Journal du Runner n°1

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#1 avril 2015 > gratuit

Supplément gratuit à L'équipe numéro 22173 du vendredi 3 avril 2015

Bob Tahri

JE COURS DONC JE SUIS Spécial Schneider Electric Marathon de Paris Guide du Salon du Running – La folie Swimrun




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À la une

Intahrissable Avec ses petits pieds de crapaud, « P’tit Paul » n’allait pas bien vite sur le cross de l’école. Mais il avait de meilleures notes que Bob Tahri qui, lui, s’est mis à courir drôlement vite le jour où il a assuré à son prof que ses grandes petites jambes de gamin de 5e allaient battre les petites grandes jambes des garçons de 3e. Et Bob a battu les 3e. Puis il a remporté le cross départemental, et il a gagné un jour de congé. Puis il a écrasé le cross régional, et il a gagné un autre jour de congé. Le vendredi, sur le panneau d’affichage où était annoncé le nom des profs absents, une mention nouvelle : « Bouabdellah Tahri, champion académique de cross, bravo à lui. » Ce tableau, c’était son premier quart d’heure de gloire, son livre de tête, son Facebook d’alors, sa première gorgée de bière. La course d’après, il était champion de France scolaire. Sa vocation était née.

Bob Tahri par Pauce

Trente ans après, Bob Tahri fait partie de ces personnages qu’on écoute, dans l’univers du running. Il jouit d’une fort belle notoriété, nourrie de bronzes mondiaux en 3 000 m steeple. Il a sa boutique, chez lui à Metz, où il a également établi son record personnel sur marathon en octobre dernier. Il a aussi pour lui son franc-parler, son enthousiasme et son amour de la course à pied, sujet sur lequel il est… intahrissable. Sportif ultra exigeant, compétiteur depuis la cour d’école, Bouabdellah Tahri en attend plus de vous, galopeurs ou trotteurs qui arpentez les bois, les pavés et les plages, armés d’une bonne paire de baskets et d’intentions qu’il espère au moins aussi bonnes. L’inusable coureur de fond messin vous invite à vous faire mal pour viser le bonheur ? Journal du Runner, qui vit ses premières heures, vous conseille de vous faire encore un peu de bien : dimanche, le marathon de Paris s’occupera du reste, ne vous inquiétez pas.

Frédéric Pelatan

Diffusion : Supplément gratuit à L’équipe numéro 22173 du vendredi 3 avril 2015. Ne peut être vendu séparément.

Édité par : JOURNAL DU GOLF SAS Président fondateur : Frédéric Schmitt 738, rue Yves-Kermen, 92658 Boulogne Billancourt Tél. : 01 40 93 23 92 infos@journaldugolf.fr

Journal du runner est une publication PSI : Directeur général : Frédéric Schmitt Tél. : 01 40 93 25 11 fschmitt@journaldugolf.fr

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Rédaction : Servane Dorléans, Véronique Bury, Raphaël Godet, Renaud Moncla, Jean-Philippe Rodenburger, Julie LévyMarchal, Pascal Boutreau, Catherine Tisseron, Cyril Pocréaux. Secrétariat de rédaction :

Conception et direction artistique : Franck@Valadier.fr @Qifran

Maquette : Karin Prissert

Impression : Roularta Printing SA, Roeselare, Belgique.

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Responsable de la diffusion et de la communication : Catherine Tisseron - Tél. : 01 40 93 25 31 ctisseron@journaldugolf.fr

JOURNAL DU GOLF SAS est une filiale du groupe


Sommaire

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Dossiers 8 - Schneider Electric Marathon de Paris Connus, inconnus, invisibles, ils seront sur les Champs-Elysées, le 12 avril, pour le départ de la 39e édition. 38 – Salon du Running Du runner d’aujourd’hui à celui de demain, pourquoi et comment garder beau pied et bon œil.

Interview 28 – Bouabdellah Tahri Depuis son premier cross scolaire, Bob Tahri ne cesse de courir. Champion de 3 000 m steeple, il s’est essayé au marathon. Il a aussi emmené des runners à la découverte de son Kenya.

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Reportages 34 – Profilage La France a présenté le portrait-robot des gens qui courent sur les chemins de l’Hexagone à l’occasion du sommet de la course à pied, le 26 mars dernier. Décryptage.

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48 – L’art de la foulée bien ordonnée Faut-il être beau pour être bon ? Nous avons posé la question. 56 – Qu’est-ce qui fait courir les femmes ? Immersion dans ce monde étrange où, parfois, le rose fait courir plus vite. Mais pas seulement. 66 – Trail durable La protection de la vallée de Chamonix ? L’UTMB compte sur ses brigades vertes. 84 – Yack ou lion ? Le match des marathons de l’extrême. 92 – Swimrun D’abord ils ont eu soif. Puis ont voulu courir. Alors ils ont décidé de nager, aussi. Visite guidée de la planète Swimrun.

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Dossier marathon de paris Texte de Véronique Bury - Photos Julien Crosnier / DPPI

Toujours tendre la main, ainsi vit Jean-Damascène Habarurrema.

Rescapé du génocide rwandais, Jean-Damascène Habarurema a quitté son pays à 21 ans pour poser ses valises en France, sa terre d’adoption. C’est ici qu’il a commencé à courir et à redonner un sens à sa vie. Portrait d’un athlète qui se projette vers les jeux Olympiques de Rio.

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Courir pour ne pas mourir Sa vie est un cours de philosophie. Magistral. Un ensemble de questions existentielles aux réponses enchevêtrées sans cesse remises en cause. Pourquoi je cours ? Pourquoi je pars ? Pourquoi je choisis tel ou tel chemin ? Qui suis-je ? Jean-Damascène Habarurema ne sait peut-être pas d’où lui vient ce besoin pressant de comprendre ou de s’interroger sans cesse, cette soif d’apprendre aussi. Mais une chose est sûre, le drame qu’il a vécu au Rwanda en 1994 en perdant son père et ses neuf frères et

sœurs, massacrés car Tutsis, n’y est sans doute pas étranger. « Quand j’ai perdu ma famille, je me suis posé beaucoup de questions. Pourquoi moi ? Pourquoi moi je reste ? Cela m’a énormément interpellé. Et puis, j’ai fini par me demander si Dieu ne voulait pas tout simplement écrire une histoire avec moi ? » Depuis, Jean a entamé une thèse en philosophie sur la thématique de l’identité et décroché deux sélections en équipe de France de marathon, sa nouvelle patrie.

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Dossier marathon de paris

après sa naturalisation qu’il a vécue « comme une reconnaissance », il se tourne vers cet entraîneur qui coache déjà ses camarades rwandais Gervais Hakizimana et Dieudonné Disi (recordman du Rwanda sur 20 km). Son objectif ? Intégrer l’équipe de France pour les Championnats du monde de semi-marathon. Un été pour se préparer. Il écoute, remet toute sa pratique à plat, travaille, décroche sa sélection et termine à la 20e place mondiale, premier européen, en Bulgarie. Contrat rempli. « Le maillot m’a donné des frissons », dit-il, heureux d’avoir pu « honorer la France ».

Mais pour mieux comprendre cette histoire, il faut retourner au Rwanda, à Butare, principale ville du sud du pays. C’est là-bas, en effet, que l’adolescent entre en théologie et découvre le monde des livres. « Avant, je ne connaissais que l’ardoise de l’école. On écrivait dessus, on effaçait et on repartait sans cartable chez nous. » De là-bas aussi qu’il fuit, en 1997, ses douloureux souvenirs pour suivre les frères de la communauté de SaintGabriel en Inde et en Thaïlande, avant d’atterrir à Angers en 2003. « Quand j’ai quitté mon pays, j’ai compris qu’on pouvait vivre même dans la déchirure. On peut tout perdre, se retrouver seul et en même temps garder la vie. Garder cet espoir et cette envie de continuer de vivre. » Son arrivée en Europe est pourtant un choc. Lorsqu’il se fait surprendre et tombe sur le tapis roulant de l’aéroport d’Amsterdam, il s’étonne que personne ne vienne l’aider. « Je suis passé d’un pays où l’étranger suscite la curiosité et l’envie d’aller à sa rencontre, à un monde où l’autre fait peur et qu’on évite si on ne le connaît pas. » Un constat qui ne l’empêche pas de se sentir bien pour la première fois. « Je me suis senti français très vite », assure-t-il. Pourquoi ? « Parce que ce que je n’avais pas eu au Rwanda étant petit — et ce qu’on m’avait pris — je l’ai retrouvé à Angers. »

je me suis mis à courir, je me suis rendu compte que les gens commençaient à me parler. » « Ah tu cours bien », « Tu fais partie de quel club ? », l’interpellait-on dans la rue. « J’ai donc continué à trottiner pour aller à leur rencontre, parce que je me sentais seul et que cela m’aidait à oublier ce qui s’était passé au Rwanda. » Repéré par son professeur d’université, il

« Jean, c’est sans aucun doute l’une des plus belles rencontres de ma carrière », confie JeanFrançois Pontier, le manager du hors stade à la Fédération. C’est un personnage atypique, posé, avec qui il est toujours très agréable de discuter. Il a une sensibilité et un humour différents, un avis toujours original qui nous force à nous poser des questions. Il apporte une certaine fraîcheur au groupe et fait le lien avec les athlètes qui l’apprécient beaucoup. » Séduit, Philippe Plancke l’est tout autant : « J’ai rarement rencontré quelqu’un d’aussi attachant. » Entre l’athlète et le coach, tous deux férus de citations de vie et de grands philosophes, les discussions dépassent d’ailleurs très souvent le cadre du sport. « Je ne peux pas dire que Philippe est mon deuxième père. Un ami ? Je n’ai plus confiance en ce mot. Ce sont des amis qui m’ont privé de mon bonheur familial. Mais c’est quelqu’un qui me fait du bien et cela va au-delà de l’amitié. Je peux tout lui dire. Il sait se mettre à ma place. Il m’écoute. Et j’avais vraiment besoin d’être écouté. » Celui qui cherchait sa place autrefois, semble donc enfin l’avoir trouvée. Enfin, presque. « Je suis toujours à la recherche du bonheur, avoue-t-il. Heureusement, d’ailleurs, car c’est ce qui me permet d’avancer et d’ajuster mon existence. » Devant lui se dresse aujourd’hui deux nouveaux défis : soutenir sa thèse avant la fin de l’année et décrocher une sélection pour les jeux Olympiques. Pour cela, il jongle entre les livres et la piste. « Quand je ne cours pas, je lis, j’écris. » Gardien de nuit dans un foyer de jeunes filles à Angers, il a négocié de s’envoler trois mois au Kenya afin de se préparer plus sereinement au marathon de Paris où il espère s’approcher des minimas demandés par la fédération (2 h 10’ 30’’) pour les jeux de Rio. Un moyen aussi de fuir les frimas de l’hiver, de profiter de l’altitude et de revenir aux sources. « L’Afrique fait partie de moi. Qui je suis aujourd’hui ? Je ne peux pas dire que je suis sportif, car il manque quelque chose. Je suis noir, mais pas que ça. Je suis Français, mais pas que ça. Je suis Rwandais, chercheur… C’est un tout. Et si quelque chose manque, je ne suis plus Jean. Mon identité évolue sans cesse… et si cela s’arrête, c’est que je suis mort. »

« Je suis noir. Je suis Français. Je suis Rwandais. je suis chercheur… C’est un tout »

Une autre sorte de famille. Une raison à son existence. C’est là, en 2003, qu’il s’est mis à « trottiner » pour la première fois. « Pourquoi je cours ? C’est une question qu’on me pose souvent, dit-il avant de laisser s’installer un silence. Je cours pour ne pas mourir… Mais attention, cela ne veut pas forcément dire mourir dans le sens de perdre la vie. Non. Je cours pour rencontrer l’autre car, sans l’autre, je n’existe pas. » Autrefois seul moyen de transport — « Mon père n’avait pas de voiture et j’allais à l’école ou chercher l’eau en courant » — la course à pied est devenu son exutoire, sa façon d’exister, de respirer. « Quand

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participe alors à sa première course fin 2003. La ronde de Noël, un 10 km à Meignanne, en lisière d’Angers. Son petit gabarit (1,66 m pour 53 kg) et ses qualités physiologiques naturelles le propulsent rapidement dans les tout meilleurs. Il finit 12e en 31’30 et rejoint le club de la ville qui lui tend aussitôt les bras. « Angers m’a tout donné. Sur le plan affectif, professionnel et sportif. C’est là que j’ai commencé à être reconnu pour mon nom, à sentir que je faisais partie des Angevins. » D’une famille. E 2006, alors qu’il doit être ordonné prêtre, il quitte la congrégation religieuse, change de route. Mais ne renie rien. « Je suis passé par la prêtrise pour découvrir mon vrai chemin. Sans eux, je ne serais pas là. Je serais mort. » Il prie toujours. Par téléphone parfois, avec sa mère restée au Rwanda. Mais il s’engouffre dans autre chose. La compétition. L’élitisme. Lui, le gentil, l’homme pieu, essaie de se mouler dans la norme de l’Occident où « pour exister, il faut gagner ». Il est aussi capable « de s’arrêter en pleine course pour consoler une gamine » ou « laisser passer un athlète plus malheureux devant lui afin qu’il remporte la prime », confie son coach Philippe Plancke. En juin 2012, juste

Jean-Damascène Habarurema 38 ans - 1,66 m/ 53 kg

Palmarès : 13e du marathon des championnats d’Europe de Zurich en 2014 (2 h 16’ 04), 20e et premier européen des championnats du monde de semi-marathon (1 h 03’ 59) Record sur marathon : 2 h 12’ 40 à Berlin (2013).

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Dossier – Marathon de Paris


La traversée

de Paris

Il se murmure que le marathon de Paris connaît un tel succès qu’il pourrait facilement être organisé deux fois par an. 54 000 coureurs affronteront les pavés des Champs-Elysées, les quais de Seine, et les bois d’est et ouest dimanche 12 avril. Vous en serez ? Profitez, vous allez jongler.


Dossier marathon de paris Textes de Pascal Boutreau - photos AFP

Paris, éternelle sportive Bien sûr, le Schneider Electric Marathon de Paris est l’occasion d’une formidable balade dans l’une des plus belles villes du monde. Mais le parcours offre également la possibilité de revisiter l’histoire du sport dans la capitale.

Champs-élysées Le 26 juillet prochain, la plus belle avenue du monde sacrera le vainqueur pour la 41e fois depuis 1975. De 1903 à 1967, l’arrivée fut jugée sur la piste du Parc des Princes « ancienne génération ». Raymond Poulidor fut le dernier à s’imposer au Parc où avait également brillé Jacques Anquetil en 1964. Ce fut ensuite au tour de La Cipale, vélodrome que les coureurs du marathon de Paris longeront également dans le bois de Vincennes au 17e kilomètre, d’accueillir le dernier acte du Tour de France (Bernard Thévenet vainqueur en 1973, Eddy Merckx, vainqueur 4 fois). Jean-Patrick Nazon, en 2003, est le dernier Français vainqueur sur les Champs-Elysées. Eddy Seigneur (1994), Bernard Hinault (1979, 1982) et Alain Meslet (1977) sont les autres Tricolores sacrés sur les pavés que fouleront les marathoniens à leur départ.

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GRAND PALAIS

Construit entre le pont Alexandre III et les Champs-Élysées pour l’exposition universelle de 1900, le Grand Palais fut un haut lieu de l’équitation et du saut d’obstacles, dès 1901 et pendant toute la première moitié du XXe siècle. Tous les grands noms de l’équitation s’y sont illustrés. Pierre Jonquères d’Oriola (double champion olympique), Jean d’Orgeix, les frères d’Inzeo, le général Pierre Durand (rien à voir avec Pierre Durand, champion olympique en 1988), tous ont foulé la piste du Grand Palais jusqu’en 1957. Les chevaux ont ensuite été priés d’aller voir ailleurs pour laisser la place au salon de l’automobile. Il a fallu attendre 2010 pour voir, à l’occasion du Saut Hermès, cavaliers et chevaux revenir sous la verrière du Grand Palais, restaurée en 2004. L’édition 2015 a lieu du 10 au 12 avril, en même temps que le Schneider Electric Marathon de Paris.

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TOUR EIFFEL

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Chaque année, en février, 40 000 spectateurs se pressent à l’hippodrome de Vincennes pour assister au Prix d’Amérique qui a sacré des cracks comme Ourasi (1986, 1987, 1988, 1990). Au km 34, voici l’hippodrome d’Auteuil où s’affrontent les galopeurs spécialistes d’obstacles. Depuis 1874, le Grand Steeple Chase de Paris (17 mai 2015) en est le rendez-vous phare avec son saut au-dessus de la rivière des tribunes, où les chevaux s’envolent sur plus de 8 mètres. Le troisième hippodrome parisien, Longchamp, accueille 60 000 spectateurs pour le Prix de l’Arc Triomphe dédié aux spécialistes de plat et remporté lors de ses deux dernières éditions par la formidable jument Trêve.

En 1964, des alpinistes ont conquis son sommet pour fêter ses 75 ans — elle a été bâtie pour l’exposition universelle de 1889. Pour son centenaire, le célèbre funambule Philippe Petit, mondialement connu après avoir notamment rejoint les deux tours jumelles du World Trade Center de New York en 1974, a atteint sur un fil le 2e étage de la tour Eiffel au palais de Chaillot (à hauteur du ravitaillement du Trocadéro). Taïg Khris a sauté en roller du premier étage, en 2010. Le 20 mars dernier, des athlètes triés sur le volet se sont également affrontés dans la Verticale de la tour Eiffel pour grimper les 1 665 marches de l’édifice soit 279 m de dénivelé. Une épreuve qui avait déjà eu lieu dès 1905 avant de disparaître. La Dame de fer a également vu Charles Coutard sur une moto trial monter et descendre les marches en 1983, un vététiste grimper 1 300 marches (première descente à vélo du premier étage en 1923), des parachutistes sauter du 3e étage, un sauteur à l’élastique se jeter du 2e étage et même une éléphante de 85 ans du cirque Bouglione grimper au 1er étage !

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LES HIPPODROMES


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STADE PERSHING

Les coureurs ne verront qu’un vaste complexe avec de multiples terrains de sport. Mais ce ne fut pas toujours le cas. Situé dans le bois de Vincennes, ce stade porte le nom du général américain John Pershing, chef du corps expéditionnaire venu combattre en France en 1917 et 1918. Un grand stade fut construit au sortir de la guerre par les soldats américains à l’occasion des jeux Interalliés de 1919. L’enceinte pouvait accueillir près de 30 000 spectateurs. Ce fut par exemple le cas en 1924 pour la quatrième et dernière finale de la Coupe de France qui y fut disputée. Le Red Star y a conquis trois de ses cinq Coupes de France. L’équipe de France y disputa également plusieurs rencontres entre 1921 et 1926. Quatre rencontres des jeux Olympiques de 1924 s’y déroulèrent. Le stade fut détruit en 1960 et transformé en zone multisports (baseball, athlétisme, hand, basket, foot, etc.).

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ROLAND-GARROS

Bâti en 1927 et baptisé en l’honneur de l’aviateur Roland Garros, tué lors de la première guerre mondiale, le stade RolandGarros est le haut lieu du tennis français (24 courts) et accueille chaque année fin mai les Internationaux de France. Les allées de Roland-Garros se souviennent, une larme à l’âme, de Yannick Noah, qui avait dominé le Suédois Mats Wilander en 1983. Les détenteurs du record de victoires sont l’Espagnol Rafael Nadal, sacré à neuf reprises, et l’Américaine Chris Evert, couronnée sept fois.

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LA SEINE

De nombreuses manifestations sportives ont été disputées sur et dans la Seine. En 1905, à l’initiative du journal L’Auto (également créateur du Tour de France en 1903), une traversée de Paris est organisée sur 11 km à travers la capitale. Des centaines de nageurs participent à cette épreuve jusqu’en 1926. 500 000 spectateurs s’installent alors sur les quais pour assister à la compétition. En 1924, le journal L’Auto organise même une épreuve baptisée le Marathon nautique, longue de 40 km. Ils sont sept à s’élancer de Corbeil pour rallier le bassin de l’Hôtel de ville à Paris, en passant par des… écluses. Un dénommé Chrétien l’emporte en 13 h 03. Deux autres éditions auront lieu en 1925 et 1926. Une association a tenté de relancer l’épreuve en 2012 mais a dû renoncer faute d’accord de la préfecture. Des épreuves d’aviron ont également rythmé le cours du fleuve. Aujourd’hui encore, en octobre, une randonnée permet à 215 yolettes (embarcation de 4 rameurs et un barreur) de traverser la capitale à la rame. Enfin, le triathlon de Paris a permis au triathlète de nager 1 500 m du pont Alexandre III au pont d’Iéna de 2009 à 2012 et le salon nautique de Paris organise le Nautic SUP Paris Crossing début décembre. Ils furent quelque 400 à ramer de la bibliothèque FrançoisMitterrand (13e) au quai de Javel (15e).

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Dossier Marathon de Paris Texte de Servane Dorléans - Photos éVA/Lefloch/ASO

SUIVEZ LE GUIDE ! 54 000 concurrents sont attendus ce dimanche 12 avril sur la 39e édition du Schneider Electric Marathon de Paris, l’un des marathons les plus populaires au monde. Tour d’horizon.

Le Marathon de Paris en chiffres 54 000 inscrits 150 nationalités représentées 5 arrondissements traversés 11 postes de chronométrage 32 meneurs d’allure 3 000 bénévoles mobilisés 250 000 spectateurs attendus Diffusion TV dans 187 pays Plus de 5 h de direct télé en France 15 h de news TV 1 360 articles de presse 2,4 millions de pages vues 64 000 fans sur Facebook 5 000 vidéos vues sur YouTube 46 000 téléchargements de l’application mobile

BIEN GéRER LE TRACé

Le départ Le départ sera donné à 8 h 35 pour les handisports et à 8 h 45 pour le peloton de l’avenue des Champs-Elysées entre la rue Marbeuf et la rue Georges V. Attention, de nombreuses restrictions de circulation rendent l’accès des véhicules très difficile la nuit précédent la course. Il est recommandé d’utiliser les transports en commun (lignes de métro 1, 2 et 6 et RER A, station Charles-de-Gaulle-Etoile). La course Les spectateurs pourront encourager les concurrents tout au long des 42,195 km du parcours. Après la descente des ChampsElysées, les coureurs traverseront la place de la Concorde avant d’emprunter la rue de Rivoli et de mettre le cap sur la place de la Bastille, premier point de ravitaillement généralement très prisé des spectateurs. Après avoir remonté la rue du Faubourg-Saint-Antoine, le peloton foulera l’avenue Daumesnil avant d’entrer dans le bois de Vincennes et de passer devant le Château. Après avoir longé la Seine sur les quais hauts, les concurrents emprunteront la voie Pompidou avant de longer à nouveau la place de la Concorde et de se diriger vers la place de l’Alma, où de nombreux spectateurs sont attendus. Place ensuite à la tour Eiffel et aux jardins du Trocadéro, suivis par la traversée du 16e arrondissement qui mènera les coureurs à Roland-Garros puis dans le bois de Boulogne. Il ne restera plus que la porte Dauphine à passer avant d’arriver sur l’avenue Foch.

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L’arrivée La ligne d’arrivée est située en bas de l’avenue Foch, au niveau des rues Spontini et Pergolèse. L’heure d’arrivée du premier coureur est estimée à 10 h 52, celle du dernier à 16 h 13. Pour vous y rendre, les transports en commun restent le meilleur moyen (métro lignes 1, 2 et 6 station Charles-de-Gaulle-Etoile ou Victor-Hugo pour la ligne 2, RER A Charles-de-Gaulle-Etoile).

DEUX HEURES à TUER

Paris se transformera le temps du marathon en l’une des plus grandes scènes musicales de l’univers du running. Plus de 100 orchestres et animations musicales en tous genre encourageront les coureurs tout le long du parcours. Le Paris Breakfast Run en guise de mise en jambes Comme le veut la tradition, le Paris Breakfast Run servira de mise en jambes aux marathoniens et à leurs proches le 11 avril. Un petit déjeuner sera proposé face à la tour Eiffel à l’issue de la course de 5 km entre l’avenue Foch et l’Ecole Militaire, qui ne sera pas chronométrée. Les conditions pour y participer? être âgé de plus de 12 ans et s’enregistrer au préalable sur asochallenges. com. L’inscription coûte 7 €.

Le Haribo Marathoon’s pour les enfants Les enfants ne seront pas en reste avec le Haribo Marathoon’s. Organisée le samedi 11 avril, cette course de 1,2 ou 2,2 km réservée aux enfants de 5 à 10 ans, dont le départ sera donné le 11 avril à 10 h 15 du Champs-de-Mars, est gratuite. Il suffit de s’inscrire sur le site du Schneider Electric Marathon de Paris. Au programme, échauffement en musique et atelier de maquillage proposés par l’Unicef avant le départ, musiciens, remise des médailles et petit-déjeuner à l’arrivée.

BONNES PRATIQUES

Le Schneider Electric Marathon de Paris mène depuis plusieurs éditons une campagne de sensibilisation auprès des coureurs pour les encourager à adopter une attitude écoresponsable. C’est dans cette optique que l’organisateur de l’évènement, ASO, s’appuie sur l’association Les Connexions, qui dispatchera des équipes à chaque point de ralliement pour veiller notamment au nettoyage et au tri sélectif.

Dispositif médical

8 postes de secours le long du parcours et à l’arrivée. 1 PC Commandement (Samu de Paris, Croix-Rouge, Protection Civile et BSPP). 47 défibrillateurs. Plus de 380 masseurs kinésithérapeutes, podologues, ostéopathes, à l’arrivée.

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Dossier marathon de paris Texte de Véronique Bury - Photo Julien Crosnier / DPPI

Le nouveau défi de Duarte Après la piste et la boue, Sophie Duarte, la recordwoman de France du 3 000 m steeple et championne d’Europe de cross, s’attaque à un nouveau défi : le marathon. Sa quête ? De nouvelles émotions.

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lle le dit avec spontanéité, simplement, sans arrière-pensée : « J’ai toujours eu envie de faire des choses variées, de repousser mes limites et de chercher de nouveaux défis. » Non pas que la récente championne de France de cross, championne d’Europe en 2013, s’ennuie désormais dans la boue et les chemins de terre. « J’adore cette discipline et je serai aussi sur les prochains Championnats d’Europe qui auront lieu en France en décembre prochain », promet-elle. C’est juste qu’à 33 ans, Sophie Duarte a besoin de vivre d’autres émotions, d’autres sensations. Un peu comme lorsqu’elle avait déjà choisi de tourner la page sur le 3 000 m steeple (dont elle est recordwoman de France en 9’ 25’’ 62) pour se consacrer aux 5 000 et 10 000 m sur piste. « J’aime courir pour différentes émotions. Cela peut être le cross, les entraînements, le fait de courir seule en pleine nature ou de partager des moments avec d’autres coureurs. Mais cela peut aussi être le fait de flirter avec mes limites en me fixant des objectifs ou de m’essayer à de nouvelles distances, comme aujourd’hui le marathon. Je n’aime pas la monotonie. » Bien entendu, la demoiselle reste une compétitrice dans l’âme.

