paperJam Economie & Finance - Juin 2006

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paperJam || Juin 2006

LE FOOTBALL AU LUXEMBOURG

Les occasions manquées

Luxembourg en chiffres: 9.866 demandeurs d’emploi - Taux de chômage: 4,6% (26/04/2006). Inflation sur 12 mois: 2,93% (au 01/04/2006). Emploi total banques: 23.749 (31/03/2006). Emploi total PSF: 6.547 (31/12/2005). Patrimoine global des OPC: 1.638,106 milliards d’euros (28/02/2006). Emploi salarié intérieur: 295.618, dont 122.353 frontaliers (28/02/2006).

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Juin 2006 || 5€ || www.paperJam.lu

média économique et financier


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ÉDITO

To shop late or not to shop late… …That is the question. After Laurent Schonckert, Managing Director of Cactus, launched an appeal favouring a late opening for shops until 8 p.m. on Saturdays, a delegation from the syndicat chrétien LCGB mobilised their troops of Cactus shoppers from the Belle Étoile, Howald, Ingeldorf and Bascharage, and gifted Fernand Boden, Minister for the Middle Classes, with a petition of 5,625 signatures against the late opening. Let the hostilities begin. What is it about extended hours for shopping that makes people get so hot under the collar? Busy Luxembourg professionals who have plenty of spending power and work long hours are heading to Trier and France to shop on Saturdays. Evening shopping hours would offer jobs to students, and half of those jobs would go to cross-border workers since Luxembourg’s youth has a tendency to see such employment as beneath them. This is all very timely as it goes hand in hand with the announcement of a New City Manager, Geraldine Knudson, who held a press conference May 12 to present her study, Towards a Defined Image for the City of Luxembourg, which revealed, amongst other things, that downtown Luxembourg shopping rated poorly. Geraldine officially takes up her post on June 1 and part of her objective is to make Luxembourg’s city centre more marketable vis-à-vis other European capitals, especially to young urban professionals with plenty of disposable income. Add this to the announcement that retail outlet Monopol will close all its stores in September, with the probable loss of more than 250 jobs. The 75-year-old family business was admittedly not running with the times and could have benefited from a slap of modernisation and some sexier window displays, but

Goodbye Monopol. The end of an era.

Photo: Julien Becker

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there is a case to be made that with their central locations, they might have gained in market share with extended shopping hours. Which brings us to the opening of Louis Vuitton’s sparkling new shop on Avenue de la Porte Neuve. Philippe Schaus was on hand for the unveiling, extolling the virtues of European downtown centres and the need to keep them vibrant and exciting. He even went so far as to add that installing Louis Vuitton shops in the heart of the city was all part of “the dream”. Let the buyer be weary and the shops open later. If we want to be a world-class city let us act like one. Especially for 2007 it makes sense to extend the openings for tourists and allow local shopkeepers to gain a few hours of precious selling time. || Mary Carey

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LE CHIFFRE DU MOIS

25.300.000.000 $. C’est le plus gros bénéfice jamais réalisé par une entreprise, en l’occurrence Exxon Mobil, en 2004. 98.700.000.000 $: c’est la perte la plus importante jamais réalisée par une entreprise, en l’occurrence AOL Time Warner, en 2002. (source: Thomson Datastream). Les chiffres luxembourgeois ne sont pas aussi impressionnants, et pourtant... En 2005, Arcelor a réalisé un bénéfice record de 3.800.000.000 €.

Illustration: Plonk & Replonk, un duo d’illustrateurs suisses, deux frères: Plonk et Replonk. Texte: C. S. 5


ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DU LUXEMBOURG En résidence à la Philharmonie Luxembourg Directeur Musical Emmanuel Krivine

SAISON Cycle Philharmonique I 10 concerts à la Philharmonie

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COVERSTORY

14 Les occasions manquées du football au Luxembourg La 18e coupe de monde de football se dispute à un jet de ballon du Luxembourg. Pendant ce temps-là, le football national végète et s’interroge sur son avenir…

DOSSIER – RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT

132 Une longue route vers Lisbonne Les dépenses en matière de recherche publique ont fortement augmenté ces dernières années, mais sont encore loin d’atteindre le 1% du PIB. Le gouvernement a fait appel à l’OCDE pour analyser les forces et faiblesses de ses structures.

GRAND ENTRETIEN

98 «Je ne vois pas de risque particulier qui menacerait la place financière» Jean-Nicolas Schaus, le directeur historique de la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF), observe avec sérénité l’évolution de la place financière luxembourgeoise. À ses yeux, le pays garde tous ses atouts en dépit d’une concurrence internationale accrue.

138 Les niches du succès L’enjeu de la recherche réside dans la masse critique. Une solution pourrait passer par davantage de synergies au sein de la Grande Région.

14 144 Dans le secret des labos Une quinzaine de sociétés assurent l’essentiel des activités de recherche et développement (R&D) conduites au Luxembourg.

COVERSTORY

Les occasions manquées du football au Luxembourg

GRAND ENTRETIEN

106 «Au Luxembourg, il n’y a pas vraiment de culture d’actionnariat» Raymond Goebbels, le nouveau président de l’association de défense des actionnaires minoritaires Investas, porte un regard sans complaisance sur la situation des petits porteurs au Luxembourg.

150 Dévoiler pour mieux protéger Les brevets peuvent compter parmi les pièces maîtresses sur l’échiquier d’une entreprise. À condition de savoir bien en jouer.

156 Guide pratique R&D

PORTFOLIO PHOTOGRAPHIQUE

112 Les chantres du bio

GRAND SUJET – NETWORKS

122 Playing the game

98 GRAND ENTRETIEN

126 Business is Usual

«Je ne vois pas de risque particulier qui menacerait la place financière»

127 Lions Clubs International, District 113 129 Old World Executive Charm

C A S E S T U DY – L E A S I N G O P E R AT I O N N E L

158 Le leasing opérationnel, formule la plus simple BSB a, dès sa création, opté pour le leasing opérationnel de sa flotte de voitures, pour mieux se consacrer à son core business.

159 Dans quelle mesure une solution de leasing représente-t-elle un avantage pour une société? Pour répondre à cette question, nous avons donné la parole à des experts de six entreprises.

106 GRAND ENTRETIEN

«Au Luxembourg, il n’y a pas vraiment de culture d’actionnariat»

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Chaque fortune a sa propre histoire

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ACTUALITE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE, LUXEMBOURG ET GRANDE RÉGION

26 Visibilité et force économique Nos ministres voyagent beaucoup. Mais pourquoi, comment et avec quelle efficacité? Les explications de Jeannot Krecké, ministre de l’Économie et du Commerce extérieur.

35 Bringing the Fans to the Bands As the music industry goes increasingly digital, a local revolution is gaining momentum to make it as easy as possible for music lovers to have access to the music they want, with Luxembourg reaping a percentage of the benefits.

NEWS

30 L’essentiel de l’actualité De la page 30 à la page 77: Adem, Artelis, Ateliers mécaniques Dostert, Cegedel, Chambre des Métiers, Consentec, Delphi, Dotcom Luxembourg, Eltrona Interdiffusion, Groupe C3, groupe saint-paul, Hein Fabrique de fours, LCGB, Louis Vuitton, Luxair, Paul Wurth, Siemens, Sotel, Statec, S+B Inbau, Utopia, Ville de Luxembourg, Web – les dernières nouveautés –, publications – les dernières parutions.

38 É V É N E M E N T S – R E P O R TA G E S P H O T O S

38 Un consensus a minima L’accord entre les partenaires sociaux, obtenu à l’arraché, livre les grandes orientations budgétaires jusqu’en 2009. Mais trop peu d’éléments pour relancer la compétitivité, aux yeux du patronat…

76 Tout un cinéma autour de Telindus

T R I PA R T I T E

Un consensus a minima

92 Spring Cocktail at Autopolis: A Cadillac named Désirs 95 Luxembourg Business Angel Network: Fostering the Columbus Spirit

44 En bon pére de famille Le «family business» pèse au Luxembourg. Mais il a ses défis, entre freins à la croissance, envie de grandir et besoin de préparer les successions.

48 Repères pour éviter les fausses idées Mindforest publie un guide de 80 pages en format pocket pour bien visualiser le Luxembourg technologique.

50 Banking Religiously Ernst & Young held an Islamic Finance Conference in late April, which presented both the opportunities and the challenges to tapping into the wealth of the GCC countries.

44 É T U D E P R I C E WAT E R H O U S E C O O P E R S

Le «family business» à la luxembourgeoise

53 De l’aventure à la maturité Voilà plus de dix ans que Java fait son chemin. Au début, dans le noir, avançant à tâtons. Aujourd’hui, Java est ancré dans l’architecture de la plupart des grandes entreprises du Luxembourg. YaJuG se propose de réunir les passionnés de Java autour de ce thème central et d’aller de l’avant…

82 La rue est à vous Quand l’artistique rejoint le ludique, c’est l’environnement esthétique de la Ville de Luxembourg qui prend un petit coup de jeune…

84 Décalages et contradictions Entre la théorie et la pratique, il semble exister un grand fossé dans les entreprises en matière de sécurité IT.

50 ISLAMIC FINANCE CONFERENCE

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RUBRIQUES CHIFFRE DU MOIS

5 Le plus gros bénéfice jamais réalisé PORTEFEUILLE

37 Confidences de Gaston Thorn M A R KC O M

81 Upgrade your marketing!

P L AY T I M E NOUVEAUTÉS

164 Mode, beauté, accessoires E N T R E T I E N - PA S S I O N S

168 «…Une affaire de gourmet faisant appel à tous nos sens, comme pour un Grand Cru…» Témoignage d’un amateur de cigare, le Docteur Robert Berwick.

LU ET ENTENDU

56 Revue de presse

T R AV E L L I N G

176 Paris, De Luxe Style PA R C O U R S

63 La carrière d’Edmond Israel en cinq dates SONDAGE MONSTER.LU

68 Si vous preniez un congé sabbatique, ce serait pour…

RECETTE DU MOIS

178 Soyez un Champion des cocktails avec…

37 PORTEFEUILLE

Confidences de Gaston Thorn

Caroline Bortolotti, barlady, Sheraton Luxembourg Aerogolf Hotel…

C L U B PA P E R J A M TECHNOLOGIES

180 Opium Lounge & Restaurant

70 Mobility, scanners, logiciels, ordinateurs, réseaux, GSM, portables, MP3, disques durs, téléviseurs UNIVERSITÉ DU LUXEMBOURG

75 À la pointe de la science de l’information CARRIÈRES

87 Changements de poste ou d’entreprise L E B I L L E T D E L’ E C O N O M I S T C L U B LUXEMBOURG

94 Hold-up sur votre pension!

63 PA R C O U R S

La carrière d’Edmond Israel en cinq dates C O M M U N I C AT I O N

96 Nouvelles campagnes EN COURS

97 Patience et longueur de temps MON BUREAU

184 Pit Hentgen

168 E N T R E T I E N - PA S S I O N S

«… Le cigare… Une affaire de gourmet faisant appel à tous nos sens, comme pour un Grand Cru…»

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SPORT ET ÉCONOMIE

Les occasions manquées du football au Luxembourg

Illustration: Aura Barcelona

La 18e coupe de monde de football se dispute à un jet de ballon du Luxembourg. Pendant ce temps-là, le football national végète et s’interroge sur son avenir…

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Du 9 juin au 9 juillet, le monde du ballon rond va s’arrêter de tourner à l’occasion de la 18e coupe du monde de football organisée en Allemagne. Si, outre-Moselle, on se frotte évidemment les mains en prévision de la manne économique que va représenter un tel événement, le Luxembourg, lui, bien que tout proche de cet événement (15 des 64 matches se dérouleront dans un rayon de moins de 270 km, voir notre illustration en page 19), ne devrait en tirer rien d’autre que quelques miettes. Le secteur Horesca, par exemple, ne prévoit aucune flambée des demandes, alors même que plus d’un million de nuitées ont été réservées en Allemagne où l’on attend un bon million de touristes étrangers. Dans les grandes surfaces et autres magasins TV vidéo, évidemment, les promotions [>> 16]


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PRÉSENCE

Uniformes et football de table Il y aura des Luxembourgeois actifs pendant la coupe du monde... À défaut de pouvoir compter sur la présence de son équipe nationale, dont la non-qualification n’a jamais fait l’ombre d’un doute (12 défaites en autant de matches lors de la phase de qualification, avec 5 buts marqués pour 46 encaissés…), le Luxembourg sera tout de même dignement représenté outre-Moselle dans les prochains jours. D’une part, le pays participe à la première coupe du monde de football… de table (ce bon vieux babyfoot), organisée du 25 au 28 mai à Hambourg, sous l’égide de la Fédération internationale de football de table (ITSF). Vingt nations y seront regroupées en quatre groupes, le Luxembourg ayant hérité de la Hongrie, du Costa Rica, de la Pologne et des ÉtatsUnis, le grand favori de l’épreuve… Plus sérieusement, une présence officielle luxembourgeoise sera également assurée dans le cadre d’un accord de coopération policière signé en mars dernier entre l’Allemagne et le Luxembourg. «L’Allemagne a signé avec tous ses pays frontaliers des accords de coopération bilatéraux qui prévoient les contextes dans lesquels les polices des deux pays peuvent travailler ensemble, à tous les niveaux. Il est notamment question d’échange d’information», explique Andrée Colas, première commissaire divisionnaire à la Direction de la sécurité publique du ministère de la Justice. Alors que la police luxembourgeoise est habituée à collaborer avec les polices des Länder voisins, la coopération mise en place dans le cadre de la coupe du monde se fera directement avec la Bundespolizei, la police nationale. «C’est elle qui est en charge de la protection des frontières et d’assurer l’arrivée et le transit des supporters», explique le premier commissaire divisionnaire Charles Hamen, directeur des Opérations et de la Prévention au sein de la police grand-ducale. «Le slogan de cette coupe du monde, c’est ‘Le rendez-vous de l’amitié’, et c’est dans cet esprit que les Allemands ont voulu travailler [>> 18] 16

ne manqueront pas de fleurir. Chez Cactus, la perspective de faire gagner des billets (match + transport + hébergement) pour assister à trois rencontres du premier tour (Brésil-Croatie, à Berlin, Brésil-Australie, à Munich et Argentine-Côte d’Ivoire, à Hambourg), a donné un peu de piment à la chose. En deux semaines de concours, 54.000 bulletins de participation ont été déposés dans les urnes. «Il est toujours difficile de mesurer l'impact d'un concours sur la fréquentation ou le chiffre d'affaires, explique Manu Konsbruck, du département marketing & communication de Cactus. Mais par rapport à la même période de deux semaines l’année dernière, on a constaté une légère augmentation du chiffre d'affaires et du nombre de passages en caisses. Nous pouvons donc tirer un bilan très positif de cette action». La Loterie nationale, de son côté, a également rebondi sur cette chaude actualité. Sous le slogan «Il nous reste encore une chance d’aller à la coupe du monde 2006», elle a lancé en novembre 2005, son jeu à gratter Finale 2006. À la clef, pas moins de 264 billets (avec transport et hébergement le cas échéant) répartis sur tous les matches de la seconde phase et le match

d’ouverture. «Comme le jeu est toujours en cours, nous préférons ne pas donner de chiffres liés à la vente. Néanmoins, le ticket se vend très bien et nous avons les meilleures semaines encore devant nous», prévoit José Da Costa, le responsable communication de la Loterie nationale. Autre bénéficiaire de l’«effet coupe du monde»: le groupe Utopia, qui a acquis les droits de diffusion pour les 64 matches de l’épreuve, auprès de la société Euro 1080, en qualité numérique haute définition, en direct via satellite et sur grand écran, dans les cinémas Utopolis du groupe, au Luxembourg et en Belgique. Des séances publiques, mais aussi privées, pour les entreprises, y seront bien sûr organisées.

Rôle social Si, pendant un mois, on s’enthousiasmera donc des exploits des Ballack, Ronaldinho et autres Zidane, on ne peut pas vraiment dire qu’il en soit de même au moment où se disputent les matches du championnat national. Quelques centaines de spectateurs (seule la Jeunesse d’Esch affiche une affluence moyenne

Jean-Marc Faber (président du Racing FC Union Luxembourg): «Il y a sans doute eu une grosse surenchère, il y a quelques années, mais les gens ont rapidement vu que cela ne servait finalement pas à grand-chose. Alors, tout s’est un peu calmé».

Photo: David Laurent

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L’efficacite sur toute la ligne

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«Les gens estiment que les footballeurs gagnent de toute façon trop d’argent au vu des résultats obtenus». Jean-Marc Faber (Racing FC Union Luxembourg)

[>> 16] moyennant la présence sur le terrain de tous les pays qui participent à l’épreuve et des pays frontaliers». Concrètement, cinq policiers en uniforme de l’unité de garde et de réserve mobile (un cadre supérieur et quatre inspecteurs) seront détachés dans la ville de Kaiserslautern, à l’occasion de chacun des matches qui s’y dérouleront (quatre matches de poule et un huitième de finale, voir notre infographie page 19). «Leur mission ne sera pas une mission d’intervention en cas d’incident, précise M. Hamen. C’est la police allemande qui s’en chargera. Il s’agira surtout de marquer sa présence et de participer à la bonne circulation des spectateurs, notamment luxembourgeois, qui seront sur place». Pour ces cinq policiers, une formation préparatoire aura lieu les 1er et 2 juin à Sarrebruck. Il n’est pas prévu, parallèlement, d’exercice particulier ou de simulation grandeur nature. Il n’en reste pas moins que le Luxembourg se tient prêt au cas où – cas de figure extrême – l’Allemagne serait contrainte de faire appel à l’article 2.2 du traité de Schengen et de réactiver le contrôle aux frontières. «Ce sera alors aux pays frontaliers de jouer un rôle en cas de refoulement de certains individus. Mais il s’agit là de choses classiques que nous avons appris à gérer», précise Mme Colas. Charles Hamen ne sera pas à Kaiserslautern. En revanche, il assistera au match Pays-Bas-Mexique, le 1er juin, à Eindhoven, afin de préparer la rencontre Luxembourg-Pays-Bas du 2 septembre prochain, premier match de la campagne de qualification pour l’Euro 2008 qui se déroulera conjointement en Suisse et en Autriche. De même, un autre détachement policier (avec un cadre supérieur et un inspecteur) sera présent à Fribourg dans le cadre du match amical Allemagne-Luxembourg du 27 mai. || J.-M. G. 18

supérieure à 1.000 personnes dans son stade de la Frontière) sont au rendez-vous, chaque dimanche après-midi. Le spectacle, lui, n’est y est pas toujours. Dans un pays au niveau de vie élevé, le football y est encore amateur jusqu’au bout des crampons, bien qu’ayant une proportion de licenciés par habitant équivalente à celle observée en Allemagne (un pour quinze environ). «Restons ce que nous sommes», prévient le très patriote Nico Baun, ancien joueur professionnel à Metz, aujourd’hui directeur du centre commercial Cactus d’Howald. «Améliorons et adaptons l’existant, oui. Mais n’allons pas plus loin. Il faut accepter qu’il n’y ait finalement aucune légitimité à ce qu’il y ait un football professionnel au Luxembourg. Il suffit de voir que dans les grands journaux spécialisés en France ou en Allemagne, les résultats du championnat du Luxembourg ne sont pas toujours publiés! C’est un signe clair…». Paul Philipp, ancien joueur puis sélectionneur national, désormais président de la Fédération luxembourgeoise de football (FLF), ne croit pas non plus en l’idée d’une professionnalisation du football au Luxembourg. «Il n’y a pas les infrastructures pour, constate-t-il. Nous n’avons aucun stade digne de ce nom, nous n’avons pas les joueurs et nous n’avons pas les moyens financiers. La solution serait d’avoir davantage de joueurs professionnels luxembourgeois, mais dans des championnats étrangers. C’est comme cela que l’on pourra grandir». Il y eut bien, il y a quelques années, un projet d’engager une équipe professionnelle dans le championnat de Belgique, mais rien n’a pu se faire concrètement devant la complexité du dossier. Pourtant, les fantasmes ne manquent pas dès qu’il s’agit d’évoquer les pratiques financières autour du football dans le pays: joueurs grassement payés pour des amateurs, enveloppes données de la main à la main dans les vestiaires, arrangements pour trouver des emplois… Le football luxembourgeois vivraitil au-dessus de ses moyens et dans la limite de l’honorabilité? Les abus sont, aujourd’hui, d’autant moins probables que tous les clubs de la division nationale sont tenus de présenter chaque saison, à l’UEFA, des comptes audités par un réviseur externe. «Il y a sans doute eu une grosse surenchère il y a quelques années, mais les gens ont rapidement vu que cela ne servait finalement pas à grand-chose. Il reste une connotation très négative, les gens estimant que les footballeurs gagnent de toute façon


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trop d’argent au vu des résultats obtenus (l’équipe nationale a perdu ses 47 derniers matches officiels, ndlr.) Alors, tout s’est un peu calmé», observe Jean-Marc Faber, président du Racing FC Union Luxembourg et ancien vice-président de la FLF, qui estime que «le mal du football est qu’il est encore trop souvent dirigé par des personnes qui essaient de se profiler au travers de ce sport». Avec 516.000 euros pour 2006, le Racing affiche le deuxième plus gros budget de la division nationale, derrière le million d’euros revendiqué par le F91 Dudelange. «Une grosse part de ce budget est investie dans les structures pour les jeunes. Nous avons 341 jeunes affiliés au club et en ce sens nous avons une mission sociale que nous ne devons pas oublier, ni négliger», précise M. Faber. En moyenne, les budgets des autres clubs de «l’élite» luxembourgeoise tournent autour de

250.000 à 350.000 euros, dont une bonne partie – entre un tiers et la moitié selon les cas – est financée par les sponsors. Difficile, cependant, d’obtenir des informations plus précises sur l’engagement de tel ou tel sponsor. Cactus, présent sur les maillots du Racing FC Union Luxembourg et de la Jeunesse d’Esch, ne donne par exemple aucune indication sur le montant de son engagement. «Il s’agit davantage d’un soutien affectif. Le sport a besoin de soutien, explique Laurent Schonckert, administrateur-directeur du groupe de distribution. Cela va clairement dans le sens d’un ‘engagement citoyen’, même si le terme est un peu fort. N’oublions pas que nous sommes en permanence en contact avec le grand public… Même si nous n’avons pas d’étude exacte sur le côté ‘retour sur investissement’, nous n’avons jamais eu à regretter ni à remettre en cause notre action».

À Dudelange, il est un homme incontournable depuis la fin des années 90: Flavio Becca. Si le F91 Dudelange est, aujourd’hui, au sommet de la hiérarchie nationale, il le doit en grande partie à ce «mécène», auprès de qui il nous a toutefois été impossible d’obtenir quelques informations complémentaires. «La famille Becca nous a beaucoup aidés, c’est un fait, explique Romain Schumacher, membre du conseil d’administration du F91. Elle a, par le passé, beaucoup investi dans le capital joueur. Aujourd’hui, il est plus en retrait et les investissements sont davantage orientés dans les structures de formation du club». À la Jeunesse d’Esch, le président du club, Jean Cazzaro, est également le directeur général-administrateur de l’entreprise Lux TP (travaux publics et bâtiments), un des partenaires financiers du club. «Des Becca ou des

La coupe du monde à moins de 300 km de Luxembourg-Ville

Luxembourg

Francfort (265 km) Waldstadion 43.324 places assises Matches: 10/06 à 15h00 Angleterre – Paraguay 13/06 à 15h00 Corée du Sud – Togo 17/06 à 15h00 Portugal – Iran 21/06 à 21h00 Pays-Bas – Argentine 01/07 à 21h00 un quart de finale Kaiserslautern (167 km) Fritz Walter Stadion 39.820 places assises Matches: 12/06 à 15h00 Australie – Japon 17/06 à 21h00 Italie – Etats-Unis 20/06 à 21h00 Paraguay – Trinidad & Tobago 23/06 à 16h00 Arabie Saoudite – Espagne 26/06 à 17h00 un huitième de finale

Illustration: xGraphix

Cologne (234 km) FIFA World Cup Stadium 40.590 places assises Matches: 11/06 à 21h00 Angleterre – Portugal 17/06 à 18h00 République tchèque – Ghana 20/06 à 21h00 Suède – Angleterre 23/06 à 21h00 Togo – France 26/06 à 21h00 un huitième definale

À moins de trois heures de route de Luxembourg, près d’un quart de la compétition sera proposé: douze matches du premier tour, deux huitièmes de finale et un quart de finale, auxquels peut potentiellement participer le Brésil: toutes les grandes nations (Allemagne, Angleterre, Argentine, France, Italie, Pays-Bas, Portugal) passeront au large du Grand-Duché...

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«Il faudrait imaginer des incitants, par exemple, des allègements fiscaux pour les entreprises qui investiraient directement dans le sport». Henri Roemer (ancien président de la FLF)

POLÉMIQUE

Joueurs trop payés? La question de la rémunération des joueurs au Luxembourg a toujours suscité des débats passionnés. Aux yeux des différents interlocuteurs que nous avons rencontrés, la question n’est pourtant pas sensible. Selon les clubs, les indemnités perçues par les joueurs s’étalent de quelques centaines d’euros à 1.500 euros (à Dudelange…). Des sommes auxquelles on peut ajouter quelques centaines d’euros supplémentaires par match pour les joueurs retenus en sélection nationale. À Grevenmacher, par exemple, les joueurs perçoivent entre 300 et 1.000 euros d’indemnités par mois. «Nous avons des joueurs qui habitent Metz. Pour eux, la moitié de cette indemnité part dans les frais de déplacement», remarque M. Zanen. À Dudelange, le club s’est doté de structures dont n’auraient pas à rougir des clubs professionnels de deuxième division en France (centre d’entraînement moderne, équipements et tenues de sortie pour les joueurs…). Les indemnités mensuelles, versées dans le cadre d’un contrat de louage d’ouvrage – les relations contractuelles entre clubs et joueurs n’entrant pas, pour l’heure, formellement dans le cadre du droit du travail – peuvent atteindre jusqu’à 1.500 euros, sur dix mois. «Le but n’est pas de dire à un joueur: ‘tiens, voilà 1.000 euros, vas-y, joue’. Nous lui demandons, en retour, un investissement personnel important pour le développement du club», prévient M. Schumacher. À Ettelbruck, le système mis en place est progressif, les joueurs percevant un fixe pas trop élevé, à partir d’une fourchette entre 350 et 400 euros par mois, qui augmente progressivement à chacune des trois premières années de présence au club. «Ici, on ne vient pas jouer pour de l’argent, mais pour trouver un environnement, presque un foyer», assure le président du club, Jean-Pierre Gauthier, qui joue volontiers un rôle de père, «aux petits soins pour tout le monde, mais avec la sévérité qui s’impose lorsqu’il le faut». || J.-M. G. 20

Cazzaro, il en faudrait plus», estime Henri Roemer, ancien président de la FLF, aujourd’hui membre du comité exécutif de l’UEFA et conseiller personnel du président Johansen, très amer sur le traitement réservé au football au Luxembourg. «Il faudrait que le monde politique local et national suive. Il n’y a pas vraiment de prise de conscience de l’importance du football pour le pays, pour l’éducation des jeunes, pour l’établissement d’une culture de l’élite. Le sport est toujours considéré comme quantité négligeable et certaines personnes se soucient davantage d’avoir un billet pour assister à un match de la prochaine coupe du monde plutôt que de faire évoluer les choses dans leur propre pays. Il faudrait clairement imaginer des incitants, par exemple, des allègements fiscaux pour les entreprises qui investiraient directement dans le sport».

Par passion plus que par intérêt Avec deux millions d’euros de budget et treize salariés, la FLF est une des fédérations sportives les mieux loties du pays. En 2004, selon les derniers chiffres disponibles, elle a reçu de la part du département des sports du

Paul Philipp (président de la FLF): «Il n’y a pas de place pour du football professionnel ici. Nous n’avons aucun stade digne de ce nom, nous n’avons pas les joueurs et nous n’avons pas les moyens financiers».

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«Il faut bien de l’argent pour faire venir des joueurs étrangers». ZOOM

La coupe du monde en chiffres 15 - Le nombre d’entreprises autorisées à utiliser l’appellation «Partenaire officiel de la coupe du monde FIFA 2006»: Adidas, Anheuser-Busch, Avaya, Coca-Cola, Continental AG, Deutsche Telekom AG, Emirates Airline, Fujifilm, Gillette, Hyundai, MasterCard, McDonald’s, Philips, Toshiba et Yahoo. Coût de contrat de partenariat: entre 31 et 62 millions d’euros… 25 - Le taux de l’imposition sur les recettes de la télévision et de la publicité, à laquelle le parlement allemand a renoncé, en 1999, permettant ainsi à l’Allemagne d’obtenir, en juillet 2000, l’organisation de la coupe du monde. 15.000 - Le nombre de volontaires qui assureront l’accueil et la logistique tout au long de la compétition, sur les douze sites. C’est aussi le nombre de représentants de la presse attendus pour couvrir l’événement. 33.000 - Le montant, en euros, des indemnités qui seront versées aux 23 arbitres et 60 arbitres-assistants qui officieront tout au long de la compétition. Les arbitres, présélectionnés, mais qui n’ont pas été retenus à l'issue des stages de sélections, ont touché pour leur part 16.500 euros. Budget total des rémunérations: 3,6 millions d'euros, le double du Mondial 2002. 700.000 - Le coût, en euros, de la réalisation du portail Internet qui a servi de support à la gestion de la mise en vente des billets pour la coupe du monde. 2,9 millions - Le nombre de billets mis à disposition du public sur l’ensemble des 64 matches de la compétition. Les différentes phases de vente de ces précieux sésames ont généré plusieurs dizaines de millions de demandes... Les prix des billets s’étalent, pour le premier tour, de 35 à 100 euros. Pour la finale, la fourchette va de 120 à 600 euros. Mais sur le site d’enchères en ligne eBay, des billets pour la finale se sont arrachés à plus de 2.000 euros… 24,5 millions - Le montant, en francs suisses (soit environ 15,6 millions d’euros) que la FIFA versera à l’équipe qui sera sacrée championne du monde. Le finaliste empochera, pour sa part, 22,5 millions de francs suisses (14,3 millions d’euros) et les troisième et quatrième 21,5 millions de francs suisses chacun (13,7 millions d’euros). Au total, la FIFA [>> 24] 22

Roby Langers (ancien joueur professionnel)

ministère de l’Éducation et de la Formation professionnelle une enveloppe d’aide de près de 160.000 euros (-1,8% par rapport à 2003), soit 6,87% des 2,3 millions d’euros d’aides (+11%) versées aux 52 fédérations du pays. C’est le quatrième plus gros montant accordé après le tennis de table (246.239 euros, -7,5%), le tennis (195.304 euros, +10%) et le basket (167.902 euros, +9%). «Il y a toujours eu de l’argent qui a circulé dans le football au Luxembourg, note Roby Langers, sales manager à la Loterie nationale, ancien joueur professionnel en France. Il faut bien de l’argent pour faire venir des joueurs étrangers qui jouent ici et ce ne sont pas les entrées au stade qui peuvent le permettre». Conséquence directe: les «talents» luxembourgeois sont bien souvent barrés. Pour l’ensemble des douze clubs de la division nationale, seule une soixantaine de joueurs sont «sélectionnables»… «Oui, il y a un gros potentiel financier dans le football luxembourgeois, ajoute Alex Kapp, responsable du magasin Freelander’s Sport Fashion à la Belle Étoile, ancien joueur puis entraîneur national adjoint. Le problème est que cet argent n’est pas forcément investi comme il le faudrait. Si les clubs étaient davantage considérés comme des entreprises, on pourrait penser que de meilleurs résultats seraient obtenus quant à la pertinence de ces investissements. Bien souvent, trop d’argent a déjà été mis avant même que les résultats soient là». L’engagement financier d’un sponsor envers un club est, bien souvent, plus une question d’affection ou de passion que de réel objectif d’un retour sur investissement. C’est, en tous les cas, la vision qu’en a Fernand Zanen, président du club de Grevenmacher, mais également managing director de Tree Top Computer Networks, un des sponsors principaux de l'UN Kaerjeng 97 (un autre club de la division nationale) et aussi de l’équipe nationale. «Le seul sponsoring qui n’a ramené quelque chose, c’est pour l’équipe nationale, car nous sommes souvent présents dans les journaux et à la télé, ainsi que dans la publication hebdomadaire de la FLF, reçue par tous les clubs du pays, explique-t-il. Le reste des engagements, c’est davantage par pure sympathie. Il n’y a pas de ROI dans ce genre de publicité». Concrètement, Tree Top investit quelque 115.000 euros dans le sport, dans un contexte économique de plus en plus difficile pour l’ensemble des clubs. «À Grevenmacher, nous avons réduit le budget, entre 2005 et 2006, de 20% et nos résultats ont été meilleurs, explique-t-il. Il est clair que l’on ne trouve plus d’argent, car les


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petites entreprises, qui ne vont pas forcément mieux qu’il y a trois ans, n’ont plus de moyens à investir dans le football. Quant aux grandes sociétés internationales, elles ne s’intéressent même pas au sujet». Envisager un statut semi-professionnel ou bien «vendre» davantage – et mieux – l’aspect spectacle du football: voilà quelques-unes des pistes auxquelles pense M. Zanen. «Il faut attirer de nouveau les gens dans les stades. En Allemagne, où le spectacle est moyen, tous les stades sont remplis. Ici, chaque année, il y a de moins en moins de spectateurs. C’est aussi de notre faute, mais je n’ai pas encore trouvé la solution. L’idée d’un statut semi-professionnel à Grevenmacher n’est pas réalisable. Mais à Esch, pourquoi pas? À Dudelange, quelque part, c’est déjà le cas…». À Dudelange, la rémunération des joueurs est un peu plus importante (lire encadré, page

20), mais ceux-ci sont davantage sollicités, en contrepartie. Le schéma est un peu similaire à Ettelbruck, où le club d’Etzella mise avant tout sur l’esprit de famille. «C’est tous ensemble que l’on peut faire les choses bien. Seul, on ne peut pas y parvenir. Nous sommes une véritable PME et le capital économique du club, c’est sa jeunesse», explique le président Jean-Pierre Gauthier, ancien enseignant et ancien vice-président de la Fédération luxembourgeoise de… tennis. «Au départ, l’engagement tient plus de la passion que d’une vision économique. On ne s’est jamais trop demandé si c’était viable ou pas. Aujourd’hui, les recettes sont bien plus rares qu’avant et nous devons sans cesse trouver de nouvelles idées», complète Tun Di Bari, vice-président du club. Ainsi, à Ettelbruck, on se refuse de parler de sponsors, mais de partenaires. «Un sponsor, ça n’amène que de l’argent. Un partenaire, ça s’im-

plique directement dans la vie du club, par sa présence et son appui», explique M. Di Bari. Le club a ainsi bâti une véritable plate-forme business pour ses partenaires, favorisant les contacts directs ou indirects. «Deux de nos partenaires, qui ne travaillaient pas ensemble, sont entrés en relations commerciales grâce à cette plate-forme. Dans d’autres cas, certains des partenaires ont pu recruter de nouveaux collaborateurs par le biais de ce réseau de relations. Là, on peut clairement parler de retour sur investissement». Depuis l’arrivée de M. Gauthier à la tête du F.C. Etzella, en 1997, le club n’a cessé de travailler pour se structurer, avec l’ambition légitime de devenir «La Jeunesse du Nord» et d’avoir le même rayonnement que peut avoir le club d’Esch. Sa victoire en coupe du Luxembourg, en 2001 apparaît, dans cette optique-là, comme une étape vers cet objectif d’excellence.

Romain Schumacher (membre du conseil d’administration du F91 Dudelange): «À l’époque où la sélection nationale avait des résultats, il aurait fallu aller au moins vers un statut de semi-professionnel: développer davantage le modèle luxembourgeois, aller auprès des grandes entreprises, placer les joueurs et les libérer les après-midi. Tout le monde aurait cautionné un tel système. Mais on a loupé l’affaire. On a clairement un retard de dix ans à combler».

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«Nous avons des partenaires fidèles depuis des années, aussi bien au niveau national que plus local. Depuis cinq saisons, nous participons à une coupe d’Europe, ce qui valorise aussi chacun sur un plan international».

Dix ans de retard

[>> 22] offrira aux équipes une dotation de 332 millions de francs suisses (211 millions d’euros). 214 millions - Le montant, en francs suisses (soit environ 136 millions d’euros), de l’excédent dégagé par la Fédération internationale de football (FIFA) au terme de l’exercice 2005. Il n’était «que» de 158 millions de francs suisses (100 millions d’euros) un an plus tôt. Le chiffre d’affaires «événements» (droits de diffusion télévisée, de marketing, de licence et d’hospitalité) s’est élevé à 752,4 millions de francs suisses (479 millions d'euros, contre 447 millions d’euros en 2004). 430 millions - Le budget prévisionnel, en euros, du comité d’organisation de la compétition. 820 millions - C’est le montant estimé, en euros, par l’analyste ZenithOptimedia, des recettes publicitaires générées à l’occasion de la coupe du monde. 1,41 milliard - Le montant, en euros, investi dans la rénovation ou la construction des douze stades qui accueilleront les 64 matches de la compétition. Cinq de ces stades (Munich, Berlin, Gelsenkirchen, Francfort et Cologne) sont entièrement neufs et ont nécessité, à eux seuls, 958 millions d’euros d’investissements. Au total, l'État allemand a investi environ 4 milliards d'euros dans les infrastructures publiques. 1,5 milliard - Le montant, en francs suisses (soit 0,95 milliard d’euros), déboursé par le groupe Kirch/Sporis, pour l’obtention des droits de retransmission TV de l’événement. 3 milliards - Ce que le ministère allemand de l'Économie prévoit comme rentrées financières (en euros) dans les caisses de l’État. En parallèle, 40.000 nouveaux emplois devraient être créés. Selon les prévisionnistes outre-Moselle, la coupe du monde apportera, sur l'année 2006, une croissance économique équivalente à 0,3% du PIB allemand. 5,2 milliards - Le montant estimé, en euros, du chiffre d’affaires que les opérateurs de téléphonie mobile engrangeront au cours de la compétition, selon l'institut britannique Visiongain. Alertes SMS, téléchargements, sonneries et logos devraient emporter la mise, suivis par les paris et les jeux sur mobile… 28,8 milliards – L’audience TV cumulée lors des 25 jours de match du Mondial 2002. Le cap des 30 milliards devrait être franchi cette année. || J.-M. G. 24

Il y a dix ans, l’équipe nationale avait réussi un étonnant parcours en éliminatoires du championnat d’Europe, avec trois victoires et un nul. «Cela attirait les spectateurs et aussi les sponsors, même si l’on était dans un contexte économique meilleur, se souvient Romain Schumacher. C’était à ce moment-là qu’il aurait fallu aller au moins vers un statut de semi-professionnel: développer davantage le modèle luxembourgeois, aller auprès des grandes entreprises, placer les joueurs et les libérer les après-midi. Tout le monde aurait cautionné un tel système. Mais on a loupé l’affaire. Aujourd’hui, cela est plus compliqué à imaginer. On a clairement un retard de dix ans à combler…». Alors aujourd’hui, Dudelange se sent un peu seul, dans la façon que le club a eu de se struc-

turer et de vendre le «produit» F91 auprès de partenaires économiques. «Depuis l’ouverture à l’Est et les conséquences de l’arrêt Bosman, on a connu une multiplication des petites nations, mais qui connaissaient très bien l’environnement du sport professionnel. Les autres nations, elles, ont fait de très gros efforts pour se professionnaliser. Et le Luxembourg? Il a stagné. Les Luxembourgeois en général n’ont pas l’attitude sportive du haut niveau, surtout en sport d’équipe», regrette le dirigeeant du F91 Dudelange. Le football luxembourgeois est-il en danger? «J’ai le sentiment que l’on va au-devant de gros problèmes d’ici à une dizaine d’années, pas forcément financièrement, mais pour tout ce qui est organisation et logistique», redoute Fernand Zanen. Une sombre perspective à laquelle Nico Braun apporte aussi son écot: «S’il n’y a pas cette prise de conscience collective et, qu’à la longue, l’un ou l’autre des mécènes ne trouve plus de plaisir ou d’intérêt à investir dans le football, celui-ci ne pourra pas se sauver». Prolongations, ou mort subite? Les rebonds parfois capricieux du ballon rond en décideront rapidement… || Jean-Michel Gaudron

Fernand Zanen (président du CS Grevenmacher et managing director de Tree Top, sponsor de la FLF et de l'UN Kaerjeng 97): «Le sponsoring est davantage une question de pure sympathie. Il n’y a pas de ROI dans ce genre de publicité».

Photo: David Laurent

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V OYA G E S M I N I S T É R I E L S

Visibilité et force économique Nos ministres voyagent beaucoup. Mais pourquoi, comment et avec quelle efficacité? Les explications de Jeannot Krecké, ministre de l’Économie et du Commerce extérieur. Nos ministres voyagent. Ils voyagent même beaucoup. Il suffit, pour s’en convaincre, d’aller sur le site Internet du gouvernement et de repérer ces voyages entre autres via les communiqués de presse. Impossible, pourtant, de faire une quelconque statistique ou même comparaison d’un gouvernement à un autre (il se murmure que les membres de l’actuel exécutif voyageraient nettement plus que ceux du précédent): aucun recensement global n’est effectué. Mais à quoi servent ces voyages, quelles sont les destinations et motivations, quelles sont les retombées, «palpables» ou non? Et ne compliquent-ils pas la gestion quotidienne des dossiers? S’il est un ministre concerné, c’est bien celui l’Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, vers qui nous nous sommes tournés. «Il est certain que chaque voyage me pose problème, car il peut provoquer un retard dans mes dossiers, concède d’emblée le ministre. C’est pour cela, notamment, que j’ai des journées de travail très longues, six jours par semaine, et je suis même ici au ministère le dimanche. Si j’aligne toutes ces heures et si je n’étais pas convaincu que les voyages sont très importants, je ne les ferais pas, car c’est une charge bien lourde. Pour ma part, j’essaie de voyager, si c’est possible, la nuit, pour perdre le moins de temps. La durée moyenne de mes voyages est de deux jours. Pour les très longs déplacements, au petit matin, j’ai souvent déjà des obligations dès ma descente d’avion. Ce n’est pas du gâteau, croyez-moi, et il faut une santé de fer».

Cinq catégories de voyages Jeannot Krecké distingue cinq grandes catégories de voyages: ceux à dominante politique, ceux axés sur la prospection de nouvelles entreprises, ceux visant à promouvoir les exportations, ceux à prédominance représentative et… les «autres». Le tout en sachant que les objectifs peuvent tout à fait s’additionner. «L’objectif est, dans tous les cas, ‘to put Luxembourg on the map’, dans la tête de mes interlocuteurs. On pense qu’ils nous connaissent bien, mais ce n’est absolument pas vrai. Ils ont une image vague de la place financière – si cette image est positive – ou parfois des idées préconçues d’une sorte de paradis fiscal. Il faut leur exposer la structure de notre économie très diversifiée avec nos activités au niveau de l’industrie, de l’e-commerce, des médias, du fret aérien, du commerce, etc., tout en restant fier de l’excellence de notre place financière, dont les activités très diverses doivent cependant être expliquées pour corriger les images erronées qui circulent». On le voit, le travail ne manque pas, ne serait-ce que parce que les responsables politiques et/ou le management économique changent

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régulièrement, que ce soit au Luxembourg ou dans les pays de destination. Ainsi, le nouveau patron de Goodyear ne connaissait pas le Luxembourg avant la visite effectuée par le Grand-Duc héritier et le ministre de l’Économie, à Acron (dans l’Ohio), en octobre dernier. Il faut à chaque fois relancer la machine… Les retombées, elles, ne sont que rarement immédiates. Et le ministre d’expliquer, par exemple, que sa récente rencontre, en Russie, de quatre des plus grands responsables d’entreprises ne devrait porter ses fruits «qu’à moyen et long terme». Mais, les suites positives que peuvent générer de telles visites peuvent se retrouver lorsque des sites de production situés au Luxembourg sont épargnés – voire développés – lors de restructurations. «Le récent exemple de Delphi est éloquent à ce sujet. Ces résultats relèvent aussi de l’efficacité des fonctionnaires qui m’accompagnent dans mes déplacements», se réjouit le ministre, qui rappelle que des bureaux de représentation complètent la présence des ambassades luxembourgeoises dans certains sites clés tels que New York, San Francisco, Tokyo, Séoul, Dubaï et, très prochainement, Shanghai. Et Jeannot Krecké de citer alors un autre exemple de l’importance de ces voyages: «Le voyage politique typique est celui que je viens d’effectuer en Inde, en pleine OPA de Mittal Steel sur Arcelor. La presse indienne et les milieux politiques avaient mal compris notre nouvelle loi sur les OPA, qui était alors en préparation, et qui découle de l’obligation de transposer une directive européenne. Pour eux, il y avait un problème à la fois de type racial et de patriotisme économique. J’ai rencontré la presse pendant deux jours, au rythme de dix interviews par jour, ainsi que les deux ministres indiens les plus influents. Beaucoup d’entreprises luxembourgeoises sont actives en Inde et commençaient à ressentir les effets de ce malentendu. Mon voyage a permis de dissiper ce profond quiproquo».

«Essayer de décrocher des contrats» Les voyages de prospection servent généralement à attirer des investisseurs étrangers au Luxembourg. Tel fut le cas pour les États-Unis, le Japon, la Corée et Israël. Lors de ces voyages, le ministre n’est en principe pas accompagné d’une délégation d’entreprises luxembourgeoises, mais d’une task force de fonctionnaires. «Il s’agit parfois aussi de régler un problème spécifique. Nous payons des consultants sur place pour préparer tous les contacts et rendez-vous. Là encore, les retombées ne sont pas immédiates, sauf exception. Souvent, les ministres des gouvernements des autres pays se déplacent pour signer des contrats. Moi, c’est pour essayer d’en avoir!» Un voyage comme celui effectué à Dubaï avec une délégation d’entreprises est typique de la troisième catégorie, la promotion des exportations


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Photo: Luc Deflorenne

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du pays. Ceci parce que nos entreprises doivent chercher à se développer en dehors du Grand-Duché, bien sûr, mais aussi hors de l’Union européenne. «Actuellement, 91% de nos exportations se font vers le continent européen et 87% au sein de l’Union avec toute la vulnérabilité en termes de ralentissement conjoncturel que ceci comporte. Il y a donc encore beaucoup de potentiel hors de ces régions», souligne Jeannot Krecké. D’où le choix de se rendre à un rythme bi-annuel en Chine, dans la région du golfe arabe, en Inde ainsi qu’en Russie. Ce à quoi s’ajoutent les déplacements occasionnels, comme le Brésil, le Canada, etc. Très bien, mais le déplacement d’un ou de plusieurs ministres se justifie-t-il dans des événements comme le Mipim (salon de l’immobilier), à Cannes? Le ministre de l’Économie concède que sa présence à ces foires et salons peut étonner. Il met là encore en avant la multiplicité des contacts due au nombre de visiteurs sur le stand, aux réceptions, etc. «Pour ce qui est du Mipim, où j’étais d’ailleurs tout seul, ce que je recherche est une visibilité générale, car ce salon, spécialisé dans l’immobilier et la construction, accueille beaucoup d’investisseurs au sens le plus large du terme. Tous les pays et toutes les régions les plus importants sont là également. Il faut leur montrer le Luxembourg en tant que site d’investissement. La présence du ministre donne plus de poids à la fois à cette politique d’investissements et à nos entreprises présentes». D’ailleurs, M. Krecké entend bien retourner à Cannes pour la prochaine édition du Mipim, en 2007. À cela s’ajoute la dernière catégorie de voyages, ceux des grands rendezvous tels que les réunions de l’OCDE, de l’OPEC, de l’ASEM, etc., où les dirigeants luxembourgeois ont un rôle de représentation du pays dans les enceintes internationales, mais en profitent également pour nouer des contacts humains qui peuvent, parfois déboucher sur de réelles amitiés. «Au Brésil par exemple, j’ai les meilleures relations qui soient avec le ministre de l’Industrie et du Développement économique, alors que je ne l’ai vu qu’une seule fois», explique M. Krecké.

Jeannot Krecké: «Mon ardeur pour les voyages leur pose parfois problème, car il y a un manque aigu de ressources humaines. Ils me freinent parfois car ils ont des difficultés à suivre au niveau du traitement des différents dossiers d’interlocuteurs rencontrés».

Répondre aux attentes du marché Dans toute cette géographie politico-économique, l’Amérique latine et l’Afrique ne sont guère représentées. Il ne s’agit là que du reflet de la réalité mondiale du marché, mais les choses évoluent. Ainsi, le Brésil figure dans la liste des pays cibles du Luxembourg et une visite d’État y est prévue, en 2007, ainsi qu’au Chili voisin. Curieux paradoxe que ce «délaissement» de cette zone géographique: Arcelor y compte une présence stratégique depuis 80 ans, mais pour trouver la plus proche

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Photo: © SIP / Tom Wagner

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Jeannot Krecké apprécie l’implication de JeanClaude Juncker dans certains des voyages de promotion à l’étranger (ici, en Chine, en novembre 2004). «La présence du GrandDuc ou de son fils, ou du Premier ministre, donne une visibilité inégalée à ces déplacements et constitue un atout pour promouvoir notre économie. Je suis fort satisfait de leur engagement et je suis persuadé que les entreprises partagent cette gratitude».

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ambassade luxembourgeoise, il faut remonter jusqu’à… Washington, à 10.000 km de là! Quant à l’Afrique, le ministre de l’Économie reconnaît qu’elle est sans doute moins prioritaire actuellement. La programmation de ses voyages de promotion se fait en étroite collaboration avec le secteur privé et il est clair que le continent africain ne constitue pas une destination commerciale privilégiée, même si Jeannot Krecké ne cache pas qu’une meilleure intégration de ce continent dans le commerce international est une prémisse pour son développement et que les entreprises luxembourgeoises devraient être mieux intégrées dans les efforts de la politique de coopération et d’aide au développement. Il est prévu, du reste, une conférence organisée avec le ministère des Affaires étrangères et l’agence LuxDevelopment, afin de mieux informer sur les opportunités déjà présentes dans ce secteur. «Mon souhait reste que notre tissu économique soit mieux impliqué dans l’exécution des projets de coopération pour percer dans les marchés de nos pays cibles», prévient le ministre, qui ne souhaite pas non plus, en contrepartie, que la politique de promotion soit amenée à trop éparpiller ses ressources. Y a-t-il un suivi, une analyse de ces voyages? Le ministre reconnaît qu’il y a bien sûr, comme dans tout, des choses qui ne sont pas réussies. C’est pourquoi un débriefing est systématiquement organisé, très souvent avec la Chambre de commerce, afin de dresser un bilan de chaque voyage et recueillir les propositions d’amélioration de la part des entreprises. Au sein du ministère, trois directions (Commerce extérieur, Board of Economic Development, Recherche et Innovation) assurent un suivi interne. «Mon ardeur pour les voyages leur pose parfois problème, car il y a un manque aigu de ressources humaines. Ils me freinent parfois car ils ont des difficultés à suivre au niveau du traitement des différents dossiers d’interlocuteurs rencontrés». Jeannot Krecké se refuse de comparer son engagement personnel à celui de ses prédécesseurs au ministère de l’Économie. Il se contente de constater combien les choses sont bien rodées, sans que jamais ne se pose le moindre problème de préséance, tout étant bien réparti. «J’annonce mes déplacements au Premier ministre. Pour ce qui est de la Chine, par exemple, je sais qu’il est important qu’il soit là car, il y entretient de très bonnes relations qui peuvent ouvrir d’autres portes. On profite l’un de l’autre. C’est un travail d’équipe et qui vaut pour tout le gouvernement. La présence du Grand-Duc ou de son fils, ou du Premier ministre, donne une visibilité inégalée à ces déplacements et constitue un atout pour promouvoir notre économie. Je suis fort satisfait de leur engagement et je suis persuadé que les entreprises partagent cette gratitude». || Marc Vandermeir


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DELPHI

A train moving in the right direction

AMERICAN CHAMBER OF COMMERCE

Delphi Corporation and the Luxembourg government jointly announced May 10 that Delphi will not only continue its operations at the site in Bascharage, but will transfer the headquarters of its Powertrain division to Luxembourg.

Diversity

Delphi Corporation and the Luxembourg government held a press conference May 10 reassuring the 700 local employees that not only will Delphi continue its operations in Bascharage, but it will also be transferring the headquarters of its Powertrain division to Luxembourg. After 23 years of Delphi presence, the future was starting to look bleak because of fears that, within the framework of Delphi’s “reorganisation”, the Luxembourg plant might suffer job cuts or be closed. On October 8 2005, Delphi filed voluntary petitions for “business reorganisation” under Chapter 11 of the US Bankruptcy Code, and the ripple effects of this action are still being felt. Delphi’s official statement is that their, “Chapter 11 business reorganisation is well financed, well planned and well organised,” and that the, “… Chapter 11 process was to preserve the value of the company, and complete its transformation plan designed to resolve Delphi’s existing legacy issues and the resulting high cost structure of its US operations.” The cynical see the Chapter 11 filing as a ploy by Delphi to “reorganise” their multi-billion pensions obligation bill. But it’s happy news locally. Delphi will maintain its Technical Centre and Customer Services as well as the European seat of its Thermal division at Bascharage, while the transfer of its Powertrain division headquarters will result in about 20 local jobs. The President of Delphi Powertrain Systems, Guy Hachey, also said there could be a number of senior executive recruitments among the local population. As mentioned in Le Jeudi, what is especially attractive about this latest announcement for Jeannot Krecké, Minister for Economy and Foreign Trade, is that it falls in line with the strategy of developing industrial “clusters” which theoretically function as magnets for other industry players once a large enough concentration is achieved (as we are seeing in Luxembourg with e-commerce). Equally, this falls in line with the government’s goal of diversifying the economy and making Luxembourg more competitive. Steven Kiefer, General Manager of Delphi Thermal Systems told paperJam in November 2005 that, “Luxembourg is critical to our European footprint.” At the press conference he said that the site in Luxembourg profits from a combination of Delphi initiatives and the favourable local economic environment that will help build, “solid and durable businesses for the future.” It is obvious from Keifer’s attestation that the local authorities were anxious to retain a major employer like Delphi, particularly in light of all the recent highly publicised lay-offs. || M. C.

