Agriculteur 2/15

AGRICULTEUR

LE MAGAZINE ROMAND DES PROFESSIONNELS DE LA TERRE

No 2 AVRIL 2015

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FINALE NATIONALE 2015 : LA RACE D’HERENS À L’HONNEUR OBJETS CONNECTÉS : LA RÉVOLUTION EN MARCHE PRAIRIES : COMMENT ASSURER UN RENDEMENT ABONDANT ET DE QUALITÉ

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L’ARÈNE DU PRINTEMPS

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SOMMAIRE

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© Armin Grässl

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ACTUALITÉS

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MALADIES

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Les machines, les applications, les gens qui font l’actualité de l’agriculture

Neutraliser les microtoxines

FOIRES

Finale nationale de la Race d’Hérens : c’est où, c’est quand ?

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17 20 22

NUTRITION

Réussir l’engraissement du gros bétail

TECHNOLOGIE

La révolution des objets connectés

AGRONOMIE

Entretien des prairies au printemps

BIOLOGIE

Les protéines du lait

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ÉDITO

L’ARÈNE DU PRINTEMPS

« La plus noble conquête que l’homme ait jamais faite est celle de ce fier et fougueux animal, qui partage avec lui les fatigues de la guerre et la gloire des combats. » IMPRESSUM

Rédaction mediaffaire sàrl route Industrielle 2 CH-1806-St-Légier T +41 21 943 77 00 info@mediaffair.ch www.mediaffair.ch Directeur de publication et rédacteur en chef Jean-Charles Buffat Ont participé à ce numéro Jean-Charles Buffat Xufe Maloku Gilles Rossier Sébastien Rossier Clément Rivals Marcel Montandon Hélène Althuser Joëlle Brack Abonnement et publicité mediaffaire sàrl route Industrielle 2 CH-1806 St-Légier T +41 21 943 77 00 info@mediaffair.ch www.mediaffair.ch Mise en page Sylvain Boggio www.metrics.ch Impression PCL Presses Centrales SA Avenue de Longemalle 9 CH-1020 Renens T +41 21 317 51 51 www.pcl.ch Tirage Tirage controlé 10 000 exemplaires Prix abonnement Annuel CHF 29.00 Au numéro CHF 5.00

© DR

Editeur mediaffaire sàrl route industrielle 2 CH-1806 St-Légier T +41 21 943 77 00 info@mediaffair.ch www.mediaffair.ch

Georges Louis Leclerc, comte de Buffon (17071788), l’avait dit à propos du cheval, mais déclinons-la le temps d’une finale.

Bien sûr, le printemps signifie le début d’une activité professionnelle soutenue, entre autres par le début des travaux aux champs et les premières pousses à suivre de près.

En tant que trimestriel, il est de ces sujets que nous nous devons donc de traiter, comme les conseils techniques sur l’entretien des prairies, ou les attentions phytosanitaires qui doivent être portées aux fourrages – notamment les mycotoxines, que Gilles Rossier traite en page 11 de ce numéro.

Au printemps, il y a aussi la finale nationale des combats de reines, qui comme chacun le sait se déroule à Aproz, en Valais. Comme à son habitude depuis maintenant plusieurs années, votre Agriculteur magazine est un des partenaires presse de la manifestation. En cela, il nous incombe d’ouvrir nos pages à ces combats et de facto à l’élevage qui, dans ce cadre spécifique, se veut complexe et pointu, tant en terme d’entrainement que de nutrition. Car que l’on élève des brunes, des Red Holstein, des noires ou toutes autres races, on ne peut que difficilement se désintéresser de cette discipline typiquement suisse. Alors que ces reines ont commencé à combattre depuis septembre dernier aux quatre coins du Valais pour se qualifier, les premières favorites ont déjà fait parler d’elles autour de diverses arènes. Peut-être l’occasion de choisir justement sa favorite ?

Retrouvez à cet effet la liste des combats, dans notre dossier en page 12.

Et puis sachez dores et déjà que l’équipe de la rédaction de Agriculteur magazine répondra présent à ce rendez-vous national devenu incontournable, et sera heureux de vous retrouver sur son stand pour partager cette passion de la fière et fougueuse race d’Herens.

Bonne lecture,

JEAN-CHARLES BUFFAT CEO

Pénétration théorique 40 000 lecteurs ISSN 1661-920x Tirage contrôlé Photo couverture © Armin Grässl

No 2 AVRIL 2015

AGRICULTEUR

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© Union suisse des paysans

ACTUALITÉS

© beef.ch

Le 9 février 2014, le peuple suisse a accepté l’initiative populaire « Contre l’immigration de masse ».

Celle-ci demandait notamment de mieux exploiter le potentiel de main-d’œuvre de la Suisse. Il s’agit là des personnes admises à titre provisoire et des réfugiés reconnus. Ces personnes peuvent exercer une activité réglementée en Suisse. Un projet pilote doit être lancé afin de déterminer dans quelle mesure ces personnes peuvent être employées dans l’agriculture. Le projet pilote doit commencer dès cet été.

Pour ce faire, l’Union suisse des paysans travaille en étroite collaboration avec le Secrétariat d’État aux migrations. L’USP recherche dans toute la Suisse des exploitations souhaitant participer au projet pilote.