Et ce n’est pas juste par défi personnel, pour sa gloriole à elle, qu’elle s’alignera sur le marathon de Paris cette année. « Je ne compte pas m’arrêter après Paris. Pour moi c’est juste la première marche d’une nouvelle histoire. Et j’espère qu’il y en aura sept autres qui m’emmèneront sur sept autres années. Je me projette en effet sur deux olympiades. Sur les jeux Olympiques de Rio, d’abord, parce que je pense qu’il est possible d’être finaliste même en étant novice sur la distance. Et sur les jeux de Tokyo ensuite, car je n’aurai pas 40 ans et que Chrystelle (Daunay, ndlr) a remporté les Championnats d’Europe, l’été dernier, à 40 ans. »

aucun souci et de tenir des distances et des temps d’entraînement sans jamais avoir eu de problèmes osseux, articulaires ou musculaires. Après 1 h 30 de course, je me sens bien. Il y a une sorte d’euphorie qui se passe en moi. » Pour autant, l’élève du Britannique David Heath veut rester « prudente » et « mesurée ». « On ne perce pas du premier coup. Je sais que je suis en phase d’apprentissage, qu’il y aura des aléas de course qui vont être nouveaux

donc aussi apprendre de ma réaction. Peutêtre qu’il aura fait des erreurs, peut-être pas et ce sera génial. » À travers le téléphone, la voix enthousiaste de la caporal-chef cache difficilement son impatience. Il faut dire que cela fait plus d’un an déjà que la demoiselle songe sérieusement à ce premier marathon. Qu’elle s’y prépare « en essayant de transformer (son) corps », « en rajoutant de l’intensité et de la durée dans (ses) footing longs du dimanche » et même en s’imposant parfois une diététique alimentaire, « en me privant de féculents », pour amener son corps à « puiser plus loin dans ses réserves ». Paris, elle devait d’ailleurs déjà y participer l’année dernière. « Mais à cause des Championnats d’Europe de Zurich, j’ai préféré y renoncer. Je ne me sentais pas encore prête. » Le déclic est venu, étrangement, lors de sa préparation pour les Europe de cross, il y a quelques mois. Un footing un peu plus long, un peu plus intense. « Et j’ai senti que c’était le moment, que j’étais prête pour monter sur cette distance. » Mais attention, n’allez pas croire que Sophie Duarte abandonne le reste. « J’ai adoré courir le 5 000 m l’été dernier à Paris sur la Golden League. Et je compte donc aussi revivre des moments comme ça. » L’émotion, toujours, pour feuille de route.

« On ne perce pas du premier coup. Je suis en phase d’apprentissage, il y aura des aléas de course qui seront nouveaux pour moi »

Pour l’heure, la jeune femme qui a beaucoup discuté avec son amie de Font-Romeu, la recordwoman du monde de la distance Paula Radcliffe, se dit « très excitée » de prendre le départ du marathon de Paris le 12 avril prochain. « J’ai hâte de tester mon corps sur cette nouvelle distance. Je suis intimement convaincue que je suis faite pour ça. Je le sens car j’ai déjà effectué de gros entraînements avec des hommes au Kenya. Je sais aussi que je suis capable de courir deux heures à jeun sans

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pour moi, comme les ravitaillements, le soidisant mur après les 30 km. Comment vais-je réagir ? Je ne sais pas. J’attends donc surtout des réponses de ce premier marathon afin d’apprendre à mieux gérer le suivant. Car il y en aura un autre à l’automne. » Pas de pression, donc, du côté du chrono. « Avec mon entraîneur, on s’est juste fixé un objectif raisonnable autour de 2 h 30. Pour lui aussi c’est une première. Il n’avait jamais préparé une athlète à un marathon auparavant. Il va

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Dossier marathon de paris Textes de Véronique Bury - Photos éVA/Lefloch/ASO

Et au milieu court le Raid Une vingtaine de policiers du Raid participe au marathon de Paris cette année. Leur coach ? L’enseignante chercheuse, spécialiste de physiologie du sport, Véronique Billat. Histoire d’une rencontre atypique qui dépasse le simple cadre de la performance sportive.

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u cœur du marathon de Paris, ils seront là. Mais, même délestés de leurs armes, de leur lourd équipement et de leurs cagoules, vous ne les reconnaîtrez pas. L’anonymat est leur exigence de service. Dimanche 12 avril, ils courront. Non pas pour protéger les 54 000 participants de cette édition, mais bien pour « en battre » une grande partie, annonce d’un sourire malicieux, la spécialiste de physiologie de l’effort, Véronique Billat. Depuis plusieurs mois, l’enseignante chercheuse prépare les policiers du Raid à ce challenge sportif. À l’origine de cette rencontre ? Une histoire somme toute assez banale qui remonte à la fin de l’année 2013. « Je cherchais de nouveaux contrats pour continuer à travailler sur la modélisation de mes méthodes d’entraînement », raconte la fondatrice et directrice de l’unité de biologie intégrative des adaptations à l’exercice d’Evry et créatrice de la société Billat-Training. « Comme je travaille sur l’optimisation énergétique, il m’a semblé logique d’aller frapper à la porte de Schneider Electric, le partenaire principal du marathon de Paris. » C’est ainsi que l’ancienne coach de la Kenyane Isabella Ochichi, vice-championne olympique sur 5 000 m à Athènes en 2000, s’est retrouvée, à la demande de l’entreprise, en charge de la préparation d’une vingtaine de policiers du Raid, l’unité d’élite de la Police nationale. « Un challenge très intéressant, savoure cette insatiable tête fouineuse, car ces personnes ont une vie physique très intense. Ils pratiquent beaucoup de sports, notamment des sports de combat, et ils ne peuvent donc pas se permettre de devenir aussi maigres que des marathoniens. Ils doivent conserver leurs qualités de force et de vitesse. Ce sont aussi des personnes qui ont parfois très peu de temps de récupération, de courtes nuits et qui, malgré tout, doivent pouvoir être à chaque instant opérationnels pour leurs missions. » De quoi donner du fil à retordre à la scientifique ? Non, une aubaine ! « C’est l’archétype même du profil qui m’intéresse dans mon travail puisque je cherche à démontrer depuis plusieurs années qu’il est possible de progresser en diminuant significativement la charge d’entraînement et ce même malgré des contraintes professionnelles importantes. »

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Vastes sujets d’études L’universitaire s’est donc amusée à se glisser dans le quotidien de ces policiers d’élite en enfilant leurs gilet et casque de 25 kilos et 7 kilos respectivement. Elle a également beaucoup discuté avec eux. Pour prendre en compte leurs contraintes professionnelles, mais aussi « leurs contraintes énergétiques sur une journée de travail type ». Enfin, elle les a conviés à venir effectuer des tests plus poussés dans son laboratoire d’Evry comme elle le fait régulièrement avec tous les athlètes qu’elle suit ou conseille. « Pour chacun d’entre eux, j’ai relevé l’ensemble des facteurs de la performance. » Force, vitesse, puissance, raideur musculaire, consommation d’oxygène, débit cardiaque, volume d’éjection systolique… etc. « Je les ai même passés au radar en leur demandant de faire un excès de vitesse ! » sourit-elle avant d’avouer avoir été étonnée de découvrir des personnes « si polyvalentes. Je ne pensais pas qu’ils seraient si rapides et si endurants. Je m’attendais plutôt à me retrouver face à des gros bras, des bêtes physiques, pas vraiment capables de courir le marathon en moins de 4 h 30. » Et pourtant, malgré leurs carrures massives, entre 80 et 90 kilos, ces policiers d’élite ont tous couru l’édition 2014 du marathon de Paris entre 3 h 30 et 4 h 20. « Ce sont des profils très complets, avec une bonne vélocité (ils sont tous capables de courir à plus de 30 km/h), une grosse consommation d’oxygène et une bonne VMA (aux alentours de 17-18 km/h). » De quoi attiser la curiosité de Billat qui a trouvé une réponse en allant creuser du coté des tests de sélection de cette unité d’élite. « S’ils ne sont pas capables de faire 2 900 mètres en douze minutes du test de Cooper, ils sont automatiquement recalés. »

Endurance égale fraîcheur mentale Du côté du Raid, on confirme : « La capacité d’endurance et de résistance aux efforts intenses et à la fatigue est primordiale pour tous nos effectifs. » En effet, cette capacité à repousser au plus loin la fatigue physique permet de garder plus longtemps une fraîcheur mentale et psychologique et c’est justement « ce qui intéresse les policiers du Raid d’un point de vue opérationnel, explique le médecin chef du Raid. On a besoin de gens qui, quelles que soient la durée, la pénibilité, la dangerosité de la mission, sachent


garder toute leur capacité d’analyse, de décision et de sang-froid. » Les sports d’endurance sont au cœur de leur programme d’entraînement extrêmement chargé (15 heures de sport hebdomadaires environ). Cela fait même longtemps que « nos hommes participent à des courses d’endurance, que ce soit des marathons, des trails ou des raids, reconnaît le médecin chef. Mais jusqu’ici, c’était plutôt de façon individuelle et informelle. C’est la première fois que nous travaillons avec une telle professionnelle. »

Éviter la fatigue inutile Et si l’expérience, entamée en 2014, se poursuit cette année, c’est qu’elle a visiblement déjà porté ses fruits. « Ce n’est pas le fait de courir en 3 h 20 au lieu de 3 h 30 sur le marathon de Paris qui nous intéresse. Sur le plan opérationnel, on s’en fiche un peu. Certes, courir un marathon et améliorer ses performances participent au dépassement de soi ; essayer d’aller plus loin dans la gestion du stress et de la douleur est également un ressort psychologique, mais le véritable intérêt de ce travail avec Véronique Billat, c’est surtout ce qu’elle nous propose en termes de méthodes d’entraînement. » Une rationalisation des séances. Un travail plus axé sur la qualité que sur la quantité. Une écoute de son corps aussi en appliquant le concept de signature énergétique développé justement par Véronique Billat (cf encadré). Pour la chercheuse, la mise en place de ce programme n’a pas été plus compliquée qu’avec des sportifs lambda. « Mon travail a consisté à optimiser leurs charges d’entraînement en ce qui concerne la course à pied afin de leur épargner une fatigue inutile et de leur permettre de continuer à développer leur puissance musculaire pour leurs autres pratiques sportives. » Une fois le programme lancé début janvier, la scientifique a continué à les rencontrer régulièrement, toutes les trois semaines, et à les suivre par mail en analysant leurs séances d’entraînement déchargées de leurs montres cardiofréquencemètres. « Les policiers du Raid sont assez légitimistes et ils m’ont rapidement fait confiance », sourit Véronique Billat, ravie d’avoir aussi réussi à leur faire comprendre l’intérêt de courir en variant les allures, en accélérant et en décélérant. « Un peu comme leur chien, pour les policiers du Raid qui sont maîtres-chiens et font du canicross. » Les gains de performance et la rationalisation des efforts, qu’a constatés le médecin chef du Raid, l’invite à réfléchir à d’autres collaborations : « Il y a sans doute d’autres choses à faire pour l’ensemble du service, par rapport à des objectifs qui seraient plus opérationnels et moins sportifs. » Sportif un jour, mais policiers du Raid avant tout.

Véronique BILLAT, La recherche dans la peau Dans l’univers de la course à pied, tout le monde a déjà entendu parler de Véronique Billat. Ce petit bout de femme de 53 ans, qui a pratiqué le cross-country et le ski de fond avant de se lancer dans l’entraînement et la recherche, dissèque Crédit Cathy Gardenne les mécanismes physiologiques de la performance depuis plus de 30 ans. Ses dernières recherches ont mis en évidence que chaque individu aurait sa propre signature énergétique. C’est-à-dire une manière de courir en accélérations et décélérations qui permettrait à chacun de mieux utiliser sa vitesse optimale et donc d’améliorer ses performances. Elle travaille également sur une application qui permettra de piloter les personnes en direct pendant la course.

Plus d’infos : www.billat.net

VOUS AUSSI, AIDEZ LA RECHERCHE Le marathon de Paris est un véritable laboratoire pour Véronique Billat. « J’ai réalisé une dizaine de tests de terrain lors de cette course en quinze ans. » Pour faire avancer ses recherches, la scientifique a besoin que les participants lui envoient après le marathon leur « compte Garmin » avec un relevé de fréquences cardiaques et de vitesses, ainsi que trois performances réalisées par ailleurs sur des distances différentes, allant du 800 m au marathon. En échange, la scientifique s’engage à renvoyer aux coureurs « une note d’optimisation ainsi qu’un bref conseil pour faire évoluer vos performances ». Une sorte de « Crowd researching » en somme. Ça vous tente ?

www.billat-training.com


Dossier marathon de paris Propos recueillis par Pascal Boutreau - photos Maindru/ASO et DR

Melting potes Des hommes, des femmes (un quart du peloton), s’élanceront depuis les champs-élysées avec chacun leur histoire et leur motivation. Certains courront pour la performance, d’autres pour une association, certains seront seuls, d’autres viendront en groupe. Mais tous arboreront la même envie et la même détermination. Portraits au (presque) hasard de quelques-uns de ces futurs marathoniens.

Charles Bancarel

85 ans. Salers (Cantal) « Ce sera mon 30e marathon. J’étais venu à Paris dans les années 2000 puis j’avais arrêté quelques années, avant de revenir l’an dernier. Entretemps j’ai couru à Londres, Lausanne, New York, Toulouse, Berlin, Annecy, au Médoc etc. Je me suis mis à la course à pied à 50 ans, après que des collègues m’avaient proposé par hasard de me mettre au footing. J’ai tout de suite été pris par le virus. C’est un peu une fierté aujourd’hui de pouvoir continuer à mon âge, surtout que j’ai toujours fini les courses commencées. L’an dernier, à Toulouse, j’ai même fini le marathon en 5 h 08. Je fais aussi un peu de vélo et, l’hiver, comme il fait froid chez nous, j’ai des appareils à la maison. Généralement, je cours le matin, deux ou trois fois par semaine avec des sorties qui peuvent aller jusqu’à 25 km et, l’aprèsmidi, je fais du vélo. C’est vital pour moi. D’ailleurs, après le marathon de Paris, j’ai prévu de faire le semi de Nice. J’aide aussi à l’organisation de la Pastourelle, un trail dans le Cantal où je fais la course en relais. Quand je m’entraîne et que je cours, je sens que je vais bien. C’est ma vie, c’est la vie. »

Zineb Bennouma

35 ans. Casablanca (Maroc) « Avec le club marocain des coureurs de fond, nous organisons deux déplacements par an sur de grands marathons. Cette année, nous irons à Chicago à l’automne et donc à Paris où nous serons entre 70 et 80. Beaucoup ont déjà couru à Paris, qui est un peu le prolongement de Casablanca. J’ai commencé à courir il y a deux ans. J’ai fait 5 heures à Berlin et j’espère faire 4 h 30 cette semaine. À Paris, où j’ai vécu, je faisais les randonnées roller, mais je courais juste dans les parcs, pas dans les rues. Professionnellement, c’est aussi une opportunité : je suis chargée de mission pour le marathon de Casablanca, dans la commission communication. Venez, c’est un super marathon — le 25 octobre prochain — qui offre toutes les références des plus grands marathons internationaux et qui passe par toutes les beautés de la ville. Nous espérons 5 000 coureurs. »

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Les petits hommes verts de Schneider Electric Sponsorship manager chez Schneider Electric, Olivier Collignon raconte : « Pour notre troisième année de partenariat avec le marathon de Paris, plus de 2 000 coureurs porteront les couleurs de Schneider Electric : 1 200 clients et 800 employés. Nous aurons aussi les deux vainqueurs du marathon de Soweto avec lequel nous collaborons. Nous les avons invités et, avec des chronos de 2 h 12 et 2 h 19, ils partiront avec les Elite. Une équipe du Raid courra aussi avec nous (voir page 20). L’ambition initiale était d’augmenter la notoriété de la société et d’embarquer les clients, mais l’impact en interne nous a surpris : les gens sont fiers de travailler chez Schneider Electric et de le montrer sur la course. C’est génial ! Certains ont passé des diplômes de la FFA pour pouvoir encadrer des entraînements. Au sein du peloton, tout le monde porte le même t-shirt, on ne fait plus aucune différence entre un dirigeant, un client ou un ouvrier. Ce sont tous des coureurs, tout simplement. »


Cécile Bertin

Le club des 10 Cécile Bertin, Olivier Wigniolle, Philippe Paillaud, Patrick Candé, Daniel Lacaze, Didier Cazala, Gérard Bervas, Michel Ribet, Michel Giani et Sidy Diallo sont tous membres du club très fermé de ceux qui ont couru un marathon officiel (course homologuée) sur les sept continents, à savoir l’Europe, l’Asie, l’Océanie, l’Amérique du Nord, l’Amérique du Sud, l’Afrique et le légendaire Antarctique. Parmi eux, Patrick Candé a même ajouté le pôle Nord « dans la foulée ». Ces dix coureurs français, dont certains sont exilés à l’étranger, se sont donné rendez-vous à Paris pour courir le marathon ensemble. Philippe Paillaud fut le premier à ouvrir la voie, donnant à Cécile Bertin l’idée de le rejoindre sur la liste pour être la première Française à apposer son nom sur une liste qui était à l’époque très courte. Histoire de pimenter l’affaire, elle a d’ailleurs couru les sept marathons en 80 jours pour donner un côté Jules Verne à l’aventure. Venu de Tahiti, Patrick Candé était à ses côtés sur le brise-glace russe en 2009. Michel Giani est le dernier à avoir bouclé la boucle. Sur son site Internet (runfitfun.fr), Cécile, première Française également à avoir réussi les « 4 Deserts » en une saison (quatre courses de 250 km en autosuffisance alimentaire dans les déserts d’Atacama, de Gobi, du Sahara et de l’Antarctique), et habituée des courses extrêmes à travers le monde, raconte ses exploits. « Si je continue à raconter mes petites histoires, c’est avant tout pour convaincre les personnes qui en rêvent mais qui ont peur que c’est possible puisque moi, la fille tordue nulle en sport autrefois, aujourd’hui mère de quatre enfants et qui a découvert la course à pied il y a seulement quelques années, j’y arrive. »

Gérald Duchet

37 ans. Pau (Pyrénées-Atlantiques) « Ce sera mon premier marathon “normal”, puisque j’en ai déjà couru deux dans le cadre d’un triathlon Ironman après 3,8 km de natation et 180 km de vélo. Au départ, je devais juste entraîner et accompagner Audrey, une amie. Finalement, puisque je venais à Paris, autant courir. Je vais essayer de l’amener en moins de 4 heures. J’ai vu sur le site qu’on pouvait y participer sous les couleurs d’une association. J’ai disputé des courses avec des objectifs personnels, mais j’avais aussi envie d’avoir une approche de partage solidaire. J’ai donc décidé de soutenir Le Rire Médecin qui, dans les hôpitaux, fait un travail très important pour aider les enfants et leurs familles à mieux vivre ces moments difficiles. Les clowns du Rire Médecin leur offrent la possibilité d'oublier un instant la maladie (présents dans 39 services pédiatriques en France, 97 hôpiclowns assurent 72 000 spectacles personnalisés chaque année, ndlr). L’objectif défini par la plateforme Alvarum, qui centralise les courses pour les associations, était de récolter 800 euros. Il a été atteint et va permettre de faire rire beaucoup d'enfants puisqu’un spectacle de deux clowns pour un enfant coûte 15 € à l'association. Mon marathon de Paris aura déjà permis ça. »

« Parmi les 54 000 participants, 42 % viendront de l’étranger, représentant 150 nationalités ! »

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Dossier marathon de paris Textes de Cyril Pocréaux - Photos Peter Ginter/Bildenberg et Stan Honda/AFP

Les clés d’une bonne récupération 1re étape : immédiatement S’hydrater Premier réflexe une fois la ligne franchie ? Reconstituer ses réserves en eau, sérieusement altérées par la course. En fonction des conditions, un athlète peut en effet perdre plusieurs litres d’eau au cours de son épreuve. Les boissons gazeuses riches en bicarbonate et sels minéraux sont en la matière des alliés précieux. N’hésitez pas à combiner de l’eau simple avec des liquides plus sucrés ou des préparations spécialement destinées à la récupération. Bien boire dans l’heure qui suit l’épreuve permettra en outre de lutter contre l’acidose, l’augmentation du taux d’acide dans le sang provoquée par l’effort, et de mieux éliminer les toxines.

C’est une étape que les coureurs n’anticipent que rarement, S’offrir une douche ou un bain l’acte dépasse largement le cadre de la récupération, il n’en reste trop focalisés sur l’Everest qui se présente devant eux. Si pas moins un geste important pour retrouver un peu de ses facultés Bien récupérer d’un marathon, pourtant, ne s’improvise pas. dans l’immédiate après-course. Premiers effets de l’eau ? Relâcher et décontracter les muscles fatigués grâce à la chaleur. Mais l’eau froide a Cette phase essentielle, qui commence dès l’arrivée de l’épreuve et elle aussi de réelles vertus, en diminuant le diamètre des vaisseaux (on peut s’étendre sur plusieurs semaines, est même bien souvent la clé parle alors de vasoconstriction), provoquant ainsi une accélération de la circulation sanguine. La récupération s’en trouve, là aussi, accélérée. des succès futurs. Décryptage. Tout aussi importante, une douche prise rapidement après l’effort peut se révéler utile pour permettre à votre corps de retrouver sa température interne normale. Celle-ci peut en effet avoir été perturbée par l’effort comme par les conditions extérieures.

Bien manger Remettre à niveau ses réserves énergétiques, largement entamées au fil des 42,195 km, est tout aussi essentiel que boire. Pour les premiers repas post-course, mieux vaut éviter, pour peu que vous ayez encore la volonté pour vous en priver, les protéines trop riches (viandes rouges en particulier) et les lipides (graisses). Mettez plutôt l’accent sur les fameux glucides, ces sucres lents comme les pâtes ou le riz qui ont escorté toute votre préparation… mais dont les stocks furent mis à plat par l’effort au long cours que vous venez d’accomplir.

Dormir tôt Un vœu pieu, sans doute… Le sommeil, en particulier celui du début de nuit, reste toutefois un excellent moyen pour retrouver son équilibre hormonal. La tâche n’est cependant pas aisée, entre l’excitation (ou la déception, parfois) liée à votre performance du jour, et les variations hormonales que votre organisme a justement subies. Mais on ne risque rien à essayer.

2e étape : Trois jours-clés Du sport, encore ? Tout le dilemme est là : bien gérer l’après-course, c’est aussi permettre à vos muscles de se réoxygéner sans les traumatiser davantage. Leur permettre de retrouver un cycle de fonctionnement énergétique normal (le fameux « décrassage » après un effort intense), leur donnant ainsi l’occasion d’éliminer acide lactique et toxines, mais aussi éviter de solliciter à nouveau des tendons, ligaments, systèmes osseux et musculaire déjà

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sévèrement mis à l’épreuve pendant la course. Pour bénéficier des effets d’un travail aérobie (effort peu intense, basé sur un apport d’oxygène suffisant) tout en ménageant son organisme, il est recommandé de se tourner vers un sport porté, débarrassé de la contrainte du poids du corps, comme le vélo ou la natation. Après 24 ou 48 heures de repos complet, on peut ainsi s’octroyer un petit tour en piscine ou à bicyclette pour remettre l’organisme sur le droit chemin.

S’étirer, avec précaution Le corps ne renvoie pas forcément cette sensation, mais toute pratique intense provoque des micro-ruptures au niveau des fibres musculaires, qui ne mettent que quelques heures à cicatriser. Un phénomène qui justifie toutefois qu’on évite, comme on le voit pourtant souvent dans les aires d’arrivée, de s’étirer trop longtemps ou trop fortement sitôt la course achevée. Une habitude qui n’a guère pour effet que d’approfondir les petites lésions évoquées plus haut. Pour bien détendre les muscles, mieux vaut attendre 24 voire 48 heures après votre épreuve, si possible après un léger travail aérobie. Et effectuer ses étirements en douceur, sans à-coup.

Rendre visite au kiné Voilà un petit luxe qui peut se révéler utile. Une visite chez un kinésithérapeute spécialisé dans le sport doit permettre, grâce à des massages ciblés, de favoriser un bon drainage sanguin — et donc une meilleure récupération — tout en détendant les muscles. Un relâchement et une élimination mécanique des contractures qui peuvent aussi s’obtenir par le biais d’appareils d’électrostimulation vendus à cet effet, et qui souvent disposent de fonctions « relaxation » ou « oxygénation musculaire ». Reste à bien régler l’appareil, et à ne pas en abuser.

Oublier la course pour en garder l’envie Après un marathon, la décompression n’est pas que physique. Celles et ceux qui ont tenté l’aventure le savent : la préparation d’une telle épreuve est particulièrement exigeante sur le plan mental quand, dans les dernières semaines, les moindres détails semblent conditionner l’entreprise tout entière. Après la compétition, prendre de la distance devient aussi naturel qu’essentiel. Oublier la course, c’est se garantir de revenir vers elle avec plus d’envie quelque temps plus tard. Inutile pour un marathonien de culpabiliser s’il n’a aucune envie de chausser à nouveau ses baskets dans les jours qui suivent ses 42,195 km, bien au contraire. Privilégier d’autres types d’activités, comme on l’a vu ci-dessus, et se permettre certains écarts qu’on s’interdisait avant le jour J — des bons petits plats aux sorties tardives entre amis — ne peuvent qu’être bénéfiques.

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3e étape : les semaines qui suivent Reprendre l’entraînement en douceur Quand reprendre une véritable activité, suivre un plan d’entraînement axé vers un nouvel objectif ? A minima, une période de deux à trois semaines de repos voire d’entraînement léger restent indispensables avant de se lancer dans la préparation de nouveaux challenges. Au bout de dix à quinze jours, reprendre des footings légers est envisageable.

« Après la compétition, prendre de la distance avec la course devient aussi naturel qu’essentiel » Varier les méthodes Trois semaines après le marathon, s’entraîner ne signifie pas uniquement courir. Comme relaté plus haut, natation et cyclisme sont particulièrement utiles. L’aquajogging, qui nécessite comme seul équipement une ceinture adaptée, peut également se révéler précieux pendant cette période : la pression artérielle exercée par l’eau permet de mieux récupérer, le corps de retrouver une activité rythmée au niveau cardiaque avec un geste identique à celui de la course, le tout sans choc ni contact au sol. Après ces précautions, le coureur peut repartir vers une programmation classique, en prévoyant une lente progressivité dans l’intensité des séances, et en évitant de se fixer un objectif sportif dans les quatre mois qui suivent le marathon.

Se méfier de la fatigue décalée C’est un grand classique post-marathon : la fatigue ne vous saisit pas forcément dans les jours qui suivent la course mais revient insidieusement quelques semaines, voire deux ou trois mois plus tard. Il n’est d’ailleurs pas rare de ressentir une vraie baisse de régime huit ou dix semaines après l’épreuve. Autant s’y préparer en acceptant de diminuer sa charge d’entraînement à ce moment-là. Souffler pour mieux repartir ensuite.

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INTERVIEW

Propos recueillis par

Frédéric Pelatan (avec R. M.) – Photos de Pauce

BOB TAHRI « Tu en baves, tu fais ce qu’il faut pour atteindre ton but et, d’un coup, tu accèdes au bonheur »

« Je pense qu’en réalité, on assiste à une renaissance. Il y a trente ans, on avait connu un engouement similaire pour ce qu’on appelait alors le jogging »

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Affûté comme aux plus beaux jours, Bouabdellah Tahri sautille entre mille vies. Un temps marathonien, le Messin renoue avec la piste et ambitionne à nouveau des médailles mondiales en 3 000 m steeple. Il a aussi emmené un groupe de trente amateurs dans la vallée du Rift, pour partager avec eux le quotidien des Kenyans, les meilleurs coureurs du monde, où il a tant appris. Tout en sincérité, il se raconte à Journal du Runner.

