paperJam Economie & Finance - Juillet-août 2005

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Vinton Cerf, Guest Star à Luxembourg

5€ www.paperJam.lu

Colloque ICANN 2005

JUILLET-AOUT 2005

média économique et financier


Dexia-Entreprises_PJ

17/06/05

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Le professionnalisme au service de votre entreprise

Votre entreprise doit pouvoir évoluer, s'adapter, innover. Saisir les opportunités, investir pour prospérer, un travail qui demande l'appui d'un partenaire financier de confiance. Chez Dexia BIL, vous pourrez compter sur le professionnalisme et le savoir-faire de nos équipes d'experts. Toujours à l'écoute, ils vous soutiendront dans vos projets, vous accompagneront dans vos démarches et élaboreront pour vous des solutions sur mesure. Parce que votre entreprise est unique.

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édito

En couverture Vinton Cerf, invité verdette du colloque ICANN à Luxembourg (Illustration: Angel de Franganillo pour paperJam).

EDITEUR Mike Koedinger Editions S.A. Téléphone 29 66 18-1 Fax 26 18 74 77 E-mail office@mikekoedinger.com Web www.mikekoedinger.com Bureaux 10 rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie Courrier BP 728, L-2017 Luxembourg Directeur de la publication Mike Koedinger mike@mikekoedinger.com Administration Stephanie Simon stephanie@mikekoedinger.com Isabelle Ney isabelle@mikekoedinger.com

ELECTIONS COMMUNALES

Une aura verte...

REDACTION

PUBLICITE Régie pub exclusive Tempo S.A. Téléphone 29 66 18 – suivi par l’extension Fax 26 29 66 20 E-mail contact@tempo.lu Web www.tempo.lu Directeur associé Aurelio Angius (-35) aurelio.angius@tempo.lu Directeur commercial Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Chargée de clientèle Vanessa Gourdange (-37) vanessa.gourdange@tempo.lu

PRODUCTION Directeur artistique Guido Kröger (xGraphix) www.xGraphix.lu Mise en page Elisa Kern, Marco Gouverneur, Kathrin Köhler pour xGraphix www.xGraphix.lu Impression Victor Buck www.victor-buck.com

DIFFUSION PaperJam est diffusé à 20.000 exemplaires par édition. paperJam pour vos clients ou vos salariés? Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Abonnements par virement au compte BCEE IBAN LU 87 0019 1655 8851 4000 des Mike Koedinger Editions SA. Standard: 10 numéros/an: 40 €. 3 x 10 numéros/an: 80 €. Tarifs internationaux et formules grand volume sur simple demande. Diffusion en kiosque Messageries Paul Kraus

© Mike Koedinger Editions S.A. Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.

ETRANGE ATMOSPHÈRE de pré-campagne électorale dans le pays. Alors qu’en coulisses, les états-majors des partis politiques préparent la grande bataille des communales du 9 octobre, sur le devant de la scène, ils affichent une «union sacrée» autour du Traité constitutionnel européen. Contre l’avis du gouvernement, ils ont même décidé, unanimement, de maintenir la date du référendum au 10 juillet. Parmi les cinq partis représentés au Parlement, seul le trublion ADR milite en faveur du «Non». Les autres (CSV, LSAP, Déi Greng et DP) vont jusqu’à organiser des actions conjointes de promotion du «Oui», comme c’est le cas à Luxembourg-Ville où les membres du collège des bourgmestre et échevins animent ensemble des stands sur les marchés! Le calme avant la tempête… Qui ne manquera pas de s’abattre sur le Knuedler à la rentrée. La lutte pour décrocher les clés de l’Hôtel de Ville de la

capitale sera sans merci, dans une campagne qui s’annonce particulièrement ouverte. Tout semble en effet possible le 9 octobre: les chrétiens sociaux entendent, enfin, conquérir la capitale, les Verts comptent sur leur étoile montante et le LSAP mise sur la carte de la jeunesse et du renouveau. Au DP, qui a connu un revers cuisant lors des législatives de juin 2004, la tension est à son comble: le poste de bourgmestre de Luxembourg constitue, avec celui de député européen, le seul mandat d’importance qui figure encore dans son escarcelle. Il le défendra toutes griffes dehors, sortant une carte sûre, Lydie Polfer comme tête de liste, suivie par l’actuel bourgmestre, Paul Helminger qui, après une valse-hésitation, part en campagne malgré son très mauvais score aux législatives. Au niveau national, le climat politique est particulièrement délétère pour le parti libéral qui entre dans cette campagne très affaibli: sa sor-

tie du gouvernement, par la petite porte, après la déroute de juin 2004, a marqué un gros coup de frein et la perte de vitesse semble se poursuivre. Selon le baromètre politique du quotidien Tageblatt, il est même le seul parti représenté à la Chambre des députés à perdre des intentions de vote depuis les dernières élections. Quant aux deux partis de la coalition, le CSV et le LSAP, ils restent très stables, tout comme l’ADR. Les grands gagnants du déclin de l’aura bleue sont assurément les Verts, qui grignotent, de sondage en sondage, de nouvelles parts dans le vivier électoral. Le principal changement de donne introduit par les communales d’octobre devrait ainsi voir confirmer l’arrivée du parti écologiste dans le carré des «grands», avant son décollage prévisible en direction du prochain gouvernement... ■ Frédérique Moser

La partie qui va se jouer pour décrocher les clés de l’Hôtel de ville de Luxembourg sera très ouverte. Le 9 octobre, tout peut arriver… Photo: Andres Lejona (Blitz)

Téléphone 29 66 18 – suivi par l’extension Fax 29 66 19 E-mail press@paperJam.lu Web www.paperJam.lu Comité de rédaction Eric Chenal (Blitz), Francis Gasparotto (Tempo), Jean-Michel Gaudron, Mike Koedinger, Frédérique Moser, Florence Reinson, Carlo Schneider (tailormade, consultant du comité de rédaction) Rédaction Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperJam.lu Frédérique Moser (-47) frederique.moser@paperjam.lu Florence Reinson (-45) florence.reinson@paperJam.lu Collaborateurs rédactionnels Corinne Briault, Gaël Calvez, Mary Carey, Jacques Demarque, Alain Ducat, Marielle Quinet, Véronique Soisson, Yamina Tekkal, Marc Vandermeir. Photographie Laurent Antonelli (Blitz), Eric Chenal (Blitz), David Laurent (Blitz), Andres Lejona (Blitz), Olivier Minaire (Blitz) www.blitz.lu Luc Deflorenne ldf.luphoto.net


Est-il possible de concevoir une cigarette moins nocive ? La fumée de cigarette contient plus de 4000 substances chimiques. Un grand nombre de ces substances chimiques sont cancérigènes ou toxiques. Cʼest pourquoi, nous effectuons des recherches pour développer de nouveaux produits qui, nous lʼespérons, réduiront de manière significative un nombre important de ces substances. Développer une cigarette ayant le potentiel dʼêtre moins nocive est une priorité très importante pour Philip Morris. Alors que nous travaillons au développement dʼun tel produit, nous pensons quʼil appartient aux pouvoirs publics, en collaboration avec les fabricants de tabac et les responsables de la santé publique, de décider si un produit a le potentiel dʼêtre moins nocif et ce que les fabricants peuvent dire aux consommateurs à son propos.

décourager les gens dʼarrêter de fumer ou en encourager dʼautres à commencer. En tant que fabricant de cigarettes, nous pensons quʼil est important dʼessayer de développer des produits qui ont le potentiel dʼêtre moins nocifs. Et si ces produits peuvent être développés, nous croyons quʼil serait faux de priver les fumeurs adultes de leurs avantages. Les consommateurs devraient pouvoir obtenir des informations complètes sur ces produits et décider eux-mêmes sʼils souhaitent les utiliser. Toutefois, même si ces produits peuvent être développés, les consommateurs doivent savoir que la seule façon de réduire ou dʼéviter les effets du tabagisme sur la santé est dʼarrêter de fumer ou de ne pas commencer. Nous vous invitons à consulter notre site Internet www. pmintl.com/info pour tout complément dʼinformation.

Certaines personnes sont opposées à la commercialisation de ces produits parce quʼelles pensent quʼils pourraient

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ACTUALITE Grosbusch: des idées fraîches

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PRESIDENCE Crise de Foi pour l’Europe

coverstory

34 | Entre nouveautés et mutations

10 | Luxembourg, capitale de l’Internet

Avec le lancement de lesjobs.lu et l’évolution annoncée de monster.lu, le recrutement en ligne vit un regain d’animation.

Pendant une semaine, la tenue du colloque ICANN au Luxembourg fera du pays la capitale mondiale du réseau des réseaux. Une occasion rêvée pour renforcer la position du pays, à long terme, dans ce créneau particulier.

actualité ENTREPRISES

EN COUVERTURE

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LUXEMBOURG 36 | Crise de Foi Analyse de Gaston Thorn sur la présidence luxembourgeoise qui s’achève...

Luxembourg, capitale de l’Internet

60 | Association commerciale d’Hesperange Ambitions multiples 62 | Un statut en péril Les nouvelles dispositions du code des assurances sociales prévoient d’affilier tout dirigeant d’entreprise en tant qu’indépendant. De quoi susciter de nombreuses inquiétudes...

64 | Le 10 juillet, tous aux urnes! 40 | Vigilance exigée L’attractivité économique du Luxembourg est-elle en perte de vitesse comme semblent le montrer rapports et évaluations?

18 | Des idées fraîches

Le Parlement a décidé de maintenir la date du référendum sur la constitution européenne. Les partisans du «Oui» vont mettre les bouchées doubles dans la dernière ligne droite de la campagne.

Dans leurs nouveaux halls d’Ellange, les Etablissements Marcel Grosbusch & Fils veulent renforcer leur image de «spécialistes». Pas question pour eux de s’écarter des plates-bandes...

42 | La valeur ajoutée pour les zones actives Esch, Sanem, Mondercange, Ehlerange, Foetz:

20 | Bierger-Center L’ABCdaire du citoyen-client

44 | Economie culturelle et culture économique Les établissements publics culturels se

22 | À la recherche du temps perdu

doivent, en plus de leur mission de base, répondre à un minimum d’impératifs économiques. Portraits...

68 | 2012, l’année de la révolution «haute définition» Dans sept ans, la télévision

48 | Les grands moyens

haute définition aura relégué la télévision analogique au rang des souvenirs. Au Luxembourg, la conversion est en marche...

La nouvelle mouture des Design & Communication Awards est loin d’avoir fait l’unanimité. Mais vouloir repartir de zéro demande un minimum d’indulgence...

les idées poussent et l’émulation essaime quand les synergies pleuvent sur les terres du sud.

66 | Travaux, on sait quand ça commence... Le chantier de la refonte du régime fiscal luxembourgeois d’aide à la production cinématographique est en marche. Les professionnels espèrent qu’il aboutira au plus vite...

Des enseignants très branchés

Compétitivité oblige, le gouvernement a décidé de tripler en cinq ans les investissements consacrés à la recherche publique...

26 | Vision urbanistique L’ensemble logements

52 | «Une santé florissante»

70 | Cœurs croisés... ... ou la belle histoire

de luxe, hôtels et bureaux de l’Espace Pétrusse constitue le moteur d’une rénovation urbaine très importante.

En 100 ans, l’artisanat a su évoluer au gré des mutations sociologiques et économiques et se porte bien, selon Norbert Geisen, le président de la Fédération des Artisans.

d’amour entre une abbaye et un château.

24 | Fichier élèves

28 | Creadrive L’art du bouche à oreille

GRANDE REGION

71 | FEDERer les ambitions et attentes

30 | Nouveau souffle numérique pour la radio RTL a investi 5 millions d’euros afin de

Les organismes génétiquement modifiés suscitent un bon nombre d’interrogations...

L’enveloppe FEDER attribuée au pays s’est élevée à 44 millions d’euros pour la période 2000-2006. L’avenir des fonds structurels est cependant menacé par l’échec d’un accord sur les perspectives financières de l'UE.

relancer ses stations françaises et allemandes, à partir du Luxembourg, via la technologie numérique DRM.

58 | Désamorçage

72 | Foire agricole de Libramont

La crise annoncée dans le secteur de la construction n’aura pas lieu, après les retouches sur la loi sur l’aménagement communal et le développement urbain.

Business rural

54 | Votre frigo, avec ou sans OGM?

32 | Quand la télé se fait mobile T.TV lance de nouveaux services de «Mobile TV», portés par des technologies innovantes.

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PLACE FINANCIERE Objectif transparence pour l’IFBL

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DOSSIER

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RH ET FORMATION

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INTERNATIONAL COMMUNITIES Luxembourg is not facing a crisis…

finances

COMMUNICATION

PLACE FINANCIERE

96 | Nouvelles campagnes

74 | «Luxembourgisation» accrue

97 | Business Web Directory

L’importance du Luxembourg dans le développement de la société de gestion indépendante Carmignac Gestion n’échappe pas à son fondateur, Edouard Carmignac.

98 | Espace MarkCom

‘‘Is IQ enough for success?”

76 | Consolider les zones de dominance

dossier

140 | “Luxembourg is not facing a crisis, but it is living on borrowed time”

Fouad Rathle, le nouveau président de l’Institut de formation bancaire, mise sur la transparence, l’équilibre financier et le travail partenarial.

RH et Formation

80 | ALPP La ballade des gens heureux 82 | Objectif continuité En même temps que l’industrie des fonds d’investissement luxembourgeoise reprend le leadership européen, l’ALFI entend poursuivre et renforcer sa mission de promotion.

MON ARGENT 84 | «Un investissement de base» Les placements obligataires ne manquent pas d’atouts, selon Karl Pittevils (ING Luxembourg Financial Markets).

138 | Tower Leadership Solutions

100 | Recrutement: les affaires reprennent Depuis septembre 2004, le redémarrage économique se fait sentir et les recruteurs professionnels sont davantage sollicités. Ces derniers constatent cependant de plus fortes exigences tant de la part des entreprises que des candidats.

108 | Intérim: un marché pas encore arrivé à maturité Le travail intérimaire est beaucoup mieux perçu que par le passé et, de plus de plus de personnes qualifiées se présentent dans les agences intérim. Pourtant, la formation de cette main-d’œuvre représente un des éléments fondamentaux à la pérennité du secteur.

116 | Formation: l’effort reste soutenu

ressources humaines 86 | Who's who: départs et arrivées dans les

136 | The India Advantage At a recent First Tuesday event, the growing trend in India from Business Process Outsourcing to Knowledge Process Outsourcing was discussed by an impressive panel of experts.

Les formations longue durée se sont effacées au profit d’enseignements plus courts et surtout plus ciblés. Les entreprises sont intransigeantes sur la qualité. Aux formateurs d’anticiper leurs besoins.

entreprises luxembourgeoises

124 | Guide pratique

Harvard Professor on Competitiveness, Michael E. Porter, speaks to a large audience at Dexia’s annual Repères conference, and issues a warning that Luxembourg should develop a more defined economic strategy for its future.

142 | New Growth Market Is integration the major IT issue in this decade?

case study 144 | Miser sur la responsabilisation Une plus grande implication des chauffeurs est une des clefs du succès d’un leasing opérationnel, selon Jean-François Thiry (DHL).

146 | Dans quelle mesure peut-on contractuellement clairement définir la flexibilité de vos solutions de leasing en ce qui concerne les véhicules utilitaires? L’avis de trois professionnels.

playtime

90 | Sondage monster.lu / paperJam Un désir de responsabilisation

outils IT&TELCOS 92 | Logiciels comptables

international communities 134 | “A Federation of Boutiques” Roger Yates, Managing Director of Henderson Global Investors talks about the need for a highly diversified strategy in the investment fund industry.

148 | playtime design, art, techno, expos, luxe, resto news, recette. 152 | Le club paperJam invité par... Un Toit pour Toi. 154 | Le chiffre du mois, par Carlo Schneider

94 | L'actualité des produits paperJam juillet-août 2005 07

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G&CO

Les 1. 800 miles de la Pacific Coast Highway forment aussi, sans aucun doute, l’une des plus belles routes des Etats-Unis. Cette légende de bitume – un mythe pour tous ceux qui rêvent de grands espaces – part du sud de la Californie, entre San Diego et Los Angeles, et remonte toute la côte jusqu’à Seattle, tout au nord. Empruntant les trajets des routes US1 et US101, elle traverse de part en part la Californie, l’Oregon et l’Etat de Washington. Au fil des miles, les paysages les plus divers se succèdent. Plages de sable et falaises de granit, chaînes de montagnes escarpées, forêts impénétrables, vignobles célèbres et même zones d’observation de baleines. La nature est si exubérante et variée que l’on voudrait s’arrêter à chacun des points de vue aménagés pour profiter sans fin des paysages grandioses qu’elle offre.

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Les BMW Série 5 Berline et Touring. Business as unusual. Parcourir toute la longueur de la Pacific Coast Highway peut sembler une entreprise très ambitieuse, mais c’est presque une formalité pour le conducteur d’une BMW Série 5. Berline ou Touring, cette voiture de grande classe répond aisément aux attentes les plus ambitieuses. Comme nulle autre, elle associe personnalité forte et modularité pratique. Avec en prime un souci exemplaire de la sécurité active, illustré entre autres par la direction Active Steering et les phares directionnels Adaptive Headlights. Quant aux moteurs, est-il besoin de rappeler qu’ils couvrent toute la hiérarchie des exigences possibles en matière de puissance, de couple et de sobriété.

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Consommation moyenne ( l /100km ) / émission CO2 ( g/km) : 11,3 - 6,7/ 274-179


G&CO

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en couverture colloque icann

Luxembourg, capitale de l’Internet Pendant une semaine, la tenue du colloque ICANN au Luxembourg fera du pays la capitale mondiale du réseau des réseaux. Une occasion rêvée pour renforcer la position du pays, à long terme, dans ce créneau particulier. LES FEUX DE LA RAMPE SE SONT À PEINE éteints sur six mois de présidence luxembourgeoise du conseil de l’Union européenne que le pays s’apprête à accueillir un autre événement de dimension internationale: le colloque de l'ICANN, l’Internet Corporation for Assigned Names and Numbers, l’organisation de droit privé à but non lucratif qui a en charge la bonne «stabilité opérationnelle» d'Internet, la promotion de la concurrence et l’assurance d’une représentation globale des communautés Internet. Pendant une semaine, du 11 au 15 juillet, plus de 700 experts de l’Internet venus des cinq continents se réuniront pour évoquer l'avenir de la Toile, positionnant, du même coup, le Luxembourg en tant que capitale mondiale de la société de l'information. A l’initiative de ce projet, on trouve le chapitre luxembourgeois de l’ISOC (Internet Society), une organisation non gouvernementale qui assure des missions d'éducation, de standardisation et de débats politiques et sociétaux autour de l'Internet. Plus précisément, c’est le 4 juillet 2002 que l’on trouve l’origine de cette idée qui aurait pu, au départ, paraître un peu folle. Invité par l’ISOC Luxembourg, le Docteur Vinton Gray Cerf, considéré comme l’un des pères de l’Internet, avait donné une conférence dans les murs de l’International School de Luxembourg sur le thème: «Internet: 21st Century Tidal Wave». En présence de François Biltgen, alors ministre délégué aux Communications, Patrick Vande Walle, président du chapitre luxembourgeois de l’ISOC, proposa d’organiser, au Luxembourg, une prochaine édition d’un colloque ICANN... Ce ballon d’essai lancé presque sur le ton de la plaisanterie fut pourtant repris au bond bien au-delà de ses espérances... M. Vande Walle, que s’est-il passé depuis ce 4 juillet 2002? «Lorsque j’ai lancé cette idée d’organiser un colloque ICANN au Luxembourg, je pensais recevoir un refus poli des deux parties. Mais le ministre Biltgen a trouvé le projet très intéressant et m’a tout de sui-

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te encouragé à poursuivre dans cette voie. Vinton Cerf, lui, n’a pas dit non, mais m’a indiqué que la décision finale n’était pas de son unique ressort. À partir de là, nous avons donc travaillé sur le dossier de l’organisation, répondant point par point aux exigences de l’ICANN. Nous avons ensuite reçu la visite d’un comité d’évaluation: c’est un peu comme pour les Jeux olympiques, mais avec des enjeux évidemment moindres... Quel sera le contenu de ce colloque? «Il n’y a pas de thématique spécifique servant de fil conducteur. Il s’agira essentiellement de réunions autour de questions d’actualité, dans la continuité de ce qui a pu se faire lors des colloques précédents. Au Luxembourg, il sera notamment discuté de la reconnaissance de nouveaux domaines de premier niveau qui devraient être officiellement annoncés. Il devrait également être question de la problématique du sommet mondial de la société de l’information (SMSI), qui pourrait remettre en cause le fonctionnement même de l’ICANN. L’idée est de mettre en place un processus de décision qui soit davantage multilatéral et ne dépende plus, en dernier ressort, comme cela est le cas actuellement, du département américain du Commerce. Quelle est la nature des liens entre l’ICANN et le département américain du Commerce? «Il s’agit d’une relation contractuelle qui existe depuis la création de l’ICANN et par laquelle le gouvernement américain lui accorde le droit de faire son travail dans l’intérêt collectif, mais se réserve aussi le droit d’opposer son veto devant des décisions susceptibles d’aller à l’encontre de cet intérêt global. Ce droit de veto n’a, à ma connaissance, jamais été utilisé, mais on imagine très bien l’importance des enjeux stratégiques réels que cela implique. Il serait ainsi tout à fait possible de rayer de la carte Internet certains Etats... Il est évidemment inacceptable que cela puisse être fait de manière unilatérale..

Les réunions du colloque seront-elles publiques? «Oui, le colloque de l’ICANN sera public et les réunions accessibles a tout le monde, dans le pur esprit de l’Internet. Il suffit de se présenter et de demander un badge! Il y aura également des événements festifs organisés en marge de ces réunions, via les sponsors. Des ateliers seront également organisés sur des thèmes tels que le sommet mondial de la société de l’information ou bien la sécurité des serveurs de noms de domaine. Il s’agit là d’une problématique réelle, puisque, potentiellement, on sait qu’il est tout à fait possible de paralyser tout l’Internet en s’attaquant aux serveurs de noms de domaine… Les moyens de le faire existent et il est donc préférable de prévenir plutôt que de devoir guérir! D’où la volonté commune de mettre en place un système sécurisé de serveur… Qu’est-ce que le Luxembourg a à gagner dans l’organisation d’un tel colloque? «Dans un premier temps, il y a un impact économique direct: pendant une grosse semaine, plus de 700 participants animeront une quarantaine de réunions de travail. Cela représente donc près de 5.000 nuitées et des milliers de repas... Sans oublier les vols Luxair pour acheminer ces visiteurs. Ensuite, nous pouvons noter que le gouvernement luxembourgeois a très bien saisi l’enjeu politique d’une telle conférence. Du reste, le colloque va se tenir au centre de conférences provisoire du Kirchberg, qui a hébergé la présidence européenne du Luxembourg. La mise à disposition de ces installations par le gouvernement est un geste fort de sa volonté de s’impliquer dans cet événement. Cela permettra ainsi de mieux situer le Luxembourg sur la carte de l’Internet mondial. Pour l’anecdote, lorsque j’ai présenté le dossier de candidature auprès de l’ICANN, certaines personnes, en coulisse, ne savaient même pas où se trouvait le Luxembourg... Désormais, on saura non seulement que le pays existe, mais aussi qu’il existe sur une carte de l’Internet. En Europe, le Luxembourg a un poids beaucoup plus élevé que ce qu’il devrait être, objectivement.


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colloque icann en couverture

Là, on passera le message que le Luxembourg existe aussi sur Internet ce qui peut évidemment avoir des retombées pour les entreprises luxembourgeoises. Internet est un réseau global et on se soucie bien peu de savoir où se trouve le serveur sur lequel on se connecte.

Je pense qu’en matière d’Internet, le Luxembourgeois est plutôt passif».

«

Le Luxembourg a toujours voulu se positionner comme un pays leader en matière de société de l’information. La situation est-elle aussi avancée que cela? «Si l’on se base sur les données quantitatives du Statec, on note que 97% des entreprises ont un accès à Internet et que 67% des foyers sont connectés à la Toile. Ce sont évidemment de beaux chiffres, mais ils manquent de pertinence. On n’y distingue pas, par exemple, la différence entre le niveau d’accès et l’utilisation qui en est faite. Pour certaines entreprises, avoir un accès Internet signifie avoir une adresse mail, et c’est tout... De même, on ne connaît pas dans le détail les véritables habitudes de consommation des internautes résidentiels. D’une manière générale, j’ai tout de même l’impression qu’actuellement, l’Internet au Luxembourg reste assez passif dans la démarche. Beaucoup d’entreprises, par exemple, considèrent que le travail est terminé une fois que le site est créé. Elles ont une carte de visite sur Internet, mais lorsqu’on repasse six mois plus tard, rien n’a changé. Les nouvelles informations sur l’entreprise, il faut les chercher dans la presse plutôt que sur le site... À quoi cela est-il dû, selon vous? «Je pense qu’il y a, à la base, une mauvaise évaluation de l’importance que représente une présence Internet pour une entreprise. Beaucoup incluent la création d’un site dans le budget publicitaire, mais une fois que ce budget est épuisé, plus rien n’est fait. Il n’est, bien souvent, pas prévu de mise à jour du site, lequel nécessite des ressources humaines, du temps, mais aussi la remise en cause de certains processus décisionnels dans l’entreprise. Typiquement, faire en sorte qu’un communiqué de presse apparaisse en même temps sur le site et dans la presse demande une coordination que toutes les entreprises n’ont pas forcément.

Les belles promesses affichées dans le cadre de la mise en œuvre du programme eLuxembourg tardent à se concrétiser. Faut-il en tirer un constat d’échec? «Je ne pense pas. Il est sûr, en revanche, qu’en matière d’eGouvernement, il y a des choses qui pourraient être faites rapidement, alors que d’autres demandent plus de temps et de ressources. Dans le cas présent, le Luxembourg souffre, pour une fois, de sa petite taille. Il est plus facile – et plus vite rentabilisé – de développer des applications d’eGouvernement pour une population de 10 millions

Photos: Olivier Minaire (Blitz)

Quel doit être le rôle de l’Etat dans le développement de l’Internet au Luxembourg? C’est lui qui, au départ, a tout de même donné le signal... «On a tendance à dire que le conseilleur n’est pas le payeur. Je ne pense pas qu’il appartienne au gouvernement d’expliquer aux entreprises la façon de mener leurs stratégies marketing…

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Il y a, à la base, une mauvaise évaluation de l’importance que représente une présence Internet pour une entreprise».

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UN DES PERES DE L’INTERNET

Appelez-le Vint... Vinton Cerf, trois syllabes qui suscitent l’admiration des toqués d’Internet... Même s’il ne fait pas vraiment sien le raccourci, «Vint» est considéré comme le père du 6è média, excusez du peu. On ne peut en effet nier que le visage du monde actuel aurait été tout autre si, il y a 32 ans, Bob Khan et lui n’avaient pas donné jour au protocole TCP/IP (Transmission Control Protocol/Internet Protocol), à la base de tous nos échanges de données en ligne. Cravaté, rat de bibliothèque passionné de mathématiques, traditionnel et pourtant autant séduisant qu’ambitieux et brillant… le jeune Vint, «c’était quelqu’un, tout le monde en convenait», comme le résume le best-seller Les sorciers du Net. En 1965, sa licence de maths bouclée à Stanford, fasciné par la programmation, il est débauché par IBM, qu’il quitte en 1967 pour approfondir ses connaissances au sein du flambant neuf département d’informatique théorique de l’UCLA, où il devient à la rentrée 1968 étudiant-chercheur pour le Pentagone, et plus précisément l’ARPA (Advanced Research Projects Agency) et son projet de réseau (le mythique Arpanet). Dès la fin de 1969, sous la houlette du professeur Léonard Kleinrock, quatre ordinateurs distants de plusieurs centaines de kilomètres échangent des informations. La folle destinée d’Internet et de Vint est lancée et, en 1973, avec son ami Bob Kahn, il conçoit le principal protocole de transmission du réseau, devenu au milieu des années 90 le standard universel sur lequel repose toute l’architecture d’Internet. Nom de code: TCP/IP. Parmi les autres faits d’armes de Vint, on peut noter l’idée géniale de connecter l’Arpanet avec un autre

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réseau, en 1980; la réalisation de MCI Mail, premier service e-mail commercial connecté à Internet, quelques années plus tard; ou encore, bien entendu, la création de l’ISOC, en 1992. A 62 ans, le gourou n’a pas changé: malgré ses responsabilités au sein de MCI (dont il dirige la «technology strategy») et de l’ICANN (qu’il préside, pour guider son bébé Internet vers l’âge mûr), il apprécie toujours autant l’évasion dans la science-fiction et continue à travailler sur un réseau de communication basé sur TCP/IP … mais, cette fois, interplanétaire. Pour ne rien gâcher, il a de l’humour. Et on devrait s’étonner qu’il vienne de recevoir, avec Bob Kahn, le «prix Nobel de l’informatique», à savoir l’AM Turing Award de l’Association for Computing Machinery (ATM), qui a salué l’invention de TCP/IP? ■ O. A.

ou de 60 millions de personnes, que pour une population de 450.000 personnes. De surcroît, pour un contribuable de base, ce sont des investissements qui ne sont pas toujours justifiables, en terme de bonne gestion de l’argent public, par rapport à ceux nécessaires pour l’entretien d’une route ou d’un espace public. Y a-t-il eu, alors, une erreur de stratégie de communication de la part du gouvernement? «Sans doute l’évaluation qui a été faite au départ n’a pas tenu compte de tous les facteurs. Au moment du lancement d’eLuxembourg, on était en plein dans une époque euphorique où l’on croyait qu’Internet ne coûtait rien et ne demandait pas d’investissements particuliers. Or, il s’avère que l’investissement en matière de nouvelles technologies est assez coûteux et qu’il y a, de surcroît, des attitudes qui sont parfois difficiles à changer. Si, par exemple, l’administration publique s’imposait de répondre dans des délais raisonnables aux e-mails reçus de la part des administrés, cela constituerait un premier pas vers l’eGouvernement! Et ça, ce n’est pas une question de coût, mais seulement d’attitude. Les infrastructures techniques du pays sont-elles à la hauteur de ces ambitions? «Je pense qu’à ce niveau-là, le Luxembourg se situe à un niveau équivalent aux pays les plus développés en la matière. On n’a franchement pas à rougir de ce qu’on a du côté du backbone. En revanche, il y a un gros effort à faire en ce qui concerne, par exemple, l’accès large bande… Une des directions à privilégier serait d’étendre la couverture aux zones moins peuplées. L’argument contraire est que, dans ce cas, les coûts risquent d’être assez élevés. Mais on pourrait par exemple envisager comme cela a été fait dans d’autres pays, d’avoir un certain niveau de subventions publiques pour la mise en place de telles infrastructures… C’est acceptable par la Commission européenne dans certaines conditions. Cela a été fait en France, par exemple, dans le secteur du Massif central… Au Luxembourg, l’accès haut débit se fait principalement via le réseau de téléphonie fixe et, en quelques endroits, via le câble de télévision. Mais on pourrait envisager d’autres formules d’accès, comme le WiMax, par exemple, qui pourrait alors couvrir des zones où la pose de câbles téléphone ou de télévision pose problème… L’Etat pourrait alors donner des impulsions pour la mise en place de telles infrastructures communes et mutualisées à destination des différents opérateurs, afin qu’ils puissent vendre ce genre de services à leurs abonnés. Cela a déjà été fait dans les pays scandinaves. En Suède, par exemple, des infrastructures d’accès Internet ont été mises en place par des opérateurs de réseaux électriques ou bien par les collectivités locales ou les gouvernements régionaux… Ceci impliquerait une remise à plat de l’existant... «Pas nécessairement, mais cela amènerait nécessairement à se poser quelques questions sur l’adaptation du modèle actuel par rapport aux besoins futurs et de raisonner en terme de stratégie sociétale plutôt que de pure stratégie commerciale à court et moyen terme,


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qui consiste à rendre l’accès Internet 5 euros moins cher pour couper l’herbe sous le pied du concurrent. Je ne pense pas que cette démarche soit payante, du point de vue sociétal, à long terme. Au Luxembourg, le prix de l’accès Internet n’est pas un handicap en soi, même s’il est plus élevé que chez les voisins. Mais le niveau de vie est aussi plus élevé dans le pays...

ICANN

Tous égaux! L’ICANN est née de la volonté du gouvernement américain de privatiser la gestion de l’Internet, notamment pour ce qui est des noms de domaine et des adresses IP. L’ICANN a donc été chargée, en 1998, de gérer ces deux aspects-là au niveau mondial. Il a, parmi ses compétences, la création de noms de domaine de premier niveau, comme «.eu» ou bientôt «.mobi», qui a été créé à l’attention des opérateurs de téléphonie mobile. Des discussions sont en cours pour la création du domaine «.cat», concernant la Catalogne, ou bien encore «.xxx» qui réunirait les sites à caractère pornographique. Bien évidemment, l’ICANN n’accepte pas toutes les requêtes, dans le souci que l’Internet reste stable et continue de fonctionner. Ajouter des nouveaux noms de domaine doit se faire en procédant avec prudence, afin de ne pas déstabiliser le fonctionnement du réseau. Le conseil d’administration de l’ICANN est composé d’une vingtaine de membres sélectionnés, par la communauté Internet, davantage en fonction de critères de compétences que de représentativité de groupes ou de pays. «Concrètement, les grands acteurs de l’Internet ne sont pas mieux représentés que des participants qui ont une moins grande taille, explique M. Vande Walle. Le critère principal reste la compétence et l’objectivité. Il n’y a pas de carte de membre de l’ICANN: sa communauté est composée de tous ceux qui veulent bien participer aux réunions». Trois fois par an, l’ICANN se réunit sur un continent différent, de manière à pouvoir agrandir au maximum la base des participants, en particulier ceux qui n’ont pas toujours les moyens financiers pour pouvoir voyager à l’autre bout du monde. On retrouve aussi ce principe dans la composition du conseil d’administration, qui est la plus équitable possible, avec des représentants d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie. La dernière réunion avait eu lieu, au printemps, à Mar Del Plata, en Argentine et la suivante se tiendra à Vancouver, au Canada. ■ J.- M. G.

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Quelle devrait être, selon vous, la meilleure «stratégie» à mettre en place, pour le pays, en matière d’Internet? «Je pense que nous aurions à gagner à bénéficier d’incitants, avec un cadre réglementaire plus souple. Je pense, par exemple, que la concurrence entre opérateurs reste actuellement bridée sur le marché résidentiel. Mais cela est aussi partiellement dû au fait que le marché résidentiel est assez limité en taille. S’il est viable d’avoir deux ou trois gros opérateurs sur ce marché-là, en pratique, les plus petits opérateurs et fournisseurs d’accès se font racheter ou déposent le bilan. Je pense que l’on devrait encore assister, dans les prochains mois, à une certaine consolidation, amenant à se retrouver avec un marché limité à trois fournisseurs de connectivité ADSL… La problématique du câble est un peu différente dans la mesure où le pays est déjà fort câblé et que les télédistributeurs doivent moderniser leur infrastructure, mais pour un coût relativement élevé. Il reste cependant à voir si cette infrastructure de câblo-distribution est bien adaptée à la communication bi-directionnelle pour l’Internet. C’était évident il y a 5 ans, lorsque les débits demandés tournaient autour de 256 kb. Mais il n’est pas sûr que les câbles TV co-axiaux soient parfaitement adaptés à des débits de 8 Mbits ou plus pour la TV on demand. L’ISOC est concerné par la gestion du nom de domaine «.lu». Qu’en est-il de son développement? «Nous gardons en effet un œil sur la gestion de ce nom de domaine «.lu», même s’il ne s’agit pas là d’une présence permanente et régulière. La machine roule toute seule, mais la charte prévoit tout de même la mise en place d’un comité pour résoudre des litiges qui pourraient survenir sur les noms de domaine. Ce comité n’a, pour l’heure, jamais été réuni, car il n’y a jamais eu de litige! Mais cela pourrait arriver plus vite qu’on ne le pense, dans la mesure où de plus en plus d’entreprises veulent avoir un nom de domaine sur Internet. Or, dans un domaine de premier niveau, deux entreprises qui portent le même nom ne pourront pas avoir un nom de domaine chacun. Il risque d’y avoir des conflits à arbitrer… L’ISOC était également impliqué dans la «Task Force» mise en place dans le cadre de l’introduction du protocole Ipv6. Où en est, aujourd’hui, ce protocole? «Au stade actuel, Ipv6 n’est pas à proprement parler une révolution. C’est tout juste une évolution qui permet de répondre à une pénurie en termes de quantité et, potentiellement, de qualité, de l’accès Internet. Les enjeux sont évidemment très différents selon le continent où l’on se trouve. Cela explique pourquoi le développement de IPv6 est principalement très important dans les nouveaux marchés économiques

émergents, notamment en Asie du Sud-Est, et beaucoup moins en Europe où l’on n’a pas besoin immédiatement d’adresses IP supplémentaires. Les applications comme Skype ont d’ailleurs été développées dans un contexte de pénurie d’adresses IP et tiennent compte de ce facteur. D’une manière générale, on attend toujours une killer application qui rendrait IPv6 absolument nécessaire, car au stade actuel, il n’y a pas eu de réel besoin identifié. Comment définiriez-vous la communauté Internet luxembourgeoise? «Je pense qu’en matière d’Internet, le Luxembourgeois est plutôt passif. Il est consommateur, mais ne se pose pas trop de questions. Il est évident que les sujets sur lesquels nous voulons informer les utilisateurs ne sont pas forcément des sujets qui lui semblent indispensables et évidents à première vue... Jusqu’au moment où il se retrouve lui-même dans une situation où il est confronté à un problème! Nous avons récemment eu un appel d’un entrepreneur luxembourgeois qui a vu sa marque déposée utilisée comme un nom de domaine au RoyaumeUni. Cela est d’autant plus crucial pour lui que la société qui utilise ce nom de domaine opère dans le même secteur d’activités. Cet entrepreneur luxembourgeois se trouve aujourd’hui fort démuni devant la démarche à entreprendre en vue de récupérer sa propriété intellectuelle… On a eu trop tendance à dire et à répéter, par le passé, qu’Internet constituait un espace de non-droit. C’est tout à fait faux! Pour commencer, il y a les droits nationaux, puis les droits européens et internationaux, comme celui de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, la Chambre internationale de commerce ou d’autres forums de ce type. Là, il y a clairement toute une information à faire, notamment auprès des entreprises, sur les enjeux et les moyens d’action à entreprendre. D’une manière générale, estimez-vous donc que l’Internet est mal connu? «Ce qui est certain, c’est que l’importance de beaucoup de sujets connexes est certainement mal perçue. Ce n’est peut-être pas le cas pour les grandes entreprises qui disposent d’un service juridique et d’un service de veille qui peut les renseigner. Le problème est en revanche beaucoup plus criant pour les PME, qui constituent d’abord et avant tout le tissu économique du Luxembourg et où il demeure un réel déficit d’information qu’il faudrait combler… L’ISOC peut fournir des idées. Nous nous positionnons plus en tant que laboratoire d’idées plutôt que l’exécutant de ces idées. Nous pouvons émettre des propositions et trouver des experts susceptibles d’apporter un éclairage nouveau. Mais il ne nous est pas possible d’aller trouver chaque chef d’entreprise pour lui expliquer les enjeux de l’Internet… C’est un relais qui doit être pris par d’autres structures comme les chambres professionnelles ou les fédérations d’entreprises. Comment positionnez-vous l’action de l’ISOC dans ce paysage en perpétuelle évolution? «Notre but, en tant que gardien d’une certaine orthodoxie de l’Internet, est d’insister sur les princi-


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On a eu trop tendance à répéter qu’Internet constituait un espace de non-droit. C’est tout à fait faux!»

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pes d’ouverture et de coopération. Tout l’Internet est basé sur l’idée que tout le monde doit pouvoir communiquer avec tout le monde. Cela se ressent au niveau des protocoles développés par l’Internet Engineering Task Force (IETF) – qui est une division de l’ISOC au niveau mondial – et qui a toujours voulu garder des normes ouvertes. Jusqu’à il y a peu, le logiciel d’accès au site Internet de ma banque ne fonctionnait qu’avec un seul type de configuration possible, qui était en conflit avec un système d’authentification d’une autre banque! Pendant trois ans, j’ai fait le forcing auprès de cette banque de la place pour adopter un système plus ouvert, ce qu’elle a enfin fait très récemment. Et je l’en remercie! Je peux enfin accéder à tous mes comptes à partir du même ordinateur... Tout cela pour vous dire qu’il est impératif de conserver, dans l’Internet, cet état d’esprit d’ouverture, au travers duquel on doit penser que l’on n’est pas seuls! C’est un concept qui parfois passe encore assez mal auprès de certaines entreprises, qui s’imaginent que l’Internet n’attendait qu’elles…» ■ Propos recueillis par Jean-Michel Gaudron

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Une stratégie à long terme ISOC LUXEMBOURG

Pérennité recherchée Pour définir l’ISOC, Patrick Vande Walle préfère commencer par expliquer ce qu’elle n’est pas... «Il ne s’agit pas d’une union de consommateurs qui établit des comparatifs entre opérateurs et décerne des médailles aux meilleurs. L’ISOC doit plutôt avoir un rôle fédérateur. Il n’est pas dans nos attributions de nous immiscer dans les stratégies commerciales des entreprises, mais plutôt de porter des projets d’utilité publique qui dépassent ces considérations commerciales». Un exemple type, volontiers cité par M. Vande Walle, consiste dans la lutte contre le spam et les virus: un phénomène évidemment commun à tous les opérateurs, historiques ou non. «Le fait pour l’ISOC de se positionner sur ces créneaux permet de sortir le débat de la suspicion commerciale qui peut peser sur tout opérateur qui lancerait une telle initiative en son nom propre. Pourquoi ne pas imaginer éditer un document d’information générale qui serait envoyé à tous les abonnés de tous les opérateurs en même temps que sa facture, et l’informant des dangers et des enjeux du spamming et des virus? L’ISOC n’a de toute façon rien à vendre, si bien que l’on ne peut pas nous suspecter de privilégier une approche plutôt qu’une autre»… Au niveau mondial, l’ISOC a un budget de fonctionnement d’environ 10 millions de dollars US, dont 6 millions uniquement utilisés pour la conception de normes. Un chiffre dérisoire à côté de celui investi par HP, IBM ou Microsoft... Depuis quelques années, c’est également l’ISOC qui gère le nom de domaine «.org» (le troisième plus important nom de domaine, après «.com» et «.net», tous deux gérés par Verisign, ndlr), ce qui lui rapporte quelque 20 millions d’euros de chiffre d’affaires. «Et même si la gestion de ce domaine coûte 15 millions – utilisés en grande partie pour subventionner des développements Internet dans des régions défavorisées –, ça laisse de la marge!» note M. Vande Walle Au niveau d’ISOC Luxembourg, qui n’emploie pour l’heure qu’une seule personne à temps plein, tous les autres étant bénévoles, à commencer par le président, cette conférence pourrait, pourquoi pas, initier un souffle nouveau. «Nous souhaiterions avoir les moyens de pouvoir pérenniser l’association, dans le sens où l’on puisse vraiment établir une structure permanente permettant d’avoir des projets et surtout d’assurer leurs suivis, note M. Vande Walle. Le problème de travailler de manière bénévole est que la conception et le suivi d’un projet sont assez difficiles à réaliser sur la base de la seule générosité des participants». ■ J.- M. G.

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L’ORGANISATION DE CE COLLOQUE ICANN, AU Luxembourg, n’est évidemment pas «neutre», politiquement parlant. Initié par François Biltgen, le projet a été repris au vol par le nouveau ministre délégué aux Communications, le chrétien-social Jean-Louis Schiltz. «Les réunions ICANN constituent les rendez-vous incontournables de la communauté Internet. La conférence assurera donc une visibilité importante au Luxembourg, estime-t-il. Pour moi, c’est une occasion supplémentaire de promouvoir notre pays dans le domaine des nouvelles technologies: le fait d’avoir des centaines d’experts internationaux au Luxembourg pendant une semaine est une opportunité fantastique pour notre pays en termes de promotion. De plus, la tenue de la conférence coïncide avec la fin de la Présidence luxembourgeoise. Il faut savoir que le dossier de l’‘Internet Governance’ a été un des dossiers les plus intensifs pour la Présidence luxembourgeoise dans le domaine des questions relatives à Internet». Au sein du «Working Group on Internet Governance», mis en place en 2003 par le secrétaire général des Nations-Unies, Kofi Annan, siège Jean-Paul Zens, premier conseiller de gouvernement au ministère d'État et directeur du Service des médias et des communications. Ce groupe de travail prépare actuellement le Sommet mondial sur la société de l'information qui se tiendra à Tunis en novembre prochain. Deux grands sujets sont en discussion au sein de ce groupe d’une quarantaine d’experts internationaux: l’accès à l’Internet pour les pays en voie de développement – il y est notamment question de la mise en place d’un mécanisme de compensation entre les Etats les plus riches et les moins riches – et les bonnes pratiques en matière de gouvernance d’Internet. Une thématique dans laquelle les avis et les intérêts de la société civile, des entreprises et des instances politiques et gouvernementales ne sont que rarement convergents... «A l’occasion de cette présidence, le Luxembourg a été, en quelque sorte, le capitaine de l’Internet en Europe», explique M. Zens, satisfait de la façon dont le pays a géré, technologiquement parlant, les besoins faramineux liés à ces six mois d’intenses activités. «Il y a eu, au cours des réunions de travail, du streaming réalisé dans toutes les langues de l’Union et cela ne s’était jamais vu». Lors de la présidence irlandaise, au premier semestre 2004, le niveau des infrastructures techniques avait déjà été très élevé, ce qui a donné au Luxembourg un point de repère pour faire mieux encore. «N’oublions pas que l’Irlande représente une place concurrente pour le Luxembourg pour attirer les grandes entreprises technologiques internationales. Il était donc essentiel de mieux se positionner. Je pense que nous avons donné une nouvelle qualité à la

dimension ‘communication’ de la présidence», estime M. Zens. Ainsi, la stratégie de longue haleine qui a pour but de donner une place pérenne au pays sur la carte de l’Internet mondial commence-t-elle à porter ses fruits. La venue d’Amazon ou d’AOL, bien que portée, aussi, par des raisons fiscales liées à la TVA, constitue, dans ce cadre, un point de départ idéal. «Depuis l’annonce de leur venue, le Luxembourg a gagné énormément en ‘visibilité’, se réjouit le ministre Schiltz. Dans le secteur des médias, le Luxembourg s’est déjà forgé une réputation internationale à travers RTL et Astra. L’établissement d’AOL et d’Amazon a contribué à élargir notre réputation au domaine des services offerts par Internet. En ce sens, je pense pouvoir dire que nous avons conquis, entre temps, une place intéressante sur la carte internationale de l’Internet». Maintenant que ce premier pas est effectué, le ministre délégué aux Communications entend bien capitaliser, par le biais d’une stratégie à long terme, les atouts que possède le pays en matière de services de communication électronique, «sur lesquels il faut construire du moins une partie de l’avenir de l’économie luxembourgeoise». Jean-Louis Schiltz a, notamment, identifié trois «tests» que le pays se doit de réussir: le test de la compétitivité réglementaire être en mesure de démontrer que le cadre légal applicable aux entreprises visées est favorable au développement de celles-ci en comparaison avec d’autres pays qui aspirent au même objectif –, le test de la compétitivité économique et fiscale – «Nous le passons généralement sans problème, compte tenu des atouts liés à la place financière, même si le point le plus faible, comparativement parlant, reste celui de l’environnement des ressources humaines spécialisées», indique le ministre – et le test de bonne connectivité, qui consiste à vérifier que le pays est suffisamment bien connecté aux autoroutes de l’information. «J’aimerais signaler ici qu’il est généralement considéré que le Luxembourg est bien connecté», affirme M. Schiltz. Pour mieux se rendre compte de la situation, une étude a été lancée, en collaboration avec l’Institut luxembourgeois de régulation (ILR) et les associations représentatives du secteur concerné. «Il s’agit de vérifier en détail, dans quelle mesure exactement une entreprise qui choisit de s’implanter à Luxembourg peut accéder à une connectivité de qualité dans notre pays. Le test ne se limite pas à cette question, mais prend également en compte la disponibilité de services connexes, comme par exemple la question des ‘data-centers’», explique Jean-Louis Schiltz, qui devrait présenter les résultats de cette étude dans les prochaines semaines. ■ J.- M. G.


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entreprises

Des idées fraîches Dans leurs nouveaux halls d’Ellange, les Etablissements Marcel Grosbusch & Fils veulent renforcer leur image de «spécialistes». Pas question pour eux de s’écarter de leurs plates-bandes...

«ON NE PEUT PAS ÊTRE pompiste et coiffeur en même temps», aime répéter René Grosbusch, pour expliquer la stratégie de l’entreprise qu’il dirige avec son frère André. Dans la famille, on est importateurs de fruits et légumes depuis 85 ans. Le métier est exigeant, complexe, «plus que difficile» mais les héritiers restent fidèles à la tradition: des fruits, des légumes, et rien d’autre. Ce positionnement a bien réussi à l’entreprise, qui demeure aujourd’hui le seul grossiste au Luxembourg à être spécialisé sur ce créneau. Ses deux principaux concurrents, La Provençale Sarl & Cie et Raymond Boon & Fils, commercialisent, pour leur part, une gamme beaucoup plus large de produits alimentaires. Quant aux autres importateurs, si l’on excepte les ambulants et petits indépendants, ils ont tous disparu au fil des ans. Soit une dizaine de sociétés en moins dans le paysage luxembourgeois, le plus souvent faute de repreneur ou après un dépôt de bilan. «Si tant de grossistes ont disparu, ce n’est pas parce que le métier est facile», souligne René Grosbusch. Et d’expliquer que la principale difficulté, outre le cycle saisonnier de l’offre et de la demande, concerne la grande fragilité des produits. Avec des fruits et légumes frais, aucun stockage de longue durée n’est possible: le roulement sur l’ensemble du volume de marchandises est en moyenne de 36 heures. Au-delà, les produits perdent

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leurs qualités… et donc leur valeur. Des situations que les Etablissements Grosbusch tentent d’éviter à tout prix, puisque, contrairement aux pays voisins, «les produits de 2e ou 3e choix ne peuvent être écoulés au Luxembourg». Les accidents étant inévitables, ce sont tout de même 4.600 kg de marchandises (à 1 euro le kilo en moyenne) qui partent au rebut chaque mois, soit 0,32% du volume traité. Leur destination? Les fabriques de biogaz, voire l’incinérateur. Le maintien d’un parfait degré de fraîcheur et de qualité des fruits et légumes, certifié par les normes ISO 9002 (depuis juin 2000) et ISO 9001 (depuis mai 2003) impose donc une cadence de travail quasiininterrompue: les réceptions de produits et les livraisons s’enchaînent du dimanche matin au samedi après-midi. Chaque jour, les vingt camions de la société sillonnent le pays. Dans le même temps, d’autres équipes s’occupent des arrivages: France, Allemagne, Pays-Bas, Belgique, Afrique, Outre-Mer… Les marchandises proviennent des quatre coins de l’Europe et du monde, soit par importation directe, soit par l’intermédiaire de marchés de gros (comme Rungis ou Bruxelles), où l’entreprise passe par des courtiers. Très peu de transactions s’opèrent, en revanche, sur le marché national, hormis pour la pomme de terre. «Il n’y a plus de grosses productions de fruits et légumes au Luxembourg depuis plus d’un demisiècle. Les petits producteurs

actuels préfèrent vendre sur le marché de détail, où ils obtiennent de meilleurs prix qu’auprès de grossistes», précise René Grosbusch. Une demande se manifeste parfois, mais elle reste sporadique. Il en va de même pour les produits bio. «Le bio ne représente que 2% du volume que nous traitons. Il existe au Luxembourg des enseignes spécialisées, et je considère de toute façon que c’est un autre métier que le nôtre», affirme le grossiste qui se déclare peu convaincu à ce jour: «le temps de conservation est moindre, le prix plus élevé, l’approvisionnement aléatoire». Côté clientèle, il observe d’ailleurs que la demande n’est guère pressante. «De temps à autre, les collectivités en commandent, mais lorsqu’elles sont confrontées aux différences de prix et aux gammes moins étendues de produits, elles mettent le plus souvent leur demande en stand-by».

Pas dans le détail Le grossiste travaille donc essentiellement avec des producteurs traditionnels «qui font tous, désormais, l’effort de pratiquer une agriculture raisonnée», selon lui. Si l’entreprise s’approvisionne auprès des mêmes fournisseurs de confiance depuis des décennies, il n’en reste pas moins que dans ce métier soumis aux aléas climatiques, toute planification des flux s’avère impossible. «Notre système d’achat repose sur un renou-

vellement permanent. Il nous faut changer constamment de producteurs pour avoir des produits à pleine maturité», indique René Grosbusch. Pour les cerises et les fraises, dont la saison bat son plein, tout se décide même au jour le jour. «Si un producteur français nous appelle pour nous signaler que ses fruits sont mûrs, il faut prendre une décision immédiate, négocier le prix et organiser le transport dans la journée. Dès le lendemain matin, les cerises seront sur les étals des supermarchés luxembourgeois… alors qu’elles étaient encore sur leur arbre la veille», explique-t-il. Une nouvelle négociation se déroule alors avec le distributeur, bien souvent maître du jeu. Concurrence entre fournisseurs oblige. Pour les grossistes, l’enjeu de la grande distribution repose bien évidemment sur les volumes. Quitte à rogner sérieusement sur les marges — ce n’est un secret pour personne — même si le sujet rend peu volubile. Pour dégager des marges plus confortables, ils misent sur les plus «petits» clients, intéressés par la valeur ajoutée en terme de services: flexibilité des horaires de livraison, ponctualité, qualité du contact humain, etc. «La taille du marché ne permet pas de se spécialiser sur un secteur précis», indique René Grosbusch. Si la grande distribution et les marchés hebdomadaires captent le gros des volumes, le grossiste ne néglige pas les autres secteurs: commerces traditionnels, restaura-

tion collective et hospitalière, stations-service… Seule la petite restauration, où le volume des commandes est faible, ne figure pas (actuellement) dans la clientèle: même en pratiquant des marges «plus saines» que pour les autres secteurs, «nous avons quelques problèmes de rentabilité», signale-t-il. Sans parler du fait que seul le traitement de gros volumes de commande permet de garantir une rotation rapide des stocks, indispensable au maintien de la fraîcheur. C’est également l’une des raisons pour lesquelles les Etablissements Grosbusch ont choisi de ne pas faire de vente au détail, comme cela se pratique par ailleurs. «En vente au détail, les gens se ruent sur les étalages, touchent tout…Certains massacrent les produits et leur conditionnement… Il est alors difficile, voire impossible, de remettre en vente les stocks restants le lendemain», précise René Grosbusch, qui avance également une autre explication: «Nous ne voulons pas, avec la vente au détail, voler à nos clients leurs propres clients. Ni eux ni nous n’y gagnerions».

16.000 tonnes de produits frais par an Grossistes de fruits et légumes ils sont, grossistes ils resteront. Ce qui ne signifie pas qu’André et René Grosbusch n’ont pas quelques idées de développement dans leurs tiroirs. Bien au contraire. Leur récent emménagement, dans


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entreprises

André et René Grosbusch: «La taille du marché ne permet pas de se spécialiser sur un secteur précis».

Photo: Andres Lejona (Blitz)

des locaux neufs de 4.000 m2 de surfaces climatisées, à Ellange, (pour un investissement de 6 millions d’euros) devrait permettre un déploiement de l’activité. «Nos anciens locaux de la Cloche d’Or n’étaient plus adaptés, tant au niveau des volumes que des nouvelles normes en matière de stockage et de distribution», explique René Grosbusch. Ces quinze dernières années, l’entreprise a en effet connu une forte croissance, passant d’un effectif de 10 salariés traitant 3.370 tonnes de produits frais (en 1990) à un effectif de 67 salariés traitant 16.000 tonnes de ces mêmes produits (en 2004), avec un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros. Le choix du nouveau site, à 8 km de la frontière allemande et 3 km de la frontière française, n’est évidemment pas le fruit du hasard. Il s’inscrit dans une nouvelle stratégie commerciale, visant à développer les exportations au niveau de la Grande Région, lesquelles ne représentent actuellement que 15 à 20% des ventes. «Au Luxembourg, nous sommes présents sur toutes les grandes enseignes, à 90%. Le développement passe donc désormais par l’étranger», explique René Grosbusch, tout en précisant qu’au plan national, «un développement est encore possible dans la restauration et les stations-service». Ces deux secteurs nécessitant de petits conditionnements, la société s’apprête à mettre en place un nouveau département, où une équipe sera chargée de préparer les colis. Autre innovation de taille dans les mois à venir: la constitution d’une filiale employant trois personnes, spécialisée dans la vente à distance de corbeilles et de paniers de fruits (www.fruit.lu, lire aussi page 20). «Toutes ces idées vont grandir dans les mois à venir», annonce René Grosbusch, confiant dans le fait que sa société continuera encore longtemps à récolter les fruits de sa longue expérience dans le secteur. ■ Frédérique Moser

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BIERGER-CENTER ETABLISSEMENTS MARCEL GROSBUSCH & FILS

Les fruits de la tentation (19/05) Les corbeilles de fruits vont-elles devenir le dernier cadeau «tendance»? C’est en tous cas le pari des frères Grosbusch qui vont lancer d’ici à la fin de l’année un site Internet (www.fruit.lu) permettant de commander et payer en ligne des corbeilles décoratives et autres paniers de fruits livrables à domicile (prix moyen: 35 euros). Ces corbeilles, choisies à partir de photos et composées de variétés exotiques et régionales, sont plutôt destinées aux particuliers «soucieux d’offrir un présent utile et original, qui change des plantes vertes!», explique André Grosbusch. Le concept des paniers, quant à lui, s’adresse plus spécifiquement aux entreprises qui souhaitent offrir quotidiennement des fruits frais à leurs clients et collaborateurs.

LUXAIR

E-Ticketing: réservation sans ticket-papier (06/05) La compagnie aérienne luxembourgeoise a mis en place, pour ses vols à destination de Londres (Heathrow et City), un système de réservation de ticket électronique, qui permet de s’affranchir des contraintes «papier» jusqu’alors liées à la réservation d’un billet d’avion. Le client se voit attribuer un numéro de réservation qui est enregistré avec tous les détails de la réservation dans la base de données électronique de Luxair. Il lui suffit alors de fournir ce numéro de réservation lorsqu’il se présente au guichet d’embarquement. À terme, ce système est prévu d’être généralisé sur l’ensemble des destinations de Luxair. www.luxair.lu

EBRC

Le second site sur les rails (21/06) eBRC a officiellement modifié sa raison sociale en «e-Business & Resilience Centre», afin d’affirmer l’évolution de son activité vers les services dits «de Résilience». Agréée PSF en septembre dernier, la société filiale à 93,4% de l’Entreprise des P&T, a également annoncé un renforcement de ses structures, avec l’ouverture d’un second site hautement sécurisé, dans les environs de Capellen. Un site qui sera totalement redondant et distant de plus de 10 km du site eBRC actuel à la Cloche d’Or. Annoncé comme disposant d’un des plus hauts niveaux de sécurité en Europe, ce site offrira, sur plus de 7.000 m2, jusqu’à 400 positions de travail, ce qui portera la capacité totale de eBRC à plus de 1.000 positions de secours. Il devrait être opérationnel en 2006. www.ebrc.lu

L’ABCdaire du citoyen-client LA VILLE DE LUXEMBOURG, en se lançant en 1999 dans une logique de «Centre d’accueil des citoyens» - le «Bierger-Center» ouvert fin 2001 en plein centre-ville - a décidé de confier sa métamorphose à une société privée: ABC Luxembourg, spécialisée dans le domaine du business process management, qui voit, aujourd’hui, la première partie de sa mission arriver à bon port, avec la «mise en production» et l’inauguration, en ce début juillet, de la nouvelle formule. Guillaume Nogacki et Patrice Silverio, directeurs d’ABC Luxembourg: «De 2001 à 2003, nous avons analysé les services offerts par le BiergerCenter, puis réalisé la refonte des processus sous-jacents. L’objectif était de simplifier et de réorganiser dans une approche orientée selon les besoins du citoyen pour évoluer vers le guichet unique». Ainsi, ABC Luxembourg a pu réduire les quelque 80 traitements existants en une quinzaine de processus seulement, en vue de faciliter la vie d’un citoyenadministré devenu citoyenclient. «Mais il faut aussi que

l’administration s’y retrouve. Il y a une volonté d’améliorer le confort de travail de l’agent, remarquent MM. Nogacki et Silverio. Cela peut se réaliser avec un personnel moins expérimenté et permet de libérer les compétences d’un fonctionnaire expérimenté, au service du citoyen, pour des approches plus pointues». Pour ABC Luxembourg, l’expérience acquise dans le secteur privé, mais aussi dans d’autres administrations luxembourgeoises, où des projets sont en cours, a permis de trouver le bon canevas et développer un travail d’utilité publique, politique au sens premier du terme. «Revoir les processus, c’est aussi réduire les risques d’interprétation de textes légaux». Avant d’arriver à ce fil rouge qu’il convient de suivre pour mener la requête du citoyen à bien, il a parfois fallu, d’ailleurs, demander des adaptations légales, pour gommer quelques incohérences ou combler quelques lacunes juridiques. À présent, la nouvelle application métier du guichet unique intègre les différentes applications utilisées par le passé et guide le fonctionnaire

pas à pas par une approche «wizard» intuitive. «Cette démarche permet de donner une visibilité à tous les acteurs impliqués et apporte une plusvalue à chaque étape du projet. Cette base de connaissances permettra ensuite de mesurer l’impact d’éventuels changements et donnera à l’administration les moyens de les anticiper», estiment les deux hommes pour qui il est acquis que la notion de métier est plus importante que la notion de technique. «A l’heure actuelle, la réussite d’un projet dépend surtout de la bonne compréhension des besoins et de la pertinence des objectifs visés». Mais il dépend aussi – et peut-être surtout! – de l’implication de toutes les parties concernées. «Il faut fédérer et valoriser les gens. Le soutien politique est évidemment indispensable et pour le BiergerCenter, la volonté politique a été limpide, souhaitant une carte de visite moderne de l’administration communale. Mais il faut également le soutien organisationnel des responsables administratifs et de tout le personnel», estiment MM. Nogacki et Silverio. ■ A. D.