Pour de plus amples informations, les intéressés peuvent s’adresser à : Walter Willener / AGORA

w.willener@agora-romandie.ch 021 614 04 77 Com/USP

NOUVEAU TOURNANT POUR BEEF.CH Depuis la première beef en 1996, quelque 700 000 personnes ont participé à cet évènement. La fête champêtre au Pfannenstiel de 2013 a suscité six millions de contacts, beef14 à Küssnacht am Rigi 1,2 million de contacts. Afin de consolider ce succès, le concept de beef sera revu et développé à partir de 2016.

Il y aura chaque année des journées beef.ch à caractère évènementiel et festif dans plusieurs régions. Il est prévu d’utiliser autant que possible les structures existantes des exploitations d’élevages allaitants, des parcs de loisirs et des établissements de restauration. La mise au point des détails et l’organisation de la première édition de 2016 est d’ores et déjà en cours.

COM/AGRICULTEUR

WWW.BEEF.CH

Conseil de Fondation de la Promotion du Goût

© DR

USP : PROJET PILOTE AVEC DES RÉFUGIÉS !

LA SEMAINE SUISSE DU GOÛT DEVIENT LA FONDATION POUR LA PROMOTION DU GOÛT Après 15 ans d’existence, l’association qui a lancé le projet national de la Semaine suisse du Goût a décidé de se transformer en Fondation pour la promotion du Goût.

La Suisse est le 2e pays du monde à organiser ce type de manifestation de promotion du patrimoine culinaire et de sensibilisation au plaisir du goût.

Le Conseil de Fondation est composé de : Robert Cramer, président et Conseiller aux États, Martine Jacques, vice-présidente et membre de la commission fédérale des AOP-IGP, Ignazio Cassis, Conseiller national, Vreni Giger, cuisinière-cheffe, Philippe Rochat, cuisinier-chef, Michel Rochat, directeur de l’Ecole Hôtelière de Lausanne et Géraldine Savary, Conseillère aux États. Josef Zisyadis, fondateur de la Semaine du Goût, en devient le directeur et Catherine David, la directrice administrative.

La 15e édition de la Semaine du Goût aura lieu du 17 au 27 septembre 2015 à Locarno. Paolo Basso, meilleur sommelier du monde, sera le Parrain de l’évenement pour cette année 2015.

COM/XUFE MALOKU

WWW.AGIRINFO.CH

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AGRICULTEUR

No 2 AVRIL 2015

ACTUALITÉS

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LA POMME WEHNTALER HAGAPFEL, ÉLUE VARIÉTÉ FRUITIÈRE 2015

DES EXTRAITS DE PLANTES DANS LA PANSE !

UN BOLUS AUX EXTRAITS DE PLANTES POUR LA MAÎTRISE DES CELLULES DU LAIT !

Le bolus assure un apport régulier de zinc, manganèse, vitamine E, et sélénium. L’immunité de la mamelle est soutenue par des produits de la transformation de plantes, entre autre d’échinacéa.

Son temps de diffusion dans la panse est de trois semaines, ce qui permet aux effets d’agir sur la distance.

PARABOL s’emploie dans les cas où les taux leucocytaires du lait sont trop élevés. Celui-ci est sans résidus, sans toxicité et sans délai d’attente. Il s’agit d’un complément diététique fourrager et non un médicament. Ce qui permet de sortir de la spirale des antibiotiques.

Une expérimentation a été conduite par le fabricant NUTRAL en Pays de Loire et en Poitou-Charentes.

Suite à cette observation, une diminution des taux leucocytaires sur des vaches entres 300 000 et 1 Mio. de cellules au contrôle a été constatée. La réduction est significative sur les vaches ayant reçu du PARABOL deux fois en trois semaines.

Le fabricant NUTRAL (du groupe français TECHNA), a développé des compétences en nutrition animale et dans l’utilisation de substances naturelles : plantes, oligo, huiles essentielles. Les solutions alternatives à l’emploi intempestif de substances hormonales et allopathiques permettent des réponses naturelles à de nombreuses impasses en élevage. Sans délais d’attente et sans trace résiduelle.

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EN 2014, LA CONSOMMATION DE FROMAGE PAR HABITANT A PROGRESSÉ EN COMPARAISON AVEC L’ANNÉE PRÉCÉDENTE, AUGMENTANT DE 330 GRAMMES, SOIT 1,5 %.

USP

L’Association FRUCTUS a élu le 12 mars 2015, à Aubonne (VD) et à Sünikon Steinmaur (ZH), la pomme Wehntaler Hagapfel, variété fruitière suisse de l’année 2015. La variété est plus que centenaire, elle résiste à toutes les maladies les plus importantes des pommiers. Par l’élection de la variété de l’année, FRUCTUS souhaite contribuer à ce que des variétés rares, anciennes et peu sensibles aux maladies ne disparaissent pas et soient au contraire à nouveau plantées.

Com / Mediaffair

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CONCOURS JOSKIN La société Joskin propose un concours via Facebook pour remporter en avant-première un Trans-KTP 27/65 1/32 miniature.

Les interressés pourront participer en se rendant sur la page Facebook de la société et cliquer sur « j’aime ». Pour les participants, la publication d’une ou plusieurs photo(s) des figurines miniatures JOSKIN est indispensable. La photo remportant le plus de « j’aime » remportera le Trans-KTP 27/65 1/32 Com/Xufe Maloku

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No 2 AVRIL 2015

AGRICULTEUR

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ACTUALITÉS

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LE CIRQUE ET LE VIN

CHANDRA KURT, LOUIS-PHILIPPE BOVARD

UNE ASSOCIATION DE CHOC Le Cirque Knie et l’OVV (l’Office des Vins Vaudois) initient une association de choc qui détonne dans le paysage pour assurer la promotion des vins vaudois. Pour le Cirque National Suisse, cette collaboration avec un office de promotion vitivinicole est une première. Au gré de plus de 330 représentations à l’échelle nationale, réparties sur 39 lieux d’accueil, dont plus de 60 % en Suisse alémanique, le plus grand cirque itinérant de Suisse emmènera dans ses roulottes l’Office des Vins Vaudois et ses vignerons en tournée de mars à novembre.

