Michel

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Voyage historique dans le quotidien des aĂŻeux de Claude BERG

Michel

PrĂŠsentation et mise en page par 6700 Arlon

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Introduction Lorsqu'en 1980 j'ai entamé mes recherches, je n'étais alors qu'un petit « penseur » prometteur d'actions sociales à confirmer. C'est alors que je me suis rendu compte qu'en me situant dans l'Histoire de l'Humanité depuis TOUMAÏ au cœur de l’Afrique, j’étais particulièrement proche de mes ancêtres d'un demi millénaire à peine ; j'ai donc pris conscience qu'en me mettant à apprendre à connaître la vie de mes aïeux, je puisais aux sources mêmes de ma manière de voir la vie, de découvrir ma propre culture et ses mythes, ceux qui sont au coeur de toutes nos sociétés et qui conditionnent mes pensées et mes actions.

En recherchant mes aïeux et leur manière de penser, c'est donc moi que j'apprenais à découvrir et à comprendre la manière de penser ! Par là, je me trouvais plus apte à affronter ce monde qui change si vite aujourd'hui et dont je veux être moi-même un acteur de mutation pour un meilleur mieux-être collectif. Sans parler de nos cousins depuis 200 000 générations !

Abbé BERTELS 1544 – 1607 Pourtant… des comportements qui restent immuables.

Photos Vincent BERG La ferme « A Berg’s » de Goeblange construite en 1767 reflète l’aisance nouvelle des laboureurs sous le règne de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche.


Au début de mes recherches, mon oncle Célestin, le frère de mon père me remet une lettre que lui avait donnée confidentiellement ma mère quelques années après leur mariage en exigeant fermement que mon père n'en ait jamais connaissance. Cette lettre sera pour moi un déclic.

Élise est poussée par sa famille d'EUPEN, ville frontalière allemande qui vient de se faire annexer par la Belgique à la sortie de la guerre 14-18. Son entourage direct veut en savoir plus sur la famille de ce prétendant, militaire belge des troupes d'occupation... Bien implantée dans la bourgeoisie commerçante et très catholique, la famille d'Élise MICHEL sollicite le cousin BOURSEAUX, recteur des Pères jésuites à ARLON, pour en savoir plus sur la famille de Raymond BERG d'HABERGY village situé à quelques kilomètres à peine du chef-lieu de la Province de Luxembourg. En allemand gothique, dans un style « détaché » qui cache mal l'hypocrisie, le curé du village sollicité par le cousin recteur transmet à la fiancée des informations troublantes et formule des questions inquiétantes qui auraient dû entraîner la rupture des relations entre Élise et Raymond. « Un oncle nommé commissaire de police à Arlon dans des conditions politiques particulières ». Manière de faire comprendre que les BERG sont libéraux et donc peu en odeur de sainteté par le clergé catholique tant vénéré à EUPEN. Un rappel également des vocations d'instituteur dans la famille, tous dans des écoles communales alors que peu de temps avant 1900, on récitait encore dans les églises : « des écoles sans Dieu, délivrez-nous Seigneur ! » « Un autre oncle décédé d'une façon très peu chrétienne... » pour faire état du suicide et de l'enterrement « en dehors de l'Église » d'Émile, né pied bot, proche des milieux anarchistes de VIRTON et très mal à l'aise dans sa peau de handicapé. Le curé ne manque pas non plus de signaler qu'il ne connaît pas beaucoup le père du fiancé parce qu'il se dispersait dans 36 métiers en séjournant après la guerre dans les villes détruites... Enfin, constatant qu'un des frères est mort en août 1914 dans l'armée belge et que, outre Raymond ses deux autres frères sont également militaires, le curé ponctue en ces termes : « Qu'est-ce donc qui pousse cette famille à une vie aussi aventureuse ? »


C'est ainsi que j'ai compris la vieille contradiction apparente de celui qui est le fruit de l'Amour d'Élise et Raymond : d'un côté mes valeurs chrétiennes bien trempées et décapantes, de l'autre mon anticléricalisme viscéral porté, comme celui de la majorité des libéraux progressistes du XIXe siècle par la conviction que le Progrès humain est le fruit du travail de l'Homme lui-même. Mais le contenu de cette lettre entraîne également une série de questions : •

y aurait-il eu d'autres mobiles que la sécurité de l'emploi qui aurait amené les frères BERG à devenir militaires ?

comment vivaient ces familles surpeuplées du XIXe siècle alors que le curé du village qualifie celle de Nicolas BERG l'instituteur qualifie celle-ci de « petite famille de six enfants » ?

quel était le sort des personnes handicapées en cette fin de XIXe siècle qui entraîne nombre d'entre eux à l'anarchie ou au suicide et, pour les plus courageux à l'anarchie puis au suicide ?

Plus rien donc ne calmera mon esprit aventureux : en parcourant les siècles et en rencontrant mes aïeux, je devais savoir qui j'étais !

HABERGY 1890

EUPEN 1916

EUPEN 1905

HABERGY 1930


POUR UNE LECTURE DYNAMIQUE VIA LES QUATRE BRANCHES FAMILIALES DOMINANTES Les valeurs des parents se transmettent aux enfants, c'est bien connu. Mais nous en serions toujours à l'âge de la pierre si nous n'avions pas la capacité de tirer profit de nos « essais et erreurs » pour inventer à nouveau, pour construire autre chose... En apprenant à connaître nos aïeux et collatéraux, nous découvrons que cette capacité d'adaptation, de mutation est la caractéristique de ceux qui émergent. Mais nous nous construisons aussi à partir de certaines personnalités, issues de couches ou de classes sociales spécifiques qui ont marqué plus profondément de leur empreinte les mentalités de leurs descendants et qui ont laissé des traces jusque dans notre manière de penser aujourd'hui.

Ainsi, du côté de mon père : les WALLERAND et les BERG...

WALLERAND : nom d'une famille noble originaire de la région de Bastogne d'où provenait notre aïeul avant de devenir notable à Habergy au début du XVIIIe siècle après quelques années au service du roi de France Louis XV ; l'existence d'un « Château Wallerand » atteste de l'importance de cette origine dans la mémoire et la manière de penser de leurs nombreux descendants qui, à Habergy ne portent pourtant plus ce nom depuis plusieurs générations.

BERG : s'il s'agit de mon patronyme, c'est aussi le nom de la propriété familiale à Goeblange village grand-ducal faisant partie anciennement de la Prévôté d'Arlon ; le détenteur en est généralement le fils aîné ; détentrice du bien, c'est cependant une femme qui, au début du XVIIIe siècle transmet son nom à ses enfants.

Ainsi, du côté de ma mère les BOURSEAUX et les MICHEL...

BOURSEAUX : cette famille, patronyme pour le moins francophone d'une grandmère maternelle de langue allemande est un fleuron de la ville d'Eupen ; au début du XXe siècle, les cousins de ma grand-mère transforment la petite usine de cordes qu’ont établie nos ancêtres au XVIIIe siècle en une câblerie moderne toujours prospère aujourd'hui.

MICHEL : si le patronyme de ma mère est très courant dans les régions francophones, il s'est maintenu comme tel à Eupen depuis que cette famille s'y est établie dans les métiers du tissage au début du XVIIIe siècle.


POUR UNE LECTURE SUIVIE.

Ces symboles en forme de blasons sont repris dans ce livret de famille afin de permettre au lecteur de mieux se situer dans le cadre de cette généalogie ascendante pour le moins fournie. Peut-être aura-t-il le bon réflexe de partir de l’ancêtre le plus éloigné ; Il reviendra ainsi au 21ième siècle au fil des générations en se référant au numéro spécifique donné à chaque aïeul raccroché à l’un des quatre schémas généalogiques repris à la fin du document. Pour chaque branche les personnages sont placés dans leur contexte historique ; il est donc logique que ce dernier se retrouve sur plusieurs « haltes » du voyage…


La branche WALLERAND (Jusqu’au milieu du XIXe siècle =VALLERAND= VALRAND=WALLERAN=VALERAN=WALERAN=WALRAN…) Ces aïeux sont nobles et disposent d'un blason « depuis des temps immémoriaux » comme l’affirment déjà les deux frères originaires de TRONLE dans un dossier d'exemption d'impôts... sous Philippe II dans la seconde moitié du XVIe siècle ! Grâce à la collaboration de l'abbé Jacob et de Camille Perbal, nous avons pu aller à leur rencontre par un acte consacrant un héritage de notre ancêtre décédé vers 1530, en faveur de ses enfants adultes et mariés. Ainsi, à la naissance de WALLERAN de TRONLE, Charles le Téméraire n'est pas encore mort devant Nancy et Jeanne d'Arc vient à peine d'être brûlée à Rouen ! Cette famille quitte très vite TRONLE au début du XVIe siècle pour rejoindre FLAMIERGE, siège de la paroisse à quelques centaines de mètres de la route actuelle reliant Bastogne à Marche. Lors de la grande crise du XVIIe siècle, à la sortie de la Guerre de Trente Ans, notre aïeul hérite par sa femme d'une propriété délabrée à HERBAIMONT, sur la même route actuelle en direction de Marche, à la hauteur de la Barrière Hinck. Certains s'installent également à SPRIMONT, entre HERBAIMONT et AMBERLOUP qui constitue la paroisse. Au XVIIIe siècle, certaines branches s'établissent dans d'autres villages d'Ardenne, particulièrement à RONDU et à CENS. Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, cette famille dispose en Ardenne d'un statut social élevé comme le confirment les nombreux actes reproduits dans le « Registre des hommes de la Salle de Bastogne ». Pour preuve également, l'enregistrement du blason ci-dessus de notre aïeul en 1682 lorsque celui-ci fait allégeance au roi Louis XIV lors de l'annexion du Luxembourg par la France à la fin du XVIIe siècle. Enfin, comme le reconnaît le curé d'Amberloup dans un document authentifié longtemps après son décès, notre aïeul y dispose d'une sépulture à l'intérieur même de l'église. Dans cette société profondément inégalitaire, les WALLERAND pouvaient-ils se comporter autrement que les autres nobles, tous imbus de leur supériorité et de la certitude du bien-fondé de leurs privilèges ? Régulièrement d'ailleurs, ils doivent consacrer leur énergie et beaucoup de leurs deniers pour que les princes d'abord, tel Philippe II puis ensuite les communautés villageoises aux mains de la bourgeoisie rurale au XVIIIe siècle ne parviennent à les déposséder de leurs droits acquis. Quelques-uns n’oublient cependant pas que ces privilèges sont liés au fait de porter les armes pour le souverain. Ainsi, plutôt que de s'isoler des communautés villageoises et par nécessité économique, de nombreux WALLERAND reprennent le métier ancestral des armes ou s'intégrent directement dans la bourgeoisie rurale. C'est exactement ce qu'il advient de notre aïeul Jean de WALLERAND, officier au service du roi de France durant l'occupation de la Lorraine : il se reconvertit en notable rural à HABERGY, village luxembourgeois à la frontière de la France après avoir hérité, par sa femme d'un très grand domaine appelé « Château Wallerand » jusqu'au coeur même du XXe siècle ! « Faut vous dire, Monsieur que chez ces gens-là... » on n'a pas peur de partir, de tenter sa chance ailleurs. Des hommes pétris d'honneur, parfois aussi d'orgueil, certains de leur valeur et de leur courage, prêts à mourir dans des armées prestigieuses... Une caractéristique de la noblesse serait également d'avoir un certain dédain pour l'argent... Mon appréciation sera sur ce sujet beaucoup plus mitigée !


