Desirs ete 2012

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GILDAS ROYER

LE VIN C'EST C EST COMME LA MUSIQUE:: MUSIQUE IL Y A L A IL LA POP ET L E JAZZ LE ÉTÉ 2012


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ÉDITO

COURRIER : BP728 L-2017 Luxembourg BUREAUX : 10, rue des Gaulois,

Luxembourg-Bonnevoie ISSN : 1992-4003 WEB : www.maisonmoderne.lu CEO : Mike Koedinger COO : Rudy Lafontaine DRH : Thierry van Ingelgom

ÉDITEUR

TÉLÉPHONE : (+352) 29 66 18-1 FAX : (+352) 29 66 19 E-MAIL : publishing@maisonmoderne.lu DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Mike Koedinger DIRECTEUR DES RÉDACTIONS : Marc Gerges RÉDACTRICE EN CHEF : France Clarinval JOURNALISTE : Céline Coubray COLLABORATEURS : Mike Diwo, Sven Ehmann, Marie Narjani COORDINATION : Deborah Lambolez PHOTOGRAPHIE : Christian Aschman, Julien Becker,

David Laurent / Wide, Andrés Lejona, Olivier Minaire, Christophe Olinger ILLUSTRATION : Stina Fisch CORRECTION : Sarah Lambolez, Cathy Weber

DESIGN

TÉLÉPHONE : (+352) 27 62 12 62-1 FAX : (+352) 27 62 12 62-84 E-MAIL : studio@maisonmoderne.lu DIRECTEUR : Guido Kröger DIRECTEUR ARTISTIQUE : Mireille Scheid STUDIO MANAGER : Stéphanie Poras MISE EN PAGE : Tae Eun Kim (coordination), Olga Krivostsokova, Sophie Melai, Zoë Mondloch, Gaëlle Huber

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TÉLÉPHONE : (+352) 27 17 27 27 FAX : (+352) 26 29 66 20 E-MAIL : mediasales@maisonmoderne.lu

Désirs ensoleillés La saison des terrasses est bien installée, les vacances sont organisées, l’été est bien là. C’est dans ce contexte ensoleillé que Désirs s’offre un détour du côté de la cave pour donner la parole à Gildas Royer, que la passion des vins anime. Désirs a aussi sélectionné des personnalités de la culture, du cinéma, de la mode, du design ou de la gastronomie qui font l’actualité du moment par leurs créations et leur engagement. Découvrons les à travers une série de portraits. Les sujets qui font l’actualité ne sont pas absents de Désirs, qui a interrogé Enrico Lunghi et François Reinert sur la place des musées dans le questionnement identitaire. Autre sujet d’actualité, les 20 ans de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie, vus par les yeux des présidents passés, et l’actuel. Enfin, c’est avec le designer Mario Lombardo que nous nous intéressons aux magazines et à l’édition. Puisque les vacances approchent, Désirs s’intéresse aux destinations de l’été à travers une sélection d’hôtels design dans les villes festivalières. C’est aussi la saison des mariages et nous donnons quelques conseils vestimentaires à ces messieurs pour éviter les fautes de goût. Désirs ouvre toujours ses pages aux photographes et aux artistes, que ce soit pour un portfolio, une vision personnelle de la mode, ou les rendez-vous habituels pour découvrir une facette originale d’une personnalité. PAR FRANCE CLARINVAL, RÉDACTRICE EN CHEF

DIRECTEUR COMMERCIAL : Francis Gasparotto DIRECTEUR DES CLIENTÈLES : Aurélio Angius CHARGÉE DE CLIENTÈLE DÉSIRS : Audrey Gollette

EN COUVERTURE:

Photographie de Christophe Olinger

Pour joindre les collaborateurs par e-mail, suivez le modèle: prenom.nom@maisonmoderne.lu

Impression Imprimerie Centrale

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Gildas Royer est photographié par CHRISTIAN ASCHMAN.


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6 INVITÉ

Mon désir... Le désir est ce qui nourrit tout travail artistique. C’est une aspiration à la beauté, à la perfection, à l’inatteignable peut-être. Au quotidien, je désire bien des choses plus concrètes : marcher pieds nus sur la pierre que le soleil a chauffée toute la journée et profiter de ses derniers rayons. Le désir est toujours lié à quelque chose qui ne sera plus, à une absence. Mais je désire aussi les bonnes odeurs, les belles chaussures, le fondant au chocolat ou la raclette. VÉRONIQUE NOSBAUM illustrée par STINA FISCH

Née au Luxembourg, Véronique Nosbaum a étudié les Lettres à Paris où elle a pris ses premiers cours de chant, formation qu’elle a approfondie au Conservatoire royal de Liège. Son répertoire de soprano est orienté vers la musique baroque et contemporaine qu’elle chante sur de nombreuses scènes musicales européennes de renommée internationale.

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7 INVITÉ

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34–40

Le vin comme passion

PORTRAITS

C’est avec les années que la connaissance du vin s’acquiert. C’est en tout cas ce que Gildas Royer, sommelier et caviste, nous explique. Il nous parle de son parcours et de sa passion et a sélectionné, pour Désirs, quatre vins pour l’été.

12. Laura Schroeder et Bernard Michaux 16. Cyril Hohl 18. Stine Bülow 20. Steve Karier 22. Lynn Schockmel 24. Jeff Henckels 26. Mario Notaroberto 28. Catherine Colling 30. Ian de Toffoli 32. Porn Queen

ACTUALITÉS 42

Enrico Lunghi et François Reinert À la veille de l’ouverture du musée Dräi Eechelen et parallèlement à l’exposition de Sanja Ivakovic au Mudam, les responsables des deux musées s’interrogent sur l’identité luxembourgeoise. 50

20 ans de la Fondarch Michel Petit, Bohdan Paczowki, François Valentiny et Christian Bauer, les présidents passés et présent de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie passent ces 20 années au crible.

INTERVIEWS 70

ZOOM SUR

Mario Lombardo Editoral and graphic designer, Mario Lombardo has given an interview to Sven Ehmann, creative director of Gestalten, Berlin. He talks about his carreer and his emotional approach of design.

100

Destinations 116

Mariages

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© Christian Aschman

Marie Taillefer La photographe française a repris la série des Portraits de Luxembourgeois entamée en 1997 par Ulay.

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FASHION 86–98

Style watch 62–69

RENDEZ-VOUS 06

Mon désir Véronique Nosbaum 142

Talents Patrick Galbats 144

Playlist Vincent Genco-Russi 146

I had a dream Gabriel Boisante

Haircut 122–127

Dans les ballons La photographe Michelle Beatty nous propose des tons pastels pour un regard tendre sur la mode estivale.

Par Eric Hason

CITY NEWS 128

Quoi de neuf ? Les nouvelles qui font l’actualité commerciale et culturelle dans la capitale et dans tout le pays.

VITRINES 136

Guide urbain Suivez le guide à travers les bonnes adresses de boutiques, de restaurants et d’épicerie fine à Luxembourg.

PORTFOLIO 76–85

Vehicles Parallèlement à son exposition personnelle au Mudam, Steven C. Harvey présente ses dessins de véhicules futuristes et cauchemardesques.

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12 PORTRAITS

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13 PORTRAITS

Schatzritter sortira en salles le 6 juillet en version luxembourgeoise sous-titrée français.

« NOUS AVONS HÂTE DE VOIR CES ANNÉES DE TRAVAIL ENFIN À L’ÉCRAN » LAURA SCHROEDER ET BERNARD MICHAUX

Le premier long métrage de Laura Schroeder, Schatzritter, sortira en salle le 6 juillet. L’occasion de revenir sur cette aventure avec la réalisatrice et le producteur. C’est le film des premières fois : premier long métrage pour la réalisatrice Laura Schroeder, première coproduction majoritaire pour le producteur Bernard Michaux (Lucil Film) et bien sûr premiers pas devant la caméra pour les quatre jeunes comédiens principaux, sélectionnés après un casting géant qui a rassemblé 800 enfants. Anton Glas, Thierry Koob, Lana Welter et Tun Schon ont passé leur été 2011 à incarner Jeff, Leo, Julia et Killer, les protagonistes de Schatzritter, un film d’aventure et d’apprentissage qui ne manquera pas de séduire les enfants cet été. Jeff n’a que 11 ans quand sa mère (Vicky Krieps) meurt et qu’il se retrouve seul avec son père (Luc Feit), propriétaire d’un camping au pied d’un château médiéval. Mais l’arrivée de ses meilleurs amis pour les vacances va lui permettre de penser à autre chose. La découverte d’une clé mystérieuse, le trouble face à une « réincarnation » de Mélusine, mettent les jeunes protagonistes sur les traces d’un trésor qui les fera voyager à travers cathédrales, châteaux, rivières et forêts. Une quête qui les fera grandir, comme le tournage a sans doute fait grandir les jeunes comédiens : « On ne savait pas com-

LAURA SCHROEDER et BERNARD MICHAUX ont été interviewés par FRANCE CLARINVAL

et photographiés par DAVID LAURENT / WIDE à Mamer.

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ment ils allaient vivre ces deux mois. Ils ont fait preuve d’un grand professionnalisme avec une motivation sans faille », indique la réalisatrice Laura Schroeder. C’est sur une idée du producteur Bernard Michaux, qui a remporté un concours de scénario en 2007, que cette belle histoire a pu être développée par quatre scénaristes (Eileen Byrne, Martin Dolejs, Olivier Kahl et Stefan Schaller). Laura Schroeder, impliquée dès le début dans le projet, réalise le film qui bénéficie d’un budget de 3,7 millions d’euros grâce à une coproduction avec l’Allemagne (Neons Film, Screenvest et Bavaria Film). Coproduction qui a permis d’attirer Alexandra Neldel et Clemens Schick, très connus dans leur pays, et qui verra le film sortir sur pas moins de 100 écrans en Allemagne à la fin de l’été. « Avoir des stars allemandes dans notre film, au Luxembourg ce n’est pas courant », se réjouit Laura Schroeder. Tourné à la fois en luxembourgeois (par les enfants) et en allemand (par les adultes) le film a été doublé pour obtenir deux versions. Il n’est pas exclu que d’autres versions soient enregistrées en fonction des ventes internationales. Bernard Michaux n’a pas peur de l’ampleur du projet : « C’est un film populaire et commercial, on ne s’en cache pas, on utilise donc les ficelles du marketing. » Le casting avait déjà suscité l’engouement, le tournage avait été l’objet d’une campagne de communication


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et la sortie en salles ne sera pas en reste avec une avant-première spectaculaire (on nous promet des chevaliers), des journées pédagogiques, des opérations avec le LCTO… Et déjà l’annonce de la sortie du DVD pour les fêtes de fin d’année. « On a fait un film pour qu’il soit vu, le cinéma c’est aussi une industrie », revendique le producteur. Cette exigence de succès a poussé l’équipe à travailler et retravailler en amont comme en aval du tournage. La version finale du scénario a été livrée à une semaine du premier clap et précisée encore en fonction des comédiens. L’étape du montage a elle aussi été salutaire : « Après un premier montage, on arrivait à 126 minutes alors que l’on devait descendre à 90. Le travail avec Uta Schmidt a été très constructif et le film n’aurait pas été le même sans elle », souligne la réalisatrice qui s’apprête à développer un nouveau projet de long métrage ainsi qu’un projet théâtral. Bernard Michaux, quant à lui, n’aura pas beaucoup le temps de souffler cet été puisqu’il est le producteur de Come Back, la deuxième sitcom programmée pour RTL Télé Lëtzebuerg. Peu de choses sont dévoilées sur son contenu – « je ne veux pas qu’on en parle trop avant, mais que l’on juge sur pièce » –, si ce n’est qu’il s’agit de trois jeunes (les noms des comédiens n’ont pas été révélés) et que l’intrigue et le dénouement du secret se dérouleront sur toute la saison. Le tournage débutera cet été, en décor naturel, et durera jusqu’en mars, au fur et à mesure de la diffusion. Si 20 des 24 épisodes sont écrits, plusieurs changements auront lieu en fonction de l’actualité : « On doit déjà changer celui qui passera juste avant le mariage princier. » Un défi d’écriture qui lui plaît, d’autant qu’il va falloir attirer un nouveau public vers la télévision sans faire fuir celui qui lui est fidèle.

© Lucil Film (Ricardo vaz Palma), 2011

PORTRAITS

Laura Schroeder a minutieusement préparé toutes les scènes avec les jeunes comédiens : Antoine Glas, Lana Welter, Thierry Koob, et Tun Schon (de gauche à droite).

www.schatzritter.lu

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GUERLAIN.FR


16 PORTRAITS

Dans une ville où il y a un salon de coiffure à chaque carrefour, celui de Cyril Hohl se démarque par la vitalité et l’esprit frondeur qui y règne. À 40 ans, il fourmille de projets plus fous les uns que les autres. Il est tombé dans la coiffure comme Obélix dans la potion magique : pas un membre de la famille de Cyril Hohl, qui ne soit coiffeur. « À 12 ans je balayais les cheveux dans le salon de mon grand-père, à 14, je le remplaçais quand il faisait la sieste. » Toute la famille n’est que prénoms pour éviter les confusions quand on parle du salon de l’un ou de l’autre – et il y en a 15 ! Mais Cyril n’a pas voulu en rester là. Il suit une maîtrise supérieure de coiffure, court les concours, « une façon de savoir où on en est », et déménage son salon de Thionville à Luxembourg en 2010, attiré par une capitale cosmopolite. « Ici, on peut pratiquer dans la même journée les coupes anglo-saxonnes droites et strictes et les coiffures latines plus floues et vagues. » Dans son salon du Limpertsberg, il mène son équipe avec dynamisme et charisme, leur proposant des formations,

les intimant à le suivre lors de concours à l’étranger, les entraînant chaque année dans un séjour extrême pour resserrer les liens… C’est parce qu’il vit la coiffure « à 100 % sans laisser de place pour autre chose dans ma vie » que Cyril est fier de ses succès et de ses audaces. Une première place au concours de Haute coiffure française en 2010, un Hairdressing award en 2011, des formations organisées devant un parterre de 500 professionnels, des défilés, des clips vidéo… Dernier « coup » en date : avoir ouvert son salon un lundi entier pour coiffer gratuitement des personnes défavorisées, « et je le referai à Noël ». Considérant la coiffure comme « un art de vivre », Cyril Hohl développe d’autres projets qu’il espère voir émerger dans les mois à venir.

Avant-Garde coiffure :

12, rue des Cerisiers Luxembourg (Limpertsberg)

« JE DÉDIE 100 % DE MON TEMPS À LA COIFFURE » CYRIL HOHL

CYRIL HOHL a été interviewé par FRANCE CLARINVAL et photographié par DAVID LAURENT / WIDE au salon de coiffure Avant-Garde.

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18 PORTRAITS

« JE M’INSPIRE DE TOUT CE QUI M’ENTOURE » STINE BÜLOW

STINE BÜLOW a été interviewée par FRANCE CLARINVAL et photographiée par DAVID LAURENT / WIDE dans son atelier.

Installée au Luxembourg depuis trois ans, la créatrice de bijoux danoise, Stine Bülow, puise dans l’univers des fables et des animaux pour une ligne à la fois souriante et intrigante. C’est dans un appartement transformé en ateliers que Stine Bülow reçoit et travaille. Dans les pièces voisines, un photographe, une artiste plasticienne ou un graphiste partagent les lieux pour une saine émulation et des échanges de vues nourris. Diplômée en tant qu’orfèvre en 2000, Stine Bülow a travaillé pendant cinq ans comme designer pour Kranz & Ziegler, un bijoutier scandinave qui édite une ligne à son nom. Ses créations sont régulièrement exposées dans des galeries spécialisées. Cela fait trois ans que cette Danoise vit à Luxembourg dont elle apprécie le côté international et la proximité de la nature en ville. Non contente de ne faire que des bijoux haut de gamme en or, argent et pierres précieuses, toujours des pièces uniques, Stine a développé une deuxième ligne de bijoux. Les pièces de la collection The Vintage Fable – c’est son nom – sont dessinées par la créatrice qui réalise le

modèle de base dans son atelier, puis le moulage est effectué en Chine et en zinc, « ce qui leur donne un aspect brut et ancien, d’où le nom ». Elle termine tous le bijoux chez elle .« Les Chinois ne font que les parties métalliques, moi je finis et j’emballe. Je veux garder le contact avec la matière. » L’inspiration est la même : un peu bohème, léger et étrange. Mais The Vintage Fable n’est pas seulement une collection, c’est un univers entier. Miss Africa, l’autruche dont les plumes ornent colliers et boucles d’oreilles, y côtoie une souris, un tigre, des papillons, des lapins et un cerf. La nature a une belle place dans le travail de Stine Bülow qui n’hésite pas à utiliser un os de poulet ou une pomme de pin dans ses créations.

www.thevintagefable.com En vente au Mudam et chez Muse by…

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20 PORTRAITS

STEVE KARIER a été interviewé par FRANCE CLARINVAL et photographié par DAVID LAURENT / WIDE chez lui.

