Voyage historique dans le quotidien des aĂŻeux de Claude BERG
B e rg
PrĂŠsentation et mise en page par 6700 Arlon
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Introduction Lorsqu'en 1980 j'ai entamé mes recherches, je n'étais alors qu'un petit « penseur » prometteur d'actions sociales à confirmer. C'est alors que je me suis rendu compte qu'en me situant dans l'Histoire de l'Humanité depuis TOUMAÏ au cœur de l’Afrique, j’étais particulièrement proche de mes ancêtres d'un demi millénaire à peine ; j'ai donc pris conscience qu'en me mettant à apprendre à connaître la vie de mes aïeux, je puisais aux sources mêmes de ma manière de voir la vie, de découvrir ma propre culture et ses mythes, ceux qui sont au coeur de toutes nos sociétés et qui conditionnent mes pensées et mes actions.
En recherchant mes aïeux et leur manière de penser, c'est donc moi que j'apprenais à découvrir et à comprendre la manière de penser ! Par là, je me trouvais plus apte à affronter ce monde qui change si vite aujourd'hui et dont je veux être moi-même un acteur de mutation pour un meilleur mieux-être collectif. Sans parler de nos cousins depuis 200 000 générations !
Abbé BERTELS 1544 – 1607 Pourtant… des comportements qui restent immuables.
Photos Vincent BERG La ferme « A Berg’s » de Goeblange construite en 1767 reflète l’aisance nouvelle des laboureurs sous le règne de l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche.
Au début de mes recherches, mon oncle Célestin, le frère de mon père me remet une lettre que lui avait donnée confidentiellement ma mère quelques années après leur mariage en exigeant fermement que mon père n'en ait jamais connaissance. Cette lettre sera pour moi un déclic.
Élise est poussée par sa famille d'EUPEN, ville frontalière allemande qui vient de se faire annexer par la Belgique à la sortie de la guerre 14-18. Son entourage direct veut en savoir plus sur la famille de ce prétendant, militaire belge des troupes d'occupation... Bien implantée dans la bourgeoisie commerçante et très catholique, la famille d'Élise MICHEL sollicite le cousin BOURSEAUX, recteur des Pères jésuites à ARLON, pour en savoir plus sur la famille de Raymond BERG d'HABERGY village situé à quelques kilomètres à peine du chef-lieu de la Province de Luxembourg. En allemand gothique, dans un style « détaché » qui cache mal l'hypocrisie, le curé du village sollicité par le cousin recteur transmet à la fiancée des informations troublantes et formule des questions inquiétantes qui auraient dû entraîner la rupture des relations entre Élise et Raymond. « Un oncle nommé commissaire de police à Arlon dans des conditions politiques particulières ». Manière de faire comprendre que les BERG sont libéraux et donc peu en odeur de sainteté par le clergé catholique tant vénéré à EUPEN. Un rappel également des vocations d'instituteur dans la famille, tous dans des écoles communales alors que peu de temps avant 1900, on récitait encore dans les églises : « des écoles sans Dieu, délivrez-nous Seigneur ! » « Un autre oncle décédé d'une façon très peu chrétienne... » pour faire état du suicide et de l'enterrement « en dehors de l'Église » d'Émile, né pied bot, proche des milieux anarchistes de VIRTON et très mal à l'aise dans sa peau de handicapé. Le curé ne manque pas non plus de signaler qu'il ne connaît pas beaucoup le père du fiancé parce qu'il se dispersait dans 36 métiers en séjournant après la guerre dans les villes détruites... Enfin, constatant qu'un des frères est mort en août 1914 dans l'armée belge et que, outre Raymond ses deux autres frères sont également militaires, le curé ponctue en ces termes : « Qu'est-ce donc qui pousse cette famille à une vie aussi aventureuse ? »
C'est ainsi que j'ai compris la vieille contradiction apparente de celui qui est le fruit de l'Amour d'Élise et Raymond : d'un côté mes valeurs chrétiennes bien trempées et décapantes, de l'autre mon anticléricalisme viscéral porté, comme celui de la majorité des libéraux progressistes du XIXe siècle par la conviction que le Progrès humain est le fruit du travail de l'Homme lui-même. Mais le contenu de cette lettre entraîne également une série de questions : •
y aurait-il eu d'autres mobiles que la sécurité de l'emploi qui aurait amené les frères BERG à devenir militaires ?
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comment vivaient ces familles surpeuplées du XIXe siècle alors que le curé du village qualifie celle de Nicolas BERG l'instituteur qualifie celle-ci de « petite famille de six enfants » ?
•
quel était le sort des personnes handicapées en cette fin de XIXe siècle qui entraîne nombre d'entre eux à l'anarchie ou au suicide et, pour les plus courageux à l'anarchie puis au suicide ?
Plus rien donc ne calmera mon esprit aventureux : en parcourant les siècles et en rencontrant mes aïeux, je devais savoir qui j'étais !
HABERGY 1890
EUPEN 1916
EUPEN 1905
HABERGY 1930
POUR UNE LECTURE DYNAMIQUE VIA LES QUATRE BRANCHES FAMILIALES DOMINANTES Les valeurs des parents se transmettent aux enfants, c'est bien connu. Mais nous en serions toujours à l'âge de la pierre si nous n'avions pas la capacité de tirer profit de nos « essais et erreurs » pour inventer à nouveau, pour construire autre chose... En apprenant à connaître nos aïeux et collatéraux, nous découvrons que cette capacité d'adaptation, de mutation est la caractéristique de ceux qui émergent. Mais nous nous construisons aussi à partir de certaines personnalités, issues de couches ou de classes sociales spécifiques qui ont marqué plus profondément de leur empreinte les mentalités de leurs descendants et qui ont laissé des traces jusque dans notre manière de penser aujourd'hui.
Ainsi, du côté de mon père : les WALLERAND et les BERG...
WALLERAND : nom d'une famille noble originaire de la région de Bastogne d'où provenait notre aïeul avant de devenir notable à Habergy au début du XVIIIe siècle après quelques années au service du roi de France Louis XV ; l'existence d'un « Château Wallerand » atteste de l'importance de cette origine dans la mémoire et la manière de penser de leurs nombreux descendants qui, à Habergy ne portent pourtant plus ce nom depuis plusieurs générations.
BERG : s'il s'agit de mon patronyme, c'est aussi le nom de la propriété familiale à Goeblange village grand-ducal faisant partie anciennement de la Prévôté d'Arlon ; le détenteur en est généralement le fils aîné ; détentrice du bien, c'est cependant une femme qui, au début du XVIIIe siècle transmet son nom à ses enfants.
Ainsi, du côté de ma mère les BOURSEAUX et les MICHEL...
BOURSEAUX : cette famille, patronyme pour le moins francophone d'une grandmère maternelle de langue allemande est un fleuron de la ville d'Eupen ; au début du XXe siècle, les cousins de ma grand-mère transforment la petite usine de cordes qu’ont établie nos ancêtres au XVIIIe siècle en une câblerie moderne toujours prospère aujourd'hui.
MICHEL : si le patronyme de ma mère est très courant dans les régions francophones, il s'est maintenu comme tel à Eupen depuis que cette famille s'y est établie dans les métiers du tissage au début du XVIIIe siècle.
POUR UNE LECTURE SUIVIE.
Ces symboles en forme de blasons sont repris dans ce livret de famille afin de permettre au lecteur de mieux se situer dans le cadre de cette généalogie ascendante pour le moins fournie. Peut-être aura-t-il le bon réflexe de partir de l’ancêtre le plus éloigné ; Il reviendra ainsi au 21ième siècle au fil des générations en se référant au numéro spécifique donné à chaque aïeul raccroché à l’un des quatre schémas généalogiques repris à la fin du document. Pour chaque branche les personnages sont placés dans leur contexte historique ; il est donc logique que ce dernier se retrouve sur plusieurs « haltes » du voyage…
La branche WALLERAND (Jusqu’au milieu du XIXe siècle =VALLERAND= VALRAND=WALLERAN=VALERAN=WALERAN=WALRAN…) Ces aïeux sont nobles et disposent d'un blason « depuis des temps immémoriaux » comme l’affirment déjà les deux frères originaires de TRONLE dans un dossier d'exemption d'impôts... sous Philippe II dans la seconde moitié du XVIe siècle ! Grâce à la collaboration de l'abbé Jacob et de Camille Perbal, nous avons pu aller à leur rencontre par un acte consacrant un héritage de notre ancêtre décédé vers 1530, en faveur de ses enfants adultes et mariés. Ainsi, à la naissance de WALLERAN de TRONLE, Charles le Téméraire n'est pas encore mort devant Nancy et Jeanne d'Arc vient à peine d'être brûlée à Rouen ! Cette famille quitte très vite TRONLE au début du XVIe siècle pour rejoindre FLAMIERGE, siège de la paroisse à quelques centaines de mètres de la route actuelle reliant Bastogne à Marche. Lors de la grande crise du XVIIe siècle, à la sortie de la Guerre de Trente Ans, notre aïeul hérite par sa femme d'une propriété délabrée à HERBAIMONT, sur la même route actuelle en direction de Marche, à la hauteur de la Barrière Hinck. Certains s'installent également à SPRIMONT, entre HERBAIMONT et AMBERLOUP qui constitue la paroisse. Au XVIIIe siècle, certaines branches s'établissent dans d'autres villages d'Ardenne, particulièrement à RONDU et à CENS. Jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, cette famille dispose en Ardenne d'un statut social élevé comme le confirment les nombreux actes reproduits dans le « Registre des hommes de la Salle de Bastogne ». Pour preuve également, l'enregistrement du blason ci-dessus de notre aïeul en 1682 lorsque celui-ci fait allégeance au roi Louis XIV lors de l'annexion du Luxembourg par la France à la fin du XVIIe siècle. Enfin, comme le reconnaît le curé d'Amberloup dans un document authentifié longtemps après son décès, notre aïeul y dispose d'une sépulture à l'intérieur même de l'église. Dans cette société profondément inégalitaire, les WALLERAND pouvaient-ils se comporter autrement que les autres nobles, tous imbus de leur supériorité et de la certitude du bien-fondé de leurs privilèges ? Régulièrement d'ailleurs, ils doivent consacrer leur énergie et beaucoup de leurs deniers pour que les princes d'abord, tel Philippe II puis ensuite les communautés villageoises aux mains de la bourgeoisie rurale au XVIIIe siècle ne parviennent à les déposséder de leurs droits acquis. Quelques-uns n’oublient cependant pas que ces privilèges sont liés au fait de porter les armes pour le souverain. Ainsi, plutôt que de s'isoler des communautés villageoises et par nécessité économique, de nombreux WALLERAND reprennent le métier ancestral des armes ou s'intégrent directement dans la bourgeoisie rurale. C'est exactement ce qu'il advient de notre aïeul Jean de WALLERAND, officier au service du roi de France durant l'occupation de la Lorraine : il se reconvertit en notable rural à HABERGY, village luxembourgeois à la frontière de la France après avoir hérité, par sa femme d'un très grand domaine appelé « Château Wallerand » jusqu'au coeur même du XXe siècle ! « Faut vous dire, Monsieur que chez ces gens-là... » on n'a pas peur de partir, de tenter sa chance ailleurs. Des hommes pétris d'honneur, parfois aussi d'orgueil, certains de leur valeur et de leur courage, prêts à mourir dans des armées prestigieuses... Une caractéristique de la noblesse serait également d'avoir un certain dédain pour l'argent... Mon appréciation sera sur ce sujet beaucoup plus mitigée !
La branche BERG (jusqu'au milieu du XIXe siècle=BERGH=BERCH=BERICH) Le berceau familial se situe à GOEBLANGE dans la Seigneurie de KOERICH, dans l'ancienne Prévôté d'ARLON, au Grand-Duché de Luxembourg actuel, à mi-distance entre Arlon et Luxembourg. À l'origine, les BERG de Goeblange sont des « manants de servile condition » et appelés comme tels par le seigneur de Koerich à l'heure même où, à Paris, la Révolution française naissante a proclamé les Droits de l'Homme ! Ce sont donc de dignes héritiers de serfs du Moyen Âge, l'expression résiduelle d'un passé d'asservissement et d'esclavage. Conformément à l'organisation sociale de l'époque, le seigneur leur a confié depuis des temps immémoriaux une propriété familiale qu'ils ne peuvent transmettre qu'à un seul enfant, généralement au fils aîné, avec l'accord exclusif du seigneur qui considère cependant que ce bien lui « appartient » de droit... La pression est constante pour que les laboureurs payent régulièrement les charges et soient contraints aux servitudes d'usage. Au XVIIIe siècle, les laboureurs aisés contestent le bien-fondé des droits des seigneurs sur les « voueries » et font appel à l'Impératrice MarieThérèse pour les défendre... Ils ne manquent d'ailleurs pas de poids pour faire entendre leur voix car les leaders de ces communautés rurales ont de l'argent qu'ils prêtent parfois au seigneur et font même des affaires avec les troupes de passage ! Ce type de juridiction implique une culture ancestrale qui ne disparaît pas soudainement par un coup de baguette magique, par un édit d'un quelconque despote éclairé,par une loi de la Révolution française ou par une constitution démocratique supprimant le droit d'aînesse. Ainsi, alors qu’au XIXe siècle les règles de l'Ancien Régime ont disparu, les traditions se maintiennent : l'aîné reste favorisé pour préserver l'étendue de la propriété familiale et son exploitation économique aux dépens des plus jeunes qui, s'ils ne trouvent pas un conjoint de leur milieu sont souvent l'objet d'une « paupérisation sociale » au sens sociologique du terme. Les mariages sont donc arrangés et nombreux sont les cadets à rester célibataires, de préférence prêtres ou religieuses. Couple typique de la bourgeoisie rurale du Luxembourg au 19 ème siècle
« Faut vous dire, Monsieur que chez ces gens-là... » on a le sens de la propriété et on se bat entre frères ou cousins pour quelques bouts de terrain. Attachés à la terre de leurs aïeux, ils vivent encore aujourd'hui majoritairement dans un périmètre de 50 km autour de Goeblange, au GrandDuché comme dans le Luxembourg belge. Quand ils émigrent aux Etats-Unis, ils restent également de génération en génération dans un périmètre de 30 miles américains autour de leur lieu d'arrivée au Wisconsin ! Ce sont évidemment les descendants des derniers propriétaires de la ferme familiale, héritiers des derniers détenteurs de la vouerie qui disposent encore aujourd'hui du statut social le plus élevé dans la société. Ainsi, n'est-il aucunement étonnant de découvrir que le dernier propriétaire de la propriété familiale à Goeblange soit Pierre BRAUN, Ministre d'État au Grand-Duché de Luxembourg pendant la première moitié du XXe siècle. Sans descendance, il a vendu tous ses biens en 1956. Tombe de Henry BERG né à Bonnert en 1833 et décédé au Wisconsin en 1890.
La branche BOURSEAUX (jusqu'au milieu du XIXe siècle= BOURSAULT=BOURCEAUX=BOURSAUX …) Ma grand-mère maternelle, catholique fervente est née et a vécu à Eupen, siège administratif de l'actuelle Communauté germanophone de Belgique. Elle ne parlait pas un mot de français. Quoi de plus normal puisqu'elle était née en Prusse avant de devenir citoyenne du nouvel Empire allemand en 1871. Mais qu'aurait-elle donc ressenti si elle avait appris que ses ancêtres étaient probablement des protestants français ? C'est d'ailleurs ce qu'a voulu prouver un lointain cousin allemand qui, entre les deux guerres a entamé un énorme travail sur les divers « BOURSAULT » éparpillés en Allemagne à partir de la branche d'Aix-la-Chapelle, en Belgique à partir des branches d'Eupen et de Verviers. Mon oncle Franz ne me disait-il pas d'ailleurs qu'en ces temps mémorables où certaines communautés ethniques et religieuses étaient pourchassées en Allemagne, il était bon de prouver de telles origines « avec un nom qui fait penser à des métiers de bourse... » Grâce aux recherches de Fritz BOURSEAUX, nous disposons d'un excellent travail généalogique qui nous permet de constater que nous ne trouvons aucune trace certifiée de cette famille avant le début du XVIIIe siècle dans la Principauté de Liège, pour le moins aucune relation authentifiée avec d'autres Bourseaux de branche française au XVIIe siècle. Ils apparaissent pour la première fois à CEREXHE-HEUSEUX, dans le pays de Herve à quelques kilomètres de la frontière de la Hollande protestante à l'heure même où Louis XIV vient de supprimer les droits qu'avaient obtenus les protestants français sous Henri IV par l’Edit de Nantes. Comme beaucoup de leurs coreligionnaires, ils sont de fins artisans qui ont porté à un haut niveau l'économie française durant le XVIIe siècle malgré les guerres incessantes. Faisant fi des dangers, ils quittent en masse la France pour rejoindre les lands allemands, l'Angleterre ou la Hollande. S'ils sont interdits de séjour dans les Pays-Bas catholiques, ils sont tolérés dans la Principauté de Liège dirigée pourtant par un …évêque ! Cordiers de renom, ils font très vite leurs preuves : dès la seconde génération, ils se marient dans la haute bourgeoisie et dans la petite noblesse. En négociant entreprenant, notre aïeul profite des premières lueurs de paix en 1749 pour s'établir à Eupen où se répand l'artisanat textile. Il y développe son entreprise qui lentement au fil des générations s'essouffle avec le développement de l'industrie. C'est alors qu'à nouveau ses descendants prennent les devants et, au début du XXe siècle transforment leur entreprise en une usine de câbles électriques. Aujourd'hui encore, la Câblerie d' Eupen est un fleuron de notre économie européenne et s'exporte de par le monde. Flair, goût du risque, capacité d'adaptation, compétence : telles sont les caractéristiques de cette branche. « Faut vous dire, Monsieur, que chez ces gens-là... » On a un goût marqué pour témoigner de sa réussite sociale par les biens matériels.