La branche BERG (jusqu'au milieu du XIXe siècle=BERGH=BERCH=BERICH) Le berceau familial se situe à GOEBLANGE dans la Seigneurie de KOERICH, dans l'ancienne Prévôté d'ARLON, au Grand-Duché de Luxembourg actuel, à mi-distance entre Arlon et Luxembourg. À l'origine, les BERG de Goeblange sont des « manants de servile condition » et appelés comme tels par le seigneur de Koerich à l'heure même où, à Paris, la Révolution française naissante a proclamé les Droits de l'Homme ! Ce sont donc de dignes héritiers de serfs du Moyen Âge, l'expression résiduelle d'un passé d'asservissement et d'esclavage. Conformément à l'organisation sociale de l'époque, le seigneur leur a confié depuis des temps immémoriaux une propriété familiale qu'ils ne peuvent transmettre qu'à un seul enfant, généralement au fils aîné, avec l'accord exclusif du seigneur qui considère cependant que ce bien lui « appartient » de droit... La pression est constante pour que les laboureurs payent régulièrement les charges et soient contraints aux servitudes d'usage. Au XVIIIe siècle, les laboureurs aisés contestent le bien-fondé des droits des seigneurs sur les « voueries » et font appel à l'Impératrice MarieThérèse pour les défendre... Ils ne manquent d'ailleurs pas de poids pour faire entendre leur voix car les leaders de ces communautés rurales ont de l'argent qu'ils prêtent parfois au seigneur et font même des affaires avec les troupes de passage ! Ce type de juridiction implique une culture ancestrale qui ne disparaît pas soudainement par un coup de baguette magique, par un édit d'un quelconque despote éclairé,par une loi de la Révolution française ou par une constitution démocratique supprimant le droit d'aînesse. Ainsi, alors qu’au XIXe siècle les règles de l'Ancien Régime ont disparu, les traditions se maintiennent : l'aîné reste favorisé pour préserver l'étendue de la propriété familiale et son exploitation économique aux dépens des plus jeunes qui, s'ils ne trouvent pas un conjoint de leur milieu sont souvent l'objet d'une « paupérisation sociale » au sens sociologique du terme. Les mariages sont donc arrangés et nombreux sont les cadets à rester célibataires, de préférence prêtres ou religieuses. Couple typique de la bourgeoisie rurale du Luxembourg au 19 ème siècle

« Faut vous dire, Monsieur que chez ces gens-là... » on a le sens de la propriété et on se bat entre frères ou cousins pour quelques bouts de terrain. Attachés à la terre de leurs aïeux, ils vivent encore aujourd'hui majoritairement dans un périmètre de 50 km autour de Goeblange, au GrandDuché comme dans le Luxembourg belge. Quand ils émigrent aux Etats-Unis, ils restent également de génération en génération dans un périmètre de 30 miles américains autour de leur lieu d'arrivée au Wisconsin ! Ce sont évidemment les descendants des derniers propriétaires de la ferme familiale, héritiers des derniers détenteurs de la vouerie qui disposent encore aujourd'hui du statut social le plus élevé dans la société. Ainsi, n'est-il aucunement étonnant de découvrir que le dernier propriétaire de la propriété familiale à Goeblange soit Pierre BRAUN, Ministre d'État au Grand-Duché de Luxembourg pendant la première moitié du XXe siècle. Sans descendance, il a vendu tous ses biens en 1956. Tombe de Henry BERG né à Bonnert en 1833 et décédé au Wisconsin en 1890.


La branche BOURSEAUX (jusqu'au milieu du XIXe siècle= BOURSAULT=BOURCEAUX=BOURSAUX …) Ma grand-mère maternelle, catholique fervente est née et a vécu à Eupen, siège administratif de l'actuelle Communauté germanophone de Belgique. Elle ne parlait pas un mot de français. Quoi de plus normal puisqu'elle était née en Prusse avant de devenir citoyenne du nouvel Empire allemand en 1871. Mais qu'aurait-elle donc ressenti si elle avait appris que ses ancêtres étaient probablement des protestants français ? C'est d'ailleurs ce qu'a voulu prouver un lointain cousin allemand qui, entre les deux guerres a entamé un énorme travail sur les divers « BOURSAULT » éparpillés en Allemagne à partir de la branche d'Aix-la-Chapelle, en Belgique à partir des branches d'Eupen et de Verviers. Mon oncle Franz ne me disait-il pas d'ailleurs qu'en ces temps mémorables où certaines communautés ethniques et religieuses étaient pourchassées en Allemagne, il était bon de prouver de telles origines « avec un nom qui fait penser à des métiers de bourse... » Grâce aux recherches de Fritz BOURSEAUX, nous disposons d'un excellent travail généalogique qui nous permet de constater que nous ne trouvons aucune trace certifiée de cette famille avant le début du XVIIIe siècle dans la Principauté de Liège, pour le moins aucune relation authentifiée avec d'autres Bourseaux de branche française au XVIIe siècle. Ils apparaissent pour la première fois à CEREXHE-HEUSEUX, dans le pays de Herve à quelques kilomètres de la frontière de la Hollande protestante à l'heure même où Louis XIV vient de supprimer les droits qu'avaient obtenus les protestants français sous Henri IV par l’Edit de Nantes. Comme beaucoup de leurs coreligionnaires, ils sont de fins artisans qui ont porté à un haut niveau l'économie française durant le XVIIe siècle malgré les guerres incessantes. Faisant fi des dangers, ils quittent en masse la France pour rejoindre les lands allemands, l'Angleterre ou la Hollande. S'ils sont interdits de séjour dans les Pays-Bas catholiques, ils sont tolérés dans la Principauté de Liège dirigée pourtant par un …évêque ! Cordiers de renom, ils font très vite leurs preuves : dès la seconde génération, ils se marient dans la haute bourgeoisie et dans la petite noblesse. En négociant entreprenant, notre aïeul profite des premières lueurs de paix en 1749 pour s'établir à Eupen où se répand l'artisanat textile. Il y développe son entreprise qui lentement au fil des générations s'essouffle avec le développement de l'industrie. C'est alors qu'à nouveau ses descendants prennent les devants et, au début du XXe siècle transforment leur entreprise en une usine de câbles électriques. Aujourd'hui encore, la Câblerie d' Eupen est un fleuron de notre économie européenne et s'exporte de par le monde. Flair, goût du risque, capacité d'adaptation, compétence : telles sont les caractéristiques de cette branche. « Faut vous dire, Monsieur, que chez ces gens-là... » On a un goût marqué pour témoigner de sa réussite sociale par les biens matériels.

Maison d’un patron du textile au temps de la splendeur d’Eupen


La branche MICHEL Les ascendants de mon grand-père maternel se sont-ils déjà fixés à Eupen avant le début du XVIIIe siècle ? Rien n'est moins sûr car le développement véritable de la filature sur la VESDRE ne date que de la fin du XVIIe siècle. Mais mon cousin Walter MICHEL poursuit ses investigations… Sont-ils donc arrivés à Eupen à cause de leurs convictions religieuses comme les BOURSEAUX ou tout simplement pour trouver du travail dans la filature en tenant compte de leurs compétences acquises antérieurement ? Car ce sont des artisans qualifiés dont l’ancrage dans la ville est encouragée par les patrons du textile. Jusqu'au début du XIXe siècle, on les retrouve dans le milieu de ces tisserands qualifiés que l'on nomme « tondeurs de draps ». Ces ouvriers particulièrement recherchés terminent le travail de la filature en nivelant le drap à l'aide d'immenses ciseaux. L'erreur se paye cash, le travail est éreintant mais les moyens de pression sur les propriétaires des filatures sont énormes. En plein milieu du XVIIIe siècle, ces gens mènent des combats sociaux peu étudiés et méconnus encore aujourd'hui, combats qui étaient pourtant d'avant-garde pour cette époque proto-industrielle. Ainsi, par exemple n'hésitent-ils pas à faire grève avant la Foire de Francfort sachant pertinemment que les patrons ont promis d’y vendre leurs produits ! Retenons quand même pour l’anecdote, qu’outre les augmentations salariales, le nombre de tonneaux de bière à consommer dans l’atelier est intégré dans le cahier de revendications ! Et quand les propriétaires des filatures demandent l'intervention des forces de l'ordre à l'Administration des Pays-Bas autrichiens, celleci rechigne et leur propose de faire quelques compromis pour éviter que leurs ouvriers les plus indispensables en haute conjoncture « s’en aillent à la concurrence » dans les filatures d’Hodimont, Verviers ou Aix-la-Chapelle où ils seraient accueillis à bras ouverts !

