Le Grand Hôtel magazine n°9

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le grand hôtel magazine n°9

Actualités Rétrospective 150 ans Théâtres Expositions Mode Histoire : Notre-Dame Évasion : Marseille


Collection MOVE, Or et diamant

Le corner au

Haussmann Paris


Paris édito leGrand Par Christophe Laure

2012 restera, pour l’lnterContinental Paris Le Grand, une année exceptionnelle. Voici un siècle et demi que l’établissement fait les beaux jours de la capitale et de ceux qui franchissent sa porte. Construit en prévision de l’Exposition Universelle de 1867, il reste le témoin privilégié de trois siècles. Il a vu s’achever le XIXe siècle, a joué un rôle de premier plan au XXe siècle et a franchi allègrement le seuil du XXIe siècle. Cette institution parisienne, qui place l’excellence au premier rang de ses préoccupations, demeure un modèle de l’art de recevoir. En 2012, est venue s’y ajouter une notion de fête quasi permanente. Tout au long des douze derniers mois, en effet, le Grand Hôtel a célébré sur le mode majeur les Arts, lui qui se tient fièrement à quelques pas de l’Opéra. La magie a opéré, le théâtre, la danse, la sculpture, le cinéma… ont investi l’espace devenu un écrin à leur gloire. Vous êtes venu du monde entier partager avec nous ses heures riches d’émotion. Soyez-en remerciés. Le Grand Hôtel et ses équipes s’investissent quotidiennement pour faire que chacun de leurs hôtes se sente ici chez lui : leur satisfaction reste notre plus belle récompense. Que 2012 finissant augure, pour tous, d’une année à venir intense, annonciatrice elle-même… d’un nouveau siècle. En fêtant ses 150 ans, le Grand Hôtel vient de donner un nouveau rendez-vous à l’Histoire.

2012 will always be remembered as an exceptional year for the InterContinental Paris Le Grand, the 150th year in which the establishment has graced the French capital and delighted its guests. Built in readiness for the Universal Exhibition of 1867, it has silently witnessed the passage of three very different centuries: it saw the closing years of the 19th, played a key role in the 20th, and has entered enthusiastically into the new millennium. This Parisian institution, for which excellence is the overriding concern, remains a model of the art of hospitality. And the bonus in 2012 was an atmosphere of almost permanent celebration. Throughout the year, the Grand Hôtel, which stands proudly within a stone’s throw of the Opéra, has embraced the task of featuring the Arts. This has been a magical time, as drama, dance, sculpture and cinema have thrived in the hotel’s very special surroundings. We would like to express our thanks to those who have come from all over the world to share with us in these times of strong emotion. Day by day, the Grand Hôtel and its teams are devoted to ensure that every guest feels very much at home: your satisfaction is our greatest reward. As 2012 draws to a close, we wish you all an exciting New Year, for us heralding the beginning of another hundred years… In celebrating its 150th anniversary, the Grand Hôtel has renewed its appointment with History.


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Actualité News Un petit-déjeuner pour une grande action Serving breakfast in a good cause Douceur festive Reader’s mouthful! Le carnet d’adresses de l’InterContinental Paris le Grand The InterContinental Paris le Grand address book Flash-back Flash-back Des sapins à croquer avec Ladurée Christmas trees good enough to eat by Ladurée

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publi-rédactionnel Advertisement feature Bucherer enchante le printemps ! House of Bucherer looks forward to the spring

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Rétrospective retrospective 150 ans… Et toute la vie devant lui ! 150 years… And still going strong! Clotilde Courau. La divine surprise Clotilde Courau - The “divine surprise” Pascal Niau. Le peintre gourmand Pascal Niau - Celebrity chef and painter Catherine Cairn. La sculpture lyrique Catherine Cairn - Lyrical sculpture



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expositions exhibitions mode fashon

Théâtres à l’affiche Theatres in the spotlight

De la mode, de la mode, de la mode… Featuring fashion…

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histoire history

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Vertu. Quand le luxe réinvente la téléphonie mobile Vertu. When luxury reinvents the mobile phone

Notre-Dame de Paris, une histoire française Notre-Dame de Paris, a uniquely French institution

évasion escape

Marseille, le cœur battant Marseille, city with a great heart


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Un petit-déjeuner pour une grande action 1249 : c’est le nombre de petits déjeuners qui ont été vendus cette année sur la terrasse du Café de la Paix lors de l’opération caritative lancée pour la 2ème année consécutive par l’InterContinental Paris Le Grand. Du 21 au 25 mai 2012, pour chaque petit-déjeuner consommé (5 euros pour un croissant, un jus d’orange et une boisson chaude), l’intégralité de la recette a été reversée à l’association Mécénat Chirurgie Cardiaque afin d’opérer des enfants atteints de malformations cardiaques. 90 membres du personnel de l’hôtel, 15 membres de l’association ainsi que le grand-public se sont massivement mobilisés pour cette vaste opération caritative soutenue par des personnalités de renom telles que Satya Oblet et Inès de la Fressange. Preuve de son engagement fort dans cette noble cause, le Café de la Paix a décidé cette année de doubler la mise pour chaque petit-déjeuner pris ou emporté. Ce sont donc 10 euros qui ont été reversés pour chaque petit-déjeuner à l’association. Une opération qui s’inscrit dans la démarche « citoyenne » active engagée par l’InterContinental Paris Le Grand, qui multiplie les partenariats avec des ONG en faveur des enfants malades, handicapés ou des populations défavorisées.

Serving breakfast in a good cause 1249: that is how many breakfasts were served this year on

the terrace of the Café de la Paix during a charity event organised for the second year running by the InterContinental Paris Le Grand. From 21 to 25 May 2012, the full price of each breakfast served (5 euros for a croissant, an orange juice and a hot beverage) was donated to the Mécénat Chirurgie Cardiaque association, a charity which pays for operations on children with heart malformations. Ninety members of the hotel’s staff, 15 members of the association and the general public participated enthusiastically in this large-scale operation supported by celebrities such as Satya Oblet and Inès de la Fressange. Confirming its commitment to this noble cause, the Café de la Paix decided this year to double the amount of money collected. As a result, ten euros were donated to the association for each breakfast served. This operation is part of the “good citizen” initiative undertaken by the InterContinental Paris Le Grand, which is involved in many partnerships with NGOs supporting sick and disabled children, and disadvantaged groups.

Actualités News

Douceur festive Pour célébrer les 150 ans de l’InterContinental Paris Le Grand, le Chef Pâtissier du Café de la Paix, Dominique Costa, a laissé libre cours à son imagination en créant spécialement pour l’occasion un dessert en forme de livre portant le sceau des « 150 ans » et intitulé « Au fil du temps ». Véritable ode à la gourmandise, cette symphonie crémeuse et légère à base de fromage blanc et aux notes de pamplemousse, litchi, fruits rouges et gingembre confit, servie dans un écrin de chocolat a figuré à la carte du Café de la Paix tout au long de l’année 2012, tel un clin d’œil gourmand au siècle et demi d’histoire de l’établissement.

Reader’s mouthful! To celebrate the InterContinental Paris Le Grand’s 150 anniversary, the Chef Pâtissier of the th

Café de la Paix, Dominique Costa, gave free rein to his imagination in creating a dessert specially for the occasion. Named “Au fil du temps” (As time goes by), it took the form of a book decorated with the hotel’s “150 years” seal. An epicure’s delight, this light and creamy symphony in fromage blanc with notes of grapefruit, litchi, red berry fruits and candied ginger, served in a chocolate surround, featured on the Café de la Paix’s menu throughout 2012, a delicious way of honouring the establishment’s 150-year history.


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Le Silencio de David Lynch On connaissait le réalisateur émérite. Ce que l’on savait moins, c’est que David Lynch est aussi peintre, photographe, musicien et désormais architecte d’intérieur et designer. Voilà un an, il inaugurait au 142 de la rue Montmartre, le Silencio, un nouveau club parisien ouvert à tous les arts, en référence au film « Mulholland Drive ». Dans cet espace de 650 mètres carrés qu’il a entièrement pensé et conçu, Lynch accueille de 18h à 6h du matin, toutes sortes d’artistes (cinéastes, écrivains, plasticiens, musiciens…) venus partager leurs œuvres avec le public. Un lieu insolite.

Elephant Paname Ce centre d’arts au pluriel est l’œuvre d’un frère et d’une sœur, Laurent et Fanny, danseuse à l’Opéra de Paris. Avec « Elephant Paname », à la consonance très exotique, tous deux souhaitent faire cohabiter les arts : spectacles, musiques, photographies… et aussi la gastronomie avec un restaurant sous l’autorité d’Enrico Bernardo, meilleur sommelier du monde. Un endroit à découvrir sans plus attendre. 10, rue Volney

Patrick Roger, artiste chocolatier Plus qu’un artisan, Patrick Roger est un « sculpteur de goût » ! Auteur de sculptures géantes de 80 kg, ce chocolatier aime donner de la grandeur au cacao. Sans cesse en quête d’innovation et de perfection, il aime créer la surprise par la finesse des textures, l’esthétisme de ses créations ou encore de subtiles alliances. C’est simple : son atelier est une galerie d’art gourmand ! 3 Place de la Madeleine

Le carnet d’adresses de l’InterContinental Paris le Grand

© Michel Labelle.

The InterContinental Paris le Grand address book

Silencio

Elephant Panam

Patrick Roger

The Silencio by David Lynch We already know him as a talented film director. But what we didn’t know is that David Lynch is also an artist, photographer, musician and now interior decorator and designer. A year ago he opened The Silencio at 142 Rue Montmartre, a new Parisian club inspired by the film “Mulholland Drive” is open to artists and performers. Lynch single-handedly imagined and designed the expanse of 650 m² where, from 6pm until 6am, he welcomes guests from all walks of art life (film directors, writers, visual artists, musicians, etc.) who come here to display their works to the public. A venue with a difference.

Elephant Paname This multidisciplinary arts centre is the work of a brother and sister team, Laurent and Fanny - a dancer at the Paris Opera. With the very exotic sounding “Elephant Paname”, they both wanted to create a space where all forms of art could live in harmony: shows, music, photographs… and also gastronomy, with a restaurant under the leadership of Enrico Bernardo, the world’s best sommelier. A place to discover without delay. 10, rue Volney

Patrick Roger, artist and chocolatier More than an artisan, Patrick Roger is a “sculptor of flavour”! Creator of giant, 80 kg sculptures, this chocolatier enjoys giving cocoa some scale. Constantly in search of innovation and perfection, he likes to surprise with delicate textures, the aesthetics of his creations and their subtle alliances. It’s simple: his workshop is an art gallery for the gourmet! 3 Place de la Madeleine


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Flash-back

© Didier Bouko

Envie de réveiller le héros qui sommeille en vous et d’imiter James Bond dans « Casino Royale » au volant d’une Aston Martin ? Ou bien de replonger dans l’esprit des sixties en pilotant la Jaguar Type E « d’Austin Powers » ? Ce rêve est désormais possible. Grâce à First Location Automobiles, fournisseur de l’InterContinental Paris Le Grand. La société met en effet à disposition de l’établissement une flotte de 50 véhicules de collection : Jaguar MK 2, Citroën Traction & 2CV, Ford Mustang, Peugeot 404 cab, Bentley S1, Jaguar type E, Mercedes SL 190, Porsche 356... First Location Automobiles propose ainsi aux clients de l’InterContinental Paris Le Grand de piloter seul ou de louer avec un chauffeur, pour une journée ou davantage, l’une de ces prestigieuses voitures de collection, restaurées dans les règles de l’art. Si vous optez pour la solution numéro deux, un chauffeur, véritable ambassadeur de la capitale, se fera un plaisir de vous guider à travers les rues et monuments de la Ville Lumière. Les amoureux de James Bond pourront également aller au Château de Chantilly en Bentley S1 comme Roger Moore, alias James Bond, dans « Dangereusement vôtre »… Pour toute réservation, c’est très simple : il suffit de s’adresser directement au concierge de l’InterContinental Paris Le Grand.

Actualités News

Flash-back

Ever dreamed of awakening the slumbering hero in you and driving an Aston Martin, like James Bond in “Casino Royale”? Or reliving the excitement of the 60s at the wheel of as E-Type Jaguar, as driven by Austin Powers? At last, you can make your dream come true! Thanks to First Location Automobiles, a company that makes its fleet of 50 collector’s cars available to the InterContinental Paris Le Grand. They include Mark-2 Jaguars, Citroën Tractions and 2CVs, Ford Mustangs, Peugeot 404 cabriolets, Bentley S1s, E-Type Jaguars, Mercedes SL 190s, Porsche 356s... First Location Automobiles offers guests of the InterContinental Paris Le Grand the opportunity to self-drive one of its immaculately restored collector’s cars, or be driven by a chauffeur. If you opt for this second solution, your chauffeur will be only too pleased to act as ambassador and conduct you on a tour of the streets and sights of the Ville Lumière. Admirers of James Bond can also take a trip to the Château de Chantilly in a Bentley S1, like Roger Moore in “A View to Kill”… Making a reservation could not be easier: just have a talk with the concierge at the InterContinental Paris Le Grand.


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La boutique du Café de la Paix

The Café de la Paix boutique Toutes les idées shopping à découvrir en exclusivité au Café de la Paix. Exclusive shopping ideas at Café de la Paix.

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150 ans d’existence mais toujours à la pointe : l’InterContinental Paris le Grand se dote d’une application compatible sur iPhone et Androïd. Disponible en version anglaise ou française, elle se lance simplement via l’Apple Store ou en flashant un QR code. Avec elle, vous pourrez découvrir les coulisses de l’hôtel, mais aussi vous balader dans le quartier mythique de l’Opéra, du boulevard des Capucines, à l’Opéra Garnier en passant par le boulevard Haussmann et les grands magasins.

an app To mark our 150Th anniverSary! 150 years at the cutting edge: the InterContinental Paris le Grand has developed an application that can be used on both iPhone and Android systems. Available in English or French, it can be launched via the Apple Store, or by flashing a QR code. It enables you to go behind the scenes at the hotel, or take a stroll in the legendary Opéra district, from the Boulevard des Capucines to the Opéra Garnier, taking in the Boulevard Haussmann and the major department stores.



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Carl Friedrich Bucherer, 1888

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est en 1888 que Carl F. Bucherer et son épouse Luise ouvrent une boutique d’horlogerie et de bijouterie à Lucerne. A l’époque déjà, cette ville de Suisse centrale attire de nombreux visiteurs tant suisses qu’étrangers, si bien que le couple Bucherer voit sa clientèle très diversifiée s’accroître rapidement. Près d’un siècle plus tard, la troisième génération de la famille travaille à une expansion de la prestigieuse marque vers l’Europe. Avec

La Maison Bucherer enchante les beaux jours

House of Bucherer looks forward to the spring L’histoire de la Maison Bucherer commence à la fin du siècle dernier au cœur de la Suisse. Elle prend une nouvelle dimension en 2013, année où la prestigieuse marque suisse célèbrera ses 125 ans et ouvrira une boutique au pied de l’InterContinental Paris le Grand. Ce sera la plus grande enseigne d’horlogerie au monde. The Bucherer story began at the end of the last century, in the heart of Switzerland. It will take on a new dimension in 2013, when the prestigious Swiss brand celebrates its 125th anniversary by opening a sales outlet at the foot of the InterContinental Paris le Grand. It will be the world’s largest retail outlet for fine watches and jewellery.

In 1888, Carl F. Bucherer and his wife Luise opened a shop selling watches and jewellery in Lucerne. In those days, the town in central Switzerland was already attracting many visitors, both Swiss and foreigners, and the Bucherers saw their clientele diversify and grow by leaps and bounds. Over a hundred years later, the third generation of the family is working to expand the brand’s reach throughout Europe. With phenomenal success!

Today, Bucherer has become the largest retailer of watches and jewellery in Germanspeaking Europe, boasting fifteen sales outlets in Switzerland, eight in Germany and one in Austria. The bond formed by one of Carl’s sons, Ernst, with Hans Wilsdorf, the founder of Rolex, in 1924 continues today, enabling the company to offer its clients a vast range of Rolex timepieces.


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succès. Aujourd’hui, la Maison Bucherer s’impose comme le détaillant le plus important de montres et de bijoux de l’Europe. Quinze points de vente en Suisse, huit en Allemagne et un en Autriche en attestent. Le lien noué en 1924 par l’un des fils de Carl, Ernst, avec le fondateur de Rolex, Hans Wilsdorf, perdure, ce qui permet à la société de proposer à sa clientèle un vaste choix de garde-temps de la marque à la couronne.

