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Vivian Bruchez, le Dhaulagiri, débrief d'une "mauvaise expédition"

LE DHAULAGIRI, DÉBRIEF D’UNE « MAUVAISE EXPÉDITION »

Texte Baptiste Chassagne

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Les champions, ça réussit tout. C’est même à ça qu’on les reconnait. Sauf qu’en réalité, les champions ça échoue aussi, parfois. C’est même à ça qu’on les admire. Car ils se relèvent, plus forts, plus déterminés. Tout simplement meilleurs. Vivian Bruchez est de cette trempe. Un champion qui réussit si souvent qu’il donne l’impression que sa discipline, le ski de pente raide, est une chose facile. Un champion qui vient d’échouer, avec sa cordée – Mathéo Jacquemoud, Mathieu Maynadier et Michael Arnold – dans leur projet de devenir les premiers à skier le Dhaulagiri, le 7ème sommet le plus haut du monde, perché à 8 167 mètres, au Népal. Digne, sincère et vulnérable, le virtuose des lignes vertigineuses livre ici un témoignage authentique et une lecture autocritique de ce qu’il considère comme une « mauvaise expédition ». En substance, pourquoi c’est arrivé et pourquoi ça n’arrivera plus ? Les champions, ça assume tout. Même l’échec. Pour le transformer en apprentissage positif et constructif. C’est sûrement à ça qu’on les reconnait. Témoignage à cœur ouvert.

MAUVAISE EXPÉ, DIGESTION & CANAPÉ

Vivian, pourquoi as-tu ressenti l’envie et le besoin de prendre la parole ?

Cette expédition est un échec. Il aurait été facile de se dédouaner et d’affirmer que les conditions météo défavorables en étaient la cause. Ce serait mentir. On a réalisé une mauvaise « expé ». Il faut l’assumer. Il aurait été plus confortable de glisser ça sous le tapis, de le ranger sous le canapé, mais communiquer et essayer de l’analyser, c’est une manière de mettre un point final – ou qui sait, de suspension – à cette aventure.

L’expédition débute en septembre, vous revenez début octobre, nous sommes fin novembre. Pourquoi prendre autant de temps pour communiquer ?

Il m’a fallu digérer. Je suis revenu totalement rincé mentalement, nerveusement et émotionnellement. J’étais à fleur de peau. J’ai pris le temps de retrouver la lucidité et la sérénité nécessaires afin d’avoir les idées claires. Nous étions une équipe de 4 au Népal, donc il était également important de débriefer ensemble. Même si ce projet est un échec, il n’en demeure pas moins un grand respect et une profonde bienveillance entre nous. Avec Mathéo, « Mémé » (Mathieu Maynadier) et Michael, nous avons vécu et partagé quelque chose de très puissant.

Tu as défini votre aventure comme une « mauvaise expédition ». Ce sont des mots forts. C’est quoi une mauvaise expé ?

Pour moi – et c’est une sensation que partagent les copains – cette expédition est un échec car on n’y a pas vraiment pris de plaisir. Le succès d’un tel périple n’est en aucun cas corrélé à la réussite d’un sommet. Bien au contraire. J’ai déjà dû renoncer. Ça m’arrive même souvent, et je le vis bien. Je trouve ça formateur. Mais là, globalement, on n’a pas été au niveau. Sur toutes les étapes importantes : dans la préparation, l’approche, l’action...

CETTE EXPÉDITION EST UN ÉCHEC. IL AURAIT ÉTÉ FACILE DE SE DÉDOUANER ET D’AFFIRMER QUE LES CONDITIONS MÉTÉOS DÉFAVORABLES EN ÉTAIENT LA CAUSE.

PIERRE ANGULAIRE, SIGNES & PRÉPARATION

Commençons par la préparation. En quoi estimes-tu que celle-ci ne fut pas optimale ?

Déjà, cette excursion aurait dû avoir lieu il y a 3 ans. Malheureusement, en 2020, le COVID nous en a empêchés. En 2021, Léo (Slemett) s’est fait une déchirure des ligaments croisés. Et en 2022, Léo, à nouveau, la pierre angulaire de notre cordée, a affronté un drame personnel qui nous a tous beaucoup affectés. Quelque part, cette expé n’avait pas envie de se faire. Je ne suis pas superstitieux. En revanche, je reste très attentif aux signes. Je fonctionne beaucoup au feeling, or, avant le départ, ce feeling était mitigé. Je nous sentais dans un entre-deux, tiraillé entre, d’un côté, le doute, et de l’autre, une magnifique opportunité couplée à un engagement vis-à-vis de nous-mêmes et des partenaires.