Mais le règne des tondeurs de draps s'arrête brusquement à la fin de l'Empire français. D'une part, parce qu'avec la fin du libre-échange européen qu'a favorisé Napoléon, la production baisse brusquement, particulièrement à Eupen qui, intégré dès 1814 à la Prusse a perdu ses débouchés à l’ouest. D'autre part, parce qu'un certain John Cockerill vient de terminer la mise au point d'une machine à moteur qui fait leur travail plus vite... et à meilleur prix. Certains artisans casseront les machines. D'autres s'adapteront. Les nôtres deviendront boulangers- pâtissiers. Ils resteront donc artisans très qualifiés, parfois mêmes propriétaires et commerçants eux-mêmes.


« Faut vous dire, Monsieur que chez ces gens-là... » On trime, on a la conscience du travail bien fait, on compte sous après sous, du soir au matin et du matin au soir. Mais quand c'est la fête, on chante, on boit, on se laisse aller... du soir au matin !

Ainsi donc Claude BERG le narcissique a de qui tenir !

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Serait-il donc l'addition de tous ses ascendants ?


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BERG Claude

, N° Sosa 1, Génération

I

Fils de BERG Raymond et de MICHEL Elise . A sa naissance, ses père et mère étaient tous deux âgés de 44 ans. Né le dimanche 11 avril 1943 : Arlon. Professions : Logopède, entrepreneur économie sociale LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS

Parcours et résilience d'un vilain petit canard devenu boiteux

Dernier-né d'une famille de quatre enfants, treize ans plus jeune qu'un frère surdoué et modèle familial, Claude se comporte dans l'enfance comme « un vilain petit canard » tyrannisant sa mère. À sa communion, il se bat à sang avec son cousin d'Eupen en le traitant de « boche ».Au jeu, il ne sait pas perdre... Sa mère craint le pire : « comme il ressemble donc à son grand-père Joseph ! » Par contre, dans les rangs des élèves de l'école des Frères Maristes, il s'étonne des propos injurieux de ses condisciples envers les élèves de l'école communale : à « communistes » l'écho répond « calotins » ! Dirigeant fermement engagé dans les mouvements de jeunesse catholiques, il est renvoyé d'un camp avec fracas pour avoir dénoncé le « despotisme éclairé » de l'aumônier. Rouault

Au cours de religion à l'athénée, il prend la défense des thèses protestantes et se fait exclure de la classe qu'il est pourtant le seul à suivre assidûment. À la maison, son père brûle le livre sur Karl Marx que Claude vient d'acquérir avec ses économies...

Martin Luther


En 1966, un accident de sport lors de son service militaire le prive totalement de l'usage des membres inférieurs et partiellement des membres supérieurs. Mai 68 a une influence certaine sur ses opinions et sa vie sociale : engagement dans des mouvements tiers-mondistes, pacifistes et autogestionnaires. Mais, tentant de « mettre sa vie dans les idées et ses idées dans la vie », il s'engage dans la vie sociale en créant en 1972 avec quelques amis « l'Atelier Protégé de Lorraine ». Sans véritables moyens mais avec beaucoup d'idées. Particulièrement la volonté de faire participer les travailleurs à la gestion de l'entreprise, le décloisonnement entre personnes handicapées et valides, le travail solidaire de ceux qui croient au ciel et de ceux qui n'y croient pas. Coordinateur en 2006 du groupe MARX d'entreprises LA LORRAINE qui occupe plus de 300 personnes dans quatre sociétés coopératives à finalité sociale, prolongement de l'Atelier Protégé de Lorraine devenu Entreprise de Travail Adapté, il est le coeur d'une « success story » reconnue dans toute la Wallonie. Initiateur et co-organisateur depuis 1984 de plusieurs rassemblements familiaux, il provoque la rencontre de plusieurs centaines de personnes après une importante recherche généalogique sur l'origine des BERG dans le Luxembourg.

Statut social : La mère de Claude ne se sent pas à l'aise dans les groupements de spiritualité au sein desquels tentent de l'attirer les gens de la haute bourgeoisie d'Arlon dans laquelle s'est inséré un de ses fils par son mariage. Son père, sous-officier pensionné continue à claquer des talons devant un officier supérieur rencontré dans un magasin. Claude côtoie quant à lui avec une grande aisance ministres et hautes personnalités. Certains l'ont même trouvé impertinent lorsqu'il a parlé de la sexualité des personnes handicapées au roi Albert II lors d'une réception au château de Laeken. Mais son statut social se fond dans le moule de la personne handicapée lorsque, inconnu il n'est pas reconnu. Avec humour ou en colère, il réagit contre ces représentations sociales inconscientes qu'impose la société aux personnes handicapées. Il est personnellement persuadé que les personnes handicapées physiques « qui ont toute leur tête » constituent le fer de lance, l'avant-garde de ce monde encore trop « à part » dans notre société en rapide évolution et où chacun doit trouver sa place quels que soient son sexe, sa couleur de peau, son état physique ou mental.

Mentalité et personnalité : De nombreux traits de la personnalité de Claude font référence à ses aïeux. Du côté BERG, il fait penser à son grand-père Joseph qui voulait toujours surprendre et épater les autres, à son arrière-grand-père Nicolas l'instituteur toujours preneur pour la modernité, à tous ces BERG qui se prennent pour le Christ chassant les marchands du temple lorsqu'ils justifient leurs pulsions colériques. À ses ancêtres WALLERAND pour son goût à peine voilé des honneurs : n'est-il pas lui aussi devenu « Chevalier »... du Haut de la Ville d'Arlon ? Du côté MICHEL, par sa capacité de concentration au travail ; par son engagement social en faveur des plus déshérités, engagement certes plus orienté « à gauche » que celui de sa mère mais qui ne renie aucunement ses assises chrétiennes. Enfin, du côté BOURSEAUX, le goût du risque, l'envie d'entreprendre, le sens de l'opportunité et des responsabilités. Mais tout aurait pu être fort différent sans cet accident de sport lors du service militaire. Soutenu par une formation d'éducateur et de logopède où l'approche critique était de miMitterand & Kohl se, il a pu « prendre de la distance » par rapport aux valeurs axées sur la famille chrétienne « à large spectre » de son milieu et de la sorte, réussir sa vie « autrement ». Dans ce cadre, le handicap subi est devenu une force, l'axe de cette « révolution personnelle », cette RÉSILIENCE si bien explorée par le grand psychiatre Boris CYRULNIK. D'une part fondamentalement marqué par le christianisme de sa mère, d'autre part soutenu par une critique socio-économique qui intègre l'apport de Karl Marx, Claude opère « comme un poisson dans l'eau » dans des milieux traditionnellement antagonistes et réalise souvent dans l'action quotidienne la synthèse entre christianisme et laïcité.


Situation socio-politique : À la fin de la guerre 40-45, patrons et syndicats trouvent des compromis sous la menace du communisme et après avoir constaté les erreurs puis les horreurs du fascisme.Un équilibre nouveau s'installe entre ceux qui possèdent le capital et ceux qui n'ont que leur force de travail. Ensemble, ils mettent la priorité sur la sécurité sociale et la concertation entre syndicats et patronat. Cela marche à merveille pendant plus de 30 ans, avec beaucoup plus de difficultés depuis la mondialisation de l'économie. Mais chacun y trouve son compte : les moyens de production se démultiplient grâce à la recherche scientifique et au progrès technique de plus en plus libérés des contraintes bureaucratiques et des préjugés sociaux; ils apportent dans les pays occidentaux des améliorations constantes et rapides du niveau et de la qualité de vie dans toutes les couches de la population. L'évolution est particulièrement sensible dans le domaine de la mobilité. À l'heure des vacances en avion dans des continents lointains et insolites, chacun apprécie les propos de Nicolas BERG, instituteur à Habergy lorsqu'il rapporte le trajet de son village à Arlon sur un âne pataugeant dans la boue au milieu du XIXe siècle. Plus près de nous, son fils Joseph envoie une carte postale à Arlon dans les années 30 : « Bonjour de Heinstert ». Quant à la famille BERG d'Arlon, parents et les trois enfants aînés s'en vont en vacances à Eupen à vélo dans les années 30 du XXième siècle ...

Contexte régional : Le parti social-chrétien, à peine sorti du giron de l'Église catholique dans les années 70 est encore très puissant en ce temps-là dans la province de Luxembourg. Avec la diminution de la fréquentation des offices religieux, le décloisonnement entre catholiques et laïques s'affirme au XXIe siècle. Chacun prend conscience que ces clivages sont d'une autre époque. Des initiatives pluralistes développées par La Lorraine depuis les années 70 s'inscrivent dans ce processus et l'accélère.


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BERG Raymond , N° Sosa 2, Génération II

Fils de BERG Joseph et de THILL Marie . A sa naissance, ses père et mère étaient tous deux âgés de 33 ans. Né le mardi 27 décembre 1898 à Longwy, France. Décédé le dimanche 8 décembre 1974 à Bruxelles à l'âge de 75 ans. Professions : Sous-officier, Secrétaire LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS

Il a épousé à l'âge de 24 ans, le mardi 30 octobre 1923 à Eupen, Province de Liége. MICHEL Elise , née le mardi 14 février 1899 à Eupen, Westphalie décédée le dimanche 1er octobre 1967 à Arlon, Province de Luxembourg à l'âge de 68 ans. 4 enfants sont nés de cette union : o BERG MARIE-JOSÉ Née le vendredi 25 septembre 1925 à Arlon. Union le samedi 6 août 1949 avec GARDINAL Alex Décédée en décembre 2000 à Vedrin à l'âge de 75 ans. o BERG HUBERT

Né le lundi 21 mars 1927 Belgique, 6700, Arlon. Union le jeudi 4 novembre 1954 à Bruxelles avec DECKX Maria Décédé le dimanche 9 février 1975 à Arlon à l'âge de 47 ans. o BERG ANDRÉ

Né le mardi 3 décembre 1929 à Arlon. Union à Arlon avec MICHAELIS Madeleine o BERG CLAUDE

Pourquoi cette famille de militaires se distingue-telle par son esprit aventureux ? Né en France d'un père « boyau », Raymond possède la culture française. Mais toute son éducation lui facilite l'accès à la culture germanique qu'il développe par sa rencontre avec une jeune fille d'Eupen qui ne parle pas le français et dont le frère aîné vient de rentrer de Verdun parmi les lambeaux de l'armée allemande.