Maison d’un patron du textile au temps de la splendeur d’Eupen
La branche MICHEL Les ascendants de mon grand-père maternel se sont-ils déjà fixés à Eupen avant le début du XVIIIe siècle ? Rien n'est moins sûr car le développement véritable de la filature sur la VESDRE ne date que de la fin du XVIIe siècle. Mais mon cousin Walter MICHEL poursuit ses investigations… Sont-ils donc arrivés à Eupen à cause de leurs convictions religieuses comme les BOURSEAUX ou tout simplement pour trouver du travail dans la filature en tenant compte de leurs compétences acquises antérieurement ? Car ce sont des artisans qualifiés dont l’ancrage dans la ville est encouragée par les patrons du textile. Jusqu'au début du XIXe siècle, on les retrouve dans le milieu de ces tisserands qualifiés que l'on nomme « tondeurs de draps ». Ces ouvriers particulièrement recherchés terminent le travail de la filature en nivelant le drap à l'aide d'immenses ciseaux. L'erreur se paye cash, le travail est éreintant mais les moyens de pression sur les propriétaires des filatures sont énormes. En plein milieu du XVIIIe siècle, ces gens mènent des combats sociaux peu étudiés et méconnus encore aujourd'hui, combats qui étaient pourtant d'avant-garde pour cette époque proto-industrielle. Ainsi, par exemple n'hésitent-ils pas à faire grève avant la Foire de Francfort sachant pertinemment que les patrons ont promis d’y vendre leurs produits ! Retenons quand même pour l’anecdote, qu’outre les augmentations salariales, le nombre de tonneaux de bière à consommer dans l’atelier est intégré dans le cahier de revendications ! Et quand les propriétaires des filatures demandent l'intervention des forces de l'ordre à l'Administration des Pays-Bas autrichiens, celleci rechigne et leur propose de faire quelques compromis pour éviter que leurs ouvriers les plus indispensables en haute conjoncture « s’en aillent à la concurrence » dans les filatures d’Hodimont, Verviers ou Aix-la-Chapelle où ils seraient accueillis à bras ouverts !
Mais le règne des tondeurs de draps s'arrête brusquement à la fin de l'Empire français. D'une part, parce qu'avec la fin du libre-échange européen qu'a favorisé Napoléon, la production baisse brusquement, particulièrement à Eupen qui, intégré dès 1814 à la Prusse a perdu ses débouchés à l’ouest. D'autre part, parce qu'un certain John Cockerill vient de terminer la mise au point d'une machine à moteur qui fait leur travail plus vite... et à meilleur prix. Certains artisans casseront les machines. D'autres s'adapteront. Les nôtres deviendront boulangers- pâtissiers. Ils resteront donc artisans très qualifiés, parfois mêmes propriétaires et commerçants eux-mêmes.
« Faut vous dire, Monsieur que chez ces gens-là... » On trime, on a la conscience du travail bien fait, on compte sous après sous, du soir au matin et du matin au soir. Mais quand c'est la fête, on chante, on boit, on se laisse aller... du soir au matin !
Ainsi donc Claude BERG le narcissique a de qui tenir !
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Serait-il donc l'addition de tous ses ascendants ?
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BERG Claude , N° Sosa 1, Génération I Fils de BERG Raymond - 4 -. et de MICHEL Elise A sa naissance, ses père et mère étaient tous deux âgés de 44 ans. Né le dimanche 11 avril 1943 : Arlon. Professions : Logopède, entrepreneur économie sociale LANGUE MATERNELLE : FRANÇAIS
Parcours et résilience d'un vilain petit canard devenu boiteux
Dernier-né d'une famille de quatre enfants, treize ans plus jeune qu'un frère surdoué et modèle familial, Claude se comporte dans l'enfance comme « un vilain petit canard » tyrannisant sa mère. À sa communion, il se bat à sang avec son cousin d'Eupen en le traitant de « boche ».Au jeu, il ne sait pas perdre... Sa mère craint le pire : « comme il ressemble donc à son grand-père Joseph ! » Par contre, dans les rangs des élèves de l'école des Frères Maristes, il s'étonne des propos injurieux de ses condisciples envers les élèves de l'école communale : à « communistes » l'écho répond « calotins » ! Dirigeant fermement engagé dans les mouvements de jeunesse catholiques, il est renvoyé d'un camp avec fracas pour avoir dénoncé le « despotisme éclairé » de l'aumônier. Rouault
Au cours de religion à l'athénée, il prend la défense des thèses protestantes et se fait exclure de la classe qu'il est pourtant le seul à suivre assidûment. À la maison, son père brûle le livre sur Karl Marx que Claude vient d'acquérir avec ses économies...
Martin Luther
En 1966, un accident de sport lors de son service militaire le prive totalement de l'usage des membres inférieurs et partiellement des membres supérieurs. Mai 68 a une influence certaine sur ses opinions et sa vie sociale : engagement dans des mouvements tiers-mondistes, pacifistes et autogestionnaires. Mais, tentant de « mettre sa vie dans les idées et ses idées dans la vie », il s'engage dans la vie sociale en créant en 1972 avec quelques amis « l'Atelier Protégé de Lorraine ». Sans véritables moyens mais avec beaucoup d'idées. Particulièrement la volonté de faire participer les travailleurs à la gestion de l'entreprise, le décloisonnement entre personnes handicapées et valides, le travail solidaire de ceux qui croient au ciel et de ceux qui n'y croient pas. Coordinateur en 2006 du groupe MARX d'entreprises LA LORRAINE qui occupe plus de 300 personnes dans quatre sociétés coopératives à finalité sociale, prolongement de l'Atelier Protégé de Lorraine devenu Entreprise de Travail Adapté, il est le coeur d'une « success story » reconnue dans toute la Wallonie. Initiateur et co-organisateur depuis 1984 de plusieurs rassemblements familiaux, il provoque la rencontre de plusieurs centaines de personnes après une importante recherche généalogique sur l'origine des BERG dans le Luxembourg.
Statut social : La mère de Claude ne se sent pas à l'aise dans les groupements de spiritualité au sein desquels tentent de l'attirer les gens de la haute bourgeoisie d'Arlon dans laquelle s'est inséré un de ses fils par son mariage. Son père, sous-officier pensionné continue à claquer des talons devant un officier supérieur rencontré dans un magasin. Claude côtoie quant à lui avec une grande aisance ministres et hautes personnalités. Certains l'ont même trouvé impertinent lorsqu'il a parlé de la sexualité des personnes handicapées au roi Albert II lors d'une réception au château de Laeken. Mais son statut social se fond dans le moule de la personne handicapée lorsque, inconnu il n'est pas reconnu. Avec humour ou en colère, il réagit contre ces représentations sociales inconscientes qu'impose la société aux personnes handicapées. Il est personnellement persuadé que les personnes handicapées physiques « qui ont toute leur tête » constituent le fer de lance, l'avant-garde de ce monde encore trop « à part » dans notre société en rapide évolution et où chacun doit trouver sa place quels que soient son sexe, sa couleur de peau, son état physique ou mental.
Mentalité et personnalité : De nombreux traits de la personnalité de Claude font référence à ses aïeux. Du côté BERG, il fait penser à son grand-père Joseph qui voulait toujours surprendre et épater les autres, à son arrière-grand-père Nicolas l'instituteur toujours preneur pour la modernité, à tous ces BERG qui se prennent pour le Christ chassant les marchands du temple lorsqu'ils justifient leurs pulsions colériques. À ses ancêtres WALLERAND pour son goût à peine voilé des honneurs : n'est-il pas lui aussi devenu « Chevalier »... du Haut de la Ville d'Arlon ? Du côté MICHEL, par sa capacité de concentration au travail ; par son engagement social en faveur des plus déshérités, engagement certes plus orienté « à gauche » que celui de sa mère mais qui ne renie aucunement ses assises chrétiennes. Enfin, du côté BOURSEAUX, le goût du risque, l'envie d'entreprendre, le sens de l'opportunité et des responsabilités. Mais tout aurait pu être fort différent sans cet accident de sport lors du service militaire. Soutenu par une formation d'éducateur et de logopède où l'approche critique était de Mitterand & Kohl mise, il a pu « prendre de la distance » par rapport aux valeurs axées sur la famille chrétienne « à large spectre » de son milieu et de la sorte, réussir sa vie « autrement ». Dans ce cadre, le handicap subi est devenu une force, l'axe de cette « révolution personnelle », cette RÉSILIENCE si bien explorée par le grand psychiatre Boris CYRULNIK. D'une part fondamentalement marqué par le christianisme de sa mère, d'autre part soutenu par une critique socio-économique qui intègre l'apport de Karl Marx, Claude opère « comme un poisson dans l'eau » dans des milieux traditionnellement antagonistes et réalise souvent dans l'action quotidienne la synthèse entre christianisme et laïcité.
Situation socio-politique : À la fin de la guerre 40-45, patrons et syndicats trouvent des compromis sous la menace du communisme et après avoir constaté les erreurs puis les horreurs du fascisme.Un équilibre nouveau s'installe entre ceux qui possèdent le capital et ceux qui n'ont que leur force de travail. Ensemble, ils mettent la priorité sur la sécurité sociale et la concertation entre syndicats et patronat. Cela marche à merveille pendant plus de 30 ans, avec beaucoup plus de difficultés depuis la mondialisation de l'économie. Mais chacun y trouve son compte : les moyens de production se démultiplient grâce à la recherche scientifique et au progrès technique de plus en plus libérés des contraintes bureaucratiques et des préjugés sociaux; ils apportent dans les pays occidentaux des améliorations constantes et rapides du niveau et de la qualité de vie dans toutes les couches de la population. L'évolution est particulièrement sensible dans le domaine de la mobilité. À l'heure des vacances en avion dans des continents lointains et insolites, chacun apprécie les propos de Nicolas BERG, instituteur à Habergy lorsqu'il rapporte le trajet de son village à Arlon sur un âne pataugeant dans la boue au milieu du XIXe siècle. Plus près de nous, son fils Joseph envoie une carte postale à Arlon dans les années 30 : « Bonjour de Heinstert ». Quant à la famille BERG d'Arlon, parents et les trois enfants aînés s'en vont en vacances à Eupen à vélo dans les années 30 du XXième siècle ...
Contexte régional : Le parti social-chrétien, à peine sorti du giron de l'Église catholique dans les années 70 est encore très puissant en ce temps-là dans la province de Luxembourg. Avec la diminution de la fréquentation des offices religieux, le décloisonnement entre catholiques et laïques s'affirme au XXIe siècle. Chacun prend conscience que ces clivages sont d'une autre époque. Des initiatives pluralistes développées par La Lorraine depuis les années 70 s'inscrivent dans ce processus et l'accélère.
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BERG Raymond
, N° Sosa 2, Génération
II
Fils de BERG Joseph et de THILL Marie . A sa naissance, ses père et mère étaient tous deux âgés de 33 ans. Né le mardi 27 décembre 1898 à Longwy, France. Décédé le dimanche 8 décembre 1974 à Bruxelles à l'âge de 75 ans. Professions : Sous-officier, Secrétaire LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Il a épousé à l'âge de 24 ans, le mardi 30 octobre 1923 à Eupen, Province de Liége. MICHEL Elise , née le mardi 14 février 1899 à Eupen, Westphalie décédée le dimanche 1er octobre 1967 à Arlon,Province de Luxembourg à l'âge de 68 ans. 4 enfants sont nés de cette union : o BERG MARIE-JOSÉ Née le vendredi 25 septembre 1925 à Arlon. Union le samedi 6 août 1949 avec GARDINAL Alex Décédée en décembre 2000 à Vedrin à l'âge de 75 ans. o BERG HUBERT
Né le lundi 21 mars 1927 Belgique, 6700, Arlon. Union le jeudi 4 novembre 1954 à Bruxelles avec DECKX Maria Décédé le dimanche 9 février 1975 à Arlon à l'âge de 47 ans. o BERG ANDRÉ
Né le mardi 3 décembre 1929 à Arlon. Union à Arlon avec MICHAELIS Madeleine o BERG CLAUDE
Pourquoi cette famille de militaires se distingue-telle par son esprit aventureux ? Né en France d'un père « boyau », Raymond possède la culture française. Mais toute son éducation lui facilite l'accès à la culture germanique qu'il développe par sa rencontre avec une jeune fille d'Eupen qui ne parle pas le français et dont le frère aîné vient de rentrer de Verdun parmi les lambeaux de l'armée allemande.
Mais le mariage qu'ils entrevoient pose des problèmes. D'un côté, le père Berg n'a accepté ce mariage qu'après de nombreuses hésitations, le souvenir de son fils aîné, tué au front restant vivace. De l'autre côté le père Michel, patriarche d'une famille bourgeoise, catholique et commerçante bien installée sur la place d' Eupen aurait voulu en connaître plus quant à la famille Berg d'Habergy... Il sollicite son cousin, le Père Bourseaux recteur chez les Jésuites d'Arlon pour qu'il s'informe auprès du curé du village. Celui-ci répond directement à la fiancée : « un frère est tombé à la guerre ; les trois autres sont militaires, pourquoi ? Descendant directement d'une famille d'instituteur, pourquoi celle-ci se distingue-t-elle des autres familles paysannes du village par son esprit aventureux ? » Marqué par les épreuves des guerres du XXe siècle, Raymond fait son devoir sans jamais oublier que dans le camp d'en face se trouvent des beaux-frères, des cousins, des hommes tout simplement qui mourront eux aussi « au champ d'honneur »... D'horreur, chante Jacques Brel.
Situation socio-politique : La Belgique fait partie des vainqueurs avec la France qui prend sa revanche en récupérant l'Alsace et la Lorraine. Ensemble ils occupent la Ruhr.
Contexte régional : Quant à Albert 1er , le roi des Belges après avoir convoité l'ouest du Rhin, il s'est rabattu sur le Grand-Duché de Luxembourg avant de devoir se satisfaire de la petite région d'Eupen-Malmedy. On y envoie des fonctionnaires et des militaires originaires de la région d'Arlon pour leur proximité linguistique avec les « nouveaux Belges ». Le but est clair : la « belgicisation » des territoires conquis.
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MICHEL Elise , N° Sosa 2-1, Génération II
Fille de MICHEL Hubert et de BOURSEAUX Rosa-Maria . A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 31 ans et 28 ans. Née le mardi 14 février 1899 à Eupen, Westphalie Décédée le dimanche 1er octobre 1967 à Arlon à l'âge de 68 ans. Professions : Ménagère LANGUE MATERNELLE : ALLEMAND
Elle a épousé à l'âge de 24 ans, le mardi 30 octobre 1923 à Eupen, BERG Raymond né le mardi 27 décembre 1898 à Longwy, décédé le dimanche 8 décembre 1974 à Bruxelles à l'âge de 75 ans. 4 enfants sont nés de cette union : O BERG MARIE-JOSÉ Née le vendredi 25 septembre 1925 à Arlon. Union le samedi 6 août 1949 avec GARDINAL Alex Décédée en décembre 2000 à Vedrin à l'âge de 75 ans. O BERG HUBERT
Né le lundi 21 mars 1927 Belgique, 6700, Arlon. Union le jeudi 4 novembre 1954 à Bruxelles avec DECKX Maria Décédé le dimanche 9 février 1975 à Arlon à l'âge de 47 ans. O BERG ANDRÉ
Né le mardi 3 décembre 1929 à Arlon. Union à Arlon avec MICHAELIS Madeleine O BERG CLAUDE
Qu'est-ce donc qui pousse cette femme à faire fi de tant de barrières sociales et culturelles ? Née en Allemagne d'un père fier d'avoir porté l'uniforme de la Garde impériale à Berlin, scolarisée à l'école secondaire d Aix-la-Chapelle, Élise a tout pour devenir la femme d'un riche commerçant catholique d'une ville du Reich. Mais il y eut la guerre qui changea sa destinée... puis Raymond. Faut-il qu'elle l'aime pour le suivre à Habergy alors que tous les déterminismes sociaux les séparent ! « Contre vents et marées ». C'est bien pourquoi le père Michel a flanché. Mais qu'aurait-il dit s'il avait pris connaissance de la lettre du curé d'Habergy à sa fille ? Jamais Élise ne communiquera les renseignements qu'elle a obtenus avec tant de « diligence » : qu'un oncle handicapé s'était suicidé et avait refusé le secours de l'Église, que l'autre oncle libéral avait été nommé commissaire de police à Arlon « dans certaines circonstances politiques », que le père avait fait un « voyage aventureux en Algérie » et qu'il faisait « toutes sortes de métiers », qu'enfin « cette famille se distingue des autres familles paysannes par son esprit aventureux ». Élevée très chrétiennement et convaincue que le mensonge est un grave péché, elle ment pourtant à son père quand celui-ci s'impatiente de ne pas avoir de réponse à la lettre envoyée par son cousin le Père Recteur, jésuite à Arlon. Elle n'en fit même jamais part à Raymond car elle déteste la calomnie.
Mentalité et personnalité : Avec le petit salaire de son mari sous-officier, Élise fait des miracles. On dirait aujourd'hui qu'elle a « l'esprit entrepreneurial » comme ses parents et aïeux . Ainsi, par exemple a-t-elle arrangé les affaires et les mariages de ses frères à Virton et permis à ses enfants de faire des études supérieures. Une force de caractère peu banale entretenue par un christianisme parfois critique, particulièrement sur les questions ayant trait au protestantisme et aux bienfaits de la sécurité sociale dans l'Allemagne d'avant 1914.
Situation socio-politique : Après la défaite de l'Allemagne en novembre 1918, le président des ÉtatsUnis d'Amérique devenus superpuissance promet aux peuples le droit de disposer d'eux-mêmes. Des consultations populaires sont prévues dans toute l'Europe. Mais quel intérêt ont les puissances européennes victorieuses à passer à l'acte, d'autant que l'Union soviétique s'impose à l'est...
