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N OVEMBRE 2004
5€ www.paperJam.lu
média économique et financier
L A B GLO ER G sch A u a B n N i a MA 2004 année Rom
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édito En couverture Romain Bausch (SES Global), Global Manager 2004 Photo: Eric Chenal (Blitz)
EDITEUR
Directeur de la publication Mike Koedinger mike@mikekoedinger.com Administration Stephanie Simon stephanie@mikekoedinger.com Isabelle Ney isabelle@mikekoedinger.com
REDACTION Téléphone 29 66 18 – suivi par l’extension Fax 29 66 19 E-mail press@paperJam.lu Web www.paperJam.lu Comité de rédaction Eric Chenal (Blitz), Francis Gasparotto (tempo!), Jean-Michel Gaudron, Mike Koedinger, Florence Reinson, Marc Vandermeir. Carlo Schneider (tailormade, consultant du comité de rédaction) Rédaction Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperJam.lu Florence Reinson (-45) florence.reinson@paperJam.lu Marc Vandermeir marc.vandermeir@paperJam.lu Collaborateurs rédactionnels Corinne Briault, Jacques Demarque, Mary Carey. Photographie Eric Chenal (Blitz), David Laurent (Blitz), Olivier Minaire (Blitz) www.blitz.lu
PUBLICITE Régie pub exclusive tempo! SA Téléphone 29 66 18 – suivi par l’extension Fax 26 29 66 20 E-mail contact@tempo.lu Web www.tempo.lu Directeur associé Aurelio Angius (-35) aurelio.angius@tempo.lu Directeur commercial Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Chargée de clientèle Ludivine Plessy (-37) ludivine.plessy@tempo.lu
PRODUCTION Directeur artistique Guido Kröger (xGraphix) www.xGraphix.lu Mise en page xGraphix www.xGraphix.lu Impression Victor Buck www.victor-buck.com
DIFFUSION paperJam est diffusé à 20.000 exemplaires par édition. paperJam pour vos clients ou vos salariés? Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Abonnements par virement au compte BCEE IBAN LU87 0019 1655 8851 4000 des Editions Mike Koedinger SA. Standard: 10 numéros/an: 40 €. 3 x 10 numéros/an: 80 €. Tarifs internationaux et formules grand volume sur simple demande. Diffusion en kiosque Messageries Paul Kraus Diffusion Michel Greco www.greco.lu © Editions Mike Koedinger S.A. Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.
COMPÉTITIVITÉ
Une recette à trouver LES PREMIERS SIGNAUX d'alerte avaient été allumés par l'International Institute for Management Development: dans son classement 2003 de la compétitivité mondiale, publié au printemps dernier, le Luxembourg pointait en neuvième position, alors qu'il était encore brillant deuxième un an plus tôt. En ce début d'automne, le World Economic Forum a porté le coup de grâce: selon ses propres estimations, le Luxembourg est tombé du 21e au 26e rang mondial, perdant notamment du terrain sur les critères d'environnement macroéconomique et de qualité des institutions publiques, affichant de surcroît, une position peu flatteuse (41e) en matière d'innovation et de technologie de l'information. L'heure n'est pas à ergoter sur le bien-fondé des critères pris en considération par l'un ou l'autre des instituts d'analyse, donnant au Luxembourg une position plus ou moins flatteuse dans leurs classements. Dans les deux cas, seul le constat d'une dégradation de la situation doit être retenu. L'amélioration de la compétitivité fait partie des objectifs clés revendiqués par le nouveau ministre de l'Economie, Jeannot Krecké, dans notre dernière édition. Cela l'était également pour son prédécesseur, Henri Grethen, à l'origine de la création, en juillet 2003, d'un Observatoire de la Compétitivité, destiné à aider gouvernement et partenaires sociaux dans la définition des orientations et du contenu de politiques devant soutenir une compétitivité à long terme.
Dans les semaines à venir, le comité de coordination tripartite recevra le rapport sur la position compétitive du Luxembourg, mandaté auprès du professeur Lionel Fontagné (Université Paris I – Sorbonne), déjà co-auteur d'un document semblable rédigé pour le compte du Conseil d’Analyse Economique (CAE) français. Il y sera probablement question de formation continue, d'esprit d'entreprise, de fiscalité, de réseaux de communication, de diversification économique... Autant d'ingrédients déjà servis dans les menus précédents. La précédente coalition gouvernementale CSV-DP n'avait-elle pas annoncé, en août 1999, le renforcement et le perfectionnement des infrastructures et du cadre légal réglementaire "en vue d’assurer la compétitivité du pays sur le plan européen et international"? Le maintien
du Ministère des Classes moyennes (longtemps intégré au sein du ministère de l’Economie) s'inscrivait d'ailleurs dans cet objectif-là. Cinq ans après, les chiffres semblent indiquer qu'elle a échoué dans ses intentions. Mais tout comme l'esprit d'entreprise, le gain de compétitivité ne se décrète pas. Il s'affirme, sur le terrain, chaque jour, autant qu'il subit, hélas aussi, les aléas de paramètres macroéconomiques sur lesquels le "petit" Luxembourg n'a véritablement aucune prise. De la façon dont le nouveau gouvernement saura accommoder ces ingrédients dépendra, évidemment, du renouveau du pays sur la scène de la compétitivité internationale. Entre restauration rapide et cuisine gastronomique, il lui faudra trouver la recette la moins indigeste... ■ Jean-Michel Gaudron
L’économie luxembourgeoise semble arriver à un tournant. Imagination exigée!
Photo: David Laurent (Blitz)
Editions Mike Koedinger S.A. Téléphone 29 66 18-1 Fax 26 18 74 66 E-mail office@mikekoedinger.com Web www.mikekoedinger.com Bureaux 10 rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg
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ACTUALITÉ: T.TV on line!
ACTUALITÉ:
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en couverture 8 | La croissance sur orbite
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Diversification accentuée
32 | Revue... et corrigé!
EN COUVERTURE:
38
L'hedomadaire s'offre
Romain Bausch
56| Ressources humaines:
un coup de neuf. Pour mieux coller au lectorat.
dans la durée
34 | Kuehne + Nagel:
58 | Rester brancher...
HR One s'inscrit
SES Global a
négocié au mieux le fort ralentissement économique,
Logistique performante
La ville de Luxembourg
a extériorisé la gestion commerciale de la distribution
jetant les bases d'une forte croissance annoncée pour les prochaines années.
LUXEMBOURG
actualité
38 | Diversification accentuée
d'électricité. Cegedel s'y prépare. Libéralisation oblige...
Avec le ralen-
62 | SI Expo: bilan contrasté
Les visiteurs ne
se sont pas bouculés au portillon, ce qui n'a pas empêché tissement de ces dernières années, le gouvernement a ren-
ENTREPRISES
forcé ses efforts de prospection. Un travail récompensé
certaines entreprises de tirer beaucoup de satisfactions de ces deux jours de salon.
notamment par la récente arrivée d'Apple.
16 | Objectif convergence, acte II
T.TV va
tenter de réussir là où Tango TV a échoué: intégrer tous
42 | Re/Max: Le réseau de franchises immobilières
les pôles de compétence d'un opérateur de téléphonie.
s'installe dans le pays
18 | Sun Microsystems Luxembourg:
44 | Confronter l'IVL à l'épreuve des
Réflexions en cours
faits
64 | "Un faux débat"
Certains propos de Will
Kreutz dans notre dernière édition ont provoqué l'indignation de Bob Hochmuth, le patron d'Advantage. Réaction...
L'étude sur l'aménagement du territoire à l'horizon
2020 est une excellente base de travail. La difficulté sera
20 | Coditel à la relance
GRANDE REGION
de la mettre en pratique. Suite au rachat de Coditel par Altice One, la société a licencié la moitié de son personnel. Le nouvel actionnaire
48 | AMMD: Pour la création d'une haute autorité
entend investir dans les infrastructures et les outils.
22 | Libéralisation à haut risque
50 | Une politique écologique orientée Un an
après la première vague d'ouverture du marché de la distribution automobile, la Commission européenne a-t-elle atteint son objectif? Avis nuancés.
vers l’avenir
L'analyse de
l'impact du vieillissement de la population sur l'avenir de la Grande Région est une première...
Le succès de l’Oeko-Foire confirme que
les produits biologiques, le développement durable, l’utili-
68 | Ikea:
Prix frontières
sation d’énergies renouvelables ou encore le recyclage sont des thèmes à la mode.
26 | SunGard:
66 | La crainte démographique
70 | 70 Une meilleure attractivité par le web
Business continuity pour les entreprises
54 | L'immobilier reste une valeur sûre 28 | Déménager. Et repenser le travail?
Les statistiques établies par AtHome.lu sur les prix des
L'entrée dans de nouveaux bureaux entraîne une réflexion
logements révèlent une stagnation au niveau de la loca-
préalable sur le concept d'espace de travail.
tion mais une hausse à l'achat...
Les quatre bourgmestres du réseau QuattroPole
ont voté un budget de 380.000 euros pour 2005 et adopté plusieurs projets Internet afin de créer des synergies entre leurs villes.
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PLACE FINANCIERE: Suspense pour Convention collective
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DOSSIER:
72
Assurance vie
finances
outils
PLACE FINANCIERE
IT&TELCOS
72 | Convention collective: le suspense demeure Faute d'accord, le conciliateur a fait une
94 | Routers, réseau, câblage
ultime proposition aux syndicats et au patronat. Le LCGB l'a refusée, alors que l'OGBL s'est prononcé pour. L'Aleba devait rendre son verdict en fin de semaine.
76 | Dexia Private Banking:
100
96 | L'actualité des produits
COMMUNICATION 98 | Nouvelles campagnes
Une vision
99 | Business Web Directory
nouvelle pour la gestion discrétionnaire
INTERNATIONAL COMMUNITIES: Red and white and bullish all over
international communities 130 | Red and white and bullish all over How is Luxembourg seen from the USA? US Ambassador P. Terpeluk answers…
132 | AMCHAM Comit – IT:
Outsourcing:
the hidden challenges
133 | Smooth Operators. Keeping the lines of communication open The future of mobile business: opposing viewpoints debated by
78 | EBRC: mutations stratégiques La société, désormais agréée PSF, accentue le développe-
dossier
four strong personalities kept the attendees at Wireless Wednesday not only informed, but occasionally amused.
ment de ses services à destination de la place financière.
80 | Luxempart / Audiolux:
Aléas boursiers
Série: les institutions de la place financière (8)
82 | Un rôle en pleine expansion
Financial
Planning Luxembourg entend accompagner et promouvoir le développement d'une activité en plein boom.
100 | L'assurance-vie sur une vague porteuse Même si la lecture des chiffres officiels nécessite une gymnastique intellectuelle, ils reflètent néanmoins la bonne santé d'un secteur qui a sans doute encore de belles années devant lui.
102 | Intérêts croisés
MON ARGENT 84 | "L'or n'est pas cher!"
ASSURANCE VIE
L'émergence de
De plus en plus, banquiers et assureurs travaillent main dans la main, chacun bénéficiant de la valeur ajoutée de l'autre. Mais pas question de perdre son identité pour autant...
nouvelles économies, notamment en Asie, font des métaux précieux et des matières premières des créneaux porteurs, selon Frédéric Leroux (Carmignac Gestion).
ressources humaines 86 | Who's who: départs et arrivées dans les
134 | "Mangrove wants to be part of the macro economics of Luxembourg" Talking about a Revolution - Skype and Securewave: two global, explosive technologies that are also Luxembourg companies.
136 | Funky Insurance "Capitalizing on the Forces of Change" David J. Steinegger, C.E.O. and Stephen Secrette, Head of Marketing explain why Lombard’s September conference with key speaker Kjell Nordström is relevant to the European private banking community.
110 | La LPS, atout maître
Activité majeure au Luxembourg, la libre prestation de services est vécue différemment selon les acteurs...
playtime
116 | Mise en œuvre poussive
Cinq ans après, les nouvelles dispositions de la loi sur les régimes complémentaires de pension au sein des entreprises ne sont pas encore assimilées par tous...
138 | Design, mode, voitures, expos, ... 142 | A table!, La Recette
entreprises luxembourgeoises
122 | Assurance vie, mode d'emploi
152 | Le club paperJam invité par... Les Caves Krier Frères et Carlo Frieden Traiteur
"Penser prioritairement à la fragilité de l'emploi"
Gros plan sur les différents types de contrats, les avantages fiscaux liés, les trucs et astuces à savoir et les termes clés...
92 | Agenda des formations
128 | Guide pratique
90 | Sondage monster.lu / paperJam
154 | Le chiffre du mois, par Carlo Schneider
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en couverture
e c n a s s i o r c La e t i b r o r su SES Global a négocié au mieux le fort ralentissement économique, jetant les bases d'une forte croissance annoncée pour les prochaines années. CES DERNIERS MOIS, SES GLOBAL N'A PAS chômé, enchaînant les annonces de contrats, partenariats et autres développements technologiques, notamment en matière de télévision haute définition (TVHD). Leader mondial de l'industrie du satellite, depuis la fusion de ce qui fut la Société européenne des satellites (SES) avec GE Americom, annoncée au printemps 2001 pour un montant de quelque 5 milliards de dollars US, et concrétisée, quelques mois plus tard, à hauteur de 4,3 milliards, SES Global a vu, au premier semestre 2004, son chiffre d'affaires repasser sous la barre des 600 millions d'euros (tombé de 7,2% à 593 millions d'euros). Un repli justifié, en grande partie, par la faiblesse persistante du dollar US et une contribution moindre des éléments non récurrents. A taux de change constants et à périmètre comparable, le chiffre d'affaires récurrent aurait, ainsi, connu une hausse jugulée à 1,1%. Loin de ces considérations comptables, Romain Bausch, President et Chief executive officer de SES Global, préfère s'arrêter sur deux données tangibles: le gonflement maintenu du carnet de commandes, qui s'affiche au niveau record de 6,9 milliards d'euros (+8% par rapport à fin 2003), ce qui représente six fois le niveau du chiffre d'affaires de l'ensemble de l'année 2003; et la poursuite du mouvement de réduction de l'endettement net, passé de 2,043 milliards d'euros au 30 juin 2003 à 1,7 milliard au 31 décembre 2003 et 1,69 milliard au 30 juin 2004.
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"Cela nous donne un ratio dettes/fonds propres proche de 50% et un niveau de dette qui représente deux fois l'EBITDA, alors que pour nos principaux concurrents, ce rapport est de 6 ou 7", souligne M. Bausch. Impliqué dans le développement des standards de la télévision haute définition, acteur majeur dans la diffusion de contenus audiovisuels, candidat à la gestion du système de navigation par satellite Galileo: SES Global est présent sur tous les fronts et vient même d'être récompensé par deux des distinctions décernées lors des derniers "Best Managed Satellite Operator of the Year" awards, organisés en septembre par la société française Euroconsult, pour les meilleures réalisations dans le domaine des services vidéo et en tant que société la mieux positionnée pour relever les défis du futur. Revue de détail avec Romain Bausch. Vous avez multiplié les annonces depuis quelques semaines. Est-ce le signe que la reprise économique est bien là? La plupart des annonces faites a effectivement trait à des contrats de location de capacités de transmission satellitaire. Il s'agit de relations contractuelles nouées par SES Astra et SES Americom avec des clients nouveaux ou bien d’accords portant sur des capacités additionnelles pour des clients existants. Il s'agit clairement d'un revirement dans les affaires de nos clients, c'est-à-dire les diffuseurs, qui recommencent à investir dans des pro-
grammes nouveaux, ce qui n'était pas le cas ces deux ou trois dernières années. La relance des affaires de nos clients implique directement la relance de nos propres affaires. Il est aussi intéressant de noter que cette relance se fait pour l'essentiel dans le domaine de la diffusion de programmes de télévision et concerne donc notre métier de base. Par le passé, les annonces étaient plus souvent liées à des applications nouvelles et des produits nouveaux. Cela nous réconforte donc dans les opportunités réelles qui existent dans notre core business. Pour 2004, vous anticipez néanmoins une faible croissance des résultats… Il faut bien avoir à l'esprit que nos contrats sont des contrats de location signés pour des durées de 10 à 15 ans en général. Il est normal qu'il y ait une phase de démarrage, où le client teste la capacité de transmission ou encore une période de lancement pendant laquelle il ne paye pas le plein prix de la location. Les revenus ne sont donc pas immédiats. Ces opportunités nous ont tout de même permis de maintenir une croissance constante de la valeur des contrats: ils sont passés de 6 milliards, en juin 2003, à 6,5 milliards fin 2003 et à 6,9 milliards en juin 2004. C'est un paramètre plus parlant à mes yeux. Cela nous a permis de maintenir la valeur totale des contrats signés la plus importante de toute l'industrie du satellite.
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Vos comptes sont publiés en euros, mais beaucoup de ces contrats sont libellés en dollars. Quel est le réel impact de la faiblesse actuelle de la monnaie américaine? Effectivement, au cours des trois dernières années, nous avons ressenti cette faiblesse. Entre SES Americom, qui négocie directement en dollar US et AsiaSat, qui traite en dollar de Hong-Kong, étroitement lié au dollar US, ce sont plus de 40% des revenus du groupe qui sont “impactés”. Mais il faut bien voir que l'effet négatif qui apparaît au niveau des revenus est neutralisé par le fait que la plupart des frais financiers et d’amortissements sont également libellés en dollar US. La plupart de la dette de SES Global, par exemple, est contractée en dollars US. Les intérêts à payer sont donc devenus moindres… De même, dans l'opération d'acquisition de GE Americom, nous avons comptabilisé un montant goodwill, également libellé en dollar. L'amortissement de ce goodwill s’est donc aussi réduit. Nous avons aussi des mécanismes naturels de couverture du risque de change en place. De plus, nous pratiquons un “hedging” ciblé pour protéger notre bilan de risques de change. Tout cela ne nous empêche en tous cas pas de tabler sur une croissance à deux chiffres tant pour 2005 que pour 2006, sur la base des contrats signés que j’ai déjà évoqué. La seule raison qui nous empêcherait d'atteindre ces objectifs serait l'échec d'un des deux lancements qui sont encore programmés vant la fin de l’année. Justement, il y a deux ans, le lancement de Astra 1K avait échoué. Dans quelle mesure cet échec vous a-t-il été préjudiciable? Sur le coup, nous n'en avons pas directement ressenti les effets, car nous avons pu déployer des solutions de secours. Aujourd'hui, en revanche, nous souffrons d'un certaine besoin en capacité en capacités de transmission, puisqu'il n'y a plus aucun répéteur de disponible sur la position 28,2° Est, alors que la demande continue. Pour les 12 à 18 mois à venir, c'est vrai, nous allons devoir faire preuve de patience, jusqu’aux lancements de Astra 1KR et de Astra 1L, prévus en 2005 et 2006. Quels sont les vecteurs de cette croissance à deux chiffres sur laquelle vous tablez? Ils résultent de notre métier de base: la location de capacités de transmission par satellite de programmes de télévision, que ce soit pour la réception directe ou bien dans le cadre de la distribution de programmes vers les têtes de réseaux câblés. Il n'est plus question pour nous de spéculer sur le succès de l'introduction d'applications et de services nouveaux, ce qui ne nous empêche pas de nous investir dans certains programmes nouveaux qui nous ont permis de bien nous positionner ces dernières années dans l’univers des acteurs de l’industrie satellitaire. Je pense par exemple à la mise à disposition de l'Internet à large bande dans les avions. Nous avons, ainsi, reconfiguré le satellite WorldSat-3
Photos: Eric Chenal (Blitz)
en couverture
en cours de fabrication chez Alcatel, à Cannes, afin d'optimiser la mise en oeuvre de ces services là par notre client Connexions by Boeing. Ce satellite sera lancé à la fin 2005. Qu'en est-il du développement des services interactifs, qui se situent un peu à cheval entre votre métier de base et ces applications nouvelles? Il faut distinguer deux types de services interactifs. Il y a d'abord l'accès Internet à large bande, à destination d'utilisateurs se servant de la capacité satellitaire, aussi bien d’entreprises que de particuliers. La faiblesse de ce type de services est qu'il ne tire aucunement avantage de la capacité de radiodiffusion du satellite, sachant que dans ce cas-là, on est plutôt dans une configuration de communication de point à point. Clairement, nous ne nous positionnons pas en tant que concurrent des infrastructures terrestres. Au contraire, nous sommes complémentaires dans la mesure où nous ciblons des régions rurales qui ne sont pas desservies par les réseaux terrestres. La France, par exemple, est le marché typique où il est possible, grâce au satellite, de combattre la fracture numérique qui peut exister entre les populations urbaines et les populations rurales. Le second type de services interactifs qui existe est l'interactivité à bande étroite, pour des applications liées aux programmes télévisés. Il y a vraiment un intérêt croissant de la part des opérateurs. B-Sky-B,
"Nous avons la valeur totale des contrats signés la plus importante de toute l'industrie du satellite"
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valorisant leur d'abonnés. Echostar en compte, par exemple, 10 millions et DirecTV 13 millions. Si le coût des équipements est encore élevé, c'est que le volume critique n'a pas encore été atteint pour passer d'un mode de fabrication artisanale à une production vraiment industrielle. Une fois ce volume minimal atteint, les fabriquants de terminaux pourront investir pour passer au stade de processus industriel. Les prix seront alors tirés vers le bas. On peut s'attendre, pour les Etats-Unis, à un démarrage commercial à large échelle courant 2005, au plus tard début 2006.
Photos: Eric Chenal (Blitz)
Et pour l'Europe? Personne n'a pris le risque de s'engager dans une commande d'équipements en volume suffisant. Y compris nous! Mais notre métier n'est pas d'aller vers le consommateur final. Nous cherchons avant tout à développer, de manière contrôlée, des services professionnels nouveaux susceptibles de générer une demande additionnelle de capacité de transmission satellitaire.
"Il n'est plus question pour nous de spéculer sur le succès de l'introduction d'applications et services nouveaux"
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par exemple, est l’opérateur qui est le plus demandeur en capacités pour ce genre de services. Actuellement, plus d'un quart des capacités réservées sur Astra par ce client est dédié à la transmission de contenu lié à ces services interactifs. Il va de soi que ce second type de services est plus proche de notre métier de base et lui procure une réelle valeur ajoutée. Dans ce domaine, l'Europe est quelque peu en avance sur d'autres marchés. Pourtant, le développement des services Internet à bande large tarde à se confirmer. Comment l'expliquez-vous? C'est vrai que dans ce domaine-là, le développement est plus lent que ce que nous avions espéré. Nous restons clairement en retrait par rapport à nos espérances au moment où nous avons commencé à investir dans le développement des segments spatial et sol. La raison essentielle de ce retard tient dans le coût des terminaux, c’est-à-dire des équipements de transmission et de réception, sans oublier qu'il faut ajouter les frais d'installation, étant donné que le positionnement des antennes bi-directionnelles demande l'intervention de techniciens spécialisés. Tout cela revient alors évidemment trop cher. Aux Etats-Unis, nous entrons cependant dans une phase où quelques opérateurs de plates-formes de télévision payante opérant par satellite, sont sur le point d'investir dans des développements, en
Tout ceci explique-t-il les difficultés de Satlynx (joint venture avec Gilat et Alcatel Space proposant des solutions bi-directionnelles à haut débit) à se développer vraiment? Nous avions en effet espéré que Satlynx atteindrait le break even en 2005. Là, nous pensons plutôt à 2006, voire 2007. A l'époque, nous avions cru qu'à partir de 2005, les services Internet à bande large à destination du marché résidentiel démarreraient. Les conditions de marché ont fait que les investissements et les dépenses de Satlynx sont restés en retrait et les revenus aussi! Cela remet-il en cause l'existence même de la société? La situation financière de Satlynx reste négative, mais elle est sous contrôle. On ne peut pas parler de gouffre! Il y a encore des efforts à faire pour atteindre l'équilibre et ces efforts doivent être fournis dans les activités plus traditionnelles comme les services à destination de réseaux d’entreprises. Nous avons parmi les principaux clients de grands groupes pétroliers qui ont besoin de tels systèmes pour leur réseaux de stations services ou bien des caisses rurales en Allemagne pour les liaisons entre les agences et la maison mère. Ce sont des applications plus traditionnelles qui existent depuis longtemps. Il y a tout de même des signes encourageants: Satlynx a signé récemment un contrat avec France Telecom, pour servir les PME et PMI françaises non desservies par le réseau terrestre. Et où en est le développement du service à bande large unidirectionnel Astra-Net? Il y a deux volets à la réponse. Astra-Net, c'est d'abord une plate-forme de services à bande large offerts aux fournisseurs d'accès Internet. Le nombre de contrats signés avec les ISP (Internet Services Providers, NDLR) est en augmentation constante. Notre principal client est Netsystems, un fournisseur italien qui compte plus de 100.000 abonnés et qui vient récemment de signer un contrat de coopération avec Telecom Italia pour le déploiement du service d‘Internet à bande large baptisé Alice.
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"La situation financière de Satlynx reste négative, mais elle est sous contrôle"
MEDIAS
Le satellite, côté pub SES Global se la joue très “corporate” dans la campagne internationale de publicité lancée en septembre dans la presse quotidienne financière française et britannique, et qui se prolongera jusque fin d'année dans la presse spécialisée mondiale. C'est l'agence luxembourgeoise Bizart, en charge de la communication institutionnelle pour SES Global qui a conçu cette campagne très ciblée, avec un concept qui a enthousiasmé l'entreprise commanditaire. Celle-ci voulait en effet, notamment, que SES Global soit idéalement identifié comme le premier opérateur satellite du monde grâce au rachat, par SES, de Americom. Ce qui ouvre aux clients de SES Global un marché très diversifié, touchant tous les publics dans leur quotidien, avec la TV, la radio, Internet, la télé-éducation, la télé-médecine, le coroporate data netwoks, etc. Le tout dans un esprit dynamique et d'innovation qui identifie la transmission par satellite comme un acteur essentiel dans la société du savoir et de l'information. Unsavoir-faire unique que SES Global entend mettre au service de ses clients, du plus spécialisé au plus généraliste. Bizart a voulu, pour donner corps à ce message, se donner le temps de la réussite, en consacrant plus de deux ans, après l'obtention du marché, à la démarche graphique et de communication. "Ces deux années nous ont permis de donner libre cours à une véritable recherche créative, de stylisme et photographique", explique Alain Cunisse, de Bizart. Les visuels retenus représentent des sites du monde entier, à l'image des chaînes transmises par les satellites de la SES. C'est en Belgique, surtout, que le travail de photographie a été élaboré, la synthèse du créatif et de montage ainsi que la centralisation se faisant à Luxembourg. En France, Les Echos ont été retenus comme support, parce qu'il y a un potentiel à développer dans l'Hexagone. Mais le choix du quotidien français n'occulte pas la partie paneuropéenne de la campagne: le Financial Times Europe est aussi de la partie, ainsi que quelques magazines spécialisés: Spacenews, Satellite Evolution Asia, Via Satellite, ou encore Satellite Finance. Le public-cible correspond idéalement, via ces médias très spécialisés, à l'attente de la SES, à savoir les responsables des chaînes susceptibles de faire appel à SES pour leur diffusion. ■ M.V.
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Parallèlement, au cours des douze derniers mois, nous avons consenti des efforts au niveau développement et marketing pour offrir des services complets directement à l'utilisateur final. Après avoir prospecté sur un certain nombre de marchés, en deux phases, nous avons concentré le lancement, il y a quelques semaines, sur l’Autriche et sur certains Länder allemands, avec un marketing très ciblé sur des régions non couvertes par des réseaux terrestres. Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions, mais nous prendrons avant la fin de l'année une décision sur la poursuite ou sur l’arrêt de nos efforts sur cette deuxième voie parallèle à la première. L'heure est aussi à l'arrivée de la télévision haute définition (TVHD). On se souvient qu'Astra est le système sur lequel a été diffusé Europe1080, la première chaîne en TVHD. Où en est son développement aujourd'hui? Il s'agit là d'un de nos vecteurs de croissance. La TVHD est déjà une réalité aux Etats-Unis et au Japon. Aux Etats-Unis, 8 millions de foyers sont équipés TVHD et 80% des téléviseurs vendus dans ce marché sont des postes à haute définition. Nous avons deux clients, Echostar et Voom, qui ont loué des capacités pour la diffusion de programmes en haute définition en réception directe. En Chine, le gouvernement a décidé que d'ici fin 2005, tous les téléviseurs à partir d’une certaine taille produits dans le pays devraient être en haute définition. Les futurs Jeux Olympiques de Pékin, en 2008, serviront ainsi de tremplin pour démontrer les progrès de l'industrie chinoise en la matière. En Europe, nous sommes encore en retrait. La principale raison est que la qualité de base de l'image télé "traditionnelle" est meilleure en Europe qu'aux Etats-Unis. Le saut qualitatif du passage à la TVHD n'est donc pas aussi flagrant. Pourtant, à partir du moment où on est sur des grands écrans, la différence saute aux yeux… Et puis il y a aussi le même problème du prix des équipements, mais l'industrie s'attend à ce que le prix des récepteurs baisse d'un tiers tous les ans. Pour les promotions de fin d’année 2004 et 2005, on peut donc s'attendre à ce que la TVHD soit omniprésente aussi en Europe. Du reste, cela cadre parfaitement avec le calendrier de certains de nos principaux clients: Premiere a annoncé le lancement de trois chaînes en novembre 2005 et B-Sky-B proposera son propre bouquet au plus tard en 2006. De multiples radiodiffuseurs allemands travaillent également sur des projets, liés notamment au déroulement de la Coupe du Monde de football dans leur pays en 2006.
L'Allemagne sera-t-il le principal marché où se développera la TVHD, comme l'a récemment affirmé le patron de Premiere? L'Allemagne sera un des marchés, mais pas le seul. Le Royaume-Uni et la France sont également bien placés. N'oublions pas qu'à côté de ce que peut proposer un réseau terrestre, les capacités de transmission par satellite sont sans commune mesure, avec un niveau d'investissement qui est bien plus faible… Le déploiement de la télévision haute définition se fera probablement en plusieurs étapes, selon le public cible. D'autres applications sont également prévues, comme la diffusion d'événements en direct dans des lieux publics, ou bien encore la transmission de copies de films directement vers les salles de cinéma, où ils seraient stockés et diffusés au public en qualité TVHD. Les grandes "majors" à Hollywood viennent de tomber d'accord sur le principe… Il y a trois ans, c'était la fusion avec GE Americom qui a donné naissance à SES Global. Cette fusion estelle digérée aujourd'hui? Si on s'en tient strictement aux plans d'affaires élaborés à l'époque, nous n'avons pas encore réussi à atteindre tous les objectifs. Mais nous avons tout simplement souffert de la faiblesse du marché. La situation n'est donc pas spécifique à Americom, mais à l'ensemble de l'industrie. D'une manière générale, la fusion avec Americom a permis de bénéficier de synergies très positives pour le groupe. Dans l'acquisition des satellites, des lanceurs, et dans les polices d'assurance, nous avons pu profiter de la taille du groupe pour négocier et obtenir des économies d'échelle. Nous avons pu également introduire le savoirfaire des uns sur le marché des autres. L'offre d'infrastructure satellitaire pour la réception directe a été exportée vers les Etats-Unis et a permis le déploiement de Americom2Home, ce qui constitue une première sur le marché américain. Dans l'autre sens, SES Astra développe depuis peu le concept d'applications à destination de clients gouvernementaux selon le modèle Americom Government Services mis sur pied par SES Americom. Le récent départ de Dean Olmstead est-il la conséquence d'un désaccord quant à la politique menée au sein du groupe? Absolument pas! Sa décision n'a rien à voir avec le développement des affaires ou avec des opinions qui seraient éventuellement divergentes. Elle est liée à des raisons personnelles.
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Quand sera-t-il remplacé? A l'heure actuelle, j'assure l'intérim et je travaille une semaine par mois depuis Princeton. Nous avons commencé la recherche de candidats, mais nous ne sacrifierons pas la qualité en nous précipitant, puisqu’il n’a pas le feu à la maison. Il faut bien voir que notre groupe est structuré autour du modèle de l'interdépendance. Les sociétés SES Astra et SES Americom disposent d'un directeur général – Ferdinand Kayser et, jusque récemment, Dean Olmstead – mais qui font partie du comité exécutif de SES Global que je préside. C'est là que sont prises les orientations stratégiques et les axes d'investissements que nous soumettons au Conseil d’Administration pur décision. Beaucoup de personnes sont donc impliquées dans les processus décisionnels et le départ d'un membre quel qu'il soit, y compris moi-même, ne remet pas en cause l'efficacité du modèle. Fin 2003, vous avez également annoncé votre implication dans un des consortiums postulant à l'exploitation du système de navigation par satellite Galileo. Quel en est l'enjeu stratégique? Nous sommes en effet en train de négocier notre entrée en tant que membre à part entière dans l’un des consortiums, aux côtés de Inmarsat Ventures, EADS Space et le Groupe Thales. Il s'agit d'un important projet européen pour lequel nous voulons être partie prenante. Il s'agit non seulement d'une opportunité pour l'Europe, mais aussi pour le Luxembourg, car si le consortium dont nous faisons partie devait être sélectionné, un des deux centres de contrôle du réseau pourrait être implanté au Luxembourg. Cela justifierait alors d'autant plus l'adhésion récente du Grand-Duché à l'Agence spatiale européenne. En contribuant à l'investissement dans le développement de ce projet, le Luxembourg pourrait figurer parmi les pays européens de GalileoSat.
L'entrée en Bourse, au printemps dernier, sur le marché d'Euronext à Paris était-elle une étape indispensable pour le développement de SES Global? Assurément! Le titre SES Global a toujours souffert d'un manque de liquidité et d'une présence sur un marché boursier reconnu au niveau mondial. Depuis notre cotation à Paris, nous avons multiplié par 6 ou 7 la liquidité du titre. Cela prouve que nous avançons dans la bonne direction.
Photos: Eric Chenal (Blitz)
Cette implication du gouvernement rejoint-elle, dans l'esprit, celle qui avait permis la réalisation de la fusion avec GE Americom il y a trois ans? Dans l'esprit, certainement, mais pas dans les moyens. L'Etat luxembourgeois avait participé à l'augmentation de capital qui avait accompagné l’acquisition de GE Americom au travers d'un accord où SES Astra n'avait plus à payer une redevance annuelle, mais où le montant actualisé des redevances futures ont été investis dans la création de SES Global. Ces deux développements soulignent donc l’engagement des gouvernements luxembourgeois successifs dans l’industrie spatiale luxembourgeoise.
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"SES Global devrait être l'opérateur qui connaîtra la plus forte croissance organique ces prochaines années" Cela remet-il en cause votre cotation à la Bourse de Luxembourg? Pas du tout. Notre cotation principale reste la Bourse de Luxembourg, indépendamment des volumes traités sur les places respectives. En revanche, nous nous retirerons de la Bourse de Francfort avant la fin de l‘année. Pourquoi avoir limité, en 1998, votre entrée en Bourse sur le seul marché luxembourgeois? Avec le recul, on peut dire qu’il s’agissait en effet d’une décision malencontreuse. Mais il faut se remettre dans le contexte de 1998: premièrement, la demande avait été telle que nous pouvions nous contenter de cette seule cotation. De plus, la Bourse de Luxembourg était à l'époque en pourparlers pour s'intégrer dans une structure internationale telle que Euronext et nous pensions que cela se concrétiserait dans un avenir pas trop lointain… Du coup, vous n'envisagez plus une cotation sur les marchés américains comme vous l'aviez évoqué au moment de la fusion avec GE Americom? Nous aurions pu en effet émettre des actions nouvelles pour aller sur ce marché, mais nous ne l'avons pas fait. Nous avons cependant demandé à GE d'injecter 300 millions de dollars supplémentaires afin de ne pas être forcé d’aller en Bourse, à une époque qui coïncidait avec la chute des marchés. Aujourd'hui, clairement, une cotation sur le marché américain n'est plus d'actualité. Quel message voudriez-vous faire passer aux actionnaires qui ont de quoi se montrer frustrés du comportement du titre depuis quelques années? Je comprends la déception de certains actionnaires, mais je tiens d'abord à faire remarquer que l'évolution du cours de l'action n'est pas fondamentalement différente de celle des autres acteurs clés du marché des télécoms ou des médias. Nous avons suivi le marché, sans être pénalisés. Il faut savoir faire la part des choses entre l'évolution du marché en général et les effets spécifiques au titre SES. Aujourd'hui, je suis confiant. Nous tablons sur une croissance à deux chiffres pour les deux années à venir et nous avons passé, en 2004, le pic de nos investissements de remplacement. Nos plans d'affaires font entrevoir des résultats tels que les fonds dégagés permettront d'investir dans une croissance durable, tout en assurant un meilleur retour pour les actionnaires, avec une politique de croissance continue du dividende et, éven-
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tuellement, des opérations de rachat de titres. Nous avons la marge de manœuvre nécessaire pour créer de la valeur pour nos actionnaires. D'ailleurs, depuis début septembre, le titre a gagné plus de 15%, ce qui montre la consistance de notre message et son acceptation accrue par les investisseurs institutionnels. Comment réagissez-vous devant les bouleversements qui secouent l'industrie du satellite et les changements intervenus chez vos principaux concurrents? Il est vrai que tous les opérateurs concurrents comme Eutelsat, PanAmSat, Intelsat ou encore New Skies ont changé de propriétaire et sont tombés entre les mains de fonds de capitaux privés à risque. Cela prouve que les investisseurs croient en l'avenir des opérateurs de satellites et que les banques qui ont prêté de l'argent croient dans les revenus futurs! C'est un message fort pour le secteur en général. Les conséquences, pour nous, sont que ces sociétés concurrentes vont surtout se concentrer, au cours des trois à cinq prochaines années, sur le remboursement de leurs dettes, si bien qu'ils auront moins de fonds disponibles pour financer des projets de croissance. Nous aurons donc l'opportunité de nous lancer dans des projets profitables sans avoir la pression de la concurrence. Le développement des services à large bande dans les avions est un exemple parmi d'autres: les candidats ne se sont pas bousculés pour investir dans une infrastructure satellitaire optimisée pour cette application nouvelle… Il faut aussi garder à l'esprit qu'investir dans l'industrie du satellite représente un investissement à moyen et long terme. Je m’explique: on injecte 250 millions d’euros dans la construction d’un satellite, d’un lanceur et dans l'assurance du lancement, sans perspective de revenus avant la mise sur orbite du satellite. Les payements des premiers clients n'interviennent donc, au mieux, que trois ans après le démarrage de l’investissement. Cela n’est guère en rapport avec l’horizon temporel dans lequel évoluent les sociétés de capitaux à risque. Selon vous, à quoi ressemblera l'industrie du satellite dans quelques années? Je pense que par rapport aux concurrents, SES Global devrait être l'opérateur qui connaîtra la plus forte croissance organique. Ce qui n'exclue pas qu'un nouvel opérateur d’une taille plus grande pourrait naître d'une fusion de certains de nos concurrents. Certains opérateurs ont une flotte de satellites vieillissante et d'autres en ont une plus récentes, ce qui justifierait une telle fusion. Dans 3 à 5 ans, la plupart de nos concurrents seront à nouveau sur le marché des capitaux. Les propriétaires actuels voudront vendre à des investisseurs stratégiques ou bien coter leurs sociétés en Bourse et seront certainement très satisfaits si, entre temps, SES a maintenu un intérêt constant pour l'industrie du satellite auprès des investisseurs institutionnels. Et ceux qui chercheront à désinvestir se tourneront aussi vers nous… Nous verrons bien alors quelle stratégie adopter. Pour l’instant, nous misons essentiellement sur la croissance organique. ■ Entretien: Jean-Michel Gaudron
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Objectif convergence, acte II T.TV va tenter de réussir là où Tango TV a échoué: intégrer tous les pôles de compétence d'un opérateur de téléphonie. TANGO TV A VÉCU... ET voilà T.TV qui lui succède, dans un paysage audiovisuel luxembourgeois qui n'avait pas connu une telle agitation depuis le 2 février 2002, date à laquelle avait officiellement débuté la première expérience télévisuelle luxembourgeoise du groupe Tele2. Qu'on ne s'y trompe pas: il ne s'agit pas d'un simple ravalement de façade, mais bel et bien d'une nouvelle tentative de l'opérateur de téléphonie d'offrir un réel support de diversification. La quasi intégralité de l'équipe a été renouvelée et Antoine Santoni, le CEO de la chaîne, ne voit, comme seul lien véritable entre les deux chaînes, que la volonté de feu Jan Stenbeck, l'inventeur du concept, qui a toujours imaginé une complète intégration des activités de téléphonie fixe, mobile et de multimédia autour d'un même opérateur, en l'occurrence Tango/Tele2. La typographie et le point bleu du logo de T.TV sont bien là pour rappeler son allégeance au groupe suédois, un des piliers du groupe Kinnevik, pionnier de la télévision par câble en Europe. Du reste, de la réussite de T.T.V dépendra une réplication, sur un
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modèle similaire, vers d'autres pays couverts par le réseau. "Dans l'évolution classique du business, après la bataille des prix – qui n'a jamais été une intention stratégique chez nous – et la consolidation, nous sommes entrés dans une troisième phase, qui consiste en la diversification des revenus", prévient M. Santoni, sans cacher que Tango TV est loin d'avoir atteint les objectifs premiers, en raison de la convergence de multiples facteurs. Le décès soudain de Jan Stenbeck, le 19 août 2002, avait porté un premier coup dur à une chaîne qui se cherchait encore. Le départ d'une grande partie des cadres dirigeants de Tango (Jean-Claude Bintz, Pascal Koster, ... impliqués dans la création du troisième réseau de téléphonie mobile, VoxMobile), n'a pas aidé à la stabilité de l'ensemble. "Cette période de flottement a eu comme conséquence qu'il n'a pas été possible d'atteindre les objectifs premiers”, rappelle Antoine Santoni. “Il y a eu une incertitude stratégique évidente, qui s'est faite au détriment du produit". A la recherche, dans un premier temps, d'un repreneur
pour sa chaîne de télévision, le groupe Tele2 s'était finalement décidé, au début de l'année, à injecter les capitaux nécessaires afin de garder Tango TV dans son giron. Il ne restait plus, alors, qu'à rebâtir un projet capable de tenir la route. Une seconde naissance, donc. Avec, comme principales références, celles de la retransmission, en avril, de la rencontre de coupe Davis Luxembourg-Angleterre, mise sur pied en quelques jours seulement, et un programme spécial pour la soirée électorale du 13 juin dernier. L'expérience "malheureuse" de Tango TV a permis, néanmoins, à Antoine Santoni, de retenir quelques leçons. "Nous avons d'abord prouvé qu'il y avait la place pour une deuxième chaîne commerciale et que les Luxembourgeois, tout comme les résidents étrangers, attendaient une alternative en matière d'offre télévisuelle. Sans doute tous ces gens-là n'ont-ils pas été satisfaits par rapport à cette attente. Nous avons un devoir par rapport aux téléspectateurs, mais aussi aux 'nonviewers', qui est d'offrir autre chose", estime le CEO de T.TV. Autre enseignement, et non
des moindres: celui de l'importance de s'entourer de gens du milieu et de ne pas chercher à improviser. C'est pourquoi la nouvelle équipe se base notamment sur un directeur technique ayant développé la plate-forme de diffusion espagnole du groupe Canal+. "Nous disposons également d'un spécialiste de l'intégration téléphonie/télévision, dans la mesure où T.TV sera évidemment un fournisseur de contenu pour Tango/Tele2, mais pas exclusivement", explique M. Santoni.
Qualité et crédibilité L'interactivité sera bien sûr omniprésente dans les différents programmes de divertissement que la chaîne a programmé sur sa grille. Une grille résolument – et volontairement – orientée multilingue, les programmes pouvant être indifféremment en langues luxembourgeoise, française, allemande ou anglaise, selon les créneaux horaires et la cible visée. "Aucun autre pays ne se prête à une telle approche. Cette chaîne sera là pour les Luxembourgeois, mais pas que pour eux", résume Antoine Santoni.
Que verra-t-on concrètement sur T.TV? Beaucoup de choses, sur une grille ouverte 24/24 heures... Du sport, par exemple. La retransmission du récent Open de Moselle de tennis a permis à la chaîne d'ouvrir son antenne en attendant le lancement, le 18 octobre, de la grille traditionnelle. Un partenariat signé avec la Fédération luxembourgeoise de tennis va renforcer les compétences de la chaîne en la matière, avec des rendez-vous hebdomadaires sur l'actualité et la retransmission exclusive des deux autres événements majeurs que sont la coupe Davis et le Seat Open. Pour ce qui est de l'actualité, en plus d'une tranche d'information locale, T.TV a choisi de relayer les canaux d'information diffusés par Euronews, pour la partie "Informations générales" (et en particulier toute l'actualité liée aux questions européennes) et Bloomberg, pour la partie "Economie et Finances". Un Bloomberg qui devrait être diffusé en langue française, ce que personne, jusqu'à présent, ne fait via un signal en clair. Ces créneaux d'infos seront repris aux heures de pointe: le matin, à midi, en prime time et à minuit.
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Du côté des autres divertissements, la chaîne proposera entre autres deux talk shows sur le modèle "Late night show" américain: un, en langue anglaise, animé par Jim Kent (animateur phare sur ARA City Radio) et l'autre, en luxembourgeois, présenté par Pascal Granicz, homme de spectacles, impliqué, en son temps, dans l'aventure Kueb TV. Y seront évoqués politique et culture, "avec un grand C", précise M. Santoni. Claude Frisoni, acteur culturel incontournable au Luxembourg, devrait également mettre son grain de sel dans la programmation. Emissions de type "documentaires-débats", reportages sur les making-off des films, programmes dédiés à l'automobile ou aux animaux viennent enrichir la grille, complétée par un TV Shop réalisé en association avec M6, ce qui ne manque pas d'une certaine saveur quand on sait que "la petite chaîne qui monte" est un des fleurons de RTL Group... Objectif avoué? Avant tout produire de la qualité, "ce qui, par ricochets, permettra de nous positionner", espère Antoine Santoni, attentif au respect du principe d'essayer "d'être une chaîne qui sera différente de que ce que l'on voit traditionnellement, en tant que chaîne luxembourgeoise, ou chaîne tout court. Pour respecter cette volonté de qualité, il faut savoir rester modeste. Nous préférons produire moins, mais bien. Audelà de toute considération financière, nous souhaitons acquérir une certaine crédibilité. A partir de là, beaucoup de choses pourront en découler".
rence s'affirme. C'est, d'ailleurs, toujours lorsqu'il y a eu l'émergence de nouveaux concurrents que RTL a su élever son niveau, que ce soit avec de nouvelles radios ou Tango TV, en son temps. Mais, bien souvent, cette réaction n'a été que ponctuelle", note, en observateur neutre, Marc Binsfeld, directeur de l'agence de communication du même nom, dont l'une des branches d'activité touche à la production de spots TV ou cinéma. Pour autant, il se garde bien de tirer la moindre perspective quant à la réussite ou non de cette seconde tentative de Tango de prendre pied sur le marché. L'aventure Tango
TV a laissé des traces. "L'entreprise de T.TV est difficile, surtout quand on constate que RTL a déjà du mal à toucher une certaine cible de la population, les jeunes, notamment, compte tenu de la concurrence accrue des chaînes internationales qui visent ce créneau. Je me rappelle l'enthousiasme du lancement de Tango TV et de tout ce qui avait été promis. Or, il faut bien se rendre compte qu'en matière d'audiovisuel, c'est plus compliqué. Il ne faut pas croire que l'on peut tout bousculer en l'espace de quelques mois. Certains sous-estiment les difficultés de percer dans cette branche des médias". L'avertissement est clair,
mais ne fait que confirmer une tendance généralement admise au niveau des annonceurs: celle de ne pas se jeter tête baissée dans des campagnes de communication tous azimuts, vers des supports "jeunes", qui se cherchent encore et n'ont certainement pas trouvé leur place sur le marché. Parallèlement, le media télé prend, au fil du temps, une importance croissante. Les plans médias en tiennent de plus en plus souvent compte. Le couplage avec les spots cinéma offre, dès lors, un potentiel d'autant plus grand. "Pour un certain nombre d'annonceurs, la télé est intéressante, en complément d'un
plan média sur d'autres supports, même s'il s'agit d'un média qui reste très cher et qui nécessite des budgets plus élevés", note Marc Binsfeld. La volonté de réaliser des spots d'envergure internationale à Luxembourg se heurtera en effet, systématiquement, au décalage énorme existant entre les coûts de production et les coûts de diffusion. Pour des sports internationaux, il faut compter entre 50.000 et 125.000 euros, voire plus, pour les seuls frais de production.... C'est aussi la raison pour laquelle, au Luxembourg, certains spots ont une durée de vie de deux ou trois ans, ce qui permet de les amortir davantage... ■ J.-M. G.
Antoine Santoni: “Nous souhaitons acquérir une certaine crédibilité. A partir de là, beaucoup de choses pourront en découler”.
Voilà donc RTL de nouveau attaquée sur son territoire – même si T.TV ne revendique aucunement une concurrence frontale – et obligée, par la même, de réagir d'une manière ou d'une autre. "Il est très bien qu'une certaine concur-
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Difficultés sous-estimées?
