Made In Wood

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ANNE NORMAN - ÉTIENNE BERTRAND

MADE IN WOOD L’A R T D E C O N S T R U I R E E N B O I S BELGIQUE - FRANCE - LUXEMBOURG


R É D A C T I O N Anne Norman est historienne de l’art, auteure et critique d’architecture. Également grande amoureuse d’architecture et de design, elle est l’auteure d’une vingtaine d’ouvrages et de nombreux articles de sensibilisation à l’architecture contemporaine. Durant plus de 10 ans, elle a été rédactrice en chef d’une revue sur l’aménagement du territoire, l’urbanisme et l’architecture. Elle participe régulièrement à de nombreux jurys d’architecture nationaux et internationaux. D I R E C T I O N Étienne Bertrand est socio-

logue et gérant de sociétés. Passionné d’architecture depuis toujours, il lance en 1999 le Salon Bois & Habitat, véritable plateforme de promotion de la construction et de l’architecture bois. Pour compléter ce formidable outil, il met sur pied, à travers l’organisation du même nom, différentes actions de sensibilisation comme la publication de revues et de livres d’architecture, l’organisation de journées de visites, de colloques, conférences, expositions et prix d’architecture et de design bois.



DIRECTION_

Étienne Bertrand / eb@archibois.be RÉDAC TION _

Anne Norman / normananne33@gmail.com CORRECTION_

www.corrigenda.be TR AITEMENT IMAGES_

bertrandrobin@me.com DIRECTION ARTISTIQUE_

www.abinitio.be ENTREPRISE _

www.naturhome.be / info@naturhome.be COUVERTURE _

Architecture : Artau Photographie : Benjamin Struelens ÉDITION_

Éditions Mardaga / www.editionsmardaga.com


ANNE NORMAN - ÉTIENNE BERTRAND

MADE IN WOOD L’A R T D E C O N S T R U I R E E N B O I S BELGIQUE - FR ANCE - LUXEMBOURG



P R É FA C E Si l’architecture bois n’a plus à rougir face aux réalisations qui ont marqué notre art de bâtir ces dernières décennies, c’est bien entendu grâce à la créativité et à l’audace des architectes, mais également grâce à ces entreprises qui ont su adapter leur savoir-faire aux techniques constructives bois modernes permettant la réalisation de projets exceptionnels. Rappelons-nous : il n’y a pas plus de 15 ans, rares étaient les constructions en bois. Seuls, quelques chalets de secondes résidences se glissaient dans les zones de loisirs et les villages de vacances. Si le bois a toujours su séduire, cette mise en œuvre rustique, typique des pays alpins, se heurtait à notre tradition de bâtir. Très éloignées de notre typologie architecturale, ces constructions étaient, à juste titre, pourfendues par les gestionnaires de l’urbanisme. Les choses ont bien changé depuis. Et sous l’influence de pays voisins, comme la Suisse, l’Autriche, l’Allemagne et la Finlande, nos régions ont su redécouvrir, sous le crayon inspiré d'architectes talentueux, une architecture résolument tournée vers l’avenir, conjuguant le noble matériau bois aux techniques les plus modernes, répondant à un nouvel art de vivre, plus respectueux de notre environnement, de l’exigence de performance énergétique et de confort. À travers différentes publications, expositions, et colloques, l’association Bois & Habitat a su, ces quinze dernières années, promouvoir une architecture poussée par un vent nouveau. Aujourd’hui, je suis heureux de poursuivre cette œuvre à travers quelques exemples du travail exécuté par une entreprise de construction réellement complice de cette nouvelle architecture. Ingénieurs, chefs de projets, chauffeurs-grutiers, charpentiers, monteurs, menuisiers, toituriers, tout ce petit monde amoureux du bois et de sa mise en œuvre, sont les artisans de la qualité d’un habitat qui regarde le futur en face. Au fil des pages, vous découvrirez l’extraordinaire variété de mise en œuvre que permet ce matériau qu'est le bois. Tantôt résolument moderne, tantôt plus classique, le bois se prête à toutes les interprétations et n’a de limites que celles de notre imagination. Étienne Bertrand


SOMMAIRE PR É FAC E

5

INTRODUCTION

8

01_

COMPOSITION GÉOMÉTRIQUE

13

02 _

SUR MESURE

23

03_

TRAIT D’UNION

33

04_

SECONDE PE AU

43

05_

PLEIN CHAMPS

51

06_

LIGNE DE CRÊTE

59

0 7_

PROJECTION EN ÉQUILIBRE

69

08_

T E L U N B E LV É D È R E

79

0 9_

CÔTÉ JARDIN

87

10 _

GR ANGE DE LUMIÈRE

95

11 _

FENÊTRES SUR VILLE

105

12 _

TOUT EN LONGUEUR

113

1 3 _ M U TA T I O N

6

121

14 _

LIGNES CLAIRES

129

15 _

TÉMOIN DE PERFORMANCE

139


16 _

TOUT EN COURBES

149

17_

COMME UN COCON

153

18 _

C O L L E C T I V I T É D U PA S S I F

157

19_

A LT E R N A N C E

161

20_

AMBIANCE BOISÉE

165

21_

PLAISIRS D’ÉTÉ

169

22_

CARRÉ BL ANC

173

23_

JEU DE VOLUMES

177

24_

ENVELOPPE AJOURÉE

181

ARCHITECTES

184

186

T O U T E N D É TA I L S

REMERCIEMENTS

189

190

CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES

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L’ E X I G E N C E D ’ U N S AV O I R - FA I R E L’architecture est le premier des arts majeurs, celui qui donne forme à nos espaces de vie, de travail, de détente, de soin, de joie et de peine… Il constitue la seule discipline qui abrite l’accomplissement de nos existences. Pour qu’il soit, il faut le talent et la qualité des architectes, des maîtres d’ouvrage, mais aussi des entreprises qui lui donnent chair. Sans ces dernières, l’architecture demeurerait à l’état de projet, de plan, de rêve. Pour la rendre réelle, il lui faut impérativement des hommes capables de lui donner le corps qu’elle mérite, des artisans au sens noble du terme. Sans la convergence de ces talents, l’architecture ne peut être. Au mieux, on lui substituera un sous-produit, simple construction qui, quant à elle, n’a rien d’un art. Naturhome fait partie de ces rares entreprises qui pratiquent quotidiennement l’art de bâtir. Elle est l’artisan de notre rêve le plus précieux, celui de vivre dans un lieu qui est à la fois notre prolongement et notre abri. Elle incarne le savoir-faire, la maîtrise et l’expertise dans le domaine de la mise en œuvre. Elle met au service des architectes et des maîtres d’ouvrage l’ensemble de ses connaissances et leurs mises en pratique. Cette entreprise est à l’architecture ce que les “petites mains” de la haute couture sont aux plus grandes maisons dans ce domaine, des artisans de l’excellence. Naturhome est une entreprise atypique dans le secteur de l’art de bâtir car elle conserve, malgré son échelle (54 salariés), des valeurs quasi familiales, à des années-lumière de la majorité des industriels de la construction, tout en ayant intégré les technologies de pointe. Ce savoir-faire lui a permis de construire de nombreuses maisons d’exception en Belgique, au Luxembourg, mais aussi en France, en Italie, en Espagne et en Grande-Bretagne. Son histoire est d’abord celle d’un homme, Robert Belhomme, menuisier de formation qui, en 1969, décide de se spécialiser dans la construction. En 1972, passionné par l’édification en bois, il contacte une société Norvégienne qui construit des chalets et décide de les importer en Belgique. Malheureusement, la typologie de cette architecture ne rencontre pas le succès imaginé. De plus, à cette époque entièrement tournée vers le béton, le bois est considéré comme un matériau dépassé. Mais Robert Belhomme est un visionnaire et n’abandonne pas.

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Il se tourne vers le marché allemand, plus en phase avec ce type de construction. L’Allemagne, alors à l’avant-garde dans le domaine de la construction en bois, mais aussi et déjà, dans celui de l’environnement et du développement durable, lui apporte un savoir-faire inestimable. Il y acquiert le maniement de produits et techniques hautement qualitatifs soumis à des labels rigoureux et respectueux de l’environnement (isolation naturelle, panneaux sans formaldéhyde…). Il importe en Belgique la technique du madrier empilé, remplacée ensuite par celle du poteau-poutre, et enfin par l’ossature en bois. Durant la première décennie 2000, Robert Belhomme se retire peu à peu des affaires et confie la direction de l’entreprise, établie à Troisvierges au Grand-Duché de Luxembourg, à Pierre Solheid, l’actuel propriétaire. Ce dernier pousse toujours plus loin le souci de l’excellence et de la durabilité, convaincu que la haute technologie peut se mettre au service des hommes et de l’environnement. Il investit dans des machines numériques et dans l’industrialisation de pointe tout en maintenant les valeurs traditionnelles de Naturhome : une parfaite maîtrise au service des clients, le respect de ses engagements induisant des relations de confiance, la solidarité et le développement de l’esprit d’équipe au sein de l’entreprise. Une combinaison qui fait la clé de son succès et la qualité des rapports établis tant avec les architectes que les maîtres d’ouvrage. Pierre Solheid a le souci de rester à la pointe de l’innovation. Il guette la moindre invention susceptible de parfaire l’objectif qualitatif tant au niveau des performances énergétiques, de la durabilité, du confort de vie, de l’inventivité que de l’esthétique. À cette fin, il participe à de nombreux salons et colloques internationaux, dont beaucoup dans les pays germaniques (Allemagne, Autriche, Suisse), très à l’avant-garde dans le domaine. Il s’entoure progressivement d’ingénieurs, dessinateurs et techniciens hautement qualifiés. Grâce à ce parcours, Naturhome permet au bois de s’exprimer dans toute la gamme de ses potentialités, tant traditionnelles que contemporaines, en association ou non avec d’autres matériaux comme le béton et l’acier.

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Ces objectifs d’excellence induisent un mode de travail visant le qualitatif et non le quantitatif. Les projets sont sélectionnés, exactement comme dans tous les domaines du haut de gamme. Ce n’est qu’à cette condition que l’entreprise peut poursuivre son chemin en conservant les valeurs qui ont façonné son travail. À une époque d’hyperconsommation et de perte de qualité tant au niveau des conditions de travail, des matériaux, que de l’impact environnemental… on ne peut que la féliciter et l’encourager. Tout comme il est préférable de consommer moins mais mieux, il est souhaitable de réfléchir à notre mode d’habiter. Ce n’est que de cette manière que, peu à peu, la qualité deviendra moins coûteuse que la quantité. Quand nous aurons intégré dans l’impact de notre mode de consommation toutes les incidences néfastes du “low cost” sur la société et l’environnement que nous léguerons aux générations futures, alors seulement le qualitatif sera à nouveau accessible au plus grand nombre. En attendant, ce choix est non seulement celui de l’excellence mais aussi celui du citoyen responsable. L’objectif de Naturhome, déjà performante dans la construction des maisons basse énergie et passives, est de construire le plus fréquemment possible des édifices à “énergie positive”, c’est-à-dire produisant plus d’énergie qu’ils n’en consomment. Un concept énergétique qui, peut-être un jour, grâce à des entreprises comme la leur, deviendra la norme. Naturhome bâtit tant pour les hommes que pour la nature. Son fil conducteur est aussi et surtout, un métier au service des générations futures. Les exemples qui illustrent ce livre démontrent comment elle participe à changer l’image stéréotypée de l’architecture bois et met sa pratique au service d’une architecture à la pointe du progrès, bien éloignée du style “cabane” auquel ce matériau est encore trop souvent associé. •

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A R C H I T E C T U R E _   Laurent Warlop L I E U _   Rhode-Saint-Genèse (B)

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COMPOSITION GÉOMÉTRIQUE Cette maison est le fruit d’un long processus, délicat et rare, bien qu’il soit indispensable à l’architecture. Elle résulte d’un travail de modélisation spatiale très poussé. Le maître d’ouvrage, qui en est aussi l’auteur, a travaillé l’espace au sens premier, il l’a sculpté, modelé comme on dégrossit une pierre, ou plutôt comme on taille un diamant pour en extraire l’essence la plus pure. Ce travail peut s’apparenter à celui d’un alchimiste qui tente de trouver l’élément parfait issu de la rencontre entre trois composants essentiels : une famille, un lieu, un espace. Le principe était de travailler un contenant, les limites extérieures de la bâtisse et de sculpter l’espace intérieur, de le structurer. Le point de départ s’est cristallisé autour du désir de profiter au maximum de la lumière naturelle dans un pays où l’on vit souvent à l’intérieur. L’objectif était de générer des espaces de vie les plus fluides et ouverts possible tout en s’adaptant à une échelle humaine. Un intérieur constitué d’une juxtaposition de volumes communicants, alternant dilatation et resserrement spatial. Les volumes obtenus ne sont jamais fermés, tout en offrant un sentiment de protection, d’intimité indispensable à une habitation. Pour ce faire, Laurent Warlop est parti d’une enveloppe plutôt clas­ sique de maison, qu’il a travaillée et épurée au fur et à mesure, une constante étant le rejet systématique de la symétrie. La maison est divisée en trois parties, tant en hauteur qu’en largeur (étages et travées). Le chiffre 3 est par ailleurs très significatif pour le concepteur car il représente la multitude. Toutes ces parties communiquent entre elles et s’articulent autour d’une diagonale structurant l’ensemble de l’espace. Les étages des trois travées communiquent visuellement tout en étant décalés. Chaque bloc s’emboîte l’un sur l’autre et tourne autour d’un axe, un peu à la manière d’un “rubik’s cube”.