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On May 9, AMCHAM held a workshop on the topic of diversity and equal opportunities. Marie-Josee Jacobs (Minister for Equal Opportunities) presented the government’s “programme of positive actions intended for companies in the private sector” which was initiated to improve the equality of men and women while at the same time increase demographic growth (needed due to an ageing population and falling birth rates). Quite a dual challenge. A national action plan was launched in March 2006 with three objectives: to increase the number of women and men in employment, to reconcile working lives and private lives, and to improve the quality of employment. Companies in Luxembourg such as the Hilton Hotel and DuPont de Nemours have successfully launched actions in cooperation with the Ministry as a proactive way to improve the situation. IBM has a very impressive corporate attitude. Luxembourg still lags behind some other western countries in terms of high-level female executives and support for working mothers, but the workshop gave clear evidence that improvements are being made. Mr Surinder Sharma (Equality and Human Rights Director, NHS, UK), using Ford as a model (where he was formerly European Diversity Director), demonstrated the business case for integrating socially responsible actions within a company, including diversity amongst employees which mirrors the customer base, the employment of female engineers who design products which appeal to a female customer base, and the retention of employees by considering their happiness, health and welfare. || M.C.

Photo: David Laurent

Photo: Luc Deflorenne

Steven Kiefer, General Manager of Delphi Thermal Systems

AMCHAM organised an impressive panel of speakers to discuss diversity and equal opportunities, including Marie-Josee Jacobs (Minister for Equal Opportunities), and Mr Surinder Sharma (Equality and Human Rights Director, NHS, UK).


02.05.2006

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12.05.2006

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CONSTRUCTION AUTOMOBILE

Un projet lorrain reçoit le label MIPI Un an après le lancement de son pôle de compétitivité MIPI (Matériaux Innovants-Produits Intelligents), la Lorraine labellise son premier projet. Une entreprise lyonnaise, MCE-5 Développement vient, en effet, de confier la réalisation de trois pièces de son moteur automobile dit à technologie «MCE-5» à une école d’ingénieurs, l’ENSAM de Metz, et à deux entreprises lorraines, Ascoforge Safe à Hagondange (Moselle) et Fournier à Harol (Vosges). «MCE-5 Développement a conçu le prototype d’un moteur alternatif à compression variable, c’est-à-dire un moteur qui permet de réduire de 30% la consommation de carburant et de limiter les rejets de CO2 dans l’atmosphère à 140 g/km voire 120 g/km telle que le prévoit la directive européenne de 2012», explique Régis Bigot, enseignant-chercheur à l’ENSAM (École Nationale d’Arts et Métiers) et coordinateur du projet. «Notre rôle, à tous les trois, consistera à développer en série trois pièces de ce futur moteur: la crémaillère du piston, la roue dentée et la crémaillère de commande». Doté d’un budget d’un million d’euros, dont 400.000 financés par Oséo Anvar, dans le cadre de la labellisation Pôle de compétitivité MIPI, ce

projet prévoit la sortie des premières pièces moteur en 2008 avec une mise en production et une insertion dans la future Peugeot 407 en 2012. «D’autres constructeurs européens se sont montrés intéressés», confie Régis Bigot. Dans la pratique, l’école d’ingénieurs messine, et plus particulièrement son laboratoire de génie industriel et de production mécanique, sera chargée de la conception et de l’industrialisation des pièces avec l’objectif d’en réaliser trois fois 500 pièces. «On vérifiera que celles-ci sont fabricables et à un coût donné», précise Régis Bigot, cette technologie entraînant pour le constructeur un surcoût de 300 euros par moteur. Ascoforge apportera ses compétences de mise en forme des aciers à forgeage à froid et à mi-chaud tandis que Fournier S.A. réalisera l’usinage de série. «Nous travaillons avec Ascoforge depuis 1997, un collaborateur avec lequel nous avons remporté des succès dans la technique pignonnaire différentielle, souligne M.Bigot. Founier, lui, est capable de travailler à la fois en petite série pour les arts graphiques et sur les grandes séries pour les constructeurs automobiles, notamment les turbo-compresseurs». Autant d’atouts pour un succès garanti. || G. C.

Photo: Olivier Minaire

Trois pièces du futur moteur de la Peugeot 407 seront conçues par des Lorrains. La mise en série est prévue en 2012.

Régis Bigot (ENSAM)

P L U R I O. N E T

Culture Portal for the Grande Région

Frank Thinnes (Agence Culturelle Luxembourg)

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Photo: David Laurent

Plurio.net is a brand new Internet portal, set to launch in the fall of 2007, that will allow artists and the public at large, access to an intelligent database of cultural activities. Plurio.net is a new Internet portal that is set to be the “first cross-border cultural portal” for the Grande Région. The 2007 Year of Culture initiative for the Grande Région and plurio.net are “two sides of the same coin”, says Frank Thinnes of the Agence Culturelle Luxembourg asbl. The 2007 event is more short term, whereas plurio.net is a longer-term project for the cultural sector. “The Grande Région is still divided by all the administrations, linguistics and borders”, Thinnes explains. Step one was to establish a consensus on the standard categorisation of artistic activities. “We have as many approaches as there are regions and cultures. Who decides what is culture?” Step two, which is where plurio.net is right now, is to get the content into the database. “We will be a virtual editorial network system. People will be responsible for their own content, most likely the Ministries of Culture”. The objective of plurio.net is to be able to offer to all the cultural players (large organisations and individual artists) the chance to input their data, and to then make possible the pu-

blication of this information on multiple sites with a range of qualified search possibilities (theme, date, place, etc.). Thus, information goes in and out of plurio.net, and this will result in a cultural guide, an agenda, an atlas (geographical search function), an electronic billing feature and a platform for projects (with cross-border potential). “It will be a huge network on a geographical and a sectorial level”. At the beginning, the information will be in French and German, and in 2007, an English version will be added. The advantages to artists and cultural groups are potentially high, but the site depends on the input of information, especially in the first place by professionals from the cultural world. Plurio.net offers cultural players better visibility to a greater public, a wider diffusion of information, the possibility to diffuse information on other websites, one point of entry on a centralised network, etc. Plurio.net is partially up at www.plurio.net so that initial content can be added to the website. || M.C.


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16.05.2006

15:31 Uhr

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DÉTENTION

Délits d’opinion SEMINAIRES, CONFERENCES

Agenda

Une journaliste kurde est emprisonnée dans le pays depuis mi-février, pour avoir le courage de critiquer la politique de son gouvernement.

(02/06/2006)

British Chamber Lunch Guest speaker Michael Chamier. Topic: “Luxembourg and the UK:Financial Winners or Losers from the EU?” M. Chamier is a Chartered Accountant, a former Finance Director of the European Parliament and now runs his own small UK Company dealing with EU financial issues. Infos et inscriptions: www.bcc.lu Photo: David Laurent

(05-09/06/2006)

CAiSE'06: Trusted Information Systems CAiSE'06 aims to bring together practitioners and researchers in the field of information systems engineering. CAiSE'06 invites submissions on the development, maintenance, procurement and usage of information systems – especially submissions dealing with the aspect of trust of individuals and organisations in an information system. Info: www.tudor.lu/caise06 (06/06/2006)

Storage and Security First Tuesday Luxembourg at the Sofitel-Kirchberg, from 18.45 Infos et inscriptions: info@firsttuesday.lu (12/06/2006)

La Protection des Données L'objectif de ce séminaire est de fournir au participant une connaissance de base de la protection des données personnelles à Luxembourg et de le sensibiliser aux implications concrètes dans son contexte professionnel. Que signifie concrètement la protection des données personnelles? Quel est le champ d'application de la loi? Quelles sont les sanctions prévues par la loi? Infos et inscriptions: Finance & Médiation, Lucien Welter, tél.: 26 31 02 69, welter@finance-et-mediation.lu (15 - 16/06/2006)

Formation à l'auto-évaluation selon le modèle EFQM L'Objectif de la formation est d'apprendre à évaluer une organisation sur base du modèle EFQM, de s'approprier le modèle EFQM, le système de scoring à l'aide de la méthode RADAR, la recherche d'un consensus, la visite d'entreprise et la rédaction d'un rapport de feed-back. Informations et inscriptions: MLQ, tél.: 54.55.80.580, info@mlq.lu

Organisateurs d'événements, salons, conférences, séminaires, envoyez vos informations à press@paperJam.lu 34

L’affaire de la journaliste turque d’origine kurde, Zubeyde Ersöz, emprisonnée depuis le 15 février dernier, date à laquelle elle s’était présentée au ministère des Affaires étrangères pour y solliciter l’asile politique, mobilise la société civile. La jeune femme de 35 ans avait été exclue de la procédure d’asile en raison d’un mandat d’arrêt international émis par les autorités turques. Depuis lors, Jean Asselborn, le ministre des Affaires étrangères, a accepté de revoir son dossier. Un comité de défense, composé d’hommes politiques, d’intellectuels et de journalistes, s’est formé, le 20 avril, organisant une manifestation dès le lendemain. Une seconde manifestation – organisée par le comité d’action Migrations, le Congrès national du Kurdistan en exil, l’Union des journalistes kurdes en Europe et l’Union des femmes pour la paix kurde – a rassemblé, dix jours plus tard, quelque 300 participants. «Les menaces d’une extradition planent toujours sur Zübeyde Ersöz, insiste le comité, et la situation politique et celle des Droits de l’Homme en Turquie font craindre le pire pour une réfugiée kurde». Le 15 avril, la journaliste avait entamé une grève de la faim pour dénoncer ses conditions de détention, la torture morale qu’elle subit et l’atteinte à sa dignité. En apprenant l’attention donnée par les médias à sa situation, elle a repris courage et arrêté sa grève de la fin le 28 avril, «d’autant plus que des changements positifs très significatifs se sont opérés» et qu’une délégation du Parquet général, qui lui a rendu visite le 25 avril, lui a garanti une approche de son dossier respectueuse des droits de l’homme, a-t-elle expliqué. Une première audition concernant sa demande d’asile avait été prévue le 28 avril, avant d’être reportée à la semaine suivante, mais n’a toujours pas eu lieu. La prochaine audition de la journaliste était fixée au 12 mai, à moins d’un nouveau report. En attentant, Mme Ersöz est toujours détenue à Schrassig, alors qu’aucune accusation sérieuse ne pèse sur elle et que le Parquet général avait proposé sa mise en liberté. || F. R.


12.05.2006

19:31 Uhr

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THE BUSINESS OF MUSIC

Bringing the Fans to the Bands As the music industry goes increasingly digital, a local revolution is gaining momentum to make it as easy as possible for music lovers to have access to the music they want, with Luxembourg reaping a percentage of the benefits. Conversation was lively on May 2 at Apoteca as First Tuesday invited various professionals from the local music scene to give their opinions on what could, or should, be happening with the Luxembourg music industry. Laurent Kratz is a local pioneer. His music platform, Jamendo, may just be the next success story to come out of Technoport. Jamendo does a few things that have traditional music organisations, such as SACEM, concerned. It provides a legal framework protecting the artists (the Creative Commons Licences), and it offers free, simple and quick access to music using the latest peer-to-peer technologies. It is a multilingual, multiplatform music distribution network where it is “okay to copy”. As of March 5, it listed 1,000 albums on its website. A brave Bob Krieps from SACEM defended his organisation as the protector of the rights of artists versus the increasingly common “share and share alike” model. Artists who distribute their work through Jamendo can never distribute through SACEM, because they do not believe people should give their work away for free. No one would last in an industry for long with zero profit. How does Jamendo make money? Kratz says that right now the site is ad supported. What Jamendo offers is, “the possibility of making direct donations to the artists. We want to bring the fan to the band”, he said. They take 50 cents from every donation. Bringing the “fan to the band”, legally or not, is what the Internet allows. Christian Marstrander of Prefueled.com is a Norwegian entrepreneur who has set up headquarters for his business in Luxembourg, and some critical services located in a Luxembourgish data centre with the promise of more to come à la Amazon and AOL. “We will very shortly be doing what iTunes does”, he proclaims. Prefueled was created through a combination of people from the music industry, IT and corporate management and aims to deliver top music of all genres – easily. So why are they in Luxembourg? “VAT is very important. Let's not pretend. But I can also tell you that in Nordic countries you would never see a minister at a First Tuesday meeting”. Luxembourg has potential as a hub for music, especially if that hub is supported by attractive

Tom Kettels (ICT Advisor, SMC, Ministry of State), Jean Diederich (PR, Head of Distribution, Nylon Records), Laurent Kratz (Jamendo)

Photo: Patty Neu

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legislation, on top of the VAT. The minister that Marstrander was referring to was Jean-Paul Zens, Director, Media and Telecom Department, Ministry of State, who said, “The merger between the financial sector and the e-commerce sector has a lot of potential…”.

A hub for music Jean Diederich, Nylon Records, went one step further saying, “We should create central cross-border distribution hubs in Luxembourg for launching music”. He thinks the music industry should model itself after Luxembourg's finance industry with an ALFI-like organisation at the helm. One obstacle to the European music industry is fragmentation, which makes it hard to compete with the US. “There is no single framework to collect the rights for music”, said Diederich. “The problem with the situation is that all of the collectors are geographic, so you cannot deal with just one single partner”. Per Frederik Hagermark was on hand representing Aspiro, a provider of “mobile entertainment”. He said, “This business is more tribal than geographical”. As an example of how fractured

the industry is, “We need 36 formats for one ring tone just so we can distribute it to all the various technologies”. “We have to make life easy for the people who want to buy music,” agreed Marstrander. “Kids want to buy their music 24-7 and they will get it somehow.” And the movement is growing. The French National Assembly recently passed a draft law implementing the EU Copyright Directive in France. Two major components of the draft law stand out, namely, “Interopretability” and “Global Licence”. Krieps acknowledged that change was coming. “The new world according to the commission has just begun. EMI is looking for the distribution of rights for all of Europe. There will be Europe and beyond authorisation for downloading”. But will this be enough when people can get free music now at the click of a mouse? The stakes are high. Opportunity is knocking right now. If local entrepreneurs can turn Luxembourg into a central hub for the easy distribution of music, there are a lot of euros to be made. And in Hagermark's words, this offers, “more than the monochromatic picture of a Luxembourg tax and finance serfdom.” || Mary Carey

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12.05.2006

13:50 Uhr

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Né en 1928, Gaston Thorn, figure emblématique du Luxembourg, fut avocat au barreau de Luxembourg, député du Parti démocratique, ministre des Affaires étrangères et du Commerce extérieur, ministre de la Fonction publique, ministre de l’Économie nationale et des Classes moyennes, Premier ministre, membre du Parlement européen, président de la Commission européenne… Une liste loin d’être exhaustive. Il s’est aujourd’hui retiré du devant de la scène. Marié, il a un fils et deux petits-fils.

Photo: Andres Lejona

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PORTFEUILLE

Gaston Thorn Quel souvenir gardez-vous de votre premier argent de poche? (long soupir)… On remonte à l’époque d’Adam et Eve. L’époque en question est celle de la guerre, mon père était en prison à ce moment-là, les Allemands avaient tenu à lui faire cet honneur… Votre premier salaire… Racontez-nous! J’ai débuté ma carrière en tant qu’avocat stagiaire. Je ne gagnais donc pas grand-chose. Je ne me rappelle pas de mon premier salaire. Par contre, je me souviens de mon premier achat, des livres. J’ai toujours aimé les livres, d’histoire, d’économie... À l’époque cela devait être des livres de droit, c’était une des rares époques où j’étais sérieux (rires). «Pour gagner, il faut risquer»: cette devise estelle aussi la vôtre? Modérément et sous contrôle, c’est du dérapage contrôlé. De toute façon, en début de carrière, je n’avais pas les moyens de risquer beaucoup. Quand vous n’avez rien, qu’est-ce que vous allez risquer? Par la suite, dans ma carrière politique, j’ai toujours pris des risques. En tant qu’avocat, il faut faire preuve de prudence, car vous engagez autrui et c’est ce que beaucoup d’avocats négligent aujourd’hui. Avez-vous, un jour, été amené à constater que «l’argent ne peut pas tout acheter»?

Bien entendu… C’est l’évidence même. Il y a des livres, des bibliothèques entières sur le thème. Cette citation évoque toujours de prime abord les relations humaines alors que c’est certainement ce qu’on devrait aborder en dernier lieu. Quelle affaire qualifieriez-vous de la «meilleure de votre carrière»? Quand on est avocat au pénal, on ne fait pas de bonnes affaires. J’ai défendu le dernier client luxembourgeois qui a été condamné à mort. Comme il se doit dans ces dossiers-là, il a été gracié, mais je ne me suis jamais remis de cette affaire, pas de l’avoir perdue, mais de considérer qu’elle était mal plaidée... Et puis j’ai fait des affaires qui rendent célèbre et qui, en ce sens, peuvent être qualifiées de ‘meilleures’. Dans la vie politique, on n’est pas autorisé à faire de bonnes affaires, mais j’ai tout de même fait de bons choix. Avez-vous déjà préparé la succession de votre patrimoine? Tout mon patrimoine est placé sur le plan immobilier; comme tout Luxembourgeois qui se respecte, j’ai voulu assurer le futur de ma femme et des enfants. Quelle somme d’argent avez-vous dans votre portefeuille en ce moment? Je ne sais pas… Des cartes de crédit, oui ça c’est sûr, à part ça, il n’y a rien.

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12.05.2006

22:09 Uhr

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T R I PA R T I T E

Un consensus a minima L’accord entre les partenaires sociaux, obtenu à l’arraché, livre les grandes orientations budgétaires jusqu’en 2009. Mais trop peu d’éléments pour relancer la compétitivité, aux yeux du patronat… Cette année plus que jamais, la déclaration du Premier ministre sur l’état de la Nation, le 2 mai devant la Chambre des députés, a pris des allures de grand’messe. Non par le suspens qui en émanait – les mesures adoptées en comité Tripartite étaient connues depuis quelques jours –, mais par la détermination politique qui s’en dégageait. Le train de mesures détaillées par le Premier ministre, savant dosage d’accords entre partenaires sociaux et d’initiatives gouvernementales, vise à rétablir l’équilibre budgétaire en 2009 et ramener le navire Luxembourg à flot, à la veille des élections législatives. À la tribune, Jean-Claude Juncker a tenu à souligner que le pays ne connaît pas de crise, mais une «économie faible», souffrant d’une «sérieuse» inflation et d’un chômage progressant plus vite qu’ailleurs. Le pays ne peut donc plus poursuivre sur la voie d’une politique qui maintienne le déficit public et doit changer de cap. Le virage, pour autant, ne sera pas brutal. Mais tous, responsables sociaux, économiques, politiques et simples citoyens, doivent aider à tenir la barre. Le Premier ministre a lancé pour ce faire un grand appel à la solidarité nationale, évoquant une responsabilité collective devant la situation budgétaire actuelle de l’État.

Photos: Luc Deflorenne

Le Premier ministre évoque une responsabilité collective dans les difficultés budgétaires que connaît le pays.

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L’heure est donc aux «rééquilibrages» et l’État, comme les citoyens, va devoir se serrer la ceinture, dans un effort collectif pour à la fois rétablir la compétitivité du pays et financer les grandes priorités politiques du pays, au premier rang desquelles on trouve, évidemment, la lutte contre le chômage et l’inflation. «Nous voulons plus d’écoles, de familles, de protection du climat, de recherche, de compétitivité, de transports publics, d’investissements, de logements abordables…», a également énuméré le Premier ministre, pointant les engagements pris en faveur de la «modernisation» du pays: 2,8 milliards d’euros payés en 2009 au titre de la participation de l’État au financement des dépenses de sécurité sociale (soit 1,3 milliard de plus qu’en 2000); 500 millions d’euros supplémentaires d’ici 2017 pour les hôpitaux; 150 millions d’euros d’ici trois ans pour les centres pour personnes âgées; 300 millions d’euros supplémentaires pour une politique du logement plus rigoureuse; 750 millions d’euros entre 2007 et 2009 pour une politique de sécurité plus poussée; 500 millions d’euros, d’ici 2012, pour une meilleure protection du climat; jusqu’à 250 millions d’euros par an pour multiplier les capacités d’accueil pour les jeunes enfants; 1,2 milliard d’euros par an pour un système éducatif plus performant; 450 millions par an pour améliorer le transport public; 200 millions alloués à l’université dans les prochaines années et, enfin, 500 millions supplémentaires injectés d’ici 2009 dans la recherche et l’innovation.

«Rien de réjouissant…» Des engagements «en faveur de la croissance à long terme» qui nécessitent, par ailleurs, de dégager d’importantes marges de financement. Lesquelles proviendront, essentiellement, de mesures de consolidations budgétaires visant à réduire certaines dépenses de l’État (1,5 milliard d’économies sont au programme entre 2007 et 2009) et, partant, appelant les citoyens à nombre de sacrifices (voir encadré page 39), propres à réduire sensiblement leur pouvoir d’achat. Des concessions que les syndicats commentent avec une pointe d’amertume, mais sans défaitisme. Le président du LCGB, Robert Weber, qui avait brandi le spectre d’une grève générale en cas de menace sur l’indexation des salaires, tempère son discours. Certes, certaines tranches devant échoir sont reportées, mais l’essentiel est, à ses yeux, sauf, puisque «le principe même de l’indexation est conservé…». Jusqu’en 2009 tout du moins. Le président du syndicat chrétien relève «d’importantes réformes» nées de la Tripartite, avec, parmi les points positifs, le statut unique des salariés, le crédit d’impôt (pour compenser, auprès des bas revenus, la désindexation des prestations sociales) et, surtout, la politique «pro-active» du gouvernement en faveur du maintien dans l’emploi. Il demande cependant au gouvernement d’aller plus loin encore, avec une «réelle politique anti-inflationniste, notamment contre l’inflation rampante, galopante» et enjoint le patronat à mettre en oeuvre les mesures décidées en Tripartite. «L’accord signé par le comité de coordination Tripartite découle d’un résultat qui n’a rien de réjouissant», a estimé pour sa part le président de l’OGB-L, Jean-Claude Reding, lors de la fête du 1er mai. «Il faudra veiller à ne pas répéter les erreurs commises dans le passé et mettre en pratique ce qui a été décidé», a-t-il martelé devant les militants. Et le patron du plus grand syndicat du pays de fustiger les critiques – notamment celles venant de l’opposition – sur les conclusions des partenaires sociaux. «Beaucoup de forces dans ce pays attendaient de voir exploser la Tripartite. Or, nous avons discuté jusqu’au bout, nous sommes parvenus à conserver notre modèle social», a-t-il souligné.


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12.05.2006

22:09 Uhr

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Florilège Réduction des dépenses publiques, mais aussi augmentation des recettes sont au menu jusqu’en 2009. Petit tour d’horizon:

Parmi les points positifs, l’OGB-L se félicite également de l’augmentation du salaire social minimum – +2% au 1er janvier 2007 – et de l’avancée en faveur d’un statut unique des salariés qui «devrait rendre plus attractifs certains métiers, notamment dans l’artisanat. Un accord de principe a été trouvé, pour autant, la guerre n’est pas gagnée. Cette mesure, défendue par le syndicat depuis… 1979 devra être concrétisée avant la fin de l’année», a-t-il souligné, invitant les partenaires sociaux à se remettre à table au plus vite. Commentant les remarques des organisations patronales à l’issue des négociations, M. Reding lance une remarque acerbe: «Que les patrons ne se plaignent pas du résultat de la Tripartite. Ils en tirent des bénéfices qu’ils ne méritent pas. Le déficit public, après tout, n’est pas la faute des salariés». Les critiques en provenance du patronat, en effet, n’ont pas tardé à fleurir, sitôt prononcées les conclusions de l’accord entre les partenaires sociaux. «Alors que l’objet initial de la Tripartite avait été d’examiner les mesures à prendre pour renforcer la compétitivité des entreprises et d’assainir les finances publiques, seul le deuxième objectif a conduit à des mesures concrètes et tangibles», a ainsi déclaré Jean Meyer, le président de l’Association des Banques et Banquiers, Luxembourg (ABBL), dès le 25 avril.

«Le début d’un commencement» «Ainsi, un accord a pu être trouvé sur l’évolution de l’indexation des traitements: la hausse surfaite des dernières années sera un peu freinée pour les exercices 2006-2009, mais aucune réforme structurelle n’a été possible. Au niveau du fonds pour l’emploi, l’impôt de solidarité sera revu à la hausse», a-t-il souligné. Concernant la proposition d’introduire un statut unique ouvrieremployé des travailleurs du secteur privé – sans que cette proposition ne s’étende sur le statut des fonctionnaires – l’ABBL déclare «approuver ce pas, mais insiste que le financement de la mesure ne se fasse pas aux dépens des entreprises de notre secteur». Pour autant, M. Meyer admet que chacun doit tenir son rôle: «Le secteur financier devra lui-même assumer sa part de responsabilité en direct au niveau de la gestion des coûts. Ainsi, la convention collective viendra à échéance le 30 septembre de cette année. Nous devons absolument moderniser cet outil important de gestion et de motivation de notre personnel en adoptant des grilles et des principes à la hauteur des ambitions d’un centre financier moderne», a-t-il annoncé, soulignant que «le secteur devra également assumer davantage de responsabilités en terme de promotion à l’étranger et nous espérons pouvoir compter sur le soutien du secteur public dans nos efforts». Insistant pour que la compétitivité nationale reste au coeur des préoccupations, le président de l’ABBL constate que «des réformes profondes et structurelles sont requises. Nous avons maintenant accompli le début d’un commencement. Nous ne pouvons pas nous arrêter là. Nous devons avoir à l’esprit que toute mesure qui irait dans le sens d’une détérioration de la position compétitive du Luxembourg serait néfaste. Tout renchérissement de la maind’œuvre du secteur financier donnerait des signaux alarmants en direction des maisons-mères de nos membres. Toute mesure tendant à rendre l’environnement de travail plus rigide serait contre-productive et risquerait de voir une délocalisation d’emplois vers d’autres centres financiers», prévient-il. Les commentaires de la Fédération des industriels du Luxembourg (Fédil) abondent dans le même sens: «L’accord (tripartite) constitue une avancée dans le sens qu’il a contribué à une nouvelle prise de conscience généralisée au sujet de la nécessité de procéder à une réduction des dépenses publiques, notamment des transferts sociaux et des dépenses de fonctionnement

Indexation des salaires: Report à décembre 2006 de la tranche indiciaire prévue en août. Pas de tranche indiciaire en 2007, la suivante est prévue en janvier 2008 (ou mars, si la moyenne des prix du pétrole dépasse trois dollars le baril). Même scénario pour 2009 (économie prévue sur la masse salariale: 700 millions d’euros entre août 2006 et janvier 2010). Augmentation du salaire social minimum de 40 euros le 1er janvier 2007. Pause dans les augmentations salariales de la fonction publique en 2007 et 2008. Investissements publics: taux ramené de 3,7% à 3,2% du PIB, soit 3,3 milliards d’euros investis entre 2007 et 2009 (600 millions d’euros de moins que prévu). Doublement des fonds publics pour la recherche par rapport à 2006 (0,66% du PIB en 2009). Environnement: forte augmentation de la taxe automobile (au 1er janvier 2007), calculée selon les émissions de CO2 et non plus de la cylindrée. Création d’un fond de financement des mécanismes de Kyoto, alimenté par le relèvement progressif du taux des accises sur les carburants (soit 300 millions d’euros d’ici 2012). Logement: Subventions de l’État aux communes qui s’engagent à augmenter de plus de 15% leur population (4.500 euros par nouvel habitant) et obligation de consacrer 10% de tout nouveau lotissement à des logements à prix bas. Mesures de «consolidation budgétaire» (effet au 1er janvier 2007): gel de la participation de l’État à l’assurance dépendance, mais augmentation des cotisations de 1% à 1,4%; désindexation des allocations familiales, du congé parental de l’allocation d’éducation; report et échelonnement de l’ajustement des rentes et pensions; augmentation du taux de TVA pour professions libérales de 12 à 15%; augmentation de l’impôt de solidarité «chômage» de 1%. || F. M.

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Compétitivité: la 9e place Selon le World Competitiveness Yearbook 2006, tout juste publié par l’institut suisse IMD, le Luxembourg se classe au 9e rang mondial des économies les plus compétitives, et grimpe d’une place par rapport à 2005. Les années 2001, 2002 et 2003, où le GrandDuché occupait la 2e marche du podium, semblent bien loin… Maigre consolation: les pays voisins dégringolent, l’Allemagne passant de la 23e à la 26e place, la Belgique de la 24e à la 27e et la France de la 30e à la 35e place. La Chambre de Commerce du Luxembourg, qui coordonne l’enquête auprès des entreprises, glisse un commentaire: «l’enquête a été réalisée avant que ne soient connus les résultats de la Tripartite. (Cette dernière) comporte une série d’améliorations temporaires, mais manque d’incisivité, de sorte que les mesures qui y figurent auraient peut-être légèrement amélioré les réponses des entreprises, sans que cet effet soit considérable». || F.M.

de l’État», a indiqué celui qui était encore le président de la Fédil, Charles Krombach, lors du conseil d’administration du 21 avril (depuis le 11 mai, c’est Robert Dennewald qui lui a succédé, voir page 89). «Cependant, force est de constater que les mesures annoncées ne constituent qu’un consensus au plus petit dénominateur commun possible et que leur finalité a été dénaturée pour viser en premier lieu l’assainissement des finances publiques, entre autres par une augmentation de certains impôts et taxes», avait alors noté l’assemblée patronale. Bien que cette finalité soit «tout à fait pertinente», la Fedil estime qu’il aurait été primordial d’accorder une priorité absolue au redressement de la situation compétitive de l’économie nationale. Or, «face à l’opposition des syndicats de s’engager sur la voie de réformes structurelles», les mesures décidées ne sont pas à la hauteur des défis auxquels le pays est confronté, selon la fédération patronale.

Au-delà de 2009 Ainsi, en matière de politique salariale, et plus précisément en matière d’indexation des salaires, l’accord trouvé se limiterait, selon la Fedil, à retarder l’application des tranches indiciaires devant arriver à échéance jusqu’en 2009: «Ceci ne constitue qu’un décalage pur et simple d’une hausse généralisée des coûts salariaux à charge des entreprises, nullement suffisant pour redresser l’écart salarial par rapport à leurs concurrents ni enrayer la spirale inflationniste». Concernant le statut unique des employés privés, la Fedil marque son accord de principe, mais avertit que «la définition d’un statut unique doit nécessairement respecter les prémisses suivantes: ne pas mener à une surcharge de l’économie et tenir compte de certaines spécificités sectorielles», sans plus de précisions. Quant au principal point noir de l’accord tripartite, l’organisation patronale pointe la hausse prévue du salaire social minimum, qui irait à l’encontre de la politique de lutte contre le chômage prônée par les partenaires sociaux: «Dans une approche de responsabilité sociale, les organisations patronales ont réitéré leur engagement d’offrir quelque 1.000 postes d’apprentissage et de stages d’insertion (ou de réinsertion). Dans ce contexte, il est plus que regrettable que le gouvernement ait confirmé sa décision d’augmenter, avec effet au 1er janvier 2007, le salaire social minimum, alors que le niveau élevé des salaires à l’entrée constitue le principal frein à l’embauche des demandeurs d’emploi résidents», peut-on lire dans un communiqué daté du 21 avril. Et la Fedil de constater que «le consensus minimaliste auquel a abouti la Tripartite ne peut constituer qu’une étape intermédiaire en vue du redressement de la compétitivité des entreprises». Qu’il constitue une étape intermédiaire, c’est également, mais pour d’autres raisons, l’avis des syndicats, lesquels rappellent qu’il ne s’agit pas de baisser la garde, maintenant l’accord trouvé. Un certain nombre de dispositions doivent être affinées, voire inscrites dans la loi, avant la fin de cette année, rappellent-ils. Pour Jean-Claude Reding (OGB-L), il est également nécessaire d’élargir l’horizon au-delà de 2009 – date des prochaines élections législatives – et il appelle «l’ensemble des partis politiques à dire dès maintenant ce qu’ils comptent faire pour les années suivantes», afin de maintenir le modèle social et assurer la modernisation du pays, tout en assurant l’équilibre des dépenses publiques. || Frédérique Moser

Malgré les concessions, les syndicats se félicitent d’avoir, une fois encore, sauvé le modèle social. 40


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T.T V

Yves Gordet aux manettes La structure dirigeante de la chaîne du groupe Tele2 se reconstitue.

Photo: Éric Chenal (Blitz)

Après le départ de son ancienne équipe dirigeante, sur fond de conflits internes (lire notre dernière édition de paperJam, page 81), la chaîne de télévision T.TV cherche à se relancer. Après le chief executive officer, Marcus Nylén, nommé immédiatement après le départ d’Antoine Santoni, c’est au tour du chief operating officer d’être nommé. Petite surprise: le groupe Tele2 a fait appel à Yves Gordet, l’ancien direc-

teur du provider CMD, qui avait quitté ses fonctions en janvier dernier au moment de la grande fusion entre Mobilux et CMD. «Sa mission consiste à repositionner la chaîne télévisée en appliquant les valeurs du Groupe Tele2», explique-t-on chez T.TV. Politologue de formation, M. Gordet avait également occupé les fonctions de responsable marketing auprès d’Editpress, Pensionclear et Westdeutsche Landesbank. || J.-M. G.

BOUQUET NUMÉRIQUE

Eltrona et Siemens ont lancé, fin avril, quatre bouquets numériques.

Photo: Luc Deflorenne

Thierry López, President, PRiM, and Arthur Philippe, Director, CSSF

«Imagin» également disponible en qualité digitale

RISK MANAGEMENT

PRiM Networking Event The Abbaye de Neumunster was the setting in April for the Spring 2006 PRiM networking event. Arthur Philippe, Director, CSSF (Commission de Surveillance du Secteur Financier), was the guest speaker on April 24 at the Spring 2006 PRiM (Luxembourg Association of Risk Managers) networking event held in the inner courtyard of the Abbaye de Neumunster. PRiM’s purpose is to “offer a platform to risk managers or other people, who by reason of their profession, are interested in the procedures and the techniques of risk management and asset and liability management commonly used by banks and companies”. The number of people at the event gave witness to the “growing awareness of the role that risk managers play in modern banking”, he said. “Moving from ‘prudence’ to ‘fair valuation’”, he warned, “should not be mistaken as moving from ‘safe’ to ‘risk’”. || M. C.

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Eltrona Interdiffusion et Siemens, qui ont entamé une collaboration en 2001 en lançant la plate-forme Imagin pour la diffusion de chaînes de télévision analogiques, de stations de radio et d’Internet via le câble de télévision, offrent aujourd’hui une nouvelle plate-forme numérique proposant 83 chaînes de télévision en qualité audio et vidéo numérique. La nouvelle offre, qui vient compléter celle existante, se compose, au choix, de quatre bouquets: un gratuit et trois bouquets thématiques payants. Le bouquet Imagin, gratuit, propose aux abonnés, qui devront se munir d’un décodeur, seize nouveaux programmes par rapport à l’offre actuelle. Des bouquets supplémentaires devraient compléter l’offre dans les six mois à venir et les deux partenaires disent travailler sur un projet de télévision haute définition et de vidéo à la demande. En 2001, les sociétés Siemens SA et Eltrona Interdiffusion SA, démarraient leur projet d’un partenariat technologique visant à moderniser le paysage de diffusion des médias sous le nom «Imagin, le câble multimédia». Aujourd’hui, plus de 85.000 ménages sont reliés à la tête de réseau de Luxembourg – Hollerich, donnant un accès à un grand nombre de chaînes de télévision et de radio, nationales et internationales, ainsi qu’à une connexion à Internet via le câble de télévision. Ce projet était en gestation depuis 2003 mais le marché n’était alors pas mûr pour ce genre d’offre. «On ne voulait pas brûler les étapes. Aujourd’hui, le marché est prêt et la plate-forme aussi», se réjouit Jacques Barbarini, directeur général de Siemens. || F. R.


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Photo: Patty Neu

Marianne (à gauche) et sa soeur Vivianne Welter (Transports Arthur Welter): «Les Luxembourgeois n’ont certainement pas la même philosophie d’entreprise. C’est peut-être dû à la taille de notre pays».

U N E É T U D E D E P R I C E WAT E R H O U S E C O O P E R S

En bon père de famille Le «family business» pèse au Luxembourg. Mais il a ses défis, entre freins à la croissance, envie de grandir et besoin de préparer les successions. C’est manifestement une première du genre: une toute récente étude de PricewaterhouseCoopers examine les problèmes et les défis spécifiques du «family business» à la luxembourgeoise, tels que ces entreprises et leurs dirigeants les perçoivent. Pourquoi cet intérêt? «On a l’impression que ce secteur est parfois un peu oublié ou pas considéré à sa juste mesure», explique Romain Hilger, directeur chez PwC Luxembourg. Pour réaliser l’étude, un nombre représentatif d’entreprises familiales a été sélectionné et a adhéré à la démarche. «L’idée nous a d’abord surpris, confirme Viviane Welter (Transports Arthur Welter). En général, on s’intéresse plutôt aux grands groupes multinationaux. L’initiative de PwC envers les entreprises familiales était donc intéressante et c’est pourquoi nous avons choisi d’y participer». Omettre le «family business» serait, de fait, une erreur. Il est très clair que les entreprises familiales, appuie Romain Hilgers, «ont un poids significatif dans l’économie luxembourgeoise». Quelques chiffres le démontrent à l’envi: sur 26.550 entreprises, on estime que 20.000 sont des entreprises familiales employant au moins 40% du nombre d’actifs au Grand-Duché. Au Luxembourg, les entreprises familiales sont majoritairement des PME, positionnées sur des secteurs traditionnels (commerce de détail, construction, artisanat, entre autres), financièrement saines (90% estiment avoir des ressources nécessaires au financement de leurs projets à trois ans) et créatrices d’emploi. Ainsi, selon le Statec (qui prend en compte les données pour les entreprises d’au moins 90 salariés), les effectifs ont augmenté de 12% entre 2001 et 2005.

Le petit Luxembourg marque ses différences Les résultats obtenus sont globalement assez similaires aux tendances relevées par une étude européenne menée par ailleurs via PricewaterhouseCoopers. À quelques notables différences près qui soulignent parfois une vision très différente des Luxembourgeois sur certaines questions. «Les résultats sont parfois surprenants, admet Viviane Welter. Les Luxembourgeois n’ont certainement pas la même philosophie d’entreprise. C’est peut-être dû à la

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taille de notre pays. Cela dit, nous nous retrouvons dans ce portrait-robot, tant sur le point de vue des soucis que des défis auxquels il faut faire face». Ainsi, parmi les défis auxquels les entreprises familiales se disent confrontées, on trouve la gestion des coûts, qui semble davantage préoccuper les luxembourgeoises (82%) que les européennes (51%). Les prix de l’immobilier et les coûts salariaux sont des facteurs manifestement aggravants dans cette perception grand-ducale. Cependant, le développement d’une stratégie de croissance reste une préoccupation majeure pour 76% des entreprises luxembourgeoises, contre 49% au niveau européen. Encore faut-il vaincre les obstacles. Et, parmi les freins à la croissance, identifiés par les répondants, l’intensité concurrentielle et la pénurie de main-d’œuvre qualifiée sont pointées du doigt par la moitié des entreprises luxembourgeoises. Le manque de disponibilité de surfaces (ce qui rejoint le prix de l’immobilier), les lourdeurs administratives, la difficulté d’accès aux nouveaux marchés, sont aussi clairement identifiés comme autant d’entraves à la croissance. Qu’en pense-t-on chez Arthur Welter? «Pour éviter un souci de frein à la croissance à long terme, nous avons créé une société en Slovaquie, que nous allons développer peu à peu. Sur le plan immobilier, notre site actuel est suffisamment important par rapport à nos besoins. Lorsque nous l’avons acquis, il y a plus de dix ans, les prix étaient encore abordables. Vu leur flambée, il est clair que si nous devions acheter pour développer nos activités, le site de Leudelange ne serait certainement plus la bonne solution! Pour une entreprise de transport se pose un autre problème: dans la plupart des zonings, les transporteurs, réputés pollueurs, bruyants, etc., ne sont pas les bienvenus». Et les lourdeurs administratives? «Oui, souvent les délais de réponse sont très longs de la part des administrations…». Globalement, les défis, mis en relief par l’étude PwC, ne manquent pas. Cela commence en interne. Les risques de conflits semblent être plus présents dans les entreprises familiales luxembourgeoises que dans les entreprises européennes. Les trois principales sources de tensions? Les différences de priorité entre les membres actifs et les non-actifs de la famille action-


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Une main-d’œuvre à former Souci récurrent: la main-d’œuvre. Viviane Welter (Arthur Welter) confirme: «le coût de la main-d’œuvre pose problème, surtout vis-à-vis des transporteurs étrangers. Au niveau du personnel administratif par exemple, les salaires ici sont 20 à 30% supérieurs à ceux de nos concurrents des pays voisins. Vient s’ajouter le fait qu’il n’existe actuellement aucune formation scolaire spécifique. Tous ceux que nous engageons sont formés en interne. Le souci existe aussi pour le personnel roulant. Sur 260 chauffeurs, nous avons trois Luxembourgeois… Nous sommes contraints de recruter en dehors des frontières (Belgique, France, Allemagne…). Et, comme les chauffeurs sont des gens qui ‘bougent’ beaucoup, nous sommes en recrutement quasi permanent. À l’étranger, il existe des formations pour chauffeurs routiers dans l’enseignement technique. Cela fait défaut au Luxembourg». || A.D.

naire, l’évaluation des performances des membres actifs de la famille et l’arbitrage entre le paiement de dividendes ou le réinvestissement des profits dans l’entreprise. Les solutions existent. PwC évoque une sorte de charte mettant clairement les choses à plat dès le départ ou à chaque gros changement. Mais 80% des entreprises familiales n’en disposent pas. On peut aussi avoir recours à un «sage», un conseiller extérieur à l’entreprise et à la famille (ce qui semble bien fonctionner dans la tradition italienne, par exemple), mais 85% des sondés avouent ne pas faire appel à ce conseiller extérieur pour tenter de résoudre les conflits ou d’en réduire les sources. «Il est également essentiel pour une entreprise qui veut limiter ses conflits de développer une culture familiale basée sur le dialogue et d’impliquer l’ensemble des membres actifs et non-actifs en définissant un rôle à chacun», commente M. Hilger.

La menace silencieuse: le vide après le chef Le plus préoccupant des soucis identifiés est sans doute dû… à l’environnement fiscal luxembourgeois plus favorable. La succession patrimoniale semble moins préoccuper le chef d’entreprise luxembourgeois patriarcal que son homologue européen. D’où le risque, pour les entrepreneurs, de négliger également la succession managériale de leur entreprise. L’étude l’atteste: 71% des entrepreneurs luxembourgeois ont indiqué ne pas avoir prévu de plan de succession, contre 55% au niveau européen. Selon Romain Hilger, c’est là «une erreur importante car beaucoup d’entre eux vont devoir transmettre leur affaire à moyen terme. La succession n’est pas un événement mais un processus qu’il faut prévoir. Sur 100 entreprises, seules 5 à 15 restent dans le giron familial à la troisième génération. La succession est souvent mal préparée, le nouveau management ne dispose parfois pas des compétences requises ou est mal accepté. Cela peut expliquer le taux de disparition important des entreprises familiales». 82% des participants à l’étude connaissent une forte concentration du pouvoir de décision et sont dirigés par un ou deux membres de la famille. «Cette situation augmente la flexibilité de l’entreprise et la rapidité dans les prises de décision. Cela lui permet de saisir rapidement des opportunités de marché mais fragilise également l’entreprise si le dirigeant est amené à s’absenter pour des raisons personnelles». Luc Henzig, associé chez PwC, avance: «Nous estimons que ce secteur pèse vraiment dans l’économie luxembourgeoise. Les entreprises familiales créent de l’emploi, sont pérennes et en bonne santé financière mais les risques qui pèsent sur leur avenir sont importants et méritent d’être pris en considération au plus haut niveau». Ainsi, les attentes et les problématiques des entreprises familiales luxembourgeoises sont identifiées et significatives. Leurs défis aussi. «Un des objectifs de cette étude est sans doute de sensibiliser les entrepreneurs eux-mêmes, conclut Romain Hilger. Et les décideurs, au sens large». Le monde politique aussi pourra y capter un message et se pencher avec un autre regard sur la gestion en bon père de famille. || Alain Ducat

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15.05.2006

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François Dostert (Ateliers mécaniques Dostert)

GOUVERNEMENT

Photo: MAE

Photo: Luc Deflorenne

Rencontres au sommet

PRIX

Encourager l’innovation dans l’artisanat

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Photo: MAE

La première édition du prix de l’innovation dans l’artisanat – qui se tiendra tous les deux ans – s’est clôturée le 18 mai par la remise des prix Or, Argent et Bronze et de dix prix Mérite. Cette initiative conjointe de la Chambre des Métiers et du Groupe C3 a pour objectif de donner une autre image de l’artisanat, montrant que les entreprises artisanales innovent sans cesse, mais aussi de les inciter à adopter une stratégie d’innovation afin de garantir leur compétitivité. L’initiative a germé suite à une étude approfondie qui s’est penchée sur les besoins des entreprises artisanales en matière d’innovation. «Les entreprises n’ont pas toujours l’impression que ce qu’elles mettent au point relève de l’innovation car, pour elles, il s’agit avant tout de répondre à leurs besoins», constate Christiane Bram, conseiller de direction à la Chambre des Métiers. Le prix Or, doté de 5.000 euros a été remis à l’entreprise Ateliers mécaniques Dostert pour son stand de test mobile pour poids lourds. Le prix Argent (4.000 euros) a été décerné à S+B Inbau pour son projet de développement d’un nouveau système de plafond froid. Enfin, le prix Bronze (3.000 euros) est allé à l’entreprise Hein Fabrique de fours qui a conçu un Four Tunnel Hein Ringtech, à savoir un four de cuisson à l’ancienne. Hormis ces trois prix, le jury – composé de huit personnes issues des différents secteurs économiques – a décidé, au vu des nombreux dossiers rentrés – 24 – et de leur qualité, d’encourager dix entreprises en leur attribuant un prix Mérite, un diplôme essentiellement honorifique. || F. R.

Photo: SIP

Les Ateliers mécaniques Dostert, l’entreprise S+B Inbau et Hein Fabrique de fours se voient récompensés d’un montant total de 12.000 euros.

À l’occasion de son déplacement à Vienne pour le sommet de l’Union européenne avec les pays d’Amérique latine et des Caraïbes, le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a été reçu en audience par le président de la République fédérale autrichienne, Heinz Fischer. Les deux hommes ont évidemment évoqué la question du futur élargissement de l’Union européenne, et notamment les progrès réalisés par la Bulgarie et la Roumanie dans la mise en œuvre de l’acquis communautaire. L’avenir de l’Europe sera d’ailleurs au cœur des discussions de la prochaine réunion informelle des ministres des Affaires étrangères de l’UE, prévue les 27 et 28 mai prochains à Klosterneuburg, en Autriche. La veille, c’est au Luxembourg que les relations internationales du pays ont joué à plein, avec la visite du Premier ministre estonien, Andrus Ansip, qui a rencontré son homologue, Jean-Claude Juncker, pour un échange de vues approfondi sur le processus de ratification du traité constitutionnel (adopté par le parlement estonien, le 9 mai dernier), ainsi que sur l'adhésion future de l'Estonie à la zone euro. «La place naturelle de l'Estonie est dans la zone euro», a signalé M. Juncker, qui s’est déclaré impressionné par les performances financières et économiques de cet état balte qui dispose d’une saine situation budgétaire et d’une dette publique basse. Andrus Ansip estime qu’en 2007, son pays remplira les critères de stabilité de Maastricht. Le Premier ministre luxembourgeois, quant à lui, a avancé la date du 1er janvier 2008 pour une éventuelle adhésion de l'Estonie à la zone euro. Fin avril, enfin, Jean Asselborn avait participé à la réunion ministérielle de printemps de l’OTAN, à Sofia. Une rencontre informelle destinée aux chefs de la diplomatie de l'Alliance dans le but d'avoir des premiers échanges de vues, au niveau politique, sur la préparation du sommet de Riga de novembre 2006. Les discussions ont notamment porté sur les opérations et missions de l’OTAN en Afghanistan, au Kosovo, en Irak et au Darfour, mais il a également été question des relations de l'Alliance avec ses partenaires et la question de son élargissement. Un thème pour lequel M. Asselborn a une vigilance maximale quant aux décisions à prendre dans le futur. «Toute inconséquence de notre part pourrait être interprétée comme signal qu’une adhésion est possible en cas de non-respect des critères d’adhésion», a-t-il prévenu.


© Neil Rabinowitz/CORBIS

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EU25 Luxembourg

T E C H N O L O G I E S E T C O M M U N I C AT I O N S

Repères pour éviter les fausses idées Mindforest publie un guide de 80 pages en format pocket pour bien visualiser le Luxembourg technologique. C’est, en quelque sorte, un guide. Pratique, il tient en poche et condense un maximum de données en 80 pages. «Repères, insiste Carole Brochard, la patiente fourmi qui a coordonné la réalisation de la brochure chez Mindforest à Luxembourg, n’a pas l’ambition de porter un regard d’analyse sur le Luxembourg des technologies et de la communication. Par contre, la démarche consiste vraiment à donner aux dirigeants d’entreprise les clés pour décoder ce qui se passe». Constat de base: le Luxembourg est volontiers vu – y compris de l’intérieur – comme un des plus mauvais élèves de la classe technologique. «Au travers de cette compilation de chiffres et données, on peut se faire sa propre idée pour ne plus se contenter de fausses idées. Car sur le terrain, on entend parfois tout et son contraire. Repères, on l’espère, permet d’apporter un instantané de ce qui est». La rigueur, la prétention quasi scientifique, a été un moteur pour Carole Brochard, dont le travail de sape n’a semble-t-il guère laissé de place au hasard ou à l’approximation. «Il y avait pour nous une obligation de résultat. Nous nous appuyons donc sur des sources fiables, objectives, neutres: le Statec, l’ILR, Eurostat, Ilres. Et toutes les données classées ont fait l’objet d’une revalidation a posteriori par ces sources, plus différents services spécialisés du gouvernement luxembourgeois».

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Mindforest se ferait-elle «la voix de son maître»? Carole Brochard sourit et, au contraire, souligne que l’édition 2006 de Repères a été réalisée sans pression aucune, avec une liberté et une indépendance que la société a voulu accrues. Il est clair que Mindforest n’a rien d’un franc-tireur. La société a accompagné les autorités du pays, suivi de très près, depuis le début, contractuellement même, l’évolution du programme e-Luxembourg, histoire d’évaluer, de quantifier, d’analyser, d’auditer aussi le positionnement du pays dans le concert technologique européen. Cela a donné lieu à quantité de notes, de rapports, de chiffres, de constats… Tout n’était sans doute pas «politiquement correct» et certaines parties ont d’ailleurs conservé un usage limité aux sphères gouvernementales. Mais rien n’était catastrophique et les commanditaires des études ont joué le jeu.

Plus de données et plus de transparence Les autorités ont eu la primeur de toutes ces données. Puis l’idée a germé d’ajouter un support papier récapitulatif. Le premier Repères signé Mindforest sortait en 2004. «Et l’on s’est très vite aperçu qu’un tas de gens


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étaient intéressés par les données et nous les demandaient. Les entreprises se manifestaient beaucoup. Je devenais une banque de données vivante», plaisante Carole Brochard. La démarche s’est donc poursuivie. «Pas une démarche éditoriale, parce que ce n’est pas notre métier, insiste-t-on chez Mindforest. Cependant, grâce à une démarche qui a gagné en autonomie et en transparence, sans évidemment qu’il y ait la moindre concurrence par rapport aux statisticiens et enquêteurs professionnels, mais au contraire dans un souci de compléter, de prolonger le travail de ceux qui fournissent les outils statistiques, nous avons amélioré le produit initial». Davantage de chiffres, plus de contexte, plus de mise en perspective, des éléments-clés traduits en anglais… «Nous avons aussi ajouté l’une ou l’autre success-story pour montrer qu’il ne s’agit pas de théorie pure et que l’on peut observer cette photographie du paysage multimédia au Luxembourg avec un recul positif». Et, à l’évidence, ce paysage a bel et bien évolué. «Il y a une capacité de réaction au Luxembourg. Aux débuts de l’ADSL, des voix ont critiqué le manque d’offres, une qualité moindre, des coûts élevés, en comparant à des pays voisins par exemple. Sur deux ans, ce qui était un retard subjectif s’est objectivement amélioré. La taille du pays joue: trop petit au départ pour satisfaire la masse critique d’un opérateur technologique, il joue de cette petite taille pour faire fonctionner ses relais et réseaux. Le politique réagit et tout suit». Le Grand-Duché n’aime pas être le mauvais élève et, en général, fait ce qu’il faut pour remonter ses notes, voire dépasser ses voisins, quitte à avoir au préalable un peu observé leur copie pour mieux s’en inspirer… Le mode d’emploi de la brochure? Par touches, par thèmes, par recoupements, un peu comme on peut le faire d’une publication du Statec, par exemple, entre autres celle qui compile les chiffres clés de l’économie luxembourgeoise. Une fois captés les flashes qui, de tableau en graphique, de données en chapitres, éclairent les différents recoins, on peut, en croisant les images, obtenir un kaléidoscope adapté.

Ambition annuelle Chez Mindforest, on ne pense pas qu’il s’écoulera encore deux ans et demi avant la prochaine édition des Repères. L’ambition est d’actualiser la brochure annuellement. Entre deux éditions, l’outil de référence pourrait circuler de bureau en bureau, voire prendre une place bien en vue dans une bibliothèque d’entreprise. En attendant, Repères 2006 est édité à 20.000 exemplaires et espère satisfaire la demande, qui s’est manifestement accrue, sans doute à l’image de la sensibilisation des mondes entrepreneurial et politique à l’égard des technologies de l’information et de la communication. On devrait trouver cette compilation un peu partout, dans les entreprises, dans les organes consulaires, les administrations, notamment. À défaut, on peut aussi contacter Mindforest via info@mindforest.com || A. D.

