Exposition Femmes Ambassadrices de Paix by Le Mouvement de la Paix

Pendant les conflits et les guerres, les femmes sont souvent les premières victimes des violences de tous ordres qui en découlent. Elles sont aussi les plus engagées dans les actions concrètes pour la CONSTRUCTION de la paix et l’émergence d’une CULTURE de la paix. Cette exposition entend rendre lisible l’action de ces femmes ambassadrices de paix qu’elles soient célèbres ou pas. Elle entend également témoigner de leurs actions mais se veut aussi un appel à l’engagement car chacun peut agir là où il est à la mesure de ses moyens.

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Exposition réalisée en 2016 par le comité de Rennes du Mouvement de la Paix, à partir du travail de Danielle Garnier et d’autres membres du comité, et de l’association ‘Déclic Femmes’ de Rennes

Les 8 domaines de la culture de la paix selon les Nations Unies Selon la définition des Nations Unies, la culture de la paix est un ensemble de valeurs, attitudes, comportements et modes de vie qui rejettent la violence et préviennent les conflits en s’attaquant à leurs racines par le dialogue et la négociation entre les individus, les groupes et les Etats (résolutions A/RES/52/13 et A/53/243).

1. Renforcer une culture de la paix par l’éducation Par la révision des programmes d’enseignement afin de promouvoir des valeurs, des comportements et des modes de vie qui vont dans le sens d’une culture de la paix tels que la résolution pacifique des conflits, le dialogue, la recherche de consensus et la non-violence. Une telle approche éducative devrait par ailleurs être dictée par les objectifs suivants :

2. Promouvoir le développement économique et social durable Par la réduction des inégalités économiques et sociales, l’éradication de la pauvreté, la sécurité alimentaire durable, la justice sociale, des solutions durables aux problèmes de la dette, l’autonomisation des femmes, des mesures spéciales pour les groupes aux besoins particuliers, la durabilité environnementale, …

3. Promouvoir le respect de tous les droits de l’homme Les droits de l’homme et la culture de la paix sont complémentaires : lorsque la guerre et la violence prédominent, il est impossible d’assurer les droits de l’homme ; de la même façon, sans droits de l’homme, sous toutes leurs formes, il ne peut exister de culture de la paix…

4. Assurer l’égalité entre les femmes et les hommes Par la pleine participation des femmes dans la prise de décision économique, sociale et politique, par l’élimination de toutes les formes de discrimination et de violence contre les femmes, par l’appui et l’aide aux femmes qui se retrouvent dans le besoin…

5. Favoriser la participation démocratique Parmi les fondations indispensables à la réalisation et au maintien de la paix et de la sécurité figurent des principes, des pratiques et une participation démocratique dans tous les secteurs de la société, un gouvernement et une administration transparents, la lutte contre le terrorisme, la criminalité organisée, la corruption, les drogues illicites et le blanchiment d’argent…

6. Développer la compréhension, la tolérance et la solidarité Pour abolir les guerres et les conflits violents, il faut transcender et dépasser les images de l’ennemi par la compréhension, la tolérance et la solidarité entre tous les peuples et toutes les cultures. Apprendre de toutes nos différences par le dialogue et l’échange d’informations est un processus qui ne peut être qu’enrichissant…

7. Soutenir la communication participative et la libre-circulation de l’information et des connaissances La liberté de l’information et de la communication et le partage de l’information et des connaissances sont indispensables pour une culture de la paix. En même temps, des mesures doivent être prises pour contrecarrer la promotion de la violence par les médias, y compris par les nouvelles technologies de l’information et de la communication…

8. Promouvoir la paix et la sécurité internationales

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Les acquis de ces dernières années en matière de sécurité humaine et de désarmement dont les traités concernant les armes nucléaires et le traité contre les mines anti-personnel devraient nous encourager dans nos efforts en ce qui concerne, par exemple, la négociation de règlements pacifiques des différends, l’élimination de la production et du trafic illicite d’armes, les solutions humanitaires dans les situations de conflit, les initiatives visant à remédier aux problèmes qui surgissent après les conflits.

Aung San Suu Kyi

Birmanie

• Prix Nobel de la paix • Commandeur de l’Ordre de la Légion d’honneur française « la Dame de Rangoun » pour les médias internationaux « le papillon de fer » pour ses partisans

à Rangoun, 5 4 9 1 in u j 9 1 Kyi née le Aung San Suu qui a négocié n a S g n u A l ra né tique birmane li é o g p u e d e m ll m fi fe la e est ture Cett lente à la dicta e la Birmanie. d io e -v c n n o a n d n n e o p ti é si l’ind ppo matique de l’o lé b m e re u g fi est la n pays. occidentales, s é militaire de so it rs e iv n u s nde différentes gra s n a d s e d tu é Après des 88. Birmanie en 19 a n e e rn u to re te du Mahatm elle n le io v n o n ie soph availler pour tr ée par la philo c e n d e n u fi fl a in e t u n q e oliti Fortem peu à peu en p e tr n e i y K u u S Gandhi, tion du pays. sa ti ra c o m é d la

En 1990 des élections générales sont très largement gagnées par la LND . Mais, alors que Aung San Suu Kyi doit prendre le poste de Premier ministre, la junte militaire annule le résultat des élections.

En 2012 elle effectue un tour d’Europe qui la conduit en (Suisse, Norvège, Irlande, GrandeBretagne et France) pour inciter l’Occident à soutenir la Birmanie sur la voie des réformes politiques et favoriser son développement économique. Elle est reçue à Londres et Paris avec les honneurs réservés aux chefs d’État. Le 9 juillet 2012, Aung San Suu Kyi siège pour la première fois comme députée à la chambre basse du Parlement.

Suu Kyi, arrêtée une 1ère fois en 1989, emprisonnée ou mise en liberté surveillée pendant plus de 20 ans par la junte militaire, ne pourra exercer son activité politique.

En 1990 Suu Kyi a reçu le prix Sakharov et le prix Rafto. En 1991 le prix Nobel de la paix. La somme reçue est utilisée pour établir un système de santé et d’éducation pour le peuple de Birmanie.

Le 13 novembre 2010, la police birmane enlève les barrières posées devant la résidence d’Aung San Suu Kyi permettant sa libération. En août 2011, elle rencontre le président Thein Sein et soutient l’ouverture engagée par le pouvoir.

« Ce n’est pas le pouvoir qui corrompt, mais la peur : la peur de perdre le pouvoir pour ceux qui l’exercent. » dit-elle lors d’un de ses discours.

