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TABLE DES MATIÈRES À L’AVANT-PLAN
EN POINT DE MIRE
Édito
Retour vers le futur p.28
Liberté, solidarité, fraternité p.12
Voler à la rescousse p.52 L’union fait la force p.14 Lumière sur les gens de l’ombre p.17
RUBRIQUES
Rendre possible l’impossible p.21
Portrait Frères d’aventure p.40
Rouler du singulier au pluriel p.24 Lifestyle Fines garnottes p.26
La vie avec elle p.45
Artiste Alexis Bernier, artisan de planche de surf p.49
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TABLE OF CONTENTS UPFRONT
FEATURES
Editor’s Message
Back to the Future p.28
Liberty, Solidarity, Fellowship p.12
Flying to the Rescue p.52 Stronger Together p.14 Shining Light Behind the Scenes p.17
DEPARTMENTS
Making the Impossible Possible p.21
Portrait Brothers in Adventure p.40
Riding for Others p.24 Lifestyle Fines garnottes p.26
Life with Her p.45
Artist Alexis Bernier, Surfboard Creator p.49
SUR CETTE PAGE / ON THIS PAGE Surf à Cap-des-Rosiers, Gaspésie. / Surfing at Cap-des-Rosiers, Gaspé Peninsula. JEAN-CHRISTOPHE LEMAY EN PAGE COUVERTURE / ON THE COVER Moment de complicité entre deux amoureux de plein air à Sainte-Adèle. / Two outdoor-lovers in Sainte-Adèle, Laurentides. GUILLAUME MILETTE
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VIE EN MONTAGNE PAR/BY MOUNTAIN LIFE ÉDITEURS / PUBLISHERS PAT WELLS GLEN HARRIS
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TODD LAWSON
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RÉDACTRICE EN CHEF / EDITOR FRÉDÉRIQUE SAUVÉE
frederique@mountainlifemedia.ca
DIRECTRICE DE CRÉATION ET DE PRODUCTION / CREATIVE & PRODUCTION DIRECTOR AMÉLIE LÉGARÉ-LAGANIÈRE amelie@mountainlifemedia.ca DIRECTEUR DE LA PHOTOGRAPHIE / PHOTO EDITOR ALAIN DENIS
alain@mountainlifemedia.ca
TRADUCTRICE VERS LE FRANÇAIS ET RÉVISEURE / FRENCH TRANSLATOR AND PROOFING DIANE LANGLOIS
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CHALETS
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CORRECTION D’ÉPREUVES / COPY EDITOR AND PROOFREADER NED MORGAN
ned@mountainlifemedia.ca
DIRECTEUR DE LA DISTRIBUTION / DISTRIBUTION MANAGER
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ÉDITORIAL / EDITOR'S MESSAGE
« En avant, tout le monde pagaie, en avant ! » / “Forward, everyone paddle forward!"
Liberté, solidarité, fraternité
Liberty, Solidarity, Fellowship
« En avant, tout le monde pagaie, en avant ! » Ces mots criés à travers le vacarme des rapides de l’impétueuse rivière Mistassibi résonnent encore jusqu’au plus profond de mon être. Coude et genou collés à ceux de mon voisin pagayeur, regard pointé vers les casques de mes coéquipiers à l’avant, j’obéissais aux ordres de notre barreur d’expérience comme si ma vie était entre ses mains. C’est fou le charisme que peuvent avoir ces capitaines de rafting. Et de l’autorité aussi, car il en faut pour guider une embarcation flottante si fragile, propulsée par des novices de la navigation, dans des tourbillons d’eau qui ne demandent qu’à nous engloutir tout cru. Un coup de pagaie plus faible d’un côté et nous obliquerions dangereusement vers la berge, un déséquilibre à l’avant et c’est toute la joyeuse équipe qui passerait par-dessus bord. « Sortez les pagaies de l’eau ! » Tous s’exécutent et serrent inconsciemment les muscles de leur postérieur tandis que notre embarcation franchit vertigineusement les diaboliques rapides de classe 5. Puis on entend : « Tout le monde, on pagaie, en avant ! » Le rafting est une activité d’équipe vraiment gratifiante. Chaque personne assise dans le bateau est nécessaire à la réussite (et à la survie) des autres. Une solidarité et une fraternité qui mènent tout ce beau monde vers le goût exquis de la liberté, propre au plein air. Cette nouvelle édition de Vie en montagne braque justement les projecteurs sur des duos, des fratries, des gangs d’amis et des communautés tissées serrées qui réussissent à déplacer des montagnes grâce à leur énergie unifiée. Nos collaborateurs vous emmènent ainsi, en mots et en images, à leur rencontre, que ce soit en randonnée inclusive dans les Cantons-de-l’Est, dans les coulisses d’une épreuve de course en sentier en Gaspésie ou encore sur le territoire d’une nouvelle génération d’Inuits au Nunavik. Joignez-vous à nous dans cette aventure humaine et sportive : seul, on va plus vite, mais ensemble, on va plus loin ! –Frédérique Sauvée, rédactrice en chef
“Forward, everyone paddle forward!” Those words shouted over the Mistassibi River’s roaring rapids still resonate to the depths of my being. Elbow and knee pressed against those of a neighbouring paddler, gaze directed toward the helmets of my teammates at the front, I obeyed our experienced guide’s commands as if my life were in his hands. It’s crazy how charismatic those rafting captains can be. And authority is also needed to guide such a fragile floating vessel propelled by boating novices through whirlpools of water that want nothing more than to swallow you whole. A weaker paddle stroke on one side would make us lean dangerously toward the shore; an imbalance at the front would send the whole happy team overboard. “Paddles out of the water!” Everyone plays their part, unconsciously contracting their glutes as our boat hurtles vertiginously over hellacious class 5 rapids. Then, “Everyone, paddle forward!” Rafting is a truly rewarding team activity. Each person in the boat is necessary for the others to succeed (and survive). That solidarity and fellowship lead our little group toward the exquisite taste of freedom in the great outdoors. This new issue of Vie en montagne puts the spotlight on duos, fellowships, groups of friends and tight-knit communities who can move mountains with their unified energy. Our contributors take you on journeys in words and pictures, such as an inclusive hike in the Eastern Townships, a look behind the scenes of a trail race on the Gaspé Peninsula or an exploration of the territory of the new generation of Inuit in Nunavik. Join us for this new human-powered sporting adventure because alone we may go faster, but together we go farther! –Frédérique Sauvée, Editor
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Emmène-moi au sommet
À L’AVANT-PLAN / UPFRONT
L’UNION FAIT LA FORCE La vie moderne répond pratiquement à tous nos besoins lorsque vient le temps de gérer les tâches et les défis quotidiens. L’incarnation du progrès, c’est d’avoir un toit au-dessus de notre tête, de l’électricité pour nous éclairer, des transports efficaces pour nous déplacer, des boutiques pour satisfaire nos envies, des médecins pour soigner nos blessures, des services pour nous assister dans les moments difficiles. Tout cela s’envole quand on se hasarde en contrées sauvages. Le filet social disparaît. Pour obtenir du soutien, nous devons nous tourner vers nos compagnons d’aventure. Les animaux sauvages forment des meutes afin de s’aider mutuellement et, lorsque nous n’avons pas accès à la sécurité et aux commodités d’aujourd’hui, nous les imitons en formant nos propres petites tribus. Nous faisons équipe pour relever les défis. Nous reconnaissons que l’union fait la force. Les grimpeurs s’assurent mutuellement à l’aide de cordes d’escalade. Les skieurs de montagne se partagent la tâche de tracer
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les sentiers. Les canoteurs travaillent mieux en tandem qu’en solo. Ensemble, nous faisons appel à notre bon sens, à notre force et à nos compétences pour trouver des itinéraires, transporter des charges, monter des campements, évaluer notre environnement, détecter et affronter les dangers, répondre aux urgences. Le succès d’une mission partagée imprègne notre tribu de solidarité, de camaraderie et de détermination. Il arrive parfois que les liens se brisent. Nos compagnons nous font faux bond ou, inversement, c’est nous qui les laissons tomber, et nous n’avons personne d’autre pour accueillir nos frustrations ou surmonter nos peurs. Mais comme dans toute structure sociale, les liens tissés au cours d’une aventure sont renforcés par le même désir de résoudre les conflits. Nous y parvenons ensemble, nous trouvons un terrain d’entente et devenons, grâce au collectif, de bien meilleurs individus. –Peter Oliver
Vallée Bras-du-Nord.
