Magazine Heartfulness Octobre 2018

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Octobre 2018

Vivre, tout simplement

MÉDITATION & NEUROSCIENCES JOE DISPENZA 6,50€

La synergie cœur-cerveau LA TRIADE DU YOGA

Karma, jnana, bhakti


Heartfulness Vivre, tout simplement

Rédaction – Meghana Anand, Sylvie Berti Rossi, Genia Catala, Elizabeth Denley, Emma Ivaturi Graphisme – Hélène Camilleri, Emma Ivaturi, Vinod Kumar, Uma Maheswari, Stephanie Rappl, Yaiza Schmid Traduction – Marianne et Jean-Pierre Baillon, Genia Catala, Martine Corso, Sandrine Delacroix, François Déroulède, Sylvie Galland, Clara Gambier, Lucie Hautefeuille, Marie Laure Lagrange, Jean-Pierre Legrand, Beba Marantz, Nathalie Moulis, Michelle Pain-Orcet, Vincent Scarito Photographies – Giulia Bertelli, Drew Graham, Lefty Kasdaglis, Thomas Kolnowski, Demi Kwant, Mohamed Nohassi, Gabby Orcutt, Zulmaury Saavedra, Toti Suarez, Abar Simpang, Lee Thompson, Vittorio Zamboni, Simon Zhu Contributeurs – Nella Arossa, Geetu Bohra, Ruby Carmen, Adrian Cooper, Elizabeth Denley, Theophile The Elder, Vasco Gaspar, Victor Kannan, J Krishnamurthy, N S Nagaraja, Hester O Connor, Jim Otis, Kamlesh Patel, Natwar Sharma Interviewés – Kamlesh Patel

ISSN : 2491-2255 N° CPPAP : 0419 K 93360

Envoi des contributions et correspondance avec la rédaction en français, magazine@unimeo.com – en anglais, contributions@heartfulnessmagazine.com Publicité – en français, magazine@unimeo.com ; en anglais, advertising@heartfulnessmagazine.com Abonnements – en français, www.unimeo.com ; en anglais, www.heartfulnessmagazine.com Impression – Aumüller Druck, GmbH & Co. KG, Weidener Straße 2, D-93057 Regensburg Publication – Unimeo, 5 Esplanade Compans Caffarelli, 31000 Toulouse Droits d'impression, publication, distribution, vente, sponsoring et perception des recettes réservés à l'éditeur 2018 © Tous droits réservés à Unimeo Éditeur – Unimeo

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MÉDITATION, NEUROSCIENCES & COHÉRENCE Il y a quelques siècles, les scientifiques étaient à la merci des chefs religieux pour valider leurs découvertes. Parmi les exemples célèbres, Copernic et Galilée n'ont pas réussi à convaincre l'Église que la Terre orbitait

autour du Soleil, et malgré les preuves scientifiques, leur vision héliocentrique du monde a été combattue. Aujourd'hui, la situation s’est inversée : toute expérience mystique ou spirituelle doit être validée scientifiquement pour que la société l'admette et l'accepte.

Un des domaines très populaires de la recherche aujourd'hui concerne les effets de la relaxation, de la

méditation et du yoga sur le bien-être émotionnel, la fonction cognitive, la neuroplasticité et nos autres

fonctions physiologiques. Et la médecine du corps et de l'esprit est devenue une industrie florissante, de par le nombre croissant de gens qui succombent au stress et à la dépression.

La science de la spiritualité trouve peu à peu sa reconnaissance, ce que démontrent les nombreux articles de ce numéro qui nous introduisent aux théories de la conscience et aux dernières recherches des neu-

rosciences sur la méditation. Mais les gens qui pratiquent la méditation avec conviction ont-ils besoin de preuves scientifiques pour les persuader de ses bienfaits ? Leurs propres expériences et leur transformation

intérieure ne leur suffisent-elles pas ? Beaucoup d'expériences spirituelles vont bien au-delà de la science et de la connaissance.

C’est ce qu’aborde Kamlesh Patel dans la fin de son interview. Et il présente, dans un nouvel article pas-

sionnant, les trois branches fondamentales du yoga : karma, jnana et bhakti. Ce numéro nous fait aussi

découvrir le Kenya sous deux aspects réjouissants, la réserve du Masaï Mara avec sa faune sauvage protégée,

et la jeunesse de ce pays, qui, malgré les obstacles, se bat avec ferveur pour un meilleur avenir. Et pour nous rendre le sujet des neurosciences plus accessible, une des stars du domaine, Joe Dispenza, nous explique la cohérence cœur-cerveau et comment passer de la pensée à la connaissance grâce à l’extraordinaire instrument de perception que nous possédons – le cœur. Bonne lecture ! La rédaction


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focus Points de vue

Q&R

Des professionnels partagent leur enthousiasme pour les neurosciences.

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l'interview la pensée et l'action

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La recherche intérieure

Résonance

Théophile l’Ancien et Théo nous parlent de nos quotients intellectuel, émotionnel, spirituel et du flow, le summum de l’intelligence émotionnelle.

Neurosciences & AUM Comment le yoga et les découvertes des neurosciences convergent dans leur compréhension du fonctionnement du cerveau.

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Découverte

À la recherche de la conscience Un catalogue instructif des théories de la conscience.

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Le flow

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Responsabilité

Les 3 R Comment gérer, réutiliser et surtout transformer nos déchets de manière créative.

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Intégrer la vie spirituelle et matérielle Dans cette 2e partie, Kamlesh Patel nous explique les particularités de la méditation Heartfulness, de la transmission yogique et de l’expansion de la conscience.

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être ça change inspiré tout

La science de la spiritualité

Vivre la cohérence du cœur

Joe Dispenza nous fait découvrir avec passion comment utiliser la synergie du cœur et du cerveau pour recréer notre vie et changer le monde.

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Anatomie spirituelle

Les yeux, fenêtre de l'âme Que cache, qu’exprime, que transmet un regard ?

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Karma, jnana et bhakti yoga, 1ère partie Dans une nouvelle série passionnante, Kamlesh Patel nous fait découvrir le vrai sens et la raison d’être de la triade fondamentale du yoga.

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Réflexion

Le principe de pureté

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le goût de la vie Portfolio

Coexistence La faune du Masaï Mara.

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Lieux transformateurs

Sanctuaires sauvages

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Le monde bouge

Kenya Responsabiliser la nouvelle génération.

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Yogasanas Heartfulness

L'asana de Shishupala

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Le billet de Daaji

Les Védas

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quoi d'neuf ? 74


co us


Ne dites jamais d'un homme qu'il est un cas désespéré, car il ne représente qu'un caractère, un faisceau d'habitudes qui peuvent être contrôlées par de nouvelles et meilleures habitudes. Le caractère n'est rien d'autre que le produit d'habitudes répétées, et seules d'autres habitudes répétées peuvent le réformer. Swami Vivekananda


Q

&R

1

Quelle est, selon vous, la pertinence de la science dans le domaine de la spiritualité et du yoga ?

2

Qu'est-ce qui vous fascine dans la compréhension de la méditation par les neurosciences ?

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Comment les découvertes des neurosciences changent-elles notre perception de la conscience ?

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RUBY CA R MEN Psychologue et assistante sociale Londres, Royaume-Uni Dans l'Antiquité, la science, la spiritualité et le yoga étaient souvent traités comme un tout, et la science était considérée dans un sens plus holistique qui incluait les aspects spirituels aussi bien que les aspects terrestres. Plus récemment, on pourrait dire que la science et la spiritualité se sont rejointes, car elles peuvent se compléter, par leurs perspectives différentes, et éclairer notre vision du monde à partir d'une multitude de points de vue.

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L'un des aspects les plus fascinants du développement des neurosciences est l'étude de phénomènes intérieurs, comme la méditation. En tant que méditant et formateur en méditation ayant suivi une formation en psychologie, je suis très curieuse de connaître les différentes zones du cerveau qui sont activées ou désactivées pendant la méditation. En effet, les études longitudinales en neurosciences offrent la possibilité d'examiner les changements des structures du cerveau au fil du temps. Les preuves de ces changements sont en corrélation avec l'expérience personnelle des méditants. L a re vue The Neuroscience of Consciousness est consacrée à l'étude de la conscience, laquelle relevait traditionnellement du domaine de la philosophie, avant qu'on ne fasse une distinction entre la philosophie et la psychologie. Le développement des neurosciences apporte une autre perspective à notre compréhension


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de la conscience, un autre moyen de l'explorer, qui comprend la possibilité de la « localiser » dans le système humain. Le renouveau d'intérêt porté à l'étude de la conscience va au-delà d'une vision « réductionniste » de l'esprit, et prend en compte la richesse de nos mondes intérieurs. https://www.sciencedaily.com

JI M OTI S Spécialiste en neurologie fonctionnelle Oakland, Californie, États-Unis Je pense que la science et la spiritualité sont concernées l'une par l'autre. Ce qui prend de plus en plus d'importance dans la société d'aujourd'hui, c'est la très grande transformation que nous vivons sur notre planète. Alors que notre intelligence fonctionnelle ne cesse de se développer et de croître, la spiritualité et les neurosciences doivent s'appuyer l'une sur l'autre, se stimuler mutuellement. Et il n'y en a pas de plus bel exemple que

le développement de l'interface de communication directe cerveau-ordinateur (Brain-Computer Interface ou BCI). Cela se produira au cours des 15 prochaines années, nous annonce-t-on : au lieu de parler à Siri ou de taper sur un clavier, il nous suffira d'émettre une pensée qui sera notre interface avec le « cloud » ou l'ordinateur. Cela changera profondément l'expérience humaine sur cette planète et exigera une grande sagesse spirituelle. Qu'est-ce qui me fascine dans la compréhension de la méditation par les neurosciences ? Tout ! Premièrement, la compréhension neuroscientifique de ce qui se passe dans le cerveau en méditation aura, et a déjà, des conséquences pratiques. Identifier les états du cerveau associés aux différentes formes d'expérience, y compris la méditation, fournira des moyens d'améliorer notre qualité de vie. Les découvertes des neurosciences modifient notre perception de la conscience. Premièrement, la conscience change tout le temps d'état. Nous sommes éveillés, nous dormons, nous méditons, nous sommes en samadhi : il y a toutes sortes d'états ou de manifestations de la conscience. Et les neurosciences sont très efficaces dans la reconnaissance des indices neurologiques correspondant aux différents états de conscience. En mesurant les signaux du cerveau d'un astronaute dans l'espace, par exemple, nous savons quand il est éveillé, quand il rêve, quand il dort,

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quand il médite, et quel genre de méditation il pratique. C'est tout simplement fascinant et cela a des implications concrètes. Je pense que la spiritualité voit les choses dans leur globalité, ce qui aide à donner un sens à la vie. Dans chaque expérience, il y a deux pôles : le contexte et le contenu, la vue d'ensemble et les détails. La spiritualité nous aide à avoir une vue d'ensemble, et c'est une fonction de notre cerveau droit. Celui-ci livre le contexte : l'aspect émotionnel, le langage corporel. Le cerveau gauche est plus axé sur le contenu : la signification verbale du langage. L'intelligence artificielle se développe d'une manière qui nous ouvre tellement plus de possibilités : si je veux connaître la météo à Jakarta en ce moment, je peux savoir quelle est la température, la vitesse du vent. Je peux parler dans un ordinateur et donner l'ordre à une imprimante 3D de fabriquer une tasse. Nous sommes en train de développer d'énormes compétences qui doivent être replacées dans leur contexte. Donc, lorsque nous ferons cette interface cerveau-ordinateur, nous disposerons d'un énorme flux de données. Nous devrons le ralentir et le contextualiser pour lui donner une signification et un sens. Ceux-ci devront à leur tour orienter le grand flux de données, cette intelligence artificielle (IA) que nous sommes maintenant en mesure d'exploiter. https://braintime.com/story

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un rétrécissement de l'amygdale lié à la peur et à l'anxiété. Les électroencéphalogrammes (EEG), qui analysent l'activité électrique du cerveau, ont révélé une plus forte activation des ondes Thêta et Alpha chez les méditants, reflétant des états plus calmes et plus détendus.

DR KRISHNAMURTHY J, MD Spécialiste en santé communautaire mondiale Bangalore, Inde Nous en savons maintenant beaucoup au sujet de la méditation et de ses effets sur le cerveau et le comportement. Cette recherche comporte bien sûr des limites méthodologiques et conceptuelles et il n'est sans doute pas possible d'observer tous les changements aussi objectivement que nous le voudrions, mais les progrès réalisés au cours des dernières décennies dans la découverte des corrélats neuronaux de la méditation méritent d'être reconnus à leur juste valeur. Chez les personnes qui méditent depuis longtemps, l'IRM fonctionnelle a révélé des changements structurels (neuroplasticité) dans le cortex préfrontal et le cortex insulaire, les régions du cerveau associées aux capacités d'attention, à l'intéroception et à l'intégration sensorielle. Les changements comprennent l'épaississement du cortex somato-sensoriel, avec un accroissement de la conscience de soi, et

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L'étude des corrélats neuronaux de la conscience prend beaucoup d'ampleur aujourd'hui. Lorsque notre esprit, pour lequel vivre dans le présent est inaccoutumé, se trouve dans un état d'agitation – ce qui s'apparente à un état de malheur – on constate l'activation d'un réseau neuronal en charge du traitement autoréférentiel, connu sous le nom de MPD, réseau en mode par défaut, ou réseau d'absence de tâche. Des études ont révélé que chez les méditants expérimentés, les principaux modes de MPD étaient en fait désactivés, ce qui indique un apaisement de l'agitation. Chez les praticiens de longue date, ce changement est devenu permanent. Des chercheurs ont proposé plusieurs cadres théoriques pour étudier la conscience. Personnellement, je trouve le « Global Neuronal Workspace Framework » vraiment fascinant. Il tente d'expliquer le traitement conscient et inconscient de l'information. Il rend compte également de la connectivité à distance entre les cerveaux. Certes, tout cela est encore théorique, mais je pense que la science fait preuve d'audace en commençant à explorer

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ces aspects, qui autrefois étaient considérés comme mystiques et subjectifs. Les premières découvertes, basées sur des données neurophysiologiques, anatomiques et d'imagerie cérébrale, postulent le rôle majeur joué par le cortex préfrontal, le cortex cingulaire antérieur et les zones qui leur sont reliées. C'est sur cette base que s'est développée l'hypothèse d'un « espace de travail global » à l'échelle du cerveau. L'avenir de la recherche sur la conscience n'en sera que plus passionnant !