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Le débord entre la façade et la toiture sert à la fois de pare-soleil et de cadre rythmant les façades. La plupart des angles sont vitrés afin d’alléger au maximum l’édifice.

Ce travail peut également s’identifier à celui des peintres futuristes qui, en une seule image, montrent simultanément plusieurs moments d’un même mouvement. Le résultat est un espace dynamique, doté de points de vue quasi infinis, jamais cloisonné tout en étant modulé. Il n’y a quasi pas de lignes droites mais un mariage de diagonales qui n’agressent pas car leurs angles ne sont jamais aigus. À cette complexité pourtant fluide de l’espace intérieur, il fallait trouver des façades qui fassent corps, qui en expriment la logique. 100 dessins ont été nécessaires pour concevoir la version finale. Il fallait trouver un équilibre entre l’excitation et l’apaisement de l’esprit, un peu comme dans une œuvre musicale : varier le rythme tout en gardant le même motif. Les lignes de composition ont été travaillées en utilisant deux éléments standards modulés selon le nombre d’or. Les deux formes se déclinent en deux matières : le verre et le crépi. Tout en répondant à l’espace intérieur, dont la structuration s’est faite en tenant compte de l’ensoleillement et des vues, la maison s’appréhende depuis l’allée d’accès qui devient un axe de perception structurant. Ce dernier s’oriente vers la pointe de la toiture. La maison se distingue aussi par sa silhouette singulière, dessinée par une toiture à versants dont le faîte est désaxé, et un large débord qui constitue un L inversé avec le mur enduit et encadre partiellement les différents modules. À l’exception de ce cadre partiel, aucun mur ne construit les angles qui restent les plus légers possible. Donner corps à un projet aussi singulier n’était pas une mission facile. Naturhome a soulevé ce défi et réussi à matérialiser un espace hors du commun, exactement à la manière d’un orchestre transformant les notes en mélodie. •

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ÉTAGE

REZ-DE-CHAUSSÉE

FICHE TECHNIQUE_

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• Structure en poteaux-poutres • O ssature en bois entre les poteaux et les poutres • Châssis en afzélia • Enduit Sto sur isolant en fibres de bois


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La façade est constituée de deux types de modules, l’un en verre, l’autre revêtu de crépi, qui répondent à la structuration de l’espace intérieur tout en offrant une lecture dynamique et originale de l’architecture. La toiture à versants possède un faîte désaxé et des pignons totalement vitrés.

Les trois étages de la maison sont légèrement décalés en fonction de la travée (trois étages pour trois travées). Le regard peut embrasser l’espace sur toute la hauteur de la bâtisse sans interruption, une expansion spatiale très subtilement rythmée et ponctuée.

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Les espaces intérieurs alternent avec beaucoup de justesse resserrement et dilatation. Les volumes ne sont jamais enfermants tout en étant suffisamment sécurisants. L’espace présente une fluidité qui offre des points de vue multiples et une circulation optimale de la lumière naturelle.

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A R C H I T E C T U R E _   Jean-Paul Hermant L I E U _   Rosières (B)

02_

SUR MESURE Cette maison est une parfaite illustration de la rencontre entre l’ensemble des compétences et de la sensibilité nécessaires pour donner jour à une architecture authentique : celle d’un maître d’ouvrage, d’un terrain, d’un mode de vie, d’un architecte capable de faire la synthèse et de la transcrire spatialement et, bien entendu, des hommes de l’art aptes à donner corps au projet élaboré. L’actuelle demeure remplace une ancienne bâtisse mal conçue construite durant les années cinquante. Seuls les sous-sols ont été conservés. Elle s’implante au milieu d’un vaste terrain sur lequel elle jouit d’une position idéale. L’architecte a restructuré l’agencement du programme afin d’obtenir une cohérence globale, tout en conservant les limites de l’ancienne maison auxquelles il a adjoint un volume latéral abritant l’entrée. Cette dernière prend la forme d’un sas, un espace de transition énergétique et psychologique. Dès l’entrée, le ton est donné et l’espace révèle les qualités qui le distinguent : un souci très poussé du détail au service de la cohérence spatiale de l’ensemble. L’architecte a conçu un édifice où le moindre élément participe à l’harmonie générale, chacun résonnant à l’unisson. Rien n’est laissé au hasard. Non pour exprimer une maniaquerie maladive mais dans l’objectif de révéler une symphonie dans laquelle chaque note tient sa place. Passé le sas, on pénètre dans un vaste espace ouvert qui abrite les pièces de vie : cuisine, salle à manger, séjour. Le bureau, auparavant au rez-de-chaussée, a été déplacé à l’étage afin de préserver un espace aéré. La cage d’escalier a été intégrée dans le seul endroit où l’escalier menant au sous-sol et celui conduisant à l’étage pouvaient être superposés.

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La chambre à coucher prend la forme d’un écrin transparent immergé dans la nature. Une bonne ventilation couplée à un système d’occultation permet de limiter la surchauffe de la pièce.

Le rez-de-chaussée est rythmé par une succession d’espaces délimités par des éléments de mobilier intégrés dont la hauteur décroissante conduit de la position debout (dans la cuisine) à celle assise dans le salon, avec une hauteur intermédiaire donnée par les meubles encadrant l’escalier. Chaque ouverture, chaque élément, est positionné pour jouir au maximum des vues sur le jardin. Les maîtres d’ouvrage désiraient vivre dans un espace le plus ouvert possible et assurant une transparence entre l’avant et l’arrière du terrain. Les châssis délimitant le salon peuvent coulisser et s’ouvrir sur une largeur de plus de six mètres vers la terrasse. Dans le même esprit, la salle à manger s’intègre dans un volume entièrement vitré en débord sur le jardin. Principe que l’on retrouve à l’étage pour la chambre à coucher principale. La forme extérieure de la maison est la résultante de l’agencement interne des fonctions, du désir de transparence et d’ouverture sur le jardin, et des limites de l’ancienne bâtisse. L’ensemble constitue le parfait écrin, par ailleurs conçu avec la rigueur d’exécution d’un orfèvre. Du cousu main pour cette famille, dont l’architecture révèle le désir de connexion constante avec la nature environnante. •

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Seul le volume de l’entrée a été ajouté aux limites de la maison originelle. L’usage d’un bardage en bois en languettes verticales associé à de vastes fenêtres épousent idéalement l’environnement. Les angles de la maison sont travaillés en arrondis afin d’obtenir un volume plus doux. La maison est dotée de toitures vertes.

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COUPE

FICHE TECHNIQUE_ • Maison ossature en bois • Bardage en cèdre ajouré vertical • Chauffage au sol et pompe à chaleur air/eau • Châssis passifs • Besoin en chauffage de 18 kWh/m²/an • Angles extérieurs arrondis • Structure métallique apparente Façades et coupes

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ÉTAGE

0

1

2

4

8

Plan étage

échelle 1/100 REZ-DE-CHAUSSÉE

0

1

2

4

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Plan Rez

échelle 1/100

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échelle 1/100




Le rez-de-chaussée est conçu comme une succession de tranches spatiales rythmées par le mobilier intégré dont la hauteur décroissante mène de la position debout dans la cuisine, à celle assise dans le salon.

L’inclinaison de la colonne côté fenêtre se justifie par l’utilisation d’une grande poutre qui fait toute la profondeur de la maison et qui se poursuit dans le porte-à-faux extérieur. En inclinant les colonnes, l’architecte a pu en diminuer la longueur et équilibrer les charges du porte-à-faux. L’inclinaison de l’autre colonne est une réponse formelle à la première.

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A R C H I T E C T U R E _   Michel Vanden Eynde L I E U _   Bousval (B)

03_

TRAIT D’UNION À l’origine de cette maison, il y a avant tout un coup de cœur pour un terrain doucement vallonné, implanté en bordure de forêt. Il abritait une ancienne maison à laquelle fut adjointe une succession d’extensions par l’ancien propriétaire. Après quelques hésitations, il a été décidé de conserver ce logis à la typologie rurale dans lequel les maîtres d’ouvrage ont pu vivre durant les travaux. Plutôt que de tout raser et de concevoir un projet ex nihilo, l’architecte a choisi de construire un édifice relié matériellement à l’ancien par une aile de circulation vitrée, faisant également office d’entrée pour les deux ailes d’habitation. Il a opté pour une typologie traditionnelle évoquant la volumétrie d’une grange implantée parallèlement à l’existant, mais en retrait afin de préserver l’ensoleillement de l’ancienne demeure devant laquelle a été aménagé un petit jardin de curé. Cette partie accueille désormais les amis qui bénéficient d’un séjour, d’une cuisine et de chambres avec salle de bain, mais aussi l’activité de la propriétaire organisant des ateliers d’art thérapie. Cette dernière aime les demeures anciennes et peut ainsi jouir des deux maisons et de leurs ambiances respectives. L’accès carrossable a été détourné vers l’arrière du terrain afin de préserver la maison d’origine. La nouvelle construction s’apparente à l’ancienne au niveau de sa typologie formelle, tout en ne sacrifiant rien à son époque dans sa manière de l’exprimer. Entièrement bâtie en ossature en bois, elle est revêtue d’un bardage horizontal ajouré divisé en travées verticales de 90 centimètres qui rythment l’entièreté du projet. Ce calepinage se retrouve dans l’ensemble de la conception tant en plan qu’en élévation.

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L’architecte s’est inspiré de la typologie de l’ancienne bâtisse pour élaborer une maison qui ne renie pourtant rien de son époque. L’architecture contemporaine dialogue en parfaite harmonie avec l’édifice préexistant.

Un plan du rez-de-chaussée en demicroix donne une assise au volume supérieur qui évoque celui d’une grange. Le débord de la toiture ainsi que le pignon vitré apportent une belle légèreté à l’ensemble de la bâtisse.

Deux ailes sortent du quadrilatère à la manière des branches d’une croix et accueillent le salon et la salle à manger entièrement vitrés. Des arceaux doivent être installés sur ces façades afin d’y faire pousser de la végétation et assurer une protection solaire. Ces deux ailes sont recouvertes d’une toiture plate, dont une avec terrasse. La toiture à versants est réalisée en bardeaux de bois offrant une unité de matériau et de couleur (patine grise) qui apporte un cachet particulier à l’ensemble et le distingue des habitations traditionnelles. Cette toiture présente un débord sur chaque pignon et offre une protection solaire tout en allégeant la silhouette de l’édifice. La partie haute du terrain accueille une piscine délimitée par un recouvrement en bois de même facture que celle utilisée pour la maison et des murets en gabions de pierres. La maison s’ouvre à la lumière mais aussi au paysage, visible depuis toutes les pièces. La cuisine séparée, noyau de la vie familiale, s’ouvre sur l’arrière du terrain et offre de belles vues sur la forêt voisine. Le couloir vitré assurant la liaison entre les deux entités est revêtu d’une toiture verte. Cette zone de liaison est conçue sur le même module que celui rythmant la nouvelle aile et dans les mêmes matériaux. La mise en œuvre du bois est particulièrement soignée. Certains éléments ont été découpés sur place afin d’obtenir une plus grande précision dans l’exécution des détails. Un des points délicats du bois non traité est l’uniformité de sa patine afin d’éviter “l’effet coulée”. Dans ce cas, tout a été étudié afin d’harmoniser le travail du soleil. Des éléments en aluminium parachèvent l’ensemble. Ce souci du détail est d’autant plus capital que l’architecture en bois, malgré les nombreux avantages qu’elle offre, ne supporte pas l’approximation au risque de ressembler très vite à une boîte mal finie. Une réelle expertise lui est indispensable. •

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Un bardage horizontal ajouré, divisé en travées verticales de 90 centimètres, rythme l’ensemble du projet et lui confère une cohérence spatiale particulière.