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21 PORTRAITS

« LE THÉÂTRE ET LE RUGBY PARTAGENT DES VALEURS QUI ME RAMÈNENT À MOI-MÊME » STEVE KARIER

Le Fundamental Monodrama Festival qu’il a créé annonce sa troisième édition avec 18 spectacles en 11 jours. Steve Karier réfléchit déjà à la suite et veut aller de l’avant. On le dit volontiers boulimique de l’action, jamais rassasié, toujours avec un projet en cours. « Qui n’avance pas recule ». Si cette maxime s’applique particulièrement au rugby qu’il ne pratique plus, mais où il reste très actif en tant que président du Rugby Club Luxembourg, Steve Karier entend l’appliquer au théâtre et à sa vie en général. Sur le terrain comme sur la scène, les valeurs de solidarité, de courage et de combat sont celles qu’il défend. Formé à Stuttgart, ayant fait partie du Théâtre de la ville de Bâle, de celui de Bochum ou de Mayence, Steve Karier a longtemps oscillé entre les engagements de longue durée et l’indépendance des productions. De retour au Luxembourg depuis 2009, il a joué et mis en scène de nombreuses pièces. Curieux, suivant son instinct, écoutant ses amis et ne fermant jamais la porte à ceux qui ont sa confiance, il revêt ses jours-ci sa casquette de directeur de festival pour lancer la troisième édition du FMF – comprendre Fundamental Monodrama Festival. Désormais bien installé dans le réseau de ce type de programmation, le festival luxembourgeois a même développé et enrichi l’idée même de monodrame. « Il ne s’agit pas seulement de dire que c’est du théâtre en solo. Mais plutôt de parler de performance où un protagoniste interagit avec le public ou pour lui-même. » Après avoir ouvert la scène à la performance vocale, puis à la danse, c’est notam-

ment une imbrication avec les arts plastiques que le monodrame explorera cette année. La mise en place d’un tel festival était – et reste – un défi audacieux, ce qui correspond pleinement au caractère de Steve. Mais le FMF a pris de l’ampleur, affichant cette année 18 spectacles dans quatre lieux et a acquis une belle notoriété. « On n’a pas les moyens de payer de gros cachets, mais certains veulent que leur projet soit créé chez nous. » Hasard des rencontres, ouverture d’esprit de certains, facilitation administrative… cette année on notera une forte présence belge dans le programme, mais aussi des Espagnols, des Grecs ou des Américains et toujours une belle brochette d’Africains, grâce à une convention avec la coopération au développement. Les fidèles Martin Engler et Karen Köhler seront de retour avec des créations. Alors que cette édition n’est pas encore commencée, Steve pense déjà à la suite. Il estime qu’il faut, en culture, donner un sentiment de trop plein, de surmenage pour susciter l’envie. « Pourquoi pas ouvrir le festival dans tous les théâtres de Luxembourg et proposer une quarantaine de spectacles pendant trois semaines ? »

Du 27 juin au 7 juillet. Détail des dates et lieux, réservations et informations : www.fundamental.lu

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Elle a choisi d’exprimer son art sur un support bien particulier : les visages et les corps. Lynn Schockmel participe aux compétitions et meetings internationaux de body painting depuis 2009. Passionnée par le dessin et la peinture, c’est par le maquillage de fête que Lynn Schockmel découvre le body painting. En tant qu’éducatrice, elle a l’occasion de se former et de s’exercer à transformer le visage des enfants en tigre, papillon et autres princesses… Du classique. À l’occasion d’un symposium en Autriche, elle s’aventure plus avant et passe du visage au corps. Elle découvre les techniques, le matériel et les règles d’un milieu assez codifié. « Pour les championnats, il y a des thèmes imposés, des catégories, des jurys... Il faut beaucoup travailler en amont. » Ainsi, le prochain championnat du monde la fait plancher sur le thème des « peurs intérieures ». Alors qu’elle livre généralement un travail assez abstrait et très coloré, Lynn Schockmel sait qu’elle doit se préparer pour rester compétitive : recherches iconographiques, croquis et brouillons sur papier, essais sur modèle… Un des grands défis du body painting est de s’adapter aux corps qui deviennent sa toile : « C’est comme un tableau en trois dimensions : les courbes, les mouvements, les plis rendent le dessin plus délicat. On peut aussi bien gommer une forme que la mettre en valeur. » Participant aussi bien à des événements d’entreprise qu’à des galas ou festivals internationaux, Lynn Schockmel poursuit aussi son activité auprès des enfants en tant que maquilleuse et éducatrice. Ses récents succès, dont un premier prix au Festival international du film fantastique de Bruxelles, lui donnent envie de tenter l’aventure de manière plus professionnelle. www.body-art.lu

« LA PEINTURE PEUT CACHER LES FORMES OU LES METTRE EN VALEUR » LYNN SCHOCKMEL

LYNN SCHOCKMEL a été interviewée par FRANCE CLARINVAL

et photographiée par DAVID LAURENT / WIDE chez elle.

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24 PORTRAITS

Sélectionné pour les Jeux olympiques de Londres, Jeff Henckels défendra les couleurs du Luxembourg en recurve, ou arc classique. Gros plan sur un athlète passionné qui nous présente cette discipline peu connue du grand public. Jeff Henckels définit le sport auquel il s’adonne de la manière suivante : « Pratiquer le recurve, cela revient à se prendre pour Robin des Bois. » C’est à l’âge de 10 ans qu’il découvre le tir à l’arc professionnel. C’est une discipline spécifique qui nécessite de la rigueur et de la patience. Jeff avoue que son mode de vie est très calibré. « Le recurve est un sport très technique qui nécessite beaucoup de concentration. Je m’entraîne environ 8 heures par jour. Toutes mes journées sont consacrées au recurve, ce qui ne me laisse que peu de place pour le temps libre. »

Après des débuts difficiles, il décide de persévérer en s’entraînant de manière intensive jusqu’à participer à ses premières compétitions professionnelles. Se plaçant troisième au classement lors du Championnat du monde junior de Belfort, il est détenteur d’un record européen au 2 x 70 mètres. Depuis 2001, sa carrière se poursuit par une sélection aux Jeux olympiques d’Athènes en 2004. Jugeant sa prestation décevante, il compte bien se préparer au mieux pour les prochains Jeux. Le jeune sportif de 27 ans reste tout de même modeste : « Mon objectif n’est pas de remporter une médaille, mais plutôt de donner le meilleur de moi-même dans cette compétition. »

« PRATIQUER LE RECURVE, CELA REVIENT À SE PRENDRE POUR ROBIN DES BOIS » JEFF HENCKELS

JEFF HENCKELS a été interviewé par MIKE DIWO et photographié par DAVID LAURENT / WIDE au stand de tir de Reckenthal.

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EXPOSITION


Mario Notaroberto a été interviewé par France Clarinval et photographié par David Laurent / Wide dans son restaurant, Dal Notaro.


27 PORTRAITS

« AVEC PLUS DE 1 300 ÉTIQUETTES DE VIN, PAS DE QUOI S’ENNUYER » MARIO NOTAROBERTO

Son restaurant, Dal Notaro fête ses 10 ans, mais cela fait 20 années que Mario Notaroberto a ouvert une maison dédiée aux saveurs italiennes, de l’assiette comme de la cave. Impossible d’ignorer le sémillant patron dès que l’on passe la porte de son restaurant à Clausen. Il accueille les clients avec bonhommie, toujours un sourire aux lèvres et un mot gentil, avec l’accent chantant qui roule les r… Mario Notaroberto n’a pas hésité à couper son nom pour intituler son établissement Dal Notaro, passant d’un coup du statut de restaurateur à tabellion. Autodidacte, passionné par la gastronomie, le terroir et les vins, Mario Notaroberto a appris la cuisine à force de déguster, rencontrer les producteurs et restaurateurs, voyager dans toute l’Italie pour découvrir et goûter. Il a tenu, un temps, un restaurant à Rome, avant de tenter l’aventure au Luxembourg à la fin des années 80. En 1992, il ouvre La Grigliata, à son emplacement actuel à Clausen et se fait une bonne réputation dans le cénacle de gastronomes et bons vivants. Après quelques années, il a la possibilité d’acheter la maison voisine et après quelques travaux d’importance, c’est désormais Dal Notaro qui siège à cette adresse. C’était il y a 10 ans et depuis rien n’a changé. Ni les murs aux couleurs des fresques de Pompéi, ni les étagères en bois pour y exposer le vin, ni surtout le chef, Sandro Mazzola, fidèle parmi les fidèles avec qui il fêtera 20 années de collaboration à l’automne prochain. « Tout le personnel vient d’Italie et chacun apporte un peu de ses traditions, ses recettes et ses produits », répond-il quand on lui demande par quelle région est inspirée la carte. Si le chef est toscan, il est entouré aussi bien de Siciliens que de Napolitains, de Vénitiens que de Calabrais… À la carte, on retrouve ce mélange d’influences avec comme ligne directrice la qualité des produits, pour la plupart importés d’Italie.

Là où Mario Notaroberto est intarissable, c’est sur le vin. Sa cave comprend plus d’un millier de références de toutes les régions d’Italie, dont une bonne centaine de brunello di Montalcino, « le top du top, venu de Toscane, au coude à coude avec le barolo du Piémont ». La dégustation, avec lui, prend des allures de grandmesse, tant le respect du produit, l’observation des rituels lui tiennent à cœur. Il part plusieurs fois par an déguster chez les producteurs ou à la foire aux vins de Vérone pour enrichir progressivement sa carte et couvrir non seulement toute la péninsule, mais également des terroirs plus exotiques (Nouvelle-Zélande, Chili) ou plus classiques (France, Espagne et bien sûr Luxembourg). Cette richesse et la qualité de sa sélection lui a valu, en 2005, le prix de la meilleure cave italienne hors d’Italie parmi pas moins de 250 restaurateurs européens. Un prix dont il est aussi fier que ses deux consécrations comme « meilleur restaurant italien » par le Grand Jury Explorator : « On parle toujours des patrons ou des gérants, là c’est la cuisine qui est récompensée avec le travail du chef et de son équipe. » On reconnaît bien la générosité du patron qui reste modeste alors qu’il est derrière l’élaboration de chaque plat, main dans la main avec le chef. Dal Notaro

149, rue de la Tour Jacob à Luxembourg (Clausen)

DÉSIRS ÉTÉ 2012

Voir l’émission Meet and Eat consacrée au Dal Notaro


28 PORTRAITS

« JE NE PEUX PAS VENDRE QUELQUE CHOSE QUE JE N’AIME PAS » CATHERINE COLLING

Après avoir fait « autre chose » pendant 10 ans, Catherine Colling partage la direction de la boutique familiale avec sa mère. Elle n’avait pourtant pas l’intention de s’immiscer dans l’entreprise familiale créée par sa grand-mère il y a 52 ans. Catherine Colling aurait pu poursuivre dans le domaine de la communication ou encore de la coopération au développement pour lequel elle a travaillé notamment au Laos. Après la naissance de ses jumelles, elle prend le temps de réfléchir à son avenir et vient « à l’essai » rejoindre sa mère dans la boutique M. Weydert où elle commence sérieusement à se plaire. Obligée de fermer l’adresse historique située Grand-Rue pour cause de rénovation de la maison, Catherine doit prendre une décision : « On n’allait pas investir dans une nouvelle boutique si je ne restais pas après la retraite de ma mère. » Elle considère aussi que c’était « un devoir de garder au centre-ville une enseigne multimarque qui ne soit pas une franchise ». Elle a gardé les mêmes fournisseurs en se permettant « quelques libertés ». Ce déménagement forcé a donc eu du bon : plus large, plus claire, la nouvelle adresse devrait permettre d’élargir la clientèle. « Pour les gens de ma génération, Weydert est la boutique où s’habille leur mère. Je veux leur montrer qu’il y a des choses pour eux aussi », estime celle qui ne se définit pas comme une fashion addict mais « une amoureuse des belles matières » qui n’achète que ce qu’elle aime. Désormais bien mordue par le virus du commerce, Catherine Colling pourrait poursuivre en voyant plus grand : « Pourquoi pas une boutique pour hommes et pourquoi pas avec ma sæur Frédérique ? Mais ce n’est pas pour tout de suite ! » M. Weydert

1c, rue Beaumont à Luxembourg (Centre)

CATHERINE COLLING a été interviewée par FRANCE CLARINVAL et photographiée par DAVID LAURENT / WIDE à la boutique M. Weydert.

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Tous les parfums du monde pour toutes les circonstances

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30 portraits

« Écrire est tout ce qui compte » Ian de Toffoli

Des romans, des chroniques, des articles scientifiques, du théâtre… peu importe la forme : ce qui intéresse Ian de Toffoli avant tout, c’est l’écriture. Vivre de sa plume sera son défi dans les mois à venir. Le Théâtre National du Luxembourg l’a propulsé comme « auteur en résidence » pour la saison qui est en train de s’achever. « Je trouve que c’est admirable de prendre le risque de choisir un jeune auteur comme moi », avoue le jeune homme qui entame la trentaine. S’il ne s’appuie pas sur une œuvre considérable, l’auteur a cependant déjà affirmé son talent avec deux romans publiés, de nombreuses chroniques littéraires et culturelles (dans le Lëtzebuerger Land, puis dans le Tageblatt) et une thèse de doctorat sur la présence de la culture latine antique dans la culture contemporaine. Ayant lontemps partagé son temps entre Paris et Luxembourg, le voilà qui s’apprête à s’installer à Bruxelles : « C’est une ville qui bouge, qui est francophone, qui n’est pas loin et qui est beaucoup moins chère que Paris », explique celui qui espère vivre de sa plume. Il n’a pas voulu devenir professeur de français, mais ne refuserait pas d’enseigner le latin à un niveau supérieur. Ce qui compte pour ce grand lecteur, c’est d’avoir du temps. « J’écris lentement. Si je n’ai pas plusieurs heures devant moi, je ne commence pas. » Cet auteur aime les mots, chacun d’entre eux a sa place. Il relit, corrige, relit encore. « Le résultat final est sans doute la centième version corrigée. » Même les imprécisions luxembourgeoises en français sont revendiquées et assumées : « Les Luxembourgeois doivent se forger leur propre langue littéraire, le français est un choix d’exil. » C’est ainsi que sa pièce L’homme qui ne retrouvait plus son pays va être montée au TNL dans une mise en scène d’Anne Simon, avec Luc Schiltz, Serge Wolf et Caty Baccega. Le titre en dit déjà beaucoup sur

ce conte moderne, souvent drôle (« du moins, je l’espère ») mais très amer. C’est une sorte de fantasme d’enfance qui a nourri l’idée de départ : « Quand on rentrait de vacances familiales en Italie, pendant le long trajet en voiture, je jouais avec l’idée que l’on n’allait pas retrouver le Luxembourg, ce si petit pays. » Dans la pièce, de manière allégorique, le pays du protagoniste a disparu sous un lac… Sa pièce précédente, Microdrames, a été présentée une seule fois, en lecture scénique. Ce « puzzle dramatique » parle d’une femme qui est morte à travers les témoignages de ceux qui l’on connue. C’est notamment pour faire vivre ce texte que Ian de Toffoli lancera d’ici peu une maison d’édition. Les éditions Hydre publieront, dans un premier temps, des textes dramatiques : « Je trouve absurde et bizarre que les mondes du théâtre et de la littérature ne se côtoient pas. Il n’y a aucun dramaturge qui a eu le Prix Servais, par exemple. » Monocle de Stéphane Ghislain Roussel et Les langues étrangères de François de Saint-Georges seront les premiers titres publiés, en plus de ses deux pièces montées au TNL. Ce sera donc une nouvelle casquette que Ian de Toffoli revêtira d’ici peu. « Écrivain, journaliste, professeur, éditeur. Ça me ferait quatre métiers. C’est bien de varier les plaisirs. » Tant qu’il peut lire (« le moteur qui pousse à essayer de faire aussi bien ») et écrire…

L’homme qui ne trouvait plus son pays, du 29 juin au 12 juillet au Théâtre National du Luxembourg.

Ian de Toffoli a été interviewé par France Clarinval et photographié par David Laurent / Wide à la gare de Luxembourg.



PORN QUEEN a été interviewé par MIKE DIWO et photographié par DAVID LAURENT / WIDE à Folschette. DÉSIRS ÉTÉ 2012


33 PORTRAITS

« ON CULTIVE UN CÔTÉ OLD SCHOOL, C’EST NOTRE PHILOSOPHIE » PORN QUEEN

Ce 24 juin, le groupe de hard-rock luxembourgeois Porn Queen se produira au festival Rock-A-Field. Depuis sa formation en 2010, ils ont acquis une belle notoriété auprès du public et des artistes confirmés. Yves Ditsch, le batteur, revient sur la carrière du groupe. Porn Queen, c’est d’abord quatre musiciens : Lucas au chant et à la guitare rythmique, Fred à la guitare soliste, Dan à la basse et enfin Yves à la batterie. Fred et Lucas sont brésiliens et se sont rencontrés dans leur pays d’origine. Le destin a voulu qu’ils traversent l’Atlantique pour se retrouver au Luxembourg. C’est ici qu’ils rencontrent Yves avec qui ils jouent à certaines occasions. Leur vie va basculer en juillet 2010 lorsque Lucas est sélectionné pour jouer en première partie de Slash, l’ancien guitariste des Guns N’Roses. Lucas n’a pas de groupe, il décide alors de contacter Fred, puis Yves qui suggère Dan à la basse… Après seulement quatre répétitions, le groupe fraîchement constitué exécute son show qui va provoquer un retour explosif de la part du public. « Porn Queen ne devait exister que l’espace d’un concert mais suite à l’accueil plus que positif du public, on a décidé de continuer. » Très ancré dans l’esprit rock américain des années 70-80, Porn Queen puise ses influences dans les compositions de grands groupes tels que Guns N’Roses, Slash ou encore Led Zeppelin. Pour Yves, le style musical du groupe se définit avec « deux seuls mots d’ordre : simplicité et efficacité, car ce sont les mélodies les plus simples que l’on retient le mieux ». Quant à leurs tenues, il répond en souriant : « On cultive un côté old school, c’est notre philosophie. » Grâce à music:LX, l’initiative du ministère de la Culture pour aider à promouvoir les artistes luxembourgeois à l’étranger, Porn Queen a eu l’occasion de faire la

première partie du concert du guitariste américain Richie Kotzen lors d’une tournée européenne d’une quinzaine de dates dans une dizaine de pays comme la France, l’Angleterre, l’Allemagne ou encore la République tchèque. « Cette tournée a permis au groupe de se faire connaître et il semblerait que cela ait fonctionné puisque près de 300 EP ont été vendus au cours des différents concerts que nous avons donnés. » L’avenir s’annonce donc sous de bons auspices pour Porn Queen puisque le groupe est programmé sur différents festivals au cours de l’été, notamment le festival Sonisphère à Amnéville qui est un des plus gros festivals rock d’Europe. Actuellement en négociation avec un producteur allemand, les musiciens devraient sortir d’ici peu leur premier album studio. Cependant, le groupe reste très terre à terre et n’oublie pas de communiquer avec ses fans via les réseaux sociaux. « C’est très important de communiquer avec tes fans car c’est grâce à eux que tu peux exercer ta profession de musicien. On ne cherche pas la gloire, seulement à pouvoir continuer à faire ce que l’on aime et vivre de notre musique. »

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Voir la prestation de Porn Queen au festival Netrock en septembre 2011


Gildas Royer a été interviewé par France Clarinval et photographié par Christian Aschman dans la cave de In Vino Gildas.


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© Christian Aschman

Événements, dégustations et animations font découvrir le vin à beaucoup de monde.

Construire son palais Gildas Royer Depuis qu’il a 18 ans, Gildas Royer se consacre aux vins. Sommelier et caviste, il est à la tête de In Vino Gildas, une boutique où l’on ne va pas seulement acheter du vin, mais vivre une expérience. AUDIT DE CAVE Gildas Royer se propose d’évaluer les caves des particuliers. Il en dresse l’inventaire, donne une indication au niveau de la consommation pour chaque bouteille (prêt à boire, à garder x années, aurait dû être bu), effectue une valorisation financière des grands crus classés de bordeaux et autres vins ayant une valeur significative, et propose un rangement. VERRERIE ZALTO Une large gamme de la superbe verrerie Zalto est disponible à la boutique. Ce sont des verres soufflés bouche, 0 % de plomb, extrêmement légers et d’une finesse au toucher exceptionnelle. La gamme comprend les verres Champagne, White Wine, Bordeaux, Bourgogne, Digestiv, Beer, Water, Universal ainsi que des carafes à vin blanc très design : « 75 » et « 25 », ainsi que des carafes à vin rouge très faciles à utiliser : « Axium » et « Magnum ».

