Magazine Heartfulness édition 2 by Méditation Heartfulness

purity

weaves destiny

Faites l'expérience de la beauté du coeur Apprenez à méditer à l’ aide de la transmission yogique

TOUT VIENT DE L’ EXPERIENCE www.heartfulness.org

Au début des années 1900, un grand sage appelé Lalaji de Fatehgarth expliquait que

connaissance et spiritualité sont synonymes, et que la connaissance s’ accroî�t lorsque les

limitations ou les voiles de la conscience sont enlevés. L’ acquisition de cette connaissance est une condition préalable au bonheur, à la paix et au calme. C’ est de ce genre de connaissance et de calme qu’émane la pureté qui façonne notre destinée.

Selon Heartfulness, la meilleure connaissance est celle que l'on acquiert par l’ expérience, en particulier pour ce qui touche au développement personnel, au potentiel et à la

conscience. Or ces expériences peuvent être biaisées ou confuses du fait de nos limites.

Reconnaî�tre ces limites, aussi bien que le grand potentiel qui est en nous, est le premier pas vers la croissance.

Lorsque nous nous engageons dans les étapes de la pratique de Heartfulness – de la

relaxation à la méditation du matin, puis, en fin de journée, au nettoyage de ce qui nous

encombre l’ esprit et à la contemplation au moment du coucher – nous progressons dans

la connaissance de notre Soi. Nous vous invitons à utiliser nos fichiers audio et vidéo pour vous guider dans votre pratique personnelle.

Si vous êtes membre d’une institution sans but lucratif ou gouvernementale, dans le

domaine éducatif ou social, veuillez prendre contact avec nous. Nous organisons des ateliers gratuits dont chacun peut bénéficier.

Victor Kannan,

Directeur de l’Institut Heartfulness b

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Mars 2016

INTERCONNEXION Chers lecteurs,

SOMMAIRE 08 Les priorités 10 Histoire de l’Inter-Être

12 L’ ABC de la gestion du stress 14 Parler avec amour

16 L’ entropie dans les relations humaines

22 Aimer les années d’ adolescence 26 De l’ inspiration et de l’ éthique dans les entreprises 30 Leçon de vie 32 Mettre son âme au diapason 40 Tagore

Imaginez-vous tranquillement assis dans un jardin, seul. A première vue, tout semble immobile, serein, mais en vous ajustant aux rythmes plus subtils qui vous entourent, vous prenez conscience d’un monde qui fourmille d’ activités. Les plantes oscillent en cadence, des oiseaux volent d’ arbre en arbre, des insectes rampent, bourdonnent et les ombres dansent et palpitent – tout est vivant, tout est en mouvement. C’ est comme le célèbre cliché de la terre qu’on a appelé la « Bille bleue » : de loin on a l’impression d’une quasi immobilité, le tourbillon des nuages est presque imperceptible, mais quand on zoome, on discerne d’innombrables formes de vie qui s’ affairent et s’ agitent à la surface de notre terre.

Elizabeth Denley

De même que l’ activité de chaque insecte contribue à nourrir le sol, nos activités humaines contribuent à alimenter notre planète. Sur le plan physique, nos choix ont un impact sur l’ environnement. Sur un plan plus subtil, nos pensées, nos émotions, nos réactions ont une incidence sur « l’ atmosphère » et nous nous influençons ainsi les uns les autres. Ce n’ est peut-être pas visible, mais nous le sentons. Il y a une certaine atmosphère dans un hôpital, une autre lors d’un match de cricket. On ressent une légèreté joyeuse dans un jardin d’ enfants et une ambiance très différente dans une réunion de comité d’ entreprise. Les atmosphères varient en fonction de nos pensées et de nos sentiments en diverses situations, et chaque pensée à un effet. Nous sommes tous connectés à de multiples niveaux.

Emma Hawley

42 La pensée et ses objectifs 46 Méditation 50 L’ évolution humaine

56 En accord avec la nature 60 Retour à la terre

POUR LES ENFANTS 66 A l’écoute de la nature

70 2

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Dans ce numéro nous explorons le thème de l’interconnexion et des relations. A l’ âge d’ Internet et des réseaux sociaux, nous pouvons nous connecter d’un bout à l’ autre du globe en appuyant sur la touche d’un smartphone, mais cela garantit-il la qualité de notre communication ? Comment influençons-nous le monde autour de nous pas nos pensées et nos sentiments ? Écrivez-nous pour nous dire ce que vous en pensez. Bonne lecture ! La rédaction

Meghana Anand

70 Le roi qui enlevait les voiles de l’illusion

Mars 2016

ENVOI DES CONTRIBUTIONS

ONT CONTRIBUÉ

À CE NUMÉRO

Correspondance avec la rédaction et ligne rédactionnelle magazine@unimeo.com

RÉDACTION Elizabeth Denley, Emma Hawley, Meghana Anand, Veronique Nicolai (partie pour les enfants)

GRAPHISME Emma Hawley, Mandana Imani, Uma Maheswari, Nehal Tantia

COUVERTURE Emma Hawley, Uma Maheswari Photographie : Bharath Krishna

PHOTOGRAPHIES Bharath Krishna, Roman Lehmawn,

Trevor Weltman

Charles Eisenstein

Chef d’ entreprise et écrivain, Trevor Weltman vit actuellement avec sa femme à Ho Chi Minh-Ville, au Vietnam. Il lit quoti-

Auteur et conférencier, Charles Eisenstein vit en Caroline du Nord, aux Etats-Unis. Ses livres les plus récents sont Sacred Economics et The More Beautiful World our Hearts Know is Possible. On peut trouver ses ouvrages sur charleseisenstein.net.

diennement des livres de toutes tendances, allant des manuels d’ autoassistance à la science-fiction, des théories du management aux bandes dessinées ; et tout ce qu’ il apprend, il le met en application dans sa recherche : toujours mieux déchiffrer le code de cette chose qu’on appelle la vie.

magazine@unimeo.com

ABONNEMENTS www.unimeo.com

IMPRESSION Aubin imprimeur, Ch. des Deux Croix CS 70005, F–86240 Ligugé

PUBLICATION Unimeo 1185 Chemin des Campelières 06250 Mougins FRANCE Droits d’impression, publication, distribution, vente, sponsoring et perception des recettes réservés à l’éditeur.

ILLUSTRATIONS ISSN : 2491-2255

Punit Chauhan, Veronique Nicolaï, Brigitte Smith

CONTRIBUTIONS Viji Balasubramanian, Elizabeth Crichton, Elizabeth Denley, Charles Eisenstein, Amir Imani, Serge Nicolai, Kamlesh D. Patel, Suraj Sehgal, Trevor Weltman

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Elizabeth Crichton Elizabeth Crichton vit à Sydney, en Australie ; elle est maintenant à la retraite après avoir mené une carrière active et variée. Le fondement de sa vie est intérieur, basé sur la méditation. Son amour de la nature et de la nourriture biologique l’ a conduite à cultiver ses propres fruits et légumes.

Viji Balasubramanian Viji Balasubramanian réside à Chennai, en Inde. Elle vit chaque journée avec bonheur, grâce à la méditation Heartfulness, une nourriture holistique et ses exercices physiques quotidiens. Elle explore actuellement, avec sa jeune famille, la diversité de la vie à Chennai. Elle aime la paix qu’ elle trouve dans son cœur par la méditation.

Les termes « Heartfulness, Relaxation Heartfulness, Sahaj Marg Spirituality Foundation, SMSF », le logo « Learn to Meditate » et le logo « Heartfulness » sont des marques déposées par la Sahaj Marg Spirituality Foundation. Aucune partie de ce magazine ne peut être reproduite sous quelque forme ou moyen que ce soit sans autorisation écrite préalable. Le nom de domaine www.heartfulness. org est également la propriété de la Sahaj Marg Spirituality Foundation. Les opinions exprimées dans les articles de ce magazine ne reflètent pas toujours celles de la rédaction, de l’Institut Heartfulness ou de la Sahaj Marg Spirituality Foundation.

Mars 2016

Je pense que je ne passerai qu’une seule fois dans ce monde. Que j’ accomplisse donc maintenant tout le bien dont je suis capable, que je sois bienveillant envers mes semblables chaque fois que j’ en ai l’occasion. Que je ne néglige rien, que je ne remette rien à plus tard, car je ne repasserai pas par ce chemin. ATTRIBUÉ À STEPHEN GRELLET

PHOTOGRAPHIE ROMAN LEHMANN

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Mars 2016

Priorités TREVOR WELTMAN

Bienvenue dans le monde réel ! Votre âge n’ a pas d’ importance. Que vous alliez au lycée, à l’université, ou que vous soyez un jeune adulte, les décisions que vous prenez maintenant ont autant de poids, sont aussi réelles que celles que vous prendrez plus tard dans votre vie. La jeunesse n’ est pas un bouclier derrière lequel cacher son manque évident de maturité, c’ est la plateforme sur laquelle on construit les bases de son avenir. Ce que vous dites, pensez et faites maintenant compte vraiment. Alors comment voyezvous cette responsabilité ? Presque tout, dans la vie matérialiste de notre 21e siècle, s’oppose à la méditation. Il y a toujours un examen à préparer, un ami à rejoindre, un livre à lire, un devoir à faire, un cours à suivre, un film à voir, un enfant ou une épouse avec qui passer

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du temps, un instrument à pratiquer, une fête qui bat son plein quelque part, du linge à laver, un coup de fil à passer, un texto auquel il faut répondre ou qu’on attend, un mail à écrire, un travail à poursuivre, etc. Beaucoup de nouveaux pratiquants pensent qu’ un temps viendra où tout se mettra en place dans leur vie, et que la méditation trouvera tout naturellement sa tranche horaire réservée, fixe et régulière, dans leur programme chargé. En attendant ce jour béni – qui n’ arrive jamais – ils continuent à remplir toutes leurs obligations, sauf celle de méditer. Les pratiquants chevronnés savent que ce sont eux qui doivent jour après jour dégager du temps pour méditer. Le plus difficile est toujours de s’ asseoir, car tout le reste continue à faire obstacle au moment consacré à la méditation. Comment font-ils donc ? Comment parviennent-ils à ignorer les distractions de la vie contemporaine et à s’ asseoir pour accomplir leur devoir envers euxmêmes ? Ils en ont fait leur inébranlable priorité et ne laissent rien se mettre en travers. « Mais je suis trop occupé pour méditer ! » Je n’y crois pas une seconde. Les gens les plus chargés que j’ ai pu rencontrer, ceux qui réussissaient le mieux, avaient tous au moins un rituel quotidien non négociable d’un genre ou d’un autre. Pour beaucoup c’était leur séance d’ entraînement physique. J’ ai connu un grand nombre d’ artistes de haut niveau, de chirurgiens, d’ acteurs, de cadres supérieurs, dont la secrétaire avait pour ordre de dévier les appels et de refuser toute réunion pendant l’ heure qu’ils passaient chaque jour à nager, courir, méditer ou faire un somme. En plus de dormir suffisamment la nuit, tous considéraient ce moment réservé comme la clé de leur succès continu. Et pourtant nous, les étudiants et jeunes adultes, pensons que nous avons moins de temps pour méditer chaque jour que le PDG d’une multinationale. N’importe quoi ! C’ est juste que, contrairement à eux, nous n’ en avons pas fait notre priorité.

UNE HISTOIRE VRAIE

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La veille de son départ de l’ ashram, une jeune fille va prendre congé de son maître. Elle lui demande : « Guruji, je m’ en vais demain. Pouvez-vous me dire combien de temps je dois méditer chaque jour ? » Le guru réfléchit un instant : « Pour toi, je pense qu’une demi-heure par jour suffira. » Atterrée, elle répond : « Mais Guruji, comment faire quand je suis très occupée ? » Sans sourciller il sourit et rétorque : « Bon, quand tu es vraiment très occupée, une heure au minimum, ce sera très bien. »

Et pourquoi n’ en avons-nous pas fait une priorité ? Parce que nous n’ en avons pas encore ressenti les effets. C’ est logique, mais pour ressentir les effets de cette pratique, il nous faut d’ abord être intransigeant sur nos priorités. C’ est une des nombreuses situations de la vie où la poule vient avant l’œuf. Car une fois que nous en avons fait une priorité, il se passe quelque chose de magique : au bout d’un certain temps, cela devient le point central autour duquel tourne tout le reste de notre vie – que nous soyons occupés ou non. Soudain nous nous demandons comment nous avons pu vivre sans ce refuge sacré, ce temps où nous nous retrouvons seuls avec notre être intérieur – n’ ayant plus aucun besoin de nous forcer à faire ce qui est devenu aussi naturel à notre bien-être que la respiration.