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SUN MICROSYSTEMS LUXEMBOURG CROSSCOM
Installation progressive en Belgique (5/10) L'opérateur alternatif de téléphonie vocale - créé le 22 septembre 1994 – fête cette année ses dix ans d'existence, une longévité qui le conforte dans son ambition de gagner le marché belge. Il a dans cette optique signé un accord de partenariat avec l'enseigne Cora et des tests ont été lancé au supermarché d'Anderlecht. "Nous sommes en train d'organiser la société du côté belge et nous recrutons des commerciaux et des administratifs. Nous y allons progressivement. Le marché est plus concurrentiel en Belgique et les prix seront adaptés à ce marché. Au Luxembourg, les appels internationaux représentent 80% de notre trafic. Ce n'est pas le cas en Belgique où nous allons nous axer sur les prix nationaux", indique Wilfrid Lagrange, directeur général adjoint. Quant au lancement de l'offre ADSL, il est reporté à décembre prochain...
www.crosscomm.lu
P&T / RTL
Contenus croisés (08/10) L'Entreprise des P&T utilise désormais le site Internet de RTL pour y diffuser des informations pratiques sur ses produits et services. Outre du contenu "infos", essentiellement en langue luxembourgeoise, les deux partenaires proposent des jeux, ainsi que l'accès aux diverses rubriques d'information des P&T déjà diffusées sur Télé Lëtzebuerg ('Planet RTL', 'Connect') et Radio Lëtzebuerg ('Post-Info'). A l'inverse, un portail commun (http://mobile.rtl.lu) permet d'avoir accès via son terminal mobile à diverses informations de RTL (actualité nationale et internationale, sports, météo, etc.)
www.rtl.lu; www.ept.lu
JP MORGAN INTERNATIONAL
Présence luxembourgeoise étendue (06/10) Dans le prolongement de sa fusion avec Bank One, et pour répondre à l'intensification de ses activités, J.P. Morgan Fleming Asset Management vient de pratiquement doubler ses installations voisines de l'aéroport de Luxembourg en louant un nouvel immeuble du complexe EBBC (European Bank & Business Center), de Senningerberg, soit quelque 5.000 m2 supplémentaires. Déjà présente dans le bâtiment F, la société le sera également dans le bâtiment C. Cette opération intervient après un an de négociations entre les responsables du groupe JP Morgan à Luxembourg, Londres et New York et l'agent Atis Real Auguste-Thouard Luxembourg.
Réflexions en cours DEPUIS LA PUBLICATION DE la dernière mouture de la loi sur le secteur financier et l'introduction de nouvelles catégories de professionnels du secteur financier, les sociétés de services informatiques réfléchissent activement à la stratégie à adopter en la matière. Il y a ceux qui ont créé une nouvelle entité indépendante (comme IBM Services Financial Sector Luxembourg ou bien encore Steria PSF Luxembourg), afin de ne pas perdre le bénéfice de leurs activités "non financières" et ceux qui ont préféré intégralement sauter le pas (Servitia, Sungard). Et puis il y a ceux qui n'ont pas encore pris de décision ferme et définitive. C'est le cas de Sun Microsystems, qui planche actuellement sur le sujet à l'aide d'un consultant. "Nous devrions être en mesure de boucler notre demande d'agrément d'ici à la fin de l'année", explique Pierre Hénin, managing director de Sun Microsystems Luxembourg, qui ne cache pas que les deux options sont ouvertes: soit la création d'une filiale dédiée au secteur financier, soit la filialisation des activités vers des clients
des autres secteurs d'activité. Une décision qui marquera, forcément, un tournant important alors que la société fête ses dix années de présence au Luxembourg. Elle s'y est établie au milieu des années 90 dans une position de challenger, à une époque où les hésitations étaient grandes quant à l'orientation à prendre en matière de système d'exploitation. "Les banques, à cette époque, ont développé un certain nombre de 'packages', avec, pour chaque application, le besoin d'un serveur dédié. C'est ainsi que nous avons pu prendre des parts de marchés importantes", se rappelle M. Hénin. L'étape suivante fut, en toute logique, un processus de consolidation et de rationalisation, qui a autant concerné les serveurs que les capacités de stockage, avant d'en arriver, de nos jours, à une plus grande prise de responsabilité dans les modes opératoires des clients et, par extension, aux risques opérationnels. Sun propose également une offre "Utility Computing", qui permet à l'entreprise cliente d'adapter ses coûts opérationnels en fonction de la capacité
d'utilisation réellement déployée. "Il s'agit là d'une initiative qui répond à une demande du marché, mais qui montre une certaine maturité acquise au Luxembourg", note Pierre Hénin. Lorsqu'il est arrivé, il y a 5 ans, la société ne comptait que 12 collaborateurs. "11 d'entre eux sont toujours là aujourd'hui”, note-t-il, “ce qui prouve un turn over très faible. Cette stabilité est très importante à faire valoir sur la place luxembourgeoise". L'équipe, évidemment, a grossi, puisque la société compte 52 employés sous contrat, auxquels s'ajoutent une soixantaine de "souscontractants". Des données qui pourraient radicalement changer lorsque sera prise la décision concernant le statut de PSF. "Il faudra évidemment 'staffer' à sa juste mesure la branche dédiée au secteur financier", confirme M. Hénin. Depuis 1999, le chiffre d'affaires de Sun Luxembourg a connu une progression annuelle moyenne de 25%. Il est alimenté, pour 45%, par le secteur financier et pour 38% par les institutions gouvernementales et européennes. ■ J.-M. G.
Pierre Hénin: "Nous devrions être en mesure de boucler notre demande d'agrément PSF d'ici à la fin de l'année".
RANDSTAD INTERIM
Certification ISO 9001 (23/09) Randstad Interim Luxembourg a, cet été, été certifié ISO 9001 (version 2000) pour l'ensemble des activités de ses agences, c’est-à-dire la mise à disposition de personnel temporaire et les activités de support qui en découlent. "Cette certification assure l'homogénéité des procédures pour une meilleure efficacité", explique-t-on chez Randstad. www.randstad.lu
CAVES BERNARD-MASSARD Tout comme l'avaient fait, à leur manière, les Caves Krier avec la peintre belge Catherine Lhoir, les Caves Bernard-Massard font appel à l'art pour rehausser le prestige de leurs produits. Ainsi, en collaboration avec les Editions Kremer-Muller, elles viennent de sortir un coffret "Typesch Lëtzebuergesch" en édition limitée comprenant une sélection de 4 grands vins de la Moselle Luxembourgeoise et un calendrier 2005 illustré par des peintures originales de l'artiste Ota Nalezinek, spécialement conçues pour cette publication.
www.bernard-massard.com; www.km-media.lu
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Photo: Olivier Minaire (Blitz)
C'est déjà Noël!
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Coditel à la relance Suite au rachat de Coditel par Altice One, la société a licencié la moitié de son personnel. Le nouvel actionnaire entend investir dans les infrastructures et les outils.
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ti dans les réseaux afin de permettre à Coditel d'étendre ses activités. Depuis sa création, le 15 juillet 1971, le télédistributeur s'était déjà diversifié, se lançant, en 1999 et après avoir obtenu la licence B d'opérateur, dans la pose et la location de fibre optique et, en 2002, dans l'Internet par câble.
Une offre voice over IP En novembre prochain, Coditel lancera un bouquet numérique offrant 45 chaînes de télévision et 40 canaux de radio numériques, ainsi qu'un bouquet supplémentaire de 6 chaînes. Le télé-distributeur lancera en même temps son service de voice over IP, étant titulaire d'une licence A depuis le 9 juillet dernier. Par ailleurs, la société augmentera la vitesse de connexion de son service Internet: l'abonnement de base passera à 512 Kb, le moyen augmentera de 1024 Kb à 2 Mb et le pro, de 2048 Kb à 4Mb. "Nous sommes propriétaires de 40.000 raccordements, mais les interconnexions ne sont pas terminées. Les services IP, Internet, voice over IP et le bouquet numérique seront accessibles aux 32.000 foyers interconnectés. Les 8.000 autres suivront, mais pas avant 2005", explique M. Durlet. Coditel s'est allié, pour la voix sur IP, à un partenaire américain, Net2phone, qui voudrait s'implanter en Europe. "Net2phone possède le savoir-faire. Même sans les licenciements, nous ne serions
pas parvenus à mettre cela en place tout seuls, ce sont des compétences que nous n'avions pas", assure M. Durlet. "Le nouvel actionnaire nous permet d'augmenter nos activités. Déjà en 2002, lorsque nous avons lancé Internet, cela nous a coûté très cher et cela a été difficile". "Au Luxembourg, Coditel, seul, n'aurait pas pu lancer ces nouveaux services car, pour être rentables, il faut au moins 500.000 clients, ce qui est le cas avec Strasbourg et Bruxelles", indique M. Durlet. A titre d'exemple, l'ensemble du pays compte 124.000 rac-
cordements, mais tous ne sont pas interconnectés. Les investissements d’Altice One sont énormes, mais ils n'ont pas été dévoilés. "Les nouveaux actionnaires ont réalisé, et ont l'intention de continuer à réaliser, de nouveaux investissements sur les outils de gestion. En Belgique, de gros investissements ont été effectués pour la modernisation de l'infrastructure tête de réseau numérique, dans les domaines de la téléphonie, ce dont le Luxembourg bénéficiera aussi", s'est contenté de commenter M. Van Keerberghen. Altice One, société de droit
luxembourgeois, mais pas physiquement présente sur le territoire, avait déjà racheté Est Vidéocommunications, un câblo-distributeur, qui compte quelque 300.000 abonnés en Alsace. Le groupe a également fait une proposition de rachat à Siemens et Eltrona mais ces derniers l'ont déclinée. En Belgique, il a lancé une offre d'achat sur sept câblo-distributeurs wallons, en cours de négociation. Enfin, Altice, associé au fonds d'investissement Cinven, s'est porté acquéreur des actifs de France Télécom et de Canal+ dans le câble français. ■ Florence Reinson
Après le licenciement de 28 employés de Coditel, le bâtiment que l’entreprise possède, sur le zoning du Breedewues, semble désormais bien grand...
Photo: David Laurent (Blitz)
DEPUIS LE RACHAT, LE 26 novembre 2003, du télédistributeur belgo-luxembourgeois Coditel, par le groupe luxembourgeois Altice One, au groupe Suez (79,46%) et au groupe Ackermans & Van Haaren (20,54%), le principal câblo-opérateur de la ville de Luxembourg a licencié la moitié de son personnel, soit 28 collaborateurs sur les 54 que comptait l'entreprise. Altice One a procédé de la même manière à Bruxelles, licenciant 60 employés sur 150. Altice One est actionnaire à 100% de Coditel Belgique, qui détient 80% de Coditel Luxembourg, 15% appartenant à la Coopérative locale d'antenne collective Cotelux et 5% au groupe Lagardère. Le plan social, qui a touché tous les services, a été bouclé fin juillet dernier. Selon Christian Durlet, directeur de Coditel Luxembourg, ces licenciements collectifs sont stratégiques et ne seraient pas dûs à des problèmes financiers. Le directeur général de Coditel Belgique et Luxembourg, Eric Van Keerberghen, se faisant le porte-parole d'Altice One, n'a pas souhaité communiquer le montant de ce plan social. De source syndicale, on estime le coût à 42.140 euros en moyenne par personne. Quant au montant du rachat de Coditel, M. Van Keerberghen s'est contenté de dire que les montants publiés dans la presse – 100 millions d'euros – ne sont que pures spéculations. Si le nouvel actionnaire a cherché à faire des économies sur le long terme en procédant à des coupes claires, Altice One a cependant inves-
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Libéralisation à haut risque Un an après la première vague d'ouverture du marché de la distribution automobile, la Commission européenne a-t-elle atteint son objectif? Avis nuancés.
LE MARCHÉ DE LA DIStribution automobile dans l'Union européenne a connu sa première vague de libéralisation voici un an. Pour mémoire, le nouveau régime communautaire couvre les services de vente et d'aprèsvente de tous les véhicules automobiles. Ses dispositions principales permettent aux constructeurs de choisir entre la distribution exclusive (un territoire de vente est attribué à chaque concessionnaire agréé) et la distribution sélective (les concessionnaires sont sélectionnés sur la base d'une série de critères objectifs mais ne se voient pas attribuer de territoire de vente). Sur le terrain, presque tous les constructeurs ont opté pour la distribution sélective dans l'ensemble du marché unique. La possibilité de lancer des concessions multimarques est l'une des principales nouveautés. Elle vise à renforcer l'indépendance commerciale des concession-
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naires vis-à-vis de leurs fournisseurs. Les constructeurs automobiles doivent en outre permettre aux réparateurs indépendants (non affiliés à une marque donnée) d'avoir accès sans restriction aux mêmes outils et données techniques, y compris en matière de formation. De même, les constructeurs ne pourront plus empêcher les réparateurs agréés de s'approvisionner en pièces de rechange à d'autres sources ni d'utiliser des pièces de rechange d'un niveau de qualité équivalent à celui des pièces d'origine. Ces nouvelles règles sont censées démanteler les barrières faisant obstacle aux achats transfrontaliers et permettre aux concessionnaires de mener des campagnes publicitaires ou de publipostage dans l'ensemble du marché unique. Les résultats sont-ils ceux qu'escomptait la Commission européenne? L'avis des distributeurs, au Luxembourg, est pour le moins nuancé, alors
que les constructeurs que nous avons contactés ont, pour leur part, préféré ne pas s'exprimer, ce qui donne un poids certain aux avis critiques...
"Le monopole pourrait changer de mains" "Autopolis, premier site multimarques au Luxembourg, n'a pas été ouvert à cause de la libéralisation, mais pour satisfaire aux nouvelles attentes des clients", souligne d'abord Ed Goedert, son directeur général. Lancé en juin 2001 par le groupe belge Alcopa, Autopolis anticipait à sa façon la libéralisation, en étant une sorte de laboratoire pour la stratégie future du groupe. "Le principe était simple: il s'agissait d'offrir au client un maximum de choix au même endroit, un peu comme dans un supermarché. Mais, avant la libéralisation, les contrats d'exclusivité ren-
daient les constructeurs maîtres chez nous. Avec la nouvelle réglementation, c'est nous qui sommes maîtres chez nous." Objectif atteint, donc? Ed Goedert est plus nuancé: "Depuis, les constructeurs nous font appliquer à 100% leurs normes et standards, alors qu'ils ne l'étaient avant qu'à 70 ou 80% puisqu'ils avaient la main-mise. Or, ces standards sont extrêmement coûteux, ce qui amène une très forte pression sur les petites et moyennes structures, qui risquent de ne plus pouvoir assumer les investissements". D'où la tendance qui se dessine au niveau européen, avec une vingtaine de grands groupes, dont Alcopa, qui rachètent les garages. Mais ces mêmes grands groupes pourraient bien, un jour, refuser les exigences trop lourdes des constructeurs... "Comment, alors, ces derniers réagiront-ils alors qu'ils dépendent de ces grands
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distributeurs pour faire du volume? Il faut ainsi se poser la question de ce que Bruxelles recherchait: activer la concurrence. C'est le cas.", note M. Goedert. Mais à quel prix… Pour le directeur général d'Autopolis, les constructeurs ont joué le jeu de la nouvelle réglementation, en acceptant, notamment, la cohabitation de plusieurs marques. Ils en tirent un certain bénéfice, au vu des visites toujours plus nombreuses dans les show-rooms. L'évolution de la concurrence ne se place pourtant guère dans l'esprit des directives. "Les grands groupes de distributeurs contrôlent de plus en plus les grands marchés, surtout dans les villes d’iportance, constate Ed Goedert. “Avec les prix plus bas, les constructeurs vont effectivement perdre du poids, mais au pro-
fit de ces groupes qui ont des portefeuilles de 10 à 13 marques. Là, Bruxelles aura échoué, puisque la pression ne fait en fait que s'inverser." L'inquiétude est d'autant plus grande que l'avenir n'est peut-être pas plus souriant, avec la seconde phase de la libéralisation, qui permettra à un distributeur de s'établir où il veut dans l'Union s'il n'a pas pu acquérir une concession. Une perspective que beaucoup considèrent comme le second danger du nouveau dispositif. "Aux USA, quelques grands groupes contrôlent la distribution à 100%", explique M. Goedert. "L'un ou l'autre pourrait franchir l'Atlantique et certains groupes européens ont le même potentiel. Le monopole pourrait donc uniquement changer de main. De plus, comme les distributeurs peu-
vent acheter une grande part des voitures dans le réseau des marques, les constructeurs vont tenter de l'éviter en égalisant les prix. Mais, nulle part, on ne va vendre moins cher, au contraire. Le bénéficiaire de la libéralisation ne sera dès lors pas le client." Quant au coût des normes imposées par les constructeurs, le directeur d'Autopolis estime, comme bien d'autres, que l'on va droit dans le mur... Le client est-il prêt à payer pour les véritables cathédrales que les constructeurs exigent des vendeurs, alors que la rentabilité nette au niveau européen est de 1%? Ce taux ne laisse aucune marge de manœuvre pour les investissements, que le client est, au bout du compte, amené à financer... sans oublier que la facilité de préavis accordée aux constructeurs
vis-à-vis des vendeurs ne laisse aucune sécurité à ces derniers. Et M. Goedert de poser la question de savoir si l'on n'est pas sur une mauvaise voie, exemple Ryanair à l'appui. "Un Ryanair de l'automobile ne va-t-il pas émerger, donnant au client ce qu'il veut: la qualité au meilleur prix? Parce qu'aujourd'hui, la qualité est le standard. Et le meilleur prix est, du coup, ce qui compte le plus. Alors, même si je suis très mal placé pour le dire, ne faudrait-il pas plutôt des infrastructures plus simples, avec le meilleur service? C'est ça, le désir du client. Il faut trouver la symbiose globale qui reste finançable. Sans du tout perdre de vue notre responsabilité sociale, qui est de donner de l'emploi. Or, garantir des prix intéressants tout en assurant
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Autopolis: exemple-type d’une entreprise qui a anticipé la libéralisation
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l'emploi et les acquis sociaux doit passer par une capacité de financement."
Insécurité financière Dans ce contexte changeant, le Grand Garage Jean Muller, véritable institution dans le paysage automobile luxembourgeois, se voit, du coup, contraint de se forger un nouvel avenir. En effet, comme nous l'annoncions dans notre édition de février 2004, il a été l'un de ceux dont la concession n'a pas été renouvelée, fin 2003, par son constructeur (en l'occurrence Opel). "Cette situation est due à plusieurs facteurs", explique Marc Origer, managing director du Grand Garage Jean Muller depuis un an. "D'un côté, il y avait depuis quelques années une baisse significative des ventes Opel, les produits n'étant plus
“Les grands groupes ont l’argent et les structures pour pouvoir s’imposer” Marc Origer [Grand Garage Muller]
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adaptés aux demandes de la clientèle. A la même époque, notre garage a connu une faiblesse dans sa gestion et un manque de dynamisme. Le hasard a voulu que survienne, en décembre 2002, la faillite d'Euro Motors et qu'une place se libère chez Autopolis. Aujourd'hui, les choses ont radicalement changé. Dynamisée et motivée, la nouvelle équipe du Grand Garage Jean Muller a boosté les ventes et nous sommes passés de 1.200 ventes en 2003 à plus de 2.300 cette année. Devant cette nouvelle situation, nous négocions actuellement avec Opel et Autopolis afin d’effectuer une transition souple en continuant à vendre la marque Opel, dont nous resterons par ailleurs réparateur agréé. Dans le cadre du multimarquisme, nous allons élargir notre offre et proposer à nos clients une plus large gamme de véhicules avec les marques Fiat, Lancia, MG et Rover, dont nous deviendrons concessionnaire." D'importants travaux de plusieurs centaines de milliers d’euros vont être réalisés dès le mois de novembre, afin de répondre aux critères d’un site multimarques. Transformations et modernisations donneront au Grand Garage Jean Muller un nouveau look, avec des nouveaux showrooms aménagés sur deux niveaux. Quant à l'impact de la libéralisation, Marc Origer partage assez largement l'avis de M. Goedert, en considérant toutefois que le poids des constructeurs s'est lui aussi renforcé. "C'est à cause des exigences croissantes des constructeurs que nous avons été amenés à arrêter la vente des voitures américaines. Le système des marges variables, qui impose des critères de plus en plus stricts, a augmenté les pouvoirs des constructeurs sur les concessionnaires et freine ainsi la liberté d’accès au marché. Seuls ceux qui peuvent assumer ces frais peuvent s’engager dans la voie du multimarquisme en évitant ainsi de
mettre tous leurs oeufs dans le même panier". Au Grand Garage Jean Muller, c'est précisément pour éviter cette dépendance unilatérale avec un seul constructeur, qu'il a été décidé de travailler en multimarques. "Il faut également souligner que la qualité croissante des véhicules et l’espacement des entretiens réduisent les activités du service après-vente, qui ne sera plus la vache à lait d’un garage. Il n'y a donc pas d'autre choix que de renforcer les ventes et de les diversifier". Le marché peut-il absorber une hausse des ventes? "La particularité du marché luxembourgeois, avec une forte rotation, permet un certain optimisme. N’oublions pas que tout ne dépend pas des vendeurs: si le produit ne séduit pas, les ventes ne sont pas bonnes. Ici, nous avons maintenant de bons atouts en mains", assure M. Origer A ses yeux, la vraie libéralisation est pourtant encore à venir, lorsque le marché sera totalement ouvert en octobre 2005. Cependant, le Luxembourg pourrait n'être que peu affecté, étant donné que les importants investissements immobiliers constituent des barrières naturelles à l’entrée sur notre marché. M. Origer reste cependant fort vigilant. "L’arrivée de la crise économique, précédée par la très forte croissance des années 80 et 90, doit encore être digérée. Par ailleurs, la législation sur l'emploi, qui manque de flexibilité par rapport aux fluctuations du marché, requiert une grande prudence et une réelle capacité d’anticipation. Gagner de l'argent dans un garage exige dans ce contexte une gestion des plus rigoureuses. Les grands groupes ont l'argent et les structures pour pouvoir s'imposer. Nous avons su, dans ce nouveau paysage, trouver un second souffle qui nous permettra d'envisager un futur à long terme", conclut-il avec optimisme. ■ Marc Vandermeir
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Désengagement dans Gonvarri (27/09) Arcelor, actionnaire à 60% du groupe espagnol Gonvarri (leader sur le marché local de la distribution et la commercialisation de produits sidérurgiques), a cédé une partie de cette participation à l'autre actionnaire, Corporación Gestamp, SL. Le leader sidérurgique mondial ne détient désormais plus que 35% du capital . La transaction a été accompagnée de diverses opérations de participation dans des autres structures de moindre importance. Bilan de l'opération: un revenu net de 18 millions d'euros pour Arcelor. www.arcelor.com
HP / NEOFACTO / ORACLE
Efforts conjugués (06/10) A l’occasion du salon SI Expo, HP, Neofacto et Oracle ont présenté un concept d’infrastructure IT de haute disponibilité, robuste et flexible, intégrant à la fois les avantages du Open Software, les dernières technologies en matière de bases de données et le serveur Intel 64-bit. Ce nouveau concept permet d'atteindre un bien meilleur rapport prix / performances que celui apporté par un serveur RISC / Unix. www.hp.be; www.neofacto.lu;
www.oracle.be
EMRESA
Sympass: la carte aux 140 avantages (13/09) Voilà un an était lancée l'initiative Sympass, une carte de fidélité proposée aux employeurs, à destination de leurs salariés, permettant de leur offrir de multiples avantages. Désormais, plus de 140 commerçants et magasins en sont partenaires, tant au Luxembourg que sur la Grande Région, couvrant 25 secteurs d'activités, allant du cinéma au sport en passant par la mode, l'audiovisuel, les bijoux, les voyages, ... Sympass revendique actuellement plus de 4.000 employés adhérents à sa carte. www.sympass.lu
GROUPE ACCOR
Chambres new-look pour le Novotel (27/09) Depuis quelques semaines, une nouvelle génération de chambres équipe trois étages du Novotel Luxembourg, soit 132 des 260 chambres que compte l'établissement du groupe Accor au Kirchberg. Baptisées "Novation" (contraction de "Novotel" et d'"Innovation"), ces chambres allient design de qualité et exceptionnel niveau de confort et d'équipement, avec insonorisation renforcée et espace de travail modulable. www.novotel.com
PAPERJAM
Nouvelle adresse! (11/10) Le quartier reste le même, mais l'adresse a changé. La rédaction de paperJam a pris possession de ses nouveaux locaux, tout comme l'ensemble des autres entités des Editions Mike Koedinger (la rédaction du mensuel Nico, la régie commerciale tempo! et l'agence de photos Blitz), au 10 rue des Gaulois. L'adresse postale, elle, reste inchangée (BP 728 - L-2017 Luxembourg), tout comme les adresses mail et les numéros de téléphone... www.paperjam.lu
ENTREPRISE DES P&T
Couverture Wi-Fi étendue (12/10) L'Entreprise des P&T annonce l'extension de son service WiFi "Hotspot" au site des foires internationales au Kirchberg. Testé une première fois à l'occasion de SIExpo, le service a été renouvelé à pour la Foire d'Automne. "P&T Hotspot' est également accessible sur l'ensemble des sites de l'aéroport de Luxembourg-Findel, l'accès à l'Internet à haut débit étant proposé gratuitement jusqu'à la fin 2004. "En fonction de la demande, P&TLuxembourg équipera d'autres lieux publics et semi-publics en technologie WiFi", précise-t-on du côté de l'opérateur historique. www.ept.lu
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SUNGARD
Business continuity pour les entreprises LE 2 SEPTEMBRE, LA PANNE d'électricité qui a plongé le pays dans le noir est – presque – passée inaperçue au Syrdall Technology Center (STC), à Münsbach. Un test, bien involontaire cette fois, qui s'ajoutait à ceux délibérément provoqués durant l'été, mais qui a prouvé combien le STC était "blindé" face à tout imprévu. Parce que c'est précisément cette sécurité absolue que SunGard Availibility Services, qui a inauguré ses installations fin septembre, propose à ses clients avec cette infrastructure qui est l'un des plus grands centres d'information availability et de business continuity situés hors de la ville de Luxembourg, mais aussi un des technologiquement plus avancés. Il est vrai que le promoteur de cet important investissement, SunGard, est l'un des pionniers et leaders en matière de continuité des activités et d'information availability, tout comme il est l'un des leaders en matière de solutions informatiques intégrées, surtout pour les institutions financières. Cette entreprise américaine compte plus de 20.000 clients dans 50 pays. Parmi eux figurent les 50 plus grandes institutions financières au monde. La société a réalisé en 2003 un bénéfice net de 370 millions de dollars, pour un chiffre d'affaires de 3 milliards de dollars. A Münsbach, au Parc Syrdall, le STC s'étend sur 10.500 m2, dont 2.000 seulement occupés par SunGard ellemême. Tout le reste de la superficie offre aux entreprises du pays et de la région le maximum de services, aussi bien en technologies de pointe pour le stockage et la sauvegarde de données qu'en capacité d'accueil et de travail du personnel en cas de rupture des activités (pannes, sinistres, action terroriste, etc). Outre les dispositifs de protection de données, pas moins de 400
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
ARCELOR
Jean-Claude Thiltges: "Au Luxembourg, le business passe d'une attitude réactive en recovery policies à une attitude proactive et interactive". postes de travail entièrement équipés – y compris en matière d'accès aux services d'informations financières et de call center – sont disponibles, ainsi que des salles de réunions, de conférences et toutes les autres facilités nécessaires pour permettre à une entreprise victime d'un problème de continuer le business as usual. Les technologies présentes au STC permettent bien sûr d'opérer avec toutes les plate-formes IT. "Les mutations technologiques de ces dernières années rendent les entreprises de toute taille de plus en plus dépendantes à la fois de leurs systèmes IT et, plus important encore, du personnel nécessaire à leur fonctionnement", souligne Jean-Claude Thiltges,
sales manager. "Nous avons dès lors décidé d'ériger ce STC pour répondre à l'évolution du business qui, au Luxembourg, passe d'une attitude réactive en recovery policies à une attitude proactive et interactive, pour assurer la continuité des opérations en cas de problème. C'est ce processus de maintien de l'information et du personnel que nous appelons Information Availability". La localisation idéale du Parc Syrdall, non loin du centre ville, proche de l'aéroport et idéalement accessible par tous les moyens de transport, ainsi que la confiance dans l'avenir de la place financière ont joué un rôle majeur dans la décision de SunGard d'y implanter son STC. ■ M. V.
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Déménager... Et repenser le travail? L'entrée dans de nouveaux bureaux entraîne une réflexion préalable sur le concept d'espace de travail.
DÉMÉNAGER. LE MOT FAIT frissonner dans bien des entreprises, parce qu'il ne suffit pas de transporter ses bureaux d'un endroit à un autre: il faut aussi assurer la continuité du travail – donc des infrastructures, notamment informatiques et de télécommunications –, ce qui peut ne pas s'avérer une sinécure. Mais le déménagement donne-t-il lieu aussi à une réflexion sur une nouvelle organisation des espaces de travail, pour plus d'efficacité et de convivialité tout en respectant les spécificités de l'entreprise? Et si, dans un avenir pas si éloigné, il fallait s'adapter aux contraintes d'architecture interne du bâtiment, l'entreprise peut-elle maintenant exiger l'inverse? Réponse avec trois entreprises – Deloitte, Clearstream et Swiss Life – qui viennent de vivre, plus ou moins récemment, un déménagement. Chez Deloitte, à Neudorf, l'opération est toute récente. "Nous n'avons pas déménagé,
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nous avons emménagé, c'est très différent", soulignent Philippe Bruneton, associé et chief operating officer, et Benoît Sirot, secrétaire général. Les quelques 600 membres du personnel sont entrés dans quelque chose de tout à fait nouveau, avec du mobilier neuf spécialement adapté à l'environnement et, surtout, avec une nouvelle conception des espaces de travail. Le tout donne une forte cohérence au projet. Premier feed-back? "Il y a une très bonne acceptation. Chacun estime que l'immeuble reflète l'image correcte de ce que nous sommes: une société de 600 personnes avec des services à haute valeur ajoutée", indique le COO. Ce résultat est le fruit de tout un processus de réflexion. Le choix s'est porté sur une nouvelle génération d'open space, qui prend, contrairement à ce qui se faisait par le passé, davantage en compte l'ergonomie de travail. "Nous avons ainsi prévu
un nombre limité de bureaux semi-fermés pour le management, des lieux pour travailler et s'isoler à 3 ou 4 et des zones de détente séparées. Ceci pour respecter la spécificité de notre activité, qui exige concentration, travail d'équipe et confidentialité", explique Philippe Bruneton. Le concept a été développé en partenariat avec l'architecte (le cabinet Moreno) et le constructeur (Félix Giorgetti), sur base également de l'expérience acquise par Deloitte dans ses deux sites de la route d'Arlon. "Il s'agissait de coller au mieux à notre manière de travailler et d'optimiser les facilités de travail. Dans ce cadre, c'est le plus de standardisation possible qui a prévalu, en nous axant ainsi plus sur une philosophie de mobilité et d'évolutivité.“ Outre les volets de construction, de déménagement et technologiques du projet, celui des ressources humaines y a pris une dimension particulière. "Nous avons
sensibilisé le personnel un an avant d'emménager. L'important était d'anticiper. Tout s'est bien passé", indique M. Bruneton. En précisant toutefois: "Il faut aussi avoir le courage de prendre certaines décisions, quitte à ce que les gens s'y rallient après. Et toujours avec une notion de donnant – donnant". Parce que la qualité du travail dépend aussi du confort et des facilités proposées, un espace de restauration géré par Luxrest sera ouvert en décembre. "Ce ne sera ni une cantine, ni un distributeur de sandwiches, mais bien un concept novateur, à l'image d'un café, ouvert toute la journée. Le personnel pourra même y acheter le soir des plats à emporter".
Transparence et environnement Du côté de chez Clearstream, qui a investi ses nouveaux bureaux il y a un an,
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“Nous n'avons pas déménagé, nous avons emménagé”, précisent Benoît Sirot et Philippe Brunetton (Deloitte).
Photo: David Laurent (Blitz)
une satisfaction certaine est de rigueur. "Dans notre domaine, nous sommes les seuls à avoir poussé l'open space à ce point. D'ailleurs, lorsque nous avons annoncé avoir supprimé les bureaux individuels à l'occasion de notre installation au Kirchberg, nous ne nous sommes pas fait trop d'amis. Il a fallu beaucoup d'explications. Mais tout s'est vite réglé lorsque le personnel a pris possession des locaux. Pour preuve, les salles 'Focus' à moitié vide le confirment", confie Fernand Roth, directeur et responsable du facility management chez Clearstream. Un pari réussi, car aucune autre entreprise du secteur n'a poussé à ce point non seulement la notion d'open space, mais aussi d'environnement. Ce concept, chez Clearstream, est celui de l'ensemble du groupe, dont tous les bureaux sont aménagés de la sorte. "L'open space est très 'in' mais, ici, il va beaucoup plus loin”, précise M. Roth. “Notre fil rouge, c'est qu'il n'y a plus de bureau individuel. Pour que ce concept réussisse, il faut qu'il concerne tout le monde, de haut en bas. En tenant compte qu'il faut en même temps créer un environnement flexible pour la confidentalité nécessaire". Pour répondre au mieux à cette part confidentielle, des zones "focus" ont été aménagées, autrement dit quelques salles fermées, à chaque étage (6 pour 180 personnes), pour la réservation desquelles le personnel concerné doit s'arranger. L'autodiscipline est telle que ces salles ne sont utilisées qu' à 50, voire 60% du temps. "Ce qui nous confirme dans notre notion d'open space". Les quelques grandes salles, elles, passent par un système de réservation. Des coins café ont eux aussi été aménagés, un peu à l'écart. Sans évidemment oublier le restaurant et la cafétéria. L'architecte des nouveaux bureaux a donné à leur aspect extérieur toute la dimension du mot "transparence". Mais
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“Pour que ce concept réussisse, il faut qu'il concerne tout le monde, de haut en bas” Fernand Roth Clearstream]
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c'est Clearstream qui a imposé le concept d'aménagement intérieur, tout à fait complémentaire, ces grands étages entièrement ouverts. Qui, au passage, offrent déjà un avantage non négligeable: le linéaire de stockage par poste de travail a chuté de 10 mètres à 3! Ce grand chambardement exige une infrastructure, surtout informatique, très particulière, entre autres pour aller de pair avec la diminution du stockage papier. "Là, nous n'avons rien réinventé. Nous disposions déjà d'un réseau très poussé et d'une flexibilité énorme sur chaque poste de travail", explique M. Roth, qui souligne l'autre aspect fondamental de la réussite d'une telle opération: la communication. "Un an avant, nous avions installé un étage type. Il a été la clé du succès et de l'innovation réussie. Car, au début, surtout pour ceux qui disposaient d’un bureau fermé, c'était 'l'open space, oui, mais'. Puis chacun a compris que la qualité de vie et la convivialité faisaient un bond en avant." Il n'est pas inutile de préciser que, à en croire Clearstream, le coût de cet aménagement n'est pas plus élevé, parce que des bureaux fermés auraient exigé beaucoup plus d'espace. "Côté return sur investissement, notre concept est payé au bout d'un an, rien que du point de vue loyer". Un passage un peu attentif dans les bureaux ne manque pas non plus d'étonner pour un autre point: il n'y a pas une seule poubelle individuelle. Mais des zones avec espace de tri, aucune n'étant à plus de 10 à 20 pas d'un bureau, par souci de rentabilité. Et ça marche. Ce choix s'inscrit dans une volonté environnementaliste, qui entend à la fois limiter au maximum la production de déchets et favoriser le tri–recyclage. Le papier est détruit par une société soustraitante; les emballages et autres déchets recyclables
étant traités par Valorlux, ainsi que tout ce qui ne rentre pas dans les deux autres catégories de tri. "Il y a eu une résistance énorme au début. Des gens ont même acheté des poubelles individuelles", admet M. Roth. "Nous avons expliqué à tout le monde qu'il ne s'agissait pas de faire de cost-savings, mais bien d'une politique environnementaliste. Maintenant, c'est devenu une habitude et, par rapport à nos anciennes infrastructures, le volume de déchets a été réduit de 60% par personne en un an."
Archivage électronique Autre entreprise, autres missions et personnel en nombre bien moins élevé: Swiss Life est aussi passée, en mars 2003, par un déménagement vers ses nouveaux locaux de la route d'Arlon. "Swiss Life s'est implantée au Luxembourg en 1985 avec, alors, un objectif, le marché local de l'assurance individuelle et collective", explique son managing director, Patrick Schols. Depuis, les affaires se sont développées et Swiss Life au Luxembourg travaille maintenant sur trois axes: l'assurance groupe sur le marché local, où Swiss Life est leader, l'assurance collective internationale et l'assurfinance pour la Belgique, la France, l'Italie et l'Allemagne. Un développement conséquent qui a porté l'entreprise à quelque 50 personnes et nécessité un déménagement sur un étage et demi, avec possibilité de passer à deux étages. "Il est très important pour moi, en tant que directeur général, de trouver le juste équilibre entre les attentes de nos actionnaires, collaborateurs et clients", indique Patrick Schols. "Dans ce contexte, l'aménagement des espaces de travail est essentiel". La notion d'open space a donc ici aussi été retenue,
mais de manière limitée. "J'ai opté plutôt pour un espace où les personnes sont ensembles, mais en tenant compte de la nécessité de disposer de pièces spécifiques où, par exemple, un actuaire, un juriste et un commercial puissent travailler ensemble. L'extension à l'ensemble du deuxième étage permettra d'idéalement répondre à ce besoin, d'être beaucoup plus flexibles. Ainsi, nos commerciaux, qui sont en grande partie dehors, doivent-ils aussi disposer d'espace où travailler ensemble ou individuellement". S'il est un type d'entreprise où le papier occupe encore une place prépondérante, c'est bien l'assurance. Patrick Schols entend réduire ce casse-tête en lançant, avant 2006, un projet d'archivage électronique qui changera complètement la manière de travail, avec l'impact que cela peut avoir sur les espaces de travail. M. Schols insiste lui aussi sur la nécessité de bien communiquer avant, car un déménagement a un impact psychologique fort qui exige que soit l'on fasse tout au même moment, soit par étape, mais selon un planning très étudié, tandis que le management doit être transparent et doit veiller à informer. La notion de confort de travail est d'ailleurs étendue au personnel mobile. "Je suis contre les heures supplémentaires et le travail le weekend, parce qu'il faut un sain équilibre entre travail et vie privée. S'il y a trop de stress, la créativité et la productivité chutent. Mais, je veux que le personnel en déplacement dispose de tous les outils de travail et de communication. Surtout que je veux que nos commerciaux ne soient pas reconnus sur le marché comme des vendeurs, mais comme de réels conseillers. D'autant que, à Luxembourg, il faut être proactifs. Tout cela fait partie d'une démarche globale basée sur mon expérience". ■ Marc Vandermeir
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Revue... et corrigé! L'hedomadaire s'offre un coup de neuf. Pour mieux coller au lectorat. COUP DE NEUF, LE 13 octobre, dans les kiosques et bien des boîtes aux lettres. Et pour cause, puisque le magazine hebdomadaire “Revue” y a fait peau neuve. Côté jardin: un nouveau format qui nécessite, paraît-il, d'agrandir sa boite aux lettres (sauf pour les lecteurs de paperJam, désormais habitués à ce même grand format depuis le début de l'année...) et un logo – très – légèrement modifié. Côté cour: un contenu revu avec des rubriques améliorées et une place plus grande laissée à une illustration plus "pointue". Dans son bureau de la rue Dicks, à deux pas de l'Arbed, le directeur Guy Ludig ne gâche pas son plaisir. "Nous n'avons jusqu'à présent reçu que des échos
positifs. Du lectorat, bien sûr, mais aussi des annonceurs." Deux éléments principaux ont porté cette mue. Le changement d'actionnaires, le 15 mars 2000, lorsque RTL Group et Cactus ont cédé la place aux groupes Le Républicain Lorrain et Editpress, chacun prenant 40% des parts, et à l'imprimeur Techprint (20%). "L'ancien actionnariat avait une approche très différente des points de vue journalistique et de valeur du magazine en soi", explique Guy Ludig. "Aujourd'hui, avec des actionnaires qui travaillent dans la presse écrite, les choses sont plus faciles. Et leurs intérêts convergent: ils sont conscients que “Revue”, qui représente 70% de notre activité est un support qui vaut la peine en
soi, sans uniquement viser les bénéfices. C'est le côté plus éditeur qu'entrepreneur de ces deux actionnaires."
Coût: 60.000 euros de plus par an Le second point à l'origine de la réforme est une étude effectuée l'année dernière auprès des résidents luxembourgeois sur les thèmes qui les intéresseraient le plus dans un magazine national. "Le top, ce sont les problèmes de société comme l'éducation, la sécurité, la drogue et le social, puis l'environnement et – surprise – les coutumes et l'histoire du pays. Cette dernière demande est d'autant plus étonnante qu'elle vient à la
fois des lecteurs plus âgés et d'autres, beaucoup plus jeunes. Ils sont à la recherche d'une identité luxembourgeoise, au sens positif, dans notre société multiculturelle. L'intérêt pour l'actualité internationale, que nous avions introduite en 2001, s'est confirmé en voyant le lectorat des moins de 40 ans l'amener également dans le top." Cette étude explique les changements rédactionnels introduits fin 2003, début 2004, avec sept parties thématiques: société, international, nature et environnement, coutumes et histoire, lifestyle, sports et loisirs. Une évolution qui correspond aussi à celle des habitudes de lecture en général. Aujourd'hui, la moyenne quotidienne de lec-
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Guy Ludig: "Les lecteurs sont à la recherche d'une identité luxembourgeoise, au sens positif, dans notre société multiculturelle".
ture est d'une demie-heure – voire encore moins chez les plus jeunes – contre une heure il y a une dizaine d'années. Le logo a lui aussi changé. Mais si peu que ça ne saute pas directement aux yeux. Une volonté de ne brusquer personne? "Nous voulions que ce soit plus minimaliste encore", précise Guy Ludig, "mais, lors des essais, les lecteurs les plus jeunes ont préféré l'abandon du titre en lettres majuscules." Cette réforme a aussi un coût technique, avec 60.000 euros de plus par an pour le papier... La volonté est bien sûr de conquérir plus de lecteurs, de ceux qui feuillettent simplement à ceux qui lisent tout ou presque en passant par ceux qui s'arrêtent à tel ou tel sujet. Mais avec une ambition réaliste: "Je suis d'avis qu'avec nos 30% de taux de pénétration et les 40% de ‘Telecran’, qui sont déjà extraordinaires, la marge de progrès potentiel n'est pas infinie." Quant à la concurrence visà-vis de “Telecran”, Guy Ludig admet que "nous ne pouvons que progresser sur leur marché. Mais les deux titres sont de plus en plus différents. Chez nous, le programme TV est un service en plus qui ne fait pas partie du concept rédactionnel. Chez eux, la télévision est la base et ils se sont étendus au magazine." Chez le concurrent “Telecran”, le rédacteur en chef, Roland Arens, constate une recherche dans la nouvelle formule. Mais l'inquiétude n'est vraiment pas à l'ordre du jour: "Telecran est de loin le leader, avec 150.000 lecteurs par semaine. C'est un avantage confortable. Et il est de bonne guerre que le leader soit la cible de la concurrence." ■ Marc Vandermeir
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PROPERTY PARTNERS
5 bougies (13/10) C'est dans les murs de l’ancienne Brasserie Mousel que Property Partners a célèbre son 5e anniversaire, justifiant cette petite cérémonie par l'accession, dans cette courte période, au statut d'acteur important du marché immobilier professionnel au Luxembourg. Créé par Pitt Pirrotte, alors indépendant actif dans l’immobilier professionnel, la société représente, à Luxembourg, le réseau Cushman & Wakefield/Healey & Baker (CHWB). Aujourd'hui, aux côtés de Pitt Pirrotte, Vincent Bechet et Frank Rosenbaum se partagent le capital de ce "bureau associé" qui revendique plus d'un tiers du volume de transactions sur le marché professionnel de bureaux à Luxembourg et, depuis trois ans, une place parmi les deux premières agences en nombre de transactions et de m2 loués ou vendus.
SACRED HEART UNIVERSITY
Partenariat avec la Chambre de Commerce (08/10) La Sacred Heart University Luxembourg et la Chambre de Commerce profitent de la rentrée académique pour asseoir un partenariat fort. L’université, qui a déménagé dans les locaux de la Chambre, entend offrir un cadre optimal de travail aux étudiants et se rapprocher du monde des affaires, tout en développant des synergies avec les équipes de la Chambre de Commerce. Parmi les initiatives annoncées, l’organisation d’une série de conférences sur des sujets d'actualité en économie, finance et commerce; le soutien de l'initiative 1,2,3Go et la mise en place de modules de formation avec la Chambre de Commerce pour l'automne 2005. www.shu.lu
EDITIONS MIKE KOEDINGER
Le nouveau Nico est arrivé! 24/09) Avec quatre covers différentes, le nouveau Nico mensuel a pris place dans les kiosques, fin septembre. Sous-titré "Tendances & interviews", édité dans un nouveau format, plus grand et plus aéré, il va, au fil de ses pages et de ses éditions, s'ouvrir à la scène créatrice internationale. Le premier numéro met ainsi à l'honneur des grands photographes et illustrateurs venus du Brésil... Mais Nico, ce sera aussi, toujours, une sélection des principaux événements culturels, musicaux et artistiques du Luxembourg et de la Grande Région. Pour recevoir Nico chez vous, tous les mois, pendant un an, c'est gratuit sur
www.ilovenico.lu
KUEHNE & NAGEL
Logistique performante DANS LE PELOTON DE TÊTE des géants mondiaux du transport et de la logistique, le groupe suisse Kuehne & Nagel développe ses activités au Luxembourg. Présente dans notre pays depuis 34 ans, la société y occupe quelque 350 personnes réparties sur quatre sites. C’est sur celui de Contern, tout proche de l’aéroport, que le groupe a engagé un investissement de 14 millions d’euros pour la construction d’un nouveau centre logistique, dont la deuxième phase a été mise en service le 21 septembre, portant la zone de stockage et de traitement des marchandises à 26.000 m2. Une vingtaine d’emplois devrait ainsi être créée. Lorsque l’ensemble des travaux sera terminé, le centre totalisera 27.500 m2 utilisables. Kuehne & Nagel Luxembourg réalise un chiffre d’affaires annuel de 100 millions d’euros et traite pas moins de 15.000 ordres par jour, représentant environ 20.000 palettes par mois, 500 tonnes "non palettes" et 500 colis par jour. Le groupe, qui compte au total 20.000 employés répartis dans
600 sites de 96 pays, a affiché en 2003 un chiffre d’affaires de 9,5 milliards de francs suisses (environ 61,3 milliards d'euros). Ce nouveau développement dans le pays marque la confiance affichée par la direction du groupe dans l’avenir de ses activités grand-ducales. Une confiance qu’elle explique par le dynamisme et les performances – y compris financières – de sa filiale luxembourgeoise, mais aussi par sa spécificité en "contract logistics" (un service qui intègre le stockage et tous les modes de transport nécessaires), venue s’ajouter aux piliers traditionnels du groupe, le fret aérien et maritime. Alexander Bauz, managing director du centre de Luxembourg, souligne que "le recours aux technologies de pointe les plus flexibles permet de répondre aux demandes de clients très différents". Des clients parmi lesquels on compte les industries automobile, chimique, high-tech, mais aussi des institutions comme la Commission européenne. Soit autant de besoins très différents. Tout comme les autres dirigeants du groupe, Alexander
Bauz a insisté sur l’atout que représente la position géographique du Luxembourg. "Une position centrale idéale non seulement vers l’Europe de l’Est, mais aussi vers tous les centres économiques européens. En même temps, la présence de Cargolux, permet au centre luxembourgeois de s’inscrire parfaitement dans notre réseau global". Clemens Abt, managing director Benelux, note, quant à lui, la compétitivité du centre, mais aussi l’importance de la place financière et de la qualité générale d’accueil et d’efficacité. La troisième phase des travaux, qui commencera cet automne, visera à permettre une réponse adéquate à la demande croissante en services de distribution européenne. Avec le développement de ce nouveau centre logistique, Kuehne + Nagel se donne de nouveaux moyens pour supporter le développement des activités du groupe dans son ensemble, tout en accordant au site luxembourgeois un rôle clef allant en s'amplifiant. ■ M. VDM.
Alexander Bauz: “Les technologies de pointe permettent de répondre aux demandes de clients très différents”.
ADT-CENTER
Projet européen de recherche (20/09) "Challenging actions in gender mainstreaming": tel est le thème du projet européen de recherche sur l'égalité des chances des femmes et des hommes dans la formation continue, initié dans le cadre du programme Socrates Grundtvig 2. Le projet est mené, au Luxembourg, par Joëlle Letsch, associée-gérante de ADT-Center, société spécialisée en matière de coaching, de formation et de gender. Trois autres partenaires sont impliqués, qui viennent d'Allemagne, de Lituanie et d'Ecosse. Les partenaires s'impliqueront notamment dans la réalisation d'un film vidéo regroupant les réalisations et best practices sur le gender- mainstreaming en Europe.
www.socrates.lu; adt-center.lu
Installation au Luxembourg (18/09) La société d'origine française Codipro, qui conçoit et fabrique des anneaux de levage, s'est installée au Luxembourg, afin de développer ses ventes sur les marchés Benelux et Allemagne. Elle propose notamment une nouvelle génération d'anneaux de sécurité articulés, conçus pour manipuler des équipements lourds allant de 300 kg à 32 tonnes. www.codipro.net
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CODIPRO
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Quant à Delphi, installée depuis le début des années 80, elle a confirmé la poursuite de sa politique d'investissement. Elle compte, en matière de R&D, mettre un accent particulier sur l'environnement et les performances écologiques des voitures. En outre, elle prévoit de centraliser davantage de fonctions de support administratif aux unités européennes du groupe à Bascharage. Enfin, la direction générale de DuPont de Nemours a également confirmé la bonne position de son site au Luxembourg. Les résultats des projets de recherche menés aux Etats-Unis et au Luxembourg et leur mise en applica-
tion industrielle devraient ouvrir à moyen terme de nouvelles perspectives de croissance et de développement du site de Contern.
