Caractères d'altitude - Portraits sonores et photographiques des Écrins

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est sage-femme, Claude est bûcheron, Lucie est agricultrice et professeur de lettres, etc. Trente et un portraits « de l’alpe » ont été ainsi esquissés par des équipes d’enquêteurs et de photographes parties à la rencontre des habitants des sept secteurs du Parc national des Écrins. Ces « caractères d’altitude » révèlent toute la part d’humanité qu’abrite le territoire du Parc. Les portraits, réalisés sous la forme de portfolios visuels et sonores – et restitués au public sous la forme de « petites œuvres multimédia » – utilisent la matière collectée par le Centre de l’Oralité alpine, outil culturel du Conseil général des HautesAlpes. Une exposition conçue au Musée dauphinois mais appelée à être présentée sur le territoire, rend compte de ces enquêtes et de cette création. Elle intervient au moment même où le Parc fête ses quarante ans et se projette dans l’avenir.

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Caractères d’altitude Portraits sonores et photographiques des Écrins

est artiste et boulanger, Anne

Musée dauphinois

Vincent

Caractères d’altitude Portraits sonores et photographiques des Écrins Musée dauphinois 07/10/13 14:39



caractères d’altitude Portraits sonores et photographiques des Écrins



caractères d’altitude Portraits sonores et photographiques des Écrins Ouvrage dirigé par Jean Guibal, directeur, conservateur en chef du patrimoine et Franck Philippeaux, conservateur du patrimoine



Sommaire 5

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Préface André Vallini Jean-Yves Dusserre Christian Pichoud

Avant-propos

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2013 : le Parc national des Écrins a quarante ans !

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Portraits de l’Alpe - POM [ Petits Objets Multimédia]

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Bibliographie, filmographie et sitographie sommaires

Claude Dautrey

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Jean Guibal Franck Philippeaux

À la recherche du temps rêvé

Éloïse Antzamidakis

Kiyé Simon Luang

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Caractère de “POM” Marc Mallen

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La place et le lieu Jean-Pierre Vallorani

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Rencontrer l’autre.

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Ressentir l’âme du territoire

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« Caractères d’altitude »

Caroline Fontana

Céline Bernard

Pascal Perrot

Les légendes des photographies sont détaillées en page 62

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Contributions et remerciements

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Sources et crédits


Préface

Q

ue ferons-nous de nos Alpes dauphinoises ? Loin de nous inviter à une nostalgie complaisante, la commémoration du quarantième anniversaire de la fondation du Parc national des Écrins est l’occasion d’entretenir ce questionnement, cette large réflexion sur notre rapport à la montagne, à ce cadre exceptionnel que l’on sait fragile, et sur notre responsabilité à son égard face aux générations futures. Cette posture ouverte sur l’avenir ne nous dispense pas de saluer le travail accompli depuis 1973, ni d’honorer ceux qui ont œuvré pour mettre en place ces outils de préservation de nos paysages, en un temps où l’intérêt pour la nature et sa protection n’étaient pas aussi largement partagés qu’aujourd’hui.

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Les mentalités ayant effectivement beaucoup évolué, les outils de gestion du territoire doivent en faire autant. C’est la raison pour laquelle les parcs nationaux, au terme d’une nouvelle loi (2006), se dotent d’une charte et proposent aux populations d’y adhérer – elles l’ont fait, dans les Écrins, à une très large majorité – et s’engagent à dépasser la seule protection des espaces naturels pour intervenir aussi sur les cultures des communautés montagnardes, pour en favoriser l’expression et contribuer à leur développement. Le Parc national des Écrins a déjà une belle expérience en la matière, laquelle a profondément influencé la rédaction de la loi. L’on ne s’étonnera pas, dès lors, que cet ouvrage et l’exposition qu’il prolonge présentent, en utilisant des outils novateurs (les fameuses « petites œuvres multimédia »), non pas les habituels sites admirables du massif des Ecrins, mais des portraits de personnes qui vivent les Alpes dauphinoises au quotidien, qui poursuivent une occupation séculaire de cet espace et évoquent leur propre relation à la montagne et au Parc.


