tours jumelles, grille et vitre sur la fenêtre. Fig. 186 - Tours jumelles, menuiserie en bois.

Fig. 187

Fig. 188

Fig. 187 - Tours jumelles, menuiserie en bois. Fig. 188 - Cheminement, poubelle pour garantir la propreté du lieu. Fig. 189 - Tours jumelles, grille sur la meurtrière. Fig. 190 - Tours jumelles, vitre sur la meurtrière.

Fig. 189

Fig. 190

(Photographies : Lucilla Abbattista, Flavia Ferrini, 2015)


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL CONCLUSION

La vie du fort s’est développée sur plusieurs grandes phases, depuis sa construction initiale au XIIème siècle jusqu’à son démantèlement partiel après la Révolution en passant par l’âge d’or qu’il connut lors de la présence de la Congrégation de Saint Maur. Les bâtiments présents dans le fort sont des vestiges issus de dix siècles d’histoire et ont subi diverses démolitions et reconstructions. Les différentes formes architecturales et les matériaux employés témoignent de ces grandes transformations. En effet, au-delà des ruines, les bâtiments existants intègrent dans leurs murs de façon visible des éléments plus anciens. Sur certains édifices les différentes phases de construction sont également visibles à travers des états de conservation différents.


DIAGNOSTIC PAYSAGER


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC PAYSAGER I. LE GRAND PAYSAGE

Mont Ventoux

Caractérisation du grand paysage Plaine agricole

Villeneuve-lès-Avignon est située dans le Gard, à la limite du Vaucluse. Ces deux départements sont séparés par le Rhône. On peut également observer que le Rhône crée une séparation entre deux types de paysage. À l’ouest, la garrigue, typique du Languedoc-Roussillon et à l’est la plaine et plus loin l’apparition d’un relief, la naissance des Alpes.

Monts de Vaucluse

Garrigue Villeneuve-lès-Avignon

Grâce à sa position, au sommet du Mont Andaon, on peut voir depuis le fort Saint-André le Mont Ventoux, les Monts de Vaucluse et la chaine des alpilles. Au nord du fort se trouve d’importantes plaines agricoles là où se trouvait il y a quelques années le Rhône, non domestiqué.

Avignon

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Chaine des Alpilles

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Figure 191, caractérisation du grand paysage. Carte personnelle.

La chaine des Alpilles : C’est un massif de faible altitude (point culminant à 498 mètres) il est situé dans le département des Bouches-du-Rhône. En 2007, le parc régional des Alpilles a été créé afin de protéger cette région. La chaine des Alpilles est également inscrite en temps que zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique de type II. Les Monts de Vaucluse : C’est un massif des préalpes du sud qui s’étend jusqu’aux Alpes-deHaute-Provence. Ils possèdent la protection environnementale “Natura 2000”.

192

193

Le Mont Ventoux : Surnommé “Le géant de Provence”, il culmine a 1911 mètres, c’est le sommet le plus haut des monts de Vaucluse. Il est classé depuis 1990 comme “réserve de biosphère” par l’UNESCO. Figure 192 - Les Alpilles, Wikimmedia. Figure 193 - Le Mont Ventoux, Wikimmedia. 194

Figure 194 - La plaine agricole, Wikimmedia.


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC PAYSAGER I. LE GRAND PAYSAGE Les différentes unités paysagères à Villeneuve-lès-Avignon Fort Saint-André

La plaine de l’abbaye, zone agricole : L’agriculture tient une place importante dans la vallée du Rhône. Dans la région d’Avignon, on cultive principalement la vigne et les arbres fruitiers, mais c’est le maraîchage qui représente la part la plus importante de l’agriculture. A Villeneuve-lès-Avignon, on distingue une zone dédiée à l’agriculture à l’est du fort Saint-André, où passait autrefois le Rhône. On remarque également de nombreuses terres agricoles sur l’île de la Barthelasse. Ces terres font partie du « paysage ouvert à préserver » et représentent un enjeu paysager1.

Vieille ville Avignon

N

Cours d’eau

Garrigue

Espaces agricoles

Figure 195 - Les unités paysagères à Villeneuve-lès-Avignon. Carte personnelle.

Figure 196 - La garrigue, Wikipedia. 196

Figure 197 - Les espaces agricoles, Wikipedia.

En observant de plus près les terres agricoles, on remarques qu’elles sont rythmées régulièrement par des lignes d’arbres, parallèles entre elles. Celle-ci permettent de protéger les plantation du Mistral, un vent sec venant du Nord et typique du climat provençal. La garrigue : La garrigue est un ensemble végétal constitué principalement des petits arbres et de buissons résistants à la sécheresse. En effet, la garrigue est née suite à la dégradation des forêts de chêne verts qui se sont transformées petit à petit avec le réchauffement climatique, la présence de l’homme et de l’élevage et aussi à cause des incendies. C’est un paysage type de la Provence et du Languedoc. Ce type de végétation est propice aux incendies, c’est pourquoi la commune de Villeneuve-lèsAvignon présente un risque au feux de forêt. La garrigue de Villeneuve-lès-Avignon est un « paysage de relief marquant à préserver », elle est également en zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique de type I.1

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1. Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement Languedoc-Roussillon.


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC PAYSAGER I. LE GRAND PAYSAGE Les différentes unités paysagères à Villeneuve-lès-Avignon

Au sud, la colline des Mourgues et la tour Philippe le Bel : Auparavant, le seul moyen de traverser le Rhône et de rejoindre Villeneuve-lès-Avignon depuis Avignon c’était le Pont de Belvezet. Celui-ci menait à la tour Philippe le Bel, toujours debout aujourd’hui et faisant partie intégrante du paysage de la ville. Elle est visible depuis le fort Saint-André.

198

La colline des Mourgues est située au sud du fort Saint-André, près de la tour Philippe le Bel et propose un point de vue sur le fort et sur l’ensemble de Villeneuve-lès-Avignon. Depuis celle-ci, on peut apercevoir les anciens palais cardinaux mais on peut également voir au-delà du Rhône, la cité des Papes. A l’est, la vieille ville de Villeneuve-lès-Avignon et l’école Montolivet : Au cœur de la vieille ville on trouve plusieurs palais cardinaux mais aussi des églises, comme la collégiale Notre-Dame. A l’ouest du fort Saint André se situe la Chartreuse du Val de Bénédiction avec également son église, en grande partie détruite. Un bâtiment particulier émerge de cette ville, avec un clocher plus haut que tout les autres, c’est l’école Montolivet, symbole de la modernité, c’est la construction la plus haute de la ville.

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Une vue imprenable sur Avignon : La situation géographique du fort Saint-André lui offre une vue imprenable sur la vieille ville d’Avignon et notamment sur le Palais des Papes. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’un fort a été construit à cet emplacement. La statue dorée de la Vierge apparaît alors comme un signal.

Figure 198 - Tour Philippe le Bel, Wikimmedia Figure 199 - Villeneuve-lès-Avignon depuis la colline des Mourgues, photographie Léa Feyeux, 2015 200

Figure 200 - Le Palais des Papes, Wikipedia


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC PAYSAGER I. LE GRAND PAYSAGE

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Les panoramas du fort

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1 N

Sur les hauteurs du mont Andaon, le fort Saint André offre de nombreux panoramas, en particulier sur la partie abbaye, qui est ouverte sur le paysage à travers les terrasses panoramiques. Du côté du fort, les remparts filtrent la vue ne nous laissant appercevoir le paysage que par instant, à travers les meutrières. Cependant, sur le chemin de ronde et au sommet des tours, on peut observer Villeneuvelès-Avignon et Avignon.

Figure 201 - Plan prise de vue

Chaine des Alpilles

Tour Philippe le Bel Palais des Papes

Figure 202 - Panorama n° 1, Vue depuis les jardins de l’abbaye Palais des Papes Monts de Vaucluse

Figure 203 - Panorama n° 2, Vue depuis les jardins de l’abbaye


FORT SAINT-ANDRE

Garrigue

DIAGNOSTIC PAYSAGER

Enceinte de la Chartreuse

Plaine de l’abbaye

Figure 204 -, Panorama n° 3, vue depuis le chemin principal, au nord du fort

Mont Ventoux

Plaine de l’abbaye

Monts de Vaucluse

Figure 205 - Panorama n° 4, vue depuis les terrasses panoramiques


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC PAYSAGER I. LE GRAND PAYSAGE Des vues, à travers les meutrières

Figure 206 - La chartreuse du Val de Bénédiction

Figure 207 - La chartreuse du Val de Bénédion

Figure 208 - Le Palais des Papes

Figure 209 - Le centre de Villeneuve-lès-Avignon Pages 164 à 169, documents et photographies Léa Feyeux


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC PAYSAGER I. LE GRAND PAYSAGE Le fort comme point de repère

Figure 210 - Le fort vu depuis le rocher des Doms, Google Maps

Figure 213 - Le fort vu de la colline des Mourgues, photographie Léa Feyeux, 2015

Figure 211 - Le fort vu depuis le Palais des Papes, Google Maps

Figure 212 - Le fort vu depuis la tour Philippe le Bel, Google Maps

Figure 214 - Le fort vu depuis l’église de la chartreuse du Val de Bénédiction, photographie Léa Feyeux, 2015


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC PAYSAGER II. STRUCTURATION DE LA TOPOGRAPHIE PAR LE REMPART Le Fort Saint André, est de par sa fonction première de protection et sécurisation, placé au sommet du mont Andaon et présente donc une topographie très marquée. En effet, on constate que la colline atteint une altitude de 81 mètres. Celle-ci fait écho au rocher de Doms de l’autre côté du Rhône. Nous relevons une côte progressive et proportionnelle qui début à 50 mètres d’altitude et qui se termine en bordure de remparts. Ces remparts viennent former une coupure nette dans la pente et stoppent brutalement la topographie d’origine.Ceux-ci n’épousent pas la pente et viennent s’encastrer afin de former une véritable rupture, de sorte à ce que l’on ait un tout autre relief indépendant au cœur du Fort Saint André. Le lien entre les deux terrains se situe au niveau du châtelet de l’entrée du fort puisqu’il s’agit de l’unique accès. On remarque donc une altimétrie continue à 58 mètres entre l’extérieur et l’intérieur des remparts qui vient former la liaison entre les deux.

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Figure 215 - carte topographique du fort Saint-André

A l’intérieur, on distingue trois topographies différentes. La première est marquée par le rempart intérieur qui fait la séparation entre la partie EST et OUEST. Ce premier relief débute à 59 mètres l’altitude au niveau de l’entrée et se termine sur le point culminant de la Chapelle Notre Dame de Belvezet à 81 mètres d’altitude. Il s’agit de la partie la plus abrupte du site puisqu’elle s’élève de 22 mètres au total à l’intérieur d’une surface assez restreinte et ceinturée. A L’EST du site, dans la partie de l’Abbaye, on retrouve au NORD un autre relief prononcé qui s’élève de 13 mètres pour atteindre 73 mètres d’altitude. Cet autre point dominant se ponctue par une autre chapelle, celle de Sainte-Casarie. Au contraire, au SUD, là où se situe actuellement l’Abbaye, la topographie est totalement maitrisée. On observe plusieurs terrassements afin d’avoir des niveaux relativement plats : un premier niveau à 58 mètres, un autre à 61 mètres et le dernier à 67,3 mètres. Le premier terrassement en contrebas est celui où se situe la maison Chamson, un autre, intermédiaire où se situe les bâtiments principaux de l’Abbaye, les jardins à l’italienne et la roseraie ; et enfin, un dernier niveau qui forme les terrasses panoramiques aménagées.

Figure 216 - représentation en 3 dimensions de la topographie

En résumé, la colline du fort à été complètement modelé afin de former un micro paysage à part entière au sein des remparts. Celui-ci répond aux problématiques de l’époque : on se retrouve avec deux entités prépondérantes soulignées par les deux chapelles qui offrent un belvédère et enfin, un espace complètement terrassé pour permettre l’implantation des bâtiments principaux.


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC PAYSAGER III. LE PAYSAGE, A L’INTERIEUR DU FORT Une végétation omniprésente et facteur d’ambiance. La partie OUEST du fort Saint André se définie par une végétation très dense, compacte et spontanée. Même si l’on remarque ponctuellement quelques plantes et arbres volontairement introduit dans ce micro paysage par l’homme, le reste de la végétation est principalement sauvage et indisciplinée.

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Figure 217 - Plan de la végétation

Figure 218 - Photographies de la végétation au sein du fort

On remarque que la végétation à pris le dessus sur le site en s’infiltrant dans les ruines existantes, en englobant toutes les masses bâties et même en grimpant sur les parois des bâtiments. Cette impression « d’invasion » est particulièrement visible depuis les points culminants du site : la chapelle Notre Dame de Belvezet et le chemin des remparts. En effet, depuis ces points de vue, on ne distingue plus la trame urbaine et bâtie qui existait durant la période d’activité de l’Abbaye. Même la silhouette de la topographie initiale se voit transformée. La pente abrupte n’est plus parfaitement lisible. Les herbes hautes et la végétation buissonneuse et feuillue rajoute une couche sur le relief qui prend alors un autre profil. Si l’on s’intéresse de plus près au type de végétation qui compose ce paysage on se rend compte que l’on a une végétation caduc et donc changeante suivant les saisons. La plupart des arbres appartiennent à la catégorie de feuillus et perdent donc leurs feuilles en hiver. On peut donc en conclure que toute la couche végétale qui recouvre le relief et même les bâtiments, et qui donne à une certaine période de l’année, une impression de densité et de recouvrement ; laissera une impression totalement différente en période hivernale. On peut penser, qu’en plein hiver, l’architecture et la pierre reprendra son importance visuelle dans le site. Cette végétation a un rôle important dans la caractérisation des ambiances au sein du site.


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC PAYSAGER III. LE PAYSAGE, A L’INTERIEUR DU FORT Plusieurs ambiances / un parcours unique De part la végétation abondante et une topographie prononcée dans la partie OUEST du Fort Saint André, les accès et les cheminements restent plus ou moins limités. On a alors un parcours principal et continu sur le pourtour du site en suivant les remparts et donc en détournant le relief abrupt. Ce chemin qui monte progressivement en pente douce va se composer en plusieurs séquences, en plusieurs ambiances qui s’expriment à travers différentes matérialités et points de vue.

3

Par exemple sur la partie continue qui débute à l’entrée du fort et qui se poursuit jusqu’à l’autre rempart au Nord de manière linéaire, on peut déjà distinguer 3 séquences.

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Figure 219 - Plan des cheminements

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Figure 220 - Photographies des cheminements au sein du fort

Une première séquence (1) s’exprime par une voie relativement large pavée de pierres sèches. Elle se délimite par des masses bâties imposantes de part et d’autre du chemin tel que le casernement ou le mur de séparation de l’abbaye. C’est à cet emplacement là du site que le gabarit du parcours est le plus large, de sorte qu’on pourrait presque évoquer son rôle de « place de village ». La direction est alors clairement définie par les masses, les limites sont claires et la matérialité du sol a été réfléchie. A quelques dizaines de mètres plus haut, le gabarit de la voie s’amincie (2), on se retrouve avec d’un coté le rempart de délimitation de l’abbaye, et de l’autre, la végétation sauvage et les quelques oliviers. On a alors une première visibilité sur l’ensemble interne du site et son relief. De plus la matérialité du sol change aussi. On à alors un sol de graviers hétérogènes beaucoup moins maitrisé qu’à l’entrée. Au bout de la ligne droite, lorsque l’on atteint l’autre bout du site et qu’on aborde le premier virage du parcours (3), on a alors une visibilité totale. D’une part le micro paysage interne et de l’autre, grâce à la faible hauteur du rempart extérieur en dessous du champ de vision, la première vue sur le grand paysage au Nord. En poursuivant le parcours, la direction change, et vient à contre sens de la première ligne droite (4). Sur cette portion de voie, la visibilité disparait, on se retrouve ceinturé entre le rempart extérieur qui devient beaucoup plus haut et la clôture de l’habitation individuelle. Dans cette séquence la végétation est beaucoup plus maitrisée et prend le vocabulaire du « jardin » : les haies sont taillées, le gazon est tondu et on retrouve des arbustes fleuris. Cette ambiance vient totalement s’opposer au paysage précédent. Malgré cette opacité en bordure de chemin, quelques meurtrières laissent cependant des ouvertures sur le grand paysage. Ces ouvertures sont cadrées, étroites et partielles, ce qui vient là encore créer une autre ambiance et un rythme.