Est-ce que, d’une certaine manière, n’y avait-il pas un décalage dès la genèse du projet ?

Non, il n’y avait pas de décalage. Disons plutôt un contexte favorable et des rencontres inopinées un peu chanceuses qui nous poussent à tous grimper dans le même bateau. Durant notre projet ‘Printemps suspendu’, avec Mathéo, a germé l’envie de réaliser un « 8000 » en 15 jours. On croise alors Léo, dans les rues de Chamonix, qui nous confie préparer la première descente à ski du Dhaulagiri, au Népal, avec « Mémé » et Aurélien Ducroz. On se dit alors qu’il pourrait être chouette de partir tous ensemble. Sauf qu’entre-temps, nous perdons Léo, l’élément à la fois moteur et fédérateur de cette aventure. Avec le recul, il est évident que sa présence nous a beaucoup manqué. (Un temps de réflexion) Toute cette incertitude autour du départ nous a beaucoup pesé. On est partis avec, déjà, une fatigue mentale importante. On pressentait que ça allait être dur, mais on n’a pas su se le dire. On n’a pas su le verbaliser.

Finalement, cette expédition s’est faite car vous n’avez pas su dire non ?

Oui, de mon point de vue, on peut l’affirmer : cette expédition s’est faite car nous n’avons pas su dire non avant de partir ! Par respect pour les copains qui avaient bossé dessus, notamment Mémé. Par loyauté vis-à-vis des partenaires qui nous soutenaient. Par facilité, en somme. Il était plus simple de se convaincre que ça allait fonctionner alors qu’au fond de nous, on savait que certains ingrédients indispensables nous faisaient défaut... Normalement, en montagne, nous sommes confrontés au renoncement bien plus tard, une fois engagés sur le terrain. Cette fois-ci, nous aurions dû renoncer avant même de partir. Nous avons manqué de discernement.

ON A RÉALISÉ UNE MAUVAISE « EXPÉ ». IL FAUT L’ASSUMER

© DR

CAMP DE BASE, PEUR & ÉTAT D’ESPRIT

Raconte-nous vos péripéties une fois sur place ?

Dès notre arrivée à Katmandou, on a chopé le mauvais temps. Très rapidement, on comprend qu’il ne sert à rien d’aller au camp de base et qu’il vaut mieux opérer notre phase d’acclimatation dans la vallée voisine du Langtang, où l’on sera beaucoup moins pénalisés par la pluie et randonner un minimum. On profite ensuite d’une petite accalmie pour se rapprocher du Dhaulagiri.

À un moment donné, l’espoir de réussir la première descente à ski du Dhaulagiri est-il réapparu ?

Oui, l’espoir est revenu lorsque nous sommes arrivés au pied du Dhaulagiri. La première journée, nous avons bénéficié de belles conditions, ce qui nous a permis d’effectuer une première reconnaissance et d’accéder au Camp II, établi à 6100 m. Ce jour-là, on s’est vraiment fait plaisir. Je me suis dit : « Là, il y a moyen de faire un truc ! » Malheureusement, notre enthousiasme a vite été douché par la météo des jours suivants.

Qu’est-ce que l’on ressent lorsque l’on est ainsi bloqué sous sa tente par la météo : de la frustration, de la déception, un sentiment d’injustice ?

De la peur. J’ai ressenti de la peur. Car j’espérais offrir des réponses à mes doutes une fois sur place. Analyser et trouver des solutions une fois sur le terrain. C’est ça qui me plait le plus en montagne : observer, chasser des lignes... La quantité de neige et les avalanches m’inquiétaient beaucoup, mais nous n’avions aucune visibilité sur ces éléments. En fait, j’avais peur car au fond de moi, je savais qu’on allait y aller, et qu’on allait y aller sans réponse à nos questions ! (À nouveau, un temps de réflexion) À partir de là, j’avais changé de focus. J’avais repéré une magnifique pente entre le Camp II (6400 m) et le Camp III (7400 m). La skier est devenue mon nouvel objectif, ce qui m’aurait pleinement satisfait.