Mais le mariage qu'ils entrevoient pose des problèmes. D'un côté, le père Berg n'a accepté ce mariage qu'après de nombreuses hésitations, le souvenir de son fils aîné, tué au front restant vivace. De l'autre côté le père Michel, patriarche d'une famille bourgeoise, catholique et commerçante bien installée sur la place d' Eupen aurait voulu en connaître plus quant à la famille Berg d'Habergy... Il sollicite son cousin, le Père Bourseaux recteur chez les Jésuites d'Arlon pour qu'il s'informe auprès du curé du village. Celui-ci répond directement à la fiancée : « un frère est tombé à la guerre ; les trois autres sont militaires, pourquoi ? Descendant directement d'une famille d'instituteur, pourquoi celle-ci se distingue-t-elle des autres familles paysannes du village par son esprit aventureux ? » Marqué par les épreuves des guerres du XXe siècle, Raymond fait son devoir sans jamais oublier que dans le camp d'en face se trouvent des beaux-frères, des cousins, des hommes tout simplement qui mourront eux aussi « au champ d'honneur »... D'horreur, chante Jacques Brel.

Situation socio-politique : La Belgique fait partie des vainqueurs avec la France qui prend sa revanche en récupérant l'Alsace et la Lorraine. Ensemble ils occupent la Ruhr.

Contexte régional : Quant à Albert 1er , le roi des Belges après avoir convoité l'ouest du Rhin, il s'est rabattu sur le Grand-Duché de Luxembourg avant de devoir se satisfaire de la petite région d'Eupen-Malmedy. On y envoie des fonctionnaires et des militaires originaires de la région d'Arlon pour leur proximité linguistique avec les « nouveaux Belges ». Le but est clair : la « belgicisation » des territoires conquis.


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MICHEL Elise

, N° Sosa 2-1, Génération

II

Fille de MICHEL Hubert et de BOURSEAUX Rosa-Maria . A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 31 ans et 28 ans. Née le mardi 14 février 1899 à Eupen, Westphalie Décédée le dimanche 1er octobre 1967 à Arlon à l'âge de 68 ans. Professions : Ménagère LANGUE MATERNELLE : ALLEMAND

Elle a épousé à l'âge de 24 ans, le mardi 30 octobre 1923 à Eupen, BERG Raymond né le mardi 27 décembre 1898 à Longwy, décédé le dimanche 8 décembre 1974 à Bruxelles à l'âge de 75 ans. 4 enfants sont nés de cette union : O BERG MARIE-JOSÉ Née le vendredi 25 septembre 1925 à Arlon. Union le samedi 6 août 1949 avec GARDINAL Alex Décédée en décembre 2000 à Vedrin à l'âge de 75 ans. O BERG HUBERT

Né le lundi 21 mars 1927 Belgique, 6700, Arlon. Union le jeudi 4 novembre 1954 à Bruxelles avec DECKX Maria Décédé le dimanche 9 février 1975 à Arlon à l'âge de 47 ans. O BERG ANDRÉ

Né le mardi 3 décembre 1929 à Arlon. Union à Arlon avec MICHAELIS Madeleine O BERG CLAUDE


Qu'est-ce donc qui pousse cette femme à faire fi de tant de barrières sociales et culturelles ? Née en Allemagne d'un père fier d'avoir porté l'uniforme de la Garde impériale à Berlin, scolarisée à l'école secondaire d Aix-la-Chapelle, Élise a tout pour devenir la femme d'un riche commerçant catholique d'une ville du Reich. Mais il y eut la guerre qui changea sa destinée... puis Raymond. Faut-il qu'elle l'aime pour le suivre à Habergy alors que tous les déterminismes sociaux les séparent ! « Contre vents et marées ». C'est bien pourquoi le père Michel a flanché. Mais qu'aurait-il dit s'il avait pris connaissance de la lettre du curé d'Habergy à sa fille ? Jamais Élise ne communiquera les renseignements qu'elle a obtenus avec tant de « diligence » : qu'un oncle handicapé s'était suicidé et avait refusé le secours de l'Église, que l'autre oncle libéral avait été nommé commissaire de police à Arlon « dans certaines circonstances politiques », que le père avait fait un « voyage aventureux en Algérie » et qu'il faisait « toutes sortes de métiers », qu'enfin « cette famille se distingue des autres familles paysannes par son esprit aventureux ». Élevée très chrétiennement et convaincue que le mensonge est un grave péché, elle ment pourtant à son père quand celui-ci s'impatiente de ne pas avoir de réponse à la lettre envoyée par son cousin le Père Recteur, jésuite à Arlon. Elle n'en fit même jamais part à Raymond car elle déteste la calomnie.

Mentalité et personnalité : Avec le petit salaire de son mari sous-officier, Élise fait des miracles. On dirait aujourd'hui qu'elle a « l'esprit entrepreneurial » comme ses parents et aïeux . Ainsi, par exemple a-t-elle arrangé les affaires et les mariages de ses frères à Virton et permis à ses enfants de faire des études supérieures. Une force de caractère peu banale entretenue par un christianisme parfois critique, particulièrement sur les questions ayant trait au protestantisme et aux bienfaits de la sécurité sociale dans l'Allemagne d'avant 1914.

Situation socio-politique : Après la défaite de l'Allemagne en novembre 1918, le président des ÉtatsUnis d'Amérique devenus superpuissance promet aux peuples le droit de disposer d'eux-mêmes. Des consultations populaires sont prévues dans toute l'Europe. Mais quel intérêt ont les puissances européennes victorieuses à passer à l'acte, d'autant que l'Union soviétique s'impose à l'est...

Armistice 1914-18


Contexte régional : Attachés en 1919 par le Traité de Versailles à la Belgique, les Cercles d'Eupen et de Malmédy deviennent les « Cantons rédimés » après qu'ils aient été invités par plébiscite à un « retour » dans le giron des provinces belges d'avant Waterloo. Seule une poignée d'Eupenois ose braver le pouvoir belge en inscrivant leur désaccord sur des registres qui ont remplacé les bulletins de vote dont avait fait part le président des USA. Mais on ne casse pas ainsi plus de 100 ans de vie commune avec la Prusse devenue Empire allemand.


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MICHEL Hubert , N° Sosa 6, Génération III

Fils de MICHEL Andreas et de GIESEN Catharina Elisabeth . A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 33 ans et 32 ans. Né le vendredi 26 avril 1867 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Décédé le jeudi 8 août 1946 à Eupen, province de Liège à l'âge de 79 ans. Professions : Boulanger-patissier et commerçant LANGUE MATERNELLE : ALLEMAND

Il a épousé à l'âge de 29 ans, le mardi 13 octobre 1896 à Eupen, BOURSEAUX Rosa-Maria , née le vendredi 6 janvier 1871 à Eupen, décédée le jeudi 28 octobre 1937 à Eupen à l'âge de 66 ans. 11 enfants sont nés de cette union : O MICHEL ANDREAS Né le mercredi 16 juin 1897 à Rhénanie Westphalie, Eupen. Union le mardi 26 août 1924 À Eupen, Belgique avec HAMACHER Maria Décédé le mercredi 9 octobre 1946 à Minsk,Biélorussie à l'âge de 49 ans. o MICHEL ELISE

o MICHEL MATHIAS

Né le lundi 1er octobre 1900 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Décédé le lundi 14 janvier 1901 à Eupen, Rhénanie Westphalie à l'âge de 3 mois. o MICHEL KLARA

Née le jeudi 9 janvier 1902 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Union le mardi 12 août 1930 À Eupen, Belgique avec MEYERS Jean Décédée le vendredi 5 juin 1981 À Eupen, Belgique à l'âge de 79 ans. o MICHEL BERNY

Née le mercredi 14 octobre 1903 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Union le mardi 12 août 1930 à Eupen avec GAUDER Ludwig Décédée le mercredi 12 juillet 1961 : Kettenis à l'âge de 57 ans. o MICHEL MARIA HUBERTINA

Née le dimanche 12 mars 1905 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Décédée le mercredi 17 octobre 1906 à Eupen, Rhénanie Westphalie à l'âge de 18 mois. O MICHEL MARTIN

Né le vendredi 9 novembre 1906 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Union le mercredi 29 juillet 1936 à Mont-Saint-Martin, Meurthe-et-Moselle avec BOSSELER Thérèse Décédé le lundi 17 janvier 2000 à Virton à l'âge de 93 ans. o MICHEL LEO JOSEPH

Né le mercredi 1er juillet 1908 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Décédé le jeudi 2 juillet 1908 à Eupen, Rhénanie Westphalie à l'âge de 1 jour. O MICHEL MARIECHEN

Née le vendredi 13 août 1909 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Union le mercredi 29 août 1934 À Eupen, Belgique avec ERNST Peter Union le samedi 23 février 1952 à Eupen avec BEACCO Felix Décédée le lundi 9 avril 1979 à Eupen à l'âge de 69 ans. o MICHEL HUBERT

Né le mercredi 11 janvier 1911 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Union le dimanche 7 septembre 1941 à Walheim, Allemagne avec SEEMANN Hildegard Elisabeth Décédé le samedi 2 mars 1963 À Eupen, Belgique à l'âge de 52 ans.


O MICHEL FRANZ

Né le vendredi 16 août 1912 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Union le samedi 13 août 1938 À Virton, Belgique avec FLORIN Amélie Décédé le samedi 9 février 2002 à Saint-Mard à l'âge de 89 ans.