Atouts Outre l'environnement économique, fiscal et social favorable, le Grand-Duché offre aux entreprises nouvelles des aides financières qui se négocient au cas par cas, dans le strict respect des règles européennes de concurrence. Le gouvernement est également en mesure de mettre à disposition des terrains. "Nous ne les vendons pas, c'est plutôt à travers une sorte de location
dans une zone économique ou industrielle que nous les mettons à disposition des entreprises". Il peut également contribuer au financement des investissements, par le biais de subventions en capital et par un financement à long terme de la SNCI. "Ces deux éléments couvrent en général 40% de l'investissement. Les subventions sont limitées à certaines régions du pays. Nous insistons en contrepartie sur l'apport de moyens propres par l'entreprise". "Nous essayons d'obtenir des projets intensifs en capital. Ce n'est pas nécessairement le cas d'Amazon, AOL et Microsoft ,qui se sont implan-
tés dernièrement au Luxembourg et qui ont été attirés par son environnement général, légal et fiscal. Il fallait quand même discuter avec ces entreprises pour qu'elles créent une véritable activité à valeur ajoutée au Luxembourg", souligne M. Schmit. AOL, une des plus importantes sociétés Internet au monde, opère un centre de surveillance et de gestion des flux, le "network management center", qui occupe une trentaine de personnes. AOL France, Allemagne et UK continuent à exister mais les opérations de valeur ajoutée sont réalisées depuis le Luxembourg. America On Line compte 38 millions d'abonnés
Photo: David Laurent (Blitz)
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Georges Schmit: "Aujourd'hui, nous visons aussi la création de capacités de croissance nouvelles. Nous voulons garder une certaine pénétration du secteur industriel car son importance a beaucoup diminué".
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“Le Luxembourg a une bonne image de marque politique”.
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au monde, dont 6,5 millions en Europe. Dans une interview parue dans Le Quotidien du 19 mars dernier, le Premier ministre indiquait que, rien que pour attirer AOL, il avait fallu plus de 200 heures de négociations. "Si j'ai bien entendu les critiques, AOL n'amène que des impôts et pas d'emplois. C'est à mourir debout! 1% de notre PIB en impôt, je suis preneur même sans emploi", déclarait-il. Dans le cas d'Amazon, la plus importante société d'ecommerce au monde (vente de CD, DVD, livres, jeux vidéo), le Luxembourg a quelque peu adapté sa législation pour qu'elle puisse en toute légalité exercer ses ventes aux enchères. "Il fallait une législation adaptée à la nature de la transaction. La réactivité dont nous avons fait preuve a été très importante dans la décision d'Amazon", note M. Schmit. Si le Luxembourg est souvent rappelé à l'ordre par la Commission européenne pour ne pas avoir transposé, en temps voulu, les directives, il a été un des premiers à transposer en droit national le texte datant du 1er juillet 2004, permettant aux sociétés de vente par Internet d'appliquer le taux de TVA du pays où elles sont établies à tout leur territoire de vente dans l'Union européenne. Le dernier venu en la matière est l'américain Apple, qui, via iTunes, vend et distribue par Internet, notamment, de la musique et des produits audiovisuels en France, Allemagne et Grande-Bretagne au taux de TVA luxembourgeois de 15%, contre 19,6% en France, 17,5% en GrandeBretagne et 16% en Allemagne. Ce service devrait être prochainement disponible dans les pays du Benelux. Apple et le gouvernement luxembourgeois sont encore en pourparlers, notamment sur les droits d'auteur, mais la Sarl est d'ores et déjà immatriculée au Luxembourg depuis le 4 juin 2004 et a établi son siège social au 10, rue Mathias Hardt, à Luxem-
bourg. La société, dont le capital, souscrit par Apple Computer Inc., s'élève à 12.500 euros, est gérée par Peter Oppenheimer et Eduardo Cue, tous deux résidant aux Etats-Unis. Les atouts du Luxembourg s'adaptent aux évolutions sous-jacentes, explique M. Schmit. "Il existe plusieurs catégories d'atouts qui intéressent les entreprises". Et ce dernier de citer d'abord les atouts naturels que sont la situation géographique et culturelle centrale. "Nous mettons beaucoup en avant nos capacités linguistiques mais aussi celles de comprendre les cultures environnantes". La deuxième catégorie d'atouts se trouve liée à l'environnement politique, économique et social. "Le Luxembourg a une bonne image de marque politique. Cela va de pair avec les personnalités politiques mais aussi avec la stabilité du Gouvernement et la prévisibilité de l'environnement légal et fiscal", assure M. Schmit. Quant à l'environnement économique, les performances macro-économiques demeurent très appréciables depuis la mi-80.
Choisir les entreprises Les baisses d'impôt qui ont touché tant les particuliers que les entreprises, ainsi que le faible niveau de la TVA constituent encore autant d'arguments qui attirent les entreprises étrangères. Sans oublier un des atouts les plus importants pour ces dernières, le coût salarial concurrentiel en rapport avec la productivité ou encore la paix sociale ou le temps de travail hebdomadaire, d'autres gages de compétitivité pour les entreprises. M. Schmit estime que la qualité des infrastructures est un autre atout essentiel dans la recherche d'investisseurs. Enfin, le gouvernement œuvre en faveur de la simplification administrative et essaye d'of-
frir une assistance aux entreprises étrangères, en les accompagnant dans le cadre de leurs demandes d'autorisations. Avant d'offrir à une entreprise nouvelle son billet pour le Grand-Duché, le gouvernement essaye d'évaluer la viabilité de son projet. "Nous devons aussi mesurer l'intérêt pour le Luxembourg, en fonction de la technologie, de son intensité capitalistique, de sa capacité à générer de l'emploi, de se développer, mais aussi des nuisances sur l'environnement et de son intégration dans la structure locale". Le Luxembourg vise les entreprises de pays exportateurs de technologies, avec un niveau de compétences techniques élevé. L'Amérique du Nord, le Canada sont des cibles depuis 40 ans. Le pays s'est mis à courtiser, depuis une quinzaine d'années, le Japon et, depuis 6-7 ans, il s'intéresse également à la Corée qui s'est hissée à un niveau de technologie très élevé. Enfin, depuis deux ans, Israël représente un nouveau marché de prospection. "Au cours des 10 dernières années, Israël s'est élevé à un rang de technologie de niveau mondial. Le marché européen représente le premier marché pour les entreprises israéliennes". En raison de la prochaine présidence luxembourgeoise de l'UE au 1er semestre 2005, le rythme de la prospection va quelque peu diminuer. "Aujourd'hui, nous récoltons les fruits de nos prospections à l'étranger et recevons de nombreuses visites à Luxembourg", conclut Georges Schmit. Il est primordial que le pays reste favorable à l'implantation d'entreprises nouvelles. "Même si l'implantation d'activités nouvelles est souvent associée à des nuisances qu'on essaie de minimiser, il faut savoir que l'effet primaire est de générer des emplois et de créer des revenus. La croissance et l'amélioration de notre niveau de vie sont à ce prix".
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RE/MAX
(05/10) L'ouverture, par Sales-Lentz, de la ligne d'autobus Luxembourg-Hahn (pour 5 euros...), le 1er avril dernier, a remporté un vif succès, contrairement à la liaison Luxembourg-Bruxelles, qui a dû être supprimée au printemps dernier, après 5 mois de fonctionnement. "Nous n’avions pas assez de réservations pour rentabiliser ce service. Contrairement à nos attentes, les personnes qui font ce trajet régulièrement en train ou en voiture n’ont pas changé leurs habitudes", avoue Daniel Dechmann, directeur marketing chez SalesLentz. En revanche, les voyageurs se rendant à l'aéroport régional de Francfort-Hahn sont plus de 20.000 à avoir choisi Easybycoach, qui a recueilli plus de 30.000 réservations.
Le réseau de franchises immobilières s'installe dans le pays
www.easybycoach.com
BALANCE DES PAIEMENTS
Nouveau recul de l'excédent courant (13/09) Selon la BCL et le Statec, la balance courante du Luxembourg au 1er semestre 2004 s'est soldée par un excédent de 779 millions d'euros, contre 988 millions un an plus tôt (-21%). Seule la balance des services, portés par la reprise des services financiers, a dégagé un solde positif structurel (4,4 milliards d'euros, contre 3,8 milliards au 1er semestre 2003), toutes les autres balances partielles ayant connu une détérioration de leur position déficitaire...
www.bcl.lu; www.statec.lu
TOLL COLLECT
Péage autoroutier "poids lourd" en vue en Allemagne (01/10) Maintes fois retardé en raison de problèmes techniques, le péage autoroutier pour les poids lourds de plus de 12 tonnes deviendra obligatoire en Allemagne dès le 1er janvier 2005. Les camionneurs devront s'acquitter d'une somme variant de 9 à 14 centimes par kilomètre en fonction du tronçon parcouru, du nombre d'essieux que compte le véhicule et du dégagement de gaz toxiques. Le nombre de poids lourds assujettis au péage est estimé entre 1,2 million et 1,4 million, dont un tiers de camions étrangers. Toll Collect estime à 22,7 milliards le nombre de kilomètres payants qui seront parcourus par an. 3.370 véhicules immatriculés au Luxembourg sont concernés.
www.toll-collect.de
STATEC
Croissance 2003 revue à la hausse (01/10) Le Statec affiche un regain d’optimisme... Sa deuxième estimation des comptes nationaux pour l’année 2003 fait état d’une croissance en volume du PIB de 2,9%, alors qu'elle n'était que de 2,1% lors de la dernière estimation de mai... "La majeure partie de la révision s’explique par la prise en compte de chiffres annuels plus complets, remplaçant certaines estimations faites sur base d’indicateurs infra annuels", précise le Statec, qui indique que le principal changement concerne les branches des activités financières.
www.statec.lu
FEDIL
L'indexation des salaires... à l'index (04/10) Alors que les salaires et traitements ont reçu un nouveau coup de pouce de 2,5%, au 1er octobre, la Fedil est, une nouvelle fois, montée au créneau contre ce système d'indexation automatique, privilégiant un système plus "modéré", qui répondrait au souci de compétitivité auquel doit faire face le pays. Les industriels proposent ainsi de limiter l'application de l'échelle mobile des salaires en introduisant une tranche indiciaire maximale: à partir d'un certain revenu, l'adaptation linéaire de 2,5% des salaires ne serait donc plus prise en compte. www.fedil.lu
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LE RÉSEAU RE/MAX (REAL Estate Maximums), créé en 1973 à Denver, au Colorado, est présent dans 52 pays, avec 5.163 agences, et comptera d'ici la fin de l'année 100.000 négociateurs. Il prend pied, enfin, au Luxembourg avec, dans un premier temps, trois bureaux Re/Max, regroupés dans un centre d'affaires, qui vont ouvrir leurs portes d'ici la fin de l'année. Re/Max International vend ses franchises par région. En 2001, Mathias Von der Decken a acquis la master franchise Re/Max pour la région Belux. Jean Castagna, ancien directeur commercial du groupe Utopia, Jacques Berns, agent immobilier et Jean-Marie Schiltz, ancien acteur du secteur financier, ont racheté les trois franchises dévolues au Grand-Duché. Ces derniers vont se regrouper dans un business center. "Dans les autres pays, ces franchises travaillent individuellement, explique Jacques Berns. A Luxembourg, nous voulons nous démarquer en ayant une approche différente du marché et en proposant une offre complète". Les trois sociétés, Re/Max Reali Sàrl (résidentiel), Re/Max Realty Business Center (immobilier d'affaires) et Re/Max Pierre Valeur Sûre (villégiature à l'étranger et immobilier de luxe), affichent clairement l'ambition de couvrir tout le secteur immobilier. Le principe de la franchise Re/Max a fait ses preuves: le franchisé ne vend pas de biens mais se charge de l'organisation et de la gestion de l'entreprise, laissant le soin aux agents immobiliers de faire leur travail, sans que ceux-ci n'aient à se soucier d'autre chose. Les négociateurs sont des indépendants qui doivent posséder
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Bruxelles: stop! Hahn: encore!
L’équipe de Re/Max au Luxembourg: Mathias Von der Decken, Jean Castagna, Jean-Marie Schiltz et Jacques Berns.
une autorisation de commerce. Le franchisé met à leur disposition des plate-formes de travail, il offre le nom, un encadrement, le développement de la marque à Luxembourg, la démarche marketing, la formation, le coaching, et joue le rôle d'administrateur. Le négociateur indépendant gagne 80% des commissions d'agence, 20% vont au franchisé Re/Max qui conserve 11% et remet 9% à Re/Max Luxembourg. De ces 9%, 3% vont dans un pot commun destiné à la publicité et la communication. Les 6% restant couvriront les frais administratifs de Re/Max Luxembourg, Re/Max Europe et Re/Max International. "Ce qui attire le négociateur, c'est la rémunération et les moyens de travail. Ils bénéficient du réseau Re/Max et de sa banque de données commune couvrant le monde. En Europe, elle propose plus de 50.000 biens immobiliers. Re/Max fournit le background et le
know-how et nous pouvons l'adapter avec nos connaissances du marché luxembourgeois", note M. Castagna. Chaque bureau aura ses négociateurs indépendants, une douzaine au total à moyen terme. Ceux-ci devront être formés à la culture de Re/Max et, ensuite, "nous envisageons de développer des satellites dans le pays: un bureau à Esch, le siège social à Luxembourg et un troisième bureau pour le nord du pays", explique M. von der Decken. "A plus long terme, l'organisation souhaite proposer ses services à 40-50 agents immobiliers qui seront regroupés dans 4-5 centres immobiliers", poursuit-il. Re/Max possède une charte de qualité et un code déontologique, les franchisés doivent respecter des critères de qualité et de contrôle et rendre régulièrement des rapports à Re/ Max Luxembourg et Re/Max Europe. ■ F.R.
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Confronter l'IVL à l'épreuve des faits L'étude sur l'aménagement du territoire à l'horizon 2020 est une excellente base de travail. La difficulté sera de la mettre en pratique. LE CONCEPT INTÉGRÉ DES transports et du développement spatial – plus connu sous ses initiales allemandes IVL (Integratives Verkehrs und Landesentwicklungskonzept) et repris dans le programme du nouveau gouvernement – est un outil essentiel pour la planification du développement harmonieux du pays. Il présente en effet à la fois un concept et un schéma de développement qui doivent nourrir l'élaboration des plans sectoriels (transports, logements, zones d'activités économiques, etc) et de cadre pour les planifications régionales et communales. Il s'inscrit dans le programme directeur adopté le 27 mars 2003 par le gouvernement, en application de la loi du 21 mai 1999 sur l'aménagement du territoire. Mais cet IVL est-il vraiment la panacée que certains affirment? Il pose en fait presque autant de questions qu'il n'en résout et devra ainsi être confronté à l'épreuve des réalités, notamment par la mise en oeuvre des plans sectoriels et régionaux comme l'indique Patrick Bousch, du département Geode (Géographie et Développement) du CEPS/Instead. L'IVL puise en fait ses racines dans le fameux débat sur les 700.000 habitants à l'horizon 2050, soit un e échéance correspondant à la durée de travail d'un actif. Un
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débat amorcé alors que le pays connaissait une très forte croissance économique et de l'emploi, mais qui doit faire face à une charge croissante de pensions. La question était de savoir comment gérer territorialement cette croissance. Une des réponses est l'IVL. "Mais celui-ci part d'une hypothèse haute de croissance économique qui était celle retenue dans l’étude du Bureau international du travail (BIT) dans le cadre de son analyse de la pérennité du système de pension luxembourgeois, alors que la crise ne s'était pas encore manifestée", indique Patrick Bousch. Le BIT prévoyait en effet quelque 395.000 emplois d'ici 2020, grâce à une croissance moyenne du PIB de 4% par an. En extrapolant sur 2050, on arrivait alors aux 700.000 habitants. On sait que la crise a pourtant contraint à revoir les perspectives à la baisse. Ce qui bouscule quelque peu les hypothèses de l'IVL, qui ont servi de base aux différents scenarii en matière de transport, de logement, de répartition résidents-frontaliers, de zones d'activités économiques etc.
Deux pistes logiques Face à la croissance de l'emploi – et même si la réalité ne rejoint pas la projection
du BIT – l'IVL favorise deux pistes de prédilection. Très logiques. La pression automobile, chaque jour ouvrable, avec plus de 100.000 travailleurs frontaliers – dont une majeure partie va à Luxembourg-Ville et dans des zones comme le Kirchberg, la Cloche d'Or, etc – prouve que l'on tend à la saturation. La mobilité tourne en immobilité. Et l'on sait que le coût des bouchons se chiffre pour la société en millions d'euros, au bas mot (il s'agit ici des coûts directs et indirects du transport routier). D'où la volonté exprimée par les auteurs de l'IVL de voir la répartition modale (l'utilisation des modes de transport) passer à 25% au profit des transports publics (contre 12% actuellement). Un objectif méritoire et ambitieux. "Mais qui exige d'importants financements en matière d’infrastructures de transport public au niveau national et au niveau de la Grande Région et une volonté politique favorable à ce dernier niveau", note M. Bousch. Or, favoriser les transports collectifs passe parfois par des mesures défavorables à l’encontre des usagers de la voiture ou par un changement de comportement de ces derniers. Et tout conducteur est aussi un électeur… "En outre, précise le chercheur, le fait même que l'IVL privilégie l'option
résidents plutôt que l’option frontaliers montre la volonté d’augmenter la proportion des actifs susceptibles d’utiliser les transports publics déjà existants, par une localisation des nouvelles zones d’habitat plus près des infrastructures de transports publics (dont les gares). Toutefois, si le phénomène transfrontaliers se poursuit comme par le passé, le schéma de développement doit tenir compte de ce phénomène et proposer un système efficace de transports publics transfrontaliers, ce dernier demandant d'importants moyens financiers des régions frontalières pour être plus performant que ce qu'il est aujourd'hui." La seconde piste privilégiée par l'IVL est précisément celle d'une forte augmentation du nombre de résidents, qui passeraient à 561.000 en 2020. Une option qui se justifie par l'impossibilité de voir la croissance d'emplois se répercuter essentiellement sur des travailleurs frontaliers (ce qui est le cas actuellement: 3 nouveaux emplois sur 4 sont pris par des frontaliers), avec l'étranglement routier que cela signifierait. L'option résidents, qui verrait les frontaliers ne plus occuper "que" 40% des emplois créés, implique d'abord des infrastructures très différentes, en matière de transports, d'habitat, de services, etc).
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Patrick Bousch: “L’accès à un logement à un prix décent au Luxembourg devient de plus en plus difficile, malgré le développement massif des aides et des mesures fiscales”.
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"Mais surtout, la réalité fait que l'on n'est pas dans cette réalité car le travail frontalier continue de progresser et l’accès à un logement à un prix décent au Luxembourg devient de plus en plus difficile, malgré le développement massif des aides et des mesures fiscales", précise M. Bousch. "Augmenter le parc résidentiel pour accueillir d’avantage d’actifs sur le territoire luxembourgeois demande également d’importants efforts notamment au niveau de la maîtrise foncière (qui relève principalement de promoteurs privés) pour éviter que les prix du foncier continuent de flamber. Ces prix très élevés du foncier se répercutent sur les prix de l’ensemble du marché immobilier, que ce soit la vente de logements (neufs ou anciens) ou la location. Ce scénario résidents exige donc un effort considérable d’acquisition des terrains par les promoteurs publics, qui n'est pas assuré, puisqu'il faudrait une intervention nettement plus massive de l’Etat et des communes. Dans ce contexte, l'IVL est une excellente base de travail, car il définit très précisément les zones où il faut constituer ces réserves foncières".
Rééquilibrer le développement spatial Sur base de ces postulats, l'IVL propose un schéma de développement spatial basé sur les villes polycentriques et les régions fonctionnelles. "Les plans directeurs sectoriels ' Transports', 'Logement', 'Préservation des grands ensembles paysagers et forestiers' et celui des 'Zones d’activités économiques'; ainsi que les plans directeurs régionaux devront concrétiser l’IVL dans la pratique. Il existe pour l'instant le plan sectoriel 'Lycées', en phase de finalisation, le plan sectoriel 'Stations de base pour les réseaux de téléphonie mobile' et, en phase de discussion, le plan
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sectoriel 'Décharges pour matières inertes'. Au niveau des plans régionaux, c’est le plan régional Sud qui paraît le plus avancé, des travaux préparatoires pour le plan de la Région Centre-Sud ont aussi été réalisés", constate Patrick Bousch. "La Région Sud est la première à avoir mis sur pieds un syndicat intercommunal à vocation régionale pour démarrer le plan régional et lancer des projets de développement régional. Il est clair, compte tenu de la mise en place de structures opérationnelles dans les régions et des procédures de consultations relativement longues, que la réalisation et la mise en œuvre de ces plans directeurs va prendre beaucoup de temps. Enfin, l’opérationnalisation de ces plans, et plus particulièrement des plans régionaux ( tout à fait nouveaux au Luxembourg) demande un effort considérable des élus communaux et des fonctionnaires du ministère de l’Intérieur pour mettre sur pied une procédure administrative et juridique, donnant à ces plans leur caractère réglementaire." Il n'empêche que l'étude a un énorme mérite: elle fait des choix vis-à-vis de certains espaces, en donnant des critères et des principes d'action. Patrick Bousch relève à ce propos l'exemple de la Région Sud. "L'objectif principal de l'IVL est de rééquilibrer le développement spatial à la fois en termes de population et d'emplois, pour désengorger notamment la Ville de Luxembourg et les zones d'activités proches, au profit d'un redéploiement de l'habitat et donc de la qualité de vie en ville, par une moindre pression des bureaux et du trafic lié à la navette domicile – travail". Reste cependant à déterminer quelle politique il convient effectivement de mettre en œuvre pour que Luxembourg-Ville ne continue pas à attirer le principal de la croissance économique. "L'intérêt de l'IVL pour la Région Sud,
est de fixer des seuils de population et d’emplois à l’horizon 2020, en constatant qu'il ne suffit pas seulement d'augmenter ce nombre d'habitants, mais qu'il faut aussi – sinon surtout – installer plus d'emplois dans cette région, qui souffre encore d’un déficit chronique d’emplois par rapport au nombre d’habitants qui y résident", précise M. Bousch. Le projet de renforcer l’emploi dans le Sud du pays en faisant de la Ville d'Esch-surAlzette un pôle d’emploi important (avec le projet Belval), redonne à cette dernière un rôle majeur dans le processus de décentralisation, permettant de conforter la fonction de capitale régionale, appuyée par Differdange et Dudelange."
Réactivité attendue Un autre aspect qui pose question est celui de la rapidité de réaction ou d’action de certaines communes par rapport aux propositions faites par l’IVL. "La carte reprise en fin de l'IVL, avec les six régions d’aménagement, les zones d'activités, etc va dans le détail de façon précise jusqu’à l’intérieur des communes et comporte le risque de faire croire que tout a été prévu et que, finalement, il n'y a plus besoin de concevoir des plans régionaux". Les communes, qui n'ont pas participé à l'élaboration de l'IVL et qui sont sollicitées maintenant pour devenir acteurs de la mise en œuvre de celui-ci devront valider ces options et propositions d’aménagement au niveau de la réalisation du plan régional et de la révision de leur plan d’aménagement général. Cet aspect des choses n'est pas encore réglé d’où l’urgence de mettre en place des procédures administratives permettant de fixer rapidement les options territoriales proposées par l’IVL. "Par exemple, les communes de Kayl et de Bascharage sont désignées dans l’IVL
pour la constitution de réserves foncières en cas besoin important pour l’habitat. Comment réserver ces emprises?, Comment éviter la spéculation sur ces terrains? Ces questions devront trouver une réponse, soit dans le plan sectoriel logement, soit dans d’autres instruments de planification comme le POS (plan d’occupation du sol) par exemple". La réactivité de certaines communes est également un facteur à prendre en compte. Il y a des communes qui ne souhaitent plus de développement massif de leur habitat à cause des coût élevés qu’elles doivent porter en matière d’infrastructures (scolaires, approvisionnement en eau, canalisation,...). D’autres veulent se développer plus rapidement. "Ainsi la commune de Differdange, qui affiche une volonté forte de développement, a présenté à l’occasion de la Semaine du Logement un grand nombre de projets d’urbanisme (6 au total, pour plus de 500 logements). On ne sait d'ailleurs si tous ces projets rentrent dans le cadre de l'IVL. Cela prouve en tout cas que les communes agissent – à Differdange, ce n'est rien moins qu'un IVL local!", note M. Bousch Enfin, le chercheur constate combien cette matière est ardue et encore peu abordable par le grand public. Ce grand public qui est en fait à la fois acteur et premier concerné. Un énorme effort de communication s'avère donc tout à fait nécessaire. "Une campagne d'information et de sensibilisation est prévue. La question qui se pose est de savoir quel message veut-on communiquer au grand public." Autant de questions que de réponses, en effet. Le nécessaire débat à lancer doit pouvoir lever ces points d'interrogation à partir de l'énorme atout de l'IVL: c'est la première étude de ce type dans le pays. Et, ici, les mots "développement durable" y prennent tout leur sens. ■ Marc Vandermeir
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FONDATION DE L'ARCHITECTURE ET DE L'INGÉNIERIE
Lancement du Prix Luxembourgeois de l'Architecture 2004
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HILTON LUXEMBOURG
Wi-Fi à tous les étages (22/09) L'Hôtel Hilton Luxembourg a mis en place un service d'accès Internet haut débit couplé à un service d'accès Internet sans fil (WIFI), en collaboration avec Swisscom Eurospot. L’accès "normal" est possible à partir des chambres, via un simple câble à brancher. L’accès Wi-Fi est accessible à partir du lobby, des zones publiques et des salons de conférence. Des adaptateurs sont mêmes fournis si votre ordinateur n'est pas pré-équipé. L'organisation de séminaires et conférences impliquant jusqu’à 300 personnes en ligne simultanément est également possible…
CRP HENRI TUDOR
Diplôme de troisième cycle Universitaire 04/10) Le Centre de Recherche Public Henri Tudor, s’associe à l’Ecole Supérieure de Management, l’Ecole Nationale d’Ingénieurs de Metz, les Facultés Universitaires Catholiques de Mons, l’Université du Luxembourg et l’Université du Québec, à Trois Rivières, pour lancer en janvier 2005 sa seconde session de formation en "Management et Qualité des Entreprises et Services", sanctionnée par un Diplôme d’Etudes Supérieures d’Université, délivré par l’Université de Metz. Cette formation, de 450 heures, s’adresse en priorité aux personnes en activité. A l’issue de la formation, les étudiants ont la possibilité de transformer leur diplôme en Master. La prochaine session d’information se tient le 26 novembre. www.sitec.lu
CRÈCHES
Ribambelles à la Cloche d'Or (05/10) La facilité d'accueil des jeunes enfants en crèche constitue sans aucun doute un élément essentiel dans le confort de travail des parents. Ceux qui travaillent à la Cloche d'Or seront ainsi soulagés d'apprendre que la Sàrl "Crèches Ribambelles" a repris la crèche de la Villa Lavande, déclarée en faillite le 1er août dernier, avec 2 autres centres d'accueil de l'ex-gestionnaire. Deux puéricultrices ont aussi été réengagées. A la Cloche d'Or, la capacité d'accueil est de 41 enfants jusque 4 ans. Ribambelles gère déjà trois autres crèches, à Hollerich, Belair et Capellen.
EURO CONTRÔLE ROUTE
5 ans de coopération (5/10) ECR est né le 5 octobre 1999 à Luxembourg avec la signature d'un arrangement administratif par les ministres des Transports belge, néerlandais, luxembourgeois et français. Depuis lors, Euro Contrôle Route a été rejoint par l’Allemagne et l’Irlande en 2001, par le RoyaumeUni et l’Espagne en 2002 et il le sera prochainement par la Pologne. La Norvège et la Roumanie y sont accueillies en qualité d'observateur. ECR permet les échanges de données, les contrôles communs et l’organisation de formations-échange. L'an dernier, 532 véhicules transportant des marchandises dangereuses en "packages" ont été contrôlés . Des infractions ont été commises dans 159 cas, soit près d'un tiers...
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AMMD
Pour la création d'une haute autorité L'ASSOCIATION DES MÉDEcins et médecins-dentistes célèbre un siècle d'existence. Pour marquer le coup, le 7 octobre dernier, elle a invité les forces vives de la nation à une séance académique. "C'était l'occasion de sortir du débat stérile et de faire le point", souligne le Dr Daniel Mart, secrétaire général de l'Association. L'heure n'était pas aux revendications, l'AMMD les a réservées pour la quadripartite qui s'est tenue le 13 octobre. "Nous ne sommes pas dans un combat. Nous avons trouvé une solution temporaire sur le conventionnement qui était plus une question de système, mais il faut trouver d'autres solutions", assure le Dr Mart. Si le système du conventionnement obligatoire n'a pas été aboli, l'AMMD a, en revanche, obtenu, il y a un an, l’indexation automatique des tarifs des prestataires libéraux à l’échelle mobile des salaires. Le coût supplémentaire de ces mesures a été évalué à 17,7 millions d’euros. "Tout le monde hurle que le trou des caisses de maladie nous est imputable. Le déficit de la sécurité sociale existe partout mais il ne s'agit là que de projections.” En 2003, le budget des Caisses de maladie était encore en excédent, cette année, il devrait être en équilibre. Les prévisions prévoient un déficit pour les années 2005 et 2006. Le nouveau ministre de la Santé, Mars Di Bartolomeo, a récemment affirmé que "face aux difficultés financières de l’assurance maladie, il ne saurait être question de démanteler le système actuel ni
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(24/09) Organisé tous les trois ans, le Prix Luxembourgeois de l'Architecture a pour objectif de promouvoir la dimension culturelle du métier d'architecte. Il est décerné à des oeuvres remarquables réalisées après le 1er janvier 2000, dans le domaine de l'urbanisme, de l'habitat, des bâtiments publics ou des lieux de travail. La clôture des inscriptions est fixée au vendredi 8 octobre et la limite de remise des projets au mercredi 20 octobre. La proclamation des résultat, la remise du Prix et le vernissage de l'exposition se tiendront le jeudi 16 décembre 2004.
Le Dr. Daniel Mart: "Tant que l'on a un excédent, c'est facile de faire de la politique"
d’incriminer l’un ou l’autre des acteurs". La médecine évolue et l'AMMD pense qu'il devient difficile d'argumenter sur "le tout pris en charge". "Nous pensons qu'il faut faire un choix sur ce qui est remboursé mais aussi réfléchir à d'autres sources de financement, comme la cotisation sociale généralisée qui existe en France. Tant que l'on a un excédent, c'est facile de faire de la politique. Il y a un problème de fond qui se situe dans l'évolution de ce que la médecine est capable de faire et ce que l'on est capable de financer", souligne le secrétaire général. Et ce dernier de rappeler que le budget de la sécurité sociale augmente de 7% en moyenne par an au niveau médical. L'AMMD estime que ce n'est pas à elle de définir quels sont les soins à rembourser. Cependant, elle est prête à offrir une structure qui n'existe pas
encore: "une haute autorité médicale composée de gens qui obéissent à des critères scientifiques et peuvent aider à prendre des décisions. Pour l'instant, elles sont prises au hasard, sans nous consulter. Cette structure pourrait juger de l'opportunité ou non de rembourser certains traitements, un choix difficile à opérer pour un ministre. Il nous faut des outils pour opérer ces choix. Mais, nous voulons que les politiciens prennent leurs responsabilités". "Nous sommes d'accord au niveau de cette haute autorité de réaliser une analyse du corps médical afin de voir éventuellement où le bât blesse". Pour l'heure, le partenaire AMMD va observer l'attitude et les orientations du nouveau ministre et lui laisser le temps de se plonger dans ses dossiers avant d'entamer toute offensive. ■ F.R.
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Photo: Olivier Minaire(Blitz)
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Pour sa 17e édition, le Salon Oekofoire a attiré près de 15.000 visiteurs. Ils n'étaient que 4.000 en 1988...
rehausser ces subsides devrait être fait. Pour une maison à basse énergie (coefficient énergétique en-dessous de 60 kWh), ces aides s’élèvent à 62 euros/m2 pour une surface maximale des pièces habitables chauffées de 140 m2 et à 25 euros/m2 pour une surface supplémentaire. La subvention pour une maison passive (en-dessous de 15 kWh) s’élève à 100 euros/m2 pour une surface de 140 m2, et à 63 euros/m2 pour une surface supplémentaire. D’autres aides sont encore accordées pour le concept énergétique, le contrôle qualité et la ventilation contrôlée. L’entreprise d’équipement électrique et électronique Sogel a également diversifié ses activités et fournit, via sa filiale Inel, des installations photovoltaïques. Ces panneaux solaires transforment l'énergie du soleil en énergie
électrique, qui est directement reconduite dans le réseau électrique. "La prime d'encouragement du ministère est 4 fois plus élevée que le prix payé par le consommateur pour ses besoins personnels", explique Hendrik Van Bulcke, ingénieur industriel. Un panneau de 0,97x110 cm, d'une puissance de 150 watts, coûte 500 euros, et produit 5.000 kWh pendant un an. Cette installation économise 2 à 3 tonnes de CO2 par an... Il est cependant impossible de stocker cette énergie et les réseaux des fournisseurs d’électricité ne sont pas adaptés pour absorber l’électricité. Pour les installations reliées au réseau d’électricité, depuis le 1er août dernier, les subventions s’élèvent à 50% des dépenses effectives, avec un maximum de 4.000 euros/ kWp, pour les installations privées individuelles (puis-
sance inférieure ou égale à 4 kWp). En outre, une prime d'encouragement écologique pour la production électrique est encore octroyée – elle peut l’être pour une durée de 20 ans -, elle va de 0,450 à 0,550 euros/kWh. Les collecteurs solaires thermiques sont également subventionnés: 40% pour une installation servant à la production d'eau chaude sanitaire et à l'appoint du chauffage dans une maison individuelle (montant maximal 3.000 euros).
Produits bio L’écologie représente un concept très vaste, au rang duquel il faut compter aussi bien les produits alimentaires bio que les cosmétiques, les vêtements, ou même les jouets bio. Cactus s’est lancé dans cette "aventure" il y a 5 ans. Le
groupe ne produit pas mais achète ses produits bio (pas de chimie, ni traitement, ni pesticide...). Certains cultivateurs bio se sont regroupés dans l’association Biog, produisant des aliments sous cette marque. Cactus travaille avec des boulangers agrées bio, ce qui est obligatoire pour pouvoir utiliser cette appellation. Des contrôles sévères, ont lieu aussi bien chez le fournisseur que chez le distributeur, et un certificat de conformité doit être apposé sur chaque produit. "Il existe différents labels bio, dont le plus sévère est Demeter en Allemagne", explique John Wirtz, responsable du service boulangeriepâtisserie chez Cactus. Il n’existe pas de label luxembourgeois mais Cactus a créé le sien il y a un an. Il s’agit avant tout d’un logo, d’un label marketing, qui permet aux clients de repérer
facilement où se trouvent les produits biologiques. Si M. Wirtz constate une grande évolution au niveau de la consommation de ces produits, celle-ci doit être liée au fait que davantage de produits bio occupent les rayons et qu’il faut, en contrepartie, retirer des produits conventionnels. Quoiqu’il en soit, il semblerait que la recherche de l’authentique soit une réalité chez le consommateur luxembourgeois, qui a la réputation d’être plutôt exigeant. Diversification oblige, les agriculteurs ne se cantonnent plus, aujourd’hui, à produire des denrées alimentaires. Certains d’entre eux se sont lancés, il y a une dizaine d’année, dans la production d’huile de colza, améliorée en biodiesel, alimentant un bus sur trois de la ville de Luxembourg. Si l'ester méthylique de colza ne produit pas de
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En 2002, les syndicats intercommunaux ont éliminé 192.270 tonnes d'ordures ménagères et assimilées.
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CO2, il coûte néanmoins plus cher, engendre une surconsommation et émet davantage d’oxyde d'azote que le diesel... D’autres ont opté pour la cogénération qui transforme le fumier, le lisier et autres déchets organiques en électricité et chaleur. C’est le cas de la coopérative "Biogas un der Attert" dans laquelle 29 agriculteurs se sont associés pour la réalisation de la centrale de biométhanisation de Redange/Attert, qui produit 5.800 m3 de biogaz par jour, 4,5 millions de kWh d'électricité et 5,6 millions de kWh de chaleur. Le bio pourrait être une mode, mais c’est avant tout un mode de vie. On assiste à une multiplication des instituts de beauté et autres fabricants de cosmétiques qui bannissent les conservateurs et autres colorants, susceptibles de causer allergies, inflammations de la peau, ou cancers. La marque française Physt, par exemple, a obtenu la charte "Cosmebio" il y a un an, et dispose du privilège de voir ses produits utilisés en clinique. On en parle sans doute moins, et leurs adeptes s’intéressent davantage au design qu’à l’éthique, mais les vêtements et chaussures écologiques existent aussi. Si leur intérêt semble moins évident, leur mode de fabrication respecte surtout la santé des populations défavorisées qui fabriquent ces vêtements dont les colorants et autres produits chimiques sont responsables de cancers et de pollution de l’eau. Le développement durable est devenu incontournable et, pour se faire aider en la matière, les entreprises peuvent compter sur le Centre de Ressources des Technologies pour l'Environnement (CRTE), opérationnel depuis 1998. Il a pour mission de conseiller les entreprises en matière de technologies environnementales et de les aider à mettre en œuvre de nouvelles techniques favorables à l'environnement, ainsi qu'à opérer une meilleure gestion des flux de matières et d'énergie à tous les niveaux de leurs activités.
Les agriculteurs, eux, se tourneront vers le CRP Gabriel Lippmann, qui a développé ces dernières années un pôle de compétence pluridisciplinaire – cellule de Recherche en Environnement et Biotechnologies (CREBS) – en vue d'une production agricole de haute qualité dans le cadre d'une gestion durable du sol et de l’eau.
Collecte des déchets Il incombe aux communes, supportées par l’Etat via les syndicats intercommunaux, de prendre en charge la collecte des déchets ménagers, alors que les entreprises doivent s’en charger elle-même. En 2002, les syndicats intercommunaux (SIDOR, SIDEC, SIGRE, SIDA) ont éliminé 192.270 tonnes d'ordures ménagères et assimilées. Les déchets d'emballages – verres, papiers/cartons, plastiques, métaux ferreux et non ferreux, cartons à boissons – représentent environ un tiers du total. Les communes sous-traitent la collecte de ces ordures ménagères à des firmes privées. La loi prévoit que le transport des déchets doit se faire par des entreprises autorisées, il en existe plus d’une centaine, parmi lesquelles Osch, Feidert, Espaclux, Sica, Lamesch, Ecotec. Les infrastructures sont subventionnées par l'Etat. Les parcs à conteneurs, qui collectent tous les déchets recyclables et/ou dangereux des particuliers et des petites entreprises, sont placés sous la responsabilité des communes et gérés par les syndicats intercommunaux. Ils fonctionnent grâce aux taxes communales des ménages qui doivent couvrir tous les frais. Certaines communes facturent au poids, d'autres par forfait. L’an dernier, 19 parcs à conteneurs étaient fonctionnels. La quantité totale des déchets collectés dans ces parcs est passée de 48.528 tonnes en 2001 à 52.656 en 2002, soit une hausse de
8,5%. A lui seul, le Centre de recyclage du Service d'hygiène de la Ville de Luxembourg a recueilli, l’an dernier, 9 tonnes de déchets déposés par un million de visiteurs. Par ailleurs, l'Etat, via l'Administration de l'Environnement, met à disposition des communes, des particuliers, et des entreprises – un service gratuit pour les petites entreprises et payant pour les autres - la SuperDreckskëscht pour les déchets problématiques et les substances appauvrissant la couche d'ozone. La SuperDreckskëscht a traité, en 2003, 1.915 tonnes, soit une estimation de 85,7% des déchets problématiques. Enfin, l’asbl Valorlux, née en 1995, se charge de promouvoir, coordonner, et soutenir financièrement la collecte sélective, le tri et le recyclage de déchets d'emballages ménagers au Grand-Duché. Valorlux a été créée par 23 membres associés, qui représentent les producteurs et importateurs des produits emballés, des entreprises de distribution, des producteurs et importateurs d'emballages et des associés professionnels, et par 6 membres de soutien. Valorlux est un organe agréé par le ministère de l'Environnement dont les revenus proviennent de la contribution "Point Vert" de ses 905 membres adhérents. L'asbl a réalisé, en 2002, un chiffre d'affaires de 3.714.645 euros et recyclé ou valorisé 30.000 tonnes d’emballages. Actuellement, 70 communes sur 118 participent aux collectes sélectives PMC (bouteilles en plastique, emballages métalliques et cartons à boissons), soit 238.500 habitants sur 444.050, mais toutes les communes contribuent au soutien financier. Quant aux déchets organiques, certaines communes assurent leur collecte. En 2002, 38.161 tonnes de ces déchets ont été traitées dans les quatre installations du pays (Angelsberg, Diekirch, Mamer, Mondercange). ■ Florence Reinson
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L'immobilier reste une valeur sûre Les statistiques établies par AtHome.lu sur les prix des logements révèlent une stagnation au niveau de la location mais une hausse à l'achat... ATHOME.LU, LE PORTAIL Internet développé par Synapse Internet Services, sort la 3e édition de Immostats, ses statistiques sur les prix de l'immobilier qui se basent sur les annonces publiées sur son site, entre septembre 2003 et septembre 2004, soit quelque 12.000 annonces, contre 7.000 pour l'édition précédente. Parmi les localités qui affichent le plus grand nombre d'annonces, la ville de Luxembourg arrive en tête, avec 25% des annonces de vente et 50% des annonces de location, suivie d'Esch-surAlzette et des villes toutes proches de la capitale. Ce qui, de l'avis de Patrick Kersten, Project Development chez Synapse, n'est pas une surprise, sachant que le Centre et le Sud sont les régions les plus peuplées. Belair, Limpertsberg, Kirchberg, le Centre, Bonnevoie, Merl et la Gare sont les quartiers qui présentent le plus grand taux de rotation, constituant 78,7% des objets proposés en location et 68,1% de ceux mis en vente dans la région du Centre. "Il y a plusieurs explications. Luxembourg-ville est le plus grand
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vivier d’appartements locatifs du pays. Ce sont principalement des jeunes qui débutent qui vivent dans ce type de logement. Les prix des maisons à Luxembourg-ville sont nettement supérieurs à ce qui se pratique à la campagne. C’est pourquoi, ceux qui fondent une famille quittent le centre. Luxembourg-ville est un marché d’investisseurs". En analysant toutes les offres publiées sur son site, atHome.lu relève qu'en moyenne, pour un appartement avec 2 chambres (ce qui représente 47% des appartements vendus), il faut compter 302.200 euros, contre moins de 250.000 euros en 2003 (+21%). Les prix des appartements une chambre augmentent, eux, de 15%, passant de 172.500 à 199.000 euros. Les prix des studios et des grands appartements, moins demandés, ne gagnent, quant à eux, "que" 10%. Le prix de vente moyen constaté par atHome.lu pour un appartement est de 286.000 euros alors que, pour l'Observatoire de l'Habitat, mis en place l'année dernière par le ministère du Logement, il n'est que de 273.000 euros. Le prix moyen du m2 varie de
2.892 euros pour l'Observatoire à 3.080 euros (en hausse de +21%) pour atHome.lu. L'Observatoire relève un prix moyen de 2.984 euros le m2 pour un appartement 3 chambres, et de 2.830 euros pour une chambre, alors que atHome.lu note un prix de 3.070 euros le m2. Les deux sources s'accordent en revanche pour dire qu'à partir de quatre chambres, le prix au mètre carré diminue. AtHome.lu relève une hausse moyenne des prix des appartements de 17%, la progression, du côté de l'Observatoire affiche, elle, 14,45%.
Oberanven la plus chère... Quant aux maisons, celles disposant de 3 et 4 chambres sont les plus demandées et, par conséquent, les plus chères, un constat confirmé par l'Observatoire. Selon atHome.lu, il faut compter pour les premières 415.000 euros et 500.100 pour les secondes, alors que la moyenne pour une maison 2 chambres ne dépasse pas 264.200 euros (en baisse de
1%), soit moins que pour un appartement 2 chambres, alors que les surfaces pour ce type d'habitation varient de 48 à 76 m2 contre 76 à 158 m2 pour une maison. Le type d'objet demandé change. Les maisons 3 chambres ont le prix par m2 le plus élevé (hausse de 10%), ce qui n'était pas le cas auparavant. C'est intéressant car cela montre que le portefeuille au Luxembourg a des limites et que les Luxembourgeois n'ont plus les moyens de se payer une grosse maison, commente M. Kersten. Cependant, souvent, les gens ne veulent pas d'une petite maison et vont préférer un duplex. En outre, la taille de la famille s'est réduite et les grandes maisons se sont très mal louées en 2003 et en 2004, c'est pourquoi après une décote des loyers de 2025% en 2003, on constate une stabilisation des prix". De manière générale, les prix des maisons ont augmenté de 6%, selon atHome.lu, alors qu'ils sont en baisse de 1,10% pour l'Observatoire. Selon ce dernier, leur prix moyen est de 459.000 euros, soit 2.420 euros/m2. Ce
qui diffère quelque peu du prix indiqué par atHome.lu, qui est de 488.000 euros et de 2.620 euros le m_ (+29% par rapport à 2003). Au rang des maisons les plus chères, c'est Oberanven qui arrive en tête avec 3.997 euro le m2, suivi d'Hesperange (3.903), de Keispelt (3.819), Bertrange (3.819) et Luxembourg-ville, loin derrière (2.983). L’Observatoire relève, lui, les prix les plus élevés à Niederanven (3.199), Kopstal (3.111) – ces deux localités ne se retrouvent pas dans le top 20 de atHome.lu - ou Bertrange, qui affiche un prix au m2de 3.089 euros du côté de l'Observatoire et de 3.819 euros pour atHome.lu. "Au niveau de la location, on constate une stagnation, voire une légère diminution des prix, de 1 ou 2%, indique M. Kersten. Ce n'est pas le cas au niveau de la vente. Il y a beaucoup plus d'objets en location sur le marché qu'en 2003". Au rang des localités les plus chères du pays pour la vente d'appartements, on compte Bridel (3.874 euros le m2), Bertrange (3.623), Fentange (3.585), Luxembourgville (3.570), et Sandweiler
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Pas de marché de terrains Les régions les moins chères sont les plus éloignées de Luxembourg-ville, soit le Nord du pays. "A l'achat, les prix sont jusqu'à 50% moins chers, variant de 3.000 euros le m2 au Centre à 2.000 euros dans le Nord. L’Est et l’Ouest sont assez cotés car il n'y a pas beaucoup d'offres. Le sud et ses environs est meilleur marché. Esch est une ville en voie de réhabilitation grâce au projet Agora, il y a de bonnes affaires à faire". Les disparités qui existent entre les prix relevés par atHome.lu, qui existe depuis 2001 et travaille avec 90 agences immobilières, et par
l’Observatoire de l’Habitat peuvent s’expliquer par le fait que ce dernier a ôté de ses statistiques les valeurs extrêmes de prix afin de réduire l’impact des biens exceptionnels. "Les études faites par l’Observatoire montrent que les prix sont 4 à 5% plus élevés sur atHome.lu. C’est normal car le site permet de publier des photos et, en général quand un bien est en mauvais état, on n’en publie pas. En outre, atHome.lu s’adresse à un certain public", constate pour sa part M. Kersten. L’indice de confiance des statistiques de atHome.lu est évaluée à 95%. Les prix se basent sur les offres publiées et non pas sur les prix des transactions. "Dans chaque vente, il y a une phase de négociation et elle est toujours la même, elle ne dépasse jamais 5 ou 10%. Elle ne peut pas être très grande sinon je ne suis plus crédible comme vendeur, le client va se demander où est le piège". Les prix des terrains n'apparaissent pas dans les statistiques de atHome.lu pour la simple et bonne raison qu’ils ne représentent que 1 ou 2% des annonces. "Ici, il n'y a pas de marché du terrain et le législateur doit intervenir, il le fait mais de manière trop timide. Alors que la croissance dans l’immobilier est comprise entre 12 et 20% chaque année, les prix des terrains ont doublé en 3-4 ans. Aujourd'hui, pour trouver un terrain sur les communes cotées, il faut prévoir le même budget que pour la construction de la maison, soit entre 300.000 et 400.000 euros pour un terrain de 6 à 10 ares". En conclusion, Patrick Kersten constate que, même pendant les années de vaches maigres, les prix ont continué à augmenter, grâce notamment à des taux hypothécaires historiquement bas. "Après le crash des bourses, il y a eu un très fort investissement dans l'immobilier comme valeur refuge. La crainte aujourd'hui est de voir les taux augmenter trop vite". ■ Florence Reinson
Patrick Kersten: "Alors que la croissance dans l’immobilier est comprise entre 12 et 20% chaque année, les prix des terrains ont doublé en 3-4 ans"
Photo: David Laurent (Blitz)
(3.469). L’Observatoire a lui relevé des prix pour Bertrange de 3.471 euros/m2, de 3.459 pour Sandweiler, et de 3.428 euros pour Luxembourg-Ville. "Dans l'ensemble, c’est assez logique, ce sont les localités autour de la capitale qui sont les plus chères". On note parfois de grandes disparités de prix entre les différents quartiers de la ville de Luxembourg. En faisant la moyenne cumulée des prix au m2 des appartements et des maisons, c'est le Grund qui arrive en tête avec 4.149 euros le m2 suivi du Centre (4.095), du Limpertsberg (4.012, contre 3.872 euros pour l’Observatoire), et d'Eich (3.614). Dommeldange arrive bonne dernière (2.668), précédée de Hamm (2.755, contre 2.947 pour l’Observatoire) et de Gasperich (2.849). "Certains quartiers de Luxembourg-ville sont plus chers, pour des raisons historiques, de proximité et d’infrastructures. En ce qui concerne le Grund, cela nous a surpris. Nous avons constaté qu’il y avait eu, sur atHome.lu, plusieurs objets d’exception. Le Grund est un quartier historique, qui, il y a 15-20 ans était délaissé et comptait surtout des logements sociaux. Le retour vers le Grund date d’il y a 2-3 ans".
