Le Martinez magazine n°10

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Martinez


* VIVRE POUR LA GRANDEUR

C H A Q U E R O L E X E S T S Y M B O L E D ’ E X C E L L E N C E . L A N C É E E N 19 5 6 , L A DAY-DATE FUT L A PREMIÈRE MONTRE À INDIQUER NON SEULEMENT L A DATE, MAIS AUSSI LE JOUR DE L A SEMAINE EN TOUTES LETTRES. QUINTESSENCE DE L’ÉLÉGANCE ET DU STYLE, ELLE EST LA RÉFÉRENCE DE L’ÉLITE MONDIALE.

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édito.

QUAND L’OPTIMISME EST DE RIGUEUR ! C’est peut-être parce qu’il s’impose sur l’un des plus beaux boulevards du monde, celui de la mythique Croisette ? Ou parce qu’ici, le bleu prédomine, celui du ciel et de la Méditerranée ? Ou encore, est-ce tout simplement parce qu’entre ses murs, tradition et modernité sont indissociables et se conjuguent harmonieusement ? Pour toutes ces raisons, l’Hôtel Martinez a le regard résolument tourné vers l’avenir placé sous le signe de l’optimisme et de la joie de vivre, un sentiment que l’établissement compte transmettre à tous ceux qui franchissent son seuil. Depuis sa création en 1929, notre hôtel garde un œil ouvert sur le monde qui nous entoure. La preuve récente avec le B20 (Business 20) organisé en marge du G20 à Cannes en novembre 2011 qui marque l’histoire du Martinez pour avoir accueilli les présidents des plus grandes entreprises internationales. Côté gastronomie, l’Italie et la Chine sont à l’honneur. Ainsi, une vingtaine de chefs ont partagé avec Christian Sinicropi et sa brigade leur savoirfaire, prouvant, une fois encore, que la gastronomie est un art universel. La beauté, elle non plus, ne connaît pas de frontière, avec l’ouverture au 7 ème étage d’un « Temple de la Beauté » L.raphael, une prestigieuse marque genevoise qui offre des soins et des traitements uniques. Ces événements marqués du sceau de l’international, c’est d’abord pour vous que nous les initions. Pour que votre séjour au Martinez ne ressemble à aucun autre. Nos équipes œuvrent en ce sens. Notre satisfaction dépend de la vôtre… et que le Martinez reste pour vous synonyme d’élan, d’envie, de découverte, de bonheur…

Martinez

Richard Schilling Directeur Général

WHEN OPTIMISM IS UPPERMOST! is it because it is situated on one of the most beautiful boulevards in the world, the mythical Croisette of Cannes? Perhaps it’s the sublime royal blue of the sky and Mediterranean sea? or maybe it’s simply because between these walls, tradition and modernity blend so harmoniously? for all these reasons, the hotel Martinez has its gaze fixed resolutely towards the future, infused with a spirit of optimism and joie de vivre, a sentiment the hotel shares with all who enter. Since it’s opening in 1929, the hotel has kept a keen eye on the world that surrounds it. as proved recently with the Business 20 Summit organised in conjunction with the g20 in Cannes in november 2011, complimenting the Martinez’s history as a hotel that has welcomed Ceos from the world’s leading multinationals. for gastronomy, italian and asian flair take the top table. nearly two dozen chefs have shared their savoir-faire with Christian Sinicropi and his team, proving once again that gastronomy is a global art form. Likewise beauty knows no boundaries, with the opening of a “temple of Beauty” on the 7th floor run by geneva-based luxury brand L.raphael, now offering unique beauty treatments. these advances, marked by an international spirit of welcome, have been developed first and foremost with you in mind to ensure you a memorable stay whilst at the hotel Martinez. our satisfaction is driven by your own guest stay experience... and that for you the Martinez is synonymous with spirit, desire, discovery and pleasure…


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Invention du ressort-timbre, 1783 Avec la Classique Grande Complication à répétition minutes 7637BB, réalisée à la main dans la plus pure tradition, Breguet réinvente la reine des complications. Mouvement entièrement repensé, innovations brevetées et un nouvel emplacement pour le ressort-timbre, cette lame-ressort inventée par Breguet en 1783, sur laquelle viennent frapper les marteaux pour offrir une sonnerie d’une beauté pure et cristalline. L’histoire continue ... www.breguet.com/inventions