C ap

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Pour célébrer ses 125 ans, la Maison Bucherer ouvrira en avril prochain une enseigne dans la capitale française, faisant ainsi de la Ville des Lumières la nouvelle destination horlogère. Paris accueillera en effet le plus vaste magasin de montres et de bijoux de la planète. L’adresse couvrira 2000 m 2 et proposera à une clientèle avertie ce qui se fait de mieux actuellement, en matière de garde-temps des plus grandes marques. Sans oublier la compétence, le savoir-faire et l’expertise horlogère de la Maison Bucherer. La belle aventure continue…

Magasin Bucherer sur la Schwanenplatz à Lucerne, 1900

Bucherer Palais Opéra, la nouvelle adresse horlogère parisienne, 2013

Eyes on Paris In terms of success, the firm of Bucherer was lacking only one thing: an outlet in the French capital. But next April the gap will be filled. Paris will welcome the largest watch and jewellery store on the planet. With a floor area of 2,000 m 2, it will offer a well-informed

clientele the very best of the timepieces currently produced by the great marques. Not forgetting Bucherer’s expertise in the field of diamonds. An adventure that goes from strength to strength…

Bucherer Palais Opéra, 12 boulevard des Capucines, 75009 Paris, France - Ouverture au Printemps 2013 Bucherer Palais Opéra, 12 boulevard des Capucines, 75009 Paris, France - Opening Spring2013


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u 1er décembre 2012 au 12 janvier 2013, l’InterContinental Paris Le Grand accueillera une collection unique de 6 sapins imaginés par Ladurée. Pour cette 6e édition de « Sapins Fashion », carte blanche a été donnée à la célèbre Maison de pâtisserie, qui fête elle aussi son 150e anniversaire.

Une complicité de longue date Fondées en 1862, les deux maisons parisiennes partagent une véritable complicité, ainsi que des valeurs communes autour de leur patrimoine, leur histoire, ou encore leur emplacement unique au cœur de la capitale. Véritables garants de l’Art de Vivre à la Française et pourtant résolument tournés vers

Des sapins à croquer avec Ladurée Christmas trees good enough to eat by Ladurée À l’occasion de leurs 150 ans respectifs, la prestigieuse Maison pâtissière Ladurée signe la 6e édition « Sapins de Noël Fashion » de l’InterContinental Paris Le Grand. Une exposition placée sous le signe de la gourmandise. With both brands celebrating their 150th anniversary, renowned pastry-maker Ladurée signs the 6th edition of “Fashion Christmas Trees” at the InterContinental Paris Le Grand - a gourmet-themed exhibition.

From 1st December 2012 to 12th January 2013, the InterContinental Paris Le Grand is hosting a unique collection of 6 Christmas trees created by Ladurée. The renowned pastrymaker, also celebrating its 150th anniversary, has been given carte blanche for this 6th edition of “Fashion Christmas Trees”.

A longstanding connection Founded in 1862, both Parisian brands share a real bond and the common

core values that define their heritage, history and unique location in the heart of the capital city. True patrons of the French Art de Vivre yet resolutely international in their approach, both establishments regularly welcome idols enjoying worldwide acclaim as well as a loyal customer base from the capital itself, who all support the true spirit of Paris as conveyed by these two illustrious brands.




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l’international, les deux établissements accueillent régulièrement des icônes mondiales ainsi qu’une clientèle fidèle dans la capitale, tous adeptes de l’authentique esprit parisien et de la passion gourmande véhiculées par ces deux maisons emblématiques.

Un double anniversaire Tout au long de l’année 2012, l’InterContinental Paris Le Grand et son mythique Café de la Paix ont célébré 150 ans de faste autour des 7 arts : design, peinture, danse, littérature, cinéma, sculpture, musique. Une année dense qui se clôture par un délicieux festival de gourmandises. Les sculptures sucrées composées d’un assemblage de délicieux macarons parisiens seront embellies d’une parure « Or & Cachemire », thématique anniversaire de Ladurée. À savourer du regard dans le hall d’entrée et sous l’impressionnante Verrière.

A double anniversary Throughout 2012, the InterContinental Paris Le Grand and its mythical Café de la Paix have been celebrating the past 150 years of prosperity centring on the 7 arts: design, painting, dance, literature, cinema, sculpture and music. A very busy year that comes to a close with this delicious festival of sweet delicacies.

Sugary sculptures compiled from a delectable collection of Parisian macaroons decorated in “Gold & Cashmere”, the anniversary theme chosen by Ladurée, a feast for the eyes to behold in the hotel lobby and under the impressive Verrière winter garden.

Exposition Sapins de Noël Fashion du 1er décembre 2012 au 12 janvier 2013 Fashion Christmas Trees exhibition from 1st December 2012 to 12th January 2013

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150 ans…

Et toute la vie devant lui ! 150 years… And still going strong!

Il est des anniversaires à marquer d’une pierre blanche. Celui des 150 ans de l’InterContinental Paris le Grand est de ceux-là. Sa construction débute en avril 1861. Le 5 mai 1862, celui qui s’appelle encore le Grand Hôtel est inauguré par l’impératrice Eugénie. Le 30 juin de la même année, il accueille ses premiers hôtes. Un siècle et demi plus tard, le palace mythique continue d’écrire, jour après jour, la plus belle des histoires. La sienne. Tout au long de l’année 2012, l’établissement fut le théâtre d’une manifestation majeure, toujours tournée vers l’art. Retour sur une année faste en événements, une vaste rétrospective pour ces 150 bougies des plus réussies. Some anniversaries deserve to be celebrated in a special way. The 150th birthday of the InterContinental Paris le Grand is a case in point. Work on the building began in April 1861 and the Grand Hôtel, as it is still known, was inaugurated by the Empress Eugénie on 5 May 1862. On 30 June of that year, it welcomed its first guests. A century and a half later, this legendary institution is still recording, day by day, the most fascinating of histories: its own. Throughout 2012, the establishment was the setting for a major series of events, all connected with the arts. Let us take a look back over this inspiring and successful 150th anniversary year.

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Pourquoi ce choix, les 7 arts ? Christophe Laure : Il s’est imposé à nous de manière évidente. L’InterContinental Paris le Grand n’est qu’à cinquante mètres de l’Opéra Garnier. La première projection publique d’un film des Frères Lumière a eu lieu à deux pas d’ici, en 1895. L’établissement a toujours eu un lien très fort avec le 7e art… et l’art en général.

Comment cette fête, qui a couru sur plusieurs mois, s’est-elle déroulée ? Le mieux du monde. Chaque mois, nous avons organisé une manifestation en relation directe avec l’art. Clotilde Courau et Pierre Palmade ont célébré la littérature et le théâtre en lisant des textes ; Pascal Niau, le peintre gourmand, a accroché quelques-unes de ses toiles ; Catherine Cairn a occupé l’espace avec ses sculptures… La musique, le cinéma et la danse ont également été très présents sous la forme de concerts et d’expositions. Ce fut une année très riche, avec de très nombreux rendez-vous.

Quel bilan tirez-vous de cette rétrospective ? Très positif. Notre clientèle a été très réceptive et certains de nos hôtes sont venus de loin pour assister à une manifestation en particulier. Ce mois de décembre 2012 marquant l’apogée d’une année exceptionnelle, avec notre sapin de Noël décoré de macarons Ladurée.

En 2012, l’InterContinental Paris le Grand a soufflé en grande pompe ses 150 bougies. Son directeur, Christophe Laure, revient sur ces rendez-vous culturels et festifs. Flash-back. In 2012, the InterContinental Paris le Grand celebrated its 150th anniversary in great style. The hotel’s director, Christophe Laure, looks back over a year of celebratory cultural events.

Christophe Laure et Catherine Cairn

Why choose the theme of the 7 arts? Christophe Laure : It seemed obvious. The InterContinental Paris le Grand is just fifty metres from the Opéra Garnier. The first public screening of a film by the Lumière Brothers took place right near here, in 1895. The hotel has always had a very strong link with the 7th art… and the arts generally.

This festival lasted several months. Can you tell us something about it? It went extremely well. Each month, we organised an art-related event. Clotilde Courau and Pierre Palmade gave public readings of texts in celebration of literature and the theatre; Pascal Niau, the

celebrity chef, exhibited some of his paintings; Catherine Cairn showed her sculptures… Music, cinema and dance were also represented in the form of concerts and exhibitions. It was a very full year, with plenty of interesting things going on.

How do year?

you assess this

“retrospective”

Very positive. Our clientele was very receptive, and some guests travelled long distances to attend particular events. We now come to the climax of an outstanding year, with our Christmas tree decorated with Ladurée macaroons.

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Clotilde Courau La divine surprise

Clotilde Courau - The “divine surprise” Celle qui fut la mère d’Édith Piaf en 2007 dans « La Môme » a créé un spectacle « Piaf, l’être intime », au Théâtre des Mathurins, le 10 octobre dernier. C’est à une lecture que s’est livrée Clotilde Courau à l’InterContinenal Paris le Grand. Une intervenante de charme dans le cadre d’une année placée sous le signe de la culture. The actress who played the mother of Édith Piaf in 2007, in “La Môme”, staged a show entitled “Piaf, l’être intime” at the Théâtre des Mathurins on 10 October last year. This year, at the InterContinental Paris le Grand, Clotilde Courau chose to give a public reading. A charming episode in a year devoted to cultural activities.


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Votre participation fait-elle suite à un vœu de l’hôtel ? Clotilde Courau : Oui, j’ai toujours entretenu avec cet établissement une relation particulière.

Quels textes avez-vous choisi de lire et pourquoi ? J’ai eu la chance d’être en contact avec Madame Springer, collectionneuse de lettres intimes, qui m’a donné l’aval, pour l’anniversaire de la mort d’Édith Piaf, de lire, d’interpréter une correspondance amoureuse, juste après la mort de Cerdan, avec un certain Tony, qui commence le 1er mai et se termine le 26 mai. Ce choix était personnel.

Quel est votre sentiment sur cette initiative « 7 arts pour 150 ans » ? J’ai trouvé toutes les initiatives artistiques liées à cette anniversaire fascinantes, et aussi prestigieuses que l’histoire de cet hôtel, plein de magie.

Justement, que représente cet établissement pour vous ? Pouvoir se réveiller, le matin, avec pour vue l’Opéra Garnier, est un enchantement, une magie, dont je ne me lasse pas.

Pensez-vous que la culture est devenue indissociable de l’art de vivre à la française tel que le prône l’InterContinental Paris le Grand ? Je voyage beaucoup à travers le monde et il est vrai que l’InterContinental Paris le Grand véhicule ce que l’on nomme l’art de vivre à la française.

The hotel was very keen for you to take part? Clotilde Courau: Yes, I have always had a special relationship with this place.

What texts did you choose to read, and why? I was fortunate enough to be in touch with Mme. Springer, a collector of private correspondence, who, to mark the anniversary of the death of Édith Piaf, gave me permission to perform a dramatic reading of an exchange of letters Piaf engaged in, shortly after the death of Cerdan, with someone called Tony. It begins on 1 May and ends on 26 May. It was a very personal choice on my part.

How do you feel Years” initiative?

about this

“7 Arts

for

150

have been fascinating, as prestigious as the history of the hotel itself, magical.

So, what does this establishment represent for you? To be able to wake up with a view of the Opéra Garnier is enchanting, magical, something I could never tire of.

Do

has

become

inseparable from the art of living,

you

think

that

culture

French

style, as represented by the InterContinental

Paris le Grand? I travel a great deal all over the world and it is true that the InterContinental Paris le Grand does convey what you might term “l’art de vivre à la française”.

All the artistic initiatives connected with this anniversary

2 expositions exceptionnelles

Février a célébré la danse. Et c’est un ballet de costumes que les visiteurs ont applaudi. Le palace a accueilli une partie des tenues conçues par Françoise Tournafond pour la comédie musicale « Mambo Mistico », ainsi que les œuvres de Christian Gasc, costumier régulièrement récompensé aux Césars. L’incontournable Repetto était bien sûr présent, à travers ses chaussons, ses vêtements et ses accessoires. En avril, en prélude au Festival de Cannes, le 7ème art était à l’honneur. Au programme : les quarante dernières affiches du festival mais aussi les affiches de films tournés à l’hôtel ou au Café de la Paix. Un joli voyage dans le temps.

2 outstanding exhibitions February was the month to celebrate dance - and visitors applauded a procession of costumes. The luxury hotel displayed a selection of costumes designed by Françoise Tournafond for the musical “Mambo Mistico”, as well as work by Christian Gasc, wardrobe master and winner of many Césars awards. Of course, the utterly noteworthy Repetto was there with its line of shoes, clothing and accessories. In April, as a prelude to the Cannes Film Festival, the 7th art was given place of honour. The programme included forty of the Festival’s latest film posters, as well as posters of films shot at the hotel or the Café de la Paix. A wonderful journey through time.

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Pascal Niau

Le peintre gourmand Pascal Niau - Celebrity chef and painter On parle de lui comme d’une référence de la pâtisserie française. Et pour cause. Meilleur Ouvrier de France en 1979, il a été Chef Pâtissier de la Maison Dalloyau pendant trente-sept ans. Ce boulimique de travail enseigne aussi à l’École Ferrandi, siège à l’Académie Culinaire de France et fait partie du comité d’organisation des Meilleurs Ouvriers de France Pâtisserie. Et puis il peint. Bref, il n’a pas une minute à lui. Sauf peut-être pour évoquer son exposition au Grand Hôtel, en janvier dernier. He is recognised as an authority in the field of French pâtisserie. And rightly so. Awarded the prestigious “Meilleur Ouvrier de France” title in 1979, he has been Chief Pastrycook at Maison Dalloyau for thirty-seven years. A real workaholic, he also teaches at the École Ferrandi, is a member of the Académie Culinaire de France, and is on the organising committee of the Meilleurs Ouvriers de France Pâtisserie. And then, he paints! In short, not a minute to call his own. Except perhaps to talk about his exhibition at the Grand Hôtel, which took place last January.

Votre

participation fait-elle suite à une

demande de l’hôtel

?

Pascal Niau : Oui, j’ai été parrainé par Christophe Raoux, le Chef des cuisines de l’InterContinental Paris le Grand.

Comment qualifieriez-vous votre peinture ? Je dirais de ma peinture qu’elle est expressionniste. Vous savez, je suis un gourmand, admiratif des métiers de bouche. Et actuellement, j’arrive à concilier ce que j’aime. L’art est un langage universel qui ne demande aucune explication.

Did the hotel invite you to take part? Pascal Niau: Yes, I was sponsored by Christophe Raoux, Head Chef at the InterContinental Paris le Grand.

How would you describe your painting? I would say it is expressionist in style. You know, I’m a gourmet, a lover of food and drink and related occupations. And at the present time, I’m able to reconcile my various enthusiasms. Art is a universal language that requires no explanation.


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Combien d’œuvres avez-vous exposé ? J’ai eu la chance de pouvoir accrocher trente-cinq œuvres dans cet écrin qu’est l’InterContinental Paris le Grand. La Verrière du jardin d’hiver se prête tout à fait à ce style d’exposition et j’ai sélectionné des toiles qui traduisent ma vision picturale de la Ville-Lumière, la Place de la Concorde, la Tour Eiffel, le Palais Garnier, tout proche de l’hôtel, le Café de la Paix. Ce sont des lieux qui « parlent » à tout le monde. J’ai essayé de faire un itinéraire dans l’établissement, quelque chose de logique et de cohérent.

L’art

et l’hôtellerie sont-ils désormais

indissociables

?

Ils l’ont toujours été ! La cuisine est un art, la pâtisserie est un art, la peinture également. Je crois à l’alliance du Beau et du Bon. Lorsque vous voyez un dessert, il attire d’abord votre œil, le séduit et ensuite seulement, vous le dégustez. La peinture est comparable à la pâtisserie… ou l’inverse.

Vos projets ? Beaucoup travailler ! La peinture est pour moi une source de vie, elle est gourmande. D’ailleurs, je peins comme le gourmand que je suis. J’adore la gestuelle culinaire, j’aime la poser sur la toile. Et puis j’ai envie aussi d’aider les jeunes, de faire des exposés et des conférences sur l’art, de leur apprendre à regarder la gastronomie autrement. Je crois que ma vie restera un miroir à facettes. Et cela me correspond totalement.

How many works did you exhibit? I was privileged to be able to hang thirty-five works in the wonderful setting of the InterContinental Paris le Grand. The winter garden conservatory is ideal for this kind of exhibition and I selected canvases that convey my pictorial vision of Paris, the City of Light: the Place de la Concorde, the Eiffel Tower, the Palais Garnier, right next to the hotel, and the Café de la Paix. These are locations that “speak” to everyone. I tried to create a logical and consistent itinerary within the hotel space.

Are art and the hotel industry now essential partners? They always have been! Cookery is an art, pâtisserie is an art, and so is painting. I believe in combining the Good and the Beautiful. When you encounter a dessert, its first appeal is to your eye; only then do you go on to taste it. Painting is very much like pâtisserie… or vice-versa.

Tell us about your plans. Hard work! Painting for me is a source of life, demanding. I’m greedy when it comes to work. I love everything associated with cooking, and I love getting it down on canvas. Then I really want to help young people, give talks and lectures on art, teach them to look at gastronomy in a different way. I think my life will continue to be a multi-faceted mirror. Just like me.

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Est-ce l’établissement qui vous a proposé de participer ? Catherine Cairn : Oui, j’ai eu beaucoup de chance, je suis arrivée un jour à l’InterContinental Paris le Grand avec ma sculpture « Évolution » dans une grosse valise à roulettes ! La direction était en train de délibérer sur le choix des artistes pour célébrer les 150 ans de l’établissement. Je me suis assise dans la Verrière et j’ai déposé ma sculpture sur une table basse… Les réactions positives ont été immédiates de la part de la clientèle comme du jury. Certains connaissaient déjà mon œuvre, mais je crois que découvrir mon travail en « 3 D » a été déterminant. Le langage symbolique universel qu’il dégage semblait correspondre à ce lieu de vie, être en résonnance avec son élégance, tout en apportant sa touche de modernité.

