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BARNES – BILYK – BURZ – DIAMONDOPOLOUS – GREY – GUZZI – HOUSSAM – IFPALIDE – MALTAVERNE – MCGILVRAY – ROMAN – TUSTIN – WILKENS
Vient de paraître aux éditions Urtica Extrait de la préface “La voiture accidentée du futur vous fait (..) rêver de paysages rétro-futuristes, à l’image de ces cartes postales ou panneaux publicitaires des années où la bagnole a pris son essor, a pris toute la place ; ces années où la Nationale 7 était encensée et voyait défiler les ouvriers et les employés de bureau qui partaient s’entasser sur les plages méditerranéennes. Mais elle se situe dans un futur antérieur. Et elle est accidentée. Il y a donc du drame, et Patrice Maltaverne n’aurait pas été lui même s’il n’y avait pas eu une once de désespoir dans les poèmes que vous allez lire. Un désespoir avec un sourire au coin des lèvres, l’ironie du sort. A quoi bon se rouler en boule et rester prostré tout un week-end à l’idée de reprendre la route du travail le lundi suivant. Il n’y a rien de bien exaltant à cela, mais nous y sommes contraints, ou nous y contraignons.”
La voiture accidentée du futur Patrice Maltaverne Urtica, septembre 2020 urticalitblog.blogspot.com/
Illustration de couverture : Crash de Andy Armstrong Préface de Walter Ruhlmann illustrée par Patrice Viguès ISBN: 978-1-71676-581-0
À commander auprès de l’éditeur Walter Ruhlmann urticalitblog@gmail.com 10€ frais de port compris -par chèque à l’ordre de Walter Ruhlmann - 60, rue du Prieuré 76540 Écretteville-sur-mer - France -par paiement Paypal avec l’adresse wruhlmann@laposte.net -autre moyen de paiement se renseigner à l’adresse urticalitblog@gmail.com ou directement sur le site de l’imprimeur https://www.lulu.com/fr/shop/patrice-maltaverne/la-voitureaccident%C3%A9e-du-futur/paperback/product-pj6gzw.html 10 € plus frais de port et taxe €4,46 pour la France (prix affichés en $: $10,38 + $5,25)
Contents | Sommaire Cover illustration | Illustration de couverture: Ifpalide •
Docteur Burz: editorial
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Harry R. Wilkens: Bio– The Hit-Man, excerpts (poetry)/ Le tueur à gage, extraits (poésie)
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Patrice Maltaverne: poèmes extraits de La voiture accidentée du futur
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Gret McGilvray: Temperance (poetry)
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John Tustin: Pain, Like the Morning, I Pour Coffee into my Loneliness, and The Wild Geese (poetry)
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DC Diamondopolous: 1984 (fiction)
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Deborah Guzzi: All-Dolled Up and District 2 Matzo Island – Vienna, Austria (poetry)
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Volodymyr Bilyk: ha tar urjir oscrannba boaabu Cha o, ixon he whirl csy ezs blue xuee 9, and bat fe tetrahedron gob (vispo)
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Robert Roman: Comme un trouble qui prend corps (poème) Dégagement et La conscience tranquille (prose)
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Christopher Barnes: Ocean Swell, Surface of Water, So, Is It?, Rhythmic Lustre, Glances Off, and Inconsequential(poetry)
•
John Grey: For the John and Purchased at a Second Hand Store (poetry)
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Léonel Houssam: un extrait de Notre République (roman)
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Editorial: La fin de l’homme moderne : Homo Détritus par le docteur Burz déjà publié sur le blog du docteur le 28 octobre 2020 https://ledocteurburz.wordpress.com/2020/10/28/la-fin-de-lhommemoderne-homo-detritus Il ne faut pas mettre la Charia avant les beaufs. Qu’importe les tendances, l’acceptation des croyances de l’autre, ou l’aube naissante de la dernière extinction de l’Homo Sacoince, la valeur changeante de nos anus mentaux nous fera chier du protectionnisme. Puisque nous n’arrivons plus à gérer notre cuisante défaite morale et sociale, que la science avance tête baissée dans un conflit d’intérêt, que nos délires relationnels sont conditionnés par la géopolitique du pouvoir et des matières premières… nous luttons contre ce que nous avons fabriqué. L’obscurantisme,
c’est
nous.
Nous
sommes
les
prophètes
de
notre
effondrement. Nous sommes allés très lentement, puis ensuite très vite. Pour à peu près tous les sujets, sauf la religion, qui résiste encore et toujours à l’évolution dans ses tréfonds. Quand on voit la gueule de ce qu’on a fait du monde on ne peut pas totalement en vouloir à des mythes d’avoir voulu nous raisonner. A ce stade là, il ne s’agit même plus de croyances, mais d’une généralisation de l’ignorance dans tous les domaines. Quand on est en capacité d’avoir les connaissances suffisantes pour améliorer notre mode de vie et qu’on dézingue tout comme des cons qui n’ont lu qu’un seul livre… on devient LE problème avant toute autre connotation. @
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Datura #9 | 10_2020 Croyants, non croyants, tous des cons. Tous retranchés dans leurs couloirs, prônant chacun de leur côté les bienfaits
de
leur
charge
mentale.
