Fiches pédagogiques: Les enfants et la santé

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© Francesco Zizola / Noor

FICHES PÉDAGOGIQUES

LES ENFANTS ET LA SANTÉ

mode d’emploi

Ce programme pédagogique se compose d’une série de fiches illustrées destinées à être utilisées dans les classes. Ces fiches sont uniquement accessibles sur le site Internet de Médecins Sans Frontières (www.msf.be). Elles peuvent être téléchargées et imprimées gratuitement. Leur format a été spécialement étudié et adapté à leur utilisation.

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Informations Projets Jeunesse Médecins Sans Frontières, Rue Dupré 94, 1090 Bruxelles Tél. 02/474 74 91 - meteor@msf.be

Merci pour votre intérêt et bonne lecture !


FICHE 1

LES ENFANTS ET LA SANTÉ

Tous les enfants ont des droits notamment en matière de santé. Etre en bonne santé est un droit et, à ce titre, il est inscrit dans la Convention internationale des droits de l’enfant (adoptée en 1989 par l’Assemblée Générale des Nations Unies). De cette bonne santé dépend, en effet, la croissance et le développement futur de l’enfant dans les meilleures conditions. Les enfants doivent donc bénéficier de la protection et des soins nécessaires à leur bien-être. En Belgique, pour éviter que les plus jeunes n’attrapent certaines maladies, qui peuvent parfois se révéler dangereuses, il existe des programmes de vaccination appropriés. De même, en cas de problèmes de santé, les enfants doivent se rendre chez le médecin, le dentiste, l’ophtalmologue ou encore à l’hôpital. Les soins de santé de qualité coûtant souvent chers, les autorités sanitaires belges font en sorte de les rendre financièrement accessibles à tous, particulièrement aux enfants et aux jeunes. Ainsi, les vaccins obligatoires sont gratuits et tous les enfants doivent se rendre à la visite médicale scolaire. Les adultes sont affiliés à une mutuelle, qui rembourse en partie le prix d’une visite chez le médecin ou le spécialiste. Le système belge n’étant pas parfait, pour une certaine catégorie de personnes, les soins de santé peuvent cependant rester chers. Toujours est-il que la Belgique dispose d’un des meilleurs systèmes de soins de santé au monde. Dans les pays pauvres, par contre, le système de santé n’est pas aussi développé. Les soins sont souvent trop chers et parfois même inexistants. Dans ces pays, de nombreux enfants meurent ainsi avant l’âge de cinq ans de causes diverses, dont les principales sont la malnutrition, les infections respiratoires, les diarrhées, le paludisme, la rougeole ou encore le sida. Or, s’ils avaient reçu les médicaments adéquats, ou mieux, s’ils avaient été vaccinés, ces enfants seraient peut-être encore en vie.

Déjà au cours de la grossesse, la santé est importante tant pour la mère que pour l’enfant à naître. En Belgique, les femmes enceintes sont donc suivies par leur gynécologue ou leur sage-femme. Elles reçoivent des compléments de vitamines et, grâce à des techniques modernes comme l’échographie, elles savent comment se porte leur bébé: s’il grandit bien, ou s’il y a un risque de complications. La qualité de ces soins permet donc, la plupart du temps, à la grossesse de se terminer de façon heureuse. Dans les pays en développement, les femmes enceintes ne se font pas examiner tous les mois. Parfois, il n’y a tout simplement pas de médecin à proximité. Dans d’autres cas, l’hôpital le plus proche est à plusieurs heures de marche. Beaucoup de femmes enceintes meurent pendant la grossesse, pendant l’accouchement ou juste après. Dans certains pays, il y a même jusqu’à deux cent fois plus de femmes qui meurent dans ces circonstances qu’en Belgique.


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QUELQUES CHIFFRES

› Chaque année, près de 11 millions d’enfants meurent avant leur cinquième anniversaire faute de soins. Ils succombent à des infections des voies respiratoires, à la rougeole, le paludisme ou la diarrhée. Des maladies pourtant faciles à soigner lorsque l’enfant peut bénéficier d’un traitement et de soins adaptés. › Chaque année, dans le monde, de 3,5 à 5 millions d’enfants meurent avant d’atteindre l’âge de 5 ans des conséquences de la malnutrition. › Pendant leur premier mois d’existence, les bébés sont souvent sujets à des infections. 98% des nouveau-nés qui ne survivent pas sont nés dans un pays pauvre. › Chaque année, plus d’un million d’enfants meurent du paludisme. 75% d’entre eux vivent sur le continent africain et sont âgés de moins de 5 ans. › 1,9 million d’enfants vivent avec le VIH/sida. Or, seul 1 enfant sur 10 reçoit effectivement un traitement.