FORT SAINT-ANDRE 5

55

DIAGNOSTIC PAYSAGER 6

66

III. LE PAYSAGE, A L’INTERIEUR DU FORT

7

Pour accéder à la chapelle Notre Dame de Belvezet, on doit sortir du parcours principal pour emprunter un parcours secondaire qui mène uniquement à l’entrée de la chapelle. Celui-ci a été particulièrement travaillé puisqu’il propose une véritable ascension progressive qui offre un grand angle de vision vers l’ensemble du fort en contre bas mais aussi sur le palais de Pape de l’autre côté du Rhône. Le gabarit s’élargit en véritable belvédère souligné d’un petit muret en pierre sèches. Cette séquence marque un arrêt important dans le parcours et une véritable pause de contemplation. Après un virage à 180°, il faut arpenter quelques marches en galet (5) , tourner le dos au paysage et enfin accéder à la chapelle.

Coupes schématiques des séquences 1,3 et 4 :

1

casernement

3

4

herbe haute

relief abrupt - végétation sauvage

habitation individuelle frontage opaque : haie + muret de pierres

herbe basse taillée

calade en pente pavée de galets du Rhône

chemin de graviers composites

chemin de graviers composites

herbe + arbuste fleuri

rempart intérieur

rempart bas

rempart + meurtrière

Figure 221 - Séquençage du parcours

Après avoir atteint le point culminant du site, le chemin double de volume et aborde une pente progressive face au haut rempart (6). Le chemin n’est pas parfaitement délimité en termes de matérialité, les graviers se mêlent aux herbes sauvages et la perspective lointaine est complètement obstruée par la masse du mur de pierre en face. On ne parvient pas à distinguer la prochaine séquence. Il n’y a pas de point de repères. Le parcours se ponctue par une série d’escaliers pour rejoindre le niveau bas de l’entrée (7). Il s’agit d’une descente directe. A l’inverse de la première partie du parcours où l’on contournait la pente de manière progressive, ici, on s’y confronte. C’est à cet instant du parcours que l’on prend conscience du véritable relief du terrain et de l’importante différente d’altitude. Il s’agit d’un accès qui fait un lien rapide entre le haut et le bas du site. Cette descente reprend le vocabulaire de la rue de village étroite, entourée de hauts murs de pierres qui camouflent une nouvelles fois le paysage environnant.


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC PAYSAGER III. LE PAYSAGE, A L’INTERIEUR DU FORT Les essences du Fort St-André

Les essences au sein du fort laissent transparaître la nature plus libre du site. Il s’agit de plantes régionales, poussant de manière autonome, sans besoin de l’homme.

fig 222 - Pin d’Alep

fig 223 - Chêne vert

fig 224 - Genévrier

fig 225 - Amandier

fig 228 - Bupleurum

fig 229 - Flôre spontanée (Malva Sylvestris)

fig 226 - Ficus Carica

fig 227 - Buis

fig 230 - Sternbergie

fig 231 - Belle de nuit


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC PAYSAGER IV - LE PAYSAGE DE L’ABBAYE, UNE VEGETATION DISCIPLINEE Différents jardins, différents paysages 0

1

2

Au fils des siècles, les jardins de l’abbaye subirent de nombreuses modifications. Ils se divisent en plusieurs zones, chacune ayant une identité et des caractéristiques propres. On peut distinguer trois zones: la cour d’entrée, le jardin à l’italienne, le jardin méditerranéen. Au sein du jardin italien, nous pouvons trouver la roseraie, à côté duquel se trouve une pergola, accolé aux terrasses panoramiques. Le jardin méditerranéen comprend l’oliveraie et les ruines de l’abbaye.

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fig 232 - Zones du jardin de l’abbaye Cour d’entrée

Jardin méditerranéen

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La cour d’entrée est le premier espace que nous découvrons lorsque nous entrons dans l’abbaye. Elle est principalement minérale, agrémentée de buissons, d’arbustes et d’arbres fruitiers en pots. Face au Palais Abbatial se dressent deux «à trouver» , créant un espace ombragé pour les visiteurs. Il s’agit d’un espace fermé dans toutes les directions: au Nord par le Palais Abbatial, à l’Est par les hauts cyprès du jardin à l’italienne, au Sud par les remparts et à l’Ouest par les bâtiments de l’entrée qui séparent l’abbaye du reste du Fort. Toute l’attention est portée sur le Palais qui est l’élément majeur du paysage.

fig 233 et 234 - La Cour d’entrée

La Cour d’entrée


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC PAYSAGER IV - LE PAYSAGE DE L’ABBAYE, UNE VEGETATION DISCIPLINEE Différents jardins, différents paysages

fig 235, 236 et 237 - Le Jardin Italien En haut à gauche: La Roseraie. En bas à gauche: Vue du jardin. A droite: La Pergola

fig 238 et 239 - Les Terrasses Panoramiques

Le jardin à l’italienne

Le jardin à l’italienne s’étend du palais abbatial jusqu’aux bord Est de l’abbaye, longeant les voûtes qui soutiennent les terrasses panoramiques. Le jardin à l’italienne prend ses originies dans le jardin à la française des XVIIe et XVIIIe siècles, composé de bassins en pierres de tailles, de tables rondes, de statues et de parterres de roses. C’est en 1916, lorsqu’Elsa Koeberlé s’installe dans le palais abbatial, que de grands travaux de réaménagement et d’embellissement commencent. Aidée par Génia Lioubow, elle reprend les plans des jardins d’origines et s’inspire de modèles italiens pour concevoir le jardins actuel. Les parterres de roses se déploient devant les voûtes des terrasses. Ils sont bordés de ce côté ci part une longue pergola se couvrant de roses et de glycine au printemps. Au Sud et à l’Est, le jardin est formé d’un ensemble de petits bosquets. L’accès principal se fait par la cour d’entrée au bout duquel s’ouvre une allée de cyprès, datant de l’époque d’Elsa Koeberlé. Sur les bords du jardin, la végétation laisse place à de petits espaces aménagés de tables et de chaises, tels des belvédères sur le grand paysage face auquel nous pouvons rester dans une douce contemplation. Les terrasses panoramiques sont soutenues par les voûtes faites au XVIIe siècle par la Congrégation des Mauristes. A l’origine faites pour accueillir le long bâtiment du Palais Abbatial, elles n’en contiennent plus que les ruines. A l’Est, battues par les vents, elles offrent un paysage spectaculaire allant jusqu’au Mont Ventou et donnant sur toute la Vallée du Rhône. Au Sud, elles surplombent le jardin italien, offrant la vue sur le motif que forment les parterres de roses et les bassins. En leur centre, et s’étendant sur leur longueur, une allée se forme à travers un ensemble d’arbres, d’arbustes et de buisson, pliés sous la violence du vent.


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC PAYSAGER IV - LE PAYSAGE DE L’ABBAYE, UNE VEGETATION DISCIPLINEE Différents jardins, différents paysages

Le Jardin Méditerranéen

Le jardin méditerranéen compose la majeur partie du jardin de l’abbaye. Bordant les contreforts du Fort, il va des terrasses panoramiques jusqu’aux limites Ouest de l’abbaye, et englobant la chapelle de SainteCasarie, au sommet du Mont Andaon. Le jardin a un aspect plus sauvage et libre que le jardin à l’italienne, formant un paysage toscan, composé de cyprès, d’oliviers et de monts escarpés. A l’Est, le jardin est plus construit, formant une croix, et entouré de cyprès et de pins, créant un espace clos. (de gauche à droite): fig 240, 241 et 242 - Le Jardin Méditerranéen

fig 243 et 244 - L’Oliveraie

Plus à l’Ouest, exposés aux soleils, au vent et au intempéries, les alentours de la chapelle de Sainte-Casarie donnent à voir un paysage aride et minéral. Une fois au sommet du mont Andaon, le grand paysage s’offre à nous. L’oliveraie se trouve au centre du jardin méditerranéen et est constituée d’oliviers centenaires, vestiges des cultures qu’en faisait l’ancienne abbaye. Le paysage formé par les oliviers est structuré, les arbres alignés. L’ensemble créé un espace ombragé, filtrant la lumière à travers leur basse frondaison. Le jardin méditerranéen englobe les ruines du cimetière et de l’église. La végétation s’étend sur les bords des restes de murs. Les cyprès et autres arbustes poussent au sein de l’ancienne église Saint-Martin. Les ruines donne au paysage une dimension romantique.

fig 245 et 246 - Le Cimetière et les Ruines


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC PAYSAGER IV - LE PAYSAGE DE L’ABBAYE, UNE VEGETATION DISCIPLINEE Un parcours séquencé et composé

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fig 247 - Cheminements et parcours des jardins Parcours principaux

Parcours secondaires

Le Jardin à l’italienne

Le jardin à l’italienne possède deux accès: l’un au niveau de la Cour d’entrée par l’allée de cyprès, la seconde face au palais abbatial, par la roseraie. Il y a donc deux cheminements possibles, chacun amenant aux voûtes soutenant les terrasses. Néanmoins, chaque accès laisse une part de liberté au visiteur. Plusieurs passages sont nécessaires si nous souhaitons découvrir l’ensemble du jardin. Des surprises nous attendent à chaque détours: qu’elles soient sous forment de sculpture, de vues spectaculaires sur le paysage ou le jardin. C’est le cas pour la roseraie: lorsque nous passons par l’allée de cyprès, nous ne voyons que le ciel et le bout de l’allée, mais au détour d’un chemin, nous arrivons dans la roseraie où le soleil et le palais abbatial nous accueillent dans un bain de lumière.

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Le Jardin Méditerranéen

Tout comme le jardin italien, le jardin méditerranéen possède deux accès: l’un par les escaliers accolés au palais abbatial, l’autre par les voûtes se trouvant au bout du jardin italien. Le cheminement principal, quelque soit l’entrée se fait dans une boucle, plus encore que dans le jardin italien, les parcours secondaires laissent place à l’imagination du visiteur qui peut suivrent ou non les chemins prévus, allant se perdre au sein de l’oliveraie, explorant les ruines de l’abbaye ou s’emerveillant face au panorama que nous offre les terasses. Nous ne pouvons faire l’ensemble du jardin dans une seule boucle, il faut arpenter les différents chemins possibles pour pouvoir appréhender le jardin dans son ensemble.


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DIAGNOSTIC PAYSAGER IV - LE PAYSAGE DE L’ABBAYE, UNE VEGETATION DISCIPLINEE Un parcours séquencé et composé

Palais Abbatial

pavés

cour de graviers

arbustes

herbes hautes

maison chamson

herbes hautes

fig 248 - Coupe de la Cour d’Entrée

arbres hauts

cheminement en gravier

arbres hauts

cheminement en gravier

herbes hautes, arbres et arbustes

fig 249 - Coupe du jardin italien

La Partie Sud, un cheminement plan

Dans la cour d’entrée, le visteur n’a de vue que sur le palais abbatial. Vers le grand paysage, sa vue s’arrête sur la végétation et les contreforts. Les jeux de vue dans la partie sud du jardin sont dûs à la différence de niveau entre le jardin et les contreforts. En effet, si le jardin se trouve être plan, ce n’est pas le cas des contreforts qui suivent la pente naturelle du terrain. Les importantes hauteurs des arbres permettent d’accentuer ses effets par la création d’espaces clos. De ce fait, lorsque la vue ce dégage, le ressenti n’en est que plus important: faisant un contraste entre la vision proche et l’appel du lointain. Comme le reste du jardin, la roseraie est plane, notre regard se perdant sur les tapis floraux. Ces parterres prennent d’ailleurs plus d’ampleur lorsque nous les voyons des terrasses: ils se dessinent devant nous et le motif prend forme, ce qui n’est pas le cas lorsque nous déambulons sur les allées gravillonnées. Même si nous distinguons une forme, nous ne pouvons percevoir la cohésion d’ensemble que d’un point plus élevé. La légère surélévation de l’allée proche de la pergola est peut-être dû à cet effet visuel, nous permettant, tout en restant dans la roseraie d’en percevoir son motif. Il est à noter que le jardin actuel s’inspirant des jardins à la française du XVIIe siècles, ils étaient déjà prévus pour être vu du corps de l’abbaye posé sur la terrasse. La pergola offre un aspect bucolique à l’ensemble, les glycines et rosiers s’enroulant autours des colonnes de pierres, filtrant notre vue sur la roseraie.

terrasses panoramiques

pergola

cheminement en gravier

parterre de rose

fig 250 - Coupe de la Roseraie


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DIAGNOSTIC PAYSAGER IV - LE PAYSAGE DE L’ABBAYE, UNE VEGETATION DISCIPLINEE Un parcours séquencé et composé

La Partie Nord, entre panorama et hauteur

La partie Nord de l’abbaye est plus «naturelle». Outre sur les terrasses panoramiques, le terrain n’a pas été, ou très peu, nivelé. La promenade est donc ponctuée par des arrêts: sur les terrasses ou au pied de la chapelle de Sainte-Casarie, où nous pouvons apercevoir le grand paysage filant à des kilomètres à la ronde. Il y a un contraste qui se pose entre l’espace clos de l’abbaye et l’espace extérieur: nous surplombons l’ensemble de la vallée du Rhône, faisant face aux splendeurs du Palais des Papes.

terrasses de graviers

herbes hautes

contreforts

fig 251 - Coupe des terrasses panoramiques

chapelle SainteCasarie

champs d’olivier

ruines des églises et du cimetère gravier composite

fig 252 - Coupe du jardin méditerranéen

Le jardin méditerranéen étant bien plus grand que celui italien, les changement de paysage au sein du jardin sont plus doux. Si nous partons des voûtes des terrasses, nous passons d’abord par un espace sombre, pour entrer dans un chemin protégé de la lumière par les terrasses. Si nous continuons, le soleil apparait peu à peu, le chemin s’élargit doucement et nous montons vers la chapelle de Sainte-Casarie. Dans notre promenade, nous apercevons les champs d’oliviers ainsi que quelques ruines, vestiges du passé. La descente vers les ruines de l’église et du cimetière se fait de la même manière: nous voyons les éléments avant d’y être, ce qui nous prépare inconsciemment à les découvrir, créant une harmonie entre les différents éléments du jardin.


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DIAGNOSTIC PAYSAGER IV - LE PAYSAGE DE L’ABBAYE, UNE VEGETATION DISCIPLINEE Les essences de l’Abbaye St-André

fig 253 - Pin d’Alep

fig 254 - Genévrier

fig 255 - Chêne Vert

fig 256 - Olivier

fig 257 - Cyprès

Les arbres Au sein de l’abbaye, on peut trouver plusieurs types d’arbres. La plupart d’entre eux sont des espèces régionales. Le cyprès fût importé pour des raisons esthétiques, permettant de faire des allées et alignements d’arbres. Les oliviers furent cultivés par les anciens moines de l’abbaye, formant une oliveraie toujours présente de nos jours.