Les
camps
sont
des
illusions
qui
fabriquent du communautarisme. Les gauchistes sont devenus les idolâtres des minorités sectaires qui en veulent au monde entier, et ne savent plus comment renverser l’oppression sur leur oppresseur. La droite en général et surtout l’extrême droite, vogue sur la tendance du contre-extrêmisme que sont les gauchistes et les minorités qui leur sont associés, afin de magnifier leur terreau habituel du patriotisme identitaire. Chacun ne nie aucunement l’attachement à sa religion « anciennement » d’État, mais appuie des valeurs qui ne veulent plus rien dire dans un monde qui évolue malgré nous. Quand on déclare une république laïque et qu’on affiche un attachement à des traditions religieuses pour en exclure une autre, on fait sûrement le jeu de l’islamo-gauchisme. Néanmoins, il est
certain
qu’avoir
des
compatriotes
radicalisés
qui
décapitent,
explosent et kalashnikovent la plupart des penseurs libres sur notre territoire a de quoi provoquer une certaine méfiance, comme l’a dit Cabu « c’est dur d’être aimé par des cons ». @ La fin de l’homme moderne, homo débilus. Sans doute faut-il admettre que la foi est un phénomène qui permet aux individualités de se sentir appartenir à quelque chose de particulier, d’être relié, de communier avec l’éternel, ou je ne sais quelle autre néologisme enfariné. Je n’en sais rien, ça ne me parle pas et les communautés m’emmerdent. Sans
doute
faut-il
se
représenter
la
solitude
du
néant
que
peuvent
ressentir ceux qui réfutent l’existence d’une divinité suprême, pour le simple plaisir d’apprécier seulement la vie, et d’en faire à leur tour une grosse merde infâme.
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Datura #9 | 10_2020 Quand on y réfléchit sérieusement, qu’on adopte une religion ou qu’on réfute les dogmes n’a pas grande importance. Le communisme et le national socialisme ont autant fait de mal que la plupart des grands courants religieux. Et puis quand on voit la gueule de la politique actuelle (et ancienne),
on
se
dit
que
les
démocraties
ont
tout
à
perdre
depuis
toujours. Le pouvoir et l’argent relient tout ça. Donc il n’y a pas lieu d’être plus mauvais qu’un autre quand on peut tuer au seul nom du capitalisme. @ Je renie toutes les religions, tout les systèmes capitalistes, toute notion
d’appartenance
identitaire,
toute
souveraineté
soit. Je vous emmerde proprement et avec amour. @ Plus d’Amen, aucun Touti Quanti, mais toujours du Tralala… ©Le Docteur teste le niveau zéro de la conscience.
4
qu’elle
quelle
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Harry R. Wilkens was born in 1945 in the French/American garrison town of Kaiserslautern (in the former French Occupation Zone of Germany), nicknamed “K-Town” by the American GIs. He was always hanging around with American and especially French soldiers. While many of his schoolpals left for the USA, he remained in Europe, mostly in French-speaking countries. Wrote newspaper articles and poetry in German and French and published from 1977 to 1981 in Bavaria the anarchist quarterly Conflict. Background journalist in Athens from 1984 to 1987. Has been living since 1991 in Geneva and continues to write his poetry directly into his familiar “GI-English” for many zines all over the world and several chapbooks, like The Hit Man (also in Arabic), Terre Harry R. Wilkens (1945-2020) Promise, Zombies (bilingual), Pig’s Hell, Un autre monde, Abyss (English/Greek) and the first three versions of Piss Talks (one of them in English/Korean). In 1997, along with others, he founded the Docker Movement for free, non-adademic poetry accessible to everybody and was the editor of the Dockernet newsletter. Since Dockernet ended, he collaborated to various non-mainstream-news outlets fro which he wrote polemical articles.