Ainsi se poursuit et se renouvelle en profondeur le projet culturel du Parc national des Écrins, dont les services ont pour l’occasion bénéficié de la compétence et de l’engagement du Centre de l’Oralité alpine, qui relève du Conseil général des Hautes-Alpes, et de la complicité, attendue lorsqu’il est question des cultures montagnardes, du Musée dauphinois, outil culturel du Conseil général de l’Isère. Opération qui révèle un partenariat déjà ancien réunissant, dans le domaine culturel, les deux départements, naguère rassemblés dans l’ancienne province du Dauphiné ; et qui le sont encore dans… le Parc national des Écrins. Que ce rapprochement soit illustré par un tel travail sur la profonde humanité de ce territoire et autour de son patrimoine le plus délicat – le patrimoine oral – est tout autant symbolique, porteur d’espoirs et riche de projets. André Vallini Président du Conseil général Sénateur de l’Isère

Jean-Yves Dusserre Président du Conseil général des Hautes-Alpes

Christian Pichoud Président du Parc national des Écrins

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Avant-propos

D

ans un récent volume de la revue L’Alpe (publiée par les Éditions Glénat et le Musée dauphinois, numéro 61), le quarantième anniversaire du Parc national des Écrins a fourni l’occasion d’une réflexion sur les principes qui fondent la préservation de la nature et leur évolution récente, à travers cette expérience particulière conduite dans les Alpes dauphinoises. Pour relever aussitôt que, quarante ans plus tard, le concept de « nature » est toujours aussi mal défini, fait l’objet d’acceptions et d’usages divers, sinon opposés ou contradictoires. Et mesurer en contrepoint comment a été vécue, au long de cette expérience, la relation aux cultures, celles des communautés humaines qui occupent ce vaste territoire. Il faut en convenir : l’action publique en France persiste à distinguer deux patrimoines, l’un culturel, l’autre naturel ; là où l’on ne devrait considérer – sur un territoire où les interactions de l’homme avec la nature datent de plus de cent mille ans ! – qu’un seul patrimoine, un héritage unique qu’il faut gérer comme un patrimoine de « l’humanité dans son milieu ». Les politiques culturelles,

qu’il s’agisse de la protection du patrimoine immobilier ou mobilier, du patrimoine dit « immatériel » (naguère patrimoine ethnographique), voire des musées, persistent à isoler les biens culturels de leur contexte naturel, sauf à ne considérer ce dernier que comme l’écrin d’un objet « fétiche », tel le jardin d’agrément qui entoure le château. Tandis que les politiques environnementales tendent à exclure l’homme de ce milieu, et particulièrement du milieu présumé « sauvage », ou considéré comme « naturel », que les parcs sont chargés de conserver. Ainsi a-t-on pu reprocher aux parcs nationaux de se préoccuper plus du devenir de la faune sauvage que des communautés humaines installées sur leur territoire. La caricature n’est pas loin et Claude Dautrey, qui a vécu tout du long l’aventure du Parc national des Écrins, rappelle dans ces pages combien d’efforts ont été déployés pour inventorier, étudier, protéger le patrimoine culturel du massif, des habitats aux toponymes, des paysages aux techniques agraires, etc., et pour partager ces savoirs avec les publics.

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Mais le contexte social et politique a changé. Une nouvelle loi encadre le fonctionnement des parcs nationaux ; une charte a été proposée aux populations (et acceptée dans les Écrins). Aussi cet anniversaire est-il placé sous de nouveaux augures et participe d’une évolution dont rend compte le présent ouvrage et l’exposition proposée au Musée dauphinois. C’est donc sur la part d’humanité que recèle ce massif qu’est cette fois porté le regard ; et le patrimoine présenté est le plus précieux et pourtant le plus évanescent : les « gens » et leur parole ! Quand on s’attache trop souvent à conserver des objets, en

oubliant fréquemment le témoignage humain qu’ils sont censés transmettre, quand tant de monuments et autres biens immobiliers sont protégés sans usage ni fonction sociale, il faut saluer l’initiative du Conseil général des Hautes-Alpes qui a retenu ce patrimoine immatériel pour l’un des axes de sa politique culturelle et s’est doté d’un Centre de l’Oralité alpine, chargé de recueillir, conserver et transmettre la mémoire et les témoignages les plus significatifs d’une humanité que nul objet ou document ne saura mieux représenter. Le message du regretté René Rizzardo a donc été entendu !


