ESCAPE MAGAZINE n°69

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ÉTÉ 2019 / NUMÉRO 69

E X P L O R AT I O N I D R O N E S D E C O U L E U R S I S A N S L E S G A R Ç O N S R O A D T O N O W H E R E I E V E I L D E S S E N S I V I A L E R O F A N I M AT O S I C O N S E I L S



ESCAPE # 69

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© LAURENT MOLITOR

00 PART I • DÉVORER P. 8

FOCUS I Sahara’, le livre • Par Laurent Boiveau

P. 12

FOCUS II Vivalavida • Par Tito Tomasi

P. 16

CHRONIQUES SANTÉ P. 16 — Yoga, à tester cet été P. 22 — Récupération par la compression P. 24 — Alimentation pré Trail

P. 26 ÉQUIPEMENT

P. 26 — Chaussures • Trail Running

P. 32 — Sacs • Hydratation

P. 36 — Daypacks • Minimalistes

P. 40 AVENTURES DE PROXIMITÉ

PART II • EXPLORER P. 62

P. 64

EXPLORER Partir sans assistance ÉQUIPEMENT

P. 64 — Son sac et sa maison sur le dos

P. 76

TROISIÈME ŒIL Une vision à explorer

P. 86

P. 70 — Dormir dans un cinq mille étoiles

ÉQUIPEMENT

P. 86 — Chaussures • Pour aller plus loin P. 90 — Textile • Chasse au PFC

P. 96 — Textile • Gaffe aux micro-plastiques

PART III • PÉDALER

P. 40 — Via les Dolomite P. 44 — Via l’Autriche P. 50 — Via la France

P. 102 ESPRIT DES MARQUES Maloja, l’appel de la forêt

P. 52

AVENTURES SANS GARÇONS Fillesnambules en plein désert

P. 104 E-BIKE CONCEPT La E-Bike Rando par Scott

Photo de couverture Exploration d’une nouvelle route pour la traversée du Népal. Par Laurent Boiveau.

P. 106 ROAD TO NOWHERE Bikepacking au cœur de Cuba


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SOMMAIRE

M AT É R I E L

© DAN PATITUCCI / BLACK DIAMOND

TRAIL RUNNING

P

26

P

86

ÉQUIPEMENT

© DAN STRUTHERS / MERRELL

MARCHER PLUS LOIN


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SOMMAIRE

EXPLORER

© NEJC ROSER / FERRINO

DORMIR DANS UN 5000 ÉTOILES

MATOS SÉCURITÉ

P

Tais-toi et creuse…

62

B I K E PAC K I N G

© MIKE STEEGMANS

ROAD TO NOWHERE

p

106


ESCAPE # 69

8

DIRECTEUR DE LA RÉDACTION Claude Borrani claude@cosy-editions.com RÉDACTEUR EN CHEF Laurent Molitor laurent@cosy-editions CONTRIBUTEURS Chloe Roux-Mollard, Fanny Tournay, Sylvain Chneider, Maxime Colombel, Stef Balbo, Stef Grand, Emilie Zucchi, Laurent Boiveau, Mike Steegmans, Sonia Roussin, Stef Vaillant, Dom Maillot, Fred Avrilliers, Anaïs Couret

© GRANT RITCHIE

ILLUSTRATIONS Rainbow Designs / Jakob Vogel : Iconnic / Edwin PM / NauraIcon / Chanut is Industries / www.mindgraphy.com / Humantech / Susannanova from the Noun Project DIRECTION ARTISTIQUE / MAQUETTE Sonia Roussin sonia.roussin@gmail.com

« L’inclusion du sport dans la mode n’est plus simplement une tendance, c’est une nécessité pour de nombreuses marques de mode, qu’elles soient issues de la fast fashion ou du luxe. 2020 sera l’incarnation ultime de l’amour entre sport et mode ». Pascal Monfort, fondateur du cabinet d'études REC trendsmarketing, conférence ‘Sport&Tech’ au salon Première Vision.

LE JUSTE POIDS

Comment s’y retrouver dans la foison de nouveautés, parmi les nouvelles vraies fausses tendances ou encore les multi segmentations proposées chaque saison par les fabricants ? Entre l’empreinte toujours plus marquante de l’athleisure, de “l’athluxury” même cette année, fusion d’athletic et de luxury, alliée à la prise de main de l’urbain sur les futures évolutions de l’Outdoor ; la révolution de l’ultralight qui change la donne dans sa façon de s’équiper en montagne ; et dernièrement l’évolution enfin entamée vers du matos outdoor durable avec l’arrivée de nouvelles matières plus ‘vertes’… Le matériel évolue comme jamais en ce moment. Ultralight ET durable ? Il n’y a pas comme un truc qui gratte là ?! Tout le défi dans la conception d’un vêtement minimaliste (ou d’une tente, une paire de chaussures, un sac à dos…) n’est pas de faire le plus léger possible : c’est facile. Le challenge est d’atteindre ce graal de tout concepteur : le juste poids. Celui que l’on atteint en en enlevant tout ce qui peut être sacrifié sans rien perdre côté performance, pour ne conserver que la quintessence. Auquel il convient désormais d’ajouter le poids écologique, à réduire lui aussi autant que possible. Deux axes majeurs de développement dans les années qui viennent. Ultra léger et éco conçu. Pour le poids superflu, dans la plupart du matériel, la messe est dite. Quel que soit le niveau de pratique, le matos light, une fois qu’on y a goûté, on ne revient plus en arrière. Eco conçu… la messe est en cours ! Puisqu’aujourd’hui on trouve plus facilement du matos moins impactant pour la planète, pourquoi scier la branche sur laquelle on court en continuant à acheter des produits qui détruisent la planète et notre santé ? Gagner du poids, c’est gagner de l’énergie. Atteindre le juste poids, c’est trouver l’équilibre entre légèreté, confort et durabilité, le tout en pesant au minimum sur notre planète. Tout le défi des concepteurs dans les années qui viennent est là. L’Outdoor est à la barre, et les valeurs qu’il véhicule sont aujourd’hui prescriptrices de tendances. Tant mieux : à nous, les pratiquants de sports en pleine nature, de montrer le bon chemin ! Laurent Molitor.

PUBLICITÉ Directeur du service commercial et développement Kamel Beghidja kamel@cosy-editions.com CHEF DE PUBLICITÉ Fanny Marguet fanny@cosy-editions.com Olivia Gontharet olivia@cosy-editions.com ADMINISTRATION ET RELATIONS CLIENTS Laurence Rémy laurence@cosy-editions.com Dépôt Légal : à parution Toute reproduction ou représentation intégrale ou partielle par quelque procédé que ce soit des pages publiées dans le présent magazine faites sans l’autorisation de l’éditeur est illicite et constitue une contrefaçon. Seules sont autorisées, d’une part, les reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective, et d’autre part, les courtes citations justifiées par le caractère scientifique ou d’information de l’oeuvre dans laquelle elles sont incorporées. (art. L.122-4, L.122-5 et L.335-2 du Code de propriété intellectuelle).



FOCUS I BONNES FEUILLES

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SAHARA

‫ىربكلا ءارحصلا‬ TEXTE ET PHOTOS LAURENT BOIVEAU

« Ce livre ? Un voyage visuel pour propulser le lecteur au cœur du Sahara. Sahara où je m’étais intégralement plongé… »


FOCUS I BONNES FEUILLES

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Ci-dessous : Hoggar, Algérie. Si l’image d’Épinal est dans tous les esprits, le Sahara n’est pas que sable. Les dunes n’en constituent que 18% ; il y a donc 82% ‘d’autre chose’... Montagnes, roches, regs... Des grés au basalte en passant par le granit, les massifs rocheux du Sahara sont d’une grande diversité esthétique. Les necks du Hoggar rivalisent avec les labyrinthes du Tchad. Les tassilis des Ajjer viennent compléter la rudesse du massif de l’Aïr. Tous ont un point commun : la présence humaine. En dehors de quelques oasis perdues au c ur du Sahara, c’est dans ces régions montagneuses que l’on trouve les seuls réservoirs d’eau pérennes, et où l’on part à la rencontre de la présence humaine, actuelle ou passée.

À gauche : Labyrinthe de dunes de la Tadrart, Algérie. Barkhane, dune isolée, reg… Peu importe la structure ou la forme. L’essentiel est de pouvoir en fouler les pentes. Et pourtant, ces étendues ne sont pas l’habitat du nomade, mais des zones à éviter ou de simples régions à contourner. Pour les étrangers que nous sommes, c’est un paysage bien souvent fantasmé, alors que pour les éleveurs, c’est au contraire l’un des principaux dangers du Désert.

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fois la superficie de la France, 9 millions de km2 d’un milieu considéré comme hostile. « Je n’ai jamais cherché à comprendre mes motivations ». Mais le désert attire, appelle Laurent depuis toujours. « Après 16 saisons passées à sillonner une bonne partie de cette terre aride qui s’étend de l’Atlantique à la mer Rouge, il est devenu aujourd’hui plus compliqué d’y voyager. La complexité géopolitique de ces dernières années interdit bien des régions. Son sous-sol riche attise de nombreux appétits. Une manne bien souvent contrôlée par des compagnies étrangères, tandis que l’agriculture et l’élevage demeurent fragiles. Les conflits se font plus nombreux, transformant le ‘Grand Désert’ en un immense territoire de chaos et de troubles. Les grandes caravanes ont disparu. Les déplacements transfrontaliers se font plus difficiles. La majeure partie du Sahara se soustrait donc à nos pas réguliers sur un sol sableux, n’est plus autorisée pour d’inoubliables méharées, et il ne nous est plus permis de rejoindre … villes et oasis mythiques à bord de 4x4 hors d’âge… »


FOCUS I BONNES FEUILLES

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Ci-dessus : Région d’Ounianga, Tchad. Habitats précaires devant l’avancée du sable. La désertification semble inexorable. Mais ce ne sont pas les dunes qui avancent. La désertification est à la base un phénomène localisé, qui, amplifié par le réchauffement climatique, peut rapidement progresser, mais sans rapport avec le Sahara. Le plus souvent, elle est liée au surpâturage et à la coupe de végétaux, libérant le sable qui se trouvait jusqu’alors emprisonné dans le sol.

« L’appel du Sahara reste inéluctablement ancré dans les esprits de tous celles et ceux qui ont goûté au moins une fois à un bivouac improvisé. Le plus grand des déserts ne laisse pas insensible. Sans chercher à me noyer dans une quête d’absolu que seul le vide aurait pu étancher, c’est avec les chameliers que j’ai passé le plus clair de mon temps. J’ai essayé de comprendre leur besoin viscéral de continuer à vivre dans ce milieu qui semble si hostile, au lieu de glisser doucement vers un modernisme plus rassurant. La vie, même au Sahara, est faite d’espoir. Espoir d’y retourner, espoir de retrouver nos amis Touaregs, Toubous, Maures et autres Sahraouis, pour à nouveau parcourir ces espaces qui semblent vides, impliquant une certaine forme de solitude, tout en exigeant une grande solidarité. » •

SAHARA. 29 euros aux Éditions Clémentine. Prochain livre de Laurent Boiveau à paraitre : la traversée à pied du Népal.



FOCUS I LAS AMERICAS

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ANOTHER BEST TRIP TEXTE ET PHOTOS TITO TOMASI

Viva la vida ! Vu comme ça devant mon ordi, en checkant les photos envoyées depuis San Luis Potosi, au cœur de l’Altiplano mexicain, je me dis qu’ils se sont bien trouvés ces deux là. Entre Tito Tomasi, qui entend bien profiter à fond de cette année sabbatique pour réaliser le ‘Best Trip’ dont il rêvait depuis longtemps, et la marque voironnaise dont le slogan n’est autre que ‘Another Best Day’ : ça ne pouvait que matcher. Voilà pour le petit renvoi d’ascenseur, fort justifié de part et d’autres, (auquel on n’oubliera pas d’associer les Jurassiens de la top marque de lunettes Julbo (qui équipe également en lunettes les testeurs du mag Escape). Donc, un peu grâce à Rossignol, Julbo, Fox et Urge ; et à pas mal de travail en amont pour mettre la somme nécessaire de côté, Tito est parti pour un an sur les single tracks des Amériques.


FOCUS I LAS AMERICAS

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TITO ? Traverser le Nicaragua de volcan en volcan ; explorer l’île de Santa Antao au Cap-Vert ; rallier Bali à Sumbawa, avec en cerise sur le gâteau la descente du volcan Rinjani jusqu’à la mer ; la Géorgie qui mérite le détour ; le Caucase, une révélation ; la traversée des Alpes françaises ou encore de l’Équateur sur les sentiers ; explorer le potentiel du Canada, ou encore tout récemment pour son 4° trip au Népal, la route des Annapurnas, via le Mustang et le Dhorpatan… Tito est un insatiable écumeur de sentiers, qui promène son Rossignol All Track Trail et sa planche à dessin de spot en spot. Car le rider du 06 (posé aujourd’hui à Annecy) n’a pas que le coup de pédale comme talent, il se débrouille plutôt pas mal de ses mains également. Il revendique même la peinture comme première de ses passions, à laquelle il lie désormais toutes les formes d’expressions modernes lui permettant d’immortaliser ses aventures. Dessin, écriture, photo, vidéo, autant de medias qui lui permettent de partager sur les réseaux ce qu’il vit au jour le jour.

De la Baja California et ses cactus aux Altiplanos et le Volcan du Nevado de Toluca, les meilleures Tracks mexicaines servent d’inspiration à Tito.

À gauche, San Ignacio, Altiplano mexicain. Au milieu des paysage de sierras l’impression d’être au bout du monde. De nombreuses pistes à explorer, partout des endroits rêvés pour le camping sauvage.

PAR MONTS & MERVEILLES « J’avais envie de m’immerger plus intensément dans le voyage, et de partager cela avec Charlotte, ma femme. Nous parlions de faire une année sur la route depuis longtemps, pour un ‘bike-surf trip’ ultime. Une chance extraordinaire de rider des spots incroyables et de voir des merveilles. » Enfin, pour l’instant, en ce début de mois de mai, Tito & Charlotte sont plutôt posés en plein Altiplano Potosi : « notre camion a une petite panne, nous sommes bloqués dans les montagnes mexicaines à San Luis Potosi ». Il y a pire comme région pour patienter quelques jours ! Dans tous les cas, le Mexique est au programme des deux mois à venir, avant de remonter jusqu’en Colombie-Britannique en suivant la côte du Pacifique. Objectif Rocheuses pour l’été, avant de redescendre sur la Californie, en écumant au passage tous les spots mythiques qui ont fait l’histoire du VTT.


FOCUS I LAS AMERICAS

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VIVELAVIE OK, l’histoire est sympa… Mais là où elle devient réellement intéressante, c’est quand on soulève le voile sur un projet pas comme les autres. « En 2016, nous avions œuvré pour un orphelinat à Katmandou avec notre petite assoce ‘Vivelavie’, que l’on a montée avec ma femme. À partir de 2018, nous avons décidé de nous orienter vers la protection de l’environnement, avec comme but de nous adresser en priorité aux enfants. Les générations futures sont une chance. Alors, pour ce trip ‘Las Americas’, en partenariat avec Urge et grâce à une plateforme de dons, nous avons édité 500 exemplaires de ‘Pablo y la Naturaleza’, un cahier de coloriage simple qui parle de la nature et du respect de l’environnement. Histoire d’apporter de l’information et de sensibiliser les enfants, en espérant un peu d’impact positif le long de notre route. »

« Nous n’avons pas d’espoirs démesurés. Mais si on arrive à ouvrir les yeux à quelques enfants sur l’environnement, on sera juste heureux » Tito & Charlotte

« On distribue la plupart des livres dans les écoles en passant dans des coins reculés et sensibles. L’accueil est super intéressant ! On est loin du cliché des enfants qui nous courent après en gazouillant. Mais quand on arrive à expliquer le projet, c’est avec compréhension que les adultes acceptent le carnet de coloriage, et les enfants au début n’y voient qu’un jeu. En discutant, rapidement, ils comprennent le message. Toujours des moments sympas, on improvise et on discute avec les classes. On a aussi eu des contacts avec des associations, certaines qui agissent pour l’environnement et d’autres pour l’éducation. C’est encore mieux, car leur relation forte avec les enfants permet des échanges encore plus constructifs sur le message et ses enjeux. Nous n’avons pas d’espoirs démesurés. Mais si on arrive à ouvrir les yeux à quelques enfants sur l’environnement, on sera juste heureux. Inutile de préciser que l’enjeu est important et que nous devons agir à tous les niveaux, petits ou grands. Notre voyage n’est pas un modèle, nous roulons et consommons, mais on essaie de limiter notre impact. Pas de sac plastique, acheter auprès des producteurs locaux, on essaie de limiter nos déchets et des les trier. Chaque fois qu’on le peut, on se fait une session de ramassage de déchets. Bords de route, campings sauvages et plages, on n’a pas de mal à trouver notre bonheur et remplir nos sacs poubelles ! »

Visite d’une école à La Ventana et distribution d’une centaine de cahiers. Super contact avec les enfants, trop contents. Merci à l’association ‘No Mas Basura’ pour leur aide !


FOCUS I LAS AMERICAS

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PARLONS VTT Un spot et un seul à retenir pour le VTT ? « Pas facile !! Mais je crois que ce serait le volcan Toluca. Cet endroit est super, depuis le bas des pentes jusqu’au sommet du volcan, partout il y a des sentiers à rouler et explorer. On a pu dormir avec le van à plus de 4000 mètres pour plusieurs nuits. Au-dessus de nos têtes triomphait le sommet à 4680 m, et la journée, on pouvait aller rouler autour des lacs de la lune et du soleil, au cœur du cratère, avant de regarder le coucher de soleil dans le calme de la montagne. Grandiose ! »

« Nous avons découvert l’un des pays les plus sales que j’ai pu voir. On ne s’y attendait pas, pas à ce point » Tito & Charlotte

Nous sommes tous les jours surpris par la beauté de ce pays immense. Le Mexique est un endroit magnifique et situé dans un endroit clef de la planète. Ses eaux sont des lieux de passages très importants pour les espèces migratoires, mais c’est aussi un pays, très peuplé, où les notions d’écologie ne sont

« On s’y attendait, mais on était loin d’imaginer

pas toujours prioritaires dans

ça. En passant la frontière mexicaine, on savait

l’éducation des enfants.

que l’on entrait dans un pays ‘en voie de développement’, une région pauvre et en pleine mutation. Mais nous avons aussi découvert l’un des pays les plus sales que j’ai pu voir. Toutes les plages, mais surtout les bords de route sont couverts de déchets. On ne s’y attendait pas, pas à ce point. En discutant avec des associations on a appris que la gestion des déchets au Mexique est comme souvent un problème qui mêle politique et corruption, ici sans doute plus qu’ailleurs. Mais même si les politiques sont fautifs, on ne peut pas dire que les locaux montrent l’exemple, la plupart déchargent. Par manque d’éducation sans doute. Alors, même si notre BD ‘Pablo y la Naturaleza’ n’est qu’une goutte d’eau dans cet océan de plastique, on se dit que c’est quand même un bon début : commencer par éduquer un peu la génération du futur. »


CHRONIQUES

SPORT & SANTÉ

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À la recherche de l’équilibre

F

orce, souplesse, ténacité… Loin du cliché largement véhiculé de la ‘gym douce’, le yoga est une philosophie de vie puissante qui puise ses racines dans les montagnes indiennes. Traduit du sanskrit ‘jug’ qui signifie ‘relier’, cette discipline ancestrale vise à unir les opposés – le corps et l’esprit, le jour et la nuit, le soleil et la lune – à la recherche de l’équilibre. 3 étapes pour y parvenir. La maîtrise du souffle via les exercices respiratoires -PRANAYAMAS- occupe une place essentielle et rythme la réalisation des postures -ASANAS- permettant d’atteindre l’état de MÉDITATION. Les bienfaits sont multiples pour le corps et l’esprit. Véritable outil de connaissance de soi et de transformation, le yoga s’inscrit logiquement comme discipline complémentaire dans le cadre de l’hygiène de vie d’un sportif, dont l’organisme est mis à rude épreuve. Stimuler les capacités physiques et mentales tout en limitant les risques de blessure ; optimisation de la préparation et de la récupération : le yoga c’est ‘tout bénef’ pour le pratiquant de sport outdoor.

ASANAS ÉQUILIBRE ENTRE FORCE ET SOUPLESSE

Postures statiques ou dynamiques maintenues plus ou moins longtemps dont le but est d’harmoniser les énergies et permettre leur libre circulation. Commencer par prendre conscience de son corps, de ses possibilités comme de ses limites, pour ensuite identifier les déséquilibres et les corriger. Lors d’une séance, plusieurs étapes préparent à l’accomplissement de la posture ‘CŒUR’ du jour. Il est important de les respecter. Tout comme suite à l’accomplissement de chaque posture, il est essentiel de réaliser la contreposture correspondante, afin de ramener le corps à son équilibre et pouvoir bénéficier de tous les bienfaits de l’exercice. Chaque posture a des effets particuliers : apporter l’énergie, l’ouverture ou la fermeture de certaines parties du corps, amener à un état de relaxation et de détente ou encore dégager les voies respiratoires. Le corps est ainsi appréhendé dans sa globalité pour un travail harmonieux et complet. Un travail encore plus bénéfique chez les sportifs, qui ont tendance à toujours solliciter les mêmes muscles lors de leur pratique. FT.


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Mobilisation des articulations (tendons / ligaments)

Assouplissement Étirement Limite la mise en tension permanente d’une musculature ‘cristallisée’ dans certaines positions par la pratique sportive.

Amélioration de la posture et de l’équilibre

Les articulations, tendons et ligaments sont renforcés, plus enclins à supporter les chocs et les contraintes.

Une proprioception améliorée pour des mouvements plus précis : optimisation énergétique et diminution des risques de blessures.

Alignement du corps Limite les blessures et favorise la circulation de l’énergie.

Flexibilité des tendons Plus grandes amplitudes articulaires pour un répertoire gestuel plus vaste et des mouvements fluides.

Endurance muscu laire Meilleure résistance à la fatigue physique.

Le petit plus Étirement des tissus conjonctifs lorsque la posture est maintenue plus d’une minute. Tonification de la silhouette

Attention Le but n’est pas de réaliser la meilleure performance acrobatique mais d’être à l’écoute de son corps en respectant une progression. Toujours veiller à garder le dos bien droit, quitte à adapter la posture avec du matériel adéquat.

Amélioration de la circulation sanguine

Renforcement des muscles profonds : meilleur maintien du squelette pour un geste plus fluide, une dépense d’énergie moindre et une limitation du risque de blessure.

Régulation de la tension artérielle et meilleure adaptation cardio-vasculaire pour un meilleur état de forme général.

P R A N AY M A S

M É D I TAT I O N

APPRENDRE À MAÎTRISER SON SOUFFLE

S E FO R G E R U N M E N TA L D ’AC I E R

Exercices de respiration coordonnés aux mouvements. Les postures s’inscrivent dans le souffle dont la maitrise est l’un des fondements du yoga. Le souffle vital –PRANA- circule en chacun de nous. Le contrôler permet de répartir l’énergie dans le corps en fonction de ses besoins : se relaxer, se dynamiser, diminuer son stress, se concentrer… Les bénéfices sont plus qu’intéressants pour le sportif cherchant à optimiser ses performances.

Le contrôle de la respiration couplé au maintien des postures permet d’atteindre un état de pleine conscience, propice à la méditation. Le corps s’efface et on se laisse porter par le souffle. Développe l’aptitude à faire le vide mentalement, en restant ‘FOCUS’ sur l’instant présent. Intérêt pour le sportif : être à 100% de ses capacités physiques et mentales à l’instant T.

BÉNÉFICES • A M É L I O R AT I O N D E L’OX YG É N AT I O N

* Cerveau / contrôle optimal de toutes les actions et fonctions corporelles.

* Sang / Hausse de la production de globules rouges > amélioration VO2 Max et endurance

* Tissus / Meilleur fonctionnement des cellules pour transformer en énergie les nutriments issus de l’alimentation.

* Muscles / Plus d’énergie disponible pour gagner en puissance, en endurance et récupérer plus vite. Éviter crampes et autres ‘intoxications’.

• D É V E L O P P E M E N T D E S C A PA C I T É S R E S P I R AT O I R E S

* Amélioration VO2 Max et endurance

• M A I T R I S E D E L’ É N E R G I E E T D E S E S É M O T I O N S

* Gestion du stress améliorée et apaisement de l’esprit.

BÉNÉFICES A M É L I O R AT I O N D E L A C O N C E N T R AT I O N PLUS DE CALME ET DE SÉRÉNITÉ DÉVELOPPEMENT DE LA CONFIANCE E N S O I E T E N S E S C A PA C I T É S M E N TA L R E N F O R C É E T T É N A C I T É A U G M E N T É E


CHRONIQUES

SPORT & SANTÉ

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À vous de jouer ! Quelques techniques de respiration

SON UJJAYI, ‘victorieux’ en sanskrit est une respiration profonde et puissante. La régularité du souffle apporte bien-être, apaisement du rythme cardiaque, clarté et stabilité mentale. C’est la respiration yogique qui accompagne les ASANAS. Profonde, puissante et régulière, elle se fait uniquement par le nez. La bouche est fermée, le menton rentré et la nuque allongée. Un petit resserrement se fait sentir dans la gorge. Cette respiration fait un peu de bruit.

INSP Inspiration EXP Expiration Rétention pleine Après l’inspiration, poumons remplis d’air. Rétention vide Après l’expiration, poumons vides. N.B. Penser à contracter les muscles du périnée en rétention pleine

VILOMA UJJAYI Apport de vitalité

ANULOMA UJJAYI Lâcher prise et détente

INSP narine droite bouchée + longue rétention pleine EXP UJJAYI deux narines + petite rétention vide INSP narine gauche bouchée + longue rétention pleine EXP UJJAYI deux narines + petite rétention vide

INSP UJJAYI deux narines + petite rétention pleine EXP narine droite bouchée + longue rétention pleine INSP UJJAYI deux narines + petite rétention pleine EXP narine gauche bouchée + longue rétention pleine

1

2 3 fois

(18 respirations)

POSTURE CŒUR VIRABHADRASANA (ou la posture du guerrier en extension)

4 respirations de chaque côté

IN

EX

IN

EX

IN

EX

3

4 Repos

(16 respirations)

(si besoin)

La séance ‘Coup de Boost’ par Sonia Roussin,professeure de Viniyoga, redonne force, puissance et courage. À réaliser le matin au réveil pour faire le plein d’énergie ou juste avant une séance de sport.

5

4 fois

EX

IN

IN

EX

1. Dégager les voies respiratoires en ouvrant la cage thoracique, se centrer et stabiliser ses pensées. Posture de préparation, renforce l’endurance et l’équilibre. Les omoplates bien à plat et le menton légèrement rentré pour optimiser la circulation de l’énergie. Adaptation possible > placer quelque chose sous les talons pour aider à réaliser la position. Le dos doit rester droit.

2. La posture CŒUR / Celle du guerrier (Virabhadrâsana) > détermination et confiance. Étirement des hanches et des cuisses, renforcement membres inférieurs. 3. Observez un temps de repos si vous en ressentez le besoin après avoir pris la position du guerrier.

Pranayama Viloma Ujjayi (12 respirations)

4. Posture de récupération. 5. Un temps de ralaxation pour ramener au calme ou une respiration Viloma Ujjayi (pranayama) qui stimule et apporte une grande énergie.

DURÉE : 15 À 20 MINUTES POUR 54 RESPIRATIONS.



CHRONIQUES

SPORT & SANTÉ

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Quand le moment comme l’endroit s’y prêtent ! Les grimpeurs du team Vaude profitent de l’ambiance des montagnes corses pour

© RALF GANTZHORN / VAUDE

prendre de la hauteur…


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WELLNESS

SOIN DU CORPS E T D E L’ E S P R I T

L'

air pur des montagnes invite à travailler sa respiration et la relaxation. Plus encore l’été venu, le moment ou jamais pour s’initier au yoga. À bonne distance du tumulte de la ville, au cœur d’un environnement naturellement apaisant, le milieu montagnard offre un cadre propice à la découverte de cette discipline ancestrale. Yogis en devenir, vous avez le choix en station cet été ! Stages en immersion sur plusieurs jours ou pratique complémentaire à l’activité sportive, immersion dans l’un des nombreux festivals ou semaines à thèmes : s’éveiller à la conscience de soi pour canaliser au mieux l’énergie qui vous habite, c’est cet été !

ZEN'EVENTS 6ème édition Chamonix

MORZINE – AVORIAZ

Associant nature, développement personnel et yoga, Flora Richard vous guide lors d’une randonnée yoga-coaching personnalisée à Morzine. Les guides de Morzine-Avoriaz proposent une initiation à la marche afghane sur les sentiers de montagne cet été. Inspiration et expiration à parts égales, libre à chacun de trouver son rythme pour marcher harmonieusement. SERRE-CHEVALIER

Rando Zen Serre Chevalier. À la découverte de soi au sein des plus belles vallées des Hautes-Alpes, Rachel Bourg vous propose d’allier marche en pleine nature, hatha yoga et méditation. Idéal pour se ressourcer le temps d’une journée ou lors d’un stage retraite de plusieurs jours. randozen-serre-chevalier.com.

P AY S D E S É C R I N S Vallouise.

Gymnastique traditionnelle chinoise, le Qigong allie maîtrise du souffle, mouvements lents et concentration. Idéal pour développer son calme intérieur et se reconnecter à la nature. Stage en extérieur proposé à Vallouise par l’école de SHIATSU et d’arts énergétiques « l’Esprit Tao ». Tous les matins du 31 Juillet au 03 Août. Hameau de Bouchier, Briançon.

Marcher, respirer, contempler… L’équilibre parfait entre yoga et randonnée le temps d’un séjour au cœur du massif des Écrins et Briançonnais, dans le sillage d’Elisabeth et Joël Paul. Initiation à la méditation et soirée astronomie au gîte-refuge ‘Le Pas du Loup’. 30 Juin au 05 Juillet. L’Argentière-la-Bessée

Véritable havre de paix à la lisière du village, le Nalanda, centre de yoga et d’ayurvéda, propose différentes cures ayurvédiques alliant massage, alimentation végétarienne et biologique, hatha yoga, yoga nidra, méditation, exercices respiratoires et balades en pleine nature. Médecine traditionnelle indienne, l’ayurveda conçoit l’individu dans sa globalité et vise l’équilibre du corps et de l’esprit.

Yoga Festival

COURCHEVEL

— 5 au 7 juillet

Pause bien-être au milieu des montagnes, le stage Moutain Therapy combine yoga, méditation, paddle et dîners préparés par une thérapeute ayurvédique. « Une semaine pour se recentrer et découvrir les plus jolis panoramas de Courchevel » avec NamasTrip et Manalaya.

Pionnier en la matière, ce festival rassemble des professeurs venus du monde entier pour le plus grand bonheur des yogis débutants ou confirmés. Quinzaine ‘Zen Altitude’ à Méribel

THORENS-GLIERES

— 6 au 19 juillet

Du plateau des Glières aux jardins d’Aviernoz, l’on part à la rencontre des pratiques ancestrales asiatiques avec Bernadette Pierrad. Un weekend pour s’initier en toute sérénité au Qigong, la méditation Neigong et la calligraphie chinoise. Détente, souplesse et maîtrise respiratoire au programme.

Yoga, massages en terrasse, danses du monde et balades contemplatives : tout pour atteindre des sommets dans l’art de se relaxer. 2ème édition La Clusaz Yoga Festival — 19 au 21 juillet

COMBLOUX

A vous de zapper !

Laissez-vous tenter par un moment de détente en plein air avant de plonger dans les eaux naturelles du plan d’eau biotope. Au choix : yoga, pilates, stretching, Qigong et méditation.

Des ateliers bien-être à l’accro-yoga, en passant par la cuisine ayurvédique et le yoga paddle. 1ère édition Avoriaz Yoga Festival — 26 au 28 juillet ‘Tradition & Nuances’, thème de cette 1ère édition. Rando-yoga, réflexologie, danses du monde, massages et autres

animations au programme.


CHRONIQUES

SPORT & SANTÉ

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COMPRESSION OU CONTENTION ? PAR STÉFANE GRAND

Consultant en Santé Globale / Nutritionniste sportif. Enseignant Ufr Staps Lyon1, FormaSPORT, IFSI Chambéry

Sans oublier LA question corollaire : effets avérés sur la performance sportive ou effet de mode ? Ce que nous savons appartient à l’histoire. De tous temps, les ‘sportifs’, lutteurs, combattants des jeux du cirque, guerriers romains ou grecs, nouaient leurs sandales dans le sens d’une contention dégressive de la partie distale à la partie proximale des jambes.

D

e là, il n’y a qu’un pas, qui permettrait de favoriser l’amélioration des performance ! Un pas de géant même, favorisé par la découverte du... nylon ! Fibre élastique, colorable, étirable à volonté, facile à mettre en forme. Du pain béni pour les marques telles que BV Sport ou Sigvaris, fabricants européens, voire Compressport Outre-Atlantique, dont les origines se trouvent évidemment dans la recherche médicale sur les insuffisances veineuses. Alors oui, il existe aujourd’hui de très nombreuses études cliniques et non scientifiques sur la compression des membres inférieurs et son action sur les troubles tromboemboliques. Bon, en même temps, à l’image de l’industrie pharmaceutique, les fabricants sont juge et partie puisqu’ils financent eux-mêmes ces dites études.