Mars 2016

L'histoire de

L`inter−Être CHARLES EISENSTEIN

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our qui est plongé dans l’étude des crises que rencontre notre planète, l’ optimisme semble relever de l’ignorance. L’ optimiste n’ a tout simplement pas compris à quel point les choses vont mal. En effet, comment être optimiste quand on est conscient de la gravité de la situation du monde, on est bien d’ accord ? J ’ aimerais vous expliquer pourquoi, sans minimiser

être nés avec une façon de penser, de voir et d’ être

quoi que ce soit, je porte en moi la conviction solide et grandissante qu’ un monde meilleur est possible. Une véritable transformation s’ accomplit généralement selon un processus archétypal : une croissance, suivie d’une crise, suivie d’un effondrement, puis d’un vide, suivi de l’émergence de quelque chose de nouveau. Nous en sommes à l’étape de la crise, proche de l’ effondrement. C’ est ainsi qu’ adviennent

que j’ ai mis des décennies de lutte à acquérir imparfaitement. Que vont-ils accomplir, eux qui sont nés loin du fatras dont ma génération a mis tant d’énergie à se dégager ? Cela m’ a pris vingt années de ma vie d’ adulte pour qu’ une « communication authentique » devienne davantage qu’ un concept abstrait ; mon fils de dix-neuf ans la pratique déjà mieux que moi. Quand je plonge profondément mon regard dans

les grands changements – peut-être ne peuvent-ils pas se réaliser autrement. Quand l’ effondrement survient et que les anciens postulats, systèmes et structures s’écroulent, des choses jusque-là inconcevables deviennent réalisables. J’ ai appris que le domaine du possible est bien plus vaste que ce que nous en dit la société. J’ ai été témoin de ce que j’ appelle des « miracles » – une chose impossible dans un vieux schéma, et possible dans un nouveau. Ils m’ont fait réaliser à quel point la formation que j’ avais reçue était défaillante pour comprendre ce qui est possible et réel. De l’ agriculture régénératrice à la guérison holistique, de la justice réparatrice à la communication non-violente, les technologies capables de restaurer rapidement la société et la planète prennent forme en marge du système. Quand le centre s’ effondrera, elles afflueront dans ce vide et deviendront la nouvelle norme. Ma raison principale d’ être optimiste est probablement liée au fait que je rencontre constamment des jeunes gens extraordinaires, des hommes et des femmes dans la vingtaine, parfois moins âgés, qui semblent

les yeux de quelqu’un, je vois un être immensément puissant et créatif, et je me dis : « Comment ne pas être plein d’ espoir, alors que Tu es présent dans ce monde ? » Il ne s’ agit peut-être pas là d’ une raison d’être optimiste, mais plutôt d’une façon de se connecter à une source qui irrigue tout. Essayez, et vous verrez les causes du désespoir perdre leur importance devant une telle beauté. Rien de tout cela ne suffit à apporter la preuve, ni même l’ indice, qu’ un monde meilleur est possible et qu’ il survivra à la crise de notre temps. Ce sont des éléments d’un nouveau scénario qui prend en compte la souffrance et le désespoir et qui les inclut dans un processus plus vaste. A la suite de Tich Naht Hahn, j’ appelle « Histoire de l’Inter-Être » ce scénario où l’intérieur reflète l’ extérieur et le tout reflète la partie. On y trouve aussi une raison décisive d’ espérer : le soi séparé est relativement impuissant, les forces dont il dispose sont limitées, alors que le soi de l’ Inter-Être est infiniment puissant, car chaque acte, aussi humble soit-il, a une portée cosmique. Mars 2016

L’ ABC de la gestion du stress AMIR H. IMANI

Quel est l’ ABC de la réduction du stress ? La question nous amène à la cause première du stress et à la seule façon efficace d’ en sortir. La véritable origine du stress est notre manque de compassion et de bonté envers nous-mêmes. C’ est l’ A de l’ ABC du stress.

Origine du stress

Cela peut paraître étrange, mais si nous plongeons profondément en nous lorsque nous sommes sous pression, nous découvrons que ce n’ est pas seulement le mal de dent, un moral en berne, ou l’échéance imminente d’un remboursement hypothécaire qui nous fait souffrir, mais le fait que nous voulons ignorer cette douleur ou cette inquiétude. Se fermer à la vie et à ce qu’on traverse lors de moments difficiles est ce qui nous cause le plus de souffrance. Autrement dit, ce n’ est pas seulement l’agent stressant qui détermine notre degré de souffrance, mais d’abord la qualité de notre relation avec lui. Prenez un exemple : un matin vous vous réveillez de bonne heure et passez tranquillement un peu de temps avec vous-même, à marcher, lire, respirer et vous étirer, avant de commencer votre travail. Un autre jour vous sautez du lit, vous vous précipitez dehors et traversez la journée au pas de course. 12

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Vos réactions envers la vie et ce qu’elle apporte seront différentes. Je vous invite à essayer. Un incident – par exemple quelqu’un qui vous coupe la route – ne vous touchera pas de la même façon l’un et l’autre jour. Dans le premier cas, vous aurez peut-être davantage le temps de vivre. Cela nous amène à la question : « Que puis-je faire pour mieux gérer le stress ? » C’est le B de l’ ABC du stress.

Que faire ?

La réponse se trouve dans la question. Si l’origine de la souffrance est un manque de bonté envers soi-même, le remède consiste à se prodiguer constamment de la compassion et de la gentillesse, même dans une situation stressante qui part en vrille. Avoir en soi un refuge, un coin pour accueillir les coups durs et la détresse qui vont et viennent dans notre vie, permet de garder un certain équilibre et diminue beaucoup la souffrance. C’est comme se faire prendre dans une tempête sans pourtant s’égarer, ou tomber dans l’eau sans se noyer. Cela devient possible quand on s’autorise à être tel qu’on est, d’instant en instant, quel que soit notre mal-être. Par quels moyens y parvenir ? C'est le C de l'ABC du stress.

Comment faire ?

Cultiver la plénitude du cœur, la compassion. S’ouvrir à soi-même – découvrir comment on fonctionne, ce qu’on ressent – quel que soit le moyen utilisé, pourvu qu’il marche – cela nous donne la capacité de rester ouvert même quand tout n’est pas rose dans notre vie. Il y a bien des manières d’entraîner son cœur à se calmer et à revenir à son état originel d’ouverture et de tolérance. Voici quelques-unes de mes préférées :

Marcher lentement en silence dans la nature, sans aucun but à l’esprit. Juste marcher et prendre en soi, par ses sens intérieurs et extérieurs, la nature telle qu’ elle est.

S’asseoir en silence, détendu, et portable éteint. Si on le désire, porter doucement son attention sur le cœur, le laissant être tel qu’il est, sans rien forcer.

Se coucher en restant éveillé et, pendant un certain temps, observer calmement son corps, quoi qu’il se passe.

Prendre un repas en étant conscient du moment présent et de la nourriture. Rester avec ce goût et cette sensation d’être nourri par la nature, avec reconnaissance.

Quand on éprouve en soi de la paix et de la gratitude, partager ces sentiments en laissant son cœur s’ouvrir, et envoyer de la joie et du calme à tous les êtres. Mars 2016

Dans ce numéro, nous explorons la façon dont nous parlons. La voix est l’ instrument de transmission du son des uns aux autres. Elle est une expression de notre être intérieur. Voici quelques conseils donnés par trois grands sages à travers les âges.

Parler avec

AMOUR

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ous passons beaucoup de temps à communiquer – avec ceux que nous aimons, nos amis, nos collègues, nos voisins et avec les inconnus qui nous servent dans les magasins et les bureaux, nous croisent dans la rue ou sont assis à côté de nous dans le bus ou le train. Nous appartenons à une espèce sociable, et la communication est indispensable à notre survie. Il y a de nombreux niveaux de communication, que nous étudierons ensemble dans les prochaines publications. Ils vont du langage corporel à l’écoute, de la résonance réciproque de nos énergies à la communication silencieuse cœur à cœur.

Ne prononce que les mots qui ne pourront ni te tourmenter ni causer du tort à autrui. Ne dis que des paroles aimables qui conviennent aux autres.

Quelqu’ un aborda un jour le grand philosophe Socrate

Pour Ram Chandra (Lalaji), grand maître indien (1873– 1934), le son est une manifestation de la conscience, et

(470-399 av. J.-C.) et lui demanda : − Sais-tu ce que je viens d’ entendre au sujet de ton ami ? Socrate répondit : − Avant de me parler de mon ami, prends le temps de filtrer ce que tu vas dire. Le premier filtre est celui de la vérité. Es-tu absolument sûr que ce que tu vas me raconter est vrai ? − Non, dit l’homme, en fait j’ en ai seulement entendu

la voix humaine la vibration même de notre existence. Que ta conversation soit un courant tranquille, accordé à celui de la Réalité. Tu toucheras ainsi les cœurs de ceux qui t’écoutent. Comment ? Enlève toute âpreté de ta parole pour qu’ elle ne soit alourdie d’ aucun poids, qu’ elle soit comme un souffle d’ air calme. Elle doit être douce, raffinée, fluide et nuancée. Celui

parler. − Voyons maintenant le deuxième filtre, celui de la bonté. Est-ce que tu vas me dire du bien de mon ami ? − Non, au contraire. − Donc tu veux me dire du mal de lui, et tu n’ es pas certain que ce soit vrai. Il reste un troisième filtre, celui de l’utilité. Ce que tu vas me dire peut-il m’être utile ? − Non, pas vraiment. − Bon, conclut Socrate, si ce n’ est ni certain, ni bienfaisant, ni même utile, pourquoi m’ en parler ?

dont le langage est cultivé et poli a le cœur noble, vaste et pur. Que ta parole soit libre de toute colère, libre de tout débordement d’émotion. Le cœur est si sensible qu’ il commence à se faner à la moindre perturbation. Pour développer cette douceur, cultive un esprit d’ extrême humilité, afin d’être empli d’un tel sentiment d’ amour que tu n’ aies aucune propension à blesser le cœur de qui que ce soit – alors tes mots ne blesseront le cœur de personne.

La parole parfaite selon le Bouddha (entre le 6e et le 4e siècle av. J.-C.) a toujours cinq caractéristiques : Elle est dite au bon moment Elle est véridique Elle est douce Elle est utile et apporte de l’ aide Elle est aimable et compatissante Si notre parole ne peut pas être parfaite, il vaut mieux ne pas parler. La parole parfaite apporte bonheur, harmonie et sagesse à la vie. Mars 2016

LA SCIENCE DE LA SPIRITUALITE

L'entropie

Qu’ est-ce que l’ entropie ? Tentons de le comprendre par un exemple. Vous rapportez un livre de la bibliothèque, votre père vous en offre un autre, votre amie vous donne des magazines, et vous avez des CD de musique. Tout cela s’ empile sur une petite table dans votre chambre, qui disparaît maintenant sous ce fouillis. Le reste de la pièce est aussi en désordre, vos habits ici, vos chaussettes là,

DANS LES RELATIONS HUMAINES KAMLESH D. PATEL KAMLESH D. PATEL nous explique comment la deuxième loi de la thermodynamique intervient dans nos relations, les entraînant vers la désintégration et l’ effondrement. Il nous montre quels inputs sont nécessaires pour surmonter l’ entropie et apporter la stabilité et l’harmonie.