À quoi penses-tu pendant ces longues heures sous la tente ? Comment t’occupes-tu ?

Déjà, les nuits sont méga-longues ! On s’endormait à 19h pour se réveiller à 6h. On a très bien dormi, le sommeil uniquement agité par quelques doutes. La journée, on s’occupait comme on pouvait. On essayait d’aller faire de petits tours autour du camp mais on se retrouvait très rapidement bloqués par la pluie ou la neige. Du coup, on revenait à la tente et on attendait, on discutait... Pour ma part, je n’ai ressenti ni l’envie de lire ni le besoin d’écrire, donc j’ai pas mal gambergé... Cela étant, le temps d’attente fut extrêmement court au regard de ce qui se passe pour la majorité des expéditions. Être bloqué une semaine par la météo, ce n’est rien, c’est même courant ! Simplement, je n’étais pas dans le bon état d’esprit. Et ça, je l’ai compris avec le recul.

C’est-à-dire ? En quoi ton état d’esprit n’était pas le bon ?

Avec Mathéo, on s’est laissé déborder par la volonté de réaliser une expédition courte. Notre souhait initial était de réussir un « 8000 » en 15 jours. Puis, finalement, avec Mémé et Michael, on s’est donné un mois. Mais se limiter ainsi dans le temps, ce n’est pas la bonne démarche. Cela te fait appréhender le périple avec un sentiment d’urgence et peut générer de la frustration lorsque cela n’avance pas aussi vite que prévu. Si tu pars sans pression sur la date de retour, la semaine d’attente à Katmandou par exemple, tu l’envisages sans impatience aucune. Tu n’as pas l’impression de perdre du temps. Tu en fais une opportunité pour aller à la rencontre de ce peuple, de cette culture. Je me suis confiné dans cette logique sportive, de performance, corrélée au temps. Ce n’est pas la bonne approche.

POUR MOI – ET C’EST UNE SENSATION QUE PARTAGENT LES COPAINS – CETTE EXPÉDITION EST UN ÉCHEC CAR ON N’Y A PAS VRAIMENT PRIS DE PLAISIR. CETTE EXPÉDITION S’EST FAITE CAR NOUS N’AVONS PAS SU DIRE NON AVANT DE PARTIR !

Comment expliques-tu cette sensation d’urgence, de devoir faire les choses vite, d’accéder rapidement au sommet ?

C’est la conjoncture de plusieurs raisons. Tout d’abord, avec Mathéo, nous sommes pères. Il vient tout juste d’être papa et moi, j’ai deux petites filles incroyables et une femme merveilleuse qui m’attendent à la maison. Forcément, cet environnement familial a une influence sur ta logistique. Tu n’as pas envie d’être éloigné de chez toi plus d’un mois... Ensuite, je pense que notre perception a été biaisée par nos habitudes : dans les Alpes, tu fais un truc super dur à la journée mais le soir tu dors à la maison. Enfin, on savait que partir à l’automne comportait une part d’incertitude, et que plus nous patientions, plus nos chances de réussir s’amenuisaient.

EN FAIT, J’AVAIS PEUR CAR AU FOND DE MOI, JE SAVAIS QU’ON ALLAIT Y ALLER, ET QU’ON ALLAIT Y ALLER SANS RÉPONSE À NOS QUESTIONS !

JUSQU’AU-BOUTISME, VULNÉRABILITÉ & HÉLICOPTÈRE

Finalement, au bout d’une semaine au camp de base, un créneau météo très court s’offre à vous... Quelle est votre décision ?

Mathéo et Michael (Arnold) ne le sentent pas. Ils souhaitent quitter le camp de base rapidement et décident de redescendre. Avec Mémé, on se dit que l’on va monter doucement mais sûrement en voyant où cela nous mène. J’ai toujours cette pente entre le Camp II et le Camp III dans un coin de ma tête... On grimpe jusqu’à un col idéalement placé, autour de 6000 m d’altitude. Malheureusement, le temps se gâte très rapidement et l’on se retrouve coincés, sans véritable possibilité d’aller plus haut. Je passe alors une nuit horrible, enfermé dans mes appréhensions. Je m’en veux. Je me demande ce que je fous là. Pourquoi je n’ai pas suivi Mathéo et Michael ? Je prône la prudence au quotidien et là je me retrouve piégé.