Le retrait de la façade par rapport au pignon constitue une protection solaire efficace et esthétique.

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De vastes surfaces vitrées offrent des vues imprenables sur le jardin et le paysage.

Un couloir entièrement vitré relie l’ancienne maison et la nouvelle. Cette partie accueille l’entrée et distribue l’ensemble du bâti.

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Dans le sous-sol, on découvre un homecinéma, à l’ambiance et à l’acoustique particulièrement soignées.




REZ-DE-CHAUSSÉE

ÉTAGE

FICHE TECHNIQUE_ • E xtension en ossature bois • Bardage en cèdre ajouré, pose horizontale + enduit STO sur isolant en fibres de bois • Isolation en cellulose insufflée + fibres de bois • Châssis triple vitrage en afzélia • Terrasse en ipé • Parquet en chêne huilé • Chauffage sol avec pompe à chaleur eau/eau

COUPE

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A R C H I T E C T U R E _   Crahay & Jamaigne L I E U _   Ovifat (B)

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SECO N DE PE AU Cet édifice est le domicile de l’administrateur délégué de Naturhome, qui désirait rénover son ancien chalet afin d’en améliorer le confort thermique. C’était aussi l’occasion de le restructurer et de l’adapter au mode de vie actuel. Il s’agissait d’un chalet à l’allure plutôt rustique, non isolé, constitué de rondins de bois de 14 cm d’épaisseur. L’architecte a construit une nouvelle ossature entourant l’ensemble de la construction, à l’intérieur de laquelle a été placée une isolation de 24 cm. La toiture a également été isolée davantage. Les nouveaux châssis sont dotés de triple vitrage. Seule l’extension revêtue de panneaux Trespa a été ajoutée, en toiture, au volume d’origine. La nouvelle peau, choisie pour exprimer esthétiquement le changement, est un bardage en cèdre naturel non traité, en pose verticale ajourée. Avec le temps, le bois revêtira une teinte grise qui se déclinera avec le gris des panneaux de l’extension.

Le chalet a été totalement emballé sous une nouvelle ossature revêtue d’un bardage vertical ajouré en cèdre non traité. Seul le volume au-dessus de l’entrée a été ajouté à l’architecture d’origine. Ce dernier abrite le salon et se distingue par un revêtement en panneaux Trespa.

L’intérieur a subi une refonte complète. La bâtisse ancienne s’est transformée pour laisser place à un intérieur très contemporain. Les revêtements muraux en bois ont été sablés et traités afin d’être blanchis. Le sol est recouvert d’un parquet en châtaignier dans les chambres et en chêne dans le nouveau salon. Le programme comprend trois chambres et une vaste cuisine ouverte sur le paysage agrémenté d’un bel étang. Un nouvel escalier dessert l’espace salon installé dans l’extension. Les marches en chêne présentent une section leur permettant d’être autoportantes.

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L’extension a pris la forme d’un quadrilatère perpendiculaire au chalet, reposant sur deux minces colonnes et donnant l’impression qu’il est suspendu dans l’espace. Il a permis d’ouvrir généreusement le séjour sur l’extérieur, ce qui ne pouvait être le cas auparavant à cause de la toiture à double versant. La nouvelle boîte sert aussi de portique à l’entrée principale située juste en dessous. La cuisine s’ouvre sur un paysage magnifique, agrémenté d’un étang et d’une zone de détente pour les beaux jours. L’ancien chalet a ainsi été doté d’une nouvelle vie, totalement en accord avec les principes de Naturhome : la déclinaison du bois de la manière la plus qualitative possible, toute en mesure, accordant l’ancien et le nouveau avec intelligence et harmonie et poussant au maximum les performances énergétiques et les qualités écologiques de l’architecture. Mais aussi, et avant tout, un lieu de vie agréable, un abri ouvert sur la nature environnante tout en la respectant. •

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La cuisine s’ouvre généreusement sur le jardin par une porte totalement escamotable.

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La silhouette de l’ancien chalet est toujours bien lisible. Pourtant, le changement de revêtement lui donne une allure bien différente. De rustique il est devenu moderne, avec des lignes épurées et des arêtes bien marquées qui ont pris la place des anciens rondins.

FICHE TECHNIQUE_ •O ssature en bois de 24 cm emballant une construction en rondins empilés •B ardage vertical en cèdre ajouré 17/65, traité à l’huile Cabot •B ardage en panneaux Trespa •C hâssis en bois/alu triple vitrage •E scalier autoportant en chêne

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A R C H I T E C T U R E _   Climax L I E U _   Bousval (B)

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PLEIN CHAMPS Ce projet s’implante en bordure d’un vaste paysage champêtre dont les maîtres d’ouvrage ont voulu pleinement profiter. Afin de tirer le meilleur parti des vues exceptionnelles et de l’orientation sud-ouest, l’architecte a réparti le programme sur deux volumes, formant un angle ouvert sur les champs. L’architecte choisi par le maître d’ouvrage est soucieux du développement durable et de l’impact environnemental de l’architecture, tout en étant désireux d’offrir un confort de vie optimum à ses clients. Dans cette logique, il s’est spécialisé dans l’architecture en bois. Son architecture est simple, sans emphase, déclinant sa force des rapports induits entre les deux volumes, l’un doté d’une toiture à versant unique, dont la partie haute est orientée vers le sud-ouest et les vues, l’autre, d’un niveau plus bas, revêtu de crépi et d’une toiture plate. L’ensemble de l’édifice réalisé en ossature en bois est fortement isolé. La partie haute présente un bardage en cèdre non traité qui grisera peu à peu. Une architecture en bois non traité ne revêt son aspect définitif que quelques années après la fin du chantier, quand le temps et le soleil lui auront donné sa patine. Étant donné la typologie du paysage, ouvert sur l’horizon et dessinant de légers vallons, l’architecte a choisi une dominance d’horizontales : volumétrie globale, bardage, fenêtres en bandeau pour le rez-de-chaussée, l’ensemble rehaussé de quelques éléments verticaux (fenêtres en meurtrière à l’étage). Il a opté pour un bardage ajouré dont certaines lattes sont continues devant les ouvertures. L’ensemble prend un aspect très graphique démontrant la volonté d’associer ce matériau traditionnel à un traitement actuel.

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L’architecture de cette maison est simple, sans emphase, tirant sa force des rapports induits entre deux volumes distincts, l’un doté d’une toiture à versant unique, dont la partie haute est orientée vers les champs, et l’autre en enduit, muni d’une toiture plate.

Le rez-de-chaussée accueille les espaces de vie dans l’angle ouvert vers le jardin, ainsi qu’une chambre orientée au nord. L’escalier menant à l’étage est positionné à l’intersection entre les deux volumes, du côté de l’entrée, et dégage un maximum d’espace côté jardin. L’étage, entièrement fermé vers le nord, abrite trois chambres et un espace salon donnant accès à une terrasse installée sur la toiture plate du volume bas. Le séjour et la salle à manger s’ouvrent généreusement sur le jardin et bénéficient d’une terrasse en bois, dont une partie est protégée par le débord du volume en crépi, offrant une protection solaire face aux rayons les plus hauts durant l’été. •

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COUPE

ÉTAGE

REZ-DE-CHAUSSÉE FICHE TECHNIQUE_ • Isolation en cellulose insufflée, fibres de bois et laine de chanvre • Bois labellisé PEFC • Châssis en afzélia non traité • Terrasses en itauba • Bardage en cèdre ajouré 17/65 mm • Enduit Sto sur isolant en fibres de bois

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Le séjour et la salle à manger s’ouvrent généreusement sur le jardin et bénéficient d’une terrasse en bois partiellement abritée par le débord de la partie en crépi.

La maison fonctionne en synergie parfaite avec le paysage champêtre qui l’environne. Une dominance de lignes horizontales répond aux vallons légers dessinés par les champs.

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Cette maison comporte deux volumes formant un angle ouvert sur le paysage. Ils alternent enduit blanc et bardage bois, offrant ainsi une belle rythmique à l’architecture.



A R C H I T E C T U R E _   Crahay & Jamaigne L I E U _   Malmedy (B)

06_

LIGNE DE CRÊTE Cette maison s’intègre dans un projet plus vaste comprenant l’élaboration et la construction de six maisons basse énergie et écologiques perchées sur les hauteurs de Malmedy. L’histoire est singulière car elle démontre l’intérêt de concevoir des habitations selon une philosophie commune, tout en assurant une déclinaison personnelle à chacune. À l’origine de ce projet, six amis, dont l’un est architecte, découvrent un terrain idéal, une crête de colline dominant un paysage sauvage et boisé dont l’une des extrémités offre une vue plongeante sur la ville de Malmedy. Les familles sont unies par un souhait commun : habiter dans un logement respectueux de l’environnement, assurant une consommation d’énergie optimale et totalement ouvert sur la nature. Les permis de bâtir pour les six maisons ont été introduits en même temps. L’implantation de chacune a été réfléchie en fonction des meilleures orientations par rapport au climat et aux vues, mais aussi dans l’objectif d’élaborer un ensemble cohérent. Chaque habitation utilise les mêmes matériaux de construction : le cèdre, un grès schisteux de la Warche – aussi appelé Pierre Nelles – extrait à Bévercé-Malmedy, et le verre.

Cette maison basse énergie s’implante sur la crête d’une colline, perpendiculairement aux courbes du relief. L’architecte a inversé le programme traditionnel en installant les chambres de plain-pied avec le jardin et les pièces de vie à l’étage.

Cette maison, qui est aussi celle de l’architecte, ouvre la marche. Elle s’implante perpendiculairement aux courbes du relief et s’amarre littéralement à la colline. Elle bénéficie d’une orientation sud pour le jardin. Afin d’optimiser le potentiel énergétique du site et le confort de vie, l’architecte a inversé le programme traditionnel. Il a installé les chambres en bas : celle des parents jouit de vues magnifiques vers la vallée et celles des enfants sont de plain-pied avec le jardin. Ce niveau, construit en béton et revêtu de pierres, supporte l’étage accueillant les pièces de vie et réalisé en ossature en bois.

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L’ensemble du mobilier a été dessiné par l’architecte afin d’assurer un maximum de flexibilité spatiale. Les fenêtres sont autant de tableaux ouverts sur le paysage.

Toutes profitent de vues magistrales sur le paysage. L’ensemble des circulations a été concentré sur la façade nord, protégée par une végétation qui joue aussi le rôle d’isolant thermique. L’espace intérieur a été étudié pour vivre en connexion avec la nature environnante. Les pièces sont généreusement ouvertes sur l’extérieur. Leurs formes et hauteurs répondent à la position tantôt debout, tantôt assise, des usagers. Un patio offre un espace intime et extérieur à la fois, tout en protégeant des éléments (vent, soleil). Une terrasse couverte termine l’enfilade du séjour et offre la possibilité d’agrandir ce dernier tout en restant à l’abri de la pluie. L’ensemble du mobilier a été dessiné par l’architecte et assure une modulation optimale de l’intérieur qui pourrait facilement être transformé et abriter une autre fonction. L’espace a donc été étudié afin d’assurer un confort de vie optimal tout en restant libre dans sa modulation future. L’esthétique, tant de l’architecture que du mobilier, est très pure. L’architecte démontre le caractère atemporel des matériaux naturels. L’espace de vie prend la forme d’un loft projeté dans la nature. Le tout traité avec chaleur et humour, s’exprimant notamment via la signalétique qui évoque celle d’un espace public. Ce projet exprime un bel équilibre entre nature, écologie, design et confort, des concepts encore trop souvent caricaturés. •

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L’escalier longe la façade nord. La section très fine des marches lui confère élégance et légèreté. La présence d’une signalétique digne des espaces publics constitue une note d’humour, un clin d’œil dans cette architecture très puriste.