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Il faut dans toute relation un apport pour la stabiliser, pour aplanir les difficultés, les différends, et empêcher qu’ on les stocke indéfiniment.

votre serviette de toilette pendue quelque part. C’ est un système désintégré, un système qui s’ est détraqué. Cette pagaille vous agace et vous rangez tout. Vous remettez chaque livre à sa place, lavez votre linge et faites votre lit. La chambre a l’ air plus propre qu’ avant, jusqu’ au moment où vous apportez de nouveaux livres, d’ autres choses, et que le système se désintègre et se désorganise à nouveau. Maintenir l’ordre exige un apport d’énergie constant. L’ entropie est donc le degré de désordre et d’ aléatoire qu’on trouve dans tout système. Selon la deuxième loi de la thermodynamique, l’ entropie augmente avec le temps. Elle reflète l’instabilité d’un système sur une période donnée, si rien ne vient le stabiliser. Les interactions quotidiennes dans les relations humaines ont tendance elles aussi à s’ embrouiller. Nous laissons les choses s’ amonceler dans nos chambres intérieures. Tout comme notre chambre qui se remplit d’ habits et de livres, elles sont de plus en plus en désordre. Nous continuons d’ emmagasiner des choses et, si nous ne faisons rien, un jour cet amoncellement explose. Il faut, dans toute relation, un apport pour la stabiliser, pour aplanir les difficultés, les différends, et empêcher qu’on les stocke indéfiniment. Mais devons-nous agir ainsi chaque fois que nous commettons une erreur ? Devons-nous chaque fois offrir à l’ autre une glace ou des bonbons pour l’ apaiser ?

Mars 2016

A PROPOS DE KAMLESH PATEL

Quand aucun apport n’ est requis, cela signifie que la relation, ou la famille se trouve au plus haut niveau de stabilité, où je n’ ai plus besoin de m’ expliquer… Là où il y a de l’ amour, nul besoin d’ explications.

La méfiance tue la relation, mais dans les familles où l’on apprend à aimer, à se sacrifier, à accepter, à garder sa pureté, on est capable de passer sur tout. 18

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Autrement dit, faut-il un investissement constant pour maintenir une relation ? Lorsqu’on doit sans cesse apaiser les choses, après un conflit ou une dispute avec un ami ou un membre de la famille, l’ input requis sera chaque fois plus important. Vous pouvez même en arriver un jour à devoir offrir une Mercedes, si vous en avez les moyens ! En même temps, c’ est notre devoir de nous aimer les uns les autres, quel qu’ en soit le prix. Ce faisant vous souffrirez sans aucun doute, vous dépenserez beaucoup d’énergie, mais si vous êtes prêt à faire tout ça, la relation s’ améliorera. Dans les familles où on en est à se supporter les uns les autres, il faut sans cesse des inputs. Quand un investissement émotionnel constant est nécessaire, cela signifie que la famille est désunie, quand bien

Je ne parle pas de tolérance. La tolérance est peutêtre une grande vertu, mais quand on en est au point de ne plus supporter les erreurs de quelqu’ un, c’ est l’ amour qui va tout aplanir. D’ où vient cet amour ? D’ un cœur pur, d’un cœur sincère, d’un cœur authentique. La méfiance tue la relation, mais dans les familles où l’on apprend à aimer, à se sacrifier, à accepter, à garder sa pureté, on est capable de passer sur tout. En comprenant le principe d’ entropie, on peut dépasser les incompatibilités. Lorsqu’on est en permanence dans un état d’ amour, l’ apport constant n’ est plus nécessaire, l’input se réduit à zéro. A ce stade, la relation ou la famille se trouve au plus haut niveau de stabilité, où l’on n’ a pas besoin de s’ expliquer. Plus de : « J’ ai fait ça parce que… je ne voulais pas faire ça parce que… » Là où il

même tous vivent sous un même toit.

y a de l’ amour, nul besoin d’ explications.

Très tôt, Kamlesh Patel s’ intéresse à la spiritualité et à la méditation. Il parvient finalement aux pieds de son Maître en 1976, alors qu’ il est encore étudiant. Il est maintenant le quatrième guide spirituel du Sahaj Marg, un système de méditation issu du Raja Yoga. Kamlesh est marié et il a deux fils. Il est un modèle pour les chercheurs spirituels en quête de cette fusion parfaite du cœur oriental et de l’ esprit occidental. Il voyage beaucoup, est à l’ aise avec des gens de tous horizons et voue une attention particulière à la jeunesse d’ aujourd’hui.

Mars 2016

Quel est ce « nous » qui est nôtre ? C'est notre cœur. RAM CHANDRA DE FATEHGARH

PHOTOGRAPHIE BHARATH KRISHNA

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Mars 2016

Aimer les années d’ adolescence DR. HESTER O’CONNOR Le Dr. Hester O’Connor, psychologue clinicienne, évoque quelques éléments essentiels pour conserver une bonne relation avec nos adolescents.

ous êtes-vous jamais demandé pourquoi on nous fait cette recommandation avant le décollage d’un avion : « En cas d’urgence, mettez votre propre masque à oxygène avant de vous occuper des autres » ? Réflexion faite, il va de soi que, dans une situation critique, il est plus facile d’ aider son voisin si on respire bien. De même, il importe que les parents puissent garder tout leur calme durant les inévitables turbulences de l’ adolescence, quand leurs enfants revendiquent leur autonomie et luttent pour leur indépendance.

Le projet d’ Anna de passer la nuit chez une amie. Pendant les vacances d’été, Anna, douze ans, déclare un jour qu’ elle va passer la nuit chez Cindy. Claire, sa mère, n’ apprécie pas beaucoup la famille de Cindy et lui dit : « Non ». Une dispute éclate.

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Pour finir Anna traite sa mère de « grosse… » et quitte la pièce en claquant la porte. A cet instant, Claire prend cruellement conscience de son poids et brûle d’ envie de dire ses quatre vérités à sa fille. Anna sanglote dans sa chambre. Elle se sent déboussolée, incomprise, complètement submergée par ce qui lui arrive. Elle ne sait pas pourquoi elle se sent si mal et n’ a qu’une envie, tout saccager. Claire lui crie qu’ elle sort faire un petit tour avec le chien. Elle a besoin de souffler un peu. Elle est triste, blessée, elle a peur, mais elle décide de prendre en compte ce qu’ Anna doit ressentir en cet instant. Pour leur laisser à chacune un peu d’ espace, elle envoie ce texto à Anna : « Je sais à quel point ça doit être dur et frustrant pour toi que je te dise non, mais peut-être plus tard, quand nous serons plus calmes toutes les deux, nous pourrons en parler. » Claire a l’intention d’ expliquer pourquoi elle n’ a pas envie qu’ Anna passe la nuit chez Cindy.

Répondre plutôt que réagir Dans cette petite histoire, nous pouvons relever quelques éléments déterminants. Anna est entrée dans le mode « lutte ou fuite », lequel surgit instantanément dans toute situation qui déclenche en nous une peur intense. C’ est un réflexe programmé chez les humains en cas de menace réelle, comme être poursuivi par un animal sauvage. Beaucoup d’ entre nous passent plusieurs fois par jour en mode « lutte ou fuite » face à des défis mineurs, être pris dans un bouchon, par exemple. Nous réagissons excessivement parce que notre corps ne fait pas la différence entre être coincé dans le trafic et se faire attaquer par un tigre ! Il se prépare à nous protéger d’un danger bien réel. Anna se trouve dans un état de sensibilité exacerbée. Effrayée, elle réagit en jetant à sa mère des mots violents, comme si elle était confrontée à un danger véritable. Pour la plupart d’ entre nous, ce genre de

Il importe que les parents puissent garder tout leur calme durant les inévitables turbulences de l’ adolescence, quand leurs enfants revendiquent leur autonomie et luttent pour leur indépendance. Mars 2016

conflits sont très déroutants et il est difficile de comprendre ce qui se passe sur l’instant. Pour commencer, Claire se comporte de manière semblable, son propre réflexe de lutte ou de fuite étant déclenché par la colère d’ Anna. Puis elle agit différemment : elle se reprend et décide de ne pas répondre impulsivement, consciente qu’ il lui faut cette fois-ci trouver une réponse différente. Elle fait une pause en allant prendre l’ air. Ça l’ aidera à retrouver l’ harmonie avec sa fille.

Construire une relation de confiance Voyons, dans la réponse de Claire, les choses simples qui l’ aident à établir une relation de confiance avec Anna. En lui disant qu’ elle sort un moment, elle lui fait savoir qu’ elle sera bientôt de retour. C’ est une information importante pour une enfant de douze 24

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Le réflexe de lutte ou de fuite est programmé chez les humains en cas de menace réelle, comme être poursuivi par un animal sauvage.

ans, effrayée par l’intensité de sa propre colère. Claire a également peur, mais elle décide de ne pas user de représailles, elle saisit ce dont Anna a besoin, s’ apaise et répond calmement. Si Claire avait réagi en hurlant ou était partie sans dire où elle allait ni quand elle reviendrait, Anna se serait sentie punie par un retrait d’ amour et d’ attention. Mais Claire ne l’ a pas fait. Elle a su aussi rester ferme et maintenir son refus. En communiquant avec amour plutôt que de passer automatiquement au mode défensif, elle a gardé la relation ouverte, n’ a pas puni Anna et a pu ensuite lui expliquer qu’ elle avait refusé pour ne pas lui faire courir de risques.

écoute. Cela permet de prendre de la distance et de trouver plus facilement les moyens de guider son adolescent avec bienveillance lorsqu’il nous défie. Une attitude aimante et bienveillante est la base du sentiment de sécurité dont tout enfant a besoin.

Qui s’occupe du parent ? C’ est parfois dur d’être parent, et il est essentiel d’ avoir quelqu’un à qui parler, quelqu’un qui nous Mars 2016

De l ’inspiration

& de l’éthique

dans les entreprises

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La plus jeune génération d’ entrepreneurs du 21e siècle développe sa propre idée de l’ entreprise. Ils aspirent à l’ excellence et à la réussite tout en reconnaissant le besoin de modèles économiques éthiques générateurs de valeurs, de bienveillance et d’ interconnexion avec les autres. Voici quelques exemples de projets susceptibles de vous inspirer.

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Me to We

Craig et Marc Kielburger Persuadés que chacun de nous peut à son niveau changer le monde, Craig et Marc Kielburger ont démarré « Me to We » (« De moi à nous ») à Toronto, au Canada. L’ idée à l’ origine de cette start-up est d’ offrir à tous la possibilité de transformer les communautés locales et mondiales en évoluant de « moi je pense » à « nous agissons ». Cette entreprise innovante vise à produire un effet sur notre environnement en nous encourageant à travailler tous ensemble pour susciter des changements durables par toutes nos actions – que ce soit un voyage qui laisse une empreinte carbone positive sur la planète ou des achats solidaires. La philosophie qui a inspiré cette démarche est l’idée que nous sommes tous connectés et qu’ ensemble NOUS changeons le monde. « Me to We » non seulement promeut les meilleures pratiques commerciales, mais propose aussi des programmes de développement de la conscience sociale et du leadership chez les jeunes. Susciter des améliorations dans les domaines culturel, communautaire, économique et environnemental est l’ engagement central de l’ entreprise. Chaque produit vendu a un impact direct et mesurable sur une communauté, lui permettant ainsi de se construire un avenir meilleur. « Me to We » a reçu plusieurs prix prestigieux pour son modèle d’ entreprenariat social, en particulier de la Skoll Foundation et du Mars Institute, ainsi que le Ernst & Young Social Entrepreneur of the Year Award. http ://www.metowe.com 26 29

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Mars 2016

L’important, c'est la confiance Emmanuel Sumithran Gnanamanickan

La Niligris-Wynaad Tribal Welfare Society, dont Emmanuel est le chef de projet, est une petite ONG basée à la frontière du Kérala et du Tamil Nadu, au sud de l’ Inde. Elle a pour vocation d’ apporter des soins de santé de base, des programmes d’éducation et de l’ aide à quatre groupes tribaux de la région. Selon Emmanuel, la vie ne peut aller de l’ avant sans confiance. C’ est le fondement de l’ existence. La vie, ce n’ est pas seulement gagner de l’ argent, être riche ou meilleur qu’un autre. C’ est bien plus que ça. Ce qui dure dans la vie et ce dont nous avons besoin, c’ est l’ amour. Et si vous pouvez le donner, vous le recevez automatiquement et inconditionnellement en retour. Il nous pose à tous une question : à moins que chaque personne sur terre ne se sente concernée et responsable de chaque autre personne, méritons-nous vraiment le nom de Village Planétaire ? www.globalonenessproject.org/videos/theimportanceoftrust

Le Wake Up Project Jono Fisher

Ubuntu…

« Ubuntu est très difficile à rendre dans une langue occidentale… Cela veut dire que mon humanité est entremêlée, inextricablement liée, à ce qu’ est la vôtre. » - Desmond Tutu Ubuntu est une notion philosophique originaire d’ Afrique du Sud qui nous rappelle que nous sommes tous connectés. En ce qui concerne notre être, notre vie, nous dépendons les uns des autres. Cette sagesse propre à l’interconnectivité de la vie est en train de faire son chemin dans le monde. Comment intégrer efficacement ce savoir dans nos existences et nos pratiques commerciales ? Comment cette compréhension peut-elle influencer positivement nos choix quotidiens ?