COM/MEDIAFFAIR

Chandra Kurt, Louis-Philippe Bovard, « Chasselas, de Féchy au Dézaley », Orell Füssli, 2015 – 176 pages, Fr 44.90

CHASSELAS, DE FÉCHY AU DÉZALEY

« Garçon, deux d’Yvorne ! » Familier, le vin blanc issu du chasselas est en réalité né d’un trésor, que la spécialiste en œnologie et le vigneron révèlent avec compétence et admiration. Car les dix-neuf variétés que présente le Conservatoire mondial du chasselas, à Riaz (Lavaux), jointes aux diversités du terroir romand et aux savoirs jalousement préservés des viticulteurs locaux, multiplient à l’infini les chatoyantes harmonies de ce cépage au caractère puissant. Loin des commentaires stéréotypés des guides de vins, un très beau livre solidement documenté, amoureux de son sujet… mais avec la sobriété bourrue des vignerons vaudois ! Les gravures de Paul Boesch (1935) sur les travaux de la vigne y sont remises à l’honneur, ainsi que quelques belles recettes traditionnelles. De la belle ouvrage !

JOËLLE BRACK/PAYOT

Les gagnants Agroprix 2014

CONCOURS AGROPRIX Les paysannes et paysans peuvent s’inscrire dès maintenant au concours d’innovation agroPrix en proposant leurs produits et prestations de service innovantes dans le domaine de l’agriculture. Le délai d’envoi des projets est fixé au 30 juin 2015.

L’agroPrix est ouvert aux paysannes, paysans ou groupes qui, grâce à des projets novateurs, améliorent durablement la situation économique des exploitations agricoles suisses. Il peut s’agir d’un nouveau produit ou d’un produit amélioré, d’une nouvelle prestation de service, d’une gestion d’exploitation plus rationnelle, d’un nouveau type de commercialisation, d’une nouvelle méthode de production ou de culture.

LES PRIX DU CONCOURS :

++agroPrix 2014 Montant : 20 000 francs ++Prix spécial ASMA Montant : 3000 francs ++Prix des lecteurs Montant : 3000 francs ++Prix de la salle Montant : 2000 francs Les cinq équipes nominées au maximum reçoivent chacune une prime de nomination de 5000 francs et bénéficient d’une large couverture médiatique dans toute la Suisse ; elles auront en outre la possibilité de présenter à un public intéressé leurs innovations lors de la cérémonie de remise de l’agroPrix, le 5 novembre 2015, au Kursaal de Berne.

Plus d’informations : www.agroprix.ch Com / Xufe Maloku

No 2 AVRIL 2015

AUSA ET W. MAHLER AG

UN COMPLÉMENT POUR LA GAMME EXISTANTE Un accord de distribution a été conclu avec le fabricant espagnol AUSA pour la gamme des élévateurs télescopiques. C’est ainsi que W. Mahler AG propose dorénavant un programme complet aussi pour des télescopiques disposant d’une portée de flèches en dessous de 6 mètres.

AUSA est une entreprise espagnole ayant son siège près de Barcelone qui s’engage dans le développement, la construction et la production de machines compactes et de véhicules pour les travaux publics et les communes agricoles.

Le large programme d’élévateurs télescopiques a conquis W. Mahler AG. Les trois modèles Tarulift T144 H plus, T204 H et T235 permettent à la société de compléter leur gamme avec des plus petits modèles.

COM/AGRICULTEUR

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AGRICULTEUR

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MALADIES

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MYCOTOXINES

L’ENNEMI À NEUTRALISER LES MYCOTOXINES, PROBLÈME DE SAISON, NE CONCERNENT PAS UNIQUEMENT LES MONOGASTRIQUES, MAIS ÉGALEMENT LES RUMINANTS.

T

oute plante soumise à un changement intervenant dans son environnement immédiat réagit par un stress important qui la rend plus sensible aux maladies et aux champignons qui viennent se fixer sur elle.

Pendant la récolte ou durant les périodes de stockage, ces champignons peuvent produire diverses substances toxiques – communément appelées mycotoxines.

Ces dernières représentent un véritable problème qui revêt une importance toute particulière cette année en raison de la succession de fortes chaleurs et de pluies qui ont marqué notre été d’une humidité générale.

No 2 AVRIL 2015

LES SYMPTÔMES LIÉS À LA CONTAMINATION PAR LES MYCOTOXINES Les mycotoxines ingérées par les ruminants via le fourrage ne sont souvent pas neutralisées dans la panse par les ruminants contrairement à la croyance populaire. Les mycotoxines perturbent l’équilibre de la flore et son bon développement. Les symptômes visibles d’une contamination aux mycotoxines sont aussi variés que les formes de mycotoxines : baisse de la prise alimentaire, troubles du métabolisme, affaiblissement du système immunitaire, problèmes de fertilité, problèmes aux pattes, vomissements – pour ne citer que quelques exemples.