Comment se fait-il que la France se soit mise à courir comme ça, dans tous les sens, partout tout le temps ? Bob Tahri : « Tout le monde a pris conscience du fait que la course à pied est un sport facile d’accès. On n’a pas besoin d’être cloisonné dans des horaires bien précis. La course à pied, c’est une paire de baskets et on court le matin, le soir en rentrant du boulot, sans contrainte. Si on est féru, on prend une licence et on s’oriente vers la compétition. C’est aussi un phénomène de mode : une émulation se crée dans le contact. Enfin, il y a une notion de défi : l’ultime, pour le commun des mortels, c’est courir le marathon. Je pense qu’en réalité, on assiste à une renaissance. Il y a trente ans, on avait connu un engouement similaire pour ce qu’on appelait alors le jogging. Et ce mouvement s’était lentement éteint.

On assiste donc à un phénomène porté par un marketing nerveux ? B. T. : Il y a trente ans, il y avait plus de monde qu’aujourd’hui dans les clubs d’athlétisme et dans les cross… Depuis quatre ou cinq ans, on connaît un renouveau d’ampleur grâce, oui, à l’impact du marketing : c’est devenu tendance de courir. Les fringues, qui n’ont plus rien à voir avec ce qu’on faisait avant, ou les réseaux sociaux, font beaucoup pour ce développement.

L’appellation a sa valeur : le jogging était quelque chose de « pépère », plus que le running, qui confère une identité plus sportive… B. T. : C’est plus branché, comme terme. Il y a plus de jeunes, mais ils sont sur la notion de plaisir et non sur celle de performance. Je pense qu’Internet a aussi un fort impact : beaucoup de gens se mettent à courir parce qu’ils ont des potes qui courent et qu’ils en sont spectateur par écran interposé. Cette émulation ne les pousse pas à se transcender – même s’ils le font puisqu’ils poussent leurs performances au-delà de ce qu’ils étaient capables de faire en débutant la course à pied.

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INTERVIEW On a toujours eu un temps de décalage avec les États-Unis. Pourquoi est-ce outre-Atlantique que naissent ces courants, liés à la performance ? Vous avez, pour la première fois, ouvert à des amateurs le stage B. T. : On n’a pas le culte du physique, en France, contrairement aux Américains. que vous faites depuis des années au Kenya. Via Facebook, vous Pour eux, quelqu’un qui est bien portant sera performant au boulot. Ce n’est avez reçu plus de 350 demandes et en avez retenu 30. Qui sont pas pour rien que les grosses boîtes américaines recrutent à l’arrivée des ces runners qui vous ont accompagné ? marathons. Un jeune de 22 ou 25 ans qui court un marathon est perçu comme quelqu’un qui a la capacité de s’organiser : il a réussi à mener de front vie professionnelle et vie de famille, alors même qu’il s’est entraîné pour finir le marathon. C’est vraiment méritoire.

Et on ne fonctionne pas de la même façon en France ? B. T. : On est en retard. Le vrai running, c’est chez eux, pas chez nous. Ici, on veut être beau plus que performant. On est un peuple de sport, mais pas un peuple de sportifs. Ce n’est pas pareil. Par exemple, un finisher du marathon de New York va garder sa médaille autour du cou le lundi matin, parce qu’il en tire une vraie fierté et les gens sont admiratifs de ça. Tu ferais ça dans le métro à Paris, les gens se marreraient bien… Il y a un million de personnes dans les rues pour encourager les marathoniens, c’est sidérant ! Le marathon de Paris, c’est vachement bien, c’est le plus bel événement de running de France, mais ça n’a encore rien à voir avec New York.

D’où vient ce décalage ? B. T. : Je pense que la différence se fait au niveau du sport scolaire, qui part un peu “en sucette” en France. C’est là que j’ai été révélé au sport ou que le sport s’est révélé à moi. Mais la détection n’existe plus trop. L’apport au running se fait par d’autres sources que l’école, alors que le running est la base de tous les sports. La notion de bien-être est plus importante que la notion de performance en France.

Vous glissiez en avant-propos que le runner parisien était différent du runner de province… B. T. : Oui. Un exemple frappant : à Paris, le mec qui court met un short au-dessus de son collant. Le vrai runner ne met pas de short. La différence est dans l’approche : ou tu cours pour courir, ou tu cours pour être beau. Celui qui vise des marathons est assidu toute l’année. En fait, ce détail vestimentaire révèle des approches différentes. Quand tu te concentres sur le superflu, tu oublies l’essentiel. Et l’essentiel, c’est de courir. Cela ne veut pas dire qu’on n’a pas besoin de matériel, mais s’attacher au superflu, c’est concéder que tu n’as pas envie de te faire mal. Or, pour faire un marathon, il faut s’entraîner, il n’y a pas de mystère. Il faut une paire de pompes et envoyer la sauce. Que tu coures en 2 h 10 ou en 4 h 30, il faut faire ces 42,195 km. Et c’est long…

Vous estimez que les gens qui vont courir le marathon de Paris n’ont pas fait le boulot de préparation nécessaire ? B. T. : J’espère qu’ils l’ont fait, surtout pour leur santé ! Il n’y a rien de pire que d’arriver sur un marathon en n’étant pas prêt. Pour faire un marathon, il faut être programmé dans son entraînement et faire, pendant trois mois, de gros investissements physique et psychologique. Tout le monde dit que le marathon commence au 30e kilomètre mais, en réalité, ça commence au km 2. Ce que je veux dire, c’est qu’il y a un objectif de dépassement de soi, un défi qu’il faut relever en étant préparé.

Bref, on est encore un peu dans le « too much » ? B. T. : Aujourd’hui, le mec qui part courir a besoin d’avoir son GPS, il fait huit selfies pendant son footing à 10 km/h et, en rentrant chez lui, il se précipite sur son Facebook pour dire : “Regardez, j’ai fait 12 bornes.” Il y a une sorte d’auto-proclamation du statut d’athlète. C’est peut-être un peu trop… Les blogs, je trouve ça bien néanmoins, parce que les mecs ont souvent quelque chose à dire, ça sent le vécu, l’envie de partager son expérience.

Aux États-Unis, ils sont aussi ultra-connectés et dans le partage ! B. T. : Oui, mais si vous allez jeter un œil à Central Park, vous verrez que les gens ne font pas semblant de courir. Ils s’entraînent tous, à leur allure, mais ils travaillent. Il n’y en a pas un seul qui joggue. Autour du réservoir, le seul endroit où c’est plat à New York, les filles qui courent ont du style, mais elles courent vite. Les Américains sont plus assidus, plus professionnels dans leur approche de la compétition que nous.

B. T. : Voici près de quinze ans que je vais au Kenya deux ou trois fois par an. Je vais près de la Rift Valley, là même où les premiers êtres humains se sont redressés : on dit que c’est le berceau de notre vie de bipèdes. Fin 2014, j’ai mis ce dispositif en place en proposant à des amateurs de découvrir ce qu’est la vie d’un professionnel qui part en stage au Kenya. On est partis à Iten, où j’installe mon campement d’entraînement, avec une trentaine d’athlètes de tous niveaux : des hommes et des femmes ; le plus jeune avait 20 ans, le plus âgé 52 ; certains couraient le 10 km en 30 minutes et d’autres couraient le marathon en 4 h 30. La motivation n°1 était de découvrir le Kenya avec moi, l’Afrique profonde et, éventuellement, le secret des Kenyans.

Ils l’ont découvert, le fameux secret ? B. T. : (rires) Non, mais ils ont vu où et comment ces sportifs vivent. Et c’est fondamental : ils vivent dans une grande pauvreté qui simplifie vraiment les choses. Le dénuement est un facteur très important : les Kenyans vivent avec cinq euros par jour. Alors, quand un coureur amasse 15 000 ou 100 000 euros sur une course, imaginez le différentiel et l’attraction que ça suscite chez les autres. L’autre phénomène, c’est le groupe : quand trente coureurs de très haut niveau s’entraînent quotidiennement ensemble, forcément le niveau monte. Voilà pourquoi ils sont au top niveau mondial.

Pourquoi avez-vous accepté de partager cette expérience avec ces gens ? B. T. : Je n’en avais pas forcément besoin, mais les gens pensent souvent qu’un sportif de haut niveau est quelqu’un d’égoïste, qui ne pense qu’à lui et à sa performance. Moi, je n’ai rien à cacher et j’étais d’accord pour partager mon univers, en Afrique de l’Est. J’avais envie que tout ça ait du sens et que les gens réalisent la chance qu’ils ont d’être Français.

Qu’avez-vous appris de ces stages au Kenya ? B. T. : Il faut être en forme avant de partir. Là-bas, c’est un combat au quotidien. En Afrique, le maître mot, c’est l’adaptation : tu t’adaptes aux conditions météo, aux conditions de vie, à l’entraînement, à ce que tu vas manger, aux heures des séances… Tout se passe de jour. À partir du moment où il fait nuit, la vie s’arrête. Les Kenyans ont une gestion du quotidien qui n’a rien à voir avec nous. Eux ne connaissent pas le stress. Avec le temps, j’ai appris à mieux me préparer, et c’est pour cette raison que je dure. J’ai tiré des leçons de mes erreurs — j’ai parfois trop tiré sur la corde et je revenais complètement cramé. Maintenant je sais gérer et j’arrive à être aussi performant qu’eux.

Racontez-nous la Rift Valley… B. T. : Ce qui me frappe là-bas, c’est l’immensité de la vallée. J’y vais depuis quinze ans et, à chaque fois que j’y vais, que je pars pour mes 20 km à 6 heures du matin dans le lever du soleil, je suis dans mon élément. La souffrance est balayée par le plaisir immense de s’être bien battu. Après, tu vas prendre un thé à la menthe et une mangue pour ton petit déjeuner… Tu es dépourvu de tout, tu n’as pas de téléphone, tu prends ta pause en discutant avec trente mecs, dont des champions du monde, le long d’une route pour regarder passer les voitures, la seule distraction de l’endroit… Au début, cette situation me faisait halluciner et, aujourd’hui, c’est moi qui porte la théière pour servir les autres. Ça n’a pas de prix… Tu as juste envie que le temps s’arrête. Puis tu finis par rentrer à Metz via Paris, le périph’, les grands boulevards, le train… La vraie vie, quoi, en tout cas pour nous. C’est ça que j’aime dans le changement : je suis content de partir et content de rentrer.

C’est ce décalage qui vous pousse à y aller si souvent ? B. T. : Ce sont des choses simples qui me mènent là-bas. Mais, même pour moi qui voyage beaucoup, je n’oublie pas que la France est le plus beau pays du monde. Le dernier jour à Iten, j’ai invité mes stagiaires à bien réaliser ceci en profitant de l’endroit : le petit gamin de trois ans, qui garde les vaches, il n’aura que très peu de chances de faire autre chose. Celui qui transporte l’eau du puits à la maison fera ça toute sa vie : les gens qui vivent là-bas ne sont pas les figurants d’un film ; c’est leur vraie vie. Nous, on rentre à Paris et on change de monde rapidement. En fait, au cours de ce stage, je ne leur ai pas apporté énormément sportivement mais, humainement, il y avait un contenu très fort. Et, si tu es meilleur humainement, tu es meilleur sportivement.


Bouabdellah Tahri

Né le 20 décembre 1978 à Metz 1 médaille de bronze en 3 000 m steeple aux championnats du monde (Berlin 2009) 2 médailles de bronze en 3 000 m steeple en finale mondiale (Stuttgart 2006, Thessalonique 2009) 2 médailles d’argent en championnat d’Europe sur 3 000 m (2007, 2009) 5e au en 3 000 m steeple des jeux Olympiques (Pékin 2008) 14 titres de champion de France

Ses records personnels : 3’ 32’’ 73 sur 1 500 m (Monaco 2013) 8’ 01’’ 18 sur 3 000 m steeple (Berlin 2009) 13’ 12’’ 22 sur 5 000 m (Shanghai 2014) 27’ 31’’ 46 sur 10 000 m (Palo Alto 2011) 2 h 16’ 28’’ sur marathon (Metz 2014)

« Quand tu te concentres sur le superflu, tu oublies l’essentiel. Et l’essentiel, c’est de courir. S’attacher au superflu, c’est concéder que tu n’as pas envie de te faire mal »


INTERVIEW Vous oseriez dire qu’on se complique la vie, ici ? B. T. : (rires) En fin de compte, l’Afrique nous porte un message : l’attitude est tellement différente ! Au milieu de la piste d’Iten, tu as un petit troupeau de moutons ou de vaches et une bête peut être amenée à passer dans le couloir 1, mais ce n’est pas grave parce que tu es au bord du Rift et que tu kiffes l’endroit même si tu galères. En France, pour un oui ou pour un non, tu t’embrouilles avec le mec au stade qui traîne dans ton couloir ou qui te gêne au bord du canal. Eh ! Reste en paix ! Là-bas, tu t’entraînes, et la course à pied prend tout son sens, les parcours te ramènent à l’essentiel, peu importe si les pâtes sont trop cuites ou si tu ne manges de la viande qu’une fois dans la journée. C’est comme ça et c’est très bien.

Vous avez eu du mal à vous faire accepter ? B. T. : Surtout au début, mais ça va beaucoup mieux. Ils m’ont vu débarquer et se sont dit : “On va s’occuper de lui.” Ils étaient une trentaine, j’étais tout seul, j’avais pris place entre eux, notamment sportivement, et c’est normal qu’ils ne m’aient pas fait de cadeaux. C’était toujours amical, on vivait ensemble, on dormait à six dans une chambre… Au fil des ans, l’endroit a beaucoup changé : il y a maintenant de l’électricité partout, un peu d’Internet... La course à pied a fait changer la région et c’est bien, selon moi. On est dans une petite ville de 5 000 habitants dont 4 000 sont coureurs, et tous les gens vivent autour du running. L’apport des étrangers engendre un développement, le marchand de fruits ne s’en plaint pas. Le running apporte un développement inespéré pour cette région.

« La course à pied a fait évoluer la région et ça va vers le mieux : l’apport des étrangers apporte un développement et le marchand de fruits ne s’en plaint pas » Vos parents sont Algériens, vous êtes né en France, à Metz. Vous sentez une part d’Afrique en vous ? B. T. : Je ne sais pas. Je crois que, si j’ai bien une qualité, c’est ma faculté d’adaptation. En France, en Afrique, je m’adapte, je prends ma place partout. Je suis né dans une famille de sept enfants, mais j’ai perdu mon papa très tôt. Il a fallu que je gère la famille avec ma mère et que je prenne des responsabilités très jeune. Ça m’a forcé à m’adapter. Je sais profiter••• de l’existant, je sais apprécier l’instant présent, et c’est la source du bonheur.

L’instant est au cœur de toutes les méthodes du développement personnel… B. T. : Il y a deux notions : le plaisir et le bonheur. Tu ne te feras jamais de mal à chercher le bonheur. Le plaisir, lui, est plus dangereux. Un verre de Coca, si tu as soif, c’est un plaisir. Si tu en bois 25, tu te fais du mal. Rapporté à la course, le bonheur ressemble au flow (un état mental généré par une concentration totale sur un objectif ou une action, ndlr) où, tandis que tu cours vite, tu as l’impression d’être en slow motion tellement tu gères bien ton affaire. C’est un sentiment rare, comme celui d’aborder une compétition en ayant la certitude que tu as tout bien fait. Ça, c’est de la maîtrise et ça s’appelle le bonheur. Le bonheur vient quand tu as fait ce qu’il fallait pour aller chercher quelque chose. Tu en as bavé et, d’un coup, ça s’ouvre. Parfois, tu vas galérer pendant des mois, à t’entraîner sous la pluie, dans le froid et, d’un coup, en trois minutes, tu vas basculer vers quinze secondes d’un bonheur que tu n’oublieras jamais.

C’est cette culture de l’instant qui vous a fait accepter de ne pas pouvoir franchir une haie pendant deux ans pour raisons médicales et d’en profiter pour vous mettre au marathon ? B. T. : Je pense surtout que j’ai dû m’adapter : il fallait que j’existe. Je ne suis pas Ronaldo, ni Messi, je n’ai jamais gagné des millions avec la course à pied. Forcément, il fallait que je continue à exister tout en sachant que je n’en avais pas fini avec mon histoire avec le 3 000 m steeple (Bob Tahri a été opéré deux fois d’une ex-croissance osseuse sur un tibia : il a été raboté sur 1,5 cm de large et 10 cm de long et une interdiction médicale à franchir des obstacles qui a duré deux ans, ndlr). Je me suis adapté, pas trop mal, mais il me reste deux saisons à faire sur le 3 000 m steeple avec, pour objectif, une médaille à Rio. Je vais reprendre l’entraînement aux obstacles, les muscles ont une mémoire, le cerveau aussi, c’est une question de temps pour que ça revienne.


PUB RUNNER 2015.pdf

Vous avez terminé 15e au marathon de New York en 2013, et avez un record sur la distance en  2 h 16’ 28’’, ce qui n’est pas mal…

B. T. : New York, j’y suis allé sans être vraiment prêt, et ça ne pardonne pas parce qu’il est dur. Mieux préparé, j’aurais fait un top 10, je pense. Quant à mon record, c’était l’an dernier lors des Championnats de France à Metz, chez moi. Si ça n’avait pas été chez moi, je n’aurais pas fait le marathon, je pense. Je voulais juste prendre le départ, voir où j’en étais après une saison de piste. À partir du moment où, l’été dernier, j’ai eu le feu vert pour refaire du steeple, la piste était redevenue ma priorité. Je pense que je vaux mieux que 2 h 16’ sur le marathon, mais on verra ça plus tard, je pense que j’y reviendrai. Zatopek a dit un truc très juste : “Si tu veux courir, cours un kilomètre. Si tu veux changer ta vie, cours le marathon.” Un marathon, c’est une vie.

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17/03/2015

14:45

Il paraît que certain(e)s ont encore des ampoules ?

Racontez-nous New York, façon Émile Zatopek, alors ! B. T. : À mi-course, je suis dans le deuxième groupe, avec l’impression de faire un footing. Au km 27, sous le pont de Queensboro, je me dis que je vais faire un top 5. Au 33e km, je m’arrête parce que j’ai des crampes au mollet et au 36e km, coupure de courant : je suis passé de 20 km/h à 14. Comme ça, d’un coup. Il me manquait un peu d’entraînement, de sorties longues pour habituer les structures musculaires et articulaires à la longueur de l’effort. Le marathon, ça ressemble à l’histoire d’une vie parce que, quand tu commences, tu es frais, tu es content, mais à un moment donné, tu fatigues, puis tu déprimes parce que tu sais que ça va mal finir. Alors tu luttes. Quand je me suis retrouvé à 14 km/h, j’ai eu envie d’abandonner. Il me restait six kilomètres, soit une éternité dans un état proche de l’ivresse. Le marathon t’use terriblement, et ça impacte sur la tête. Je m’étais fait une petite poche pour mettre un gel “coup de fouet” et, durant la préparation, je le sortais en sept secondes. Or, quand j’ai voulu m’en servir pendant le marathon, au km 36, j’ai mis deux minutes à trouver la poche ! Et je n’ai pas eu de coup de fouet (il éclate de rire). Tu passes d’une surestimation de ton pouvoir à un dénigrement de ta personne. Au dernier kilomètre, j’avais presque honte de franchir la ligne d’arrivée en 15e position, parce que je n’avais rien maîtrisé de la fin, je considérais ça comme une faute professionnelle. Tu passes par tellement d’états d’âme que ça représente une vie, un marathon.

Tout ça est physiologique, alors ? B. T. : Complètement : quand je me suis retrouvé un peu ivre à cinq kilomètres de l’arrivée, c’est que mon cerveau manquait de sucre. Donc j’ai manqué de maîtrise. Quand tu es bien en cannes, tu es bien dans ta tête. Si tu n’es plus en cannes, ta tête se met à ruminer et tu fonces dans le brouillard.

À Metz, vous n’avez pas connu ça. B. T. : Non, parce que je n’étais pas parti pour finir. Je suis parti en me disant que j’allais voir où en étaient les Français au km 25. Puis je suis allé au km 30, puis au km 35. Et, au km 38, j’avais trois minutes d’avance, alors j’ai décidé d’aller au bout. Et c’était bien d’être champion de France chez moi, ça n’arrive qu’une fois dans la vie. Après, il faut rester dans la mesure parce que ça ne reste que du sport, hein. Même le fait de courir chez soi, c’est juste du sport.

C’est en vous disant que vous ne comptiez pas terminer que vous avez échappé à la pression ? B. T. : Il y a des gens qui sont les champions de l’entraînement et qui n’y arrivent pas en compétition. À partir du moment où le terme est prononcé, on agresse son habitude. On ne mange plus pareil, on ne dort plus pareil, on est dans une remise en questions de soi, on affronte un jugement… Les Africains ont tout aussi peur du jugement, mais ils prennent du recul parce qu’ils ont d’autres contraintes de vie.

Vous avez 36 ans, de vraies ambitions et un vécu, aussi… Où en êtes-vous réellement ? B. T. : Quand tu te prépares, peu importe l’âge : tu as deux bras et deux jambes comme tout le monde. Si tu as bien bossé, tu peux tout faire. C’est sûr que tu aimerais en avoir toujours plus, mais il faut faire avec ses moyens du moment. Je sais déjà que je ne ferai pas l’année de trop, mais je ne veux pas me mettre de date butoir : c’est le meilleur moyen de se trouver une excuse pour moins en faire. Pour l’heure, je suis en bonne santé, je bats mes records personnels et j’ai les moyens de décrocher des médailles aux Championnats du monde. Rien n’est écrit à l’avance : c’est à moi d’écrire ma vie. »

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journaldurunner avril 2015


Profilage Le runner

Texte de

Cyril Pocréaux - photos afp

en Chiffres 9,5

En millions, le nombre de runners en France, soit 20 % de la population française.

53%

Les femmes ont pris le pouvoir ces 3 dernières années : 53 % des coureurs sont des coureuses.

25-49

Plus de la moitié des runners sont dans cette tranche d’âge. 12 % ont + 50 ans, 36 % ont entre 15 et 24 ans.

C’est une étude sans précédent, et qui affiche l’ambition de cerner un phénomène de société, qu’ont menée l’agence SportLabGroup et l’institut Harris Interactive à la demande de la Fédération française d’athlétisme. En sondant plus de 3 000 personnes, ils ont pu établir les us et coutumes des quelque 9,5 millions de Français qui se déclarent coureurs réguliers. Qu’on se le dise : en 2015, le coureur français est un solitaire, nouveau venu dans la pratique, en quête de bien-être physique et de force mentale, et accro des réseaux sociaux. Il est aussi, bien souvent, une coureuse. Illustration.

son tempérament Matinal

Le coureur a rayé le principe de « grasse matinée » de son vocabulaire : parmi les pratiquants les plus assidus, les deux tiers (64 %) courent en priorité le matin, et davantage encore pendant les week-ends.

5,7

60 % des coureurs, soit 5,7 millions de runners, disent courir au moins une fois par semaine.

39%

Le pourcentage du peuple runner qui a commencé à chausser des baskets il y a moins de deux ans.

La santé avant tout : trouver la forme (98 % des pratiquants réguliers), le bienêtre (88 %), chasser le stress (87 %)… Autres stimuli conjoints : la volonté d’évasion (86 %), le sentiment de liberté (75 %), la nature (67 %) ou la possibilité de pratiquer n’importe où, n’importe quand (92 %).

60%

Le pourcentage des cadres sup et professions libérales représentés parmi les coureurs (soit 20 points au-dessus de leur poids dans la population) ! Mais les ouvriers - employés (30 %) et les classes moyennes (28 %) fournissent le gros du bataillon.

Compétiteur refoulé

Motivé

La compet ? Très peu pour moi. Un gros quart seulement des coureurs considère qu’il faut prendre part à une course pour devenir un « vrai » coureur. Et ils ne sont que 17 % à franchir le pas, essentiellement pour connaître leur niveau. Paradoxal ? En tout cas, 58 % des pratiquants réguliers veulent améliorer leurs performances. Les trois quarts veulent aussi renforcer leur mental, quand 87 % avouent courir par défi personnel ! Reste qu’un tiers des runners estime qu’il n’a pas le niveau pour prendre un dossard.

1

34

Les trois quarts des pratiquants courent en solitaire, le plus souvent. Ceux qui partagent le font d’abord entre amis (25 %) plutôt qu’entre collègues (4 %).

Occupé

Tout a une fin : le coureur, souvent, manque de temps ou n’a plus la santé nécessaire pour pratiquer. Ce sont là les deux principales raisons (pour respectivement 27 et 29 % d’entre eux) qui le poussent à arrêter.


Le Runner

et son environnement

COMPRESSION

La Forêt

Les sous-bois ou la forêt restent le lieu plébiscité pour avaler les kilomètres : 44 % des coureurs en ont fait leur terrain de jeu. Ils ne sont que 6 % à se rendre sur un stade.

Vintage

Pour s’informer, les coureurs gardent un côté vintage : pour 42 % des plus réguliers, le bouche à oreille reste la principale source d’information sur leur pratique, loin devant les sites Internet des marques (34 %).

SPORT

; "Je suis une athlète je gère mon effort et ma récupération"

Profilé

60 % des coureurs sont sur Facebook – un chiffre qui monte même à 75 % chez les plus assidus. Google+, Twitter ou Linkedin sont très loin derrière.

Smart

Le smartphone est un objet usuel pour 81 % des coureurs, contre 65 % pour l’ensemble de la population française. 44 % des runners l’ont en poche lorsqu’ils courent. 27 % utilisent une application spécialisée.

Mélomane

Plus de la moitié des coureurs (51 %) utilise un lecteur MP3. Le cardio-fréquencemètre est passé de mode et ne concerne plus qu’à peine 10 % de la population. ®

Chaussé

La paire de chaussures reste bien la pierre angulaire de la pratique : 63 % des coureurs réguliers s’en offrent au moins une paire par an. 30 % la considèrent même comme un accessoire de mode et la portent en dehors de l’entraînement.

PERFORMANCE PENDANT L’EFFORT

Stimulation de la performance Réduction des crampes Oxygénation du muscle

Décathlonien

Un plébiscite : près de 30 % des coureurs s’équipent chez la chaîne Décathlon, qui pointe très loin devant les autres détaillants d’articles de sport, les sites spécialisés ou la grande distribution.

Gourmet

journaldurunner avril 2015

®

RÉCUPÉRATION APRÈS L’EFFORT

Récupération musculaire Stimulation veineuse Réduction des courbatures 1503148

Gels énergétiques, compléments alimentaires, boissons isotoniques… Les produits nutritionnels connaissent un vrai succès : 60 % des runners en consomment. Les stars en la matière : les barres et boissons énergétiques, qu’avalent régulièrement 40 % des concernés. Au total, près de 25 % ingurgitent ces produits pour améliorer leurs performances.


TéMOIN Propos recueillis par Cyril Pocréaux - Photo DR

sebastian Coe :

« Comme la société, le running change sans arrêt » On pourrait l’imaginer observer le running de loin. Avec en bandoulière l’air hautain et désabusé d’un Lord (il a été anobli par sa reine), ou d’un dieu de l’Olympe (il est double champion olympique des 800 et 1 500 m depuis les Jeux de 1984), descendu parmi le commun des mortels. Raté : l’Anglais Sebastian Coe, aujourd’hui vice-président de l’IAAF (l’association internationale d’athlétisme) est un fervent partisan du mouvement hors stade. Non sans raison, ni vue à long terme. Interview.