The following excerpts from The Hit-Man were published in Mauvaise graine in Mauvaise graine #10 May 1997. They are reprinted as in the original. ***** Harry R. Wilkens est né en 1945 dans la ville de garnison francoaméricaine de Kaiserslautern (située dans l’ancienne zone d’occupation française de l’Allemagne). Elle était surnommée « KTown » par les GI américains. Il traînait beaucoup avec les 5
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américains mais surtout avec les militaires français. Alors que beaucoup de ses camarades de classe sont rentrés aux États-Unis, il est resté en Europe, principalement dans les pays francophones. Il a écrit des articles de presse et de la poésie en allemand et en français, et a publié une revue trimestrielle anarchiste Conflict en Bavière de 1977 à 1981. Il fut journaliste de terrain à Athènes de 1984 à 1987. Depuis 1991, il vivait à Genève et a continué d’écrire de la poésie en utilisant le parler des GI américains. Sa poésie a été publiée dans de nombreuses revues partout dans le monde et il est l’auteur de différents recueils comme The Hit-Man traduit également en arabe, Terre Promise, Zombies (version bilingue), Pig’s Hell, Un autre monde, Abyss, (en anglais et en grec) et les trois premières versions de Piss Talks dont une édition bilingue anglais/coréen. En 1997 avec d’autres poètes, il a fondé le Mouvement des dockers pour la poésie libre, non académique, accessible à tous et a publié la feuille mensuelle Dockernet. Depuis la fin de Dockernet, il participait à différents blogs d’actualité non consensuelle pour lesquels il écrivait des articles polémiques. Les extraits de Mauvaise graine l’origine.
The Hit-Man qui suivent ont été publiés dans #10 mai 1997. Ils sont reproduits comme à
Quelques mots de Claude Vercey sur le site de la revue Décharge : https://www.dechargelarevue.com/Harry-R-Wilkens-1945-2020.html Je lui garde une reconnaissance émue pour cette intervention, décisive dans la connaissance d’Eric von Neff, lequel grâce à ce témoignage, quittait le domaine des supputations et des faux mystères pour acquérir une réalité et une biographie plus solidement avérée. Et il n’a pas échappé aux plus fidèles de nos lecteurs que von Neff était encore célébré il y a quelques jours ( 10 août 2020), à réception d’un nouvel ensemble de poèmes, qu’il nous adressait de San Francisco sous le titre de Scènes d’un rêve brisé. Il est vraisemblable que la mort d’Harry R. Wilkens m’aurait échappé sans l’intervention de Walter Ruhlmann et son article nécrologique, rédigé en anglais mais qu’il a bien voulu traduire pour nous, de L’Orchidée noctambule : apprenons-en donc davantage sur l’éditeur de Dockernet, « feuille mensuelle recto-verso de 2 pages », dont von Neff et sa poésie réaliste et sans tabou, à la portée de tous, fut l’auteurphare…
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Trois extraits de La voiture accidentée du futur, éditions Urtica, de Patrice Maltaverne Une mouche bourdonne dans le lointain En cet espace plus vaste Que celui d’une chambre aux quatre murs Perpendiculaires C’est paraît-il un moteur perdu À tous vents Peut-être vole-t-il Peut-être a-t-il trouvé Le filon de la piste aux étoiles d’or Ou ne vient-il d’aucun temps Tourné dans son gyrophare Vers le passé comme vers l’avenir J’essaye de suivre de loin Les subtiles oscillations d’espoir De cet engin qui s’enfonce dans la mousse Pour ressortir par les cimes Et si notre planète est une dent creuse Que dire alors de sa porosité Déminant les feux d’artifice De mille morts répétées ?
Une voiture accidentée du futur Illustration de Patrice Viguès
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La voiture est cet engin longitudinal Qui avale une multitude de portées Sans musiques On dirait presque un animal Lorsque l’homme qui respire derrière Se déchire sur les pédales Une infinité de trajets à parcourir S’engouffre dans l’oubli Et la voiture disparaît de l’écran des paroles Les écritures sont des collines redoublées À l’horizon Les billes sortent de leurs roulements La tôle ne s’éparpille pas mais glisse Contre le ballast avant de s’étendre Sans plus d’énergie qu’un piquet renversé Symbole devenu tentant ***** Tu te fais peur Quand ton visage se gondole Aux bourrelets d’une portière De métal bleu sombre Tu plonges déjà dans un lac Dans lequel même un géant Ne peut avoir pied Bien que la voiture reste immobile Tu te dis que désormais tu adopteras Ces tatouages involontaires Ces rainures en héritage Gonflements d’eau parcourus Sur toute la surface de ton corps Immobile à force d’avoir voulu L’aventure
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Temperance first published in Thirteen Myna Birds by Gret McGilvray Jesus walked in and sat on the arm of my couch while Mary stood on the lawn holding a baby that looked like him. The sunlight caught a big blue flower on Jesus’s Bermuda shorts and I kept glancing out the door at Mary and Jesus glanced out, too then tightened the white rope on his shorts. You look like shit, he told me. Sit up and give me a kiss. I drank too much whisky last night. I know, he said, and glanced back at Mary. No kiss? At least let me brush your hair. He pulled out a brush from God knows where tugged at the dread that had formed in the back of my head. So, he started in. but I was onto him. I’d done the same thing with my son, playing basketball games for a fistfull of nickels chess for cheezits Parchesi for chocolate dots So, I’d start in with my son you know I love you and you know I am so sorry I didn’t drive you to your friends funeral the one who died by suicide when you were in the seventh grade but I had things to do and a presentation at the University and if I didn’t show up I would have flunked and wouldn’t have gotten my degree and wouldn’t be able to buy you basketballs and chess sets and chocolate dots but I am so glad that the other mom could drive you so you could shovel dirt onto your friends grave and how was that wanna talk about it you okay?
