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CULTURE
ART | A.I. : PROMPT ART
ART'IFICIEL
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Ce monde ne cesse de se digitaliser, et ce, dans tous les domaines possibles : à coup de metaverse avec les grandes Maisons de Luxe qui multiplient les opérations, des opérations chirurgicales qui peuvent se faire à distance, la distance réduite au néant avec les visioconférences, et tant d’autres. L’art n’y échappe pas, et, après les NFT, les “prompt art” sont sur le devant de la scène.
Texte Louise Koehler
En pleine Renaissance Italienne, dans les rues de Florence, la belle capitale toscane, un atelier où les grands noms de la peinture se forment entre pinceaux, pigments, esquisses, dessins, et peintures. S’y retrouvent Leonardo da Vinci et Sandro Botticelli, les peintres incontestés du XVème siècle. Le monde a connu son lot de génie artistique avec Les nymphéas de Monet, Les tournesols de Van Gogh, les Campbell’s soup Cans de Warhol, La liberté guidant le peuple de Delacroix, Les trois Grâces de Raphaël, La jeune fille à la perle de Vermeer, Le Baiser de Klimt... et tant d’autres classiques de l’Histoire de l’Art avec un grand A. Des peintures réalisées uniquement par la touche savante de leur détenteur. Si maintenant ces mêmes images pouvaient être générées mais également modifiées avec un simple clavier d’ordinateur ? À l’aube de cette révolution artistique avec l’intelligence artificielle, une toute nouvelle dimension s’offre aux âmes artistiques. Bien que les premières œuvres d’art algorithmique générées par ordinateur voient le jour dans les années 60, elles sont encore loin de l’art numérique d’aujourd’hui, puisqu’il s’agissait d’un traceur commandé par un ordinateur. En 2022, le “Text to Image” devient alors l’art d’utiliser du texte pour générer une image nouvelle. “Comme vous lisez un prompteur, le prompt, c’est ce bout de texte qui va passer ensuite à travers une série d’algorithmes, une série de réseaux de neurones pour générer une image nouvelle” explique Valentin Schmite, enseignant en arts numériques et Intelligence Artificielle (IA). Le “à vos pinceaux” traditionnel deviendra alors “à vos claviers” sur des algorithmes comme DALL-E, MidJourney ou encore Scrypr où les images tout droit sorties des imaginations les plus folles prendront vie : mash-up humoritiques, photos réalistes, détournements d’événements historiques mais aussi pures oeuvres artistiques originales. L’occasion de découvrir Sean Connery en drag queen, la prise de la Bastille filmée par une GoPro, des Vikings envahissant New York et autres scènes farfelues jusqu'alors inconnues. “L’art de peindre n’est que l’art d’exprimer l’invisible” ; la phrase d’Eugène Fromentin prend alors tout son sens. Certains pourront contester ces artistes numériques, affirmant que ce ne sont pas eux les artistes mais bel et bien l’ordinateur. Mais à l'image des photographes qui sont de véritables artistes, chacun avec son style particulier, ils utilisent un outil : leur caméra pour délivrer ces instants de vie ; l’artiste numérique, lui, utilise et doit maîtriser son propre outil : l’algorithme. Cela dit, la technologie est loin d'être parfaite. Pour ne
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prendre que l’exemple d’un de ces algorithmes, DALL-E est toujours dans ce qu'OpenAI appelle une phase de “prévisualisation”, et n'est diffusé qu'à un millier d'utilisateurs par semaine, tandis que les ingénieurs continuent d'y apporter des modifications. Malgré la qualité généralement élevée des images qu'il restitue, les zones nécessitant des détails plus fins sont souvent floues ou abstraites. Pour la machine, le nombre de doigts semble aussi arbitraire que le nombre de feuilles d'un arbre. Mais DALL-E est également imparfait à dessein. Il est volontairement mauvais dans le rendu des visages photoréalistes, générant des yeux déformés ou des lèvres tordues dans le but d'éviter que la technologie ne soit utilisée pour réaliser des “deepfakes” ou des images pornographiques. Ces obstacles expliquent en partie pourquoi OpenAI diffuse DALL-E lentement, afin d'observer le comportement des utilisateurs et d'affiner son système de protection contre les abus. Un nouveau terrain de jeu qui s’ouvre également pour les médias : Cosmopolitan, en juin dernier, présentait sa première couverture sortie de DALL-E, la “first artificially intelligent magazine cover”. Une avancée tant technologique qu’artistique qui ouvrira sûrement ses portes sur le monde des objets 3D et la réalisation filmatographique. L’Art, avec un grand A, n’est pas prêt de trouver sa limite.