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DIAGNOSTIC PAYSAGER IV - LE PAYSAGE DE L’ABBAYE, UNE VEGETATION DISCIPLINEE Les essences de l’Abbaye St-André

Les arbustes De nombreux arbustes sont présents au sein de l’abbaye. Certain, en pot, tel le bougainvillier, sont purement décoratifs tandis que d’autre permettent la construction du paysage en formant les haies et créant les séparations entre les différents espaces. fig 258 - Bougainvillier

fig 259 - Buis

fig 260 - Ciste

fig 261 - Clématite

fig 264 - Jasmin

fig 265 - Laurier rose

fig 262 - Coronille

fig 263 - Genévrier

fig 266 - Laurier Tin

fig 267 - Pittosporum


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC PAYSAGER

fig 268 - Pyracantha

fig 269 - Seringa

fig 270 - Troene

fig 271 - Véronique arbustive

fig 272 - Yucca


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DIAGNOSTIC PAYSAGER IV - LE PAYSAGE DE L’ABBAYE, UNE VEGETATION DISCIPLINEE Les essences de l’Abbaye St-André

Les plantes vivaces Tout comme les arbustes, un grand nombre de plante vivaces, parmis elles les rosiers ou les iris, ne servent qu’un but décoratif. Tandis que d’autres, tels le thym et le romarin avaient des vocations plus utilitaires. fig 273 - Acanthe

fig 274 - Agapanthe

fig 275 - Ambroisie

fig 276 - Armoise

fig 279 - Curcuma

fig 280 - Glycine

fig 277 - Centranthe

fig 278 - Convolvulus

fig 281 - Hydrangea

fig 282 - Iris


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DIAGNOSTIC PAYSAGER IV - LE PAYSAGE DE L’ABBAYE, UNE VEGETATION DISCIPLINEE Les essences de l’Abbaye St-André

Les plantes vivaces

fig 283 - Lavande

fig 284 - Millepertuis

fig 285 - Nénuphar

fig 286 - Pervenche

fig 289 - Santoline

fig 290 - Sauge

fig 287 - Romarin

fig 288 - Rosier

fig 291 - Sternbergia

fig 292 - Thym


DIAGNOSTIC PAYSAGER CONCLUSION

La notion de paysage au sein du Fort Saint André peut se décline en plusieurs angles d’approches et à différentes échelles. Premièrement, le fort, de par sa position dominante et culminante, va avoir un lien étroit avec le paysage lointain. Il offre une vue panoramique sur l’ensemble de l’environnement qui l’entour et de même, est visible en tout point. Ce lien entre extérieur et intérieur s’effectue principalement par la vue qui peut s’établir à quelques points stratégiques du fort, comme les deux chapelles et le haut des remparts. En effet, il fait écho aux paysages montagneux lointains des chaînes des Alpilles, des monts du Vaucluse et du mont Ventoux, mais aussi aux paysages plus proches tels que la colline des Mourgues, la tour Philippe le Bel, la vieille ville de Villeneuve-lès-Avignon, les plaines agricoles à l’Est et l’étendue végétale de la garrigue. Le fait de posséder des limites de terrains palpables et imposantes, va placer le fort Saint-André en rupture avec son contexte géographique avoisinant. En effet, on observe au cœur des enceintes, deux micros paysages propres au Fort Saint André : tout d’abord la partie « fort » avec son relief abrupte et sa végétation sauvage et partiellement maitrisée ; et la partie « abbaye » avec une topographie terrassée et ses jardins structurés. Un rempart intérieur sépare ces deux entités qui s’opposent en termes de relief et du traitement de la flore. On a d’un coté une nature homogène et abondante qui reprend le vocabulaire de la garrigue et de l’autre plusieurs jardins (un jardin à l’italienne, un jardin méditerranéen, les terrasses panoramiques, l’aménagement de la cours d’entrée, l’oliveraie…) aux délimitations distinctes. Ces deux « zones » sont arpentées par des parcours plus où moins séquencées mais qui révèlent des temporalités et ambiances différentes. Dans la partie « fort » on a un parcours unique et linéaire qui contourne le relief, et dans la partie « abbaye », on observe une pluralité des parcours avec des accès principaux et d’autres secondaires. En conclusion, le fort Sain André possède sa propre identité paysagère, elle-même divisée en deux parties, mais reste tout de même en lien avec le grand paysage environnant grâce à plusieurs belvédères


DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL INTRODUCTION

Rappel des objectifs du développement durable

Les projets de développement doivent s’engager dans une démarche d’amélioration continue, avec pour ambition la satisfaction des finalités du développement durable, c’est-à-dire : - La lutte contre le changement climatique et protection de l’atmosphère - La préservation de la biodiversité, gestion des milieux et des ressources - L’épanouissement de tous les êtres humains par l’accès à une bonne qualité de vie - La cohésion sociale et solidarité entre territoires et entre générations Figure 293 - Réunion de travail habitants/mairie sur le plan d’action développement durable - Mairie de Villeneuve-lès-Avignon, Villeneuve-lès-Avignon

- Des dynamiques de développement suivant des modes de production et de consommation responsables « Le développement durable est le mode de développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs »1.

Villeneuve-lès-Avignon : leurs engagements

En 2009, la mairie de Villeneuve rédige un document : “Agir pour le développement durable”2. Ce document établit un plan d’action en faveur du développement durable, créé avec les habitants de la communes (figures 293 et 294), sur différents thèmes : • Environnement • Cadre de vie et cohésion sociale • Développement touristique et économique Dans ce document, nous retrouvons 77 nouvelles actions qui s’ajoutent aux actions déjà initiées par la mairie. Ces objectifs et actions ont été validés par l’ADEME (Agence régionale de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) et la DIREN (Direction Régionale de l’Environnement). Figure 294 - Réunion de travail habitants/mairie sur le plan d’action développement durable - Mairie de Villeneuve-lès-Avignon, Villeneuve-lès-Avignon

Rapport Brundtland - Nations Unies - 1987. Mairie de Villeneuve-lès-Avignon, Environnement, Villeneuve-lès-Avignon, disponible sur : http://villeneuvelesavignon.fr/ville/vla.asp?IdPage=15682 (consulté le 29.09.15)

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DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL INTRODUCTION

En 2011, un bilan à été présenté aux Villeneuvois 3. Il indique qu’une cinquantaine de projets ont déjà été mis en place, et de nombreux sont en cours. L’ensemble du projet et les actions sont consultables sur le site internet de la mairie : www.villeneuvelezavignon.com ou auprès du service développement durable (developpementdurable@villeneuvelezavignon.com) Dans la brochure de présentation des actions, rédigée en 2009, nous retrouvons toutes les solutions par thème. Ces informations sont importantes et à prendre en compte dans le cas d’une création de projet dans le Fort Saint André.

Mairie de Villeneuve-lès-Avignon, Environnement, Villeneuve-lès-Avignon, disponible sur : http://villeneuvelesavignon.fr/ville/vla.asp?IdPage=15682 (consulté le 29.09.15) 3


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DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL I. ANALYSE DU SITE AU REGARD DES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DES ÉNERGIES RENOUVELABLES Éclairage public

Mise en place d’un plan lumière par la ville

Un plan lumière répondant aux objectifs du développement durable a été mis en place dans la commune. Parmis ces actions, une limitation de la consommation d’énergie du Fort Saint André a été établie (figure 295) : les horaires d’éclairages ont été réduits, ainsi que la puissance d’éclairage. Nous pouvons remarquer que les lumières éclairant les remparts du fort sont éteintes de minuit à cinq heures du matin dans une démarche d’économie d’énergie. La puissance d’éclairage est adaptée en fonction des horaires de visite et d’exposition de l’édifice.

Figure 295 : Horaires d’éclairage du fort Saint André - Brochure Agir pour le développement durable - Mairie de Villeneuve

Dans le cas d’une création d’un édifice au sein du fort Saint André, la mise en place d’un plan lumière pour les éclairages publics devra répondre aux objectifs de la commune et fonctionner en harmonie avec des derniers. Nous verrons ultérieurement comment répondre à l’apport d’énergie de ces éclairages, avec une possibilité d’intégrer un système de création d’énergie au sein d’un projet.


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL I. ANALYSE DU SITE AU REGARD DES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DES ÉNERGIES RENOUVELABLES Éclairage public

Figure 296 : vue du fort la nuit depuis la ville - Sortie famille gard - Villeneuve-lèsAvignon

Le fort : façades extérieures

La mise en lumière des édifices s’incrit dans une démarche de valorisation du patrimoine, de son bâti et de sa végétation. Dans le cas du Fort Saint André, nous pouvons remarquer que les remparts sont éclairés la nuit et mis en valeur (figure 296). Les façades sud et ouest sont éclairées par des spots installés au sol (figure 297), à proximité du mur. Pour ce qui est des façades nord et est, aucune photographie montrant l’éclairage n’a été trouvée. Nous pouvons établir un lien entre le manque d’information et l’importance des façades : en effet, les façades sud et ouest donnent sur la ville, et ce sont les faces principalement visibles de l’édifice. Les façades nord et est sont visibles depuis des plaines agricoles, avec peu d’habitations. L’éclairage et sa position établit donc une hiérarchie de l’importance des façades. Le fort est un point de repère dans le paysage: le jour grâce à sa position dominante sur la ville, et de nuit grâce à l’éclairage de ses remparts.

Le fort : espace intra-muros

Au niveau de l’intérieur du Fort, quelques éclairages sont présents dans l’allée principale, uniquement au début (jusqu’à l’entrée de l’abbaye) et quelques unes dans l’abbaye. Nous pouvons en déduire que les zones de circulation dans le fort sont propriété de la commune, et qu’aucune démarche de mise en lumière n’a été lancée. L’abbaye possède quelques lumières, sur son domaine privé. La maison située au nord est peut-être équipée en éclairage extérieur, mais nous n’avons pas pu vérifier. Les horaires de visite de l’intérieur du fort (10h-18h) n’imposent pas un éclairage la nuit. Des visites nocturnes “à la lanterne” sont organisées en juillet et août, et confirment donc l’absence d’éclairage des espaces intérieurs. Ces critères seront à prendre en compte dans l’élaboration d’un projet dans le Fort, et nous devrons déterminer s’il y a un besoin, une demande, d’éclairage dans ces espaces de circulations intérieurs.

Figure 297 : vue du fort la nuit depuis l’entrée - Marie Agapanthe - Canalblog


DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL I. ANALYSE DU SITE AU REGARD DES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DES ÉNERGIES RENOUVELABLES Gestion des déchèts et entretien des espaces

Il n’y aucune poubelle publique visible dans le fort. Il n’y a pas non plus de déchets au sol. On peut donc supposer la présence d’une équipe de nettoyage régulière au sein du fort. Il n’y aucune benne visible dans le fort. On peut supposer que les déchets produits par les habitants sont jetés dans un conteneur situé à l’extérieur du fort. Ce choix serait fait dans un but pratique, pour l’équipe de ramassage collective et dans un but esthétique pour la visite du fort. En cas d’une nouvelle construction dans le fort Saint André, il serait envisageable de penser l’intégration du stockage des déchets et l’organisation de leur ramassage.


FORT SAINT-ANDRE N

DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL I. ANALYSE DU SITE AU REGARD DES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DES ÉNERGIES RENOUVELABLES Gestion de l’eau

L’imperméabilité des sols L’imperméabilisation des sols consiste en la couverture d’un terrain et de son sol par un matériau artificiel imperméable, afin de constituer des fondations pour des logements, des bâtiments industriels et commerciaux, des infrastructures de transport, etc. 1 Un terrrain arable2 permet de gérer de manière plus efficace les eaux de pluies grâce aux infiltrations de l’eau par les sols et ainsi de réduire un ruisselement trop important lors des précipitations. Le ruisselement correspond à “un mouvement instantané et temporaire d’un volume d’eau diffus ou concentré, non infiltré dans le sol. Il est dû en général à différents facteurs, comme les précipitations, l’arrosage ou le nettoyage” 3. Ce ruisselement nécessite la mise en place de structures de captation, de canalisation et de retraitement (station d’épuration). Lors de fortes précipitations sur un terrain imperméable, les structures peuvent être débordées. Il est donc nécessaire de laisser des surfaces de sol perméables à l’eau. Le fort Saint André dispose d’une quantité importante d’espaces libres de toutes constructions (figure 298). L’imperméabilité des sols n’est donc pas un problème dans le cas présent. En revanche, il est à prendre en compte en cas de nouvelles constructions dans le fort. Nous nous trouvons dans un environnement clos par des murs. Imperméabiliser l’ensemble des sols reviendrait à faire de ce fort un immense bassin de rétention d’eau. 0

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Il est donc conseillé d’utiliser certaines techniques, comme la conservation de zones végétales, ou l’utilisation de sols mixtes. La plupart des méthodes visant à réduire l’impact de l’imperméabilisation des sols sont reportées dans le rapport produit par le bureau de l’Union Européeenne : Lignes directives concernant les meilleurs pratiques pour limiter, atténuer ou compenser l’imperméabilité des sols.

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Bâti

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Figure 298 : Schéma de l’imperméabilité des sols - Fort Saint André, Villeneuve les Avignon (Alexandre Lecoanet) 15

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OFFICE DE L’UNION EUROPÉENNE, Lignes directives concernant les meilleurs pratiques pour limiter, atténuer ou compenser l’imperméabilité des sols, Luxembourg, 2012 http://ec.europa.eu/environment/soil/pdf/guidelines/pub/soil_fr.pdf 2 Dictionnaire environnement, http://www.dictionnaire-environnement.com : “Se dit d’une terre qui peut être labourée et cultivée. Comprend les grandes cultures, les cultures maraichères, les prairies artificielles et les terrains en jachère.”Ici il est entendu, un terrain libre de toutes constructions. 3 Dictionnaire Larousse : http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/ruissellement/70245

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FORT SAINT-ANDRE N

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Le réseau d’évacuation des eaux pluviales du fort est une accumulation de différents systèmes liés à l’Histoire, à la culture du territoire et aux modifications modernes apportées sur le site.

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Nous retrouvons les évacuations d’eaux visibles en surface les plus faciles à identifier (figure 299) et, les évacuations d’eaux sous-terraines. Les évacuations d’eaux sous-terraines ne sont pas visibles et nous ne disposons pas d’informations sur le réseau sous-terrain. Nous pouvons cependant supposer que le fort possède un raccordement au tout-àl’égout grâce aux bouches de contrôle de canalisations réparties sur le site.

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Les canalisations de surfaces guident les eaux pluviales soit vers l’extérieur du fort comme les eaux canalisées dans la rue principale, soit dans des bosquets et des zones en jachère, mettant ainsi à profit le phénomène d’infiltration.

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Les systèmes d’évacuations des eaux pluviales

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Dans le cadre du diagnostic, nous avons regroupé ces différents systèmes en catégories : sol, toiture, murs.

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Figure 299 : Schéma des système d’évacuations d’eau pluviales - Fort Saint André, Villeneuve les Avignon (Alexandre Lecoanet) 2

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Renvoi photos pages 222, 224, 226


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Les toitures

Les gouttières (figure 300) sont mises en place sur les bâtiments de l’abbaye Saint André, et sur l’habitation individuelle au centre du fort (figure 299). Elles débouchent ensuites dans un réseau de canalisations sous-terraines. Des rigoles installées sur la toiture des tours jumelles jouent exactement le même rôle que les gouttières modernes. L’eau est ensuite rejetée à l’extérieur du fort par des gargouilles (figure 305). Figure 300

Figure 301 Figure 302 3 2 Figure 300 : Ligne et descente d’égout- Fort Saint André, Villeneuve-lès-Avignon (photo Carole Dureau) Figure 301 : Rigole en toiture , technique dallagede pierres - Fort Saint André, Villeneuve-lès-Avignon (photo Carole Dureau) Figure 302 : Génoise - Fort Saint André, Villeneuve-lès-Avignon (photo Carole Dureau) 1

Les toitures en tuiles romaines et débords de toit en génoise permettent de projetter l’eau au-delà des murs (figure 302). L’eau ruisselle ensuite sur des routes à calades, munies de rigoles.

Les murs

Les barbacanes (figure 303 et 304) sont des trous dans les murs de soutènement. Ils servent à expulser l’eau retenue entre le mur et la terre. Les gargouilles (figure 305) sont des éléments en saillie des murs. Ils dépassent d’environ 40cm du mur et servent à projetter l’eau loin des murs. Les gargouilles présentent sur le site sont toutes en pierre de taille.

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Figure 303

Figure 305

Figure 304

Figure 303 : Barbacanes - Fort Saint André, Villeneuve-lès-Avignon (photo Carole Dureau Figure 304 : Schéma barbacane (schéma CSTB) Figure 305 : Gargouille - Fort Saint André, Villeneuve-lès-Avignon (photo Carole Dureau)


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Les systèmes d’évacuation au sol

Le système de rigole en calade (fig 306) est utilisé dans la rue principale, dans les jardins à l’Italienne et le long des remparts. Ce système d’évacution est construit selon les modèles de la région (partie architecturale).

6 Figure 306

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Figure 307

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Figure 308

Des chemins bordés par deux petits murets de pierres et mortier permettent de séparer proprement la terre de la circulation (fig 307). On peut supposer qu’il s’agit également d’une technique permettant une stagnation de l’eau dans les bosquets afin de favoriser l’inflitration. Les murets peuvent également permettre de canaliser plus efficacement le ruissellement sur le chemin dans une direction précise. Cette technique est utilisée pour les chemins en pente. Les chemins en gravier sont perméables (fig 308.). De plus les galets de séparation entre les bosquets et le chemin ne sont pas assemblés de manière étanche. On peut supposer qu’il s’agit d’un dispositif visant à permettre à l’eau accumulée sur le chemin de s’infiltrer dans les bosquets, où une infiltration plus efficace pourra avoir lieu. Cette typologie de sol est visible dans les parties plates. Les bouches de contrôle pour les canalisations d’eau trahissent la présence d’un réseau de canalisations sous-terraines; on suppose dans cette même logique, un raccordement au tout-à-l’égout de Villeneuvelès-Avignon.