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I’m a horrible mother, I told Jesus. I know, he said. Wind swirled in slamming the door we couldn’t see Mary on the lawn she had moved to the window like a predator I guess I gotta go, Jesus said. Next time, try water instead of whisky. Mary, Jesus and the baby who looked like him walked down the driveway. toward the basketball hoop. Jesus picked up the ball took a shot missed. Mary handed the baby off to Jesus, then took a shot scored. She tossed it back to Jesus. So, she started in.
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Pain, Like the Morning by John Tustin Pain, Like the morning, Like hunger, Like shit, Is endless Until It is not. Don’t enjoy it: Just understand it. One day I will awaken (you will awaken) To the sound of birds Telling me (you) that it will not hurt To rise from Bed But you do not have to. The sun will be tolerable to my (your) eyes, The breeze will be plentiful on my (your) skin And the armies of soldiers Forced to kill one another Century upon century Will emerge from their graves, Becoming fields of flowers In full bloom That will welcome me And you And all of us Home.
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Pouring Coffee into my Loneliness by John Tustin Pouring coffee into my loneliness, Listening to songs of true darkness and desperation. I stare into a sink of beard shavings And try not to count the hours until the sun again Sets on this day off from work. In a few hours I’ll put on the sausages, The peppers and onions in Worcestershire sauce And open up the first beer. Later there will be more music and some poetry And me singing in the shower because of a lot more beer, Almost having forgotten it’s been hours since the sun Has set. Tomorrow’s sun will take away this small joy But it’s not something I’ll think about in that moment Because I’ll be reminiscing about the days I thought I was loved And that is as good as things get around here. It’s been this way for some time.
The Wild Geese by John Tustin The wild geese arrive from the north, Again not carrying any love letters to me. For a season the grass will be flattened, Covered in shit and dirty feathers. They’ll distress the pedestrians, chase the loose pets, Change the flight patterns above the airport. Finally the wild geese will return north, moving swiftly; Not burdened carrying the words I cannot write.
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1984, first published in Potato Soup Journal by DC Diamondopolous
James, as the doctors and staff at St. Mark’s Regional Hospital in San Diego insisted on calling him, applied pancake make-up over the band-aid camouflaging the skin lesion on his chin. He was glad to be home, surrounded by his Nippon figurines, the ornate lampshades with exotic scarves draped over the top, and his trunk of overflowing satin and silk costumes, boas, several strands of pearls, and oodles of costume jewelry. His move to San Diego had been a windfall—the most money he’d ever made doing drag. He lived to entertain. On stage, he was Jasmine and loved. Standing-room only. Now he was sick. How long would he be able to afford his apartment in Hillcrest? The obituaries from three newspapers spread across the coffee table. Circled in black were the names of seven young men. Jasmine wanted to live, to work again at Glitter Glam Drag. But James didn’t. No can do, James. You’re not going to pull me down today. It’s Pride. I’m going to party. Donna was coming. At St. Mark’s, the only person who bathed and dressed him, changed his sheets and consoled him, was Donna, the pretty dyke nurse who was now his source for food, medication, and shots—his entire life. It was Sunday, her day off, and she promised to take him to Pride. Jasmine had never missed a parade, but James’s taunts of looking butt-ugly opened more scabs than he had on his body. Jasmine dressed in black sweatpants and a gold lámay blouse, brushed her long stringy hair, pulled it into a ponytail, and clipped it with a rhinestone barrette. She applied red lip gloss and blue eyeshadow.
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When James fell ill and admitted himself to St. Mark’s Regional, the doctor asked how many men he had slept with. Was he kidding? “Honey, how many stars are there in the heavens?” Hundreds, thousands, in parks, bath houses, clubs, from San Fransisco to LA and San Diego. The doctor had kept a straight face when James answered. The nurse turned her back on him. Gay liberation tore the hinges off closet doors. Men like him left the Midwest for the coasts and found a bacchanal of men, a confectionery
of
sex
and
drugs,
a
feast
for
the
starving
who
thought they were alone in the world. James’s life had been about dick and where to get the next fuck. Jasmine’s life was drag, antique stores, and Vogue Magazine. When his conservative, homophobic, fundamental Christian parents caught him in his mother’s dress and high heels, they demanded, “Get out now and don’t you ever come back.” He promised them, “I’ll live up to your expectations. I’ll make the most of a trashy life.” Jasmine grabbed a green boa from the trunk and wrapped it around her neck.