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S'il vous reste des francs... (11/10) Pour ceux qui auraient retrouvé, au fond de leurs tiroirs, ou sous leur matelas, quelques pièces de ce bon vieux LUF (mais aussi des francs belges, évidemment...), il est rappelé que le 31 décembre 2004 constitue l'ultime date limite à partir de laquelle il ne sera plus possible de procéder à l'échange de ces pièces contre des euros sonnants et trébuchants. En ce qui concerne l’échange d’anciens billets en francs luxembourgeois et belges aucune date limite n’est fixée. www.bcl.lu
CEPS
European Social Survey, acte II (21/09) C'est le CEPS/INSTEAD, dans le cadre du programme Vivre du Fonds national de la Recherche, qui a en charge, au Luxembourg, la réalisation de la deuxième enquête "European Social Survey". Reconduite tous les deux ans, cette étude, menée dans 23 pays, a pour but de mesurer les attitudes sociales actuelles des résidents et de voir leur évolution dans le temps. Plus de 3.000 personnes seront contactées, en vue de participer à cette enquête. www.ceps.lu/ess
STATEC
Plus de naissances, moins de décès (06/10) Selon les dernières données fournies par le Statec, portant sur le premier semestre 2004, le solde naturel au Luxembourg s'affiche en hausse, passant de des décès entraînent une augmentation du solde naturel qui atteint 686 en 2003 à 871 en 2004. Il reste cependant négatif pour les résidents luxembourgeois (de –426 en 2003 à –265 en 2004), dont le nombre de naissance a fléchi de 1,9% au cours des six premiers mois de l'année. www.statec.lu
AGENDA JUSQUE DECEMBRE
Islam, Europe et Luxembourg L'Université du Luxembourg organise un cycle de conférences et un colloque en langue française, sur le thème "Regards croisés sur l'Islam, le Luxembourg et l'Europe", sur son campus du Limpertsberg. Seront notamment traitées des sujets tels que les rapports entre Islam et Laïcité, les contours de l’Islam en Europe, les distinctions entre Islam et Islamisme ou encore l’Islam en tant qu’expression d’une autre modernité. Le nombre de place est limité à 130 personnes. Programme détaillé et inscriptions: www.uni.lu (rubrique manifestation)
27/10/2004
Femmes, hommes et prises de décision Le ministère de la Promotion féminine organise, de 16h00 à 19h00, à la Chambre de commerce, un séminaire international ayant pour thème la prise de décision économique, domaine dans lequel les femmes restent largement sous-représentées au Luxembourg. Il y sera présenté les résultats d'études réalisées par la Confédération européenne des syndicats ETUC (European Trade Union Confederation) et par Conseil national des femmes du Luxembourg Programme détaillé: www.mpf.public.lu
30/11/2004
E-learning Le Centre de Recherche Public Henri Tudor organise une conférence sur le thème de l'e-learning, intitulée "De l'opportunité à la mise en œuvre d'un dispositif e-learning". Cette manifestation s'inscrit dans la volonté du Centre de favoriser le développement du e-learning au Luxembourg. Infos et inscriptions: Claude Chenut, SITec, 352 42 59 91 373, formation@tudor.lu www.sitec.lu
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RESSOURCES HUMAINES
HR One s'inscrit dans la durée ON NE CHANGE PAS UNE formule qui gagne pourrait presque être la devise de la 2e remise, le 9 novembre, au Cercle municipal de Luxembourg, du trophée "Human Resources Manager of the Year" et des neuf autres awards en matière de prestataires de services, à l'occasion du 3e Gala HR One. HR One, qui compte quelque 1.500 membres et 80 clients consultants, est toujours intégrée à la société Farvest, dédiée au marketing financier, mais il est phase de transition vers une entité à part. On ne change pas une formule qui gagne, donc... mais on l'améliore! "Les critiques apparues l'année dernière sur la méthode de vote et le choix des candidats n'étaient pas fondées", tient d'emblée à préciser l'initiateur du trophée, Fabien Amoretti, directeur général de Farvest. Et pour cause, puisque toute remise de prix peut entraîner des grincements de dents, tandis que – sauf dans les républiques bananières – aucune élection ne se joue à l'unanimité. "A preuve, nous avons fait un sondage pour déterminer qui peut avoir accès au vote ainsi que le mode d'élection", précise Fabien Amoretti. Pour l'accès au vote, nous demandions s'il devait être réservé aux seuls DRH ou aux DRH et aux consultants. 60% ont maintenu la seconde formule. Quant au mode d'élection, nous proposions trois options. Soit de continuer de permettre à chacun de voter pour le DRH de son choix, soit un vote à partir de projets présentés, soit une élection par un comité de grands électeurs. 63% des sondés ont là encore maintenu la formule originale". La procédure de vote a donc été lancée, sans modification, en septembre. Les améliorations apportées montrent, en revanche, combien le prix commence à être reconnu et s'inscrit donc dans la durée. Le secteur a demandé que les intervenants qui succèdent au ministre François Biltgen
Photo: David Laurent (Blitz)
BANQUE CENTRALE DU LUXEMBOURG
Fabien Amoretti: "Les critiques apparues l'année dernière sur la méthode de vote et le choix des candidats n'étaient pas fondées". (présent depuis la création du Gala HR One) soient des "grands" des ressources humaines. La réponse est là: les deux speakers invités le 9 novembre sont deux professeurs de l'Université de Paris IX Dauphine, Frédéric Wacheux et Serge Perrot. Ils aborderont les thèmes "L'influence de la financiarisation de l'économie sur les pratiques de gestion des ressources humaines dans les grands groupes européens" et "Le recrutement et l'intégration de nouveaux collaborateurs: les facteurs de réussite ou d'échec". La formule du gala est, elle aussi, améliorée, puisqu'il se déroulera en deux temps: à 17h30, avec les deux conférences et la remise des awards; à 21h, avec un dîner au cours
duquel le ministre Biltgen remettra le prix au meilleur DRH de l'année. Un geste qui devrait, lui aussi, aider à une meilleure reconnaissance du prix. Autre fait notable alors que les effectifs ont été réduits dans ce secteur: quelque 200 à 300 personnes sont attendues aux conférences, et plus d'une centaine au dîner, qui sera égaillé par diverses animations. A noter, enfin, que la troisième édition – "cette fois tout à fait complète et exhaustive, puisqu'environ 700 sociétés y sont recensées", assure M. Amoretti – du guide Luxembourg des ressources humaines sera présentée lors du gala. ■ M. V. www.hrone.lu/gala/ subscribtion.htm
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Rester branché... La ville de Luxembourg a extériorisé la gestion commerciale de la distribution d'électricité. Cegedel s'y prépare. Libéralisation oblige... LA LIBÉRALISATION DU marché de l'électricité a connu, le 1er juillet dernier, une nouvelle étape, avec la possibilité donnée, aux clients non résidentiels, de choisir leur fournisseur d'électricité. Il s'agissait de la dernière étape avant l'ouverture intégrale du marché, programmée pour le 1er juillet 2007 et qui permettra à tout un chacun de se tourner vers n'importe quel prestataire, à l'instar de ce qui se fait, aujourd'hui – et de manière désormais bien rodée – dans le domaine des télécommunications. "Libéralisation ne signifie pas automatiquement privatisation. Mais un marché libéralisé exige beaucoup de compétences et de démarches professionnelles qui n'existent pas dans un marché monopolisé, privé ou public", tient à préciser Jean-Paul Wagner, administrateur délégué du tout jeune Luxembourg Energy Office (LEO), une nouvelle structure créée, dans ce contexte précis, par la Ville de Luxembourg et dédiée à la seule distribution de l'électricité. LEO est un service – public, donc – mais extériorisé. Sa mission se résume à deux principes: acheter et vendre l'électricité au meilleur prix. "Face à la libéralisation du marché de l'énergie, la Ville de Luxembourg a une vision et une exigence claires: main-
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tenir dans son giron à la fois ce qui lui appartient, puisqu'il s'agit d'investissements créés par le contribuable, et un instrument de gestion de l'espace public qui gère dans un ensemble tout ce qui concerne l'énergie, l'eau, les transports publics, etc". C'est pour combler le retard pris face à la libéralisation que la ville de Luxembourg a pris l'initiative d'extérioriser cette gestion de l'électricité, via la création de LEO. Elle s'est, pour cela, inspirée des Stadtwerke allemands, ces sociétés distinctes qui intègrent l'électricité, le gaz, les transports publics, ... "En Allemagne, aucune ville de la taille de Luxembourg n'a pas son Stadtwerk”, précise M. Wagner. “Face à la lourdeur des procédures administratives, ces structures autonomes sont ce qui se fait de mieux pour des décisions dans un cadre commercial flexible. LEO se résume ainsi à des fonctions commerciales et est mandaté par la Ville pour négocier et élaborer des tarifs. Les fournisseurs et les clients restent ceux de la Ville". LEO a pris la forme d'une société anonyme, contrôlée par deux actionnaires: la Ville et une Sàrl de participations qui appartient à 100% à la Ville. Il n'est pas question d'ouvrir ce capital: "Nous voulons rester indépendants
tant que cela se justifie, cela nous a bien réussi jusqu'ici", constate M. Wagner.
Faire ensemble ce qu'on ne peut faire seul LEO achète donc l'énergie auprès de plusieurs fournisseurs, selon une stratégie commerciale comparable à celle d'un fonds d'investissements. Ces achats se font essentiellement auprès de Cegedel et de Trianel Energy, un regroupement de Stadtwerke, dont LEO est partenaire. "Trianel jouit d'une grande expérience en trading et gestion de portefeuille d'énergie, une manière de faire ensemble ce que nous ne pouvons faire seuls, sous peine d'être à la merci des grands qui nous entourent", explique JeanPaul Wagner. Selon son administrateur délégué, LEO s'avère profitable pour la Ville qui devrait, cette année, gagner 2,5 millions d'euros en achat d'électricité, par rapport à un contrat traditionnel. Ces économies sont-elles répercutées vers le consommateur? "C'est l'autre côté. Nous ne nous adressons pas encore aux particuliers, mais c'est l'objectif. Les ménages, non encore libéralisés par la loi, jouissent déjà d'avantages, la Ville
accordant des tarifs réduits pour familles nombreuses", rappelle M. Wagner. Mais il s'agit là, clairement, d'une composante politique appelée à disparaître dans un marché libre de toute subvention. "Nous sortons d'un système où les monopolistes de tous statuts gagnaient trop sur l'énergie. Côté Ville, par exemple, la vente de l'électricité payait pour les transports publics, etc. Dans un système concurrentiel, c'est impossible. La Ville a été très compétitive dans le contexte de la libéralisation. Ce qui nous a permis de garder nos premiers clients professionnels libéralisés en janvier 2003. Depuis la deuxième vague de libéralisation, intervenue le 1er juillet dernier, nous sommes les seuls à avoir agi en réduisant les tarifs de nos clients professionnels. Le gain pour eux est, en moyenne, de 7,5 à 8%". Une économie qui, selon M. Wagner, est en réalité beaucoup plus importante. Le tarif se répartit en effet entre le réseau et l'énergie transportée. Or, le tarif du réseau n'est pas négociable. Tout se joue donc sur le prix de l'énergie, qui a ainsi baissé de 12 à 20% pour les professionnels. Les clients à plus de 1 million de kWh/an peuvent, en outre, bénéficier de contrats individuels basés sur leur profil de
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Cegedel en marche vers la scission Du côté de Cegedel, justement, on continue à travailler, sereinement, à l'apprentissage de la concurrence, un concept "récent" pour cette entreprise qui a soufflé ses 76 bougies au printemps dernier (la concurrence n'est en vigueur que depuis 1998, avec les "très gros" clients). L'heure est, ainsi, notamment, à la préparation de la mise en conformité avec la directive européenne de juin 2003, prévoyant une séparation de corps entre le transport et la distribution d'électricité, d'une part, et sa commercialisation, d'autre part. "Jusqu'à présent, il y a, selon la directive émise en décembre 1996, une obligation de séparation comptable entre les activités de transport – pour les très gros clients, en haute tension – et de distribution, plutôt pour les basses et moyennes tensions, à destination des clients PME et les autres activités, qui comprennent notamment la commercialisation de l'énergie", explique André Baldauff, membre du Comité de direction de Cegedel. Cette séparation s'étend désormais, suivant la directive de juin 2003, pour les structures telle que Cegedel, à la création, à terme, de deux sociétés distinctes. Une scission pour laquelle la Compa-
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gnie grand-ducale d'électricité se tient prête, dans l'attente de la transposition, en droit national, de cette directive européenne. "Nous espérons que cela sera fait avant la fin de l'année. En tout état de cause, nous ferons tout pour être prêts au 1er janvier 2005", explique M. Baldauff, qui précise que pour tout ce qui sera activités "hors réseau", c'est la maison mère Cegedel qui sera concernée. "La propriété des installations sera toujours à l'actif de la maison mère, qui conservera également les activités commerciales (achat et vente d'électricité) ainsi qu'une partie des activités de services, prestées à la société 'réseau'". Il en sera de même, dans l'autre sens, où cette société pourra prester pour la maison mère. La priorité, pour Cegedel, est, évidemment, de ne pas réinventer la roue et de mettre en œuvre un maximum de synergies entre les deux structures. "Il n'est pas pensable que nous dupliquions tout de l'une vers l'autre, confirme M. Baldauff. Il nous faut conserver au même endroit ne serait-ce que la partie administration – comptabilité". Quelque 15% du personnel de Cegedel devraient être transférés vers la nouvelle entité, qui accueillera également une partie de la structure informatique. Un conseil d'administration est prévu à l'automne pour finaliser tous ces changements. C'est également à cette période que devrait être lancé un concours d'idées afin de trouver un nom pour cette seconde entité qui sera créée. Cette séparation distincte – qui n'est obligatoire que pour les sociétés de distribution ayant atteint le seuil de 100.000 clients, ce qui n'est pas le cas de la ville de Luxembourg, qui aurait donc pu, en théorie, se dispenser de la création du Luxembourg Energy Office – aura pour principale conséquence de pouvoir permettre à des sociétés concurrentes de Cegedel d'utiliser le réseau de l'opéra-
teur historique, tout en garantissant une parfaite confidentialité des données "clients", puisqu'il n'y aurait alors aucun "transfert" possible entre le gestionnaire et les commerciaux. ■ Marc Vandermeir et Jean-Michel Gaudron
Jean-Paul Wagner: "Nous sortons d'un système où les monopolistes de tous statuts gagnaient trop sur l'énergie".
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
consommation, mais, en-dessous de ce seuil, ce type de contrat ne s'avère économiquement pas intéressant. Précisons que les 8% d'économie signifient une perte de recettes de 4 millions d'euros pour la Ville. "Mais c'est ça, ou bien perdre un haut potentiel de clientèle". A noter enfin que LEO est actif aussi en matière d'énergie propre certifiée, mais achetée plus cher. "Cette énergie propre couvre 33% de la consommation des ménages de la Ville, gratuitement. Et elle représente un volume 7 à 8 fois plus élevé que celui de Cegedel".
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SI Expo: stop ou encore? Les visiteurs ne se sont pas bousculés au portillon. Certaines entreprises ont, certes, réussi à tirer la couverture à elles. Mais la pérennité du salon est loin d'être assurée... QUELQUE 3.000 VISITEURS étaient attendus, ces 6 et 7 octobre derniers, à l'occasion de la 4e édition du salon Software & IT Solutions, qui se tient tous les deux ans, en alternance avec Bureautec. D'après les premiers décomptes de Kortrijk Xpo, l'organisateur, seulement 1.923 personnes seulement ont fréquenté ce salon destiné aux professionnels. Au lieu de la hausse de 25% à laquelle s'attendait Pieter Desmet, de Kortrijk Xpo (voir notre dernière édition, page 68), le salon se termine donc sur un recul de 15% de la fréquentation. En 2002, 2.263 visiteurs s'étaient déplacés, ce qui représentait déjà une baisse comparée aux 2.376 entrées recensées en 2000... Certains exposants doutent même de ce chiffre, tablant plutôt sur un total plus proche des 1.000 que des 2.000 visiteurs... C'est le cas de Blue Sky Software qui assure avoir distribué son logiciel gratuit ComptaOne à tous les visiteurs. "Nous avons distribué 1.000 CD. Je ne pense pas qu'il y avait 1.900 personnes. Nous ne sommes pas déçus
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car nous aurions eu des difficultés à suivre s'il y avait eu plus de monde", estime Benoît Florentin, gérant de la société. Tous ne sont pas du même avis et de nombreux exposants se sont plaints de cette faible fréquentation. Il est vrai que, dans le cas de Blue Sky Software, l'entreprise avait fait parler d'elle en annonçant la distribution gratuite de son logiciel de comptabilité. "En ce qui nous concerne, les gens venaient directement à notre stand, suite à l'annonce de notre promotion. Nous avons noué beaucoup de contacts et des contacts de qualité. Je pense qu'ils se concrétiseront en affaires. Nous avons obtenu plus de rendez-vous qu'espéré et notamment avec de grosses institutions, se réjouit M. Florentin. Grâce à notre tapage, nous avons généré du monde et certains confrères aux alentours ont pu en profiter". Et M. Florentin d'estimer que "avoir 1.100 visiteurs sur un salon aussi spécialisé, c'est pas mal. Les gens ne viennent pas là pour se balader". Avant de conclure: "Il faut être au SIExpo. Nous, nous avons créé une dyna-
mique autour d'un produit. C'est une approche pour réveiller un peu le marché. Nous avons eu une clientèle ciblée, ce qui était logique". Datacenter a procédé de la même manière – lançant officiellement son service Voice over IP (voir notre dernière édition page 44) et tire plus ou moins le même bilan. "Nous sommes contents. Nous avons constaté que le marché est très ouvert pour se lancer sur la voix sur Internet. Nous avons généré beaucoup de contacts qui sont en train de se confirmer par des rendezvous dans des petites et moyennes entreprises. Les gens sont venus dans un but précis", souligne Marco Houwen, responsable commercial. "Avec notre partenaire Telindus, nous avions envoyé un mailing pour annoncer notre événement. Beaucoup sont venus au salon se rendre compte de la qualité de la communication, avec la voix sur IP". Pour la première participation de Datacenter, c'est une réussite mais il est encore trop tôt pour que la société se prononce sur sa participation à la
prochaine édition du salon. Marco Houwen ne cache pas que, sans ce produit d'appel innovant, "cela aurait été sans doutes différent".
Remise en question Côté organisation, le salon s'est passé, de l'avis de Pieter Desmet, au mieux. Quoiqu'il en soit, "nous allons réaliser une petite enquête auprès des exposants et des visiteurs, comme les années précédentes, afin de connaître leur opinion. Une fois les résultats analysés, un dossier complet sera envoyé au comité directeur, créé après l'édition de 2000 dans le but d'orienter ce salon. Dans ce comité figurent des entreprises IT présentes à Luxembourg et qui connaissent bien le marché, telles que SAP, Aubay, Conostix, mais aussi des organisations comme Linuxdays, Spiral, le Technoport, ou l'APSI. "Ensuite, nous étudierons la manière de procéder lors de la prochaine édition. Ce comité déterminera s'il faut ou non poursuivre ce salon. Sans ce comité, je ne peux plus l'organiser", précise M. Desmet.
Du côté des exposants, la participation affichait également une baisse de 15% avec 56 entreprises inscrites, contre 65 il y a deux ans. Mais si l'on comptabilise les 11 start-up présentes sur le stand du CRP et les 6 autres sur celui du Mouvement pour la Qualité, les sociétés étaient, au final, plus nombreuses qu'il y a 2 ans. Pieter Desmet constate cependant que si le nombre d'entreprises présentes n'a pas vraiment diminué, le staff mobilisé pour le salon s'est, lui, réduit, en moyenne de 3 à 1 personne. "Selon moi, en me référant aux nombreux échanges que j'ai eu avec les exposants, j'estime qu'ils sont environ 60% à être contents, contre 40% d'insatisfaits, qui se plaignent surtout du peu de contacts". Cela dit, même les mécontents estiment que ce salon possède toute sa légitimité et que les entreprises luxembourgeoises se doivent d'y être représentées. "Je ne pense pas que le but de ce salon soit de conclure des affaires mais plutôt de nouer des contacts. Pour ma part, j'en ai
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eu avec des personnes que je ne connaissais pas. Je ne sais pas si le rapport coût/personnel et rentabilité vaut le coup mais s'il fallait le refaire, nous le referions", assure Marc Petit, administrateur délégué de IMDS, présente pour la première fois à cette exposition.
Pieter Desmet: "En me référant aux nombreux échanges que j'ai eus avec les exposants, j'estime qu'ils sont environ 60% à être contents, contre 40% d'insatisfaits, qui se plaignent surtout du peu de contacts".
"On savait en venant qu'il s'agissait d'un petit salon, limité au Luxembourg, et qui, par conséquent offre moins de possibilités d'attirer la foule. Il a été positif pour Neofacto, assure Laurent Kratz, Managing Partner. Nous avions deux séminaires dans le 'Linux biz' organisé par Linuxdays et cela a intéressé pas mal de monde. Dans notre métier du logiciel libre, il y avait beaucoup plus d'intérêt qu'il y a deux ans. Cette technologie intéresse beaucoup plus de monde Une quarantaine de personnes se trouvait dans la salle et il y avait des personnes importantes, des décideurs. Nous avons pris des rendez-vous fermes", assure-t-il. Par ailleurs, il se réjouit d'avoir pu rencontrer des personnes qu'il ne connaissait pas. "Il ne nous aurait pas été donné de les rencontrer autrement, et il y avait aussi aussi des gens que nous n'aurions pas eu l'idée de démarcher. Il n'y avait pas beaucoup de personnes, mais elles étaient de qualité. Je ne vois pas cette participation comme devant être rentable. C'est une question d'image. Il faut montrer que nous sommes là ". De manière générale, les séminaires de Linuxdays, du CRP et de Clussil ont attiré la foule. La Conférence sur le Wireless (lire par ailleurs page 133), a mobilisé un public de quelque 70 personnes. En revanche, les sessions des exposants ont rencontré moins de succès. "C'est souvent le cas car ce sont souvent des séminaires promotionnels", conclut M. Desmet. ■ Florence Reinson
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Sessions exposants peu suivies
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"Un faux débat" Certains propos de Will Kreutz dans notre dernière édition ont provoqué l'indignation de Bob Hochmuth, le patron d'Advantage. Réaction...
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que celle-ci est déjà en place depuis 3-4 ans. "Avec la crise de confiance due aux scandales financiers d'il y a quelques années, les grands comptes ont mis en place des procédures de 'compliance'. Donc, on est prié de montrer patte blanche et de négocier en toute transparence. Ce qui vaut pour le media vaut également pour les autres soustraitants des agences, les imprimeurs, photographes, etc. La transparence n'empêche pas une rémunération composée d'éléments divers, fixes ou variables". Selon M. Hochmuth, il faut différencier plusieurs types d’activités: le conseil stratégique, la conception des campagnes, le pré-presse, la production de produits imprimés ou audio-visuels et le mediabuying. "Ce sont des prestations différentes, les trois premières sont classiquement rémunérées par des honoraires, les achats externes par un pourcentage sur le budget. Il est courant que l’on se prenne une marge sur les factures des fournisseurs, car la loi dit qu’il ne peut y avoir de vente à perte. Cette marge est indiquée dans le contrat et se négocie avec le client, contrairement à ce qui se faisait avant. Il faut oser dire pourquoi je suis rémunéré, je prends un pourcentage sur ma capacité à négocier", explique-t-il.
Appel à débat La rémunération d’intermédiaire d’agence est historique, selon M. Hochmuth. "C’est
logique si tous les médias font de même et c’est le cas dans tous les pays. Le client n’a pas droit à cette rémunération car il n’est pas intermédiaire". En France, la situation était différente il y a une dizaine d'années. Il a fallu une loi pour ramener la transparence. "La loi Sapin a causé un traumatisme car personne n’était préparé à ses conséquences. Les réelles conditions du marché media étaient occultées par l'omnipotence de centrales d'achats dictant leurs conditions aux annonceurs. Agissant en 'brokers', ces acteurs achetaient de l'espace publicitaire qu'ils revendaient aux clients. Pour obtenir des conditions exorbitantes de la part des supports, ils garantissaient l'achat en bloc d'une grande quantité d'espace, en contrepartie de conditions secrètes. Un tel système occulte n'a jamais existé au GrandDuché". Le législateur français a donc construit un "mur" entre les vendeurs et les acheteurs. Les régies doivent, depuis 1993, témoigner d'un mandat de vente de leurs supports et les intermédiaires acheteurs doivent être mandatés par leurs clients annonceurs. "La loi Sapin ne s'oppose pas aux règles de commerce. Rapidement, les flux classiques ont été rétablis. La commission a été transformée en 'remise professionnelle' et les surcommissions en 'prime de cumul de mandats'". La question que pose aujourd’hui M. Hochmuth est de savoir si toutes les agences sont capables d’accepter la
discussion sur la rémunération avec les clients. "Nous exigeons maintenant un débat sur la rémunération. Soit il est clair que l’on est rémunéré pour nos prestations par des honoraires, soit on trouve un autre mode", conclut-il. ■ Florence Reinson.
Bob Hochmuth: "Toute prestation mérite récompense, que ce soit sous forme d'honoraires ou de pourcentage sur un budget donné".
Photo: David Laurent (Blitz)
LA NOUVELLE AGENCE DE publicité lancée par Will Kreutz (voir notre dernière édition de paperJam page 38) et surtout le discours du fondateur d'added value dénonçant les pratiques de rémunération en vigueur dans le pays ont suscité quelques remous dans la profession. Bob Hochmuth, administrateur-directeur d’Advantage Communication tient ainsi à remettre les pendules à l’heure et à souligner qu’il s’agit là d’un faux débat. Les commissions d’agence versées par les médias – que Will Kreutz propose de rétrocéder au client, NDLR – ne sont pas occultes, il s'agit ni plus ni moins d’une pratique connue et acceptée par les différents acteurs du marché publicitaire, assure M. Hochmuth, qui rappelle que les commissions d’agence sont mentionnées explicitement dans les tarifs de certains médias: "Toute prestation mérite récompense, que ce soit sous forme d'honoraires ou de pourcentage sur un budget donné. Ce qui vaut pour les agences internationales, vaut également pour le Luxembourg. Vu la taille de la moyenne des budgets, toute personne sensée devrait comprendre qu'une agence en communication 'full services' digne de ce nom ne peut se financer à travers la seule commission de 15% allouée par les médias". Et de préciser que ces 15% ne constituent pas une règle absolue. Quant à la recherche de transparence prônée par M. Kreutz, Bob Hochmuth estime
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La crainte démographique L'analyse de l'impact du vieillissement de la population sur l'avenir de la Grande Région est une première... LA GRANDE RÉGION Sarre – Lor – Lux, étendue maintenant à toute la Wallonie et à la Rhénanie-Palatinat, a ses institutions et fait très souvent l'objet de manifestations de toutes sortes, trop rarement suivies d'effets. Elles sont souvent quelque peu ronronnantes et presque toujours focalisées sur l'essor – présenté comme inéluctable – de cette vaste zone transfrontalière. On oublie trop souvent, tous les spécialistes en conviennent, que les institutions (dont un Parlement) paraissent, disons, inefficaces et inadéquates, que l'essor n'est peut-être pas celui que l'on veut bien dire et, surtout, que le Grand-Duché de Luxembourg est le réel moteur économique de cette région effectivement située au carrefour stratégique des axes Nord – Sud et Est – Ouest de l'Europe. Le colloque qui s'est tenu en octobre au Centre culturel de rencontre Abbaye de Neumünster, à l'initiative de la Fondation luxembourgeoise Forum Europa, se démarque ainsi des autres. Car il s'attache à un sujet d'actualité s'il en est, mais jamais cité ou presque: "Les changements démographiques et leurs répercussions sur les différentes parties de la Grande Région".
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Ce colloque, qui réunit quelque 25 experts en provenance, pour la grande majorité, des quatre coins de la Grande Région répond à trois principaux objectifs: faire le point sur les situations démographiques actuelle et future de la Grande Région et de ses composantes; montrer de quelle façon les évolutions en cours risquent de mettre les systèmes de sécurité sociale et de santé devant de lourds défis; insister sur d'autres répercussions que risque d'avoir le vieillissement démographique, au niveau des infrastructures, sur le plan du logement, de l'aménagement du territoire ou encore de l'aménagement régional et urbain. L'intérêt tant politique que scientifique de ce colloque vient du fait que la question des changements démographiques – en particulier du vieillissement – est abordée dans une optique transfrontalière, permettant de se faire une idée de la Grande Région dans son ensemble, sans pour autant perdre de vue les spécificités et contradictions. "Les dossiers de la Grande Région ou, autrement dit, la coopération transfrontalière, ne sont pas encore considérés comme prioritaires par les régions et les Etats partenaires impliqués. Il s'y passe
pourtant des choses extraordinaires", indique Claude Gengler, directeur du Forum Europa. Et les enjeux sont très importants, à commencer par celui, ignoré, de la démographie qui, lors du colloque, est, pour la première fois, abordé sur le plan transfrontalier, avec ses contextes différents. Ainsi, par exemple, le Luxembourg est-il le seul à connaître une forte croissance démographique. La province belge de Luxembourg voit aussi sa population grandir, mais dans une bien moindre mesure. Toutes les autres régions, elles, connaissent un déclin. "Le vieillissement concerne tout le monde, et ses conséquences économiques mais aussi socioculturelles sont énormes, précise M. Gengler. L'immigration n'inversera pas une structure de population de plus en plus âgée. Pour les gouvernements, institutions et organisations concernées de la Grande Région, il s'agit là du principal problème d'avenir, auquel il faut s'atteler dès maintenant". Après les nécessaires statistiques et les perspectives franco-allemandes face à un "hiver démographique", la problématique de certains aspects plus pointus est considérée, comme par exemple l'impact
du vieillissement, entre autres, sur l'aménagement du territoire, les infrastructures et équipements. "Parce qu'un colloque ne peut pas être exhaustif et que tout ne peut être dit en deux jours, nous avons été obligés de laisser de côté certains aspects dont celui de l'impact du vieillissement démographique sur les entreprises et le monde économique. Là, nous envisageons une autre rencontre axée sur ce point", précise Claude Gengler.
"Le Luxembourg a un rôle spécifique à jouer" Patrick Thull, ancien directeur général de la Région Lorraine, aujourd'hui directeur à l'Institut régional d'administration de Metz et auteur du livre "Demain, la Lorraine!", s'est attaché, pour sa part, aux perspectives côté français, bien sûr, mais en les replaçant dans un contexte transfrontalier. "Une première chose importante à souligner est que la notion de Grande Région n'est pas récente. Elle plonge ses racines dans l'histoire parce que cette zone a toujours constitué un vaste espace entre les mondes roman et germanique. Son emplacement stratégique fait qu'elle a long-
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sommes pas bien armés à ce niveau sur l'axe Nord - Sud, notamment pour ce qui est du ferroviaire. Il y a là un vrai problème d'aménagement du territoire que nous n'avons pas su collectivement réussir. C'est d'autant plus inquiétant qu'une des vraies vocations de la Grande Région, c'est la logistique."
Des choix d'abord politiques L'aspect démographique n'est, selon Patrick Thull, pas du tout étranger à ces enjeux. "Le Luxembourg s'inscrit dans un projet de forte hausse démographique. Elle ne peut se réaliser que par l'immigration. Reste qu'ailleurs – sauf en Luxembourg belge – le taux de natalité est en baisse, le mariage intervient de plus en
plus tard et donc aussi la procréation, avec une moyenne de deux enfants par ménage. Quant aux jeunes, ils sont longtemps improductifs du fait de leurs études. Les actifs doivent ainsi porter à la fois le fardeau des jeunes improductifs et des personnes âgées. Tout cela a un impact fort. En termes d'innovation et de dynamique, d'abord; de dépenses publiques au profit des personnes âgées, ensuite. Ces dépenses pèsent sur les comptes des Etats et des collectivités." Pour M. Thull, les pistes pour l'avenir reposent dès lors sur des choix politiques. "Il faut d'abord renforcer l'attractivité de la Grande Région à la fois par le confort de vie et, surtout, par une 'visibilité' internationale centrée sur l'enseignement, la recherche et les nouvelles technologies.
La matière grise, troisième étage de la 'fusée Luxembourg' et donc Grande Région après l'industrie et la finance, est la condition sine qua non de l'essor économique puisque, pour les entreprises de pure production, nous ne pouvons pas être compétitifs pour ce qui est du coût de la maind'œuvre. Ce défi ne pourra être réussi que si nous trouvons non seulement une coopération entre les universités, mais aussi une gouvernance territoriale transfrontalière respectueuse des sensibilités nationales, mais capable de dépasser les égoïsmes nationaux, les complexités institutionnelles et les concurrences locales. Parce que, pour le moment, seules les coopérations de proximité marchent bien. Mais c'est tout, et c'est totalement insuffisant." ■ Marc Vandermeir
Patrick Thull: "La matière grise est la condition sine qua non de l'essor économique de la Grande Région".
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
temps été disputée entre l'empire germanique et la royauté française. Dans un passé plus récent, la caractéristique essentielle de la Grande Région fut d'être au cœur de la révolution industrielle du 19è siècle et du développement de l'industrie lourde au 20è. C'est très important car, alors, la puissance des Etats se mesurait en tonnes d'acier et de charbon." Le présent et le futur de la Grande Région ne peuvent être dissociés de la construction européenne, de l'évolution économique et de celle de la démographie. Ni du Luxembourg. "L'Europe s'est jusqu'à présent développée sur un axe Nord – Sud. Avec l'élargissement, c'est un axe Est – Ouest qui apparaît. La Grande Région en deviendra un carrefour stratégique. Avec son poids économique, elle n'est d'ailleurs rien d'autre que le septième Etat, virtuel, de l'Europe des Quinze. Et elle jouit d'une nouvelle centralité. Grâce, il faut bien le dire, à l'Etat luxembourgeois. Il s’agit du seul pays entier, qui qffiche dynamisme et esprit d’entreprise. Cela peut en vexer certains, mais c'est ainsi. Le Luxembourg a un rôle spécifique à jouer. Sans oublier qu'il est le premier employeur de Lorraine et du Luxembourg belge." Mais l'élargissement de l'Union est aussi sujet d'inquiétude. "Il faudrait s'alarmer de voir le centre de gravité de l'Europe se déplacer d'ici vers Leipzig. L'exemple de l'entreprise de courrier express DHL, qui menace de se retirer de l'aéroport de Bruxelles-National vers Leipzig si le gouvernement belge ne l'autorise pas à développer ses vols de nuit est révélateur à cet égard. Cela amène à se poser la question de savoir si nous resterons centraux comme nous l'avons été, entre autres grâce au chapelet des institutions européennes, de Bruxelles à Strasbourg via Luxembourg. Mais cela touche aussi une autre réalité: celle des infrastructures. Nous ne
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IKEA
SYSTEM SOLUTION
Implantation à Metz (13/10) A l'origine vendeur de systèmes, System Solutions qui s'est depuis sa création, en 1996, convertie à l'intégration informatique, poursuit son expansion. La jeune société s'est créé une société mère, également de droit luxembourgeois, dénommée System Solutions Group S.A. Cette société lui servira de plate-forme pour son développement géographique. En effet, System Solution s'est implantée, depuis le 15 septembre dernier, à Metz, sous l'enseigne System Solutions France Sàrl. La société a encore pour objectif d'ouvrir, dans les mois à venir, un autre bureau en France, en Alsace cette fois. www.systemsolution.fr
AMNISTIE FISCALE
La guerre des chiffres (13/10) La banque Delta Lloyd et le magazine financier belge "Cash" viennent de prendre le pouls du public belge par rapport à l'amnistie fiscale qui court jusqu'au 31 décembre 2004. Cette enquête confirme la tendance: le Belge reste sceptique, voire carrément négatif, face à cette amnistie. Sur les 2.600 personnes interrogées, 39,5% ne font rien en raison des incertitudes juridiques qui planent encore. Une estimation de Delta Lloyd indique que quelque 1.500 dossiers ont été bouclés dans les banques, pour un montant de 40 à 50 millions d'euros. Rappelons que le ministre belge des Finances, le libéral Didier Reynders, espérait voir 850 millions d'euros de capitaux rentrer en Belgique. Et que la Commission européenne n'a toujours pas pris position face au recours intenté par le Luxembourg. Didier Reynders s'est élevé contre ces résultats, en affirmant que les banques indiquent avoir de plus en plus de dossiers et que ce sont finalement entre 100 et 250 millions d'euros qui seraient atteints...
LONGWY
85 hectares en mutation (25/09) L'agence d'urbanisme AGAPE, active sur la région frontalière du bassin de Longwy, a présenté un ambitieux projet baptisé "Aménagement du centre d'agglomération quartier gare Senelle". Il s'agit de réhabiliter, à l'horizon 2010, 85 hectares de friches industrielles, en plein coeur de la cité: un golf, un étang, un complexe cinéma, un bowling, des sentiers piétonniers et infrastructures routières, mais aussi des logements proches de la gare de Longwy, dont une ligne rejoindra directement le site de Belval... Les élus longoviciens ont décidé à l'unanimité de lancer un appel d'offres pour les études préliminaires.
HYDRION
Succès porteur (10/10) Le parc commercial de l'Hydrion, ouvert fin août à Arlon (voir notre dernière édition, page 84) est un succès tel qu'un projet d'extension est d'ores et déjà dans les cartons. Ce sont en effet pas moins de 9.000 à 12.000 m2 supplémentaires qui devraient encore être aménagés. Les promoteurs – la société De Vlier et Dexia Real Estate Banking – affichent évidemment un sourire radieux. Et qui pourraient avoir réalisé une excellente affaire: d'ici quelques semaines, le site sera revendu à la société britannique Pillar Property, le plus important propriétaire de centre commerciaux outreManche.
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"NOUS CONSIDÉRONS QU’IL n’y a pas un pays où nos produits sont plus chers ou moins chers que dans d’autres, mais qu’il y a simplement des différences ponctuelles sur certains produits". Anne-Clotilde Picot, attachée de presse d’Ikea Belgique, nuance le communiqué publié début juillet par le GIE Centre européen des consommateurs (CEC) de Luxembourg. Le centre a en effet participé, avec ses pairs des autres pays et les organisations de consommateurs des nouveaux Etats membres de l’Union, à une enquête comparative sur 75 produits des catalogues de 17 pays européens du géant suédois de l’ameublement et de la décoration. Une enquête dont il ressort que le prix d’un article peut varier en moyenne de 40% d’un pays à l’autre. Avec des différences parfois spectaculaires... Et de citer ainsi la table pour enfants "GLIS", dont le prix oscille entre 5,30 et 19 euros selon les pays. D’après cette enquête, la Pologne et les Pays-Bas profitent des prix les plus bas, le Danemark et la Grèce se partageant le podium des prix les plus élevés. Les clients luxembourgeois d’Ikea (l’enseigne est présente des côtés français et allemand de nos frontières et le sera, si tout va bien, d’ici une année, du côté belge) ne sont pas trop mal lotis, à en croire le CEC qui indique, dans son communiqué, que "En ce qui concerne les prix des pays limitrophes du Grand-Duché, ils se situent dans la moyenne européenne. Globalement, l’Allemagne et la Belgique affichent les prix les plus intéressants, la France adoptant généralement des prix plus élevés de l’ordre de 4%. Néanmoins, le prix d’un article peut ne pas suivre cette tendance. En effet, l’enquête montre que moins d’un quart des articles comparés sont vendus à un prix identique dans les trois pays, alors que les prix varient en moyenne de 10%, avec des différences de
Photo: Eric Chenal (Blitz)
Prix frontières
La mini-cuisine “Värde” coûte 1.395 euros en Belgique, 1.398 en France et... 1.615 euros en Allemagne!
plus de 30% pour plusieurs des articles comparés". Pour Anne-Clotilde Picot, il n’y a dans ces gammes de prix discordantes aucun mystère ni volonté cachée – et inexplicable – d'Ikea. "Nos différences de prix s’expliquent très simplement par deux éléments. Les taxes et coûts, d’un côté, qu’il nous faut bien répercuter. La fiscalité, mais aussi les charges salariales, les frais de transport, loyers et autres coûts, que j'appellerais frais de fonctionnement locaux, sont parfois très différents d’un pays à l’autre". Le second élément, lui, relève bel et bien d’une politique délibérée dont les consommateurs ne se plaindront pas. "Notre politique veut que nos produits soient les plus bas du
marché. Dès lors, dans certains pays, nous sommes parfois amenés à des baisses exceptionnelles sur certains produits, pour affronter la concurrence locale sur ces mêmes produits". Enfin, la porte-parole souligne la volonté de faire bénéficier aux clients des baisses de prix obtenues au fil du temps. "Ainsi, depuis environ 5 ans, Ikea Belgique, par exemple, a chaque année diminué le prix d'un certain nombre d'articles pour lesquels les frais de production ou de transport et stockage avaient pu être optimisés. Avec la sortie du catalogue 2005, nous avons cette année baissé nos prix au niveau global de 3% par rapport à l'année précédente". ■ Marc Vandermeir
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Une meilleure attractivité par le web Les quatre bourgmestres du réseau QuattroPole ont voté un budget de 380.000 euros pour 2005 et adopté plusieurs projets Internet afin de créer des synergies entre leurs villes.
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Luxembourg, a développé un portail culturel destiné aux institutions. Ce projet, subventionné par l'Union européenne via le programme Interreg, essaye de rendre plus facilement accessible l'information de ces acteurs culturels. A côté de ce portail, un projet originaire de Sarrebruck, "Urban Culture", s'intéresse, lui, aux acteurs culturels sur le terrain. "Nous avons décidé de prendre une part financière dans ce deuxième projet afin de réaliser une plate-forme commune de ce portail avec celui développé par l'Alac", explique Paul Helminger. Les maires des quatre villes ont ressenti le besoin de développer, pour les habitants de ce QuattroPole, un portail e-learning, "afin de mieux communiquer en leur apprenant la langue des autres". Une cellule spécialisée de l'Université de Luxembourg va s'y atteler, en coopération avec des établissements d'enseignement des langues de Trèves, Sarrebruck et Metz. "Nous devons encore déterminer le public que nous cherchons à atteindre. L'idée est de donner des cours par Internet car les gens ont de moins en moins le temps de suivre des cours du soir. Il s'agira d'un apprentissage rudimentaire, sans remise de diplôme", souligne le bourgmestre de Luxembourg. Les maires ont émis quelques réserves dont il s'agira de
tenir compte avant de poursuivre le projet.
Déficit de communication Medianet, un autre projet lié à Internet, originaire de Metz celui-ci, doit permettre l'accès aux moyens de communication au plus grand nombre et visera surtout les personnes âgées et les handicapés. Quant à l'expérience concluante des Tours Energies, lancée cette année, elle devrait être reconduite en 2005. Ces visites organisées dans les quatre villes ont pour objectif de sensibiliser à la gestion raisonnable de l'énergie. Les maires du QuattroPole sont conscients que "la communication et l'information sont très importantes et nous sommes en déficit", avoue le maire de Trèves. C'est pourquoi deux groupes de travail, l'un chargé de la communication, l'autre de la promotion culturelle et touristique, ont été mis sur pied avec pour mission de faire mieux connaître QuattroPole. Le premier de ces groupes devra rendre le site Internet plus dynamique et parlant, le second, avec la collaboration d'une agence spécialisée, fera la publicité des activités culturelles et autres de la Grande Région. Les maires ont voté un budget de 380.000 euros pour
2005. "La beauté de QuattroPole, c'est que nous travaillons de manière pragmatique, avec un budget négligeable", se réjouit M. Helminger. Jean-Marie Rausch, Helmut Schröer et Kajo Breuer se sont exprimés d'une seule voix
pour réaffirmer leur intérêt pour le QuattroPole et la nécessité de le développer. "QuattroPole n'a pas d'institution culturelle. Il faut maintenant travailler sur les infrastructures", a estimé le maire de Trèves. ■ Florence Reinson
Paul Helminger: “Faire en sorte que les gens apprennent à se connaître”.
Photo: David Laurent (Blitz)
A L'ISSUE DE LEUR dernière réunion trimestrielle, qui s'est tenue le 21 septembre dernier, les maires du réseau transfrontalier QuattroPole – regroupant Luxembourg, Metz, Sarrebruck et Trèves –, ont dévoilé les décisions prises en faveur des activités de coopération entre les quatre villes. Ils ont ainsi adopté plusieurs projets que financera QuattroPole. Un budget de 380.000 euros a été voté pour 2005. "L'objectif fondamental de QuattroPole est de faire en sorte que les gens apprennent à se connaître", rappelle Paul Helminger, bourgmestre de la ville de Luxembourg. Créé en février 2000, le réseau s'attache à mettre en oeuvre des projets concrets et innovants visant à créer des synergies entre les villes et à renforcer l'attractivité économique de cet espace transfrontalier. Afin d'y contribuer, les maires de Luxembourg (Paul Helminger), de Metz (JeanMarie Rausch) et de Trèves (Helmut Schröer), ainsi que le représentant de l’"Oberbürgermeister" de Sarrebruck (Kajo Breuer), ont opté pour un serveur-portail culturel pour les quatre villes dans la perspective de "LuxembourgGrande Région, capitale européenne de la culture 2007". Quatre projets sont en cours: l'Alac, l'Association luxembourgeoise d'animation culturelle qui, depuis 1995 rassemble l'Etat et la ville de
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Convention collective: le suspense demeure Faute d'accord, le conciliateur a fait une ultime proposition aux syndicats et au patronat. Le LCGB l’a refusée alors que l’OGBL s’est prononcé pour. L’Aleba devait rendre son verdict en fin de semaine.
LA CONVENTION COLLECtive du secteur bancaire se trouve sérieusement mise en péril. Alors qu'en avril dernier – sachant que premières discussions dataient de décembre – syndicats et patronat s'en remettaient, faute d'accord, aux mains de l'Office national de conciliation (ONC), la réunion qui s'est tenue, le 6 octobre dernier, devant le conciliateur, n'a pas suffi à accorder les violons des deux parties. Lors de cette dernière rencontre, le conciliateur a fait une proposition aux deux parties, leur donnant jusqu'au 15 octobre dernier pour se prononcer. Syndicats et patronat disposaient ainsi d'une dizaine de jours pour étudier la proposition du conciliateur avant de l'accepter ou de la refuser. L'Aleba, elle, avait demandé un délai supplémentaire d'une semaine afin de pouvoir consulter, par référendum, sa base qui compte pas moins de 12.000 membres, selon le secrétaire général, Gilbert Beffort. La réponse devait donc tomber le jour où ce paperJam était imprimé...
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A l’heure où nous clôturons cette édition, le suspense reste encore entier, mais il y a fort à parier que les syndicats, en tant que porte-parole de leurs membres, vont finir par accepter cette proposition, bon gré mal gré. Pour l’heure, le LCGB a annoncé le rejet de la proposition du conciliateur, alors que l’OGBL l’a acceptée, réservant toutefois sa décision finale en fonction de l’issue du referendum organisé par l’Aleba. L’ABBL, elle, n’avait pas encore officiellement annoncée sa position, mais selon les syndicats, le patronat accepterait également la proposition de l’ONC. "Les deux parties sont restées sur leurs positions de départ, le conciliateur a fait une proposition finale. Si on ne l'accepte pas, il n'y aura pas de conciliation et, dans ce cas, il n'y aura plus de convention. Nous allons prendre le temps de consulter les délégués et les membres", indique pour sa part Vincent Jacquet, secrétaire responsable pour le LCGB/Banques. La proposition déposée sur la table des négociations
constitue un compromis entre les revendications syndicales et ce que le patronat est disposé à consentir. Elle ne satisfait cependant ni l'un ni l'autre. Le conciliateur a proposé une hausse linéaire des salaires de 0,4% en 2005 et en 2006, pour tous, et une enveloppe de 1,1%, liée pour moitié à l'ancienneté et, pour l'autre partie, à la performance. L'accord précédent portait sur une augmentation annuelle de 1,6%. Le conciliateur propose encore de maintenir à 100% la prime de conjoncture (prime de juin, liée à l'ancienneté) pour 2004, 2005 et 2006. Quant à la prime de ménage, elle varierait de 5 à 40 euros, indice 100, soit 223 euros maximum, en fonction de la situation familiale. On n'y toucherait plus, ce serait le statu quo. "Nous avons envoyé cette proposition à tous nos membres", indique M. Jacquet, sans préjuger de quel côté de la balance ils feront pencher la décision. "Nous sommes dans une logique opposée. Les patrons voulaient une prime liée à 100% à la performance de l'employé. Les syndicats ne
voulaient que du linéaire. La proposition du conciliateur se situe à mi-chemin entre les deux. Va-t-elle va satisfaire? On ne le sait pas".
Issue incertaine De son côté, Véronique Eischen, secrétaire centrale du SBA (OGBL), estime que la proposition de l'ABBL qui, aux yeux des patrons des banques, représentait une avancée, "était toujours en régression par rapport à ce qui se trouve dans la convention actuelle. Ce qui était toujours, pour nous, inacceptable". Les syndicats, eux, voulaient, une croissance linéaire de 1,5%, le maintien à 100% de la prime de juin pour 2004, 2005 et 2006, une augmentation forfaitaire des rémunérations de 15 euros indice 100 (soit 95,44 euros à l'indice actuel), en 2003, ainsi qu'une augmentation du nombre d'échelons par ancienneté, et l'incorporation de la prime de ménage dans le barème, soit une croissance linéaire entre 2 et 4%, pour 3 ans. Les organisations syndi-
cales souhaitaient également être consultées pour des négociations préalables en cas de licenciement et voir les négociations sur les volets formation, fonction et temps de travail en commission paritaire finalisées dans un délai de 6 mois après la signature de la convention collective et les accords conclus à ce propos intégrés dans la convention. Finalement, le 6 octobre, les syndicats ont présenté une dernière proposition, renonçant à la croissance forfaitaire et à l'incorporation de la prime de ménage dans le barème et repoussant de 2005 à 2006 la croissance de l'échelon. Ces échelons avaient été inclus dans la convention bancaire pour instaurer un système de performance. Du seuil 0 à 1, on avance par échelon d'ancienneté – il existe une vingtaine d'échelons par seuil. A partir du seuil 1, on n'avance plus qu’ en fonction de la performance. "Il s'agit d'un montant défini suivant la convention collective, une enveloppe globale basée sur la masse salariale et de laquelle sort un montant
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selon une évaluation. Cette évaluation est discrétionnaire par les critères définis. La performance ne peut être distribuée qu'à 50% des employés", insiste Mme Eischen. "Dans notre première proposition, nous voulions une augmentation de 15 euros pour que tout le monde reçoive quelque chose. Nous avons ensuite demandé à ce que les échelons soient augmentés de manière à voir l'ancienneté augmenter et la performance diminuer", poursuit-elle. L'ABBL, elle, ne souhaite pas exposer ses revendications au grand public, mais admet que la proposition du conciliateur va au-delà de ce que l'Association des banques et banquiers avait consenti.