DR HE STER O CO NNO R Psychologue clinicienne Wicklow, Irlande Nous pouvons modifier notre cerveau ! J'adore entendre parler de la capacité du cerveau à changer. L'idée de neuroplasticité - la capacité innée à former de nouvelles connexions neuronales dans notre cerveau - me donne l'espoir qu'il est possible, avec une pratique répétée, d'acquérir de nouvelles habitudes. Pourquoi,


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pour tant d'entre nous, est-il si incroyablement difficile de persévérer dans les bonnes résolutions que nous avons prises ? Le concept de neuroplasticité des neurosciences aide à répondre à cette question. La neuroplasticité signifie que le cerveau est capable de changer et ne cesse de le faire tout au long de notre vie. Le cerveau est un réseau dynamique de milliards de connexions qui sont activées chaque fois que nous pensons, ressentons ou faisons quelque chose. Si on compare ces connexions aux milliards de racines interconnectées d'un chêne, on comprend facilement que, lorsque nous voulons former de nouvelles habitudes, il va falloir du temps pour affaiblir les anciennes.

suite, nous devons faire preuve de beaucoup de compassion envers nous-mêmes lorsque nos efforts rencontrent des échecs, sachant que nous faisons de notre mieux et que nous sommes prêts à continuer. En se faisant des reproches, on renforce les voies existantes, et c'est ce que la plupart d'entre nous ont toujours fait lorsqu'ils tentaient de prendre une nouvelle habitude. Apprendre à méditer n'est pas différent. Il vaut mieux méditer dix minutes par jour qu'une heure une fois par semaine. Les dix minutes aideront vraiment les nouvelles voies neuronales à s'établir fermement. En cours de route, nous devons être gentils avec nous-mêmes. Comme l'a dit Samuel Beckett : « Essayez. Essayez encore. Ratez encore. Mais ratez mieux. »

Par exemple, après un repas copieux, vous décidez que vous allez vous mettre à marcher tous les jours. Le lendemain matin, il pleut et vous vous rassurez en vous disant que vous commencerez le matin suivant. Il faut beaucoup plus que de bonnes intentions pour prendre une nouvelle habitude. La bonne nouvelle, c'est la plasticité de notre cerveau ! Cela signifie que nous pouvons prendre de nouvelles habitudes et, avec beaucoup de pratique, atteindre notre but.

VASCO GASPAR Formateur de méditation de Pleine Conscience en entreprise Lisbonne, Portugal Je suis de plus en plus persuadé que la perspective objective de la science découvre ce que les yogis et les pratiquants de la spiritualité savent depuis des millénaires d'un point de vue subjectif. L'unification de ces perspectives donne une vision d'ensemble plus intégrative, ce qui permet de mieux comprendre ce que sont le yoga et la spiritualité. Et comme la science est la religion du XXIe siècle pour beaucoup de gens, le fait que des études scientifiques valident les connaissances spirituelles inspire à certaines personnes la confiance nécessaire pour explorer ces pratiques. Ce qui me fascine le plus dans les neurosciences, c'est ce qui reste à découvrir. Les phénomènes comme la neuroplasticité, qui montre que certaines parties du cerveau changent en fonction du type de méditation pratiqué, sont passionnants. Cela nous prouve que la méditation n'est pas seulement quelque chose

Mais pour y parvenir, deux choses sont essentielles : d'abord il faut savoir que, pour changer une vieille habitude, il faut pratiquer la nouvelle des centaines de fois afin que les connexions neuronales deviennent « automatiques » et câblées. En-

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en quoi nous croyons, mais qu'elle opère une métamorphose au cœur de notre être. L'une des principales découvertes est que le mental et la conscience ne se limitent pas au cerveau. Ce serait à mon avis une vision très étroite. Plus les scientifiques « creusent » dans le cerveau et les activités des neurones pour comprendre et expliquer la conscience, plus ils se rendent compte que ce n'est pas là qu'ils la trouveront. C'est beaucoup plus complexe que cela, et je crois que des domaines comme le yoga apportent des perspectives complémentaires qui nous permettent de mieux comprendre le tableau dans son ensemble.

DR NATWAR SHARMA Pédiatre spécialiste en soins intensifs Chennai, Inde La science est une approche fondée sur des preuves et elle a besoin d'explications pour tout. Elle exige des formules, des instruments ob-

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jectifs, des machines et de l'équipement pour tout évaluer, alors que la spiritualité est en grande partie subjective. Peut-on mesurer la paix ou le calme ressentis pendant la méditation en termes absolus ? Nous ne pouvons qu'expliquer l'effet relatif ou ce qui, dans notre état d'esprit, s'est transformé. Bien qu'aujourd'hui nous ayons plusieurs échelles psychologiques et mentales – l'échelle du stress par exemple – et disposions d'équipements comme l'EEG et l'IRM pour évaluer les changements ressentis en pratiquant le yoga et la méditation, la science n'est pas suffisamment avancée pour en mesurer complètement les effets. Par exemple, si une personne revenait 200 ans en arrière, elle se demanderait pourquoi il est nécessaire de lutter pour des choses si insignifiantes. À l'inverse, si quelqu'un ayant vécu il y a 200 ans voyageait jusqu'à nos jours, il serait émerveillé par les progrès réalisés ! Peut-être s'exclamerait-il, en voyant un avion volant dans le ciel : « Est-ce une nouvelle espèce d'oiseau ? » De même, nous n'avons pas encore découvert comment la science peut confirmer la validité de la spiritualité. Mais en fin de compte, il n'est peut-être pas possible de tout expliquer à l'aide de la science. En tant que médecin, je suis formé à la recherche de preuves, c'est donc l'approche empirique des neurosciences qui m'intéresse. Un nombre suffisant de recherches montrent que la méditation est bonne pour

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la santé, et pas seulement celle de l'esprit, car elle réduit le niveau du cortisol et la variabilité de la fréquence cardiaque, diminuant ainsi l'occurrence de maladies cardiovasculaires, d'accidents vasculaires cérébraux, du stress, de l'hypertension et même du diabète. Elle améliore le sommeil, les fonctions cognitives mentales, la concentration et la mémoire. Je médite depuis 24 ans, et cette expérience me comble à tel point que je mène une étude, dans le cadre de mon doctorat, pour déterminer l'effet de la méditation sur le corps, l'esprit, le cœur et l'aura d'une personne. Dans mon propre travail, j'ai découvert que lorsque les gens voient et comprennent les choses objectivement, cela les pousse à aller de l'avant. Leur conscience s'élargit avec les changements qu'ils perçoivent au fil du temps. Il s'agit ici de la conscience individuelle, mais pour que les choses évoluent au niveau mondial, il faudrait une découverte révolutionnaire qui produirait un changement dans la conscience collective des êtres humains. À cet égard, les neurosciences démontrent également que le potentiel de la méditation peut toucher les gens à une grande échelle et provoquer un changement dans notre conscience globale.


Neurosciences

& AUM KAMLESH PATEL nous montre comment le yoga ancien et les neurosciences modernes convergent dans leur compréhension des différents états de fonctionnement du cerveau.

AUM est le son originel qui s'est manifesté au moment de la création, et ce son est toujours présent dans notre mémoire innée, au sein de l'âme. Il débute par A, passe à U puis à M, pour parvenir enfin à cette vacuité qui suit le M. Ces trois sons ont chacun une signification considérable, mais ce son sans son qui suit le M, voilà ce que nous devons capter. Le silence vide qui succède à AUM nous rappelle le quatrième état de notre conscience qu'on appelle turiya. Nous faisons tous quotidiennement l'expérience de ces états de conscience qui sont mesurables avec un électroencéphalographe :

1.

Le « A » de AUM : les ondes cérébrales de haute fréquence caractérisent les états d'éveil alerte. Les ondes Gamma, de 31 à 120 Hertz, se manifestent lors d'une hyperactivité cérébrale, par exemple lors de l'apprentissage et de la résolution de problèmes.

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2.

Les ondes Bêta, de 13 à 30 Hertz, se manifestent lorsque nous sommes engagés dans une conversation ou une activité. Le « U » de AUM : les ondes cérébrales de moyenne fréquence caractérisent un état contemplatif onirique. Les ondes Alpha, de 8 à 12 Hertz, se manifestent quand nous sommes détendus, contemplatifs, absorbés dans une belle musique ou une rêverie, ou lorsque nous commençons à méditer. Les ondes Thêta, de 4 à 7 Hertz, caractérisent l'état de rêve et se manifestent lorsque nous sommes somnolents, dérivant vers le sommeil et les rêves.

dirigeons vers des états de conscience plus profonds. La conscience dans l'état de rêve se situe quelque part entre l'état de veille et l'état de sommeil, où l'on rêve de slokas, de poésie, de ghazals, etc. Cela concerne la recherche intérieure, et c'est lié au monde intérieur. Dans l'état de sommeil profond, la conscience s'oriente vers sa Source, l'âme.

Le « M » de AUM : les ondes Delta, de 0,5 à 3 Hertz, caractérisent l'état de sommeil profond.

Vous le savez peut-être, de nombreuses recherches scientifiques ont été conduites sur des personnes en train de méditer selon les pratiques de la méditation transcendantale, des différents systèmes bouddhistes, de Mindfulness ou de Heartfulness, et ces expériences ont été menées tant sur des moines que sur des gens ordinaires, des méditants débutants et des méditants expérimentés ayant un vécu de dix mille, quinze mille, voire vingt mille heures de méditation.

Lorsque nous sommes dans un état de veille actif, la conscience s'éloigne de la Source et, dans sa quête de savoir, va vers l'extérieur ; de là est né le champ de la science moderne. Lorsque les fréquences des ondes cérébrales deviennent plus lentes, c'est le signe que nous nous tournons vers l'intérieur et que nous nous

Ces recherches ont détecté chez les méditants des fréquences Delta normalement associées au sommeil profond, des fréquences Thêta liées au rêve, des états Alpha relaxés, et des pics d'ondes cérébrales Gamma à haute fréquence associées aux états éveillés, mais dans des configurations inhabituelles. En effet, chez les yogis

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qui méditent régulièrement, les oscillations Gamma sont beaucoup plus fréquentes et leur amplitude beaucoup plus importante que dans les autres groupes. Ainsi, par le fait même de méditer, le spectre des fréquences des ondes cérébrales s'est élargi dans les deux sens. Le spectre des ondes cérébrales de l'état de turiya englobe toute la gamme du spectre, même celui du sommeil profond ou sushupti, indiqué par les ondes Delta, bien que la personne qui médite soit en même temps parfaitement consciente. Les yogis et les moines aspirent de toutes leurs forces à cet état, et parfois méditent pendant des milliers d'heures ou s'astreignent à des ascèses et à d'autres pratiques destinées à l'atteindre. Avec l'aide de la transmission yogique, il devient assez facile d'expérimenter l'état de turiya. Même si l'on n'a jamais médité de sa vie, lorsqu'on est exposé à la méditation Heartfulness avec la transmission, la conscience s'éveille à un niveau différent, et on s'épanouit dans la condition de turiya. Quand le corps est pleinement relaxé, l'esprit est capable de percevoir autre chose. On ne dort pas, mais on est plongé dans un état de détente

aussi régénérant que le sommeil profond. Telle est la véritable condition de turiya. À l'étape suivante, cette condition s'installe dans la vie quotidienne, les yeux ouverts. On transcende turiya pour passer à l'état de turiyatit. L'état de turiya n'est accessible que lorsqu'on médite, alors que l'état de turiyatit se manifeste lorsque cet état méditatif profond nous accompagne en permanence. Il englobe tous les états : A, U, M et le son silencieux. Nous transcendons ainsi ces différents états : nous allons de « A », l'état d'éveil tourné vers l'extérieur, à « U », l'état intérieur onirique, puis à « M », l'état de sommeil profond ou sushupti, jusqu'au silence sans son de l'état de turiya, pour atteindre finalement la condition de turiyatit. En conclusion, je dirais ceci : bien qu'il soit bon de méditer régulièrement, il est nettement préférable de demeurer dans un état méditatif constant tout en vaquant à ses occupations quotidiennes.

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A la recherche DE LA CONSCIENCE NS NAGARAJAN nous présente un catalogue de théories de la conscience avancées dans les domaines de la philosophie, de la science et de la spiritualité. Ce ne sont pas les seules théories sur ce sujet, mais elles poussent notre curiosité à en découvrir davantage !

C

omme vous ne tarderez pas à le constater, le titre de cet article « À la recherche de la conscience » est sans doute plus engageant et suggestif que son contenu ! Ce qui suit traite en effet du soi en quête de lui-même. Dans quel but ? Quand le chercheur se cherchant se trouvera, auquel des deux sa découverte sera-t-elle accessible ? au chercheur ou au « trouvé » ? Parfois, la philosophie paraît compliquée, n'est-ce pas ? Le but de cet article est de cerner des idées clés sur la conscience du point de vue philosophique, spirituel et scientifique, et de vous motiver à utiliser Google davantage – cette liste n'étant certes pas exhaustive. De plus, ce type d'article-répertoire peut vous encourager à chercher, à réfléchir et à jouer avec la conscience elle-même !

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Qu'est-ce que la conscience ? Commençons par la définition simple du Dr Christoff Koch : « La conscience est tout ce dont nous faisons l'expérience. » Nous avons un corps physique qui remplit de nombreuses fonctions. De même, nous avons tous en nous « quelque chose qui rend la conscience ou la perception possible ». Nous connaissons les inputs sensoriels simples de l'odorat, du goût, de la vue, du toucher et de l'ouïe, capables de générer une riche expérience intérieure qui peut être de la joie, de la douleur ou les fruits complexes de notre imagination. L'expérience est-elle un phénomène physique, résultant d'un traitement complexe de l'information dans le

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cerveau ? Ou plutôt un phénomène non physique associé à des constructions comme l'âme ou le moi, ou à un champ énergétique universel ? Certains philosophes considèrent l'expérience comme le grand problème de la conscience. Certains scientifiques soutiennent qu'une fois que nous comprendrons le fonctionnement de la conscience, nous découvrirons qu'il s'agit aussi d'un processus physique. Cet article énumère quelques-unes des approches intuitives clés – des approches spirituelles – et des approches plus mécanistes de la conscience.


Dé c o u ve r te

THÉORIES DE LA CONSCIENCE

Le concept bouddhiste 400 ans av. J.-C., la philosophie bouddhiste a défini la conscience comme la force vitale qui demeure à travers les renaissances, et a également déterminé 9 niveaux de conscience : Les niveaux 1 à 5 découlent des cinq sens : yeux – vue ; nez – odorat ; oreilles – ouïe ; langue – goût et corps – toucher ; Le niveau 6 est la conscience mentale liée aux idées et aux pensées ; Le niveau 7 est la vie intérieure qui crée le sens du soi et qui est associée aux émotions et au comportement ; Le niveau 8 est le subconscient, le dépositaire de tous les effets karmiques, qui demeure au-delà de cette vie ; Le niveau 9 est la pure conscience – une force vitale qui crée la complète harmonie entre l'intérieur et l'extérieur, et un sentiment de connexion ou d'unité.

Platon À peu près à la même époque, Platon théorisait que le mental reçoit l'information par les sens, et que la conscience utilise cette information pour créer la forme. L'allégorie de la caverne de Platon décrit l'illusion dans laquelle l'humanité est plongée et nous éclaire sur la façon dont il envisage le problème de la perception de la réalité. Pour Aristote, disciple de Platon, l'âme est située dans le cœur ; elle est le principal pouvoir par lequel la vie même se manifeste. Il semblait considérer la conscience comme la propriété de l'âme.

Le bouddhisme fournit un ensemble de pratiques pour élargir ou approfondir la conscience par la méditation et la contemplation.

Théorie de l'information intégrée (TII) et mesure de la conscience De nombreux scientifiques se sont efforcés de comprendre la conscience à partir des lois de la physique, et la relation entre la conscience et le cerveau fait encore l'objet de recherches approfondies. D'autre part, la Théorie de l'information intégrée (TII) est un corpus de recherches qui tente d'expliquer la conscience, en acceptant d'abord son existence, puis en réfléchissant au type d'entité physique à travers laquelle elle se manifesterait. Cette théorie a été proposée pour la première fois par Guilio Tononi en 2004 et a connu depuis de nombreux développements. Voici les caractéristiques qu'il attribue à la conscience : •

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Certains de ses éléments sont intégrés à l'expérience.

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Dé c o u ve r te

Chaque expérience que nous vivons est distincte et différente des autres expériences passées ou futures.

Cet ensemble de connaissances a marqué un pas décisif dans l'avancement de notre compréhension de la conscience.