Armistice 1914-18
Contexte régional : Attachés en 1919 par le Traité de Versailles à la Belgique, les Cercles d'Eupen et de Malmédy deviennent les « Cantons rédimés » après qu'ils aient été invités par plébiscite à un « retour » dans le giron des provinces belges d'avant Waterloo. Seule une poignée d'Eupenois ose braver le pouvoir belge en inscrivant leur désaccord sur des registres qui ont remplacé les bulletins de vote dont avait fait part le président des USA. Mais on ne casse pas ainsi plus de 100 ans de vie commune avec la Prusse devenue Empire allemand.
BERG Joseph , N° Sosa 4, Génération III Fils de BERG Nicolas (Jean-) et de NEY Suzanne . A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 28 ans et 31 ans. Né le dimanche 26 novembre 1865 à Habergy, Province de Luxembourg Décédé le mardi 15 août 1944 à Habergy à l'âge de 78 ans. Professions : menuisier ; photographe ; apiculteur LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
6 enfants sont nés de cette union : O BERG JULIEN Né en 1894 à Habergy. Décédé le lundi 24 août 1914 à Ermeton Sur -Biert à l'âge de 20 ans. O BERG ADRIEN
Né le dimanche 15 mars 1896 à Habergy. Union le mercredi 28 janvier 1920 avec FELTZ Georgette Décédé le mardi 4 mars 1975 à Marche-en-Famene à l'âge de 78 ans. O BERG RAYMOND
O BERG JULIENNE
Née le dimanche 9 février 1902 à Gouraincourt (F). Union avec PRINTZ Emile Décédée le mercredi 29 mai 1985 à Arlon à l'âge de 83 ans. O BERG MARIE
Née le dimanche 6 novembre 1904 à Gouraincourt (F). Union avec AGNESSEN Antoine Décédée en 1994 à l'âge de 89 ans. O BERG CÉLESTIN
Né en O3 octobre 1908 à Longwy. Union le mercredi 9 août 1933 à Habergy avec WEICKER Germaine Décédé le mardi 3 avril 1990 à Soignies,Belgique à l'âge de 81 ans.
En totale instabilité entre horizon et village natal À dix ans, du haut du pommier Joseph saute dans le groupe des filles pour les épater. À 20 ans, il ramène de l'Exposition Universelle de Paris le souvenir de la Tour Eiffel et un vélo équipé d'une grande roue sur lequel il se fait remarquer. Son goût de l'aventure et de la découverte stupéfie ses contemporains. Aidé d'un sens aigu de la débrouillardise, il découvre le monde. Parti en Algérie, le menuisier devient photographe sur le tas ; impatient, avec ses économies, il veut de là parcourir l'Afrique à dos d'âne... Rentré précipitamment au pays suite à une dysenterie, il est mal accueilli à Habergy par sa mère qui n'a d'attention que pour son fils aîné « l'instituteur ». Aucun avenir cependant pour Joseph au village : il laisse donc sa jeune épouse Marie à la maison et s'en va travailler dans la sidérurgie à Longwy d'où il revient chaque samedi à pied. Mais Joseph ne se sent pas l'âme d'un ouvrier : il n'en a pas la culture. Avec les « économies » du ménage, il installe un studio de photographie à Longwy et lorsque « ça marche » il fait venir sa famille en ville. En 1903, la chance tourne à nouveau : un incendie, semble-t-il criminel. « Un jaloux » ? Tout s'écroule... À la mort de sa mère Suzanne Ney en 1912, il revient habiter Habergy, détruit partiellement sa maison pour retrouver le trésor des WALLERAN, ses ancêtres grâce à qui il deviendra riche... Nouvel échec. Qu'à cela ne tienne : il installe un studio de photographie à... Habergy ! Mais la pauvreté s'installe aussi comme le prouvent les lettres de son fils aîné, jeune sergent dans l'armée belge qui sollicite régulièrement sa mère pour recevoir un peu d'argent de poche. Puis une nouvelle catastrophe : son fils Julien est tué « au champ d'honneur » dès le début de la guerre en août 1914 bouleversant à nouveau la vie de sa famille. Après l'Armistice, il s'en va travailler à Ypres, dans le cadre de la reconstruction des villes détruites par la guerre. Enfin devenant patriarche, il exerce une multitude de métiers : photographe, apiculteur, menuisier, maçon... Toujours à la recherche de l'exploit, il croit avoir découvert « le mouvement perpétuel ». Ultime dépassement : malade, à quelques semaines de sa mort, il rejoint encore à vélo Braine-le Comte, à 180 km d'Habergy avec Célestin, son fils cadet. Jusqu'au bout, une force centripète déconcertante l'entraîne au loin alors qu'une force centrifuge le ramène toujours à Habergy.
Statut social : Jamais Joseph n'a trouvé sa place dans cette société en pleine mutation. Toujours « entre deux » à la recherche d'un horizon qui le ramène toujours à son village natal. Ni paysan, ni ouvrier ; en pleine mutation au niveau de la langue ; libéral par sa famille paternelle et catholique par le mariage de ses fils, Joseph a tout pour être déstabilisé socialement comme politiquement. Ainsi, en quête d'un « sauveur », il sera fasciné en 1936, juste le temps d'une seule élection, par les positions autoritaires d'un certain Degrelle, comme ses fils d'ailleurs...
Mentalité et personnalité : Toute sa vie, Joseph essaye de « sortir du lot ». Certains disent qu'il veut toujours se fait remarquer et l'appelle «Den Domme Berg » (le fou Berg). Fils d'un instituteur mort jeune et d'une mère voulant se démarquer des autres habitants du village, personnalité disposant d'une créativité sans bornes, d'un attachement maladif à son milieu et à son village , Joseph a tout pour devenir, avec un peu de chance, un génie ... ou, sans son concours, un raté !
Situation socio-politique : La Belgique industrielle et riche est agrandie par sa « conquête » : le Congo colonisé d'abord par Léopold II, par l'État belge ensuite. Après avoir conquis l'Algérie et l'Afrique du Nord, la France étend son empire en Afrique noire et en Asie à l'exemple de l'Angleterre. Mais l' Empire allemand s'affirme en Europe, mettant en cause l'équilibre mondial. Son impérialisme se double d'une idéologie dangereuse qui aura son point de rupture lors de la seconde guerre mondiale.
Écriture des noms : La guerre de 14-18 a tout fait basculer : assimilé à l'allemand, langue de l'occupant haï,le luxembourgeois méprisé par la bourgeoisie des villes et les Wallons est en régression rapide. Les footballeurs d'Arlon qui vont jouer à Virton sont sifflés, au mieux en tant que « petits allemands », au pire en tant que « boches ».
BATAILLE DE LA SOMME
THILL Marie , N° Sosa 4-1, Génération III Fille de THILL Nicolas et de MERTZ Barbe . A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 46 ans et 45 ans. Née le lundi 2 janvier 1865 à Habergy. Décédée le samedi 31 janvier 1953 à Arlon à l'âge de 88 ans. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Elle a épousé vers le mercredi 12 avril 1893 à Habergy, BERG Joseph , né le dimanche 26 novembre 1865 à Habergy décédé le mardi 15 août 1944 à Habergy à l'âge de 78 ans.
6 enfants sont nés de cette union : O BERG JULIEN Né en 1894 à Habergy. Décédé le lundi 24 août 1914 à Ermeton -Sur -Biert à l'âge de 20 ans. O BERG ADRIEN
Né le dimanche 15 mars 1896 à Habergy. Union le mercredi 28 janvier 1920 avec FELTZ Georgette Décédé le mardi 4 mars 1975 à Marche-en-Famene à l'âge de 78 ans. O BERG RAYMOND
O BERG JULIENNE
Née le dimanche 9 février 1902 à Gouraincourt (France). Union avec PRINTZ Emile Décédée le mercredi 29 mai 1985 à Arlon à l'âge de 83 ans. O BERG MARIE
Née le dimanche 6 novembre 1904 à Gouraincourt (France). Union avec AGNESSEN Antoine Décédée en 1994 à l'âge de 89 ans. O BERG CÉLESTIN
Né en O3 octobre 1908 à Longwy. Union le mercredi 9 août 1933 à Habergy avec WEICKER Germaine Décédé le mardi 3 avril 1990 à Soignies à l'âge de 81 ans.
Parmi les 92 % d'habitants parlant l'allemand Parmi les 599 habitants d'Habergy, Marie fait partie des 92 % qui déclarent lors du recensement de 1930 « parler uniquement ou le plus fréquemment l'allemand » c'est-à-dire le luxembourgeois. Quant à ses lectures, elles sont constituées exclusivement de revues écrites en bon allemand qui lui viennent de Strasbourg. Mais la perte de son fils Julien en août 1914 a éteint chez Marie tout relent de sentiment favorable à l'Allemagne. Lorsqu'un jeune étudiant allemand se déplaçant à vélo s'arrête en 1935 devant la maison familiale à Habergy, Marie prend le touriste pour un luxembourgeois ; elle le croit originaire de la Moselle en tenant compte de son accent ; le jeune homme est plaisant, lui montre son intérêt pour les histoires et les chants de la région d'Arlon... Toute la famille Berg se rassemble autour du visiteur ; les jeunes femmes le trouvent d'ailleurs très élégant. Il dit qu'il reviendra... Marie, accueillante l'invite à dormir à la maison lors de sa prochaine visite. Il est revenu à plusieurs reprises les années suivantes, particulièrement au mois d'août 1940, bardé d'un uniforme d'officier allemand ! Matthias ZENDER, originaire de l'ancienne région luxembourgeoise de BITBURG à l'est de la Moselle annexée par les Prussiens après la défaite de Napoléon allait devenir le principal agent « culturel » pour le grand Reich hitlérien de l’imposition de l’allemand dans l’enseignement et de la re-germanisation de la population des régions d’Arlon et d‘Athus. Mais en cette fin d'année 1940, Marie ne sait pas ce que nous ne découvrirons que bien plus tard : l'horreur des camps de la mort. En ce moment, elle constate que ses trois fils et son beau-fils sont prisonniers en Allemagne et que le « beau » Zender peut les aider. Son coeur de mère n'a rien à voir avec la politique et elle sait que Zender lui doit bien ça, lui qui a tant de fois séjourné à la maison.
Contexte régional : Les démêlés de Matthias Zender avec le préfet de l'Athénée d'Arlon ont été particulièrement vifs. Mais si, après la guerre Matthias Zender a été emprisonné à Arlon plus de deux ans, il n'y a cependant jamais été condamné. Plus que des repérages d'espionnage, ses « excursions » d'avantguerre constituaient l'alibi en vue de prouver que « 32.000 Volksdeuschen » parlant encore la « langue maternelle allemande » vivaient dans le pays d'Arlon. Ainsi, alors qu’au Grand-Duché de Luxembourg en voie d'intégration à l'Allemagne la langue luxembourgeoise se voyait bannie par l'occupant et mise en évidence par ses opposants en signe de résistance, la même langue dans le Luxembourg belge était utilisée par l'occupant pour stimuler le développement de sentiments proallemands et collaborationnistes ! En aidant de nombreuses familles de militaires du pays d'Arlon à faire revenir leur fils ou leur mari des camps de prisonniers, Matthias Zender utilise la carotte pour se faire accepter dans sa fonction « culturelle ». Chez les Berg comme auprès de la majorité des familles concernées, ce « piston » n'était conditionné par aucun engagement. Mais de la part de Zender, c'était bien joué.
Situation socio-politique : Les historiens constatent aujourd'hui que la guerre 40-45 n'a constitué que la poursuite de celle de 14/18 dans le cadre de l'hégémonie des puissances en Europe et dans le monde. Car la paix avait été mal ficelée en 1919 ; elle avait été imposée au mépris des sentiments nationaux des Allemands. Cette frustration légitime, Hitler l' a utilisé pour développer son nationalisme exacerbé et meurtrier. Cette idéologie exaltant « la race arienne », dans laquelle il intégrait tous les VOLKSDEUSCHEN, allemands au sens culturel du terme mais que les nazis verraient bien allemands tout court pour l'avènement d’un grand Reich millénaire ! Après la quasi annexion du GrandDuché de Luxembourg dont la jeunesse a payé un lourd tribut à Stalingrad et ailleurs, ce serait le tour de la région d'Arlon et de ses 32.000 « Volksdeuschen ».
. BERG Nicolas
(Jean-) , N° Sosa 8, Génération IV
Mère très catholique d'une famille de onze enfants Fils de BERG Nicolas et de FRISCHOLTZ Magdalena . A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 36 ans et 40 ans. Né le samedi 8 juillet 1837 à Bonnert. Décédé le lundi 24 mars 1879 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 41 ans. Professions : Instituteur communal depuis 1857 LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Il a épousé à l'âge de 23 ans, le mercredi 3 avril 1861 à Habergy, Province de Luxembourg, NEY Suzanne , née le mardi 11 février 1834 à Habergy, Province de Luxembourg, décédée le vendredi 15 décembre 1911 à Meix-le-Tige à l'âge de 77 ans. 8 enfants sont nés de cette union : o BERG JEAN-NICOLAS Né le mardi 10 juin 1862 à Habergy. Décédé le mardi 14 septembre 1880 à Habergy à l'âge de 18 ans. o BERG CATHERINE
Née le jeudi 9 juillet 1863 à Habergy. Décédée le jeudi 3 septembre 1863 à Habergy à l'âge de 8 semaines. o BERG HENRI
Né le jeudi 2 juin 1864 à Habergy. Union avec BIBOT Félicie Décédé le mardi 6 décembre 1921 à Arlon à l'âge de 57 ans. o BERG JOSEPH
o BERG EMILE
Né le mercredi 25 septembre 1867 à Habergy. Décédé le mardi 28 mai 1895 à Virton à l'âge de 27 ans. O
BERG EMILIE Née le dimanche 29 novembre 1868 à Habergy. Union à habitait Mont-Saint-Martin/France avec BOSSELER Jean-Baptiste Décédée le lundi 5 août 1946 à Mont Saint Martin à l'âge de 77 ans.
o BERG EUGÉNIE
Née le lundi 27 février 1871 à Habergy. Union après 1896 à habitait Arlon avec GODARD Alexis Décédée le samedi 9 mars 1957 à Habergy à l'âge de 86 ans.
Instituteur laïque convaincu à l'aube de la guerre scolaire Elève doué, Nicolas est envoyé à L'École Normale de Luxembourg dans le cadre d'un programme provincial d'alphabétisation des villageois « allemands » de la Belgique nouvellement indépendante ; ce qui veut dire les habitants de toute la région d'Arlon, l'ARELERLAND -comme on dit aujourd'hui- qui parlent tous le luxembourgeois comme ceux du Grand-Duché, de l'autre côté de la nouvelle frontière artificielle qui a séparé les familles. Celui qui allait devenir l'historien d’Habergy , son village d'adoption a de beaux résultats qui sont communiqués au Gouverneur de la Province. Une remarque cependant « Nicolas Berg a dû être réprimandé pour la lecture de mauvais livres », avec une cote de 23 sur 50 en Histoire, ce qui en dit long sur ce qui était considéré comme « mauvais livres » en cette période de résurgence de régimes autoritaires... Nommé instituteur à l'unanimité du Conseil communal d'Habergy, il subit comme tous ses collègues le double contrôle : d'une part celui de l'inspecteur provincial à ce moment d'obédience libérale, d'autre part celui du curé du village qui, au nom de l'Église catholique peut intervenir dans tous les cours pour en vérifier l'orthodoxie. Cela irrite Nicolas qui ne se sent pas la vocation de « vicaire de l'Église » et certainement pas l'âme de « vicaire du curé ». Il se bat aussi pour la scolarisation des adultes et pour la construction d'une nouvelle école communale. Lorsque le climat se dégrade en Belgique entre catholiques et libéraux sur la question scolaire, Nicolas maintient fermement son école communale malgré le risque d'excommunication promis pour les enseignants « des écoles sans Dieu ». Grâce à lui, la paroisse ne sera jamais en mesure de créer sa propre école contrairement à ce qui se passera dans la majorité des communes de la province de Luxembourg.
Mais la « maladie » le mine : le cancer du poumon dont les premiers signes étaient apparus lorsque, coûte que coûte il avait voulu assister à toute la cérémonie de l'inauguration de la gare d'Arlon en présence de Léopold 1er. À quelques jours de sa mort en 1879, alors que la guerre scolaire éclate, il demande qu'on aille lui chercher son livre pédagogique édité en allemand et qu'il avait conservé précieusement depuis l'École Normale de Luxembourg : il y écrit secrètement mais majestueusement « Vivent les libéraux ! » en signant avec démesure « Nicolas Berg, 1879 ».
Statut social : Voici venu le temps où l'instituteur s'affirme socialement : il est devenu un notable, d'autant qu'il est au coeur du conflit politique « libéral/ catholique » et l'enjeu du contrôle idéologique que chaque camp veut imposer aux habitants qui, dans leur grande majorité ne sont considérés que comme des citoyens de seconde zone car ils n'ont pas encore le droit de voter ! L'instituteur est l'intellectuel du village qui remet au Gouvernement provincial des rapports et des notes sur l'histoire du lieu, sur les mentalités rurales…
Mentalité et personnalité : Nicolas est autoritaire : avec des classes de 70 enfants, on se demande comment il aurait pu faire autrement ! Il se démarque aussi des cultivateurs à l'esprit conservateur par sa frénésie de la connaissance, de la nouveauté ; il veut toujours être « le premier », caractéristique qu'il transmettra à nombre de ses descendants, comme l'autoritarisme d'ailleurs...