Comment vous sortez-vous de cette galère ?

Au petit matin, un minuscule créneau s’offre à nous, avec une issue vers le bas. On doit le saisir coûte que coûte, car après, 10 jours de tempête s’annoncent. On met la corde et les peaux de phoque pour descendre à ski tellement la visibilité est réduite par le brouillard. À la première éclaircie cependant, on constate que l’on se trouve sous d’immenses pentes qui menacent de dégueuler. Pas d’autre choix que de remonter. Ça sent clairement la mort.

NOTRE PERCEPTION A ÉTÉ BIAISÉE PAR NOS HABITUDES : DANS LES ALPES, TU FAIS UN TRUC SUPER DUR À LA JOURNÉE MAIS LE SOIR TU DORS À LA MAISON JE ME SUIS CONFINÉ DANS CETTE LOGIQUE SPORTIVE, DE PERFORMANCE, CORRÉLÉE AU TEMPS. CE N’EST PAS LA BONNE APPROCHE

Et là, vous bénéficiez d’un énorme coup de pouce du destin...

Effectivement. On entend l’hélicoptère censé ramener des grimpeurs à Katmandou arriver au camp de base. On voit que c’est dégagé et qu’il dispose d’une fenêtre pour venir nous récupérer. On n’hésite pas une seule seconde. Ce n’est plus de la gestion du risque mais de la survie. On saisit la radio et on leur demande s’ils peuvent venir à notre secours. Michael, encore en camp, a pris les choses en main avec le pilote. Il a été extraordinaire. Ils nous ont sortis de là avec Mémé.

ON N’HÉSITE PAS UNE SEULE SECONDE. CE N’EST PLUS DE LA GESTION DU RISQUE MAIS DE LA SURVIE

On te sait prudent, dans la minimisation du risque pour toi et pour les autres. Comment as-tu vécu le fait d’avoir pris cet hélicoptère ?

Je me dis : « Putain, mais c’est pas possible ! Je ne me suis jamais retrouvé bloqué de cette manière dans les Alpes, et là, pour un truc sur lequel j’ai des doutes depuis des mois, je me retrouve dans l’obligation d’appeler les secours... » Je m’en veux énormément. Mais il faut l’assumer.

T’es-tu déjà senti aussi vulnérable ?

Non, je ne crois pas. Du moins, je n’ai jamais affronté une telle accumulation de fatigue émotionnelle. J’ai craqué nerveusement. J’ai atteint le point le plus extrême de la peur car j’étais à bout mentalement. Nous étions dans une très mauvaise situation, mais avec le recul, dans les Alpes, j’aurais pu me remobiliser, attendre que la chaleur purge cette face Est. Malheureusement, là, je n’avais plus les ressources. J’avais déjà tout grillé, et cela depuis longtemps !

Tu as pleuré ?

Oui. Deux fois. Dans l’hélicoptère d’abord. Puis en rejoignant Mathéo et Michael, au camp de base. Michael m’a dit plus tard que lorsqu’ils m’ont récupéré, je ressemblais à un fantôme. J’ai tout lâché. J’étais à bout.

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CLAQUE, REMISE EN QUESTION & REMISE EN FORME

Avec le recul, quels sont les apprentissages que tu tires de cette expédition ?

Ils sont nombreux. On apprend beaucoup dans l’échec. Pour commencer, savoir dire non en amont. Mieux interroger les projets en mon for intérieur afin de déterminer si, oui ou non, ils m’animent, s’ils allument une vraie petite flamme au fond de moi. Ensuite, faire de chaque projet le résultat d’un véritable processus de construction très personnel. J’ai besoin de procéder de cette façon pour me sentir pleinement impliqué. Aussi, je ne repartirai pas avec une cordée aussi nombreuse sur une expédition aussi engagée. Cela peut se révéler être une grande force mais aussi conduire à une forme d’inertie. Dans tous les cas, il faut un leader. Enfin, cela a engendré une remise en question très individuelle, comme l’athlète qui prend une énorme claque à l’issue d’une contre-performance. J’ai pris conscience que je n’étais pas au niveau physiquement, que je n’étais plus assez athlète.

Cela signifie quoi ne plus se sentir assez athlète ? Peuxtu préciser ?