You think that’ll hide your
Kaposi’s Sarcoma, James
baited. Jasmine tugged at the feathers that made her neck feel on fire. Grace Jones’s, “Pull up to the Bumper” boomed from the ghetto blaster. Jasmine wanted to dance, but her legs ached. You can’t even walk, sucker. “Shut-up, James.” Jasmine said, pulling herself up and moving to the window. When he heard a car, he backed out of view. James never wanted Donna to know what she meant to Jasmine. He held onto furniture as he made his way to the red velvet couch and sat, poised, waiting. Donna knocked and opened the door. “Well, don’t you look jazzy,” she said, pushing a wheelchair inside with a rainbow flag attached.
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You’ll look like a sick bastard in that baby buggy, James bullied. Everyone will know you have AIDS. “I can’t go.” “It’s up to you.” “Are we so pathetic we need a parade?” “Yes.” Donna pinned a button that read, Gay by birth, fabulous by choice, on his blouse.“We need to pump ourselves up. If we don’t, who will?” “They want all queers dead. Looks like they’ll get their way.” “Not everyone.
“The Blood
Sisters” keep
donating blood,
and
they’re delivering food and medicine.” “Thank God for lesbians,” he said and wondered if gay men would do the same if lesbians were dying. Donna released the footrests on the wheelchair. “I’m not going. Everyone will know I have AIDS.” “You do, James.” He looked away, not wanting to disappoint the woman who showed him so much compassion and strength. “What if I run into someone I know?” “You’ll know what to say.” “Like I’m dying of pneumonia. Like all those fake obituaries,” he said, kicking the coffee table. “Fucking closet cases. Even in death.” Jasmine felt the weepies coming on. James scolded, Be a man. Only sissies cry. But Jasmine was female, too. “In my obit, I want you to put that I died of AIDS. I want everyone to know.” He held onto the seat of the wheelchair and winced as he pulled himself up. The smell of barbecue wafting in from the open door reminded him of summers back in Kansas City, his mom cooking the catfish that he and his dad caught in the Missouri River, his dog Corky—was she still alive?—joyful memories that always left a wake of loneliness. Today was supposed to be happy, floats with dancing bare-chested boys, banners, dykes on bikes.
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Donna shoved the wheelchair forward. “I’ve brought water and trail mix.” “Poor substitute for poppers and quaaludes.” Donna laughed, pushed him outside, and shut the door. The ocean air breathed vitality into his frail body. He raised his face to the sun and began to gather life like flowers. A bouquet of drifting purple and orange balloons floated high toward the swirling white splashes in a blue background. He heard applause and whistles as he watched a float pass by on Park Boulevard. “Go faster, Donna. I don’t want to miss anything.” For just one afternoon he wanted to wave the rainbow flag and cheer the parade on and forget about himself and all the dying young men.
Democratic National Convention, San Francisco, 1984 © Lee S. Nelson https://leesnelson.com/democratic-national-convention/
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Photograph by Deborah Guzzi
All Dolled-Up by Deborah Guzzi Identity masked, a broken doll, now, beheaded stumped by senseless anger, disavowed, beheaded. What girl child abandoned you here, rife for display without a shroud of disguise, sex denied, cowed, beheaded? White pine, once used mass, dis-played, with needled nether land, your shaming suits the boar’s need for a sow, beheaded. Unarmed doll, removed of tell-tale procreative parts what male has left this tart message whose prow’s beheaded? Marked by loss, masked by absence, clarion of the word can Eve learn a lesson from those who were disavowed, beheaded?
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District 2 Matzo Island – Vienna, Austria by Deborah Guzzi Leopoldstadt stripteases the night sky glass classy while a statue of Mother Mary, Marien, bridges the Little Danube. Marienbrucke LEDed in lavender cloaks bank dwellers and high risers who exist in post WWII reflection. Viennese light guru’s, Podpod, enliven. Youthful tools stalk, dance, skulk, at river’s edge beneath Neos spot pots of white light. Parks, pools, chairs, and a hot spot called Tel Aviv Beach, snake below a spit-polished city draining hoi polli from the upper classes; permitting the less sophisticated to imbibe and excrete art and music. Having channeled the masses into a drainage ditch, Vienna waltzes on in a Hapsburg dream which promotes false friendship with the state of Israel, soothing, luring, and whitewashing the isle with white light, suppressing memories of Ghettos—Im Werd, Unterer Werd, anti-Semitic horrors which earned Vienna the name Ir ha-Damim, The City of Blood. Freud’s City of Dreams creates Kafka’s needled nightmare. No amount of rainbow light playing on bridges and skyscrapers will ever make a Jew feel safe or welcomed home to District 2.