9 Figure 309

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Figure 310

Figure 306 : Rigole d’une calade - Fort Saint André, Villeneuve-lès-Avignon (photo Carole Dureau) Figure 307 : Circulation entre les bosquets, sol en calade bordé de murets - Fort Saint André, Villeneuve-lès-Avignon (photo Carole Dureau) Figure 308 : Chemin entre les bosquets, sol en gravier bordé de galets - Fort Saint André, Villeneuve-lès-Avignon (photo Carole Dureau) Figure 309 : Bouche d’accès aux canalisation d’eau - Fort Saint André, Villeneuve-lèsAvignon (photo Carole Dureau) Figure 310 : Rigole sur dalle de béton désactivé - Fort Saint André, Villeneuve-lèsAvignon (photo Carole Dureau)


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Ressources en eau

Le fort dispose de plusieurs ressources en eaux. Deux puits sont disponibles (figures 304 et 307). L’un d’entre eux est toujours utilisé. Il est situé dans la partie supérieure des jardins italiens. Il est équipé d’une pompe permettant l’arrosage des espaces verts. (figures 304-306) La présence de ces puits permet de supposer la présence d’une nappe phréatique au sein du fort.

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Figure 311

Figure 312 12

Figure 313

Figure 311 - 313 : Puit et son système de pompage - Fort Saint André, Villeneuve-lèsAvignon (photo Carole Dureau) Figure 314 : Ancien puit - Fort Saint André, Villeneuve-lès-Avignon (photo Carole Dureau)

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Figure 314

Figure 315

Figure 315 : Petite fontaine - Fort Saint André, Villeneuve-lèsAvignon (photo Carole Dureau) Figure 316 : Bassin du jardin italien de l’abbaye - Fort Saint André, Villeneuve-lèsAvignon (photo Carole Dureau)

14 Figure 316

Il n’y a pas réellement de lieu de stockage d’eau sur le site à proprement parler. Il existe une citerne préssente sous le cloître de l’abbaye, mais il n’existe aucun document relatant une utilisation actuelle. Les bassins installés dans les jardins à l’italienne (figures 309) sont à prendre en considération dans le stockage des eaux. Leur but premier étant décoratif, ils n’en demeurent pas moins une ressource dans laquelle il est possible de puiser en cas de sécheresse. Les fontaines

De petites fontaines avec un fronton sculté sont réparties dans les jardins de l’abbaye. Dans le reste du fort, un seul robinet, proche de l’entrée principale, est mis à disposition des touristes souhaitant se ravitailler (figure 315).


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL II. PERTINENCE DES SOLUTIONS BIO-CLIMATIQUES AU REGARD DU POTENTIEL DU SITE Recyclage de l’eau

La consommation moyenne départementale par habitant et de 160 litres par jour par personnes1. Les élus, de la commune de Villeneuve-lès-Avignon s’engagent en faveur du développement durable sur la gestion de l’eau.

boisson cuisine

voiture jardin

vaiselle

lavelinge

sanitaires

bains douches

divers

Figure 317 : Répartition des consommations en eaux potable (Centre d’information sur l’eau)

Le réseau d’évacuation des eaux pluviales revient très cher à la commune. Cette dernière a décidé de favoriser la mise en place de récupérateur d’eau pluviale pour les particuliers par des subventions. Elle va également exiger lors de la demande de nouveaux permis de construire, un document contenant les informations relatives au raccordement du réseau d’évacuation des eaux pluviales et les démarches envisagées pour favoriser l’infiltration sur les propriétés (voir partie sur imperméabilisation). Compte tenu de ces informations, il serait opportun, en cas de nouvelle construction dans le fort Saint André, d’utiliser des techniques de récupération des eaux de pluie et de recyclages des eaux usées. Il existe plusieurs techniques que nous allons exposer dans les pages qui vont suivre.

Chiffre tiré de la plaquette sur le développement durable pour Villeneuve-lès-Avignon, directrice de publication : ZEENNY Sophie (dir.), Agir pour le développement durable, 2015, 28p http://www.villeneuvelezavignon.fr/ville/Download/divers/Brochure%20 Développement%20Durable.pdf

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FORT SAINT-ANDRE

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La récupération des eaux de pluies

Il est nécessaire de préciser que ces systèmes de récupération d’eau de pluie ont pour but, la réduction de la consommation en eau. Pour une réduction de la quantité d’eau pluviale deversée dans les canalisations de la ville, la méthode la plus efficace est l’infiltration.

2

Récupération des eaux de pluie pour le jardin1 5 3 1

4

Figure 318 : Schéma du système de récupération des eaux de pluie pour le jardin - (association Arca Minore)

Définition : Cette technique constiste à recupération des eaux de pluie par une citerne enterrée et à la redistribution dans le jardin. Ce système est simple et ne necessite pas de filtration particulière de l’eau. La citerne doit être enterrée pour éviter la prolifération de germes et de larves d’insectes. Pour le choix d’une récupération en plus petite quantité, il est conseillé d’utiliser des réservoirs de 100 ou 300 litres traités anti-UV. Leur mise en place est hors-sol. Ressources : La pluviométrie présente sur le site est largement suffisante pour alimenter la citerne. Cependant, les deux mois d’été semblent particulièrement secs. En cas d’assèchement de la citerne par manque de précipitations, il est conseillé de prévoir un raccordement au réseau d’eau de la ville. Pertinence : Pertinence approuvée.

1 Panier filtrant 2 Gouttière 3 Pompe élèctrique 4 Cuve 5 Regard

La taille de la citerne à choisir doit dépendre de la surface de jardin à arroser. La dimension de la citerne est à prendre en compte vis à vis de l’occupation du sous-sol.Les citernes de grosse et moyenne contenance sont entérrées. L’impact visuel est réduit à son maximum. Leur utilisation est donc très pertinente. A contrario, l’impact visuel des petits réservoirs est important. Les modèles disponibles dans le commerce proposent des couleurs allant du vert au rouge2. Il est vivement conseillé de trouver un moyen de réduire l’impact visuel. Les petits réservoirs restent un choix judicieux pour réduire la consommation d’eau.

1) BELLIN Pierre-Gilles, L’habitat bio-économique, Isolation chauffage, éléctricité, eau, 2e édition, Saint-Armand-Montrond 2010,édition Eyrolles 2)Varible en fonction du catalogue des différents vendeurs.


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Installation pour le jardin et la maison (Ibid 1 p.32) Définition (figure 319): Ce système récupère les eaux de pluies pour un arrosage du jardin et pour la consommation de certain appareils dans la maison : lave linge, chasse d’eau. Sa mise en place est plus complexe que le système précédent (voir 318).

1

4

2 3

6 5

9

7

8 Figure 319 : Schéma du système de récupération des eaux de pluie pour le jardin et la maison - (association Arca Minore)

1

2

Tuyauteries différenciée

3 Station de pompage 4 Espace vide et entonnoir (rupture de charge) 5 Cuve 6 Filtre interne

Les eaux de pluies étant impropres à la consommation directe (eau non potable), il et necéssaire de mettre en place un double réseau (eau de pluie, eau potable).Un système de filtration des eaux venues des toits est néssaire ainsi qu’une station de pompage servant à redistribuer l’eau dans la maison. Enfin, un raccordement au réseau d’eau de la ville est nécessaire en cas d’assèchement de la citerne. Ce dernier doit cependant suivre un système de rupture de charge1 (figure 319). Ressources: Comme nous l’avons dit précédement, la pluviométrie est suffisante sur le site. Les sècheresses qui peuvent avoir lieu en été nous poussent à calculer la dimension de la citerne pour une consommation sur deux mois. La consommation moyenne d’une personne étant de 50m3 par an, il faut prévoir une citerne de 30m3 (3m/4m/2.5m) pour 4 personnes pour 2 mois (Ibid 1 p.33). Pertinence : Pertinence approuvée. Cette méthode, bien qu’économique et discrète peut nécessiter une grande surface d’occupation des sous sols et l’utilisation d’appareils éléctriques ou thermiques (pompe) produisant des nuissances sonores. Cette technique reste judicieuse si tous ces facteurs sont gérés au mieux sur le site.

7 siphon de trop-plein d’évacuation vers les égouts 8 Tuyan anti remous 9 Tuyau d’aspiration

Dans ce cas, il s’agit d’un système possèdant un vide entre le raccord en eau potable et celui de la citerne. Il permet d’éviter la prolifération de bactéries en cas d’infection de la citerne. 1


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Avant de commencer, il est necéssaire de faire la distinction entre les eaux vannes et les eaux grises. Les eaux vannes correspondent aux “liquides contenus dans les fosses d’aisances (toilettes), bassins à vidange, résidus d’établissements industriels”1. Les eaux grises correspondent aux eaux de vaisselles, lave-linge et douches. Tous les systèmes de filtration non collectifs (non reliés aux stations d’épurations) doivent être contrôlés par le SPANC (Service Public d’Assainissement Non Collectif 2). Filtre planté de type vertical première version 3 Système non préconisé par l’Etat. Il est légal par dérogation. Il nécessite une analyse annuelle certifiée par un laboratoire d’analyse. Figure 320 : Schéma d’un filtre planté (première version) - (Sten, associationTerre Vivante) 1 Cuve 2 Filtre à sable et pouzzolane 3 Filtre à graviers et pouzzolane 4 Filtre à galets, sable et pouzzolane 5 Bassin finisseur

Définition : Ce système ne fonctionne que pour le retraitement de eaux grises, les eaux vannes entrainant des boues trop importantes et des nuisances olfactives trop gênantes. Il s’agit de retraiter les eaux par un système de filtration naturelle à travers différents bacs de minéraux (sable, pouzzolane4, gravier). Ils servent à retenir les matières lourdes. Le dernier bassin planté permet de finaliser le traitement avant le déversement dans un bassin d’inflitration ou dans un cours d’eau. Ressources : Le terrain possède une pente permettant le deversement dans les diffférents bassins. Il n’y a pas de gêne olfactive en raison de l’absence d’eau vanne. L’installation ne necéssite pas de distance particulière avec les habitations. Cependant, la surface d’utilisation est à prendre en compte. Il est nécessaire de prévoir environ 1,5m2 par personne par bassin. Cette installation peut vite prendre de l’ampleur. Il faut donc regarder si la place disponible dans le fort, permet cette installation.

Dictionnaire en ligne Larousse, http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/eauxvannes/27213 2 Site du ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie http://www.assainissement-non-collectif.développement-durable.gouv.fr/le-service-public-d-assainissement-non-collectif-r11.html 3 Présentation des recherches d’Anne Rivière, fondatrice de l’association Eau vivante, et directrice d’un bureau d’étude sur les bassins filtrants naturels formés de différentes couches de minéraux. 4 Pierre volcanique très poreuse.

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Pertinence : Pertinence approuvée. L’utilisation de ce système bien qu’elle présente de nombreux avantages nécessite de repenser toute la gestion de l’eau et de lourds travaux. En effet il faudrait envisager la gestion de l’eau purifiée depuis le site du fort jusqu’à un lieu de déversement.


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Filtre planté de type vertical deuxième version 1 Comme, l’autre système de filtre planté, il nécessite le contôle du SPANC, et des analyses annuelles. Définition: Ce système ne fonctionne que pour le retraitement de eaux grises. Tout comme l’autre version, les eaux vannes entrainent des boues trop importantes et des nuisances olfactives trop génantes. Le système reprend un nettoyage de l’eau par filtration et par phytoépuration (traitement des eaux par les plantes 2). L’eau arrive en partie supérieure des bassins remplis de végétaux aquatiques (roseaux, scirpes, iris d’eau...) et de puzzolanes, gravier et sable. Les matières retenues pas les minéraux sont minéralisées par l’actions de bactéries présentes sur les racines des plantes. Figure 321 : Schéma d’un filtre planté (deuxième version) - (Sten, associationTerre Vivante)

Cette action se fait successivement dans quatres bassins avant que l’eau soit rejetté dans la nature. Ce système de filtration de l’eau entraine l’apparition d’un dépôt qu’il faut parfois enlever. L’entretien n’en reste pas moins minime.

1 Bassin de filtration de type vertical 2 Bassin de filtration de type horizontale

Pour aller plus loin, il est interressant de se pencher sur les projets développés par l’association Eaux Vivantes et sur les travaux du biologiste anglais John Todd cofondateur du New Alchemist Institute.

Principe développé par l’association Eaux Vivante définition phyto-épuration, INSTITUT NUMERIQUE, 2014 : http://www.institut-numerique.org/ii2la-phytoepuration-5306014f49f1e

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2) Ressources: Le site du fort possède une pente, propice à l’installation de cet équipement. Il n’y a pas de nuisance olfactive. Par conéquent, pas de distance à prendre par rapport aux habitations. Cependant, il faut compter, comme pour le système précédent, une surface moyenne de 1.5m2 par utilisteurs et par bassin. 3) Pertinence:Pertinence approuvée La surface de l’installation varie en fonction du nombre d’utilisateur. Il faut voir si en cas de nouvelles constructions, la surface dipsonible sur le fort est suffisante. De plus, ce système requière un certain nombre d’espèces végétales acquatiques. Il faut prendre également en compte la diversité de ces espèces. L’utilisation de ce système bien qu’elle présente de nombreux avantages nécessite de repenser toute la gestion de l’eau et de lourds travaux. En effet il faudrait envisager la gestion de l’eau purifiée depuis le site du fort jusqu’à un lieu de déversement.


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DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL II. PERTINENCE DES SOLUTIONS BIO-CLIMATIQUES AU REGARD DU POTENTIEL DU SITE 1 2

Recyclage de l’eau

Réacteur à eaux grises1 Définition

4

3

5

6 7

Il s’agit de coupler le principe d’une fosse septique et d’un bassin de phyto-épuration (fig 322). Les eaux grises, sont stockées dans une cuve étanche où les bactéries contenues dans les eaux se transforment en boue et en gaz. Un siphon permettant de ne pas capter la couche supérieure (boues) va permettre de deverser ensuite cette eau dans une tranchée munie de minéraux et de plantes filtrantes. Enfin cette eau est deversée dans un micro étang où la filtration sera terminée. Ressources Une pente légère, est requise pour cette installation.

Figure 322 : Schéma d’un réacteur à eau grises - (Joseph Orsagh, université Mons-Hainault, Belgique))

Pour une tranchée (fig 322) de 50cm de largeur, il faut compter 1 mètre de longueur par utilisateur. Pour l’étang, il faut compter 1m3 par personne.

Conduit d’arrivée des eaux grises Siphon empêchant la remonté des odeurs et l’entrée de l’air Réacteur Siphon retenat la croute surnageante Tranchée végétale filtrante Deversoir Micro-étang

Des nuisances olfactives peuvent avoir lieu à proximité du deverseur du réservoir étanche. Une distance est à prendre par rapport aux habitations. Pertinence d’utilisation sur le site Le site dispose d’emplacement possible pour l’installation de ce système de traitement. Il faut cependant vérifier qu’après l’établissement d’une nouvelle construction , la place nécéssaire sera toujours présente. Les nuisances odorantes qui se dégagent de se système ne font pas de ce dernier le plus discret. Cependant, il s’agit de la solution la moins gourmande en espace parmi les solutions envisagées jusqu’à présent.

Version simplifiée présenté par ORSAGH, chercheur à l’université de Mons-Hainault, en Belgique.

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Les systèmes décrits précédement sont principalement utilisés pour l’assainissement non colletctif des eaux usées. Pour avoir plus de renseignements sur leur mise en place, il est nécessaire de consulter des sites du CSTB ou encore des sites de constructeurs tels que celui de Recycl’eau. Les toilettes sèches Définition : Déjà répendu en Suède ce système, comme son nom l’indique, n’utilise pas d’eau pour les sanitaires. Il permet d’économiser 20% des dépenses en eau au cours d’une année (fig 317).