Vous avez été un athlète de classe mondiale sur la piste, qui reste un monde différent, parfois même opposé à la course hors stade. Quel regard portezvous sur l’incroyable évolution du running, désormais pratique de masse, avec moins de compétitions mais plus de loisir, de recherche de bien-être ? Sebastian Coe :

« Eh bien… Je me dis qu’il faut comprendre le monde dans lequel nous vivons ! La forme de ce que nous proposons, en tant que responsables sportifs, doit changer, s’adapter, en particulier pour parler aux plus jeunes. Il faut trouver un équilibre, continuer à faire vivre et perpétuer nos valeurs et notre héritage, ceux que j’ai connus dans l’athlétisme traditionnel, tout en reconnaissant que nous ne pouvons pas pratiquer aujourd’hui comme on le faisait il y a vingt ou trente ans…

Qu’est-ce qui vous incite à le croire ? S. C. :

J’ai quatre enfants, qui tous ont moins de 22 ans. Ils voient le monde complètement différemment de la manière dont je le voyais ! Leurs motivations sont différentes, nouvelles, ils ont un nombre incroyable de possibilités pour pratiquer un sport… Nous devons nous y adapter et le comprendre pour y répondre de manière appropriée.`

Y répondre, c’est encourager le développement de la course à pied, du hors stade ?

masse. La veille de la course, tous ceux qui allaient courir le lendemain se serraient près de la piste pour voir ça.

Oui. Un des problèmes que nous rencontrons, à l’IAAF, est que des millions de personnes courent pour le plaisir, mais que finalement une toute petite partie seulement se dit qu’elle appartient à la famille de l’athlétisme. Alors que c’est le cas ! Qu’ils courent à Londres ou à Paris, qu’ils courent juste pour le fun, les gens n’ont pas conscience qu’ils font et doivent faire partie de cette famille.

L’idée, c’est de créer des passerelles pour apporter, aussi, à l’athlétisme classique ?

S. C. :

Quelle en est la raison, à votre avis ?

S. C. : Regardez, prenez un joueur de golf moyen

sur un parcours… Il y a forcément un moment où il va s’imaginer être Tiger Woods, Jack Nicklaus ou Rory McIlroy… Je ne suis pas sûr que nous ayons compris le besoin, essentiel, qu’il y a à faire le lien entre la pratique loisir et ce qui constitue le reste de notre sport, l’athlétisme. Ces millions de runners devraient être unis par une forte connexion, la conscience d’appartenir à une famille et devraient tous être fiers et heureux d’en partager les valeurs.

Vous évoquiez Londres. La GrandeBretagne connaît-elle le même phénomène que la France, ce développement sans précédent du running ? S. C. :

Le même, oui. J’étais à la dernière édition de la Great North Run, dont j’étais le starter. Elle a été créée en 1981 et, depuis, un million de coureurs ont coupé la ligne d’arrivée ! Un million ! En septembre dernier, 70 000 personnes ont couru dans le weekend. Des épreuves d’athlétisme classique étaient d’ailleurs organisées dans la rue, en marge de l’événement. De la perche, du 400 m, du 100 m… On devrait toujours essayer de créer un lien entre les disciplines des athlètes et les coureurs de

36

S. C. :

Cela peut apporter à tout le monde. On oublie qu’on a affaire ici à un mouvement international, avec des gens qui courent tous les week-ends, partout dans le monde. Le running est universel, et il est à l’image de la société : il change sans arrêt. À mon sens, notre grand challenge, c’est d’amener le running vers les jeunes. Avec les nouvelles technologies, on n’a sans doute jamais eu d’aussi grandes possibilités de le faire. Si on veut promouvoir une communauté de valeurs autour de la santé — beaucoup de gens ne font pas assez de sport — de l’éducation, la course peut être un excellent support. Mais on doit prendre des précautions, en étant par exemple en mesure de protéger les gens quand ils se lancent dans des courses très longues. Ici, les directeurs de courses ont une grande responsabilité.

Vous étiez, le 25 mars dernier, le parrain du premier Sommet de la course à pied, initié par la Fédération française d’athlétisme. Pour quelle raison ? S. C. :

On a besoin d’une discussion à grande échelle, internationale, pour mieux comprendre le phénomène du running. On a besoin de ce genre de colloques, d’événements et de rencontres autour de la course à pied. J’encouragerai toujours ce genre de démarches, et c’est bien que des fédérations les mènent. Parce que le coureur n’est pas un simple concept : c’est un phénomène dont nous devons mesurer toutes les conséquences. »


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Dossier SALON DU RUNNING Texte de Servane Dorléans - Photo DR

L’heure des runners

Nouveau nom, nouveau logo, nouveau design pour Running expo, rebaptisé Salon du running. Organisé par ASO en marge du Schneider Electric Marathon de Paris, le salon n°1 du running en Franceportedeversailles ouvrira ses portes à Paris du 9 au 11 avril prochains. Présentation de la première édition de la nouvelle version. parcdesexpositions

9 10 11 avril

hall 1

JEUDI 9 AVRIL 15H-20H VENDREDI 10 AVRIL 10H-20H SAMEDI 11 AVRIL 9H-20H

h 300

3h15

3h30

3h45

h 400

4h15

4h30

RETRAITS DOSSARDS S.O.S COUREURS HARIBO MARATHOON’S

INFO

Partenaires du Schneider Electric Marathon de Paris / Partners

Épreuves A.S.O. / A.S.O. Events

Espace Outdoor - Trails / Running - Trail

Espace Bien-être / Wellness Area

Équipementiers / Manufacturers

Courses françaises / French races

Autres exposants / Others

Espace Femmes / Women Area

Courses internationales / International races

Presse spécialisée / Specialised press

Associations / Charities

Diététique / Dietetic

SELFIE ZONE

entree gratuite

PARIS BREAKFAST RUN

PODIUM

RETRAITS SACS COUREURS

FANS CORNER

ENTRÉE COUREURS

3 Odlo

5 Puma

RAVITAILLEMENT VITTEL SACS VISITEURS

ENTRÉE VISITEURS

2 New Balance

4 Brooks

218 217 216 215 214

212 211 210

6 Kalenji

FFA

248 246 244 242 240

238 236 234 232

230

255 253 251

249 247 245 243 241

239 237 235 233

231 229 227

Zone courses françaises

224 223 222

286 284 282 280 278

276 274 272 270

268 266 264

262 260 258

287 285 283 281 279

277 275 273 271

269 267 265

263 261 259

Allée C 326 324

322 320 318 316

314 312 310 308

306 304 302

300 298 296

331 329

327 325

323 321 319 317

315 313 311 309

305 303

301 299 297

Allée D 362 360 358 356 354

352 350 348 346

344 342 340

338 336 334

363 361 359 357 355

353 351 349 347

345 343 341

339 337 335

Allée E 402

398 396 394 392

390 388 386 384

382 380 378

403

399 397 395 393

391 389 387 385

383 381 379

Allée F

L

419 418 417 416

415 414 413

Zone courses internationales WC

13 Gore Running Wear

10 Salomon

56 à 61 X-Bionic

50 à 55 Tomtom

14 Errea

ISOSTAR

Petzl

377

370 371

Nail Truck

92

90 88 86

93

91

89

87

82 à 85 BV Sport

76 à 81 Vibram Fivefingers

COMPEX

Allée B

127 125

SCHNEIDER ELECTRIC

Epson

118 116 114 112 119

Garmin

108 à 111 Thuasne

Polar Mc David

PLANET JOGGING JOGGING International

152 150 148 146

144 142 140 138

153 151 149 147

145 143 141 139

167 166 165 164

163 162 161 160

180 179

178 177 176 175

136 134 137 135

TAG HEUER

NISSAN

Allée C 128 à 133 Accessoires Essentiels

PASTA PARTY

BAUME DU TIGRE RATP

Allée D

Espace Femmes

376

95

Craft-Salming

Zone diététique

330 328

424 423 422 421 420

62 à 71 Ravanel

101 99 97

292 290 288

Zone outdoor / trail

100

Allée B

293 291 289

SORTIE

8 Skechers

Allée A

254 252 250

Zone Presse

72 à 75 Mon Stade

200 à 207

209 208

Allée A

427 426 425

11 Diadora

Zone Equipementiers Running

PODIUM

Marche Nordique

404 à 409 Triathlon de Gérardmer

9 Li-Ning

12 Skins

INFO

364 à 369 Asics

7 Saucony

1 2 3 4

CERTIFICATS MÉDICAUX

1 Mizuno

ASICS

158 157

Anita

OSTÉOPATHES

ESPACE MASSAGES

LA BANANE FRANÇAISE SCHOLL

Espace Bien-être

BAR À THÉS

Restaurant

ACCUEIL ORGANISATION

BAR À OXYGÈNE

WC

Restaurant

Le Salon du running en bref

Salon n°1 du running en France e Salon du running, grand frère de 25 000 m2 d’exposition - 90 000 visiteurs Running expo, s’est offert un lifting. De nombreuses animations pour tous les goûts attendus - Plus de 200 exposants Le changement de nom s’accompagne et pour tous les publics viendront rythmer les d’une nouvelle identité visuelle et d’un Infos pratiques trois jours du Salon du running. nouveau logo. « Une étude réalisée auprès Du 9 au 11 avril 2015 - Jeudi 15 h - 20 h, de 1 000 coureurs en Île-de-France nous vendredi 10 h - 20 h, samedi 9 h - 20 h a montré que l’appellation Running Expo n’était Hall 1 du parc des expositions de la porte pas forcément la plus explicite pour le grand de Versailles à Paris - Entrée gratuite Tendances 2015 à découvrir façon haute couture : public, justifie Simon Deleplanque, directeur de les grands équipementiers présenteront en musique l’événement. Nous voulions démocratiser un peu les nouveautés de la course à pied sur le podium plus ce salon et en faire le lieu de rencontre de tous Défilés Running. Tests grandeur nature : Les visiteurs les coureurs. auront la possibilité de tester les nouveautés chaussures Le changement de logo marque également cette volonté dans des conditions optimales sur une piste d’athlétisme d’ouverture de la manifestation. Et avec le nouveau visuel, nous indoor de 80 mètres. nous adressons à tous les pratiquants. » Courses sur route, trail, marche nordique, courses à obstacles ou simple footing, le running sous toutes ses formes sera en effet à l’honneur porte de Versailles à l’occasion du Salon du Cet espace permettra aux visiteurs de rencontrer les organisateurs des running, le plus grand salon dédié à une discipline sportive de l’Hexagone. plus grandes compétitions françaises. Des courses à obstacles et des S’adressant aussi bien aux joggers néophytes qu’aux coureurs confirmés, animations « natures » seront également organisées afin de créer un vrai l’événement permettra à tous de s’immerger dans l’univers du running, coin de montagne pour les amateurs de sports outdoor et de trail. aussi bien à travers les nombreuses animations proposées qu’en visitant les stands des équipementiers, des distributeurs spécialisés, des opérateurs touristiques ou encore des organisateurs d’épreuves. Parce que courir ne signifie pas faire une croix sur la féminité, le Salon

Demandez le programme

Nouveautés et innovations

Un espace outdoor et trail

Un espace dédié aux sportives

du running consacre un espace aux femmes, de plus en plus nombreuses à faire de la course à pied. Au menu : des séances de relooking et de

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coaching mode avec Run Chic ; des séances de coaching sportif ; des conseils nutrition ; des équipements conçus et dessinés pour les femmes qui courent ; des dégustations de produits ou encore un Nail Truck pour des manucures spécial running.

Un riche programme d’entraînement

Des séances d’entraînements — échauffements, PPG, étirements et fractionnés — supervisées par un coach expert sport et santé seront proposées pour la première fois au Salon du running. Les inscriptions sont obligatoires en amont. Des séances d’entraînements Mud Guys auront quant à elles lieu le jeudi et le samedi au Salon du running. L’occasion de tester ses aptitudes aux Mud Days, les courses à obstacles organisées par ASO.

bien-être et santé

Programme : Jeudi 9 avril à 16 h (30 min) : réveil musculaire et sophrorunning. Jeudi 9 avril à 18 heures (1 heure) : séance d’initiation, technique et préparation physique générale de la course à pied.

La pratique du running est de plus en plus synonyme de valorisation du capital santé et de bien-être. Un espace sera dédié à cette thématique. Au programme : massages offerts par les Laboratoires Eona ; bilans et conseils prodigués par l’Association nationale des podologues du sport et par les ostéopathes des Mains de Ma ; oxygénothérapie avec le bar à oxygène et bar à thé proposé par Herbalist.

Vendredi 10 avril à 10 h 30 (30 min) : réveil musculaire et sophro-

Un restaurant de sportifs

Samedi 11 avril à 16 h 30 (1 h 15) : entraînement sur piste d’athlétisme

Les pâtes seront à l’honneur dans le restaurant de sportifs. Les visiteurs pourront déguster trois de déclinaisons ce plat roi des veilles de marathon.

running Vendredi 10 avril à 18 heures (45 min) : ChrisRFit entraînement complet Vendredi 10 avril à 19 heures (1 heure) : Yoga in the City (stade Susan-Lenglen) Samedi 11 avril à 18 heures (45 min) : séance d’étirements et de relaxation

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Running fiction Texte de Raphaël Godet - Photos SKX/Science Photo Library/AFP

Voici le coureur du futur Faisons un peu de « Running fiction ». Nous avons demandé à plusieurs spécialistes en leur domaine d’imaginer à quoi ressemblera le coureur à pied dans cinquante ans. C’est-à-dire après-demain.

« Une alimentation connectée grâce à des capteurs biologiques» David Padaré, consultant en nutrition chez Nutéo Consult

- La mode du ‘‘sans gluten’’ aura fait pschitt depuis belle lurette. « Car il s’agit bien d’une mode, en même temps qu’un filon fort lucratif. Beaucoup d’athlètes choisissent d’adopter ce régime alimentaire par mimétisme, sans même savoir ce qu’est « le gluten ». - Beaucoup d’athlètes auront une alimentation dérivée du ‘‘vegan’’ actuel (comme la majorité de la population d’ailleurs). C’est une évidence, il faudra consommer moins de chairs animales, moins de poissons car nous serons davantage sensibilisés à l’environnement, au développement durable, à la pollution, la surpopulation, la surproduction, l’épuisement des ressources… Et surtout les scandales sanitaires à répétition auront achevé de nous convaincre d’évoluer dans ce sens. Nous nous tournerons alors vers nos inépuisables ressources végétales. - Nous aurons une alimentation ‘‘hyper-connectée’’. Notre alimentation sera connectée en temps réel avec nos besoins, grâce à des capteurs biologiques ultra-sensibles : perte en eau, consommation instantanée de sucres, fer, graisse, perte en protéines… La ‘‘pasta party’’ ne sera plus faite au hasard. De puissants logiciels évalueront nos besoins quantitatifs et qualitatifs, puis les traduiront sous forme de repas idéal sur notre montre. - Notre alimentation sera ‘‘spécifique’’. Notre préoccupation ne sera plus de nourrir notre organisme grossièrement, mais de nourrir nos cellules spécifiquement. De la macronutrition, nous aurons évolué vers la micro-nutrition. Celle-ci aura pris ancrage dans notre vie quotidienne. C’est une évolution inévitable face à cet afflux croissant d’information sur nous-mêmes. De fait, l’âge limite de maintien en bonne condition physique pour envisager un marathon aura progressé de plusieurs années. »

« L’imprimante 3D va révolutionner la course à pied » Stéphane George, directeur de New Balance France, Benelux et Allemagne

« New Balance dispose d’un centre de développement très performant à Boston. C’est là que nos ingénieurs, nos designers inventent les produits de demain, ceux que vous trouverez dans les rayons dans les dix prochaines années. On pourrait penser que la marge de progression est mince, maintenant que nous avons commencé à sortir les montres Bluetooth, les tee-shirts connectés… C’est mal connaître les coulisses du secteur. Il y a encore plein de choses à créer. En interne, nos équipes réfléchissent déjà à la chaussure de 2030. Impossible de dire si elle changera r a d i c a l e m e nt , mais je suis convaincu que l’imprimante 3D va révolutionner la course à pied. New Balance a déjà commencé à utiliser cette technique sur des pointes d’athlétisme. Ce n’est que le début. On travaille en ce moment sur des matières très pointues. Dans quelques années, New Balance sera en mesure de scanner vos pieds, et une imprimante 3D fabriquera votre semelle personnalisée, en fonction de la morphologie de vos jambes, de vos pieds, de votre poids… L’imprimante 3D, on en parle depuis des années, mais c’est demain que ça se passe. Qui aurait imaginé cela il y a encore vingt ans ? »

40

« Des produits plus petits et plus légers » Olivier Mignon, directeur marketing Asics France

« Chez Asics, nous n’avons jamais été aussi pointus dans nos recherches pour créer les produits de demain. C’est de la nano-technologie pour les rendre plus légers, plus puissants, et plus résistantes aux impacts. Il est possible par exemple de faire face à l’apparition d’odeurs de sueur. Et nous n’en sommes qu’aux premières pierres. L’enjeu est énorme. On vit un tournant dans le monde de la course à pied. Pour autant, je ne pense pas que le coureur ressemblera à l’avenir à un petit robot totalement connecté. Je ne pense pas non plus que le coureur ira acheter ses affaires de course à pied à la Fnac. Bien au contraire, je pense qu’il y aura un tri de fait sur ce qui est vraiment utile, ce qui fait vraiment progresser. Le gadget aura moins sa place. Chaque marque affûte sa stratégie en coulisses. Il y a, oui, un secret industriel, notamment dans le secret des matériaux employés, ou sur le ‘‘sourcing’’. Il y a une part de bluff. C’est à celui qui décrochera LE produit révolutionnaire. »

journaldurunner avril 2015


« Une chaussure qui analyserait votre fatigue »

Guillaume Rao, maître de conférences, responsable scientifique du TechnoSport-AMU à

l’Institut des sciences du mouvement, d’Aix-Marseille Université

« Votre concurrent sera invisible »

Florent Poleyn et Julien Stiltz,

spécialistes du marketing sportif chez Sportlab

Comment l’imaginez-vous le coureur à pied du futur ? G. R. : « Pour moi, ce sera quelqu’un qui pourra courir un 100 mètres en 10 secondes, pendant 2 heures, sans se blesser.

Mais c’est impossible ! G. R. : C’est en tout cas l’un des axes de mes recherches : maintenir un niveau de performances tout en limitant le risque de blessures.

Cela veut dire que notre façon de courir va changer ? G. R. : Pas forcément, car le corps tel qu’on le connaît a besoin de mettre un pied devant l’autre pour se déplacer, et donc pour courir. Cela ne bougera pas. En revanche, on peut imaginer des changements au niveau du rythme des foulées, de la manière de poser le pied au sol. Là, c’est assez sérieux. Vous savez, aujourd’hui, une montre connectée est capable de vous dire à quelle fréquence de foulées vous courez. À l’avenir, on peut imaginer une chaussure connectée. Et à quoi nous servirait-elle ? G. R. : Puisqu’elle peut analyser le mouvement, elle pourrait alerter le coureur quand sa foulée commence à se dégrader à cause de la fatigue. Ce serait notamment utile pour ceux qui sont sujets aux entorses. Même chose pour les t-shirts dits connectés, ce n’est que le début, vous n’avez encore rien vu. Et qu’allons-nous voir ? G. R. : Imaginez un tee-shirt en mesure d’analyser votre sueur. Selon ses calculs, il pourrait vous avertir lorsque vous entrez dans une zone à risques pour votre corps.

« À travers nos recherches, nous essayons de voir à quoi pourraient ressembler les courses du futur. L’arrivée des objets connectés (et ce n’est que le début) change clairement la donne. Terminés, le départ et l’arrivée dans un même endroit, une même ville. À l’avenir, on peut imaginer des courses avec des départs qui auraient lieu dans le monde entier. Ça commence déjà à se mettre en place. On peut imaginer des courses en réseau, vous défiez sur une même épreuve un coureur qui habite à l’autre bout de la planète. On peut inventer un championnat mondial amateurs, et votre concurrent serait alors invisible. Pour autant, ce genre d’épreuves ne mettra pas fin aux courses classiques, type 10 kilomètres. Simplement, il va y avoir deux catégories. La première composée de ceux qui courent pour faire des performances, pour battre des records. La seconde composée de ceux qui n’auraient sûrement pas couru si on ne leur avait pas proposé de la boue, de la peinture, de se déguiser… Est-ce qu’on aurait imaginé il y a 15 ans que les courses à obstacles (type the Mud Day ou SoMad) auraient pu avoir du succès aujourd’hui ? »

Mais dans 50 ans, on n’aura toujours pas inventé le produit anti-crampes ou anti-point de côté… G. R. : Je ne pense pas, non. Mais à l’avenir, avant que la crampe vous torde de douleur, vous aurez plusieurs avertissements. Via la chaussure connectée, ou via les lunettes informatives. Elles ne sont pas encore très adaptées à la pratique du sport, mais ça va venir. Elles vous donneront des informations sur la topographie, sur votre rythme cardiaque, sur vos écarts avec vos concurrents… »

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PARTENAIRE Propos recueillis par Servane Dorléans - Photos DR À propos de Planet Jogging Créé en juillet 2005, Planet Jogging, qui emploie des femmes et des hommes passionnés par la course sous tous ses aspects, du running aux courses extrêmes en passant par le trail, la marche ou la piste, propose un concept orienté vers le conseil aux coureurs débutants ou confirmés. Une volonté de conseil illustrée notamment par la mise à disposition en boutique de véritables outils de diagnostic des besoins de chacun. Aujourd’hui, l’enseigne compte deux boutiques, à Nice et à Paris.

« La technicité prime sur le look » Spécialisé dans la course à pied sous toutes ses formes, Planet Jogging, qui compte deux magasins en France, attire une clientèle variée, du néophyte au marathonien. Décryptage des habitudes des consommateurs avec David Burette, responsable du Planet Jogging parisien.

mais tout dépend du niveau de pratique et également du sexe. Les femmes privilégient davantage le look à la technologie et à la technicité des produits. Après, les produits sont beaucoup plus tendances aujourd’hui qu’ils n’ont pu l’être il y a quelques années. Les couleurs proposées suivent la mode ou alors, c’est le running qui est à la mode, mais en tous cas, le choix est beaucoup plus vaste aujourd’hui en matière de couleurs. Aujourd’hui, les équipementiers proposent des chaussures aux couleurs assez flashy, mais comme elles sont conçues pour un usage spécifique, ils peuvent se le permettre.

Ressentez-vous l’engouement populaire pour le running dans vos boutiques ?

Et en ce qui concerne le textile ?

David Burette : « En tant que magasin spécialisé

dont la clientèle est principalement composée de débutants qui cherchent à faire l’acquisition de leur première paire de chaussures et de personnes souhaitant débuter une activité physique, on a du mal à se rendre compte du boom du running. Nous proposons également des produits spécialisés pour le marathon ou le trail par exemple. Depuis la création de Planet Jogging, on a de plus de plus de clients demandeurs de conseils, qui ont été déçus par d’autres enseignes. Cela dit, on voit l’évolution de la course à pied à l’extérieur de nos magasins par le biais des courses, qui attirent de plus en plus de runners. Après, on peut peut-être dire que l’on observe une croissance de l’engouement autour du running si on regarde nos chiffres. Notre chiffre d’affaires a progressé de 12 % en 2012, de 3 % en 2013 et de 6 % l’an dernier. Nous avons également renforcé nos effectifs. Ce que l’on observe en revanche, c’est le développement des objets communautaires et la volonté de faire partie d’un groupe de course. Les gens courent de plus en plus ensemble. C’est également assez tendance de partager ses entraînements avec ses amis sur les réseaux sociaux.

D. B. : Tout dépend de la saison. En hiver, les gens

Quelles sont les habitudes des consommateurs ?

D. B. : On observe plusieurs cas de figures. Certaines

personnes ne veulent aller que sur des marques conseillées par leurs proches et ne veulent pas en changer. D’autres se sont déjà renseignées via Internet sur les produits avant de venir en boutique, alors que l’on a aussi des néophytes qui font confiance à notre réputation et qui viennent pour avoir des conseils.

Leur degré de connaissance des produits ?

recherchent majoritairement des produits techniques, que ce soit des vêtements légers et sans couture pour moins de frottements ou des tissus de protection contre la pluie et le vent. Il existe également des produits en simple polyamide qui permettent d’évacuer l’humidité ou des textiles à toucher coton. En été, le facteur technique est moins important donc on peut se permettre de porter des choses plus variées.

Combien de marques référencez-vous dans vos boutiques ?

D. B. : Nous avons au moins 30 marques dans nos boutiques.

Quel type de produits se vend le mieux ?

D. B. : C’est très partagé. Les consommateurs qui D. B. : Les chaussures représentent environ 75 % se sont renseignés en amont ont en général une connaissance très pointue des produits, et à l’inverse de ces techniciens, on retrouve ceux qui n’y connaissent absolument rien. L’écart se creuse d’ailleurs de plus en plus entre ces deux profils.

Sont-ils curieux ?

D. B. : En général, nos clients ne sont pas forcément

curieux de la technologie des chaussures mais veulent savoir ce que va leur apporter le produit à proprement parler. La curiosité porte davantage sur le confort et la sécurité que sur la technologie des concepts en elle-même.

de nos ventes, le reste étant réalisé par le textile et enfin la diététique, les accessoires et l’électronique à une moindre mesure.

Observez-vous une fidélité des consommateurs aux marques ? D. B. :

Quand il s’agit de produits pointus, les consommateurs sont très fidèles aux marques. Mais sur des produits plus basiques, c’est la tendance qui prime. »

Qu’est-ce qui prime en général ; la technicité ou le look du produit ?

D. B. : La technicité des produits prime en général

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FÉVRIER

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HO MARAT UTE UTORO DE L’A

2016

KAR DE DA

MARATHON EIFFAGE DE L’AUTOROUTE DE DAKAR

© GettyImages / Nick Wilson

1er événement sportif sur la 1ère autoroute de l’Afrique de l’Ouest Autoroute de l’Avenir Dakar Diamniadio AIBD Sénégal 1 MARATHON 1 SEMI-MARATHON 1 COURSE DE 10 KM ET DES COURSES POUR TOUS


Technique éLéGANCES Texte de Raphaël Godet - Photos Afp

Quoi ma foulée ? Qu’est-ce qu’elle a ma foulée ? Elle peut être belle, rasante, légère, fluide. Ou désordonnée, brinquebalante, handicapante, décousue, anarchique. La foulée obsède les coureurs à pied, en même temps qu’elle les fascine. De l’art d’être performant tout en restant élégant.