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En 1988 elle participe à la fondation de la Ligue Nationale pour la Démocratie (LND), qui promeut des réformes politiques en Birmanie. Secrétaire générale, symbole du désir populaire pour la liberté politique

Florence Aubenas France

• journaliste Présidente de l’Observatoire international des prisons

urAubenas est jo e c n re lo F , 1 6 r 19 nt Née le 6 févrie onomiste ava c é l e v u o N u a s n et ù elle fait la plu o naliste au Mati n o ti ra é ib L l reporter au rna u d n jo ra le g ir re n d e in v e jo de d de re carrière avant sa e d ie rt a p grande ateur. s Nouvel Observ es à risque, de n o z x u a e é u it ne , hab rofessionnelle ak et en témoig p Ir e n d e , n n ra ta g is n n e a , Afgh Elle couvre au Kosovo, en , a d n a w R u a évènements s et des livres. dans des article D’après ses collègues elle est drôle, sympathique, avec un talent immense.

Depuis sa libération elle continue son dur et beau métier avec courage.

Enlevée, avec Giuliana Sgrena, le 5 février 2005 à Bagdad lors d’un reportage sur les réfugiés de Falloujah.

Elle couvre le procès Outreau et est la 1ère journaliste à avoir fait part de ses doutes concernant la culpabilité des accusés.

Elle est libérée beaucoup plus tard que Giuliana, après 157 jours de détention.

En 2009, pour comprendre quelque chose à “La Crise”, elle décide de partir dans une ville française où elle n’a pas d’attache et de s’inscrire au chômage. C’est en tant que femme de ménage intérimaire qu’elle trouve des emplois temporaires. Elle raconte cette expérience dans un livre :

lance-t-elle aux Français à sa descente d’avion.

“Le quai de Ouistreham” (paru en 2010)

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“Merci à tous“

Rosa Parks

1913 - 2005 • U.S.A.

« La mère du mouvement des droits civiques » • pacifiste

SA), une dame (U ry e m o tg n o e re 1955 à M bus à une plac le s Le 1er décemb n a d ir it o e ss e osa s’a place. Elle se fa la r e d é c r u noire américain le e d lancs et refuse réservée aux b arrêter. uée et digne. g ti fa , n o N ? locales, Provocatrice lation des lois io v e d t e c li b pu le de désordre te. Jugée coupab mme importan ur so e n u à e é n m un jeune paste r a p s é rt o h elle est conda x e ricains, cistes s les Afro-Amé u to sa o R gués des lois ra e ti d fa n t o e ti g a in st e K rr r Luthe Dès l’a oque) Martin p l’é à u n n o c n noir (i s. oycotter les bu Elle crée une organisation pour donner aux décident de b jeunes un espoir dans le futur.

C’est le début de la lutte pacifiste contre la ségrégation aux Etats-Unis. Le mouvement dure malgré les répressions (boycott de 382 jours des transports publics). Finalement le 13 novembre 1956 la Cour Suprême des Etats-Unis casse les lois qui établissaient une ségrégation dans les bus, victoire qui marqua le début du recul des lois racistes aux EtatsUnis.

Elle a reçu de nombreuses distinctions. Mais le racisme existe toujours. Jusqu’au bout, Rosa, se souvenant des recommandations de son grand-père «N’acceptez jamais les traitements injustes, d’où qu’ils viennent. Ne baissez jamais les bras devant l’injustice» a encouragé l’amour et la fraternité, incitant les gens à dépasser l’incompréhension et l’adversité pour vivre en paix. Rosa, timide, était un mélange de détermination, d’humilité et de simplicité.

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Rosa et sa famille, trop exposés aux menaces des blancs, quittent Montgomery pour Détroit, où elle continue à témoigner.

Marlène Tuininga 1913 - 2005 • U.S.A. • Journaliste • Correspondante de paix de l’UNESCO Auteure de «Femmes contre les guerres» Le livre «Femmes contre les guerres, carnets d’une correspondante de paix», (Edts Desclée de Brouwer, 2003) a été écrit par Marlène Tuininga à la suite d’une enquête financée par La «Fondation pour le progrès de l’homme - Charles Léopold Mayer (FPH)»

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e du programm Mayor Dans le cadre » de Fréderico ix a p e d s re u lt «Femmes et cu er pour témoign e d , n O o C m S E u d N s l’U de e de pay ns une vingtain a d e u d n re st e de Paix. inga s’ d’une Culture n o ti Marlène Tuin ra u a st n l’i e: mes dans déclare Marlèn du rôle des fem ,” e ru la e d s n ec les ge s, ré discuter av fé ré p rs u jo lui des homme u ce to e u q “J’ai é n ffi moins ra vie. diennes de la était peut-être ti s o e u q m s m té fe li s a e ré d près des «Le discours plus vrai, plus e tr ê tu e p it ta mais il é l’essentiel.» Elles allaient à En tant que «Correspondante de paix» Marlène a partagé la vie de ces femmes qui retissent patiemment la toile de la survie et de la Des femmes du Tiers Monde et aussi d’Europe sont paix. Une action modeste, échappant presque dans la situation où leur traditionnelle soumission totalement aux feux des projecteurs, mais qui a volé en éclat, du fait des conflits, des guerres. Elles les fait remonter aux causes des violences – la restent seules face à l’agressivité masculine et se haine et la peur – et qui les amène à recourir défendent. Il ne s’agit pas de vedettes, mais de peà des stratégies et des moyens nouveaux ou tits groupes de femmes simples qui se rassemblent oubliés. dans des situations insupportables et cherchent à s’en sortir pour survivre. Elles ressentent le besoin Du Cambodge au Rwanda, d’Israël en Russie, de la solidarité et montrent qu’elles peuvent vivre en Amérique latine, dans tous ces lieux où se autrement. jouent, dans l’obscurité du quotidien, un combat tenace pour la paix Marlène témoigne Elles remettent en cause les guerres par cet asavec son talent de journaliste rejoignant l’acpect fondamental. C’est là le vrai combat pour tualité la plus immédiate, elle donne des raila Paix. sons d’espérer. La violence, qu’elle soit guerrière ou familiale, publique ou privée, est La Culture de Paix n’est pas uniquement de due aux dysfonctionnements de signer des accords. La plupart d’entre eux ne cette société qui accumule les insont pas respectés. Cela fait plaisir aux signajustices. Les pays occidentaux sont taires du monde des affaires, mais ne change des prédateurs qui pillent les resrien à la vie quotidienne des gens. sources vitales du Tiers Monde.