Situation socio-politique : Le grand débat du XIXe siècle est celui de la place de l'Église catholique dans la société et l'État. Dirigée par et depuis le Vatican, l'Église tente de reprendre la position dominante qu'elle avait avant la Révolution française. Pour elle, la démocratie constitue une « tour de Babel » liée à la volonté des hommes de se régenter eux-mêmes en faisant abstraction de la volonté bienveillante de Dieu. Défendre la démocratie libérale est donc un péché...
Contexte régional : A peine l'ennemi extérieur hollandais est-il repoussé que se lézarde « l'unionisme » qui avait cimenté l'alliance des libéraux et des catholiques durant la Révolution belge. Les tentatives des libéraux en vue de limiter les prérogatives de l'Église catholique sur l'école sont le reflet de ces tensions qui, d'escarmouche en escarmouche minent la vie sociale en Belgique et débouchent à la fin du siècle sur la guerre scolaire. Plus que partout ailleurs en Europe, l'Église contrôle toute l'action sociale (hôpitaux, secours d'urgence, orphelinats...) ainsi que l'enseignement, en Belgique comme au Grand-Duché de Luxembourg. C'est ainsi depuis la Contre-réforme qui avait fait de nos provinces des anciens Pays-Bas catholiques une véritable « marche » contre le protestantisme. Alors qu'en Belgique la puissante bourgeoisie des entreprises et des villes voit dans la démocratie censitaire un moyen de contrôler politiquement le développement du pays et dans l'école un moyen de stimuler la modernité, l'Église se cabre, provoquant une radicalisation des camps respectifs. Chacun s'y soumet et jusqu'au choix du commerçant ou du médecin, tout est dicté par le clivage « libéral/catholique ». Des pierres sont lancées sur les enterrements civils, les employés communaux qui mettent leurs enfants dans les écoles catholiques sont renvoyés... et vice versa !
Ecriture des noms : Lorsque en 1856 Nicolas est désigné en qualité d'instituteur à Habergy, le secrétaire communal écrit « BERCH ». Cela ne se répétera plus dans les documents administratifs consultés en Belgique. Par contre, lorsque son frère sera recensé aux États-Unis d'Amérique en 1872, c'est sous le nom de « BERGH » que seront établis ses premiers papiers d'identité.
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NEY Suzanne , N° Sosa 8-1, Génération IV
Fille de NEY Henry et de SCHOLLER Anne-Marie . A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 29 ans et 23 ans. Née le mardi 11 février 1834 à Habergy, Province de Luxembourg. Décédée le vendredi 15 décembre 1911 à Meix-le-Tige à l'âge de 77 ans. Professions : Menagère, pensionnée de l'Etat (1890) LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Elle a épousé à l'âge de 27 ans, le mercredi 3 avril 1861 à Habergy, Province de Luxembourg, BERG Nicolas (Jean-) , né le samedi 8 juillet 1837 à Bonnert, décédé le lundi 24 mars 1879 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 41 ans. 8 enfants sont nés de cette union : o BERG JEAN-NICOLAS Né le mardi 10 juin 1862 à Habergy. Décédé le mardi 14 septembre 1880 à Habergy à l'âge de 18 ans. o BERG CATHERINE
Née le jeudi 9 juillet 1863 à Habergy. Décédée le jeudi 3 septembre 1863 à Habergy à l'âge de 8 semaines. o BERG HENRI
Né le jeudi 2 juin 1864 à Habergy. Union avec BIBOT Félicie Décédé le mardi 6 décembre 1921 à Arlon à l'âge de 57 ans. o BERG JOSEPH O BERG EMILE
Né le mercredi 25 septembre 1867 à Habergy. Décédé le mardi 28 mai 1895 à Virton à l'âge de 27 ans. O BERG EMILIE
Née le dimanche 29 novembre 1868 à Habergy. Union à habitait Mont-Saint-Martin/France avec BOSSELER Jean-Baptiste Décédée le lundi 5 août 1946 à Mont Saint Martin à l'âge de 77 ans. o BERG EUGÉNIE
Née le lundi 27 février 1871 à Habergy. Union après 1896 à habitait Arlon avec GODARD Alexis Décédée le samedi 9 mars 1957 à Habergy à l'âge de 86 ans. O BERG JEAN-EUGÈNE
Né en 1872 à Habergy. Décédé en 1872 à Habergy.
La fin des illusions pour une femme qui se croyait « au-dessus du lot » Quand on ne peut reprendre le bien familial, qu'il faut le partager à parts égales savamment contrôlées, quand on a le sentiment d'être « au-dessus du lot » des paysans d'Habergy parce qu'on est née et qu'on a vécu dans le « château WALLERAN » , quand on rappelle à qui veut l'entendre que «du sang noble coule dans nos veines », alors se caser devient la préoccupation majeure pour cette « fille honnête d'une des familles les plus importantes du village » comme l'écrit encore en 1922 le curé d'Habergy. L'arrivée du jeune et nouvel instituteur au village sera pour Suzanne l'occasion d'un « beau parti ». D'autant plus facile que Nicolas Berg a pris son gîte au « cabaret » que gère Henry son père. Celle qui deviendra la « matrone » de la famille après la mort prématurée de Nicolas développera sa vie durant une attitude rigide axée sur des principes conformistes tels qu'un véritable favoritisme envers l'aîné des enfants, le sous-statut des filles, le désintérêt vis-à-vis des enfants cadets, le rejet du fils handicapé objet de la honte familiale... À sa décharge cependant, il y a de quoi se construire un personnage lorsque l'on se retrouve veuve avec six enfants à nourrir en ne disposant que d'une petite pension d' instituteur...
Mentalité et personnalité : N'ayant pu s'adapter à la nouvelle situation sociale dans laquelle elle doit vivre, cette femme qui se croit « au-dessus du lot » par ses origines puis son mariage avec l'instituteur-notable du village est devenue aigrie, tyrannisant ses enfants avec des conséquences sur leur psychisme .
Situation socio-politique : Dans le sillon Sambre-et-Meuse de la jeune Belgique tout autant qu'en Angleterre, l'heure est à l'industrialisation accélérée. Le premier train sur le continent européen relie Bruxelles à Malines en 1835. Partout se construisent et se développent de nouvelles voies de communication.
Contexte régional : Nicolas, l'époux de Suzanne va à la rencontre du premier train reliant Bruxelles à Arlon en 1859. Il raconte avec humour en 1877, dans sa notice historique sur le village, l'aventure que constituait pour les habitants d'Habergy le trajet sur le chemin d'Arlon trente ans plus tôt : « Si on avait à vendre un veau, impossible de le conduire sur une charrette au marché d'Arlon tellement les chemins étaient impraticables. On faisait autrement : on mettait dans un sac un bichet de seigle ou d'orge, on l'attachait au pied du veau, puis on en chargeait son cheval de manière que le veau pende d'un côté et le sac de l'autre ; on plaçait au-dessus sa femme et en route pour la ville ! »
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THILL Nicolas, N° Sosa 10, Génération IV
Fils de THILL Georges et de GLESNER Anna Katharina . A sa naissance, son père était âgé de 35 ans. Né le mercredi 1er avril 1818 à Habergy. Professions : Meunier LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Il a épousé à l'âge de 32 ans, le jeudi 11 avril 1850 à Habergy, MERTZ Barbe , née le lundi 27 décembre 1819 à Habergy, décédée le vendredi 7 décembre 1894 à Habergy à l'âge de 74 ans.
6 enfants sont nés de cette union : o THILL JEAN-NICOLAS Né en 1851 à Habergy, Province de Luxembourg. Union le lundi 23 novembre 1885 à Habergy, Province de Luxembourg avec FISCHBACH Marie Décédé en 1935 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 84 ans.
o THILL GEORGES
Né le samedi 29 janvier 1853 à Habergy, Province de Luxembourg. Décédé le dimanche 13 février 1853 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 2 semaines. o THILL SUZANNE
Née le mardi 16 janvier 1855 à Habergy, Province de Luxembourg. Décédée le jeudi 22 mai 1879 à l'âge de 24 ans.
o THILL CATHERINE
Née le jeudi 12 novembre 1857 à Habergy. Union avec WEYRICH Pierre Décédée le vendredi 7 avril 1922 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 64 ans.
o THILL NICOLAS
Né le mardi 25 décembre 1860 à Habergy, Province de Luxembourg. Union le lundi 1er mai 1893 à Habergy, Province de Luxembourg avec NEPPER Marie-Suzanne Décédé le dimanche 5 août 1934 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 73 ans.
o THILL MARIE
3
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MERTZ Barbe, N° Sosa 10-1, Génération IV
Fille de MERTZ Pierre et de SCHLESSER ; SCHLOSSER Barbe . A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 67 ans et 44 ans. Née le lundi 27 décembre 1819 à Habergy. Décédée le vendredi 7 décembre 1894 à Habergy à l'âge de 74 ans. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS, Elle a épousé à l'âge de 30 ans, le jeudi 11 avril 1850 à Habergy, THILL Nicolas né le mercredi 1er avril 1818 à Habergy. 6 enfants sont nés de cette union : o THILL JEAN-NICOLAS Né en 1851 à Habergy, Province de Luxembourg. Union le lundi 23 novembre 1885 à Habergy, Province de Luxembourg avec FISCHBACH Marie Décédé en 1935 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 84 ans. o THILL GEORGES
Né le samedi 29 janvier 1853 à Habergy, Province de Luxembourg. Décédé le dimanche 13 février 1853 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 2 semaines. o THILL SUZANNE
Née le mardi 16 janvier 1855 à Habergy, Province de Luxembourg. Décédée le jeudi 22 mai 1879 à l'âge de 24 ans. o THILL CATHERINE
Née le jeudi 12 novembre 1857 à Habergy. Union avec WEYRICH Pierre Décédée le vendredi 7 avril 1922 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 64 ans. o THILL NICOLAS
Né le mardi 25 décembre 1860 à Habergy, Province de Luxembourg. Union le lundi 1er mai 1893 à Habergy, Province de Luxembourg avec NEPPER Marie-Suzanne Décédé le dimanche 5 août 1934 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 73 ans. o THILL MARIE
Catherine THILL
3
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BERG Nicolas
, N° Sosa 16, Génération
V
Fils de BERG Dominique et de HOLINGER Catherine A sa naissance, son père était âgé de 57 ans. Né le jeudi 23 avril 1801 à Bonnert. Décédé le mercredi 18 décembre 1839 à l'âge de 38 ans. Professions : Journalier, Cultivateur LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Il a épousé à l'âge de 23 ans, le mercredi 14 juillet 1824 à Bonnert, FRISCHOLTZ Magdalena , née le vendredi 23 décembre 1796 à Bonnert, Province de Luxembourg, décédée avant 1897 Wisconsin
6 enfants sont nés de cette union : O BERG X Né le samedi 4 juin 1825 à Bonnert. Décédé le samedi 4 juin 1825 à Bonnert.
O BERG CATHERINE
Née en 1827 à Bonnert. Décédée le jeudi 20 janvier 1831 à l'âge de 4 ans.
O BERG JEAN-NICOLAS
Né le jeudi 30 septembre 1830 à Bonnert. Décédé le mardi 29 décembre 1835 à l'âge de 5 ans.
O BERG HENRY
Né le lundi 4 mars 1833 . Union le mardi 14 février 1871 à Habergy avec CLOOS Catherine Décédé en 1890 ((USA)), Autagamie, Freedom à l'âge de 56 ans.
O BERG JEAN JOHN
Né le samedi 11 avril 1835 . Union avec BINTZ Thérèse Décédé USA.
O BERG NICOLAS (JEAN-)
Dans un monde soumis à l'imminence de la mort Son père Dominique a déjà cinquante-sept ans lorsque Nicolas naît ; son fils Nicolas, futur instituteur d'Habergy n'a que deux ans lorsque son père meurt à trente-huit ans « de la maladie des Berg » dit-on au village :« celle qui tue par les poumons ». Nous n'en savons guère plus sur ce cultivateur parfois recensé journalier qui doit tout à cette femme de caractère qu'est Magdalena, son épouse.
Mentalité et personnalité : Dans un monde déterminé par l'angoisse de la survie et hanté par l'incertitude du lendemain, l'image de la maladie et de la guérison apparaît partout. La maladie est investie de significations religieuses, magiques ou sociales qui ne relèvent pas de la compétence des praticiens de la santé. Elle est tout d'abord perçue, dans une perspective chrétienne, comme une punition divine. Sous forme de maladies pénibles ou d'épidémies, le courroux divin s'élève contre les péchés répétés et les dérèglements multiples de l'humanité.
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FRISCHOLTZ Magdalena 1 , N° Sosa 16-1, Génération V
Fille de FRISCHOLTZ Jacques et de GUISCHER ; GUIRSCH Catherine. A sa naissance, ses père et mère étaient âgés de 32 ans et 34 ans. Née le vendredi 23 décembre 1796 à Bonnert, Province de Luxembourg. Décédée avant 1897 Wisconsin, Professions : Épouse de laboureur, Tenancière d'un cabaret-épicerie. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Elle a épousé à l'âge de 27 ans, le mercredi 14 juillet 1824 à Bonnert, BERG Nicolas , né le jeudi 23 avril 1801 à Bonnert, décédé le mercredi 18 décembre 1839 à l'âge de 38 ans. 6 enfants sont nés de cette union : O BERG X Né le samedi 4 juin 1825 à Bonnert. Décédé le samedi 4 juin 1825 à Bonnert. O BERG CATHERINE
Née en 1827 à Bonnert. Décédée le jeudi 20 janvier 1831 à l'âge de 4 ans. O BERG JEAN-NICOLAS
Né le jeudi 30 septembre 1830 à Bonnert. Décédé le mardi 29 décembre 1835 à l'âge de 5 ans. O BERG HENRY
Né le lundi 4 mars 1833 . Union le mardi 14 février 1871 à Habergy avec CLOOS Catherine Décédé en 1890 (USA), Autagamie, Freedom à l'âge de 56 ans. O BERG JEAN JOHN
Né le samedi 11 avril 1835 . Union avec BINTZ Thérèse Décédé (USA). O BERG NICOLAS (JEAN-)
Partir en Amérique à 75 ans sur un bateau à vapeur « Le jeune fils Berg n'a-t-il pas mieux à faire pour la prospérité de sa ferme que de prendre la fille d'un artisan allemand ? » disent ses détracteurs . Ils ont eu tort : si Magdalena n'apporte pas de terrains, elle enclenche un dynamisme qui va ressusciter la ferme familiale en léthargie depuis la mort du père. Pourtant, les épousailles sont à peine terminées qu'elle doit prendre en charge les cinq enfants de sa belle-soeur décédée en couches. Puis, à peine ses premiers nés ont-ils passé le cap de la petite enfance qu'ils sont terrassés par « la maladie ». En 1839, elle reste nuit et jour aux côtés de son époux malade. L'ouragan du 4 août qui a arraché toitures et fenêtres accélère singulièrement le développement de la maladie pulmonaire de Nicolas qui se meurt dans des convulsions atroces. La force de Magdalena devant le malheur n'a d'égal que la constance de ses dévotions à Saint-Roch dont elle implore la protection pour ses jeunes enfants si fragiles devant cette maladie qui décime la famille. Lorsque, vieille et usée, Magdalena réunira ses dernières forces et prendra son baluchon pour accompagner trois de ces enfants en Amérique du Nord, les habitants de Bonnert se raconteront encore longtemps l'exemple de cette femme de caractère que la vie n'avait pas gâté.
Mentalité et personnalité : Magdalena constitue le reflet vécu d'une société apparemment stagnante, mais qui subit pourtant une évolution profonde. Cette femme est illettrée mais stimule l'instruction de ses enfants ; elle est foncièrement rurale mais s'adonne au goût du risque du négoce ; elle est profondément installée sur sa terre mais quitte celle-ci pour accompagner ses enfants en Amérique où elle décédera, entourée des siens et dans les mains des livrets de pèlerinage dédiés à la Vierge et aux saints qu'elle a emportés avec elle sur le Nouveau Continent.
Situation socio-politique : Si les événements internationaux et nationaux se sont précipités durant la vie de Magdalena, il est peu probable que ceux-ci aient influencé sa vie rythmée par la maladie et la mort. Devant cette femme qui s'est battue au quotidien, il serait indécent ici de faire part d'événements qui pourtant ont marqué sa vie, sans qu'elle le sache.
Contexte régional : Le seul élément qui préoccupe Magdalena est de savoir comment son fils Nicolas va pouvoir étudier à Luxembourg alors qu'une frontière s'est installée entre Bonnert et Oberpallen. En Amérique, quand on lui demande d'où elle était partie, elle répond à chaque fois : « du Luxembourg », pour qui comprend le luxembourgeois, bien sûr. . .