Théorie du « Global Workspace », le modèle de l'espace de travail global conscient

La conscience est unifiée et ne peut se réduire aux expériences ou aux phénomènes plus réduits qui se déroulent en elle.

La TII avance le postulat suivant sur ce qu'une entité physique comme le cerveau doit posséder pour manifester la conscience : un pouvoir de cause à effet, c'est-à-dire la capacité d'influencer d'autres entités et d'être influencée par celles-ci.

Tononi et son équipe ont développé un outil pour mesurer le niveau de conscience d'une personne. La technique Zap et Zip consiste à envoyer une impulsion magnétique intense à travers le crâne et à enregistrer le flux électrique induit dans les réseaux neuronaux. Ils utilisent ensuite un simple algorithme pour mesurer la complexité de l'activité cérébrale. Les valeurs obtenues en testant des personnes dans un état d'éveil normal, des personnes sous anesthésie et des personnes dans le coma, ont invariablement montré qu'il est possible de déterminer si une personne est consciente ou non et de quantifier son degré de conscience. D'autres recherches pourraient nous aider à comprendre à quel point la conscience est répandue dans la nature.

Imaginez que vous êtes assis dans un théâtre, regardant la scène. On y voit de nombreux acteurs, des objets, la toile de fond, du mouvement, des couleurs et des sons. Imaginez maintenant un projecteur concentré sur un seul acteur et ses actions. Tout le reste est toujours là, mais ce n'est plus le centre d'intérêt. Le metteur en scène, les techniciens, le public et toutes les autres activités sont passés à l'arrière-plan et les projecteurs sont focalisés sur ce seul acteur et ses mouvements. Tous les processus complexes de coordination, d'assistance et de direction sont cachés. Ce que voit le public correspond à la partie consciente, celle qui est éclairée par le projecteur. Retenez cette idée.

La TII explique aussi ce qui a permis l'évolution des cerveaux conscients : les cerveaux qui reflètent la structure causale de leur environnement dans leur structure causale interne peuvent mieux s'adapter. La TII démontre la relation entre le cerveau et la conscience, et fait certaines déductions et extrapolations au sujet de la conscience. Par exemple, le cortex cérébral est plus susceptible de manifester de la conscience que le cervelet, car les neurones du cortex cérébral peuvent former une configuration assez vaste pour susciter la conscience, ce dont les neurones du cervelet sont incapables. La TII avance également qu'on peut vivre des expériences même lorsque le cortex cérébral est silencieux, comme dans les états de méditation.

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Références 1. Théorie de l'information intégrée, http://www.scholarpedia.org/article/Integrated_information_theory 2. Théorie de l'information intégrée : de la conscience à son substrat physique, https://www.nature.com/articles/nrn.2016.44

He ar tf u ln ess

Pensez maintenant que tout le cerveau est un théâtre, avec de nombreuses parties du cerveau qui exécutent diverses fonctions. Supposons maintenant que nous orientons notre « projecteur » sur une série de pensées ou d'expériences ; notre conscience est principalement axée sur une chose, et toutes les autres sont à l'arrière-plan. Ce qu'avance la théorie de l'espace de travail global, c'est que tous les apports sensoriels et autres sont communiqués à tous les éléments du cerveau ayant une fonction cognitive. L'expérience consciente résulte de la focalisation de certaines activités neuronales, tandis que beaucoup d'autres,


Dé c o u ve r te

restées cachées à l'arrière-plan, y contribuent. Selon cette théorie, la conscience est une fonction intégrative du cerveau qui permet de générer la force de l'expérience. Bernard Baars est l'architecte de cette théorie, qui offre une perspective intéressante sur les origines de la conscience.

Réduction objective – la vision quantique

Une approche du corps subtil – champ énergétique

Beaucoup de scientifiques ont échafaudé de nouvelles théories pour expliquer la conscience. Karl Pribam, David Bohm et bien d'autres ont estimé que la mécanique classique ne suffisait pas à expliquer le phénomène de la conscience. Ils suggèrent que les phénomènes de la mécanique quantique, l'enchevêtrement et la superposition, jouent un rôle dans le fonctionnement du cerveau et fournissent en quelque sorte une base à l'expérience consciente.

Dans la philosophie Heartfulness, la conscience est considérée comme le champ intégré du corps subtil, dont le spectre est composé du subconscient, du conscient et du supraconscient. La capacité d'expansion de la conscience vers les profondeurs du subconscient et les hauteurs du supraconscient correspond à l'évolution spirituelle d'une personne. Et cette évolution se poursuit au-delà du spectre de la conscience. Daaji a beaucoup écrit sur l'anatomie spirituelle des chakras, les corps subtils et la conscience. L'approche intégrative de Daaji apporte des informations simples et riches, et de nombreuses idées nouvelles pour tous ceux qui veulent plonger plus profondément dans les mystères de la conscience.

Roger Penrose et Stuart Hameroff travaillent depuis le début des années 90 sur une théorie de la conscience appelée Orchestrated Objective Reduction (Orch-OR ou OOR). Il s'agit d'une nouvelle tentative de rassembler les neurosciences pour expliquer comment le cerveau est impliqué dans le processus de la conscience. Selon leur hypothèse fondamentale, les neurones ont des structures moléculaires (microtubules) susceptibles de favoriser les processus quantiques. Selon cette théorie, la conscience n'est pas l'aboutissement d'un processus complexe dans le cerveau – elle est liée à des processus quantiques non pas entre mais à l'intérieur des neurones. En théorie, une telle possibilité ouvre la voie à un traitement de l'information à grande échelle, et situe même la perception au-delà de l'individu, dans le domaine d'un champ universel connecté. Il semble y avoir de premières preuves de l'existence d'une activité quantique dans les cellules du cerveau.

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Les recherches extérieures sur la conscience vous fourniront beaucoup de théories. Mais en cherchant la conscience à l'intérieur, que trouverez-vous ? Au plus profond de vous, la béatitude, et au plus haut, l'unité. Et au-delà de la conscience, qu'y a-t-il ?

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LA PENSÉE

et l'action

Il est rare que les émotions s'expriment verbalement ; bien plus souvent, elles se révèlent par d'autres indices. La clé pour déchiffrer les sentiments d'autrui réside dans la capacité de lire les modes d'expression non verbaux, l'intonation, les gestes, l'expression du visage… Daniel Goleman



le flow THÉOPHILE L'ANCIEN et THÉO, son jeune ami, ont une discussion animée sur le Quotient Intellectuel, le Quotient Émotionnel et le Quotient Spirituel. Ils en viennent à parler de la connexion du cœur et du cerveau par les voies neuronales, du management optimal, de la conscience… et du « flow » – la fluidité qui est le summum de l'intelligence émotionnelle.

– Nous avons eu plusieurs conversations sur la pratique avancée et sur la divinisation de l'être. Je voudrais que nous parlions aujourd'hui de la nature humaine, de ses qualités et de ses potentiels, demande Théo. – Quand je suis en contact avec l'essence divine, répond l'Ancien, je m'enthousiasme et j'ai envie de transmettre tout ce qui m'a été si généreusement offert pendant des décennies. J'ai le souhait de transmettre le meilleur, mais je dois modérer mon impatience. – Il faut bien que jeunesse se passe, rétorque Théo, espiègle. – Le taoïsme est un outil idéal pour cela. Il situe l'homme entre Ciel et Terre. Les maîtres taoïstes intègrent naturellement tous les niveaux de l'existence dans leur enseignement. – Tout comme Daaji, qui est père de famille, homme d'affaires, mystique, scientifique, et en même temps un guide spirituel moderne.

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L a re c h e rc h e i nté r i e u re

– Les taoïstes, comme mes guides spirituels, m'ont toujours intéressé par leur éclectisme, leur liberté de pensée et leur bienveillance. Ils respectent tout et tout le monde. Ils laissent le souffle de la vie les traverser. Ils sont joyeux, leur neutralité peut les faire paraître insouciants, mais ils participent pleinement à ce monde. Ils incarnent bien l'oiseau à deux ailes dont parle le système du Sahaj Marg. Ils sont naturellement en équilibre entre le matériel et le spirituel. – Oui, c'est cette sagesse que je voudrais acquérir, mais je suis au début de ma vie. J'ai envie de la vivre intensément, de contribuer à l'évolution de l'humanité à tous les niveaux, et aussi d'être heureux, heureux de vivre, heureux de créer, de partager. L'Ancien jubile intérieurement face au feu d'artifice de son jeune ami. Seuls ses yeux pétillants laissent transparaître sa grande joie. Son rôle n'est-il pas de canaliser, de guider et d'équilibrer les énergies de Théo ? Théo voit bien qu'il a touché l'Ancien et que celui-ci l'écoute d'un air attendri.

Moqueur, il poursuit : – Mais je vais peut-être trop vite pour toi, reprenons calmement, soyons sympas avec les Anciens ! Les deux amis, complices, partent d'un grand éclat de rire. L'Ancien reprend plus sérieusement : – Quand je t'ai parlé du taoïsme, j'ai tout de suite pensé au « flow » qui est un état d'excellence que décrivent les psychologues de la psychologie dite « positive ». – Pourquoi positive ? – Parce qu'elle s'occupe du bien-être des personnes, de leur bonheur, et qu'elle a cessé de regarder l'être humain à partir de ses pathologies comme le font la psychologie et la psychiatrie classiques. Les neurosciences prennent de plus en plus d'importance. Les scientifiques, en procédant à des recherches sur l'être humain, ont abouti à des conclusions intéressantes. – Comme l'intelligence émotionnelle ? – Ils se sont rendu compte que le quotient intellectuel (QI) est lié au néocortex, la partie du cerveau qui intègre les informations reçues et permet de prendre des décisions. Mais pour être efficace à un poste de direction, il ne suffit pas d'être « intelligent » : l'intelligence émotionnelle joue elle aussi un grand rôle. Les sentiments ont autant d'importance que l'intellect, et permettent entre autres de développer l'empathie. Les scientifiques ont donc créé la notion de quotient émotionnel (QE). Un dirigeant d'entreprise a bien plus besoin de cette intelligence émotionnelle que d'intelligence pure, s'il veut réussir à prendre les bonnes directions, à comprendre et percevoir les tendances du marché, à passer des contrats avec des interlocuteurs inconnus, rarement bienveillants, parfois rapaces… et je modère mes mots. Théo, amusé : – Je peux t'aider à en trouver d'autres. – Il y a donc eu la découverte du QI, suivi du QE, concernant l'intelligence émotionnelle, et aujourd'hui avec Heartfulness, on met en évidence le quotient spirituel, QS, la connexion du cœur et du cerveau par les voies neuronales. Le QS montre la prééminence du cœur, son intelligence. C'est une nouvelle ère qui s'ouvre.

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La re c h e rc h e i nté r i e u re

– Mais tu m'avais dit que le cœur avait été mis en valeur par la médecine chinoise traditionnelle dans le Ling Shu et plus tard dans Le traité de la Fleur d'or, il y a plus de cinq mille ans. – Il est vrai que la science moderne est récente. Elle n'a pas plus de cent cinquante ans. Parfois la jeunesse est arrogante, elle croit tout savoir. Imagine que, dans les années 1970, la science a décrété que l'acupuncture ne faisait plus partie des sciences ésotériques, puisque désormais on pouvait opérer sans anesthésie en stimulant certaines zones avec quatre ou cinq aiguilles : un chercheur avait introduit une substance radioactive dans un point d'acupuncture et ainsi mis en évidence l'existence des méridiens. Or, la science de l'acupuncture était pratiquée depuis plus de trois mille ans ! – Oui, j'ai vu une émission qui montrait une opération appelée craniotomie, suivie d'une intervention sur le cerveau, avec une simple analgésie par acupuncture. C'est impressionnant. Le patient était nourri pendant l'intervention. – Et de plus, il récupère rapidement. – En ce qui concerne le QS, le quotient ou l'intelligence spirituelle, penses-tu que les scientifiques s'intéressent vraiment à la spiritualité et à la méditation ? – Ils ont commencé à le faire depuis une dizaine d'années. De nos jours les méditations Mindfulness et Heartfulness sont introduites dans tous les milieux, dans les entreprises, les écoles, les universités, le milieu éducatif, et touchent aussi le particulier en quête de lui-même et de son équilibre. – Alors qu'auparavant les gens qui méditaient comme toi étaient des « illuminés » ! – On reconnaît maintenant que la méditation contribue à nous rendre plus performants. L'objectif est de nous améliorer, d'être dans l'excellence. Elle est utilisée pour le développement personnel. – Je n'aime pas trop cette idée d'excellence. Elle évoque pour moi les concours des grandes écoles, le formatage des élites intellectuelles et la formation de « killers » qui vont tout faire pour se hisser au sommet du pouvoir de l'entreprise ou de l'État. Il suffit de voir le comportement des énarques et des politiciens. S'ils ont un cœur, ils le cachent bien.

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Il y a donc eu la découverte du QI, suivi du QE, concernant l'intelligence émotionnelle, et aujourd'hui avec Heartfulness, on met en évidence le quotient spirituel, QS, la connexion du cœur et du cerveau par les voies neuronales. Le QS montre la prééminence du cœur, son intelligence. C'est une nouvelle ère qui s'ouvre. – On se calme, Théo. Tous ont un cœur mais souvent ils en ignorent le fonctionnement. Théo, fougueux : – Leur intelligence reste fruste, primitive. Ils veulent l'argent, le pouvoir, et s'en emparent puisqu'ils sont les meilleurs, les plus forts. Moi d'abord, mes intérêts, mon clan. Sauf qu'eux, ils ont le vernis de l'éducation, de la culture et de la civilisation. Cela ne « Trump » personne. L'Ancien émet une onde de calme et de sérénité : – La performance et l'excellence sont en relation intime avec soi-même. Tu ne peux être heureux que si tu es en accord avec toi-même, en harmonie. Tu es alors naturellement moral, soucieux d'éthique. Cela ne peut être autrement. Avec la méditation du cœur, l'homme devient ce qu'il a toujours été, un être universel en accord avec lui-même et son environnement. Il a conscience de sa petitesse mais aussi de sa grandeur, en regardant les nuits étoilées dans le ciel et le cosmos en lui. La pratique de la méditation Heartfulness permet d'aboutir à un meilleur fonctionnement du cerveau droit et du cerveau gauche, qui sont alors sous la commande du cœur. Le cœur est un merveilleux intégrateur et un puissant compagnon, un ami sûr. – La science spirituelle est-elle admise par d'autres sciences que la science yogique ?

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L a re c h e rc h e i nté r i e u re

– Elle est en passe d'être reconnue : on a déjà mis en évidence les voies de transmission des neurotransmetteurs entre le cœur et les différentes parties du cerveau. – Comment les scientifiques arriveront-ils à la méditation ? – Ils l'utiliseront pour gérer le stress permanent et les émotions perturbatrices, pour améliorer les performances et la capacité à prendre des décisions rapides et efficaces. – Ne serait-ce pas une nouvelle façon de « manager » ? – Elle fonctionne déjà. J'ai eu la chance de suivre des cours–conférences du Professeur Ichak Adizes, qui est une célébrité mondiale dans l'enseignement du management, pour les entreprises aussi bien que pour les États ; sa formule de base pour le succès est « trust and respect » (confiance et respect). – Pour améliorer la performance d'une entreprise ? – Absolument, et cela donne de très bons résultats… mesurables, quantifiables et qui rendent les personnes plus heureuses dans leur vie comme au travail. – Comment espères-tu changer des dirigeants ? – Je ne veux pas les changer, mais je souhaite qu'ils fassent l'expérience intérieure de ce qu'ils sont vraiment. Le reste suivra. Ils auront envie de faire ce qui est juste. Ils seront plus performants et surtout plus heureux avec eux-mêmes et avec leur entourage. L'intelligence émotionnelle d'une personne détermine son niveau de performance. – Quels sont les facteurs qui contribuent au développement de l'intelligence émotionnelle ?