C’est ainsi que, de la collaboration étroite engagée entre le Centre et le Parc national des Écrins, s’est construite la matière dont rend compte l’exposition « Caractères d’altitude ». Si le sens profond est ethnographique – une collecte de témoignages sur les usages, images et représentations de la montagne, à travers des récits de vie – l’expression est de nature artistique, faisant intervenir de nouveaux médias, les fameuses « petites œuvres multimédia » (POM), et surtout mobilisant des photographes et vidéastes créatifs. Complémentaires et complices, ces écoutes et ces regards ont été portés par les équipes d’enquêteurs et de photographes Céline Bernard et Jean-Pierre Vallorani, Caroline Fontana et Kiyé Simon Luang, Katia Kovacic, Adrien Perrin et Gérald de Viviés, Vincent Verrier. Le dispositif est complété par une véritable « installation » sonore du réalisateur Pascal Perrot et de l’enquêtrice Julia Montredon dans laquelle c’est la parole de « grands témoins » de la montagne qui est centrale. Ces trente-deux créations multimédia inédites esquissent, selon les termes de Marc Mallen un « atlas sensible » du territoire, un « portrait kaléidoscopique » du massif des Écrins.

L’ensemble est destiné à être exposé en différents lieux sur le territoire du Parc. Mais il est vrai que sa présentation au Musée dauphinois – outre le fait que l’exposition prend un cachet particulier en se développant dans le jardin et les galeries d’un cloître du XVIIe siècle ! – porte une signification particulière, en ce lieu pour une large part consacré aux cultures de la montagne et où le recours au patrimoine oral est devenu une tradition. C’est enfin et surtout à une rencontre avec les publics que sont destinés ces « caractères », selon le sens particulier donné ici à ce terme, ainsi que l’explique Marc Mallen dans les pages qui suivent ; et l’on sait que rien n’est plus fécond, s’agissant d’approcher un territoire, fût-il sanctuarisé comme le sont les parcs nationaux, que d’écouter d’abord ce que ses habitants en disent. Ainsi vient-on compléter le tableau des « mœurs de ce siècle », selon le projet de ces autres Caractères, œuvre magistrale mais unique de La Bruyère.

Jean Guibal Franck Philippeaux

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pom Petits objets m u lt i m e d i a

Portraits de l’alpe Caractères d’altitude, portraits sonores et photographiques des Écrins, un webdocumentaire pour vous faire prendre de la hauteur !

À découvrir sur www.pierresquiroulent.fr


Raconte-nous comment tu as accouché de Maëlle ! Anne Colomban, sage-femme libérale Réalisation : Céline Bernard, son et montage et Jean-Pierre Vallorani, photographies (société Anecdoc). Durée 8’01”, novembre 2012, Villar Saint-Pancrace, Briançonnais

Petite-fille d’un médecin des Écrins, Anne a su très tôt qu’elle voulait être sage-femme à domicile et que son domicile à elle était ici. Depuis trente ans, elle parcourt ce territoire pour aider les femmes à accoucher chez elles. Au fil du temps, elles ont créé des liens. Cette petite communauté s’est formée comme un défi à l’hiver et à l’isolement.