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THILL Georges, N° Sosa 20, Génération V
Fils de THILL Dominique et de NOESEN ; NESEN Suzanna Né le 13 Janvier 1783 à Septfontaines. Décédé le mercredi 23 juin 1858 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 75 ans. Professions : Tailleur d'habits LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Il a épousé à l'âge de 25 ans, le lundi 29 février 1808 à Habergy, Département des Forets, GLESNER Anna Katharina - 24 -, née vers 1780 à Habergy, décédée le mercredi 23 juin 1858 à Habergy, Province de Luxembourg. 6 enfants sont nés de cette union : O THILL HENRI Né le lundi 19 mars 1810 à Habergy. Union avec XXX Marguerite O THILL MARIE
Née le dimanche 2 août 1812 à Habergy,Département des Forets. Union le mercredi 3 mai 1837 à Habergy, Province de Luxembourg avec ETTINGER Jean Décédée le dimanche 12 février 1899 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 86 ans. O THILL CATHERINE
Née vers 1814 à Habergy. Union le mercredi 14 décembre 1842 à Habergy, Province de Luxembourg avec GUELFF Pierre Décédée le vendredi 4 décembre 1896 à Habergy. O THILL MARGUERITE
Née vers 1815 à Habergy. Union avec EPPE Jean O THILL JEAN-NICOLAS
Né le jeudi 8 août 1816 à Habergy. Décédé le jeudi 22 août 1816 à Habergy à l'âge de 2 semaines. O THILL NICOLAS
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GLESNER Anna Katharina, N° Sosa 20-1, Génération V
Fille de GLÔSSENER Nicolas et de KETTEL ; KOTTEL Anna . Née vers 1780 à Habergy. Décédée le mercredi 23 juin 1858 à Habergy, Province de Luxembourg. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Elle a épousé le lundi 29 février 1808 à Habergy,Département des Forets, THILL Georges , né en 1783 à Septfontaines, décédé le mercredi 23 juin 1858 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 75 ans. 6 enfants sont nés de cette union : O THILL HENRI Né le lundi 19 mars 1810 à Habergy. Union avec XXX Marguerite O THILL MARIE
Née le dimanche 2 août 1812 à Habergy,Département des Forets. Union le mercredi 3 mai 1837 à Habergy, Province de Luxembourg avec ETTINGER Jean Décédée le dimanche 12 février 1899 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 86 ans. O THILL CATHERINE
Née vers 1814 à Habergy. Union le mercredi 14 décembre 1842 à Habergy, Province de Luxembourg avec GUELFF Pierre Décédée le vendredi 4 décembre 1896 à Habergy. O THILL MARGUERITE
Née vers 1815 à Habergy. Union avec EPPE Jean O THILL JEAN-NICOLAS
Né le jeudi 8 août 1816 à Habergy. Décédé le jeudi 22 août 1816 à Habergy à l'âge de 2 semaines. O THILL NICOLAS
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MERTZ Pierre , N° Sosa 22, Génération V
Fils de MERTZ ; MERTES ; MERTENS ; MERTERS Michel . et de NICKELS ; HENCKELS Anne-Elisabeth Né le jeudi 29 juin 1752 à Buvange. Professions : Journalier (1792), Cabaretier LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
2 enfants sont nés de cette union : O MERTZ MARGUERITE Née le vendredi 10 décembre 1790 à Habergy. Union le mardi 14 janvier 1817 à Habergy avec KETTEL Pierre Décédée le dimanche 3 juin 1860 à Habergy à l'âge de 69 ans. O MERTZ PIERRE
Né le jeudi 13 septembre 1792 à Habergy. Décédé le mardi 1er décembre 1812 à Prusse, Königsberg à l'âge de 20 ans.
Calvaire de Buvange
Il a épousé en première noce à l'âge de 37 ans, le lundi 1er mars 1790, DAMGÉ Maria , née à Aix-sur-Cloie, décédée le mercredi 29 août 1804 à Habergy.
Il a épousé en deuxième noce à l'âge de 52 ans, le samedi 4 mai 1805 à Habergy,Département des Forets, SCHLESSER ; SCHLOSSER Barbe , née le mardi 24 janvier 1775 à Clémency, décédée en 1853 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 77 ans. 8 enfants sont nés de cette union : O MERTZ MARGUERITE Née le vendredi 20 juin 1806 à Habergy. Union le mercredi 25 janvier 1826 à A KABERESS, Vivaient à Habergy avec KULTGEN Pierre Décédée après 1847. O MERTZ NICOLAS
Né le dimanche 29 novembre 1807 à Habergy. Décédé le dimanche 13 août 1820 à Habergy à l'âge de 12 ans. O MERTZ MARIE
Née le vendredi 3 novembre 1809 à Habergy. Décédée le dimanche 21 avril 1816 à l'âge de 6 ans. O MERTZ DOMINIQUE
Né le lundi 28 janvier 1811 à Habergy. Décédé le dimanche 6 mai 1888 à Habergy à l'âge de 77 ans. O MERTZ CATHERINE
Née le jeudi 23 février 1815 à Habergy. O MERTZ JEAN
Décédé à Habergy. O MERTZ ANNA
Née le vendredi 30 mai 1817 à Habergy. Décédée le samedi 24 juin 1820 à Habergy à l'âge de 3 ans. O MERTZ BARBE
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Conseiller municipal à Habergy sous Napoléon Pierre est laboureur, cultivateur comme on commence à dire au XIXe siècle. Mais il est aussi cabaretier, c'est-à-dire qu'il tient avec sa famille une épicerie avec un café adjacent, comme il en existait encore dans les villages dans les années 1950-1960. Il est aussi banquier à son heure : les villageois ont confiance en lui, lui prête et lui emprunte de l'argent. Lors d'une naissance, lorsqu'il faut un témoin, c'est encore à lui que l’on fait appel. Un notable en somme, qui a été désigné conseiller municipal à Habergy sous Napoléon. C'est à ce titre qu'il est convié à devenir en 1807, ni plus ni moins, maire du village d'Habergy dans lequel ont été intégrés Bébange et Guelff. Dans un français souvent savoureux, avec des tournures de phrase qui dénotent une prononciation luxembourgeoise, le ’présent veuf ‘ refuse le poste : « je Concordat de 1801 voudrais bien très volontairement occuper la place Du Maire mais a raison que je me trouve seule dans mes occupation et que je ne personne pour me seconder... »
Mentalité et personnalité : Mais c'est encore la conscription militaire qui provoque des remous au village car cette « modernité » heurte les mentalités comme l'écrit au préfet le maire Jacques Bourton en 1809 : « il n'a pas été possible de prendre une décision dans notre mairie puisque les individus m'ont répondu que ce n'est pas au maire de désigner quatre hommes pour partir à l'armée. Les cultivateurs sont là pour faire leur agriculture et les manoeuvriers pour leur travail ; tous s'affairent à entretenir leur famille et à payer les contributions dues à Sa Majesté l'empereur Napoléon ».
Situation socio-politique : L'émergence de la Révolution française puis sa stabilisation par Napoléon a impliqué une administration fort centralisée dans un espace économique et social de plus en plus étendu au gré des guerres. La France qui s'étend à présent des Pyrénées à l'Elbe tout comme les pays vassalisés par les conquêtes sont tous partagés en départements dont le préfet est le maître autoritaire après le ministre de l'intérieur siégeant à Paris. Il veille à l'ordre public, à la perception des impôts, au bon déroulement de la conscription et aux affaires agricoles et économiques. Courroie de transmission du préfet, le maire d'une commune rurale est astreint à des tâches délicates, particulièrement en ce qui concerne les impôts et... la conscription militaire.
Contexte régional : Les candidats à la fonction de maire ne se précipitent pas plus à Habergy que partout ailleurs dans les villages luxembourgeois. D'autant que Michel Thibesar est né à Bébange, Jean Guelff y demeure et Mathias Flamant habite Guelff ! C'est Jacques Bourton qui se décide non sans avoir tenté de se dérober, question de langue : « je n'ai aucun usage de la langue française et je ne sais même pas rédiger en langue allemande les choses les plus ordinaires ; je suis donc obligé d'avoir un secrétaire étranger pour rédiger en langue française ».
DAMGÉ Maria, N° Sosa 22-1, Génération V Née à Aix-sur-Cloie. Décédée le mercredi 29 août 1804 à Habergy. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Elle a épousé le lundi 1er mars 1790, MERTZ Pierre , né le jeudi 29 juin 1752 à Buvange. 2 enfants sont nés de cette union : O MERTZ MARGUERITE Née le vendredi 10 décembre 1790 à Habergy. Union le mardi 14 janvier 1817 à Habergy avec KETTEL Pierre Décédée le dimanche 3 juin 1860 à Habergy à l'âge de 69 ans. O MERTZ PIERRE
Né le jeudi 13 septembre 1792 à Habergy. Décédé le mardi 1er décembre 1812 à Königsberg, Prusse à l'âge de 20 ans.
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SCHLESSER ; SCHLOSSER Barbe, N° Sosa 22-2, Génération V
Fille de SCHLOSSER Jean et de KIJSGEN Marij . Née le mardi 24 janvier 1775 à Clémency. Décédée en 1853 à Habergy, Province de Luxembourg à l'âge de 77 ans. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Elle a épousé à l'âge de 30 ans, le samedi 4 mai 1805 à Habergy,Département des Forets, MERTZ Pierre , né le jeudi 29 juin 1752 à Buvange. 8 enfants sont nés de cette union : O MERTZ MARGUERITE Née le vendredi 20 juin 1806 à Habergy. Union le mercredi 25 janvier 1826 à A KABERESS, Vivaient à Habergy avec KULTGEN Pierre Décédée après 1847. O MERTZ NICOLAS
Né le dimanche 29 novembre 1807 à Habergy. Décédé le dimanche 13 août 1820 à Habergy à l'âge de 12 ans. O MERTZ MARIE
Née le vendredi 3 novembre 1809 à Habergy. Décédée le dimanche 21 avril 1816 à l'âge de 6 ans.
O MERTZ DOMINIQUE
Né le lundi 28 janvier 1811 à Habergy. Décédé le dimanche 6 mai 1888 à Habergy à l'âge de 77 ans. O MERTZ CATHERINE
Née le jeudi 23 février 1815 à Habergy. O MERTZ JEAN
Décédé à Habergy. O MERTZ ANNA
Née le vendredi 30 mai 1817 à Habergy. Décédée le samedi 24 juin 1820 à Habergy à l'âge de 3 ans. O MERTZ BARBE
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BERG Dominique
, N° Sosa 32, Génération
VI
Fils de BERG Jean et de MALLEYS ; Malleys Margarita Né le samedi 14 décembre 1743 à Goeblange. Décédé le jeudi 24 mars 1814 à Bonnert à l'âge de 70 ans. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Il a épousé à l'âge de 33 ans, le mercredi 1er janvier 1777, HOLINGER Catherine , née vers 1740 à Clairefontaine, décédée après 1816. 4 enfants sont nés de cette union : O BERG MORT-NÉ Né en 1782 à Bonnert. Décédé en 1782 à Bonnert. O BERG JEAN
Né le samedi 29 mars 1788 à Bonnert. Union le samedi 15 mai 1813 à Thiaumont avec SCHNEIDESCH Catherine Décédé le jeudi 27 janvier 1859 à Thiaumont à l'âge de 70 ans. O BERG CATHERINE
Née en 0 1791 à Bonnert. Union le mercredi 10 janvier 1816 avec BALTES Nicolas Décédée le mercredi 14 mars 1827 à Bonnert à l'âge de 36 ans. O BERG NICOLAS
Noblesse la fin des privilèges
Tenir l'église au milieu du village à l'heure de la Révolution française Avec l'instauration de la paix et l'amélioration des conditions économiques, les villages s'étendent et les maisons s'élargissent. Que deviendront ces enfants dans des familles où ils partagent souvent à plus de dix la STUFF et où le dernier-né côtoie celui qui, adulte n'a pas encore trouvé la femme de ses rêves, c'est-à-dire la femme de son milieu ! C'est la préoccupation de Jean-le-père ainsi que de Pierre-l'aîné devenu à présent détenteur de la vouerie ; il trouve d'ailleurs « naturel » que le temps soit venu pour ses frères d'aller « crècher » ailleurs… Jean trouve une « chaussure à son pied » à Christach tout aussi bien que Michel à Strassen. Pour Dominique, ce sera plus long : il a déjà 34 ans passés lorsque le « Hellesman », le marieur de Bonnert lui trouve une femme dans ce village près d'Arlon : cette jeune veuve lui ouvre son coeur... et sa maison. Dominique attendra encore 10 ans pour voir grandir son premier fils. Mais celui-ci allait lui donner bien des soucis. Certes, Dominique n'a jamais désapprouvé les désertions de son fils des armées de Napoléon ; il n'avait d'ailleurs jamais apprécié les Français et la manière avec laquelle ils avaient attaqué Sa Très Sainte Mère l'Église. Mais Dominique a craint le pire lorsque, à cause de ses convictions, son fils Jean a manqué de ruiner la famille. Un «garnisaire», vieux soldat placé en 1811 par l'administration française dans la maison familiale vivait sur leur compte aussi longtemps que le fils n'avait pas rejoint le régiment ! Seul le mariage avec Catherine, une veuve d’un milieu social équivalent a permis à Dominique de « garder son rang » ; mais ce n'est pas le cas de ses trois frères restés célibataires qui, entre quelques « haltes de vie » à Goeblange n'ont qu'un statut de garçon de ferme.
Mentalité et personnalité : À l'heure où tout semble s'écrouler, les mentalités ne changent pourtant pas : Dominique refuse d'assister au mariage de son jeune cousin qui avait pourtant vécu chez lui car celuici veut épouser une « servante » !
Situation socio-politique : Voici venu le temps de la Révolution française : le grand chambardement du deuxième millénaire ! Prise en main des destinées politiques par la bourgeoisie des villes qui dominait déjà la vie économique par le contrôle de l'industrie et des affaires ; suppression radicale des privilèges de la noblesse et du clergé ; renversement des droits féodaux ; mise en cause du statut des prêtres et de l'Église... Vous avez dit « Révolution » !
Contexte régional : La place forte d'Arlon est prise en 1794 par les révolutionnaires français lors de la bataille d'Arlon inscrite dans la pierre de l'Arc de Triomphe à Paris. La ville de Luxembourg résiste encore deux ans. Le Duché est intégré à la France qui y établit le « Département des forêts ». La première tâche des autorités républicaines est de créer une nouvelle administration à l'image de celle installée en France. S'inspirant de considérations rationnelles mais peu respectueuses des traditions ancrées dans la vie quotidienne, les autorités démembrent LOUIS XVI exécution l'ancien duché de Luxembourg. En quelques semaines disparaissent d'un trait de plume tous les organes de gouvernement traditionnels : les États de Luxembourg, le Conseil provincial, les corporations, les justices seigneuriales. Ainsi s'écroule le régime seigneurial-féodal et du même coup la prééminence sociale des anciens nobles et seigneurs. À la place des anciennes institutions est installée une administration rationnelle avec au coeur du processus politique une concentration très poussée. Ainsi, ce sera par exemple la première « fusion » de Bonnert avec la ville d'Arlon.
Écriture des noms : Aucune frontière ne séparant ce temps-là les cousins de Goeblange et ceux de Bonnert : pour cause, ils vivent tous en France ! Par contre, ni les uns ni les autres ne parlent ni ne comprennent le français ; tous parlent le luxembourgeois ! Remarquons enfin que Dominique ne sait pas écrire puisqu'il signe avec une croix.
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HOLINGER Catherine, N° Sosa 32-1, Génération VI
Fille de HOLINGER Dominique et de LUDVIG Marie-Catherine . Née vers 1740 à Clairefontaine. Décédée après 1816. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Elle a épousé en 1777 à Bonnert, BERG Dominique , né le samedi 14 décembre 1743 à Goeblange, décédé le jeudi 24 mars 1814 à Bonnert à l'âge de 70 ans. 4 enfants sont nés de cette union : O BERG MORT-NÉ Né en 1782 à Bonnert. Décédé en 1782 à Bonnert. O BERG JEAN
Né le samedi 29 mars 1788 à Bonnert. Union le samedi 15 mai 1813 à Thiaumont avec SCHNEIDESCH Catherine Décédé le jeudi 27 janvier 1859 à Thiaumont à l'âge de 70 ans. O BERG CATHERINE
Née en 0 1791 à Bonnert. Union le mercredi 10 janvier 1816 avec BALTES Nicolas Décédée le mercredi 14 mars 1827 à Bonnert à l'âge de 36 ans.
Ruines de l’abbaye de Clerfontaine
O BERG NICOLAS
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FRISCHOLTZ Jacques, N° Sosa 34, Génération VI
Né en 1764 à Paltz???. Décédé le lundi 30 décembre 1805 (Département des Forets) Bonnert à l'âge de 41 ans. Professions : Maréchal ferrant LANGUE MATERNELLE : ALLEMAND Uni avec GUISCHER ; GUIRSCH Catherine, née en 1762, décédée après 1824 à Bonnert. 1 enfant est né de cette union : O FRISCHOLTZ MAGDALENA
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GUISCHER ; GUIRSCH Catherine, N° Sosa 34-1, Génération VI
Née en 1762. Décédée après 1824 à Bonnert. LANGUE MATERNELLE : ALLEMAND Unie avec FRISCHOLTZ Jacques , né en 1764 à Paltz ?, décédé le lundi 30 décembre 1805 (Département des Forets) Bonnert à l'âge de 41 ans. 1 enfant est né de cette union : O FRISCHOLTZ MAGDALENA
platinerie de Bonnert Calvaire de Bonnert
5
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THILL Dominique, N° Sosa 40, Génération VI
Fils de THILL François et de CALMES Anne-Marie. Né vers 1735 à Septfontaines. Décédé en 1806 à Septfontaines. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Il a épousé vers le mardi 23 octobre 1759 à Septfontaines, NOESEN ; NESEN Suzanna , née vers 1740 à Septfontaines. 1 enfant est né de cette union : O THILL GEORGES
3
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NOESEN ; NESEN Suzanna, N° Sosa 40-1, Génération VI
Fille de NESEN Jacques et de DIFFERDING Suzanna . Née vers 1740 à Septfontaines. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Elle a épousé vers le mardi 23 octobre 1759 à Septfontaines, THILL Dominique , né vers 1735 à Septfontaines, décédé en 1806 à Septfontaines. 1 enfant est né de cette union : O THILL GEORGES
3
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GLÔSSENER Nicolas, N° Sosa 42, Génération VI
Né vers 1750. Décédé le mercredi 16 janvier 1799 à Habergy,Département des Forets. Professions : Journalier (1779) ; agriculteur ( 1785) LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Il a épousé vers 1775 à Habergy, KETTEL ; KOTTEL Anna, née en 1749 à Habergy, décédée le mardi 12 avril 1814 à Habergy,Département des Forets à l'âge de 65 ans.