Vous avez commencé très tôt dans le monde du vin. Comment développe-t-on ses capacités et connaissances ? Il y a en fait deux étapes. La première est accessible à tous et est une affaire de mémoire pour apprendre la théorie du vin : la géologie, la géographie, l’étude des cépages (ou ampélographie), les accords mets et vins et les techniques de service. Il y a de meilleurs élèves que d’autres, qui travaillent plus, mais à ce niveau, le palais n’est pas fait. Cela prendra 10 ans avant la deuxième étape qui mènera vers une trajectoire plus sélective. Cette partie gustative s’acquiert avec l’expérience. Mais il faut que l’on nous montre la voie pour ne pas se tromper. On peut se tromper de voie ? Oui, il y a la bonne et la mauvaise, ou en tout cas, il y a une voie commerciale et une voie plus difficile. Les vins commerciaux, ce sont des vins dominants, rentre-dedans, sur-mâturés, forts, faciles, immédiats, mais ennuyeux à terme. Je préfère les vins accompagnants qui sont plus élégants, raffinés, complexes, sensuels, sensibles. Attention, je ne dis pas des vins DÉSIRS ÉTÉ 2012

légers, mais des vins fins, par opposition à des vins concentrés, lourds. C’est comme en musique ; la pop est destinée à plaire au plus grand nombre, elle est immédiate, facile d’accès, alors que le jazz est plus complexe. Qui vous a montré la bonne voie ? Ce sont les vignerons qui montrent le chemin de la qualité. On se dit au début qu’ils doivent avoir raison et un jour les connexions se font. On ne fait pas son palais tout seul, il faut un guide qui nous montre ce qui est bon. Quand on boit beaucoup, on recherche des vins plus subtils, sinon on s’ennuie. Ce n’est pas une affaire de goût, comme pour choisir la couleur de ses vêtements. Pour le vin, il y a des règles qui font que certains sont bons, d’autres exceptionnels ou d’autres mauvais. Je pars du principe que les professionnels ont raison. Il y a quand même des modes dans le vin. On l’a vu à une époque avec Parker qui était une sorte de « gourou » à qui il fallait plaire… C’est bien de le citer. Il sait déguster, il est compétent, mais il a fait du commerce. Il a senti ce que voulaient les nouveaux marchés et a privilégié les vins qui entraient dans cette fenêtre commerciale


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© Christian Aschman

Gildas Royer sélectionne les vignerons et les vins en évitant les marques trop connues.

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en développement. Je pense que Parker ne boit pas chez lui les vins qu’il conseille. Ce sont des vins de laboratoire qui manquent d’âme, qui sont sans défaut, donc ennuyeux. Cela dit, c’est un des défis de notre métier : vendre à des gens qui n’ont pas forcément notre palais. Vous estimez que vous avez un rôle éducatif ? Oui, très certainement. Il faut expliquer chaque vin sans tomber dans le pompeux, celui qui ramène sa science. J’évite de vendre des marques, des étiquettes. Je suis un passionné, pas un professionnel du marketing. C’est un rôle que vous remplissiez déjà au contact des clients dans les restaurants étoilés où vous avez exercé ? Quand on travaille dans ce genre d’endroit, on apprend autant que l’on transmet. Le sommelier est respecté dans un statut de « celui qui sait ». Mais on y découvre l’école de la vie à travers la psychologie des clients. Il faut d’emblée savoir à qui on a affaire et ce que l’on va leur dire, leur conseiller. Cela me sert encore aujourd’hui, ce soucis du détail, cet accompagnement de chaque instant. Vous avez remporté le titre de meilleur sommelier de Luxembourg, trois années de suite (1997, 98, 99). Est-ce important ? Quand j’y ai participé à l’époque, c’était pour me faire un C.V., me faire connaître. Cela demande beaucoup de préparation pour être prêt pour le concours, il faut travailler la théorie. Mais je suis meilleur aujourd’hui, avec 12 ans de métier en plus. Ce sont des milliers de caves visitées et de vins dégustés depuis. Que donneriez-vous comme conseil à quelqu’un qui n’y connaît rien et qui doit commander du vin au restaurant. Prendre le plus cher ? Le plus vieux ? Il faut faire confiance au sommelier. Mais s’il n’y en a pas… (longue hésitation). Le millésime n’est pas réellement un indicateur de qualité parce que sur des bonnes années, certains ne font pas du bon vin et inversement. Les classements non plus ne sont pas des indicateurs fiables parce qu’il ne reposent pas sur les mêmes critères selon les régions. Les prix non plus, parce qu’il y a une affaire de marque et de


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on voit vite si on est sur la même longueur d’ondes. Au fil du temps, on a tissé des liens étroits avec les producteurs et on évite les grosses locomotives, les marques. Sur place, on rend visite à deux vignerons le matin et deux l’après-midi… C’est fini l’époque des marathons de dégustation. Il s’agit seulement de renouveler notre gamme, mais surtout de rencontrer les vignerons, d’aller dans le vignoble pour

« QUELQU’UN QUI N’Y CONNAÎT RIEN DOIT OSER S’AVENTURER DANS DES TERROIRS MOINS CLASSIQUES, MOINS PRÉSENTS DANS LES MÉDIAS » GILDAS ROYER

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marketing derrière le prix. Mais il y a des petites choses à savoir comme les régions viticoles où il y a une qualité globale de bon niveau. En Autriche, par exemple, il y a très peu de mauvais vins ainsi qu’au Portugal et dans le Languedoc-Roussillon. En fin de compte, quelqu’un qui n’y connaît rien doit oser s’aventurer dans des terroirs moins classiques, moins présents dans les médias, mais où de jeunes vignerons font des efforts remarquables : toute la côte méditerranéenne française, la Loire, la Toscane... Il faut éviter les bourgognes parce que ce sont des vins de propriétaires qu’il faut très bien connaître et qui peuvent être très variables d’une parcelle à l’autre. Et au Luxembourg ? Les vins luxembourgeois sont bons. Certains trop sucrés, mais bons. C’est d’ailleurs curieux qu’il y ait peu de gens formés aux grandes écoles d’œnologie et qui appliquent un savoir théorique de la vigne à la cave. Au Luxembourg, les quarantenaires n’ont pas forcément fait d’écoles, les plus jeunes ne sont pas encore vraiment là… Enfin, ça commence à venir et je pense qu’un saut qualitatif peut encore se faire. Le travail de promotion, la concurrence entre les vignerons, la communication et les associations de professionnels ont beaucoup poussé à faire des efforts. En 2008, vous êtes devenu entrepreneur en ouvrant cette boutique. C’est un grand défi ? Oui, bien sûr, mais c’est une question de caractère. Il y a des gens qui sont très bien comme employés toute leur vie… D’autres qui veulent entreprendre. Entre 20 et 30 ans, j’ai donc fait des concours. Se mettre à son compte, c’est le plus grand des concours, car il faut gagner tous les jours. À refaire, je referais pareil. J’ai eu énormément de chance en ayant travaillé pour Deloitte avant et en ayant déjà un carnet d’adresses au moment d’ouvrir. Même si, au Luxembourg, un business plan, il faut le faire sur huit mois parce que pendant les vacances scolaires, il y a très peu de monde. Comment avez-vous développé votre commerce et quelles sont les perspectives pour l’avenir ? Je me suis assez peu développé en fait. Je ne travaille pas avec les restaurants, je n’ai pas de commerciaux, je ne participe pas aux foires… Je suis devenu plus intime et plus proche avec mes clients. Cela me convient très bien comme ça, c’est ce que je sais faire. Cela dit, bien sûr, je développe ma gamme et mes idées en introduisant des nouvelles références, en proposant de nouveaux thèmes de dégustation ou d’animation… Le magasin a pour sous-titre « vinothèque et événements », c’est notre atout, notre façon de faire vivre l’expérience du vin. Comment est-ce que vous travaillez pour enrichir votre gamme, découvrir de nouveaux vins ? Il y a d’abord en amont un travail de sélection des vignerons et de prise de rendez-vous. Je me présente, j’explique ma philosophie, mes gammes… En général, au téléphone, il y a déjà un contact qui se fait,

connaître l’histoire et la vie du vin, pour avoir quelque chose à raconter à nos clients. On n’achète pas les vins sur catalogue, mais par passion, par coup de cœur. C’est d’ailleurs comme cela qu’on les vend. Sur les quatre ou cinq visités, on en gardera un seul. Un bon vigneron doit être bon sur toute sa gamme, pas seulement avoir un vin exceptionnel. C’est un processus en entonnoir : on achète des échantillons, on déguste une deuxième fois, on commande. Puis, on propose un événement pour faire connaître et on voit si les gens y adhèrent… DÉSIRS ÉTÉ 2012

In Vino Gildas met régulièrement certaines bouteilles en avant.


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Faire découvrir des terroirs, expliquer leur provenance : Gildas Royer sait passionner ses clients. DÉSIRS ÉTÉ 2012


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Quelques vins pour l’été

Rose de Haut-Bailly, 2011 Ce rosé de Bordeaux est un vin de saignée, c’est-à-dire que l’on a extrait une partie du jus après quelques heures de macération. On obtient alors un rosé plus vineux et capable de vieillir un ou deux ans. C’est un rosé « haute couture », d’un château prestigieux. Il est précis, minéral, droit. Il n’est pas trop coloré, ni trop clair. Ce sera un vin pour un barbecue haut de gamme. 16 euros

Le Mourvèdre, Domaine de Sainte-Jacqueline, 2010 C’est un vin que Gildas Royer a coréalisé avec un ami vigneron, José Serrano, dans le Roussillon. Un vin rouge convivial, d’une couleur rubis intense. Issu d’un terroir de Garrigues, sur un sol à gros galets, il est élaboré uniquement avec du mourvèdre. On y perçoit les fruits rouges et la cerise blanche. Sans tanin, il peut être servi avec des grillades. En magnum, 35 euros

Pourquoi, c’est si cher, le vin ? Je ne suis pas sûr que ce soit si cher… Si je regarde mon stock, le prix moyen par bouteille est de 30 à 35 euros. Cela veut dire que l’on peut faire plaisir à 10 personnes à moins de 3,5 euros par personne ! Globalement, le vin industriel, produit en grandes quantités, où tout est fait à la machine, ne coûte pas cher mais il ne faut pas en espérer beaucoup d’émotion. Par contre, les vins réalisés par des viticulteurs qui labourent, vendangent et trient à la main, et qui investissent dans des barriques neuves, sont plus chers. Il y a aussi les marques et les grands noms où l’offre et la demande jouent. Là où les vins sont souvent chers, c’est au restaurant ou dans les bars où les responsables sont obligés de prendre une marge pour payer les loyers et le personnel. Il y a aussi des abus : on sert parfois un verre de chardonnay à peine buvable à 8 euros ! Les personnes qui aiment le vin le consomme de plus en plus souvent chez eux.

Fleury rosé de saignée Le champagne rosé a le vent en poupe et quand il est de saignée, on apprécie d’autant plus son côté acidulé qui s’étire sur une bulle craquante. Pionnier de la biodynamie, la maison Fleury livre là un excellent champagne de pinot noir qui dévoile des arômes de groseille, accompagnés de tabac et de cannelle. 39 euros

Montlouis Clef de Sol, Domaine de la Grange Tiphaine, 2010 Clef de Sol sonne comme un hommage au duo du grand terroir qu’est Montlouis-sur-Loire et du chenin, cépage qui le magnifie à merveille, pour nous emmener vers la pureté du minéral. On y trouve des notes de jus de poire, de tabac blond, de pain d’épice et d’abricot. À accorder avec un poisson fin ou des fruits de mer. 16 euros

Luxembourg compte de plus en plus de cavistes, sommeliers, bars à vin… Comment voyez-vous cette concurrence ? En effet, nous sommes plus nombreux dans le domaine, mais tous différents. Nous avons des philosophies différentes, vendons des vins différents. Les uns s’orientent vers la nuit et la restauration, les autres vers une région en particulier, d’autres encore créent des sortes de « clubs »… Il y a de la place pour tout le monde. Cela dit, il faut distinguer les sommeliers diplômés, dont je fais partie, qui sont issus de la restauration et qui proposent un service spécifique, et d’autres qui sont des commerçants qui connaissent simplement le produit…

www.invinogildas.com

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Enrico Lunghi et François Reinert ont été interviewés par France Clarinval et photographiés par Julien Becker sur le toit du musée de la forteresse.


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© Julien Becker

La forteresse a fait l’objet d’un travail de rénovation considérable. Les matériaux actuels sont visibles dans certaines parties du musée.

Questions d’identités Enrico Lunghi et François Reinert Dix ans après l’émoi suscité par l’installation de sa Lady Rosa, Sanja Ivekovic´ est l’invitée du Mudam. Parallèlement, le musée Dräi Eechelen ouvrira bientôt ses portes avec, notamment, une exposition sur les identités au Luxembourg. L’occasion d’interroger Enrico Lunghi, directeur du Mudam et François Reinert, conservateur au MNHA. Les questions autour de l’identité et de l’image du Luxembourg sont sur toutes les lèvres. Pourquoi pensez-vous que ce questionnement soit à ce point dans l’actualité ? François Reinert : Je doute que l’identité et l’image du Luxembourg soient sur toutes les lèvres. N’est-ce pas une thématique qui préoccupe plutôt les intellectuels et les sociologues, de telle sorte que l’Université du Luxembourg en a même fait un projet de recherche ? Enrico Lunghi : Le Luxembourg s’est profondément transformé en quelques décennies : sa capitale est passée du statut de ville provinciale à celui d’une capitale européenne doublée d’une place financière de rang mondial. L’ensemble du pays, encore largement agricole et industriel il y a deux générations, vit aujourd’hui en grande partie du secteur des services. Je crois qu’il faut du temps pour « digérer » de telles transformations et pour développer une « culture urbaine » plus adéquate à ce contexte – d’où le sentiment de dépossession et une crise identitaire chez une partie de la population. F. R. : L’image du Luxembourg a toujours été sujette à des changements. À partir du 16e siècle, elle était dominée par la forteresse, et on ne parlait

guère du reste du pays, essentiellement rural. L’évolution industrielle du pays après le démantèlement suite au traité de Londres en 1867 a changé la donne. Au 20e siècle, l’image du Luxembourg était marquée par la sidérurgie, et ceci jusque dans les années 1970. Mais qui en parle encore de nos jours ? La place financière a pris le relai, Luxembourg est devenu un des pays les plus riches du monde, du moins dans les statistiques. À tel point qu’on a du mal à s’imaginer que le pays était plutôt pauvre. D’ailleurs, dès que l’on quitte la ville et ses alentours, on voit un autre Luxembourg. Peut-être celui où résident les 15 % de la population qui vit en-dessous du seuil de pauvreté ? E. L. : Le Luxembourg n’a jamais été correctement perçu à l’étranger et l’image caricaturale qui nous est renvoyée par les médias internationaux nuit à l’établissement d’un bon rapport entre perception et réalité : les Luxembourgeois sont tiraillés entre un sentiment d’infériorité atavique par rapport aux grandes nations et un sentiment de supériorité par rapport aux nombreux immigrants nécessaires à l’économie actuelle du pays, le tout accompagné d’un sentiment de fragilité par rapport à une richesse récemment acquise mais que l’on devine peu durable. Enfin, ces évolu-

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© Julien Becker

C’est le 15 juillet que le Musée Dräi Eechelen ouvrira ses portes. En attendant, l’installation des œuvres va bon train.

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tions économiques et démographiques bouleversent les notions d’identité fondées sur la tradition : il faut se réinventer sans cesse et cela demande beaucoup d’efforts et de fantaisie... Les deux musées que vous représentez sont non seulement voisins, mais ont des points communs: ils ont eu du mal à se concrétiser (notamment dû à la durée des travaux) et du mal à se définir (un musée d’art moderne ou d’art contemporain ? Une forteresse ouverte sur le présent et le futur ou tournée vers le passé ?) … E. L. : Il est vrai que le projet de transformation du site a été lancé en 1990 : il aura donc fallu 22 ans pour finaliser les deux musées... F. R. : En effet, la genèse du Musée Dräi Eechelen est directement liée au Mudam. Les deux musées se trouvent sur les vestiges du fort Thüngen, construit en 1732-33 et adapté en 1836-37 – voilà une rapidité d’exécution qui fait rêver de nos jours. Le choix de ce site historique préservé pour une construction contemporaine était controversé. Suite à la levée de boucliers populaire, la construction d’un musée de la Forteresse sur le même emplacement a été décidée. Le plan initial du Mudam de l’architecte I.M. Pei a dû être adapté et ce n’est qu’en 1997 que les constructions ont pu démarrer. E. L. : Les raisons des retards sont radicalement différentes pour l’une et l’autre institution. Le Mudam a été attaqué, dès le début, dans son essence même – à quoi bon un musée d’art contemporain à Luxembourg ? –, sans parler des débats à cause de son coût, du choix de l’architecte et du site. Il a aussi fait l’objet de conflits politiques, et puis de procès liés à la construction. C’est un musée peu populaire qui a vu le jour et qui doit conquérir son public luxembourgeois un à un (tandis que le public international le plébiscite !), alors que le Musée Dräi Eechelen parle davantage au cœur des Luxembourgeois et les questions sur sa nécessité ou sur la pertinence de son contenu ne font pas polémique. En revanche, la question de la définition me semble très claire pour le Mudam : il s’agit d’un musée d’art contemporain, et il a toujours été envisagé comme tel. Ce n’est que lors du vote de la loi que la dénomination a été changée en « musée d’art moderne », probablement pour amadouer ceux qui ne comprenaient pas que nous avions déjà changé d’époque. F. R. : Au départ, le bâtiment des Dräi Eechelen, longuement restauré et reconstruit, était consi-


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faut-il idéaliser le passé et se replier sur soi ou se confronter aux réalités d’un monde globalisé ? Souvenons-nous que Sanja Ivekovi´c voulait débattre de la question de la femme dans la société, et non de l’identité nationale : ce sont ceux qui craignaient de voir celle-ci remise en question qui se sont attaqués à Lady Rosa, dévoilant ainsi la fragilité de leur propre sentiment identitaire.

« FAUT-IL IDÉALISER LE PASSÉ ET SE REPLIER SUR SOI OU SE CONFRONTER AUX RÉALITÉS D’UN MONDE GLOBALISÉ ? » ENRICO LUNGHI

© Julien Becker

déré comme le principal objet d’exposition. Terminé en 2003-2004, il fallait par la suite y intégrer un contenu et une muséologie. Plusieurs concepts ont vu le jour, à partir d’un certain moment la thématique complexe de l’identité est venue s’ajouter, ce qui n’a pas rendu la tâche plus facile. En septembre 2009, la gestion du Musée Dräi Eechelen a été confiée au MNHA, afin de mener à bien le projet. De quoi votre musée est-il le symbole ? E. L. : De la profonde transformation du pays en l’espace de quelques décennies dont j’ai déjà parlée. C’est un musée qui fait du Luxembourg un pays affrontant le monde contemporain dans sa complexité, et ce à travers les moyens esthétiques, intellectuels et symboliques de l’art. Cela ne veut pas dire que j’adhère à tout ce qui se fait aujourd’hui, loin de là. Mais je pense qu’il vaut mieux essayer de comprendre ce qui se passe et agir en conséquence que de vivre dans la nostalgie, fut-elle esthétique. Il est amusant de constater que les gens se ruent généralement sur toutes sortes de nouveautés – notamment technologiques – mais sont réticents face à l’art contemporain, qui est pourtant l’expression d’artistes vivant dans le même monde qu’eux. Cela dit, ce qui manque toujours à Luxembourg, c’est un musée qui raconte l’histoire artistique du 20e siècle dans ce pays, avec les premiers soubresauts de l’art moderne, l’introduction de l’art abstrait et l’influence de l’École de Paris, entre autres : c’est au siècle dernier que le Grand-Duché est passé d’un État en butte aux grandes puissances à une société cosmopolite. Je crois que l’art contemporain et la présence du Mudam deviendraient logiques et évidents si ce passé était mieux compris. F. R. : De la forteresse. De son impact sur la ville et sur le pays. De son rôle lors de la construction nationale. Le musée se trouve dans le bâtiment le plus connu de la forteresse, un des rares qui ait échappé à la destruction lors du démantèlement. À l’heure actuelle, il est intéressant de constater que les gens continuent à parler du musée de la Forteresse (Festungsmusee), et non du Musée Draï Eechelen, un nom qui n’indique pas son contenu. Il est d’ailleurs grand temps d’une prise de conscience au sujet de l’importance historique de la forteresse, patrimoine mondial de l’Unesco, qui fait de Luxembourg un site unique. Le Mudam expose Sanja Ivekovi´c et ce, 10 ans après l’installation de Lady Rosa. Est-ce que cette œuvre a été un déclencheur ou un révélateur d’une réflexion sur l’identité ? E. L. : Il faut se souvenir que la Gëlle Fra n’a été « redécouverte » qu’en 1981, au moment justement où Luxembourg commençait à se transformer en profondeur et avait besoin de s’inventer une unité mythique. Et ce n’est pas un hasard si, à la même époque (1984), la langue luxembourgeoise a été élevée au rang de langue nationale. Lady Rosa n’a donc pas engendré la question de l’identité, elle l’a simplement rendue palpable et mis les Luxembourgeois face à leur responsabilité :

Cette sculpture est devenue une sorte de gloire nationale. Ferait-elle encore scandale aujourd’hui ? E. L. : Je ne sais pas si l’on peut parler de « gloire nationale », mais ce qui est sûr, c’est qu’aucune oeuvre d’art réalisée à Luxembourg n’a eu une « carrière internationale » aussi importante et fait l’objet d’une exposition aussi proéminente au MoMA de New York (et avant au Van Abbemuseum de Eindhoven). Mais je crois aussi que si elle provoquait aujourd’hui encore un scandale, il faudrait sérieusement s’inquiéter pour la culture luxembourgeoise... DÉSIRS ÉTÉ 2012

Encore un peu de patience avant de voir les vitrines au Musée Dräi Eechelen.