FOURRAGE SUSPECT : L’ATTITUDE À ADOPTER Si l’on soupçonne la présence de mycotoxines dans le fourrage de base, la meilleure forme de prévention consiste à ne pas s’en servir pour alimenter votre bétail. Si cette solution n’est pas envisageable, il est également possible d’utiliser des fixateurs spécifiques de mycotoxines disponibles auprès de certains fournisseurs d’aliments fourragers. Ce genre de produits aide à contrôler et à prévenir les problèmes liés aux mycotoxines dans la panse des ruminants en les rendant en grande partie inoffensives pour le bétail.

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AGRICULTEUR

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FOIRES

TRADITIONS

FINALE NATIONALE 2015 DE

LA FINALE NATIONALE DE LA RACE D’HÉRENS SE DÉROULERA LE WEEK-END DU 9 ET 10 MAI 2015 À L’ARÈNE DE PRAZ BARDY À APROZ, SOUS LA HOULETTE DE L’ASSOCIATION D’ÉLEVAGE DE MARTIGNY RÉGION.

C

ette manifestation, propre au Valais, de part sa tradition et son authenticité, sera organisée par l’association d’élevage de Martigny Région, composée des syndicats de Champex d’Alesse, Fully, Isérables, Martigny et Trient ; ainsi qu’en collaboration avec la Fédération Suisse d’élevage de la Race d’Hérens.

L’UNION FAIT LA FORCE L’association de Martigny Région n’en n’est pas à son coup d’essai, ayant coordonné avec succès le combat de reines de la foire du Valais des deux dernières années.

En effet, depuis 2013, les syndicats susmentionnés ont décidé d’unir leurs forces respectives et complémentaires dans un souci constant de rationalisation des tâches ; avec une volonté ferme de préserver les ingrédients indispensables à la pérennité de ce spectacle unique en son genre... à savoir ses valeurs paysannes et son authenticité !

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AGRICULTEUR

À l’heure où les contraintes se multiplient sur le monde agricole, l’organisateur a choisi le modèle d’un partenariat solide entre les syndicats de leur association dans un état d’esprit constructif et participatif pour le bien commun.

Offrir aux reines et à leurs éleveurs, à leurs partenaires et au public les meilleures conditions pour partager un moment inoubliable grâce à l’investissement d’une équipe composée uniquement de bénévoles, tel est leur leitmotiv !

AU PROGRAMME un week-end dédié aux combats !

Le programme se veut riche en événements et en émotions. Il débutera le samedi par les combats des génisses, suivis par ceux d’une catégorie 2e veaux qui sauront séduire autant néophytes que public averti.

La journée du dimanche sera elle consacrée aux combats de 4e, 3e, 2e et 1re catégories avant la très attendue « finale des finales ».

COM/JEAN-CHARLES BUFFAT

LISTE DES COMBA Pour accéder à la Finale Nationale de la Race d'Hérens qui aura lieu le 9 et 10 mai prochain, une vache devra avoir été classée dans les 7 premières de sa catégorie

DATE

LIEU

ORGANISATE

28.09.2014

Rarogne/Goler

Syndicat d’élev Nikolaï

05.10.2014

Foire du Valais / Martigny

Syndicats de la Martigny (Isérables, Full Trient, Champe

22.03.2015

Aproz (Pra Bardy)

Syndicat d’élev

29.03.2015

Rarogne/Goler

Syndicat d’élev Brig

06.04.2015

Rarogne/Goler (Vifra)

Syndicat d’élev borg

12.04.2015

Amphithéâtre

Syndicat d’élev du-Château

18.04.2015

Le Châble

Syndicat d’élev Sembrancher

Le Châble

Syndicat d’élev Sembrancher

26.04.2015

Mission

Syndicat d’élev d’Anniviers

03.05.2015

Les Haudères

Syndicat d’élev Haudères

19.04.2015

No 2 AVRIL 2015

FOIRES

SAMEDI 9 MAI 2015

LA RACE D’HÉRENS

07H00 - 09H00 Réception du bétail des catégories génisses et 2e veaux 09H00 - 12H00 Eliminatoires des catégories génisses et 2e veaux 12H00 - 13H15 Repas / Pause de midi 13H15 - 13H30 Invitation à la préparation des combats de l’après-midi 13H30 - 15H30 Finale Nationale de la catégorie génisses et seconds veaux

TARIFS DU SAMEDI Adulte (tarif unique) Enfants -10 ans

CHF 20.gratuit

DIMANCHE 10 MAI 2015 06H00 - 09H00 Réception du bétail des catégores IV - III - II - I 09H00 - 12H00 Début des éliminatoires 12H00 - 13H15 Repas - Pause de midi 13H15 - 13H30 Invitation à la préparation des combats de l’après-midi 13H30 - 15H00 Suite des éliminatoires 15H00 - 18H00 Finale Nationale pour l’attribution du titre des Reines des catégories IV- III - II - I 18H00 - 18H30 Attribution du titre de Reine Nationale 2015 19H00 Fin de la manifestation

ATS QUALIFICATIFS lors d’un combat régional. Le tableau suivant donne un aperçu des différents combats qualificatifs pour l’édition 2015 de la Finale Nationale.

EUR

vage de

a région de

ly, Martigny, ex d’Allesse)

vage de Sion

vage de Visp/

vage d’Augst-

vage de Pied-

PARTICULARITÉS

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PRATIQUE

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Les horaires ci-dessus peuvent varier selon la durée et l’intensité des luttes !

Restauration toute la journée avec des produits du terroir !