Ce qu’il faut avant tout savoir C’est le degré de compression nécessaire pour un effet thérapeutique reconnu. Et là, tous les résultats sont formels : en dessous de 20 mm Hg soit 30 g au cm2 : il n’y a aucun effet circulatoire, aérobie ou même lactique avéré… Au-dessus de 26 mm Hg il y aurait même un effet dit nocebo (contreproductif). Quid des organes soumis à différentes compressions. Puisque l’on sait qu’un coureur va soumettre une pression intraveineuse de plus de 110 mm Hg dans ses jambes lors de son effort sportif. Alors même qu’en position allongée, cette

pression tombe à 15 mm Hg. Qu’en est-il alors des effets de ‘compression’ des membres supérieurs, du tronc, du bassin proposés par les différentes gammes ? Personne ne saurait réellement le dire… Si ce n’est que l’aspect même de ces vêtements très près du corps renseigne sur le dit état de forme, galbé, sculptural, prêt à combattre : rien à redire sur l’effet placebo ! La compression, qui est en fait une contention, joue un réel effet placebo, dont nous connaissons aujourd’hui l’importance dans l’environnement sportif. L’aspect psychologique est essentiel à la victoire. Et quand je parle de victoire, pour beaucoup de sportifs occasionnels et réguliers, je pense à celles effectuées sur soi-même, sur la pression du quotidien, sur les limites que notre société nous impose continuellement… Porter du Under Armor, du Compressport, ou tout autre marque, ne seraitce pas intégrer un peu plus le monde de ceux qui courent tout là-haut, dans le top ? Ne soyons pas plus royalistes que le Roi, admettons plusieurs aspects irréfutables à ces vêtements, qui aujourd’hui rivalisent tous d’inventivité et qui au-delà même de leur effet de contention pseudo compressive, offrent une protection solaire, des multi fibres respirantes aux endroits stratégiques, voire même... des nano particules dont les effets non prouvés scientifiquement doivent accompagner le sportif toujours plus loin vers sa performance.


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La compression joue un réel effet placebo, essentiel à la victoire. L A P R E U V E PA R 3 ?

POST RECUP FACILE

Si l’action vasculaire n’est pas scientifiquement prouvée, il y a néanmoins trois phénomènes que relatent les sportifs.

En bref, si l’on voulait parfaire la récupération posteffort et se retrouver la semaine suivante comme neuf, il serait intéressant de combiner plusieurs techniques peu onéreuses.

Diminution de l’état de fatigue pendant leurs efforts longs. La raison est à priori assez simple. Les muscles enserrés dans une gaine artificielle sont contenus. Ils perdent moins d’énergie cinétique, les mouvements parasites sont donc limités. Il en ressort qu’ils sont moins traumatisés par les effets de ballotements (encrassement musculaire probablement diminué, mais pas d’étude là-dessus).

1

2 Effet potentiel d’amélioration de la proprioception, lié à la limitation d’amplitude des mouvements sur terrains variables. Encore faudrait-il que les vêtements compressifs soient neufs (compression préservée) et qu’ils soient taillés aux mensurations du sportif. Et que les bas portés dont la ‘compression’ graduelle du proximal au distal aillent du haut du mollet jusqu’au bout des orteils. C’est-à-dire que les manchons dits de compression ne peuvent pas limiter les erreurs proprioceptives, ni même les chaussettes. Et je ne vous parle pas des manchons de bras… Courir fait mal ! Et là, c’est scientifiquement prouvé. Combien d’entre nous ont vécu un retour au travail le lundi en maudissant cet effort inconsidéré développé pour être finisher ? A ceux-là, je proposerais volontiers de porter à l’issue de leurs compétitions ou de leurs entrainements intensifs, des vêtements dits de compression tout au long de la nuit suivante. On remarque chez la plupart des coureurs ayant effectué une compression post traumatique de nuit un effet de récupération accéléré. Voir même pour ceux dont l’effort se répercute sur plusieurs journées d’affilée, améliorer cette récupération nocturne pourrait générer un réel bénéfice dans les résultats.

3

• Boire 1,5 à 2 fois le poids perdu (penser à se peser avant bien entendu !) une eau, enrichie en bicarbonate alimentaire (6 g / l) ou gazeuse (faiblement minéralisée) dans les 12 h qui suivent l’effort.

• Ne pas surcharger votre organisme trop brutalement avec une nourriture inappropriée ou trop protéino – sucrée.

• Dès que rentré à la maison, prendre un bain glacé (avec des glaçons si possible), sinon plonger son corps dans l’eau froide.

• Dès la sortie du bain, enfiler la totale, bas de compression, manchons, collant, et haut. Bref le corps entier peut être comprimé, vous l’aurez compris. Et les porter toute la nuit… Vous voilà comme neuf, redevenus vous-mêmes et non plus une crampe ambulante ! Surtout, restez tel que vous aimez être, faites-vous plaisir, un peu de matériel ne nuit qu’au porte-monnaie et fait toujours du bien au moral.

Références : sci-sports.com et lamedecinedusport.com Merci à BV Sport pour les tests produits.


CHRONIQUES

SPORT & SANTÉ

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ALIMENTATION TRAIL

TRAIL DE NUIT PAR STÉFANE GRAND

Consultant en Santé Globale / Nutritionniste sportif. Enseignant Ufr Staps Lyon1, FormaSPORT, IFSI Chambéry

OK

Vos premiers trails sont derrière vous, il est temps de passer à l’étape suivante : le trail nocturne ! Et plus encore que pour un trail ‘normal’, avec un départ vers 22 heures, l’alimentation avant course reste le plus difficile à gérer pour un traileur amateur, sans coach-nutritionniste-préparateur physique pour le guider. Notre ‘Consultant en ‘Santé Globale’, Stef Grand, nous livre ses conseils et recettes pour être prêt le jour J ou plutôt la Nuit N ! Préparation pour un trail de 80 km, Testé & Validé par l’Ultra Traileur Fabien Antolinos.

LA VEILLE AU SOIR UNE SOUPE ET AU LIT ! Un repas riche en protéines d’origine végétale ou marine, riches en acides gras polyinsaturés et en glucides complexes, facile… Rien de tel que de se préparer une bonne soupe de légumes potironpommes de terre ! Dans cette dernière vous ajouterez des épices ‘chaudes’ type poivre noir, curcuma, gingembre, sel et enfin un peu de crème fraiche ‘vegy’. Vous pouvez ajouter la consommation de deux sardines en boîte ou une assiette mixant riz (2/3) et lentilles corail (1/3), additionnée de deux cuillères à soupe d’huile vierge de colza. En dessert, une purée de fruit à la cannelle, ou un riz au lait végétal (sinon au lait de vache). Une tisane calmante, voir sédative en fin de repas. Cela vous aidera à passer une nuit à peu près calme (camomille, tilleul, aubépine, valériane, passiflore, mélisse).

LE JOUR J KHÔPIEUX ! Petit déjeuner : copieux, protéines en grande quantité. • 3 œufs, à la coque, brouillés ou en omelette. • 3 tartines de pain de petit épeautre ou ‘Pain des Fleurs’ sans gluten, tartinées de purée d’amandes blanches ou de “chocolade“ si vous êtes accros au sucré. • 1 tranche de blanc de poulet ou de dinde avec 10 g de beurre. • 1 verre de 125 ml de jus d’extraction frais de carotte. • 1 mug de 250 ml de thé vert à boire dans l’heure qui suit.

Repas de midi : Entrée, Plat, Dessert • 1 plat de légumes cuits vapeur ou de légumes lacto-fermentés (type choux de la choucroute) en salade, ou un potage assaisonné d’huile végétale. • 1 plat de résistance avec une viande blanche ou un poisson + 1 pomme de terre douce + haricots cuits à l’eau.

• 1 purée de fruit en dessert.

Collation : du bon Gras et du bon Sucre • 1 laitage de brebis + 2 à 3 carrés de chocolat noir (75% mini) + 1 bonne poignée de noix de cajou

Repas du soir : enrichi • 1 soupe enrichie de farine de Khô Khô (ou de maïs ou de petit épeautre) + 2 à 3 cuillères à soupe d’huile végétale. • 1 aiguillette de poulet cuite à cœur. Si vous voulez zapper la soupe, ajoutez à votre aiguillette de poulet une patate douce de taille moyenne cuite à l’eau • 1 purée de fruit à la cannelle. • 1 tisane calmante, anti spasmodique (camomille, tilleul, mélisse).

Collation : La der, à 22h • 1 à 2 bananes mûres + 2 carrés de chocolat noir + thé sucré si besoin

EN COURSE BOISSONS CHAUDES Conservez toujours une hydratation adéquate sans sensation de gène au niveau de l’estomac. Consommez uniquement des liquides chauds ou a minima à température tempérée (10 à 15°c, jamais glacée sinon risque désagrément digestif) ; et en petites quantités. Ne pas se sur-hydrater, ce qui entrainerait une baisse de la concentration du sodium sanguin. Aux 20 premiers km, uniquement un ou deux bols de soupe chaude. Dès la première heure et demie de course passée : mangez 1 carré sucré ou salé toutes les ½ h. Si sensation de fondre en bouche => hydratation OK. Buvez chaud dès que possible, tous les 20 km à peu près, les ravitos sont là pour ça ! Le moment de manger salé + sucré en mâchant très longtemps. Dernier quart de la course Période la plus compliquée, ne pas forcer la digestion, mais surveiller votre état de forme, les sensations digestives. La dimension mentale sera alors prépondérante.



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TRAIL RUNNING

TRAIL RUNNING I TENDANCES

Malaisie. Après une ascension nocturne du mont Kinabalu (4 095 m), Ruth Croft et Martin Gaffuri, du Team Scott Running, attaquent aux premières lueurs du jour la descente du plus haut sommet de

© LLOYD BELCHER / SCOTT

l’ile de Bornéo.

À LA POINTE DE

LA TENDANCE

Les chaussures de trail ou LA catégorie qui affiche la plus belle croissance du secteur. Les marques surfent sur la tendance urbaine de l’outdoor – ou inversement-, comme en témoigne la multiplication des trails urbains – et en profitent pour proposer de plus en plus de modèles spécialisés. En attendant une version ‘Spécial Montée des Marches de la Tour Eiffel’, cet été, les fabricants de footwear mettent donc l’accent sur le trail running, avec foison de nouveautés se voulant plus ‘jeunes et dynamiques’ que jamais. Nombreux sont désormais les consommateurs qui arborent fièrement leurs chaussures d’approche ou de trail running dans n’importe lequel de leurs temps libres. Look et couleurs deviennent alors parfois les premiers critères de choix, pour afficher clairement au cœur de la ville son appartenance à l’univers outdoor et aux valeurs qu’il véhicule. Le sport de plein air est aujourd’hui plus que tendance : il influence les modes, la mode même. Aujourd’hui, un Français sur cinq s’habille en vêtements sportifs, et différentes études ont clairement montré l’importance de la fusion actuelle entre deux mondes, Mode et Outdoor, pour le développement futur du secteur. Lors de la dernière Fashion Week parisienne, après les baskets début des années 2000, ce sont les chaussures de trail,

voire de trek, qui côtoyaient les escarpins sur quelques podiums. Le trail déferle sur la ville et les marques ne se sont pas trompées en ciblant ces nouveaux pratiquants pour la plupart citadins CSP+, tout un marché à conquérir qui augure un développement quasi exponentiel du secteur et une offre de plus en plus diversifiée dans les saisons qui viennent. Les marques 100% running ‘on road’ sont de plus en plus nombreuses à lancer des ‘capsules’ trail running voire même trekking, et inversement, quelques marques plus connues pour leur compétences dans l’univers du trek ou de la montagne, font une arrivée réussie dans le monde du running ‘off road’. Face à un segment en pleine diversification et expansion, les variantes proposées par les marques sont quasi infinies, et il est aujourd’hui facile de s’y perdre. ‘Trail Running’, Fast Hiking’, ‘Sky Running’, ’Alpine Running’, ‘Vertical Running’, Ultra Trail… L’essentiel reste de trouver ‘chaussure à son pied’ parmi ces différentes versions, combinant toutes légèreté, dynamisme, amorti, accroche et stabilité, mais à divers degrés selon le terrain et la discipline de prédilection.

LM.


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TRAIL RUNNING I ÉQUIPEMENT © BOA®

TRAIL RUNNING

ADIDAS

TERREX AGRAVIC BOA® poids drop

Trail Running 149,95 euros

285 g la ½ paire en 42 2/3 - 240 g la ½ paire Wn en 38,5

7 (22 mm / 15 mm)

Légère, rapide et stable. La semelle extérieure Continental™ en caoutchouc offre une excellente adhérence, tandis que l’énergie procurée par la technologie Boost permet d’affronter les trails de montagne les plus raides. Cette nouvelle version de la Terrex bénéficie des avantages du système Boa® Fit qui offre des micro-ajustements précis garantissant un maintien efficace et sûr, kilomètre après kilomètre. « Trop facile à chausser, super pratique et efficace en course », selon nos testeurs, « il assure un super enveloppement du pied et s’oublie complètement ». Et rien à redire niveau fiabilité, testé depuis 3 saisons sur d’autres modèles plus trekking : toujours la même efficacité et aucune pièce n’a lâché.

INOV-8

SCARPA

NEUTRON 2 WMN poids drop

Ultra trail 149,90 euros

275 g la ½ paire en 38 / 325 g en 42

ROCLITE 275 WOMEN® poids

275 g la ½ paire (Taille NC)

drop

8 (16mm / 8mm)

Trail Round 150 euros

6 (22 mm / 15 mm)

Modèle emblématique de la gamme Alpine Runnning, la Neutron 2 se destine au skyrunning et trail en montagne. L’insert de semelle TPU fonctionne à la fois comme système antitorsion et comme XRS (Extra ReboundSystem), ce qui augmente considérablement l’efficacité énergétique et la vitesse lors de la propulsion. La conception de la semelle intermédiaire de drop de 6mm permet un pas dynamique et un déroulé de pied efficace. Semelle Vibram® Megagrip. Grâce à sa légèreté, son rebond et à son design innovant, cette chaussure est parfaite en moyennes et longues distances pour un rythme de course rapide sur terrains techniques et escarpés, tout en restant très polyvalente en usage ‘regular’ sur n’importe quel chemin.

La ligne Roclite est la plus polyvalente de la marque, (endurance terrain dur et rocailleux, du trail sur sentiers aux sentiers alpins). La Roclite 275 est la plus légère et la plus rapide de la série, conçue pour bouger avec votre pied, vous permettant de vous adapter, de réagir et de vous agripper sur tous les terrains imprévisibles. Tige synthétique en mesh Codura / Adapterweb qui maintient l’avant-pied et garantit un ajustement sûr. Semelle intermédiaire «PowerFlow» (absorption des chocs et retour d’énergie 15% supérieurs à une semelle intermédiaire standard). Nouvelle semelle G Grip dopée au Graphène (matériau dérivé du graphite, très flexible et d’une résistance 200 fois supérieure à celle de l’acier). 50% plus résistante qu’une semelle classique, 50% plus flexible ; un meilleur grip et plus de légèreté, le tout avec plus de longévité.

MERRELL

THE NORTH FACE

ULTRA MT II

Trail running 130 euros

AGILTY PEAK FLEX 3 / Trail Allround 149,90 euros poids drop

poids drop

315 g la ½ paire en 42

6

286 g la ½ paire en 42

8

Chaussure technique, l’Ultra MT II offre une accroche à toute épreuve, idéale sur les terrains gras. Semelle antidérapante Vibram® Megagrip. Système de stabilisation avancé. Semelle intermédiaire EVA avec technologie ESS Snake Plate™ pour un retour d’énergie optimal, une protection renforcée à l’avant du pied + bon amorti au niveau du talon. Doublure du col FlashDry™ pour prévenir les ampoules et rester au sec. Évacuation de l’humidité grâce au tissu à séchage rapide pour plus de confort. Laçage autobloquant pour un ajustement rapide.

Merrell, c’est tout d’abord un ‘chaussant’, optimisé année après année et qui offre un confort reconnu dans l’univers du trekking. Bonne nouvelle pour les amateurs de trail, la marque a développé ce modèle de course et de trail, doté d’une forme anatomique avec une voûte plantaire profilée et un talon prononcé afin de soutenir confortablement la forme du pied et le mouvement. Semelle Vibram® Megaprip pour une utilisation fréquente en terrain humide. - Technologie FLEXconnect™ et semelle intermédiaire EVA flexible bidirectionnelle pour plus d’agilité et de stabilité sur les terrains accidentés. Talon Hyperlock™ pour plus de sécurité dans les descentes et les virages serrés.


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TRAIL RUNNING

TRAIL RUNNING I ÉQUIPEMENT

MERRELL

NOVA GTX poids drop

Trail Allround

140 euros

312 g la ½ paire en 42

Chaussure protectrice et durable pour courir avec d’avantage de rapidité et de connexion sur les sentiers de difficulté moyenne. Tige maille et TPU - Contrefort en TPU moulé Hyperlock™. Doublure en mesh respirant. Semelle intercalaire en EVA moulé par compression plus réactive pour augmenter le retour d’énergie et le confort. Semelle Vibram® MegaGrip® avec crampons adaptatifs 5 mm. SUR LE TERRAIN

Une chaussure sérieuse et confortable, super protectrice et bien polyvalente ! Elle allie un bon ressenti terrain par sa proximité au sol et le confort d’un amorti conséquent combiné avec une belle sensation de rebond. La semelle est cramponnée fin et uniforme. Le contact au sol est très linéaire, agréable et sécurisant. Le pied se pose à plat sans forcer ; idéal pour les descentes techniques. Le pied est bien tenu, le laçage classique mais efficace. Chaussure stable et sécurisante. LES + POUR QUI

poids drop

8

SCOTT

SUPERTRAC RC

Confort, semelle qui informe sur le terrain. Bandes réfléchissantes à l’arrière Traileur privilégiant le confort et la polyvalence Trail, randonnée, fast hiking / 3 saisons

250 g la ½ paire en 42,5 / 230 g en Wn 40

5 (22,5 mm / 17,5 mm)

Conçue pour les coureurs en trail et Skyrunning à la recherche de la meilleure traction sur terrains extrêmes et roches humides. Construction sans coutures ; tige légère et résistante permettant un ajustement sécurisé pour le soutien et la protection. Semelle à géométrie radiale pour une traction à 360° dont tous les mouvements latéraux, avec une gomme conçue pour l’accroche sur terrain humide. L’accent est mis sur l’amorti, plus important que sur d’autres chaussures de compétition trail, pour courir plus longtemps et être mieux protégé, tout en conservant une sensation de puissance et de légèreté. SUR LE TERRAIN

Légères, très légères ! Dynamiques, stables, près du sol et confortables : un sans faute. Tout est là pour les trails rapides sur distance moyenne. La protection n’est pas son point fort, mais difficile de lui reprocher si l’on considère qu’il s’agit bien d’une version Formule 1. Le grip de la semelle est irréprochable. La chaussure est stable, tolérante et permet de se lâcher sans crainte. Amorti satisfaisant, y compris sur les portions de route. Le drop est faible et pour certains coureurs, c’est essentiel. Belle réussite pour cette traileuse qui a fait l’unanimité dans l’équipe. LES + LES -

POUR QUI

VEETS

VELOCE XTR poids drop

Trail Moyenne Distance 149,95 euros

Drop faible, dynamisme, grip de la semelle La semelle intérieure qui se plie en deux à la sortie du pied (pas grave pour les testeurs qui mettent leurs semelles perso pour les tests) Traileurs très techniques, trail, fast hiking, été uniquement.

Trail Allround 139 euros

285 g la ½ paire en 42 / 257 g la ½ paire en 40

3 (22 / 23 / 19 mm)

Coté techno, VEETS a pour volonté d’aller au-delà du clivage entre chaussures traditionnelles et minimalistes. Le confort, l’amorti, le maintien d’une chaussure d’entrainement à géométrie classique, combinés au dynamisme, au contact proche du sol et à la posture d’une chaussure de compétition minimaliste. Stable et léger, la Veloce XTR est un modèle polyvalent pour amateurs de course nature sur sentiers peu techniques. Géométrie en 3 points adoucie et tige, en polyester recyclé Ecoveets, sur-reculée sur le bloc semelle favorisant une pose plus naturelle du pied. Maintien assuré par les bandes latérales Flexfilm. Coque talonnière moulée et toe box élargie pour un confort optimal. Intercalaire en Phylon V+ dernière génération. Bonne accroche avec semelle extérieure en caoutchouc naturel (70 %) et synthétique (30%).

FOCUS ECO

« Mes baskets ? 100% Pétrole ou presque, 100% fabriquées en Asie et qui ont déjà parcouru la moitié du globe sur un porte container... Dommage pour moi qui aime courir en forêt ! ». Partant de ce constat sans appel est né ce projet made in France : VEETS –VendÉE Technical Shoes – nouvelle marque qui se veut plus éco responsable. L’idée est simple : proposer des chaussures de qualité, incluant l’utilisation de matériaux recyclés ou naturels, en intégrant le maximum d’étapes de production en France, pour atteindre une fabrication 100% française d’ici 2022.


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TRAIL RUNNING I ÉQUIPEMENT

361°

TAROKO

poids drop

SUR LE TERRAIN

Allround 109 euros

305 g la ½ paire en 42,5 / 256 g la ½ paire Wn en 38

9 (21 mm / 12 mm)

Nouveau modèle trail, hybride, souple et dynamique, pour routes et sentiers. Top ajustement et réactivité optimale grâce à l’intégration de la semelle intermédiaire 361 Fitz Rite. Combinée à la technologie QU!FOAM pour un équilibre parfait entre amorti, confort et propulsion. Tige respirante et durable en maille supérieure tricotée offrant un bon maintien. Traction garantie par une semelle extérieure résistante avec crampons caoutchouc dessinés comme ceux d’un pneu.

361°

YUSHAN

poids drop

Trail Running 139 euros

348 g la ½ paire en 42,5 / 283 g la ½ paire Wn en 38

8 (20 mm / 12 mm)

LES + POUR QUI

Polyvalence, solidité Coureurs sur routes et sentiers / Trail été

SUR LE TERRAIN

Le modèle le plus orienté trail de la marque, sur lequel la stabilité a été clairement privilégiée ! Même si l’arrondi du talon favorise le dynamisme, ce n’est pas sa force. Le cramponnage est bien pensé, avec une double densité, les crampons semblent bien durables ; la semelle se «déforme» bien, et son grip est très bon. Le mesh utilisé est très solide ; contrepartie de cette protection, la chaleur et l’humidité s’évacuent moins facilement, ce sera plus sensible lors de sorties longues en conditions très humides ou très chaudes. LES + POUR QUI

Stabilité, souplesse Coureurs privilégiant la stabilité au dynamisme / Trail été

© STEF CANDÉ

Performance sur tous les terrains. Tige en mesh renforcée et technologie Fitz-Rite pour une très bonne tenue du pied. Propulsion et amorti assurés par la semelle intermédiaire QU!FOAM. Toe box renforcée et languette sans pression. Talon arrondi pour une meilleure efficacité de la marche. Protection sous l’avant-pied avec pare-pierres Stone Shiel et semelle extérieure avec motif de crampons exclusif pour une top accroche sur tous les sols, boueux, rocailleux et techniques.

Chaussure conçue pour une pratique mixte : la semelle est en effet construite sur une base route, mais dotée de crampons. L’idée est séduisante, d’autant que le trail se veut parfois urbain ! Plus solide d’aspect (à confirmer sur plus de durée) qu’une «routière», son mesh est très renforcé, épaissi même. Ce renforcement rend l’ensemble un poil rigide et peut générer pour certains une gêne sur la zone de pliure de l’avant-pied. Le confort est bon sans altérer le dynamisme. La flexibilité favorisée par le dessin de la semelle assure un bon contact avec les éléments lorsque l’on court «off road». Pour autant, le grip reste un peu insuffisant pour une vraie pratique trail, du moins sur les surfaces dures humides.

MILLET

LIGHT RUSH 149,95 euros poids drop

260 g la ½ paire en 43 2/3

6

Chaussures ultra légères pour la performance en trail running. La matière Matryx®, tissage de fils nylon et kevlar, apporte tenue de pied, haute résistance à la déformation et à l’abrasion et une top respirabilité. Le gainage PU hydrophobe du fil améliore l’évacuation d’humidité et accélère le séchage. Semelle Michelin® Reattiva, inspirée des pneus de VTT pour plus d’accroche latérale et offrant une excellente adhérence et adaptabilité sur différents sols.

TRAIL RUNNING

C’est l’une des tendances de l’été : de plus en plus de marques de running, telle 361° spécialiste chinois de la course ‘on road’, s’attaquent cet été à l’univers du trail. 2 nouveaux modèles chez 361°, un pour les ‘finishers’ et un autre plus polyvalent, pour ceux qui veulent abordent le trail avec une chaussure offroad hybride qui reste efficace sur bitume.


32 © BOONE RODRIGUEZ

TRAIL RUNNING

TRAIL RUNNING I ÉQUIPEMENT

DYNAFIT

FELINE UP PRO poids

COLUMBIA

MONTRAIL ROGUE FKT II poids drop

drop

Ultra trail 119,99 euros

265 g la ½ paire en 42

10 (18 mm / 8 mm)

Conçue pour le trail running et la randonnée en terrains techniques, la chaussure Rogue™ F.K.T. (“Fastest Known Time“, référence aux courses ‘sauvages’ au chrono sur des terrains naturels, en vogue aux USA) offre un amorti léger, une flexibilité et un support exceptionnels. TrailShield minimaliste co-moulé au médio-pied : protection et rigidité en phase de torsion + renfort imprimé en 3D amélioré sans coutures ni colle pour plus de légèreté et maintien. Nouvelle languette ultra légère. Semelle intercalaire FluidFoam sur toute la longueur : amorti exceptionnel. Crampons de 4,5 mm sur la semelle extérieure. SUR LE TERRAIN

Dès la prise en main, la sensation de légèreté s’impose ! Chaussées, le pied est bien enveloppé, grâce notamment au laçage homogène. Dès les premiers appuis, on sent que le confort a été un élément clé dans la conception de la chaussure. La souplesse des mousses utilisées assure un amorti très marqué. La contrepartie est une relative instabilité en arrière pied (attention aux torsions pour ceux qui attaquent du talon). Le drop plutôt prononcé renforce cette sensation. L’accroche est très bonne et la souplesse (toujours !) de la semelle permet un très bon contrôle de l’avant pied sur les aspérités (racines et autres). Si, pour la majorité des testeurs, avec quelques millimètres de plus en avant-pied (afin de réduire le drop) cette Rogue serait la «Pullman» longue distance, reste que les drops prononcés ont également leurs amateurs dans l’équipe. LES + POUR QUI

Confort, souplesse, amorti Coureurs longue distance privilégiant l’amorti / Trail été

230 g la ½ paire en 42

4

Conseillée pour la compétition uniquement, trail alpin de courte distance, terrains raides en particulier. Épaisseur réduite de la semelle Vibram® Megagrip en version Lite Base (gain de poids de 25%). Drop faible (4 mm) et semelle intermédiaire en EVA assurent haute précision, sensibilité et réactivité. Maintien ferme de l’avant-pied jusqu’au talon grâce au chaussant ‘Narrow Minimal Fit’ + version allégée du ‘Heel Preloader’ qui soutient les mouvements naturels du pied. SUR LE TERRAIN

En plein dans le programme, parfaite pour le vertical running et pour tous les mangeurs de dénivelé positif ! Un contact dynamique, légèreté et proximité avec le sol sont les premières sensations ressenties au contact de cette minimaliste ! Le serrage est homogène, le grip excellent (quelques zipettes sur l’asphalte humide, mais ce n’est pas là où on l’attend ses performances). Le pied est bien enveloppé, les aspérités du sol bien ressenties, ce qui procure un sentiment de sécurité, parfait pour se concentrer sur la performance. Une chaussure vraiment adaptée à tous les terrains trail. LES +

LES – POUR QUI

SALOMON

drop

FLYER poids drop

Ultra trail 119.95 euros

290 g la ½ paire (Taille 42)

Fast Hiking / Randonnées rapides d’un jour sur terrain mixte. La nouvelle Flyer est sans membrane pour une légèreté maximale et une respirabilité optimale par temps chaud. Tige polyester et PU (matériaux légers) ; semelle Asolo-Vibram® A-Sport super adhérente même en terrain humide. Grande souplesse et top confort. SUR LE TERRAIN

La très bonne surprise de ce test trail ! D’un drop raisonnable, elle présente toutes les qualités d’une chaussure idéale pour le trail longue distance et l’Ultra. Enfin une chaussure qui s’adapte au pied et non l’inverse ! Le serrage est très homogène, la semelle épouse parfaitement les contraintes imposées par la mécanique du pied et de la proprioception. Le grip de la semelle est excellent, le poids très contenu, le talon bien enveloppé, les malléoles parfaitement contournées... Très stable, les testeurs ne lui trouvent aucun défaut ! POUR QUI

Alpine Running 130 euros

330 g la ½ paire en 42,5 / 280 g la ½ paire en 38,5

10

5ème version pour la Speed Cross, avec plus d’accroche, de confort et de stabilité. Nouvelle semelle Contagrip pour une adhérence optimale sur tous les terrains. La coque au niveau du talon garantit une attaque précise du pied et une grande stabilité. Technologie SENSIFIT : la chaussure s’ajuste parfaitement au pied pour une grande liberté de mouvement et un dynamisme renforcé. Tige un peu plus haute et entièrement soudée. SUR LE TERRAIN

NC

LES +

Légèreté, dynamisme, sécurisante Chaussage difficile pour les forts cous-de pied Tous coureurs sur courtes à moyennes distances, voire longues distances pour coureurs légers et / ou expérimentés. Trail, fast hiking / été uniquement.

SPEED CROSS 5 poids

ASOLO

Alpine Running 185 euros

Tout… un vrai Best Of ! Coureurs longue distance / Trail – Ultra Trail été

« Une Formule 1 à piloter les pieds bien “réveillés“ ! » Le ton est donné : pas polyvalente pour deux sous cette nouvelle Speedcross, est très exclusive. Si son look austère et «pataud», notamment l’arrière du talon évoquant un peu un sabot en plastique, n’incite pas forcément à les enfiler pour partir courir, la sensation de confort immédiat a surpris les testeurs. Au fil des sorties, tous ont été enchantés par son gros amorti. Quel que soit le terrain, le grip de la nouvelle semelle est excellent, grâce à ses gros crampons. Le laçage est parfait, très homogène et facilement ajustable. La stabilité est comment dire… surprenante ! Si elle est au top dans le cadre d’appuis bien maitrisés, ça devient plus compliqué lors d’une amorce de torsion. Le talon est haut perché, et du coup, le bras de levier potentiellement important : les devers peuvent se révéler sportifs ! À ne pas confier donc à n’importe quelles chevilles, cette chaussure est destinée aux très bons coureurs, à la technique de course irréprochable. LES + LES -

POUR QUI

Confort, amorti / 2ème paire de lacets noir pour personnaliser le look ! Une Formule 1 Trailers très techniques, trail, fast hiking, été uniquement. •


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TRAIL RUNNING

TRAIL RUNNING I SACS D’HYDRATATION

Des chaussures aux vêtements techniques en passant par les sacs d’hydratation, Millet s’implique de plus en plus dans l’univers du running off road. La marque offre même © STEF CANDÉ

un livre de recettes de boissons et barres énergétiques pour tout achat de leurs produits trail :) !

SACS D’HYDRATATION Les plus petits sont avant tout ultra lights et ultra spécialisés, juste de quoi y glisser sa rain jacket minimaliste et emmener de quoi s’alimenter et s’hydrater. Les volumes plus importants se révèlent être des sacs techniques, pour répondre aux exigences du trail longue distance, mais surtout monstre polyvalents et performants dans nombre d’activités estivales, VTT, SUP, rando à la journée…

MOYENNES DISTANCES

MILLET

INTENSE 5 L 99,95 euros poids

RAIDLIGHT

Revolutiv Vest 3 l 149,90 euros

280 g poids

Sac à dos stretch ultra léger à l’ergonomie minimaliste étudiée pour la gestion en dynamique des besoins vitaux. Matière stretch et résistante à la déformation, qui réduit au maximum l’encombrement tout en autorisant une extension de volume sans surpoids. Réglage de la tension du harnais Speed Fit™ en un point pour un ajustement micrométrique en cours de route. Panneau dorsal amovible pour s’alléger au maximum. Porte-bâtons pour portage frontal ou dorsal.

65 g

Ultraléger (65 g !) avec des rangements simples et optimisés. Poche arrière inférieure unique (2 l) + 5 poches dont 2 latérales zippées pour ranger les objets de valeurs - attaches porte-bâtons. 2 bouteilles EazyFlasks de 600 ml (incluses) s’insèrent dans les poches – bretelles à l’avant, accès rapide. Attaches portes-bâtons sur le devant du sac. Harnais en tissu mono-filament et 2 ceintures pectorales pour un top ajustement. Sifflet de sécurité.


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TRAIL RUNNING I ÉQUIPEMENT

TRAIL RUNNING

OSPREY

Katari 3 70 euros poids

330 g

Dans la nouvelle ligne ‘multi-sports, la gamme Hydratation, avec les incontournables gilets Duro dédiés à la course, entièrement revus et améliorés, est complétée cet été par les tout nouveaux sacs Katari & Kitsuma pour femmes. Conçu pour être fonctionnel et performant, ce sac accompagne tous vos mouvements lors de vos activités sous forte chaleur. Panneau arrière AirScape™ avec canal de ventilation central. Réservoir Hydraulics™ LT 2,5L inclus. Bretelles profilées ultraventilées - Fixation pour lampe LED - Bandes réfléchissantes SUR LE TERRAIN

LES +

© Stef Vaillant

Testé lors d’une compétition de Kilomètre Vertical et lors de sorties VTT très intenses. « Un très bon produit, léger et très simple d’utilisation. Super confortable en action : on ne le sent vraiment pas et il est super respirant dans le dos ». Bien apprécié le système d’hydratation, son réservoir à large ouverture bien pratique et il est facile à utiliser en courant avec son attache magnétique au bon endroit. Volume minimal mais suffisamment de place et de rangements pour emmener quelques affaires de rechange et le kit de réparation pour le vélo. On aurait aimé une sangle à la taille (dispo uniquement sur le Katari 7l).

Test VTT en cours pour le Osprey Katari 3l. Verdict : « super confortable, on ne le sent vraiment pas et il est super respirant dans le dos ».

Confortable et très respirant… LONGUES DISTANCES

BLACK DIAMOND

Distance Pack 15 L 160 euros poids

SCOTT

Trail RC TR’ 4 l 99 euros poids

165 g (230 g avec les gourdes souples)

Sac Trail extrêmement léger pour les coureurs moyenne distance, disponible en 3 tailles différentes. Structure en maille élastique hautement respirante pour un maximum de confort. 2 gourdes souples 500 ml fournies. Système de fixation pour bâtons. Poches avant et latérales élastiques.