YAN KACZYNSKI
STRONGER TOGETHER The structure of modern life provides almost all our needs for managing daily duties and challenges. Civilization means a roof overhead, electricity to turn on the lights, quick transportation to get us to and from where we need to go, stores to supply us, doctors to attend to our maladies and agencies to turn to if we encounter difficulties. All of that falls away when we venture into the wild. The societal support system disappears. For support we must turn instead to our immediate companions. Many wild animals form packs for mutual support, and outside of the protections and conveniences of civilization, so do we. We form our own small tribes. We team up to take on challenges. We acknowledge that we can accomplish more in our unity than we can separately. Climbers protect one another with belays. Backcountry skiers
share the work of breaking trail. Canoeists work better in tandem than they do solo. Together, we rely on our aggregate common sense, strength and skill for route-finding, carrying loads, setting up camps, appreciating our surroundings, identifying and coping with hazards and responding to emergencies. The overriding sense of a mission shared imbues our ad hoc, tribal structure with solidarity, camaraderie and purpose. From time to time, of course, the bond breaks. Our companions fail us or we fail them, and we have nowhere else to turn to vent frustration or to overcome fear. But as in any social construct, partnerships in adventure are strengthened through finding paths from conflict to resolution. We figure it out together— and thanks to the collective, we become better individuals. –Peter Oliver
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ROULER LIBREMENT
À L’AVANT-PLAN / UPFRONT
LUMIÈRE SUR LES GENS DE L’OMBRE
SHINING LIGHT BEHIND THE SCENES
Altruistes, dévouées, bienveillantes, les équipes de bénévoles sur le terrain permettent à des événements comme l’Ultra Trail Gaspesia 100 d’avoir lieu et aux coureurs qui y participent d’accomplir des prouesses sportives. Sans ces femmes et ces hommes de l’ombre qui ouvrent le parcours, assurent la sécurité des athlètes et gèrent leur ravitaillement, les plus grands exploits de course en sentier ne pourraient être réalisés. Line et Ghislaine en sont de fières représentantes. Elles aiment aider, se rendre utiles, rencontrer de nouvelles personnes et faire découvrir leur région à des sportifs venant de partout. Ces femmes pourraient être votre mère, votre tante, votre amie ou votre voisine gaspésienne. « Sans bénévoles, la course n’aurait pas lieu. » Combien de coureurs ont déjà entendu cette phrase ? Mais surtout, combien sont-ils à avoir saisi toute la portée de cette affirmation ?
Altruistic and devoted volunteer teams on the ground enable events like the Ultra Trail Gaspesia 100 to lay the groundwork for the participants’ athletic exploits. Without the men and women behind the scenes who open the course, ensure athlete safety and manage feed zones, the greatest trail-running feats would never be accomplished.
Les bénévoles accueillent, tendent une boisson, ramènent au départ après un abandon, réconfortent d’un geste simple ou soignent une blessure. Line et Ghislaine sont des exemples tout trouvés de ces bénévoles qui, par le don de soi, permettent la mise sur pied de grandes courses en sentier. Pourtant, ni l’une ni l’autre ne pratique la course à pied. Ne perdez pas votre temps à leur demander si elles savent qui est Kílian Jornet ou Hillary Allen. Leur intérêt n’est pas là. Leur passion réside dans le fait que des individus, de purs inconnus, peuvent se réaliser lors d’un événement sportif qui, par la même occasion, fait vivre leur communauté de Percé, en Gaspésie. La couleur locale qu’elles y ajoutent ravit les participants, dont certains viennent de l’étranger.
Volunteers welcome you, give out drinks, treat an injury, take you back to the start after a withdrawal and comfort you with a simple gesture. Line and Ghislaine are both proud representatives of these volunteers. They enjoy providing support, making themselves useful, meeting new people from around the world and helping them experience the region. Line or Ghislaine could be your mother, aunt, friend or Gaspesian neighbour. “Without volunteers, the race couldn’t take place.” How many runners have heard that? But do we grasp the statement’s full meaning? Line and Ghislaine are perfect examples of the volunteers who, by giving their time and effort, enable great trail races to exist. What’s surprising is that neither of them is a runner. Don’t waste your time asking them if they know who Kilian Jornet or Hillary Allen is. That’s not what they’re interested in. Their passion lies in helping complete strangers reach their potential during a sporting event that brings life to their community of Percé on the Gaspé Peninsula. The local colour they add delights the participants and enchants those who have come from abroad to run.
ÉVÉNEMENTS GASPESIA
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ÉVÉNEMENTS GASPESIA
Pendant la course, elles accueillent, tendent une boisson, ramènent au départ après un abandon, réconfortent d’un geste simple ou soignent une blessure. Elles sont animées de la volonté de rendre quelque chose possible. Les rires, les anecdotes, les moments partagés sont les récompenses des bénévoles comme Line et Ghislaine. Dans la plupart des courses, seulement un petit nombre de rôles clés sont rémunérés parmi toutes les personnes qui doivent s’assurer de la sécurité et du bien-être des participants. Aucune organisation ne dispose de fonds suffisants pour payer tous les postes nécessaires. Accueillant près de 900 coureurs, la Gaspesia 100 requiert 200 affectations de bénévoles. C’est grâce au dévouement d’environ 85 d’entre eux, qui acceptent de remplir plusieurs fonctions, que la course peut avoir lieu. Leur travail rend possibles de belles réalisations sportives. Et parfois, ces personnes sont récompensées par une rencontre inattendue. Comme cette fois où, accueillant les athlètes pour une énième année, Line est tombée nez à nez sur Jimmy, ancien partenaire de ski qu’elle n’avait pas revu depuis 40 ans. Avec un large sourire et souvent un mot gentil, ces bénévoles sont des milliers à travailler dans l’ombre, permettant aux coureurs de vivre de grands moments de dépassement de soi. Merci à toutes ces personnes, ces Line et Ghislaine qui œuvrent bénévolement partout au Québec et au Canada. –Alexandre Koch
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During the race, teams of volunteers welcome you, give out drinks, treat an injury, take you back to the start after a withdrawal and comfort you with a simple gesture. They are driven by a desire to make something possible. Their reward is nothing more than the laughter, stories and shared moments. For most races, only a few key roles are paid positions to ensure participants’ safety. No event could generate the funds necessary to pay the volunteers needed. With almost 900 runners, the Gaspesia 100 requires 200 volunteer assignments. And thanks to the dedication of the more than 85 who agree to do several jobs, the race can take place. And sometimes they’re the ones who are rewarded with an unexpected meeting, such as the time when—welcoming the athletes for the umpteenth year—Line bumped into Jimmy, a former ski partner she hadn’t seen in 40 years. With a big smile and often a kind word, these volunteers number in the thousands behind the scenes and allow runners to share peak experiences and push themselves beyond their limits. Thanks to all of them—to all the Lines and Ghislaines out there across Quebec and Canada. –Alexandre Koch
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À L’AVANT-PLAN / UPFRONT
RENDRE POSSIBLE L’IMPOSSIBLE
MAKING THE IMPOSSIBLE POSSIBLE
L’aventure pour tous et avec tous, c’est la devise de la coopérative de solidarité BivouaQ, qui organise des excursions inclusives dans la nature. Rando, canot, escalade, camping, au Québec comme à l’étranger, l’objectif est le même : emmener des personnes en situation de handicap et des accompagnateurs valides hors des sentiers battus. Ce pique-nique au cœur du parc national du Mont-Mégantic gardera une saveur particulière pour Colette Jean. Point d’orgue de la randonnée, le belvédère du Soleil offrait une vue imprenable sur les sommets parés des couleurs de l’automne. « Je n’avais pas le goût de manger, j’étais trop impressionnée par le spectacle à couper le souffle », se souvient la sexagénaire qui n’a pourtant pas froid aux yeux. En fauteuil roulant depuis l’âge de cinq ans à cause d’une poliomyélite, la Sherbrookoise n’a eu de cesse de repousser ses limites : traîneau sur les pentes du mont Bellevue dans son enfance, athlétisme à l’adolescence, deltaplane, rafting ou, dernièrement, ski alpin. « J’ai toujours voulu vivre ma vie en en profitant au maximum », résume-t-elle en revendiquant fièrement « 23 ans de camping, dont la moitié en tente, à terre ». Son goût des grands espaces l’a conduite dans le Grand Canyon et au sommet de l’aiguille du Midi, dans le massif du Mont-Blanc. Toutefois, cette excursion dans les Cantons-de-l’Est restera unique en matière d’émotions. « Je venais enfin de faire une vraie randonnée. Pas dans un quadriporteur sur des chemins tranquilles, mais dans le bois, au bord d’un ruisseau, sur un sentier parfois abrupt et étroit où je n’aurais jamais cru qu’on monterait », s’enthousiasme Colette, qui n’espérait plus vivre pareille aventure à son âge. Assise sur une Joëlette – un fauteuil toutterrain muni d’une seule roue et équipé de deux brancards, l’un à l’avant, l’autre à l’arrière –, elle dit s’être « imprégnée de la nature » dans tout son corps. « Je pouvais l’entendre, la sentir, la toucher. »
Adventure for all, with everyone is the motto of the BivouaQ cooperative, which organizes inclusive wilderness outings. Whether on a hiking, canoeing, climbing or camping trip in Quebec or abroad, BivouaQ’s goal is the same: to take both disabled and ablebodied people off the beaten track. This picnic in the heart of Parc national du Mont-Mégantic has a unique flavour for Colette Jean. The highlight of the hike was the Soleil lookout, which offers a stunning view of peaks splashed with autumn colours. “I didn’t feel like eating: I was too impressed by the breathtaking sight,” recalls the daring 60-year-old. In a wheelchair since the age of five due to polio, the Sherbrooke native has never stopped pushing her limits. She went sledding on the slopes of Mont-Bellevue as a child, ran track and field as a teenager, and has gone hang-gliding, rafting and recently downhill skiing. “I have always wanted to make a life for myself while enjoying it to the fullest,” she says, proudly telling stories about her “23 years of camping.” Her taste for wide-open spaces led her to the Grand Canyon and the top of the Aiguille du Midi in the Mont Blanc massif. However, this excursion in the Eastern Townships will be one of a kind emotionally. “I had finally gone on a real hike. Not on a four-wheeled scooter over quiet roads, but in the woods, along the edge of a stream, on a sometimes steep and narrow path that I never thought we would climb,” says Colette, who no longer expected to have such an adventure at her age. Sitting on a Joëlette (a two-seat, one-wheeled, all-terrain wheelchair) she says she “soaked in the wilderness” with her whole body. “I could hear it, feel it, touch it.”