1. Théâtre d’opéra spatial via Midjourney par Jason M. Allen
2. Underground neon city men walking in suits via Midjourney
S&T CREATION, Constructeur de piscines lagon au Luxembourg
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0% béton 0% ferraille 0% plastique 100% innovation S&T CREATION LAGON
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S&T CREATION
S&T CREATION est une entreprise luxembourgeoise spécialisée dans la construction de piscines lagon. Experts dans l’aménagement extérieur avec une connaissance accrue des différentes méthodes de construction, nous avons décidé il y a quelques années, de nous tourner vers l’écoconstruction. Notre maitrise des matériaux, de l’hydraulicité, de la filtration et de la chimie de l’eau, nous a permis de trouver ce qui se fait de mieux pour répondre à une demande grandissante et un marché quasi-vierge dans ce secteur. La piscine lagon est esthétique quand elle est construite de la main d’un artiste. Chaque courbe, chaque couleur, vous donne un peu plus l’impression d’un lac, d’une plage ou d’une rivière.
TV | TOKYO VICE
LES DESSOUS DU JAPON
Une plongée noctambule dans les arcanes de la mafia au cœur d’un Tokyo tentaculaire et vénéneux où personne n’est vraiment ce qu’il semble. “Tokyo Vice” offre au petit écran un polar exaltant au casting hollywoodien.
Texte Sophie Christiani
“T okyo Vice” met en lumière les ruelles obscures de cette ville où gratte-ciels aux néons lumineux et temples anciens se mélangent. Ce titre évoque pour les passionnés de jeux vidéo un des fameux titres de la franchise Rockstar Games avec son iconique Vice City; et aussi plus justement ici la série, mythique, des eighties, Miami Vice. Comme dans les années 80, Michael Mann est derrière les manettes, portant la double casquette de producteur ainsi que de réalisateur de son pilote. L’histoire, digne d’un sombre polar américain, émane bel et bien de la réalité, puisqu’elle est tirée du livre éponyme paru en 2009, d’ailleurs adulé par Roberto Saviano, qui, on peut se le dire, s’y connaît un peu en matière de mafieux. Le protagoniste : Jake Adelstein, interprété par Ansel Elgort, type même du petit américain né au Missouri qui devient le premier étranger à être embauché au Yomiuri Shimbun, le plus grand quotidien national japonais tirant à un peu plus de 13 millions d’exemplaires. Fasciné par la résolution des crimes, il intègre le service police-justice. À son arrivée, le journal reprend les communiqués de presse de la police qui maquille souvent les assassinats organisés par les yakusas en suicides classiques. Ce petit génie intrépide veut alors remettre en cause la hiérarchie et l’ordre en dénonçant la mainmise des yakuzas sur la vie des japonais. En collaborant avec la police locale, Adelstein devient l’interlocuteur de la mafia japonaise : une position ambivalente des plus dangereuses où chaque mot, parlé ou écrit, peut mener à une mort subite. Toujours à l'affût du bon sujet, risquant sa vie pour ses articles, faisant des alliances dangereuses. Vient le moment crucial de l’histoire où il tient l’information qui fera tout le rythme et l'intérêt de la série. Une information sérieuse, fumeuse, dangereuse : le yakuza le plus célèbre du Japon s’est fait opérer secrètement aux États-Unis. L’article vaut son pesant d’or, et la mafia japonaise le sait. 8 épisodes qui tiendront assurément en haleine les spectateurs dans cette ambiance intimidante des dessous dévoilés de la capitale japonaise.
LE LUXE SUPRÊME
BIANCHI
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Présent intemporel pour un mari, un père, un frère, un ami…, une montre de prestige signe l’exception. Merveille de mécanique, elle dévoile une tradition d’excellence. La Maison Bianchi laisse s’exprimer talent et savoirfaire pour créer de véritables œuvres d’art, à arborer et à collectionner. Elle conçoit des bijoux à fort potentiel en combinant une grande exigence dans leur réalisation et une maîtrise reconnue. Alliant haute qualité et esprit de tradition, les montres Maison Bianchi jouent avec le désir. Elles donnent au temps qui passe sa splendeur et sa noblesse… Des pièces uniques et emblématiques à poser au pied du sapin. Sublimes !