394 g

Sac hybride ultra polyvalent et indestructible pour se mouvoir en montagne en mode rapide et léger, qu’il s’agisse de trail, de randonnée ou d’escalade. Associant la technologie d’un gilet de trail au design des sacs BD, le Distance 15 épouse les mouvements du corps durant la course. Plus inspiré des vêtements de sports innovants que des sacs à dos, il assure un confort accru, une meilleure mobilité et un poids réduit. Disponible en version 8 l. Ouverture principale par le haut. 2 porte-piolets + 2 porte-bâtons. 2 poches pour gourdes. 2 poches de poitrine zippées en stretch quadridirectionnel à volume extensible et languettes de zip verrouillables. Système de compression réglable durant la course. Nylon 210d renforcé avec brins UHMWP (polyéthylène de masse molaire très élevée) pour une résistance extrême aux déchirures (fibre ultra solide utilisée pour les dégaines d’escalade et Camalots Ultralight, au rapport résistance/poids 10 fois supérieur à celui de l’acier).


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TRAIL RUNNING I SACS D’HYDRATATION

TRAIL RUNNING

LONGUES DISTANCES

DYNAFIT

Ultra Pro 15 l Magnet 129,90 euros poids

CAMELBAK

Octane 10 l 95 euros poids

Compressible et résistant, s’adapte à la morphologie du traileur. Top confort avec bretelles anatomiques et ceinture abdominale réglable + sangle de compression pour un maintien efficace. Matière coupe-vent Wind Shield et partie aérée en nid d’abeille Airmesh élastique. Fixation spéciale bâtons et housse de protection incluse. Poches spéciales sur les bretelles compatibles avec Soft Flasks. LES +

Une couverture coupe-vent qui s’ajuste sur le buste.

370 g

Avec un volume de chargement compressible de 10 litres et un réservoir Crux ™ de 2 litres, l’Octane ™ 10 est un sac multisports, conçu pour transporter des tonnes de matériel et être prêt à affronter toutes les conditions. Grande poche principale (stockage par le bas) accueillant un réservoir plat Crux de 2l avec tube intégré. Poche extérieure en tissu mesh aéré pour les affaires de pluie, 2 poches faciles d’accès pour réservoir supplémentaire ou les collations, pochette zippée pour sécuriser le Smartphone ou les clés. Attaches élastiques rapides bâtons. SUR LE TERRAIN

Confort, efficacité, grosse capacité de rangement : « il y a tout ce qu’on demande sur ce Camelbak ! ». Plein de rangements très pratiques, « dont une poche zippée pour le smartphone sur la bretelle et ça c’est une super idée ». Un système d’hydratation « qui marche à merveille, bien calé sur la bretelle qu’on veut, très accessible en courant et avec 2 l on a une bonne réserve pour de longue sorties ». Avec les doubles sangles pectorale-ceinture réglables en hauteur on obtient un maintien parfait du sac, bien plaqué dans le dos : jamais le moindre rebond dans les descentes les plus accidentées. « Un petit sac mais très complet, dans lequel on peut mettre beaucoup de matos, un petit bijou efficace et confortable qui conviendra au trail, au VTT, même au vélo de route pour de longues distances, et avec tout le matos qu’on peut mettre dedans, sans problème non plus pour des randos à la journée. Vraiment bien aimé ! ». LES +

RAIDLIGHT

Revolutiv Vest 12 l 199,90 euros poids

200 g

Grosse nouveauté chez Raidlight cet été. Dédié à l’ultra trail, ce sac d’hydratation compte 8 poches / 2 compartiments latéraux zippés. 2 bouteilles EazyFlasks de 600 ml (fournies) s’insèrent dans les poches – bretelles. Attaches portes-bâtons. Harnais en tissu mono filament, 2 ceintures pectorales et système de compression Freelock® pour un confort optimal. LES +

La poche arrière supérieure (5L) qui bascule sur l’avant : inutile de retirer le sac de son dos pour accéder à son matériel.

Le maintien du sac et la capacité de rangement.

Sur l’itinéraire de la Diagonale des Fous, la Réunion.

ULTIMATE DIRECTION

Mountain Vest 4.0 Signature poids

© SCOTT SPORTS

320 g

275 g /

volume

124, 90 euros

13 l

Se porte comme une veste, convient aux traileurs et trekkeurs de longue distance. Sangles thoraciques montées sur glissières. Accès rapide aux 2 Body Bottles de 500 ml (incluses) grâce aux poches prévues à cet effet sur l’avant du sac + compatibilité poche à eau. Très bon rapport poids/volume. Attaches porte-bâton. LES + système de serrage dorsal Comfort Clinch pour un ajustement rapide et efficace, même en mouvement. •



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DAYPACKS MINIMALISTES

ATHLEISURE I DAYPACKS MINIMALISTES

MÉLANGER LES CODES Fini l’époque où le pratiquant d’outdoor était à tendance monomaniaque. On entre aujourd’hui dans une nouvelle dimension, celle du zapping multisports. Plus que jamais ‘l’athleisure’ est en pointe, et cet été, les produits hybrides ou détournables ont la côte. On s’équipe donc de chaussures de Trail pour la plupart de ses loisirs ; et sur le dos, pour s’identifier à la tendance de l’escalade indoor qui vit un véritable renouveau, les sacs minimalistes directement inspirés par la discipline sont de mise pour afficher son côté aventurier outdoor en milieu urbain. La bonne nouvelle, c’est que, bien que détournés de leurs premiers usages, la plupart restent de vrais sacs d’alpi, taillés pour les baroudeurs, faits pour se frotter aux parois. Solides, polyvalents, hybrides : à consommer sans modération pour zapper sans complexe d’un sport à l’autre.

BLACK DIAMOND

ROCK BLITZ 15 L 60 euros poids

FERRINO

DRY UP 22 L 99 euros 650 g

Sac à dos ‘tendance urbaine’, 100% imperméable, parfait pour les déplacements de travail et les temps libres, en VTT ou en rando. Membrane OutDry® appliquée à l’intérieur qui scelle parfaitement les coutures et tout autre point de pénétration d’eau. Fermeture supérieure “Roll Up” 100% étanche, poche zippée étanche. Ceinture amovible. SUR LE TERRAIN

poids

790 g

Sac ultra léger et multi activités. Tissu Trishield®, bretelles et ceinture Flexion™ (respirant, ultra léger). Boucles de piolets, double compression latérale, poche de sécurité interne, poche de ceinture extensible, poignée de portage. SUR LE TERRAIN

Très compact et profilé, il donne l’impression d’être moulé au dos, top sensation d’avoir un sac qui fait partie de vos mouvements, avec un appui bassin particulièrement confortable. Très léger, très respirant, très ventilé, solide et ultra fonctionnel : le sac light mais pas si minimaliste que cela, et qui du coup, sait tout faire en toutes saisons.

OSPREY

SKIMMER 20 L 80 euros poids

700 g

Grosse nouveauté cet été pour Osprey, l’arrivée de sacs ‘Simple but not Basic’, aux tarifs plus serrés, mais avec toute la qualité de fabrication et le souci de fonctionnalité propre à la marque. Manchon externe d’hydratation - Sangles de compression latérales - Boucles et attaches pour bâtons - Panneau dorsal ventilé AirScape, rien ne manque : vous avez même droit à une ‘rain cover’. Existe pour Homme, le Skarab.

403 g

Profil épuré pour les grandes courses en mode rapide, conçu pour épouser les mouvements du corps dans la paroi et permettant de transporter juste ce qu’il faut au sommet. Doté d’une ouverture principale par le haut type sac marin et d’une poche zippée latérale pour accéder rapidement durant la course aux accessoires tels que téléphone, topo, appareil photo... Sangle de fermeture du rabat sert également de porte-corde. Sangle de torse et ceinture amovibles.

poids

LOWE ALPINE

AEON 18 L 99,95 euros

Urbain ?? Un vrai sac d’escalade doublé d’un super baroudeur plutôt, qui avec nos testeurs et testeuses, a passé plus de temps en paroi et en montagne qu’à la ville ! Le summum du minimaliste léger ! Ultra étanche, une seule poche mais zippée étanche, tissu super robuste à l’abrasion sur rochers, des sangles pour accrocher des éléments à l’extérieur ; un sac top en grandes voies et confortable quand même pour du minimaliste. Super validé !!

SUR LE TERRAIN

Un sac minimaliste, compact, au portage confortable, c’est un sac parfait à utiliser au quotidien ou sur des petites marches. Ultra pratique par son nombre de poches et de rangements intelligents, le tissu est bien résistant : rien à redire dans sa fonction. Si pour des raisons de budget serré vous envisagiez l’achat d’un sac D4…

BLUE ICE

SQUIRREL 12 L 50 euros poids

365 g

Sac minimaliste idéal pour l’escalade en falaise ou les courses d’arête. Petit mais costaud, pratique, tout pour être votre compagnon au quotidien. Panneau dorsal et bretelles aérés, ceinture de taille et de poitrine amovibles, points d’attache, porte piolet et corde. SUR LE TERRAIN

Top ! Avec son nouveau dos ‘AeroPlus’, un peu plus épais (et mieux aéré) que sur la précédente version, on ne sent plus dans le dos les chaussures ou les crampons qu’on y range. Le portage s’en trouve amélioré, d’autant plus que les bretelles sont assez larges et bien confort. Trop bien aussi la ceinture ventrale amovible, pour l’escalade ou le VTT ... et bien confortables.. La poche zippée à accès latéral est super pratique ; vêtements, gourdes, nourriture, peaux et crampons : on peut bien le remplir et l’on peut même y accrocher son piolet. Parfait pour les randos ou les sorties escalade à la journée.





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© JANOKA82

VIA LES DOLOMITES

Monte Paterno, Dolomites. Le Sud Tyrol italien et ses paysages classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.

A deux pas de chez nous Un week-End prolongé ou quelques jours de RTT ? À 6 heures d’autoroute depuis Chambéry, (partez groupés en van, le top !), des montagnes brassant paysages et cultures comme si vous étiez à l’autre bout de la planète s’offrent à vous.


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Emblème des Dolomites, les Tre Cime di Lavaredo.

Tre Cime di Lavaredo

Rendez-vous est pris à Vérone pour Claire, Camille, Olivier, Fabien, Guillaume et Valentin, conseillers en voyage Allibert Trekking. Les Dolomites leur évoquaient jusqu’alors « des alpages très verts d’où surgissent des pics rocheux » et « un terrain de jeu privilégié pour les amateurs de via ferrata ». S’ils ont retrouvé sur place quelques icônes de la région, les lieux leur ont aussi réservé quelques surprises, comme toujours quand on prend le temps de les explorer à la force des mollets. « On passe d’un paysage très minéral et d’une via ferrata à un joli lac, puis d’un alpage entretenu comme un green de golf à des espaces boisés et des forêts de conifères… »

© VENEDIGERMANDI / © DAVID LIUZZO

Des conflits à la contemplation « Ce qui m’a le plus étonné », confie Claire, « c’est l’aspect historique, je n’en avais jamais entendu parler… Pendant les randonnées, très souvent, on est tombé sur des traces du conflit entre Italiens et Autrichiens : des tranchées, des abris de fortune creusés dans la roche, et ça crée un contraste curieux, ce paysage marqué par la Grande Guerre dans lequel on se retrouve projeté. On sent bien que les conditions ont été très difficiles, mais, parallèlement, il y a quelque chose de très beau dans ces tranchées éclatantes qui quadrillent le paysage. C’est étrange, ce décalage entre ce qu’on perçoit du passé et la dimension esthétique de ces cicatrices, ça m’a vraiment… saisie. » Et puis, évidemment, les via ferrata elles-mêmes rappellent ce conflit. Si en France, quand on fait une via ferrata, on est très souvent dans l’horizontalité, avec un aspect ludique : ponts de … singe, tyroliennes, passages en traversée...

© SYLVAIN CAVALLINI

AVENTURE DE PROXIMITÉ I VIA LES DOLOMITES


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© LEONID TIT

VIA LES DOLOMITES

Parc Naturel Tre Cime Les Dolomites ?

le refuge Locatelli.

Un relief unique au monde,

© SYLVAIN CAVALLINI

di Lavaredo. Brumes sur

Dans les Dolomites, on donne beaucoup plus dans la verticalité. Ici, les via n’ont pas été créées pour s’amuser, mais pour le déplacement des soldats et l’acheminement des stocks et des munitions. Beaucoup plus proche d’une progression par la marche, et mis à part quelques petits passages aériens, on reste toujours au contact de la roche, avec les tunnels, les échelles, toujours ‘dré dans le pentu’.

Brassage culturel étonnant Tout rappelle ce mélange de cultures : les panneaux, tous en italien et en allemand, parfois même en ladin ; les repas, qui peuvent facilement commencer par les pastas et s’achever avec un strudel ; l’apéro à Cortina d’Ampezzo, où l’on peut commander au choix un Spritz ou un schnaps. Et dans les refuges, souvent très proprets et très cosy, c’est clairement l’ambiance tyrolienne qui prédomine. D’ailleurs, on parle de “refuge”, mais ça ressemble beaucoup plus à de petites auberges, avec des chambres ou des dortoirs de petite capacité. Dans la série des moments aériens et poétiques, nos conseillers en vadrouille se souviendront longtemps de la chorale improvisée dans un refuge d’altitude, ou encore du mythique coucher de soleil sur les Tre Cime. Et pour ceux qui voudraient en profiter sans forcer, la palme de l’activité la plus sympa revient au vélo électrique ! On peut accéder par les chemins de montagne à 2500 mètres d’altitude presque sans souffler ni transpirer ! •

dû à la particularité de sa roche, la dolomie, qui, sculptée par l’érosion donne ces pics, falaises et murailles à nulles autres pareilles.

T R AV E R S É E D E S D O L O M I T E S AV E C U N G U I D E A L L I B E R T T R E K K I N G

Un parcours dédié à la diversité des paysages des Dolomites. Citadelles de pierre, crêtes minérales, forêts de résineux et splendides alpages. Le tracé de l’Alta Via révèle des montagnes élancées vers le ciel, des passages par les hauts cols et une culture de montagne très présente. Des étapes bien rythmées et la possibilité de sommets ou de parcours optionnels à proximité des refuges, dont une nuitée au refuge Locatelli pour admirer le coucher de soleil sur les faces nord des Tre Cime. Du 23/06 au 01/09, à partir de 910 euros pour 7 jours. Les autres randos en Dolomite, dont une ‘spéciale via ferrata’ > www.allibert-trekking.com



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VIA LE ROFAN

‘Côté Face’ du Rofan. Rando facile vers le sommet de la Seekarlspitze, (2261 m) pour commencer, belvédère idéal pour embrasser d’un regard toutes les possibilités du massif.

A deux pas de chez nous TEXTE SYLVAIN CHNEIDER

© S.CHNEIDER

Après la découverte express des via des Dolomites, autant rentabiliser le voyage et le bilan carbone pour continuer ce tour du Tyrol, passer la frontière toute proche et aller vérifier en Autriche si les montagnes y sont comme chez nous… Ou pas !


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AVENTURE DE PROXIMITÉ I VIA LE ROFAN

© VENEDIGERMANDI / © DAVID LIUZZO

Maurach Rofan

Depuis Bolzano, Direction le col de Brenner qui marque la frontière, le passage le plus bas et le plus fréquenté entre le nord et le sud de la crête des Alpes. Ça, on ne le savait pas, mais on l’a vite compris devant l’hallucinante file ininterrompue de camions que nous doublons. Des centaines de kilomètres de camions culs à culs, des milliers et milliers de ‘gros culs’ qui au lieu de traverser les Alpes via le rail et le train, polluent tout l’arc alpin, déversant leurs tonnes de particules fines… Au secours ! À défaut donc de voies ferrés pour le transport des camions, il nous reste les via ferrata de cette partie autrichienne du Tyrol pour aller respirer un air plus propre.

Encore plus propre Passé Innsbrück, encore quelques kilomètres, virage à gauche toute et nous quittons enfin cet axe routier et ses nuisances, dont la population, ici comme à Chamonix, se plaint sans que personne ne tente d’y remédier. Pas assez d’écolos au Parlement Européen ? Toujours pas de taxe carbone en vue pour le transport des marchandise ?! Merci aux Tocards de Bonnets Rouges attardés qui ont fait avorter le projet de l’écotaxe en France… En tout cas : qu’on ne vienne pas trop nous saouler avec le bilan carbone de notre trip ! Enfin, nous quittons les miasmes du Brenner Autobahn, pour littéralement entrer dans un autre monde, on commence à respirer et voir le jour à la place du cul des camions. Des lacs, des vignes, la route bordée de châteaux, les forêt de résineux bien ordonnés, ses prairies taillées au laser, et bien sûr les magnifiques chalets de bois caractéristiques à cette région des Alpes... Un dernier col et on y est : Maurach. Au bord du flamboyant lac d’Achensee, une verdoyante vallée bordée de remparts calcaires... Un poil incrédule devant ce décor de carte postale, on cherche Heidi des yeux, des fois qu’elle soit venue nous accueillir une ‘Maß Bier’ à la main ! Bienvenue, vous êtes en Autriche :) Tout y est bien propet et tout mignon, fidèle à l’image des aventures d’Heidi à la montagne ou de Sissi à la cour. …


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VIA LE ROFAN

© S.CHNEIDER

La terrasse de la Erfurter Hütte côté pile et côté face.

Pas de Miss Autriche en vue, pas grave, sans perdre de temps, direction le téléphérique du Rofan qui nous monte direct à 1850 m d’altitude, pour rejoindre notre camp de base pour 3 jours, la ‘Erfurter Hütte’. Qui, à l’image de leur voisine italienne, n’a de hutte ou de refuge que le nom, on est plus dans une auberge, certes un poil rustique, mais fort accueillante. D’ailleurs en Autriche, tout commence par l’accueil. Carré, efficace et tout sourire, il met en confiance et annonce la couleur ! Pour le programme sportif, on verra demain, les cuisines ferment à 18 h et au programme de la soirée, ce n’est que bons produits en tout genre et nuit étoilée à dormir sur la terrasse plutôt que dans les chambres ! Il faut dire que depuis la terrasse surplombant la vallée, la vue est sublime, on prend enfin le temps de respirer et la dimension de ce qui nous entoure nous imprègne de tranquillité avant que ne tombe la nuit. Du vert, des montagnes à perte de vue et des lacs tout bleu. Vous allez me dire : rien de plus que chez nous... Et bien si ! Et pas que l’accueil…

Pile ET Face Le lever de soleil côté montagne étant aussi magnifique que son coucher côté lac et vallée, pas question de trainer au lit ! Le lendemain, on reste dans l’ambiance, pourquoi s’en priver ?! Tout n’est qu’invitation à l’exploration et à l’apaisement..

© S.CHNEIDER

« Rien de plus que chez nous ? Et bien si ! »

Côté Face, au départ du plateau et du camp de base de la ‘Erfurter Hütte, des pentes douces et verdoyantes, des pâturages où vaches et randonneurs cohabitent en harmonie. Côté Pile, facilement arrivé en une heure de marche au sommet de la Seekarlspitze, (2261 m), 1000 m ou plus d’un gaz impressionnant vous tendent les bras, des parois verticales d’un pan, comme découpées à grands coups de hache. Parfait pour une mise en bouche avec sa vue imprenable, qui embrasse toutes les possibilités de la région. Plein les yeux ! Haut plateaux, petites vallées encaissées et falaises calcaires vertigineuses composent un paysage à part... De l’aute côté de la vallée, la très convoitée Roetspitze et le massif de Karwendel servent de toile de fond. Seekarlspitze, Spieljoch, Ebnerjoch, de multiples sentiers serpentent dans ce paysage découpé, du chemin de prairie à parcourir en famille voire en fauteuil roulant, jusqu’au chemin de crête accidenté où chamois, choucas et autres aigles nous observent d’un air impassible... Les animaux, qu’ils soient sauvages ou domestiques, sont ici chez eux, aucun promeneur ne perturbe la sérénité des chevaux –qui n’ont pas la même tête que chez nous-, ou encore les vaches –belles, mais pas autant que les Tarines- qui pâturent au milieu des multiples sommets tous couronnés de croix. …


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AVENTURE DE PROXIMITÉ I VIA LE ROFAN

‘Côté Pile’ du Rofan. La via de Rosskopf, un parcours “explosif“, très vertical et assez peu équipé, quelques passages “engagés psychologiquement“. Même la redescente par l’arrière comporte plusieurs passages «amusants» avant de rejoindre la croix qui marque le sommet

© S.CHNEIDER

de la Seekarlspitze.

Fini la promenade, là, va falloir sortir les bras !

De l’autre côté du lac d’Achensee, le soleil se lève sur l’Ebnerjoch.

© S.CHNEIDER

objectif du jour : la via de Rosskopf.

© BERND RITSCHEL

Jour 2. Après la mise en bouche de la Seekarlspitze,


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Très convoités des alpinistes, Karwendel en toile de fond, ce sera pour une autre fois !

VIA LE ROFAN

© BERN RITCHEL

la Roetspitze et le massif de

L’ADN de la Montagne Entouré de murailles rocheuses tour à tour blanches, rousses, pourpre, bleutées pour finir flamboyantes le soleil déclinant, en s’approchant des premières parois et en y regardant à deux fois, on s’aperçoit que chacune est équipée d’échelles, de câbles cheminant au milieux des impressionnantes falaises calcaire multicolores... Au fil de la journée et des activités, on prend conscience que tout autour de nous, tout a été discrètement aménagé, pensé dans un souci de découverte pour tous. À chacun sa montagne, et ici plus qu’ailleurs, on l’a bien compris. De la ballade ‘trankil’ le long des crêtes à la tournée des sommets, au viaferratiste jusqu’à l’équilibriste en varappe, tous les amoureux de la montagne se retrouvent et s’y retrouvent ! Et pourtant, au milieu de cette débauche topographique règnent un silence et un calme absolus ! Ici, aucun cri de surexcité, pas de bruits de moteurs

de quad ou autre trial, pas d’avions au-dessus de notre tête comme on en a pris l’habitude quand on randonne dans le pays du MontBlanc. Un ciel immaculé, le temps qui s’arrête, une atmosphère de montagne partagée, un certain sentiment de symbiose avec notre environnement s’installe tranquillement. La propreté et le calme des chemins, la gentillesse des locaux, la fraternité des grimpeurs que nous croisons, tout nous rappelle à quel point la Montagne est inscrite dans les gênes et la vie des Autrichiens... Et ça fait du bien ! J’ai eu la chance de voyager dans bien des régions montagneuses de par le monde, et il y a au final peu d’endroits où vit encore cet esprit de respect et de symbiose avec son milieu. Ici vivent de vrais montagnards. Qui ont su évoluer avec le monde, sans jamais renier les valeurs et la fierté de leur culture alpestre. •

‘For Moments Like This’, 100% d’accord ! ‘Special Dédicace’ en passant à Lowe Alpine pour l’invitation

© S.CHNEIDER

à la découverte du spot.

PA N E L D ’ A C T I V I T É S

VTT // Escalade sur de magnifiques falaises calcaire // Sentiers de Trail autour du lac ou version Sky Running sur les crêtes // Via ferrata très variées, c’est la spécialité locale © S.CHNEIDER

// Tyrolienne // Parapente // Stand Up Paddle sur l’Achensee // Golf // Chillout... Le spot parfait pour kiffer la montagne ! À votre tour de tenter ce mini road trip au dépaysement garanti et à impact limité, pour la planète comme votre portefeuille. Nous, on s’est promis de revenir un jour ou l’autre sur les hauts plateaux du Rofan… Mais en plein hiver ! Pour exploiter cette fois les promesses

© BERN RITCHEL

de freerando que nous avons entrevues et que nos guides nous ont quelque peu vantées. En cas : Julian Bückers, Mountain Guide www.julian-bueckers.de



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VIA LA FRANCE

La via du Roc du Vent, Beaufortain. Se frotter sans complexe à la verticalité, dans des panoramas tous plus impressionnants les uns que les autres : viva la via cet été !

La liste V I A F E R R ATA

A la découverte de la Via Ferrata made in France. La sélection de la rédaction pour plonger en toute sécurité dans le grand bain de la verticalité.


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AVENTURE DE PROXIMITÉ I VIA LA FRANCE

Cotation F Facile, initiation à la via ferrata PD Peu Difficile, enfants et débutants AD Assez Difficile, pour débutants bien accompagnés D Difficile, pour habitués TD Très Difficile, bonne condition physique exigée ED Extrêmement Difficile, pour habitués en bonne condition physique NB. Même les voies les plus difficiles (TD / ED) sont techniquement

© AGENCE ZOOM / OT SERRE CHEVALIER

accessibles à toutes et à tous et ne demandent qu’une bonne condition physique et une certaine résistance à l’effort.

Via Ferrata du Roc du Vent, Arêches-Beaufort (AD)

© PHILIPPE ROYER/FRANCEDIAS.COM

La plus belle vue de toutes ? Une via ‘à l’ancienne’, avec peu de barreaux et beaucoup de rochers. Très beau panorama surplombant le lac de Roselend et son barrage, le Grand Paradis (4061 m) et le mont Blanc (4810 m) en toile de fond. 100 m de tunnel terminent la via, n’oubliez pas la frontale !

Via ferrata de la Croix de Toulouse, Briançon (PD)

2050 m à 2360 m // 2h30 à 4h

Patrimoine. Pas de difficulté majeure pour cette via ferrata, en revanche assez longue et comme on les aime, avec beaucoup de contact rocher et pas énormément de barreaux. On y vient pour une vue exceptionnelle sur la ville de Briançon et ses fortifications Vauban, classées au patrimoine mondial de l’UNESCO. 1290 m à 1976 m

Marche d’approche : 45 min

2h30 à 3h30 VF – Marche d’approche 30 min

Via ferrata des Bettières, Peisey Nancroix (PD / AD / D)

Via Ferrata de la Cascade de la fraîche, Pralognan-la-Vanoise (D)

« Belles lignes d’arêtes, de piliers et de falaises verticales ou surplombantes, à 2 pas du Parc de la Vanoise. La traversée du ‘pont de singe’ est toujours un moment sympa ». Victime de son succès : forte fréquentation du 15 Juillet au 15 août. 3 tronçons de difficultés croissantes avec échappatoire possible à chaque étape. 1556 m à 1910 m // 1h30 à 3h - Marche d’approche : 15 min

Via ferrata des Evettes, Brévent-Flégère, Chamonix (AD)

Panorama exceptionnel sur la chaîne du Mont Blanc. Rappels, pont himalayen, tout pour se prendre pour un vrai alpiniste, à deux pas des remontées mécaniques. Possibilité de continuer sur une Via Corda à la fin de la VF (nécessite du matériel d’escalade, passages côtés 4a), comptez 6 h pour enchainer les deux !) 2000 m à 2150 m // 2 à 3h – Marche d’approche 20 min depuis le téléphérique de la Flégère

Via Ferrata « Yves Pollet-Villard », La Clusaz - flancs falaises de Borderan (D)

Itinéraire spectaculaire entre 1500 et 1800 m d’altitude, dont une passerelle suspendue à plus de 80m de hauteur. 2h30 à 4h – Marche d’approche 20 min

1500 m à 1580 m, 80 mètres de dénivelé le long de la chute d’eau. 2 options : traverser la cascade, ou⁄continuer en longeant le torrent, gare aux passages glissants ! 1h à 2h VF - Marche d’approche 5 min

La via du Diable, Aussois (D)

Tout est dans le nom ! 7 secteurs différents, on vous recommande le numéro 6. Descente dans les gorges de l’Arc avec franchissement d’une impressionnante passerelle, avant de remonter une belle paroi et terminer dans les eaux de la cascade du Nant.

Via ferrata Les Grosses Pierres, Champagny-en-Vanoise, La Plagne (ED+)

Parcours vertical et bien athlétique au-dessus de Champagny-le-Bas, réservé aux ferratistes expérimentés.

1290 à 1370 m // 1h à 1h30 – Marche d’approche 5 min

Via ferrata de la grotte à Carret, St-Jean-d’Arvey (AD+ / ED)

« Une des plus difficiles de la Savoie. Magnifique falaise calcaire, départ à partir d’une grotte, passages très aériens et très athlétiques ! » - Vue sur le bassin Chambérien. 581 m à 1547 m // 1h45 à 2h30 Marche d’approche : 1h

Via ferrata de l’œil de l’éléphant, St-Jean-d’Aulps (ED)

Parcours aérien avec surplombs, encordement vivement conseillé, réservé aux ferratistes confirmés. 960 m à 1173 m // 1h30 à 2h30 Marche d’approche 30 min

Via ferrata du roc de la Tovière, Val d’Isère (PD à ED)

+ Montée au Purgatoire : 1350 m à 1460 m

« Une des plus difficiles des Alpes occidentales ». Bon physique exigé pour réaliser l’intégrale.

// 1h30 à 3h – Marche d’approche 3 min

1795 m à 2200 m // 1ère partie : 2h à 3h (PD / D)

Via ferrata de la Croix du Verdon, Méribel - Courchevel (D)

Pas de marche d’approche

1850 m à 2739 m // 3h à 5h

Pour plus d’informations sur les quelque 180 via ferrata françaises : https://www.viaferrata-fr.net

Descente aux Enfers : 1520 m à 1350 m

2ème partie : 2h30 à 3h (TD / D)

Parcours aérien sur une des plus hautes via ferrata de France, avec un panorama magnifique sur les Alpes et le mont Blanc. Marche d’approche 20 min par la télécabine du Pas du Lac


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Fillenambules PAR CHLOE ROUX MOLLARD

La highline, on commence à connaître : ça fait le tour des télés, reportages, Téléthon sur la tour Eiffel, ces nouveaux funambules de l’extrême, « ah oui, ceux qui marchent sur un fil ! » ; « j’ai vu ça au grand canyon ! » ; « mais vous êtes attachés ? »… Encore une fois, les médias ont réussi à donner du sensationnel pour faire de l’audience, et dans la tête des gens, ce n’est plus trop un sport inconnu. Mais qui sont -vraiment- ces athlètes qui ont envie d’aller marcher dans le vide ? En l’occurrence toute une bande, composée exclusivement d’une dizaine de filles, réunies pour l’installation d’une ligne de 600 m en plein désert américain, dans la région de Moab (Utah).


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« Ancee achète alors 600 mètres de sangle dans la foulée, avec l’arrière-pensée de revenir... Ça me parle, et du coup, j’achète aussi 600 mètres de sangle ! »


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U

n homme se doit d’être fort et de ne jamais pleurer, sinon c’est une fiotte. Une fille, dans un environnement plutôt masculin, tels les sports outdoor, va être reconnue et mise en avant pour tellement moins qu’un homme. Elle se doit d’avoir cet esprit de battante, pour sortir des clichés et se démarquer à sa juste valeur. M’étant construite et forgé le caractère dans un univers masculin, j’étais la première à fuir ce genre de rassemblements et initiatives entre filles, appréciant plus naturellement l’ambiance avec les mecs. Puis, petit à petit, je me suis rendue compte que nous n’avons pas forcément toutes cette capacité mentale à nous pousser et repousser sans cesse nos limites. Que cet esprit de compétition disparaît entre les filles lorsqu’il n’y a plus de présence masculine. Et que l’on y gagne quelque chose d’encore plus gratifiant. »

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« Cela fait bientôt dix ans que je pratique la discipline, depuis ses débuts en France. En 2010, le record mondial de longueur était de 60 mètres, il est aujourd’hui à presque 3 km, filles et garçons confondus. La principale évolution a été le fait de tendre beaucoup au début, pour passer au fil des tentatives, à une tension minimale, qui absorbe les vibrations et mouvements de la sangle, diminuant énormément les contraintes, et rendant possible des installations de cette ampleur. Dans ma façon d’aborder la pratique, je ne me suis pas tournée vers des défis de longueur ou autres records, mais vers des lignes qui m’appellent esthétiquement, dans un environnement alpin, où souvent, les compétences se complètent. On mixe alpinisme, escalade, longues marches d’approches, ou parfois en ski, en portant des gros sacs. Puis c’est la mise en place de la ligne qui demande elle aussi pas mal d’énergie, et enfin, on va puiser dans nos dernières ressources pour marcher la ligne, le but final de la mission. Clairement, on le fait plus pour l’aventure que pour le temps effectif passé à marcher sur la highline. »


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Il a fallu décider de l’organisation pour que chacune ait du temps sur la ligne. Temps qui était compté, puisque le créneau météo nous laissait trois jours complets à profiter. Nous sommes 9 à vouloir slacker, il y a 7 heures de soleil par jour, et une traversée prend 1 heure... Le calcul sera vite fait, on décide que chacune se laisse un essai sans limite de temps pour pouvoir en profiter pleinement, et on aura toutes un deuxième essai, un peu plus limité.