Comment s’est déroulé l’événement ? Cela a été un magnifique défi. J’ai disposé d’un an pour créer cette exposition. L’idée était de concevoir un parcours invitant à explorer le processus de création d’une sculptrice contemporaine. Il fallait habiter ce bâtiment prestigieux sans le transformer, comme on le fait parfois de manière un peu excessive avec des sculptures gigantesques qui dénaturent souvent l’esprit des lieux. J’ai donc pris le temps de m’imprégner de son atmosphère, à la fois dynamique et apaisante, de son décor ponctué de voluptueuses orchidées

Catherine Cairn La sculpture lyrique

Catherine Cairn - Lyrical sculpture Elle est née à Nantes et a longtemps réalisé des sculptures éphémères, en plein air. Passionnée par la sculpture humaniste, elle suivra une formation post Beaux-Arts en art statuaire. Puis se lancera dans la sculpture événementielle. À l’InterContinental Paris le Grand, on a découvert ses œuvres et une femme totalement habitée par son art. Rencontre avec Catherine Cairn. She was born in Nantes and for many years created ephemeral sculptures in the open air. Enthused by sculpture representing the human body, after qualifying at the Beaux-Arts she did a course of training in the art of statuary. Then she got into eventrelated sculpture. At the InterContinental Paris le Grand, we discovered her work, the work of a woman totally devoted to her art. Interview with Catherine Cairn.

Was it part?

the hotel that invited you to take

Catherine Cairn: Yes, I was very fortunate. I arrived one day at the InterContinental Paris le Grand with my sculpture “Évolution” in two big suitcases on wheels! The management was in the process of debating their choice of artists for the 150th anniversary celebrations. I sat down on a settee in the winter garden conservatory and set up my sculpture on a low table… There was an immediate positive reaction, from the hotel’s guests and from the jury. Some were already acquainted with my art, but I think the encounter with my work in “3D ” swung it for me. The universal symbolic language it transmits seemed to match this lively venue, to be in keeping with its elegance, while contributing a touch of modernity.

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blanches. Au cœur tourbillonnant de la vie parisienne, j’ai ressenti cet endroit comme une île, un havre de paix. Sa somptueuse Verrière m’a inspiré des créations lumineuses, alliant sérénité et vitalité... C’est ainsi qu’est née « Cosmos », un visage universel et aimant entouré d’une spirale, notre galaxie. Un « visage planète » en quelque sorte, à travers lequel j’ai voulu montrer que chaque personne est un univers en soi et qu’à nous tous, nous formons aussi l’univers. Toutes ces sculptures parlent de l’histoire des hommes, de leur rêve de beauté authentique et de leur quête d’évolution.

Vous évoquez, parlant de votre art, une sculpture lyrique, pouvez-vous préciser ? J’appelle « sculpture lyrique » ma recherche artistique. Elle s’accorde avec ce courant de pensée humaniste qui favorise aujourd’hui une qualité dans les relations, une quête de mieux-être, d’harmonie et de transcendance. Mes créations invitent à retrouver la fonction originelle de la sculpture, celle qui transparaît depuis des millénaires à travers toutes les cultures : exprimer le sens de la vie. Mon travail parle des préoccupations du monde contemporain et le respect du public y est primordial. Ma recherche en tant qu’artiste du troisième millénaire est d’exprimer la beauté des sentiments, la capacité qu’à l’homme à s’améliorer, à s’élever. Elle veut illustrer cette nécessité de renouer avec l’amour de la nature et le respect de toute vie. La « sculpture lyrique » répond, par-dessus tout, à une quête de sens, de créativité, de respect, et de joie de vivre ensemble.

Pensez-vous que la sculpture doit sortir des galeries pour aller à la rencontre du public ? Bien sûr ! La sculpture doit ré-enchanter l’espace public, et aussi surprendre. Les œuvres d’art ne sont plus réservées aux initiés, elles doivent jaillir des lieux les plus insolites. Pour ma part, j’ai beaucoup travaillé hors des sentiers battus, et même réalisé des sculptures en plein air pour les promeneurs. On découvre une œuvre sur une plage ou au détour d’un bois. C’est magique ! Aujourd’hui, créer pour des lieux publics m’inspire toujours beaucoup. Arche de Paix

How did the event go off? It was a fantastic challenge. I had a year to prepare for the exhibition. The idea was to create an itinerary inviting people to explore the creative process of a contemporary sculptress. The works had to be at home in this prestigious building, but without transforming it, as sometimes happens with gigantic sculptures which distort the spirit of a place. So I took time absorbing its atmosphere, which is both dynamic and calming, and its voluptuous white-orchid décor. At the turbulent heart of Parisian life, I experienced this place as an island, a haven of peace. Its sumptuous conservatory inspired me to create luminous works, combining serenity and vitality… This is how “Cosmos” was born, a universal, loving face surrounded by a spiral, our galaxy. A “planet face”, if you like, through which I wanted to show that each person is a universe in their own right, and that all of us together make up the universe. All of these sculptures speak of the human story, our dream of authentic beauty, our seeking to develop and grow.

You speak of your sculpture as “lyrical”. Can you enlarge on that? “Lyrical sculpture” is the term I used to describe my artistic quest. It is in keeping with the modern-day strain of thought that looks for quality in relationships,


Un hôtel est-il un lieu propice à l’exposition de sculptures ? D’expérience, je dirais qu’un hôtel n’est ni une galerie, ni un musée. C’est avant tout un lieu de vie et de réception. L’artiste est limité par de nombreuses contraintes, de sécurité et autres. Dans une galerie d’art ou un musée, les œuvres bénéficient d’un éclairage approprié. C’est d’une importance capitale surtout pour les bronzes. En revanche, la verrière de l’InterContinental Paris le Grand offre de fabuleuses possibilités. Peu d’hôtels disposent d’un tel espace. C’est là que j’ai pu faire des rencontres extraordinaires, toucher le cœur de personnes de cultures très différentes, venant aussi bien d’Europe, que du Maghreb, d’ExtrêmeOrient ou d’ailleurs... J’ai été frappée par l’ambiance très humaine qui règne à l’InterContinental Paris le Grand. Que ce soit avec la direction, le personnel de service ou encore les agents de sécurité qui se sont beaucoup impliqués. La sculpture reste une valeur sûre, elle humanise l’espace par sa sensualité et apporte toujours un supplément d’âme à un établissement. C’est tout à fait dans l’air du temps…

Vos projets ? En dehors de mon travail à l’atelier, je prépare actuellement l’édition d’un nouveau catalogue de mes œuvres, ainsi qu’un livre d’art. Sans parler d’un projet pour un salon de sculpture internationale.

a better way of living, harmony and transcendence. My works invite people to rediscover the original function of sculpture, which has been apparent for millennia in all cultures: to express the meaning of life. My work speaks of the concerns of the modern world, and respect for those viewing it is essential. My goal as an artist of the third millennium is to express beauty of feeling, the ability of human beings to improve their lives, rise above circumstances. I want to illustrate the need to reconnect with and love nature, respect every form of life. “Lyrical sculpture” is a response, above all, to the quest for meaning, creativity, respect, and the joy of living in community.

Do

you think sculpture should leave the

confines of art galleries and become more accessible to the general public?

Of course! Sculpture needs to re-occupy public space, and delight and surprise people. Works of art should not be just for an elite; they should break forth in the most unexpected places. A lot of my own work has been “off the beaten track”. I have even created open-air sculptures for the delight of ramblers. Encountering a work of art on a beach or somewhere out in the woods is a magical experience! I find ever greater inspiration in creating works for public venues.

Is

a

hotel

a

good

place

for

exhibiting

sculpture?

Well, a hotel is neither an art gallery nor a museum. It is a lively place offering hospitality. An artist is restricted by security considerations and other constraints. In an art gallery or museum, works of art are appropriately lit. And that is very important, especially for bronzes. On the other hand, the conservatory of the InterContinental Paris le Grand provides great opportunities. Few hotels have such a wonderful area. There I was able to reach people in an extraordinary way, touch the heart of people of different cultures, from the Maghreb and the Far East, as well as Europe… I was struck by the atmosphere of great humanity that prevails at the InterContinental Paris le Grand. This is true of the management, the staff and even the security guards, who are very much involved. You can depend on sculpture, being so tactile, to enhance this atmosphere and add something to the heart and soul of a venue of this kind. It really catches the prevailing mood…

Tell us about your plans. As well as my on-going creative work, I am preparing a new catalogue of my works, and an art book. Not to mention plans for an international sculpture exhibition.


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Tête-à-tête

Up close and personal Quand Feydeau nous entraîne derrière la frétillante Amélie, on trouve dans son sillage des hommes quelque peu chamboulés. La pièce s’enchaîne de coups de cœur en rebondissements, l’assistance rit des drames qui se nouent, la comédie va bon train au rythme d’un jeu expert d’une dizaine d’acteurs, avec en tête, Hélène de Fougerolles et Bruno Putzulu. Feydeau’s vivacious and high-spirited heroine, Amélie, leaves a trail of injured male egos in her wake. The play is full of love affairs and surprise developments, the audience splitting their sides as the drama unfolds. The cast of around ten move things on at a sparkling pace, expertly led by Hélène de Fougerolles and Bruno Putzulu.

parLez-noUS de La pièce. Hélène de Fougerolles : J’ai la chance d’intégrer une équipe de comédiens enthousiastes et professionnels. Dans cette pièce, je suis Amélie, cocotte de luxe qui fait tourner les têtes et les cœurs. Je me joue des drames de ces messieurs avec beaucoup de bonheur. Au fil des représentations, le spectacle se rode. Pour ma part, je m’emploie à redécouvrir chaque soir mon rôle pour donner toujours plus au public. Bruno Putzulu : Pierre Laville met en scène la première version du plus joyeux vaudeville écrit par Georges Feydeau, dont le thème ne dénote pas 100 ans plus tard. Les cocottes de luxe ne sont pas prêtes de disparaître. On les appelle simplement différemment. Je suis Marcel que mon parrain souhaite marier en échange de son héritage. Alors qu’Étienne, qui entretient Amélie, me demande de veiller sur elle, je l’épouse pour de faux… je vous laisse imaginer les drames et autres quiproquos qui vont suivre. Au fil du temps, la pièce gagne en fluidité, même si chaque comédien évolue avec son rôle et sa personnalité. Pas question pour nous d’entrer dans un moule et d’aller pêcher le public avec des caricatures.

Tell uS abouT The play. Hélène de Fougerolles: I am fortunate in having been asked to join a team of enthusiastic, very professional actors. In this drama, I play Amélie, a high-class tart who turns both heads and hearts. I thoroughly enjoy leading the men concerned a merry dance. As the performances come and go, the show is getting into its stride. Every evening, I make a fresh effort to explore my role, wanting to give of my best to the audience. Bruno Putzulu: Pierre Laville is staging his first version of Georges Feydeau’s most sparkling farce, on a subject which, even a century after it was written, is by no means out of date. High-class tarts are certainly not on the way out. They are just referred to in different terms. I play Marcel. My godfather will not let me inherit my father’s estate unless I get married. So when my friend Étienne, who has been keeping Amélie, asks me to look after her, I pretend to marry her… You can imagine the dramas and misunderstandings that ensue. As time goes by, the play is becoming more fluid,


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Que dire du théâtre de la Michodière où vous jouez actuellement ? H de F. : C’est un lieu rassurant et son acoustique est exceptionnelle. Lorsque nous jouons, c’est comme si les spectateurs étaient avec nous sur la scène. Cette proximité nous porte, comme si nous étions dans un salon, un salon de 700 personnes tout de même ! BP : Ce Théâtre de la Michodière est comme un écrin rassurant, mais pour nous, ce n’est pas le théâtre qui compte mais le public. Il est tellement différent d’un soir à l’autre.

Et les loges ? H de F. : Elles sont toutes petites et plutôt « dans leur jus ». Du coup, j’ai décoré la mienne avec des guirlandes de couleurs. J’arrive au théâtre deux heures avant le spectacle pour me coiffer et me maquiller. Contrairement au cinéma, les artistes doivent se débrouiller tout seul, mais j’ai tout de même reçu les conseils d’une maquilleuse qui m’a montré les gestes et les trucs à savoir. BP : Elles sont petites et d’un charme désuet, empreintes d’âme. La mienne s’appelle Michel Simon, c’est pour vous dire. J’arrive au théâtre une demi-heure avant le spectacle. Là je reste calme et concentré. C’est ma manière de me mettre en condition.

as each actor develops in terms of his role and personality. There is no question for us of putting on a stereotyped performance just to pander to the audience.

What do you think of the Théâtre de la Michodière, where this play is being produced? H de F.: It’s a nice place to work, with exceptional acoustics. When we are on stage, it’s as if all the spectators were up there with us. This sense of closeness buoys us up, as if we were in a drawing room, albeit a drawing room holding 700 people! BP: The Théâtre de la Michodière provides a reassuring setting, but what matters for us is not so much the theatre as the audience. Audiences can differ so much from one evening to the next.

And what about the dressing-rooms? H de F.: They are all small and rather basic. So I have decorated mine with some colourful garlands. I get to the theatre two hours before the performance to do my hair and makeup. Unlike when you are making a film, performers have to do everything for themselves, but I have had advice from a make-up artist, who has taught me the tricks of the trade. BP: They are small and charmingly old-fashioned, steeped in tradition. Mine is named “Michel Simon”, just to give you an idea. I get to the theatre half an hour before the performance. I try to keep calm and focused. That’s how I get myself in the right frame of mind.

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Avez-vous des rituels avant de monter sur scène ? H de F. : Dans ma loge, je me suis installé un ricecooker pour me préparer du riz que je mange pendant la pose des bigoudis. Ensuite, je virevolte d’une loge à l’autre. Comme je joue un personnage léger, je me prépare en restant légère. J’ai la chance de ne pas avoir le trac. Le soir de la première, je n’ai rien trouvé de mieux que de chercher ma mère dans la salle. Lors de chaque représentation, je tiens à savoir qui est là, mes amis, les critiques… BP : Le calme m’aide à me concentrer. Mon truc c’est de balader mon recueil de textes, l’avoir en main me rassure même si je le connais par cœur. Malgré tout, on se prépare différemment selon que l’on joue du Feydeau ou du Molière.

Hélène, un mot sur Bruno ? Il est gentil, attentif, simple, le partenaire idéal ! Nous nous sommes rencontrés il y a 10 ans sur un tournage en Colombie. Chaque soir, je le retrouve avec beaucoup de plaisir. Il nous arrive d’échanger sur la pièce, de nous moquer gentiment ou de nous donner des conseils.

Et vous Bruno, Hélène est-elle une partenaire exemplaire ? Je connais Hélène depuis une dizaine d’années. Nous avons passé un mois sur un tournage dont je garde un excellent souvenir. J’ai suggéré son nom avant les premiers castings, car je la voyais bien dans le personnage d’Amélie. J’avais raison.

Do you go through any rituals before going onto the stage? H de F.: I have installed a rice cooker in my dressing-room, and I eat some rice while putting my hair in curlers. Then I pirouette from one dressingroom to the next. Playing a light-hearted character, I prepare myself by acting light-hearted. Fortunately, I don’t suffer from nerves. On the evening of the first performance, I spent my time looking out for my mother in the auditorium. Every evening, I like to know who is there, my friends, the critics… BP: Staying calm and relaxed helps me to concentrate. I walk around with my script; having it in my hand reassures me, even though I know my part by heart. All the same, you would not prepare in the same way if you were performing Molière, rather than Feydeau.

Hélène, a word or two about Bruno? He is kind, attentive, straightforward, the ideal partner! We first met 10 years ago while making a film in Colombia. I look forward to seeing him again each evening. We sometimes discuss the play, pull each other’s legs, or swap advice.

And

what do you say,

exemplary partner

Bruno? Is Hélène

an

?

I’ve known Hélène for about ten years. We spent a month making a film, a time I remember with great pleasure. I put forward her name before they started casting, as I thought she would be just right for the role of Amélie. And I was right.

« Occupe-toi d’Amélie », Théâtre de la Michodière jusqu’à fin décembre 2012 (prolongation possible). Renseignements et réservations : 01 47 42 95 22 “Occupe-toi d’Amélie” (Take care of Amélie), Théâtre de la Michodière until the end of December 2012 (the run may be extended). Information and bookings: 01 47 42 95 22


JoSePh&eRen Pa Ri S

7 Rue Scribe 75009 Paris - Tel: +33 1.58.18.68.60 - www.josepheren.fr


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ISABELLE GELINAS La comédienne franco-québécoise popularisée par la série télé « Fais pas ci, fais pas ça » joue en ce moment la fille de Robert Hirsch dans la dernière pièce de Florian Zeller, « Le Père », au théâtre Hébertot. The French-Canadian actress famous for her role in the television series “Fais pas ci, fais pas ça”, is at present playing Robert Hirsch’s daughter in Florian Zeller’s play “Le Père” at the Théâtre Hébertot.