BIVOUAQ
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BIVOUAQ
« Notre récompense, nous l’avons eue en atteignant le belvédère. Les yeux pétillants de Colette, son sourire et sa gratitude nous ont mis la larme à l’œil. C’était beau à voir. » Positionnée à l’avant de la Joëlette, Suzanne Turcotte garde elle aussi un souvenir impérissable de ce samedi. Randonneuse aguerrie, elle a vécu son baptême de « moldu », surnom donné aux personnes valides qui contribuent aux sorties organisées par BivouaQ. « C’était physiquement dur, mais ça en valait la peine », affirme celle qui désirait offrir à des novices de la rando « l’instant waouh » d’une arrivée au sommet après un effort. « Notre récompense, nous l’avons eue en atteignant le belvédère. Les yeux pétillants de Colette, son sourire et sa gratitude nous ont mis la larme à l’œil. C’était beau à voir. » Ces émotions partagées constituent le ciment de BivouaQ. « Notre mot d’ordre, c’est l’inclusivité. Nous voulons, certes, rendre le plein air accessible à tous et à toutes, mais nous voulons surtout rassembler des personnes avec et sans handicap afin de leur faire vivre une expérience solidaire et incroyablement humaine », résume l’un des cofondateurs de la coopérative, Denis Laliberté, qui nous assure que les accompagnateurs valides en ressortent généralement transformés. « Permettre à quelqu’un de réaliser un rêve, c’est hyper enrichissant et satisfaisant. » Après une période de rodage en 2021, notamment pour apprivoiser les équipements adaptés à différentes incapacités, l’agence créée grâce à une campagne de sociofinancement organisera cette année une dizaine d’excursions d’un jour un peu partout au Québec. Deux ou trois fins de semaine de rando-camping ou de canot-camping sont également prévues. « Nous désirons également mettre au programme un voyage par an à l’étranger », signale Denis Laliberté qui aimerait, en 2023, « se rendre dans le désert de sel, en Bolivie, ou au Machu Picchu, au Pérou. Mais avant cela, nous devons recruter des « moldus », car nous ne sommes pas loin de devoir créer une liste d’attente pour les personnes en situation de handicap. » À bon entendeur… –Geoffrey Dirat
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Positioned at the front of the Joëlette, Suzanne Turcotte also made an indelible memory that Saturday at Mont-Mégantic. A seasoned hiker, she had her first experience as a “Muggle”—the affectionate nickname given to able-bodied people who contribute to the outings organized by BivouaQ. “It was physically tough, but it was worth it,” says the woman who wanted to give hiking novices that wow moment of attaining the summit after some hard work. “Reaching the lookout was our reward. Colette’s sparkling eyes, smile and gratitude brought tears to our eyes. It was beautiful to see.” These shared emotions are BivouaQ’s lifeblood. “Our watchword is inclusiveness. We want to make the outdoors accessible to everyone, but above all, we want to bring people with and without disabilities together so that they forge a connection and share a supportive experience,” says Denis Laliberté, one of the cooperative’s cofounders. “Making someone’s dream come true is unbelievably fulfilling and rewarding.”
“Reaching the lookout was our reward. Colette’s sparkling eyes, smile and gratitude brought tears to our eyes. It was beautiful to see.” After last year’s trial period—mainly to master the equipment adapted to different disabilities—the cooperative (created thanks to a crowdfunding campaign) will organize a dozen day-trips throughout Quebec this year. Two to three weekends of hiking and camping and/or canoe camping are also planned. “Eventually, we plan to take one trip abroad yearly,” says Denis Laliberté. In 2023, he would like to “go to the salt desert in Bolivia or Machu Picchu in Peru. But before that, we need to recruit Muggles because we’re not far from needing a waiting list for people with disabilities.” So, take note… –Geoffrey Dirat
À L’AVANT-PLAN / UPFRONT
ROULER DU SINGULIER AU PLURIEL
RIDING FOR OTHERS
Le vélo de route est souvent considéré comme un sport extrêmement individualiste où le cycliste pédale seul pour sa gloire personnelle. Hugo Houle, rouleur professionnel québécois et coéquipier d’exception, incarne pourtant des valeurs diamétralement opposées : celles du dévouement, de l’abnégation, du sacrifice du cycliste au profit de ses frères de roues. La valeur du collectif avant celle de l’individuel. Le coureur héroïque de Sainte-Perpétue fait partie de ces oubliés du cyclisme professionnel, ces coureurs de l’ombre qui répondent aux noms peu flatteurs d’équipiers, de gregari, de domestiques. Au fil de ses 12 années de carrière, on l’a vu couper le vent, porter des bidons, prendre des relais, bref, taire ses ambitions pour mieux servir celles des meneurs des équipes pour lesquelles il a couru lors des plus grandes compétitions internationales.
Road cycling is often seen as a highly individualistic sport where a lone cyclist pedals for personal glory. Hugo Houle, a professional rider from Quebec, is the exceptional teammate who embodies diametrically opposed values: dedication, selflessness and selfsacrifice for his cycling brothers. He embodies the value of the group over the individual. The heroic rider from Sainte-Perpétue is one of those unsung riders behind the scenes who answer to the unflattering names of gregari or domestique. Over the course of his 12-year career, we have seen him cut the wind, carry water bottles, take turns in front—in short, set aside his own ambitions to better serve those of the leaders of the teams he was racing for in the biggest international cycling competitions.
Hugo Houle et son coéquipier québécois Guillaume Boivin. / Hugo Houle and his Quebecker teammate, Guillaume Boivin. NOA TOLEDO ARNON
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Hugo Houle.
NOA TOLEDO ARNON
Le trentenaire est on ne peut plus conscient de sa place dans la hiérarchie cycliste. Mieux, il l’embrasse aveuglément, en intègre chacun des codes qu’il profère ensuite comme vérité absolue. « Nous sommes des pros, on nous paie pour tenir un rôle au sein de la formation. Le mien est d’être indispensable pour mon leader, ce dont je retire une grande satisfaction », explique-t-il au lendemain de sa 13e place au classement général de Paris-Nice, en mars dernier. Fait cocasse : c’est en solo que Houle a dû pédaler pendant la moitié de cette épreuve de huit étapes, son équipe ayant été décimée par la maladie et les blessures. L’air de rien, cette épopée en solitaire – qui n’arrive pratiquement jamais – pose la question de la difficile conciliation du singulier et du pluriel, de l’égoïsme et de l’altruisme au sein de cette microsociété qu’est le peloton. « “Sport individuel pratiqué en équipes”, la petite reine ne couronne qu’un seul vainqueur, qui ne pourra cependant triompher sans l’aide de ses coéquipiers, sans une formation structurée qui le porte et l’élève », écrit le coureur cycliste Guillaume Martin dans La société du peloton. « Il n’y a pas de don gratuit dans le sport, pas plus qu’il n’y en a dans d’autres strates de la société. Le peloton est un lieu de troc. »
The 30-year-old is aware of his place in the cycling hierarchy. In fact, he embraces it, adopting a code that he professes as absolute truth. “We’re pros. We’re paid to play a role in an organization. Mine is to be indispensable to my leader, and it gives me tremendous satisfaction,” he explained the day after his 13th place in the overall classification in the Paris-Nice stage race last March. In an odd twist, Houle had to pedal solo for half of the eight-stage event because his team had been decimated by illness and injury. This rare epic solo feat—something he never does—raises the issue of the difficult reconciliation between the individual and the collective, or egoism and altruism in the micro-society of the peloton. “As ‘an individual sport practised in teams,’ the little queen [la petite reine, as bicycles are called in French] crowns only one winner who can’t triumph, however, without the help of teammates and without a structured organization that supports and elevates him,” writes cyclist Guillaume Martin in La société du peloton. “There is no such thing as a free lunch in sports any more than there is in any other strata of society. The peloton is a place for give-and-take.”
