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L’épilogue d’une longue saga

La fin d’une bien longue attente. L’Athénée Royal Paul Delvaux, située dans le quartier de Lauzelle à Louvainla-Neuve, va enfin pouvoir disposer d’une nouvelle antenne scolaire. Un ancien bâtiment de bureau de 3 300 m2 acheté en 2013 va être transformé par le bureau d’architecture carolo Goffart Polomé, lauréat d’un concours lancé par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Si la structure du bâtiment sera conservée, l’enveloppe sera complètement revue pour maximiser les performances énergétiques. « Un atrium sera aménagé au centre du bâtiment, offrant une centralité au cœur de l’espace éducatif où les élèves peuvent vivre la démocratie au sein d’un environnement où l’individu fait partie intégrante d’un collectif, racontent les architectes.

Le projet s’inscrit par ailleurs dans une importante réflexion de circularité. Les châssis extérieurs existants seront par exemple démontés et retrouveront une place au sein du projet comme châssis intérieurs divisant les espaces. Ajoutons aussi qu’une venelle sera aménagée pour relier les différentes implantations. La livraison est espérée en 2026.

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Une réponse de Didier Samyn

Architecte et formateur au sein de Natagora

Des chauves-souris ou des moineaux qui s’installent sous votre toiture. L’hypothèse peut s’avérer inoffensive jusqu’au jour où vous décidez d’effectuer des travaux de rénovation dans votre maison. Deux options s’offrent alors à vous : faire comme si de rien n’était et continuer vos travaux. Ou être sensible à la biodiversité, respecter la loi et mêler rénovation et préservation de l’habitat de ces espèces. « Pour le moment, il est évident que de nombreuses personnes préfèrent fermer les yeux sur ce sujet et continuent leurs travaux comme si de rien n’était, souligne Didier Samyn. Nous sommes en train de travailler avec différentes institutions, comme la Province du Brabant wallon ou la Wallonie, pour élaborer un recueil et un vade-mecum qui pourront informer et accompagner les personnes qui se lancent dans des chantiers. Un travail de longue haleine qui prendra encore de nombreux mois. L’objectif est, à terme, que la biodiversité soit prise en compte dans le cadre de travaux. Il y a actuellement l’obligation d’établir un audit logement avant de se lancer dans une rénovation. L’idée serait d’également réaliser un audit biodiversité. Je pense que nous emprunterons bientôt cette voie. »

Si la sensibilisation sur le sujet grandit et que de plus en plus de personnes s’interrogent sur la procédure à suivre quand il faut faire face à de telles situations, il faut bien avouer que leur nombre reste minime par rapport au nombre de rénovation effectuées en Brabant wallon chaque année. «

Le travail de prévention est primordial, que ce soit auprès des particuliers ou des corps de métier. Il faut avoir conscience que de nombreuses espèces sont protégées et qu’il est normalement interdit de réaliser des travaux si elles sont présentes dans son habitation. »

Des procédures à suivre

Que faire aujourd’hui dans pareille situation ? « S’il y a des animaux, cela signifie déjà qu’il y a un contexte écologique et microclimatique qui est favorable. Il peut vite y avoir 50 ou 100 Pipistrelles dans votre maison sans que vous ne le sachiez. Martinelles, moineaux ou chauve-souris peuvent s’installer à l’extérieur du bâtiment sur des nichoirs. Certaines espèces peuvent aussi vivre à l’intérieur du bâti via des petits trous dans la façade. D’autres vont même rentrer dans les combles et s’accrocher aux charpentes des toitures. » Une procédure bien ficelée se met alors en route. « Il est nécessaire de demander une dérogation à la loi sur la conservation de la nature. Réaliser des travaux est interdit tant qu’un expert n’est pas intervenu pour préserver leur habitat. Cela peut durer quelques mois. La durée du chantier n’est pas allongée mais bien le début du chantier. Si on ne suit pas la procédure, des sanctions peuvent tomber. » Les rénovations énergétiques vont se multiplier à l’avenir. Avec la possibilité de combiner biodiversité et performances énergétiques. « C’est en tout cas possible. Il faut notamment réaliser ces travaux à des moments clés et installer des gites dans l’isolant thermique. L’évolution de l’architecture et des modèles de construction mènent parfois à des espaces bio-incompatibles. Mais des solutions existent. » X. A.

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