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Jono Fisher a eu l’idée du « Wake Up Project » à Sydney, en Australie, après avoir renoncé à un job stressant de marketing au sein d’une grande société. Il ne l’ a jamais regretté. Tout en méditant et prenant soin de sa santé, il a peu à peu développé une entreprise fondée sur la sagesse, la bonté et la compassion, ayant pour vocation de distribuer des cartes pleines de bienveillance aux gens du monde entier. Le « Wake Up Project » est maintenant un mouvement célèbre et Jono un conférencier, un leader d’opinion et un entrepreneur reconnu et apprécié, capable d’ inspirer les audiences par son honnêteté, sa chaleur et son humour. Il a récemment introduit le discours du Dalaï Lama à Sydney devant dix mille personnes et a reçu de nombreux prix. Il dit volontiers qu'il continue d’ aimer les idées simples. http ://wakeupproject.com.au/about/

Mars 2016

LEÇON

DE VIE : SE PROPULSER VERS LE HAUT

C’ est la discipline quotidienne qui soutient nos efforts dans tous les domaines. C’ est l’ effort soutenu qui génère la sagesse. Pensez à un maître maçon ou à un flûtiste virtuose. C’ est la sagesse qui permet de comprendre la nécessité d’ une discipline en constante évolution.

Serge Nicolai

DISCIPLINE à l’âge tendre EFFORT à l’âge mûr SAGESSE au soir de la vie

Si nous voulons nous élever, nous ne pouvons ignorer la spirale que voici dont les termes se renforcent l’ un l’ autre :

z DISCIPLINE le matin

DISCIPLINE EFFORT SAGESSE

EFFORT la journée SAGESSE le soir

DISCIPLINE pour l’ action EFFORT pour la dévotion SAGESSE pour la perfection

PHOTOGRAPHIE BHARATH KRISHNA

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Mars 2016

Mettre son âme au diapason PIERRE RAVAN La musique et la danse sont depuis toujours des moyens d’ exprimer notre connexion avec les autres, l’ univers et l’ existence absolue : de Bach au Soweto Choir, de A Love Supreme de John Coltrane à My Sweet Lord de George Harrison. PIERRE RAVAN explore la relation entre la musique, la spiritualité et son activité de DJ auprès des jeunes.

En plus d’être un DJ à succès, vous menez une vie spirituelle. Que signifie pour vous la spiritualité ?

Les livres de spiritualité parlent d’une vie intérieure, du « moment présent » qu’ il faut vivre. Qu’ est-ce que cela signifie concrètement ? Où se trouve en nous cet « intérieur » où nous sommes censés vivre ? Comment peut-on le sentir ? Est-ce qu’on l’ atteint finalement ? En ce qui me concerne, j'ai trouvé la réponse dans la spiritualité, la science du cœur. Quand on apprend à se relier au cœur, on constate que tout est là. Plus incroyable encore, on découvre qu’à travers le cœur nous sommes tous connectés. En nous accordant à la même fréquence, nous nous retrouvons sur un plan vibratoire commun et ne formons plus qu’un. C’ est comme suivre le rythme du DJ en s’ amusant dans une gigantesque boîte de nuit. Quand nous cessons de résister, nous nous laissons aller et faisons alors partie d'un tout. Perdus 32

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dans la musique, nous sommes unifiés, nous sommes un seul être. Mais quelle est la force derrière cette unité ? Evidemment l’ amour, l’ absence de préjugés envers les autres.

Est-il difficile de concilier une pratique spirituelle disciplinée avec la scène d’un club de danse ?

Vivre spirituellement demande de surmonter ses désirs. On peut apprécier la bonne nourriture, la belle vie mais on ne peut pas les laisser vous diriger. Tout l’ art consiste à vivre dans le monde sans se faire entraîner par les tentations ; ce n’ est pas évident car, sur le plan humain, on est tentés, on a des désirs. Il n’ y a aucun mal à apprécier la beauté d’ une chose, mais vouloir sans cesse la posséder, c’ est différent. Donc tout tient à notre attitude envers la vie. Mars 2016

« La musique n’ est rien de moins que l’image du Bien-aimé. » En fin de compte, la musique, c’ est un moyen d’ accorder l’âme.

L’ attitude importe en tout, y compris dans votre pratique de méditation. Si votre attitude n’ est pas correcte, vous continuerez à tricher avec les gens car il restera en vous un élément d’impureté. Aller dans une discothèque et porter un jugement sur les gens parce que vous méditez et qu’ils ne le font pas est complètement faux. D’ abord, rien ne vous a forcé à y aller et ensuite vous pouvez y être un exemple. Sans même que vous disiez un mot, les autres distinguent en vous quelque chose de spécial et se sentent attirés par cela. En tant que musicien, on est exposé à tellement de choses – le sexe, la drogue, l’ alcool. Je suis persuadé que même les gens hautement éveillés qui peuvent résister à la drogue et à l’ alcool auraient du mal à lutter contre l’ attirance sexuelle – c’ est tellement puissant ! Il y en a tant qui ont chuté à cause de ça. Le truc, c’ est de ne pas perdre de vue votre but, votre destination, ne pas perdre la connexion intérieure avec cet ancrage. 34

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Qu’ espérez-vous atteindre ?

Il nous faut trouver le moyen d’harmoniser notre vie intérieure et extérieure et je pense que la spiritualité est la seule réponse. Pour moi, une vie équilibrée relève du grand art. Alors, si la spiritualité nous enseigne comment y arriver, le travail est fait, en quelque sorte. On sent que c’ est faisable. Qu'on soit professeur, banquier, jardinier, boulanger, peu importe, on est ici pour répondre à l’ appel de la Nature. On n’ a pas besoin d’être prêtre ou maître spirituel pour servir de canal à l’œuvre de la Nature. Il y a partout de belles âmes, mais nous n'en avons pas conscience. Et à cause de cette incapacité, nous jugeons le monde et les gens. Il m’ a rrive de sentir que les gens sur la piste de danse sont aussi connectés entre eux que s'ils étaient dans un ashram. Le lieu où vous vous trouvez importe peu. Nous comprenons mal la spiritualité. Il n’y a aucune raison de renoncer à la vie et la joie ! Il n’y a pas de spiritualité sans joie, sans bonne humeur, sans rires. La spiritualité est la joie. Tout est dans l'équilibre. C’ e st difficile d’y arriver, c’ e st du travail ! Mais la vie est un travail ! Si je ne devais atteindre qu’une chose, un état, ce serait d’être en paix avec moi-même. Et pour ça, l’équilibre est vital ; l’équilibre extérieur et intérieur. D'un côté, il y a la vie matérielle, le travail, la vie sociale, la famille, etc. De l'autre, il y a un cheminement intérieur, un guide, quelque chose en moi, dans mon cœur, à qui je donne toute ma confiance et ma foi. Ce qui ne veut pas dire abandonner la liberté. Avec la foi, la volonté, la patience, et si je fais ce qu’il faut, je réalise que la vie n’ est pas si difficile ! Au moment où on est en équilibre et en harmonie, on se met à voir les choses si différemment qu’on se demande comment on a fait pour ne pas avoir eu ce regard auparavant. On ne voit plus les problèmes, on voit la réalité sous un jour différent et notre degré d’ acceptation augmente. On accepte chaque situation, le cœur ouvert, mais pas aveuglément,

et lorsque c'est ainsi, tout change à nouveau. La vie est une école absolument fascinante !

Comment tout cela se rattache-t-il à votre travail de DJ auprès des plus jeunes ?

Les gens viennent en discothèque pour différentes raisons, entre autres pour se libérer des pressions et des tensions de la vie. Imaginez qu’ils puissent trouver un moyen de soulagement autre que l’ivresse et la transe ! En se tournant vers l’intérieur, en se reliant à la source située en eux, ils peuvent trouver ce moyen. C’ est ça, la véritable extase. D’ après mon expérience, plus on dépend des drogues pour atteindre un état de transe, plus on perd la faculté de l’ atteindre naturellement. Les jeunes ont besoin d’ apprendre que tout en étant

Si je ne devais atteindre qu’une chose, un état, ce serait d’ être en paix avec moi-même.

Mars 2016

connexion et que je suis toujours DJ à quarante-six ans. Après chaque concert, j’ ai besoin d’une semaine de repos, car je me suis donné entièrement.

Parlez-nous encore de votre travail de DJ.

Cela fait vingt-cinq ans que je suis associé au monde de la musique et à la vie nocturne. Je considère avoir réussi en tant que DJ et producteur et j’ essaie de contribuer à l’évolution de cet univers. J’ ai rencontré dans ces clubs,

là pour profiter de la vie, il leur faut aussi établir cette connexion intérieure. La méditation est la première étape, elle nous permet de découvrir notre vrai moi. Si je ne me connais pas, si je ne me comprends pas, si je ne m’ aime pas, qu’ est-ce que la vie ? Savoir pourquoi je suis ici… tout cela vient de l’intérieur.

Des milliers de gens dansent à vos concerts. Qu’ est-ce qui vous anime ?

L'amour ! Je n’ ai jamais compris l’ amour, mais je me sens tellement amoureux !... Si vous me demandez de quoi, je ne sais pas. Je sens qu’il y a un pouvoir qui me touche profondément, mais j’ ai appris que l’ amour est l’ amour, on ne peut pas le décrire. 36

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Tant qu’on n’ a pas fait grandir l’ amour en soi, la vie est une lutte perpétuelle. Je réalise que c’ est le seul moyen.

Parlez-nous de la musique. Comment musique et spiritualité sont-elles liées ?

J’ aime cette phrase de Hazrat Inayat Khan : « La musique n’ est rien de moins que l’image du Bien-aimé. » La musique en fait est un moyen d’ a ccorder l’âme. Elle me permet aussi de travailler et de me relier à beaucoup de gens. En effet, lorsqu’ils viennent ici écouter et danser, ils n’ont pas de résistance. Dans un club ils sont complètement ouverts. Voilà pourquoi je vois dans la musique un très puissant moyen de

où n’intervient ni langage ni sermon, tant de belles âmes qui, à travers la musique, célèbrent la vie, la joie, l’ amour... A l’origine, le but premier de cette culture « club » était de créer une atmosphère, un lieu où les gens puissent mettre de côté toutes leurs différences, oublier leurs problèmes, venir là sans résistance et se laisser porter par la musique. Est-ce que ce but est atteint ? Les gens ont-ils trouvé ce qu’ils cherchaient ? Dans la plupart des cas, la réponse est non. Pourquoi ? A cause de l’ alcool et des drogues. Ils s’ en sont remis à ces sensations factices, à ce « high » éphémère, et ont finalement perdu la possibilité de se connecter intérieurement à la véritable source de joie. On est bien loin de la paix et de l’ extase véritables.

comment trouver la bonne fréquence ?

Si je me réfère à ma propre expérience de DJ, ces rassemblements dans un club pourraient être pareils à une méditation de groupe. A travers la musique, les gens mettent leurs cœurs au diapason d’une même dimension vibratoire. Il leur est possible ainsi d’ atteindre la réelle ivresse, permanente et subtile. Mais cela ne peut se produire que lorsque l’ amour est là, envers soi et envers les autres – tous connectés à la même source de vie, tous accordés au diapason du cœur.

En tournant son regard vers l’intérieur, il est possible d’ atteindre la réelle ivresse, permanente et subtile. Cela ne peut se produire que lorsque l’ amour est là, envers soi et envers les autres – tous connectés à la même source de vie, tous accordés au diapason du cœur.