© Misha Friedman

› Dans le monde, un enfant sur cinq ne dispose pas de suffisamment d’eau potable et de bonnes installations sanitaires (comme des toilettes, des lavabos et des douches). Chaque jour, 4.000 décès d’enfants sont liés à cette situation.


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QUE FAIT MSF ? Médecins Sans Frontières est une organisation humanitaire médicale. Il est donc logique que la santé des enfants constitue une préoccupation majeure pour l’organisation. Le travail de Médecins Sans Frontières n’est pas d’enseigner ou de collecter des jouets. D’autres organisations s’en chargent. MSF aide les femmes enceintes autant que possible lors de consultations prénatales, par exemple, en prenant leur tension artérielle et en leur donnant des comprimés de fer. MSF effectue aussi des tests de dépistage du sida et d’autres maladies qui peuvent s’avérer dangereuses pour leur enfant. L’organisation apprend également aux femmes à prendre soin d’elles-mêmes et de leur bébé. MSF s’efforce aussi d’améliorer la santé des enfants ainsi que leur accès aux divers systèmes publics de soins. Ainsi, pour les enfants souffrant de malnutrition, des centres de traitement spéciaux sont mis en place. Pour lutter contre le sida ou le paludisme, l’organisation fait de la prévention, soigne les patients et plaide en faveur de médicaments meilleur marché et adaptés aux enfants. Enfin, la santé publique et les campagnes de vaccination gratuites font également partie de l’approche mise en place par Médecins Sans Frontières.

Vaccination Pendant leur enfance, les jeunes enfants belges reçoivent quantité de vaccins qui les protègeront toute leur vie durant contre certaines maladies comme la rougeole, les oreillons, la rubéole, le tétanos, la polio, l’hépatite, etc. En Afrique, entre autres, la vaccination n’est pas automatique. Les enfants ne sont généralement vaccinés qu’en cas d’épidémie. Des campagnes de vaccination à grande échelle, sont alors organisées et permettent de vacciner des milliers d’enfants.

© Espen Rasmussen

Une vaccination (ou la vaccination) prépare le système immunitaire du corps à lutter contre une maladie infectieuse. Un enfant vacciné contre une maladie développe les anticorps contre cette maladie sans pour autant tomber malade. La vaccination améliore la résistance à la maladie. Elle offre une protection contre des maladies qui peuvent avoir des conséquences graves comme par exemple la rougeole.

Toutes les maladies ne peuvent, cependant, pas être évitées par une vaccination. Une bonne hygiène est donc essentielle, les bactéries à l’origine de graves maladies, comme le typhus et le choléra, se propageant dans l’eau sale, les toilettes souillées et par une mauvaise hygiène des mains. De nombreux parasites, comme les moustiques et les mouches, peuvent également être responsables de maladies. Dans ce cas, la prévention est souvent la meilleure solution. MSF lutte contre ces vecteurs de maladies comme le paludisme en vaporisant les maisons avec des insecticides ou en distribuant des moustiquaires. Et, bien sûr, en soignant les malades. Pour éviter la propagation de ce type de maladies, MSF travaille avec des collaborateurs spécialisés dans l’approvisionnement en eau, dans l’hygiène et dans les installations sanitaires. Ils ont des profils très variés: techniciens, ingénieurs, architectes, géologues ou encore biologistes et sont appelés ‘Watsan’. Ces experts veillent à ce que les populations aient accès à l’eau potable. Ils aident à la construction de toilettes, s’occupent de la gestion des déchets, mais surtout, sensibilisent à l’importance d’une bonne hygiène. Dans certaines situations, par exemple après une catastrophe naturelle dans laquelle les habitants ont perdu leurs biens, MSF distribuera aussi des produits pour l’hygiène, comme des seaux et du savon.


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INTERVIEW AVEC UN DES WATSAN DE MÉDECINS SANS FRONTIÈRES Joos, le watsan Identité : Joos Van Den Noortgate, 43 ans Formation : gradué en techniques automobiles ; ingénieur industriel, spécialisations en techniques de génie médical, en gestion de l’eau et de l’environnement dans les pays en développement.

© Tim Dirven

Expérience chez MSF : travaille depuis début 1991 sur le terrain, d’abord comme logisticien, puis comme coordinateur technique et logistique et enfin comme ‘Watsan’ (expert en eau, hygiène et assainissement). Depuis début 1999, travaille au siège à Bruxelles, d’abord comme conseiller technique ‘Watsan’ mobile. Aujourd’hui, est en charge de la formation des nouveaux collaborateurs et du développement de nouveaux produits et systèmes au sein de l’unité eau, hygiène et assainissement.

En quoi ce travail est-il important ?

As-tu un message pour les enfants d’ici ?