C

’était au cross du collège Victor-Hugo. Il restait un dernier tour de stade municipal à boucler quand est apparue au loin, derrière la balustrade grise, la silhouette de « P’tit Paul ». Il était avant-avant-avant-dernier de la course et, ça se voyait, il souffrait. Rouge comme une tomate, le gamin. À chaque pas, ses joues se gonflaient puis se dégonflaient comme un ballon de baudruche. Et ses pieds ! Ses pieds de crapaud s’écrasaient sur le sol. On a ri de « P’tit Paul » jusqu’à la ligne d’arrivée. On a ricané jusque dans le vestiaire. On s’est moqué de lui jusqu’à la fin de l’année scolaire. Pauvre « P’tit Paul ». La risée de tout l’établissement à cause d’un pied qui disait merde à l’autre. On ne sait pas ce qu’il est devenu, « P’tit Paul ». Peut-être podologue. Mais sûrement pas coureur à pied. Sauf qu’après, dans la vie d’adultes, on en a croisé plein, des « P’tit Paul ». Mettez-vous sur le trottoir un dimanche matin de marathon, vous allez vous marrer. Mesdames, messieurs, à votre gauche : la foulée façon « crabe » et ses deux panards qui partent sur le côté ! Et à votre droite : le modèle « escargot ! »

Et le pire dans l’histoire, c’est que la « fouléequi-fait-rire » n’est pas un truc réservé aux joggers amateurs. « J’ai moi-même un pied qui part sur l’extérieur. C’est comme ça, je l’ai depuis que j’ai commencé à courir. Je vivrai avec ce défaut toute ma vie », raconte Christelle Daunay. Ça ne l’a pas empêchée d’être sacrée championne d’Europe du marathon l’été dernier, dans les rues de Zurich en Suisse (2 heures, 25 minutes, 14 secondes). « Et venez nous voir à un entraînement, il y a de quoi se marrer. »

On se serait donc payé la tête de « P’tit Paul » un peu trop vite. Oui, à en croire Philippe Remond, le « monsieur marathon » auprès de la Fédération française d’athlétisme, « On peut être beau à voir

D’ailleurs, même les meilleurs coureurs à pied

du monde ne se focalisent pas sur leur foulée. « N’allez pas imaginer qu’on fait attention à rester élégant lorsqu’on est en compétition, explique Christelle Daunay. Quand tu es au 40e kilomètre d’un marathon, tu ne penses pas à faire joli à la caméra. Tu te dépouilles. Ton but, c’est la victoire, c’est le chrono. La course, ce n’est pas un défilé de mode. Je sais que, dans certains sports, il arrive qu’on chambre un coéquipier qui aurait par exemple un genou qui part sur l’extérieur. Ce n’est pas le cas en course à pied. Ce qui compte, c’est ta performance. Le reste… » Philippe Remond acquiesce : « Chaque coureur a sa gestuelle, sa foulée. C’est comme une signature. Les entraîneurs sont parfois capables de reconnaître leurs poulains parce que l’un a la jambe qui traîne derrière, parce que l’autre a le pied droit un peu rentré. » Sa « signature » était aussi incroyable que celle de votre médecin traitant. Marc Raquil et ses remontées fantastiques, comme lors de la finale du 400 mètres aux Championnats du monde d’athlé au Stade de France, en 2003 : « J’étais dernier après l’ultime virage. La honnnnte. J’ai donc tapé fort sur le sol, et j’ai remonté tout le monde. Je prends la médaille de bronze ce jour-là (et puis finalement l’argent car le vainqueur, Jérome Young, a été disqualifié pour cause de dopage). Ma foulée a beaucoup fait rire pendant ma carrière, mais je vois qu’elle a aussi marqué un peu l’histoire… N’oublions pas que la course, c’est un sport humain. Sinon, faisons appel

« Paula Radcliffe ? Pas la plus belle dégaine de l’athlétisme » courir et ne pas être efficace. Et inversement, on peut avoir une foulée rasante et être hyperperformant. Il n’y a pas forcément de lien entre les deux. » Il cite en exemple Paula Radcliffe : « Vous l’avez vue courir ? Elle n’a pas la plus belle dégaine de l’histoire de l’athlétisme. Et pourtant, rappelezmoi qui détient le record du monde du marathon

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chez les femmes ? Eh bien, c’est elle. » L’élégance ne fait donc pas la performance et, à l’inverse, la performance ne fait pas l’élégance. « Bon, il y a quand même quelques exceptions », réfléchit bien Philippe Remond. Vous avez en tête la foulée de Marie-José Pérec ? Ce compas énorme, ce griffé, cette impression d’aérien... Sublime ! Pas étonnant qu’on l’ait appelée la gazelle. Qui pouvait l’imiter ? Personne. » Si, beaucoup de monde, justement. Et c’est ce que reproche le physiologiste du sport Guillaume Millet (1) à la course à pied aujourd’hui. « Les coureurs amateurs ont tendance à vouloir copier leurs héros. C’est vrai qu’en regardant les Bekele, Gebreselassie, Kipketer ou Pérec, ça a l’air super facile de courir ; je vais donc faire la même foulée qu’eux. Sauf que c’est une grave erreur. D’abord parce que tous les corps ne sont pas prédisposés à ces pas. Ensuite, venez-vous fader leur quantité d’entraînement ! » Monsieur sait de quoi il parle. En plus de passer ses journées dans des laboratoires à la prestigieuse université de Calgary (Canada), il est un ultra-trailer confirmé.

à des robots ! » Lui non plus était loin d’être un robot, mais proche d’une belle machine à gagner des courses : le Tchécoslovaque Emil Zatopek, considéré comme l’un des plus grands athlètes de la seconde moitié du 20e siècle, « et pourtant pas le plus beau à regarder courir. Mais ce n’est que mon avis, hein », rappelle Guillaume Millet.

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Être beau à voir courir ou ne pas l’être, vous avez deux heures ! L’écrivain Philippe Delerm en a carrément fait un livre, La beauté du geste (2). Il y décrit la précision de chaque mécanisme du corps pour atteindre le geste parfait. Il emmène le lecteur aux jeux Olympiques de Tokyo en 1964, quand le sprinteur américain Bob Hayes « se met à rouler des épaules et à défoncer la piste cendrée en montant les cuisses comme des bielles impeccables » pour offrir aux États-Unis le sacre olympique sur le relais 4 fois 100, quelques jours seulement après avoir décroché le titre sur 100 mètres. Il nous transporte aussi dans l’enfance du jeune Jules Ladoumègue qui, « fasciné par les chevaux de l’hippodrome de Talence qu’il aperçoit par-dessus la haie », imite leur mouvement en courant : « il reproduit leur trot, monte les genoux, tire la jambe en arrière. » L’esthétisme de la foulée se retrouve également dans l’objectif de la caméra : La solitude du coureur de fond (1962), Forrest Gump (1994), et plus récemment De toutes nos forces (2014), où l’acteur Jacques Gamblin joue le rôle d’un pompier triathlète qui se lance dans un défi incroyable : participer à un Ironman avec son fils en fauteuil roulant. Le talent du réalisateur Nils Tavernier derrière la caméra fera le reste : « J’ai eu de la chance, car Jacques Gamblin est un coureur à pied dans la vraie vie. Il a déjà une très, très belle foulée. Ma seule exigence, c’était de rendre l’image crédible, c’est-à-dire qu’elle parle aux gens, que les

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spectateurs qui courent se reconnaissent dans la foulée. Il est là l’esthétisme, dans le réalisme de la scène. Après, le montage fait le reste. » Dans la vraie vie aussi, on peut gommer des choses. Marc Raquil n’a pas oublié les remarques de ses coaches : « Ton haut du corps, Marc ! Ton haut du coooorps ! C’est certain, je manquais de finesse. J’ai donc fait des exercices pour corriger ces erreurs. » Mais quand on incite un athlète à « corriger » une imperfection, « c’est dans l’unique but d’améliorer son efficacité, surtout pas de le rendre plus élégant,

ça, et heureusement. » La seule élégance qu’on leur accorde c’est sur les vêtements : ils ont laissé tomber le short échancré pour le short baggy, « histoire d’être plus fashion ! » Comme on avait déjà bien énervé Guillaume Millet, on l’a lancé là-dessus aussi : « La course à pied, ça reste une histoire de chronomètre. Le jour où les sponsors modifieront les règles parce qu’il faut être beau à voir courir et que c’est beau pour la photo, alors là… Je suis déjà sidéré de savoir que certains coureurs choisissent des chaussures plus belles mais moins adaptées juste pour être plus fashion. Sérieusement, comment peut-on sacrifier sur la performance pour gagner en élégance ? » Un sport a trouvé l’entre-deux, c’est le saut à ski. L’athlète est noté sur la distance sautée, mais aussi sur sa réception qui doit être belle. Même là, « P’tit Paul » n’aurait pas sauvé son année scolaire.

« Vous voudriez qu’on note aussi l’élégance du coureur ? » précise Philippe Remond. N’allez surtout pas croire le contraire ! » La question mérite pourtant d’être posée dans un monde sportif où la médiatisation, le marketing et les sponsors prennent de plus en plus de place. « C’est simple, le jour où on me dira de sélectionner tel coureur plutôt qu’un autre simplement parce qu’il est plus télégénique, je retire mon dossard et basta ! Même les plus jeunes athlètes qui ont grandi avec Internet ne réfléchissent pas comme

(1) Guillaume Millet, auteur de Ultra-trail : plaisir, performance et santé, chez OutdoorÉditions (2) Philippe Delerm, auteur de La beauté du geste, aux éditions du Seuil

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Collectif Texte de Renaud Moncla - Photo DR

Courons groupés !

C’est la tendance qui grimpe. Sport individuel par excellence, la course à pied se fond de plus en plus dans des collectifs, hors club d’athlétisme, sous l’impulsion des marques et des réseaux sociaux. Avec un double objectif souvent indissociable : progresser en s’amusant.

Des runs pour tous La marque au swoosh a été l’une des premières à surfer sur le sentiment d’appartenance à une communauté en créant le concept « #werunparis ». Depuis janvier, sept séances d’entraînement hebdomadaires, encadrées par des coaches professionnels, sont proposées au départ des boutiques parisiennes (SaintMichel, Champs-Élysées, Beaugrenelle, La Défense). Ces sessions sont gratuites et s’adressent à tous. Le lundi est réservé aux filles. Le mardi, le géant américain s’intéresse aux débutants sur des distances courtes avec un encadrement adapté. Le mercredi midi, les actifs se dépensent entre les tours de La Défense. Le soir, place au fractionné pour les accros à la vitesse sur les pistes de Charléty. Le jeudi, run rime avec fun. Le samedi mixe running et training. Enfin, le dimanche est dédié aux sorties longues. À travers ces événements, l’équipementier tisse des liens avec des pratiquants friands de conseils et d’accompagnement et assurent la promotion de ses produits. Sur certaines sessions, il est même possible d’emprunter et de tester les derniers modèles de chaussures. Infos sur nike.com/paris

gangs de coureurs

Au printemps 2014, la marque aux trois bandes a innové avec le « Boost Battle Run », en transposant le célèbre Palio de Sienne dans les rues de Paris. Dix quartiers de la capitale (Abbesses, Batignolles, Bastille, Belleville, Bir Hakeim, Jaurès, Odéon, Pigalle, République et Sentier) représentés par autant de communautés de runners urbains, se sont affrontés durant neuf mois à la course à pied sur le bitume mais aussi sur les réseaux sociaux dans une ambiance à la fois de contests et festive. Chacune de ses tribus (plus de 9 000 runners au total) était cornaquée par des team leaders, soigneusement choisis par la firme allemande pour leur capacité à communiquer sur la Toile sur ses nouvelles technologies running. La première saison qui s’est achevée le 21 février dernier a consacré sous la Grande Halle de La Villette le team Bastille. Le coup d’envoi de la deuxième édition devait être donné cette semaine. Infos sur #BoostBastille, #BoostOdeon…


quand le running joue les entremetteurs

Ce site qui revendique aujourd’hui plus de 300 000 utilisateurs dans l’Hexagone a construit son succès sur la mise en relation de runners. La plate-forme web fonctionne comme un réseau social géolocalisé. On se connecte pour trouver des personnes autour de chez soi et pouvoir organiser des sorties course à pied avec eux. J’ai envie d’aller courir : j’indique à quelle heure, quel jour et sur quel parcours, combien de km et à quel rythme je veux m’entraîner. L’internaute peut soit se joindre à une course déjà programmée, soit créer son propre événement. Il a également la possibilité de visualiser les parcours référencés dans la base de données. Après avoir fusionné avec le portail goodpeoplerun.com, Jogg.in vient d’être racheté par un acteur historique du running, le chronométreur Top Chrono et souhaite s’étendre à l’international.

L’entreprise entre dans le peloton

La course à pied a le vent en poupe chez les entreprises françaises. Le groupe ASO lance le 21 mai la première édition de Run at work, une course urbaine de 6 km disputée au cœur du quartier d’affaires de La Défense où il espère rassembler 5 000 salariés. De son côté, la société Infront décline pour la première fois son concept B2Run dans cinq villes. L’épreuve ouverte aux entreprises privées ou publiques, aux institutions et aux associations va permettre aux actifs de courir aux abords et dans l’enceinte de lieux sportifs emblématiques le jeudi après-

midi entre mai et septembre : l’Allianz Arena à Nice, le stade Pierre-Mauroy à Lille, le stade Gerland à Lyon, le Nouveau stade de Bordeaux et le Stade de France à SaintDenis. Les courses seront suivies par des festivités sur la pelouse des stades. Ces événements répondent à la fois à des besoins de communication interne et de renforcement des liens et de la cohésion entre les collaborateurs. Infos sur www.runatwork.com et www.b2run.fr

Asics mise sur les femmes

(voir aussi pages 56 et suivantes) La marque japonaise a fait un autre pari en jetant son dévolu sur le public féminin qui représente une dynamique forte du running en France. À l’automne 2014, le Team Challenge Elles a été créé de toutes pièces. Il réunit une quarantaine de filles, débutantes ou coureuses confirmées, prêtes à s’aligner sur le 39e marathon de Paris. Ces ambassadrices Asics bénéficient des dernières tenues et d’un coaching personnalisé pour les accompagner dans leur préparation jusque sur la ligne de départ. Le médaillé de bronze du 400 m aux mondiaux d’athlétisme 2003, Marc Raquil, et l’ancien marathonien Jean-Pierre Monciaux, distillent conseils et supervisent les entraînements au seuil, le travail de renforcement musculaire… On est vraiment dans une démarche de performance. Les membres du Team Challenge Elles appartiennent toutes au monde des médias. Elles ont été castées pour leurs affinités avec les réseaux sociaux : elles blogguent, facebookent, tweetent, textotent et instagrament.


Tendance GIRLZ POWER Textes de Julie Lévy-Marchal - Photos Philippe Millereau et Jean-Marie Hervio / DPPI / AFP

Qu’est-ce qui fait courir les femmes ?

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Les femmes, ces sportives, courent de plus en plus. Dans leurs vies, actives, entre leur job, les enfants, le mari et les copines, mais aussi pour se défouler et se faire du bien au corps et à la tête. Voici quelques spécimens de ces runneuses bien dans leurs baskets.

A

vant, la course à pied était une histoire d’hommes. Mais, ça, c’était avant. Parce que oui, les femmes savent courir. Mieux : elles aiment courir. Elles seraient même quelque 3,4 millions (sur un total de 7,8 millions de runners) à chausser leurs baskets au moins une fois par semaine, soit 1,4 million de plus que l’an dernier (1). Depuis que le jogging du dimanche s’est mué en running, sport tendance et connecté, les femmes répondent présent, chantent, dansent et mettent leurs baskets, chouette, et elles trouvent ça sympa. Autour de la trentaine, elles sont journalistes, community manager, technicienne dans le paramédical… Elles habitent à Nice, en bord de mer, ou en région parisienne. Mais toutes ont remisé le vieux jogging informe et bouloché pour s’équiper technique. Et trouvent chaussure à leur pied tant les équipementiers sportifs ont compris que la femme était sûrement l’avenir du running.

La femme, l’avenir du runner ? Olivier Mignon, directeur marketing d’Asics confirme la tendance : « C’est vrai que le marché féminin du running se développe très vite : entre 2013 et 2014, le nombre de femmes pratiquant le running a augmenté de 40 % ! » Une manne financière considérable sur laquelle les marques se positionnent : elles multiplient les appels du pied aux femmes en leur proposant des entraînements ou des produits spécifiques. Asics a monté un Team Challenge Elles pour le marathon de Paris 2015. « Un team 100 % féminin, au sein duquel les hommes ne sont pas les bienvenus. » Cette équipe accueille environ 40 personnes de tous âges. Les entraînements ont commencé en décembre et Asics a mis à disposition de chaque runneuse un coach qui établit un programme personnalisé, avec un

plan d’entraînement, les efforts à fournir en termes de physique, de course. Cerise sur le lacet : les sportives ont droit tous les 15 jours à un entraînement avec Marc Raquil — excusez du peu ! — au showroom pour un renforcement musculaire, ou sur les quais de Seine pour courir, faire du fractionné, de l’endurance.

Des courses… et des courses Nike s’est elle aussi incrustée dans le peloton de tête et propose par exemple des courses pensées pour la gent féminine et qui lui sont réservées. We Own The Night Paris, dont l’édition 2015 aura lieu le 7 juin sous la forme de la Nike Women Paris, est un 10 km que la marque propose de préparer « ensemble », avec « des séances training dans des lieux incroyables et des Shopping nights exclusives. Le Nike Store des Champs-Elysées sera réservé pour vous le temps de soirées et vous y rencontrerez des stylistes qui vous conseilleront sur les meilleurs looks pour le jour de la course.» Même idée pour le Nike Women’s Club : « Chaque mois Nike invitera les consommatrices à se réunir dans des lieux différents et inattendus pour vivre une expérience inédite à l’occasion d’un événement unique mêlant training, running et mode. » L’idée ? Créer des communautés de runneuses qui courent, s’amusent et surtout consomment ensemble ! « J'ai plus de leggings de sport que de robes de soirées ! », avoue Marie, 30 ans, runneuse depuis trois ans, community manager à Paris. Depuis que le running est tendance, les marques font de très jolies choses, ça devient assez facile de se constituer un joli look technique. » Joli ? Technique surtout. « C’est essentiel d’avoir du bon matériel, d’être bien équipée, et c’est même une condition indispensable à la pratique du running, confirme Justine, parisienne de 31 ans,

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Tendance GIRLZ POWER capacités de résistance pour gérer la fatigue et la pression inhérentes à la vie pro, en me faisant confiance sur plan individuel. Lors de certaines courses, c’est cool, tu cours à plusieurs, quelques kilomètres avec les copains, mais il y a toujours un moment où tu te retrouves seule face à toi, et tu es la seule à pouvoir te porter, accélérer et finir la course. »

habituée de l’univers de la forme et des salles de fitness. Ce n’est pas le tout d’arriver sur la plage avec des jambes fuselées, si vous avez les seins qui tombent au milieu du ventre ! Pensez à avoir un bon soutien-gorge. »

« Si je suis jolie, je suis plus fière, donc je cours plus vite et mieux » Ces sportives ne sont pas des pieds nickelés et savent que le bien-être dans la course est essentiel : « Je choisis toujours mes équipements pour leur aspect technique plus qu’esthétique. Après, je ne mets pas un short rose avec un haut orange ! », confie Solène, Parisienne de 27 ans qui s’entraîne pour son premier marathon. Oui, une fille reste une fille, et ce n’est pas la coquette Anna, Espagnole exilée à Paris, qui dira le contraire. Fashonista assumée, fan de Mango et Zara, cette ingénieure qui a couru le semimarathon et s’entraîne pour le marathon de Paris, l’atteste : « Il est capital d’être jolie quand je cours. J’ai un haut rose et violet que j’adore, un peu rayé, donc je fais attention à ne pas mettre des rayures ou un autre motif avec. Et puis, les motifs, ça grossit sur les jambes. Il m’arrive de me changer plein de fois avant de partir courir ; je suis devant mon armoire et je n’arrive pas à me décider sur la tenue à enfiler, comme avant de partir travailler. Pour les baskets, je fais attention à ce qu’elles soient efficaces techniquement, mais ensuite, je choisis les plus jolies, les plus roses ! Elles vont mieux avec le reste de mes affaires. D’ailleurs Les filles qui ne sont pas bien habillées ou négligées donnent l’impression d’être moins fortes, moins pro ! C’est logique : si je suis jolie, je suis plus fière, donc je cours plus vite et mieux. »

Boulot running dodo Sans pour autant courir en grande pompe, la runneuse 2015 est tendance et moderne. Et en working-running girls, ces femmes s’organisent. Toutes travaillent, certaines ont des bébés. Et alors ! Elles profitent du côté pratique du running. « La course est aussi le moyen le plus pratique de faire du sport, constate Justine, jeune maman d’une petite fille de 8 mois, qui réussit à caser trois séances d’entraînement par semaine. Pas besoin de grand-chose : une paire de baskets, et tu fais du run intégratif : aller d’un point A à un point B. » Une astuce qu’utilise aussi Gaëlle, journaliste de 29 ans qui court quatre fois par semaine jusqu’à deux heures et prépare son quatrième marathon de Paris : « J’ai toujours été très organisée. Parfois, je rentre du boulot en courant. 8 km. Je perds moins de temps dans les transports, et en plus je m’entraîne ! J’arrive, je mets les pieds sous la table. Mes amis et ma famille ont dû s’habituer aux sessions de courses à pied. Parfois, j’y associe mes frères, je les emmène courir avec moi ; ainsi on se voit et on s’entraîne. Ou je fais des sessions de gainage avec mes nièces. J’essaie toujours de les combiner pour que ça réponde à mes besoins mais de la façon la plus intelligente possible. »

Courir plus pour perdre plus ? Ces femmes, loin d’avoir les deux pieds dans la même basket, optimisent leur temps en profitant du running pour faire autre chose. Gaëlle profite d’une inscription faite « pour se marrer » par son ami à un marathon à Düsseldorf « pour découvrir la ville en même temps ». Justine fait « du run découverte. J’ai commencé à Sydney. Ensuite j’ai couru en Thaïlande, aux USA, New York, Miami, Los Angeles, au Brésil. Dès que je peux, je cours

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Un WiFi à la patte

dehors. En Thaïlande, il faisait très chaud, mais comme ça je fais d’une pierre deux coups : un peu de crème solaire, et je bronze. Je combine sport et bien-être ! » Cette notion de bien-être est indissociable de la pratique de ces runneuses. Anciennes grandes sportives ou joggeuses du dimanche, elles cherchent toutes « à se sentir bien dans [leur] corps. » Mélanie, Niçoise qui profite des bords de mer pour s’entraîner, valide : « J’ai commencé à courir pour l’aspect forme, pour la silhouette car, à cause des études, j’avais arrêté le basket. » Conjuguer sport et minceur, un postulat qui tend à déserter les discours de ces runneuses : « J'aime vraiment courir, j'en ai presque "besoin" pour me vider la tête, me défouler ou me sentir bien, rappelle Marie. Je ne cours pas du tout pour perdre du poids, ni pour "être une bombe avant l'été" : je n'aime pas trop cette approche, et j'ai d'ailleurs plutôt pris du poids (et du muscle) en courant que l'inverse ! » « Bien sûr, le côté esthétique est important : c’est la raison pour laquelle je cours. Pour la forme et la silhouette. Tu sèches rapidement, c’est une solution efficace pour perdre du poids, concède Justine, assez peu fan de la langue de bois. Mais le sport dépasse ça : le sport est une de mes raisons de vivre. Je préfère me lever tôt et faire du sport, et je privilégie une séance à un apéro entre copines. Il s’agit d’un bien-être non négociable à la fois pour la tête et le corps. Quitte à avoir ces moments égoïstes pour me retrouver, mais je serai une maman épanouie. »

Une confiance et des expériences qu’elle partage à l’envi sur les réseaux sociaux. « J’ai deux comptes Facebook : un compte réservé au sport pour ne pas saouler mes amis non sportifs avec mes “exploits”, poursuit Gaëlle*. C’est assez rigolo parce que, sur FB, il existe une grosse communauté de coureurs. Se retrouver ami avec Kilian Jornet (le Ganesh espagnol, spécialiste de ski alpinisme, alpinisme, ultra trail et course en montagne, ndlr), c’était quand même assez improbable ! On partage notre ressenti, nos expériences, les paysages. Quand je suis en déplacement, je vais courir tôt le matin et j’en profite pour partager ces instants magiques : on n’a pas tous l’occasion de courir sur la plage de Copacabana ! » Idem pour Mélanie aka « The running marmotte »*, qui « partage ces expériences pour laisser une trace, une sorte de journal du running perso. Et, surtout, pour contrer l’aspect solitaire de la course à pied. On fait d’un sport individuel un sport collectif ! » Justine* avoue « se “selfiser” en courant, pour le poster sur les réseaux sociaux. Tout est connecté dans le running ; on est dans l’univers du “like” sur Facebook ou Instagram. Idem pour les applis : avec Running Heroes, tu gagnes des points, tu partages tes entraînements avec Runtastic… » Marie* abonde : « Toutes les applications ont une fonction "partager sur les réseaux sociaux", et je ne m'en prive pas ! J'ai un blog de sport depuis plusieurs années, et le running y a pris une bonne place. J'essaie de partager mon expérience, mes envies sportives... J'ai aussi une montre Adidas qui se connecte à l'appli MiCoach que j'aime beaucoup pour ses programmes d'entraînement. Je n'arrive plus à courir sans savoir à combien de kilomètres j'en suis ! » Oui, la runneuse est un runner comme les autres, finalement. (1) (selon une étude KantarSport pour La Caisse d’Epargne sur la pratique du running en France et publiée au printemps 2014).

Zen, courons zen Même son de cloche chez Solène : « Courir me déstresse, ça me fait du bien au moral. Et surtout, après 2 heures de course, un bon petit bain et c’est reparti. Je suis moins fatiguée cet hiver alors que je m’entraîne plus. La course a clairement un impact sur mon moral. » Mélanie va encore plus loin dans les effets positifs de la course : « Je cours pour me vider la tête, mais aussi pour me donner confiance en moi. Je veux me prouver que je suis capable de faire telle ou telle distance. C’est indispensable à mon équilibre psy. Mon prochain défi, c’est un 10 km. Je sais qu’au bout j’aurai une récompense pour les efforts fournis. » Gaëlle, compétitrice, renchérit : « Au début, courir était pour moi une soupape aux études plutôt intensives. Aujourd’hui, cet aspect est toujours valable et la course est un complément indispensable à ma vie professionnelle, chargée. Elle m’aide à combattre mon stress. Tu gagnes un conditionnement mental qui t’aide dans tous les domaines de ta vie. Ça te donne des

Qu’est-ce qu’elles parlent ! * Gaëlle : Misse Runneuse sur Facebook Mélanie, The running marmotte : @ZRunMarmotte186 et ze-running-marmotte. over-blog.com Justine : @JustineAndanson et www.justine-andanson.com Marie : grainedesportive.fr et @marinette_Gds

Tout est dans le partage Applis (IOS et Android): Running Heroes Runtastic MiCoach (adidas) Endomondo Nike+ Running RunKeeper

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TOMTOM RUNNER CARDIO avec Cardio-fréquencemètre intégré

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Tendance Rendez-vous Textes de Julie Lévy-Marchal - Photos Anthony Deperraz / Citizenside.com / AFP

GIRLS ONLY, MEN FORBIDDEN… OU PAS Filles ou pas filles, l’important est certes de participer, mais surtout de s’amuser. Journal du Runner vous propose quelques courses pour s’éclater… ou performer !

La parisienne

Pop in the city

Odyssea

- Du 11 au 13 septembre 2015, course le matin du 13 septembre - 6,7 km au cœur de Paris - 50 euros - Inscriptions : www.la-parisienne.net

- En 2015, trois éditions sont prévues : Pop In Risoul (station de ski dans les Hautes Alpes édition inédite) le 28 mars, Pop In Nantes le 27 juin, Pop In Bruxelles le 26 septembre - Jusqu’à 30 km dans la journée, mais surtout une vingtaine de challenges (art, culture, sport, extrême et solidarité) - 160 euros - Inscriptions : www.popinthecity.com Pour les femmes qui veulent mixer la course et la découverte, rendez-vous au « premier raid féminin urbain ». Cette course pas comme les autres inclut les acteurs locaux pour proposer des énigmes que les participantes réunies en binômes doivent résoudre pendant la journée. Cette course permet d’envisager la compétition différemment, de façon ludique et décomplexée. Chaque événement permet aux sportives de se dépasser, mais surtout de réaliser des challenges un peu fous qu’elles n’auraient jamais osé faire seules, et avoir accès à des lieux insolites. Seul bémol : le prix…

- À partir du 15 mars et dans 9 villes de France - 3 distances : 10 km (chronométré) / 5 km (course et marche)/ 1 km enfant - Entre 10 et 25 euros - Inscriptions : www.odyssea.info Si vous cherchez une motivation pour réaliser un 10 km, c’est la course qu’il vous faut : courez pour la bonne cause, courez pour la recherche contre le cancer du sein ! Ouverte à tout le monde, cette course a réuni 85 000 personnes en 2014 dans une ambiance conviviale et a permis de récolter 905 500 euros pour la recherche ! Ça vaut le coup de se motiver !