INTERVIEW : AMIR IMANI

Mars 2016

Le meilleur chef est celui dont on sait à peine qu’il existe. Quand il a terminé son travail et accompli son objectif, les gens disent : « C’ est nous qui l’ avons fait. » LAO TSEU

PHOTOGRAPHIE BHARATH KRISHNA

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Mars 2016

Nous tentons de réaliser l'’unité fondamentale du monde et de l’'âme consciente de l’'homme ;

TAGORE

nous apprenons à percevoir l’'unité maintenue

Porte-parole de l ’héritage spirituel de l ’Inde

par le seul Esprit éternel, dont le pouvoir engendre la terre, le ciel et les étoiles tout en éclairant

abindranath Tagore (1861-1941) fut un mystique, un éducateur, un réformateur social et un intellectuel conscient des problèmes de son époque. Ecrivain profondément original, traducteur, musicien, compositeur et artiste, il est surtout connu dans le monde en tant que poète. Il a reçu le Prix Nobel de littérature en 1913 pour son recueil de poèmes Gitanjali. Au tournant du 21e siècle, Tagore fut la voix qui fit connaître au reste du monde les traditions spirituelles de l’ Inde. Sa renommée fut si brillante qu’on l’ invita partout pour des tournées de conférences et des visites amicales. Le mahatma Gandhi fut son ami dévoué et Tagore participa parfois au mouvement nationaliste indien, mais à sa façon, en visionnaire. Ayant grandi dans un milieu familial où le sanskrit et les anciens textes hindous se mêlaient aux traditions islamiques et à la littérature perse, Tagore ne fut pas chauvin. Aussi les citoyens de l’ Inde et ceux du Bengladesh 40

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s’ identifièrent-ils pareillement à son œuvre. Tagore, qui décrivait sa famille comme une « confluence de trois cultures, hindoue, musulmane et britannique », attachait une grande importance à l’ ouverture et à la coexistence harmonieuse des cultures et des religions. Il pensait les êtres humains capables d’ intégrer aisément et de manière constructive différentes cultures, affirmant : « Tout ce que l’ on comprend et apprécie des productions humaines devient nôtre instantanément – quelle que soit leur origine. Je suis fier de mon humanité quand je peux reconnaître comme miens les poètes et artistes d’ autres pays. Je veux pouvoir me dire avec une joie sans mélange que tous les faits glorieux de l’ homme m’ appartiennent. »

nos esprits du rayon d 'une conscience qui circule et ressort dans une continuité parfaite avec le monde extérieur.

Tiré de Sadhana, la réalisation de la vie, 1916, chapitre « La relation entre l’individu et l’univers »

LA PENSÉE ET SES OBJECTIFS JAMES ALLEN

ant que la pensée n’ est pas coordonnée à un objectif, aucun accomplissement censé n’ est possible. La plupart des gens laissent la barque de la pensée voguer sur l’ océan de la vie. Or le désœuvrement est un vice ; qui veut éviter la catastrophe et la destruction ne doit pas laisser dériver ses pensées hors de son contrôle. Lorsqu’ on n’ a pas de but central dans sa vie, on devient facilement la proie d’ angoisses courantes, de peurs, de troubles, de pitié pour soi-même, qui sont autant de signes de faiblesse. Cette faiblesse mène, au même titre que des péchés délibérés bien que d’ une manière différente, à l’ échec, au malheur, à des pertes, parce qu’ il n’ y a pas de place pour la faiblesse dans un univers régi par l’ énergie. Tout homme devrait déterminer un objectif de vie valable et se mettre au travail pour le réaliser. Cet objectif, qui peut prendre la forme d’ un idéal spirituel ou d’ un projet matériel, doit être le point de focalisation de toutes les pensées. L’ homme fait de cet objectif son devoir suprême, et il doit se consacrer entièrement à l’ atteindre, sans laisser ses pensées vagabonder vers des lubies, impatiences et autres fantasmes. Telle est la voie royale de la maîtrise de soi et de la concentration de la pensée. Quand bien même il échoue encore et encore à accomplir son objectif (ce qui arrivera nécessairement tant qu’il n’ aura pas vaincu ses propres faiblesses), la force de caractère obtenue sera la mesure du succès véritable, et le point de départ des triomphes à venir. Ceux qui ne sont pas capables de concevoir un objectif supérieur et de se focaliser dessus peuvent fixer leurs pensées sur l’ exécution impeccable de leur tâche, même si elle leur semble insignifiante. Ils rassembleront et unifieront ainsi leurs pensées, acquerront beaucoup d’ énergie et de fermeté ; après quoi rien ne leur sera impossible.

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L’ âme la plus fragile, si elle reconnaît ses faiblesses et admet que l’ effort et la pratique rendent plus fort, se mettra à s’ entraîner ; alors, par l’ effort, par la patience, par une force sans cesse accrue, elle se

Nous sommes capables de volonté quand nous savons que nous avons du pouvoir. Le doute et la peur minent ce savoir, c’ est pourquoi celui qui les encourage ou qui ne les balaye hors de son esprit, se prépare des obstacles à chaque pas. développera jusqu’ à devenir divinement puissante. Un entraînement physique patient et attentif affermit le corps débile ; un entraînement à la droiture de la pensée affermit l’ esprit. Mars 2016

Qui a vaincu le doute et la peur, a vaincu l’échec. Ses pensées sont puissantes, il est en mesure de surmonter les difficultés avec bravoure et sagesse. Chasser l’ errance et la faiblesse, se concentrer sur un objectif, permet de rejoindre le rang des forts, de ceux qui considèrent l’ échec comme une étape vers la conquête. Ceux-là se servent de n’ importe quelle situation comme d’ un outil ; leur pensée est puissante, leurs tentatives sont audacieuses, leurs réussites brillantes. Une fois qu’ il a conçu son objectif, l’ homme dessine dans son esprit une stratégie en vue de l’ accomplir et s’ abstient de regarder à droite ou à gauche.

La beauté de Il se débarrasse de ses doutes et de ses peurs, éléments qui désagrègent l’ être et le découragent de tout effort. La peur et le doute ne pourront jamais rien accomplir de bon ; ils ne mènent qu’ à l’ échec. Le sens de l’ objectif, l’ énergie, l’ efficience et toutes les pensées positives s’ effondrent quand surgissent le doute et la peur. Nous sommes capables de volonté quand nous savons que nous avons du pouvoir. Le doute et la peur minent ce savoir, c’ est pourquoi celui qui les encourage ou qui ne les balaye hors de son esprit, se prépare des obstacles à chaque pas. Qui a vaincu le doute et la peur, a vaincu l’ échec. Ses pensées sont puissantes, il est en mesure de surmonter les difficultés avec bravoure et sagesse. Ses objectifs étant opportunément semés, ils fleurissent et donnent des fruits qui mûrissent en leur temps. Les noces audacieuses de la pensée et des objectifs donnent lieu à une force créatrice. Celui qui en prend conscience est prêt à devenir autre chose qu’ un paquet de pensées erratiques et de sensations fluctuantes ; celui qui met ce processus en route est le conducteur efficace de ses pouvoirs mentaux.

As a Man Thinketh, 1902, chap. 4 Traduction Edith de Cornulier-Lucinière

JAMES ALLEN (1864–1912) est un mystique et un philosophe britannique dont les livres et les poèmes furent une grande source d’ inspiration et firent de lui un des pionniers du mouvement du développement personnel. Né à Leicester en Angleterre au sein d’ une famille ouvrière, il quitta l’ école à quinze ans pour soutenir sa famille à la mort de son père. En 1903, il prit sa retraite pour se consacrer à l’ écriture et s’ installa, avec sa femme et sa fille, dans un cottage du Devon où il passa le reste de sa vie. Ainsi pense-t-il, ainsi soit-il influença beaucoup d’ écrivains contemporains et permit à des millions de personnes de découvrir que nos visions peuvent devenir réalité par le simple pouvoir de la pensée.

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L’UNIVERS INTÉRIEUR A

u long des années, j’ apprends qu’ à chaque méditation mon expérience est différente. Je me réjouis d’ avance de voir ce qu’ elle sera un jour donné. J’ ai constaté que, lorsque je médite, j’ ai accès à une partie de moi-même – mon cœur – qui me fait rester vraie, honnête. La méditation agit comme un miroir qui me montre ce que je porte dans mon cœur. Lorsque je me connecte à celui-ci, je me sens ancrée, je vais dans un espace où je calme mon bavardage mental, où je ralentis, où j’ ai la sensation d’une existence infinie, reliée à tout ceux qui m’ entourent, à tout ce qui est autour de moi. CICI SAFAVI

orsque j’ étais jeune, je lisais des poèmes, et une phrase éveilla dans mon cœur la nostalgie d’ un état oublié. « J’ aimerais être une simple flaque d’ eau pour refléter le ciel. » Revenir à la simplicité et à la transparence permettrait à l’ Infini de se refléter en moi. La méditation réveille en moi le désir profond que j’ avais de devenir cet être simple, humble, et pourtant riche de l’ immensité de l’ univers. Cette aspiration spirituelle est là, en nous. L’ état d’ éveil n’ est pas réservé aux Bouddhas. C’ est à chacun de nous de méditer et de nous laisser émerveiller par la beauté de notre monde intérieur.

Dans notre réalité quotidienne, on a tendance à regarder l’ extérieur, à voir les gens en deux dimensions : grands ou petits, gros ou minces, beaux ou laids. On ne voit pas la profondeur– seuls peuvent la voir les yeux du cœur. Et si on n’ a pas accès à sa propre profondeur, on ne peut la voir en personne d’ autre. Et cet univers intérieur, c’ est à travers la méditation que je le découvre. BENEDICTE HERVY

a vie est censée être simple. Charlie Chaplin faisait remarquer avec pertinence : « Nous pensons trop et nous sentons trop peu. » Nous compliquons notre vie en l’ analysant à outrance. Je me suis souvent demandé ce que m’ apportait en fait la méditation. Pourquoi rogner sur mon emploi du temps pour m’ asseoir et méditer sur le cœur ? La réponse, pour moi, était inévitablement liée au fait d’ agrandir l’ espace à l’intérieur. C’ e st sans doute ce qui a fait dire aux sages du passé que nous ne pouvons connaître l’ essence de la vie par nos cinq sens. Pour la connaître, nous devons nous connecter et plonger profondément en nous-même. Cette expérience est le meilleur enseignement. DURGA V. NAGARAJAN

Mars 2016

Méditation KAMLESH D. PATEL

On définit souvent la méditation comme l’ action de fixer sans interruption son attention sur le même objet de pensée. On se bloque souvent sur cette définition, et on perd de vue le véritable but de la méditation. La méditation doit révéler la vraie nature de l’ objet sur lequel nous méditons. Or cette révélation ne nous vient pas comme une pensée mais comme un ressenti. La méditation est donc un processus qui nous fait passer de la pensée au ressenti, un cheminement qui nous mène de la complexité du mental à la simplicité du cœur. C’ est pour cette raison que la plupart des

sommes endormis, nous entrons dans la conscience de rêve, puis, dans le sommeil profond, la conscience plonge très profondément. En méditation, notre conscience s’ approche de notre Soi le plus intime, qui est le cœur de notre existence. Quand nous traversons les différents états de la méditation, nous accédons à un état de conscience particulier où nous nous trouvons d’un coup dans les profondeurs de notre être, tout en étant simultanément conscient de ce qui se trouve autour de nous. Un vrai chercheur de Réalité, bien qu’ intérieurement

méthodes de méditation impliquent le cœur. Alors qu’ on peut facilement se souvenir d’ une image ou d’ une idée, il est difficile de se rappeler un ressenti. Avez-vous déjà essayé de retrouver la saveur d’ un repas pris des années auparavant ? Vous avez peut-être une

en méditation, est aussi méditativement actif, au sens concret du terme. Cette contradiction entre la force d’ attraction qui entraîne vers le Soi intérieur et la conscience tirée vers sa périphérie ne se manifeste qu’ en l’ absence de l’ état méditatif tout-inclusif qui s’ étend à tous les états de conscience, que ce soit l’ état de veille, la méditation ou le sommeil. Une personne dans cet état étendu de conscience est incapable de faire la différence entre une activité matérielle et spirituelle, car alors tout est accompli dans un état purement méditatif.

image vivace de l’ endroit où vous avez mangé. Vous pouvez même vous remémorer l’ ambiance, mais la saveur de la nourriture ne peut jamais se retrouver. Pourquoi ? Parce qu’une sensation s’ éprouve toujours dans le moment présent. C’ est dire qu’on ne peut pas ressentir le bonheur d’une bonne méditation qui date d’ il y a une éternité. Bien sûr, le souvenir d’ une grande révélation en méditation est agréable, mais c’ est être pareil à celui qui aurait touché le gros lot une fois dans sa vie, puis resterait à tout jamais un mendiant. Le ressenti que nous trouvons dans la méditation doit devenir quelque chose de permanent. Pourtant, même le ressenti a ses limites. Le cœur n’ en est jamais totalement satisfait. Il arrive un moment où la sensation – que ce soit du plaisir, de la joie, voire même de la béatitude – devient un fardeau. Les ressentis sont difficiles à gérer. Dans la vraie méditation, nous entrons dans le rien absolu, l’ absence totale d’ expérience. Si l’on examine la conscience, on découvre qu’ elle a une diversité d’états, tout comme l’ eau a différents états. Il y a la conscience de veille qui nous permet d’ interagir avec le monde. La conscience d’ une personne dont l’ attention est seulement fixée vers l’ extérieur ne perçoit donc que le monde extérieur. Quand nous 46

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La méditation est un processus qui nous fait passer de la pensée au ressenti, un cheminement qui nous mène de la complexité du mental à la simplicité du cœur.