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© Christian Mosar

INTERVIEWS

Il y a 10 ans, l’installation de Lady Rosa par Sanja Ivekovic aux côtés de l’iconique Gëlle Fra avait suscité de nombreux débats, difficiles à imaginer à l’heure actuelle. DÉSIRS ÉTÉ 2012


© Julien Becker

C’est à travers œuvres, objets et vitrines que le Musée Dräi Eechelen illustrera son propos, sous le titre « Forteresse, Histoire, Identités ».

En quoi un musée qui s’intéresse à l’histoire, peut ou doit s’intéresser aux questions d’identités ? Va-t-il contribuer au débat ou rendre compte de l’état des choses ou encore susciter une prise de conscience ? F. R. : « Musée Dräi Eechelen. Forteresse, Histoire, Identités. » Voilà tout un programme. Il est certain que l’identité d’un pays est ancrée dans son histoire. Nous y développons surtout l’aspect singulier de la forteresse. Je suis d’avis qu’il convient de fournir au visiteur une base neutre pour sa réflexion au sein de l’exposition permanente (qui s’arrête d’ailleurs en 1903, avec la construction du pont Adolphe et la fin de la forteresse). Chacun peut y trouver sa propre interprétation. Plus généralement, quel rôle ont les musées dans ces questionnements ? Catalyseur ? Déclencheur ? Observateur ? E. L. : Un musée fait partie de l’identité d’une ville, d’une région, d’un pays. Il en est autant l’émanation qu’il contribue à la forger. On ne peut pas dissocier un musée de la question de l’identité. C’est un processus d’influence et de stimulation réciproque, sans lequel le musée se fige et devient une relique du passé. Mais l’iden-

Les longs souterrains permettent l’accès à diverses zones du fort Thüngen.

tité n’est jamais figée non plus : rien n’est plus dangereux qu’une conception nostalgique, coupée du contexte réel, toujours en mouvement, de l’identité. Comme Lady Rosa, la forteresse est liée à un contexte de guerres. Est-ce dans l’adversité que l’identité se révèle ? Le pluriculturalisme que le Luxembourg appelle de ses vœux est-il un leurre ? F. R. : Le Luxembourg, par sa situation géographique, a toujours été une terre de migrations. Déjà la forteresse voyait venir et partir des milliers de soldats de garnison, au gré des changements politiques. Espagnols, Français, Autrichiens, Prussiens s’y sont relayés, aux côtés des habitants de la ville et du duché, qui ne savaient pas encore qu’ils allaient devenir un jour des Luxembourgeois. Certains soldats se fixaient, d’autres se mariaient et partaient avec leurs épouses. De nos jours, nous assistons à des flux migratoires tout aussi importants. D’année en année, on constate un accroissement de 5 000 personnes, ce qui correspond à 1 % de la population. Celle-ci a ainsi augmenté de moitié en quelques décennies. Les identités que toutes ces nationalités apportent au pays depuis des DÉSIRS ÉTÉ 2012

siècles font partie du pluriculturalisme luxembourgeois. Le pays change rapidement, tout en restant finalement le même. Nous sommes à la veille de la fête nationale. Cette date est-elle une tradition ? Une fête populaire ? Une affirmation patriotique ? Autre chose ? E. L. : Je pense que la fête nationale est comme un pique-nique : chacun y apporte ce qu’il veut en tirer. Les uns viennent pour les feux d’artifice, les autres pour la retraite aux flambeaux, d’autres encore pour le couple grand-ducal au balcon, pour les stands de saucisses, pour se soûler, pour draguer, pour oublier le quotidien... La diversité fait partie de la réalité d’aujourd’hui : même dans un petit pays comme le Luxembourg, il n’y a pas d’identité unique et figée. F. R. : C’est plus une tradition qu’une affirmation patriotique. Avec l’Octave et la Schueberfouer, c’est encore une des principales occasions pour se rendre en ville pour la population, la grande attraction étant le feu d’artifice dans le cadre exceptionnel de la vallée de la Pétrusse. Ces dernières années, le côté fête populaire a pris le dessus.



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20 ans pour la Fondation La Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie fête, le 12 juillet, les 20 ans de sa création. Cette institution propose au grand public comme aux professionnels, un regard original et participatif sur notre environnement bâti. À l’occasion de cet anniversaire, nous avons demandé aux présidents de répondre à notre questionnaire. Interviews CÉLINE COUBRAY Portraits JULIEN BECKER

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MICHEL PETIT photographiĂŠ devant le pont Grande-Duchesse Charlotte.


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Michel Petit

Architecte, dirige l’agence michelpetitarchitecte Président de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie de 1995 à 2004 Que représente pour vous la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie ? Que pensez-vous de son évolution ? La Fondation est un lieu d’échange autour des thèmes qui touchent à l’architecture. Les créateurs d’architectures et le public s’y retrouvent régulièrement dans un débat ouvert et qualifié pour sonder les limites de l’environnement bâti. S’il est primordial de mettre l’accent sur les concepts qui structurent telle ou telle œuvre architecturale, il est tout aussi important de favoriser à Luxembourg l’éclosion d’une atmosphère culturelle qui rattache l’action locale à la création européenne la plus avancée. L’action actuelle menée par sa directrice Andrea Rumpf implique, avec succès, de plus en plus de professionnels et surtout un nombre croissant d’amateurs éclairés à Luxembourg. Selon vous, quel est l’impact de la création de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie pour l’architecture au Luxembourg ? La Fondation a affirmé au cours de ses 20 années d’existence l’importance de l’architecture comme fait culturel. Au-delà des questions fonctionnelles et économiques, l’action de bâtir a une dimension intellectuelle, émotionnelle, historique et culturelle que la Fondation a illustrée avec persévérance. Lors de votre mandat, qu’avez-vous essayé de mettre en avant, en œuvre ? Quel projet vous tenait particulièrement à cœur ? En février 1995, la responsabilité de la Fondation m’a été confiée par le conseil de l’OAI. Pour cette année-là, il était évident que le programme des conférences de l’année culturelle devait être mené à son terme. Les années suivantes étaient cruciales, car il fallait imaginer et mettre en œuvre ce qui, jusque-là, n’était qu’un rêve non abouti. Je me suis d’abord appuyé sur la répétition du programme des conférences du jeudi à la Banque de Luxembourg. Ensuite le programme a été enrichi d’une suite d’expositions individuelles, du prix d’architecture, des voyages d’études, de la semaine de l’architecture. Toutes ces manifestations ont été mises en œuvre pour transmettre l’effort des architectes à construire des structures tangibles portées par leur créativité individuelle et leurs connaissances constructives. L’objectif était de montrer combien l’architecture est une aventure intellectuelle particulière qui, au service des citoyens, fait appel à l’ensemble des autres arts. Quels ont été les moments forts de votre présidence ? Chaque conférence a été une rencontre avec une personnalité particulière, un univers créatif. L’exposition sur l’architecture luxembourgeoise du 20e siècle mise en scène à Vienne en 2001 et ensuite à la salle de la Banque de Luxembourg au Kirchberg en 2003, a été le moment clé de ma présidence. Rassembler et classifier l’architecture récente pour mieux l’expliquer et

mieux situer l’action des architectes contemporains devant ce contexte était l’aboutissement de ce mandat. Quel regard portez-vous sur l’évolution de l’architecture au Luxembourg ces 20 dernières années ? Pensez-vous que la Fondation a contribué à cette évolution ? Le pays a connu un essor économique et une croissance de population spectaculaires. Les agences d’architecture à Luxembourg se sont adaptées à l’évolution constante et rapide de l’exercice de la profession. L’effort d’adaptation des moyens de production technique et la confrontation à la concurrence européenne ont mobilisé des moyens considérables. La Fondation, sous ma présidence, a accompagné cette mutation par son cycle de conférences donnant un aperçu immédiat de la scène européenne tout en encourageant les efforts de créativité des architectes habitués au contexte luxembourgeois protégé des conditions concurrentielles internationales. Quelle réalisation a selon vous le plus marqué le paysage architectural luxembourgeois de ces 20 dernières années ? Pourquoi ? L’impact visuel et pratique le plus extraordinaire ne revient pas à un bâtiment, mais au pont Grande-Duchesse Charlotte, communément appelé le Pont Rouge. Le pont est devenu une icône connue par tous et utilisée dans tout document servant à illustrer Luxembourg. Il a induit un des quartiers qui a fait couler le plus d’encre au niveau de l’urbanisme, de l’aménagement paysager et de l’architecture. L’ouvrage est exceptionnel par la pureté de ses lignes, mais aussi par sa simplicité constructive qui illustre à merveille les qualités inhérentes à l’acier. Quels sont pour vous les grands combats que devra mener la Fondation dans les années à venir ? La Fondation poursuivra sur la voie de l’illustration, de l’explication et de la propagation des particularités de l’architecture portée par des architectes responsables et créateurs. Cette mission réussira d’autant plus que l’impartialité et l’enthousiasme d’un travail accompli au service de tous, hors de tout cadre concurrentiel, sera le fond sur lequel les présidents à venir s’appuieront. Quel souhait formulez-vous à l’occasion de cet anniversaire ? Pendant les années à venir, la contribution de l’architecture à la société doit être expliquée aux générations à venir en se référant aux expériences de ce qui est devenu l'histoire. Il est essentiel de ne pas oublier ce qui a été conçu en réponse aux exigences de contextes toujours changeants.

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BOHDAN PACZOWSKI photographié à l’aéroport de Luxembourg.


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Bohdan Paczowski Architecte, associé de Paczowski et Fritsch architectes

Président de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie de 2004 à 2005 Que représente pour vous la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie ? Que pensez-vous de son évolution ? La Fondation est née de l’idée de faire sortir l’architecture de son isolement et de l’ouvrir à la société. Voir ou pas un film, une pièce de théâtre ou une exposition d’art, c’est une question de choix, tandis que l’univers bâti encadre la vie de tous pour longtemps, indépendamment de leur volonté. Mais, paradoxalement, l’opinion publique semble moins s’intéresser à ce domaine durable qu’aux autres domaines, pourtant moins conditionnés et plus éphémères. Apprendre donc au grand public et aux médias à voir le paysage bâti, ainsi qu’indiquer et promouvoir les réalisations et les réflexions significatives – voilà ce que, à mon avis était, est et sera la tâche la plus importante de la Fondation. Selon vous, quel est l’impact de la création de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie pour l’architecture au Luxembourg ? Le niveau de la scène architecturale au Luxembourg s’est sensiblement élevé les 20 dernières années. Cette transformation est en bonne partie due à l’apparition d’une nouvelle génération d’architectes, qui participent aux rencontres, initiatives et manifestations organisées par la Fondation. L’impact était donc bilatéral. La présence de ces jeunes maîtres d’œuvre, doués et engagés, contribuait au développement de la Fondation, et celle-ci, en offrant un lieu de rencontre et d’échange, a permis aux architectes luxembourgeois et étrangers autant qu’aux représentants de différents domaines de la société – grand public et presse – de mieux se connaître. Lors de votre mandat, qu’avez-vous essayé de mettre en avant, en œuvre ? Quel projet vous tenait particulièrement à cœur ? Depuis la création de la Fondation, j’ai essayé, avec Lucien Steil (son premier président) de développer et diffuser tout ce qui pouvait élargir et encourager le regard sur l’architecture en tant que paysage bâti. On a commencé par les conférences internationales, qui, grâce à la générosité de la Banque du Luxembourg – un des sponsors le plus importants de la Fondation avec l’État – pouvaient se dérouler dans son bel auditorium. Puis les expositions, les prix d’architecture, les visites guidées des réalisations marquantes et les voyages d’études à l’étranger. Quels ont été les moments forts de votre présidence ? Plus que des moments, ça a été plutôt la croissance continue de la Fondation en tant qu’équipe unie et engagée. Cela a permis de réaliser le programme d’une façon plus systématique avec, en tant que tournant

décisif, l’arrivée de la directrice de la Fondation, Andrea Rumpf, avec sa compétence et son sens de l’organisation. Impossible de nommer tout le monde, mais, par exemple, les connaissances historiques d’Alain Linster et sa passion des livres, ont donné à la Fondation une bibliothèque publique d’architecture unique dans le pays. Quelle réalisation a selon vous le plus marqué le paysage architectural luxembourgeois de ces 20 dernières années ? Pourquoi ? Je trouve que les nouvelles réalisations des architectes luxembourgeois, plutôt que par une prétention de viser au départ la création d'œuvres d’art, se distinguent plutôt par leur sens clair et la forme sobre, par la volonté de parler un langage architectural articulé, lisible et responsable, et par leur respect du lieu. Quels sont pour vous les grands combats que devra mener la Fondation dans les années à venir ? La Fondation ne doit pas céder à la tentation de promouvoir l’architecture en tant qu’art. L’architecte n’est qu’un artisan qui arrive quelquefois à créer une œuvre d’art. Les évènements architecturaux isolés ne manqueront jamais. Ce qui manque cruellement aux paysages bâtis, c’est la qualité des lieux, des espaces publics et des architectures de fond – thèmes des combats les plus importants d’aujourd’hui. La gestion équilibrée de l’actuel président, Christian Bauer, a toutes les chances pour relever le défi. Introduire dans les écoles une propédeutique du regard sur l’environnement naturel et bâti serait un projet fondamental pour le futur des nouvelles générations et donc pour le futur du notre territoire.

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FRANÇOIS VALENTINY photographié dans son atelier à Remerschen.


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François Valentiny Architecte, dirige le bureau d’architecture Hermann & Valentiny and partners

Président de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie de 2006 à 2007 Que représente pour vous la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie ? Que pensez-vous de son évolution ? Pour moi, la Fondation devait jouer un rôle d’université, institution qui n’existait pas encore à l’époque où j’étais président. Je voyais la Fondation comme un lieu de rassemblement des personnes qui avaient des motivations intellectuelles sur l’architecture au Luxembourg. Depuis, la Fondation a évolué dans d’autres directions, avec d’autres résultats. C’est aussi lié à la création de l’Université du Luxembourg, avec une chaire en urbanisme et architecture. Mais je pense que si l’Université a pris en charge ces domaines, c’est que la Fondation a échoué dans cette mission de réflexion intellectuelle. Je pense aussi qu’une Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie devrait être plus présente dans la société, développer des idées avant-gardistes. Or, actuellement, la Fondation a, à mes yeux, un rôle plus conservateur qu’avant-gardiste. Selon vous, quel est l’impact de la création de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie pour l’architecture au Luxembourg ? La Fondation organise des conférences, le prix d’architecture et d’autres événements, mais je pense que cela n’a aucun impact sur la scène locale. L’évolution architecturale ne peut se faire que par un niveau élevé des architectes eux-mêmes. Si la Fondation était à l’avant-plan des questions architecturales et d’ingénierie, alors cela aurait peut-être un impact. Mais ce n’est pas le cas. À mon sens, organiser des conférences n’aide pas les architectes. Lors de votre mandat, qu’avez-vous essayé de mettre en avant, en œuvre ? Quel projet vous tenait particulièrement à coeur ? Il m’a été très difficile de pouvoir mettre en œuvre ce que j’aurais aimé faire. Mais peut-être que mes ambitions étaient trop grandes ? C’est comme si je nageais et qu’on me tenait par les pieds. Il me semblait qu’il était impossible d’avancer. Toutefois, j’ai pu être commissaire de deux expositions à de la Biennale de Venise, en 2004 et 2006, ce qui nous a donné une présence dans la presse et une visibilité internationale. J’ai aussi réussi le déménagement des locaux de la Fondation de la Grand-Rue vers le site actuel rue de l’Aciérie. J’aurais aussi aimé faire la promotion de l’architecture sans jamais oublier l’ingénierie. Les ingénieurs passent trop souvent pour ceux qui détruisent tout, qui n’ont pas de culture.

Quel regard portez-vous sur l’évolution de l’architecture au Luxembourg ces 20 dernières années ? On dit que 10 % du volume bâti est conçu par des architectes et des ingénieurs, plus ou moins doués. Maintenant que nous sommes dotés d’un ordre officiel avec l’OAI, ce nombre a augmenté, mais uniquement numériquement. Il est toujours possible d’obtenir des permis de construire sans avoir de vraie vision architecturale, juste en appliquant les règlementations d’urbanisme. Je trouve d’ailleurs aberrant que les politiciens dictent ainsi la manière dont nous devons vivre, habiter, quel degré notre toiture doit avoir, quelle hauteur nos murs doivent faire… Nous n’avons pas la liberté de décider dans quel cadre de vie nous souhaitons vivre. Parler d’évolution en architecture est donc une vision naïve du sujet, car notre réalité se fait autrement. Nous sommes obligés de travailler selon une vision du 19e. Aujourd’hui, c’est la loi du marché qui dicte l’image et la politique n’a pas de réponse. Nous devrions plutôt essayer de trouver un nouvel outillage qui nous permettrait de construire non pas dans la répression, mais en trouvant les solutions. Quelle réalisation a selon vous le plus marqué le paysage architectural luxembourgeois de ces 20 dernières années ? Pourquoi ? Je ne souhaite pas répondre à cette question, car si on connaît un peu l’évolution architecturale, alors il est rapidement possible de se rendre compte que nous n’avons pas évolué et que nous nous posons des questions auxquelles nos ancêtres avaient déjà répondu. Toutefois, il y a encore quelques bonnes réalisations, dues au mérite de quelques personnes qui se battent avec force et beaucoup d’énergie. Mais le prix à payer est énorme. Quels sont pour vous les grands combats que devra mener la Fondation dans les années à venir ? La Fondation ne peut pas mener ces débats dont nous venons de parler. Elle aurait besoin pour cela d’une totale indépendance, que ce soit au niveau des sponsors, ou des architectes qui prennent part à la réflexion. Quel souhait formulez-vous à l’occasion de l’anniversaire de la Fondation de l'Architecture et de l’Ingénierie ? Je souhaite que la Fondation existe encore les 20 prochaines années, ainsi que beaucoup de courage et d’innovation.