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1. Montre « Jaguar ». Mouvement unitas 17 rubis et calibre unitas sculptés à la main. Les pièces névralgiques du mécanisme traitées en rodium et plaquage or. Initiales, date, historique et éléments personnels intégrés. Cadran or blanc 750 millièmes, sculpté à la main, rappelant les rayons des jantes de Jaguar. Carrure en acier, bracelet autruche marron. Pièce unique sur demande à partir de 10 900 €. 2. Montre Must Automatic (Ø42mm). Montre de poignet à remontage automatique équipée d’un mouvement ETA 2824 et bracelet cuir, à partir de 1 550 € TTC. 3. Montre Must Automatic (Ø34mm). Montre de poignet à remontage automatique équipée d’un mouvement ETA 2824 et bracelet cuir, à partir de 1 350 € TTC . 4. Montre « La 50éme ». Montre chronographe carrure et bracelet en acier avec double guichet pour le quantième. Disque de quantième et disque du jour sculptés à la main. Cadran sculpté laissant apparaître le battement du cœur de la montre. Masse oscillante sculptée et personnalisée. Pièce unique sur demande à partir de 17 500 € TTC. 5. Boutons de manchettes « Férus ». Têtes de panthères sculptées argent massif 925 millièmes, 13,5 g. 720 € TTC. 6. Montre chronographe « Le Marin » Montre chronographe automatique Valjoux 7750 carrure acier et bracelet Nato, 3 650 € TTC
68, route de Metz MAIZIÈRES-LÈS-METZ
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Kanye West en studio portant un pendentif Roc-A-Fella Records sur une chaîne cubaine, qu'il a reçu sur scène en 2002 avec Jay-Z et Damon Dash lors du Dynasty Tour de Jay-Z à Chicago, la ville natale de Kanye. Kanye a dit à la foule « Je suis le plus récent membre de l'équipe Roc-A-Fella », pendant que Damon Dash a placé la chaîne au-dessus de sa tête. Photo : Clay Patrick McBride, New York, 2004 Taschen, www.taschen.com
OUVRAGE | ICE COLD
LE CULT
DU B L I N G
Ce livre sorti chez Taschen retrace l’histoire du bling en images, ou comment le hip-hop a redéfini le monde du bijou, du luxe et du style.
Texte David Bail Photos Taschen
Grills incrustés de diamants, « chaînes en or qui brillent », montres Rolex et Patek Philippe ou colliers Tiffany, la joaillerie est une pierre angulaire de la culture hip-hop. Les bijoux outranciers sont l’éblouissant signe extérieur d’une identité collective qui s’affirme sans complexe ni demi-mesure, et d’un charisme qu’imprègne la sagesse du bitume. Ice Cold raconte l’histoire du bijou hip-hop de ses débuts dans les années 1980 à nos jours, grâce à une sélection sans pareil de témoignages et d’images. Des centaines de clichés de toutes les têtes d’affiche de ce genre visionnaire montrent combien « tout ce qui brille » est devenu un outil d’affirmation identitaire et d’expression individuelle. Depuis les pendentifs Adidas en or massif de Run-DMC, les épaisses chaînes torsadées et les médaillons Mercedes d’Eric B. & Rakim, cette joaillerie née de la rue s’est épanouie dans l’univers de la culture et du design. La tradition de la parure ostentatoire – « se montrer et en montrer » – s’est transformée pour atteindre de nouveaux sommets, au contact d’un milieu créatif effervescent et d’artistes pointus comme Pharrell Williams, Jay-Z, Gucci Mane et Cardi B. Les pièces exubérantes qu’ils portent, et conçoivent parfois en partenariat avec des plasticiens comme Takashi Murakami, mêlent emblèmes de la culture populaire et matériaux anticonformistes. L’auteure Vikki Tobak révèle – dans les moindres détails – le travail de joailliers novateurs comme Tito Caicedo chez Manny’s, Eddie Plein ou Jacob the Jeweler, et beaucoup d’artisans moins connus, parmi lesquels Avianne & Co., Ben Baller/IF & Co., Greg Yuna, Johnny Dang ou Eliantte. L'ouvrage expose un style éblouissant et inspiré, à travers l’objectif des plus grands photographes contemporains dont Wolfgang Tillmans, Janette Beckman, Jamel Shabazz, Timothy White, Gillian Laub, David LaChapelle, Danny Clinch, Chris Buck, Mike Miller, Phil Knott, Raven B. Varona, Al Pereira et Albert Watson. L’avant-propos de la superstar du hip-hop Slick Rick et les essais d’A$AP Ferg, LL COOL J, Kevin « Coach K’ Lee » et Pierre «P» Thomas de Quality Control Music nous plongent dans le monde singulier du bling-bling. Ice Cold dépasse le signe ostentatoire de richesse pour dévoiler sa facette talismanique et transformatrice.