“We’re pros. We’re paid to play a role in an organization. Mine is to be indispensable to my leader, and it gives me tremendous satisfaction.” – Hugo Houle Given all that, there are two potential mindsets. The first taps into the thirst for personal affirmation that leads the cyclist to do whatever it takes to try (often in vain) to escape the peloton, even if it means damaging his or her team in the process. Then there is the opposite mindset of expressing one’s will to power through the collective, as Hugo Houle does. “My reward is the kind words about me that my teammates pass on to management. It’s that sheer camaraderie, that chemistry that makes cycling so beautiful.” To the pleasure of raising his arms to the sky for himself, he prefers vicarious victories through his cycling brothers. –Maxime Bilodeau
« Nous sommes des pros, on nous paie pour tenir un rôle au sein de la formation. Le mien est d’être indispensable pour mon leader, ce dont je retire une grande satisfaction. » – Hugo Houle Devant ce constat, deux postures sont possibles. La première fait appel à la soif d’affirmation personnelle qui amène le cycliste à faire flèche de tout bois pour tenter (souvent en vain) de se dérober au peloton, quitte à nuire à son équipe au passage. Et la seconde, diamétralement opposée, consiste à exprimer sa volonté de puissance au travers du collectif, comme le fait Hugo Houle. « Ma paie, ce sont les bons mots que mes coéquipiers glissent à mon endroit à la direction. C’est cette franche camaraderie, cette chimie qui fait toute la beauté du vélo. » Au plaisir de lever les bras au ciel, pour soi, il préfère celui de la victoire par procuration, pour ses frères de roues. –Maxime Bilodeau
Moment de camaraderie entre coéquipiers. / A moment of camaraderie between teammates. NOA TOLEDO ARNON
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À L’AVANT-PLAN / UPFRONT
FINES GARNOTTES À force de recevoir des messages de femmes qui cherchent des partenaires avec qui rouler en gravel bike, j’ai compris qu’il y avait un réel besoin de se réunir dans un espace 100 % féminin, sans jugement ni pression. C’est pour cette raison que j’ai fondé les Fines Garnottes. Printemps 2021, alors que je survis avec peine à de si longs mois d’isolement, seule et en télétravail, je commence à chercher un sens à ma vie de cycliste d’aventure qui ne peut pas voyager… Avec mon style de « coureuse des bois contemplative », je suis consciente que je ne rentre pas dans le moule du Lycra de vélo, que je ne corresponds pas au type de cycliste athlétique, tendance et haut de gamme qui m’est constamment présenté dans les publicités. Par chance, ces derniers temps, les modèles se diversifient et la définition d’athlète évolue. J’ai constaté que de nombreuses femmes partagent mon amour du gravel d’aventure et le désir de sortir de notre zone de confort. Au fil des discussions, j’ai compris qu’on avait toutes pour ainsi dire les mêmes craintes. Que ce soit pour une sortie de fin de journée ou pour une semaine de bikepacking, il y a souvent cette peur de ralentir le groupe, de ne pas avoir l’équipement ou le vélo adéquat, de se retrouver la seule fille ou simplement de ne pas être capable. Mais en nommant ces inconforts, ça devient plus facile de travailler là-dessus. On développe aussi beaucoup d’empathie envers les autres sachant qu’on a pu vivre des situations similaires. C’est pourquoi créer le groupe des Fines Garnottes m’a paru essentiel. Ce n’est pas un club cycliste. C’est un rassemblement de femmes qui organisent des sorties gratuites autour de Montréal en toute simplicité, lors desquelles l’entraide et le partage des connaissances sont mis de l’avant. Le but, lorsqu’on roule, n’est pas de se soucier de sa vitesse, de ses performances ou encore de son look. Les sorties, qu’elles soient courtes (40 km un jeudi par mois), longues (de 75 à 100 km à plusieurs reprises durant l’été), ou même de quelques jours (deux week-ends de bikepacking par an), sont toujours accompagnées d’ateliers pour en apprendre plus sur le vélo de gravelle, le bikepacking, la mécanique, etc. Toujours en mode collaboratif. Car l’objectif est avant tout de créer une communauté au sein de laquelle on peut apprendre, s’entraider, se dépasser et, surtout, repousser ses limites, un kilomètre à la fois. –Marie-Pierre Savard
MARIE-PIERRE SAVARD
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After receiving messages from women looking for partners for gravel rides in the Montreal area, I realized there was a real need to get together in a 100 per cent female space without judgment or pressure. That’s why I launched the Fines Garnottes last summer. In the spring of 2021, as I was struggling through long months—isolated, alone and telecommuting—I began to search for meaning in my life as an adventure cyclist who can’t travel. Over the last 10 years, I have biked in the remotest corners of Quebec and the world. I’ve given dozens of talks on bikepacking. With my “contemplative coureuse de bois” style, I’m aware that I don’t fit the spandex-wearing mould—the athletic, trendy, high-end type of cyclist I always see in ads. Fortunately, the paradigm has been diversifying lately and the definition of an athlete is evolving. I’ve found that many women share my love of adventure gravel riding and the desire to get out of our comfort zones as women. In our discussions, I realized that we all had the same questions and fears, but at different levels. Whether it’s an end-ofday ride or a week of bikepacking in the woods, there’s often that fear of slowing down the group, not having the right equipment or bike, being the only woman or just not being up to it. But by naming these issues, it becomes easier to understand and work on them. We also develop a lot of empathy towards others, knowing that we have experienced similar situations. That’s why creating the Fines Garnottes group was critical to me. It’s not a cycling club. It’s a gathering of women who organize free, informal outings close to Montreal and geared toward helping each other and sharing know-how. When riding, the goal isn’t to worry about speed, performance or how you look. The outings, whether they’re short (40 kilometres one Thursday each month), long (75 to 100 kilometres a number of times in summer) or over several days (two bikepacking weekends yearly), are always accompanied by workshops about gravel biking, bikepacking, repair and more. It’s always about collaborating—the goal is to create a community where we can all learn, help each other, improve and above all, push our boundaries one kilometre at a time. –Marie-Pierre Savard
Retour vers le futur mots et photographies :: Annie-Claude Roberge, avec Frédérique Sauvée
Chaque année, dans le parc national des Pingualuit, au Nunavik, un camp d’été destiné aux jeunes Inuits est organisé par la communauté locale afin qu’ils renouent avec les traditions ancestrales de leur peuple. C’est en se réappropriant leur identité et leur histoire que les nouvelles générations pourront mieux construire leur avenir.
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Back to the Future words and photos :: Annie-Claude Roberge with Frédérique Sauvée
Each year in Nunavik’s Pingualuit National Park, the local community organizes a summer camp for Inuit youth to get back in touch with their ancestral traditions. By reclaiming their identity and history, the next generations will be better able to build their future.
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/ E N CG OI N ÇE U E R DE AD N SI N L ET SH E DD OO LL OO MM II TT EE SS
SALEWA.COM
Un camp d'été par et pour les Inuits au cœur de leur territoire ancestral des Pingualuit. / A summer camp by and for the Inuit in the heart of their ancestral territory of Pingualuit.
À
l’été 2019, je me suis rendue au cœur du Nunavik afin de documenter l’histoire et le travail des guides des parcs nationaux. À travers cette mission, j’ai eu la chance d’accompagner un groupe d’enfants de la communauté de Kangiqsujuaq pendant une semaine dans le parc national des Pingualuit. Chaque été, ce camp donne la chance à une quinzaine de jeunes Inuits de reprendre contact avec leur territoire en pratiquant plusieurs activités traditionnelles et culturelles. Mary A. Pilurtuut, directrice du parc, et Noah Annahatak, garde-parc, permettent au groupe de jeunes de vivre cette expérience exceptionnelle au beau milieu de la toundra de la péninsule d’Ungava dans un cadre d’apprentissage et de transfert des savoirs. « Le dernier camp d’été avait pour thème la langue et la culture inuites. Nous avons enseigné aux enfants les chants traditionnels, la danse du tambour, les jeux inuits, la terminologie de la langue, la chasse au caribou, la pêche, la préparation de la nourriture (pitsiit) et l’entretien de la lampe inuite (qulliq) », se souvient Mary A. Pilurtuut. Mère et grand-mère de quatre petits-enfants, ancienne mairesse
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n the summer of 2019, I went to the heart of Nunavik to document the history and work of the national park guides. During this assignment, I had the chance to accompany a group of children from the community of Kangiqsujuaq for a week, deep in Pingualuit. Each summer, the camp allows about 15 young Inuit to make direct contact with their territory and engage in many traditional cultural activities. Park director Mary A. Pilurtuut and park ranger Noah Annahatak are dedicated to enabling this group to have this extraordinary experience far out in the tundra of the Ungava Peninsula. “The last summer camp had the theme of Inuit language and culture. We taught the children traditional songs, drum dancing, Inuit games, language terminology, caribou hunting, fishing, food preparation (pitsiit) and the upkeep of Inuit lamps (qulliq),” recalls Pilurtuut. Mother/grandmother of four, former mayor of the community of Kangiqsujuaq and now head of Pingualuit National Park, Mary is an important figure in her community. She takes traditional 31
Au cours de la semaine, ils s’immergeront dans cette toundra à perte de vue et apprendront à vivre avec les habitants des lieux, tuktuq, les caribous.
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During the week, they immerse themselves in the seemingly endless tundra and learn to live with the local inhabitants—tuktuq, the caribou.
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de Kangiqsujuaq et directrice actuelle du parc national des Pingualuit, Mary est une figure importante de sa communauté. Elle a à cœur les valeurs traditionnelles inuites ainsi que la transmission de ce savoir ancestral aux jeunes générations. Elle travaille dans le but de partager et de faire fleurir sa communauté et sa culture. Noah, quant à lui, est père de huit enfants, grand-papa de plusieurs petits-enfants, chasseur émérite et garde au parc des Pingualuit depuis maintenant 15 ans. Ils viennent tous les deux du village de Kangiqsujuaq, signifiant « la grande baie », dans une vallée entourée de montagnes majestueuses, à quelques centaines de kilomètres du parc national. Pendant la saison estivale, l’unique façon de se rendre dans le parc est de monter à bord d’un petit avion Twin Otter. Celui-ci atterrit dans une toundra inhospitalière jonchée de milliers de roches, conséquences de la chute d’une météorite géante il y a 1,4 million d’années, laquelle a creusé un cratère de 3,4 km de diamètre rempli désormais d’une eau d’un bleu limpide. Sur la minuscule piste d’atterrissage en terre de quelques centaines de mètres, l’avion nous dépose, les enfants et moi, entre le cratère et le camp de base du parc.