C’est la course parisienne où s’amuser et courir à plusieurs. De l’avis de nos runneuses, c’est la plus conviviale et les 40 000 participantes viennent entre copines ou collègues pour se challenger au son des 800 musiciens installés tout au long du parcours. C’est l’occasion de participer à une vraie fête organisée pour les femmes, pour les inciter à bouger, quel que soit leur niveau. Idéale pour une première course, La Parisienne remet en plus des trophées et couronne le meilleur déguisement. L’occasion de ressortir ce vieux costume de Wonder Woman trop longtemps oublié !

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Nike Women’s Race Series - 7 juin - 10 ou 15 km dans Paris - 30 euros - Inscriptions : http://gonike.me/ nikewomensparis Petite sœur de la course We Own The Night, cette première édition de Nike Women’s reprend un concept qui marche : une course entièrement réservée aux 10 000 femmes qui s’inscriront, et des entraînements dispatchés sur quatre semaines précédant la course pour s’y préparer : rendez-vous sportifs dans des lieux inédits, et invités surprise (l’an dernier Rafael Nadal était au rendez-vous !) ! Qui dit femme dit fashion : le départ des deux courses se fera à la Cité de la mode et du design. Puis, trajet rive gauche, avec quelques coups de théâtre sur le parcours.

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LE PARTENAIRE IDÉAL POUR TOUS VOS ENTRAÎNEMENTS SPORTIFS

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les essentiels de kate shopping girls - Texte de Catherine Tisseron

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Intégrant la technologie Fresh Foam, ce modèle Fresh Foam Zante s’adresse aux coureurs à la recherche de sensations et de vitesse. Idéal pour vos runs et entraînements rapides. Pour coureurs occasionnels et réguliers. Prix : 130 € Renseignements : www.newbalance.fr

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Quelle que soit votre activité, les soutiensgorge de sport Anita Active assurent un maintien de votre poitrine irréprochable. Les gammes se déclinent du bonnet A au bonnet H et pour différents niveaux de sollicitation. Prix : à partir de 59, 95 € Renseignements : www.anita.com/fr



Partenaire Schneider electric marathon de paris - Photos DR

« Nous gérons tous notre énergie » À propos de Schneider Electric Spécialiste mondial de la gestion de l’énergie et des automatismes, présent dans plus de 100 pays, Schneider Electric offre des solutions intégrées pour de nombreux segments de marchés. Le groupe bénéficie d’une position de leader sur ceux des bâtiments résidentiels et non résidentiels, industries et constructeurs de machines, régies et infrastructures et des centres de données et réseaux. Il est porté par 170 000 collaborateurs et a réalisé 25 Mds€ de chiffre d’affaires en 2014.

Qu’est ce qui a poussé Schneider Electric à À quand remonte votre engagement et se tourner vers le sponsoring sportif ? quelle en est sa durée ? Olivier Colignon : « Le sponsoring sportif n’est

pas dans notre ADN. Mais nous nous sommes rendu compte que Schneider Electric faisait partie des plus grosses entreprises françaises méconnues du grand public. Nous sommes leaders sur plusieurs segments B2B mais on ne nous connaît pas. Pourtant, nous proposons depuis quelques années des solutions pour les habitats résidentiels qui sont commercialisées dans les grandes surfaces de bricolage. Le sponsoring sportif s’inscrit donc dans une démarche de recherche de notoriété auprès du grand public.

Pourquoi avez-vous choisi le running ?

O. C. : On souhaitait trouver une opération globale médiatique ayant des valeurs communes aux nôtres. C’est le cas du running avec la gestion de l’énergie et le dépassement de soi. La démarche gestion de l’énergie du marathonien présente de grandes similitudes avec notre action. On fixe un point de départ, on définit un objectif, on apporte le suivi et notre expertise, tout en accompagnant l’exploitation du projet. On retrouve ce processus dans la préparation pour un marathon qui débute plusieurs mois en amont.

O. C. : Nous nous sommes engagés en 2013 pour quatre éditions.

Comment l’exploitez-vous ?

O. C. : Le marathon de Paris nous offre une belle

visibilité que ce soit dans Paris le jour J ou via la couverture médiatique de l’événement. Nous activons également le partenariat en interne et en externe. 800 collaborateurs venus du monde entier participent au marathon de Paris sous les couleurs de l’entreprise. Nos collaborateurs, qui se mobilisent en masse, ont compris l’intérêt de s’impliquer sur le projet en invitant leurs clients à venir courir sous les couleurs de Schneider Electric. 1 200 clients de 30 pays différents feront également le déplacement, dont des délégations australienne, sud-africaine, britannique ou encore chinoise. Courir ensemble dans une ambiance extraordinaire permet de renforcer les liens. Tous nos clients sont subjugués par cette marée verte et la bonne humeur qui règne sur l’événement. Et puis ce partenariat a en outre donné lieu à des initiatives dans les différents sites du groupe. Certains de nos collègues entraînent les autres pendant la phase de préparation. Nous soutenons ces initiatives.

Partenaire titre du Schneider Electric Marathon de Paris, le leader mondial de la gestion de l’énergie et des automatismes a placé le running au cœur de sa stratégie de sponsoring. Décryptage avec Olivier Colignon, en charge des actions de Pourquoi avoir décidé de sponsoriser le sponsoring chez Schneider Electric. marathon de Paris ? Envisagez-vous de renforcer votre présence O. C. : Schneider Electric est une entreprise française, donc il était logique que l’on soit présent en France, et plus précisément à Paris pour être visible. Et puis Paris est la plus belle ville du monde. Le marathon de Paris a une vraie dimension internationale avec 80 pays représentés, même si ce n’est pas encore assez à notre goût. Il faudrait renforcer encore davantage ce côté international. Nous souhaitons faire évoluer la manifestation avec son organisateur, ASO. C’est notre seule action sponsoring globale. En revanche, nous encourageons les autres pays à mener des initiatives locales dans le sport. En France, Schneider Electric est partenaire du F.C. Grenoble Rugby. À l’étranger, l’entreprise est présente dans plusieurs disciplines dont le cyclisme ou encore le running sur des courses comme le marathon de Vienne en Autriche ou celui de Soweto en Afrique du Sud.

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dans le sponsoring sportif ?

O. C. : Tout est possible mais d’un point de vue global,

on se concentre sur cet événement. Le running est en adéquation avec la particularité de notre groupe et avec nos clients. C’est un sport qui se développe dans les entreprises et le milieu urbain. Et puis c’est un choix pertinent pour nous. On essaie de rester cohérents avec notre métier de gestion d’énergie. Et puis au-delà de notre objectif de notoriété et d’activation auprès de nos clients, nous essayons d’instaurer une culture du sport et de l’activité physique dans le groupe. Je trouve la dimension humaine derrière ce partenariat très forte. »


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* *Matière à se dépasser


EN CHIFFRES

1

L’ultra-trail du Mont-Blanc est la référence de l’élite mondiale.

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En heures, le temps de François D’Haene, vainqueur en 2014. Son chrono ajoute des broutilles : 11 minutes et 44 secondes.

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Ultra-trail Mont-Blanc

Texte de

Renaud Moncla - Photos Jean-Pierre Clatot / AFP

L’UTMB remue ciel et terre… pour l’environnement Course de tous les superlatifs, l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB) déplace toujours plus de concurrents et de public dans un milieu naturel aussi exceptionnel que fragile. Un défi de taille pour les organisateurs qui s’emploient à limiter son impact en haute montagne. Bien sûr qu’il y a des conséquences. Les chèvres sont comme des pies : elles mangent tout ce qui brille. Les déchets provoquent des occlusions intestinales. J’en ai déjà perdu plusieurs. » Appelé à témoigner dans une vidéo diffusée sur YouTube, un agriculteur de la vallée de Chamonix se lamente. Dispersion des emballages et des tubes de gels, abandon de leurs petits capuchons dans la nature, intrusion dans la vie des troupeaux et de la faune sauvage, piétinement de la flore, érosion des sentiers et de leurs abords : ce petit film qui n’occulte rien des dommages causés par l’UTMB, y compris les plus inattendus, a pour commanditaire l’organisation elle-même. À première vue, la communication de la plus grande course d’ultra-endurance de la planète a de quoi déboussoler sur un sujet aussi sensible, où la transparence est rarement de mise. Ce parti pris, ses responsables l’assument. « Certains événements cherchent à se donner une image de respect de l’environnement. Nous tentons d’aller plus loin. Ça demande d’être lucide et d’accepter de dire que tout n’est pas parfait », avance Catherine Poletti, la directrice de l’épreuve, à l’origine, avec son époux Michel Poletti, de cette aventure hors norme qui a débuté en 2003.

Participation exponentielle À l’époque, ils ne sont que 722 candidats à répondre à l’appel des cimes et à s’élancer de Chamonix, à l’ombre du clocher à bulbe de l’église Saint-Michel. Des puristes pour la plupart, épris de grands espaces et proches de la nature. Dès l’été suivant, les images à couper le souffle de l’Aiguille du Midi et des Grandes Jorasses suscitent déjà de nouvelles vocations. Le contingent a doublé. 1 594 partants sont présents sur la ligne de départ, puis 2 245 un an plus tard. Le succès populaire est en marche, et avec lui les premières déconvenues. « On a commencé à observer des dérives, raconte Catherine Poletti. On se mettait à découvrir des papiers sur le parcours, à déplorer des comportements incorrects envers les gens qui vivaient ici. » La préservation de cet espace remarquable s’impose alors comme un enjeu majuscule. « On a mis au monde un bébé qui grandit comme Pantagruel (7 500 trailers et 20 000 accompagnants sur la dernière édition, ndlr). Ça induit une fréquentation très forte sur le massif. On a bien compris que, si on voulait continuer, il fallait prendre des mesures sérieuses », rappelait avec à propos l’an passé JeanClaude Marmier, l’ancien président de la commission Environnement de l’UTMB, mise sur pied en 2006.

25,26,27 et 28 juin 2015

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177km autour de l’une des plus belles baies du monde

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11ème édition

Crédits photographiques: F.Van Malleghem - M. Schaffner -

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L’Ultra-Trail du Mont-Blanc réunit chaque année, à la fin du mois d’août, durant une semaine l’élite mondiale du trail (course extrême en milieu naturel) autour du massif du Mont-Blanc. C’est l’épreuve référence. Un sommet que tout coureur d’ultra se doit de finir une fois dans sa vie. À sa création en 2003, il n’y a qu’une seule épreuve, l’UTMB, aujourd’hui considérée comme la reine des compétitions. 168 km à boucler à travers trois pays (France, Suisse et Italie) et 9 600 m de dénivelé positif en semi-autonomie. Le tout en moins de 46 heures. 20 heures suffisent aux meilleurs.

Ultra-tendance Chaque année, ils sont des milliers à vouloir venir se frotter à l’Everest de la discipline. Pour répondre à l’engouement grandissant, l’organisation décline depuis 2006 quatre autres formats : la CCC (Courmayeur-ChampeixChamonix), la « petite sœur » de l’UTMB (101 km, 6 100 m de D+), la TDS (Sur les Traces des Ducs de Savoie), la plus sauvage (119 km, 7 250 m D+), la PTL (La Petite Trotte à Léon), la plus déjantée (300 km et 28 000 m de D+). Elle est sans classement et se court par équipe de 2 ou 3. Et enfin l’OCC (Orsières-Champeix-Chamonix), la dernièrenée et la plus accessible (53 km, 3 300 m D+). L’édition 2014 a réuni 7 500 coureurs dont 2 300 sur la course phare.

Limitée aux costauds et aux chanceux Pour beaucoup, l’UTMB restera un fantasme. Tout le monde ne peut pas s’y inscrire. En effet, pour espérer être au départ, il faut au préalable avoir fait ses preuves et avoir obtenu un nombre minimum de points en ayant fini, durant les deux années précédentes l’UTMB, des courses qualificatives dont la liste a été établie par les organisateurs. Ensuite, il vous faudra compter sur la chance. La demande de dossards dépassant largement l’offre, l’organisation procède à un tirage au sort pour désigner les heureux élus.

Le ton est à l’urgent et le temps à l’impératif : conserver la maîtrise de son événement sous peine de mettre en péril un milieu naturel protégé — la course traverse des réserves naturelles et des sites classés Natura 2000 — et de voir l’avenir de l’épreuve menacé. Sa mission se décline en trois temps : évaluer, sensibiliser et agir. L’étude d’impact qu’elle mène, via les « ambassadeurs de l’environnement », résultat d’un partenariat signé avec Asters, le conservatoire d’espaces naturels de Haute-Savoie, et l’université Savoie Mont-Blanc, est déterminante. En premier lieu pour identifier les risques potentiels et déterminer les responsabilités.

Brigade verte

Sur le terrain, une équipe d’une vingtaine d’étudiants en master Équipement, protection et gestion des milieux de montagne, se déploie afin de dresser un état des lieux avant et après le passage des coureurs. Cette « brigade verte », impliquée entre autres dans le nettoyage des chemins, mesure la quantité de déchets générés et les ramasse pour analyses. Le bilan réalisé après chaque édition va permettre de mesurer les améliorations, de définir les points chauds ou encore les actions à mettre en œuvre. Des mesures d’évitement, de réduction et même de réparation (réhabilitation de sentiers aux Contamines Montjoie) quand la situation l’exige. « Aujourd’hui la gestion des déchets reste notre priorité, reconnaît Nathalie Ecuer, n°2 de la commission Environnement. Sur certains secteurs, on en a retrouvé énormément, surtout de l’alimentaire non organique, des mouchoirs et des papiers souillés. » Sébastien Chaigneau n’est pas étonné. Cet ancien chasseur alpin devenu cador de l’ultra-trail (2e de l’UTMB en 2009, 3e en 2011) a vu le profil des participants évoluer au fil des années… et les écarts de conduite apparaître. Il dénonce une attitude négligente : « J’ai payé mon inscription, donc je ne dois rien à personne. » Jean-Marc Bonino, le représentant français de l’Espace Mont-Blanc, un projet de coopération transfrontalière avec la Suisse et l’Italie pour la gestion du territoire du pays du Mont-Blanc, abonde dans son sens : « On a affaire à une population plus urbaine et consommatrice qui vient du marathon et de la route. L’intérêt qu’elle porte au milieu naturel est moindre. Ce que je ne sais pas, c’est pourquoi certaines années, les coureurs sont plus attentifs que d’autres à ne

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rien laisser derrière eux », avoue avec incrédulité le coordinateur de l’Espace Mont-Blanc et spécialiste du développement durable. En 2008, l’entité a rédigé avec l’UTMB une charte éthique. Un document que chaque concurrent s’engage à respecter en agissant pour réduire son empreinte. Mais des intentions aux actes, il y a parfois un fossé que certains des forçats de la montagne hésitent à franchir. Pour encourager ces récalcitrants à adopter une attitude éco-responsable, l’UTMB dispose de nombreux moyens d’action. À côté des pochettes à déchets offertes pour faciliter le transport des détritus entre les ravitaillements, du gobelet individuel réutilisable, la pédagogie et l’éducation occupent une place centrale dans la sensibilisation des trailers, mais aussi celle des spectateurs. « On essaie de leur tenir un discours positif pour réussir à les impliquer dans notre démarche », confirme Nathalie Ecuer.

« Nous ne sommes pas là pour exploiter la nature » Ce rôle revient aux ambassadeurs de l’environnement omniprésents sur le terrain. Parallèlement, une signalétique spécifique a été imaginée et installée sur l’ensemble du parcours. Elle est censée aider les coureurs à mieux appréhender le milieu dans lequel ils évoluent : des panneaux « secteur sensible » pour les inviter à rester sur le parcours principal et prévenir les risques d’érosion et de dégradation de la flore ; des panneaux « attention troupeaux » les incitent à ne pas crier ou à lever leurs bâtons sur leur passage pour ne pas effrayer les bêtes. Et, si ça ne suffit pas, les commissaires de course ont toujours la possibilité en dernier recours de sanctionner pour veiller à l’application de ces règles de bonne conduite. « Nous ne sommes pas là pour exploiter la nature. On a besoin qu’elle soit encore capable de nous accueillir. Les paysages du territoire du Mont-Blanc contribuent à notre réussite », résume Nathalie Ecuer. La mission Sport et Développement durable du secrétariat d’Etat aux sports en est convaincue. Avec l’ONG WWF, elle a décidé de saluer la politique de préservation de l’environnement menée par l’UTMB en retenant certaines de ses actions parmi une vingtaine d’initiatives remarquables présentées en décembre prochain lors de la conférence de Paris sur le climat.

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Trail Belle-île Texte de Renaud Moncla - Photos DR

Un trail et des embruns La plus grande des îles du Ponant abrite l’un des plus beaux trails du littoral français : l’Ultra des vagues. Un circuit sauvage et brûlant pour les corps, un régal pour les sens.

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es premiers pas sur une île sont toujours la promesse d’une aventure. Sur ce bout de terre breton peut-être encore plus qu’ailleurs. Un parfum d’invitation au voyage et au dépaysement flotte dans l’air dès l’embarcadère à Quiberon. À mesure que le continent disparaît derrière l’écume, la traversée du golfe du Morbihan en ferry distille petit à petit sous la lumière de l’été indien une impression de bout du monde. Une sensation tenace qui se confirme en quittant Le Palais, porte d’entrée de Belle-Île et point de départ d’une des courses « natures » les plus authentiques du calendrier. De la

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côte douce au nord à son pendant sauvage, plus au sud, face à l’Océan, et reconnaissable à ses falaises déchiquetées, la nature déroule un formidable terrain de jeu où se succèdent criques encaissées et secrètes, plages dunaires, rubans de sable blanc immaculé, landes fleuries et eaux cristallines. Une boucle de 83 km au total pour réaliser le tour complet de l’île chère à Monet et à Sarah Bernhardt, et découvrir ses sites remarquables : la plage des Grands Sables, la tour du phare de Goulphar, la pointe des Poulains, l’adorable port de pêche de Sauzon blotti au fond d’une ria avec ses maisons pimpantes aux couleurs pastel…

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COLOR ME RAD

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Trail Belle-île Mais malgré ses saveurs de vacances, l’Ultra des Vagues n’a vraiment rien d’une balade de santé. Le défi imaginé par l’association Grand Raid Insulaire serait même plutôt du genre « réservé aux costauds ». On se tient à carreau sur ses sentiers côtiers très techniques où pullulent racines et rochers. L’enchaînement, presque incessant, de montées sèches — escentes piégeuses, peut vite devenir un chemin de croix sous la chaleur et l’humidité étouffantes que l’on rencontre à l’arrière-saison. Un rien sadique, le final entre Sauzon et la montée des marches de la citadelle Vauban, qui surplombe Le Palais, concentre à lui seul 500 m de dénivelé positif sur moins de 14 kilomètres. Pour autant, toutes ces difficultés ne sont que des péripéties au regard des images et des souvenirs qui s’entrechoquent. Le trail de Belle-Île-en-Mer, c’est aussi et d’abord de belles rencontres. Comme Pierrette Peins, 75 ans, une ancienne prof de gym et Belliloise pur jus, qui n’a jamais raté une édition. Et que dire de tous ces ravitos sauvages qui poussent un peu partout devant les portes des maisons blanchies à la chaux pour venir en aide aux coureurs dans le dur. Non, décidément l’épreuve bretonne a tout pour elle. À la réflexion, on ne lui connaît qu’un seul grain de sable : sa périodicité. Elle aime se faire désirer et ne revient que tous deux ans !

Infos : www.belle-ile-en-trail.com (prochaine édition en septembre 2016)

Une boucle de 83 km au total pour réaliser le tour complet de l’île chère à Monet et à Sarah Bernhardt

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les essentiels de kate shopping raid trail - Texte de Catherine Tisseron

GARMIN

Avec son antenne robuste en acier EXO™ compatible GPS et Glonass, Fénix 3 propose de multiples fonctions adaptées à la pratique de nombreuses activités, dont le trail, le triathlon et le ski. Prix : à partir de 449 € Renseignements : www.garmin.com/fr

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Les GRID® de TriggerPoint® Conçus pour soulager les douleurs et maux les plus courants, ces GRID® vous offrent la sensation d’un massage réalisé par un thérapeute. Prix : 44,90 € Renseignements : welcome@implus-eu.com

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La crème Akileine Sport Nok anti-frottements limite le risque d’incidents cutanés. Elle renforce aussi l’épiderme. Prix : 9,50 € Renseignements : www.asepta.com

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Témoignage La course de l’intérieur

Texte de

Jean-Philippe Rodenburger - Photo E. Vargiolu

L’ascension du mont Semi

Triathlète, golfeur et journaliste, notre confrère de Journal du Golf s’est glissé dans le semi-marathon de Paris, premier rendez-vous d’importance de sa saison de running. Il partage ses sensations.

R

unnings ? Ok. Montre ? Ok. Gels ? Ok. Portable ? Ok. Ok ? Whou ! Au réveil, pourtant, les paupières étaient encore lourdes en ce dimanche matin, mais les jambes fourmillaient déjà d’impatience. Après des mois de fractionnés, travail de seuil ou autre sorties longues dans un hiver qui n’en finissait plus, le premier grand rendez-vous est enfin arrivé. Avalés le petit déj, le métro ; la reconnaissance entre runners prêts à en découdre, les quelques foulées qui mènent au parvis du Château de Vincennes servent d’échauffement avant de s’engouffrer dans son sas de départ. Cette année, 35 214 runners sont présents pour la 24e édition du semi-marathon de Paris. Un record. L’avenue Daumesnil est bondée de proches de coureurs venus glisser un dernier mot d’encouragement à leur héros du jour. Dans la zone de départ, plus l’heure approche, plus les regards changent. L’attente du départ est trop forte. On sautille, on règle une énième fois sa montre, mais on désire par-dessus tout être lâché pour de bon à l’assaut de ces 21,1 km.

Les cinq premiers kilomètres Le départ officiel est donné à 10 heures précises pour les professionnels. Chaque sas s’ouvrira ensuite toutes les cinq minutes. Les premiers kilomètres servent à se mettre en jambes et étirer le peloton bien fourni de sa zone de départ. On joue des coudes en essayant de se caler sur sa vitesse de croisière. La sono de la zone de départ est loin et sur la route, on n’entend plus que les respirations et le bruit des pas sur le bitume. Plus personne ne parle, hormis les meneurs d’allures. Répartis dans les différents sas, avec un drapeau sur le dos, ils ont pour mission de mener les coureurs à bon port, dans le temps désiré. « Allez les gars, lâche l’un d’eux, on reste dans ce rythme et on se régale, surtout ! » Un petit peloton s’est formé autour de ce maître du temps dont les conseils sont suivis à la lettre. « Chaque ravitaillement va être important. Il ne faut surtout pas oublier de vous alimenter et de boire. » Moment parfois redouté par les participants, le premier ravitaillement arrive au cinquième kilomètre. Les bouteilles d’eau et les quartiers d’oranges sont pris d’assaut et il faut ruser pour se frayer un chemin au milieu des morts de faim. « Pas de bousculade, crie un bénévole. Allez jusqu’au bout de la zone, ne vous poussez pas ! » La chair du fruit pour l’apport en sucre déchirée en un clin d’œil, deux gorgées d’eau tellement essentielles… L’objectif reste de perdre le moins de temps possible. À la sortie du ravitaillement, les trottoirs ressemblent à une fin de marché un dimanche. Les peaux de bananes et d’oranges jonchent la chaussée, et les poubelles débordent de bouteilles vides.

La mi-course Bien conscient qu’un quart du chemin a été fait, il faut impérativement er rapidement retrouver son rythme. L’esprit et les jambes tournent bien et l’arrivée au cœur de Paris fait du bien. De Nation à Hôtel de Ville en passant par Bastille, le public est fourni et les encouragements donnent l’impression

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d’être des athlètes à la conquête du sacre olympique. Le 10e kilomètre arrive et avec lui le temps du premier bilan. Quelles sont les sensations ? Départ trop rapide ? On accélère, on ralentit ? Les premiers signes de fatigues apparaissent déjà chez quelques coureurs visiblement trop sûrs de leurs forces. Visages creusés, bouches ouvertes ou mines rubicondes, pour eux, la deuxième partie de course sera compliquée. Loin devant, Vincent Yator s’est déjà imposé en 1 h 00’ 16’’ alors que l’on passe à peine le panneau des 11 kilomètres. Sous le soleil, la température monte d’un cran en cette fin de matinée et la capitale s’expose sous son plus beau jour. Quand les jambes deviennent un peu lourdes, il est bon de faire tout ce qui est possible pour oublier l’effort : on regarde autour de soi, on se laisse porter par les encouragements ou on écoute l’une des 50 animations musicales réparties sur les 21,1 kilomètres, comme aux abords des 16 km où, sous une tente un chanteur, accompagné de son Big Bazar entonne des « On lâche rien » en boucle sur un air vaguement connu.

« le public est fourni et les encouragements donnent l’impression d’être des athlètes à la conquête du sacre olympique » La joie de finir Quand les premières douleurs arrivent, la course prend une autre dimension et devient un combat de l’esprit contre le corps, contre le temps, mais surtout contre soi-même. Il faut savoir s’accrocher à autre chose, organiser son cerveau : « Ok, il reste cinq kilomètres, j’essaie de garder cette allure. » « Il faut écouter son corps mais aussi savoir refuser de l’écouter », disait Paula Radcliffe à L’Équipe Mag en 2013. On comprend le sens de sa formule : c’est vraiment dans les cinq derniers kilomètres que commence la course. C’est à ce moment-là qu’on sait si on va battre son record, ou même juste terminer. Cinq kilomètres interminables, ou terriblement grisants. Mais à l’approche de la ligne d’arrivée, tout se libère, les sentiments se mêlent : entre la violence du dernier sprint qui brûle les poumons et la joie de terminer. Fred Lebow, cofondateur du marathon de New York, encourageait ses participants ainsi : « Peu importe d’arriver en premier, dans le peloton, ou en dernier. L’important, c’est de pouvoir dire : J’ai fini. » Dimanche, dans les rues de Paris, 34 905 finishers l’auront fait.

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31 MAI 2015 • DOMAINE NATIONAL DE SAINT-CLOUD

W W W. R U N N I N G DAY S D U F I G A R O.C O M


Partenaire Propos recueillis par Servane Dorléans - Photo DR

« La course à pied est une vraie drogue » Juriste de formation, titulaire de la Médaille d’or de la jeunesse et des sports et passionné de running, Antoine Furno a décidé de faire sa passion son métier en fondant Endurance Shop, le premier réseau français de magasins spécialisés en course à pied en 2002.

D’où vous vient votre passion du running ?

Antoine Furno : « J’ai fait du foot il y a longtemps.