"Je ne peux pas prévoir l'issue", indique Jean-Jacques Roemes, directeur par intérim de l'ABBL. Mais M. Roemes tient à assurer qu'il est faux d'affirmer que l'Association fait du démontage social. "Nous offrons la garantie que nos employés auront plus que ce qu'ils ont. Nous n'avons pas consenti de croissance linéaire, mais nous avons fait des concessions sur l'enveloppe globale et la prime de juin, ce qui représente un compromis substantiel. Le fait de ne pas proposer de croissance linéaire n'est pas un démontage social", lâche-t-il. Selon l'ABBL, ses propositions affichent des avancées par rapport à l'ancienne con-
vention collective, ce que démentent les syndicats. Et l'Association de justifier la progression de salaire en fonction de l'évaluation. "En matière de performance, chaque entreprise a intérêt à favoriser ceux qui travaillent le mieux. C'est injuste de faire bénéficier tout le monde d'une croissance linéaire. Tout emploi comporte des critères subjectifs, mais nous avons un intérêt à ce que ce processus soit le plus objectif possible. Nous avons proposé que les syndicats se renseignent dans les entreprises sur les critères d'évaluation. Il reste des critères de progression par l'ancienneté", se justifie l'Association. Et cette dernière de recti-
fier: "Il y a 50% des employés qui doivent bénéficier de la prime de performance mais si les entreprises veulent en faire profiter davantage de personnes, elles peuvent le faire".
Droit de grève Si syndicats et patronat arrivent enfin à concilier leurs intérêts, ils pourront "se reposer" pendant un an et demi car la convention sera conclue pour trois ans. La précédente convention est arrivée à échéance en décembre dernier. Il suffirait qu'un seul syndicat signe avec l'ABBL pour que la convention soit appliquée. Cette phrase est à mettre au conditionnel en fonction
de la représentativité du syndicat. Si l'ABBL rejette la proposition de l'Office national de conciliation, ce qui ne devrait pas être le cas, il n'y aura pas d'accord et, par làmême, plus de convention collective. "Aujourd'hui, nous partons sur une base existante, s'il n'y a pas d'accord, nous repartons de zéro", résume Mme Eischen. Mais avant de recommencer à négocier, en cas de nonconciliation, les syndicats ont le droit de déclencher des grèves et ils ne manqueront pas de le faire. "Si c'est le refus, la grève suivra, c'est presque sûr", affirme M. Beffort. Le bras de fer reprendrait de plus belle,.. ■ Florence Reinson
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Les banques risquent fort de connaître des journées mouvementées au cas où la proposition du conciliateur serait rejetée...
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Déclarations de soupçon doublées (14/09) Le Commissariat aux assurances a présenté, dans le cadre de son rapport annuel, les chiffres concernant la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Sur les 61 entreprises d’assurance vie ayant eu une activité en 2003, 17 seulement ont fait parvenir un total de 73 déclarations de soupçon au Commissariat, soit deux fois plus qu'en 2002. Les causes de suspicion portaient essentiellement sur la provenance indéterminée des fonds et le rachat intégral du contrat. 27 de ces déclarations ont concerné des pays de l'Afrique de l'Ouest et 23 la France. Au 1er semestre 2004, le Commissariat a déjà reçu 44 déclarations de soupçon, dont 26 peuvent être classifiées parmi les escroqueries ouest-africaines. www.commassu.lu
LE FOYER
L’assurance-vie porteuse (21/09) Les activités d’assurance-vie ont largement contribué à la forte progression du bénéfice net consolidé après impôts (+24,3%, à 13,28 millions d'euros) et du chiffre d'affaires consolidé (+61,4%, à 272,41 millions d'euros) du groupe d’assurances Le Foyer. Avec 149,14 millions d'euros (dont 120,91 millions en LPS), la contribution de la branche vie au chiffre d'affaires consolidé approche, au 30 juin, les 55%, contre à peine 35% un an plus tôt. La contribution au résultat consolidé est également en forte hausse, passant de 19,4% à 24,4%, alors que le "poids" de l'assurance non-vie progresse également de 61,1% à 65,9%, au détriment des activités de gestion d'actifs, qui avaient connu un premier semestre 2003 exceptionnellement bon.
www.lefoyer.lu
CALLATAŸ & WOUTERS
Contrat avec Mizuho Trust Banking (23/09) Le concepteur de progiciels bancaires Callataÿ & Wouters a décroché un nouveau contrat auprès de la filiale luxembourgeoise du holding japonais Mizuho Financial Group, spécialisée dans l'activité de dépositaire et d'émission de titres, pour sa réorganisation informatique. C&W y déploiera son logiciel multi-métiers Thaler, et permettra notamment à Mizuho d'intégrer l'activité "Security Agency" - spécifique à la filiale luxembourgeoise- dans l'application centrale qui couvre aussi ses autres domaines d'intervention. Le projet devrait être opérationnel au premier semestre 2005. www.c-w.lu
CLEARSTREAM / EUROCLEAR
Délais respectés (06/10) Euroclear Bank et Clearstream International ont confirmé que la seconde phase du nouveau "Bridge de jour automatisé" (liaison électronique de communication devant favoriser un règlement efficace des transactions sur titres entre des contreparties en Clearstream Banking Luxembourg et en Euroclear Bank), reliant les deux dépositaires centraux internationaux, serait lancée, comme prévu, le lundi 15 novembre. Cette seconde phase prévoit, grâce au Bridge le dénouement au même jour que la transaction entre des contreparties situées auprès des différents dépositaires, assortie d’un allongement des délais pour la saisie des instructions. www.clearstream.com
ASSURANCE GROUPE
Courtage spécialisé (05/10) Le courtage en assurance groupe n'est pas une activité courante. C'est pourtant dans ce créneau que s'est lancé Didier Bossicart, ancien ancien Directeur Commercial & Marketing chez Swiss Life, qui a créé son propre bureau de courtage, à Steinfort. En partenariat avec Axa Assurances Vie Luxembourg, Le Foyer Vie, Fortis Luxembourg Assurances et Swiss Life, il propose des solutions "package", depuis l'analyse préalable à la mise en place d'un contrat jusqu'à l'intervention en tant qu'interface entre la compagnie d’assurances et le client.
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DEXIA PRIVATE BANKING
Une vision nouvelle pour la gestion discrétionnaire LES GRANDES NOUVEAUTÉS dans une matière aussi traditionnelle que la gestion discrétionnaire ne sont pas légion. Dexia Private Banking est pourtant en train de lancer Dexia Vision, un concept présenté par ses concepteurs comme une innovation majeure dans le métier. "Le client, qui reconnaît l'expertise de la banque à qui il confie ses avoirs, attend, en retour, qu'on lui propose un système qui corresponde à ses propres exigences de croissance et de sécurité, mais aussi de transparence et de clarté", analyse Philippe Jouard, membre du comité de direction de Dexia BIL. "La banque a, plus que jamais, une obligation de moyens afin de tout mettre en œuvre pour réaliser les objectifs de son client". Depuis novembre 2003, conseillers, gestionnaires d'actifs, analystes, mais aussi informaticiens, ont planché activement sur une nouvelle approche, caractérisée par un contrôle quotidien des niveaux de risque, dans le cadre de la recherche de performance. "La surveillance se fait en fonction des seules limites fixées avec le client, selon un principe de gestion réactive", souligne M. Jouard, qui insiste sur le fait que Dexia Vision n'est pas un nouveau produit, mais plutôt un nouveau concept de gestion de portefeuille, qui s’intègre dans une approche globale de gestion patrimoniale, avec d'autres volets comme le conseil en planification financière. La mise en œuvre de ce concept ne coûte pas plus cher, pour le client, en termes de frais de gestion, et peut même être plus avantageuse dans le cas de périodes plus calmes ne nécessitant aucune intervention sur les marchés. Sur la base d'avis rendus, chaque mois, par un comité d'allocation d'actifs, qui met à profit les travaux de l'ensemble
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COMMISSARIAT AUX ASSURANCES
Michel Jouard: "Nous avons plus que jamais une obligation de moyens"
des entités du groupe Dexia, des axes sont définis en fonction des marchés, des devises, des titres ou des secteurs jugés intéressants ou non, en termes de potentiel de croissance tout en restant dans les limites de risque fixées. Mais c’est par la gestion quotidienne de l’exposition au risque du portefeuille que le gestionnaire peut alors procéder à des actions tactiques et préventives dans le portefeuille géré, pouvant aller jusqu'à un désengagement complet en actions ou en obligations. "L'idée est de pouvoir faire au maximum abstraction des pics de marché et permettre au client d'assurer un certain équilibre patrimonial tout en gardant un contrôle de la volatilité dans les limites fixées.
Cette approche est plus proactive que ce qui peut se faire traditionnellement". Ainsi, dans le cas de marchés en forte croissance, l'approche de Dexia Vision implique des performances moindres, mais au bénéfice d'une plus grande sécurité. "En faisant des simulations sur les 20 dernières années, on peut dire que le choc des événements aurait été bien amorti, permettant de générer de bonnes performances sans soubresaut". Intégralement développé au Luxembourg, Dexia Vision est proposé à la clientèle private banking locale, pour des portefeuilles d'un montant minimal de 250.000 euros.. Dans les 12 mois à venir, le concept devrait être élargi à l'ensemble du réseau Dexia. ■ J.-M. G.
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eBRC: mutations stratégiques La société, désormais agréée PSF, accentue le développement de ses services à destination de la place financière. POUR SA CINQUIÈME année d'existence, la société eBRC (e-Business & Recovery Centre) vit de profondes mutations, annonciatrices d'un tournant historique. Avec une augmentation de capital, un accès au statut de Professionnel du secteur financier (PSF) agréé par la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) et la mise en oeuvre de nouveaux moyens techniques, ces changements vont permettre à la société de disposer des meilleurs atouts pour accompagner son développement futur. Le premier bouleversement majeur concerne la structure même de l'actionnariat, au sein duquel l'Entreprise des P&T est montée en puissance. A la tête, initialement, de 40% des actions, lors de la constitution de la société en 2000, la voilà passée à 93,4% d'un capital social porté à près de 10 millions d'euros. Le solde est entre les mains de la société Worldtec (5,50%) et d'Omnis (1,10%). Ce renforcement des moyens propres de la société va de pair avec le virage stratégique induit par l'accès au statut de PSF, confirmé fin
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septembre par la CSSF, qui a délivré l’agrément pour rois qctivitéss: agent de communication à la clientèle, agent administratif du secteur financier et opérateur de systèmes informatiques et de réseaux de communication du secteur financier. "Notre position est claire: devenir le pôle PSF du groupe P&T, ce qui ne remet nullement en cause notre neutralité et notre indépendance", prévient Yves Reding, General Manager de eBRC. Les moyens techniques sont, également, en phase de renforcement. De 340 positions de travail pré-équipées sur un total de surfaces de près de 2.000 m2, l'offre en matière de "business continuity" va, ainsi, passer à plus de 500 positions. Dans le même temps, un second site, distant d'une dizaine de kilomètres, est en projet. Il offrira, à l'horizon 2006, de nouvelles salles informatiques cloisonnées et complètera l'actuel site Hitec, qui s'étend, depuis 18 mois, à quelques encablures du Goldbell Center, à la Cloche d'Or. Pour l'heure, les activités de "business continuity" telles qu'elles sont pratiquées ne nécessitent pas de statut PSF
particulier, de sorte que rien ne change pour les quelque 20% de clientèle non financière de la société. "Mais nous avons les structures suffisantes pour cloisonner et filialiser, si nécessaire, une partie de nos activités non financières lorsqu'il le faudra", prévient M. Reding.
From Recovery to Resilience Les infrastructures sont là et les compétences aussi: une trentaine de spécialistes, experts en sécurité et tous fortement imprégnés dans le marché local. Et Yves Reding ne manque pas de rappeler que les évaluations des plans internes de continuité de clients bancaires internationaux montrent généralement que les solutions de continuité mises en œuvre à Luxembourg constituent une réelle référence et que Luxembourg est régulièrement citée comme plus performante en termes de continuité que Genève ou Paris. eBRC entend donc conserver ses activités, déjà fortement développées, d'héberge-
ment et d'accès pour une dizaine de providers et carriers télécoms, au sein de ce que la société revendique être le plus important "Telehouse" du pays et laisse la porte ouverte à l'accueil d'autres constructeurs ou opérateurs de la place. Mais si, historiquement, la société est surtout active dans la mise en œuvre de solutions de continuité – la récente panne d'électricité générale qui a touché le Luxembourg le 2 septembre dernier a d'ailleurs permis d'activer avec succès, et pour la première fois en conditions réelles, le site de secours pour un client bancaire – elle migre, progressivement, vers une gamme plus étoffée de services en matière de "business resilience", c'est-à-dire la prise en compte de l'ensemble de la sécurité d'une entreprise, dans une approche de risk management complète. Savoir faire face aux risques, bien sûr, mais aussi les anticiper... "Nous sommes par exemple en mesure de prendre en charge le monitoring complet du périmètre de sécurité d'une entreprise, sur la base d'une bonne compréhension des
risques encourus, précise M. Reding. Il s'agit-là d'une prolongation naturelle de nos activités en matière de continuity". Du reste, qui sait si le "R" de l'appellation "eBRC" ne va pas être amené, à terme, à se transformer de "Recovery" en "Resilience"... Cette évolution dans l'approche stratégique devrait connaître une nouvelle étape d'ici la fin de l'année prochaine, avec la mise en place de services financiers mutualisés et la mise à disposition, à moindre coût, d'infrastructures à destination de la place financière. Une solution qui s'adresse notamment à l'industrie des fonds d'investissement et pourrait permettre de ne faire payer le client qu'à l'opération réellement effectuée. En attendant, eBRC peut proposer, via la plate-forme Managed Security Services, une co-gestion, à distance, des infrastructures informatiques de ses clients.
Attirer... Retenir... Cette nouvelle approche est, également, la conséquence directe du comportement
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place financière finance
Yves Reding: "On ne se bat plus désormais avec des critères protectionnistes ou défensifs, mais bien plus avec des arguments de performance".
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des sociétés basées au Luxembourg, qui n'ont pas pour habitude de procéder à l'externalisation complète de leurs services informatiques, préférant la mettre en œuvre pour un service ou une unité spécifique. "Nous devons donc répondre à ce service précis, sans forcément avoir en tête de reprendre l'ensemble des fonctions du service IT d'une entreprise. Nous agissons vraiment dans une niche", explique M. Reding. Le développement du marché et le renforcement des structures financières et techniques de la société incitent également eBRC à jeter un œil intéressé vers l'étranger. Mais pas pour y établir des copies du centre basé à Luxembourg. L'idée est plutôt de capitaliser les compétences déjà établies afin d'attirer les grands groupes internationaux ou bien... de retenir, à Luxembourg, ceux qui auraient des envies d'aller voir ailleurs. "Au sein des groupes multinationaux, il y a une réelle compétition dans chaque ligne de métier, que ce soit en termes de compétences ou de rentabilité, explique Yves Reding. La performance dans la continuité fait partie des critères concurrentiels qui font qu'un site sera privilégié à un autre". C'est ainsi que deux grands groupes bancaires internationaux ont décidé de regrouper au Luxembourg une partie de leurs activités, sachant qu'ils pouvaient s'appuyer sur une solution efficace en matière de "business continuity". "On ne se bat plus désormais avec des critères protectionnistes ou défensifs, mais bien plus avec des arguments de performance, résume M. Reding. C'est une réalité concrète, aujourd'hui, et ce le sera encore davantage lorsque nous aurons développé nos services financiers mutualisés". Deux autres grands projets, "à forte visibilité" sont également sur le point d'être finalisés. ■ Jean-Michel Gaudron
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LUXEMPART / AUDIOLUX CSSF
Sicar, titrisation: ça bouge! (13/10) La première société d’investissement en capital à risque (Sicar) a été agréée au Luxembourg. Il s’agit de Naxos Capital Partners SCA. Par ailleurs, après Palladium Securities 1, la CSSf a délivré un second agrément pour un organisme de titrisation: Allegro Investment Corporation. www.cssf.lu
BANQUE CENTRALE
Solvabilité des banques améliorée (04/10) Selon les derniers indicateurs macroprudentiels établis par la Banque centrale du Luxembourg pour les établissements de droit luxembourgeois, la solvabilité des banques s'améliore. De 30% pour la période juin 2002-juin 2003, le ratio de solvabilité est passé à 30,7% un an plus tard. "Les banques de petite taille tendent à montrer un ratio de solvabilité plus élevé que les grands établissements", observe la BCL. Le rendement sur avoirs, lui, mesuré par le produit bancaire et le résultat avant provisions en relation avec le total des actifs, est stable au premier semestre. www.bcl.lu
BGL
1er semestre positif (16/09) Au cours des six premiers mois de l'année, la BGL a enregistré un produit net bancaire de 417,1 millions d'euros, en hausse de 12,7% par rapport au 30 juin 2003. Si les produits nets d'intérêts se situent au niveau record de l'année dernière, les commissions nettes, elles, ont progressé de 13%, témoin, notamment de la reprise des marchés financiers et de l'excellent développement des produits d'assurances. Hors éléments exceptionnels, le résultat courant a connu une progression de 12,8%. www.bgl.lu
CLEARSTREAM
Nouvelle hausse des activités de Global Securities Financing (24/09) Au cours du mois d’août 2004, le service de tripartite de Clearstream a enregistré des encours quotidiens dépassant les 81,36 milliards d'euros, soit des encours moyens 37,3% plus élevés qu'à la même période l'année dernière. Une pointe avait été enregistrée en juin avec un montant de 143 milliards d'euros.
www.clearstream.com.
Aléas boursiers IL EST LOIN LE TEMPS OÙ Luxempart battait tous les records de progression en Bourse de Luxembourg, cumulant plus de 550% de progression entre 1988 (date à laquelle l'action s'appelait encore BIL-Participations) et 1997. Les marchés boursiers étaient, en ce temps-là, euphoriques... Aujourd'hui, le titre est, par la force des choses, revenu à des performances plus en rapport avec l'environnement économique et financier. Pour le compte du 1er semestre 2004, Luxempart a néanmoins affiché une hausse de près de 25%, enregistrant, par ailleurs, une hausse des revenus de dividendes, à périmètre constant (sachant que l'entrée de Cegedel dans le périmètre de consolidation de Luxempart, depuis le 31 décembre 2004, entraîne l'élimination de ses dividendes) de 7,4% à 10,17 millions d'euros. "A partir du moment où les entreprises vont mieux, nos revenus augmentent aussi, rappelle Jo Santino, administrateur et membre du comité d'investissement et d'orientation de la société. “Le profil de notre portefeuille nous assure
AUDIOLUX
(14/09) A l'occasion de la conférence annuelle organisée conjointement par l'Association luxembourgeoise des fonds d'investissement (ALFI) et l'association américaine The National Investment Company Service Association (NICSA), un accord intensifiant la coopération des deux partenaires a été signé. Il s'agit d'intensifier l'échange d'informations entre elles ainsi qu'avec et entre leurs membres. Des groupes de travail vont identifier des projets communs de recherche dont les résultats devront bénéficier aux membres des deux associations. www.alfi.lu; www.nicsa.org
HENDERSON GLOBAL INVESTORS
Un fonds axé sur les dividendes (21/09) C'est au Luxembourg, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni que Henderson Global Investors a lancé son nouveau fonds European Equity Dividend Fund. Exclusivement composé d'actions, ce fonds a la particularité d'être axé à la fois sur le potentiel de croissance du capital et sur le potentiel de distribution de dividendes, dans le but de générer un rendement potentiel moins volatil. Objectif: atteindre un ROI de 1% au-dessus du benchmark MSCI. Le fonds entend investir dans environ 50 actions, toutes européennes.
www.henderson.com
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De son côté, Audiolux, filiale à 71% de Luxempart, plus spécifiquement investie dans le secteur des médias et communication (SES Global, RTL Group, Utopia, LuXcommunications, ... mais plus dans Agefi Luxembourg, participation "historique" et symbolique, cédée au management de la publication économique luxembourgeoise) a, de la même façon, vu ses revenus augmenter (+15,4% à 3,22 millions d'euros) et son résultat passer dans le rouge à –3,34 millions (contre +9,11 millions un an plus tôt). Le tout pour un cours boursier en léger déclin de près de 2% sur ces six mois. Cette "double" cotation de deux sociétés étroitement liées, partageant le même pool administratif abrité au sein du groupe le Foyer, a-t-elle d'ailleurs encore un sens? "Il est en effet légitime de se poser la question de l'intérêt de conserver deux structures", reconnaît Jo Santino. Une réflexion qui prend d'autant plus de sens sachant qu'Audiolux ne fait plus partie, depuis juillet 2003, de l'Indice LuxX (contrairement à Luxempart). ■ J.-M. G.
Evolution des cours de Bourse de Audiolux et de Luxempart au premier semestre 2004
ALFI / NICSA
Coopération intensifiée
de toute évidence une solide base de revenus récurrents." Des chiffres en décalage avec ceux relatifs au résultat net consolidé, qui accuse un repli de près de 75% à 4,72 millions d'euros. Cette différence provient notamment du fait que le résultat en capital comprend des corrections de valeur sur immobilisations financières, dues aux fluctuations des cours de bourse, à hauteur de 5,61 millions d'euros. "Quand nous serons passés aux normes comptables IFRS, l'impact de la variation des cours de Bourse sera moindre, car ce qui constitue aujourd'hui un résultat en capital sera basculé en fonds propres. Il s'agira alors plutôt d'une valeur patrimoniale", commente M. Santino, qui ne manque pas d'annoncer que plusieurs opérations d'investissement de type private equity sont à l'étude, certaines ayant de bonnes chances d'être finalisées avant la fin de l'année. Il ne faut néanmoins pas s'attendre nécessairement à des opérations de l'envergure de celle du rachat d'une partie du capital d'IEE, aux côtés de Apax Partners (lire notre dernière édition, page 22).
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Série: les institutions de la place financière (8)
Un rôle en pleine expansion
AGENDA Une conférence est prévue le 4 novembre, en collaboration avec l'association suisse des Financial Planners, afin d'échanger des idées en matière de pratiques entre les deux pays.
LE 7 NOVEMBRE PROchain, l'association Financial Planner Luxembourg fêtera ses deux années officielles d'existence. Fondée à l'initiative de 36 Financial et Estate Planners, avec le soutien actif de Lucien Thiel, alors directeur de l'Association des banques et banquiers du Luxembourg, elle a pour but de fédérer les expériences et les opinions sur cette activité particulière ayant trait à la vie financière d'un individu et
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Financial Planner mode d'emploi L'association Financial Planner Luxembourg compte aujourd'hui 61 membres. Fondée il y a deux ans, elle s'appuie sur un comité de direction présidé par Dirk Van den Berg (Bank Sarrasin Europe), épaulé par deux vices-présidents: Rudolf Fuhrmann (Hypovereinsbank) et Ursula Back (Landesbank Rheinland Pfalz). Andrea Reinkens (Hypovereinsbank) et Jürgen Wiegand (Fortis Investments) complètent ce premier comité dont le renouvellement interviendra en mars 2005. Tous les Financial et Estate Planner peuvent devenir membre régulier, c'est-à-dire ceux bénéficiant du titre CFP ou CEP, ainsi que toute personne ayant suivi les études spécifiques Financial ou Estate Planning ou une formation équivalente. (p. ex.: DESS, MBA, Master ou formation équivalente, avec 3 ans d'expérience professionnelle au moins dans le métier Financial/Estate Planning). L'association se base également sur un site d'informations:
www.financial-planner.lu
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à la planification fiscale ou successorale de son patrimoine. Les Financial Planners sont actifs dans la mise en œuvre de solutions personnalisées concernant tous les aspects de la vie financière de leurs clients. Les Estate Planners, plus précisément, travaillent sur les concepts de planifications successorales spécialisées."Il est important de pouvoir bénéficier de ce genre de plate-forme d'échange, dans une matière aussi complexe", explique Jürgen Wiegand, membre du comité de direction de l'association, qui regroupe principalement des professionnels allemands, ou travaillant dans des banques allemandes. "Quand on parle de fiscalité ou de planification successorale, il s'agit de sujets très personnels, étroitement liés à la législation en vigueur dans un pays. Il est difficile pour un Financial Planner ou un Estate Planner spécialisé sur le marché allemand de l'être également pour le marché français ou belge". Les liens avec l'Allemagne sont renforcés par le fait que c'est avec l'European Business School - Finanzakademie (basée à Oestrich-Winkel, près de Francfort) que l'association propose, au Luxembourg, un accès préférentiel à la certification d'Estate planning, avec la possibilité de suivre les cours sur place, sans devoir se
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
Financial Planning Luxembourg entend accompagner et promouvoir le développement d'une activité en plein boom.
Jürgen Wiegand: "Un Financial Planner a, en quelque sorte, à la fois le rôle d'un avocat, d'un notaire... et d'un banquier". rendre en Allemagne. Une vingtaine "d'étudiants" étaient inscrits en 2003 et autant le sont pour la session 2004 qui vient de commencer et s'étend jusqu'au début 2005. Avec à la clef un diplôme reconnu tant par l'EB que par la Hochschule für Bankwirtschaft, qui dispense également des cours à Trèves. "L'idée est qu'un Financial Planner n'est pas là pour vendre seulement les produits de sa banque”, précise M. Wiegand. “Sa mission est bien plus d'apporter des solutions aux clients. Il a, en quelque sorte, à la fois le rôle d'un avocat, d'un notaire... et d'un banquier, évidemment". Aujourd'hui, l'association
travaille au développement de l'offre de formation au Luxembourg et au renforcement des liens avec d'autres organisations de ce type présentes au Luxembourg. "Il y a 85.000 Financial Planners dans le monde, mais chacun est spécialisé dans un pays en particulier. Pourquoi ne pas imaginer, dans un avenir proche, un environnement plus global qui permettrait d'élargir nos compétences sur plusieurs pays?", se demande M. Wiegand, conscient que la légère reprise observée sur les marchés boursiers pourrait être de nature à renforcer davantage le rôle des Financial et Estate Planners. ■ Jean-Michel Gaudron
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"L'or n'est pas cher!"
COUP DE COEUR
Le pétrole La flambée des prix du pétrole est au cœur de toutes les discussions et de toutes les inquiétudes dans les milieux économiques. Le phénomène mérite néanmoins une analyse plus approfondie. "La forte croissance économique et industrielle des pays dits 'émergents' implique une forte croissance de la consommation de pétrole qui n'a pas été anticipée par les pays producteurs, note Frédéric Leroux, d'autant plus que les industries de ces pays-là utilisent beaucoup plus d'énergie que les pays plus matures pour produire la même quantité". Faute d'avoir découvert de nouveaux gisements importants et de pouvoir compter sur un développement à grande échelle des énergies alternatives dans les 10 à 15 prochaines années, le pétrole gardera encore un bon moment un attrait certain. "Nous continuons donc à croire aux valeurs liées aux services pétroliers, explique M. Leroux, car les grands acteurs vont être obligés d'augmenter leur production". Au côtés des grands noms, incontournables, que peuvent être Schlumberger dans les services pétroliers, ou bien les grands groupes integrés, comme Total, BP, Royal Dutch ou Exxon, il est donc possible de se tourner vers des sociétés moins connues: Transocean ou Global Santafe (USA, spécialisées dans les gisements en fonds profonds), ou Technip (FR, ingénierie et technologies pour les industries pétrolières et gazières). "On peut aussi oser le risque russe, avec une société comme Gazprom, proche du pouvoir, ou bien des valeurs liées à des pays satellites comme Burren Energy, qui exploite des gisements au Turkménistan, ou Petrokazakhstan". ■ J.-M. G.
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AVEC LA "CONVERSION" progressive à l'économie de marché de pays tels que la Chine ou l'Inde, mais aussi le "rattrapage" économique des anciens pays du bloc de l'Est, ce sont plus de 3 milliards de personnes qui prennent pied, progressivement, dans le système capitaliste "traditionnel". De quoi modifier, en profondeur, les équilibres établis et bousculer bon nombre d'habitudes, à commencer par les pôles d'intérêt pour les investissements mobiliers. Gros plan sur les métaux précieux et les matières premières avec Frédéric Leroux, gérant chez Carmignac Gestion. Les investissements dans les métaux précieux et les matières premières constituent-ils une alternative intéressante pour un investisseur particulier? Certainement! Et pas seulement les matières premières, mais aussi les sociétés qui les traitent. Dans les années 90, il y avait eu assez peu d'attrait pour ce qui était cette "ancienne économie". Mais aujourd'hui, le contexte est différent! On anticipe un retour plus ou moins marqué de l'inflation qui, historiquement, se créé sur l'augmentation des biens de base. Dans ces années 90, le thème des matières premières a été quelque peu délaissé, avec l'abandon des forages et des recherches de nouveaux gisements de métaux. Il y a ainsi, aujourd'hui, une grosse demande qu'il sera difficile de satisfaire dans les 20 prochaines années. Il faut donc recréer des conditions de croissance. Considérons les métaux précieux. L'or est-il, aujourd'hui, une valeur attractive? Tout dépend de la vision que l'on a de la croissance à venir, sachant que l'évolution de l'or est étroitement liée à celle du dollar US: plus le dollar US est faible, plus la valeur de l'or
augmente. Il y a 3-4 ans, l'once d'or était autour de 270 dollars US. Elle est à 400 dollars US aujourd'hui. Si on est sceptique sur la reprise de la croissance aux Etats-Unis, et donc sur une remontée du dollar, l'or n'est pas cher! En revanche, si on croit en une reprise générale de l'économie américaine, il n'y a pas vraiment de raison d'être favorable à l'or, tant que cette reprise ne s’accompagne pas d’une inflation marquée. Pour notre part, nous penchons plutôt pour la première hypothèse. Et pour les matières premières? A côté du cas du pétrole (lire par ailleurs), il est intéressant de se pencher sur les métaux de base, comme le cuivre ou le minerai de fer pour l'acier: tout ce qui est basique et permet la construction des grandes infrastructures. N'oublions pas non plus les matières premières agricoles. On a pu remarquer, par exemple, que le cours du soja évoluait parallèlement avec bon nombre d'autres matières premières industrielles. Il faut vraiment avoir en tête que l'on entre dans une vraie réflexion structurelle à long terme, liée au phénomène complètement inédit de l'entrée de 3 milliards de per-
sonnes dans le système capitaliste. Il est temps de ne plus se baser sur les seuls cycles économiques "traditionnels" de court terme. Vouloir raisonner ainsi, c'est prendre le risque de passer à côté de la phase de croissance à long terme à venir, très profitable aux pays neufs. On est dans une situation particulière qu'il faut considérer comme historique et sur laquelle il faut savoir porter un regard à part. En se rappelant que ceux qui font les prix des matières premières, ce sont ceux qui en consomment le plus... Concrètement, que doit faire un investisseur qui souhaiterait se tourner vers de telles opportunités? Traiter directement les matières premières est plutôt réservé aux spécialistes. Il est donc plus prudent de se tourner vers des fonds ordinaires investissant dans des sociétés actives dans ces secteurs. Du reste, si le fonds est bien géré, une société qui traite du cuivre, par exemple, se valorisera plus vite que le cuivre en lui-même. Il ne faut pas se contenter de grosses valeurs "tarte a la crème", mais aussi chercher les petites sociétés exploratrices avec des profils de production prometteurs". ■ J.-M. G.
Frédéric Leroux (Carmignac Gestion)
Photo: Michel Zavagno (Blitz)
L'émergence de nouvelles économies, notamment en Asie, fait des métaux précieux et des matières premières des créneaux porteurs, selon Frédéric Leroux (Carmignac Gestion).
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CHANGEMENTS DE POSTE OU D'ENTREPRISE?
Envoyez-nous quelques lignes d'infos accompagnées d'une photo à press@paperJam.lu
LE FOYER
Directeur financier André Birget Au 1er janvier prochain, le GROUPE LE FOYER comptera un nouveau Directeur financier en la personne de ANDRE BIRGET. Agé de 48 ans, il était, depuis 2000, Directeur de la société BGL Investment Partners. Il avait passé les 18 précédentes années au sein de la Banque Générale du Luxembourg. Au sein du groupe Le Foyer, M. Birget sera membre du Comité de direction et sera en charge de la gestion financière du groupe. Il concentrera ses efforts, entre autres, sur le développement de Foyer Asset Management et Le Foyer, Patrimonium & Associés. Cette arrivée s’inscrit non seulement dans la volonté de renforcer les compétences financières du Groupe Le Foyer, mais aussi et surtout d’anticiper le départ à la retraite, début 2007, de l'actuel directeur financier, Marcel Dell, en place depuis 1975.
Ancienne Sales and Marketing Manager chez Keytrade Luxembourg entre avril 2000 mai 2004, LORE BERTRAND est, aujourd'hui, responsable commerciale pour WH SELFINVEST, courtier en ligne luxembourgeois spécialisé dans le trading actif d'actions, options et futures. A 32 ans, elle a pris en charge autant les aspects marketing que commerciaux.
NCR FINANCIAL SOLUTIONS DIVISION, le spécialiste des guichets bancaires automatiques intelligents, vient de renforcer l'approche commerciale des marchés belge et luxembourgeois avec la nomination de PAUL DE GROVE comme Business Development Manager pour le Belux. Agé de 46 ans, il était, précédemment, en charge du développement commercial des guichets d'impression, kiosques et distributeurs automatiques de billets chez le fabricant Wincor Nixdorf.
LUXEXPO a engagé PAUL FABECK, 38 ans, en tant que nouveau Head of Marketing and Communication. Cet ancien directeur marketing et communication auprès de Deloitte puis de PricewaterhouseCoopers succède à Anne Reuter, parti cet été.
Agé de 42 ans, INNO FRENCKEN vient d’être nommé directeur marketing chez TOSHIBA INFORMATION SYSTEMS pour l'ensemble du Benelux. Entré en 1997 chez Toshiba, en tant que product manager pour les notebooks, il était, depuis novembre 2002, directeur du département marketing produits pour la Belgique et les Pays-Bas.
Le cabinet de recrutement généraliste par approche directe SCHNEIDER CONSULTING a renforcé son équipe, avec l'arrivée de LAETITIA HANSSENS (photo) en tant que Consultante. Agée de 26 ans et licenciée en psychologie, elle était auparavant Chargée d'études marketing chez Quality Research, en Belgique. Elle rejoint, Marilyn Hurlin, 27 ans, qui a repris ses fonctions en tant que Consultante en recrutement après un break d'un an.
ERIC HAUSMAN, 41 ans a rejoint les équipes de l'entité luxembourgeoise de DIMENSION DATA comme nouveau Solutions and Marketing Director. Entre 1997 et avril 2004, il avait participé au lancement et au déploiement de l'activité commerciale de Cisco à Luxembourg en tant qu'Account Manager.
PARTI DÉMOCRATIQUE
Président Claude Meisch Comme cela était attendu, le PARTI DEMOCRATIQUE a abattu sa carte jeunes. C'est CLAUDE MEISCH, qui n'aura que 33 ans le 27 novembre prochain, qui vient d'être élu à la tête du parti, grand battu des élections du 13 juin dernier. Seul candidat en lice, il a succédé à l'ancienne vice premier-ministre Lydie Polfer. Diplômé en tant que mathématicien économiste de l'Université de Trèves, Claude Meisch avait été, entre 1995 et 2000, premier vice-président national de la Jeunesse Démocrate et Libérale (JDL) et de président de la JDL-Differdange. Membre du Comité-Directeur du DP, il avait été élu une première fois à la Chambre des députés (circonscription Sud) en 1999 et avait conservé son siège il y a quatre mois. Il est, du reste, trésorier du groupe parlementaire. En dépit de son jeune âge, sa carrière politique est pour le moins intense, puisqu'il est, depuis le 31 janvier 2002, bourgmestre de la ville de Differdange, dont il était conseiller communal depuis octobre 1999.
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Ancien responsable commercial de Aubay (ex-3i) à Luxembourg, JEAN-FRANÇOIS DENIS, 41 ans, un des initiateurs du Luxembourg Java User Group, s'est mis à son compte. Il a lancé KITRY CONSULTING, société de services et conseil en IT, doublée d'une compétence en sécurité et médecine du travail au sein de l'entreprise.
ANGELA GRICE a récemment rejoint le cabinet BADENOCH & CLARK LUXEMBOURG en tant que Manager. Agée de 31 ans, elle a derrière elle 9 années d'expérience en recrutement en Australie et en Grande-Bretagne, avec des responsabilités managériales ces 5 dernières années.
PATRICK HERMES, 44 ans a rejoint les équipes services de DIMENSION DATA LUXEMBOURG en tant que Services Director. Il était, depuis 1995, Service Delivery Manager chez ce qui fut la filiale locale de Digital Equipment, constructeur système, rachetée à plusieurs reprises par Compaq (1998) puis par HP (2001).
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Après 8 années passées en tant que sous-directeur en charge de la sécurité de l'information, CARLO HARPES, 35 ans, quitte Cetrel. Il part renforcer CF6 LUXEMBOURG, filiale de Telindus, où il sera Chief Technology Officer, en charge de l'équipe "Conseil".
La société KONICA MINOLTA PRINTING SOLUTIONS, concepteur, fabriquant et fournisseur de solutions d’impression innovantes, vient d’engager MARTIN MIDDELKOOP, 35 ans, au poste de Marketing Manager Benelux & Scandinavie. Il y sera responsable de la conception et de l’implémentation d’une stratégie marketing visant une croissance rapide.
Après 12 années passées chez DNR, dont les cinq dernières en tant que directeur de la programmation musicale, JULES SERRIG change d'antenne. On le retrouve, depuis le 1er octobre, chez ELDORADIO, où il occupera les mêmes fonctions. Il y aura également la responsabilité de la partie animation.
HP BELUX
Vice President – Managing Director Benoît Scheen Appelé à diriger la division internationale “Stratégie et Planification” du HP Customer Solutions Group, à Palo Alto, Californie, Johan Deschuyffeleer a quitté ses fonctions de Vice-President et Managing Director pour la Belgique et le Luxembourg chez HP. Il est remplacé, à ce poste, par BENOIT SCHEEN, 38 ans, qui était déjà membre du comité de direction de HP BELUX. Il y avait assumé la fonction de “Director Enterprise Business Unit & Marketing Director”, jusqu’en avril 2002, avant d’être nommé Vice-Président de la division Personal Systems Group pour la région General Western Europe (Benelux, Scandinavie, Suisse et Autriche). Avec son équipe, Benoit Scheen entend poursuivre la consolidation de la position de HP en tant que principal fournisseur IT en Belgique et au Luxembourg, et l’expansion de ses activités dans cette région.
DEPART
Jean-Paul Marc Après huit ans de présence au sein du groupe d'entreprise Wagner, d’abord en tant que Directeur Marketing auprès de CMD, puis en tant que Secrétaire Général de Wagner Sélection, en charge de la gestion et du développement du patrimoine immobilier du groupe, JEAN-PAUL MARC a décidé de changer d'horizon. Cet économiste de formation, qui, en parallèle, collabore depuis fin 2001 en tant que journaliste freelance à la rédaction de RTL Télé et RTL Radio Lëtzebuerg, ne prévoit cependant pas d'annoncer sa future destination avant le 15 novembre...
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ORACLE a nommé DICK LANS en tant que Directeur Marketing Senior pour le Benelux. A 38 ans, cet ancien Directeur Marketing chez Fujitsu Siemens Computers prendra en charge l'ensemble de la politique commerciale et de communication d'Oracle au Benelux et dirigera l'équipe marketing du Benelux.
Entrée chez SIEMENS en 1997, en tant que responsable de communication pour Siemens Luxembourg, ISABELLE PITON, franco-belge de 37 ans, monte en grade: elle est devenue, cet été, responsable des études de notoriété et des gestions de projets corporate dans le département Business Excellence.
A 39 ans, ROB RENTENAAR accède à la fonction de Country Manager Benelux chez 3COM. Présent depuis plus de 7 ans au sein de la société – il était, dernièrement volume sales manager – il aura pour mission, notamment, de faire connaître les nouveaux produits destinés aux grandes entreprises.
Notre ancien rédacteur en chef, VINCENT RUCK, poursuit sa route. Après un passage chez Telindus, le voici, à 27 ans, chez MINDFOREST, où il sera notamment en charge du marketing au sein de l'entreprise dédiée à l’accompagnement de projets. Il aura pour mission de contribuer à la consolidation du marché national et développer la dimension internationale de la société.
Ancien technico-commercial chez HP – depuis 2000 – spécialisé dans les solutions de stockage, ERIC SPRUSS, 46 ans, a rejoint l’équipe commerciale de NETAPP (Network Appliance) LUXEMBOURG. Il y secondera Dany Zigrand (lire par ailleurs).
Le responsable commercial du nouveau bureau de NETAPP (Network Appliance) ouvert au Luxembourg s'appelle DANY ZIGRAND. A 33 ans, il affiche déjà une expérience de 7 ans sur le marché local. Il fut Large Account Manager en solutions de financement informatique chez EMG Computer Leasing, puis, à partir de 2000, Account Manager chez EMC2 Luxembourg.
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ressources humaines sondage
Etes-vous pour le passage aux 35 heures et pensez-vous que cela aiderait l’économie ? Je suis contre, d’autant plus que cela n’arrangerait rien 49%
Je suis contre mais je pense que les effets seraient bénéfiques 0%
Je suis pour et les effets seraient bénéfiques pour l’économie 26%
Je suis pour mais cela n’arrangerait rien 25%
Nombre total de réponses: 336 Sondage réalisé entre le 13 et le 27 septembre 2004 sur www.monster.lu Prochains sondages: jusqu'au 25/10: Etes-vous heureux au travail? Du 25/10 au 08/11: Qu’est-ce qui vous motive le plus au travail? Du 08/11 au 22/11: Combien de temps vous a-t-il fallu pour trouver votre dernier emploi ?
LÉGISLATION
La durée du travail Depuis la loi du 12 février 1999 mettant en œuvre le Plan d'action national en faveur de l'emploi, les dispositions sur la durée du travail sont plus flexibles qu'auparavant. La durée "normale" de travail, employés et ouvriers confondus, est de 8 heures par jour et 40 heures par semaine. Une exception est prévue lorsque le travail est réparti sur 5 jours ou moins, auquel cas la durée du travail peut être fixée d'office à 9 heures par jour. Lorsque la durée de travail journalière d'un salarié est supérieure à 6 heures, son horaire de travail doit être entrecoupé au moins d'un temps de repos (un seul par journée), rémunéré ou non. Tout salarié doit, en outre, bénéficier, au cours de chaque période de 24 heures, d'une période de repos de 11 heures consécutives au moins. En ce qui concerne le repos hebdomadaire, il est fixé à 44 heures ininterrompues, étant entendu qu'il est, en principe, interdit de faire travailler les salariés le dimanche. Au cas où ce repos n'est pas respecté, les salariés concernés ont droit à un congé supplémentaire pouvant aller jusqu'à 6 jours par an, suite aux constatations de l'Inspection du Travail et des Mines. Sont exclues de la réglementation relative à la durée du travail: les voyageurs et représentants de commerce exerçant leur travail hors de l'entreprise, les personnes occupant un poste de direction effective dans l'entreprise, les cadres supérieurs dont la présence est indispensable pour en assurer le fonctionnement et la surveillance et, enfin, les ascendants, descendants, frères, sœurs ou alliés au même degré de l'employeur qui travaillent dans l'entreprise de celui-ci. ■ J.-M. G.
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"Penser prioritairement à la fragilité de l'emploi" DIFFICILE DE TROUVERun résultat de sondage plus équilibré que celui là: 49% des personnes interrogées sont contre les 35 heures et 51% sont pour... "Les divergences d’opinions à ce sujet sont telles qu’il est difficile de se prononcer sur l'éventuel impact de leur mise en œuvre", commente Eric Picoux, directeur commercial de la société de travail temporaire Sofitex. A ses yeux, les questions ne manquent pas: comment arriver au "plein-emploi" en conservant des entreprises performantes? L’avancée sociale passe-t-elle avant la survie des entreprises? Faut-il laisser le libre choix aux salariés quant à leur temps de travail?… "Le Luxembourg connaît depuis ces trois dernières années une augmentation de son taux de chômage qui représente, fin août, 4,1%. Faut-il pour autant remettre la durée du temps de travail en question?", s'interroge-t-il. Et de noter qu'en France, le passage à 35 heures aurait créé 350.000 emplois, même si ces résultats sont remis en question suite au contexte favorable de la croissance de l’économie à cette époque. "L’exception en matière de temps de travail de la GrandeBretagne est également à souligner avec un taux de chômage très faible", note M. Picoux, qui rappelle que les Britanniques travaillent, en moyenne, 44 heures par semaine, avec une multiplication de ces "working poors" (travailleurs pauvres) et de contrats plus précaires à durée très extensible. Incontestablement, à l'heure où la tendance serait plutôt, partout en Europe, à une réévaluation à la hausse de la durée du temps de travail, le problème de compétitivité des entreprises soumises au
contexte concurrentiel international amène à repenser en profondeur le système des réductions du temps de travail. Le problème n'est pas forcément perçu de la même façon du côté des salariés. En France, ils sont 56% à ne pas souhaiter supprimer les 35 heures. Vu des entreprises, l’opinion peut être différente. "Effectivement le passage aux 35 heures à salaire égal surenchérit le coût du travail", rappelle M. Picoux. Du coup, concurrence internationale oblige, bon nombre d'entreprises délocalisent non seulement leur production, mais également leurs lignes de services: en Roumanie ou en Inde
pour l’informatique; au Maroc pour les "call centers"; dans les pays de l'est pour les industries, etc. "A partir du moment où les salariés prennent conscience de l’enjeu de compétition internationale et de la vulnérabilité de leur entreprise, ils sont amenés à penser prioritairement à la fragilité de leur emploi", estime Eric Picoux. Comment, alors, trouver un compromis entre avancée sociale et performance économique? "Rien ne sert de vouloir un bien-être ou un bienvivre à court terme et de perdre son emploi à moyen et long terme". A méditer... ■ Recueilli par J.-M. G.