– L'intérêt, qui révèle la motivation, le niveau d'implication, et donne la patience nécessaire pour persévérer dans l'effort. L'attention, dont tu connais déjà les avantages dans la méditation, et la joie que cela procure. C'est le signe d'un fonctionnement optimum. – Donc les mêmes conditions que pour la méditation. – Comme pour la méditation, le neuro-système est non-verbal. Ils ont un fonctionnement commun. – Que nous apporte réellement l'intelligence émotionnelle ? – Une intelligence intra-personnelle par l'écoute de soi, et une intelligence inter-personnelle, qui permet l'écoute de l'autre et le développement de l'empathie. – Ce sont les qualités du cœur que tu décris. – Le vocabulaire varie en fonction de la culture et de l'époque. C'est comme pour les religions. Ici, il s'agit de science, et de l'accès au deuxième niveau du cœur, que j'ai nommé conscience cosmique ou universelle. La science, elle, parle de métaconnaissance. – C'est révolutionnaire !

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– Non, c'est évolutionnaire. Mais je n'ai pas l'intention de te faire un cours sur l'intelligence émotionnelle. C'est passionnant, mais ce qui m'a surtout intéressé c'est un état décrit par le Professeur Mihály Csíkszentmihályi sur l'apprentissage et la fluidité, le « flow ». – Peux-tu m'en donner les grandes lignes ? – La fluidité, « flow », est le summum de l'intelligence émotionnelle, elle est décrite comme « l'expérience optimale ». C'est dire qu'on donne le meilleur de soi et qu'on va au-delà de ses limites. Cela procure un sentiment de joie spontanée et un profond bien-être. C'est un état très gratifiant pour soi, le regard de l'autre ne compte pas. – Comment se manifeste la conscience durant l'expérience optimale ? – Elle est vaste. Il y a une perte de conscience du temps, de soi et pourtant la personne n'est jamais autant pleinement elle-même. Action et conscience se confondent à ce moment-là. – Encore une façon d'oublier l'ego. – Oui, car la personne est totalement absorbée par sa tâche et le but à accomplir. Elle est très efficace. Son esprit est souple, adaptable, créatif et réceptif. – Cela me rappelle les maîtres taoïstes. – Tout à fait. Ils sont en permanence dans la « fluidité ». C'est grâce à ma connaissance spirituelle que j'ai pu reconnaître l'importance et la validité des découvertes faites par les chercheurs dans la psychologie dite émotionnelle. – Pour quelle raison ? – Comme avec Heartfulness, le yoga ou le taoïsme, on peut accéder à son intériorité, à la conscience du

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cœur sans passer par un contexte spirituel ou religieux. L'expérience est directe et objective. – La démarche est quasi scientifique : ne rien croire, expérimenter sans préjugés. L'expérience est reproductible. – Il y a une autre similitude avec la méditation. L'expérience optimale, par sa fluidité, par la concentration qu'elle déclenche, ressemble à s'y méprendre à la méditation du cœur que nous pratiquons. L'attention est à la fois fluide et détendue. La perception est circulaire. L'état de fluidité déclenche une légère euphorie alors que le cerveau reste froid et calme. Il est alors possible de parvenir à des performances exceptionnelles. – Scientifiquement, cela veut dire que les liaisons entre thalamus-amygdale et cortex sont sous contrôle. – …et les circuits neuronaux plus efficaces : les aptitudes, les compétences sont poussées à leur extrême limite, avec une utilisation minimale d'énergie. – Et donc pas de danger de burn-out, comme on le voit de plus en plus souvent dans les entreprises. – Pour le burn-out, la médecine chinoise parle de vide de yin. La personne n'a plus d'énergie-ressource, d'énergie-racine. Elle est agitée par un yang apparent jusqu'au moment où elle s'écroule et n'a plus accès à son savoir-faire, ses compétences. Elle perd le contrôle d'elle-même. Puisque les mises en garde envoyées par le corps, le cerveau et le cœur n'ont pas été écoutées, le cerveau a déclenché un court-circuit salutaire. – J'ai un peu étudié la question et je sais que dans ces moments-là, on souffre d'insomnies et on ne parvient plus à récupérer son énergie : les fonctions physiologiques, cognitives et parfois même affectives ne fonctionnent plus normalement. C'est le premier pas vers la dépression. – C'est l'inverse de l'expérience optimale. L'une régénère et l'autre entraîne la dégénérescence. L'une enthousiasme, l'autre… enfin tu vois !

À suivre

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Les 3

R

GEETU BOHRA se passionne pour les 3R de la gestion des déchets : Réduire, Réutiliser, Recycler. Elle nous apporte quelques conseils et suggestions pour diminuer notre empreinte écologique et prendre soin de notre belle Terre Mère.

L

a plupart des déchets que nous créons dans nos foyers, et que nous déversons à l'extérieur, peuvent être transformés en autre chose. Quand j'ai entendu dire que la Suède importait des ordures et des déchets d'autres pays, cela m'a vraiment secouée. Ce qu'ils en font est étonnant : la moitié de leur électricité est produite à partir de ces déchets. Ils les trient et font merveille en les convertissant pour la plupart en d'autres ressources.

viennent de la cuisine. Les matières recyclables, comme le polyéthylène et le plastique, en représentent environ 30 %, dont une petite quantité est dangereuse, entre autres les piles et les déchets électroniques. Imaginez donc combien de déchets nous pourrions transformer en ressources ! Mais commençons par le tri à la source.

Environ 60 % de nos déchets ménagers, tels que les épluchures de légumes, les restes de nourriture, etc., pro-

Nous devons changer notre mode de vie. De nos jours, nous préférons le confort. Si nous avons le choix entre

Voici les 3 R de la gestion des déchets :

RÉDUIRE

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Respo n sa bi l i té

une assiette jetable et une assiette lavable, beaucoup d'entre nous prendront la première. Nous la jetons, mais sans prendre conscience de l'impact de ce petit geste sur l'écosystème tout entier. Nous gaspillons de la nourriture que quelqu'un d'autre pourrait manger. De ce fait, les agriculteurs doivent cultiver davantage. Donc la déforestation augmente pour créer des terres agricoles. Telles sont les répercussions. Le simple fait de gaspiller de la nourriture et de jeter les ordures crée tous ces déséquilibres. Nous devons donc commencer par réduire notre consommation autant que possible. Et comment faire ?

Un bidon de 5l d'eau a été transformé en un magnifique nichoir.

Voici quelques exemples : N'utilisez pas de sacs en plastique : apportez vos propres sacs chaque fois que vous allez acheter quelque chose. Lorsque vous achetez une chemise ou un autre article, laissez l'emballage derrière vous. Si tout le monde le faisait, les vendeurs, débordés par cette accumulation de plastiques et de cartons, demanderaient finalement aux fabricants de mettre fin à la production de ces emballages. Il existe de nombreux moyens à notre portée pour réduire la quantité de nos déchets. Si vous avez des idées, n'hésitez pas à nous en faire part.

RÉUTILISER Dans ma région natale, il y a une petite ville située dans une région montagneuse du nord de l'Inde, où les gens prennent leurs propres sacs ou récipients pour aller faire leurs courses. Même pour de l'huile, ils utilisent un bidon recyclable. En Occident, on trouve maintenant

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beaucoup de magasins où les gens apportent également leurs récipients ou leurs sacs. Pour parvenir à un résultat, nous devons transformer notre mode de vie, et réduire nos déchets en donnant une nouvelle vie à des choses utilisées. Certaines personnes sont très créatives et imaginent des métamorphoses incroyables. Par exemple, au lieu de jeter un vieux T-shirt ou de le donner à quelqu'un, ils le transforment en un sac en quelques minutes ! On peut aussi faire participer les enfants. Si nous leur montrons comment faire, ils apprennent vite tout en s'amusant et inventent eux-mêmes d'autres transformations. C'est une façon de développer à la fois leur conscience civique et leur imagination.

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Respo n sa bi l i té

Ce vase à fleurs était une bouteille de nettoyant pour toilettes.

Une bouteille de produit de lessive et une de nettoyant pour toilettes ont été transformées en trousse à crayons et en porte-stylos.

RECYCLER Le recyclage commence avec le tri. Ensuite, il est important d'apporter les déchets au bon endroit. La plupart d'entre nous pensent qu'en triant les déchets, ils ont fait leur devoir – or il n'en est rien. Voici deux exemples de recyclage :

1 Selon leur quantité, nos déchets organiques et alimentaires peuvent être transformés en biogaz ; nous pouvons aussi les utiliser pour fabriquer notre compost.

2 Certaines personnes lancent leur propre entreprise de

recyclage. Si nous trions nos déchets, elles viennent les chercher et parfois même nous payent pour des articles en bois, en verre, en plastique ou en papier.

En triant, nous faisons quelque chose de positif pour l'environnement, pour l'entreprise de recyclage et pour nous-mêmes. Chacun de nos actes est potentiellement bénéfique à une multitude de gens. Assurez-vous donc que vos déchets arrivent au bon endroit. Nous ne sommes pas obligés d'être un tel danger pour l'environnement. Nous devons absolument penser, agir et tout mettre en œuvre pour préparer un meilleur avenir non seulement pour nous et nos enfants, mais pour tous nos amis, les nombreuses espèces de plantes et d'animaux sur Terre. Et cet avenir est entre nos mains, mes amis – entre vos mains et les miennes. Il nous faut travailler en équipe à la gestion des déchets, mais pour cela, il faut d'abord que chacun de nous en prenne conscience et s'y mette !

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Sachez que vous êtes un, que vous êtes pure conscience. Ashtavakra Gita


Intégrer la vie spirituelle et la vie matérielle 2 e par tie

Spirit Matters Podcast est un site très fréquenté qui publie un mélange éclectique d'entretiens sur la spiritualité contemporaine. Le 1er juillet dernier, ses animateurs DENNIS RAIMONDI et PHILIP GOLDBERG ont échangé avec Kamlesh Patel, qu'on appelle DAAJI, sur sa vie et la spiritualité, ainsi que sur son nouveau livre, The Heartfulness Way. Voici un deuxième extrait de cette interview, dont la version intégrale (en anglais) se trouve sur https://spiritmatterstalk.com/daaji. 30

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Con fi d e n c es d ' u n c h e rc h e u r

DR Je suis en train de consulter votre site web, et je le trouve vraiment magnifique ! Et à voir les HeartSpots, vous êtes vraiment présents partout dans le monde. J'ai une question concernant la méditation : quand vous initiez quelqu'un à la pratique, combien de temps par jour lui conseillez-vous de méditer ? Et si on veut aller plus profondément en soi et qu'on se rend dans votre ashram, peut-on méditer longtemps ? Quel est l'équilibre idéal, selon vous, entre méditation et activités quotidiennes ?

On peut aussi avoir envie de répéter ou peut-être d'intensifier cette expérience. Je vous donne un exemple : je suis en train de travailler à la pharmacie, et soudain quelque chose me trouble ou me contrarie et me fait sortir de mon état méditatif. Alors qu'est-ce que je fais ? Je vais aux toilettes, je me recueille en silence pour retrouver cet état, puis je retourne à mon poste. C'est comme lorsqu'on prend la mauvaise sortie en conduisant : on fait demi-tour et on revient sur l'autoroute.

DR Y a-t-il des consignes, pour cette seconde partie ?

La conscience ne fonctionne pas comme si elle avait de grandes distances à parcourir ; on peut instantanément se trouver dans un état de supraconscience, ou dans son état normal, dans lequel on peut interagir. En fait, c'est de cela qu'il s'agit : jouer avec sa conscience. Et c'est merveilleux de pouvoir faire en sorte de ne pas accumuler des impressions.

DAAJI Cela se produit très naturellement. Quand on apprécie quelque chose et que l'expérience a été si profonde qu'on en reste imprégné, il n'est pas facile de s'en débarrasser même si on le souhaite, car on ressent un tel calme qu'on cherche à le conserver. Donc je pense qu'il n'y a pas besoin de méthode. Il suffit de s'asseoir pendant 20 à 30 minutes, de savourer cette expérience de méditation, et ensuite de préserver le calme et la paix qui en résultent.

Je voudrais préciser un peu la notion d'impressions. On les appelle samskaras : ce sont les effets, ou l'impact de nos pensées, de nos attitudes et de nos actions. Imaginons cette scène : vous vous trouvez dans un avion, à la rangée 13 ou 14, et vous regardez les passagers arriver un à un, et les hôtesses en train de servir. Bien que vous soyez tranquillement assis à ne rien faire, vous analysez peut-être les gens : « Cet homme a un visage intéressant. » – « Tiens, celui-là a l'air perturbé et fâché. »

DAAJI Nous recommandons, pour débuter, de méditer 20 à 30 minutes le matin, et de laisser l'effet de la méditation – qui devient un état méditatif – se maintenir dans toutes les activités de la journée.

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« Soyez comme le lotus, qui n'est pas affecté par la boue de l'étang » ; elle ne l'atteint pas. En plus de protéger notre conscience, l'art de la méditation a pour but spirituel de l'élargir. Il s'agit non seulement de ne pas se laisser perturber par ce qui nous entoure, mais aussi de favoriser l'expansion de la conscience. Ou encore : « L'hôtesse fait bien son job. » Et vous réagissez à tout cela. « Cette femme a tellement de bagages ! Elle ne sait pas voyager léger ? » Nous passons tout au crible de ces « j'aime » et « je n'aime pas » dans notre cœur, et cela déclenche en nous des réactions. Dans le monde des affaires aussi, les décisions que nous prenons, les

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Confide n c es d ' u n c h e rc h e u r

choses qui nous touchent, tout passe par le filtre de ce que nous aimons et n'aimons pas : « Ah, si je pouvais avoir ceci ; si seulement je pouvais me débarrasser de cela. » Chacune de ces réactions a un effet sur le cœur, et cela modifie notre conscience. Quand nous sommes très heureux, notre conscience s'élargit de façon naturelle. Lorsque nous sommes en colère ou bouleversés, elle se réduit en quelque sorte à une petite chose compacte. Cela nous contrarie, nous donne parfois des maux de tête et nous coupe l'envie de parler à qui que ce soit. Notre conscience continue à s'agiter, et cela l'affecte. Phil et Dennis, puisque vous connaissez la méditation, vous savez ce qu'on dit : « Soyez comme le lotus, qui n'est pas affecté par la boue de l'étang » ; elle ne l'atteint pas. En plus de protéger notre conscience, l'art de la méditation a pour but spirituel de l'élargir. Il s'agit non seulement de ne pas se laisser perturber par ce qui nous entoure, mais aussi de favoriser l'expansion de la conscience. Nous travaillons avec le peu de conscience que nous avons à notre disposition. C'est une fine couche entre un océan de supraconscience au-dessus et un océan de subconscience au-dessous. Donc la conscience dont nous disposons, celle avec laquelle nous jouons habituellement, est une couche très mince. Dans la pratique spirituelle,

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le but est de permettre à cette fine strate de conscience de prendre son envol dans le ciel du supraconscient et de s'infiltrer dans l'océan du subconscient. Quand on y parvient, on a la maîtrise de sa vie. PG Daaji, je voudrais revenir sur la notion de transmission yogique. Nous savons que les formes traditionnelles d'initiation, la deeksha, comprennent souvent une transmission. Nous connaissons le principe du darshan, au cours duquel un être spirituel hautement évolué transmet

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quelque chose. Quelle est la nature de la transmission, dans la pratique de votre méditation Heartfulness ? Se produit-elle aussi lorsqu'on médite seul ? Et si oui, de quelle façon ? DAAJI Oui, absolument, elle se produit tout le temps. Une fois qu'une personne est initiée au Heartfulness Way grâce à la transmission, il s' établit une connexion cœur-à-cœur avec la Source, et le chercheur y puise en permanence. Quand on a envie de méditer, qu'on ferme les yeux et qu'on se connecte à la


Con fi d e n c es d ' u n c h e rc h e u r

Une fois qu'une personne est initiée au Heartfulness Way grâce à la transmission, il s'établit une connexion cœur-àcœur avec la Source, et le chercheur y puise en permanence.