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Inuit values—and conveying ancestral knowledge to the younger generations—to heart. She works daily to help her community and culture flourish. Annahatak is the father of eight children, grandfather of several, an experienced hunter and a park ranger for 15 years. They both come from the village of Kangiqsujuaq (which means “the large bay” in the Inuktitut language) in a valley surrounded by majestic mountains a few hundred kilometres from Pingualuit National Park. During the summer, the only way to go deep into the park is on a small Twin Otter plane. The plane lands far out in an inhospitable tundra strewn with debris from a giant meteor strike over a million years ago. The meteor impact formed a crater, 3.4 kilometres in diameter, now filled with clear blue water. A small dirt airstrip allows us to land between the crater and the park’s base camp. Located at the southeast end of Laflamme Lake (a threekilometre walk from the crater) the camp has communal cottages with basic facilities to accommodate visitors and the youth campers.
MONT-TREMBLANT
VIEUX-MONTRÉAL
WHISTLER
BLUE MOUNTAIN
À l’extrémité sud-est du lac Laflamme, à 3 km de marche du cratère, on y trouve des chalets collectifs qui disposent d’installations minimales afin de pouvoir recevoir les visiteurs. C’est ici qu’a lieu le camp estival pour les jeunes du village. Pour une grande majorité d’entre eux, c’est la toute première fois qu’ils foulent le sol du parc, pourtant au cœur du territoire ancestral de leur peuple. Au cours de la semaine, ils s’immergeront dans cette toundra à perte de vue et apprendront à vivre avec les habitants des lieux, tuktuq, les caribous. La chasse aux caribous fait partie intégrante de la culture inuite depuis fort longtemps. Noah se fait une grande joie – et un devoir – de transmettre son savoir à la prochaine génération. Il leur apprend également à pêcher la truite et à découper le poisson. Mary, quant à elle, se charge du volet culturel du camp . « Le parc national des Pingualuit devient une salle de classe pour transmettre aux enfants notre langue, nos chants, nos danses au rythme du tambour et notre culture », explique-t-elle. Les rires fusent lorsque Mary leur montre comment placer la langue sur le palais afin de bien prononcer les sons propres à l’inuktitut. « Soyez fiers d’être Inuk, parlez l’inuktitut, continuez à pratiquer votre culture et à la faire briller ! » Ces jeunes, dont plusieurs sont issus de familles vivant dans la précarité, n’ont ni la chance d’explorer leur territoire ni celle de participer à certaines activités traditionnelles. Grâce à ce genre d’initiatives, créées par les Inuits pour les Inuits, ils pourront se reconnecter à leurs racines. C’est grâce à ce type d’échanges et à ces apprentissages que la jeune génération sera à même de bâtir un pont entre son passé, son présent et son futur, fondé sur la fierté de son identité. Réalisatrice et photographe de référence au Québec lorsqu’on évoque la nordicité et la richesse culturelle et humaine des Premières Nations, Annie-Claude Roberge travaille depuis près de 15 ans parmi les communautés autochtones.
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This is the first time most of the campers have set foot in Pingualuit even though it’s in the heart of their ancestral territory. During the week, they immerse themselves in the seemingly endless tundra and learn to live with the local inhabitants—tuktuq, the caribou. Caribou hunting has been at the core of Inuit culture for millennia. Seasoned hunter Noah takes joy in the duty of passing on his knowledge to the next generation. He also teaches them how to catch and fillet trout. Mary oversees the camp’s cultural component: “Pingualuit National Park becomes a classroom to teach children our language, songs, drum dances and culture,” she explains. Laughter erupts in a language class when Mary teaches them to place their tongues on the roof of their mouths to properly pronounce the sounds of their language. “Be proud to be Inuk, speak Inuktitut and continue to practice your culture. Thrive!” These young people, many of whom come from families living in precarious conditions, have had neither the chance to explore their territory nor the ability to practice certain traditional activities. Through such initiatives created by Inuit for Inuit, they will be able to reconnect with their identity and roots. Thanks to these discussions and learning experiences, the younger generation will be able to build a bridge between their past, present and future based on pride in their identity.
Quebec’s preeminent filmmaker and photographer when it comes to the North and First Nations’ cultural and human wealth, Annie-Claude Roberge has been working for nearly 15 years in Indigenous communities.
Photo: F. Montero
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PORTRAIT
FRÈRES D’AVENTURES mots :: Peter Oliver
BROTHERS IN ADVENTURE words :: Peter Oliver
Piedmont, dans les Laurentides. / Piedmont, in the Laurentians.
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ALAIN DENIS
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n hiver, sur la chaîne présidentielle du New Hampshire, le climat impitoyable est un vrai cauchemar. Le mont Washington est d’ailleurs souvent décrit comme « le fief de la pire météo au monde ». Même le pôle Nord durant cette saison est plus hospitalier. Lorsque Serge Alexandre Demers Giroux et ses deux jeunes frères, Bruno et Pierre Olivier, ont tenté une traversée hivernale en raquettes de la crête des Présidentielles, il y a quelques années, ils ont ainsi été confrontés à la brutalité d’une tempête sans égale ailleurs sur Terre : une température sous la barre des -35 °C et des rafales dépassant les 120 km/h. Déroutés par un maelstrom aveuglant de poudrerie, les frères ont vite été désorientés, incapables de savoir dans quelle direction ils allaient ou même s’ils montaient ou descendaient. Ils avaient besoin d’un plan de secours pour se sortir du danger – voire sauver leur vie. Bruno, le plus jeune, avait davantage d’expérience dans l’utilisation d’un GPS, indispensable dans des conditions de voile blanc. C’est donc à lui qu’a été confiée la tâche principale de trouver une route. Les frères se sont ensuite encordés, à 15 mètres l’un de l’autre. L’un marchait en tête, à l’extrémité de la corde, et lorsque celle-ci devenait tendue, c’était le signe qu’il avait rejoint un endroit sécuritaire et que les deux autres pouvaient avancer. C’est ainsi, méthodiquement, qu’ils ont finalement réussi à se rendre en bas de la montagne et à se mettre à l’abri. Si l’un d’eux avait fait le trajet seul, se perdre, se blesser – ou pire encore – aurait pu avoir de graves conséquences. Pour Serge Alexandre, devenu depuis un des plus grands grimpeurs et amateurs de plein air du Québec, l’expérience vécue sur la chaîne présidentielle a été révélatrice : travailler ensemble, ça rapporte. Bruno et lui partent fréquemment tous les deux pour effectuer des expéditions d’escalade de rocher ou de glace dans les contrées sauvages du Québec. Serge Alexandre a développé un lien particulièrement fort avec son jeune frère durant ces sorties audacieuses. Leur partenariat s’inspire d’une règle bien établie en escalade : le travail d’équipe. « C’est une question de gestion des risques, dit l’aîné. Avec quelqu’un que vous ne connaissez pas, ça peut être difficile. C’est l’inconnu. Mais avec mon frère, plus besoin de mots. Nous sommes unis, mentalement et physiquement. » Une véritable synergie se crée. Pour les Demers Giroux, ce genre de lien va au-delà de la fratrie et s’étend à la famille et à la communauté. Avec sa compagne, Joanie, Serge Alexandre entreprend des randonnées avec leurs deux fillettes, et le nouveau défi de la parentalité entre désormais dans l’équation de l’aventure. Un enfant heureux peut rapidement se transformer en un petit monstre pleurnichard lorsqu’il est accablé par le froid, la pluie ou les moustiques. La famille doit alors unir ses forces pour atténuer la détresse : collaborer, encourager, soutenir et soulager les irritants. Ce processus n’est pas sans rappeler celui d’une équipe d’alpinistes qui trouve une nouvelle voie ou franchit un surplomb. Serge Alexandre est également fier d’avoir contribué à la mise en valeur et à la popularité d’un site d’escalade qu’il a découvert au lac du Cap, un endroit isolé au Québec. Une paroi rocheuse de 1 km de long et de 80 mètres de haut s’élève depuis la rive du lac. Une équipe et lui ont tenté de l’escalader pour la première fois au début de décembre 2014. Pour atteindre la paroi, ils ont dû ramper sur le lac glacé en répartissant leur poids afin de réduire le risque que la glace du début de l’hiver se brise sous eux. Ils ont pu réaliser la première ascension connue de ce grand mur. Le lac du Cap est aujourd’hui une destination emblématique de l’escalade au Québec. « Une communauté à part entière s’y est développée, se réjouit l’aventurier. J’amène des gens qui en amènent d’autres, et ainsi de suite. » Fratrie, famille, communauté… Serge Alexandre Demers Giroux s’est construit une vie dans le monde du plein air, une vie nourrie entièrement par le partage.