Une vocation promotionnelle doublée d’un appel à prendre le train Repères se pose donc en outil. Il doit pouvoir servir, par exemple, de document qui circule dans les foires et dans les missions à l’étranger. Une sorte de prospectus objectif, un outil de promotion pour d’éventuels candidats à l’implantation dans un Grand-Duché pas si mal armé pour les recevoir que d’aucuns veulent bien le penser ou le dire. «Il est évident que cette vocation promotionnelle existe. Rien n’est cependant inventé ou édulcoré! Et, de la même façon, le document pourrait aussi amener les entreprises d’ici à se rendre compte que ça avance, au Luxembourg. Celles qui ne sont pas encore dans le train doivent y monter. Et celles qui sont dans le train doivent faire le nécessaire pour y rester et ne pas s’en faire éjecter». C’est un peu le message subliminal de Mindforest qui, société commerciale spécialisée, peut donc aussi, derrière, rappeler que son expertise est susceptible d’aider le profane ou celui qui souhaiterait consulter. Au-delà, l’intérêt pour Repères peut aussi venir d’une série de secteurs avides de sources bétonnées éclairant leurs secteurs spécifiques: marketing ciblé, campagnes de communication, études de marché en quête de niches à explorer, veille concurrentielle… Il est par exemple possible d’évaluer une carte des points publics de connexion Internet gratuits. Ou de mesurer l’écart entre les sexes face à l’utilisation de la grande toile – le Luxembourg est un des pays d’Europe où ce fossé est le plus important. Ainsi, même le consommateur final peut trouver quelques réponses à ces éventuelles interrogations sur le petit monde luxembourgeois des technologies au service du quotidien. Car, au passage, Repères 2006, en se donnant les coudées plus franches, ne fera sans doute pas que des ravis. Par exemple, en mettant en relief les «vrais chiffres» de l’ILR en matière de téléphonie et de télécommunications, ce qui n’est pas nécessairement similaire aux «parts» que s’attribuent les opérateurs. Comme le dit Carole Brochard: «On ne peut finalement montrer, avec le recul du temps et des statistiques, que des parties immergées. Celui qui veut trouver l’iceberg peut approfondir le sujet». || Alain Ducat

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ISLAMIC FINANCE CONFERENCE

Banking Religiously Ernst & Young held an Islamic Finance Conference in late April, which presented both the opportunities and the challenges to tapping into the wealth of the GCC countries. Omar Kamal: “Soon all banks in Saudi Arabia will be Islamic.”

“Soon all banks in Saudi Arabia will be Islamic,” says Kamal. “It’s not the government who is forcing this change. It is market demand.” It is hard not to surmise that if Muslims increasingly favour Shari’a-compliant transactions, they would also increasingly favour all-Islamic financial institutions. Kamal insists, “not at all. Obviously the members of the Shari’a board will be Islamic, but… only a very small percentage want to deal with Islam-only banks.” On verra...

Photo: David Laurent

A gap in the market

After a glance at Ernst & Young’s estimated figures of the Islamic financial market, it is easy to see the attraction for asset managers. “The onshore market size was approximately 400 billion US by the end of 2005 of which only 19% is under management, and the offshore market represents approximately 500 billion US.” Add to the above figures the current Muslim population of the world (estimated to be at least one billion), and you are looking at a lot of potential clients, some with quite staggering wealth, particularly in the GCC countries (Bahrain – considered the hub of Islamic institutions – Kuwait, Oman, Qatar, Saudi Arabia and UAE). Speaker Omar Kamal said at the conference that understanding the fundamentals of Shari’a (Islamic law) was a “necessity for anyone who wants to tap into the potential wealth in Islamic countries.” The main principles are that Islamic banks must operate on an interest-free system, and are guided by a principle that depositors, instead of receiving a fixed return in the form of interest, share the risk of investment and take part of the resulting profits or bear part of the losses. There

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are specific criteria for investment, such as they must be asset based and those assets must be Shari’a approved. There are certain activities that are prohibited, such as real estate that involves alcohol or gambling. Banks rely on advice from Shari’a scholars, of which there are only about 15 in the world, but each institution has a Shari’a supervisory board that looks at the religious and investment aspects to ensure compliant transactions. The stated principle of Islamic banks is of favouring profit-and-loss sharing over interest. This is what Kamal calls the “no pain, no gain” criteria. Islamic banks are supposed to act like venture capital funds, financing as partners and taking risks on individuals with good ideas. Risk is important. Gambling, however, is prohibited. Items such as hedge funds and derivatives in most forms are not allowed. The question posed to creative asset managers is, “How do you reconcile gambling with the desire for high risk? How can such darlings of the investment world such as hedge funds be made Shari’a compliant?” It is western banks that are currently dominating the GCC region. Local banks cannot compete. But can this western dominance last forever?

Gordon Bennie, E&Y Saudi Arabia, is bullish on the opportunities that country has to offer and agrees with Kamal, “People are looking for the best, experienced advice.” In his opinion, “If you are interested in Islamic finance and the Middle East you should have Saudi Arabia on your target market list. There has been liberalisation and reform and Saudi Arabia is the biggest player in the region.” It has been estimated that there are 200 billion in Muslim-owned assets under management in Geneva. Bennie feels that the time is right for Luxembourg to position itself as an alternative to Switzerland. “There is a market gap for approx 3 billion in assets. The two products that I think should be focussed on are real estate funds and private equity funds.” Michael Hornsby spoke about Luxembourg real estate funds, an area of considerable growth over the last few years. In his opinion, investment in unlisted direct vehicles has the most potential. “Look how international Luxembourg has become in terms of its real estate market. It has become Europe’s preferred domicile for unlisted international vehicles investing directly in real estate.” The upshot of the conference was that E&Y sees Luxembourg as already having the structures and competencies to propose a solution and a legal framework for the structures of Islamic finance. Luxembourg institutions could diversify their portfolio of customers while benefiting from, “a massive market opportunity given the large market gap, the limited number of players as well as the attractive fee structure (1.5% management fees on HNWI).” Sounds almost too good to be true… || Mary Carey


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Bourrage papier

A U T O R I S AT I O N S D E B Â T I R

Le non-résidentiel au plus bas

Une carambole de mots a rendu une phrase aussi incompréhensible qu’erronée dans la rubrique Droit Commercial de notre dernière édition. À propos du fait d’être salarié de sa propre société anonyme, il fallait lire, dans la bouche de Me Serge Bernard: «Du point de vue sécurité sociale, une personne physique, actionnaire et administrateur délégué, est considérée comme étant ‘indépendant’ et donc soumise au paiement des cotisations à ce titre». Par ailleurs, dans notre rubrique consacrée aux dernières nouveautés Internet (en page 54), une petite erreur s’est glissée dans la référence au site Internet de la société Davin, développé par Dotcom Luxembourg, puisqu’il s’agit bien d’un site belge (www.davin.be) et non luxembourgeois…

Autorisations de bâtir 7.000

2002 2003 2004 2005

en milliers de m3

6.000 5.000 4.000 3.000 2.000

Source: Statec

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1.000 0 Volume bâti total

Volume bâti résidentiel

Volume bâti non résidentiel

Avec un volume bâti de 1,86 million de m3 en 2005, le secteur non-résidentiel a connu sa plus mauvaise année depuis 1997, constate le Statec dans sa dernière livraison de sa publication Conjoncture Flash. La centrale de statistiques note également l’absence, l’année dernière, d'autorisations délivrées pour de très gros chantiers… Du coup, en dépit d’une performance record du secteur résidentiel (2,94 millions de m3, le plus haut depuis 1991), le volume à bâtir global, qui correspond aux autorisations délivrées par les communes, a subi, en 2005, un net recul de 19% (4,8 millions de m3 contre 5,9 millions en 2004). || J.-M. G.

PA U L W U R T H

2005: excellent millésime

Photo: Paul Wurth

Après une très bonne année 2004, le groupe poursuit sur sa lancée en annonçant cette fois un excellent exercice 2005.

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Le chiffre d’affaires du groupe s’est envolé vers de nouveaux sommets, atteignant 292,1 millions d’euros, soit une progression absolue de +79,2% et de 31,6% à périmètre de consolidation constant, dégageant ainsi un bénéfice consolidé net de 10,1 millions d’euros. Quant à la maison-mère, Paul Wurth S.A., elle peut se targuer d’une progression de +47,8% de son bénéfice net, se hissant à 5,38 millions d’euros. La rémunération des actionnaires a suivi le mouvement avec un dividende brut de 130 euros par action, soit le double de l’exercice précédent. Aux dires de Marc Solvi, directeur général du groupe, la politique d’extension du groupe y est pour beaucoup. L’exercice 2004 s’était déjà clôturé par l’acquisition de la société Didier-M&P Energietechnik et les opérations de croissance externe n’ont pas manqué de se poursuivre en 2005: l’acquisition d’une participation de 65% dans Turbofilter GmbH par l’intermédiaire de Paul Wuth Umwelttechnik

GmbH, la création d’une nouvelle filiale Beijing Paul Wurth Trading Co, Ltd, et surtout, la reprise des actifs et du personnel de SMS Demag S.p.A. incorporés dans la nouvelle filiale Paul Wurth Italia S.p.A. L’intégration du savoir-faire de la filiale italienne a aussitôt porté ses fruits. Le carnet de commandes s’est étoffé. Les nouvelles commandes du groupe se sont chiffrées en 2005 à 489,9 millions d’euros, soit une hausse de 57,4% par rapport au volume de 2004. Par contre, la maison mère ne profitera que d’une légère progression de 1,9% du montant des nouvelles commandes, ce qui, du reste, est conforme à la stratégie de développement privilégiant prioritairement le réseau de filiales internationales. || A. A.


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YA J U G : Y E T A N O T H E R J AVA U S E R G R O U P

De l’aventure à la maturité Voilà plus de 10 ans que Java fait son chemin et est ancré, aujourd’hui, dans l’architecture de la plupart des grandes entreprises à Luxembourg. Les passionés de ce langage ont de nouveau leur user group: Yajug...

Dès 1998, LuxJug, le 1er Luxembourg Java User Group a vu le jour au moment même où Java prenait son envol. «Il a beaucoup apporté», souligne Yves Leblond, un des neuf fondateurs de YaJuG. Mais la mauvaise conjoncture n’aidant pas, les membres se sont vus accaparés par leurs activités professionnelles et sans animateur, la dynamique s’est peu à peu essoufflée. Récemment, une demande d’association d’utilisateurs Java s’est de nouveau fait sentir. Le noyau dur des anciens membres s’est alors tout naturellement retrouvé pour y répondre. «Les membres ont évolué dans leurs carrières, dans leurs vies familiales, et arrivent avec la même volonté de partager», s’enthousiasme Bruno Cornette, membre de YaJuG et professionnellement attaché au CRP Henri Tudor. Alors pourquoi créer un nouveau groupe au lieu de ressusciter LuxJug? Tout d’abord, parce que le groupe a pour vocation de rajeunir. Parmi les nouveaux membres motivés à relancer l’essor autour de Java, le nombre de jeunes est appréciable. À cela s’ajoute, un contexte différent et pour cause: après la phase expérimen-tale des débuts, Java n’en est plus à ses balbutiements et est arrivé au stade de maturité. «Il y a quelques années, Java était perçu comme une technologie innovante voire un peu marginale. Aujourd’hui, c’est un langage courant et mature», explique Yves Leblond. Nouvel environnement, image rajeunie: un nouveau nom était de circonstance. Bienvenue à YaJuG (pour Yet another Java user Group – www.yajug.org), résonnant vaguement comme le nom d’un moteur de recherche bien connu...

Partage et neutralité Le choix de Java comme point central est simple et astucieux: «C’est un moyen de fédérer de nombreuses personnes souhaitant partager leur connaissance autour de ce thème central», explique Yves Leblond. D’autres sujets gravitent autour de ce thème: les librairies et environnements open source, les thématiques liées aux architectures de système au sens large et à l’intégration de Java avec d’autres systèmes. «Favoriser à Luxembourg le partage et la diffusion des connaissances et pratiques relatives à Java et aux sujets associés»: Yves Leblond annonce

Yves Leblond, membre fondateur de YaJuG et Bruno Cornette, membre de YaJuG (CRP Henri Tudor).

Photo: Patty Neu

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l’objectif de l’association. La philosophie YaJuG qui repose sur deux notions-clés. D’un côté, le partage. «Java est tellement large que personne ne peut tout savoir», convient M. Leblond. Le partage et l’entraide semblent donc de mise pour accroître et faire partager ses acquis. En se solidarisant, les membres mettent ainsi en commun leur savoir, le point de mire n’étant pas uniquement de partager ses connaissances sur Java en tant que langage, mais de faire part de ses préoccupations, rencontrées quotidiennement par les utilisateurs Java. Ceci permet «d’améliorer l’efficacité professionnelle et personnelle des utilisateurs Java, de les aider dans leur travail en leur permettant d’aller plus loin dans leurs projets», relève Yves Leblond. Au côté du partage, la neutralité: autre valeur phare de la philosophie YaJuG. «Au Luxembourg, il manquait un berceau, un lieu où parler de manière neutre de Java», constate M. Cornette. Dans cet esprit, l’association est ouverte à tous, y compris néophytes et étudiants. «Les membres viennent en leur nom propre et ne représentent pas une société», précise Bruno Cornette. «S’il y avait six membres issus de la même société, ça n’aurait pas beaucoup de sens», ironise M. Leblond.

Le CRP Henri Tudor est de la partie: «Notre métier, c’est l’innovation, donc de faire en sorte que les entreprises à Luxembourg innovent», indique Bruno Cornette. À la base de toute une série de réseaux professionnels dans le secteur des technologies de l’information, le CRP a pour mission de soutenir le développement de ces associations qui prônent l’innovation et la qualité. Ce 28 juin, une première conférence est déjà prévue. Les deux extrémités de la communauté Java, le créateur et l’utilisateur, seront représentés respectivement, par David Delabassee, Java Ambassador chez Sun Belux et Lionel Coquin, Senior Java Architect chez Dexia BIL. Le premier rapportera des nouvelles toutes fraîches de San Francisco où la conférence annuelle des développeurs JavaOne aura lieu à la mi-mai, tandis que le second présentera l’aventure Java vue de l’intérieur de la Dexia, des années découvertes à la maturité. L’occasion aussi de faire un appel aux personnes intéressées à rejoindre l’association. «On souhaite que tous les passionnés de Java viennent et animent avec nous, qu’ils soient des acteurs à part entière de l’association», annonce Bruno Cornette. || Anissa Aïssaoui

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SEMINAIRES, CONFERENCES Photo: Luxair

Agenda (20/06/2006)

Abus de marché - Les dernières évolutions

LUXAIR

En quoi la nouvelle loi sur les abus de marché renforce-t-elle la réglementation prévue par la loi du 3 mai 1991 en matière de délits d'initiés? Quels éléments nouveaux apportés en matière de manipulation de marchés? Comment mettre en place les nouvelles obligations de transparence en matière de diffusion de l'information privilégiée?... Infos et inscriptions: Anne Van der Elst tél.:+33 (0)1 44 09 29 77, avanderelst@efe.fr ou ifebenelux@ifexecutives.com

L’heure de vérité La compagnie aérienne connaîtra les derniers détails de son plan de redressement dans quelques semaines. Il faudra encore patienter jusqu’à la fin mai, voire début juin, pour que soient prises, par le conseil d’administration de Luxair, les dernières décisions stratégiques concernant le plan de redressement de la compagnie aérienne. Il s’agira notamment de valider les choix concernant l’adaptation de la nouvelle flotte, à choisir entre ATR, Bombardier et Embraer. En attendant, Adrien Ney, qui fête sa première année de présence à la tête de la société, a officiellement présenté, le 15 mai dernier, les résultats 2005, avec une perte confirmée de 11,7 millions d’euros pour l’activité Airline (contre 7,6 millions en 2004), compensée par les 14,4 millions d’euros (-20% par rapport à 2004) de bénéfices de la branche Cargo Handling et les 1,6 million de profit de l’activité Tour Operating, qui sort du rouge après les 3,4 millions d’euros de pertes de 2004. Au final, le résultat d’exploitation, fortement grevé par la hausse de plus de 60% du prix moyen du kérosène (qui représente près de 16% des charges totales Airline, contre 10% un an plus tôt), a baissé de 18% à 3,2 millions d’euros. Quant au volet social de ce plan de redressement, , il implique plus de 200 suppressions de postes, pour lesquels Adrien Ney entend bien ne pas faire appel à un quelconque plan social, à condition que le projet se réalise tel que prévu, a tenu a préciser le CEO de Luxair. Des négociations sont également en cours, notamment en ce qui concerne le gel des salaires annoncé jusqu’en 2009. || J.-M. G.

(21/06/2006)

Safer Internet Forum In the framework of the Safer Internet Programme, the European Union is organising the Safer Internet Forum to be held from 9:30 am to 4:30 pm, in the Building Jean Monnet. The topics of this plenary session will be: Children's use of new media; blocking access to illegal content: child sexual abuse images. Info and registration: European Union - Europe's Information Society. http://europa.eu.int/information_society/ activities/sip/si_forum/forum_june_2006/index_en.htm (21/06/2006)

Comment anticiper et gérer les modifications induites par la MiFID? Découvrez la nouvelle structure des marchés financiers. Quel impact de cette nouvelle organisation sur la compétitivité de la place luxembourgeoise? Quel plan d'action mettre en place pour être en conformité avec MiFID? Infos et inscriptions: Anne Van der Elst tél.:+33 (0)1 44 09 29 77, avanderelst@efe.fr ou ifebenelux@ifexecutives.com

P O P U L AT I O N

Rebond du solde migratoire

La nouvelle réglementation en matière de fonds institutionnels Ce séminaire d'actualité vous présente les derniers chiffres sur le marché des hedge funds et les développements en matière de réglementation. Vous pourrez mesurer l'enjeu de bonnes relations entre les différents acteurs et les atouts du Luxembourg pour domicilier un hedge fund. Infos et inscriptions: Stéphanie Leroy Farasse, tél.: +33 (0)1 44 09 24 21, sleroy@efe.fr ou ifebenelux@ifexecutives.com

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Taxation des revenus de l'épargne

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Ce séminaire vous propose de comparer sur les produits bancaires, les fonds d'investissement et l'assurance vie, l'actualité fiscale en Allemagne, Belgique, France et au Luxembourg. Infos et inscriptions: Stéphanie Leroy Farasse, tél.: +33 (0)1 44 09 24 21, sleroy@efe.fr ou ifebenelux@ifexecutives.com

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Evolution de la population et du solde migratoire 2000-2006 (situations au 1er janvier)

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2002 2000 2003 2001 population solde migratoire

2004

2005

2006

459.500: c’est le nombre de résidants au Luxembourg (39,6% de cette population sont d’origine étrangère) calculés, par le Statec, au 1er janvier 2006. Cela correspond à une hausse de 1% par rapport aux 455.000 estimés au 1er janvier 2005. Avec 13.512 arrivées enregistrées dans le pays, contre 10.841 départs, le solde migratoire de +2.671 s’affiche à nouveau en progression, après trois années de recul, et atteint son plus haut depuis 2001. Il dépasse même à nouveau, contrairement à ce qui avait été exceptionnellement observé en 2004, le solde naturel (+1.750). || J.-M. G.

Source: Statec

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12.05.2006

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LU ET ENTENDU

Revue de presse NICOLAS SCHMIT

ARNAUD MONTEBOURG

L A U R E N T M OY S E

Non à la loi de la jungle

Un air de déjà lu

Replâtrage…

Le ministre aux Affaires étrangères et à l'Immigration, Nicolas Schmit, n’a apprécié que modérément les remous autour du projet de loi OPA, sur fond d’opération hostile de Mittal Steel sur Arcelor. «La transposition de la directive se fait dans les circonstances les plus défavorables. (…) Je pense qu'une entreprise qui fait l'objet d'une OPA hostile doit avoir les moyens raisonnables pour se défendre. Elle a aussi droit à un répit après une telle épreuve. Oui à la liberté économique, mais non à la jungle. J'ai du mal à comprendre les oppositions formelles que le Conseil d'État a émises dans son avis complémentaire. (…) Rejeter, au nom de la seule libre circulation des capitaux, le principe qui existe dans d'autres législations, à savoir qu'une entreprise qui a fait l'objet d'une OPA hostile ne doit pas subir le même sort pendant les douze mois suivants, me laisse pantois». Tageblatt (L), 13/04/2006

Il est des clichés qui ont la vie dure. Le séisme politique provoqué en France, en marge de l’affaire Clearstream, a ainsi donné l’occasion au député socialiste Arnaud Montebourg – qui fut en son temps le rapporteur de la mission parlementaire d'information mise en place en juin 1999 dans le cadre de la lutte contre le blanchiment – d’en remettre une couche sur sa vision radicale de la place financière luxembourgeoise: «Toute cette affaire ne pourrait pas exister si le système était correctement contrôlé. Rappelons que Clearstream a utilisé les ressources d’un paradis fiscal, le Luxembourg, pour échapper aux commissions rogatoires des juges de toute l’Europe». L’Humanité (F), 03/05/2006

Les accords négociés dans le cadre de la tripartite n’ont pas manqué d’inspirer de nombreux commentaires dans la presse nationale. En particulier pour insister sur la légèreté de bon nombre de mesures annoncées. Ce que Laurent Moyse résume le plus simplement du monde: «Ces mesures, aussi nécessaires soient-elles, ne constituent qu’une politique de replâtrage, mais ne résoudront pas pour autant les déséquilibres structurels», écrit-il, précisant néanmoins, que «ce n’est d’ailleurs par le rôle de la réunion tripartite». La Voix du Luxembourg (L), 24/04/2006

DENIS BERCHE

Analyse SWAP pour le Luxembourg

Oui, mais non... A l’occasion de l’assemblée générale des actionnaires de RTL Group, qui s’est déroulée à Luxembourg sur fond de grogne des minoritaires, qui s’estiment floués, depuis 2001, par les manœuvres financières entre Bertelsmann et GBL, Alain Georges, président du conseil d’administration de BIP Investment Partners – une des parties plaignantes contre RTL Group – n’a pas voté en faveur du renouvellement du mandat des auditeurs du groupe: «Nous apprécions l’œuvre réalisée par Gehrard Zeiler et Thomas Rabe, mais nous ne sommes pas d’accord pour donner décharge aux auditeurs, car nous pensons qu’ils ont mal protégé notre intérêt». D’Land (L), 21/04/2006

Photo: David Laurent

Les éditorialistes s’en sont donné à cœur joie au lendemain du discours sur l’état de la nation de Jean-Claude Juncker. Denis Berche, par exemple, note la situation un peu paradoxale d’un pays qui a déjà été mieux, mais qui pourrait être dans une situation bien pire encore. «Au fond, le pays ne va pas si mal. Il a des forces et des faiblesses. Il aimerait avoir plus de forces, mais il ne peut venir si facilement à bout de ses faiblesses». Le Quotidien (L), 03/05/2006

ALAIN GEORGES

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F R A N Ç O I S B I LT G E N

… et colmatage Le ministre du Travail et de l’Emploi, François Biltgen, tient, pour sa part, un discours qui pourrait lui faire endosser le costume de ministre des Travaux publics, sans qu’il en ait à rougir… «Si on gratte derrière le brillant de la belle façade luxembourgeoise, il y a effectivement des fissures qu’il faut colmater». Le Quotidien (L), 24/04/2006

GUY KAISER

Économie, écologie et politique 20 milliards d’anciens francs (500 millions d’euros): c’est ce que Luxembourg devra payer pour le non-respect du protocole de Kyoto. Guy Kaiser rappelle combien, aujourd’hui, la politique pousse à ce que l’on devienne écologique, parce que l’économie l’exige... «De Statsminister huet et ugekënnegt... de Mann sollt ee sérieux huelen, wéi d'ganz Regierung. Un hirem Dynamismus gëtt se gemooss, spéitstens bei den nächste Wahlen... déi Équipe muss sech bewosst sinn, datt se enorm gefuerdert ass. Vru Jore war d'Regierung enger Hexemaschinn op de Läim gaangen... aus Biomass Spritt zauberen, dat fonctionnéiert; dofir net laang gezéckt: de Projet muss nach dëst Joer um Dësch leien, ... och aus ekonomesche Grënn, well d'Onzefriddenheet wäert wuessen an den nächste Joren, wa mer all Kéier mussen 20 Milliarden iwwert d'Schëller maachen». RTL Radio Lëtzebuerg (L), 09/05/2006

Appel à contributions Vous avez lu ou entendu une déclaration ou un point de vue qui vous a semblé remarquable? Vous souhaitez le partager? Adressez-nous en la source et la date à l’adresse news@paperjam.lu.


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Approvisionnement Cegedel (situation 2005)

Source: Cegedel

P U B L I C AT I O N S 63% Importations

22% Twinerg

Les dernières parutions 9% Cogénération

1% Sidor

5% Énergies renouvelables

CEGEDEL

La diversification fait recette L’année 2005 dans le secteur de l’électricité? Flambée des prix des ressources énergétiques, bal des fusions/acquisitions… et résultats positifs de Cegedel. Cegedel affiche un résultat net consolidé de 52,35 millions d’euros, soit une augmentation de 10,4% par rapport à 2004. Une augmentation loin d’être imputable aux bienfaits de l’ouverture à la concurrence du marché de l’électricité. Qui dit concurrence accrue, dit – en général – baisse des prix. Oui, mais pas cette fois! Les ménages s’attendant à voir baisser le montant de leur facture ont constaté, à la place, une augmentation de 7% au 1er janvier 2006. Les actionnaires de Cegedel auront, eux aussi, droit à leur hausse… Soit une augmentation de 10% du dividende proposé lors de l’assemblée générale des actionnaires, atteignant ainsi 2,75 euros par action. En dépit du renchérissement des prix de l’énergie et de son fort degré de dépendance aux importations, Cegedel a tenté, en 2005, de contenir ses prix de vente au détriment de ses marges qui se sont vues grignotées. Les résultats du core business – transport, distribution et fourniture d’électricité – se sont ainsi détériorés. Ce fléchissement a toutefois été contrecarré par les bons résultats des sociétés du groupe axées sur les activités de diversification. L’année 2005 a débuté avec la mise en activité de Cegedel Net, créée pour répondre à l’exigence de la directive européenne imposant la séparation des deux métiers de base de Cegedel, gestionnaire de réseau et fournisseur d’électricité; elle s’est clôturée par la constitution d’Artelis, dont Cegecom et VSE Net sont les filiales à 100%, depuis le 1er janvier 2006. Autre point crucial: l’amélioration de la sécurité d’approvisionnement au Luxembourg. Cegetel Net poursuit, à coups de lourds investissements, l’extension et le renforcement des réseaux. Adhérant aux conclusions de l’analyse réalisée par le bureau Consentec, Cegedel et Cegedel Net tablent sur l’interconnexion des réseaux de Cegedel et de Sotel, ainsi qu’avec ceux des trois pays limitrophes. || A. A.

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À l’occasion de la Journée mondiale du livre, le 23 avril, qui coïncide avec l’anniversaire de la mort de Cervantes et de Shakespeare, les Chemins de fer luxembourgeois ont édité un nouveau recueil de textes, La femme dans la littérature au Luxembourg. L’initiative Plaisir de lire associe les CFL, l’association Initiativ Freed um Liesen et le Centre National de Littérature. Après des thèmes aussi variés que le printemps, la lecture, les migrations, la gastronomie, l’école ou le sport, c’est la femme qui est à l’honneur dans ce recueil. Tous les textes ont été écrits par des auteurs ou des résidents luxembourgeois. La nouvelle édition du livre E Buch am Zuch a été distribuée gratuitement au public en gare de Luxembourg le 24 avril. www.cfl.lu The American Women’s Club of Luxembourg presents its revised and expanded 15th edition of their book, Living in Luxembourg, written by its members. There is a new children’s chapter including information about birthday party venues, family outings, and even ”kid-friendly” restaurants. There are many more internet resources, email contact addresses, and an updated shopping and services guide, valuable medical and community information. This new edition also debuts black and white photographs of some familiar local sights. The new 15th edition has more than 500 pages and sells for 25 euros. www.awcluxembourg.com De nos jours, les organisations humanitaires sont confrontées, sur le terrain, à plusieurs défis de taille, dont le fait qu’elles doivent négocier et sont ainsi exposées au danger d’être instrumentalisées et politisées. Ces réflexions autour des défis humanitaires ont été approfondies dans le cadre d’une étude réalisée par Caritas Luxembourg et Caritas Suisse sur les dilemmes politiques de l’aide d’urgence. Dans leur publication Les défis humanitaires. Les dilemmes politiques de l’aide d’urgence, les deux organisations définissent les lignes directrices pour leur propre engagement humanitaire et formulent des exigences envers les responsables politiques. www.caritas.lu Après plus de deux ans sans nouveau Bulletin d’information, l'Ordre des Architectes et des Ingénieurs-conseils vient d’en publier la 57e édition. On y trouve, entre autres, des informations sur le Portrait OAI 1990-2005, l’assemblée générale de l'OAI, le programme de politique architecturale adopté par le Conseil de gouvernement, le Forum européen des politiques architecturales, l’assemblée générale du Conseil des Architectes d’Europe, les activités de promotion et de publication de l’OAI (Guides Références 2006). www.oai.lu


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H E A LT H S Y S T E M S

La santé, tout sauf un hasard

Photo: David Laurent

Pas des activités sportives et encore moins de la détente en dehors des heures de boulot! «Nous ne proposons pas un simple package avec des machines et un entraîneur. Cela ne suffit pas, de notre point de vue. Nous avons une approche globale de la santé, pluridisciplinaire», explique Jean Zeches, le directeur, qui rejette l’idée de surfer habilement sur la vague du «bien-être au travail», très tendance. De fait, l’équipe de Health Systems, une société établie à Strassen, se compose de professionnels du monde sportif qui collaborent étroitement avec le milieu médical et paramédical. «Lorsque nous intervenons pour un programme de santé dans une entreprise, un diagnostic personnalisé est réalisé pour chaque participant. Si des problèmes sont détectés, il sera orienté vers un spécialiste: kinésithérapeute, cardiologue, orthopédiste, diététicien… À partir de là, un programme sur mesure est établi, en fonction du profil de la population», explique le directeur. Selon des études allemandes, plus de 60% des cas d’absentéisme au travail – qui coûtent entre 300 et 700 euros par jour et par salarié à l’employeur – seraient dû à des problèmes liés au manque d’activité physique, dont plus de la

Jean Zeches, directeur de Health Systems

LOUIS VUITTON

Selling more of the dream Philippe Schaus, International Director of Louis Vuitton Malletier, held a press conference to inaugurate their new premises on 2 avenue de la Porte Neuve, in Luxembourg City centre.

“We are big believers in downtowns.” Philippe Schaus, International Director of Louis Vuitton. 60

moitié imputable à des troubles des muscles et du squelette. Et offrir à ces salariés un massage de la nuque – aussi relaxant soit-il sur le moment – ne résoudra pas leur faiblesse! «Les sociétés où le personnel doit fournir des efforts physiques, comme porter des charges, ne parviennent plus à trouver assez de salariés capables de le faire! Les entreprises sont encore axées sur l’ergonomie. Or, une chaise à 50.000 euros ne gomme pas les problèmes musculaires!», assure Jean Zeches, qui note également que les caisses de maladie «ont encore une mentalité thérapeutique» et qu’il est grand temps de développer les actions de prévention dans notre pays. Une prévention qui passe par un entretien physique régulier et adapté, mais aussi par une éducation à l’hygiène de vie. «Les programmes que nous proposons sont vivants: ils ne servent à rien si la société ne s’implique pas réellement pendant leur mise en œuvre, mais aussi par la suite», assure le directeur. Deux projets pilotes, menés chez Dexia-BIL et DuPont de Nemours, ont d’ores et déjà tenu leurs promesses. Health Systems entend désormais développer son offre et espère parvenir à convaincre les entreprises «d’investir efficacement dans la santé de leur personnel». || F. M.

Photo: David Laurent

La société Health Systems accompagne les entreprises pour promouvoir la santé de leur personnel et améliorer, de fait, leurs performances.

In the heart of the downtown shopping centre in Luxembourg City, Louis Vuitton has opened a gleaming new store with an expanded product range, including shoes and sunglasses collections designed by Marc Jacobs. Luxembourg native, Philippe Schaus, was on hand to welcome the press for a preview of the shop on May 11. “The reopening of the Louis Vuitton store in Luxembourg reinforces the presence of our house in the Grand Duchy, where we have been established since 1994,” he said. “We wanted a store where our clients could breathe and thus created a high ceiling when you enter and a special mezzanine where we display our shoes – a very important product.” Although Louis Vuitton does not speak about numbers, the expansion of their shop in Luxembourg indicates that business is good. Louis Vuitton, the world’s leading luxury

brand, is really about, “selling a dream”, reminiscent of the glamorous days of steam travel on elegant ships. Locating their shops right in the heart of a city is part of their strategy. “We are big believers in downtowns,” Schauss said. The shop’s premises, dating from the 19th century, are two buildings knocked into one to create a sales area of over 120 square metres on two levels. The corner location and the renovations will offer greater visibility and accessibility and offer a, “touch of freshness and modernity to the new store.” Louis Vuitton has 348 stores in 52 countries with imminent plans to open new shops in Budapest and Kiev. The Luxembourg premises were designed by the Louis Vuitton internal architecture department based on a design concept of New York architect, Peter Marino. || M. C.


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Photo: Éric Chenal

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Né à Luxembourg le 5 mai 1924, Edmond Israel a quitté son pays natal, avec ses parents, lors de l’invasion des troupes nazies, le 10 mai 1940. Réfugié aux États-Unis en 1942, il est rentré à Luxembourg en octobre 1945, après la libération du pays. En 2004, Edmond Israel a écrit un livre La Vie, passionnément… qu’il a traduit en anglais. Intitulé In Love with Life, son livre paraîtra en juin 2006 aux USA.

U N E C A R R I È R E E N C I N Q D AT E S

Le parcours d’Edmond Israel Février 1946: Débuts à la BIL Je suis entré comme employé à la Banque Internationale à Luxembourg, au Service de la Bourse et des Valeurs Mobilières. 1963: Mission à la Bourse de Luxembourg Ce fut une année charnière pour le développement de la place financière de Luxembourg. J’ai été chargé par la Banque Internationale à Luxembourg de m’occuper de la cotation, à la Bourse de Luxembourg, du premier Euroemprunt «Autostrade». Cette cotation a marqué le développement littéralement fulgurant de la Société de Bourse de Luxembourg, où sont actuellement cotées près de 37.000 valeurs mobilières. 1970: à la tête de Cedel C’est l’année de création de Cedel, devenue, depuis, Clearstream International. J’ai été élu comme premier président du conseil d’administration de cette société, fonction que j’ai occupée pendant vingt ans.

1989: une vraie-fausse retraite J’ai pris ma retraite de directeur général de la Banque Internationale à Luxembourg (aujourd’hui Dexia-BIL). Je suis entré au conseil d’administration de cette banque en 1990. En 1989, j’ai aussi été nommé président du conseil d’administration de la Société de Bourse de Luxembourg. 1997: Nomination à l’ASEF Nommé par le gouvernement de Luxembourg comme représentant de notre pays au conseil des gouverneurs de ASEF (Asia Europe Foundation). À l’heure actuelle, j’occupe toujours la fonction de Gouverneur au sein de ASEF, institution qui regroupe 25 pays de l’Union européenne, la Commission européenne, ainsi que treize pays de l’Asie.

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AGENDA

RTL (88.9 FM) Econews – Infos du monde de l’Économie, deux fois par semaine, le lundi et le jeudi matin vers 8h20. En semaine du lundi au vendredi: - 7h50 Commentaire de la rédaction ou Carte Blanche d’une personnalité. - 12h50 Invité ou dossier sur un sujet d’actualité. Background am Gespréich (en luxembourgeois) Une personnalité commente l’actualité tous les samedis entre 12h et 13h. Le dimanche, trois émissions en alternance entre 11h15 et 12h: - Le Club de la Presse (en luxembourgeois) Les journalistes de la presse écrite commentent l’actualité. - Dir hutt d’Wuert (en luxembourgeois) Les auditeurs ont la parole. - 5 vir 12 – ën annere Blëck iwwert d’Aktualitéit (en luxembourgeois) Radio socio-culturelle (100.7 FM) Chronique économique par Fernand Weides (en luxembourgeois) Chaque vendredi à 7h50 et 12h50. Coupe du Monde de Football 2006 Chronique et commentaire avec Paul Philipp, Président de la FLF Du 9 juin au 9 juillet vers 12h10. Eng Fro vu Muecht? (en luxembourgeois)

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Série sur les philosophies et théories politiques: Totalitarismus, Fachismus, Stalinismus, par Anna Lorent, les mardis 23 et 30 mai à 9h05 et 19h30. Les mardis 13, 20, 27 juin et 4 juillet, aux mêmes horaires: Le christianisme, par Hubert Hausemer et Norbert Campagna. Réistoffer (en luxembourgeois) Série consacrée aux matières premières: Gummi, par Nico Pleimling. Vendredi 16 juin à 9h05 et 19h30. Ierfstécker (en luxembourgeois) Série sur les grandes familles. Par Martine Reuter. Mercredi 28 juin: la famille Kennedy, à 9h05 et 19h30. Radio ARA (103.3 & 105.2 FM) Résister, c’est créer (en français) Émission d’une heure proposée par ATTAC Luxembourg (association pour la Taxation des Transactions Financières pour l’Aide aux Citoyens). Mardi 20 juin, à 18h30. Thème de l’émission: Les femmes piégées par la mondialisation néo-libérale. Business News (en anglais) Indices boursiers – cours de change – infos finances. Préparé par Simon Gibbons. Chaque matin à 7h40 du lundi au vendredi.

Photo: David Laurent

Sur les ondes

Marie-Paule Fischbach, journaliste et animatrice sur Radio socio-culturelle 100,7.

INTERNET

Les dernières nouveautés Le site de la Chambre des Métiers (www.cdm.lu) a fait peau neuve, avec un contenu enrichi et un accès simplifié. L’utilisateur peut naviguer suivant le cycle de vie de son entreprise (créer, diriger et développer son entreprise) et, afin de faciliter cette navigation, la majeure partie du contenu peut être accessible en deux clics seulement et une information spécifique peut être trouvée en suivant différents chemins de recherche. Parmi les nouveautés développées: une newsletter périodique, un agenda des manifestations de l'artisanat et une rubrique actualités reprenant les dernières mises à jour sur le portail. Autre nouveauté institutionnelle, avec la mise en ligne par le ministre délégué aux Affaires étrangères, Nicolas Schmit, d’un blog de discussion et de débat sur l’Union européenne: «Lëtzebuerg an Europa - Parlons Europe» (www.blog.europaforum.lu). Il vise à s’établir en véritable lieu d’échanges sur tous les aspects de la construction européenne et il est prévu qu’à intervalles réguliers, ministres et autres personnalités soient amenés à s’y exprimer. Plus commercial: le nouveau site de PwC Academy (www.pwcacademy.lu), offrant aux visiteurs beaucoup plus d’informations concernant les formations disponibles, par ordre alphabétique ou par thème. Signalons encore deux nouveautés signées Mum: www.topaze.lu, site coloré du grand Shopping Center de Mersch, avec galerie de photos et www.wolf-moritz.lu, site bilingue (français, allemand) du spécialiste de l’ameublement, également riche en visuels.


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E N Q U Ê T E PA P E R J A M

Un ordinateur en jeu L’enquête de paperJam auprès de son lectorat se poursuit jusqu'à la fin mai. Donnez-nous votre avis, en remplissant le questionnaire en ligne à l'adresse www.tempo.lu/etude, ou en renvoyant celui que vous trouverez dans l'édition du 21 avril dernier. Vous contribuerez à l'amélioration du magazine... et vous tenterez également votre chance, puisqu’un grand tirage au sort met en jeu un ordinateur portable Lifebook C1320 de Siemens. La date limite de participation, via les réponses à l'étude, est fixée au vendredi 26 mai. Ceux d'entre vous qui ont déjà participé à l'enquête peuvent également s'inscrire en ligne (www.tempo.lu/etude) pour ce seul tirage au sort. Bonne chance!

UTOPIA

Photo: Luc Deflorenne

Luxembourg 100% numérique Geraldine Knudson, new City Manager, of a “European capital of human dimensions”.

Utopolis Kirchberg sera le premier multiplex en Europe à proposer du 100% digital.

LUXEMBOURG CITY

New Luxembourg City Manager, Geraldine Knudson, initiates a coordinated approach towards optimising what the city has to offer at all levels. Geraldine Knudson, Luxembourg City’s new City Manager, unveiled the results of her qualitative study, “Towards a defined Image for the City of Luxembourg”. The study was commissioned by the city with the aim of assessing Luxembourg’s weaknesses and strengths and building a better brand, a more appealing place to live, and attracting more people to live in the city rather than migrating out. The study revealed that some of the city’s strengths are its multinational and multicultural atmosphere combined with its proximity to the country and quality of life. Naturally, weaknesses were listed as well, such as the high cost of living, the perceived poor shopping, and the lack of entertainment on offer. The project to improve the city and its image will involve the participation of many citizens through think tanks, coordination, and communication on a very broad scale. The city plans to host meetings in June, October and January 2007, and to present the results of these actions in May 2007, at a yearly forum. At this point, a conceptual plan will be formalised with decisions made on further approaches and activities. The end result? A more marketable Luxembourg City – a “European capital of human dimensions” – on a par with other European cities. || M. C.

Photo: David Laurent

Building the Brand

Utopia entend poursuivre, en 2006, la politique de développement des équipements numériques dans ses salles. Ainsi, avant l'été prochain, près d'un tiers des 100 écrans du groupe seront, équipés de projecteurs numériques. Plus spécifiquement, le site historique d’Utopolis Kirchberg sera le premier complexe du genre, en Europe, à être intégralement équipé en digital. L'ambition d'Utopia est double: d'une part, rendre «l'expérience» cinématographique unique et exceptionnelle comparée aux autres façons de regarder un film (TV, DVD…) et, d'autre part, jouer, en la matière, les locomotives, en vue d'aborder le plus sereinement possible l'avenir du cinéma qui reste toujours assez aléatoire. L'année 2005, à ce titre, est un bon exemple, puisque dans un climat assez morose, le niveau de fréquentation des salles a pointé dans le rouge: -15% pour le Luxembourg, -11% pour les Pays-Bas et -10% pour la Belgique et la France. Du coup, le groupe a enregistré un repli de 10,14% du nombre de tickets vendus (3,48 millions), mais a limité le recul de son chiffre d’affaires à -7,8% (33,3 millions d'euros, dont un tiers pour le seul Luxembourg). À noter que plus de 66% de ce chiffre provenaient, en 2005, de l'activité «cinéma» (contre 64,2% en 2004), alors que la branche «consommation» (restauration et boissons) a vu sa part passer de 21,5% en 2004 à 23,5% en 2005. Reste qu’Utopia est engagé dans un processus de restructuration de ses activités aux Pays-Bas – où le groupe possède un certain nombre de sites en phase de démarrage –, pour lesquelles le groupe a fortement revu à la baisse ses prévisions de croissance. Ainsi, 8,1 millions d’euros d’amortissement de goodwill et 4,4 millions d’euros de correction de valeurs ont fortement plombé le résultat net consolidé, qui s’affiche à -11,8 millions d’euros. Du coup, avec une perte reportée au bilan de 5,7 millions d’euros, les actionnaires devront patienter pour toucher un dividende… || J.-M. G.

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Le Pinot Gris de Luxembourg se marie harmonieusement avec les délices d’Asie. Est-ce la patience, le travail et le soin prodigués par nos vignerons à leurs vignes, tel l’art du bonzaï, qui poussent nos Pinots Gris à se marier si harmonieusement avec les délices d’Asie ? Sushis du Japon, Nems de Thaïlande ou Dim Sums de Chine, découvrez une nouvelle philosophie de la table.

A consommer avec sagesse

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R E S S O U R C E S H U M A I N E S -S O N D A G E

À la découverte de nouveaux horizons S O N D A G E M O N S T E R . L U / PA P E R J A M

Si vous preniez un congé sabbatique, ce serait pour: 31% fuir le stress du boulot

32%

Total: 514 Votes Sondage réalisé du 15 au 30 avril sur les sites www.monster.lu et www.paperjam.lu.

voyager

23% acquérir de nouvelles compétences

Prochains sondages: Jusqu’au 31 mai: Serez-vous autorisés à regarder la coupe du monde 2006 de football pendant les heures de bureau? Du 1er au 15 juin: Quel est votre degré de satisfaction global dans le cadre de votre emploi actuel?

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7%

je ne voudrais pas en prendre

travailler bénévolement

Photo: David Laurent

Fabrice Poncé, district manager chez Adecco au Luxembourg

7%

La question sur le congé sabbatique est très liée au marché de l’emploi d’aujourd’hui et des grandes tendances pratiquées dans nos pays voisins. Les temps sont aujourd’hui à plus de liberté dans le travail et le développement de loisirs. «Rares sont, en effet, les pays qui ont recours aux 40 heures, même si la réalité économique et la mondialisation poussent dans le sens contraire», constate Fabrice Poncé, district manager chez Adecco au Luxembourg. Du reste, le pays n’est pas épargné par les interrogations et les soucis en matière d’emploi: le taux de chômage est en forte croissance par rapport à 2003, le secteur de l’industrie est fortement touché par les délocalisations, l’indexation des salaires est fortement remise en cause et le taux d’absentéisme est toujours en augmentation. «Tous ces faits sont malheureusement vecteurs de stress, de mal-être, de peur de licenciement ou de stagnation», remarque M. Poncé qui n’est alors pas surpris de constater que plus de la moitié des votants ayant répondu au sondage de ce mois-ci profiteraient volontiers d’un congé sabbatique pour s’échapper ou fuir le stress du travail, les autres voulant en profiter pour donner de leur temps ou enrichir leurs compétences. «Le plus difficile cependant est de trouver un employeur qui accepte le mode du congé sabbatique»,

prévient-il, ce qui explique, à ses yeux, que de plus en plus de candidats viennent à pousser la porte des agences de travail temporaire. «De plus en plus de candidats qualifiés viennent nous rencontrer pour échanger avec nous leurs désirs de découvrir de nouveaux horizons ou prendre un peu de temps pour eux et s’assurer de pouvoir réintégrer le marché du travail à leur retour», constate-t-il. Et pour 23% qui souhaitent profiter de ce temps de congés sympathique acquérir de nouvelles compétences? «Nous avons été amenés revoir notre stratégie et créer des business lines professionnelles ayant pour objectif de satisfaire les désirs de nos candidats et les attentes de nos clients dans leur domaine d’activité», indique le district manager d’Adecco au Luxembourg. Alors, prendre un congé sabbatique ou bien s’accomplir pleinement dans un nouveau job? «Cela reste avant tout une question d’opportunisme», prévient M. Poncé. || Recueilli par J.-M. G.


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IT & TÉLÉCOM

Technologies

ORDINATEURS

MOBILITY (PÉRIPHÉRIQUES)

Les dernières nouveautés TOMTOM présente sa nouvelle gamme de systèmes de navigation GPS, baptisés GO 510, 710 et 910. Elle possède la puce GPS SiRFStar III, Bluetooth et de plus l’écran tactile passe à 4". Grâce à l’ajout d’un accessoire, des informations sur le trafic sont fournies en temps réel. La version 910 sera livrée avec la totalité des cartes routières européennes sur disque dur (20 Go) et baladeur MP3 intégré. www.onlineshop.lu BT propose MobileXpress, qui permet aux utilisateurs distants d’accéder aux applications, quelle que soit la méthode utilisée. MobileXpress est un service géré de bout en bout, qui utilise un logiciel client simple pour accéder à distance aux applications stratégiques. Les utilisateurs, personnel en déplacement ou télétravailleurs, peuvent se connecter au réseau de leur entreprise à l’aide d’un simple clic via n’importe quelle technologie d’accès intégrée. Une fois connectés, ils bénéficient d’un accès sécurisé, fiable et économique aux informations de l’entreprise. www.bt.be PACKARD BELL commercialise une nouvelle gamme de supports d'archivage. Easy Store est une clé USB petite et légère que l'utilisateur peut porter autour du cou et personnaliser grâce à la carte nominative. Cette clé se connecte à l'ordinateur via un port USB. Store & Play, Store & Save et Easy Store sont tous équipés du logiciel Data Secure de Packard Bell. Ce dernier met automatiquement les fichiers informatiques sur un support de stockage externe via un back-up. Prix: 49 euros avec mémoire flash de 128 Mo, 79 euros pour celle de 1 Go (TVAC). www.packardbell.be SAFEBOOT ajoute à sa gamme SafeBoot for USB trois nouveaux memory sticks. Les Safeboot for USB Silhouette, Phantom et Rhino élargissent les

possibilités de transport, stockage et accès sécurisés aux données confidentielles. En cas de vol ou de perte, l’information enregistrée sur les clés est rendue inaccessible aux tiers par un puissant cryptage. Ils comportent des fonctions de déploiement complètes et une biométrie intégrée. Prix: entre 49 euros pour le 256 Mo et 657 euros pour le 60 Go. www.safeboot.com [>> 72] 70

SCANNERS

KODAK présente un nouveau scanner de réseau qui simplifie le partage des documents. Les utilisateurs peuvent directement envoyer les documents vers une imprimante ou photocopieuse de réseau, les envoyer par e-mail, les sauvegarder sur le réseau ou directement sur une clé USB. Il est possible, via une clé USB, de paramétrer le Scan Station 100 pour chaque utilisateur. Ce scanner ne doit pas être relié à un ordinateur et ne nécessite aucun logiciel additionnel. Prix conseillé: 2.995 euros. www.kodak.be

LOGICIELS

GENESYS lance Contact Center Suite Version 7.2, une nouvelle version de sa suite logicielle pour centre de contact. Elle intègre des avancées en termes d’évolutivité, de fiabilité et de sécurité pour les centres de contacts IP. Genesys 7.2 s’appuie sur Open IP et SIP (Session Initiation Protocol) pour gérer jusqu’à 30.000 agents. Elle apporte de nouvelles formes d’interactions client, le routage intelligent, les contrôles d’appels et des fonctions logicielles d’ACD. www.genesyslab.com www.alcatel.com

INTEL dévoile le nouveau cap des ordinateurs de bureau. La technologie Intel vPro renforce la sécurité, réduit les coûts et assure une efficacité énergétique et des performances de haut niveau. Cette technologie représente une évolution en matière de sécurité et de gérabilité des ordinateurs de bureau. Elle assure également des performances de calcul et des économies d'énergie. Les premiers ordinateurs avec Intel vPro utiliseront un processeur double cœur Intel Core Microarchitecture. www.intel.com HP annonce quatre nouvelles stations de travail Intel qui améliorent la performance et étendent l’usage de la technologie des stations audelà du périmètre du bureau. Les nouvelles stations desk-side HP xw6400 et xw8400 sont équipées de processeurs dual-core Intel Xeon. Les stations mobiles HP Compaq nw8440 et nw9440 conviennent parfaitement aux éditeurs vidéo, aux ingénieurs, aux concepteurs et aux animateurs. La HP xw6400 Workstation pose une nouvelle référence en termes d’optimisation de la taille, de la consommation énergétique, du dégagement thermique et du niveau de bruit. www.hp.com

RÉSEAUX

LINKSYS annonce ses nouveaux produits réseau sans fil reposant sur la certification provisoire 802.11N. Sa gamme Wireless-N maximise la portée et la capacité de diffusion en simultané de contenus voix, Internet, vidéo et musicaux en environnement domestique ou professionnel. La passerelle Wireless-N (WAG300N), le routeur haut débit Wireless-N (WRT300N) et l’interface pour ordinateurs portables Wireless-N (WPC300N) sont les premiers produits d’une gamme Wireless-N conformes à la certification provisoire 802.11N. Prix: les WAG300N, WRT300N et WPC300N valent, respectivement, 269, 199 et 159 euros. www.linksys.fr D-LINK lance deux nouveaux commutateurs Layer2+ Gigabit. Ces commutateurs offrent aux PME et aux entreprises un maximum de prestations, de flexibilité, de sécurisation et de Qos (Quality of Service) ou qualité de service multicouches. Les produits xStack DGS-3400 assurent une densité très élevée des ports Gigabit pour les connexions desktop, une connectivité SFP en fibre optique, des options de liaison montante (uplink) 10Gigabit Ethernet et des fonctionnalités Layer 2+ améliorées. www.dlink.be

D-LINK lance le DSMG600 Wireless G Network Storage Enclosure, qui permet de connecter un disque dur et un support de mémoire USB supplémentaire au réseau. Un moyen pratique pour sauvegarder – de manière sécurisée et sans fil – les dossiers et documents, et de les partager. Le DSM-G600 est un espace de stockage centralisé pour les données du réseau entier. Le DSM-G600 convient aussi à la sauvegarde d’enregistrements en temps réel provenant de caméras de réseau sans fil ou de téléchargements FTP ou Internet. Prix conseillé: 183,82 euros HTVA LINKSYS dévoile sa nouvelle génération de produits Mimo (Multiple Input, Multiple Output), qui offre un débit 10 fois supérieur et 3 fois plus de portée que le standard 802.11g. Utilisés ensemble, le routeur sans fil WRT54GX4 et la carte PCMCIA WPC54GX4, comparés à un réseau traditionnel 802.11g, peuvent offrir un débit plus rapide, réduire les zones blanches et augmenter la portée du réseau. Les produits SRX400 sont basés sur la technologie Mimo, un composant clé du nouveau standard 802.11N à sortir. www-be.linksys.com


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“Le coursier est là. Les impressions couleur sont prêtes ?”

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Le travail n’attend pas. C’est pourquoi l’imprimante HP Color LaserJet 3800 ne perd pas son temps. A raison de 22 pages par minute, elle imprime en couleur aussi vite qu’en noir et blanc*. Et sans aller au détriment de la qualité. Grâce à l’excellente technologie couleur HP combinée aux cartouches d’encre ColorSphere, vous obtenez des contrastes superbes et des images au rendu parfaitement naturel. Alors, pour porter haut HP Color LaserJet 3800

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©2006 Hewlett-Packard Development Company, L.P. *Vitesse d'impression sur base d'une impression couleur et noir et blanc selon les réglages standard (et non brouillon). La Laser Quality Speed de HP est une méthode de mesure indicative de la vitesse d'impression de documents professionnels typiques en mode standard; comparaison réalisée en mai 2005 par rapport aux vitesses d'impression couleur de fabricants d'appareils laser.


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12.05.2006

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GSM

MP3

[>> 70] AVAYA lance la solution de communication pour PME MultiVantage Express All-in-One, qui regroupe la technologie et la fonctionnalité de téléphonie IP d'Avaya – en ce compris les outils de mobilité, la messagerie vocale, les possibilités de conférence et de centre d'appel, etc. – au sein d'une solution à serveur unique facile à installer, administrer et entretenir. MultiVantage aide les organisations de 100 à 500 collaborateurs à améliorer leur service et collaboration et à accroître leur productivité. Parallèlement, elles peuvent, avec des possibilités de communication avancées, simplifier leurs tâches de configuration et de gestion. www.avaya.be MIO TECHNOLOGY présente le Mio A701, qui fait office de téléphone, système de navigation, d’agenda électronique et d’appareil photo. Ce petit appareil puissant tient dans la main, avec ses dimensions très réduites (117x59x22 mm) et pèse moins de 150 g.