Cocon « Lorsque vous êtes dans une loge, rien de l’extérieur ne peut plus vous toucher. Le théâtre est un endroit où je me sens bien naturellement : en coulisses, en plateau, dans la salle, sur les toits parfois. J’adore les théâtres et la loge que j’ai préférée était celle du Tristan-Bernard. Un vrai cocon. À Hébertot, la configuration est étrange. La loge de Robert (Hirsch) est en dessous, mes copains (dont Patrick Catalifo) en haut, je suis coupée d’eux. Mais on s’invite d’une loge à l’autre. »

Comme à la maison

© Stephane Reix for Picture corbis

« J’ai du temps pour moi, je peux bouquiner. En ce moment, je lis « Conversations avec Billy Wilder », de Cameron Crowe. Ma loge à Hébertot, c’est la grande classe. Un lit, une salle de bains, des placards où j’ai trouvé une vieille statue en bronze. De la place pour étendre mes costumes. Elle est tapissée de tissu vert et rouge légèrement fané. Personnellement, j’aurais préféré des murs peints en blanc. Ce qui est génial, c’est que j’ai un balcon pour moi toute seule qui donne sur la cour du Petit Hébertot, et c’est un luxe que d’aller respirer entre deux scènes. Contrairement à certains comédiens, je ne transporte pas ma maison dans ma loge. Il y a très peu d’objets personnels parce que je n’aime pas mélanger les genres. Aujourd’hui, j’ai des gâteaux, une banane, des fleurs de Bach (gouttes bio anti-stress), des infusions de thym et du miel. »

Cocoon “In your dressing-room, you are insulated from the outside world. The theatre is a place where I feel at home: in the wings, on stage, in the auditorium, even on the roof! I love theatres and my favourite dressingroom is at the Tristan-Bernard. A real cocoon. At the Hébertot, they have a strange layout: Robert (Hirsch)’s dressing-room is on the floor below, while my mates (including Parick Catilafo) are on the floor above, so I feel rather cut off. But we invite one another round.”

wallpaper. Personally, I would have preferred white painted walls. The really nice thing is that I have a balcony all to myself overlooking the courtyard of the Petit Hébertot – it’s such a luxury being able to get a breath of fresh air between one scene and the next. Unlike some actors, I don’t move in with all my household effects. I take very few personal items because I don’t like mixing styles. Today, I’ve got some cakes, a banana, some Bach flower remedies (organic anti-stress drops), some thyme teabags and some honey.”

Just like home “I’ve time to myself, so I can do some reading. At present, I’m reading ‘Conversations with Billy Wilder’, by Cameron Crowe. My dressing-room at the Hébertot is really first class. A bed, a bathroom, cupboards, in which I found an old bronze statue. Room to spread out my costumes. It has slightly faded green and red

Sobriety “No magic formula before going on stage, no relaxation therapy of primal screams. My partners and I, we form a circle and hold hands. Fifteen seconds for a sense of togetherness; the important thing is to feel you are not alone.”

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Sobriété « Pas de formule magique avant de rentrer en scène, ni sophrologie ni hurlements pour se défouler. Avec mes partenaires, on se donne la main et on forme un cercle. Quinze secondes pour le collectif, surtout ne pas être toute seule. »

Robert Hirsch « C’est énorme de jouer avec lui. Lui et Jacques Charron m’ont donné envie de devenir comédienne. Aujourd’hui, ça va mieux, mais, au début des répétitions, je devais me pincer : ‘Mince ! Je suis en train de jouer avec Robert Hirsch !’ Je n’aime pas dire monstre sacré, mais Robert est un très, très grand acteur. Et c’est un peu spécial pour moi, qui joue sa fille dans la pièce, et qui ai perdu mon propre père il y cinq ans. J’aurais voulu que mon papa voie ça. »

Bons points « Chaque soir les spectateurs saluent Robert par une standing ovation. Un soir, au quatrième rang, j’ai vu un monsieur pleurer et sa femme s’effondrer en larmes aussi. Le public d’Hébertot donne à hauteur de ce qu’il reçoit, et Robert lui donne tellement. Il n’y a pas de mauvais public en France. Il y a seulement des villes plus difficiles… »

Danger « Je viens du théâtre. Et au théâtre, on peut retravailler chaque soir, ré-arranger, reciseler. Je peux imperceptiblement changer ma façon de jouer un soir et reprendre dans cette nouvelle direction le lendemain, alors qu’au cinéma ou à la télévision, on tourne, c’est dans la boîte, et puis voilà. Au théâtre, on est libre et puis il y a une notion de danger dont je ne me lasse pas. »

Fais pas ci, fais pas ça « À chaque diffusion je me rends compte à quel point cette série (diffusée sur France 2) a un impact fort sur les gens. En ce moment, on m’arrête autant dans la rue parce qu’on sait que je joue avec Robert Hirsch au théâtre que parce Valérie Bouley (ndr, son personnage dans la série) repasse à la télévision ! »

Robert Hirsch

Living on the edge

“It’s fantastic acting with him. It was from him and Jacques Charron that I got the yen to be an actress. It’s better now but, when we began rehearsals, I had to pinch myself: ‘Wow! I’m acting with Robert Hirsch!’ I don’t like the term a living legend, but Robert is a very, very great actor. And it’s really special for me playing his daughter in the play, having lost my dad five years ago. I wish he could see me now.”

“My background is in the theatre. And in the theatre, you can rework things every evening, rearrange, refashion. I can slightly change the way I act one evening and continue in this new direction next day, whereas in a film or on television, you shoot the footage, it’s in the can, and that’s all there is to it. In the theatre, you have freedom, and there is a sense of living on the edge I never tire of.”

Top marks

“Fais pas ci, fais pas ça”

“Every evening, the audience give Robert a standing ovation. One evening, I saw a man crying in the fourth row, and his wife dissolve into tears as well. The Hébertot audience gives as good as it gets, and Robert gives so much of himself. There are no bad audiences in France. Some towns are just more difficult th an others…”

“Each time the programme goes out, I realise just how strong an impact this series (broadcast by France 2) has on people. At the moment, people stop me in the street because I am acting in a play with Robert Hirsch just as much as because Valérie Bouley (the character she plays in the series, ed.) is back on the air!”


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SAM KARMANN

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Celui qu’on connaît plutôt comme un réalisateur de talent partage actuellement l’affiche du « Bonheur », une pièce d’Éric Assous, au théâtre Marigny, avec Marie-Anne Chazel. Rencontre juste avant de monter sur les planches. Perhaps better known as a talented producer, Sam Karmann is currently sharing top spot with Marie-Anne Chazel at the Théâtre Marigny in “Bonheur”, a play by Éric Assous. We interviewed him just before he went on stage.

Sas de décompression « J’ai joué une trentaine de pièces de théâtre dans ma vie et je n’aime pas la loge. Je n’arrive pas à m’y concentrer. Mais pour Le Bonheur, j’ai besoin de faire un sas de décompression entre ma journée et le moment où j’entre en scène. J’y passe donc un peu plus de temps que d’habitude. Je n’arrive pas à me concentrer seul dans ma loge. Ma force, je la trouve en échangeant avec l’équipe, le régisseur, l’habilleuse… Il ne faut surtout pas rester seul. Le théâtre, c’est une histoire d’équipe. Seul, on n’est rien. L’émulation dans une troupe, c’est ça qui est beau. »

Marigny « À Marigny, je suis gâté, c’est peut-être la première fois que j’ai une aussi jolie loge. Il y a un lit où il m’arrive de faire une sieste entre une représentation en matinée et une autre en soirée. La pièce est plutôt grande, blanche, reposante. J’ai une vue qui donne sur les jardins de Marigny. Je n’ai aucun objet fétiche ou personnel si ce n’est les petits mots d’encouragement des spectateurs ou les fleurs qu’on m’offre lors des premières. D’ailleurs ma loge se fige dès le jour de la première. Je n’ai aucun rituel de préparation, si ce n’est quelques étirements un quart d’heure avant le début de la pièce. Avec Marie-Anne, on se raconte notre journée tout en faisant des exercices d’assouplissement. Contrairement à moi, elle, a besoin de passer du temps dans sa loge. »

Typologie « Je connais un célèbre comédien qui arrive trois quarts d’heure avant le début du spectacle et qui marche sur la scène comme un lion en cage. Quand les spectateurs commencent à rentrer dans la salle, il est derrière le rideau et continue à faire les cent pas. Il y a aussi l’intoxiqué qui a besoin de

Decompression chamber

Marigny

“I’ve acted in thirty or so plays during my career and I don’t like dressing-rooms. They don’t aid concentration. But for “Le Bonheur”, I need a decompression chamber where I can make the transition between daily life and the moment I go on stage. So I’m spending more time in my dressing-room than I normally would. I can’t concentrate when I’m alone there. I generate energy by discussing things with the team, the director, the dresser… The most important thing is not to be on your own. Theatre is a team effort. On your own, you are nothing. Being able to strike sparks off one another is a great thing.”

“At the Marigny, I am really spoilt; it’s the first time I’ve had such a nice dressing-room. There is a bed where I can have a siesta between a matinée and an evening performance. It’s quite a big room, painted white, restful. I’ve a view out over the Marigny gardens. I’n not someone who surrounds himself with lucky charms or personal items, apart from the encouraging notes I get from members of the audience or the flowers I am given on first nights. In any case, my dressing-room is choc-a-block from then on. I don’t have any rituals, apart from some stretching exercises fifteen minutes before the show begins. Marie-Anne


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sa clope jusqu’au dernier moment, et ce, même si on n’a pas le droit de fumer dans le théâtre. J’ai connu un acteur qui sortait de sa loge à neuf heures moins dix secondes, au moment où le spectacle démarrait, où on envoyait la musique. Parfois ça dénote de la confiance en soi, mais aussi, et le plus souvent, un réel égocentrisme. »

Physique « Avoir un objectif dans sa journée c’est formidable, mais ça ne m’empêche pas de continuer à écrire un scénario, faire du sport, etc. Jouer au théâtre ne me suffit pas dans ma journée. C’est mon sport, du sport de haut niveau, cela a à voir avec la notion de plaisir. C’est ludique, physique… J’ai fait dix ans de théâtre avant de tourner un rôle à la télé. Le théâtre pour moi, c’est comme de la formation continue. Une discipline au quotidien. »

Bonheur « Je pense avoir une prédisposition pour cela. Parce que mes parents m’ont aimé, bien éduqué, ils m’ont donné confiance en moi. Si on a reçu cela de ses parents, alors on est apte au bonheur. »

and I discuss our day while we do our warm-up exercises. Unlike me, she needs to spend a fair bit of time in her dressing-room.”

Acting types “I know a famous actor who arrives three-quarters of an hour before the show begins and prowls around the stage like a caged lion. When the audience begins to fill the auditorium, he is there behind the curtain, still marching up and down. Then there is the addict who needs his fag right up to the last moment, even though there is a smoking ban in place. I knew one actor who would leave his dressing-room at ten seconds to nine, just as the performance was beginning, as the music was starting up. Sometimes that is a sign of self-confidence, but more often of self-centredness.”

Exercise “It’s great to have an objective each day, but that does not prevent me from going on writing a script, doing some sport and so on. The performance alone is not enough to fill my day. It’s my sport, a top-level sport; it has to do with the notion of pleasure. It’s fun, physical… I worked for ten years in theatre before playing a role on television. The theatre, for me, is like on-the-job training. A daily discipline.”

Happiness “I think I’m programmed to be happy. Because my parents loved me, brought me up well, gave me selfconfidence. If you have received those things form your parents, you will tend to be happy.”

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« Ma loge n’est pas immense, elle dispose d’un canapé parce que je suis un gros dormeur. L’heure qui précède le spectacle, je la passe à dormir. Surtout pas à faire des incantations ou des exercices de concentration. J’adorais ma loge lorsque le spectacle passait aux Folies Bergère parce que le lieu était magique. Je suis très attaché aux lieux. »

Fétiches « Je ne me sépare jamais des éternelles photos de ma femme, de mon fils, de mon chat. C’est une pochette que je me trimballe depuis des années. Pour le Grand Point Virgule, mon fils de 5 ans et demi m’a fait de nouveaux dessins : un chevalier, Spiderman… En ce moment, il est prolifique. Ca change tous les jours. »

Bon public « Ca n’existe pas dans l’absolu. Ce pourrait être des gens qui rient de la même chose que moi à un dîner. Depuis le plateau, on sent si la salle est généreuse ou froide, ou hystérique. Après cinq ans, et près de mille représentations, je voulais arrêter le show mais mon producteur a insisté pour que je continue. Les personnages évoluent sans cesse, la partie interactive avec le public est beaucoup plus récente. Je ne m’en lasse pas. Et puis il y a trop de gens qui ne me connaissent pas encore ! »

École du rire « Je n’y crois pas trop. La « vis comica », on l’a ou pas. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui était hilarant sur scène et chiant à la ville. Quand j’étais enfant, à l’école, du côté de Strasbourg, je me servais du rire pour atténuer des mauvaises notes ou des profs pénibles. J’avais beaucoup de capacités mais je n’en exploitais aucune. Le rire, c’était un baume contre les petits traumatismes. »

ALEX LUTZ Le plus doué des comiques de sa génération reprend son one-man show au Grand Point Virgule devant un public totalement voué à sa cause. Confidences. The most gifted comedian of his generation resumes his one-man show at the Grand Point Virgule with an audience that eats out of his hand. Confessions. “My dressing-room is not huge, but it has a settee because I like to get some kip. I spend the hour before the performance sleeping. Definitely no mantras or concentration exercises for me. I loved my dressingroom when we were working at the Folies Bergère because it’s such a magical place. A sense of place is important to me.”

Lucky Charms “I’m never without some photographs of my wife, my son, my cat. I’ve got them in a folder I’ve carried around with me for years. For the Grand Point Virgule, my five-year-old son has done me a new set of drawings: a knight in armour, Spiderman… He’s very prolific at the moment. Something different every day.”

A good audience “There’s no such thing in an absolute sense. It could be people who laugh at the same things as me at a dinner party. On the set, you can sense whether the audience is generous-minded or cold, or hysterical. After five years, and almost a thousand performances, I wanted to bring the show to an end, but my producer insisted I continue. My characters are always developing, the interactive bit with the audience is much more recent. I never tire of it. Then there are loads of people I’ve yet to meet!”

Comedy school “I don’t really believe in it. ‘Vis comica’ is something you either have or you don’t. I’ve never met anyone who was hilariously funny on stage but dead boring in daily life. When I was a schoolboy, just outside Strasbourg, I used laughter to cope with poor marks or teachers who


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Modèles « Indéniablement, Sylvie Joly, que j’ai eu le privilège de mettre en scène. C’est une leçon d’honnêteté sur scène. À chaque fois que je monte moi-même sur scène, je repense à ce qu’elle me disait : « Sois sincère, construis ton personnage en même temps que tu le joues, reste élégant. » Elle n’a pas son pareil pour voir ce qui cloche dans votre jeu, mais aussi dans votre façon de vous habiller. Elle perçoit tout de suite un détail malheureux dans le décor de votre appartement et vous remet ça d’équerre. J’ai également adoré Palmade, les Nuls, mais, à 34 ans, j’ai aussi un pied dans les années 70 avec Jacqueline Maillant ou Thierry Le Luron. »

Vieux messieurs « Le sketch avec le vieux monsieur qui a connu deux guerres mondiales et qui ne veut pas passer la main (ndr, un moment de comédie d’une intensité rare) m’a été influencé par des personnalités comme Robert Hirsch, Jean-Pierre Coffe, Jean d’Ormesson, et même Zouzou, qu’on voit dans les films d’Éric Rohmer… »

Génie « En ce moment, j’aurais du mal à me plaindre, mais je me méfie des critiques dithyrambiques. Je suis d’un naturel anxieux, alors j’attends avec le plus de patience et de clairvoyance le fameux moment où on dira : « Finalement il n’est pas si génial que ça celui-là ». C’est très français comme mentalité. Il faut essayer de se préparer, ça arrivera nécessairement. Alors je garde l’œil ouvert et j’essaie de ne pas être partout, à chaque émission de la télévision. »

Hobbies « J’aime bien pêcher à la ligne. Je bricole plus ou moins bien, mais je suis opiniâtre. Je dessine quand j’ai cinq minutes. Et j’apprécie par-dessus tout de rester chez moi. Je suis casanier. J’assume. »

were a pain in the bum. I had plenty going for me, but I didn’t make use of my talents. Laughter was a balm against the minor vexations of life.”

Models “Undoubtedly, Sylvie Joly, whose show I have been privileged to produce. It’s a lesson in authenticity on stage. Every time I go on stage myself, I think of the advice she used to give me: ‘Be sincere, build your character while you are acting the part, retain a sense of elegance’. She has no equal in being able to see what is not working in your act, or in the way you dress. She immediately spots any little thing wrong in the way your apartment is decorated and puts it right for you. I also loved Palmade, les Nuls, but, being aged 34, I’ve also a foot in the 1970s with Jacqueline Maillant and Thierry Le Luron.”