Un emplacement spécial est réservé pour les personnes à mobilité réduite. Pour réserver votre place, contactez-nous directement par e-mail à :

HORAIRES

2 catégories de génisses (lourdes et légères) + 1 catégorie de premier veau 5 catégories (3 catégories de vaches, 1 catégorie de premier veau et 1 catégorie de génisses) 2 catégories de génisses + 1 catégorie de premier veau

vage de

4 catégories (3 catégories de vaches, 1 catégorie de premier veau)

vage des

Tribune Principale Tribune Secondaire Nord + Sud Gradins (Adulte) Gradins (Enfants de 10-15 ans) Gradins (Enfants -10 ans) Gradins (Enfants -10 ans)

5 catégories (3 catégories de vaches, 1 catégorie de premier veau et 1 catégorie de génisses)

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TARIFS DU DIMANCHE

info@finalenationale.ch ARRIVÉE EN TRAIN Le dimanche, des bus navettes circuleront allerretour régulièrement le matin et le soir jusqu’au site d’Aproz.

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INFORMATIONS ET RENSEIGNEMENTS Finale nationale de la Race d’Hérens Frédéric Boson, Président

5 catégories (3 catégories de vaches, 1 catégorie de premier veau et 1 catégorie de génisses)

direction@global-perspectives.ch © Armin Grässl

No 2 AVRIL 2015

+41 79 703 01 26

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DES VEAUX SAINS ET VIGOUREUX, ISSUS SI POSSIBLE DE CROISEMENT AVEC DES RACES À VIANDE, SONT LA CONDITION SINE QUA NON POUR RÉUSSIR L’ENGRAISSEMENT DU GROS BÉTAIL. IL EST DONC IMPORTANT, POUR L’ENGRAISSEUR, QUE LES VEAUX SOIENT PRÉPARÉS DE MANIÈRE PROFESSIONNELLE SUR L’EXPLOITATION DE NAISSANCE.

A

ctuellement, le producteur laitier dispose d’un large choix de taureaux lui permettant d’effectuer des croisements destinés à l’engraissement. Le choix du taureau de race à viande s’effectue en fonction de la génétique des animaux femelles.

Cette étape est cruciale pour réussir l’engraissement.

SÉLÉNIUM DURANT LA PÉRIODE DE TARISSEMENT Durant le tarissement, la vache doit être préparée de manière optimale au vêlage.

Durant cette phase, il est important de lui apporter le bon complément minéral.

Un approvisionnement suffisant en sélénium et en vitamine E est essentiel. Après le vêlage, il est primordial de donner le plus rapidement possible du colostrum au

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veau. Ce dernier devrait en consommer 4 litres durant les trois premières heures.

Le colostrum est à la fois la première nourriture et une protection immunitaire offerte par les immunoglobulines qu’il contient. C’est aussi le moins cher des médicaments.

Le lait de vache est apporté au veau à température corporelle (39 °C), dans une quantité correspondant à environ 10 % de sa masse corporelle et si possible à volonté, car cela se rapproche du comportement naturel du veau (six à douze tétées de 8 à 10 minutes par jour). Le lait de vache peut être complété avec de la poudre de lait de la meilleure qualité. La concentration plus élevée en nutriments, en vitamines et en oligo-éléments, améliore la croissance et l’état de santé des animaux, en diminuant les problèmes

digestifs et en réprimant le besoin de se téter mutuellement.

ALIMENT D’ÉLEVAGE FLOCONNÉ Les veaux doivent disposer d’eau propre et tempérée (15 à 18 °C) dès le premier jour. L’absorption précoce d’eau stimule l’appétit. En plus d’un très bon foin, les veaux doivent recevoir un aliment d’élevage de la meilleure qualité, avec une part élevée en flocons, des protéines de valeur, des levures et un mélange approprié de minéraux et de vitamines.

L’aliment d’élevage et le foin seront idéalement proposés sous forme de mélange muesli. Cette combinaison favorise le développement des villosités de la panse (croissance en longueur et en surface).

Les jeunes animaux sont généralement sensibles au froid. La zone ther- >>

AGRICULTEUR

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>> miquement neutre des animaux jusqu’à trois semaines de vie se situe entre 15 et 25 °C. Quand la température extérieure descend à 4 °C, les besoins d’entretien augmentent de 35 %. Une complémentation du lait avec de la poudre de lait est donc aussi indiquée dans ce cas. Les veaux peuvent aussi être maintenus au chaud avec des couvertures spéciales.

Les cellules du corps ne fonctionnent qu’avec de l’oxygène. Afin que ce dernier puisse être transporté dans tout l’organisme, un bon approvisionnement en fer est indispensable. Des taux d’hémoglobine trop bas sont mesurés chez la

moitié des veaux âgés entre deux et cinq semaines. Étant donné que les animaux ne sont pas encore capables de prélever le fer du fourrage solide et que le lait de la vache est pauvre en fer, ce dernier doit être apporté par de la poudre de lait ou d’autres sources.

CAUSES DE PERTES FRÉQUENTES Les diarrhées figurent en tête parmi les maladies des veaux. Chez les jeunes animaux, les infestations parasitaires de cryptosporidies sont fréquentes. La situation peut être améliorée par des mesures d’hygiène appropriées et grâce aux produits de traitement (des prébiotiques,

entre autres) disponibles sur le marché.

Pour combattre les diarrhées d’origine virale ou bactérienne, on a recours à la vaccination (éventuellement déjà chez la mère) ou à des traitements conduits en accord avec le vétérinaire du troupeau.

Un travail professionnel au niveau de l’exploitation de naissance est la condition première pour un engraissement performant : le choix de la génétique adéquate, des soins optimaux immédiatement après la naissance et une transition correcte à la consommation d’aliments solides garantiront la santé et le développement rapide des animaux à l’engrais.