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Interconnexions Dans notre monde, tout est sacré et interconnecté – et nous sommes dans une période de changement qui ouvre à la reconnaissance de cette vérité dans tous les domaines de l’activité humaine. Quelle chance extraordinaire de vivre à cette époque et de participer à ce saut évolutif !

Les niveaux vibratoires sont infinis, les dimensions de l’interconnexion sans fin. Rien n’est indépendant. Tous les êtres et les choses habitent votre conscience.

Stephen Dinan

Alex Grey

Tout ce qui affecte un individu directement, affecte l’ensemble indirectement. Je ne pourrai jamais devenir ce que je devrais être tant que vous ne serez pas devenu ce que vous devriez être. Telles sont les étroites interrelations dont est faite la structure de la réalité.

En fin de compte,« spirituel » signifie peut-être simplement : capable d’expérimenter directement la totalité et l’interconnexion, en découvrant que l’individualité et le tout s’entremêlent, que rien n’est séparé ni extérieur. Si vous voyez les choses de cette façon, tout devient spirituel au sens le plus profond du terme.

Martin Luther King, Jr

Jon Kabat Zinn Tirez le fil de n’importe quoi et vous découvrirez que c’ est connecté à tout le reste de l’univers. John Muir

Celui qui tente de vivre seul ne réussira pas en tant qu’être humain. Son coeur se dessèche s’il ne peut répondre à un autre coeur. Son esprit rétrécit s’il n’entend que les échos de ses propres pensées, sans aucune autre source d’inspiration. Pearl S. Buck

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Mars 2016

L’ EVOLUTION

HUMAINE BRIGITTE SMITH

PRIERE POUR L’EQUILIBRE DE LA PLANETE La spirale étant un symbole de l’évolution humaine, ces Esprits protecteurs s'efforcent d’équilibrer la situation de la planète par la prière.

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Les êtres qu’on voit dans mes tableaux symbolisent des Esprits supérieurs qui aident les êtres humains à évoluer et à développer leur conscience. Ils me sont d’ abord apparus au cours de mes méditations. Le sommet de leur coiffe est ouvert afin qu’ils puissent recevoir la guidance. Jusqu’ ici j’ ai été incapable de simplement « faire » un tableau. Je dois attendre qu’il vienne à moi. Le processus diffère totalement de mon mode de travail professionnel habituel. Après une période de désarroi, j’ ai dû accepter de n’être qu’ une servante et de ne pouvoir appliquer ma volonté que dans le service. Cet état s’ est transformé en un bonheur plein de gratitude.

Mars 2016

A LA RECHERCHE DE LA CONSCIENCE HUMAINE En 1900, des plongeurs chercheurs d’ éponge ont retrouvé une épave antique. Celle-ci contenait un objet qu’on a appelé la machine d’ anticythère : le premier ordinateur analogique connu. Ce n’ est que des dizaines d’ années plus tard que des scientifiques ont pu le soumettre aux rayons X, puis à d'autres techniques d'investigation, pour en découvrir le mécanisme. Il pourrait provenir d'une école d’ Archimède à Corinthe ou à Pergame. Cela m’ a donné l’ idée de représenter cette soif éternelle de recherches et de découvertes chez l’ être humain. Les grues qui sont relâchées symbolisent les pensées libérées.

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INITIATION Ici, l’ Esprit bienfaisant offre une branche d’ olivier à une âme initiée au savoir. Les Esprits sont généralement revêtus de formes de la nature.

EMERGENCE Là, un être humain, non encore conscient, est sur le point de renaître d’ une forme de vie végétale et d’ accéder aux prémisses de la conscience. 54

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ILLUSTRATIONS BRIGITTTE SMITH

Mars 2016

en accord avec

la nature ELIZABETH CRICHTON

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ai découvert la permaculture en 2008, sans avoir la moindre idée de ce dont il s’ agissait. Mais je me suis immédiatement sentie à l’ aise avec les personnes simples, charmantes, ouvertes et les bonnes vibrations qui m’ ont accueillie. J’ ai été fascinée par les concepts présentés, la simplicité, les méthodes ingénieuses et créatives que les gens avaient élaborées en mettant leurs idées en pratique, et par leur souci des autres à tous égards. Cela correspondait parfaitement à mon propre système de valeurs et mes convictions. J’ ai surtout été impressionnée par le fait que la permaculture consiste à travailler avec la nature et non pas contre elle, en intégrant toutes les activités humaines dans un système global. J’ ai ainsi découvert les bases de la permaculture : • Prendre soin de la terre : veiller à ce que tous les systèmes de vie perdurent et se multiplient ; 56

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Prendre soin des personnes : s’ assurer qu’ elles accèdent aux ressources nécessaires à leur subsistance ; Partager le surplus : ce qui est un moyen de limiter la consommation. Le concept de permaculture a été développé en Tasmanie à la fin des années 70 par Bill Mollison et David Holmgren. Depuis ces débuts modestes, cette approche s’ est répandue aux quatre coins de la planète et a été adaptée à toute une variété de climats. La permaculture est un système de conception holistique qui vise à créer des environnements de vie auto-suffisants et autogérés, et ses principes ont permis d’ouvrir de nouvelles voies dans l’ utilisation raisonnable et durable des ressources naturelles de la terre.

J’ ai vite réalisé que j’ avais besoin de connaissances et de compétences. Je me suis donc inscrite à un

La permaculture intègre l’homme au dessein de la nature. Un système de permaculture nous fournit abri, nourriture, eau, revenu, esprit communautaire ainsi qu’un épanouissement esthétique et spirituel au sein d’une communauté biologique saine et équilibrée. DAN HEMENWAY Mars 2016

cours d’introduction à la permaculture. Ce fut une vraie révélation ! Bien que l’ aspect « jardinage » de la permaculture n’ en constitue qu'un élément, c’ est à partir de ce cours que je me suis mise à transformer mon jardin du tout au tout. Le groupe local m’ a aidé à creuser des baissières, puis j’ ai fait installer des réservoirs d’ eau ainsi que des panneaux solaires sur

Pour réduire la charge de travail et optimiser la production, le système est intégré, c’ est-à-dire que tout y a une raison d’être et fonctionne en symbiose avec le reste. Les animaux participent à ce système dans la mesure où ils font une bonne partie du travail. Mes poules, par exemple, s’ avèrent très utiles pour manger les parasites, générer du

mon toit.

fumier qui sert d’ engrais et produire des œufs. L’ idée fondamentale est de former une boucle fermée pour que chaque élément soit recyclé. Le compostage de toutes les matières organiques et l’ élevage de vers permettent de fournir aux plantes des nutriments essentiels à très peu de frais.

La permaculture calque la nature. Il est fascinant d’étudier comment les forêts se développent à partir des plantes qui y poussent successivement. Sur un terrain vierge, ce sont d’ abord ce que les gens appellent les mauvaises herbes qui apparaissent, puis les petits buissons et les herbes aromatiques, ces plantes pionnières qui fixent l’ azote dans le sol pour aider les autres plantes à pousser, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’une canopée de grands arbres soit constituée. Les forêts sont ainsi composées de sept couches et c’ est ce que nous reproduisons en permaculture lorsque nous plantons des forêts vivrières.

Quelle joie de manger directement les produits du jardin sachant que tout est bio – sans aucun pesticide ou herbicide pour mettre ma santé en danger ! Et tout cela sur les quelque 1000 m2 d’un jardin de banlieue.

Cuisiner avec amour

vez-vous vu le film Simplement irrésistible sorti en 1999 ? Certes peu de critiques de cinéma le considéreraient comme un joyau filmique, mais le thème délicieusement fantaisiste

mérite qu’ on s’ y intéresse de plus près. Sarah Michelle Gellar y joue le rôle d’une propriétaire de restaurant, Amanda Shelton. Un jour qu’ Amanda a acheté des crabes à un homme mystérieux sur un marché de quartier, l’ un d’ eux s’ échappe dans la cuisine et devient sa mascotte culinaire magique. Et soudain, d’ un seul coup de pince animatronique, tout ce qu’ elle ressent en cuisinant dans son restaurant est transmis aux clients qui y dînent : ils rient, pleurent et tombent amoureux en même temps qu’ elle. Il en résulte qu’ils sont enchantés de leurs profondes expériences émotionnelles et que le restaurant attire les foules, surtout lorsqu’ Amanda est heureuse. Ce récit fantasque est certes présenté dans un style hollywoodien outrancier, mais l’ idée que l’ énergie avec laquelle nous cultivons et préparons la nourriture se transmet à la personne qui la consomme est riche d’ enseignement.

C’ est ce que j’ ai fait, à l’ avant et à l’ arrière de mon jardin, et j’ ai maintenant plus de soixante-dix arbres fruitiers auxquels s’ ajoutent des jardins potagers pour la consommation quotidienne.

Les yogis considèrent que le moment où nous mangeons devrait s’ apparenter à une méditation et s’ accompagner d’une profonde reconnaissance pour la nourriture présente dans notre assiette. Quand vous mangez dans cet état de gratitude et d’ amour et que les aliments ont été préparés avec amour, imaginez les bienfaits d’un tel repas !

WWW.PERMACULTUREPRINCIPLES.COM RÉFÉRENCES

Essayez de cuisiner avec amour, de manger avec amour et gratitude, et sentez la différence. Dégustez aussi les articles suivants où les auteurs partagent leur façon joyeuse de cultiver, acheter et manger de la nourriture.

www.permaculturenews.org/2011/10/21/why-food-forests/ www.permacultureprinciples.com

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Mars 2016

Retour à la

TERRE VIJI BALASUBRAMANIAN

ans Kumki, l’incontournable film tamil retraçant l’ histoire d’ amour entre un cornac, son éléphant et une belle de village, le chef d’ un groupe tribal lance aux représentants du gouvernement qui attendent d’ acheter sa terre : « Vous feriez bien de prendre garde ! D’ ici quelques années, au rythme où vous y allez tous, vous finirez par manger les pierres et la glaise dont sont faits vos immeubles. » Il rappelait ainsi qu’ il ne resterait peut-être plus de terres pour les cultures vivrières. Le pathos, la sincérité et la colère exprimés dans cette voix trouvèrent en moi un écho profond. Je me suis rappelé mes jeunes années, quand ma grand-mère cultivait méticuleusement son jardin, ramenait les légumes à la cuisine puis les faisait cuire dans des récipients en terre cuite. Mon grand-père conservait les graines dans de la bouse de vache collée aux murs de torchis et échangeait les semences avec les fermiers l’ année suivante. Le reste de la bouse était mixé et utilisé comme gaz méthane pour alimenter les fourneaux des maisons. La nourriture était délicieuse, savoureuse, et l’ atmosphère si naturelle !