Figure 323 : Schéma explicatif de toilettes sèches - (Dominique Klecka, Terre Vivante)

Les toilettes sèches sont munies d’un récipient épurateur de matière fécales. L’eau est remplacée par de la sciure de bois. Ce matériau permet d’absorder l’humidité. Doublé avec de l’herbe coupée, il limite les odeurs. Régulièrement il est nécessaire de vider le contenu du sceau dans un composteur (Prévoir 1m2 au sol par personne par an). Ce composteur doit être à l’abri d’un écoulement de pluie trop conséquent afin d’éviter que des liquides viennent contaminer les sols avoisinants. Il doit être également placé à proximité d’un petit massif végétal qui est chargé d’absorber un partie des matières organiques. Enfin, il doit faire l’objet d’une gestion sur plusieurs années pour un réemploi dans l’agriculture. Ressources : Ce système ne consomme pas d’énergie. Il demande cependant une place en extérieur, de préférence à l’abri des regards pour le traitement des déchets.


DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL II. PERTINENCE DES SOLUTIONS BIO-CLIMATIQUES AU REGARD DU POTENTIEL DU SITE Recyclage de l’eau

Pertinence : Pertinence approuvée. Les toilettes sèches, contrairement à ce que l’on pourrait croire ne produisent pas de mauvaises odeurs. Ils sont faciles à mettre en place et sont peu couteux. Cependant il nécessite un entretien régulier. Plus la fréquence d’utilisation des toilettes sera élevée, plus il faudra vider régulièrement le récipient. Enfin , en cas de mauvaise gestion du compost, ce dernier peut produire des odeurs très dérangeantes. Le choix de ce système ne dépend du site, mais plus de la volonté de l’utilisateur.


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DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL II. PERTINENCE DES SOLUTIONS BIO-CLIMATIQUES AU REGARD DU POTENTIEL DU SITE L’énergie solaire

Énergie Passive Définition : Il s’agit de l’énergie lumineuse absorbée par les mûrs, meubles, planchers, rejetée sous forme de chaleur. Elle sert à chauffer ou refroidir naturellement un habitat, ou à créer de l’éclairage naturel. Cette énergie naturelle ne nécessite aucune installation spécifique. Ressources : L’ensoleillement élevé de la région. L’ensoleillement de la région est assez élevé pour prendre en compte cette énergie naturelle, ne nécessitant aucune installations spécifique. Pertinence : Pertinence approuvée. Énergie solaire thermique Figure 324 - Rendement des panneaux photovoltaïques en France - France - EDF

Définition : Elle transforme les rayons du soleil en énergie thermique (en chaleur). Elle alimente les sytèmemes d’eau chaude et de chauffage. Ressources : L’ensoleillement élevé de la région. Pertinence : Pertinence approuvée. Énergie Photo-Voltaïque Définition : La cellule photovoltaïque exposée à la lumière du soleil génère une tension électrique. Le courant qui en ressort crée alors de l’électricité. Ressources : L’ensoleillement élevé de la région. Pertinence : Pertinence approuvée, rendement jugé efficace (figure 324). Énergie thermo-dynamique Définition : Permet d’amener un fluide à haute température grâce à des miroirs récupérant la chaleur du soleil. La vapeur générée par une échange thermique permet alors de produire de l’électricité grâce à une turbine. Ressources : L’ensoleillement élevé de la région. Pertinence : Pertinence approuvée.


DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL Conclusion

Nous venons de voir que l’énergie solaire est pertinente dans le cas d’une création de projet au sein du fort Saint André au regard des données d’ensoleillement de la ville. Il faut néanmoins être vigilant quant à ces énergies et ses dispositifs: étant dans édifice classé au patrimoine historique, l’installation de panneaux photovoltaïques (ou d’autres systèmes visibles) doit se faire dans le respect du bâtiment et de son histoire. Après le dépôt d’une déposition préalable en mairie, cette dernière donne son accord pour de telles installations, et un avis d’Architecte des Bâtiments de France est conseillé (non obligatoire). Il existe désormais des solutions pour dissimuler ces équipements : panneaux solaires blancs, ou de la couleur de la couverture/mur, panneaux solaires integrés au revêtement du sol... Ces solutions permettent à l’édifice classé de conserver son aspect “classique” tout en intégrant les nouvelles technologies de notre époque.


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DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL II. PERTINENCE DES SOLUTIONS BIO-CLIMATIQUES AU REGARD DU POTENTIEL DU SITE N

L’énergie éolienne

Définition : L’énergie éolienne est une source d’énergie qui dépend du vent. Le soleil chauffe inégalement la Terre, ce qui crée des zones de températures et de pressions atmosphériques différentes tout autour du globe. De ces différences de pression naissent des mouvements d’air, appelés vent. Cette énergie permet de fabriquer de l’électricité dans des éoliennes, appelées aussi aérogénérateurs, grâce à la force du vent. Ressources : Situé dans la vallée du Rhône, le Fort St.André doit faire face au mistral et d’autres types de vents de montagne.

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Figure 325 - Schéma de la circulation du vent dans le fort - Fort St André, Villeneuve-lès-Avignon (Björn Langer)

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N

Il y a une similitude entre la vallée du Rhône et le fort St.André. Dans les deux cas, le vent se comprime dans un couloir relativement étroit. Nous pouvons le ressentir dans l’axe nord-sud du fort (rue princpale), c’est comme une “rue du vent”.Le vent est plus fort au niveau de l’entrée des Tours Joumelles car il n’y a aucun protection dans cet axe (absence d’abre, de bâtiments ou différence de topographie). La force du vent peut endommager les façades et modifier le bilan énergetique du bâtiment. Presque chaque bâtiment est placé de la même façon: avec les façades principales (longitudinales ici) orientées au nord et au sud. Il y a deux explications à cela: - L’orientation du soleil implique la position de la plus grande façade au sud : utilisation de lumière naturelle. - Les bâtiments servent de murs de protection contre le vent, créant ainsi des zones protégées. Pertinence : Pertinence approuvée étant donné que le vent est une source inépuisable et très présente dans le fort.

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Figure 326 - Schéma de la circulation d’orientation des bâtiments dans le fort Fort St André, Villeneuve-lès-Avignon (Björn Langer)


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DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL II. PERTINENCE DES SOLUTIONS BIO-CLIMATIQUES AU REGARD DU POTENTIEL DU SITE L’énergie produite par biomasse

Définition : La biomasse désigne l’ensemble des matières organiques pouvant se transformer en énergie. On entend dans le cas présent par matière organique aussi bien les matières d’origine végétale (résidus alimentaires, bois, feuilles). Ressources : Il y a beaucoup de végétation sur le fort St André. Par exemple, il existe différents types d’arbres : - dans les zones non protégées du vent par les batîments, on retrouve les résineux.

Figure 327 - Schéma de la situation en été (Björn Langer)

GSEducationalVersion GSPublisherEngine 495.92.96.100

- dans les zones protégées du vent par les batîments, on retrouve les caducs. Si on compare la situation entre les différentes saisons, les arbres caducs perdent leurs feuilles en hiver permettant ainsi de laisser passer la lumière et de rechauffer le batîment. Leur feuillage très épais en été permet de protéger le batîment du rayonnement solaire et conserve la fraicheur à l’intérieur. Il est logique d’avoir une implantation des résineux au nord du fort pour protéger du vent quel que soit la saison. Les arbres caducs perdent leurs feuilles en hiver et constituent une ressource possible pour la production d’énergie de biomasse. Ces feuilles peuvent également utilisées pour : - créer du compost pour les engrais.

Figure 328 - Schéma de la situation en hiver (Björn Langer)

GSEducationalVersion GSPublisherEngine 495.91.95.100

- produire des briquettes et des pellets nécéssaires à l’alimentation des poêles à bois. On crée alors, en plus du chauffage de proximité, de l’électricité. Pertinence : Pertinence approuvée. Disposition de ressources naturelles suffisantes sur le site de par la présence des nombreux espaces végétaux.


DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL II. PERTINENCE DES SOLUTIONS BIO-CLIMATIQUES AU REGARD DU POTENTIEL DU SITE L’énergie produite par la géothermie

Définition : L’énergie géothermique est stockée dans la première partie de la croûte terrestre. Il comprend l’énergie stockée dans la terre, dans la mesure où elle peut être retirée et utilisée, et est une partie de l’énergie renouvelable. L’énergie géothermique est une énergie à long terme à l’échelle mondiale. Ressources : Le Fort St.André est situé sur un sol calcaire. Il est possible de trouver des aquifères avec des cavités appropriées pour la conduction de l’eau souterraine dans les sols calcaires. Pertinence : Pertinence non approuvée : en effet, le site du fort Saint André est un ancien cimetière et on ne connait pas exactement l’emplacement de toutes les tombes. Au risque de creuser sur une scépulture, nous déconseillons l’utilisation de la géothermie, sauf étude préalable des sols.


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL

Énergie éolienne Ressources sur le site

Énergie biomasse

Les ressources du fort Deux lieux au fort St St André (nombreux André favorables à une arbres caducs) permetinstallation éolienne tent l’utilisation de la (voir fig.1) biomasse

Association Pour utiliser à la fois l’énergie éolienne et des deux l’énergie biomasse, nous devont séparer les deux énergies zones

Vent : Ressource inépuType de resisable source Autonomie

Feuillages : épuisable dépend du nombre d’arbre présent sur le site

Production de chaleur et d’électricité

CONCLUSION

It will be useful to trust in energie biomasse and eolienne, but to do this you have to change the situation in the Fort. To get a lot of biomasse, there must be the possibility for trees caducs to grow. You get this if you seperate the windy-area and the biomasse-area. It’s possible to work with windbreakers, like les arbres resineux ou les nouveaux batiments. If you get the zones protected, you get the zones for arbres resineux.The biomasse with the wind could be a good combination to work with in the Fort St.Andre. Schwierigkeit/Zwiespalt, nearly every building is aligned with the huge facade to north/south, they have a windbreaker function. It’s bad for the Energiebilanz of the house, there are many circulations at the house and the house lose heat. If you build the house in the west/east direction, they won’t functionned as a windbreaker but they have a better energiebilanz, and they control and guide the wind a little bid. With these corridors you will have less circulations and less dammage on the fassades but also less potentiell biomasse. To sum up, it will be neccassare to dam the power of the wind in the main part of the Fort. It will raise the quality of stay.


CONCLUSION GENERALE


FORT SAINT-ANDRE

On l’a vu, le site du fort Saint-André s’inscrit dans un contexte riche en enjeux. L’intégration au sein de l’aire urbaine du grand Avignon l’inscrit dans une dynamique de périphérie vis à vis d’Avignon dont elle est très proche. La ville est bien desservie grâce aux deux grands axes autoroutiers ainsi que de la ligne TGV située à proximité, les ponts et les routes nationales permettent de rejoindre très facilement les zones d’activité économique. Le tourisme et l’impact culturel du patrimoine contribuent également à faire de ce territoire un espace très attractif. Si les terres agricoles subissent la pression de l’extension urbaine, la zone reste fortement marquée par l’agriculture en bonne partie vinicole mais sans délaisser pour autant une agriculture plus alimentaire (fruits, céréales). Si Villeneuve n’est pas la ville la plus touchée du Grand Avignon par l’étalement urbain, c’est principalement à cause du relatif enclavement dû au relief qui la caractérise. Cette pression s’effectue néanmoins également sur les espaces naturels dans lesquels vivent des espèces répertoriées au titre des ZNIEFF, en particulier les berges du Rhône ou bien les zones de garrigue. Le traitement réservé à la question du jardin, de la végétation devra ainsi bénéficier d’une attention toute particulière afin de s’inscrire dans une logique de cohérence avec le climat et les essences végétales locales. Vis-à-vis de cette question du jardin, la question du retraitement des eaux grises ou des eaux pluviales constitue un enjeu d’autant plus important que la position élevée dont le fort jouit implique de considérer le problème du ruissellement des eaux vers les habitations et les rues en contrebas. La captation et le stockage de l’eau de pluie peut également permettre d’améliorer l’autonomie relative du site vis à vis des réseaux communaux. Cependant, dans ses dispositifs, comme dans tout projet, un dimensionnement adapté au nombre de personnes utilisant le lieu est ici primordial afin de réduire les installations inutiles. Concernant la production d’énergie, les éoliennes et les panneaux solaires permettraient de bons rendements grâce au bon ensoleillement dont bénéficie la région et au mistral (contre lequel des protections sont à prévoir pour des raisons de confort) venant du nord. Néanmoins, les éoliennes ont un impact visuel non négligeable sur le paysage à prendre en compte. Les panneaux solaires peuvent être installés de manière plus discrète tout en permettant une bonne production thermique.

COBCLUSION GENERALE

Le fort, l’abbaye Saint-André, l’intégralité du fort ainsi que ses environs sont protégés au titre des Monuments Historiques, cependant plusieurs bâtiments à l’intérieur de l’enceinte appartiennent à des personnes privées. La plupart des anciennes habitations du Bourg Saint-André sont à l’état de ruine, tout comme la plus grande partie de l’abbaye mauriste. Le site est également marqué par l’implantation de plusieurs lieux de culte qui peuvent s’inscrire dans le projet de monastère. De plus, près de 30 % de la surface du fort n’est pas accessible au public, en particulier toute la zone qui borde la section de remparts orienté vers l’est et vers le nord, qui si elle est relativement escarpée pourrait être aménagée afin de permettre une circulation circulaire autour. Cependant les nombreux ouvrages de terrassement existants compliquent les possibilités d’aménagement.


TABLE DES MATIERES


FORT SAINT-ANDRE

TABLE DES MATIERES

PRESENTATION GENERALE I. PRESENTATION LEGALE Qu’est ce qu’une AVAP?

Réseau viaire L’occupation du territoire

13 15

Geomorphologie

17

V. ETUDE GEOLOGIQUE

DIAGNOSTIC URBAIN

11

13

19

historique du tissu urbain

47

Relation actuelle du fort avec le grand territoire

53

47

II. COMPOSITION ET ORGANISATION DES TRAMES URBAINES A L’ECHELLE DU FORT 57 Morphogenèse- Evolution de la forme urbaine

57

Analyse de l’état actuel

65

19

VI. DONNÉES CLIMATIQUES Le vent

21

La pluie

23

L’ensoleillement

25

21

VII. AIRES DE PROTECTION EXISTANTES DANS LES ENVIRONS DU SITE 27 Sites naturels et espèces protégées 27 Monuments historiques

45

I. LE FORT SAINT-ANDRE A L’ECHELLE DU TERRITOIRE

11

IV. SITUATION GEOGRAPHIQUE

Géologie et nature des sols :

9

9

III. DEMOGRAPHIE Évolution démographique

7

7

II. SITUATION ADMNISTRATIVE Gouvernance du site

5

29

VIII. PRÉSENTATION HISTORIQUE

31

CONCLUSION

73


FORT SAINT-ANDRE

TABLE DES MATIERES

DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL I. INVENTAIRE DU PATRIMOINE

75 77

DIAGNOSTIC PAYSAGER

157

I. LE GRAND PAYSAGE

159

Inventaire du bâti par fonctions

77

Caractérisation du grand paysage 159

Patrimoine religieux

81

Les différentes unités paysagères à Villeneuve-lès-Avignon

Patrimoine de l’habitat

91

Les panoramas du fort

Patrimoine militaire

93

Des vues, à travers les meurtrières 169

Ouvrages hydrauliques et infrastructures

99

Le fort comme point de repère

165 171

Etat de la protrection du patrimoine 101

II. TYPOLOGIES CONSTRUCTIVES Revêtements de sol

103

Serrureries et ferroneries

107

Ornements et équipements spécifiques

109

Toitures

111

Façades

113

III. ÉTAT DE CONSERVATION ET ALTÉRATIONS

103

II. STRUCTURATION DE LA TOPOGRAPHIE PAR LE REMPART 173 III. LE PAYSAGE, A L’INTERIEUR DU FORT

Une végétation omniprésente et facteur d’ambiance. 175

117

Plusieurs ambiances / un parcours unique

177

Les essences du Fort St-André

181

IV - LE PAYSAGE DE L’ABBAYE, UNE VEGETATION DISCIPLINEE 183

État de conservation

117

Classement des pathologies

119

Différents jardins, différents paysages

183

Altérations de la nature des constructions

147

Un parcours séquencé et composé

189

Les essences de l’Abbaye St-André

195

CONCLUSION

175

155

CONCLUSION

205

161


FORT SAINT-ANDRE

DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL

207

INTRODUCTION

209

I. ANALYSE DU SITE AU REGARD DES OBJECTIFS DE DÉVELOPPEMENT DURABLE ET DES ÉNERGIES RENOUVELABLES 213 Éclairage public

213

Gestion des déchèts et entretien des espaces

217

Gestion de l’eau

219

II. PERTINENCE DES SOLUTIONS BIO-CLIMATIQUES AU REGARD DU POTENTIEL DU SITE 229 Recyclage de l’eau

229

L’énergie solaire

249

L’énergie éolienne

253

L’énergie produite par biomasse

255

L’énergie produite par la géothermie

257

CONCLUSION

259

CONCLUSION GENERALE

261

BIBLIOGRAPHIE

271

TABLE DES FIGURES

277


BIBLIOGRAPHIE


FORT SAINT-ANDRE

BIBLIOGRAPHIE

PRESENTATION GENERALE - Site officiel de l’Abbaye Saint-Victor de Marseille www.saintvictor.net/Lesbenedictins-en-Provence.html - Wikipédia pour les articles de « Villeneuve-lès-Avignon », « La Papauté en Avignon », « Grand Schisme d’Occident » « Abbaye Saint-André » « Liste des souverains de Provence » - Site officiel de l’Abbaye Saint-André www.abbayesaintandre.fr - Archives des Monuments historiques &patrimoine photographique de l’État www.mediatheque-patrimoine.culture.gouv.fr - INSEE -Geoportail