Bertha von Suttner «Bertha la Paix», comme la désignait la presse bien disposée à son égard

a p a l r u o p e i v Une

905. de la Paix en 1 i lu e c : l e b o N n prix voir décerner u gure se à e m m fe T TNER fut la fi U S n o Première v a h rt e B é 1914, qui ont précéd s ste. e é n n a 0 3 s e l’action pacifi d e é Durant le in st b o e dait , fédératric rs qu’elle défen u le a emblématique v s le ù o s , au sen sme moderne ti n a it il m le ta Elle inven e. rtée universell avaient une po

***

Avec une très grande lucidité elle reconnut très vite qu’on ne pouvait lutter efficacement contre la guerre sans s’attaquer à ses causes profondes : l’exploitation économique, l’oppression politique et toutes les formes d’injustice. Elle fut non seulement une grande pacifiste mais aussi antiraciste, anticolonialiste, militante des droits de l’homme.

Journaliste puis écrivain, elle publie des romans de plus en plus engagés, chacun illustrant une cause qui lui était chère sur le thème de la paix. Elle devient la référence absolue de tous les «amis de la paix», et fut ainsi la vedette du 3ème Congrès International de la Paix (Rome, 1891). C’est à son initiative que les organisations nationales se fédérèrent en une Union Internationale de la Paix dont le siège fut situé à Berne.

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Timbre émis pour le centenaire du Prix Nobel remis à Bertha von Suttner représentant son livre Die Waffen nieder !

Shirin Ebadi (Iran) prix Nobel de la Paix 2003

«Ne faites pas de moi une héroïne» «Nous avons grandi d’un mètre» 2003 ix a P la e d l e des droits te n a it il Le prix Nob m t e te its 6 ans, avoca

in EBADI, 5 tie et des dro ir ra h c S o à m é é u d b la ri e tt rd a été a fforts en faveu e s e s r u o p e de l’homm Iran. de l’homme en llahs, dont o m s e d e im g ré n direction du e e g a s s e m n u si e. Ce prix est aus n plus contesté e s lu p e d t s e la légitimité

En 1974, Shirin Ebadi a été la première femme à devenir juge en Iran. Mais elle a dû quitter son poste après la révolution islamique de 1979, les imans ayant décrété que les femmes étaient trop émotives pour diriger un tribunal. Après un retour en Iran en 2003, elle est à nouveau en exil depuis 2009 en raison de ses prises de position publiques.

Shirin Ebadi se prononce • pour la séparation de l’Etat et de la religion • pour la suppression de la lapidation et de l’amputation des membres • pour la modification de l’âge de la majorité des jeunes (13 ans pour les filles et 15 ans pour les garçons)

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En 2003, lors de son retour en Iran, elle adresse aux Iraniens un message d’amour, d’amitié, de paix et de justice.

Giuliana Sgrena (Italie) • Journaliste

u quotidien d r te r o p re , A EN Giuliana SGR d en 2005 a d g a B à e é v nle plus tard. is o m n u e Il Manifesto, e ré é benas, fut lib u A e c n e r lo F c ave ueur à la ig v c e v a e é s o , elle s’est opp k a Ir l’ e Elle a analysé . d is te n s li -U ts ta E Spécia s menée par le e ir a it le irakien il p m u e e p n g le r u o p campa e cette guerre d s e c n e u q é ne guerre s ’u d l a rn les con u jo , k a Le front de l’Ir « re v li n u s n a d permanente». « C’est une des rares journalistes

Envoyée spéciale dans plusieurs pays d’Afrique et du MoyenOrient dont l’Algérie, la Somalie, le Mozambique, l’Afghanistan… elle a écrit Kahina contre les califes en 1997 sur la crise algérienne dans les années 90.

« C’est une grande spécialiste du monde arabo-islamique et elle est très engagée dans la condition des femmes de ce monde-là », ajoute-til. Elle est tout sauf embeded (embarquée avec les militaires), faisant des récits très personnels et documentés.

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Membre de Controparola, une association d’écrivains et de journalistes féministes, ancienne militante d’extrême gauche, Giuliana Sgrena a fait ses débuts en 1988 au Manifesto.

de guerre d’aujourd’hui », raconte Maurizio Matteuzzi, éditorialiste de longue date du Manifesto.

Suzanna Arundhati Roy Inde

est née en y o R i t a d n u r Suzanna A u Keraka d t a t E l’ e d e g villa isme, u o d in 1959 dans un h : t n e it ), où cohab (Inde du Nord et islam. e m is n ia t is r h c st battue ’e s u o d in h i r a ée de son m rc o iv a donné d i , lu re t è e s m e n Sa n ie femmes ind s e d it ro d le r pou s libre. rè t n io t a c u d é une Elle poursuit son chemin de militante avec :

Il est récompensé en octobre 1997, par le Booker Prize (équivalent britannique du Prix Goncourt). Ce livre, traduit en plus de trente langues, dénonce la barbarie des castes et a fait l’objet de violentes controverses. Son engagement lui a même valu d’être poursuivie en justice pour obscénité et atteinte à la morale publique.

Le Coût de la Vie qui regroupe deux essais. Le premier analyse et condamne la politique indienne des grands barrages qui sera, selon elle, le plus grand désastre écologique et humain, programmé de l’Inde. Le second dénonce l’accession de l’Inde au rang de puissance nucléaire.

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En 1992 elle commence l’écriture de son premier livre : Le dieu des petits riens.

Miriam Makeba Afrique du Sud - 1932-2009 « Mama Africa » comme l’appelait affectueusement Nelson Mandela

e du Sud en u iq fr A n e e é n a est on quand sa s Miriam Makeb ri p n e e la ie v a s mence voir fabriqué d a r u o p s is o m 1932. Elle com durant six onnu toutes le e c é a n e n ll o s E . ri p le il m e m fa mère fut besoins de sa x u a ir n l’apartheid. e e v d b u e s e im d g n ré fi a u d bière nialisme, puis lo o c u d s n o ti humilia utes sortes to é rc e x e a e ll es, e ncontrer un s femmes noir re le e s d te u té é to a e e m c an elle Pauvre com er sa vie. Sa ch n g a g r wnships dont u o to p s e ts d lo e u u o b iq s ts u la m de peti êlait le jazz et m i u q l a ic s u e à l’étranger. é rn u to groupe m n e rt a vedette et p devient vite la Miriam Makeba retourne dans son pays en 1991 à la demande de Nelson Mandela.

Partout où sa vie d’errance l’emmène elle dénonce le régime de l’apartheid.

Infatigable, elle enregistre des disques, donne des concerts et accepte d’être ambassadrice de bonne volonté de l’Unicef. Miriam Makeba est décédée en Italie à l’issue d’un concert contre le racisme et la xénophobie Elle aura chanté pour dire non à l’injustice jusqu’à l’ultime minute. Une mort exceptionnelle à l’image d’une vie exceptionnelle.