Les périodes de ma vie passées à New-York et Chicago m’ ont fait apprécier les plaisirs simples des marchés paysans : pains faits maison, confitures, fruits et légumes frais. La sensation joyeuse d’ être nourrie par notre terre ! Chez moi, la meilleure partie du repas est celle où je vois mes enfants fermer les yeux avec sincérité avant de manger et d’ offrir leurs remerciements. Ils disent parfois à voix basse « faites qu’ il n’y ait pas encore des betteraves », mais ils terminent toujours par une expression de gratitude « merci de m’ offrir cette nourriture qui m’ aide à être fort ».

L’ expression sereine que je vois sur leurs visages me rappelle toujours que manger est bien davantage que savourer, mâcher et avaler la nourriture. C’ est une activité nourrissante qui nous connecte à nos racines, à la terre et à la magnificence de la Nature qui pourvoit à nos besoins pour nous permettre d’ être en bonne santé physique, psychique et spirituelle. Si nous en faisons le choix, manger peut devenir un acte de méditation très inspirant. Les méthodes de culture modernes ont conduit à un foisonnement de supermarchés et à une offre très large de nourriture conditionnée sous mille formes. Les agriculteurs sont souvent oubliés, en particulier ceux qui ont recours à des méthodes traditionnelles et sans risques pour cultiver les aliments. Cette tendance est alarmante puisque « nous sommes ce que nous mangeons ». La nouvelle génération risque d’être déconnectée des agriculteurs, des pratiques agricoles, voire de la terre elle-même. Je suis reconnaissante de pouvoir emmener mes enfants dans des fermes où l’ on cultive des produits

du cru disponibles à la vente. Ils connaissent des agriculteurs locaux qui portent en eux la joie d’ être en phase avec la nature. Maintenant, à chaque occasion, mon mari, ma fille de dix ans et mon fils de cinq ans sont prompts à signaler les opportunités de recyclage, de compostage et de travail avec la terre. Un petit garçon m’ a demandé récemment « comment un manguier peut-il produire ces fruits délicieux, alors que tout ce qu’on lui donne c’est un peu d’ eau ? » J’ ai réfléchi un instant et bien sûr j’ ai dû revenir à notre Mère Nature – les rayons du soleil qu’elle prodigue et les nutriments contenus dans son sol. Le principal avantage de mener une vie en harmonie avec la Nature est de découvrir que nous faisons partie intégrante d’ un tout. Et nous sommes remplis d’émerveillement, d’ admiration et de respect. Parallèlement, plus nous sommes connectés à la nourriture que nous mangeons, plus nous sommes enclins à promouvoir la restauration des sols, la préservation des graines et l’ utilisation de cultures et de pratiques d’élevage naturelles. Nous avons alors de la nourriture dont nous sommes sûrs dans nos assiettes, ce qui signifie des corps et des esprits plus sains pour les générations à venir. Cette terre n’est pas un don de nos parents, c’est un prêt de nos enfants, dit un proverbe kenyan et je me suis souvent interrogée sur la signification de cette affirmation ainsi que sur les moyens de protéger et de faire fructifier ce prêt. Mais chaque fois je suis revenue au même point de départ – être en harmonie avec la Nature.

PHOTOGRAPHIE BHARATH KRISHNA

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Mars 2016

De nouvelles façons d ’utiliser

L´huile de coco

Diabete type 2

Neuropathie La noix de coco peut contribuer à soulager la neuropathie, améliorer la circulation et restaurer la sensibilité perdue.

Outre abaisser la glycémie, 2 à 3 cc d’huile de noix de coco par jour peuvent inverser les symptômes de ce diabète.

Vous connaissez sans doute déjà les remarquables propriétés de l’huile de noix de coco. Voici quelques conseils sur d’autres utilisations possibles de ce cadeau de la nature.

Quelques bienfaits pour la santé Edulcorant

Au travail A la maison Pour ses propriétés antimicrobiennes, en recouvrir les coupures et les brûlures une fois que la chaleur a diminué.

Sous le soleil Sert d’écran solaire, indice de protection 4.

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A tout moment Comme baume naturel pour les lèvres.

Ajoutez-en à votre café il sera encore plus crémeux.

Un régal Mélangée à du cacao en poudre, du miel et un peu de sel, voici une pâte à tartiner au goût de truffe au chocolat ! Un plus : de la cardamome ou du poivre de Cayenne !...

Le sucre de noix de coco est un édulcorant à faible indice glycémique.

IG dans les aliments La farine de noix de coco réduit l’ IG des mets dont elle est un ingrédient.

Résistance à l´insuline Un régime riche en huile de noix de coco protège contre la « résistance à l’insuline ».

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Observez la nature en profondeur et tout deviendra plus facile Ã comprendre. ALBERT EINSTEIN

PHOTOGRAPHIE RAJESH MENON

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Mars 2016

POUR LES ENFANTS

A l’écoute de la

Nature Invitez vos amis, vos parents ou vos grands-parents à venir se promener avec vous dans la nature. Que ce soit dans un jardin, un parc, à la plage ou à la campagne, commencez par lire ensemble à voix haute l'histoire qui va suivre.

Le roi Yadu se promenait dans la forêt, lorsqu’ il rencontra un vieil homme qui vivait là depuis de très nombreuses années. Après avoir passé un peu de temps auprès de lui, le roi trouva cet homme très sage et très érudit et se demanda comment il avait pu apprendre tant de choses en vivant seul dans la forêt. « J’ ai eu vingt-quatre professeurs », lui répondit le vieil homme. « Ils m’ont enseigné tout ce que je sais ». Le roi fut surpris. « Qui sont ces professeurs pleins de sagesse ? Quels sont leurs noms et où puis-je les trouver ? Moi aussi, je veux apprendre ».

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Le sage, l’œil pétillant, se mit à les citer : « Le premier est l’ air. Tout comme l’ air n’ est pas incommodé par les odeurs, bonnes ou mauvaises, je m’ efforce de rester indifférent aux situations, bonnes ou mauvaises. » « Regarde cette montagne, au loin. Elle m’ a appris que je peux m’élever au-dessus de toutes les difficultés, que je peux me tenir droit, me dresser de toute ma hauteur. »

Le sage trempa son pied dans le petit ruisseau qui courait près de lui. « L’ eau est pure, propre, douce et apaisante. » « Puis il y a l’ arbre. Il nous apprend à être généreux et à donner sans rien attendre. » « La lune nous enseigne à veiller aux besoins de nos amis, même dans les moments les plus sombres. »

Mars 2016

« Le feu nous apprend à être courageux, maître de nous-même et à consumer tout le mal. » « L’ océan nous apprend à être calme et posé dans la connaissance, sans déborder ni nous assécher. » « La boue nous apprend à absorber les bonnes choses et à garder l’ esprit ouvert. » « Les étoiles nous enseignent à viser le plus haut et à briller même dans l’obscurité. » « Les abeilles nous apprennent à accepter l’ essence de chacun. » Le vieux sage termina ainsi : « Dieu créa toutes ces choses dans la nature, mais ne fut pas satisfait. Alors il créa l’ être humain pour qu’ il utilise sa sagesse et apprenne à travers elles. » Récit tiré du Srimad-Bhagavatam

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Après avoir lu cette histoire, promenez-vous en silence en observant autour de vous. Regardez ce que vous pouvez ajouter à la liste. Ecoutez. Ecoutez les fleurs, les feuilles, les insectes, la terre, les rochers, les arbres, les oiseaux, le ciel, l’ eau. Que vous disent-ils ? Plus tard, dessinez, peignez ou écrivez quelque chose à propos de vos découvertes.

x i r p n u z e n Ga g Envoyez-nous ce que vous créez : que ce soit des articles écrits, sous forme de documents Word, ou des peintures et des dessins sous forme d’ images numérisées (>300 pixels) en mentionnant vos nom et adresse à : contributions@heartfulnessmagazine.com Des prix seront attribués à trois contributions particulièrement inspirantes, originales ou belles.

Mars 2016

Le roi qui enlevait les voiles de l’Illusion ` épisode 2eme

Chers lecteurs, Vous vous rappelez sans doute l’histoire du roi Vikram et les aventures de nos quatre jeunes gens. Il avait terminé son récit en posant cette question : « Dites-moi, avec lequel la jeune fille devrait-elle passer sa vie ? » Voici quelques réponses qui nous sont parvenues :

C’ est celui dont la jeune fille tombera amoureuse, car elle a ses propres désirs, sa propre histoire et sa propre âme aussi. Cette fille n’ appartient à personne. Il faut laisser son cœur parler quand le moment sera venu. Après tout, elle vient tout juste de naître… à la vie ! Celui qui aura la patience d’ attendre qu’ elle prenne sa propre décision sera le meilleur compagnon pour elle, en amour et dans la relation. C’ est le moine, parce qu’ il lui a donné la vie. Aucun des quatre amis ne devrait épouser la jeune fille, car cela pourrait perturber leur harmonie.

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La reine Abol-Rani restait silencieuse derrière les quatre voiles qui la dérobaient aux regards. Ses demoiselles d’ honneur, assises à ses côtés dans la salle de réception, attendaient en échangeant des sourires moqueurs et en chuchotant. N’osant s’ adresser directement à la reine, le roi Vikram avait conté son histoire à ses boucles d’oreilles. Celles-ci répondirent que celui qui lui avait donné la vie méritait assurément de l’épouser. La reine Abol-Rani ne put retenir un léger cri de déception à cette réponse et rétorqua : « Celui qui lui a donné la vie l’aime comme Dieu aime. Celui qui l’a façonnée l’aime comme un créateur, comme son père. Celui qui lui a offert des vêtements la protège de l’amour d’un frère. C’est celui qui l’a parée de bijoux qui l’aime pour ce qu’elle est. En vérité, la jeune fille devrait épouser l’orfèvre ! » À peine la reine eût-elle prononcé ces mots que le premier voile tomba. Seuls trois autres la cachaient encore aux yeux du roi. Elle poursuivit : « Il est dit que notre cœur est comme un violon qui vibre à l’amour en reproduisant les notes qu’il a entendues dans notre enfance. Il les joue dans toutes les relations d’amour. C’est ainsi que nous apprenons à aimer. Mais notre cœur est un violon qui a hérité de peu de cordes et nous résonnons avec les mêmes à toutes les formes d’amour. Il nous faut trouver de nouvelles cordes pour notre violon, découvrir les nuances du sentiment d’amour jusqu’à sa forme la plus subtile. » Troublé par la remarque de la reine, Vikram demanda la permission de se retirer quelques instants pour méditer. À l’écoute de cette voix chaude aux riches inflexions, son cœur fut animé d’une vibration sourde et puissante, comme un Om cosmique. Il se sentit connecté à son Soi intérieur, en résonance avec tout ce qui était bon et juste. Cette fois-ci ce n’était plus le prince curieux qui s’exprimait, mais son cœur qui battait au diapason de son destin avec la certitude tranquille d’une profonde intuition. Quelques minutes de méditation suffirent à lui inspirer une nouvelle histoire pour acquiescer au souhait de la reine. « J’ ai entendu ta requête, ô reine, permets-moi d’y répondre par un autre récit. » Seul le silence lui répondit. « Si tu ne veux pas me répondre, ma reine, je crois que ton collier s’en chargera ! » Les jeunes filles, diverties par la conversation, souriaient en échangeant des regards entendus. Le collier cliqueta légèrement : « Je t’écoute, ô roi. » Alors le roi Vikram entama un nouveau récit.