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CHRISTIAN BAUER photographié au Musée National d’Histoire et d’Art.


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Christian Bauer Architecte, dirige le bureau Christian Bauer Associés

Président de la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie de 2007 à aujourd’hui Que représente pour vous la Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie ? La Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie est une institution qui défend la qualité de l’environnement bâti, l’architecture de tout objet, que ce soit des bâtiments ou des ouvrages d’art, mais aussi l’aménagement d’espaces entre les bâtiments jusqu’à l’aménagement du territoire. Que pensez-vous de l’évolution de la Fondation et quel a été selon vous son impact pour l’architecture au Luxembourg ? Au moment de sa création, la Fondation était pensée comme un forum autour de l’architecture et de l’ingénierie avec l’organisation de conférences, d’un prix de l’architecture. Des actions qui s’adressaient alors principalement aux architectes eux-mêmes et au monde de la construction. Mais depuis environ cinq ans, on peut remarquer que les actions que mène la Fondation s’adressent également à un public plus large, constitué d’amateurs, de décideurs et d’interlocuteurs de l’environnement bâti dans son ensemble, incluant les espaces publics et l’aménagement du territoire. Je pense que l’impact des actions de la Fondation a été fort quant à l’augmentation de la qualité de l’architecture au Grand-Duché. Toutefois, l’invasion quantitative et l’incohérence du développement bâti sont les dangers d’une dégradation de cet environnement, et il reste donc encore beaucoup de travail à la Fondation pour sensibiliser les décideurs quant à la cohérence de l’environnement bâti. Lors de votre mandat, qu’essayez-vous de mettre en avant, en œuvre ? Quel projet vous tient particulièrement à cœur ? Ma première volonté a été de pérenniser une structure issue du volontariat et de l’enthousiasme de quelques-uns, et de l’emmener vers une institutionnalisation de la culture architecturale, afin que cette dernière soit considérée comme essentielle au développement de la culture de l’environnement bâti. Quels ont été les moments forts de votre présidence ? Un des moments forts de ma présidence a été le déplacement de Madame Octavie Modert, alors secrétaire d’État à la Culture, à la Biennale d’architecture de Venise en 2008 pour l’inauguration du pavillon luxembourgeois. C’était le symbole que le ministère de la Culture, au-delà de son soutien financier, pariait sur l’architecture comme vecteur culturel du Luxembourg sur la plate-forme la plus internationale et la plus noble qu’est la Biennale d’architecture. Pour le journaliste John Brunton du

Guardian, le pavillon du Luxembourg était alors en deuxième position de ce qu’il fallait voir à la Biennale de Venise. Quel regard portez-vous sur l’évolution de l’architecture au Luxembourg ces 20 dernières années ? Pensez-vous que la Fondation a contribué à cette évolution ? L’évolution est positive en moyenne, très positive même, grâce à plusieurs facteurs : d’une part le retour d’une génération qui s’est liée à des architectes d’autres pays, qui importent ainsi une internationalité de qualité et créent un nouveau couple d’architectes ; d’autre part l’installation au Grand-Duché de jeunes qui ont en partie travaillé et même enseigné à l’étranger ; puis enfin l’émergence d’une nouvelle génération d’architectes issus de l’immigration portugaise, qui ne sont pas liés à l’« establishment » luxembourgeois et qui se sentent plus libres de leurs pensées. Malheureusement, la moyenne est aussi tirée vers le bas par certains développeurs qui n’ont pas encore d’estime pour la vraie qualité architecturale. Quelle réalisation a selon vous le plus marqué le paysage architectural luxembourgeois de ces 20 dernières années ? Aucune réalisation ne domine totalement le paysage architectural, mais une multitude de projets de très haute qualité se partagent les honneurs. Ce qui est remarquable, c’est que parmi les projets réalisés par les « stars étrangères », les bureaux luxembourgeois ne sont aucunement à la traîne. Quels sont pour vous les grands combats que devra mener la Fondation dans les années à venir ? La Fondation souhaite susciter le débat autour de « visions du futur », projet politique et d’aménagement du pays, qui implique une nouvelle définition de notre qualité de vie et qui va au-delà d’une vision quantitative d’habitats et de places de travail. Quel souhait formulez-vous à l’occasion de l’anniversaire de la Fondation de l’architecture et de l’Ingénierie ? Je souhaite que la Fondation continue son élan et augmente sa capacité de se faire écouter pour le bien-être de la collectivité tout en soutenant l’esprit d’innovation.

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© Olivier Minaire

LA BIBLIOTHÈQUE

La Fondation s’est dotée d’une bibliothèque publique qui bénéficie d’une belle salle de lecture. Riche de plus de 5 800 ouvrages anciens et récents, concernant l’architecture, mais aussi l’ingénierie, l’urbanisme, l’histoire des villes, les techniques de construction et d’autres sujets liés à l’environnement bâti, la bibliothèque compte également des recueils rares luxembourgeois et étrangers. Le site Internet de la Fondation permet une recherche en ligne sur le catalogue. La consultation est libre et se fait uniquement sur place.

LE PRIX LUXEMBOURGEOIS D’ARCHITECTURE

La Fondation organise tous les deux ans le Prix Luxembourgeois d’Architecture qui récompense des œuvres architecturales de qualité choisies dans la production récente. Une soirée de remise de prix et une publication sont également liées à cet événement.

DES ARCHIVES

La Fondation compte également parmi ses missions de rassembler des archives pour conserver toutes sortes de documents, comme des plans, photographies ou maquettes ayant trait à l’acte de construire.

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LES GROUPES DE TRAVAIL

© Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie

La Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie est l’acteur le plus important dans le domaine de la Baukultur au Luxembourg. Grâce à une équipe professionnelle dirigée par Andrea Rumpf et épaulée par une quarantaine de bénévoles, l’organisation non gouvernementale à but non lucratif, créée en 1992 et financée à 75 % par des moyens privés, a su introduire la qualité de l’environnement bâti comme valeur essentielle de la société contemporaine.

DES RENCONTRES

De très nombreuses rencontres sont organisées par la Fondation. Variées, elles peuvent prendre la forme de conférences, discussions-débats, visites guidées, ateliers pour adultes et jeune public, des voyages d’études. Parmi les rendez-vous réguliers, citons les Stadgespréich au Cercle Cité, les promenades urbaines « Walk & Talk » organisées par le groupe de travail Espace Public ou encore les conférences dans l’auditorium de la Banque de Luxembourg.

Issus de la volonté de la Fondation d’ancrer son travail dans la société civile, les groupes de travail associent des bénévoles d’horizons divers autour de thèmes d’intérêt stratégique pour la Fondation. Sur base de leurs réflexions et discussions, ils proposent et organisent des contributions qui enrichissent le programme de la Fondation. Il existe actuellement cinq groupes de travail : Espace public, Identité des villes et des villages, Patrimoine, Jeune public et Habitat.

BIENNALE DE VENISE

Commissionnée par le ministère de la Culture, la Fondation a en charge l’organisation et la promotion de l’exposition du pavillon luxembourgeois à la Biennale d’architecture de Venise. Pour plus d’équité, un appel à projets est lancé et un jury d’experts désigne le lauréat qui représentera le Luxembourg à la Biennale d’architecture.

DES EXPOSITIONS

La Fondation organise dans ses locaux des expositions temporaires dont elle est à l’initiative ou en collaboration avec des institutions partenaires. Des publications peuvent également être réalisées à l’occasion de ces expositions.

© Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie

LA FONDATION DE L’ARCHITECTURE ET DE L’INGÉNIERIE, QU’EST-CE QUE C’EST ?

© Fondation de l’Architecture et de l’Ingénierie

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créativité et compétence à votre ser vice


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HAIRCUT Photographer: Eric Hason Hair: Yukiko Tajima Make-up: Aeriel Payne using Obsessive Compulsive Cosmetics Model: Kersti Pedanik from Muse

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Mario Lombardo was interviewed by Sven EhmanN and photographed by Magnus Reed.


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Wrapped up in pleasures is the fifth book of the German photographer Michael Mann. The fashion pictures show people in everyday life.

Make things simple and direct Interview: Sven Ehmann

Mario Lombardo Mario Lombardo is one of Germany’s most internationally known and prolific graphic designers. His characteristic talent for melding emotional intensity with smart design makes his work simultaneously some of the most significant being produced. He spoke with Sven Ehmann, creative director of Gestalten, Berlin. A main focus of your work as a designer is on editorial design. But let’s start with how you use media as a consumer. What are you main media sources for information, inspiration and gossip? I learn the most by talking to people. Nothing comes close to its impact on my level of being informed. ‘Have you heard? Have you seen? Did you know?’ The daily chitchat at the office is my social media. And there is always some well-informed intern letting us know about the current shenanigans in the tabloid press. I use the Internet as my second most important source. Again, I am being guided in most cases by recommendations (Facebook). Also, each new project is a source of information. You can learn a lot from clients. Naturally, I buy a lot of magazines, but only read a fraction of them. And on Sundays I read the Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung; if my daughter permits. When using these media sources, how do you perceive their design? How does the design matter to you as a reader? Quite frankly, it does not matter at all. If I am really interested in the content, the design becomes secondary. If the design is good it will speak to me, certainly, but if the content is no match, the design will leave me cold. For instance, Spiegel Online, Germany’s biggest online

news site, I will scan the headlines and that’s it. I do not pay attention to its design, nor to the ads. It’s neither good nor bad. I just ignore them; they simply elude my field of vision. Are you a collector? Do you collect magazines, newspapers, books, etc? How do you organise your library? Do you work with this archive later on? I am an avid collector of magazines and books. Which poses the problem that I simply cannot throw stuff away. Probably due to a teenage trauma: I once, inexplicably in retrospect, got rid of my extensive collection of The Face magazine and Tempo. A deed that I truly dread to this day. My archive is a lifeline to the past and a constant tool of reference. I know it by heart, finding issues or photo series in them quickly from mere memory. It helps me a lot when developing ideas. This library is also a recurring test for interns. I often ask them to sort the magazines as they see fit. It allows me to check their ‘design knowledge’, which I find dangerously lacking in the current generation. Do they see links between magazines, order magazines by designers, know of the ramifications of publishing houses and magazine pedigrees, the traces of art directors and their various career points? Many young

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designers know little of the history of their craft. Schools do not emphasize such knowledge anymore or give students enough time to discover historical developments or styles on their own. However, this knowledge is the basis of design. Knowing your skills is important, but knowing what people have done before, what guided their decisions, why things today are designed the way they are is as important as knowing the minute details of InDesign and Photoshop. Knowing design from many areas and times educates the mind, opens the vast possibilities of design. My archive is a key to this awareness. You have worked for a large number and large variety of clients. What is your most successful project so far? There is no such thing as the most successful project. My job is to translate the essence of a client into a design. If that worked out, it is a success. There are only two projects which I deem failures and do not reveal as work of mine. Everything else I am very comfortable with. From which project did you learn the most? Not a project per se, rather a realization I made by observing my six-year old daughter Mila: make things simple and direct. Avoid over-complexities or an abundance of hidden codes. For a lot of recent projects I opted again for the straight approach of centred typography, people photography that shows faces, colour-coding, really just the basic rules of designing to attract attention. It still works well. I understand that you maintain an on-going relationship with some of your clients over a longer period of time. What do you gain and lose with a growing relationship? It’s an even balance. The way I work I need personal contact, a degree of intimacy with a client. I need to get a feel for the person I work for. Only through this close relationship do I gain the information I need in order to give them a design that fits their purpose. I cook with them, meet in private at shows or bars, generally hang out with them. It is my private time I sacrifice. But I can only work like that. I can handle briefings well, but the right design will only materialize through intense communication. This closeness, however, makes the business end of things a bit complicated. For instance, I cannot personally give clients a quote. I am always embarrassed to ask for money, as this design process/relationship building is such an organic entity of my life. That’s something my assistants have to do. Mixing business and personal relationship can be taxing. But in the long run it is very rewarding. What is the impact the medium has on your design approach? Would you say that you mostly design with a specific medium in mind, or is it more about the story and less about the medium these days? The medium is always the framework. You cannot design without knowing the opportunities and limitations of the medium. Space-wise, budget-wise,

usability-wise. You can try to bend the rules or push the boundaries, but overall your design idea needs to be firmly grounded in the language of the medium. Otherwise your medium and the message will not match and you lose the hoped for impact. Would you describe yourself as a visual storyteller? I see myself as visual translator rather than a storyteller. I want to create wow-effects for clients, by find-

“YOU CANNOT DESIGN WITHOUT KNOWING THE OPPORTUNITIES AND LIMITATIONS OF THE MEDIUM” MARIO LOMBARDO

ing the right form to their idea or personality. This means designing from the end rather than from the start. What is to be told and in which surroundings? It’s an idea I borrowed from Mies van der Rohe. When I was in New York years back I was awestruck by his Seagram building. The building was well designed beyond the mere shape of the building itself. Knowing DÉSIRS ÉTÉ 2012

In 2005, Mario Lombardo has designed the jacket for the CD Microhate by Antiguo Automata Mexicano.


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After the music magazine Spex, Mario Lombardo was responsible for the graphic design of the alternative-lifestyle magazine Liebling.

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where a book, magazine, catalogue is being presented later on is very important for design choices. The product needs to function in its surroundings. Not just on its own. Could you use one or two recent project(s) to describe how you decide on a certain typeface as the right one for a project? For each project I always design typefaces on my own, either from scratch or by altering existing typefaces. The only typeface I do not change is Times. It’s just the perfect bread and butter type for most running texts. All the other ones I adapt. The balance between font and image is important to me and always differs depending on the project. Making the typeface fit that unique balance is paramount to my designs. How would you describe your mode of collaboration with the authors and content creators involved? Intense. I learned more from authors than from designers. When working with authors we always talk a lot. During my time at German music and culture magazine Spex, I had the editors write treatments of their articles for me so I really understood what they were driving at. Both, author and graphic designer need to jointly develop an idea of the piece for it to be a success. I see myself often more as an additional editor than the art director. I need to understand the content in order to design it accordingly. And I value greatly the ideas of non-designers for design choices. In editorial design the basic problems remain the same. To come to new solutions the different perspective of editors and non-designers on things often yields the better answer. You present yourself online with a statement about your work ethic and attitude. How important is that to you and how do not only clients, but also partners, team members react to this manifesto? Whether anyone agrees or contests my manifesto is their own choice. But it is important to me that everyone who works with me understands the way I work and accepts this as the basis of our mutual cooperation. Otherwise it will not work out. So far, people who approached me knew how I functioned. My manifesto is not a natural law. It simply lays out my philosophy on design and cooperation. And people can decide whether that is something they can bear or not. In that context: what is your idea behind the term “Charismatisch Präsenz” (charismatic presence)? The term describes the core of the design, and thus of the client itself. Every client or project carries such a presence, something that makes it unique and speaks to its audience. But it has to be found and defined properly first through discussion and elaboration. Only then can I find a design for it. I cannot create a charismatic presence for someone. I can only isolate

it, distil the essence. Much like raw diamonds are bevelled into precious prisms. Many clients are not even aware of a charismatic presence innate to them. Helping them find that special quality is my main task before I start any real-life design. What were the projects you decided not to do? What made that decision? Ever since I studied graphic design, my dream was to design the SZ-Magazine. To my amazement I was

offered the position of art director of this supplement of the Süddeutsche Zeitung not only once but three times. And each time I was heartbroken that I had to refuse for personal reasons. It was mainly because I never wanted to become a ‘Sunday dad’ to my daughter, which ruled out a necessary relocation to Munich. You have won an impressive number of awards. What is their relevance for yourself and for your clients? Beyond awards what kind of response matters the most for you? Awards are nice, but they don’t mean much. I stumbled into my first award because the ad department at Spex thought it wise to shine with a few awards in the portfolio. I never thought about them before. Now, I hardly enter any awards. They take too much of my time and are in addition often too expensive. I don’t know of any client who came to me because of an award I received. To the contrary, too many awards scare off a lot of clients. They think that anyone sporting that many awards must be too expensive. Being DÉSIRS ÉTÉ 2012

“The way to the right font” or how to find the correct typeface.


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The feature articles in Interview magazine are designed by Mario Lombardo.

invited to speak or teach on the other hand, that’s the real compliment. People having paid attention to your work enough to be interested in your way of thinking/ working, that is great. And receiving job applications at the office is nice, too. Those two things are the real gauges of relevance for me. Do you think there is enough understanding or enough of a public discourse on design issues? General public design competence does not weigh in at all. My job is to attract people to a product or make the product an enjoyable experience for them. I do not enter an aesthetic debate. Sometimes there is a hidden code in our design, known only to us or to the client, but the main task is to create attraction not a puzzle. And judging by the amount of invitations to lectures and conferences it seems to work. How much time do you spend thinking and working on “Bureau Mario Lombardo” as a brand? Not all that much. We do not actively market the Bureau. Just trying to keep up with news on our DÉSIRS ÉTÉ 2012

website is enough of a task for us. However, when the book The Tender Spot came out the degree to which my name had become a brand really hit me. Suddenly I was this third person, ‘the Lombardo’, not Mario anymore. I had a depressing winter that year. The mechanics and obligations of self-marketing do not come easy to me. I do not feel comfortable in the spotlight at all. Let’s talk about your studio. What is the scale? How many people are working with you and are you involved with all projects on all levels? We reside in a 180-square metre former car repair shop. We are a team of eight to nine people. That’s two project managers, one editor and the rest are designers. For bigger projects we temporarily expand the staff. It’s a very hands-on team effort. I decide the main design idea and the others refine and implement it. But I am involved at all times. Firstly because I crave these design niches for me. I don’t want to just be the guy who talks to clients. Secondly, I need to know even the minutest detail for those client meetings. I am the face they want to see and they expect me to know everything; understandably so. This type of involvement can be taxing (for me and for my staff) but imbues our Bureau with an additional sense of collaborative creativity. What is the dream project you are still waiting for? Initially, I wanted to study architecture. And the desire to create space still stirs in me. Designing buildings is still a big dream of mine. Not just a house for me, maybe also for others. I would like to create the perfect space for its inhabitants. Spaces influence me and my creativity immensely. Sometimes, when we visit clients we sit in meeting rooms that stifle any creativity. I often try to meet outside sterile office environments. You will get better results that way.

Mario Lombardo was in Luxembourg by the invitation of Design Friends, a Luxembourg based non-profit organisation. Design Friends gathers people who love design by producing lectures,workshops and exhibitions. Design Friends also publishes catalogues and books, with the aim of stimulating design thinking in Luxembourg and abroad. Don’t miss the Season 4 Kick-Off event on July 5, at CarréRotondes starting at 6:30 p.m. Become a member and visit www.designfriends.lu


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Vehicles The futuristic vehicles which feature in the work of the British artist Steven C. Harvey, describe the contours of a “dystopian” world. The artist sees in his pieces “lamentations on the contradictions of the western world and the over-consumption of world resources, a crisis of which our vehicles are only a symptom”. His extremely precise graphite drawings evoke the universe of a science fiction writer like J. G. Ballard.