L’échec de cette excursion a agi comme un détonateur. Ça m’a reboosté comme jamais. Non pas à skier – je n’ai pas besoin d’être reboosté pour ça – mais à devenir meilleur. Mes partenaires me soutiennent pour que je sois un athlète. Or un athlète ça fait quoi ? Ça s’entraîne pour performer. Dès mon retour, j’ai donc sollicité Théo Allemoz, un jeune coach sportif de 24 ans de la structure Skimo Sports. Le but ? Poser les bases d’une solide préparation physique pour les projets à venir. Désormais, j’ai mon plan d’entraînement, ma routine, c’est dur, mais j’aime cette implication et cette exigence quotidienne.

Cela te manquait de te sentir athlète, cette exigence quotidienne propre à la démarche de performance ?

Attention, je ne dis pas que j’étais devenu fainéant. Au contraire, j’ai toujours aimé l’effort. C’est simplement que je prenais moins le temps pour ce travail de préparation spécifique propre aux athlètes. Je consacrais beaucoup de temps à communiquer. Trouver l’équilibre entre la performance et la communication n’est pas facile.

Qu’est-ce qui a fait que petit à petit tu t’es éloigné de ce rôle d’athlète pur et dure ?

À nouveau, c’est la rencontre de plusieurs facteurs. Avoir des enfants déjà, c’est un bonheur absolu mais qui demande nécessairement un rééquilibrage de ton quotidien. Ensuite, je consacre beaucoup de temps à mes partenaires. Je refuse rarement les activations où ma présence est sollicitée, et, forcément, j’y laisse un peu d’énergie. Aussi, je pratique un sport d’image. Le niveau de difficulté est très subjectif. C’est-à-dire que la performance n’est pas liée au résultat sur une compétition. Il n’y a pas de Championnats du monde de pente raide. Mes trophées, ce sont des faces vierges, de belles images et des histoires inspirantes à raconter. Enfin, pendant longtemps, j’ai compensé ce petit déficit physique grâce à mon niveau technique. Je le sais, quand je suis en forme, je m’ouvre un grand champ des possibles ! Tout devient plus clair, plus fluide, en montagne.

SKIER TOUS LES « 4000 » DES ALPES. AFIN DE METTRE EN LUMIÈRE DES MONTAGNES QUE L’ON CONNAIT POUR L’ALPINISME, MAIS BEAUCOUP MOINS POUR LE SKI

JE N’AI JAMAIS AFFRONTÉ UNE TELLE ACCUMULATION DE FATIGUE ÉMOTIONNELLE. J’AI CRAQUÉ NERVEUSEMENT. J’AI ATTEINT LE POINT LE PLUS EXTRÊME DE LA PEUR CAR J’ÉTAIS À BOUT MENTALEMENT

PROJET « 4000 », CANOË & GRANDES FACES EST

Tu sembles reboosté comme jamais par le goût d’inachevé laissé par le Dhaulagiri. Quels sont les projets qui sommeillent dans un coin de ta tête ?

Je reste fidèle à ce projet de long terme qui me sert de fil conducteur depuis plusieurs saisons : skier tous les « 4000 » des Alpes. C’est une vraie performance puisque cela n’a jamais été réalisé. L’idée derrière cela est de mettre en lumière des montagnes que l’on connaît pour l’alpinisme, mais beaucoup moins pour le ski. Il y en a 82. L’année dernière, j’en ai skié 35. Il m’en reste une vingtaine.

CELA A ENGENDRÉ UNE REMISE EN QUESTION TRÈS INDIVIDUELLE, COMME L’ATHLÈTE QUI PREND UNE ÉNORME CLAQUE À L’ISSUE D’UNE CONTRE-PERFORMANCE L’ÉCHEC DE CETTE EXCURSION A AGI COMME UN DÉTONATEUR. ÇA M’A REBOOSTÉ COMME JAMAIS

Tu comptes finaliser ce projet « 4000 » dès cette saison ?

J’aimerais oui. Mais je ne veux pas me précipiter. Car mon souhait est d’incorporer plein d’ingrédients qui me plaisent dans cette démarche, en essayant de sensibiliser à des valeurs et des préoccupations écologiques. Lorsqu’on est allés crapahuter dans l’Oberland et la vallée du Rhône, là où le fleuve du même nom prend sa source, nous sommes revenus en canoë. C’était magique. Mais forcément, cela rajoute une dimension logistique à l’aspect technique, déjà engageant.