SÉBASTIEN ROSSIER, MELIOFEED SA

TECHNOLOGIE

LA RÉVOLUTION DES OBJETS CONNECTÉS PRATIQUEMENT CHAQUE ANNÉE, LE MONDE DES NOUVELLES TECHNOLOGIES CONNAÎT UNE RÉVOLUTION. 2015 NE DÉROGERA PAS À LA RÈGLE AVEC « LES OBJETS CONNECTÉS ». VOICI QUELQUES EXPLICATIONS DE CE NOUVEAU CONCEPT QUI VA À COUP SÛR MODIFIER NOTRE MODE DE VIE, DE CONSOMMATION ET NOS USAGES ET TRÈS PROBABLEMENT IMPACTER LE MONDE AGRICOLE.

D

ire que l’environnement informatique a évolué ces 3 ou 4 dernières années est un euphémisme. En 2010, l’ordinateur classique représentait plus de 90 % des moyens utilisés pour accéder aux outils informatiques professionnels. À cette date, certains d’entre vous utilisaient déjà des PDA, mais le nombre de Smartphones utilisés, tels que nous les connaissons, n’était pas encore significatif.

Aujourd’hui, le nombre de Smartphones dépasse le nombre d’ordinateurs classiques et celui des tablettes s’en rapproche. Quant aux objets connectés, il ne se passera pas

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longtemps avant que chacun de nous en utilise plusieurs dans son cadre personnel et professionnel. Le concept d’une informatique « n’importe quand, de n’importe où et sur tout type d’appareil » est maintenant une réalité et c’est tant mieux !

OBJETS CONNECTÉS, C’EST QUOI ?

L’expression objets connectés correspond à ce que l’on appelle l’Internet des objets. Jusque-là, cette explication ne vous avance pas vraiment.

Prenons un exemple, avec Patrick, trentenaire, urbain, marié et papa d’une jolie petite Emma qui a 3 mois. Décryptons

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ensemble une journée connectée de Patrick. 8h30 : Patrick a une réunion à 30 min. en voiture de chez lui. Son réveil se synchronise avec l’agenda de son Smartphone et avec son application Info Trafic.

Le réveil décide donc de sonner à 6h45.

5 min. avant que son réveil ne sonne, sa cafetière s’est allumée pour que Patrick ait son café prêt au saut du lit. A 6h50, sa douche se déclenche pour que l’eau soit à la bonne température lorsqu’il viendra se laver. Sa montre connectée indique que la veille il n’a pas suffisamment marché, son GPS le dirige donc vers un parking à 10 min. à pied de son lieu de rendez- >>

AGRICULTEUR

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>> vous pour rattraper ça. Patrick n’a pas eu le temps d’embrasser sa fille avant de partir. Il profite d’une pause pour se connecter à son baby phone via sa tablette pour la regarder et lui glisser quelques mots doux.

Avec cet exemple, le concept semble sûrement un peu plus clair. Pour faire simple, il s’agit de la mise en relation des objets du quotidien via Internet pour « faciliter » la vie en s’adaptant aux habitudes de l’utilisateur, ses besoins, ses contraintes...

Par exemple, au supermarché, il est possible d’entrer en liaison avec son frigo pour avoir la liste des aliments dont on a besoin : le frigo connaît les habitudes de son propriétaire, détecte l’état des stocks et émet une alerte.

QUELS USAGES EN AGRICULTURE ?

Les objets connectés sont-ils adaptés au monde agricole ? Intégreront-ils le quotidien des agriculteurs ?

La révolution est déjà en marche comme certains ont pu le constater au SIMA

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2015. Les agriculteurs cherchent en permanence à gagner en productivité. Le secteur agricole est ainsi devenu un segment de choix pour l’innovation.

En élevage se développent des revêtements de sol pour logettes truffés de capteurs intégrés. Il s’agit de matelas classiques auxquels ont été ajoutés des capteurs reliés à un système de réception et de traitements informatisés.

Autour du monde agricole, on entend également beaucoup parler des drones.

Ces objets volants sont capables de photographier les parcelles et de donner des informations pour le traitement et sur le niveau des pousses.

Côté smartphones aussi il y a de quoi se faire plaisir ! Aujourd’hui, il est possible d’enregistrer directement sur natel les interventions réalisées sur les parcelles ou les animaux du troupeau. Depuis le bâtiment ou au champ, éviter ainsi les oublis, erreurs, ressaisies ou pertes de données.

D’autres outils connectés simplifient la

détection des chaleurs et facilitent le vêlage des génisses, vaches laitières et vaches allaitantes. Par exemple, dès le début des chaleurs, ils informent par SMS de la situation et permettent d’agir efficacement.

Enfin, lorsque l’on parle des objets connectés, ce qui revient le plus souvent, ce sont les Google Glass. Eh bien l’agriculture aussi aura ces lunettes !

De jeunes entreprises développent des lunettes connectées qui reproduisent virtuellement la réalité. L’objectif étant d’avoir en réalité augmentée des aides pour effectuer soi-même ses réparations par exemple. Les lunettes iront directement rechercher la revue technique, la panne sera identifiée et une vidéo se lancera automatiquement pour guider l’utilisateur dans sa résolution. Tout ça sans même avoir besoin d’être bon mécanicien... et sans quitter son champ.

L’avenir sera indéniablement connecté.

Vivons ces progrès avec excitation !