« La grande majorité des maladies qui touchent les pays pauvres résulte d’un manque d’eau potable et de l’absence d’infrastructures sanitaires comme les latrines et les lavabos. Souvent, les conditions de vie sont tellement catastrophiques qu’il est impossible de garantir une hygiène correcte. L’eau potable peut être contaminée par les excréments et les déchets humains.

« Économisez l’eau et, d’une manière générale, respectez l’environnement. Lorsque vous savez que les réserves d’eau de la planète sont comptées, que 97% de l’eau est de l’eau salée (et donc non potable) et que seulement un dixième de ces 3% sont disponibles pour couvrir tous nos besoins – alors que la population mondiale ne cesse d’augmenter – on comprend clairement que nous devons tout faire pour mieux utiliser ce précieux liquide. Le plus choquant est de faire la comparaison, entre chez nous en Belgique, où nous utilisons au moins cent litres d’eau par jour et par personne, contre même pas quinze à vingt litres dans les pays en développement. »

Le côté agréable de ce travail, c’est qu’en tant que techniciens, nous pouvons toucher à différents domaines techniques et ainsi exercer une influence positive sur la santé publique, sans pour autant avoir suivi une formation médicale spécifique. »

Quel est l’aspect le plus difficile de ton travail? « Nous travaillons souvent dans des circonstances difficiles mais c’est précisément ce défi qui me plaît: trouver des solutions, chacun dans notre domaine, mais toujours en tenant compte des missions des autres collaborateurs comme les médecins, le personnel soignant et le personnel logistique et administratif. Psychologiquement, le plus dur, c’est d’être confronté à de très jeunes victimes. Les enfants sont très vulnérables aux maladies, mais en plus, ils ne sont pas le moins du monde épargnés par les violences.»


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QUELQUES MALADIES MORTELLES AFFECTANT LES ENFANTS Rougeole On la croit bénigne et pourtant la rougeole reste l’une des principales causes de mortalité chez l’enfant avec plus de 30 millions de cas et 900 000 décès par an au cours de ces dernières années. Chaque minute, un enfant meurt des suites de la rougeole, essentiellement en Afrique et en Asie. Ces chiffres sont d’autant plus choquants qu’un vaccin efficace et peu coûteux existe depuis 30 ans. La rougeole est une infection virale qui se transmet par voie respiratoire (toux, éternuement) ou par contact avec des sécrétions (salive, nez). La maladie touche, en tout premier lieu, les enfants et se manifeste par de la fièvre et une éruption cutanée. Les premiers symptômes apparaissent huit à dix jours après la contamination. Sans complications, la phase active de la maladie dure environ une semaine. Les risques de complications sont importants et peuvent se présenter sous la forme d’une pneumonie, d’otite, de diarrhées avec risque de déshydratation ou d’une atteinte oculaire avec risque de cécité. Plus rarement, le virus peut toucher le système nerveux et provoquer une encéphalite. Quand la rougeole n’est pas traitée, elle tue de 5 à 20% des personnes touchées. De plus, les malades traités peuvent encore développer des complications fatales jusqu’à 12 mois après la maladie. Il n’existe aucun traitement contre le virus de la rougeole. En cas de maladie, seuls les symptômes et les éventuelles complications peuvent être endigués par l’administration de paracétamol, d’antibiotiques, de pommade pour les yeux et de vitamine A. Une alimentation adaptée est parfois exigée. En effet, dans les régions pauvres, la malnutrition est souvent une conséquence de la rougeole, la maladie ayant affaibli l’enfant. Un vaccin efficace et bon marché (0,32 euro par dose) existe depuis déjà 30 ans. Une seule dose protège un enfant toute sa vie contre une maladie extrêmement contagieuse et mortelle. Les épidémiologistes estiment qu’un pourcentage de couverture vaccinale inférieur ou égal à 85% est insuffisant. Chez nous, la

rougeole n’est plus une menace puisque le vaccin est fortement conseillé et que la couverture vaccinale est supérieure à 85%. Un objectif encore loin d’être atteint dans certains pays. En 2008, Médecins Sans Frontières a organisé de vastes campagnes de vaccination contre la rougeole au Congo, au Tchad et au Niger. Au Tchad, 17.000 enfants ont été vaccinés, au Niger, 700.000. Ces campagnes de vaccination sont difficiles à organiser. Surtout au niveau logistique, où les défis sont énormes notamment pour maintenir la chaîne de froid. Au Congo, les équipes ont dû marcher plusieurs jours à pied dans la forêt et camper avec le matériel de vaccination dans des « frigo box ». De même, le nombre d’enfants n’est souvent pas connu d’avance et certains villages sont difficiles à atteindre.