Extrêmement pratique, il combine GPRS, PDA et téléphone, avec la technologie Windows, un écran tactile TFT 2,7", une caméra de 1,3 mégapixels, et un système de navigation complet. Il permet aussi d’écouter de la musique et regarder des vidéos. Prix: entre 549 et 649 euros TVAC. www.mio-tech.be UTIMACO lance le nouveau SafeGuard PDA, désormais compatible avec Windows Mobile 5.0. Grâce à ce logiciel de vérification et de cryptage, les MMC (MultiMediaCards) Smartcards peuvent désormais être utilisées avec les PDA. Les entreprises qui disposent de plusieurs plates-formes mobiles peuvent maintenant implémenter une seule solution de sécurisation centralisée pour protéger tous leurs PDA et smartphones. www.utimaco.de/sg-pda 72

D-LINK lance le téléphone WLAN flip-style, un téléphone à clapet large bande sans fil. L’appareil fait appel au protocole IP SIP par lequel les utilisateurs peuvent téléphoner gratuitement lorsqu’ils se trouvent dans une zone sans fil WiFi. Le DPH-540 pèse à peine 120 g, il dispose d’un écran couleur et de touches luminescentes. L’un de ses avantages est que les utilisateurs ne doivent pas se trouver à proximité de leur ordinateur pour utiliser l’appareil. Le téléphone sera disponible au troisième trimestre 2006 à partir de 220 euros (TVAC). www.dlink.be LG présente un slider nouvelle génération, le M6100. Il permet de stocker de la musique grâce au lecteur MP3 et une mémoire interne de 128 Mo. Il renferme aussi un appareil photo 1,3 Méga pixels, une caméra vidéo, une clé USB et la fonction Bluetooth. Il ne pèse que 90 g et son écran 262.000 couleurs de 1,3" TFT offre une résolution de 128 x 160 pixels. Equipé d’un appareil photo 1,3 mégapixels avec flash et zoom digital 4x, il dispose également de l’enregistrement vidéo jusqu’à 100 min. Prix public indicatif: 319 euros. www.lge.com

PORTABLES

TOSHIBA Information Systems Benelux lance une série de notebooks améliorés. Le Satellite P100-204 se démarque nettement: c’est le notebook rêvé pour le joueur mobile et pour l’amateur de multimédia. L’écran TruBrite de 17" offre une image des plus précises, grâce au nouveau processeur graphique mobile NVIDIA GeForce Go 7900 GS. Il possède un processeur Intel Core Duo T2500 d’une vitesse de 2,0 GHz. La série Satellite s’élargit avec des modèles remis à niveau tels la série P100, où Windows Media Center Edition 2005 entre en piste, et la nouvelle série bon marché L100. Il y a également le Qosmio F30, un successeur à la série extravagante Qosmio F20. Prix: de 799 euros pour le Satellite L100-130, à 1.999 euros pour Qosmio F30-111 et à 2.499 euros pour le Satellite P100-204. www.computers.toshiba.be www.easyguard.be et www.qosmio.be

PACKARD BELL présente son plus petit lecteur MP3: l'AudioDiva. Il est équipé d'une mémoire flash et ne pèse que 33 g. L'AudioDiva se distingue par son petit écran OLED de plus de 65.000 couleurs. Ce lecteur MP3 est équipé d'un logiciel permettant de télécharger des photos et du matériel vidéo de son ordinateur sur le lecteur MP3. Il lit des fichiers musicaux de format MP3 et WMA, mais également des fichiers DRM. L'AudioDiva prend également en charge les fichiers JPEG et les fichiers vidéo SMV. Prix: entre 109 et 149 euros. www.packardbell.be

DISQUES DURS

IOMEGA propose son disque dur externe série Tera, d'une capacité totale de 1 Téraoctet (To), conçu pour les professionnels de la création et les utilisateurs ayant besoin d’une vitesse d'édition maximale dans les petites entreprises et les bureaux à domicile. Deux interfaces y sont intégrées: FireWire 800 ou USB 2.0 et est compatible avec FireWire 400 via l'adaptateur inclus dans la boîte. Prix: 999 euros. www.iomega-europe.com

TÉLÉVISEURS

LOEWE présente un téléviseur Loewe Individual, une édition limitée Swarovski. Il se décline avec près de 5.600 cristaux Swarovski. Ces téléviseurs à diagonale d'image de 80 cm, sont disponibles dans les tons «crème laqué» et «noir laqué». Les incrustations varient en fonction de ces couleurs. Mondialement, seuls 1.000 exemplaires de chaque modèle seront produits. L'appareil est équipé de possibilités de réception analogique et numérique. L'Individual Limited Edition Swarovski est livré avec un enregistreur à disque dur (DR+) de 80 Gb, permettant d’enregistrer jusqu'à 100 heures de programme. www.crystallized-withswarovski.com ZEPTO, producteur danois de notebooks, présente ses nouveaux modèles en 14" et 15" 6014W, 6214W, 2225W, 2525W, et 6615W. Toute la nouvelle gamme soutient la technologie Intel Napa (3e génération de Centrino) avec les processeurs dual-core. Le configurateur en ligne Zepto permet de composer individuellement son notebook. http://lu.zepto.com


1/1-CTG+TELINDUS

12.05.2006

16:49 Uhr

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› Master en Droit Européen www.uni.lu/mde

› Master in Financial Economics www.uni.lu/mfe

› Master of Science in Banking and Finance Luxembourg School of Finance www.lsf.lu

Les Masters de la Faculté de Droit, d’Économie et de Finance www.uni.lu/fdef

Tél.: +352 466644-6750


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12.05.2006

19:38 Uhr

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Photo: Véronique Kolber

Le Dr Christoph Schommer, assistantprofesseur à l’Université du Luxembourg depuis 2003, est également conférencier à l’Université de Francfort. Actuellement, il mène trois projets de recherche autour de problèmes en relation avec la sécurité, la confiance et la fiabilité, et conseille cinq candidats au Ph.D.

UNIVERSITÉ

À la pointe de la science de l’information Dr Christoph Schommer Le directeur d’étude du Master of Science in Information and Computer Sciences de l’Université du Luxembourg possède un Ph.D in Computer Science de l’Université Johann Wolfgang Goethe de Francfort. Âgé de 41 ans, il est membre de l’ILIAS, Interdisciplinary Laboratory for Intelligent and Adaptive Systems et l’auteur de plusieurs ouvrages et articles scientifiques. Avant d’entamer une carrière académique, M. Schommer a travaillé durant huit ans dans le secteur industriel, pour IBM, et offert des services de consultance en Europe, en Chine et aux États-Unis.

Le Master of Science in Information and Computer Sciences, un cursus commun à la Faculté des Sciences, de la Technologie et de la Communication et à la Faculté de Droit, d’Économie et de Finance, s’étend sur quatre semestres à temps plein et comptabilise 120 ECTS (European Credits Transfer System). Il se pourrait que l’Université propose, à terme, un Master professionnel à mi-temps. «Nous avons cinq spécialisations différentes: bioinformatics, advanced software systems, communicative systems, intelligent and adaptative systems, security and trust. Le grand avantage est que nous sommes très proches des entreprises telles que SES Astra. La sécurité est un élément important ici», explique Christoph Schommer, directeur d’étude. L’Université du Luxembourg «vend» ce Master en même temps que le doctorat, un argument pour attirer les têtes pensantes. Le deuxième avantage est que certains des vingt professeurs enseignent dans d’autres universités, en France et en Allemagne surtout. Par ailleurs, «nous disposons d’une bibliothèque et d’une salle d’ordinateurs réservées aux étudiants de ce Master, ainsi qu’un laboratoire pour le Master et le Ph.D», insiste le professeur. Le premier semestre sert à orienter les étudiants qui devront choisir au deuxième semestre leur spécialisation. Pour l’heure, les étudiants ont le choix entre intelligent and adaptative systems et communicative systems car il faut au moins trois étudiants pour ouvrir une

spécialisation. Le dernier semestre est consacré à la réalisation d’un mémoire de fin d’études, qui compte pour 30 ECTS. Pour l’année académique en cours, la première de ce Master, 60 étudiants ont posé leur candidature pour suivre ce cursus. Ce Master s’adresse à des Bachelors (au moins 180 ECTS) of Science, of Engineering ou à des diplômés en Computer Science. Seuls quinze étudiants ont été acceptés et dix ont finalement suivi les cours, dont deux ont abandonné en route. Ces étudiants viennent de tous les horizons: Luxembourg, Allemagne, Grèce, Bosnie, Cameroun. «Le Master dispose d’une accréditation de la Commission européenne pour quatre ans. Actuellement, nous n’avons pas de convention entre les universités mais des collaborations dans le cadre du programme Erasmus, principalement avec les universités d’Udine en Italie et de Nancy», précise M. Schommer. Tous les cours étant donnés en anglais, les étudiants doivent parler cette langue, sans pour autant qu’il s’agisse d’un critère restrictif, et il est recommandé qu’ils parlent français pour tout ce qui est administratif. Chaque étudiant a un tuteur à qui il peut demander de l’aide en cas de problème. Ce Master ouvre les portes à une carrière académique ou d’ingénieur, d’administrateur de bases de données, de project manager ou tout autre poste à responsabilités dans le domaine informatique. || Florence Reinson

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12.05.2006

16:48 Uhr

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AVA N T- P R E M I E R E F I R E WA L L - T E L I N D U S

Tout un cinéma Un scénario bien huilé, un héros craquant et, en toile de fond, le système informatique d’une banque: devant l’affiche de Firewall, Telindus n’a pas résisté au plaisir de convier quelque 300 clients et partenaires à l’Utopolis, le jeudi 20 avril. Photos: Luc Deflorenne.

Jean-Raymond Lichtfus (Telindus)

Georges Alff (Ministère de

Frédéric Habets (Cisco)

Guy Latran (Dexia BIL)

Benoit Stoffels (Dexia BIL)

Christian Haux (Telindus)

l’Éducation et de la Formation professionnelle)

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Romain Siebenaler (Cisco)

Denis Souchon (Telindus)

Romain Freylinger (BCL), Jean Goetzinger (BCL)

Guy Minella (Telindus)

Laurent Remmy (Rotarex), Michel Kelkeneers (Cisco)

Jean-Jacques Picard (Alfi)


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15.05.2006

12:18 Uhr

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PRESSE

Le Wort se cherche Le Luxemburger Wort opérait, il y a un peu plus d’un an, le 17 mars 2005, une révolution en adoptant le format tabloïd, en dépoussiérant sa maquette austère et en raccourcissant son nom, devenu d’Wort. Le 27 avril dernier, le quotidien a, une nouvelle fois, revu et corrigé son layout, privilégiant la couleur et une titraille plus volumineuse. Le fleuron du groupe saint-paul ressemble ainsi davantage à un journal people qu’à une presse élitiste. Par ailleurs, alors que le Wort avait très vite renoncé aux quatre éditions régionales adoptées en mars 2005, il effectue, aujourd’hui, un nouveau retour en arrière en abandonnant aussi les quatre cahiers imbriqués les uns dans les autres, ce qui ne facilitait pas la lecture. Si, à la base, l’idée du changement était bonne et même indispensable à une époque où les

lecteurs désaffectionnent la presse quotidienne, le groupe a raté l’occasion de surprendre son lectorat, par une remise en question plus poussée. Pourtant, le groupe saint-paul se dit content de ses résultats – même si le maintien de son lectorat est dû à La Voix du Luxembourg qui permet de compenser la baisse de celui du Wort – et assure avoir réussi à consolider, en 2005, l’amélioration de sa rentabilité entamée en 2004. Le groupe clôture ainsi son exercice 2005 avec un résultat d’exploitation ordinaire de 3,9 millions d’euros contre 3,85 millions euros en 2004. Le résultat net accuse, lui, une baisse de 17,5%, passant de 3,86 millions à 3,18 millions d’euros. Le chiffre d’affaires de saint-paul augmente de 4,8% à 87,56 millions euros. 2006 sera encore l’année du départ de Charles Ruppert, le directeur général de saint-paul. || F. R.

Le quotidien connaît une érosion de son lectorat

Photo: Andres Lejona

Pour la deuxième fois en treize mois, le groupe saint-paul revoit le layout du Wort.

ADEM

Maintien de l’emploi: opération déploiement La présentation du rapport 2005 de l’Administration de l’Emploi a permis à François Biltgen de rappeler les voies à suivre pour une résorption efficace du chômage. Répartition des demandeurs d’emploi selon le niveau de formation (au 31/12/2005)

Source: ADEM

12,6% niveau supérieur

36,7% niveau moyen

0,8% non précisé

49,9% niveau inférieur

«Notre devoir est de mettre en œuvre la politique de maintien dans l’emploi avec nos partenaires sociaux». La finalité est de ne pas laisser les futures victimes des licenciements s’engluer dans le chômage, en leur évitant de vivre cette période d’inactivité ou du moins en la réduisant le plus possible. François Biltgen orchestre le déploiement de la fameuse politique de maintien de l’emploi élaborée voilà plus de deux ans et demi, mais qui n’a pas décollé du fait de réticences. Réticences qui, selon Joé Spier, responsable relations publiques au LCGB, s’expliquaient par le choix «de ne pas faire miroiter d’emplois illusoires aux demandeurs d’emploi, alors que les structures n’étaient pas en place. On en était alors au stade des revendications et pas des solutions. À présent, l’arsenal faisant défaut à cette époque étant en place, nos réticences se sont estompées». Autre changement de donne: les restructurations. Tout comme le reste de l’Europe, le Luxembourg est touché par les restructurations, et cela n’a rien d’un phénomène temporaire. Un petit coup d’électrochoc qui ne fait pas de mal à l’évolution des états d’esprit. Une évolution des mentalités de tous les

acteurs, y compris de la population: «À l’avenir, on doit s’habituer et se préparer à la pensée du maintien dans l’emploi et ne plus se focaliser sur la seule idée de rester toujours dans la même société», prévient François Biltgen. Les temps ont changé. Rester 20, 30 ans dans la même société n’est plus la norme. Par ailleurs, le LCGB a créé ou plutôt réorganisé son service de placement Job Coaching afin de le rendre plus efficace. Ce service, en activité depuis la mi-avril, consiste à «chaperonner» le demandeur d’emploi. Après un bilan de compétences, le chômeur sera placé sous la coupe d’un parrain qui le soutiendra dans sa recherche d’emploi via une aide pratique comme la rédaction des demandes ainsi qu’en utilisant ses différents contacts. Ce service est ouvert aux membres et aux non-membres, résidents ou non. François Biltgen lance aussi un appel à la responsabilisation des entreprises privées. «Nous offrons avec les contrats de stage un outil efficace et attractif», l’objectif étant de doubler les stages d’insertion dans le secteur privé et de faire davantage intervenir petites et moyennes entreprises. || A. A.

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Upgrade your marketing MarkCom, the Luxembourgish Federation of Communication Consulting Agencies, is currently made up of nearly 15 agencies specialising in publicity, communication, and marketing. www.markcom.lu

With declining budgets, decision makers are paying greater attention to the results of their expenditures. The phrase ROI (return on investment) is now commonly spoken by Chief Marketing Officers (CMOs) who need to justify high expenditures in balance with sales activities. ERM (effective response marketing) is a strategy based on two elements: ROI and CCA (customer-centric approach). Optimising investment return is really a way of upgrading the function of marketing. Using a select series of indicators, a company can effectively measure its performance. ROI involves looking at what happened before, looking at the current business model, and trying to test the parameters for the future. The eventual model is the company’s record plus the record of the market players. What a company can hope to achieve is not just a change in the paradigm of the marketing but possibly a change in the business, a reorganisation of the structure of a company, or a shift in the focus of the production or service offering. ERM is effective response marketing. It can sometimes be a hard sell to companies because it can show up weaknesses and many people within companies are resistant to change. It creates links between a company’s departments to improve communication (i.e. between the marketing and the sales department who might habitually ignore each other). But ERM offers a longer-range picture and is a constant

monitor of progress. This is especially timely in light of the accelerated rate of change in the business world. Dinosaur businesses become extinct; they must continuously evolve and react to global opportunities to survive. An example used in the industry of a global company that successfully transformed itself through ERM is Samsung, which underwent a serious repositioning in tandem with an augmentation of its marketing budget that has paid off enormously. In less than ten years the company went from “a purveyor of cheap TVs and microwaves to one of the world's most innovative and exciting brands” (Garvin School of Intl Mgmt). Larger companies like Samsung might employ more complex CRM (customer response monitoring) techniques, but a small company can benefit in similar ways with basic Excel sheets. The concept is the same – to create a direct link between investment and return. It is a more professional and customer-centric approach. Instead of focussing your marketing efforts on the 20% of industry customers you have, ERM seeks to plug the hole in your marketing investment bucket, by investigating how to attract the other 80% as well. || Mary Carey

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«Tourisme» (en rouge), «Classique» (en bleu) ou «Prestige» (en vert): tout le centre de Luxembourg-Ville servira de support naturel au Monopoly Street Art Luxembourg 2007.

M O N O P O LY S T R E E T A R T L U X E M B O U R G 2 0 0 7 Visuel: MDI

La rue est à vous Quand l’artistique rejoint le ludique, c’est l’environnement esthétique de la Ville de Luxembourg qui prend un petit coup de jeune… Dès la fin de cette année, et pour plusieurs mois, au minimum, les rues du centre-ville de Luxembourg vont prendre un air de fête un peu particulier. Bienvenue dans le Monopoly Street Art Luxembourg 2007, une initiative de la toute jeune société Philéos Concept, créée il y a un peu plus d’un an par Christopher Vanderfelt, ancien directeur de Louis Vuitton à Luxembourg. «La perspective de Luxembourg et Grande Région, Capitale européenne de la Culture 2007 était trop belle pour ne pas permettre à tout un chacun d’être partie prenante de cet événement, au travers un projet à la fois ludique et artistique. Dans beaucoup d’événements, ce sont les grandes institutions économiques ou culturelles qui sont concernées. Là, nous visons le commun des mortels», explique-t-il pour présenter le concept. De quoi s’agit-il exactement? De «jouer» avec la signalétique des rues du centre-ville de Luxembourg, en achetant de nouvelles plaques nominatives sur lesquelles il est ensuite possible de laisser libre cours à son imagination artistique. On se souvient du succès rencontré, en 2001, par le grand concept Art on Cows, qui avait vu plus d’une centaine de bovidés bigarrés égayer les rues du centre-ville. Le Monopoly Street Art s’en rapproche quelque peu dans l’esprit initial.

Contributions tous azimuts Se basant sur l’idée du jeu de société qui a fait la fortune d’un certain Charles B. Darrow à la fin des années 30, le projet attribue des valeurs marchandes différentes aux rues selon leur emplacement, en fonction de leur vocation plutôt commerciale ou plutôt touristique. Trois catégories ont ainsi été créées: «Touristique», avec 15 rues, «Classique», avec 23 rues et «Prestige», avec 29 rues (voir carte ci-dessus). Au total, ce sont environ 150 plaques qui seront proposées à la vente – pour certaines rues, il y en aura plusieurs de disponibles – pour un prix fixé à 850, 1.250 et 1.450 euros HTVA selon les catégories.

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Réalisées par Grün Signalisation («Nous avons tenu à ce que l’opération soit 100% luxembourgeoise»), précise M. Vanderfelt, ces plaques métalliques (de dimension 50x30 cm), seront ensuite apposées à l’endroit choisi par l’acheteur et permettront la création d’un circuit urbain reliant plusieurs autres manifestations 2007. «L’idée est que tout le monde puisse profiter de ces réalisations: aussi les passants occasionnels que les résidents ou les commerçants de ces rues, explique M. Vanderfelt. Il y a, derrière tout cela, une réelle volonté de valoriser notre patrimoine architectural urbain. Il suffit de lever un peu les yeux lorsque l’on marche en ville pour s’en rendre compte». Cette démarche n’est en effet pas que ludique, et n’est certainement pas bassement commerciale non plus, puisque le fruit des ventes de ces plaques sera directement reversé dans un fonds de soutien aux commerçants et aux riverains, géré par la Ville de Luxembourg, sous la tutelle d’un comité représenté, et qui servira au financement d’initiatives permettant l’amélioration du contexte visuel général du centre-ville. Pour couronner le tout, les 30 plus belles réalisations seront mises en vente aux enchères, par la société Christie’s, au profit des œuvres de la Croix-Rouge luxembourgeoise. Si les institutions ou les commerces sont évidemment visés par cette initiative (il sera possible d’intégrer un logo sur les plaques, en respectant une charte graphique bien définie), Christophe Vanderfelt compte également sur des initiatives plus privées pour grossir les rangs des souscripteurs. «Les habitants de Luxembourg-Ville sont très sensibles à la qualité esthétique de leur ville. J’ai déjà reçu des demandes de la part de particuliers». La mise en vente de ces plaques devrait commencer dès le mois de juin et la pose devrait avoir lieu à partir du mois de novembre 2006, pour mieux entrer de plain-pied dans cette année culturelle 2007. «Si la Ville de Luxembourg, qui est partenaire de l’opération, estime que celle-ci est suffisamment réussie, on peut tout à fait imaginer que ces plaques resteront en place au-delà de 2007», espère M. Vanderfelt. || Jean-Michel Gaudron



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Les entreprises ayant participé au sondage devaient, entre autres, se prononcer sur les trois risques considérés comme les plus menaçants...

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Panne matérielle Intrusion extérieur (hacker)

78% 41%

Virus et vers Catastrophe naturelle (incendie, inondation)

30%

Mauvaise conduite d’un employé avec les systèmes informatiques

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Echec de sauvegarde

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Espionnage de concurrents Mauvaise conduite d’un ancien employé

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Partenaires (consultants, représentants) ayant un accès partiel à distance

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Source. Gattaca

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S É C U R I T É I N F O R M AT I Q U E

Décalages et contradictions Entre la théorie et la pratique, il semble exister un grand fossé dans les entreprises en matière de sécurité IT. La prise de conscience de l’importance d’une bonne sécurité IT existe au sein des entreprises, quelle que soit leur taille. Le passage à l’acte semble, en revanche, bien plus délicat. C’est ce qui ressort d’une étude préparée par la société Gattaca, spécialisée dans l’IT consulting et l’outsourcing, et menée par Indiact – en collaboration avec l’Université de Metz – auprès de 202 petites et moyennes entreprises luxembourgeoises et dont paperJam vous livre, en exclusivité, les grandes lignes. «Sur le plan de la prise de conscience générale, le Luxembourg se situe largement dans la moyenne de ce que l’on peut observer dans d’autres pays, note Sébastien Jacq, directeur général de Gattaca. Mais si beaucoup ont perçu l’importance de la mise en œuvre d’une bonne politique de sécurité, trop peu ont poussé le raisonnement jusqu’au bout». Les contradictions entre la théorie et la pratique apparaissent rapidement au grand jour à la lecture de quelques-uns des résultats de cette étude, réalisée au cours des mois de mars et avril 2006. Ainsi, si 91% des entreprises interrogées ont confirmé disposer d’un système de protection de type firewall pour leurs réseaux informatiques, seuls 30% reconnaissent vérifier régulièrement les journaux d’activité de ces équipements, de sorte qu’une tentative d’intrusion ne serait finalement pas décelée et traitée dans les temps. De même, 60% de ces entreprises n’ont jamais recouru à un audit externe afin de valider la sécurité de leur infrastructure. Le paradoxe va plus loin, puisque 20% des sondés admettent penser que leur réseau n’est pas complètement – ou insuffisamment – protégé contre les attaques extérieures, et 32% reconnaissent qu’un tel audit permettrait d’accroître leur niveau de protection. «Le risque existe bel et bien, puisque 24% des entreprises indiquent qu’elles ont fait face, durant les 12 derniers mois, à une indisponibilité de leurs systèmes suite à un problème d’intrusion, complète M. Jacq. Globalement, les entreprises ont tendance à faire trop confiance aux systèmes qu’elles ont mis en place. Il en va de même avec les antivirus, puisque près de deux tiers des entreprises s’estiment complètement hors d’atteinte, sous le seul prétexte qu’elles disposent d’un antivirus».

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Si les médias se font régulièrement l’écho de prolifération de virus en tout genre, plus ou moins dangereux, ou bien de «cyberagressions» par des hackers mal intentionnés ou, plus généralement, en mal de sensations fortes, le risque informatique ne se limite pas à ces seuls paramètres extérieurs, bien au contraire. Car la menace intérieure liée à l’Internet est, évidemment, réelle, et doit tenir une part non négligeable dans les réflexions. Car quelle que soit sa taille ou son secteur d’activité, aucune entreprise n’est à l’abri d’un acte de malveillance ou de négligence et il apparaît que la malveillance de certains employés peut s’avérer bien plus coûteuse qu’une attaque provenant de l’extérieur. Un rapport, datant de 2002, de Vista Research (groupe Standard and Poor’s) avait même établi que 70% des pertes de données importantes pour les entreprises (c'est-à-dire supérieures à 100.000 euros) avaient une origine «interne».

Des leçons mal retenues Si les entreprises sondées, elles, considèrent à 81%, la panne matérielle comme le risque le plus important qui pèse sur leurs activités, l’attaque par des virus et des vers (78%) ou par des hackers (49%) apparaissent ensuite au palmarès. Mais les sources «internes» ne sont pas négligées, puisque la «mauvaise conduite» des employés apparaît dans 30% des réponses, au même niveau que le risque de catastrophe naturelle… «Bien souvent, l’utilisateur n’apprend pas et ne retient pas les leçons, constate M. Jacq. Trop de personnes, encore, ouvrent des e-mails même s’ils sont suspects et refont plusieurs fois la même erreur. Il y a à la fois un manque de communication et un manque de formation des employés». Ces défauts se reflètent au travers de quelques chiffres en particulier. Ainsi, un tiers des sociétés contactées ont admis n’avoir aucune procédure de communication aux utilisateurs lorsqu’une «menace virus» importante est annoncée, par la presse ou les organismes spécialisés. «Le


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temps est majoritairement le premier obstacle des départements informatiques pour mener à bien cette tâche, indique Sébastien Jacq, mais il s’agit aussi, souvent, de questions de budget, puisque 68% des entreprises estiment que la formation fait partie des trois postes pour lesquels le budget informatique devrait être augmenté». Le manque d’investissement peut également être humain, puisque 50% des entreprises sondées précisent que le manque d’engagement de la part de la direction freine ou empêche la mise en place d’outils, de plans et/ou de procédures de sécurité et que, dans 33% des cas, la prise de conscience, en elle-même, est insuffisante. L’une des solutions préconisées – et qui semble se développer de plus en plus – est alors la restriction pure et simple de l’accès à l’Internet pour les utilisateurs, mais aussi l’élaboration généralisée d’un «règlement informatique intérieur», mettant en avant les bonnes pratiques, notamment en matière de mots de passe, autre point très sensible des réseaux. «Peu d’utilisateurs ont aujourd’hui conscience de l’importance des mots de passe qui leur sont attribués au sein de la société, que ce soit pour un accès purement interne ou un accès à distance lors d’un déplacement ou pour travailler depuis leur domicile», regrette M. Jacq. Ainsi, si 80% des entreprises incitent à l’utilisation de mots de passe, 42%, seulement, obligent à une certaine complexité dans le choix de ce mot de passe et 24% reconnaissent aisément que les utilisateurs communiquent ces mots de passe sans trop de réticence. Du coup, toute personne malveillante ayant accès à cette clé, peut entrer en toute légitimité au cœur d’un réseau, sans générer d’alerte qui permettrait de la détecter rapidement.

Flexibilité La petite taille du pays fait que le Luxembourg est l’un des seuls en Europe à afficher une couverture ADSL aussi dense. «Dans le même temps, les demandes des entreprises évoluent, que ce soit pour fournir des prestations de plus en plus complètes ou pour consolider ou étendre leurs infrastructures informatiques», note Sébastien Jacq. Dans ce contexte, l’un des maîtres mots reste «flexibilité»: une valeur ajoutée à laquelle les prestataires de services sont plus que jamais attentifs. «Il est arrivé que Cegecom, avec qui nous entretenons d’étroites relations, développe, dans des cas concrets, des solutions sur mesure qui ne faisaient pas partie du catalogue initial des services», note le directeur général de Gattaca. La collaboration entre les deux partenaires trouve d’autant plus de sens que les solutions de sécurité des réseaux sont, aujourd’hui, particulièrement cruciales pour des sociétés qui travaillent en multisites dans la Grande Région et qu’Artelis, maison-mère de Cegecom (le seul opérateur alternatif ayant déployé son propre réseau haut débit), issue du rapprochement avec les Allemands de VSE Net, propose désormais une offre Télécom interrégionale. || J.-M. G.

Un problème global La mise en œuvre de solutions de sauvegarde et, au-delà, de plans de continuité réellement structurés, fait également partie de la panoplie de mesures incontournables destinées à limiter la gravité de la perte de données. Là aussi, entre théorie et pratique, le décalage est flagrant. Certes, 100% des sociétés interrogées affirment réaliser une sauvegarde régulière de leurs données (dont 75% sur une base quotidienne), seules 60% vérifient que la dernière tâche de sauvegarde a été exécutée correctement, et 62% uniquement ont recours à des tests de restauration afin de vérifier l’intégrité des supports de sauvegardes. «Beaucoup se reposent donc encore aujourd’hui sur le simple fait qu’un back-up est exécuté», constate M. Jacq, qui relève encore un autre chiffre marquant: seuls 51% des entreprises interrogées stockent les cartouches de sauvegarde sur un site différent de celui où se trouvent les systèmes protégés… En matière de disaster recovery plan, il y a, également, encore matière à faire mieux: seules 39% entreprises assurent disposer d’un tel plan, et parmi elles, seules 19% ont un jour procédé à un test de simulation afin de vérifier son efficacité et le fait que les résultats étaient en accord avec les exigences et processus de l’entreprise. «Protéger son réseau informatique ne doit pas se limiter à allumer certains serveurs ou périphériques et à se contenter de voir que les petites lumières vertes sont bien allumées, résume, en conclusion, Sébastien Jacq. Les discussions au sein de l’entreprise ne pourront engendrer des décisions d’investissements logiques que lorsque la sécurité interne et externe des systèmes d’information sera perçue comme un problème global pour la société et non plus comme un problème uniquement informatique». Clairement, les dépenses liées aux systèmes d’information sont encore trop souvent perçues par les entreprises comme des charges pures. Ceci d’autant plus que l’évaluation du retour sur investissement est parfois délicat et difficilement quantifiable. Mais en l’espace de quelques années, le contexte a radicalement changé. La généralisation des accès Internet continus en haut débit et les possibilités, devenues aujourd’hui naturelles, de se connecter au réseau de son entreprise quel que soit l’endroit où l’on se trouve, ont rendu indispensable, voire critique, la mise en place de systèmes de protection qui pouvaient encore paraître superflus auparavant. «Cela doit désormais faire partie des budgets de base de l’infrastructure informatique», estime M. Jacq. || Jean-Michel Gaudron

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RESSOURCES HUMAINES

Carrières Changements de poste ou d’entreprise? Envoyez-nous quelques lignes d’infos et une photo à press@paperJam.lu. Retrouvez plus de 10.000 décideurs, entreprises et organisations du Luxembourg sur www.index.paperJam.lu. Recherches avancées, inscriptions et mises à jour gratuites tout au long de l’année. INDEX 2006 est actuellement disponible en kiosque (372 pages, 10 €). Dans le but de mieux servir le marché luxembourgeois, le développeur de solutions d’entreprise PROGRESS SOFTWARE BELUX a nommé ALAIN WIARD territory manager Luxembourg. Âgé de 43 ans, il possède 15 années d'expérience et a occupé plusieurs fonctions de direction, entre autres chez Toshiba Computer Systems, Alcatel, HP et Oracle.

En pleine croissance (lire par ailleurs), le département building consultancy de DTZ LUXEMBOURG a été renforcé par EDI MARCIC, âgé de 31 ans. Ce technicien en constructions métalliques, qui était précédemment employé chez Franck Sàrl - Constructions métalliques assume désormais la fonction d’assistant project manager.

IP LUXEMBOURG — DIRECTEUR DÉVELOPPEMENT ET PLURIMÉDIA

SAMUEL DICKES L’un des pères fondateurs du portail Internet Luxweb, SAMUEL DICKES, directeur du département marketing Internet chez Editus Luxembourg, donne un nouvel élan à sa carrière. À 37 ans, il rejoint en effet IP LUXEMBOURG, où il occupe, depuis le 2 mai, les fonctions de directeur développement et plur imédia, en charge de la stratégie du département IPWebNet.lu, actuellement actif dans le domaine d’Internet, du mobile et des réseaux d’écrans. Cette nomination fait suite au départ de Romain Haas, qui a souhaité donner une nouvelle orientation à sa carrière en devenant indépendant.

BUSINESS OBJECTS, le leader mondial des solutions de business intelligence, a nommé MARCO CAMERMAN aux fonctions de territory manager pour le Luxembourg. Âgé de 51 ans, il a notamment travaillé, précédemment, pour Symantec-Veritas, où il occupait également les mêmes responsabilités, mais aussi pour BEA, EMC et Oracle.

Un nouveau marketing manager a été nommé chez le fournisseur de solutions Business Technology Optimization MERCURY BENELUX, en la personne de REMCO VAN DIJK. Âgé de 35 ans, il était, auparavant, marketing manager chez Want2Manage, spécialisé dans les outils de gestion de logiciels.

L’éditeur de logiciel de gestion BLUE SKY SOFTWARE compte un nouveau responsable Support et Formation en la personne de GAËTAN BILLY, 28 ans. Cet ingénieur de formation était en charge, ces cinq dernières années, de l'accompagnement des utilisateurs du logiciel garage chez TPA.

BROCADE COMMUNICATIONS SYSTEMS vient de nommer ANTHONY ACETO, 34 ans, au poste de country manager pour la Belgique et le Luxembourg. Auparavant, il a travaillé en tant qu'account manager, d’abord chez Sun Microsystems Belgique, puis chez StorageTek Belgique.

Le département building consultancy de DTZ LUXEMBOURG a un nouveau directeur commercial: EMMANUEL VANQUIN. Âgé de 31 ans, il affiche déjà huit années d’expérience professionnelle acquise notamment auprès d’Idelux puis Progéna, en tant que project manager. Il a, également, été chef de département chez S&E Consult.

LUXAIR — DIRECTEUR GÉNÉRAL ADJOINT FINANCES

LAURENT JOSSART Pour prendre les fonctions de directeur général adjoint Finances laissé vacant par Jean-Pierre Walesch, qui a fait valoir ses droits à la retraite après 42 années de présence (dont la moitié dans ces fonctions-là), la compagnie aérienne LUXAIR a fait appel au Belge LAURENT JOSSART. Âgé de 38 ans, il est loin d’être un novice en la matière, puisqu’il fut directeur financier de la compagnie aérienne Virgin Express – contribuant à son redressement à la fin des années 90 – et fit un bref passage dans le management financier de City Bird (qui avait opéré en sous-traitance de Luxair les quelques vols que cette dernière a fait vers les Etats-Unis, avant d'arrêter les frais), avant de prendre, en 2002, la direction de l'aéroport de Bruxelles Sud Charleroi. 87


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Apporteur d'affaires chez Creyf's France pendant 2 ans, OLIVIER SCHILLINGER, 29 ans, vient renforcer l'équipe MANPOWER-Industrie d'Esch-Sur-Alzette en tant qu'attaché commercial. Il sera en charge, notamment, du développement commercial du secteur industriel ainsi que du transport.

FEDIL — PRÉSIDENT

ROBERT DENNEWALD La Fédération des industriels luxembourgeois a changé de tête. Son vice-président, ROBERT DENNEWALD, directeur général d’Eurobéton, a ainsi, succédé à Charles Krombach au poste de président de la FEDIL. Âgé de 52 ans, cet ingénieur civil des constructions, qui avait commencé sa carrière à l'Administration des Ponts et Chaussées de Luxembourg, a bien vite rejoint le secteur privé, d’abord au sein du groupe Arbed, entre 1979 et 1993, puis pour le compte des Ciments luxembourgeois. Il prend ainsi la direction de Matériaux S.A., entre 1993 et 1996, puis la tête de Dyckerhoff Luxembourg jusqu’en 2005. Aujourd’hui, M. Dennewald cumule notamment les fonctions de président directeur général d’Eurobéton, président du conseil d’administration des Chaux de Contern et de CTI Systems et président-administrateur délégué de Tetris.

FMT INTERNATIONAL, filiale allemande du leader américain dans le domaine de l'executive search, s'installe au Luxembourg. Cette nouvelle branche, dédiée plus précisément aux marchés luxembourgeois, allemand, suisse et anglais, sera dirigée par STEFFEN HEYD. Âgé de 37 ans, ce consultant certifié en ressources humaines était, auparavant, en poste à la Banque Sarasin à Luxembourg.

Le groupe SD WORX compte une nouvelle recrue, avec DAVID DUCROCQ, qui a pris ses fonctions de business development manager. Âgé de 34 ans, il a travaillé précédemment en tant que consultant Internet pour Editus et Visual Online.

Âgé de 50 ans, DANIEL GOBIN est, depuis ce printemps, responsable des delivery centers de STERIA au Benelux. Son parcours professionnel l’a mené, notamment, au sein de sociétés de télécommunication (AT&T/Unisource, Telenet et Belgacom). À partir de 2002, il fut responsable de l’infrastructure IT mondiale chez Fortis Investments.

Âgée de 37 ans, ILSE GEUKENS est devenue chief financial officer de SIEMENS BUSINESS SERVICES BelgiqueLuxembourg. Elle succède à Herbert Vanvolsem, nommé à Munich. Entrée chez Siemens en 1992, elle avait rejoint, il y a 18 mois, SBS, où elle a été controller, successivement, de l’organisation de vente et de la business unit solutions (SOL).

Ancien conseiller clientèle chez Fortis Banque Luxembourg, LUDOVIC COMPÈRE rejoint, à 28 ans, EASI LUXEMBOURG, entreprise spécialisée en solutions ERP. Il y a été nommé account manager.

Âgé de 29 ans, PHILIPPE KREUTZER rejoint le département building consultancy de DTZ LUXEMBOURG, en tant que project manager. Cet ancien de AIB Vinçotte est notamment spécialisé dans la coordination de projets en sécurité bâtiment.

Le fournisseur de solutions de réseau d’origine allemande LANCOM SYSTEMS a nommé JAN BUIS au poste de country manager Benelux. Il aura en charge l'organisation et le développement du réseau de revendeurs, d'intégrateurs systèmes et de distributeurs. Âgé de 37 ans, il était, depuis 2004, responsable de la vente et des activités de développement commercial en Europe du Nord, Europe de l'Est et Asie chez AirWave Wireless.

ABN-AMRO LUXEMBOURG — PRÉSIDENT D U C O N S E I L D ’A D M I N I S T R AT I O N

JAN KOOPMAN Le Groupe ABN-Amro a confirmé son intérêt et son soutien au développement de ses activités au Luxembourg. Ainsi, il a été attribué à ABN-AMRO LUXEMBOURG un siège dans l'équipe dirigeante globale de la business unit Private Clients. Par ailleurs, le conseil d’administration de la banque luxembourgeoise a été renouvelé et un nouveau président a été nommé en la personne de JAN KOOPMAN. Âgé de 58 ans, il appartient au groupe ABN depuis 1977 et y a gravi les échelons. En mai 1994, il a été nommé senior executive vice-president, en charge de l’Europe, puis, en mars 2000, responsable des régions Europe Centrale et de l’Est, Asie centrale, Moyen-Orient et Afrique. Nommé CEO private clients en janvier 2001, il était, depuis octobre de la même année, managing director, special advisor private clients. 89


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Programme des prochaines formations

Normes comptables internationales IFRS Impacts fiscaux des normes IFRS Date : 30 mai 2006 IFRS for Investment Funds Dates: June 15 and 16, 2006

Indirect Taxes for Operational Companies (VAT & Customs) Module 1: Basic principles of VAT Date: May 31, 2006 Module 2: VAT and cross-border transactions Date: June 1, 2006, 9.00am-12.30pm Module 3: Customs issues – the Single Administrative Document (SAD) and the Authorised Economic Operator (AEO) concept Date: June 1, 2006, 2.00pm-5.00pm

Administration of Private Equity Funds and SICAR Dates: June 6 and 7, 2006

VAT for the financial sector Module 1: Basic principles of VAT Date: June 8, 2006, 9.00am-12.30pm Module 2: VAT advanced – recent developments and specific issues Date: June 8, 2006, 2.00pm-5.30pm

BCLE 2000 Business Continuity Management Course for Advanced Professionals (including the DRI International CBCP Examination)

Moderne Führungsinstrumente Modul 1: Professionelles Delegieren – Andere fördern und sich selbst entlasten Datum: 13. Juni 2006 Modul 2: Die Führungskraft als Coach – Entwicklungspotential entdecken und nutzen Daten: 14. Juni und 6. Juli 2006 Modul 3: Konfliktmanagement – Konflikte im Berufsalltag konstruktiv meistern Daten: 26. und 27. Juni 2006

Les brochures descriptives individuelles et les bulletins d’inscription sont disponibles sur www.pwcacademy.lu

Prochainement disponibles sur notre site Internet :

Prévention du blanchiment d’argent pour domiciliataires de sociétés Date : 28 juin 2006, 13h30 - 17h00

Leadership in Intercultural Teams & Projects Dates: June 29 and 30, 2006

Pour tout renseignement complémentaire, Tél. : +352 49 48 48-4040, Fax : +352 49 48 48-4041, e-mail : pwcacademy@lu.pwc.com

Dates: June 12, 13, 14 and 15, 2006 (course) – June 16, 2006 (examination)

© 2006 PricewaterhouseCoopers. All rights reserved. PricewaterhouseCoopers refers to the network of member firms of PricewaterhouseCoopers International Limited, each of which is a separate and independent legal entity. *connectedthinking is a trademark of PricewaterhouseCoopers LLP.


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Attaché commercial en banques pendant quatre ans, CHRISTOPHE RATYNSKI, 32 ans, vient renforcer l'équipe de la nouvelle agence MANPOWER- CADRES ET CONSEILS à Luxembourg, en tant qu'attaché commercial. Il sera en charge, notamment, du développement commercial et relationnel du secteur bancaire.

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Après avoir fondé et dirigé pendant six années l’agence de communication Grey Worldwide Luxembourg, HEIKE FRIES a pris de nouvelles responsabilités à l’IMPRIMERIE VICTOR BUCK. Elle y a été engagée en tant que manager customer services. Cette Allemande âgée de 37 ans avait débuté sa carrière chez Made by Sam’s, où elle fut, pendant dix ans, chef de fabrication et responsable client pour des clients nationaux et internationaux.

A D M I N I S T R AT I O N D E L' E N R E G I S T R E M E N T ET DES DOMAINES — DIRECTEUR

L’opérateur de satellites SES GLOBAL a recruté CATHERINE FOX au poste de general counsel. Elle sera en charge des relations institutionnelles, juridiques, régulatoires et européennes et supervisera les fonctions juridiques du groupe. Elle a occupé précédemmen, pendant plus de 15 ans, des fonctions similaires pour le compte d’Alcatel.

La société de services informatiques PHI DATA a engagé MARC FAUST, 41 ans, au poste de regional account manager pour le Luxembourg et le nord de la France. Il fut notamment, par le passé, account manager, responsable du centre de formation de feue PHM Consulting à Luxembourg, et a également accumulé une expérience en tant que responsable commercial, mais aussi dans la gestion des personnes, notamment chez Focus Consulting et Gestetner.

DEXIA ASSET MANAGEMENT — MEMBRE DU COMITÉ EXÉCUTIF

ROMAIN HEINEN Depuis le départ en retraite de Paul Bleser, l'ADMINISTRATION DE L'ENREGISTREMENT ET DES DOMAINES (AED) était dans l’attente de connaître son nouveau directeur. C’est désormais chose faite, avec la nomination, par le gouvernement, fin avril, de ROMAIN HEINEN qui a pris ses fonctions début mai. Âgé de bientôt 41 ans, il occupait des fonctions de conseiller de direction 1re classe au ministère des Finances. Entré en 1984 dans cette administration, en tant qu'agent de la carrière moyenne, il avait été promu, en juin 1996, à la carrière supérieure de l'administration publique, à la suite d'un concours interne. Depuis dix ans, il y était responsable du département TVA.

Ingénieur diplômé en HVAC, SYLVAIN DÉFOSSÉ, âgé de 27 ans, a rejoint le département building consultancy de DTZ LUXEMBOURG, en tant que project manager. Il était, précédemment, employé comme assistant-chargé d’affaires HVAC chez Mersch & Schmitz Production.

Après un court passage chez Cegecom, où il fut business account manager, STEVE GLANGÉ, 35 ans, un des pères fondateurs de First Tuesday à Luxembourg, a rejoint DATACENTER LUXEMBOURG. Ce diplômé de la Sacred Heart University y occupe les fonctions de VP international business development, avec la mission de convaincre les sociétés internationales d’e-commerce de venir s’établir au Luxembourg.

WIM VERMEIR Actuellement responsable de la gestion action et des investissements durables chez DEXIA ASSET MANAGEMENT, WIM VERMEIR, a été nommé membre du comité exécutif de la société, au sein duquel il est désormais plus particulièrement chargé de la gestion des investissements. Âgé de 37 ans, M. Vermeir avait commencé sa carrière dans le domaine de la gestion d’actifs en 1995, chez Bacob. Au sein de Dexia AM, il fut, successivement, global head of global balanced and sustainable management, de 2000 à 2002, puis responsable de la gestion action au titre de global head of equity management en janvier 2003.

Une regrettable erreur s’est glissée dans notre dernière édition, en pages 89 et 91. Ainsi, VEERLE LIEVENS (sales director) et BAUDOIN LENAERTS (directeur général) ont-ils été nommés non pas chez Fujitsu Siemens, mais bel et bien chez FUJITSU SERVICES BELUX. 91


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12.05.2006

21:59 Uhr

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S P R I N G C O C K TA I L AT A U T O P O L I S

A Cadillac named Désirs On May 3, Autopolis - Cadillac and Mike Koedinger Éditions hosted a double event: the arrival of Cadillac BLS and the publication of the luxury magazine Désirs. Photos: Éric Chenal. Texte: M.C.

Gérard Baum

Barbara Castilho, Luc Deflorenne, Filipe Dos Santos, Carina Zimmer

Ed Goedert

Blanche Demarque

Ed Goedert et Ann L. Wagner

Alexandre Plucinski et

Lisa Mohr et

Sylvie Cornet

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Vic Martins

Georges Muller

Sylvie Favaut


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12.05.2006

22:00 Uhr

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Dorothée Hengen

Christine Ochs, Alexandre Plucinski, Gaelle Felly, Sophie Vonner

Alain Caplier

Jacques Demarque

Claude Gaasch et Frédérique Theisen

Astrid Semiglazoff

In May, more than 700 people were invited to a double event at the Autopolis in Bertrange, a spring cocktail hosted by Autopolis – Cadillac and Mike Koedinger Éditions, to celebrate the arrival of the Cadillac BLS and the publication of the luxury magazine, Désirs, which showcases upmarket fashion and beautiful interiors. Guests were also treated to the startling human sound machine, Niek Boes, and his “Art of Noise”. 93


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12.05.2006

19:39 Uhr

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Évolution de l’équilibre financier du régime (en % du PIB)

xxxxxxx Le rapport 1999 de xxxxxxxxx l’IGSS établit les perspectives de l’évolution de l’équilibre financier du régime entre 2005 et 2050, avec une prévision de croissance économique de 2,2%. La réserve du régime général tomberait alors en dessous de la limite légale de 1,5 fois les dépenses annuelles à partir de l'année 2030…

50% 40% 30% 20% 10% 0% -10% 2047

2049

2045

2041

2043

2037

2039

2035

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2027

2029

2025

2021

2023

2017

2019

2015

2011

2013

2007

2009

2005

-20%

réserve 1,5 dépenses dépenses recettes

Source: IGSS

solde

L E B I L L E T D E L’ E C O N O M I S T C L U B

Hold-up sur votre pension! Action demandée! Les accords récents de la Tripartite réitèrent le problème de financement des pensions. D’où la décision de charger les partenaires sociaux à procéder… à une étude. Depuis 2000, nous en avons vu, des études: BIT, Economist Club, OCDE, FMI et finalement, le rapport actuariel de l’IGSS de décembre 2005. Le pays serait bien conseillé d’agir enfin. La dernière fois qu’une décision a été prise, c’était en 2001, avec la débâcle du «Rentendesch». Des augmentations que personne n’avait demandées ont abouti à des charges supplémentaires du système de pension, de l’ordre de 0,8% du PIB. Échec intégral sur toute la ligne…

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Le constat du dernier rapport actuariel de l’IGSS publié en décembre est dur. Sous hypothèse d’une croissance économique annuelle réelle de 2,2% les réserves des caisses de pension atteindront leur zénith vers 2021 et seront vides vers 2034. La bonne nouvelle: si vous avez plus de 65 ans, vous pouvez dormir tranquillement. Après l’année 2026, les cotisations vont monter à un taux de prélèvement global supérieur à 32% (actuellement 24%). Inutile de préciser qu’une telle ponction sur les revenus des actifs est utopique. Une réforme des prestations paraît incontournable. Notre niveau des pensions est de loin le plus généreux en Europe, sinon dans le monde. Un régime de retraite ne se gère pas à vue de nez, mais sur 50 à 60 ans. Puisque la gestion politique se fait sur un horizon à 5 ans, les hommes politiques adoptent comme attitude celle de renvoyer la balle à la prochaine législature. Notre système est virtuellement en faillite. En cas de comptabilisation propre de nos engagements de pensions comme dans une entreprise privée, l’État devrait déposer le bilan. Il y a deux façons d’aborder une réforme des pensions. La façon honnête et la façon politicienne. La réforme honnête fait appel au bon sens de l’assuré. Une telle réforme ne touche pas aux droits de pension déjà accumulés dans le passé; elle ne modifie les droits qu’à partir du moment donné où la réforme entre en vigueur.

À la retraite, chaque pension est calculée sur base d’une formule mixte tenant compte des deux méthodes de calcul applicables au cours de la carrière active. L’assuré étant averti suffisamment à l’avance, la méthode lui permet aussi de se constituer une pension privée supplémentaire, s’il le souhaite. Ensuite, il y a la méthode du «crash» ou «politicienne»: on ferme les yeux, roule à 180 km/h sur l’autoroute et on fait semblant d’être surpris lorsque l’obstacle, connu longtemps à l’avance, apparaît soudainement cinquante mètres devant nous. La méthode a l’énorme avantage de renvoyer les décisions impopulaires au gouvernement suivant. On va prétendre qu’on ne savait pas que la situation était «si grave». La méthode comporte l’énorme inconvénient que les réformes devront être colossales de façon non seulement à modifier les droits de pension à acquérir dans le futur, mais à devoir amputer solidement les droits de pension acquis dans le passé. Le législateur n’aura d’autre choix que de procéder à un vol collectif organisé, un deuxième «Rentenklau», mais cette fois-ci, pour de vrai! Il nous reste 20 ans avant que le scénario catastrophe ne dégage ses pleins effets. N’attendons pas ces 20 ans. Agissons maintenant! || Fernand Grulms, ancien présidentfondateur de l’Economist Club Luxembourg. «It is better to be roughly right than precisely wrong», John Maynard Keynes.


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12.05.2006

17:11 Uhr

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LUXEMBOURG BUSINESS ANGEL NETWORK

Fostering the Columbus Spirit Professor Alan Barrell, FRSA, gave a motivating speech on April 27 at a joint conference organised by the LBAN and the Luxembourg Chamber of Commerce. Photos: Patty Neu. Texte: M. C.

The LBAN (Luxembourg Business Angel Network) and the Luxembourg Chamber of Commerce jointly organised a conference with invited guest UK Professor Alan Barrell, whose entrepreneurial accolades are almost too numerous to mention. A firm believer in the need for entrepreneurs and for experienced investors to support their efforts, Barrell is a man who practices what he preaches. In his speech, Barrell likened entrepreneurs to Christopher Columbus, who “…risked life and limb, sailing forth into uncharted waters to explore the world… and to find new sources of wealth”. He also said that such journeys are only made possible by investors such as business angels who are more seasoned explorers who have “been there before”. Jeannot Krecké also gave a motivating speech, appealing to an audience of potential angels, to help develop a better culture of entrepreneurship in Luxembourg.

Professor Alan Barrell

Jasper Kroon (Turnaround Manager)

(FRSA)

Delphine de Timary (lawyer),

Adrien Meisch (ex-Ambassador of

Candace Johnson (Sofia Antipolis)

Joseph Jean Aghina (Abalone)

Christophe Perrini (À La Carte Entertainment)

Franck Leprevost (University of Luxembourg), Karl Horsburgh (LBAN)

Edmond Israel

Andrew Hallan (Information Integrity), Marco Houwen (Datacenter Luxembourg)

Luxembourg in various countries)

Claude Faber (Optimise), Gudrun Rumpf (IRC Relay)

Marie-Paule Greisen (7XTM)

Linda Bos (designer)

Gudrun Rumpf (IRC Relay), Pierre Gramegna (Chamber of Commerce), Minister Krecké, Tom Theves (Ministry of Economy)

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12.05.2006

12:27 Uhr

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A N N É E E U R O P É E N N E D E L A C U LT U R E 2 0 0 7

Lauréat messin C’est l’agence de Metz Lombard & Associés qui a remporté l’appel d’offres lancé par la coordination générale de Luxembourg et Grande Région, Capitale européenne de la Culture 2007, pour la réalisation de la campagne publicitaire de l’événement. Dix-sept propositions ont été soumises par onze agences. Neuf luxembourgeoises et deux lorraines avaient répondu à cet appel d'offres pour réaliser la campagne que les responsables de cette année de festivités ont souhaitée «ambitieuse, ouverte et rassembleuse, à l’image de sa programmation». L’agence lauréate a l’habitude des grandes manifestations culturelles, puisqu’elle est déjà en charge de la communication du château de Malbrouck (Moselle). Rendez-vous à la rentrée, en septembre, pour découvrir les premiers visuels de cette campagne…

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RALPH WEIS AGENCE Addedvalue CREATIVE DIRECTOR Will Kreutz ART DIRECTOR Frantz d’Huart PHOTO Christian Roth

TANGO AGENCE Addedvalue CREATIVE DIRECTOR Will Kreutz ART DIRECTOR Frantz d’Huart PHOTO Philippe Rohdewald/NYC COPY Will Kreutz

LUXEXPO AGENCE Addedvalue CREATIVE DIRECTOR Will Kreutz ART DIRECTOR Peggy, Pepe, Sumo PHOTO Addedvalue

IFCC AGENCE Concept Factory CRÉDIT Valerie Ghanimée, Felipe Domingues, Sophie Hass

P&T AGENCE Mikado Publicis SUPPORT presse ACCOUNT Camille Groff, Jeff Lens ART DIRECTOR Didier Leclercq COPY Frédéric Thill PHOTO Getty Images

LUXAIR AGENCE Advantage Communication SUPPORT Presse hebdo ART DIRECTOR Samy Guenane COPY Michaël Mertens GRAPHISTE Ghislain Giraudet ACCOUNT Véronique Lange PHOTO Xavier Patris

LUXGSM AGENCE Advantage Communication SUPPORTS Presse, affichage, cinéma, TV et Internet. A. D. Ghislain Giraudet COPY Michaël Mertens GRAPH. Ronnie Gerber ACCOUNT Valérie Giraudet

VINS ET CRÉMANTS DE LUXEMBOURG AGENCE binsfeld communication GRAPH. DES. Miriam Rosner CONC.-RÉDAC. Éric Pérot DIR. DE CRÉA. Marc Binsfeld/ Frank Kaiser PHOTO Frank Weber ACC. Claude Nesser, Victor Hengel

VIVA AGENCE binsfeld communication GRAPHIC DESIGN Astrid Kampowski, Nicole Johann CONC.-RÉDACT. Frank Kaiser DIR. DE CRÉA. Frank Kaiser ACCOUNTS Claude Nesser, Victor Hengel

BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE LUXEMBOURG AGENCE Vidale-Gloesener CREATIVE DIRECTOR Silvano Vidale ART DIRECTOR Tom Gloesener ART WORKER Miguel Pereira PHOTOGRAPHER Frank Weber

ALL ACCESS AGENCE Comed SUPPORT Presse COPY & A.D. Michel Helou ACCOUNT David Gavroy

TRANSFAIR AGENCE Comed SUPPORTS Presse, Affichage, TV ART DIRECTOR David Bail COPY Carlo Dickes ACCOUNT Claude Muller

CEGECOM AGENCE Comed ART DIRECTOR Charles Nilles PHOTO David Laurent COPY & ACCOUNT Carlo Dickes & Claude Muller

BRASSERIE SIMON, AGENCE Sacha Design SUPPORTS Annonces presse, affiches, Internet GRAPHISTE Nathalie Ruykens


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12.05.2006

17:16 Uhr

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PAT I E N C E E T L O N G U E U R D E T E M P S . . .