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ÉTAGE 100 cm

REZ-DE-CHAUSSÉE 100 cm

SOUS-SOL

100 cm

FICHE TECHNIQUE_

Un patio projette la nature au cœur même de l’architecture et crée une confusion spatiale effaçant les frontières délimitant le bâti.

• Électricité bio-domotique • Ventilation mécanique double flux avec puits canadien • Chauffage par pompe à chaleur eau/eau. Diffusion sols et murs • Pompe à chaleur air/eau pour chauffer les eaux sanitaires • Épuration des eaux domestiques par lagunage • Récupération et traitement des eaux pluviales • Moellons de la carrière de la Warche • Bardage en cèdre non traité • Châssis en afzélia non traité

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De vastes baies vitrées assurent une continuité spatiale entre l’intérieur et l’extérieur. Le patio devient une pièce à part entière et projette la nature au cœur de la maison.

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A R C H I T E C T U R E _   Crahay & Jamaigne L I E U _   Malmedy (B)

0 7_

PROJEC TION EN ÉQUILIBRE La maison précédente ouvrait la série des “six maisons de la colline”, celle-ci ferme l’enfilade. Elle constitue une sorte de manifeste du caractère contemporain que peut revêtir une architecture conçue en bois et écologique. Le maître d’ouvrage désirait que sa maison exprime totalement les convictions qui sont les siennes dans ce domaine. Assise à l’extrémité de la crête, elle tire parti de toutes les orientations et relie visuellement la partie urbaine et rurale du paysage. L’architecte a conçu un plan en croix constitué d’une branche longue en bois et d’une branche courte en verre. Cette dernière semble littéralement traverser le volume en bois, le transperçant de part en part. Cette impression est accentuée par les deux porte-à-faux qui projettent la maison dans le paysage. La structure en verre n’est soutenue de chaque côté que par deux minces colonnes et un système de câble intérieur. Comme ce soutien n’est pas visible depuis l’extérieur, la boîte de verre semble défier les lois de la pesanteur et flotter dans le paysage.

Cette maison est la résultante d’un équilibre spatial subtil fait de vides et de pleins, d’emboîtements et de projections. Elle profite au mieux des vues sur le paysage qui l’environne et qui l’a littéralement façonnée.

Au niveau du plan, le quadrilatère de verre, situé en hauteur, accueille les pièces de vie. Du côté est, il abrite le salon littéralement projeté au cœur de la nature boisée. À l’ouest se situe la salle à manger qui offre une vue plongeante sur la ville de Malmedy et d’où le maître d’ouvrage peut admirer les magnifiques couchés de soleil sur sa cité natale. La cuisine est située entre les deux pièces, dans la partie pénétrant le volume en bois. La chambre et la salle de bain des parents se trouvent derrière cette pièce, accessibles par une porte dérobée. La cuisine bénéficie de longs bandeaux vitrés et donne accès à l’escalier desservant tous les niveaux. Ce dernier a été conçu comme une cage d’escalier extérieure au volume global, entièrement vitré. Il établit une réponse formelle entre les deux parties vitrées : l’une verticale et l’autre horizontale.

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Un cube de verre accueille le visiteur et surgit du quadrilatère en bois. Il ouvre une percée dans le volume de la bâtisse et crée un carport intégré au cœur même de l’architecture.

Les chambres et la salle de bain des enfants sont situées au premier étage, totalement nichées dans le volume en bois plus favorable à la nature intime de ces pièces. Elles bénéficient donc de tous les avantages nécessaires : confort thermique, acoustique et lumière du jour atténuée. Une terrasse intégrée dans le quadrilatère en bois est accessible directement par la cuisine. Par le vide qu’elle crée dans le volume bâti, elle équilibre le relief vitré en porte-à-faux. Un carport intégré crée un vide sous toute la longueur de la branche en verre, accentuant sa puissance formelle. Cette architecture est basée sur un subtil équilibre de pleins et de vides, de reliefs et de creux, d’opacité et de transparence. Sa pureté formelle fait sa force. Cette dimension esthétique ne sacrifie rien à sa fonction première, bien au contraire, elle en découle. L’architecture s’adapte aux besoins et au confort des habitants, tout en leur offrant une vie au cœur d’un paysage somptueux. Elle respecte tout autant la nature par le choix de ses matériaux (ossature en épicéa local, isolation en cellulose de papier recyclé) que par ses options énergétiques (orientation, pompe à chaleur, pompe à air/eau…) qui en font une habitation basse énergie à une époque où ces principes en étaient à leurs prémices… Il est prévu de construire une passerelle qui reliera le salon à l’espace chambre du rez-de-chaussée ainsi qu’à un sentier desservant les six maisons du site. •

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La cuisine bĂŠnĂŠficie de larges bandeaux offrant de belles vues sur le paysage. Elle se situe dans la partie traversant le volume en bois.

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Le salon suspendu dans l’espace s’apparente à un vaisseau spatial projeté dans le paysage. La technique et l’ingénierie sont ici pleinement au service de l’architecture qui démontre qu’elle peut à la fois être respectueuse de son environnement et à la pointe du progrès dans sa conception et son esthétique.

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FICHE TECHNIQUE_ • Bardage en cèdre non traité, rainuré-languetté et abouté • Pompe à chaleur eau/eau avec diffusion par sols et plafonds • Possibilité de rafraîchir la maison par les plafonds • Pompe à chaleur air/eau pour l’eau sanitaire • Ventilation mécanique double flux avec récupération d’énergie • Électricité bio-domotique


100 cm 100 cm 100 cm

REZ-DE-CHAUSSÉE

ÉTAGE

COUPE

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A R C H I T E C T U R E _   Crahay & Jamaigne L I E U _   Malmedy (B)

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T E L U N B E LV É D È R E Cette villa fait également partie des six maisons nichées sur les hauteurs de Malmedy. Elle s’implante parallèlement aux lignes de crête de la colline et se tourne vers la vallée sur laquelle elle bénéficie de vues plongeantes. La maison se décline sur trois volumes distincts dont le principal est doté d’une toiture à versant unique afin de profiter au maximum de l’ensoleillement. Un premier volume en structure béton revêtu de pierres du pays sert d’ancrage à la maison. Au niveau du rez-de-chaussée, il abrite l’entrée, l’escalier et la cuisine. Cette dernière sert d’articulation et s’ouvre sur le volume principal, construit en ossature en bois, dans lequel sont installées les pièces de vie. La salle à manger se niche entre le pignon totalement vitré et la façade avant ouverte sur la vallée. Une terrasse est accessible depuis la salle à manger et se poursuit par une coursive le long du salon. Cette partie surplombe le paysage et le jardin avec piscine situés en contrebas. À cette subtile articulation extérieure répond une déclinaison spatiale intérieure tout aussi intéressante. Un meuble cloison sépare partiellement la salle à manger et le salon tout en les faisant communiquer sur le côté, mais aussi par une faille horizontale qui assure une belle continuité spatiale, un peu à la manière d’un loft.

Afin de mieux profiter des qualités exceptionnelles du site, l’architecte a inversé le programme classique et installé les chambres au rez-dechaussée. Une terrasse surplombe la chambre principale et se poursuit tout au long de la façade permettant de circuler au cœur du paysage.

Le positionnement des circulations verticales et des locaux techniques dans le bloc en pierre a permis de libérer les pièces de vie de toute contrainte et permet de jouir librement des vues.

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Cette maison s’implante parallèlement à la ligne de crête de la colline, offrant aux occupants des vues magistrales sur la vallée.

L’étage en dessous, de plain-pied avec le jardin, accueille les chambres et les pièces d’eau. L’espace de nuit est partiellement niché dans la colline dont elle profite pour s’abriter, tout en s’ouvrant sur l’extérieur. Un troisième volume, légèrement en retrait par rapport au principal, abrite le garage au niveau du rez-de-chaussée et un studio jouissant d’un accès direct au jardin. Il est revêtu d’un bardage en cèdre non traité. Les trois volumes s’articulent en tenant compte du relief et de la meilleure orientation possible pour les différentes pièces de la maison. Une fenêtre, courant sous la partie haute du versant, déverse sa lumière dans les pièces de vie. Le travail sur le positionnement des fenêtres est calculé pour offrir aux occupants les vues les plus intéressantes en tenant compte de leur position dans chaque pièce : debout dans la cuisine, assis dans la salle à manger et le salon, couchés dans les chambres. La chambre parentale jouit ainsi d’une vue calibrée vers le paysage depuis le lit. L’édifice manifeste un beau travail d’équilibre et d’harmonie dans l’intégration de différents paramètres que sont le site, le relief, les vues et l’ensoleillement. •

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100 cm

FICHE TECHNIQUE_ • Ossature mixte béton et bois • Bardage en cèdre non traité, rainuré-languetté avec des joints marqués • Pompe à chaleur air/eau pour l’eau de la piscine • Terrasses en ipé • Moellons de la carrière de la Warche en façade avant • Gîtage apparent dans le salon

REZ-DE-JARDIN 100 cm

REZ-DE-CHAUSSÉE

100 cm

Le pignon entièrement vitré, complété par de larges baies, donne plus d’ampleur à l’espace intérieur qui se poursuit presque sans transition vers l’extérieur.

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Les vues sont systĂŠmatiquement calibrĂŠes en fonction de la position des usagers afin de leur faire profiter au mieux du paysage.

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A R C H I T E C T U R E _   Tréma Architecture L I E U _   Arlon (B)

0 9_

CÔTÉ JARDIN Dans ce projet, il s’agissait d’agrandir l’espace de vie existant en intervenant sur une ancienne ferme lorraine sans la dénaturer. En outre, les maîtres d’ouvrage désiraient que l’intervention ne soit pas visible depuis la rue. Partant de ce postulat, l’architecte a proposé une extension se développant côté jardin, permettant du même coup d’ouvrir la maison vers le sud. Architecturalement, la nouvelle aile est simple, pure, et manifeste franchement son époque. Il n’était pas question d’engendrer un pastiche. Le respect du patrimoine ancien ne passe pas par un effacement mais se fait à travers un travail clair, respectueux du passé mais aussi du présent. L’intérêt vient dès lors du contraste qui met en valeur les deux entités. Le terrain arrière présentant une dénivellation, l’architecte a intégré cette dernière en installant l’extension à cheval sur deux niveaux. L’architecture assure désormais la liaison entre les deux niveaux du terrain. La nouvelle aile forme un L avec la bâtisse existante. Au niveau programmatique, elle abrite le séjour, une bibliothèque, un bureau, une salle de douche ainsi qu’un espace de jeu pour les enfants. L’extension se répartit elle-même en deux volumes de hauteurs différentes. La partie la plus haute abrite le garage au-dessus duquel se trouve l’espace de jeu. À l’intérieur, les deux niveaux communiquent avec une mezzanine ouvrant sur le salon en contrebas, donnant à ce dernier 4 mètres de hauteur sous plafond.

Côté rue, seul le petit auvent, la porte du garage et le carport laissent deviner la présence d’une intervention contemporaine sur cette ancienne ferme lorraine.

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L’extension se décline sur deux volumes de hauteurs différentes. Afin d’éviter l’effet de coulées sur la patine du bois, ce dernier a été pré-grisé avec une lasure.

Réalisée en ossature en bois, la nouvelle partie alterne un bardage en cèdre, tantôt plein, tantôt ajouré, et de vastes surfaces vitrées ouvertes sur le jardin. Afin d’éviter une patine disparate, le bois a été traité avec une lasure liquide qui lui confère une teinte grise uniforme. Les châssis ainsi que les colonnes sont en afzélia. Une piscine a également été aménagée et reprend des proportions identiques à celles de l’annexe, comme si cette dernière était un écho en plan de la nouvelle aile. Côté rue, seuls la porte du garage, un auvent et le carport, tous deux traités en cèdre, signalent la présence d’une intervention récente. •

L’architecte travaille sur différents types de pose, alternant le bardage plein et le bardage ajouré, afin de rythmer les façades.