Une identité à part Aline Mercan, médecin anthropologue Réalisation : Caroline Fontana, son et Kiyé Simon Luang, photographies. Durée 7’13’’, novembre 2012, La Grave, Briançonnais

Récit plein de vie d’une femme médecin, anthropologue, ethnobotaniste. Elle porte sur le pays de La Grave le regard émerveillé des gens qui viennent d’ailleurs, qui trouve son origine, au-delà de la beauté de la nature, dans le sentiment d’une richesse humaine qui n’existe que là. 41


À Villar, tout dans la panse Henri Ranque, ancien maire de Villar-d’Arène Réalisation : Caroline Fontana, son et Kiyé Simon Luang, photographies. Durée 7’26’’, novembre 2012, Villar-d’Arène, Briançonnais

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Henri Ranque, maire de Villar-d’Arène de 1983 à 2001, partage la mémoire de la tradition du pain bouilli. Il a milité pour sa réhabilitation au début des années 70, il en incarne aujourd’hui la figure symbolique. Et l’on comprend qu’il est moins question de folklore attaché à une recette séculaire que de saisir comment le caractère d’un village au climat rude s’est forgé dans une pratique d’une rare intensité physique et émotionnelle, propre à cimenter l’esprit de groupe.

De la glace, de la neige, de la roche et du vent Marie Sangnier, pisteuse et gardienne de refuge Gardienne du refuge de l’Aigle de 1992 à 1998

Réalisation : Caroline Fontana, son et Kiyé Simon Luang, photographies. Durée 10’36’’, février 2013, le Freyssinet, commune de Monétier-les-Bains, Briançonnais

Marie Sangnier a gardé le refuge de l’Aigle de 1992 à 1998. Quinze ans après avoir quitté cette fonction, il faudrait dire cette mission, elle en parle encore comme s’il s’agissait d’une expérience actuelle. Dans ses mots, on sent le souffle de la passion et d’une aventure humaine hors du commun.


En montant dans les hameaux Pierre Vannard, lycéen, moniteur de ski en cours de formation Réalisation : Caroline Fontana, son et Kiyé Simon Luang, photographies. Durée 7’16’’, février 2013, La Grave et Villar-d’Arène, Briançonnais

C’est la déclaration d’amour d’un jeune homme de 17 ans à la terre de ses ancêtres, pays rude sublimé par les splendeurs des paysages. Il se destine au métier de moniteur de ski et s’offre entièrement à ce qu’il appelle la “morale” de la montagne.

Souvent, ils y reviennent quand ils sont morts Joseph Aubin, curé Réalisation : Céline Bernard, son et montage et Jean-Pierre Vallorani, photographies (société Anecdoc). Durée 8’46’’, novembre 2012, Saint-Bonnet en Champsaur, Champsaur

Joseph Aubin est un homme d’église qui exerce depuis trente ans sur le territoire. Il a connu l’époque où l’Église était le centre de tout et observe aujourd’hui sa perte d’influence. Joseph Aubin est un curé de montagne qui s’occupe de bien d’autres choses que de foi catholique : animations, lien social, etc. Il témoigne de l’affection qu’il porte aux habitants, formant un portrait sensible du massif qui dépasse sa réalité géographique.

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Par le plaisir, la fatigue s’y voit un peu moins

Elle arrive pas à faire l’agneau, y’a une torsion

Jérémy Bonnabel, bûcheron mobile

Christophe Widart, vétérinaire

Réalisation : Céline Bernard, son et montage et Jean-Pierre Vallorani, photographies (société Anecdoc). Durée 6’44’’, juin 2013, Orcières, Champsaur

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À la fin du lycée, il n’était sûr que d’une seule chose : il voulait rester ici, chez lui, dans le Champsaur. Passionné par le bois, depuis qu’enfant son oncle l’emmenait en forêt, Jérémy a naturellement emprunté cette voie. L’hiver, quand il ne peut plus être bûcheron, il est saisonnier à la station d’Orcières. Il fait partie d’une génération pour laquelle il n’est pas simple de rester ici. Ceux qui ne partent pas pour le travail le font pour les études et ne reviennent pas. Pour rester, Jérémy a dû faire preuve de volonté, de combativité et de ténacité.