Eric Picoux, Directeur commercial de la société de travail temporaire Sofitex
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
SONDAGE MONSTER-PAPERJAM
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Comptabilité / finance Comment récupérer efficacement les créances par téléphone Acquérir les outils du pilotage financier de l'entreprise par le jeu La lutte contre le blanchiment en matière d'OPC Savoir utiliser les financements européens en formation Allocation optimale d'actifs Salaires et Sécurité Sociale UCITS III, impacts et opportunités Analyse et mesure de performance des OPC Introduction à la fiscalité des personnes physiques Introduction pratique au calcul des salaires I La fonction de compliance officer OPC
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IT
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LECTEURS PACKARD BELL sort de nouveaux lecteurs MP3, l'Audio Dream, l'AudioKey FM et L'AudioBell. Les deux premiers existent en version 128 Mo (jusqu'à 4h de musique WMA) et 256 Mo (jusqu'à 8h de musique) et son équipés d'un dictaphone intégré et d'une radio FM intégrés. Ultraléger (33 g), l'AudioDream permet d'enregistrer directement depuis la radio FM intégrée ou une source sonore externe au format MP3. L'AudioKey FM fait en même temps office de stick USB. L'AudioKey se destine aux jeunes et est disponible en 64 et 128 Mo. Prix indicatif: 129 et 179 euros pour l'AudioDream, 99 et 149 euros pour l'AudioKey FM, et 69 et 89 euros pour l'Audio-Bell. www.packardbell.com
ROUTERS, RÉSEAU, CÂBLAGE
Les dernières nouveautés ALLIED TELESYN propose des communications sécurisées et à faible coût grâce au nouveau routeur AT-AR440S. Il inclut des capacités VPN extensibles, un support ADSL convivial, de multiples protocoles de routage, des fonctionnalités avancées. Un port d'extension permet d'ajouter un module WAN supplémentaire pouvant servir de secours par ISDN ou par ligne spécialisée. L'AT-AR440S est livré avec un firewall à inspection d'état standard et permet le cryptage DES, 3DES et AES des tunnels VPN. Prix: 920 euros. www.alliedtelesyn.be APC lance son Wireless Mobile Router et son Card Bus, des appareils réseau pour les professionnels mobiles et les télé travailleurs. Le router est alimenté par une connexion USB ou un adaptateur fourni. Le Card Bus s'adapte à un PC ou un laptop et assure la communication sans fil. La combinaison du Wireless Router et du Card Bus offre un réseau sans fil jusqu'à une distance de 300 mètres. Les appareils intègrent un encryptage standard 128 bits et un firewall. Prix indicatifs: 171,60 euros pour le router et 102,28 euros le Card Bus. www.apcc.com 3COM annonce deux nouveaux ponts sans fil "de bâtiment à bâtiment" – l'un pour un usage extérieur, l'autre pour un usage intérieur – et permettant de créer des connexions sans fil à haut débit entre plusieurs bâtiments, dans un périmètre de 15 kilomètres. Ils garantissent des débits jusqu'à 54 Mbits/s. Les ponts à haute vitesse peuvent être jusqu'à 30 fois plus rapides que les réseaux [>> 96]
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PACKARD BELL sort son premier lecteur de disque dur, le Pocket M@estro. Il est proposé en deux versions (2,5 Go et 5 Go), soit pour 700 à 1.500 pistes au format WMA. A peine plus grand qu'une carte de crédit, il intègre la radio FM et un dictaphone permettant d'enregistrer directement des fichiers sonores au format MP3. La batterie lithium-ion rechargeable a une autonomie de sept heures. Prix: 249 et 299 euros (TVAC). www.packardbell.com
ter le PC du particulier avec son équipement TV et sa Hi-Fi. Prix indicatif: 199 euros hors TVA. www.packardbell.com
SÉCURITÉ
PACKARD BELL sort le DVD/DivX 300, un lecteur compatible avec le format DivX. Le DVD/DivX 300 supporte les formats DivX 3.11, DivX 4 et DivX5, et peut également servir de jukebox (CD audio, MP3 et WMA) et restituer les photos au format JPEG sous la forme d'un slideshow sur votre téléviseur. L'appareil associe une multitude de possibilités de connexions pour vidéo et audio, telles qu'un canal YUV et le son numérique Dolby Surround 5.1. Prix indicatif: 99 euros (TVAC). www.packardbell.com
nouveau boîtier de prévention d'intrusion. La Série Network Security 7100 "One Click to Prevention", offre une protection multi-gigabits et une fonction de prévention innovante. En un clic, l'utilisateur peut faire évoluer le degré de protection. Il peut décider de passer d'un système de surveillance complet à un puissant outil de prévention. Ce boîtier bénéficie de la nouvelle architecture IMUNE (Intrusion Mitigation Unified Network Engine) qui redéfinit toute la protection réseau en associant plusieurs technologies. www.symantec.com
LACIE a amené la capacité de son lecteur de disque dur mobile, au design FA Porsche, à 100 gigaoctets et de le doter des interfaces FireWire et Hi-Speed USB 2.0. Les modèles à 7.200 T/min sont parfaits pour les projets d'édition vidéo et audio à réaliser ailleurs que sur le poste de travail habituel. Ce lecteur peut être utilisé pour sauvegarder des fichiers importants pendant les déplacements. Avec les ordinateurs à ports FireWire ou USB standards, les lecteurs de disque dur mobiles (200g) sont alimentés par le bus. Prix: de 149 à 419 euros. www.lacie.com
ECRANS
D-LINK
lance un lecteur de médias sans fil, le DSM-320, qui connecte le PC à divers équipements électroniques comme la
TV, chaîne stéréo, etc. Il soutient la plupart des standards comme le MP3, le JPEG, le MPEG, Xvid et QuickTime pour les applications vidéo et audio, et soutient également la radio sur l'Internet. Le DSM-320 constitue un pas important vers le living-room digital. Le DSM-320 est un lecteur de médias sans fil qui utilise le standard 802.11g pour connec-
MAXDATA lance un nouvel écran TFT de 20 pouces, le Belinea 10 20 25. Le nouvel écran large de la famille Belinea fournit une quantité énorme d'espace pour les applications et les tables de données très larges. D'une résolution de 1600 x 1200, un haut contraste et une grande luminosité,
l'écran possède une entrée analogique conventionnelle, et une entrée digitale DVI-D. Prix conseillé: 869 euros (hors TVA). www.maxdata.be
SYMANTEC introduit un
PÉRIPHÉRIQUES D-LINK lance un adaptateur USB flexible pour LAN sans fil 802.11g. Le DWL-G122 peut être directement connecté au port USB ou via le kit de synchronisation correspondant. L'adaptateur supporte des vitesses de transfert montant jusqu'à 54 Mbps. Il soutient le standard USB 2.0 qui atteint des vitesses de transmission de données de 480Mbpbs entre l'ordinateur et les équipements externes. Prix: 44 euros hors TVA. www.dlink-benelux.com VOCOLLECT lance un nouveau casque pour technologie vocale logistique spécialement
conçu pour les environnements industriels et les centres de distribution. Le Talkman SR-20 est un casque très léger adapté aux circonstances extrêmes en matière de bruits de fond, de température et d'humidité. Le casque est prévu pour utilisation avec le Talkman T2, l'ordinateur portable de Vocollect. www.vocollect.com
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[ 94>>] larges (WAN) traditionnels. Prix: 795
euros pour le Wireless Indoor et 1.295 euros pour le Outdoor. www.3com.lu INTEL a dévoilé sa première puce à large bande sans fil pour produits WiMAX. Rosedale est un projet "system on a chip" pour un Customer Premise Equipment (CPE). Les CPE's sont installés dans les maisons et les entreprises pour l'envoi et la réception de signaux à large bande sans fil pour connexions internet. La nouvelle puce Rosedale a été développée avec un haut degré d'intégration d'interfaces afin d'assouplir les procédures de projet et de limiter les coûts du CPE. www.intel.com 3COM propose une série Router 6000, dotée de fonctionnalités WAN, destinée aux grands réseaux distribués. Elle offre une haute disponibilité, des modules et alimentations redondants et remplaçables à chaud, ainsi que des images logicielles dupliquées. Outre un éventail complet de protocoles de routage, ce routeur supporte également les potentiels suivants: MPLS, sécurité de pare-feu SPI, Quality of Service et services VPN IPsec. Prix: à partir de 4.950 euros pour les Router 6040 et 6080. www.3com.lu SYSTIMAX Solutions présente AirSPEED, une solution de réseau local sans fil (WLAN) pour les entreprises. Cette solution associe les points d'accès dernier cri pour les entreprises à des antennes SEA (Signal Enhancing Antennas) et des périphériques PoE (Power over Ethernet) montés en rack. Les antennes SEA sont conçues pour fournir à tout moment un signal RF clair. Parce qu'ils intègrent l'alimentation électrique au câblage Ethernet existant, les injecteurs PoE de mi-portée sont une alternative rentable au câblage électrique vers le point d'accès. www.systimax.com 3COM sort un "travel router" rapide sans fil pour les voyages d'affaires. Le Travel Router OfficeConnect Wireless 54Mbits/s 11g permet de créer un réseau sans fil provisoire à l'intention de maximum 16 utilisateurs, dans un hôtel, un centre de conférence ou tout autre endroit où un réseau câblé est disponible. Le Travel Router offre des fonctions complètes de pare-feu, ainsi que des options de sécurité avancées (WPA). Il est certifié Wi-Fi. Prix: 69 euros. www.3com.lu
APC introduit l'empreinte digitale comme mot de passe universel, avec le Biometric Password Manager, alias Biopod. La dernière technologie biométrique assure un haut niveau de sécurisation et affranchit l'utilisateur de tout effort de mémorisation. Biopod permet d'enregistrer les empreintes digitales d'un maximum de 20 utilisateurs différents. Le logiciel du Biopod peut remplacer une quantité illimitée d'identifiants et de mots de passe par une empreinte digitale. Prix conseillé: 69,99 euros. www.apc.com
PORTABLES te cinq séries différentes d'ordinateurs portables EasyNote. Processeurs Intel ou AMD puissants, moniteur TFT Diamond View, Wi-Fi intégré et graveur DVD dual constituent les principales caractéristiques de la plupart des nouveaux modèles de portables. L'EasyNote F tourne sur un processeur Intel Celeron, l'EasyNote G dispose d'une carte graphique puissante. L'EasyNote E est doté d'un processeur Athlon XP-M ou un Intel Pentium M. L’EasyNote H renferme un processeur Pentium 4 ou Mobile Pentium 4 et une carte graphique GeForce FX GB 5100 GPU dotée d'une mémoire vidéo de 128 Mo. Les EasyNote R possèdent des capacités techniques étendues, de multiples possibilités multimédia, un écran large, une carte WiFi, un lecteur de cartes mémoire 4 en 1 et des haut-parleurs intégrés. Prix: EasyNote F, entre 999 et 1.199 euros; le G, entre 1.099 et 1.399 euros; le E, entre 1.099 à 1.399 euros; le H, entre 1.499 et 1.999 euros; le R, entre 1.499 et 1.999 euros. www.packardbell.com 102. Il permet un accès à Internet grâce la technologie Intel sans-fil ultra rapide et à la batterie haute capacité (4h). Il est doté d'un écran TFT couleur de 15,4'' et d'un processeur vidéo ultra rapide de 128 MB de mémoire interne. Grâce à son DVD-SuperMulti, le Satellite M30X-102 permet de transcrire directement des don-
le cuir, la pierre ou le caoutchouc. L'appareil offre des possibilités illimitées aux créateurs et graphistes
IMPRIMANTES KYOCERA présente FS1018MFP, sa première imprimante multifonctionnelle disposant de Ecosys, technologie brevetée pour une longue durée de vie. La cartouche est le seul consommable requis puisque les composantes à longue durée de vie garantissent un produit sans entretien.
PACKARD BELL présen-
TOSHIBA lance le M30X-
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nées sur tout type de cd-rom ou de dvd. Le nouveau Satellite M30X-102 pèse 3,1 kg et dispose d'un processeur Pentium M 715 de 1,5 GHz ainsi que d'un cache L2 de 2MB. Prix: 1.799 TVA comprise. www.computers.toshiba.be
L'imprimante produit des documents A4 d'une qualité de 1200 dpi, à une vitesse de 18 pages/ minute, pour une exécution de la première impression en moins de 10 secondes. Par ailleurs, elle permet de scanner facilement des documents en couleur, prêts à être communiqués par courriel. Prix: 649 euros hors TVA. www.kyoceramita.be
GRAVEURS LACIE présente de nouveaux graveurs DVD±RW double couche: Ultra Slim 8x, un graveur ultra-plat au design signé FA Porsche pour la portabilité, et Ultra Fast 16x, un graveur ultra-rapide. Ils disposent d'une interface FireWire et USB pour une connexion aisée. Ils gravent un DVD de 4,7 Go entier en 6 minutes environ. La gravure double couche prend 25 minutes seulement. Prix: entre 129 et 259 euros. www.lacie.com
DMAX lance le premier graveur laser 3D professionnel qui peut utilisé comme imprimante. La VersaLaser transforme les fichiers texte et les images numériques en articles réels à partir d'une grande variété de matériaux tels que le bois, le plastique, le tissu, le verre,
professionnels, aux architectes et aux concepteurs de produits. Prix: à partir de 14.990 euros. www.dmax.be
SERVEURS IOMEGA sort de nouveaux serveurs sans fil, l'Iomega NAS 100d, en versions 160Go et 250Go. Ils comportent des fonctionnalités réseau sans fil et offrent une mémoire réseau facilement extensible. Le NAS 100d offre en plus une fonctionnalité de gestion de réseau 802.11b/g sans fil. Le support 802.11g sans fil intégré permet un échange réseau sans fil entre un réseau et le serveur NAS 100d à 54 mégabits par seconde au maximum. Prix conseillé: le 100d 160 Go vendu à 495 euros et le 250 Go à 595 euros, hors TVA. www.iomega.com
IOMEGA lance deux nouveaux serveurs externes NAS (Network Attached Storage – capacité de stockage raccordée au réseau): les serveurs Iomega NAS 200d Series 320GB et 480GB, conçus pour les PME, bureaux délocalisés et groupes de travail. Ils sont équipés de série de Microsoft Windows Storage Server 2003. Ils supportent des PC clients hétérogènes
ainsi que des protocoles pour données en réseau. Grâce à 4 ports USB 2.0 et 1 port Ultra SCSI 320 (uniquement 360GB), les outils de sauvegarde rapide peuvent être intégrés.·Prix indicatif: 1.390 euros pour le 320GB et 1.890 euros pour le 480GB. www.iomega-europecom
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VINS ET CRÉMENTS
Histoire de nez Vigneron de cœur et de métier, l'acteur français Gérard Depardieu a eu, si l'on ose dire, le nez fin, en découvrant le nez et le bouquet des vins luxembourgeois. D'où cette joyeuse rencontre qui s'exprime depuis peu sur les écrans de cinéma et sur RTL TV par un spot publicitaire destiné au marché national et créé par l'agence Binsfeld Communication, qui a remporté le marché lancé par la Commission pour la promotion des vins et Crémants. Public-cible: les Luxembourgeois, les étrangers résidants et les frontaliers. Les premiers se laissent peut-être un peu (trop) tenter par les vins d'ailleurs; les autres sont difficiles à toucher par les médias et connaissent mal les produits locaux. "Il nous a semblé intéressant qu'une personnalité étrangère apporte ainsi son témoignage sur la qualité de ces produits et que la Commission fasse en même temps un coup d'éclat", explique Marc Binsfeld. Le côté vigneron de la grande gueule du cinéma français a bien sûr été déterminant. L'acteur, avare de pub et ne s'y exprimant quasi jamais, s'est très vite laissé séduire. Au point de s'exprimer "Quel nez, quel bouquet" en luxembourgeois! Et le réalisateur du spot n'est autre que le prestigieux, lui aussi, Jaco Vandermael (Le Huitième Jour), ce qui a aussi été un élément essentiel, en plus du concept, pour, très vite, séduire Gérard Depardieu. Nez fin aussi, côté budget, puisque Marc Binsfeld indique que cette campagne est restée dans l'enveloppe fixée par la Commission. Et, manifestement, le plus célèbre pif du cinéma français a aussi compris que le marché grand-ducal est plus étroit que celui de l'Hexagone... ■
OPTIQUE MOITZHEIM AGENCE Mikado Publicis; SUPPORT Presse ACCOUNT Nadia Van de Berg et Jean-Luc Mines ART DIRECTOR Didier Leclercq COPYWRITER Frédéric Thill INFOGRAPHISTE Olivier Debuys PHOTOGRAPHE Sébastien Héraud
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CMD AGENCE Advantage Communication SUPPORT Presse magazine, quotidienne et affichage ART DIRECTOR Ghislain Giraudet COPY Patrick Thonnard GRAPHISTE Ronnie Gerber ACCOUNT Valérie Giraudet
SES GLOBAL AGENCE Bizart Supports presse financière (Financial Times, Les Echos) et spécialisée (Spacenews, Sat. Evolution Asia, Via Satellite, Sat. Finance) DIR. ARTISTIQUE Raoul Thill GRAPHISTE Christian Pearson PHOTO Studio Habousha (Brxl)
TDM FESTIVAL D'AVIGNON AGENCE Bizart Graphiste Franck Samery
VALORLUX AGENCE millenium SUPPORT Presse CREATIVE DIRECTOR Claude Moes GRAPHISTE Jorge Valente COPYWRITER Olivier Liberton ACCOUNT MANAGERS Michael Soldi, Didier Houillon
BGL AGENCE Bizart SUPPORT Affiches ,presse nationale et de la Grande-Région – Invitation GRAPHISTE Franck Samery
ERDGAS AGENCE Advantage Communication SUPPORT Presse magazine, quotidienne et affichage ART DIRECTOR Samy Guenane COPY Michaël Mertens GRAPHISTE Jean Sampaio PHOTOS Jean-pierre Vanderelst ACCOUNT Nathalie Dondelinger
CEGECOM AGENCE Comed SUPPORTS presse ACCOUNT MANAGER Claude Muller ART DIRECTOR Pierre Servais COPYWRITER Claude Muller INFOGRAPHIE Jean Philippe Luniaud PHOTOS Stock + montage
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SITE DU MOIS
WWW.EUROPAGES.COM
CEGECOM AGENCE Comed SUPPORTS presse ACCOUNT MANAGER Claude Muller ART DIRECTOR Pierre Servais COPYWRITER Claude Muller INFOGRAPHIE David Bail PHOTOS Stock + montage
REVUE AGENCE Comed Supports presse ACCOUNT MANAGER Claude Muller ART DIRECTOR Pierre Servais COPYWRITER Claude Muller INFOGRAPHIE Jean Philippe Luniaud
FORTIS ASSURANCES AGENCE Ipso Facto SUPPORT presse DIRECTEUR ARTISTIQUE / GRAPHISTE J-Ph. Janus
LIBO AGENCE Advantage Communication SUPPORT Presse quotidienne et magazine ART DIRECTOR Christian Delcoigne COPY Serge Garcia Lang GRAPHISTE Jean Sampaio PHOTOGRAPHE Yves Kortum, Xavier Patris ACCOUNT Bob Gillen Delphine Buzy
Franchissons les frontières du Grand-Duché et intéressons-nous à un site résolument européen, produit par la société française Eurédit: Europages, l'annuaire européen des affaires, qui a rénové son design et, surtout, lancé trois nouveaux services: l'accès simplifié aux marchés publics (chaque jour, Entre 400 et 800 appels d'offres de plus de 250.000 euros sont émis par des acheteurs publics); la téléphonie sur IP, via un bouton "appel gratuit" inséré dans les annonces publicitaires en ligne (un simple clic sur le bouton permet d'entrer directement en communication avec l'annonceur) et la place de marché (lieu d'échanges entre vendeurs et acheteurs professionnels souhaitant liquider ou acquérir des produits, stocks ou marchandises, lancer un nouveau produit ou service, ou encore proposer une offre spéciale). Disponible en 25 langues, le site recense 550 000 entreprises sélectionnées, tous secteurs d'activité confondus dans 35 pays.
AUTOCENTER GOEDERT SUPPORT presse écrite, affichage REDACTEURCONCEPTEUR Frank Kaiser ART DIRECTOR Kathrin Anderl GRAPHISTE Steffi Willkomm PHOTOGRAPHE Fabrice Mariscotti (Blitz) ACCOUNT MANAGER Claude Sauber, Marc Haas
CAR-BAG.COM Support web d'un produit 100% luxembourgeois: la poubelle jetable pour voiture, qui peut servir, accessoirement, de support pub... (avec Glas Consultants)
...ET AUSSI IMMOPLACEDEPARIS.LU (Synapse Internet Services) Agence immobilière liée au réseau Athome.lu IMMOWAGNER.LU (Synapse Internet Services) Le bureau immobilier Wagner& Wagner s'ouvre au Web MOBILECASE.LU (Espresso Web Agency) Le tout nouveau concept informatique: une mallette d'affaire intégrant imprimante couleur et PC portable... YOUTHHOSTELS.LU (Glas Consultants) Site trilingue de la Centrale des Auberges de jeunesse luxembourgeoises, avec système de réservation en ligne VEDIOR.LU (Synapse Internet Services) Nouveau site pour l'agence d'intérim, avec offres d'emploi
BGL AGENCE Comed SUPPORTS presse ACCOUNT MANAGER Claude Muller ART DIRECTOR Pierre Servais COPYWRITER teamwork INFOGRAPHIE Jean Philippe Luniaud PHOTOS Stock + montage
ASSURA.LU Site de l'Agence Principale d'Assurances Patrick Van Landeghem, riche en infos sur l'assurance, l’épargne et l’optimisation fiscale du particulier, résident ou frontalier.
INDIACT.COM Vitrine de l'agence active dans le secteur de l'évènementiel, communication et line production pour films étrangers. (avec Drifosoft)
XTEC.LU Spécialiste dans la COMMUNIQUEZ-NOUS les lancements et les changements importants de vos sites en envoyant un message à press@paperJam.lu.
production et l'exploitation de contenus digitaux ainsi que les services d'ingénierie documentaire (avec cmi creative communication).
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L'assurance vie sur une vague porteuse Même si la lecture des chiffres officiels nécessite une gymnastique intellectuelle, elle reflète néanmoins la bonne santé d'un secteur qui a sans doute encore de belles années devant lui. AVEC UN ENCAISSEMENT DE 6,33 MILLIARDS d'euros de primes, communiqué par le Commissariat aux Assurances, à la mi septembre, le marché luxembourgeois de l'assurance vie a affiché, en 2003, une santé plutôt bonne, puisqu'il a dépassé le niveau record atteint en 2000 (6,02 milliards d'euros), enregistrant une progression de plus de 15% par rapport à 2002. Cette relance – qui fait suite à une année 2002 de stagnation (+1,3%) – a été, plus que jamais, portée
par les activités de libre prestation de services (LPS), qui représentent près de 95% des primes émises (voir aussi page 110). Leur croissance a frôlé les 20% en 2003 et leur "poids" a augmenté sensiblement par rapport à 2002, où il n'était "que" de 92,75%. A ce stade là, une lecture au premier degré des chiffres communiqués, le mois dernier, par l'autorité de contrôle, comparés à ceux fournis, dès le mois de mai, par l'Association des compagnies d'assu-
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Philippe Bonte (Le Foyer): "L'épargne vieillesse reste un vecteur de croissance de toute première importance".
rance (ACA), peut laisser perplexe, faute d'un "mode d'emploi"... Ainsi, pour le Commissariat, le montant des primes émises réalisées à Luxembourg a atteint, en 2003, 342,7 millions d'euros, en forte baisse de près de 14%. Pour l'ACA, en revanche, le montant "local" communiqué était de... 352,2 millions d'euros (+4,7%), pour un encaissement total de 6,3 milliards d'euros. La raison de ce décalage est simple: parmi les 63 compagnies d'assurances membres de l'ACA, une dizaine opère en tant que succursales de groupes dont le siège est établi à l'étranger. Ces succursales ne sont pas reprises dans les chiffres du Commissariat, qui ne concernent que les sociétés de droit luxembourgeois. Autrement dit, s'il y a une croissance du marché "local" de l'assurance vie, elle semble due, pour l'essentiel, à la contribution des succursales étrangères. On peut, par exemple, citer le cas de P&V Assurances (d'origine belge), qui a enregistré une forte progression en 2003 avec 8,3 millions de primes émises, ou bien Hamburg-Mannheimer et ses 5,6 millions de primes.
Succès pour le 111bis Chacun trouvera donc, dans ces chiffres, matière à commentaire et observations, le Commissariat tenant, tout de même, à relativiser les fortes différences pouvant intervenir d'une année sur l'autre, en indiquant qu'entre 1998 et 2003, la croissance moyenne annuelle du secteur a été de 8,71%. Impossible, également, de ne pas mentionner l'avènement des produits de prévoyance vieillesse "111 bis" comme source de croissance. Selon l'ACA, ils affichent à eux seuls, une hausse de 31,4%."Cet article 111bis est, de toute façon, le principal changement qu’il y ait eu ces derniers temps en la matière, avec un produit plus attractif et fiscalement plus intéressant", note Jean Habay, directeur – actuaire à La Luxembourgeoise-vie. Un produit pour lequel les banquiers ont également montré un intérêt plus que prononcé. La concurrence s'est donc accrue sur un marché plus ouvert, "mais les assureurs se sont bien défendus", estime M. Habay.
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Parmi la clientèle attirée par ces nouveaux produits, on retrouve tous les contribuables n'ayant plus, à leur disposition, une Loi Rau, avantageuse fiscalement pour certains de leurs placements. "Mais un client 111bis n'est pas le même qu'un client Loi Rau", tient à nuancer Philippe Bonte, directeur de la branche Vie du groupe d'assurances Le Foyer. La démarche 111bis est, en général, accompagnée d'un réel engagement récurrent. Il n'y a eu, d'ailleurs, que très peu de gens qui ont fait machine arrière". Fin 2003, 21.731 contrats "111bis" étaient recensés, ayant généré un encaissement de 34,45 millions d’euros et une épargne gérée de 113 millions d’euros. "L'épargne vieillesse reste un vecteur de croissance de toute première importance, même si une grande partie de la population a déjà souscrit ce type de contrat", remarque M. Bonte.
Le marché local de l'assurance-vie est dominé par les deux compagnies "historiques", La Luxembourgeoise-Vie (65,2 millions de primes émises en 2003) et Le Foyer-Vie (58,1 millions), qui représentent, à elles deux, un tiers de la collecte totale. Cette proportion est la même si on ne considère que la partie "assurances individuelles", sauf que, dans ce domaine précis, les deux compagnies sont sur un pied d'égalité (42,2 millions de primes pour Le Foyer et 41,7 millions pour La Luxembourgeoise). Le Foyer est particulièrement actif dans le domaine de la prévoyance vieillesse et Philippe Bonte explique que presque un contrat sur quatre a été souscrit auprès de la compagnie. La Luxembourgeoise, pour sa part, tient une part de marché importante dans les assurances temporaires solde restant dû, une catégorie de produits qui se porte plutôt bien. "Cela s'explique notamment par la forte progression des prêts hypothécaires, analyse Jean Habay. Les montants prêtés sont sensiblement en hausse et les condition de prêts sont, à l’heure actuelle, très favorables, avec des taux d’intérêt très bas". Même si le nombre de dossiers de souscription d'assurance de type "solde restant dû" n’augmente pas forcément, le chiffre d’affaires de ce type de produit, lui, croît naturellement en fonction de quatre critères: les achats (terrains, maisons, voitures, ...) sont de plus en plus chers; le pourcentage d'argent emprunté est plus grand; la durée de l’emprunt est plus longue et l'âge auquel le souscripteur s'engage est, souvent, de plus en plus avancé. Le marché de l'assurance individuelle représente, environ, les deux tiers du marché de l'encaissement, le reste provenant des assurances collectives. Un secteur en plein chamboulements, on l'a vu, suite aux nouvelles dispositions introduites par la loi du 8 juin 1999 relative aux régimes complémentaires de pension. "Entre 2000 et 2003, il y a eu quatre années de transition, qui ont modifié en profondeur le paysage et qui ont joué sur les chiffres publiés, constate Philippe Bonte. Il s'agit, aujourd'hui, d'un autre pôle de croissance, en particulier auprès des PME". Les assureurs vie ont donc encore de belles années devant eux, même si quelques modifications de l'environnement législatif global ne sont pas sans
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Environnement mouvant
Jean Habay (La Luxembourgeoise): "La concurrence s'est accrue avec les banquiers, mais les assureurs se sont bien défendus".
leur causer quelques menus soucis. C'est le cas, par exemple, d'une directive européenne sur l’égalité des sexes, qui interdit explicitement d'utiliser l'argument "sexe" pour établir un élément de tarification. Sur le principe, personne ne remet en question la notion d'égalité de traitement entre les hommes et les femmes... Sauf qu'il est prouvé que les femmes ont une espérance de vie pouvant être jusqu'à 8 ans supérieure à celle des hommes. "Le législateur européen a évoqué une simple question de culture et d’environnement. C’est discutable", estime Jean Habay, qui ne peut souscrire aux conclusions de Bruxelles faisant état d'une différence allant jusqu'à un maximum de deux ans. "Si la directive devait passer en l'état, nous serions obligés de revoir en profondeur nos tarifs: les hommes recevraient une rente moindre, mais les femmes paieraient plus de primes. Techniquement, il est vraiment difficile de ne pas tenir compte de cette différence de longévité". Début octobre, les 25 Etats de l'Union ont décidé d'élargir l'interdiction de discrimination entre hommes et femmes – déjà valable sur le lieu de travail – aux prestations de biens et services. Pour les assurances, spécifiquement, les Etats membres ont, néanmoins, chacun, la possibilité d'autoriser ou d'interdire le calcul de certaines primes d'assurance en fonction du sexe, à condition d'officiellement motiver leur position en prouvant que le sexe est effectivement déterminant pour le calcul des primes... ■ Jean-Michel Gaudron
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Intérêts croisés De plus en plus, banquiers et assureurs travaillent main dans la main, chacun bénéficiant de la valeur ajoutée de l'autre. Mais pas question de perdre son identité pour autant... IL FUT UN TEMPS, PAS SI ÉLOIGNÉ QUE CELA, où banquiers et assureurs vivaient chacun dans leur univers, avec des produits spécifiques répondant à des besoins forcément différents. Et puis sont venues les premières manoeuvres de rapprochement entre les deux secteurs, initiés par certains grands groupes, désireux, avant tout, de
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Christian Steeno (ING Life): "Nous sommes aujourd'hui amenés à négocier comme des banquiers privés et non plus comme des assureurs"
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faire bénéficier à la spécificité d'un produit d'assurance la force d'un réseau de distribution d'une banque, le tout emballé dans une volonté commune de diversification des activités et, donc, des revenus. Fortis et ING ont été parmi les pionniers européens en la matière. "Chacun des deux pôles a fait un bout de chemin en direction de l'autre, analyse Jean-Marc Robinet, Country Manager Benelux chez Fortis Luxembourg Assurances. L'expérience a montré que 1+1, cela faisait plutôt 3". En Belgique, par exemple, le concept de bancassurance est clairement ancré dans les mentalités, dans cette physionomie de réseaux de distributions croisés. Au Luxembourg, la logique a été, presque naturellement, poussée plus loin dans l'échange de compétences et de savoirs. "La notion de bancassurance en Belgique fait le plus souvent référence aux seuls mécanismes de crossselling: les banques vendent des produits d'assurance et les assureurs des produits bancaires. Ici, le concept est bien plus vaste et implique quasi automatiquement une idée de multidisciplinarité, qui sous-entend l'intervention de groupes financiers, ne peut que constater Marc Stevens, directeur commercial chez Vitis Life Luxembourg. Le produit d'assurance vie, en lui-même, a beaucoup évolué. Ce n'est plus, aujourd'hui, la simple assurance-vie de nos parents. C'est devenu clairement un produit d'investissement dans lequel le support juridique est devenu très important, qui demande donc la mise en œuvre commune de plusieurs expériences et nécessite une nouvelle façon de distribuer le produit". C'est ainsi que, progressivement, asset managers, private bankers et autres risk managers se sont retrouvés dans la danse, pour la mise en place de produits et solutions d'assurance vie tenant de plus en plus du personnal financial planning. On entre alors dans la notion de "Privatbancassurance", un terme dont la genèse est revendiquée par Lombard Assurances, qui a, dès le début de ses activités, pris le parti de ne travailler exclusivement qu'en partenariat avec une
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Jean-Marc Robinet (Fortis Assurances Luxembourg): "Un assureur ne peut plus faire fi du banquier et l'aspect complémentarité est encore plus étendu qu'avant"
sélection de banques privées, conseillers fiscaux et gestionnaires de portefeuilles (voir aussi page 110). "Si nous parvenons à mélanger dans un système multidisciplinaire le savoir-faire de chacun et apporter un petit plus en intégrant toutes ces compétences, nous parvenons à gérer le tout, explique M. Stevens. Les banquiers se concentrent essentiellement sur le rendement en rapport avec le profil de risque du client, alors qu’en ce qui nous concerne, il ne s’agit d’un seul élément de la variable ‘client’, sachant que nous prenons en considération aussi ses données familiales actuelles et futures, son patrimoine, ses projets à court, moyen et long terme, sa situation fiscale ou encore son planning successoral".
Un vecteur supplémentaire Plus que de la concurrence, c'est bel et bien d'une réelle complémentarité dont les deux secteurs se vantent aujourd'hui. Si le métier de
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base des assureurs reste, évidemment, le même, ceux-ci ont plus que jamais besoin de banquiers pour encaisser les primes et de gestionnaires de fonds pour s'occuper des placements proposés. Sans oublier, le cas échéant, l'intervention de réassureurs pour la couverture des risques les plus élevés. "Plutôt que concurrents, nous sommes plutôt partenaires des banques. A partir du moment où nous parviendrons à coopérer en parfaite intelligence dans plusieurs domaines, et dans le même respect des particularités de chacun, mais aussi du client final, nous allons tous y gagner", assure M. Stevens. Ce n'est pas, pour autant, que tout doit être mélangé, au risque d'attribuer aux uns une image qui ne serait pas la leur. "Nous n'oublions jamais que nous sommes des assureurs", explique, ainsi, Guy Van den Bosch, directeur général de Dexia Life & Pensions, le pôle assurance luxembourgeois du groupe Dexia, gestionnaire, entre autres, du plus grand fonds de pension collectif du pays. "Nous attachons une grande importance à cette caractéristique et à la valeur ajoutée des produits. Un produit bancaire ne sera jamais identique à un produit d'assurance. Chacun doit garder son identité". Evidemment, les banquiers ne sont pas les derniers à se réjouir de cette situation, comptetenu d'une demande croissante de la part de leurs clients propres, pour des solutions de type assurance. Ils sont amenés, presque automatiquement, à considérer cet instrument en tant que vecteur supplémentaire dans la palette de leurs offres, en sachant qu'ils bénéficient d'une reconnaissance européenne plus grande, y compris au niveau légal. "Il n'est pas rare que nous ayons des contacts auprès de banquiers qui nous disent: 'un client m'a parlé d'une solution assurance. Voyons-le ensemble!'", témoigne M. Robinet. Au fil des ans, le constat a rapidement été clair: les banques n'ont pu que remarquer que leurs activités d'asset management avaient généré des bénéfices substantiels directement en relation avec les placements développés pour les assureurs. "Les banquiers veulent, plus que jamais, pouvoir bénéficier de notre savoir-faire, remarque Marc Stevens. Il y a une osmose naturelle, chacun se rendant compte qu'il a besoin de l'autre. Ce sont toujours les banquiers privés qui prendront l'initiative de développer les réseaux en Europe, mais toujours en prenant en considération que la bancassurance est le meilleur chemin pour apporter une valeur ajoutée". Aujourd'hui, donc, l'assureur vie se pose clairement en intégrateur de solutions qui tienne compte, à la fois, des atouts, compétences et particularités de chacun. Cela est d'autant plus nécessaire qu'à bien y regarder, le système de distribution des assurances dans les pays en Europe est loin d'être aussi développé qu'il peut l'être en Belgique ou au Luxembourg. En revanche, les réseaux bancaires, eux, sont en général particulièrement bien organisés.
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En matière de règles d'investissement pour les produits d'assurance vie, de nombreuses avancées ont permis le renforcement de cette "coopération" entre assureurs et banquiers. En 1995, une première lettre-circulaire émise par le Commissariat aux Assurances, l'autorité de contrôle du secteur des assurances, avait fixé ces règles pour les produits d’assurance vie liés à des fonds d’investissement.
Evolutions législatives
Plus rien ne semble de nature à enrayer le mouvement de convergence du monde de l'assurance vie vers celui des banques
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Elle donna un premier coup de fouet au secteur: en 1995, les produits liés à des fonds d’investissement représentaient 16% de l’encaissement vie des entreprises d’assurances établies au Luxembourg, avec un volume de primes de l’ordre de 17 milliards de francs (421 millions d'euros); en 2000, ils intervenaient pour près de 87% des primes émises, avec un encaissement proche des 210 milliards de francs (5,2 milliards d'euros), soit une progression annuelle moyenne de l’encaissement, sur cette période, proche de 65%. Au milieu des années 90, à l'exception d'un petit nombre de pays, les produits d’assurance pour lesquels le risque de placement était supporté par le preneur d’assurances étaient inconnus. Il avait donc fallu mettre en place des protections particulières, toujours en vigueur quelques années plus tard alors même que cette nouvelle génération de produits s'était généralisée dans tous les Etats membres de l’Union européenne. Dans le même temps, de nouveaux supports financiers se sont développés, que ce soit via des produits structurés ou des fonds sectoriels et l'environnement législatif s'est modifié, tant au niveau national que communautaire. Ces évolutions avaient conduit le Commissariat à procéder à une première retouche de la circulaire en novembre 2001, modifiant notamment les modalités des mesures de protection, moins quantitatives et plus orientées sur la transparence des produits offerts, afin que le preneur d’assurances puisse disposer d'une information aussi complète que possible sur les risques d’investissement encourus. Le 28 juillet dernier, le Commissariat aux Assurances a franchi un pas supplémentaire, attendu non sans une certaine impatience par les professionnels, avec un assouplissement des règles relatives aux produits sous-jacents, comme par exemple l'élargissement des règles d'investissement aux produits de gestion alternatifs de type hedge funds. "Cette circulaire constitue évidemment une avancée majeure, dans la mesure où nous ne pouvions pas répondre, en tant qu'assureur, à certaines demandes. Voilà que cela élargit nos horizons en matière de placements et l'effet a, d'ailleurs, été immédiat, reconnaît M. Robinet. Le concept de bancassurance est plus que jamais une réalité. Un assureur ne peut plus
faire fi du banquier et l'aspect complémentarité est encore plus étendu qu'avant". Une position complétée par son collègue Jean-Marc Lefebvre, Country Manager France: "L'assurance ne représente certainement pas la pierre philosophale en la matière, mais une banque, sans assurance, est incomplète". Les nouvelles évolutions et changements à prévoir seront donc, probablement, plus à trouver dans les produits sous-jacents aux contrats et dans la liberté qui sera donnée aux assureurs de s'en servir que dans les produits eux-mêmes, qui restent, sommes toutes, assez classiques. Mais tous les assureurs ne proposent pas nécessairement tous les types de produits qui existent sur le marché.
Parler la même langue Les placements à taux garantis (aussi appelés "Branche 21"), par exemple, figurent de moins en moins dans les possibilités offertes aux clients, à qui on préfère davantage proposer des produits en unités de compte ("Branche 23"). "Il est pourtant de notre responsabilité d'assureur d'être capables de gérer tout type de primes pour nos clients, même avec un profil de risque nul. C'est un métier à part”, affirme M. Stevens. Contrairement aux apparences, la Branche 21 ne s'adresse pas qu'aux seules personnes ayant de modestes capacités financières. De plus en plus de gens, plus fortunés, à la recherche d'une certaine sécurité à court ou moyen terme, sont tentés de se tourner vers ce type de produits. Là encore, la notion de privatbancassurance bat son plein. "Cela apporte une réelle valeur ajoutée et les banquiers, autant que les assureurs, en sont plus que jamais conscients. Nous sommes parfois directement contactés par les banques qui souhaitent que nous développions ce modèle avec elles", note le directeur commercial de Vitis Life Luxembourg. Peut-être la difficulté est-elle aussi de faire en sorte que tout le monde parvienne à parler le même langage et aborde la problématique sous un même angle. "Quand on parle assurance vie à un private banker, il nous répond table de mortalité ou déduction fiscale, constate Christian Steeno, Managing Director chez ING Life à Luxembourg. A nos yeux, cela va évidemment bien au-delà". Avec le développement de tous les produits en assurance, il s'est ainsi créé une "enveloppe assurance" (plus communément évoquée sous le vocable "Insurance wraper"), susceptible d'offrir, par la structure et les techniques propres à l'assurancevie, une réelle plus-value pour le banquier privé. "L'idée est de travailler sur un outil de planification successorale indépendant de l'environnement dans lequel on vit. Ces dernières années, l'assurance-vie est devenue très sexy et c'est au travers de cette approche que l'on a voulu créer ce nouvel outil. Il a alors été possible de convaincre le banquier privé que l'assurance vie pouvait être un réel outil fiscal 'on shore', que
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Marc Stevens (Vitis Life): "A partir du moment où nous parviendrons à coopérer en parfaite intelligence, nous allons tous y gagner"
le client est en mesure de bien comprendre, et qui résout, sur mesure, un certain nombre de problèmes", poursuit M. Steeno. En la matière, le Luxembourg peut se prévaloir d'un avantage concurrentiel non négligeable vis-à-vis des autres pays européens: celui de la possibilité de faire appel à une législation précise en matière de fonds dédiés, c'est-à-dire un ensemble d'actifs spécifiquement adossés à un contrat d'assurance. Une particularité que l'on ne retrouve pas ailleurs. "Dans les autres pays, on créerait une insécurité juridique en entrant sur ces terrains-là", note d'ailleurs Jean-Marc Robinet.
Fiscalité avantageuse Quant à la directive européenne sur la fiscalité de l'épargne, dont l'accouchement, douloureux, prévoit une mise en application à compter du 1er juillet 2005, elle semble, en apparence, très avantageuse pour le secteur des assurances, puisque les produits d'assurance vie ne sont pas concernés par les prélèvements instaurés.
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Pour autant, ne comptez pas sur les assureurs pour en tirer un quelconque argument commercial exagéré. "Il ne s'agit pas là du seul élément qui soit réellement porteur", confirme Christian Steeno, qui place au même niveau, outre les avancées législatives déjà évoquées précédemment, les efforts consentis, au fil des ans, pour la mise en place d'une structure organisationnelle capable d'être efficace en matière de gestion des coûts. "Même pendant la période de marchés difficiles, nous avons enregistré des croissances remarquables, ce qui montre que le client a fait, à terme, le choix de rester dans ce genre de structure de bancassurance". Pour ING – comme pour beaucoup d'autres, du reste – les grandes lignes de la directive européenne approuvées par le Conseil Ecofin de Bruxelles ne représentent pas un élément promotionnel pour sa stratégie future. "Il y a encore des barrières dressées par certaines autorités fiscales dans certains pays, constate Jean-Philippe Balon, membre du comité exécutif de ING Life. Il nous faut davantage développer la stratégie patrimoniale à destination des non résidents, qu'ils soient au sein de l'UE ou en dehors de l'UE. Mais cela n'empêche pas de constater que ces décisions du Conseil Ecofin ont permis d'engranger de nouvelles primes, notamment en 2003". Chez Fortis Luxembourg Assurances, la fiscalité de l'épargne ne représente pas non plus un sujet vraiment clé. "Personne ne nous en parle vraiment, note, ainsi, Jean-Marc Lefebvre. L'assurance a de toute façon suffisamment d'atouts à faire valoir, et qui font, du reste, son succès aujourd'hui, pour ne pas avoir à se soucier de cette particularité fiscale supplémentaire". Une prudence bien compréhensible, d'autant plus qu'il n'est pas gravé dans le marbre que cette "exception" propre aux produits d'assurance soit amenée à durer éternellement... "L'Europe n'existe de toute façon pas encore vraiment en matière de fiscalité, regrette Marc Stevens. Petit à petit se développe un système européen qui intègre l'ensemble des activités. C'est à nous, au Luxembourg, de penser à ça..." Une autre avancée législative, et non des moindres, élargit considérablement le champ d'action des assureurs: les voilà désormais autorisés à déposer leurs actifs auprès de banques établies en dehors de l'Union européenne. Première cible visée: la Suisse, chez qui les banquiers affichaient, jusqu'à présent, certaines réticences à voir partir hors du pays une partie de leurs capitaux en dépôt. Plus rien ne semble donc, désormais, de nature à enrayer le mouvement de convergence du monde de l'assurance vie vers celui des banques. Du reste, Christian Steeno ne dit pas autre chose: "Nous sommes aujourd'hui amenés à négocier comme des banquiers privés et non plus comme des assureurs, tout en restant, évidemment, dans le cadre imposé par les autorités de contrôle". ■ Jean-Michel Gaudron
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La LPS, atout maître Activité majeure au Luxembourg, la libre prestation de services est vécue différemment selon les acteurs...
LE 1ER JUILLET DERNIER, L'ASSURANCE VIE EN libre prestation de services (LPS) a fêté ses 10 ans. Une décennie écoulée depuis l'entrée en vigueur de la 3e directive européenne "vie", qui a offert la possibilité, à toute compagnie d'assurance, de vendre des produits n'importe où dans l'Union, à partir d'un siège unique établi dans l'un des Etats membres. Toujours à la pointe du progrès en matière de législation dans le secteur financier, le Luxembourg n'avait pas attendu 1994 pour offrir un cadre adéquat aux futurs opérateurs du marché unique. Dès le mois de décembre 1991, la loi sur le secteur des assurances remodela le marché pour mieux le préparer aux défis transfrontaliers à venir. C'est, du reste, cette année-là que deux des acteurs majeurs d'aujourd'hui démarrèrent leurs activités à quelques mois d'intervalle: PanEuroLife et Lombard Assurances. Aujourd'hui, les chiffres parlent d'eux mêmes. Selon les données communiquées à la mi-septembre par le Commissariat aux assurances, sur l'encaissement global de 6,33 milliards d'euros relevé pour 2003, 5,98 milliards provenaient d'opérations réalisées en LPS, soit 94,58% du total... C'est une proportion un peu moindre que celle relevée en 2001 (94,88%), mais nettement supérieure au "creux" de 2002 (92,75%). 46% du total de ces primes émises le sont en Belgique, qui constitue le marché numéro un de la LPS pour le Luxembourg, loin devant l'Allemagne
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(14,4%) et la France (8,8%). A noter que 38 des 53 entreprises d'assurance vie de droit luxembourgeois (soit 72%), dépendent d'un seul marché pour plus des deux tiers de leur encaissement. Elles n'étaient que 63% dans ce cas en 2002. 15 sociétés (contre 16 en 2002) dépendent, quant à elles, à 90% d'un seul marché...
Le marché anticipe 18% de croissance pour 2004 Ces données brutes se retrouvent, dans leurs grandes lignes, dans l'étude annuelle réalisée par PricewaterhouseCoopers sur le marché de l'assurance transfrontalière. Une enquête réalisée en début d'année, auprès de toutes les entreprises d'assurance vie du Luxembourg et qui a recueilli, pour 2004, un taux de couverture du marché d'environ deux tiers des primes émises. Si l'idée de départ – celle de connaître, à l'orée de chaque année, la perception du marché de la part des différents acteurs – est pertinente, les résultats sont moins évidents à considérer. "Le constat est qu'il est apparemment très difficile d'avoir une position très claire quant à l'évolution du volume de primes", explique Paul Neyens, associé chez PricewaterhouseCoopers Luxembourg, en charge de cette étude.
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Ainsi, alors qu'en 2001, le marché anticipait une croissance de 22% pour 2002, la croissance enregistrée n'avait finalement été que de 7,5%. L'année suivante, les prévisions 2003 tablaient sur 14% de hausse, pour une croissance qui s'est finalement avérée être de près de 25%! Autant dire qu'il est difficile de dire, aujourd'hui, si la croissance de 18% anticipée pour 2004 sera réellement suivie... L'un des constats établi par PwC rejoint une tendance généralement établie dans le marché: ce sont, de plus en plus, les produits en unité de compte que l'on retrouve dans les offres des assureurs vie, au détriment des produits "classiques". Un aspect intéressant à noter tient dans la façon dont les assureurs prennent pied sur les marchés étrangers. "Si les pays de distribution sont sensiblement les mêmes, certaines sociétés choisissent la création de succursales dans ces pays de distribution", constate M. Neyens. Pour la première fois, en 2004, PwC a procédé à une segmentation plus détaillée de son échantillon, en classant les acteurs en trois catégories: les assureurs ne dépendant que d'un réseau de distribution de type "assurance"; ceux s'appuyant sur un réseau bancaire au sein du même groupe et les assureurs adossés à un réseau de banques ou d'intermédiaires indépendants. "Clairement, les acteurs qui ont produit le plus de primes sont ceux qui ont noué des alliances avec un réseau bancaire. Nous devons néanmoins faire preuve de prudence dans l'interprétation statistique des données, dans la mesure où le marché n'est pas homogène. Il n'y a pas deux sociétés équivalentes entre elles, en termes de produits, de réseaux de distribution et de pays cible. Les synergies avec les banques en matière d'’investment management’ sont devenues essentielles". A charge pour un assureur agissant "en stand alone" de rester le plus attentif possible à la qualité du réseau de distribution et à la façon de l'optimiser.
Objectif 2 milliards pour Lombard Sur le marché luxembourgeois, l'assureur numéro un en matière de libre prestation de services, c'est Lombard International Assurances, qui a franchi, en 2003, le cap symbolique du milliard d'euros de primes encaissées, avec, exclusivement, des produits en unités de compte, distribués dans 11 pays à destination d'une clientèle plutôt fortunée. "L'avantage d'une telle diversification géographique est d'être plus protégé lorsqu'un marché se montre moins performant. Le risque est mieux réparti", explique David J. Steinegger, directeur général de Lombard à Luxembourg, qui ne cache pas que la vision stratégique, à terme, tend vers un développement des activités vers l'Asie et l'Amérique latine. "Pour l'heure, nous travaillons avec des partenaires bancaires qui nous demandent de trouver des solutions adaptées aux marchés asiatiques", confirme-t-il. A ses yeux, le Luxembourg bénéficie d'un atout majeur et essentiel: "le triangle de sécurité", qui impose que tous les actifs des clients soient détenus par une banque dépositaire indépendante, approuvée par le Commissariat aux Assurances. Ainsi, il y
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David Steinegger (Lombard Assurances): "Le marché des High Net Worth Individuals est en croissance"
a une séparation juridique des actifs des clients de ceux des actionnaires et créanciers de la compagnie d'assurance et de la banque dépositaire. Les récents changements législatifs ont également donné, à la place financière luxembourgeoise, un poids nouveau et lui ont permis de s'aligner avec la concurrence, notamment celle de Dublin. "On a eu, pendant quelque temps, le souci de se mettre à sa hauteur, confie M. Steinegger. Mais le Commissariat aux Assurances, conscient de cette situation, a fait des efforts pour améliorer la situation". C'est ainsi que, outre la nouvelle législation sur les règles d'investissement pour les produits d'assurance vie liés à des fonds d'investissement (lire aussi en page 102), il est désormais permis qu'une banque dépositaire d'une police d'assurances souscrite sous le régime de la libre presation de services, puisse être établie hors de l'Union européenne, dans un pays de l’Espace économique européen, ou en Suisse. "Ces nouvelles dispositions se traduiront dans les chiffres dès cette année", assure M. Steinegger, conscient que le moteur de la croissance d'une organisation telle que Lombard passe avant tout par la consolidation du réseau de distribution constitué de banquiers privés, de structures de type "family office" et de conseillers financiers indépendants. Mais la nature même du métier de Lombard et la cible visée sont, à elles seules, des motifs de crois-
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PanEuroLife: la vie continue
Philippe Burdeyron (La Mondiale Europartner): "Nous notons un basculement spectaculaire vers des produits en fonds garantis".
sance potentielle... Sans oublier que la récente directive européenne en matière de fiscalité de l'épargne offre plus que jamais une solution fiscalement avantageuse dans le chef des assureurs. "Le marché des High Net Worth Individuals est en croissance et même des analystes comme Merrill Lynch/Cap Gemini le montrent dans ses études, confirme le CEO. D'autant plus qu'avec des structures 'traditionnelles', comme les trusts ou les holdings, il peut y avoir des problèmes dans certains pays, qui ne reconnaissent plus ces montages. La solution assurance vie reste donc optimale pour bon nombre de ces clients". Si l'ouverture à l'Est de l'Europe semble, en théorie, offrir de nouvelles opportunités de croissance pour Lombard, l'heure est, néanmoins, à la consolidation de la présence dans les marchés déjà couverts. La compagnie y voit encore beaucoup d'opportunités et de potentiel de croissance, en attendant que le flou réglementaire et économique dans les marchés émergeants se dissipe. Pour Lombard, l'année 2004 se profile très positivement, avec une progression des primes déjà enregistrées, au 3e trimestre, de l'ordre de 30% par rapport à 2003. Aussi, après avoir franchi, l’année dernière, le cap symbolique du milliard d'euros, l'objectif 2 milliards est en ligne de mire. "Au rythme où nous allons, nous pouvons l'espérer pour 2006", prévient M. Steinengger...