Calvaire d’Habergy
1 enfant est né de cette union : O GLESNER ANNA KATHARINA
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KETTEL ; KOTTEL Anna, N° Sosa 42-1, Génération VI
Fille de KETTEL Guillaume et de GERGEN Suzanne . Née en 1749 à Habergy. Décédée le mardi 12 avril 1814 à Habergy, Département des Forets à l'âge de 65 ans. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Elle a épousé vers 1775 à Habergy, GLÔSSENER Nicolas , né vers 1750, décédé le mercredi 16 janvier 1799 à Habergy,Département des Forets. 1 enfant est né de cette union : O GLESNER ANNA KATHARINA
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MERTZ ;MERTES ;MERTENS;MERTERS Michel, N° Sosa 44, Génération VI Fils de MERTES Henri et de YYY Margarita . Né vers 1720 à Buvange. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Il a épousé le jeudi 26 mai 1746 à Buvange, NICKELS ; HENCKELS Anne-Elisabeth , née vers 1725 à Buvange, décédée avant 1790 à Buvange. 4 enfants sont nés de cette union : O MERTZ SUZANNE Née le mercredi 22 mars 1747 à Buvange. O MERTZ MICHEL
Né le mercredi 26 février 1749 à Buvange. Union avec EVEN Françoise Décédé le dimanche 24 avril 1808 à Buvange à l'âge de 59 ans. O MERTZ PIERRE
O MERTZ MARGUERITE
Née le vendredi 22 août 1755 à Buvange.
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NICKELS ; HENCKELS Anne-Elisabeth, N° Sosa 44-1, Génération VI
Fille de NICKELS ; HENCKELS Claudy . Née vers 1725 à Buvange. Décédée avant 1790 à Buvange. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Elle a épousé le jeudi 26 mai 1746 à Buvange, MERTZ ; MERTES ; MERTENS ; MERTERS Michel , né vers 1720 à Buvange.
O MERTZ MICHEL
Né le mercredi 26 février 1749 à Buvange. Union avec EVEN Françoise Décédé le dimanche 24 avril 1808 à Buvange à l'âge de 59 ans. O MERTZ PIERRE
O MERTZ MARGUERITE
Née le vendredi 22 août 1755 à Buvange.
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Calvaire de Buvange (Saint Antoine)
4 enfants sont nés de cette union : O MERTZ SUZANNE Née le mercredi 22 mars 1747 à Buvange.
SCHLOSSER Jean, N° Sosa 46, Génération VI
Né vers 1745 à Clémency. Professions : Journalier LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Il a épousé en 1770 à Clémency, KIJSGEN Marij , née vers 1750. 1 enfant est né de cette union : O SCHLESSER ; SCHLOSSER BARBE
3
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KIJSGEN Marij, N° Sosa 46-1, Génération VI
Née vers 1750. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Elle a épousé en 1770 à Clémency, SCHLOSSER Jean , né vers 1745 à Clémency. 1 enfant est né de cette union : O SCHLESSER ; SCHLOSSER BARBE
Clémency
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BERG Jean
, N° Sosa 64, Génération
VII
Fils de N...dit BERG Dominique(Sondag) et de BERG Marey (Marguerite) . Né vers 1700 à Goeblange. Décédé avant 1766 à Goeblange. Professions : Laboureur vouerie "a bergs" LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Il a épousé vers 1724 à Goeblange, MALLEYS ; Malleys Margarita , née vers 1705 à Strassen(?). 7 enfants sont nés de cette union : O BERG PIERRE Né le jeudi 29 mars 1725 à Goeblange. Union en 1753 à Goeblange avec MONNERS Anna Décédé le lundi 22 mai 1786 à Goeblange à l'âge de 61 ans. O BERG JEAN
Né en 0 1730 à Goeblange. Union le dimanche 9 février 1755 avec STEINMETZ Catherine Décédé le mardi 23 décembre 1794 à Christnach à l'âge de 64 ans. O BERG MICHEL
Né en 1734 à Goeblange. Union le mardi 27 novembre 1759 à Bertrange avec ALBERTY Catherine Union le mardi 21 mars 1775 à Maison STEFFENS à Strassen avec SCHMIT Marie Décédé en 1791 à Strassen-Bertrange à l'âge de 57 ans. O BERG NICOLAS
Né le samedi 31 décembre 1735 à au repose, Goeblange. Union avec NICKELS Maria Décédé en 1806 à Goeblange à l'âge de 70 ans. O BERG THÉODORE
Né en 1738 à Goeblange. Décédé en 1808 à Goeblange à l'âge de 70 ans. O BERG DOMINIQUE
O BERG JEAN-NICOLAS
Né en 1744 à Goeblange. Décédé en 1805 à Goeblange à l'âge de 61 ans.
Cinq laboureurs en révolte contre leur seigneur en appellent à l'Impératrice
C'est en 1744 que s'affrontent pour la première fois dans la seigneurie de KOERICH la nouvelle bourgeoisie rurale et le pouvoir seigneurial. STEFFES de Goetzange, le type même du bourgeois rural clame haut et fort en pleine assemblée que, s'il fait prospérer son bien, c'est le seigneur qui en retire tout le bénéfice à son avantage. Lorsque ce même STEFFES se met à aller à la pêche dans les étangs du seigneur, c'en est trop pour ce dernier qui sent combien le paysan le provoque en touchant à ses privilèges : sans hésiter, le seigneur fait arrêter STEFFES par ses propres soldats, de manière pour le pouvoir politique de dire : « c'est encore moi le maître ! » Pour payer les frais du procès que STEFFES intente dans le but de se défendre, quatre chefs de famille lui achètent des terrains. Parmi eux, Jean BERG de Goeblange !Sûr de son bon droit, le seigneur les attaque à son tour en justice pour leur donner une leçon : ces paysans « de servile condition » ne doivent-ils pas disposer de son accord... avant tout achat de terrains ? Mal en prend au seigneur de Koerich : Jean BERG et les trois autres amis de STEFFES relèvent le gant. Le seigneur doit faire marche arrière : il libère le contestataire détenu et se voit contraint à minimiser l'incident lorsque l'avocat réputé des cinq laboureurs l'accuse d'avoir « traité l'un des leurs l'espace d'environ 10 mois comme un criminel, sans avoir pu vérifier le fondement de ces prétendus méfaits ».On se souvient encore de ce procès lorsqu'en 1752 des assemblées sont constitués dans chaque village du Duché suite au blocage par la noblesse de l'exécution d'un édit réformateur de l'impératrice Marie-Thérèse en vue d'humaniser les charges des paysans.
À KOERICH la contestation est à son paroxysme parmi les laboureurs ; s' ils dénoncent non seulement publiquement les corvées et autres obligations d'un autre âge, ils en viennent aussi à mettre en cause le statut juridique dépassé des voueries ; pour eux, ce sont des biens familiaux et non des terres « prêtées » par le seigneur. En décembre 1752, les représentants de KOERICH font sensation lorsqu'ils présentent leur requête auprès du Conseil provincial à Luxembourg. Explosent des mots que des siècles d'esclavage ont enfouis : « nos seigneurs justiciers agissent en petits tyrans envers nous et nous impose le joug le plus pesant et le plus odieux ». Si le pouvoir central de Vienne plie à contrecoeur devant les pressions de la noblesse locale, cela constitue néanmoins une chaude alerte pour le régime féodal au coeur du Siècle des Lumières
Statut social : Point de révolte à la maison : le chef de famille au bout de la table et chacun à sa place !
Mentalité et personnalité : Une tête dure, une volonté de fer et une autorité sans faille.
Note Situation socio-politique : La Prusse s'affirme : le centre des conflits se déplace en conséquence vers l'est de l'Europe.
Contexte régional : Le Luxembourg est épargné : les seuls mouvements de troupes signalés sont des exercices des régiments autrichiens cantonnés en réserve durant la guerre de Succession d'Autriche entre 1744 et 1748. Des quartiers d'hiver qui font d'ailleurs l'affaire de quelques-uns : ainsi Jean soumissionne-t-il avec succès l’important marché de l'approvisionnement des troupes stationnées dans les villages avoisinants...
Ecriture des noms : Le nom de famille est fixé : il est plus que jamais celui de la maison dont la mère Marguerite est issue. L'orthographe du nom est très changeante, en relation directe avec la prononciation et la langue du scribe ; c'est ainsi que le huissier francophone du Conseil provincial écrit « Berich » pour « Berg » comme le prononce le laboureur dans sa langue luxembourgeoise. Pourtant personnage officiel, ce même huissier écrit aussi indistinctement « Berg » ou « Bergh ».comme le prononce le laboureur dans sa langue luxembourgeoise.
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MALLEYS ; Malleys Margarita, N° Sosa 64-1, Génération VII
Née vers 1705 à Strassen(?). LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Elle a épousé vers 1724 à Goeblange, BERG Jean , né vers 1700 à Goeblange, décédé avant 1766 à Goeblange. 7 enfants sont nés de cette union : O BERG PIERRE Né le jeudi 29 mars 1725 à Goeblange. Union en 1753 à Goeblange avec MONNERS Anna Décédé le lundi 22 mai 1786 à Goeblange à l'âge de 61 ans. O BERG JEAN
Né en 0 1730 à Goeblange. Union le dimanche 9 février 1755 avec STEINMETZ Catherine Décédé le mardi 23 décembre 1794 à Christnach à l'âge de 64 ans. O BERG MICHEL
Né en 1734 à Goeblange. Union le mardi 27 novembre 1759 à Bertrange avec ALBERTY Catherine Union le mardi 21 mars 1775 à Maison STEFFENS à Strassen avec SCHMIT Marie Décédé en 1791 à Strassen-Bertrange à l'âge de 57 ans. O BERG NICOLAS
Né le samedi 31 décembre 1735 à au repose, Goeblange. Union avec NICKELS Maria Décédé en 1806 à Goeblange à l'âge de 70 ans. O BERG THÉODORE
Né en 1738 à Goeblange. Décédé en 1808 à Goeblange à l'âge de 70 ans. O BERG DOMINIQUE O BERG JEAN-NICOLAS
Né en 1744 à Goeblange. Décédé en 1805 à Goeblange à l'âge de 61 ans.
KOERICH
Détail d’une peinture de l’église baroque de Koerich construite par la communauté rurale au 18ième siècle
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HOLINGER Dominique, N° Sosa 66, Génération VII
Fils de HOLINGER Dominique et de JOACHEM ; JUCHEM Antoinetta . Né en 1702 à Bonnert. Décédé le jeudi 18 mai 1786 à Bonnert à l'âge de 84 ans. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Il a épousé vers 1725 à Bonnert, LUDVIG Marie-Catherine , née vers 1710. 1 enfant est né de cette union : O HOLINGER CATHERINE
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LUDVIG Marie-Catherine, N° Sosa 66-1, Génération VII
Née vers 1710. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Elle a épousé vers 1725 à Bonnert, HOLINGER Dominique , né en 1702 à Bonnert, décédé le jeudi 18 mai 1786 à Bonnert à l'âge de 84 ans.
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1 enfant est né de cette union : O HOLINGER CATHERINE
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THILL François, N° Sosa 80, Génération VII
Né vers 1705 à Septfontaines. Décédé avant 1759 à Septfontaines. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Il a épousé vers 1730 à Septfontaines, CALMES Anne-Marie , née vers 1710.
1 enfant est né de cette union : O THILL DOMINIQUE
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CALMES Anne-Marie, N° Sosa 80-1, Génération VII
Née vers 1710. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Elle a épousé vers 1730 à Septfontaines, THILL François , né vers 1705 à Septfontaines, décédé avant 1759 à Septfontaines. 1 enfant est né de cette union : O THILL DOMINIQUE
Église et calvaire de Septfontaines en 1910
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NESEN Jacques, N° Sosa 82, Génération VII
Né vers 1710 à Septfontaines. Décédé le jeudi 3 décembre 1744 à Septfontaines. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Uni avec DIFFERDING Suzanna , née vers 1715 à Septfontaines. 1 enfant est né de cette union : O NOESEN ; NESEN SUZANNA
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DIFFERDING Suzanna, N° Sosa 82-1, Génération VII
Née vers 1715 à Septfontaines. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Unie avec NESEN Jacques , né vers 1710 à Septfontaines, décédé le jeudi 3 décembre 1744 à Septfontaines. 1 enfant est né de cette union : O NOESEN ; NESEN SUZANNA
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KETTEL Guillaume, N° Sosa 86, Génération VII
Fils de KETTEL Pierre et de HAUPERT Barbe . Né vers 1692. Décédé en 1767 à Habergy. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Uni avec GERGEN Suzanne , née vers 1700. 2 enfants sont nés de cette union : O KETTEL JACQUES O KETTEL
; KOTTEL ANNA
Calvaire d’Habergy
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GERGEN Suzanne, N° Sosa 86-1, Génération VII
Née vers 1700. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
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Unie avec KETTEL Guillaume , né vers 1692, décédé en 1767 à Habergy. 2 enfants sont nés de cette union : O KETTEL JACQUES O KETTEL
; KOTTEL ANNA
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MERTES Henri, N° Sosa 88, Génération VII
Né vers 1690 à Mondercange. Uni avec YYY Margarita , née en 1695. 1 enfant est né de cette union : O MERTZ ; MERTES ; MERTENS ; MERTERS M ICHEL
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YYY Margarita, N° Sosa 88-1, Génération VII
Née en 1695.
Unie avec MERTES Henri , né vers 1690 à Mondercange.
1 enfant est né de cette union : O MERTZ ; MERTES ; MERTENS ; MERTERS MICHEL
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NICKELS ; HENCKELS Claudy, N° Sosa 90, Génération VII
Né vers 1695 à Buvange.
1 enfant est né de mère non dénommée : O NICKELS ; HENCKELS ANNE-ELISABETH
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N...dit BERG Dominique(Sondag), N° Sosa 128, Génération VIII
Né vers 1670 à Goeblange. Décédé vers 1730 à Goeblange. Professions : Laboureur détenteur vouerie "a bergs" LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS
Il a épousé vers 1699 à Goeblange, BERG Marey (Marguerite) , née vers 1670 à Goeblange, décédée vers 1730 à Goeblange. 3 enfants sont nés de cette union : O BERG JEAN O BERG DOMINIQUE
Né le jeudi 2 février 1708 à Goeblange duché de Luxembourg. Union le mardi 30 janvier 1742 à Attert avec BARNICH Élisabeth O BERG JEAN-PIERRE
Né en 1710 à Goeblange. Union avec WELTER Magdalena Décédé avant 1766 à A MEISCHS, Huttange (maison.
Registre paroissial de KOERICH Recensement des événements dans la maison BERG au 18ième siècle Margaritha est une « Berg », pas Dominique !
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BERG Marey (Marguerite) 1 , N° Sosa 128-1, Génération VIII
Fille de BERGH Johann Le Vieux - 129 -. Née vers 1670 à Goeblange. Décédée vers 1730 à Goeblange. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Elle a épousé vers 1699 à Goeblange, N...dit BERG Dominique(Sondag) - 103 -, né vers 1670 à Goeblange, décédé vers 1730 à Goeblange. 3 enfants sont nés de cette union : O BERG JEAN - 70 O BERG DOMINIQUE
Né le jeudi 2 février 1708 à Goeblange duché de Luxembourg. Union le mardi 30 janvier 1742 à Attert avec BARNICH Élisabeth O BERG JEAN-PIERRE
Né en 1710 à Goeblange. Union avec WELTER Magdalena Décédé avant 1766 à A MEISCHS, Huttange (maison.
Église baroque de KOERICH
Une femme donne son nom de famille à ses enfants Pour la première fois dans l'histoire de la vouerie BERG de Goeblange, ce n'est pas un homme qui en devient le détenteur. Est-ce un droit que Johann a cédé à sa soeur Marguerite, trop impatient qu'il était de devenir « seul maître chez soi » en s'établissant par son mariage FRUHMEN alors que son père Johann dit « le vieux », en pleine possession de ses moyens continue, à plus de 60 ans, à gérer la vouerie sans partage ? Pour certains chercheurs cependant, rien n'indique que les filles aînées n'aient pas eu le les mêmes droits que leurs frères dans ce cas, les enfants bien que tout à fait légitimes, installés dans la vouerie transmise par la mère prennent le nom de la maison et sont donc inscrits sous le nom de leur mère dans les registres paroissiaux. Ainsi en est-il des enfants de Marguerite BERG et de son époux Dominique dont nous ne connaissons pas le nom de famille. En fait, Dominique qui a dépassé la cinquantaine est par son mariage le véritable détenteur de la vouerie. Devenu Dominique BERG, il se fait nommer ainsi dans les actes. C'est d'ailleurs Dominique qui établit la première construction d'un édifice en dur comprenant un corps de logis, une grange, deux étables et des dépendances qui s'élargissent de génération en génération. Tous ces bâtiments constituent le coeur d'une propriété que l'on étend toujours, que l'on ne sépare jamais, au bénéfice évident de l'aîné de famille. Au bénéfice du clan, devrions-nous dire.
Statut social : Dans les relations à l'intérieur même du village, le pouvoir change lentement de mains. Si les seigneurs continuent à garder la mainmise sur les décisions administratives, ils sont de plus en plus contraints cependant d'entériner les décisions des notables ruraux choisis par la communauté villageoise. Quant aux manoeuvriers et aux domestiques qui vendent leur force de travail chez les laboureurs, ils restent exclus de ces cénacles pré-démocratiques.
Situation socio-politique : L'hégémonie française est ébranlée, l'Espagne patauge, l'Angleterre s'affirme, l'Allemagne via la Prusse et la Russie apparaissent sur l'échiquier européen.