Source par une prière, la transmission commence automatiquement à descendre dans le cœur. PG Je vois. Vous ne parlez donc pas d'une transmission directe d'enseignant à étudiant mais, dans un sens plus large, de la transmission qui provient de la Source spirituelle. DAAJI Elle provient toujours de la Source spirituelle, même lorsqu'on est avec le guide ou le guru, qui est celui qui la déclenche. La Source se trouve dans notre cœur.

DR D'accord. Daaji, est-ce qu'en plus d'enseigner la méditation, vousmême, ou des membres de votre organisation, formez des enseignants ? Dans ce cas, en quoi consiste cette formation ?

soumettre son projet : « Je voudrais aussi former les autres, et être sûr que les membres de ma famille et de ma communauté bénéficieront des services que je pourrais offrir plus tard. »

DAAJI En fait, c'est très simple. À un certain niveau de conscience, on ne peut pas s'empêcher de commencer à transmettre. Lorsqu'une personne a évolué jusqu'à un certain niveau, ou qu'elle souhaite apprendre l'art de la transmission, elle peut venir dans l'un de nos ashrams et

La volonté de ser vir est donc l'exigence minimum. Ensuite, il est de ma responsabilité de former cette personne aux subtilités de la transmission, car on ne peut pas transmettre tant qu'on n'est pas en mesure de faire le cleaning. Ce terme ne signifie pas que l'autre est sale,

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Confide n c es d ' u n c h e rc h e u r

C'est une fine couche entre un océan de supraconscience au-dessus et un océan de subconscience au-dessous. Donc la conscience dont nous disposons, celle avec laquelle nous jouons habituellement, est une couche très mince. Dans la pratique spirituelle, le but est de permettre à cette fine strate de conscience de prendre son envol dans le ciel du supraconscient et de s'infiltrer dans l'océan du subconscient. Quand on y parvient, on a la maîtrise de sa vie.

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He ar tf u ln ess


Con fi d e n c es d ' u n c h e rc h e u r

mais simplement que nous devons enlever de son cœur des éléments indésirables avant de transmettre. En troisième lieu, il faut rendre cette personne capable de relier le chercheur à sa propre Source. Quatrièmement, il faut s'assurer que ce formateur est parvenu à un certain niveau de conscience, c'est-à-dire qu'il doit au moins avoir franchi le chakra Ajna, et donc se trouver dans le Brahmanda Mandal, la région cosmique. J'espère que vous comprenez. PG Oui, très bien. DAAJI Donc pour former une personne, on va au-delà du chakra Ajna. Elle est allée au-delà du chakra Muladhara, au-delà de Swadhisthana, au-delà du chakra du cœur et du chakra Atma, au-delà des points du feu, de l'eau et de l'air. Au-delà du chakra Ajna, on puise à cette source d'énergie, là où le sankalpa, la capacité suggestive, devient beaucoup plus subtile et raffinée. PG Très bien. Ainsi Daaji, vous êtes devenu, comment dire, le leader d'un mouvement particulier. Êtesvous toujours impliqué dans votre entreprise, ou vous consacrez-vous entièrement au Heartfulness Way ? DAAJI Eh bien, par bonheur, pendant les années où j'étais actif dans le monde des affaires à New York, j'avais une façon peu conventionnelle de procéder. J'avais formé tout

mon personnel à gérer la pharmacie comme si elle leur appartenait, si bien que, tôt ou tard, ils devenaient mes partenaires. C'étaient eux qui en fait géraient les affaires. Même les employés étaient capables de mener l'entreprise comme si c'était la leur. Et maintenant ça continue, ils n'ont pas besoin de ma présence. Ils sont littéralement propriétaires de l'entreprise, en tant que partenaires.

se croiseront de nouveau, en Inde ou aux États-Unis. DAAJI Certainement ! Je me réjouis de vous revoir un jour. PG J'espère que cela pourra se faire. DR Merci beaucoup. DAAJI Je vous suis très reconnaissant. Merci.

DR Nous arrivons au terme de notre entretien, et je tiens à vous remercier de nous avoir consacré ce temps. Phil, avez-vous d'autres questions à poser ? ou bien Daaji, voudriez-vous ajouter quelque chose pour nos auditeurs ? DAAJI Eh bien, j'aimerais demander à tous les chercheurs spirituels de tenter au moins une fois l'expérience de cette transmission, et de se faire une opinion par eux-mêmes. Vivez cette expérience, et voyez quelle différence cela peut provoquer dans votre état de conscience. Vous n'avez qu'à vous connecter à un HeartSpot et contacter un formateur pour recevoir cette transmission, et faire la comparaison avec votre expérience de la méditation. Continuez avec votre propre guru spirituel : vous n'avez pas besoin de changer de guru ou de système pour découvrir les bienfaits de cette transmission. PG Merci d'avoir passé ce moment avec nous. J'espère que nos chemins

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Vous pouvez écouter l'interview complète en anglais sur le site de Spirit Matters https://soundcloud.com/spirit-matters-talk/ daaji-interview

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ça c hange tout Heureusement que l'âme a un interprète – souvent inconscient mais toujours fidèle – les yeux. Charlotte Brontë


VIVRE

la cohérence du cœur Le Dr JOE DISPENZA nous communique les résultats de ses recherches sur la cohérence cœur-cerveau et nous montre comment passer de « penser » à « sentir », grâce à l'instrument de perception qu' est notre cœur.


Sy n e rg i e c œ u r-c e r ve a u

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epuis que nos ancêtres ont commencé à graver leur histoire sur les parois des cavernes et les tablettes de pierre, comme un fil rouge traversant les âges, le cœur a toujours représenté un symbole de santé, de sagesse, d'intuition, de guidance et d'intelligence supérieure. Les anciens Égyptiens pensaient que c'était le cœur – ieb comme ils le qualifiaient –, plutôt que le cerveau, qui était le centre de la vie et la source de la sagesse humaine. Nous savons que le cœur, au-delà de son rôle évident de nous maintenir en vie, n'est pas simplement une pompe musculaire qui fait circuler le sang dans notre corps, mais un organe capable d'influencer nos sentiments et nos émotions. C'est un organe sensoriel qui nous guide dans nos prises de décision, et nous aide à nous comprendre nous-mêmes et à découvrir notre place dans le monde. C'est un symbole qui transcende le temps, les lieux et les cultures. Il est bien connu que lorsqu'on est connecté au savoir intérieur du cœur, on peut puiser dans sa sagesse et se laisser guider au mieux par cette source d'amour. Chacune de nos pensées produit une chimie qui lui correspond, laquelle à son tour crée une émotion. De ce fait, nous ne sommes influencés que par les pensées qui coïncident avec notre état émotionnel. Nous savons maintenant que lorsque nos étudiants sont centrés sur leur cœur et qu'ils ont un sentiment de plénitude et d'unité, ils se rapprochent de leurs rêves. Quand ils éprouvent des sentiments de gratitude, d'abondance, de liberté ou d'amour, toutes ces émotions font bon accueil aux pensées qui s'accordent avec elles. Les émotions centrées sur le cœur nous ouvrent l'accès à

l'esprit subconscient, ce qui nous permet de programmer le système nerveux autonome (SNA) pour qu'il soit en adéquation avec les pensées d'un changement à venir. Nous savons aussi que, si les étudiants vivent dans un sentiment de peur ou de manque, tout en s' efforçant de penser qu'ils sont dans l'abondance, cela n'aura aucun effet significatif, car un changement ne peut se produire que lorsque les pensées sont alignées avec l'état émotionnel du corps. Ils peuvent cultiver des pensées positives tant qu'ils veulent – sans une émotion ou un sentiment de même nature que ces pensées, le message ne sera ni ressenti ni compris par le reste du corps. On peut donc répéter « je n'ai pas peur » à en perdre le souffle, si ce qu'on ressent réellement est de la peur, cette pensée n'ira jamais plus loin que le tronc cérébral ; cela signifie que le corps et le SNA n'ont pas reçu le signal de s'orienter vers une nouvelle destinée. C'est le ressenti qui produit la charge émotionnelle (l'énergie) qui stimulera le SNA et l'incitera à choisir cette autre voie. Sans le ressenti, le cerveau et le corps – la pensée du bien-être et la sensation de bien-être – restent déconnectés et il ne nous est pas possible d'incarner ce nouvel état d'être. C'est uniquement en modifiant son énergie qu'on peut produire des effets plus cohérents. Quand on cultive quotidiennement des émotions élevées, le corps, dans son intelligence innée, commence à accomplir certains changements génétiques. En effet, notre corps croit que l'émotion qu'il accueille provient d'une expérience que nous sommes réellement en train de vivre. Ainsi, lorsqu'on ouvre le centre du cœur, qu'on s'entraîne à ressentir une émotion avant d'en avoir fait l'expérience,

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Sy ne rg i e c œ u r-c e r ve a u

C'est uniquement en modifiant son énergie qu'on peut produire des effets plus cohérents. Quand on cultive quotidiennement des émotions élevées, le corps, dans son intelligence innée, commence à accomplir certains changements génétiques.

et qu'on l'assortit d'une intention claire, le corps répond comme s' il vivait cette expérience future. La cohérence cœur-esprit influence alors la chimie et l'énergie du corps de multiples façons. Si la cohérence cœur-cerveau trouve son origine dans le cœur, et si la synchronisation de ces deux organes a pour résultat une santé et des performances optimales, il vaut la peine de prendre chaque jour le temps de se focaliser sur le centre du cœur et de le stimuler. En choisissant délibérément de ressentir les émotions positives du cœur plutôt que d'attendre qu'elles soient suscitées par quelque chose d'extérieur, on devient ce qu'on est destiné à être – une personne qui a le pouvoir du cœur. Quand on vit selon son cœur, on choisit naturellement l'amour, et on le manifeste spontanément par de la compassion, ainsi qu'en prenant soin de son bien-être, de celui des autres et de celui de la planète Terre. Grâce à notre partenariat avec le HeartMath Institute, nos étudiants ont démontré qu'avec de la pratique on peut réellement produire, réguler et entretenir des émotions et des sentiments élevés – indépendamment des événements extérieurs. Lors de nos ateliers organisés dans le monde entier, nous apprenons à nos étudiants à établir la cohérence cœur-cerveau par la pratique de la régulation des rythmes

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cardiaques qui maintiennent les émotions à ce niveau élevé. Nous mesurons ensuite leurs acquis à l'aide de moniteurs VFC (variabilité de la fréquence cardiaque). Pendant les méditations guidées, nous demandons à nos élèves de s'abandonner à des sentiments de gratitude, de joie et d'amour et nous les encourageons à le faire quotidiennement en dehors des cours. Car lorsqu'on décide de s'asseoir régulièrement dans un état de cohérence cardiaque, cela devient une habitude. J'espère qu'avec suffisamment de pratique nos élèves pourront remplacer les vieux scénarios mentaux de dévalorisation, de peur ou d'insécurité par des états plus élevés et qu'ils tomberont profondément amoureux de leur vie. Nombre d'entre eux ont démontré qu'ils avaient pu effectivement obtenir des résultats positifs, mesurables et tangibles dans leurs vies, simplement en changeant le paradigme de leurs pensées et de leurs sentiments. Ces êtres dévoués retournent ensuite chez eux, et les effets bénéfiques produits dans leur existence se propagent autour d'eux en se répercutant positivement sur leur famille et leur communauté. Et l'influence vibratoire d'harmonie et de cohérence qu'ils développent s'étend de plus en plus dans le monde. C'est en s'appliquant continûment à réguler des états émotionnels intensifiés que ce ressenti constant d'émotions élevées crée peu à peu une nouvelle base de référence. Celle-ci suscite alors en permanence un nouveau type de pensées correspondant à ces sentiments élevés. La somme de ces nouvelles pensées amène l'esprit à un autre niveau, ce qui déclenche davantage d'émotions correspondant à ces pensées, renforçant ainsi cette nouvelle base de référence. Lorsque cette boucle de rétroaction entre le cœur (le corps) et l'esprit (le cerveau) se produit, on se trouve dans un état entièrement nouveau – on a conscience de l'infinitude de l'esprit, et on ressent l'énergie d'une gratitude et d'un amour profonds. Ce processus doit être répété pour que le corps puisse se reconditionner, les circuits du cerveau se modifier et les fonctions biologiques se reconfigurer, afin de les adapter à ce nouvel état d'être. On diffuse alors, de façon naturelle, automatique et régulière, une

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Sy n e rg i e c œ u r-c e r ve a u

autre qualité d'énergie dans le champ électromagnétique. Elle représente qui on est, ou qui on est devenu. On pourrait écrire d'innombrables livres d'histoire en partant des émotions incohérentes. Les émotions de survie, telles que l'accusation, la haine, la rage, la rivalité et la vengeance, ont donné lieu à une interminable et vaine succession de souffrances, d'oppressions et de morts – qu'il s'agisse d'une tragédie shakespearienne, d'un génocide ou d'une guerre mondiale. Elles ont conduit les humains à vivre dans l'opposition et le conflit plutôt que dans la paix et l'harmonie. Or nous nous trouvons à un moment de l'histoire où nous pouvons briser ce cycle, un moment charnière dans l'histoire de l'humanité où la sagesse ancienne et la science moderne se rejoignent, nous fournissant la technologie et les connaissances scientifiques qui nous permettraient de gérer plus efficacement nos émotions, mais aussi de

mieux comprendre leur impact sur notre santé, nos relations, nos niveaux d'énergie et notre évolution personnelle et collective. Il n'est pas besoin de déplacer des montagnes – il suffit de changer notre état d'être intérieur. Cela nous permet de modifier notre façon d'agir les uns avec les autres, et ainsi de remplacer des situations stressantes par des expériences positives qui nous donnent de l'énergie, comblent notre esprit et nous procurent un sentiment de complétude, de connexion et d'unité. Le cerveau est capable de penser, mais quand on transforme le cœur en un instrument de perception, il sait.

Publié avec l'autorisation de l'auteur. Extrait de Becoming Supernatural : How Common People Are Doing the Uncommun, Dr Joe Dispenza. On le trouve en ligne sur hayhouse.com ou amazon.com

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Les yeux,

fenêtre de l'âme


NELLA AROSSA est âgée de 80 ans ; elle a consacré une grande partie de sa vie à la recherche dans le domaine de la médecine naturelle. Après des études d'iridologie à la « Heilpratiker Fachschule Saarbrücken » , en Allemagne, elle s'est initiée à l'utilisation des plantes médicinales, à la phytothérapie, à la nutrition naturelle et aux oligothérapies à l'Université d'Urbino en Italie. Dans les années 1980, alors qu'elle enseigne le Hatha Yoga, elle découvre une photo de Ram Chandra de Fatehgarh. L'intensité et la profondeur de son regard l'attirent et l'encouragent à explorer le monde intérieur, dont ces yeux portent la promesse.