Airport (left side detail) - 2009

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Xcavator - 2012

Ghost of a Boeing 747 - 2011

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Landing Zone - 2006

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Interstate

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Truck Ararat - 2010

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STEVEN C. HARVEY has been interviewed by FRANCE CLARINVAL and photographed by VASSILIKI DIMOU.

Future Dream Steven C. Harvey Britsh artist, living in Athens, Steven C. Harvey gives, with Vehicles drawings, a nightmare vision of our future with the omnipresence of the technology. An exhibition to see at Mudam. Can you first tell us where the Vehicles series fit in your work, in your portfolio? This series has dominated my output for the last 6 years. It received impetus when a gallerist in Greece saw the first five drawings and suggested I do an entire solo show of similar works. Before that, I was producing large figure paintings which tried to transplant the styles of Michelangelo and Rubens into modern-day existential contexts. But the seeds of the Vehicles go back 20 years to a series of Expressionistinspired paintings called the Apollo Series, which also dealt with the theme of the death of the future. The visual language of the Vehicles drawings goes back even further, to my childhood obsession with science fiction illustration, while the surrealist and absurdist elements of the series have been a constant aspect of my adult career. Why have you choose the drawing as medium? And such precise drawing… In a way, much of my career has involved the repression of my facility for extremely illusionistic drawing − they really tried to beat it out of me at art college! Then, when in 2005 I saw Paul Noble’s work, I thought, ‘Right, so we’re allowed to draw again, are we? And be surrealists too? Ok, fine, let’s do it!’ This coincided with an idea I had of taking the language of SF illustration and subverting it through absurdism, in order to critique man’s cancelled future dreams. It was clear that for this idea to work, extreme precision of execution − as practised by great 1970s SF illustrators such as Chris Foss − would be necessary. I initially chose pencil, as it’s just easier to do that kind of detail with a pencil than with a brush − for me anyway.

The Vehicles series seems to be between archaeology and futurism. Where does your inspiration come from? It’s interesting you mention archaeology, many of the vehicles incorporate badges of their builders’ cultural heritage: antique sculpture, old master paintings. The inspiration for this work is partly SF illustration, but to do straight SF illustration today I think would be very boring. I’m bored by today’s SF movies, for instance. There’s nowhere left for them to go visually. Fine artists, however, can go wherever they want. So an equally important inspiration for this work is Surrealism. You could say it’s Blade Runner meets Max Ernst. Or obliquely, Picasso − the distortions I’ve perpetrated on the form of the airplane in the picture ‘Airport’ owe more to Picasso’s wild dislocations of form than they do to anything in SF. Inspiration comes also from what I see on the street: wheel arches, grille assemblies, cement factories, the relative positions of four cars and a truck as they move as one organism down a motorway; it also comes from what I feel sitting inside aircraft, inside buses... and from what I felt while being thrown through the air after being hit by a car in London. You don’t know what a car actually is until you’ve been cut down by one. I’m one those unfortunates who have actually communicated at a deep level with one of our vehicles. It wasn’t a pleasant conversation... Is it the importance of the technology in our present and future that scares you? Not so much in my everyday experience, but when awaiting take-off in a plane and I see the ailerons open as the pilot makes his pre-flight checks, and I look into that wound in the plane’s skin and see the bewil-

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© Rémi Villaggi

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View of the exhibition I’ve dreamt about… (collection Mudam)

dering labyrinth of wires and electronics, and all of it so, so fragile, with every filament crucial to my survival, then I feel unnerved, yes. The fear or horror on show here comes most directly from a experience on a flight I had. Imagine hearing a loud bang on take-off and then the cabin filling with the smell of burning. You prepare yourself to die. I spent about 40 minutes simply waiting to die, as the plane shook and screamed around us. We survived, but the event had a visceral impact on me. An impact which blended with that fear we all have of how our progress is affecting the Earth, with projected mass species wipe-outs, pollution, gene-pool destruction, etc. But the larger view taken in this series is that the coming centuries may show that our age of technology was in fact still-born. We’re familiar with the scenario: either the oil will run out, or environmental concerns will halt technology forever and we’ll go back to horse and cart. The end of the future is well-documented: the space age has been put on permanent hold. We went to the moon but see no reason to go back; the supersonic jet-liners of the 70s have gone and not been replaced. The space shuttle has gone and will not be replaced. Information technology and robotics do move forward, but in terms of ‘future vehicles’ we’re behind where we were in the 80s. The work here mocks the 21st century future dream given me in my childhood − it’s that future which is often being satirised here. The series is in part a lament for all the fabulous future vehicles that we’re not going to have, as much as it is a cry of terror at the vast sea of machines multiplying relentlessly all around us. There is an ambivalence. Also, as I said,

on another level, many of the Vehicles can be read as symbols of our globalised corporate monsters with their growing capabilities for oppression − things which certainly do inspire me with fear. Are you as pessimistic as your drawings show our future? I’m certainly pessimistic about the world, yes. But on a personal level I’m reasonably cheerful! But again, the drawings don’t aim to show our future per se − clearly no one would ever want to build the autistically misconceived machines displayed here – rather they mock the way man has always conceived his future dream, they mock his technological genius, his pride... and again, if you read them as metaphor, you’ll see the nightmares portrayed there are all taking place right now. Are your drawings personal nightmares? From the reactions of people who see them I’m confident the nightmares are not mine alone. They seem to articulate something that a great many people feel. People keep telling me how the works ‘make visible’ things they themselves had been feeling, but which they had never fully articulated to themselves... which I suppose is something an artist is always happy to hear – he feels that just maybe he’s not been wasting his time!

Exhibition at Mudam until 23 September.

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Quelque 800 personnes étaient rassemblées au Chapito pour la grande cérémonie des Filmpräis. Une belle soirée où les invités se sont mis sur leur 31. Photographe OLIVIER MINAIRE

La soirée Retail Design organisée au Cercle Cité était l’occasion de présenter le 4e numéro du magazine Archiduc et de connaître les lauréats du concours CommerceDesign Luxembourg. Photographe OLIVIER MINAIRE

ANOUK porte une veste Sessun

CLAP-CLAP

COMMERCE ET DESIGN


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ISABELLE porte une veste Barbara Bui et CAROLE porte un sac D&G

FERNANDO porte un jean Guess et ADRIEN des chaussures Swear

FRÉDÉRIC porte une écharpe Celio et BOGDAN porte un pantalon Zara

HELENA porte un gilet Airfield et ANGELINA porte une écharpe Annette Görtz

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GEORGES porte une veste Jitrois et VLADIMIR porte une montre Burgmeister

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KAROLINA porte une pochette Jail Bird et des chaussures Vivienne Westwood

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RICHARD porte un costume Kenzo

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Le 6 e numéro de Nico est sorti. Il vient d’être présenté au Luxembourg lors d’un événement dans les caves du Casino Luxembourg – Forum d’art contemporain, en marge de l’exposition Confessions: Eroticism in Media. Photographe OLIVIER MINAIRE

ARIANE porte une robe Pepe Jeans et FERNANDO porte une veste 8 mm

CONFESSIONS DE NICO


CHRISTINE porte un pull Zadig et Voltaire et SOPHIE a laissé tomber sa pochette Cos

KRYSTYNA porte un chemisier Jennyfer et KEVEN porte des chaussures Redwood

SAMÜEL porte un pantalon Pepe Jeans et celui de CHRISTOPHE est un Freeman

IREEN porte une veste Zara et ELOÏSE a choisi un ensemble Maje

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KEVIN porte des baskets Saucony et MIKE des Converse

TOM porte un jean G-Star et LINDA porte une veste Fred Perry

FRED porte un jean Zara et AMANDINE porte un chemisier Retrovolver

BERGLIND porte un pantalon et une veste Dolce & Gabana

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OLIVIA porte des chaussures Louboutin et PIERRE porte un costume Strellson

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SYLVIA porte un pull American Apparel et un sac Furla

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LAURENT porte une veste Combat sur une chemise Fred Perry

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Hiver ou été, le complice de tous vos voyages.

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Murano Urban Resort

Avec la volonté de créer le palace design du 21e siècle, Patrick Machefert, le propriétaire des lieux, a apporté du brillant au quartier plutôt bohème entre la place de la République et le Marais. Ce n’est pas qu’un hôtel, c’est un lieu de passage qui s’expérimente pour sa décoration, ses couleurs, son canapé extra-long dans le lobby, sa piscine privative ou son ascenseur rose. Les 43 chambres et 9 suites du Murano sont faites d’un design où le blanc et l’épure dominent tout autant que le béton ciré, l’ardoise et le métal. Signature clin d’œil de ces chambres, un jeu de lumières les habille selon l’humeur du client (rose bonbon, lila, bleu ciel, jaune...). Les nombreux événements proposés font du bar de l’hôtel un lieu festif et enthousiaste. www.muranoresort.com


101 DESTINATIONS

Destinations Pendant l’été, l’Europe regorge de festivals, grandes manifestations, expositions d’envergure et autres festivités. Pour profiter pleinement de ces événements, Désirs a sélectionné divers hôtels de qualité dans les villes festivalières. Suivez le guide. Sélection FRANCE CLARINVAL

PARIS QUARTIER D’ÉTÉ

© Manuel Zublena

Pas besoin d’un festival pour justifier une visite à Paris. Mais la programmation estivale éclectique (danse, musique, théâtre) et internationale mérite un arrêt prolongé. Du 14 juillet au 9 août. www.quartierdete.com

HÔTEL SEZZ

Ouvert en 2005 après une rénovation complète du bâtiment, l’hôtel Sezz Paris, dessiné par le designer Christophe Pillet, propose un univers très original et audacieux. Il doit son nom à son quartier, le 16 e arrondissement, et fait du bien à cet ouest parisien un peu trop classique. Discrétion absolue, redéfinition des espaces que l’on trouve traditionnellement dans un hôtel, création du concept d’assistant personnel afin d’assurer une personnalisation de l’ensemble des services, et surtout, présence presque obsessionnelle de la pierre de Cascais, absolument anthracite et subtilement éclairée, pour en faire ressortir les moindres tonalités grisées, à l’image des tonalités de Paris, la ville d’un gris bleuté, faite de superposition de zinc, d’ardoise et de pierre. www.hotelsezz-paris.com

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102 DESTINATIONS

TOWN HALL HOTEL

Situé dans la partie est de Londres, le Town Hall Hotel, ancienne maison communale du quartier de Bethnal Green, a été revisité par le studio d’architecture Rare Architecture qui l’a transformé en hôtel design tout en conservant tous les aspects historiques de ce bâtiment classé. Tout a été revu mais en respectant l’original et surtout l’histoire de l’endroit. Des structures ont été ajoutées pour venir compléter les volumes extraordinaires du bâtiment, le tout aménagé de façon très sobre, minimaliste avec des touches de couleur. C’est aérien, joue avec la symétrie et l’asymétrie, entre les codes conservateurs de l’héritage architectural anglais et les codes modernes d’un design précis, industriel. Dans les chambres, les architectes ont préservé les grands volumes bruts en y déposant des îlots de vie privée dans des espaces qui conservent leur identité publique. www.townhallhotel.com

JEUX OLYMPIQUES DE LONDRES

La capitale britannique a mis les petits plats dans les grands pour accueillir les JO, transformant l’Est de la ville à coup de pelleteuses et de bétonnières. Un tour dans l’East End s’impose. Du 27 juillet au 12 août. www.london2012.com

SHOREDITCH HOUSE

Cet ancien entrepôt a été reconverti en hôtel et club privé sur plusieurs étages. Le rez-de-chaussée est réservé aux membres, beaucoup moins guindés que dans les traditionnels clubs britanniques. Les 26 chambres sont claires, meublées dans un esprit vintage mais très urbain. Tous les meubles sont des originaux, y compris les anciens téléphones. Les chambres existent en trois « tailles » : mini, petite et petite +, ce qui en dit long sur l’humour des propriétaires. Le 5e étage comprend sauna, hammam, gym, bar, salle de jeux et restaurant, alors qu’une piscine chauffée de 16 mètres avec un bar occupe le toit. www.shoreditchhouse.com

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ODETTE EN VILLE

Après avoir transformé un bistrot de village en hôtel contemporain, Odette est arrivée à Bruxelles dans une maison de maître du quartier Chatelain. Tout à été pensé pour accueillir les clients et leur offrir un moment d’exception : ambiance intimiste et exclusive, un salon et une bibliothèque très british, mobilier signé Marcel Wanders et restaurant de qualité. Les huit chambres ont chacune une spécificité : un feu ouvert, une terrasse, un dressing… Un boutique hôtel de charme contemporain. www.chez-odette.be

COULEUR CAFÉ À BRUXELLES L’univers métissé du festival Couleur Café transforme le site de Tour & Taxis en une scène multiculturelle hors du commun : salsa, reggae, samba, raï, dance… de quoi s’étourdir pendant trois soirs et trois nuits. Du 29 juin au 1er juillet. www.couleurcafe.be

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© Serge Anton

PANTONE HOTEL

C’est sous le signe de la couleur qu’est placé cet hôtel, situé près de l’avenue Louise. Un design chic et drôle, des chambres confortables et bien équipées et la terrasse du toit en font une destination de choix. Conçu par les architectes d’intérieur belges Michel Penneman et Olivier Hannaert, chacun des sept étages de l’hôtel est éclairé par des palettes de couleurs différentes afin de compléter l’émotions des clients avec des nuances distinctives. www.pantonehotel.com


104 DESTINATIONS

Primé comme le « meilleur grand festival européen », ce rendez-vous est un incontournable des scènes d’été. Cette 20 e édition verra la participation de Korn, Placebo, LMFAO, Mando Diao ou Shaka Ponk, mais aussi de la world music et de l’électro… Du 6 au 13 août. www.sziget.hu

SZIGET À BUDAPEST LÀNDCHID 19

Situé sur les rives du Danube, en-dessous du château de Buda, cet hôtel est une exception contemporaine dans un quartier dominé par l’architecture du 19 e siècle. Pour autant, il s’intègre très bien dans le voisinage et joue les aller-retour entre l’histoire et le présent. La façade donne l’impression d’un accordéon en verre qui s’anime en fonction des lumières de couleur. Le verre est également dominant à l’intérieur, donnant une impression d’ouverture. Dans le lobby, le plancher de verre permet de voir les ruines romaines situées en dessous. www.lanchid19hotel.hu

SALZBURGER FESTSPIELE

Ce festival prestigieux a été créé en 1920 et a vu passer les plus grands chefs d’orchestres et chanteurs lyriques les plus renommés. Quelque 250 000 personnes s’y précipitent chaque année. Du 20 juillet au 2 septembre. www.salzburgerfestspiel.at

HÔTEL BLAUE GANS

À la fois le plus ancien – le bâtiment affiche 650 ans – et le plus contemporain des hôtels salzbourgeois. Pas vraiment un hôtel design mais un hôtel artistique, comme les propriétaires aiment à le dire. Des artistes ont créé un lieu magique, relaxant et dédié aux plaisirs des sens. Des chambres d’art, des appartements et des suites sont comme des maisonnettes individuelles. Beaucoup de charme contemporain. www.hotel-blaue-gans-salzburg.at

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HÔTEL OMM

Création de l’architecte Juli Capella, cet hôtel affiche une originale façade où la pierre est détournée pour imiter les pages d’un livre, détail fonctionnel qui permet de protéger l’intérieur du soleil et de la vue. L’intérieur joue du contraste entre ombre et lumière : couloirs sombres, chambres lumineuses. Toutes les chambres sont meublées dans les tons clairs. Un restaurant étoilé est installé dans l’établissement. www.hotelomm.es

Référence européenne en matière de musique et de culture électroniques, le Sónar réunit tous les ans en Catalogne les meilleurs DJ du globe, mais aussi des expositions interactives et multimédia. Du 14 au 16 juin. www.sonar.es

SÓNAR À BARCELONE GRANADOS 83

Situé dans un ancien hôpital du siècle dernier, le numéro 83 de la calle Granados a été réhabilité en un établissement hôtelier de style art déco. Sa structure en fer oxydé, qui rappelle les anciens lofts du Soho new-yorkais, contraste avec sa façade de pierre et de verre, et avec un intérieur zen de la plus grande élégance minimaliste. www.derbyhotels.com

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106 DESTINATIONS

STOCKHOLM CULTURE FESTIVAL

© Louise Billgert

L’été suédois commence avec le Summerburst, festival pop géant avec des pointures locales et internationales. Mais si on cherche plus original et plus éclectique, on optera pour le Culture festival, où pas moins de 600 représentations gratuites (théâtre, musique…) ont lieu dans les rues de la ville. Du 14 au 19 août. www.kulturfestivalen.stockholm.se

NOBIS HOTEL

Le Nobis Hotel occupe deux élégants bâtiments du 19 e siècle en plein cœur du principal quartier commerçant de Stockholm. La rénovation et l’aménagement sont dus au trio de designers Claesson Koivisto Rune qui n’ont pas fait dans le flamboyant ou le tape à l’œil mais le discret en s’inspirant des ambiances de la ville elle-même. L’atmosphère est apaisante et calme dans les chambres aux couleurs boisées et chaleureuses et le mobilier, signé des mêmes designers, est en parfaite adéquation avec l’ensemble. www.nobishotel.se

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107 DESTINATIONS

LA BIENNALE DE VENISE

En alternance entre l’art (les années impaires) et l’architecture, la biennale de Venise présente non seulement une grande exposition internationale – dirigée cette année par David Chipperfield – mais aussi les pavillons nationaux dans les Giardini et dans toute la ville. Parallèlement, la Mostra, festival réputé de cinéma, se tient chaque année au Lido. Du 29 août au 25 novembre. www.labiennale.org

CHARMING HOUSE DD724

Situé sur le Dorsoduro (d’où son nom), ce petit hôtel est d’une conception luxueuse. Chaque pièce a été étudiée pour offrir aux clients une technologie de pointe en harmonie avec une conception épurée, pour créer une atmosphère chaude et hospitalière. Les lignes sobres, l’éclairage tamisé et une palette de couleurs neutres, tant dans les tissus que les meubles, définissent le décor. L’art est le thème principal du Charming House DD724 de Venise. Tout y est original, y compris les peintures spectaculaires de Galeano. www.thecharminghouse.com

Avignon pour le théâtre, Aix-en-Provence pour l’opéra, Orange et ses Chorégies, la photographie à Arles, la danse à Montpellier, le jazz à Juan… la Provence regorge de festivals pour tous les goûts.

PROVENCE FESTIVE HÔTEL B DESIGN

Un écrin contemporain rare dans cette région plus tournée vers le charme provençal traditionnel. Avec sa façade blanche et son toit de tuiles, l’hôtel a tout le charme extérieur d’une résidence pastorale. Mais, à l’intérieur, le designer Christophe Pillet a mis l’accent sur les contours modernes et les larges espaces ouverts. Les nuances minérales de blanc, brun, noir et gris occupent chacune des 14 suites spacieuses, où le style simple et pur domine. Lampes de chevet en verre, vastes panneaux de chêne et baignoires de pierre ajoute à la sérénité des lieux. www.hotelbdesign.com

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Marie Taillefer est la troisième à se plier au jeu du portait de Luxembourgeois.


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Un portrait dans la durée Portraits du Luxembourg Texte FRANCE CLARINVAL Photos CHRISTOPHE OLINGER

Les deux séries précédentes, de Ulay et de Daniel et Geo Fuchs, affichent déjà des styles très marqués. Ici, Marion Thill en 1997 et 2002.