Old boys “I got the inspiration for the sketch with the old man who has been through two world wars and doesn’t want to retire (a comic moment of rare intensity, ed.) from characters such as Robert Hirsch, Jean-Pierre Coffe, Jean d’Ormesson, or even Zouzou, whom you can see in the films of Éric Rohmer…”

Genius “At the moment, I’ve little cause for complaint, but I’m wary of rave reviews. I am anxious by nature, so I am waiting with the greatest patience and clearsightedness for the moment when someone says: “You know, that chap’s not all that brilliant”. That’s a very French way of thinking. You have to try and be prepared; it’s bound to happen one day. So I keep an eye open and try not to be everywhere, on every TV programme.

Hobbies “I love angling. I’m not brilliant at DIY, but I keep trying. I draw when I’ve a few minutes to spare. But above all I love being at home. I’m a home bird. Or so I assume.”




© Dominique Lemaire

La capitale compte plus de cent trente théâtres dont les plus exceptionnels se situent à deux pas de l’InterContinental Paris le Grand. Des lieux d’art et d’histoire d’une infinie richesse qu’il convient de visiter sans plus attendre. Suivez le guide.

Théâtres à l’affiche Must-see Theaters

Paris has more than one hundred and thirty theaters, with many outstanding examples just a short walk from the InterContinental Paris le Grand. A wealth of art and history on your doorstep, well worth visiting. Follow the guide.



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iché entre l’Opéra Garnier et la place de la Madeleine, le théâtre Edouard VII est le temple de la comédie de boulevard « chic ». Sacha Guitry y a créé de nombreuses pièces (« Désiré », « Faisons un rêve »…). Construit en 1913, en hommage à Edouard VII d’Angleterre, le lieu a d’abord été un cinéma, puis il est transformé en théâtre en 1916. Son décorum typiquement début de siècle le rend particulièrement cossu. Edouard VII, établissement privé dirigé actuellement par Bernard Murat, est probablement le théâtre le plus cher au cœur des Français. C’est en effet ici que l’ORTF captait les pièces de l’émission de télévision « Au théâtre ce soir », dans les années 70, dont Jacqueline Maillan ou Michel Roux, les stars absolues de l’époque, firent les belles soirées. A l’époque, ces représentations attiraient des millions de téléspectateurs.

Théâtre Edouard VII Le plus british The most British Tucked away between the Opéra Garnier and the Place de la Madeleine, the Théâtre Edouard VII is the temple of stylish light comedy (comédie de boulevard). Sacha Guitry staged many productions there (“Désiré”, “Faisons un rêve”…). Built in 1913, as a tribute to the British King Edward VII, it was first a cinema, before its conversion in 1916. Its typically early 19th-century decorum creates a feeling of opulence. The Edouard VII, a private establishment currently run by Bernard Murat, is

probably the theatre of which the French are most fond. It was here that the ORTF (France’s public service broadcaster at the time) recorded the plays broadcast on television in the 1970s for its “Au théâtre ce soir” programme, watched by millions of viewers. Square Edouard VII, Paris 9e Square Edouard VII, Paris 9th


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Athénée-Louis Jouvet Le plus parisien The most typically Parisian

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’Athénée est indissociable de Louis Jouvet. Le grand comédien français a en effet présidé à sa destinée de 1934 à 1951 et il y est mort, alors qu’il dirigeait une répétition. Jouvet était l’homme idoine pour diriger un théâtre puisqu’il en avait exercé tous les métiers : machiniste, peintre, éclairagiste… Architecturalement, l’Athénée-Louis Jouvet, classé monument historique, est un théâtre à l’italienne avec ses baignoires et loges. Sa particularité est de posséder une résonance exceptionnelle. Comme Louis Jouvet, Jean Vilar, Peter Brook, ou encore Mathias Langhoff ont marqué le lieu. En 1982, l’homme d’affaires, Pierre Bergé, a vendu l’Athénée à l’Etat pour 1 franc symbolique, et il est devenu l’un des théâtres publics favoris des Parisiens.

The Athénée is intimately linked with the memory of Jouvet. The great French actor presided over its destiny from 1934 to 1951 and in fact died there, during a rehearsal. Jouvet was the ideal person to run a theatre as he had performed all the related occupations: stagehand, set painter, lighting technician… Architecturally, the l’Athénée-Louis Jouvet, a listed monument, is an Italian-style theatre, with baignoires and boxes. It also has exceptional acoustics. As well as Louis Jouvet, Jean Vilar, Peter

Brook and Mathias Langhoff have left their mark on the place. In 1982, businessman Pierre Bergé sold the Athénée to the French state for the symbolic price of one franc, and since then it has become one of Paris’s favourite public theatres. 7, rue Boudreau, Paris 9e 7, rue Boudreau, Paris 9th

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© DR Luc Castel

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Théâtre national de l’Opéra Comique Le plus enchanteur The most charming

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a première pierre du théâtre a été posée en 1714, sous le règne de Louis XIV. Le roi décrète que la troupe de la foire Saint-Germain s’y produira en intercalant des dialogues parlés dans des œuvres chantées. L’alliance du théâtre et du lyrique est encore aujourd’hui la fonction de l’Opéra Comique (son nom actuel). Depuis 1743, on chante et on déclame ici, à deux pas de la Place de la Bourse. Avec son imposante corniche soutenue par six caryatides, la Salle-Favart est éblouissement pour les yeux. Depuis que Jérôme Deschamps a été nommé à sa tête en 2007, il s’est fixé pour ambition de réveiller « la belle au bois dormant » et de réunir le nec plus ultra des artistes étrangers (John Eliot Gardiner) et des hommes de théâtre français (Denis Podalydès).

This theatre’s foundation stone was laid in 1714, during the reign of Louis XIV. The king decreed that the troupe from the Saint-Germain fair should perform there, alternating spoken dialogue with singing. Combining drama and opera has remained the task of the Opéra Comique (its present name) to this very day. Since 1743, performers have both declaimed and sung here, only a stone’s throw from the Paris stock exchange (Place de la Bourse). With its imposing cornice supported by six caryatids,

the Salle-Favart is a dazzling sight. Since Jérôme Deschamps was appointed its director in 2007, his ambition has been to “arouse the sleeping beauty”, bringing together the best of foreign talent (John Eliot Gardiner) and famous French actors (Denis Podalydès). Place Boieldieu, Paris 2e Place Boieldieu, Paris 2nd


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Théâtre des Bouffes du Nord Le plus Poulbot The most typically ‘Poulbot’(F. Poulbot’s view of Paris)

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© Patick Tournebœuf - Tendance Floue

l faut de l’imagination pour entrevoir que, derrière la façade d’un immeuble du boulevard de la Chapelle, se trouve l’une des salles de spectacle historiques de la capitale. Datant de 1876, la salle est typique des vieux théâtres parisiens. Il faut dire que les Bouffes du Nord ont d’abord été un « caf ’conc » prisé des milieux anarchistes dans les années 20, puis un music hall... En 1974, c’est une ruine que reprend Peter Brook, mais il parvient à lui redonner son lustre d’antan. « On est frappé par la noblesse des proportions, disait le grand dramaturge, mais en même temps, cette qualité est cassée par l’apparence dure du lieu. Si l’on restaurait parfaitement le théâtre, alors la beauté de l’architecture perdrait de sa force et deviendrait un inconvénient ». Aujourd’hui, les Bouffes Parisiens demeurent un lieu culturel unique à la programmation hardie et variée.

You need some imagination to believe that one of the capital’s most historic entertainment venues is hidden away behind the frontage of a building in the Boulevard de la Chapelle. Dating from 1876, the auditorium is typical of old Parisian theatres. It should be said that the Bouffes du Nord was first a “caf’conc” (café-concert where singers entertained customers), much loved in anarchist circles in the 1920s, then a music hall… It was a ruin by the time Peter Brook took it over in 1974, but he managed to restore its former glory. “You are struck by its

noble proportions – said the great director – but this quality is belied by the tough appearance of the place. If it were perfectly restored, the beauty of the architecture would lose its force and become a hindrance”. Nowadays, the Bouffes Parisiens is still a unique cultural venue, staging an audacious and varied programme. 37 bis, boulevard de la Chapelle, Paris 10e 37 bis, boulevard de la Chapelle, Paris 10th

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itué dans une rue discrète du seizième arrondissement, c’est le plus petit des théâtres de cette sélection (300 places), remarquable par son architecture baroque, ses plafonds à caissons peints, ses dédales, ses inscriptions latines, sa cheminée de marbre… La salle est toute en chêne sculpté dans un style néo-Renaissance. Unanimement apprécié par les comédiens qui s’y sentent comme dans un cocon, il servait de salon de musique en 1755 à l’un des fermiers généraux de Louis XV et comptait Voltaire et Rameau parmi ses habitués. C’est au Ranelagh, qu’a été jouée pour la première fois en France la version orchestrale de l’Or du Rhin, de Richard Wagner au début du siècle. Un temps cinéma dans les années 50, il avait la faveur de Gérard Philippe et de Marcel Carné. Il est aujourd’hui classé monument historique.

Théâtre du Ranelagh Le plus confidentiel The most intimate Located in a quiet street in the 16th arrondissement, this is the smallest theatre featured here (300 seats), notable for its baroque architecture, painted coffered ceilings, maze of passageways, Latin inscriptions and marble chimneypiece. The auditorium is all of carved oak, in neo-Renaissance style. Much loved by actors, who feel pleasantly cocooned in these intimate surroundings, it began life in 1755 as the music room of one of Louis XV’s tax collectors and was frequented by Voltaire and Rameau. It was at the Ranelagh that

the orchestral version of Richard Wagner’s “Rheingold” was performed for the first time in France. It served as a cinema for a time in the 1950s, when it enjoyed the patronage of Gérard Philippe and Marcel Carné. It is now a listed historic monument.

5, rue des Vignes, Paris 16e 5, Rue des Vignes, Paris 16th



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Les Folies Bergère Le plus « variétés » The most famous for “variety”

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t si l’établissement à la fière façade Art Déco de la rue Richer était le théâtre de Paris le plus célèbre au monde ? Les Folies Bergère sont en effet un vrai symbole du plaisir à la française. C’est ici que naît le music-hall made in France. A la fin du XIXe siècle, un incroyable capharnaüm règne entre la scène – où se succèdent opérettes, pantomimes, exercices de gymnastique… – et le hall de l’immense théâtre. Les groupes se forment au promenoir, discutent. Puis on gagne le bar pour consommer absinthe ou café noir. Dans la rue, des femmes de petite vertu attendent le spectateur qui y verra l’occasion de conclure sa soirée en beauté. Mistinguett, Joséphine Baker, Fernandel, Maurice Chevalier ont écrit les heures de gloire des Folies Bergère. Récemment, Valérie Lemercier, Marianne James, Bénabar l’ont fait rentrer de plain-pied dans le XXIe siècle.

Can it be that the establishment in the Rue Richer with the proud Art Déco facade is really Paris’s most famous theatre? The Folies Bergère is certainly a symbol of French-style hedonism. It was here that music hall At the end of the 19th century, both stage and auditorium of this immense theatre - which featured operetta, pantomime and “gymnastic exercises” - were the scene of chaotic goings-on. Groups formed in the standing gallery to talk and discuss, then made their way to the bar to drink absinth or black coffee. Out in the street, ladies of easy virtue

waited for spectators anticipating an erotic end to the evening. Mistinguett, Joséphine Baker, Fernandel and Maurice Chevalier were some of the stars who made the Folies Bergère famous. More recently, the likes of Valérie Lemercier, Marianne James and Bénabar have bounced this venerable institution into the 21st century. 32, rue Richer, Paris 9e 32, rue Richer, Paris 9th


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Théâtre de l’Odéon Le plus imposant

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The most imposing

es comédiens ordinaires du roi Louis XVI se voient attribuer le premier « théâtremonument » de la capitale en 1782. C’est un bâtiment remarquable construit par les architectes Peyre et Wailly sur le modèle de la Villa Pisani, du Palladio. Le style est néoclassique, à l’italienne (la scène est cubique et la salle en demi-cercle). L’édifice trône sur la place de l’Odéon d’où cinq rues convergent. On a joué ici en anglais pendant une année entière (1827), Sarah Bernhardt y installe une antenne médicale pendant le siège de Paris en 1870 et, pendant cinquante ans, l’Arlésienne de Daudet mis en musique par Bizet renflouera les caisses déficitaires du théâtre. Le plus célèbre directeur de l’Odéon a été Jean-Louis Barrault (de 1959 à 1968), mais en mai 1968, l’occupation du théâtre par les étudiants lui coûtera sa place. Classé monument historique, l’Odéon est devenu Théâtre National en 1971.

Louis XIV’s regular troupe of actors were assigned the capital’s first “monumental theatre” in 1782, a remarkable building designed by architects Peyre and Wailly on the lines of Palladio’s Villa Pisani. The style is neoclassical, in the Italian manner (the stage area is a cube and the auditorium semi-circular). The building lords it over the Place de l’Odéon, where five street converge. For a whole year (1827) everything staged here was in English; Sarah Bernhardt set up a field hospital on the premises during the Siege of Paris in 1870; and, for five years, the receipts from Alphonse Daudet’s “L’Arlésienne,

set to music by Bizet, refilled the theatre’s empty coffers. The Odéon’s most famous director was Jean-Louis Barrault (1959 to 1968), but the student occupation of the theatre in May 1968, which he had encouraged, cost him his position. A listed historical monument, the Odéon became the Théâtre National in 1971 Place de l’Odéon, Paris 6e Place de l’Odéon, Paris 6th

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Mille et une nuits Proposée par l’Institut du monde arabe jusqu’au 28 avril, cette exposition nous invite au cœur d’un univers magique qui fait la part belle aux songes et aux chimères. Les trois cents pièces d’époques et de styles très divers qui y sont exposées rendent hommage à l’un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature mondiale : “Les Mille et Une Nuits”. Ce fabuleux recueil de contes qui fait le lien entre Orient et Occident est la parfaite occasion de se replonger dans un George Barbier, Ida Rubinstein et Vaslav Nijinsky monde où les palais servent de décor et où les personnages se nomment Shéhérazade et Aladin.

Thousand and One Nights

Organised by the Institut du Monde Arabe until 28 April, this exhibition invites us to explore a magical world in which dreams and chimaera play a large part. The three hundred period items on show, differing widely in style, pay tribute to one of the masterpieces of world literature: “The Thousand and One Nights”. Devoted to the fabulous collection of tales linking East and West, this exhibition is a perfect opportunity to re-immerse oneself in a setting of exotic palaces and encounter such characters as Scheherazade and Aladdin.

© photo M. Fischer

INSTITUT DU MONDE ARABE - 1 Rue des Fossés Saint-Bernard - 75005 Paris - Tél. : 01 40 51 38 38 Ouvert du lundi au jeudi de 10 h à 18 h, vendredi de 10 h à 21 h 30, samedi & dimanche de 10 h à 19 h Open Monday to Thursday from 10.00 am to 6.00 pm, Friday to 10.00 am to 9.30 pm, Saturday and Sunday to 10.00 am to 7.00 pm

Agenda culturel Cultural agenda

De la rue au musée

Banksy, Laugh now

Dans les salles de l’Adresse Musée de La Poste jusqu’au 30 mars, “Au-delà du street art” explore les évolutions de cet art urbain à travers 70 œuvres aux thématiques très variées telles que la dénonciation de la manipulation médiatique ou les jeux de mots. Un espace est dédié à chacun des 11 artistes pionniers présentés, dont Banksy, C215, et Miss. Tic. Symbole d’un mouvement qui n’a pas fini de faire parler de lui, l’exposition dévoile l’éclectisme qui le caractérise, tant au travers des supports utilisés que des matériaux employés.

From street to museum At the Adresse Musée de La Poste until 30 March, an exhibition

entitled “Au-delà du street art” (Beyond street art) explores developments in this urban art form. The 70 works on show cover a wide range of themes, including word games and denunciations of media manipulation. Space is devoted to each of the eleven pioneering artists featured, including Banksy, C215 and Miss. Tic. This is a movement which still causes a lot of controversy. The exhibition reveals its eclecticism, in the settings in which it is practised and in the materials used. MUSEE DE LA POSTE - 34 Boulevard de Vaugirard – 75015 Paris - Tél. : 01 42 79 24 24 Ouvert du lundi au samedi de 10 h à 18 h Nocturne tous les jeudis jusqu’à 20 h Open Monday to Saturday from 10.00 am to 6.00 pm, except Thursday nights until 8.00pm


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© BnF, Estampes et photographie

La photographie au sommet de son art

Félix Teynard (1817-1892) Karnak. Thèbes

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Félix Nadar, Henri Cartier-Bresson, Man Ray et Brassaï seront à l’affiche de « La photographie en cent chefs-d’œuvre » à la Bibliothèque Nationale de France jusqu’au 17 février. De genres divers, les 100 clichés sélectionnés brillent par la qualité de leur tirage. À noter d’ailleurs la présence de photos inédites réalisées par des écrivains célèbres, tels Émile Zola ou Jacques Prévert. Au gré de correspondances esthétiques et formelles, les images se suivent mais ne se ressemblent pas, hormis le fait que chacune d’entre elles symbolise, dans son genre et pour son époque, un moment d’exception de l’art photographique.