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Comme un trouble qui prend corps de Robert Roman Au-delà de ma fenêtre Il y a tout un monde Qui s’anime En permanence On croirait Une histoire sans fin Les mêmes émotions Au creux du plexus Les rires en saccades Les tentatives de séduction Et à chaque fois Quelque chose de dérisoire Et d’important Un simple battement De cœur
Dégagement de Robert Roman, mai 1994 I Le bruissement des portes a quelque chose d'indécent. Je me souviens d’enfants jouant avec les poignées, de leurs regards de serrures. Je me souviens aussi de la chute des clefs sur le parquet ciré ; des rotations silencieuses des petites mains blanches trempées dans l'éclat du métal et l'éparpillant. Le bois frémissait près des corps juvéniles. Une perversion innocente provoquait l'entrebâillement, dérangeant les perspectives mal habituées à tant d'impudeur, et parcourait les cloisons du couloir, élevant les appliques au rang de bas-reliefs. D’innocents attouchements au service de « l'Art électrique » transcendaient le plafond : l'immobile arrosé de lumière, puis, sur le côté, les parois qui s'écoulaient. Le solide n'était plus. II Le bruissement des portes a quelque chose d'effrayant. On pense au vent dans les maisons désertées et on cherche, quelque part, des lettres parlant de spiritisme, de tables tournantes et de Victor Hugo. On aimerait pouvoir se réveiller. Retrouver la parole pour exprimer et se taire à nouveau devant un couloir exsangue au 33
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plafond perforé. Un passage creux et décharné où le ciel se serait incrusté dans les trous gangrenés des dalles maladives. J'étais là, ou ailleurs, au-dessus des étages. Dans les corridors sans korrigans où les faire-part côtoient les livres de comptes. Une humidité calligraphiée projetait des javelots d'odeurs aux missions mal définies. Sur l'encre bleue, moisissaient les cernes noirs des encadrés. Se diluait la pourriture au centre des menuiseries. Les portes, ainsi, devenaient la nourriture du temps. III Le bruissement des portes peut devenir terrifiant. Quand les chiens entrent dans les pièces pour y flairer l’odeur des victimes. Quand les plinthes, brusquement, découvrent une apnée imposée par une montée inattendue des eaux. Les verrous en frémissent dans leur mécanisme de solitude. Qui donc leur joue ce double-tour ? On aboie dans les angles. On lape le recoin. Des queues frétillent le silence. De nouveau, le poil ras caresse le sens du plâtre. Suinte une graisse odorante. Les mictions se succèdent. Traversant les souvenirs, le chien mouillé s'éloigne en brasse papillon. Il reviendra pour un rappel impitoyable du passé. Pour l'instant, le plancher s'imbibe de remords. La coagulation devient impossible. Déjà, plus rien n'existe au fond de l'eau. Le plafond est rejoint par le sol. Le couloir en transpire une accumulation de paroles, recrachant ainsi des millions d'ordres fantômes qui fondent sous la pression. À l'extérieur, dans les bassins vides, d’autres chiens miment d'étranges rendez-vous. À la recherche des clefs, ils flairent d'intimes disparitions. Le spectacle sidère. Trouble les sens.
À en perdre la vue.
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La conscience tranquille Rêve du 25 avril 2020 de Robert Roman J’ai remonté l’avenue dans ma petite Peugeot 104 Style Z de couleur verte. Voiture dont je m’étais débarrassé il y a maintenant plusieurs années. Un agent de police était en poste sur le trottoir de droite et me fit signe de m’arrêter. Comme je n’avais rien à me reprocher, j’ai continué ma route en m’assurant en même temps, dans mon rétroviseur extérieur droit, que je mettais les distances nécessaires entre lui et moi car il avait décidé de me suivre et faisait de grands moulinets avec les bras. J’ai roulé pendant quelques rues, sans m’inquiéter plus que ça. Mais au milieu d’un rond-point, un gendarme en tenue militaire kaki se mit en travers de mon chemin. Il me pria de sortir de mon véhicule et d’ouvrir le coffre. Je m’exécutai et j’eus la surprise d’y découvrir deux gros sacs contenants chacun un jéroboam de Champagne. Mon étonnement fut de courte durée car je me rappelai soudain qu’ils se trouvaient là parce que j’avais décidé de les apporter à mon fils qui habitait en ville à 3 kms de chez moi. Le plus surprenant fut tout de même quand je me rendis compte que le gendarme venait de le deviner. Il entreprit alors de dresser ma contravention. Elle allait être salée car, premièrement, il était au courant de ma fuite de tout à l’heure et deuxièmement, en période de grand confinement, une sortie en voiture pour porter de l’alcool à son enfant, même s’il fut majeur, ne semblait pas une raison valable. Une fois son calcul effectué, le gendarme me présenta la note : il me réclamait 890,00 € !... Je me mis à réfléchir très vite. Est-ce que je devais tout avouer à ma femme ou bien allais-je lui faire croire que j’avais bien rempli ma mission ? Pour l’heure, il s’agissait surtout de reprendre le volant et de quitter cette situation désagréable. Sans que je l’ai l’invité, le verbalisateur prit place à côté de moi et d’un accord muet mais néanmoins commun, nous décidâmes de rentrer à la maison, dans ce village où je n’habitais plus depuis 14 ans. Le trajet fut silencieux, comme l’avait été toute cette aventure. J’ai garé la voiture près de l’église et nous sommes descendus pour nous dégourdir les jambes. Le gendarme emprunta un chemin caillouteux que je ne connaissais pas. Celui-ci montait dans la colline et peu à peu les nombreux feuillages qui le couvraient commencèrent à m’oppresser. Je réalisai alors qu’il n’y avait aucune raison de suivre un inconnu et décidai de le laisser finir son excursion seul.