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Autre pionnier de l'assurance vie transfrontalière au Luxembourg, PanEuroLife a bâti sa solidité sur la seule activité de libre prestation de services. Leader du marché luxembourgeois à la fin des années 1990 (avec, par exemple, plus de 455 millions d'euros de primes en 1998), elle a, cependant, souffert, de “l’affaire France” qui a frappé la société en avril 2001: le contournement présumé du système fiscal français par des épargnants ayant transféré des sommes en liquide vers le Luxembourg. Créée en 1991 en tant que filiale du groupe d'assurance français UAP, puis passé, en 2000, sous le contrôle de Nationwide, aujourd’hui un des plus grands groupes d’assurances aux Etats-Unis, PanEuroLife avait alors subi de nombreuses attaques en règle et quelques-uns de ses plus hauts dirigeants avaient même été incarcérés quelques jours en France... Depuis les forts remous provoqués à l'époque, et amplifiés, d'une certaine façon, par la simultanéité d'une autre affaire retentissante – celle de Clearstream – le soufflé est fortement retombé. L'instruction est toujours en cours et plus aucun des dirigeants impliqués ne fait partie de la société. La vie continue... "Il s'agit surtout d'une affaire francofrançaise, tient à rappeler Jean-Michel Turin, directeur, responsable marketing et communication. Elle a évidemment eu un impact au moment où elle a éclaté et a fortement accentué l'effet marché subi depuis mars 2000, nous obligeant à mettre nos activités françaises en suspend. Nous nous limitons, actuellement, à gérer les contrats qui étaient déjà en cours. Pour le reste, il n'y a, aujourd'hui, plus aucune retombée". De 575 millions d'euros en 2000, le montant des primes récolté avait chuté, l'année suivante, à 240 millions d'euros, puis 232 millions en 2002. Ce n'est qu'en 2003 que les affaires ont repris fortement, avec plus de 306 millions de primes encaissées. "Cette inversion de tendance se confirme en 2004 et nous devrions réaliser une de nos meilleures années", confirme M. Turin. L’ouverture vers les marchés scandinaves, avec l’achat de Danica Life en 2002 et l'adaptation de l'offre aux nouvelles conditions de marché ont également été un élément qui a permis à PanEuroLife de redresser la barre et attirer une clientèle plus large. C'est ainsi que sur le marché belge, par exemple, trois ou quatre fois par an, PanEuroLife lance à travers ses differénts contrats d’assurance vie, simultanément, deux fonds structurés: un à la performance limitée, mais à la sécurité garantie, et un second ne garantissant pas de capital, mais offrant une performance annuelle garantie plus élevée. Cela permet, de la sorte, de se rapprocher du souhait "idéal" – mais antinomique – d'un client: pouvoir bénéficier à la fois d'un niveau de rendement élevé et d'une sécurité pour son capital. Mais la société n'en oublie pas que son métier de base, c'est l'assurance, ce qui l'a incité à accentuer la couverture décès dans son offre de produits. "C'est clairement un des ‘plus’ que peut apporter l'assurance vie par rapport à n'importe quel autre
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produit bancaire. Il est important que le contrat d'assurance vie retrouve son essence", estime M. Turin. A l'heure actuelle, Nationwide Global travaille sur le développement d'une offre "Pensions" à destination des entreprises, cette extension d'activités devrait voir le jour d'ici à douze mois, probablement dans un cadre juridique indépendant. A long terme, la principale ambition de Nationwide est de bâtir une présence sur tous les marchés européens importants, s’adressant à plusieurs types de clients : les high net worth individuals, clients à fort potentiel, qui pour leurs investissements s’adressent en règle général à des conseillers indépendants et à des courtiers, mais aussi les investisseurs à revenus moyens, qui s’orientent plutôt vers des produits à primes régulières et des assurances pension.
“Les synergies avec les banques en matière d'’investment management’ sont devenues essentielles” Paul Neyens [PwC]
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La Mondiale Europartner: les expatriés en ligne de mire Si l'affaire PanEuroLife a fortement touché la principale intéressée, elle a aussi provoqué quelques dommages que l'on pourrait qualifier de collatéraux. Ainsi, La Mondiale Europartner a-t-elle subi de plein fouet les conséquences liées à ce scandale. Au moment du rachat au Groupe Suez, en 2000, de la compagnie La Hénin-Vie, les deux entités luxembourgeoises La Mondiale Luxembourg et Luxembourg Hénin-Vie (qui ont fusionné pour devenir La Mondiale Europartner) affichaient un montant de primes cumulé de quelque 280 millions d'euros. Il n'était plus que de 53 millions fin 2003, alors que la fusion commence à être bien digérée... Ce fort recul n'est évidemment pas uniquement dû aux seules conséquences du scandale PanEuroLife, mais il n'a en rien arrangé les choses. La "sortie" du giron de Suez a, ainsi, eu comme autre effet de couper le cordon avec Crédit Agricole Indosuez, gros client du groupe. "La France est clairement devenue un marché sinistré", explique Philippe Ricard qui évoque, également, la discrimination fiscale dont les autorités françaises ont fait preuve en interdisant aux clients ayant souscrit un contrat d'assurance vie auprès d'un assureur "étranger", de bénéficier des mécanismes de prélèvements libératoires. Une situation dénoncée par un arrêt rendu le 4 mars 2004 par la Cour de Justice des communautés européennes et qui permet d'envisager d'un regard nouveau l'avenir sur ce marché. "Nous avons pu réactiver des contacts que nous avions jusqu'alors laissé de côté", explique M. Ricard, obligé, néanmoins, d'attendre la publication des décrets d'application pour savoir exactement comment fonctionnera, désormais, le système. Néanmoins, les résultats ne se sont pas faits attendre, puisque fin septembre 2004, la collecte des primes avait déjà atteint le niveau enregistré pour l'ensemble de l'année 2003. “Nous notons un basculement spectaculaire vers des produits en fonds garantis, qui représentent désormais la moitié de l'activité, alors que les produits en unités de compte constituaient auparavant le support de la très grande majorité des contrats”, précise Philippe Burdeyron, Directeur commercial. D’autre part, la mise en oeuvre de partenariats stratégiques établis au niveau du groupe, notamment avec le groupe Aegon, affiche clairement la volonté d’un développement à l'international. "Avec le développement d’un réseau international dédié aux problématiques des retraites, La Mondiale Europartner est idéalement positionné pour être l’un des fers de lance de ce réseau", confirme M. Ricard. Dans ce contexte d'internationalisation accrue des activités, la cible des travailleurs expatriés constitue un des piliers de ce développement. "Le réseau européen mis en place entre la Mondiale et Aegon nous a désigné comme le réceptacle qui créé et gère l'offre de produits de retraite pour les expatriés, explique M. Burdeyron. Nous avons créé un produit collectif qui leur est spécialement consacré, que nous proposons aux entreprises multinationales clientes des différentes entités de notre réseau". ■ Jean-Michel Gaudron
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Mise en œuvre poussive Cinq ans après, les nouvelles dispositions de la loi sur les régimes complémentaires de pension au sein des entreprises ne sont pas encore assimilées par tous...
CE FUT L'UNE DES DERNIÈRES RÉALISATIONS concrètes de la coalition CSV-LSAP qui gouverna le pays entre 1994 et 1999: la création d'une loicadre pour les régimes complémentaires de pensions au sein des entreprises (c'est-à-dire le deuxième pilier exclusivement). La loi du 8 juin 1999 instaura, ainsi, de nouvelles dispositions permettant de garantir les droits des affiliés en cas de changement d'entreprise, mais aussi de leur offrir une protection effective contre les risques d'insolvabilité et de faillite des entreprises, tout en laissant le libre choix à l'employeur d'établir, ou non, un tel régime complémentaire de pension au sein de son organisation. A l'époque, pour le secteur privé, les régimes contributifs garantissaient des pensions de vieillesse avec des taux de remplacement, pour une carrière complète (40 ans), se situant théoriquement entre 54% et 76% du dernier revenu professionnel, suivant le niveau de rémunération et le profil de carrière retenu. Le secteur public, lui, pouvait compter sur un taux de remplacement, non plafonné, de 83,3% du dernier traitement pensionnable...
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Parallèlement, les régimes complémentaires existant dans le secteur privé, garantissaient à leurs bénéficiaires des droits identiques, voire supérieurs à ceux existants dans le secteur public et qui sont financés dans une large mesure par le biais de dégrèvements fiscaux... Les régimes internes (financés au sein même de l'entreprise) de pension complémentaires prévoyaient soit des promesses de pension sans provision au bilan – les droits à pension n'étaient pas provisionnés et les pensions versées directement à des membres du personnel salarié ou aux membres de leur famille, passaient en frais généraux – ou avec provision, constituées au passif du bilan et calculées avec un taux technique minimum de 5% et des tables de mortalité reconnues. Les régimes externes, eux, financés hors de l'entreprise, étaient abrités au sein de caisses patronales autonomes ou d'un plan de retraite assuré auprès d'une compagnie d'assurance établie au Luxembourg, dans le cadre d'un programme d'assurance de groupe. Fin 1995, selon des données établies par l'Administration des Contributions Directes, 404 entreprises du secteur privé – dont un tiers appartenant
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au secteur bancaire - avaient instauré un régime complémentaire. En y ajoutant la BCEE, les communes, les associations et organisations diverses (organisations paramédicales, de charité, chambres professionnelles), le total était de 459. Un peu moins de 30.000 des 50.000 employés du secteur privé étaient affiliés, selon le système le plus couramment utilisé de régime interne de promesses de pension avec provision au bilan.
"Ce sont traditionnellement les grandes entreprises qui s'étaient dotées de tels régimes complémentaires de pension. Arbed, BGL ou BIL ont été des précurseurs en la matière. Mais cette tradition s'est infléchie au fil des ans avec l'arrivée d'entreprises multinationales, notamment américaines, qui ont apporté leur propre façon de faire, avec des systèmes déconnectés de l'évolution de la sécurité sociale", rappelle Baudouin Valentin, Administrateur Délégué de Esofac International, société de conseil spécialisée dans la mise en œuvre de régimes complémentaires de pension. Tout se faisait alors dans un cadre très peu réglementé, s'articulant, pour l'essentiel, autour de l'article 24 de la loi modifiée du 12 décembre 1967 concernant l'impôt sur le revenu. Aussi la loi du 8 juin 1999 relative aux régimes complémentaires de pension (RCP, voir encadré page 118) est donc venu modifier considérablement l'environnement et remettre en cause un certain nombre d'habitudes parfois en vigueur depuis plusieurs décennies. "Le marché des pensions d’entreprises est alors devenu plus structuré et plus standardisé", témoigne Georges Biver, Responsable Vie Entreprises chez Bâloise Vie Luxembourg. Un constat partagé, également par Pierre Dubru, actuaire, Directeur du marché local chez Swiss Life. "Il y a une dizaine d'années, peu de sociétés disposaient d’un régime complémentaire de pension et le réassuraient auprès d’une compagnie de réassurance. Depuis, cela a changé et la proposition d’un régime complémentaire est un avantage également apprécié par les jeunes. Cela entre vraiment dans les mœurs. De plus en plus souvent, aujourd'hui, les salariés négocient leur contrat d'embauche et sont sensibles à l'offre de l'employeur en matière de plan de pension". Cette réalité se traduit dans les chiffres: pour Swiss Life, leader sur le marché luxembourgeois des assurances collectives, l'assurance groupe a représenté, en 2003, 33,5 millions d’euros de chiffre d'affaires, soit 30% du marché. "Nous sommes très satisfaits de la période de mise en conformité, car nous avons conservé la majorité de notre portefeuille", note M. Dubru. Mais la médaille étincelante des bienfaits de la nouvelle législation a aussi un revers, et non des moindres: les dispositions prévues par le législateur ont engendré un surcroît de travail administratif considérable, à tous les niveaux, y compris à l'Inspection générale de la Sécurité sociale
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Grosse surcharge administrative
Pierre Dubru (Swiss Life): "La proposition d’un régime complémentaire est un avantage également apprécié par les jeunes. Cela entre vraiment dans les mœurs".
(IGSS), en charge du contrôle de la bonne application de la loi. Car les demandes d'information émanant des autorités de surveillance sont particulièrement pointues. "L'IGSS nous demande notamment énormément d'informations ces derniers temps, sur base individuelle, explique M. Dubru. Or, nous comptabilisons les primes et les provisions mathématiques au niveau global de l'entreprise et non pas spécifiquement pour chaque affilié". Aussi les assureurs souhaiteraient-ils que la déductibilité des 20% soit évaluée au moment de la mise en place du plan pour l’ensemble des affiliés, ce qui pemettrait aux gestionnaires de ne fournir l’information sur base individuelle que pour les cas de financement individuels importants. "Globalement, la gestion des plans de pension nous fournit une surcharge de travail très substantielle, note M. Dubru, satisfait d'avoir pu, jusqu'à présent, procéder à toutes les mises en conformité exigées sans procéder au moindre rehaussement d'honoraires. "Mais à terme, à force de demander de plus en plus d'informations, nous serions obligés de procéder à des investissements conséquents,
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LÉGISLATION
Employeurs et employés... La loi du 8 juin 1999 sur les régimes complémentaires de pension prévoit que l'investissement total de l'employeur (retraite, décès et invalidité) est sujet à un impôt forfaitaire de 20% payable par la Société. Les allocations versées, plafonnées à 20% de la rémunération annuelle ordinaire de chaque affilié, ainsi que l'impôt qui s'y rattache, sont considérés comme dépenses d'exploitation et ne sont pas assujetties aux cotisations sociales patronales. Les prestations versées à l'affilié, qu'elles le soient sous forme de rente ou de capital, sont exonérées d'impôt au Luxembourg. Au niveau de l'employé, les cotisations personnelles apportées en sus de ce plan "entreprise" sont déductibles en tant que dépenses spéciales (selon l'article 110-3 de la loi sur l'impôt sur le revenu), jusqu’à concurrence d'un montant de 1.200 euros par an. La cotisation sociale "assurance dépendance" (qui correspond à 1% des allocations patronales) est à sa charge. Selon le texte de loi, les droits de l'affilié sont acquis immédiatement pour les cotisations pesonnellesau bout d'une durée de 10 ans maximum. Cela signifie qu'en cas de départ après cette durée, l'affilié a droit à son épargne retraite. Dans bon nombre de cas, le règlement mis en vigueur au niveau de l'entreprise prévoit une durée plus courte (souvent, 8 ans, mais aussi 5, voire 3 ans) pour l'acquisition de ces droits. Voilà, dans le cas présent, une démonstration que l'employeur sait se montrer plus généreux que le législateur... L'instauration d'un tel plan de régime complémentaire est évidemment facultative, mais pour tout salarié remplissant les conditions fixées par le règlement, l'affiliation est obligatoire. Néanmoins, lorsqu'un régime est créé, les affiliés présents dans l'entreprise à ce moment-là peuvent refuser de contribuer personnellement. Ce n'est plus le cas lorsque le salarié arrive dans l'entreprise après le démarrage du plan. Mais, on l’a vu, un employé, même titulaire d’un contrat à durée déterminée, est obligatoirement affilié à partir du moment où il appartient à une catégorie bénéficiant d’un régime.
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notamment dans notre système informatique et nous devrions alors trouver les fonds nécessaires". Du côté de chez Axa Assurances, on met également en avant l‘inventivité nécessaire à toute évolution positive en la matière: “L’offre de produits d’assurance groupe doit être de plus en plus innovante, tant en matière de concept que de conseil et de gestion”, estime Annick van den Ende, Directeur vie chez Axa. Le constat est évidemment similaire chez La Bâloise, qui a du se résoudre à mettre en place une infrastructure de haute qualité, tant au niveau du conseil apporté au client qu'en ce qui concerne l’infrastructure d’administration des plans: helpline clients/affiliés, plate-forme de communication Internet, ... Rien n'a été laissé au hasard. "Nous devons évidemment investir en ressources humaines et en infrastructures, ce qui pèse sur les coûts, remarque M. Biver. Mais cela renforce aussi la professionnalisation des acteurs". Chez Swiss Life, également, Internet constitue un relais sur lequel la société travaille, avec le développement d'une interface web qui permet aux directeurs des ressources humaines des entreprises, voire, directement, aux affiliés, de suivre au jour le jour l'évolution de leurs placements et, le cas échéant, procéder à des arbitrages.
Retouches indispensables La loi du 8 juin 1999, entrée en vigueur au 1er janvier 2000, prévoyait, pour toutes les entreprises ayant déjà un plan existant, une phase de transition jusqu'au 31 décembre 2001. Un délai de grâce porté, ensuite, au 31 décembre 2003. Un an, bientôt, après cette échéance, l'objectif est loin d'être atteint et ce, aussi bien au niveau des entreprises, que des autorités de contrôle, écrasées par le poids de la régulation administrative nécessaire à réaliser. "Cette nouvelle loi implique un travail considérable en matière de reporting et de prise en compte des règlements et circulaires. Or, le Grand-Duché manque tragiquement de moyens! Très peu de compétences sont disponibles dans ce domaine: les contraintes réglementaires et administratives sont clairement dépassées par la réalité du terrain", constate M. Valentin, qui ne jette évidemment pas la pierre à l'IGSS. "Mais au fil du temps, une réconciliation de ces nouvelles contraintes avec la réalité économique de l’entreprise et les capacités de prise en charge par les gestionnaires semble inévitable pour permettre à l’IGSS d’exécuter sa mission de contrôle dans un cadre réaliste". Du reste, certaines zones d'ombre subsistent dans la mise en application des textes justifient et expliquent peut-être, à elles seules, que certaines entreprises hésitent à se lancer. Cela concerne, par exemple, l'obligation faite à l'affilié de verser 1% au titre de l'assurance dépendance (et ce, en dépit de prises de positions sur le plan juridique et technique, contestées par les professionnels). Si le principe d’une révision de cette obligation est acquis, sa mise en œuvre moins: Quand faut-il
prélever ce pour cent (primes ou prestations?) et à qui faut-il le payer? L'IGSS et les gestionnaires de fonds de pension doivent encore se concerter avec l'administration fiscale pour se mettre définitivement d'accord... Tout comme pour d’autres sujets tels que l’interprétation des certificats de déductibilité, l’impôt prélevé sur les dotations des régimes internes ou sur le traitement fiscal des transferts des droits acquis à l’étranger... Les charges administratives restent malgré tout conséquentes: l'IGSS valide la conformité des plans de pension qui lui sont soumis, vérifie les certificats de déductibilité et le financement du régime; l'Administration des Contribution sur base des infos fournies par l'IGSS, établit le montant d'impôts à payer; l’employeur doit ensuite le déclarer et le verser à l’ACD. Lorsque l’employeur a opté pour un régime externe sous forme d’assurance de groupe, la compagnie d'assurance paye directement la prestation à l'affilié et la communique à l’ACD, avec copie à l’IGSS, pour un éventuel contrôle... Mais doit aussi informer l'employeur de la bonne fin de l’opération. Ouf... Même si, on l'a vu, l'intérêt pour la problématique des plans de pension, semble croissant, le chemin semble encore long, aux yeux de M. Biver. "Nous estimons que beaucoup de plans, qui ont été mis en conformité légale, souffrent toujours d’une appréciation très faible voire nulle de la part des affiliés bénéficiaires. Ceci peut être dû à la construction du plan ou bien à la communication aux affiliés. Quoi qu'il en soit, autant l’employeur que les bénéficiaires ont tout à gagner si ces plans sont restructurés". Selon les derniers chiffres connus, le nombre de régimes complémentaires de pension mis en place atteindrait, à l'heure actuelle, 700. "Il faut prendre ces chiffres avec prudence, estime M. Valentin. Il n’est pas certain que cette loi du 8 juin 1999 soit à l’origine d’une croissance du nombre des régimes complémentaires, tant les coûts périphériques de ‘nature réglementaire’ semblent disproportionnés par rapport au coût du régime lui-même".
Les contributions définies plébiscitées Pas mal d'entreprises n'ont, en tous les cas, à l'heure actuelle, encore rien entrepris en la matière. Autant, dans bon nombre de pays, la culture des régimes complémentaires est développée, autant au Luxembourg, il semble demeurer, à tous niveaux un manque de perception de l'avantage que représente ce mécanisme, que ce soit pour les employés ou les employeurs, voire pour l‘Etat luimême. "Vu que certaines entreprises ont leur centre de décision à l’étranger, les exigences en matière de plan de pension ne respectent pas toujours notre loi, ce qui retarde parfois les négociations”, regrette M. Dubru. Depuis l'entrée en vigueur de la loi du 8 juin 1999, le constat est là: les entreprises choisissent principalement de mettre en place au niveau des régimes à contributions définies afin de mieux
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Baudouin Valentin (Esofac International): "Très peu de compétences sont disponibles: les contraintes administratives et réglementaires sont clairement dépassées par la réalité du terrain".
L’entreprise doit à présent respecter le principe de financement minimum
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maîtriser leur budget. Auparavant, elles privilégiaient plutôt les régimes à prestations définies. Ce sont les affiliés qui en tirent les plus grands bénéfices, avec une fiscalité plus avantageuse et une meilleure protection: même un employé ayant un contrat à durée indéterminée et appartenant à une catégorie bénéficiant d’un régime, doit y être affilié. L’entreprise doit à présent respecter le principe de financement minimum: les contributions doivent être calculées chaque année et le financement assuré. Les droits de l’affilié financés par l’employeur sont acquis au bout d’une durée de 10 années maximum. Cela signifie qu’en cas de départ après cette durée, l’affilié à droit à son épargne retraite. Néanmoins, M. Dubru a le sentiment que la durée d’acquisition des droits va diminuer dans les années à venir, à l’instar de ce qui a pu se faire en Belgique, qui a déjà réduit cette période à un an maximum et supprimé ce délai pour les affiliés ayant atteint l’âge de 25 ans. "L’article 6 de la loi de juin 1999 stipule que l’employeur ne peut modifier le régime en défaveur de ses affiliés qu’en cas de modification légale en matière de sécurité sociale ou de fiscalité ou encore lorsque la situation financière de l’entreprise rend le financement excessif", prévient également M. Dubru. Coïncidence de calendrier, c'est également le 8 juin 1999 qu'avait été promulguée la loi relative aux fonds de pension internationaux, destinée avant tout au marché international, et qui ne concerne, dans l'absolu, qu’un nombre restreint de grandes sociétés ayant une taille critique suffisante au Luxembourg pour utiliser ce type de véhicule de financement en vue d’optimiser leurs placements et rendements des fonds de l’épargne retraite. "Même si le pays n'est pas concerné de prime abord, la démarche engagée peut être considérée comme visionnaire. Que la loi soit bonne ou pas, en l'état, elle a eu des effets très positifs, au travers d'une large médiatisation et a permis de mettre en avant la problématique des pensions complémentaires sur le plan européen. Même si elle n'a peut-être pas rempli ses objectifs sur le plan local et international, elle a incontestablement participé à la relance des initiatives au niveau de l’Union européenne avec les résultats positifs que l’on connaît aujourd’hui sur le plan fiscal", se réjouit Baudouin Valentin. Aussi l’ouverture progressive du marché des fonds de pensions européens et la disparition des restrictions fiscales qui existent encore à l’heure actuelle pourraient-elles offrir de nouvelles opportunités pour des filiales de sociétés internationales. ■ Jean-Michel Gaudron
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Assurance vie, mode d'emploi Gros plan sur les différents types de contrats, les avantages fiscaux liés, les trucs et astuces à savoir et les termes clés... "AU LUXEMBOURG, L'ASSURANCE N'EN EST qu'à ses balbutiements". Guy Van den Bosch, Directeur général de Dexia Life & Pensions, le pôle assurance luxembourgeois du groupe Dexia, sait que la culture assurance n'est pas encore pleinement développée au Luxembourg. Quand, dans un pays comme la France, plus de la moitié de l'épargne col-
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Guy Van den Bosch (Dexia Life & Pensions): "Ce ne serait pas faire honneur au produit d'assurance que de le restreindre à un seul avantage fiscal"
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lectée l’est au travers d'une solution d'assurance vie, au Luxembourg, les produits bancaires restent encore majoritaires. "Mais nous avons connu une modernisation des produits lors de la création de nouveaux produits fiscaux, avec la mise en place de solutions modernes et flexibles", constate M. Van den Bosch. L'avènement de produits de prévoyance vieillesse répondant aux conditions de l’article 111bis LIR a, évidemment, grandement contribué à secouer le marché. Beaucoup a été fait, mais beaucoup reste encore à faire, aux yeux de Annick van den Ende, Directeur Vie chez Axa Luxembourg. "Il est clair qu'il y a eu une réelle prise de conscience de la nécessité de développer les deuxième et troisième piliers en matière de protection financière relative aux retraites. L'année du lancement de la réforme fiscale, il y a évidemment eu une explosion de la production, que l'on a encore pu observer fin 2003. Tous les acteurs de la Place l'ont ressentie, mais il y a encore des développements envisageables. Le potentiel du marché est loin d'être saturé: il demeure toute une tranche de la population qui n'a pas la possibilité de bénéficier de ces déductions fiscales et qui n'a donc pas ressenti l’intérêt de ce type de produits. Sans doute y a t-il une réelle réflexion à mener dans ce sens". La situation au Luxembourg est, il est vrai, un peu particulière comparée à celle des pays voisins. Le système de sécurité sociale est encore assez performant et le niveau du revenu de remplacement est encore très confortable, en ce qui concerne les personnes touchant des rémunérations sous le plafond cotisable. Le besoin d'un complément retraite ne se fait pas encore sentir de manière flagrante, contrairement à ce que l'on peut observer au-delà de nos frontières. Du coup, le principal attrait des produits d'assurance vie, pour la clientèle locale, demeure les avantages fiscaux qui y sont liés. "La situation est un peu différente pour les souscriptions de contrats à l'international, remarque M. Van den Bosch. La motivation principale demeure la volonté d'une solide structuration du patrimoine, en apportant la
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LEXIQUE
Bien comprendre de quoi on parle Le contrat d'assurance vie est généralement assorti d'un certain nombre de concepts et de définitions qu'il n'est pas inutile de se remettre en mémoire. ASSURE Personne sur laquelle repose le risque de survenance de l’événement assuré. Par exemple, le décès de l’assuré entraîne le versement des prestations d’assurances. L'assuré n'est pas obligatoirement le souscripteur du contrat, ni le bénéficiaire, ni celui qui paie la prime d’assurance... AVANCE Paiement anticipé d'une partie du capital assuré par la compagnie moyennant le paiement d’un intérêt par le preneur. Cette opération s’apparente à une forme de prêt. AVENANT Document complémentaire du contrat constatant les modifications qui y sont apportées par le preneur. Doit être signé par l'assureur et l'assuré. BENEFICIAIRE Personne en faveur de laquelle sont stipulées, dans le contrat, les prestations d’assurance. CONTRAT Aussi appelé police d'assurance, il stipule tous les liens réciproques entre le preneur d'assurance et l'assureur. Il précise les dispositions générales, imprimées et communes à tous les assurés pour un type de contrat et les dispositions particulières – ou personnelles – qui adaptent le contrat à la situation et au choix de chaque assuré. A noter que les dispositions particulières prévalent toujours sur les dispositions générales. NOTE DE COUVERTURE Document qui constate l'existence d'une garantie provisoire jusqu'à ce que le contrat d'assurance soit établi. L'assuré qui accepte la note de couverture s'engage à payer une prime d’assurance correspondant à la garantie accordée. PARTICIPATIONS AUX BENEFICES Augmentation gratuite du capital assuré d'une assurance vie en rapport avec les résultats de la compagnie. Il est à noter que cette participation est déterminée chaque année et n’est pas garantie. PRESTATIONS D’ASSURANCE Le paiement de ces prestations constitue la principale obligation contractuelle de l’assureur. Il s’agit de garanties principales (capital retraite, capital décès, rente de survie, …) autant que de garanties complémentaires (invalidité, accident, …). PRIMES Somme payée par l'assuré en contrepartie des garanties accordées par l'assureur. En assurance vie, contrairement à l'assurance risque, les primes ne sont jamais quérables. Sources: AXA Assurances Vie Luxembourg, La Luxembourgeoise Vie, Le Foyer Vie.
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valeur ajoutée liée à un contrat d'assurance. La recherche d'une forme de placement agréable fiscalement n'intervient qu'après, sachant que, dans la plupart des pays, l'assurance vie bénéficie d'un traitement fiscal qui lui est propre". Autre "point faible" relevé au Luxembourg par les assureurs: le peu d'intérêt apparent pour des produits de type assurance décès, "qui sont pourtant indispensables dès que l'on s'endette, que ce soit par le biais des prêts hypothécaires ou personnels", rappelle M. Van den Bosch, conscient qu'il s'agit là d'un produit "mal aimé", en tous les cas très peu vendu. "Les Luxembourgeois n'ont pas la mentalité à venir nous voir pour souscrire spontanément ce genre de contrats". La donne change, quelque peu, au niveau entreprise, lorsqu'il s'agit de protéger une société de la disparition de l'un de ses dirigeants, ou bien de protéger sa famille.
Quels types de contrats? L’assurance sur la vie est essentiellement un acte individuel de prévoyance. Elle est souvent aussi une opération d’épargne. Elle a vocation de répondre à des préoccupations et besoins très variés. Les combinaisons d’assurance sur la vie sont donc très nombreuses, sachant, de surcroît, qu'un contrat peut être à prime périodique, libre ou unique. Trois classes de contrats sont à distinguer: les assurances en cas de vie, où la compagnie s'engage à verser un capital ou une rente lorsque l'assuré est en vie au terme du contrat; les assurances en cas de décès, où le versement de la compagnie intervient lorsque le décès de l'assuré survient pendant la durée du contrat (au-delà, les primes restent acquises à la compagnie d'assurances) et, enfin, les assurances mixtes, qui prévoient à la fois un capital décès et un capital vie – avec une exclusion réciproque de ces deux possibilités, sachant qu'elles portent sur deux risques différents, dont un seul est destiné à produire ses effets. Ces contrats peuvent être des assurances dites "classiques" (la partie épargne de la prime est investie dans l'ensemble des actifs de l'assureur) ou bien libellés en unités de compte (l'épargne est investie des dans fonds d'investissement choisis par le client.
Qui fait quoi? Un contrat d'assurance implique quatre parties: l'assureur, qui est une compagnie agrée par le Commissariat aux Assurances; le preneur d'assurance, qui conclut le contrat d'assurance avec la compagnie; l'assuré, qui est la personne sur qui repose le risque et, enfin, le bénéficiaire, qui recevra la prestation versée par l'assureur. Couramment, assuré et preneur d'assurance sont une seule et même personne. Dans le cas d'un contrat mixte, le bénéficiaire peut être différent pour la partie vie et la partie décès. "La grande différence entre un banquier et un assureur, c'est que le client se dépossède de ses avoirs auprès d'un assureur, alors qu'il en garde la maîtrise dans le cas d'un placement bancaire. Le client a donc une créance sur l'assureur, ce qui peut
avoir des avantages considérables sur le plan de l’organisation successorale", rappelle M. Van den Bosch. Typiquement, l'assureur s'engage, contre le paiement d'une ou de plusieurs primes par le preneur d'assurance, à payer un montant prédéterminé au bénéficiaire désigné. Tous les droits du contrat se situent au niveau du preneur, l'assuré ne prêtant, finalement, que sa tête... Parmi les droits du preneur, il y a la liberté de désigner les bénéficiaires. A ce stade, il existe un mécanisme parfois mal connu: l’acceptation du bénéficiaire: il est nommément désigné et signe un avenant au contrat. Tout changement ultérieur doit alors se faire avec son consentement. La présence d’un bénéficiaire acceptant bloque donc les libertés qu’a le preneur sur le contrat d’assurance.
La fiscalité Depuis le 1er janvier 2002, un nouveau cadre fiscal définit les déductions possibles selon les différents types de contrat d’assurqnce individuelle. L'article 111 LIR (Loi sur l’impôt sur le revenu)concerne les assurances en cas de vie, de décès, d’accidents, d’invalidité, de maladie ou de responsabilité civile, souscrites à titre individuel. La déduction fiscale est de 672 euros/an/membre de la famille. Ce plafond est majoré de son propre montant pour le conjoint, si les conjoints sont imposés collectivement, et pour chaque enfant qui entre en ligne de compte pour la détermination de la cote d’impôt du contribuable. Les primes et cotisations afférentes à des contrats comportant la garantie d’avantages en cas de vie ne sont déductibes que si ces contrats ont été souscrits pour une durée effective d’au moins 10 ans et si les primes te cotisations sont calculées de manière actuarielle sur la base des éléments viagers de l’assuré. L'article 111bis LIR concerne les assurances de prévoyance vieillesse souscrites à titre individuel. La déduction maximale autorisée est fonction de l'âge du preneur d’assurance: de 1.500 euros/an/contribuable (en-dessous de 40 ans) jusqu'à 3.200 euros/an/contribuable (au-delà de 55 ans). La durée minimale du contrat est de 10 ans, jusqu'au début du paiement de la rente, au plus tôt à partir de 60 ans. Le versement de la prestation se fait sous forme de rente, une sortie en capital jusqu'à un maximum de 50% étant toutefois possible. Pour les résidents, la réduction du revenu imposable se fait via une inscription sur la carte d'imposition ou par voie d'assiette et, pour les non-résidents, uniquement par voie d'assiette. Le revenu en capital est taxé à la moitié du taux global et la moitié de la rente est taxée comme un revenu. Le rachat du contrat n'est pas autorisé. Notons, enfin, que les cotisations personnelles apportées par un employé affilié à un régime complémentaire de pension mis en place par son employeur (selon les termes de la loi du 8 juin 1999, voir page 116) tombent sous le coup de l'article 110 LIR. La déduction maximale autorisée est au maximum de 1.200 euros/an/affilié. Aucune condition n'est requise quant à la durée minimale du contrat. La prestation, qui est exonérée d’impôt au Luxem-
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bourg, se fait sous forme de rente ou de capital et la réduction du revenu imposable est immédiatement appliquée par l'employeur. Un rachat est possible, sous conditions.
Quelques conseils et astuces
SAVOIR RAISON GARDER Les avantages fiscaux liés aux contrats d'assurance sont réels, mais ne doivent pas masquer l'essence même d'une démarche d'assurance. "Ce ne serait pas faire honneur au produit d'assurance que de le restreindre à un seul avantage fiscal. En effet, il comporte des avantages fort intéressants dans le cadre de la structuration et de la protection du patrimoine. Le contrat d'assurance vie n'est cependant pas une solution miracle et ne convient pas à tout le monde... Il serait maladroit de lui accorder toutes les vertus et qualités", précise Guy Van den Bosch (Dexia Life & Pensions) RACHAT ou AVANCE? Le rachat d'un contrat d'assurance peut avoir des conséquences fiscales néfastes. Dans le cas où cela intervient dans les dix premières années, il peut y avoir une requalification fiscale et on peut perdre le bénéfice de la déductibilité des primes. "Il faut alors bien peser le pour et le contre, prévient Philippe Bonte (Le Foyer Vie). Peutêtre dans certains cas la perte de ces déductions fiscales sera mineure par rapport à l’urgence du besoin d’argent. Mais s’il ne s’agit que d’un besoin temporaire et ponctuel, il est tout à fait possible de n’envisager qu’une simple avance sur contrat. L’assureur prête de l’argent, mais le contrat continue à courir de manière normale". GERER SA CLAUSE BENEFICIAIRE "Nous privilégions de désigner nommément les bénéficiaires: cela enlève évidemment toute ambiguïté au moment de la réalisation future du contrat", préconise Philippe Bonte (Le Foyer Vie). Cela impose donc un "suivi" attentif de cette clause bénéficiaire: une naissance, un décès, un mariage, un divorce: autant d'éléments susceptibles de modifier cette clause. "Beaucoup de choses qui peuvent paraître logiques ne le sont pas forcément au yeux de la loi", prévient M. Bonte. ACCEPTER LE BENEFICE Le bénéficiaire qui accepte le bénéfice doit le faire par un avenant cosigné avec l'assureur et le preneur d'assurance. Les obligations sous seing privés ne sont pas opposables aux assureurs. COMPARAISON EST RAISON Lors de la souscription d'un contrat de type solde restant dû, ne pas négliger de faire le tour du marché pour étudier l’adéquation entre primes versées et prestations proposées. "Lorsqu'on est pris dans les démarches d'obtention de
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AVOIR UN REGARD LARGE "Il ne faut pas hésiter à regarder ce qui existe à côté des produits en tant que tels et considérer les services associés", mentionne Annick van den Ende (Axa Assurances Vie Luxembourg). Comme par exemple l’assistance de l’assuré dans les formalités médicales...
Annick van den Ende (AXA Assurances Vie Luxembourg): "Le marché est loin d'être saturé: toute une tranche de la population n'a pas la possibilité de bénéficier de certaines déductions fiscales"
prêt ou d'acquisition de bien, on peut avoir tendance à négliger cet aspect", note Mme van den Ende TOUT N'EST PAS PERMIS Ne pas croire que toute les clauses bénéficiaires sont imaginables... Faire bénéficier le contrat à son/sa ex-compagnon/compagne tant que celui ne se remarie pas, par exemple, ne sera pas possible. "Si les choses paraissent compliquées, ne pas hésiter à aller voir un notaire", résume M. Bonte. ETRE PREVOYANT Il semble opportun de prévoir des clauses concernant la succession du ou des bénéficiaires, au cas où l’un d'entre eux viendrait à décéder. Sans quoi l’argent peut reste bloqué... CONTRAT INSAISISSABLE Le contrat d’assurances est insaisissable, ce qui veut dire que les créanciers du preneur n’ont aucun droit sur les prestations dues aux bénéficiaires. "Cela peut être intéressant, notamment pour les travailleurs indépendants, car il est alors possible de protéger une partie de son patrimoine à l’avantage de ses enfants ou son conjoint", note Philippe Bonte. Evidemment, le but n’est pas non plus de dissimuler tout son patrimoine dans un contrat d'assurance vie avant de provoquer une faillite frauduleuse… ■ Jean-Michel Gaudron
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Guide pratique Voici la liste des compagnies d'assurance vie agréées par le Commissariat aux assurances.
BRANCHES VIE BRANCHE I Assurances en cas de vie, de décès, assurances mixtes, assurances de rentes - autres que l’assurance nuptialité et natalité - non liées à des fonds d’investissement ainsi que les assurances complémentaires à ces assurances. BRANCHE II Assurance nuptialité, assurance natalité.
EUROPEWIDE LIFE S.A.
ENTREPRISES LUXEMBOURGEOISES ABN AMRO LIFE S.A. Avenue J.F. Kennedy 46 L- 1855 Luxembourg-Kirchberg ✆ 26 07 34 00 26 07 34 85 aalife@vo.lu www.abnamro.lu I, II, III, VI, VII
BRANCHE III Assurances en cas de vie, de décès, assurances mixtes, assurances de rentes liées à des fonds d’investissement.
AGF LIFE LUXEMBOURG S.A.
BRANCHE IV Permanent health insurance.
AME (ASSURANCES MUTUELLES D'EUROPE) LIFE LUX SA
BRANCHE V Opérations tontinières. BRANCHE VI Opérations de capitalisation. BRANCHE VII Opérations de gestion de fonds collectifs de retraite : indique les branches dans lesquelles sont actives les sociétés reprises ci-après.
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14, boulevard Roosevelt L-2450 Luxembourg ✆ 47 23 46-1 47 23 46-235 info@agf.lu www.agf.lu I, II, III, VI, VII
7, bd Joseph II L-1840 Luxembourg ✆ 47 46 93 47 46 90 www.ame.lu I, II, III, VI, VII
ATLANTICLUX LEBENSVERSICHERUNG S. A 10, avenue de la Liberté L-1930 Luxembourg ✆ 26 494 200 26 494 300 M.Emmel@fwugroup.com www.fwugroup.com I, II, III, VI, VII
AXA ASSURANCES VIE LUXEMBOURG S.A. 7, rue de la Chapelle L-1325 Luxembourg ✆ 45 30 20 - 1 45 83 39 info@axa.lu www.axa.lu I, II, III, VI, VII
BÂLOISE VIE LUXEMBOURG SA 1, rue Emile Bian B.P. 28 L-2010 Luxembourg ✆ 290 190-1 290 190 462 info@baloise.lu www.baloise.lu I, II, III, VI, VII
CAMCA VIE S.A.
Boulevard du Prince Henri 27 L- 1724 Luxembourg ✆ 22 26 55 46 24 60 alain.mechanicus@argenta.lu I, II, III, VI, VII
32, avenue de la Liberté B.P. 2378 L-1023 Luxembourg L-1930 Luxembourg ✆ 26 48 70-1 26 48 70 58 camca-vie@camca.lu www.camca.lu I, II, III, VII
ASPECTA ASSURANCE INTERNATIONAL LUXEMBOURG SA
CLERICAL MEDICAL INVESTMENT INSURANCE LIMITED
5, rue Eugène Ruppert L-2453 Luxembourg ✆ 26 49 81 26 49 8200 luxembourg@aspecta.com www.aspecta.lu I, II, III, VI, VI
23, route d`Arlon, BP 71 L-8001 Strassen, Luxembourg ✆ 31 78 31-9 31 78 31-444 info@clericalmedical.com www.clericalmedical.com I, II, III, VI, VII
ARGENTA LIFE
COMMERCIAL UNION INTERNATIONAL LIFE S.A. 34, avenue de la Liberté L-1930 Luxembourg P.O. Box 1375 L-1013 Luxembourg ✆ 402 820 350 402 820 351 post@cuil.lu www.cuil.lu I, II, III, VI, VII
CRÉDIT SUISSE LIFE & PENSIONS (LUXEMBOURG) SA 13A rue de Bitbourg B.P. 689 L-1273 Luxembourg-Hamm ✆ 43 30 10-1 43 30 12 info@cslife.lu creditsuisse.com I, II, III
DB VITA SA 2, bd Konrad Adenauer L-1115 Luxembourg ✆ 26 42 21 26 42 29 400 info.dbvita@db.com I, II, III, VI
DEXIA LIFE & PENSIONS 2, rue Nicolas Bové L-1253 Luxembourg ✆ 26 25 44-1 26 25 44 54 80 contact@dexia-life.com www.dexia-life.com I, II, III, VI, VII
14, rue Edward Steichen L-2540 Luxembourg ✆ 45 67 30 1 45 67 34 www.europewide.it I, III, VI
EWA LIFE S.A. 14, boulevard Roosevelt L-2450 Luxembourg ✆ 46 21 50 200 46 21 50 501 www.ewalife.lu I, II, III, VI, VII
EXCELL LIFE INTERNATIONAL S.A. 39, avenue Monterey B.P. 1081 L-1010 Luxembourg ✆ 26 20 15 40 26 20 15 41 excell-life@pt.lu I, II, III, VI, VII
FEDERLUX SA 22 avenue de la Liberté L-1930 Luxembourg ✆ 48 90 60-1 48 90 60-50 federlux@pt.lu I, II, III, VI, VII
FORTIS LUXEMBOURG ASSURANCES Boulevard Royal, 16 L-2449 Luxembourg ✆ 24 18 58-1 24 18 58-9000 Info@fortis.lu www.fortis.lu I, II, III, VI, VII
EURESA-LIFE S.A.
FOYER INTERNATIONAL S.A
1, rue Pletzer L-8080 Luxembourg-Bertrange ✆ 25 42 59 25 42 62 info@euresa-life.com www.euresa-life.com I, II, III, VI, VII
6, rue Albert Borschette L-1246 Luxembourg ✆ 43 74 33 79 26 43 12 74 foyerinternational@lefoyer.lu www.foyerinternational.lu I, II, III, VI
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GENERALI LUXEMBOURG SA Rue Thomas Edison 3 L-1445 Strassen ✆ 44 74 40 44 74 43 info@generali.lu www.generali.lu I, II, III, VI, VII
ING LIFE LUXEMBOURG SA 52, route d'Esch L-1470 Luxembourg ✆ 26 44 11 44 26 44 11 45 info@inglife.lu I, II, III, VI, VII
INTEGRALE LUXEMBOURG S.A. 63, boulevard Prince Félix L-1513 Luxembourg ✆ 40 66 90 1 40 66 90 300 integlux@pt.lu www.integrale.lu I, II, III, VI, VII
INTERNATIONAL CRÉDIT MUTUEL LIFE SA 17, côte d'Eich B.P. 884 L-2018 LUXEMBOURG ✆ 46 99 89 300 46 99 89 333 I, II, III, VI, VII
INTERPOLIS LUXEMBOURG SA 287-289, route d'Arlon L-1150 Luxembourg ✆ 455 405 500 455 405 505 info@interpolis.lu I, II, III, VI, VII
INVESTLIFE LUXEMBOURG 26 boulevard Royal BP 691 L-2016 Luxembourg ✆ 26 21 41 26 21 44 42 contact@investlife.lu www.investlife.lu I, II, III, VI
LA LUXEMBOURGEOISEVIE SA 10, rue Aldringen L-1118 Luxembourg ✆ 4761-1 4761-420 vie@lalux.lu ou groupeLL@lalux.lu www.lalux.lu I, II, III, VI, VII
LA MONDIALE EUROPARTNER 22 rue Goethe L-1637 Luxembourg ✆ 45 85 87 13 45 87 18 commercial@ lamondialeeuropartner.lu www.lamondialeeuropartner.lu I, II, III, VI, VII
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NORDEA LIFE & PENSIONS SA
LE FOYER VIE 6, rue Albert Borschette L - 1246 Luxembourg ✆ 43 74 35 62 42 21 44 contact@lefoyer.lu www.lefoyer.lu I, II, III, VI, VII
LOMBARD INTERNATIONAL ASSURANCE S.A. Airport Center 2, route de Trèves L-2633 Luxembourg ✆ 34 61 91 –1 34 61 90 info@lombard.lu www.lombard.lu I, II, III, VI, VII
LUXLIFE S.A. 80, place de la Gare B.P. 723 L-2017 Luxembourg ✆ 25 27 71 25 27 79 info@luxlife.com www.luxlife.com I, II, III, VI, VII
MASSMUTUAL EUROPE SA 3, rue du Fossé B.P. 332 L-2013 Luxembourg ✆ 25 19 14 25 19 13 service@massmutualeurope.com www.massmutualeurope.com I, II, III, VI, VII
NATEXIS LIFE S.A. 51, avenue JF Kennedy L-1855 Luxembourg ✆ 22 888 11 22 888 150 direction@life.natexis.com www.natexislife.com I, II, III, VI, VII
NAVIGA LUXEMBOURG SA
672, rue de Neudorf L-2220 Luxembourg ✆ 43 88 77 80 43 88 77 81 nordea@nordealife.lu www.nordealife.lu I, II, III
PANEUROLIFE SA 14, rue Edward Steichen L-2540 Luxembourg ✆ 26 44 73-1 26 44 73 46 46 info@paneurolife.com www.paneurolife.com I, II, III, VI
PFA PENSION LUXEMBOURG S.A. 47, bd Prince Henri L-1724 Luxembourg ✆ 46 77 66 46 77 76 lux@pfa.dk www.pfalux.dk I, II, III, VI, VII
PREDICAI EUROPE S.A. 55, Allée Scheffer L-2520 Luxembourg ✆ 26 26 70 62 26 26 70 69 info@predicai.lu I, II, III, VI, VII
PRIVATE LIFE PARTNERS SA 46, avenue JF Kennedy L-1855 Luxembourg ✆ 2607-3500 2607-3548 I, II, III
R&V LUXEMBOURG LEBENSVERSICHERUNG S.A. 4, rue Thomas Edison B.P. 661 L-1445 Strassen ✆ 45 45 65-1 45 32 76 info@ruv.lu I, II, III
7, bd Joseph II L-1840 Luxembourg ✆ 49 07 80 421 49 07 80 450 navigaluxembourg@pt.lu www.navigaluxembourg.com I, II, III, VI
RAIFFEISEN VIE S.A.
NORD EUROPE LIFE LUXEMBOURG
SCOTTISH EQUITABLE INTERNATIONAL S.A.
62, rue Charles Martel L-2134 Luxembourg ✆ 42 40 20-1 42 40 20-40 contact@nellweb.com www.nellweb.com I, II, III, VI, VII
6, rue Albert Borschette L-1246 LUXEMBOURG ✆ 26 68 36 20 26 68 36 22 mail@raiffeisen-vie.lu I, II, III, VI
43, avenue JF Kennedy L-1855 Luxembourg ✆ 42 91 30 1 42 91 35 www.scoteqint.lu I, II, III, VI, VII
SOGELIFE S.A. 11, avenue Emile Reuter L-2420 Luxembourg ✆ 24 13 73 1 24 13 29 sogelife@pt.lu www.sogelife.com I, II, III, VI, VII
SUCCURSALES D'ENTREPRISES ÉTRANGÈRES
SWISS LIFE
16, rue Erasme BP 556 L-2015 Luxembourg ✆ 44 88 44-1 44 88 44-34 bhw@pt.lu ww.bhw.lu I, II, III
25, route d’Arlon L-8009 Strassen B.P. 2086 L-1020 Luxembourg ✆ 42 39 59-1 26 43 40 info@swisslife.lu www.swisslife.lu I, II, III, VI, VII
TAKAFOL S.A. 3, rue Alexandre Fleming L-1525 Luxembourg ✆ 44 10 67 44 12 06 takafol@mail.com I, II, III
BHW LEBENSVERSICHERUNG A.G.