Je ne me suis réellement mis à courir qu’à la fin de mes cinq années d’études de droit. Quand j’ai commencé à travailler, je me suis rendu compte que j’étais devenu un zombie qui fumait et travaillait. C’est là que le déclic est venu. J’ai pas mal bourlingué entre 20 et 40 ans. J’ai fait beaucoup de courses dans le monde (entre autres 18 marathons, quatre Ironman, dont celui d’Hawaii, et deux Grand Raid à son actif, ndlr). J’ai fait un peu plus de longue distance en avançant dans l’âge, en appréciant la gestion de l’effort.

Vous avez participé à de nombreuses courses. Quelle est celle qui vous a le plus marqué ?

A. F. : Celle d’Embrun dans les Hautes-Alpes. C’est selon moi le triathlon le plus dur du monde. Côté trail, je dirais le Grand Raid de la Réunion mais il était moins démocratisé quand je l’ai fait il y a 13 ans. À l’époque, il était réservé aux ‘’extrémistes’’. Entre les paysages, la gestion de l’effort et les phases de hauts et de bas, on y trouve tout ce qu’on veut, c’est magique.

Que vous apporte la course à pied ?

A. F. : Courir, ça recadre un peu car on prend conscience que la machine est vite rouillée. Ça m’a permis d’arrêter de fumer. Au départ, c’est difficile de s’y mettre. C’est une question de volonté, mais dès qu’on a réussi à franchir le cap, ça devient rapidement une drogue. Aujourd’hui, les gens se mettent à courir par obligation et ont un peu peur mais ceux qui persistent ne peuvent plus s’en passer. La course à pied permet notamment aux coureurs urbains travaillant dans des bureaux de s’évader, quels que soient les soucis du quotidien.

Quel regard portez-vous sur l’engouement autour du running ?

Qu’est-ce qui vous a poussé à quitter votre poste chez AXA et à vous lancer dans l’aventure Endurance Shop ?

A. F. : Cette tendance s’est accentuée depuis deux ans. Les marques leaders dépensent de gros budgets en R&D pour renforcer la technicité des produits mais également leur apparence. Il y a une vraie demande en matière de technicité et de look, surtout dans les villes. Nike et Adidas, considérées comme précurseurs, ont une vraie puissance de communication autour d’événements qu’elles créent et qui fédèrent les pratiquants autour d’elles.

A. F. : L’appel de la passion. C’est merveilleux de pouvoir faire de sa passion son métier. Il faut passer le cap et se lancer, mais il faut que toutes les conditions soient réunies. Je n’aurais jamais pu le faire sans le soutien de ma femme. C’est un projet familial.

Vous avez ouvert votre première boutique en 2002 à Chaville. Combien de franchises comptez-vous aujourd’hui ?

A. F. : Après avoir ouvert une boutique en 2002, nous

avons eu nos deux premiers franchisés en 2003, à Corbeil-Essonnes et à la Réunion. Nous avons ensuite ouvert une autre boutique à Montparnasse fin 2003. Aujourd’hui, nous avons 53 franchises en France et une à l’international, à Casablanca.

Quelles sont vos perspectives de développement ?

A. F. : Elles sont liées à la nature des demandes que

l’on reçoit quasi quotidiennement. Nous devrions avoir 60 boutiques en France à la fin de l’année et une en Suisse. Nous avons de grosses perspectives de développement en ce qui concerne l’international

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avec des ouvertures envisagées dans des destinations lointaines.

A. F. :

Beaucoup de gens parlent de mode, sauf qu’une mode, c’est fait pour disparaître. Or, le running, c’est un peu comme la cigarette. Une fois que l’on met le doigt dans l’engrenage, ça devient difficile de s’en passer. Depuis 2010, les gens se soucient de plus en plus de leur état de forme, de la lutte contre la malbouffe et veulent se donner les moyens physiques et physiologiques d’évoluer dans un monde meilleur.

Et sur la mode ?

Observez-vous une fidélité des clients à telle ou telle marque ?

A. F. : Je ne crois pas trop à la fidélité à la marque : on va à la bonne affaire, au coup de cœur. Ce qui est intéressant, c’est l’émergence de nouveautés techniques comme la compression. Aujourd’hui, les marques créent de nouveaux besoins en lançant de nouveaux produits et les consommateurs entrent assez rapidement dans le jeu pour tester et valider le choix des équipementiers. Outre les leaders, on retrouve des marques plus confidentielles comme 2XU, un équipementier australien qui a une vraie richesse dans ses développements de produits qui renforcent la capacité à performer. C’est une marque technique, premium et qualitative qui a su attirer des investisseurs comme LVMH qui est entré dans le capital de la société à hauteur de 40 %. »


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Hors Stade Courses à obstacles Texte de Jean-Philippe Rodenburger - Photo E. Vargiolu

Des vertus du bain de boue

Les courses à obstacles se sont désormais fait une place dans le calendrier des courses hors stades. Le Mud Day a débarqué en France il y a trois ans et a rapidement eu son petit succès : l’an dernier, ils étaient 60 000 à se jeter avec plaisir dans ce bourbier !

O

n aurait pu croire à une boutade. Pourtant, le Mud Day, loin d’être une boucherie, est une course à obstacles de plus en plus appréciée. Mais quel est le boute-en-train qui a eu l’idée de traîner tant de gens dans la boue ? Il faut évidemment partir en Angleterre, près de Wolverhampton, dans les champs de Bill Wilson alias Mr. Mouse. C’est là qu’en 1987, ce fermier anglais décide de créer la Tough Guy : « la course la plus dure du monde » auto-proclamée. Au programme, 12 kilomètres et 25 terribles obstacles appelés killing fields (champs de la mort). Pour rendre la boutade encore plus drôle, Mr. Mouse décide de l’organiser fin janvier, rendant les conditions encore plus rudes. Devant la réussite de ces courses, les Français d’ASO, loin de perdre la boussole, s’investissent dans le projet et le rendent possible en France : « On savait que ce genre d’épreuves existaient en Grande-Bretagne et au États-Unis et qu’elles rencontraient un franc succès, raconte Pascal Quatrehomme, chef de projet chez ASO. On organise déjà beaucoup de courses comme le marathon, le semi ou des 10 km et on a voulu proposer une manière de courir un peu différente et la possibilité de partager une aventure avec des amis qui n’ont pas forcement le même niveau sportif. » Dont acte.

« certains obstacles costauds sont susceptibles de faire tourner les participants en bourrique » Avancer ensemble sans prendre le bouillon Un chouïa plus soft que la Tough Guy, le Mud Day, c’est 22 obstacles répartis sur 13 kilomètres. Une course que l’on peut faire seul ou par équipe de quatre. « On a trois maîtres mots qui sont : le fun, le partage et la convivialité. C’est pour nous primordial et d’ailleurs 90 % des participants courent en équipe. La course n’est pas chronométrée (l’option est toute de même possible), ce qui détend tout le monde », poursuit Pascal Quatrehomme. La course se veut accessible à tous, mais présente un défi physique pour le sportif du dimanche : certains obstacles costauds sont susceptibles de faire tourner quelques participants en bourrique. « Certains auront peur des bains glacés, des fils électriques ou de la hauteur. Mais sur les quatre, il y a toujours un coureur qui va passer l’obstacle et aider ses potes ensuite. L’idée, c’est de dépasser ses limites en toute sécurité en se faisant encourager par ses coéquipiers. La notion de partage est très importante. »

Ni bouffon, ni bouche-trou ! Si les obstacles peuvent changer d’une ville à l’autre, l’ingrédient-clé d’un Mud Day est par essence et comme son nom l’indique la boue (mud). Tous les participants y ont droit, pas de dérogation possible. Certains prennent même un certain plaisir à y patauger. « Chez nous on appelle ça des Mud Mountains. Ce sont d’immenses montagnes de boue que chaque coureur doit traverser. Les concurrents

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sont également confrontés à des bassins. Un Mud Guy qui a vraiment profité d’un bon Mud Day arrive couvert de boue. Ça montre qu’il s’est bien éclaté », s’amuse Pascal Quatrehomme. Si la boue est l’un des élément-star de la course, l’obstacle préféré des coureurs fait plutôt froid dans le dos. « Les Mud Guys adorent la “Ice Cream”. C’est une grande cuve remplie d’eau froide et de glaçons avec, à mi-parcours, une planche. Les participants sont obligés de mettre la tête sous l’eau. Cela dit, si un concurrent ne le sent pas, il a toujours la possibilité de contourner l’obstacle. Ça doit rester du plaisir. D’ailleurs pas de prix spécial pour les premiers, tout le monde termine avec sa Mudaille, sa Mud Bière et son t-shirt de finisher. »

Apparu en 2013 avec une seule date au calendrier, le Mud Day a séduit les sportifs à la recherche de courses fun. L’an dernier, les six dates avaient réuni quelque 60 000 personnes. En 2015, le Mud Day fait escale dans huit villes françaises et commence à s’exporter hors de l’Hexagone. « Cette année on a une date européenne avec l’escale à Tolède en Espagne. Pour 2016, on est en train de négocier avec différents pays européens pour y organiser des Mud Days. Pour la fin 2015, il y aura peut-être des surprises mais pour l’an prochain c’est certain. » Ou comment aller faire du boucan encore plus loin !

Prochains Mud Days : Pays d’Aix – 11 et 12 avril, Paris (75) – 8, 9 et 10 mai, Tolède (Espagne) – 23 mai, Saint-Cyr Coëtquidan (56) – 6 juin, Nice (06) – 20 juin, Amnéville (57) – 4 et 5 juillet, Lyon (69) – 5 et 6 septembre, Cabourg (14) – 19 septembre, Cap Découverte (81) – 17 octobre Renseignements : www.themudday.com

journaldurunner avril 2015



Hors Stade Courses à obstacles Propos recueillis par Jean-Philippe Rodenburger - Photo Goële Photo

So Mad Un esprit colo et festif

Également apparu en 2013, la So Mad cultive sa différence en misant sur un esprit plus familial et bon enfant. Emmanuel Vignaud, président de la So Mad, présente sa course.

Un esprit familial

« On est partis immédiatement sur le côté vraiment délire. On vient à la So Mad entre potes, déguisés pour s’amuser dans une ambiance franchouillarde, dans un esprit familial. On voulait une épreuve qui ressemble vraiment à notre ADN. J’avais déjà participé à ce genre de courses avant de la créer et les obstacles composés de barbelés et de fils électriques ne m’avaient pas franchement amusé. Je ne voyais pas l’intérêt, ni sur le plan sportif ni sur le plan festif. Sur une So Mad, on a remplacé ça par des courses en sac et des toboggans. On est dans l’esprit colo et festif. L’approche est clairement différente.

Une course pour tous On vise un public très large. Depuis la première édition, on remarque que l’on a un tiers de runners, un tiers de sportif et un tiers de non sportif. En fait, on touche le runner qui ne cherche pas l’exploit mais qui veut s’éclater. Ce runner va amener des potes un peu sportifs avec qui il veut partager une aventure mais aussi des amis non sportifs. Après on a aussi des groupes d’entreprises qui se motivent pour courir 5 ou 12 kilomètres autrement que sur du bitume.

Faire aimer le sport Il y a une vraie logique à pousser les novices à faire du sport. Plein de gens nous avouent après l’événement qu’ils participaient pour la première fois à une course. C’est très gratifiant pour nous. On s’est également battus avec les assurances pour pouvoir rajeunir l’accès à nos courses. Aujourd’hui dès 15 ans on peut participer au 12 km et 12 ans pour le 5 km. Après je nous mettrais dans une autre catégorie que les Color Runs ou autre. Dans ces dernières, qui ne dépassent pas les 5 km, très peu de gens courent mais y marchent. On est vraiment dans un esprit sportif car faire 12 kilomètres avec des obstacles, ce n’est pas donné à tout le monde. Il faut s’entrainer un peu en amont pour ne pas trop souffrir.

Plus de date à l’avenir à la base la course est née en 2013 dans le bois de Vincennes. Il n’y avait qu’une seule date. Mais très vite, avec l’engouement, on a décidé de rajouter une étape à Torcy en octobre, dés la première année. Cette année, on a 4 dates au calendrier et on souhaite ajouter encore plus de dates dans plusieurs endroits de France. »

Prochaines So Mad : Bombannes (33) – 30 et 31 mai, Madine (55) – 20 et 21 juin, Torcy (77) – 19 et 21 septembre. Plus d’infos et inscriptions sur www.so-mad.fr

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NT IG NY GN Y - M O M AR LY - AU - CU VRY RY EU FL UI LLY M ET Z - PO

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etz.fr

PARTENAIRE TITRE

INFOS ET INSCRIPTIONS

www.athle.fr www.lemarathonvert.org

MARATHON

42.195 km

MARATHON RELAIS FOULÉES HAGANIS

Dimanche 13 septembre 2015 1ère édition

course ouverte aussi à la marche nordique et sportive

COURSES ENFANTS UEM

• Marathon • Semi-marathon • Marathon en escadrille*

* 3 coureurs, 3 distances, 1 objectif : passer la ligne d’arrivée ensemble !

COUREZ SOLIDAIRE: les bénéfices sont reversés à 10 associations caritatives

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New York

1er NOV. 2015

CONTRASTES RUNNING OFFICIELLEMENT ACCRÉDITÉ PAR LE NEW YORK ROAD RUNNERS DEPUIS 30 ANS

Buenos Aires

11 OCT. 2015

CONTRASTES RUNNING REPRÉSENTANT OFFICIEL POUR LA FRANCE

DERNIERS DOSSARDS DISPONIBLES ! contrastes.com

PARIS ST GERMAIN EN-LAYE LA COURSE


Le Match MARATHONS Texte de Renaud Moncla - Photos Ho/Himex/AFP, Robert Dinda, Kenya Tourist Board Vous en avez fait votre objectif ultime : aller à l’autre bout du monde pour y courir un 42 km hors norme. Parmi toutes les épreuves recensées sur la planète, le marathon de Lewa et celui de l’Everest occupent une place à part. Tous les deux dépassent le simple cadre du sport. Nous les avons passés au peigne fin... Bienvenue aux pays des coureurs d’élite.

Cimes Tenzing-Hillary Everest Marathon, la course la plus perchée au monde

Le spot : On ne s’évanouit pas tout de suite. Le départ est donné à près de 5 300 m d’altitude, à Gorak Shep, près du camp de base n°1 de l’Everest, là où les alpinistes débutent leur ascension du plus haut sommet du monde. L’arrivée est jugée 2 000 m plus bas dans le village de Nemche Bazar, la « capitale des sherpas ». L’intérêt : - On y va pour courir sur le toit du monde, au-dessus des nuages, en se frayant un chemin au milieu des porteurs et des yacks et en empruntant des ponts suspendus à la manière d’Indiana Jones. Le défi exaltant sur le papier s’apparente presque à une aventure surnaturelle. - On y va pour prendre une grande bouffée d’air pur. Enfin presque, car à ces altitudes, ce dernier est plutôt rare. L’organisation a donc prévu un trek de 15 jours pour rallier la ligne de départ, histoire d’habituer les organismes au manque d’oxygène qui réduit les capacités physiques. Tous les participants sont placés sous surveillance médicale.

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La difficulté à attendre : Ce 42 km est tellement physique que l’expérience du trail est essentielle. Les premiers kilomètres se courent sur glacier puis sur une moraine, un amas de débris rocheux. Certaines sections sont très raides. Il faut montrer patte blanche. Les candidats sont triés sur le volet par un comité de sélection. Les risques à connaître : vertiges, problèmes pulmonaires, hypothermie, inflammation (tendinite), troubles intestinaux… La B. A. : Une partie de l’argent généré par l’épreuve sert à soutenir des projets éducatifs dans les régions rurales du Népal. L’info qui tue : Les meilleurs Népalais couvrent la distance en moins de 4 heures, très loin devant les premiers coureurs étrangers. L’organisation a donc décidé de créer deux classements : un réservé aux « intouchables », les autochtones, l’autre, de consolation, pour les visiteurs. Rendez-vous le 29 mai 2015. Renseignements : www.everestmarathon.com

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Le marathon de Lewa, pour rugir de plaisir

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safari ?

Le spot : Lewa Downs, une réserve naturelle privée au nord du Kenya, classée depuis 2013 au patrimoine mondial de l’Unesco. On est loin des parcs ultra-fréquentés du Masai Mara. Ce sanctuaire animalier, qui s’étend sur 24 000 hectares, est spécialisé dans la sauvegarde des rhinocéros noirs, une espèce menacée d’extinction par le braconnage. L’intérêt : - On y va pour assouvir un fantasme : qui n’a pas rêvé un jour de marcher sur les traces de Daktari et de courir cheveux au vent, d’une foulée digne d’un félin en pleine brousse au milieu des zèbres, impalas, éléphants et autres buffles. Une expérience inouïe qui deviendra un formidable récit de voyage à raconter à votre retour. Dans les dîners en ville, les finishers du marathon de New York pourront aller se rhabiller. - Pour le frisson. La réserve compte aussi parmi ses pensionnaires d’adorables prédateurs (lion, guépard). L’affaire prend un tour moins léger quand on sait qu’aucune barrière ne sépare le circuit de la faune. Ne prenez pas vos jambes à votre cou

avant d’avoir lu ce qui suit : des rangers armés jusqu’aux dents sont chargés d’assurer la sécurité des participants avec l’aide de deux hélicos et d’un avion de reconnaissance. La difficulté à attendre : Le parcours est constitué de deux boucles vallonnées, à couvrir sur des chemins de terre et des pistes caillouteuses. Malgré un départ matinal à 7 h 15, la chaleur grimpe très vite. Le mercure peut atteindre les 35°. Pour les moins téméraires, il existe toujours une solution de repli moins flatteuse avec le semi-marathon. Les risques à connaître : les attaques de prédateurs et les insolations. La B. A. : les fonds récoltés grâce aux inscriptions permettent de financer des créations d’écoles, de dispensaires et des projets d’irrigation pour les populations de la région. L’info qui tue : C’est un des terrains de jeu préféré de la famille royale d’Angleterre. C’est dans cette réserve que le prince William a demandé la main de Kate Middleton en octobre 2010 ! Rendez-vous le 27 juin 2015. Renseignements : www.safaricom.co.ke/ safaricommarathon

journaldugolf.fr mars 2015

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Vie de quartier Paris Texte de Raphaël Godet - Photo Paroisse Saint-Pierre de Montmartre

Un esprit sain(t) dans un corps sain Envie de parler de la vie de Jésus en transpirant ? Depuis quelques semaines, un prêtre de Paris propose à ses fidèles de se retrouver le dimanche, avec les baskets aux pieds.

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Courez. On s’occupe du reste ! EURS NEMENT POUR LES COUR LA PREMIÈRE BOX À ABON

« C’est simplement une approche fraternelle, il n’y a aucune volonté de convertir qui que ce soit. Et encore moins de confesser ! »

CHAQUE MOIS, DES SURPRISES ET TOUT LE NÉCESSAIRE POUR VOUS MOTIVER, PROGRESSER ET RESTER EN FORME !!

Soin et hygiène

SOIN

Nutrition

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(crème, huile essentielle,...)

C

M

J

Accessoire

(lacets, brassard Iphone,...)

CM

MJ

Ç

CJ

CMJ a commence comme le genre de messages que vous recevez d’un copain N qui vous propose un petit footing. Le lieu de rendez-vous est en revanche beaucoup moins classique. Pas de « RDV au stade municipal ». Pas de « RDV devant chez toi, et tu as intérêt à être à l’heure ». Non, non. Là, le rassemblement est prévu devant… une église, celle de Saint-Pierre de Montmartre, dans le 18e arrondissement de Paris. Et à l’heure indiquée (18 heures), ils sont une petite vingtaine autour d’un homme qui termine de lacer ses baskets. Il s’agit du père Patrice Sonnier, 47 ans. Il y a encore quelques heures, il était derrière l’autel de l’église, avec son aube, à célébrer la messe devant des centaines de fidèles. Là, il est méconnaissable avec son short et son t-shirt. « Heureusement, les gens me différencient à mon crâne dégarni, c’est ma signature. » Certains paroissiens en chaussures de sport étaient d’ailleurs assis dans l’assemblée, à écouter l’homme d’église il y a peu.

« Toi, viens et suis-moi »

« La nuit tombe vite, il ne faut pas tarder à partir. » Le groupe obéit, et s’étire comme un nuage de poussière dans les rues de Montmartre. « Le parcours est souvent le même : le Sacré-Cœur, le moulin de la Galette, la place des Abbesses… On part pour une quarantaine de minutes en tout. L’idée, c’est de rester groupés. Ce ne sont pas les jeux Olympiques. » Les centaines de touristes présents dans le quartier pour « shooter » Paris sous toutes ses formes ne semblent pas vraiment surpris de croiser la troupe. Des coureurs qui courent, après tout… Certains ont quand même remarqué le maillot que chacun porte. Il est blanc, et dessus on peut lire cette phrase de Jésus « Toi, viens et suis-moi ». « Quand une personne est perdue ou larguée, elle nous retrouve vite », se marre le curé. Plus sérieusement, « c’est un message, ceux qui veulent venir sont les bienvenus. Nous sommes la preuve que l’Église est vivante et dynamique. Nous voulons donner une image renouvelée de l’Église, du corps du Christ, plus proche des gens. C’est le pape François qui nous invite à le faire. » Et pour les paroissiens moins agiles baskets aux pieds ou un peu trop âgés, le père Patrice poste des messages sur Twitter et publie des photos sur Facebook.

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« Il n’existe pas de prière pour soulager les courbatures »

Depuis qu’il a mis en place l’opération « le footing du curé », le prêtre croule sous les demandes. « Des fidèles viennent me voir pour me demander s’ils ont le niveau pour rejoindre le groupe. Encore une fois, on ne prépare aucun championnat du monde ! C’est simplement une approche fraternelle, il n’y a aucune volonté de convertir qui que ce soit. Et encore moins de confesser ! Franchement, quand on est essoufflés, on n’est moins à l’écoute. » Chaque chose en son temps, donc. Pour les éventuels pêchés, rendez-vous un autre jour à l’église. Après le footing, le père Sonnier n’oublie jamais de s’étirer. « Il m’est déjà arrivé de ressentir des courbatures ou des crampes pendant des cérémonies religieuses, ce n’est jamais agréable. Et il n’existe pas de prière pour les soulager… » Heureusement, monsieur est un homme sain. « Je fais très attention à mon sommeil, je mange beaucoup de fruits, je ne bois jamais d’alcool, je ne fume pas. » Un comportement de sportif de haut niveau : « Vous savez, tenir une messe demande beaucoup d’énergie et de concentration. C’est un vrai effort, ça ne s’improvise pas. Il y a de la préparation. » Et quand les cieux ont décidé d’être capricieux, il laisse sa paire des baskets au placard et enfile son maillot de bain pour se rendre à la piscine. « J’ai toujours aimé le sport. À la télé, je sais apprécier une bonne descente de ski ou un bon 100 mètres nage libre. Vous savez, le Christ aussi se dépense sans compter. Il est avant tout un pèlerin. Il fait usage de ses pieds pour parcourir des centaines de kilomètres et être auprès des fidèles. Avec le ‘‘footing du curé’’, la relation a changé entre mes paroissiens et moi. Nous avons quelque chose en plus qui nous lie. » Il est 20 heures ce dimanche, l’heure pour le père Sonnier de ranger ses affaires de sport, et de s’organiser pour le marathon qui l’attend dès le lendemain, celui « des messes qui s’enchaînent les unes après les autres ». Un très bon exercice de fractionné, là aussi.

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Eiffage va courir sur l’Autoroute de La première édition du Marathon Eiffage de l’Autoroute de Dakar aura lieu les 13 et 14 février 2016 au Sénégal sur la première autoroute à péages d’Afrique subsaharienne conçue, réalisée et exploitée par le Groupe.

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016 s’annonce comme un grand cru pour Eiffage, qui fêtera ses 90 ans de présence au Sénégal et la fin des travaux de l’autoroute de DakarDiamniadio-Aibd. Une autoroute de 42 km reliant la capitale à l’aéroport Blaise Diagne, dont la longueur n’est pas sans rappeler la distance d’un marathon. Rapidement, Gérard Sénac, PDG d’Eiffage Sénégal, se met en tête d’organiser un marathon sur cette voie. Une idée soutenue par Pierre Berger, président-directeur général d’Eiffage. « Je souhaite que ce marathon soit d’abord ouvert aux Africains. Pour moi, l’Afrique est le continent de demain, et ce malgré les guerres et les conflits, explique Gérard Sénac. Dakar en est l’une des portes d’entrées. Nous espérons accueillir des athlètes de tout le continent mais également d’Europe et des états-Unis, ainsi que des collaborateurs du Groupe. Nous prévoyons ainsi 10 000 participants durant le week-end». Parrainée par le président de l’IAAF, monsieur Lamine Diack, ancien maire de Dakar, cette course sera la deuxième à se disputer sur un ouvrage conçu, réalisé et exploité par Eiffage, dans la lignée des actions du Groupe, qui organise tous les deux ans la Course Eiffage du Viaduc de Millau, un semi-marathon qui a rassemblé 15 000 coureurs pour sa troisième édition en 2014 « Le sport a toujours fait partie de l’ADN du Groupe. Nous soutenons de nombreuses initiatives locales et comptons de nombreux sportifs parmi nos collaborateurs. Nous organisons notamment un challenge sportif en interne, auquel participent près de 3 000 collaborateurs du Groupe, commente Sophie Mairé, directeur de la communication d’Eiffage. Nous avons également une association en interne, les Furets d’Eiffage, qui regroupe près de 300 coureurs du Groupe qui s’entraînent et participent ensemble

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Dakar

à de nombreuses courses tout au long de l’année. » En janvier dernier, 60 membres de l’association, ont d’ailleurs passé une semaine au Sénégal placée sous le signe du sport et de la solidarité pendant laquelle ils ont mené des actions auprès des jeunes et des femmes dans un village.

Une dimension sportive, sociale, sociétale et culturelle Eiffage Sénégal s’est investie très tôt dans une démarche citoyenne au service du pays, en essayant d’améliorer les conditions de vie de la population que ce soit par la santé, l’éducation, le développement durable, la culture ou le sport et s’implique depuis 25 ans dans la vie sociale et sociétale du Sénégal. « Nous avons la chance d’avoir remporté l’appel d’offres international pour la première autoroute à péages de l’Afrique sub-saharienne. Le devenir de toute entreprise est certes de faire du bénéfice, mais nous nous devons aussi de le partager avec la population et notamment les jeunes. C’est ce message que nous voulons faire passer aux Sénégalais », poursuit-il. L’entreprise souhaite notamment contribuer à relancer l’athlétisme dans le pays en créant un déclic. « Nous essayerons de détecter de jeunes talents que l’on pourrait former et accompagner financièrement en espérant qu’un jour, l’un d’entre eux gagne le Marathon de Paris. Cela me ferait vraiment plaisir. » Outre le marathon et le semi-marathon du dimanche 14 février 2016, de nombreuses animations sportives et culturelles seront proposées le samedi 13 février 2016 sur le Village du marathon, implanté devant le Centre international de conférences de Diamniadio, inauguré en 2014 à l’occasion du 15e sommet de la Francophonie. Au programme, initiations pour la découverte de l’athlétisme avec les « Kids athletics », démonstrations, rencontres avec des champions et des associations locales, challenges, tournois, courses ouvertes à tous, stands de partenaires faisant la promotion du développement

durable… « Le sculpteur sénégalais et académicien Ousma Sow parrainera le volet culturel du marathon. Les animations permettront également de parler francophonie, culture et développement durable », ajoute-t-il. Pour mener à bien son projet, Eiffage espère mobiliser un pool de partenaires locaux et internationaux autour de son événement. « Nous souhaitons trouver des partenaires qui nous aident à organiser le premier grand marathon d’Afrique au service de l’Afrique. Nous cherchons un équipementier sportif qui ait la volonté de créer notamment une chaussure à faible coût destinée à l’Afrique, ainsi qu’un partenaire aérien. à côté, je souhaite fédérer des petites et grandes entreprises implantées à Dakar. » Mais audelà de la recherche de partenaires, Eiffage souhaite conserver son esprit familial. « Nous ne voulons surtout pas faire un marathon commercial. L’idée est de réinvestir l’argent de manière intelligente au profit de la population et des jeunes, de faire un marathon qui ait du sens et qui soit porteur de nos valeurs. »

A propos d’Eiffage Domaines d’activité : construction, travaux publics, énergie, concessions. 14 Mds € de chiffre d’affaires. 66 000 collaborateurs en France et à l’international. 100 000 chantiers par an.