En cours TA X E D E S O L I D A R I T É

SYNDICS PROFESSIONNELS

EMPLOI

Tout reste toujours à faire

Les parties consultées

Lors de la conférence de Paris qui s’est tenue à la fin du mois de février, le Luxembourg a soutenu le projet du président français Jacques Chirac d’imposer une taxe de solidarité à l’achat de billets d’avion. Aussi louable soit-elle, cette déclaration d’intention n’est, pour le moment, suivie d’aucun effet concret. Le ministère des Finances, par la voix de son responsable des relations publiques, Lucien Michels, nous a en effet confirmé, début mai, que les modalités et le calendrier de cette «participation» n’étaient pas encore établis. «Le Luxembourg fixera les modalités en consultation étroite avec les pays voisins pour éviter une distorsion de concurrence», nous avait-il déjà expliqué quelques semaines auparavant.

Comme nous vous l’indiquions dans notre dernière édition, les différentes parties concernées par la rédaction du règlement grand-ducal sur l’accès aux professions d’administrateur de biens/syndic de copropriétés ont reçu le projet de texte proposé par le ministère des Classes moyennes. «Il s’agit d’un projet cohérent qui respecte les souhaits aussi bien des syndics que des propriétaires. Mais il s’agit d’un compromis et par définition, il ne peut satisfaire les deux parties à 100%», explique Emmanuel Baumann, conseiller de gouvernement 1re classe au ministère. Toutes les parties consultées avaient jusqu’à la mi-mai pour exprimer leur position. À la suite de quoi le texte sera transmis au Conseil de gouvernement puis au Conseil d’État pour avis.

Vers 1.000 postes d’apprentissage supplémentaires

L O I S U R L E C O M P T E É PA R G N E -T E M P S

Biltgen prend son temps…

À la suite de l’annonce faite par les associations représentées au sein de l'Union des entreprises luxembourgeoises (UEL) d’offrir, dans le domaine de l'apprentissage, 1.000 nouveaux postes de formation, la Chambre des Métiers et la Chambre de Commerce mobilisent actuellement les différents secteurs de l'économie pour offrir ces postes, répartis dans l’artisanat (700), l’industrie (200) et le commerce (100). «Les propositions concrètes seront fonction des offres de postes d'apprentissage qui seront déclarées par les entreprises-formatrices au Service de l'Orientation Professionnelle de l'Administration de l'Emploi», a expliqué Mady Delvaux-Stehres, la ministre socialiste de l'Éducation nationale et de la Formation professionnelle, qui entend bien que ces postes – ainsi que des postes supplémentaires en fonction des besoins – soient proposés pour la prochaine rentrée scolaire, aussi bien à destination des candidats/tes se préparant au CITP, au CCM ou au CATP, mais aussi à des candidats/tes de l'apprentissage pour adultes.

PA S D E N O U V E A U

Photo: David Laurent

Et toujours… Dans sa déclaration gouvernementale du 12 août 1999, Jean-Claude Juncker avait évoqué l’introduction du principe des «comptes épargne-temps». Le Conseil Économique et Social, saisi en juillet 2001 sur l’introduction d’un tel système, avait rendu son avis trois ans plus tard, juste avant que ne soit dévoilé le programme de la nouvelle coalisation CSV-LSAP. Il y fut renouvelé l’intention du législateur d’aller dans cette direction et dès octobre 2004, François Biltgen avait annoncé la rédaction d’un avant-projet de loi se basant majoritairement sur le document du CES. Et depuis? Répondant à l’interrogation du député libéral Niki Bettendorf sur l’état d’avancement de ce projet, le ministre du Travail et de l’Emploi a justifié ces longs délais par «le souci de consulter tous les départements ministériels pouvant être concernés par le sujet avant de commencer le travail de rédaction de l'avant-projet en question». Au vu des premières réponses des ministères concernés, à qui M. Biltgen avait adressé un courrier, le champ d’application de la future loi a été précisé, et certaines interrogations ont été écartées, «particulièrement en ce qui concerne l'inclusion de tout ou partie de la fonction publique. À cette fin, les services compétents du Ministère du Travail et de l'Emploi et du Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative ont fixé une réunion dans les semaines à venir»... À suivre, donc!

Parmi les sujets récurrents de cette rubrique, signalons encore l’attente de la décision du gouvernement de confier à la SNCI la réalisation d’un rapport d’analyse et de propositions concernant, notamment, la mise en place d’une gestion modernisée des participations de l’État (annonce faite en août 2004 dans le programme gouvernemental), du dépôt du nouvel avant-projet de loi sur les faillites, afin de relancer le processus législatif quelque peu abandonné depuis un avis très négatif rendu par le Conseil d’État en novembre… 2003 et, enfin, d’un calendrier pour la mise en oeuvre de la taxe de solidarité sur les billets d’avions, proposé en février derner par la France et auquel le Luxembourg a décidé d’adhérer.

Appel à idées «La principale caractéristique du temps est d’élever le hasard à la dignité de la nécessité» (Jean d’Ormesson). Certains dossiers sont, depuis un bon moment déjà – parfois très longtemps – en cours de concrétisation. Faudra-t-il attendre que le hasard s’en mêle pour les voir aboutir? Cette rubrique vous en présente quelques-uns, mais peut-être êtes-vous, également, au courant d’une quelconque initiative d'ordre socio-économique qui traîne en longueur… Faites-nous connaître les sujets qui vous concernent et vous préoccupent à l'adresse news@paperjam.lu. 97


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GRAND ENTRETIEN — JEAN-NICOLAS SCHAUS (CSSF)

«Pas de risque particulier qui menacerait la place» Le directeur historique de la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) observe avec sérénité l’évolution de la place financière luxembourgeoise.

Monsieur Schaus, quel regard portez-vous sur l’année 2005 qui vient de s’écouler? «On peut dire que ce fut une bonne année et ce ne sont pas les chiffres qui montrent le contraire. Les revenus sont positifs, les sommes de bilan et le nombre de salariés augmentent. Bien sûr, le nombre de banques diminue, mais ce n’est pas tellement important. Les

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chiffres sont notamment éloquents dans le domaine des fonds d’investissement, ainsi que dans la forte augmentation du nombre de PSF. Le président de l’ABBL, Jean Meyer s’est montré, lui, davantage réservé quant aux bonnes performances affichées en 2005, se basant sur des événements non récurrents. Ne partagez-vous pas cette prudence? «Dans son allocution, il a dit qu’au début de chaque année, les compteurs sont mis à zéro. Je l’avais dit une année auparavant! Il est rassurant que nous pensions la même chose… Il est évident que rien n’est jamais garanti à l’avance. La condition est toujours la même pour que la place financière continue à prospérer, il faut que chacun fasse des efforts et ne se repose pas sur les lauriers. Dans le cas contraire, ce serait réellement désastreux. Il faut toujours être vigilant, mais à l’heure actuelle, je ne vois pas de risque particulier qui menacerait la place financière. Les récentes avancées législatives en matière de fiscalité de l’épargne et de retenues à la source, voire la suppression de l’impôt sur la fortune, vous confortent-elles dans cette idée? «Certaines de ces dispositions ne font en effet que conforter l’attrait de la place de Luxembourg pour les riches clients étrangers qui voudraient venir ici. Il s’agit là d’une orientation politique très claire de la part du gouvernement. Pour ce qui est des décisions prises dans le cadre européen, en matière de fiscalité et de retenue à la source, on ne peut que constater que cela a été perçu de manière très positive, puisque toutes les zones d’ombre qui subsistaient depuis quelques années [>> 100]

Photo: David Laurent

Depuis sa création et le début de son fonctionnement, au 1er janvier 1999, la Commission de surveillance du secteur financier n’a connu qu’un seul directeur en la personne de JeanNicolas Schaus. Au vu de son parcours, il est, du reste, difficile d’imaginer qu’il ait pu en être autrement, puisque c’est le 1er juin 1969 qu’il entra, à 28 ans, dans le monde merveilleux du contrôle des banques, en tant qu’attaché au Commissariat au contrôle des banques, au sein duquel il a gravi tous les échelons. En 1983, ce Commissariat au contrôle des banques fut transformé en Institut monétaire luxembourgeois (IML), dont M. Schaus fut nommé directeur. Une fonction qu’il occupa jusqu’au 1er juin 1998, lorsque l’IML cèda sa place à la Banque Centrale du Luxembourg. Sept mois plus tard, lorsque fut instituée la CSSF, il en fut nommé directeur pour un mandat de six années, renouvelé fin 2004. Au total, donc, Jean-Nicolas Schaus affiche, à ce jour, plus de 37 années d’expérience dans un domaine de la surveillance des banques qui a évidemment fortement évolué au cours de tout ce temps. Homme discret par nature, il n’en porte pas moins un regard pertinent sur l’évolution du secteur financier en général et de la fonction de contrôle prudentiel en particulier.


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[>> 98] sont désormais éclaircies. Des deux côtés, on y a gagné. Chacun peut désormais calculer ce qu’il doit payer et, le cas échéant, trouver une autre voie si cela ne lui convient pas.

SURVEILLANCE

Contrôles et entrevues C’est le 1er janvier 1999 que la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) a, officiellement, vu le jour, instituée par la loi du 23 décembre 1998. Reprenant les compétences du Commissariat aux Bourses et une partie de celles de la Banque centrale du Luxembourg, la CSSF a en charge la surveillance prudentielle des établissements de crédit, des autres professionnels du secteur financier, des organismes de placement collectif et des bourses, ainsi que la surveillance des marchés d’actifs financiers. Au cours de l’année 2005, ces différents volets de la surveillance se sont concrétisés sous la forme de contrôles sur place, d’entrevues ou bien d’analyses de dossiers et de documents. Dans le domaine bancaire, par exemple, la CSSF a eu à traiter 232 comptes rendus analytiques (23 consolidés et 77 concernant des filiales de banques luxembourgeoises). Il s’agit de documents rédigés par les réviseurs d’entreprise permettant à la Commission de disposer d’un instrument fiable pour apprécier la qualité de l’organisation et l’exposition aux différents risques des établissements surveillés. En matière de contrôles sur place, 98 ont été effectués au cours de l’année écoulée (contre 76 en 2004) en tenant compte des missions effectuées dans le cadre de la mise aux normes du processus de Bâle II. Par ailleurs, 29 lettres d’observation ont été adressées aux banques en relation avec des déficiences observées en matière de lutte contre le blanchiment. Il y en avait eu 64, un an plus tôt. Dans le cadre de la surveillance des organismes de placement collectif (OPC), la CSSF a effectué deux contrôles sur place auprès de prestataires de services et a organisé pas moins de [>> 102] 100

Concentration oblige, le nombre de banques ne cesse de diminuer au Luxembourg. Risque-t-on d’arriver, à terme, à un niveau trop faible, qui priverait le pays d’une certaine masse critique? «Dans tous les autres centres financiers importants, le nombre de banques diminue. C’est inéluctable. Pourquoi le Luxembourg serait-il épargné? Mais le nombre de banques, en luimême, n’est pas forcément important. Ce qui compte plutôt, c’est la somme de bilans et de ce côté-là, les chiffres augmentent. Par ailleurs, on constate que de nouvelles banques continuent à s’établir au Luxembourg, ce qui montre bien que l’attractivité de la place ne se dément pas. Si ce n’était pas le cas, nous pourrions en effet nous poser des questions. En 2005, cinq nouvelles banques ont commencé leurs activités et il y en a déjà eu trois nouvelles depuis le début de l’année. Dans la préface du rapport annuel de la CSSF que vous avez rédigée, vous faites part de votre souci d’éviter une surréglementation du secteur financier. Estimez-vous la situation critique en la matière? «Il faut bien distinguer deux choses. Il y a d’une part la surréglementation qui provient des directives européennes émises à Bruxelles. On peut le regretter, évidemment, mais on ne peut rien y faire. À côté de cela, nous avons le souci de ne pas surcharger le cadre réglementaire en vigueur au Luxembourg. C’est pourquoi nous avons pris l’initiative avec le Codeplafi (le Comité pour le développement de la place financière, ndlr.) d’étudier les facteurs qui pourraient générer une telle surréglementation et de voir comment on peut y remédier. Nous avons donc constitué un groupe de travail, qui s’est réuni une première fois au mois de février et nous avons retenu une approche proactive: si un des acteurs de la place rencontre un élément pouvant constituer un risque de surréglementation, il peut nous soumettre une proposition écrite qui servira de base de discussion. Depuis cette première réunion, nous n’avons pas reçu la moindre proposition. Nous sommes évidemment très réceptifs sur le sujet, mais nous ne sommes pas non plus dans une situation d’attente fébrile.

N’avez-vous pas le sentiment qu’entre le Codeplafi et Profil, on ne sait pas vraiment qui fait quoi? L’existence de deux entités a-t-elle vraiment un sens à vos yeux? «Les choses étaient claires dès le commencement. Le Codeplafi intègre des représentants du secteur privé, mais aussi du secteur public, via la CSSF, le Commissariat aux Assurances ou le ministère des Finances. Profil, de son côté, est une structure exclusivement privée. C’est vrai qu’elle a longtemps été discrète, mais avec l’arrivée de M. Maquil à sa présidence, les choses sont en train de changer. Comment ces deux structures cohabitent-elles? «Nous travaillons côte à côte. Nous en discutons régulièrement lors de nos réunions: il est essentiel que Profil fonctionne bien et qu’il y ait des initiatives qui soient prises… Regrouper les deux sous une seule autorité ne serait pas une bonne chose, car il faut que le secteur privé dispose d’un maximum de liberté. Si l’État, sous une forme ou une autre, est trop proche, cette liberté diminue… Dans ce contexte, quelle est l’implication du Codeplafi dans les efforts de promotion de la place? «Nous apportons un soutien sans faille aux initiatives et aux décisions prises par Profil à partir du moment où elles vont dans la bonne direction. Mais nous n’en faisons pas plus. Profil a une entière autonomie d’action et il ne faut surtout pas croire que le Codeplafi domine Profil. C’est à Profil qu’a été donné le mandat de mettre en œuvre la politique de promotion de la place financière, pas au Codeplafi. L’année dernière, PricewaterhouseCoopers avait remis au Codeplafi une étude sur les opportunités pour la place financière de créer de nouveaux statuts de PSF. Quelles sont les suites données à ce rapport? «Il y avait effectivement eu un certain nombre de propositions, dont certaines vont d’ailleurs très loin, mais aucune conclusion définitive n’en a été tirée. Nous sommes en train de finaliser les discussions sur le sujet et je pense que nous serons en mesure, d’ici un à deux mois, de soumettre des propositions concrètes au gouvernement. Nous avons profité de cette occasion pour regarder la législation PSF dans son ensemble et proposer, nous-mêmes, d’autres initiatives que celles reprises dans ce rapport. Il est encore un peu tôt pour révéler de façon précise ce


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qu’il en découlera, mais on peut effectivement imaginer, à terme, la création de nouveaux statuts et des modifications de l’un ou l’autre point déjà existant. Avez-vous le sentiment, aujourd’hui, que le Luxembourg doit faire face à une concurrence accrue d’autres centres financiers internationaux? «Je ne pense pas que la situation concurrentielle ait changé. Le Luxembourg me semble toujours en position avantageuse par rapport aux autres, car je n’ai pas le sentiment que les investisseurs ou les promoteurs ont des raisons particulières de préférer aller là-bas plutôt qu’au Luxembourg. Tout le monde doit, de toute façon, observer les mêmes règles.

[>> 100] 130 entrevues avec des intermédiaires d’OPC au sujet, notamment, de l’application des nouvelles obligations législatives et réglementaires. La Commission a eu également à traiter 1.003 déclarations d’erreurs de calcul de VNI ou d’inobservations des règles de placement auxquelles les OPC sont soumises. Un chiffre en hausse de 28% par rapport à 2004, alors que dans le même temps, le nombre «d’unités économiques en activité» (OPC simples ou à compartiments multiples) a augmenté de 8% et le volume d’actifs sous gestion de 38%, à 1,53 milliard d’euros. C’est bien évidemment dans le domaine des Professionnels du secteur financier (PSF) que l’activité s’est le plus accrue au cours de l’année écoulée, compte tenu de la forte augmentation – légèrement moindre qu’en 2004, cependant – du nombre d’entités placées sous la surveillance de la CSSF, dans la continuité de la loi du 2 août 2003: de 166 unités, fin 2004, le nombre de PSF est, ainsi, passé à 185 fin 2005. Deux contrôles sur place (contre cinq en 2004) ont été pratiqués par la CSSF, laquelle a, par ailleurs, organisé, dans ses locaux, pas moins de 125 entrevues avec des dirigeants de PSF (il y en avait eu 102 l’année précédente). Enfin, en matière de surveillance des marchés d’actifs financiers, le nombre de déclarations de transactions envoyées à la CSSF a été de 2,83 millions, soit autant qu’en 2004. Trois enquêtes pour suspicion de délit d’initié ont été initiées par la Commission et sont toujours en cours. La CSSF a, par ailleurs, traité 54 requêtes adressées par des autorités administratives étrangères. Un nombre relativement stable d’une année sur l’autre (il y en avait eu 51 en 2003 et 47 en 2004). || J.-M. G. 102

Qu’en est-il de la situation en matière de régulation sur le plan international? La coordination entre les différentes autorités de contrôle nationales est-elle efficace? «Je pense en effet que le modèle fonctionne bien et nous ne rencontrons pas de difficultés particulières lors de nos rapports avec les régulateurs étrangers en vue d’obtenir des renseignements précis sur tel ou tel établissement financier. À partir de là, je ne crois pas que les idées visant à modifier le système actuel pour établir une autorité de surveillance européenne soient justifiées. Il faut bien voir que les autorités de surveillance nationale sont plus près des banques et des fonds de leurs pays, alors qu’une seule autorité européenne serait trop éloignée de la réalité du terrain. Il s’agit là du principal argument allant contre cette idée. Mais il y a beaucoup d’autres questions que soulèverait un tel projet: où serait implantée cette autorité? Quel serait son champ d’action exact? Serait-elle compétente pour la surveillance de toutes les banques ou seulement des établissements transnationaux? Je ne pense pas qu’il y ait une justification à entamer de tels efforts de réflexion. L’un des grands chantiers législatifs, au niveau européen, concerne la directive sur les marchés d'instruments financiers (MiFID). Quel est, à vos yeux, son impact réel sur le marché? «On peut dire qu’il s’agit d’une petite révolution, car le texte va plus loin dans l’approche de la protection des investisseurs et des consommateurs. C’est le client qui sera au centre et tout le monde devra s’habituer à aborder le problème de cette façon. Je pense que les

professionnels commencent à être prêts dans cette optique. Au niveau de la transposition en droit national, nous devrions reprendre le texte de la directive dans la mesure du possible et essayer d’en trouver la meilleure application qui soit. Ce sera aux circulaires ultérieures de la définir. C’est le ministère des Finances qui a en charge la mise en application législative de cette directive. Nous avons simplement été associés aux réflexions. Je pense que le projet de loi pourra être déposé à la rentrée de cet automne. L’ABBL s’est émue, fin mars, d’une étude néerlandaise qui déclarait le Luxembourg comme champion mondial en termes d'attractivité pour le blanchiment d'argent. N’était-il pas également du rôle de la CSSF de prendre position? «L’ABBL a pris une bonne décision en marquant son désaccord avec le contenu de cette étude. Mais en y regardant de plus près, le document n’était pas destiné à attaquer spécifiquement le Luxembourg… Il se base sur une série de définitions des techniques de blanchiment, à partir desquelles une étude purement analytique a été effectuée au regard des différentes dispositions prises par chacun des États. La conclusion à laquelle aboutissent les auteurs de cette étude est tellement exagérée qu’elle n’a vraiment pas de sens. La question ne s’est pas posée de savoir si le Luxembourg mettait en œuvre des mesures de lutte contre le blanchiment et comment il le faisait. Il s’agissait davantage d’un concept académique. Dire qu’un pays plus riche est plus susceptible de faire du blanchiment, c’est un peu facile. Dans ce contexte, nous avons en effet décidé de ne pas réagir sur cette étude qui, à nos yeux, n’avait pas de sens véritable. S’il y avait eu des choses factuelles incorrectes mentionnées dans le document, nous l’aurions fait. Mais ce n’était pas le cas. D’une manière générale, on a le sentiment que la CSSF se montre pour le moins discrète dans sa communication. Partagez-vous ce point de vue? «En matière de communication, je pense que nous avons une bonne approche dans ce que nous faisons, surtout par rapport au passé. Cela ne nous empêche pas d’avoir un certain nombre de discussions en interne afin de revoir certaines méthodes pour mieux communiquer, aussi bien en interne qu’en externe. Il y a certainement des choses à améliorer en la matière.


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D’un autre côté, nous sommes des gens discrets et nous ne communiquons que lorsque cela est nécessaire. Nous ne sommes pas un commerce qui doit vendre un produit. Dans notre newsletter mensuelle, il y a déjà beaucoup d’informations qui sont reprises. L’actualité brûlante, c’est aussi et surtout l’OPA de Mittal Steel sur Arcelor. Où en est le dossier? «Nous pensons que, sauf événement important, M. Mittal pourra commencer son offre dans le courant de la première quinzaine de mai (cette interview a été réalisée le 28 avril, ndlr.). Le document d’information sera prêt. En attendant, nous travaillons toujours étroitement avec nos collègues des différentes autorités de contrôle espagnole, française, belge et néerlandaise, ainsi qu’avec la SEC américaine. Il s’agit d’un dossier très complexe et politiquement important. On ne peut que se réjouir que la collaboration entre les différentes autorités soit très bonne. Nous sommes quotidien-

nement en relation les uns avec les autres par le biais de conference calls. Chaque ligne du document est traitée de manière systématique et toutes les demandes de modifications ont été prises en compte jusqu’à présent. C’est la première fois qu’une telle coopération est mise en place à une telle échelle. Cela a-t-il demandé une mise en œuvre particulière? «Travailler avec autant d’autorités à la fois est en effet quelque chose de nouveau, même si nous avons une certaine expérience des échanges internationaux dans le cadre du traitement des prospectus. Nous n’avons pas suivi de méthodologie ou de structure d’action particulière. Si le Luxembourg avait, à ce moment-là, déjà adopté la loi sur les OPA, il est probable que la CSSF aurait eu un rôle de ‘leader’ et de coordination de ces échanges. Mais je ne sais pas si cela aurait été nécessaire, car tout le monde est bien conscient de l’enjeu. En tous les cas, il s’agit

d’un excellent cas d’école, même si on peut supposer qu’il y aura très peu d’OPA de ce type à l’avenir. Cela reste du domaine de l’exceptionnel. Dans le même temps, le législateur a voté la loi OPA. La CSSF est évidemment directement concernée et verra ses compétences élargies, même si le Conseil d’État s’est opposé à certaines des mesures proposées initialement. Cela vous a-t-il posé problème? «Je n’ai pas de commentaire à faire sur la prise de position du Conseil d’État, qui est très respectable. Ce qui est certain, c’est qu’il nous est tout à fait possible de travailler normalement sans que nous soyons investis de tels pouvoirs qui vont très loin. Vous avez débuté votre carrière au Commissariat au contrôle des banques en juin 1969 et vous êtes, ensuite, toujours resté dans le même domaine. Depuis tout ce temps, les choses ont bien dû changer, n'est-ce pas?

Place financière - Positions à risque sectorielles Télécommunications, médias, technologies Aviation Assurance Transport Tourisme et loisirs

mio EUR 4500 4000 3500 3000 2500 2000 1500

Source: CSSF

1000 500 0

2001

2002

2003

2004

2005

Depuis 2001, les vingt établissements les plus importants de la place financière (ils en couvraient près de 60% de la somme de bilan fin 2005) communiquent leurs positions sur certains secteurs plus particulièrement touchés par l’environnement économique défavorable. En 2005, contrairement aux années précédentes, le volume global des positions à risque a augmenté de 1,8%, passant de 7,25 milliards d’euros à 7,38 milliards. Il est toutefois à noter que seul le secteur des transports (+37%) a contribué positivement à cette hausse. Il est désormais le deuxième poste le plus important (22,3%), derrière les télécoms (36,1%) et devant l’aviation (18,8%). En 2001, le volume global des positions à risque était de 10,32 milliards d’euros, toujours dominé par les télécoms (38,7%), devant l’aviation (24,9%) et les assurances (15,7%). Le transport ne venait qu’après, avec 14,5% du total.

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«Cela n’a évidemment plus rien à voir. Aujourd’hui, la fonction est beaucoup plus spécialisée, spécifique et compliquée. Ce qui a beaucoup changé, aussi, c’est l’influence de l’Europe. Au début, elle était pratiquement inexistante. Aujourd’hui, l’influence de Bruxelles sur Luxembourg devient très difficile à gérer. Sans compter, évidemment, le développement des moyens informatiques. Nous n’avions que des crayons et du papier au tout début.

Nouvelles compétences Depuis le 1er janvier dernier, la Commission de surveillance du secteur financier est l’unique intervenant dans le cadre de l’approbation des prospectus relatifs aux offres au public et aux admissions à un marché réglementé de valeurs mobilières. C’est l’une des conséquences de la transposition de la directive européenne dite Prospectus, qui attribue également à la CSSF la compétence en matière d’approbation de prospectus simplifiés relatifs aux offres au public de valeurs mobilières qui n’entrent pas dans le champ d’application de la Partie II de la Loi Prospectus du 10 juillet 2005. Historiquement, cette responsabilité incombait jusqu’alors à la Bourse de Luxembourg, de sorte que pour mieux préparer ce changement de compétences, les deux institutions ont travaillé en parallèle au cours du second semestre 2005, avant que la CSSF ne reste finalement seule à bord, afin de rendre toutes les procédures plus transparentes et efficaces. Conséquence directe: treize employés de la Bourse de Luxembourg ont changé d’employeur, en ayant été repris au sein du service surveillance des marchés d’actifs financiers de la CSSF. Entre le 1er juillet et le 31 décembre 2005, sous le nouveau régime d’adoption introduit par la loi, 581 documents ont été approuvés par la CSSF et la Bourse de Luxembourg: 283 prospectus, 210 prospectus de base, 11 documents d’enregistrement et 77 suppléments. Depuis le début de l’année, le rythme ne cesse de croître. Le nombre de dossiers approuvés pour le seul compte du premier trimestre 2006 s’est élevé à 437, soit 75% du volume traité au cours du second semestre 2005. Près de 60% de ces dossiers concernaient des prospectus, 24% des suppléments et 15% des prospectus de base, le reste étant constitué de documents d’enregistrement. || J.-M. G. 104

Ainsi, au maximum, vous n’irez pas au-delà de juin 2009, ce qui correspondrait exactement à 40 années de carrière… «Je n’ai pas fait le calcul. La perspective de mon départ en retraite ne me pose pas de problèmes. J’aime beaucoup travailler. Tant qu’on voudra que je fasse ce que je fais actuellement, je continuerai. Le ministre Frieden a de toute façon souhaité qu’il y ait le moins de changements possible. Après, j’aurai tout le loisir de ‘travailler’ différemment, comme, par exemple, de pouvoir lire tous ces livres que je n’ai pas eu le temps de lire depuis tout ce temps, ou de m’occuper de mes petits-enfants». || Propos recueillis par Jean-Michel Gaudron

Evolution du nombre de cas d'erreur de calcul de la VNI et d'inobservation des règles de placement sur les six dernières années 900 800

Erreurs de calcul de la VNI

700

Inobservation des règles de placement

600 500 400 300 200

Source: CSSF

PROSPECTUS

Vous avez été renouvelé dans vos fonctions de directeur de la CSSF fin 2004, pour une durée de six années. Or, vous atteindrez la «limite» de 65 ans au début du mois de juin. Cela veut-il dire que vous n’irez pas au terme de votre mandat? «Il existe une disposition législative qui permet au gouvernement de prolonger d’une année supplémentaire le mandat d’un fonctionnaire atteint par la limite d’âge, et ce, trois fois de suite au maximum, chaque fois pour un an.

Le ministre Frieden m’a demandé de prolonger pour une année supplémentaire, ce qui sera donc le cas à partir de ce mois de juin, jusqu’en juin 2007.

100 0

2001

2002

2003

Dans le cadre de la circulaire 02/77 concernant la protection des investisseurs en cas d’erreur dans le calcul de la Valeur nette d’inventaire (VNI) et de réparation des conséquences de l’inobservation des règles de placement qui sont applicables aux OPC, les administrateurs d’OPC sont tenus de signaler à la CSSF toute erreur de calcul ayant un impact significatif sur la VNI. Le seuil de «tolérance» de ces erreurs varie entre 0,25% de la VNI (pour les OPC monétaires/cash funds) et 1% de la VNI (pour les

2004

2005

OPC d’actions et autres). Les cas de manquement aux règles de placement sont également soumis à la CSSF. La forte croissance du nombre des OPC inscrits explique, en partie, la forte croissance des inobservations des règles de placement enregistrées. Sur les 784 cas recensés en 2005, 396 ont été régularisés en réalisant un bénéfice et 226 en réalisant une perte. Pour les 162 cas restants, les montants n’étaient pas encore connus au 31 décembre 2005.



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G R A N D E N T R E T I E N — R AY M O N D G O E B B E L S ( I N V E S TA S )

«Il n’y a pas vraiment de

culture d’actionnariat» Le nouveau président de l’association de défense des actionnaires minoritaires, Investas, porte un regard sans complaisance sur la situation des petits porteurs au Luxembourg.

Monsieur Goebbels, comment devient-on président d’une association comme Investas? «Je connais depuis longtemps Jean-Paul Hoffmann. Il m’avait sollicité il y a deux ans

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pour rejoindre le conseil d’administration de l’association. Lorsqu’il a quitté ses fonctions, il nous a fallu un certain temps avant de lui trouver un successeur, surtout que nous cherchions initialement quelqu’un d’externe. En tant que nouveau président, quels sont vos objectifs? «Le premier d’entre eux est de parvenir à augmenter le nombre de nos membres. Nous en avons actuellement 160 environ, ce qui est notoirement insuffisant pour être représentatif dans le cadre d’actions de lobbying. Ensuite, je tiens à promulguer et développer la «culture actionnariat» au Luxembourg. Nous avons également l’ambition de pouvoir, à terme, davantage représenter les actionnaires qui nous donneraient procuration lors des assemblées générales. Dans ce cadre-là, nous sommes en train d’étudier avec Euroshareholders la possibilité d’avoir des mandats transfrontaliers. Enfin, l’un de nos autres buts principaux est d’obtenir un mandat dans un conseil d’administration, afin d’y représenter les petits actionnaires. Nous voudrions que cette possibilité soit généralisée à l’ensemble des sociétés cotées, comme cela est observé dans d’autres pays. Il est toujours important d’avoir un gardefou pour les actionnaires minoritaires. Par quel biais comptez-vous augmenter le nombre de membres adhérents? «Il y a plusieurs idées. Lorsque nous organisons des conférences, par exemple, il convient de ne pas se limiter à n’inviter que nos propres membres. Pour l’heure, je m’attache principalement à mettre en place une infrastructure qui nous permette d’être plus efficaces et [>> 109]

Photo: David Laurent

Depuis le début de l’année, l’association de défense des actionnaires minoritaires Investas compte un nouveau président en la personne de Raymond Goebbels, 56 ans, qui a, derrière lui, une longue carrière menée dans le secteur bancaire et financier. Commencé chez un agent de change britannique de la place, son parcours s’est ensuite poursuivi pendant sept années dans la salle des marchés de Bank of America Luxembourg. En 1984, il rejoignit la Hessische Landesbank, pour le compte de qui il développa l’activité de private banking. Il resta en place jusqu’en 2003 dans ce qui devint, au gré des fusions, la Bayerische Landesbank puis la Banque LBLux. Il décida, alors, de se mettre à son propre compte, en fondant Sagilux, structure prestataire de services de type family office, et en s’investissant dans le gérant de fortune Eurinvest Partners. Entré chez Investas en 2004, il en a été propulsé à la présidence à la suite du départ de Jean-Paul Hoffmann. Un nouveau statut pour lequel il ne s’enflamme pas, loin s’en faut. «Je n’ai aucune ambition personnelle en tant que président d’Investas et certainement pas d’ambition politique non plus. Il y en a d’autres dans la famille qui le font… (son frère n’est autre que le député européen Robert Goebbels, ancien ministre socialiste de l’Économie et des Travaux publics, ndlr.). J’ai d’autres objectifs dans mon mandat et j’essaye de les réaliser. Et à un certain moment, j’espère bien qu’il y aura un meilleur président que moi pour reprendre le flambeau».


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[>> 106] je suis sur le point de trouver un secrétaire général. Investas ne fonctionne que sur la base du bénévolat, que ce soit pour le collage de timbres sur les enveloppes ou les think tanks. Comment expliquez-vous que vous n’ayez pas su, jusqu’à présent, réunir plus de membres? «Je pense qu’il s’agit d’un problème d’esprit en général. Au Luxembourg, il n’y a pas vraiment de culture d’actionnariat. De plus, les Luxembourgeois sont plutôt des gens qui ne se montrent pas trop. Pour vivre heureux, vivons cachés! Avez-vous l’ambition qu’à terme, Investas puisse fonctionner avec des salariés permanents? «Ce serait en effet tout à fait envisageable à partir du moment où nous aurions reçu un certain nombre de mandats de la part des autres associations et que nous serions présents dans les conseils d’administration. Évidemment, nous sommes loin du DSW allemand (Deutsche Schutzvereinigung für Wertpapierbesitz, ndlr.), qui compte une vingtaine de membres permanents, dont une moitié de juristes. Vous vous êtes engagé dans le cadre du litige RTL Group, depuis 2002 (1). Où en est l’affaire? «Nous attendons que le jugement soit rendu, le 12 juillet prochain, par le tribunal d’arrondissement de Luxembourg. Lors de la dernière assemblée générale des actionnaires, à laquelle j’ai assisté, nous avons fait opposition dans les

votes. Nous avons notamment constaté qu’un fonds d’investissement de type Loi Rau de la BCEE, a voté dans le même sens que les gros actionnaires. Ainsi, d’un côté, il vend des parts aux particuliers, mais de l’autre, il se place avec les grands. Ce n’est pas très joli… Nous estimons que ce type de comportement est contre-productif. On ne peut que constater que les 10% d’actionnaires restant dans le free float de RTL Group sont mal servis. Et j’estime que les fonds d’investissement de ce type devraient, eux aussi, représenter leur clientèle et non pas nager avec des gros… Je suis d’ailleurs persuadé qu’un certain nombre de gens ne savent même pas qu’ils sont actionnaires de RTL Group, via ces fonds. Cela signifie-t-il qu’il y a un total manque de transparence en la matière? «Non, je parlerai plutôt de manque d’information. Je présume que beaucoup de gens qui ont investi dans des fonds d’investissement ne savent pas vraiment ce que c’est… Ils ont acheté un produit qui leur a été vendu, sans vraiment savoir quelle en est la substance. Il s’agit là d’une culture qu’il serait bien de voir s’établir au Luxembourg. Je pense qu’il faudrait, par exemple, clairement faire connaître ces mécanismes dans les écoles, surtout les écoles de commerce... Avez-vous le sentiment que les choses ont vraiment bougé depuis cette affaire RTL Group?

«Aujourd’hui, nous sommes effectivement dans une tout autre situation qu’il y a deux ou trois ans et on ne peut que s’en rendre compte avec l’OPA annoncée de Mittal Steel sur Arcelor. Dans ce dossier, le gouvernement se trouve lui-même en situation de petit actionnaire, avec ses 5,6% qu’il détient en Arcelor… Sans la date butoir du 20 mai, à laquelle devait être transposée la directive OPA en droit national, pensez-vous que les choses n’auraient pas avancé? «Il est vrai que même sans l’affaire Arcelor, Luxembourg est, de toute façon, condamné à mettre cette loi en place dans les plus brefs délais. Nous sommes au pied du mur et on ne peut que le regretter. Nous en avions déjà parlé avec le ministre du Trésor et du Budget Luc Frieden, que nous avions rencontré en octobre 2003! Il avait alors fait part de sa volonté de voir aboutir au plus vite la loi sur les OPA... Nous aurions également bien aimé être consultés pour la préparation de cette loi OPA. Mais nous retombons dans le problème d’une petite association qui ne fonctionne que sur la base du bénévolat. Comment expliquez-vous la lenteur dont a fait preuve le législateur? «Peut-être que dans le cadre du dossier RTL Group, l’État était moins impliqué qu’avec Arcelor…

La transaction entre Bertelsmann et GBL, pour la prise de contrôle de RTL Group, en 2001, a été l’objet de nombreuses actions en justice auxquelles Investas s’est associée. «On ne peut que constater que les 10% d’actionnaires restant dans le free float de RTL Group sont mal servis, tout simplement», estime Raymond Goebbels.

Source: RTL Group

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I N V E S TA S

Un demi-siècle d’histoire Si, officiellement, l’asbl Investas existe depuis bientôt six ans, l’initiative de défendre les intérêts des actionnaires minoritaires remonte à… 1959, plus précisément le 15 mai, date de création de l'Association Luxembourgeoise pour le Développement de l'Épargne et la Défense des Intérêts des Détenteurs de Valeurs Mobilières (Dedid). Ses quatre pères fondateurs furent MM. Edmond Dauphin, François Mandres, Fernand Koster et René Wolter (le premier président). En 1969, éclata la très politisée «Affaire Cegedel», initiée par le chef de la rubrique économique au Luxemburger Wort, un certain Fernand Rau… En automne 1969, il apparut que l’actionnaire principal de Cegedel, une société d’investissement adossée à un grand groupe bancaire français, avait commencé à se désengager petit à petit, tout en conservant les sièges clés au conseil d’administration. Le conflit qui s’ensuivit entre le gouvernement et le groupe actionnaire s’intensifia lorsqu’il fut question que celui-ci avait créé une caisse alimentée par des ristournes non comptabilisées. L’affaire fut exploitée politiquement et conduisit à un remaniement du conseil d’administration, où le rôle de l’Etat fut renforcé. À la suite de ce remue-ménage, Dedid obtint, en juin 1971, un siège au conseil d'administration de Cegedel (occupé, alors, par Roland Michel, vice-président de l’association). C’est sous l’impulsion de Jean-Paul Hoffmann, son 4e président (après René Wolter se succédèrent l’abbé André Heiderscheid puis Roland Michel) que l’association va prendre un nouvel élan et un nouveau nom, Dedid devenant, en mai 2000, Investas. Dans la foulée, l’asbl devint le membre luxembourgeois d’Euroshareholders, l'organisation européenne des associations des actionnaires minoritaires. Un an plus tard, la Bourse de Luxembourg apporta également son soutien à l’action d’Investas, par le biais d’une convention de collaboration incluant un certain nombre d’actions ponctuelles. Une autre affaire retentissante – celle de la transaction de titres RTL Group entre Bertelsmann et GBL – donna l’occasion à Investas de monter au créneau, aux côtés d’Audiolux et BGL Investment Partners (devenu, début 2006, BIP Investment Partners). Aujourd’hui, Investas compte environ 160 membres, individuels et institutionnels. «Un nombre nettement insuffisant», reconnaît le président Goebbels. || J.-M. G. 110

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Quel regard portez-vous, justement, sur cette OPA annoncée de Mittal Steel? «J’ai assisté, début avril, à la présentation faite par les dirigeants d’Arcelor à leurs actionnaires. Leur analyse est tellement positive qu’il est presque légitime que Mittal Steel soit intéressé à les racheter! C’est en effet du parfum, mais le parfum a aussi parfois besoin d’eau de Cologne (2)… Il y a d’ailleurs eu beaucoup de situations dans le monde économique où c’est l’eau de Cologne qui a repris le parfum… Ce qui me gène un peu dans cette affaire, c’est ce collègue français qui a créé un fan-club d’Arcelor et qui a traité M. Mittal de pollueur. C’est un peu déplacé, mais j’ai le sentiment que cela n’est pas venu gratuitement… Sur le principe, vous ne semblez donc pas opposé à ce que cette OPA se réalise… «À partir du moment où cela se déroule dans des conditions où les actionnaires minoritaires ne sont pas maltraités, comme ce fut le cas avec RTL Group, je ne vois en effet pas en quoi Investas aurait à intervenir. Il n’est pas dans nos attributions de donner des conseils à nos membres quant aux décisions qu’ils doivent prendre. Nous sommes seulement là pour intervenir dans le cas où il y aurait un quelconque abus envers les actionnaires minoritaires. De toute façon, nous attendons de voir le document officiel de l’offre avant de prendre une quelconque position sur la question. Êtes-vous satisfaits, par ailleurs, de la loi OPA qui a été votée début mai? «À l’exception des petits desiderata que nous avions transmis au ministre, il est évident que ce texte est une bonne chose, puisqu’il est absolument nécessaire d’avoir une vraie protection pour les actionnaires minoritaires. Ce fut d’ailleurs un des arguments des juges dans le dossier RTL Group: il n’y avait aucune base légale pour que les petits actionnaires soient rémunérés de la même façon que GBL ou Bertelsmann. Comment souhaiteriez-vous travailler en plus étroite collaboration avec les associations voisines comme l’ADAM en France ou DSW en Allemagne? «Nous avions représenté DWS, l’année dernière, aux côtés des actionnaires minoritaires chez RTL. Cela avait d’ailleurs fait un effet bœuf de voir DSW représentée dans une A.G. de RTL, surtout vis-à-vis de Bertelsmann…

Cette collaboration se fait de toute façon dans le cadre de l’action Euroshareholders. Nous nous rencontrons assez souvent à Bruxelles. Et je ne désespère pas de convaincre Colette Neuville (la présidente de l’ADAM, ndlr.) de venir au Luxembourg pour y tenir une conférence. Ce serait une très bonne chose pour la promotion de notre action ici. L’OPA de Mittal Steel sur Arcelor concerne un certain nombre de pays en même temps. N’était-ce pas l’occasion de travailler main dans la main avec vos homologues belges, français et espagnols? «Nous aurions en effet pu envisager de nous mettre ensemble et d’adopter une stratégie commune. Pourquoi ne l’avons-nous pas fait? Par manque de définition, manque de temps, de moyens, de beaucoup de choses finalement… Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. C’est, en tous les cas, un cas d’école pour envisager, dans le futur, d’avoir plus de relations horizontales entre les associations… N’avez-vous pas le sentiment d’être un Don Quichotte qui se battrait en vain? «Il est certain que l’on peut en effet se considérer comme tel à partir du moment où nous restons petits. Tant que nous ne disposons pas d’une certaine force, c’est peine perdue. À partir de quelle taille estimez-vous que vous auriez cette taille minimale requise? «Nous nous attelons à atteindre la barre des 500 membres. Évidemment, si nous parvenons à plus, ce serait encore mieux! C’est un objectif, certes. Mais qu’il soit réaliste et réalisable, c’est autre chose. Si nous voulons avoir une certaine représentativité, il faut néanmoins le garder en tête…». || Propos recueillis par Jean-Michel Gaudron (1) En février 2001, le groupe de médias allemand Bertelsmann était devenu actionnaire majoritaire (à 67%) de RTL Group, à la suite d’un échange de participations avec GBL, l’actionnaire «historique» belge faisant apport de sa participation de 30% dans RTL Group en échange d’un intérêt de 25,1% dans Bertelsmann. L’opération avait valorisé l’action RTL Group autour de 180 euros, à un moment où le cours «normal» flirtait avec les 90 euros… (2) Allusion aux propos de Guy Dollé qui avait déclaré que les deux groupes ne tiraient pas dans la même catégorie, Arcelor faisant du parfum et Mittal de l’eau de Cologne…


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112 PHOTOS: ANDRES LEJONA. TEXTE: FRÉDÉRIQUE MOSER

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Ils ne sont qu’une poignée, au Luxembourg, à défendre les principes de l’agriculture biologique. Pas de quoi soutenir la demande des consommateurs, plus forte que jamais.

Les chantres du bio

12.05.2006

L’agriculture biologique au Luxembourg tient dans un mouchoir de poche. Moins de 3% des exploitations, établies sur une petite surface de 3.251 hectares, en respectent les principes. À leur tête, un petit contingent de 78 partisans d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement et du bien-être des animaux d’élevage. Parmi eux, on compte 46 agriculteurs mixtes (production animale et végétale), 12 maraîchers, 4 arboriculteurs, 7 éleveurs, 3 viticulteurs et 6 apiculteurs. En dépit des aides à l’installation et à la conversion (jusqu’à 450 euros par hectare) octroyées par l’Union européenne, les jeunes agriculteurs, peu sensibilisés à ces thématiques dans le cadre de leur formation, hésitent encore à se lancer dans la filière. Les produits bio, dont la plupart sont vendus sous les deux labels nationaux bio-LABEL et Demeter, ne parviennent pas à satisfaire la demande nationale, qui figure parmi les plus élevées d’Europe. L’essentiel des ventes au Luxembourg continue donc de provenir de l’importation. Quant aux produits nationaux, ils sont soit vendus à la ferme, soit transformés et commercialisés par la coopérative des agriculteurs BioG (Bio-Baurere-Genossenschaft), à l’origine de la création du grossiste Biogros et des magasins de vente au détail Naturata.

Raymond Aendekerk, arboriculteur à Betzdorf

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12.05.2006 19:45 Uhr

Charles Goedert, éleveur porcin à Ospern

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Daniel Baltes, éleveur de chèvres, veaux, vaches et cochons à Stegen

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Hugo Krijnse Locker, maraîcher à Mamer

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Michel Collette, apiculteur Ă Mertzig

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Mario Kleer, aviculteur Ă Everlange

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Jos Schanck, producteur laitier dans la plus ancienne ferme biologique du pays, Ă Hupperdange

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Yves et Corinne Sunnen, viticulteurs Ă Remerschen

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Advertorial Sponsoring

ING Luxembourg aussi a son marathon ! Partout dans le monde, ING soutient l’organisation de marathons et de courses de fond. Et cela, sous la forme d’un partenariat de longue durée avec les organisateurs de manifestations déjà existantes mais également en créant de nouvelles épreuves locales. Au Luxembourg, c’est d’une course inédite, de nuit, dont il s’agit. Le 27 mai, ING Luxembourg sponsorisera son premier marathon. Près de 2 ans après les contacts initiaux, le premier marathon de LuxembourgVille est attendu avec beaucoup d’impatience. Plus de 5.000 coureurs prendront le départ, à 18h00 précises, des 4 courses programmées: le marathon (42.195 km), le semi-marathon, l’ekiden (course de 4 relais sur la distance du marathon) et le mini-marathon (4,2 km). Les départs et arrivées se dérouleront au centre sportif de la Coque (46.000 m2 et 5.000 places assises). Les coureurs pourront ainsi profiter d’infrastructures à la hauteur de l’événement: piscine, saunas et commodités relaxantes en tous genres.

La notoriété, objectif no 1

Le marathon constitue pour le groupe ING le moyen de véhiculer ses valeurs à travers le monde. Pour ING Luxembourg, l’intérêt de cette démarche vise avant tout à promouvoir la marque. En effet, vu son positionnement au Luxembourg, c’est en termes de notoriété qu’il souhaite profiter de cette opportunité. ING ne souhaite pas seulement devenir le sponsor en titre de cet événement. Il souhaite susciter un réel enthousiasme auprès de ses employés, mais également auprès de ses clients, voire de la population luxembourgeoise et frontalière. Pour ce faire, de nombreux moyens financiers et humains ont été déployés pour la communication ainsi que pour l’organisation de manifestations spécialement dédiées aux clients de l’entité luxembourgeoise.

Une promo impressionnante !

Les membres du Comité de Direction d’ING Luxembourg le jour de l’inauguration de la montgolfière ING sur le parvis de l’Abbaye Neumünster le 7 mai dernier.

Partenariat ING / Unicef au Luxembourg

Le concept “ING Chances for children”, créé par le groupe ING en 2005, vise à scolariser des enfants dans les pays en voie de développement. Ce concept a été intégré au ING europe-marathon luxembourg. Par ce biais, ING a pris des engagements vis-à-vis d’Unicef dans le cadre d’un projet d’aide humanitaire à Afar en Ethiopie.

Luxembourg et Grande région, capitale européenne de la culture 2007

ING Luxembourg ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin. L’expérience sera renouvelée l’année prochaine, c’est une certitude. L’édition 2007, combinée à “Luxembourg et Grande région, capitale européenne de la culture”, devrait être somptueuse. Mais ne brûlons pas les étapes et profitons, dès ce 27 mai, de l’édition 2006...

Richard Di Domenico

Prises de vue: JClaude Decker

De gauche à droite: Murad Ikhtiar, Marc Van de Walle, Bernard Coucke et Philippe Gusbin.

En complément au plan médiatique élaboré par les organisateurs de la manifestation, à l’international notamment, ING a réalisé une promotion d’image spécifique au Luxembourg. L’investissement dans une montgolfière, la plus volumineuse du pays, le parrainage d’une émission de télé-réalité sur la préparation physique de novices au marathon, et la distribution gratuite de sachets de sucre dans plus de 250 restaurants du grand-duché de Luxembourg, ont eu un impact considérable. Jamais, depuis le changement de nom en 2003, ING Luxembourg n’aura été autant médiatisé sur une période aussi longue. L’étroite collaboration avec les autres partenaires de l’opération tels que la Coque, Coca-Cola, Luxair, Viva, LuxDSL, Sales Lentz, Léo, RPR1, Revue, Goeres group, EditPress, Hôpital Kirchberg, CFL et RTL contribue certainement à la promotion d’ING dans ce contexte. Il faut en effet rappeler que la dénomination officielle est le ING europe-marathon luxembourg, garantissant ainsi une visibilité systématique de la banque lors de la promotion de l’événement. L’engouement suscité auprès des instances politiques et de la ville (les magasins organiseront une nocturne jusqu’à 21h00) est un autre élément positif et indispensable à la réussite de ce projet.

Après les marathons des Etats-Unis, de Thaïlande, du Canada, de Belgique, des Pays-Bas, de Taiwan et d’autres encore, le grandduché de Luxembourg possède maintenant, lui aussi, son marathon ING. Bien plus qu’un sponsoring, c’est toute l’activité d’ING Luxembourg qui en est impactée...


Advertorial Sponsoring

ING Luxembourg aussi a son marathon ! Partout dans le monde, ING soutient l’organisation de marathons et de courses de fond. Et cela, sous la forme d’un partenariat de longue durée avec les organisateurs de manifestations déjà existantes mais également en créant de nouvelles épreuves locales. Au Luxembourg, c’est d’une course inédite, de nuit, dont il s’agit. Le 27 mai, ING Luxembourg sponsorisera son premier marathon. Près de 2 ans après les contacts initiaux, le premier marathon de LuxembourgVille est attendu avec beaucoup d’impatience. Plus de 5.000 coureurs prendront le départ, à 18h00 précises, des 4 courses programmées: le marathon (42.195 km), le semi-marathon, l’ekiden (course de 4 relais sur la distance du marathon) et le mini-marathon (4,2 km). Les départs et arrivées se dérouleront au centre sportif de la Coque (46.000 m2 et 5.000 places assises). Les coureurs pourront ainsi profiter d’infrastructures à la hauteur de l’événement: piscine, saunas et commodités relaxantes en tous genres.

La notoriété, objectif no 1

Le marathon constitue pour le groupe ING le moyen de véhiculer ses valeurs à travers le monde. Pour ING Luxembourg, l’intérêt de cette démarche vise avant tout à promouvoir la marque. En effet, vu son positionnement au Luxembourg, c’est en termes de notoriété qu’il souhaite profiter de cette opportunité. ING ne souhaite pas seulement devenir le sponsor en titre de cet événement. Il souhaite susciter un réel enthousiasme auprès de ses employés, mais également auprès de ses clients, voire de la population luxembourgeoise et frontalière. Pour ce faire, de nombreux moyens financiers et humains ont été déployés pour la communication ainsi que pour l’organisation de manifestations spécialement dédiées aux clients de l’entité luxembourgeoise.

Une promo impressionnante !

Les membres du Comité de Direction d’ING Luxembourg le jour de l’inauguration de la montgolfière ING sur le parvis de l’Abbaye Neumünster le 7 mai dernier.

Partenariat ING / Unicef au Luxembourg

Le concept “ING Chances for children”, créé par le groupe ING en 2005, vise à scolariser des enfants dans les pays en voie de développement. Ce concept a été intégré au ING europe-marathon luxembourg. Par ce biais, ING a pris des engagements vis-à-vis d’Unicef dans le cadre d’un projet d’aide humanitaire à Afar en Ethiopie.