BOISSONS HEINTZ

(12/05) La société Boissons Heintz vient de développer un système de gestion à radiofréquences (système RF), permettant une parfaite traçabilité de tous les produits, depuis son arrivée au stock jusqu'à sa livraison chez le client. Elle anticipe, de la sorte, l'entrée en vigueur d'une directive de l'Union européenne. La société, forte de plus de 70 employés, doit gérer un volume annuel de plus de 4 millions d’unités. www.boissonsheintz.lu

BDO COMPAGNIE FIDUCIAIRE

Pay-ease fait peau neuve (27/05) BDO Compagnie Fiduciaire a procédé à un nouveau développement de Pay-ease, son logiciel de calcul des salaires (actuellement utilisé pour le calcul d’environ 30.000 rémunérations mensuelles), avec l’aide de sa filiale informatique Datagest. Une interface a notamment été installée entre la société et ses clients, permettant un échange de données bidirectionnel et la mise à disposition de documents sous format PDF pour un meilleur archivage électronique. Un outil complété par le simulateur interactif de salaire du site www.bdo-cf.lu.

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Patrice Silverio et Guillaume Nogacki: «Il faut fédérer et valoriser les gens». Photo: Olivier Minaire (Blitz)

Traçabilité par système radiofréquences


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L’art de faire vendre

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À la recherche du temps perdu La nouvelle mouture des Design & Communication Awards est loin d’avoir fait l’unanimité. Mais vouloir repartir de zéro demande un minimum d’indulgence... ON NOUS AVAIT PROMIS une rupture, loin des regrettables excès qui avaient entaché la huitième et dernière édition des Trophées F/P/C/, organisée en mars 2004, dans les locaux de ce qui ne s’appelait pas encore Luxexpo... Pour ce qui est de la rupture, on a plutôt été servi! Pour la première édition des Design & Communication Awards, désormais hébergée à la Chambre de Commerce, la remise des récompenses couronnant les meilleures réalisations design et communication luxembourgeoises de l’année 2004 a en effet été promptement expédiée en à peine une heure, le maître de cérémonie d’un soir, Luc Melsen, manquant même, en une occasion, d’annoncer le nom d’un des lauréats... «C’était une triste soirée, avec une ambiance bizarre. Pas vraiment une fête de la pub», regrettait ainsi, en coulisse, Bob Hochmuth (Advantage), peut-être frustré, aussi, de n’avoir été récompensé qu’une seule fois (meilleur spot TV/Cinéma) sur onze nominations... «Il est clair que la nouvelle organisation doit encore se trouver et peut-être l’idée de mélanger design et publicité n’est-elle pas la meilleure, car ces deux activités ont leur justification propre. Maintenant, le côté positif de tout ça est que ces awards existent et ils doivent continuer à exister».

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Les organisateurs voulaient rendre à cette «cérémonie» un côté plus formel, plus académique. Sans doute le résultat a-t-il été au-delà de ce qu’ils escomptaient. «Pour une première fois, le résultat d’ensemble était bien, précis, mais trop rapide», reconnaît Tom Gloesener, un des responsables de l’événement en tant que président de Design Luxembourg. «Il y a évidemment beaucoup de leçons à tirer de cette soirée et nous allons procéder à un débriefing en profondeur avec les comités de Design Luxembourg et MarkCom, le groupe de travail 'Awards', ainsi qu’un membre du jury, Yvette Holper». Cette dernière, graphiste et membre très engagée de Design Luxembourg, présentera un rapport synthétisant l’ensemble des idées, remarques et propositions de tout le jury quant au déroulement des opérations.

Trop sérieux? Ce formalisme, excessif pour certains, n’a pas nécessairement été perçu négativement par tous. «Dans notre métier, on passe encore trop souvent pour des artistes et des gens pas toujours très sérieux. Je pense que cette soirée a été positive pour l’image du métier», estime ainsi Michael Soldi (Millenium), qui juge cette nouvelle orien-

tation – et notamment la séparation de corps entre la séance académique et la fête associée – comme étant «un bon choix, courageux et assumé». Mais il n’empêche que l’impression d’ensemble reflétait clairement, néanmoins, un sentiment de frustration, également partagé par les annonceurs présents à l’événement. «Peut-être le cadre de la Chambre de Commerce est-il trop stérile et trop sérieux pour ce genre de manifestation», estime ainsi Eric Hieronimus (Brasserie nationale/Munhowen), qui aurait aimé que la litanie des résultats soit entrecoupée, par exemple, d’une animation. «Et puis l’idée de couper la soirée en deux volets et en deux endroits différents n’est pas très heureuse, car les gens se sont dilués», regrette-t-il également. Outre la rapidité d’exécution – peut-être les participants à la cérémonie étaientils pressés, en effet, de se rendre au Melusina, où était programmée la partie «festive» de ces awards –, on pourra également regretter une certaine froideur et un indéniable manque de créativité d’autant plus flagrant qu’il concerne le grand univers de la communication... «Je préférais ce qui s’était fait par le passé, notamment du temps de la Kulturfabrik, regrette JeanLuc Mines (Mikado Publicis). Mais il fallait effacer la mauvaise expérience des Foires de

l’année dernière. Sans doute le public a-t-il été obligé, cette année, d’être plus attentif à ce qui se passait». Attentif... et réactif, également. Difficile de ne pas l’être, par exemple, au moment où il fut annoncé qu’il n’y aurait pas de vainqueur dans la catégorie «meilleur spot radio», au prétexte qu’aucun des quatre projets nominés (deux de Mikado Publicis, un de Comed et un d’Advantage) ne se détachait du lot. Tous premiers ex aequo? Ou bien plutôt tous derniers ex aequo... Marc Binsfeld (Binsfeld Communication), bien que non concerné, cette année, par cette catégorie, n’a pas trop digéré ce manque d’engagement du jury. «Pour avoir des spots radio de qualité, on sait qu’il faut produire un véritable effort collectif, qui demande du temps. Tous les acteurs sont généralement d’accord pour dire que la qualité de la création radio au Luxembourg est globalement inférieure à ce qui se fait ailleurs. Mais nous sommes plusieurs à essayer de faire bouger les choses et sans doute une récompense Silver (comme ce fut le cas pour la catégorie «Affichage», par exemple, NDLR), n’aurait-elle pas fait de mal pour encourager ce média. Il y a probablement eu un manque de feeling de la part du jury, qui ne connaissait peut-être pas suffisamment la question».

L’autre principale fausse note de ces Awards aura été d’annoncer froidement, en clôture de la soirée, qu’il n’y aurait pas de prix spécial du jury, destiné à récompenser un projet «exceptionnel». Aucun de tous les autres travaux récompensés dans l’heure précédente n’était donc pas à la hauteur? Le problème est que cette annonce fut entachée d’un oubli majeur: la précision que ce prix spécial du jury ne visait qu’à primer «une création photographique, illustrative ou typographique en tant qu’élément isolé et jugé exclusivement selon sa valeur créative». Ce qui change évidemment tout... «Peut-être aurait-il plutôt fallu prévoir un prix ‘coup de cœur’, plus émotionnel, plus affectif», propose M. Soldi.

Des awards biennaux? Les organisateurs ne manqueront donc pas de points d’ancrage dans le vaste océan à venir des réflexions futures. Mais ils pourront également se baser sur le sentiment du devoir accompli, souvent contre vents et marées. «Nous n’allons certainement pas en rester là, estime ainsi Marc Binsfeld, conscient qu’il a fallu «un certain courage pour faire d’autres choses que par le passé».


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Pol Goetzinger (Concept Factory mais aussi et surtout vice-président de MarkCom Luxembourg) affichait aussi un certain soulagement en clôture de soirée, devant le constat que tout ne s’était finalement pas si mal passé que ça, en dépit d’un excès avéré de sobriété. «Je me rappelle de la 2e cérémonie des Trophées F/P/C/ qui avait eu lieu à Utopia, il y a 11 ans. C’était un peu similaire dans l’approche. La montée en puissance s’est ensuite faite progressivement. C’est un petit peu l’idée que nous recherchons. Il fallait casser l’image du passé et repartir sur une base sobre. C’était un pari et nous l’avons tenu. On a maintenant tout le loisir d’apporter les améliorations qui s’imposent». Parmi les réflexions auxquelles les organisateurs devront faire face, il y a celle concernant la fréquence de l’événement. Tom Gloesener n’exclut pas l’idée de passer à un rythme biennal, afin de se donner un maximum de chances de réunir une production de la meilleure qualité qui soit. Un argument qui ne rencontre pas forcément l’approbation de tous. «La qualité d’une campagne dépend essentiellement du

client et de son produit, rappelle Jean-Luc Mines. N’oublions pas non plus que 2004 a été une année de crise où les budgets ont été fortement réduits, ce qui a souvent empêché d’aller au bout de certaines idées et de s’éclater vraiment». À l’heure où MarkCom et Design Luxembourg entament cette introspection qui devrait leur permettre de grandir, IP Luxembourg, en association avec RTL, Eldoradio, Utopia et Broadcasting Center Europe (qui était déjà l’opérateur technique des Design & Communication awards) lancent les premiers Victor Media Awards 2005, qui ciblent spécifiquement les créations publicitaires luxembourgeoises dans le domaine de l'audiovisuel et d'Internet. Dans quatre catégories (radio, TV, cinéma et Internet), un jury indépendant a établi, en juin, une pré-sélection de 8 publicités par catégorie qui sera soumise à un vote également ouvert au grand public (via le site www.victor.lu jusqu’au 25 septembre), la cérémonie de remise des trophées étant prévue le 24 octobre au Grand Théâtre de la Ville de Luxembourg. ■ Jean-Michel Gaudron

Les organisateurs voulaient rendre à cette cérémonie un côté plus formel. Le cadre s’y prêtait...

DESIGN & COMMUNICATION AWARDS 2005

Le palmarès Avec deux trophées Gold et quatre Silver pour un total de sept nominations, Vidale & Gloesener a, tout comme l’année dernière, raflé la mise, obtenant, notamment, les deux awards mis en jeu dans la catégorie «Corporate design». Seules quatre autres agences ont été primées plus d’une fois, en l’occurrence... deux fois: Rose de Claire Design (qui obtient le score parfait de deux Gold pour deux nominations...), Concept Factory, Mikado Publicis et Binsfeld Communication (un Gold et un Silver chacun). A noter que sur les 17 agences nominées, dix ont été, au final, récompensées. Parmi les grands déçus de la soirée: on peut citer Advantage Communication, nominée à onze reprises, mais qui n’a décroché qu’une seule récompense... 1 Annonce presse GOLD: Vidale & Gloesener (Campagne d'annonces Utopolis) SILVER: Mikado-Publicis (Déménagement pour cause de travaux Optique Moitzheim). 2 Affiche (indoor/outdoor) Pas de GOLD SILVER: Vidale & Gloesener (affiche annuelle Summerakademie). 3 Spot TV et/ou Cinéma GOLD: Advantage (Luxdsl – P&T Luxembourg); Pas de SILVER... 4 Spot radio Aucune récompense... 5 Mailing GOLD: Mikado-Publicis (Mailing Carnet de coloriage Sécurité Routière / Ministère des Transports); SILVER: Vidale & Gloesener (Invitation à l'exposition 300 Joer Zeitungen Bibliothèque nationale Luxembourg). 6 Cross-media Pas de GOLD... SILVER: Concept Factory (Share your ID Banque Générale du Luxembourg). 7 Travaux d'édition/Editorial Design GOLD: Concept Factory (Rapport d'une présence durable Dexia); SILVER: M&V Concept (Wat mecht d'Hong Madeleine op der Gare? Spillschoul vun der Adolphe Fischer Stroos). 8 Logo design et applications de base GOLD: Rose de Claire Design (Espace et Paysages - Espace et Paysages); SILVER: Vidale & Gloesener (Logo SUD Entente Touristique du Sud). 9 Packaging GOLD: Binsfeld Communication (packaging Série Limitée Art&Vins 18 Domaines de Vinsmoselle); SILVER: Binsfeld Communication (packaging Auxerrois Nouveau Domaines de Vinsmoselle).

Photo: David Laurent (Blitz)

10 Site Internet GOLD: Interact (site Internet www.mullerthal.lu Entente SIT Mullerthal) Pas de SILVER... 11 Corporate Design GOLD: Vidale & Gloesener (Corporate Design Corporate Identity Rockhal, Centre de Musiques Amplifiées). SILVER: Vidale & Gloesener (Corporate identity Tempo). 12 Autopromotion GOLD: Rose de Claire Design (respirer profondément...). SILVER: Bizart (Vœux de fin d'année) et Millenium (site Internet www.millenium.lu).


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FICHIER ÉLÈVES

Des enseignants très branchés Les télécoms moins porteurs (03/06) Même si elles représentent toujours 70% du chiffre d’affaires, les activités télécoms de l’entreprise des P&T ont connu une progression ralentie en 2004 (+2,43% à 358,3 millions) par rapport à 2003 (+4,1%). Les revenus de la téléphonie fixe, notamment, ont reculé de 4,6% à 167 millions, alors que la téléphonie mobile a bondi de plus de 14%. Dans l’ensemble, les P&T ont enregistré un chiffre d’affaires record de 504,5 millions d’euros, en hausse de 3,57% par rapport aux 487 millions de 2003. www.ept.lu

RESEARCH IN MOTION / TANGO

BlackBerry débarque au Luxembourg (02/06) Tango et Research In Motion (RIM) ont annoncé la future commercialisation au Luxembourg de BlackBerry, une solution professionnelle sans fil développée par RIM. Elle permet un accès unifié, à partir d’un seul appareil, aux e-mails, téléphone, messages texte, Internet, agendas électroniques et applications de données d’une entreprise. www.rim.com, www.blackberry.com.

JURISEDIT

MultiJuris opérationnelle (01/06) La base de données MultiJuris des éditions JurisEdit est opérationnelle. Elle contient la jurisprudence luxembourgeoise significative en matière civile, commerciale, sociale et criminelle depuis 1981 et comporte près de 1.000 décisions de justice prononcées par l'ensemble des juridictions. Le premier CD-Rom contient les décisions majeures de 1981 à 2004. Une mise à jour, prévue pour décembre, ajoutera près de 1.000 nouvelles décisions en droit commercial, du travail et fiscal. Ce lancement s’accompagne d’une nouvelle identité visuelle et d’un nouveau site Internet (lire aussi en page 97). www.jurisedit.com

SOTEG

Objectif 20% à l’horizon 2008 (31/05) Active depuis 30 ans dans l’approvisionnement en gaz naturel des entreprises de distribution, des clients industriels et des producteurs d'électricité, Soteg, qui a ajouté une corde à son arc en 2004 en tant que fournisseur d'électricité, a annoncé viser, à l’horizon 2008, une part de marché supérieure à 20% dans le secteur de l’électricité. La société, qui cible l’industrie, les PME et les distributeurs, fournit déjà 8 sites industriels dans le pays. Soteg annonce également élargir sa vision stratégique à la Grande Région et a entamé les démarches en vue de pouvoir fournir du gaz naturel en France. www.soteg.lu

INTERFIDUCIAIRE

35 bougies (25/05) Fondée en 1970, Interfiduciaire a fêté ses 35 ans d’existence, dans la continuité de ses métiers de base, l’expertise comptable et fiscale et le secrétariat social. La société, dont l’actionnaire est resté à 100% luxembourgeois, emploie aujourd’hui 55 personnes. www.interfiduciaire.lu

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actuel et complet de la communauté scolaire. «L’une des difficultés était de proposer une solution qui satisfasse tous les lycées et soit applicable à tous les modes d’enseignement, au lycée général comme au lycée professionnel hôtelier», explique Raymond Straus, conseiller de gouvernement au ministère de l’Education nationale. Lors de la rentrée 2004, ce «fichier élèves» – développé en interne au ministère, avec le support de Bull pour l’infrastructure – a permis de saisir les notes des élèves (à l’école ou depuis le domicile via Internet) et de générer automatiquement leurs bulletins scolaires. Un gain de temps énorme. «Le premier test, effectué en décembre 2004 à la fin du premier trimestre, a été très positif», se félicite M. Moog. «En dix jours, plus de 350.000 notes ont été saisies et 25.000 bulletins délivrés dans les 29 établissements secondaires du Luxembourg». Certains jours, le serveur enregistre jusqu’à 300 connexions simultanées. «Cela s’est passé sans aucune difficulté; nos machines pouvant supporter jusqu’à 500 personnes qui

saisissent leurs notes en même temps», précise M. Moog. Bien évidemment, toutes les données de ce fichier sont très protégées et soumises à la CNPD, la Commission nationale pour la protection des données, pour l’autorisation et l’accord. «Il n‘est pas question de jouer avec les informations des élèves. La Commission a accepté la création d’une base de données avec un seul objectif, celui de la gestion scolaire des élèves», insiste Raymond Straus. Des précautions nécessaires puisque ce fichier permet au ministère de l’Education nationale de travailler avec d’autres ministères, comme la Caisse nationale des prestations familiales, le ministère de la Santé ou le ministère des Transports. Ou encore la ville de Luxembourg qui délivre des bourses. «A l’avenir, ce fichier intégrera les réformes de l’Education nationale comme celle, prévue à la rentrée 2005, de la redéfinition des critères de promotion ou, par la suite, d’un livre de classe électronique permettant de gérer les absences», confie M. Straus. Des projets qui devraient étoffer le fichier élèves, aujourd’hui définitivement adopté. ■ G. C.

Jean-Michel Moog, Raymond Straus et Guy Ronkar, du service informatique du ministère de l’Education nationale. Photo: David Laurent (Blitz)

ENTREPRISE DES P&T

DEPUIS UN AN, UN «FICHIER élèves» permet aux enseignants luxembourgeois de saisir les notes des 100.000 élèves du secondaire et de générer automatiquement leurs bulletins scolaires. Un fichier évidemment placé sous haute sécurité. Le déclic est arrivé en 2004, alors même que le «fichier élèves» suscitait encore quelques méfiances, certains lycées utilisant encore en parallèle de cet outil, une application «maison», très souvent développée par les professeurs d’informatique. «Il est possible que certaines solutions se soient montrées meilleures au démarrage», reconnaît Jean-Michel Moog, chef de projet du Service informatique au ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle et des Sports. «Mais dans l’ensemble très peu de lycées avaient des solutions internes et, surtout, ils n’avaient pas les moyens financiers de travailler avec une société externe». Conçu et développé par le ministère, ce «fichier élèves» permet, alors, une gestion quotidienne des élèves pour l’administration et d’avoir un référentiel statistique unique,


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Vision urbanistique L’ensemble logements de luxe, hôtels et bureaux de l’Espace Pétrusse constitue le moteur d’une rénovation urbaine très importante.

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m2. L’îlot C, enfin, quasi juste voisin de la gare, comptera 18.000 m2 hors sol et sera réservé aux bureaux de la Ville. «Cela m’intéressait que l’îlot débouche sur le boulevard d’Avranches», souligne Marc Werner, pour expliquer la philosophie du projet. «Là, il y a une vue tout à fait unique et exceptionnelle sur la vallée de la Pétrusse. C’était le lieu idéal où implanter les fonctions mixtes logement, immobilier, bureaux. Il n’y a pas de commerces, car nous voulions valoriser ce contexte, tandis que la Ville désirait quelque chose d’animé à la pointe. D’où l’idée d’y mettre des hôtels». C’est le groupe Accor, par sa proposition d’implanter un cinq étoiles (Sofitel) et un quatre étoiles (Novotel) – pour un total de 280 chambres – avec une exploitation rentabilisée par des services communs, qui s’est vu confier ce dernier volet.

que le prix de vente de l’ensemble dépassera les 250 millions d’euros. La phase 2 est déjà quasiment vendue, et la phase 1 débute, avec un prix qui devrait osciller entre 4.500 et 5.000 euros le m2, TVA comprise. Les fonctions mixtes apportées par l’îlot A permettront une nouvelle animation sur le boulevard d’Avranches, sur le front duquel se trouveront les logements: des appartements haut de gamme, du fait de la vue. «L’appartement standard comptera 120 m2 et deux chambres, mais, pour la première fois, nous proposons aussi des appartements plus grands, jusque 300 m2, chose

«Il a fallu d’abord convaincre» Elige, filiale du Groupe Vinci, et CFE/CLE sont impliqués dans l’investissement et la promotion du projet. Les négociations vont bon train, notamment pour l’îlot B, mais il a fallu, auparavant, vaincre les premières réticences. «Il fallait monter les murs pour prouver qu’il s’agissait bien là d’un nouveau centre d’intérêt dans la ville. Il fallait que des investisseurs prennent le risque». Aucun chiffre n’est avancé quant à l’investissement, mais une idée en est donnée lorsqu’il est précisé

rare ici. Et les chemins intérieurs sont conçus de façon telle que les occupants de ces quelque 70 appartements pourront obtenir des services de l’hôtel, à tarif préférentiel», indique Marc Werner, qui constate le dynamisme retrouvé d’un quartier où, depuis six mois, les logements avoisinants se vendent à prix d’or et où la plupart des propriétaires se sont lancés dans la rénovation de leur bien. «Il y a une volonté de la Ville de réurbaniser toute cette zone, le plus gros est passé. Beaucoup s’y sont escrimés, nous avons réussi», se plaît, pour sa part, à relever Christian Smal. ■ Marc Vandermeir

La superficie totale du complexe immobilier est de 82.500 m2 hors sol et de 18.000 m2 en sous-sol.

Illustration: Bureau d’architectes Werner

«LA FORCE DU PROJET Espace Pétrusse est qu’il inverse la vapeur. En plein cœur de la ville, nous implantons un complexe résidentiel de luxe et nous suscitons une urbanisation nouvelle de très grand format», expliquent Marc Werner, du Bureau d’architectes Werner, et Christian Smal, administrateur délégué de la Compagnie immobilière de Bonnevoie, pour présenter leur «enfant»: ce vaste espace qui voit le jour dans un quartier arrière de la gare retrouvant ainsi une nouvelle vie. Le chantier, divisé en trois îlots dont l’un – l’îlot A – commence à toucher à sa fin, est le plus important programme urbain de rénovation après celui de la place de l’Etoile, les avatars et conflits d’intérêt en moins... Ceci n’empêche pas que l’Espace Pétrusse soit un projet de longue haleine, puisqu’il a débuté en 1995. «Il fallait en effet avant tout régler un problème juridique pour se mettre en ordre avec le cadastre vertical de la Ville, et l’accord obtenu crée une jurisprudence en la matière», indique Christian Smal. Le tout n’a pas non plus immédiatement été pris en considération. C’est sous l’impulsion de la Ville que les trois îlots se sont trouvés rassemblés en un projet d’ensemble, cohérent à tous niveaux. La superficie totale est ainsi de 82.500 m2 hors sol et de 18.000 m2 en sous-sol. L’îlot A aura des fonctions mixtes avec deux hôtels, deux groupes de logements de luxe et des bureaux, le tout sur 43.500 m2. L’îlot B, au centre, appelé Le Dôme, accueillera lui aussi des bureaux, sur 21.000


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entreprises

CREADRIVE EUROSCRIPT

Partenariat avec EMC Documentum (01/06) Le Groupe Euroscript a consolidé son offre de services dans les domaines du conseil et de l'intégration de systèmes axés sur l'«Enterprise Content Management», au travers d’un partenariat établi avec Documentum Software Europe Limited. Euroscript a créé, par la même, un Centre de Compétences Documentum. www.euroscript.lu; www.emc.com.

CFL

Redressement en cours (13/06) Même si les voyants ne sont pas tous au vert, la situation financière des CFL s’est grandement améliorée en 2004. Les pertes, qui étaient de 2,75 millions en 2003, ont, ainsi, été ramenées à 0,28 million. Une performance soutenue par un chiffre d’affaires en hausse de 6,8% à 425,2 millions, porté par la hausse du trafic passager international (+5%) et du fret (+17%). Cela n’a pas empêché, néanmoins, d’enregistrer une perte structurelle, pour l’activité fret, de quelque 30 millions d’euros. «Les signes ne trompent pas et les années 2004 et 2005 compteront certainement parmi les années décisives dans la vie de notre société», a précisé Jeannot Waringo, le président du conseil d’administration des CFL. ww.cfl.lu

SOTEG ATISREAL LUXEMBOURG

Deux nouvelles transactions au Luxembourg (27/05) Atisreal Luxembourg, filiale du groupe BNP Paribas Immobilier spécialisée dans les services immobiliers aux entreprises, a conseillé et négocié, pour le compte du fonds d'investissement luxembourgeois Aerium, le transfert des droits réels portant sur l'hôtel de Paris (5.713 m2 sur 5 bâtiments, entièrement loués à DexiaBIL et au bureau d'avocats Clifford Chance), ainsi que l'immeuble C de l’EBBC (European Bank & Business Center (5.080 m2 de surfaces de bureaux répartis sur 7 étages, entièrement loués, depuis l'année dernière, à JP Morgan). Aerium, groupe de services financiers, basé à Londres, a investi, en 2004, pas moins d'un milliard d'euros en France, Suisse, Allemagne et Luxembourg.

Succès internationaux DEPUIS L’EXPLOSION DU blog en France à la rentrée 2004, ils n’ont plus lâché prise. Mieux, ils ont créé un site Internet dédié au «buzz marketing» – www.culture-buzz.com – , ouvert une agence de buzz marketing à Paris il y a six mois et promettent le même phénomène ici à Luxembourg en septembre. Ils? Emmanuel Vivier, directeur associé de Creadrive et toute son équipe. «Il y a un décalage d’un an», reconnaît-il. «Pour que cela fonctionne, il faut être en connivence ce qui est plus difficile à obtenir dans un pays où domine le multilinguisme». Tournant le dos à la publicité traditionnelle et à son message caricatural «mon produit est le meilleur, achetez-le», le buzz marketing ou marketing viral s’appuie sur la communauté des blogueurs pour susciter un effet de «buzz» positif autour d’un produit. Avec le risque, aussi, de voir ce bouche à oreille quasi instantané se transformer en véritable pugilat contre la marque. «Cela n’est arrivé à aucun de nos clients!», rassure Emmanuel Vivier, s’avouant lui-

même blogueur et influent dans la communauté. Après s’être illustrée en 2004 dans la réalisation d’un mini-site en flash pour Warner Bros, avant le lancement du film «l’Exorciste, au commencement», la petite entreprise luxembourgeoise (3 salariés) s’est vue confier une opération de seeding par Nokia France et de buzz marketing pour Glowria, leader de la location de DVD par Internet. «Dix jours avant l’ouverture du Festival de Cannes, nous avons monté un blog sur les coulisses du festival, les soirées privées… En dix-huit jours, 100.000 pages ont été consultées», se félicite Jean-Christophe Magnin. Leur méthode ? «Il n’y a pas de méthode! Si vous faites du déjà vu, il n’y aura pas d’effet. Il faut aussi que les entreprises acceptent d’abandonner le contrôle aux Internautes». Séduit par cette idée, Ubisoft, le numéro 1 français et numéro 4 mondial du jeu vidéo, n’a toutefois pas pris ce risque cette année, mais s’est adressé à l’un de ses principaux experts. En décembre 2004, Creadrive avait déjà pu

faire ses preuves en réalisant sa carte de vœux. «Nous avions conçu une application virale avec de la vidéo, des flashs, de la 3D, du son et joué sur un effet décalé», se souvient Emmanuel Vivier. De l’ordinateur des employés, la carte de vœux est passée sans difficulté entre les mains des gamers cumulant au final près de 300.000 consultations. Suite logique, l’entreprise luxembourgeoise a été retenue pour réaliser le site événementiel d’Ubisoft au Salon mondial des jeux vidéo, les 18, 19 et 20 mai derniers à Los Angeles. «Nous leur avons proposé un contenu en ‘live’ sur trois jours avec mise en ligne simultanée et des vidéos en streaming», se félicite Emmanuel Vivier. Conscient de la forte concurrence qui règne dans ce secteur, la philosophie de Creadrive est claire: «soit vous faites comme tout le monde et vous vous battez sur les prix soit vous êtes plus créatifs et en deux semaines vous êtes capables de monter un site qui sera capable d’accueillir en même temps un million de visiteurs». Pari tenu. ■ G. C.

BRASSERIE NATIONALE

Bonnes conduites pour Bofferding

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Tubes en inox en Tchéquie (13/06) Au terme de onze mois de travaux, Arcelor – via sa filiale Matthey sro, située à Usti nad Labem, au nord de Prague, a établi en République tchèque sa première usine de tubes en acier inoxydable. Un site qui représente un investissement de 15 millions d'euros, répartis sur deux phases de réalisation, et qui emploiera, à terme, plus de 100 personnes. www.arcelor.com.

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Emmanuel Vivier (à g.) et Jean-Christophe Magnin: «Il n’y a pas de méthode! Si vous faites du déjà vu, il n’y aura pas d’effet». Photo: Olivier Minaire (Blitz)

(17/05) Bofferding vient de lancer, à grande échelle, un tout nouveau système de nettoyage des conduites – dont elle détient l'exclusivité au Luxembourg – et qui sera progressivement installé, dans les deux années à venir, dans les 1.200 débits Bofferding du pays. Il s’agit d’un procédé unique, composé à base de minéraux, donc entièrement naturel, qui permet un nettoyage rapide, efficace et facile grâce à un indicateur de propreté. Le tout assorti à de substantielles économies d'électricité, d'eau et de temps: le nettoyage de trois conduites prend ainsi 20 minutes et consomme 9 litres d'eau avec ce nouveau système contre 1 heure et 30 à 40 litres d’eau auparavant. L’investissement s’élève à... 250 euros par point de vente...


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Nouveau souffle numérique pour la radio RTL a investi 5 millions d’euros afin de relancer ses stations françaises et allemandes, à partir du Luxembourg, via la technologie numérique DRM.

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les opportunités sont énormes pour relancer les radios du groupe et relancer les activités au Luxembourg», ajoute M. D’Aversa. «L’idée est de sécuriser RTL France et Allemagne qui étaient des radios phares mais qui ont perdu des auditeurs en raison de la mauvaise qualité d’écoute sur les ondes moyennes et courtes, qui sont des ondes de moins en moins écoutées au profit de la FM (fréquence modulée), qui, elle, souffre d’une pénurie de fréquences disponibles», poursuit-il. En Allemagne, RTL ne disposait pas de radio à l’échelle nationale, la radiodiffusion fonctionnant par Land. «La plupart des 23 stations de RTL en Allemagne ne portent même pas la marque RTL». Le DRM va rendre possible l’émergence d’une station nationale. Il s’agira aussi pour RTL de fidéliser à nouveau ses auditeurs. Dans un premier temps, le groupe entend numériser – la numérisation d’une station prend deux ans — ses stations françaises, allemandes et luxembourgeoises et renforcer sa présence sur ces territoires, avant de s’attaquer, à moyen ou long terme aux pays de l’Est.

récepteurs auraient pourtant été vendus, selon M. D’Aversa. Au Luxembourg, on annonçait le lancement du DAB en 1997 déjà, avant de le repousser à l’année 2000... Il est, ensuite, peu à peu tombé aux oubliettes. Aujourd’hui, on parle plutôt d’un mélange entre ces deux standards... Le DRM est un système numérique universel «nonpropriétaire», développé par un consortium, né en 1996 et qui compte aujourd’hui 89 membres, parmi lesquels RTL Group. Il s’agit donc d’un standard ouvert pour lequel les radiodiffuseurs n’ont pas de licence à payer. La qualité du son DRM est proche de la

Un mélange entre DAB et DRM Le DRM va-t-il supplanter la norme DAB (Digital Audio Broadcast), une technologie numérique qui n’a jamais vraiment émergé, ni en France, ni en Allemagne? En Angleterre, deux millions de

qualité FM et le système peut simultanément diffuser des images et du texte. Pour pouvoir capter les fréquences en standard DRM, il faudra se doter d’un récepteur numérique dont les premiers modèles commerciaux seront présentés en septembre prochain à Berlin, lors du salon IFA (Internationale Funkausstellung). RTL Group s’est associé à Texas Instruments et RadioScape, afin de développer ce qui devrait être le premier récepteur grand public. Il sera compatible DAB et FM et devrait valoir quelque 99 euros. Un véritable marché s’ouvre ainsi aux fabricants puisque pas moins de 2,5 milliards de récep-

teurs analogiques seraient à remplacer à l’échelle mondiale. Il existe aujourd’hui très peu de bande passante disponible pour la FM stéréo. En 2007, le DRM devrait être capable de numériser la FM, c’est-à-dire étendre la portée de 30 à 108 MHz, a assuré Peter Senger, président du consortium DRM et COO de Deutsche Welle. Sur une onde en DRM, il est possible de faire passer une demidouzaine de fréquences radio, ce qui permet de régler la problématique de la pénurie. Le DRM a aussi l’avantage de couvrir des zones géographiques très étendues à partir d’un seul émetteur, ce que ne permet pas le DAB... ■ Florence Reinson

Les émetteurs historiques de RTL, situés à Junglinster, datent de 1931. Ils n’étaient plus utilisés depuis des années mais n’avaient pas été démantelés...

Photo: David Laurent (Blitz)

RTL GROUP SE LANCE dans une reconquête de ses auditeurs allemands et français, en donnant un souffle nouveau à ses stations disséminées dans ces deux pays, tout en relançant ses activités grand-ducales. Le 12 mai dernier, le gouvernement luxembourgeois a accordé, jusqu’en 2010, à la CLT-UFA, deux nouvelles concessions qui lui permettront de concrétiser ses ambitions. Grâce à ces concessions, RTL Group diffusera, à partir du Luxembourg, ses programmes RTL radio en français et en allemand, via le standard DRM. Le DRM (Digital Radio Mondiale) est un système permettant de diffuser un signal radio numérique sur les bandes de fréquences AM (modulation d’amplitude) actuelles, soit les ondes courtes, moyennes et longues. Grâce à ce standard, offrant une bien meilleure qualité de son, les bandes AM, qui se situent dans les fréquences inférieures à 30 MHz, s’apprêtent à entamer une seconde vie. L’objectif est de «permettre une couverture transnationale. On pourra écouter RTL, de Brest à Hanovre, sans avoir besoin de chercher la fréquence», résume Dan D’Aversa, Strategy & Business Development chez RTL Group. Pour mettre à exécution ses ambitions, le groupe a investi 5 millions d’euros dans la numérisation et la mise à niveau de ses anciens émetteurs, qui n’étaient plus utilisés mais n’avaient pas été démantelés, situés sur le site historique (qui date de 1931) de Junglinster. «Aujourd’hui,


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Quand la télé se fait mobile T.TV lance de nouveaux services de «Mobile TV», portés par des technologies innovantes.

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Du coup, fabricants de téléphone mobile, opérateurs et broadcasters se retrouvent embarqués sur le même navire. Sauf qu’aux yeux du directeur général de T.TV, aucun d’entre eux n’est, actuellement, réellement au point. «Ce qui est clair, c’est que les broadcasters et les opérateurs vont devoir travailler ensemble», prévient-il.

Première européenne avec Nokia D’où l’intérêt de disposer, en interne, de toutes ces compétences. T.TV Mobile est, ainsi, en train de développer une gamme de services sur mesure, comme par exemple le MediaPlus, présenté en exclusivité européenne en ce début du mois de juillet. Le principe est simple: l’utilisateur s’abonne à un service donné (news, météo, infos sportives,...) ou bien à une série de services. Ces services sont alors «pushés» par l’opérateur, qui les envoie sur le téléphone de l’abonné au meilleur moment, c’est-à-dire, idéalement, la nuit, où les communications sont moins chères et le trafic moins important. Ainsi, le matin, l’utilisateur disposera, quand il le souhaite, du service qu’il aura commandé. Et il n’est alors pas la peine de se connecter à un quelconque réseau 3G, le contenu étant transmis direc-

tement au niveau du téléphone. Le système a été développé avec le fabricant Nokia, mais est évidemment destiné, à terme, à être étendu à l’ensemble des marque. Si le développement de ce mode de transmission nécessitera, rapidement, une nouvelle approche de la part des opérateurs en termes de facturation – une issue devenue de toute façon inévitable à partir du moment où voix et données convergent... –, il implique également de nouvelles réflexions en matière de propriété intellectuelle et autres droits de diffusion. «Il s’agit là d’une grande question qui n’est pas encore résolue, reconnaît M. Santoni. Actuellement, un programme envoyé sur un téléphone mobile ne peut pas être transféré vers un autre support. De même, il est possible de limiter les droits de diffusion d’un programme pays par pays. En revanche, les juristes qui planchent sur le dossier n’ont pas encore résolu le problème de l’IP TV». En 2006 devrait débarquer le format DVB-H (Digital Video Broadcasting: Handhelds), autrement dit la télévision numérique terrestre adaptée aux petits écrans en situation de mobilité. Une technologie qui se posera en véritable alternative à la diffusion de vidéos en UMTS, une technologie qui, on le sait, connaît des limites physiques d’utilisation liées aux capacités des relais «Notre produit Media Charger se situe à mi-

chemin entre les deux», résume Antoine Santoni. Parmi les autres nouveautés du moment, T.TV a également développé, avec la société néerlandaise Goldenbytes Music, l’offre MusicDNA: un système de reconnaissance musicale qui s’appuie sur la base de données de Gracenote (40

millions de références) pour vous envoyer par SMS, après un simple appel, le titre et le nom de l’interprète d’une chanson que vous êtes en train d’écouter, et vous permettre, éventuellement, de la télécharger en toute légalité... On n’arrête pas le progrès! ■ Jean-Michel Gaudron

Antoine Santoni: «On ne parle pas de ‘copy paste’ de la télévision traditionnelle».

Photo: David Laurent (Blitz)

DEPUIS SON LANCEMENT en novembre 2004, sur les cendres de Tango TV, T.TV a toujours misé sur le concept d'intégration des activités téléphone, télévision et radio, le tout en valorisant les nouvelles technologies, telles que l'UMTS. Il n’est donc pas étonnant que la société ait développé deux unités spécifiques: T.TV Mobile, qui assure notamment la diffusion, en direct, des programmes TV en streaming, sur les terminaux 3G et T.TV Online, qui regroupe les offres Internet, complémentaires à celles de la télévision. «On ne parle pas de ‘copy paste’ de la télévision traditionnelle, prévient Antoine Santoni, directeur général de T.TV. Nous avons lancé la TV en live pour montrer que nous maîtrisons la technologie, mais il n’est évidemment pas question d’imaginer regarder un film sur son téléphone. L’idée est donc de développer des contenus et des services spécifiques pour la TV mobile». Une approche renforcée par les résultats d’études montrant que les utilisateurs ne regardent jamais des programmes TV sur leur terminal mobile plus de 2 à 3 minutes d’un coup, et pas plus de 15 à 20 minutes par jour. «On entre là dans un domaine totalement nouveau, avec un potentiel énorme. On estime, à l’horizon 2008, qu’il y aura 700 millions d’utilisateurs de téléphones mobiles, dont 350 millions regarderont la TV mobile», précise M. Santoni.


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Entre nouveautés et mutations Avec le lancement de lesjobs.lu et l’évolution annoncée de monster.lu, le recrutement en ligne vit un regain d’animation.

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candidats, qui sont protégées contre tout détournement à des fins de spamming», affirme Mme Zéoli. Neofacto mise évidemment sur le succès du site lesfrontaliers.lu (150.000 visites mensuelles) pour favoriser la fréquentation de lesjobs.lu. «Nous restons évidemment modestes et nous n'avons pas la prétention d'aller concurrencer directement un site comme celui de Monster. Nous misons, en revanche, sur une présence peutêtre plus régionale et sur un maximum de facilité d'usage», affirme Mme Zéoli. En moins de deux semaines, une quinzaine d’offres d’emploi et près de 200 CV étaient référencés sur le site qui a enregistré quelque 500 visites et 7.500 pages vues par jour.

les employeurs ou de conseils et de suivi d’évolution de carrière pour les candidats», précise M. Neuen, qui estime que cette valeur ajoutée apportée dans un processus de recrutement permet de se démarquer totalement des annonces publiées dans la presse écrite. «À partir du moment où on offre ces outils de gestion, on n’est plus vraiment en concurrence directe avec la presse. Nous avons aussi la chance de pouvoir bénéficier des développements entrepris par le groupe Monster au niveau mondial». Parmi les dernières nouveautés: la possibilité d’un

Emulation Du côté de Monster, on accueille ce nouvel acteur dans la sérénité. «Il est toujours bon d’avoir de la concurrence, aussi bien pour les clients que pour notre motivation en interne, affirme Marc Neuen, administrateur-directeur de Monster Luxembourg. Hasard du calendrier, c’est également en juin que Monster.lu a dévoilé quelques nouveautés sur son site, dans la parfaite continuité de son credo affiché cette année: «Bien plus que des offres d’emploi». «C’est une petite phrase qui a une signification énorme, car nous sommes en train d’évoluer d’un site d’offres d’emploi vers des solutions complètes de recrutement pour

paiement «off-line», pour s’affranchir des difficultés – rencontrées par de nombreuses «petites» entreprises - d’utiliser une carte de crédit, ou bien, en ce début juillet, la mise en ligne d’un portail «formation», afin d’accompagner les salariés dans leur volonté de mieux vivre leur carrière. Monster.lu va également relancer une initiative déjà tentée il y a quelques années – au moment où le marché a fortement ralenti – avec la diffusion d’interviews vidéo de recruteurs combinée à des éléments d’information sous forme de textes ou d’illustrations.

Enfin, depuis juin, le site relaie le Monster employement index, un projet d’envergure lancé par Monster Europe, qui suit l’évolution du marché de l’emploi au niveau européen, avec une veille sur plus de 1.400 sites web en Europe permettant d’établir un baromètre de l’emploi, par région, par secteur d’activité ou profil de poste. Limité, pour l’heure, à cinq pays (France, Allemagne, Suède, Pays-Bas et RoyaumeUni), cet index sera élargi, à l’automne, au reste du réseau de Monster, y compris le Luxembourg. ■ Jean-Michel Gaudron

Arlette Zéoli (Neofacto): «Nous misons sur une présence peut-être plus régionale et sur un maximum de facilité d'usage».

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

ÇA BOUGE DANS LE PETIT monde du recrutement en ligne! Dans un contexte de frémissement avéré du marché de l’emploi, Neofacto, éditeur du site francophone lesfrontaliers.lu et de son équivalent germanophone diegrenzgaenger.lu, vient de lancer lesjobs.lu: un site qui mise, en particulier, sur sa simplicité d'utilisation et la puissance de son moteur de recherche. Mis en ligne début juin, après sept mois de développement intensif, ce site a été voulu le plus «simple» possible. Du côté de l'annonceur, quelques clics suffisent pour passer une annonce, sans abonnement. À partir de deux crédits (annonces) achetés, il a automatiquement accès aux CV des candidats pendant 6 mois. Le mapping se fait alors avec un moteur de recherche classique, où il est possible d'entrer des mots clefs ou d'en exclure d'autres. «Il est même possible de payer en ligne par carte bancaire», précise Arlette Zéoli, business development manager chez Neofacto. Il en coûte un maximum de 99 euros (hors taxe) pour la première annonce (pour une durée de deux mois), avec un système de tarif dégressif. Du côté du candidat à l'emploi, tout a également été mis en oeuvre pour faciliter son inscription. «Le candidat peut tout simplement télécharger son propre document Word, jusqu'à un maximum de trois CV. Tout est évidemment ultra-sécurisé, y compris les adresses mail laissées par les


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luxembourg

Crise de Foi Ancien Premier ministre et président de la Commission européenne, Gaston Thorn porte un regard sans complaisance sur la présidence luxembourgeoise qui s’achève, sur fond d’enlisement profond des institutions européennes...

LE RIDEAU EST TOMBÉ SUR la présidence luxembourgeoise du Conseil de l’Union européenne. Un semestre passé à la vitesse de l’éclair, mais dont, surtout, les cinq dernières semaines auront été des plus pénibles. Entre le coup de frein au Traité constituitionnel et l’échec des négociations sur les perspectives financières, le moins que l’on puisse dire est que la fin du printemps aura été plutôt chaude pour Jean-Claude Juncker, dans sa position de président en exercice de l’Union. «La crise est profonde parce qu’elle n’est pas exclusivement financière ou budgétaire», a-t-il d’ailleurs reconnu au moment de dresser son bilan devant le Parlement européen. Le Luxembourg était en première ligne au moment de ces deux événements majeurs de la vie politique européenne. Mais il n’est pas déraisonnable de penser que cela aurait pu arriver à n’importe quelle autre présidence, tant les nœuds de ces dossiers semblent inextricables. «Jean-Claude Juncker a fait ce qu’il a pu, mais il ne pouvait pas grand chose au départ», estime ainsi Gaston Thorn, à qui il est difficile de ne pas reconnaître un attachement profond à une Europe au développement de laquelle il a largement contribué. Outre sa position de président du conseil européen en avril 1976 (il était alors, au Luxembourg,

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Premier ministre et ministre des Affaires étrangères), il fut aussi et surtout président de la Commission des Communautés européennes, entre 1980 et 1985, à une époque où l’Europe passa de neuf à onze membres... L’Europe d’aujourd’hui, évidemment, il ne la reconnaît plus vraiment et le regard qu’il porte sur l’évolution de ses institutions et des hommes qui les font vivre est sans concession. Celui d’un homme qui ne cache pas sa tristesse, voire sa colère, devant la façon dont le paysage européen se façonne, le Vieux Continent ayant de plus en plus de mal à vraiment se positionner sur l’échiquier mondial. «Si l’Europe n’arrive pas à assumer un rôle de leader, c’est parce qu’elle ne l’a pas été pendant trop longtemps pour pouvoir se rappeler, aujourd’hui, comment ça se joue. Mais comment lui en vouloir alors que la France et l’Allemagne, elles-mêmes, ont oublié d’être des leaders?», s’interroge-t-il. Monsieur Thorn, que faudra-til retenir de la présidence luxembourgeoise qui vient de s’achever? «Je ne sais franchement pas ce que l’on pourra vraiment garder comme souvenir de cette présidence, si ce n’est le nombre de déjeuners et de dîners, qui doit avoir atteint un niveau record dans l’Histoire...

Indépendamment de l’échec sur les perspectives financières, il y a tout de même eu quelques avancées, comme le compromis sur le pacte de stabilité, le relancement du processus de Lisbonne ou encore l’entrée en vigueur de la directive sur l’épargne... «Mais il ne s’agit là que de petits succès, qui ne sont, au fond, que de la bagatelle. Il n’y a vraiment que le politique qui compte et le plan politique européen général tel qu’il existe actuellement est mauvais. Cette situation n’est évidemment pas de la faute de Jean-Claude Juncker. Il y a eu – hélas rarement – de bonnes intentions qui n’ont malheureusement jamais abouti. Et si, vraiment, il fallait chercher au plus profond quelque chose qu’il soit possible de lui reprocher, ce serait de ne pas avoir su menacer, «engueuler», tétaniser les troupes qu’il était censé commander... Il y a toujours moyen d’être plus méchant qu’on ne l’est vraiment. Un premier ministre doit savoir se montrer menaçant vis-à-vis de ses pairs, mais aussi vis-à-vis de l’opinion publique. Au final, si l’opinion publique avait vraiment eu l’impression d’être tétanisée par ce qui s’est passé, sans doute le bilan de cette présidence aurait-il paru meilleur. M. Juncker aurait dû davantage marquer les personnes, les

esprits. Ce n’est pas au soir de la bataille qu’il faut déclarer «Je leur avais pourtant dit de faire attention». C’est trop tard. C’est pendant qu’il faut le dire. Sans vouloir toujours revenir sur le passé, il y a eu, dans l’histoire de la construction européenne, des moments où un vote négatif était porteur d’un message très positif et faisait avancer les choses. Aujourd’hui, il n’y a plus rien du tout... On en revient à une question récurrente: l’Europe ne souffre-t-elle pas d’un manque de visibilité? «Je crois surtout qu’elle souffre d’un manque de conviction de la part de ses acteurs. Trop souvent encore, les dirigeants politiques en charge des questions d’Europe préfèrent donner une bonne impression d’eux-mêmes à leurs propres compatriotes plutôt qu’aux autres Européens. La seule conférence de presse qui compte, c’est celle que l’on donne en revenant du sommet... Pas celle d’avant. Il y a encore trop d’intérêts nationaux en jeu et ce qui s’est passé avec le Traité constitutionnel en est un exemple flagrant. Ce Traité, justement, est-il un mauvais texte à la base, ou bien a-t-il souffert d’une mauvaise communication? «Je pense que ce texte n’est sans doute pas à l’abri de tou-

te critique, mais il ne méritait certainement pas le traitement qu’il a subi. Je ne suis pas un admirateur sans réserve de Valéry Giscard d’Estaing, mais je dois constater qu’il a fait du bon travail. Malheureusement, son texte a très mal été expliqué. Sans doute aurait-il fallu commencer par ses points faibles et dire aux gens «Voilà ce qu’on va faire avec tout ceci». Cela n’a pas été fait. Et surtout, il fallait montrer bien plus de force et de conviction dans la nécessité de voter en faveur d’un texte dont l’Europe a vraiment besoin. Cela, non plus, n’a pas été fait. Certains Etats ont choisi une ratification parlementaire et d’autres une consultation de la population. Quelle est, selon vous, la meilleure des approches? «Je ne pense pas qu’il soit bon d’avoir impliqué le peuple dans cette ratification. La voie parlementaire me semble la plus évidente. Les chambres et parlements, dans leur ensemble, ont toujours la fâcheuse tendance à considérer comme imbécile la volonté populaire, mais à vouloir faire appel à elle dans les moments les plus délicats... Il est par ailleurs navrant de voir que dans certains grands pays voisins, les dirigeants politiques ne savent même pas si oui ou non il sera encore


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Faut-il s’étonner dès lors que des sondages montrent que certains pays, notamment la France et l’Italie, regrettent leur monnaie nationale? Il serait d’une grande stupidité de faire machine arrière aujourd’hui et de vouloir supprimer l’euro pour revenir aux monnaies nationales. Mais il est évident que ce sentiment de rejet est une conséquence normale de tout ce qui se passe au niveau de l’Europe actuellement. On a mal expliqué aux citoyens ce que l’euro leur apporte aujourd’hui. Car quand on sait vraiment tout ce que cela apporte et a rapporté, on n’a aucune raison de vouloir revenir là-dessus. Sur un plan plus national, comment interprétez-vous le fait que Jean-Claude Juncker ait mis son poste de premier ministre dans la balance en cas de victoire du «Non»? «Pour moi, il ne s’agit que d’un coup de bluff, logique, mais de bluff quand même. Et encore, il s’agit d’un mauvais coup de bluff. On aurait envie de lui dire «Chiche, démissionnez tout de suite, et gagnons au moins du temps». Jean-Claude Juncker est quelqu’un qui pense que tout le monde est pour lui. Sa façon d’agir montre trop souvent son mépris de l’opinion politique publique. Dire «Je m’en vais si le ‘Non’ l’emporte» n’est jamais un argument. Il aurait davantage dû consolider, argumenter, se bagarrer, assumer. Pensez-vous que le «Non» puisse l’emporter au Luxembourg, le 10 juillet prochain? «S’il n’y avait pas les nouveaux pays adhérents, je dirais volontiers de voter «Non», par pur esprit de fronde. On a mené tous ces pays par le bout du nez pendant des années et aujourd’hui, il est temps de

passer à la caisse et de leur montrer que l’Europe est quelque chose de sérieux. Maintenant, il est clair que si le «Non» devait l’emporter au Luxembourg, ce serait l’amorce d’une catastrophe, aussi bien chez nous qu’en Europe, surtout après ces récentes déclarations de Juncker. Sans compter que sur la scène politique luxembourgeoise, il n’y a pas vraiment de figure politique qui s’impose pour prendre sa succession. Même en fusionnant ses deux adjoints, on n’arrive pas à faire un grand. Reconnaissez-vous l’Europe qui était «la vôtre», lorsque vous étiez à la tête de la Commission européenne au début des années 80? «Il ne serait pas convenable, aujourd’hui, de jouer les «Super Intelligents» ou de se glorifier de quoi que ce soit. Ce qui est certain, c’est que nous n’avons jamais commis, à l’époque, de telles erreurs ni pris l’Europe à la légère comme cela est le cas aujourd’hui.

D’un côté, les dirigeants européens considèrent des décisions importantes à prendre comme des acquis, et cela ne donne rien de bon. Et de l’autre côté, ils donnent des injonctions de voter dans telle ou telle direction, mais ça ne fonctionne pas non plus! Il apparaît aujourd’hui que nous avons commis, à l’époque, une grande faute pour laquelle tout le monde doit prendre sa part de responsabilités, moi y compris: nous n’avons pris aucune précaution quant au phénomène d’élargissement. Nous avons considéré tout cela comme un succès facile à empocher. Trop peu y ont vu la menace que cela pourrait représenter pour le fonctionnement de l’Europe. Nous nous sommes pris les pieds dans le tapis. Toutes les erreurs que l’on commet aujourd’hui, il aurait fallu les anticiper lorsqu’on était encore à 12 ou à 15. Mais nous étions tous pris par les habitudes passées. Et que l’on n’aille surtout pas dire que ce

qui arrive aujourd’hui est de la faute des pays de l’Est! C’est de notre faute à nous. Sans compter qu’il y a un véritable cataclysme en matière de relations avec les Etats-Unis, bien que Jean-Claude Juncker se soit donné bien de la peine pour débroussailler ce point. Cela fait longtemps que je me suis passablement écarté de la vie politique. Ce qui se passe en ce moment a vraiment mis le point final et je regrette de moins en moins mon désengagement. Et pourtant... Bon dieu que c’était une belle chose, un beau combat à ne pas perdre... Il était pourtant difficile de rester à 12 ou à 15. Comment cet élargissement aurait-il alors dû être mené? «La première chose était de bien expliquer pourquoi on voulait élargir vers tel pays et pourquoi, éventuellement, on ne voulait pas élargir vers tel autre. Un élargissement, ça doit se préparer, bien voir ce que cela signifie pour l’Euro-

pe, pour le nouvel Etat membre, combien de personnes cela concerne, quelles sont les opportunités et les dangers pour chacun... Elargir l’Europe à la Pologne, qu’est-ce que cela veut dire? Cela concerna 30 millions de personnes. Mais s’est-on seulement demandé ce que voulaient ces 30 mil-lions de personnes? Ce qu’ils espéraient? Ce qu’ils allaient nous apporter et ce que nous allions leur apporter? Avez-vous vu quelque part la synthèse de ces réflexions? Moi non. La Pologne était certainement l’un des «nouveaux» pays les plus pro-européens. Aujourd’hui, elle est déjà beaucoup moins enthousiaste et ne veut pas payer le prix fort de l’élargissement. Je suis vraiment terriblement furieux devant le constat de toutes ces occasions gâchées. À vous entendre, on imagine que vous n’êtes pas nécessairement favorable à l’adhésion de la Turquie... [>> 38]

«Si le «Non» devait l’emporter au Luxembourg, ce serait l’amorce d’une catastrophe, aussi bien chez nous qu’en Europe».

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

possible de retravailler une nouvelle mouture du Traité constitutionnel en cas de victoire du «Non». Quel manque de crédibilité!

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La centrale des bilans prête en 2007 (13/06) La gestation fut longue, très longue - plus de vingt ans mais la centrale des bilans, destinée à collecter, analyser et diffuser des informations relatives aux comptes annuels des entreprises, devrait voir le jour en 2007, annonce le Statec. Outre la simplification des procédures administratives pour les entreprises, elle fonctionnera comme une puissante banque de données qui permettra le partage des informations entre les administrations. Dans une seconde phase, elle servira également à constituer des dossiers d’analyse sectorielle et facilitera l’information du grand public. www.statec.lu

LUXEXPO

Nouveau départ pour Bureautec? (03/06) Devant une lente érosion de l’intérêt perçu pour le salon Bureautec, combiné à une offre commerciale «un peu confuse» aux dires de l’organisateur, Luxexpo a décidé de prendre le taureau par les cornes et de repositionner le rendez-vous biennal de la bureautique et des technologies de l’information. Organisé, cette année, du 20 au 23 septembre, le salon présentera une meilleure segmentation des secteurs, plus de services et de solutions, un programme de conférences correspondant mieux à l'actualité du marché un meilleur ciblage des visiteurs. Le tout pour positionner l’événement en tant que plate-forme B2B de rencontres et d'échanges entre professionnels. Il est, en outre, prévu l’aménagement d'un «Espace Forum» modulable et entièrement équipé au cœur de la manifestation, dans lequel les exposants pourront organiser conférences et workshops. www.bureautec.lu; www.luxexpo.lu

UNION EUROPÉENNE

Activité soutenue en 2004 (02/06) Près de 1.700 entreprises ont fait appel, en 2004, aux services de l'Office du Ducroire, le guichet unique des exportateurs, qui a vu le montant des opérations couvertes atteindre 512,94 millions d'euros, soit une hausse de 38% par rapport à 2003. 5.740 contrats ont été souscrits (contre 4.387 en 2003), essentiellement de l'assurance-crédit à court terme pour des ventes à crédit sur des marchés émergents et des pays en voie de développement. Dans le cadre des aides à l'exportation versées via le Copel (Comité pour la promotion des exportations luxembourgeoises), le Ducroire a accepté 57 demandes sur les 66 introduites et effectué 35 paiements pour un montant total de 343.000 euros d'aides. www.ducroire.lu

RECONNAISSANCE DES QUALIFICATIONS PROFESSIONNELLES

Luxembourg s’abstient (06/06) Le Conseil de l’Union européenne a adopté la Directive sur la reconnaissance des qualifications professionnelles, qui prévoit une simplification du système et une plus grande automaticité – sous contrôle du pays d’accueil – dans la reconnaissance des qualifications acquises dans un autre Etat membre. Le texte est censé faciliter la mobilité dans le marché intérieur des personnes qualifiées qui se déplacent dans un autre Etat membre soit pour prester un service soit pour s'y établir de manière permanente. Le Luxembourg s’est abstenu dans le vote final, alors que seules l’Allemagne et la Grèce ont voté contre. À partir de la date de sa publication officielle, les Etats membres auront deux ans pour la transposition de cette directive dans leur droit national.

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Avez-vous le sentiment que l’Europe va dans le mur? «Le mur? Mais de quel mur parle-t-on? S’il y en avait vraiment un, ce serait peutêtre notre chance. On se casserait le nez dessus et, après avoir essuyé le sang, on pourrait repartir sur des bases nouvelles. Là, il s’agit plutôt d’un enlisement progressif, ce qui est bien pire et donne, dans la majorité des opinions, une Europe sans âme. Et ceux qui veulent en avoir le cœur net n’ont qu’à écouter et lire les chroniques économiques américaines, qui n’ar-

rêtent pas de constater que nous, les Européens, nous n’en sommes nulle part. Leur analyse ne peut souffrir d’aucune discussion. Quelle pourrait être la voie à suivre pour éviter un enlisement total? «Il n’y a plus beaucoup de voie de salut, aujourd’hui. Peut-être faudrait-il que les principaux partis politiques s’allient et fassent une sorte de pacte en disant à leurs électeurs: «Voilà ce que nous voulons et nous avons besoin de votre approbation». Mais je ne suis pas sûr que ces partis aient le courage de le faire, car ils vont au-devant de débats interminables. D’une manière générale, c’est clairement la foi qui manque. On n’a pas arrêté de dire que l’Europe était la plus grande des choses qui pouvait arriver et la plus grande de nos réussites. Aujourd’hui, pourtant, tout a l’air d’être foutu. Cela m’attriste vraiment. Evidemment, en cherchant bien, on peut toujours trouver un chemin d’optimisme en se disant que ce n’est pas possible que les gens soient aussi stupides... Ne pouvait-on pas attendre, de la part de Jean-Claude Juncker, sans doute le plus européen des dirigeants de l’Union, une

approche plus efficace en la matière, justement ? «Je pense que Jean-Claude Juncker a sans doute été un peu trop optimiste, malgré un pessimisme de commande qu’il a parfois affiché. Je trouve d’ailleurs, d’une manière générale, qu’il se trompe souvent sur la façon dont il croit que ses propos arrivent à l’opinion. Parlera-t-on, désormais, d’un avant et d’un après 29 mai (la date du vote négatif de la France, NDLR)? «Je pense que le problème est posé depuis bien plus longtemps et qu’il ne se définit pas autour d’une date bien précise. Bien sûr, compte tenu de l’importance qu’a la France dans le paysage européen et compte tenu surtout de l’importance qu’elle se donne, on risque de commencer les calculs à partir de cette date-là. Dans quelle mesure le Luxembourg peut-il pâtir de ce blocage européen? «Si on est amené à dire, à l’avenir, «Ah... Si la présidence avait fait comme ci ou si elle n’avait pas fait comme ça», oui, sans doute alors que l’impact sur le pays serait très important, trop important. Mais je ne crois pas que quiconque puisse le dire. Et heureusement! ■ Propos recueillis par Jean-Michel Gaudron

«M. Juncker aurait dû davantage marquer les personnes, les esprits». Photo: Olivier Minaire (Blitz)

SIMPLIFICATION ADMINISTRATIVE

[ 37>>] «Détrompez-vous! Je suis favorable à cette adhésion et je l’ai toujours été. Je n’oublie pas que j’étais le président du Conseil en exercice lorsque la Turquie a présenté pour la première fois sa demande. Pourquoi ne pourrions-nous pas intégrer les Turcs au sein de l’Europe? Ils ne sont pas plus bêtes que la plupart d’entre nous. On nous répète suffisamment souvent qu’il faut du sang neuf... Il est là! On nous répète qu’il faut des gens nouveaux sur le marché de l’emploi... Ils sont là! Je suis persuadé que la Turquie est en mesure de résoudre certains de nos problèmes communautaires, mais aussi de nous indiquer si la voie qui est définie vis-à-vis de certains pays ottomans est praticable ou non.