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Ocean Swell by Christopher Barnes ...at par. Your fedora soaring lavender... * ...tousle gingerly. sesame...
Dot
* ...four cans of bevvy down the urinal. “What are you...?” * ...hee-haw lace-ups. couldn't...
I
Surface of Water by Christopher Barnes ...Gateshead in soft focus. never did treat... * ...bananas. Fry until pulpy... * “...swindled from me.” The Accountant... * ...presh. That jukebox wheeled...
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We
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So, Is It ? by Christopher Barnes ...arches, torrents. dross. You...
Holus-bolus,
* ...pulped. Slide in residual ingredients... * ...birthday, his old man queries... * ...ramfeezled under eiderdown. We schemed...
Rhythmic Lustre by Christopher Barnes ‌ slipslide strum. mercurial...
We pranced
* ...until luteous. backgrounding...
Correlate toast
* ...moscato. fleshes...
An encore
* ...gutter. Blood In your conspicuousness, I...
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Glances Off by Christopher Barnes ...bazonkas. Our insteps snatched at by... * ...apple juice. Unload...
Dessert to macerate.
* ...newlywed retorts, “I’ll...” * ...hayfooted. tumble...
You could on-a-whim
Inconsequential by Christopher Barnes ...deal zeros. we veered...
A truancy of materiel
* ...slop into ramekins. until thickset...
Icebox
* ...his loafing son. “All you do...” * ...grand strut. pouted...
Night watchman
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For the John by John Grey You open your legs wide, wider like a roll-top desk and look what you have not blotting paper and stapler but a center of gravity pulling everything into it. Try again - only like a sheath this time and you brandish a weapon. with a blade so sharp it instinctively draws blood your blood. Sure, the act is capable of being a bouquet, and spitting out roses Or a sculptor's studio and chiseling a baby from nothing but cold stone. But you open your legs like a well with a pump that's gushing liquid up through every inch of you to the very rim of your eyes. Then you close your legs, bid him goodbye, take the money, slip it into your inscrutable purse. Alone now, you open your legs wide, wider, until you almost split in two but not body and soul, that different divide you've been counting on.
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Purchased at a Second Hand Store by John Grey a serial killer's knives, his complete works of the Marquis de Sade, some articles of his clothing, a photograph of his parents with his father's face slashed out, the heart of a victim preserved in formaldehyde, frozen fingers, assorted toes, and the skull from his bedside table all I need now are his grim memories, his obsessions the store owner will call me if he ever gets some in
Pagan Alter Witchcraft toolsFrom Mal Corvus Witchcraft & Folklore artefact private collection owned by Malcolm Lidbury (aka Pink Pasty)
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Notre République (extrait) de Léonel Houssam. Editions Burn-Out. Je crois aux requins, aux lézards, aux scorpions, aux rats, aux virus et aux bactéries.
« Imagine, on était tellement dans le confort et la profusion qu’il y avait des concours de Miss Obèse et des émissions de cuisine à gogo ! On bouffait comme on gavait des oies. On disait « les arts de la table » quand nos grands-parents bouffaient un potau-feu à tous les repas pendant quatre jours. On était tellement intoxiqué à la bouffe en quantité industrielle qu’on osait dire à la pause de midi : « Putain j’ai trop faim, j’ai trop la dalle, je vais m’évanouir si je mange pas », comme si on avait ingurgité une pomme de terre et un quignon de pain sur les quatre derniers jours… On croupissait tellement dans notre médiocrité, qu’après avoir payé le loyer, rempli les placards, saturé la baraque d’écrans, galopé dans une bagnole, sur une moto ou un biclou, on répondait à « Comment tu vas ? » par « Ben je survis ». C’est dingue quand t’y penses. - C’était cool ça. - Ah ouais tu trouves ? On niquait la planète et on bousillait nos défenses naturelles. - Ouais mais c’était cool. - Le reste du monde vit encore comme ça. Y’a que dans Notre République qu’on a balancé toute cette merde. - J’aimais ça. Mais c’est vrai qu’il faut pas y revenir. On essaie un nouveau monde, mais je sais pas si on va y arriver » Bertrand marque un temps. « On va sûrement se faire déchiqueter. Mais on aura essayé. A la radio, ils disent qu’on est des terroristes. Tout ce qui n’est pas avec eux et qui leur résiste à coups de pompes, c’est terroriste. - On peut y arriver. - J’en doute fort. Sur les réseaux sociaux, les fachos et les gauchos sont aussi ligués contre nous. Ils sont rongés jusqu’à la couenne par la propagande. Les identitaires n’ont plus de dieu, ou alors un dieu à la petite semaine qui n’engage pas à grand-chose. Alors ils ont leur mythe à eux : la Nation. Ils peuvent pas saquer les bourgeois, et pourtant ce sont les bourgeois qui ont inventé la nation pour mettre au pas ces petits nerveux sans spiritualité à la spiritualité low-cost. - Et alors, on va pas plier devant eux.