Le point de départ « L’année passée, partie découvrir la grimpe traditionnelle en fissure aux Etats-Unis, mon amie Tchèque Ancee (qui a débuté en highline à la même époque que moi) me parle d’un projet auquel elle a participé en Utah, la ligne de Castleton. Située dans le désert aux alentours de Moab, elle a fait le tour du monde sur les réseaux par la beauté de ses paysages, et un nouveau record y avait été établi en Novembre 2015. Lorsque Ancee y était, c’était la deuxième fois qu’une équipe entreprenait l’installation ; elle ne faisait pas partie des principales actrices, mais a eu son tour pour l’essayer. Littéralement un coup de foudre, un moment de magie qui l’a marqué, lui a ouvert de nouveaux horizons. “Je me sentais tellement petite entre ces deux tours, entourée par l’immensité du désert, un instant de grâce dans le présent qui m’a transporté, et m’a juste donné envie de retrouver ces sensations incroyables“. Ancee achète alors 600 mètres de sangle dans la foulée, avec l’arrière-pensée de revenir... Ça me parle, et du coup, j’achète aussi 600 mètres de sangle (les highlines sont toujours doublées par un back-up en cas de problème, chaque élément de l’installation est systématiquement doublé, voire plus...). C’est le point de départ. On s’est connues en 2013, lors d’un projet vidéo qui mettait en avant les filles (G4G dans les Calanques, Return to Balance), pour valoriser leurs capacités, les pousser à être autonomes, notamment en highline, chose qui n’est pas évidente encore aujourd’hui dans tous les pays et toutes les cultures... Ne remettant aucunement en question notre lien, amour, affection et admiration pour les garçons, tout comme notre envie de partager des projets ensemble, on se dit pour cette ligne, si nous sommes suffisamment de filles motivées pour mener ce projet, c’est peut-être l’occasion de mettre le sport féminin en avant. Mais ce qui allait nous arriver lors de ce voyage dépasse tout ce que j’aurais pu imaginer. »

Ça s’organise Cinq Françaises sont partantes pour l’aventure. « Auré, plus grimpeuse et alpiniste dans l’âme, elle est déjà au Colorado depuis deux semaines en exploration avec un super van, et prépare notre arrivée. Laure, une ancienne de la slack comme moi, on se suit depuis nos débuts. Mimi, une ancienne aussi du milieu, qui s’est démarquée par son style et ses records ; elle fait encore partie des meilleures au monde aujourd’hui. Louisa, notre Baby, qui a tout compris en trop peu de temps, qui n’est petite que par la taille. Enfin moi, avec

une fracture du métacarpe en cours de cicatrisation, mais qui décide quand même que ma place est bien dans cette équipe en partance. Nous retrouvons sur place deux Tchèques : Ancee, qui rêvait depuis trois ans de revenir sur cette ligne et qui s’est entraînée pour ce projet toute une année, et enfin Eva : une pratiquante passionnée et volontaire, qui se challenge sur des petites lignes techniques et connaît tout des installations. Se rajoutent à ce noyau dur au féminin, deux cameramen Tchèques, Honza et Lukas, venus sur l’initiative d’Ancee qui a envie d’immortaliser l’aventure. » « Première étape au Fruit Bowl, lieu célèbre pour pratiquer la highline, et qui accueille chaque année l’un des plus gros festivals, le GGBY. L’idée est de faire un point sur le matériel, tester notre organisation de groupe, et notre installation niveau technique (égalisation et sécurisation entre les différents morceaux de sangle que l’on connecte ensemble), dans un endroit où l’installation est facile. Nous avons un créneau météo qui s’annonce la semaine suivante, et il ne reste donc que peu de jours pour faire les calages. Pendant que cinq d’entre nous font l’installation, les deux autres partent grimper les deux tours à Castleton pour repérer si les ancrages sont bien toujours en place, et de quel matériel nous aurons besoin. En trois jours, nous avons installé, démonté et entre temps toutes pu s’essayer à la ligne de 460 mètres (toujours avec une attelle et la main fragile, ça sera une rééducation dans le vif du sujet). Un échauffement réussi, qui nous aura déjà bien fatiguées. Le vent glacial n’a pas arrêté de souffler, et, de nuit comme de jour, notre corps a dû lutter contre le froid. » « Le jour que l’on voyait comme celui du repos avant de partir pour la mission, n’aura été que course contre la montre… On rencontre le reste de l’équipe : deux Canadiennes, Camille, une toute jeune et talentueuse pratiquante, pleine d’humour et d’énergie ; Heidi, mondialement connue dans le milieu de l’Acroyoga, et enfin Michelle, une Américaine et locale de Moab, qui ne pourra être là que pour nous aider à l’installation et la désinstallation. On prépare les sacs et les trois équipes. Deux équipes de trois qui grimperont de chaque côté, et une équipe au sol qui s’occupera de dérouler la ligne pour relier les deux bases des tours. On fait des courses pour la semaine, le spot étant à 45 minutes de la ville de Moab, l’idée est de bivouaquer au sommet d’une tour, pour éviter de perdre de l’énergie chaque jour avec 1 heure d’approche et 150 mètres de grimpe ou remontée … sur corde. »


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« C’est l’histoire d’une photo. Quand j’ai vu cette image que Chloe venait de mettre en ligne sur son blog… Envie d’en voir et savoir plus. Et parfois, l’histoire derrière la photo la rend encore plus belle ». LM.


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Jour 3

« 3ème jour. La deuxième partie de l’équipe passera la journée à hisser encore et encore des sacs... 28 au total » Jour J « 4h30 du mat. Départ dans la nuit avec la caravane et nos sacs reliés les uns aux autres par la sangle déjà toute prête. Chaque équipe part pour sa mission : une sur la tour du Rectory, une autre sur la tour de Castleton, et la dernière au sol pour dérouler la slack. À la dernière minute, je dois me charger d’un petit imprévu : malgré le soin apporté à la check list, il nous manque les boulons servant à fixer les plaquettes sur lesquelles nous nous ancrons ! Le plus petit détail de l’installation, et évidemment crucial. Redescendre au pas de course au parking, filer à Moab acheter des boulons et retour à la base des tours. Le passage de la ligne au sol est bien plus compliqué que prévu : un pierrier sur une arête, des tours à passer et esquiver, le tout à 4, alors que l’année passée pour cette même mission, ils étaient 7... On n’est pas en rabe de main d’œuvre, et la présence surprise de Katrin, une photographe et passionnée, est plus que bienvenue. Parvenues aux pieds de la tour, tout se déroule enfin comme prévu : chaque équipe nous lance leurs cordes raboutées, on attache chaque extrémité, et doucement, les filles au sommet hissent chacune à leur tour. Au coucher de soleil, la ligne est levée du sol, le projet prend forme. On redescend au parking dormir, recharger nos sacs de tous nos vivres et affaires pour un bivouac de 5 jours en autonomie. Une première journée bien remplie, et nous y avons laissé des plumes. Le lendemain, seule une partie de l’équipe se motive à monter, le reste préfère se ressourcer en bas pour monter le jour suivant. On remonte avec des sacs encore plus chargés que pour l’installation : affaires chaudes et perso, de l’eau, à manger, du bois... Encore une bonne brique à trimballer ! Après l’heure et demie de marche, on monte sur le Rectory grâce aux cordes statiques laissées en place, et le hissage des sacs commence… On finit dans la tempête de vent et de neige, à une heure du matin, complètement épuisées »

« La deuxième partie de l’équipe arrive au pied et passera la journée à hisser encore et encore des sacs... 28 au total, pendant que l’autre partie de l’équipe déjà montée finit l’installation et la tension de la ligne. Ça y est ! Nous sommes toutes là, la ligne est prête. Heidi va décrocher le ficellou qui nous aura permis d’orienter la ligne depuis le sol pour éviter qu’elle se coince dans des cailloux, et alors que le soleil se couche, fera les premiers pas sur la ligne. Libération, victoire ! Nous avons réussi, la ligne est là ! Les conditions sont optimales, il n’y a pas de vent. Nous sommes installées et avons pris possession de cet espace perché au milieu du désert, nous installons nos tentes, et préparons le dîner au coin du feu, alors que le silence et la quiétude du lieu se fait sentir... Tout a merveilleusement bien fonctionné, chacune à son poste et dans son rôle, surmontant chaque petite difficulté avec patience, écoute, compréhension et implication. Dans la simplicité la plus totale, avec notre tente et un feu pour nous chauffer, nous sommes juste tellement heureuses de nous retrouver toutes ici, isolées du monde, comme des Reines sur leur royaume inatteignable. »

Seules au monde ? « Pendant 3 jours, un rythme de vie s’installe. Nous nous levons avec le soleil, on mange à nos rythmes personnels, chacune suit sa routine de yoga, de méditation, prend le temps pour Être et Vivre pleinement le présent. Nous avons toutes notre moment sur la ligne, supportée par les autres, mais aussi des moments de musique, d’acroyoga, de discussion. Notre espace sur le sommet de cette tour est immense, alors on peut aussi s’isoler, contempler, ou simplement prendre du temps pour soi. Nous avons parfois la visite de grimpeurs qui arrivent par la célèbre fissure Fine Jade, après avoir sûrement pesté contre les cordes statiques en place sur la tour, puis c’est la surprise quand ils débarquent dans notre univers. La cohabitation entre les différentes activités doit se faire avec respect, et nous nous sommes excusées auprès de ceux qui recherchaient peut-être plus de tranquillité. Finalement, notre projet aura suscité plus d’émerveillement et de curiosité, et les rares râleurs repartiront avec le sourire, par la descente en rappel offerte à tous les visiteurs grâce à nos ‘stats’. Nous aurons aussi la visite de deux Base-jumpeuses, venues passer une nuit avec nous, et nous offrir au lever du jour le spectacle un peu stressant de leur saut. Et aussi celle d’une grimpeuse venue spontanément nous aider au démontage, tout comme Michelle aussi, remontée pour essayer la ligne vite fait, avant de nous filer un coup de main. Le frère de Louisa et deux copains nous aurons aussi bien sauvé la life, en venant nous voir le dernier jour alors que nous étions quasi à sec de vivre, avec de l’eau et à manger, sans même que nous soyons au courant... Merci ! »


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« Ne remettant aucunement en question notre lien, amour, affection et admiration pour les garçons, on se dit pour cette ligne, si nous sommes suffisamment de filles motivées pour mener ce projet : c’est peut-être l’occasion de mettre le sport féminin en avant »


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« 600 m de ligne, ça coûte environ 1000 €. Ça, c’était pour notre ligne principale en matos perso. Le backup, la deuxième sangle de 600 m en sécurité, qui était en dyneema, il y en a pour 3600 €. C’est la team SDD qui nous l’a prêtée, donc un gros merci à eux ! Aucun gros sponsor pour nous financer, mais beaucoup de coups de mains et de prêts de matos de copains plus ou moins proches, qui ont voulu soutenir ce projet. Katrin, Michelle, Vincent, Nastro, Locket et Tisha, Christin, Cat, Christa, Becca, La bûche et ses acolytes qui nous ont ravitaillées par surprise, et encore beaucoup d’autres... Ce qui en fait encore plus un projet humain, sans gros moyens, mais rendu possible grâce à l’entraide, la solidarité et la générosité des gens. »


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Dans la pratique de la highline, il est intéressant d’observer la différence de niveau, alors que c’est un sport plus mental que physique. Passé la phase d’apprentissage, technique qui demande un certain physique et gainage, on se rend rapidement compte que nos limites sont celles que nous nous imposons. Aujourd’hui, le record du monde est partagé entre 6 personnes dont une fille. Mia est l’exemple qui confirme la règle : OUI, nous avons ces mêmes capacités à traverser des grandes lignes et à repousser nos limites… Mais le constat aujourd’hui, ce sont toutes ces athlètes sponsorisées qui mettent plus en avant leurs atouts physiques et leur image sur les réseaux, que leurs compétences et performances réelles sur le terrain.

Derrière la ligne

La différence

« Le travail et l’esprit d’équipe n’ont jamais pris autant grâce à mes yeux qu’à travers cette aventure. Il y avait entre toutes une bienveillance incroyable. De l’admiration en chacune de nos personnalités, de l’amitié, la vraie, celle qui est une forme d’amour, une connexion qui ont fait de ce groupe et de cette expérience un moment hors du temps. On évoque des sujets qui viennent résonner en nous dans cette situation. Quelque peu improbable, ce groupe de filles réuni ici, en Utah, Etat où beaucoup de Mormons résident. La place qu’occupe la femme chez les Mormons, nous laisse pensives et attise le débat au coin du feu. Quelle est aujourd’hui la place de la femme dans le monde ? A quel point notre culture a encore de l’influence sur notre quotidien ? Nous faisons partie de ces rares privilégiées qui ont accès à la liberté d’explorer notre mental et nos capacités physiques. Nous sommes bien conscientes que la place de la femme est encore bien loin d’être sur un pied d’égalité. Là, juste sous nos pieds, nous le savons, nous ressentons, la présence de ces jeunes femmes, mariées et mères très tôt, qui n’auront jamais accès à tout ce qui nous semble à nous, tellement naturel. Cette simplicité de se retrouver en s’immergeant dans la nature et vivant avec l’essentiel. Nous confronter à nous-mêmes à travers des défis sportifs, ce qui nous passionne, nous éveille, nous nourrit et nous fait grandir. C’est un choix. Mais aussi et surtout une chance. »

« Une vraie cohésion, l’engagement de chacun à laisser son égo de côté pour faire avancer le groupe entier. Une énergie ambiante incroyable, nous sommes toutes tellement heureuses d’être là, participer et partager. Le groupe fonctionne parce que chacune, nous avons notre place et faisons de notre mieux pour avancer ensemble. Toutes, nous avons ressenti cette bienveillance sans limite, cet amour inconditionnel et acceptation de l’autre, cette écoute et communication sans tabous, cette considération de chacun. Nos histoires nous appartiennent ; elles ont été écoutées et acceptées ou juste respectées. C’est sans doute cela, la différence fondamentale dans un groupe uniquement féminin : la place que nous accordons aux émotions. Se laisser le droit d’avoir un coup de moins bien, d’accepter les larmes et nos faiblesses ; de les écouter pour en faire des forces. Laisser la place aux câlins, aux gestes vers l’autre, pour se faire du bien à l’âme. Vous l’aurez compris, la performance dans ce projet n’était que secondaire. Pour certaines bien-sûr, c’était important, et nous avons toutes vibré avec Mimi et Louisa lorsqu’elles ont réussi à traverser de part en part ce monstre. La victoire était déjà dans le fait d’installer la ligne, et qu’on puisse la marcher. Plus que la performance sportive, ce qui nous restera de ce projet, c’est la magie de l’énergie de notre bande de filles. Une énergie douce, dans l’amour profond. De soi, de l’autre, du groupe, de la nature qui nous accueillait, de la page que l’on venait d’écrire avec notre sueur, mais surtout notre cœur. » Propos recueillis par Laurent Molitor



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V R A I T R I P

Trek en autonomie Sortir des sentiers battus. Le jour est venu de se lancer. Après quelques treks plus ou moins organisés, pourquoi ne pas goûter à l’aventure, la vraie. Se sentir une âme d’explorateur, bifurquer à la fin d’un sentier, pour aller voir ce qui se cache derrière l’horizon du connu. Vivre au jour le jour en autonomie demande un minimum de préparation et d’organisation. Laurent Boiveau, défricheur de nouveaux chemins, nous livre quelques clefs.

E

ntre la MUL (Marche Ultra Légère) et les mules (nos amis russes qui portent sans broncher des charges de plus de 30 kg), il y a un monde dans lequel tout un chacun peut évoluer à sa convenance. Au moment -crucialde préparer son sac, il faut sans cesse garder à l’esprit ce fil rouge : LE COMPROMIS. Tout dépend d’où vous allez ; votre durée d’autonomie et bien entendu vos propres capacités. Je prendrai comme exemple ma dernière ‘expé ‘ : la traversée du Népal. Un itinéraire que j’ai mis au point pour aller explorer de nouvelles vallées dans le Far West, avant de rejoindre un itinéraire moins complexe. Mais qui a tout de même recelé le franchissement de 28 cols à plus de 5000 m et 3 à plus de 6000m, sur une distance totale de 1400 km. Un itinéraire où nous étions deux, sans assistance. Avant de débuter cette traversée, il faut l’avouer, les questions ont été nombreuses avant de ‘faire’ le sac.

Dormir

Dans les milieux les plus complexes, ici quelques nuits sur glacier et dans des environnements souvent froids : exit le ‘tarp’, et vive la tente ! Pour une personne, elle ne doit pas dépasser 1 kg. Elle aussi sera un compromis. La toile intérieure risque d’être en moustiquaire… Il faudra bien la tendre pour que le vent ne s’engouffre pas dans celle-ci.

Duvet. Il doit être en adéquation avec la température qu’il fera réellement dans la tente. En général je choisis un duvet d’une température inférieure à celle recommandée pour les jours les plus froids. Il suffit de se coucher bien couvert pour les quelques nuits où la caillante s’installe vraiment. Matelas. Pas de compromis à faire mais deux options radicalement différentes. Budget serré, ce sera le matelas classique en mousse. Un poil encombrant, léger en revanche, mais au final pas très confort. Notablement plus chers, les tout derniers modèles, avec des structures internes cloisonnées que l’on doit gonfler, offrent un confort de bon niveau pour un poids et un encombrement minimum. À vous de voir en fonction de la durée de votre trip (plus il sera long, plus bien dormir aura de l’importance) et de votre budget. Mais il reste possible que ce soit le terrain affronté qui décide pour vous. Si vous êtes sûrs de rencontrer lors de vos bivouacs des épines de cactus, de pins ou autre terrain bien caillouteux pour poser votre matelas… Évitez le matelas gonflable ! S’ils sont tous livrés avec leur kit de réparation pour parer à d’éventuels trous que vous pourriez leur infliger, imaginez la scène. Au cœur du désert de la Baja californienne, votre matelas percé, il ne vous reste plus qu’à y trouver une hypothétique rivière, gonfler le matelas troué, l’immerger dans l’eau pour enfin localiser les fuites aux bulles qu’elles émettent. Bonne chance ! Le matelas en mousse, totalement increvable, s’impose alors !


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Manger

Nourriture. Durant de longues autonomies, c’est LE point clé. Il vous faut vite apprendre à être frugal si l’on ne veut pas avoir quelques soucis pour soulever son sac. Repas type –qui n’engage que moi-, libre à vous de préparer votre propre pemmican. Matin : biscuits et beurre de cacahuètes ou d’amandes, thé // Encas de 10 h 00 : fruit sec // Midi : viande séchée, fromage et/ ou quick noddle // Arrivée au camp : thé et biscuits (chocolat depréférence) // Soir : Soupe (la meilleure possible) dans laquelle sont jetées quelques poignées de riz déshydraté acheté sur place. Auquel il faut ajouter des produits plus locaux, en rapport avec le pays dans lequel vous pérégrinez (Népal et Ladakh : c’est la tsampa) Cuisson. Après la question de la nourriture arrive immédiatement celle de la cuisson des aliments. Sur les régions où j’évolue, c’est réchaud multi-combustibles. Cela finit inévitablement avec du kérosène que l’on arrive toujours à trouver dans bon nombre de villages. Dans les régions boisées, je me suis laissé tenté par les réchauds à bois à ventilateur intégré. Une petite pile fait le travail, elle dure longtemps et le rendement est très bon. Il suffit de s’organiser à l’avance pour avoir du petit bois d’allumage bien sec avec soi. Pour les gamelles, c’est simple, la plus légère possible, à savoir en Titanium si vous avez le budget. Une cuillère- fourchette, elle aussi en Titanium (tous les couverts en ‘plastique’ sont à éviter : un jour où l’autre, ils casseront). Un Opinel. Léger, résistant et facile à affuter, c’est la seule lame que j’emporte et elle fait le travail aussi bien que n’importe quel couteau de survie bien plus lourd et plus cher. Une tasse pliable et deux petits briquets. Et c’est tout… L’eau. Grosse question. En Himalaya, je n’emporte rien. Ni dans le Sahara d’ailleurs… Rien. J’ai toujours sur moi une bouteille d’un litre que je remplis à chaque source croisée, petit cours d’eau. Jamais eu de soucis en 25 ans ! Par contre, il m’est arrivé d’arriver le soir sur un camp où l’eau tant désirée n’était pas au rendez-vous. La nuit est plus longue… Il est vrai que de nos jours, il existe de nombreuses solutions pour tout filtrer et purifier. A vous de voir avec le poids final.

S’habiller

Là c’est facile : le strict minimum, qui doit tenir dans un tout petit sac. A nettoyer régulièrement… Au Népal, ne pas oublier la veste goretex et un sur-pantalon imperméable. Des chaussures ultralégères pour laisser les pieds récupérer le soir venu. Chapeau ET bonnet obligatoire, avec les indispensables lunettes de soleil…

Se soigner

Trousse à pharmacie : minimaliste ! Tout ce qui va avec la bobologie, y ajouter un antibio à large spectre, un crème antibio pour les infections cutanées, de quoi soigner les yeux, du doliprane et un anti-inflammatoire puissant. A compléter selon vos sensibilités spécifiques.

Superflu

C’est souvent lui qui fait toute la différence sur les souvenirs que l’on veut rapporter. Donc, un appareil photo avec un ou plusieurs

objectifs et 3 batteries. Un GPS pour parfois s’y retrouver, avec les cartes papiers au cas où plus de batterie. Un téléphone satellite ou GPS avec système de communication satellite type Garmin inReach pour rassurer tout le monde de temps en temps. Et l’on ne sait jamais : il peut aussi servir… Deux ‘Powerbanks’ avec les bons câbles et un chargeur universel pour tous types de batteries. J’ai abandonné les panneaux solaires depuis longtemps. La pause de midi n’était pas toujours propice pour la recharge et dans tous les cas c’est toujours trop long à charger. Une bonne frontale, c’est mieux. Et depuis peu, je me trimballe aussi une liseuse. Les nuits sont souvent très longues et pour un poids minimum elle permet de les meubler. Un Smartphone pour plein de raison, mais surtout pour écouter de la musique ou des podcasts…

Portage

Le litrage de votre sac à dos est évidemment en relation avec votre durée d’autonomie… Les réglages du sac doivent être rapides et efficaces, la répartition du matériel se faire de manière instinctive. Il doit donc y avoir quelques compartiments, sans s’encombrer inutilement de poches gadgets. Dans tous les cas, il faut privilégier le confort général sur le poids réel. Pendant cette traversée du Népal, il m’est arrivé de porter jusqu’à 22 kg. Si les premiers jours, un sac sans réel confort peut être acceptable, au bout d’une semaine, vos épaules et votre dos rappelleront vite à l’ordre et il sera trop tard pour changer d’avis. Autre compromis à prendre en compte : le rapport poids / solidité. Si une sangle ou autre partie de votre sac ultralight dernier cri lâche au bout de 15 jours et qu’il vous en reste autant de marche ; ou si la toile se déchire à la moindre chute dans les moraines… Et je m’en suis mis quelques-unes. Dernier détail, auquel je n’avais pensé avant de partir. Choisir un sac avec une large plage de réglage, aussi bien des bretelles, que de la ceinture ventrale. Au fil des semaines, j’ai perdu 14 Kg et ma morphologie avait complétement changé. Impossible de faire reposer le poids aux mêmes endroits et le confort de portage s’en est nettement ressenti.

Le pas superflu à ajouter

S’il vous reste de la place… Les bâtons de marche économisent les genoux et permettent au passage de se protéger des chiens, voire de tendre une corde à linge. De la suspente de parapente, ça sert un peu à tout, tout comme les ‘imperdables’, comme nos amis suisses appellent les épingles à nourrices. De la crème solaire et du papier toilette. Un gant de toilette qui peut servir à tout. Les feuilles et les cailloux c’est bien… Mais bon, à la longue, c’est usant !

In fine

Tout cela ne sont que des pistes décisionnaires, il faut aussi compter sur le budget alloué à la randonnée. Une fois le sac réalisé, il faut le peser et se demander si l’on est capable de le porter sur la durée et sur le relief du terrain. Si ce n’est pas le cas, il faut à nouveau tout sortir et trier à nouveau… •


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© S. CHNEIDER

SACS À DOS

EXPLORER I SACS À DOS

EXPLORER SON SAC SUR LE DOS

« On voit que les ingénieurs ont fait attention à tous les détails, tout est pratique et tout a été fait pour qu’il dure longtemps ».

Sacs techniques de guides pour ceux qu’aucun terrain ne doit arrêter, sacs gros volumes pour les baroudeurs au long cours ou mode expédition rapide avec les sac ultralights dernière génération.

LOWE ALPINE

Altus ND 50 : 55 189.95 euros poids

1790 g

Première marque à avoir développé des sacs à dos spécifiquement adaptés aux femmes, Lowe Alpine a encore affiné le portage de sa gamme women ND. 3 années d’études en collaboration avec l’Université de Cumbria (Royaume Unis) ont révélé que lorsqu’elles portent un sac de randonnée à pleine charge, les femmes préfèrent un support lombaire plus haut ou une ceinture de hanche plus basse par rapport aux hommes. La forme ND repensée sera disponible sur tous les sacs à dos féminins à partir de ce printemps.


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EXPLORER I SACS À DOS

© S. CHNEIDER

SACS À DOS

LOWE ALPINE

ALTUS 52 : 57 189.95 euros poids

1850 g

SUR LE PAPIER

La nouvelle gamme Altus est conçue pour les randonnées techniques en montagne. Trois volumes : pour les longue distance (52 L), les randonnées de refuge en refuge ou d’une nuit (42 L) et les sorties à la journée (32 L). Nouveau système de portage Air Contour + « au design robuste et ajusté, offrant un excellent maintien tout en restant confortable, même pendant de longues périodes ». Un test ‘longue durée’ s’imposait donc ! SUR LE TERRAIN

Nous avons tourné le plus gros volume de 52 l en petites randonnées et via ferrata très aérienne (voir p 44) pour finir avec un Trek au Népal autour du Manaslu. 14 jours de marche avec 15 kg de charge, altitudes variant de 700 à 5400 m, conditions climatiques très changeantes et températures de -20°c à + 25°c. « L’Altus 52 est parfait pour ce genre de trip ! Technique et robuste, après une utilisation intensive, jeté dans les transport en commun népalais, testé en milieu ‘abrasif’, dans la poussière ou sous de soudaines averses, à aucun moment il n’a laissé transparaître de signe de faiblesse ».

FONCTIONNALITÉS

Si le tissu « robuste et fait pour durer » n’est 100% waterproof, il l’est suffisamment pour résister à de légères averses sans qu’il soit besoin de sortir la rain cover. Et quand on la sort, on apprécie son système d’attache rapide sur les côtés, très pratique. Les portegourdes et porte-skis ne sont pas en filet ou de simples sangles, mais dans le même tissu au généreux grammage, « aucun risque contre les rochers, dans 10 ans : il seront comme neuf ! ». Tout est très fonctionnel, les accès aux différentes poches sont parfaits, on peut accéder à son équipement en un clin d’œil ! Un équipement bien protégé des éléments extérieurs par le top système de fermeture au sommet du sac, que l’on peut rouler comme une poche étanche. Beaucoup de sangles, (de support d’accessoires, de compression, portes piolets, skis et bâtons) dont on trouve l’intérêt au fil de leur utilisation. Une fois pris en main, on se rend compte que tout est logique et vraiment bien pensé, à l’image du système exclusif d’attache de bâtons avec protection de la pointe qui vient se loger dans une encoche. VERDICT

P O R TA G E

« Les réglages pour personnaliser le portage sont très performants ! Un double système de serrage sur le haut du sac pousse le poids vers l’avant contre la tête, évitant tout déséquilibre. Le sac reste bien collé au corps, avec une bonne répartition des charges concentrée très bas sur le bassin. » Testé également assez chargé en paroi, le sac suit très bien tous les mouvements « aucun effet de ballant, il est très bien équilibré ! Les masses bien placées améliorent encore ses performances ! » Le tout sans rien sacrifier à la ventilation « le dos est confortable et l’on ne transpire pas, même avec tous les réglages au plus près du corps ».

« Très complet, il fait tout très bien, été comme hiver : que du bonheur ! » Une finition irréprochable, avec beaucoup de rangements et d’options, ce ne sera pas le plus spécifique ni le plus light ; les points forts de l’Altus sont ailleurs : robustesse, technicité et polyvalence. Parfait pour tous les baroudeurs et indispensables à tous ceux qui ne veulent pas s’encombrer de différents sacs à dos. « Un excellent compagnon, qui ne montre aucune faiblesse, avec un prix très bien placé au regard de ses performances ». LES -

LES +

On aurait aimé des bretelles plus épaisses en lourde charge. 100 ou 150 grammes de moins, et ça aurait été le plus grand bonheur ! Très bon sac 4 saisons, monstre polyvalent et solide.

LOWE ALPINE

Cerro Torre 65 : 85 279,90 euros poids

2880 g / Volume 65 + 20 l

Le Cerro Torre est le sac Lowe Alpine le plus fonctionnel pour les longs treks. 35 années de développement non-stop pour aboutir à cette toute dernière version avec un nouveau système de portage pour ce sac à dos conçu pour déplacer des charges lourdes (jusqu’à 25 kg). Existe en version Femme adaptée aux morphologies féminines, le Cerro Torre ND 60 : 80 l. Dos réglable et aéré Axiom 7 pour une aération optimale durant l’effort. Nouveau système de portage VT Flex qui inclut une ceinture

de hanche mobile, une barre flexible pour le transfert de charge qui distribue la charge de manière égale et une ceinture abdominale enveloppante en une seule pièce. Le tout favorise un mouvement souple et naturel sur terrain vallonné. LES + Le couvercle amovible se transforme en sac à dos de 10 l avec un cache avant. Rabat ajustable en hauteur permettant d’ajouter un supplément de 20 litres. Fixation sécurisée TipGripper pour les bâtons. •


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2019

L’A N N É E DE LA FEMME

Du moins chez Osprey, qui fête cet été les 25 ans de leur premier sac à dos entièrement développé pour les morphologies féminines. Chaque aventurière étant unique, la marque propose aujourd’hui toute une variété de sacs 100% adaptés aux différentes morphologies féminines, avec plus d’un tiers de la collection (17 gammes / 41 modèles) qui leur sont consacrés. Parmi les nombreuses nouveautés cette saison chez Osprey, focus sur le Lumina 45 l, version femme du fameux sac ultra light sorti en 2018, le Levity ; et un nouveau volume de 58 l pour le Eja, version féminine de l’Exos. Un sac ultra light déjà plébiscité par les testeurs à sa sortie, et sur lequel un test longue durée s’imposait.

© S.CHNEIDER

SACS À DOS AU FÉMININ

EXPLORER I SACS À DOS AU FÉMININ

Népal, Shyala ( 3 500 m ). Bientôt au pied du Manaslu. Un confort de portage au top, malgré son extrême légèreté.

Un confort de portage au top.

OSPREY

OSPREY

Lumina 45 l 260 euros

Eja 58 l 190 euros

poids

poids

830 g

Pour les randonnées de plusieurs jours, idéal pour les trekkeuses pour qui chaque gramme compte. La référence en termes de ventilation et de légèreté grâce au tissu NanoFly™. Accessoires réduits à l’essentiel (manchon d’hydratation et sangle de compression internes ; sangles de compression amovibles); système dorsal en maille suspendue ultralégère AirSpeed™ pour le confort. SUR LE TERRAIN

Testé en escalade, en randos hivernales d’une ou plusieurs journées, en Trek au Népal avec 8 Kg de charge, et même en en running ! Son énorme plus ? « Le poids, le poids, le poids ! » ; « une pointure dans l’ultra light ! ». Avec son extrême légèreté, difficile de croire qu’on est bien sur un 45 l, et pourtant, il permet d’emporter une belle quantité de matos. Grande poche principale bien extensible et de grands compartiments, tout est facilement accessible depuis l’extérieur, « et il y a tout ce qu’il faut en poches pour mettre plein de bazar ». Côté portage : « Osprey a réussi à assurer un confort maximal ! ». Coque rigide dans le dos qui protège des matériaux durs mis dans le sac, doublée d’un filet maintenant le sac loin du corps et permettant une ventilation parfaite. Pour finir, la sangle ventrale est très bien positionnée et confortable, alors que les bretelles sont bien rembourrées et au top du confort également. Un sans faute ! Le petit + Les cordons de compression permettent de l’utiliser avec pas grand-chose dedans, top pour une petite sortie. VERDICT LES -

Le top du top ! Pas de petite poche sur la ventrale, toujours bien pratique - Les ‘ficelles’ pour serrer ou accrocher des trucs ne sont pas faciles à manipuler avec les gants.

1230 g

Nouveau cet été pour les femmes, un 58 l dans la série Eja. Système de suspension AirSpeed style filet de trampoline, ceinture et harnais maillés ExoForm, attaches-bâtons, sangles de compression et de compartiments optimisés. SUR LA DURÉE

Après un été et un hiver à crapahuter en montagne avec la version Homme (26 sorties au total, de quelques heures à plusieurs jours, dans toutes les conditions climatiques imaginables), on vous rassure : il est presque comme neuf. Et les testeurs en sont plus que jamais fans ! « Une sensation de légèreté juste incroyable ; au fil des sorties, on ne peut plus s’en passer ! Au bout de quelques jours de randonnée, tu sens bien la différence de poids, impossible de reprendre un sac plus lourd après y avoir goûté, du coup, je nele quitte plus ». Un cadre ultralight et ultra rigide pour un ‘vrai’ 58 l qu’on peut bien charger. Même rempli à mort (30 kg), le portage est irréprochable, précis et toujours discret, même dans les passages délicats, rien ne bouge. « Un sac très complet, de grande qualité. Super léger, super ventilé, super confortable et avec un portage irréprochable : un must ». Curieux de savoir si Osprey sortira un jour un plus gros volume, pour pouvoir charger et en trimballer encore plus. V E R D I C T D U R A B I L I T É : « la couture de la sangle pectorale a lâché à la 24° sortie, sans doute la seule pièce un peu faible ». Un petit tour au service réparation, et c’est reparti pour un grand tour !


EXPLORER I SACS A DOS

SACS A DOS

BLUE ICE

MILLET

WARTHOG 30 l 139,90 euros

Ubic 30 L Urban Chic 139,90 euros

poids

poids

935g / min 646 g

1280 g

Le nouveau Warthog (nouvelle ceinture) est un sac de guide et d’alpinisme léger et costaud pour un usage intense au quotidien. Minimaliste, il possède les caractéristiques essentielles pour ne pas s’encombrer. Deux porte-piolets, porte-casque, porte-corde, porte broches sur la ceinture et 2 poches zippées. Panneau dorsal thermo-formé semi-rigide amovible avec baguettes d’aluminium.

Ubic, c’est la série des sacs 4 saisons multi activités, et dans sa version 30 l, c’est le modèle ultra-polyvalent, avec les fonctionnalités d’un grand volume tout en restant compact. Variloop™ System : toutes les options de portages possibles pour embarquer autant de matos que nécessaire (Portes piolet-bâtons-raquettes-ski-matelas-tente). Les nombreuses poches et compartiments permettent une parfaite organisation.