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Vigilance exigée L’attractivité économique du Luxembourg est-elle en perte de vitesse comme semblent le montrer rapports et évaluations? Les grands consultants de la Place, eux, préfèrent plaider pour un optimisme prudent... DEPUIS LA PUBLICATION du Rapport Fontagné, en novembre dernier, chacun y est allé de son appréciation personnelle sur la situation économique du Luxembourg. Tour à tour, la Fédil et l’Union des entreprises luxembourgeoises ont fait part de leurs inquiétudes devant la dégradation de certains facteurs économiques du pays, affaiblissant son pouvoir d’attractivité. Parallèlement, la publication du dernier World Competitiveness Yearbook de l'institut suisse IMD (International Institute for Management Development), a établi que la situation compétitive du pays continuait à se dégrader légèrement par rapport aux autres pays. Classée au deuxième rang mondial en 2001, 2002 et 2003, l’économie luxembourgeoise a rétrogradé à la 9e place en 2004 et la 10e en 2005. Faut-il pour autant en conclure que le pays est en réelle perte de vitesse et que tous les voyants sont au rouge? Sans doute pas. «Il convient d’abord de faire attention aux chiffres, prévient Laurent Probst, directeur chez PricewaterhouseCoopers Luxembourg. Pour un petit pays comme le Luxembourg, certaines analyses ne font pas trop de sens, surtout dans une économie aussi ouverte. Il est ainsi difficile de comparer le taux de productivité du Luxembourg avec celui des EtatsUnis. Nous sommes une éco-

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nomie fortement spécialisée. On ne peut évidemment pas jouer au plus haut niveau dans toutes les niches». Une approche partagée par John Li, directeur général de KPMG au Luxembourg, qui refuse de céder au défaitisme. «Les clignotants sont mis. Il faut s’alarmer un peu, mais il est encore temps d’agir! Le monde change, mais le Luxembourg est très bien positionné pour aborder ces nouveaux défis. Tous ces chiffres statistiques et ces conclusions de rapports doivent être pris comme un avertissement, mais il convient de les envisager de manière plus optimiste».

Attention à la dictature des chiffres Après l’ivresse des années d’opulence des années 80 et 90, bercées par des croissances flirtant parfois avec les deux chiffres, le pays souffre aujourd’hui, d’une certaine façon, d’une bonne gueule de bois. La compétition entre tous les pays s’est fortement accrue ces dernières années, de sorte qu’il est difficile de parvenir à préserver les avantages concurrentiels forgés ça et là au fil des ans. Sans compter que l’abondante publication de directives européennes en tous genres limite au strict minimum la marge de manœuvre de chacun des pays obligés de transposer ces nou-

velles réglementations dans leurs droits nationaux. Même si la situation semble moins idyllique aujourd’hui, «le Luxembourg reste tout de même l’un des pays les plus compétitifs au monde et il possède une très haute attractivité, constate Luc Henzig, associé chez PricewaterhouseCoopers Luxembourg, qui refuse de «dramatiser» et de «se laisser piéger par la dictature des chiffres». À ses yeux, le problème vient plutôt d’un manque de communication et de promotion de cette haute attractivité vers l’extérieur. «Les différents acteurs du pays en sont évidemment conscients et le moment semble venu de mieux coordonner les ressources disponibles, estime-t-il. Il faudrait adopter une approche plus concertée, notamment dans le cadre des missions de prospection économique menées à l’étranger». Le problème était, aussi, que le contexte politique du moment n’est sans doute pas le plus propice à la prise de décisions fondamentales en matière de fiscalité ou de grandes orientations économiques générales. Entre la période pré-élections législatives, au premier semestre 2004, puis l’intense préparation et réalisation de la présidence du Conseil de l’Union européenne, beaucoup de processus décisionnels ont été ralentis, voire gelés. Et pendant que le Luxembourg semblait fonc-

tionner au ralenti, les autres pays, autour, ont beaucoup bougé, ce qui n’a pas manqué de renforcer davantage cette impression d’immobilisme. «Et même si on peut ne pas être d’accord avec tout ce qui est contenu dans le rapport Fontagné, il a le mérite d’avoir jeté un pavé dans la mare! Sans ce rapport, sans doute serions-nous davantage restés dans une certaine léthargie», ajoute M. Henzig. Pourtant, les fondamentaux sont bel et bien là. «On peut retenir quatre points en particulier, résume Louis Thomas, associé chez KPMG Tax à Luxembourg: la grande stabilité politique et sociale du pays par rapport à ses voisins, la flexibilité des autorités, la clarté du cadre réglementaire et une fiscalité favorable. Il faut bien voir que dans des montages financiers impliquant des centaines de millions d’euros, une différence de quelques dizaines de milliers d’euros peut faire la différence pour un pays en faveur d’un autre!» Et de prôner, en conséquence, une attention toute particulière au maintien d’un cadre fiscal favorable et à la révision – voire l’abolition – de certaines taxes (comme la taxe d’abonnement touchant certains organismes de placement collectifs). «Bien sûr, nous sommes conscients que supprimer tel ou tel taux peut créer un trou. Mais il faut aussi voir

que, parallèlement, la compétitivité s’en trouve améliorée, ce qui génère des emplois et donc une croissance des rentrées d’impôts directs et indirects». Ainsi, c’est de cette flexibilité en matière de politique fiscale, indépendamment des règles d’harmonisation mises en place au niveau européen, que le pays pourra puiser une grande partie de ses forces pour l’avenir. Mais il aurait bien tort de vouloir se limiter à ce seul aspect des choses, tant les sources d’amélioration sont nombreuses, aux yeux de Luc Henzig: renforcement des infrastructures de communication, de la formation de la population active, attraction de nouvelles compétences, au travers, entre autres, d’une facilitation de délivrance des autorisations administratives, le développement de zones d’activités économiques ou encore le renforcement de la coopération avec la grande région, notamment dans certains domaines précis tels que les biotechnologies. «Luxembourg est clairement le pôle moteur de la Grande Région, insiste Luc Henzig, mais il manque d’espace. Or, de l’espace, il y en a en France ou en Belgique. Pourquoi ne pas en profiter? Dans la région frontalière entre la France et la Suisse, il existe déjà des zones fiscalement harmonisées...» On se souvient que lors d’une récente rencontre entre le ministre luxembourgeois de


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Partager le gâteau Le volet formation est, également, un des points les plus critiques mis en avant par les observateurs extérieurs. John Li et Louis Thomas souhaiteraient, par exemple, que soient développés davantage les cycles universitaires de base, par opposition aux mastères et autres hautes études. «De même, il manque une école réputée pour des graduats, pour les qualifications moyennes, pour ceux qui font vraiment tourner les machines, non seulement dans l’industrie, mais surtout dans les services. Il n’y a par exemple pas d’école offrant des cours complets de comptabilité, de gestion et de contrôle ou de secrétaire de direction axés sur le secteur financier. Pour trouver actuellement un comptable ou un assistant réviseur, c’est la croix et la bannière!», regrettent-ils, souhaitant, en corollaire, que des efforts plus soutenus soient entrepris au niveau de l’Administration pour l’Emploi, en matière de formation, afin de «recycler» les chômeurs dans certains créneaux. «Mais une meilleure coopération entre le secteur privé et les administrations est importante pour que les vrais besoins soient identifiés», constatent-ils. L’efficacité des administrations et des pouvoirs publics (Governement efficiency) faisait, du reste, partie des points remis en cause par l’IMD dans son rapport 2005, constatant une certaine détérioration des performances luxembourgeoises, le pays passant de la 12c

place (en 2004) à la 19e place mondiale dans ce domaine. Les craintes d’IMD portaient néanmoins, en particulier, sur le manque d’efficacité de la politique fiscale, car pour le reste, il est généralement établi que la «courte distance» des circuits administratifs contribue grandement à l’efficacité du système. Mais encore faut-il le savoir. «Les opérateurs au Luxembourg ne sont pas conscients de tous les avantages qu’ils ont», estime Luc Henzig, qui note, globalement, «une certaine méconnaissance de certains mécanismes, sans doute dus à des manques de communication». Aussi, les efforts qui doivent être consentis sont probablement à produire à tous les niveaux, qu’ils soient publics ou privés. «Le problème, en Europe, est que l’on attend toujours beaucoup trop des réformes menées par les gouvernements, constate John Li. Il faut aussi motiver les gens à prendre des risques, mais aussi à faire quelques concessions dans leur confort habituel. Si on veut continuer à bien vivre, il faut savoir donner quelque chose en échange, accepter de partager une partie du gâteau». Dans ce contexte, selon Louis Thomas, il est également important de rester raisonnable et rationnel au niveau des dépenses publiques (principalement de la part de l’Etat et des communes). «Il ne s’agit pas seulement d’argent, mais d’exemple à suivre», précise-til, conscient, néanmoins, de la qualité et de la réputation de certains hommes politiques luxembourgeois sur la place internationale. «Leur reconnaissance par la communauté politique et diplomatique internationale a permis de forger pour le Luxembourg une image et une réputation positive et pragmatique qui favorise le développement des courants d’affaires», conclut-il. Il ne reste dès lors plus qu’à ces courants de mener la barque luxembourgeoise vers des rivages plus ensoleillés... ■ Jean-Michel Gaudron

Louis Thomas (KPMG Tax) et Luc Henzig (PricewaterhouseCoopers Luxembourg) ne tirent pas encore le signal d’alarme....

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

l’Economie, Jeannot Krecké et le ministre français délégué au Commerce extérieur, François Loos, il avait été évoqué l’idée de créer un «eurodistrict» sur la zone frontalière qui permettrait le développement commun d’entreprises. Mais on en est toujours au stade de l’idée... et François Loos, qui n’a pas résisté au remaniement ministériel français du 2 juin dernier et a cédé son portefeuille à Christine Lagarde.

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La valeur ajoutée pour les zones actives Esch, Sanem, Mondercange, Ehlerange, Foetz: les idées poussent et l’émulation essaime quand les synergies pleuvent sur les terres du sud.

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développement des uns et des autres s’envisage en parallèle, et même en synergie. Dans ce coin de pays, on mise également sur l’effet de levier qu’apporteront l’Université et les centres de recherche par exemple. Le CRP Gabriel Lippmann est venu en éclaireur. Le CRP Henri Tudor suivra peut-être un jour. Et son incubateur, le Technoport Schlassgoart, qui a fait ses preuves dans la ville d’Esch en assurant des start-up intelligentes, pourrait essaimer quelque peu en ralliant des projets d’activités de recherche dans le cadre de la future Cité des Sciences.

valeur ajoutée, cela fait partie intégrante de chaque approche. Le ministère de l’Economie – au département R & D Innovation fort actif – ne dit rien d’autre. Attentif au développement de Belval, on y cultive les synergies, comme avec la ZARE pour l’avenir du crassier d’Ehlerange. Pas bien loin, l’Eco-Start de Foetz poursuit son essor. «Nous sommes à saturation, confirme Mario Gotz, attaché au ministère de l’Economie. Cinq entreprises occupent les

Deuxième phase pour l’Eco-Start La ZARE caresse une nouvelle zone, A Sommet à Esch, un «îlot artisanal» (voir paperJam mars 2005, page 52) qui se prépare une éclosion dans les semaines à venir. Le crassier d’Ehlerange deviendrait une zone industrielle et artisanale, reliée à Mondercange. 1.200 emplois sont espérés à terme. «On réfléchit pour l’instant à l’installation de services, comme un restaurant-cantine pour maintenir les gens qui travaillent là», note le député-bourgmestre de Sanem. L’innovation, au service de la création d’activités et de

lieux, deux de production et trois de services. Cela donne une cinquantaine d’emplois». Mais ce n’est pas tout. «Les demandes sont nombreuses. Il nous faut inviter à la patience ou orienter vers d’autres zones, d’autres partenaires». L’extension d’Eco-Start est escomptée pour le second semestre de 2006. Les soumissions pour un deuxième bâtiment-relais sont dans les starting-blocks. «Cela fait partie de la logique», poursuit Mario Gotz. «Pour que ce type de

projet fonctionne vraiment bien, il faut atteindre une masse critique afin d’obtenir un effet de synergie. Cinq PME qui tournent, c’est bien. Mais il en faudrait une douzaine ou une quinzaine pour obtenir non seulement des entreprises qui poussent, mais des entreprises qui se poussent mutuellement». Toute une philosophie qui, décidément, colle assez bien aux terres rouges d’un sud regardant vers sa renaissance. ■ Alain Ducat

Fred Sunnen: «On réfléchit pour l’instant à l’installation de services pour maintenir les gens qui travaillent là».

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

ON NE FERA PLUS L’INJURE à quiconque de rappeler que le projet de développement des friches sidérurgiques d’EschBelval est d’une importance rare. D’une rareté équivalente, sans doute, à l’émergence, aussi planifiée soit-elle, d’une petite ville sortie de nulle part. Mais on est dans le sud du Grand-Duché et pas au FarWest. Et la «ville-champignon» s’ordonne ici comme quartiers en puzzle. Fred Sunnen, députébourgmestre de Sanem et président du syndicat intercommunal de la ZARE (Esch, Sanem, Mondercange), est doublement enthousiaste. «Ma commune est directement impliquée, depuis le début du processus. 70% de la zone concernée touche le territoire de Sanem, Belvaux surtout». Du bureau maïoral, on voit bien le bâtiment Dexia, pionnier du nouveau Belval, s’ériger quasiment à la hauteur des anciens hauts fourneaux. Fin 2006, les premières centaines d’employés débarqueront. La même fenêtre offre aussi une vue imprenable sur la friche, où pousseront des habitations en lotissement, par tranches de 250, qui devraient accueillir 6.000 citoyens sur ce secteur, d’ici une dizaine d’années. Ici, l’économie est intimement liée au reste de la vie, culturelle, sociale, pédagogique, environnementale. Et le


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Economie culturelle et culture économique Les établissements publics culturels se doivent, en plus de leur mission de base, répondre à un minimum d’impératifs économiques. Portraits... LA VIE CULTURELLE AU Luxembourg est en ébullition. Alors que se profile, dans 18 mois, l’année 2007, qui consacrera Luxembourg – ensemble avec la Grande région – en tant que Capitale européenne de la Culture, le paysage structurel du pays s’est enrichi de deux nouveaux joyaux: la Rockhal, qui, en attendant son inauguration officielle, fin septembre, a testé son fonctionnement, grandeur nature, le 19 juin dernier à l’occasion de la Fête de la Musique et la salle de concerts GrandeDuchesse Joséphine-Charlotte, plus aisément baptisée «Philharmonie», inaugurée en grandes pompes le 26 juin, dans le cadre des festivités de clôture de la présidence de l’Union européenne.

Centre culturel de rencontre Abbaye de Neumünster: le précurseur En attendant, l’année prochaine, l’ouverture du Musée d’art moderne et alors que, depuis un an, le Centre culturel de rencontre Abbaye de Neumünster tourne à plein, il est intéressant de se pencher sur le fonctionnement de ces établissements publics et de mieux comprendre comment culture et économie parviennent à faire bon ménage... C’est en mai 2004 que le Centre culturel de rencontres Abbaye de Neumünster (CCRN)

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a ouvert ses portes: un des tous premiers établissements publics dédié, en grande partie, à la Culture. En l’espace de 12 mois, le prestigieux site a accueilli quelque 1.200 événements et près de 150.000 personnes. Pour moitié, il s’agissait d’événements culturels et pour moitié des conférences, séminaires et autres «incentives». Un équilibre que l’on doit, essentiellement, à la forte activité générée par la présidence européenne. «Dans notre mode de fonctionnement, le volet prioritaire reste le culturel, l’aspect ‘activités économiques’ ne vient qu’en second lieu, explique Claude Frisoni, le directeur général du CCRN. Il n’est évidemment pas question que la structure existante pénalise l’un aux dépens de l’autre. Tout événement à caractère commercial qui génère des recettes permet d’avoir plus de moyens pour les activités culturelles. Et plus nous prenons soin d’une activité culturelle de qualité, plus la qualité de l’activité économique est portée vers le haut. J’ai envie de dire que nous sommes un peu comme Robin des Bois: nous recevons des riches - mais nous ne les volons pas! - pour donner aux plus pauvres...». Le conseil d’administration du CCRN, fort de neuf membres, est présidé par Guy de Muyser, ancien maréchal de la Cour, ambassadeur luxembourgeois à Moscou, puis ambassadeur et représentant permanent auprès de l'OTAN à Bruxelles.

La vice-présidence est entre les mains de Guy Dockendorf, premier conseiller de gouvernement, directeur des Affaires culturelles au ministère de la Culture. Les autres membres du conseil d’administration sont Jeannot Waringo (directeur de l’Inspection générale des Finances, déjà membre du Conseil d’administration de Luxembourg 1995), Monique Kieffer-Kinsch (présidente de SOS Faim), Fernand Otto (directeur de l’Administration des Bâtiments publics), Patrick Sanavia (attaché de gouvernement au ministère de la Culture), Mathis Maquet (ancien dirigeant d’entreprise), Arno Schleich (ancien directeur général de Deloitte à Luxembourg) et Christiane Sietzen (conseiller adjoint auprès de la Ville de Luxembourg). «On retrouve donc assez bien l’équilibre entre les aspects économiques et culturels», se réjouit Claude Frisoni. Sur le terrain, le budget prévisionnel pour 2005 est de 4 millions d’euros. 55% de ce budget est consacré aux frais de fonctionnement normaux, 25% à la gestion immobilière des 13.000 m2 du site et 20% à la programmation culturelle. L’apport de l’Etat à ce budget est de 2,3 millions. La contribution directe des quatre sponsors principaux, financiers (Arcelor, Clearstream International, ING Luxembourg et PricewaterhouseCoopers) et technique (Broadcasting Center Europe) représente

un apport de 500.000 euros par an. Le reste des revenus proviennent du ticketing et de la location des salles. Cette structure de sponsors donne lieu à un savoureux clin d’oeil: l’argent apporté par Cleartstream a pu, à l’occasion, servir de soutien aux manifestations organisées par Attac ou Le Monde Diplomatique, particulièrement virulents à l’encontre de la centrale de clearing luxembourgeoise lors de l’«Affaire»... «En sept mois de fonctionnement, de fin mai à fin décembre 2004, nous avons pu assurer un auto-financement de 35%, indique M. Frisoni. Il n’y a pas de niveau d’autofinancement imposé, mais des objectifs que l’on se fixe collectivement, sans renoncer pour autant à notre ambition première qu’est la Culture. Idéalement, le taux maximum d’autofinancement devrait se situer, lorsque nous serons en rythme de croisière, à 40% environ». Depuis son ouverture, le CCRN est, en tous les cas, la preuve vivante que Culture et Economie peuvent faire bon ménage. «On a trop longtemps cru que les deux aspects étaient antinomiques. Non, cette vision est dépassée», insiste M. Frisoni, témoin, depuis de longues années d’activisme dans la culture au Luxembourg (il fut, rappelonsle, le responsable de l’année culturelle 1995), d’une évolution des mentalités. «Jusqu’à il y a peu, il n’y avait pas, dans

l’administration publique, la notion d’investissement, c’est à dire qu’un euro dépensé était un euro dépensé. Désormais, on raisonne plus en se disant que dépenser 1 euro aujourd’hui peut permettre d’en gagner 2 demain».

Philharmonie: un modèle à peaufiner La création d'un établissement public nommé «Salle de concerts Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte» a été entérinée par la loi du 21 novembre 2002. Les textes prévoient que l'établissement soit administré par un conseil d'administration composé de neuf membres, dont quatre membres représentant le ministre de tutelle (en l’occurrence le ministre de la Culture), un membre représentant le ministre ayant le budget dans ses attributions, trois membres choisis par le ministre de tutelle parmi des personnalités de la société civile compétentes en matière culturelle ou de gestion d'entreprise et un représentant de la Ville de Luxembourg. Autrement dit, la même configuration que pour ce qui est de l’Abbaye de Neumünster. Il n’est d’ailleurs pas étonnant de retrouver certaines personnes en commun. Ce conseil d’administration est présidé par Damien Wigny, ancien président du comité de direction de Kredietbank Luxembourg, décrit par M. Naske comme «un grand ami de l’art


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marketing. «La forme juridique de l’Etablissement public est un modèle qui permet à la Philharmonie de remplir son mandat culturel en faisant usage d’argent public. En même temps, nous choisissons essentiellement une approche d’économie d’entreprise dans notre fonctionnement général», insiste M. Naske. Evidemment, en attendant que la Philharmonie prenne son rythme de croisière, les projections sur la viabilité du modèle économique développé sont évidemment un peu prématurées. «Nous sommes soumis à des contrôles étatiques très stricts en ce qui concerne notre fonctionnement interne et nous allons gagner en expérience au fur et à mesure que nous avancerons dans nos opérations, prévoit M. Naske. Ce que nous cherchons à atteindre, c’est un accord budgétaire à moyen terme, tant avec l’Etat qu’avec le secteur privé».

Rockhal: pour débutants et confirmés John McAsskill, Couchgrass, Metro, Fluyd, Sylvia Camarda, MeLL et Girls in Hawaii… L’histoire retiendra que ces artistes ont été les premiers, le 19 juin dernier, à fouler la grands scène de la Rockhal, figure de proue d’un site plus vaste: le Centre de musiques amplifiées, dont l’objectif majeur, tel que défini dans la loi du 26 mai 2004, est de promouvoir la création artistique par la mise à disposition d’espaces et de dispositifs d’accompagnement à des musiciens professionnels et amateurs. Tout comme les autres établissements publics, le conseil d’administration est composé de neuf membres, avec à sa tête Josée Hansen, journaliste, responsable des pages culturelles au d’Land. Le vice-président est Patrick Sanavia. Siègent également Marco Battistella (responsable du service musical au ministère de la

Culture), Tom Bellion (directeur de la fondation Kräizbierg à Dudelange), Michel Dietz, Alex Fixmer (architecte, directeur du Fonds Belval), JeanMarie Haensel (de l’IGF), Jacques Heinen (représentant la ville d’Esch) et Alex Reuter (enseignant, animateur du groupe «Namasté»). Ce dernier a succédé à Olivier Toth, juriste, musicien (il est un des piliers du groupe LDC) et ex-président de la commission consultative des ayants-droits luxembourgeois de Sacem Luxembourg, qui a été promu à la direction générale de la Rockhal, en remplacement de Roger Hamen, lequel s’est vu confier, plus spécifiquement, la direction du «Centre de Ressources» du site, un des deux piliers du centre de musique amplifié, dédié au soutien des jeunes créateurs et artistes. Il est épaulé par Michel Reiter, avec qui il travaille sur l’identité artistique de la Rockhal. La direction opérationnelle du site est également assurée par Anton Hasias (responsable administratif et financier) et par Patrick Klein (Responsable technique et logistique). Le premier nommé est un ancien chef d’orchestre, musicien professionnel et producteur musical à la télévision roumaine avant de s’installer au Luxembourg au milieu des années 1980. Il fut product manager chez TDK Mediactive puis fondateur de la société Hamus & Hasias Human Resources Consulting. Le second, lui, est le fondateur de la société On Air, qui a assuré la sonorisation et l’éclairage d’une majeure partie des grands concerts et festivals au Luxembourg ces dix dernières années. La Rockhal bénéficie d’une subvention de l’Etat à hauteur de 700.000 euros pour 2005. Les ressources propres du site seront assurées par les activités de production et de location des infrastructures (qui peut aller jusqu’à 30.000 euros par jour de mise à disposition de la scène et d’un certain nombre de prestations techniques). «Nous pensons bien pouvoir trouver le

juste équilibre entre les manifestations qui produiront des bénéfices et les autres», prévient M. Toth, qui, faute d’expérience de fonctionnement, ne peut pas vraiment fixer des objectifs précis. «L’idée est évidemment de pouvoir présenter des comptes équilibrés, mais pas forcément bénéficiaires. Nous sommes un établissement culturel et nous ne pouvons légitimement pas attendre que nous puissions le gérer comme une entreprise privée. Cette absence d’obligation de bénéfice nous laisse une certaine flexibilité dans la gestion, mais ne nous autorise évidemment pas à faire n’importe quoi». C’est à la fin septembre que le Centre de musiques amplifiées ouvrira officiellement ses portes et fonctionnera à plein,

avec six salles de répétition, un studio d’enregistrement et une petite salle pour les groupes locaux et régionaux, qui permettra de réaliser toutes sortes de festivals, concerts isolés ou autres événements à un rythme très élevé. Le site abritera également un centre de documentation (base de données papier et informatiques) sur tout ce qui touche à la musique. Le mode de fonctionnement et la cohabitation de tout ce petit monde sera peaufiné à la rentrée, mais Olivier Toth a déjà quelques idées. «Nous pouvons imaginer des co-productions pour les petits festivals, ou bien encore de rendre payant une partie de l’accès au centre de documentation, tout en sachant [>> 46]

Les financements privés interviennent à hauteur de 10% du budget global de la Philharmonie...

Photo: Marc Wilwert

et de la musique et un financier d’une grande expérience». A ses côtés, le vice-président n’est autre que... Guy Dockendorf. Les autres membres du conseil d’administration sont Jean-Marie Haensel (premier inspecteur des Finances à l’IGF), les compositeurs Alexander Müllenbach et Gast Waltzing, Fernand Pesch (l’ancien président du fonds d’aménagement du plateau du Kirchberg), Arno Schleich, Christiane Sietzen et le critique Loll Weber. Comme pour beaucoup d’autres projets de grande envergure, la polémique n’a pas manqué de se faire jour lorsqu’il s’est agi d’accorder une rallonge budgétaire conséquente (près de 30 millions à ajouter aux 78 millions d’euros initialement calculés) pour sa bonne réalisation. Du point de vue de son fonctionnement au quotidien, le budget opérationnel d’une année complète s’élève à environ 10 millions d’euros. La part financée par l’Etat se situe dans une fourchette allant de 65% à 75%. Environ 20% proviennent des recettes générées par la vente de tickets. Les revenus de location constituent, pour leur part, 5% du budget global, le reste provenant de l’économie privée, au travers de partenariats établis dans un cadre sortant largement du pur mécénat classique (voir paperJam janvier 2005, page 30). «Toute l’organisation est fortement orientée vers le service, ce qui se reflète aussi dans nos relations avec l’économie privée, explique le directeur général de l’établissement, Matthias Naske. En échange d’un financement partiel, nous offrons à nos partenaires des services et des possibilités de communications clairement définis. Ce modèle ouvre la voie à de nombreuses possibilités d’échanges mutuels». Pour ce qui est de la structure des coûts, la ventilation est, approximativement, la suivante: 50% sont consacrés à la production artistique, un tiers aux frais de bâtiment, 20% aux frais de personnel et 10% au

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La sidérurgie plombe la production industrielle (03/06) Au cours du premier trimestre 2005, et comparée au dernier trimestre de l'année 2004, la production industrielle corrigée des variations saisonnières n’a que légèrement augmenté de 0,5%. Une croissance inférieure à celle des quatre trimestres précédents, due à la forte décélération de l'activité sidérurgique (-18%) consécutive à la perte d'un grand client de demi-produits ayant cessé ses activités. Dans les autres branches industrielles, l'activité a encore augmenté de 2,6% au premier trimestre. Si l'activité dans le secteur de la construction a, par ailleurs, augmenté de 2% au premier trimestre 2005, la production, elle, a fléchi: -1,7% dans le bâtiment et, surtout, -22,7% dans le génie civil, fortement influencé par le désinvestissement public dans les travaux routiers. À noter, enfin, que le coût salarial unitaire (CSU) nominal de l'industrie luxembourgeoise est en recul de 3,5%. www.statec.lu

ILR

Ettelbruck blâmée (23/05) Pour la première fois de son existence, l'Institut luxembourgeois de régulation (ILR) a prononcé un blâme, en l’occurrence à l'encontre de la commune d'Ettelbruck en sa qualité de gestionnaire du réseau électrique de la ville. Une décision qui sanctionne un manque de communication des informations nécessaires à la clôture de l'exercice 2004 du fonds de compensation – ces informations doivent être communiquées sous trois mois à l’ILR – et d'une proposition de tarifs d'utilisation du réseau de distribution d'électricité. www.ilr.lu

OLAP

Un tiers de formations en plus (30/05) Au cours de l’année 2004, l’Office luxembourgeois pour l’accroissement de la productivité a dispensé pas moins de 2.351 heures de formation, soit 33% de plus qu’en 2003. 220 formations ont été réalisées s’adressant à 1.363 participant(e)s. La grande majorité de ces formations a concerné le domaine économique et social, avec 161 séminaires et cours ayant attiré 1.078 personnes. Dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, l’OLAP a capitalisé le partenariat signé, en 2003, avec la Chambre des métiers et proposé, dans ce domaine, pas moins de 45 workshops. L’Office a, par ailleurs, été sollicité pour l’organisation de 65 interventions en formations internes et sur mesure, ayant réuni 557 participants. www.olap.lu

CONSEIL D’ETAT

Avis négatif pour la réforme de l'ITM (03/05) Après les avis négatifs et de réserves émises par les chambres professionnelles quant au projet de loi visant à réformer l'Inspection du Travail et des Mines, c'est au tour du Conseil d'Etat d’en ajouter une couche, estimant, notamment, que le texte serait contraire aux droits de l'Homme. La Haute corporation vise notamment l'article 12 qui organise les «pouvoirs de contrôle généraux» et donne à l'ITM le pouvoir d'investigation, de contrôle et de recherche sur le site de l'entreprise et dans les locaux qui servent à l'habitation. Le Conseil d'Etat rappelle que la loi actuellement en vigueur ne confère aucune prérogative de ce type aux inspecteurs de l'ITM et souligne, cinglante, qu'elle «ne saurait accepter un retour en arrière par rapport à cette position protectrice des droits fondamentaux lors d'une réforme présentée comme progressiste». www.etat.lu/CE

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Mudam: solide sur sa Fondation C’est à l’automne 2006 que le Musée d’art moderne GrandDuc Jean ouvrira – enfin! – ses portes au grand public. La construction de ce monstre de pierre et de verre, confiée à l’architecte sino-américain Ieoh Ming Pei, a fait l’objet d’une loi votée le 17 janvier 1997. Mais c’est par une autre loi, datée du 28 avril 1998, qu’a été instituée la Fondation «Musée d’Art Moderne GrandDuc Jean», en charge de tous les travaux de préfiguration et de constitution de la collection d’œuvres qui seront exposées. A l’automne prochain, la collection du Mudam devrait compter près de 250 œuvres d’une centaine d’artistes. Le budget de fonctionnement de la Fondation a été, en 2004, de 3,2 millions d’euros, dont près de 0,77 million

consacré aux collections. La participation financière maximale de l'Etat, reprise dans la loi de 1998, est de 5,6 millions d’euros, dont 0,83 million est dédié à la collection. Contrairement aux autres établissements publics précédemment décrits, la composition du conseil d’administration de la Fondation ne se limite pas à neuf membres, mais elle vise, tout autant, un parfait équilibre entre compétences culturelles et économiques. Présidé par Jacques Santer (ancien Premier ministre et président de la Commission européenne) et vice-présidée par Jean Hoss (avocat) et Paul Reiles (Président du Fonds culturel national et futur ex-directeur du Musée national d'Histoire et d'Art), ce conseil se compose de Guy Dockendorf et Tom Gantenbein (ministère de la Culture), Alain Georges (ancien président du C.A. de Luxair et du comité de direction de la BGL), Marie-Françoise Glaesener (présidente de l’Association des amis des musées d’Art et d’Histoire), Enrico Lunghi (directeur artistique de Casino Luxembourg – Forum d’Art contemporain), Reginald Neuman (notaire), Fernand Otto (directeur de

l’Administration des Bâtiments publics), Christian Schaak (avocat), Liliane Thorn-Petit (journaliste, épouse de Gaston Thorn), Danièle Wagener (Directrice du Musée d’Histoire de la Ville de Luxembourg) et Jeannot Waringo (IGF). La direction de la Fondation, elle, a été confiée à Marie-Claude Beaud, ancienne conservatrice des Musées de France et directrice de nombreuses fondations privées. Elle fut également sollicitée pour devenir directrice de la Fondation Pompidou. «Le personnel du Musée, étant donné qu'il n'est pas encore en fonctionnement, est réduit au plus strict minimum, nécessaire pour assurer la publicité, l'acquisition et l'entretien de la collection d’oeuvres et la gestion journalière, précise Jacques Santer. Aucune acquisition n'est faite sans l'aval d'un Comité scientifique composé du conservatoire de la Tate Gallery, du Musée de Bilbao, de la Kunstgalerie de Vienne». La prochaine réunion de ce comité est prévue, courant juillet, à Luxembourg et décidera des acquisitions à programmer pour le compte de l’année 2005. ■ Jean-Michel Gaudron

Si les responsables de la Rockhal espèrent équilibrer les comptes, ils ne misent pas nécessairement sur le dégagement de bénéfices. Photo: David Laurent (Blitz)

STATEC

[ 45>>] que ce n’est pas sur ce volet là que l’on va gagner de l’argent. Ce que nous souhaitons, c’est générer des recettes auprès d’artistes confirmés et établis afin de les réinvestir dans la création et les débutants».


La conduite “tout terrain” doit se faire dans le respect du code de la route et de l’environnement. Emission de CO2 de 271 g/km à 374 g/km - Consommation de 10,2 l/100 km à 15,9 l/100 km.

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Les grands moyens Compétitivité oblige, le gouvernement a décidé de tripler en cinq ans les investissements consacrés à la recherche publique. Cette montée en puissance devra s’appuyer sur le recrutement de chercheurs de haut niveau. Une denrée rare. LE LUXEMBOURG NE JOUIT pas d’une longue tradition en matière de recherche publique et d’innovation. C’est le moins que l’on puisse dire, puisque la question de leur financement n’a été prise à bras le corps par les autorités que depuis une petite vingtaine d’années, avec la loi-cadre du 9 mars 1987 qui a mis en place un dispositif de recherche publique s’appuyant notamment sur la création de trois CRP (centres de recherche publics). Et ce n’est qu’en 1999, au cours de la précédente législature, que le Luxembourg s’est doté du premier ministre de la Recherche de son histoire. Sans parler de l’arlésienne, l’Université, portée sur les fonts baptismaux il y a deux ans à peine. Cette absence de «culture de la recherche» ne concerne toutefois que le secteur public, car parallèlement, le Luxembourg fait figure de champion d’Europe en matière de financement privé de la R&D: près de 90% des dépenses proviennent des entreprises (1,4% du PIB en 2004) et seulement 10% du secteur public (0,3% du PIB). Un fort déséquilibre qui s’explique, notamment, par l’implantation à Colmar Berg du Goodyear Technical Center — qui emploie à lui seul près de 800 chercheurs — et, d’autre part, par l’absence, jusqu’à une date

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récente, d’université, traditionnellement grosse consommatrice d’argent public. Depuis six ans, les décideurs politiques clament leur volonté de réduire cet écart. De 0,08% du PIB consacré aux investissements publics pour la recherche en 1999, le Luxembourg est passé à 0,32% en 2004. En dépit de cette progression récente, il y a encore fort à faire pour atteindre les objectifs communautaires: d’ici cinq ans, ce chiffre devra en effet atteindre les 1% pour respecter les engagements pris en la matière par les pays membres de l’UE lors du Conseil européen de Barcelone, en mars 2002. À cette date, les chefs d’Etats et de gouvernement des Quinze — soucieux de faire de l’UE la société de la connaissance la plus compétitive du monde en 2010 — se sont en effet fixé l’objectif de faire atteindre aux dépenses consacrées à la R&D 3% du PIB, les deux tiers devant provenir du secteur privé.

Crise des vocations Au cours de cette législature, la coalition CSV/LSAP s’est ainsi engagée, dans son programme gouvernemental, à tripler le montant actuel des crédits alloués à la recherche publique. Un chantier de grande envergure, bâti autour d’une université balbutiante —

les cibles en matière de recherche ne seront fixées qu’à la rentrée — dont il s’agit d’assurer la maîtrise d’œuvre avec précaution. En clair, éviter de faire tout et n’importe quoi, de saupoudrer l’argent derrière le seul objectif de satisfaire aux exigences européennes. Or, c’est bien là le danger qui menace. Pour assurer cette montée en puissance budgétaire, le ministère de la Recherche — qui dispose pour 2005 d’une enveloppe globale de 53 millions d’euros – compte s’appuyer sur un «instrument» créé en 1999: le Fonds national de la recherche (FNR). Son secrétaire général, Raymond Bausch, tempère l’idée de course aux dépenses: «Il n’a pas été décidé d’investir absolument 1% du PIB, mais d’aller jusqu’à 1%, pourvu qu’on ait les projets». La mission du FNR consiste à financer des programmes pluriannuels, menés au niveau national par des établissements publics habilités à faire de la R&D et du transfert technologique (CRP, Université, CEPS…) et qu’il sélectionne «en fonction de leur qualité scientifique», souligne Raymond Bausch. Rédigés par des spécialistes, sélectionnés par le conseil scientifique et le conseil d’administration du FNR, ils sont ensuite avalisés par des experts indépendants avant leur conventionnement par le gouvernement.

Les cinq premiers programmes de recherche, lancés en 2001 et dotés d’un budget global de 37,5 millions d’euros, s’achèveront en 2007/2008. C’est pourquoi le FNR a lancé un nouvel appel à proposition de programmes qui s’est clôturé à la mi-juin. Une cinquantaine de propositions lui ont été soumises et sont en cours d’étude. «Dans un pays comme le nôtre, il est primordial de sélectionner des thèmes précis et réalistes par rapport à nos moyens, qui peuvent donner lieu à des synergies entre les différents acteurs de la recherche au niveau national et international», précise Raymond Bausch. Le FNR entend également faire sa propre proposition de programme, «pour attirer plus de chercheurs au Luxembourg. Trop souvent, les projets ont pris du retard parce que nous rencontrions des problèmes de recrutement», souligne le secrétaire général du FNR. Le Luxembourg est en effet confronté à un problème épineux: la pénurie de chercheurs aptes à «absorber» les crédits supplémentaires que le gouvernement entend accorder à la R&D. «Le problème majeur pour le développement de la recherche dans notre pays est celui des ressources humaines», confirme bien Pierre Decker, directeur du département «recherche et innovation» au ministère de la


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Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. «D’ores et déjà, la moitié des personnes actives dans les CRP sont des non-résidents luxembourgeois, qui proviennent essentiellement d’Allemagne, de France et de Belgique», explique-t-il. Faible consolation: le Luxembourg n’est pas le seul pays à être confronté à cette pénurie, puisque selon les estimations actuelles, pas moins de 700.000 chercheurs feront défaut en Europe d’ici 2010. De nombreux lycéens rechignent en effet à se lancer dans des études scientifiques, longues, difficiles et aux débouchés incertains. Sans parler

des niveaux de salaires, souvent largement inférieurs à ceux pratiqués à la sortie d’autres filières. Pour éviter la catastrophe, diverses initiatives visant à convaincre les jeunes de suivre un cursus scientifique viennent donc d’être lancées.

Augmentation des bourses d’études Parmi elles, l’opération «Chercheurs en Europe 2005», organisée par la Commission européenne et lancée le 8 juin dernier au Musée national d’histoire naturelle. Son objectif est triple: rapprocher les

chercheurs du grand public, attirer les jeunes vers les carrières scientifiques, mais aussi «renforcer l’image de l’Europe en tant que territoire-hôte de chercheurs de haut niveau, qu’ils soient originaires d’Europe ou d’ailleurs». Au Luxembourg, cette opération s’inscrira également dans le cadre du projet national «Firwat net Fuerscher?» («Pourquoi pas chercheur?») qui se déroulera jusqu’en novembre. À noter également que le Science Festival, dont la 5e édition se tiendra du 22 au 30 octobre 2005, fera aussi la part belle aux actions de promotion de la recherche et des filières scientifiques dans les lycées du pays.

Autant des manifestations que l’on peut qualifier d’«opérations séduction» à destination des jeunes et de leurs aînés, étrangers ou luxembourgeois expatriés. Mais la promotion ne peut pas tout. Il lui faut quelques arguments concrets sur lesquels se fonder. Pour cela, le gouvernement se prépare à abattre une carte majeure: la revalorisation des conditions de travail des chercheurs. Une vieille ritournelle que les responsables des instituts de recherche publics entonnent depuis des années, sans toutefois parvenir à se faire entendre jusqu’à présent. Lors de la présentation du rapport d’activité

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

Robert Kanz (CRP-Santé): «Le Luxembourg souffre d’un manque d’intelligence collective».

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du CRP-Gabriel Lippmann, Fernand Reinig, secrétaire du conseil d’administration, a ainsi rappelé que «le montant des bourses d’études est de 30% inférieur à celui octroyé dans les années 1990, ce qui ne permet pas de motiver les jeunes chercheurs à venir poursuivre leur 3e cycle au Luxembourg». Un constat que ne dément pas Pierre Decker. Le montant des bourses d’études, d’un bon niveau lors de leur création, n’a jamais bénéficié d’une indexation sur le taux d’inflation. «Il est urgent de remédier à cela. L’augmentation pourrait entrer en vigueur dès le second semestre 2005», précise-t-il. Les bourses d’études versées à un doctorant pourraient alors passer d’environ 1.000 à 1.400 euros mensuels et seraient assorties d’avantages fiscaux (le montant de la bourse ne serait pas pris en compte dans le calcul du reve-

nu imposable). Quant aux bourses versées aux étudiants en post-doc (spécialisation souvent effectuée dans un laboratoire étranger), elles passeraient d’environ 1.500 euros à 1.800, voire 2.000 euros et seraient liées à l’établissement d’un contrat de travail entre l’étudiant et son établissement d’accueil. «Si nous avons pris du retard pour mettre en place ces ajustements, c’est à la fois en raison des travaux de la présidence et parce que nous souhaitions renforcer plus largement les perspectives de carrière des chercheurs», explique Pierre Decker. Pour ce faire, le ministère de la Recherche entend s’inspirer de modèles étrangers et continue ses prospections. D’ores et déjà, il paraît acquis que seront introduites différentes formules de bourses afin de favoriser la mobilité entre le milieu académique (université, centre

de recherche, etc.) et l’environnement industriel, et ce, dans les deux sens. Il s’agit d’inciter les chercheurs à prendre le risque de faire une parenthèse dans leur carrière» afin de vivre une expérience professionnelle enrichissante et de participer aux transferts de compétences entre les secteurs public et privé. Ces transferts constituent la pierre angulaire de la recherche au Luxembourg, explique Pierre Decker.

Donner du temps au temps Dans le concert d’opinions favorables à l’effort accru du gouvernement en faveur de la recherche, le directeur du CRP-Santé, Robert Kanz, émet quelques notes dissonantes. «Il est louable de vouloir donner plus de moyens à la recherche. Avec 0,32% du PIB de dépenses publiques affecté à ce sec-

teur, le Luxembourg est en effet très en retard sur certains pays, comme Israël, qui y consacre 2,6% de son PIB. Mais le problème qui se pose dans notre pays est celui de l’accroissement des structures», fait-il remarquer. Selon lui, ce qui manque au Luxembourg, ce n’est rien de moins qu’une «véritable stratégie d’investissement» qui tienne compte du contexte particulier de ce secteur. «La recherche, ce n’est pas l’industrie», affirme le scientifique qui souligne que seules les structures à taille humaine (c’est-à-dire n’excédant pas 220 personnels de recherche) permettent la multidisciplinarité et la bonne coordination des équipes. «Les capacités d’augmenter le financement de la recherche doivent être vues sur le long terme. Il faut du temps pour digérer cette croissance», précise-t-il. Et Robert Kanz d’insister sur le fait que le développement de

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Raymond Bausch (FNR): «Nous irons jusqu’à 1% du PIB, pourvu qu’on ait les projets».

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la recherche doit avant tout se faire sur un plan qualitatif et non quantitatif. «La politique de recrutement doit être tout entière tirée vers un objectif de qualité: nous avons besoin d’engager de très bons seniors, de gros gabarits. Et pour cela, il faut du temps, parfois des années», assure-t-il. Pour monter un laboratoire et mettre sur pied une équipe solide qui lui confère une réputation internationale, il faut compter six à sept ans, affirme le directeur du CRP Santé. «Nous ne voulons pas 100% de moyens en plus demain avec des objectifs inflationnistes. Ce que nous demandons, c’est de pouvoir monter doucement en qualité et nous fixer un petit nombre de cibles scientifiques et technologiques afin de demeurer crédibles», assure Robert Kanz, qui pointe le danger: «Plus il y a d’argent, plus le risque est grand de sauter sur tout et n’importe quoi. Le fléau, c’est de partir dans toutes les directions, avec une forte rotation du personnel et beaucoup de juniors, comme cela se voit dans certains centres de recherche», avertit-il. Pour le directeur du CRP Santé, le Luxembourg doit impérativement se doter «d’éléments régulateurs» qui pourraient être des comités d’experts étrangers, capables de jeter un regard objectif sur la jeune recherche nationale et pallier «notre manque d’intelligence collective dans ce domaine». Premier pas dans cette direction: l’étude que le gouvernement entend demander à l’OCDE pour faire évaluer la recherche publique et tenter d’en dégager une réflexion globale sur les instruments en place et les modalités de financement. L’étude devrait être menée à l’automne et les premiers résultats livrés au printemps 2006. Bien que rien ne soit encore défini, ce coup de projecteur sur les forces et faiblesses du système pourrait aboutir à l’élaboration d’une nouvelle loi-cadre pour la recherche. ■ Frédérique Moser


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Une santé florissante En 100 ans, l’artisanat a su évoluer au gré des mutations sociologiques et économiques et se porte bien, selon Norbert Geisen, le président de la Fédération des Artisans. C’EST CE VENDREDI 1ER juillet que sera célébré, à Luxexpo, le 100e anniversaire de la Fédération des Artisans, l’organisation professionnelle de l’artisanat du Grand-Duché de Luxembourg, en présence de S.A.R. le Grand-Duc Henri et de Jean-Claude Juncker qui sera redevenu, depuis quelques heures, simple Premier ministre du Luxembourg, ayant passé le relais à Tony Blair pour la présidence de l’Union européenne. La Fédération des Artisans regroupe pas moins de 51 fédérations professionnelles, réparties dans les métiers de l’alimentation, de la mode et de l’hygiène, de la santé, de la mécanique, ou encore de la construction et de la fermeture de Bâtiment. En un siècle, l’artisanat a, évidemment, évolué et, même s’il souffre toujours, aujourd’hui, d’un certain déficit d’image, il n’en demeure pas moins le premier employeur du pays, avec, en 2004, plus de 4.100 entreprises employant plus de 58.000 personnes, soit près de 30% de la population active du pays, pour un «poids» estimé à 10% de la valeur ajoutée totale dans l’économie nationale. En 1980, le chiffre de l’emploi total était inférieur de moitié, pour un nombre d’entreprises pourtant pratiquement identique... En 2003, le commerce et l’artisanat ont fait état de plus

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de 100 millions d’euros en investissements et ont bénéficié de subsides accordés par l’État. «L’artisanat évolue bien et les gouvernements successifs, y compris l’actuel gouvernement, ne l’ont pas abandonné, comme le démontrent notamment les récentes décisions de la SNCI relatives aux crédits», rappelait le Premier ministre à l’occasion de la déclaration gouvernementale sur la situation économique, sociale et financière du pays d’avril 2004. Jean-Claude Juncker ne manqua pas d’insister sur le fait qu’un emploi créé sur trois au Luxembourg l’était dans le secteur de l’artisanat. «D’une manière générale, la santé de l’artisanat est bonne et florissante, mais il faut être vigilant et ne surtout pas se reposer sur ses lauriers, prévient Norbert Geisen, président de la Fédération des Artisans depuis 1996. Il faut continuer à observer, rester compétitif, s’organiser, se structurer, travailler plus intensément et se retrousser les manches pour parvenir à conserver tous les acquis. Sur le total des faillites enregistrées chaque année, seuls 6% proviennent du secteur de l’artisanat. Avec toutes les structures d’aides existantes, on peut faire en sorte d’arriver à ce que ce secteur ait un bel avenir». La mutation majeure observée ces dernières années, au

cours desquelles l’artisanat a dû s’adapter aux mutations de son environnement, concerne la taille des entreprises. «Au commencement, et pendant de longues années, on avait des entreprises employant une à quatre personnes, explique M. Geisen. Aujourd’hui, une entreprise artisanale occupe en moyenne 14 ouvriers. Un patron a, aujourd’hui, d’autres responsabilités d’administration et de gestion qu’auparavant».

«Le moteur de l’emploi» L’un des principaux maux dont souffre l’artisanat, à ce jour, est la concurrence des autres secteurs d’activité. Beaucoup de jeunes ayant terminé leur cycle d’apprentissage se dirigent vers une autre voie, «en particulier le secteur public et les banques où il n’y a pas de concurrence», note M. Geisen, qui ne peut que constater la grande difficulté de recruter dans certains secteurs de l’artisanat. «Dans le bâtiment, qui représente les trois quarts de l’emploi artisanal, 80% des salariés sont des étrangers. Cela peut être considéré comme une force, mais on a aussi le problème qu’il nous est impossible de payer les mêmes rémunérations que les autres secteurs. Pourtant, un ouvrier qui s’établit à son

compte peut, s’il gère bien son affaire, bien mieux gagner sa vie... C’est cette possibilité de devenir son propre patron qui rend l’artisanat intéressant». Aux yeux de M. Geisen, l’artisanat demeure «le moteur de l’emploi», la base cérébrale de toute économie. Mais il souffre encore d’un manque d’attractivité relayé, selon lui, par des principes inculqués dès le plus jeune âge. «Nous sommes d’avis que l’orientation du pays ne se fait pas d’après la demande sur le marché de l’emploi. C’est un vrai problème de société! Dans les familles, les enfants se mettent déjà dans la tête d’aller travailler pour l’Etat, dans un travail sans risque. À l’école, une grande partie des instituteurs disent la même chose à leurs élèves». Ce problème de visibilité et de communication fait partie des chantiers actuels mis en œuvre par la Fédération des Artisans pour mettre en avant la créativité et l’innovation propres à ce secteur. Problème: le climat social actuel n’est guère favorable. «Les discussions entre patronat et syndicats sont mal menées, regrette M. Geisen. Rien n’avance. Nous sommes d’avis, compte tenu de la façon dont tourne l’économie aujourd’hui, qu’il faut se battre pour préserver les acquis sociaux. Les syndicats, eux, veulent toujours avoir


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Charges administratives trop lourdes Evidemment, en proie à ces discussions parfois stériles, les dirigeants d’entreprises artisanales et de PME ont déjà de quoi s’occuper activement. Mais ils souffrent également d’une surcharge administrative qui, selon Norbert Geisen, «augmente de jour en jour». Entre 1999 et 2004, en tous les cas, le volume des charges administratives a progressé de 34%, selon une étude publiée par la Chambre des Métiers, en septembre 2004. On pouvait encore y lire que le coût moyen de ces charges administratives par an et par personne occupée représente pas moins de 1.728 euros, ce qui signifie que le coût annuel supporté par l’artisanat en matière de charges administratives dépasse les 100 millions d’euros. «Il s’agit là

d’un réel problème, s’inquiète le président de la Fédération des Artisans. La gestion du personnel d’une entreprise, par exemple, coûte de plus en plus cher, sans oublier les obligations de publication de statistiques. Celui qui a pris la voie de l’artisanat, au départ, a plutôt choisi de travailler avec ses mains et non pas remplir des formulaires». Le gouvernement a conscience du problème et JeanClaude Juncker, lors de sa déclaration gouvernementale d’avril 2004, a indiqué prendre «très au sérieux» les nombreuses critiques formulées à l’égard de la lourdeur des charges administratives et a promis la mise en œuvre d’un processus d’allègement, visant, en particulier, les charges normatives et régulatrices introduites par le ministère des Finances et ses administrations affiliées. C’est ainsi qu’a été créé le Comité national pour la simplification administrative en faveur des entreprises, impliquant directement deux commissions de la Chambre des députés, onze ministères, les chambres professionnelles, l’ABBL, les artisans, les industriels, l’Horesca, le Statec et l’Union des entreprises luxembourgeoises. C’est Marc Hostert, transfuge du secrétariat général du ministère de l’Economie, qui s’est vu confier la présidence de ce comité, épaulé par Pierre Rauchs, représentant du ministère de l'Economie et du Commerce extérieur. Sa première mission consiste en l’établissement d’un «hit-parade» des dix plus importantes entraves administratives, point de départ de l’élaboration d’un plan d’action plus complet. Un rapport doit être remis en ce sens, au plus tard dans 18 mois, aux ministres de l’Economie et des Classes moyennes. La création de ce comité entre dans la suite logique du paquet de réformes du cadre légal et réglementaire des classes moyennes présenté en mai 2003 par le ministre Fernand Boden. Outre cette notion de simplification administrative, il avait également été évoqué

une adaptation de la liste des métiers (métiers principaux et secondaires répartis en cinq groupes) qui a conduit à la publication du règlement grand-ducal du 4 février 2005 établissant une nouvelle liste et déterminant le champ d’activité de ces métiers principaux et secondaires. «Avec cette nouvel-

le liste, l’artisanat est plus ouvert et il devrait être plus facile de s’établir», espère M. Geisen, pour qui l’ouverture est plus qu’un leitmotiv. «Par le passé, on était bloqué par l’obligation de possession d’un brevet de maîtrise. Aujourd’hui, nous sommes plus ouverts aux équivalences, mais aussi sur

la concentration de certains métiers. Auparavant, par exemple, pour faire un toit, il fallait pas moins de trois brevets: celui de charpentier, de ferblantier et de couvreur. Désormais, on est en train de faire en sorte qu’une seule entreprise puisse exercer tous ces métiers», conclut-il. ■ Jean-Michel Gaudron

Norbert Geisen: «Les chefs d’entreprise font plus de travail social en une semaine, dans leur entreprise, que tous les présidents de syndicats pendant une année».

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plus. Or, nous ne pouvons pas mettre plus...» Conséquence directe: le bien nommé «esprit d’entreprise» a, pour beaucoup, du plomb dans l’aile. Mais le président de la Fédération des Artisans ne voit pas la chose sous un œil aussi noir. «Je dis au contraire que l’esprit d’entreprise n’est pas mauvais. Les chefs d’entreprise font plus de travail social en une semaine, dans leur entreprise, que tous les présidents de syndicats pendant une année. Il y a un réel décalage entre leur vision et la réalité du terrain. Quand on voit que les syndicats se satisfont d’un rassemblement de quelques centaines de personnes Place Guillaume, alors que 40.000 salariés sont concernés...» À l’heure actuelle, sur les 17 contrats collectifs qui sont en vigueur dans les différents secteurs de l’artisanat, pas moins de 14 sont bloqués dans leur phase de renouvellement. Et certains le sont sur la base de blocages tellement profonds que l’intervention de l’Office national de conciliation a été demandée...

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Votre frigo, avec ou sans OGM? Les organismes génétiquement modifiés suscitent un bon nombre d’interrogations. Greenpeace lance une grande campagne de communication et souhaite une mobilisation de tous les acteurs de la chaîne de consommation. «LA PLUPART DES GENS considèrent que les organismes génétiquement modifiés – les OGM – ne sont plus un problème», explique d’emblée Paul Delaunois, directeur de Greenpeace Luxembourg. «Depuis la législation européenne qui impose l’étiquetage, les OGM ont pratiquement disparu des rayons des commerces. Cela prouve que le consommateur préfère choisir une alimentation sans OGM». Pourquoi alors l’organisation non gouvernementale (ONG) Greenpeace a-t-elle lancé une campagne internationale intitulée «Le frigo sans OGM», CD-Rom et pétition à l’appui? Tout simplement parce qu’en réalité, les OGM restent bel et bien présents dans notre alimentation, en particulier les viandes et les produits laitiers. Car ils proviennent d’animaux nourris avec des fourrages issus de l’agriculture aux OGM. «Il faut que le consommateur en soit averti et que des décisions politiques soient prises». Le directeur de Greenpeace Luxembourg admet que le sujet est polémique. Les défenseurs des OGM affirment que ceux-ci ne présentent aucun

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danger puisque, une fois ingurgités par l’animal, il n’y a plus aucune différence. «Mais on a déjà eu la vache folle et les protéines», s’exclame le directeur, qui argumente: «Aujourd’hui, les OGM sont là de manière très claire pour permettre une meilleure utilisation des pesticides et herbicides que la plante va produire elle-même. J’ai du mal à imaginer que cette plante est sans risque et que rien ne se passe chez l’animal qui s’en nourrit». D’où l’importance que Greenpeace donne à sa campagne, pour expliquer ce phénomène, en soulignant que, selon sa section grandducale, deux camions chargés au total de 40 tonnes de fourrages OGM, livrent chaque jour au Luxembourg. Greenpeace entend aussi remettre en évidence le phénomène – aussi tragique que bien connu – de la déforestation. «L’Argentine et le Brésil, sous l’influence des multinationales Monsanto et Novartis, deviennent de gros exportateurs d’OGM. Et déforestent massivement pour répondre à la demande. Rien qu’au Brésil, c’est l’équivalent de vingt ter-

rains de football qui sont déboisés chaque heure pour des plantations transgéniques. Sans parler des problèmes, prouvés, de coexistence entre cultures transgéniques et non transgéniques».

Assiettes aux OGM Le résultat saute aux yeux: nos assiettes contiennent des aliments contenant des OGM et les directives européennes imposant l’étiquetage des produits qui contiennent plus de 0,9% d’OGM sont, de facto, contournées, de même que la traçabilité de ces produits. Parce que les directives n’imposent pas l’étiquetage des produits laitiers et de la viande issus des filières OGM. D’ailleurs, selon Greenpeace Luxembourg, nombre de producteurs locaux sont placés dans l’incapacité de garantir qu’ils ne recourent pas à du fourrage ou de la farine transgéniques. D’où la campagne de Greenpeace. Le CD-Rom qui supporte la campagne se décline – en français et en allemand – en deux parties, vidéo à l’appui. La première

est une explication de ce que sont les OGM, des problèmes qu’ils posent et comment ils se transmettent jusqu’à l’homme. La seconde est une liste, par labels, par marques et par distributeurs – tous visualisés – reprenant les produits bio (les seuls à pouvoir être certifiés sans OGM), les produits conformes aux normes et ceux qui ne le sont pas. Sans oublier les résultats d’une étude auprès des producteurs luxembourgeois, car ce CDRom très intéressant est propre au Luxembourg. On peut ainsi retracer, à partir de cet outil, une carte des produits issus des animaux nourris avec des OGM et sans OGM. «C’est une nouvelle façon de communiquer, avec le pouvoir de l’image à l’appui», souligne Paul Delaunois. «Notre proposition est de dire au consommateur, qui a déjà prouvé qu’il ne veut pas des OGM, de prendre ses responsabilités de consommateur face à cette situation. Sans oublier que, par exemple, le surcoût d’un litre de lait certifié sans OGM serait de 0,02 euro par litre et celui du kilo de viande de 0,01 euro, ce qui


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2004. «Sur les emballages Luxlait, la présence d'OGM n'est nulle part mentionnée puisque nous pouvons garantir que nos produits ne contiennent ni OGM, ni ingrédients produits à partir d'OGM. Luxlait n'a d'ailleurs pas l'intention d'utiliser des produits à base d'OGM dans un proche avenir», affirme-t-il. L’organisation environnementaliste dispose-t-elle de relais politiques? Pour son directeur, le gouvernement luxembourgeois s’est clairement positionné contre les OGM, au nom du principe de précaution, et planche actuellement sur une législation relative à la coexistence des différentes formes d’agriculture, le ministre de l’Agriculture souhaitant cette législation très limitative. Mais la question de l’étiquetage des produits dérivés implique un nouveau débat au niveau européen. Et de rappeler que, pour les premières directives sur

l’étiquetage, seuls les gouvernements danois et luxembourgeois de l’époque avaient soutenu ce projet. On peut dès lors à nouveau s’attendre à un soutien. Mais à vingt-cinq, on devine la pagaille.

Un nouveau débat sur les produits dérivés Quant à la grande distribution, elle a déjà travaillé avec Greenpeace, comme le souligne Paul Delaunois. «En 1999, bien avant donc les directives, nous avons créé, avec Cactus et les représentants des agriculteurs, un groupe de travail pour organiser une filière unique de matière fourragère non transgénique, pour tout le pays. À l’époque, nous étions en plein dans les affaires de vache folle et de poulets à la dioxine. Après un an, nous étions prêts à une déclaration et à un engagement communs,

mais Luxlait s’est désolidarisé et tout s’est arrêté. Cactus veut toujours aller dans cette direction, mais ne souhaite évidemment pas assumer les surcoûts. On touche ainsi à un débat de fond qui est aussi économique. Tout le secteur agroalimentaire, en particulier pour la viande et le lait, est en profonde mutation. Luxlait a un moment été fragilisé par ces bouleversements et n’a donc pris aucun risque. Aujourd’hui, cela va mieux, mais le combat à mener pour arracher des décisions reste très difficile. Il faut, pour l’emporter, une prise de conscience de l’opinion publique, des conditions pas trop défavorables dans l’agroalimentaire et un volontarisme tant politique qu’au niveau des industries concernées qui, pour l’instant, préfèrent ne pas discuter». Qu’en est-il réellement dans la grande distribution? Nous avons, pour le savoir, contacté

Paul Delaunois (Greenpeace Luxembourg): «Notre proposition est de dire au consommateur, qui a déjà prouvé qu’il ne veut pas des OGM, de prendre ses responsabilités de consommateur face à cette situation».