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- Et t’as les gauchos. Pareil. Eux ils ont tué dieu, pas bien, pas concret, pas assez de gauche pour eux, pas assez cool. Y’a qu’avec un exta ou un splif qu’ils se frottent à l’invisible. - C’est des clichés. - Nan, ils ont remplacé dieu par l’humanité. Ils CROIENT en l’humain. Ils me font marrer. Aussi cons que leurs ennemis fachos. L’humain, Hitler, Staline, Napoléon étaient des humains, ils incarnaient d’ailleurs toute l’Humanité : salope, putain, criminelle, avide, jalouse, cannibale, psychopathe, hypocrite, diabolique… - Il y a aussi du bon dans l’humain. - Tu vas me sortir l’Abbé Pierre, Mère Theresa, la vieille fille qui nourrit des chats ou l’étudiant qui passe ses vacances dans une association humanitaire… Bollocks. Moi je crois aux requins, aux lézards, aux scorpions, aux rats, aux virus et aux bactéries. Je crois en l’Univers, je crois en l’immensité, au temps qui forme une gigantesque ceinture autour de nous. Le passé est le futur. Le futur est notre passé. Notre présent est un hameçon pour nous tirer vers la cible. - Quelle cible ? - Le vortex. - Le vortex ? - C’est de là où nous venons et là où nous repasserons… En attendant, ici, maintenant, l’instant, l’hameçon, c’est Notre République, c’est open-bar… Amène-moi encore mon petit soldat. Bastien. - Encore ? - Oui amène-le. Je gère le stress. Il m’apaise ce petit con. - C’est un prisonnier. On devrait le traiter selon les principes de Notre République. - Notre République s’applique à nous. Pas à l’ennemi. Amène-le, je suis chaud » Il ne faut pas plus de cinq minutes pour que le jeune pénètre dans la chambre. Bertrand est nu. La queue dressée : « Viens là mon petit soldat. Je vais te véhiculer quelque part. Tu m’en diras des nouvelles »
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Titres déjà parus chez Urtica – Full catalogue
ANY POISONOUS PLANT OF THE GENUS DATURA. A PRINT AND ONLINE JOURNAL OF DEVIANT AND DEFIANT WORK. LE DATURA EST UNE PLANTE QUI RENFERME UN HALLUCINOGÈNE PUISSANT ET TRÈS TOXIQUE. UNE REVUE LITTÉRAIRE DÉVIANTE ET PROVOCATRICE IMPRIMÉE ET EN LIGNE. DATURA – A PRINT AND ONLINE JOURNAL OF DEVIANT AND DEFIANT WORK PUBLISHED RANDOMLY. ISSUE 9 – OCTOBER 2020 – ISSN : 2646-2257 – LEGAL SUBMISSION (TO BNF) : ON PUBLICATION – SPECIAL PRINTING – MASTHEAD : WALTER RUHLMANN 60 RUE DU PRIEURÉ 76540 ÉCRETTEVILLESUR-MER © DATURA & CONTRIBUTORS, OCTOBER 2020 ALL RIGHTS RESERVED CONTACT : https://daturaliteraryjournal.blogspot.com/ – mgversion2datura@gmail.com DATURA – REVUE DE LITTÉRATURE DEVIANTE ET PROVOCATRICE EN LIGNE ET IMPRIMEE A PARUTION ALEATOIRE – N°9 – OCTOBRE 2020 – ISSN : 2646-2257 – DÉPÔT LÉGAL : À PARUTION – IMPRIMERIE SPÉCIALE DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : WALTER RUHLMANN 60 RUE DU PRIEURÉ 76540 ÉCRETTEVILLE-SUR-MER © DATURA & LES AUTEURS, OCTOBRE 2020 ADRESSES : https://daturaliteraryjournal.blogspot.com/ – mgversion2datura@gmail.com Photocopied : France : €2 – Europe : €4 – World : €8 (shipping included)