HAMBURGMANNHEIMER N.V. 43, avenue JF Kennedy L-1855 Luxembourg ✆ 44 74 01 44 74 87 www.hamburg-mannheimer.be I, II, III
IMPERIO S.A. VITIS LIFE LUXEMBOURG S.A. 7 Boulevard Royal, BP 803 L-2018 Luxembourg ✆ 26 20 46 300 26 20 46 396 info@vitislife.lu www.vitislife.lu I, II, III, VI, VII
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5, rue ZI de Bourmich L-8070 Bertrange ✆ 49 52 53 49 52 53-650 lourens5@boursorama.com I, II, III
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SEB TRYGG LIFE (IRELAND) 6a, Circuit de la Foire L-1347 Luxembourg ✆ 26 23 22 74 26 23 20 01 daniel.starberg@sebprivatebank.com www.sebprivatebank.com III
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Red and white and bullish all over How is Luxembourg seen from the USA? US Ambassador Peter Terpeluk answers‌
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He is one busy diplomat. And business is Mr. Terpeluk's subject. Naturally, his focus has been on banking in Luxembourg. "The holdings here being a trillion and a half dollars is second in the world and that's very significant. We had an SEC commissioner here last week. We are really getting the attention of the Americans". But he notes that the innovation and the infrastructure that the banking centre has brought is spreading to the technology sector and sites the recent additions of AOL and Apple as prime examples. Luxembourg infrastructure is something he really waves the flag about. "When tech firms look to come here they see an infrastructure that is first class. Some of these firms have their consultants, banks, P.R. and legal firms all here. So you have a central European geography, incredible language skills, low taxes, and a pro-American environment and growth". So for example, when you present the scenario of Luxembourg to someone like AOL, you can list all the reasons why they should be here. "When you invite them to see a company like SES Global, they realise that this is for real. This is the world's number 1 Satellite buyer and the country owns one third". Terpeluk feels the multilingualism is an outstanding
infrastructure all of its own that doesn't exist anywhere else. A story he likes to tell is how at the Delphi Plant, Bascharage, 750 professionals of 29 nationalities speak a vast mix of languages everyday. "This is going to help tremendously with the expansion of the E.U. If an American company wants to go into Eastern Europe they need the language skills to do so. In the eyes of an American the language skills of the people in Luxembourg are a valuable asset taken for granted here". As banking moves from secrecy to transparency to
compliance it will inevitably appeal more to Americans. Speaking about the war on terror he effusively states that there has been no greater ally than Luxembourg. "Luxembourg has capabilities a lot of other countries don't have to track laundering and dirty money that funds terrorists. The money side of terrorism is, without a doubt, the lifeblood that fuels the activities. Without money, they can't do anything". An ambitious Washingtonian, Terpeluk is used to hustle and bustle. When asked about cultural differences since coming to Luxembourg he
laughs, "My biggest single adjustment is the weekends. Originally, I found them a negative. Now I think it's one of the things I'll try to take home with me. Everyone in the U.S. on the weekends is either working or shopping, whereas here, activities are of a more personal nature. Spending the weekend with family and friends". He then waxes poetic about walking in the hills in Bourscheid. Almost. After talking to this career politician you get the feeling it will be right back to business when he eventually returns Stateside. â– Mary Carey
Peter Terpeluk: "I have a little joke with the Prime Minister that when I come back here in ten years technology will be as big, if not bigger, than banking".
Photo: David Laurent (Blitz)
IT'S EASY TO FEEL optimistic about Luxembourg American relations after a chat with Ambassador Peter Terpeluk. From a business perspective, it's all positive. "There's a great relationship going both ways. Luxembourg is a very friendly environment for U.S. businesses. That coupled with the obvious historic ties; the Battle of the Bulge and the fact that over 5000 soldiers are buried in the American military cemetery here, make it a strong connection from a political standpoint as well". Trying to get Americans to see Luxembourg in the right way and get people in Luxembourg to be aware of the opportunities with American businesses is Terpeluk's role. A big fan of the American Chamber of Commerce he says the relationship with the Luxembourg Chamber of Commerce is thriving. "We have projects going on, such as the Marine House", he says, while builders work away outside the windows of the Embassy, and a crane, Luxembourg's national bird, rears its ubiquitous metal head over the construction. "I'm involved with the Luxembourg government and American business", he continues, in reference to what he sees as the most important building aspect of his job; bilateral relationships.
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AMCHAM COMIT – IT
Outsourcing: the hidden challenges CARGOLUX
New flights to Africa (12/10) Following the introduction of one weekly flight to Lagos/ Nigeria in June of this year, Cargolux now announces a second frequency to this destination. CV 7102 is operated every Tuesday from Luxembourg, departing at 8.45 a.m. local, with arrival in Lagos at 1.45 p.m. Departure from Lagos is at 3.15 p.m., with continuation to N’Djamena/Chad and Nairobi/Kenya. N’Djamena has been introduced as a new Cargolux gateway, while seven flights are now operated through Nairobi plus one flight via Eldoret/Kenya. Cargolux also added a second frequency to Lusaka/Zambia, effective 18 October 2004. CV 7147 is operated every Sunday, departing at 9.45 p.m., with continuation via Johannesburg and arrival in Lusaka on Monday at 3.15 p.m. The earlier flight, CV 7145, introduced on 1 September, 2004, is operated on Fridays, with arrival in Lusaka on Saturday afternoon.
www.cargolux.com
HILTON LUXEMBOURG
New look (13/10) On October 25th, Hilton Luxembourg will undergo a complete metamorphosis. The Hilton Group, sole owner of the hotel since 1st July 2004, will invest 1.6 million euro to upgrade its facilities and quality of service. The lobby will be entirely renovated and in addition feature a brand-new business centre. The restaurant Le Café Stiffchen will be fully refurbished and renamed Restaurant Indigo. The bar will be brought up to date too and be called Bar Mezzo. Moreover, the refurbishment programme includes the renovation of 7 executive suites and the upgrade of 61 Deluxe rooms, both in terms of comfort and larger working desk space.
www.hilton.com
OUTSOURCING IS CONtracted work to a third party. As Rudi Lepomme, Gartner Advisory Services explained at the recent Amcham luncheon, IT is a specific type of outsourcing especially in terms of perception. He used the example of shrimp from the Belgian Coast. "You send shrimp in trucks to a foreign country. People peel them there. You send them back in trucks to the Belgian Coast. People see a lot of trucks on the road and ask, "Why don’t we get our people to peel them here?" But when you’re passing information along a cable, it isn’t so evident that you’re outsourcing". By its very nature, an IT exchange is not as visible as other commercial flows, Lepomme, "the advisor’s view" initiated the discussions. Starting with a proposed framework for thinking about IT activities, he highlighted the necessity for a business strategy, an IT strategy, and ended with a flow chart depicting the gaps between customer, vendor and user that often pose tactical challenges. The second speaker, Mark Kobayashi-Hillary, author of
Outsourcing to India, spoke on "the offshore advantage". His U.K. focus while interesting, was not as relevant to the Luxembourg experience. The subject of offshore outsourcing can prompt hysteria in the U.K. with protests against the theft of British jobs. Mark pointed out that many who are anti outsourcing fail to see "the connection between increased bilateral trade and increased joint prosperity". The top reason why companies decide to outsource offshore is far and away to reduce costs. Mark also spoke on the development of new IT Meccas where far flung nations, originally just sources of cheap labour, have become global centres of IT excellence. The third speaker, Katia Scheidecker presented "the legal view". She took attendees through the legal labyrinth by following the chronology of a standard IT outsourcing project. A business not only has to consider all of the contractual aspects, but the regulatory aspects as well. When dealing with foreign countries, this may prove the stickiest area of all. How do you ensure data protection, protect
intellectual property rights and ensure safe personal data transfer outside the E.U.? How do you maintain software licenses in countries that have poor or no records of regulation or international conformity? The risks of outsourcing IT solutions to certain countries could far outweigh the cost savings, especially if a business unknowingly breaks the law with data transference or cannot uphold a contract in a court of law. The last speaker was Mr. Henrik Ambak, Cargolux IT Board who spoke on outsourcing Cargolux IT to CHAMP Cargosystems. By presenting the "midway report" of their experience, he demonstrated first hand that human dynamics play an enormous and vital role in the life of any company. What was the most important lesson learned? There are so many hidden challenges, it is essential to look at all angles. Driving a truck with shrimp across highways to get cheaper labour to peel them is one thing. Trying to navigate all of the hidden challenges of IT outsourcing is quite another. ■ M. C.
AGENDA AMCHAM (10/26) The next AMCHAM Financial Services Committee Networking After Hours will held on Tuesday, October 26, 2004 (from 18:30 to 20:30, in Banque de Luxembourg). Special Guest Speakers: Mr. Rowan Bosworth-Davies, (SAS Institute), Me. Jean Brucher (Dechert Luxembourg), Attorneys at Law; Mr. Ken Larsen (State Street Bank Luxembourg) and Mr. Eric Collard, (KPMG) Infos and registration: Margot Parra (parra@amcham.lu);
www.amcham.lu/www/n_events.htm
BCC
Small Businesses Focus Group Evening Event (10/28) The next small businesses event organised by the British Chamber of Commerce will be covering the services available within the Luxembourg Chamber of Commerce's newly established "Department for Creation and Development of Enterprises. Prices : 10 euros, payable in cash at the door. Registration and Further Information: www.bcc.lu
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There are so many hidden challenges, it is essential to look at all angles. Photo: Eric Chenal (Blitz)
“Anti-Money Laundering IV”
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Smooth Operators Keeping the lines of communication open The future of mobile business : opposing viewpoints debated by four strong personalities kept the attendees at Wireless Wednesday not only informed, but occasionally amused. both Tango/Tele2 and CMD, quality of service was viewed as a more important focus. Said Gordet, following a line of reasoning he argued for most of the evening, "Logistics for businesses for mobile telecom is expensive. Quality is what we’re aiming for". The impact of portability was another hot topic. Representing the old monopoly, Barnig (P&T) cited that most people resist change and he foresees no big rush from one mobile operator to another. Zivoder felt that portability would have an impact, especially with corporate accounts who will "… switch operators for price and service". Bintz raised the ugly spectrum of non-payment that portability may facilitate, comparing a SIM card to a credit card with no limits. Without stricter controls in Luxembourg, operators will get bad payers. The topic of financial performance and how it should be measured perhaps best demonstrated the different approaches of the various players. Which economic model will ultimately prove the most successful? Zivoder started this discussion by confidently suggesting, "If you focus on cash flow, you’ll be dead in a year". For him, the best strategy is to first gather customers. Then you focus on revenue. Bintz shot back that while you need customers, you have to guard cash flow and that the procedures and the structure should be in place from
day 1. For him, the definition of financial performance is not net revenue and a true customer is someone who has paid his invoice.
"The least cost efficient will die first" Gordet felt the necessary focus on quality will result in higher operating costs. As the next generation of mobile tools become more complex, the future scenario will be one where the selling operation grows more difficult.
In a crowded market place, how important is cost efficiency? In the race to lower cost is it better for operators to continually seek to reduce head count? "It’s a never ending story," proposed Zivoder. "If we don’t improve, we simply die". But the push to reduce head count - by always cutting prices to be competitive - can kill off operators too. Gordet claimed that for CMD, quality and service are paramount and they are not running after market share. After all of these divergent lines of discussion, Bintz clo-
sed the talk with by issuing a dire warning on the delay for legislation and the potential catastrophe that could occur if laws are not put into place quickly, "What would happen if our phones all stopped?" he suggested, perhaps over ominously. Businesses would be crippled. "We are fed up with this. We want to do a good job. This is very serious. If we do not get this legislation into place - there will be problems". The world can no longer exist without mobile phones? At last, a point on which they can all agree. ■ Mary Carey
Knights at the round table discussion: Alex Zivoder, Jean-Claude Bintz, Yves Gordet, Oliver Lemaire et Michel Barning.
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
ON THE AGENDA AT SIExpo was Wireless Wednesday, a round table discussion conducted by Olivier Lemaire (Ernst&Young). Participating were three Luxembourg mobile operators; VoxMobile (Jean-Claude Bintz), Tango/ Tele2 (Alex Zivoder), P&T (Michel Barnig) and provider CMD (Yves Gordet). Saturation of the market, growth, portability, and effectiveness of the economic model were hot topics that sparked lively debate. Ernst&Young’s telecom survey with 47 European interviewees highlighted the changing dynamics of mobile business. Until now a complete success story, the sector has reached a point near saturation in some countries with little growth and intense competition from multiple players. Fierce competition has driven cost-cutting as a means to win market share. The survey suggested that mobile has become too tech driven. Future focus will need to be on marketing and a move towards simplification for the end user. From the outset, a clash ensued over how to calculate the percentage of market saturation. Bintz argued against the estimate of Luxembourg mobile equalling 150% market penetration. Zivoder countered that future growth would be measured more in terms of minutes of usage and rich new media areas than in the potential number of customers. For
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"Mangrove wants to be part of the macro economics of Luxembourg". HOW DID A SMALL TEAM of venture capitalists in Luxembourg find themselves at the helm of a technological revolution that will change communication forever? Skype is now the buzz word in easy to download, cheap internet telephony and one of two star companies in the portfolio of Mangrove Capital Partners. Securewave has a suite of products called Sanctuary that provide protection against host threat using a "white list" concept. Sanctuary identifies what is safe and blocks everything else, in contrast to the traditional "black list" concept of firewalls. Daimler Chrysler is a client, protecting 15,000 PCs. The Ministry of Defence in the U.K. uses it to protect 150,000 PC s… Since being discovered by Mangrove, Skype has attracted many other investors. The objective of Skype is to be THE communications company. To put the Skype revolution into perspective; there were 25 million downloads in a year, and there are now 10 million users around the world. It has been a complete viral marketing success, says Mark Tluszcz, Managing Partner of Mangrove Capital Partners. "I tell you, you tell your friends and all of a sudden there hasn’t been a buck spent on marketing and everybody knows about the product". Step 1 in the revolution was e-mail, and significantly,
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an investor of hotmail was one of Skype’s backers. "Skype is the second step - communications on a global level". The communication relationship is enriched by a person’s ability to sit at their computer, share files, and have their hands free. "Video will be the third step", Tluszcz says with confidence. If Skype allows people to talk for free, how will it make money? By ring fencing the internet. "Get everyone on Skype and make it difficult to leave. The stickiness is there with conference calling, cheap telephony, the ability to send messages, and to talk on three levels at the same time PC to PC for the early adopter model". Step 2 is to make money with a product called Skypeout, allowing people, from their PC, to make a phone call to any fixed or mobile phone in the world. Tluszcz is sceptical anyone can offer a better deal. "Luxembourg to Canada costs two euro cents a minute. So you can see how Skype is starting to challenge this trillion dollar industry and is going after a piece of the solution". Step 3 will liberate a person from having to be at a computer to make a call. "For the Christmas holidays, you’ll be able to buy a cordless phone, with two jacks; one for your PC and one for your phone. The choice remains so that you don’t have to change your phone number". But he
stresses that the PC version is far cheaper. Mangrove’s modus operandi is to invest in promising technology companies that are either disruptive, meaning they take on an industry, or companies where the business model is proven, but Mangrove has a unique idea. But while looking to realize dreams, Mangrove maintains their top priority is return on investment. They search the world for exciting ideas, but out of 2,500 deals they have made only 15 investments, and they often work with serial entrepreneurs because they feel it reduces risk. So what makes Mangrove different from other venture capitalists? Tluszcz feels their advantage is they invest early. "We’ll give money to a guy with an idea. He doesn’t have to come with customers or with a product. Five years ago, there were 150 people doing that. Now there are about 50 in Europe". A second difference is a "hands on approach" of working with the entrepreneur. "The third difference is that Mangrove has super relationships with the best venture capitalists in the States. In tech, if you don’t have a relationship with U.S. investors, you won’t be successful". Tluszcz states that Mangrove is playing a vital role in the local economy. "Securewave, Mangrove’s first investment, is a Luxembourg com-
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
Talking about a Revolution - Skype and Securewave: two global, explosive technologies that are also Luxembourg companies.
Mark Tluszcz, Managing Partner of Mangrove Capital Partners explains, "The success of Skype and Securewave proves that with the right investors, and with the right team of people, you can succeed out of Luxembourg". pany with 25 people in Luxembourg and 15 outside", he says. "We understood what was revolutionary about the concept. When people like Mangrove invest and keep businesses here, it helps to diversify the economy".
It was impossible not to ask what Mangrove sees as the next big thing. "The digital home", says Tluszcz without missing a beat. "We’ve concentrated so much on the enterprise, we’ve forgotten about the home". ■ Mary Carey
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Funky Insurance "Capitalizing on the Forces of Change” David J. Steinegger, C.E.O. and Stephen Secrette, Head of Marketing explain why Lombard’s September conference with key speaker Kjell Nordström is relevant to the European private banking community.
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Lombard share some common values. We believe that the world is changing. As a business we are attempting to anticipate change and respond to it. Kjell also preaches the idea of freedom. Lombard has always held itself out as being in the position to offer their clients freedom". Another concept that Kjell expounds upon is being fit or being attractive and Steinegger agrees, "Successful companies either offer great value for money, because they are "fit”, like Ryanair, or they are attractive ("sexy”) like BMW, with high end service. At Lombard, we are not cheap; we focus on delivering the right solution for our high net worth clients. If we consider how to retain our competitive edge, we feel that being attractive is absolutely the right way to go". Secrette adds, "If you look at how businesses have been encouraged to develop over the last 20 years it’s been all about how to shave cost out of your business". He feels this idea hasn’t work when applied to private banking and that Kjell challenges that notion with his statement "attractive is good”. "Being attractive is a viable commercial proposition". "Kjell’s very provocative", continues Steinegger. "We look for speakers who challenge traditional thinking and the way people are doing things. Kjell’s great challenge is that you can have an
advantage today but it’s not going to last". Nordström’s concept of challenging "temporary monopolies” applies to Lombard, whose growth has been nothing short of astonishing. "Some of Kjell’s illustrations were very classic in terms of where we feel Lombard is at as a business", says Secrette. "There is certainly truly little pan-European competition for Lombard today. Equally, we’re very aware of the fact that we’re not going to be in an exclusive position going forward. We
need to continually re-invent in order to keep ahead. That is also what we feel is the great challenge for the private banking sector, regarded as a traditional, conservative world that is slow to change". When asked if private bankers are still hesitant or misinformed about insurance or what Lombard does Steinegger responds, "I think it’s changing. It’s my perspective that there’s still a large group of private bankers who are sceptical. However, Lombard has seen the number of private banking partners grow from
zero in the mid 1990s to over 50 today. Much of our growth has come from private banking, a sector waking up to the fact that the world is changing and that traditional banking secrecy and much that went with it is under threat. The number of sceptics around the insurance solution is diminishing. "Privatbancassurance", a term invented by Lombard, which combines private banking and investment services with the sophisticated use of life assurance as a financial planning structure, really does work". ■ Mary Carey
Stephen Secrette: "Lombard, from the very start, decided not to use the word ‘insurance’, but the term privatbancassurance".
Photo: Olivier Minaire (Blitz)
HOW OFTEN DO YOU hear sexy and banking in the same sentence? Attendees at Lombard International Assurance’s conference were told exactly why private banking has to make itself more attractive from economic professor Dr Kjell Nordström. Nordström, ranked 21 out of 50 in the 2003 Thinkers, was talking to 80 private bankers at the Abbaye Neumünster. "It’s no longer about competition, but about creating temporary monopolies and reinventing yourself and your product to conquer the market over and over again", declared Nordström, who is economics professor at the University of Stockholm and coauthor of the international bestsellers Funky Business and Karaoke Capitalism. When asked the purpose of this year’s conference, David Steinegger explains, "In 2003, we decided to start holding annual conferences to highlight political, social and economic issues of interest to our private banking partners. That first year our theme was about modern financial planning in an uncertain world with particular emphasis on the transition from secrecy to transparency. This year’s focus developed this theme further around how to capitalise on the forces of change in this uncertain world". When asked why Kjell Nordström was chosen as a speaker, Stephen Secrette says, "We found that Kjell and
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playtime DE CUIR ET DE LUXE Nouveaux modèles en cuir luxueux et suède de qualité, coloris chauds et accents stylisés caractérisent le look des chaussures Van Bommel. La ligne Altra Van Bommel propose une version luxe aux chaussures de cuir. Ultra confortables, elles disposent à l’avant et à l’arrière, d’une semelle anatomique, typique du modèle. Un confort encore accru grâce au cuir (à l’intérieur et à l’extérieur), aux rembourrages en mousse. Raffinées et stylisées, disponibles en cuir nappa, les chaussures possèdent une surpiqûre en point de croix sur l’empeigne. Une finition qui confère au modèle une touche très classe. Une ligne à suivre pas à pas.
COULEURS CRAVATES Rouge, absinthe, bleu, rose fluo, jaune, turquoise, orange… Cet hiver, la collection de cravates Hermès affiche la couleur.
MODUS, LA PETITE AU GRAND CŒUR Lancée cet automne par Renault, la Modus est un concentré d’astuces offrant à ses conducteurs une multitude de solutions innovantes. Une silhouette sympathique, une personnalité affirmée, offrant la modularité des monospaces dans un gabarit réduit: voici la Modus. Son design se distingue par une face avant moderne et malicieuse avec des optiques de phares verticales, un pare-brise avancé, des lignes effilées et deux offres de toit ouvrant apportant une luminosité digne d’une Scénic II. A bord, tout a été pensé pour que conducteurs et passagers soient accueillis dans un univers confortable et chaleureux. Innovation majeure, la banquette arrière coulissante avec place centrale rabattable baptisée Triptic, propose quatre positions possibles. La Modus est aussi à l’aise en ville que sur la route grâce à une nouvelle plate-forme, une large gamme de motopropulseurs, un confort acoustique dans la lignée de Mégane II et des nouvelles technologies au service de la sécurité. Bénéficiant d’une conception soignée, elle s’inscrit pleinement dans une stratégie économique et respectueuse de l’environnement, ce qui fait réellement de cette petite au grand cœur une voiture facile à vivre pour tous.
Textes: Corinne Briault
Si il était un temps où la bienséance vestimentaire restait strictement codifiée, où il était de bon ton de rester dans les teintes foncées et les motifs discrets pour ses cravates, aujourd’hui on ose les couleurs. Pour l’hiver, Hermès lance une collection de cravates résolument inventives et joyeuses. En twill de soie, nattée de soie, ou soie lourde, à pois, à rayures, avec des motifs fers à cheval ou grains de café, toutes les audaces dans les couleurs sont permises. Le rouge révolution, le vert absinthe, le rose aux accents fluo, le jaune mimosa, le violet myrtille… Les cravates Hermès annoncent les couleurs autant qu’elles afficheront l’humeur et le caractère de ceux qui les porteront.
CAPA CONNU ET INCONNU A l’occasion du cinquantième anniversaire de sa disparition, la Bibliothèque de France (BNF) consacre une exposition à Robert Capa. Près de 300 clichés pour redécouvrir le travail de celui qui est considéré comme le père du photojournalisme. De son vivant, Capa n’a jamais participé à une exposition, ni individuelle, ni collective. C’est par la grande presse illustrée que ses contemporains l’ont découvert. C’est ce parti pris qu’a également choisi par la BNF pour l’exposition Capa, connu et inconnu. Conçue à partir d’œuvres conservées dans des collections publiques et privées françaises, elle présente les clichés du photo-reporter, membre fondateur de Magnum photos, sous formes de vintages, de périodiques illustrés et d’ouvrages. A côté des icônes bien connues, s’alignent des reportages dont la plupart des images sont inédites. Les photographies exposées s’organisent autour de huit parties: Biographie, l’Europe avant-guerre 1932-1939, la guerre d’Espagne, la Chine, le Tour de France de 1939, la Seconde Guerre mondiale, l’Après-guerre: Russie et Israël et l’Indochine. Organisée dans le cadre du Mois de la photo, l’expo montre que Capa savait saisir la joie, le drame, l’émotion avec un égal talent. Jusqu’au 31 déc. Bibliothèque nationale de France, Site Richelieu, Paris. Photo: Ruth Orkin Portrait de Robert Capa dans un café à Paris, 1951. Robert Capa © 2001 by Cornell Capa/Magnum Photos. BnF, département des Estampes et de la photographie.
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playtime T’AS TON PINS? Discret et intimiste, le luxe Dinh Van s’offre aujourd’hui dans une version minimaliste. Le joaillier a décidé de remettre au goût du jour les célèbres pins. Premier joaillier a avoir sorti le bijou de son univers traditionnel, Jean Dinh Van a su en faire un accessoire facile à porter. Il transforme le banal en exceptionnel. Dinh Van s’empare d’objets du quotidien, telles que lames de rasoir, punaises, voire... menottes, pour en faire des pièces exclusives. Aujourd’hui, le joaillier remet les pins sur le devant de la scène. S’inspirant de ses collections, Cible, Ombre de Lune, Pi de Chine, les pins version Dinh Van s’accrochent et s’agrippent au gré des envies. Inspiration ludique, touches excentriques, ces pins bijoux deviennent le petit détail éclaboussant de l’élégance. Bijouterie Kass Jentgen, Luxembourg.
KAMAKURA, LE RESTO-LIVRE Cet ouvrage est bien plus qu’un recueil de recettes: Kamakura, le livre offre une exploration de la culture du Japon par la voie de sa richesse culinaire. Ce n’est pas un hasard si lors des premiers paper Jam’s Restaurants Awards, le Kamakura a été désigné, par les lecteurs, comme meilleure table exotique du GrandDuché. En quelque quinze ans d’existence, le Kamakura, premier restaurant japonais à ouvrir à Luxembourg, a su démontrer qu’il est un véritable temple de la culture et de l’art culinaire nippons. En éditant Kamakura, le livre, Hajime Miyamae, le propriétaire de l'établissement, a souhaité partager d’avantage cet art de vivre si particulier, au travers de recettes simples et originales alliant tradition et innovation, qui ont fait la renommée de son restaurant. Des Ustensiles aux Essentiels (ingrédients) en passant par les recettes au fil des Saisons ou aux mets Classiques, l’ouvrage est une invitation à la découverte d’une cuisine, d’une culture et d’un pays. Disponible au restaurant Kamakura, Luxembourg et dans les Librairies Ernster, Luxembourg. www.kamakura.lu Photo: F. Di Girolamo et P. Muller.
REGARD TENTATEUR La Villa Vauban, Galerie d’Art de la Ville de Luxembourg, s’intéresse jusqu’au début décembre, à la peinture bourgeoise de l’Age d’Or aux Pays-Bas. Rassemblant une soixantaine d’œuvres des maîtres flamands et hollandais du XVIIe siècle, provenant des collections du Musée des Beaux Arts d’Anvers et de la Villa Vauban-Galerie d’Art de la Ville de Luxembourg, l’exposition La Tentation du regard, présente les œuvres d’artistes tels que Pieter Brueghel II, Jan Brueghel I et II, Jacob Jordaens, Adriaen van Ostade… Autant de peintres dont les bourgeois aux Pays-Bas s’arrachaient les œuvres. Raffiné et réaliste, ce genre fut qualifié à l’époque par un pasteur orthodoxe, de tentateur du regard. C’est tout dire… Jusqu’au 5 déc. Villa Vauban-Galerie d’Art de la Ville de Luxembourg. www.villavauban.lu Photo: Jan Steen (1626-1679), "La fête des rois" (Collections de la Ville de Luxembourg).
LES 7 NOUVEAUTES DE PENTAX Pentax élargit son choix d’appareils photos numériques. Pas moins de sept nouveaux modèles viennent compléter la gamme. Avec des dimensions réduites, l’Optio S5i est le plus compact de la gamme, même s’il dispose de 5 mégapixels utiles, tout comme l’Optio S50 dont le grand écran garantit une netteté parfaite. L’Optio X combine photo numérique et vidéo en un seul appareil. Son système d’objectif coulissant en fait un appareil que l’on peut emmener partout. Issu de la série Optio S, l’Optio SV bénéficie de la nouvelle version du système d’objectif coulissant et un zoom optique 5x lui conférant une très grande puissance optique. Appareil phare de la série, l’Optio 750Z (7 mégapixels, zoom optique 5x) et son look rétro associe technique moderne et qualité. Equipé d’une poignée revolver qui lui permet de prendre des clichés sous n’importe quel angle, l’Optio MX4 s’adresse aux photographes actifs. Pour les petits budgets, Pentax lance le *ist Ds, le plus petit et léger de sa catégorie, tout restant compatible avec tous les objectifs Pentax. Sept nouveautés pour regarder la vie à travers un Pentax. Pentax Benelux, www.pentax.be
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playtime SOYEZ UN CHEF AVEC… DAVID ALBERT, RESTAURANT L’ERNZ NOIRE, QUI NOUS PROPOSE…
LE TOURNEDOS DE CERF AUX CHAMPIGNONS DES BOIS Laver soigneusement puis blanchir les champignons dans une casserolle d’eau légèrement salée.
Ingrédients pour 4 personnes: 100 g de pieds de mouton 100 g de girolles 100 g de cèpes 100 g de trompettes 3 echalotes 1/2 botte de persil 4 dl de fond de gibier ou de boeuf sel, poivre 200 g de beurre ou 1 dl de crème
Poêler les tournedos avec un peu de beurre jusqu’à la cuisson voulue et les laisser reposer au chaud. Dans la même poêle, faire revenir les champignons préalablement bien égouttés. Saler, poivrer. Ajouter les échalotes ciselées. Déglacer avec le fond de gibier. Laisser réduire.
David Albert, Restaurant L’Ernz Noire 2, route de Beaufort, Grundhoff, ✆ 83 60 40 SON VIN PRÉFÉRÉ: Le Santenay SON RESTAURANT PRÉFÉRÉ: Un plat surprise préparé par un ami ou en famille...
À TABLE!
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C’est un des plus vieux estaminets de la ville. On l’appelait "Um Piquet" car, jadis, ce fut la halte préférée des soldats avant d’aller prendre le piquet (le tour de garde) Place d’Armes. Entièrement rénové et devenu maintenant "P3", il développe sur deux étages, une accueillante brasseriebar au rez-de-chaussée et un restaurant aux sièges de cuir cossus en mezzanine. Beaucoup d’Italie sur la carte, disponible de 11 à 18h en semaine et un plat du jour à 9,50 euro. Le bar reste ouvert jusqu’à 22h. Fermé le dimanche P3, 30, rue de la Poste, Luxembourg (Centre-ville) 061 33 30 33
Monter la sauce avec un peu de beurre ou de crème. Ajouter un peu de persil haché et vérifier l’assaisonnement. Dresser avec des légumes de saison.
Tango, Tango… House, Restaurant et Lounge.
L’excellent Traiteur-
Patissier KaempffKohler vient d’ouvrir un restaurant-boutique-salon de thé sur le site de son laboratoire. Ce second point de vente et de consommation répond à une réelle demande dans cette zone au fort potentiel de clientèle. On y trouve les mêmes prestations qu’au centre-ville dans un cadre très clair et moderne. Salle modulable. Exposition d’artistes. De 7h à 17h30. Fermé le dimanche. Kaempff-Kohler, 11, Zone industrielle Bombicht, Niederhanven 47 47 47-1
C’est du GSM au cocktail en passant par l’espace Restaurant, sur trois étages clairs et dans un environnement "tendance". Plutôt italien pour la cuisine et on imagine que le champagne va couler à flots au Lounge doté de confortables divans
verts. Inévitables écrans plasma. Plat du jour à midi en semaine. De 9h à 19h30 sauf le dimanche. Tango House, 3, rue Philippe II Luxembourg (Centre-ville) 26 26 20 36
Depuis le Paparazzi, la vue sur la Vieille ville et le Kirchberg est imprenable. Il est bien caché, comme tout bon paparazzi, entre le boulevard Roosevelt et la rue du St Esprit. Grandes baies, du blanc et du vert pomme. Les murs sont décorés d’intéressantes photos. Carte italienne à prix raisonnables et service amusant. Fermé le dimanche. Paparazzi, 7, Plateau Saint-Esprit Luxembourg (Vieille Ville) 26 20 24 81
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Michel Tamisier (Carmignac Gestion Luxembourg) et Jacques Demarque (Explorator)
Lila Heyse (LAB Services)
Marc Krier (Caves Krier)
Josée Frideres (Ecole de Commerce et de Gestion, Luxembourg)
LE CLUB PAPERJAM INVITÉ PAR… … LES CAVES KRIER FRÈRES ET CARLO FRIEDEN TRAITEUR Nous nous retrouvons à Remich, au coeur du vignoble mosellan pour ce club de rentrée. Ces vénérables caves sont chargées d’une tradition familiale qui nous est contée au cours de la soirée, avec talent et un brin d’émotion, par Marc Krier le descendant d’une longue lignée de vignerons. Carlo Frieden assure ce soir la partie traiteur de l’événement et sert pour débuter une aimable assiette gourmande composée de saumon fumé, truite et pâté au riesling. Le porcelet rôti qui suit est, comme il se doit, doté de sa croustillante couenne. Une sélection de fromages précède le dessert, la mousse exotique au coulis de framboise. Ce menu, franc et robuste comme une vieille vigne, accompagne très bien la série d’intéressants flacons commentés par notre hôte. L’apéritif, servi au cœur de la cave, est l’occasion de comparer les deux crémants médaillés d’Or à Colmar en 2004, le Millésimé 2001 Brut et le pinot noir Brut Rosé. Le premier est un assemblage de riesling, pinot blanc, chardonnay, pinot noir et auxerrois. Premier vin du repas, le riesling Vieilles Vignes grand pre-
Olivier Istace (Fortis Assurances)
mier cru 2003, élégant et racé, est un riesling "à l’ancienne" qui en surprend quelques uns en raison d’un sucre résiduel assez élevé (6 g). Notes de pamplemousse. Le pinot blanc grand premier cru, Domaine privé de la maison – médailles d’argent 2004 - est servi en parallèle avec le pinot gris grand premier cru, Domaine privé de la maison, belle occasion de comparer les deux cépages du millésime 2003. Vinifié en rouge, le pinot noir Rubis 2003, domaine privé de la maison – médaille d’argent- est le premier rouge de la soirée. Il accompagne le fromage en compagnie d’un très moelleux gewürztraminer grand premier cru, Domaine privé de la maison de la même année. Nous terminons au dessert avec une vendange tardive de riesling Suprême 2002 – récolté 12/12/02 - et une eau de vie de riesling Suprème en point d’orgue. Caves Krier Frères, 1, montée Saint-Urbain, Remich 23 69 60-1 Boucherie-traiteur Clement, 2, 4, place du Marché, Remich 23 66 90 56
Sophie Cuny (BGL) et Emmanuelle Boda (Boutique Mise Au Green)
Claude Schroeder (AGF Luxembourg)
Xavier Vincens (Ubizen)
Mike Koedinger et Thomas Köster(Lettershop) Lila Heyse (LAB Services) Martin Heyse (Atis Real)
Dany Lucas (tempo!) et Corinne Migueres (SD Worx)
Reportage photos: Eric Chenal (Blitz)
Eric Picoux (Sofitex)
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playtime Corinne Briault (Nico), Ludivine Plessy (tempo!), Alexis Juncosa (Nico) et Françoise Bathy (tempo!)
Stefano Moreno et Ed Sauer (Cat Club, meilleur Business lunch David Goldrake en pleine action et Meilleur accueil pour groupes)
Dan Vinkowski (House 55)
Cyril Molard, Anne Martignon et Michel Schmitt (La Pomme Cannelle, Meilleur restaurant d'hôtel)
1ER PAPERJAM’S RESTAURANTS AWARDS
Katel Guilloux (Toit pour Toi, Meilleur restaurant coup de coeur et Meilleur accueil et service)
Retour en images sur la soirée du jeudi 16 septembre, à l’occasion de la remise des 1ers Restaurant Awards, décernés par les lecteurs de paperJam (palmarès complet dans notre précédente édition ou sur www.paperjam.lu) et remis par notre critique gastronomique Jacques Demarque. Hormis l’absence regrettée de représentants du restaurant Mosconi, pourtant récompensé à deux reprises, la soirée n’a pas manqué de punch, dans le show room du Garage Kontz, qui fêtait, par la même occasion, la sortie de la toute nouvelle BMW Série 1. En dépit des apparences, aucun animal n’a été maltraité au cours de la séance “Blitz in the Box”, même s’il s’en est parfois fallu de peu... Ludivine Plessy (tempo!) et Aurélie Villière (BNP Paribas Securities Services Luxembourg)
Hajime Miyamae (Kamakura, Meilleure table exotique)
Raoul Mulheims et Mike Sergonne (Nvision)
Laurent Antonelli (Blitz)
Corinne Migueres et Olivier Noblot (SD Worx)
David Laurent (Blitz)
David Rosner, producteur exécutif de la soirée
Emmanuelle Job (Luxcontrol)
Eric Hieronimus (Brasserie nationale) Bruno Méril, son épouse et Rodolphe Chevalier (Chiggeri, Meilleure carte des vins)
Frank Weber (Photographe) et Georges Muller (Cegecom)
Francis Gasparotto (tempo!) et Eric Chenal (Blitz)
Jérôme Bloch (Business Golf Solutions) Jacques Demarque (Explorator), Françoise Bathy et Dany Lucas (tempo!)
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Photos: Eric Chenal (Blitz)
Patrick Pavlenko et Anthony Péan (Apoteca, Meilleur nouveau restaurant)
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INDEX ORGANISATIONS CITEES A
CHIFFRE DU MOIS par Carlo Schneider C'est le nombre de PC "zombies" pris en otages chaque jour à des fins de spam ou d'arnaque... Selon la société Symantec, la prise de contrôle à distance d'ordinateurs personnels par des auteurs de virus a littéralement explosé, passant de moins de 2.000 par jour en moyenne au cours du deuxième semestre 2003 à plus de 30.000 au cours des six premiers mois de l'année 2004. Au delà de ces chiffres impressionnants, la grande nouveauté est que ces réseaux de PC "zombies" sont constitués à des fins commerciales mais aussi très illégales. L'objectif serait en effet de plus en plus souvent de les vendre à des spammeurs, pour l'envoi en masse de messages non sollicités, ou, encore plus inquiétant, à des escrocs spécialistes du phishing, lesquels visent rien moins qu’à récupérer des données confidentielles comme des coordonnées bancaires...
DANS LE PROCHAIN NUMÉRO
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Dossier: Immobilier B
A l'heure où certains entrevoient une reprise économique, où en est l'immobilier d'affaires? Le point avec les principaux agents et promoteurs. A quel moment est-il plus intéressant pour une entreprise de louer ou d'acheter ses propres locaux? Quels sont les astuces fiscales dont il faut tenir compte? Quel est le rôle des banques en la matière? Le regard des fiscalistes et conseillers bancaires... PARUTION : 19.11.2004 DEADLINE PUB : 15.11.2004 www.tempo.lu
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C
36 Financial 82 3Com 88, 94, 96 3i 86 Abbaye de Neumünster 136 ABBL 72, 82 ACA 100 Ackermans & Van Haaren 20 addedvalue 64 Administration de l'Environnement 52 Administration des Contributions directes 116 ADT-Center 34 Advantage Communication 64, 98, 99 Aegon 114 AG2R 114 AGAPE 68 Agefi Luxembourg 80 Agence Principale d'Assurances Patrick Van Landeghem 99 Agence Spatiale européenne 13 AGF Luxembourg 142 Ajilon 81, 86 Alac 70 Alcatel 10 Alcatel Space 10 Alcopa 22 Aleba 72 Alfi 80 Allied Telesyn 94 Altice One 20 Amazon 39 Amcham 132 American Chamber of Commerce 130 AMMD 48 AOL 39 APC 94, 96 Apoteca 144 Apple 38 Apple Computer Inc. 40 APSI 62 Aquila Risk 123 Ara City Radio 17 Arbed 117 Arcelor 34 Association Biog 51 Assurances Didier 123 Astra 10 AtHome.lu 54, 99 Atis Real 142 Atoz 25 Aubay 62, 86 Audemars Piguet 19 Audi 6 Audiolux 80 Autocenter Goedert 99 Autopolis 22 Axa Assurances Vie Luxembourg 76 Axa Luxembourg 122 B Sky B 10 Badenoch & Clark Luxembourg 86 Bâloise Vie Luxembourg 117 Bank One 18 Bank Sarrasin Europe 82 Banque de Luxembourg 77 Banque Générale du Luxembourg 86 Bar Mezzo 132 BCEE 116 BCL 42, 56, 80 BGL 2, 80, 98, 99, 142, 117 BGL Investment Partners 86 Bibliothèque de France 138 BIL 117 Binsfeld Communication 98 Biogas un der Atert 52 BIT 44 Bizart 98 Blitz 144 Bloomberg 16 Blue Sky Software 62 BMW 33, 136 BNP Paribas Securities Luxembourg 144 Bourse de Luxembourg 14, 80 Boutique Mise au Green 142 BP 84 Brasserie nationale 144 Breitling 27 British Chamber of Commerce 132 Burren Energy 84 Cactus 32, 51 Café Stiffchen 132 Caisses de maladie 48 Callataÿ & Wouters 76 Canal+ 16, 20 Canon 89 Capa 138 Cargolux 34, 132 Carmignac Gestion Luxembourg 142
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Cash 68 Cat Club 144 Caves Krier Frères 142 CCR Abbaye de Neumünster 66 Cegecom 4, 98, 99 Cegedel 58, 80 Centrale des Auberges de jeunesse luxembourgeoises 99 Centre de recyclage de la ville de Luxembourg 52 Centre euroopéen des Consommateurs 68 CEPS/INSTEAD 44, 56 Cetrel 88 CF6 Luxembourg 88 Chambre de Commerce 93, 130, 132 Chambre des Députés 86 Cinven 20 Cisco 86 Citroën 31 Clearstream 28, 30, 76, 80 Clussil 63 CMD 98, 133 cmi creative communication 99 Codipro 34 Coditel 20 Comed 98, 99 Commissariat aux Assurances 76, 100, 104, 110, 111 Commission de promotion des vins 71, 98 Commission européenne 22, 40, 68 Compaq 86 Confédération européenne des syndicats (ETUC) 56 Conostix 62 Conseil national des Femmes du Luxembourg 56 Corporacion Gestamp 34 Cotelux 20 CREBS 52 Crèches Ribambelles 48 Crédit Agricole Indosuez 114 Crosscom 18 CRP Gabriel Lippmann 52 CRP Henri Tudor 48 CRTE 52 CSSF 78 CSV 116 Daimler Chrysler 134 Datacenter 62 De Vlier 68 Dechert Luxembourg 132 Deloitte 28, 43, 86 Delphi 38, 130 Delta Lloyd 68 Dexia 68 Dexia Life & Pensions 104, 122 Dexia Private Banking 76 DHL 36, 37, 67 Digital Equipment 86 Dimension Data 86 Dinh Van 139 Direct TV 10 D-Link 94 Dmax 96 DNR 88 Drifosoft 99 DuPont de Nemours 39 EADS Space 13 Easybycoach 42 eBRC 78 Echostar 10, 12 Ecole de Commerce et de Gestion, Luxembourg 142 Ecole Nationale d'Ingénieurs de Metz 48 Ecole supérieure de Management 48 Ecotec 52 Editions Mike Koedinger 26, 34 Editpress 32 Editus 47 Eldoradio 88 EMC Luxembourg 88 EMG Computer Leasing 88 Emresa 26, 147 Erdgas 98 Ernst&Young 133 Ernz Noire 140 Esofac International 117 Espaclux 52 Espresso Web Agency 99 Est Vidéocommunications 20 Estate Planners 82 Eurédit 99 Euro Contrôle Route 48 Euro Motors 24 Euroclear 76 Euroconsult 8 Euronews 16 Euronext 13
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I
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Europe1080 12 European Business School 82 Eutelsat 14 Events Agency 59 Explorator 142, 144 Exxon 84 Facultés universitaires catholiques de Mons 48 Fédération luxembourgeoise de tennis 16 Fedil 42 Feidert 52 Félix Giorgetti 28 Fiat 24 Financial Planner Luxembourg 82 Financial Times 98 Fondation de l'Architecture et de l'Ingénierie 48 Fondation ökofonds 50 Formes et couleurs 143 Fortis 102 Fortis Assurances 76, 99, 102, 104, 108, 142 Fortis Investments 82 Forum Europa 66 Foyer Asset Management 86 France Telecom 12, 20 Fujitsu Siemens Computers 88 Gazprom 84 GE Americom 8 Générale de Banque 102 Gilat 10 Glas Consultants 99 Global Santafe 84 Gonvarri 34 Grand Garage Muller 24 Groupe Accor 26 Groupe Lagardère 20 Groupe Suez 20, 114 Groupe Thales 13 Hamburg-Mannheimer 100 Henderson Global Investors 80 Hénin-Vie 114 Hermès 138 Hilton Group 132 Hilton Luxembourg 48, 132 Hochschule für Bankwirtschaft 82 House 55 144 Houseconcept 50 HP 26,86, 88, 95 HR One 56 Hydrion 68 Hypovereinsbank 82 IBM Services Financial Sector Luxembourg 18 IGSS 117, 118 Ikea 68 IMDS 63 Immo Place de Paris 99 Immo Wagner 99 Imprimerie Buck 135 Imprimerie Schlimé 107 Indiact 99 ING 102, 104, 108 ING Life 115 Inmarsat 13 Institut régional d'administration de Metz 66 Intel 96 Intelsat 14 Iomega 96 Ipso Facto 99 iTunes 40 Jaguar 41 JC Decaux 121 Jeunesse démocrate et libérale 86 JP Morgan Fleming Asset Management 18 JP Morgan International 18 Kaempff-Kohler 140 Kamakura 139, 144 KESS 97 Keytrade Luxembourg 86 Kinnevik 16 Kitry Consulting 86 Konica Minolta Printing Solutions 88 Korean Motor (Hyundai) 65 Kortrijk Xpo 62 KPMG 119, 132 Kueb TV 17 Kuehne+Nagel 34 Kyocera 96 La Luxembourgeoise 100, 101, 103, 124 La Mondiale Europartner 112, 114, 123 La Pomme Cannelle 144 LAB Services 142 LaCie 94, 96 Lamesch 52 Lancia 24 LCGB 72 Le Foyer 76, 80
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N
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Le Foyer Patrimonium & Associés 86 Le Foyer Vie76, 86, 101, 124 Le Quotidien 40 Les Echos 98 Lettershop 142 Libo 99 Libraires Réunies 127 Linea 3 141 Linuxdays 62, 63 Lombard Assurances 102, 110, 111, 112 Lombard International Assurance 136 LSAP 116 LuXcommunications 80 Luxcontrol 144 Luxembourg Energy Office (LEO) 58 Luxembourg Java User Group 86 Luxempart 80 Luxexpo 86, 137 M6 17 Magnum Photos 138 Mangrove Capital Partners 134 Masco Inc. 38 Maxdata 96 Merrill Lynch 112 Messageries du Livre74, 75 MG 24 Michelin 83 Microsoft 39 Mikado 98 Millenium 98 Mindforest 88 Ministère de l'Economie et du Commerce extérieur 38 Ministère du Logement 54 Mizuho Financial Group 76 Mobilcase 99 Monster 88, 90 Moreno 28 Mouvement pour la qualité 62 Nationwide 112 NCR Financial Solutions Division 86 Neofacto 26, 63 Net2phone 20 Netapp Luxembourg 88 Netsystems 12 New Skies 14 Nico 26, 34, 144 Nicsa 80 Novotel Luxembourg 26 Nvision 144 Observatoire de l'Habitat 54 Océ 69 OGBL 72 Omnis 78 ONC 72 Opel 24 Optique Moitzheim 98 Oracle 26, 88 Osch 52 P&T 18, 35, 78, 133, 148 P&V Assurances 100 P3 140 Packard Bell 94, 96 PanAmSat 14 Panerai 11 PanEuroLife 110, 114 Paparazzi 140 paperJam 26, 64, 90, 139 Parti démocratique 86 Party Rent 109 Pechiney 38 Pentax 139 Petrokazakhstan 84 Peugeot 15 Pillar Property 68 Premiere 12 PricewaterhouseCoopers 86, 110, 112 Quality Research 86 Randstad Interim 18 RE/MAX 42 RE/MAX Pierre Valeur Sûre 42 RE/MAX Reali sàrl 42 RE/MAX Realty Business Center 42 Real Estate Banking 68 Real Solution 82 Renault 138 Républicain Lorrain 32 Revue 32, 99 Robert Walters 113 Roche Bobois 57 Rollinger 50 Rover 24 Royal Dutch 84 RTL 18 RTL Group 17, 32, 80 RTL TV 98 Ryanair 23, 136
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Sales-Lentz 42 SAP 62 SAS Institute 132 Sat. Evolution Asia 98 Sat. Finance 98 Satlynx 10 SBA 72 Schlumberger 84 Schneider Consulting 86 SD Worx 142, 144 Seat 61 Securewave 134 Servitia 18 SES 8 SES Global 8, 9, 12, 13, 80, 98, 130 Sica 52 SIDA 52 SIDEC 52 SIDOR 52 Siemens 21, 86 SIGRE 52 SITec 56 Skype 134 SNCI 39 Sofitel 81 Sofitex 90, 142 Sogel 51 Spacenews 98 Spiral 62 State Street Bank Luxembourg 132 Statec 42, 56 Steria PSF Luxembourg 18 Sungard 18, 26 SuperDreckskëscht 52 Swiss Life 30, 76, 105, 117, 118 Swisscom Eurosport 48 Symantec 94, 146 Synapse Internet Services 54, 99 System Solutions 68 Systimax 96 16 T T.TV Tango 16, 91, 133 Tango House 140 Tango TV 16 Technip 84 Technoport 62 Tele2 16, 133 Telecom Italia 12 Telecran 32 Telindus 88, 97 tempo! 26, 144 Thailand 59 Toit pour toi 144 Toll Collect 42 Toshiba 96 Toshiba Information Systems 86 Total 84 Toyota 49 Traiteur Frieden 142 Traiteur Paulus 131 Transocean 84 Trianel Energy 58 UAP 112 U Ubizen 142 Université de Paris IX Dauphine 56 Université de Stockholm 136 Université de Trèves 86 Université du Luxembourg 48 Université du Québec 48 Utopia 80 Valorlux 52, 53, 98 V Vedior 99 Ventures 13 Via Satellite 98 Ville de Luxembourg 70 VIP Room 145 Vitis Life Luxembourg 102, 104, 108 Vocollect 94 Voom 12 VoxMobile 16, 87, 133 99 W Wagner & Wagner Wagner Selection 88 WH Selfinvest 86 Wincor Nixdorf 86 Worldtec 78