DIAGNOSTIC URBAIN

- Guy Barruol, Roseline Bacou et Alain Girard, L’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon: histoire, archéologie, rayonnement : actes du colloque interrégional tenu­à l’occasion du Millénaire de la fondation de l’abbaye, Editions les Alpes de lumière, 24-26 septembre 1999, 448p. - Site de Villeneuve-les-Avignon, [en ligne], http://www.villeneuvelesavignon. fr, page consultée en octobre 2015. - Vivre la plaine de l’abbaye, [en ligne], http://www.plainedelabbaye.asso.fr, page consultée en octobre 2015. - Les données d’occupation du sol à grande échelle pour l’observation des territoires, [en ligne], page consultée en octobre 2015. - Evolution de l’occupation du sol entre 2001 et 2013, [en ligne],page consultée en octobre 2015. - St André, Abbaye & Jardins. Site de l’abbaye, [en ligne], http://www.abbayesaintandre.fr, page consultée en octobre 2015. - Cartes et Cadastres de Villeneuve-Lès-Avignon, [en ligne], geoportail, http:// www.geoportail.gouv.fr, page consultée en octobre 2015. - Vue aérienne de Villeneuve-Lès-Avignon, [en ligne], googlemap, http:// www.geoportail.gouv.fr, page consultée en octobre 2015. - Sournia Bernard, L’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éditions du Patrimoine, 1993, 430p. - Villeneuve-les-Avignon: le fort Saint-André et la chartreuse du Val-de-Benediction, Éditions du Patrimoine, 2001, 63 p. - Bernard Sournia et Jean-Louis Vayssettes, Villeneuve-les-Avignon : Histoire artistique et monumentale d’un village pontificale, Editions du Patrimoine, 2006, 432 p. - Guy Barruol, Roseline Bacou et Alain Girard, L’abbaye Saint-André de Vil-

leneuve-lès-Avignon: histoire, archéologie, rayonnement : actes du colloque interrégional tenu­à l’occasion du Millénaire de la fondation de l’abbaye, Editions les Alpes de lumière, 24-26 septembre 1999, 448p. - Plans transmis par le Centre des Monuments nationaux, Relevé et état des lieux des remparts, Lyon, Juillet 2000. - Plans transmis par le Centre des Monuments nationaux, consolidations et aménagements effectués sur la Tour des masques et les tour jumelles, Lyon, Juillet 2000. - Le service public de la diffusion du droit, [en ligne], http://www.legifrance. gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000821682&categorieLien= id, page consultée en octobre 2015 - Comité des parcs et jardins de France, Jardins de l’Abbaye Saint-André,[en ligne], http://www.parcsetjardins.fr/languedoc_roussillon/gard/jardins_de_l_ abbaye_saint_andre-1348.html, page consultée en octobre 2015 - Centre des monuments nationaux, Le fort St André, [en ligne], http://fortsaint-andre.monuments-nationaux.fr/, page consultée en octobre 2015.

DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL - SOURNIA Bernard & VAYSSETTES Jean-Louis, Villeneuve-lès-Avignon, histoire artistique et monumentale d’une villégiature pontificale, 2006, Collection Cahiers du Patrimoine, Paris, Monum, Éditions du Patrimoine. 430 p. Ouvrage consulté en octobre 2015. - Villeneuve-lès-Avignon : le fort Saint-André et la chartreuse du Val-deBénédiction, 2001, Collection Itinéraires, Paris, Éditions du Patrimoine. 63 p. Ouvrage consulté en octobre 2015. - BARRUOL Guy, BACOU Roseline & GIRARD Alain, L’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, 2001 Collection les Cahiers de Salagon, Documents, Édition les Alpes de Lumière. Ouvrage consulté en octobre 2015. - DESSALES Hélène, École Normale Supérieure, Petit catalogue des techniques de la construction romaine, p. 5, p. 9, disponible sur http://www.archeologiesenchantier.ens.fr/IMG/pdf/archeologie_construction_romaine.pdf. Document consulté en octobre 2015. -Site de la ville de Villeneuve-lès-Avigon, Des origines jusqu’à Philippe le Bel, disponible sur http://www.villeneuvelesavignon.fr/ville/vla. asp?idpage=16774&id=47899. Site consulté en octobre 2015. - Médiathèque de l’architecture et du Patrimoine, Bâtiments protégés au titre des Monuments Historiques, disponible sur http://www.mediatheque-patrimoine.culture.gouv.fr. Site consulté en octobre 2015. - DREAL Provence Alpes-Côte d’Azur, Listes de carrières de pierre dans le Vaucluse disponible sur http://www.paca.developpement-durable.gouv.fr/


FORT SAINT-ANDRE

BIBLIOGRAPHIE

IMG/pdf/Carrieres84_cle68f8fe.pdf, mis à jour le 28.01.2014. Site consulté en octobre 2015. - Icomos, Glossaire illustré sur les formes d’altération de la pierre, disponible sur http://www.icomos.org/publications/monuments_and_sites/15/pdf/Monuments_and_Sites_15_ISCS_Glossary_Stone.pdf. Document consulté en octobre 2015.

DIAGNOSTIC PAYSAGER

- GROSJEAN Michèle, THIBAUD Jean-Paul, 2001. L’espace urbain en méthodes. coll.Eupalinos. Marseille, Parenthèses. 217p. - BOMBAL Véronique, 1995, Jardins de garrigue. Aix en Provence, Edisud. - RENAULT Jean-Michel, 2000, La garrigue grandeur nature. Lyon, Les création du pelican. - SOURNIA Bernard, 2001, Villeneuve-lès-Avignon, le fort Saint-André et la chartreuse du Val-de-Bénédiction. Paris, Ed du patrimoine - Courbes IGN tirées du site : http://www.geoportail.gouv.fr/accueil - Centre des monuments nationnaux : http://www.monuments-nationaux.fr/ - Wikipédia, articles “Monts de Vaucluse”, “Mont Ventoux”, “garrigue” et “massif des alpilles”. - Chambre de l’agriculture du Vaucluse, Généralités sur le Vaucluse disponible sur http://www.chambre-agriculture84.fr/l-agriculture-en-vaucluse/ generalites-sur-le-vaucluse/generalites-sur-le-vaucluse.html - DREAL Languedoc-Roussillon, disponible sur http://bic.dreal-languedocroussillon.fr/index.php/commun/info_commune/(30351)/all - Base de données Carmen sur http://carmen.application.developpementdurable.gouv.fr/19/dreal_lr_general.map&group=Inv_0 - LECLEF Dominique, Plantes de Méditerranée. Composez votre jardin de couleurs, Aix-en-Provence, Editions Edisud, 2007, 261. - DUPERAT Maurice, Arbres et Arbustes,Losange, Editions Artémis, 2014, 223 - SCHAUER Thomas et CASPARI Claus, Guide Delachaux des plantes par la couleur, 1150 fleurs, graminées, arbres et arbustes,Munich, Editions Delachaux et Niestlé, 2005, 495 - MAYER J., Quel est cet arbres ?,Paris, Editions Vigot, 2008, 125 - LIPPERT Wolfgang et PODLECH Dieter, Gros plan sur les plantes de la Méditerranée, Saint Amand Montrond, Editions Nathan, 2010, 254 www.parcsetjardins.fr/languedoc_roussillon/gard/jardins_de_l_abbaye_ saint_andre-1348.html - www.abbayesaintandre.fr

DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL - Météo comparative, France , 2014, [en ligne] : http://www.meteofrance.com/ climat/comparateur, consulté le 05/10/2015 - OFFICE DE L’UNION EUROPÉENNE, Lignes directives concernant les meilleurs pratiques pour limiter, atténuer ou compenser l’imperméabilité des sols,Luxembourg, 2012 pages consultées 21,22,29,30,31,48,49, [en ligne] : http://ec.europa.eu/environment/soil/pdf/guidelines/pub/soil_fr.pdf, consulté le 17/10/2015 - Dictionnaire environnement, RecyConsult, 2010, [en ligne] : http://www. dictionnaire-environnement.com, consulté le 17/10/2015 - Dictionnaire, Éditions Larousse, Larousse, [en ligne]: http://www.larousse. fr/dictionnaires/francais/ruissellement/70245, http://www.larousse.fr/ dictionnaires/francais/eaux-vannes/27213, consultée le 18/10/2015 - ZEENNY Sophie (dir.), Agir pour le développement durable, 2015, 28p, [en ligne] : http://www.villeneuvelezavignon.fr/ville/Download/ divers/Brochure%20Développement%20Durable.pdf, consulté le 14/10/2015 - Centre d’information sur l’eau, 2015, [en ligne] : http://www.cieau.com/lesressources-en-eau/en-france/les-usages-domestiques, consulté le 17/10/2015 - BELLIN Pierre-Gilles, L’habitat bio-économique, Isolation chauffage, éléctricité, eau, 2e édition, Saint-Armand-Montrond 2010,édition Eyrolles - Service Public d’Assainissement Non Collectif, France, 2014, [en ligne] http:// www.assainissement-non-collectif.développement-durable.gouv.fr/le-servicepublic-d-assainissement-non-collectif-r11.html, consulté le 18/10/2015 - Regroupement national des conseil régionaux de l’environnement du Québec, - Fosses septiques et toilettes sèches, Québec, [en ligne] : http://www.guide-er. org/pdf/TER%20Annexe%201%20IP2.pdf, consullté le 17/10/2015 - Article Toilettes sèches de Wikipédia en français, Juillet 2015, [en ligne] : https://fr.wikipedia.org/wiki/Toilettes_sèches, consulté le 18/10/2015 - PESEKE Birgit, ROSCHECK Annekathrin, Der Weg in die ZukunftEnergetische Stadtplanung.Grüne Reihe des Instituts für Stadt-und Regionalplanung,TU-Berlin 2010, 76-83 - FISCHER Lars, Briketts aus Laub und Küchenresten.Energie als Bioabfall, SZ,München, 17.5.2010 - BAUER Thomas, Handbuch Tiefe Geothermie: Prospektion, Exploration, Realisierung, Nutzung, Springer Berlin Heidelberg, 07.07.2014


TABLE DES FIGURES


FORT SAINT-ANDRE

TABLE DES FIGURES PRESENTATION GENERALE

Figure 01 : Plan général de situation, échelle libre, Open Street Map Figure 02: Carte administrative d’Avignon et ses environs directs, Natasa Delinasiou à partir de Géoportail Figure 03: Histogramme de l’évolution démographique de la ville d’Avignon,Wikipedia, INSEE et base Cassini de l’EHESS Figure 04 : Carte des réseaux de transport, Natasa Delinasiou à partir de Géoportail Figure 05 : Vue Panoramique depuis le fort Saint-André (Villeneuve-lès-Avignon) sur Avignon, le Palais des Papes et le Rocher des Doms, City Breaks AAA+ « Atmosphère Art Architecture » (c) Figure 06 : Carte d’occupation des sols, Natasa Delinasiou à partir de Géoportail Figure 07 : Carte de la topographie et des eaux, Natasa Delinasiou à partir de Géoportail Figure 08 : Carte des courbes de niveau topologiques, une courbe correspond à une dénivelée de cinq mètres., Delwyn Agostini à partir de Géoportail Figure 09 : Carte géologique et natures des sols, Delwyn Agostini à partir de Géoportail et de documents de l’INSEE Figure 10 : Graphique de la force du vent à Avignon, Björn Langer à partir de wetteronline.de/klima-wind/avignon Figure 11 ; Tableau comparatif des forces du vent par an par ville, Björn Langer à partir de wetteronline.de/klima-wind/avignon Figure 12 : Tableau comparatif des précipitations mensuelles par ville, Météo France Figure 13 : Graphique d’ensoleillement de Nîmes, linternaute.com d’après Météo France Figure 14 : Graphique des températures annuelles à Villeneuve-lès-Avignon, linternaute. com d’après Météo France Figure 15 : Carte des espaces naturels classés, Erwan Boukella à partir de l’Inventaire National du Patrimoine Naturel, et de developpement-durable.gouv.fr Figure 16 : Photographie d’une genette, espèce féliforme répertoriée par la ZNIEFF, Nicolas Guérin pour Wikipédia licence CC-BY SA Figure 17 : Photographie d’un héron pourpré, oiseau répertorié par la ZNIEFF, Marcus Antonius Braun pour Wikipédia licence CC-BY SA Figure 18 : Photographie de stellaire des bois, plante répertoriée par la ZNIEFF, Stéphane Tasson pour Wikipédia licence libre Figure 19 : Carte des protections du patrimoine bâti, Erwan Boukella à partir de documents de l’UNESCO et de la base de données Monumentum Figure 20 : Photographie de la Tour Philippe-le-Bel à Villeneuve-lès-Avignon (auparavant appellée Grosse tour du bout du Pont), Véronique Pagnier pour Wikipédia, domaine public Figure 21 : Photographie du Palais des Papes à Avignon, Chimigi pour Wikipédia, CCBY SA Figure 22 : Photographie du pont d’Avignon sur le Rhône depuis l’île de la Barthelasse, Chimigi pour Wikipédia, CC-BY SA Figure 23 : Miracle du buste de Sainte-Casarie, Anonyme, peinture sur toile, photographie de Jean Gourbeix, 1968. Ministère de la Culture (France) - Médiathèque de l’architecture et du patrimoine - diffusion RMN. Figure 24 : Carte des prieurés contrôlés par l’Abbaye Saint-André au XIIeme siècle, Hugo Paris à partir des actes du colloque tenu à l’occasion du millénaire de la fondation de l’Abbaye (voir bibliographie)

Figure 25 : Carte des frontières vers 1150, Hugo Paris Figure 26 : Carte des frontières vers 1350, Hugo Paris Figure 27 : Photographie du cloître Saint-Jean de la Chartreuse du Val de Bénédiction à Villeneuve-lès-Avignon, Velvet pour Wikipédia, CC-BY SA Figure 28 : Portrait du Pape Innocent VI, Palais des Papes d’Avignon, Wikipédia, domaine public Figure 29 : Portait de Jean II « Le Bon » de France, peinture sur bois rehaussée d’or, Musée du Louvre, Wikipédia, domaine public Figure 30 : Autoportrait de Pierre Mignard, huile sur toile, 1690, Musée du Louvre, Wikipédia, domaine public Figure 31 : Pêche à l’alose sur les rives de la Barthelasse par William Marlow (17401813), on distingue sur le tableau les bâtiments de l’Abbaye nouvellement construits par la congrégation de Saint-Maur, Musée Pierre de Luxembourg, Villeneuve-lèsAvignon, Domaine public Figure 32 : Gravure du XVIIeme siècle représentant l’Abbaye Saint-André, extrait du Monasticon Gallicanum, Bibliothèque Nationale de France Figure 33 : Photographie du rehaussement réalisé pour les religieuses Victimes du Sacré-Coeur de Jésus, Erwan Boukella Figure 34 : Vue de Villeneuve-lès-Avignon (1836) par Prosper Marilhat (1811-1847), Musée des Beaux-Arts de Reims, domaine public Figures 35 et 36 : Extraits des archives des monuments historiques concernant la protection du fort et de l’Abbaye Saint-André, archives des Monuments Historiques & Patrimoine Photographique de l’État

DIAGNOSTIC URBAIN

Figure 37 -Carte des tissus urbains au fil des siècles, réalisé par Robin Vairé à partir des sources suivantes : - Révision du Plan local d’urbansime Réunion PPA du 6 novembre 2014 Présentation du diagnostic, Site de Villeneuve-les-Avignon, [en ligne], http://www. villeneuvelesavignon.fr/, page consultée en octobre 2015. - Villeneuve-les-Avignon : Révision du Plan local d’urbanisme du 26 septembre 2013, Site de Villeneuve-les-Avignon, [en ligne], http://www.villeneuvelesavignon.fr/, page consultée en octobre - Retour sur l’évolution démographique dans l’espace Rhône-Avignon, Agence d’urbanisme du Rhône Avignon Vaucluse, [en ligne], http://www.aurav.org/, page consultée en octobre 2015. Figure 39 et 40 -Cartes historique de la relation du Rhône avec le fort, à partir des sources suivantes : - Carte de 1726, Sur les Côtes occidentales du Rhône, Un fort royal : Saint-André (Gard) DEA 1992, [en ligne], http://www.plainedelabbaye.asso.fr/Un-peu-d-histoire. htm, page consultée en octobre 2015. - Carte de 1726, Sur les Côtes occidentales du Rhône, Un fort royal : Saint-André (Gard), [en ligne], http://www.plainedelabbaye.asso.fr/Un-peu-d-histoire.htm, page consultée en octobre 2015. Figure 39 -Carte des Palais et Résidences Cardinalices, à partir des sources suivantes. - La ville neuve Saint-André, p60, dans l’ouvrage Villeneuve-les-Avignon : Histoire artistique et monumentale d’un village pontificale. Figure 41-Carte contemporaine, réalisé par Robin Vairé.