Le maître pâtissier


Se sentir profondément allemand sans oublier qu'un commerçant s'adapte aux situations nouvelles. Le souvenir de son instruction militaire au Régiment de la Garde de l'empereur d'Allemagne à Berlin hante la mémoire d'Hubert. Doté d'une conscience professionnelle peu commune et d'un respect sans faille de la parole donnée, ce maître-boulanger se crée des jaloux en se hissant en quelques années au premier rang de sa confrérie. Devenu membre du Conseil de fabrique de la paroisse Saint-Nicolas à Eupen, il voit avec satisfaction l'ascension sociale de son fils André qui lui a succédé à la tête du commerce familial. N'est-il d'ailleurs pas devenu échevin catholique de la Ville? Lorsque André est arrêté en mai 1940 par les nazis, par ailleurs commerçants rivaux, Hubert alors âgé de 73 ans, qui n'a jamais renié son patriotisme allemand s'en va revêtir son vieux costume de soldat de la Garde impériale pour affronter le nouveau maître d'Eupen à l'Hôtel de ville. Touché par la mise en scène du vieil homme, le bourgmestre ordonne la libération immédiate du fils. Quelques années plus tard, au seuil de sa mort en août 1946 Hubert ne croit plus au retour de son fils aîné incorporé en 1943 ; fait prisonnier dans les Balkans, André ne donne plus de nouvelles. Quant à son jeune fils Hubert, il est revenu handicapé du front de l'Est après s'être jeté dans l'Oder pour éviter d'être emprisonné par les Russes. Enfin, son beau-fils Peter a été tué sur le lac Ladoga dans le siège de Leningrad comme tant de jeunes Eupenois qui avaient fait leur service militaire dans l'armée belge.

Au mariage de son fils HUBERT en septembre 41

Situation socio-politique : L'armistice de 1918 se clôture par une débâcle pour l'Allemagne humiliée par le Traité de Versailles. « Décapée » de part en part, saignée par les indemnisations au profit des vainqueurs, l'Allemagne affronte une crise économique sans précédent dans les années 20. Le terrain est propice pour Hitler qui, au nom du nationalisme allemand et de la haine de l'étranger focalisée sur les juifs entraîne ce peuple de grande culture dans une guerre génocidaire d'une ampleur jamais égalée.


Contexte régional : Au Traité de Versailles, il est décidé que les anciens « cercles » allemands d'Eupen et de Malmédy seront attribués à la Belgique moyennant une consultation populaire par vote secret. Fort curieusement, le texte final du Traité stipule : « Des registres seront ouverts par l'autorité belge et les habitants auront la faculté d'y exprimer par écrit de voir tout ou partie de leur territoire maintenu sous la souveraineté allemande ». Il n'y aura que 271 habitants qui s'opposeront à l'annexion à la Belgique sur 33.276 participants potentiels. L'interprétation du vote sera différente du côté belge et du côté allemand où le gouvernement de la République de Weimar protestera contre le caractère peu démocratique de la procédure utilisée. La trop courte période de 1919 à 1940 n'est pas suffisante pour faire naître chez tous les habitants un sentiment d'appartenance à la Belgique. Si l'incorporation officielle est effective en 1925, au même moment la presse révèle des tractations semi-officieuses pour revendre à l'Allemagne les territoires incorporés à la Belgique. Ces révélations, associées au dysfonctionnement de l'administration belge et aux maladresses du gouvernement central, n'ont rien fait pour améliorer le sentiment pro-belge. L'Allemagne voisine ne s'est pas faite faute d'en profiter, surtout à partir de l'avènement du nazisme. À partir de 1941, l'incorporation des jeunes Eupenois dans l'armée allemande est massive. Suspectés de sympathie pour les Occidentaux, ils sont envoyés dans les premières lignes du front de l'Est. La plupart n'en reviendront pas. Suspectés de trahison par les Russes lorsqu'ils sont faits prisonniers et qu' ils se déclarent « belges », ils sont la cible des pires traitements dans les camps ; ils y laisseront toujours leur santé, très souvent leur vie. Enfin, lorsqu'ils rentrent de captivité , ils ont à tort ou à raison le sentiment que les souffrances endurées ne sont pas reconnues. Alors ils se taisent, même devant leurs enfants.


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BOURSEAUX Rosa-Maria 1 , N° Sosa 6-1, Génération III

Fille de BOURSEAUX Wilhelm Josef et de BORNES Maria Catherina . A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 31 ans et 27 ans. Née le vendredi 6 janvier 1871 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Décédée le jeudi 28 octobre 1937 à Eupen, Province de Liège. à l'âge de 66 ans. LANGUE MATERNELLE : ALLEMAND

Elle a épousé à l'âge de 25 ans, le mardi 13 octobre 1896 à Eupen, Rhénanie Westphalie, MICHEL Hubert , né le vendredi 26 avril 1867 à Eupen, Rhénanie Westphalie décédé le jeudi 8 août 1946 à Eupen, Province de Liège. à l'âge de 79 ans. 11 enfants sont nés de cette union : O MICHEL ANDREAS Né le mercredi 16 juin 1897 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Union le mardi 26 août 1924 À Eupen, Belgique avec HAMACHER Maria Décédé le mercredi 9 octobre 1946 à Minsk, Biélorussie à l'âge de 49 ans. O MICHEL ELISE

o MICHEL MATHIAS

Né le lundi 1er octobre 1900 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Décédé le lundi 14 janvier 1901 à Eupen, Rhénanie Westphalie à l'âge de 3 mois. o MICHEL KLARA

Née le jeudi 9 janvier 1902 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Union le mardi 12 août 1930 À Eupen, Belgique avec MEYERS Jean Décédée le vendredi 5 juin 1981 À Eupen, Belgique à l'âge de 79 ans. o MICHEL BERNY

Née le mercredi 14 octobre 1903 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Union le mardi 12 août 1930 à Eupen avec GAUDER Ludwig Décédée le mercredi 12 juillet 1961 : Kettenis à l'âge de 57 ans. o MICHEL MARIA HUBERTINA

Née le dimanche 12 mars 1905 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Décédée le mercredi 17 octobre 1906 à Eupen, Rhénanie Westphalie à l'âge de 18 mois. O MICHEL MARTIN

Né le vendredi 9 novembre 1906 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Union le mercredi 29 juillet 1936 à Mont-Saint-Martin, Meurthe-et-Moselle avec BOSSELER Thérèse Décédé le lundi 17 janvier 2000 à Virton à l'âge de 93 ans. o MICHEL LEO JOSEPH

Né le mercredi 1er juillet 1908 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Décédé le jeudi 2 juillet 1908 à Eupen, Rhénanie Westphalie à l'âge de 1 jour. o MICHEL MARIECHEN

Née le vendredi 13 août 1909 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Union le mercredi 29 août 1934 À Eupen, Belgique avec ERNST Peter Union le samedi 23 février 1952 à Eupen avec BEACCO Felix Décédée le lundi 9 avril 1979 à Eupen à l'âge de 69 ans. o MICHEL HUBERT

Né le mercredi 11 janvier 1911 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Union le dimanche 7 septembre 1941 (Allemagne), Walheim avec SEEMANN Hildegard Elisabeth Décédé le samedi 2 mars 1963 À Eupen, Belgique à l'âge de 52 ans.


O MICHEL FRANZ

Né le vendredi 16 août 1912 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Union le samedi 13 août 1938 À Virton, Belgique avec FLORIN Amélie Décédé le samedi 9 février 2002 à Saint-Mard à l'âge de 89 ans.


Mère très catholique d'une famille de onze enfants

L'épouse du maître-boulanger Hubert Michel n'a pas la vie facile : une santé fragile, un profond sentiment de culpabilité, des naissances à répétition, tout cela se marque sur le visage de cette femme austère. Façonnée par son statut de mère de famille nombreuse, catholique très pieuse rythmant sa vie selon les préceptes des saints de son almanach, Rosa-Maria pratique le « devoir » sans beaucoup de plaisir. Trois de ses enfants quitteront la région d'Eupen, sa culture et sa langue ; ils s'en iront au loin, à Arlon ou à Virton, villes qui lui semblent être au bout du monde et où l'on parle une langue qu'elle ne connaît pas.


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MICHEL Andreas 1 , N° Sosa 12, Génération IV

Fils de MICHEL Michael et de REYNERCKEN Maria Elisabeth A sa naissance, son père était âgé de 54 ans. Né2 le jeudi 14 novembre 1833 à Eupen, Province du Rhin. Décédé le mercredi 27 novembre 1901 à Eupen, Rhénanie Westphalie à l'âge de 68 ans. Professions : Tisserand LANGUE MATERNELLE : ALLEMAND

Il a épousé en première noce à l'âge de 26 ans, le mardi 26 juin 1860 à Eupen, BREUER Anna Marie , née3 le dimanche 30 novembre 1834 à Eupen, décédée le jeudi 10 septembre 1863 à Eupen à l'âge de 28 ans. 2 enfants sont nés de cette union : O MICHEL LEONARD Né le mardi 3 septembre 1861 à Eupen. Union le vendredi 1er mai 1885 à Eupen avec CORMANN Maria Catherina Décédé le vendredi 15 janvier 1897 à Eupen à l'âge de 35 ans. O MICHEL MARIA ELISABETH

Née le jeudi 10 septembre 1863 à Eupen. Décédée le samedi 3 octobre 1863 à Eupen à l'âge de 3 semaines. Il a épousé en deuxième noce à l'âge de 32 ans, en O8 mai 1866 à Eupen, Province du Rhin, GIESEN Catharina Elisabeth , née le mardi 30 septembre 1834 à Eupen, Province du Rhin, décédée le dimanche 20 mars 1910 à Eupen, Rhénanie Westphalie à l'âge de 75 ans. 4 enfants sont nés de cette union : O MICHEL HUBERT O MICHEL NICOLAUS JOSEPH

Né le dimanche 10 avril 1870 (Allemagne), Eupen. Union à Eupen, Rhénanie Westphalie avec EVERS Elisabeth Henriette Décédé le lundi 12 février 1934 à Aix-la-Chapelle, Allemagne à l'âge de 63 ans. o MICHEL ANNA BARBARA

Née le jeudi 2 janvier 1873 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Décédée le mercredi 16 février 1876 à Eupen, Rhénanie Westphalie à l'âge de 3 ans. O MICHEL MARIA CATHERINA

Née le lundi 29 mars 1875 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Décédée le vendredi 21 avril 1876 à Eupen, Rhénanie Westphalie à l'âge de 12 mois.