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he ferocious, mid-winter weather of New Hampshire’s Presidential Range is pure meteorological evil. Mount Washington is often called “home to the world’s worst weather” for good reason. Even the North Pole in winter is a more hospitable place. When Serge Alexandre Demers Giroux and his two younger brothers, Bruno and Pierre Olivier, attempted a winter traverse of the high ridges of the Presidential Range on snowshoes a few years ago, they encountered the full savagery of the kind of storm rarely seen elsewhere on Earth. The temperature dropped below -35̊ C, and wind gusts exceeded 120 kph. Overwhelmed by a blinding maelstrom of snow, the brothers became dangerously disoriented, unable to determine their direction or even if they were moving uphill or downhill. They needed an escape plan to find their way out of danger— indeed, to save their lives. Bruno, the youngest, had the most experience working with GPS technology, an essential navigational tool given the whiteout conditions. He was thus tasked with the primary role of route-finding. The brothers then roped together, 15 metres apart. One brother would walk ahead for the length of the rope; when the rope became taut, it indicated that the leader had reached a point of safety and the others could follow. In this painstaking way, they eventually made their way off the mountain and to safety. Traveling alone, any one of them could have been lost, seriously injured or worse. For Serge Alexandre, who has since become one of Quebec’s preeminent rock climbers and outdoorsmen, the Presidential Range experience offered a powerful lesson: Working together works. He has since developed a particularly strong bond in his adventurous outings with Bruno, as the two frequently embark together on rock- or ice-climbing expeditions in the wilds of Quebec. Their partnership draws from a longstanding theme in climbing: Work as a team. “It is a lot about risk management,” says Serge Alexandre. “With someone you don’t know, that can be hard. It’s all new ground. But with my brother, there is no need for words. We are together, mentally and physically.” In essence, they become a single, synergistic unit. That kind of bond extends beyond brotherhood to family and community. With his partner, Joanie, Serge Alexandre undertakes hiking trips with their two young daughters, adding the new challenge of parenthood to the adventure equation. A happy kid can quickly become a bundle of weeping misery when beset by cold or rain or swarming mosquitoes. The family must then join forces to alleviate the distress—collaborating, coaxing, supporting and problemsolving. It’s a process not unlike a team of rock climbers solving the riddle of a new route or overhang. He also takes pride in helping to bring to prominence a now-popular climbing area he discovered at remote Lac du Cap in Quebec. In early December 2014, Serge Alexandre and team first attempted to climb the kilometre-long, 80-metre rock wall that rises from the lakeshore. For the approach, they crawled on their bellies over the lake ice (distributing their weight broadly to reduce the risk of the early-winter ice breaking beneath them) before making the first known ascent. Lac du Cap is now an iconic destination in the world of Quebec climbing. “It has developed a community of its own,” he says. “I bring some people and then they bring more people, going again and again.” Brotherhood, family, community—Serge Alexandre Demers Giroux has built a life in adventure nurtured by many levels of sharing. 41
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LIFESTYLE
LA VIE LIFE AVEC WITH ELLE HER
VAN AVENTURE
mots :: Dominic Arpin
words :: Dominic Arpin
Le soleil venait à peine de se lever. La mer était silencieuse, à l’exception des jappements de mon chien qui s’excitait dans les vagues. Alors que je l’observais, une bouffée d’émotion fulgurante m’a frappé. Un bonheur comme j’en avais rarement ressenti. J’ai fermé les yeux, souri doucement et pris une longue inspiration. J’étais bien. À ma place. Heureux. Il faut avoir un chien dans sa vie pour comprendre ce qui précède. Sinon, on peut vite tomber dans le jugement. Pourtant, c’est une évidence pour moi. Ce jour-là, Mika a transformé le sédentaire que j’étais en aventurier prêt à tout pour aller jouer dehors. Trois ans déjà qu’elle me suit partout dans mes voyages. On a tout fait ensemble : de la course à pied au canot en eaux vives en passant par le ski-raquette et le surf électrique. C’est à se demander qui entraîne qui dans quoi. Je n’ai qu’à prononcer le mot « dehors » pour que tout son corps se mette à vibrer. Comme un appareil électrique qui s’active dès qu’on le branche à une prise murale. Et quand la paresse me gagne, je n’ai qu’à penser au plaisir que je lui procure en l’amenant dans la nature avec moi pour m’arracher du sofa. Je suis devenu accro à son émerveillement perpétuel. Je l’observe comme un parent qui regarde son enfant découvrir le monde, les yeux ronds. Sa seule présence donne une autre dimension aux paysages qui nous entourent. Grâce à elle, je localise des sources d’eau où aller se désaltérer, j’apprends à suivre des traces d’animaux à l’aide de son incroyable odorat et j’explore de nouveaux sentiers qu’elle seule arrive à voir. Je me sens parfois comme un aveugle qui recouvre la vue ! Notre complicité est telle que Mika m’accompagne maintenant dans tous mes road trips. À bord de ma fourgonnette aménagée, nous avons parcouru des milliers de kilomètres dans tout le Québec afin de découvrir les plus beaux coins. Sa présence rend la route moins monotone et permet de ne jamais me sentir seul. Mika facilite aussi les rencontres avec les gens que je croise sur la route et représente un fantastique système d’alarme la nuit venue ! La croyance veut qu’un chien choisisse son maître et non l’inverse. Le jour où ce petit chiot est venu vers moi pour se faire flatter a changé ma vie à jamais. Et pour le mieux ! Si seulement je pouvais lui apprendre à ne pas courir après les écureuils…
The sun had just risen. The sea was calm and silent except for my yapping dog, who was getting riled up in the waves. As I watched her, a whiff of poignant emotions hit me— a happiness I had rarely felt. I closed my eyes, smiled a little and took a deep breath. I was feeling good. I was right where I wanted to be. I was happy. You need to have a dog in your life to understand. Otherwise, it’s all too easy to judge. But for me, it’s a given. That day, Mika turned me from a sedentary person into an adventurer ready to play outside. For three years now, she has been accompanying me in my travels. We’ve done everything together—running, whitewater canoeing, snowshoeing, electric surfing. It makes you wonder who is taking who along to do what. All I have to do is say “out,” and her whole body starts to vibrate like an appliance that turns on as soon as you plug it into a wall socket. And when I start feeling lazy, just thinking about the joy I give her by taking her into the wild gets me off the couch. I have become addicted to her unending wonder. I watch her like a parent watching his wide-eyed child discover the world. Just by being there, she adds something to the landscapes around us. Thanks to her, I find springs where we can quench our thirst, learn to follow animal tracks with her incredible sense of smell and explore new paths that only she can see. I sometimes feel like a blind man regaining his sight. We have such a bond that Mika now comes with me on all my road trips. Aboard my converted van, we have travelled thousands of kilometres across Quebec to experience the province’s most beautiful spots. Her presence lessens the boredom of the road, and I never feel lonely. Mika also makes it easy to meet people I cross paths with on the road, and she’s a fantastic alarm system at night. They say a dog chooses his or her owner, not the other way around. The day that little puppy came toward me to be petted changed my life forever. If only I could teach her not to chase squirrels…
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ARTISTE / ARTIST
ALEXIS BERNIER FRANÇOIS HACHÉ
Artisan de planches de surf
Surfboard Creator
mots :: Sophie Lachance
words :: Sophie Lachance
Ne lui demandez pas de vous fabriquer une planche de surf performante de type thruster : Alexis Bernier fait dans la cohérence et la singularité – à son image. Portrait du jeune shaper derrière Cozy Surfboards, établie à Montréal. Le fleuve gronde, il bouillonne. Sur ses vagues glissent de plus en plus d’adeptes de surf de rivière. C’est d’ailleurs à la hauteur d’Habitat 67 que vous pouvez croiser Alexis Bernier. Sur la vague éternelle, l’amplitude fluide de ses mouvements, conjuguée à sa posture droite, surprend : une dichotomie qui pique assurément la curiosité. Ça, et les planches de surf qu’il conçoit. « À la base, j’ai toujours aimé travailler de mes mains », explique celui qui, à 24 ans, avait déjà fabriqué plus d’une cinquantaine de planches. Alors que cette activité reste marginale au Québec, Alexis y a naturellement trouvé sa voie après avoir eu la piqûre pour le surf en Amérique centrale. Alliant son penchant pour le travail manuel, les notions acquises dans le cadre de ses études en génie mécanique et celles tirées du Web, le Gatinois crée sa première planche de surf à 19 ans : une 5 pi 5 po de type single fin (un seul aileron). « C’est important pour moi de transposer ce que j’apprends [à l’école] dans le surf, comme la mécanique des fluides, les matériaux composites dont les planches sont faites, etc. »
Don’t ask him to build you a high-performance thruster surfboard: Everything Alexis Bernier does is consistent and one-of-a-kind, just like the man himself. This is a portrait of the young shaper behind Montreal-based Cozy surfboards. As the St. Lawrence roars and churns along, more and more surfers are riding its waves. Beside Habitat 67 is a good place to cross paths with Alexis Bernier. On the eternal wave, the combination of his fluid, supple movements with an upright posture is striking; the contrast certainly piques your curiosity. That and the surfboards he designs. “Basically, I’ve always liked working with my hands,” explains the 24-year-old who has already made more than 50 boards. Although the sport is still marginal in Quebec, Alexis naturally found his way to it after being bitten by the surf bug in Central America. Blending his penchant for manual work with knowledge he gained from studies in mechanical engineering and gleaned from the Internet, the Gatineau native designed his first surfboard at 19: a five-foot-five single fin. “For me, it’s important to reflect the topics I learned about [in school] in surfing, such as fluid mechanics, the composite materials that boards are made of, and so on.” 49