Merci Mama Africa.

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Furieuses de sa prestation dans un documentaire, Come back Africa, les autorités du régime d’apartheid lui interdisent de revenir dans son pays. Une longue vie d’exil commence alors pour cette interprète qui ne renie rien de ses origines et met son talent et sa notoriété au service de son peuple opprimé.

Madeleine Rebérioux (1920 - 2005) France Historienne

’acte

le et d o r a p e d e n n Historie

Née en 1920, 5 à Paris. 0 0 2 r ie v n ja n s décédée e é de Vincenne it rs e iv n U l’ à t ’es nouveler la gée en 1945 c re t ré u g s a e te ll E n . a e n in ig Ense ternatioire contempora In to l’ is e h d l’ , a e n m ig s e li s cia qu’elle en uvrier et du so o e d féminisme. n u o d m t n u e d m e e c p n a p s lo connais es et du déve m m fe s e d e c la nale, de la p

En 1957 elle anime un Comité de défense des libertés contre la guerre d’Algérie et devient la Secrétaire Générale du Comité Maurice-Audin, co-fondant en 1960 « Vérité-Liberté » pour s’opposer à la censure. Elle signa l’appel des 121 en faveur du refus de servir en Algérie et prolongea tous ces combats en direction de la lutte contre la guerre du Vietnam.

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La lutte contre la guerre d’Algérie eut chez Madeleine Rebérioux la place qu’occupa la résistance chez nombre de ses contemporains.

Adhère à la ligue des droits de l’homme en 1964, et devient sa présidente de 1991 à 1995. Elle rappelle que l’exercice des droits civiques est déterminé par les conditions de vie et les positions dans la société. Elle s’engage aussi contre l’extrême droite. Militante contre la guerre du Golfe son dernier combat fut pour la Paix entre les Israéliens et les Palestiniens.

Madres de Plaza de mayo Argentine

Place de Mai la e d s e r è M es aire au cours it il m re tu L’Association d ta ic tine sous la d n e rg A n e e é n est 70. des années 19 s personnes e d s re è m e d t rincipalemen p é s o .000) exige de p 0 m 3 o à c , s e ru p a u p ro is g d Le entifie le nombre de id e n lu o l’ a v e é u n q e (o , m s disparue onnes et récla rs e p s e c e d t r parition. is connaître le so d r u le e d s le onsab et juge les resp

Les Folles de la Place de Mai

Leur démarche nécessite du courage, car elles sont souvent victimes de surveillance, d’intimidation, de répression, de dénigrement.

C’est pas Beaucoup………. Un beau jour d’avril Elles sont arrivées à quatorze Et quatorze, c’est pas beaucoup La plus grande, haute comme trois pommes Et trois pommes, c’est pas beaucoup La plus jeune a plus de 50 ans Et 50 ans, ça commence à faire A faire du temps Et puis elles sont revenues Un peu plus nombreuses Mais un peu plus nombreuses C’est pas beaucoup Certaines ont disparu Les autres sont revenues Et revenues Et revenues encore Se sont mises à tourner Tourner autour de la Place Une place, est-ce que ça compte ? Oui, ça compte dans l’addition

Loin du tango Bandonéon ! Casseroles Casseroles qui battent Et une casserole C’est pas beaucoup Sur une Place, une Folle Qui tourne C’est pas beaucoup Non plus. J’aime pas bien ça Excuse-moi Mais maintenant Il faut sortir les grands mots Les grands mots des grands tiroirs Des grands tiroirs de l’Histoire Les grands mots, c’est pas beaucoup Souvent, c’est beaucoup trop Elles ont été l’honneur de l’Argentine Elles nous ont tous sauvé Moi, toi, vous, nous tous Et nous tous, ça fait beaucoup

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Pour les dénigrer, on appela ces femmes «Folles en résistance», car, un beau jour de 1977, elles commencèrent, une fois par semaine, à tourner en rond devant le palais présidentiel pour réclamer des nouvelles de leurs proches disparu-es.

Valentina Melnikova Russie

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création et au la à t n e m e v ti c éa , dont elle est 9 , elle a particip 8 ls 9 fi 1 x is u u e p d e e d d Mère ères de soldats m s e d é it m o travail du C Présidente. de l’appel en e g ’â (l s n a 8 1 ir hanistan é venait d’avo fg A în a n e ls fi é y n o o v s n , e e A l’époqu l’idée qu’il soit it a s fu re a n ti n Russie) et Vale la Russie. c e v a e rr e u g pour faire la «Les perspectives d’une remilitarisation de la Russie sont un réel danger, avertit Valentina Melnikova, mais les mères ne se rendront pas. Elles luttent pour la vie et la liberté» Aujourd’hui elle apporte son aide à En 2004, elle est élue à la tête du d’autres mères qui veulent, elles aussi, Parti populaire uni des mères de éviter à leurs enfants les horreurs soldats. Nouveau parti politique de la guerre. que ces mères ont créé : Chaque année les 300 comités des afin notamment de faire entendre mères de soldats russes implantés dans leurs voix contre la guerre en tout le pays recueillent environ 5.000 Tchétchénie. plaintes qui dénoncent des mauvais traitements, tortures et humiliations. Près de 40.000 soldats ont déserté l’armée en 98, considérant que leur vie et leur santé étaient en danger.

Magda Lafon France, Rennes (née en 1928) d’origine juive, déportée • voyage à Auschwitz avec le Père Shoufani • témoignage lors d’une réunion à St Laurent en 2004 • auteur d’un livre “Les chemins du temps“

rigine juive, e Hongroise d’o vait que quinz ’a n n fo a -L r e d r… Magda Hollan tée dans l’enfe je t fu e ll ’e u q ans lors , de justesse, d n a u q s n a t p … dix- se a. elle lui échapp elle vécut s e é n n a is o tr e Pendant près d ation nazis, tr n e c n o c e d s dans les camp sbruck …) n e v a R , z it w h c (Aus

J’étais trop jeune, je n’ai pas compris pourquoi nous étions condamnés à mort. Je n’ai pascompris la métamorphose des gens ; les uns transformés en bourreaux, d’autres en victimes. • Pourquoi étions-nous des oubliés de l’humanité ? • Pourquoi n’avons-nous jamais rien reçu ? Il y avait aussi ceux qui avaient l’espoir dans le regard. Ces regards m’ont aidée à tenir debout. Aujourd’hui, je vis, je réfléchis et j’écris, parce que plus je réfléchis, moins il m’est facile de répondre à tous ces POURQUOI. »

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« POURQUOI ?