Photo: David Laurent (Blitz)

est insignifiant et que l’acheteur est prêt à payer». Le CD-Rom est présenté via le «milk-bar» de Greenpeace, qui parcourt le pays jusqu’à la fin de l’année. Selon Greenpeace, la pétition, lancée fin avril au Luxembourg, a déjà recueilli plus de 5.000 signatures. L’objectif est d’atteindre, au niveau international, le million de signatures, pour obtenir une législation européenne pour l’étiquetage de tous les produits dérivés d’animaux nourris aux OGM, soit pas moins de 80%. Et Paul Delaunois de remarquer que les Eurobaromètres indiquent que le public luxembourgeois est l’un des plus concernés par la question. Greenpeace a-t-elle des contacts avec les éleveurs locaux? Oui, répond le directeur, qui indique que, selon ces contacts, les éleveurs ne veulent pas des fourrages transgéniques. Mais ils doivent payer plus s’ils veulent du fourrage certifié sans OGM et désirent donc répercuter ce coût jusqu’en haut de la pyramide, via les entreprises laitières, de traitement de la viande, etc. «Or, Luxlait se refuse à payer ce surcoût», estime M. Delaunois. Contacté par nos soins, Luxlait estime qu’il ne peut, en tant que producteur de denrées alimentaires, assumer la responsabilité totale pour l'ensemble de la chaîne alimentaire. «Nous respectons, comprenons et approuvons tout à fait le désir des consommateurs d'obtenir une alimentation saine à 100%, et de plus respectueuse de l'environnement et du bien-être animal, certifie Gérard Reslinger, membre du comité de direction. Il s’agit là d’un des piliers de notre politique qualité. Au sein de la Fédération de l'Industrie Alimentaire, nous recherchons activement des solutions au niveau national et international pour l’éviction des OGM des aliments pour bétail». Et de rappeler que Luxlait respecte en tout point la législation sur l’étiquetage des OGM, en vigueur depuis avril

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«La question des OGM concerne l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire. De ce fait, elle est complexe». François Remy (Auchan)

Cactus, Delhaize, Auchan et Cora. Seule cette dernière enseigne n’a pas daigné répondre. Chez Cactus, Henri Jungels, directeur marketing, relève aussi les relations entretenues depuis le début avec Greenpeace, lors de la première grande déferlante des OGM. «Dès cette époque, nous avons contacté tous nos fournisseurs», souligne le directeur. «Nous voulions exactement savoir ce qu’il en était de leurs produits et nous exigions qu’ils soient sans OGM, soit avec un étiquetage très clair. C’est ainsi que nous avons pu établir, avec Greenpeace, la première liste positive de produits, qui a été largement distribuée. Dès cette époque, nous avons voulu que toutes les conserves soient sans OGM pour ce qui est des produits de marque Cactus ou ceux sous marque privée (dépendants directement et uniquement de Cactus, ndlr). Nous avons ainsi même fait changer la composition de notre margarine. Nous n’étions pas pour ou contre les OGM, mais nous voulions une alternative à tous les produits concernés. Pas question, pour nous, que les clients achètent quelque chose sans savoir vraiment ce que c’est. C’est notre politique, qui n’a d’ailleurs pas changé depuis les directives».

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Pour toutes les autres marques, indique le directeur marketing, Cactus tente toujours d’avoir et de favoriser les produits similaires sans OGM, toujours dans cet esprit d’alternative. «Car, là, nous avons un pouvoir de décision». À l’inverse, bien sûr, de la nourriture donnée au bétail, dans les élevages, et exiger des fourrages bio ou en tout cas garantis sans OGM priverait Cactus des produits dérivés concernés. «Mais nos fournisseurs savent que nous sommes très attentifs. L’idéal serait qu’il y ait une législation sur l’alimentation fourragère». Et de revenir, aussi, sur la question des prix, en considérant qu’il faut fixer des prix de vente raisonnables, car les différences de prix liées à la décision du producteur d’utiliser ou non des fourrages à OGM sont importantes. Henri Jungels considère que «Cactus ne peut investir plus encore dans son label de viande pour obliger les éleveurs et cultivateurs à choisir le sans OGM. Ce serait trop cher pour nous. De plus, comme il y a la viande et le lait, il faudrait deux circuits différents qui ne pourraient à aucun moment se recouper, alors que, pour l’instant un éleveur peut bien sûr très bien vendre son lait à Luxlait et sa viande chez nous».

«Le manger sain s’effrite» Cactus ne constate pas de pression particulière de la clientèle depuis que la législation européenne est d’application. «Le client sait qu’il peut nous faire confiance et nous mettons aussi très en avant les produits bio, qui se développent sans cesse», assure M. Jungels. Tout en relevant un paradoxe: «Le culte du manger sain s’effrite de plus en plus. Les consommateurs sont de moins en moins sensibles à la nourriture saine. La qualité des produits risque ainsi de diminuer, au profit de produits qui se cuisinent vite. Mais, en même temps, le bio prend des parts de

marché, par une clientèle qui a les moyens, car c’est encore un luxe, vu les prix». Le discours est sensiblement le même chez Delhaize, où la porte-parole, Catherine Alexandre, indique que, «depuis 1999, nous avons exclu les OGM de toutes nos marques propres». «En ce qui concerne les aliments pour animaux, là aussi nous imposons-le sans OGM dans notre cahier des charges et nos laboratoires effectuent des analyses constantes. Quant aux autres produits, c’est au consommateur à être vigilant et à lire les étiquettes». Le géant mondial belge de la grande distribution reconnaît ne plus recevoir de courriers électroniques ou conventionnels de la part de sa clientèle à propos des OGM. Et remarque que, lorsque courriers il y a, ils sont toujours liés à des campagnes comme celle de Greenpeace. «Il est toujours difficile, voire impossible, de distinguer les consommateurs qui font attention en permanence de ceux qui emboîtent le pas à une campagne puis n’y prêtent plus guère d’attention». Chez Auchan, François Remy, directeur, rappelle que «la question des OGM concerne l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire (producteurs, transformateurs et distributeurs) et les pouvoirs publics. De ce fait, elle est complexe. L’objectif principal d’Auchan dans ce domaine est de donner la possibilité au client de choisir». Il précise que l’enseigne travaille activement avec les industriels, les producteurs et les pouvoirs publics, en vue d’apporter plus de transparence. «Ainsi, dès 1997, nous avons demandé à nos fournisseurs d’indiquer très clairement la présence ou non d’OGM dans leurs produits». Pour garantir le libre choix aux clients qui ne souhaitent pas consommer d’OGM, l’enseigne a effectué un travail important sur ses produits à marque Auchan et sur les produits premiers prix produits «coup de pouce». «Grâce à ce travail, souligne le directeur, les 2.800

produits alimentaires à marque Auchan ne comprennent pas d’OGM dans leur composition. Et, avec ses 350 produits «Coups de Pouce» en alimentaire, Auchan est l’une des seules enseignes – la seule en France – à proposer des produits premiers prix ne comprenant pas d’OGM dans leur composition». Pour ce qui est des OGM dans l’alimentation animale: effectivement, à ce jour, la réglementation n’oblige pas à étiqueter les produits dérivés des animaux si ceux-ci ont consommé des produits génétiquement modifiés durant leur élevage. «Néanmoins, Auchan a la volonté de proposer, pour les principales filières viande et produits dérivés, des produits issus de filières dont les animaux ont été nourris avec du maïs ou du soja non-OGM». C’est le cas notamment des produits issus de l’agriculture biologique commercialisés dans les magasins de l’enseigne à l’oiseau. «Le signe de l’agriculture biologique est le seul signe officiel et indépendant qui exclut les OGM dans l’alimentation des animaux», souligne François Remy. «Voilà pourquoi nous avons travaillé avec les producteurs afin de mettre en place, dans chacun des rayons, des produits issus de l’agriculture biologique. 70% de la viande bovine produite en agriculture biologique en France est distribuée dans nos magasins Auchan. Au total, Auchan distribue 800 produits issus de l’agriculture biologique, 550 en produits frais et 250 en produits d’épicerie». En ce qui concerne l’élevage classique, l’enseigne indique, enfin, avoir travaillé avec des producteurs s’engageant dans l’agriculture raisonnée et, avec eux, avoir pu proposer à ses clients des filières en volailles et en dinde, ainsi que des filières en porc ou en poisson d’élevage, filières pour lesquelles les animaux ne consomment pas de maïs ou de soja OGM. Le pouvoir du consommateur est plus que jamais dans le caddie... ■ Marc Vandermeir


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Désamorçage La crise annoncée dans le secteur de la construction n’aura pas lieu. Des dispositions transitoires sur l’aménagement communal et le développement urbain, fortement décriée par les promoteurs, devraient entrer en vigueur le 1er juillet. UN FAUX SUSPENSE À l’épilogue prévisible: tel est le résumé lapidaire de la saga qui a vu les représentants du secteur de la construction et les milieux politiques s’affronter durant des mois, autour de la fameuse loi du 19 juillet 2004 concernant l’aménagement communal et le développement urbain. Cette loi, proposée par l’ancien ministre de l’Intérieur Michel Wolter et adoptée juste avant la fin de la précédente législature, a déjà fait couler beaucoup d’encre. Mise au pilori par les uns, pour sa trop grande complexité et ses difficultés d’application, vantée par les autres pour sa philosophie axée sur le développement durable et l’urbanisation harmonieuse... Le nouveau texte introduit un changement de paradigme important par rapport au régime en vigueur jusque-là, basé sur une loi de 1937: désormais, les plans d’aménagement particuliers (PAP) – dont l’établissement est nécessaire pour la plupart des projets immobiliers – ne peuvent plus déroger au plan d’aménagement général (PAG) des communes. En d’autres termes, les PAP précisent le PAG, mais ne permettent plus de le modifier en substance. Les communes ont jusqu’à 2010, voire 2011, pour établir leur PAG «nouvelle génération» et l’adapter aux dispositions légales.

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Selon Michel Wolter, ce changement de donne était nécessaire pour mettre un terme aux dérives qui ont eu lieu pendant des décennies, au cours desquelles promoteurs et bureaux d’études imposaient leur propre vision aux communes et se servaient des PAP pour modifier à leur guise les PAG. Ce qui donnait lieu, parfois, à des aberrations sur le plan urbanistique. «Imaginez un village dans lequel on rase une ferme pour mettre à la place un immeuble de quatre étages. C’est fou!», s’indigne Camille Gira, député écologiste (Déi Greng) et membre de la Commission parlementaire des affaires intérieures et de l’aménagement du territoire. «Ce qui est en jeu avec cette loi, ce n’est pas uniquement l’aspect esthétique mais également celui de la cohésion sociale. Il faut absolument veiller à maintenir cette cohérence lorsque l’on parle d’aménagement du territoire. Tout l’intérêt de cette loi est qu’elle permet aux communes de redevenir maîtres de leur développement», souligne-t-il.

Perplexité sur le terrain Ce à quoi les promoteurs rétorquent, en toute logique, que les communes ont toujours eu cette maîtrise. «Si un projet, pour des raisons diver-

ses, ne convient pas aux bourgmestres ou au ministre de l’Intérieur, ils vont évidemment le refuser», avance Marc Giorgetti, le président de l’ALOC (Association luxembourgeoise des organisations de la construction). «Ils ont un pouvoir d’appréciation énorme et les tribunaux sont là pour vérifier la conformité du projet par rapport au PAG. Ils ne devraient donc pas être soumis à une quelconque pression de la part des promoteurs. Si tel était néanmoins le cas, alors cela leur est imputable», assure-t-il, sans contester l’existence de nombreux «points noirs» dans le paysage luxembourgeois. Si l’ALOC admet l’idée qu’une réforme de la loi de 1937 était justifiée en vue de moderniser l’aménagement communal, elle critique néanmoins vertement la loi votée l’an dernier, un texte qui n’aurait pas bénéficié, selon elle, d’un travail préparatoire de qualité. Et l’ALOC de stigmatiser le manque de concertation préalable entre le législateur et les milieux professionnels, soulignant qu’elle n’aurait pas été écoutée lorsqu’elle a réclamé en juin dernier une refonte du texte, soumis au vote trois semaines plus tard. Parmi les nombreux points qui soulèvent l’ire de l’ALOC, le principal concerne les dispositions transitoires: «Un problème majeur réside dans

le fait que la loi de 2004 est entrée en vigueur sans qu’elle ne prévoie de dispositions transitoires qui auraient permis le passage sans heurt du régime de la loi de 1937 à celui de la loi de 2004», ce qui est «source de blocage», est-il décrit dans l’avis commun de la Chambre des métiers et de la Chambre de commerce du 27 avril 2005. Cet avis porte sur le projet de loi rectificatif déposé au printemps par le nouveau ministre de l’Intérieur, Jean-Marie Halsdorf, et visant à faciliter l’application de la loi de 2004. Selon les chambres professionnelles, les adaptations proposées alors étaient insuffisantes. Sur le terrain, la perplexité reste de mise. La complexité du texte conduit nombre de communes à l’inaction, incapables de délivrer des autorisations de bâtir dont elles ne savent si elles doivent relever du régime de 1937 ou de celui de 2004, alors que leur PAG «nouvelle génération» n’est toujours pas au point. Ce «flou juridique», aux dires de l’ALOC, a pour conséquence directe la mise en souffrance de centaines de projets immobiliers. Un blocage alimenté par deux décisions du tribunal administratif (24 mars et 14 avril 2004) qui ont annulé des autorisations de construire portant sur des projets pour lesquels aucun PAP n’avait été élaboré. Ces


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Mesures transitoires Lors d’une conférence de presse le 10 mai dernier, les représentants de l’ALOC, Marc Giorgetti en tête, ont dénoncé une situation intenable. Et ont interpellé le gouvernement sur la menace de pertes d’emplois dans une branche qui compte quelque 2.000 entreprises et 50.000 salariés. «Les ajustements de la loi doivent passer au vote le plus rapidement possible pour que les bourgmestres puissent continuer à délivrer des autorisations de bâtir et nous, continuer a faire notre métier», a martelé Marc Giorgetti. Le secrétaire général de la Fédération des Artisans, Romain Schmit, tente d’accroître encore la pression: «Les promoteurs ne sont pas des enfants de chœur. Tout retard sera répercuté sur le coût de la construction», avertit-il. Comme on pouvait s’y attendre, la réponse législative ne s’est guère faite attendre. La commission parlementaire des affaires intérieures et de l’aménagement du territoire, dans sa réunion du 24 mai dernier, a adopté une série d’amendements au projet de loi rectificatif. Pour résoudre les problèmes liés à la phase transitoire, ils ont décidé que certains articles du texte (précisant les cas dans lesquels l’établissement d’un PAP est nécessaire) seront mis en suspens, aussi longtemps que les PAG «nouveaux régimes» ne seront pas prêts. La commission a également soutenu l’introduction du principe «d’intérêt général» (de caractère économique, écologique ou social) pour mettre entre parenthèses, provisoirement, certains articles de la loi afin de permettre la construction de projets importants, comme

le lycée de Junglinster par exemple. Autre amendement majeur: la suppression de la liste ses urbanistes agréés pour élaborer des PAP. Tous les membres de l’organisme regroupant les architectes et les ingénieurs (OAI) sont à nouveau habilités à en faire. Seule l’élaboration des PAG reste entre les mains d’une vingtaine de bureaux d’urbanismes, disposant d’un agrément ministériel. Cette décision fait bondir le député vert Camille Gira, qui affirme que les promoteurs ont réussi à imposer leurs «architectesmaison». «On peut s’attendre à ce que ces gens présentent des PAP qui vont dans le sens voulu par les promoteurs, c’est-à-dire faire de l’argent, et pas dans celui de l’intérêt général des populations», s’indigne-t-il. «Accorder cela, c’est aller dans le sens opposé à la philosophie initiale de la loi, c’est poignarder Michel Wolter. Le ministre de l’Intérieur a subi l’influence des lobbies. C’est triste… et surtout de mauvais augure pour les projets de plus grande envergure, comme l’IVL (concept intégré d’aménagement du territoire, ndlr)», déplore le député écolo. Du côté de l’ALOC, en revanche, la satisfaction semble de mise. Même si les représentants du secteur font la fine bouche et rappellent que toutes leurs revendications n’ont pas été entendues, ils ne cachent pas que les amendements du ministre Halsdorf, une fois votés, lèveront le blocage et leur permettront de retourner immédiatement aux affaires. «La pénurie de logements est telle, dans le pays, que nous pensons que tout projet immobilier pourrait être considéré comme relevant de l’intérêt général», souligne Romain Schmit. La crise, annoncée en mai à grands roulements de tambour, semble donc évitée. Grâce à des mesures transitoires. Mais le ministre de l’Intérieur n’est pas au bout de ses peines. Suivi en cela par le Conseil d’Etat et encouragé par les

milieux professionnels, il s’est engagé à ce que la loi du 19 juillet 2004 soit «reconsidérée dans son entier» au cours de cette législature. ■ Frédérique Moser

Marc Giorgetti: «Les ajustements de la loi doivent être votés le plus rapidement possible pour que nous puissions continuer à faire notre métier».

Photo: Luc Deflorenne

décisions ont eu pour conséquence directe la suspension de toute délivrance d’autorisation de bâtir par des bourgmestres inquiets de se voir entraînés dans des procédures judiciaires.

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FONCTION PUBLIQUE

Accord salarial entériné (31/05) Après six mois de tractations, le gouvernement et la Confédération générale de la fonction publique (CGFP) sont parvenus à un accord salarial, concrétisant l’augmentation des traitements des 21.100 fonctionnaires, employés et ouvriers de l'Etat, de 1% en 2005 et de 0,8 % en 2006, pour un coût global de 20 millions d'euros cette année et 34,05 millions d'euros l'an prochain. «Cet accord est raisonnable et s'inscrit parfaitement dans le cadre fixé par l'accord gouvernemental», a commenté le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative, Claude Wiseler. À cela s’ajoute une série de mesures qui concernent notamment les évolutions professionnelles (meilleure prise en compte de la formation continue), les pauses-carrières ainsi que certaines adaptations forfaitaires (hausses de l'indemnité d'habillement et des frais de route).

UNION EUROPÉENNE

Contribution luxembourgeoise allégée (06/06) La contribution du Luxembourg au budget 2005 de l’Union européenne sera, au final, allégée de près de 4 millions d’euros à 238 millions d’euros. Un montant qui se compose de deux éléments: une réduction de 6 millions due à l’excédent de 2,7 milliards d’euros du budget 2004 de l’UE (ce qui constitue le plus bas niveau depuis 1997 et représente 2,6% du budget, contre 5,9% en 2003 – 5,5 milliards – et 7,8% en 2002 – 7,4 milliards –) et une hausse d’un peu plus de 2 millions à la suite de la révision des données économiques. www.europa.eu.int/rapid/

PRIX À LA CONSOMMATION

Inflation en repli (09/06) Après la forte progression du mois précédent, l'indice des prix à la consommation, établi par le Statec, a connu au mois de mai une évolution modérée de +0,14%, en même temps que la hausse des produits pétroliers restait modérée (+1,4%). Mais la bonne tenue des «autres» prix a permis au taux d’inflation sur douze mois de retomber de 2,47% en avril à 2,39% en mai, soit au niveau du mois de mars. www.statec.lu

AGENDA

ASSOCIATION COMMERCIALE D’HESPERANGE

Ambitions multiples AVEC UN POTENTIEL D'ADhésion de plus de 400 entreprises, la toute nouvelle association commerciale de la commune d'Hesperange (ACHH) a les moyens de devenir une des trois plus importantes associations de ce type, après celles de Luxembourg-Ville et d'Eschsur-Alzette. Il s’agit là d’une des ambitions de son initiateur, Tom Meyer, conseiller en communication chez Basic Consulting, qui a pris son bâton de pèlerin pour tenter de fédérer le tissu économique de la commune, qui regroupe les localités d'Alzingen, Fentange, Hesperange, Howald et Itzig. Cela représente plus de 11.000 habitants (chiffres 2003) et plusieurs centaines d'entreprises, parmi lesquelles DuPont de Nemours, dont l'activité est basée à Contern, mais dont le siège administratif est rattaché à Itzig. Le «centre nerveux» de la commune se concentre néanmoins essentiellement sur la zone d'activités d'Howald et l'ambition de M. Meyer est de pouvoir en convaincre les

entreprises de rejoindre le mouvement. Mais il faudra pour cela composer avec une autre association commerciale déjà existante, celle de Bonnevoie-Howald, créée il y a une vingtaine d'années. «Nous sommes en discussion avec elle, le but étant, au final, de laisser le libre-choix aux commerçants qui se trouvent sur le territoire d'Howald», précise Tom Meyer. En attendant, les occupations ne manqueront pas pour l’ACCH, qui oriente ses premiers pas selon trois directions majeures. Outre la défense des intérêts des commerçants – ce qui constitue évidemment sa raison d'être initiale –, elle ambitionne également de développer rapidement tout un programme de séminaires et de conférences, sur tous types de thèmes d'actualité, mais aussi un système inédit de partenariat commercial. «À ma connaissance, cela n'existe pas ailleurs, note M. Meyer. Nous allons donner l'opportunité à une entreprise de proposer ses services et produits aux membres par

cette voie. Il ne s'agit évidemment pas d'un service de coopérative, mais plutôt de liens privilégiés». Au-delà de ces nobles ambitions, l'ACCH, qui a déjà reçu le soutien de principe du conseil communal d'Hesperange («Elle est favorable à l'initiative et nous avons convenu d'avoir un échange régulier afin de résoudre un certain nombre de problèmes actuels ou futurs»), entend également s'impliquer dans des dossiers plus orientés «terrain», comme la problématique épineuse du stationnement résidentiel ou bien le projet d'organiser un «marché» régulier. «On sait qu'il y a beaucoup de trafic automobile dans la commune d'Hesperange, sur la voie nationale vers Mondorf. Cela représente un potentiel formidable pour organiser, de façon régulière, un marché qui serait décalé par rapport aux autres: tôt le matin ou bien en fin d'après-midi. Pourquoi pas, aussi, imaginer des formules de 'nocturnes' en été», indique M. Meyer. ■ J.-M. G.

05/07/2005 Groupe de discussion et d'échange mis sur pieds par le MLQ et l'Association des Travailleurs Désignés Luxembourgeois. Thèmes abordés: les liens entre le système qualité et les dispositions liées à la gestion de la Sécurité. Le forum se tiendra le mardi 5 juillet 2005, de 17h00 à 19h00, au CRP Henri Tudor au Kirchberg. Infos et inscriptions: Axelle Seichepine (info@mlq.lu; 545 580 580).

04/07/2005

Soirée de clôture 1,2,3,GO, édition 2004-2005 94 projets innovants de la Grande Région ont été acceptés à l'édition 2004/2005 du parcours interrégional de plans d'affaires 1,2,3,GO. Les meilleurs plans d'affaires seront primés par un montant global de prix allant jusqu'à 50 000 euros, en présence du ministre de l’Economie Jeannot Krecké. Inscription (gratuite mais obligatoire) et informations: www.123go-networking.org; 123go@cc.lu ou business.initiative@fedil.lu.

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Tom Meyer, premier président de l’association commerciale de la commune d'Hesperange Photo: David Laurent (Blitz)

Forum Sécurité et Santé au Travail


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Le dialogue F comme Faber, F comme Face-à-face. Aujourd’hui, le groupe Faber s’engage au service optimal, en analysant vos besoins et en vous conseillant tout au long de l’évolution du projet.

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Un statut en péril Les nouvelles dispositions du code des assurances sociales prévoient d’affilier tout dirigeant d’entreprise en tant qu’indépendant. De quoi susciter de nombreuses inquiétudes... À QUELLE SAUCE VONT être mangés les dirigeants d’entreprise? La confédération luxembourgeoise du commerce (clc) s’inquiète grandement à la lecture du projet de loi nº 5403 modifiant le Code des assurances sociales, dont le vote définitif ne devrait plus être qu’une question de jours. Un texte qui prévoit d'affilier en tant qu'indépendants «les administrateurs, commandités ou mandataires de sociétés anonymes, de sociétés en commandite par actions ou de sociétés coopératives ayant pour objet une telle activité qui sont délégués à la gestion journalière, à condition qu'il s'agisse de personnes sur lesquelles repose l'autorisation d'établissement…». Initialement, ces dispositions concernaient pas moins de 8.000 dirigeants d'entreprise dont le statut social se voyait, du jour au lendemain, radicalement modifié. Il aura fallu une intervention décidée de la clc pour que le législateur consente à amender le texte et à insérer un article supplémentaire précisant que «les dispositions prévues à l’article 1er (...) ne peuvent avoir pour effet d’opérer un changement des affiliations existant au moment de l’entrée en vigueur de la présente loi, sauf demande des personnes concernées ou modification des circonstances juridiques». Autrement dit, seuls les dirigeants d’entreprise nouvellement affiliés seraient désormais concernés. Cet amendement est laconiquement commenté par le législateur, expliquant qu’il

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intervient «à la suite des démarches de certains milieux intéressés qui allèguent que les changements opérés par la loi modificative du 9 juillet 2004 relative au droit d’établissement risquent d’interférer de manière préjudiciable sur les situations établies des gérants d’entreprise». «Cela ne touchera plus qu'entre 1.200 et 2.000 personnes par an», prévoit Gary Kneip, vice-président de la clc, qui se garde bien de crier victoire pour autant. «Le pire a été évité, mais il ne faut surtout pas s'arrêter là. Nous souhaiterions notamment provoquer la mise en place d'un véritable groupe de réflexion interministériel, même si nous savons que de telles discussions risquent de prendre des années». Une prudence légitime et d’autant plus justifiée que la référence à une «modification des circonstances juridiques» laisse la porte ouverte à tous types d’interprétations.

«Comment motiver un jeune?» Si le statut social du travailleur indépendant comporte quelques bons côtés, à commencer par celui d’être son propre patron et de ne devoir rendre des comptes à personne d’autre qu’à soi-même, il affiche également des disparités pour le moins cruciales avec celui d’un dirigeant d'entreprise assimilé à un travailleur salarié. En cas d’incapacité de travail, par exemple, le travailleur indépendant ne perçoit aucune indemnité pen-

dant le mois de la survenance de cette incapacité, ni au cours des trois mois suivants, alors que les travailleurs salariés bénéficient de la conservation légale de leur rémunération. De plus, l'indemnité perçue par les indépendants est, audelà de cette période de trois mois, limitée au quintuple du salaire social minimum. Autre différence notable: un travailleur indépendant doit avoir été affilié, dans ce statut, pendant un minimum de cinq années auprès des organismes luxembourgeois de sécurité sociale, puis avoir travaillé en tant qu’indépendant pendant une période d’au moins six mois précédant l’inscription en tant que demandeur d’emploi, pour prétendre percevoir l'assurance contre le chômage... «Comment, dans ces conditions, motiver un jeune qui veut se lancer, alors qu'il aura toujours la crainte, au bout de trois ou quatre ans, de se retrouver sans aucune couverture sociale en cas d'échec?» s'interroge M. Kneip, qui voit là un frein évident aux initiatives entrepreneuriales telles que le parcours de plan d’affaires 1,2,3 Go ou le programme Trau Dech de sensibilisation à l’esprit d’entreprise, initiée au premier trimestre 2004 par le Comité national pour la promotion de l’esprit d’entreprise (CNPEE), dans le cadre du plan d’action «Entrepreneurship au Grand-Duché de Luxembourg – entreprendre pour réussir». En matière de cotisation à la caisse de pension, si les salariés contribuent à un tiers dans le paiement de ces coti-

sations (les deux autres tiers étant respectivement repris par l'employeur et l'Etat), les travailleurs non salariés doivent subvenir aux deux tiers de leur cotisation à la caisse de pension (l'autre tiers étant à la charge de l'Etat, sans compter que l'assurance accident est plus élevée... Pour couronner le tout, si les travailleurs salariés bénéficient de la législation de travail, notamment en ce qui concerne le licenciement (motif, délais, indemnités, ancienneté) ou les congés (25 jours de congés payés légaux par an), les travailleurs non salariés, ayant conclu un contrat d'entreprise avec leurs «employeurs», sont, pour leur part, soumis au droit commercial. «Ils ne bénéficient alors pas de protection contre le licenciement, ni de congés annuels – à moins que cela soit prévu dans le contrat d’entreprise – et doivent euxmêmes assumer la gestion administrative liée à leur activité. Et, croyez-moi, l'allègement administratif est loin d'être en vigueur», constate, amer, le vice-président de la clc.

Pas de big bang L’impact de ces dispositions va bien au-delà des frontières luxembourgeoises, puisque tout dirigeant résidant dans un autre Etat membre et qui se voit affilié en qualité d'indépendant au Luxembourg peut alors être considéré aussi comme indépendant – pour les besoins du régime de sécurité sociale – dans son Etat memb-


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re d'origine. Or, bien souvent, le régime de sécurité sociale de cet autre Etat membre est nettement moins favorable que le régime d'employé privé. «On voit donc comment un ‘petit’ changement au plan national peut impacter d'une manière significative le dirigeant étranger sur le plan international. Cela a pour principale conséquence de réduire encore un peu plus l'attractivité du Luxembourg pour les décideurs», estime Gary Kneip. La clc, qui regrette notamment l'inégalité de traitement défavorisant les dirigeants d'entreprise de certains sec-

teurs (commercial, industriel et artisanal) – alors que le principe de condition d'établissement ne concerne pas, par exemple, le secteur financier – souhaiterait l'élaboration d'un véritable statut commun à tous les dirigeants d’entreprises, indépendamment de leur secteur d'origine, ainsi qu'une uniformisation de la base légale (droit d'établissement, sécurité sociale, fiscalité, droit du travail). Elle demande également l'annulation des reclassements des administrateurs délégués comme indépendants et le maintien de leur statut d'employé

privé, en application de l'amendement adopté par la Commission de la Santé et de la Sécurité sociale. «Il n'y aura pas de grand big bang grâce à ces amendements, note M. Kneip. Mais nous nous demandons si, finalement, il n'aurait pas été intéressant de provoquer ce grand choc, afin que la prise de conscience soit plus forte», ironise Gary Kneip. La clc a officiellement demandé à rencontrer le ministre de l’Economie Jeannot Krecké afin d’entamer une réflexion plus large sur le statut du dirigeant d’entreprise qui regrouperait le droit d’établissement,

le volet social, juridique et fiscal. Parallèlement, des démarches vont être engagées auprès du ministre du Travail François Biltgen, «afin de corriger certaines injustices dans le traitement des entrepreneurs moins chanceux, frappés d’une faillite, et qui se retrouvent alors dans une situation de chômage non pris en charge», précise le vice-président de la clc, qui n’exclut pas que d’autres actions «plus fortes» soient menées si la confédération n’était pas l’objet de toute l’attention souhaitée dans ses démarches. ■ Jean-Michel Gaudron

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

Gary Kneip: «Le pire a été évité, mais il ne faut surtout pas s'arrêter là».

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Le 10 juillet, tous aux urnes! Le Parlement a décidé de maintenir la date du référendum sur la constitution européenne. Les partisans du «Oui» vont mettre les bouchées doubles dans la dernière ligne droite de la campagne.

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sont unanimement tombés d’accord pour maintenir la date initiale. Fait marquant: les partisans du «Oui» comme du «Non» sont allés dans le même sens. Gast Gibéryen (ADR) dont le parti se distingue à la Chambre par son opposition au Traité, mise ainsi sur l’émulsion créée par les rejets français et néerlandais du texte pour voir le «Non» s’imposer au Luxembourg.

«Envoyer un signal fort» Le président de la Chambre des députés, Lucien Weiler, a précisé que le Parlement avait choisi de prendre ses responsabilités face aux électeurs, en «n’empêchant pas qu’ils puissent s’exprimer» comme cela était prévu. Une question de principe démocratique, sans doute portée par la conviction des états-majors politiques du CSV, du LSAP, des Verts et du DP que le «Oui» garde toutes ses chances et ce, même si le dernier sondage ILreS/RTL de juin laisse apparaître une forte poussée du «Non», qui réunit 38% des intentions de vote contre 46% pour le «Oui» (alors que ce dernier caracolait à 60% en début d’année...). Après cet intermède inattendu, la campagne peut donc reprendre son cours. Avec quelques changements notables, toutefois. Les partisans du Traité, jusqu’à présent effacés derrière ses détracteurs —

bien plus actifs et tapageurs — semblent avoir réagi au coup de semonce administré par l’échec, au Conseil européen et sous présidence luxembourgeoise, des négociations sur les perspectives financières de l’UE. L’Europe est décidément mal en point et le Luxembourg pourrait envoyer un «signal fort» aux autres pays membres en optant majoritairement pour le «Oui», a souligné devant les députés le ministre délégué aux affaires étrangères, Nicolas Schmit. Dans la dernière ligne droite, les stratégies se précisent, les arguments s’affûtent. Les

deux partis de la coalition gouvernementale ont d’ores et déjà relancé la campagne: le LSAP s’efforce d’accroître la visibilité du «Oui», notamment par voie d’affichage, tandis que le CSV n’hésite pas à envoyer ses spécialistes des questions européennes aux fourneaux, allant jusqu’à les «proposer» à des particuliers pour des soirées-débats. Quant aux Verts et au DP, ils accélèrent également la cadence. Mais les partis politiques ne tiennent pas seuls les rênes d’une campagne qui s’anime peu à peu au niveau de la société civile. Les initiatives se

multiplient, de «l’Appel des 66» pour le «Oui» - parmi lesquels le président de la Chambre de Commerce Pierre Gramegna et l’historien Gilbert Trausch -, au Comité pour le «Non», piloté par André Kremer, en passant par quelques militants inattendus comme… la Communauté vie chrétienne de Luxembourg (CVX) ou encore l’Association des Compagnies d’Assurances qui ont tenu à faire part de leur soutien au Traité... Reste à savoir si le grand débat public que tous appellent de leurs vœux saura tenir ses promesses en l’espace de deux petites semaines. ■ Frédérique Moser

Partisans du «Oui» et du «Non» rivalisent de visibilité à quelques jours du scrutin...

Photos: David Laurent (Blitz)

OUI OU NON? LA QUESTION qui a taraudé les citoyens luxembourgeois à la mi-juin ne concernait pas tant le choix du bulletin à glisser dans l’urne que celle de savoir s’ils pourraient finalement l’y glisser... Tétanisés par les «Non» français et néerlandais, les chefs d’Etat et de gouvernement des Vingt-Cinq ont en effet décidé, lors du Sommet européen des 16 et 17 juin, de prolonger le processus de ratification du Traité constitutionnel. En clair, de s’offrir «une période de réflexion» jusqu’en juin 2007 permettant d’organiser, au niveau de chaque pays, de «larges débats» associant la société civile, les partenaires sociaux, les parlements nationaux, les partis politiques et les institutions européennes. D’organiser une campagne, en somme… Au Luxembourg, ces tergiversations européennes ont été suivies avec d’autant plus d’attention que le pays savait que tous les yeux seraient braqués sur lui, lors du référendum du 10 juillet. Jean-Claude Juncker, qui a été jusqu’à mettre en jeu son poste de Premier ministre en cas de succès du «Non», semblait paraître, à Bruxelles, séduit par l’idée d’un report de la consultation populaire sur ses terres. Mais il s’est bien gardé de donner la moindre des consignes, laissant au Parlement le soin de trancher. Ce fut fait, dès le 20 juin, lors d’une conférence des présidents de fractions, lesquels



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Travaux, on sait quand ça commence... Le chantier de la refonte du régime fiscal luxembourgeois d’aide à la production cinématographique est en marche. Les professionnels espèrent qu’il aboutira au plus vite... NON, LA VIE N’EST PAS toujours un long fleuve tranquille. Et surtout pas pour la production cinématographique luxembourgeoise, qui arrive à une période cruciale de son existence. Le régime fiscal créé, en 1988, sur la base de certificats d’investissement audiovisuel, et qui a longtemps constitué un atout majeur pour le pays, arrive aujourd’hui, en effet, à bout de souffle. Non seulement parce que ce régime était temporaire et ne prévoyait l’émission de tels certificats que jusqu’en 2008, mais aussi et surtout parce qu’il ne constitue plus le nec plus ultra en matière de régimes d’aide à l’investissement. Car tous les autres pays voisins, avec lesquels le Luxembourg a pour habitude de collaborer étroitement, y sont allés de leurs propres outils de financement, bien plus en phase avec un contexte concurrentiel chaque jour davantage affirmé. Résultat: «Le Luxembourg n’est plus aussi attractif», regrette Nicolas Steil, President et CEO de Iris Productions, mais aussi secrétaire général de l’ULPA, l’Union luxembourgeoise de la production audiovisuelle. «La conséquence en est qu’il est de plus en plus difficile d’aller vers les films que nous voulons faire, à défaut des films que nous pouvons faire».

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Sur la fin de l’année 2004 et en ce début d’année 2005, le nombre de tournages qui ont été effectués au Luxembourg, a été moins important que les années précédentes. Et si dans l’agenda d’une société de production comme Samsa, deux long-métrages sont inscrits au programme de cet été, c’est essentiellement parce que son réseau de prise de participations à Paris, Bruxelles ou Lisbonne, agit en quelque sorte comme un rabatteur. Evidemment, la situation ne s’est pas dégradée du jour au lendemain et Nicolas Steil a commencé à tirer le signal d’alarme dès l’automne 2003. En pleine période pré-électorale, l’ULPA avait pris son bâton de pèlerin et interpellé les principaux partis politiques du pays pour les sensibiliser à la situation. Non seulement tous ont inscrit le sujet dans leur programme, mais la nouvelle coalition CSV/LSAP a consacré tout un chapitre au «Soutien à la Production audiovisuelle» dans la déclaration gouvernementale. «Il sera procédé le cas échéant aux adaptations nécessaires du régime de soutien pour maintenir la compétitivité du secteur et pour assurer son développement», était-il mentionné, précisant que l’objectif majeur de cette politique de soutien consistait en «la production d’un plus grand nom-

bre d’œuvres de qualité à composante technique et artistique nationale substantielle». Un objectif pour lequel le gouvernement s’est déclaré «prêt à examiner la possibilité de procéder par voie de discrimination positive en faveur de ce type de projets». Le mécanisme de soutien actuellement en vigueur, dont le fonctionnement et la gestion est assuré par le Fonds national de soutien à la production audiovisuelle (Fonspa), se compose de deux volets. D’une part un subside direct, de type culturel, sous forme d’avance sur recettes, après approbation, accordé par le Fonspa sur avis d’un comité de lecture et d’un comité économique et financier et, d’autre part, les certificats d’investissement audiovisuel (CIAV), une aide économique reposant sur des critères de «territorialité» des dépenses, permettant un financement jusqu’à 28% de ces dépenses. «Ce régime a été très attractif à ses débuts et a permis la mise sur pieds de 250 productions et non des moindres», explique M. Steil. Mais les autres pays, après avoir, dans un premier temps, considéré d’un mauvais œil ce système, se sont empressés de s’en inspirer pour faire mieux. La Belgique, par exemple, a déballé un impressionnant arsenal, avec un tax shelter attractif assorti d’aides, natio-

nales ou régionales, s’appuyant également sur le principe de minima garantis par les diffuseurs et les distributeurs (deux catégories de professionnels absents au Luxembourg...). Même chose en France, avec l’élaboration d’un crédit d’impôt accordé selon un savant système de points élaboré en fonction de la nationalité du «package artistique» (c’est-à-dire le «casting», aussi bien celui des acteurs que de l’équipe technique) retenu pour une production. En Grande-Bretagne, aussi, un mode de financement alternatif a été développé selon le principe du sales and lease back permettant de financer jusqu’à 15% d’un budget... «Aujourd’hui, on ne peut que constater, auprès de nos partenaires traditionnels, un intérêt bien moindre pour venir tourner au Luxembourg», constate Claude Waringo, associé chez Samsa Film, également impliqué dans les discussions au niveau de l’ULPA. «Nous avons assez d’arguments pour maintenir un film ici, au Luxembourg, en sachant que même si à l’étranger, les coûts sont moins élevés, la motivation des équipes ne sera peut-être pas au rendez-vous. En revanche, à partir du moment où des avantages apparaissent dans le financement, cela devient franchement compliqué pour nous».

L’équation est alors fort simple: de moins en moins de producteurs étrangers viennent au Luxembourg, de moins en moins de films y sont tournés, de moins en moins de travail est fourni aux producteurs, techniciens et acteurs luxembourgeois... Parallèlement, depuis une quinzaine d’années, beaucoup de jeunes réalisateurs luxembourgeois se lancent dans leurs premiers court- ou longmétrages. Pour eux, également, les choses ne sont pas simples, car les aides peuvent atteindre jusqu’à 40% du budget là où dans les autres pays, en moyenne, cette aide oscille entre 70% et... 100%. D’où cette idée de saupoudrer un peu de cette «discrimination positive» évoquée par JeanClaude Juncker. C’est donc dans ce contexte d’environnement économique en mutation que l’ULPA, soutenu par le nouveau ministre délégué à la Communication Jean-Louis Schiltz, a planché sur une réforme de la loi existante. Un exercice qui ne fut pas des plus aisés, compte tenu du fait que l’ULPA compte 12 membres actifs, 12 producteurs travaillant dans des systèmes différents. Pas vraiment concurrents, donc, mais aux intérêts pas vraiment communs non plus... Les réflexions ont été axées dans trois directions: une


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culé en 1993, lors d’une première étude menée sur les CIAV. Reste que, sur ce point précis, Claude Waringo préfère rester prudent sur les chiffres et leur interprétation. «Je ne crois pas qu’il y ait un moyen de réaliser une étude vraiment objective en la matière», explique-t-il, citant l’exemple irlandais où une telle étude menée, chacun de leur côté, par des consultants de trois grands cabinets de conseil, a abouti à trois résultats totalement différents: pour les uns, le système rapportait plus qu’il ne coûtait, pour les aut-

res, c’était le contraire et pour les troisièmes, l’impact était... nul. «Ce à quoi nous nous attendons, en revanche, c’est à ce qu’il y ait moins de gros films qui se fassent au Luxembourg, mais davantage de petits films et de films luxembourgeois. En conséquence, pour un même montant investi par l’Etat, le retour sera plus important», analyse-t-il. La balle est donc dans le camp du ministère, qui a promis une réponse «la plus rapide possible» pour que ce dossier se concrétise en un vrai projet de loi dont le vote pourrait alors permettre de déblo-

quer une situation qui, au fil des mois, risque de porter gravement préjudice à l’ensemble de la profession, si rien ne devait bouger. «Nous avons tous, encore, des projets dans nos fonds de tiroir, qui peuvent nos permettre de tenir encore un temps. Mais cela ne pourra pas durer longtemps. Il faudrait que les choses aient réellement bougé d’ici à la rentrée», prévient Claude Waringo, qui ne voudrait pas que le clap de fin s’abatte trop prématurément sur une industrie qui a largement fait ses preuves par le passé... ■ Jean-Michel Gaudron

Le Club des Chômeurs, une production déléguée luxembourgeoise, sortie en janvier 2002, a connu un succès non négligeable, avec 40.000 entrées en salles au Luxembourg.

Photo: Iris Productions

réactualisation de la loi sur les certificats audiovisuels, le maintien du montant disponible via l’aide financière sélective et, enfin, l’étude de la mise sur pieds, dans le cadre des nouvelles législations sur les Sicar et la titrisation, de fonds d’investissement en achat de droits audiovisuels. «Dans le cadre d’un investissement sous forme de capitalrisque, peut-être qu’entre une société de biotechnologie bavaroise et un film luxembourgeois, l’effet de proximité jouera ici», espère Nicolas Steil. Le tout, évidemment, en gardant le souci d’une «compatibilité» totale avec les exigences européennes. A l’heure actuelle, le dossier, ficelé par l’ULPA, est entre les mains du Fonspa, qui en analyse le contenu, notamment l’élaboration d’un système de points «à la luxembourgeoise» pour l’évaluation du niveau de l’aide à accorder en fonction du «poids» luxembourgeois relevé dans le «package artistique». «Nous sommes très ouverts devant ces propositions, mais je ne peux pas en dire plus à ce stade, temporise Guy Daleiden, directeur du Fonds national de soutien à la production audiovisuelle. A partir du moment où il s’agit de créer un mécanisme de soutien pour plusieurs années et non pas une simple petite réforme pour les mois à venir, il faut le faire à tête reposée et y apporter un maximum de soins. Nous prendrons le temps de bien discuter avec les producteurs afin de ne pas bâcler le texte. Nous le ferons en écoutant l’ensemble du secteur et en n’excluant personne». Dans le cadre de ses réflexions, l’ULPA a ajouté au dossier les résultats d’une étude sur les retombées économiques du «nouveau» système de certificats audiovisuels proposé. Il y est établi que pour 1 euro de moins-value fiscale, 0,5 euro retournait vers le Trésor luxembourgeois via les impôts générés par les dépenses faites sur le territoire. Un chiffre qui était déjà celui cal-

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2012, l’année de la révolution « haute définition» Dans sept ans, la télévision haute définition aura relégué la télévision analogique au rang des souvenirs. Au Luxembourg, la conversion est en marche...

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tiements en Europe. Pour l’instant, les ménages s’équipent sporadiquement, achetant les équipements HD essentiellement pour des raisons de mode ou de design. La montée en puissance devrait se faire dans les deux prochaines années, les experts misant sur le chiffre de 30 millions de foyers européens équipés en 2010. Pour atteindre cet objectif, il est impératif de développer l’offre de contenu, a insisté pour sa part le commissaire européen à la Société de l’Information et aux Médias, Viviane Reding. «Les diffuseurs, notamment ceux qui vivent du sport et des films, ont intérêt à proposer de la HD et donc à investir dans les tournages d’images en HD. Ils ont commencé à le faire, ce qui incite les abonnés à acquérir des écrans compatibles», a-t-elle souligné.

explique-t-il. S’il rencontre encore des difficultés à convaincre ses clients – le surcoût est de l’ordre de 150% par rapport à des produits en définition standard – Didier Wery est persuadé que la HD représente une niche formidable et que les premiers tournages de programmes luxembourgeois commenceront dès 2006. Chez SES, opérateur du système de satellites Astra, la HD est également une réalité depuis l’an dernier. La toute première chaîne européenne,

Années cruciales Chez Broadcasting Center Europe (BCE), filiale de RTL Group, Didier Wery, production supervisor, n’est plus à convaincre: la haute définition, il l’a adoptée depuis un an. «Les avantages sont tellement énormes que nous avons très vite oublié les inconvénients du départ, comme le coût élevé du matériel et les adaptations techniques»,

HD1, est diffusée sur Astra depuis le 1er janvier 2004. Lancée par la société de production belge Alfacom, elle propose des programmes essentiellement axés sur le sport et la musique. Elle devrait être rejointe, dès la fin de cette année, par plusieurs autres chaînes allemandes, anglaises et françaises. Mais le véritable élan devrait avoir lieu en juin 2006, avec la retransmission de la Coupe du monde de football, dont l’ensemble des acteurs de la TVHD

espère qu’elle agira comme une véritable révélation pour les téléspectateurs. Les deux prochaines années seront donc cruciales pour le marché européen confronté à de formidables enjeux en terme de compétitivité. La Commission européenne a d’ailleurs décidé d’envoyer un signal fort aux Etats membres, aux acteurs du marché et aux téléspectateurs en programmant l’arrêt de la diffusion analogique, au niveau communautaire, en 2012 au plus tard. ■ Frédérique Moser

Les experts s’accordent à dire que la TVHD prendra son élan en Europe en 2006 lors de la Coupe du monde de football.

Photo: David Laurent (Blitz)

VOICI UNE RÉVOLUTION majeure dans le monde télévisuel, comparable au passage du noir et blanc à la couleur. La télévision à haute définition (TVHD), qui offre aux téléspectateurs une qualité d’image exceptionnelle, s’impose actuellement comme le futur standard de réception dans les marchés audiovisuels les plus avancés. Dès l’ouverture de la conférence européenne sur la TVHD, le 7 juin à l’Utopolis, le ton fut donné: le formidable processus est en marche et l’Europe ne doit surtout pas rester sur le bas-côté. L’événement, le premier du genre, était organisé à l’initiative de la Présidence luxembourgeoise, avec le soutien de la Commission européenne. Il a rassemblé 300 représentants des gouvernements nationaux et décideurs du secteur privé dans le but de faciliter les initiatives et les coopérations entre acteurs européens de la TVHD. Le ministre délégué aux Communications, Jean-Louis Schiltz, a ouvert la conférence en soulignant que l’Europe accuse un retard dans le déploiement de cette technologie et doit rattraper des pays bien plus avancés tels que les Etats-Unis, le Canada, l’Australie, la Corée ou le Japon. Dans ces pays, la haute définition est déjà une réalité pour des millions de foyers, alors qu’elle n’en est qu’à ses balbu-


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Cœurs croisés... ... ou la belle histoire d’amour entre une abbaye et un château.

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res du château, lequel s’inscrivait ainsi déjà dans un esprit d’échanges culturels. Cela fut confirmé par son dernier propriétaire, Pierre Nothomb, qui racheta le château en 1932. Sénateur pendant trente ans, écrivain fécond et poète, il fit de ce lieu aussi attachant qu’unique un véritable centre de rencontre, souhaitant que cette vocation lui survive. Ce fut le cas pendant quelques années et toutes les forces vives régionales et transfrontalières de ce site «à la frontière des frontières» ont, depuis le début de l’année travaillé à un nouveau concept pour en (re)faire un lieu de convergence au cœur de la Grande Région, attaché à promouvoir des échanges transrégionaux. Le Centre de rencontre du château du Pont d’Oye, porté par la nouvelle asbl, et qui tire avantage de la fonction existante d’hôtel-restaurant, concocte un ambitieux programme de conférences, séminaires ou forums dans des domaines tels que la musique, la littérature, l’expression orale et écrite, l’environnement (vu l’implantation extraordinaire du site...), etc. Tout en veillant à promouvoir les jeunes talents. Par ses 18 chambres au charme d’antan, ses salons et bibliothèques, ses salles de séminaires et espaces d’exposition, le château du Pont d’Oye est déjà bien courtisé par les entreprises, qui y organisent nombre de réunions et séjours. Les entreprises peuvent cette fois non seulement devenir sponsors privilégiés du centre, acteurs d’un club destiné aussi aux milieux économiques et bénéficier gratui-

tement en échange, quatre à cinq jours par an, du château et de ses infrastructures. Sans, bien sûr, oublier les places gratuites pour la programmation culturelle. La distance comme les superficies font qu’il n’y a aucune concurrence entre le Pont d’Oye et l’abbaye de Neumünster. «Au contraire, il y a complémentarité», souligne Claude Frisoni. «Je suggère pour le château une dimension littéraire, vu l’histoire du lieu, ses propriétaires, sa configuration dans le parc. Cette dimension doit être plus purement artistique, comme la voix ou les chœurs, en utilisant la capacité de déambulation. Il peut y avoir une collaboration, aussi, avec nous au niveau par

exemple des rencontres, forums et nous pouvons même bénéficier des activités du château par des manifestations dans la foulée des siennes. De plus, lorsque nous sommes ‘overbookés’, nous pouvons renvoyer vers le Pont d’Oye car ses salles de séminaire sont très bien équipées. Et n’oubliez pas ceci: ici, nous avons une mission à la fois culturelle et commerciale. Et c’est le culturel qui sert le mieux le commercial, car c’est la notoriété culturelle qui entraîne le commercial et donc l’équilibre financier. De plus, pour une entreprise, organiser une réunion dans un lieu de culture et de mémoire donne à cette réunion une dimension culturelle». ■ Marc Vandermeir

Le château du Pont d’Oye a été construit au XVIIIè siècle, du temps de l’opulence des forges.

Photo: Luc Deflorenne

COMME TOUT COUP DE foudre, l’histoire pourrait commencer par «Il était une fois…». Les tourtereaux, cette fois, ne sont autres que le Centre culturel de rencontre Abbaye de Neumünster et le château du Pont d’Oye, à l’orée de la forêt d’Anlier et le long de très vastes étangs paisibles, à une quinzaine de kilomètres au-dessus d’Arlon. «J’y suis allé une première fois à titre personnel, il y a peu, et j’ai été séduit par le charme du lieu», indique Claude Frisoni, directeur du Centre culturel de rencontre Abbaye de Neumünster. «J’y suis retourné avec le directeur du ministère luxembourgeois de la Culture, pour une réunion de travail. Celle-ci nous a permis de faire le tour d’horizon du potentiel d’un tel endroit, plein de charme et d’histoire. C’est ainsi que notre centre de rencontre est effectivement parmi les parrains de celui qui vient d’être porté sur les fonts baptismaux au Pont d’Oye». C’est, en réalité une renaissance plus qu’une naissance. Le château du Pont d’Oye a été construit au XVIIIe siècle, du temps de l’opulence des forges. Connue sous le titre de Marquise du Pont d’Oye, Louise de Lambertye, épouse du Maître des forges de l’époque, y organisa des fêtes à ce point fastueuses qu’elle ruina son mari. L’histoire a donné lieu à des œuvres littéraires, à une création récente par le Théâtre royal des Forges, et Claude Frisoni nous a confié en avoir déjà parlé à un producteur. C’est que, du temps de la marquise, le Roi Stanislas de Lorraine et Voltaire furent parmi les nombreux visiteurs célèb-


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FEDERer ambitions et attentes L’enveloppe FEDER attribuée au pays s’est élevée à 44 millions d’euros pour la période 2000-2006. L’avenir des fonds structurels est cependant menacé par l’échec d’un accord sur les perspectives financières de l'UE. quent d’être les premiers perdants de ce non-accord sur ce dossier. Des fonds qui ont aussi bénéficié au pays. Dans le cadre du programme Objectif II, qui a pour mission la reconversion économique et sociale des zones en difficultés structurelles — des sites industriels notamment —, trois zones sont éligibles: une zone de 142 km2 au Sud du pays, une autre de 170 km2 au Nord et 110 km2 à l’Est, en plus d’une zone transitoire de 200 km2. En tout, ce sont pas moins de 24% du territoire luxembourgeois qui sont concernés.

60 projets retenus L’enveloppe FEDER (Fonds européen de développement régional) dévolue au GrandDuché s’élève à 44 millions d’euros pour toute la durée du programme (2000-2006), sur un montant total des projets de près de 200 millions. Le coût total pourra varier en fonction des projets sélectionnés, mais le taux d'intervention moyen d’environ 23% ne pourra pas être augmenté, précise Elisabeth Mannes-Kieffer, conseiller de gouvernement 1ere classe. Suite à l’appel à candidatures, 99 projets ont été envoyés au ministère de l’Economie, 39 ont été écartés, 58 présélectionnés, 26 conventions ont été signées et 9 accords de principe ont été donnés. Le programme Objectif II est orienté autour de cinq axes dont le premier vise la diversification économique régionale et la meilleure répartition des

équipements et de l’emploi. À ce titre, le syndicat intercommunal S.I.CLER a vu son projet d’infrastructure d’accueil «Bâtiment relais» à Hosingen cofinancé par le FEDER. De même, la reconversion de l’ancien bâtiment Thomas & Betts en centre d’accueil et d’innovation Ecostart à Foetz a pu voir le jour grâce à ce programme. On pourra encore citer, notamment, le concept global de mobilité de la ville d’Esch-sur-Alzette. Le deuxième axe, «l’intégration des friches dans une politique de développement économique et spatial durable, et amélioration des cadres de vie

dégradés», renferme une double vocation: la reconversion des friches industrielles – la société Agora a reçu un cofinancement pour les études, la communication et le conseil, mais aussi pour les surcoûts engendrés par la spécificité des friches de Belval-Ouest – et l’amélioration des cadres de vie — valorisation des centres-villes de Dudelange et Differdange. «La promotion de la recherche, de l’innovation et du progrès technique» constitue le troisième axe. C’est dans ce cadre que l’établissement public Fonds Belval s’est vu attribuer un cofinancement pour la construction d’un

bâtiment devant abriter le Centre de Recherche public Gabriel Lippmann sur la friche industrielle de Belval-Ouest. La commune de Mompach a également pu bénéficier de fonds structurels pour la construction d’un bâtiment scolaire en bois à très basse consommation énergétique. Ce projet correspondait aux objectifs visés par «la promotion de la protection de l’environnement naturel». Enfin, le dernier axe s’attache à l’«assistance technique au programme». Le prochain appel à candidature ciblé doit intervenir au second semestre de cette année. ■ Florence Reinson

L’établissement public Fonds Belval s’est vu attribuer un cofinancement du FEDER pour la construction d’un bâtiment devant abriter le Centre de Recherche public Gabriel Lippmann sur la friche industrielle de Belval-Ouest.

Photo: Luc Deflorenne

FIN MAI, UNE RÉUNION informelle des ministres européens de la politique régionale et de la cohésion sociale s’est tenue au Luxembourg, dans le cadre de la présidence de l’UE. On y a discuté essentiellement de l’avenir des fonds structurels pour la période 2007-2013. Le règlement qui régit les modalités d’intervention des fonds structurels doit se baser sur un papier stratégique proposé par la Commission et approuvé par le conseil des ministres. Les commissaires en charge de la politique régionale, Danuta Hübner, et de l’Emploi, des Affaires sociales et de l’Egalité des chances, Vladimír Spidla, ont rédigé un document reprenant les orientations stratégiques, qui sera présenté au collège des commissaires, mijuillet, puis au conseil des ministres pour une adoption qui, au pire, devrait intervenir à l’automne, puisque le texte est censé entrer en application au 1er janvier 2007. Le document doit retenir les priorités des fonds structurels qui doivent être en ligne avec la stratégie de Lisbonne, à savoir favoriser l’emploi et la collaboration transfrontalière, mais également la cohésion territoriale. Le ministre luxembourgeois de l’Economie, Jeannot Krecké, avait insisté sur l’importance d’arriver à un accord sur les perspectives financières de l'UE pour la période 20072013 avant la fin de la présidence, sans quoi certains programmes ne pourront être mis au point. Cela n’a pas été le cas et les fonds structurels ris-

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FOIRE AGRICOLE DE LIBRAMONT

Business rural IKEA (25/06) C’est officiel: Ikea, à Sterpenich-Arlon, ouvrira le 24 août. Un mercredi, comme le veut la tradition maison. Le chantier devrait être achevé début août, de manière à organiser l’aménagement intérieur et à peaufiner, en conditions quasiment réelles, la formation du personnel. Le site ouvrira avec 280 personnes environ et il y en aura 250 environ, en rythme de croisière, sans compter les emplois indirects (gardiennage, transport, maintenance et entretien, livraison, service de montage). La trentaine de CDD supplémentaire servira, dans les preéiers temps, à gérer à la fois le rush du démarrage et l’inexpérience des nouveaux employés. Le recrutement est effectué à plus de la moitié. 54 % des engagés viennent de Belgique, 43 % de France voisine. Et il y a même quelques Luxembourgeois…

PED-ATHUS

Cobelfret ancré au port sec (20/05) Cobelfret est un logisticien mondial, transportant par mer, par air, par route ou par le rail. La maison belge contrôle ACE (Autocare Europe), spécialisé dans le transport ferroviaire de voitures et d’utilitaires passant par les ports d’Anvers et Zeebrugge. Et Autologistics, division de Cobelfret, offre toute une gamme de services, du transport routier à la préparation des voitures avant livraison. A Athus, sur la zone centrale du P.E.D., à deux pas du Terminal Containers (le «port sec»), Cobelfret Autologistics bichonnera des véhicules hauts de gamme, avant l’acheminement vers les points de vente au Grand-Duché. On évoque une trentaine d’emplois sur le site. Athus est aussi une base pour JP Lorang, transporteur luxembourgeois avec lequel Cobelfret, installé à Luxembourg aussi, est en «joint-venture».

BASTOGNE

Liberty Land: les loisirs en grand (03/06) En périphérie de Bastogne, le promoteur BMB (Benelux Master Builders), de Wiltz, va proposer un complexe, baptisé Liberty Land. Sur une quinzaine d’hectares, il y aurait une piste de ski couverte, une discothèque, un karting indoor, un complexe de cinémas, un bowling, une salle de fitness… Le tout serait encadré par des cafétérias mais aussi un hôtel de soixante chambres, un restaurant dans une ferme à proximité, voire l’une ou l’autre enseigne commerciale complémentaire, dans les articles de sports ou du sport-aventure. On évoque une centaine d’emplois, à l’échéance du printemps 2007. Le bureau d’architecture ab+, lui aussi installé à Wiltz, a conçu le projet.

RÉGION LORRAINE

Chômage: des pistes pour agir (20/05) Inquiet face à la hausse du chômage en Lorraine, le Conseil économique et social appelle à la mise en place de chantiers prioritaires. Il propose, de répondre aux difficultés du secteur textile par des mesures exceptionnelles, de mettre en place un plan d’urgence pour les jeunes, d’accentuer la reprise et la transmission d’entreprises et d’activer le plan régional des formations. Pour mémoire, la Lorraine a franchi en mars la barre des 10% de chômeurs rattrapant, pour la première fois depuis quinze ans, le taux national. Sept bassins d’emploi sont particulièrement touchés: le bassin houiller, les bassin de Saint-Dié, Lunéville et Epinal, les Vosges de l’Ouest, les bassins de Commercy et de Longwy. Cette hausse concerne surtout les jeunes de moins de 25 ans (+ 40%), les hommes (+37%) et le chômage d’exclusion. www.cr-lorraine.fr

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LA FOIRE AGRICOLE, forestière et agroalimentaire, qui se déroule chaque année fin juillet à Libramont (du 29 juillet au 1er août pour l’édition 2005), en Luxembourg belge, n’est pas seulement une gigantesque exposition en plein air (plus de 100.000 m2 de matériels et produits). Elle est aussi une vitrine exceptionnelle de la ruralité, au sens le plus large du terme puisqu’elle l’aborde sous de multiples aspects: machinisme, élevage, forêt agroalimentaire, horticulture, mais, aussi, recherche, éducation, culture, etc. Cette approche en fait un événement sans pareil en Europe. Et très recherché tant par les milieux ruraux que par les milieux d’affaires liés au secteur. Ainsi, l’année dernière, plus de 10.000 des 153.531 visiteurs recensés étaient étrangers et 2.000 délégations étrangères – parmi lesquelles des japonaises, coréennes et américaines! – ont été reçues au Business center ou à l’Agence wallonne pour les exportations (Awex). Un autre chiffre en dit long sur le poids économique de cet événement: en 2004, le chiffre

d’affaires réalisé par la Foire a été, en quatre jours, de plus de trois millions d’euros. Et encore ce chiffre ne concerne que la seule organisation et ne tient pas compte des résultats financiers des 700 exposants – dont, cette année, 100 internationaux parmi lesquels 10 Luxembourgeois – et des rendez-vous d’affaires. Tout ce que l’on sait, pour reprendre le mot d’un représentant de la Foire, confirmé par un exposant, c’est qu’ils sont «énormes». Au Luxembourg, tant le ministère de l’Agriculture que la Chambre d’agriculture indiquent que la Foire est un «incontournable» pour nos agriculteurs et éleveurs, qui y vont tous ou presque. Là non plus, aucune information n’existe sur ce qu’ils y traitent. Mais les ruraux ne sont pas du tout les seuls concernés, bien au contraire. Outre tous les milieux d’affaires liés à la ruralité et accueillis dans des infrastructures équipées de la dernière technologie, le grand public et les passionnés de sports équestres sont eux aussi chaque année plus présents. Car l’intelligence des organisateurs de la Foire, créée en 1926

pour promouvoir le cheval de trait ardennais, a été non seulement de savoir s’adapter à l’évolution – très agitée – du secteur agricole, mais même de l’anticiper et, surtout, d’y intéresser le grand public par une approche globale. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si plusieurs universités y sont aussi présentes. Jamais les organisateurs n’ont oublié la vocation initiale, mais ils y ont greffé au fil des ans bien des côtés attractifs, comme les produits de bouche aux critères de qualité très stricts ou de multiples animations spectaculaires. Le grand hall couvert, Walexpo, accueille en outre, cette année, une exposition consacrée au thème «Forêts, bois, entreprises: l’amélioration continue». De nombreux débats et échanges sur ce thème et les sujets annexes sont au programme. Comme, une année sur deux, la Foire est aussi «forestière»: deux jours de démonstrations en forêt sont donc cette fois organisés, après les quatre jours de foire en elle-même. ■ M. V.