Paludisme Le paludisme est une des causes les plus importantes de mortalité infantile dans les pays pauvres. Dans certains pays, 90% des décès sont dus au paludisme. Ce sont essentiellement des enfants. En Afrique subsaharienne, le paludisme est soupçonné d’être à l’origine de la plupart des consultations médicales. En 2006, on estime à 247 millions le nombre de cas de paludisme. Cette année, la maladie a surtout fait un million de victimes chez les plus jeunes. En Afrique, un enfant succombe au paludisme toutes les trente secondes. Pourtant le diagnostic est simple à poser et des médicaments efficaces et abordables existent. Le paludisme est une maladie parasitaire transmise par un moustique femelle. Elle se manifeste par de la fièvre, des symptômes grippaux et dans les cas sévères par des troubles neurologiques, une anémie et des signes d’infection grave pouvant aboutir au décès. Le parasite en cause appartient à la famille des Plasmodium mais seul le Plasmodium Falciparum cause un paludisme sévère. Les personnes les plus touchées par les formes graves sont les enfants en bas âge, les personnes peu ou pas immunes (l’immunité se développe après un contact avec le parasite) et les femmes enceintes.


© William Daniels

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Comme le paludisme est transmis par la piqûre du moustique, le moyen le plus efficace de prévention contre la maladie est la moustiquaire. Médecins Sans Frontières distribue donc des moustiquaires imprégnées d’insecticide pour aider les populations à se protéger contre les moustiques. Les médicaments les plus couramment utilisés ne fonctionnent plus dans un nombre toujours plus grand de régions. Depuis un certain nombre d’années, un traitement alternatif a cependant été développé, la combinaison thérapeutique à base d’artémisinine (ACT) qui peut aujourd’hui sauver un grand nombre de vies. Malheureusement, ce traitement n’est pas encore suffisamment utilisé dans les programmes de lutte contre le paludisme. Ces dernières années, Médecins Sans Frontières a cherché des solutions concrètes et efficaces pour combattre la maladie. Elle a ainsi mis en place une stratégie qui combine un meilleur diagnostic, un traitement adéquat et gratuit à une meilleure accessibilité géographique assurée dans les communautés par des « agents palu ». Une méthode qui a permis de réduire significativement la mortalité due au paludisme.

Pour une personne qui vit dans un contexte de pauvreté généralisée, même une petite contribution financière représente déjà beaucoup. La mesure de gratuité totale semble donc cruciale pour le patient. Sa mise en place, au Mali, a permis de diagnostiquer et de traiter cinq fois plus d’enfants. Malheureusement, cette gratuité ne semble pas être à l’ordre du jour dans les politiques de santé publique des pays pauvres. Un diagnostic systématique est également crucial afin de pouvoir correctement traiter le patient. Si le malade ausculté est souvent bien atteint de paludisme, il peu parfois arriver qu’il souffre d’une autre infection comme une pneumonie. En Sierra Leone, où la maladie fait des victimes toute l’année, 30% des enfants présentant de la fièvre ont été testés négativement pour le paludisme. Depuis peu de temps, des tests de diagnostic rapide, faciles d’utilisation, sont disponibles et offrent une réponse en seulement quinze minutes. Ils restent cependant peu répandus. Dans certains pays, des zones sont entièrement isolées lors de la saison des pluies. La population arrive donc difficilement jusqu’aux centres de santé. Pour


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© Dieter Telemans

cette raison, Médecins Sans Frontières a formé des « agents palu », qui sont choisis au sein de la communauté pour effectuer les tests de diagnostic rapide et pour distribuer les traitements contre le paludisme. Cette approche a permis de soigner beaucoup d’enfants. Dans la région de Bongor, à l’est du Tchad, le nombre d’enfants traités par an est ainsi passé de 10.000 en 2005 à 100. 000 en 2007.

Sida Médecins Sans Frontières a réalisé un ensemble de fiches pédagogiques sur le sujet que vous pouvez trouver sur notre site www.msf.be, cliquez «Vous êtes enseignant» dans la rubrique «MSF et les jeunes».

Le sida (Syndrome de l’Immunodéficience Acquise (qui vient de l’anglais Acquired Immune deficiency Syndrome, AIDS), est le nom d’un ensemble de symptômes consécutifs à la destruction de plusieurs cellules du système immunitaire par un rétrovirus. Le sida est le dernier stade de l’infection par ce virus et finit par la mort de l’organisme infecté des suites de maladies opportunistes (maladies de la peau, tuberculose, pneumonie). Il existe plusieurs rétrovirus responsables du sida, chacun infectant une espèce particulière. Le plus connu d’entre eux est le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) infectant l’Homme. Il n’existe actuellement aucun vaccin permettant de se protéger du virus, et les traitements antirétroviraux disponibles actuellement ne permettent aucune guérison. Bien qu’ayant une certaine efficacité, ils ne peuvent que retarder la venue du stade « sida », en ralentissant la prolifération du VIH au sein de l’organisme. Plus tôt le malade commence donc son traitement, plus il a de chances que les médicaments fonctionnent.