Luxembourg et Grande région, capitale européenne de la culture 2007

ING Luxembourg ne souhaite pas s’arrêter en si bon chemin. L’expérience sera renouvelée l’année prochaine, c’est une certitude. L’édition 2007, combinée à “Luxembourg et Grande région, capitale européenne de la culture”, devrait être somptueuse. Mais ne brûlons pas les étapes et profitons, dès ce 27 mai, de l’édition 2006...

Richard Di Domenico

Prises de vue: JClaude Decker

De gauche à droite: Murad Ikhtiar, Marc Van de Walle, Bernard Coucke et Philippe Gusbin.

En complément au plan médiatique élaboré par les organisateurs de la manifestation, à l’international notamment, ING a réalisé une promotion d’image spécifique au Luxembourg. L’investissement dans une montgolfière, la plus volumineuse du pays, le parrainage d’une émission de télé-réalité sur la préparation physique de novices au marathon, et la distribution gratuite de sachets de sucre dans plus de 250 restaurants du grand-duché de Luxembourg, ont eu un impact considérable. Jamais, depuis le changement de nom en 2003, ING Luxembourg n’aura été autant médiatisé sur une période aussi longue. L’étroite collaboration avec les autres partenaires de l’opération tels que la Coque, Coca-Cola, Luxair, Viva, LuxDSL, Sales Lentz, Léo, RPR1, Revue, Goeres group, EditPress, Hôpital Kirchberg, CFL et RTL contribue certainement à la promotion d’ING dans ce contexte. Il faut en effet rappeler que la dénomination officielle est le ING europe-marathon luxembourg, garantissant ainsi une visibilité systématique de la banque lors de la promotion de l’événement. L’engouement suscité auprès des instances politiques et de la ville (les magasins organiseront une nocturne jusqu’à 21h00) est un autre élément positif et indispensable à la réussite de ce projet.

Après les marathons des Etats-Unis, de Thaïlande, du Canada, de Belgique, des Pays-Bas, de Taiwan et d’autres encore, le grandduché de Luxembourg possède maintenant, lui aussi, son marathon ING. Bien plus qu’un sponsoring, c’est toute l’activité d’ING Luxembourg qui en est impactée...


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GRAND SUJET — NETWORKS IN LUXEMBOURG

Playing the game

Photo: Andres Lejona

“It’s not what you know, but who you know,” so the saying goes. So get out and network. For a small country, Luxembourg is a networker’s paradise. How you use those networks to your personal advantage is up to you.

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Networking is about accessibility. In a large city, it consumes a lot of time travelling from work to a networking event or a club. Luxembourg city and country have proximity as a key characteristic. Events within the country are close and major European cities are a short drive away, meaning networks can draw from Brussels for example, even for a single evening event. Most smaller cities do not have the pool of personalities, nationalities, professionals, European Parliament and local ministries to draw from, that Luxembourg does. Play your cards right, pay your member fees, and you too can live on a diet of “crémant” and “canapés [>> 124]


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“A great place to discretely network.” Paul-Michael Schonenberg

[>> 122] The hardest network to break into is the one that exists naturally – that of the small population of Luxembourgers who know, befriend, marry, and employ each other. To make initial business contacts, the best thing to do is join one of the better networks or social clubs, and possibly more than one. As Paul-Michael Schonenberg, Chairman and CEO of Amcham points out, “There is a lot of cross-fertilisation of clubs.”

What defines a business network?

It’s lonely at the top

Where does one place the parameters? There are restrictive clubs, such as the Table Ronde (Round Table) Luxembourg, which has a fixed minimum age of 18 years and a maximum of 40. The idea is to gather together young men whose character is still to be formed and to make them better citizens by allowing them to mature and gain wisdom through contact with young people of other professions or more experienced members within an international network of friends. There are occasional clubs that don’t cross-pollinate – Lions are unlikely to be Rotarians and vice versa, and although

APM (Association Progrés du Management) is a network originating from French companies but now expanding into Luxembourg that was born from three simple ideas. The first is that the competitiveness of a company depends on the quality of its leader. The second is that the undertakings of the head of a company are in constant evolution, so he unceasingly requires new skills and knowledge. The third is that directors require a specific pedagogy in order to conduct their business. It can get lonely at the top. APM is aimed at bringing together the heads of companies anxious to permanently improve their capacity of management. It is the CEOs themselves who define the topics and actions of the annual meetings. The network has very simple conditions. A member must be the “number one” of a company. A member must share the values of the association as registered in the APM Charter. A member must commit himself to ten club participations a year, and a member must assist in the creation of a club or be co-opted by the others in the case of an existing club. It is a simple concept that member Stephan Kinsch says aims to, “break the solitude of the leader,” who through APM can benefit from the richness of an international network of first in commands. By definition fairly exclusive, there are currently 3,700 in the international network and 23 in Luxembourg with an objective of reaching 40 members at the end of the year. They meet at the Hotel Belair and stress that there is no formal dress code. If, as the saying goes, “Leaders are more powerful role models when they learn than when they teach,” APM aims to bring leaders together so that they can continuously learn and evolve. || M.C 124

Photo: Andres Lejona

People at the top of a company often conduct their business in solitude, and also need a network to discuss the challenges that come with leadership.

Cercle Munster, “The only game in town”


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neither is strictly a business network, they conduct business through their activities. Languages can restrict people from being able to penetrate certain groups. The GCGD (Golf Club Grand Ducal) offers a network, although it is a sports and social club by definition. Getting close to high-level executives in a relaxed setting is certainly part of the game, and the number of members who don’t play golf attest to the fact that there are other reasons for belonging. Mr Guy de Muyser, President of the Executive Club and Mr Philippe Cahen, Vice-President, are both nongolfing members. In fact, extending the connections, Mr Jean-Philippe de Muyser is on the board of the GCGD and, with his wife, manages the restaurant and bar. He also happens to be the son of the President of the Executive Club.

A need for a suitable place A physical place can be the means for a network. Georges Wagner has been Director of Cercle Munster since Cercle Munster asbl was created in 1983, and the club opened its doors in September 1984. He saw a need for a suitable place where people from businesses, the financial sector and trades could meet. The goal was to make a real club environment, and in this respect, Cercle Munster is highly regarded. “We are a social, business and cultural club,” says Wagner. “What we do is provide a structure for both the private and business lives of our members. Approximately 75% of the function of the Cercle is business and about 25% is private. Real business occurs within the Cercle. We offer a place for business meetings and business functions. Papers are signed within our four walls.” But it is also in an elegant setting for weddings and dinners. The Cercle offers an opportunity for members to meet other high-level people but, “not from the political arena,” Wagner says. “We have people from the University, from Arcelor, from companies like Luxair and Cactus, but we do not have a lot of people from the government.” He puts this down to the fact that members of the government are used to getting many things for free. Cercle Munster is not free. To become a member a person must be put forth by two existing members. The nomination then goes to the committee of five people and the voting must be unanimous. The club charges both an entrance fee and an annual fee and there are currently 1,460 members, which is quite a high number for Luxembourg so one cannot really say it is an “exclusive” club. There are 90 women members and Wagner says they are very proud of their female representation. One of the advantages of membership in the Cercle is the free affiliation members have with

160 worldwide clubs. This is a mutual exchange so that Cercle members can go to affiliated clubs in Washington, Paris and London (for example) and members of those clubs can visit Cercle Munster. In terms of international networking, that kind of exchange is about as good as it gets. Although women are free to wear what they like, there is a set dress code for the men that involves a jacket and tie and guests must also adhere to this. Fifty ties are kept at the club to be lent in an emergency. “We started the Cercle for business,” Wagner says, but “We saw very quickly that there was a demand for culture. We wanted to offer more so that people could be proud of their club and have something to offer their guests.” Now, they organise a once a month concert and have exhibitions for artists. “We encourage young musicians and exhibit artists. This is good for the club as it makes the atmosphere much nicer. It is good for the musician or the artist because it offers him/her greater exposure to an international audience. And all this is good for the member.” One of the problems, as anyone who lives in the Grund area will tell you, is the lack of parking spaces, and the refurbishment of the Abbaye Neumünster does not make the situation any better.

A place to strengthen relationships Perhaps the best way to assess a club is to ask a member like Schonenberg. He says he loves Cercle Munster. “They are a great private club with a terrific ambiance. They are a great place to discretely network because they have a membership list of exceptional quality.” He says he would rate the Cercle, “Very favourably with other private city clubs.” Schonenberg considers himself a good judge as he belongs to a private club in London and he used to belong to a private club in the US (with global reciprocal rights). “It’s a place where you can relax and entertain with high quality service and privacy.” In his opinion, “Private clubs are not generally a good place to meet people you do not know, unless you have someone who is an insider with you to make an introduction, but they are a great place to strengthen established relationships.” “It is not a place where you can meet the Prime Minister when he is having a drink at the bar. It is a place that people of a certain level agree to meet for a specific purpose at a specific date and time to conduct social/business activities in a refined atmosphere of exceptional quality. In this regard, it is the only game in town.” || Mary Carey

Some Key Networks in Luxembourg* Elite Social Networks The Executive Club Cercle Munster Table Ronde Luxembourg Golf Club Grand Ducal Business and Finance Networks The Luxembourg Chamber of Commerce American Chamber of Commerce Nobelux The Economist Club First Tuesday Luxembourg Luxembourg Business Angels Network Project Management Institute (PMI) Chambers of Commerce The British Chamber of Commerce Chambre Française de Commerce et d’Industrie au Luxembourg Chambre de Commerce Chinoise-Luxembourgeoise Chambre de Commerce Luxemburgo-Chilienne Chambre de Commerce d’Espagne au Luxembourg Camera di Commercio Italo-Lussemburghese Chambre de Commerce Suisse pour la Belgique et le Luxembourg Social Networks Lions Club Luxembourg Rotary Club Benelux Research and Development Networks IRC network – International technology transfer in Luxembourg: – EIC Trier, the Trier partner in IRC Luxembourg-Trier-Saarbrücken EUREKA in Luxembourg: a network for market-oriented industrial R&D and innovation * This is NOT an exhaustive list. It is representative of a cross-section of key networks that focus on business, indirectly generate business, or offer valuable connections, even though they exist in very different guises.

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Business as usual The American Chamber of Commerce is a highly professional network that takes its business seriously. people with decision-making authority,” BasilioSchaefer says. “That access, though, is more powerful when it is on behalf of 200 plus international companies than on one alone.” “We have moved beyond the simple “cocktail party” model of networking,” says Parra. “The events we organise focus on specific business issues that our committees see as relevant and timely subjects in their area of expertise. We have produced concrete products that our members see as beneficial (the “Working in Luxembourg” book and CD-ROM and the “Why Luxembourg” presentation). Over the last few years, we have also gotten more involved in lobbying, which is an area where our members really see the benefit and strength of the Chamber.”

Photo: Luc Deflorenne

Few who have attended one of their events would disagree that AMCHAM (the American Chamber of Commerce) is one of the best entities in Luxembourg for business networking. America and Luxembourg historically have a good relationship, and even though part of AMCHAM’s remit is to “foster business relations between the US and Luxembourg”, it goes deeper than this. For sure, it has a razor sharp business focus. A professional can make good, high-level contacts through being a member. But whether “promoting cross-cultural understanding” (through topics such as diversity, ethical investment, the promotion of women), or whether providing a platform to persons who seek to influence economic change here in Luxembourg, AMCHAM is the business. You could not call AMCHAM a club, as it has no main venue. They organise events all around Luxembourg, in various hotels, the Luxembourg Chamber of Commerce, in the 225 members’ companies, even embassies. Their professionalism extends to the dress code – business attire is expected, and the events are precisely timed, punctual, and quite frankly, there is usually good food and drinks.

Behind every network… Behind most great things you will find a woman and AMCHAM has three. This is not to take credit from Paul-Michael Schonenberg, Chairman and CEO, or Toni Dudsak, US Representative, but simply to pay tribute to Dilek Ayaydin, Office Manager, Tatjana BasilioSchaefer, Communications Director, and Margot Parra, Marketing Director. “A lot of work goes into organising and maintaining the network,” Ayadin says. “The work we do can come across as being effortless, which is what we would like people to believe. The real, behindthe-scenes work is different. The AMCHAM office employs only three people. As a non-profit entity, we have to work on a shoestring budget. We are very lucky to have the support of our members.” “Networks work so well in Luxembourg because it is a small country with relatively easy access to 126

The hard-working women of AMCHAM: Dilek Ayaydin (Office Manager), Tatjana Basilio-Schaefer, (Communications Director), Margot Parra (Marketing Director)

While membership is open, applications are subject to approval of the Executive Committee. In theory, any legitimate business is eligible to join. The only requirement is that they be willing to network and participate in English and the only “special criteria” to join is that the members must be a business – AMCHAM does not have individual memberships. Networking is about building wealth, but it is also about building bridges. This in a nutshell is what AMCHAM can offer. The hard-working team is not only building bridges between Luxembourg and the US but is helping to build bridges within Luxembourg. They know how to get down to business. || Mary Carey


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GRAND SUJET — SOCIAL CLUBS

Lions Clubs International, District 113 It is sometimes easy in picturesque Luxembourg to forget that there are problems in the world and difficult to take one’s mind off luxury and consumption, but not all networking is done for reasons of augmenting business and making advantageous connections. Since 1917, Lions Clubs have provided a structure so that people can give something back to their communities. Their motto is simple – “We Serve.” Mr George Kieffer is current Governor of District 113 (Luxembourg). “We are a service club, and our activities are social,” he says. “We are all responsible to our central Lions headquarters, located in Oak Brook, Illinois, USA, and then our administration here coordinates the Luxembourg clubs.” They are not connected to any religious or political group, but are strictly neutral. There is no dress code, except when there is a formal event of course (although they stress it would not be tuxedo). Kieffer says their membership is typically “middle class.” It is clear from meeting Kieffer that there is a commitment that goes with being a Lion, a desire to make a change in the world, and their activities and influence stretch across several boundaries. One of their permanent social actions is the fight against cancer (including financial assistance when possible or necessary) and the 30th anniversary of this initiative will be on 12 June. “We try to set goals by district,” explains Kieffer. If you consider the global number of Lions and the size of some of the local district clubs, Luxembourg altogether is, “a small outfit in a big chain, so we try to focus on one thing. Our main goal is to support the programme we have in Mali.” Lions globally support their Campaign SightFirst II, or the fight against blindness, especially in impoverished nations where it can be fought successfully with the right medication and care. Some years ago Luxembourg Lions financed a bus, which now drives around Mali as a mobile ophthalmology surgery unit. The Luxembourg Lions have been an NGO (non-governmental organisation) since 1995. This NGO status allows them to profit in multiple ways. For example, for aid projects con-

ducted in countries targeted by the Luxembourg government the amount collected by the Lions is quadrupled. For other developing nations, the amount is tripled. This adds a lot of work for the administration, as NGOs must keep exact records of their projects and finances and must file for approval for funding, but for a service club the additional money goes a long way in assisting their objectives. They organise an annual telethon that raises money for research into genetic illnesses. The Luxembourg Lions collected 320,000 euros last year, which goes to the French Association Française contre les Myopathies, the beneficiary of the telethon. This finances research work on neuro-muscular and other rare diseases. Kieffer says, “Part of the money is coming back to finance projects in Luxembourg.” Right now, 90,000 euros is going to the Association Luxembourgeoise des Personnes Atteintes de Maladies Neuromusculaires et de Maladies Rares (ALAN) mainly to finance paramedical staff who give direct help to affected persons. Ninety thousand euros is earmarked to create a working group in Luxembourg that will conduct a study in liaison with the Ministry of Health to assess the actual situation in Luxembourg regarding rare diseases. The objective is to define what actions are required before proceeding to the next steps (perhaps joint research work with French scientists). They also provide a valuable service here in Luxembourg with their “banque alimentaire” (food bank) programme. Despite the whitewashed view people often have of Luxembourg as a country where everyone is rich, there are people who have not the means to feed themselves or their families. “In Luxembourg, there are a few thousand people who have problems. We have an exclusive agreement with Cactus. We collect, store and handle the food.” Out of respect, they do not have any direct contact with the people to whom they [>> 128]

The ten per cent club An investigation of business networks and clubs in Luxembourg reveals that membership for women hovers around ten per cent. When investigating the various business network and club memberships in Luxembourg, an interesting pattern was revealed – female participation in most of these clubs stands at around ten per cent. Even the Golf Club Grand-Ducal, where there seems less of a reason for such an imbalance (women like golf and they like social clubs, don’t they?), has a membership of around 1,000 of which about 100 are women. Other than the Table Ronde, which is an all-male club, most networks are proud of their female contingent and would prefer to have more. The Round Table has roughly 130 active “Tablers”, but Alain Fontaine is quick to point out that, “Table is a men’s service club. However, we regularly organise family events to which members are invited with their wife and children to promote the global social spirit of Round Table. There are also ‘Ladies’ Nights’ during which the ‘Tablers’ focus on offering a nice evening to their ladies. Finally, there also is the ladies’ counterpart to Round Table, called ‘Ladies Circle Luxembourg’ .” The “ten per cent club” seems to mirror the demographics of the Luxembourg business world, particularly in the world of finance. IBM acknowledged at an AMCHAM Diversity seminar that although they try to recruit more female engineers, the number of candidates is very low. The percentage of women at a very high executive or government level in Luxembourg, for whatever the reason, is still significantly low (try finding different high-level female executives to interview for articles all of the time), yet this does not appear to be a symptom of discrimination as much as cultural. What does exist in Luxembourg is the network – an English-speaking international business and professional network – that “aims to promote interaction and networking between women of all nationalities.” There is also a Luxembourg Federation of Women CEOs, of which membership is still quite small, although it is encouraging to see such an initiative with women at a very top level recognised and acting as models for young women who aim high. || M. C. 127


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Drumming up Business “There are three kinds of networkers,” says American entrepreneur David Nour, “Givers, takers, and those who invest.” Two networks, the LBAN (Luxembourg Business Angel Network), and NOBELUX (Belgian-Luxembourg Nordic Countries Chamber of Commerce) exist fundamentally to bring together people who want to invest in business. The purpose of the LBAN is to introduce local Business Angels (private investors keen to involve themselves with entrepreneurs through investing both their business acumen and money) to deserving entrepreneurs. This process is part of building a new tier of Luxembourg businesses. “We are the private face of the public-private investment partnership in Luxembourg,” said Michael Morris, Secretary and founding member of LBAN asbl. “We are integrated with the key Luxembourg institutions involved in assisting interesting entrepreneurs in finding both the capital and intellectual investment they need to succeed. This will facilitate a coherent, consistent approach to enabling entrepreneurs to receive the attention they deserve and simultaneously offer our Business Angel members an opportunity to extend their contribution to the development of business in Luxembourg. Further, we are linked internationally with other business angel organisations to coordinate and share opportunities.” The LBAN was launched in November 2004 with the support of the Ministry of Economy, Luxembourg Chamber of Commerce, LuxInnovation, 123Go! Centre Henri Tudor, First Tuesday, etc. The LBAN hope to make money out of their activities, although this is not something in any way guaranteed. What they hope and expect is that their activities will bring new businesses to Luxembourg, and although Chairman, Karl Horsbourgh, has expressed some frustration at the lack of entrepreneurial spirit and support in Luxembourg at times, they claim that this has already happened. NOBELUX sets itself up as the business link between the Nordic countries (Sweden, Finland, Norway, Denmark and Iceland) and Belgium and Luxembourg. Through a series of luncheon meetings and other non-regular events, they offer a “networking platform for company leaders and other senior executives.” Mathilde Nankwaya is their hardworking founder and Director, promoting Luxembourg as a centre of business in Sweden, organising top-level guest speakers at the luncheon, and trying to facilitate meetings between venture capitals and entrepreneurs, amongst her other activities. || M. C. 128

[>> 127] give the food. Kieffer says there are perhaps 7,000 people (a bit of an eye-opener!). Lions make contact with social workers who tell them the precise needs of each person (if they have children, for example, or if they are elderly or ill) so they can prepare boxes with food chosen especially for each needy recipient. Another action they have is their “Prix Lions”. This is an annual prize of 7,500 euros plus recognition in a number of scientific and artistic fields. This year’s recipient at the June 1 2006 ceremony will be Mr Jean Flick for his, “personal engagement to the Grand Duchy of Luxembourg in favour of scientific research in the fields of geophysics and his role as initiator and founder of the European Centre of Geodynamics and Seismology.” This is the first year that they have honoured an engineer and the timing is perfect. Kieffer says that they want to support the initiatives of the university and in particular research and development. Flick represents to them the sort of profile that should be admired and celebrated in the hope of encouraging more young people to consider a future such as engineering. “We do not lose many members,” says Kieffer, and they do, of course, socialise and have fun. But serving the needy, the poor, the isolated and the unlucky is their “raison d’être”. A fine club in which to be accepted as a member is an honour, indeed. || Mary Carey

Lions in Numbers As of May 31 2004, Lions Clubs International had 1,373,404 members in 47,030 clubs and 745 districts in 193 countries and geographical areas. In Luxembourg, District 113 is divided into four zones and coordinates 23 clubs with more than 900 members, divided into 15 male clubs, 1 female club, 5 mixed clubs plus 2 Leo Clubs (mixed). Their pin is their only distinguishing sign. There is an approximate mix of 80% men to 20% women, and women were only admitted 14 years ago.

“We Serve.” Georges Kieffer, Governor – District 113, 2005-2006, Grand Duchy of Luxembourg

Photo: Luc Deflorenne

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GRAND SUJET — NETWORKS

Old World Executive Charm While the Executive Club is not a strictly-for-business network, it is a politically and philosophically neutral social club that brings together some of the highest flyers in the land (and beyond). of our members. One complication is the seating arrangements,” says Cahen. “Members and guests normally have allocated seats. People often ask us to seat them next to someone.” Networking takes time. Cahen represents a member who is in the middle of his professional life who must remain more focussed on his business affairs. A true entrepreneur who started his own business at the age of 37, he travels for a large percentage of his professional life. “The Executive Club cuts across generations,” says de Muyser, who does more in his retirement than most people do at the height of their professional life including being President of the Saint-Michel Chorale Society, President of the

Management Board for the Abbaye de Neumünster, and being involved in countless other activities. “This is something that you can do in Luxembourg. In other countries, old people are written off. In Luxembourg they are kept on the balance sheet.” Modelled after US clubs, Cahen calls it, “an informal gathering in a formal setting for an intellectual purpose. The goal of the club is to bring together executives, members of the government, presidents, CEOs etc. in order to establish a real dialogue.” The club is under the patronage of SAR Grand Duke Henri and he, “comes from time to time,” says Cahen, casually. Maybe it isn’t all about connections, but let’s face it, some of it is… || Mary Carey

Photo: Luc Deflorenne

Mr Guy de Muyser, Maréchal de la Cour, Honoroury Ambassador and Mr Philippe Cahen, Administrateur délégué, Continental Finance Group, greet paperJam in an elegant “office with a view”. Both are perfect gentlemen, smartly attired and exactly what you would expect from the President and a Vice-President of the Executive Club. “What is unique about our club is that it is intellectual and social,” says de Muyser. “We try not to get too deep into politics or religion. We have had intense discussions but we have never had a fight.” They hold their meetings at the Hotel Le Royal, and the initiator of the club was Emmanuel Tesch, former CEO of Arbed, a descendant of Victor Tesch, one of Arbed’s founders. Everything about the club is rock solid. They meet four times a year when they invite keynote speakers. And what an impressive list of former speakers, including such luminaries as Jacques Santer (former Prime Minister), Jean-Claude Juncker (present Prime Minister), Colette Flesch (Director-General, European Commission, 1990-1999), and Jean-Luc Dehaene (Prime Minister, Belgium).

An interesting mix of members Although the original objective was to invite only the highest level of professional executives, they discovered that it was more interesting to have a mix of members. “We try to catch people on the way up,” says Cahen. The dress code is formal (no tuxedos), but includes a tie, and dress for the ladies. “People in the club know how to dress,” says Cahen. There are currently 110 members. The language is always French and English, and occasionally German but not Luxembourgish. All nationalities are welcome and they have, like the country itself, a good representation of foreigners. Women are allowed. In fact, they recently held a dinner with keynote speakers Madame Claudine Speltz (President of the Luxembourg Federation of Women CEOs), and MarieJeanne Chévremont-Lorenzini (Senior Partner, PricewaterhouseCoopers), on the topic of “Female Directors in Luxembourg”. Social club or not, members want to be connected and the committee is discrete about introductions. “We try to figure out how to satisfy all

Mr Philippe Cahen, and Mr Guy de Muyser – “The Executive Club cuts across generations,” – De Muyser 129


lance sa nouvelle cellule de recherche Parce qu’il est important de se sortir du lot en affichage et particulièrement pendant les fêtes de fin d’année, JCDecaux a créé la cellule Innovate. Déformatage du mobilier urbain, habillage des grands formats, création d’abribus parlants, odorants ou interactifs... C’est sûr, vous allez vous faire remarquer. Pour toute information, n’hésitez pas à contacter M. Julien Fouya au +32 2 274 11 80 ou via mail innovate@jcdecaux.be

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Raymond Bausch Pierre Decker (FNR) (Ministère de la Recherche) Rolf Tarrach Marco Walentiny (Université du Luxembourg) (Ministère de l’Économie)

D O S S I E R R E C H E R C H E & D É V E L O P P E M E N T – É TAT D E S L I E U X

Une longue route vers Lisbonne

La recherche publique au Grand-Duché est relativement jeune, la loi-cadre ne datant que du 9 mars 1987. Le premier budget du gouvernement en soutien à la R&D industrielle remonte, lui, à 1981, alors que Luxinnovation, l’instance d’encadrement de la recherche, émanant du ministère d’Économie, a été créée en 1984. Avant 1987 et la mise sur pied des centres de recherche publics (CRP), le secteur de la recherche publique ne représentait dans le pays que quelques projets dispersés. C’est en 1999 que, pour la première fois, le Luxembourg compte un ministère de la Recherche, aux côtés de la Culture et de l’Enseignement supérieur. La même année est créé le Fonds national de la Recherche (FNR), dont les programmes démarreront réellement deux ans plus tard. Il existe ainsi plusieurs organes de financement de projets de recherche au Grand-Duché. Le département Recherche auprès du ministère de la Culture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche (MCESR), assure la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière de R&D. Ce département finance les CRP, le Ceps/Instead, le FNR, qui lui-même finance des programmes de recherche et donc aussi les CRP. Le budget du ministère pour le département de la recherche s’élevait, l’an dernier, à 53,62 millions d’euros, en hausse de 386% par rapport aux 11 millions d’euros de l’an 2000. La dotation du FNR pour 2006 atteint 14,5 millions, contre 13,1 millions en 2005. Au total, le montant du financement de la recherche publique dans le pays en 2005 s’élevait à 82,23 millions d’euros, soit 0,3% du PIB, y compris celui alloué à l’université, contre 24,82 millions en 2000. La dotation de l’université pour l’année 2006 atteint 44 millions d’euros, dont 5,2 à 5,3 millions attribués aux projets de recherche.

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L’université peut encore compter sur des moyens extérieurs, de l’ordre de deux millions d’euros, provenant du FNR, de la Commission européenne et des entreprises. «Pour 2010, on prévoit, dans le plan quadriennal, six millions de ressources externes pour la recherche et douze ou treize millions de ressources propres», indique le recteur, Rolf Tarrach. «Cette année, le budget de l’État en recherche atteint 127,5 millions et devrait, sur base d’une augmentation de 4% du PIB, arriver au double – 243 millions – en 2010», prédit Marco Walentiny, chargé de direction à la direction de la Recherche et de l’Innovation au ministère de l’Économie. Selon les chiffres 2003, les dépenses du pays en matière de recherche atteignent 1,78% du PIB, dont 1,58% proviennent du secteur privé et 0,2% des dépenses publiques. En 2000, ces crédits représentaient 1,71% du PIB, soit 351,5 millions d’euros, dont 0,13% (29,6 millions) – contre 0,08% du PIB en 1999, provenant du gouvernement et 1,58% (321,9 millions) des entreprises. En 2003, les investissements dans la recherche s’élevaient, dans l’Europe des 25, à 1,93% du PIB (1,88% en 2000), contre 2,59% aux États-Unis et 3,15% au Japon. Outre le ministère de la Recherche – dont les fonds ne sont accessibles qu’aux instituts publics – et le FNR, le ministère de l’Économie finance, lui aussi, des activités de recherche mais du secteur privé, cette fois. Par ailleurs, il existe, depuis une loi de 2004, un mode de financement des entreprises artisanales, via le ministère des Classes moyennes. Le budget du ministère de l’Économie pour 2006 est de 15,1 millions d’euros, dont 14 millions partent dans les subventions aux entreprises et un million pour des mesures d’encadrement, de conseil. Ce ministère finance entre 18

Photos: Éric Chenal et Laurent Antonelli (Blitz)

Les dépenses en matière de recherche publique ont fortement augmenté ces dernières années, mais sont encore loin d’atteindre le 1% du PIB. Le gouvernement a fait appel à l’OCDE pour analyser les forces et faiblesses de ses structures.


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Chiffres-clés de la recherche publique

Evolution des crédits budgétaires du MCESR Année Montant (E) Evolution par rapport (a-1) 2000 11.023.382 2001 17.854.073 +62% 2002 26.347.176 +48% 2003 33.156.922 +29% 2004 41.038.810 +21% 2005 53.622.541 +31%

Evolution par rapport à 2000 +35% +71% +118% +154% +194%

Evolution par rapport à 2000 +62% +139% +208% +272% +386%

et 20 projets par an et ambitionne d’aller jusqu’à une trentaine de projets à l’horizon 2010. «Le financement du ministère de l’Économie n’engendre pas de diffusion de la connaissance, la propriété intellectuelle reste dans l’entreprise. Au ministère de la Recherche, il faut que la question de la propriété intellectuelle soit réglée avant le début du projet. L’idée est que la compétence acquise au CRP dans un domaine soit accessible à toute autre firme au Luxembourg», explique Pierre Decker, directeur du département Recherche et innovation au MCESR.

Disposer de moyens humains En 2003, 470 personnes évoluaient dans le secteur de la recherche publique, dont 325 chercheurs. Le pays compte au total quelque 1.646 chercheurs, dont 800 personnes rien que pour le Goodyear Technical Center. «On devrait employer 1.000 chercheurs dans le secteur public en 2010, mais il faudra les trouver», s’inquiète Raymond Bausch, secrétaire général du FNR. En 2003, le nombre de chercheurs (en équivalent temps plein) était de 0,87% de la population active au Luxembourg, contre 0,9% aux États-Unis, 1,01% au Japon et en Suède, 1,62% en Finlande. L’enjeu de la croissance des moyens financiers sera de disposer également des moyens humains. Afin d’attirer des chercheurs dans le pays, il faudra le rendre le plus attractif possible, améliorer le statut du chercheur, développer la formation, renforcer la catégorie des chercheurs postdoctorants, et faciliter l’engagement de non-communautaires. «Pour pouvoir offrir une bonne formation, il faut une masse critique et on aura du mal au Luxembourg. Il faudra développer, avec d’autres universités, des écoles doctorales. LIASIT, Luxembourg International Advanced Studies in Information Technologies, est

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Pourcentage du PIB 0,13 0,17 0,21 0,26

Source: Ministère de la Recherche

Évolution des crédits budgétaires publics de la R&D Année Montant (E) Evolution par rapport (a-1) 2000 27.998.483 2001 37.728.136 +35% 2002 47.971.983 +27% 2003 60.640.422 +26% 2004 71.963.184 +18% 2005 82.235.012 +14%

une bonne expérience. Cette initiative a mené à plus ou moins douze doctorats avec l’aide des entreprises qui payent le salaire du doctorant. Une partie du travail est faite dans l’entreprise», témoigne M. Tarrach. L’université compte 95 doctorants et postdoctorants – dont la recherche occupe 100% de leur temps – et une dizaine de collaborateurs scientifiques, pour lesquels la recherche représente la moitié de leur activité. Fin 2009, les doctorants et postdoctorants devraient être au nombre de 314 et le personnel scientifique de 26. Au niveau communautaire, le premier programme-cadre européen de recherche et de développement technologique a vu le jour en 1984 avec comme objectif principal «le renforcement des bases scientifiques et technologiques de l’industrie européenne, en vue d’assurer sa compétitivité internationale». Le 6e programme-cadre de la Commission européenne – qui accorde des financements à hauteur de 50% –, pour la période 2002-2006, est doté de 17,5 milliards d’euros et aujourd’hui, le 7e programme-cadre est en train d’être élaboré. Dans le cadre du processus de Lisbonne, les États membres ont décidé, en 2002, de consacrer 3% de leur PIB, dont 1% en recherche publique et 2% en recherche privée, d’ici 2010, au financement des efforts publics et privés de R&D pour soutenir l’objectif de faire de l’Union européenne l’économie de la connaissance la plus compétitive et le plus dynamique du monde. «Du côté de la recherche privée, nous sommes à un niveau convenable. L’an dernier, le gouvernement a communiqué à la Commission européenne son programme pour l’innovation et le plein emploi et nous sommes en train d’élaborer un certain nombre de mesures pour atteindre davantage les entreprises, les inciter à ce qu’elles démarrent une démarche d’innovation», indique M. Walentiny.


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Le Premier ministre, dans sa déclaration sur l’état de la Nation, ne parle plus d’atteindre le 1% du PIB en 2010 mais plutôt d’arriver à un doublement des dépenses publiques d’ici la fin de la législature en 2009, soit environ 0,7% du PIB. «Dépenser 1% du PIB dans la recherche publique, c’est suffisant, mais ce n’est pas facile d’y arriver. En Europe, peu de pays dépensent 1% du PIB dans la recherche. Il s’agit d’une croissance importante des dépenses et il faudrait réaliser une planification stratégique de la recherche», estime M. Tarrach.

Priorités nationales Aujourd’hui, les priorités nationales en matière de recherche représentent encore un vaste champ à labourer. «Nous avons besoin d’une implication plus forte du secteur privé», insiste M. Decker. Ce dernier estime qu’il est difficile d’établir des priorités en fonction de l’intérêt du plus grand nombre, dans la mesure où le pays ne compte guère d’entreprises concurrentes dans un même domaine. C’est pourquoi le Grand-Duché n’entend pas limiter ses besoins à son seul territoire mais les élargir à toute la Grande Région. «Dans le programme gouvernemental de la législature actuelle, on met le doigt sur la nécessité de concentrer davantage notre recherche sur certains domaines clés. Ce n’est pas au ministère de la Recherche de savoir quelles seront les compétences dont aura besoin l’économie dans 10-15 ans, mais c’est à nous d’aligner les missions des CRP en fonction de ces besoins lorsqu’ils nous auront été fournis», ajoute-t-il. Il est indispensable que le pays fédère mieux ses activités de recherche car les résultats des décisions prises aujourd’hui ne se verront que dans dix ou quinze ans. Un autre enjeu consistera à définir comment dépenser l’argent à bon escient. Une première initiative en matière de priorité est intervenue avec la création du FNR. Créé par la loi du 31 mai 1999 dans l'intention de favoriser la création de nouvelles compétences, de renforcer celles en place et de développer des synergies nationales et internationales, le Fonds national de la Recherche a pour mission première la promotion, sur le plan national, de la R&D dans le secteur public. Le FNR œuvre aussi à la coordination nationale, internationale et à promotion de la culture scientifique, dans le cadre des programmes et d’encadrement. «Depuis la création du Fonds, nous avons mis sur pied neuf programmes de recherche thématiques, dotés d’un budget total de 57,7 millions d’euros, dans des domaines aussi variés que le commerce électronique, le traitement des surfaces, la nanotechnologie, l’eau, la biotechnologie, les sciences sociales et humaines ou encore la sécurité alimentaire», explique Raymond Bausch. Actuellement, 55 projets de recherche sont en cours au FNR. Deux projets Biosan (biotechnologie et santé) prévoient des dépôts de brevets. Les

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premiers programmes pluriannuels du Fonds venant à échéance en 2007, le FNR se concentre actuellement sur l’identification et la préparation de nouveaux programmes dans le cadre de l’étude FNR Foresight, qui a été lancée le 20 janvier 2006. Cette étude vise à consolider les vues des principaux intéressés de la recherche publique et privée au Luxembourg et à identifier des domaines de recherche et des axes de priorité ayant un intérêt socio-économique à moyen et/ou à long terme pour la société luxembourgeoise. Pour l’heure, 300 questionnaires ont été validés. Ensuite, des chercheurs internationaux se pencheront sur ces priorités. L’étude sera finalisée en juillet et le nouveau programme sera présenté fin 2006 au ministère. Par ailleurs, le ministre de la Recherche, François Biltgen, a demandé à l’OCDE d’étudier et d’analyser les forces et les faiblesses des structures de recherche du pays. Ce rapport doit être présenté au gouvernement fin mai. L’OCDE y prônerait un mixte plus équilibré d’approche top down. «Notre système est complet mais demandera des aménagements pour bien absorber la croissance des dépenses publiques prévues. Il faudra sûrement un changement dans la continuité, ce sera plutôt une évolution qu’une révolution. Une de nos particularités est qu’à l’époque de la création des CRP, il n’y avait pas d’université, et les CRP ont été créés dans une optique de transfert de compétences vers le secteur privé et de développement de compétences», rappelle M. Decker. La majeure partie de la recherche des CRP a été réalisée en collaboration avec les entreprises, en fonction de leurs besoins, avec comme corollaire un financement conjoint. «Un élément fait obstruction à une forte collaboration pour l’instant, c’est l’éloignement. Il faudrait rassembler les activités de recherche de l’université et des CRP sur le même site, avec un incubateur, une fonction pépinière d’entreprises qui serait intégrée sur le site. L’option sera plutôt celle de synergie que de fusion des CRP avec l’université», pense-t-il. «Nous pourrions probablement avoir des raisons de ne pas avoir trois CRP et de redéfinir les tâches. La convention de collaboration entre l’université et les CRP dit que nous avons l’intention de collaborer dans tous les domaines où nous pensons travailler mieux ensemble. C’est une lettre de bonnes intentions. Je pense qu’il faut transférer une unité de recherche de l’université vers le Lippmann, qui dispose de groupes qui pourraient participer au développement de l’université. Je suis pour tout type d’échange de personnel. Je crains que peut-être, à un certain moment, il faille ralentir la croissance de l’université en raison du manque de locaux et de laboratoire», conclut M. Tarrach. Un problème d’infrastructures qui risque fort de ne pas être dissout avant longtemps puisque le ministre de tutelle de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a récemment indiqué que le site de Belval ne serait pas construit avant dix ans, contre cinq prévus auparavant. || Florence Reinson


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Robert Kanz (CRP Santé)

Fernand Reinig (CRP Gabriel Lippmann)

Claude Wehenkel (CRP Henri Tudor)

DOSSIER RECHERCHE & DÉVELOPPEMENT – RECHERCHE PUBLIQUE

Les niches du succès

Les centres de recherche publics, créés en 1987, ont, jusqu’à présent, compensé le manque d’université dans le pays, lieu de recherche par excellence, en privilégiant la recherche appliquée à la recherche fondamentale. La création d’une université et la croissance des dépenses publiques en la matière nécessiteront inévitablement une rationalisation des structures. Cependant, les trois CRP (CRP Santé, CRP Henri Tudor et CRP Gabriel Lippmann) et l’Université du Luxembourg n’ont pas attendu le rapport de l’OCDE, qui sera présenté fin mai, pour collaborer les uns avec les autres. Certains ne sont pas non plus contre une fusion ou une délocalisation vers Belval. La convention de collaboration, signée le 23 mars dernier, a pour but d’intensifier et de faciliter leur coopération – notamment dans les sciences du vivant, les sciences et technologies des matériaux, ainsi que les technologies de l’information et de la communication – et de mettre en commun certaines plates-formes. «Au-delà du but d’atteindre 1% du PIB, ce qui est important aujourd’hui, c’est le fait d’avoir créé la plate-forme 3 CU et de développer des stratégies. Il faut surtout voir comment on va dépenser cet argent et selon quel échéancier on va absorber ce surplus», estime Robert Kanz, directeur du CRP Santé. Des chercheurs des CRP enseignent également à l’université et collaborent à la mise en œuvre de Masters. «Le regroupement sur un site unique n’est pas une excuse pour faire de la recherche. Nous, nous étions sur six sites différents et cela ne nous a jamais empêchés de travailler. Si l’on nous propose quelque chose de mieux à Belval, nous sommes prêts à déménager mais les concepts doivent précéder les architectes», insiste

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Claude Wehenkel, administrateur-délégué du CRP Henri Tudor. «À court terme, parler de fusion ou de restructuration des structures est selon moi hasardeux. Nous n’avons pas tellement de recherche au Luxembourg pour qu’il faille rationaliser. Il faut, en revanche, donner un coup de pouce pour des activités supplémentaires. Une restructuration, ce n’est pas une opération facile, cela coûte du temps et de l’argent. Sur le moyen et long termes, si on constate que l’université marche bien, il serait légitime de poser la question des structures», poursuit Fernand Reinig, administrateur-directeur du CRP Gabriel Lippmann. Claude Wehenkel n’est pas du même avis: «On se retrouvera avec un seul CRP. Au début, les CRP étaient reliés à quelque chose». La loi du 9 mars 1987 prévoit un rattachement administratif du CRP Gabriel Lippmann au Centre universitaire de Luxembourg, du CRP Tudor à l’IST et du CRP Santé au Laboratoire national de la santé. «La nouvelle loi sur l’université n’a pas réglé les choses. La question reste posée: est-ce que l’on a besoin de plusieurs CRP? Je pense que l’on peut envisager une fédération, une holding, avec quelques autres instituts à côté. Elle définirait les règles du jeu et les instituts auraient une certaine autonomie. Il faut qu’il y ait une volonté commune des trois CRP et elle n’existe pas pour l’instant». «Notre conseil d’administration plaide pour que, jusqu’en 2015-2020, le ministre aide à formuler des lignes de recherche supplémentaires. Il faut soimême être d’accord aussi pour faire des efforts. Nous avons marqué notre accord au transfert du laboratoire de droit vers l’université. Le laboratoire en économie et celui qui s’occupe des études sociologiques, élections, statistiques, avaient aussi été transférés à

Photos: Éric Chenal et Laurent Antonelli (Blitz).

L’enjeu de la recherche réside dans la masse critique. Une solution pourrait passer par davantage de synergies au sein de la Grande Région.


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Réflexion européenne L’Université du Luxembourg s’implique dans la réflexion européenne en matière de recherche. L’Institut Montaigne, laboratoire d’idées think tank indépendant, créé fin 2000 et dont les financements sont exclusivement privés, a publié fin avril son rapport, intitulé Université, recherche: une fondation européenne pour rattraper le retard. Pour permettre à l’Europe de relever les défis de demain en matière de compétition internationale, l’Institut Montaigne propose la création, au niveau européen, d’une fondation assise sur un financement communautaire, la Fondation Newton. Son principe est simple: promouvoir des centres d’excellence universitaires européens à vocation mondiale, à travers le financement de la recherche fondamentale pour que, dans dix ans, 25 établissements d’enseignement supérieur européens figurent parmi les 50 premiers mondiaux. Ce groupe préconise d’affecter un montant équivalent à 3% des fonds structurels européens à la recherche fondamentale à travers la fondation Newton. Celle-ci n’accorderait son label qu’à des établissements répondant à des critères stricts en matière de gouvernance, de qualité de la recherche et de l’enseignement, de l’infrastructure, et d’ouverture sociale et d’internationalisation. Un financement massif de ces établissements – environ 20 millions d’euros par an sur cinq ans par l’Université «Newton» serait instauré. || F. R.

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l’université, respectivement en 2002 et 2003. Il reste d’autres sujets où les transferts d’équipes pourraient faire sens, dans l’environnement, par exemple», pense M. Reinig. Le pays, s’il veut avoir une renommée internationale, devra se limiter en matière de recherche. Le territoire grand-ducal compte déjà sur certaines niches que sont les nano- et bio-technologies, la sécurité alimentaire, les équipements automobiles, la télédétection, le domaine des matériaux, le traitement des surfaces, les nouveaux moyens de communication, tout le volet environnemental – gestion durable des ressources hydriques, l’écotechnologie –, la logistique.

Renommé internationale «Les biotechnologies et nanotechnologies sont deux domaines chers et compétitifs. L’université a décidé après de longues discussions, que la biotechnologie serait une priorité. J’espère que l’on aura les moyens. On fera une recherche plutôt fondamentale, qui a un intérêt évident pour tout le monde car elle permet de fabriquer des médicaments», annonce le recteur de l’université, Rolf Tarrach. «Cela fait longtemps que l’on fait de la nanotechnologie, de la physique atomique. Cela va plus loin que la nanotechnologie, mais on mélange beaucoup de choses sous ce concept. À Esch, nous faisons de l’ingénierie des matériaux. Nous disposons d’instruments de nano essai pour des tests sur CD ou instruments très fins», explique M. Wehenkel. Le CRP Tudor mène un projet commun avec l’Université de Liège en nanomatériaux composites, un mélange de différents matériaux à l’échelle nano. «On peut se placer sérieusement en cette matière car elle est en fort développement», ajoute-t-il. Le ministère de l’Économie s’est penché sur les biotechnologies et est en train d’évaluer, dans un rapport, les opportunités de ce secteur au Luxembourg. Le directeur du CRP Santé, qui dispose d’un budget pour 2006 de 15 millions d’euros et d’un effectif de 160 personnes, est d’avis qu’il faut développer une vision et une perspective dans les différents domaines de recherche mais aussi se mettre d’accord sur un inventaire des ressources existantes, aussi bien dans le pays que dans la Grande Région. «En fonction de cela, on pourra affiner une politique de niche dans le domaine des sciences du vivant. Si on veut développer la biotechnologie ou la nanotechnologie, le Luxembourg doit prendre conscience de la chance inouïe offerte par la Grande Région. La biotechnologie pose le problème de la valorisation économique. Dans ce domaine, il faut une bonne assise scientifique, cela m’a pris dix ans», insiste M. Kanz. Le pays est actif aussi bien dans la biotechnologie verte – étude de la propriété de certaines plantes –, par l’intermédiaire du Lippmann, que

rouge – médicale – au CRP Santé. D'ailleurs, une cinquantaine de sociétés sont actives dans le domaine pharmaceutique et biotechnologique au Luxembourg. «Nous avons réussi à mettre en place une plate-forme supplémentaire, la plate-forme protéomique d’un montant de 1,5 million d’euros», se réjouit l’administrateur-directeur du Lippmann. Dans les biotechnologies rouges, les thérapies cellulaires constituent une niche pour le Luxembourg et la Grande Région va jouer un rôle de plus en plus important. Le 17 mai dernier, une réunion s’est tenue avec les politiques et scientifiques de Nancy, Liège et Sarrebruck, pour étudier comment fédérer les efforts dans la Grande Région. « Nous mettons en place un principe de partage, avec unité de crédit, pour que les plates-formes soient facilement utilisables par les chercheurs de la Grande Région. Nous allons présenter un accélérateur de transfert technologique, qui se mettra en place au Luxembourg», se réjouit M. Kanz. La convention devait être finalisée le 17 mai – au moment où nous cette édition était en cours d’impression– et devrait être signée pour la fin de l’année. Cette coopération a pour objectif de créer un pôle d’attraction afin d’attirer des entreprises en biotechnologie dans la région. «On fédère nos efforts depuis 2-3 ans, dans un esprit Win-Win, mais aussi comme facilitateur pour des spin off. Pour attirer des sociétés, cela nous a pris quatre ans de développement de concept et d’environnement», explique Robert Kanz. Une société israélienne pourrait d’ailleurs prochainement s’implanter sur le territoire. «Dans un pays de 450.000 habitants, si on fait de la recherche biomédicale, il faut qu’elle ait un intérêt public. Les maladies rares sont exclues. Notre leitmotiv est de nous concentrer sur un nombre de patients suffisant: les maladies cardiovasculaires, cancers, maladies neurodégénératives, infectieuses ou immunitaires. Si on veut développer une unité de recherche clinique, il faut une masse critique», ajoute-t-il. En matière de sécurité alimentaire, le CRP Santé développe une nouvelle méthode de biologie moléculaire qui permettra de pouvoir réaliser très vite le diagnostic de ce qu’il y a dans un plat, à l’aide d’un kit destiné aux allergiques. Il a encore mis au point un nouveau procédé de traitement du gliome (cancer du cerveau) avec l’Université de Bergen en Norvège. En collaboration avec le Tudor, le CRP Santé a élaboré un prototype breveté de monitoring de patients qui ont des problèmes cardiovasculaires. Ce projet a abouti à la création d’une start-up à la recherche de venture capitalist. Enfin, le CRP Santé participe encore à une nouvelle formation en thérapie nucléaire avec Nancy où a été créée une école d’ingénierie. En revanche, le secteur des banques et des assurances, qui représente 30% du PIB, n’est que


Don’t hesitate, innovate !

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Annonce PAPERJAM 2006 LIPPMANN.i1 1

CRP - Gabriel Lippmann 41, rue du Brill - L-4422 BELVAUX Tél. (352) 47 02 61-1 - contact@lippmann.lu

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très peu concerné par la recherche. «Nous avons essayé d’établir une collaboration avec ce secteur. Avec l’université et la LSF, nous allons voir si nous pouvons développer des compétences nouvelles pour ces services», assure Pierre Decker (ministère de la Recherche). L’Université attend, elle, que la Fondation qui devait être créée par l’ABBL, le soit effectivement. Du côté de la jeune université, on entend aussi s’attaquer aux polymères. «Nous allons faire une annonce internationale auprès des entreprises afin de trouver un leader international pour développer cette recherche. Nous sommes en train de discuter avec une entreprise pour faire de la recherche sur les semi-conducteurs, ce sera nouveau à l’université et c’est important pour la fabrication de cellules photovoltaïques». TDK a signé un accord de principe pour le financement, à hauteur de 3,5 millions d’euros, d’une chaire à l’université, dans les matériaux, les semi-conducteurs.

Programmes actuels Au CRP Gabriel Lippmann, on fait de la «recherche orientée» pour ne pas utiliser fondamentale ou appliquée – par la perspective d’une utilisation. La recherche fondamentale pure fait abstraction de l’application, ce qui ne veut pas dire qu’elle n’ait pas d’application. Et, application ne veut pas forcément dire dans les entreprises. «La genèse des crues d’eau n’a pas d’intérêt pour les entreprises, mais un intérêt public. Nous participons à créer des méthodologies pour respecter les directives européennes en matière de qualité de l’eau», explique M. Reinig. Plus de la moitié des activités de recherche des CRP Tudor et Lippmann naît de la demande des entreprises, souvent de grandes sociétés qui, pour certaines d’entre elles, possèdent aussi un laboratoire de recherche en interne. «La part de l’entreprise dans le financement dépend du projet, de son applicabilité. Plus il est applicable et plus le financement est élevé», explique M. Reinig. Le financement tant privé que public peut aller de 0 à 100%. 58% des projets du Tudor se font avec une participation financière de partenaires privés. «Nous avons toute une gamme de projets, une soixantaine environ par an. Nous sommes coordinateurs d’un réseau d’excellence dans l’analyse des matériaux. Une école doctorale d’analyse des matériaux est hébergée à Belvaux. Dans ce domaine, nous menons deux projets avec des industriels. Nous avons fait acquisition du SIMS nano 50, un instrument qui arrive à voir le détail de la matière à 50 nanomètres – cinq exemplaires existent dans le monde – et nous voulons le réduire à dix nanomètres, le rendre plus performant. Cela intéresse très fortement Goodyear», explique M. Reinig. Le Lippmann est également très actif dans le traitement de surface, un sujet de recherche qui

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intéresse très fortement les entreprises. Les produits – que ce soit des verres, des carrelages – ne sont plus livrés bruts mais subissent un traitement de surface – antigriffes, anticorrosion... – avec d’autres matériaux, ce qui requiert une adhésion parfaite.