Une dizaine d’exposants luxembourgeois seront présents cette année sur les stands. Photo: Marc Vandermeir

Rendez-vous le 24 août!



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Luxembourgisation» accrue L’importance du Luxembourg dans la stratégie de développement de la société de gestion indépendante Carmignac Gestion n’échappe pas à son fondateur, Edouard Carmignac. FONDÉE EN 1989, EN FRANce, la société de gestion indépendante Carmignac Gestion fait aujourd’hui partie des «50 sociétés de gestion qui comptent», pour reprendre une évaluation établie par le magazine français Option Finance. Forte d’une cinquantaine de gestionnaires professionnels en France, mais également d’une dizaine au Luxembourg, où elle s’est établie en 1999, la société affiche aujourd’hui quelque 3 milliards d’euros d’actifs sous gestion, principalement répartis entre l’Europe (20%), les Etats-Unis (30%) et l’Asie (30%). Au Luxembourg, Carmignac Gestion, à l’étroit dans ses anciens locaux de la rue Aldringen, a pris ses aises, au début de l’année, dans de nouveaux bureaux au dernier étage du Plaza GrandeDuchesse Charlotte. «Nous avons toujours été près du ciel, ce qui nous aide à avoir de vastes horizons, commente Edouard Carmignac. L’idée est que nos équipes de distribution des produits sur l’Europe puissent échanger entre elles et mieux faire circuler les informations. Nous avons choisi une philosophie de bureaux ouverts qui correspond très bien à la volonté de transparence qui prévaut pour notre gestion. Nous recherchons à avoir une similitude entre la façon avec laquelle nous travaillons et celle dont nous souhaitons travailler avec le client».

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Rencontre exclusive avec le fondateur de la société, en récente visite au Luxembourg... Monsieur Carmignac, comment a démarré l’aventure de votre société? «J’étais agent de change dans les années 80. J’étais, à cette époque, amené à fréquenter les grands gérants anglo-saxons auprès de qui je proposais des idées d’investissements sur des titres français. Cela m’a permis de voir comment ces gens raisonnaient et d’apprendre beaucoup de choses à leur contact. Déjà à l’époque, 85% de la gestion non indicielle d’actions se trouvait aux EtatsUnis entre les mains de sociétés de gestion indépendantes. Il y avait donc une opportunité majeure, car la gestion collective en Europe n’en était qu’à ses débuts et essentiellement concentrée auprès des institutionnels. Or, je pense que les sociétés familiales indépendantes et non cotées sont mieux armées pour ce genre d’activité, à condition, évidemment, que ces sociétés soient suffisamment capitalisées. Elles ont l’avantage d’être loin de toute pression politique ou des aléas boursiers susceptibles de toucher leurs propres actionnaires. Vous avez, ensuite, ouvert une succursale au Luxembourg. Quelles sont les circonstances qui vous ont amené à prendre cette décision?

«À partir du moment où nous voulions distribuer nos produits hors du territoire français, nous n’avions pas beaucoup d’alternatives. Il y avait le Luxembourg, la Suisse ou la Belgique, pour ce qui est des pays francophones, ou bien éventuellement la Grande-Bretagne, mais qui reste un monde un peu à part. Nous avons estimé que le Luxembourg offrait un maximum d’avantages. C’est un pays de l’Union européenne qui dispose d’une expérience et d’un savoir-faire dans le domaine des activités de marché favorisant clairement le développement de la gestion collective. Cela nous permettait de compter sur une bonne base de développement à la fois moins onéreuse et plus efficace que d’autres. L’image du Luxembourg n’est pas spécialement très positive vue de France. Cela vous a-t-il posé des problèmes d’être à cheval sur les deux pays? «Ce n’est sans doute rien à côté de ce que cela aurait été si nous avions choisi Genève! Je pense que les autorités françaises ont conscience que notre implantation au Luxembourg répond avant tout à une logique de développement. L’importante croissance de nos encours enregistrée depuis montre parfaitement le bienfondé de notre choix. Il est clair que Luxembourg est pour nous une plate-forme de développement et non pas un centre d’évasion fiscale.

Nous n’avons pas rencontré de difficultés particulières, hormis le fait que nos fonds européens (il y en a trois domiciliés au Luxembourg, NDLR) ne sont pas éligibles au titre du Plan d’épargne en actions français. Cela a constitué un frein pour notre développement. Mais cette anomalie devrait être levée prochainement. Il faut bien voir que le problème s’est aussi posé en sens inverse, pour nous. Beaucoup de distributeurs européens préfèrent acheter des fonds luxembourgeois plutôt que des fonds français. On est donc amené à viser une plus grande «luxembourgisation» de notre gamme, à la demande même de nos clients européens. Les développements législatifs du Luxembourg dans le cadre de la directive européenne dite «UCITS III» doivent donc vous convenir à merveille... «Nous sommes évidemment toujours très favorables à tout ce qui est à même de rendre le marché européen plus homogène et peut faciliter la commercialisation paneuropéenne des produits. Ce qui amène des complications en termes de distribution, ce sont les aspects fiscaux. Nous sommes ainsi amenés à entreprendre de savants calculs en ce qui concerne les parties taxables des plus-values sur certains fonds obligataires. Au Luxembourg, nous avons établi notre plate-forme de distribution paneuropéen-

ne. Elle assure aujourd’hui 30% des encours et 50% des souscriptions et je ne serai pas surpris que, dans les deux années à venir, les trois quarts des souscriptions proviennent du Luxembourg. Vous disposez d’une gamme de quinze organismes de placement collectifs. Comment se passe la recherche et le développement de nouveaux produits? «Nous développons des produits dans des domaines très précis et nous cherchons, dans ce cas, à concentrer les efforts des gestionnaires et des analystes affectés à cette offre, plutôt que de venir sur le marché tous les ans avec un produit nouveau. Nous tenons également à résister au maximum aux effets de mode. À partir du moment où nous un secteur affiche une certaine croissance, le gestionnaire doit avoir la liberté de mouvement dans le choix des opportunités. Or, le client a toujours tendance à acheter des produits ayant déjà connu une bonne performance, si bien qu’il peut être tenté d’acquérir des fonds trop spécialisés présentant un intérêt moins important. Du coup, le risque qu’il soit mécontent de cet investissement est plus grand et l’image de marque du gestionnaire peut en souffrir. C’est pour cela qu’on ne verra jamais de hedge funds chez Carmignac?


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En Asie, la dynamique de développement est très forte et ne semble pas prête de s’inverser. Mais il ne faut pas non plus négliger certains pays d’Amérique latine, comme le Brésil, qui disposent de ressources énergétiques propices à une certaine croissance. En réalité, les zones dites émergentes sont vastes et pleines d’opportunités. Le fait d’être présent et actif en Europe de l’Est n’exclut pas de l’être aussi en Asie. Mais il faut encore mentionner le fait que la valorisation des pays de l’ex-Europe de l’Est a été plus vive qu’en Asie et qu’il y a donc une «survalorisation» relative qui devra être corrigée.

Dans quelle mesure le récent élargissement de l’Union européenne vous offre-t-il des opportunités intéressantes? «Le fonds européen que nous avons coté au Luxembourg visait, dès sa création, les pays situés au-delà de la zone euro de l’époque, mais destinés à rejoindre l’Union européenne. Aujourd’hui, les frontières ont tendance à être nettement mieux dessinées. Un quart de nos actifs sont, aujourd’hui, investis dans ces pays et ces fonds performent mieux que les fonds européens logés à Paris. Il s’agit là clairement de zones à fort développement.

Le 29 mai dernier, la France a été le premier Etat européen à ne pas ratifier le traité constitutionnel. Quel est votre sentiment sur le résultat de ce référendum? «La France est un pays qui a des qualités, mais aussi des défauts, en particulier celui d’un attachement sans doute trop important à sa culture et son mode de vie, ce qui n’est pas sans provoquer de lourdes inerties. Le fait de freiner le processus d’intégration européenne pourrait provoquer une hausse de la prime de risque à l’investissement en France et en Europe et donc impacter directement la valorisation des actifs.

Peut-on comparer ces développements à ceux de l’Inde ou de la Chine? «Il y a un processus de convergence qui est en marche et qui accélère le développement de ces pays. Prenons l’exemple de la Pologne. Le prix de l’heure travaillée y est entre trois et quatre fois moins élevé qu’en Allemagne. La conséquence est que les travailleurs polonais vont avoir tendance à vouloir aller travailler en Allemagne et que, dans le même temps, les entreprises allemandes vont vouloir délocaliser en Pologne. Le croisement de ces deux phénomènes va faire en sorte que le pouvoir d’achat disponible en Pologne va connaître une croissance accélérée.

Dans votre bureau trône un immense portrait de Lénine. Plutôt curieux comme choix, non? «Il se trouve face à la porte d’entrée de mon bureau. C’est l’original du portrait fait par Warhol. C’est un clin d’œil un peu intimidant qui, je l’espère, incite mes interlocuteurs à ne pas me raconter d’histoires! Avoir le portrait du terroriste qui a le mieux réussi dans sa carrière est une façon de rester toujours en éveil. L’essentiel est d’avoir des convictions et ne pas avoir peur de les remettre en cause». ■ Propos recueillis par Jean-Michel Gaudron

Edouard Carmignac: «Luxembourg est pour nous une plate-forme de développement et non pas un centre d’évasion fiscale».

Photo: Michel Zavagno (Blitz)

«Les hedge funds sont en effet des produits dangereux! À l’origine, il s’agissait de fonds qui avaient pour objet la gestion du risque. Or, aujourd’hui, c’est tout le contraire! Ce sont des produits hautement spéculatifs et qui ont tiré leur essor des traumatismes de l’année 2000 où les gens ont voulu avoir une protection contre la crise des marchés et se sont rués sur ce genre de produits, avec l’impression qu’ils y trouveraient une gestion du risque plus optimale. Je ne serai pas surpris si dans trois ans, les actifs sous gestion au travers des hedge funds soient réduits de moitié par rapport à aujourd’hui.

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Consolider les zones de dominance Fouad Rathle, le nouveau président de l’Institut de formation bancaire, mise sur la transparence, l’équilibre financier et le travail partenarial.

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niques et dispositions réglementaires (IRS, Bâle II…). Une offre qui, parallèlement, continuera de s’appuyer sur une coopération effective et soutenue avec les grands acteurs de la place comme l’ALFI ou l’ALGAFI, les chambres professionnelles et ses clients propres. «Dans une démarche consultative, des cercles d’expertise composés des DRH des banques ont déjà été formés et j’ajouterai que plusieurs programmes, comme notre cours bancaire de base, ont été validés par ces mêmes banquiers», rappelle ce nouveau président très soucieux de «consolider ces succès».

et en allemand. «Nous venons tout juste d’installer un moteur de recherche sur notre site web et je peux d’ores et déjà vous annoncer qu’un catalogue commun de formation sera réalisé avec la Frankfurt Academie en janvier 2006». Concernant l’avenir de la place financière, Fouad Rathle se déclare «raisonnablement optimiste», au vu de statistiques pour certaines très encourageantes, mais qui, pour d’autres, le sont beaucoup moins. «Comme M. Greenspan, je ne suis pas porté à l’exubérance! Je me donne encore quelque temps pour me faire une idée ferme», confie-t-il

Raisonnablement optimiste Si le but reste bien le même – faire de l’IFBL un instrument de référence et, surtout, un partenaire de ses clients – Fouad Rathle souhaite affiner la communication de l’Institut et envisage, pour y parvenir, d’autres actions innovatrices comme l’organisation de forums d’activité, de conférences ou l’extension de l’e-learning à d’autres matières, seul le cours sur le blanchiment d’argent en bénéficiant pour l’instant. Il ne cache pas, non plus, son intention de répondre aux besoins des banques étrangères et des «petites banques» de moins de 100 salariés en leur proposant, dans la mesure du possible, davantage de cours en anglais

avec un large sourire reconnaissant, toutefois, que les grandes banques de la place recommencent à recruter. «Il est clair que le Luxembourg excelle dans certains domaines, comme les fonds, et ceci ne changera pas. Il ne faut évidemment pas oublier les nouveaux développements, comme la retenue à la source ou les amnisties fiscales de tel ou tel pays, mais la plupart des banques n’ont enregistré, à ce jour, que peu de pertes de déposants». Selon lui, les réels défis sont désormais techniques et réglementaires: exigences de vérifications des mesures de prévention du

blanchiment de fonds, nouvelles normes comptables, règles d’adéquation de capital… «Il y a trois ans, on en parlait, mais maintenant, c’est là!», insistet-il. «La directive sur la fiscalité de l’épargne est applicable dès le 1er juillet». Un conseil? «À mon avis, nous devons développer les techniques bancaires autres que le private banking et consolider nos zones de dominance, comme les fonds, en s’assurant que par la formation il y ait le personnel nécessaire pour assurer la continuité et la croissance de ce secteur; c’est précisément là que l’IFBL a un grand rôle à jouer». ■ Gaël Calvez

Fouad Rathle: «Comme M. Greenspan, je ne suis pas porté à l’exubérance!».

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

LE VIRAGE A ÉTÉ AMORCÉ avant son arrivée, mais il est bien décidé à le poursuivre. Elu le 28 avril dernier à la présidence de l’Institut de formation bancaire, Luxembourg (IFBL), où il succède à Adrien Ney, promu à la direction générale de Luxair, Fouad Rathle se veut pragmatique: «Je souhaite que l’IFBL continue à opérer de la façon dont j’ai été témoin cette dernière année en tant que membre du conseil». Pour ce spécialiste du crédit, senior vice président de GarantiBank depuis décembre 2001, pas question, non plus, d’être seul aux commandes: «Je suis enclin à la démocratie et à la consultation. J’entends mener ceci de concert avec les membres de mon conseil d’administration et M. De Cillia qui représente l’ABBL, et compte avoir un contact très étroit avec le directeur, M. Eckes». Mandaté pour un an, Fouad Rathle s’est, notamment, fixé pour objectifs d’opérer dans la transparence, «l’accountability», et selon les principes élémentaires de la profitabilité. «Il ne s’agit pas de faire un maximum de profits – nous ne souhaitons évidemment pas devenir une entreprise commerciale –, mais ne pas perdre d’argent non plus. Il faut absolument que les opérations de l’IFBL permettent d’agencer son développement futur et d’affiner son offre». Autant dire que cela passera par une offre flexible, faite surmesure et en phase avec l’actualité des nouvelles tech-


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Protocole d’accord avec Chinaclear (02/06) Lorsque la Chine s’éveille au monde capitaliste... Clearstream en tire profit, puisque la société – qui dispose déjà d'un bureau régional à Hong Kong depuis plus de quatorze ans – vient de signer un Memorandum of Understanding avec Chinaclear, le dépositaire de titres pour les marchés de capitaux chinois, prestataire de services des Bourses de Shanghai et de Shenzhen. Ce protocole prévoit un partage d’expertises pour la compensation, le dénouement et la conservation. www.clearstream.com; www.chinaclear.com

BANQUE PRIVÉE EDMOND DE ROTHSCHILD EUROPE

Croissance soutenue (02/06) C’est par une hausse de près de 21% (à 22 milliards d’euros) de la conservation globale de ses avoirs que la Banque Privée Edmond de Rothschild Europe a clôturé son exercice 2004. La banque a, en outre, affiché +18% de bénéfice net par rapport à 2003 et annonce, pour les cinq premiers mois de l’année 2005, une évolution «favorable» des résultats. www.lcf-rothschild.lu

ODYSSEY ASSET MANAGEMENT SYSTEMS

Contrat avec la HaSpa (30/05) La plus grande banque d’épargne allemande, la Hamburger Sparkasse, vient de décider l’implémentation de la plate-forme d’Investment management développée par Odyssey Asset Management Systems. Il s’agit d’une combinaison entre les composants Portfolio et Advisory Management, qui remplacera le système de private banking actuellement en place. Le processus de décision aura, au final, pris deux ans, jusqu’à la signature définitive du contrat au printemps dernier. www.odyssey-group.com; www.haspa.de

CRP HENRI TUDOR / CSSF

Coup de GRIF sur les risques (25/05) Le CRP Henri Tudor et la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) viennent de finaliser le partenariat de recherche concernant le projet GRIF (Gestion des risques opérationnels dans les institutions financières), en vue d'étudier de nouvelles pistes méthodologiques permettant une évaluation objective de la qualité de la gestion des risques par les institutions financières. Des réflexions qui s’inscrivent dans le cadre du nouvel accord de Bâle II et de la nouvelle directive d'adéquation des fonds propres (CAD III). www.cssf.lu

GROUPE DEXIA

Luxembourg, centre de calcul (12/06) Dexia Banque et Dexia BIL viennent d’annoncer la consolidation de leurs infrastructures informatiques au travers de la création d'une filiale, qui sera établie au Luxembourg et regroupera quelque 700 personnes. Il s’agira, dans les deux ans à venir, de réduire de moitié le nombre de centres de calcul et de mainframes (de 4 à 2), de consolider une partie des serveurs et de rationaliser les logiciels techniques, le tout sans licenciement ni délocalisation de personnel. Les économies induites par cette réorganisation sont estimées à un niveau supérieur à 10 millions d’euros par an à partir de 2007. www.dexia.com; www.dexia-bil.lu

STERIA PSF LUXEMBOURG

Certification ISO 9001: 2000 (13/06) Steria PSF Luxembourg est devenu le premier professionnel du secteur financier de la catégorie «opérateurs de systèmes et de réseaux» à obtenir une certification ISO 9001:2000 pour l'ensemble de ses métiers. Une certification que Steria Benelux avait déjà reçue, en octobre 2003, en Belgique et Luxembourg, pour l'ensemble de ses métiers (conseil, intégration de systèmes, infogérance). www.steria-psf.lu

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ALPP

La ballade des gens heureux «MÊME SI NOUS AVONS tous nos problèmes et nos revendications, nous pouvons dire que nous sommes des gens plutôt privilégiés». Jean Fuchs, président de l’Association luxembourgeoise des professionnels du patrimoine (ALPP) pouvait afficher un large sourire à l’occasion de l’assemblée générale ordinaire de son association. «Nous ne sommes peutêtre pas les plus grands, les plus riches, les plus forts, mais nous sommes l’association des gens heureux» résumait-il, ainsi, conscient, néanmoins, que cette bonne humeur était loin d’être partagée par tous les acteurs de la Place, au regard, notamment, de la nouvelle donne en matière de fiscalité de l’épargne et de l’échéance 2011 pour la fin programmée du secret bancaire. Pas question donc, pour autant, de céder au pessimisme, même si la prudence reste évidemment de mise. «L’Europe, dans son ensemble, manque singulièrement de dynamisme, de créativité, de flexibilité. J’ai le sentiment que l’on privilégie la monoculture du secteur des OPC, mais je pense que les choses vont changer». Jean Fuchs rappelle qu’il y a deux ans, il avait prédit que le nombre de PSF dépasserait rapidement celui des banques. C’est, aujourd’hui, une réalité, le pays comptant, au 31 mai, 161 banques et 172 PSF, lesquels emploient 6.200 personnes (contre 2.800 il y a cinq ans). «Et je prends le pari qu’en, 2013, le nombre de PSF sera triple de celui des banques», lance-t-il, levant, par la même, un coin du voile sur quelques chiffres contenus dans le rapport rédigé par Deloitte pour le compte du Codeplafi (Comité de développement de la place financière) sur l’impact global du secteur des PSF sur l’économie au Luxembourg: «En valeur ajoutée, ces PSF représentent

3,3% du PIB, mais c’est un chiffre qui ne prend pas en compte les activités fonds et OPC prestés par les PSF, pas plus que les activités induites auprès des banques et des assurances. J’aurais donc plutôt tendance à penser que les PSF représentent environ 5% de l’économie nationale, c’est-à-dire le double du secteur des assurances». Ce «poids» pourrait, fort naturellement, être amené à grandir dans les prochaines années, surtout si l’on suit les conclusions d’une étude présentée au Codeplafi par PricewaterhouseCoopers Luxembourg, détaillant les opportunités pour la place financière de développer de nouveaux types de métiers. De nouveaux statuts de PSF pourraient ainsi voir le jour: un qui

simplifierait le statut existant de conseiller indépendant, afin de le rendre aussi concurrentiel que celui des gérants de fortune suisses; un nouveau statut de conseiller patrimonial, destiné à donner une réelle reconnaissance aux professionnels intervenants en tant que «financial planners» et un qui concernerait l’établissement du pôle central d’administration de réseaux internationaux de conseillers financiers. L’intérêt n’est pas mince: on estime qu’il faut compter, en moyenne, un employé support pour dix à vingt conseillers sur le terrain et que certains réseaux comptent plus de 1.000 conseillers... ■ J.-M. G. Plus de détails sur ces nouveaux statuts PSF sur www.paperjam.lu/ c/n/l/articles/12211.html

Jean Fuchs: «En, 2013, le nombre de PSF sera triple de celui des banques».

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Objectif continuité En même temps que l’industrie des fonds d’investissement luxembourgeoise reprend le leadership européen, l’ALFI entend poursuivre et renforcer sa mission de promotion.

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Il y a deux ans, un certain nombre d'objectifs avaient été fixés par l'ALFI en matière d'innovation, de contrôle des coûts et de distribution transfrontalière. «Nous avons également travaillé en étroite collaboration avec la CSSF dans l'élaboration d'une circulaire de-vant permettre une grande souplesse dans l'interprétation du volet 'substance' de la directive UCITS III, tout en maintenant une discipline réglementaire et un haut degré de protection pour l'investisseur», se réjouit M. Seale. Si la réalisation de ces objectifs demeure une priorité constante pour l'ALFI, de nouveaux challenges ont été ajoutés au carnet de route. Ainsi, trois «nouveaux» axes de travail occuperont activement les membres de l'association ces 24 prochains mois. Le premier concerne, évidemment, la mise en œuvre de la directive UCITS III, avec la nécessité de rendre l'ensemble des fonds et des sociétés de gestion en conformité avec la loi. Le second est moins technique, mais tout aussi important, l'ALFI souhaitant renforcer son influence auprès des instances européennes. «Lorsqu'une directive arrive au Luxembourg pour y être transposée, il est trop tard pour y apporter des retouches! Nous devons renforcer nos efforts de lobbying plus en amont des processus décisionnels européens», estime M. Seale, qui vise notamment une présence accrue auprès du CESR (Committee of European Securities Regulators, autre-

ment dit le comité européen des régulateurs de marchés, NDLR). Enfin, l'ALFI souhaite renforcer l'attractivité de la place pour l'ensemble des intervenants de l'industrie des fonds, qu'ils soient administrateurs, dépositaires ou gestionnaires. «Avec l'ensemble de ces objectifs qui vise un contenu de place attrayant, l'ALFI va continuer dans sa stratégie de promotion, ciblée vers les professionnels. Lors de nos voyages de promotion à l'étranger, auprès de Profil ou de la Chambre de Commerce, nous avons remarqué que le secteur des fonds d'investissement intéressait beaucoup nos interlocuteurs» se réjouit le président de l'association. Au Luxembourg, aussi, l'intérêt est réel. Selon des données à paraître prochainement dans la nouvelle étude du Comité de développement de la place financière (Codeplafi) sur le poids de la place financière dans l'économie luxembourgeoise, il apparaît que l'industrie des OPC, qui emploie près de 11.000 personnes — soit un tiers de l'ensemble du secteur financier — contribue pour 10% environ aux recettes fiscales de l'Etat. Par ailleurs, chaque nouvel OPC constitué générerait, à terme, entre 5 et 7 emplois nouveaux et 352.000 euros de recettes fiscales supplémentaires... Sur la période mars 2003mars 2005, la progression en volume a été de 45% (373 milliards d'euros), les trois quarts de cette progression étant à mettre à l'actif des

souscriptions nettes (les 25% restants n'étant dus qu'aux effets de marché). Au début de l'année 2005, cette croissance s'est poursuivie avec une hausse de près de 8% sur les trois premiers mois de l'année. ■ Jean-Michel Gaudron

Tom Seale: «Nous devons renforcer nos efforts de lobbying plus en amont des processus décisionnels européens».

Photo: Eric Chenal (Blitz)

ILS ÉTAIENT PRÈS D’UNE quarantaine à briguer, fin mai, les 25 sièges à pourvoir au conseil d’administration de l’association luxembourgeoise des fonds d’investissement (ALFI). C’est dire l’intérêt sans cesse grandissant des acteurs de ce marché pour leur organe représentatif qui en a accompagné le développement et la croissance lors de ces 17 dernières années. Sans surprise, le travail de l’équipe dirigeante sortante a été reconnu et approuvé, puisque le président Tom Seale (CEO de European Fund Administration), a été réélu à son poste, avec ses deux viceprésidents (William Lockwood – Franklin Templeton International Services et Rafik Fischer – KBL), au moment où le pays vient, de nouveau, de reprendre la première place européenne en termes d'actifs gérés, devant la France, avec un nouveau record historique, atteint fin avril, à 1.197 milliards d'euros (avec, au 10 juin 2005, un nombre d’entités dépassant le cap symbolique des 2.000 unités). «Les chiffres sont une chose, mais le fonctionnement de l'industrie en général et de l'ALFI en particulier en est une autre et tous les acteurs de la place partagent les mêmes objectifs d'excellence», explique Tom Seale. En l'espace de deux années, l'association a grandi en même temps que le marché. Le nombre de membres «fonds» a ainsi augmenté de 27% (il y en a aujourd’hui 977) et celui des membres «sociétés» (ils sont 95) de 48%.


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Un investissement de base» Les placements obligataires ne manquent pas d’atouts, selon Karl Pittevils (ING Luxembourg Financial Markets). EN DÉPIT DE TAUX OBLIgataires particulièrement bas ces temps-ci, les placements obligataires demeurent une alternative possédant certains degrés d’attractivité, même si le produit souffre encore d’une certaine image d’austérité. Détails avec Karl Pittevils, directeur chez ING Luxembourg Financial Markets.

Pourquoi, selon vous, une obligation a-t-elle une moins bonne réputation qu’une action? «Une obligation donne en effet l’impression d’être moins excitante et permet rarement de faire de gros profits à très court terme. Mais elle ne provoquera pas non plus de lourdes pertes en très peu de temps. Elle doit plutôt être considérée

OBLIGATIONS

Se protéger du risque En théorie, une obligation garantit un remboursement de 100% du capital à la fin de l’échéance. «Mais pas mal d’investisseurs ne réalisent pas qu’il y a un risque crédit lié au débiteur», remarque Karl Pittevils (ING). Evidemment, un débiteur d’extrêmement bonne qualité, nanti d’un bon rating, est plus sûr. La clientèle retail est généralement plus attirée par les obligations émises par les grandes sociétés, mais les obligations d’Etat leur sont également accessibles, même si la prudence doit être de rigueur: «Un débiteur étatique n’est pas d’office un bon débiteur», prévient M. Pittevils... Le souvenir de l’Argentine est encore présent dans tous les esprits... Mais le point faible des notations est que les anticipations d’évaluation sont généralement postérieures à certains événements et pas toujours facilement accessibles pour le grand public. «Il faut considérer la notation plutôt comme une assistance pour les investisseurs, qui leur permet de fixer la limite d’une qualité acceptable ou inacceptable. Mais l’interprétation reste essentiellement réservée aux experts», rappelle M. Pittevils. Sans compter que la «qualité» de deux émetteurs disposant d’un même rating ne sera certainement pas la même en fonction du secteur d’activité: un «A» d’une valeur télécom a seulement dans les grandes lignes à voir avec un «A» d’une valeur du secteur bancaire. «Des secteurs plus vulnérables peuvent subir plus facilement des ‘upgrades’ ou ‘downgrades’ que des secteurs défensifs», note M. Pittevils. Le secteur bancaire est toujours bien aimé par notre clientèle. Dans ce secteur il y a souvent des titres disponibles qui sont subordonnés, c’està-dire assimilables au capital de la banque émettrice, ce qui garantit un rendement plus attractif». ■ J.-M. G.

comme un investissement de base pour un portefeuille, assurant un certain rendement garanti: plutôt un investissement en bon père de famille… Il s’agit vraiment d’un produit simple, agréable, qui a sa place dans les portefeuilles que l’on gère soi-même. Il faut juste avoir à l’esprit la notion de risque débiteur et avoir conscience que les rendements extraordinaires sont rares. Quel est le type de clientèle? «Beaucoup de gens qui investissent partent du principe que la base d’un bon portefeuille d’investissement est plutôt constituée par une obligation simple, émise par un bon débiteur. Actuellement, il est de toute façon plus difficile de vendre des obligations avec une stratégie commerciale agressive lorsque les taux d’intérêt sont bas. Rien ne dit, évidemment, que le mouvement ne va pas changer lorsque les taux vont remonter. Il y a, actuellement, beaucoup d’argent disponible, en particulier via les fonds de pension, les sicavs, les fonds d’investissement, etc. Les briques sur lesquelles se construit ce genre de fonds restent souvent des obligations. Le volume d’investissement dans les obligations n’a donc globalement pas été affecté, mais est plutôt en croissance les dernières années. Quel est le profil généralement observé pour une obligation?

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«Le client cherche évidemment toujours le juste milieu entre la qualité et le rendement… En période de taux bas, l’échéance est en général un peu plus longue et certains se dirigent vers une qualité plus faible du débiteur, afin d’arriver à trouver des rendements plus élevés. En moyenne, le modèle retail tourne autour d’une échéance à 5 ans. Les achats se font surtout sur des noms connus et on voit peu de débiteurs «douteux» qui sont demandés par la clientèle. Ceux qui le font ont souvent plus d’argent à gérer et peuvent être considérés comme des investisseurs avertis. Et pour quelle fourchette de rendement? «Cela dépend évidemment du risque crédit. Les taux à 5 ans peuvent offrir des rende-

ments, pour des obligations étatiques belges, par exemple, tournants autour de 2,6% annuels. Pour les obligations en euros, le différentiel entre les taux de 2 ans ou de 10 ans doit tourner autour de 110 points de base, contre 180 points de base il y a 12 mois. En dollars, ce différentiel est passé de plus de 200 points à moins de 50 points... Le phénomène a été influencé par des tendances inflationnistes sous contrôle. Les taux actuels ne favorisent pas les investissements directs en obligations. Mais ceux qui en ont acheté il y a deux ans ont clairement fait une bonne affaire. Des débiteurs «corporate» offrent une marge au-dessus des emprunts étatiques de référence, bien sûr plus élevée pour des qualités plus faibles. ■ Propos recueillis par J.-M. G.

Karl Pittevils, directeur chez ING Luxembourg Financial Markets

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

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ressources humaines who’s who

CHANGEMENTS DE POSTE 0U D‘ENTREPRISE? Envoyez-nous quelques lignes d‘infos accompagnées d‘une photo à press@paperJam.lu

CHRISTIAN ADAM vient de rejoindre SIEMENS COMMUNICATIONS à Luxembourg en tant que sales manager pour la business unit «Enterprise Networks». Il était, auparavant directeur informatique de Fortis Luxembourg Assurances, durant plus de 8 années.

SHERATON LUXEMBOURG

DIRECTEUR GENERAL VALENTIN SCHOUBS Pour succéder à Sissi Nobel, qui quittera, après huit ans de présence, ses fonctions de directrice générale du SHERATON LUXEMBOURG AEROGOLF HOTEL, il a été fait appel à VALENTIN SCHOUBS, qui était, jusqu’alors, Hotel Manager du Four Points Hotel de Bruxelles. Ce Belge de 43 ans, entré en 1992 au Mövenpick Hotel de Bruxelles en qualité de executive assistant manager, avait contribué au «rebranding» de l‘établissement devenu, en 1998, le Four Points Hotel.

NORDEA BANK vient de nommer un nouveau head of fund distribution à Luxembourg, en la personne de BJORN BARBESGAARD, 48 ans. Entré chez Nordea en juin 2004 il occupait jusqu’alors la fonction d'executive director. Il avait été, précédemment, directeur chez Dexia BIL – responsable de l'international private bank et du Network Group.

A 43 ans, RENÉ DESSARD, qui participa notamment, entre 1989 et 2001, au développement du Groupe Adia et Adecco sur la Belgique, la France et le Luxembourg, puis créa Ainsicom, spécialisée dans la veille commerciale et économique, a rejoint une autre structure de travail temporaire: DLSI. Il y a été engagé en tant que Travailleur désigné à la sécurité au travail.

Entré chez DELOITTE en 2001, VINCENT GOUVERNEUR, vient d’être nommé partner au département Financial advisory. A 37 ans, cet ancien responsable de l’ensemble de l’administration des fonds luxembourgeois du groupe Fidelity est spécialisé dans le conseil dans les domaines comptables, opérationnels et informatiques à destination des professionnels de l’industrie des fonds.

Ancien chargé de mission au sein de la Direction des Relations économiques internationales du Ministère des Affaires étrangères, MARCO EISCHEN a rejoint la BRASSERIE DE LUXEMBOURG MOUSEL-DIEKIRCH. Agé de 30 ans, il y a été engagé en qualité de responsable de la communication externe.

Agé de 26 ans, PATRICK HEUSCHLING est le nouveau chef de projet/responsable communication à l’INSTITUT UNIVERSITAIRE INTERNATIONAL LUXEMBOURG (IUIL) à Munsbach. Cet ancien assistant relations publiques chez Mercedes-Benz Luxembourg succède à Peggy Kind.

CONCEPT FACTORY, l’agence de communication spécialisée en cross-media, compte une nouvelle conceptrice-rédactrice en la personne de VALERIE GHANIME. Agée de 27 ans, elle arrive tout droit de Paris où, au sortir de ses études, elle vient de passer quatre années auprès de l’agence Jean et Montmarin.

Après sept années passées chez CLT-UFA en tant que Responsable de la gestion des réseaux Télécoms du groupe RTL, JEAN-ALAIN JACHIET, 42 ans, a été nommé head of telecom solutions de BROADCASTING CENTER EUROPE, société du groupe dont il assurera désormais le développement de l'activité Télécoms.

La régie commerciale TEMPO a engagé VANESSA GOURDANGE, 27 ans, comme nouvelle chargée de clientèle pour le magazine paperJam. Elle était, auparavant, chef de publicité la société Big Time, où elle a activement contribué au lancement de la Supercard.

Ancien head of compliance au niveau européen chez Fidelity, puis chez Allianz Asset Management, LOU KIESCH, vient d’être nommé, à 37 ans, partner au département Financial advisory chez DELOITTE, en charge de la supervision des missions Regulatory & Compliance à l’attention des professionnels de l’industrie des fonds d’investissement.

ROBERT HALF INTERNATIONAL

COUNTRY MANAGER ALIX MACMINN A 31 ans, ALIX MACMINN a pris les rênes du bureau de ROBERT HALF INTERNATIONAL récemment ouvert au Luxembourg, en tant que country manager. Âgée de 31 ans, elle affiche plus de six ans d’expérience pan-européenne dans le recrutement spécialisé en Comptabilité et Finance. Elle est, par ailleurs, membre active du «Recruitment Employment Confederation», la fédération regroupant les cabinets de recrutement en Angleterre.

ECONOCOM

MANAGING DIRECTOR EMS, EPS JÜRGEN HEYMAN Dans le cadre du développement de ses activités, ECONOCOM a engagé JÜRGEN HEYMAN en qualité de managing director Benelux pour les activités Managed Services (EMS), Product Solutions (EPS) et Telecom. Âgé de 43 ans, il était, précédemment, sale director chez Ardatis, la société issue de la fusion du COI et d’Orda-B. Dans ses nouvelles fonctions, il aura pour mission de maximiser les synergies de ces trois activités.

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L’ancien secrétaire général de la Fédération bancaire européenne, NIKOLAUS BOEMCKE, vient de rejoindre THE DIRECTORS’ OFFICE en tant qu’associé. Dans ses fonctions précédentes, cet Allemand de 64 ans a notamment contribué à la mise en place du marché financier unique, ainsi qu’à la création du taux Euribor (Euro Interbank Offered Rate).

THE DIRECTORS’ OFFICE compte un nouvel associé en la personne de GERY DAENINCK. Ce Belge de 54 ans avait été, entre 1997 et mi-2004, membre du comité de direction de Robeco dont il a, sur la fin, assuré la présidence.


AXIS+TELINDUS

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ANTAL INTERNATIONAL

MANAGING DIRECTOR DOMINICK GUIHOT Accélérant son développement international, le cabinet d'executive search ANTAL INTERNATIONAL, s’est implanté au Luxembourg. C’est DOMINICK GUIHOT, qui, à 38 ans, assure la supervision des entités luxembourgeoises et françaises, en tant que managing director. A la tête de Antal France depuis deux ans, il a, auparavant travaillé, en France et au Brésil, pour des groupes comme Ford ou Tessenderlo.

COLT BENELUX

MANAGING DIRECTOR HENRI VAN DER VAEREN L’opérateur de services de télécommunications COLT Telecom a promu HENRI VAN DER VAEREN à la fonction de managing director de COLT BENELUX. Depuis le début de l’année, il assurait déjà la direction de COLT Telecom en Belgique et au Luxembourg. Avant son arrivée chez COLT, en 2004, M. van der Vaeren a travaillé, pendant 15 ans, chez France Telecom et Belgacom, où il fut responsable du business retail marketing, de la stratégie & du développement de marché Internet; et, plus tard, de la vente business retail (directe et indirecte).

En vue de soutenir la croissance de ses activités en Europe, CARMIGNAC GESTION LUXEMBOURG a renforcé son équipe commerciale avec l’engagement de JOHN KORTER, 34 ans, en tant que sales director Switzerland. Il était précédemment business development manager chez FT Interactive Data Europe.

Agé de 33 ans, OLIVIER LEFEVRE, réviseur d’entreprises, a été nommé audit partner chez DELOITTE , où il a commencé sa carrière professionnelle en 1994. Il prend aujourd’hui en charge un portefeuille diversifié de clients du secteur financier (banque, gestion de fortune, holdings et assurances).

Tout comme sa collègue Christelle Maujean (lire par ailleurs), DOMINIQUE LOSARDO, 32 ans, a quitté Computer Business Center (où il était senior account) après cinq années de présence, pour rejoindre la nouvelle équipe de OPENFIELD, société active dans la consultance et la gestion de systèmes d’informations. Il y a également été nommé business developer.

Le centre d’affaire OFFICE CITY S.A. vient d’engager SYLVIE OLIVEIRA, en tant que Sales & Marketing Manager. Agée de 25 ans, elle a, auparavant, participé, pendant plus de trois ans, à de nombreux projets en tant qu’assistante marketing chez DuPont de Nemours et fut, également, responsable de réception d’un hôtel aux Caraïbes.

FREDERIC SENET vient de prendre les fonctions de country manager chez ANTAL INTERNATIONAL. Âgé de 35 ans, il dispose d’une expérience des ressources humaines et du monde des services financiers acquise au sein d’Euroskills (Adecco-Ajilon) ou encore de SkillTeam (Groupe IBM).

La ROCKHAL vient d’engager FREDERIQUE THEISEN au poste de responsable de la communication et du marketing. Agée de 33 ans, elle était, depuis six ans, consultante en communication chez Binsfeld Communication, où elle s’est occupée tout aussi bien de la communication interne que de grands clients «corporate».

MERCURY BELUX

COUNTRY MANAGER MARC SOREE Un nouveau country manager pour MERCURY BELUX, filiale du leader mondial en Business Technology Optimization: MARC SOREE, 45 ans, exgeneral manager Belgium & Luxembourg auprès de SSA Global Baan, qui aura désormais en charge le renforcement de la position de leader de Mercury en Belgique et au Luxembourg. Fort 25 ans d'expérience dans le secteur ICT, il fut, dans les années 80, à l'origine du lancement de la société ProSoft, société active sur le marché des logiciels d'ordinateurs dont il fut le managing director durant 8 ans avant de revendre la société en 1991. Il a également travaillé auprès d'entreprises de renommée du secteur ICT parmi lesquelles Siebel Systems, Selligent, BMC Software et Novell.

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Après 5 ans passés chez Computer Business Center en tant que sales representative, CHRISTELLE MAUJEAN, 33 ans, rejoint la nouvelle équipe d'OPENFIELD (consultance et gestion de systèmes d’informations) en qualité de business developer, responsable du développement et du suivi qualité des contrats pour les PME.

Agé de 43 ans, VINCENT ULENS vient de se voir confier la direction commerciale de l’IMPRIMERIE FABER. Il a rejoint le comité de direction et sa première mission a consisté à réorganiser les services commerciaux de l’entreprise. Il a, à son actif, vingt ans d’expérience dans le secteur de l’imprimerie, aux Pays-Bas, en Belgique et au Luxembourg.

Pour pallier le départ de Marie Valy (lire par ailleurs), RTL GROUP a engagé LAETITIA VALAPPIA au poste de HR officer. Âgée de 28 ans, elle était, depuis 2001, human resources assistant chez TDK Recording Media Europe.

MARIE VALY, 27 ans, vient de rejoindre ROBERT HALF INTERNATIONAL en tant que permanent recruitment consultant au sein du nouveau bureau à Luxembourg. Elle était, jusqu’à présent, HR officer au sein du département Ressources Humaines de RTL Group.

Le nouveau bureau à Luxembourg de ROBERT HALF INTERNATIONAL s’est adjoint les compétences de AURORE WAYNE-SMITH, 29 ans, recrutée au poste de sales support. Précédemment fund accountant chez JPMorgan, elle avait ensuite achevé son master en ressources humaines.

Âgée de 34 ans, MARIE-PIERRE WIAME, anciennement human resources & communication manager chez Capgemini Luxembourg, rejoint l'entité ARIANE II, Groupe Sogeti-Transiciel, suite au rachat d'Ariane II-Transiciel par le groupe Capgemini. Elle y assure désormais la responsabilité des ressources humaines & recrutement application services.


HALF+EMBRY

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Committed to

excellence

“Take your financial career to the next level.”

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ressources humaines sondage

Un désir de responsabilisation Dans quel domaine seriez-vous prêt à suivre une formation? En communication et relations internes 38%

En informatique / bureautique 13%

En management 28%

Dans ma spécialisation (finance, RH, IT, etc.) 21%

Nombre total de réponses: 321 Sondage réalisé du 1er au 15 mai sur le site www.monster.lu. Prochains sondages: jusqu’au 15 juillet: Quelle importance accordez-vous à l’ambiance de travail? Du 16 au 31 juillet: Souhaiteriez-vous travailler à la maison ? Du 16 au 31 aoèut: Avez-vous jamais été bafoué au travail?

Législation

Les jours fériés légaux Les mois de mai et de juin sont riches en jours fériés légaux... On y trouve le 1er mai, l’Ascension, le lundi de Pentecôte et le jour de la célébration publique de l’anniversaire du Grand-Duc. Les autres jours fériés légaux de l’année sont le jour du nouvel An, le lundi de Pâques, l’Assomption, la Toussaint et les premier et deuxième jour de Noël. A tous ces jours-là s’ajoute un certain nombre de jours de fête locale ou de jours de fête d’usage (lundi de carnaval, 2 novembre ou lundi de kermesse à Luxembourg-ville) pour lesquels il peut arriver que les employeurs accordent des congés à leurs personnels en plus des jours fériés légaux. Si un jour férié coïncide avec un dimanche ou un jour ouvrable chômé, un jour de congé supplémentaire doit être accordé au salarié, à prendre dans un délai de trois mois. Dans le cas d’un jour férié légal tombant pendant une période de maladie ou de congé maternité, ce jour est «perdu» s’il tombe sur un jour pendant lequel le salarié aurait normalement dû travailler. Il est en revanche récupérable (dans un délai de trois mois) s’il tombe sur un jour de la semaine où le salarié n’est normalement pas au travail. Quant à la rémunération à payer à un salarié qui travaille un jour férié légal, elle correspond au salaire normal, majoré de 100%. Et si ce jour férié légal tombe un dimanche, le principe du cumul des majorations prévaut: le salarié peut donc prétendre à une majoration supplémentaire de 70% au titre du travail du dimanche. ■ J.-M. G.

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AU VU DES RÉSULTATS DE ce sondage, Marc Hostert, le président du conseil d’administration de l'Institut national pour le développement de la formation professionnelle continue (INFPC), distingue deux axes. Le premier, que l’on pourrait qualifier d’axe managérial, intéresse les deux tiers des votants. Le second, plutôt «axe métier» concerne le tiers restant. «Cela peut signifier que, pour deux personnes sur trois, la formation professionnelle continue s’inscrit dans une évolution de type managérial substituant des relations de coopération, fondées pour une large part sur la confiance, à des relations principalement hiérarchiques liées à un principe d’autorité», analyse-t-il, estimant que «l’aspiration à se former dans des domaines tels que la communication et le management pourrait bien révéler un désir de promotion et de responsabilisation». Parallèlement, une personne sur trois opte pour une consolidation de ses compétences dans un cadre opératoire. M. Hostert y décèle là une certaine volonté d’expertiser son savoir-faire, de se rassurer sur son avenir pro-

fessionnel par une spécialisation et une plus grande maîtrise technique. Au Luxembourg, les entreprises sont plutôt consommatrices de formation professionnelle continue. Parmi les 100 plus grands employeurs du pays, 66 bénéficient, à ce jour, de l’aide de l’Etat dans le cadre de la loi modifiée du 22 juin 1999 ayant pour objet le soutien et le développement de la FPC. «Ceci témoigne, si besoin est, de leur volonté et de leur dynamisme en la matière», note avec satisfaction M. Hostert, conscient que «le pari sur l’homme et son intelligence créatrice de progrès, en d’autres termes le pari sur sa formation permanente, est un postulat incontournable qui contribue à la performance et à la pérennité de l’économie luxembourgeoise». D’ailleurs, le désormais fameux «Rapport Fontagné» ne manque pas de recommandations portant, entre autres, sur la FPC. Aussi, et de façon plus spécifique, se pose la question de la prise de conscience à l’échelle de l’individu et de sa motivation à se former: la FPC représentet-elle, à ses yeux, une valeur à laquelle il adhère parce qu’il lui

reconnaît des vertus indispensables à son développement professionnel et à son épanouissement personnel? «Bien qu’il nous indique une certaine tendance, le résultat de ce sondage est à considérer avec réserve, compte tenu de la valeur scientifique de l’échantillon observé», tempère M. Hostert, qui met en perspective les 321 votants avec les 215.000 participants à la FPC issus des 331 entreprises qui ont sollicité la loi modifiée du 22 juin 1999 durant l’année 2003. Et de noter que l’angle de vue choisi s’oppose avec le profil des demandes de cofinancement déposées par ces mêmes entreprises. «En effet, l’aide publique touche davantage les formations liées aux métiers que les formations liées aux compétences sociales», note le président de l’INFPC. Les entreprises semblent donc plus soucieuses d’investir dans la formation dont l’impact est directement mesurable. «Cependant, il leur appartient de concilier besoins de l’organisation et désirs individuels afin que chacun y trouve son compte», conclut M. Hostert. ■ Propos recueillis par J.-M. G.

Marc Hostert, président du conseil d’administration de l’INFPC. Photo: Olivier Minaire (Blitz)

Sondage Monster.lu / paperJam


SECUREX+KIEN+EMBRY

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outils it &télécom

Commutateur D-LINK dévoile un nouveau commutateur sans fil AirPremier pour les PME avec le logiciel Mobility System Software de Trapeze Networks. Le DWS-1008 est un puissant commutateur de niveau 2 10/100 à huit ports faisant appel au Mobility System Software de Trapeze Networks. Il permet aux entreprises de gérer, de configurer et de contrôler à l'aide d'un minimum de moyens les «thin access points» tels que les Trapeze 300 Series Mobility Point. L'appareil soutient le Power-over-Ethernet (PoE) et garantit une couverture sans fil plus large. www.dlink.be LOGICIELS COMPTABLES

Les dernières nouveautés INFODATA a ajouté trois nouveaux modules à Accountix, son logiciel de comptabilité luxembourgeois. Le module GED-IN permet une saisie des écritures comptables sur base d'un scanning préalable des documents comptables de l'entreprise. Avec cette méthode, l'organisation «sans papier» de l'entreprise est quasi instantanée, et la gestion électronique de tous les documents comptables référencés par rapport aux écritures devient complètement transparente. La fonction de gestion du «bon à payer» sur les factures fournisseurs fait également partie de ce module. Le module archivage PDF permet l'automatisation jusqu'à la gravure finale du CD de toute une année comptable pour un dossier comptable. Le module «saisie en mode ASP» permet à de petites entreprises ou filiales, de saisir directement les écritures comptables dans un dossier comptable centralisé auprès d'une fiduciaire, ou d'une maison mère, par le biais d'une simple connexion internet. www.infodata.lu ATOS ORIGIN lance la solution «Business Accelerator» destinée aux Mobile Virtual Network Operators. Reposant sur l'architecture Microsoft .NET, cette solution comprend des fonctions de facturation pré/post-payées, de gestion de la relation client et de gestion des commandes. La solution MVNO modulaire est conçue pour les plates-formes OSS (Operation Support System) et BSS (Business Support System). www.atosorigin.be SAP AG annonce que les dernières versions de mySAP ERP, le produit phare de SAP et la nouvelle génération des solutions ERP (entreprise resource planning), ont été fournies aux clients. mySAP ERP soutient les processus professionnels pour la facturation et le paiement électronique, le recrutement et la formation, l’intégration «shop floor», la RFID pour l’inventaire et la gestion d’entrepôt, l’échange de documents pour l’achat et la gestion de projets. mySAP ERP comprend des fonctions pour une analyse étendue, les prévisions et le reporting qui soutiennent tous les processus ERP standards tels que la gestion du personnel, les opérations financières et les services aux entreprises. www.sap.com/erp [>> 94]

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globale des risques), qui donne à l’utilisateur une vue d’ensemble des menaces du moment. Norton Antivirus exploite aussi les ser

veurs Symantec Security Response pour télécharger les toutes dernières informations relatives aux menaces. www.symantec.be

D-LINK lance une nouvelle série sans fil bibande trimode sous le nom de AirPremier AG. Il s’agit de produits permettant au client de choisir avec flexibilité parmi les trois standards sans fil, à savoir 802.11b, 802.11g et 802.11a. Le routeur et les points

SIEBEL SYSTEMS lance de nouvelles solutions de selfService et de facturation électronique pour les entreprises de cartes de crédit et du secteur des télécommunications. Siebel SelfService for Cards et Siebel SelfService for Communications sont des offres packagées et verticales permettant aux prestataires de services de gérer chaque aspect de leurs offres de services en ligne et d’augmenter la satisfaction client tout en réduisant les coûts opérationnels. www.siebel.com

d’accès peuvent communiquer simultanément avec des postes clients sur les deux bandes de fréquence. Les produits AirPremier AG peuvent transporter des données à une vitesse maximale de 108Mbps au sein d’un environnement SuperG de D-Link. Prix: routeur DI-784, 125 euros, point d’accès, DWL-7100AP, 125 euros, carte PC, DWL-AG660, 55 euros et carte PCI, DWL-AG530, 69 euros (HTVA).

MACROMEDIA fait évoluer les communications web avec Breeze 5, qui propose des conférences en ligne et des communications web collaboratives immédiatement accessibles. Breeze 5 tire parti de l'omniprésence de Macromedia Flash Player. Plus de 500 millions d'internautes peuvent accéder instantanément à des réunions en ligne et des présentations enrichissantes à la demande. Ils évitent ainsi le téléchargement de fichiers lourds associés aux autres systèmes de communication web. Breeze 5 se démarque désormais grâce à ses fonctions sans équivalent de voix sur IP, de vidéo à la demande et de visioconférence en temps réel. www.macromedia.com/fr/software/breeze

Logiciels SYMANTEC présente Norton Antivirus 10.0 for Macintosh. Une nouvelle solution compatible avec Mac OS X «Tiger». Il s’agit d’une solution complète de protection contre les virus connus et inconnus. La nouvelle version comporte un tableau de bord Global Threat Assessment (évaluation

Graveurs RICOH présente le DVD+RW High Speed 8x réinscriptible. Reposant sur une nouvelle technique de revêtement exclusive le

DVD+RW 8x est produit avec des outils ultra précis. Grâce au processus d’enregistrement à grande vitesse, les données sont inscrites et réinscrites sur ce nouveau support, jusqu’à 4,7 gigaoctets en seulement neuf minutes. Avec un DVD+RW 4x, la même quantité de données est sauvegardée en plus de 15 minutes. Le DVD+RW 8x convient parfaitement à la sauvegarde de grands volumes de données, aux sauvegardes quotidiennes des disques durs ou aux tests destinés à la préparation de la gravure de DVD originaux. www.ricoh.be

IOMEGA présente un nouveau graveur DVD qui multiplie ses performances et passe à l’enregistrement en 4X en doublecouche. Le graveur super DVD 16x16 double format en USB 2.0 est fourni avec une vaste gamme d’applications logicielles pour la capture, le partage et l’enregistrement ultra simple de vidéos, de musique, de photos et d’autres données numériques. Ce lecteur

externe accepte la plupart des formats de disques connus à une vitesse de gravure élevée. Chaque disque double couche de 8,5 GB contient environ 34.000 photos, 160 heures de musique, ou douze heures de vidéo. Prix conseillé: 129 euros. www.iomega-europe.com

Serveurs IOMEGA étend sa gamme de serveurs de stockage d’entrée de gamme NAS 200d. Le disque dur REV intégré permet la sauvegarde et l’archivage des données ainsi que la gestion des imprimantes en réseau. Les deux nouveaux modèles bénéficient de la même conception ergonomique pour le bureau ainsi que du fonctionnement presque silencieux des modèles d’origine. Ils sont livrés


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outils it &télécom

en standard avec Microsoft Windows Storage Server 2003. Prix conseillés: Le 320 GO est disponible à 1.390 euros pour le modèle de base et 1.790 euros avec un disque dur REV intégré. Le 480 GO vaut 1.890 euros et le 750 GO avec Microsoft Windows Print Server coûte 2.690 euros. (hors taxe).

[ 92>>] TOP BUSINESS propose son logiciel de comptabilité, Top Business Software, idéal pour toutes les petites entreprises et indépendants qui souhaitent tenir eux-mêmes leur comptabilité. Il permet de créer un plan comptable très facilement, une saisie simplifiée des factures qui ne requiert pas de compétences comptables particulières. Il permet de visualiser à tout moment les soldes actuels des comptes (banques, clients) et leurs soldes futurs (échéancier). Le logiciel permet, entre autres, d’accélérer les rentrées d'argent en visualisant les clients en retard de règlement et de générer immédiatement les lettres de retard. Prix: 229 euros en monoposte et version pro à partir de 269 euros HTVA. www.topsoftware.be PARTENAIRES SOCIAUX présente son logiciel de gestion des Salaires, KeyPaye. Entièrement sous Windows, il gère toutes les paies au Grand-Duché. De fabrication luxembourgeoise, ce logiciel édite tous les documents pour l'Administration (ADEM, Bureau des Contributions, CCSS, Caisses de Maladie, STM...) sans lien vers d'autres programmes. Il calcule les salaires, édite les statistiques d'absences pour les responsables du personnel, les documents pour le comptable. BLUE SKY SOFTWARE sort la nouvelle version de ComptaOne Luxembourg, compatible Mac et PC, à l'occasion de la Bureautec. Cette nouvelle version se veut un peu plus séduisante, au niveau de l'interface, que la précédente, et propose un panneau de commande mobile (type palette graphique) avec toutes les commandes du logiciel, avec pour chaque commande une icône couleur. La nouvelle version intègre les déclarations Tva Pdf, téléchargées sur le site de l'Etat. Les déclarations sont remplies directement par le logiciel. Autre fonctionnalité implémentée dans ComptaOne, le lettrage, permettant un suivi des écritures. ComptaOne 2 sera également gratuit et les utilisateurs de la version 1 pourront réaliser gratuitement la mise à jour vers la version 2. www.software.lu

HITACHI lance un nouveau caméscope DVD «Movie Master», avec 2,1 Megapixels. Le DZ-GX20 utilise un nouveau lecteur de disque DVD de 8 cm pour lequel une cartouche de chargement est inutile. Un nouveau capteur laser

Adaptateur garantissent le plaisir du jeu sans fil aux fans de la Xbox Live. D-Link annonce que Microsoft a certifié l’adaptateur

sans fil D-Link AirPlus XtremeG DWL-G810 pour l’utilisation avec son service de jeux en ligne Xbox Live en Europe. Le DWL-G810 offre une connexion sans fil renforcée à des vitesses atteignant 108Mbps. Prix: 113 euros TVAC. www.dlink.co.uk

Sécurité ISS (Internet Security Systems) présente Proventia Desktop avec technologie antivirus intégrée. Ce nouveau produit offre une protection contre les menaces Internet les plus sérieuses telles que logiciels espions, vers, virus, programmes malveillants et autres formes de piratage. Il est pourvu d’un pare-feu, de la prévention des intrusions, sécurité VPN et du contrôle granulaire des applications. www.iss.net

de 40 GB, de trois ports USB, d’une sortie TV, d’une sortie FireWire. Le 4500 I est équipé du processeur Intel Centrino 1.6 Ghz avec technologie Speedstep, d’un adaptateur LAN et d’un adaptateur WLAN intégrés, d’une mémoire vive de 512 MB, d’un disque dur de 60 GB. Prix : 839 euros pour le 4000 I TVAC et 1.119 euros pour le 4500 I. www.maxdata.be

TOSHIBA lance le libretto

MICROSOFT+ D-LINK

plus puissant a une taille 40% plus petite et une consommation inférieure à celle des modèles précédents. Un nouveau jeu de puces de traitement d'image plus efficace (MPEG LSI) utilise 20% de moins de puissance. Prix: 999 euros TVAC. www.hitachi.be

Portables TOSHIBA inaugure le premier PC Tablette convertible de marque Tecra, le M4 Tablet PC. Outre une gestion par stylet et la reconnaissance d’écriture, il propose également la technologie Toshiba EasyGuard. Le Tecra M4 est fourni avec Microsoft Windows XP Tablet Edition 2005, un processeur Intel Centrino Mobile Technology Pentium M 760 et le nouveau jeu de puces Mobile Intel 915PM Express. Prix: 1.999 euros HTVA. www.computers.toshiba.be

MAXDATA introduit de nouveaux portables Eco sur le marché: l’Eco 4000 I et l’Eco 4500 I. Le 4000 I est équipé du processeur Intel Celeron M 350 1,3 Ghz avec technologie Speedstep, d’un

ISS étoffe aujourd’hui ses célèbres services de sécurité administrés (MSS) avec MPS for Desktop Firewalls, qui permettent aux entreprises d’accélérer le déploiement et la configuration de RealSecure Desktop Protector et des nouveaux produits Proventia Desktop tout en réduisant leurs coûts d’exploitation.

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Caméscopes

adaptateur LAN (10/100 Mbit/s) et d’un adaptateur WLAN (54 Mbit/s) intégrés, d’une mémoire vive de 256 MB, d’un disque dur

U100, un mini notebook novateur. Il offre à l’utilisateur professionnel mobile une sécurité, une fiabilité et une connectivité inégalées grâce à la technologie EasyGuard. Cette technologie protège le disque dur, permet l’accès par la lecture d’une empreinte digitale et dispose d’un logiciel pour établir rapidement et facilement des connexions mobiles. Prix: 1.699 euros HTVA.

Ecrans MAXDATA améliore sa gamme d'écrans TFT 17 pouces, les Belinea 10 17 11 et Belinea 10 17 25. Les deux écrans ont des temps

de réaction ramenés à 12 ms et un taux de contraste de 500 :1. De plus, ils ont une luminosité de 300cd/m2. Après des adaptations de la technologie TN, l'image ne scintille pas et reste parfaitement nette à 60 Hz. Prix: 239 euros (TVAC) pour le Belinea 10 17 11 et 249 euros pour le 10 17 25. www.maxdata.be


LUXINNO+PORSCHE

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outils communication

MARCHÉ

L’été sera-t-il chaud? Encore quelques jours d’efforts, et l’activité économique au Luxembourg prendra ses quartiers d’été. Une coupure estivale qui sera mise à profit par chacun pour peaufiner ses stratégies en vue de la rentrée de cet automne. Une vraie rentrée où, une fois passé le cap des élections communales du 9 octobre – pour lesquelles on attend de voir avec impatience, évidemment, à qui ressemblera la campagne de communi-

AUTOCENTER GOEDERT AGENCE Binsfeld Communication SUPPORT presse, affichage CONCEPTEURS Eric Perot, Frank Kaiser ILLUSTRATEUR Studio Goffin GRAPHISTE Steffi Willkom ACCOUNTS Claude Sauber, Marc Haas.

BOFFERDING AGENCE Comed SUPPORTS presse, PLV CONCEPTION Paola Doepke, Carlo Dickes, Claude Muller PHOTOS Eric Chenal (Blitz) GRAPHISME Jean-Philippe Luniaud ACCOUNT Carlo Dickes, Claude Muller.