SUR LE TERRAIN

Avec ses très nombreuses fonctionnalités, le Ubic 30 peut effectivement tout faire et le fait bien. De très nombreuses sangles permettent d’envisager toutes les options de portage et les toutes aussi nombreuses poches offrent plein de rangements pratiques, sous réserve d’avoir une bonne mémoire ou d’être bien organisé : « trop de poches tue les poches ! Il y en a tellement que tu ne sais plus où tu as fourré tel ou tel truc ». La poche séparée du bas est super pratique, pour y mettre les crampons et autres machins comme ça. On ne va donc pas toutes les citer, elles sont toutes zippées, on kiffe celle en mesh aéré à l’extérieur pour y mettre tout ce qui mérite de prendre un peu l’air ; la grande poche latérale est la préférée des testeurs, trop pratique pour un accès rapide. Tout aussi appréciée, la petite poche sur le côté droit de la ceinture ventrale, « quand il n’y en a pas à cet endroit, ça manque ». Portage : super bien, très agréable dans le dos et sur les épaules avec ses bretelles très larges, bien souples et finalement très confort. Ventrale super confort, presque surdimensionnée par rapport au volume du sac, elle prend tout son sens quand celui-ci est chargé au maximum.

« Le sac parfait pour le ski-alpinisme, un très bon mix entre technicité, solidité et poids » ; 30 l de volume c’est nickel pour les sorties à la journée sur zones glaciaires. « Tout est pratique sur ce sac », telle la grande poche zippée sur le devant du sac pour les affaires auxquelles on doit pouvoir accéder rapidement ; la facilité d’accrocher nombre d’accessoires, piolets, broches et autres cordes. Sa forme en V qui s’affine vers le bas garantit une top compacité en paroi, mais, vu qu’il n’y a pas de zip d’accès latéral, il faut sortir toutes les affaires avant d’accéder à ce que l’on a mis au fond, et ça, c’est pas super pratique ! Portage : un dos semi rigide, rappel de charges sur les bretelles et la ventrale ; ses bretelles, fines et légères sont assez confortables : on peut bien le charger. LES -

Pas d’ouverture latérale, pas pratique avec sa forme en V pour accéder au fond du sac. LES + Sangles de piolets super pratiques et amovibles, tout comme celles des porte skis et la ventrale, au final on arrive à gagner presque 300 g, et on obtient un sac parfait pour le VTT, le Fast Hiking… V E R D I C T Sans l’absence d’accès par le côté, c’était un coup de cœur dans sa catégorie. Design, confortable, bien pensé, très léger et assez solide : « un beau produit ! ».

OSPREY

Ultralight Boot Cube Taille

24 euros

10l / 91 g

Pour ne pas ruiner le sac avec ses grolles pleines de boue ! Avec ventilation pour séchage plus rapide.

LES -

Beaucoup de sangles et aucune amovible. Du coup il faut prendre un certain temps pour bien ranger celles dont on ne se sert pas, « sinon ça brandouille ». LES + Confort de portage. Beaucoup d’accessoires, tous fonctionnels. V E R D I C T Un sac 4 saisons très complet, super pratique et confortable. Compact, utilisable en sortie journée (avec un ‘cadre’ en X amovible pour gagner quelques grammes), et que l’on peut charger comme un mule pour des sorties 3 jours.

OSPREY

Set de sacoches ultra light 34 euros Taille

Small / 1,5l / 15 g - Medium / 3l / 20g - Large / 6l / 30 g

Indispensable pour accompagner les sacs minimalistes. Ça ne pèse pas grand-chose et on peut y fourrer un max de fringues compressibles. Tout aussi utile pour organiser vos bagages lors de voyages plus ‘traditionnels’. •


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© FJALLRAVEN

SACS À DOS POUR LA VIE

EXPLORER I SACS A DOS POUR LA VIE

MARCHE ÉCO RESPONSABLE

UN ARGUMENT DE POIDS Le développement durable se définit ainsi : satisfaire les besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à satisfaire les leurs. Pour se revendiquer éco-responsable, le plus important est de commencer par fabriquer des sacs – et tout matériel d’Outdoor- conçus pour durer une vie ou plus. Si les meilleurs fabricants savent faire, certains vont un peu plus loin dans leur démarche pour laisser le moins d’empreinte possible.

Des sacs à dos fait pour durer toute une vie, et sans nuire à la vie future. De quoi redonner sourire, comme ici avec le FJALLRAVEN Bergtagen 38.


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EXPLORER I SACS A DOS POUR LA VIE

VAUDE

Rupal 45 170 euros

poids

poids

1600 g

Sac à dos technique pour l‘alpinisme. Son cadre en bois, son rabat supérieur et sa ceinture sont amovibles. Adaptable, il apporte support sur les longues distances et plus de souplesse et de légèreté pour les randonnées techniques et ascensions. Fabriqué en tissu Bergshell, matière indéchirable ultra résistante à l’usure. SUR LE TERRAIN

Top confort et grosse fiabilité au programme. « Un sac pour toute ta vie ! C’est du solide, conçu dans le moindre détail pour durer, ça saute aux yeux et ça se confirme à l’usage ! ». Le tissu Bergshell impressionne : « c’est un truc de dingue, on donne dans l’indestructible ». « Tu peux porter des skis autant que tu veux, aller aux cailloux : avant de l’user, il va falloir des années et des années ». « Et en montant au Grand Paradis ce printemps, on s’est pris une bonne tempête de neige, je peux te dire que rien ne rentre, que le tissu est super étanche et que tu es tout content de retrouver tes affaires bien sèches le soir venu ». Super bien conçu, -on à même l’impression d’en mettre plus que dans un 38 l-, tous les supports pour le matos nécessaire à un guide en vadrouille sont là, tu peux tout mettre sur le dos en même temps, les skis, les piolets, cordes et autres. Manque juste un porte casque ! Comme souvent désormais sur les bons sacs, les réglages de sangles en plastique (vous savez, la petite pièce sur la quelle, un matin pas bien réveillé au refuge, on marche dessus et elle se casse) sont remplacés par de fins, solides et pratiques crochets en métal. La durabilité a un coût : quelques petites centaines de gramme en trop ! Et rien à faire, au bout de 3 jours de raid, « tu commences à les sentir ». Si le cadre en bois n’est pas bien lourd, on l’enlèvera cependant dès que possible pour gagner en légèreté (tout comme la ventrale). Heureusement, les bretelles sont super confort et les appuis très bien répartis, au max de charge, le sac est super bien calé contre le bassin et très confort. VERDICT

« un magnifique produit pour toute la vie ! »

IMPACT

Bergshell est une matière imperméable (10 000 mm), ultra résistante, souple et plus ou moins ‘écologique’, à base de 31 % de nylon recyclé doublée d’une membrane TPU (polyuréthanes thermoplastiques) recyclable. DWR par imprégnation sans PFC. Sa nouvelle structure ripstop lisse lui confère une haute résistance. Les tissus ripstop conventionnels ont une surface inégale, les fils ripstop prenant les chocs et les éraflures en premier, puisque légèrement surélevés. Cela protège le fil en-dessous, mais use plus rapidement les fils anti-déchirures. Grâce (entre autres, il y a aussi une histoire d’association de 2 fils différents) à la construction innovante en ripstop lisse, les frottements sont répartis uniformément sur toute la surface du tissu, ce qui augmente considérablement sa résistance à l’abrasion et aux déchirures.

1220 g

Sac gros volume polyvalent pour ceux qui veulent un seul modèle pour toutes leurs activités alpines (marches de plusieurs jours, escalade, alpinisme et randonnées à skis). Robuste et hydrophobe ; design épuré et accessoires réduits à l’essentiels, porte casque, corde, piolets et skis. Dos ‘Synergy Mold Light’ avec cadre en alu ajustable. D A N S L A N AT U R E

« C’est du solide et le tissu est bien imperméable ! ». On aime le côté épuré allié aux nombreuses options de portage. Un sac fait pour les longs séjours en montagne. « Alpinisme, raid à ski ou Trek lointain, il est parfait ; il n’y a que pour l’escalade où je changerais de sac, il est un peu lourd ». Vraiment top au niveau des rangements, beaucoup de place ; la poche séparée pour la matos avalanche est très bien ; Top aussi le portage des piolets et des skis, rien ne bouge. Le dos est bien rigide et reparti bien les appuis, le sac est bien stabilisé, et en bonus, il ventile bien à la montée. Bretelles ‘ErgoShape’ fines pour une parfaite liberté de mouvements en escalade : « pas compris pourquoi elles étaient intégralement rembourrées, ça ne sert à rien la mousse jusqu’au bout de la bretelle ?! ». En revanche on aurait préféré qu’elles soient moins fines aux épaules, « on les sent bien sur les clavicules en lourde charge ». LES -

Léger surpoids. Poche de ceinture trop petite, « dommage c’est bien d’avoir son GPS ici pour un regard rapide quand tu n’as pas de visibilité et pouvoir le ranger sans avoir à poser le sac ». LES + Robustesse et polyvalence, options de portage. V E R D I C T Un sac qui sera apprécié des baroudeurs à la recherche de confort et robustesse. Un produit durable dans le temps, pour ceux qui ne veulent pas investir souvent dans le matériel.

IMPACT

L’ensemble du cycle de vie est désormais scruté depuis la conception, tous les matériaux utilisés, les installations de production, l’utilisation et l’entretien du produit, jusqu’au recyclage potentiel et / ou l’élimination écologique. Pour le garantir : un processus à deux niveaux. Chaque produit est fabriqué à partir de matériaux certifiés et / ou respectueux de l’environnement. L’usine de production fournissant les matériaux doit également être certifiée pour l’environnement. Cela double le filet de sécurité, notamment en ce qui concerne la manipulation de produits chimiques. Green Shape 2.0 exclut l’utilisation de matériaux critiques, tels le PVC, les fluorocarbones, le chlore et agents de blanchiment contenant de l’hypochlorite, les nanotechnologies ou les impressions contenant des solvants. Chaque produit doit être facile à entretenir et à nettoyer, et ne peut nécessiter de nettoyage à sec. GREEN SHAPE 2.0.

C L I M AT I Q U E M E N T N E U T R E .

Quand au surprenant cadre en bois, l’idée part d’un constat très simple : en faisant l’étude du cycle de vie de leurs sacs à dos (comme pour tous leurs produits), Fjällräven s’en rendu compte que la plus grande partie de l’impact négatif provenait de l’aluminium des cadres. Exit l’Alu et son mauvais bilan carbone, place au bois renouvelable et de proximité, qui s’est également révélé au passage plus léger !

Vaude va plus loin dans sa démarche, avec par exemple un site Internet à 100% neutre en CO2, tout comme l’ensemble du siège VAUDE. L’administration, la garderie pour enfants, leur usine en Allemagne, toutes les consommations de matières et d’énergie, les déchets, la logistique et le transport de marchandises à partir du site de production, les déplacements quotidiens des employés et du service de maintenance, tout est compensé. •

SACS À DOS POUR LA VIE

FJÄLLRÄVEN

Bergtagen 38 l 279,95 euros


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À COUCHER DEHORS

EXPLORER I À COUCHER DEHORS

CHOIX CORNÉLIEN Impossible de trouver un sac de couchage qui réponde à toutes les exigences de l’explorateur. Aucun matériau miracle ne permet de résoudre l’équation Poids + Compressibilité + Gestion Chaleur + Résistance à l’humidité = 1 modèle pour toutes les conditions. Il faudra donc faire des choix difficiles. S’il vous faut de l’ultralight dans le volume d’une bouteille de Contrex, la question ne se pose pas. Il vous faut la crème du duvet, CUIN 800 / Powerfill 900. Sauf que, malgré les progrès apportés par les traitements hydrofuges des plumes, on oublie alors les destinations pluvieuses ou les nuits à la belle étoile en conditions bien humides. Où là, pas le choix non, plus, c’est le sac à isolation synthétique qui s’impose. Souvent plus lourd, surtout moins compressible, mais incontournable : votre survie en dépend.

U LT R A L I G H T & U LT R A C O M P R E S S I B L E

SEA TO SUMMIT

Spark Sp II

329 euros

poids

505 g // 300 g Duvet FP 870

confort

4° / Limite -2° / Extrême -18°

Aussi léger et compressible que possible. Duvet d’oie européen 90/10 Loft 850+ certifiée RDS, traité hydrofuge Ultra-Dry Down™ pour limiter les effets de l’humidité. Tissus Pertex® Quantum 10D (extérieur) et 7D (doublure). SUR LE TERRAIN

« Juste ridicule au niveau du poids ! ». Avec le petit truc en plus : le sac de compression double volume qui sert au rangement et au voyage + mini sac de compression d’à peine 1l de volume, juste ridiculement petit, et pourtant le Spark II rentre bel et bien dedans. Compression excellente, gain de place optimal. Forme sarcophage étroite aux jambes, s’évase aux genoux permettant de les plier légèrement ; suffisamment de place au torse

pour dormir sur le côté. Bivouacs plein air par ciel couvert et fort taux d’humidité, vent léger, 5°enmoyenne. Le duvet d’oie au top de la qualité permet de se réchauffer rapidement et maintient un bon niveau de chaleur durant toute la nuit malgré l’humidité et le vent (on apprécie le petit rabat de protection le long du ½ zip). Très bonne respirabilité et bonne régulation de la température, sans faire transpirer. Gaffe au gros coup de rosée matinale, pas de miracle, le dessus du duvet s’humidifie légèrement, mais l’intérieur reste bien sec. En refuge, été comme hiver, c’est quasi trop chaud pour bien dormir, même si le double curseur du ½ zip permet d’aérer la section médiane : on évitera les endroits et les zones trop chaudes. LES - LES+

À manier avec délicatesse (normal), telle la fermeture qui parfois vient mordre et comme le tissu à l’intérieur n’est que du 7D, gaffe, c’est fragile (mais tout doux et peu bruyant !) Compacité / Poids / Chaleur exceptionnel. V E R D I C T Ultra léger et fort pouvoir calorifique : le sac 3 saisons de tous ceux qui recherchent légèreté et la compacité avant tout.

RAB

Mythic 400 499,95 euros poids

660 g / 400 g Duvet 900FP

confort

-1°/ Limite -7°/ Extrême -24°

Le meilleur rapport chaleur / poids chez Rab. Duvet d'oie européen haute qualité (900 Fill Power) certifié RDS. Duvet traité hydrophobe sans fluorocarbone, développé par Rab avec Nikwax®. Tissu Pertex® Quantum 10D (extérieur + doublure). SUR LE TERRAIN

« Le sac de couchage qui donne envie de passer toutes ses nuits dehors ! » ; « trop confort, l’impression de dormir dans une doudoune géante ! ». Un truc de dingue niveau légèreté ; incroyablement compressible, le Mythic 400 a impressionné les testeurs. Ni trop chaud, ni trop léger, « avec un gonflant incroyable de la plume qui emprisonne un maximum d’air, ça devient une vraie couette à la sortie du mini sac, et c’est confortable comme une couette ! ». Avec en bonus assez d’espace en haut du corps. Cloisons en chevrons pour couvrir de manière uniforme et éviter que la plume migre : « avec le bon sous-vêtement, tu peux tirer jusque -10°, mais pas trop en-dessous ». Gros col bien rembourré et super protecteur, ni le froid ni le vent ne passeront par là. Serrages capuche et col novateurs

en deux parties, manipulables avec les gants, mais prenez le temps de comprendre leur fonctionnement avant de tout verrouiller ! Zip non intégral, pas top pour ventiler, on a vite trop chaud la nuit au refuge : sous sac Thermolite ou Coolmax conseillé pour un confort optimal. Plume traitée hydrophobe et tissu très respirant (peu bruyants et doux) : « si d’aventure tu transpires à un moment ; au réveil le matin, tu es complétement au sec, assez rare pour un sac en duvet ! ». Et en cas d’humidité : il sèche assez vite. LES -

Pas de rabat velcro en haut du zip pour le verrouiller. Capuche trop petite pour certains. Quelques précautions d’usage à prendre évidemment ! LES + Rapport poids / compressibilité / chaleur / confort exceptionnel. Très protecteur. Super respirabilité. V E R D I C T « Malgré son prix élevé : un bon rapport qualité-prix au regard de ses performances ». Nickel en bivouac dans les Alpes en 3 saisons, évitez les zones trop chaudes l’été.


EXPLORER I À COUCHER DEHORS

Dans une utilisation montagne plus ‘regular’, comportant nuits en refuge, tous les testeurs et testeuses ont pesté contre les ½ zips. Pas de possibilité de ventiler (à quand un sac ultralight avec juste un mini zip au bout des pieds pour créer un courant d’air ?), encore moins de s’en servir de couverture ou encore de le coupler avec un autre sac. On entre là dans des besoins auxquels les fabricants répondent avec d’autres modèles. Avec en bonus un argument de poids, comme le faisait remarquer une testeuse altruiste : « je trouve que la montagne, c’est aussi de pouvoir ‘au cas où’ aider un copain dans le besoin. Et sans l’ouverture du sac en grand, et ben, ton pote, il crève de froid à côté de toi ! ».

MOUNTAIN HARDWEAR

Lamina 30F -1C 180 euros en L poids

985 g

confort

3° / Limite -3° / Extrême -19°

Collection Lamina™ (randonnée / camping). Nylon Ripstop 30D solide et léger à l’extérieur, doublure Polyester plain weave 40D / Isolant 100% Polyester Thermal Q. Construction soudée Lamina. Techno Lamina pour garantir une bonne distribution thermique durable dans le temps. L’isolation Thermal.Q imite la structure du duvet avec des tiges rigides formant une matrice aérée, remplie de fibres plus douces. Une structure 3D qui lui procure gonflant et meilleur rebond à la compression. Au lieu d’être cousue, l’isolation est fixée avec le tissu lors de la soudure des panneaux. Ainsi ‘laminée’, elle est stabilisée, et évite toute couture et donc tout point froid.

2 sacs ensemble. Testé par fort taux d’humidité, vent léger, 5° en moyenne. Isolation d’un bloc sans caisson, peu de coutures sur l’ensemble du duvet, quasiment toutes sont soudées / imperméabilisées, et le tissu est super déperlant : on ne craint pas la rosée du matin, on le secoue et il sèche super vite. La sensation de chaleur est rapide, on est bien dès la première minute dedans, surtout au niveau des pieds, malgré humidité et vent relativement élevés. Bonne régulation de la température, pas de sensation de trop chaud ou trop froid. Pas d’effet de transpiration, intérieur sec le matin. La capuche se serre facilement et ne bouge pas durant la nuit.

SUR LE TERRAIN

LES -

Du volume pour dormir dans toutes les positions. Le tissu est bien souple et peu bruyant. Intérieur très doux et agréable, aucune couture ressentie en bonus. Le tissu extérieur semble assez solide. Zip sur toute la longueur avec deux curseurs / Possibilité de joindre

Manque de compressibilité. Super protégé de l’humidité. Confort du tissu et l’absence de coutures. V E R D I C T Solide, ne craint pas l’humidité, bonne gestion climatique, à utiliser dans nombre d’activités où le rapport poids / volume n’est pas primordial. LES+

FERRINO

Lightec Duvet RDS 1000 279,90 euros poids

950 g / 450 g Duvet 80/20 - 550 CUIN certifié RDS

confort

3° / Limite -6° / Extrême -23°

Idéal pour le trekking ou l’alpinisme sans renoncer au confort. Tissu externe et interne : 100% Nylon 20D. Forme en 3D dans la partie inférieure. SUR LE TERRAIN

« Super confort et belle polyvalence pour un sac au poids qui reste dans la bonne moyenne pour se le trimballer, très bien pour la rando, l’alpi et le camping ». Livré tardivement, malheureusement pas testé en plein air, juste quelques nuitées en refuge. Où évidemment on a vite chaud, pas pu essayer la capuche par exemple… mais côté respirabilité : nickel. Et avec sa fermeture intégrale à double curseur, le Lightec propose toutes les options de ventilation, dont la possibilité d’ouvrir juste au niveau des pieds « juste parfait ». Tissu très agréable ; un gonflant sympa de la plume pour le confort, et plein de place dans le sac

© FERRINO

Une tente ultralight, un bon sac de couchage, à vous les nuits sous les étoiles !

(forme 3 D qui laisse du volume aux pieds ; assez large au torse pour se retourner et dormir sur le côté) : tout pour passer une super bonne nuit ! LES -

La construction est top, mais le duvet de seulement CUIN 550 (et pourtant avec un super gonflant) ; à tester avec des températures moins clémentes. LES + Tissu à la fois solide et très doux au toucher. Multiples options de ventilation. Le volume intérieur. Les coutures décalées qui limitent les ponts thermiques. V E R D I C T Le sac à tout faire préféré des testeurs, pour une utilisation ‘quotidienne’ ou presque. Super confort, assez léger et très compressible : à emporter pour toutes ses activités. •

À COUCHER DEHORS

A LT R U I S T E S & P O LY V A L E N T S


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OUTDOOR ESSENTIALS

EXPLORER I OUTDOOR ESSENTIALS

LIFESTRAW

Flex

© MAX COLOMBEL

54,90 euros avec le sac Mission

Le filtre Lifestraw Flex est le plus polyvalent de tous, utilisable de 5 façons différentes, en paille, dans un sac d’hydratation, dans sa gourde souple à pression, sur n’importe quelle gourde grâce à 2 adaptateurs et sous le réservoir ‘Gravity’, capable de filtrer 1 l toutes les 2 mn). Adopté par tous les testeurs, « ça change totalement sa façon de gérer l’eau, que ce soit lors de sorties à la journée avec juste la paille, ou sur de plus longue durée avec le réservoir pour faire le plein d’eau potable ».

Bivouac au village abandonné de Morcat, Pyrénées espagnoles.

OUTDOOR ESSENTIALS SEA TO SUMMIT

SEA TO SUMMIT

Pocket Shower 26,95 euros

Serviette Airlite Medium 16,95 euros

poids

poids

140 g /

volume

10 l

Très compacte, livrée dans son mini étui.

28 g /

taille

Ultra légère et super compacte avec son tissu Airlite 50% plus léger que celui de la Pocket Towel™ et qui sèche encore plus vite. Serviette de toilette, bandana pendant l'effort ou encore torchon pour la cuisine au bivouac. Existe en Small (36 x 36 cm) à 12 g.

LEATHERMAN

OPINEL

N°8 22 euros Avec sa lame solide et facile à affuter l’Opinel N°08 est LE couteau des explorateurs : indispensable lors d'activités sportives et les bivouacs, avec son étui doté d'un passant et d'un lacet en cuir, il s'emmène partout. Et pour couper le saucisson de retour à la maison : y a pas mieux !

36 x 84 cm

Signal 164,90 euros

OPTIMUS

Crux® 35 euros poids

Lourd, mais complet et fait pour durer. Tout pour couper un arbre, en faire du petit bois et allumer le feu avec le ‘silex’ intégré. Sifflet en cas de besoin.

110 g avec sacoche, sans cartouche

Ultra compact grâce au brûleur repliable et sa housse pour le caler dans le culot de la cartouche (8,4 x 5,7 x 3,1 cm). Bonne puissance pour sa taille (3000 W annoncés), « mais bouffe pas mal de gaz quand il y a du vent » et bonne stabilité. Rapport qualité prix nickel. Les – Grosse perte d’efficacité au vent, déflecteur obligatoire, pas bol, on n’avait pas pris l’option. Tant qu’à faire prenez aussi les pieds stabilisateurs, à moins que le poids ne soit la priorité. Et si c’est le cas : existe en version Lite, non repliable, avec 10 g de moins. •


EXPLORER I OUTDOOR ESSENTIALS

BLACK DIAMOND

Apollo poids

344 g

59, 90 euros

/ 225 lumens

Lanterne rechargeable avec prise USB, servant de borne de recharge pour Smartphones et autres. Lumière puissante et non éblouissante avec variateur d’intensité. Trop pratique avec ses pieds et son crochet repliables pour s’adapter à n’importe quelle situation. Un poil lourd pour emmener en expé, dommage ! Verdict : adopté, à emporter partout ou presque avec soi, au bivouac comme en vacances.

BIOLITE

Sunlight poids

95 g

24,95 euros / 100 lumens

Charge solaire en 7 heures ou via micro USB en 2 heures. Jusqu'à 50 heures d'autonomie. Étanchéité : IP X4 (résistant à l’eau). Michel Lanne et les Julbo Aero sur leur terrain préféré : la montagne !

SUR LE TERRAIN

« TOP ! C’est compact, léger, pratique et bien fonctionnel ». Si l’on a depuis longtemps abandonné l’option panneaux solaires pour recharger ses petits appareils électroniques (charge trop longue même sous un soleil de plomb, mieux vaut se trimballer avec 2 powerbanks), cette petite lampe a tout de suite été adoptée. Se charge pendant qu’on ne s’en sert pas, trop pratique avec son variateur d’intensité et son crochet pour la suspendre. En bonus, vous avez un mode mutlicouleurs alternées, pour se croire en discothèque depuis le fond de sa tente !

SKULL CANDY

Stash Portable Power Bank poids

29.99 euros

146 g

© JEREMY-BERNARD.COM

Indispensable ! Aussi bien pour le moindre déplacement que pour partir à l’aventure. Jusqu'à 24 heures de charge supplémentaire (6000 mAh) sur un Smartphone et 6 h sur une tablette grand format. Recharge à 100 % un iPhone en moins de 2 heures, au moins 2 recharges possibles avec une Bank. Indicateur de charge. 4 coloris : Psycho Tropical / Gray / Black / Camouflage.

OPTIMISER LA VISION JULBO

Aero Reactive poids

169,90 euros

30 g / Indice de protection 0 à 3

Pour les amateurs d’efforts intenses type Kilomètre Vertical. Structures Full et Front Venting pour la circulation de l’air entre le verre et la monture et éviter la condensation. 3D Fit Nose + Grip Tech + amortisseur en bout de branche. Nouveau verre REACTIV Performance. Base claire (transmission totale) associée à une large plage de photochromie (0 à 3, au lieu de 1 à 3 pour les précédentes versions), pour une vision nette et protégée dès les plus faibles lumières. SUR LE TERRAIN

« Des lunettes taillées pour aller vite ! Parfaites pour le Fast Hiking, mais aussi le VTT, le training vélo route, les raids rapides, été comme hiver ». « Ultra légères ; super protectrices du vent, mais également des intempéries ». « Le verre transparent, c’est génial quand tu commences ta rando alors que le jour n’est pas encore levé, et avec sa plage photochromique très large, : elle s’adapte à toutes les lumières de la journée ! ». LES + Confort de vision exceptionnel, protection maximale.

JULBO

Aerolite Reactiv 169,90 euros poids

30 g / Indice de protection 0 à 3

Aucun compromis à la performance et au confort avec la version encore plus minimaliste et légère de l’Aero. Écran XXL panoramique pour un champ de vision maximal. Nouveau verre photochromique REACTIV Performance (0-3). D’une base claire, il se fonce ou s’éclaircit selon l’intensité lumineuse, permettant de partir au petit matin ou par temps couvert tout en restant totalement protégé. •

Les différentes versions de la gamme Julbo Aero Reactiv à base claire.

OUTDOOR ESSENTIALS

VOIR DE JOUR COMME DE NUIT

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Parmi la dizaine de modèles © ANDY EARL / BLACK DIAMOND

VOIR DE JOUR COMME DE NUIT

EXPLORER I VOIR DE JOUR COMME DE NUIT

proposés par Black Diamond, la Icon est la frontale la plus utilisée par les athlètes de la marque. Après notre test en toutes situations, on comprend pourquoi !

DÉJOUER L’ O B S C U R I T É Cuisiner, démarrer la journée plus tôt ou finir tard dans la nuit… Le choix d’une frontale dépend du terrain, de la vitesse d’évolution et de la durée d’utilisation. Outre l’intensité lumineuse, un faisceau concentré longue portée est idéal pour les déplacements rapides, tandis qu’un faisceau plus large est nécessaire une fois au camp. 30 m de portée sont suffisants pour une vision dégagée sur un sentier. Pour les activités à rythme rapide, tel cyclisme ou descente en ski, une vision de plus de 60 m est indispensable. La LED rouge ne sert pas qu'à la chasse ! La nuit, dans l’obscurité, notre vision perçoit beaucoup moins les couleurs et les contrastes, et l’on voit presque en noir et blanc. Certains récepteurs de l’œil (les bâtonnets), sensibles aux faibles intensités lumineuses, s’adaptent mieux à l’obscurité avec une lumière rouge. Lumière qui peut aussi servir de feux arrières d'appoint.

BLACK DIAMOND

Icon 100 euros poids

300 g (avec batteries et holster) / 500 lumens

L’Icon, la plus puissante chez Black Diamond. LED Quadpower 400 lumens en réglage max, avec faisceau longue portée 125 m. LED DoublePower 100 lumens faisceau large pour une vision focalisée jusqu’à 14 m. Lumière rouge, verte et bleue pour couvrir tous les besoins. IP67: Protection contre la poussière et l'immersion dans l'eau.

LEDLENSER

MH7 64,90 euros

PETZL

Nao® + 169,90 euros poids

185 g / 750 lumens

Frontale surpuissante et multi faisceaux (large, mixte, focalisé) pour les activités engagées. Intelligente et programmable grâce à l'appli MyPetzl Light. Énergie optimisée et manipulations réduites grâce à la techno Reactive Lighting, qui évalue la luminosité ambiante et adapte la puissance d'éclairage. Étanchéité : IP X4 (résistant à l’eau).

poids

139 g (piles incluses) / 600 lumens

Puissance et longue portée (200 m). Tête de lampe amovible. Lumière rouge. Microcontrôleur pour programmer les fonctions par combinaison de touches. Fonctionne sur piles alcalines ou batteries lithium-ion rechargeables (autonomie max 40 h, min 3,5 h) pour combiner les avantages des deux. Plus de durée d’éclairage pour les premières, plus d’économies pour les secondes, pour votre porte-monnaie comme pour la planète : les piles jetables requièrent 500 fois plus d'électricité à la production qu'elles n'en fournissent à l’usage. IP54 - protection contre les projections d'eau.


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Sur la LEDLENSER MH7, tout est réuni dans le boitier, peu volumineux : on apprécie sa compacité. Petit inconvénient : tout le poids est concentré devant sur la casque, et donc on le ressent plus. Reste que le poids, à l’image du volume, reste très contenu (140 g). Et en plus, « elle est très confortable, géniale en course à pied, presqu’absente, on ne le sent pas ». PETZL, sur la Nao® +, a fait le choix d’une batterie à l’arrière du bandeau, répartissant ainsi le poids (185g) tout autour de la tête. Inconvénient : le soir au refuge pour lire avec la frontale. Si la batterie est ‘déclipsable’, (Kit ceinture NAO + vendu en accessoire), la pièce en plastique qui lui sert de logement reste bien présente derrière la tête. La lumière rouge clignotante derrière est top pour le running. Sur la BLACK DIAMOND Icon, la batterie amovible se porte clipsée sur le bandeau, fixée à la ceinture ou rangée dans son holster. L’ensemble est le plus lourd des 3 (300 g), mais avec 3 piles. Tranquille pour lire le soir avec la batterie à côté de soi, et en action, portée près du corps pour la protéger du froid par exemple, il ne vous reste que 90 g sur la tête.

VERDICT

Toutes sont très performantes et méritent un Award ! Le choix dépendra de vos activités principales et annexes. La BLACK DIAMOND est la plus polyvalente. Avec son mode RVB elle séduira tous les randonneurs-chasseurs-pêcheurs. C’est la seule des 3 qui résistera à une courte immersion dans l’eau, argument de choix pour les randonnées en canoe-kayak ou en SUP. Dernier atout pour les expé ou longues sorties : avec ses 3 piles, elle remporte la palme de l’autonomie. La LEDLENSER MH7 séduira tous ceux qui ont besoin d’un faisceau très longue portée pour les activités rapides ou dynamiques en terrain accidenté. Avec sa lentille Advanced Focus System, elle sera la préférée des randonneurs-chasseurs (même s’il n’y a pas de lumière bleue, qui fait ressortir sa couleur complémentaire, le rouge, et donc le sang). La PETZL Nao® + sera la préférée des guides (même s’il faut emporter une frontale-liseuse ultra light en plus pour bouquiner peinard le soir venu), qui, depuis leur Smartphone, pourront paramétrer les profils d'éclairage en fonction de l'activité et du tracé. Et des alpinistes également : avec son faisceau surpuissant et le mode REACTIVE LIGHTING, rien de tel pour repérer une ligne dans une voie, sans se servir de ses mains pour adapter le réglage.

M A N I P U L AT I O N

LEDLENSER MH7. La prise en main n’est pas très instinctive et nécessite de bien lire le mode d’emploi. Prenez le temps programmer vos fonctions, ça réglera le problème ! Bouton légèrement proéminent est super pratique à manipuler, y compris avec des gants. Tout comme la lentille Advanced Focus System permettant de passer en tour de vis d'une lumière de proximité à une lumière très longue portée et très concentrée. « Super distance d’éclairage de 200 m et le réglage rapide du faisceau est juste au top. Grâce à cette lentille, elle est trop polyvalente ! Alpi, course à pied, ski de rando, et évidemment pour la pêche et la chasse ». Adapte sa puissance à là lumière ambiante. Autonomie testée jusque 140 h. Et à ce prix : une top frontale ! La PETZL Nao®+, avec son gros bouton manipulable avec les gants et ses fonctions personnalisables à l’envi (forme de faisceau, autonomie et puissance), sera la plus pratique à manipuler en toutes conditions. Trop pratique également, le REACTIVE LIGHTING : la puissance d’éclairage et la forme du faisceau s’adaptent automatiquement, grâce à un capteur de luminosité. Et tant pis pour les chasseurs, mais au top pour les runners : l’éclairage rouge est fixé à l’arrière sur la batterie et ne fonctionne qu’en mode clignotant, (visible à 1 km). Sur la BLACK DIAMOND, les 2 boutons (un principal et un variateur rapide d’intensité) sont trop discrets à notre goût, impossible à manipuler avec des gants de skis. Réglages instinctifs, incluant la pleine puissance les modes variateur, clignotant, et verrouillage. Seule la fonction ‘Mémoire de Luminosité’ à l’allumage est programmable. Manque un bouton séparé pour l’éclairage RVB (rouge, vert, bleu), « parce que quand tu sors du refuge la tête dans le sac à 4 h du mat, c’est l’enfer pour trouver la bonne lumière ». « Une puissance lumineuse sérieuse pour une frontale ultra polyvalente avec tous ses modes de lumière ». Et très robuste également. Annoncée comme ‘résistante à l’immersion’ « testée 8 heures non-stop sous la pluie battante, elle marche toujours, sans avoir eu besoin de la démonter pour la sécher ». « Autonomie testée jusque 180 h, c’est vraiment de la longue durée », mais du coup un poil lourde, trop pour le running, surtout en terrain accidenté.