Répondant à une commande de la galerie Clairefontaine, la photographe Marie Taillefer a tiré le portrait d’une soixantaine de Luxembourgeois de tous horizons. Elle ne connaît pas vraiment les personnes qui sont en face d’elle : boulanger ou Premier ministre, tatoueur ou archevêque, danseuse ou infirmière… Ils sont tous logés à la même enseigne : celle du polaroïd, du mur rouge dans le fond mais aussi celle de la patte que l’artiste imprimera en retravaillant les images avec des couleurs, des collages ou des dessins. La série de portraits de Luxembourgeois que Marie Taillefer réalise est la troisième étape DÉSIRS ÉTÉ 2012

d’un travail débuté il y a presque 15 ans sous la houlette de la galerie Clairefontaine. « En fait, cela a commencé bien avant, en 1972 », raconte Marita Ruiter, la directrice de la galerie. L’artiste Ulay avait eu une commande de la part de Polaroid, à l’époque tout à fait nouveau, et avait réalisé des centaines d’images de luxembourgeois au hasard. « Il m’en a parlé quand je l’ai rencontré au milieu des années 90 à Amsterdam et il a proposé de refaire la série, avec un grand appareil photo de Polaroid, dont il n’existait que deux exemplaires dans le monde. » La galerie fait venir l’appareil photo et le technicien ad hoc de Prague, mais l’artiste n’arrive qu’avec cinq de ses anciennes photos. « On a improvisé, demandé aux gens dans la rue, des politiques, des personnes que l’on connaissait, pour arriver ainsi à une soixantaine de portraits à peu près représentatifs de la société luxembourgeoise en 1997. » Cette série a donné lieu à un premier livre avant de relancer l’idée, en 2002, avec les photographes Daniel et Geo Fuchs qui ont invité les mêmes personnes à passer devant une caméra thermique. Un deuxième livre est édité avec, en face à face, les photos thermiques et les portraits en noir et blanc, « où l’on reconnaît les gens, mais qui ne sont pas très flatteurs pour certaines personnes ayant pris de l’âge depuis la première série ». Connaissant l’approche de Marie Taillefer, « pleine de couleurs et de poésie », c’est à elle que Marita Ruiter passe commande de la troisième série de portraits, toujours en polaroïd et avec les 60 mêmes témoins… « Enfin, 11 sont morts depuis la première série de 1997, on a travaillé


110 PORTRAITS DU LUXEMBOURG

Les protagonistes des séries de portraits ont répondu présent pour une nouvelle session, même si beaucoup ont changé de statut. Ici, Paul Helminger.

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Marie Taillefer, comme ses prédécesseurs, travaille avec des films polaroïds.

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Marita Ruiter, responsable de la galerie Clairefontaine, montre les anciens tirages de Ulay en 1997.

avec leurs enfants ou avec des objets qui rappellent leur vie. » Un vrai travail de détective pour retrouver certains comme l’ouvrier du chantier voisin et pour en convaincre d’autres... « La mariée qui était venue avec Lydie Polfer en 1997 a divorcé depuis et n’a pas voulu être photographiée. » Marie Taillefer, avec son assistant Thomas Koenig qui prend ses propres photos avec un appareil numérique, ont voulu une approche moins systématique et moins protocolaire : « Puisqu’on ne les connaît pas, on n’a pas d’a priori. Mais beaucoup d’entre eux veulent diriger la séance ou se montrer sous tel angle ou tel aspect », explique la photographe. Ainsi, l’artiste ne veut pas mettre en évidence les

Thomas Koenig et Marie Taillefer s’activent dès les photos prises. Le livre de Daniel et Geo Fuchs permet de voir l’évolution des modèles.

attributs : Gast Waltzing est prié de ranger sa trompette, interdiction à Li Marteling d’esquisser une pose de danseuse, impossible cependant de faire ôter sa casquette à Andy Bausch… « Beaucoup sont venus en costumecravate, c’est sans doute comme ça qu’ils se sentent eux-mêmes », soupire-t-elle. Quand ils viennent pour poser, les modèles se souviennent des autres séances et y vont tous de leur anecdote et petite histoire ; certains racontent leurs projets ou des changements dans leur vie depuis la première prise de vue. En feuilletant les deux précédents ouvrages, ils sont plusieurs à s’exclamer : « J’ai quand même pas mal grossi ou bien vieilli depuis ! » DÉSIRS ÉTÉ 2012

Quand on dit que la photo est là pour immortaliser un instant, on est bien dans la vérité. Cette galerie de portraits se veut à l’image de la société luxembourgeoise, même s’il est évident que de nouvelles personnes pourraient y faire leur entrée.

Pour la fin 2012, un coffret paraîtra rassemblant les trois livres et une exposition sera montée.


Abonnements 2012/13

Aventure+ 4 découvertes musicales: «Tristan goes to India» «Celtic connections» «The four elements» «Jazz on the horizon» Django Bates Human Chain, Andy Shepard, Kuljit Bhamra, Colin Currie, Susanna Malkkï, The Luxembourg Pipe Band, Christine Brewer… Offrez-vous les meilleures places pour 4 concerts le vendredi à 19:00 (abonnements à partir de 72 euros). Information & Billetterie: Tel (+352) 26 32 26 32 www.philharmonie.lu, www.aventureplus.lu

Embarquez pour un voyage musical inédit à travers les continents, les âges et les styles. Quatre escales aux pays du Jazz, du Folk et des musiques classiques et contemporaines peuplés de sonorités et d’artistes hors norme. Un parcours thématique à savourer en compagnie de la multi-talentueuse pianiste anglaise Johanna MacGregor.

Django Bates Human Chain photo: Nick White

<27 ans = -40%!


114 MARIAGES

Quelle tenue pour quel mariage ? Votre frère se marie à la campagne, votre cousine épouse un surfeur, votre meilleur ami part en Grèce pour ses épousailles ? On ne porte pas la même chose selon chaque mariage. Revue des détails avec Mr Porter. Sélection FRANCE CLARINVAL

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Sur le sable Un mariage à la plage sera sûrement du meilleur effet. Pas question pour autant d’y aller en short avec une chemise à fleurs. Le bleu se mariera parfaitement avec l’océan... 01

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Le blazer en lin et soie de Richard James fera forte impression. Poches en biais, coupe stricte et près du corps, on est dans un esprit old school charmant.

Encore des points polka sur cette pochette Paul Smith qui terminera parfaitement la silhouette.

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Avec ses points polka, la chemise Hartford en coton s’encanaille. Le marine complétera le camaïeu de bleus.

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Parfait pour réveiller la veste claire, le pantalon en coton Etro affiche une couleur festive. Sa forme un peu lâche contraste également avec la veste. 05

À la plage, on portera forcément des chaussures de bateau. Car Shoe’s revisite le classique en daim marron foncé, avec un lien imitant le croco. 05

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Pas comme au Être invité au mariage d’un collègue ou – pire – de son patron relève d’un défi : être élégant sans s’afficher dans la même tenue qu’au travail. On évitera donc le trop classique costume noir à fines rayures en osant un peu d’extravagance dans la couleur, la coupe ou le motif.

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Ce costume Alexander McQueen en laine évoque l’esprit débonnaire des années 40. La coupe près du corps renforce l’effet du motif.

Frappant par leur simplicité, les souliers Oxford de Church’s sont d’un raffinement extrême. Le noir s’impose pour aller avec toutes les tenues.

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Les motifs diamants de la cravate Brioni sont suffisamment discrets pour se conjuguer avec l’ensemble.

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Une chemise évidemment unie, mais pas forcément blanche. La teinte rose tendre de cette chemise en popeline de coton de Richard James se marie très bien avec les gris et les noirs.

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Mêlant la légèreté du coton à la douceur du cachemire, ce costume Gucci est très facile à porter. Le double boutonnage lui confère l’élégance alors que la multiplication des poches agit comme un twist. 06

Pour adoucir le style formel de la veste, cette chemise Burberry London affiche des petits carreaux violets et bleus qui contrastent avec le col blanc.

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Inspirée par les montres simples et classiques qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, cette montre Uniform Wares affiche un minimalisme discret. 08

Finition impeccable pour ces derbies de Ralph Lauren. Le motif ailé est on ne peut plus classique et s’assortira avec tous les costumes.

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Trop chaud pour Pour affronter le soleil italien (ou grec, ou portugais…) et néanmoins porter un costume ou une veste, on optera pour une maille légère : lin ou coton. On préfèrera les couleurs claires, on évitera la cravate, si les mariés le permettent, et on ajoutera la pochette pour la touche élégante.

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Veste Loro Piana en coton à double boutonnage pour un tomber impeccable.

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Chemise Yves Saint-Laurent en coton, avec boutons nacrés. La coupe slim classique permet l’élégance tout en se passant de cravate. 03

Pantalon en twill de soie de la ligne Purple Label de Ralph Lauren, à la coupe impeccable et à l’esprit Saville Row. 04

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Si la cravate est obligatoire, on optera pour une Drake en soie. Ce motif floral est tout à fait indiqué pour garder l’esprit british de l’ensemble. 05

Mocassins Jimmy Choo inspirés d’un modèle des années 50 popularisé par James Dean.

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Raf Simons revisite les traditionnelles lunettes de pilote en mélangeant la monture en acétate brun et les bras en métal.

Le bleu pâle de cette chemise Charvet en coton batiste rehausse la tenue claire sans la dénaturer.

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Pour lutter contre la chaleur, ce presque blanc est parfait. La veste Richard James est, comme le pantalon assorti, en lin léger.

Le lin fin de ce pantalon Richard James est très léger et permet de respirer. On le porte en costume, avec la veste assortie.

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Les derbies O’Keeffe d’une jolie couleur crème sont extrêmement confortables grâce à une semelle brevetée par Goodyear.

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Le marié lui-même ne veut pas entendre parler de cravate et pour lui c’est casual friday tous les jours ? Il ne faudra pas être plus habillé que lui, mais afficher cependant que l’on est bien à un mariage… Le denim paraît une bonne alternative mais en peaufinant les détails.

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Linda Farrow Luxe joue la carte rétro avec ces lunettes de soleil de teinte acidulée d’une tendance très italienne.

On ose le bermuda de J.Crew’s pour son coton épais, sa coupe impeccable et ses fines rayures, qui offre l’élégance que la longueur n’a pas.

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La marque scandinave S.N.S. Herning fabrique des pulls depuis 1931. Une tradition mêlée ici de modernité avec la capuche et le zip qui donne à cette très belle laine douce un aspect sportif. 03

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Les mocassins Penny restent populaires et le style marine de Grenson leur va bien. Fabriqués en daim souple et robuste, ils permettent de porter des chaussettes banches pour mettre leur couleur en valeur.

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L’américain Michael Bastian apporte à cette chemise en denim le détail supplémentaire qui fait la différence : l’estampillage à plis façon western. 04

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cropmark.lu

CHACUN SA TOUR

GAGNEZ 1 VOYAGE À

NYC Séjour pour 2 personnes « Crazy Xmas Shopping » du 7 au 11 décembre 2012 à New York City

Le concours se déroule du 04.06.2012 au 13.07.2012 dans le cadre de l’ouverture du pomhouse, le nouvel espace d’exposition du CNA à Dudelange, les 29 et 30.09.2012 Voyage offert par

Participez sur www.chacunsatour.lu


122 FASHION

CANDY Photographer: Michelle Beatty Photo assistant: Thea Baddiley Stylist: Hayley Simmons Hair: Kathryn Dartnell Make-up: Camilla Hewitt Model: Anne Peck @ Next

White frill silk dress Elisa Palomino, pink bow American Apparel

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Pink shirt American Apparel, pink boob tube American Apparel, purple chain necklace Bex Rox, multi coloured chain necklace Bex Rox

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Sequin dress Unique, white cuffs made by stylist, white collar Cabinet

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White dress Aqua, floral scarf American Apparel

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Metallic dress Bernard Chandran

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© Patrick Galbats

CITYNEWS

LABORATOIRE DE DANSE Pendant deux semaines, le laboratoire de recherche du Centre de danse chorégraphique de Luxembourg offre aux artistes les moyens d’entamer ou de développer une recherche précise. Si Bernard Baumgarten s’inspire du travail lumineux de James Turrell, Anne-Mareike Hess et Julie Barthélémy explorent la lumière à travers les mouvements des corps et leurs rapports à l’environnement. Ils travaillent avec Brice Durant, designer lumière. Un travail ambitieux et non conventionnel à voir dans le cadre du 3 du Trois. Le 3 août à la Banannefabrik www.danse.lu

BOIS SCULPTÉ Pour sa deuxième exposition personnelle à la galerie Nosbaum & Reding, Stephan Balkenhol réalise plusieurs ensembles inédits où figures humaines et reliefs muraux sculptés dans le bois mettent en scène l’individu dans un environnement réel ou en confrontation avec des reliefs figurant des personnages. Artiste réputé au niveau international, montrant son travail depuis le début des années 1980 dans des institutions et galeries de par le monde, Stephan Balkenhol est aussi connu au Luxembourg pour deux prestigieux reliefs sur bois figurant dans la collection du Mudam. Jusqu’au 30 juin à la galerie Nosbaum & Reding

ÉLECTRE EN AVIGNON Comme chaque année, le théâtre luxembourgeois prend ses quartiers d’été en Avignon pour le festival de théâtre. Outre les coproductions du Grand Théâtre dans le « in », la Theater Federatioun envoie Électre, de Sophocle dans une mise en scène de Marja-Leena Junker. Cette création du Théâtre du Centaure est interprétée uniquement par des femmes (photo : Myriam Muller). Une histoire de vengeance, de violence et d’amour intemporelle. Du 6 au 29 juillet au Théâtre Notre Dame - Festival Avignon Off

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À la maison

Bourse CNA

Comme un avion

Théâtre à domicile propose, comme son nom l’indique, d’amener des spectacles chez les particuliers pour une soirée entre amis ou une occasion spéciale. Le groupe fête ces cinq ans et ajoute un dixième spectacle à son répertoire : Antigone Couic Kapout de M. Jean et Mme Jeanne. www.theatreadomicile.net

Le CNA lance un appel à candidatures pour la quatrième édition de la Bourse CNA - Aide à la création et à la diffusion en photographie qui s’adresse à des artistes, photographes, professionnels ou en formation, de nationalité luxembourgeoise ou attachés au Luxembourg et ayant une pratique en photographie. Limite de dépôt des dossiers : le 24 septembre. www.cna.lu

L’Association luxembourgeoise pour le maintient du patrimoine aéronautique a trouvé oreille à Mondorf, terre de pionniers de l’aviation. Le Musée de l’aviation luxembourgeoise ouvrira ses portes au Pavillon Kind au cœur du domaine thermal. À partir du 15 juin.

DEUX FOIS EMILY BATES

© Kris Dewitt

© Mario Del Curto

Combinant photographies, vidéos et éléments sonores, les installations de l’artiste anglaise Emily Bates sont le fruit de recherches développées sur le long terme dans des contextes géographiques spécifiques, souvent marqués par la transition entre cultures traditionnelles et modernité. Elle a été invitée par le Mudam à développer un nouveau projet, The sky is glowing with the setting sun. Parallèlement, The Nurturing Island qui a pour cadre une île tropicale située dans le sud du Japon, est exposé chez Arendt & Medernach. Jusqu’au 29 septembre au Mudam Jusqu’au 2 septembre chez Arendt & Medernach

BLANC BONNET

SUCCÈS CANNOIS

Le théâtre de Zimmermann & de Perrot se fonde sur une observation minutieuse, une interprétation souriante, une dénaturation et une transposition artistique d’événements quotidiens : il adapte ainsi à la scène les mille petites absurdités de la vie. Leur nouveau spectacle, Hans was Heiri (littéralement «Jean comme Henri», dans le sens de «bonnet blanc, blanc bonnet») part de la constatation que les humains se ressemblent énormément et qu’en fait, ils se distinguent étonnamment peu dans leurs sentiments et leurs modes d’agir. Les 19 et 20 juin au Grand Théâtre de Luxembourg

Alors que trois coproductions luxembourgeoises étaient en compétition lors du récent festival de Cannes, c’est le film À perdre la raison de Joachim Lafosse, coproduit par Samsa Film qui se voit récompensé. En effet, la comédienne Émilie Dequenne a remporté le Prix d’interprétation féminine dans la sélection « Un Certain Regard » pour son rôle bouleversant de mère infanticide. www.samsa.lu

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© VdL

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CINÉ DE FOIRE L’ancêtre des salles de cinéma, c’était ça : les films présentés sous chapiteau dans les foires. Le Crazy cinématographe reprend du service pendant la Schueberfouer avec des films muets drôles et coquins, des animations, des séances spéciales et un accompagnement piano. www.cinematheque.lu Patti Smith est un personnage qui se distingue. Proche du Velvet Underground, de Bruce Springsteen, elle avait signé avec Horses en 1975 un disque très abouti. Passionnée de lettres et de musique, politiquement engagée, combattante perpétuelle pour la paix, en quête sincère de spiritualité, elle laisse, au-delà de son empreinte punk, une image complète et profonde d’un esprit critique voire violent mêlé de sagesse et d’humanisme. Le 3 juillet au Club de la Rockhal à Esch-Belval

© Sven Becker

POÉTESSE ROCK

LA BANDE DE MIKE

PAS DE VACANCES

En 1984, le bassiste et guitariste Mike Rutherford quitte Genesis et forme Mike + The Mechanics. Invisible Touch les lance sur la voie du succès que confirment Beggar On A Beach Of Gold, Another Cup Of Coffee et Over My Shoulder. Après une baisse de régime et le décès de Paul Young, le groupe se reforme en 2004. Un nouvel album est sorti il y a un an : The Road confirme un retour pop rock teinté de soul. Des vieux de la vieille qu’il est toujours bon de voir sur scène. Le 6 juillet à l’Atelier à Luxembourg

Fort du succès de la manifestation depuis 2009, l’Exit07 reconduit son programme d’été Congés annulés. Il s’agit de concerts et d’événements musicaux et festifs qui tiendront en haleine les irrésistibles qui ne prennent pas de vacances au mois d’août. On fait évidemment confiance à Marc Hauser pour la programmation qui sera disponible sur le site du CarréRontondes. L’endroit poursuivra également sa programmation estivale des Jeudiscover. www.rotondes.lu

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© Philippe Gisselbrech

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BEN FAIT LE PITRE

LE LUXEMBOURG À BÂLE

Benjamin Vautier s’est fait connaître par son prénom. Ben est devenu une signature. Pour lui, l’art, c’est un jeu. L’artiste a investi le château de Malbrouck comme une cour de (ré)création. En intitulant son exposition Être, il choisit de philosopher et de poser des questions essentielles sur l’être et le néant, le temps, la mort et l’amour sans oublier l’humour, l’émotion, le doute dont il fait toujours preuve. Un parcours riche dans ce château magnifiquement restauré. Jusqu’au 2 septembre au château de Malbrouck à Manderen (F)

La Foire Art Basel est sans conteste la plus grande foire d’art contemporain qui soit. Profitant de l’engouement et de la présence de nombreux collectionneurs, plusieurs foires parallèles sont organisées. The Solo Project accueille 65 galeries qui présentent chacune un seul artiste. La galerie Nosbaum & Reding sera présente avec une exposition de The Plug (photo : Totentanz (Golden Shot)) alors que Bernard Ceysson y montrera Claude Viallat. Du 13 au 17 juin à Bâle. www.the-solo-project.com

DEFACT À LIÈGE

© Sébastien Cuvellier

Reciprocity design Liège est la nouvelle dénomination de la biennale de design de Liège. Elle se tiendra du 5 au 28 octobre à travers de nombreux lieux et a pour ambition de mettre en place un programme qui vise à diffuser le changement et à concevoir une série de scénarii pour la mise en œuvre de solutions durables. Dans ce cadre, l’exposition et concours Memorabilia designing souvenirs, se veut un appel au pouvoir évocateur des objets, qui ont la capacité de stimuler notre mémoire. Defact Studio – David Richiuso y exposera ses miroirs fabriqués à partir d’anciennes raquettes de tennis. www.designliege.be

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Design danois

Le magasin Beckstreetfive fête ses 10 ans d’existence et propose toujours les chaises, meubles et objets Vitra, Thonet, Knoll… signés des plus grands designers de notre temps. www.beckstreet.lu

Version sport Une reconversion de plus dans la rue de Chimay. L’ancien magasin de chaussure Nero devient Version originale, une adresse spécialisée en sportswear avec une belle collection de sneakers, notamment Adidas et Gola. 6, rue de Chimay.