Tout était prévu pour créer cette vie désespérante. Mais la fraternité restait au cœur de quelques-uns et rayonnait : “Ayez confiance dans la vie. Cultivons l’amitié entre nous. Rassemblons nos forces. Il nous faut survivre. Il nous faut des témoins. Si, aujourd’hui, je traverse le pont de ma mémoire, c’est pour que vive longtemps le souvenir de ceux à qui on a volé leur vie et qui, jusqu’au bout, ont voulu nous donner le courage de vivre.”

Wangari Maathai (1940-2011) Kenya prix Nobel de la Paix 2004

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Wangari Maathai est emprisonnée par le régime autoritaire de l’ancien président Daniel Arap Moi. Très souvent menacée de mort, elle fut arrêtée plus d’une douzaine de fois. Elue écologiste au Parlement kenyan en 2002, puis ministre-adjoint à l’Environnement en 2003.

Elle fut à la tête du plus grand projet de reboisement le : «Mouvement Ceinture verte» pour la biodiversité, pour créer des emplois et donner aux femmes une identité plus forte au sein de la Société. Sa devise : “J’ai une peau d’éléphant. Et il faut bien que quelqu’un parle haut et fort”

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« Impossible de garantir la paix sans gérer les ressources de manière responsable et les distribuer de manière équitable » dit-elle.

Louise Michel France (1830 - 1905) Justice et Liberté née en 1830 en Champagne - morte en 1905 à Marseille

spectacle de la u a e rg u s in s’ e ll de Institutrice, e ent le quartier in m i u q e c ti s ju misère et de l’in une école. rt e v u o a e ll e ù Montmartre o L

de Louise MICHE Ancienne écoleaute Marne) à Vroncourt (H

rté et la cause e ib L la d n fe é d Elle té vendique l’égali re s, e m m fe s e d les femmes. t e s e m m o h s entre le De retour à Paris, en 1880, (après l’annonce de l’amnistie totale pour tous les déportés)

elle proclame ses convictions «que le monde soit gouverné par tous» Avant-gardiste, écologiste avant l’heure, militante anti-raciste et révolutionnaire, elle voyage en France, Belgique, Hollande où elle fait des conférences pour défendre les plus pauvres et dénoncer leur misère.

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En 1871 elle prend une part active à la Commune de Paris condamnée, elle est déportée en Nouvelle Calédonie. C’est sur le bateau qui l’emmène en déportation qu’elle rencontre des Kabyles, victimes de leur première révolte en Algérie contre la colonisation, et devient leur amie. Elle s’intéresse aussi aux habitants de Nouvelle Calédonie, les Canaques.

Cherifa Kheddar Fonctionnaire à Blida (Algérie) Présidente de Djazaïrouna (Notre Algérie), Association d’aide aux familles victimes du terrorisme, créée à Blida en 1996

Quatre mois après l’assassinat des siens elle crée Al Djazaïrouna (Notre Algérie), association où elle reçoit des familles touchées par le terrorisme islamique. «Ce sont surtout des femmes qui viennent se libérer en se confiant à nous. Car, chez nous, les femmes ne se livrent jamais. Elles étouffent leurs sentiments».

En avril 2001 Cherifa participe au stage de formation organisé à Rennes par le Mouvement de la Paix pour permettre à des Algériennes de réaliser au mieux les projets qu’elles souhaitent monter dans leur pays. Dans son cas il s’agit, de la création d’une maison des associations à Blida. Depuis Cherifa, toujours animée de son esprit militant, est restée en relation avec le Comité rennais du Mouvement de la Paix et d’autres associations rennaises. Entre autre chose elle est venue à Rennes au TNB présenter le beau film Rachida et animer le débat qui a suivi.

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n commando u s, re u e h 1 2 , 6 99 Blida, 24 juin 1 la maison où s n a d ur sont égorn œ o s ti a p s t ru e ir re it è fa fr n te o islamis ec sa famille : s v a e id s ré r a d d Cherifa Khe ux. gés sous ses ye Cherifa préfère r u e p la t e n ri g a agner par le ch e g r e s is la e s e d es siens elle cré d t a in s s Plutôt que a s s a l’ atre mois après a combattre. Qu Al Djazaïroun ) (Notre Algérie

Jody Williams Etats unis - Professeur Prix Nobel de la Paix 1997

950 aux USA) 1 re b to c o 9 le (née Jody Williams ume-Uni, a . y is o R la g u n a , ’a e d u r u iq e x s e est profes e l’anglais au M n ig e s n e e ll e s e Après ses étud D.C. iste des Étatsn n à Washington o ti n e rv te in tre la politique n o c e it il m s m a Puis Jody Willi gouvernele. a n tr o n n e s c n e o u ti q a ri is é n Unis en Am n d’ONG (orga o ti li a o c ale pour e n n o u ti t a n rn a s te is in n u e n ré C’est en 992 la Campag 1 n e e c n la e ll ’e mentales), qu es. s mines terrestr e d n o ti ic rd te l’in En 1997 elle reçoit le prix Nobel de la paix pour son engagement international dans la campagne pour En 2006, Jody Williams est l’une des l’interdiction des mines antipersonnel fondatrices de L’initiative des femmes Nobel avec des lauréates du prix Nobel de la paix : Rigoberta Menchu Tum, Shirin Ebadi, Wangari Maathai, Betty Williams et Mairead Corrigan Maguire.

Jody Williams est la principale stratège et porte-parole de la campagne pour l’interdiction des mines antipersonnel.

Elle est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont commencé le 4 mars 2009.

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Elle est membre de la fondation PeaceJam

Gisèle Halimi Née en 1927 France - Avocate

limi on pense du nom du s e m m eauvoir. e B f e s d e e d n e o s im u S a c c e La nde en 1971 av fo e ll ’e u q t n e mouvem trois activités : e d rs e v a tr u a ur la parité Elle combat po ’avocate • son métier d • l’écriture • la politique 81 à 1984) (députée de 19

isèle Ha Quand on dit G

En 2001, considérant que « la justice militaire a été utilisée comme un instrument de la domination coloniale » pendant la guerre d’Algérie, elle demande la révision du procès d’El Halia.

Depuis 1998 elle fait partie des membres fondateurs d’ATTAC (Association pour la taxation des transactions pour l’aide aux citoyens) dont le but est de promouvoir et mener des actions de tous ordres en vue de la reconquête, par les citoyens, du pouvoir que la sphère financière exerce sur tous les aspects de la vie politique.