CLÉMENT RIVALS / GROUPE ISAGRI

AGRICULTEUR

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XXX

AGRONOMIE

ENTRETIEN D

AU PRINTEMPS, UNE BONNE OBSERVATION DE SES PRAIRIES PERMET D’ASSURER UN RENDEMENT ABONDANT ET DE QUALITÉ DURANT TOUTE LA SAISON.

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P

ar une bonne analyse et un bon diagnostic, plusieurs moyens sont à dispositions, permettant d’optimiser la valeur des prairies.

EVALUATION DES ESPÈCES PRÉSENTES ET DES TROUS DANS LE COUVERT Dans un premier temps, il s’agira de déterminer la composition botanique.

Si les graminées à feuilles larges (dactyle fétuque, raygras, fléole ou légumineuse) dominent (+ 70 % du couvert), l’incidence des trous sera moindre à condition de favoriser le tallage de ces espèces au démarrage de la végétation (avec une bonne fumure azotée au printemps).

Dans les cas moins favorables (- de 50 %) de bonne plantes, un ressemis ou un sursemis pourra être envisagé au printemps.

Il faut quand même se poser la question de l’origine de la dégradation (âge de la prairie, espèces non adaptées à l’utilisation ou à la région, fumure pas adaptée) avant d’entreprendre de lourds travaux.

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Si ces espèces sont très abondantes (+ 30 %), un rééquilibrage des pratiques

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AGRONOMIE

ES PRAIRIES AU PRINTEMPS d’exploitations ne suffira pas à améliorer la prairie. Il faudra passer à un désherbage sélectif ou total, puis à un sursemis ou ressemis de la parcelle.

MOUSSES ET MATIÈRES ORGANIQUES RÉSIDUELLES EN SURFACE Le passage d’outils (herse à prairies, émousseuses…) permet de briser la croûte de surface. Il facilite l’aération du sol et permet de mélanger la matière organique à la terre. Ainsi on facilite le redémarrage de la vie microbienne et on accélère la décomposition de la matière organique et sa minéralisation. En présence de prairies un peu rudoyées l’automne, (piétinement, trous de sabots) souvent le passage d’un rouleau lourd suffit à aplanir le terrain et bien mettre en contact terre et racines des plantes.

Le hersage doit être effectué avant le démarrage de la végétation, pour ne pas retarder la pousse de l’herbe, et dans tous les cas avec une bonne portance du sol pour maximiser l’efficacité de ces outils.

cipalement. Il favorise la vie microbienne et permet de mieux valoriser les apports minéraux ou organiques en accroissant la minéralisation de ces derniers.

Un apport tous les 3 à 4 ans d’env.

600 unités de CAO/ha suffit à maintenir la fertilité des sols, en tenant compte des apports organiques (fumier ou lisier) effectués sur la parcelle.

cas de pâture au piétinement sur sol humide. Une fauche ou pâture précoce favorisera le tallage des graminées. Un apport d’azote après la 1re coupe pourra être envisagé.

Afin d’augmenter les chances de réussite, le sursemis devrait être répété sur plusieurs années, en alternant éventuellement des sursemis de printemps et d’automne.

AMENDEMENTS

QUELS MÉLANGES UTILISER ?

Un apport de 15 à 20 t de fumier ou 20 à 25 m3 de lisier/ha (soit env. 30 unités d’azote) suffisent en général au départ de la végétation suivant la composition botanique de la parcelle. Le fumier avec 15 à 20 % de matière organique, mettra plus de temps à se décomposer et en épandage précoce avec du fumier peu paillu ou composté sera à privilégier. Les lisiers contenant peu de matières organiques, leur épandage se fera au départ de la végétation, si les capacités de stockage le permettent, leur minéralisation sera plus rapide et l’effet booster des plantes sera d’autant meilleur.

Les mélanges reno sont à privilégier, car ils sont composés de variétés reconnues et à fortes capacités de concurrence. Le choix se fera selon l’utilisation de la prairie (fauche, ensilage, fanage ou pâturage).

L’adjonction de ray gras Westerwold ou Italien est possible, et produira plus rapidement du rendement, mais seront plus difficiles à sécher sur des prairies à faner.

BROYAGE DES REFUS AVANT L’HIVER L’objectif est d’avoir des parcelles sans matière organique accumulée à l’entrée de l’hiver. Sinon, cette accumulation de matière organique va mettre du temps à se décomposer. Elle va gêner l’accès à la lumière et le réchauffement du sol, et par conséquent gêner la repousse des graminées au printemps. Le broyage des refus est possible avec l’inconvénient de disséminer des graines d’adventices. Par conséquent, l’élimination régulière des refus tout au long de l’année est préférable à un seul nettoyage l’automne.

CHAULAGE DES PRAIRIES Le chaulage d’entretien sur prairie permet de compenser l’acidification naturelle (environ 200 unités CAO/ha par an) liée à l’exportation des fourrages récoltés prin-

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SURSEMIS Si plus de 20 à 30 % de la surface au sol est vierge de végétation, un sursemis devrait être envisagé.

Dans un premier temps, il s’agit d’égaliser le terrain sans endommager le couvert existant en préservant les graminées et légumineuses autochtones, à l’aide d’une herse à prairie.

Le semis s’effectuera soit à la volée avec un rappuyage par le passage d’un rouleau, pour favoriser le contact des graines avec le sol, soit par un semis en ligne sur 1 à 2 cm de profondeur. Attention à celle-ci à la sortie de l’hiver, les sols étant souvent soufflés par le gel et dégel durant l’hiver.