© Olivier Minaire

Kvik, la marque de design danois à prix bas s’installe à Arlon avec ses cuisines, salles de bain et meubles de rangement. Une ligne fonctionnelle et dans l’air du temps, à un prix très attractif. Parc Hydrion à Arlon. www.kvik.be

10 ans de mobilier

MANGER DANS LES BOIS

© Olivier Minaire

Marc Hobscheit a repris avec succès le Waldhaff, au milieu des bois sur la route d’Echternach. Ambiance typiquement luxembourgeoise qui oscille entre tradition et modernité avec les portraits des personnalités locales et tables en bois rustiques. On y sert des tartines garnies et savoureuses sur planches, ainsi que des plats de saison. Idéal pour les déjeuners dominicaux en famille. www.restaurant-waldhaff.lu

Après plusieurs mois de rénovation, le Frenchie rouvre ses portes. La surprise est au rendez-vous : le décor n’a plus rien à voir avec la gentille brasserie. On pourrait se croire désormais dans une boîte de nuit : sols noirs et brillants, miroirs, jeux de lumières… À la carte, on peut choisir entre la tradition franco-luxembourgeoise bistronome ou lorgner du côté de l’Asie avec des plats thaïs ou japonais. 23-25, rue Notre-Dame à Luxembourg (Centre)

© Olivier Minaire

ÇA BRILLE

RESTO BIO Julie Jager a étudié l’administration et le marketing du tourisme, puis a travaillé chez Sales-Lentz. La voilà reconvertie en cuisinière. Chez Julie propose une petite restauration goûteuse, simple et surtout biologique. Les tartes, soupes, salades, plats du jour et desserts sont tous fait maison, le jour même. Les menus sont à prix compétitifs, à manger sur place ou à emporter. À emporter aussi, le miel et le jus de pomme bio vendu dans un petit rayon épicerie. 17, rue de Bonnevoie à Luxembourg (Bonnevoie)

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© Olivier Minaire

En lieu et place de la Brasserie Speltz, se tient désormais La Table d’Axelle. Le cadre a été totalement revu pour plus de luminosité et de modernité. On y sert les grands classiques de la gastronomie avec d’excellents produits : les plats canailles se font revisiter en douceur, le chateaubriand se partage entre carnivores assumés, les légumes batifolent avec les aromates pour le bonheur des végétariens. Le bar lounge, plus sombre et cosy, accueille les apéritifs et fins de soirée avec une belle carte de cocktails. 6, rue Chimay à Luxembourg (Centre)

TOUTES LES CUISINES

HABILLER L’HOMME

Le magasin d’ameublement Wolf-Moritz a transformé ses espaces pour devenir un grand showroom de 1 000 m2 dédié aux cuisines. Le nouveau wolf moritz cuisines séduit par la diversité des aménagements proposés et la gamme très large : classique, contemporaine, tendance, une large palette de couleurs ainsi qu’un grand choix d’appareils électroménagers et de matériaux (béton, céramique, granits, pierres recomposées, bois, verre, inox). L’équipe a été spécialement formée pour trouver des solutions adaptées à tous les besoins. Au Raemerich à Esch-sur-Azette.

Une nouvelle boutique de prêt-à-porter masculin a fait son apparition avec un concept original. Sessantanove présente évidemment tout ce que l’homme doit porter : costumes, chemises, cravates, boutons de manchette, ceintures, chaussures, pulls. Mais pour rendre ses produits abordables, Antonio Tavares propose des ensembles comprenant une tenue complète à moins de 400 euros, y compris la retouche et des prix dégressifs pour plusieurs. 11, rue Aldringen à Luxembourg (Centre)

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PARURE DE PÂTES Parmi les nouveautés présentées par la maison Schroeder Joaillers au salon Baselworld, la parure « Tagliatelle » a été une des plus photographiées lors de ce rendez-vous mondial de l’horlogerie et de la bijouterie. Dessinée par les ateliers Schroeder à Luxembourg, elle a été fabriquée à Paris et ne comprend pas moins de 212 grammes d’or et 34 carats de brillants. Bague et boucles d’oreilles assorties disponibles. www.schroederjoaillers.lu

LA MODE À L’HÔTEL L’hôtel Sofitel Luxembourg Le Grand Ducal propose dans son bar une exposition conçue et réalisée par la galerie parisienne Polka. Fashion stills - Si la mode m’était contée est une invitation à partager l’intimité des maisons qui ont fait la tradition française de la haute couture. Photographes stars, respectés partout et par tous, Derek Hudson, Françoise Huguier, Jean-Marie Périer et Gérard Uféras ont immortalisé des moments rares, intimes, dévoilant les coulisses de l’univers confidentiel et feutré de la haute couture, des défilés Dior, Chanel, Jean-Paul Gaultier, Yves Saint Laurent… Jusqu’au 31 août au Sofitel Le Grand Ducal

© Olivier Minaire

SOURIRE ET SOLEIL Smile, sun and more propose un concept original de salon de beauté : bar à sourire pour un blanchiment des dents en toute sécurité, solarium de dernière génération pour un bronzage impeccable et bientôt services d’une esthéticienne pour des soins et des massages. Sans oublier le bar à vitamines avec des jus frais et une magnifique terrasse. Le tout dans un cadre reposant et apaisant ouvert de 11 h à 20 h. 15, rue du Fort Élisabeth à Luxembourg (Gare) www.smilesunandmore.lu

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DÉJEUNER SUR L’HERBE Opération originale que celle que lance la Villa Vauban pour tout l’été. Constatant que sa majestueuse pelouse n’appelait qu’à accueillir du public, c’est le musée qui organise le pique-nique, en partenariat avec le traiteur italien Altrimenti. Il faut passer commande en ligne avant 10 h en choisissant parmi un bel ensemble de salades, focaccia et panini, et des boissons avec ou sans alcool. À l’heure du déjeuner, on va retirer un joli panier pique-nique et une toile imperméable à l’accueil du musée. Et après (ou avant) de manger, on visite, c’est gratuit pour les pique-niqueurs. Cerise sur le gâteau, le vendredi, c’est l’apéritif qui est proposé en plus de 18 h à 21 h. www.altrimenti.lu et www.villavauban.lu

LUNETTES BELGES Nouvelle marque dans l’univers de la mode, Facemylook bouscule les codes en proposant des lunettes de soleil recouvertes d’une peinture siliconée douce et résistante. Un concept innovant et 100 % belge qui séduit déjà de nombreux opticiens et autres boutiques mode, en Wallonie et au Luxembourg, dont Smets Premium Store à Strassen. Quand on est une jeune entreprise motivée par un projet fou, celui de rivaliser avec les géants de l’optique, l’unique solution pour émerger est de se différencier. Pour cela Facemylook s’est inspiré d’un matériau en vogue : le silicone, doux, résistant, flexible et hypoallergénique. www.facemylook.com

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POUBELLE DESIGN Le nouveau bubble•bin, un produit innovant issu du savoir-faire luxembourgeois, constitue la solution parfaite pour les petits déchets tels que chewing-gum, papiers de bonbons, cure-dents... C’est une petite poubelle souple et stylée, qui aide à garder son environnement immédiat propre et net – dans les restaurants, les bars, les hôtels, les halls d’accueil ou les voitures. Inventé, conçu et développé au Luxembourg, ce produit original est né de l’imagination de Paul Loutsch. Il consiste en un corps en verre givré, un couvercle tournant disponible en trois coloris (noir, blanc et argent) et divers bols en carton biodégradable, disponibles pour l’instant en cinq couleurs. www.bubblebin.com

NEWS EXPRESS Bonnes affaires. Les soldes d’été se tiendront du 29 juin au 14 juillet avec une ouverture exceptionnelle le dimanche 1er juillet. *** Diamants. Joaillers depuis 1972, Messika propose des créations originales. Un nouveau point de vente vient d’ouvrir au City Concorde. *** Champagne en ligne. Virginie Taittinger s’est fait un prénom et vend sa propre production sur internet : www.virigine-t.com.


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05 Vitrines

Désirs vous invite, au fil des pages qui suivent, à une balade au gré de Luxembourg et de ses environs. Ce guide urbain rassemble boutiques, restaurants et épicerie fine et permet aux commerces de se présenter dans une mise en page soignée, agrémentée de photos.

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137 Restaurant

Enoteca Italiana Épicerie fine : fromages italiens, charcuterie italienne, huiles d’olive, confitures, sauces tomates, risotto. Sélection de plus de 350 sortes de vins de toutes les régions italiennes. Tous les jeudis : dégustation à thème de 18 h 30 à 21 h 30. Une fois par mois tous les jeudis, dégustation accord mets et vins avec la société Cook Concept.

A

11, rue J.-P. Bichler Foetz T 26 55 19 65 26 55 15 49 F 26 55 19 85 E info@enotecaitaliana.lu W www.enotecaitaliana.lu

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138 Shopping

Boutique M. WEYDERT Après 51 ans à la même adresse, la boutique M. Weydert a déménagé rue Beaumont, en face de la « Paterkiirch ». À cette nouvelle adresse, l’architecture sobre et intemporelle souligne les articles et marques de qualité qui ont fait le succès de cette entreprise familiale. Agnona, Fabiana Filippi, Piazza Sempione, Aspesi, Loro Piana, Antonio Fusco, Matilde, Malo, Philosophy di Alberta Ferretti, Incotex, Fratelli Rossetti, Glanshirt, Dianora Salviati. Bijoux Osanna Visconti. Parfums Santa Maria Novella.

A

1c, rue Beaumont L-1219 Luxembourg T 47 45 87 F 47 45 87 E mcf@pt.lu H Lundi 14 h à 18 h Mardi à samedi De 9 h 30 à 18 h Désirs ÉtÉ 2012


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Restaurant

Le Jardin (et sa terrasse) Quand les beaux jours arrivent, déjeuner en terrasse est incontournable. À deux pas du centreville, la terrasse du restaurant Le Jardin vous offre calme et discrétion dans un écrin de verdure. La cuisine française traditionnelle y côtoie des recettes d’autres horizons culinaires pour le bonheur de vos papilles. Ouvert sept jours sur sept, vous y apprécierez aussi le buffet dominical où petits et grands se régaleront tout particulièrement avec le généreux buffet de pâtisseries. (Parking gratuit accessible via le boulevard Prince Henri.)

A T F E H

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12, boulevard Royal Luxembourg 24 16 16 737 22 59 48 restauration@leroyalluxembourg.com Du lundi au samedi de 12 h à 22 h 30 Dimanche de 12 h 30 à 22 h 30


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Shopping

Tapis Hertz Pour égayer votre univers, venez chercher l’inspiration chez nous. Venez découvrir nos différentes gammes en commençant par le linge de bain, de table et de lit. L’escalier menant à l’étage est parsemé d’une multitude d’articles de décoration. Au premier vous accueille le rayon des plaids et coussins de décoration, ainsi que les peignoirs, couvre-lits et une multitude d’échantillons pour rideaux. Aux trois étages supérieurs, vous vous évaderez dans le monde du tapis et celui du tapis d’orient classique en passant par les tapis nomades noués en Iran du Sud jusqu’au tapis contemporains, aux matières, coloris et motifs aussi originaux que variés, tous pouvant être livrés sur mesure.

A 44, Grand-Rue Luxembourg (Centre) T 22 73 27 F 47 37 72 W www.tapishertz.lu H Lundi de 12 h à 18 h 30 Du mardi au vendredi de 9 h à 18 h 30 Samedi de 9 h 15 à18 h DÉSIRS ÉTÉ 2012


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Restaurant

Le fin gourmand « We don’t eat, we dine » Cuisine créative et du marché...

A

2, route d’Esch L-1470 Luxembourg T 44 23 92 E fingourm@pt.lu W www.lefingourmand.lu H Du lundi au vendredi de 12 h à 14 h et de 19 h à 22 h Le samedi de 19 h à 22 h Fermé le dimanche et le samedi midi Désirs ÉtÉ 2012


142 TALENTS

PATRICK GALBATS

RURBANITÉ

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143 TALENTS

Invité par la commune de Junglinster pour y prendre des photos, Patrick Galbats a découvert une de ces banlieues cossues digne des séries américaines : plus tout à fait à la campagne, mais pas encore réellement une ville. Le photographe a choisi la couleur et le format carré pour faire ressortir l’aspect graphique des prises de vue. Formé au 75 à Bruxelles, Patrick Galbats s’intéresse à la condition humaine et à la manière de vivre dans différentes situations. www.patrickgalbats.com

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Playlist (8)

Cette sélection musicale haute en couleur mélange le chaud et le froid ; l’ambiant, la pop et l’électro pour une écoute au crépuscule, quand la nuit s’éveille. VINCENT GENCO-RUSSO, graphiste indépendant et DJ sous le nom de LeGENCO, a été photographié chez lui par ANDRÉS LEJONA.

PLAYLIST pour... ... Snuggle & Clap

BURT BACHARACH (VOCAL: DUSTY SPRINGFIELD) « The Look Of Love » (Casino Royale soundtrack, 1967)

DOLLE JOLLE « Balearic Incarnation, Todd Terje’s Extra Doll Mix » (PERMANENT VACATION Selected Label Works N°1, 2009)

MOTORBASS « Ezio » (Pansoul, 1996)

GRAY « Drum Mode » (Shades of…, 1980)

ROXY MUSIC « Avalon » (Lindstrom & Prins Thomas Version, 2012)

ROBAG WRUHME « Thora Vukk » (Thora Vukk, 2011)

KRIKOR & THE DEAD HILLBILLIES « Dogs on Trial, Cruising Edit » (Crackboy, Ep, 2009)

BATTLES « Atlas, Dj Koze rmx » (Dj Koze - reincarnations, 2007)

JAMES MURPHY « Please Don’t Follow Me » (Greenberg soundtrack, 2010)

THE LA’S « Looking Glass » (The La’s, 1990)

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Open air highlights 21.6 – 15.9.2012, Luxembourg 21.6

Summer in the City Opening Act Orchestre Philharmonique du Luxembourg Place Guillaume II

21.6

Fête de la Musique Centre-ville, Gasperich

21.6-15.9

Concerts publics sur la Place d’Armes

22.6

Veille de la Fête Nationale Retraite aux flambeaux, feu d’artifice, nuit blanche Centre-ville

23.6

Fête Nationale Parade militaire, festivités officielles, fête des jeux Centre-ville

23.6

Concert Opus 78 feat. Dave Whitehouse: Best of Phil Collins Place Guillaume II

24.6-1.7

Public Viewing UEFA EURO 2012 Place Guillaume II

1.7

JP Morgan City Jogging Centre-ville

1.7 & 2.9

Ouvertures dominicales des magasins Luxembourg-Ville

7.7

Festival World MeYouZik feat. Los de Abajo Place Guillaume II, Place Clairefontaine et rue du Saint-Esprit

8.7

Festival Rock um Knuedler Roger Hodgson & Band “Breakfast in America” Place Guillaume II et Place Clairefontaine

9.7

Théâtre en plein air “Savoir vivre“ CCRN Abbaye de Neumünster

11.7-21.7

Festival de musique OMNI CCRN Abbaye de Neumünster

14.7-18.8

Open air film festival “Summer Folies” Cour du Théâtre des Capucins

13.7

Ouverture du Musée 3 Eechelen Kirchberg

21.7

Blues’n Jazz Rallye avec 50 concerts gratuits Grund, Clausen

27.7-28.7

Kanner in the City Ateliers de jeux Centre-ville

11.8-12.8

Streeta(rt)nimation, festival des arts de la rue avec 120 spectacles gratuits Centre-ville, zone piétonne

23.8-11.9

Schueberfouer Fête foraine Champs du Glacis

15.9

Rallye de ville ”Discover Luxembourg” Centre-ville

15.9

Summer in the City Closing Act feat. Lura Place Guillaume II, Place d’Armes

www.summerinthecity.lu 30, place Guillaume II · B.P. 181 · L-2011 Luxembourg Tél. (+352) 22 28 09 · Fax (+352) 46 70 70 · touristinfo@lcto.lu

Organisation:


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GABRIEL BOISANTE a été interviewé par MARIE NARJANI et photographié par DAVID LAURENT / WIDE dans le lit de sa fille.

I HAD A DREAM Des rêves aux désirs, il n’y a qu’un pas. Rêves secrets ou inavoués, rêves qui renforcent la sa vie réelle ou qui permettent de s’évader dans un autre monde… Désirs cherche les confidences sur l’oreiller.

QUI ÊTES-VOUS ? Gabriel Boisanté, 34 ans, restaurateur, comptable, comédien, animateur. OÙ DORMEZ-VOUS ? J’habite dans une vieille maison en ville, j’ai un grand lit suédois installé au milieu de la chambre qui donne sur le jardin. COMMENT VOUS ENDORMEZ-VOUS ? En général, fatigué. UN RITUEL ÉVENTUEL LIÉ AU SOMMEIL ? Être sûr d’être chez moi et faire le point sur le programme du lendemain. COUCHE-TÔT OU TARD ? Couche-tard, lève-tôt. COMBIEN D’HEURES DORMEZ-VOUS ? 4 à 5 heures.

Dans ses rêves, c’est comme dans sa vie... il n’y a pas d’habitude, ni de récurrence. Pour Gabriel, chaque rêve est pour ainsi dire une expérience unique et nouvelle. À force de multiplier les activités les plus variées le jour, il fait les rêves les plus divers la nuit. Tantôt féerique, tantôt cauchemardesque ou bizarre… « Il m’arrive de rejouer des films dans mon sommeil. En général, c’est un grand mélange de plusieurs films de plusieurs genres entre action, comédies et film d’époque. Il y a peu, je me suis vu dans le rôle d’un des trois mousquetaires sauf que l’action se déroulait en plein Far West, que Jean Dujardin faisait des claquettes dans un saloon qui s’appelait le Predator. Aucun souvenir du cardinal de Richelieu, par contre. » Mais si Gabriel pouvait en choisir un, il ferait bien un rêve prémonitoire du type « cinq numéros et deux étoiles pour l’Euro Millions ». Son pire cauchemar : le Front national qui fait 20 % des voix en France. L’angoisse !

COMMENT DORMEZ-VOUS ? Les yeux fermés, avec un sommeil de plomb. Rien ou presque ne peut me réveiller.

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StoveŠ

supermodular.com



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