LEDLENSER

ML6 79,90 euros poids

280 g / 750 lumens

Lanterne fonctionnant via batterie rechargeable ou piles. Modes boost, pleine et faible puissance, clignotant, pulse, stroboscope et SOS. Port USB pour recharger les appareils. Aimant, crochet et pied amovible.

BLACK DIAMOND

Spot 325 39,90 euros poids

86 g avec batteries / 325 lumens

Légère, compacte et étanche pour parer à toute éventualité. Réglages puissance maximale en modes proximité et longue portée, intensité modulable ; clignotant, vision nocturne rouge et mode verrouillage. IPX 8 - 30 minutes sous l’eau jusqu'à 1,10 m de profondeur. •

VOIR DE JOUR COMME DE NUIT

P O R TAG E

EXPLORER I VOIR DE JOUR COMME DE NUIT


EXPLORER I DRONE DE COULEURS

Troisième œil TEXTE ET PHOTOS LAURENT BOIVEAU

Les images de drones sont devenues omniprésentes sur le net ou dans les vidéos, et pour cause ! Mais dans la réalité, la pratique du drone est parfois moins drôle. Beaucoup de pays l’interdisent ou le réglementent drastiquement, il faut donc jongler avec les autorisations, mais là, c’est de votre responsabilité de les avoir ou pas. Pour ma part, passer au drone suivait une certaine logique. Du Sahara à l’Himalaya, en passant par Madagascar et de nombreuses autres destinations, je trimballe mon matériel photo depuis plus de 25 ans, pour rapporter ce qui me touche le plus. Le drone me permet aujourd’hui de changer d’angle, optimiser plus encore ma façon de voir ce qui m’entoure. J’ai à ma disposition un ‘troisième œil’ que je peux déplacer à l’envi !

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L ’ AU T E U R

Après 16 années passées à explorer, à créer et à encadrer pour de grands Tours Opérateurs, Laurent passe aux commandes de ses propres voyages, en majorité inédits et demandant d’y passer du temps (de 2 à 5 semaines) pour

Apprentissage En voyage, je privilégie toujours ce qui dérange le moins, alors autant opter pour un engin léger et le plus compact possible. De plus, je le fais voler bien souvent à de hautes altitudes, il doit donc remplir quelques conditions. Mais avant, j’ai dû m’entraîner régulièrement chez moi, en Savoie, pour en comprendre les particularités tant au niveau du pilotage que de la photo. J’ai aussi très vite compris que dans l’espace aérien, il y a de nombreux habitants. Ne pas les déranger, sous peine de retrouver votre ‘précieux’ écrasé au sol. Le corvidé est redoutable, aussi bien dans les Alpes qu’en Himalaya. Gaffe également à l’’erreur de calibration, qui peut se révéler lourde de conséquences, pour ne pas dire dangereuse. Parcourir durant une heure le bush épineux de Madagascar pour le récupérer m’a servi de leçon… J’ai fait quelques erreurs, détruit d’innombrables hélices, et depuis tout va bien. Il faut juste rester vigilant et très concentré ! Le drone est certes un appareil photo volant, ce qui ne vous dispense pas de penser votre prise de vue avant de le faire décoller, histoire d’optimiser le temps de vol. Voyageant la plupart du temps dans des régions perdues et très isolées, où l’électricité n’est pas prête de faire son apparition, les batteries sont donc comptées. Sans oublier que les durées théoriques et la réalité ne sont que très rarement raccord. Indispensable donc de beaucoup anticiper afin de tirer profit de toutes les batteries que l’on emporte avec soi. J’essaie de les utiliser jusqu’à 5% de leur capacité, quitte à prendre de gros risques avant de faire atterrir ma ‘tondeuse volante’. Maîtrise et dextérité sont les deux composantes à posséder au plus vite avant de partir en trip avec.

le découvrir et en apprécier les paysages comme ses habitants. Sahara, Himalaya ainsi que l’Afrique de l’Est, avec quelques passages en Asie Centrale, Russie, Cap-Vert ; Laurent consacre la plus grande partie de son temps à l’exploration et à la création de nouveaux itinéraires. www.tekenessi.fr

Matos Au départ existait une pléthore de marques, puis le rouleau compresseur chinois est passé par là. Seul Parrot semble résister. Exit Go Pro et tous les essais par crownfounding. C’est donc avec un Dji que l’on vole bien souvent. Mavic, Mavir Air ou Spark, modèles les plus adaptés pour la montagne, tout en étant discret. Au-dessus de 4000 m, ce sera le Mavic (1 ou 2). Pour les autres, le travail des moteurs est tellement important que les messages d’avertissement envahissent continuellement l’écran. Au-dessus de 6000 m, c’est le vent qui s’ajoute au problème de la densité de l’air, et là, le Mavic Pro 2 est le mieux armé. Ne pas oublier que les batteries finiront par vous coûter plus cher que votre drone. Pour une autonomie de 15 jours, en volant à l’économie, en prévoir de 6 à 8. Et un bon stock d’hélices, au cas où… Enfin, pour les férus de vidéo, ne pas oublier les filtres, impossible à trouver sur place !


DRONE DE COULEURS I TRYPTIQUE OCRE

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Le Dolpo, ou le ‘pays caché’, un territoire enclavé entre Népal et Tibet, pas le plus facile d’accès. Cherchez bien, le camp est posé près d’une source ! Une vue d’ensemble pour faire découvrir notre place, somme toute assez ridicule, dans cette immensité inhospitalière.

Dès que l’on parle fortifications ou architecture, le drone est un précieux allié pour découvrir la richesse de l’esprit humain. Ancien château du Mustang (Népal).

Népal. Le Mustang en automne. Prendre de la hauteur pour mieux appréhender le travail humain. Des générations de forçats de la terre pour survivre en milieu quasi hostile.

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La Rolwaling, chemin alternatif pour entrer dans le Khumbu, terre natale des Sherpas. Le petit lac de Dudh Khola. Dudh = lait en népalais, donc un beau lac tout blanc. Eh bien non, ce sera une belle étendue bleue, un Nilo khola aurait été plus judicieux. En tout cas, la vue y est exceptionnelle, les sommets du fond de la vallée sont tous plus impressionnants les uns que les autres. Autant tenter d’embrasser cet ensemble d’un seul coup d’œil. Le drone devient le meilleur allié pour redécouvrir un lieu où l’on est pourtant déjà passé de nombreuses fois. Si vous n’avez pas de tondeuse volante mais que vous avez du temps, il faut monter sur la crête qui le domine, puis la longer pour rejoindre un petit cairn qui vous permet un panorama mémorable, promis :-).

DRONE DE COULEURS I TRYPTIQUE BLEU

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Népal. Avant de replonger dans les gorges de la Rolwaling khola, le paysage s’ouvre et le village d’été de Na apparaît. Le tourisme a permis à quelques villages de se développer pour accueillir les trekkeurs. En contrepartie, les tôles multicolores ont poussé comme des champignons. L’hiver venu, les yaks en redeviennent les seuls résidents...

Madagascar. Prendre de l’altitude permet de découvrir la côte malgache, pas toujours facile d’accès… Rien de tel pour faire un repérage rapide des lieux ; il ne reste alors plus qu’à partir à pied en explorer les différents replis pour rapporter de nouvelles images à hauteur de sol.

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DRONE DE COULEURS I TRYPTIQUE NOIR & BLANC

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Vue assez unique de la face tibétaine du Gaurishankar (7134 m), montagne sacrée du Népal.

Petit ensemble des glaciers de la vallée de Ramdung. Ce type de survol me permet d’entrevoir les itinéraires de possibles expéditions futures, dans des régions toujours plus reculées.

Chobuje (Khang Tangri) 6686m, où la neige arrive encore à s’accrocher tant bien que mal dans la partie sommitale. Cet angle inédit permet d’en découvrir son fol esthétisme.

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DRONE DE COULEURS I TRYPTIQUE VERT

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Avant de rejoindre Jomsom (Népal), dernier village d’altitude. Le drone permet une meilleure compréhension de l’utilisation de l’espace disponible…

Camp Vezo, sud-ouest de Madagascar. Parce qu’il y a encore des visionnaires qui découvrent des lieux uniques. Merci Philippe Lecadre !

Kirathan, petit village du haut Dolpo, la mousson est passée par là. Seuls les champs mettent un peu de vie et de couleurs dans cet univers minéral monochrome.

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© SYLVAIN CHNEIDER

CHAUSSURES TREK

EXPLORER I CHAUSSURES TREK

Quelle paire de chaussures emporter lors d’un trek au Népal ? Nos testeurs ont enfin trouvé la réponse !

CHAUSSURES DE RANDONNÉE, LA VALEUR SÛRE ! Légère et rapide, sans oublier d’être stable et protectrice : la chaussure de trek version été 2019 se veut plus polyvalente que jamais. De la chaussure d’approche à la fois minimaliste et stable, aux Mid de randonnées si légères et précises qu’on peut envisager le Fast Hiking avec, c’est LA paire de chaussures indispensable pour profiter de l’été en montagne.

HOKA ONE

ONE SKY TOA

COLUMBIA

WAYFINDER MID OUTDRY poids

poids

Trek Allround 129,99 euros

402 g la ½ paire (Taille NC)

Conçue pour un excellent confort en randonnée et dans toutes vos activités. Et par tous les temps, grâce à sa construction OutDry™ imperméable et respirante. Tige en mesh fermé solide avec renforts et sérigraphie synthétiques pour une meilleure protection. Semelle intercalaire EVA Techlite™ légère : confort durable, amorti supérieur et excellent dynamisme. Caoutchouc Omni-Grip™ non-marquant et adhérent.

Fast Hiking 180 euros

426 g la ½ paire en 42 2/3

Parmi les marques de running qui font leur entrée cet été dans l’univers de la randonnée, Hoka One One, qui lance une nouvelle gamme ‘Sky’ composée de 3 modèles, Fast Hiking, Vertical Trekking et Trekking. La Sky Toa est le modèle le plus léger (426 g), inspiré des chaussures de trail running, pour randonnée rapide sur terrain difficile. Tige haute, pour un bon maintien de la cheville, en matière synthétique respirante et résistante. La semelle intermédiaire en mousse RangiTM assure un amorti durable et dynamique. Doublure imperméable eVent® pour des pieds aux secs. Semelle externe Vibram® Mega-Grip à crampons multidirectionnels.


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EXPLORER I CHAUSSURES TREK

poids

CHAUSSURES TREK

LOWA

RENEGADE GTX

Trek Allround 189,95 euros

555 g la ½ paire en 42

Chaussure de marche polyvalente, pour les randonnées de moyenne montagne. Adhérence et résistance à l’abrasion garantis par la semelle extérieure Vibram®Evo au profilage multifonctionnel. Semelle intermédiaire avec design Lowa-Monowrap pour un maintien optimal du pied aux zones les plus sollicitées. Amorti et confort maximum grâce à un système de double injection permettant de relier directement la semelle intermédiaire à la tige de la chaussure. Concept Hard Stabilizer, garniture d’articulation en nylon rigide intégrée à la semelle, pour une stabilité à toute épreuve. Membrane Gore-Tex®. Disponible sous 3 formes, la circonférence du capiton plantaire est plus ou moins importante au niveau de l’avant-pied afin de s’adapter à toutes les morphologies.

MAMMUT

AYAKO HIGH GTX poids

Approche – Via Ferrata 199 euros

630 g la ½ paire en 42,5

Conçue pour les terrains rocheux et la Via Ferrata, l’Ayako High GTX s’adapte tout en souplesse aux terrains techniques et rocheux. Semelle externe Vibram® Mulaz dotée d’une ‘climbing zone’ adaptée à l’escalade. Maintien ajusté grâce aux technologies Memo Foam et Base Fit® + languette préformée à structure élastique. Système Motion Control TPU® pour une stabilité à toute épreuve. 3 zones de laçage possibles en fonction de l’utilisation. Membrane Gore-Tex© Performance Comfort Footwear.

LOWA

INNOX PRO GTX MID poids

Fast Trekking 189,95 euros

450 g la ½ paire en 42 / 370 g la ½ paire en 38

Modèle souple et polyvalent s’adapte à tout type de terrains, de la balade à la longue randonnée. Tige haute à mailles serrées et structure plaquée pour un bon maintien de la cheville. Amorti assuré par la semelle intermédiaire Lowa DynaPU® en mousse PU et son design Lowa-Monowrap® pour un maintien optimal du pied aux zones les plus sollicités. Imperméable et respirante grâce à sa membrane Gore-Tex®.

VAUDE

TRK SKARVAN STX poids

SALEWA

WILDFIRE EDGE poids

Approche- Alpinisme 159,90 euros

422 g la ½ paire en 42

Spécialement étudiée pour les voies rocheuses et l’approche technique en terrain alpin mixte (Boue / Herbe / Neige / Glace). Laçage qui descend jusqu’aux orteils, pour un maintien fiable et sur-mesure grâce au système Switchfit qui permet de pousser le pied vers l’avant et comprimer les orteils, comme sur une chaussure d’alpinisme ; système ‘débrayable’ lors de simples marches. Semelle externe Pomoca Speed MTN pour une meilleure adhérence par temps sec ou humide, avec une zone de précision pour l’alpinisme au niveau des orteils, une plaque d’appui latéral haute performance et de solides crampons pour une meilleure traction.

Trekking 160 euros

450 g la ½ paire

Conseillée pour le trek et terrains hors sentiers difficiles, même avec beaucoup de charge sur le dos. Chaussure Mid robuste et faite pour durer comme pour laisser une empreinte carbone minimale grâce à des matériaux écologiques. Construction sans coutures type chaussette (matériaux 50% recyclé) pour confort et ajustement optimaux. Tige en cuir allemand labellisé Terracare®. TPU biobasé et membrane Sympatex® ‘écologique’ et imper-respirante. Semelle extérieure en caoutchouc avec 30% de matière recyclée. Existe en Mid. FOCUS ECO

La membrane Sympatex® est 100% recyclée et recyclable, 100% sans PTFE, certifiée bluesign®. PVC-Free, sans Polychlorure de Vinyle, qui contient des phtalates soupçonnés de représenter un risque pour la santé.

SCARPA

MESCALITO poids

Approche 154,90 euros

390 g ½ paire e en 42 / 360 g en 38

Conseillée pour escalade facile, l’approche ou les via ferrata. La Mescalito est la chaussure préférée des guides et de tous ceux qui travaillent en montagne grâce à sa légèreté et son confort. ‘Climbing Zone’ à l’avant du pied. Semelle intercalaire EVA bi-densité et à épaisseur variable pour plus de confort. Nouvelle technologie de la semelle «Vibram® Litebase» pour encore plus de légèreté (- 30 g).


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CHAUSSURES TREK

EXPLORER I CHAUSSURES TREK

ASOLO

FALCON GV MM poids

490 g la ½

Fast Trekking 174.95 euros

paire en

42 / 430 g en Wn 38

LA Ligne A-Fast mélange souplesse des matières (tige en Cordura® et cuir hydrofuge), un chaussant assez rond et associé à un bloc semelle qui tient la route avec EVA, PU, et une semelle “Radiant” Asolo/Vibram® Megagrip. Membrane Gore-Tex® Extended Comfort ; fabrication made in Europe, avec une nouvelle construction qui donne une grande légèreté, de la souplesse et un rapprochement au sol. Disponible cet été en version ‘tout cuir’, la Falcon LTH GV.

ASOLO

NUCLEON GV MM poids

Fast Hiking - Approche 149,90 euros

325 g la 1/2 paire en 42,5

Conseillée pour hiking léger, randonnées sur sentiers, marche 3 saisons. La série A-Fast en version light et super flexible, grâce à un montage mixte (cousu et sur forme). Cuir hydrofuge + Schoeller® Soft Shell – membrane Gore-Tex® Extended Comfort. Semelle Asolo-Vibram® Synthesis (caoutchouc-EVA)- Fabrication made in Europe. Existe en version Mid. SUR LE TERRAIN

Une chaussure réussie, au top de la polyvalence ! Plus rigide que la Megaton, mais tout aussi confortable, cette Mid s’oriente plus vers la randonnée, même si le Fast Hiking est bien dans son programme. Le chaussant est précis, le serrage traditionnel des lacets ajustable au millimètre. La semelle est assez rigide en torsion latérale et frontale et ravira les amateurs du genre, tout en gardant la légèreté et le confort d’une Fast. Stabilité garantie. Le pare pierres, sans être volumineux fait le job. Chaussure robuste dans le programme Fast. La partenaire idéale pour les trekkeurs mangeurs de dénivelés.

Belle randonneuse, qui, si elle a bien les codes des chaussures d’approche, n’en est pas une… Mais bien une super randonneuse ! Rapide ou non, facile ou engagée, bref : super polyvalente. Souple et confortable, tout en étant légère et réactive, elle se fait vite oublier aux pieds. Le pare pierres uniquement situé sur la pointe est bien présent. Le laçage, classique mais efficace, descend bien sur la pointe de pied, ce qui permet un serrage très précis. La semelle est «roulante « et rassurante. L’ensemble est stable et le pied déroule très naturellement. Confortable comme une basket souple, stable et protectrice comme une chaussure de marche : une belle réussite. « Quand je pars au Népal en trek, je me demandais toujours quelles chaussures emmener, j’ai enfin trouvé… »

LES +

LES +

SUR LE TERRAIN

POUR QUI

Confort, précision, rigidité / lacets fins qui coulissent parfaitement pour un serrage optimal Trekkeurs à la recherche d’une chaussure légère et très confortable / 3 saisons

MAMMUT

DUCAN MID GTX poids

Trekking 179 euros

520 g la ½ paire en 42,5

Souple et légère la Ducan Mid GTX convient aux randonnées à la journée. Semelle Vibram® pour une bonne accroche sur tous types de terrain, avec technologie Flextron ™ pour plus de dynamisme. Les ressorts intégrés à la semelle offrent un meilleur maintien et un moindre affaissement du pied. Concept Base Fit® avec bandes coulissantes pour un maintien interne renforcé. Tige mi haute en mesh double couche. Membrane Gore-Tex®.

POUR QUI

Confort, polyvalence Pratiquant qui aime les chaussures au contact, le confort souple. Les amateurs de rigidité ne seront pas aux anges ! Fast hiking, randonnée, trek / 3 saisons

MERRELL

MOAB FST 2 GTX poids

Trekking 150 euros

385 g la ½ paire en 42

Nouvelle semelle intermédiaire plus légère pour cette version Fast plus athlétique de la Moab. Tige en cuir Nubuck et mesh / Membrane Gore-Tex®. Semelle intérieure Kinetic Fit™ Base épouse la forme du pied tout en offrant un soutien à la fois souple et intuitif. Amorti Merrell Air Cushion au niveau du talon. Semelle Vibram® MegaGrip - Crampons 5 mm. SUR LE TERRAIN

SUR LE TERRAIN

Mid dynamique, au chaussant confortable et enveloppant. Légère, elle sait se faire oublier, tout en garantissant une bonne tenue de pied. Le laçage est ajustable à souhait, le cramponnage de la semelle est intermédiaire et répond bien au Fast Hiking comme à la randonnée. Le pied est bien maintenu. L’ensemble favorise la marche sportive avec souplesse et stabilité. Le pare pierres avant est important ; la construction est soignée, super déperlante et bien imper-respirante.

Jolie surprise ! Car si elle est classique d’aspect et dégage un coté un peu rigide, il n’en est rien ! Le confort est tout simplement exceptionnel, l’amorti important, mais jamais au détriment de la stabilité qui est bien présente. Le grip de la semelle est vraiment son point fort, les terrains gras et humides, voire même un peu de neige ne la rebutent pas. Le pied est bien maintenu et bien protégé. Super déperlante et bien imper respirante, coup de cœur des testeurs pour sa grande polyvalence ! « Légère et sérieuse, je la prendrais bien pour faire ma saison d’été d’accompagnateur en montagne ».

LES +

LES +

POUR QUI

Dynamisme, légèreté, enveloppement du pied Randonneur sportif, top pour les sorties à la journée et le Fast Hiking / 4 saisons

POUR QUI

Confort, polyvalence, grip Randonneur privilégiant le confort et la souplesse, Randonnée, Fast Hiking, voyage / Au top en toutes saisons


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EXPLORER I CHAUSSURES TREK

poids

Fast Trekking 150 euros

MILLET

HIGH ROUTE GTX

CHAUSSURES TREK

VAUDE

TRK LAVIK STX

Alpine Trek 199,95 euros

390 g la ½ paire (Taille NC) poids

Chaussure imper-respirante pour les randonnées sportives en montagne. La semelle Vibram® modérément rigide (V-Flow 6) garantit un maintien stable et une parfaite adhésion au sol sur les sentiers alpins difficiles et les terrains escarpés hors sentiers. Tige type ‘chaussette’ sans coutures (en matière à 50% recyclée) pour le confort et une forme parfaitement ajustée. Membrane écologique Sympatex® (en matériau à 100% recyclé et sans PFC), renfort en talon en TPU biobasé. SUR LE TERRAIN

Chaussure au look imposant au premier abord ; et pourtant, dès le chaussage, on est très agréablement surpris par son fit ! Le pied est très bien enveloppé, le talon très bien maintenu ; le laçage efficace. Le déroulé de pied est surprenant, car la semelle est bien souple, bien plus que sur certaines «Racing» concurrentes. Le grip est excellent (Vibram au top). La membrane SympaTex® assure une bonne imperméabilité tout en laissant bien «respirer» l’ensemble. Plutôt destinée à la randonnée active (un peu ‘pataude’ à la course), elle permet néanmoins de courir sur les plats et les descentes avec sécurité. LES + POUR QUI

Enveloppement du pied, imperméabilité et protection, pare pierres efficace. Polyvalence. Coureur, randonneur à la recherche de protection et polyvalence, Fast Hiking, randonnée / 3 saisons

635 g la ½ paire en 42

Conçue pour la marche rapide en dénivellation. Soutien semi-rigide soft, compatible raquettes à neige. Cuir Nubuck traité hydrophobe et imperméable - Membrane Gore-Tex®. Pour une protection complète contre les éléments, des guêtres en Neoprene® contribuent à garder l’eau à l’extérieur. Semelle Vibram® Wrinkler Evo. SUR LE TERRAIN

Très belle chaussure aux matériaux soignés. Son nom est conforme à son programme Haute Route. Robuste avec un pare pierres bien présent, y compris sur les flancs : même pas peur des pierriers ! La chaussure est précise en avant-pied, la semelle bien cramponnée offre un grip parfait. L’ensemble est assez rigide, suffisamment pour «tailler» des marches dans les névés. Le talon est bien assis pour une stabilité efficace. Le tout pour un poids très contenu. Seul bémol pour certains testeurs : le collier et le haut de languette où les renforts participants à la tenue de cheville sont très «présents»... A vérifier pour vous, histoire de garantir le confort nécessaire aux longues marches. Au top pour la randonnée alpine et les treks engagés. LES + POUR QUI

Protection et stabilité. Qualité des matériaux Randonneur à la recherche d’une chaussure Mid légère et pourtant très protectrice et robuste / 4 saisons •

Mike Chamber et les Merrell MQM sur leur terrain de jeux.

MERRELL

MQM FLEX BOA poids

Fast Hiking 99 euros

398 g la ½ paire en 42,5

Modèle pour la randonnée rapide en montagne avec une excellente accroche et un très bon confort de marche. Tige en TPU ultra résistant et mesh respirant. Renfort talon en film TPU imprimé Hyperlock ™. Amorti Merrell Air Cushion sous le talon. Semelle intercalaire en EVA à rainure de flexion bidirectionnelle FLEXconnect ™ pour plus de flexibilité et de stabilité. Semelle extérieure avec M-Select GRIP. SUR LE TERRAIN

LES + POUR QUI

© ANDREW MAGUIRE / MERRELL

On nous promet une chaussure à la croisée du trail et de la randonnée… Bingo ! On est bien sur une chaussure typée Fast-Hiking, à mi-chemin entre les deux pratiques. La chaussure est confortable et précise, le système de laçage Boa assure un serrage bien réparti favorisant un maintien sans faille. La semelle, tout en étant souple, est bien assise et la stabilité est garantie. Le cramponnage est moyen, plutôt roulant. Ne vous laissez pas surprendre par le décalage entre la semelle robuste un peu mastoc genre chaussure de randonnée et le reste plutôt basket offroad : c’est un peu ça le Fast-Hiking, et elle est parfaite pour cela ! Confort, polyvalence et légèreté Randonneurs sportifs, traileurs / 3 saisons

N.B. Merci à Stef Balbo, et son équipe de jeunes espoirs et coureurs expérimentés des bassins arêchois et annécien pour les chaussures trail et alpine running; les accompagnateurs en montagne de ‘Beaufortain Randonnée’ pour les chaussures trek et fast hiking.


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CHOIX RESPONSABLE

CHOIX RESPONSABLE

Un choix pour durer Essayer d’être éco-responsable commence par des choix durables dans ses achats. Pour reprendre le titre de l’émission de l’excellent journaliste culinaire Périco Légasse “Manger, c’est voter“ ; quand on est pratiquant Outdoor, et donc normalement plus ou moins amoureux de la nature : “s’habiller, c’est polluer“. Plus ou moins... Vous avez le choix !

A

l’inverse de certains matériels de sport qui ne pourront jamais être ‘green’, telles l’hiver venu, nos chères paires de skis qui nous procurent tant de plaisir ; de vrais choix éco responsables sont possibles pour les vêtements techniques. Comme le prouve, non plus l’émergence, mais le presque succès dans l’industrie textile du modèle de l’économie circulaire, qui va bien plus loin que l’emploi de produits recyclés ou de simple recyclage en fin de vie. On parle là d’une économie (activement soutenue au niveau de la CEE) qui, non seulement se sert de déchets (ou matériaux biobasés) comme matières premières, mais n’en crée pas non plus au bout le la chaine. Chaine, qui, du coup, n’en est plus une, mais se transforme en un cercle vertueux. Être un peu plus eco-responsable est possible. En commençant par comprendre que notre pratique, par l’achat du matériel qui va avec, a un réel impact sur notre santé, comme sur celles des quelques milliards d’humains qui vivent sur la même planète, sans parler des poissons qui peuplent les océans de plastique dans lesquels ils vivent désormais. Face à la déferlante d’étiquettes, de logos et de discours marketing très réducteurs

Envie d’avoir sur le dos un perturbateur endocrinien, supposé cancérigène et à impacts neurologiques ? relayés par les médias, on pourrait croire les membranes écolos en train de déferler sur le monde Outdoor. On en est encore loin. Apprenez à décrypter les informations à votre disposition, à séparer le bon grain de l’ivraie dans la foison des labels, en prenant par exemple le temps d’explorer les ‘Sustainibility Reports’ des vos marques outdoor préférées (le plus souvent disponibles sur les sites internet). Vous portez bien une certaine attention aujourd’hui à ce vous mettez dans votre assiette ? Alors pourquoi pas à ce que vous portez sur le dos ? LM.

SORTIR DU FLUOROCARBONE P O U R FA I R E CO U R T. L E S P F C D E S D W R U T I L I S E N T D E S C 8 D É G AG E A N T D ES A P F O Q U I S O N T D ES P B T. TO U T ES T D I T ! R ES T E À CO M P R E N D R E CE QUE CELA IMPLIQUE.

Bonne nouvelle ! En 2019, on sait faire des traitements déperlants (DWR / Durable Water Repellency) absents de tout PFC. À vous de choisir. Mauvaise nouvelle : le plus dur reste à faire : fabriquer des membrane PTFE sans utiliser du PFC. Et là ça s’avère plus compliqué que prévu avant d’arriver à un e-PTF performant !

M AT I È R E S D A N G E R E U S E S D ' O R I G I N E H U M A I N E Les fluorocarbures ne sont pas présents à l’état naturel. Ces composés perfluorés ou polyfluorés ou PFC (les PFOS et PFOA ou SPFO et APFO en VF en font partie) ont été inventés dans les années 1960 et sont utilisés entre autres applications comme finition chimique


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sur les textiles pour les rendre imperméables, résistants aux taches et oléofuges (repoussant l’huile). Le problème, c'est que ses effets toxiques pour l'environnement et la santé humaine n’ont été évidemment découverts que bien plus tard… On parle là de matières extrêmement dangereuses, que l’on retrouve aujourd’hui dans le lait maternel, le sang des ours polaires, les glaciers de toute la planète et dans notre eau potable. Pour obtenir un PFC, de l'APFO (PFOA en VA), acide perfluorooctanoïque, est créé au cours de la production du fameux C8. C8 représente huit atomes de carbone (C). De manière très simplifiée, ces atomes de carbone sont remplacés par ceux de fluor. Cela crée un tensioactif fluoré synthétique (n'existant pas dans la nature) fait d’une molécule extrêmement stable, et pour cette raison extrêmement persistante et tout autant dangereuse : une S U B S T A N C E P B T .

TESTÉ & ADOPTÉ Une membrane n’est jamais étanche ni imperméable, mais résistante à l’eau, qui, si vous insistez, finira à un moment ou un autre à s’infiltrer dans le tissu. Si vous voulez une veste étanche, achetez un ciré pour la pêche, et pour les gants imperméables, direction les gants de vaisselle Mapa. Et dans tous les cas, pour votre veste, ce qu’il faut, c’est régulièrement appliquer un nouveau traitement DWR, sans PFC donc

.

Laver les sous-vêtements neufs comme les secondes couches

P

avant de les tester, pour les débarrasser de leur surplus

de produits chimiques made in China que l’on n’a pas envie

B

T

Persistant. Ne se dégrade pas dans l’environnement ou très lentement. bio-accumulatifs. S'accumulent sans jamais être évacués dans le corps tout au long de la chaîne alimentaire. Toxique.

de mettre au contact de notre peau. Ajouter les lavages successifs avant de repasser aux testeurs suivants. Sans oublier de temps en temps de laver nos hard et soft shells mises à rudes épreuves, et surtout les ré imperméabiliser, Escape a choisi,

C.Q.F.D. À vous de voir si vous avez envie d’avoir sur le dos un perturbateur endocrinien avéré (pouvant affecter la reproduction et la production hormonale), supposé cancérigène et à impacts neurologiques. Et de refiler tout ça dans l’eau, à toute la planète et aux générations futures.

non pas la Mère Denis ou sa fille Maeva pour faire les lessives, mais Nikwax. À base d’eau et sans solvant nocif, garanties sans danger pour l’environnement, tout comme leur traitements déperlant durables sans PFC, le TX. Direct®. Efficacité Testée & Validée. A noter que les fabricants utilisant des DWR sans PFC reconnaissent la nécessité de renouveler plus fréquemment

GREEN-TEXTILE UNE AUTRE CHIMIE

le traitement qu’avec une imprégnation fluorocarbone ; « un faible prix à payer pour éviter la propagation de toxines dans l’environnement » (Fjallraven Sustainibility Report).

L’A R B R E Q U I CACHE LA FORÊT ? L E S M A R K E T E U R S M E T T R O N T D É S O R M A I S D E P LU S E N P LU S E N AVA N T, T E L L E ‘ G R E E N W A S H I N G ’ D E S A N N É E S 2 0 2 0 , L’ U T I L I S AT I O N D E D W R P F C FREE EN TRAITEMENT DE SURFACE. MAIS QUID DES TISSUS ET MATIÈRES QUI SE TROUVENT EN-DESSOUS ?

Le cas GORE-TEX® est intéressant. Le leader mondial de la membrane aura été long au démarrage et se fait toujours désirer, il faudra attendre l’hiver 19/20 pour les premières collections dotées de leur nouvelle membrane 3 couches utilisant un DWR PFC Free approuvé bluesign® et répondant aux exigences du Standard 100 OEKOTEX®. Avec il est vrai un première étape intéressante, sans pourtant être « une solution optimale alliant performance et amélioration de l'empreinte écologique » comme le revendique Gore Fabrics. Car il n’y a pas que le DWR qui a été revisité, l’envers du laminé est désormais en polyester recyclé teinté dans la masse. Un nouveau fil qui recycle 4000 bouteilles plastiques tous les 1000 m de tissu, c’est toujours ça de moins dans les océans ou incinérateurs. Quand à la teinture dans la masse, qu’on nous présente souvent comme sauvant les rivières, Gore n’en fait pas une tartine. Cela permet certes l’économie de 88 % d'eau par rapport à la teinture au jet classique, c’est évidemment nécessaire aujourd’hui, mais ne représente qu’une différence minime sur l’indice global de développement durable du produit.

Reste le cas de la ‘membrane’ elle même, cette matière laminée entre les couches externe et interne et qui constitue la vraie barrière entre vous et les éléments. A base de PTFE pour Gore, TPU (Thermo Plastiques), Polyuréthane ou Polyester pour d’autres. Le PFC intervient également comme auxiliaire de polymérisation dans la fabrication du PTFE –Polytétrafluoroéthylène-, le matériau barrière clé de la membrane Gore-Tex®. Et là pour s’en passer, c’est plus compliqué que prévu pour avant d’arriver à un eco-PTF performant. « Malgré des avancées techniques dans la recherche de nouveaux matériaux, cela prendra plus de temps. Mais nous restons confiants d’atteindre notre objectif d’une membrane 100% sans PFC d’ici à la fin de 2023 ». Et là à on pourra commencer de parler de « solution optimale dans l’amélioration de l’empreinte écologique ». Un sujet complexe sur lequel on tentera de revenir, comme pour les autres membranes thermo plastiques, le plus souvent petro–basées et avec d’autres inconvénients… pour l’instant ! Laurent Molitor SOURCES : GORE FABRICS RESPONSABILTY UPDATE 2108 ; HAGLÖFS, VAUDE, FJALLRAVEN & MILLET MOUNTAIN GROUP SUSTAINABILITY REPORTS + ARCHIVES PERSO.