Mars 2016

ans une certaine ville, vivait un marchand avec sa femme et ses deux jeunes fils. Peu après, la femme accoucha d’une fille qu’ils nommèrent Chandraprabha, qui signifie clair de lune. En grandissant, celle-ci devint la plus belle jeune fille du royaume et les prétendants se mirent à affluer à la maison du marchand pour demander sa main. Parmi eux, le boutiquier fixa son choix sur un artisan fort habile qui construisait de merveilleuses machines capables de transporter qui le souhaitait à travers les airs. Le même jour, la boutiquière, ignorant la décision de son mari, opta pour un guérisseur qui l’ avait souvent aidée et qui avait le pouvoir de ramener les gens à la vie. Le fils aîné, qui n’ avait aucune idée de ce qu’ avaient fait ses parents, promit sa sœur à un puissant guerrier. Quant au fils cadet, il choisit un jeune musicien voisin qui connaissait Chandraprabha depuis son enfance. Quand le marchand, sa femme et ses fils se retrouvèrent ce soir-là, ils s’ aperçurent que chacun avait promis la jeune fille à un fiancé différent. Ils furent consternés et profondément embarrassés. Au jour favorable que les astrologues avaient déterminé en suivant le cours des astres, les quatre prétendants arrivèrent tous chez le marchand. Mais la future mariée, la gracieuse Chandraprabha, avait disparu et personne ne savait où elle était passée. Etait-elle allée au jardin, ou faire une course ? Ce n’était pas dans ses habitudes de quitter la maison sans prévenir. Chacun se mit à sa recherche mais sans succès. L’ attente devenait 72

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de plus en plus longue, l’inquiétude les étreignait. « Et s’il était arrivé quelque chose à notre petite », se disait le père. Un voisin arriva enfin, porteur d’une bien sombre nouvelle : on avait retrouvé le corps sans vie de la belle Chandraprabha qui avait succombé à la morsure d’un serpent venimeux. « Ah ! Quel malheur ! Quel malheur ! gémit la femme du marchand. Hélas, ma petite fille adorée, je ne te reverrai plus ! » Toute la famille sombra dans le désespoir. Soudain la mère se souvint du guérisseur et lui demanda anxieusement : « Aurais-tu un moyen de faire revenir notre fille chérie à la vie ? » Le guérisseur ferma les yeux, se recueillit un instant puis déclara : « Je pourrais fabriquer un antidote pour faire revenir ta fille à la vie. La plupart des ingrédients sont assez faciles à trouver, sauf deux d’ entre eux : une plante que l’on ne peut trouver que sur les hauteurs de l’Himalaya, sur les pentes escarpées du Kanchenjunga ; et une eau extraordinaire, un élixir de vie que l’on trouve au fond d’une grotte dans un glacier du Tibet. Cette grotte est gardée par un féroce dragon et personne n’ a jamais réussi à y pénétrer vivant. » « Qu’à cela ne tienne, dit l’ artisan, je vais construire une machine volante et, en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, nous serons sur les lieux. » « Quant à moi, dit le guerrier, je te porterai sur mes épaules dans les endroits escarpés pour trouver cette fameuse plante, et ce n’ est pas un dragon qui me fera reculer. Je combattrai tout ce qui se mettra en travers de notre route. » L’ artisan se mit à l’œuvre, le guérisseur partit en quête des autres ingrédients dont il avait besoin et le guerrier fourbit ses armes. Quant au musicien, éperdu de douleur, il soupirait et pleurait sa bien-aimée dont il veillait la dépouille. Mars 2016

Quand la machine fut prête, l’ artisan, le guérisseur et le guerrier y grimpèrent et s’ envolèrent à la recherche de la plante rare. Le guérisseur les guida jusqu’ aux pentes de l’Himalaya et reconnut immédiatement l’ endroit où se trouvait la plante. Pilotant son engin entre les rochers acérés, l’ artisan s’ approcha suffisamment du sol pour permettre au guerrier de cueillir l’herbe précieuse. Puis ils repartirent sans tarder pour le Tibet et atteignirent le glacier. Quand ils s’ approchèrent de l’ entrée de la grotte, le dragon se jeta sur eux dans une fureur indicible. Sans s’ effrayer, le guerrier se dressa devant lui en brandissant ses armes. D’un geste puissant, il décocha une flèche dont la pointe en demi-lune fendit en deux le crâne du dragon. Les trois hommes recueillirent avec grand soin le précieux élixir et s’ en retournèrent aussi vite qu’ils étaient venus. Lorsqu’ils se retrouvèrent à la maison du marchand, le guerrier souleva la jeune fille dans ses bras et le guérisseur versa entre ses lèvres quelques gouttes de la potion qu’il venait de préparer. L’ artisan regardait la scène avec anxiété et le poète priait. Soudain la poitrine de Chandraprabha se souleva légèrement et ses yeux s’ entrouvrirent ! Miracle, elle était revenue à la vie ! Eperdus de reconnaissance de la revoir saine et sauve, ses parents et ses frères rendirent grâce, et tout le monde se mit à danser de joie ! Mais voilà, après cet intense moment de félicité, la question restait entière : lequel des quatre prétendants était digne de recevoir la main de la jeune fille ?

A votre avis ? Qui devrait épouser Chandraprabha et pourquoi ? Allez-vous trouver la bonne réponse et ferez-vous tomber le deuxième voile d’ abol-Rani ? Envoyez vos réponses à contributions@heartfulnessmagazine.com Le mois prochain, nous écouterons la fin de cette histoire et découvrirons le nouveau récit du roi Vikram.

A suivre… ILLUSTRATIONS VERONIQUE NICOLAI

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Mars 2016

Venez vous détendre…

Asseyez-vous confortablement et fermez doucement les yeux. Détendez-vous. Commencez par les orteils. Remuez-les. Maintenant, sentez qu’ils se détendent… Détendez vos chevilles et vos pieds… Sentez l’énergie qui monte de la terre… de vos pieds jusqu’à vos genoux, et qui détend les jambes… Détendez les cuisses… L’énergie monte le long des jambes… et les détend. Maintenant détendez profondément vos hanches… votre ventre… et votre taille… Détendez votre dos… Votre dos entier est détendu, du haut jusqu’en bas… Détendez votre poitrine et… vos épaules. Sentez simplement que vos épaules fondent… Détendez le haut de vos bras… Détendez chaque muscle de vos avant-bras… vos mains… jusqu’au bout des doigts… Détendez les muscles du cou… Portez votre attention sur votre visage… Détendez les mâchoires… la bouche… le nez… les yeux… les lobes des oreilles… les muscles du visage… le front… jusqu’au sommet de la tête. Sentez que tout votre corps est maintenant complètement détendu… Dirigez maintenant votre attention sur votre esprit, vous sentant profondément détendu à l’intérieur… Respirez calmement... Laissez votre esprit se relâcher. Déplacez votre attention vers le cœur… Emettez tranquillement l’idée que la Source de lumière illumine votre cœur de l’intérieur et attire votre attention. Sentez-vous immergé dans l’ amour et la lumière dans votre cœur. Restez dans le calme et le silence et absorbez-vous lentement en vous-même.

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purity Mars 2016

weaves destiny 77

AGENDA HEARTFULNESS MARS - MAI 2016 Vous pouvez expérimenter la relaxation et la méditation Heartfulness en participant à l’un ou l’ autre des ateliers régulièrement organisés dans nos centres. Chaque session dure environ 1 h, pendant laquelle vous ferez l’ expérience de la méditation sur le cœur, de la relaxation guidée ainsi que de la méditation avec transmission yogique. Certains ateliers ayant lieu chez des particuliers, nous vous remercions de bien vouloir adresser un mail à l’ adresse de contact correspondante afin de signifier votre participation et recevoir, le cas échéant, des informations plus détaillées. L’ entrée est libre. Bienvenue à tous.

ATELIERS

LILLE

MONTPELLIER Tous les 2e vendredis (18h), samedis (15h) et dimanches (11h) du mois Dates : 11/03, 12/03, 13/03, 8/04, 9/04, 10/04, 13/05, 14/05, 15/05 montpellier@heartfulness.org

Dates : 13/03, 10h30-12h heartfulness.liege@gmail.com +32 472 37 22 50

Les 1ers et 3e mercredis du mois, 18h30. Tous les dimanches, 10h30. 120 rue de Cambrai, 59000 Lille et aussi : A l'Université La Catho Les lundis à 19h Salle de l’ agoraé, 56-58 rue du Port, 59000 Lille Les mercredis à 18h30 : musique méditative (flûte bansuri), suivie d’un atelier de méditation Salle de sophrologie, 67 bv Vauban (1er étage) – 59000 Lille lille@heartfulness.org

LOUVAIN-LA-NEUVE

LYON

Tous les 1ers mercredis du mois, 19h30-21h Dates : 2/03, 6/04, 4/05, 1/06, 6/07 heartfulness.brabantwallon@gmail. com

Date : 5/03, 15h (accueil à partir de 14h30) lyon@heartfulness.org

HEARTFULNESS

BELGIQUE BRUXELLES Tous les 1ers lundis du mois, 19h Dates : 7/03, 4/04, 2/05, 6/06, 4/07 heartfulness.bruxelles@gmail.com

HUY

NAMUR Tous les 1ers samedis du mois, 10h Dates : 5/03, 2/04, 7/05, 4/06, 2/07 heartfulness.namur@gmail.com

FRANCE BÉZIERS Tous les 2e vendredis du mois Dates : 11/03, 8/04, 13/05 beziers@heartfulness.org

Magazine Heartfulness

MARSEILLE Dates : 18/03, 19/03, 18h30 marseille@heartfulness.org

METZ Tous les mercredis de 18h15 à 19h30 (accueil à 18h) 41 route de Scy Longeville-lès-Metz Les samedis à 17h c/o Olivier et Catherine Chapignac 36 rue Henri Billotte 57070 Saint-Julien-Les-Metz metz@heartfulness.org

PARIS Ateliers réguliers les mardis et samedis. Dates : 15/03, 29/03, 19h30. 16 rue du Pont Louis Philippe, Paris 4e Date : 12/03, 17h. 5 av du Général Leclerc, Paris 14e paris@heartfulness.org

PERTUIS Date : 22/03, 18h30. aix-en-provence@heartfulness.fr

TOULON Le dernier samedi du mois, 10h toulon@heartfulness.org

TOULOUSE Tous les 3e samedis du mois, 14h toulouse@heartfulness.org

SUISSE GENÈVE Date : 9/04, 28/05, 10h ch@heartfulness.org

LAUSANNE Tous les samedis, 10h-12h30 ch@heartfulness.org et aussi : « Concerts d’un après-midi » suivis d’un atelier Heartfulness à 14h30 Dates : 5/03 avec Ajugafan, 02/04 avec Sylvie Premand, PierreAnge Barman et Claudia Premand, 4/06 avec Daniel Fitzen

LUCERNE Chaque samedi, 10h ch@heartfulness.org

LA PRAZ Date : 18/03, 18h30 Concert de Maïck Cochard & Mathilde Blanchut suivi d’un atelier Heartfulness Salle communale, 1148 La Praz maickcoch@gmail.com

HEARTFULNESS PARTICIPE (FORUMS, SALONS, CONFÉRENCES...)

Plénitud’or, Galerie du cinquantenaire (BE, Bruxelles) Date : 12/03 (16h-17h30) Av. de Tervuren, 32/34 1040 Bruxelles plenitudor@gmail.com Salon La Vie autrement (F, Grimaud) Date : 19/03. 12h : conférence « Vivre à cœur ouvert » (Dr. Jacqueline Camisa) 16h : atelier Heartfulness 18h : conférence « La dépression selon la Médecine Traditionnelle Chinoise - Pourquoi la méditation peut-elle nous aider » (Pascale Demacon Genêt) Salle des Blaquières Complexe sportif 83310 Grimaud www.grimaud-provence.com Office du tourisme +33 4 94 55 43 83

Salon Iris (F, Villeurbanne) Dates : 2/04 et 3/04 Espace Tête d’Or, 103 Boulevard de Stalingrad, 69100 Villeurbanne

BELGIQUE

Salon du Bien-Etre (F, Logonna-Daoulas) Dates : 23/04 (10h-19h) et 24/04 (11h-18h) Salle Kejaden, 14 rue Ar Mor

113 avenue Paul Hymans, 1200 Woluwe-Saint-Lambert heartfulness.bruxelles@gmail.com +32 473 11 57 76

ANNUAIRE

Rue l’ Apleit 15/5 4500 Huy heartfulness.liege@gmail.com +32 472 37 22 50

DES CENTRES DE MEDITATION HEARTFULNESS

FRANCE

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LYON 10 rue Longue, 69001 Lyon lyon@heartfulness.org +33 7 83 69 46 70

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MONTPELLIER

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LOUVAIN-LA-NEUVE 12 rue Marie Gevers 1348 Louvain-la-Neuve heartfulness.brabantwallon@gmail. com +32 488 27 45 99

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PARIS (réouverture, printemps 2016) 23 rue du Cardinal Lemoine Paris 5e paris@heartfulness.org

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no 1 I décembre 2015

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