FORT SAINT-ANDRE Figure 42-Photographie des hauteurs de Villeneuve, vue depuis la colline des mourgues, réalisé par Marine Gerbet Figure 43-Photographie Epannelage des hauteurs, vue depuis la colline des Mourgues Figure 45-Coupe Schématique Nord Sud sur la relation de Villeneuve avec Avignon, réalisé par Ariane Lieberherr Figure 47-Hypothèse de reconstitution en axonométrie, XIIe s, réalisée par M.Gerbet à partir des sources suivantes: - Plan général du site de Saint André de Villeneuve-lès-Avignon: l’abbaye, le village, Schéma dans l’ouvrage L’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon: histoire, archéologie, p50. Figure 48 -Plan de la Chapelle Casarie et chapelle Belvezet, réalisé par M.Gerbet, à partir des sources suivantes: -Plan de la Chapelle Sainte Casarie, redessinée par M.Gerbet à partir du plan dans l’ouvrage L’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon: histoire, archéologie, rayonnement, p62. -Plan de la Chapelle Belvezet, réalisé par M.Gerbet, à partir du relevé et des plans réalisés par Delwyn Agostini. Figure 49-Hypothèse de reconstitution en axonométrie XIVe s, réalisée par M.Gerbet à partir des sources suivantes: - Plans transmis par le Centre des Monuments nationaux, relevé et état des lieux des remparts, Lyon, Juillet 2000. Figure 50-Vue avant travaux du XVIIIe, réalisée par M.Gerbet à partir des sources suivantes: - Axonométrie du monastère XIV, dans l’ouvrage Villeneuve-les-Avignon : Histoire artistique et monumentale d’un village pontificale Figure 51-Plan du monastère, XVIIe, réalisée par M.Gerbet à partir des sources suivantes: - Axonométrie et plan du monastère en 1780, Jean Ange Le Brun, dans l’ouvrage Villeneuve-les-Avignon : Histoire artistique et monumentale d’un village pontificale, p 130. Figure 52-Hypothèse de reconstitution en axonométrie fin XVIIIe s, réalisée par M.Gerbet à partir des sources suivantes: - Plans transmis par le Centre des Monuments nationaux, relevé et état des lieux des remparts, Lyon, Juillet 2000. - Bernard Sournia et Jean-Louis Vayssettes, Villeneuve-les-Avignon : Histoire artistique et monumentale d’un village pontificale, Editions du Patrimoine, 2006, 432 p. - Plan général restitué de l’abbaye au milieu du XVIIes, montrant les parties médiévales alors conservées.(restitution réalisée à partir des plans de 1657 et 1659 et de l’état actuel des bâtiments) dans l’ouvrage L’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon: histoire, archéologie, rayonnement ,p 52- Plan du Monastère, redessiné par M.Gerbet à partir du plan de 1659, (Paris, Archives nationales, Cartes et plans, N III Gard 2), dans l’ouvrage L’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon: histoire, archéologie, rayonnement, p101. - L’abbaye Saint-André, planche du Monasticon Gallicanum, dans l’ouvrage L’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon: histoire, archéologie, rayonnement, p104. - Façade méridionale du monastère, élévation de Jean Ange Le Brun, dans l’ouvrage L’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon: histoire, archéologie, rayonnement, p111. Figure 53 - D’après les plans de Jean Ange le Brun, 1780, redessiné par M.Gerbet à

TABLE DES FIGURES partir des sources suivantes: - Plan du monastère en 1780, Jean Ange Le Brun, dans l’ouvrage Villeneuve-lesAvignon : Histoire artistique et monumentale d’un village pontificale, p 130. Figure 54 -Hypothèse de reconstitution en axonométrie actuelle, réalisé par M.Gerbet à partir des sources suivantes: - Plans transmis par le Centre des Monuments nationaux, consolidations et aménagements effectués sur la Tour des masques et les tour jumelles, Lyon, Juillet 2000. - Photographie de l’orphelinat de Louis Yperman installé sous les voûtes. Carte postale légendé, dans l’ouvrage L’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon: histoire, archéologie, rayonnement, p139. Photographies des réaménagements de la terrasse et jardins entre 1920 et 1930, dans l’ouvrage L’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon: histoire, archéologie, rayonnement Figure 55-Extrait de plan RDJ actuel, redessiné par M.Gerbet à partir des sources suivantes: - Plans actuels du monastère transmis par l’agence d’architecture Daedalus architecture Figure 58 -Accès au fort, réalisé par Laura Mutin à partir des sources suivantes : Vue aérienne de Villeneuve-Lès-Avignon : https://www.google.fr/maps/ Figure 59 -Accessibilité gratuite et figure 60-Classification des zones payantes, réalisé par Laura Mutin à partir des sources suivantes : - Comité des parcs et jardins de France, Jardins de l’Abbaye Saint-André,[en ligne], http://www.parcsetjardins.fr/languedoc_roussillon/gard/jardins_de_l_abbaye_saint_ andre-1348.html, page consultée en octobre 2015 - Centre des monuments nationaux, Le fort St André, [en ligne], http://fort-saint-andre. monuments-nationaux.fr/, page consultée en octobre 2015.

DIAGNOSTIC ARCHITECTURAL Figure 68 : TULLIEZ Bérénice, Répartition des bâtiments dans le Fort Saint-André, Lyon, 2015. Figure 69 : BOUKELLA Erwan, Portail d’entrée de l’Abbaye Saint-André, Lyon, 2015. Figure 70 : TULLIEZ Bérénice, Aile Ouest de l’Abbaye Saint-André, Lyon, 2015. Figure 71 : TULLIEZ Bérénice, Porte cochère, Lyon, 2015 Figure 72 : GERBET Marine, Vestiges de l’ancienne Abbaye, Lyon, 2015. Figure 73 : TULLIEZ Bérénice, Vestiges de l’église Saint-Martin, Lyon, 2015. Figure 74 : TULLIEZ Bérénice, Relation entre l’église Saint-André et le cimetière, Lyon, 2015. Figure75 : TULLIEZ Bérénice, Vestiges de l’église Saint-André, Lyon, 2015. Figure 76 : TULLIEZ Bérénice, Cimetière, Lyon, 2015. Figure 77 : TULLIEZ Bérénice, Chapelle de Sainte-Casarie, Lyon, 2015. Figure 78 : TULLIEZ Bérénice, Chapelle de Notre-Dame-de-Belvezet, Lyon, 2015. Figure 79 : TULLIEZ Bérénice, Intérieur de la Chapelle de Notre-Dame-de-Belvezet, Lyon, 2015. Figure 80 : TULLIEZ Bérénice, Habitation moderne du Bourg Saint-André, Lyon, 2015. Figure 81: ANGELOZZI Claudia, Habitation en ruine, Lyon, 2015. Figure 82: TULLIEZ Bérénice, Habitation en état de ruine dans la partie occidentale du fort, Lyon, 2015. Figure 83 : PAPADOPOULOU Anna, Casernements, Lyon, 2015.


FORT SAINT-ANDRE Figure 84 : PAPADOPOULOU Anna, Le rez-de-chaussée du casernement et ses voûtes, Lyon, 2015. Figure 85 : PAPADOPOULOU Anna, Le premier étage du casernement et ses poutres de bois apparentes, Lyon, 2015. Figure86 : CIROT Céline, Châtelet d’entrée, Lyon, 2015. Figure 87 : TULLIEZ Bérénice, Tour des Masques vue depuis l’extérieur du Fort SaintAndré, Lyon, 2015. Figure 88 : LECOANET Alexandre, Intérieur de la tour des Masques, Lyon, 2015. Figure 89 : TULLIEZ Bérénice, Remparts vus depuis l’extérieur du Fort Saint-André, Lyon, 2015. Figure 90 : GERBET Marine, Remparts vus depuis la Tour des Masques, Lyon, 2015. Figure 91 : TULLIEZ Bérénice, Ouvrage de soutènement mauriste, Lyon, 2015. Figure 92 : TULLIEZ Bérénice, Grande terrasse, Lyon, 2015. Figure 93 : VON SEEBACH Lothar, Portrait d’Elsa Koeberlé, muse d’Art moderne et contemporain de Strasbourg. Figure 94 : BOUKELLA Erwan, Sous les voûtes de soutènement de l’ancien bâtiment mauriste, passage d’un espace dallé à un autre recouvert de gravier, séparé par un caniveau en calade, Lyon, 2015. Figure 95 : BOUKELLA Erwan, Au sommet de la Tour des Masques, dallage en pierre, Lyon, 2015. Figure 96 : BOUKELLA Erwan, Dans la rue principale, pierre de calade, Lyon, 2015. Figure 97 : BOUKELLA Erwan, Au pied de la Tour des Masques, affleurement du rocher, Lyon, 2015. Figure 98 : BOUKELLA Erwan, Devant l’entrée de l’abbaye, opus incertum, et calade, Lyon, 2015. Figure 99 : BOUKELLA Erwan, Devant les églises en ruine, terrasse en béton désactivé, Lyon, 2015. Figure 100 : BOUKELLA Erwan, Dallage sur un escalier dans les jardins de l’abbaye, Lyon, 2015. Figure 1010 : BOUKELLA Erwan, Dalles sur assise de briques dans un escalier des jardins, Lyon, 2015. Figure 102 : BOUKELLA Erwan, Au pied de la chapelle Notre-Dame-de-Belvezet escalier mêlant calade et dalles de pierre pour les nez de marche, Lyon, 2015. Figure 103 : BOUKELLA Erwan, Dans la chapelle Sainte-Casarie, tommettes au sol, Lyon, 2015. Figure 104 : BOUKELLA Erwan, Dans l’une des tours jumelles, dallage, Lyon, 2015. Figure 105 : BOUKELLA Erwan : Dans l’une des Tours jumelles, pavage, Lyon, 2015. Figure 106 : BOUKELLA Erwan, Porte en bois ouvragée et serrurerie à l’intérieur de l’abbaye, Lyon, 2015. Figure 107 : BOUKELLA Erwan, Pergola mêlant colonnes de pierre et ossature métallique dans le jardin, Lyon, 2015. Figure 108 : BOUKELLA Erwan, Garde-corps au sommet de la tour des Masques, Lyon, 2015. Figure 109 : BOUKELLA Erwan, Porte d’entrée de l’abbaye, fenêtres et garde-corps, Lyon, 2015. Figure 110 : BOUKELLA Erwan, Dans les jardins de l’abbaye, pot en pierre, Lyon, 2015. Figure 111 : BOUKELLA Erwan, Dans le cimetière, tombe en pierre, Lyon, 2015. Figure 112 : BOUKELLA Erwan, Dans les jardins de l’abbaye, statue et balustrade,

TABLE DES FIGURES Lyon, 2015. Figure113 : BOUKELLA Erwan, Dans les jardins de l’abbaye, statue et balustrade, bassin et pot en pierre, Lyon, 2015. Figure 114 : BOUKELLA Erwan, Vue des toitures en tuiles de part et d’autres de l’allée principale, depuis les remparts, Lyon, 2015. Figure 115 : BOUKELLA Erwan, Toiture de la chapelle de Notre-Dame de l’Assomption, faite de pierres accolées sans recouvrement mais dont la face supérieure est taillée en cannelures afin de canaliser l’écoulement des eaux, Lyon, 2015. Figure 116 : BOUKELLA Erwan, Toiture terrasse de la tour des Masques Lyon, 2015. Figure 117 : BOUKELLA Erwan, Ruissellement des eaux à l’intérieur de la chapelle de Notre-Dame de l’Assomption, Lyon, 2015. Figure 118 : BOUKELLA Erwan, Tour des Masques, différentes phases de construction et de restauration sont visibles, Lyon, 2015. Figure 119 : Remparts d’Avignon dont la pierre est semblable à celle du Fort SaintAndré, Lyon, 2015. Figure 120 : BOUKELLA Erwan, Différentes phases de construction d’une courtine, Lyon, 2015. Figure 121 : BOUKELLA Erwan, Marques de tâcheron, Lyon, 2015. Figure 122 : BOUKELLA Erwan, Voûtes sous la terrasse de l’ancien bâtiment mauriste, Lyon, 2015. Figure 123 : BOUKELLA Erwan, Appareillage en arêtes de poisson dans la maçonnerie d’un bâtiment en ruine, Lyon, 2015. Figure 124 : BOUKELLA Erwan, Façade en pierre de taille de l’abbaye, Lyon, 2015. Figure 125 : BOUKELLA Erwan, Façade en moellons du casernement, Lyon, 2015. Figure 126 : BOUKELLA Erwan, Etat de dégradation différent de deux pans de murs dont seule l’orientation diffère, Lyon, 2015. Figure 127 : BOUKELLA Erwan, Traces de l’ancrage des plancher du XVIIème siècle dans la tour des Masques, Lyon, 2015. Figure 127 : ANGELOZZI Claudia & PAPADOPOULOU Anna, Schéma de l’état de conservation, Lyon, 2015. Figure 129 : PAPADOPOULOU Anna, Patina sur le mur sud des Tours Jumelles, Lyon, 2015. Figure 130: PAPADOPOULOU Anna, Patina sur la toiture du casernement, Lyon, 2015. Figure 131 : ANGELOZZI Claudia, Efflorescence sur l’enduit de la Chapelle de SainteCasarie, Lyon, 2015. Figure 132 : ANGELOZZI Claudia, Efflorescence sur les pierres à l’intérieur de l’Abbaye, Lyon, 2015. Figure 133 : ANGELOZZI Claudia, Patine biologique au-dessous d’une fenêtre, Lyon, 2015. Figure 134 : ANGELOZZI Claudia, Platine biologique sur le rempart Sud du Fort, Lyon, 2015. Figure 135 : ANGELOZZI Claudia, Tache d’humidité dans la Chapelle de SainteCasarie, Lyon, 2015. Figure 136 : ANGELOZZI Claudia, Tache de rouille au-dessous d’une fenêtre des Tours Jumelles, Lyon, 2015. Figure 137 : ANGELOZZI Claudia, Altération chromatique dans les Tours Jumelles, Lyon, 2015. Figure 138 : ANGELOZZI Claudia, Dégradation anthropique dans les Tours Jumelles, Lyon, 2015.