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Gisèle Halimi - avocate dès 1948 à Tunis sa ville natale, elle fuit ensuite la pesanteur des contraintes familiales et part pour Paris (1956).

Rigoberta Menchu (Guatémala) prix Nobel de la Paix 1992 Ambassadeur de bonne volonté de l’Unesco a s premiers de s s. e d n u l’ t fu , te n n Son père, Vince plus de justice pour les Indie uisqu’il est brûlé à er p région à réclam s politiques lui seront fatales erta est tuée quelques on ob Ses revendicati anifestation. La mère de Rig istoire familiale em ement. Cette h Menchú Tum. rn mort lors d’un e v u o g le r a tard p at de Rigoberta b m semaines plus o c le r e in déterm stes domaines a (v dramatique va s a c n fi s le s à travailler dan illes entières étaient é c n e m m o c a m s. Menchú cinq ans. Des fa gnes vers les plaines côtière e d e g â l’ s è d ) ta agricoles epuis les mon frère et d’un de ses amis. d n io m a c n e s t convoyée ort de son peti m la a u q o v ro Ce travail p Elle mène ses actions par l’intermédiaire de sa fondation la À l’âge adulte, elle rejoint des memFondation Rigoberta Menchú Tum. bres de sa famille dans leur action

En 1979 elle entre dans l’organisation que fonda son père : le CUP (Comité d’Unité paysanne). En 1981 la violence la force à l’exil. En 1991, elle participe à la préparation par les Nations unies d’une déclaration des droits des peuples autochtones. Elle est rentrée au Guatemala afin d’œuvrer pour le changement.

En 1992 Rigoberta Menchú Tum reçoit le prix Nobel de la Paix : « en reconnaissance de son travail pour la justice sociale et la réconciliation ethno-culturelle basées sur le respect pour les droits des peuples autochtones ». Elle s’est imposée comme une figure emblématique qui a su attirer l’attention de l’opinion internationale sur les souffrances des peuples indigènes.

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contre les violations des droits de l’homme.

Dulcie September (1935 - 1988) Afrique du Sud - France Représentante de l’ANC (African National Congress) en France du Sud, fille e u iq fr A n e 5 3 19 Née le 29 août cole, Dulcie September est r des Cape Flats, ie d’é d’un directeur itter sa maison pour un quart qu contrainte de Cap. s de tous it ro d s le r u o p la township du e ice elle s’engag id, mot afrikaans qui tr tu ti s n ’i d n o ti a the Après une form et combat le régime d’Apar s . les Sud-Africain ment séparé » à e p p lo e v é d « . L’exil la mène s n a 5 signifie t n a d n e np nduit en priso Paris. o c la e m s ti n a à Son milit is à Londres et u p ie b m a Z n Lussaka e

Jacqueline Ferens militante anti-apartheidqui aide Dulcie à trouver ses marques en France, évoque avec émotion cette « grande métisse aux yeux remplis de paillettes d’or, bourreau de travail et femme de terrain qui, parcourait le pays inlassablement… A cette époque, en France, Mandela était considéré comme un terroriste. C’est grâce à Dulcie s’il y a eu chez nous une prise de conscience ! »

L’affaire Dulcie September n’a pas été résolue par la justice française. Suite à son meurtre, plusieurs marches silencieuses sont organisées en France, notamment à Paris, pour rendre hommage à cette militante pour la démocratie l’égalité des droits et la liberté. Cet assassinat est intervenu trois ans avant la fin de la politique ségrégationniste de la République sud-africaine

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L’ANC (African National Congress) organisation anti-apartheid, considérée comme terroriste jusqu’en 1981, est autorisée à ouvrir un bureau à Paris par les socialistes. Dulcie devient représentante de l’ANC en France.

A Paris, Dulcie September est agressée dans le métro. Avant son assassinat, elle enquêtait sur un trafic d’armes entre Paris et l’Afrique du Sud. Elle meurt le 29 mars 1988 à Paris, au siège parisien de l’ANC victime de cinq balles tirées à bout portant.

Germaine Tillion 1907-2008 Ethnologue Résistante - Déportée

le 17 juin 1940 Résistante dèscesser à (jour de l’appel étain) le combat de P

ération

e la Lib Compagnon d

’ethnologue d s é it v ti c a s e s ujours combiné to a e ll uses telles e a c rt s o e m d r a u s s ’à e u u q q Jus ne action politi u c e v a e n n e ri et d’histo papiers … sn a s s le , e ri é n Alg que la torture e Germaine Tillion a participé à la création du réseau du Musée de l’Homme, avant de mettre à nu les mécanismes de domination de Ravensbrück et de dénoncer la torture pendant la guerre d’Algérie.

Résistante de la première heure, Germaine Tillion se retrouve avec

Boris Vildé et Anatole Lewitsky, plus tard fusillés, eux aussi élèves de Marcel Mauss et qui constitueront le fameux réseau du Musée de l’Homme

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C’est lors d’un voyage en Allemagne, durant l’hiver 1932-1933, qu’elle a vu ce qu’était le nazisme.

Miho Cibot-Shimma Japon

Nagasaki 1946

himma Miho Cibot-S agasaki (IHN) N , a im h s o ir Institut H n Français u à e é ri a m e is est une japona e. et vit en Franc iation du nom c o s s a e n ’u d nte dée en 1982 n fo ) N H Elle est préside (I i k a s shima, Nagas ents atomique m e rd a b m o b d’Institut Hiro s re la réalité de paix durable. ît a e n d n e o d c n e o ir m fa r n pou afin de créer u s e c n e u q é s n o et leurs c Mihot Cibot-Shimma réalise qu’il existe un véritable vide dans la tentative d’expliquer Hiroshima aux enfants. Elle prend comme support la véritable histoire de Sadako, une petite japonaise morte des conséquences des radiations :

« L’oiseau bonheur » est né Maintenant elle envisage de faire traduire et publier en France un recueil de poèmes courts et de qualité sur Hiroshima écrits par une femme victime du bombardement atomique dont elle aimerait présenter la vie. AFCDRP (Association française des communes, départements et régions pour la Paix)

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L’AFCDRP est la branche française de la Conférence mondiale des maires pour la Paix créée par les villes d’Hiroshima et Nagasaki. Cette conférence a lieu une fois tous les 4 ans. Le but de l’association est d’informer et de faire communiquer les membres entre eux, mais aussi avec le reste du monde, pour promouvoir une Culture de la Paix