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© EIDER

CHOIX RESPONSABLE

CHOIX RESPONSABLE

CHOIX RESPONSABLE EIDER

BRIGHT JKT 2.0 169.95 euros poids

290 g en M

Randonnée / trail running. Veste de protection minimaliste, légère et ultra respirante, idéale pour les courses actives en montagne par temps chaud et humide. Membrane Dryedge™ High Air 2.5 c (30 000 / 30 000) certifiée Bluesign® & Oeko-Tex®. DWR PFC Free. Label interne Low Impact. SUR LE TERRAIN

Testée en hiver en haute altitude comme en fond de vallée en rando VTT le printemps venu : « une très bonne hardshell 2,5 couches de fond de sac, très light et bien polyvalente ». Très efficace pour la montagne été comme hiver en conditions incertaines. Très bon traitement déperlant pour des pluies modérées, pas d’intrusion d’eau même au niveau des bretelles du sac. Très bon coupe-vent, et à la montée elle évacue très bien l’humidité. « Gaffe au VTT dans la boue si vous voulez la garder propre », son tissu est moins déperlant à la boue que d’autres ! Plus civilisée qu’une veste d’alpi avec ses poches chauffe-mains position basse + 1 poitrine. Les 3 servent à ventiler ; leurs zips ne sont pas étanches, mais bien protégés par un rabat. Pas de réglage capuche, volume assez large, fermeture de l’ensemble aisé, ne gêne pas le visage, visière et rabat empêchent le vent de s’engouffrer et elle tient bien en place. Top poignets asymétriques qui

vont loin sur la main, avec velcro plus élastique, nickel pour les gants. L’absence de serrage de bas de veste se fera sentir l’hiver en montagne par vent du Nord, mais ce n’est pas vraiment son programme et ça permet de gagner 10 grammes. LES -

RAS dans un esprit minimaliste, manque serrage bas de veste et réglages capuche pour les skieurs-alpinistes. LES + Mini patte avec bouton-pression pour maintenir la veste quand le zip central est ouvert pour ventiler. Poignets asymétriques. V E R D I C T Super rapport Qualité / Prix ! Plus agréable et sans “l’effet carton d’une grosse 3 couches“, plus light, plus protectrice et moins encombrant qu‘un soft shell, c’est le parfait compromis entre les deux.

IMPACT

PFC free + Label interne Low Impact : au moins 40% du poids du produit est composé de matière à faible impact), et au moins 80% du poids du produit doit être certifié Bluesign®.


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BLACK DIAMOND

DISTANCE WIND SHELL 130 euros poids

98 g en M homme / 81 g en M woman

Veste de protection conçue pour toutes courses en montagne, dotée d’une résistance accrue aux intempéries. Se range dans sa poche poitrine avec passant pour mousqueton. Nylon Rip Stop ultralight / Aquavent™ Breathable Water Protection PFC Free SUR LE TERRAIN

Vraiment très léger et avec un tissu vraiment confort. Protection contre le vent au top (également testé à la descente en VTT, rien ne passe avec la vitesse). « Aucun soucis avec la petite pluie rencontrée, impatient de la tester sous une bonne rincée pour voir jusque où elle tient ». Montée sèche de 900 m pour en tester la respirabilité : nickel, à peine un peu de transpiration sous les bras. « Et en cas de gros coup de chaud ça évacue vite à la pause ». Toucher du tissu très sympa, malgré sa finesse il n’est pas trop fragile et il apporte même un peu de chaleur ! LES -

Faire gaffe à ne pas la coincer dans la fermeture de la poche quand on la compacte. LES + Rapport Poids / Protection du vent et de la pluie tout simplement au top pour cette catégorie de poids. Tissu agréable. V E R D I C T « Super Produit Super Performant » ; bien plus protecteur qu’une windshell et tout aussi light et compactable. Et si en plus on impacte moins la planète… Tout bénéf’.

Le processus utilisé par GTI combine chaleur et pression pour faire pénétrer le traitement dans la structure moléculaire du fil, au lieu d’un bain chimique dans lequel le tissu entier est plongé. Et ça change tout. Tout d’abord la durabilité du traitement. Faisant quasi partie intégrante du fil qui sert ensuite à fabriquer le tissu, l’Aquavent se retrouve de manière uniforme au cœur des fibres et du tissu, plus rien à voir avec un traitement de surface. Aquavent a passé le test de 100 lavages en gardant toutes ses propriétés de déperlance (sur la base du test de pulvérisation AATCC 22, le plus exigeant), alors que la norme typique de l'industrie est de vingt lavages. La respirabilité est préservée (moins de 2% de différence lors des tests) alors qu’elle est toujours diminuée par un apprêt qui vient obstruer en partie les espaces entre les fibres. Et le processus de fabrication est sans eau ! GLASA 2015. Rapport sur l'eau dans le secteur du vêtement : juste la teinture et l'étape finale de traitement nécessitent plus de cinq trillions (5 milliard de milliards) de litres d'eau par an. Après l’avoir ruiné, la chimie pourra sauver le monde !

COLUMBIA

OUTDRY™ EX ECO 199.99 euros Coupe Active Veste de protection contre la pluie combinant imperméabilité, respirabilité et respect de l’environnement. Membrane OutDry™ Extreme sans PFC. SUR LE TERRAIN

« Hautement recommandée pour les pays tropicaux ! » Niveau résistance longue durée à la pluie : c’est le top (testée à la Réunion). Niveau respirabilité également, « des heures de rando sous climat tropical avant de commencer à me sentir humide ». Au top également en montagne en pleine tempête. Col haut qui protège bien, serrages capuches et bas de vestes discrets et efficaces, la large visière protège bien de la pluie. La coupe s’adapte aux mouvements, top en rando ski ou à pied, mais pas assez de liberté du haut corps (tissu non stretch) pour l’alpinisme. Les poches servent d’aération ; Zips non étanches (impossible à fabriquer en matières respectueuses de l’environnement) mais très bien protégés par les rabats. Poids hyper contenu, se compresse dans une grand poche et elle est super solide ; testée longue durée trek Népal, Réunion, et sorties montagne chez nous, « elle n’a pas bougé et les finitions sont nickel ». Et pour les âmes sensibles : « j’adore l’idée que ce soit en plastique recyclé ! » LES -

LES +

Tissu pas Stretch, dommage pour les alpinistes écolo ! Solide et léger. Imper – respirabilité. Double mini-serrages bas de vestes intégrés, idem pour ceux de la capuche.

IMPACT

Sans aucun doute l’une des vestes les plus respectueuses de l’environnement à ce niveau de protection. Membrane sans PFC ; doublure 100% Polyester recyclé, tout comme pour les œillets, zips, tirettes, étiquettes... Au total plus d’une vingtaine de bouteilles en plastique ont été recyclées dans cette veste. Pas de colorant utilisé permettant d’économiser 90 l d’eau. Bluesign®

CHOIX RESPONSABLE

IMPACT

AQUAVENT™, le nouveau traitement DWR proposé par les chimistes de la Start Up Green Theme International (GTI) et adopté pour l’instant par Black Diamond et Marmot change la donne à plus d’un titre. Tout d’abord, il est sans PFC. Indispensable dans ces années 2020. Mais AQUAVENT™ va plus loin. Tout d’abord on nous annonce pour la première fois des performances de déperlance supérieure au C 6, et surtout au C8, le plus toxique, mais évidemment le plus efficace de tous à je jour. Le C6, considéré comme une alternative plus écologique (ne produit pas d'APFO), ne peut être qu’une solution très transitoire, il reste polluant et surtout, plus mobile que le C8, se propage plus rapidement notamment via le circuit de l’eau. Quand aux DWR PFC Free (DWRl ) qu’il convient déjà de qualifier de ‘traditionnels’, ils présentent de petits inconvénients. Comme de ne pas être oléofuges – moins résistant à l’huile-. « Nous avons examiné de manière approfondie la question de savoir si les produits outdor ont réellement besoin de cette fonctionnalité et avons décidé que ce n'était pas le cas pour le bien de la planète et des personnes qui en vivent » (Vaude Ecofinish). Ou de devoir être retraité plus souvent – « un faible prix à payer pour de ne pas diffuser de toxines sur la planète » (Fjallraven).


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CHOIX RESPONSABLE

CHOIX RESPONSABLE

VAUDE

CROZ 3L JACKET III 300 euros poids

465 g en L

3ème version pour cette veste hardshell très légère pour l’alpinisme. Membrane 3c Ceplex Green, durablement imperméable (15 000 mm), très respirante et coupe-vent. Finition déperlante Eco Finish PFC Free. Bluesign® SUR LE TERRAIN

FJÄLLRÄVEN

KEB JACKET 299.95 euros poids

700 g en M

Veste technique très respirante pour la randonnée et les aventures en montagne toute l’année. Coupe revisitée, meilleure durabilité et détails plus faciles à réparer. G-1000® Eco (65% polyester recyclé, 35% coton organique). Matériau Stretch Polyamide / Polyester / 11 % elastane. SUR LE TERRAIN

Parmi les engagements de la marque suédoise : développer un équipement de plein air durable, indémodable et fonctionnel qui servira sur plusieurs générations. Autant dire que l’ultra light ne fait pas partie de leurs priorités. A ce détail prêt, la Keb a enthousiasmé les testeurs. Par la qualité des matériaux, de sa coupe, des fonctionnalités, de ses performances… L’essayer c’est l’adopter ! Pour la vie au quotidien comme pour toute activité outdoor. « C’est la grande classe ; top pour le Hipster – Baroudeur ! Super bien taillée, très robuste et bien technique, à la finition irréprochable ». Top la coupe longue qui permet de s’asseoir sans se mouiller les fesses ; manches bien longues également, (taille M nickel pour gabarit 180 cm sec avec grands bras). Poches internes, immenses poches poitrine compartimentées ; grandes aérations pour accéder aux poches de la couche en-dessous. Col monstre protecteur, très anatomique et qui monte tres haut, il reste super confort ; la matière est plutôt douce (on peut porter la veste avec juste un tee-shirt. Une capuche de mutant, faite pour affronter les pires tempêtes avec une sorte de ‘visière intégrale’ qui forme un long tube couvrant et protégeant entièrement le visage : « une sorte de mini abri pour l’affût », totalement modulable. Le mix des matières marche à merveille (super respirant et super stretch dans le dos, face interne des manches et sur les poches ; tous le devant et les endroits sensibles sont en G 1000 super robuste). La matière Stretch est assez coupe-vent et peut résister à une averse passagère, mais sous une vraie pluie ou du gros vent… on n’est pas sur une Hardshell ! Le G 1000 donnant plus dans la robustesse que la souplesse, l’apport des panneaux stretch laisse une très bonne liberté du haut du corps. LES -

Le prix à payer pour sa durabilité : le poids et un entretien régulier à la Greenwax. LES + La capuche de mutant et le col qui forment un cocon ultra protecteur. V E R D I C T Les testeurs se l’arrachent, les barbus plus encore. « Un produit très attachant, atypique, robuste et bien fini, à porter dans les ronces et contre les rochers comme de retour à la civilisation. ». « Et le côté ‘bio’ en évitant tous les perturbateurs endocriniens, j’aime plutôt bien, pour soi-même comme pour la planète ! ». Vive le retour à des matériaux sains.

IMPACT

« Agir de façon responsable envers les hommes, les animaux et la Nature. Fabriquer des produits qui serviront sur plusieurs générations sans compromettre l’avenir des loisirs de plein air ». « La durabilité s’inscrit dans tout ce que nous faisons. » Christiane Dolva, responsable durabilité chez Fjällräven. On y reviendra pour vous en dire plu, promis ! Le G-1000 est une matière robuste et respirante, et son tissage serré le rend naturellement résistant au vent. Pour accroître sa résistance au vent et à l'eau, entretien recommandé avec la Greenland Wax. Tissu durable et polyvalent, le G-1000 développé par Fjallraven est un ‘classique’ de l’Outdoor, reconnu pour sa longue durée de vie, aujourd’hui disponible en version Eco, entièrement en Polyester recyclé et coton biologique.

Tout pour plaire été comme hiver. Top en ski de rando comme en montagne le printemps venu. Membrane à la fois solide, bien résistante à l’abrasion, très imperméable et bien respirante, on peut affronter toutes les conditions. Testée par coup de foehn : rien ne passe. Et en plus elle est Stretch, avec manches préformées et laisse un top liberté au niveau des épaules, avec une super belle coupe, près du corps pour les gabarits athlétiques. Grands zips sous les bras (100% des zips hydrophobes) pour ventiler. On aurait aimé des poches en filets (et qu’elles soient plus profondes) pour améliorer la respirabilté comme la ventilation par forte chaleur. Pas de poches internes ni de poitrine. Capuche (avec une grande visière) au serrage mini et efficace (un seul cordon assure le serrage du col et de la capuche, ça marche bien) ; idem pour les réglages de bas de veste, mini et bien intégrés. Col qui s’arrête au menton, c’est dommage, on préfère quand ça monte plus haut et que le visage est plus protégé. Plus lourde d’une centaine de gramme que d’autres ‘Rain Shell’ à glisser dans le sac, mais avec une protection supérieure (et sans doute aussi durabilité : renforts de soudures généreux, tissu assez épais pour ne pas faire d’accro à la première branche croisée). LES -

Zip central un peu trop rigide. La membrane stretch. Serrages efficaces. V E R D I C T « Du beau produit ». Membrane solide, super résistante à la pluie : comme quoi on peut bel et bien se passer du PFC ! LES +

IMPACT

Ceplex Green. Exempte de PTFE (polytétrafluoroéthylène) et remplace le PU (polyuréthane) à base de pétrole par au moins 15 % de matières premières renouvelables ou partiellement biobasée. Dans cette version, 25 % du Polyuréthane est remplacé par le S.Café®, obtenu du marc de café, permettant des économies considérables en matière de consommation d'énergie et de ressources. Label Green Shape (voir page 66 Tests sac à dos Vaude).

HAGLÖFS

KEB GRYM EVO 350 euros poids

580 g en L

Veste super résistante et hautement protectrice pour une pratique intensive en montagne, fabriquée à partir de matériaux durables. Coutures soudées par ultrasons, presque entièrement plates, réduisant l'encombrement au minimum et éliminant les risques de frottement ou d'inconfort. Réflecteur Recco intégré. Membrane : Proof™ Eco 3c (Nylon recyclé/Polyuréthane) 15 000 / 15 000. PFC Free.

HAGLÖFS

L.I.M MOUNTAIN PROOF ANORAK 379 euros Membrane Proof™ Eco 3c (mini rip-stop Nylon recyclé / membrane PU / woven grid backer ultralight

68 g/m²). 20 000 / 20 000. PFC Free.

« Less Is More », c’est un design minimaliste ultra-léger, où tout détail non fonctionnel est supprimé pour gagner le moindre gramme. La nouvelle veste pull-over ne garde que l'essentiel : elle est imperméable, parfaitement ajustée, possède une capuche et une poche. A glisser dans le sac et peut s’enfiler rapidement lorsque les conditions se gâtent.


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GREEN-TEXTILE I CHOIX RESPONSABLE

poids

CHOIX RESPONSABLE

MILLET

K ABSOLUTE 2.5L JACKET

199.95 euros

300 g en M / Activ Fit

Pour les expéditions estivales en montagne. Haut niveau d'imperméabilité et de respirabilité, ultra résistante et renforcée sur les épaules. Capuche avec visière de protection - poche filet intérieure de sécurité - poches chauffe-mains compatibles harnais. membrane Dryedge™ High Performance 2.5 c (30 000 / 30 000) certifiée Bluesign® & Oekotex®. C0 DWR SUR LE TERRAIN

LES +

© MAX COLOMBEL

« Propre et efficace, tout pour remiser mes ‘vieilles’ vestes plus lourdes et plus rigides au placard ! ». Une veste bien sympathique pour tous les pros de la montagne, hyper légère, hyper technique et hyper fonctionnelle, sans pour autant être trop fragile ! Bon, faudra quand même pas trop se frotter aux rochers si on veut la garder longtemps, normal vu le poids. Tout a été pensé pour être minimaliste et léger, ne cherchez pas trop d’accessoires, de fermetures et autres rabats dont on peut se passer, ce qui ne l’empêche pas d’être très fonctionnelle. « Tout est super propre ! ». Le zip, le col monte bien haut, la capuche est juste parfaite, bien large sur les côtés pour ne jamais gêner le champ de vision, assez large et réglable pour le casque, petit serrage de bas de veste pour éviter que le vent s’engouffre, rien ne manque côté protection : « me suis fait bien rincer sous la pluie : tu es à l’abri ». Le tout avec une super coupe, fittée mais assez ample en haut (et en tissu légèrement stretch) pour ne jamais gêner la liberté de mouvement nécessaire à l’escalade. LES - Réglage bas veste un peu gros et pas intégré dans la doublure, gaffe au cordon qui dépasse. Non Labellisé Low Impact ; à priori à cause de la membrane (sans doute traitée C6 ou C8 puisque pas annoncée PFC free, en attente d’infos de la part de la marque dont l’objectif 100% sans PFC est à horizon 2020). Très fin, très léger et pourtant costaud. Poches en filet super aéré, qui rajoutent une possibilité de ventilation en les ouvrant. Tirettes de zip. L’ensemble col-capuche.

V E R D I C T Vive le matos light ! Surtout quand on atteint le niveau de performance

de cette veste ; idéale pour la glisser dans le sac, et la sortir quand le vent se lève ou que la pluie se met de partie. L’absence du label Low Impact lui coûte un Award par ailleurs amplement mérité. HAGLÖFS L.I.M Mountain

HAGLÖFS

Proof Anorak

Keb Grym Evo

THE NORTH FACE

SUMMIT FUTURELIGHTT™ On l’attend dans les jours qui viennent pour la tester, il faudra attendre cet automne pour en savoir plus sur la toute nouvelle membrane TNF avec sa technologie FutureLightT™. Imperméable, hautement respirante, résistante, stretch et éco-repsonsable ! Tout ça grâce au nano-filage -“Nanospinning”- technique innovante utilisée en médecine. Perméabilité à l'air inégalée grâce à des nano-perforations permettant une porosité hors-norme tout en conservant une imperméabilité totale. L’air est libre de circuler à travers le matériau et fournit une aération supérieure. « Une technologie de tissage qui pourrait en théorie rendre n'importe quel vêtement respirant, imperméable et confortable », selon Scott Mellin, (Global GM of Performance chez The North Face). « Sur la saison hiver 2019, nous développons cette technologie sur des vestes, des tentes et des gants, mais ce n’est que le début. Les possibilités futures sont infinies. ». FUTURELIGHT™ sera dispo hiver 19/20 sur les Summit Series, Veste et Pantalon L5 (expéditions haute montagne / escalade) et les vestes Flight Series pour les alpine runners.

IMPACT

Tous les tissus Proof™ sont imper-respirants, totalement exempts de fluorocarbures et certifiés Bluesign®. La membrane Proof™ Eco va plus loin en incorporant des matériaux organiques ou recyclés dans sa conception. Label interne Take Care.

IMPACT

Une membrane écologique grâce à l'utilisation de fibres 100% recyclées, sans traitement de urface avec ou sans PFC puisque la production utilise zéro produits chimiques. Et pour le petit greenwashing en plus : fabriquée dans une usine alimentée à l'énergie solaire. •


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LAVER MOINS SALE

LAVER MOINS SALE

© DUSTAN WOODHOUSE / UNSPLASH

Plus encore que le plastique en lui-même, c’est l’impact des produits chimiques nocifs ainsi libérés qui inquiète les chercheurs.

SORTIR LA TÊTE DU SAC EN PLASTIQUE Les micro-plastiques. Un problème invisible aux effets méconnus, qui affectent potentiellement des milliards de personnes dans le monde. Après avoir été très longue à prendre en compte les dangers des PFC (voir p 90), l’industrie Outdoor entend bien cette fois réagir plus rapidement face aux méfaits encore méconnus mais bien réels des micro-plastiques. Et comme souvent pour faire moins mal à notre planète, rien de plus facile de votre côté pour agir à la source du problème !

Ces très petits morceaux de plastique existent dans une variété de produits allant de ceux de beauté aux pneus de vélo en passant bien sûr par la majorité des vêtements que nous utilisons pour nos activités favorites. Leur usure régulière provoque leur décomposition en particules encore plus petites, le pire se passant dans la machine au moment du lavage. Selon un rapport publié par l’Institut Français du Textile et de l’Habillement (IFTH) en janvier 2018 : un seul vêtement peut libérer environ 1 900 microfibres synthétiques lors de son seul rinçage, et le cycle de lavage d’une machine rejette plus de 700.000 fibres microscopiques dans les eaux usées !

Que les stations d’épuration les plus modernes ne peuvent retenir, à défaut de filtres suffisamment fins. Les impacts de la dispersion du textile micro-plastique dans l’environnement sont encore mal compris. Les particules libérées contiennent plusieurs produits chimiques nocifs et sont devenus ces dernières années une cause majeure de pollution dans les lacs et les mers. Des rapports ont également indiqué que ces polluants toxiques avaient commencé à entrer dans la chaîne alimentaire, par le plancton et d'autres animaux aquatiques. LM.


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GREEN-TEXTILE I LAVER MOINS SALE

80 % des déchets marins sont constitués de plastique. « 20 à 35 % de tous les microplastiques à source primaire dans l’environnement marin seraient des fibres de vêtements synthétiques » IFTH.

Les capsules du ‘Super Power Grid’ d’un côté ; une surface lisse et durable de l’autre.

POLARTEC® POWER AIR™

La première technologie de tissus conçue pour réduire la perte de microfibres. En ENCAPSULANT des fibres ‘lissées à poil long’ (celles des polaires, qui emprisonnent l’air mais migrent facilement dans la nature) dans une structure en FILS CONTINUS (qui se dispersent beaucoup moins facilement) et multicouches, le Polartec® Power AirTM améliore les performances des tissus tout au long de leur utilisation. Plus d’efficacité thermique, de polyvalence, de durabilité dans le temps et réduction par un FACTEUR CINQ de la déperdition de microfibres, comparé à d’autres tissus de couches intermédiaires haut de gamme. Adidas et Houdini commercialisent déjà cet été des vestes en Power AirTM et d’autres marques devraient suivre. Testé cet hiver et au printemps avec la Houdini PowerAir Jacket.

LINGE SALE Agir à la source pour une lessive propre

Côté interne : une structure en grille (les fameuses capsules de fibres à poil long), semblable à un Super Power GridTM (Cf le Patagonia R1, on en a tous un dans son placard), ce tissage 3D qui retient l’air tout en augmentant la respirabilité.

L’European Outdoor Group (EOG) a récemment réuni les principaux acteurs du secteur du plein air * et lancé un projet de recherche pour valider une méthodologie de test et fournir une norme industrielle sur les microfibres. Pour comprendre comment leur excrétion se produit et trouver comment les facteurs de production et d’utilisation peuvent influencer ce processus. Fjallraven et Haglöfs ont par exemple entamé un travail commun avec des fabricants de machine à laver pour développer un système de filtrage adapté. En attendant que toute la chaine, de la fabrication des tissus (comme cela commence à être le cas avec le nouveau Polartec® Power Air™), à leur utilisation, lavage et recyclage, trouve des solutions pour atténuer le problème, il existe quelques façons simples de balayer les microfibres devant sa porte. Recommandé par les marques conscientes des méfaits des micro plastiques, le sac à linge ‘GuppyFriend’ est un moyen simple et efficace de collecter les micro-plastiques de tous vos vêtements synthétique et les jeter à la poubelle plutôt de finir dans les océans, et à la fin du cycle : dans l’eau que vous buvez. 30 euros, à commander via les sites Internet Haglöfs ou Patagonia.

De l’autre, une surface extérieure lisse et durable qui résiste au boulochage et minimise le frottement. Cette nouvelle construction offre pas mal de chaleur (trop pour l’été, top en 3 saisons), une bonne respirabilité, et plus de durabilité sur le long terme. Inconvénient de cette nouvelle construction multicouches, du moins dans sa version initiale, par ailleurs très confortable à porter au quotidien : son poids. Au top dans une optique ‘Athleisure’, on espère une version plus light pour décliner ce nouveau tissu sur des vêtements plus spécialisés.

Le sac ‘GuppyFriend’ retient 99% des 700.000 microfibres qu’on retrouve dans les eaux d’une machine à chaque lavage.

Lavez vos vêtements à basse température : 30 °c suffisent souvent pour les matières synthétiques. La température indiquée sur l'étiquette est la température maximale. Utilisez toujours un détergent liquide / Ne pas utiliser de revitalisants. Ne faites jamais sécher vos vêtements en plein soleil. Les UV fragilisent les fibres Polyester (jusqu’à 42% de résistance en moins pour certaines) et favorisent la libération de microfibres dans la nature. Le mieux étant de faire sécher ses vêtements techniques dans sa salle de bain légèrement humide.

* Les membres de l’EOG participant : Adidas, Asos, Berghaus, Craghoppers, Dare 2b, Finisterre, FJallraven, Haglöfs, Helly Hansen, Kering, Mammut, Marks Spencer, Norrona, Next, Paramo, Regatta, Salewa et The North Face. Sources : rapport IFTH (Institut Français du Textile et de l’Habillement) / Haglöfs & Fjallraven Sustainability Report


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1 ère C O U C H E S

TEXTILE PAS ENCORE GREEN I 1ère et 2ème COUCHES

1 ère C O U C H E P O U R L’ É T É

COLUMBIA

FKT II T-Shirt 69,99 euros Pour Trail-Running, Fast Trekking, entraînements ou excursions à vélo. Technologie Omni-Wick™ pour une évaporation rapide de la transpiration + Omni-Freeze ZERO™ qui s’active au contact de la transpiration pour réduire la température ambiante du tissu et vous maintenir au frais. Protection solaire UPF 50 + pastilles argentées qui dévient les rayons du soleil.

Certaines bien spécialisées d’autres aussi à l’aise en action qu’au quotidien, dans les deux cas on adore !

ICEBREAKER

Cool-Lite Sphere Short Sleeve Crew 69,95 euros Tout pour le confort par temps chaud. Coupe repensée et coutures décalées aux épaules pour le confort ; tissu jersey Cool-Lite amélioré pour plus de longévité. SUR LE TERRAIN

Le bon équilibre ! Léger, respirant, frais et avec un léger apport thermique : parfait en randonnée 3 saisons dans les climats tempérés. On l’aime pour son confort au quotidien, sa respirabilité en action et son faible temps de séchage, sa polyvalence et son efficacité par tous les temps, et enfin : pour les matières utilisées ! 52% laine, 35% Tencel®, 13% nylon soit un total de 87% de matières naturelles ou biobasées et ça, c’est top. Le Tencel, c’est magique : fabriquée à partir de pulpe d'eucalyptus 100% écologique, cette fibre d'une douceur inégalée protège contre les bactéries, absorbe l'humidité et joue également un rôle isotherme à l’image de la laine vierge, mais là : pas besoin de tondre les moutons ! Les fibres de Tencel ont la particularité d’être à la fois ultra-résistants et extrêmement confortables et sa production est écologique. Testé toute une saison, le tissu n’a pas bougé, on confirme la durabilité.

PATAGONIA

Capilene Cool Lightweight Shirt 45 euros poids

74 g en M

Tricot double, 100% Polyester (recyclé à 83%), traitement Polygiene®. bluesign™ & Fair Trade Certified™. Gaffe : dans sa version ‘chinée’ le pourcentage de Polyester recyclé tombe à 37%. SUR LE TERRAIN

« L’enfiler, c’est trouver le T-shirt qu’on va porter tout l’été ». « Le plus agréable à porter par temps chaud. Il n’y a pas que la légèreté qui joue, un truc# dans la construction du tissu, les coutures plates, on y juste trop bien tout le temps ». « Simple et monstre efficace ; hyper léger, sèche super vite, idéal les activités intentes comme pour chiller ». Un T-shirt au final super polyvalent et surprenant de technicité, à même de se frotter à la concurrence dans la catégorie Fast Hiking. # « Apprêt MiDori® bioSoft pour une douceur accrue » peut on lire dans les caractéristiques. En tous cas tous les testeurs sont d’accord. MiDori® bioSoft ? Un traitement assouplissant ‘Cradle to Cradle’, à base de graines de plantes, développé par une Start Up Suisse dans laquelle le ‘Tin Shed Ventures’ (le fond de capital-risque d’entreprise de Patagonia dédié aux Start Up responsables sur les plans environnementaux et sociaux), a misé 1 million de dollars. Empreinte carbone réduite par rapport aux alternatives synthétiques, composants du flux de déchets biologiques inclus. Produit biosourcé certifié USDA.

EIDER

Taurus Tee 34,95 euros poids

124 g

T-Shirt Fast Hiking, randonnée sportive et trail. Confort et thermorégulation assurés par sa matière aérée et son transfert d'humidité performant. Drycore® Stretch (90% Polyester 10% Elasthanne). Les tissus Drycore® sont construits de façon à absorber la transpiration pour la disperser rapidement vers l'extérieur pour une bonne évacuation. L'extensibilité de la matière procure confort et liberté de mouvement. Regular fit. Indice Protection UV Upf 30.

ODLO

T Shirt Millenium Linencool 45 euros Pour courir dans un style décontracté cet été. Doux et velouté, dans un mélange de fibres (82% Polyester, 18% Lin) qui améliore le confort pendant l’activité, en particulier par forte chaleur Les avantages du Lin : grande gestion de l'humidité et refroidissement actif. SUR LE TERRAIN

Le Icebreaker Cool-Lite était cool…Cet Odlo Linencool est super cool ! Sans doute le plus agréable à porter au quotidien (un poil d’apport thermique lui offre plus de polyvalence, le soir à la fraiche par exemple). Sa structure 3D le rend très extensible et super respirant en action, alors qu’on l’impression d’avoir sur le dos un Tshirt ‘normal’, juste conçu pour un top confort. Léger effet rafraichissant supplémentaire ressenti (plus sensible en plein cagnard en terrasse qu’en action…) : le lin reste bien frais quand il fait chaud ; demandez aux ‘anciens’ qui sortaient les draps en lin du placard une fois l’été venu. Et savamment revisité dans une structure 3D, ça ne peut que marcher !


TEXTILE PAS ENCORE GREEN I 1ère et 2ème COUCHES

ODLO

T-SHIRT MC CERAMICOOL 45 euros T-shirt pour les entraînements sous une chaleur de plomb (Série X-Light, la plus ‘légère’ des sous-vêtements de la marque : garde le corps au sec les journées de chaleur et durant les activités intenses). La technologie Ceramicool peut abaisser la température corporelle jusque 1°, et apporte une top gestion de l’humidité (des particules céramiques intégrées dans le fil permettent un transfert plus rapide vers l’extérieur de la chaleur chargée d’humidité + la forme des fils crée des canaux où l’air peut circuler plus facilement). SUR LE TERRAIN

Super stretch et aéré ; hyper léger, il moule le corps sans qu’on le sente ! Tissu ‘double face’ monstre efficace pour évacuer l’humidité et sécher vite. En plus de la techno Ceramicool, le Bodymapping Organic’, structure maillée assure une ‘ventilation’ aussi agréable qu’efficace. Que ce soit en ‘Alpine Running’ ou en sorties intenses en VTT, « jamais été mouillé, ça évacue au fur et à mesure que tu transpires, et au fil des heures le confort se confirme, on ne le sent absolument pas sur le dos ». On a testé également un Odlo plus typé running, le Performance Light, plus semi compressif et bien efficace dans son programme, mais après voir tourné et retourné ce Ceramicool au confort supérieur et destiné à un plus large panel d’activités, tout en étant super performant en trail running, c’est notre préféré. « Confort exceptionnel, que ce soit climatique ou les sensations du tissu ; bien light, bien respirant : franchement Odlo… » Award !

T-Shirt multisports. Tissu HempDry™ (85% Polyester recyclé / 15% chanvre). Toucher doux et naturel, sèche rapidement. HempDry™ contient 15% de chanvre et 85% de polyester recyclé, soit 100% de matériaux biobasés. Le chanvre procure au tissu résistance et des propriétés naturellement antibactériennes ; un toucher doux et un aspect unique. Utilisé chez Maloja dans les produits escalade, VTT freeride et chemises ‘casual’. Protège des UV.

MILLET

LTK Seamless Light Zip SS 39,90 euros Tee-shirt à manches courtes minimaliste idéal pour les dénivellations rapides et toutes pratiques alpines soutenues. Coupe très ajustée qui suit les lignes du corps pour une plus grande liberté de mouvements. Associant des fibres polyester, polyamide et élasthanne, ce haut favorise le transfert d’humidité dans un confort sans concession (sans coutures). Séchage ultra-rapide Quick Dry pour éviter le refroidissement, tout en neutralisant les mauvaises odeurs grâce au traitement Polygiene®.

RAB

Pulse Tee Shirt Femme 39,95 euros poids

59 g

T-shirt léger et à séchage rapide offrant une respirabilité performante pour une utilisation active. Tissu 100% Polyester Motiv™ à coutures plates micro active pour plus de solidité et de douceur au contact de la peau. Anti odeur Polygiene®, protection anti UV indice UPS30+. Coupe Regular.

X-BIONIC

HELLY HANSEN

Twyce G2 Run Shirt 119 euros

Première couche très respirante et performante en gestion de l'humidité pour pratiquer toutes vos activités estivales. LIFA® Active (Polyester / Polypropylène / S.Café®) et empiècements en mesh pour la ventilation. Coupe Regular.

Pour les entrainements course et le trail. Polyamide / Polypropylène / Elasthanne / Skin Nodor® / Mythlan®. Structure Twyce® : avec des structures en Y ; une combinaison de fibres hydrophobes et hydrophiles qui absorbe et transporte la sueur pour la répartir sur une large surface (zone d'évaporation augmentée de 200%), l’effet de refroidissement par évaporation est optimal.