Concurrence Le Luxembourg ne restera compétitif que s’il produit des matières à haute valeur ajoutée. Ce que souhaite le ministre de la Recherche, c’est assister, à terme, les entreprises de pointe pour qu’elles restent compétitives. Le CRP Lippmann est en discussion avancée avec Novelis (ex-Pechiney-Eurofoil), qui fabrique des feuilles de papier aluminium et a décidé de focaliser une partie de la recherche au Luxembourg. Des discussions ont également lieu avec les ministères de l’Économie et de la Recherche, en vue d’une subvention qui permettrait de stabiliser le site de production au Luxembourg. «Nous sommes en compétition avec des universités et des CRP étrangers», souligne Fernand Reinig. Par ailleurs, le CRP Lippmann étudie avec l’université des nouvelles méthodes pour la production de biogaz. Le budget annuel 2006 du CRP se monterait à 17 millions d’euros, dont 10,8 millions (64%) viendraient du ministère de tutelle. Le transfert technologique interviendrait pour 2 à 2,5 millions d’euros, le reste provenant de subventions liées à des projets de recherche venant d’autres sources (le FNR, la Commission européenne, la Banque mondiale). Le Lippmann compte actuellement 120 chercheurs et 25 personnels administratifs et techniques et prévoit de nombreux recrutements au courant de l’année. Le budget 2006 du CRP Henri Tudor s’élève à 21-22 millions d’euros, dont deux tiers proviennent de recettes sur projet et 30% des contributions générales du service public. Au 31 décembre 2005, l’effectif du centre était de 265 personnes, dont 220 chercheurs-ingénieurs. Il doit atteindre, aujourd’hui, pas loin de 300 employés, une raison pour laquelle il est à la recherche de 12.000 m2 de surfaces à louer. Un projet (amélioration du procédé de dépôt de zinc sur les tôles), très important pour Galvalange, avec un budget conséquent et des collaborations internationales, est en phase d’aboutissement. Enfin, pour la première fois de son histoire, le pays est sur le point de collaborer avec la National Science Foundation aux États-Unis dans le cadre de l’Era-Net Matera, pour un projet dans le domaine des matériaux qui serait financé par la NSF et le Luxembourg et serait réalisé par un laboratoire américain et un luxembourgeois, en tant que partenaires équivalents. || Florence Reinson


Université du Luxembourg University of Luxembourg

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Émile Lonardi (Paul Wurth)

Gilles Schlesser (Luxinnovation)

François Styga (Husky)

Joe Zekoski (Goodyear Technical Centre)

DOSSIER RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT – RECHERCHE PRIVÉE

Dans le secret des labos Si le secteur public est à la recherche de ses marques en matière de R&D, dans le secteur privé, en revanche, une tout autre histoire se raconte… depuis des siècles. Avec, pour chapitre phare, l’épopée de l’un des pionniers de l’innovation industrielle au Luxembourg, Henri Tudor. L’inventeur de la batterie de stockage au plomb, né à Rosport en 1859, s’avèra un scientifique de génie… doublé d’un homme d’affaires avisé. Après avoir fait breveter son invention, il monta dans son village, avec deux associés, une usine qui prospèra jusqu’à fournir le monde entier en accumulateurs électriques «Tudor» et bâtir sa fortune. Un siècle et demi plus tard, le Luxembourg n’a rien perdu de sa propension à servir de terreau fertile pour les activités privées de R&D. Le pays détient même un «record» européen en la matière, les entreprises représentant près de 90% des dépenses et du personnel de R&D contre 10% pour le secteur public. Le montant des investissements (1,58% du PIB en 2003, soit 390 millions d’euros) en fait même l’un des meilleurs élèves de la classe Europe (qui affiche une moyenne de 1,22%), alors que les 25 se sont fixé comme objectif de faire grimper, dans chacun d’entre eux, ce pourcentage à 2% du PIB d’ici 2010. Si le gouvernement veille aujourd’hui à rétablir l’équilibre privé/public, il n’en considère pas moins les instruments de soutien aux entreprises comme la pierre angulaire de sa politique en faveur de l’innovation. L’outil majeur dont il dispose est la loi-cadre modifiée de 1993, dans laquelle le ministère de l’Économie a introduit un régime d’encouragement à la R&D. L’article 6, plus particulièrement, prévoit le cofinancement par l’État des investissements d’intérêt économique général. Il concerne la recherche fondamentale (à hauteur de 75% au maximum), la recherche appliquée (à hauteur de 50% au maximum) ainsi que le développement préconcurrentiel qui bénéficie d’une aide

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allant jusqu’à 25%. Ces aides, prenant la forme d’une subvention à fonds perdu, peuvent être complétées par un prêt à l’innovation de la Société nationale de crédit et d’investissement (SNCI). Depuis 1993, 166 projets de R&D ont bénéficié du soutien du ministère de l’Économie, qui leur a versé quelque 113,22 millions d’euros d’aides directes, au titre de la loi-cadre Industrie. L’an dernier, 18 nouveaux projets, émanant de 16 entreprises différentes ayant prévu d’y investir 48,53 millions d’euros, ont bénéficié de douze millions d’euros d’aides étatiques. Parmi ces entreprises, dix se sont entourées des conseils de l’Agence nationale pour la promotion de l’innovation et de la recherche, Luxinnovation, qui a accompagné en tout une trentaine de projets. «L’un des objectifs de Luxinnovation est de promouvoir la collaboration entre les deux mondes que constituent la recherche publique et la recherche privée», indique Gilles Schlesser, son secrétaire général. «Sur le plan politique, les volets de recherche publique et privée sont clairement séparés au niveau des responsabilités, mais dans leur mise en œuvre, il existe une réelle volonté d’interconnexion. Le but est de parvenir à ce que le secteur public contribue plus largement aux objectifs économiques du pays», explique-t-il. Luxinnovation – qui gère le portail www.innovation.public.lu – constitue le premier point de contact pour toute entreprise souhaitant lancer un projet de R&D. «L’une de nos missions consiste à apprécier le projet et recommander des scénarii, comme une ouverture vers l’international ou au contraire la conduite d’un projet national, avec une approche en sous-traitance de certains volets. Nous menons aussi des audits, pour amener les entreprises dans des partenariats de long terme», précise Gilles Schlesser. L’Agence guide les entreprises dans leurs démarches nationales et offre un précieux accompagnement dans la jungle des programmes communautaires. «Nous les aidons à établir des collaborations, notamment par le biais du 7e programme-

Photos: Éric Chenal et Laurent Antonnelli (Blitz)

Une quinzaine de sociétés assure l’essentiel des activités de recherche et développement (R&D) conduites au Luxembourg.


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Bruits de couloirs Faute de trouver des laboratoires spécialisés dans le pays, les entreprises engagées dans la R&D établissent des partenariats avec des universités étrangères, notamment dans la Grande Région. Arcelor y injecte quelque dix millions d’euros par an et finance pas moins de 80 thèses de doctorat dans des universités belges et françaises. «Les universités n’aiment pas le stop-and-go. Pour développer une bonne coopération, il faut garantir la pérennité des recherches. La plupart des thésards sont d’ailleurs embauchés chez nous par la suite», assure Jean-Louis Pierquin. Chez Paul Wurth, en revanche, les collaborations universitaires, bien qu’existantes – notamment avec le CRP Henri-Tudor pour la modélisation des matériaux – sont «limitées au maximum, car il est difficile d’y préserver un secret industriel», explique Émile Lonardi. «Dans les laboratoires, et surtout ceux des universités françaises, il peut toujours se trouver un étudiant chinois que l’on retrouvera quelques années plus tard dans le staff d’un concurrent!», lance-t-il. Alain Louge (Eurobéton) pointe également du doigt un autre problème: «Il est de plus en plus difficile d’avoir des contrats équilibrés avec les laboratoires publics. Ils durcissent de plus en plus les conditions financières: certains contrats prévoient l’abandon de la moitié des droits de propriété intellectuelle de l’entreprise partenaire. Les labos, surtout en France, deviennent trop gourmands. C’est pour cela que j’entends développer un maximum de collaborations avec l’Université de Luxembourg, car j’espère y trouver des pratiques plus saines». || F. M.

cadre européen (2007-2013) de recherche et développement technologique, ainsi que dans le cadre de l’initiative Eureka», détaille le secrétaire général, tout en admettant que «c’est un objectif assez compliqué à atteindre: les taux de réussite de ces projets ne sont pas très élevés pour le moment et qu‘il est difficile de trouver de bons partenaires. Au Luxembourg, il n’y a pas assez d’entreprises impliquées dans les projets européens – une demi-douzaine est en cours – alors que le potentiel est bien plus important». L’initiative consistant à créer au Luxembourg des grappes technologiques (clusters) remporte, quant à elle, un franc succès. Pour l’instant, elles sont au nombre de trois: SurfMat (matériaux et traitement de surface), InfoCom (technologies de l’information et de la communication) et Aerospace (Technologies aéronautiques et aérospatiales). Leur but: renforcer la position concurrentielle des entreprises membres en favorisant, une fois encore, les synergies et collaborations entre elles. Si, aujourd’hui, la majorité des activités de R&D au Luxembourg est menée par une quinzaine de sociétés, essentiellement industrielles, des ouvertures importantes se profilent dans le secteur des services. «Nous allons mener une réflexion de fond sur ce que signifie exactement la R&D dans ce secteur», souligne Gilles Schlesser, qui affirme que le Luxembourg «est un good ground pour la R&D, car il offre une chance inouïe pour favoriser l’internationalisation des entreprises qui vont y trouver une plateforme et un accompagnement sur mesure». Cet accompagnement, justement, la société Paul Wurth y recourt pour l’ensemble des projets de R&D qu’elle mène sur ses différents métiers, l’ingénierie et la mise en service d'installations et d'équipements pour la sidérurgie et l'industrie des métaux non ferreux, ainsi que les technologies environnementales. «La recherche privée est très bien accompagnée par le ministère de l’Économie, à travers Luxinnovation, témoigne Émile Lonardi, Senior Vice-President, Corporate Technology. L’agence offre un très bon appui pour le montage du dossier et pour préparer l’argumentaire nécessaire à l’obtention des aides financières». La société, qui consacre 5% de son chiffre d’affaires annuel à la R&D, soit environ 6 millions d’euros, vient de finaliser un énorme projet, baptisé Primus, sur lequel ses équipes d’ingénieurs travaillent depuis 8 ans.

Maintenir le leadership Une version pilote de ce procédé, qui permet de traiter et revaloriser les résidus générés par les hauts fourneaux, a été installée sur le site de Primorec (Arcelor) à Differdange. L’installation représente une valeur de 45 millions d’euros, dont un tiers financé par le ministère de l’Économie. Désormais abouti, le procédé vient d’être vendu, clé en main, à une société taïwa-

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naise. «Nous avons réussi notre pari d’être le premier sur le marché avec ce nouveau produit», se félicite M. Lonardi. «Le vrai problème pour les chercheurs, c’est de parvenir à accélérer le cycle de développement, par la mise au point de procédés de fabrication nouveaux. Et ce, afin de maintenir notre leadership dans les grands marchés que sont l’automobile, la construction, l’électroménager et l’emballage», explique pour sa part Jean-Louis Pierquin, Executive Vice-President Innovation d’Arcelor, au centre de recherche de Maizières-les-Metz. Le groupe industriel, qui emploie 1.100 chercheurs en Europe et près de 300 en Lorraine, représente, avec son partenaire Nippon Steel, 60% de la recherche mondiale de l’industrie sidérurgique, a fait de l’innovation l’un des éléments clés de sa stratégie. 130 millions d’euros (dont 10 millions de subventions nationales et européennes) ont été investis en 2005 dans des projets R&D – un millier en cours! –, consacrés aux produits et solutions acier ainsi qu’au développement durable et à ses aspects environnementaux. «La plupart sont développés dans le cadre de partenariats clients», précise M. Pierquin, qui explique que le groupe a aussi établi des partenariats avec plusieurs universités européennes dans lesquelles il finance (à hauteur de onze millions d’euros en 2005) de la recherche fondamentale. «Ce qui nous permettra de faire de bons produits dans dix ans, c’est la recherche que nous finançons aujourd’hui», assure-t-il. Chaque année, le groupe lance plus de 35 produits nouveaux (dont 25 dans les aciers plats) et 20 nouvelles «solutions Acier» (dont 12 dans les aciers plats). La société Husky, installée depuis 22 ans dans le pays, figure également parmi les poids lourds de la R&D. Spécialisée dans la conception de machines de gros tonnages pour l’injection du plastique – elle est leader sur le marché des pré-formes pour bouteilles PET –, elle entretient une culture du secret sur ses activités de développement et se contente de distiller quelques informations sur les projets en cours et le budget y consacré: «les investissements représentent 4 à 5% des volumes de vente et sont subventionnés par le ministère de l’Économie, à hauteur de 20% à 25%», indique François Styga, le large tonnage engineering manager. Chaque semaine, trois à quatre machines, dont le coût unitaire oscille entre 350.000 et 4 millions d’euros, sortent des usines de Dudelange. «De plus en plus fréquemment, nous externalisons certains volets techniques qui ne font pas partie du core-business, mais nous gardons le savoir critique en interne», explique M. Styga, qui précise toutefois que des «échanges» d’ingénieurs sont organisés entre les trois entités de recherche du groupe (les autres sont au Canada et en Amérique du Nord) afin de favoriser l’interdisciplinarité. Très pointilleuse également en matière de propriété intellectuelle,


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Répartition des dépenses de R&D par secteur (2005)

2% 1%

Industrie électrique Services divers et électronique aux entreprises 8%

1%

5%

Energie

Communication et télécommunications

Industrie du bois

Industrie chimique et parachimique

48% Industrie de la transformation des métaux

Source: Ministère de l'Economie

35%

Husky est l’une des rares sociétés à employer son propre juriste. Une pratique que l’on retrouve également au Goodyear Technical Center*Luxembourg (GTC*L), où trois personnes sont en charge de la propriété industrielle. Même sens de la discrétion dans le puissant centre de recherche européen du fabriquant de pneumatiques, qui compte le plus gros contingent de chercheurs du pays (950 ingénieurs, scientifiques et techniciens de 25 nationalités différentes) mais qui ne livre aucune information sur le budget alloué à la R&D, «pour des raisons de confidentialité», explique Joe Zekovski, le directeur général. «La mission essentielle du GTC*L est de développer et de tester de nouveaux produits pour une large gamme d’utilisations. La réalisation des essais est l’une des principales activités: chaque jour, l’équivalent de dix fois le tour de la Terre est parcouru en kilomètres», indique-t-il. Le GCT*L collabore étroitement avec les centres de recherche publics, et notamment le Laboratoire d’Analyse de Matériaux du CRP Gabriel Lippmann. Des collaborations sont également envisagées avec le CRP Henri Tudor ainsi qu’avec l’Université, mais «des projets communs devront impérativement présenter un certain retour pour Goodyear», souligne Joe Zekoski. Un intérêt particulier que les dirigeants du GCT*L ont déjà su trouver par ailleurs, au travers de partenariats avec de petites entreprises luxembourgeoises telles Ateliers Georges, X-Stream Engineering, Hitec, Alcuilux… et encouragés par les ministères de l’Économie et de la Recherche. «Le développement de nouvelles collaborations, fortement promues par le gouvernement, trouve son frein plutôt dans la limite du choix

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de partenaires pour Goodyear au Grand-Duché que pour n’importe quelle autre raison», tient à préciser M. Zekoski. Le groupe Eurobéton, à Contern, dont les activités de R&D sont essentiellement axées sur la formulation et les procédés de fabrication de pièces en béton préfabriquées, travaille ainsi étroitement avec un partenaire français, Ceric, pour la conception de machines servant à la mise en œuvre des matériaux granulaires. «Les cimentiers investissent des sommes énormes dans la R&D, mais peu de moyens sont encore alloués aux travaux sur les procédés mécaniques», indique Alain Louge, le directeur de la recherche-développement, à la tête d’une petite équipe de cinq personnes. «C’est un domaine encore très ouvert, sur lequel la science actuelle sait peu de choses et qui comporte une énorme part d’empirisme», préciset-il, avant d’expliquer que ses cartons regorgent de prototypes! Depuis plusieurs années, Eurobéton est engagé dans un projet avec l’Université de Luxembourg visant à l’amélioration – à faible coût – de la résistance thermique des blocs de construction, afin d’améliorer le rendement énergétique des habitations. «Il est essentiel de pouvoir jeter des ponts entre l’Université et les entreprises. Souvent, les problèmes intéressants sont posés par l’industrie, mais cette dernière ne dispose ni des moyens, ni de la démarche appropriée pour effectuer de la recherche… laquelle ne fournit généralement pas les résultats attendus au départ, même si on finit quand même par avoir des retombées», sourit le scientifique, pour lequel tout l’intérêt et la force des partenariats public/privé en R&D résident justement dans cette complémentarité. || Frédérique Moser


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Lex Kaufhold (Ministère de l’Economie)

Jean-Louis Pierquin (Arcelor)

Stephan Speich (Dennemeyer & Associates)

DOSSIER RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT - BREVETS

Dévoiler pour mieux protéger Les brevets d’invention ont un paradoxe: ils rendent une invention publique en même temps qu’ils la protègent. Ils ont aussi une règle d’or: la discrétion. Pour être brevetable, une invention doit en effet présenter un caractère de nouveauté, et donc avoir été tenue au secret le plus strict, jusqu’au moment du dépôt de la demande de brevet. Dès lors que celui-ci est daté, enregistré, un bouclier de protection se dresse face à la concurrence. La philosophie de ce système repose sur une sorte de contrat, établi entre l’inventeur et l’État: l’inventeur divulgue sa découverte et apporte sa pierre à l’édification de la société de la connaissance, en contrepartie de quoi, l’État lui octroie un monopole – limité dans le temps – qui lui permet de récolter les fruits de ses recherches. «Sur le marché actuel, les entreprises sont soumises à une pression constante les poussant à innover, explique Stephan Speich, conseil en propriété industrielle chez Dennemeyer & Associates. Mais l’innovation ne peut produire de plus-value que si elle est protégée de façon adéquate», assure-t-il. Un brevet procure ainsi à son détenteur un droit exclusif sur l’utilisation et l’exploitation de son invention, ce qui lui confère, d’une part, le droit d’interdire son exploitation à ses concurrents – c’est ce mécanisme qui permet de poursuivre les contrefacteurs et d’obtenir des dommages et intérêts – et, d’autre part le droit d’accorder des licences pour l’utilisation de son produit, et donc de tirer profit de ses investissements en recherche et développement (R&D). «Une entreprise qui possède des brevets est donc mieux en mesure de négocier des accords avantageux d’alliance avec d’autres parties pour le transfert de

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technologies, même avec des entreprises beaucoup plus importantes», souligne Stephan Speich. «Les grandes entreprises ne sont pas les seules à pouvoir profiter du système des brevets. Il offre également des avantages aux petites et moyennes entreprises. Ignorer ce système peut en effet accroître la vulnérabilité sur le marché. Les petites entreprises tendent à avoir des gammes de produits limitées et sont donc susceptibles de subir de lourdes pertes si leurs produits clés sont rendus moins attractifs en raison d’une contrefaçon ou d’une innovation inattendue d’un concurrent», explique-t-il. Or, la question de la propriété intellectuelle (PI) et de sa protection, un domaine fort complexe, reste mal connue des entreprises et trop peu de sensibilisation est faite à ce niveau au Luxembourg. «Ces questions sont primordiales. Or, on n’en tient pas assez compte. Je suis d’avis qu’il faudrait suivre une politique active de protection, tant au niveau étatique que privé et commercial», déclare Lex Kaufhold, chargé de direction à la Direction de la propriété intellectuelle du ministère de l’Économie. «Mais il est effectivement difficile d’obtenir des renseignements à ce sujet, beaucoup d’administrations ne savent toujours pas qu’il existe une Direction de la PI au ministère de l’Économie!», constate-t-il, assurant qu’il ne ménage pas ses efforts pour tenter de porter son message, tant au niveau des institutions que des entreprises et des laboratoires publics. «Quand les chercheurs aboutissent à de bons résultats, ils devraient toujours avoir le réflexe de se demander: ‘est-ce que ça vaut la peine de protéger cela?’ Or, ce n’est pas assez souvent le cas actuellement… Ils devraient aussi réfléchir à deux fois avant de publier quelque chose… Une fois que l’invention est divulguée, même à des confrères, elle perd son caractère de nouveauté et n’est dès lors plus brevetable,

Photos: Éric Chenal et Laurent Antonelli (Blitz)

Les brevets peuvent compter parmi les pièces maîtresses sur l’échiquier d’une entreprise. À condition de savoir bien en jouer.


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Propriété intellectuelle Le brevet d’invention – élément de la propriété industrielle – fait partie intégrante de la propriété intellectuelle d’une personne ou d’une entreprise. Celle-ci peut également comprendre d’autres éléments, comme des marques de produits et de services, ainsi que des dessins ou modèles (qui, s’ils sont dûment déposés, confèrent un droit exclusif d’utilisation), des droits d’auteurs et droits voisins (qui protègent les œuvres littéraires et artistiques ainsi que les programmes d’ordinateur et les bases de données, dès lors qu’ils sont publiés), ainsi que des secrets de fabrication, c’est-à-dire du savoir-faire (know-how) dont la personne a le contrôle exclusif parce qu’elle le tient au secret. Un seul produit peut rassembler autour de lui plusieurs systèmes de protection. Prenons, par exemple, une voiture: schématiquement, ses aspects techniques et mécaniques sont couverts par des brevets d’invention; les protections liées à la marque portent, elles, sur l’identité du constructeur, le nom du modèle ainsi que son logo (ainsi que toutes leurs déclinaisons). Quant aux lignes particulières de l’automobile (forme générale, optiques, calandre...) elles sont protégées au titre des dessins et modèles. Et, last but not least… même la notice technique a droit à sa protection, puisque les textes descriptifs sont couverts par les droits d’auteur! || F. M.

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avertit-il. Ces remarques valent aussi, d’une certaine façon, pour les marques, dessins et modèles. Beaucoup de PME et petites sociétés ont entre les mains un capital dont elles ne se rendent pas compte. Or, ce sont des éléments non négligeables dans un bilan, qui peuvent augmenter sensiblement leurs possibilités d’emprunt, par exemple…».

28.000 euros pour un brevet européen Peu ou mal informées, les entreprises, et surtout les plus petites d’entre elles, rechignent souvent à s’engager sur la voie des brevets, car elles ne peuvent faire face à la complexité de la procédure et aux frais élevés qui doivent être engagés, sans garantie, à terme, d’un retour sur investissement. Le coût moyen sur dix ans d’un brevet européen avoisine ainsi les 28.000 euros. Dans le détail, ces frais comportent: les taxes à payer à l’Office européen des brevets (OEB), soit 3.115 euros pour la recherche documentaire (visant à vérifier que l’invention n’existe pas déjà), ainsi que l’examen du dossier et la délivrance du brevet; les frais de traduction dans les différents pays adhérents à l’OEB (ils sont 32, mais la désignation de sept États permet d’obtenir une très bonne protection) où le détenteur du brevet souhaite le faire valider, soit 11.000 euros en moyenne; les annuités (de plus en plus élevées, afin d’inciter le détenteur du brevet à le faire rapidement tomber dans le domaine public), soit 8.500 euros sur dix ans, et, enfin, les frais de conseil en propriété industrielle, facultatifs mais vivement conseillés, soit 5.000 euros environ. En engageant quelque 28.000 euros, une entreprise peut donc s’assurer d’une excellente protection de son invention en Europe. Si elle souhaite étendre sa couverture, elle peut déposer une demande de brevet international, dit brevet PCT (pour Patent Coopération Treaty), qui permet de se réserver des droits sur l’invention jusqu’à la fin du 30e mois à partir de la date de priorité (date de dépôt) de la demande. Cela lui coûtera en moyenne 8.300 euros. Cette procédure n’aboutit pas forcément à la délivrance d’un brevet – sauf demande expresse à l’issue des 30 mois – mais permet de protéger son invention à moindre coût, pour une durée raisonnable. Pendant la procédure, il est en effet possible de faire état des revendications – inscrites dans la demande – pour réclamer des dommages et intérêts à un éventuel contrefacteur.

Si le système permet, en toute théorie, de conserver un brevet pendant une période maximale de 20 ans (25 ans pour les médicaments qui demandent des investissements en R&D très importants), dans la pratique, les entreprises ne les conservent généralement guère plus d’une dizaine d’années. «Un brevet est vivant: il a une durée de vie limitée et il faut payer régulièrement des taxes pour le maintenir en vigueur», rappelle M. Kaufhold. Des frais qui s’avèrent inutiles dès lors que la technologie a évolué significativement ou que le brevet a été détourné par la concurrence! Car, aussi encadré soit-il, le système n’est pas infaillible. Loin de là… «Les cas de copies sont malheureusement fréquents. Mais les concurrents sont assez malins pour ne pas recopier à l’identique. Ils produisent alors un ‘équivalent’», explique Stephan Speich. Si les revendications du brevet ne sont pas correctement rédigées, il peut devenir extrêmement difficile pour l’inventeur de faire valoir ses droits de propriété industrielle devant un tribunal. «Le gros problème en cas de litiges est que la matière traitée est souvent très complexe, pointue, et que les juges sont mal formés, ce qui aboutit parfois à des jugements aberrants», déplore-t-il, soulignant l’importance d’un bon encadrement, par des professionnels, notamment lors de la rédaction de ces revendications. C’est pourquoi la Direction de la propriété intellectuelle du ministère de l’Économie oriente les entreprises vers l’un des quatre mandataires agrées (voir Guide pratique) établis au Luxembourg. «Ces derniers peuvent aider les sociétés à constituer le dossier de demande de brevet, mais ils peuvent aussi les conseiller en matière commerciale, par exemple, pour la vente du brevet, pour la création d’un cluster, ainsi que pour établir des contrats de licence», indique Lex Kaufhold.

«Des brevets terroristes» Si M. Kaufhold plaide activement pour que les inventeurs protègent plus systématiquement et plus efficacement leur propriété intellectuelle, il ne les encourage pas pour autant à se lancer dans une compétition effrénée. «Le discours qui vise à devoir arriver au même nombre de brevets déposés par les entreprises européennes que par les entreprises américaines ou japonaises – qui relèvent de systèmes très différents du système européen – me déplaît beaucoup. Cela revient à comparer des pommes et des poires! C’est une catastrophe!», avertit-il.


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En Europe, le niveau de la recherche documentaire effectuée par l’OEB – l’enquête mondiale permettant de connaître la pertinence d’une invention – est en effet bien plus élevé que dans les systèmes américains et japonais, où la «légèreté» avec laquelle certains brevets sont délivrés induit des litiges de plus en plus nombreux, entraînant les entreprises dans de longs et coûteux procès. «Quand on détient un brevet européen, le risque qu’il soit contesté est minime», assure Lex Kaufhold, soulignant que la recherche au niveau de l’OEB doit rester la meilleure au monde. «Il faut la préserver, car cela est d’une grande valeur pour nos chercheurs». Une opinion partagée par Alain Louge, directeur de la R&D chez Eurobéton, à Contern, qui travaille avec son équipe sur les matériaux granulaires – destinés à la formulation des bétons – et sur la conception de machines. «Les règles de brevetabilité sont tellement larges que certains en font leur métier. On voit désormais des demandes de brevets sur des méthodes commerciales, voire des logiciels…», s’inquiète-t-il. «Dans le cadre de recherches documentaires concernant un dépôt de brevet sur des tuyaux, j’ai été confronté à des brevets totalement farfelus et incohérents du point de vue technique. Le but étant de pouvoir faire payer toute entreprise qui voudrait développer une technologie équivalente. C’est ce que j’appelle les brevets terroristes. Importer ces pratiques des États-Unis constitue un danger majeur pour l’Europe, avertit le scientifique. Il faudrait un système plus contradictoire assorti d’une exigence, dans certains domaines, que le déposant fasse une démonstration du système qu’il a inventé avant que le brevet ne soit délivré. Cela éliminerait les choses impossibles et supprimerait les parasites».

Point trop n’en faut La communauté scientifique, avec laquelle Alain Louge garde de fréquents contacts, constate également les pratiques récurrentes de certaines firmes consistant à déposer un maximum de brevets, afin d’entraver les activités innovantes de la concurrence. «Beaucoup de brevets valables – notamment dans le secteur automobile – restent dans les tiroirs, non utilisés. Ceux-là servent avant tout à établir un champ de mines autour des concurrents», note-t-il encore. La société Paul Wurth, soumise à un environnement très concurrentiel dans son métier – l’ingénierie et la mise en service d'installations

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et d'équipements pour la sidérurgie et l'industrie des métaux non ferreux –, recourt fréquemment aux brevets stratégiques. «Nous veillons activement à ce que notre propriété intellectuelle ne soit pas utilisée par d’autres, indique Émile Lonardi, Senior vice-President, Corporate Technology. Certains de nos brevets sont donc avant tout stratégiques: ils sont bâtis autour de nos brevets de base pour éviter que les concurrents ne puissent utiliser nos technologies. Ils constituent ainsi une sorte de filet de protection». Chez Arcelor, dont les centres de recherche accouchent chaque année de quelque 35 produits nouveaux et plus de 20 nouvelles «solutions acier», l’approche est sensiblement différente. «Nous avons une politique qui consiste à n’utiliser les brevets que là où ils sont vraiment utiles. Ces dernières années, nous avons d’ailleurs opéré un nettoyage important de notre portefeuille», indique Jean-Louis Pierquin, executive vice-President Innovation. «Ils présentent en effet plusieurs inconvénients: d’une part, la publication livre l’information aux concurrents. Ce qui est mis dans les brevets doit donc être incontestable. De plus, ils sont coûteux et pas forcément très efficaces. Ensuite, dans notre métier, détenir un brevet ne permet pas forcément de vendre plus cher. Un nouvel acier n’est pas une nouvelle molécule! Ce qui est important, c’est l’ensemble de la chaîne de production. Il faut donc breveter beaucoup de choses pour la protéger», explique-t-il. «Ce qui compte et fait la performance, c’est le time-to-market. Avoir trois à quatre ans d’avance sur le marché, c’est s’assurer de trois à quatre ans de marges valorisées. De toute façon, dans ce laps de temps, nos concurrents ont détourné le brevet ou ont trouvé une autre solution», fait-il aussi remarquer. Un discours qui, évidemment, ne trouve pas grand écho auprès des conseils en propriété industrielle. «Éviter les brevets n’est pas une solution», affirme pour sa part Stephan Speich, qui évoque les risques d’espionnage industriel, voire de vol pur et simple des inventions. Et le juriste de citer le cas récent et spectaculaire de Michelin, s’est fait dérober un pneu dernier cri, véritable concentré de technologies, lors du Rallye du Japon, en octobre 2005. Six mois plus tôt, un tel incident s’était déjà produit sur un circuit irlandais. Tel le corbeau de la fable, le fabricant de pneumatiques envisage désormais de briser radicalement le culte du secret qui entoure la fabrication de ses produits et de recourir plus systématiquement au mécanisme des brevets… aussi perfectible soit-il. || Frédérique Moser


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1er Forum “Entreprise et Formation” Le rendez-vous des gestionnaires en ressources humaines et des responsables de formation Table-ronde • Workshops • Mini-salon • Networking Date : Mercredi, le 31 mai 2006 de 8.30 à 14.00 heures Lieu : Chambre de Commerce du Luxembourg, Centre de Conférences, 7, rue Alcide de Gasperi (Luxembourg-Kirchberg) Droit d’inscription : 55 € Programme et renseignements : Institut de Formation de la Chambre de Commerce Personne de contact : M. Manuel Dunnebeck Téléphone : (+352) 423939 – 223 E-mail : manuel.dunnebeck@cc.lu Partenaires :

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DOSSIER — ANNUAIRE

Guide Pratique R&D Voici la liste des principaux acteurs de la Recherche & Développement et de l'Innovation au Luxembourg. Réalisation: Christelle Néant

BREVETS

BUREAUX-CONSEIL EN PROPRIÉTÉ INDUSTRIELLE Dennemeyer & Associates

Ministère de l’Économie Direction de la Propriété Intellectuelle 6 Bd Royal L-2914 Luxembourg T: 478 41 13 F: 22 26 60 www.eco.public.lu dpi@eco.etat.lu Chargé de direction: Lex Kaufhold Marques, dessins, modèles, i-dépôt: Tom Flener Brevets: Josée Ensch Rédacteur principal, information brevets et marques: Serge Juchem Législation: Claude Sahl Brevets d'invention: Marc Besenius Secrétariat: Romy Schroeder

Administration de l’Enregistrement et des Domaines Successions et Taxes d’abonnement 67-69 rue Verte L-2667 Luxembourg T: 44 90 55 50 F: 44 90 55 35 Receveur Principal: Claude Herman

Centre de Veille Technologique Technoport Schlassgoart 66 rue de Luxembourg L-4402 Esch-sur-Alzette T: 54 55 80 600 F: 54 55 80 601 www.brevet.lu www.veille.lu cvt@tudor.lu Chargé de Direction: Serge Quazzotti Assistante de Direction: Lucinda Eccli Pôle d´Étude et d´Expertise: Cyril Dubois Pôle d´Application de l´Intelligence Économique: Xavier Delecroix

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55 rue des Bruyères L-1274 Howald T: 49 98 41 1 F: 49 98 41 222 www.dennemeyer.com info@dennemeyer.com Associé: John J. Dennemeyer Associé: John Bleyer Associé: Robert Weydert Associé: Jean-Marie Schmitz Associé: Manuel Schockmel Manager of Patent Filing Department: Janine Brandenburger Ingénieur: Didier Lecomte Ingénieur: Stephen Speich

Marks & Clerk 5 Place de la gare L-1616 Luxembourg T: 40 02 70 F: 40 04 96 www.marks-clerk.com luxembourg@marks-clerk.com Directeur: Sigmar Lampe Conseil en Propriété Industrielle: Corinne Schroeder Conseil en Propriété Industrielle: Luca Polverari

Office Ernest T. Freylinger 234 rte d’Arlon L-8010 Strassen T: 31 38 30 1 F: 31 38 33 www.freylinger.com office@freylinger.com Associé: Ernest T. Freylinger Associé: Armand Schmitt Associé: Pierre Kihn Associé: Jean Beissel

Pronovem Luxembourg 261 rte d’Arlon L-8080 Strassen T: 31 37 70 F: 31 37 73 www.pronovem.com luxembourg@pronovem.com Directrice: Joëlle Van Malderen Directeur: Michel Van Malderen Directeur: Éric Van Malderen

Ministère de l’Économie Direction de la recherche et de l’innovation 6 Bd Royal L-2914 Luxembourg T: 478 41 13 www.eco.public.lu info@eco.public.lu Chargé de direction: Marco Walentiny R&D et Innovation: Mario Grotz R&D et Innovation, Société de l'information: Carlo Wirth

RECHERCHE PRIVÉE Luxinnovation GIE Chambre de Commerce 7 rue Alcide de Gasperi L-1615 Luxembourg T: 43 62 63 1 F: 43 81 20 www.luxinnovation.lu info@luxinnovation.lu Président: Marco Walentiny Vice-Président: Paul Emering Secrétaire général: Gilles Schlesser Conseillère: Brigitte De Haeck Conseillère: Isabelle Schlesser

RECHERCHE PUBLIQUE Ministère de la Culture, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche - Département Recherche scientifique et recherche appliquée 20 montée de la Pétrusse L-2912 Luxembourg T: 478 52 19 F: 46 09 27 www.recherche.lu recherche@mcesr.etat.lu Direction de la recherche: Pierre Decker Agence Spatiale Européenne: observation de la Terre: Eugène Berger Activités nationales de recherche-innovation: Léon Diederich Bourses, programmes de recherche communautaires: Josiane Entringer Activités nationales de recherche: Robert Kerger Agence Spatiale Européenne: Telecom, Galileo: Marc Serres

Université du Luxembourg

CRP Henri Tudor

162A Av. de la Faïencerie L-1511 Luxembourg T: 46 66 441 F: 46 66 44 65 08 www.uni.lu Recteur: Rolf Tarrach Vice-Recteur: Jean-Paul Lehners Vice-Recteur: Franck Leprévost Chargé de mission Recherche: Éric Tschirhart Directeur Administratif: Jean-Paul Mossong

29 Av. J.-F. Kennedy L-1855 Luxembourg T: 42 59 91 1 F: 42 59 91-777 www.tudor.lu info@tudor.lu Administrateur délégué, président du comité de direction: Claude Wehenkel Président du conseil d'administration: Jean De la Hamette Directeur du Laboratoire de Technologies Industrielles et Matériaux (LTI): Jos Schaefers Co-directeur du Centre d'Innovation par les Technologies de l'Information (CITI): Éric Dubois Co-directeur du Centre d'Innovation par les Technologies de l'Information (CITI): Jean-Pol Michel Chargé de Direction du Centre de Ressources des Technologies pour l'Environnement (CRTE): Paul Schosseler Chargée de Direction du Centre de Ressources des Technologies pour l'Environnement (CRTE): Joëlle Welfring Directeur du Centre de Ressources des Technologies pour la Santé (CR SANTEC): Pierre Plumer Chargé de Direction de l'incubateur d'entreprises innovantes TECHNOPORT: Diego De Biasio

Fonds National de la Recherche 6 rue Antoine de St-Exupéry B.P. 1777 L-1017 Luxembourg T: 26 19 251 F: 26 19 25 35 www.fnr.lu fnr@fnr.lu Président: Romain Henrion Vice-Président: Pierre-Marie Valenne Secrétaire général: Raymond Bausch Superviseur de Programmes: Ulrike Kohl Superviseur de Programmes: Christiane Kaell Superviseur de Programmes: Carlo Duprel Superviseur de Programmes: Frank Glod

CRP Gabriel Lippmann 41 rue du Brill L-4422 Belvaux T: 47 02 611 F: 47 02 64 www.lippmann.lu contact@lippmann.lu Administrateur-directeur: Fernand Reinig Responsable du Département Environnement et Agro-biotechnologies (EVA): Lucien Hoffmann Responsable du Département Informatique, Systèmes et Collaboration (ISC): Fernand Feltz Responsable du Département Science et Analyse des Matériaux (SAM): Henri-Noël Migeon

CRP Santé 18 rue Dicks L-1417 Luxembourg T: 45 32 131 F: 45 32 19 www.crp-sante.lu secretariat@crp-sante.lu Directeur: Robert Kanz Président: Fernand Wagner Vice-Président: François Schneider


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Your Satisfaction.Only!

Le premier leasing 100% à votre service. Vous rentrez du travail. Un trafic infernal. En retard pour le repas. Comme presque toujours. Sauf que ce soir… c’est “son” anniversaire…

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Que faire ? Vous décidez d’appeler le service “easyDriving” d’ALD Automotive. Et vous demandez tout simplement de prévenir à votre place votre épouse!

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Photo: BSB

Marc Boumal (BSB): «La voiture de société est un incontournable et le leasing opérationnel est la formule la plus simple puisqu’elle permet un outsourcing complet de la gestion de la flotte. Cette formule, qui est la plus flexible, est aussi sans doute la plus chère. Mais c’est le prix de la facilité et de la souplesse».

C A S E S T U DY

Le leasing opérationnel, formule la plus simple BSB a, dès sa création, opté pour le leasing opérationnel de sa flotte de voitures, pour mieux se consacrer à son core business. BSB (Business Solutions Builders) est une success story de la consultance et des services informatiques. Créée en Belgique en 1995, cette entreprise est également présente au Luxembourg depuis 1996 et en France depuis 2001. Son succès, elle le doit à une approche particulière du marché, à certaines orientations technologiques, ainsi qu’à une spécificité: l’édition de progiciels financiers spécialement adaptés aux secteurs bancaires, de l’assurance et de l’asset management. Cet essor est aussi marqué par celui du personnel, qui s’élève aujourd’hui à quelque 175 personnes, parmi lesquelles une bonne centaine bénéficie d’une voiture de société en leasing opérationnel, une formule fiscalement attractive pour l’employé et l’employeur dans des pays comme le Luxembourg et la Belgique. «Je n’étais pas encore là au moment où l’entreprise a été créée», explique Marc Boumal, le directeur des ressources humaines, «mais, avec mon expérience, j’estime que la décision qui a été prise alors de choisir immédiatement le leasing opérationnel s’imposait. Car cette formule permet au management et au personnel de se consacrer à leur core business et de se simplifier la vie au maximum. La voiture de société est un incontournable et le leasing opérationnel est la formule la plus simple puisqu’

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elle permet un outsourcing complet de la gestion de la flotte. Cette formule, qui est la plus flexible, est aussi sans doute la plus chère. Mais c’est le prix de la facilité et de la souplesse». Pour Marc Boumal, les deux autres formules l’achat pur et simple et le leasing financier - peuvent aussi être intéressantes, «mais il faut alors au moins une personne équivalent temps plein pour assurer en interne la gestion de la flotte. C’est un calcul global: le prix plus élevé du leasing opérationnel est compensé par les coûts indirects des autres formules».

Concurrence renforcée et relation de confiance BSB n’a cependant pas pris l’option désormais proposée par tous les loueurs, la «car policy». «Les règles d’attribution et d’utilisation de chaque voiture sont élaborées en interne. Nous partons du niveau de compétence de l’employé et de sa place dans notre structure pour, dans le cadre de son enveloppe salariale, lui attribuer un véhicule de société sur base d’un budget maximal. L’employé est ainsi libre du choix de la marque et du modèle de la voiture, sans toutefois trop d’exotisme. À l’usage, on constate que cela amène de manière quasi-naturelle


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Dans quelle mesure une solution de leasing représente-t-elle un avantage pour une société? Pour répondre à cette question, nous avons donné la parole à des experts de six entreprises: Denis Van-Loock (ALD Automotive), Gerry Wagner (Arval Luxembourg), Jean Kerschen (Athlon Car Lease Luxembourg), Marc Hoferlin (Dexia BIL-Lease), Guy Denotte (ING Lease Luxembourg), Olivier Kormann (LeasePlan Luxembourg).

«Une alternative salariale intéressante pour l’utilisateur tout en renforçant son sentiment d’intégration dans l’entreprise».

DENIS VAN-LOOCK BUSINESS DEVELOPMENT AND MARKETING SUPERVISOR ALD Automotive

à quelques marques qui se positionnent très bien dans les véhicules de société». Ce système fait que BSB ne passe pas par un loueur «captif» (filiale d’un constructeur automobile). Le seul inconvénient étant alors qu’il n’y a pas moyen de négocier une convention de flotte à des conditions plus intéressantes. Le directeur RH remarque que le marché des sociétés de leasing – «leasing n’étant en réalité par le terme exact puisqu’il s’agit en fait de location long terme» – se caractérise par la présence de plusieurs acteurs et par un parc automobile potentiel qui n’est, malgré tout, pas extensible à l’infini. D’où une concurrence renforcée dont les clients peuvent tirer avantage à la fois par les tarifs et par les services qui font des loueurs des conseillers d’entreprise dans ce domaine. «Ils ont les compétences adéquates et le leasing opérationnel implique une relation de confiance avec le fournisseur. Cette relation est très importante. Elle explique d’ailleurs notamment que nous ne multiplions pas les loueurs. Nous en avons deux pour le Grand-Duché et deux pour la Belgique. Il est très difficile d’en avoir davantage, car la mise en concurrence de plusieurs sociétés de leasing implique un investissement personnel important dans l’étude et la comparaison des offres. Cette multiplication va à l’encontre de ce que nous recherchons: la facilité, la souplesse, la confiance. Mais il est important que le loueur choisi sache qu’il n’est pas seul et que nous n’hésitons donc jamais à sonder le marché». Marc Boumal termine sur une considération générale. «Lorsque la flotte est d’une grande taille, je suis beaucoup plus sceptique sur le fait que le leasing opérationnel soit la formule la plus intéressante. C’est également vrai lorsque la flotte est constituée de véhicules utilitaires. Certes, dans ce cas, il faut alors en interne une personne à temps plein pour gérer cette flotte, mais cela peut être une fonction passionnante. La meilleure comparaison, pour choisir la formule de leasing, c’est comme de construire une maison clé sur porte ou par corps de métiers séparés: cela exige avant tout une grande qualité de gestion». || Marc Vandermeir

Le leasing opérationnel: solution d’outsourcing par excellence «De plus en plus d’entreprises choisissent le leasing opérationnel. Confier la gestion de leur flotte à un professionnel leur permet de se concentrer sur leur core business. L’entreprise externalise de manière globale tous les aspects relatifs au poste automobile: achat et financement du véhicule au prix les plus bas du marché, taux d’intérêts compétitifs, remises exceptionnelles, contrôle des factures… Tout se trouve inclus dans la facture mensuelle, même l’amortissement et la dépréciation du véhicule. Cet aspect est commun à l’ensemble de la profession. Ce qui différencie ALD Automotive, c’est la manière particulièrement novatrice d’aborder cette problématique. Les utilisateurs ont, tout au long du contrat, le même interlocuteur. Ainsi, les collaborateurs bénéficient d’un et un seul contact privilégié au sein de notre service easyDriving. Le «pilote» a ainsi son «copilote», tout au long de son contrat de leasing. Il le connaît dès la remise des clés et peut le joindre en direct. Cette relation permet à l’entreprise de se focaliser davantage sur les aspects reporting de son parc automobile. De plus, la société, qui offre en avantage la voiture de société, et l’employé, qui la conduit, bénéficient d’un environnement fiscal favorable. La valeur mensuelle de l’avantage en nature dans le chef de l’employé est fixée forfaitairement à 1,5% de la valeur du véhicule neuf, T.V.A. incluse. L’utilisateur dispose d’une alternative salariale intéressante tout en renforçant son sentiment d’intégration dans l’entreprise. Pour 2006, ALD Automotive table à nouveau sur une croissance à deux chiffres. L’année sera en outre marquée par le lancement de nouveaux produits et par la célébration de 20 années de présence active sur le marché. À cette occasion, la société fédérera son équipe, ses clients et ses partenaires autour d’un projet caritatif: la remise d’un chèque à S.O.S. Villages d’Enfants Monde a.s.b.l.».

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Dans quelle mesure une solution de leasing représente-t-elle un avantage pour une société?

«C’est la proactivité qui caractérise au mieux la plus-value apportée à nos clients».

GERRY WAGNER DIRECTEUR GÉNÉRAL Arval Luxembourg

Du prestataire de services au partenaire de confiance «Suite à des périodes de croissances soutenues, l’année 2005 a ainsi été réservée à une refonte complète de la stratégie commerciale et à une restructuration profonde des processus internes, accompagnée par la migration vers un nouvel outil de gestion informatique très puissant. Les demandes, et surtout les besoins des clients, vont de plus en plus vers une gestion proactive de leur parc de voitures et une maîtrise des coûts, en gardant un niveau de service élevé. Ainsi, la mise en place d’outils informatiques et organisationnels nécessaires pour satisfaire, voire anticiper les attentes des clients, sera le garant de succès pour le futur. Nous ne nous limitons pas à un rôle passif dans notre partenariat. Au contraire, c’est la proactivité qui caractérise au mieux notre plusvalue. Comme l’optimisation des coûts est l’élément clé d’une bonne gestion de parc, nous nous posons en amont de la gestion quotidienne afin de contourner toutes les sources potentielles de frais cachés. Au cours de notre collaboration, le conducteur lui aussi joue un rôle essentiel. Nous pouvons, grâce à un contact direct entre le conducteur et Arval, décharger le gestionnaire d’une grande partie du travail administratif. Ainsi, le conducteur se sent davantage concerné par sa voiture de leasing et les frais d’exploitation y afférents. Le client gagne donc en temps, tout en réduisant ses frais. Le client ainsi que les conducteurs ont accès à toutes les informations via le Web, soit en temps direct, soit sous forme de rapports créés sur mesure à l’aide de notre Buiness Intelligence Tool. Pour assurer la confiance de nos clients, nous disposons d’une gestion de la qualité permanente. Avec le client, nous définissons toutes les tâches dans un Service Level Agreement sur lequel nous nous engageons. Toute plainte ou remarque est saisie dans le système et discutée trimestriellement avec nos clients».

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«Local partners meeting global needs. Cette phrase s’adapte bien à la philosophie d’entreprise d’Athlon Car Lease, qui veut rester proche de ses clients». JEAN KERSCHEN DIRECTEUR GÉNÉRAL Athlon Car Lease Luxembourg

La transparence en Leasing auto «Le groupe qui est à l’origine d’Athlon Car Lease a été fondé aux Pays-bas en 1913, et nous sommes cotés en Bourse d’Amsterdam depuis 1954. Nous sommes un groupe issu de l’automobile et revendiquons notre titre de gestionnaires de parcs automobiles d’entreprises. Au Luxembourg depuis 1992, nous avons toujours prôné la Transparence. De l’offre à la clôture du contrat, nos informations sont complètes et transparentes, dans l’intérêt du client qui peut consulter sur notre site Web toutes les informations relatives à son parc de véhicules. La gestion d’un parc de véhicules d’entreprise, est un métier à part entière, car il s’agit d’un domaine fortement émotionnel. Le professionnalisme est de rigueur, tant l’impact économique est important. Cette gestion englobe le financement, les assurances, les entretiens et pneumatiques, les véhicules de remplacement, l’assistance routière européenne et même la gestion du carburant. Les entreprises ont intérêt à sous-traiter la gestion de cet avantage en nature qui fait de plus en plus partie du package salarial des entreprises, pour différentes raisons: - neutralité par rapport aux employés et aux marques automobiles, - professionnalisme, - systèmes de gestions performants, - gestion des exceptions, - seule solution globale pour la connaissance de son TCO (Total Cost of Ownership). Les sociétés de leasing opérationnel ont, depuis des années, sensibilisé les chefs d’entreprise à la nécessité de professionnalisation en ce domaine, et ce n’est pas par hasard que notre secteur représente un quart des immatriculations de nouvelles voitures au Luxembourg en 2005, et connaît une croissance de plus de 15% par an, depuis une décennie».

«Le mariage de l’expertise et de la flexibilité fait de nos produits leasing des solutions parfaitement adaptées aux besoins de nos clients». MARC HOFERLIN DIRECTEUR Dexia BIL-Lease

Une forme de financement particulièrement intéressante «Depuis1992, notre société, filiale de Dexia Banque Internationale à Luxembourg (Dexia BIL), spécialisée dans les opérations de leasing financier propose ses services aux entreprises, collectivités et indépendants. Une société qui investit peut choisir entre des types de financement classiques, où l’accent est mis sur la propriété du matériel, ou bien des types de financement plus modernes et souples, comme le leasing financier - ou crédit-bail - où l’accent est mis sur l’usage du matériel. Quasiment tous les biens d’équipement peuvent faire l’objet d’un contrat de leasing auprès de notre société, mais nous remarquons la part croissante que prennent actuellement les contrats de leasing de voitures de société et de véhicules utilitaires. En choisissant le leasing pour financer votre parc de matériel roulant, vous bénéficiez d’une forme de financement intéressante: Les loyers sont calculés sur base d’un taux d’intérêt fixe, ils peuvent être modulables pour mieux s’adapter à votre trésorerie (premier loyer majoré, loyers dégressifs ou saisonniers…) et permettent une budgétisation précise et des calculs de rentabilité fiables. – Les loyers peuvent être déduits comme charges d’exploitation au niveau du compte de résultats. – Le leasing n’apparaît pas au passif de votre bilan, vous préservez ainsi votre capacité d’endettement pour la consacrer à votre core business. – Le leasing ne requiert aucun effort d’autofinancement puisque nous finançons 100% de l’investissement. – Vous pouvez bénéficier de la bonification d’impôt en ce qui concerne l’aide fiscale temporaire à l’investissement et d’autres aides étatiques. Un grand plus: notre flexibilité. Commercialisés par le réseau de Dexia BIL, nos produits peuvent être mis à votre disposition en moins de 24 heures. À cela s’ajoutent la compétence et l’expertise de nos conseillers pour vous offrir la solution leasing la mieux adaptée à vos besoins».


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Dans quelle mesure une solution de leasing représente-t-elle un avantage pour une société?

«ING est l’un des seuls acteurs à pouvoir proposer, par un seul contact dans le même groupe, leasing opérationnel et leasing financier».

«LeasePlan permet à tous ses clients de gérer en temps réel tous les aspects de leur flotte».

GUY DENOTTE GENERAL MANAGER ING Lease Luxembourg

L’évolution du marché du leasing au Luxembourg «Le métier du leasing connaît actuellement une phase de mutations fondamentales. Dans le secteur du leasing, on constate que les investisseurs – les locataires potentiels – souhaitent recourir, pour certains investissements, à du leasing financier d’une part, et à du leasing opérationnel pour certains véhicules d’autre part. Le leasing financier permet de financer des investissements en équipements et, ainsi, de ménager les sources de financements plus classiques, d’optimiser les déductions admises et de respecter les règles comptables auxquelles l’investisseur est soumis. Le leasing opérationnel permet, lui, la gestion efficace et à bon compte du parc de véhicules plus standards et garantit une mobilité optimale du personnel extérieur. Pour les sociétés de leasing, toute opération réalisée par un groupe financier est génératrice d’un risque. Plus il est élevé, plus le volume de fonds propres que le groupe financier doit ‘immobiliser’ pour effectuer l’opération doit être important. Les principaux groupes financiers ont, ou sont ainsi sur le point d’adapter leur offre de services pour proposer des produits les moins gourmands en fonds propres. De ceci est née l’idée de privilégier le leasing, dont les caractéristiques, qu’il soit financier ou opérationnel, permettent de diminuer le risque en découlant et donc de diminuer le montant des fonds propres à immobiliser. Le leasing devient ainsi la solution la plus compétitive pour réaliser une partie des investissements de l’entreprise. Les entreprises doivent pourvoir compter sur un partenaire connaissant l’ensemble des produits de leasing pour faire le bon choix. L’avenir appartiendra aux groupes capables de proposer toutes les formules de leasing, qu’elles soient de nature financière ou opérationnelle, en garantissant les critères d’expertise et de know how. ING est l’un des seuls acteurs ayant mis en place une telle structure».

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OLIVIER KORMANN COMMERCIAL MANAGER LeasePlan Luxembourg S.A.

Un moyen efficace de maîtriser son budget «Outil de travail ou de motivation, le véhicule de société est devenu un sujet sensible au sein d’une organisation. Après avoir décidé d’attribuer une camionnette à un technicien ou une voiture de fonction à un cadre ou à un commercial, il reste la question du financement. S’il existe théoriquement trois types de financements possibles (l’achat en fonds propres, le leasing financier ou le leasing opérationnel), la tendance du marché luxembourgeois, à l’instar de beaucoup de marchés européens, est clairement favorable au leasing opérationnel. Il s’agit d’un contrat de location longue durée en vertu duquel un loueur s’engage à garantir la mobilité d’un conducteur durant une période prédéterminée et un kilométrage défini. Ainsi, l’assurance, les entretiens, les pneumatiques, l’assistance routière, le véhicule de remplacement et, dans certains cas, le carburant, sont compris dans un contrat de leasing opérationnel. Les avantages d’un tel mode de financement sont multiples: d’un point de vue financier tout d’abord, puisque cela permet à la société de comptabiliser les véhicules hors-bilan et de garder ainsi un niveau de liquidités pour financer d’autres projets, directement en relation avec son cœur de métier. C’est également un moyen efficace de maîtriser son budget «véhicules», puisque tous les éléments du prix de revient kilométrique sont intégrés dans le loyer et connus. Le leasing opérationnel permet donc de transformer des coûts variables en coûts fixes. Outre ces aspects purement financiers, le leasing opérationnel permet un outsourcing complet de la flotte, synonyme de gain de temps et tranquillité pour la société qui choisit ce système. Grâce à ses outils Plan 8 Push et son site Internet entièrement dédié à ses clients – Mobilease – LeasePlan permet à ses clients de gérer en temps réel tous les aspects de leur flotte».


À chacun son métier

Chez nous, vous choisissez librement vos véhicules. Nos conseils sont totalement objectifs, sans préjugés ou obligations vis-à-vis des marques. Votre liberté de choix de financement est également totale. Nos lignes de crédit, indépendantes de celles de votre banque, ne sont que l'un des services que nous vous proposons. Nous sommes des professionnels de la location de véhicules et de la gestion de flotte. À chacun son métier.

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NOUVEAUTÉS

Parfum d'été Objets et idées, la rubrique Playtime de votre magazine fait le tour des dernières nouveautés et des tendances estivales. Un entretien donnant la parole à Robert Berwick, qui nous fait découvrir sa passion pour les cigares, les nouveautés en matière de gastronomie, un aperçu en images du Club paperJam à l'Opium Lounge & Restaurant, la page Soyez comme un chef, les dernières tendances mode, design, bijoux, décoration… Ce nombre de pages enrichi de plus de vitrines permet également de découvrir ce mois-ci un luxueux voyage au cœur de la ville de Paris au travers du regard de Philippe Schaus, directeur de Louis Vuitton Malletier. Textes: Corinne Briault, Mary Carey, Jacques Demarque, Karine Touati

Black and white attitude Positif-négatif, asymétrique et ultra-graphique, la nouvelle ligne de montres et bijoux Chaumet joue sur les contrastes, les matières et les formes. Une association de laque noire, de diamants et caoutchouc blanc pour une nouvelle ligne Class One Black & White totalement innovante et contemporaine, qui ose les contrastes. La laque noire et brillante s’oppose au caoutchouc blanc et mat, les lignes et les courbes forment un mariage insolite. Alternant les rayures en laque noire et en or gris, pavé de diamants sur un disque de caoutchouc blanc, le pendentif médaille Class One White & Black se porte avec une chaîne de forçat diamantée captant la lumière. Le bijou existe en deux tailles: un large médaillon, tendance, à porter façon sautoir ou un petit médaillon discret, comme un talisman.