VOXMOBILE AGENCE Moskito Productions GRAPHISTE Peter Becker SUPPORT Presse

PIZZA HUT AGENCE Mikado Publicis SUPPORT presse ACCOUNT Marithé d’Amato ART DIRECTOR Didier Leclercq COPY Frédéric Thill INFOGRAPHISTE Didier Puziak PHOTO Studio Frank Weber

P&T LUXEMBOURG AGENCE Ipso facto SUPPORT Presse, affichage, radio ART DIRECTOR/COPY Jean-Philippe Janus ACCOUNT Jean-Philippe Janus.

ALD AUTOMOTIVE AGENCE Millenium DIRECTEUR CRÉATIF Claude Moes GRAPHISTE Delphine Dewandre COPY Olivier Liberton ACCOUNTS Michael Soldi, Didier Houillon

cation des uns et des autres –, il n’y aura plus aucune excuse pour ne pas faire avancer tous les dossiers les plus chauds mis entre parenthèses pour cause d’élections législatives ou autre présidence européenne... Bon nombre d’acteurs économiques évoquent, depuis quelques temps, un «frémissement» qui pourrait bien, au gré de ce calendrier, se transformer sen souffle nouveau... C’est donc tout naturellement pendant ces mois d’été que les campagnes de la rentrée vont se préparer et se concrétiser. De quoi alimenter copieusement, nous l’espérons, la rubrique «Campagnes» de notre prochaine édition, à paraître non pas le 22 septembre, comme cela était initialement prévu, mais le 15 septembre. Un numéro qui sera couplé au hors-série spécial consacré au salon Bureautec, autre source d’intensives campagnes d’annonces. Alors, créateurs: à vos stylos et palettes! ■

LUCIEN SCHWEITZER AGENCE Advantage Communication SUPPORT presse quotidienne ART DIRECTOR Samy Guenane COPY Michaël Mertens GRAPHISTE Pietro Namèche ACCOUNT Alain Ierace.

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OPL AGENCE Advantage Communication SUPPORT affichage ART DIRECTOR Ghislain Giraudet GRAPHISTE Ghislain Giraudet ACCOUNT Bob Gillen.


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communication outils

SITE DU MOIS

UNI.LU

BANQUE GÉNÉRALE DU LUXEMBOURG AGENCE Mikado Publicis SUPPORT abribus et presse ACCOUNT Marithé d’Amato ART DIRECTOR Didier Leclercq COPY Frédéric Thill INFOGRAPHISTE Diane Welfringer PHOTO Studio Habousha

CORTAL CONSOR AGENCE Concept Factory CRÉDIT David Solito / André Hesse / Sophie Haas PHOTO Studio Frank Weber

En même temps qu’une nouvelle Université, il allait bien un nouveau site Internet. C’est désormais chose faite. Voici donc la présentqtion online des nouvelles formations Bachelor et Master qui commenceront à la rentrée 2005. Le site se base sur une technologie CMS et respecte notamment les normes WAI, qui permettent aux personnes ayant un handicap visuel de pouvoir le consulter. Cette plateforme multilingue est riche en informations sur les possibilités d'études dans les différentes facultés et toutes les informations liées à la recherche. La réalisation du design graphique de ce site est dûe à Lola Communication, en collaboration avec le service de communication et le service informatique de l'université.

ARTCONTEMPORAIN.LU La galerie d’art contemporain Alimentation Générale présente, dans un design très épuré, ses artistes et ses expositions, mais aussi les œuvres «en stock». Elle informe également de l’actualité internationale en matière d’art contemporain. (avec Bizart)

ATHOME.LU

Nouvelle version du portail immobilier, revu de fond en comble: changement graphiaues et fonctionnels, avec des critères de recherche plus détaillés et une option “Mes favoris” (avec Synapse).

Mais aussi... BANQUE ET CAISSE D’ÉPARGNE DE L’ÉTAT AGENCE Mikado Publicis SUPPORT abribus et presse AC-COUNT Camille Groff ART DIRECTOR Didier Leclercq COPY Frédéric Thill INFOGRAPHISTE Olivier Debuys ILLUSTRATEUR Pascal Placeman

PHILHARMONIE AGENCE Binsfeld Communication GRAPHIC DESIGNER Kathrin Anderl ACCOUNTS Claude Sauber, Marc Haas.

ELECTRO SECURITY AGENCE Oxygen SUPPORT presse CONCEPTEURS Eric Perot, Frank Kaiser PHOTO Studio Frank Weber GRAPHISTE Judith Hecktor ACCOUNTS Claude Sauber, Marc Haas.

BANQUE GENERALE DU LUXEMBOURG AGENCE Concept Factory CREDIT David Solito / André Hesse / Valerie Ghanime / Emanuelle Baroni PHOTO Fabrice Mariscotti (Blitz)

ARGEST.LU (avec Interact) Tout sur la société luxembourgeoise de services en bâtiment et chantiers de construction, aux nombreuses références dans le pays. CEGEDEL.LU (avec Interact) Le tout nouveau site de Cegedel. CONSTITUTION-OK.LU (avec Millenium) Vitrine du Comité de soutien «Appel pour le OUI au traité établissant une Constitution pour l'Europe». LAR.LU (avec Interact) Le nouveau site de Luxembourg Air Rescue dévoile tout cette «institution» luxembourgeoise. REFERENDUM.DP.LU (avec Interact) Dans le cadre du référendum du 10 juillet prochain, le DP informe, principalement en langue française. TELE2INTERNET.FR (avec Interact) C’est du Luxembourg qu’a été réalisé le nouveau site de l’opérateur télécoms Tele2 France... ERROR404 – Dans notre dernière édition, il n’avait pas été signalé que le nouveau site de l’ABBL avait été réalisé avec l’agence Interact. COMMUNIQUEZ-NOUS les lancements et les changements importants de vos sites en envoyant un message à press@paperJam.lu.

MINIMAX.LU

Un graphisme décapant, très ciblé, dynamique pour le site événementiel BGL ID. Une action cross média à destination de la cible jeune. Différents jeux en flash animent à intervalle régulier le site. (avec Interact)

ROWLANDSONLINE.COM Le site corporate du groupe spécialisé dans le travail temporaire et le recrutement, décliné en couleur locale avec www.vedior.lu et www.rowlandstemporaire.lu (avec Synapse)

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outils markcom

Quand le vol du bourdon envahit la pub! … Si on vous dit «buzz», à quoi pensez-vous? Au vol du bourdon? C’est un peu ça, en fait: un bourdonnement, un bruit qui vole, pour ne pas dire un bruit qui court... APPLIQUÉ AU MARKETING et à la communication, le buzz désigne de façon générale le bouche à oreille ou comment mettre à profit des vecteurs alternatifs d’idées pour toucher une cible de façon optimale. Il y a les buzz classiques véhiculés par Internet, les «good tips», les recommandations de proches qui attirent votre attention sur une promotion X, un site discount, une information originale. Mais il y a aussi, et c’est ce qui nous intéresse ici, les buzz marketing. Ce phénomène récent est apparu dans les médias et sur la toile avec, dans un premier temps, une flopée de spots TV «too much» pour avoir l’aval des instances de surveillance des médias, mais suffisamment drôles, décalés et provocateurs pour être mis en ligne. Ceci pour le plus grand plaisir des internautes, créant alors une communauté virtuelle de voyeurs. Les marques jouent le jeu et, mieux encore, prennent le contre-pied du phénomène en demandant aux agences de faire en sorte que le spot ne soit diffusable que sur le Web. C’est ici que le bouche à oreille fonctionne à merveille: Pepsi, Kenwood, FedEx, Amnesty International, Volkswagen et bien d’autres encore utilisent le buzz pour séduire, amuser et forcément marquer le consommateur qui, de son côté, voudra être dans le coup

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pour ne pas paraître idiot et pouvoir en discuter avec ses collègues et amis. Les sondages d’opinion et autres enquêtes médiamétriques l’ont assez répété: le consommateur est littéralement saturé de publicité, au point que parfois il ne les voit même plus, hermétique à tous les messages. A l’époque du «tout-zapping», c’est assez préoccupant pour notre secteur. Résultat: les marques et les professionnels de la publicité louchent du côté des nouveaux médias. Les récents sondages s’accordent à dire qu’actuellement, en Europe, près de trois foyers sur quatre sont équipés d’un ordinateur, luimême connecté à Internet avec, souvent et selon les pays, une connexion à haut débit. Mais le buzz, qui peut s’avérer efficace pour séduire et amuser, doit être pourtant utilisé à bon escient et avec parcimonie par les marques et les annonceurs en général. Pour exemple, nous prendrons le buzz imaginé par l’agence DDB digital pour transatlantys.com. Depuis le 23 mai de cette année, une gigantesque campagne sur le net vante une traversée sousmarine de l’Atlantique ParisNew York en huit heures et des billets à gagner pour participer à cette magnifique aventure digne de Jules Verne. D’abord incrédules, les internautes s’inscrivent pourtant et

transfèrent le lien vers leurs amis et collègues. Le résultat de l’opération est époustouflant: 1.053.000 visiteurs sur le site en moins d’un mois, 63.000 inscrits au concours. L’arnaque ou le hoax dans tout cela? Point d’épopée sous-marine, mais depuis le 3 juin, à la même adresse on vous délivre le message suivant: vous n’avez pas gagné de traversée sous l’Atlantique, mais la SNCF, qui ne vend pas uniquement des billets de train, vous propose de gagner des billets d’avion vers New York. Top ou flop? Allez savoir. Ce qui est sûr, c’est que le message est passé et que certains se sont pris à se glisser dans la peau du Capitaine Nemo. La question ici est de savoir si la chute brutale du rêve ne va pas quelque peu ternir l’image du client. Les consommateurs n’aiment pas être bernés même si ce sont eux qui entrent dans le jeu. Entretenir le mystère, jouer avec les indices et créer un jeu de piste virtuel pour valoriser une marque est de bon ton. Le bouche à oreille, vieux comme le monde, fonctionne à merveille: l’information circule, tout le monde en parle, au bureau, dans les cours d’école, autour de la table familiale. De là à en faire un énorme canular, quitte à décevoir ou à agacer, c’est autre chose et l’agence a ici le

devoir de mettre en garde le client sur les retombées possibles en terme d’image. Alors, soit. Notre métier doit à présent «faire avec» les nouveaux médias et imaginer, selon les besoins et les objectifs de nos clients, différentes solutions décalées de diffusion d’image, mais toujours avec ce recul du professionnel qui jauge, analyse et

distille, en séparant le bon grain de l’ivraie. C’est vrai, on en convient, l’humour est une des recettes infaillibles pour marquer les esprits et, pourquoi pas, déclencher a fortiori des élans de consommation fondés sur la sympathie à l’égard de la marque. L’humour, oui, mais pas n’importe quoi, n’importe comment. Quel qu’il soit, le buzz doit néanmoins donner une vraie information, un message éclairé sur la marque ou le produit de manière à servir au mieux les intérêts de chacun. L’aspect viral du buzz n’est que la face visible de son véritable pouvoir de communication. Le

buzz est réfléchi, véritable outil stratégique de démarque et de singularité. Un phénomène dont nous allons attentivement suivre les progrès et les dérives. ■ www.markcom.lu


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Recrutement: les affaires reprennent Depuis septembre 2004, le redémarrage économique se fait sentir et les recruteurs professionnels sont davantage sollicités. Ces derniers constatent cependant de plus fortes exigences tant de la part des entreprises que des candidats.

Photo: Eric Chenal (Blitz)

Pascal Meier (DeWitte & Morel): «La demande dans le secteur non financier a toujours été linéaire. En ce qui concerne le secteur financier, cela a été très difficile jusqu’à mi 2004. Aujourd’hui, on vit la reprise et c’est ce secteur qui tire le marché du recrutement».

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LA RÉCENTE CRISE ÉCONOMIQUE DES ANNÉES 2002-2003 n’a pas épargné les agences d’intérim, considérées comme une sorte de baromètre de l’économie, ni les «chasseurs de têtes». Aujourd’hui, tous ces acteurs confirment la reprise économique et constatent que, si le marché n’a pas été bouleversé, les entreprises et les candidats potentiels sont devenus beaucoup plus exigeants qu’auparavant. Par ailleurs, le salaire ne représente plus la motivation première pour changer d’emploi. Les entreprises font aujourd’hui davantage appel aux cabinets de recrutement, ayant pris conscience que ceux-ci sont, généralement, plus qualifiés qu’elles pour réaliser rapidement un recrutement réussi. À une époque où l’on parle beaucoup du recentrage des sociétés sur leur «core business», les professionnels du recrutement ont plus que jamais leur raison d’être. «Il y a davantage de recrutements stratégiques depuis septembre 2004, les entreprises sont à nouveau sur un mode de développement, de croissance, mais qui reste limité. Le marché n’est pas aussi important qu’il y a quatre ans, mais est actif», affirme Pascal Meier, Country Manager chez DeWitte & Morel. Selon lui, les entreprises ne font pas davantage appel aux cabinets qu’avant, mais elles s’assurent que le cabinet soit bon, elles comparent et lancent beaucoup d’appels d’offre alors que ce n’était pas le cas auparavant. Si Bernhard Dedenbach, Managing Director de Korn/Ferry International, trouve que rien n’a fondamentalement changé avec la reprise économique, il assure, que «nous sommes davantage sollicités qu’avant». Les entreprises font surtout appel aux recruteurs afin de pourvoir des fonctions clés qui ne peuvent rester inoccupées. Et ce qui était vrai hier l’est toujours aujourd’hui: le talent est rare. Et les talents exceptionnels sont fort côtoyés. «En 2000, le marché appartenait aux candidats, c’étaient eux qui dictaient les conditions. Les bons profils se voyaient proposer plusieurs offres et disposaient d’un pouvoir de négociation envers les employeurs. Cette tendance s’est inversée avec le ralentissement économique», constate M. Dedenbach. «Il y a deux ans, le marché était en


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faveur des employeurs. Aujourd’hui, la situation s’est plus équilibrée», poursuit Thierry Ernst, directeur de Ernst Recruiting. Les cadres et les experts sont de plus en plus demandés et courtisés et, s’il existe un réservoir au Grand-Duché, dénicher la perle rare n’est pas chose aisée. «La difficulté dans le recrutement de cadres dépend des domaines d’activité», indique Ole Roed, directeur de Harvey Weston. 90% des demandes qui nous parviennent concernent l’industrie des OPC, l’administration de fonds», une spécificité au Luxembourg. Selon lui, de manière générale, le sol luxembourgeois produit suffisamment de cadres pour des postes d’agent de transfert ou de comptable. «Ce qui devient plus difficile à pourvoir, ce sont toutes les fonctions qui tournent autour de la compliance». Du côté de Korn/Ferry International, on estime que le réservoir de locaux est très étroit et qu’il faut trouver des talents ailleurs. Le problème, c’est que «le Luxembourg, malgré ses avantages, n’est pas fort connu à l’étranger et n’attire pas tellement. Il faut mettre en avant les avantages du pays, tant pour les employés que pour les employeurs. Dans l’idéal, je voudrais une meilleure communication et un effort pour véhiculer une bonne image», insiste M. Dedenbach. Et Pascal Meier de confirmer: «Nos missions sont internationales - Belgique, France, Allemagne, PaysBas, Angleterre. Quand nous effectuons de la chasse dans ces pays-là, il y a environ 40% de gens qui disent ne pas être intéressés par le Luxembourg et 30% ne veulent pas quitter leur pays. La raison est le déficit d’image de marque du pays, sans compter que le climat et la géographie – ni mer ni montagne – ne sont pas attractifs».

La motivation prime sur la compétence Chez Harvey Weston, on constate également qu’il est difficile d’attirer les gens au Luxembourg, mais qu’une fois ici, les expatriés ne veulent plus repartir. La situation familiale jouera beaucoup dans la décision de venir ou non s’installer au Grand-Duché. «Avant, on recherchait surtout des jeunes. Aujourd’hui, ce sont essentiellement les cadres qui sont demandés et ils n’ont pas le même âge. C’est plus facile pour un Belge ou un Français de s’expatrier, ne serait-ce que parce qu’il existe des écoles francophones dans le pays», précise Nigel Plumpton, l’autre directeur de Harvey Weston. Outre l’aspect professionnel, il ne faut pas négliger la problématique culturelle. L’environnement multiculturel du GrandDuché offre l’avantage de pouvoir ensuite s’adapter un peu partout. «Le Luxembourg peut être un tremplin ou bien un avenir», poursuit M. Roed. «Quand il y a échec d’un recrutement par un chasseur de têtes, c’est souvent à cause du critère culturel. Le bon chasseur de têtes fera la différence», estime M. Ernst. «Les jeunes cadres célibataires seront plus prudents à venir au Luxembourg, en raison du manque de vie nocturne et culturelle. Les familles recherchant le calme social et la sécurité seront plus tentées par le pays», ajoute-t-il.

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rh /formation dossier

Thierry Ernst (Ernst Recruiting): «Dans le domaine bancaire, on peut se satisfaire de l’offre sur le marché local, ce qui n’était pas le cas auparavant. Les gens ont été bien formés sur le terrain par les banques. Il arrive même que des cadres luxembourgeois soient débauchés vers l’étranger».

«Dans certains métiers bancaires, des postes spécifiques ne se trouvent qu’au Luxembourg, dans les fonds, les fonctions de développement, d’agent de transfert, de management», affirme M. Meier. «Dans l’industrie, il y a certains profils techniques, scientifiques qu’il faut aller chercher à l’étranger. Dans le secteur de l’assurance, il faut de temps en temps se tourner vers l’étranger. Dans le domaine bancaire, on peut se satisfaire de l’offre sur le marché local, ce qui n’était pas le cas auparavant. Les gens ont été bien formés sur le terrain par les banques. Il arrive même que des cadres luxembourgeois soient débauchés vers l’étranger», fait remarquer M. Ernst. Malgré l’existence de ce vivier luxembourgeois, M. Dedenbach déplore un manque de mobilité des résidents – que ce soient les Luxembourgeois ou les étrangers. «Ils ne se remettent plus en question, ne vont plus faire les efforts nécessaires et perdent en compétitivité par rapport à l’étranger. La manière, la volonté de réussir sont plus importantes que la

compétence. À qualification égale, c’est le plus motivé qui sera engagé. Ces personnes se trouvent sur les marchés étrangers peut-être parce que la conjoncture y est moins favorable. Cela aura un impact au Luxembourg au niveau de la concurrence». Une constatation, faite par M. Ernst, est que la formation initiale des cadres — technique ou linguistique — ne correspond pas aux besoins des entreprises. «Le Luxembourg travaille à une échelle européenne, c’est pourquoi nous avons besoin de gens qui parlent les langues et connaissent différentes cultures, insiste pour sa part Annie Burton, Consultant Luxembourg Financial Division Badenoch & Clark. En Angleterre, nous réalisons des campagnes de publicité en faveur du Luxembourg. Ceux qui travaillent dans le secteur des fonds connaissent le pays. Son image est connue à l’étranger, mais n’est pas complète. Il faut développer cette connaissance. Nous ne voulons pas offrir une occasion au candidat

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au risque qu’il ne se plaise pas. Pour éviter cela, il faut donc lui fournir un maximum d’informations sur le pays», Le recours à du personnel venant de l’étranger est aussi à mettre en relation avec les exigences plus pointues des entreprises. «Le profil de cadre est différent de ces dernières années. N’importe qui ne rentre plus dans une banque, pour devenir comptable ou gestionnaire OPC. Le secteur bancaire a appris une bonne leçon. Aujourd’hui, on n’engage plus à tout va. Il ne faut pas oublier les erreurs du passé», analyse Marios Paras, directeur général de Rowlands International. La formation, qu’elle soit initiale ou continue, représente une problématique non négligeable dans un pays où le manque de main-d’œuvre qualifiée est criant, où la création d’emploi existe, mais où le taux de chômage atteint aujourd’hui 4,6%. «Il se pose un problème de formation. Il n’y a pas, au Luxembourg, de personnes disposant de l’expérience dans le domaine de la compliance. C’est

pourquoi nous nous tournons vers d’autres pays», avoue M. Roed. Et Thierry Ernst d’abonder dans le même sens: «Il existe un décalage entre la tendance macroéconomique luxembourgeoise et internationale et la formation des salariés. C’est tout l’enjeu du life long learning. Avant, les besoins en ressources humaines se concentraient sur le private banking. Aujourd’hui, ils concernent les OPC et fonds de placement. Par ailleurs, la législation évolue aussi très rapidement. Si on vote une loi technique, toutes les entreprises auront besoin au même moment du même profil. C’est pourquoi les entreprises font appel aux chasseurs de têtes qui vont approcher des personnes déjà employées. C’est une chaise musicale. Dans 80% des cas, le chasseur de têtes propose un poste à une personne qui n’est pas à la recherche d’un emploi». La formation a beau représenter un enjeu capital pour l’avenir, les cabinets de recrutement sont plutôt d’avis que celle-ci ne relève pas de leurs compétences. Certains préconisent une plus grande collabora-

Photo: Eric Chenal (Blitz)

Ole Roed (Harvey Weston): «Il se pose un problème de formation. Il n’y a pas, au Luxembourg, de personnes disposant de l’expérience dans le domaine de la compliance. C’est pourquoi nous nous tournons vers d’autres pays».

tion entre leurs clients et les instituts de formation et sont d’avis que davantage pourrait et devrait être fait au sein de l’ALCO, l’Association luxembourgeoise des Compliance Officers, et de l’IFBL, l’Institut de formation bancaire Luxembourg. D’autres estiment que le recruteur peut conseiller ses clients ou encore collaborer avec les formateurs. C’est d’ailleurs ce que fait déjà Badenoch&Clark en Angleterre. «Nous conseillons le candidat en matière de formation lorsqu’il a besoin de combler une lacune. Il faut toujours être à la pointe, les personnes doivent toujours être formées et les entreprises sont aussi généreuses en matière de formation. Mais beaucoup de gens suivent des formations de leur côté», fait remarquer Annie Burton. Quant à Korn/Ferry International, il effectue ponctuellement du coaching. «Nous sommes souvent consultés pour le choix ou l’orientation de la formation. Chaque année, Korn/Ferry réalise une étude sur les étudiants qui ont suivi un MBA dans une des trois plus grandes universités. Nous suivons leur carrière et avons constaté que ceux qui avaient la possibilité d’acquérir, dans leur entreprise, de nouvelles compétences, des opportunités à se former, sont restés plus longtemps au sein de celle-ci que les autres», affirme M. Dedenbach. De quoi contredire le préjugé classique qui consiste à dire que si je forme un employé, il va partir ailleurs.

Décalage entre l’évolution du marché et la formation des gens M. Dedenbach estime que la seule façon de garantir une certaine pérennité, c’est d’apprendre au jour le jour. «Je pense que le Luxembourg est en train de comprendre la difficulté que l’on peut avoir si on ne prend pas ce paramètre en compte. Il faut que le Luxembourg fasse l’effort de changer de mentalité et de rentrer dans la compétition. Il y a beaucoup de gens qualifiés au chômage aujourd’hui, des gens qui ne se sont pas toujours remis en question, et cela coûte aujourd’hui trois fois plus d’efforts, mais aussi d’argent. Je crois que les entreprises aussi ont compris, car elles investissent dans la formation. Celle qui ne le fait pas perd de la vitesse». Une autre difficulté à recruter des cadres est liée, selon Pascal Meier, aux deux années très difficiles vécues par le marché de l’emploi. «Beaucoup de licenciements sont intervenus et des gens expérimentés sont encore à la recherche d’un emploi». De ce fait, les gens ont peur de bouger et vont y réfléchir à deux fois. Ce qui rend la tâche encore plus ardue aux recruteurs, quand on sait qu’environ quatre cinquième des personnes qu’ils approchent occupent déjà un emploi. Et, si les candidats sont devenus plus prudents et moins enclins à changer de maison, ce sont surtout les grands groupes qui bénéficient de cette prudence. Les petites banques éprouvent plus de difficultés à recruter des cadres, car le risque potentiel qu’ils encourent est plus grand, les risques de regroupement et de fusion y sont beaucoup plus importants et donc aussi de licenciement, remarque Pascal Meier.

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D’ailleurs, l’Adem (Administration de l’Emploi) représente un partenaire pour bon nombre de recruteurs. «Aujourd’hui, l’Administration de l’Emploi est un bon acteur, très professionnel», assure M. Plumpton. «On y trouve beaucoup de gens qualifiés, en raison de fusions et de fermetures de banques», poursuit M. Roed. Du côté de Badenoch&Clark, on ne pratique pas le débauchage. «Nous travaillons au niveau executive avec l’Adem, qui dispose d’un nouveau service. Nous recrutons aussi beaucoup sur recommandation. Cela nous permet de rentrer en contact avec des gens qui pensent changer d’emploi. 65% sont des gens nous viennent de recommandations, le reste est constitué des candidatures spontanées ou de réponses à une annonce», précise Mme Burton. «L’Adem a mis en place une structure pour les cadres. Il y en a plus ou moins 500 en recherche d’emploi. Lorsque nous communiquons un poste pour un cadre,

les gens que nous recevons par le biais d’annonces ou de l’Adem ne sont pas ceux qui correspondent le mieux au poste. Les meilleurs candidats ne postulent pas, ne passent pas par les canaux classiques. Les candidats les plus compétents sont très discrets. Pour nous, la chasse représente 80% de nos activités», remarque M. Meier. Alors que dans les années 90, la place financière comptait beaucoup plus de banques, les employés changeaient bien plus souvent d’employeur, avec, à chaque fois, une belle augmentation salariale. Les temps changent et, aujourd’hui, la tendance est aux valeurs sûres. Si le salaire constituait alors la principale motivation pour changer de poste, aujourd’hui le salarié recherche avant tout une entreprise qui lui offre une sécurité d’emploi, de par sa renommée, sa qualité, sa stabilité, mais aussi un poste intéressant, avec des perspectives d’évolution de carrière. Le candidat est devenu plus sage, plus mature et

Photo: Eric Chenal (Blitz)

Annie Burton (Badenoch & Clark): «L’accompagnement pendant la période de sélection s’est accentué. On veut s’assurer que les deux parties aient les réponses à leurs questions. Il faut beaucoup plus de temps pour trouver la bonne personne. On ne joue plus la surenchère, mais la qualité du candidat et le long terme».

moins gourmand, mais plus exigeant sur la fonction qui lui est proposée. Les entreprises également sont devenues plus exigeantes, elles ne pratiquent plus la surenchère et cherchent avant tout le bon candidat. Pour autant, le salaire reste un critère important. «Malheureusement, certains chasseurs de têtes ou certaines entreprises embellissent la fonction proposée», regrette M. Ernst qui pense, par ailleurs, que les perspectives d’évolution au sein d’une entreprise sont difficilement planifiables à long terme, car les dirigeants eux-mêmes ont du mal à prévoir les fusions et acquisitions. Le nombre de candidats à proposer aux entreprises a diminué alors même que ces dernières veulent les meilleurs. «La tendance démographique montre que la pénurie sur les 30 prochaines années risque d’être très importante. Les meilleurs professionnels ne sont pas forcément les meilleurs dirigeants», tempère M. Dedenbach, avant d’ajouter que les salaires des dirigeants devraient être revus à la hausse. Candidats et entreprises étant tous deux devenus plus exigeants, le travail des recruteurs a dû s’adapter. En conséquence, les processus de recrutement sont plus longs que par le passé. «L’accompagnement pendant la période de sélection s’est accentué. On veut s’assurer que les deux parties aient les réponses à leurs questions. Il faut beaucoup plus de temps pour trouver la bonne personne. On ne joue plus la surenchère, mais la qualité du candidat et le long terme. Le marché reprend de plus en plus vite, il a accéléré depuis janvier et les entreprises ne peuvent plus attendre trop longtemps avant de se décider. Avant, nous réalisions trois entretiens en un mois, aujourd’hui, nous en sommes à 5 ou 6 en deux semaines. Le marché bouge au Luxembourg et ce n’est pas prêt de s’arrêter», se réjouit Mme Burton.

Place aux valeurs sûres C’est surtout à la fin du processus de recrutement que les entreprises sont les plus exigeantes. DeWitte & Morel fait passer à ses candidats une journée d’évaluation des compétences, à l’aide d’un questionnaire de personnalité, un test de raisonnement, et de mise en perspective de la situation de travail. Chose que le cabinet ne pratiquait pas avant. Ceci alourdit et allonge d’autant le processus de recrutement. «Nous envoyons un reporting par semaine à nos clients pour faire le point sur le recrutement, cela n’existait pas auparavant. À la place du CV, nous transmettons un dossier biographique du candidat, ainsi qu’un rapport d’évaluation basé sur un questionnaire nouveau. Ces procédures nécessitent des ressources supplémentaires», avoue M. Meier. Tout cela a un coût qui se répercute sur les clients. Si le processus pour recruter des cadres est plus long, c’est aussi parce que «le niveau des cadres aujourd’hui à débaucher est plus élevé qu’il y a 5-10 ans. Ce sont des gens qui analysent avec plus de prudence le poste. Aussi, aujourd’hui, il est moins facile de retrouver un emploi quand on est au chômage, c’est pourquoi les gens attendent avant de changer», poursuit M. Ernst.

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Par ailleurs, les entreprises ont compris que fidéliser leur personnel était également un critère de succès pour elles, que cela leur apportait une bonne image de marque et incitait d’autres collaborateurs à les rejoindre. «Ce qui a fondamentalement changé, ce sont les attentes des clients. Dans les années 90, les entreprises engageaient de manière opportuniste. Aujourd’hui, elles sont beaucoup plus sélectives. Par ailleurs, de plus en plus de clients se rendent compte, et j’en suis très content, de la valeur des êtres humains et favorisent un environnement de travail motivant, se rendant compte que si un employé quitte l’entreprise, son départ aura des conséquences sur les performances de l’entreprise. Techniquement parlant, les différences de besoins ne sont pas énormes. Les clients demandent de plus en plus d’expérience internationale, de compétences linguistiques, de mobilité, de flexibilité, de plus en plus de sens de l’initiative. Le trait de caractère joue plus que les compétences techniques», assure M. Dedenbach. Les recruteurs s’accordent à dire que l’économie va mieux et que le secteur des fonds d’investissement reprend bien, tout comme le private banking. La reprise des postes opérationnels était, elle, déjà en cours. «On demande aux candidats d’être plus flexibles, plus ouverts. Il y a toujours des demandes pour des spécialistes et pour des généralistes, mais on leur demande de continuer à se développer. La compétence au niveau des acquis est plus élevée. On veut quelqu’un d’opérationnel tout de suite. Les compétences sont les mêmes, mais le niveau d’exigence est plus élevé. Nous donnons la préférence aux candidats établis au Luxembourg ou qui ont des activités dans le pays, car c’est une question d’adaptation», souligne Annie Burton. Le secteur financier repart depuis 2004, constate Marios Paras. «C’était le market leader et ce n’est plus le cas aujourd’hui. Il y a une reprise légère dans tous les secteurs, l’industrie est fort demandeuse, le monde informatique, les technologies globales. On voit le bout du tunnel. La visibilité est beaucoup plus claire qu’il y a deux ans. Il faut faire attention, car la conjoncture globale est focalisée sur le Luxembourg». Les métiers liés à la compliance sont les plus demandés, suivi par la gestion des risques, le juridique et le commercial, selon M. Roed. Les besoins en général ne sont pas différents même si chaque recrutement de cadre est différent. «Au Luxembourg, il y a une grande activité financière. La demande des banques privées est encore solide, notamment pour des commerciaux de bon niveau et des spécialistes en tout genre des fonds d’investissement», note M. Dedenbach.

Un secteur déréglementé «La demande dans le secteur non financier a toujours été linéaire. En ce qui concerne le secteur financier, cela a été très difficile jusqu’à mi-2004. Aujourd’hui, on vit la reprise et c’est ce secteur qui tire le marché du recrutement. La banque privée est pas mal active, les grands groupes sont dans des schémas de croissance, de fusion, d’ouverture de succursale, je suis surpris», avoue M. Meier.

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Marios Paras (Rowlands International): «Le profil de cadre est différent de ces dernières années. N’importe qui ne rentre plus dans une banque, pour devenir comptable ou gestionnaire OPC. Le secteur bancaire a appris une bonne leçon».

«Du côté technique, le secteur le plus actif au Luxembourg, c’est le secteur des fonds. En Belgique, en France, en Allemagne, il n’y a pas de formation universitaire spécifique dans le domaine des OPC. Les formations initiales ne sont pas adaptées au marché luxembourgeois. Les salariés ne veulent pas forcément faire des études dans les domaines où il y a de l’emploi. Les gens n’aiment pas étudier la vente et les entreprises ont toutes besoin de bons vendeurs. Les comptables, contrôleurs de gestion, directeurs financiers, sont des métiers ‘quantitatifs’ et, en général, les gens n’aiment pas ces emplois. Dans le même ordre d’idées, les fonctions techniques, de back-office, les juristes, fiscalistes, informaticiens, techniciens, ingénieurs, sont fort demandés et attirent peu les salariés. Il s’agit d’un phénomène structurel qui n’est pas nouveau», analyse, de son côté, Thierry Ernst. M. Paras note aussi une recrudescence de demandes de qualifications dans l’informatique – ingénieur software, ingénieur télécom, IT manager de haut niveau—, mais aussi de contrôleur financier, avocat.

Les recruteurs de haut rang misent avant tout sur le relationnel et non sur le transactionnel. La partie conseil devient plus importante pour attirer les recrues. «Nous suivons les carrières de nos candidats. Nous sommes leurs confidents. Il s’agit d’une relation entière», précise M. Plumpton. «La profession a évolué de façon très positive, elle se dirige vers de plus en plus de qualité, de déontologie», se réjouit M. Roed. Pourtant, aujourd’hui, tout le monde peut s’installer comme chasseur de têtes. Il n’existe ni réelle barrière juridique, ni critères venant réglementer la profession comme c’est le cas, notamment, pour les avocats ou les réviseurs d’entreprise. «Il n’existe pas, au Luxembourg, d’‘ordre des chasseurs de têtes’, pas de cohésion entre les acteurs du métier», déplore M. Ernst. Korn/Ferry est un des initiateurs de l’Association des recruteurs de cadres et aussi celui d’une charte déontologique. «Il est regrettable que les professionnels du recrutement au Luxembourg n’aient pas été capables de mettre en place une charte et de ne même

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CONSORTIUM

Taplow Group s’établit au Luxembourg Créée par 13 professionnels du recrutement qui se sont réunis, en 2002 en Angleterre, dans l’idée de mettre sur pied un consortium international, la société anonyme Taplow Group a élu domicile au Grand-Duché et démarre officiellement ses activités. Présent dans une bonne partie du monde, ce consortium est spécialisé dans le recrutement et le capital humain de très haut niveau et à l’échelle internationale, avec pour ambition de fournir des solutions globales. Le conseil d’administration se veut international. Marios Paras, directeur général de Rowlands International, assume la fonction de directeur financier. Les membres fondateurs ont depuis lors été rejoints par une cinquantaine de membres. «Les clients ont des challenges complexes d’organisation. L’objectif est d’être capable de donner un service de qualité, de haut niveau, avec le même processus partout dans le monde. Le service se veut personnalisé et suivi. Cette société peut démontrer une continuité mondiale de procédures de recherche», explique M. Paras. C’est donc depuis le Luxembourg que toutes les missions partagées seront gérées. La commande du client s’effectue au siège luxembourgeois qui collaborera avec l’un de ses bureaux membres en fonction de la requête. Les recettes se partageront pour chaque mission entre le siège luxembourgeois et le bureau en question. «Le groupe est reconnu parmi les dix plus grandes sociétés de recruteurs du monde, selon une étude datant de septembre 2004. Nous disposions à l’époque de 41 bureaux, aujourd’hui, nous en avons 67», se félicite M. Paras. ■ F. R.

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pas respecter les principes de base d’une telle charte. Nous avons lancé le débat il y a quelques années, mais nous nous sommes rendus compte que ceux qui voulaient y adhérer étaient ceux qui les respectaient le moins. Il est difficile de mettre en place une sorte de certification. C’est un métier qui n’est pas homogène. Il peut y en avoir différentes interprétations. In fine, c’est la confiance la seule méthode juste», affirme M. Dedenbach qui est d’avis que plus de réglementation ne servirait à rien. «Les clients sont assez intelligents. S’ils commettent une erreur, ils ne la referont pas une seconde fois. Ces dernières années ont prouvé que la qualité va survire et résister». «Il s’opère dans le milieu une sélection naturelle, confirme M. Plumpton, mais, pour les candidats, le choix n’est pas évident, surtout quand deux ou trois cabinets de recrutement proposent le même poste. Nous, nous avons un contrat d’exclusivité avec notre client», précise Nigel Plumpton. Et M. Paras de confirmer que le fait de prépayer pour les services du recruteur est un gage de qualité et offre la garantie au candidat qu’il répond à une annonce émanant d’un seul cabinet. Ole Roed est d’avis qu’il vaudrait mieux faire de l’autorégulation dans le métier et qu’il serait peutêtre judicieux de réessayer d’élaborer une charte de déontologie. Pour l’heure, chaque agence dispose de sa propre méthodologie et de son code d’éthique. «Nous communiquons sur la manière dont notre société fonctionne. Tout est expliqué aux clients et candidats: la méthodologie, les principes de notre travail, notre déontologie. Aujourd’hui, l’image de marque ne suffit pas, les valeurs — respect du client, des candidats, de notre code d’éthique – sont également importantes», insiste M. Paras. «Les clients attendent un traitement individuel. Le client veut être motivé par notre approche. Il est fatigué de se voir servir le même café chaque jour. Aujourd’hui, le même produit n’est pas la règle», poursuit-il. «Dans notre profession, ce que le client attend, c’est une connaissance approfondie dans son domaine d’activité et le respect de la confidentialité. Il y a peut-être un peu plus de brebis galeuses que dans une autre profession, car c’est un métier qui n’est pas régulé. Il est dommage que certains clients soient passés par de mauvaises expériences avant d’arriver à une bonne, mais c’est peut-être nécessaire», s’interroge M. Dedenbach. Il est difficile de se faire une idée précise de ce que représente le marché du recrutement au Luxembourg. «Le nombre de ‘vrais’ cabinets d’approche directe ayant survécu est assez faible, il n’en reste probablement pas plus de cinq. Les autres sont des cabinets de recrutement qui vendent une base de données de CV. Un bon chasseur de têtes se juge probablement après de nombreuses années d’activité. On ne vieillit pas, on mûrit», résume M. Ernst. L’activité des bureaux de recrutement croît au Grand-Duché. Pour plusieurs raisons: ce métier s’est professionnalisé et se trouve plus connu et reconnu aujourd’hui. Annie Burton est d’avis que ce marché en expansion va continuer à évoluer. «Les candidats se sont rendus compte que c’était un plus pour eux de compter sur quelqu’un qui s’occupe de l’administratif à leur place. Les entreprises aussi, puisque nous connaissons très bien le marché et contribuons à ce

que le recrutement soit bien fait. Quand le marché ne va pas trop bien, nous pouvons également guider les candidats, mais aussi l’entreprise, en cas de plan social, à garder les bons éléments». Pour leur recrutement de cadres, les entreprises, si elles n’arrivent pas à trouver le candidat en interne, préféreront se tourner vers les chasseurs de têtes ou les cabinets spécialisés. Un recrutement stratégique d’un cadre va soit permettre à l’entreprise de réaliser des économies, soit augmenter sa croissance. Ce recrutement s’effectue dans l’idée qu’il apporte une valeur ajoutée et participe au développement de l’entreprise. Il s’agit d’un enjeu stratégique financier pour la société. «Nous payer quelques dizaines de milliers d’euros n’est rien par rapport à ce que ce recrutement va rapporter à l’entreprise», conclut Pascal Meier. Il arrive cependant, de temps en temps, que la personne sélectionnée ne corresponde pas au poste, soit parce que sa culture sera trop différente de celle de l’entreprise qui l’emploie, soit parce que, entre temps, la société aura opéré un changement de stratégie ou d’orientation qui aura pour conséquence que la nouvelle recrue ne se sente plus à sa place. ■ Florence Reinson



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Intérim: un marché pas encore arrivé à maturité Le travail intérimaire est beaucoup mieux perçu que par le passé et de plus de plus de personnes qualifiées se présentent dans les agences intérim. Pourtant, la formation de cette main-d’œuvre représente un des éléments fondamentaux de la pérennité du secteur.

Photo: Eric Chenal (Blitz)

Jean-Pierre Mullenders (Randstad): «Le marché appartient à celui qui peut offrir le mieux, le plus rapidement possible. Il faut anticiper les besoins, car on nous démarche souvent dans l’urgence pour trouver du personnel».

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AU 31 MARS 2003, L’EMPLOI SALARIÉ AU Luxembourg était constitué de 39,4% de frontaliers, de 33,4% de résidents luxembourgeois et de 27,2% de résidents étrangers. 51,9% proviennent de France, 27,2% de Belgique et de 20,9% d’Allemagne (Source IGSS). Selon l’Eures, 70% des travailleurs intérimaires actifs au Luxembourg sont Français, 8% Belges et 2% Luxembourgeois. Le secteur de l’intérim, même s’il n’est pas à l’abri des ralentissements économiques, connaît une belle croissance: de 3.737 en 1999, le nombre d’intérimaires dans le pays – dont l’âge moyen tourne autour des 23-24 ans — atteignait 7.139 en 2003 (données Eures). Par ailleurs, alors que 9.205 missions d’intérim étaient comptabilisées en 1999, pas moins de 14.480 l’étaient en 2003. Un chiffre encore plus parlant: 92 sociétés avaient recours à des intérimaires en 1999, elles étaient presque 1.250 en 2003... Ainsi, le taux de pénétration de l’intérim par rapport au marché du travail représente 1,6%. Et Jean-Pierre Mullenders, le directeur de Randstad au Luxembourg, estime «que ce chiffre va aller en s’accroissant, car la demande est en forte progression dans certains secteurs comme le bâtiment, les services ou l’horeca. On estime raisonnable d’imaginer arriver prochainement à 2 voire 2,5%. Ailleurs en Europe, ce taux est généralement compris dans une fourchette entre 1% et 4,5%». En moyenne, les missions d’intérims durent 22,5 jours. Dans le secteur financier, elles durent 82,81 jours et dans le secteur de la construction 26,53 jours. En nombre d’heures prestées, la croissance a été de 8% en 2002, 9% en 2003, 10% en 2004 et la tendance 2005 table sur une progression de 11%. «Cela prouve que le marché luxembourgeois n’est pas encore arrivé à maturité», en conclut M. Mullenders. Du côté de l’Uledi, l’Union luxembourgeoise des entreprises de travail intérimaire, on est moins optimiste ou, en tout cas, plus prudent. Si Daniel Oudrar, son président, constate que les besoins se sont accrus et que les donneurs d’ordre manquent de visibilité et préfèrent un contrat d’intérim plutôt que d’embaucher, il sent également une correction dans le domai-


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M. Bianchi voit plusieurs avantages à cette collaboration, d’abord en matière de sécurité – «avec un personnel qui est parfaitement en règle et qui a suivi des stages de préformation» – et, ensuite, en matière de souplesse, «car nous bénéficions du renfort d’employés qui connaissent le métier». En moyenne, 18% du personnel d’Innoclean est composé d’intérimaires et 80% de ces intérimaires sont amenés à y décrocher un emploi fixe.

Professionnalisation Ces dernières années, le marché de l’intérim s’est structuré, professionnalisé. Le secteur est encore jeune puisqu’il ne se développe en Europe que depuis 30 ans. «On a dépassé le stade de l’esclavagisme, une étiquette qui a collé à la peau du secteur durant le XXe siècle. Au Luxembourg, la législation est récente, elle date d’environ 10 ans. Nous vivons de la réglementation qui contribue à profes-

sionnaliser le secteur et parer à la flexibilité à outrance», se réjouit M. Mullenders. Ce dernier assure encore qu’il n’existe aucune discrimination salariale. «La loi est précise, l’intérimaire doit percevoir le même salaire que la personne qui serait engagée ou la personne qui est remplacée. Cette loi est respectée, d’autant plus qu’il y va, économiquement, de notre intérêt. Si ce n’était pas le cas, l’image du secteur ne serait pas celle qu’elle est», ajoute-t-il. Si le métier de l’intérim a fortement changé, Liliane Adam, directrice de Manpower Luxembourg estime que «ce n’est pas plus difficile qu’avant d’être intérimaire, mais plus enrichissant. Il s’agit d’un tremplin. L’avantage par rapport à un CDD, c’est que l’intérimaire est pris en charge par l’agence et qu’il y a toujours la possibilité de lui trouver une autre mission une fois la sienne terminée». Selon elle, 70% des intérims trouvent un CDI par la suite. «Le travail intérimaire s’apparente plus aujourd’hui à un partenariat».

Daniel Oudrar (Uledi): «La formation des intérimaires est un des éléments fondamentaux. Nous avons besoin de disposer d’un personnel bien formé. Miser sur la formation sera l’axe futur des agences d’intérim». Photo: Eric Chenal (Blitz)

ne de l’intérim. «La croissance est légère, mais n’est pas celle attendue. Le marché souffre un peu. On craint un essoufflement de la demande au Luxembourg dans les semaines et les mois à venir, influencé par la conjoncture européenne et non européenne. Il y a un décalage au Luxembourg. On sent les premiers effets depuis mai. Les indicateurs sont passés à l’orange. Je crains que cette perte de croissance attendue pour 2005 ne soit là. On le ressent quelque peu. Tous les donneurs d’ordre qui embauchent beaucoup réduisent leurs demandes, si ce n’est dans le secteur bancaire et celui de la construction». L’intérim constitue un baromètre depuis 10 ans maintenant, assure Fabrice Poncé, district manager chez Adecco qui, lui, constate une «tendance agréable depuis juillet dernier, dans tous les secteurs, mais principalement le tertiaire. Des besoins d’embauche se font sentir, pas seulement pour de l’intérim pur mais aussi pérenne. On voit beaucoup d’embauches d’intérimaires». Ce dernier assure encore que l’activité dans le secteur industriel se porte également bien. «Les besoins sont fréquents, mais pour de courtes périodes. On sent une reprise, mais aussi une certaine prudence», admet-il. Dans le passé, il y avait un fort décalage entre l’économie et l’intérim. Ce secteur connaissait une perte de vitesse quelques mois après le ralentissement économique et ne redémarrait que plusieurs mois après la reprise. «Aujourd’hui, l’intérim suit de près et anticipe même la chute de l’économie», remarque M. Oudrar. Et M. Poncé de souligner: «En 5 ans, nous avons connu trois grandes phases. En 2000, l’intérim était un des vecteurs de recrutement, car on recherchait de la main-d’œuvre à tout prix. En 2002-2003-2004, pendant la période de crise, la demande se faisait ponctuelle et les besoins étaient extrêmes. En 2005, les entreprises renouent avec la croissance, mais il n’y a plus de projets sur 4 ou 5 ans». L’intérim, qui est né d’un concept de dépannage, visant à remplacer le personnel malade, a bien évolué. Aujourd’hui, il répond surtout à un besoin de flexibilité. «Il faut aller très vite, c’est pourquoi il est nécessaire d’adapter les demandes humaines aux besoins de la production. Ensuite, nous sommes devenus un canal supplémentaire de recrutement», explique le directeur de Randstad qui estime qu’il est difficile de savoir quels seront les besoins de demain. Pour Innoclean, société de nettoyage appartenant au groupe Compass, 22e employeur du pays avec plus de 1.200 personnes (Innoclean, en elle-même, emploie 430 personnes), son partenariat avec Randstad visait à «pallier au mieux les nombreuses absences souvent observées dans les entreprises de nettoyage», explique Jean-Michel Bianchi, directeur général de Innoclean. «Depuis trois ans et le début de notre partenariat avec Randstad, nous avons réduit le taux d’absentéisme, qui est passé de 24% à 12%. Nous avons surtout besoin d’une réponse efficace et une réactivité très forte à nos demandes, sachant qu’il faut être en mesure de remplacer le jour même, et souvent dans les quelques heures qui suivent, une personne absente», poursuit-il.

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Un phénomène nouveau est apparu: de plus de plus de personnes qualifiées se présentent dans les agences intérim. Pourtant, les besoins en matière de formation de la main-d’œuvre intérimaire, se font, dans le même temps, de plus en plus criants. «La formation des intérimaires est un des éléments fondamentaux. Nous avons besoin de disposer d’un personnel bien formé. Miser sur la formation sera l’axe futur des agences d’intérim», assure le président de l’Uledi. La formation permettrait, par exemple, de mettre à profit une période d’inactivité. Alors que les besoins du secteur bancaire sont importants, notamment pour des comptables et du personnel d’administration de fonds, le personnel qualifié est très peu disponible. Malgré ces évidences, peu d’intérimaires bénéficient d’une formation prise en charge par leur agence, si ce n’est dans le secteur du bâtiment. L’IFSB, l’Institut de formation sectoriel du bâtiment, a mis en place des structures pour un programme de formation axé sur la sécurité et la santé des travailleurs. Les agences intérimaires sont conscientes de la problématique, mais, pour l’heure, seuls des plans de formation pour leurs permanents ont été développés

et les moyens mis en œuvre sont toujours faibles. «La masse critique du secteur ne permet pas de dégager des fonds suffisants pour mettre une formation en place. Si on voulait un programme de formation permettant de répondre aux attentes du marché, les coûts seraient trop élevés. L’Adem dispose déjà d’un programme, mais il est destiné aux chômeurs», argumente M. Oudrar. «L’intérim est un secteur à risques, le plus à risques, parce que l’on place des nouveaux dans une entreprise. Nous voulons mener une politique de développement de la prévention, via l’Uledi, par la formation», ajoute M. Mullenders. Randstad assure encore investir dans la formation aux métiers de la banque, de manière à rendre les intérims opérationnels et efficaces beaucoup plus vite. «Ce sont des formations qui s’adressent à des gens qui atteignent déjà un certain niveau, bac+4 ou +5. On diagnostique un besoin d’emploi et on décide d’investir dans la formation, sachant que ces candidats seront vite employés. Cela répond à deux besoins: pour le candidat, il s’agit d’un plus et, pour l’entreprise, cela représente une plus-value dans la mesure où le can-

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Fabrice Poncé (Adecco): «Si nous ne sommes pas capables d’anticiper, nous serons face à un véritable problème de compétence».

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didat répond mieux au poste. C’est une initiative qui dépend d’un secteur et d’un marché», explique JeanPierre Mullenders. Par ailleurs, Ransdstad avait mis sur pied une formation longue de 13 jours sur tous les métiers de la banque, avec un accent particulier sur le département comptable. «Cela nous a valu beaucoup de succès. À partir du moment où on comprend à quoi sert sa tâche, l’impact est démultiplié». Depuis trois ans, Adecco a pour cheval de bataille la spécialisation, en réponse aux demandes plus pointues qui lui sont parvenues. «Il fallait s’adapter et anticiper. Aujourd’hui, chaque agence a au moins une spécialisation», indique M. Poncé. En matière de formations, celles-ci ont été doublées en interne et sont proposées aux intérimaires «de manière sporadique, puisque nous ne percevons pas d’aides de l’Etat et que les entreprises clientes demandent à ce que ce soit à notre charge». Le district manager constate tout de même qu’aujourd’hui, certaines entreprises sont prêtes à y participer financièrement. «C’est encore un domaine qui coûte cher et les entreprises essayent d’abord de chercher le candidat qui a les compétences. Dans le bâtiment, il existe une obligation de former dans un institut de formation. Cela va aussi se généraliser dans les autres secteurs d’activité», prédit-il. «Les besoins de formations se font ressentir dans la construction en général - l’électricité, la soudure, le chauffage, les sanitaires – et dans l’industrie. Malgré les formations de l’IFSB, ce n’est pas suffisant. Les formations ont un coût important. C’est pourquoi il s’agit d’un thème délicat pour l’intérim», explique pour sa part Mme Adam. Pourtant, Manpower a bien l’intention de rendre la formation accessible à ses intérimaires. L’agence envisage, en effet, d’offrir ces formations, en collaboration avec l’Adem. Mais cet objectif ambitieux n’est pas facile à atteindre. Ponctuellement, Manpower a offert des formations dans le secteur du BTP. L’entreprise luxembourgeoise étudie actuellement la possibilité de proposer également des formations dans le secteur tertiaire, en collaboration avec le groupe Manpower, qui dispose de beaucoup de formations pour ce secteur, annonce Mme Adam. De son côté, M. Mullenders est d’avis que «la formation n’est plus tout à fait marginale, mais ce n’est pas encore une grande habitude. Elle concerne entre 5 et 10% des intérimaires». Et ce dernier de prédire une croissance ces prochaines années du fait d’une plus grande spécialisation qui apparaît dans tous les secteurs. «Le marché appartient à celui qui peut offrir le mieux, le plus rapidement possible. Il faut anticiper les besoins, car on nous démarche souvent dans l’urgence pour trouver du personnel». Daniel Oudrar abonde dans le même sens: «Nous sommes l’intermédiaire entre un employeur qui a un besoin à satisfaire et un salarié. Les demandes, de plus en plus spécifiques, ne sont pas disponibles sur le marché de l’emploi. Envoyer des employés en formation ne réglera pas le problème. Il faut anticiper les besoins. Il faut pour cela un professionnel formé qui soit prêt à être employé. Il est nécessaire de prévoir les besoins futurs. Toutes les entreprises sont tout à fait conscientes de la nécessité de la formation».


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Les agences intérimaires en général ne disposent pas de budget dédié à la formation. Aucune n’est réellement prête à mettre la main au portefeuille, pas plus que les entreprises clientes. Une solution serait un financement étatique, mais l’essentiel des intérimaires étant des frontaliers, la réflexion devrait être menée dans la Grande Région, pense M. Oudrar. «Il est difficile de demander au seul Etat luxembourgeois des financements alors que les principaux bénéficiaires seraient des étrangers. Il faut une réflexion en la matière, plutôt transnationale. Il faut arrêter de raisonner au niveau local. Les employeurs ont des besoins spécifiques qu’ils n’arrivent pas à combler malgré le chômage. Le Luxembourg seul ne peut pas résoudre tous les problèmes. Tous les acteurs devraient être réunis autour d’une table». «La collaboration avec l’étranger pour les formations n’est pas encore une piste soulevée. Il faut laisser le temps au temps, il y a beaucoup de choses qui ont été faites», juge, quant à elle, Liliane Adam. Fabrice Poncé prédit, lui, que le Luxembourg sera amené à faire comme tous les pays industrialisés, c’est-à-dire pousser à la formation. «Les pouvoirs publics en prennent conscience, mais c’est toujours

une question de budget. Ils attendent de voir ce que cela donne au sein des entreprises». Ce dernier estime qu’il n’est pas nécessaire que les pouvoirs publics fassent une distinction entre les Luxembourgeois et les travailleurs frontaliers. «On sait que le Luxembourg est incapable de se fournir en main-d’œuvre dans le pays. C’est à nous à prouver que l’on peut trouver des candidats assez bien formés». «L’Etat intervient déjà financièrement dans les formations, mais les conditions sont restrictives. Il intervient, par exemple, dans le bâtiment, où il y a beaucoup de besoins et peu de main-d’œuvre. Mieux une personne répondra à ce que l’on recherche et plus le taux de chômage diminuera», explique M. Mullenders. Par ailleurs, l’Etat et Randstad ont collaboré pour un projet de formation de coffreurs. Il fallait réunir dix intérimaires de nationalité luxembourgeoise. L’Etat est intervenu dans le financement par la poursuite du paiement des indemnités de chômage, Randstad prenant en charge les frais du formateur. La difficulté, c’est souvent de trouver ces dix Luxembourgeois, les intérimaires étant souvent des frontaliers, constate-t-il.

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Liliane Adam (Manpower): «Ce n’est pas plus difficile qu’avant d’être intérimaire, mais plus enrichissant. Il s’agit d’un tremplin».

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Chez Randstad, le budget formation est variable en fonction de ce qu’ils ressentent comme besoin sur le marché. «Le prix est répercuté sur la tarification. Le prix en soi n’est pas un bon indicateur, c’est la valeur ajoutée qui compte», insiste M. Mullenders. «Le budget représente 2 à 3% de la masse salariale. Il ira crescendo, il est dépendant de notre activité», ajoute-t-il. Le budget dévolu à la formation interne affiche également une croissance chez Adecco et Manpower, mais aucune manne spécifique n’est réservée à celle des intérimaires.

Le monde bouge, l’intérim aussi «Dans le tertiaire, les besoins immédiats concernent l’administration et la comptabilité de fonds. Ce sont des formations diplomantes et le temps de formation est plutôt long, de quelques mois. Ce n’est pas vraiment la solution, mais si on ne fait rien, le problème perdurera. C’est plutôt un organisme national qui peut mettre des programmes en place», pense le président de l’Uledi. Les grands besoins en matière de formation restent la sécurité – il n’y a qu’à voir le nombre d’accidents de travail qui s’élève, selon l’Inspection du Travail et des Mines, à 23.000 par an et, plus spécifiquement dans le secteur de la construction, en 2002, à 11.620, contre 6.913 pour la moyenne des Quinze – et les formations bancaires. L’IFSB se charge bien de la formation des ouvriers, mais les intérimaires n’ont pas directement accès à cette formation. «Aujourd’hui, dans le domaine tertiaire et surtout bancaire, l’option a été de se tourner vers des jeunes, mais disposant d’un background intellectuel, de volonté, et de capacité à évoluer. C’est l’entreprise qui décidera de former en interne», indique M. Poncé. Les besoins se font aussi sentir dans l’industrie, surtout pour des compétences techniques. «Il n’existe pas de formation de base pour le secteur industriel, contrairement au secteur bancaire, car ces formations sont de courte durée», indique encore le district manager d’Adecco. «Le marché n’a pas évolué de la même manière et je ne pense pas aujourd’hui que les compétences aient évolué depuis 2000. En revanche, on sent que les entreprises luxembourgeoises préfèrent investir dans quelqu’un de plus jeune que quelqu’un qui a un certain bagage, sauf pour les postes d’encadrement. Tout va beaucoup plus vite. L’entreprise qui ne sait pas réagir est condamnée», poursuit-il. Daniel Oudrar ne dit pas autre chose. «Le monde bouge. Le Luxembourg est aussi confronté aux restructurations. Pour l’instant, on travaille au jour le jour, on n’anticipe pas et je ne suis pas sûr que tout le monde ait mis en place un programme de formation dans son entreprise. Ce sera nécessaire pour le futur. Ce qui n’était pas une priorité dans le passé devient une nécessité absolue dans le futur. Nous devons former notre personnel aux nouvelles techniques, on est confronté à la loi et aux réglementations nouvelles. C’est une question de survie». «Les grosses entreprises, du fait de leurs structures, ont des budgets formation, c’est plus difficile dans les petites entreprises. Mais travailler dans une


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petite entreprise ne signifie pas absence de formation. Cela dépend de la qualité du dirigeant», estimet-il encore. «Le gros du marché de l’intérim est composé de main-d’œuvre peu qualifiée et les entreprises réclament de la main-d’œuvre qualifiée. C’est à nous à faire la différence et voir la vraie motivation à travailler», explique M. Mullenders. Les agences d’intérims éprouvent plus de difficultés à trouver des candidats. Ce dernier pronostique, à terme, une pénurie de main-d’œuvre dans certains secteurs, comme le bâtiment et l’horeca, des métiers exigeants en terme de flexibilité et d’horaires.

Défis à relever

ADECCO

Spécialisation dans le recrutement de cadres Adecco vient de créer, début 2005, une agence destinée aux cadres, ce qui est une première au Luxembourg. Le concept existait déjà en France, ce qui a fait réfléchir l’équipe de Fabrice Poncé, courant 2004, lorsqu’elle a vu arriver sur le marché de l’emploi des cadres jeunes, qui voulaient changer d’employeur, et des seniors licenciés, possédant de bons bagages. «Les cadres voient le marché du travail de manière différente. Le besoin de disposer d’une agence cadres au Luxembourg s’est ainsi fait sentir. Elle remporte un succès auprès des entreprises luxembourgeoises et le recrutement ne se fait pas de manière classique. L’objectif est de leur trouver un nouvel emploi, tout en les accompagnant», précise M. Poncé. «Nous avions des clients qui nous demandaient des postes de plus en plus qualifiés et nous n’avions pas de réponses à leur donner, même avec une base de données de 50.000 candidats. Les demandes qui nous parvenaient de candidats avec des profils beaucoup plus pointus étaient une autre raison à cette création. Il y avait un besoin et une demande», poursuit-il. Cette nouvelle agence couvre tous les secteurs et serait, de l’aveu de M. Poncé, plutôt une solution complémentaire aux cabinets de recrutement, et peut-être en concurrence avec certains. Dans cette agence, Adecco teste davantage les candidats sur leur personnalité. Les tests sont davantage portés sur la compréhension, la motivation, plutôt que sur les compétences. ■ F. R.