Quels sont les « 4000 » manquants qui te font véritablement envie ?

Tous ceux qui manquent à la liste me donnent extrêmement envie. Ce projet, c’est un véritable cadeau que je me fais. Je suis hyper enthousiaste à l’idée de découvrir de nouveaux endroits à côté de la maison. Si j’entre dans le détail, je dois avouer que le Weissmies et le Lagginhorn attisent vraiment ma curiosité. Ce sont de grandes faces Est hyper sauvages et méconnues qui doivent offrir, j’en suis sûr, un moment de glisse incroyable.

L'EXPÉDITION EN PODCAST

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VIVIAN BRUCHEZ

www.instagram.com/vivianbruchez

QUATTRO XT A MILLE À L’HEURE LA RECHERCHE DE SENSATIONS AVEC UN AMBASSADEUR DE CHOIX : BODE MILLER

Le nouveau chaussant alpin/rando de la marque Italienne se pare d’or, de bronze et d’argent. Bien que faites à partir de carbone et de plastique injecté, les nouvelles Scarpa Quattro XT, lancées cet automne, accueillent d’ailleurs une pointure sans dorure, et deviennent les souliers préférés de Bode Miller, champion émérite du monde du ski alpin.

LA CHAUSSURE 4X4

One boot for all, un titre tout droit sorti d’un film de Nolan. C’est pourtant au-delà de Milan que ces produits sont imaginés. Au cœur du Trentin et des Dolomites, Scarpa prend son essence dans la verticalité, mais se différencie surtout par la qualité indéniable de ses chaussures que ce soit pour le ski alpin, de randonnée, l’escalade, le trail, etc. Ces Quattro XT ont tout du 4x4, de cette chaussure adaptée à diverses pratiques sans faire honte à l’une d’entre elles. Une paire de chaussures de ski hybride la plus légère du marché, mise en lumière par l’ambassadeur qu’est Bode Miller. La nouvelle construction (un savant mix entre languette et sangles liant coque et chausson) offre le meilleur ajustement à la plante et au milieu du pied. Outre l’apport technique, c’est un détail qui permettra aux bootfitteurs d’adapter le chausson à de nombreux pieds.

L’ÉLOGE DE L’HYBRIDE

Avec les différents apports techniques que Scarpa appose comme signature dans sa chaussure, la Quattro XT s’élève au rand de l’élite, de ces chaussures qui savent tout faire, et le faire bien. Elle intègre par exemple une technologie de semelle certifiée Gripwalk pour une adhérence et une compatibilité complète. Avec un flex de 130, les skieurs les plus exigeants seront ravis par la réactivité et la polyvalence de cette chaussure. Une Chaussure à la fois légère pour sortir des sentiers damés et suffisamment efficace pour convenir au top mondial comme le maestro Bode. Flocon sur la poudreuse, elle est aussi bonne élève en matière d’engagement environnemental, et se démarque de la concurrence par sa coque et son collier en « Grilamid Bio », produit à partir de sources végétales renouvelables. Vous l’aurez compris, si chaque année voit son lot de nouveautés et de nouvelles propositions commerciales, Scarpa a décidé de prendre le contexte par l’autre coté, et joue d’abord la carte de la performance de produit, de son utilité et de sa pertinence à l’heure ou les skieurs ne rêvent plus d’un style, mais au contraire de pouvoir tout faire, tout le temps. La Quattro XT pourrait bien être le modèle idéal pour ces boulimiques de l’aventure, ceux qui souhaitent apprécier les doux moments hivernaux sur et en dehors des pistes.

ONE BOOT FOR ALL

UN SAVANT MIX ENTRE LANGUETTE ET SANGLES LIANT COQUE ET CHAUSSON

© Fred Marmsater

SCARPA QUATRO XT

www.scarpa.com

LA TRACE DES GRANDS

À CHAMONIX COURSES DE SKI ALPINISME, FREERANDO ET BIEN PLUS ENCORE !

© Fernando Guevara

© Fernando Guevara

Pour tous les passionnés de ski de rando et de belles descentes ; rendez-vous à Chamonix Mont-Blanc aux Grands Montets pour la deuxième édition de la Trace des Grands, les 4 et 5 mars prochains.