Lifa Active Mesh SS 45 euros

SUR LE TERRAIN

Tissu Lifa Active super aéré avec sa structure 3D bien stretch, additionné de « grilles d’aérations » à mailles très ouvertes (beaucoup plus qu’un mesh traditionnel) : « ça respire super bien ». En partie composé d'une matière à séchage rapide et respirante : le S.Café®. Une matière 100% ‘Craddle to Craddle’ issue du marc de café transformé en microfibres, qui sèche 200 fois plus vite que le coton et possède naturellement des propriétés antiodeurs. Le tissu aéré, très respirant, est super léger et agréable porter, et effectivement, en cas de surchauffe, le T-Shirt sèche en quelques minutes. Majorité des coutures plates pour le confort. Seul ‘bémol’ : le filet dans le dos est tellement aéré qu’au repos, on peut vite se refroidir si un petit vent se lève !

SUR LE TERRAIN

Moulé sur le corps, « compressif, mais sans oppresser », le Twice G2 performe en trail, mais pas seulement. Avec sa nouvelle ceinture Waistband, il tient très bien en place dans les positions les plus acrobatiques. Testé également en escalade : au top dans les faces en plein soleil et liberté de mouvement optimale « vraiment ajusté même en bas, il ne bouge pas » ; et en cas de ‘chaleur’ « pas beaucoup transpiré avec, mais quand ça arrive, la transpiration est bien évacuée par le système alvéolé, y compris dans le dos ». Confort nickel, on était un peu inquiet au niveau de la structure 3 D Bionic Sphere System dans le dos, très ‘présente’ visuellement : elle ne sent pas une fois le tissu mis en forme sur le corps. •

1 ère C O U C H E S

MALOJA

RontschM T Shirt 69,90 euros


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2 ème C O U C H E S

TEXTILE PAS ENCORE GREEN I 1ère et 2ème COUCHES

2 ème C O U C H E Bon… On les adore, elles sont incontournables… Mais, on n’est pas encore passé au Polyester et autres Nylons 100% recyclés ou biobasés, et si les matières ‘naturelles’ on de plus en plus la cote, les matériaux petro-basés sont encore trop souvent de mise. Et les micro-plastiques qui vont avec, et qui se baladent dans la nature… Si vous ne faites rien dès le lavage chez-vous !

RAB

ALPHA FLASH JACKET 129.95 euros poids

RAB

Alpha Flux Hoody Women 169,95 euros

273 g

Seconde couche très compressible et légère au regard de son apport thermique, pour les longues expéditions ou l’alpinisme en mode fast&light. Polartec® Alpha™ Direct 120 g / m² Polyester recyclé, Thermic™ 178g / m² + Polygiene anti odeurs. SUR LE TERRAIN

« Chaude et ultra respirante, au top dans la catégorie ‘isolation active légère et compactable à tout faire en toutes saisons’. On est y est super bien en plein effort, sous une veste par temps froid, on ne la sent pas et ça marche super bien ». Tellement douce et légère qu’au final, on la porte un peu tout le temps (mais pas en veste externe, surtout quand il y a du vent, pas faite pour !). Simple et efficace, légère, super respirante et compactable, bien dans la tendance du ‘Fast&Light’, à glisser au fond du sac pour vite l’enfiler sous sa veste en cas de baisse des températures. LES -

LES

RAS dans son programme (ciblé). Sinon, on peut lui reprocher de manquer de polyvalence, mais ce n’est pas le but recherché. + Top respirabilité. Un vrai serrage bas de veste, mini tirette intégrée, manipulable d’une main.

poids

280 g

Veste multi-activités légèrement isolante et très respirante pour thermorégulation et liberté de mouvements au top en toutes saisons. Extérieur en nylon léger, durable et résistant à l'abrasion. Panneaux latéraux en polaire stretch Thermic-lux ™ light. Isolation Polartec® Alpha ™ Direct 90. SUR LE TERRAIN

Veste ultralight à isolation ‘active’. Coupe Slim super bien taillée, longue dans le dos et au niveau des bras, ajustées aux poignets comme à la taille, on se sent bien isolée, au repos comme en action. Particulièrement appréciée pour les sorties d’escalade en montagne, où elle suit les mouvements les plus acrobatiques grâce à des matières très souples, stretch et légères. « Mix de matières innovant et très efficace, et en plus très confortables au toucher ». Un peu coupe-vent tout en offrant une excellente respirabilité, « minimisant la transpiration sous les bras et le long des manches et favorisant un séchage rapide », alors que cette couche reste par ailleurs assez chaude. Après quelques jours de grimpe, « le tissu a l’air bien solide, du genre qui devrait résister longtemps à l’abrasion du cailloux ». LES +

Confort ++++ en toutes situations Pas de serrage ou d’élastique bas de veste V E R D I C T Parfaite en couche intermédiaire en conditions fraiches, tout aussi agréable en veste externe en conditions clémentes, une ‘midlayer’ très polyvalente du moment qu’on actionne. « Bien light et bien compressible : un must à avoir en montagne, été comme hiver » LES -

MILLET

Trilogy Dual Alpha D Hoodie 249 euros poids

410 g

Toray Airtastic Stretch Rip Stop / Fleece Wool (Polyester-Laine Merinos 9%-Elasthanne). Isolation Polartec Alpha Direct 90 / Doublure Light Mesh Tulle. Label Low Impact.

RAB

Alpha Freak Pull on 159,95 euros

SUR LE TERRAIN

Mapping des matières optimisé, coupe parfaitement ajustée pour un excellent rapport chaleur/transfert. Construction hybride avec isolation Alpha légère uniquement sur le torse et les bras, la Trilogy met l’accent sur la respirabilté et une aisance en action maximale, tout en offrant une protection au vent fort bienvenue. « J’adore ! On n’a jamais froid en statique et jamais trop chaud en action, le gestion climatique est incroyable, on peut tout faire avec cette veste, très peu de limites dans son utilisation ». LES +

Rapport mobilité-apport thermique-respirabilité-coupe vent au top. Poches repose mains pas assez profondes V E R D I C T À la fois très technique et très polyvalente, toutes saisons. Pour tous ceux qui passent beaucoup de temps en montagne. LES -

poids

425 g

‘Conçue pour se déplacer vite en montagne et longtemps’. Polartec® Alpha Direct 200 g / m² / Polartec® Power Grid® SUR LE TERRAIN

Dans le même style Fast&Light que la Flash jkt, ce ‘sweatshirt’ technique cartonne chez les testeurs. Mapping nickel entre les deux matières Polartec®. Malgré l’importance de l’apport thermique, le Pull respire super bien et le très grand zip au col permet de ventiler. Sèche vite en cas de transpiration intense. Taillée pour les pires acrobaties, (poignets avec passant pour le pouce qui recouvrent les mains), le bas reste bien plaqué au bassin, tout est super Stretch. « J’adore ! ». Prendre bien fittée.


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TEXTILE PAS ENCORE GREEN I 1ère et 2ème COUCHES

2 ème C O U C H E S

COLUMBIA

Alpine Traverse™ 149,99 euros poids

400 g en M

Veste de randonnée et trail running isolée et déperlante, idéale pour rester bien au chaud à la mi saison. Ripstop 100 % nylon (92 % polyester, 8 % élasthanne), Isolation active Polartec® Alpha® 90. SUR LE TERRAIN

Classique et efficace ! Une construction hybride comme on les aime, mixant la chaleur et le confort du Polartec© Alpha avec des panneaux super stretch et respirants sur les côtés et face interne des bras. Le tout avec un tissu ripstop extérieur, « qui apporte un côté coupe-vent bien sympa » : on la portera sans complexe en couche externe. D’autant plus que les élastiques en poignets comme en bas de veste (qui descend bien dans le dos) isolent bien du vent. Coupe ‘Active’ ; belle liberté de mouvement du haut du corps. Une couche très polyvalente au top compromis protection / chaleur / respirabilité, idéale pour nombre d’activité ‘regular’, rando à l’inter saison, ski l’hiver venu. Trop chaud pour une utilisation trail running estival !

FJALLRAVEN

Abisko Trail Fleece 154,95 euros

EIDER

Sidecut 99.95 euros poids

465 g

Veste de randonnée hybride pour contrôler l'humidité et réguler la température du corps pendant les activités sportives toute l'année. Polartec® Powerstretch Pro Denim (81% Polyester 19% Lyocell). Panneaux respirants Thermo Honeycomb biface (94% Polyester 6% Elasthanne). Label Low Impact. SUR LE TERRAIN

Très bien finie (fabriquée dans les usines du groupe Millet, NDLR), très fonctionnelle et très polyvalente (se porte en veste, en couche intermédiaire ou à même la peau). Une seconde couche qui s’oublie de suite, pour toute l’année et toutes activités (Fit Regular). Un apport thermique efficace, concentré sur le torse, épaules et dessus des manches, alors que le reste super stretch et respirant avec sa structure alvéolée assure respirabilité et liberté de mouvement maximale. La combinaison des deux est à la fois très performante et très confort. On peut se mettre bien dans le rouge avant de saturer en humidité, et de toute façon, ça sèche très vite « bien sympa ». Gaffe : manches pas pour les bras très long. 2 poches repose mains en filet et assez profondes, on peut y mettre du bazar. L’absence de serrage bas de veste ne se fait pas sentir, les panneaux stretch plaquant parfaitement la partie basse, même pour des gabarits bien secs. LES +

Belle respirabilité au regard de son apport thermique. Label Low Impact. Utilise du Lyocell, une matière d’origine naturelle dont on est fan et dont on se demande depuis longtemps pourquoi on ne la retrouve pas chez toutes les marques (bilan écologique extrêmement positif, pour des qualités fonctionnelles tout aussi exceptionnelles). LES - Mini bande réfléchissante dans le dos c’est bien, moins qu’elle se soit décollée au bout de 15 jours (bon, pour les autres marques, généralement : comptez 30 j). Pas de passant pour le pouce. V E R D I C T De la randonnée en mode tranquille ou fast en passant par le ski ‘regular’, un produit très fonctionnel au top rapport qualité-prix. Si l’on ajoute Made in Europe, utilisant du Lyocel et globalement éco-responsable : Award !

poids

390 g en M

Et bien si ! Il y a une catégorie ‘Trekking Light’ chez Fjallraven : la gamme Abisko. Sweat à capuche fonctionnel et léger en deux tissus différents : polyester ‘vierge’ et polyester recyclé. Pour la montagne l’été, la randonnée et le ski l’hiver. Epaules, torse et dos avec polaire tricotée à plat pour moins de friction sous une hardshell et brossé à l'intérieur pour le confort. Côtés, bas du torse et manches en polaire à structure quadrillée assurant une aération supérieure. SUR LE TERRAIN

Marrant comme cette Fjallraven est proche en esprit comme en construction de la Eider Sidecut. Remplacez le ‘Thermo Honeycomb’ Eider par du ‘Polyester à structure quadrillée’, et vous obtenez le même esprit de polyvalence multisports mixé à un style un poil civilisé pour s’adapter en bonus à la vie quotidienne. Tissu chaud, un peu moins stretch sur les épaules et haut du torse, mais bien dense et résistant à l’abrasion « y a un côté costaud bien sympa, elle ne va pas craindre le port du sac à dos » ; « et comme la polaire utilisée est bien dense, il y un petit côté coupe-vent toujours bon à prendre ». Tout le reste est dans un tissu Polyester 3D très aéré (semblable à un Polartec Powergrid mini, NDLR) pour la mobilité au top et une bonne respirabilité. Capuche « super cool, ajustable et avec un élastique, laisse un bon champ de vision tout en protégeant bien » ; tout ce qu’il faut en poches (en filet). Solidité OK, Mobilité OK, Respirabilité OK, un poil coupe-vent ; pas la sous-couche très chaude, mais le bon compromis multi sports pour toute l’année. Gaffe niveau Fit : ça taille pour les Vikings ! Taille M OK pour testeur 180 cm pas très large d’épaule. LES +

Top finition. Rien ne manque y compris les très discrets passants pour le pouce. Solide, bien renforcée et accessoirisée, sans être trop lourde. LES - Tirettes des zips en cuir (mais classe…), tant pis pour les hipsters-vegans ! V E R D I C T Une seconde couche comme pas mal d’autres ? Pas tout à fait ! Des petits plus, tel le côté fonctionnel en capuche, du côté finition des coutures, des mini renforts de partout pour la durabilité (on le vérifiera au fil des saisons !). Tout comme le style. « Coupe droite qui tombe trop bien ; et en plus dans une belle couleur brillante, trop la classe ! », ça, c’est évidemment le barbu-hypster-randonneur de l’équipe qui parle. •


ESPRIT DES MARQUES

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© MALOJA

MALOJA, L’APPEL DE LA FORÊT Franchir les portes du siège social et pénétrer dans leurs ‘bureaux’. Le ton est donné. Plutôt que les ‘Headquarters‘ d’une marque internationale : l’antre d’une tribu ; un havre de paix, quelque peu hors du temps. Corps de ferme rénové et transformé, entouré de pâturages, prairies et forêts, pas un mur de béton à l’horizon, l’endroit respire la nature et une certaine sérénité.

A M I -T E M P S D E H O R S C’est que chez Maloja, on ne fait pas qu'y croire, à la proximité entre la nature et les gens qui y vivent. On la vit au jour le jour. A ‘la ferme’, tout le monde travaille en fait plus ou moins à mi-temps, pour être dehors autant que possible. La moindre éclaircie est prétexte à une bonne session de VTT dans ‘leur’ forêt du Haut-Palatinat où se cachent quelques belles singletracks ! Lacs, collines boisées, contreforts couverts de pâturages ou ponctués de petits villages. L’ambiance est bucolique ! Entre Tchéquie et Autriche, ce coin de Bavière n’est pas que le paradis des rouleurs, il abrite également en son sein nombre de contes et légendes rattachés à la nature et ses habitants ancestraux… THE CALL OF THE WILD WOMEN Dialas, Ganes, Salige, Alambria… Celles que l’on appelle les ‘Femmes Sauvages’ dans les mythes qui courent de par les Alpes. Des légendes aussi diverses que les lieux où elles vivent cachées. Et pourtant, les mêmes récits se répètent encore et encore, dans tout l’arc alpin. Ces Divinités de la Nature nous disent quand le moment de semer ou de récolter est venu. Elles aident à la fenaison, offrent des pelotes de laine qui ne peuvent jamais être complètement dévidées ; des miches de pain qui ne deviennent jamais plus petites… Du moins tant que les habitants des montagnes écoutent leurs conseils et les traitent avec respect. Tout peut très vite s’écrouler. Que l’avidité prenne le dessus, que la forêt soit maltraitée, que les montagnes et rivières ne soient plus respectées, Dialas et les autres Déesses

disparaissent - et avec elles, bonheur et prospérité. Quinze collections ‘Dialas’ se sont succédées au fil des ans, servant de fil rouge pour construire l’esprit de la marque. « Leur histoire et leur message sont plus que jamais d’actualité et nous servent de boussole. Être honnête, tout en modération, avec la nature comme avec les autres. Un message puissant pour nous guider dans nos choix. » Peter, Fondateur de Maloja BUSINESS PLAN Flash back. 15 ans plus tôt, pour les VTTistes, la mode ‘bike offroad’ se résume alors exclusivement au look ‘Spandex’, et, à de rares exceptions, le concept d’éco-responsablité ne rencontrait aucun écho chez la plupart des marques. Le constat est vite fait : tout était à faire, tout était à inventer pour créer une marque, un univers, dans lequel Peter se reconnaîtrait en tant qu’individu. Dans son Smartphone, traine le contact d’un financier, Klaus, qu’il rappelle pour demander conseil. Le ‘business plan’ qui lui est proposé change les plans de Klaus, qui y croit dur comme vert, et quitte le milieu de la finance pour s’associer avec le VTT-biker pas si rêveur. Maloja est né. "Mah-low-yah“, le ‘bois d'aulne’, quelque part dans les montagnes de l’Engadin Suisse. « Au bout d’un col sinueux et escarpé, nous sommes tombés sur la plus incroyable et la plus belle neige poudreuse qu’on puisse imaginer. Un paysage d'hiver intact, entouré de forêts de pins et parsemé de rochers ; une ambiance et des gens à part. Les heures que nous avons vécues là-bas à rider et partager sont devenues notre légende ».


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ESPRIT DES MARQUES

« Maloja ne s’explique pas ! C’est comme notre mantra, pour être en phase avec la nature, les autres et soimême : simple et proche de la maison ». Peter

PROXIMITÉ « Maloja ne s’explique pas ! C’est notre mantra pour être en phase avec le monde, les autres et soi-même : simple et proche de la maison. Une des clés de tout ce que nous faisons ici consiste à trouver le moyen le plus simple possible pour obtenir le résultat souhaité ». Trouver des solutions près de chez soi est le moyen le plus simple et le plus efficace de respecter la planète. Travailler avec des entreprises familiales de la région est un avantage. Plus flexibles les décisions se prennent plus vite, c’est la voie à suivre pour obtenir un résultat en circuit court. Menuisier local qui a conçu et construit le Stand pour l’ISPO à partir de bois récupéré sur la vieille grange de la famille d’une des employés ; mobilier acheté aux puces, sol du bureau fait de bois récupéré dans la forêt en face de la ferme. Une ambiance et un esprit quelque peu décalés dans le monde du business, et qui font toujours leur effet quand on pousse pour la première fois la porte de leurs bureaux ! Bienvenue chez eux ! • LM.

Les mythes d’hier et les vêtements d’aujourd’hui pour un esprit unique chez les marques de Bikewear.

M AT I È R E S N AT U R E L L E S

Lin d’Europe, laine des Alpes (de Chiemgau pour être précis, à quelques kilomètre de la ‘ferme’ !), coton biologique, depuis ses origines, la marque laisse la part belle aux matières les moins ‘impactantes’. Dernière fibre à trouver naturellement sa place dans les collections : le chanvre. Pour ceux qui l’ignorent encore, très peu d’autres matériaux présentent un bilan écologique aussi positif, tout en offrant des qualités fonctionnelles aussi exceptionnelles. Les fibres de chanvre réduisent naturellement la transpiration et les odeurs, régulent l'humidité et repoussent la saleté. Les tissus obtenus sont extrêmement durables et résistants à la déchirure.


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EXPLORER I E-BIKE CONCEPT

Le concept SK-eRide : une base de Scott Axis eRide Evo tout suspendu (gamme e-Trekking / Tourisme), passée au tunning dans les ateliers de la maison mère à Givisiez (Suisse), avec comme idée d’explorer le potentiel d’une discipline naissante, la e-Bike-rando.

DREAM MACHINE

Le Scott SK’e-Bike. Pour l’instant, plus une machine à rêves qu’une machine de rêve pour partir en exploration ; mais la base est là © SCOTT

pour aller plus loin dans l’idée de randonner en VTT électrique.

Approche. “SK’e-Bike“, c’est tout d’abord un film tourné au printemps 2018 sur le domaine des 3 Vallées. Une fois les stations fermées, Timy Theaux emmène quelques un des tops skieurs du cru à la conquête des plus beaux couloirs du domaine, à coups de pédales assistés. Assistance électrique ou pas, ça reste du sport, comme le résume laconiquement Victor Galuchot : « c’est physique d’être bio ! ». Mais cela laisse cependant entrevoir les possibilités d’approche offertes par le e-bike-rando. Restait à pousser l’idée plus loin en développant le e-Bike pour : le Scott SK-eRide. SE FAIRE PLAISIR Au-delà du discours marketing (se lever à l’aube, enfourcher son e-vélo, faire 15 bornes les mains bien au chaud et tout son matos accroché sans sangles parce que l’hiver sans les gants on se caille les mains et ainsi accéder sans perte d’énergie à la pente du jour ; la skier en randonnée et se faire un petit expresso avant de rentrer à la

maison en sauvant la planète parce que je n’ai pas pris ma voiture, merci Scott ) ; l’intérêt du SK-eRide est ailleurs. En Suisse, les concepteurs se sont surtout fait bien plaisir ! Et il fait rêver, ce vélo un peu provoc’. Objectif atteint donc ; à l’image de certains ‘conceptcar’, la réalité n’est pas la priorité. Reste que, une fois face à l’engin, malgré ses limitations, vous n’aurez qu’une envie : poser les mains sur le guidon et partir à l’aventure avec. Bon, mieux vaut qu’elle soit bien planifiée l’aventure, pour ne pas tomber en rade de batterie au milieu de nulle part. Mais le ‘concept bike’ fourmille de bonnes idées, et pas que du côté fameux kit de transport, telle la sortie USB alimentée par dynamo pour maintenir la charge du Smartphone sans tirer sur la batterie bien au chaud dans sa housse de protection. SK-ERIDE 4.0 On se prend à rêver, le centre R&D Scott à disposition, des améliorations et options personnalisées qu’on aimerait y apporter ; pousser


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EXPLORER I E-BIKE CONCEPT

Un vélo est capable de transporter n’importe quoi. La question est de savoir comment bien ajuster, stabiliser, protéger et sécuriser votre équipement.

le concept vers un e-Bike-rando 100% modulable. Avec pourquoi pas plusieurs kits amovibles, pour l’hiver et bien-sûr l’été ! A l’avant, les portes chaussures de rando remplacés par des support à glacière pour nourriture ou boisson fraiche ; tente et matelas la place de la corde d’alpi, porte surf latéral, le porte piolet qui se transforme en porte canne à pêche ou autre ; panneaux solaires sur une face des plaques rétractables utilisées pour cuisiner dans un sens, dans l’autre pour recharger… Tout pour revisiter le surf trip de proximité ! Si au départ, le projet se limitait avant tout à se faire plaisir et offrir un nouveau jouet aux athlètes de la marque, tout en assurant le petit coup de promo ; au vu de sa réussite et du débat entamé (e-bikerando, mythe ou réalité)… De nouvelles idées pouvant déboucher sur de vraies adaptations plus ou moins commercialisables doivent forcément trottiner dans la tête des concepteurs Scott Bike. « Je me réjouis de voir la suite » comme on dit en Suisse quand on est impatient d’en savoir plus ! LM.

Un kit tunning pas vraiment prévu à la vente… Plutôt un nouveau jouet à disposition des heureux Athlètes Scott. « Nous voulons offrir une nouvelle solution d’approche à nos athlètes, afin d’élargir leur champ d’action en montagne et leur permettre d’explorer de nouvelles crêtes skiables. L’objectif est d’aller trouver la neige là où les voitures n’ont pas accès ». Julian Litterst / Scott Bike Communication Manager.


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BIKE PACKING I ROAD TO NOWHERE

VOYAGE AU CŒUR DE CUBA RUTA MALA Y BUENA ONDA

TEXTE ET PHOTOS MIKE STEEGMANS

Cuba, le pays du Che, le grand rebelle. Cuba, le pays du rhum et des cigares. Une contrée où il est parfois plus facile de s’enivrer d’alcool que de trouver de l’eau potable pour survivre.


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Sur la route de Camaguey. Adieu l’hiver européen. Palmiers et vent chaud soufflant de dos, le voyage commence bien !

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Le petit resto local s’appelle un Paladar. Les repas y sont basiques, mais suffisent pour le vélo. Le menu est le plus souvent marqué sur une planche de bois, où l’on peut glisser des papiers indiquant ce qui est encore disponible. Le régime cubain étant basé essentiellement sur le riz avec haricots, c’est du bon fuel pour avaler des kilomètres de vélo. Les Paladars sont

Déjeuner du jour ! N’oubliez pas

bon marché, alors que dans les restaurants pour

votre maillot de bain, masque et

touristes, on a vite dépensé 10 ou 15 euros pour

tuba, on est quand même dans

un repas de toute façon médiocre. Priorité donc

les Caraïbes !

aux Paladars ou cafétérias où il n’y a que des Cubains. Moins cher et la même bouffe, fade et basique. On ne vient pas à Cuba pour s’éclater le bide, à moins de profiter des langoustes et homard locaux… réservés exclusivement aux touristes et à l’export. On retombe sur les limites du système : interdit aux Cubains de les pêcher pour leur consommation.

Ce Cuba de carte postale, c’est juste le truc pour lequel ce n’est pas la peine de faire le voyage !

S

ituée à seulement quelques centaines de kilomètre de la Floride, l’ile est une destination vélo populaire depuis déjà quelques années. Il est temps d’aller y faire un tour à la découverte de la culture locale, sur la trace de la “Ruta Mala”. Cela doit bien faire une quinzaine d’années que j’entends dire « dépêches-toi ! Cuba, il faut y aller maintenant, c’est en train de changer, bientôt ce sera mort, ce ne sera plus jamais comme avant ». Avant quoi ?! Certes, depuis quelque temps, le pays s’ouvre un peu. Et tout le monde, médias en tête, de croire que le capitalisme made in USA allait enfin envahir le pays de Castro et transformer plus ou moins vite l’ile en une nouvelle province sous influence américaine… Mais on a juste oublié un truc : le Fidel : c’est un têtu, il a de la suite dans les idées. Et il a continué sans dévier sa course solitaire, bien après l’effondrement de l’ex URSS. Et ce n’est pas la très médiatisée visite de Barak Obama en 2016 après plus de 50 ans de blocus qui allait changer la donne. OK, le pays commence à rattraper son retard. Petit à petit… Dans les villes, les jeunes sont habillés comme des rappeurs américains et arborent fièrement leur vrai-faux T-Shirt Supreme ; on croise aujourd’hui quelques voitures d’importation, essentiellement chinoises, parfois même une Mercedes ! Mais cela reste assez rare. A 70/80 000 $ la moindre citadine made in China, on comprend pourquoi.

El bloqueo Pour la grande majorité des Cubains, rien n’a jamais changé. D’autant plus que Trump est depuis passé par là, a remis une couche sur l’embargo, les tarifs des marchandises d’importation sont plus que jamais repartis à la hausse et la situation du pays et de ses habitants ne risque pas de s’améliorer d’ici demain ou après demain… Au bout de deux semaines sur la route, je me suis retrouvé à Guanama, devant la vitrine d’un restaurant à touristes. Entre temps, j’avais compris ce que c’était de voyager à Cuba. Se retrouver là, face à cette devanture à regarder des gâteaux et chips, avoir la dalle et trop envie d’en manger et ne pas pouvoir se les acheter. Ok, je pouvais facilement me les acheter. Mais après avoir côtoyé tous ces Cubains, qui eux, n’auront jamais accès à ces “produits de luxe”, qui ne sont sur les étals que pour nous, les touristes : je me sentais coupable d’en consommer. Un sentiment qui a marqué mon trip à Cuba. Culpabilité d’Européen gâté envers les Cubains, qui, sans même rêver de se payer de rares “produits de luxe”, n’ont déjà pas accès à nombre de denrées de base pour vivre. Les Cubains se font un honneur de donner de gigantesques portions de nourriture à leurs visiteurs. Souvent, je me suis retrouvé à manger plus que ma faim. Impossible de laisser un peu de viande dans un plat à la fin du repas, quand je savais que pour le serveur, c’était un aliment rare et quasi inaccessible, qu’il ne pouvait pas vraiment se permettre de mettre dans son assiette. …


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Mon ‘monstercross’, un Salsa Fargo, devant une ferme. Les ouvriers agricoles étaient trop content de me montrer leur potager et m’ont invité à faire le plein d’eau. Bonne idée… Au village d’après j’ai encore eu droit à une autre réalité de Cuba. Pas d’eau en vente ‘al Kiosko’ (petites échoppes), seule et unique boisson disponible : du rhum !

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« La Havane. Dans certains quartiers, on croirait la ville tout juste sortie d’une guerre. »

Rien n’a vraiment changé depuis 1962 et la ‘crise des missiles’ qui signa le début de l’embargo commercial. De ‘notre’ point de vue, non, il n’est pas trop tard pour visiter ce pays ancré dans le passé. Fidèle à l’image véhiculée depuis des lustres par les magazines, quand on voyage à Cuba en 2019, on se croirait encore et toujours dans les années 50. On ne voit toujours pas de gros placards publicitaires vantant tel ou tel produit de consommation dans les rues ; le style des maisons est toujours bien rétro. La plupart des transports se fait à vélo, cheval, bici-taxi ou taxi collectivo, ou bien sûr, dans les veilles voitures des années 50, véritables icones du pays. Le cliché de Cuba et son ‘charme’ rétro existe toujours… Pour moi, c’est juste le truc pour lequel ce n’est pas la peine de faire le voyage ! Ce Cuba de carte postale, on le connaît au travers les photos, films et autres. Rien à découvrir de côté. Autant prendre son bike, emprunter les chemins de traverse, et partir à la rencontre du cœur de ce pays, sa nature luxuriante et surtout ses habitants. Des gens sympas, chaleureux souriants, alors qu’ils n’ont rien.

Les Cubains libres ? Cool, adorables, géniaux, accueillants ! Je vous le jure. En revanche, si vous voulez être inondé de cette ‘buena onda’, il va falloir vous éloigner des centres touristiques et autres destinations courues des tour-operateurs. Où là, vous ne serez pour les Cubains que des ‘guiris’ auxquels il faut bien soutirer quelques pesos pour vivre. Les Cubains, ils nous ressemblent ; on dirait qu’ils ont la même

culture. Mais ils roulent sur des vélos rafistolés de partout au lieu d’être dans des berlines avec air conditionné. Ils bossent dans les champs avec des outils qui doivent être les mêmes que ceux qu’utilisaient nos grands-parents deux ou trois générations plut tôt. Ces gens comme nous n’ont rien. Quand tu croises un beau gosse -qui peut-être ressemble à ton frère, qui porte le même t-shirt qu’il pourrait porter-, sauf qu’il passe sur un vélo tout rouillé et qu’il n’a pas de chaussures ; quand au détour d’une piste tu tombes sur quelqu’un qui ressemble à ton grand-père, travaillant péniblement un champ avec sa machette. Leur dénuement te prend aux tripes. Et pourtant, la buena onda est là. Le nombre de saluts, sourires, coups de main, petites conversations qu’on a partagés. Le bonheur. La plupart sont heureux de croiser un étranger et d’échanger quelques mots, il y en a qui veulent pratiquer un peu leur anglais, certains se plaignent. Le manque de farine, l’interdiction de la pêche des langoustes, langoustines et autres crabes, monopole d’état dont le fruit est réservé aux étrangers… Impossible de passer à côté de la main encore ferme du gouvernement sur les habitants. Des Cubains qui aimeraient simplement vivre dans un pays où il serait plus facile d’acheter de temps en temps ce que l’on veut, si on voulait bien leur lâcher un peu la grappe avec l’embargo et ses exorbitantes taxes d’importation. Téléphone, vélo, voiture, tous ces trucs là sont quasi hors de prix pour la plupart des Cubains, qui en attendant, continuent à rénover, réutiliser sans cesse leurs vieux objets, leur redonnant vie après vie. Ce qui rend aussi ce pays si beau. …


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Trinidad, Peut-être encore plus touristique que la Habana, mais c’est un détour du tracé de « Larutamala » qu’il serait dommage de ne pas faire.

« Le bonheur cubain est dans les champs, les petites villes -moches ou laides, au choix-, et les gens que l’on y rencontre »


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La Bodeguita del Medio, la Habana. Le bar le plus fameux de la ville, à faire une fois pour l’ambiance. Mais pour de bons mojitos, il y a peut-être de meilleures adresses à dénicher...

TIPS POUR LE TRIP VIAZUL. C’est la seule compagnie de bus et il faut réserver bien en avance sur internet. Prendre un billet sur place est quasi impossible. On trouve facilement des vols sur Cuba à moins de 500 euros, et le temps y est super pendant notre hiver. Au départ

« Surtout ne rien oublier, surtout ne rien oublier ! C’était comme un mantra dans ma tête avant de partir » Check List

de Bruxelles, Tuifly propose souvent des bons deals qui valent le déplacement, grâce à une politique de transports de vélo très transparente. Les App marchent bien pour trouver sa route, et il reste plein de chemins à découvrir. Komoot m’a permis de trouver une bonne route off-road entre la Havane et Varadero au retour. Si la destination commence à être connue, je n’ai quand même

Surtout ne rien oublier, surtout ne rien oublier ! C’était comme un mantra dans ma tête avant le départ. Quand on va aux USA, Mexique, Chili, n’importe où en Europe, on sait qu’on pourra toujours trouver sur place ce qui nous manque. Ne rien oublier, je ne pensais qu’à ça. Et à prendre le plus possible de matos, pour le laisser sur place à la fin du trip. J’ai pris mon vieux casque, sachant qu’un Cubain en aurait plus l’utilité que mon armoire chez moi. Pareil pour les chambres à air, les chaines et pièces de rechange, la trousse de pharmacie que j’ai remplie à bloc. L’erreur a été de partir avec mon vélo préféré. On m’a demandé tellement de fois de me l’acheter, que j’ai eu des remords de ne pas être venu avec un des mes vieux bikes et de le laisser sur place. •

pas croisé grand-monde. Si vous n’aimez pas la solitude :

Nueva Paz. Ici comme ailleurs,

de 15/25 euros par nuit. Le camping sauvage est aussi possible,

la poigne du régime Cubain se fait

mais il faut bien chercher ; les Cubains n’ont pas le droit

sentir… Jusqu’au logo de la compagnie

d’accueillir des étrangers sous leur toit ou sur le terrain qui leur

d’électricité locale !

alloué par l’état. Si vous vous posez sur les terres d’un fermier,

partez accompagné(e). Ne passez pas trop de temps dans les endroits touristiques. La ville de la Havane - qui ressemble par endroits à une ville qui a survécu à une guerre récente- est un must, mais deux ou trois jours sont largement suffisants. Les plages de Varadero sont trop belles, Trinidad est joli aussi, on se sent comme un pirate du 18ème siècle dans ses petites ruelles. Mais le bonheur cubain est dans les champs, les petites villes -moches ou laides, au choix-, et les gens que l’on y rencontre. Pour se loger, direction les ‘Casa Familia’. Prévoir un budget

évitez de lui demander son avis, il serait obligé de refuser. Mieux vaut pour lui ne pas savoir, ça lui évitera des ennuis et une amende si d’aventure un contrôleur de l’état passait par là. Dans les villages non-touristiques, on est obligé de chercher/ parler/demander aux gens pour trouver un logement, et le plus souvent on se retrouve dans des petites chambres, avec plein de miroirs, qu’on peut louer aussi à l’heure si besoin. Et là aussi, pas question d’y rester plus d’un jour ou deux, dès fois qu’un fonctionnaire… Sécurité. Cuba est un pays très safe… Parfois le soir, éviter un ‘borracho’ qui a abusé du rhum. www.bikepacking.com pour plus d’infos sur “larutamala”




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