Réalisation : Céline Bernard, son et montage et Jean-Pierre Vallorani, photographies (société Anecdoc). Durée 10’07’’, Saint-Bonnet en Champsaur, Champsaur

Belge d’origine, Christophe cherchait un poste en montagne et s’est installé à Saint-Bonnet il y a une dizaine d’années. Nous le suivons lors de ses déplacements auprès d’agriculteurs du Champsaur et du Valgaudemar. Il soigne une vache, en euthanasie une autre, pratique une échographie ou une césarienne. Passionné de faune, il nous fait découvrir le monde de l’agriculture de montagne, ses évolutions, ses difficultés et le rapport complexe de l’éleveur avec ses animaux.


Quelqu’un de très possible Yves Artufel, libraire, éditeur, bouquiniste Réalisation : Caroline Fontana, son et Kiyé Simon Luang, photographies. Durée 8’06’’, novembre 2012, Châteauroux-les-Alpes, Embrunais

Yves Artufel est bouquiniste, éditeur et poète. Il écrit des livres, il lit les textes des autres, il les imprime, il les vend dans ce qu’il appelle son épicerie littéraire. Il prend aussi la route pour faire connaître son travail au-delà des horizons de Châteauroux-les-Alpes. Il est, selon ses propres mots, quelqu’un de “très possible”.

Je me suis dit que c’était un métier fabuleux Martial Bouvier, garde-moniteur au parc, coordinateur du suivi des glaciers Réalisation : Caroline Fontana, son et Kiyé Simon Luang, photographies. Durée : 8’06, juin 2013, Châteauroux-les-Alpes, Embrunais

Martial Bouvier est un garde­moniteur du Parc national des Écrins. Attentif aux grands et petits événements qui rythment la vie de la nature en montagne, il s’avance pour nous dans une sorte de territoire inconnu : son parcours personnel, sa passion des glaciers, le souvenir de son père.

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Parler dans le poste

Laisser du temps au temps

Viviane Guérard, journaliste à la RAM*

Charles-Henry Tavernier, artisan-vigneron

Réalisation : Caroline Fontana, son et Kiyé Simon Luang, photographies. Durée 7’01’’, mai 2013, Embrunais

Réalisation : Caroline Fontana, son et Kiyé Simon Luang, photographies. Durée 7’54’’, octobre 2012, Châteauroux-les-Alpes, Embrunais

« On s’est dit que le soleil c’ était pas mal, de l’autre côté du col du Lautaret ». Viviane Guérard avait trois rêves : devenir cosmonaute, diriger une réserve animalière en Afrique, parler dans le poste... Elle nous raconte comment le troisième rêve s’est réalisé. Derrière son récit, on imagine qu’elle n’a pas cessé de poursuivre ses rêves de voyage. 46

* Radio Alpine Meilleure à Embrun

Comment la géographie rurale et l’étude des systèmes viti-vinicoles mondiaux conduisentelles un universitaire à devenir un artisan de la vigne ? Ou encore, comment le regard scientifique bascule-t-il dans une approche subjective de l’existence ? Parcours singulier d’un homme natif de Normandie venu se percher sur les pentes de l’Embrunais pour faire pousser des raisins à l’état sauvage.


Nous permettre d’ouvrir une voie

Nous ne sommes pas sur la carte postale

Catherine Absil, infirmière

Jean-Philippe Bernier, opérateur de centrale hydro-électrique

Réalisation : Vincent Verrier, son et photographies. Durée 5’58’’, juillet 2013, Dôme des Neiges des Écrins, Oisans

Catherine est infirmière en Belgique. Elle fait partie des dix « dômettes » de l’expédition « 10 femmes pour un 4000 ». Dix femmes victorieuses d’un cancer du sein s’engagent dans cette ascension du Dôme des Écrins pour lever la tête et tendre plus loin vers une guérison physique et émotionnelle, la dédier à leur entourage et aux montagnes.

Réalisation : Céline Bernard, son et montage et Jean-Pierre Vallorani, photographies (société Anecdoc). Durée 6’25’’, juillet 2013, Le Bourg d’Oisans, Oisans

Troisième génération à travailler pour EDF dans la vallée de l’Oisans, Jean-Philippe Bernier fait partie des hommes, de plus en plus rares à l’heure de l’automatisation, qui veillent sur les installations hydro-électriques de la vallée. Loin d’opposer l’industrie hydro-électrique aux activités de pleine nature, il concilie travail et éléments naturels. Il nous montre une autre dimension du territoire et nous fait sortir du cadre de la carte postale.