Prévoir une première coupe précoce après le sursemis, pour favoriser la lumière pour les jeunes plantules. Attention en

QUELS TYPES DE SEMOIR UTILISER ?

Selon les conditions du terrain et atmosphérique au moment du sursemis, ainsi que les jours suivants, le choix du semoir n’est pas déterminant.

Le principal est que la semence soit au contact de la terre et bien rappuyée.

Une humidité suffisante permettra à la semence de germer et de se développer rapidement.

EN CONCLUSION En priorité, agir sur les pratiques (gestion du pâturage, fertilisation, rythme d’exploitation…)

Pratiquer des interventions de surface (ébousage, étaupinage, émoussage, roulage…) pour maintenir la qualité de la prairie.

Le sursemis permet d’améliorer la composition botanique, mais les risques doivent être pris en compte (sécheresse, fauche tardive due à de mauvaise condition météo...)

MARCEL MONTANDON / OHS SEMENCES

AGRICULTEUR

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BIOLOGIE

PROTÉINES DU LAIT

FROMAGE ET SANTÉ !

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OMPOSITION DU LAIT ; CONTEXTE SUR LES CASÉINES

Il n’existe pas une protéine du lait mais un ensemble de protéines très diversifié. Entre 20 % et 30 % de ces protéines sont dissoutes dans l’eau, on les appelle protéines solubles. Mais celles qui influencent le rendement fromager sont les caséines. La caséine peut être définie comme un groupe de protéines qui coagule dans le lait à un pH 4,6 à 20 °C. Elles sont présentes sous forme de minuscules particules solides (appelées micelles) qui restent en suspension dans le lait (on parle de suspension colloïdale).

Bien que tous les gènes de ces caséines soient situés sur le même chromosome 6 , on en distingue 4 types : caséine alpha (qui se dinstingue en αs1 et αs2), bêta (β), kappa (κ) et gamma (γ).

La caséine α est celle présente en plus grande quantité dans le lait. Mais c’est principalement la κ-caséine qui nous intéresse dans le processus de transformation fromagère.

LA Κ-CASÉINE Cette caséine, insensible au calcium, se trouve à la surface des micelles. Elle a une action protectrice : elle empêche l’agrégation des micelles et la formation d’un précipité (ou caillé) dans le lait. Lors d’un caillage par présure cette κ-caséine est attaquée en premier et, une fois qu’elle est détruite, le caillé se forme.

Il existe plusieurs formes de κ-caséine, codées par plusieurs allèles : A, B, C et E. La forme B est la plus recherchée en fromagerie car elle permet d’avoir un temps de coagulation et de solidification plus courts et une meilleure fermeté du caillé.

Au contraire, la forme E est la moins recherchée car il arrive assez souvent que le lait de vaches aux génotypes de κ-caséine AE ou EE ne coagule pas. Il est même précisé dans le guide des bonnes

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AGRICULTEUR

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RETOUR SUR CERTAINS TERMES Chromosome ou ADN ?

Le chromosome c’est l’ADN quand il est compacté au maximum. L’ADN est un long filament d’informations.

Gène ou allèle ?

L’ADN est constitué de gènes (on dénombre un millier de gènes dans un chromosome humain).

Un gène est donc un morceau d’ADN. L’allèle est une version d’un gène, c’est l’information comprise dans le gène. Nous avons tous deux allèles pour chaque gène (car nous avons deux fois chaque chromosome, hérité de chacun de nos parents).

pratiques de la fabrication du Gruyère AOP, édité le 10 juin 2014 par l’Interprofession du Gruyère que « L’utilisation des taureaux du génotype κ-caséine AE est à proscrire (informations génétiques). » Producteurs de lait pour le Pamersan AOP, les éleveurs italiens ont depuis longtemps accordé une grande importance à ce critère dans le choix des taureaux d’insémination et se retrouvent ainsi avec plus d’animaux du génotype κ-caséine BB dans leurs troupeaux.

Malgré cela, on remarque que beaucoup de taureaux Holstein (noirs et rouges) n’ont pas l’allèle B de la κ-caséine. Par exemple, le taureau n°1 mondial MOGUL est κ-caséine AE, tout comme une partie des cracks actuels mondiaux. De leur côté, les races Jerseys et Brown Swiss ont une population où les génotypes AB et BB sont plus représentés.

LA Β-CASÉINE Dans les fiches de taureaux actuels, on voit apparaître de l’information sur une autre caséine : la β-caséine. Cette caséine existe sous différents allèles : A1, A2, A3, B et C ; A1 et A2 étant les plus fréquents dans la race Holstein.

Elle n’influence pas le rendement fromager ni la quantité de matières grasses du lait mais des études ont montré que l’allèle A1 du lait de vache était un facteur de risque pour les maladies coronariennes et pour le diabète de type 1.

On remarque cependant que la majeure partie des taureaux Holstein présentent les allèles A2A2 ou A1A2.

LA TRANSMISSION DES GÈNES La transmission de la κ-caséine et de la β-caséine suit la loi de Mendel. C’està-dire que si un individu porte deux allèles différents (par exemple AB pour la κ-caséine), ses descendants auront une chance sur deux d’hériter de chaque allèle (sur ce même exemple, la moitié des descendants porteront l’allèle A et l’autre moitié l’allèle B).

L’information étant disponible auprès des fournisseurs de semences de taureaux, il vaut la peine de précéder la demande des acheteurs de lait plutôt que d’en subir les pénalités !

HÉLÈNE ALTHUSER / LGC SA

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