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ascinants, mystérieux, troublants… Il y a tant de façons différentes de décrire les yeux, ces organes qui font partie de notre système visuel. Leur fonction est de nous permettre de voir – mais de voir quoi ? On dit que lorsqu'une âme décide de venir vivre sur Terre, elle choisit le lieu et la personne les mieux adaptés à son but. Elle définit à l'avance, jusqu'aux moindres détails, l'homme ou la femme qui la représentera sur Terre. Une structure physique naît, avec toutes les fonctionnalités internes, les organes et les systèmes qui permettront à cette vie de croître. Puis, quand sa tâche est accomplie, l'entité physique se dissout. L'âme, une fois incarnée en tant qu'être humain, a besoin de se faire connaître dans toute sa plénitude. Sa dimension la plus visible, le corps physique, n'est qu'un de ses aspects ; il y a aussi le mental et l'esprit, bien que ceux-ci soient moins visibles.

Mais les organes les plus aptes à exprimer les trois dimensions – physique, mentale et spirituelle – sont les yeux. Ils sont en effet un moyen de communication, un moyen de transmission des informations de l'intérieur vers l'extérieur ; et en même temps, ils sont capables de capter le monde extérieur et de l'amener à l'intérieur. Les yeux sont les fenêtres au travers desquelles l'âme se rend visible. L orsque nous rencontrons quelqu'un, ce sont ses yeux qui attirent en premier lieu notre attention : leur couleur, leur luminosité, leur expression, tout est saisi d'un seul regard. Selon l'iridologie, qui consiste à examiner le tissu de l'iris, le code génétique définissant la construction individuelle, ses caractéristiques et son organisation fonctionnelle interne, est imprimé sur l'iris. Un examen détaillé de l'iris à l'aide d'un appareil de grossissement spécial permet de « cartographier » notre

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état de santé général. De même que les cartes géographiques indiquent l'emplacement des lieux et des itinéraires, une carte iridologique représente l'état de nos systèmes fonctionnels et de nos organes internes, ainsi que leur évolution future. L'iridologue examine le tissu de l'iris, ses couleurs, ses motifs et ses taches, et il est capable de lire la constitution de base d'une personne. Il est important de souligner qu'il ne s'agit pas d'un diagnostic, mais d'une lecture du « terrain » sous-jacent. Utilisées correctement, ces informations nous aident à adopter un style de vie correspondant à nos besoins réels. Elles nous permettent non seulement de respecter notre corps et de reconnaître notre potentiel physique, mais aussi de connaître les points faibles de notre constitution et donc nos limites. Si nous en tenons compte, ces tendances négatives peuvent rester de simples tendances et ne pas être renforcées par de mauvaises habitudes qui risquent de les transformer en

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Éduquez vos yeux. Ils ont été créés pour voir, même au-delà de ce que vous imaginez. Paulo Coelho

problèmes de santé. Par exemple, si un examen iridologique révèle une faiblesse génétique du pancréas, nous savons qu'il vaut mieux ne pas consommer d'alcool, car cela mettrait davantage de pression sur le processus de dégradation enzymatique, rendant l'absorption des aliments difficile et entraînant des répercussions préjudiciables à tous les autres organes. Le monde des pensées, des sentiments et des émotions prend place dans le mental. Cet aspect est plus subtil que le corps physique et concerne la conscience des sentiments, ainsi que la capacité de s'adapter au monde extérieur. À ce niveau, les yeux communiquent la réaction de l'âme, qu'elle se rebelle, soit mécontente ou au contraire joyeuse. L'amour et la joie, ainsi que la haine et la tristesse, font partie du spectre des réactions exprimées par l'œil humain. Si nous réagissons avec indifférence quand un enfant nous montre quelque chose d'important

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pour lui, la déception se lit dans ses yeux. L'enthousiasme et la lumière dans ses yeux s'éteignent soudain, comme si on avait appuyé sur un interrupteur. C'est dans les yeux d'un autre que nous captons un regard désapprobateur face à notre comportement. À l'inverse, le regard rassurant d'un ami a le pouvoir de calmer nos angoisses. La sensation de douleur que nous ressentons devant la souffrance d'autrui se reflète également clairement dans nos yeux. Nous pourrions continuer indéfiniment à décrire tout ce que l'esprit communique à travers les yeux, mais notre but est simplement de nous rendre plus sensibles et attentifs à ce moyen de communication. Développer la capacité de saisir l'information par les yeux nous permet d'enrichir notre compréhension des autres. La nature spirituelle de l'être humain est sa dimension la plus profonde, et lorsque nous y sommes sensibles, nous pouvons la capter dans ses yeux. Quand nous sommes plongés dans la profondeur des yeux

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de la personne en face de nous, les frontières physiques disparaissent et nous percevons un espace infini qui englobe l'univers entier. Nous prenons conscience qu'il existe un monde inconnu et sans limites dont nous aussi faisons partie. À ce stade, nous pouvons même fermer les yeux : ce n'est plus l'individu qui nous parle, car il a cédé la place au véritable interlocuteur, le cœur.


COMMENT MÉDITER? Asseyez-vous confortablement dans un endroit où vous pouvez méditer, sans bruit ni distractions, de préférence au même endroit et à la même heure chaque jour. Éteignez votre téléphone portable et vos autres appareils. Fermez doucement les yeux et détendez-vous. Asseyez-vous le dos droit, mais sans rigidité. Pratiquez la relaxation Heartfulness pour détendre votre corps. Portez votre attention vers l'intérieur et prenez un moment pour vous observer. Ensuite, émettez calmement la suggestion que la Source de lumière est là, présente dans votre cœur. Pensez que cette lumière vous attire de l'intérieur. Faites cela de manière douce et naturelle. Il n'est pas nécessaire de vous concentrer. Si vous sentez que votre attention dérive vers d'autres pensées, revenez tranquillement à l'idée de la Source de lumière dans votre cœur. Laissez votre attention posée sur le cœur. Sentez que vous vous fondez dans cette perception. Vous allez peut-être franchir l'état de vigilance pour atteindre un état de détente profonde. Tout va bien. Restez en méditation jusqu'à ce que vous sentiez qu'elle est terminée.

fr.heartfulness.org


être

inspiré


N'oublie pas l'amour ; il t'apportera toute la folie dont tu as besoin pour te déployer à travers l'univers. Mirabai


KARMA , JNANA & BHAKTI YOGA 1 ère p a r t i e Bien avant que les textes des Védas n’aient été écrits, les trois éléments fondamentaux de la pratique yogique étaient connus sous le nom de karma yoga, jnana yoga et bhakti yoga. KAMLESH PATEL nous éclaire sur l’apparition de ces trois éléments, et nous explique comment la maîtrise de karma, jnana et bhakti peut nous aider à atteindre l’état d’unité appelé yoga.

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La sc i e n c e d e l a spi r i t u a l i té

J

e trouve fascinant que le concept le plus unifié au monde, le yoga, ait été subdivisé en tant de branches. Tout comme les médecins se spécialisent pour traiter certains organes et certaines maladies, les praticiens du yoga ne se consacrent souvent qu’à un ou deux de ses aspects. De même que pour la médecine, ces spécialisations yogiques nous permettent d’approfondir et de bien comprendre chaque domaine, ce qui est certes utile et important, mais ce faisant, nous perdons de vue le but sous-jacent du yoga. Le mot « yoga » signifie « union » ou « lier », et le but des pratiques du yoga est d’unifier le soi inférieur et le Soi ; d’unir la conscience individuelle à la conscience universelle ; d’intégrer le corps, le mental et l'âme en un tout purifié. Bien qu’il soit axé sur l'union, le yoga a été classifié traditionnellement en trois disciplines majeures – le karma yoga, le jnana yoga et le bhakti yoga. Que sont-elles, et comment s'articulent-elles ? Quel est le but de cette classification triadique ? Pour le comprendre, il nous faut remonter jusqu’au temps de la création de l’univers.

LA CRÉATION

qu’elle était maintenant séparée de la Source. La peur naquit du sentiment de séparation ou d'individualité. Mais grâce à la pensée et à la compréhension, la peur disparut, comme c'est encore le cas aujourd'hui chaque fois que nous y sommes confrontés. L'Être qui existait à l'aube du temps aspirait à s'étendre ; ce souhait fut le début du désir, qui commença à croître. Dès lors, on l'appela Brahman. Ce premier remous ne rencontra aucune friction ; rien ne l’arrêta ni ne le ralentit de quelque façon que ce soit, et il put s’étendre à l’infini. Il y eut ainsi mouvement ou expansion (karma) et pensée (jnana), et avant que ces deux éléments n'existent, la connexion originelle avec la Source (bhakti) était là. Tous trois – karma, jnana et bhakti – étaient donc présents depuis l’aube de l'univers, en tant qu'éléments fondamentaux de la vie ; ensemble ils dansent et tissent notre existence dans le tissu du temps. Ils sont inséparables et dépendants l’un de l’autre.

K ARM A

J N AN A

Qu'y avait-il avant la création de l'univers ? D’indescriptibles et infinies ténèbres. Puis, dans cet état de néant absolu, il y eut un remous, et cette toute première vibration causa le big bang. Ce fut aussi la première manifestation de la conscience, que le yoga décrit comme AUM. Le monde entier repose sur lui. Il est la Base absolue et le fondement de toute la création. En conséquence, le voile des ténèbres s’effondra, et ce fut la naissance du temps. L'identité individuelle, le « je », apparut et la conscience connut la peur, parce

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BHAK TI

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Le premier élément, l’élément fondamental, est bhakti. Nous traduisons généralement ce mot par « amour et dévotion », mais il a un sens bien plus essentiel. C'est le sentiment de connexion avec tout par le cœur ; c’est le lien de notre conscience individuelle avec la conscience divine universelle. Sans bhakti, karma et jnana sont privés de cet élément vital d'enthousiasme, de cette étincelle, et dès lors sont vains et futiles. Dans ces deux articles, nous explorerons ces trois éléments, leurs interactions, et le rôle de la pratique spirituelle et de pranahuti dans leur affinement en vue d’atteindre notre but.

KARMA Karma est l’action. Mais pourquoi l’action est-elle nécessaire ? Elle est la manifestation concrète de l'existence. Sans action, on ne peut pas concevoir la vie, car elle en est l’expression même. Karma est la partie « mouvement », c’est l'ath de l'atman ou l’âme. Karma était aussi le mouvement de ce frémissement, au moment de la création, qui devint la partie « expansion » continue, la bruha, de Brahman ou Dieu. Cet aspect de mouvement et d'expansion, qui est essentiel à toute vie, est ce que nous appelons karma. Dans le karma yoga, nous apprenons donc à exprimer la vie par l'action, selon la loi naturelle. Si la vie s'exprime de façon naturelle, sans nuire à rien ni à personne, il n'y a en elle ni mérite ni torts. Lorsqu’on observe des nouveau-nés, on se rend compte assez vite qu'il n'y a aucune conscience du bien ou du mal dans leurs actions, ni aucune notion de légitimité ou d'illégitimité. Chacune de leurs actions est totalement naturelle et répond aux stimuli et aux besoins les plus fondamentaux. Le karma yogi idéal est comme un nouveau-né, si pur qu'il n'a pas besoin d’une conscience de ce qui est « bien ou mal ». Mais en sommes-nous déjà là ? Non, nous sommes empêtrés dans les pensées du bien et du mal, ce qui crée des entraves et la nécessité d'une éthique et de valeurs. Lorsque nous agissons en suivant nos désirs temporels,

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Karma est la partie « mouvement », c’est l'ath de l'atman ou l’âme. Karma était aussi le mouvement de ce frémissement, au moment de la création, qui devint la partie « expansion » continue, la bruha, de Brahman ou Dieu. Cet aspect de mouvement et d'expansion, qui est essentiel à toute vie, est ce que nous appelons karma.

nous développons un enchaînement de karma suivi de karma, de désir suivi de désir, et nous sommes pris au piège dans ce filet. C'est alors que surgit le besoin de nous libérer, qui autrement ne nous viendrait même pas à l’esprit. Pour nous libérer de cet assujettissement, nous disposons d’un certain nombre de pratiques Heartfulness. La première est un processus de nettoyage, le cleaning : une méthode très efficace pour enlever les impressions du passé qui ont créé l’assujettissement et limitent ou déforment notre conscience. La deuxième est la pratique du souvenir constant : il s'agit de se maintenir, pendant la majeure partie de la journée, en résonance avec la conscience universelle, la conscience d’être uni au reste de l'existence. De cette

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façon nous ne laissons pas de nouvelles impressions se déposer en nous. Cet état est accessible lorsque notre conscience est purifiée, que nous sommes capables de nous connecter à notre centre pendant la méditation du matin et de nous maintenir dans cette condition tout au long de la journée. La troisième est la pratique d’une prière, au coucher, qui permet un perfectionnement permanent de nous-mêmes : nous abandonnons tous sentiments et émotions liés aux torts que nous avons faits aux autres, sans nous culpabiliser, en nous focalisant sur un changement de comportement positif et sur notre croissance. Cela nous apporte un sommeil réparateur et paisible.

Lorsque tous ces éléments s’accordent, l’action est légitime ; sinon, elle est illégitime. Dans les textes religieux et spirituels, comme dans l'éthique philosophique, on insiste beaucoup sur les principes de l’action juste. En fait, on considère qu’un bon caractère est la pierre angulaire de la plupart des systèmes de valeurs, tels le chemin octuple du Bouddha, les aphorismes de Confucius, La République de Platon et The Sovereignty of Ethics de Ralph Waldo Emerson. Les slokas (strophes) les plus célèbres de la Bhagavad Gita, que la plupart des écoliers indiens sont capables de réciter, sont probablement les slokas 47 et 48 du chapitre 2, dans lesquels le Seigneur Krishna dit à Arjuna :

Un autre moyen de nous affranchir de cet assujettissement, c’est de convertir toute intention en une bonne intention avant d'agir. La meilleure action possible est d’être au service de nos semblables dans le monde, sans motif égoïste ni désir personnel et sans se donner de l’importance. Quand nous faisons cela, nous sommes libérés de toute servitude imposée par le karma, et nous nous raffinons par le karma yoga.

Seule l’action est de ton ressort, mais pas ses fruits. Aucun acte ne doit être motivé par ses fruits, et tu ne devrais pas non plus t’accrocher à l’inaction.

En simplifiant, on peut dire qu'il existe deux types d'actions : les légitimes et les illégitimes. Les premières apportent le bonheur, mais pas les secondes. Une action est illégitime si elle provoque de la peur, de l'hésitation et de la honte ; une action est légitime si elle est accomplie avec audace, courage et vaillance. Mais les actions sont aussi soumises à d'autres influences : l'éducation, les valeurs personnelles et culturelles, la conscience collective et l'expérience. Donc pour savoir si une action est légitime, assurez-vous qu’elle répond aux considérations suivantes :

Mais avec ces conseils éthiques à propos de karma, surgit un paradoxe apparent qui doit être résolu dans notre cœur. D'une part, nous entendons ce que dit le Seigneur Krishna à Arjuna, sans oublier sa recommandation de vivre comme un lotus dans un étang boueux – sans se laisser affecter par la saleté et la vase alentour ; et le grand sage Ashtavakra insiste sur l'importance du contentement, qu’il voit comme l'une des cinq grandes qualités dont nous devons être imprégnés. D'autre part, Patanjali préconise l'intensité et la sincérité dans notre approche du yoga : car, sans cette intensité dans la pratique, cette intensité d’amour, nous n’atteindrons pas le but spirituel. Il n’est pas possible d’avoir une relation tiède avec qui que ce soit – d’autant moins avec Dieu. Ram Chandra de Shahjahanpur nous conseille lui aussi d’être habités par l’impatience et par une soif

Vos principes religieux ou éthiques, les textes sacrés et philosophiques auxquels vous vous référez, les enseignements de votre guide, et votre propre conscience.