La manière de recruter a, elle aussi, changé. «C’est pour cela que l’on spécialise nos agences», explique la directrice de Manpower. «L’intérimaire possède des qualifications plus importantes que par le passé et les entreprises sont, de ce fait, plus exigeantes. C’est pourquoi il est important de spécialiser les agences. C’est ce que Manpower veut vraiment faire et nous sommes en pleine réorganisation. D’abord, nous allons nous attacher à cette spécialisation de nos agences — ce sera terminé l’an prochain —, ensuite, nous étudierons les possibilités de formation au sein du groupe et au Luxembourg», poursuit-elle. «Il ne faut pas non plus former pour former, mais avoir une vision proche de l’avenir et pouvoir anticiper par rapport à cette vision d’avenir. Certains organismes de formation ont réussi à s’adapter et d’autres pas», constate M. Poncé. Ce dernier regrette qu’assez peu d’intérims accèdent à la formation et estime qu’il s’agit juste d’un problème d’argent et de volonté. «Si nous ne sommes pas capables d’anticiper, nous serons face à un véritable problème de compétence». Et Fabrice Poncé de suggérer de prendre exemple sur la France, où un fonds pour la formation — auquel cotise tout le secteur —, accessible à toutes les entreprises intérimaires, a été créé pour pousser tout le monde à faire de la formation. «Pour l’appliquer au Luxembourg, je pense qu’il faudrait un consensus. Nous avons prouvé à l’Uledi, avec les formations dans la sécurité, que l’on pouvait se mettre d’accord. À nous d’être intelligents. On en parle très souvent au sein de l’Uledi et l’idée remporte un franc succès auprès des dix-sept entreprises adhérentes». «Il y a quelques problèmes au Luxembourg, du fait que des sociétés s’installent dans le pays pour détacher leur activité à l’étranger et cassent les prix. C’est dommage, car cela donne une mauvaise image de l’intérim», s’inquiète Mme Adam. Et M. Oudrar d’exprimer le même soucis: «Je crois que l’un des grands défis des années à venir, notamment au Luxembourg, sera l’augmentation de l’activité de détachement qui va croissant au départ du Grand-Duché, et l’arrivée sur le marché local de nouveaux acteurs, notamment les indépendants. Cela représentera pour nous une concurrence. Une société unipersonnelle peut s’installer dans le pays et des ressortissants de nouveaux pays membres de l’Union peuvent venir travailler avec un statut d’entreprise

indépendante. C’est une véritable menace, notamment dans un pays comme le Luxembourg. Le coût salarial étant ce qu’il est, cela représente une concurrence vive aux entreprises utilisatrices». Pourtant, ce dernier est d’avis que légiférer n’est pas la solution et qu’il faudra s’adapter à cette donne, en innovant dans les services et la méthodologie de travail. «Le protectionnisme n’est pas la réponse à apporter à ce problème». Les acteurs n’auront d’autre choix que de faire preuve d’innovation et de créativité. Et Daniel Oudrar de suggérer au législateur d’autoriser les entreprises intérimaires à étendre leur statut social, afin qu’elles puissent proposer davantage de services (intérim, recrutement, sélection), comme c’est d’ailleurs déjà le cas en Belgique ou en France. ■ Florence Reinson (avec J.-M. G.)



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Formation: l’effort reste soutenu Les formations longue durée se sont effacées au profit d’enseignements plus courts et surtout plus ciblés. Les entreprises sont intransigeantes sur la qualité. Aux formateurs d’anticiper leurs besoins.

Photos: Eric Chenal (Blitz)

Werner Eckes (IFBL): «Notre client cible beaucoup plus ses formations. (…) Le niveau des recrutements croît sans cesse. Les banques engagent des profils beaucoup plus élevés. C’est pourquoi il faut aussi que la formation apporte une plus-value».

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SELON LE RAPPORT ANNUEL 2004 DE L’INFPC, l’Institut national de Formation professionnelle continue, l’investissement des entreprises en formation s’affiche en progression. En 2003 (sachant que l’exercice d’activité 2004 de l’INFPC constitue le cadre de l’instruction des demandes de cofinancement relatives aux candidatures 2003 des entreprises, puisque le délai de soumission des rapports finals a été fixé à 5 mois après la fin de l’exercice, NDLR), les entreprises luxembourgeoises bénéficiant de l’aide étatique, dans le cadre de la loi modifiée du 22 juin 1999, ont intensifié leurs efforts. Plus de 112 millions d’euros ont été investis par 332 entreprises pour un effectif de 205.000 participants. L’État a soutenu cet effort par un cofinancement dépassant, pour la première fois, les 15 millions d’euros. À elle seule, la branche «Activités financières» accapare près d’un tiers de la participation totale de l’État. Le financement des formations, mais aussi le temps durant lequel le salarié est absent de son poste de travail, ou encore le risque de voir le personnel formé quitter l’entreprise, sont autant d’obstacles à l’investissement des sociétés dans la formation de leur personnel. Certaines évoquent encore l’inadéquation entre l’offre de formation et certaines demandes très spécifiques ou encore la difficulté de choisir l’organisme de formation. Au Luxembourg, rien que sur le site www.lifelong-learning.lu de l’INFPC, on recense quelque 80 offreurs de formations, adhérant au portail. Les besoins en matière de formation évoluent et les instituts de formation doivent s’adapter et anticiper les changements. C’est d’ailleurs un des chantiers entamés par Werner Eckes, à son arrivée au poste de directeur de l’IFBL, l’Institut de Formation bancaire, Luxembourg, en mai 2004. «Notre client cible beaucoup plus ses formations. Maintenant, les services de ressources humaines sont pourvus d’experts qui réalisent des analyses des besoins et des compétences des employés en fonction de leur poste. Le niveau des recrutements croît sans cesse. Les banques engagent des profils beaucoup plus élevés. C’est pourquoi il faut aussi que la formation apporte une plus-value. Un des grands changements, c’est qu’ils ne viennent


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plus chez nous pour une formation généraliste, mais spécialisée». Un avis partagé par la Chambre de Commerce qui constate que la fonction dirigeante, confrontée à un marché local, mais aussi européen, se rend compte d’un déficit de formation. «Ce sont des contraintes face auxquelles le dirigeant doit réagir. De manière générale, chaque collaborateur sera tenu de renforcer ses connaissances et compétences pour renforcer le cadre de l’entreprise et de l’économie en général», constate Jean Junck, membre du comité de direction de l’IFCC, l’Institut de formation de la Chambre de Commerce. Et si du côté de la société Keyjob, spécialisée dans les formations informatiques, on ne remarque pas de grands changements dans les demandes de formation, en revanche, «les entreprises veulent plus pour moins cher», souligne Patrick Honorez, son administrateur délégué. Il faut dire que, si, globalement, les chefs d’entreprise ont pris conscience de l’intérêt de la formation professionnelle continue, le ralentissement écono-

mique de ces dernières années a eu un impact sur celle-ci. «Nous avons subi un très gros ralentissement il y a 2-3 ans. Nous faisons partie, dans l’esprit des gens, des dépenses qui peuvent être retardées ou décalées. Début 2005, on a cru voir une reprise. Aujourd’hui, le redémarrage n’est pas soutenu et cela reste difficile», avoue M. Honorez. La rationalisation des coûts a engendré de nouvelles tendances. «Même si on remet en route des budgets, ils sont utilisés différemment. On fait appel à de grosses entreprises pour des formations de petite durée, cela coûte moins cher», poursuit-il. Par ailleurs, l’avènement de solutions faisant intervenir l’e-learnnig et leur forte progression trouve l’explication de son succès dans son prix, mais aussi dans sa flexibilité. Les formations aujourd’hui sont plus courtes et davantage fractionnées pour des raisons d’économie, mais aussi parce que le niveau de base de l’apprenant a évolué. «Les années passées, notre chiffre d’affaires était en baisse, mais aujourd’hui, il s’est stabilisé. Avant, une grande partie de nos ressources provenait de la

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Jean Junck (IFCC): «Ce sera à nous d’anticiper l’avenir, de rester vigilants, de détecter les attentes et les besoins réels auprès des entreprises luxembourgeoises».

formation d’insertion. Nous avons ressenti une diminution lorsque les banques n’ont plus engagé. Cellesci ont changé leur rythme de recrutement, c’est pourquoi elles forment de manière plus ponctuelle, tout en voulant aussi investir dans la formation du reste du personnel, mais de manière plus ciblée», analyse M. Eckes. Du côté de l’IFCC, on remarque plusieurs tendances du côté des entreprises, enclines à une meilleure gestion de leur trésorerie au sens large, y compris les dépenses en matière de formation continue. «Le ralentissement économique a contribué à un rationnement. L’entreprise est plus mature, elle veut des produits de qualité en matière de formation et s’informe mieux sur ce qui existe. L’activité économique et son ralentissement ont contribué à mieux structurer le processus de formation», indique M. Junck. «Ce sera à nous d’anticiper l’avenir, de rester vigilants, de détecter les attentes et les besoins réels auprès des entreprises luxembourgeoises». M. Eckes constate encore que le ralentissement économique a eu comme impact une diminution, voire une suppression de la formation de masse. «J’utilise le budget en fonction de la stratégie poursuivie par ma banque. C’est beaucoup plus réfléchi aujourd’hui». Et ce dernier d’estimer qu’il n’y a pas eu diminution du budget formation des banques, mais une autre allocation. «Le budget est beaucoup plus ponctuel. Ce qui a amené l’IFBL à remanier son offre de formation pour en tenir compte», note-t-il. Pour la Banque Générale du Luxembourg, la formation a toujours été importante, mais l’est davantage encore aujourd’hui, pour ne pas dire prioritaire. «Il faut que les formations soient de plus en plus efficaces et innovantes. Le temps est, comme toujours, compté», insiste Pierre-André Delebecque, responsable du service Formation et Développement de la BGL. Ce qui n’empêche pas la banque de se trouver largement en conformité avec les benchmarks diffusés par certaines études réalisées en matière de formation, à savoir trois jours par personne et par an.

Anticiper l’actualité L’évolution constante du marché du travail créé naturellement de nouveaux besoins. Le secteur bancaire compte sur l’IFBL pour coller à l’actualité réglementaire, aussi bien luxembourgeoise qu’internationale, voire anticiper celle-ci. «On attend de nous d’être prêts à pouvoir enseigner la matière lorsque l’on s’attend à une nouvelle législation. Nous devenons de plus en plus un business partner», affirme M. Eckes. Et M. Delebecque de confirmer: «L’IFBL joue un rôle important en matière de formation. J’attends que l’IFBL aide le secteur bancaire à progresser plus rapidement et solidement dans les compétences techniques requises par le métier de banquier». Le secteur financier éprouve davantage de besoins de formations pour des produits très sophistiqués dans les hedge funds, mais aussi pour différentes formations spécialisées, comme en risk management. La situation économique moins performante a induit la naissance d’exigences beaucoup plus

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importantes vis-à-vis des collaborateurs de l’entreprise. «Les effectifs sont adaptés au minimum nécessaire pour réaliser l’activité économique. On exige un apport plus important de la part des collaborateurs, des connaissances complémentaires, diversifiées, ce qui se traduit par davantage de formation pour multiplier les compétences qui étaient auparavant partagées par plusieurs personnes», note M. Junck. Dans l’activité de formation informatique et bureautique, aujourd’hui, tout un chacun possède plus ou moins des connaissances de base. «Le métier change, nous devons fournir des prestations de plus haut niveau», fait remarquer M. Honorez. Ce dernier précise aussi qu’en interne, cela prend aussi plus de temps pour former les nouvelles recrues sur les produits, les techniques de communication et d’enseignement. «Ce qui change aussi, c’est que l’on emploie des outils qui viennent de l’e-learning dans les formations en présentiel». Selon lui, la partie Web affiche une progression. Par ailleurs, depuis deux ou trois ans, il constate une croissance des demandes de formation pour des produits dérivés de la mode de la photographie numérique, tels que Photoshop, les produits d’Adobe,

Macromedia, ou Business Objects, même si ces produits ne représentent encore qu’un faible pourcentage du chiffre d’affaires, contrairement aux produits Microsoft Office qui constituent encore une grosse partie de ce pourcentage, mais affichent une régression. «Les cours les plus demandés sont des formations lors de la migration d’un Office à un autre. Il s’agit là d’un indice signifiant que pas mal d’entreprises ont retardé la migration pendant des années et finissent, aujourd’hui, par migrer. Les demandes pour des formations en Access, Dreamweaver sont également nombreuses. Les produits en croissance sont liés à d’autres choses, comme la photo numérique, et ceux qui sont moins demandés, c’est parce que ces outils deviennent obsolètes. Adobe Acrobat est plus demandé, car lié à la croissance de l’Internet», poursuit M. Honorez. Le catalogue unique de formation cède peu à peu le pas à davantage de formations ciblées en fonction du secteur d’activité visé. «Les tendances sur le marché disent qu’il importe de développer des formations sectorielles», constate M. Junck. C’est pourquoi l’IFCC s’est penché sur la question et envisage de mettre en place ce concept, en réalisant, au préala-

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Patrick Honorez (Keyjob): «L’e-learning n’est pas facilement utilisable ici au Luxembourg en raison du peu d’offreurs de formations en la matière».

ble, des études sectorielles. «Le recentrage est en cours dans le secteur industriel». L’IFCC, avec l’appui de la Fedil, va élaborer un plan d’action, qui se concrétisera en 2006. Il sera alors en mesure de mettre en application une formation spécifique d’abord pour l’industrie, ensuite pour le commerce et l’hôtellerie. À l’IFBL, l’adaptation a consisté en un découpage de ses cours en modules, afin que l’apprenant suive en un minimum de temps la formation qu’il recherche. «Fini les formations longues durées avec beaucoup de matières. Les modules varient entre une demi-journée et une journée et demie pour une formation standard. Nous avons scindé les cours par thème très précis. Ce qui permet à l’apprenant de composer lui-même son propre parcours», indique M. Eckes. Par ailleurs, l’IFBL a instauré des workshops et des conférences, d’une demi-journée maximum, sur des thèmes d’actualité. «La grande différence par rapport à ce que nous faisions auparavant, c’est que notre formation est d’abord théorique, mais elle est suivie par une formation très pratique, un workshop, où même les universitaires trouvent leurs besoins». L’IFBL propose aussi une formation diplômante de très haut niveau. Il travaille pour cela avec des partenaires. «Nous avons une offre pour tous les niveaux et on peut entrer dans nos formations à tous les échelons, c’est le grand avantage. Nous avons classé tous nos modules selon des objectifs pédagogiques», explique le directeur de l’institut.

Du sur-mesure «Pour les entreprises, les choses sont très claires, elles recherchent des formations de courte durée, mais très pointues, très spécifiques. Le temps est devenu une denrée rare. L’entreprise se doit de se fixer des priorités, la formation en fait partie mais de manière bien définie. Afin de contourner cette problématique, l’IFCC a mis en place un programme ‘after work’, qui a lieu en soirée, voire le samedi. Cette demande est croissante, aussi bien de la part du salarié que de l’entreprise», indique M. Junck. Selon lui, il reste probablement des améliorations à apporter, qui pourraient commencer par essayer de mieux comprendre l’entreprise, détecter ses déficits et cerner ses besoins. «Les entreprises attendent très certainement une meilleure assistance de la part des offreurs de formations. Le processus de la formation est devenu complexe. On ne trouve pas forcément les compétences internes pour gérer cela. Sans compter que l’offre de formation est importante. On parle de suroffre au Luxembourg et l’entreprise a du mal à détecter celle qui lui conviendrait le mieux», ajoute-t-il. Alors qu’auparavant, le client devait acheter le menu complet, aujourd’hui, il peut se contenter d’une formation à la carte à l’IFBL. Certains parcours ont été tracés en fonction des métiers. «Les parcours sont définis avec les responsables des grandes banques et validés par les responsables de ces métiers», indique M. Eckes. Un parcours métier en rapport avec les fonds a été validé. «Pour le second semestre, nous allons mettre sur pied un parcours private banking avec des représentants du secteur bancaire», développe le directeur de l’IFBL.

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À côté des organismes de formation, certaines institutions disposent de leur propre catalogue de cours destiné à leur personnel. «Nous offrons tout type de formations standards repris dans un catalogue de formations, mentionnant la description du groupe cible, les objectifs de la formation, le contenu, l’approche pédagogique, et les compétences développées. Soit une cinquantaine de formations allant de la gestion de projets, gestion des conflits, au coaching», explique M. Delebecque. La BGL dispose encore d’un catalogue orienté sur les métiers de la banque et la bureautique, et d’un autre proposant des formations en langues. Les employés de la banque peuvent encore accéder à des offres externes destinées à combler des besoins spécifiques. «L’offre standard, que nous organisons en interne pour des raisons d’efficacité financière, est censée toucher un nombre important de personnes. Nous incitons les employés à assurer certaines de ces formations, sachant que pour ce qui est du développement personnel - gestion des conflits, leadership, management -, nous faisons appel à des experts externes», indique M. Delebecque. Les méthodes d’apprentissage n’ont, elles, pas changé. «Nous travaillons en trois étapes: expliquer, montrer et appliquer sur le poste de travail. La seule façon qui permette de mémoriser, c’est d’appliquer la solution», affirme l’administrateur délégué de Keyjob. Quant à M. Junck, il estime, lui, que «la méthode pédagogique a beaucoup évolué ces dernières années. Les stagiaires recherchent beaucoup de cours en phase avec leur formation professionnelle et leur travail. Ils veulent une approche théorique, mais également pratique. La mise en application de la formation est beaucoup plus demandée. La matière enseignée, mais aussi la manière d’enseigner ont changé. Nous recherchons des formateurs qui ont une très forte connaissance du monde de l’entreprise – des personnes de terrain – et une très bonne pédagogie». A la BGL, tous les salariés peuvent participer à des formations à partir du moment où celles-ci correspondent à la nature de leurs fonctions. Une fois par an, chaque employé passe un entretien de développement avec son supérieur, pendant lequel il dresse le bilan de l’année écoulée et définit un plan d’action, en identifiant les compétences maîtrisées et celles qui devraient être développées. «Il y a une transformation ou un début de transformation culturelle qui est de responsabiliser de plus en plus les salariés sur leur plan de développement personnel. Qui mieux que l’employé connaît ses activités et les difficultés à réaliser telle ou telle tâche, et donc les compétences à développer?», demande M. Delebecque. Par ailleurs, la BGL entend aussi développer les compétences collectives, et propose des programmes qui dépendent beaucoup de la stratégie de l’entreprise et de l’évolution du métier. La formation globale, de masse, a cédé la place à une formation taillée davantage sur mesure. «On se donne plus de peine pour savoir ce que l’apprenant connaît. On se dirige plus vers la gestion de compétence. On essaye de construire sur ses acquis. C’est un investissement. La recherche est beaucoup plus ciblée», indique M. Eckes. «Nous proposons beaucoup moins de formations d’une semaine et davantage de

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Pierre-André Delebecque (BGL): «Il y a une transformation ou un début de transformation culturelle qui est de responsabiliser de plus en plus les salariés sur leur plan de développement personnel. Qui mieux que l’employé connaît ses activités et les difficultés à réaliser telle ou telle tâche, et donc les compétences à développer?»

cours d’une demi-journée. Ce qui permet à la fois une réduction des frais et une désorganisation moindre du fait de l’absence plus courte de l’apprenant», ajoute-t-il. «La facture du prestataire n’est qu’une petite part de l’investissement en formation puisqu’un retour sur investissement est attendu. S’il n’y en a pas, c’est que la formation est ratée», précise M. Honorez.

e-learning Quant au paradoxe souvent évoqué comme un frein à l’investissement des entreprises dans la formation de ses employés – si je les forme, ils vont partir ailleurs -, il est, selon M. Delebecque à mettre en relation avec l’employabilité, qu’il juge fondamentalement indispensable. «C’est une arme à double tranchant. Si l’employabilité du salarié est faible,

sa dépendance vis-à-vis de l’employeur sera forte, si son employabilité est forte, la dépendance sera faible. La tendance actuelle devrait aller vers davantage d’employabilité, un phénomène qui doit être géré de manière intelligente par les ressources humaines». Aujourd’hui, l’employé a de plus en plus tendance à vouloir évoluer, avoir des perspectives, développer ses compétences. Le besoin de s’épanouir par la formation se fait davantage ressentir. «L’employeur se doit d’accompagner cette tendance. Les demandes de formation des salariés sont légitimes, estime M. Delebecque, pour autant qu’il y ait un engagement de leur part puisque c’est l’employeur qui paye ces formations. C’est une relation donnantdonnant qui doit l’emporter». «Nous avons développé, dans le cadre de la lutte contre le blanchiment et le terrorisme, une formation continue en e-learning. Nous sommes en train de la commercialiser. Il s’agit d’une première étape»,

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SACRED HEART UNIVERSITY - IFCC

Un nouveau programme «Executive Education» La Sacred Heart University lance, en partenariat avec l’Institut de Formation de la Chambre de Commerce, un nouveau programme de formations s’intitulant «Executive Education», destiné aux cadres de PME et d’entreprises de taille moyenne. Le thème abordé lors de cette demi-journée sous type de workshop portera sur la stratégie d’entreprise. C’est le fondateur du campus luxembourgeois de la Sacred Heart University, le Dr. Rawlin Fairbaugh, qui mettra en route ce tout nouveau programme. La Sacred Heart University a également lancé des formations sur mesure au service des entreprises locales. L’Université a notamment proposé à Arcelor un séminaire en «Strategic Marketing». Cette formule sur mesure répond à une demande des entreprises qui y trouvent la solution à un besoin spécifique; le cours n’étant préparé qu’après étude de la demande de l’entreprise. L’Université proposera encore, cet été, à l’attention d’Ernst & Young une formation sous le nom d’«Executive Training»: un séminaire de plusieurs jours portant sur le thème «Mergers and Acquisitions». Les programmes «Executive Training» commenceront cet été et se poursuivront tout au long de l’année. ■ F. R.

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annonce M. Eckes. En fonction des retours et du succès de cette formation, l’IFBL a l’intention d’élargir son offre e-learning. «C’est un vaste projet». L’e-learning constitue un outil intéressant de par sa flexibilité et son moindre coût. Par ailleurs, l’e-learning peut se démarquer pour une formation visant un simple rafraîchissement de mémoire. Cet outil sera encore un bon assistant pour choisir la formation, grâce à ses questionnaires d’évaluation des besoins et des connaissances. La BGL encourage également ses employés à se développer par eux-mêmes. Elle met d’ailleurs à leur disposition une offre e-learning composée de 650 formations. Patrick Honorez y voit un outil d’avenir, avantageux pour l’entreprise, à qui il fait gagner en temps, en argent, et en flexibilité. «C’est un substitut à la formation. Cela ne peut pas marcher avec tout le monde, car il faut un investissement de la part de l’apprenant. L’e-learning n’est pas facilement utilisable ici au Luxembourg en raison du peu d’offreurs de formations en la matière», regrette-t-il. On ne trouve presque pas de prestataires qui proposent les mêmes contenus à la fois en français, en allemand et en anglais. «Si on considère juste la facture coût du prestataire, l’e-learning ou blending learning (mélange de e-learning et de formation en présentiel), on peut réduire la facture de moitié», selon M. Honorez. Du côté de l’IFCC, on n’est beaucoup moins convaincu par les possibilités de l’e-learning. «A notre avis, l’e-learning pourrait intéresser un nombre très restreint d’entreprises luxembourgeoises. J’estime que le marché ne sera pas très porteur à court ou moyen terme dans le pays», prédit Jean Junck qui penche plus pour le blending-learning. La validation des acquis par la certification, c’est le prochain objectif de l’IFBL. Elle existe déjà en matière d’OPC, dont le parcours est certifié par l’ALFI et l’IFBL. «Nous disposons d’un outil, la carte de compétences, qui permet un reporting de toutes les techniques. Le salarié peut ainsi être testé dans un domaine spécifique ou dans tous les domaines de la banque. Celle-ci pourra ensuite choisir d’investir soit dans la branche dans laquelle le salarié s’est révélé être fort, soit, au contraire, dans les matières qu’il maîtrise le moins. Pour le moment, la carte des compétences, qui appartient à l’IFBL, existe sous format électronique. Elle donne déjà un indicateur à l’employeur, mais, dans une seconde phase, l’IFBL offrira une certification», assure M. Eckes. À l’IFCC, on applique aujourd’hui la certification à l’issue de la formation. «Cela donne une certaine crédibilité au contenu maîtrisé», indique M. Junck qui pense que ce sera difficile à l’avenir de disposer, au Luxembourg, d’un système de certification unique, en raison du nombre important d’acteurs qui agissent et offrent la certification. «Ce sera une piste à explorer à l’avenir pour plus de transparence. Il existe une confusion et un manque de transparence aujourd’hui au niveau des certifications. Nous allons émettre une certification à fort rayonnement national et reconnu par le secteur en question. Dans le cadre de la réorganisation de la formation de manière sectorielle, elle sera validée par les entreprises qui seront consultées pour l’organisation de la formation. C’est un pas en avant

vers une meilleure reconnaissance de la formation continue que ce soit pour les entreprises, les salariés, ou les offreurs de formation». Keyjob pratique aussi la certification puisqu’il est un centre de compétences MOS, Microsoft Office Specialist. La démarche pour décrocher cette certification est souvent personnelle, car trop coûteuse pour une entreprise. La formation professionnelle continue représente un secteur en pleine expansion et ne concerne pas seulement les employés les moins élevés dans la hiérarchie. L’IFCC a constaté un besoin de formation pour les dirigeants et, si l’institut n’a pas réussi à mobiliser cette fonction, c’est peut-être parce que la formation proposée n’est pas adaptée aux cadres supérieurs. «Il y a des attentes de la part des cadres surtout au sein des PME et avant tout pour les outils de management au niveau du leadership et de gestion du personnel», remarque M. Junck. Et l’IFCC entend se positionner sur ce créneau-là. La BGL confirme ce besoin émanant de la fonction dirigeante. «Nous avons plusieurs programmes de formation en leadership, destiné aux managers. Pour les organisations qui doivent se remettre en question, évoluer, c’est encore plus important. D’autre part, le groupe Fortis, auquel appartient la BGL, a lancé un programme complémentaire de leadership. En deux ans, le groupe s’est fixé pour objectif d’y envoyer tous ses managers», explique M. Delebecque qui affirme que les formations sont nécessaires pour pouvoir progresser. Ce dernier avoue néanmoins que le retour sur investissement peut difficilement être évalué. «Pour l’instant, nous effectuons des évaluations dites à chaud avec les apprenants, juste après la formation, permettant simplement de confirmer que la formation a atteint ses objectifs. Mais entraînera-t-elle des changements positifs par la suite? Ce genre de questions pourrait trouver une réponse en 2006, grâce à la mise en place d’un système d’évaluation à froid, trois ou quatre mois après la formation». L’IFCC mise, de son côté, sur le renforcement de la fonction de conseil et d’assistance. «Cela se fera en formant d’abord les cadres de l’IFCC et pourrait aussi se traduire par des engagements supplémentaires. Pour rester actif et compétitif sur le marché, c’est incontournable de rester à l’écoute du client», assure M. Junck. Quant à l’IFBL, qui, depuis octobre dernier, a revu entièrement son offre de formation, il cherche à mettre en place des synergies avec d’autres instituts de formation aussi bien luxembourgeois (avec l’IFCC notamment), qu’européens. À partir de 2006, l’institut devrait avoir établi des coopérations avec des formateurs belges, allemands, français et anglais. Et Werner Eckes de plaider pour une certification européenne. Comme son vocable l’indique, le life long learning, n’est pas près de mourir, et chaque institut de formation et chaque entreprise devront se remettre continuellement en question et innover. La plupart en sont conscients. «Nous soutenons la philosophie d’esprit d’équipe à l’échelle nationale pour vraiment mettre en œuvre une dynamique en matière de life long learning, beaucoup d’acteurs seront impliqués. C’est un effort collectif à produire tout au long des années à venir», conclut Jean Junck. ■ Florence Reinson


AFTER WORK TRAINING PROGRAM

[ Dem and ez la nou vell e broc hure aup rès de l’IFC C ]

P ROGRAM M E 2 0 0 5 / 2 006 P RO G R A M M E

DURÉE

DÉBUT

JOUR

HORAIRE

PRIX

MARKETING La communication publicitaire dans les medias luxembourgeois Les médias luxembourgeois Marketing stratégique et techniques de marketing management Techniques des études de marché

Trois semaines Trois semaines Trois mois Trois semaines

17 janvier 2006 14 février 2006 22 septembre 2005 21 mars 2006

Mardi et Jeudi Mardi et Jeudi Jeudi Mardi et Jeudi

18.30 à 21.00 18.30 à 21.00 18.30 à 21.00 18.30 à 21.00

150,00 ¤ 150,00 ¤ 200,00 ¤ 150,00 ¤

G E ST I O N D E S R E S SO U RC E S H U M A I N E S Gestion et calcul des salaires Gestion des ressources humaines

Trois semaines Quatre mois

4 octobre 2005 12 octobre 2005

Mardi et Jeudi Mercredi

18.30 à 21.00 18.30 à 21.00

150,00 ¤ 200,00 ¤

Trois semaines Trois mois Neuf mois

4 mai 2006 22 septembre 2005 26 septembre 2005

Mardi et Jeudi Jeudi Lundi

18.30 à 21.00 18.30 à 21.00 18.30 à 21.00

150,00 ¤ 200,00 ¤ 250,00 ¤

Mardi ou Jeudi* Mardi ou Jeudi* Jeudi

18.15 à 20.00 18.15 à 20.00 18.15 à 20.00

100,00 ¤ 100,00 ¤ 100,00 ¤

Mardi Mercredi Mercredi Mardi

18.30 à 21.00 18.30 à 21.00 18.30 à 21.00 18.30 à 21.00

175,00 ¤ 175,00 ¤ 175,00 ¤ 175,00 ¤

C O M P TA B I L I T É Aspects fiscaux de la comptabilité Comptabilité et fiscalité des salaires et traitements Comptabilité générale informatisée Cycle de formation en comptabilité commerciale · Niveau 1: Comptabilité commerciale pour débutants · Niveau 2: Comptabilité commerciale pour initiés · Niveau 3: Comptabilité commerciale pour avancés D ROI T Droit commercial Droit du travail Droit de la sécurité sociale Droit des sociétés FISCALITÉ Cycle de formation en droit fiscal luxembourgeois · Partie A: Fiscalité des ménages · Partie B: Fiscalité des entreprises LANGUES Cours récapitulatif de la langue française Correspondance commerciale française Cours récapitulatif de la grammaire anglaise Business english course: step I Business english course: step II Langue luxembourgeoise ciblée au commerce

Six mois Six mois Six mois

27 ou 29 septembre 2005* 27 ou 29 septembre 2005* 29 septembre 2005

Quatre mois Quatre mois Quatre mois Quatre mois

7 février 2006 8 février 2006 5 octobre 2005 4 octobre 2005

Sept mois Sept mois

15 septembre 2005 15 septembre 2005

Mardi et Jeudi Mardi et Jeudi

18.30 à 20.00 18.30 à 20.00

300,00 ¤ 300,00 ¤

Six mois Six mois Six mois Trois mois Trois mois Dix semaines

28 septembre 2005 26 septembre 2005 27 septembre 2005 21 septembre 2005 16 janvier 2006 26 septembre 2005

Mercredi Lundi Mardi Lundi et Mercredi Lundi et Mercredi Lundi et Jeudi

18.15 à 20.00 18.15 à 20.00 18.15 à 20.00 18.30 à 20.00 18.30 à 20.00 18.30 à 20.30

100,00 ¤ 100,00 ¤ 100,00 ¤ 175,00 ¤ 175,00 ¤ 150,00 ¤

(*) Au choix du participant

Pour tout renseignement complémentaire, veuillez vous adresser à: Institut de Formation de la Chambre de Commerce Locaux: 7, rue Alcide de Gasperi · Luxembourg-Kirchberg Adresse postale: Institut de Formation de la Chambre de Commerce L-2981 Luxembourg (+352) 423939-220 (+352) 423939-820 info@ifcc.lu www.ifcc.lu

Fabricant de succès


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dossier rh /formation

Guide pratique Liste complète des sociétés actives dans le domaine des ressources humaines et de la formation sur www.index.paperjam.lu. Inscription et mise à jour gratuite. Réalisation: Véronique Soisson, Yamina Tekkal

FORMATION CONTINUE ADT-CENTER (ASSESSMENT DEVELOPMENT TRAINING CENTER) 105 rue de Mamer L-8081 Bertrange ✆ 26 31 51-1 26 31 51-99 mail@adt-center.lu www.adt-center.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: alimentation et Horeca, hôtellerie, banque et assurance, bâtiment, construction et habitat, développement personnel et efficience personnelle, gestion des ressources humaines, marketing - gestion commerciale, organisation - gestion d'entreprise, secrétariat.

AFOREST LUX Domaine Schlassgoart, bâtiment 4 L-4289 Esch-sur-Alzette ✆ 53 26 19 53 07 81 aforest@pt.lu www.aforest.net Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel efficience personnelle, électrotechnique - automatismes – télécom, techniques industrielles, Gestion de la production Logistique – Transport, Gestion des ressources humaines, Informatique, Mécanique, Organisation - Gestion d'entreprise, Santé - Sécurité Médecine - Action sociale.

ALTHEYS Z.I. ZARE - BAT MGM L-4384 Ehlerange ✆ 27 62 11 64 marchal@altheys.com Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: informatique

124 paperJam juillet-août 2005

COACHING4U/ FRASER PAGE AMS LUXEMBOURG 165A rte de Longwy BP 36 L-4751 Petange ✆ 26 10 22 58 www.ams-formation.com ams-form@worldnet.fr Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: informatique

AXIOME CONSULTING 28 bd Grande Duchesse Charlotte BP 1678 L-1016 Luxembourg ✆ 46 63 66 30 46 63 62 1 info@ axiome-consulting.com www.axiome-consulting.com Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: gestion des ressources humaines, informatique, organisation gestion d'entreprise, santé sécurité - médecine - action sociale

BEBOP 1 rue de Steinsel L-8154 Bridel ✆ 26 33 27 20 33 65 88 skinsch@bebop.lu www.bebop.lu Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: comptabilité - gestion financière, développement personnel - efficience personnelle, gestion des ressources humaines, informatique, organisation - gestion d'entreprise, secrétariat

CENTRE NATIONAL DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE (CNFPC) ETTELBRUCK BISENIUS ROLAND 2 rue Bëll L-7432 Gosseldange ✆ 32 67 08 32 67 08 roland.bisenius@education.lu www.lassurance.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: banque – assurance

C SOLUTIONS 54 rue de Luxembourg L-4391 Pontpierre ✆ 55 63 45 55 63 46 info@c-solutions.lu www.c-solutions.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: bâtiment - construction – habitat, informatique, secrétariat

CENTRE INTERRÉGIONAL DE CONSEIL ET FORMATION S.A. (CICOF) 10 rte d'Arlon L-8410 Steinfort ✆ 26 30 56 61 26 30 56 62 jl.cicof@internet.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel efficience personnelle, gestion des ressources humaines, marketing - gestion commerciale, organisation - gestion d'entreprise.

rue Jean-Pierre Thill - z.i. L-9085 Ettelbruck BP 209 L-9003 Ettelbruck ✆ 81 89 39-1 81 64 03 direction.ettelbruck@cnfpc.lu www.cnfpc.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: alimentation – Horeca, bâtiment – construction – habitat, comptabilité - gestion financière, techniques industrielles, informatique, langues, marketing - gestion commerciale, mode, mécanique, santé - sécurité - médecine - action sociale, secrétariat

CENTRE NATIONAL DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE (CNFPC) ESCH-SUR-ALZETTE 22 rue Henri Koch L-4354 Esch-sur-Alzette ✆ 55 89 87 55 93 25 info@cnfpc.lu www.cnfpc.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: bâtiment - construction – habitat, comptabilité - gestion financière, droit – fiscalité, électrotechnique – automatismes - télécom , techniques industrielles, gestion de la production - logistique – transport, informatique, mode, mécanique, secrétariat, arts et loisirs

33 rue de la Syre L-5377 Uebersyren ✆ 35 08 85 35 08 85 info@coaching4u.org Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel efficience personnelle, gestion des ressources humaines, marketing - gestion commerciale, organisation - gestion d’entreprise, secrétariat

CHAMBRE DES MÉTIERS 2 CIRCUIT DE LA FOIRE INTERNATIONALE BP 1604 L-1347 Luxembourg ✆ 42 67 67-1 42 67 87 contact@cdm.lu www.chambre-des-metiers.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: alimentation – Horeca, banque – assurance, bâtiment - construction – habitat, comptabilité - gestion financière, droit – fiscalité, développement personnel -efficience personnelle, techniques industrielles, gestion des ressources humaines, informatique, langues, marketing - gestion commerciale, mode, mécanique, organisation - gestion d'entreprise, santé - sécurité – médecine action sociale, secrétariat

COLOMBO MURIELLE 24 rue de la Toison d'Or L-2265 Luxembourg ✆ 26 25 84 95 colombomuriel@hotmail.com Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel efficience personnelle, santé sécurité - médecine - action sociale


Paper Jam- Lux.qxp

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Financial services recruitment Executive search & selection

Badenoch & Clark is a market leading recruitment consultancy and has worked alongside the financial services industry for 25 years.

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Executive search & selection Our approach to executive search & selection is straightforward. We tailor our services in response to client and candidate needs. We locate talent to satisfy your staffing requirements in five ways.

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www.badenochandclark.com


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dossier rh /formation

COMPUTACENTER 26-28 rue Edward Steichen L-2540 Luxembourg ✆ 26 29 1-1 26 29 1-815 infolux@computacenter.com www.computacenter.com Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: informatique

D’COMPUTERSCHOUL 43 rue Pierre d'Aspelt L-5710 Aspelt ✆ 81 12 03 81 12 04 info@computerschoul.lu www.computerschoul.lu Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel efficience personnelle, gestion des ressources humaines, informatique

DELOITTE 560 rue de Neudorf L-2220 Luxembourg ✆ 45 14 52 757 45 14 52 550 developmentcentre@ deloitte.lu www.deloitte.lu Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: banque – assurance, comptabilité - gestion financière, droit – fiscalité, développement personnel -efficience personnelle, gestion des ressources humaines, marketing - gestion commerciale, organisation - gestion d'entreprise

DELTA MANAGEMENT LUXEMBOURG 1 rue de Steinfort L-8371 Hobscheid ✆ 26 20 36 51 26 37 08 51 dml@pt.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: organisation - gestion d'entreprise, santé - sécurité – médecine - action sociale

DE WITTE ET MOREL GLOBAL RESOURCES 41 z.a. am Bann L-3372 Leudelange ✆ 26 02 30-30 26 02 30-26 eresourcing.luxembourg@ tmp.com www.dewittemorel.be www.hudson.com Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel, efficience personnelle, gestion des ressources humaines, organisation, gestion d'entreprise.

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ESTOCAD

GIE SITEC

41 Z.A. am Bann L-3372 Leudelange ✆ 26 18 72 01 26 18 72 09 info@estocad.com www.estocad.com Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: informatique, mécanique

29 av. J.F. Kennedy L-1855 Luxembourg ✆ 42 52 91 300 42 59 91 301 sitec@sitec.lu www.sitec.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: électrotechnique, automatismes, télécom, gestion de la production, logistique, transport, gestion des ressources humaines, informatique, organisation, gestion d'entreprise

EXECUTIVE COACHING AND TRAINING 11 rue Tony et Charles Hansen L-7374 Schoenfels ✆ 021 379 340 26 37 06 27 ECT@ executivecoachingtraining.com Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel efficience personnelle

FEELING FORMATION 20 rue Van Beethoven L-1224 Luxembourg ✆ 26 31 10 08 feelingformation@ everyday.com Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel efficience personnelle, marketing - gestion commerciale, secrétariat

FINANCE & MEDIATION 41 cité Millewee L-8064 Bertrange ✆ 26 31 02 69 31 87 48 gennen@ finance-et-mediation.lu www.finance-etmediation.lu Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: banque – assurance, comptabilité - gestion financière, droit – fiscalité, gestion des ressources humaines, marketing gestion commerciale

GROUP 4 FALCK BP 1513 L-1015 Luxembourg ✆ 48 97 16 1 40 60 04 daniele.vagnarelli@ group4falck.lu www.group4falck.lu Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: santé - sécurité - médecine action sociale

GUIDANCE 7 rte des 3 Cantons L-8399 Windhof ✆ 31 37 36 31 46 47 info@guidance.lu www.guidance.lu Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activité de formation: informatique

HAMUS & HASIAS HRC 31 bd Grande-Duchesse Charlotte L-1331- Luxembourg ✆ 26 38 94 91 26 38 94 89 ahasias@ hamus-and-hasias.lu Adhérant au portail de la ormation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel efficience personnelle, gestion des ressources humaines

FOEHR MATHIAS

H&P CONSULTING

56 rue de Luxembourg L-8077 Bertrange ✆ 31 98 33 31 35 87 mathias.foehr@actuarcalc.lu www.actuarcalc.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: banque – assurance, informatique

8 rue du Commerce L-8220 Mamer ✆ 42 80 96 42 80 97 hplux@hplux.com www.hplux.com Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel, efficience personnelle, marketing, gestion commerciale, secrétariat

FORMATION 31 rue de la Semois L-2533 Luxembourg ✆ 26 45 89 01 45 73 10 info.formation@pt.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel, efficience personnelle, gestion de la production, logistique, transport, gestion des ressources humaines, langues, marketing, gestion commerciale, secrétariat

INSTITUT DE FORMATION DE LA CHAMBRE DE COMMERCE (IFCC)

HIGH SECURITY TRAINING CAMP 3A rue du Commerce L-3895 Foetz ✆ 57 17 77 1 57 17 77 20 puddu@abanico.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel, efficience personnelle, santé, sécurité, médecine, action sociale

HORNICK ROMAIN 41 rue Jean Jaures L-3490 Dudelange ✆ 52 00 84 26 51 19 80 horom@pt.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activité de formation: langues

HR SERVICES 8 rue Notre-Dame L-2240 Luxembourg ✆ 26 27 17 1 26 27 17 26 info@hrservices.lu www.hrservices.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activité de formation: gestion des ressources humaines

HYEFORM 46a av. des Alliés L-9012 Ettelbruck ✆ 81 09 51 81 09 51 hyeform@pt.lu www.hyeform.com Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: alimentation, Horeca, développement personnel, efficience personnelle, gestion des ressources humaines, organisation, gestion d'entreprise, santé, sécurité, médecine, action sociale.

INLINGUA FORMATION LANGUES 72 rue du Cimetière L-1338 Luxembourg ✆ 40 35 47 40 35 48 infoinlingua@inlingua.lu http://inlingua.com Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: langues

INSTITUT DE FORMATION BANCAIRE, LUXEMBOURG 7 rue Alcide de Gasperi L-2981 Luxembourg ✆ 46 50 16 1 46 50 19 customer@ifbl.lu www.ifbl.lu Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: banque – assurance, comptabilité - gestion financière, gestion des ressources humaines, droit – fiscalité

7 rue Alcide de Gasperi L-2981 Luxembourg ✆ 42 39 39 220 42 39 39 820 formcont@cc.lu www.cc.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: alimentation – Horeca, comptabilité - gestion financière, droit - fiscalité, développement personnel - efficience personnelle, gestion de la production - logistique – transport, gestion des ressources humaines, informatique, langues, marketing - gestion commerciale, organisation gestion d'entreprise, santé sécurité - médecine - action sociale, secrétariat

INSTITUT DE FORMATION SECTORIEL DU BÂTIMENT Parc Industriel Gadderscheier L-4984 Sanem ✆ 26 59 56 26 59 07 44 contact@ifsb.lu www.ifsb.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: bâtiment, construction, habitat, développement personnel, efficience personnelle, techniques industrielles, gestion de la production, logistique, transport, gestion des ressources humaines, organisation, gestion d’entreprise, santé, sécurité, médecine, action sociale

INSTITUT EUROPÉEN DE FORMATION EN SANTÉ 6 rue Nicolas Wester L-5836 Alzingen ✆ 26 36 03 83 (+33) 38 71 81 817 iefsante@wanadoo.fr www.iefsante.com Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: gestion des ressources humaines, santé, sécurité, médecine, action sociale

INSTITUT NATIONAL POUR LE DÉVELOPPEMENT DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE CONTINUE – INFPC 38 rue de l'Avenir L-1147 Luxembourg ✆ 46 96 12-1 46 96 20 infpc@infpc.lu www.infpc.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: gestion des ressources humaines, informatique


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dossier rh /formation

MYSTARTER DOTNET LANGUAGES.LU/ OUTSOURCING PARTNERS INSTITUT UNIVERSITAIRE INTERNATIONAL CHÂTEAU DE MUNSBACH 31 rue du Parc L-5374 Munsbach ✆ 26 15 92 16 26 15 92 28 peggy.king@iuil.lu www.iuil.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: droit – fiscalité, marketing gestion commerciale, organisation - gestion d'entreprise

INTERFORMATION 31 rue de la Semois L-2533 Luxembourg ✆ 26 00 82 02 45 73 10 info@interformation.lu www.interformation.lu Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activité de formation: gestion des ressources humaines

KEY JOB COMPUTER TRAINING 6 rue de la Fonderie L-1531 Luxembourg ✆ 49 06 09 1 49 06 70 info@keyjob.lu www.keyjob.lu Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel, efficience personnelle, informatique

KPMG TAX 10 rue Antoine Jans L-1820 Luxembourg ✆ 46 78 38 1 46 52 27 tax@kpmg.lu www.kpmg.lu Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: banque, assurance, droit, fiscalité

LABA DOROTHÉE 63 rue des Glacis L-1628 Luxembourg 35 77 47 info@yourtrainingagency.lu www.yourtrainingagency.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: banque, assurance, droit, fiscalité, développement personnel, efficience personnelle, gestion de la production, logistique, transport, gestion des ressources humaines, informatique, marketing, gestion commerciale, organisation, gestion d'entreprise, secrétariat

128 paperJam juillet-août 2005

6 rue Jean Engling L-1466 Luxembourg ✆ 26 47 85 03 26 47 85 04 formation@languages.lu www.languages.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel, efficience personnelle, langues, marketing, gestion commerciale

LANGUAGE ENTERPRISES 23 rue Nicolas-Ernst Barblé L-1210 Luxembourg ✆ 75 97 18 75 85 06 info@language-enterprises.lu www.language-enterprises.lu Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activité de formation: langues

LEGAL AUDIT 11 bd Prince Henri L-1724 Luxembourg ✆ 22 44 14 1 22 38 37 legalaud@pt.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: droit – fiscalité, langues

LUXEMBOURG INSTITUTE FOR FINANCIAL TECHNOLOGIES 16 rue de la Chapelle L-8017 Strassen ✆ 26 31 00 38 26 31 00 98 L.I.F.T.@internet.lu Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: banque – assurance, comptabilité gestion financière; droit – fiscalité, gestion des ressources humaines

LUXEMBOURG LIFELONG LEARNING CENTER, LA FORMATION CONTINUE DE LA CEP-L 13 rue de Bragance L- 1255 Luxembourg ✆ 44 40 91 – 600 44 40 91 – 650 formation@LLLC.lu www.LLLC.lu Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: banque – assurance, comptabilité gestion financière, droit – fiscalité, développement personnel efficience personnelle, gestion des ressources humaines, informatique, marketing - gestion commerciale, organisation gestion d'entreprise, santé sécurité - médecine - action sociale, secrétariat

MEGA PERFORMANCE 28a rue de la Chapelle L-5213 Sandweiler ✆ 35 83 30 35 83 10 megaperf@pt.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: banque – assurance, comptabilité gestion financière, droit – fiscalité, développement personnel efficience personnelle, gestion des ressources humaines, marketing - gestion commerciale

MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION NATIONALE ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE 29 rue Aldringen L-1118 Luxembourg ✆ 47 85 230 47 85 146 www.men.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: alimentation – Horeca, banque – assurance, comptabilité gestion financière, droit – fiscalité, développement personnel efficience personnelle, gestion des ressources humaines, informatique, langues, mode, organisation - gestion d'entreprise, santé -sécurité - médecine action sociale, secrétariat, arts et loisirs, éducation différenciée, alphabétisation

MINISTÈRE DU TRAVAIL ET DE L'EMPLOI / ECOLE SUPÉRIEURE DU TRAVAIL 1 rue Bender L-1229 Luxembourg ✆ 47 85 31 3 47 86 13 1 estinfo@mt.etat.lu www.mt.etat.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activité de formation: droit - fiscalité

MORGANTE MARCO 5 rue Jean Chalop L-1324 Luxembourg ✆ 36 08 98 36 08 98 marco@morgante.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel efficience personnelle, gestion de la production - logistique – transport, gestion des ressources humaines, marketing - gestion commerciale, organisation gestion d'entreprise

62A rue Emile Mark L-4620 Differdange ✆26 10 20 68 26 10 20 69 info@mystarter.net www.mystarter.net Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: alimentation – Horeca, gestion de la production - logistique – transport, gestion des ressources humaines, organisation gestion d'entreprise, santé, sécurité - médecine - action sociale

NILLES JEAN-PAUL 6 rue Thomas Byrne L-3761 Tetange ✆ (+43) 31 32 30 96 (+43) 31 32 30 96 jean-paul.nilles@univie.ac.at Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel efficience personnelle, gestion des ressources humaines, santé sécurité - médecine - action sociale

OFFICE LUXEMBOURGEOIS POUR L'ACCROISSEMENT DE LA PRODUCTIVITÉ – OLAP 17 bd Royal L-2449 Luxembourg ✆ 48 98 48-1 40 39 72 form.continue@olap.lu www.olap.lu Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: comptabilité - gestion financière, droit – fiscalité, développement personnel - efficience personnelle, gestion de la production logistique – transport, gestion des ressources humaines, informatique, langues, marketing gestion commerciale, organisation - gestion d'entreprise, santé - sécurité - médecine action sociale, secrétariat

ONDINE CONSEIL 42 Mielstrachen L-6942 Niederanven ✆ 34 61 65 34 61 66 martine.neyen@ondine.lu www.ondine.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel efficience personnelle

PAQUET HENRI-MICHEL 10 rue Jean Jaurès L-1836 Luxembourg ✆ 26 25 90 40 26 25 90 41 hm.paquet@lu.coditel.net Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: gestion des ressources humaines

PHM COMPUTING SOFTWARE TRAINING CENTER 24 rue Jean l'Aveugle L-1148 Luxembourg ✆ 46 02 02 46 03 02 info@phm.biz www.phm.biz Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: Informatique

PMC LUX 111 rte d'Arlon L-8311 Capellen ✆ +32 (0) 47 49 61 242 ou +32 (0) 47 39 31 194 progress@chello.be Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel - efficience personnelle, gestion des ressources humaines

PRÉCIS! INTER@CTIVE LANGUAGE LEARNING 193 rte de Longwy L-1941 Luxembourg ✆ 021 32 72 85 info@precislux.com www.precislux.com Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: langues

PRISMA FORMATION 20 rue Dicks L-4081 Esch-sur-Alzette ✆ 26 53 29 66 26 53 29 67 prisma-formation@ internet.lu www.prisma-formation.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel - efficience personnelle, santé - sécurité médecine - action sociale, secrétariat, éducation différenciée

PWC ACADEMY B.P. 1443 L-1014 Luxembourg ✆ 49 48 48 60 07 49 48 48 69 01 pwcacademy@ lu.pwcglobal.com www.pwcacademy.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: banque – assurance, comptabilité gestion financière, développement personnel - efficience personnelle, gestion de la production - logistique – transport, gestion des ressources humaines, informatique, organisation - gestion d'entreprise, marketing - gestion commerciale


HR+MANPOWER

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dossier rh /formation

SERVICE RBS A.S.B.L. SENIORENAKADEMIE & FORTBILDUNGSINSTITUT

PRO-FIT 32 rue Jean l'Aveugle L-1148 Luxembourg ✆ 23 62 07 04 23 62 07 05 info@pro-fit-lu.com www.pro-fit-lu.com Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel - efficience personnelle, gestion de la production - logistique – transport, gestion des ressources humaines, informatique, langues, secrétariat

PROLINGUA LANGUAGE CENTRE 4 place de Strasbourg L-2526 Luxembourg ✆ 40 39 910 48 61 02 info@prolingua.lu www.prolingua.lu Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activité de formation: langues

RE-SOURCE & INTUITION 53 rue de Fingig L-4966 Clemency ✆ 50 71 09 50 96 47 rsi@pt.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel - efficience personnelle, gestion des ressources humaines

REVAL CONSULTING 53 rue de la Libération L-3511 Dudelange ✆ 53 20 72 1 53 20 72 2 reval@reval.lu www.reval.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel - efficience personnelle, gestion des ressources humaines, informatique, secrétariat

20 rue de Contern L-5955 Itzig ✆ 36 04 78 33 / 36 04 78 26 36 02 64 fortbildung@rbs.lu www.rbs.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: alimentation – Horeca, développement personnel - efficience personnelle, gestion des ressources humaines, informatique, marketing - gestion commerciale, organisation - gestion d'entreprise, santé - sécurité médecine - action sociale, secrétariat

SIEMENS BUSINESS SERVICES 20 rue des Peupliers L-2328 Luxembourg ✆ 43 84 31 43 84 38 75 info@sbs.lu www.sbs.lu Organisme de formation agrée par le ministère Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: informatique, marketing gestion commerciale

SIMON ISABELLE 11A Alzengen L-5427 Greiveldange ✆ 50 81 01 50 81 01 courslux@hotmail.com Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activité de formation: langues

STOLL SAFETY 216 rte d'Esch L-1471 Luxembourg ✆ 37 84 89 37 84 89 99 safety@stoll.lu www.stoll.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: santé sécurité - médecine - action sociale

STRATEGICS ENTERTAINMENT INDUSTRY TRAINING 238c rue de Luxembourg L-8077 Bertrange ✆ 45 19 80 45 19 68 strategics@filmnet.lu www.strategics.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: marketing et gestion commerciale

SD WORX 89f Pafebruch Parc d'activité Capellen L-8380 Capellen ✆ 26 92 93 217 26 92 93 206 florence.navarro@sdworx.lu www.sdworx.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: droit – fiscalité, gestion des ressources humaines

130 paperJam juillet-août 2005

TELINDUS FORMATION 2 rue des Mines L-4244 Esch-sur-Alzette ✆ 53 28 20 1 45 09 11 formation@telindus.lu www.formation.telindus.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activité de formation: informatique

THREON LUXEMBOURG 10A Z.A. Bourmicht L-8070 Bertrange ✆ 26 31 17 97 26 31 18 97 ric.noerdinger@threon.com www.threon.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: banque – assurance ; comptabilité gestion financière, développement personnel - efficience personnelle, gestion de la production - logistique – transport, informatique, organisation gestion d’entreprise

THYES LEON 67 rue de Luxembourg L-8140 Bridel ✆ 33 97 25 lthyes@soupro.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: Santé - Sécurité - Médecine Action sociale

TIES CORPORATE FINANCE 10 rue des Alouettes L-1121 Luxembourg Cents ✆ 42 75 66 42 75 66 ties@ties.lu www.ties.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: comptabilité - gestion financière, organisation gestion d'entreprise

TOWER TRAINING & CONSULTING 2a rue des Capucins L-1313 Luxembourg ✆ 26 27 05 39 26 27 05 49 info@ttc.lu www.ttc.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: développement personnel efficience personnelle, gestion des ressources humaines, langues, marketing - gestion commerciale, organisation gestion d'entreprise

TRAVAIL INTÉRIMAIRE ACTION INTERIM 26-28 bd J.-F. Kennedy L-4170 Esch-sur-Alzette 26 54 04 64 26 54 04 74 www.actioninterim.lu acailloux@actioninterim.lu

ADECCO LUXEMBOURG 26 place de la Gare L-1616 Luxembourg 48 25 51-1 40 65 36 contact@adecco.lu www.adecco.lu Membre de l’ULEDI

AGYR LUXEMBOURG 151 rue de l'Alzette L-4011 Esch-sur-Alzette ✆ 26 53 52-1 ✆ 26 53 52-52 021 21 14 40 agyrlux@hotmail.com Membre de l’ULEDI

A.L.I.S.E. AGENCE LUXEMBOURGEOISE D’INTÉRIM ET DE SERVICES AUX ENTREPRISES 42 rue Raymond Poincaré L-2342 Luxembourg ✆ 45 88 54 45 88 11 alise@lu.coditel.net www.alise.lu Membre de l’ULEDI

CHRONO INTERIM 61 rue Michel Welter L-2730 Luxembourg ✆ 26 19 60 22 26 19 60 33 www.chrono.lu chrono@pt.lu Membre de l’ULEDI

CREYF'S INTÉRIM 51-53 rue de Merl L-2146 Luxembourg ✆ 26 44 37-1 26 44 37 70 www.creyfs.lu creyfs@creyfs.lu Membre de l’ULEDI

D.L.S.I. LUXEMBOURG GESTION D'ENTREPRISE UFEP - UNITÉ DE FORMATION ET D'EDUCATION PERMANENTE DOMAINE DU CHÂTEAU FONDATION A.P.E.M.H.

BP 38 L-4004 Esch-sur-Alzette ✆ 53 16 16-1 53 16 17 dlsi@crosscomm.lu Membre de l’ULEDI

10 rue du Château L-4976 Bettange-sur-Mess ✆ 37 91 91-1 37 93 94 info@ufep.lu www.ufep.lu Adhérant au portail de la formation professionnelle continue Activités de formation: alimentation – Horeca, développement personnel - efficience personnelle, gestion des ressources humaines, informatique marketing - gestion commerciale, santé -sécurité - médecine action sociale

ELITT 24, rue Xavier Brasseur BP 79 L-4001 Esch-sur-Alzette ✆ 53 24 25-1 53 24 32 elitt@pt.lu www.synergie.fr

ENTHALPIA LUX 38-40 rue Ste-Zithe L-2763 Luxembourg ✆ 49 11 29 48 20 48 www.enthalpia.fr enthalpialux@pt.lu Membre de l’ULEDI

EURO-DEAL 72 rue du Brill L – 4042 Esch-sur-Alzette ✆ 54 20 30 54 20 32 eurodeal@fei-tag.com

IDEM INTERIM 32 B, rue du Canal L-4050 Esch-sur-Alzette ✆ 54 70 71 54 68 29

INTER INDUSTRIE 62 av. François Clément L-5612 Mondorf-les-Bains ✆ 26 67 09 90 26 67 09 91 interind@pt.lu

INTERFACE 37 av. G.-D. Jean L-1842 Howald ✆ 26 48 40-1 26 48 40-40 interface@pt.lu Membre de l’ULEDI

KELLY SERVICES LUXEMBOURG 7-11 rte d'Esch L-1470 Luxembourg ✆ 46 62 66 46 62 67 www.kelly-services.lu recrutement@ kelly-services.lu Membre de l’ULEDI

LUX INTERIM 31 bd Dupong L-1430 Luxembourg ✆ 26 44 14 14 26 44 12 22 info@luxinterim.lu www.luxinterim.lu

MANPOWER AIDE TEMPORAIRE 42 rue Glesener L-1630 Luxembourg ✆ 48 23 23 40 35 52 www.manpower.lu manpo@manpower.lu Membre de l’ULEDI

OCI, INTERIM LUXEMBOURG 3 rue de l'Industrie L-3843 Schifflange ✆ 26 53 02 26 26 53 02 25 ocinter@pt.lu

ORH, OCEAL RESSOURCES HUMAINES 1 av. de la Gare L-1611 Luxembourg ✆ 26 12 95-1 26 12 95-31 info@oceal.com www.oceal.com

PRELOR 2A rue Würth-Paquet L-4350 Esch-sur-Alzette ✆ 23 66 83 83 23 66 84 48 www.prelor.lu info@prelor.lu

PRO-INTER 26 rue Nothomb BP 241 L-4003 Esch-sur-Alzette ✆ 26 54 58-1 26 54 58 58


OCEAL+RANDSTAD

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dossier rh /formation

RANDSTAD INTERIM BP 2450 L-1024 Luxembourg ✆ 40 32 04-1 40 32 04-204 www.randstad.lu info@randstad.lu Membre de l’ULEDI

ROWLANDS TEMPORAIRE – RTT LUX 65 av. de la Gare L-1611 Luxembourg ✆ 46 33 57 46 33 58 www.rowlandsint.com info@rowlandsonline.com Membre de l’ULEDI

S.E.I. LUXEMBOURG 274 rue de Luxembourg L-4222 Esch-sur-Alzette ✆ 55 30 84 / 85 55 30 86 seilux@pt.lu Membre de l’ULEDI

SOFITEX 5 rue de Luxembourg L-4220 Esch-sur-Alzette ✆ 54 76 33 53 02 90 www.sofitex.lu esch@sofitex.lu Membre de l’ULEDI

SOLUPREST 90-94 av. de la Libération L-3850 Schifflange ✆ 53 06 96 54 08 93

STAFF INTERIM 37 rue de la Libération L-4210 Esch-sur-Alzette ✆ 26 53 39-1 26 53 39-99 contact@staff.lu www.staff.lu

TURBOLUX 2 rue Saint Michel L-5637 Mondorf-les-Bains ✆ 26 67 58-1 26 67 58-38 www.turbolux.lu info@turbolux.lu Membre de l’ULEDI

VEDIOR INTERIM LUXEMBOURG 65 av. de la Gare L-1611 Luxembourg ✆ 49 98 70 40 49 59 www.vedior.lu info@vedior.lu Membre de l’ULEDI

RECRUTEMENT

CD ASSOCIATES

A CORE CONSULTING 62 rue Charles Martel L-2134 Luxembourg ✆ 26 97 64 94 36 26 97 64 94 90 www.acore-consulting.lu info@acore-consulting.lu

ADT CENTER 105 rue de Mamer L-8081 Bertrange ✆ 26 31 51 1 26 31 51-99 www.adt-center.lu

132 paperJam juillet-août 2005

DELOITTE 560 rue de Neudorf L-2220 Luxembourg ✆ 45 14 51 45 14 52 401 www.deloitte.lu contactlu@deloitte.lu

DE WITTE & MOREL/ HUDSON

HR SERVICES 8 rue Notre-Dame L-2240 Luxembourg ✆ 26 27 17-1 26 27 17-26 www.hrservices.lu info@hrservices.lu

JOB PARTNER 12 rue Jean Engling-boîte 10A L-1466 Luxembourg ✆ 26 09 60 45 26 09 60 60 www.jobpartner.lu jobpartner@jobpartner.lu

68-70 bd de la Pétrusse L-2320 Luxembourg ✆ 44 53 60-1 44 53 60-77 www.ajilon.lu info@ajilon.lu

41 z.a. am Bann L-3372 Leudelange ✆ 26 02 30 30 26 02 30 26 www.dewittemorel.be www.hudson.com eresourcing.luxembourg@ hudson.com

ALMATHEA CONSULTING

DIRECTSEARCH

393 rte de Longwy L-1941 Luxembourg ✆ 26 45 95 45 26 45 95 50 ✆ 091 35 26 11 www.almathea.lu almathea@pt.lu

63-65 rue de Merl L-2146 Luxembourg ✆ 26 27 06 01 26 27 06 02 ✆ 091 67 77 09 www.directsearch.lu mail@directsearch.lu

ALTIGA INTERNATIONAL

ERNST RECRUITING

LESJOBS.LU

261 rte de Longwy L-1941 Luxembourg ✆ 26 25 41-1 26 25 41-40 www.altiga-group.com luxembourg@ altiga-group.com

36 cité Oricher-Hoehl L-8036 Strassen ✆ 44 44 46 26 44 02 90 ✆ 021 18 53 44 www.ernst-recruiting.lu thierry.ernst@ ernst-recruiting.lu

66 rue de Luxembourg L-4221 Esch-sur-Alzette Luxembourg ✆ 26 53 10 08 26 53 10 09 www.lesjobs.lu contact@lesjobs.lu

AJILON LUXEMBOURG

1 av. de la Gare L-1611 Luxembourg ✆ 26 12 95 1 26 12 95 31 bureau@pt.lu

A. TH. & ASSOCIATES MANAGEMENT CONSULTANTS

FAST 34 av.Victor Hugo L-1750 Luxembourg ✆ 22 55 99-1 22 55 99-99 www.fast.lu info@fast.lu

HARVEY WESTON

73 côte d’Eich L-1450 Luxembourg ✆ 47 18 67 22 37 17 www.a-th.com athmgt@pt.lu

28 côte d'Eich L-1450 Luxembourg ✆ 26 29 51 26 29 51 89 www.luxjob.com info@luxjob.com

AXIS

HARVEY NASH

2A rue des Capucins L-1313 Luxembourg ✆ 27 62 36 23 27 62 36 24 www.axis-career.lu luxembourg@axis-career.lu

9B bd Prince Henri ✆ 26 30 65 1 www.harveynash.lu infolux@harveynash.com

62 rue Charles Martel L-2134 Luxembourg ✆ 26 97 64 94 60 26 97 74 94 90 www.accea.com recrutement@accea.lu

20 rue Eugène Ruppert L-2453 Luxembourg ✆ 26 49 34 80 26 49 34 88 www.badenochandclark.com luxembourg@ badenochandclark.com

ACCOMPANY

CABINET RH CONSEIL

49, boulevard Royal L - 2449 Luxembourg ✆ 26 20 22 83 26 20 23 84 www.accompany.lu info@accompany.lu

2 rue St-Michel L-5637 Mondorf-les-Bains ✆ 26 67 53-1 26 67 53 39 www.rhconseil.lu info@rhconseil.lu

KORN/FERRY INTERNATIONAL 19 côte d'Eich L-1450 Luxembourg ✆ 46 43 42-1 46 43 60 www.kornferry.com

KPMG CORPORATE FINANCE 31 allée Scheffer L-2520 Luxembourg ✆ 22 51 51 1 22 51 51 328 www.kpmg.com corpfin@kpmg.lu

LILITH PROJECT

AMADEA

BADENOCH AND CLARK ACCEA

73 rue de Neudorf L-2221 Luxembourg ✆ 26 12 26-1 26 12 26 26 www.cda.lu mail@cda.lu

HUMACS – HUMAN RESOURCES MANAGEMENT CONSULTING SERVICES 36 rue de Strassen L-8094 Bertrange ✆ 48 98 57-1 48 98 57 –38 www.humacs.com info@humacs.com

HUMAN RESSOURCES CONSULTING HAMUS ET HASIAS 85C rte de Luxembourg L-8440 Steinfort ✆ 26 38 94 90 26 38 94 89

71 av. Gaston Diderich L-1420 Luxembourg ✆ 26 32 12 90 26 32 14 25 www.lilith.lu mail@lilith.lu

RANDSTAD RECRUITMENT ET SELECTION 41 av. de la Gare L-1611 Luxembourg ✆ 26 19 27-1 26 19 27-40 www.randstad.lu rrsluxembourg@randstad.lu

REINERT DANIEL CONSULTING 22 bd Dr Ernest Feltgen L-1515 Luxembourg ✆ 46 44 01 46 44 02 www.danielreinert.lu contact@danielreinert.lu

RIGHT MANAGEMENT CONSULTANTS 19 côte d’Eich L-1450 Luxembourg ✆ 26 20 04 91 26 20 04 90 www.right.com info@coutts.lu, etienne.mustin@right.com

ROBERT HALF 26 bd Royal L- 2449 Luxembourg ✆ 22 99 99 22 52 22 99 99 54 99 www.roberthalf.lu luxembourg@roberthalf.lu

ROBERT WALTERS LUXEMBOURG 20 rue Eugène Ruppert L-2453 Luxembourg ✆ 26 47 85 85 26 49 33 34 www.robertwalters.lu lux@robertwalters.com

MAZARS & GUÉRARD

ROWLANDS INTERNATIONAL

5 rue Emile Bian L-1235 Luxembourg ✆ 29 94 94 1 29 92 20 www.mazars.lu info.mgl@mazars.lu

65 av. de la Gare L-1611 Luxembourg ✆ 46 41 35-1 46 33 58 www.rowlandsonline.com info@rowlandsonline.com

MONSTER.LU

SCHNEIDER CONSULTING

19-21 rue de Hollerich L-1741 Luxembourg ✆ 26 02 20-1 26 02 20-90 www.monster.lu info@monster.lu

OCEAL RESOURCE MANAGEMENT

119 av. Gaston Diderich L-1420 Luxembourg ✆ 40 67 30 40 67 60 www.schneiderconsulting.lu info@schneiderconsulting.lu

SECUREX

1 av. de la Gare L-1611 Luxembourg ✆ 26 12 95-1 26 12 95-31 www.oceal.com info@oceal.com

183 rue de Luxembourg L-8077 Bertrange ✆ 26 38 46-1 26 38 46 20 www.securex.lu info.lux@securex.lu

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A Federation of Boutiques Roger Yates, Managing Director of Henderson Global Investors talks about the need for a highly diversified strategy in the investment fund industry.