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Claude Muller, manager electric vehicles & infrastructure de Nissan Europe de l’ouest

« Le running colle à notre ambition zéro émission » Engagé dans le running et dans la voile, Dans quels sports Nissan est-il présent ? Pourquoi avez-vous décidé d’accoler votre Nissan renforce son engagement dans le C. M. : Dans le running et dans la voile. Notre nom à celui du Marathon de Bordeaux Métropole ? de communication est orientée sur le sponsoring sportif en associant son nom au stratégie zéro émission et ces disciplines sont en parfaite C. M. : La course aura lieu de nuit. Le dispositif Marathon de Bordeaux Métropole, dont la adéquation avec le message que l’on veut faire particulier et innovant mis en place par l’organisateur passer. La voile est un choix assez naturel pour est en ligne avec notre baseline « innovation that première édition se courra le 18 avril. Qu’est ce qui a poussé Nissan à se tourner vers le sponsoring ? Claude Muller : « Nous avons lancé une gamme 100% électrique puis déployé une infrastructure de recharge rapide pour ces véhicules. La troisième étape est d’expliquer ce que nous faisons, de faire connaître la gamme et de la faire tester. Notre objectif principal est d’expliquer ce qu’apportent nos voitures et de faire comprendre que l’électrique, c’est simple, crédible et que l’on peut sauter le pas facilement. Le sponsoring sportif, qui s’inscrit dans une stratégie de partenariats assez forte, nous aide dans cette démarche car il nous permet d’aller à la rencontre de clients potentiels sur le terrain. La Nissan Leaf est la voiture électrique la plus vendue dans le monde. Le taux de satisfaction de nos clients passés à l’électrique est de 93%. En parallèle, nous proposons une offre tout compris avec des services uniques sur le marché : installation d’une solution de recharge, services de mobilités offerts, programme d’essai gratuit de plus de 24h avant achat.

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Nissan sachant que nous sommes déjà partenaire du programme Odyssea, un projet européen porté par la Fédération des Ports de Plaisance, que nous accompagnons dans l’installation d’éco-gares. Nous mettons à disposition des plaisanciers des bornes de recharge rapide et des véhicules 100 % électriques pour leur permettre de découvrir l’intérieur des terres au départ du port. Dans chaque voiture, une tablette propose des circuits touristiques de 60 à 70 km partant et revenant au port. Ce partenariat a un double objectif : faire de la pédagogie auprès des plaisanciers sur le développement durable et contribuer au développement du tourisme vert.

Et à l’international ? C. M. : Nissan est partenaire officiel de la Ligue des Champions depuis cette année. Ce partenariat d’une durée de quatre ans est un partenariat global visant à mettre en avant la marque et ses innovations.

Quels événements sponsorisez-vous ? C. M. : Nous soutenons le marathon de Paris depuis trois ans. Nous serons également partenaire titre du Nissan Electric Marathon de Bordeaux Métropole. En ce qui concerne la voile, nous étions fournisseur officiel du Tour de France à la voile l’an dernier, ce qui nous a offert une bonne visibilité et permis de réaliser plus de 200 essais sur les trois étapes où nous étions présents. C’est très positif.

excites ». Sponsoriser un événement décalé est en phase avec notre approche. En outre, nous pouvons facilement relier l’innovation à notre ADN.

Comment exploitez-vous ces partenariats ? C. M. : Nous mettrons 16 véhicules 100 % électriques à disposition de l’organisation et des coureurs à Paris et 25 à Bordeaux, dont une Nissan Leaf phosphorescente. Nous tiendrons également un stand sur le Village Expo à Bordeaux et un centre d’essai ouvert au grand public et aux concurrents. Les gens ont encore beaucoup d’a priori sur l’électrique mais sont séduits après avoir eu toutes les informations et testé nos voitures. Nous aurons également des totems pédagogiques comme sur le Tour de France à la voile.

Relayez-vous vos partenariats dans vos concessions ? C. M. : Oui. Nous en parlons à nos clients et certains de nos concessionnaires participent au marathon. Nous montons également des équipes en interne. Cela permet de mobiliser l’entreprise autour d’événements forts. » Le marathon Nissan Electrique de Bordeaux Métropole s’élancera le 18 avril à 21 heures de la Place des Quinconces, quai Louis XVIII. www.marathondebordeauxmetropole.com

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LA PLUS ROYALE ES DES COURSES

21 JUIN 2015

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Brrrrr ötillö race Texte de Pascal Boutreau - Photos Jakob Edholm/ Ötillö Race

Ils courent sur Le défi de l’Ötillö Race est immense. Relier deux villages distants de 75 kilomètres en courant 64 km sur une vingtaine d’îles et en nageant près de 10 km pour passer de l’une à l’autre. Chaque année, ils sont 250 à se lancer dans la folle aventure du swimrun.

« Il y a des montagnes ? On les franchit. Des lacs ou la mer ? On les traverse. Toujours aller au-delà des obstacles, c’est aussi une philosophie de vie » 92


l’eau

journaldurunner avril 2015


Brrrr ötillö race

U

ne eau jamais supérieure à 15° ; vingt-trois sections de course à pied de 80 mètres à 19,5 km sur les îles de l’archipel de Stockholm ; vingt-deux traversées à la nage de 60 m à 1 650 m pour rejoindre ces îles. Et, pour ne pas perdre de temps dans les 44 transitions, nager avec les runnings aux pieds, courir avec la combinaison de natation, défier les courants qui vous donnent parfois l’impression de faire du surplace, gérer les différences de températures de l’eau dues à de grosses variations de profondeur, réussir à toucher terre en escaladant des rochers ultra-glissants puis avancer sur des terrains escarpés, au milieu de forêts souvent denses. Une course extrême. Sans aucun doute. Mais l’Ötillö est bien plus que cela.

11 équipes au départ… et deux à l’arrivée « Un des gérants de l’hôtel à Utö, m’a téléphoné, se souvient Michael Lemmel, l’un des deux organisateurs de la course, ancien professionnel des raids aventures à travers le monde et aujourd’hui à la tête d’une société d’événementiel. Il m’a dit : il y a des fous ici sur l’île. Peut-être peux-tu créer quelque chose autour de ça. J’en ai discuté avec Mats Skott – mon coéquipier dans de nombreuses aventures — et on s’est dit que c’était tellement fou que ça pourrait être bien. Nous sommes venus voir si c’était possible, et la conclusion fut : Ok, ça va être génial. » Aidés par la législation suédoise qui permet d’accéder à tous les terrains sans avoir à demander d’autorisation (à condition de ne pas être trop proche des habitations),

« L’Ötillö n’est en aucun cas une course de surhommes. Elle est une course d’hommes avec un gigantesque H » Elle est d’abord une belle histoire amorcée en 2002, à la fin d’une soirée bien arrosée entre potes. Ce soirlà, Anders Malm, propriétaire d’un bar sur l’île d’Utö, enchaîne les bières avec quelques amis. Sous les effets de l’alcool, un pari est lancé. Un scénario qui rappelle la création de l’Ironman quand des militaires américains se lancèrent un défi dans un bar d’Hawaï. Ici, à trois heures de ferry de Stockholm, Anders et ses amis ont eux aussi une idée en regardant la carte de l’archipel dessinée sur les serviettes du bar. La dernière équipe arrivée à Sandham, petit village sur une des milliers d’îles de l’archipel, soixantedix kilomètres plus au nord, paiera l’hôtel et le dîner pour les autres. Une seule obligation : passer par trois restaurants sur l’itinéraire avec la dernière équipe qui règle l’addition des premiers. Quelques jours plus tard, ils sont quatre, répartis en deux équipes à se mettre à l’eau. À l’aide de cartes et d’une boussole, ils avancent à travers des îles et rencontrent quelques habitants incrédules. En 29 heures, l’improbable défi est réussi. Un défi relancé l’année suivante avec les mêmes acteurs. Début de l’épopée.

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Michael et Mats créent l’Ötillö, appellation qui signifie en suédois « d’île en île ». Pour la première édition de ce Swimrun, 11 équipes sont au départ… et deux à l’arrivée. La course est aujourd’hui devenue un événement qui anime l’archipel chaque début de septembre (le 7 septembre pour l’édition 2015) quand les milliers de touristes ou de résidents secondaires, venus passer leur été dans ce cadre idyllique, quittent les lieux sur leur voilier ou leur hors-bord. Ne restent plus alors que les populations locales, complètement impliquées dans l’Ötillö. « Quand nous nous sommes lancés la première fois, se souvient Jesper Andersson, l’un des « fous » du pari d’origine qui a participé à toutes les éditions avec son frère, nous nous étions perdus dans le jardin d’une dame, Sylvia. Au moment de tracer le parcours pour la première course officielle, nous sommes retombés sur elle en cherchant à éviter de traverser son jardin. Elle nous a dit : “Mais non pas de problème, vous n’avez qu’à passer ici.” Depuis, chaque année, avec toute sa famille, elle nous accueille et prépare même de la soupe pour tous les coureurs. C’est une fierté pour elle de voir passer l’Ötillö dans son jardin. »

Avancer, toujours avancer : pas de place pour les frimeurs L’Ötillö est aussi et avant tout une aventure humaine au cœur d’un décor de carte postale. Elle est un défi contre les éléments mais aussi contre soi. « Keep the move », comme il est répété lors du briefing d’avant-course. Avancer, toujours avancer. Ici, pas de place pour les frimeurs. Même si beaucoup arborent fièrement des sacs ou des t-shirts siglés Ironman, tous savent que l’humilité sera leur principale alliée. Sur la ligne d’arrivée, pas de DJ hurlant, pas de sono qui vous explose les tympans. Sur l’Ötillö Race, pas de place pour le superflu ou les paillettes. Tout est naturel, ou plutôt, tout est nature. Michael Lemmel, après avoir accueilli les concurrents un par un à la descente du bateau, après avoir navigué toute la journée sur la course, après avoir installé les points de ravitaillement, est encore là pour accueillir les finishers et leur remettre leur médaille. Le lendemain, il sera encore là pour saluer les participants au moment d’embarquer pour retourner à Stockholm. Comme on salue les membres de sa famille. « L’Ötillö n’est pas un triathlon ou un aquathlon, l’Ötillö est l’Ötillö, martèle Lemmel dont l’approche de l’événement est aussi liée à une certaine approche de la vie, très nordique, avec en outre une responsabilisation et surtout un grand respect du participant. Nous vivons dans une société où nous sommes souvent enfermés dans des boîtes. Tout est carré, digitalisé. D’un côté, ce progrès est fantastique et permet de réaliser de grandes choses. Mais je crois que nous avons aussi besoin de revenir à l’origine. Nous sommes bâtis pour courir, nager, manger. Une course comme l’Ötillö est une sorte de contrepoids pour retrouver cet équilibre. Les coureurs partagent leur énergie, s’entraident. C’est totalement différent d’une épreuve classique où l’on est centré sur soi. Et puis il y a l’idée d’avancer quels que soient les obstacles. Il y a des montagnes, on les franchit ; il y a des lacs ou la mer, on les traverse. Toujours aller au-delà des obstacles, c’est aussi une philosophie de vie. » Pour se sentir vivre. L’Ötillö est une course hors norme mais en aucun cas une course de surhommes. Elle est avant tout une course d’Hommes avec un gigantesque H.



Brrrrr ötillö race

Le Swimrun à la conquête de l’Europe Michael Lemmel et Mats Andersson croient fort au développement du concept Swimrun. Plusieurs épreuves ont vu le jour en Suède. Les organisateurs voudraient instaurer l’Ötillö comme un Championnat du monde de la discipline (à l’instar de l’Ironman d’Hawaï, finale du circuit mondial Ironman en triathlon). « Mais sans perdre l’esprit, précise Lemmel. La passion doit rester notre moteur pour garder la notion de famille. » Une épreuve est née l’an dernier en Suisse, dans la grandiose vallée de l’Engadin, dans le décor de carte postale qui entoure la très chic station de Saint-Moritz où l’on s’attend à croiser Heidi au détour de chaque sentier. Neuf tronçons de course à pied compris entre 1 450 m et 8 300 m pour un total de 46 km et un dénivelé de 1 450 m. Huit sections de natation de 270 m à 1450 m soit 6 170 m dans une eau à peine supérieure à 10 °C. Tel est l’infernal enchaînement de l’Engadin Swimrun qui a très vite affiché complet pour l’édition 2015 (le 11 juillet) avec de très nombreuses équipes françaises. La Norvège, la Finlande et peut-être même la France pourraient accueillir de futures épreuves.

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Marathon du Mont-Blanc

Š Pierre RAPHOZ

25-28 juin 2015


Km 42,196 LE NOUVEAU RAID FEMININ EN MARTINIQUE

La première édition du Raid des Alizés a lieu du 19 au 23 novembre 2015 en Martinique. Réservé aux femmes, il sera limité à 50 équipes de 3 participantes pour une durée de cinq jours. Les équipes participent chaque jour à différentes épreuves classiques de l’univers des raidsaventure (trail, canoë, VTT…) ainsi qu’à des épreuves surprises. À travers les différentes épreuves, les participantes ont l’occasion de traverser les plus beaux paysages naturels de l’île. Chaque équipe représente une cause caritative ou sociétale dont elle défend les couleurs. Le classement général détermine ensuite les dotations qui seront directement reversées aux associations. Une raison de plus de repousser ses limites au cœur d’un environnement naturel préservé. Renseignements : raiddesalizes.com

Le relais infosport+ avec Endurance Shop Quelle distance votre équipe est elle capable de courir par rapport au recordman du monde ? Dimanche 28 juin 2015, venez vous mesurer avec votre équipe au record du Monde du marathon et défier les 2h 02’ 57’’ de Dennis Kimetto. C’est un véritable défi qui vous est proposé de courir sur la durée du record du monde du marathon avec votre équipe de 4 personnes en relais. Chaque coureur aura à parcourir une boucle de 5 km sur la piste en cendrée mythique de l’hippodrome de Vincennes, et si après les passages des 4 coureurs, il vous reste encore du temps, il faudra qu’un relayeur reparte et ce jusqu’au coup de sifflet final marquant les 2h 02’ 57’’ du record, et instantanément vous saurez la distance parcourue par votre équipe et pour ainsi vous mesurez au record et connaître la distance qui vous sépare de Dennis Kimetto. Informations : www.lerelaisinfosportplus.com

Des parcours de running dans Paris

Le trophée Paris Running Tour regroupe 15 épreuves sur route d’environ 10 km chacune et organisées dans les différents arrondissements de Paris, entre octobre 2014 et novembre prochain. Accessibles aux licenciés comme aux non-licenciés, ces courses offrent un classement et un podium selon les différentes catégories d’âge et de sexe. Cet événement, organisé conjointement par la Commission des courses hors stade de Paris et la société Top Chrono, rassemble d’année en année de plus en plus de monde. Renseignements : www.topchrono.biz

ULTRA TRAIL D’ANGKOR

Toujours à la recherche de projets novateurs et d’horizons lointains, SDPO vous propose, le week-end du 23 janvier 2016, une nouvelle épreuve, l’ultratrail d’Angkor, au Cambodge. Les temples d’Angkor, classés au patrimoine mondial de l’Unesco, sont source d’inspiration et de fierté nationale pour les Cambodgiens et leur beauté fascine depuis toujours les voyageurs du monde. Cet ultra-trail d’une longueur de 128 km tracé dans un décor féérique que nous n’avons pas l’habitude de rencontrer en Europe vous emballera. Vous serez éblouis par les richesses naturelles que nous offre le Cambodge. Quatre formats vous sont proposés : 32 km de marche nordique ; trail de 32 km ; Trail de 64 km ; Ultra-Trail d’Angkor de 128 km. Contact : sdpo@sdpo.com

Partenaire Media

Partenaires Officiels

Plus d’infos : www.ultratrail-angkor.com


T H A L A S S OT H É R A P I E • S P A • A Q U ATO N I C H ÔT EL S • R ÉS I D EN C ES • GA S T R O N O M I E • D I É T É T I Q U E

Relais solidaire à Paris

La Compète de Paris se tiendra le dimanche 7 juin 2015 au matin le long des berges de Seine sur un parcours total de 20 km (4 x 5 km). La course est organisée au profit de la Chaîne de l’Espoir, une association qui lutte pour offrir un accès au soin et à l’éducation aux enfants cardiaques dans plus de 30 pays. Cette course est portée par un cardiologue du sport, Fabien Guez, et parrainée par Kad Merad. Les équipes relais peuvent être constituées de 2, 3 ou 4 relayeurs divisés en différentes catégories : jeunes, potes, familles ou entreprises. Le village sera installé sur le parvis de l’Hôtel de Ville et animé par de la musique.

Crédits photos : JC Valienne – Le Studio – Thinkstock – C. Macé – Fotolia - E. Margarita

Renseignements : www.lacompete.fr

THALASSO SPORTIVE À S A I N T- M A LO

Solidaires en peloton

Dans le cadre de la semaine de la sclérose en plaques, Solidaires en Peloton et la fondation Arsep organisent le 23 mai prochain une course de 6 km à travers le parc Suzanne-Lenglen. Des ateliers d’initiation au crossfit et à la zumba seront proposés. Chacun pourra aussi pédaler au « Défi kilomètres Solidaires en Peloton » en comptabilisant un maximum de kilomètres au compteur. Ce sera aussi l’occasion de rencontrer des membres du corps médical et d’échanger avec eux. Les enfants ne sont pas oubliés avec un « Defi kids solidaires » et des ateliers animations (maquillage, clowns…) Renseignements : www.solidaires-en-peloton.blogspot.fr

Une application d’inscriptions qui monte

Lancée fin 2012, njuko.com est devenue l’application d’inscriptions leader pour les compétitions sportives. Près de 1 000 événements dans le domaine du running, triathlon, cyclisme, VTT, ski de fond et judo utilisent ses services cette saison pour faciliter l’inscription à plus de 700 000 athlètes. Elle est désormais présente sur de nombreux événements pour gérer les inscrits : RedBull, le marathon de Bordeaux Métropole, le Marathon International du Beaujolais, la Route du Louvre, la Fédération française de triathlon, le triathlon de Gérardmer ainsi que le triathlon de la Baule. L’application est disponible sur ordinateur, tablette et mobile. Renseignements : www.njuko.com

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Km 42,196 Une course à moustaches

Le 11 novembre prochain se tiendra la 4e édition des Bacchantes. Cet événement se déroulera sur un parcours de 8 km à travers le bois de Boulogne. Pour la première fois, les organisateurs proposent également une marche de la même distance ouverte à tous. Sur les 20 euros de l’inscription, la moitié est reversée à l’Irtic (Institut de recherche des techniques interventionnelles en cancérologie) qui lutte contre le cancer de la prostate. Pour participer, il faut venir muni d’une moustache, collée, naissante, dessinée. Renseignements : www.lesbacchantes.org

Une course royale

À l’occasion du tricentenaire de la mort de Louis XIV, et dans le cadre des célébrations organisées par la ville de Saint-Germain-en-Laye, la cité royale organise le 6 septembre prochain La Louis-XIV, une course à pied de 14 km reliant le Château de Versailles à celui de la ville hôte, lieu de naissance du Roi Soleil. Les participants en découdront sur un parcours mêlant culture et patrimoine sans oublier l’esprit de compétition. Renseignements : www.lalouisXIV.com

De nouveaux lieux dédiés au running

Créé en 2014 par Denis Briscadieu, fondateur et président du groupe Cyclelab, Foul&es est un réseau de cinq magasins répartis dans toute la France et spécialisé dans la vente de produits et de conseils spécifiques au running. Les clients peuvent notamment analyser leurs foulées sur un tapis de course ou se voir prodiguer des conseils quant à leur prochain marathon ou triathlon. Le site Internet permet aussi l’achat en ligne. Neuf autres enseignes devraient ouvrir courant 2015. Renseignements : www.foulees.com

Holi Run sur la Côte d’Azur

Pour la première fois, la Holi Run se déroulera sur la Côte d’Azur le 10 juillet prochain, en nocturne. Cette course cultive une forme d’originalité puisqu’à chaque kilomètre correspond une zone colorée. Trois épreuves sont au programme : un 5 km et un 10 km chronométrés et un 5 km à allures libres. Le départ s’effectue depuis la Marina Baie des Anges à Villeneuve-Loubet et le parcours longe la mer. À l’arrivée, tous les coureurs pourront participer à une fin de soirée dansante à la « Holi Party ». Renseignements : https://www.facebook.com/holiruncotedazur www.holirun.net

Le marathon des Alpes-Maritimes

Le marathon des Alpes-Maritimes qui se déroule entre Nice et Cannes accueillera le 8 novembre prochain plus de 14 000 participants. Le départ sera donné sur la Promenade des Anglais à Nice pour une arrivée sur le boulevard de la Croisette à Cannes, à deux pas du Palais des Festivals. Pour la première fois, l’épreuve lance cette année l’opération « On passe vous prendre à domicile ». Quatre grandes lignes de bus permettront ainsi d’acheminer les futurs participants jusqu’à Nice depuis leur domicile. Renseignements : www.marathon06.com

Bordeaux inaugure son nouveau stade

Le Nouveau stade à Bordeaux ouvre ses portes le 1er mai 2015. Un auditorium de 252 places, 7 salons modulables avec terrasse, 60 loges, mais également les deux vestiaires des joueurs font partie des 8 000 m² louables. Les lieux permettent l’organisation de salons professionnels, conventions, soirées d’entreprise ou de remise de prix et réunions de travail. Les coulisses du stade peuvent aussi être visitées avec la présence d’un sportif professionnel de renom. Le stade se situe à 15 km de l’aéroport de Bordeaux-Mérignac et compte également un parking gratuit de 8 500 places à proximité immédiate et d’un accès direct via le tramway au centre-ville. Renseignements : www.nouveau-stade-bordeaux.com

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+DE 45 ans de savoir-faire

PRODUITS TESTÉS & BREVETÉS

Un marathon en Arménie

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La première édition du marathon international d’Erevan en Arménie aura lieu le 3 octobre prochain. Un événement qui a vu le jour grâce notamment à l’impulsion de l’ancien recordman d’Europe du saut en longueur et actuel président de la fédération arménienne d’athlétisme, Robert Emmiyan. Le marathon est ouvert à tous les coureurs quel que soit leur âge. Des courses associées seront proposées durant la journée.

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Renseignements : www.erevanmarathon.com

PRODUITS TESTÉS & BREVETÉS

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Un marathon contre la déforestation

Pour sa cinquième édition, le Marathon Vert se déroulera pour la première fois au départ de Cap Malo, près de Rennes le 25 octobre prochain. Il servira de support aux championnats de France de marathon. Le parcours passera devant le parlement de Bretagne, la mairie et l’opéra de Rennes. Le Marathon Relais Ouest France, la « Féminine Yves Rocher » et la Marche Nordique Lamotte Promoteur seront également organisés le même jour pour permettre à tous de participer à cet événement. Comme chaque année, cette organisation lutte contre la déforestation en Afrique : « Courons pour la Planète : 1 km parcouru = 1 arbre planté en Éthiopie ». Renseignements : www.lemarathonvert.org

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Km 42,196 Sup de Running, école de la course

Basée depuis cinq ans à Toulouse, l’école des métiers du sport a créé le 10 juin 2014 Sup de running, une formation acceptée en décembre dernier par la branche du métier. Sup de running est née de la volonté de l’équipe de l’école des métiers du sport de répondre à la demande grandissante des professionnels de la course à pied. La technicité des produits demande aux équipes de vente d’être de plus en plus performantes sur ce sujet. Cette formation permettra aux étudiants de recevoir le Certificat de qualification professionnelle (CQP) vendeur / technicien option running / course à pied. Renseignements : supderunning.com

Un ultra-trail sur la Côte d’Azur

Les 4, 5 et 6 septembre prochains, le premier Ultra-Trail Côte d’Azur Mercantour aura lieu sur une distance de 140 km entre Nice et SaintMartin-Vésubie. Les athlètes devront gravir 10 km de dénivelé positif et 9 km en descente. L’épreuve peut également se courir en relais à 2 ou 4 coéquipiers. D’autres distances sont possibles : 42 km et 22 km (Trails de la Vésubie – épreuves toutes deux qualificatives pour les Championnats de France 2016) et 13 km per Cami s’inscrivant comme la finale du Challenge de la Vésubie. Renseignements : www.ultratrail06.com

Des Championnats du monde de trail à Annecy

Une course mondiale solidaire

Le 30 mai prochain, le championnat du monde de trail homme et femme prendra place à Annecy-le-Vieux dans le cadre de la Maxi-Race pour une course de 86 km. Le parcours passera par les sommets autour du lac d’Annecy avec 5 300 m de dénivelé positif. 6 000 coureurs de 78 nationalités sont attendus pour cette édition 2015. Ces Championnats du monde sont organisés conjointement par la Fédération française d’athlétisme et l’équipe de la Tecnica-Maxi-Race.

La deuxième édition de la course Wings for life World Run, cette course à pied et en fauteuil roulant, aura lieu le 3 mai prochain à Rouen ainsi que dans plus de 35 pays au même moment. Dans chaque pays une « Catcher car » prendra en chasse les coureurs 30 minutes après le départ. Les participants rattrapés seront éliminés et les deux derniers hommes et femmes seront déclarés vainqueurs. Le prix de l’inscription est de 40 euros et l’intégralité des fonds récoltés permettra à l’association Wings For life de financer des programmes de recherche sur la moëlle épinière.

Renseignements : www.maxi-race.org

Renseignements : www.wingsforlifeworldrun.com

LA FOLIE DE COLOR ME RAD !

De Rouen à Lyon en passant par Toulouse, Lille ou encore Clermont-Ferrand, personne ne pourra échapper au virus de Color Me Rad en 2015 en France. Présente dans près de dix villes pour cette nouvelle saison, la course la plus folle connait toujours plus de succès à tel point que cette année, le RAD Tour 2015 peut prétendre au statut de la plus grande tournée running de France. Après 4 courses en 2014 qui a attiré près de 30 000 runners et de passionnés, l’événement incontournable du moment organisé par l’agence Iphitos, Color Me Rad, entame ainsi sa tournée 2015 à Rouen le 19 avril pour terminer par Toulouse en octobre prochain avec un menu toujours aussi explosif : du sport, un festival de couleurs et de la bonne humeur ! Cette course de 5 kilomètres, non chronométrée, s’adresse à tous types de public. Elle offre à l’ensemble de ses participants un moment de partage, de retrouvailles et de sourires où la performance fait place au plaisir de courir. Le programme : www.iphitos.fr

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SYLVAINE CUSSOT - Equipe de France de Trail


Passion. Energie. Efficacité. Quand tout est connecté ...

Vivez l’émotion du Schneider Electric Marathon de Paris

Schneider Electric Marathon de Paris Rejoignez-nous le 12 avril 2015


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