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Déjeuner sur l’herbe Time is White Le temps sera blanc, les heures défileront sur un cadran de neige. Insolite en été comme cette montre J12 créée par Chanel pour sa nouvelle collection. La J12 s’est imposée depuis quelques années. Ce récent opus est un petit bijou. La J12 chronographe est étanche à 200 mètres et unisexe. Jusque là, peu de surprises. Elle est ensuite automatique avec une réserve de marche de 42 heures, ce qui est plus qu’honorable. L’originalité suprême vient enfin du fait qu’elle soit en céramique blanche. Respect, car c’est un des procédés horlogers les plus difficiles à mettre en œuvre. Le bracelet, lui aussi est en céramique, ultrarobuste, ultralégère. Un must. Le modèle existe en de multiples déclinaisons de couleurs, avec ou sans diamants.

Une fête dans le jardin cet été? Heliteak imagine la cuisine en plein air comme un espace à part entière, l’esthétique en plus. Séduisant et impressionnant de fonctionnalité, le meuble de cuisine extérieure Outstanding de Heliteak allie le design de l’acier inoxydable à l’ambiance agréable de la cuisine en plein air. Esthétisme et confort sont doublés des développements les plus récents de l’habitation. Doté de roulettes amovibles, Outstanding offre le choix entre le barbecue au gaz ou au charbon. L’évier intégré complète le plaisir et la fonctionnalité de la préparation. Un raccordement est également prévu pour un tuyau d’arrosage, permettant encore plus de mobilité de cette cuisine extérieure.

Un pied fleuri L’été arrive, doucement, avec quelques caprices, certes, mais on ne désespère pas de pouvoir sortir le soir juchée sur des sandales à talons hauts qui font la jambe, longue, longue… Cette paire de sandales à talons hauts a été sélectionnée dans la nouvelle collection de Miss Sixty, qui, cet été, est absolument superbe… à un prix tout doux. En croûte de cuir noir, cette sandale à brides entoure de liens sensuels votre cheville pour un confort de marche, malgré le talon. L’originalité consiste en une riche broderie fleurie et pailletée sur le haut du pied, avec un petit air espagnol très séduisant. Mesdames, si ce genre de talons vous effraie, pensez à ces petites semelles de confort invisibles en silicone à glisser entre le pied et la chaussure. Et dansez, maintenant!

Cartes postales Nom incontournable dans l’univers de la maroquinerie, Soco propose cet été une collection très girly, teintée de mille et un souvenirs de voyage. Des piqûres hélices tourneboulées, des impressions minuscules sur les modèles, des rouges baisers, du jean, de la paille de riz, du bambou à faire rêver… autant de cartes postales qu’envoie Soco cette saison au travers de sa nouvelle ligne de sacs. Chouchou de la collection, le modèle Kyoto, inspiré de l’Asie millénaire. Un sac presque «bio», à la couleur rouge flashy, entièrement tressé en paille de riz et aux anses revernies taillées dans du véritable bambou. Impossible de résister à l’envie de voyager.

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Grains de peau De l’or qui brille en lézard, des silhouettes au motif panthère, Cartier diffuse ses pigments à l’infini dans une collection été de sacs, précieuse en tout point.

Une histoire de sortilèges

Pour cette saison, Cartier propose 29 cm d’élégance à portée de main avec cet étui ultra-féminin. S’ouvrant d’un clip sur la douceur d’un revers en veau pleine fleur en lézard entièrement doré, l’accessoire horizontal est traversé d’un fermoir également doré en forme de panthère. L’animal fétiche du bestiaire de la Maison est allongé de tout son long sur l’éclat brut de la peau de lézard renvoyant la lumière. Autant de détails parfaits et de matières soyeuses comme une déclaration de l’amour du beau.

La nouvelle gamme de bijoux Pomellato, se nomme Veleno, venin en italien. Tentation, subterfuge, sortilège, une vague de mystère entoure cette très belle collection de bagues à découvrir. À porter en solitaire ou en grappe à votre doigt, à collectionner pour les adeptes de cette marque, cette palette de bagues est assurément très féminine et élégante. Topaze bleue, quartz fumé et madère, améthyste, préhnite, autant de philtres mystérieux matérialisés en gouttes précieuses et polies enchâssées dans une très belle monture en or rose. Ce venin-là est somptueux.

Icônes de la mode Stelton complète cet été sa série i:cons d’accessoires design, avec quatre nouveaux objets au style affirmé. L’année dernière, Stelton lançait une toute nouvelle série d’accessoires personnels, dont les formes étaient inspirées de la fonctionnalité qui a fait la quintessence de la marque, transformant ainsi des objets indispensables au quotidien en de véritables icônes de style. La maison scandinave complète aujourd’hui sa série par une étiquette pour bagage, une boîte à pilules, un porte-cigarette et un porte-carte d’identité. Offrant une alternative élégante aux objets classiques, de couleur grise assortie aux autres détails en inox, les quatre accessoires «casual business» au design futuriste sont en fibre composite et acier inoxydable. Une composition robuste permettant un usage intensif et fréquent, destinée aux personnes soucieuses de leur style.

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Pour ceux qui ont du style... leur style. La cuisson à la vapeur vous intéresse? Inscrivez-vous pour une démonstration au 497 11-28 ou 29.

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E N T R E T I E N — PA S S I O N S

«…une affaire de gourmet faisant

appel à tous nos sens, comme pour un Grand Cru…» Être amateur de cigare, c’est le déguster, l’apprécier dans sa qualité et sa complexité.

Docteur Robert Berwick, comment et quand êtesvous devenu amateur ou même expert en cigares? «Tout d’abord, expert est un peu excessif, amateur sûrement. Contrairement à ce que vous pouvez penser, c’est aux États-Unis où j’ai résidé un certain temps que j’ai fait mes ‘premiers pas’. En ce temps-là, les cigarettes étaient interdites pratiquement partout. En revanche, le cigare était accepté… mais pas le cubain, bien entendu! Justement, sur ce fond de croisade antitabac, le cigare affiche ici aussi une excellente santé. N’est-ce pas un paradoxe? «Non! On peut très bien vivre avec cela car être amateur de cigare est autre chose, c’est le déguster, l’apprécier dans sa qualité… En effet le cigare est beaucoup moins nocif que le tabac de pipe et a fortiori que la cigarette. De plus, la consommation de cigares est beaucoup moins importante… Ah oui? Ne dit-on pas que pour se débarrasser d’une fâcheuse habitude, il faut en adopter une meilleure. Souvent les fumeurs de cigares sont d’anciens fumeurs de cigarettes! «C’est tout à fait exact, j’ai moi-même sans doute d’autres habitudes à cacher avec mon cigare (rires). Mais soyons sérieux, la dégustation d’un cigare se partage, c’est un moment précieux, de convivialité, rien à voir avec la cigarette. C’est une des nombreuses différences. 168

Malgré la «chasse aux sorcières», n’assiste-t-on pas à une véritable floraison de clubs, d’endroits où l’on peut déguster son cigare préféré dans le meilleur environnement? «C’est effectivement devenu une mode. Depuis une dizaine d’années, on voit chez nos voisins, des clubs qui se forment entre amis ‘aficionados’. Luxembourg n’a pas échappé au mouvement. Nous avons créé, avec un groupe d’amis passionnés, le Cigar Club Luxembourg. Notez que l’aspect culturel et la discussion sont au centre des réunions: il ne s’agit pas de fumer le maximum de cigares. Des invités viennent nous parler de sujets les plus variés, tels que l’art, l’histoire, souvent bien sûr en connexion avec le cigare. Le havane est devenu d’une telle richesse et complexité, qu’il exige un tant soit peu d’attention et de culture pour être pleinement savouré. Cigare et gastronomie, cela va-t-il de pair? «Ce sont des choses inséparables. Je dirai même que le cigare est une affaire de gourmet. Il fait appel à tous nos sens, comme pour un Grand Cru à l’instar duquel le cigare est le fruit d’efforts de production, de travail acharné et… d’attentes fébriles. Quel plaisir de marier un havane avec le rhum, produit sous les mêmes

latitudes. Mais il y a différentes opinions et certains préfèrent un cognac, d’autres un whisky et n’oublions pas le thé, le café et surtout le chocolat… sublime! On organise aussi des repas accords mets et cigares mais je reste persuadé que le cigare reste une entité, à déguster en fin de journée, après le repas et n’intellectualisons pas trop! N’essayons pas de trouver des mariages qui aboutiraient au divorce. On ne peut pas évoquer le cigare sans parler de Cuba! «Cuba reste une référence, même s’il y a d’autres pays producteurs très sérieux qui font de la très bonne qualité, notamment la République Dominicaine et le Honduras, mais j’avoue peu les connaître. C’est un peu comme avec les vins, un terroir reste toujours bien spécifique ainsi que l’art et la manière qui préside à la fabrication de ces vitoles. De plus les Cubains ne plaisantent pas avec les contrôles de qualité. Faites-vous régulièrement des pèlerinages au paradis du puro? En avez-vous conservé de notables souvenirs? «De multiples dans le passé… Je me suis un peu calmé depuis! Mon premier voyage était, je crois, en 1989 et j’y suis retourné maintes fois,

Photo: Andres Lejona

En 1492, après son accostage sur les rives de l’île de Cuba, Christophe Colomb et son équipage entrent en contact avec une tribu d’Indiens qui avaient pour habitude de fumer, avec un plaisir évident, des feuilles de tabac grossièrement roulées. Cinq siècles plus tard, la dégustation du cigare est devenue un art de vivre, un moment précieux et de convivialité. Entretien avec un gourmet.


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alors vous pouvez imaginer que les impressions se sont accumulées. Voir la préparation entièrement à la main de ce produit naturel qu’est le havane inspire un véritable respect à l’amateur. On en comprend mieux la complexité et aussi le côté un peu magique. Il faut avoir vu les plantations, le sérieux et la culture de ces gens. Les conditions de climat et d’hygrométrie sont idéales pour la conservation et la consommation. Fumer un ‘tabaco’ là-bas est indéniablement une expérience remarquable. Dans cette grande île, quel est le meilleur terroir et combien de temps faut-il pour élaborer un bon cigare? «Les meilleures feuilles viennent de la Vuelta Abajo à une quarantaine de kilomètres à l’ouest de la Havane, mais il y quatre autres régions de production. Après huit semaines, les jeunes pousses atteignent une quinzaine de centimètres et sont repiquées dans les vegas. Un mois plus tard, en novembre, la fleur de tabac apparaît. La récolte à la main commence début janvier et s’effectue du 45e au 85e jour. Les feuilles sont alors regroupées à la Casa de Tabaco où, 40 jours plus tard, elles auront perdu 80% de leur poids initial. Vient ensuite une fermentation de 50 jours suivie d’un premier tri, d’une seconde fermentation de 60 jours et d’un vieillissement de neuf mois à deux ans. Le tabac rejoint alors les manufactures pour assemblage et confection du cigare qui restera ensuite pendant trois semaines dans un local climatisé, puis classé par couleur, bagué et mis en boîtes, prêt à être expédié. Vous souvenez-vous de votre premier cigare? «Non! (rire) À bien y réfléchir, je crois me souvenir que ce n’était pas forcément très agréable mais pas néfaste non plus. Sinon je n’aurais pas continué. Le cigare a beaucoup changé. Naguère, la mode était dans les modules plus importants comme le Corona ou le Churchill. Au fil des années, les goûts ont évolué et les gens se sont mis à préférer les plus petits modules qui peuvent se fumer plus rapidement. De nouvelles marques sont apparues comme Trinidad ou Cuaba. Comment choisissez-vous votre cigare? «Un cigare bien né se reconnaît rapidement à la feuille de tabac qui l’enveloppe, sa couleur,

Le Docteur Robert Berwick est médecin dentiste à Luxembourg. rberwick@pt.lu

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le nombre de nervures, s’il est gras au toucher. Je préfère une cape un peu plus sombre mais c’est une appréciation personnelle. Viennent ensuite de nombreux critères qui sont d’ailleurs repris dans les dégustations, tels que le format, le goût ou le parfum à froid. C’est après l’avoir allumé qu’on pourra juger du tirage, de la combustion et des sensations, arômes et goût. C’est complexe et un peu comparable à la dégustation de vins. Du reste, comme le vin, le cigare est un produit naturel et c’est pour cela qu’on l’appelle ‘puro’. Vous ne faites sans doute pas toujours votre marché à Cuba. Trouvez-vous ici vos vitoles préférées sans problème? «Mais oui, car avec cette nouvelle mode du cigare, on a vu ouvrir quelques points de vente spécialisés qui les conservent dans de très bonnes conditions de température, d’hygrométrie et qui n’ont rien à envier à nos voisins, ni à la lointaine île des Caraïbes. Il y a, du reste, des nouveautés qui sortent régulièrement dont nous bénéficions aussitôt et des séries limitées à considérer presque comme des pièces de collection, très agréables à déguster, cela va sans dire, car issues en petit nombre de tabac sélectionné et de fermentation spéciale. Existe-t-il des revues spécialisées dans le cigare? «Oui, d’excellentes revues qui nous informent des événements, des nouveautés, qui nous donnent les résultats de dégustations, nous signalant aussi les nouveaux magasins qui

ouvrent et les divers produits autour du cigare, accessoires, etc. L’amateur lira ces revues avant de garnir son ‘humidor’. On trouve aussi en librairie de nombreux ouvrages souvent très bien illustrés traitant du cigare et de son histoire qui pour nous commence en 1492. C’est l’année de la découverte de Cuba par Christophe Colomb. De nombreuses célébrités restent dans la mémoire collective comme d’incorrigibles «aficionados»... «Winston Churchill est sans doute la première qui vient à l’esprit et son image est inséparable de son havane et du V de la victoire! On raconte qu’Alfred Dunhill, le fournisseur de Churchill dont le magasin avait été touché pendant un bombardement téléphona à Sir Winston pour lui dire ‘your cigars are safe, Sir’. Parmi d’autres, Sigmund Freud disait que le cigare accroissait sa capacité au travail et une meilleure maîtrise de soi. Quant à Serge Gainsbourg, plus malicieusement, il prétendait que Dieu était fumeur de havanes. Une conclusion pour cet intéressant entretien autour d’un excellent havane qui touche lui aussi à sa fin? «Je dirai que c’est un des plaisirs de la vie, qu’il faut surtout en voir le côté convivial et plaisant. C’est un art de vivre mais comme pour toute chose, il faut en user avec modération. Pour citer à nouveau le père de la psychanalyse, la seule manière de maîtriser le temps ne serait-elle pas le cigare? || Propos recueillis par Jacques Demarque

Quatre cigares coups de cœur

Hoyo de Monterey petit robusto Le module est intéressant, rapidement fumé, d’un diamètre suffisant pour avoir une palette aromatique variée, bref un cigare adapté à notre rythme de vie.

Partagas série D n°3 2001 Un nouveau format Édición Limitada. Feuilles issues des 5e et 6e étages des plants de tabac, donnant une feuille plus grasse, plus épaisse, beaucoup plus sombre.

Montecristo Edmundo Gran robusto, donc légèrement plus gros et un peu plus long qu'un robusto classique. Excellent tirage et palette aromatique très riche. Plutôt doux et facile à fumer.

Vegas Robaina Unicos L'un des meilleurs Piramides au goût soutenu. Très bon rapport goût/puissance. Notes de cèdre, de chocolat et d'épices. Excellent après un copieux dîner.


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Qui joue en première base?

C’est dans la boîte

On connaissait le très luxueux sac de golf Damier Géant créé par Louis Vuitton pour l’homme sportif et raffiné. Voici à présent le sac Base Ball de la même gamme. Astucieux, sportif et pratique. Vous ne pratiquez pas le base-ball? Qu’importe, ce sac vous suivra tout de même dans votre club de fitness, lors vos voyages d’affaires ou de loisirs ou encore, ô plaisir, dans le coffre de votre cabriolet pour le week-end. Pour la petite histoire, ce sac peut être suspendu à la verticale sur un grillage de terrain de sport avec ses deux solides mousquetons. Bon à savoir. De manière plus usuelle, ce sac dispose de multiples compartiments de rangement avec séparation amovible. Le must, c’est sans doute cette balle de base-ball en cuir siglée Louis Vuitton que vous trouverez dans une petite poche particulière, rien que pour vous. Épatant, non?

Autour de la lune Spécialiste du platine, la joaillerie Bunz est réputée pour son travail des matières précieuses sur les bijoux et les montres. Connu pour son style unique donnant un caractère si particulier à ses créations, Bunz a créé une montre d’une nouvelle génération. Le modèle Moontime III permet de suivre, au jour le jour, les différentes phases de rotation de la lune, qui en devient l’icône de la rotation infinie des corps célestes. Tout l’univers et son mystère sont capturés dans le boîtier du modèle et visibles grâce à une petite lune en or et plastique noir décrivant le mouvement de l’astre. Moontime III dispose des dernières innovations en matière de techniques horlogères, d’un design d’une grande pureté avec notamment une interprétation artistique des chiffres 3 et 9, et d’un bracelet en crocodile bleu rappelant les couleurs du cadran.

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On a toujours besoin d’une petite boîte à soi. On y range tout, clefs et secrets. Si en plus la boîte est belle, on l’affiche avec plaisir sur son bureau ou à la maison. Nouveau best-seller chez Christofle, la ligne Vertigo signée Andrée Putman. Cette nouvelle ligne d’accessoires de maison ou de bureau est dessinée par la grande dame du design, avec entre autres, une série de trois boîtes carrées gigognes en bois de macassar ou en bois de sycomore, deux boîtes rectangulaires en laque noire, avec un couvercle argenté. La pureté des lignes au design sobre et élégant fait de ces objets des compagnons multi-usages. Ni vraiment rond, ni vraiment allongé, l’anneau qui décore le couvercle illustre à la perfection la philosophie d’Andrée Putman sur l’architecture et le design: «Composer le vide avec la plus grande des neutralités, traiter le luxe avec simplicité, résister aux effets de modes et donner à ses aménagements un caractère intemporel».


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Soleil maximum Nouvelle tendance de l’été, les solaires voient la vie en extra large cette saison. Dior les habille, en plus, de couleurs chaudes. C’est un fait, les lunettes de soleil s’inscrivent désormais dans la vague des accessoires 100% mode. Dernière fantaisie de l’été: une surface de verre extra large. L’époque est aux maxi-lunettes inspirées de celles que portait Jacky Kennedy dans les seventies. Pour sa collection été 2006, Dior ne déroge pas à la règle. La Maison propose une série de solaires caractérisée par de larges branches (en résine ou avec plaque de caoutchouc), sur lesquelles s’inscrit le logo. Les verres sont de grandes tailles, parfois colorisés. Parfait pour voir sans être vue cet été. Ralph Weis opticien, centre bourse, 11, avenue de la Porte Neuve, 11 rue de Gasperich, Luxembourg.

Lunettes noires pour nuit blanche Amis de l’homme en noir… les hommes aussi ont le droit et l’envie de porter des lunettes griffées et de l’afficher. Ce modèle homme créé par Dolce & Gabbana a répondu à ce besoin. Directement inspirée du modèle similaire créé pour la femme, cette paire de lunettes solaires est plus carrée avec des verres séparés. La griffe de la marque s’affiche par un logo découpé, composé de multiples petits clous métalliques placés sur le haut de la branche. Une allure de fashion rock star qui existe en noir, blanc, rouge, turquoise et rose… oui, oui… rose. Pour une envie de discrétion sur l’affichage de la marque, il existe de même un modèle plus sobre. Le tout est d’assumer!

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Votre sac a de grandes oreilles Le côté glamour de la force sera, cet été, dans la paillette. On n’y coupera pas. T-shirts, chaussures, jeans, tout sera pailleté. Avec ce sac de shopping, Donaldson ne fera pas exception à la règle. De forme généreuse, en toile, garni et gainé de cuir naturel, ce sac siglé Donaldson est une fois de plus un clin d’œil au personnage clé de la marque, Mickey Mouse. La toile est entièrement brodée de paillettes multicolores pour un look gai et glamour. À assortir à vos tenues décontractées de l’été, à emmener sur la plage, bref, un compagnon pimpant toute la saison.


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Philippe Schaus of Louis Vuitton takes us on a classic tour of that most elegant of cities – Paris. "Je lis paperJam à Paris". – French

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Paris, De Luxe Style Luxembourg native, Philippe Schaus, International Director of Louis Vuitton Malletier, encourages us to pack our matching handbags and luggage and take a luxurious trip to Paris. In the immortal words of Friedrich Nietzsche, “As an artist, a man has no home in Europe save in Paris.” Paris has style at every turn and art on every corner. For Parisians it is everyday living – the elegant taken for granted. For foreign fashionistas it is the epicentre, where traditional craftsmanship intermingles with the avant-garde. The name “Louis Vuitton” is also synonymous with style and this month’s travelling guide is Louis Vuitton’s International Director, Philippe Schaus. When Schaus joined Louis Vuitton Malletier in 2003, he brought with him a great deal of experience, having already worked with Villeroy and Boch, and Arts de la Table. Philippe, a Luxembourg native, naturally likes to take a stroll in the beautiful Jardins du Luxembourg, the well-appointed gardens and galleries which surround the Royal Palace that was built for Marie de Médicis in the years 1615-1627. He also loves Saint-Germain-desPrés, a neighbourhood known for a charm that has inspired many an artist. It is an area to saunter but also an area to shop, and boasts countless new boutiques, bars, and restaurants. Two places that Philippe recommends for shopping are Au Bon Marché (22 rue de Sévres, +33 (0)1 45 49 21 22), and La Grande Épicerie (24 rue de Sèvres). Au Bon Marché is a large department store in the grand Victorian style designed by none other than celebrated archi-

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tects L. A. Boileau and Gustave Eiffel. Do not let the name fool you; this is one of Paris’s chicest shopping Meccas. La Grande Épicerie is a gourmet paradise and is one of the largest grocery stores in Paris. There are three main flea markets in Paris and Philippe enjoys the most famous one, le marché aux puces de Saint-Ouen, located at the Porte de Clignancourt, which has over 2,000 stalls and boasts up to 70,000 visitors a week. One really needs to dedicate a day to this flea market, which has the regular stalls one expects (leather goods, shoes, T-shirts), but also rows and rows of quaint antique and interior decorating shops, where one can find such splendid treasures as art deco furnishings, collections of silver spoons, period piece shop signs or vintage clothing. All three flea markets are open on Saturday, Sunday and Monday all year from 7 a.m. until 7 p.m. Wear comfortable shoes!

One would expect a man of refinement to enjoy culture and Philippe is no exception. His choices are classical. “The Picasso Museum (Musée national Picasso, Hôtel Salé, 5 rue de Thorigny, +33 (0)1 42 71 25 21), which presents works in an intimate ambiance.” He likes the Palais de Tokyo, gallery of contemporary art (13 avenue du Président Wilson, +33 (0)1 47 23 38 86, www.palaisdetokyo.com), for the discovery of new trends. The Palais de Tokyo is currently showing Ultra Peau, a sensual exhibition sponsored by Nivea dedicated to the beauty of skin, www.ultrapeau.fr (25.04-21.06.2006). Philippe also recommends, “La Galerie Kamel Mennour (60 rue Mazarine) for the pertinence of the selection of its photographs.” Thaddeus Ropac (7 rue Debelleyme, located near the Picasso Museum) “is one of the best contemporary art galleries. I also love and admire his gallery and collections in the sublime 18th century house in Salzburg”. And, “obviously” the Musée d'Orsay


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© Copyright ONP

Paul Cézanne © New York, The Museum of Modern Art

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© Bharat Sikka / Courtesy Julien Meijer + Galérie Valérie Cueto

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Comédie Française Molière/Lully Comédie-Française, Salle Richelieu + 33 (0)1 44 58 15 15 www.comedie-francaise.fr

Versailles, Bassin de Neptune Le Chevalier de Saint-George, Un Africain à la Cour 28.08 – 11.09.2006 4 Boulevard de la Reine, 78000 Versailles

Musée d'Orsay Cézanne et Pissaro 28.02 – 28.05.2006 Reservation only 9.30 a.m. to 1.30 p.m. without reservation after 1.30 p.m. www.fnac.com, www.ticketnet.fr, www.musee-orsay.fr

© Mk2images.com

Blind Corner, 2003 © Lisa Ruyter

Opéra Garnier La Dame aux Camélias Choreography John Neumeier Music by Chopin 20.06 – 30.09.2006 www.operadeparis.fr + 33 (0) 892 89 90 90

La Maison de Molière © Claude Gafner/Collections Comédie-Française

Espace Louis Vuitton L'Inde dans tous les Sens 05.05 – 25.08.2006 (Paris 8e) www.louisvuitton.com

(see below for info) and the Louvre (Palais RoyalMusée du Louvre station, www.louvre.fr. Open from 9 a.m. to 6 p.m. every day except Tuesday and the following holidays: January 1, May 1, August 15 and December 25, 2006. Open until 9.45 p.m. on Wednesday and Friday evenings. Admission to the Louvre is free on the first Sunday of every month). A day of sightseeing helps to build up a healthy appetite that allows one to do justice to not only French cuisine but also the varied offerings of Paris’s “moveable feast”. Philippe’s favourite gastronomique places are La Fontaine Gallion (Place Gallion 2e, +33 (0)1 47 42 63 22, proprietors Gérard Depardieu and Carole Bouquet), which boasts a lovely terrace in the summertime. La Closerie des Lilas (171 bd du Montparnasse, +33 (0)1 40 51 34 50) is another favourite. Anahi (49 rue Volta, + 33 (0)1 48 87 88 24, open 8 p.m. – midnight daily) is “the place to go for marvellous Argentinean beef.” The

Photo: LB Production

Galerie Ropac Lisa Ruyter 04.05 – 03.06.2006 www.ropac.net

building is charmingly decorated and Albert Camus’ brother painted the art deco ceiling. It is exactly this sort of delightful surprise that makes Paris so special. Kong (1 rue du Pont Neuf, +33 (0)1 40 39 09 00) is located right in front of the Louis Vuitton offices in the Kenzo establishment and Philippe says it is, “a must for its playful design and splendid view on the quays.” It has a restaurant on one floor and a bar on the lower floor that has a very good atmosphere starting from 11.30 p.m. at the weekends. Philippe Schaus is a Luxembourger in Paris, but now he is bringing a bit more of Paris to Luxembourg. A brand new Louis Vuitton store in Luxembourg opens its doors in May on 2 avenue de la Porte Neuve, in Luxembourg centre. But what is it that Philippe finds so special about Paris? What makes it different from any other city? “Its cosmopolitan diversity, on the one hand, says Philippe, that one finds in the people

that one meets there. The culture, the gastronomy, the events and the evenings. In addition there is the unique French charm that one finds in the façades, the sometimes diverting charming little corners, the interminable bars, and the infinite historical places of the city, relating to the history of Paris, of France and of Europe.” Magnifique! || Mary Carey

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Soyez un Chef avec… Caroline Bortolotti, barlady, Sheraton Luxembourg Aerogolf Hotel…

…L'antidote Ingrédients par cocktail: 3 cl Absolut Rasperri 2 cl Triple sec 4 cl jus d'orange Caraïbos

4 cl jus de passion Caraïbos 1 cl sirop de noix de macadamia

Mettre tous les ingrédients dans un shaker avec de la glace, agiter quelques secondes et servir dans un grand verre et décorer selon votre fantaisie. Cette création originale, issue de l’imagination de Caroline et distillée par son shaker a été inventée tout spécialement pour le championnat du Luxembourg de cocktails, qu’elle a brillamment remporté. Son goût et sa saveur sont une parfaite harmonie entre fraîcheur et caractère. C'est avec ce même breuvage que Caroline Bortolotti ira à Porto Carras en Grèce représenter pour la seconde fois le Grand-Duché au World Cocktail Competition de l'IBA (International Bartenders Association). Elle espère, bien entendu, rencontrer le même succès sur les terres helléniques qu'ici au Grand-Duché.

Photo: Julien Becker

Crossroad Bar et Bistro, Hôtel Sheraton Luxembourg Route de Trèves, Luxembourg (Findel) Tél.: 34 05 71

SON COCKTAIL PRÉFÉRÉ: Le Gin fizz SON BAR PRÉFÉRÉ: White à Luxembourg

à table: Décoration très tendance et architecture en symbiose avec la Philharmonie voisine… Le plaisir de la table après celui de la musique. Un bar aux couleurs chaudes, le parquet et tout un mur capitonné apportent une touche conviviale à l'ensemble et les menus révèlent tout un monde d’arômes. Douze euros pour un plat, c’est raisonnable! 11h30-14h30, 18h00-23h00. Fermé sam. mi., di. Papila 1, place de l’Europe (Kirchberg) Tél.: 26 68 78 88 www.papila.lu 178

Les dirigeants et responsables de La Coque font preuve d’un vrai dynamisme, annonçant une évolution très positive pour cet outil polyvalent. Depuis avril 2004, la restauration de La Coque vole de ses propres ailes en matière de gastronomie et annonce pour la fin 2006, une adaptation à toutes les demandes. Avec l’été, voilà l’occasion de redécouvrir la superbe terrasse. La Coque 2, rue Léon Hengen (Kirchberg) Tél.: 43 60 60 516 info@coque.lu

Cuisine d'inspiration méridionale à la nouvelle adresse des frères Stiletto. Mais pour les habitués de l’établissement d'Echternach, on retrouve les plats traditionnels «Giorgio», les suggestions de l'ardoise, les pizzas au feu de bois de toutes les provinces italiennes et les pâtes souvent maison. En semaine et à midi, le plat du jour est à neuf euros. 12h00-14h00, 19h0022h00. Fermé lu. soir, ma. Giorgio 4, Gaarerstroos, Wecker Tél.: 26 71 00 81 Fax: 26 71 00 81

Cure de rajeunissement pour Viva. Le pack de six bouteilles PET de 1,5 l se présente sous de nouveaux traits et est proposé aux consommateurs avec une poignée en mousse pour le transport. Une version 0,5 l. est également proposée par pack de six. Les bouteilles de 0,5 l. et 0,25 l. en verre, destinées au secteur Horeca ont profité de cette période d'innovation pour relooker leurs étiquettes. Sources Rosport s.a. 6, rue Henri Schnadt L-2530 Luxembourg Tél.: 40 84 03-1 contact@rosport.com


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Patrice Baulesch (Paul Wagner & Fils)

Olivier Bastin (Jones Lang LaSalle)

Mary Carey (paperJam)

Ramon Villoldo (Lombard International)

Anne-Catherine Breit (Tempo)

Vanessa Gourdange (Tempo)

Jacques Demarque (Explorator)

Mario Hirsch (d'Lëtzebuerger Land)

Delphine Francois (Mike Koedinger Éditions) Francis Gasparotto (Tempo)

Alain Giombetti (Imprimerie Centrale)

Carine Lorentz (Fujitsu-Siemens)

Raoul Thill (Bizart)

Gérard Karas (skvg.com)

Jocelyn van den Ende (Piranha et Petits Poissons Rouges)

Grégory (Sommelier) Jean Da Costa (Responsable de l'Opium)

Photos: Luc Deflorenne

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Mike Koedinger (Mike Koedinger Éditions) Laurent Meiers (Banque Degroof)

Stéphane Terver (Property Partners)

Estelle Gotardi (New Office)

Une regrettable erreur s’est glissée dans notre dernière édition, en page 173. Ainsi le chef cuisinier de la Caravelle s’appelle-t-il Ivan Lima et non pas Ivan Blum.

Le club paperJam invité par…

… Opium Lounge & Restaurant Atmosphère très Club ce soir et tout à fait lounge. Nous serions même tentés de qualifier de zen le doux environnement qui nous accueille ce soir à la chaude lumière de multiples photophores. Les tables de bois précieux verni et le sombre parquet ajoutent leur touche à la sérénité ambiante. Cette partie de l’établissement est aménagée pour nous en salon privé, les premières coupes de Louis Roederer chassent la tension de la journée et nous sommes alors prêts à saisir les baguettes pour déguster le cortège des entrées préparées par l’inventif chef de cuisine David Bres: Amuse-bouche façon Opium, Sushi ouvert de légumes et herbes fraîches au magret de canard fumé puis bœuf grillé à la japonaise, fruits et légumes croquants. Grégory d’Hondt, discret et attentif maître d’hôtel, nous sert un Riff rosso 2004, Alois Logeder, cabernet-merlot du Haut Adige à la belle robe rubis. Ensuite, les scampi croustillants et asperges sautés au wok en feuille de bananier sont accompagnés d’un chardonnay 2004 Casa Lapostolle chilien cuvée Alexandre. Le Château Saint-Martin de la Garrigue, coteaux du Languedoc blanc, assemblage de marsannay, picpoul et grenache est servi avec le filet de bar cuit en vapeur d’algues. Nous terminons en échangeant des Souvenirs d’enfance aux senteurs asiatiques, savoureux dessert marié à un Porto Romariz robuste tawny classique. Le très bon accueil ainsi qu’un excellent service ont contribué à la réussite de la soirée. || Jacques Demarque 180

Opium Lounge & Restaurant 427, route de Thionville, Hesperange Tél.: 26 360 160 Fax: 26 360 159 www.opium.lu rainman@pt.lu


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6500 m2 modulables pour vos conférences et réunions Située au cœur du quartier d’affaires du Kirchberg, la Chambre de Commerce vous offre un cadre prestigieux pour l’organisation de vos événements • 4 grandes salles de conférence • 36 salles de formation • Matériel de haute technologie • Parking privé de 650 places

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ÉDITEUR

OURS

Téléphone Fax E-mail Web Courrier Bureaux MIKE KOEDINGER ÉDITIONS S.A. Administration RC TVA intracommunautaire Cover Photo

Nous avons choisi de la publier chaque mois. La société éditrice de paperJam est détenue indirectement, par une participation excédant 25 pour cent, par Mike Koedinger, éditeur indépendant domicilié au Luxembourg. Le conseil d’administration est composé par Mike Koedinger (président), la société Tempo ainsi que la société Mike Koedinger Management s.à.r.l. La direction générale et la gestion journalière sont de la responsabilité de Mike Koedinger.

Mike Koedinger

© Mike Koedinger Éditions S.A. (Luxembourg)

RÉDACTION Téléphone Fax E-mail Web Courrier Bureaux Comité de rédaction

Secrétaire de rédaction Rédaction

Collaborateurs rédactionnels Photographie

Illustrations

Isabelle Ney et Stéphanie Simon B95211 LU 197 914 67 Conformément à l’article 66 de la loi de 08.06.2004 sur la liberté d’expression dans les médias, la présente mention est obligatoire «une fois par an, au premier numéro diffusé».

Le football au Luxembourg: les occasions manquées Andres Lejona paperJam – édition juin 2006 Ce numéro est paru le 19 mai à 20.000 exemplaires. Il a été édité et imprimé au Luxembourg.

Directeur de la publication

(+352) 29 66 18 - 1 (+352) 26 18 74 77 office@mikekoedinger.com www.mikekoedinger.com BP 728, L-2017 Luxembourg 10 rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie

(+352) 29 66 18 (suivi de l’extension) (+352) 29 66 19 press@paperJam.lu www.paperJam.lu BP 728, L-2017 Luxembourg 10 rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie Mary Carey, Francis Gasparotto (Tempo), Jean-Michel Gaudron, Mike Koedinger, Frédérique Moser, Florence Reinson, Carlo Schneider (tailormade)

Tous droits réservés. Toute reproduction, ou traduction, intégrale ou partielle, est strictement interdite sans l’autorisation écrite délivrée au préalable par l’éditeur.

ABONNEMENTS Tarifs port compris

Formule standard Formule corporate

Delphine François (-29) delphine@mikekoedinger.com Mary Carey (-46) mary.carey@paperJam.lu Jean-Michel Gaudron (-48) jean-michel.gaudron@paperJam.lu Frédérique Moser (-47) frederique.moser@paperJam.lu Florence Reinson (-45) florence.reinson@paperJam.lu

paperJam dans votre établissement?

Luxembourg / France-Belgique-Allemagne Abonnement par virement bancaire au compte BCEE IBAN LU87 0019 1655 8851 4000 de Mike Koedinger Éditions; autres pays sur demande 1 x 10 nos / an: 40€ / 51€ 3 x 10 nos / an: 80€ / 145€ Formules grandes et très grandes quantités pour entreprises et institutions sur simple demande. Contactez Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu

Anissa Aïssaoui, Corinne Briault, Gaël Calvez, Jacques Demarque, Alain Ducat, Karine Touati, Marc Vandermeir

DANS LE PROCHAIN NUMÉRO

Laurent Antonelli (Blitz), Julien Becker, Éric Chenal (Blitz), Luc Deflorenne, Véronique Kolber, David Laurent, Andres Lejona, Olivier Minaire, Patty Neu.

Dossier: Ressources humaines et formation

Plonk & Replonk

paperJam juillet-août 2006

GRAPHISME Direction artistique Mise en page

Guido Kröger, Elisa Kern pour xGraphix Kathrin Köhler, Vera Capinha Heliodoro, Judith Hecktor, Marc Berens pour xGraphix

PRODUCTION Chef de production Impression

Rudy Lafontaine Victor Buck Luxembourg

R É G I E P U B L I C I TA I R E Téléphone Fax E-mail Web Courrier Bureaux Directeur associé Directeur commercial Assistante commerciale et marketing Chargée de clientèle paperJam Chargée de clientèle Explorator Administrateur délégué TEMPO S.A. Administration RC TVA intracommunautaire 182

(+352) 29 66 18 (suivi de l’extension) (+352) 26 29 66 20 info@tempo.lu www.tempo.lu BP 728, L-2017 Luxembourg 10 rue des Gaulois, Luxembourg-Bonnevoie Aurelio Angius (-35) aurelio.angius@tempo.lu Francis Gasparotto (-33) francis.gasparotto@tempo.lu Christine Biscegli (-32) christine.biscegli@tempo.lu Vanessa Gourdange (-37) vanessa.gourdange@tempo.lu Anne-Catherine Breit (-34) anne-catherine.breit@tempo.lu Mike Koedinger (-21) mike.koedinger@tempo.lu Isabelle Ney et Stéphanie Simon B95212 LU 197 915 68

Quels sont les métiers d’avenir et les secteurs qui recrutent le plus? Quelles sont les formations les plus recherchées et les profils en vogue? Comment les employeurs permettent-ils à leurs employés d’améliorer leur employabilité? Et comment les employés gèrent-ils eux-mêmes leur propre employabilité? Gros plan sur une étude Monster au sujet des relations entre employés et managers, et sur le concept de responsabilité sociale des entreprises, sujet à multiples facettes. Et un guide pratique des principaux acteurs du marché: sociétés d’intérim, de recrutement, de formation. Prochaine parution: 30 juin 2006 Clôture publicité: 16 juin 2006


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PIT HENTGEN PRÉSIDENT DIRECTEUR GÉNÉRAL ASSURANCES LA LUXEMBOURGEOISE

1 | Gernot Kissel - Frau im rotem Kleid Un peintre contemporain qui rappelle l'expressionnisme allemand des années 20, époque turbulente au cours de laquelle fut constituée La Luxembourgeoise. 2 | Statuettes Jazzy Cow et Moo-nay's Garden Ces deux vaches ont été choisies par mes enfants. Elles ont fait partie de la Cowparade à Kansas City en 2001. La même année, la Ville de Luxembourg a organisé Art on Cows. Un excellent point de départ pour une conversation sur la culture luxembourgeoise avec un visiteur étranger. Niki de Saint Phalle - Nana rouge Encore une femme en rouge, cette fois-ci pour rappeler que Luxembourg fut Ville européenne de la Culture en 1995. À quelques mètres de mon bureau, devant le Centre Hamilius se trouve par ailleurs la Grande Tempérance. 3 | Pinuccio Sciola - Pierre sonore Petite pierre en basalte pour rappeler l'exposition en plein air de l'été 2004. Certaines sculptures ont été abîmées par les visiteurs qui essayaient d'en extraire des sons de musique. La Luxembourgeoise a récupéré celle qui se trouvait dans la Vallée de la Pétrusse et l'a placée devant son immeuble au boulevard Royal. 4 | Chat en faïence Une oeuvre d'art qui me fut offerte par ma fille à l'occasion de la fête des Pères. Son chat avait servi de modèle. 5 | Photos de famille Je consacre sans doute un temps insuffisant à ma famille. Ces photos me rappellent qu'il reste un potentiel pour améliorer ma qualité de vie. 6 | Swissmemory Ce support de données est protégé par un logiciel de SecureWave, une start-up que nous avons accompagnée via un fonds spécialisé. Entreprise citoyenne, La Luxembourgeoise a étendu ses activités bien au-delà de l'assurance. 184

Photo: Andres Lejona

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INDEX

Organisations citées 494 entreprises et institutions ont été citées sur les pages dans cette édition. Les noms de personnes et de produits ne sont pas repris. La mise en gras indique les sociétés et institutions qui sont annonceurs dans cette édition.

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7XTM 95 À La Carte Entertainment 95 Abalone 95 Abbaye de Neumünster 95, 126, 129 ABBL 98, 38, 138 ABN Amro Luxembourg 89 ADAM 106 Addedvalue 96 Adecco 68 Adem 77 Adidas 14 Administration de l'Enregistrement et des Domaines 91 Administration des Ponts et Chaussées 89 Advantage Communication 96 Agence Culturelle Luxembourg a.s.b.l. 32 AIB Vinçotte 89 AirWave Wireless 89 ALAN 127 Albert 1er 179 Alcatel 87, 91 Alcuilux 144 ALD Automotive 157, 159 ALFI 35, 76 All Access 96 AMCHAM 126, 127 American Chamber of Commerce 30, 122, 126 American Women’s Club of Luxembourg 58 Ameublement Wolf-Moritz 64 Anheuser-Busch 14 APM 124 Apoteca 35 Arabian Business Magazine 50 Arbed 89, 129 Arcelor 26, 56, 98, 106, 126, 144, 150 Artelis 58, 84 Arts de la Table 176 Arval Luxembourg 159 Ascoforge Safe 32 ASEM 26 Asia Europe Foundation 63 Aspiro 35 Association «Initiativ Freed um Liesen» 58 Ateliers Georges 144 Athlon Car Lease Luxembourg 159, 163 ATR 54 Audiolux 106 Autopolis 92 Avaya 14, 70 Bacob 91 Bank of America Luxembourg 106 Banque centrale du Luxembourg 76, 98 Banque Degroof 180 Banque internationale à Luxembourg 63 Banque LBLux 106 Banque mondiale 138 Banque Sarasin 89 Barreau de Luxembourg 37 Bayerische Landesbank 106 BCEE 106 BEA 87 Belgacom 89 Bernard Massard 29 Bertelsman 106 BGL Investment Partners 106 Bibliothèque nationale de Luxembourg 96 Binsfeld Communication 96 BioG 112 Biogros 112 BIP Investment Partners 56, 106 BIT 94 Bizart 180 Blue Sky Software 87 Bombardier 54 Bourse de Luxembourg 63, 98 Brasserie Simon 96 Breitling 61 British Chamber of Commerce 122

C

D

Brocade Communications Systems 87 BT 70 BT Infonet 183 Business Angel Network 95 Business Objects 87 Business Solutions Builders 158 Cactus 3, 14, 126, 127 Cadillac 31, 92 Camera di Commercio Italo-Lussemburghese 122 Canon 57 Capital Market Authority, Saudi Arabia 50 Caritas Luxembourg 58 Caritas Suisse 58 Cedel 63 Cegecom 17, 58, 84, 91, 96 Cegedel 58, 106 Cegedel Net 58 Central Bank of Luxembourg, 50 Centre National de Littérature 58 Centre universitaire de Luxembourg 138 CEPL 83 Ceps/Instead 132 Cercle Munster 122, 126 CFL 58 Chambre de Commerce 26, 38, 95, 97, 122, 126, 181 Chambre de Commerce Chinoise-Luxembourgeoise 122 Chambre de Commerce d’Espagne au Luxembourg 122 Chambre de Commerce Luxemburgo-chilienne 122 Chambre de Commerce Suisse pour la Belgique et le Luxembourg 122 Chambre des députés 38 Chambre des Métiers 46, 64, 97 Chambre Francaise de Commerce et d’Industrie au Luxembourg 122 Chaux de Contern 89 Christie's 82 Cigar Club Luxembourg 168 Ciments luxembourgeois 89 Cisco 76 Citi Islamic Investment Bank 50 Citigroup 50 Citroën 4 City Bird 87 Clearstream International 63 CMD 42 Coca-Cola 14 Codeplafi 98 Codur 111 Comed 96 Commissariat aux Assurances 98 Commissariat aux banques 98 Commission de promotiondes vins 66, 67 Commission de surveillance du secteur financier 98 Commission européenne 37, 63, 75, 129, 132, 138 Computacenter 86 Concept Factory 96 Congrès national du Kurdistan en exil 34 Conseil d’État 97 Conseil de gouvernement 97 Conseil Économique et Social 97 Consentec 58 Continental 14 Continental Finance Group 129 Creyf's France 89 Croix-Rouge luxembourgeoise 82 CRP Gabriel Lippmann 132, 138, 141, 144 CRP Henri Tudor 53, 138, 144, 153 CRP Santé 138 CS Grevenmacher 14 CSSF 42 CTG 73 CTI Systems 89 Dal Notaro 179 Datacenter Luxembourg 91, 95 Davin 52

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Decaux 130, 131 Dedid 106 Delphi 26, 30 Delphi Powertrain Systems 30 Delphi Thermal Systems 30 Dennemeyer & Associates 150 Désirs 92 Deutsche Telekom 14 Dexia Asset Management 91 Dexia BIL-Lease 159 Dexia-BIL 47, 53, 60, 63, 76 Didier-M&P Energietechnik 52 Direction de la Propriété intellectuelle 150 d'Lëtzebuerger Land 180 D-Link 70 Domaine thermal 101 Domino Printing Sciences 95 Dotcom Luxembourg 52 DSW 106 DTZ Luxembourg 87, 89, 91 DuPont de Nemours 30, 60 d'Wort 77 Dyckerhoff Luxembourg 89 E&Y Saudi Arabia 50 EASI Luxembourg 89 eBay 14 Economist Club 94, 95, 122 Editus 87, 89 Eltrona Interdiffusion 42 Embraer 54 EMC 87 Emirates Airline 14 ENSAM 32 Ernst&Young 50, 105 Esslingen 171 État 38 Etzella Ettelbruck 14 EUREKA 122 Eurinvest Partners 106 Eurobéton 89, 144, 150 European Centre of Geodynamics and Seismology 127 Eurostat 48 Executive Club 126, 129 Explorator 180 F91 Dudelange 14 Fedil 38, 89 FIFA 14 First Tuesday Luxembourg 35, 91, 122 FLF 14 FLT 14 FMI 94 FMT International 89 Focus Consulting 91 Fondation Newton 138 Fonds national de la Recherche 132, 138 Ford 30 Form & Fonction 88 Fortis Banque Luxembourg 8, 89 Fortis Investments 89 Fortis Lease 161 Fournier S.A. 32 Franck Sàrl – Constructionsmétalliques 87 Frank Steffen 153 Freelander’s Sport Fashion 14 French National Assembly 35 Fujifilm 14 Fujitsu Services Belux 91 Fujitsu Siemens 91, 180 Galvalange 138 Garving School of Intl Mgmt 81 Gattaca 84 GBL 106 Genesys 70 Gestetner 91 Gillette 14 Giorgio 178 Golf Club Grand-Ducal 122, 125, 127 Goodyear 26, 137 Goodyear Technical Center 132, 144 Grey Worldwide 91 Group 4 Falck 109 Groupe C3 46 Groupe saint-paul 77 Groupe Tele2 42 Grün Signalisation 82 Health Systems 60 Hein Fabrique de fours 46 Hessische Landesbank 106 Hilton 30 Hitec 144 Hotel Belair 124 Hôtel Le Royal 129, 175

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HP 70, 87 HP Courrier 71 HP CP Product 55 HP Proliant 43 Husky 144 Hyundai 14 IBM 69, 75, 127 Idelux 87 IFCC 96, 155 IGSS 94 ILIAS 75 ILR 48 Ilres 48 imagin 42 IMD 38 Imprimerie Centrale 180 Imprimerie Victor-Buck 12, 13, 91 Indiact 84 Infonet 61 Information Integrity 95 ING 36, 120, 121 ING Lease Luxembourg 159 Institut monétaire luxembourgeois 98 Institut Montaigne 138 Intel 70 International Bartenders Association 178 Investas 106 Iomega 70 IP Luxembourg 87 IRC network 122 IRC Relay 95 IST 138, 144 Itunes 35 Jamendo 35 Java 53 Jeunesse d'Esch 14 Jones Lang Lasalle 180 Kirch/Sporis 14 Kodak 70 La Coque 178 La Luxembourgeoise 184 La Voix du Luxembourg 56, 77 Ladies Circle Luxembourg 127 Lancom Systems 89 LCGB 3, 38, 77 Le Foyer 33 Le Jeudi 30 Le Quotidien 56 LeasePlan Luxembourg 159 Les Ateliers mécaniques Dostert 46 LG 70 L'Humanité 56 LIASIT 132 LINKSYS 70 Lions Club Luxembourg 122, 126 Lions Clubs International District 113, 127 LNS 138 Loewe 70 Lombard & Associés 96 Lombard International 180 Loterie nationale 14 Louis Vuitton 3, 60, 82, 176 Luxair 54, 87, 96, 126 LuxDevelopment 26 Luxembourg Business Angel Network 95, 122 Luxembourg et Grande région, capitale européenne de la Culture 2007 96 Luxembourg Federation of women CEOs 127, 129 Luxembourg School of Finance 74 Luxexpo 96 LuxGSM 96 Luxinnovation 132, 144, 147 LuxJug 53 Luxweb 87 Made by Sam's 91 Manpower 89, 91 MarkCom 81 MasterCard 14, 41 Matériaux S.A. 89 McDonalds 14 MCE-5 Développement 32 Media and Telecom Department, Ministry of State 35 Mercedes 62 Mercury Benelux 87 Mersch & Schmitz Production 91 Michelin 150 Miele 167 Migrations 34 Mikado Publicis 96 Mike Koedinger Éditions 92, 180

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Mindforest 48 Ministère allemand de l'économie 14 Ministère de l’Économie et du Commerce extérieur 26, 30, 95, 132, 138, 144, 150 Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle 76 Ministère de la Culture, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche 132, 138 Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative 97 Ministère de la Justice 14 Ministere de l'Égalite des Chances 30 Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche 144 Ministère des Classes moyennes 3, 97, 132 Ministère des Finances 91, 98 Ministère du Travail et de l'Emploi 97 Ministry of Health 127 Mio Technology 70 MIPIM 26 Mittal Steel 26, 56, 98, 106 Mobilux 42 Monopol 3 Monster.lu 68 Mudam 173 Mum 64 Naturata 112 New Office 180 NHS 30 Nippon Steel 144 Nobelux 122 Nokia 21 Noriba 50 Novelis 138 NSF 138 Nylon Records 35 OAI 58 OCDE 26, 94, 132, 138 Office européen des brevets 150 OGB-L 38 OPEC 26 Opium Lounge & Restaurant 164, 180 OPL 6 Optimise 95 Oracle 87 Oséo Anvar 32 OTAN 46 P&T 2, 96 Packard Bell 70 paperJam 65, 68, 84, 180 Papila 111, 178 Parlement européen 37 Parquet Général 34 Parti démocratique 37 Paul Wagner & Fils 180 Paul Wurth 52, 135, 144, 150 Pechiney-Eurofoil 138 Peugeot 32 Phi Data 91 Philéos Concept 82 Philharmonie 178 Philips 14 PHM Consulting 91 Piranha et Petits Poissons Rouges 180 Pixelixir 149 Plurio.net 32 Police grand-ducale 14 Prefueled.com 35 PricewaterhouseCoopers 44, 98, 129 Primorec 144 Profil 98 Progéna 87 Progress Software Belux 87 Project Management Institute (PMI) 122 Property Partners 180 PwC Academy 64, 90 Racing FC Union Luxembourg 14 Ralph Weis 96 Restaurant Thaïland 171 Robert Half 183 Rotary Club 122, 126 RTL Group 56, 106 RTL Radio Lëtzebuerg 56

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S&E Consult 87 S+B Inbau 46 Saab 25 SACEM 35 Sacha Design 96 Sacred Heart University 91 SafeBoot 70 Sagilux 106 Saint-Michel Chorale Society 129 Samsung 81 SD Worx 89 SecureWave 184 SES Global 91 Sheraton Luxembourg 175, 178 Siemens 42, 65 Siemens Business Services 89 skvg.com 180 SMS Demag 52 SNCI 97, 144 Société de Bourse de Luxembourg 63 Sofia Antipolis 95 Sony-Ericson 187 Sotel 58 Sources Rosport 178 South Brussels Charleroi Airport 87 Standard and Poor's 84 Statec 44, 48, 52, 54 Steria Benelux 89 Stoll 175 StorageTek Belgique 87 Sun Belux 53 Sun Microsystems 87 Symantec 59, 87 T.TV 42 Table Ronde Luxembourg 122, 126, 127 Tageblatt 56 Tango 96, 188 Tata Consulting Services 161 TDK 138 Technoport 35 Telindus 73, 76 Tempo 180 Tetris 89 TomTom 70 Topaze Shopping Center 64 TPA 87 Transfair 96 Transports Arthur Welter 44 Tribunal d'arrondissement de Luxembourg 106 Turbofilter 52 Turnaround Manager 95 UBS 50 UEFA 14 UN Kaerjeng 97 14 Union des entreprises luxembourgeoises 97 Union des femmes pour la paix kurde 34 Union des journalistes kurdes en Europe 34 Union européenne 63 Université de Francfort 75 Université de Liège 138 Université de Metz 84 Université du Luxembourg 38, 75, 95, 126, 132, 138, 144, 143 Université Johann Wolfgang Goethe de Frankfurt am Main 75 Update24 10 Utimaco 70 Utopia 14, 65, 80 Vidale-Gloesener 96 Ville de Luxembourg 65, 82, 184 Villeroy and Boch 176 Vins et Crémants de Luxembourg 96 Virgin Express 87 Vista Research 84 Visual Online 89 Viva 96 Volvo 51 Voxmobile 78, 79 VSE Net 58 Want2Manage 87 White 178 X-Stream Engineering 144 Yahoo 14 YaJuG 53 ZenithOptimedia 14 Zepto 70

Prochaine édition: 30 juin 2006 Pour contacter la rédaction: press@paperjam.lu Pour la contacter la régie pub: info@tempo.lu



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