Photography as a high-art

Félix Nadar, Henri Cartier-Bresson, Man Ray and Brassaï are the stars of “La photographie en cent chefsd’œuvre” (Photography in a hundred masterpieces), an exhibition running at the Bibliothèque Nationale de France until 17 February. Of widely differing genres, the 100 selected shots are of outstanding quality. The show also includes some previously unpublished photographs by famous writers, such as Émile Zola and Jacques Prévert. Aesthetically and formally, the successive images are very different, apart from the fact that each symbolises, in its genre and period, an exceptional moment in the art of photography.

BIBLIOTHÈQUE NATIONALE DE FRANCE - 11 Quai François Mauriac - 75013 Paris – Tél. 01 53 79 59 59 Ouvert du mardi au samedi de 9 h à 20 h, dimanche de 13 h à 19 h. Open Tuesday to Saturday from 9.00 am to 8.00 pm, Sunday from 1.00 pm to 7.00 pm

Grande première

© Courtesy National Gallery of Art, Washington

Lorsque l’on pense « impressionnisme », le nom d’Eugène Boudin n’arrive pas en tête de liste. Et pourtant, Monet dit de son travail : « J’en étais arrivé à être fasciné par ses pochades, filles de ce que j’appelle l’instantanéité ». Au musée Jacquemart-André jusqu’au 22 juillet, la grande rétrospective de peintures, pastels et aquarelles de cet initiateur de l’impressionnisme est donc incontournable. Surtout connu pour dépeindre la haute société du Second Empire sur les plages normandes, Eugène Boudin s’est aussi illustré dans la représentation des métamorphoses du ciel nommées par Baudelaire de « beautés météorologiques ».

Grande première

When the conversation Eugène Boudin « Concert au Casino de Deauville » turns to Impressionism, the name of Eugène Boudin does not immediately spring to mind.” And yet, Monet said of him: “I was fascinated by his quick sketches (pochades), the fruit of what I would call instantaneity”. A major retrospective of the paintings, pastels and water-colours of this precursor of Impressionism, on show at the Musée Jacquemart-André until 22 July, is therefore an event not to be missed. Known above all for his depictions of Second Empire high society on the beaches of Normandy, Eugène Boudin also excelled in representing the changing moods of the sky, in works referred to by Baudelaire as “meteorological beauties”. Musée Jacquemart André - 58 Boulevard Haussmann – 75008 Paris - Tél. : 01 45 62 11 59 Ouvert du lundi au dimanche de 10 h à 18 h Open Monday to Sunday from 10.00 am to 6.00 pm


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Face à face Deux styles semblant s’opposer et des œuvres qui, tout en se confrontant, parviennent pourtant à dialoguer : telle est l’ambition des deux expositions proposées simultanément par la Pinacothèque, jusqu’au 17 mars. En plus de rappeler l’importance du japonisme, “Van Gogh, rêves de Japon” dévoile la manière dont l’art d’Hiroshige - de prime abord opposé à l’œuvre © Collection Kröller-Muller Museum, Otterlo, the Netherlands de Van Gogh -, a servi de référence à ce maître de la peinture. Présentée comme une « seconde partie », “Hiroshige, l’art du voyage” est l’occasion de découvrir l’univers exceptionnel du plus grand représentant de la tradition de l’ukiyo-e (littéralement « images du monde flottant »), un genre qui a marqué l’époque d’Edo.

Face to face

To illustrate two apparently contrasting styles which nevertheless enter into dialogue: this is the aim of twin exhibitions being staged by La Pinacothèque until 17 March. As well as reminding us of the importance of contemporary enthusiasm for all things Japanese (japonisme), “Van Gogh, rêves de Japon” shows how the art of Hiroshige – at first sight totally opposed to that of Vincent Van Gogh – was an important reference point for the Dutch painter. The counterpart exhibition, “Hiroshoge, l’art du voyage” is an opportunity to discover the amazing world of the outstanding representative of the ukiyo-e (literally “images of the floating world”) tradition, so emblematic of the Edo Period.

Vincent van Gogh, Oliveraie

Pinacothèque - 28, place de la Madeleine – 75008 Paris - Tél. : 01 42 68 02 01 Ouvert tous les jours de 10 h 30 à 17 h 45 Open every day from 10.30 am to 5.45 pm

Cheveux au vent

© musée du quai Branly, photo Claude Germain

Bouclés, frisés, crépus ou lissés, bruns, blonds, roux ou teintés, tressés, ordonnés ou détachés, les cheveux offrent un large éventail de possibilités. Tantôt vecteurs de séduction, tantôt supports d’expression, ils sont mis à l’honneur au musée du quai Branly, jusqu’au 14 juillet, dans “Cheveux chéris - Frivolités et Trophées». Plus de 280 peintures classiques, sculptures, photographies, objets ethnographiques et multimédias proposent ainsi une lecture poétique de ce thème mis en scène avec brio, sous la forme d’un véritable parcours de vie.

Hair in the spotlight

Curly, frizzy, wavy or straight, brown, blond, red or dyed, braided, tidy or loose, hair comes in all sorts of guises. Hairstyles, whether designed to attract a partner or simply to express the owner’s individuality, are the order of the day at the Ornements, petites plumes de toucan rouges et jaunes et longues mèches de cheveux noirs, ethnie Shuar Musée du Quai Branly until 14 July, in an exhibition entitled “Cheveux chéris - Frivolités et Trophées”. More than 280 classical paintings, sculptures, photographs, ethnographic artefacts and multimedia items offer a poetic reading of the topic, staged with brio in the form of a life-affirming itinerary. Musée du quai Branly - 37 Quai Branly - 75007 Paris – Tél. : 01 56 61 70 00 Ouverture du mardi, mercredi et dimanche de 11 h à 19 h et du jeudi au samedi de 11 h à 20 h Open Tuesday, Wednesday and Sunday from 11.00 am to 7.00 pm, Thursday to Saturday from 11.00 am to 8.00 pm


217 rue Saint Honoré 75001 PARIS COURCHEVEL - CRANS MONTANA - GSTAAD - MEGEVE - VERBIER

look-collection.com


© Nicolas Borel, Yann Kersale

De la mode, de la mode, de la mode… Featuring fashion…

Le monde de la mode tient-il enfin son lieu de référence dans Paris ? À en juger par le récent engouement suscité par la Cité de la Mode et du Design, le pari semble en passe d’être gagné. Has the world of fashion at last got a place to call its own in Paris? Judging by recent enthusiasm for the Cité de la Mode et du Design, the dream would seem to be coming true.


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aquebot réinventé par le cabinet d’architecture star Jakob+MacFarlane en 2008, la Cité de la Mode et du Design agit comme un amplificateur d’énergie dans le quartier trop gris de la gare d’Austerlitz. Tel un phare, ce serpent d’eau couleur émeraude attire le Tout-Paris vers lui et met en lumière ce nouveau quartier longeant la Seine et offrant à la vue du public la Bibliothèque François Mitterrand, les péniches amarrées au quai et ses nouveaux bâtiments de verre. Une chance pour ce quartier trop souvent perçu des parisiens comme austère et sans véritable identité. Avec les Docks, l’est de la capitale se dote d’un outil de promotion formidable qui en fait le quartier en devenir.

A transatlantic liner reinvented by the star Jakob+MacFarlane architectural consultancy in 2008, the Cité de la Mode et du Design acts as a kind of ‘energy booster’ in the predominantly grey Gare d’Austerlitz district. Like a beacon, this emerald-coloured water serpent attracts the smart set and lends lustre to this new neighbourhood on the banks of the Seine, offering views of the Bibliothèque François Mitterrand, the barges moored along the

embankment and the new glass buildings. A fillip for a district all too often seen by Parisians as austere and lacking in identity. With the Docks, the ‘east end’ of Paris has acquired a fantastic marketing tool, making it very much an up-and-coming district.

Featuring French creativity After four years in quest of a clear artistic identity, a new team took over at the start of the year and

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Sublimer la création française Après quatre années en quête de définition artistique, une nouvelle équipe a repris les lieux en ce début d’année et repensé l’espace et son utilisation. Nouveau leitmotiv : valoriser la création contemporaine et ses acteurs. La quête d’excellence artistique est remise au goût du jour pour sublimer toujours plus la création française. Elle se veut un centre d’expérimentation à la pointe de la mode mondiale en parfait écho avec l’ambition de la Mairie de Paris de demeurer la capitale de la mode.

Des docks flambant neufs Nés d’une volonté politique d’offrir à la France un lieu entièrement dédié à la mode et au design, les Docks se sont réinventés pour mieux s’offrir au public et aux jeunes créateurs. Maintenant ouverte sur la ville, la Cité de la Mode échange et séduit. Premier implanté sur les lieux et symbole de cette transmission du savoir, l’Institut Français de la Mode forme des étudiants et des professionnels de la mode aux techniques de management, appliqué à ces métiers et à la création en elle-même. L’école est depuis de nombreuses années une référence dans son genre. De grandes maisons de couture s’associent à l’IFM en offrant des bourses d’étude afin de promouvoir une certaine diversité de parcours et de talents. On retrouve bon nombre de ses anciens étudiants dans ces mêmes entreprises aujourd’hui. Toit terrasse R2 côté club

Coursive RDC, vue ouest

has since been reconsidering the facility and how to make best use of it. The new approach is to feature contemporary fashion design and those driving it. The quest for artistic excellence has been taken up again, with even greater emphasis on French creativity. The Cité aims to be a cutting-edge centre of experimentation, reflecting the authorities’ ambition to see Paris remain the fashion capital of the world.

Brand new docklands Born of the political will to endow France with a venue devoted exclusively to fashion and design, the Docks have been reinvented to draw in and fulfil the expectations of young creatives and the general public. Now more open and welcoming,

the Cité de la Mode is a place of exchange and enchantment. The first arrival, symbolising the concept of knowledge transfer, was the Institut Français de la Mode, which trains students and fashion professionals in management techniques, as their apply to their occupations and to creative design itself. For many years, the school has been a point of reference. Major fashion houses have formed partnerships with the IFM, offering scholarships with a view to promoting a diversity of careers and talents. A fair number of the school’s former students are employed by these same enterprises today.


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« Le seul vrai couturier » Pour la réouverture de la Cité de la Mode, le musée Galliera, fermé pour travaux, a consacré ses nouvelles expositions « hors des murs » à deux visionnaires du vêtement. La première, Cristobal Balenciaga-Collectionneur de Mode, fait la part belle au grand couturier espagnol mort en 1972. Unanimement considéré par ses pairs comme l’un des couturiers les plus importants et influents du XXe siècle, l’exposition a dévoilé 80 pièces de la collection personnelle du couturier. Source inépuisable d’inspiration pour le maître espagnol, cette collection offerte au musée Galliera démontre sa quête non assouvie de la coupe épurée, de son goût des nobles matières et de sa passion pour les habits religieux, richement ornementés. Une plongée dans son intimité qui a fait revivre le mythe Balenciaga et rappelé aux étudiants de l’Institut Français de la Mode que Coco Chanel disait de lui qu’il était “le seul vrai couturier” de son époque. Un hommage à la hauteur de la Dame.

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“The only true couturier” To mark the reopening of the Cité de la Mode, the Galliera Museum - closed at present while renovation work is in progress - has devoted its recent ‘extra-mural’ exhibitions to two visionaries of the fashion industry. The first, “Cristobal Balenciaga-Collectionneur de Mode”, pays homage to the great Spanish couturier, who died in 1972, regarded by his peers as one of the most influential fashion designers of the 20 th century. His work is here represented by 80 items from his private collection. An inexhaustible source of inspiration, this collection, which was donated to the Galliera Museum, demonstrates the Spanish master’s ceaseless quest for purity of line, his love of noble materials and his passion for richly ornamented

Balenciaga

religious accoutrements. This revealing exhibition has revived the Balenciaga legend and reminded students of the Institut Français de la Mode of Coco Chanel’s dictum: that he was the ‘only true couturier’ of his period. A worthy tribute from the Great Lady.

Second skin Another exhibition, another time, another culture. Here at the Docks, Rei Kawakubo, Japanese designer for the firm of Comme des Garçons, presented her spring-summer 2012 collection, entitled “White Drama”. A tribute to the single colour white, to the raw material rather than any particular trend, this installation went right to the heart of the world of fashion. A still-bound

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Seconde peau Autre exposition, autre temps, autre culture. Rei Kawabuko, créatrice japonaise pour la maison Comme des Garçons, présentait aux Docks sa collection printemps-été 2012 baptisée “White Drama”. Hommage à la monochromie du blanc, à la matière plus que la tendance, cette installation a permis de toucher au plus près l’univers de la mode. Ce défilé de présentation, figé dans la cire des mannequins, amena le visiteur à mieux se représenter ce qu’est le travail de création. Visible sous toutes les coutures, les robes moutonnées et autres chapeaux de cérémonies magnifient les grandes étapes de la vie : naissance, mariage, mort et transcendance. Compositions de génie où chaque détail évite le superflu, Kei Kawabuko célèbre le vêtement au point de le faire s’effacer, tel une seconde peau. fête of wax models, her fashion show invited the visitor to consider what creative work of this kind really consists of. Visible in all the styles, the fleecy dresses and ceremonial hats magnified the key stages of life: birth, marriage, death and transcendence. With these brilliant compositions, devoid of superfluous detail, Kei Kawabuko celebrates her art in so minimalist a way that the garment becomes a second skin.

A bouquet of rare flowers The Cité de la Mode et du Design also hosts more conventional fashion shows. The firm of

Galliano, for instance, has presented a stunning collection, inspired by origami or the style of Alexis Mabille. Young designers have also featured on the programme. Yiqing Yin, who is currently designer-in-residence, presented her collection to mark Haute Couture Week. She exhibited a series of garments in brilliantly worked materials, like a bouquet of rare flowers. As well as being able to show her creations at so prestigious a venue, Yiqing Yin has her own studio and boutique on the premises. It is a rare privilege for a young fashion house to have its own permanent space where a collection can be put together in such


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Un bouquet de fleurs précieuses La Cité de la Mode et du Design réserve également certains espaces pour des défilés plus conventionnels. La maison Galliano s’y est essayée avec une collection étonnante, faite de pliure façon origami ou encore Alexis Mabille. D’autres seront dévolus à de jeunes créateurs. Ainsi Yiqing Yin, qui occupe aujourd’hui l’Atelier Résidence de la Cité, a présenté sa collection à l’occasion de la semaine de la Haute Couture. La jeune femme a proposé un ensemble de robes aux matières brillamment travaillées, comme un bouquet de fleurs précieuses. En plus de pouvoir défiler dans un lieu très prisé, Yiqing Yin dispose d’un studio de création et d’un espace de vente. Il s’agit d’une chance pour une jeune maison de couture de pouvoir bénéficier d’un espace permettant la réalisation d’une collection dans de bonnes conditions. En se renouvelant, le Cité de la Mode et du Design a trouvé son public. Paris rêve de mode et de création, ce lieu lui offre et le valorise. Que l’on soit à la recherche de nouveaux créateurs ou d’expositions uniques, que l’on veuille s’attarder dans l’un des bâtiments les plus surprenants de la capitale ou profiter du calme de la Seine, tout semble possible sur ce paquebot visionnaire.

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favourable conditions. As the Cité de la Mode et du Design has gone through its renewal, the public has flocked in. Paris dreams of fashion and creativity, and this venue fosters their full expression. Whether you are looking for new

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designers or unique exhibitions, eager to visit one of the capital’s most surprising buildings or enjoy the peace and quiet of the Seine, everything seems possible on this visionary liner.