LA TRACE DES GRANDS A ÉTÉ PENSÉE POUR FAIRE DÉCOUVRIR DES PARCOURS DE SKI DE RANDO ET SKI ALPINISME À TOUS ET EN TOUTE SÉCURITÉ !

Les Grands Montets ont toujours été synonymes de grand ski, un spot de freeride extraordinaire et le point de départ de nombreux itinéraires et de ski de randonnée, y compris la célèbre Haute-Route qui relie Chamonix à Zermatt. Culminant à 3 295m, avec ses magnifiques glaciers et sa vue à couper le souffle, « les Grands » attirent les skieurs du monde entier. « Quoi de plus naturel que d’organiser un événement pour les sportifs adeptes de la peau de phoque et des descentes hors-piste, à Chamonix Mont-Blanc, terre d’endurance et capitale mondiale du ski et de l’alpinisme », confie

Damien Sablon, co-organisateur de l’événement. Au programme de ce week-end festif, 3 courses au choix, permettant de réunir tous les adeptes du ski de montagne quels que soient leur pratique et leur niveau. « Les 3 parcours ont été pensés et dessinés pour permettre au plus grand nombre de participer et assister à une des courses, l’idée est vraiment de réunir tous les niveaux, du compétiteur de haut niveau au freerider à l’amateur de ski de rando pour créer un événement fédérateur ! » poursuit-il. Préparez-vous à vivre une immersion unique et sécurisée au cœur du massif Mont-Blanc et de ses glaciers.

LES 3 COURSES

TDG 65 - Parcours Ski Alpinisme - D+ : 2040 m C'est l'épreuve « REINE » de l'événement avec un format unique dans le milieu des courses de ski alpinisme. Venez gravir l'Aiguille des Grands-Montets et vous offrir une belle journée d'ascension en haute montagne. TDG 110 - Parcours Freerando - D+: 1295 m C'est l'épreuve ‘FUN’ de l'événement ouverte à tout le monde (Ski, Split, Télémark) avec un double format, en mode découverte ou en mode plus sportif avec un coté « freederby » et son chrono à la descente pour revivre les folles journées des Grands Montets. TDG V – Parcours découverte ou Vertical Race C’est l’epreuve « DÉCOUVERTE » ou « CARDIO » pour le débutant ou le compétiteur , ouverte des 14 ans pour le parcours non chronométré, à vivre en famille ou entre amis.

Le festival sera aussi un moment de partage pour tous les pratiquants avec un grand ski test 2023-2024, des cours de yoga face au glacier, des rencontres et des sessions DJ. Inscrivez-vous dès à présent.

LA TRACE DES GRANDS

www.latracedesgrands.com

LE SKI DE RANDO DANS LA PEAU !

Nés aux pieds du Mont-Blanc, les skis Dynastar se sont dessinés au fil des années pour épouser les reliefs majestueux des montagnes et embrasser les aspirations de leurs prétendants en quête d’aventure. Dans l’Odyssée des hauteurs, où les légendes s’écrivent à la verticale, Dynastar a toujours été une marque pionnière pour accompagner toutes les envies de montagne, à la montée et à la descente.

Le ski de randonnée et Dynastar, c’est une vieille histoire ! Une histoire qui commence dès les années 1970 sur les versants du Mont-Blanc ; pour accompagner les guides de Chamonix dans leurs courses alpines, Dynastar imagine des skis aux noyaux plus légers que ceux des skis traditionnels et esquisse ainsi les premières lignes d’une gamme entièrement dédiée au ski de randonnée. Depuis, Dynastar a chaussé de nombreux guides et skieurs et n’a cessé de développer ses modèles de skis de randonnées pour permettre à tous les pratiquants de suivre leurs envies en montagne. Parce que le ski de randonnée s’exprime de bien des manières, Dynastar propose une gamme de ski de randonnée complète, du modèle ultra light pour aller vite à la montée, aux patins XXL pour survoler toutes les neiges à la descente.

À chacun sa trace, à chacun son ski !