FORT SAINT-ANDRE Figure 139 : ANGELOZZI Claudia, Dégradation anthropique dans la Chapelle NotreDame-de-Belvezet, Lyon, 2005. Figure 140 : PAPADOPOULOU Anna, Erosion sur l’abbaye, Lyon, 2015. Figure 141 : PAPADOPOULOU Anna, Erosion sur des ruines au Sud de l’Abbaye, Lyon, 2015. Figure 142 : PAPADOPOULOU Anna, Alvéolisation sur des ruines au Sud de l’Abbaye, Lyon, 2015. Figure 143 : ANGELOZZI Claudia, Alvéolisation sur le mur extérieur de la Tour des Masques, Lyon, 2015. Figure 144 : ANGELOZZI Claudia, Fissure à l’espace voûté du jardin, Lyon, 2015. Figure 145 : PAPADOPOULOU Anna, Fissure sur un chapiteau du réfectoire de l’abbaye, Lyon, 2015. Figure 146 : ANGELOZZI Claudia, Détachement de l’enduit dans la Chapelle de Sainte-Casarie, Lyon, 2015. Figure 147 : ANGELOZZI Claudia, Détachement de l’enduit dans le casernement, Lyon, 2015. Figure 148 : PAPADOPOULOU Anna, Lacune de l’enduit sur le mur du réfectoire, Lyon, 2015. Figure 149 : PAPADOPOULOU Anna, Lacune de l’enduit dans le casernement, Lyon, 2015. Figure 150 : PAPADOPOULOU Anna, Pierres manquantes sur le mur de l’église SaintAndré, Lyon, 2015 Figure 151 : ANGELOZZI Claudia, Pierre manquante sur le mur des Tours Jumelles, Lyon, 2015. Figure 152 : ANGELOZZI Claudia, Présence de végétation sur une marche des remparts du Fort, Lyon, 2015. Figure 153 : ANGELOZZI Claudia, Plantes grimpantes sur les ruines au nord du casernement, Lyon, 2015. Figure 154 : ANGELOZZI Claudia, Corrosion sur le mur de la chapelle de SainteCasarie, Lyon, 2015. Figure 155 : PAPADOPOULOU Anna, Corrosion sur le mur de l’Abbaye, Lyon, 2015. Figure 156 : ANGELOZZI Claudia, Corrosion sur la grille à la partie orientale du Fort, Lyon, 2015. Figure 157 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Tour des Masques, cheminement rendu sécurisé grâce à une grille, Lyon, 2015. Figure 158 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Tours jumelles, escaliers rendus sécurisés grâce à des lumières, Lyon, 2015. Figure 159 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Tours jumelles, signal de sortie de secours, Lyon, 2015. Figure 160 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Tours jumelles, extincteur, Lyon, 2015. Figure 161 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Remparts, cheminement rendu sécurisé grâce à une balustrade en bois et métal, Lyon, 2015. Figure 162 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Tours jumelles, cheminement rendu sécurisé grâce à une rampe, Lyon, 2015. Figure 163 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Chapelle de Sainte-Casarie, escaliers rendus sécurisés grâce à une rampe, Lyon, 2015. Figure 164 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Cheminement, signalisation du danger de chute, Lyon, 2015.

TABLE DES FIGURES Figure 165 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Église Saint-André, chaîne pour empêcher le passage, Lyon, 2015. Figure 166 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Remparts, système de protection pour la tête, Lyon, 2015. Figure 167 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Tour des Masques, amphithéâtre en bois, Lyon, 2015. Figure 168 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Entrée, lumière pour entrer, Lyon, 2015. Figure 169 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Entrée, banc en bois, Lyon, 2015. Figure 170 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Tours jumelles, cendrier pour garantir la propreté du lieu, Lyon, 2015. Figure 171 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Entrée, accès à la visite guidée, Lyon, 2015. Figure 172 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Cheminement, poubelle pour garantir la propreté du lieu, Lyon, 2015. Figure 173 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Chapelle de Notre-Dame-deBelvezet, banc pour point d’arrêt, Lyon, 2015. Figure 174 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Chapelle de Notre-Dame-deBelvezet, lumière pour utiliser la chapelle, Lyon, 2015. Figure 175 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Tours jumelles, panneau pour la visite, Lyon, 2015. Figure 176 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Chapelle de Notre-Dame-deBelvezet, antenne, Lyon, 2015. Figure 177 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Ruine, garage, Lyon, 2015. Figure 178 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Bâtiment de la billetterie, menuiseries en bois, Lyon, 2015. Figure 179 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Bâtiment de la billetterie, antenne, Lyon, 2015. Figure 180 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Bâtiment de la billetterie, nouvelle cheminée, Lyon, 2015. Figure 181 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Bâtiment de la billetterie, menuiseries en bois, Lyon, 2015. Figure 182 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Casernement, garage, Lyon, 2015. Figure 183 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Bâtiment de la billetterie, fenêtres et porte condamnées, Lyon, 2015. Figure 184 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Tour des Masques, menuiserie, Lyon, 2015. Figure 185 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Entrée, canalisation, Lyon, 2015. Figure 186 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Remparts, gouttière en métal, Lyon, 2015. Figure 187 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Tours jumelles, grille et vitre sur la fenêtre, Lyon, 2015. Figure 188 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Tours jumelles, menuiserie en bois, Lyon, 2015. Figure 189 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Tours jumelles, menuiserie en bois, Lyon, 2015.


FORT SAINT-ANDRE

TABLE DES FIGURES

Figure 190 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Cheminement, poubelle pour garantir la propreté du lieu, Lyon, 2015. Figure 191 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Tours jumelles, grille sur la meurtrière, Lyon, 2015. Figure 192 : ABBATTISTA Lucilla & FERRINI Flavia, Tours jumelles, vitre sur la meurtrière, Lyon, 2015.

DIAGNOSTIC PAYSAGER Figure 191: Caractérisation du grand paysage par Léa Feyeux Figure 192: Les alpilles, Wikimmedia Figure 193: Le mont Ventoux, Wikimmedia Figure 194: La plaine agricole, Wikimmedia Figure 195: Les unités paysagères, Léa Feyeux Figure196 : La garrigue, Wikipedia Figure 197: Les espaces agricoles, Wikipedia Figure 198 - Tour Philippe le Bel, Wikimmedia Figure 199 - Villeneuve-lès-Avignon depuis la colline des Mourgues, photographie Léa Feyeux, 2015 Figure 200 - Le Palais des Papes, Wikipedia Figure 201: Cartes des prises de vue, Léa Feyeux Figure 202 à 209 : Panoramas photographique, Léa Feyeux Figure 210, 211 et 212: Vues du fort, Google Maps Figure 213 et 214 : Vues du fort, Léa Feyeux Figure 215 : Carte topographique, Delwyn Agostini Figure 216 : Vue en 3 dimensions de la topographie, Delwyn Agostini Figure 217: Plan de la végétation, Delwyn Agostini Figure 218: Photographies, Delwyn Agostini Figure 219 : Plan des cheminements, Delwyn Agostini Figure 220 : Photographies, Delwyn Agostini Figure 221: Séquençage du parcours, Delwyn AgostiniFigure 222: Pin d’Alep, photographie par Cirot Céline Figure 223: Chêne vert, photographie par Cirot Céline Figure 224: Genévrier, photographie par Cirot Céline Figure 225: Amandier, photographie par Cirot Céline Figure 226: Focus Carica, photographie par Cirot Céline Figure 227: Buis, photographie par Feyeux Léa Figure 228: Bupleurum, photographie par Cirot Céline Figure 229: Malva Sylvestris, photographie par Cirot Céline Figure 230: Sternbergie, photographie par Dureau Carole Figure 231: Belle de Nuit, photographie par Cirot Céline Figure 232: Zones du jardin de l’abbaye, par Cirot Céline Figure 233: La cour d’entrée, photographie par Boukella Erwan Figure 234: La cour d’entrée, photographie par Cirot Céline Figure 235: La Roseraie, photographie par Cirot Céline Figure 236: Vue du jardin, photographie par Cirot Céline Figure 237: La pergola, photographie par Cirot Céline fig 238: Les terrasses panoramiques, photographie par Cirot Céline Figure 239: Les terrasses panoramiques, photographie par Feyeux Léa

Figure 240: Le jardin méditerranéen, photographie par Cirot Céline Figure 241: Le jardin méditerranéen, photographie par Cirot Céline Figure 242: Le jardin méditerranéen, photographie par Feyeux Léa Figure 243 et fig 244: L’Oliveraie, photographie par Boukella Erwan Figure 245: Le cimetière et les ruines, photographie par Dureau Carole Figure 246: Le cimetière et les ruines, photographie par Cirot Céline Figure 247: Cheminement est parcours des jardins, par Cirot Céline Figure 248, fig 249 et fig 250: Coupes par Cirot Céline Figure 251 et fig 252: Coupes par Cirot Céline Figure 253: Pin d’Alep, photographie par Cirot Céline Figure 254: Genévrier, photographie d’auteur inconnu Figure 255: Chêne vert, photographie d’auteur inconnu Figure 256: Olivier, photographie par Boukella Erwan Figure 257: Cyprès, photographie par Cirot Céline Figure 258: Bougainvilliers, photographie par Cirot Céline Figure 259: Buis, photographie par Cirot Céline Figure 260: Ciste, photographie par Jean Tosti Figure 261: Clématite, photographie d’auteur inconnu Figure 262: Coronille, photographie par Benjamin Sonntag Figure 263: Genévrier, photographie d’auteur inconnu Figure 264: Jasmin, photographie par Javier Martin Figure 265: Laurier rose, photographie par Cirot Céline Figure 266: Laurier tin, photographie par Cirot Céline Figure 267: Pittosporum, photographie par Kenpai Figure 268: Pyracantha, photographie par Cirot Céline Figure 269: Seringa, photographie d’auteur inconnu Figure 270: Troene, photographie par Mussklprozz Figure 271: Véronique arbusive, photographie par Cirot Céline Figure 272: Yucca, photographie par Cirot Céline Figure 273: Acanthe, photographie par Meneerke Bloem Figure 274: Agapanthe, photographie par André Tilin Figure 275: Ambroisie, photographie par G-U Tolkiehn Figure 276: Armoise, photographie d’auteur inconnu Figure 277: Centranthe, photographie par Cirot Céline Figure 278: Convolvulus, photographie par Dureau Carole Figure 279: Curcuma, photographie d’aureur inconnu Figure 280: Glycine, photographie d’auteur inconnu Figure 281: Hyrangea, photographie par Cirot Céline Figure 282: Iris, photographie par Cirot Céline Figure 283: Lavande, photographie par Cirot Céline Figure 284: Millepertuis, photographie d’auteur inconnu Figure 285: Nénuphar, photographie par Dureau Carole Figure 286: Pervenche, photographie d’auteur inconnu Figure 287: Romarin, photographie par Cirot Céline Figure 288: Rosier, photographie par Cirot Céline Figure 289: Santoline, photographie par Boukella Erwan Figure 290: Sauge, photographie d’auteur inconnu Figure 291: Sternbergia, photographie par Cirot Céline Figure 292: Thym, photographie d’auteur inconnu


FORT SAINT-ANDRE

TABLE DES FIGURES DIAGNOSTIC ENVIRONNEMENTAL

Figure 293 : Mairie de Villeneuve-lès-Avignon, Environnement, Villeneuve-lès-Avignon, disponible sur : http://www.villeneuvelezavignon.fr/ville/Download/divers/Brochure%20D%C3%A9veloppement%20Durable.pdf (consulté le 29.09.15) Figure 294 : Mairie de Villeneuve-lès-Avignon, Environnement, Villeneuve-lès-Avignon, disponible sur : http://www.villeneuvelezavignon.fr/ville/Download/divers/Brochure%20D%C3%A9veloppement%20Durable.pdf (consulté le 29.09.15) Figure 295 : Mairie de Villeneuve-lès-Avignon, Environnement, Villeneuve-lès-Avignon, disponible sur : http://www.villeneuvelezavignon.fr/ville/Download/divers/Brochure%20D%C3%A9veloppement%20Durable.pdf (consulté le 29.09.15) Figure 296 : Gard tourisme, Visitez, Sortie Famille Gard, disponible sur : http://www. sortie-famille-gard.com/visitez-le-fort-saint-andre-de-nuit/ (consulté le 29.09.15) Figure 297 : Marie, Marie et les agapanthes, disponible sur : http://marieagapanthe. canalblog.com/archives/2011/12/08/22917028.html (consulté le 29.09.15) Figure 298 : Schéma de l’imperméabilité des sols - Fort Saint André, Villeneuve les Avignon (Alexandre Lecoanet) Figure 299: Schéma des système d’évacuations d’eau pluviales - Fort Saint André, Villeneuve les Avignon (Alexandre Lecoanet) Figure 300: Ligne et descente d’égout- Fort Saint André, Villeneuve-lès-Avignon (photo Carole Dureau) Figure 301: Rigole en toiture , technique dallagede pierres - Fort Saint André, Villeneuve-lès-Avignon (photo Carole Dureau) Figure 302 : Génoise - Fort Saint André, Villeneuve-lès-Avignon (photo Carole Dureau) Figure 303: Barbacanes - Fort Saint André, Villeneuve-lès-Avignon (photo Carole Dureau) Figure 304 : Schéma barbacane (schéma CSTB) Figure 305 : Gargouille - Fort Saint André, Villeneuve-lès-Avignon (photo Carole Dureau) Figure 306 : Rigole d’une calade - Fort Saint André, Villeneuve-lès-Avignon (photo Carole Dureau) Figure 307 : Circulation entre les bosquets, sol en calade bordé de murets - Fort Saint André, Villeneuve-lès-Avignon (photo Carole Dureau) Figure 308 : Chemin entre les bosquets, sol en gravier bordé de galets - Fort Saint André, Villeneuve-lès-Avignon (photo Carole Dureau) Figure 309 : Bouche d’accès aux canalisation d’eau - Fort Saint André, Villeneuve-lèsAvignon (photo Carole Dureau) Figure 310 : Rigole sur dalle de béton désactivé - Fort Saint André, Villeneuve-lèsAvignon (photo Carole Dureau) Figure 311 à 313: Puit et son système de pompage - Fort Saint André, Villeneuve-lèsAvignon (photo Carole Dureau) Figure 314: Ancien puit - Fort Saint André, Villeneuve-lès-Avignon (photo Carole Dureau) Figure 315 : Petite fontaine - Fort Saint André, Villeneuve-lès-Avignon (photo Carole Dureau) Figure 316 : Bassin du jardin italien de l’abbaye - Fort Saint André, Villeneuve-lèsAvignon (photo Carole Dureau) Figure 317: Répartition des consommations en eaux potable - (Centre d’information sur l’eau) : http://www.cieau.com/les-ressources-en-eau/en-france/les-usages-domes-

tiques, consulté le 17/10/2015. Figure 318 : Schéma du système de récupération des eaux de pluie pour le jardin - (association Arca Minore) : http://www.cieau.com/les-ressources-en-eau/en-france/lesusages-domestiques, consulté le 17/10/2015. Figure 319 : Schéma du système de récupération des eaux de pluie pour le jardin et la maison - (association Arca Minore) : BELLIN Pierre-Gilles, L’habitat bio-économique, Isolation chauffage, éléctricité, eau, 2e édition, Saint-Armand-Montrond 2010, 221p, édition Eyrolles, Page166. Figure 320 : Schéma d’un filtre planté (première version) - (Sten, associationTerre Vivante) : BELLIN Pierre-Gilles, L’habitat bio-économique, Isolation chauffage, éléctricité, eau, 2e édition, Saint-Armand-Montrond 2010, 221p, édition Eyrolles, Page184. Figure 321 : Schéma d’un filtre planté (deuxième version) - (Sten, associationTerre Vivante) : BELLIN Pierre-Gilles, L’habitat bio-économique, Isolation chauffage, éléctricité, eau, 2e édition, Saint-Armand-Montrond 2010, 221p, édition Eyrolles, Page185. Figure 322 : Schéma d’un réacteur à eau grises - (Joseph Orsagh, université MonsHainault, Belgique) : BELLIN Pierre-Gilles, L’habitat bio-économique, Isolation chauffage, éléctricité, eau, 2e édition, Saint-Armand-Montrond 2010, 221p, édition Eyrolles, Page186. Figure 323 : Schéma explicatif de toilettes sèches - (Dominique Klecka, Terre Vivante) : http://www.terrevivante.org/198-toilettes-seches-a-compost.htm, consultée le 18/10/2015 Figure 324 : EDF, L’énergie photovoltaïque, EdfEnr, disponible sur : http://www.edfenr.com/le-photovoltaique/rendement-des-panneaux-solaires-n800-1.aspx (consulté le 29.09.15) Figure 325 : Schéma de la circulation du vent dans le fort - Fort St André, Villeneuvelès-Avignon (Björn Langer) Figure 326 - Schéma de la circulation d’orientation des bâtiments dans le fort - Fort St André, Villeneuve-lès-Avignon (Björn Langer) Figure 327 - Schéma de la situation en été (Björn Langer) Figure 328- Schéma de la situation en hiver (Björn Langer)



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