Malheurs familiaux et professionnels du dernier tisserand lorsque la machine remplace l'homme. Une vie parsemée d'épreuves pour le dernier d'une grande lignée de tisserands. Son père a déjà 54 ans quand Andreas voit le jour ; à huit ans, il se retrouve orphelin... Trois ans après son mariage, son épouse meurt en couches à la naissance de son deuxième enfant qui décède quelques semaines plus tard. Sa déception sera grande lorsqu'il constatera qu'aucun de ses fils ne reprendra le métier que lui avait communiqué son père avec le sens de la transmission du savoir des tisserands, de génération en génération, depuis des temps immémoriaux.

Statut social : Le statut social de l'ouvrier qualifié dans le textile subit une rapide mutation avec l'industrialisation de l'activité économique. Jusque là socialement très considéré, il rencontre à présent deux adversaires : la machine d'une part, le travail des femmes et des enfants d'autre part. À partir de 1839, la Prusse prend les premières mesures de protection du travail concernant les enfants, le repos dominical, les règlements dans l'entreprise ; l'État édifie enfin les assurances obligatoires de maladie et de retraite.

Mentalité et personnalité : Les conflits salariaux sont fréquents à Eupen au cours du dernier quart du XIXe siècle. Seuls les ouvriers du finissage sont payés à l'heure ; quant aux tisserands, fort nombreux, ils sont rémunérés à la pièce, ce qui conduit à une surcharge extrême de travail. En 1872, le « Casino catholique des ouvriers » organise en solidarité avec les tisserands une grève qui ne se termine qu'après plusieurs semaines et alors que les industriels locaux ont décrété un lock-out. Artisans devenus ouvriers, les tisserands s'organisent en syndicat : en 1895 - 96,est fondée l'Association chrétiennesociale des travailleurs du textile d'Eupen et un premier syndicat représentatif des femmes .

Situation socio-politique : Le Congrès de Vienne remodèle l'Europe après la défaite de Napoléon. La Prusse, qui a su se placer dans le camp des vainqueurs s'accapare un territoire à l'ouest de l'Allemagne, qui n'est encore à cette époque qu'un « espace culturel ». Victorieuse de l'Autriche en 1866 puis de la France en 1871, la Prusse unifie l'Allemagne sous son hégémonie dans un espace politique nouveau.

Contexte régional : Eupen devient territoire prussien dès 1815 au grand dam des habitants, d'autant plus que la nouvelle frontière provoque une crise économique vu la rupture avec le marché commun européen que constituait l'empire français sous Napoléon. Mais, au moment de l'unification de l'Allemagne en 1871, un sentiment de fierté naît parmi les habitants d'Eupen : ils sont devenus citoyens d'une grande nation. En ce qui concerne le textile eupenois, il perd un marché sans en trouver un autre. D'autant plus que le progrès technique se généralise rapidement et que Eupen reste plutôt à la traîne. Pour preuve : en 1895 des métiers à tisser manuels y sont encore toujours en activité ! Des périodes de récession, marquées par le chômage et la misère alternent avec des périodes d'essor relatif, surtout après 1870 lorsque sont fondées de nouvelles fabriques.


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BREUER Anna Marie, N° Sosa 12-1, Génération IV

Née le dimanche 30 novembre 1834 à Eupen. Décédée le jeudi 10 septembre 1863 à Eupen à l'âge de 28 ans. LANGUE MATERNELLE : ALLEMAND

Elle a épousé à l'âge de 25 ans, le mardi 26 juin 1860 à Eupen, MICHEL Andreas , né le jeudi 14 novembre 1833 à Eupen,Province du Rhin, décédé le mercredi 27 novembre 1901 à Eupen, Rhénanie Westphalie à l'âge de 68 ans. 2 enfants sont nés de cette union : O MICHEL LEONARD Né3 le mardi 3 septembre 1861 à Eupen. Union le vendredi 1er mai 1885 à Eupen avec CORMANN Maria Catherina Décédé le vendredi 15 janvier 1897 à Eupen à l'âge de 35 ans. O MICHEL MARIA ELISABETH

Née le jeudi 10 septembre 1863 à Eupen. Décédée le samedi 3 octobre 1863 à Eupen à l'âge de 3 semaines.

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GIESEN Catharina Elisabeth, N° Sosa 12-2, Génération IV

Fille de GIESEN Thomas et de SCHWEINHORST Maria . A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 36 ans et 37 ans. Née1 le mardi 30 septembre 1834 à Eupen, Province du Rhin. Décédée le dimanche 20 mars 1910 à Eupen, Rhénanie Westphalie à l'âge de 75 ans. Professions : Ménagère? LANGUE MATERNELLE : ALLEMAND

Elle a épousé à l'âge de 31 ans, le 8 mai 1866 à Eupen, Province du Rhin, MICHEL Andreas , né2 le jeudi 14 novembre 1833 à Eupen, Province du Rhin, décédé le mercredi 27 novembre 1901 à Eupen, Rhénanie Westphalie à l'âge de 68 ans. 4 enfants sont nés de cette union : O MICHEL HUBERT O MICHEL NICOLAUS JOSEPH

Né le dimanche 10 avril 1870 Allemagne, Eupen. Union à Eupen, Rhénanie Westphalie avec EVERS Elisabeth Henriette Décédé le lundi 12 février 1934 à Aix-la-Chapelle, Allemagne à l'âge de 63 ans. O MICHEL ANNA BARBARA

Née le jeudi 2 janvier 1873 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Décédée le mercredi 16 février 1876 à Eupen, Rhénanie Westphalie à l'âge de 3 ans. O MICHEL MARIA CATHERINA

Née le lundi 29 mars 1875 à Eupen, Rhénanie Westphalie. Décédée le vendredi 21 avril 1876 à Eupen, Rhénanie Westphalie à l'âge de 12 mois.


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MICHEL Michael 1 , N° Sosa 24, Génération V

Fils de MICHEL Leonard et de WILLEMS Maria Catharina A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 53 ans et 47 ans. Né le mercredi 12 mai 1779 à Eupen. Décédé le mardi 1er juin 1841 à Eupen, Province du Rhin à l'âge de 62 ans. Professions : Tisserand LANGUE MATERNELLE : ALLEMAND Il a épousé à l'âge de 47 ans, le jeudi 26 avril 1827 à Eupen, Province du Rhin, 2 REYNERCKEN Maria Elisabeth - 29 -, née vers 1800 à Wittem ? Limbourg, décédée le jeudi 31 décembre 1857 à Eupen, Province du Rhin. 3 enfants sont nés de cette union : O MICHEL MARIA CATHERINA Née3 le jeudi 13 septembre 1827 à Eupen. O MICHEL MARIA ELISABETH

Née4 le mercredi 25 août 1830 à Eupen. Union le jeudi 5 mai 1859 à Eupen avec WINTGENS Léonard Décédée le dimanche 5 juin 1898 à Eupen à l'âge de 67 ans. O MICHEL ANDREAS


Tisserand au coeur du premier marché commun européen sous l'Empire napoléonien. D'une famille de tisserands bien établie à Eupen, cousin du tondeur de draps Johann Hönerbein, Michaël relaie la tradition de ses aïeux jusqu'à l'orthographie de son nom. Il a son heure de gloire pendant le régime français. Mais en 1817, tout s'écroule : la machine à tondre remplace l'homme et son cousin devient boulanger.

Situation socio-politique : Napoléon domine l'Europe, étendant la « France » jusqu'à l'Elbe et vassalisant successivement les États voisins… jusqu'à son propre épuisement. Stabilisant la Révolution, il assure la suprématie du capitalisme et de la bourgeoisie d'affaires. Les propriétés de l'Église, dont la vente a été freinée jusqu'alors par les scrupules religieux ou par la peur du scandale, passent par blocs et parcelles aux mains de spéculateurs.

Contexte régional : Passées les guerres révolutionnaires qui désorganisent gravement la production et les échanges de 1793 à 1795, l'industrie drapière entre la Sambre et le Rhin repart avec entrain à la conquête du « grand marché » français, les manufacturiers continuant de guetter les bonnes affaires à faire sur les foires de Leipzig. Les tondeurs restent, plus que jamais, les « ouvriers les plus nécessaires » aux fabriques de draps. À la suite d'une grève de l'an VI à Eupen, une de plus mais la seule cessation générale du travail d'un mois dans la France de la Grande Nation, l'administration municipale pose à leur sujet la question suivante : « Comment leur démontrer qu'on n'a pas besoin de leurs bras pour entretenir les machines ? » La réponse tombe vite dans cette contrée bourrée de manufactures lorsque William Cockerill met au point les premières mécaniques à tondre. Dès 1817, ces machines à hélices coupantes réalisent chacune le travail de 20 tondeurs réunis. À Eupen en 1821, les tondeurs brisent les machines ! En quelques années s'écroule un petit monde d'une richesse extraordinaire en mots et en gestes, en habits de travail et en habitudes de vie, en ressources morales et intellectuelles.


REYNERCKEN Maria Elisabeth, N° Sosa 24-1, Génération V Fille de REYNERCKEN Franz Wilhelm et de QUODBACH Anna Maria . Née vers 1800 à Wittem ? Limbourg. Décédée le jeudi 31 décembre 1857 à Eupen, Province du Rhin. LANGUE MATERNELLE : NÉERLANDAIS

Elle a épousé le jeudi 26 avril 1827 à Eupen, Province du Rhin, MICHEL Michael , né le mercredi 12 mai 1779 à Eupen, décédé le mardi 1er juin 1841 à Eupen, Province du Rhin à l'âge de 62 ans. 3 enfants sont nés de cette union : O MICHEL MARIA CATHERINA Née1 le jeudi 13 septembre 1827 à Eupen.