1-2, Rei Kawabuko, Comme des Garçons 3-4, Maison Galliano 5-6, Yiqing Yin

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1ALEXANDER MC QUEEN 2VALENTINO 3- BOTTEGA VENETTA 4- EXALTATION 5- ANNIEL POUR LES GALERIES LA FAyETTE 6- My BIOTIFUL BAG 7- FAVORITE PARIS Ny 8- DIOR 9- DIAMANT BLANC 10- SyLVIE ROST 11- LADy FORREST 12- STELLA MC CARTNEy

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1- DE GRISOGONO 2- MESSIKA 3- BUCHERER 4- WEMPE By KIM 5- BUCHERER 6- MATy 7- MESSIKA 8- BURCHERER 9- CAROLINE NAJMAN


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Bonnes adresses

ALEXANDER MC QUEEN, www.alexandermcqueen.eu / ANNIEL pour les Galeries Lafayette, 40 Bd Haussmann, Paris 9ème / AUDEMARS PIGUET pour Kronometry, 60 Rue François 1er, Paris 8ème / BOTTEGA VENETTA, 12 Avenue Montaigne, Paris 8ème / BOVET pour Kronometry, 60 Rue François 1er, Paris 8ème / BILL TORNADE, 44 Rue Étienne Marcel, Paris 2ème / BRIONI, 35 Avenue George V, Paris 8ème / BUCHERER, www.bucherer.com / CAROLINE NAJMAN, 109 boulevard Beaumarchais, Paris 3ème / DE GRISOGONO, 358 Bis, Rue Saint Honoré, Paris 1er / DIAMANT BLANC, 4 rue de Marignan, Paris 8ème / DIOR, 30 Avenue Maontaigne, Paris 8ème / EXALTATION, 143 Rue d’Aboukir, Paris 2ème / FAVORITE PARIS Ny, www.favorite-parisny.com / LADy FORREST, 9 Rue Royale, Paris 9ème / LOOK COLLECTION, 217 rue Saint Honoré, Paris 1er / MAISON MARTIN MARGIELA, 23 Rue de Montpensier, Paris 1er / MATy, www.maty.com / MESSIKA, www.messika-joaillerie.com / My BIOTIFUL BAG, www.mybiotifulbag.com / PS by Paul Smith, www.paulsmith.co.uk / STELLA MC CARTNEy, www.stellamccartney.com / SyLVIE ROST, 3 rue Bélidor, Paris 17ème / ULySSE NARDIN pour Kronometry, 60 Rue François 1er, Paris 8ème / VALENTINO, 27 Rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris 8ème / WEMPE, 16 Rue Royale, Paris 8ème / yVES SAINT LAURENT, 38 Rue du Faubourg Saint-Honoré, Paris 8ème


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blue berry 1- LOOK COLLECTION 2- BILL TORNADE 3- yVES SAINT LAURENT 4- ALEXANDER MC QUEEN 5- AUDEMARS PIGUET POUR KRONO 6- ULySSE NARDIN POUR KRONO 7- BOVET POUR KRONO 8- PS By PAUL SMITH 9- MAISON MARTIN MARGIELA 10- MAISON MARTIN MARGIELA 11- BRIONI 7


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C’

est un lieu où l’on trouve des établis en bois pour le polissage à la main. Un lieu où sont travaillés des cuirs parmi les meilleurs du marché, où arrive du cristal de saphir d’exception. Dans ces ateliers situés dans le comté anglais du Hampshire, les secrets sont bien gardés. Un savoir-faire artisanal s’y met en œuvre discrètement pour produire des pièces uniques. Et la complexité du travail est telle que seule une poignée de salariés possèdent les clés pour réaliser certains modèles. On pourrait croire ce savoir-faire millénaire si l’on ne parlait pas… de téléphones portables. Et c’est bien là toute la spécificité de la marque grand luxe Vertu - et probablement, pour une bonne part, la raison de son succès : avoir su intégrer dans l’univers high-tech des mobiles le monde de l’artisanat dans sa déclinaison la plus noble. Les meilleurs connaisseurs de la joaillerie, de l’horlogerie ou de la tannerie se sont mis au service d’une industrie qui doit être, en permanence, à la pointe de la technologie.

Vertu Quand le luxe réinvente la téléphonie mobile Vertu. When luxury reinvents the mobile phone À mi-chemin entre l’art et la haute technologie, Vertu propose une expérience unique aux amateurs de luxe. Des téléphones portables faits de cuir et de diamant, qui permettent en un simple clic d’avoir accès à une gamme de services inédite. The perfect blend of art and high-tech, Vertu offers a unique experience when only the best will do. A single click on a leather and diamond mobile phone reveals an unprecedented range of services.

It is a space filled with workbenches for hand-polishing the finished product, in a workshop where some of the best leather on the market is delivered together with exceptional sapphire glass. In the heart of England in Hampshire, they know how to keep a secret. Craftsmen work discreetly to produce unique pieces, and the intricacy of their work means that only a select group of employees hold the key to producing certain models. We could almost be speaking of a time-honoured craft, if it were not... mobile phones. Indeed this is what makes the luxury brand Vertu so special, and explains a large part of its success: the ability to introduce noble craftsmanship into the high-tech sphere. The finest minds in jewellery, watchmaking, and tannery have come together in an industry that must always remain at the cutting edge of technology.


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Coussinets rubis et aluminium aérospatial L’étonnante saga Vertu débute en 1998. C’est donc le mariage des anciens et des modernes, l’alliance réussie de matières nobles (cuir, or, diamant, platine...) et de hautes technologies - indispensables, par exemple pour assembler deux pièces de titane, comme il est prévu sur certains modèles. Mais cela va également devenir un succès commercial et stratégique. À l’origine de la marque, un homme : Franck Nuovo. Alors chef du design chez le géant Nokia, il pressent le potentiel du marché alors inexploré des téléphones portables de luxe. L’idée est simple : les amateurs de beaux objets n’ont que des mobiles en plastique à leur disposition. Un rien décevant lorsqu’on affectionne voitures et bijoux d’exception... Pari audacieux, risqué dirons alors certains. Mais force est de constater que l’idée a été judicieuse. Les lancements événements vont se succéder à un rythme soutenu, avec des innovations qui vont marquer les esprits : coussinets rubis sous les touches du clavier, recours à l’aluminium aérospatial, à des peaux exotiques… Vertu se fait rapidement un nom, devenant même une référence, notamment grâce à la robustesse de ses modèles, fruit des innombrables tests réalisés lors de la confection. La marque a trouvé son marché et dispose aujourd’hui de plus de 500 points de vente à travers le monde. Ses portables, dont les prix vont de 4.000 à plus de 80.000 euros, sont disponibles chez des horlogers joailliers mais aussi dans des boutiques Vertu aux adresses prestigieuses - notamment sur La Croisette à Cannes. « Depuis la création de la marque, nos affaires se sont accrues chaque année », précisait dernièrement son président, Perry Oosting. Propriété de Nokia, la marque a récemment changé de main, rachetée par un fonds d’investissement scandinave, EQT VI. « Un développement logique », selon Perry Oosting, qui assure que le nouvel acquéreur « placera Vertu en position de poursuivre sa croissance et de continuer à dominer notre marché ».

Ruby padding meets space-age aluminium Vertu’s amazing saga began in 1998 with the marriage of the old and the new, the perfect combination of noble materials (leather, diamond, titanium) and new technology, itself necessary to combine the two titanium components that form certain models. Vertu would also prove to be a commercial and strategic success. Behind the brand is a single man: Franck Nuovo. Formerly the head of design at Nokia, he foresaw the untapped potential of luxury mobile phones. The idea was but a simple one: some people were passionate about beautiful objects, yet only plastic mobile phones were available to them, meaning that those who pander after luxury cars and jewellery were Constellation Quest often disappointed with the choice of mobiles open to them. He made a bold wager, which some would even claim rash, but we can now see that he was right. Launch events came at a steady pace, marked by outstanding innovations: ruby padding under the keys, spaceage aluminium, exotic leathers... Vertu quickly made a name for itself, even becoming a benchmark thanks to its robust devices subject to stringent testing in production. The brand identified its market and now boasts over 500 points of sale worldwide. Its mobile phones retail at anything between €4000 to €80,000, and are available from jewellers and Vertu boutiques found in prestigious post-codes, such as La Croisette in Cannes. “Ever since we launched the brand, the business has grown every year”, remarked the CEO, Perry Oosting. Owned by Nokia, the brand has recently changed hands, when it was acquired by EQT VI, a Scandinavian investment fund. “A unique event”, according to Perry Oosting, that guarantees Vertu’s owner “the ideal positioning to grow and continue to dominate the market”.

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Par la magie d’un simple clic...

Constellation Neon Blue

Mais dans un univers comme celui des téléphones portables, cette domination passe avant tout par une réponse aux attentes des clients. À l’heure des smartphones et des services en ligne, Vertu cultive en la matière sa singularité. Son secret ? Une simple touche. Mais quelle touche ! Liaison directe avec la Conciergerie Vertu, elle permet aux clients d’avoir accès jour et nuit à une équipe de conseillers situés dans les plus grandes métropoles mondiales. Une impressionnante gamme de services leur est proposée. Il est possible d’organiser son voyage, d’être conseillé sur les meilleurs restaurants d’une ville ou mis en relation avec des sommeliers pour tout savoir du grand cru qu’on envisage d’acheter. Le mobile permet même des « expériences exclusives » : l’accès à l’une des fashion weeks qui rythment le monde de la mode, la possibilité d’acquérir un fût de cognac en chêne pris en charge par un maître de chais, ou de vivre une masterclass avec un champion de ski. Des services d’exception pour bien faire comprendre aux clients de Vertu, si besoin en était, que leur mobile n’est pas vraiment un téléphone comme les autres.

De

nouveaux modèles à l ’ allure sportive

Dernier-né du savoir-faire Vertu, la collection Constellation Black Neon se veut avant tout moderne et masculine, grâce à une allure résolument sportive. Évoquant l’univers des voitures de sport de luxe, les modèles proposés associent le noir pur, les couleurs vives et le cuir perforé fait-main. Doté d’un écran tactile HD de 3,5 pouces, le téléphone propose un accès Wifi haut débit et une entrée audio-vidéo. Il dispose d’une mémoire interne de 32 Go. Trois modèles sont disponibles : Néon orange ou bleu (6500 €) et Néon argent (7500 €).

Sporty

new models

Latest Vertu know-how, the Constellation Black Neon collection is modern and masculine, with decidedly sporty lines. Evoking the world of luxury sports cars, these models combine pitch black with bright colours, and hand-made perforated leather. With a 3.5 inch HD touchscreen, the phone also provides broadband WiFi and audio-video in/out. It has 32GB internal memory. Three models are available: Neon orange or blue (€6500) and Neon silver (€7500).

The magic of a single click... In the world of mobile phones, this markets may only be dominated by meeting customer demands. In a time when smartphones and online services abound, Vertu works on its singularity. It’s secret? A single key. But what a key it is! The direct line to Conciergerie Vertu provides customers with 24 hour access to a team of advisors spread throughout the world’s major cities. An impressive range of services is available to them. They can

organise their trip, find out about the best restaurants, or consult a sommelier about that great vintage. The mobile even enables “exclusive experiences”: access to one of the international fashion weeks that dot the globe, the direct purchase of an oak barrel of cognac from a wine cellar, or even a masterclass with a champion skier. These exceptional services let Vertu’s customers know that their mobile really is the only one of its kind.




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u’on ne s’y trompe pas : ce n’est pas parce que la cathédrale Notre-Dame de Paris a été édifiée pour rendre gloire à Dieu et célébrer la Vierge Marie, patronne de l’édifice, que le Diable ne peut pas y faire quelques apparitions... Il suffit, lorsqu’on admire la façade occidentale, de porter son regard sur le tympan du portail central, dit du Jugement dernier. L’on y voit justement un diable qui conduit les damnés vers l’Enfer. Mieux encore, une légende raconte que le Diable en personne aurait été convoqué par l’artisan chargé d’orner de ferronneries les portes de la cathédrale, un certain Biscornet. Face à ce travail d’une beauté et d’une finesse inégalées, il apparaissait qu’un simple forgeron ne pouvait avoir accompli, seul, une telle prouesse. Notre homme aurait reçu du Diable le pouvoir de transformer le fer en feuillages et brindilles. À moins que le démon n’ait lui-même travaillé le métal, dans les forges de l’Enfer... Partir à la découverte de la cathédrale Notre-Dame de Paris, qui fête ses 850 ans en 2013, c’est se lancer dans un véritable cheminement à travers les siècles, où le fantastique croise le sacré, où les grands hommes de l’Histoire de France côtoient des merveilles architecturales reconnues dans le monde entier. Les touristes ne s’y sont pas trompés, qui viennent en nombre visiter ce bijou de l’art gothique. 14 millions de personnes franchissent ses portes chaque année, ce qui fait de Notre-Dame le monument le plus visité de France, loin devant la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre (10,5 millions), le musée du Louvre (8,5 millions) ou la tour Eiffel (7 millions).

Notre-Dame de Paris, une histoire française Notre-Dame de Paris, a uniquely French institution C’est l’un des événements culturels majeurs de l’année 2013 à Paris : la cathédrale Notre-Dame fête ses 850 ans. L’occasion de découvrir ou de redécouvrir ce joyau de l’architecture gothique qui a été marqué par des siècles d’Histoire de France. A major cultural event is taking place in Paris in 2013: the Cathedral of Notre-Dame is celebrating its 850th birthday. An opportunity to (re)discover a jewel of Gothic architecture which enshrines centuries of French history.

Make no mistake: the fact that the cathedral of Notre-Dame was built to give glory to God and honour the Virgin Mary, its patron saint, does not mean that the Devil is totally excluded… While admiring the West elevation, for example, take a look at the tympanum over the central doorway, where the Last Judgement is depicted: it includes a devil, shepherding the damned off to Hell. Even more interesting, legend has it that the Devil in person was summoned by the craftsman charged with fashioning the elaborate ironwork of the cathedral doors, a certain Biscornet. A task of such unparalleled beauty and delicacy seems to have been beyond the powers of a simple blacksmith, working on his own. So Biscornet is said to have received his skill in transforming crude iron into delicate twigs and leaves directly from the Devil. Unless the Devil himself worked the metal in his infernal forge… To explore the Cathedral of Notre-Dame de Paris, celebrating its 850th anniversary in 2013, is to take a journey back through the centuries, to encounter the fantastic and the sacred, meet some of the great men of French history, marvel at world-famous architectural wonders. The vast numbers of tourists who visit this jewel of Gothic art have certainly come to the right place. Fourteen million people cross


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L’âge des gargouilles et des chimères Si Notre-Dame de Paris possède une telle renommée, c’est d’abord en raison d’une architecture exceptionnelle pour laquelle un siècle et demi de travaux ont été nécessaires ! Ils débutent en 1163 et se poursuivent jusqu’au début du XIVe siècle. On imagine les défis que les bâtisseurs ont alors dû relever pour édifier ce monument de tous les records. Ce sont par exemple 1300 chênes soit 21 hectares de forêt qui ont été utilisés pour concevoir la charpente, et 210 tonnes de plomb qui ont servi à la confection de la toiture. Majestueuse, la façade est souvent perçue par les spécialistes comme l’une des plus parfaites du Moyen Âge. Là aussi, les données chiffrées impressionnent : elle mesure 41 mètres de large et s’élève jusqu’à 63 mètres de haut au sommet des deux tours. La flèche, quant à elle, culmine à 96 mètres de hauteur. À l’intérieur de l’édifice, l’avènement du gothique, qu’il soit primitif ou rayonnant, s’affirme. La cathédrale abrite en son sein quelques pièces d’exception, comme les rosaces Nord et Sud qui mesurent jusqu’à 13 mètres de diamètre. De nombreuses représentations de

its threshold each year, making Notre-Dame the most visited monument in France, well ahead of the SacréCœur (10.5 million), the Louvre (8.5 million) or the Eiffel Tower (7 million).

The age of gargoyles and chimaera Notre-Dame’s first claim to fame is its exceptional architecture. Work on the building began in 1163 and continued until the early years of the 14th century. Just try to imagine the challenges the builders faced in erecting this record-breaking edifice: 1,300 oak trees, representing 21 hectares of forest, were used in constructing the wooden framework, while 210 tonnes of lead were needed for the roof. The majestic façade is often cited by specialists as one of the most perfect of the whole Middle Ages. Here again, the figures are mind-blowing: it is 41 metres wide and rises to 63 metres at the tops of its twin towers. The spire, for its part, soars to a height of 96 metres. Inside, the architecture is a celebration of both primitive and flamboyant Gothic. Some of the cathedral’s features are quite exceptional, such as the North and South rose windows, which extend to 13 metres in diameter. There are also many depictions of the Virgin Mary, including a remarkable 14th-century statue of the Virgin and Child, to the right of the choir. But the cathedral is not only a place of great beauty. It has also been the privileged witness of centuries of


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la Vierge Marie sont également présentes, dont une remarquable statue de la Vierge à l’Enfant du XIVe siècle, située à droite du chœur. Mais la cathédrale ne brille pas seulement par son esthétisme. Elle est également riche d’avoir été, des siècles durant, le témoin privilégié de l’Histoire de France. Elle en a d’ailleurs parfois souffert. La Révolution Française ne l’a pas épargnée. La quasi-totalité des cloches ont alors été détruites, tout comme la galerie des rois de Juda, au-dessus des portails de la façade principale. Laquelle galerie sera restaurée, comme l’ensemble de l’édifice, au XIXe siècle, par l’architecte Viollet-le-Duc. Notre-Dame voit donc se côtoyer des pièces de différentes époques. C’est ainsi que, sur les hauteurs de l’édifice, les chimères, statues fantastiques, diaboliques, ont été conçues lors de cette restauration du XIXe siècle, alors que les célèbres gargouilles destinées à évacuer l’eau de pluie étaient déjà là depuis le Moyen Âge. Elles ont pu, au fil des siècles, jeter leur regard glacial sur d’illustres visiteurs de la cathédrale. C’est ici que fut célébré le mariage de Marguerite de Valois et Henri de Navarre, futur Henri IV, là encore que Napoléon Ier fut sacré Empereur en 1804, là enfin qu’eut lieu la messe de la libération de Paris en août 1944, en présence du général de Gaulle.