Contexte régional : De la souveraineté française à l'autrichienne en passant par la bavaroise, le Luxembourg est transbahuté en ce début de siècle. Pourtant s'installe une longue période de paix qui reste aujourd'hui encore dans les mémoires des Luxembourgeois, ceux du Grand-duché particulièrement. La construction est le signe tangible de cette prospérité naissante toute relative. Des maisons plus spacieuses s'établissent dans les villages alors que s'effacent les conséquences de la dernière famine qui date de 1709. À Koerich s'édifie dès le début du XVIIIe siècle une superbe église baroque d'inspiration autrichienne qui domine de sa hauteur le château seigneurial. De merveilleux chemins de croix rustiques sont édifiés dans les villages de la paroisse.
Ecriture des noms : Issus d'un mariage pourtant bien légitime, les enfants portent le nom... de la mère ! En fait, nous devrions dire « portent le nom de la MAISON familiale, élément essentiel pour la reconnaissance sociale dans le village.
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HOLINGER Dominique, N° Sosa 132, Génération VIII
Né vers 1670 à Clairefontaine (Badenbourg)Lux. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Il a épousé vers 1700 à Clairefontaine (Badenbourg)Lux annexé par la France, JOACHEM ; JUCHEM Antoinetta - 106 -, née vers 1675 à Clairefontaine(Badenbourg)Lux. 1 enfant est né de cette union : O HOLINGER DOMINIQUE - 72 Notre-Dame de Clairefontaine
JOACHEM ; JUCHEM Antoinetta, N° Sosa 132-1, Génération VIII Née vers 1675 à Clairefontaine(Badenbourg)Lux. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Elle a épousé vers 1700 à Clairefontaine(Badenbourg)Lux annexé par la France, HOLINGER Dominique - 105 -, né vers 1670 à Clairefontaine(Badenbourg)Lux. 1 enfant est né de cette union : O HOLINGER DOMINIQUE - 72 -
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Ruines de l’abbaye au 19ième siècle, après l’incendie qui l’a ravagée lors de la Révolution Française.
Dans la chapelle de l’église de Clairefontaine tombeau de la Comtesse Ermesinde, considérée par nos voisins Grands– Ducaux comme la fondatrice au XIIIème siècle du Luxembourg.
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KETTEL Pierre, N° Sosa 172, Génération VIII
Né vers 1660. LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS Uni avec HAUPERT Barbe , née vers 1665. 1 enfant est né de cette union : O KETTEL GUILLAUME -
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HAUPERT Barbe, N° Sosa 172-1, Génération VIII
Née vers 1665. Langue maternelle : Luxembourg Unie avec KETTEL Pierre - 117 -, né vers 1660. 1 enfant est né de cette union : o KETTEL Guillaume
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BERGH Johann Le Vieux 1 , N° Sosa 258, Génération IX
Fils de BERGH Peter . Né vers 1640 à Goeblange. Décédé après 1715 à Goeblange. Professions : Laboureur détenteur vouerie "a bergs" LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS 3 enfants sont nés de mère non dénommée : O BERG MAREY (MARGUERITE) O BERG JEAN FROHMEN
Né à Koerich, Goeblange. Union avec FRUMEN Catherine Décédé avant 1738 à Koerich, Goeblange. O BERG CATHERINE
Née en 1675 à Goeblange. Union en 1707 à Habitent LINTGEN avec STROESSER Arnold Décédée à Lintgen.
Vieux mais maître incontesté de son village comme de sa famille Trop jeune pour détenir selon le droit féodal la vouerie au moment du dénombrement des feux de 1656, Johann prend cependant déjà de l'assurance et devient très vite le maître incontesté des lieux. D'autant qu'après la crise, il est un des premiers à relever la tête et à prendre en main la destinée d'une collectivité villageoise qui s'affirme face au seigneur et au clergé. Il représente d'ailleurs son village au Conseil provincial à Luxembourg en 1677 lors d'un nouveau conflit à propos des frais de l'église. Il vivra vieux et verra avec tristesse ses enfants se disputer concernant la détention de la vouerie.
Statut social : Après la crise, la poignée de rescapés se découvre dans le creuset de la souffrance un surcroît de force morale dont n'étaient plus capables les anciens nantis. Le monde seigneurial s'essouffle, la bourgeoisie rurale prend sa vitesse de croisière. Dénombrement des feux de 1656 BERGH Johann est encore trop jeune…
Mentalité et personnalité : La mortalité enfantine baissant spectaculairement, les candidats ne manquent plus pour la succession. La mentalité patriarcale s'accentue : « seul maître chez moi » est sa devise ! Quant aux cadets, ils doivent quitter la maison paternelle et s'établir ailleurs.
Situation socio-politique : L'expansionnisme de la France de Louis XIV est en marche. Si le peuple subit encore de graves crises alimentaires, le Roi Soleil construit palais sur palais et annexe Flandre, Lorraine et Luxembourg. Mais une coalition des princes européens se met en action...
Contexte régional : Alors que les principales provinces des Pays-Bas catholiques sont à feu et à sang, le Luxembourg vit une période de paix relative, l'axe militaire des guerres de Louis XIV étant la Meuse. Pourtant depuis 1680 , le Luxembourg subit une occupation par les troupes et l'administration françaises qui va durer plus de vingt ans. Signe important du changement : les paysans victimes des exactions des troupes françaises sont indemnisés...
médaille de Louis XIV frappée lors de la prise de Luxembourg en 1684
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BERGH Peter 1 , N° Sosa 516, Génération X
Fils de BERGH Johann . Né en 1607 à Goeblange. Décédé en 1656 à Goeblange à l'âge de 49 ans. Professions : Laboureur détenteur vouerie "a bergs" LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS 3 enfants sont nés de mère non dénommée : O BERGH JOHANN LE VIEUX O BERG ANNA
Née vers 1640 à Goeblange. Union avec STROESSERS Diederich Décédée en 0 1707. O BERG MARGUERITE
Née vers 1643 à Goeblange. Union avec KLOP Décédée vers 1700.
Un témoin de « l'année terrible » mort de la peste ? Peter n'a pas 30 ans lorsqu' éclate la plus grande crise du deuxième millénaire. Détenteur aguerri de la vouerie, il subit, sans plus. Disparaissent ainsi, l'un après l'autre, parents, frères et soeurs, voisins et amis. Cinq voueries sur les quinze existantes avant la crise sont à présent abandonnées au grand dam du seigneur. Comme les autres villageois, Peter croit à la vengeance du ciel. Il assiste même à l'agonie et à la mise à mort de MariaSeyler accusée de sorcellerie en 1653. En 1655, toutes les familles sont touchées par la crise. Peter alors « âgé de 48 ans » assume sa responsabilité dans un procès intenté par le Conseil de fabrique contre le curé de Koerich : il témoigne à Luxembourg mais, à son retour meurt brusquement. La peste qui étend à ce moment ses ravages à partir de la ville l'a probablement terrassé.
Jacques Callot Les malheurs de la guerre
Statut social : Les acteurs sociaux ancestraux semblent marquer des points en ces périodes de crise et de doute : les seigneurs dans le rôle de protecteurs, les prêtres dans leur rôle d'intercesseurs de la « volonté divine ». Quant aux paysans rançonnés par les soldats de passage, ils tentent de survivre, c'est déjà beaucoup.
Mentalité et personnalité : Pour conjurer le sort, l'âme populaire imprégnée de l'idée d'un Dieu vengeur cherche des boucs émissaires : la période des sorcières est revenue !
Situation socio-politique : La guerre de Trente ans n'en finit pas de ravager des pays allemands et le centre de l'Europe ; la guerre entre l'Espagne et les insurgés des Pays-Bas s'éternise ; quand la France entre en guerre à la fin de 1635, commence alors la période la plus sombre de notre Histoire. Si la paix est signée à Munster en 1648, France et Espagne continueront à s'affronter jusqu'en 1659 : le règne de Louis XIV va commencer.
Contexte régional : A Goeblange comme dans tous les villages du duché de Luxembourg, les anciens rapportent les souvenirs les plus fous de l'année 1636, la plus troublée de tout le second millénaire pour nos populations. Ce sont les paysans qui payent la note réclamée par les mercenaires. Des Croates mettent le feu à l'église de Meix-devant-Virton après y avoir rassemblé les 300 habitants. A Nobressart, ils grillent les villageois vivants en les suspendant à des poutres. Les habitants rendus incapables de payer les « quartiers d'hiver » fuient leurs villages et errent en guenilles dans les bois.Ainsi, les habitants de Heinstert sont-ils traqués comme des bêtes sauvages puis pendus au lieu-dit « Bois des pendus», sur la route d'Arlon à Martelange. Dans certains villages, le curé n'enregistre que des décès et des mariages entre de vieux célibataires ou veufs et de jeunes pucelles cherchant sécurité. Un tiers de la population disparaît pendant la crise.
Écriture des noms : Nombreux sont les paysans qui souhaiteraient ne plus être connus ... pour ne pas payer les « quartiers d'hiver ».
18ième siècle
20ième siècle
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BERGH Johann 1 , N° Sosa 1032, Génération XI
Fils de BERGH Jacob Né vers 1580 à Goeblange. Décédé après 1624 à Goeblange. Professions : Laboureur détenteur vouerie "a bergs" LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS 1 enfant est né de mère non dénommée : O BERGH PETER
Bruegel la noce au village
Des années de vaches grasses avant la catastrophe Johann a passé la trentaine lorsque son père meurt en lui laissant le bien familial ; le seigneur de KOERICH n'y a d'ailleurs pas mis la moindre objection. Il ne manque pas de moyens lorsqu'on dénombre sa propriété en 1624 : trois chevaux, trois vaches, quatre chars de foin et plusieurs jours de terre. Il grogne bien de temps en temps et sollicite ses enfants bien plus que ceux-ci ne le souhaitent. Ils n'ont évidemment pas connu l'époque douloureuse ou son propre père s'était saigné pour donner un toit à ses enfants...En fait, Johann a confiance. Bien sûr, l'hiver a été rude et les étangs du seigneur se sont couverts de glace. Mais au bout du compte, les années ne s'équilibrent-elles pas ?
Statut social : Un profond ressentiment anime les détenteurs de vouerie vis-à-vis du seigneur: le respect du dominant d'une part, l'agressivité refoulée face aux brimades quotidiennes d'autre part.
Mentalité et personnalité : Le renforcement du statut du chef de famille en période d'expansion.
Situation socio-politique : Henri IV devenu roi de France avant d'être assassiné a établi la paix religieuse. Quant aux archiducs Albert et Isabelle, ils signent en 1609 une trêve avec les insurgés des Pays-Bas ; elle durera douze ans. Avec les Jésuites, ils animent la contre-réforme catholique et son expression architecturale dans la construction de nouvelles églises très nombreuses: le baroque tout à la gloire de Dieu. Et quand la construction va bien...
RUBENS, le plus important peintre du baroque dans les Pays-Bas :la descente de croix
Contexte régional : Enfin quelques années sans histoire !
Écriture des noms : Si l'orthographe des noms peut varier (Berg = Bergh), le nom commence lui-même à se fixer. En 1614, la tenue des registres paroissiaux contenant des notices de baptême, mariages et décès est rendu obligatoire. Dans ces registres, subsistent de nombreuses lacunes, soit parce que le curé omet de noter certaines données, ou parce que le registre a été égaré pendant un laps de temps pour des raisons diverses.
Avec la paix revient la manière « noble » de gérer le bien familial. Jehan vit sur son acquis lorsque Louis XIV occupe le Luxembourg en 1681. En hiver, il rejoint Montmédy pour faire allégeance au roi de France et déposer son blason répertorié encore aujourd'hui à la Bibliothèque nationale de France à Paris. A son décès en 1692, il sera enterré à l'intérieur même de l'église sous une stèle gravée : « ci gît le Sieur Jean WALLERAN de Herbaimont, dit des WALLERAN de Flamierge ... »
Statut social : Reconnaissance du blason, établissement des biens nobles, pose d'un monument funéraire au coeur même de l'église : nous voilà en pleine restauration du statut social des WALLERAN de Flamierge. Réalité ou apparence ?
Situation socio-politique : A ces calamités cumulées, il faut bientôt ajouter la durée de la guerre. Un premier acte se termine en 1648 par le Traité de Westphalie par lequel Espagne et Hollande se réconcilient après plus de quatre-vingts ans de conflit. Acclamations de la foule, embrassades des plénipotentiaires ne résolvent pas les problèmes du Luxembourg au coeur des affrontements entre Espagne et France qui n'ont pas, quant à eux, cessé d'être des belligérants. La paix ne dure pas longtemps : Louis XIV, au sommet de sa gloire étend son emprise sur l'Europe. L'impérialisme français se combine à une politique de prestige du Roi-Soleil alors que le peuple français vit sur une corde raide. À la moindre conjoncture défavorable, le pain subit des hausses de prix entraînant la mort dans les villages et les villes. À cela s'ajoute une nouvelle période de répression contre les protestants français qui s'exilent nombreux en Hollande, dans la Principauté de Liège voisine avant de rejoindre pour certains Berlin et la Prusse protestante. Pour contrer l'expansionnisme de la France, les autres princes se coaliseront en Europe ...
Contexte régional : Pendant vingt ans, le Luxembourg est le lieu de convergence des troupes : le printemps et l'été pour la guerre, l'hiver pour le repos des guerriers. Les mêmes troupes de passage sont une fois pour l'Espagne et l'autre fois pour la France. Condé, le principal prince français rebelle de la Fronde s'allie à l'Espagne après que Turenne se soit remis avec Mazarin. Le duc de Lorraine, pour préserver l'intégrité de son duché se jette successivement dans les bras de chacun des belligérants.
Espace stratégique entre le royaume de France et l'Empire germanique, le Luxembourg est annexé par Louis XIV. C'est l'occasion pour la noblesse de nos campagnes, ébranlée économiquement par la Guerre de Trente Ans de tenter de redorer son blason.
Textes narratifs : Les soldats molestent Jean WALLERAN Le capitaine français Passay du régiment du comte de Meille à la solde du prince de Condé, stratège de la Fronde et allié des Espagnols frappe à la porte de Jean WALLERAN. Il enrage : il a parcouru toute la région sans rencontrer une âme. À quelques heures de là, il a découvert Givry abandonné. À Tronle, il n'a vu personne. Il a fait brûler les maisons où il sait que les habitants hommes, femmes et enfants se terrent dans les bois à la venue des troupes pour n'avoir pu payer les derniers quartiers d'hiver. Il a envoyé ses soldats qui allaient les chercher comme à la chasse ainsi que l'on fait avec les bêtes sauvages. Mais à part l'exemple, qu'en tireront encore les soldats de ces êtres au regard hagard et aux pommettes saillantes ? Il se dit qu'à Flamierge il retrouvera son compte. Seule une grosse maison avec courtils, grange, étable, buron, des moutons, des cochons, des chevaux... Pour ces hommes privés de bataille, ces officiers manquant d'exploits guerriers, l'affaire est dans le sac. Il invite le jeune homme qui se présente devant lui à lui procurer les quartiers d'hiver... L'autre prend la mouche, lui présente un document... Comme s'il avait le temps de lire... Il ordonne à ses soldats de s'approprier un cochon à brocher. L'autre s'y oppose.« Exempt, vous allez voir » rétorque-t-il en lui faisant administrer quelques coups de pied bien placés dont il se rappellera. « On ne traite pas ainsi un homme de la Salle » a encore le temps d'affirmer le jeune homme avant de recevoir des soldats une nouvelle volée de coups: « sacré puceau » s'exclame l'officier en emportant son cochon. Le capitaine repassera le lendemain exigeant cette fois le payement des quartiers d'hiver pour tout le village sans s'excuser des coups de la veille. Ne réclame-t-il pas à lui, un noble le payement « des arriérages des manants » ? Ne le menace-t-il pas de lui enlever ses bêtes ? C'en est trop : dans les jours qui suivent, il s'encourt lui-même à cheval à Luxembourg et à son retour, le 20 septembre 1657 exhibe à Bastogne l'attestation suivante : « nous ordonnons à tous gens de guerre et de justice de laisser jouir le remontrant des exemptions dont il a joui sans le troubler ni le molester en aucune manière ». Signé : le prince de Chimay, gouverneur de la Province.
À l’intérieur de l’église d’AMBERLOUP, une stèle gravée : « ci gît le Sieur Jean WALLERAN de Herbaimont, dit des WALLERAN de Flamierge... »
Textes narratifs 2 : Jean WALLERAN fait allégeance au roi de France Lorsque après deux années d'incursions limitées, les troupes de Louis XIV se lancent en 1681 sur le duché de Luxembourg, le prince de Chimay s'est très vite replié sur la ville et forteresse de Luxembourg; si Jean WALLERAN est surpris, il accepte le sort. Sous la menace de la confiscation de leurs biens, Jean WALLERAN et le très grand nombre de nobles qui n'ont pu rejoindre en armes Luxembourg s'empressent de faire allégeance au vainqueur ; celui-ci, en contrepartie, leur garantit le maintien de leurs privilèges. En cette fin d'année 1681, c'est au galop - au sens propre com-
me au sens figuré - que la noblesse d'Ardenne s'empresse de rejoindre Metz pour reconnaître le nouveau maître ; en échange de quoi d'ailleurs, Louis XIV remplira ses caisses d'argent frais. Chacun en aura pour son compte : le nouveau régime sera l'occasion pour certains de régulariser des situations fraîchement acquises comme c'est toujours le cas lors des changements de régime.Début décembre, Jean WALLERAN accompagné de son fils aîné quitte Herbaimont avec la ferme intention de s'en aller à Metz. Jean, qui sait à peine signer est fier de pouvoir s'en remettre à Henry qui dispose d'une instruction sérieuse. Le chemin a été difficile. D'Arlon, pour éviter le champ de bataille, ils ont dû rejoindre Montmédy redevenu pour la circonstance chef-lieu d'un comté de Chiny nouvellement élargi aux conquêtes territoriales dans le duché.Le 3 décembre, sous l'oeil attentif de Henry, le lieutenant au nom du prévôt de Montmédy enregistre cette déclaration : « Jean WALLERAN , gentilhomme de la Salle de Bastogne... Comté de Chiny... reconnaît et déclare servir du roi de France, mon souverain seigneur en ma qualité de noble et exempt de tailles, de toutes charges et impositions publiques... » Reconnaissance d'exemption pour reconnaissance de légitimité, voilà bien l'affaire. S'ensuit la description des rentes du moulin de Wachirock, des biens à Sprimont et Herbaimont, de la seigneurie de Bihain, des droits de chasse, de pêche, de glandage, de chauffage, de couper les arbres pour les bâtiments...