Barbara Hendricks Suédoise Artiste lyrique et militante Grande prêtresse de l’art lyrique et des causes humanitaires

ovembre n 0 2 le e é n s, k c Barbara Hendri antatrice. c t s e A S U x u a 1948 le aux USA ia c ra n o ti a g ré is ég ain de ne jama nfance par la s ir l’e ’a s d è d té n e é lo u o v rq e a n M t animée par u s e IX R D N E H Barbara l’injustice. abdiquer face à nt. On a une a s is u p im t s e igilant.» que l’on v s t a e p n e fi v u la o ’à tr u e q s «Moi je n tre militant ju ’ê d e u iq iv c é responsabilit Elle s’attaque à toutes les injustices qu’elle voit :

«l’injustice, ça suffit»

1991 pour le Nouvel an, Concert pour la Paix à Dubrovnick avec les enfants serbes, croates et monténégrains. «Je ne pouvais pas me taire, rester là sans rien dire». 1993 Concert à Sarajevo. 1994 le 30 mars elle chante avec 10.000 enfants au Champ de Mars à Paris la «Chanson de Sarajevo» contre la guerre en Bosnie. 1996 elle chante à Notre Dame de Paris. lors de la cérémonie en l’hommage de François Mitterrand.

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Très engagée elle n’accepte, en 1987, le rôle d’ambassadrice de bonne volonté pour les réfugiés, proposé par le Haut Commissariat les Nations Unies qu’à condition de pouvoir aller sur le terrain : «Je ne peux représenter les réfugiés sans avoir vu la situation».

Elle donne de nombreux concerts pour défendre des causes humanitaires

Anna Politkovskaïa Russe Née le 30.8.1958 - Assassinée le 7.10.2006 Militante des droits de l’homme me droits de l’Hom s e d s n o ti la io les v érales en Anna dénonce s les forces féd le b a p u co t n ie yrov. dont se renda e Ramzan Kad d e ic il m la t e Tchétchénie

zeta ant Novaïa Ga dans les d n e p é d in l a ses reprises r pour le journ Grand reporte kaïa s’est rendue à nombreu giés au Daghestan, s fu Anna Politkov ts (Tchétchénie, camps de ré a zones de comb n Russie. e s te n a d Ingouchie). n e p é urnalistes ind jo s re ra s e d e n ensonge. m le t e g n Elle était l’u a s le r Russie bâtie su e n ’u d s a p it Elle ne voula

En 2004 elle subit une tentative d’empoisonnement. Le 7 octobre 2006, Anna Politkovskaïa est tuée par balle dans le hall de son immeuble à Moscou. Sa mort est une grande perte pour la Russie et pour la cause des droits de l’homme.

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Plusieurs fois primée elle a reçu au Danemark, en février 2003, le prix du Journalisme et de la Démocratie, décerné par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Le 7 décembre 2006, l’Institut International de la Presse (organisation de défense de la liberté de la presse selon l’UNESCO) déclarait Anna Politkovskaïa 51ème Héros de la liberté de la presse mondiale.

En octobre 2002, elle accepte de servir de négociatrice lors de la prise d’otages dans un théâtre de Moscou, qui s’est terminée de manière dramatique.

Angela Davis USA

irmingham en B à 4 4 9 1 n e e est né lativement re Angela Davis e ir o n le il m une fa Alabama, dans nfance elle subit les effets e ce du aisée. Dans son e et s’interroge sur l’existen on et la résistance, ti ism négatifs du rac ciété. Élevée dans la contesta ne compagnie de bus so ’u racisme dans la s, elle par ticipe au boycott d an dès l’âge de 12 ciale, contre la on. o ti s a n g io ré s g s é s re p la p t o pratiquan stice, contre l’ s noirs et des blancs mais ju la r u o p t a b l’égalité de r Angela se u o p t prend très vite n m a o tt c a e b ll e e S , rs t. r u o le il peine de m ation des trava t politiques entre blanc et ip c n a m l’é r u o sociaux e ts n également p e m irigeante. e d v u e s o s m la s c e la d é re it tt n que seule l’u ettra de comba rm e p e m m fe t noir, homme e Depuis 2006, Angela Davis, en congé sabbatique, continue de parcourir le monde pour protester Adhérant au Parti Communiste à 18 ans, contre les injustices. elle rejoint les Black Panthers à 24 ans. Membre du comité de soutien de George Aujourd’hui, à près de 70 ans, AnJackson, elle est accusée par le FBI d’avoir gela est toujours rebelle. Elle lutte procuré les armes qui ont permis un coup pour l’abolition de la peine de mort de force et est sur leur liste des personnes aux Etats-Unis et contre le système les plus recherchées. carcéro-industriel. Angela donne des cours sur l’éveil de la conscience Angela Davis est arrêtée le 13 octobre à l’université de Santa Cruz en Ca1970, accusée de meurtres et de séqueslifornie, encourage l’esprit critique trations.. c’est la peine de mort. face au prêt à penser. Elle a écrit Grâce à la pression internationale, elle une dizaine de livres. Elle rejoint le est acquittée le 4 juin 1972 de toutes les « Comité International de Soutien aux charges qui pèsent contre victimes vietnamiennes de l’Agent elle au cours d’un procès Orange et au procès de New-York » hyper médiatisé qui met à (CIS) jour une machination du Angela Davis est le sujet du film de Shola Lynch, FBI. « Free Angela and all political prisoners ». (sorti en 2013)

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Militante révolutionnaire, se battant pour l’égalité des noirs et des blancs

Yolande Mukagasana Rwanda

t belge, e e is a d n a w r a asan Yolande Mukag au Rwanda. 4 5 9 1 n e e é n t s e s enfants e s t e ri a m n o s , elle a perdu 4 9 9 1 e d e id c o vait fondé. a e ll Lors du gén ’e u q té n a s centre de et vu détruire le lins et a e h rp o r u o p il e n centre d’accu u it u tr s n o c rs Elle a alo enfants. t p e -s ix d té p o ad Réfugiée en Belgique depuis 1995, elle a créé en 1999 une fondation «Nyarimanbo Point d’Appui» qui œuvre pour :

Par la littérature, le théâtre et des conférences, elle cherche à sensibiliser le public à cette tragédie et de crier des vérités dérangeantes.

Ainsi l’exposition «Les blessures du silence, un extrait de dialogue avec des tueurs», a été montré dans des écoles au Rwanda, au Canada et dans de nombreux pays européens. L’UNESCO lui décerne en 2003 son prix de l’éducation pour la paix. «Refusez de grandir dans un monde de violence, vous avez suffisamment de force pour imposer la paix dans le monde»

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La mémoire du génocide au Rwanda. Pour la reconstruction de ce pays.