O MICHEL MARIA ELISABETH

Née2 le mercredi 25 août 1830 à Eupen. Union le jeudi 5 mai 1859 à Eupen avec WINTGENS Léonard Décédée le dimanche 5 juin 1898 à Eupen à l'âge de 67 ans. O MICHEL ANDREAS

GIESEN Thomas, N° Sosa 26, Génération V Fils de GIESEN Thomas et de BREUER Maria Elisabeth. Né en 1798 à Eupen. Décédé en 1846 à , Eupen département du Rhin à l'âge de 48 ans. Professions : tisserand LANGUE MATERNELLE : ALLEMAND Il a épousé à Eupen département du Rhin, SCHWEINHORST Maria , née en 1797 à Eupen, décédée en 1847 à Westphalie, Eupen à l'âge de 50 ans. 1 enfant est né de cette union : O GIESEN CATHARINA ELISABETH

SCHWEINHORST Maria1 , N° Sosa 26-1, Génération V Fille de SCHWEINHORST Franz Ignaz. et de COPPENEUR Maria Catharina . Née en 1797 à Eupen. Décédée en 1847 à Westphalie, Eupen à l'âge de 50 ans. LANGUE MATERNELLE : ALLEMAND Elle a épousé à , Eupen département du Rhin, GIESEN Thomas - 30 -, né en 1798 à Eupen, décédé en 1846 à Eupen département du Rhin à l'âge de 48 ans. 1 enfant est né de cette union : O GIESEN CATHARINA ELISABETH

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MICHEL Leonard 1 , N° Sosa 48, Génération VI Fils de MICHEL Michaël et de JANSEN Elisabeth . A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 28 ans et 31 ans. Né le mardi 30 avril 1726 à Eupen. Décédé2 le dimanche 20 septembre 1795 à Eupen à l'âge de 69 ans. Professions : Tisserand LANGUE MATERNELLE : ALLEMAND Il a épousé à l'âge de 32 ans, le dimanche 23 juillet 1758 à Eupen, WILLEMS Maria Catharina - 53 -, née le dimanche 19 août 1731, décédée le jeudi 23 mars 1815 à Eupen à l'âge de 83 ans. 9 enfants sont nés de cette union : O MICHEL ANNA BARBARA Née le mercredi 20 septembre 1758 à Eupen. Union le lundi 20 février 1792 à Eupen avec CÜPPER Johan Décédée le mercredi 22 février 1837 à Eupen à l'âge de 78 ans.

O MICHEL ANNA

ELISABETH Née le jeudi 15 mai 1760 à Eupen.

O MICHEL PETRONELLA

Née le lundi 18 janvier 1762 à Eupen. Union le mercredi 19 septembre 1804 à Eupen avec JUNKER Moyses Décédée le samedi 30 avril 1825 à Eupen à l'âge de 63 ans. O MICHEL MARIA CATHARINA

Née le jeudi 3 mai 1764 à Eupen. Union le dimanche 8 mai 1796 à Eupen avec KREUSCH Winand Décédée le jeudi 14 mai 1835 à Eupen à l'âge de 71 ans. O MICHEL WILHELM

Né le jeudi 16 juillet 1767 à Eupen. O MICHEL ANNA CATHERINA

Née le samedi 22 juin 1771 à Eupen. O MICHEL MARIA CATHERINA

Née le samedi 22 juin 1771 à Eupen.

O MLCHEL MARGARETHE

Née le mercredi 4 février 1778 à Eupen. O MICHEL MICHAEL


Proche du milieu des tondeurs de draps qui s'imposent face aux manufacturiers. Jamais un MICHEL n'a contemplé dans sa vie autant de changements et d'événements. Très jeune, il voit se construire « comme des champignons » des maisons de maître, l'église baroque Saint-Nicolas, des places qui donnent le ton à une ville moderne dominée par les marchands drapiers de la bourgeoisie montante qui imposent leur choix à la société... et à leurs ouvriers. Il participe à des mouvements sociaux réguliers et nombreux, animés par les gens de sa classe sociale parmi lesquels les « tondeurs de draps » sont particulièrement actifs ; ces derniers indispensables à la production du drap fini connaissent très bien leur pouvoir. Il assiste à des émeutes en 1757, à la grève de 1764 à la veille de la Foire de Leipzig pour contraindre les patrons à leur accorder une augmentation salariale et l'octroi de bière dans les ateliers.Léonard découvre les efforts de l'administration autrichienne qui tente soit de jouer la conciliation sociale, soit de réprimer les « mutins » à la demande des manufacturiers. Enfin, il se plaît à dire à ses enfants combien se sont améliorées les routes vers Liège et Aix-la-Chapelle depuis que la paix est revenue en 1749. Vieux et épuisé, il assiste à l'entrée des troupes révolutionnaires françaises sans savoir encore qu'une nouvelle ère de prospérité va naître à Eupen.

Mentalité et personnalité : Chacun y va de sa requête : l'empereur d'Autriche, prince de ce monde n'est-il pas l'incarnation d'un Dieu qui veut le bonheur de son peuple ? L'administration du « despotisme éclairé » s'avère parfois plus éclairée que despotique grâce à l'influence des physiocrates, technocrates du XVIIIe siècle à l'écoute du progrès technique. Mais les réflexes des classes antagonistes s'amplifient : pour les manufacturiers, les ouvriers sont des « mutins qui osent recourir à l'autorité souveraine après s'être servis des moyens criminels de sédition et de tumulte pour subjuguer les maîtres de la fabrique et les assujettir à leurs caprices. » Mais alors que les patrons demandent au pouvoir politique des réductions fiscales pour débaucher les ouvriers qualifiés des pays voisins et stimuler leur mobilité contrairement aux règles reconnues de l'époque, ils font parallèlement appel au vieux remède lié à la fixation géographique du travailleur pour contrer la grève : demander à l'État d'imposer les salaires établis de longue date chez les fabricants de clous.

Situation socio-politique : En cette seconde moitié du XVIIIe siècle, la paix s'installe enfin. Elle dynamise l'économie dans des régions qui deviennent progressivement industrielles. La vie sociale en est bouleversée : on assiste à la naissance de la bourgeoisie industrielle et son corollaire, le prolétariat ouvrier qui se concentre dans les villes autour des usines. Quant aux classes sociales anciennes, noblesse et clergé, elles tentent de freiner cette évolution en préservant leurs privilèges que les manufacturiers dénoncent violemment. Dans ce « bac à crabes », comment va donc se situer l'administration autrichienne ? Des conflits sociaux et des grèves touchent périodiquement tous les centres urbains de l'axe Verviers-Aix-la-Chapelle, soit sur une trentaine de kilomètres où se constitue l'une des plus grandes concentrations protoindustrielles d'Europe avec 3000 métiers à tisser en activité ! Lors de la crise de 1770, le bourgmestre d'Eupen décrit la condition dans laquelle se trouve « la plupart des pauvres ouvriers et artisans occupés uniquement à la manufacture des draps par la grande disette et l'extrême cherté du pain, réduits à une misère et pauvreté extrêmes, ce qui les prive de goûter le soulagement qu'ils viennent de ressentir suite au ranimement de la manufacture ».


1770: La crise économique entraîne la pauvreté des ouvriers et artisans d’Eupen .

1757: demande d’intervention des patrons

manufacturiers à l’administration des Pays-Bas dans un conflit social



WILLEMS Maria Catharina, N° Sosa 48-1, Génération VI Fille de WILLEMS Franziscus et de HERGARDEN Anna Maria . A sa naissance, son père était âgé de 25 ans. Née le dimanche 19 août 1731. Décédée le jeudi 23 mars 1815 à Eupen à l'âge de 83 ans. LANGUE MATERNELLE : ALLEMAND

Elle a épousé à l'âge de 26 ans, le dimanche 23 juillet 1758 à Eupen, MICHEL Leonard , né le mardi 30 avril 1726 à Eupen, décédé1 le dimanche 20 septembre 1795 à Eupen à l'âge de 69 ans. 9 enfants sont nés de cette union : O MICHEL ANNA BARBARA Née le mercredi 20 septembre 1758 à Eupen. Union le lundi 20 février 1792 à Eupen avec CÜPPER Johan Décédée le mercredi 22 février 1837 à Eupen à l'âge de 78 ans. O MICHEL ANNA

ELISABETH Née le jeudi 15 mai 1760 à Eupen.

O MICHEL PETRONELLA

Née le lundi 18 janvier 1762 à Eupen. Union le mercredi 19 septembre 1804 à Eupen avec JUNKER Moyses Décédée le samedi 30 avril 1825 à Eupen à l'âge de 63 ans. O MICHEL MARIA CATHARINA

Née le jeudi 3 mai 1764 à Eupen. Union le dimanche 8 mai 1796 à Eupen avec KREUSCH Winand Décédée le jeudi 14 mai 1835 à Eupen à l'âge de 71 ans. O MICHEL WILHELM

Né le jeudi 16 juillet 1767 à Eupen. O MICHEL ANNA CATHERINA

Née le samedi 22 juin 1771 à Eupen. O MICHEL MARIA CATHERINA

Née le samedi 22 juin 1771 à Eupen. O MLCHEL MARGARETHE

Née le mercredi 4 février 1778 à Eupen.