sida chez l’enfant reste donc largement un problème spécifique des pays pauvres où le suivi médical des femmes enceintes est souvent inexistant, ce qui limite grandement les possibilités de test et de mise en œuvre de mesures de prévention contre la transmission. Médecins Sans Frontières essaye de prévenir cette contamination en mettant en place des programmes de prévention de la transmission mère-enfant (PMTCT) dans lesquels on administre à la femme enceinte des médicaments spéciaux pendant la grossesse, on met l’enfant au monde par césarienne, ou on veille à ce que la mère n’allaite pas en lui donnant du lait en poudre pour bébé. Le PMTCT est une partie importante du programme sida de Médecins Sans Frontières. En termes de traitement, malgré certains progrès, les possibilités restent bien plus limitées pour l’enfant que pour l’adulte. Aujourd’hui, alors qu’il existe 42 combinaisons thérapeutiques destinées aux adultes, on n’en compte qu’une seule certifiée par l’OMS pour les enfants. Dès qu’un enfant développe une résistance à une certaine classe d’anti-rétroviraux, c’est souvent la catastrophe parce qu’il n’existe pas assez d’alternatives de traitement.

Aujourd’hui dans le monde, près de 35 millions de personnes dont plus de 2 millions d’enfants sont touchés par le sida. L’enfant a, en effet, 40% de risques d’être contaminé par sa mère in utero dans les dernières semaines de la grossesse, au moment de l’accouchement et de l’allaitement.

Financièrement peu encouragées à mettre au point des formules pédiatriques qu’elles vendront difficilement, les entreprises pharmaceutiques tardent à mettre sur le marché des anti-rétroviraux adaptés aux enfants. Lorsqu’ils existent, ils sont en plus nettement plus coûteux que les médicaments réservés aux adultes.

Dans nos pays, grâce à l’efficacité des mesures permettant d’éviter la transmission du virus de la mère à l’enfant, le nombre d’enfants infectés est très réduit. Le

Parmi les trop rares anti-rétroviraux pour les enfants, beaucoup sont mal adaptés aux conditions de vie. Certains se présentent sous forme de sirops. Outre


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leur très mauvais goût, ils sont lourds à transporter et nécessitent d’être réfrigérés. Ce qui complique grandement les choses dans des régions où l’accès à un frigo est loin d’être généralisé. D’autres existent en poudres à diluer dans de l’eau, bien évidemment potable, denrée rare dans beaucoup de zones d’Afrique. MSF peut se prévaloir d’une expérience de 8 ans dans le soin des enfants. Très conscientes de la gravité du problème, et parallèlement à la mise en place de programmes systématiques de prévention de la transmission du sida de la mère à l’enfant, les équipes MSF ont commencé à prendre en charge des enfants malades du sida en décembre 2000. Près de 10.000 enfants de moins de 15 ans ont ainsi reçu un traitement anti-rétroviral. Même si les difficultés liées au dépistage et au manque de variété de médicament subsistent, la plupart répondent très bien au traitement et leur état s’améliore rapidement.

Diarrhée

Dans les pays pauvres, la diarrhée est très répandue et est la cause de nombreux décès. La diarrhée est le symptôme de différentes maladies infectieuses, comme le typhus, la dysenterie et le choléra. La perte rapide d’eau peut mener à la déshydratation et au choc. En cas de diarrhée, il est donc nécessaire de boire beaucoup. Non traitée, la diarrhée peut mener à la mort en quelques heures seulement, surtout chez les nourrissons et les jeunes enfants ainsi que chez les personnes qui ont un système immunitaire faible ou qui sont sous-alimentés. Les personnes qui souffrent de diarrhée sont soignées se voient administrer un mélange sous forme de poudre contenant du sel et du sucre et qui est dissout dans l’eau (solution de réhydratation orale).

Ainsi, contrairement aux préjugés fatalistes, un enfant infecté par le sida n’est pas condamné. Mais son avenir dépend toutefois d’un accès à des soins de santé suffisants et à des traitements adaptés. Ni plus ni moins que ce que chaque être humain est en droit de demander.