LA MONTAGNE
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Un style « alternatif »
An Alternative Style
Au-delà de son besoin personnel, Alexis a voulu offrir à la communauté Beyond meeting his personal needs, Alexis wanted to offer québécoise de surf de nouvelles options pour des planches the Quebec surfing community affordable options for quality « alternatives » de qualité, qui restent abordables, toutes sortes de alternative boards: namely, all kinds of boards except the thruster planches, excepté celles de type thruster (trois ailerons de même type (three fins of the same size) often associated with a highdimension), souvent associées à la performance – à tort, selon lui. performance approach—wrongly so, according to him. He is Il s’inspire plutôt du travail de shapers californiens tels que Ryan Burch inspired by the work of Californian shapers such as Ryan Burch and et Travis Reynolds, ou de l’Australien Simon Jones. Style old school Travis Reynolds, or Australian Simon Jones. An old-school style rappelant les années 1970, design reminiscent of the ‘70s, original original, modèle asymétrique : voilà ce design and asymmetrical models are qui allume le jeune homme et ce qu’il what speak to him and that’s what « Pour moi, l’océan passe avant la tente d’insuffler à ses créations. « Plus he seeks to infuse into his creations. rivière, mais je surfe en rivière presque je serai expérimenté dans ce que je fais, “The more experienced I become in plus ce sera facile de développer un the models I’m going to make, the chaque jour. Il faut donc que mon board style propre à Cozy. » easier it’s going to be to develop fonctionne aussi bien sur l’un que sur « J’aime mélanger l’abstrait à ce Cozy’s particular aesthetic.” qui est défini, coupé. En même temps, “I enjoy blending the abstract l’autre. » – Alexis Bernier j’adore les planches classiques, toutes with what is defined and clear-cut,” blanches. Ça reste pour moi ce qu’il y a he adds. “At the same time, I love de plus esthétique. » classic, all-white boards. For me, it’s still one of the most beautiful Influence du territoire aesthetics.” Après avoir joué avec différentes coupes, longueurs et rockers (courbure de la planche, du nez à la queue), Alexis en est à raffiner sa gamme de modèles. Si son intention est de produire des planches en fonction des conditions propres à l’océan, le territoire québécois impose ses limites dans ce créneau. Comme il y a peu de vagues sur nos rivières et qu’elles sont petites et peu puissantes, le planchiste artisan s’assure donc d’offrir des planches ayant une bonne surface, grâce à laquelle son propriétaire peut aisément générer de la vitesse. « Pour moi, l’océan passe avant la rivière, mais je surfe en rivière presque chaque jour. Il faut donc que mon board fonctionne aussi bien sur l’un que sur l’autre. »
The Terrain Influence
FRANÇOIS HACHÉ
Une communauté en guise de levier
“For me, the ocean takes precedence
After playing with different cuts, lengths and rockers (the curvature from the board’s nose to the tail), Alexis is now fine-tuning his range of models. Even if he wants to produce boards based on ocean-specific conditions, Quebec’s geography sets certain limits. Since the handful of waves found in our rivers are small and not very powerful, Alexis makes sure to offer boards that have a good surface area, enabling surfers to easily generate speed. “For me, the ocean takes precedence over the river. But I surf on the river almost every day, so I need my board to work equally well for both.”
Leveraging Community
over the river. But I surf on the river Alexis admits that pursuing his Alexis Bernier admet qu’exercer sa passion in Quebec isn’t easy: the passion au Québec n’est pas chose almost every day, so I need my board customer base is limited, as is simple : le bassin de clients est limité, to work equally well for both.” access to raw materials, which tout comme l’accès aux matières are often imported from the U.S. premières, souvent importées des – Alexis Bernier That said, sharing his workspace États-Unis. Cela dit, partager son espace with other shapers energizes him, de travail avec d’autres fabricants de making him want to persevere planches lui donne une bonne dose and go beyond his limits. “I wouldn’t say that it’s a competitive d’énergie pour persévérer, voire se dépasser. « Je ne dirais pas que ça a thing, but it pushes me to give it my best,” says the man who un aspect compétitif, mais ça me pousse à donner le meilleur de moi », works alongside Sébastien Chartrand of Boréal Surfboards and note celui qui travaille aux côtés de Sébastien Chartrand, de Boréal Ghyslain Durand of Alchimie Surfboards. The workshop, located Surfboards, et de Ghyslain Durand, d’Alchimie Surfboards. Son atelier, in Little Italy, has become a place to exchange ideas and advice, situé dans la Petite Italie, devient dès lors un lieu d’échange d’idées, even when techniques and visions diverge. That’s how the magic de conseils, même si les techniques et les visions divergent. C’est happens in the dust and resin fumes and how Alexis and Cozy donc dans la poussière et les émanations de résine que la magie opère, evolve in sync with the waves—those in his backyard and those qu’Alexis et Cozy évoluent au rythme des vagues, – celles de la cour yet to be explored. arrière et celles qui restent à explorer. 51
VOLER À LA RESCOUSSE Quand la technologie sauve des vies mots :: Maxime Bilodeau Pour localiser une victime dans une zone de 1 km2, il faut en moyenne deux heures à une équipe de cinq secouristes. Un drone réalise cet exploit en 20 minutes ou moins. Grâce à ces petits aéronefs pilotés à distance, les services d’urgence peuvent désormais porter assistance de manière plus efficace aux personnes en danger, y compris aux amateurs d’aventure perdus dans le fond du bois. Le 9 mai 2013 est à marquer d’une pierre blanche dans la petite histoire des drones au Canada. Ce jour-là, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) a repéré un homme porté disparu à la suite d’un accident de la route à Saint-Denis, un hameau situé près de Saskatoon. Blessée et désorientée, la victime avait toutefois été capable de contacter les services d’urgence, mais sans pouvoir leur indiquer sa position exacte, elle qui s’était éloignée d’environ 3 km de sa voiture abîmée. Le temps pressait ; les nuits sont assez fraîches en Saskatchewan à ce temps de l’année… « La GRC a été en mesure de localiser l’homme à l’aide d’un drone, puis de relayer l’information aux équipes de recherche au sol. C’est le premier cas documenté de sauvetage par véhicule aérien téléguidé au
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pays », raconte Stéphane Bouvier, président d’EXO Tactik, un opérateur de drones de Saint-Jean-sur-Richelieu qui se spécialise en sécurité publique et en services municipaux. L’histoire veut que l’automobiliste, roulé en boule à la base d’un arbre, ait été trouvé grâce à la caméra à imagerie thermique montée sur l’aéronef. Depuis, les opérations du genre se sont multipliées d’un océan à l’autre. Elles demeurent néanmoins rarissimes au Québec, selon les experts consultés pour ce reportage. « C’est un secret encore trop bien gardé ! Les services de police de la province commencent à peine à incorporer ces engins dans leurs plans de sauvetage », regrette Stéphane Laurin, directeur des opérations de la Montérégie chez Sauvetage AG, qui comprend une division aérienne. « Les urgences représentent seulement une fraction des missions que l’on nous confie chaque année », constate Stéphane Bouvier.
Des yeux dans le ciel Les amateurs de plein air le savent : jouer dehors vient avec son lot d’impondérables qui peuvent rapidement transformer une journée idyllique en cauchemar éveillé. Du randonneur qui s’écarte du sentier
GAUCHE/LEFT
YAN KACZYNSKI. CI-DESSUS/ABOVE
DRONE ACTION 360.
FLYING TO THE RESCUE When technology saves lives
words :: Maxime Bilodeau It takes an average of two hours for a team of five rescuers to locate a victim in one square kilometre. A drone can do this in 20 minutes or less. Thanks to these small remote-controlled aircraft, emergency services can now more effectively help people in danger, including wilderness adventurers. May 9, 2013 was a milestone in the history of drones in Canada. On that day, the Royal Canadian Mounted Police (RCMP) found a man who had been reported missing after a traffic accident in St. Denis, a hamlet near Saskatoon. The injured and confused victim was able to contact emergency services but couldn't tell them his exact location, having wandered approximately three kilometres from his damaged car. Time was of the essence; nights are cold in Saskatchewan in early May. “The RCMP was able to locate the man using a drone and then relay the information to ground search teams. This was the country's first documented case of a UAV [unmanned aerial vehicle] rescue,” says Stéphane Bouvier, president of EXO Tactik, a Saint-Jean-sur-Richelieu–based drone operator that specializes in public safety and municipal services. The story goes that the driver,
curled up in a ball at the base of a tree, was spotted by the infrared thermal imaging camera mounted on the aircraft. Since then, operations of this kind have multiplied from coast to coast. Nevertheless, they are still rare in Quebec according to the experts consulted for this article. “It's still a too well-kept secret. Police departments in the province are just beginning to incorporate drones into their rescue operations,” laments Stéphane Laurin, director of operations for Sauvetage A.G. in Montérégie, which includes an aerial division. “Emergencies represent only a fraction of the missions we are entrusted with each year,” says Stéphane Bouvier.