O MICHEL MICHAEL

6


REYNERCKEN Franz Wilhelm, N° Sosa 50, Génération VI Né vers 1770. Décédé1 à Wittem. LANGUE MATERNELLE : NÉERLANDAIS Uni avec QUODBACH Anna Maria , née vers 1775, décédée à Wittem. 1 enfant est né de cette union : O REYNERCKEN M ARIA ELISABETH Wittem

QUODBACH Anna Maria, N° Sosa 50-1, Génération VI Fille de QUODBACH Egidius et de CONOTHE Anna Maria . Née vers 1775. Décédée1 à Wittem. LANGUE MATERNELLE : NÉERLANDAIS Unie avec REYNERCKEN Franz Wilhelm , né vers 1770, décédé à Wittem. 1 enfant est né de cette union : O REYNERCKEN M ARIA ELISABETH

5

GIESEN Thomas, N° Sosa 52, Génération VI Né à Eupen. LANGUE MATERNELLE : ALLEMAND Il a épousé à Eupen, BREUER Maria Elisabeth 1 enfant est né de cette union : O GIESEN THOMAS

4 BREUER Maria Elisabeth, N° Sosa 52-1, Génération VI Elle a épousé à Eupen, GIESEN Thomas, né à Eupen. 1 enfant est né de cette union : o GIESEN Thomas


SCHWEINHORST Franz Ignaz, N° Sosa 54, Génération VI Décédé à Eupen. Professions : Joaillier Il a épousé à Eupen, COPPENEUR Maria Catharina 1 enfant est né de cette union : o SCHWEINHORST Maria

4

COPPENEUR Maria Catharina, N° Sosa 54-1, Génération VI Elle a épousé à Eupen, SCHWEINHORST Franz Ignaz , décédé à Eupen. 1 enfant est né de cette union : o SCHWEINHORST Maria


MICHEL Michaël

, N° Sosa 96, Génération

VII

Fils de MICHEL Michaêl et de MICHIEL Anna . A sa naissance, sa mère était âgée de 23 ans. Né le vendredi 7 février 1698 à Eupen. LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS?

Il a épousé à l'âge de 27 ans, le mardi 1er mai 1725 à Eupen, duché de Limbourg JANSEN Elisabeth - 90 -, née le jeudi 2 décembre 1694 à Eupen, décédée le mercredi 19 novembre 1766 à l'âge de 71 ans.

6 enfants sont nés de cette union : O MICHEL LEONARD O MICHEL MICHAEL

Né le mardi 11 février 1727 à Eupen. O MICHEL ANNA CATHARINA

Née le mercredi 13 avril 1729 à Eupen. O MICHEL ANNA CATHARINA

Née le lundi 23 juillet 1731 à Eupen. O MICHEL LEONARD SIMON

Né le vendredi 20 mai 1735 à Eupen. O MICHEL MARIA

Née le jeudi 21 mars 1737 à Eupen. Union le lundi 19 avril 1762 à Eupen avec SCHEIDGEN Johann Hermann Décédée le samedi 22 février 1800 à Eupen à l'âge de 62 ans.

Témoin des premiers mouvements sociaux dans une ville où les manufacturiers se construisent des demeures spacieuses. En ce début du XVIIIe siècle, alors que Michael Michel est encore un enfant, les Français occupent à nouveau Eupen qu'ils appellent NEAU . La pauvreté s'installe à nouveau dans la famille ; en effet, le travail manque parce que les occupants privilégient la production des manufactures françaises et imposent des taxes nouvelles sur les draps d'Eupen. Fils d'ouvrier de haute qualification dans l'industrie textile naissante. Il participe en 1724 aux tumultes xénophobes des ouvriers eupenois pourchassant les tondeurs de draps étrangers dont plusieurs, originaires de Sedan ont voulu éviter le tirage de la milice française.


Mentalité et personnalité : Les progrès économiques perturbent les mentalités. Jusque-là, le rôle des pouvoirs publics consistait à fixer les ménages sur un espace donné : on « appartient » à un village ou à un quartier de la ville. On est encadré par un seigneur ou une communauté urbaine qui doit donner du travail à chacun de ses sujets. Il revient au pouvoir central de fixer d'autorité la rémunération et les conditions de travail. Dans cet esprit, la revendication salariale est sanctionnée. Une « sécurité sociale » est assurée également à ceux qui ne peuvent travailler à cause de leur handicap par la communauté qui doit les secourir. Dans ce cadre, le migrant est un vagabond que la force publique a mission d'emprisonner. En ce début du XVIIIe siècle, des mutations sociales se dégagent : voilà donc que certains « salariés » très qualifiés constituant une avant-garde ouvrière s'en vont chercher ailleurs un meilleur avenir économique pour eux-mêmes et pour leur famille. Les manufacturiers de la proto-industrie du drap se frottent les mains comme le feront plus tard les industriels qui entraîneront les gens des campagnes vers les usines. Quant aux mentalités, elles mettront encore des décennies avant d'admettre ces changements.

Situation socio-politique : S'estimant l'héritier du roi d'Espagne qui vient de mourir sans descendance, Louis XIV relance le conflit en 1700 et entraîne contre lui une coalition européenne animée par les Anglais. Secondés par les Hollandais, ils occupent les Pays-Bas catholiques et favorisent les uns et les autres leur marché national respectif. Le Traité des barrières de 1713, établi en principe pour empêcher toute nouvelle invasion française confirme les facilités accordées aux marchands de draps anglais et hollandais. C'est dans ce contexte que les Habsbourg d'Autriche administrent les Pays-Bas avec, toujours à l'affût une France dominatrice qui va profiter de ce que « l'empereur » est une femme - Marie-Thérèse d'Autriche - pour relancer la guerre en 1744. Nous l'appelons « la guerre de succession d'Autriche ».

Contexte régional : Dans un climat d'insécurité internationale évident, à la frontière d'États en guerre latente, le « quartier d'Eupen » est en pleine mutation. Des ouvriers du drap, avec à leur tête l'élite ouvrière que constituent les « tondeurs » arrivent en masse à Eupen. En 1724, des ouvriers « autochtones » dont les grands-parents venaient généralement d'ailleurs provoquent des incidents à l'encontre des nouveaux arrivants : chicanes, vexations, attroupements, « insubordination envers leurs maîtres ».


JANSEN Elisabeth, N° Sosa 96-1, Génération VII Fille de JANSEN Léonard et de XXX Catherina . A sa naissance, ses père et mère étaient tous deux âgés de 24 ans. Née le jeudi 2 décembre 1694 à Eupen. Décédée le mercredi 19 novembre 1766 à l'âge de 71 ans. LANGUE MATERNELLE : ALLEMAND

Elle a épousé à l'âge de 30 ans, le mardi 1er mai 1725 à Pays-Bas a, Eupen duché de Limbourg, MICHEL Michaël , né le vendredi 7 février 1698 à occupation, Eupen. 6 enfants sont nés de cette union : O MICHEL LEONARD O MICHEL MICHAEL

Né le mardi 11 février 1727 à Eupen. O MICHEL ANNA CATHARINA

Née le mercredi 13 avril 1729 à Eupen. O MICHEL ANNA CATHARINA

Née le lundi 23 juillet 1731 à Eupen.

O MICHEL LEONARD SIMON

Né le vendredi 20 mai 1735 à Eupen. O MICHEL MARIA

Née le jeudi 21 mars 1737 à Eupen. Union le lundi 19 avril 1762 à Eupen avec SCHEIDGEN Johann Hermann Décédée le samedi 22 février 1800 à Eupen à l'âge de 62 ans.

WILLEMS Franziscus, N° Sosa 98, Génération VII Né en 1706 à Pays-Bas à Eupen, duché de Limbourg. LANGUE MATERNELLE : ALLEMAND Il a épousé vers 1725 à Eupen, HERGARDEN Anna Maria - 92 -, née vers 1706. 1 enfant est né de cette union : O WILLEMS MARIA CATHARINA

6


HERGARDEN Anna Maria, N° Sosa 98-1, Génération VII Née vers 1706. Elle a épousé vers 1725 à Eupen, WILLEMS Franziscus , né en 1706 à Pays-Bas a, Eupen duché de Limbourg. 1 enfant est né de cette union : o WILLEMS Maria Catharina

QUODBACH Egidius, N° Sosa 102, Génération VII LANGUE MATERNELLE : NÉERLANDAIS Uni avec CONOTHE Anna Maria 1 enfant est né de cette union : o QUODBACH Anna Maria

Vittem

Verviers dans la Principauté de Liége

Eupen dans le Duché de Limbourg

CONOTHE Anna Maria, N° Sosa 102-1, Génération VII LANGUE MATERNELLE : NÉERLANDAIS Unie avec QUODBACH Egidius 1 enfant est né de cette union : o QUODBACH Anna Maria

5


L' HÉRITAGE DE MES ANCÊTRES L'immense majorité des généalogistes d'âge mûr ont une kyrielle de descendants. Pas moi !

Certes, sans un accident de sport lors de mon service militaire, mon " parcours familial " aurait été fort différent, dans la continuité des "pratiques" d'une famille "à large spectre". Mais, que serais-je devenu sans cet événement majeur ? Ma RÉSILIENCE, cette "révolution intérieure " si bien défini par le grand psychiatre moderne Boris CYRULNIK a concentré mon "capital énergétique" sur mon activité professionnelle conciliant l'économique et le social.

Ce travail m'a épanoui parce qu'il allie mes capacités de création, d'initiatives et de prise de risques avec mes préoccupations sociales, particulièrement orientées vers le développement humain des plus défavorisés dans notre société via des projets économiques concrets. J'ai créé puis dirigé des entreprises d'économie sociale et solidaire . Je coordonne encore aujourd'hui ces initiatives qui ont démarré de rien et qui donne à présent de l'emploi à plus de 300 travailleurs. Parmi eux, une bonne part de personnes handicapées dont certains y assument par ailleurs de très grandes responsabilités. J'en suis fier, d'autant plus que la reconnaissance sociale à mon égard s'élargit de plus en plus à l'ensemble de la Wallonie m'ouvrant des portes que je n'aurais jamais imaginées auparavant.

MAIS QU'EST-CE QUE VIENT FAIRE LA GENEALOGIE DANS TOUT CELA ?

Zone Artisanale de Weyler,32 6700 ARLON Tél.. +32-(0)63 22 18 73-Fax : +32(0)63 23 22 31 lalorraine.administration@skynet.be www.lalorraine-arlon.be

Ce livret de famille est essentiellement à usage privée. En cas de reproduction des droits d’auteur pourraient être réclamés pour les textes comme pour les photos et documents inclus.


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