Mentalité et personnalité : Le contrat de mariage a une odeur de suspicion : Marguerite, la mère de Jean exige en contrepartie de ses biens personnels à Herbaimont d'être entretenue par son fils : «si elle tombait en nécessité, elle retiendrait le tout sur sa puissance pour s'en servir en tel besoin».
Contexte régional : Lorsque le roi d'Espagne et le futur Roi-Soleil concluent dans les Pyrénées le Traité de paix du 7 novembre 1659, le Luxembourg est exsangue. Non seulement il est amputé de Thionville, Montmédy ,Danvillers et Carignan, mais en plus la population a diminué de 37,50 % entre 1636 et 1659 !
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BERGH Jacob
, N° Sosa 2064, Génération
XII
Fils de BERCH Peter . Né vers 1550 à Goeblange. Décédé après 1611 à Goeblange. Professions : Laboureur détenteur vouerie "a bergs" LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS 1 enfant est né de mère non dénommée : O BERGH JOHANN
L'échevin de Koerich perçoit les impôts de la seigneurie Après le décès brutal du père, Jacob sollicite du seigneur de Koerich la possibilité de rebâtir sa maison. Le « maître » n'hésite pas un instant : il sait que dans cette famille de servile condition, ils sont tous ardents travailleurs et qu'ils ne tarderont pas à rétablir la situation malgré la perte de leurs économies et l'incendie de la demeure. Mais en cette fin du XVIe siècle les conditions climatiques enveniment encore l'existence des paysans toujours rançonnés par les troupes de passage ; en 1583, le Conseil de Luxembourg craignant la famine générale défend d'exporter les gains hors du pays et tente d'enrayer les manoeuvres des spéculateurs qui amassent des stocks pour les revendre à plus haut prix au moment qu'ils jugeront opportun pour eux-mêmes. La production céréalière chute ainsi spectaculairement de 50 % !En 1598 cependant, Jacob revoit le temps des beaux épis. Cette année-là, le petit âge glaciaire rentre dans son antre pour quelques décennies. En 1604, l'incursion des Hollandais dans ARLON ne constitue qu'un des derniers soubresauts de la guerre. Quand une trêve est signée avec les sécessionnistes en 1609, les laboureurs de Koerich et d'ailleurs peuvent s'assurer d'une réelle tranquillité publique pour tenter à nouveau de faire fructifier leurs terres et augmenter leur bétail. Dans le dénombrement de 1611, Jacob BERG, échevin de la Haute Cour de la Seigneurie de Koerich recense 15 familles à Goeblange. Tout semble baigner dans l'huile...
Statut social : Jacob confirme en ce début de siècle son statut de notable au village et ressent une réelle frustration vis-à-vis du seigneur qui continue à le considérer comme une personne de servile condition.
Mentalité et personnalité : Pour revigorer la foi dans les campagnes, le Concile de TRENTE invite les ordres religieux à parcourir les campagnes, à y fonder des congrégations laïques, à illustrer leurs propos par des images représentatives de la gloire de Dieu et de l'intercession des saints, de la Vierge Marie en particulier. Du sens de la responsabilité du chrétien, les prêches s'orientent rapidement vers la culpabilisation et l'image d'un Dieu punissant. Jésuites et capucins excellent dans ce rôle de missionnaires. Nos mentalités sont encore aujourd'hui fortement marquées par ces valeurs de la Contre-Réforme.
Situation socio-politique : La guerre d'indépendance des Pays-Bas, dirigée par Guillaume d'Orange dont une branche familiale est originaire de Diest près de Bruxelles ; elle a pris ses racines en Flandre mais n'a pas beaucoup de répercussions dans le Luxembourg. D'ailleurs nos États provinciaux n'ont pas envie de se mouiller et n'enverront aucun représentant à Bruxelles lorsqu'il s'agira de soutenir les princes insurgés ; ceux-ci finalement « se contentent » de s'établir au nord des Pays-Bas ; ils se battent pour les Provinces- Unies autour de la Hollande qu'ils développeront à merveille au cours du « Siècle d'or ». Très rapidement, Amsterdam en pleine expansion grâce à l'apport des commerçants anversois exilés devient le centre du monde et la capitale des affaires.
Croquis de l’abbé BERTELS
Point de Luxembourgeois parmi les nombreux émigrants partis en Hollande, en Angleterre, en Suède ou en Amérique : ces départs sont principalement le fait d'une épuration religieuse des calvinistes dans les Pays-Bas du Sud. Dans le Luxembourg, seuls quelques prétendus protestants en bordure d'un «Land» allemand subissent la répression ou l'exil. Si les Pays-Bas du Sud sont appelés « catholiques » jusqu'à la tutelle autrichienne au XVIIIe siècle, ce n'est pas seulement pour les distinguer des Pays-Bas du Nord appelé aussi Provinces-Unies à dominance protestante, mais aussi parce que dans les Pays-Bas du Sud, il n'existe plus que des catholiques...
Contexte régional : Quelques incursions de soldats à la solde des insurgés qui se battent contre la domination espagnole sont constatées au Luxembourg dans la région de Bastogne ; de libérateurs au début du conflit, les princes insurgés sont à présent considérés par les habitants comme des étrangers et des ennemis. Tel est le cas à Arlon le 11 novembre 1604, jour de la SaintMartin lorsqu'une troupe de Hollandais prend la ville par surprise, l'occupe durant quelques heures et la pille. Tous les Luxembourgeois saluent l'avènement des archiducs Albert et Isabelle qui ont pourtant un parti pris espagnol et catholique. Un semblant de paix s'installe et les échanges économiques reprennent vite le dessus ; ce qui amène les paysans à remercier Dieu pour leur avoir donné de bonnes récoltes en ce début de siècle.
Écriture des noms : Si le nom est fixé depuis le Concile de Trente, il n'en est rien pour l'orthographe (Berg=Bergh). Château du Seigneur de Koerich
Jean a tout pour réussir une vie heureuse : une enfance « au temps des beaux épis » dans une famille bien installée en Ardenne, homme de la Salle de Bastogne... Il se marie à vingt et un ans avec une femme de la maison Botson de Herbaimont qui lui apporte une bonne dote. Ils s'installent à Flamierge... Puis tout explose dans la région provoquant un « sauve qui peut » général. Il serait mort en 1645, comme l'aurait déclaré sa veuve onze ans plus tard au percepteur du recensement. En cette période de totale confusion, les manants déambulent dans les bois pour éviter les soldats qui les traquent comme des bêtes sauvages. On ment même avec la mort ! Ainsi le percepteur met-il en doute la parole de la veuve qui, selon lui ferait passer pour mort son mari alors qu'un autre Jean WALLERAN à Sprimont se déclare exempt… Faut-il que la société soit à ce point corrompue pour qu'on puisse imaginer une telle supercherie dont l'exemption en serait le moteur !
Statut social : Tout se déstabilise : pour tenter de rétablir une natalité vacillante voire inexistante durant vingt ans, des jeunes s'accouplent avec des vieux. En coulisses cependant, la vie sociale est en pleine mutation : déjà commence à émerger une nouvelle couche sociale dominante qui impose aux gentilshommes des impôts et leur prête de l'argent : la bourgeoisie rurale est aux portes du pouvoir.
Mentalité et personnalité : S'allier au plus vite entre les survivants, telle est la préoccupation majeure des familles
Situation socio-politique : D'année en année, les récoltes se font plus difficiles, les impôts plus lourds. 1630, 1631, 1632 : « des étés pourris, noyant les blés et les faisant pourrir sur pied ». Lorsqu'en février 1635, Louis XIII et la Hollande conviennent d'envahir les Pays-Bas catholiques, le roi de France engage son pays dans une guerre qui n'en finit pas : « l'histoire humaine semble finie quand on entre dans la guerre de Trente ans... Ce qui domine tout, c'est la brutalité de la guerre et son rude outil, le soldat » écrit Michelet. Elle débute en 1622 dans l'Empire germanique qui devient zone rouge.
Contexte régional : Par un enchaînement fatal s'enclenchent guerre, famine et mortalité. La mortalité de 1636 fut décuplée par une faucheuse meurtrière, la peste bubonique. Véhiculée par les troupes, elle a terrassé à une allure vertigineuse en l'espace de six mois des dizaines de milliers d'organismes minés et ruinés à l'avance. «La province a été usée de tels ravages et cruautés de régiments lorrains et polonais que le peuple, après avoir été tyrannisé s'est retiré dans les bois durant la rigueur de l'hiver et fut accablé d'une contagion qui emporta la moitié, voire les deux tiers des habitants » relate le Conseil provincial.
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BERCH Peter
, N° Sosa 4128, Génération
XIII
Né vers 1525 à Berg-sur-Moselle(?). Décédé vers 1569 à Goeblange. Professions : Laboureur vouerie "a bergs" , Homme de justice LANGUE MATERNELLE : LUXEMBOURGEOIS 1 enfant est né de mère non dénommée : O BERGH JACOB
Dessin de l’abbé BERTELS (1544-1607)
Le trésor des Berg dans une salle du Musée de Luxembourg ? Notre aïeul est arrivé à Goeblange après avoir dû endurer les rigueurs de l'exil. La guerre sévit vers 1547 sur la Moselle et principalement à Berg trop exposé sur la hauteur. Si Peter abandonne ses biens, il sait que le seigneur de Koerich cherche de la maind'oeuvre ; la vingtaine à peine passée, il s'implante dans ce village inconnu à une bonne journée de marche de Berg- sur- Moselle. Mais à Goeblange, il est un « étranger »! À la naissance de son premier enfant, le curé du village lui donne un nom : « Berg » puisque c'est le nom de son village natal. Le seigneur lui confie très vite une « vouerie » désaffectée qu'il jure bien de faire prospérer. Mais le seigneur a remarqué aussi que contrairement à la majorité des autres paysans, il sait lire et écrire. Très vite il l'engage comme scribe, « homme de justice » dit-on alors. Cela provoque beaucoup de jalousie. S'il cultive sa terre avec assiduité, il parvient en plus à vendre lui-même ses produits au marché d'Arlon. Il possède à présent des économies qu'il conserve précautionneusement. Puis les combats ont repris sur fond de guerre de religion entre les Français et des mercenaires allemands à la solde du roi d'Espagne. Par prudence, Peter enfouit ses pièces d'argent dans le fond du jardin... Il meurt terrassé par les soldats de passage en 1568 ou 1569 : il n'a pas voulu livrer son trésor.
Statut social : Une « vouerie » est une espèce de métairie dont le propriétaire est généralement le seigneur du lieu , mais qui peut aussi être, par exemple une collectivité religieuse. La coutume est très ancienne : c'est au VIe siècle que des seigneurs francs intelligents ont partagé leur domaine en deux en attribuant à des paysans choisis des espaces qu'ils pourraient librement cultiver. En échange ils ont réclamé une partie de la récolte sous forme de services, charges ou servitudes ; ils ont exigé en plus des droits maintenus de génération en génération : un seul détenteur de la vouerie par famille, pas de vente de biens sans l'accord du seigneur, charges sur les mariages en dehors de la seigneurie, autorisation du seigneur pour la transmission du bien... La raison de cette tradition est essentiellement économique : il s'agit de préserver de toute parcellisation le moyen de production qu'est la propriété agricole. Si, au temps de Peter les paysans détenteurs de vouerie rechignent devant les charges imposées par le seigneur, ils lui restent cependant soumis. Ce ne sera plus le cas au XVIIIe siècle au cours duquel ils marqueront leur totale opposition à ce régime féodal. Quant au seigneur, il continuera à considérer ces paysans devenus aisés avec hauteur et condescendance. Ce ne seront pour lui encore que des paysans « de servile condition » à l'heure même où la Révolution française a déjà renversé les droits féodaux à nos frontières !
Mentalité et personnalité : Notre aïeul a dû se battre pour se faire une place au village. « Homme de justice » il est le bras droit du seigneur qu'il remercie encore pour lui avoir fait confiance. Ils ne partagent donc pas le mépris de ses contemporains détenteurs de vouerie pour le seigneur, mépris que prodigueront par la suite l'ensemble de ses descendants. Particulièrement méfiant, il n'a pas partagé son secret quant à l'enfouissement des pièces d'argent constituant aujourd'hui le « Trésor de Goeblange » exposé au Musée d'art et d'histoire de Luxembourg.
Situation socio-politique : La guerre entre François Ier roi de France et Charles Quint roi d'Espagne, souverain des Pays-Bas et empereur germanique vise le contrôle de l'Europe: elle aura des prolongements dans le monde entier. Elle se double d'un contexte religieux : la réforme engagée par Martin Luther entraîne une révolte générale dans les pays allemands et une véritable révolution dans les Pays-Bas dès 1566 ! Les troupes de passage de tous les camps, composées essentiellement de mercenaires pillent et saccagent villes et campagnes. La Réforme protestante entraîne une Contre-Réforme catholique orchestrée par l'Eglise et l'Espagne ; son fer de lance est constitué des Jésuites organisés en armée du Christ après le Concile de Trente.
TESTON DE FRANCE HENRI II (1547-1559) LYON 1554
TESTON DE FRANCE CHARLES IX (1560-1574) LA ROCHELLE 1566
Contexte régional : Le Luxembourg est à l'époque une « entité politique » bien plus large que le Grand-Duché actuel. Outre le Luxembourg belge, il est constitué d'une partie prise au XVIIe siècle par la France de Louis XIV et d'une partie prise par la Prusse après Waterloo au XIXe siècle ; à l'époque les « quartiers allemands » du Luxembourg sont composés du Grand-Duché actuel et du Luxembourg allemand à l'est de la Moselle ; quant aux « quartiers wallons » ils sont constitués du Luxembourg belge actuel et du Luxembourg français avec Thionville et Montmédy dont les forteresses étaient tournées contre la France. La région d'Arlon, belge depuis 1839 et wallonne par acculturation depuis le XXe siècle est un cas à part : elle fait partie des quartiers allemands et on y parle le luxembourgeois, sauf en justice où, comme partout ailleurs dans l'ancien duché de Luxembourg, on alterne français ou allemand, selon les régimes ! À Goeblange comme à Koerich, le centre économique est le marché d'Arlon. Les échanges ne sont pas sans consistance comme en témoigne l'origine des pièces que manipule Peter : France, Espagne, Vatican, Florence... Mais nulle comparaison avec la richesse des villes flamandes : il n'y a aucune solidarité entre les provinces des Pays-Bas ! D'ailleurs, le Luxembourg ne se sent aucunement concerné par cette entité politique dont elle fait pourtant partie.
Écriture des noms : Les marchands du Moyen Âge et les artisans bâtisseurs des cathédrales portent un nom et signent leurs oeuvres ; mais pour les paysans de servile condition, point n'est besoin de nom : dans l'espace figé et limité du village, le seul patronyme suffit. Au XVIe siècle, la vie de nos campagnes subit cependant les effets d'une onde de choc qui traverse l'Europe: celle de la doctrine de Luther. Sa critique amène une révision profonde de la relation du fidèle avec Dieu. Ces idées reprises par ceux-là mêmes qui combattent l'hérésie sont bientôt intégrées au message catholique. Ainsi le Concile de Trente (15451563) décide-t-il au plan local de réorganiser les paroisses et d'imposer la tenue de registres de naissance par les prêtres. Une des premières mesures pratiques est l'imposition du nom de famille adjoint au patronyme pour chaque nouveau-né quelle que soit sa condition sociale. Le nom devient ainsi le signe d'une reconnaissance sociale de la famille par rapport au seigneur. Remarquons aussi qu'il n'y a encore aucune fixation orthographique des noms tant de lieux que de personnes (Berg = Berch).
L' HÉRITAGE DE MES ANCÊTRES L'immense majorité des généalogistes d'âge mûr ont une kyrielle de descendants. Pas moi !
Certes, sans un accident de sport lors de mon service militaire, mon " parcours familial " aurait été fort différent, dans la continuité des "pratiques" d'une famille "à large spectre". Mais, que serais-je devenu sans cet événement majeur ? Ma RÉSILIENCE, cette "révolution intérieure " si bien défini par le grand psychiatre moderne Boris CYRULNIK a concentré mon "capital énergétique" sur mon activité professionnelle conciliant l'économique et le social.
Ce travail m'a épanoui parce qu'il allie mes capacités de création, d'initiatives et de prise de risques avec mes préoccupations sociales, particulièrement orientées vers le développement humain des plus défavorisés dans notre société via des projets économiques concrets. J'ai créé puis dirigé des entreprises d'économie sociale et solidaire . Je coordonne encore aujourd'hui ces initiatives qui ont démarré de rien et qui donne à présent de l'emploi à plus de 300 travailleurs. Parmi eux, une bonne part de personnes handicapées dont certains y assument par ailleurs de très grandes responsabilités. J'en suis fier, d'autant plus que la reconnaissance sociale à mon égard s'élargit de plus en plus à l'ensemble de la Wallonie m'ouvrant des portes que je n'aurais jamais imaginées auparavant.
MAIS QU'EST-CE QUE VIENT FAIRE LA GENEALOGIE DANS TOUT CELA ?
Zone Artisanale de Weyler,32 6700 ARLON Tél.. +32-(0)63 22 18 73-Fax : +32(0)63 23 22 31 lalorraine.administration@skynet.be www.lalorraine-arlon.be
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