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FICHE TECHNIQUE_ • Agrandissement en ossature en bois • Bardage en cèdre traité à l’huile Cabot • Châssis en afzélia • Terrasse en ipé

5 PLAN DU REZ-DE-CHAUSSEE PLAN DE 0L'ETAGE

REZ-DE-CHAUSSÉE

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ÉTAGE

0

5


La nouvelle extension se positionne perpendiculairement à la bâtisse initiale et fait la liaison entre les deux niveaux du terrain. Elle offre également une hauteur de 4 mètres sous plafond au séjour qui jouit de grandes ouvertures vers le jardin.

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La nouvelle aile abrite notamment une pièce détente et bibliothèque qui profite de généreuses ouvertures sur le jardin.

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A R C H I T E C T U R E _   ARTAU L I E U _   Izel (B)

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GR ANGE DE LUMIÈRE Cette habitation s’implante au cœur de la vallée de la Semois, dans le petit village gaumais d’Izel. Pour cette maison pourtant bien contemporaine, le bureau Artau s’est inspiré de l’architecture agricole locale composée de longs volumes rectangulaires. Cette volumétrie toute en longueur constitue un écho idéal aux lignes doucement vallonnées du site. Les architectes ont par ailleurs implanté l’édifice parallèlement aux courbes de niveau. La longue toiture à double versant s’étire pareillement. Les contours de cette bâtisse flirtent ainsi avec les courbes naturelles du paysage. À cette volumétrie traditionnelle répond un travail très actuel sur les façades et les espaces intérieurs. Afin de profiter au maximum du paysage, les façades sont généreusement vitrées et offrent des vues vertigineuses sur l’extérieur, à l’exception du côté nord plus fermé. Les deux pignons sont vitrés. L’un d’eux, creusé dans le volume de la toiture, intègre une terrasse protégée du soleil et de la pluie. Le bardage horizontal en cèdre, dont une partie est ajourée, associé aux vastes surfaces vitrées, confère beaucoup de légèreté à cette maison de pourtant 400 m². L’alternance des pleins et des vides, à laquelle s’ajoute encore la nuance des parties en bois ajouré, tisse littéralement cet édifice et participe à sa résonnance singulière avec le paysage. Cet effet fonctionne de jour comme de nuit. La partie en bardage ajouré intègre un carport dans le volume global.

De nuit, l’architecture prend la forme d’un vaisseau de lumière, léger, majestueux, dévoilant la pureté des espaces qui le constituent.

Un mur transversal en pierres sèches souligne l’entrée et guide les visiteurs vers l’intérieur. Ce mur renforce également l’articulation intérieure et marque la limite entre la partie abritant les pièces de vie de celle réservée à l’accueil (hall d’entrée, sanitaire) et au carport. Il mène également vers l’escalier positionné quant à lui parallèlement au volume général.

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Sur cette façade, la partie revêtue d’un bardage ajouré abrite le garage. L’architecte use du verre et du bois qu’il tisse pour habiller l’espace et en manifester la poésie.

L’espace séjour est traité à la manière d’un loft, ouvert et intégrant une cuisine américaine. Le salon est positionné dans l’extrémité du volume et s’ouvre sur une haute mezzanine qui a permis de dégager le pignon sur toute sa hauteur et de le doter d’une façade majoritairement vitrée. Une partie du pignon est revêtue d’un mur en pierres sèches qui abrite le feu ouvert. À l’étage, la chambre des parents se situe juste au-dessus du garage, dans le pignon doté d’une terrasse. Les chambres des enfants se trouvent de l’autre côté du mur transversal et s’ouvrent sur la mezzanine de l’étage. L’ambiance intérieure alterne le bois (parquet, meubles, mobilier intégré), la pierre sèche, les murs enduits blancs et les vastes surfaces vitrées, le tout ouvert sur la nature environnante. Une parfaite maîtrise de l’exécution a permis de traiter cette maison comme une pièce d’orfèvrerie. Tous les détails sont soignés, dont notamment les articulations entre les différents matériaux. Il s’agit d’une architecture où l’équilibre est le maître mot : équilibre entre la nature et le bâti, entre l’intégration volumétrique et un traitement moderne, entre les pleins et les vides, équilibre aussi dans l’accord entre les différents matériaux. Une œuvre de paix et de sérénité. •

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Le salon est surmonté d’une mezzanine qui lui offre une hauteur spatiale dégageant la façade. Cette dernière est ouverte sur le jardin par des baies vitrées faisant toute la hauteur de la bâtisse.

Le volume global de la maison s’inspire de l’architecture traditionnelle locale constituée de longs espaces quadrangulaires que l’architecte a réinterprétée avec un langage formel contemporain. Il a notamment allégé l’architecture grâce au pignon vitré et à la toiture en débord surmontant un espace traité en bois ajouré.

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La chambre parentale s’ouvre vers l’extérieur par un pignon vitré donnant accès à une terrasse.

FICHE TECHNIQUE_ • Pierre de Fontenoille à l’intérieur et à l’extérieur • Bardage en cèdre non traité • Châssis en afzélia non traité • E scalier léger en acier et chêne • Garde-corps vitrés ÉTAGE

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Un mur en pierres sèches accueille le visiteur et le guide jusqu’au cœur de la maison. Il articule l’espace et crée un dialogue intéressant entre le bois, la pierre et le verre.

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A R C H I T E C T U R E _   Rudolphe Stassen L I E U _   Liège (B)

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FENÊTRES SUR VILLE Ce projet est significatif à bien des égards, de par sa nature même, mais aussi par sa mise en œuvre. Il s’agissait de remplir une dent creuse générée par une différence de hauteur conséquente (2 niveaux) entre un immeuble et les édifices le jouxtant. Situé le long du boulevard d’Avroy, une des artères principales menant vers le centre de Liège, il était pertinent de “créer” un terrain constructible supplémentaire, à cet endroit. L’architecte a pris l’option de construire un nouveau logement réparti sur deux niveaux, densifiant de cette façon le potentiel urbain. Cette démarche s’inscrit dans la lignée des recherches en densification urbaine menée notamment en France dans des villes comme Marseille, Rouen, Paris… et portant le nom intriguant de BIMBY ”Build in My Backyard”. L’objectif était aussi de créer un logement offrant tout le confort d’une villa mais en plein centre ville. Étant donné la situation et l’impact des travaux sur le voisinage, l’option de construire en ossature en bois s’est rapidement révélée la plus intéressante : facilité d’accès, rapidité d’exécution, grâce notamment au pré-montage des principaux éléments en atelier… Encore fallait-il trouver une entreprise disposant d’un bureau d’études capable de gérer les calculs de charges propres à ce type de réalisation et disposant des équipements nécessaires à la pose rapide des étages supplémentaires en plein centre urbain, sans occasionner de désagréments pour les autres habitants de l’immeuble. L’architecte s’est donc naturellement adressé à la société Naturhome.

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L’espace traversant permet de bénéficier de points de vue variés sur la ville.

L’architecte a installé les deux niveaux en retrait par rapport au plan de la façade, tout en reprenant le biais des étages inférieurs et en créant un porte-à-faux en oblique inversée sur deux travées pour la partie haute du duplex. Cette option crée également une protection solaire pour la terrasse en façade située au premier niveau. La division sur trois travées verticales qui rythme l’ensemble de l’immeuble a été intégrée aux nouveaux niveaux. Ces derniers se distinguent du reste de l’édifice par leur matériau de parement, des panneaux en fibres de bois Trespa, déclinés sur deux coloris : l’un s’inspirant de la couleur du béton de l’immeuble existant, l’autre évoquant l’acajou pour les travées en porte-à-faux. L’ensemble offre de vastes baies vitrées ouvertes sur la ville. Le programme du logement est réparti sur les deux niveaux, les chambres et salles de bain au rez-de-chaussée du duplex et les pièces de vie à l’étage, ainsi qu’un patio offrant un “jardin” urbain privatif et apportant lumière et ventilation naturelles au cœur de l’habitat. Cette cour intérieure accueille également l’escalier donnant accès à la terrasse panoramique installée sur le toit et permettant de jouir de vues imprenables sur la Cité ardente. L’étage de vie est conçu comme un vaste loft traversant, généreusement ouvert sur la ville par ses deux façades et s’organisant autour du patio intérieur. La partie centrale accueille les circulations verticales, la cuisine et les pièces d’eau (étage nuit), dégageant de cette manière de beaux espaces libres à l’avant et à l’arrière de l’édifice. Le mode constructif, les ouvertures munies de protections solaires extérieures automatisées, l’isolation en cellulose insufflée, le système de ventilation double flux avec récupération de chaleur, le patio… permettent à ce logement de répondre aux critères basse énergie. •

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Ce logement situé en plein cœur de la ville de Liège offre des vues magnifiques sur l’extérieur tout en assurant le calme, l’espace et le confort d’une villa.

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FICHE TECHNIQUE_ • Structure portante en lamellé-collé • Panneaux Trespa • C èdre rainuré-languetté et abouté • Sol en marmoleum

8 E ÉTAGE

9E ÉTAGE

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Ce vaste loft ouvert sur la ville bénéficie en son centre de l’apport en lumière naturelle assurée par un patio autour duquel s’articule l’ensemble de l’espace.


Deux niveaux en retrait par rapport au plan de la façade génèrent un porteà-faux en oblique inversée. Ces étages se distinguent du reste de l’édifice par leurs matériaux de parement : des panneaux Trespa de deux couleurs différentes. Une exploitation spatiale originale, privilégiant l’emploi des espaces urbains “perdus”.

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A R C H I T E C T U R E _   Tréma Architecture L I E U _   Aubange (B)

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TOUT EN LONGUEUR Cette maison s’insère dans un périmètre d’intérêt paysager et a pour voisin le plus proche la ferme château classée du Claimarais à Aubange. Le terrain offre des vues magnifiques et présente une déclivité importante. Les valeurs du site ont conduit l’architecte, qui est aussi le maître d’ouvrage, à élaborer une architecture sobre s’intégrant dans le relief du terrain et à cheval sur deux niveaux. L’édifice s’implante parallèlement aux lignes principales du site, dégageant une vaste zone de jardin, tout en bénéficiant des vues sur le paysage environnant et en conservant les arbres remarquables. Les prescriptions urbanistiques étaient assez libres étant donné le peu d’éléments bâtis préexistants, à l’exception de la ferme classée. La Commission des Monuments et des Sites imposait l’usage de matériaux naturels et de bois non traité. L’architecte a opté pour une construction à ossature en bois sur fondation en béton. Les revêtements alternent le bardage en afzélia en pose ajourée et le crépi pour le volume d’entrée et le socle de la terrasse sud. 4,5 km de lattes de bois ont été nécessaires pour revêtir l’ensemble !

La maison s’implante sur un terrain à forte déclivité. On y pénètre par la partie basse, tandis que la partie haute, de plain-pied avec le jardin, accueille les pièces de vie.

Le volume global, un simple quadrilatère, s’ouvre sur l’extérieur par de vastes baies vitrées permettant à la cuisine et à la salle à manger de vivre en connexion avec les terrasses qui s’accrochent à la pente du terrain et y donnent accès. Une terrasse incorporée dans le volume global de la maison constitue une pièce à la fois intérieure et extérieure, à l’abri de la pluie et du soleil. Durant la belle saison, c’est l’endroit favori de la famille.

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L’espace intérieur est conçu comme une succession de pièces en enfilade communiquant par une aire de circulation ouverte sur le jardin, assurant aux vastes baies une parfaite continuité. Seul le salon ne s’ouvre pas directement vers l’extérieur et constitue un cocon, un espace de repli. Une cloison en bardage bois, identique à celui utilisé pour la façade, sépare le séjour d’une salle de jeu pour enfants. L’étage abrite les chambres distribuées par un long couloir éclairé par un bandeau de fenêtres positionné en alternance par rapport aux ouvertures du rez-de-chaussée. Les chambres enfants jouissent, quant à elles, d’une vue vers un terrain en contrebas qui fera bientôt partie de la propriété. La chambre des parents profite d’une vue plongeante sur les pâturages voisins. •

4,5 km de lattes d’afzélia ont été nécessaires pour revêtir cette maison à ossature en bois.

Une terrasse s’intègre dans le volume du bâti et offre aux occupants une pièce de vie supplémentaire permettant de jouir du jardin tout en étant à l’abri du soleil ou de la pluie.