L’orgue et ses 12 000 tuyaux

Riche d’une histoire unique, Notre-Dame de Paris s’apprête donc à célébrer ses 850 ans. Le jubilé débutera le 12 décembre 2012 pour prendre fin le 24 novembre 2013. De nombreuses manifestations auront lieu tout au long de cette année de fête. Conférences, expositions, concerts seront au menu de cet anniversaire qui sera également l’occasion pour l’édifice de s’offrir une cure de jouvence, à travers un important programme de rénovations. Les visiteurs pourront notamment découvrir la cathédrale d’un autre œil grâce à une structure temporaire située aux abords du monument : le Chemin du Jubilé. Il permettra notamment de mieux comprendre le travail des artisans et des artistes qui ont façonné Notre-Dame au fil des siècles, à travers des expositions ou conférences. Un amphithéâtre sera d’ailleurs installé devant la cathédrale pour assister à de nombreux rendez-vous culturels.

French history, at times suffering as a result. It was not spared during the French Revolution, when almost all of its bells were melted down, as was the gallery of the Kings of Judah, above the doorways of the main facade. This gallery was restored, together with the rest of the building, by Viollet-leDuc in the 19th century. Notre-Dame is therefore a composite of features from different periods. For instance, the chimaera, the fantastical, diabolic statues on the heights of the building, were carved during the 19th-century restoration, whereas the celebrated gargoyles, designed to shed rainwater, had been doing their job since the Middle Ages. Over the centuries, they must have turned a glacial eye on many famous visitors. It was here that Marguerite de Valois was married to Henry of Navarre, the future Henri IV; here that Napoleon Bonaparte was crowned Emperor in 1804; here that mass was celebrated in the presence of General de Gaulle at the time of the Liberation in August 1944.

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nouvelles cloches pour retrouver la sonorité du

xviiie siècle

Les 850 ans de la cathédrale vont être l’occasion pour l’édifice de se doter d’une nouvelle sonnerie. Les cloches usées ou discordantes seront, à cet effet, remplacées. Les huit nouvelles cloches de la tour Nord et le bourdon Marie de la tour Sud seront bénis le 2 février 2013 à l’occasion du Jubilé des enfants. Ils seront alors exposés dans la nef de la cathédrale pour trois semaines. Le nouvel ensemble rejoindra alors le grand bourdon Emmanuel et ses 13 tonnes, la première sonnerie étant prévue la veille du dimanche des Rameaux, le 23 mars, à 18h15 très précisément. Sera alors enfin retrouvé le paysage sonore de la fin du XVIIIe siècle.

New bells to restore the sound lost in the 18th century The cathedral’s 850th anniversary is also an opportunity to hang a new set of bells. Those that are worn out or out of tune are to be replaced. The eight new bells cast for the North Tower and the South Tower’s great “Marie” bell will be blessed on 2 February 2013 during the Children’s Jubilee. They will then go on show in the nave of the cathedral for three weeks. The new set will then join the great 13-tonne “Emmanuel” bell and will be rung for the first time on the eve of Palm Sunday, 23 March, at 6.15 p.m. on the dot. A sound not heard since the final years of the 18th century.

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deS reLiqUeS de La paSSion dU chriSt

Voici des pièces de grande valeur qui suscitent la curiosité de l’ensemble des visiteurs. Notre-Dame de Paris abrite en son sein des reliques de la Passion du Christ : un fragment de la « vraie croix », un clou de la Passion, mais aussi la Couronne d’épines qui a été ramenée à Paris par Saint-Louis en 1239. Elles sont présentées chaque premier vendredi du mois ainsi que les vendredis de Carême et le Vendredi Saint. Ces objets sont conservés dans la chapelle capitulaire des chevaliers du Saint-Sépulcre, située tout au fond de la cathédrale, dans l’axe de la nef. Les chanoines du chapitre et les chevaliers du saint-Sépulcre en assurent la garde.

relicS oF chriST’S paSSion These are items of great value, bound to arouse the curiosity of all visitors. NotreDame de Paris houses several relics of Christ’s Passion: a fragment of the “true cross”, one of the nails used to crucify Jesus, and his Crown of Thorns, brought back from the Holy Land by Saint-Louis in 1239. They are exhibited on the first Friday of every month and on every Friday in Lent, including Good Friday. These relics are kept in the Chapel of the Knights of the Holy Sepulchre, at the far end of the cathedral, in the corner of the nave. They are guarded by the canons of the chapter and the knights of the Holy Sepulchre.

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La musique occupera également une grande place dans ces festivités. L’orgue sera à l’honneur lors du Jour mondial de l’orgue (JMO), le 6 mai 2013. 850 concerts auront alors lieu à travers le monde et reprendront au moins une œuvre du patrimoine de Notre-Dame de Paris. Des concerts auront également lieu tout au long de l’année dans l’édifice, pour une programmation annoncée comme exceptionnelle à l’occasion du jubilé, avec deux temps forts : les 18 décembre 2012 et 10 décembre 2013. Placé au cœur de ces célébrations, le Grand orgue de la cathédrale verra par ailleurs sa rénovation se poursuivre. Avec ses 12000 tuyaux, il compte parmi les joyaux du monument. Un joyau qui a, lui aussi, été un témoin privilégié de l’Histoire de France. Contrairement à d’autres éléments de l’édifice, il a échappé aux destructions survenues lors de la Révolution. Et ce, pour une raison simple : c’est sur ses claviers qu’ont été interprétées des musiques patriotiques telles que celles composées en 1792 par l’organiste Balbastre, auteur de variations sur La Marseillaise.

The organ and its 12,000 pipes And so Notre-Dame, with its great wealth of history, prepares to celebrate its 850th anniversary. The Jubilee will begin on 12 December 2012 and end on 24 November 2013, and many special events will be held throughout the year. There will be conferences, exhibitions and concerts, and the building will also undergo a major renovation programme. Visitors will be able to view the building from a fresh angle, thanks to a temporary structure set up around it: the Jubilee Walkway. There will be exhibitions and conferences featuring the work of the artists and craftsmen who fashioned NotreDame over the centuries, with an amphitheatre installed in front of the cathedral to stage many cultural events. Music will also play a significant part in the festivities. The organ will have pride of place on

World Organ Day (Jour Mondial de l’Orgue), on 6 May 2013. This event will be marked by 850 concerts worldwide, all featuring at least one work from the Notre-Dame de Paris repertoire. Concerts will also be staged inside the building throughout the year, with the highlights of the Jubilee programme on 18 December 2012 and 10 December 2013. Meanwhile, renovation work on the cathedral’s Great Organ will continue. With its 12,000 pipes, it is one of the building’s true wonders. It, too, has been a privileged witness of French history. But, unlike other features of the building, it escaped the destructive fury of the Revolution. For one very simple reason: it was used to play patriotic music, such as the set of variations on the Marseillaise composed by the organist Balbastre in 1792.

Pour plus de renseignements sur les animations liées aux 850 ans de la cathédrale : www.notredamedeparis2013.com et www.musique-sacree-notredamedeparis.fr

For further information on the events being organised to celebrate the cathedral’s 850th anniversary: and www.musique-sacree-notredamedeparis.fr

www.notredamedeparis2013.com


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Marseille, le cœur battant Marseille, city with a great heart

© Foster + partners architectes - Michel Desvigne paysagiste

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Semi piétonnisation du vieux port

C’est une cité qui aime la vie. Séduisante et chaleureuse, Marseille propose à ses visiteurs un théâtre à ciel ouvert dont ses habitants sont les premiers des acteurs. Sa richesse créative sera mise à l’honneur cette année : la ville devient Capitale européenne de la culture. Marseille is a place with a real zest for life. Warm-hearted and seductive, it gives the impression of an open-air theatre, in which its inhabitants all play leading roles. Its creativity will be very much in the spotlight this year, as it becomes European Capital of Culture.


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Notre Dame de la Garde

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Calanques

© Samuel Borges

There are images that some cities would be glad to be rid of; others which they are happy to own, in which they take pride. Marseille is a good example of the latter: with a smile, tourists operators will tell you that, yes, enjoying an aperitif on a café terrace is a local institution; of course, you will always find people enjoying a game of pétanque; and, indeed, the fish market down at the VieuxPort is an open-air theatre where the quality of the language is just as memorable as the fish on display. And this is not local colour put on for the tourist: it is the very soul of the place. Lovers of Marseille are fond of saying: “Happiness here is our daily business”. And you cannot but observe that it is the warmesthearted of towns, overflowing with life, always wide awake, welcoming of tourists who want to explore. This reflects the character of its people, who have made Marseille a cosmopolitan city, open to the wider world. Its bubbly, effervescent

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Chateau d’If

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l y a des images dont certaines villes aimeraient se défaire. Et d’autres qui sont pleinement assumées. Revendiquées, même. Prenez Marseille : c’est avec le sourire que les professionnels du tourisme vous confirmeront que, oui, l’apéritif en terrasse y est une institution, qu’évidemment, les parties de pétanques constituent une animation permanente et que, bien sûr, le marché aux poissons du Vieux-Port offre un théâtre à ciel ouvert qui vaut autant pour ses envolées lyriques que pour ses étals. Il n’est nullement question de folklore dans tout cela : c’est de l’âme même de la cité dont il s’agit. Les amoureux de Marseille ont coutume de le dire : « Ici, le bonheur se conjugue au quotidien ». Et force est de constater que c’est une ville des plus chaleureuses, débordante de vie, toujours en éveil, qui s’offre aux touristes venus la découvrir. Ses habitants y sont pour beaucoup, qui ont fait de Marseille une cité cosmopolite, ouverte sur le monde. Effervescente, la ville possède une ambiance des plus séduisantes. Et le décor est également à la hauteur. 2600 ans d’histoire ont laissé de belles traces. La meilleure façon de s’en convaincre est certainement d’aller flâner dans les ruelles étroites du quartier du Panier, où habitaient jadis les marins de la cité. Le charme provençal opère immédiatement.

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atmosphere is hard to resist. And the physical environment enhances the attraction. 2,600 years of history have certainly left their mark. The best way to appreciate this is to take a stroll in the narrow alleys of the Panier neighbourhood, where the town’s seafarers used to live. You are immediately overwhelmed by its Provençal charm.


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La Bonne Mère et La Belle de Mai Il faut ensuite aller voir quelques monuments incontournables dont la ville est parsemée, pour saisir la richesse de son histoire. À commencer par la Cité radieuse de Le Corbusier, étonnante réalisation architecturale des années 50 au principe fort simple : tout ce dont les habitants avaient besoin (commerces, école...) devait se trouver en un même lieu. Il faut également voir Notre-Dame-de-laGarde qui, du haut de sa colline, veille sur la ville. Basilique de style romano-byzantin, la Bonne Mère témoigne de la ferveur religieuse de la cité au fil des siècles et offre un superbe panorama sur la ville. Autre lieu au cadre exceptionnel, qui rappelle le riche passé industriel : la Friche La Belle de Mai. L’ancienne manufacture à tabac est devenue un repère incontournable de la vie culturelle locale.

Belle de Mai, Court Jobin

Belle de Mai, Terrasse

© Roland Carta C+T - Léon Grosse

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© Pascal Martinez

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Musée d’Histoire

The Bonne Mère and the La Belle de Mai To grasp the city’s wealth of history, visit some of its great monuments. Start with Le Corbusier’s Cité Radieuse, an amazing residential development from the 1950s, built on a simple principle: everything the inhabitants need (shops, schools, etc.) must be close at hand. Do not miss NotreDame-de-la-Garde, watching over the city from its hilltop position. A basilica in the RomanoByzantine style, the “Bonne Mère” bears witness to the Marseille’s religious fervour over the centuries, as well as providing a superb view of the city. Another building in an exceptional setting, recalling the town’s industrial heritage, is the

Friche La Belle de Mai: a former tobacco factory, now a local cultural landmark.

A ramble with art in mind The Belle de Mai will in fact be one of the venues for the many events being staged in the city and its surrounding area in 2013, as Marseille becomes European Capital of Culture. More than 400 events are planned, over three different periods of the year. From January to May, the accent will be on urban cultures, with some exceptional places open to the public. For June to September, an outstanding season of festivals is planned. Finally, from October to December, the spotlight will be on


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Randonnée artistique Ce sera d’ailleurs l’un des points d’encrage des multiples animations qui vont avoir lieu en 2013 dans la ville et ses environs. Marseille devient en effet Capitale européenne de la culture. Plus de 400 manifestations sont annoncées, réparties en trois temps. Le premier mettra à l’honneur de janvier à mai les cultures urbaines et ouvrira au public des lieux d’exception. De juin à septembre est annoncée une exceptionnelle saison des festivals. Enfin, d’octobre à décembre, seront célébrés l’art et le vivre ensemble dans l’espace public, et les grandes figures de l’art méditerranéen. Les festivités seront lancées le 12 janvier 2013 par une vaste clameur qui réunira cornes de brume des bateaux, sirènes urbaines, cloches des églises. Un pavillon central d’information s’installera alors, pour l’année, sur le Vieux-Port. Se succéderont de multiples animations, parmi lesquelles des projets d’ampleur comme le GR 2013, sentier de randonnée d’un genre nouveau, mêlant l’art à la balade et mettant en relation ville et campagne. L’InterContinental Marseille - Hotel Dieu ouvre ses Cette année exceptionnelle sera également portes en Avril 2013 marquée par l’ouverture du nouveau musée C’est un petit événement dans la cité phocéenne : l’Hôtel-Dieu d’histoire de la ville, en juin, qui retracera la vie s’est mué en hôtel de luxe. Datant du XVIIIe siècle, ce bâtiment maritime et portuaire de Marseille de 600 ans classé aux Monuments Historiques a connu plusieurs années de travaux qui l’ont transformé en un hôtel de luxe de 194 avant J-C à nos jours. chambres et suites. L’InterContinental Marseille - Hotel Dieu est La mer.... Elle constitue, bien sûr, un élément situé dans le cœur du Panier, quartier historique de la ville, à incontournable pour qui veut comprendre la proximité du Vieux-Port. Il sera notamment doté d’un restaurant cité et sa région. Le Vieux-Port, le superbe massif gastronomique, d’un Spa by Clarins , d’une piscine et d’une salle des Calanques et ses criques parfois sauvages, de sport, ainsi que d’un espace culturel où seront exposés les mais aussi l’île d’If et son château, sont là pour vestiges. en témoigner. Des joyaux de la Méditerranée mis en valeur par un autre atout de la région : cette luminosité si particulière qui a attiré les plus grands peintres, de Cézanne à Renoir. Les touristes auront toutes les chances d’en bénéficier eux aussi. Car c’est une autre fierté de la ville : à Marseille, le soleil brille plus de 300 jours par an !

art and living together in public space, as well as the great figures of Mediterranean art. The festivities will get a rousing send-off on 12 January 2013, with ships’ foghorns, city sirens and church bells belting out their support. A central information pavilion is to be set up, for the whole year, in the old harbour area (Vieux-Port). There will be organised activities of all kinds, including such significant projects as the GR 2013, a new kind of rambling trail, mixing art and exercise and connecting town and country. This exceptional year will also see the opening, in June, of the city’s new local history museum, charting the development of Marseille as a port and seafaring centre from 600 BC to the present day. The sea is, of course, central to any understanding of the city and its region. The Vieux-Port, the superb Massif des Calanques with its rocky inlets and bay, as well as the Ile d’If and its castle, are some of the highlights. Mediterranean jewels, enhanced by yet another of the region’s great

The InterContinental Marseille - Hôtel Dieu opens its doors Maybe a minor event for a city founded by the Phoenicians: the Hôtel-Dieu has been converted into a luxury hotel. Dating from the 18th century, this listed building has undergone several years’ work to transform it into a vast hotel with 194 rooms and suites. The InterContinental Marseille - Hôtel Dieu stands in the Panier district, the historic heart of the town, not far from the Vieux-Port. Its facilities will include a gastronomic restaurant, spa by Clarins, swimming-pool and fitness room, as well as a cultural area featuring the archaeological artefacts dug up during the work on the premises. assets: the special quality of the light, which has attracted such great painters as Cézanne and Renoir. Tourists will have every opportunity to enjoy this aspect of the place: another of the city’s proud boasts is that in Marseille the sun shines 300 days a year!

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2 Rue Scribe 75009 Paris Tel: +33 1 40 07 32 32 - Fax: +33 1 42 66 12 51 Réservations: +33 1 40 07 30 30 E-mail: legrand@ihg.com Site internet : www.paris.intercontinental.com

Directeur de Publication : Alexandre Benyamine Coordination : Direction de la communication et du marketing de l’InterContinental Paris le Grand Responsable de la Rédaction : Laure Lambert Journalistes : François Desnoyers, Sylvie Grand, Guillaume Laurent, Cécile Olivero, Pascale Pauty Secrétariat de Rédaction : Nadine Ponton Iconographie : Claire Matuszynski Assistante : Amandine Ertlé Responsable du Studio Graphique : Arnaud Marin Infographiste : Anne Bornet Publicité : régie Directeur : Anthony Aiken Directrice Adjointe : Julie Bouchon Responsables de clientèle : Joachim Cohen Chef de Publicité : Marie Ehrlacher Impression : PETRILLI Group - International Print S.r.l. LE GRAND HÔTEL Magazine est une publication 3030, chemin de Saint-Bernard 06220 Sophia-Antipolis / Vallauris Tél. : 04 93 65 21 70 - Fax : 04 93 65 21 83 E-mail : contact@o2c.fr - www.o2c.fr

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