Eyes in the Sky Wilderness adventurers know that off-grid trips come with their own set of potential mishaps that can quickly turn an idyllic day into a waking nightmare. Whether it's a hiker who strays from a poorly marked trail, a mountain biker who breaks a collarbone deep in the woods or a kayaker swept out to sea, many disaster situations require outside help. Drones have the potential to speed up rescue operations and make emergency services' jobs easier. 53
mal balisé à l’amateur de vélo de montagne qui se casse une clavicule au fin fond des bois, en passant par le kayakiste qui dérive en mer, les scénarios catastrophes requérant une aide extérieure sont pléthoriques. Les drones ont le potentiel d’accélérer les opérations de sauvetage et de faciliter la tâche des services d’urgence. « Un principe clé est de ne mettre aucune vie en danger, y compris celle des secouristes, pour venir en aide aux victimes. Avoir des yeux dans le ciel permet de mieux identifier les obstacles pouvant nuire aux recherches sur le terrain », explique Emmanuel Daigle, guide de trek en haute altitude, fondateur de l’Académie Haute Montagne et auteur du livre Haute altitude : du trek à l’expédition. Un drone peut, par exemple, confirmer la présence de crevasses sur un glacier ou dévoiler une falaise dissimulée au travers de la forêt dense, photos et vidéos à l’appui. Les participants à des événements sportifs de masse sont aussi concernés. La fiabilité et la faisabilité de la surveillance par drone ont ainsi été expérimentées lors de l’épreuve de natation de l’Ironman Mont-Tremblant en 2018 – les décès en triathlon surviennent souvent durant cette épreuve. Le recours à ces véhicules aériens pour repérer des participants en détresse est faisable et sécuritaire, conclut l’étude parue dans la revue Prehospital Emergency Care. Encore là, la rapidité d’intervention est la clé ; à peine quelques minutes séparent la vie de la mort. « Pendant un marathon, l’objectif est d’avoir accès à la victime d’un malaise cardiaque en moins de cinq minutes », souligne Marc Gosselin, directeur médical et président de SIRIUSMEDX, une organisation spécialisée en formations de premiers soins en régions éloignées. Le médecin du sport, qui a pris part au projet de surveillance par drone durant l’Ironman, verrait bien cette technologie se déployer dans les événements qui se déroulent en pleine nature, loin des grands centres. « Pourquoi pas lors d’un ultra trail ? En théorie, les drones permettraient d’offrir une couverture sur l’ensemble du territoire et en tout temps, même dans les Chic-Chocs. »
DRONE ACTION 360
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Une technologie à peaufiner En pratique, ces petits aéronefs se heurtent toutefois à plusieurs écueils. Ils ont beau se détailler entre 50 000 $ et 100 000 $ chacun, ils disposent d’une autonomie de vol somme toute assez limitée. « On parle de sorties d’environ 30 minutes, voire moins si les conditions météorologiques sont difficiles », estime Stéphane Bouvier. Autre limite évidente des drones : leur faible capacité de charge, qui rend particulièrement laborieuse la livraison d’eau et de nourriture, d’une veste de sauvetage, d’une trousse de premiers soins, d’un défibrillateur ou de médicaments. « C’est une intervention peu commune, confirme Stéphane Laurin, de Sauvetage AG. Les drones servent surtout à appuyer les opérations au sol. » Dernière considération, mais non la moindre : la formation des pilotes de drones à usage « professionnel », soit pesant plus de 250 grammes. « Depuis 2019, il faut un permis pour piloter un tel appareil en toute légalité. Et je ne parle pas de la préparation requise pour accompagner les services d’urgence sur le terrain », affirme celui qui est aussi propriétaire de Drone Action 360, une école dont les formations personnalisées satisfont aux exigences de Transports Canada. N’empêche, les drones représentent l’avenir en matière d’assistance à des personnes en danger, pleinairistes inclus. En plus de diminuer substantiellement le temps pour porter secours à une victime (de 2 heures pour une équipe de secouristes à 20 minutes pour un drone*), ils permettent de baisser les coûts des opérations de sauvetage, qui peuvent représenter « environ 7 000 $ par heure pour un hélicoptère de la Sûreté du Québec, sans le salaire des pilotes », selon Stéphane Laurin. « D’ici 10 à 15 ans, voir un drone voler à la rescousse d’une victime ne relèvera plus de la science-fiction, mais bien de la réalité », pense Marc Gosselin. Entendez-vous ce bourdonnement lointain ? C’est celui de l’espoir. * Selon des études menées par la compagnie DJI.
“A key principle is not putting anyone's life at risk, including those of rescue workers, to help victims. Having eyes in the sky makes it easier to identify obstacles that could hinder searches in the field,” says Emmanuel Daigle, a high-altitude trekking guide, founder of the Académie Haute Montagne and author of the book Haute altitude: du trek à l'expédition. For example, a drone can confirm through photos and video the presence of crevasses on a glacier or reveal a cliff hidden in a dense forest. A study in the journal Prehospital Emergency Care tested drones during the swim portion of the 2018 Ironman MontTremblant—an arduous event where deaths have occurred. The study concluded that the use of drones to locate participants under duress is feasible and safe. Again, response time is the key: Life and death are only minutes apart. “In a marathon, the goal is to have access to the victim of a heart attack in less than five minutes,” says Dr. Marc Gosselin, President, Chief Executive Officer and Medical Director of SIRIUSMEDx, an organization specializing in first-aid training in remote areas. The sports physician, who was involved in the Ironman drone monitoring project, would like to see this technology deployed at events that take place in the wilderness, far from major population centres. “Why not during an ultra-trail race?,” he asks. “In theory, drones could provide active coverage at all times— even in the Chic-Chocs.”
A Technology in Need of Refinement In practice, however, drones have several drawbacks. Although the drones used in rescue operations are priced between $50,000 and $100,000 each, they have limited flight endurance. “We're talking about 30-minute flights or even less in difficult weather conditions,” says Stéphane Bouvier. Another obvious limitation of
drones is their low carrying capacity, which makes the delivery of water and food, a life jacket, a first-aid kit, a defibrillator or medicine particularly challenging. “It's an unusual intervention,” says Stéphane Laurin. Drones are mainly used to support ground operations.” Last but not least is the employment of training pilots to operate the heavier, professionalgrade drones. “Since 2019, a licence is required to legally fly this type of aircraft. And I'm not even talking about the preparation needed to assist emergency services in the field,” continues Stéphane Laurin, also owner of Drone Action 360, a school whose customized training meets Transport Canada's requirements. Nevertheless, drones are the future when it comes to helping people in danger, including outdoor enthusiasts. In addition to drastically reducing the time needed to rescue a victim (from an average minimum of two hours for a team of rescuers to 20 minutes for a drone*), they also lower the costs of rescue operations, which can add up to “about $7,000 per hour for a Sûreté du Québec helicopter, without counting the pilots' salaries,” according to Stéphane Laurin. “In 10 to 15 years, seeing a drone fly to the rescue of a victim will no longer be science fiction, but reality,” adds Marc Gosselin. Can you hear that distant hum? It's the sound of hope. *According to studies conducted by drone manufacturer DJI.
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GALERIE / GALLERY
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Marais de la rivière aux Cerises, Magog.
TAIGA BOARD/SOPHIE CORRIVEAU
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Fous de Bassan sur l’île Bonaventure, Gaspésie. / Gannets on Bonaventure Island, Gaspé Peninsula.
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JEAN-CHRISTOPHE LEMAY
Lac Stukely, Cantons-de-l'Est. / Lake Stukely, Eastern Townships.
NICHOLAS SPOONER
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LOW RES
Parapente au Mont-Saint-Pierre, Gaspésie. / Paragliding above Mont-Saint-Pierre, Gaspé Peninsula.
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NICHOLAS SPOONER
"Le bonheur est la seule chose qui se multiplie si on le partage" "Happiness is the only thing that multiplies when you share it." —Albert Schweitzer
VIE EN MONTAGNE 66
OSEZ L’AVENTURE
Chez nous, on fait le plein d’air frais.
Chez nous, c’est Subaru.
CROSSTREK 2022 Véhicules disponibles en quantité limitée. Visitez votre concessionnaire participant pour tous les détails.
à prise constante
avec système EyeSight MD 1 et phares spécifiques 2
• Système de détection de véhicules en approche Subaru • Services connectés SUBARU STARLINKMD • Volant chauffant
Vos concessionnaires Subaru du Québec Le modèle illustré est la Crosstrek Outdoor avec EyeSightMD 2022 (NX2 OP) à transmission automatique. 1. EyeSightMD est un système d’assistance au conducteur qui peut ne pas fonctionner dans certaines conditions. Il incombe en tout temps au conducteur d’adopter une conduite sécuritaire et prudente. L’efficacité du système dépend de nombreux facteurs, tels que l’entretien du véhicule ainsi que les conditions météorologiques et routières. Consultez le Manuel du propriétaire pour les détails de fonctionnement et les limites. 2. Les cotes de sécurité sont attribuées par l’Insurance Institute for Highway Safety (IIHS). Visitez le www.iihs.org pour connaître les méthodes de tests. Visitez votre concessionnaire Subaru participant pour tous les détails. Crosstrek et Subaru sont des marques déposées.
quebecsubaru.ca