De larges baies vitrées font communiquer la salle à manger et la cuisine avec le jardin, tandis que le salon se love dans un cocon plus occulté, séparé d’un espace de jeu par une cloison en bardage ajouré.

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0 5 PLAN DE L'ETAGE PLAN DU REZ-DE-CHAUSSEE

FICHE TECHNIQUE_ • Structure en ossature en bois de 16 cm d’épaisseur • Isolation de 16 cm de cellulose complétée par des panneaux de fibres de bois de 6 cm du côté extérieur et de 6 cm de laine de chanvre du côté intérieur • Toiture plate avec isolation de cellulose insufflée de 35 cm • Triple vitrage avec châssis mixtes bois/alu • Pompe à chaleur eau/eau avec forage vertical produisant l’eau chaude sanitaire • 2 0 m² de panneaux photovoltaïques en toiture • C assette à gaz au rez-de-chaussée couplée à une ventilation mécanique contrôlée, branchée sur puits canadien, qui en répartit la chaleur dans l’ensemble de la maison

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REZ-DE-CHAUSSÉE

ÉTAGE

0

5


De longues fenĂŞtres en bandeau animent le couloir qui distribue les chambres et offrent de magnifiques points de vue sur le paysage.

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A R C H I T E C T U R E _   Lina Khabirpour L I E U _   Useldange, (L)

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M U TAT I O N Cette maison aux formes cubiques élémentaires contraste avec l’architecture traditionnelle dominante dans le village d’Useldange. On pourrait trop précocement conclure qu’elle est la plus récente du quartier. Mais son histoire est bien plus complexe et donc intéressante. En réalité, cette demeure est le fruit d’une profonde métamorphose induite par le désir de ses occupants de vivre différemment et aussi de bénéficier d’un espace de vie plus vaste, permettant notamment d’offrir une chambre à chacun des deux enfants. De nombreuses discussions et remises en question ont été nécessaires afin d’arriver au projet définitif. Une première version avait abouti à l’obtention d’un permis de bâtir dans lequel l’ancienne toiture, alors remise à neuf, était conservée. Mais ce projet laissait les maîtres d’ouvrage dubitatifs, il était trop bâtard par rapport à leur souhait. D’un commun accord avec leur architecte, il a été décidé de tout remettre à plat et d’élaborer un véritable projet, tenant bien entendu compte de leur budget tout en se libérant de la contrainte du maintien de la toiture. L’élaboration de ce projet a alors vraiment débuté, basé cette fois sur un rêve de vie, nourri d’images sélectionnées par la famille. Une fois que la sauvegarde de l’ancienne toiture ne constituait plus un impératif, les choses sont devenues plus fluides et cohérentes. La volonté des occupants était d’obtenir un espace plus vaste, mais aussi plus lumineux et respectueux de l’environnement. Les fondations et les anciennes parties en béton du rez-de-chaussée ont été conservées. Un nouveau volume en ossature en bois a été ajouté. La façade orientée vers le sud bénéficie des ouvertures les plus larges, tandis que les autres sont ouvertes par des fenêtres plus réduites alternant les formes carrées et rectangulaires. L’ancien sous-sol accueille le hall d’entrée, les espaces techniques ainsi que le garage. Le rez-de-chaussée est dévolu à la vie de la famille mais aussi à la chambre des parents et à leur salle de bain particulière.

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Le premier étage est entièrement réser vé aux enfants qui bénéficient chacun de leur chambre, d’une salle de bain, mais surtout d’un accès direct vers une magnifique terrasse. Chaque étage répond à une ambiance différente : plus calme et sereine pour le rez-dechaussée, plus ludique et dynamique pour les enfants, le tout faisant la part belle au bois tant pour le parquet, l’escalier, que les plafonds des chambres. Le résultat est une maison très lumineuse, joyeuse, offrant l’espace tant désiré, mais surtout la plus écologique possible. L’ancienne chaudière au mazout a été supprimée au profit d’un apport solaire accru, d’une isolation performante, d’un système double flux et d’un poêle à bois d’appoint. Du cousu main pour une famille cherchant une parfaite cohérence tant esthétique que philosophique avec leur logement. •

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Un des objectifs de la transformation était de faire pénétrer un maximum de lumière naturelle dans la maison. Les pièces orientées vers le sud bénéficient de larges baies vitrées, les autres sont éclairées par des fenêtres plus réduites, carrées ou rectangulaires.


Cette maison aux formes géométriques élémentaires contraste avec son voisinage bâti. Pourtant, elle n’est pas la plus récente du quartier. Son histoire témoigne d’une métamorphose surprenante.

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Les deux enfants possèdent désormais chacun leur chambre avec un accès direct à une vaste terrasse, offrant de très belles vues sur l’environnement. Un volet coulissant permet de les occulter.

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ÉTAGE

REZ-DE-CHAUSSÉE

FICHE TECHNIQUE_ • O ssature en bois remplaçant une maison existante • Enduit Sto sur isolant en fibres de bois • Bardage en cèdre 17/130 teinté gris • Claustras coulissants en cèdre • Stores extérieurs électriques à lamelles orientables • Chauffage par poêle à pellets • Boiler thermodynamique • Panneaux photovoltaïques • Parquets en châtaignier huilé blanchi

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A R C H I T E C T U R E _   Tréma Architecture L I E U _   Entrange (F)

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LIGNES CLAIRES Convaincus par ses qualités, les maîtres d’ouvrage désiraient bâtir une maison en bois. C’est naturellement qu’ils se sont tournés vers Naturhome qui, à son tour, les a orientés vers Tréma Architecture. Au départ, ils avaient imaginé une architecture plus classique, de type chalet, mais au fur et à mesure des discussions avec les architectes, une esthétique contemporaine s’est imposée. La maison s’implante sur un terrain en relief situé au sommet d’un lotissement pavillonnaire. Sa situation offre de magnifiques points de vue sur la nature environnante. Afin d’éviter les remblais, les architectes ont positionné l’édifice parallèlement aux courbes de niveau et perpendiculairement à la voirie. La bâtisse est constituée d’un long volume principal de forme quadrangulaire largement ouvert sur les façades sud et ouest. Ces dernières sont dotées de vastes baies vitrées sur toute la hauteur de la maison, avec deux niveaux de fenêtres du côté ouest, qui abrite la salle à manger au rez-de-chaussée et une chambre avec balcon à l’étage. Afin de protéger des rayons hauts du soleil, la toiture se poursuit au-delà du volume bâti et repose sur deux supports revêtus d’un bardage identique au reste des façades. Ce traitement apporte beaucoup de légèreté à l’ensemble. Côté ouest, le salon s’ouvre sur une grande baie vitrée qui fait toute la hauteur de la bâtisse. Cette dernière intègre une terrasse sous toiture comprise également dans le volume global de la maison. La façade est s’ouvre sur l’extérieur par des baies fines et horizontales calibrées sur le paysage. L’entrée se fait du côté nord, partiellement enterré dans le relief du terrain et abritant notamment le garage.

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À l’intérieur, les volumes sont ouverts et fluides tant en plan qu’en coupe. Une passerelle en verre située à l’étage permet de ne pas perdre le contact visuel avec le niveau inférieur et optimise la pénétration de la lumière naturelle au cœur de la maison. L’ensemble est construit en ossature en bois avec revêtement en fines lattes de cèdre. Les châssis sont dotés de triple vitrage. Avec une pompe à chaleur géothermique, un système double flux et une parfaite isolation, cette habitation répond aux critères basse énergie. Un second volume plus petit, construit également en ossature en bois mais revêtu de crépi, abrite une chambre d’amis avec une pièce d’eau. •

L’espace intérieur est ouvert et fluide, laissant pénétrer librement la lumière naturelle et offrant aux habitants des points de vue variés, enrichis d’ouvertures ciblées sur le jardin et le paysage. Une passerelle en verre assure cette continuité visuelle et permet une belle expansion spatiale.

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FICHE TECHNIQUE_ • Bardage en cèdre ajouré 17/65 • Enduit Sto sur panneaux en fibres de bois • Châssis en aluminium • Chauffage sol muni d’une pompe à chaleur eau/eau • Terrasse en ipé

N DE L'ETAGE PLAN0DU 5REZ-DE-CHAUSSEE 0 5 REZ-DE-CHAUSSÉE

ÉTAGE

La toiture en débord crée une zone à l’abri du soleil mais aussi de la pluie. Ce principe générant également de hautes ouvertures latérales apporte beaucoup de légèreté à l’ensemble du volume bâti.

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De longues fenêtres horizontales offrent des vues calibrées sur le paysage.

La façade ouest s’ouvre généreusement sur l’extérieur avec une zone vitrée courant sur toute la hauteur de la maison. La fenêtre insérée en retrait par rapport au plan de la façade offre une protection solaire naturelle.


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L’espace intérieur est fluide tant horizontalement que verticalement. L’architecture se joue des frontières et des limites. Intérieur, extérieur, en bas, en haut… tout s’interpénètre.

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A R C H I T E C T U R E _   Crahay & Jamaigne L I E U _   Ovifat (B)

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TÉMOIN DE PERFORMANCE Enrichie de sa longue expérience de construction en bois en Allemagne, Naturhome est convaincue, depuis son origine, de l’intérêt des constructions basse énergie et passives. La firme a pu expérimenter de nombreux chantiers réalisés dans un pays où les critères sont particulièrement poussés. Une maison Naturhome est au minimum basse énergie, mais son désir est de convaincre le plus grand nombre de l’intérêt du passif tant au niveau écologique que de celui de la qualité de vie. Comme le concept de maison passive a encore du mal à convaincre les usagers, la meilleure manière d’y parvenir était de permettre à chacun d’expérimenter ce type de logement. C’est dans cet esprit que Naturhome s’est associée avec le bureau d’architecture Crahay-Jamaigne pour réaliser cette maison. Cette dernière est accessible gratuitement pour quelques jours aux futurs clients de Naturhome. L’objectif étant clairement, comme le déclare l’architecte : “de démystifier le passif”. L’édifice a été implanté à dessein dans une des régions climatiquement les plus rudes de Belgique, sur le point culminant du pays, à proximité de Botrange, dans un environnement où les écarts de température entre l’hiver et l’été peuvent atteindre les 50 degrés. Le village d’Ovifat, situé en bordure du parc naturel des Hautes Fagnes, culmine en effet à 550 mètres d’altitude.

C’est dans une des régions climatiquement les plus rudes de Belgique que Naturhome a installé sa maison témoin afin de convaincre le plus grand nombre de l’intérêt et de l’efficacité du passif tant au niveau de l’écologie que de la qualité de vie.

Le programme, basé sur une famille moyenne, comprend les pièces de vie au rez-de-chaussée, une salle de douche et sanitaire, trois chambres, une salle de bain et une salle polyvalente ainsi qu’une terrasse au premier étage, le second étage accueillant une terrasse et un endroit pour abriter le mobilier extérieur. Des rangements ainsi que l’installation technique se situent dans les caves.

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Cette maison s’ouvre généreusement sur le paysage et vit en synergie avec la nature environnante.

La structure de cette maison a été construite en ossature en bois avec une essence locale de 240 mm d’épaisseur. Elle a été dotée d’une isolation de 40 cm composée de papier recyclé soufflé, complétée par des panneaux de fibres de bois. Afin d’éliminer tout percement dans l’isolation, les gaines techniques ont été implantées dans un lattage intérieur également isolé avec de la laine de chanvre. Le plancher de la cave ainsi que la toiture ont été isolés avec une épaisseur de 40 cm de cellulose. Les châssis à triple vitrage combinent le bois pour l’intérieur et l’aluminium pour l’extérieur, leur assurant ainsi une pérennité optimale. L’ensemble des décorations murales a été réalisé avec de la peinture à l’eau sans solvant. Le mobilier intégré a également été exécuté avec des matériaux écologiques. Une installation photovoltaïque permet à la maison d’avoir un apport d’énergie positive durant l’été et d’approcher une énergie zéro le reste de l’année. Au-delà des aspects plus techniques du passif, l’objectif de Naturhome et des architectes était aussi de démontrer qu’une architecture passive peut être actuelle, sobre et ouverte au design. Le choix d’un bardage horizontal ajouré confère beaucoup d’élégance à ce volume sobre et compact. Le bardage extérieur est en cèdre pré-grisé afin d’obtenir une teinte uniforme. Le volume accueillant les rangements extérieurs a été peint en rouge. La terrasse de l’étage, intégrée dans le volume de la maison, est à l’abri du vent et peut totalement s’ouvrir grâce à des panneaux coulissants en bardage. La maison est généreusement ouverte sur le paysage et vit en synergie avec celui-ci. Naturhome effectue régulièrement un bilan de performances de cette maison sur base de données objectives mais aussi en fonction des remarques et témoignages des différents occupants. •

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Construite en ossature en bois, la maison est revêtue d’un bardage horizontal ajouré en cèdre pré-grisé afin d’obtenir une patine uniforme sur l’ensemble de la façade.