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Sources et crédits Les photographies présentées dans la publication sont extraites des portfolios sonores suivants : Page 4 Claude Pinto et fils, bûcherons Réalisation : Caroline Fontana, son et Kiyé Simon Luang, photographies. Page 7 Pierre Vannard, lycéen, moniteur de ski en cours de formation Réalisation : Caroline Fontana, son et Kiyé Simon Luang, photographies Page 8 Francis Massieye et André Ricard, anciens agriculteurs et ouvriers à l’usine du Planet (La Roche de Rame) Réalisation : Katia Kovacic, son et Gérald de Viviés, photographies

Page 26 - André Garden, pisteur spécialisé PIDA (Plan d’intervention pour le déclenchement des avalanches) Réalisation : Céline Bernard, son et montage et Jean-Pierre Vallorani, photographies Page 30 Nadine Balcet, vannière Réalisation : Céline Bernard, son et montage et Jean-Pierre Vallorani, photographies Page 32 Vincent Billard, artiste-boulanger Réalisation : Caroline Fontana, son et Kiyé Simon Luang, photographies

Pages 10 &11 Cécile Chabar, la bergère du Bonvoisin Réalisation : Vincent Verrier, son et photographies

Page 34 Marie Sangnier, pisteuse et gardienne de refuge Réalisation : Caroline Fontana, son et Kiyé Simon Luang, photographies

Page 12 Jean-François Bert, professeur des écoles Réalisation : Céline Bernard, son et montage et Jean-Pierre Vallorani, photographies

Page 36 Joseph Aubin, curé Réalisation : Céline Bernard, son et montage et Jean-Pierre Vallorani, photographies

Page 14 Martial Bouvier, garde-moniteur au parc, coordinateur du suivi des glaciers Réalisation : Caroline Fontana, son et Kiyé Simon Luang, photographies

Page 37 Christophe Widart, vétérinaire Réalisation : Céline Bernard, son et montage et Jean-Pierre Vallorani, photographies

Page 18 Stéphane Jullien et Alice Granet, gardiens de refuge Réalisation : Vincent Verrier, son et photographies Page 22 Un des fils de Claude Pinto, bûcherons Réalisation : Caroline Fontana, son et Kiyé Simon Luang, photographies.

Page 39 Alain Mouchet, accompagnateur en montagne Réalisation : Vincent Verrier, son et photographies Page 57 Lucie Zecconi, agricultrice et professeure de lettres Réalisation : Katia Kovacic, son et Adrien Perrin, photographies. Pages 58 & 59 Catherine Absil, infirmière Réalisation : Vincent Verrier, son et photographies

Les cartes géographiques présentées en pages 16-17 et 20-21 ont été réalisées par Thomas Lemot



Conception graphique : Hervé Frumy assisté de Francis Richard Impression : Imprimerie moderne de l’Est à Baume-les-Dames © Patrimoine en Isère / Musée dauphinois ISBN 978-2-35567-080-0 Dépôt légal : octobre 2013



est sage-femme, Claude est bûcheron, Lucie est agricultrice et professeur de lettres, etc. Trente et un portraits « de l’alpe » ont été ainsi esquissés par des équipes d’enquêteurs et de photographes parties à la rencontre des habitants des sept secteurs du Parc national des Écrins. Ces « caractères d’altitude » révèlent toute la part d’humanité qu’abrite le territoire du Parc. Les portraits, réalisés sous la forme de portfolios visuels et sonores – et restitués au public sous la forme de « petites œuvres multimédia » – utilisent la matière collectée par le Centre de l’Oralité alpine, outil culturel du Conseil général des HautesAlpes. Une exposition conçue au Musée dauphinois mais appelée à être présentée sur le territoire, rend compte de ces enquêtes et de cette création. Elle intervient au moment même où le Parc fête ses quarante ans et se projette dans l’avenir.

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Caractères d’altitude Portraits sonores et photographiques des Écrins

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