A$AP Rocky a une grille à capuchon dentaire en trois parties avec des fenêtres qui laisse enrevoir une partie de l'émail. La bague en fer à cheval est est en or jaune et diamant. Photo : Mike Miller, Los Angeles, 2018 Taschen, www.taschen.com
À PROPOS DE L’AUTRICE
Vikki Tobak a publié son travail dans Complex, Rolling Stone, The FADER, Mass Appeal, Paper, Vibe, i-D et le Detroit News, entre autres. Elle est l’auteur de Contact High: A Visual History Of Hip-Hop et la conservatrice de l’exposition itinérante du même nom. Elle a été productrice et chroniqueuse pour CBS, CNN et Bloomberg News. Tobak a débuté au service culture du magazine Paper avant d’être engagée par Payday Records/Empire Management pour travailler avec des groupes comme Gang Starr, Jay-Z, Mos Def, Show & AG et Jeru, entre autres légendes du hip-hop.
Ice Cold. A Hip-Hop Jewelry History, 80 € chez Taschen, www.taschen.com
Disponible également en deux éditions limitées Art à 100 exemplaires chacune, signées par le photographe.
Notorious B.I.G. alias Biggie Smalls, porte un pendentif Jésus créé par Tito Caicedo chez Manny's NewYork, ce bijou a lancé une tendance dans le hip-hop qui est maintenant un look incontournable pour les artistes. Photo : Michael Lavine, Queens, New York, 1997.
LL Cool J est l'un des rappeurs les plus influents en matière de bijoux hip-hop. Il porte une bagues à quatre doigts avec son prénom 'James', des chaînes en or à double couche, et une montre Gruen à pépites d'or. Photo : Janette Beckman, New York, 1988 Taschen, www.taschen.com
Les trois membres du groupe 'Bad and Boujee' Migos sont de grands collectionneurs de bijoux, collaborant avec les plus grands bijoutiers pour créer certaines des pièces les plus avant-gardistes du hip-hop. Sur Takeoff (à gauche), un pendentif NASA par Eliantte & Co. Ce que le joaillier appelle une 'pièce à feu vert' car l'artiste donne au bijoutier le contrôle créatif sans presque limites financières. Cette pièce a accompagné la sortie de l'album The Last Rocket en 2018, elle est composée de huit pendentifs individuels. Offset (au centre) porte une pièce du dessin animé freakazoid et un pendentif goutte de pluie d'Eliantte & Co. Sur Quavo (à droite), des pendentifs Yoda et Crash Bandicoot par Eliantte & Co., des grilles en diamant de Johnny Dang & Co. Montre Audemars Piguet Royal Oak et lunettes Chanel. Photo : Travis Shinn, Los Angeles, 2018. Taschen, www.taschen.com
Sean Combs, également connu sous le nom de Puff Daddy, P. Diddy, Diddy, ou Love. Au début, l'or jaune était la norme pour les bijoux hip-hop, mais comme l'industrie a grandi et a pris de l'ampleur dans les années 1990, des artistes et des entrepreneurs, dont Jay-Z, Sean Combs (P. Diddy ou Puff Daddy à l'époque) et le collectif Cash Money de la Nouvelle-Orléans ont commencé à à acheter des pièces faites de platine et de diamants, marquant le début d'une nouvelle ère dans la bijouterie hip-hop. Ici, une paire de croix en diamant et platine, un symbole durable des bijoux hip-hop, sur une chaîne en maillon cubain. Photo : Albert Watson, New York, 1999 Taschen, www.taschen.com