100 cm

REZ-DE-CHAUSSÉE

FICHE TECHNIQUE_ • Maison certifiée passive le 26 mai 2010 • Besoin en chauffage : 14 kW/h par m²/an • É tanchéité à l’air : 0,39 • 16 panneaux photovoltaïques installés sur le toit compensent l’énergie électrique consommée • Pompe à chaleur air/eau pour l’eau chaude sanitaire • Protection solaire par claustras et subtilité architecturale • L’épuration des eaux usées par lagunage horizontal • C âbles blindés associés à un système domotique basse tension permettent de neutraliser les champs électriques et électromagnétiques causés par le réseau électrique domestique

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ÉTAGE


Une terrasse intégrée dans le volume global de la maison et dotée de panneaux coulissants en bardage permet de s’abriter du vent ou de profiter des rayons du soleil (ou inversement !).

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Une vaste terrasse abrite un salon extérieur ainsi que les panneaux solaires couvrant une partie des besoins énergétiques de la maison.

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Tous les éléments de mobilier ont été dessinés et conçus avec des matériaux respectueux de l’environnement.

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A R C H I T E C T U R E _   Carnoy-Crayon L I E U _   Louvain-la-Neuve (B)

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TOUT EN COURBES Cette maison est le fruit d’une union complexe entre une réglementation d’urbanisme stricte, en vigueur dans la ville nouvelle de Louvain-laNeuve, et le désir des maîtres d’ouvrage et de l’architecte de générer un espace de vie en dehors des standards formatés. Elle incarne ce défi apparemment impossible : sortir de la norme tout en s’y conformant. À cette prouesse s’en ajoutait une seconde, celle d’élaborer une architecture bio-climatique et organique. Tout en respectant les impositions esthétiques très précises (implantation, gabarit, type de brique et couleur, joints…), l’architecte a pu intégrer un peu de fantaisie pour rehausser l’ensemble et le faire correspondre à l’esprit de ses habitants. En façade, c’est surtout à travers le traitement des ouvertures que s’exprime cette volonté. Les baies vitrées sont généreuses et dépourvues de tout angle droit. Il s’en dégage un léger souffle Art nouveau. Le bois y est intégré et apporte un peu de chaleur à la dominante minérale de l’architecture du quartier. À l’intérieur, l’esprit organique s’exprime plus librement, avec l’abolition des droites. Ici, c’est la courbe qui domine, les formes arrondies et douces. Une architecture que l’on a envie de caresser et qui évoque les habitats vernaculaires des contrées précédemment habitées par les maîtres d’ouvrage.

Cette façade, atypique à Louvainla-Neuve, laisse présager un univers singulier où la courbe règne en digne maîtresse et n’a rien à envier aux lignes en coup de fouet de l’Art nouveau.

Pour ce faire, il fallait une entreprise capable de donner corps à ce type d’espace. Naturhome, par son expertise et son amour de l’architecture, a pu rendre au mieux l’effet souhaité, en harmonisant très subtilement les parties volontairement plus brutes de celles plus lisses et précises. Un bel exemple d’équilibre entre liberté et respect de la règle commune. •

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L’espace intérieur est chaleureux et fluide et laisse librement circuler la lumière.

L’omniprésence du bois associée aux lignes courbes crée un espace intérieur original et personnel.

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Une ambiance organique assure aux habitants des espaces protecteurs, doux, offrant des vues majestueuses et empreintes de fantasmagorie sur l’extérieur, à mille lieues du formatage urbain.



A R C H I T E C T U R E _   Tréma Architecture L I E U _   Nothomb (B)

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COMME UN COCON À l’origine de ce projet, le désir des maîtres d’ouvrage de vivre dans une maison à l’architecture simple, ouverte sur l’extérieur et passive. Ils ont été convaincus de l’intérêt de ce type d’habitat suite à un reportage sur Naturhome. Naturhome les a orientés vers le bureau Tréma mais l’entreprise a pris en charge la coordination complète du chantier afin de maîtriser efficacement le processus constructif. L’architecte a opté pour une typologie s’inspirant du bâti environnant, un quadrilatère revêtu d’une toiture à double versant et implantée parallèlement à la voirie. C’est par les détails que cette maison se distingue : revêtement zinc en toiture, fenêtres en bandeaux continus sur l’angle de la maison, vastes baies vitrées sans interruption sur les façades sud et ouest, volume avec toiture plate et bardage bois ajouré abritant l’entrée et le garage.

L’existence d’une réglementation esthétique d’urbanisme stricte a imposé la conception d’une volumétrie traditionnelle avec toiture à versants. Elle se distingue toutefois par un traitement épuré et des ouvertures qui se poursuivent sans interruption sur les angles des façades orientées vers le jardin.

Mais c’est essentiellement de sa dimension passive que cette maison tire sa particularité. L’architecte a divisé le programme en deux parties, l’une abritant la famille, totalement passive, et l’autre pour le garage, les caves et l’entrée. Le sas d’accès, muni de doubles portes, constitue l’articulation entre les deux entités. La partie passive répond à toutes les impositions en la matière : isolation en fibres de cellulose pour les murs et la toiture, triple vitrage, système de ventilation double flux avec récupération de chaleur, système d’occultation automatique… Le résultat a permis aux habitants de traverser un hiver long avec des températures ayant atteint les -20 degrés, avec un coût de seulement 200 euros pour chauffer 250 m², et une température intérieure autour des 22 degrés pour le rez-de-chaussée et 20 degrés pour l’étage. Le seul système de chauffage est un poêle à pellets installé dans le séjour. Une autre qualité de cette maison est le calme qui y règne, conséquence indirecte de l’isolation acoustique très poussée des murs et de la toiture, ainsi que des triples vitrages et d’une étanchéité à l’air sans faille. •

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Les pièces de vie situées de plain-pied avec le jardin bénéficient de larges baies vitrées qui gomment les limites entre l’intérieur et l’extérieur. Chaque châssis est doté de triple vitrage.

Le volume abritant l’entrée et le garage se distingue du reste du bâti par sa toiture plate et son bardage en bois.

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A R C H I T E C T U R E _   Urban architectes L I E U _   Bouge (B)

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C O L L E C T I V I T É D U PA S S I F Ce projet est intéressant par l’adoption du standard passif pour un ensemble à appartements de cette échelle. Il s’agit d’une expérience encore assez rare dans nos contrées. Un promoteur convaincu du bien-fondé de cette approche, qui avait effectué plusieurs visites de Fribourg-en-Brisgau en Allemagne, ville pionnière dans la construction durable et réfléchie, a décidé de se lancer dans l’aventure avec un architecte tout aussi persuadé. Le projet comprend 28 logements répartis sur 4 bâtiments rez + deux niveaux. Les édifices s’alignent le long d’une voirie bordée par un espace vert. La répartition spatiale intérieure répond aux standards passifs et positionne les pièces de vie du côté le plus ensoleillé, dans ce cas en façade sud-est, tandis que les chambres sont concentrées côté nord. Les techniques ainsi que les fonctions servantes sont positionnées au centre. L’ouverture vers le sud se traduit par des façades légères, généreusement vitrées et pourvues de balcons générant de l’ombre ainsi que des claustras verticaux en bois. Les façades nord sont, quant à elles, très peu ouvertes et revêtues de crépi. Le contraste entre les deux façades du projet est marqué. L’alignement nord est rehaussé de terrasses et de bancs en bois ainsi que par des murets en pierres sèches qui articulent les logements. •

Les façades côté sud sont largement ouvertes sur l’extérieur et bénéficient de vues magnifiques sur le parc.

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Des murs en pierres sèches marquent la limite entre les différentes entités.

Contrairement à la façade sud, les parties orientées vers le nord sont pourvues de fenêtres plus petites afin de les protéger du froid.

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A R C H I T E C T U R E _   Tréma Architecture L I E U _   Ecouviez (F)

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A LT E R N A N C E Cette maison destinée à un couple d’âge mûr, restaurateurs à Arlon, accueille un programme assez léger (pièces de vie + 2 chambres) sur une surface généreuse. Les maîtres d’ouvrage désiraient s’éloigner de la ville et profiter d’une vie à la campagne, sur un terrain leur donnant la possibilité d’élever des chevaux. Les prescriptions urbanistiques françaises, offrant beaucoup de liberté, conjuguées à l’espace disponible, ont permis à l’architecte de créer des espaces de vie dégagés, ouverts sur le paysage. La maison a été implantée sur la limite nord de la parcelle, dégageant au maximum le terrain à l’avant. Le séjour, la salle à manger et la cuisine occupent le rez-de-chaussée, qui est entièrement ouvert sur le sud et protégé par un débord afin de générer une zone d’ombre à l’intérieur de laquelle est intégrée la terrasse. Cette habitation, construite en ossature en bois, se décline sur plusieurs volumes : la partie principale revêtue d’un bardage (traité avant la pose) ajouré en cèdre et deux volumes secondaires abritant les chambres et le garage, dotés d’un bardage de même essence, mais en pose pleine traditionnelle. Des châssis mixtes en aluminium à l’extérieur et bois à l’intérieur ont été employés. Une forte isolation couplée à l’orientation plein sud, à l’usage d’une pompe à chaleur et d'une pompe air/eau, assurent une consommation minimale. •

La maison se décline sur trois volumes, l’un en bardage ajouré accueillant les pièces de vie et les deux autres en bardage plein.

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Pour des raisons bioclimatiques et de mitoyenneté, la façade nord est quasi opaque. Le séjour, la salle à manger et la cuisine sont orientés vers le sud et bénéficient de belles ouvertures vers l’extérieur tout en étant protégés des rayons de l’été par le positionnement des fenêtres, en retrait par rapport au plan de la façade.




A R C H I T E C T U R E _   Laurent Van de Velde L I E U _   Chaumont-Gistoux (B)

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AMBIANCE BOISÉE Les maîtres d’ouvrage désiraient une maison à l’architecture plutôt classique mais faisant la part belle au bois dans les espaces intérieurs. En plus de ses qualités environnementales, ils désiraient profiter pleinement de l’ambiance chaleureuse qu’il assure. La maison a été bâtie en ossature en bois avec une brique de parement peinte, le tout doté d’une excellente isolation. Le seul signal d’appel extérieur par rapport à cette passion pour le bois se retrouve dans les menuiseries réalisées en afzélia non traité ainsi que dans le pignon côté jardin en bardage de cèdre. À l’intérieur, la nature “boisée” de cette demeure se révèle pleinement. Le bois exprime ses qualités dans toutes les déclinaisons possibles : plafond en gîtage apparent, lambris en bois peint pour les murs, parquet dans de nombreuses pièces, escalier, même certains luminaires sont en bois. L’ensemble donne à cette demeure une dimension particulière, à la fois en dehors du temps et moderne, contrastant avec la typologie extérieure très classique. •

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Extérieurement, seules les fenêtres et la porte d’entrée contrastent avec les façades revêtues de briques peintes et évoquent l’usage du bois pourtant omniprésent à l’intérieur.

À l’intérieur, le bois se décline de multiples façons : revêtement de sols, poutres, lambris, escaliers et même luminaires. Ici, presque tout est en bois massif.