Tanatswa, 15 ans : une araignée noire et blanche, avec deux longues pattes et quatre pattes plus courtes. Elle a aussi deux antennes et sa peau est dure comme de la glace. Nozipho, 15 ans : un insecte vert avec des antennes. Il est vert car il y a du vert presque partout dans le monde et il ressemble au VIH car « il ne choisit pas, tout le monde peut l’attraper ». Doris, 9 ans : un cafard brun qui mord. « Il est partout et peut manger tout le monde ». Il est plein de microbes mais on peut les tuer en « vaporisant quelque chose ». Milantre, 15 ans : un chien bleu et blanc car « le ciel est bleu et les nuages sont blancs. » Parfois, le chien « a le sourire de la maladie, parfois il sourit de joie. » Fortunate, 15 ans : un petit insecte vert avec une petit tête qui « sourit parce qu’il croit qu’il est heureux. »

© Pep Bonet / Noor

Comment les enfants séropositifs voient leur virus


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© Juan Carlos Tomasi / MSF

MALNUTRITION

Médecins Sans Frontières a réalisé un ensemble de fiches pédagogiques sur le sujet que vous pouvez trouver sur notre site www.msf.be, cliquez «Vous êtes enseignant» dans la rubrique «MSF et les jeunes».

Chaque année, la malnutrition aiguë entraîne la mort évitable de plusieurs millions d’enfants aux quatre coins du monde. À tout moment, plus de 60 millions de jeunes enfants partout dans le monde présentent des signes de malnutrition aiguë – caractérisée par une perte de poids ou un amaigrissement soudains – et sont exposés à un danger mortel grave, à moins de recevoir des soins spécialisés. La malnutrition est définie comme un déséquilibre entre les apports en éléments nutritifs et les besoins de l’organisme (croissance, métabolisme et activités spécifiques). Lorsque les apports en nutriments sont inférieurs aux besoins, l’organisme commence à dépérir. La graisse disparaît en premier, puis c’est le tour des muscles.

La malnutrition et les maladies s’inscrivent souvent dans un cercle vicieux. Des apports nutritionnels insuffisants finissent par rendre l’organisme de plus en plus sujet aux infections. Celles-ci provoquent souvent une perte d’appétit et des nausées – ce qui entraîne une réduction de la prise de nourriture – et peuvent également perturber l’absorption des nutriments. A son tour, la malnutrition affaiblit le système immunitaire et augmente l’incidence, la gravité et la durée des infections. Ce cycle dangereux risque d’aboutir au décès du patient.

Les jeunes enfants sont plus vulnérables face à la malnutrition que les adultes. Parce qu’ils sont en pleine croissance, leurs besoins en nutriments sont relativement plus grands. Les femmes enceintes et allaitant sont également particulièrement sujettes à la malnutrition, vu que la grossesse et l’allaitement requièrent des ressources énergétiques supplémentaires.


© Per Anders Petterson / Getty Images

FICHE 5

Il faut distinguer la malnutrition aiguë de la malnutrition chronique, qui se définit comme un retard de croissance en taille. On parle de malnutrition aiguë, lorsqu’un enfant ne pèse pas plus de 70 à 80% du poids moyen d’un enfant de sa taille. Parmi la malnutrition aiguë, on retrouve la malnutrition aiguë sévère et la malnutrition aiguë modérée. Le bracelet MUAC (Mid-Upper Arm Circumference) sert à mesurer le périmètre brachial (périmètre du bras) des enfants de 65 à 110 cm, soit les enfants de six mois à cinq ans. Il donne une première indication de l’état nutritionnel de l’enfant. Il s’agit d’un outil important pour MSF qui permet de détecter très vite qui est en danger de mort.

de 300.000 enfants dans ses programmes répartis dans 22 pays.

Un programme nutritionnel thérapeutique assure le traitement médical et nutritionnel intensif de personnes souffrant de malnutrition sévère. Les enfants atteints de malnutrition sévère avec complications médicales (infections respiratoires aiguës, déshydratation sévère, paludisme sévère, etc.) sont alors pris en charge 24h/24h dans des centres nutritionnels thérapeutiques. Ils y restent environ quatre semaines et sont nourris à base de lait thérapeutique huit fois par jour d’abord en très petites quantités. Ainsi, ces deux dernières années, MSF a pris en charge plus

MSF utilise, en effet, généralement de la nourriture thérapeutique prête à consommer. Ces produits existent sous différentes formes: des biscuits hyperprotéinés qui se mangent secs ou en porridge en y ajoutant de l’eau; ou encore sous la forme de pâte d’arachides très nutritive enrichie en vitamines et minéraux. Un sachet de 92 grammes de pâte ou deux biscuits contiennent 500 kilocalories. Ces produits présentent l’avantage d’être faciles à manger pour les enfants très affaiblis car ils apportent beaucoup d’énergie sous un faible volume.

Un traitement médical et un suivi sont indispensables pour éviter le décès de ces patients, qui sont en réel danger de mort. Les enfants atteints de malnutrition sévère ne présentant pas de complications médicales sont traités en ambulatoire (c’est-à-dire à domicile). Ils se rendent une fois par semaine au centre nutritionnel thérapeutique où ils seront vus par un médecin qui vérifiera l’évolution de leur poids. Ils recevront également le traitement médical approprié ainsi que de la nourriture thérapeutique prête à l’emploi.