Joan Baez 1941 USA Chanteuse engagée La vie de Joan Baez est jalonnée de nombreux engagements à des mouvements sociaux et organisations humanitaires. 41 le 9 janvier 19 , A S U , rk o -Y w née à Ne r au « projet le il Joan Baez est a v a tr e d se fu décision aura re e , tt n e C ie . c e si u y h iq p m , e ato Son père struire la bomb n o c r u o p » n a Manhatt e. fonde sur sa fill ro yage p e c n e u fl in e un O la famille vo C S E N U l’ r u o p cée n et dément influen dans l’éducatio n il a fo v a ro p tr n st e so n e a d s, Jo gEn raison . Âgée de dix an tion locale à Ba e la d u n p o o m p le la s r n a a p bi beaucoup d ent inhumain su nité avec les m ffi e a it e a n tr u le ti t n e se té ir avo par la pauvre devenue une s tard, elle écrit st e lu s P e . n in n o o m rs e té p t s ce dad dont elle fu et la douleur de d a d g a B e d s e ru mendiants des . « partie » d’elle

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Soucieuse de son rôle d’artiste engagée à délivrer un message de paix et de liberté, contre la guerre et l’injustice, elle multiplie les apparitions sur toute la planète. Amie et supportrice du pasteur Martin Luther King, elle le rejoint lors de la Marche de Selma à Montgomery en Alabama en 1965. En tant que pacifiste, Joan adhère au Mouvement des droits civiques. Elle participe à la Marche vers Washington pour le travail et la liberté en 1963 et y chante “We Shall Overcome”, chanson qui devient l’hymne de ce mouvement.

Joan affiche son désaccord avec la guerre du Viêt Nam et participe fréquemment aux marches antiguerre et aux concerts engagés. A Noël 1972 elle fait partie d’une délégation qui visite un camp de prisonniers de guerre américains au Nord-Vietnam pour promouvoir les droits de l’Homme. Joan Baez rejoint les rangs d’Amnesty International en 1970. Elle fonde sa propre association, Humanitas International, qui dénonce les violations des droits de l’Homme. On la retrouve à de nombreuses manifestations, notamment à celles dédiées aux enfants du monde.

Geneviève de Gaulle-Anthonioz 1920-2002 Résistante, déportée Présidente ATD ¼ monde 1ère femme Grand Croix de la Légion d’Honneur d’épreuves nu beaucoup n s, co a E LL U A G r à dix-sept an u ). sœ sa e d Geneviève de s, n ortes de Paris… p uatre a q x u à a n a re è m is a eptable m m (perte de sa qui paraît inacc écouverte de la d ce , r ck te p rü e sb cc n a e s pa Rav déportation à ère leur c’est l’engagement : ne sbrück. va 1 portée à Raven é d t e e D’après elle, la té ê rr a ennes ! r un pont à ... R sistance elle est su ré zi la a s n n n a d io n e n u un petit fa Engagée très je ance : arracher st et 43, elle si ré e d e ct a ce libre. En juill n a Fr la e Son premier d ts n seigneme réseau de Ren n u t in jo re lle Fin 42 e s de st arrêtée souricière et e ennes déportée e ci n n u ’a s d n s a n d io e n b u tom er des ré articiper et anim p à a er u n ti n co Toute sa vie, elle . Ravensbrück À l’Assemblé Nationale elle dépose et défend un projet de loi contre l’exclusion, loi qui sera votée en 1998 après de longs débats. En 1958, Un soir d’hiver, elle rencontre le

Dans ses rapports avec les familles d’ATD, elle conserve une simplicité et une humilité remarquables. Message laissé par Geneviève de Gaulle Anthonioz : “Faire que ce soit mieux, on est pour ça sur terre, chacun à sa manière. Je crois que la destinée humaine c’est ça. C’est ce qui fait sa valeur, l’honneur de vivre, d’essayer tout le temps d’améliorer, de faire que ce soit mieux.”

*** Le 27 mai 2015, entrée au Panthéon. Quel hommage pour cette femme discrète mais si déterminée et si eﬃcace ! Geneviève de Gaulle n’aimait pas faire parler d’elle, se voyant simplement « comme un petit soldat parmi les petits soldats » ! Présidente du mouvement ATD Quart Monde France de 1964 à 1998, elle poursuivra son engagement jusqu’à son décès. Elle dédiât à ses amis d’ATD Quart Monde les insignes de grand-croix de la Légion d’honneur, reçus en 1998. Geneviève se réjouit certainement aujourd’hui de ne pas entrer seule au Panthéon, mais avec trois autres résistants, dont son amie Germaine Tillion. « Je ne suis pas une héroïne mais je revendique le terme de résistante »

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Père Wresinski, fondateur du mouvement «ATD Quart Monde» qui l’invite à venir visiter les igloos du camp de Noisy. Elle y retrouve le dénuement et l’humiliation qu’elle avait vécus en camp de concentration « il y avait dans le regard des gens la même absence, le même vide, la même désespérance que dans les yeux des déportés »

Marie Curie

Enfant, Manya Sklodowska, Polonaise, fait connaissance avec l’oppression tsariste. Jeune institutrice, elle entreprend d’enseigner clandestinement le polonais à des jeunes paysans. Mais elle rêve de venir étudier en France : “En France, on chérit la liberté” (en Pologne, les ﬁlles n’ont pas le droit d’étudier). Dès le début de la guerre de 1914, Marie avec sa ﬁlle Irène (17 ans) va installer des appareils à rayons X sur le front pour localiser les projectiles reçus par les blessés.

Irène Joliot-Curie En 1948, Irène Joliot-Curie participa au Congrès international des intellectuels pour la Paix, à Wroclaw. C’est là, au cours de grands meetings populaires d’ouvriers et femmes, qu’Irène comprend que le maintien de la Paix ne peut être assuré que par l’union de tous. C’est de ces rencontres de Wroclaw que naquit, quelques mois après, au printemps 49, le Mouvement de la Paix dont Joliot-Curie fut le président fondateur et qu’il présida jusqu’à sa mort. Irène y participait aussi.

De grand-mère ....

... en fille ....

3 générations, 3 femmes une même recherche, un même combat ... et petite-fille ...

Hélène Langevin Poursuivant la tradition familiale, Hélène a toujours milité pour la cause de la Paix en particulier concernant le désarmement nucléaire. Elle reconnaît les avancées obtenues : Interdiction des essais d’armes nucléaires, Traité de non-prolifération, réductions d’armes ; bien des gens l’avait cru impossible !

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Graphisme et impressions : Association BUGG (Rennes)

“Je pense que les nouvelles générations surmonteront les obstacles pour parvenir à un monde définitivement en Paix et plus solidaire”.

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