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Tout en étant fidèle au yoga, engage-toi dans l’action ! Ne t’attache pas, reste indifférent à la satisfaction comme à la frustration, car ce qu’on appelle yoga est l’équanimité.

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intense de Dieu ; il nous invite à dire adieu à la paix. Nous reviendrons là-dessus dans le deuxième volet de cet article, lorsque nous explorerons l'interaction entre karma, jnana et bhakti.

JNANA Jnana est la connaissance. Si karma est l'expression concrète de la vie, la connaissance est son aspect essentiel. La connaissance est la façon dont nous percevons et comprenons la réalité de notre vie, et c'est une qualité spécifique aux êtres humains. D’ailleurs le mot anglais « man » (homme, au sens d’être humain) vient

La meilleure action possible est d’être au service de nos semblables dans le monde, sans motif égoïste ni désir personnel et sans se donner de l’importance. Quand nous faisons cela, nous sommes libérés de toute servitude imposée par le karma, et nous nous raffinons par le karma yoga.

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dienne ? Quel est notre but ultime, pour lequel nous avons besoin de la connaissance ? Selon le yoga, c'est devenir un avec le Soi supérieur, la Réalité absolue, qui est aussi l’état qui existait avant la création. Ainsi, le jnana yoga est le processus qui éclaire notre chemin durant le voyage de retour vers notre Source. Le jnana yoga est notre conscience de la destination, c'est une connaissance orientée.

La véritable illumination nous vient quand nous avons pleinement conscience de la condition qui a été vivifiée en nous à chaque chakra, et que nous faisons un avec elle.

du sanskrit « manas », qui signifie mental. Il est donc bien compréhensible que nous accordions beaucoup d'importance au mental et à la connaissance. On n’acquiert la véritable connaissance de l'existence ni dans les livres, ni en écoutant des conférences, mais par l'observation et l'expérience directe. On le voit bien chez les nouveau-nés, ils absorbent constamment des connaissances et développent un ensemble de savoirs qui les aident à survivre dans ce monde d'expériences. La connaissance nous éclaire, sans aucun doute, mais elle n'est pas une fin en soi ; elle est un moyen et a toujours un but. C'est particulièrement manifeste dans la réalité matérielle : réciter la formule moléculaire du glucose, C6H12O6, n’élèvera pas le taux de sucre dans mon sang si je suis hypoglycémique, bien que cela montre que je connais cette formule. Et réciter celle de l'eau – deux atomes d'hydrogène et un atome d'oxygène, H2O – n’étanchera pas ma soif ! De même, pour fabriquer une chaise en bois, je devrai pratiquer la menuiserie et le tournage sur bois ; et pour apprendre à nager, il faudra que je me jette à l'eau. Mais qu'est-ce que les êtres humains sont censés atteindre, en dehors des petits objectifs de la vie quoti-

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On utilise généralement le mot « jnana » de façon si vague, dans le domaine spirituel, qu'il peut s’appliquer à toute une gamme, allant de la connaissance livresque au niveau le plus élevé de l'illumination intérieure. Ainsi, une personne qui a étudié quelques textes sacrés, une autre qui a lu de nombreux livres, et une troisième qui récite des textes philosophiques ou les écritures saintes, peuvent toutes prétendre être illuminées, quel que soit leur état intérieur. En fait, le vrai jnana est un état toujours changeant, car le voyage spirituel est un voyage en constante expansion. Nous devenons illuminés jusqu'à un certain stade. Au vrai sens du terme, jnana s’applique à la condition intérieure du mental qui évolue au fur et à mesure que nous passons par les différents points ou chakras du voyage spirituel. Jnana est la réalisation concrète de la condition qui prévaut à chaque chakra, et notre connaissance variera donc selon le niveau que nous avons atteint dans notre cheminement. La véritable illumination nous vient quand nous avons pleinement conscience de la condition qui a été vivifiée en nous à chaque chakra, et que nous faisons un avec elle. En nous immergeant dans cette conscience, nous atteignons l’illumination correspondant à ce stade particulier. Cette fusion apporte un état de béatitude qui encourage notre cœur à continuer d’avancer sur le chemin. Jnana nous permet de penser, de réfléchir, de faire des choix judicieux et de nous comporter de façon juste ; il nous permet de différencier et de tracer une

He ar tf u ln ess


La sc i e n c e d e l a spi r i t u a l i té

limite entre le bien le mal ; il est la qualité exclusive du cœur. Au fur et à mesure que nous progressons sur notre chemin, ces capacités se raffinent de plus en plus, jusqu'à ce que nous atteignions un état caractérisé par la pureté, le discernement et la sagesse. Et un jour, nous transcendons le besoin de connaissance pour atteindre un état supérieur, qui est à l’unisson de la condition d’avant la création. Karma et jnana sont unis par le maillon central : le cœur humain. Le cœur envoie d’un côté ses courants dans notre existence matérielle, ce qui nous mène à l’action. Et ce même cœur diffuse ses courants vers les régions plus subtiles du mental, apportant la connaissance. S’il réside à la fois dans la connaissance et dans l'action, le cœur jouit de la félicité de ces deux aspects ; mais s’il penche complètement vers l'un ou l'autre, il n'est plus en équilibre. Mais quand l’attention du cœur se dirige vers le troisième courant et s’établit dans la région la plus subtile, notre but le plus élevé se précise, se clarifie, et cet enseignement s’appelle upasana. Pour cela, nous avons besoin de bhakti, qui est notre filin de sécurité dans le voyage ascensionnel. Dans la deuxième partie de cet article, nous explorerons bhakti, ainsi que les interactions de ces trois éléments et les pratiques qui les favorisent.

À suivre

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Kamlesh Patel, guide spirituel et responsable international Heartfulness, incarne cette rare fusion du cœur oriental et de l’esprit occidental. Dans une approche à la fois scientifique et pratique, il partage aujourd’hui son expérience de la méditation et de la spiritualité dans des conférences, des interviews et des cours dans le monde entier. Auteur de nombreux écrits, notamment sur l’évolution de la conscience, il vient de co-écrire The Heartfulness Way : Heart-Based Meditations for Spiritual Transformation. Pour en savoir plus : daaji.org

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Le prin cip e d e

PURETÉ VICTOR KANNAN nous encourage à cultiver notre état originel de pureté et de simplicité.

À

la vue de nouvelles marques de vêtements, d'aliments et de parfums portant le nom de « Pureté » ou « Pur », je me pose des questions. Pourtant, en contraste avec cette tendance, j'ai le sentiment que la notion de pureté répugne à beaucoup de gens. Elle semble avoir pour eux une connotation religieuse ou morale, et devant ce mot ils se rétractent et leur esprit se ferme. Mal à l'aise à la mention d'un rituel ou d'un culte qui met l'accent sur la pureté, ils évitent le sujet, incapables d'associer la pureté à l'amour, au pardon, à l'empathie et à la compassion qui pourraient pourtant les inspirer. Au lieu de cela, ils se sentent jugés pour leur impureté, et n'apprécient guère l'attitude moralisatrice de ceux qui prônent la pureté. De plus, dans l'esprit de beaucoup de gens, l'idée de pureté se limite à la fidélité dans la relation conjugale. Or le manque de pureté dans n'im-

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porte quel type de relation crée la séparation, un sentiment de culpabilité et d'autres complications comme l'insécurité, la déception, la colère et la perte du discernement. Personne n'est parfait, on le sait ; pourtant l'idée d'une acceptation joyeuse de l'autre paraît irréaliste et farfelue. Le frelatage, la dénaturation, quelle qu'en soit la nature, provoque l'impureté, et pas seulement dans les relations ou dans l'esprit. Peut-on mélanger l'huile et l'eau ? Élevons-nous des chèvres et des lions dans la même cage ? Il y a pureté quand tout se déroule en harmonie avec le lieu et l'instant, dans son caractère et son contenu. En d'autres termes, pour qu'il y ait pureté, rien ne doit être dénaturé. Cela nous amène à explorer l'idée de simplicité. La simplicité est liée à la pureté, alors que la complexité ne l'est pas. Tout ce qui est en accord avec sa propre nature est pur et tout ce qui est prétentieux ne l'est pas. Ne dit-on pas « pur et simple » pour parler d'une évidence ? Ram Chandra de Shahjahanpur recommandait d'être « simple pour être identique à la Nature ». La Nature est-elle simple ? Elle est si diverse et montre tant de grandeur - fascinante dans ses origines et ses moyens de subsister. Cependant, nous n'en pensons pas moins qu'une simplicité en harmonie avec la Nature engendre le bonheur et la joie de vivre.

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Réfl exi o n

Les forces naturelles peuvent manifester une puissance gigantesque. Elles sont simples, mais lorsqu'elles se déchaînent, elles déclenchent d'incommensurables désastres, tout en maintenant des processus créatifs à une vaste échelle – le soleil brille tous les jours et permet à des milliards de formes de vie de subsister. La force de la Nature est tour à tour aveugle, majestueuse et sereine. Quelle est la dimension propre à la Nature qui la rend à la fois simple et si imposante ? Dans la nature, tout est prévisible. Les lois de la nature fonctionnent inexorablement. On n'y trouve ni ambiguïté, ni faux-semblant. En d'autres termes, la nature a d'innombrables facettes, mais toute complexité en est absente. Elle n'est que pureté et simplicité. L'observation des humains à travers la même lentille révèle que nous sommes physiologiquement complexes, avec tous ces organes, ces connexions et ces signaux qui nous traversent, dans une interdépendance extraordinaire – pourtant le corps humain fonctionne comme la Nature. C'est dans l'esprit qu'on trouve le plus de complexité. Lorsque nous décrivons les gens comme simples d'un côté et complexes de l'autre, quelle est la caractéristique qui prédomine ? Sommes-nous les mêmes à l'extérieur et à l'intérieur ? Avons-nous un comportement fiable et prévisible ? Pensons à la distinction entre ce qui est artificiel et naturel. Même dans les chaussures, l'étiquette distingue les matériaux synthétiques du cuir naturel. La simplicité et la complexité doivent donc aussi se comprendre du point de vue de ce qui a son origine dans la Nature et de ce qui est créé par l'homme. Lorsque l'esprit crée des choses pour lui-même ou pour son identification, il finit par se perdre dans les complications. Cette complexité s'apparente à de la

falsification ou à de l'impureté. Ce n'est pas une simple addition mais une accumulation, telle un corps étranger, qui nous éloigne de la pureté de notre vraie nature. Notre intuition nous donne le goût de la pureté et nous encourage à valoriser celle-ci. Cela ne nous dispense pas de devoir lutter contre les tendances qui nous rendent impurs. Puisqu'il a fallu du temps pour nous rendre impurs, en toute logique il faudra du temps pour retrouver notre pureté – lorsque nous serons éveillés à cette possibilité. Si nous développons des pensées et des actions impures, il nous faut les examiner et les inverser. Cela dit, ce processus conscient prendra moins de temps que le processus inconscient qui nous a conduits à notre état dénaturé. La vraie nature de notre être est d'être pur. La Nature étant pure, elle devient notre alliée quand nous entreprenons ce voyage conscient vers la pureté. Et si nous nous engageons dans la mauvaise direction, elle nous soutient en nous proposant des obstacles, de la douleur et de la souffrance. Quand nous prenons la bonne direction et nous sentons heureux, joyeux et expansifs, c'est elle aussi qui y contribue. Nous pouvons également élever notre niveau de pureté par des actes de bonté et de générosité. Quand nous vivons la pureté, nous voyons l'interconnexion de toutes choses ; nous nous respectons et nous chérissons les uns les autres ; nous contribuons au bien-être commun et collectif. Nous commençons à tisser notre destinée. Si nous acceptons la réalité que la pureté tisse notre destinée, c'est que nous sommes prêts à la rencontrer. Nous façonnons notre existence pour imprégner notre vie de pureté – et ce façonnement se fait dans l'apprentissage, l'action et le devenir appropriés. Nous tissons la pureté dans notre existence en devenant purs et simples comme la Nature nous a voulus.

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Les pouvoirs de créer et de détruire sont tous deux présents dans la nature. Partout où existe le pouvoir de création, le pouvoir de destruction l'accompagne. Ram Chandra de Shahjahanpur


Le goรปt

de la

vie


COEXISTENCE

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Située au sud-ouest du Kenya, en Afrique, la réserve nationale du Masaï Mara s'étend sur 1 200 km2. En août 2018, SATVIK SWAMINATHAN a eu l'occasion de visiter ces vastes prairies et d'apercevoir des formes de vie qui y coexistent dans toute leur splendeur. Le spectacle de cette nature sauvage a suscité en lui une profonde réflexion

À

savane, dans leur espace infini où se dresse ici et là un arbre isolé – ne peut se dire avec des mots, on ne peut que le vivre.

Pour entrer dans la réserve nationale par la porte d'Oloolaimutia, on passe sous un porche voûté sans mur d'enceinte. Le Masaï Mara s'offre alors au regard dans toute sa magnificence ; et le ressenti qu'on éprouve devant cette vision spectaculaire – les prairies de la

Nous avons pu observer toute la faune sauvage d'Afrique : des troupeaux d'éléphants et de girafes, des hordes de gnous, de cerfs, de buffles et de zèbres paissant dans les prairies, d'énormes hippopotames paressant dans les étangs et les mares, des phacochères, des autruches, des mangoustes, des lions, des guépards et des hyènes, tout comme les oiseaux charognards qui eux aussi ont leur rôle à jouer dans la savane. Voir tous ces animaux coexister dans ce grand espace était une expérience passionnante. Il me semblait voyager dans le temps, et atterrir à l'ère préhistorique ! J'étais fasciné.

la première étape, du sommet où nous nous trouvions, j'ai découvert la beauté stupéfiante de la vallée du Rift que nous allions traverser pour atteindre le Masaï Mara. Émerveillé, j'avais la vision des métamorphoses auxquelles la Terre pourrait être destinée. Ce spectacle d'ordre divin démontrait de façon éclatante l'insignifiance de la vie humaine, avec toute sa gamme de joies et de peines. J'ai été saisi d'un sentiment de profonde humilité.