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of boutiques”. Individual talent has the freedom to be innovative while there is still a glue that keeps the system from falling apart (or keeps everyone acting like renegade investment cowboys). Henderson bases its investment philosophy on three principles; economic forces drive markets, market cycles generate investment themes, and theme analysis supports stock selection. Yates feels it’s important to stay on the cutting edge of investment through constant re-assessment and innovation with products such as pan European funds, property securities funds, and a move from index benchmarking to index absolute returns. “People are fed up with negative returns.” Performance is what matters. For Yates, the investment fund industry at the moment is all about “how to package asset classes vs. return and fluctuating risk.”

this is not necessarily an environment to be afraid of.” She says in the case of Henderson, they are innovative, but cautious. “You see opportunities to develop new products, and you ensure there is an incubation period. You don’t just launch products for the heck of it. It’s bad for the brand.” When asked how they viewed Luxembourg as an investment market, the Henderson team gave the impression of being “polite”. “The flight timetable could be better”, said O’Neill. There did not

No need to fear new regulations Kate O’Neill spoke with confidence about UCITS II compliance and new UCITS III developments. In her eyes, reporting requirements can help to reduce risks. She acknowledges that, “you need a very robust infrastructure. This is not just UCITS compliance. The CSSF is clear about what they want and

seem to be a clear Luxembourg differentiator as a market, perhaps mirroring the comments of Michael E. Porter (see this month’s article) that with globalisation, the various financial centres are going to have to get a lot more competitive or they will all eventually be offering the same thing. Yates pointed to the example of hedge funds, a business that has “essentially moved to the Caymans.”(note, Bermuda and BVI still have lot of hedge fund business. But it is true that regulations are eating into the performance. Spe-

Roger Yates: “We eat what we kill”

Picture: Olivier Minaire (Blitz)

IN LUXEMBOURG ON A “bit of a road show”, three of Henderson Global Investors top people spoke with paperJam; Roger Yates Managing Director, Kate O’Neill, Director Offshore Products and Operations, and Stephen L. de Vries, Head of Sales and Marketing, Benelux. The topic was the Investment Fund Industry, and how they feel Henderson stays ahead of the challenges with its strategy of investment and corporate philosophy. As one of the top international property investment managers, Henderson currently has over 9.8 billion in direct property, property securities and equities under management (as at 30 June 2004). “You have to stay diversified across the asset classes”, stated Yates, “…properties, Horizon offshore funds; US mutual funds; UK OEICS, unit trusts and investment trusts, fund of funds, alternative assets and hedge funds, securities and buildings. There has been a shift in investor psychology as concerns assets. You have to look at the total of your assets and ask, “What’s my performance?” A second challenge has arisen in the industry because of the mass exodus of quality people from larger houses to boutiques. “How do you keep that talent? Staff ownership transforms a company.” Yates calls Henderson a “federation

cialists in the industry say that margins are becoming razor thin and the leveraging is much less now than in the past. Thus, it is getting harder for hedge funds to make money.) The one stand out Luxembourg feature that Yates noted was quality of products. “The Lux Sicav has a good reputation”, he said. “The performance fees are an innovative feature of the SICAV.” He ended the conversation by saying, “The holy grail is to be able to sell the same mutual fund across the globe.” ■ Mary Carey


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The India Advantage At a recent First Tuesday event, the growing trend in India from Business Process Outsourcing to Knowledge Process Outsourcing was discussed by an impressive panel of experts.

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was used as an example of how in India, lower value services eventually led to high value services being outsourced. For example, first, insurance companies outsourced contact centres and customer support, then claims processing, then underwriting and asset management. As the country develops and the workforce becomes more skilled and educated, India's value becomes less defined by cheap labour and more defined by specialised workers. Evalueserve itself is a pioneer and leader in the offshoring of high-end knowledge services and out of 670 people in the company, 650 are on the payroll in India and another branch office is soon to be opened in Shanghai, China.

middle class and purchasing power. India's real competitive edge is to found in its skilled manpower, and some numbers Sanjeev cited speak for themselves: 2,100,000 other graduates, around 9,000 PhDs, and numerous knowledge workers in the software and service industry, having increased from 6,800 in1985/86 to 650,000 in 2003. He explained that India is moving from a country perceived as low cost low quality to one with a highly skilled, highly educated workforce, supported by India's ambitious

India as a strategy partner Paris based Sanjeev Rao, founder of Gateway 2 India, gave a passionate presentation on the changing face of India, starting off by saying "it is probably a continent, not a country" with its 40 languages, huge population and varied cultures. His argument was that India's real value can be found in its potential domestic market, with a population of over 1 billion people and a large percentage of that under the age of 16, a growing mobile market, an increasing

government and good education system. Asked why Europe has not leveraged the India advantage he explained that distance was one problem, with Eastern Europe being perhaps more comfortable for Western Europe to outsource to. He also felt that India is sometimes viewed as a "job stealing menace" and that cultural differences still posed a huge problem. But he stressed that change was coming both in India's workforce demographics and skills but also in the global perception about India. Indeed, according to an

Evalueserve study, "the Indian KPO sector will account for 71 percent of global KPO revenues by 2010. The global KPO market will grow by 45 percent per annum, from USD 1.29 billion in FY 2003 to USD 17 billion by FY 2010." Outsourcing has effectively rewritten the global economic map and Sanjeev seemed confident that Europe would eventually see India as a valuable strategy partner. Presentations can be found at www.firsttuesday.lu. â– Mary Carey

"Focus is a critical element in supplying quality services." The Evaluserve Team

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

"INDIA IS MORE THAN call centres and IT outsourcing." Those opening remarks by facilitator Hedda PahlsonMoller, Client Executive of Evalueserve for the Benelux, summed up perfectly the focus of the presentations given by the three key speakers invited by FirstTuesday Mark Kobayashi-Hillary, Global Research Director of the Commonwealth Business Council Technologies in the UK and author of Outsourcing to India: The Offshore Advantage and the soon to be published Beyond KPO noted the trend is moving from Business Process Outsourcing (BPO) to Knowledge Process Outsourcing (KPO). He gave several drivers for the global need for outsourcing: aging populations, % of workers in populations decreasing, skill shortages, SME's becoming interested in offshore, transnational operations, mergers and acquisitions, new rules and price competition, and media growing less negative about outsourcing. Marc Vollenweider, CEO and co-founder of Evalueserve, and just in from Australia, supported Mark's comments. He listed a lack of skilled labour as a number one driver for outsourcing. He also cited global competition, cost pressures, reduced time to market and a need for flexibility. The insurance industry


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TOWER LEADERSHIP SOLUTIONS

Is IQ enough for success? New U.S. Ambassador to be appointed (13/05) US President George W. Bush announced his intention to nominate Ms. Ann Wagner, of Missouri, to be the next U.S. Ambassador to Luxembourg. Ms. Wagner currently serves as Chairman of the Missouri Republican Party in Jefferson City, Missouri and as Republican Committeewoman in Lafayette Township, Missouri. She previously served as Co-Chairman of the Republican National Committee.

EUROPEAN INVESTMENT BANK

Emphasis on quality and innovation (07/06) The EIB's Board of Governors, which comprises the Finance Ministers of the EU Member States, has held its annual meeting in Luxembourg. The EIB's President, Philippe Maystadt, confirms that the EIB's support for economic and social cohesion within the European Union remained the core lending objective. EUR 28 billion, or 70% of total lending within the EU, was devoted to financing investment in assisted areas. To further the EU's development and cooperation policy in Partner Countries, the Bank reinforced its presence in the southern and eastern Mediterranean, providing EUR 2.2 billion in loans. The Bank also established an EUR 30 million Trust Fund and set up a Special FEMIP Envelope for risk-sharing operations. www.eib.org

SACRED HEART UNIVERSITY

13th Commencement Ceremony in Luxembourg (25/06) Sacred Heart University held its thirteenth commencement exercises for students earning Master’s degrees and Professional Certificates at the University’s campus in Luxembourg. The commencement address was delivered by Ambassador Peter Terpeluk Jr., Ambassador of the United States in Luxembourg. His Excellency also received an honorary degree, Doctor of Laws, honoris causa. The degree was conferred by Sacred Heart University president, Dr Anthony J. Cernera, Ph.D and Dr. Edmond Israel, Chairman, Board of Regents, who received an honorary degree from the University in 1996. www.shu.lu

AGENDA 15/07/2005

British Chamber Lunch Designing a successful Luxembourg Tax Policy within the EU Framework Roger Molitor analyses key statistical data on the tax levy in Luxembourg over the last two decades and benchmarks Luxembourg figures against EU average, as well as against the members of our three neighbouring countries. Meeting at 12:00 noon, lunching at 12:30, at the Hilton Luxembourg. Euro 30 payable in cash at the door. Please contact the Chamber Secretariat on tel: 465 466, or fax: 22 03 84, or e-mail mail@bcc.lu to confirm your reservation.

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CHRIS GARRAT OF TOWER Leadership Solutions recently spoke to the British Chamber of Commerce on how successful leaders are those who can strike a balance between EQ and IQ. The discussion started with some sobering facts. Depression is a serious problem in the workplace and is now responsible for more missed workdays than heart disease. The old definition of the workplace, with its potential for bullying and job dissatisfaction, unhappy interoffice relationships and poor communication, is something we don’t have to put up with. It is a hindrance in many cases, not only to the individual personal success of each employee, but also to the success of the company. According to Chris, a study of 500 global organisations showed that people who scored the highest on EQ tests rose to the top. Chris defines EQ (emotional quotient) as, ‘‘the ability to use your understanding of emotions, in yourself and others, to deal effectively with people and problems in a way which

reduces anger and hostility, develops collaborative effort, enhances life-balance and produces creative energy.” There are quite a few teachers in Luxembourg and elsewhere, particularly at the high school level, for whom this presentation should be made mandatory. Urgently. We are all very much a product of our genetics. Then our environment comes into play. Chris outlined developmental patterns common to the lives of most humans. For example, most personalities are intrinsically formed by the age of three. This doesn’t mean that we cannot continue to change and evolve. What Chris was explaining is that we have the potential to take the raw material that we are born with, and the basic personality traits we develop as infants, and not only educate ourselves so as to have a higher IQ, but also to learn the tools to improve our emotional intelligence skills, such as communication skills, inter personal skills and initiative. Of course, in some ways we are victims of our emotions.

Chris explained the sections of the brain and their functions. The Amygdala is the part of the brain that, “coordinates the actions of the autonomic and endocrine systems and is involved in emotions." As in when we lose our temper or act impulsively. After all, ‘‘we’re only human”, as the excuse often goes. EQ is learning to control or manage feelings, a very valuable tool in a stressful atmosphere or when dealing with colleagues. Chris explained that the Amygdala is the highjack centre of the brain – or the cause of the 4 Fs: flight, fight, freeze or flock. These are basic, instinctual actions that were (and sometimes still are) essential for human survival. But a balance has to be achieved. High EQ is knowing how to suppress certain emotions, but not to the point of frustration. Knowing when to be empathetic, but not so sympathetic to another person’s plight that emotion blocks reason and judgement becomes skewered. The very best leaders combine intuition and logic when making a decision. ■ M. C.

Chris Garrat:“EQ is self awareness. It is not self obsession.” Photo: Olivier Minaire (Blitz)

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Luxembourg is not facing a crisis, but it is living on borrowed time Harvard Professor on Competitiveness, Michael E. Porter, speaks to a large audience at Dexia’s annual Repères conference, and issues a warning that Luxembourg should develop a more defined economic strategy for its future.

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more (or at least the same) in terms of finance, but have more to offer in other areas.

What parts of Luxembourg can become world class Based on his findings, Luxembourg’s economy is higher than is justified. “It used to be industrial, but where will it go now?” he asked. He cited weakness such as: average skills, no world-class university (it can take 10 years to make a university work, 20 to 30 years to really reap its academic harvest), no world-class airport, and a poor infrastructure. When research and development was proposed to him as a possible area where Luxembourg invests focus and money, he said, “Maybe Luxembourg talks a good game about R & D but the figures don’t bear out.” With R & D funding currently two thirds private in Luxembourg and one-third public, and with less than 1% of government money being spent in this area, he considered the state of R&D in Luxembourg almost shameful. He also pointed to a danger sign – citizens and businesses are paying too high a price to live and work here. So what can be done? Certain questions need to be asked. “Where does Luxem-

bourg stand in the world economy? What parts of Luxembourg can become world class?” Porter spoke about clusters, or concentrations of interconnected companies and institutions in a particular field. Luxembourg economic leaders should look for strength sets that can be built upon. “There is little evidence of systematic cluster building.” He cited potential in the plastics or the entertainment industry. Mostly, he felt that Luxembourg clusters should try to build on knowledge. What Luxembourg needs to become more competitive are:

improved skill sets, better infrastructure investment, to use languages more as a differentiator, and to aim to become a knowledge centre that attracts top people. Success stories that could be copied included the Basques and Catalonia regions of Spain. These areas had leaders with a strong competitive focus and a clear economic vision. He also said, “Ireland is an excellent example of a country that defined a value proposition. There are a lot of assets in a lot of fields in Luxembourg but you have to have a strategy. Maybe Amazons and AOLs could be

clusters but then you have to ask, what do we need to attract and keep these clusters?” “With competitiveness, everything matters. It’s a mind set more than a set of policies. What is celebrated in a culture? This is a litmus test that can give you a pretty good idea of how competitive an economy is.” Putting this question to the reporters at the Dexia press conference, few gave Porter an answer. “Conspicuous consumption,” was the first thing that popped to mind. Maybe it’s time to give Porter’s analysis some very serious consideration. ■ Mary Carey

Professor Porter: “You have to have a mind set for driving things forward.”

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

TRY TO IMAGINE THE REaction when Michael E. Porter offered his opinion on Luxembourg’s competitiveness to a packed audience at the Hémicycle (Congress Centre) in May. Based on data from EU statistics and from a survey conducted amongst top businessmen, he concluded that, “There is a sense of urgency for Luxembourg to develop an economic strategy.” Not necessarily what everyone wants to hear, but as he said, someone had invited him to speak, so someone already knew there was a need for improvement. Harvard Professor Porter speaks widely on competitive strategy to business and government leaders throughout the world. The author of 17 books and over 125 articles, Porter extends his microeconomics-based theory of competitiveness by exploring the shifting role of various microeconomic influences as a nation’s economy becomes more advanced, and the relationship between macroeconomic conditions and microeconomic conditions in development. His snapshot of Luxembourg is that it is in a highly unusual situation. It has a rising GDP (real growth rate: 1.2% 2004). Everyone is comfortable and relaxed and praises the financial services industry. But with globalisation, the strength of the financial centre will continually be eroded by other centres that offer


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New Growth Market Is integration the major IT issue in this decade?

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Gestel sees Software AG as having an edge over competitors, and EU institutions with their various agencies working with similar procedures and mind sets (and lets face it, with their deep pockets and complex IT systems) are targeted Software AG customers.

In order to be successful you have to be focused. Gestel heads the dedicated EU Team, which bases its efforts on three pillars: technology, services, and international cooperation. The EU offers three types of opportunities to the company: IT projects to meet EU institutions’ own needs, IT projects supported by the EU in less developed regions of the EU and R&D projects in other countries. Most projects concern the development of comprehensive XML integration solutions. As he explains it, customers like the Court of Justice and other European Institutions have great internal IT requirements. But the EU Team is also very interested in research and development based on EU funding. Gestel wants to expand more into EU funded products all around the world, but he says, “you need to have a local partner.”

The company has a very systematic methodology and has projects in three areas, defined more for their languages and culture than their geography: the Netherlands, Spain, Italy, Portugal and South America, North America and the UK, and Central and East Germany, Russia, Eastern Europe. Zinnhardt feels that in certain areas of their business you have to be very competitive “If you are offering a similar product or service, you can

only be a winner with costratio.” He points to Citigroup’s recent 30% reduction in costs as a successful business strategy. But they also feel that XML integration has a real leading edge, enabling users to integrate their existing applications and data into new business processes. The success they are having at the moment and hope to continue to have is based on a number of factors they developed based on market intelligence and opportunity track-

ing. They listened to what the customers were saying and realized there was a huge need to have their very diversified systems integrated, and that is why they will focus more and more on this business area. “There are big advantages with XML technologies in integration”, he says that will bring benefits to the customer. You have to offer the customers something that will be “good for the business model” and help “streamline the business”. ■ Mary Carey

Luc Van Gestel: “One area of our business is sponsoring the other.”

Photo: Olivier Minaire (Blitz)

CAUGHT IN THE OMNIpresent glare of the mounted stag’s head (from Kazakhstan, apparently!) that decorates the upper room of the Cercle Munster, M. Arnd Zinnhardt, CFO, and Luc Van Gestel, EU Business Development Director spoke about Software AG and their visit to Luxembourg as part of their efforts to position the company as a leading solution provider for the European institutions and member states. Over the last 30 years, Software AG has developed a solid reputation establishing itself at the centre of many of their customers’ IT systems. In 2003, the company posted 420 million euros in total revenue. Gestel, in town with Zinnhardt visiting their EU institution customers, explains that the company now focuses on 2 core product lines of Enterprise Transaction Systems, which brings in 70% of the business and is more related to finance, and XML Business Integration, which brings in 30% of the business and is more related to processes. The one area of business effectively “sponsors the other” but it is in the area of business integration where they envision substantial future growth. In the last year, it has shown 20% growth, already up 50% compared to the previous year. This “3rd” generation of business integration is where


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case study Leasing utilitaires

Miser sur la responsabilisation Une plus grande implication des chauffeurs est une des clefs du succès d’un leasing opérationnel, selon Jean-François Thiry (DHL).

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on vient chercher directement nos véhicules chez nous pour les changements de pneus et on nous les ramène ensuite, ce qui nous fait gagner énormément de temps et d’argent».

Un minimum d’éducation Le principal avantage, lorsqu’on fait appel au leasing, est de n’avoir à payer qu’une seule facture, dont le montant est généralement connu – abstraction faite d’éventuels sinistres dont l’entreprise serait responsable –, ce qui permet une meilleure planification budgétaire. Mais attention aux frais susceptibles d’apparaître en fin de contrat... «Le but du leasing est d’être utilisé en bon père de famille, résume M. Thiry. L’idée est donc, au terme du contrat, de rendre le véhicule dans le meilleur état possible. Ce qui coûte cher, dans le leasing, ce n’est pas l’utilisation du véhicule en elle-même, mais la

moins-value mesurée par rapport à la valeur d’amortissement. Là, le résultat opérationnel peut être sérieusement grevé». Impossible, évidemment, d’éviter les «usures» normales pour un véhicule couvrant, en plusieurs années, des dizaines de milliers de kilomètres. En revanche, un minimum d’éducation des conducteurs peut s’avérer très efficace. «Idéalement, le leaser et la société cliente devraient mettre en place des mesures communes de formation, qu’elle soit théorique ou pratique. De même, il est intéressant d’impliquer directement le chauffeur par l’intermédiaire d’une sorte de système bonus-malus interne, qui puisse récompenser les meilleurs et placer les moins bons devant leurs responsabilités», estime M. Thiry. Les résultats sont tangibles: en moins de trois ans de mise en place d’un tel système, DHL Luxembourg a réduit de moitié le nombre de «petits» accrochages... ■ Jean-Michel Gaudron

Jean-François Thiry: «Ce qui coûte cher, dans le leasing, ce n’est pas l’utilisation du véhicule en elle-même, mais la moins-value mesurée par rapport à la valeur d’amortissement».

Photo: David Laurent (Blitz)

À L’HEURE OÙ LES ENTREPRISES SONT, PLUS que jamais, à l’affût de la moindre possibilité de réduire leurs frais de fonctionnement, la question de l’externalisation – ou pas – de sa flotte de véhicules fait, évidemment, partie des réflexions majeures en cours. Outre les voitures dites «de fonction», un parc roulant peut également être constitué de véhicules utilitaires, de toutes tailles, pour une utilisation plus «intensive», n’ayant plus grand-chose à voir avec les véhicules «personnels». Cette problématique est même cruciale chez des acteurs économiques comme DHL, qui possède, dans ce cadre-là, cinq tracteurs de semi-remorques, 15 gros porteurs (de douze tonnes) et 19 camionnettes de différents volumes. Une flotte qui cumule pas moins de 2,6 millions de kilomètres par an. «Le premier point à avoir à l’esprit est que le profil des utilisateurs de ces véhicules est différent, explique Jean-François Thiry, Service Centre manager chez DHL Express Luxembourg. Un coursier considérera son véhicule comme un moyen de déplacement vers les différents clients auxquels il devra apporter sa prestation de services. Un chauffeur de camion le considérera plutôt comme son outil de travail à part entière. Cela se ressent nettement dans le comportement général». Depuis le démarrage de ses activités au Luxembourg, il y a un quart de siècle, DHL a toujours confié la gestion de la flotte automobile à une société de leasing, ce qui lui permet de s’éviter quelques tracas administratifs de taille. «L’avantage est réel, en particulier en ce qui concerne l’activité de facturation, note M. Thiry. Ce n’est pas à nous, par exemple, de gérer l’émission de bons de commande, le suivi de ces commandes et des paiements. Si nous étions propriétaires de notre flotte, il nous faudrait deux ou trois personnes à temps plein pour cette gestion». Au lieu de cela, une seule personne a en charge, au sein de la société, la supervision de l’ensemble de la flotte, sans que cela ne lui prenne un temps plein. Si la quasi-totalité des prestations est assurée par le loueur, DHL conserve tout de même la main sur certains services comme, par exemple, celui de l’entretien des pneus. «Certains leasers ne travaillent qu’avec un seul prestataire pneus, ce qui peut parfois être très contraignant et surtout inflexible concernant les tarifs, note M. Thiry. Ici, nous avons le choix de travailler avec qui nous voulons et de choisir le meilleur rapport qualité – services. Ainsi,


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case study Leasing utilitaires

PIERRE-FRÉDÉRIC GUEBS ET LUC BERHIN (ALD AUTOMOTIVE)

Les besoins des uns ne sont pas ceux des autres «En guise de préambule, rappelons que ALD Automotive fait figure de pionnier en matière de location à long terme de véhicules utilitaires. C’est en 1999 que sa cellule fleet utilitaire est née, la première de la place luxembourgeoise. Elle répond à l’exigence de traiter d’une manière spécifique pareilles demandes, car, à l’inverse du véhicule de fonction traditionnel, un véhicule utilitaire est à 100% un outil de travail. Ces 6 années d’expérience ont permis à ALD Automotive de se construire l’expertise nécessaire à la flexibilité réclamée par toute démarche en location long-terme d’utilitaires. Cette expertise alliée à notre volonté de nous différencier sur le marché garantit au client une flexibilité mesurable à plusieurs niveaux. D’abord la consultance. Une étude approfondie des besoins en utilitaires du client est réalisée par notre spécialiste maison dont les 6 années sur ce marché spécifique au Luxembourg font de notre cellule fleet utilitaire une référence incontournable au sein des professionnels de la place. Spécificités du véhicule, aménagements intérieurs et extérieurs, accessoires appropriés: chacun de ces éléments est pris en compte pour déterminer le véhicule utilitaire adapté aux nécessités de l’activité du client. Ensuite, la proposition. L’avantage client est non seulement envisagé au niveau du prix des véhicules (recherche des meilleurs tarifs et des remises additionnelles, négociation du prix des aménagements et accessoires, …), mais aussi à celui du rapport durée / kilométrage / investissement afin d’optimiser les loyers. Concernant les assurances, le choix d’une franchise allant de 125 euros à 4% du montant assuré appartient au client. Le sur-mesure également en matière d’assistance et de véhicule de remplacement, les besoins des uns n’étant pas ceux des autres. Enfin, le contrat. La flexibilité de ALD Automotive se mesure concrètement dans 2 paramètres principaux du contrat de services utilitaire: - les variations kilométriques et les fins de contrat anticipées – les majorations de loyers et les refacturations intempestives en ces matières représentent les critiques majeures de la location opérationnelle. C’est pourquoi ALD Automotive a mis au point Optilease. Avec cet outil performant remis à la signature du contrat, l’avenir reste serein pour tous les dirigeants; ils connaissent à l’avance les loyers exprimant toutes variations de durée et de kilométrage. - les fins de contrat – on a beau tout prévoir, les refacturations en fin de contrat ne sont jamais comprises dans les budgets et les montants demandés paraissent toujours obscurs et aléatoires. À dessein, un document reprenant de manière exhaustive les types de dégâts refacturés et leurs coûts de réparations est remis au client en début du contrat. En résumé, tranquillité de l’esprit… Flexibilité, expérience et ALD Automotive en sont les maîtres mots».

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«Dans quelle mesure peut-on contractuellement clairement définir la flexibilité de vos solutions de leasing en ce qui concerne les véhicules utilitaires?»

OLIVIER KORMANN ET DAVID POIRIÉ (LEASEPLAN) JEAN KERSCHEN (ATHLON CAR LEASE)

Définir clairement les devoirs et obligations de chacun «Athlon Car Lease propose toutes sortes de solutions pour la gestion de parcs automobiles d’entreprises, dont les principales sont: la location longue durée, le renting, la location courte durée, le Fleet Management et le Sale & Lease back. Il faut savoir que nous ne sommes pas une banque, qui ne fait que financer un bien, mais une société qui fait la gestion de parcs automobiles. Nous jouons un rôle de conseiller pour aider notre client à optimiser les coûts de son parc automobile, et à choisir le meilleur rapport qualité/prix pour ses véhicules. En étant à l’écoute de notre interlocuteur, nous définissons ensemble quel type de location est le mieux adapté aux besoins de notre interlocuteur (Kilométrage annuel, durée, type de véhicule, avec quels services inclus, …). Partant de ces informations, nous préparons un contrat qui reprend les services désirés par le client et dans lequel seront inclus: amortissement et intérêts, assurances, taxe de circulation, entretiens et réparations, pneumatiques (optionnel), véhicule de remplacement (optionnel), carburant (optionnel) et durée et kilométrage. Il faut savoir que le kilométrage détermine la durée, en fonction des limites techniques et de valeur optimale de revente des véhicules en fin de contrat (par exemple maximum 140.000 km). Lorsque ce contrat qui définit clairement les devoirs et obligations de chacun est signé, le loyer est fixe, et non indexé, sauf si certains critères qui sont prédéfinis changent: un kilométrage annuel déviant de plus de 10% par rapport au contrat initial; un degré bonus/malus en fonction des sinistres ou un rajout d’options ou d’accessoires durant le contrat (kit mains libres, attache remorque, …). Ensuite moyennant un recalcul, ce contrat peut être adapté avec l’accord du client. Ceci garantit en toute objectivité les termes prédéfinis dans le contrat initial. Ainsi, le client garde toute la flexibilité qu’il souhaite sans tomber dans l’anarchie qui règne souvent dans les parcs de véhicules lorsque les entreprises ne font pas appel à un professionnel de la gestion de flottes automobiles».

Une mobilité maximale «La flexibilité est une des 6 valeurs clés affichées par LeasePlan au même titre que la pro-activité, l’intégration, la vitalité, l’expertise et l’intégrité. La flexibilité du contrat démarre dès le premier contact avec nos services. Nous avons mis en place une équipe spécialisée dans les utilitaires et qui travaille en étroite collaboration avec client, garage et constructeur. Dans un marché où les rapports B2B sont très importants, le choix du garage est laissé au client. En plus des conseils donnés sur le choix d’un modèle, d’options ou d’accessoires, notre équipe peut également proposer un benchmark complet pour aider son client dans la recherche du meilleur rapport qualité/ prix/utilisation. Le véhicule utilitaire est un produit complexe qui nécessite un savoir-faire. Comme son nom l’indique, ce type de véhicule doit répondre à une multitude de besoins et est, de ce fait, personnalisable à souhait. Outre les options directement liées aux marques, toute une série d’accessoires (plancher en bois, frigo, élévateur hydraulique, caisse aluminium…) ou de services comme le lettrage sont disponibles parfois via des sous-traitants. LeasePlan s’engage à coordonner tous ces achats et à livrer à ses clients un véhicule prêt à l’emploi. Dès la signature du contrat, LeasePlan garantit à ses clients une mobilité maximale en mettant à leur disposition des camionnettes d’attente durant la période précédant la livraison du véhicule neuf commandé. Ces camionnettes, de capacité variable, issues de l’imposant parc court terme de LeasePlan sont également destinées à remplacer l’utilitaire loué à long terme en cas de panne, d’accident, de réparation. Mais il existe aussi d’autres solutions: - L’envoi automatisé d’informations concernant le kilométrage réel de la flotte ou la consommation de carburant permettant au gestionnaire d’entreprendre les actions qui lui permettra d’optimiser la gestion de son parc: échange de conducteurs ou changement de tournées, chantiers, en fonction des kilométrages; - Pour un maximum de sécurité, les pneus ne sont pas limités, mais changés dès qu’ils présentent le degré d’usure exigeant leur remplacement; - En prévention d’accidents, des cours de maîtrise automobile au volant d’utilitaires sont organisés; - La prise en charge du véhicule par LeasePlan pour le passage au contrôle technique annuel».


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THE WORLD LEADING FLEET AND VEHICLE MANAGEMENT COMPANY LeasePlan Luxembourg S.A. Z.A. am Bann, 24 • L-3372 Leudelange Tel : 40 44 11.1 • www.Ieaseplan.lu

It’s easier to leaseplan


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CLASS ONE, PENDENTIF A INVENTER

SAC’S APPEAL Le ton est donné cet été chez Lancel. Le glamour caracole en tête des collections, avec un chassé-croisé entre les styles et un mixe des matières et des textures, détournées ou mélangées à souhait.

Pendentif ou bracelet? Poignet ou cheville? Nœud marin ou nœud Chaumet? Pour l’été, le joaillier lance Class One, le bijou à «customiser»… Mini anneau graphique en or gris ou en or jaune, simple ou précieux avec ses barrettes de diamants, sur fond de caoutchouc noir, Class One, le pendentif se porte sur une chaîne fine autour du cou ou se détourne, se transforme au gré des envies, en bracelet glissé dans des cordons cirés de couleurs: mandarine, fuchsia, chocolat, barbe à papa, bleu lagon, chlorophylle, vanille… A chacun de se l’approprier, de le nouer, de le transformer pour inventer le pendentif de ses rêves. Chaumet propose huit modèles, dix coloris, six portés, soit plus de 480 combinaisons différentes. Quelques grammes d’or, de diamants et un kit créatif de liens pour se créer un porte-bonheur qui ne ressemble qu’à soi, le pendentif Class One en devient un véritable signe de reconnaissance.

Lancel met le luxe à l’honneur et lance le credo de l’été: être glamour à l’infini et en toute occasion. Les modèles associent malicieusement l’esthétisme et la fonctionnalité. Les cabas, qui ont fait leur réapparition sur les podiums, se déclinent dans des versions plus luxes et plus pratiques: ils en deviennent incontestablement les sacs de l’été. La ligne And Sun de Lancel détourne le sac à shopping ou le sac de jardinier en multipliant avec sophistication les accessoires pour la plage et les ornant de roses trémières, assortis à une ribambelle de paréos et de draps de bain. Indispensable pour être totalement glamour cet été.

UN HYMNE A LA SEDUCTION Textes: Corinne Briault

PRECIEUSE ET SAUVAGE Longtemps parmi la plus appréciée et la plus demandée des collections Cartier, la panthère ornant les bijoux revient à l’honneur. Plus sauvagement civilisée, moderne, la panthère de Cartier se présente dans une nouvelle version. Créée au siècle dernier par les joailliers et les dessinateurs de la maison, sous l’impulsion de Jeanne Toussaint, qui dirigeait alors le département Joaillerie de Cartier, la panthère est vite devenue «l’animal de compagnie préféré des clients de la maison». Le précieux animal revient aujourd’hui, provocant et tentateur. L’or jaune donne le ton et dore une collection d’éclat brûlant pour des bijoux qui allument l’allure et retiennent la lumière. Les colliers ont l’aspect soyeux, des flots de maillons surgissent de la tête du fauve. Les yeux sont d’émeraude, la truffe d’onyx, la passementerie lourde, mobile et frangée d’or pour un pendentif retenu par une chaîne coordonnée. Le style est nerveux, percutant et puissant. La géométrie sculpte trait pour trait une panthère anguleuse, ultraféminine, irrésistible... Photo: Ali Mahdavi / Cartier

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Inséparable de la séduction, le parfum est entré depuis quelques saisons dans l’univers féminin du créateur Olivier Strelli. Son style est une synthèse de l’audace et de la séduction, qui a fait de lui un hot name de la couture belge et internationale. Aujourd’hui, Olivier Strelli habille les têtes couronnées et les stars du show-biz. Il ne manquait que son parfum à Olivier Strelli et une rencontre pour transformer son désir en un précieux liquide. Avec le parfumeur Ghaleb Harb., il a donné naissance à un parfum unique entre tous. Le Parfum Olivier Strelli offre la douceur de la rose turque, mise en lumière par le fruité de l’ananas et des baies rouges. Au cœur du parfum, la féminité romantique s’inscrit par la rose du Maroc, entremêlée dans le jasmin blanc sur le lit de lavande. Un sillage de mémoire sensuelle se déroule enfin voluptueusement au milieu des notes caressantes du bois de santal et du patchouli, enrichi par l’ambre doux et les fèves tonkas poudrées de musc. Olivier Strelli allie harmonieusement dans son parfum les cultures occidentales et orientales qui lui sont chères.


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DES BIJOUX AUX LUNETTES

LA VIE DE BOHEME

La marque de bijoux Pilgrim lance sa première ligne de lunettes solaires pour homme et femme, avec, comme pour les bijoux, un petit plus qui fait la différence… Outre une protection solaire impeccable, cette nouvelle ligne de lunettes solaires se compose de onze modèles, dont chaque monture possède un petit pendentif interchangeable. Il est possible de changer tous les jours de décor et de l’adapter à sa tenue ou à son humeur… Les modèles de lunettes sont une extension naturelle des différentes lignes de bijoux et peuvent être assortis à ces derniers. Pilgrim porte ainsi un regard différent sur les lunettes et crée de la sorte des modèles sophistiqués. Chaque pendentif s’adapte sur les lunettes et est disponible dans plusieurs coloris. Il peut être acheté séparément.

Montblanc enrichit sa collection cuir de produits déclinés dans des couleurs estivales rafraîchissantes. Des modèles créés pour des femmes soucieuses de leur apparence.

La collection de cuir La Vie de Bohème connaît un véritable succès depuis son lancement. Accessoires pour accompagner les instruments d’écriture, boîtes à bijoux et trousses de maquillage composent la ligne. Montblanc lance désormais de nouvelles couleurs et des modèles originaux. Cette nouvelle ligne La Vie de Bohème se compose de huit articles en cuir, des portefeuilles classiques en passant par les sacs à main, les porte-clés, porte-cartes, jusqu’à l’accessoire féminin par excellence, la trousse de maquillage. Le bleu clair, couleur ciel, pour un extérieur en cuir de veau façon lézard, dont la combinaison avec l’élégance du gris pour l’intérieur en agneau nappa français, offre un résultat du meilleur goût et met d’humeur estivale. Le logo Montblanc est platiné avec le plus grand raffinement. La collection La Vie de Bohème réussit ainsi à allier un look tendance aux exigences de la marque.

SOUS LE SIGNE DU TROPICAL Pour l’été, Swaroski mise sur une nouvelle orientation. Les créateurs de la marque ont développé un look Tropical avec de nouveaux coloris de cristal, des formes inédites. Trouvant leur inspiration dans une légèreté et un esprit tout droit venus des tropiques, les couleurs de la ligne tirent leurs nuances du bleu de l’océan, du rouge du corail, des teintes délicates du sable. Les gemmes de cristal brillent dans des couleurs fraîches et estivales. Les motifs s’inspirent des fonds marins: étoiles de mer, hippocampes et coquillages, qui se mélangent à des fleurs pour orner colliers et bracelets. Swarovski complète sa ligne de bijoux par des accessoires, des sacs et des pochettes, également dans des coloris estivaux. Certains modèles profitent de l’introduction du Pearl Mesh dans sa couleur bleu d’eau. Une collection qui se distingue par sa sobriété élégante, illuminée de touches originales.

COLLECTION ENSOLEILLEE Innovation et créativité sont les maîtres mots des collections Royal Botania. La marque, devenue une référence mondiale absolue en matière de meubles de jardin, propose des modèles alliant sobriété et élégance. En 1992, Kris Van Puyvelde et Frank Boschman unissent leurs forces et fondent l’entreprise K&F International, dont Royal Botania devient la marque phare. Depuis le premier jour, elle a joué la carte de la qualité supérieure, de l’innovation et du confort. En proposant des matériaux nobles (teck, inox, granite…) et en les combinant, les collections donnent naissance à des produits surprenants. La collection Sunday a révélé la toute nouvelle fibre CoaXXS développée par Royal Botania. L’aspect naturel de cette fibre confère une allure très classe et un toucher très doux à l’ensemble de la collection. La sobriété et le charme intemporel de cette dernière en font une ligne vedette qui se prête à être utilisée tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. De quoi lézarder sous le soleil tout en élégance. www.royalbotania.com

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SOYEZ UN CHEF AVEC… FABRIZIO PIGA, RISTORANTE DA FABRIZIO…

… FILET DE LOUP DE MER À LA ROQUETTE Ingrédients pour 4 personnes: 4 portions de 200 g de filet de loup de mer 1 dl d’huile d’olive 100 g d’oignons 1 gousse d’ail hachée 1 verre de vin blanc 200 ml de fumet de poisson 1 tomate coupée en dés 1 bouquet de persil italien basilic 200 g de roquette, sel, poivre

Dans une poêle assez grande pour les 4 filets, faire revenir l’ail et l’oignon dans l’huile d’olive. Disposer les filets tournés du coté chair. Ajouter le vin blanc et le fumet de poisson. Couvrir et laisser cuire 5 minutes à feu doux. A l’aide d’une spatule, prélever les filets et réserver au chaud. Laisser réduire la sauce, ajouter les dés de tomate, le persil. Saler, poivrer. Goûter. Disposer le loup dans les assiettes bien chaudes sur un lit de roquette et napper de sauce.

Ristorante Da Fabrizio 29, rue de la Chapelle Strassen 31 31 01 SON VIN PRÉFÉRÉ: Chardonnay Ca’ del Bosco SON RESTAURANT PRÉFÉRÉ: Mosconi

À TABLE!

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Envie d’étonner vos amis et de retrouver le plaisir de cuisiner frais et sain? Prenez rendez-vous avec Bertrand et inscrivez-vous à ses cours. Vous réaliserez et goûterez (sur place ou à emporter) avec lui des préparations simples ou «chics», toujours dans le respect des saisons, de l’équilibre alimentaire et de l’accord mets et vins. A partir de 25 euros par personne. Bertrand, l’Atelier de Cuisine 346 a, route de Longwy Luxembourg Merl 26 38 34 29 miam@pt.lu

Entre ville et Clausen, Isabelle réouvre cette demeure à l’imprenable vue sur la vallée de l’Alzette. Elégance et charme discret dans la salle du rez-dechaussée; un brin d’exotisme dans le petit salon donnant sur la terrasse et, surtout, de la douceur dans les prix d’une carte de cuisine française assez brève et bien tournée. 12h-14h, 19h-22h. Fermé samedi midi et dimanche (sauf réservation brunch). La Villa d'Isa 2, Montée de Clausen Luxembourg Vieille ville 26 20 36 47 www.villaisa.lu

Epoustouflante terrasse transformée et entourée de verdure, avec son plancher ponton, son mobilier confortable, son cerisier. Une nouvelle aile abrite de charmantes petites salles. En cuisine, à midi, le chef et son équipe font des miracles pour un des meilleurs menus du jour de la

ville, qui monte en puissance gastronomique le soir. Accueil et service au-dessus de tout soupçon. 12h-14h, 18h30-22h. Fermé samedi midi et dimanche. Brasserie Kirchberg 193, rue de Kirchberg, Luxembourg 43 40 43, fguelf@pt.lu

Follia c’est la cuisine italienne déjà connue dans les autres établissements de Vicenzo, mais c’est aussi une autre manière de sortir, de dîner et de s’amuser dans l’ambiance incroyable d’un Lounge confortable et «trendy». A partir de 22h au Follia-club, salsa, musique live et DJ NF et Salah résidents. Grande terrasse et vaste parking privé. Follia Schlammestée, Weiler-la-tour 26 67 27 82 www.follia.lu

Photo: David Laurent (Blitz)

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les matinales Des petits déjeuners toniques pour bien démarrer la journée ! Une solution conviviale et économique

Class’Croûte Restaurant ZA de la Cloche d’Or 16, rue Robert Stümper L-2557 Luxembourg

Service livraison : 26 64 82 82

2005 - Class’Croûte® 0825 700 701 / Les produits présentés sont susceptibles de modifications sans préavis / Graphisme : les Pistoleros, photos : Studio B / Paris

CASINO+CLASS


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Eléonore d’Anstaing (JC Decaux)

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Sandra Bintz (RTL Group)

Caroline Schmitz (BGL)

Sinead O’Donnel (Ajilon) et Dany Lucas (Tempo)

Ludivine Plessy (Manpower)

Mike Koedinger

Laurent Antonelli (Blitz) et Corinne Migueres (SD Worx)

LE CLUB PAPERJAM INVITÉ PAR… … LE RESTAURANT TOIT POUR TOI

Isabel Galiano (Eldoradio)

Cadre de charme et d’exception pour ce Club charmant et tout aussi exceptionnel. C’est en effet pour un rendez-vous totalement féminin que Katell Guillou notre hôtesse, nous a reçu dans le cadre magique de son Toit pour Toi. Moment de rêve et d’extrême douceur à la lumière des chandeliers, vécu par nos modèles et mannequins d’un jour… ainsi que par l’équipe de paperJam, dans le sourire et la bonne humeur. La soirée a débuté avec, en apéritif, le champagne Legras grand cru servi dans un des confortables salons du rez-dechaussée. Ce blanc de blancs sélection Pierrick Guillou, vivace, plein de fraîcheur est une mise en bouche qui ravit les papilles et un excellent prélude au dîner. En entrée, nous découvrons de goûteux chipirons poêlés, risotto à la tomate, accompagnés d’un Fixin de la maison Louis Jadot, Côtes-de-Nuits blanc assez rare 100% chardonnay, aux subtils arômes d’amandes et de pain grillé.

Pour le rouge, Katell a choisi un Coteaux du Languedoc 2001, Domaine de la Tour Penedesses, qui soutient à merveille par sa franchise et sa souplesse le Duo Fermier servi ensuite. Cuisson précise à la broche verticale pour ce duo de poulet de Bresse et de gigot d’agneau aux saveurs essentielles retrouvées, tout simplement accompagnés de purée et de leur jus de cuisson. Nos invitées laissent échapper un murmure de gourmandise à l’arrivée du dessert, la tarte fine aux poires, sauce au caramel et glace vanille bourbon, à la délicate texture et présentation. Le Jurançon moelleux Ballet d’Octobre 2003 aux arômes de fruits exotiques et à l’aimable pointe d’acidité servi alors, est un doux point final à cette soirée aux accents romantiques. Restaurant Toit pour Toi, 2, rue du 9 septembre, Schouweiler 26 37 02 32

Aurelio Angius (Tempo)

Hélène Hermans (SES Astra)

Barbara André (Ateac)

Jacques Demarque (Explorator)

Sandra Minnen (Banque Invik) et Francis Gasparotto (Tempo)

Anne Martignon (Le Royal)

Katel Guilloux (Toit pour Toi) Sandrine Jaramillo-Vidic (Marelux) Photos: David Laurent (Blitz)

Anne-Catherine Breit (Tempo)

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MUSEE+RIQUEWIHR

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index

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INDEX ORGANISATIONS CITEES 123Go

CHIFFRE DU MOIS par Carlo Schneider C'est, en milliards d’euros, le montant estimé du marché européen du voyage en ligne en 2005 (estimations BNP Paribas).

DANS LE PROCHAIN NUMÉRO

paperJam septembre-octobre 2005

Hors-série: Bureautec 2005

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Le rendez-vous B2B de l'informatique, de l'IT, de l'équipement et des services aux entreprises de la Grande Région, qui se tiendra du 20 au 23 septembre à Luxexpo, fait peau neuve. A cette occasion, retrouvez-notre hors-série spécial, dédié à ce grand événement, avec, entres autres, le plan du salon et le descriptif de tous les exposants. ATTENTION La parution de notre prochaine édition est avancée au 16 septembre.

PARUTION: 16.09.2005 DEADLINE PUB: 06.09.2005 www.tempo.lu C

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de Neumünster 44 A Abbaye ABBL 52, 76, 97 ABC Luxembourg 20 Access 116 ACE 72 ACHH 60 Adecco 86, 88, 108 Adem 40, 92, 100, 108 Adia 86 Administration des Bâtiments publics 44 Adobe 116 ADR 64 Advantage 21, 22, 96 Aerium 28 Agora 71 Ainsicom 86 Ajilon 88, 107, 152 ALCO 86, 100 ALD Automotive 96, 143, 146 Alfacom 68 ALFI 76, 82, 116 ALGAFI 76 Alimentation Générale 97 Allianz Asset Management 86 ALOC 58 ALPP 80 Amazon 10, 140 Amnesty International 98 Antal France 88 Antal International 88 AOL 10, 140 Arcelor 28, 44, 116 Ardatis 86 Argest 97 Ariane II 88 ARPA 10 Association des amis des musées d’art et d’histoire 44 ACA 64 Association des recruteurs de cadres 100 Association des Travailleurs Désignés Luxembourgeois 60 Association for Computing Machinery 10 Astra 10, 68 Ateac 152 Athlon 145, 146 Atisreal 28 Atos Origin 92 Attac 44 Auchan 54 Audi 17 Autologistics 72 Awex 72 Axis 87 Badenoch&Clarck 100, 125 Banque Invik 152 Banque Privée Edmond de Rothschild Europe 80 Basic Consulting 60 BCEE 96 BDO Compagnie Fiduciaire 20 Belgacom 88 BGL 22, 44, 96, 97, 116, 152, 155 Bibliothèque nationale Luxembourg 22 Bierger-Center 20 Binsfeld Communication 22, 88 Bizart 22, 97 BlackBerry 24 Blitz 152 Blue Sky Software 92 BMB 72 BMW 8, 9 BNP Paribas 154 Bofferding 28, 96 Boissons Heintz 20 Bourse de Shanghai 80 Bourse de Shenzhen 80 Brasserie Kirchberg 150 Brasserie de Luxembourg Mousel-Diekirch 86 Brasserie nationale 22, 28 Breitling 13 British Chamber of Commerce 138 Broadcasting Center Europe 22, 44, 68, 86 Bull 24 Bureau d’architectes Werner 26 bureau d’architecture ab+ 72 bureau d'avocats Clifford Chance 28 Bureau des Contributions 92 Business Objects 116 Cactus 54 Cadillac 25 Caisse de Maladie 92 Caisse nationale des prestations familiales 24 Canon 39, 57 Capgemini Luxembourg 88 Carmignac Gestion Luxembourg 74, 88 Cartier 148

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Casino Luxembourg Forum d’art contemporain 44, 151 CCSS 92 Cegedel 97 Centrale des bilans 38 Centre culturel de rencontre Abbaye de Neumünster 44, 70 Centre de rencontre du château du Pont d’Oye 70 CEPS/INSTEAD 46, 48 Cercle Munster 142 CESR 82 CFE/CLE 26 CFL 28 CGFP 60 Chambre d’agriculture 72 Chambre de Commerce 22, 58, 64, 96, 99, 116 Chambre des députés 52, 64 Chambre des Métiers 46, 52, 58 Chambre internationale de commerce 10 Chaumet 148 Chinaclear 80 Cité des Sciences 42 Citroën 43 Class Croute 151 clc 62 Clearstream 44, 80 CLT-UFA 30, 86 CNPEE 62 Cobelfret 72 Codeplafi 80, 82 COI 86 Colt Benelux 88 Colt Telecom 88 Comed 22, 96 Comité national pour la simplification administrative 52 Commission de la Santé et de la Sécurité sociale 62 Commission européenne 36, 10, 44, 48, 68 Commonwealth Business Council Technologies 136 Communauté vie chrétienne de Luxembourg 64 Compagnie immobilière de Bonnevoie 26 Computer Business Center 88 Concept Factory 22, 86, 96 Conseil d’Etat 46, 58 Conseil de l’Union européenne 38, 40, 64 Conseil économique et social lorrain 72 Consortium DRM 30 Copel 38 Cora 54 Cortal Consor 96 Creadrive 28 CRP Gabriel Lippman 42, 48, 71 CRP Henri Tudor 42, 60, 80 CRP Santé 48 CSSF 80, 82, 134 CSV 48, 64, 66 Datagest 20 DDB digital 98 Déi Greng 58 Delhaize 54 Deloitte 44, 80, 86, 88 Design Luxembourg 22 Deutsche Welle 30 DeWitte & Morel 100 Dexia-BIL 2, 22, 28, 42, 80, 86, 140 DHL 144 diegrenzgaenger.lu 34 D-LINK 92 DLSI 86 Documentum Software Europe Limited 28 Domaines de Vinsmoselle 22 DP 64 Dreamweaver 116 DuPont de Nemours 60, 88 EBBC 28 EBRC 20 Econocom 86 Ecostart 42, 71 EIB 138 Eldoradio 22, 152 Elige 26 Embry Riddle 89, 91 EMC 92 Entente SIT Mullerthal 22 Entente Touristique du Sud 22 Entreprise des P&T 20, 24 Ernst & Young 116 Ernst Recruiting 100 Espace et Paysages 22 Etablissements Marcel Grosbusch & Fils 18, 20 Eures 108 European Fund Administration 82 Euroscript 28 Euroskills 88 Eurostat 46 Evalueserve 136

F FEDER Fédération bancaire

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européenne 86 Fédération des Artisans 52, 58 FedEx 98 Fedil 40, 116 Fiat 33 Fidelity 86 First Tuesday 136 FNR 48 Follia 150 Fondation Kräizbierg 44 Fondation Pompidou 44 Fonds Belval 71 Fonds culturel national 44 Fonds d’aménagement du plateau du Kirchberg 44 Fonspa 66 Ford 88 Fortis 115, 116 Fortis Luxembourg Assurances 86 Four Points Hotel 86 France Telecom 88 Frankfurt Academie 76 Franklin Templeton International Services 82 FT Interactive Data Europe 88 GarantiBank 76 Gateway 2 India 136 Ghaleb Harb 148 Global Sat 27, 73 Glowria 28 Goldenbytes Music 32 Goodyear Technical Center 48 Greenpeace Luxembourg 54 groupe Accor 26 groupe Compass 108 Groupe Dexia 80 Groupe Sogeti-Transiciel 88 Groupe Vinci 26 Hamburger Sparkasse 80 Hamus & Hasias Human Resources Consulting 44 Harvard 140 Harvey Weston 100 Henderson Global Investors 134 Hilton 138 Hitachi 92 HP 10 HR Services 129 IBM 10, 88 ICANN 10 IETF 10 IFBL 76, 100, 116 IFCC 116 IFCC 35, 116, 123 IFSB 108 IGSS 108 ILR 10, 46 ILreS 64 IMD 40 Imprimerie Faber 61, 88 Infodata 92 INFPC 90, 116 ING Luxembourg 44 ING Luxembourg Financial Markets 84 Innoclean 108 Inspection générale des Finances 44 Interact 22, 97 Interfiduciaire 24, 156 Internet Security Systems 92 Iomega 92 IP Luxembourg 22 Ipso facto 96 Iris Productions 66 ISOC 10 ITM 46 IUIL 86 JC Decaux 152 Jean et Montmarin 86 JP Lorang 72 JP Morgan 28, 88 JurisEdit 24 K&F International 148 KBL 82 Kenwood 98 Keyjob 116 Kienbaum 91 Korn/Ferry International 100 KPMG 40, 141 KPMG Tax 40 Kredietbank Luxembourg 44 Kulturfabrik 22 Kunstgalerie de Vienne 44 L’Atelier de Cuisine 150 La Provençale Sarl & Cie 18 La Villa d'Isa 150 Lancel 148 Land Rover 47 Le Monde Diplomatique 44 Le Royal 152 Lease Plan 146, 147 Les enfants 151 Les Verts 64 lesfrontaliers.lu 34 lesjobs.lu 34 Lexus 31

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Liberty Land 72 Lilith Project 103 Linux 24 Lola Communication 97 LSAP 48, 64, 66 Lucien Schweitzer 96 Luxair 10, 20, 44, 76 Luxembourg Air Rescue 97 Luxembourg School of Finance 135, 152 Luxexpo 22, 38, 52 Luxinnovation 95 Luxlait 54 M&V Concept 22 Macromedia 92, 116 Manpower Luxembourg 108, 129, 152 Marelux 152 MarkCom 22, 98 Matthey sro 28 Maxdata 92 Melusina 22 Mercedes-Benz Luxembourg 81, 86 Mercury Belux 88 Microsoft 10, 92 Mikado Publicis 22, 96 Millenium 22, 96, 97 Ministère de l’Agriculture 72 Ministère de l’Economie 42, 52 Ministère de l’Education nationale, de la Formation professionnelle et des Sports 24 Ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche 44, 48 Ministère de la Santé 24 Ministère des Affaires étrangères 83, 86 Ministère des Transports 22 Ministère d'État 10 Missouri Republican Party 138 MLQ 60 Monsanto 54 monster.lu 34, 90 Mosconi 150 Moskito Productions 96 Mövenpick Hotel 86 Munhowen 22 Musée d’art moderne 44 Musée d’histoire de la ville de Luxembourg 44 Musée de Bilbao 44 Musée national d’histoire et d’art 44 Musée national d’histoire naturelle 48 Nations Unies 10 Natur Musée 153 Neofacto 34 Nokia 32 Nokia France 28 Nordea Bank 86 Novartis 54 Novotel 26 OAI 58 OCDE 48 Oceal 131 Odyssey Asset Management Systems 80 Office City 88 Office du Ducroire 38 OLAP 46 Olivier Strelli 148 On Air 44 Openfield 88 OPL 96 Option Finance 74 Optique Moitzheim 22 Oracle 24 Orda-B 86 Organisation mondiale de la propriété intellectuelle 10 OTAN 44 P&T Luxembourg 22, 69, 96 P&V Assurances 51 paperJam 86, 90 Partenaires sociaux 92 Pentagone 10 Pepsi 98 Philipp Moris 4 Pilgrim 148 Pizza Hut 96 Porsche 95 PricewaterhouseCoopers Luxembourg 40, 44, 80 Profil 82 ProSoft 88 PwC Academy 119 RadioScape 30 Randstad 108, 131 Raymond Boon & Fils 18 Recruitment Employment Confederation 86 Republican National Committee 138 Research In Motion 24 Ricoh 92 Riquewhir 153 Ristorante Da Fabrizio 150

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Robeco 86 Robert Half International 86, 88, 89 Rockhal 22, 44, 88 Rose de Claire Design 22 Rowlands International 97, 100, 111 Royal Botania 148 RTL 10, 22, 30, 64 RTL Group 30, 68, 86, 88, 152 Sacem Luxembourg 44 Sacred Heart University 116, 137, 138 Salle de concerts Grande-Duchesse Joséphine-Charlotte 44 Samsa Film 66 SAP 92 SD Worx 113, 152 Securex 91 Sécurité Routière 22 Service des médias et des communications 10 SES 68 SES Astra 152 Sheraton Luxembourg 86 Siebel Systems 92 Siemens 65, 86 SkillTeam 88 Skype 10 SNCF 98 SNCI 52 Sodexho 127 Sofitel 26 Software AG 142 SOS Faim 44 Soteg 24, 28 SSA Global Baan 88 State Street Corporation 72 Statec 10, 38, 46, 51, 60 Steria Benelux 80 Steria PSF Luxembourg 80 Sun 85 Sunbelt Software 92 Swaroski 148 Symantec 92 Synapse 97 Syndicat intercommunal de la ZARE 42 T.TV 32 Tango 24, 93, 96 Tango TV 32 Taplow Group 100 Tate Gallery 44 TDK Mediactive 44 TDK Recording Media Europe 88 Technoport Schlassgoart 42 Telindus 87 Tempo 22, 86, 152 Tessenderlo 88 Texas Instruments 30 The Directors' Office 86 Théâtre royal des Forges 70 Thomas & Betts 71 Toit pour toi 152 Top Business 92 Toshiba 92 Tower Leadership Solutions 138 Ubisoft 28 UCLA 10 Uledi 108 ULPA 66 Union des entreprises luxembourgeoises 40 Union européenne 60 Université du Luxembourg 42, 48, 97, 133 Utopia 22, 139 Utopolis 22, 68 Vedior 97, 117 Verisign 10 Victor Buck 78, 79 Vidale & Gloesener 22 Villa Kunterbunt 72 Ville d’Esch 44 Ville de Luxembourg 20, 24, 44 Volkswagen 98 Volvo 29 VOXmobile 96 Walexpo 72 Warner Bros 28


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22/6/05

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25/6/05

2:57 am

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