UN CONCENTRÉ DE TECHNOLOGIE ET D’INGÉNIOSITÉ POUR ALLER CHERCHER LES PODIUMS

LE M-PIERRA MENTA ET LE M-GRAND MONT, POUR COURIR VERS LES SOMMETS

Partenaire de la FFME depuis plus de 20 ans et de la Pierra Menta depuis plus de 30 ans, Dynastar a équipé quelques grands noms du ski alpinisme et connait parfaitement les exigences de la pratique. Ski référence en la matière le M-Pierra Menta est un concentré de technologie et d’ingéniosité pour aller chercher les podiums. Avec un noyau ultra light en Dynacell, un matériau issu de l’industrie aérospatiale, le M-Pierra Menta affiche 710 grammes sur la balance en 160 cm. Pour s’envoler vers les sommets ou pour travailler son cardio en station, le M-Pierra Menta promet des sorties intenses, toute en légèreté… En restant dans l’univers du ski alpinisme et dans le thème de la légèreté, Le M-Grand-Mont, avec ses 1,25kg en taille 170, ses 82mm au patin et une belle surface portante, permettra aux amateurs de dénivelé positif d’enchaîner les montées, tout en se faisant plaisir à la descente.

M-PIERRA MENTA M-GRAND MONT

Tailles (cm) : 150 160 Patin (mm) : 65 65 Rayon (m) : 20 23 Poids (kg/Paire) : 1,32 1,42 Tailles (cm) : 154 162 170 178 Patin (mm) : 82 Rayon (m) : 16 18 20 22 Poids (kg/Paire) : 2,3 2,4 2,5 2,6

DES SKIS À LA FOIS LÉGERS, PUISSANTS, PRÉCIS ET SÉCURISANTS POUR ÉVOLUER SUR TOUS LES TERRAINS ET FAIRE SA PROPRE TRACE

LA GAMME M-VERTICAL, POUR S’ÉVADER VERS LES SOMMETS

Une gamme et trois skis pour toutes les envies ! La collection M-Vertical propose des skis polyvalents et offre un parfait compromis montée/descente pour des sorties hors des sentiers battus et des échappées à skis entre les sommets. Des skis à la fois légers, puissants, précis et sécurisants pour évoluer sur tous les terrains et faire sa propre trace. Pour les skieurs qui cherchent des sensations à la verticale, le M-Vertical 82, le M-Vertical 88 ou sa version F-Team, promodèle du spécialiste de la pente raide Vivian Bruchez, seront de parfaits partenaires pour partir à l’aventure ! Avec des lignes de cotes peu taillées pour un maximum de grip sous le pied, un champ droit et un léger rocker pour offrir une surface de contact optimal avec la neige, ces skis vous emmèneront partout ! Du vertige de la haute-montagne aux grandes traversées à ski, la gamme M-Tour offre l’équilibre parfait entre poids, skiabilité et précision. M-VERTICAL

Tailles (cm) : 156 164 172 180 Patin (mm) : 88 Rayon (m) : 16 18 20 22 Poids (kg/Paire) : 2,1 2,2 2,3 2,4

LA GAMME M-TOUR, POUR PLONGER DANS LA DESCENTE

Une autre famille de skis s’invite cet hiver chez Dynastar, des skis de randonnée shapés pour la descente, avec notamment plus de largeurs au patin pour appréhender tous les terrains à la descente. Le M-Tour 86, idéal pour les skieurs débutants et intermédiaires, est un ski accessible, tolérant et sécurisant pour évoluer en douceur dans la pratique. Dans le même esprit, le M-Tour 90, avec son rocker plus prononcé, sera quant à lui, un acolyte toujours partant pour aller jouer dans les neiges plus profondes et des terrains backcountry. Et enfin, le grand frère, le M-Tour 99, à monter aussi bien avec des fixations légères que des fixations typées free-rando, lui, vous emmènera sans modération dans l’ivresse de la descente… M-TOUR

Tailles (cm) : 157 167 177 185 Patin (mm) : 88 89 90 90 Rayon (m) : 12 15 18 20 Poids (kg/Paire) : 2,4 2,5 2,7 2,8

MADE IN EUROPE Imaginés à flanc de montagne et dessinés aux pieds des sommets, les skis de randonnée Dynastar sont le fruit d’un savoir-faire de longue date et sont conçus entre la Haute-Savoie, l’Isère et la Catalogne selon les modèles. Pour une précision de pointe, les modèles F-Team sont finalisés à l’atelier course de Sallanches ; du sur-mesure made in Dynastar !

DYNASTAR

www.dynastar.com

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