FICHE 5

Malnutrition : l’histoire de Sheleme

Deux petites filles avec la même robe à fleurs sont assises sur l’un des matelas bleus du centre pour enfants sous-alimentés de MSF. Contrairement à tous les enfants de leur âge, elles ne rient pas et ne parlent pas. Elles regardent fixement, droit devant elles. Les deux fillettes sont toutes les deux gravement sous-alimentées et doivent être prises en charge de toute urgence. Karen, le médecin MSF, examine les deux enfants. Elle constate directement que Sheleme a des œdèmes. C’est pour cela que ses jambes, ses pieds et sont visage sont très gonflés. Elle souffre de kwashiorkor, une forme très grave de malnutrition. Les choses ne s’annoncent pas très bien pour ses deux filles, surtout pour Sheleme. Elle risque de mourir. Il est important qu’elle garde dans son estomac le lait spécial qu’elle a reçu durant la première phase de son traitement.

Sheleme a déjà vomi le lait à plusieurs reprises et parfois, elle refuse de boire. Les médecins sont inquiets. Ils risquent de devoir la nourrir par sonde. Mais Sheleme est encore toute gonflée. Il est difficile de se dire qu’elle a pu avoir l’air en bonne santé avant de souffrir de malnutrition. Mais maman Subo, la mère de Sheleme ne se décourage pas, elle continue à lui donner du lait. Et son acharnement porte ses fruits. Après quelques jours, les œdèmes commencent lentement à disparaître. Et la petite fille arrive maintenant à bouger un peu sa tête. Dans les tentes du « stade 2 », on accueille les enfants qui ont retrouvé l’appétit. On leur distribue alors des sachets qui contiennent une pâte énergétique, une sorte de fromage aux cacahuètes dont la plupart des enfants raffolent. Ils en reçoivent une portion trois fois par jour et continuent à boire un lait spécial. Ce matin, Sheleme et Kutuba sont transférées dans ces tentes. Si tout se déroule comme prévu, les jumelles pourront rentrer chez elles le lendemain. Elles seront ensuite suivies à distance par MSF.

Sheleme dans le centre de Shashemene, Ethiopie, juillet 2008

© MSF

Sheleme est une fillette de quatre ans qui habite en Éthiopie. Avec Kutuba, sa sœur jumelle, elle a été admise dans un centre de MSF spécialement conçu pour soigner les enfants sous-alimentés de l’Oromiya, une région de l’Éthiopie.


FICHE 6

© Tim Dirven

ACTIVITÉS POUR LES ENFANTS

Thèmes de réflexion pour la classe… › Mon carnet de vaccination. Demandez aux enfants d’apporter à l’école leur carnet de vaccination. Discutez des différentes maladies que ces vaccins permettent d’éviter. › Une bonne hygiène dans le respect de l’eau ! Qu’est-ce qu’une bonne hygiène pour toi ? Te laves-tu les mains avant de passer à table ? Te laves-tu les mains après avoir été aux toilettes ? Combien de bains prends-tu par semaine ? Mais aussi : fermes-tu le robinet quand tu te brosses les dents ? Sais-tu d’où vient l’eau du robinet et ce qu’elle coûte en réalité ? Activité : photographier dans ton quartier des situations de manque d’hygiène. › La pyramide alimentaire Les friandises sont-elles autorisées dans ton école ? Manges-tu souvent des fruits ? › Être en bonne santé Que signifie « être en bonne santé » pour toi ? As-tu déjà été toi-même gravement malade ?


Prépare toi-même une solution ORS et goûte-la en classe.

De quoi as-tu besoin ?

Un litre d’eau du robinet, une cuiller à thé de sel et huit cuillers à thé de sucre (ou huit morceaux de sucre). Bien secouer et goûter !

Discutez du dessin de la campagne d’Accès aux médicaments essentiels de Médecins Sans Frontières.