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Nature

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De couleur marron foncé, le sol est très fertile en Afrique. Les pâturages du Masaï Mara sont riches, ce qui attire les gnous et les zèbres : ils traversent la rivière Mara pour les rejoindre. Chaque année au mois d'août, près d'un million d'animaux migrent vers la réserve, bravant la puissante rivière peuplée de crocodiles affamés. En octobre, ils retournent au Serengeti, en Tanzanie. La profusion de proies fait de ce lieu le royaume des lions et autres carnivores. L'équilibre naturel de cet écosystème est admirable : il y a au moins mille gnous pour chaque lion, et pour chaque gnou bien plus d'herbe à brouter qu'il n'en faut. Contrairement aux êtres humains, la nature n'accumule rien, ne fait pas de réserves. De même qu'une rivière qui coule n'amasse pas de mousse, notre mental ne recueille pas d'impressions lorsque nous n'utilisons que ce dont nous avons besoin. Dès que nous construisons un barrage, l'eau stagne et il se forme de la mousse, tout comme le besoin d'accumuler crée des impressions dans l'esprit humain. La première fois que j'ai vu un lion manger une antilope, j'ai vécu une expérience impressionnante ; je ressentais des émotions dites négatives sous leur forme la plus pure : la peur, la douleur, la violence, etc. J'ai compris alors que c'était l'esprit humain, avec sa dualité et son jugement, qui créait la notion de bien et de mal et l'appliquait à tout sentiment et toute action. Jamais auparavant je n'avais évoqué l'idée de peur, de douleur et de violence sans un frisson dans le cœur. Mais cette fois-là, c'était différent. La brutalité sauvage d'un lion qui attaque et tue une antilope n'a rien de négatif, car le lion tue pour manger. Le plus fascinant, c'était qu'aucune impression ne se formait en moi, alors que le lion lacérait et déchiquetait l'antilope et dévorait sa chair crue. C'était chaotique et violent, mais naturel. Ici, tout se passe dans le présent, et après avoir mangé, le lion ne tourmente pas d'autre animal. En revanche, lorsqu'un boucher fait comme le lion, bien que ce soit de façon contrôlée, cela suscite un sentiment

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Po r t fo l i o

qui laisse une impression. C'est méthodique, mais ce n'est pas naturel. En effet, l'abattage en boucherie ne se limite pas à se procurer la nourriture d'aujourd'hui, il vise aussi à faire des réserves pour l'avenir, à vendre et à subvenir à tous les besoins artificiels que les humains se sont créés. Les êtres humains sont les seuls à penser à épargner pour l'avenir, ce qui est en soi un acte contre-nature. J'ai ainsi réalisé que ce n'est pas ce que nous faisons qui compte, mais l'attitude et le sentiment avec lesquels nous le faisons. On ne peut pas enseigner la morale, on ne peut que la ressentir. Et il n'existe pas de règles générales qui s'appliqueraient à tous, en toutes circonstances et en

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tout temps. Elles diffèrent selon les situations, les personnes et les époques. La morale, c'est être connecté, à un moment donné, avec ce que le cœur ressent au plus profond. Pour percevoir ce que le cœur ressent, nous devons plonger profondément en nous et éliminer tous les obstacles. Lorsque nous faisons l'expérience de l'essence qui est la même en toute chose, animée ou inanimée, la question de savoir si nos actes sont moraux ou non disparaît, et tout ce que nous faisons est en phase avec l'Ultime.

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S an c tua i r es s a uv a ges

Membre de la Royal Geographical Society et auteur de trois livres à succès, dont Sacred Mountains : Ancient Wisdom and Modern Meanings , le Dr Adrian COOPER est fasciné depuis sa plus tendre enfance par la faune sauvage et sa conservation. Il raconte ici quelques expériences de pèlerins voyageant dans des milieux sauvages, et comment cela les aide à grandir naturellement.

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Li e u x t ra n sfo r m a te u rs

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es contrées sauvages nourrissent l'imaginaire humain depuis la nuit des temps. Et aujourd'hui, les montagnes, les forêts, les mangroves et autres lieux naturels difficiles d'accès sont des buts de pèlerinage pour un nombre croissant de chercheurs spirituels du monde entier. Alors que des destinations traditionnelles, comme Rome ou Jérusalem, ne satisfont pas toujours les pèlerins en quête d'un refuge et de solitude, les montagnes et les forêts souvent les leur procurent, généreusement, en abondance… et avec bien des surprises en cours de route. On considère traditionnellement les sanctuaires comme des lieux de réflexion, de méditation et de prière. En ce qui concerne les milieux naturels reculés, cela n'en constitue qu'un aspect. Par exemple, sur un flanc de montagne ou dans une forêt profonde, les pèlerins découvrent que la connaissance rationnelle de leur nouveau sanctuaire ne suffit pas, et de loin – il leur faut développer une autre approche, explorer une nouvelle façon de le connaître. Alors que l'humanité cherche son chemin dans ce nouveau millénaire déroutant, le plus grand défi que doit relever chacun de nous est de trouver les moyens de se réconcilier spirituellement avec les inspirations sacrées des derniers environnements sauvages de la planète. Ainsi Harriot, une enseignante de Seattle, dans l'État de Washington, va le plus souvent dénicher ses sanctuaires sauvages sur le mont McKinley, parfois désigné par son nom amérindien de Denali. C'est le plus haut sommet d'Amérique du Nord et l'une des montagnes les plus isolées de la terre : « J'adore faire de la randonnée sur le Denali... Je peux vous dire que c'est pour moi le seul véritable sanctuaire.

C'est là-bas que je me rends pour y vivre mes méditations les plus profondes ; je peux y prier comme nulle part ailleurs. Et je sens que, dans ces espaces, je peux grandir de la façon la plus organique et naturelle. » George, un concepteur de logiciels de Londres, au Royaume-Uni, vit une expérience très similaire : « Les Highlands écossais représentent pour moi un véritable refuge. Marcher dans ces paysages m'éloigne physiquement et émotionnellement de tous les tracas et de l'hypocrisie de la vie moderne. Là-bas, je peux respirer et me régénérer. C'est un sanctuaire dont j'ai essentiellement besoin au plus profond de mon âme. » Il y a aussi des moments où les pèlerins concilient leur recherche spirituelle avec une quête scientifique personnelle pour comprendre les écosystèmes locaux et les intégrer dans leur pèlerinage. Cette sorte de réconciliation entre les aspects spirituel et scientifique des sanctuaires sauvages est clairement décrite par Lucille, une artiste de Rouen, en France : « Pour moi, et pour beaucoup de membres de ma famille et d'amis, il ne peut y avoir de limite à la croissance spirituelle. Nous devons constamment grandir de toutes les façons possibles. J'adore étudier la faune. Je tiens un journal qui réunit mes expériences mystiques, les notes que je prends en comptant les oiseaux et mes croquis d'herbes et d'autres plantes. » Voilà la diversité d'expériences que les environnements sauvages peuvent nous offrir. En explorant ces sanctuaires, les pèlerins font des rencontres avec eux-mêmes qui changent leur vie. C'est dans ces lieux privilégiés que ces individus hors norme ont appris à se hisser au-dessus de ce qu'ils étaient avant d'entamer leur voyage.

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RESPONSABILISER L A N O U V E L L E G É N É R AT I O N

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a toute première Conférence internationale Heartfulness en terre africaine s'est tenue en août 2018 à Nairobi. Depuis 2016, l'Institut Heartfulness est affilié à l'initiative CAP Youth Empowerment, une ONG locale qui offre une formation aux compétences de vie et à la capacité d'insertion professionnelle aux jeunes

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issus des couches défavorisées de la société. Le CAP et Heartfulness travaillent main dans la main pour offrir une approche humanitaire et autosuffisante qui réponde aux besoins des jeunes. Cette collaboration mutuellement bénéfique et complémentaire comprend une initiation de base de 3 mois à la pratique Heartfulness. Elle a été déployée dans 15 centres CAP répartis dans

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différentes régions du Kenya. À ce jour, ce programme a touché plus de 10 000 étudiants. La conférence a été conçue principalement pour ces jeunes, afin d'approfondir leur pratique et d'avoir un impact positif sur leur vie. Cette vision s'inscrit dans le cadre du programme de l'Union africaine pour 2063 : « Les aspirations reflètent notre désir de prospérité et de bien-être partagés, d'unité et d'intégration, pour un continent de citoyens libres et d'horizons élargis, où se réalise le plein potentiel des femmes et des jeunes,


Le mo n d e bo u ge

« Je discute aussi avec une jeune Camerounaise qui me raconte son parcours spirituel. Une chose me frappe : quand elle était en quête de méditation, c'était l'amour qu'elle recherchait. Ses expériences précédentes étaient celles d'un Dieu tout-puissant et punitif, alors que son cœur cherchait une réponse ailleurs. Dans Heartfulness, elle trouve l'amour dont elle a besoin.

garçons et filles, à l'abri de la peur, de la maladie, de la pauvreté et du besoin. » L'Union a une vision magnifique pour le continent – celle d'une Afrique pacifique, prospère et intégrée d'ici 2063. La Conférence Heartfulness a réuni 550 jeunes diplômés du CAP, âgés de 18 à 25 ans, et 80 autres jeunes pratiquants de la méditation Heartfulness venus de tout le continent africain — Afrique du Sud, Kenya, Madagascar, Congo Brazzaville, Éthiopie, Érythrée, Tanzanie, Cameroun, Ouganda – ainsi que du Royaume-Uni, d'Australie, de Dubaï et d'Inde. La conférence a également attiré des invités clés d'autres ONG, des représentants du gouvernement et le gouverneur adjoint

du comté de Kiambu, ainsi que des chaînes de télévision et des journaux locaux. Trois enfants d'Afrique du Sud ont présenté le programme Brighter Minds, et après la conférence, une session didactique a été organisée pour former des formateurs Brighter Minds pour la région africaine. Une déléguée du Royaume-Uni, Stephanie Sismondi, relate : « Le petit déjeuner est informel et joyeux. J'ai bavardé avec deux formatrices kenyanes, simples dans leur approche de la vie et pleinement engagées. L'une d'elles me dit qu'elle aime son travail et que changer la vie de quelqu'un, c'est important. Les formateurs kenyans sont enthousiastes et pleins de vie, et je m'amuse beaucoup en leur compagnie.

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« Les formateurs kenyans sont très doués pour les activités qui brisent la glace et favorisent les contacts. Ils sont drôles, spontanés, et dans leur façon de communiquer avec les jeunes ils sont d'un naturel et d'un humour fabuleux. Quand on demande aux élèves du CAP ce qu'ils ressentent après avoir fait l'expérience de la méditation, plusieurs d'entre eux se lèvent et expriment des sentiments d'une touchante simplicité : Je me sens rafraîchie et libre. Je me sens léger de cœur. Je peux me libérer de mon amertume et de ma colère. Il est temps pour moi d'être différent. Ce processus a vidé mon esprit, j'étais dans mon propre monde. « Le couronnement de la journée est une fête animée par le DJ Pierre Ravan de Dubaï, qui invite les jeunes du CAP à un voyage dans la relaxation et la méditation, puis dans la musique et la danse. On pose beau-

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d'experts chargés de faire découvrir aux jeunes leurs dons et talents innés. » Et le gouverneur adjoint du comté de Kiambu a ajouté que les meilleures idées venaient des jeunes ; c'est à eux qu'il appartient d'innover. Comme l'a dit l'un des participants, « la conférence s'est terminée en nous laissant l'espoir dans le cœur, la joie et la satisfaction pour les jeunes d'Afrique, ainsi que pour tous les jeunes du monde. Nous sommes très reconnaissants pour les amitiés, les partenariats spirituels et les leçons de vie que nous avons reçus au cours de cette conférence. » coup de questions, toutes incroyablement honnêtes, astucieuses, intrépides et si directes, tout comme les jeunes. Il y a tant de joie, de détente et de paix dans le cœur du public. C'est très émouvant. À la fin, tout le monde danse – les jeunes du CAP et d'autres délégués, jeunes et moins jeunes ! » « L'ouverture des Kenyans et des Africains au mouvement Heartfulness ne connaît pas de frontières. » À la question « Que signifie pour vous l'autonomisation des jeunes ? » voici les réponses de quelques jeunes :

Il reste encore beaucoup à faire. Ces jeunes n'ont pas de travail rémunéré, même après avoir été formés. Beaucoup vivent dans la pauvreté et ne savent pas d'où viendra leur prochain repas. Il y a toujours des obstacles à la recherche d'emploi ou à la création d'entreprises, malgré les bonnes intentions du gouvernement et les promesses de les soutenir. Le fait qu'une telle joie se soit manifestée pendant cette conférence est un hommage à l'esprit humain. Imaginez la joie qui sera la nôtre quand nous nous retrouverons tous dans l'unité, au sein de Heartfulness. Et c'est ainsi que le travail continue...

« Nous aider à devenir ce que nous voulons être. » « Parler à cette énergie potentielle en chacun de nous. Et il n'y a personne qui soit moins que les autres. » « Tu passes du zéro au héros. » À cette dernière réponse, tout le monde a applaudi ! Emily Maina, ministre de l'Éducation du comté de Kiambu, a parlé des politiques du gouvernement : « Nos jeunes ont besoin d'espace pour s'exprimer physiquement et virtuellement. Le gouvernement veut donner davantage d'autorité aux jeunes et a mis en œuvre plusieurs stratégies et programmes axés sur les femmes, sur les jeunes défavorisés et sur la formation

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Yogasanas Heartfulness

Asseyez-vous les jambes croisées. Prenez le pied droit de la main droite et placez-le dans le creux du coude gauche. Remontez le genou droit vers la poitrine et placez-le dans le creux du coude droit. Le coude droit soutient le genou droit et le coude gauche soutient le pied droit. La main droite entoure la jambe droite.

Regardez droit devant vous et balancez doucement la jambe droite latéralement avec les deux mains, comme si vous berciez un bébé.

BIENFAITS

Faites l'exercice en respirant normalement pendant 30 secondes.

Élimine la douleur dans les cuisses.

Détendez-vous et répétez l'exercice avec la jambe gauche.

Détend le bas du corps, du haut des cuisses aux chevilles.

Étire les hanches, les cuisses et l'aine.

Augmente la flexibilité des articulations de la hanche.

Tirez le tibia droit vers la poitrine.

Calme l'esprit.

Le tibia est parallèle au sol, les épaules sont détendues et la colonne vertébrale droite.

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LE BI LLE T

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de Daaji

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Les Védas Qui les a écrits ? Qui a reçu cette connaissance ? Pouvons-nous également recevoir la connaissance de cette façon ? En fait, elle a été révélée à des êtres au cœur pur. Ils n'avaient pas une once d'ego, ni le moindre désir de rivaliser avec qui que ce soit. Ils ne se souciaient aucunement d'être reconnus. Là où il n'y a pas de « je », qui pourrait dire qu'il écrit les Védas ou prétendre en être l'auteur ?

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plus

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PO U R U NE ÉCO LO GIE S PIR ITU EL L E La Terre, l'Âme, la Société, une nouvelle trinité pour notre temps. Satish Kumar, ed. Belfond Face au défi écologique, nous sommes tous d'accord pour dire qu'il est urgent d'agir. Mais comment s'y retrouver au milieu de toutes ces injonctions contradictoires ? Comment participer au combat pour la survie de l'humanité ? En cultivant un nouvel équilibre entre la terre, l'âme et la société. Ancien moine jaïn et disciple de Gandhi, Satish Kumar a développé une approche de l'écologie basée non pas sur la peur et l'urgence sanitaire, mais sur une vision globale et spirituelle de notre place dans l'univers.


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la gestion de ce nouveau centre hybride alliant bureaux privatifs, coworking, restaurant, espace événementiel, et cuisines partagées…" Passage extrait de l'article de Marie Vabre publié dans O ui! Magazine de la ruche qui dit oui. Octobre 2018 http://etic.co/ lechateau/

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Un euro par jour

Le succès des événements, programmes et ateliers organisés par Heartfulness montre que cette approche simple de la spiritualité touche les cœurs.

Selon l’idée que les petits ruisseaux font les grandes rivières, la Fondation Sahaj Marg Spiritualité a créé le fonds « Un euro par jour » pour soutenir financièrement les activités Heartfulness en Europe et dans le monde. Soyons nombreux à contribuer à la construction d’une nouvelle « civilisation du cœur ».

www.one-euro-a-day.ch


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