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A R C H I T E C T U R E _   Tréma Architecture L I E U _   Vendée (F)

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PL AISIRS D’ÉTÉ Cette maison à l’allure plutôt classique rehaussée de touches contemporaines, mêle deux volumétries distinctes : un volume central, surmonté d’une toiture à versants et recouvert d’un crépi blanc, et des volumes secondaires revêtus d’un bardage horizontal en cèdre, dotés de toitures plates et positionnés tout autour du rezde-chaussée. Cette particularité ne laisse pourtant rien présager de la nature véritable de cet édifice. En effet, il s’agit en réalité de la plus grande maison certifiée passive de l’Hexagone. Du point de vue esthétique, la bâtisse de 210 m² au sol respecte les prescriptions régionales en ce qui concerne les matériaux, les coloris et la volumétrie. Tout a été mis en œuvre pour limiter la consommation énergétique de cette maison de vacances. Pour ce faire, l’architecte a orienté le bâtiment de manière optimale et a positionné les fenêtres en fonction de leur exposition : idéalement ouvertes vers le sud et fermées côté nord. Ces critères bioclimatiques ont été jumelés à une parfaite étanchéité à l’air. L’isolation de 30 cm a été réalisée en chanvre de Vendée, favorisant du même coup une production locale. Afin d’éliminer toute éventualité de pont thermique, cette isolation performante se retrouve sur toute l’enveloppe extérieure, sans la moindre interruption. Un système de ventilation vient adéquatement compléter l’isolation afin de permettre à l’édifice de respirer correctement et d’éviter tout risque d’humidité.

A priori, rien ne laisse deviner la nature réelle de cette bâtisse aux allures plutôt classiques. Pourtant, il s’agit de la plus grande maison passive de France.

Grâce à cela, la maison ne consomme que 14 KWh par m² de surface habitable par an. De quoi passer des vacances l’esprit parfaitement serein. •

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Des volets en lattes ajourées permettent une occultation des espaces intérieurs les plus exposés au soleil.

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Le rez-de-chaussée se distingue par ses espaces en couronne revêtus de bardage en cèdre et surmontés d’une toiture plate et de terrasses.



A R C H I T E C T U R E _   Subway Architecture L I E U _   Corroy-le-Château (B)

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CARRÉ BLANC L’architecte, qui est aussi le maître d’ouvrage, a choisi cette petite maison de village comme logement. Mais lors de l’acquisition, cette dernière était dans un état de délabrement avancé. En outre, il fallait assurer suffisamment d’espace pour une famille nombreuse. La bâtisse était déjà pourvue d’annexes très dégradées. Le choix fut alors évident : entamer une profonde rénovation en maintenant l’agrandissement spatial via des extensions latérales. La préoccupation principale de l’architecte était de maintenir le caractère initial de la maison d’origine tout en inscrivant franchement les parties nouvelles dans leur époque. Cette maison devait renaître en ne niant rien de son histoire, les parties anciennes autant que les parties nouvelles. Clairement inscrites dans leurs époques respectives, les architectures se distinguent tout en se mettant mutuellement en valeur. Le contraste est ici intelligemment dosé. L’extension qui nous occupe est celle située à gauche de la partie ancienne. Elle a été bâtie en ossature en bois (ossature canadienne) avec maintien de la maçonnerie ancienne au niveau du rez-dechaussée. L’extension est revêtue de panneaux Trespa (à base de fibres de bois) de couleur blanche offrant une large possibilité de découpes et donc de combinaisons formelles rythmant la façade. Une magnifique page blanche pour une nouvelle histoire. •

Un escalier latéral extérieur permet d’accéder directement au premier étage. Il se différencie par son gardecorps vert fluo qui contraste joliment sur le blanc de la façade.

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Le nouveau volume se distingue clairement de la maison d’origine tout en reprenant la même hauteur sous corniche. Il se différencie par sa géométrie pure et son revêtement en panneaux Trespa de couleur blanche et crée ainsi un contraste qui met en valeur l’ancien et le nouveau.


À l’intérieur, l’ancien et le nouveau dialoguent avec la même justesse, se mettant mutuellement en valeur. Ici, avec ce magnifique mur en pierres sèches.

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A R C H I T E C T U R E _   Sylvain Garnier L I E U _   Senningen (L)

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JEU DE VOLUMES Pour ce projet, l’architecte a travaillé très étroitement avec le maître d’ouvrage qui avait déjà effectué des croquis précis de sa future maison. Le point de départ était une bâtisse traditionnelle qui, au fur et à mesure des discussions avec l’architecte, a évolué vers un parti contemporain. Des volumes simples, aux articulations claires, se sont peu à peu dessinés répondant au programme de la famille, mais aussi à l’environnement naturel dans lequel s’implante cette maison. Trois volumes apparaissent clairement. Le plus haut accueille les pièces de vie au rez-de-chaussée, à l’exception du salon, et les chambres à l’étage. Il est revêtu de panneaux Trespa en bois clair. Le salon se love dans un deuxième volume, en partie englobé dans le premier et largement ouvert sur la terrasse. Il se distingue par un revêtement en crépi gris très clair, presque blanc. Enfin, une troisième partie accueille le garage et les locaux techniques. Il s’agit d’un volume bas revêtu d’un enduit gris moyen. Cette partie est surmontée d’une toiture végétalisée dont peuvent profiter les chambres. Afin de marquer davantage encore la limite entre les différents volumes et de souligner leur géométrie, aucune gouttière n’est apparente. Les limites extérieures de la bâtisse sont également marquées : une terrasse en bois se détache sur le vert du gazon et un cheminement en gravier de silex concassé protège la façade des rejets boueux éventuels. Il s’agit d’une maison passive. •

Le volume bas du garage est surmonté d’une toiture végétalisée (en cours) qui offrira de belles vues depuis les chambres.

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Un calepinage rythme avec précision cette façade à rue, soulignant les ouvertures des fenêtres ainsi que celle, pratiquée en creux, du porche d’entrée.


On distingue clairement le volume en panneaux Trespa qui englobe celui abritant le salon. La terrasse en bois est directement accessible par la porte vitrée du séjour ou par la cuisine dont la porte est située dans l’angle rentrant, entièrement vitré.

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A R C H I T E C T U R E _   ARTAU L I E U _   Malmedy (B)

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ENVELOPPE AJOURÉE Pour ce projet d'agrandissement d'une maison de repos, il s’agissait d’intervenir en créant une extension perpendiculaire à l’édifice existant, ne présentant pas de qualité architecturale particulière. La volumétrie et la division en travées et étages de la nouvelle partie s’inspire de la première, tout en s’en distinguant par son habillage en bois. Le projet global comprend la requalification de l’immeuble existant et son raccord avec la nouvelle aile. Les deux volumes sont articulés par une zone tampon dans laquelle est installée l’entrée principale. La structure est réalisée en béton poteau-poutre, sur laquelle Naturhome a placé des caissons de façade préfabriqués en bois. Le bardage est en bois de cèdre traité anti-feu, ce qui était indispensable pour ce type de programme. Les châssis sont en aluminium munis de stores solaires intégrés. La particularité de cet immeuble tient principalement dans son bardage en bois ajouré placé à une certaine distance de la façade proprement dite. Ce traitement confère une légèreté et une élégance singulière à l'édifice dont l'architecture initiale était plutôt standard et imposante. Des aménagements paysagers extérieurs viendront par faire l’ensemble. Il s’agira de créer une zone intime entre le home et une ferme voisine devant laquelle seront aménagés des petits potagers. •

L’extension reprend la modénature de l’immeuble existant mais la décline de manière distincte, avec un bardage de bois, ajouré et placé à une certaine distance de la façade, telle une seconde peau qui joue avec la lumière.

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La succession des lattes de bois crée un rythme particulier, accroche la lumière et la fait vibrer. L’architecture se dématérialise et devient de nature quasi musicale.

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ARCHITEC TES Architecture

Adresse

Web

A R TA U _

19, rue la Vaulx B-4960 Malmédy Belgique

archi@artau.be www.artau.be

92, rue de Nivelles B-1300 Wavre Belgique

info@carnoy-crayon.be www.carnoy-crayon.be

Ferme Château du Sart 32, rue al Bâche B-4540 Amay Belgique

info@climax-architecture.be www.climax-architecture.be

1, rue de la Tannerie B-4960 Malmédy Belgique

architectes@ crahayjamaigne.com www.crahayjamaigne.com

Jean-Paul Hermant

15, rue Isidore Verheyden B-1050 Bruxelles Belgique

info@jeanpaulhermant.be www.jeanpaulhermant.be

AT E L I E R D ’A R C H I T E C T U R E LINA KHABIRPOUR_

8, rue de Mamer L-8280 Kehlen (Kielen) Luxembourg

linakh@pt.lu

359, route de Thionville L-5885 Hesperange Luxembourg

sgarnier@pt.lu

Luc Dutilleux C A R N O Y - C R AY O N _

Damien Carnoy CLIMAX_

Nicolas Fiasse

C R A H AY & J A M A I G N E _

Jean-François Crahay Guy Jamaigne J E A N - PAU L H E R M A N T ARCHITECTES_

Lina Khabirpour S Y LVA I N G A R N I E R _

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Architecture

Adresse

Web

R U D O L P H E S TA S S E N _

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rudolphe.stassen@skynet.be

S U B W AY A R C H I T E C T U R E _

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Sébastien Mouffe

TRÉMA ARCHITECTURE_

Sébastien Théate Geoffroy Jacquemin Stéphane Verlaine URBAN ARCHITECTES_

Anthony Seutin

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L A U R E N T W A R L O P_

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REMERCIEMENTS La réalisation d’un ouvrage comme celui-ci nécessite beaucoup d’investissement à tous les niveaux et représente un véritable travail d’équipe, chacun y apportant le meilleur de son savoir-faire. Aussi, je voudrais remercier l’entreprise de construction Naturhome d'avoir répondu présent dès les prémisses du projet, et tout particulièrement le grand patron, Pierre Solheid, qui nous a épaulés et soutenus tout au long de l’aventure. J’adresse également mes remerciements aux personnes relais qui, au sein de l’entreprise, nous ont documentés et accompagnés avec patience et compétence dans le quotidien de notre travail. Un livre d’architecture sans la complicité des architectes aurait également été impossible. Je les remercie pour la qualité de leur accueil et de leur témoignage permettant de découvrir leur amour du bois et les subtilités utilisées dans sa mise en œuvre. Mais un livre, au-delà de son contenu, c’est aussi des doigts experts qui œuvrent au mieux de leurs compétences : photographe, auteur, correcteur, graphiste, imprimeur… À toutes ces personnes, je tire mon chapeau. Il me reste à remercier la maison d’édition Mardaga pour la confiance accordée dans ce projet d'édition et pour la diffusion de ce livre dont vous terminez la lecture et qui, je l’espère, vous inspirera dans vos projets futurs. Étienne Bertrand


CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES_

Toutes les photos de ce livre sont de Benjamin Struelens, à l’exception de celles des pages 12 à 21, 62, 70, 172 à 175 que l’on doit à Laurent Brandajs, ainsi que celles des pages 168 à 171 que l’on doit à François Richard.



© 2014 Éditions Mardaga Rue du Collège 27 - 1050 Bruxelles www.editionsmardaga.com ISBN : 978-2-8047-0199-4 Dépôt légal : 2014-0024-18 Droits de traduction et de reproduction réservés pour tous les pays. Toute reproduction, même partielle, de cet ouvrage est strictement interdite. Cet ouvrage a été imprimé en Belgique en février 2014 sur les presses d'Antilope.



Qui n’a pas rêvé de vivre dans une maison en bois ? Souvenir des cabanes de l’enfance et des chalets enneigés, le bois possède une place à part dans l’imaginaire collectif. Si le choix de ce matériau de construction relève d’un véritable état d’esprit, il exprime également une attitude particulière vis-à-vis du monde, tournée vers l’avenir, en phase avec le développement durable. Il y a 15 ans encore, rares étaient dans nos régions les constructions en bois. Les choses ont bien changé depuis, et sous le crayon inspiré d’architectes talentueux, nous avons découvert une architecture conjuguant le noble matériau du bois aux techniques les plus modernes. Le bois n’est plus synonyme de chalet de vacances ; tous les styles de construction, et en particulier l’architecture contemporaine, sont désormais possibles... Les 24 réalisations qui illustrent ce livre sont situées en Belgique, en France et au Luxembourg. Elles montrent comment une entreprise, Naturhome, et des architectes innovants ont mis leur talent et leur pratique au service d’une architecture bois à la pointe du progrès. Au fil des pages de cet ouvrage, vous découvrirez l’extraordinaire variété des mises en œuvre possibles de ce matériau naturel qu’est le bois.

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