FICHE 6

Mots croisés HORIZONTALEMENT 1. La forme très grave de malnutrition dont souffre la petite Sheleme. 3. La maman de Sheleme et Kutuba. 6. Le médecin qui suit les femmes enceintes. 7. Qui n’est pas en bonne santé ? 9. Cette maladie est bénigne chez nous, mais elle peut être mortelle pour des enfants très faibles dans les pays en développement. 10. Le médecin qui soigne les yeux. 12. Avant la guerre civile qui a fait rage dans ce pays européen, la vie de ses habitants ressemblait fort à celle des Belges. 13. Cette terrible catastrophe naturelle a fait d’innombrables victimes, notamment en Indonésie. 17. Dans les pays en développement, les enfants malades n’ont pas souvent la possibilité d’y aller pour se faire soigner. 18. Quand une maman est contaminée par le sida, cette technique permet de mettre son enfant au monde tout en le protégeant de la contamination. 20. Il soigne les dents. 21. Toilettes, construites dans des camps, par exemple. 23. Quand elle est élevée, c’est un symptôme de maladie. 24. Enfant qui fait la guerre (2 mots). 27. Bracelet qui permet de mesurer la circonférence de l’avant-bras afin de diagnostiquer la malnutrition. 28. Le pays de Sheleme. 31. Pour toi, c’est tout à fait normal d’aller y acheter des médicaments. 34. Le « F » de MSF. 35. Représentation illustrée de l’alimentation équilibrée (2 mots). 36. Maladie transmise par un moustique et qui provoque de fortes fièvres. 39. Acte de guerre qui consiste à attaquer un pays avec des avions. 41. Le virus du sida. 42. Acte qui consiste à injecter une petite quantité d’une maladie à un enfant pour le protéger contre le risque d’attraper cette maladie. 44. Produits qui tuent les insectes. 45. Qualifie une eau qui est « salie » par des bactéries et n’est donc pas potable. 46. Les … d’eau de la planète sont comptées. 47. Le « M » de MSF. 48. La première profession de Joos Van Den Noortgate chez MSF. VERTICALEMENT 2. Tu es certainement vacciné(e) contre cette maladie. 3. Voile protecteur contre les insectes. 4. Région de l’Ethiopie où vivent Sheleme et Kutuba. 5. Traité international qui vise à améliorer les conditions de vie de tous les enfants du monde (plusieurs mots !). 8. Le moustique responsable de la malaria. 11. Personnes qui ont fui leur pays à cause de la guerre, d’une catastrophe naturelle,… 14. « Etat de choc ». 15. Un cadeau inestimable pour tous les MSF qui travaillent sur le terrain. 16. Sous-alimentation. 19. Le médecin MSF qui a soigné Sheleme. 22. Tu trouves tout à fait normal d’en prendre trois par jour. 24. Technique qui permet de « voir » le bébé pendant la grossesse. 25. Sorte de fromage aux cacahuètes qui permet de redonner des forces aux enfants sous-alimentés (2 mots). 26. Maladie qui entraîne une perte de liquides et peut provoquer une grave déshydratation. 29. Chez MSF, technicien spécialisé dans la bonne gestion de l’eau. 30. Dans les pays en développement, la population n’a pas toujours les moyens d’en acheter pour se soigner. 32. Ensemble de mesures et de pratiques qui permettent de préserver la santé. 33. Se dit d’une maladie qui se transmet rapidement d’une personne à une autre. 37. Catastrophe naturelle provoquée par des pluies excessives. 38. Se dit d’une maladie qui a totalement disparu. 40. Insectes qui véhiculent des maladies. 43. Grand pays d’Asie, souvent victime de catastrophes naturelles au moment de la mousson.


FICHE 6


FICHE 6


FICHE 7

FICHE D’EVALUATION

Nom de l’enseignant : Classe : Nombre d’élèves : École : Adresse : Téléphone : Adresse électronique :

1. Combien d’heures de cours avez-vous consacré au thème « Les enfants et la santé » ?  1 à 2 heures  2 à 4 heures  Plus de 4 heures  Autre : 2. Dans le cadre de quel(s) cours ?

3. Avez-vous utilisé toutes les fiches ?  Oui  Non Si vous avez répondu non, quels sont les thèmes que vous n’avez pas abordé et pourquoi ?

4. Quelles fiches/quelles informations avez-vous trouvées : les plus utiles

les moins utiles

5. Jugez-vous utile que nous développions des dossiers similaires sur d’autres thèmes ?  Oui  Non


FICHE 7 6. Si oui, quels thèmes vous intéresseraient ?  Les urgences (catastrophes naturelles, conflits…)  L’eau  Les réfugiés  MSF en général  Autre : 7. Comment trouvez-vous le format de ce dossier ? OUI

NON

Le format des fiches est pratique

Le téléchargement et l’impression des fiches à partir du site de MSF est simple

Le téléchargement et l’impression des fiches à partir du site de MSF est avantageux

Il devrait y avoir une version papier

Le nombre d’illustrations est suffisant

Les explications sont claires et adaptées aux élèves

Autres :

8. Avez-vous encore d’autres remarques ?

Merci de bien vouloir nous renvoyer ce formulaire complété à :

MSF – Département Communication Rue Dupré 94 - 1090 Bruxelles Fax: 02 474 75 75

Merci pour votre collaboration !

© Marcel Bickert / MSF

Responsable des Projets Jeunesse


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