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Martinez 83

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28

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Couverture : Fan BingBing Etole Yves Saint-Laurent - Bracelet Cartier

actualités

news

égérie

Fan BingBing, une ambassadrice de charme the artist who’s casting a spell

L’Oréal fait son cinéma au Martinez a red carpet for L’Oréal Paris!

tapis rouge

pluie d’étoiles glittering stars

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sommet

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musique

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B20, retour sur un succès B20, Feedback on a smashing succes

planète Coldplay planet Coldplay

staff

citoyens du monde citizens of the world

shopping


joaillerie

Chopard, ou la magie d’un conte moderne

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or the magic of a modern fairy tale

spa

L.Raphael, au nom de la beauté for beauty’s sake

environnement

de plus en plus engagé increasingly committed

112 souvenir d’Italie a taste of Italy...

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un souffle d’Asie à Zplage a hint of Asia at ZPlage

102 Taittinger, le champagne à travers les siècles 126 Champagne down the centuries

gastronomie

Christian Sinicropi, Cuisine + céramique = Un chef qui cultive l’art… de vivre ! Cooking + ceramics = a chef who cultivates the art of fine living!

131 3 cuvées pour 3 fois plus de plaisir

104 133 la Côte d’Azur, star au pays des Tsars 3 different cuvées for 3 times more enjoyment!

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Martinez un diamant nommĂŠ

a diaMond naMed MartineZ


© Photo Marc Tognarini

19

EN DÉCEMBrE DErNIEr, LOrS DU SALON INTErNATIONAL DU TOUrISME DE LUXE, rICHArD SCHILLING, LE DIrECTEUr GÉNÉrAL DE L’HôTEL MArTINEZ, A rEÇU LE PrESTIGIEUX « FIvE STAr GrEEN STAr DIAMOND AWArD 2012 », rÉCOMPENSANT L’ENGAGEMENT DE L’ÉTABLISSEMENT DANS UNE DÉMArCHE DE rESPONSABILITÉ SOCIALE D’ENTrEPrISE, DÉJÀ CAUTIONNÉE PAr L’OBTENTION DE LA CErTIFICATION INTErNATIONALE GrEEN GLOBE. UN TrOPHÉE DÉCErNÉ PAr THE AMErICAN ACADEMY HOSPITALITY SCIENCES, PrÉSIDÉE PAr JOSEPH D. CINQUE, QUI ŒUvrE DEPUIS PrèS DE 50 ANS À DISTINGUEr ET PrOMOUvOIr L’EXCELLENCE EN MATIèrE DE TOUrISME.

at the internationaL LuXury traveL trade fair LaSt deCeMBer, riChard SChiLLing, the Managing direCtor of the hôteL MartineZ, WaS PreSented With the PreStigiouS “five green Star diaMond aWard 2012” WhiCh reWardS the hoteL’S CoMMitMent to CorPorate SoCiaL reSPonSiBiLity, WhiCh had aLready Been reCogniSed With green gLoBe internationaL CertifiCation. the five green Star diaMond aWard iS an aWard given By the aMeriCan aCadeMy of hoSPitaLity SCienCeS, Led By itS PreSident JoSePh d. CinQue, WhiCh haS Been WorKing for nearLy 50 yearS to reCogniSe and ProMote eXCeLLenCe in the touriSM induStry.


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La page Facebook

du Martinez

fait peau neuve !

S

i le Martinez a été fondé en 1929, il n’en est pas moins bien ancré au 21e siècle. L’hôtel cannois investit en effet la toile et dévoile sa nouvelle page sur le plus célèbre des réseaux sociaux, Facebook, incontestablement le meilleur des raccourcis vers la riche actualité de l’établissement de la Croisette. Sa nouvelle « fanpage » est un formidable outil pour tenir informés les milliers d’inconditionnels du cinq étoiles azuréen. On peut y retrouver des nouvelles « fraîches » sur les dernières manifestations cannoises (Festival du Film, Midem, NrJ Music Awards…). Cette nouvelle page Facebook est aussi l’occasion pour le Martinez de dévoiler à ses « fans » des offres exclusives concernant l’hôtel, mais aussi ses restaurants. Et parce que tout le monde a le droit de goûter au luxe, des jeux concours aux lots fabuleux attendent les internautes. Beaucoup de bonnes raisons pour cliquer sur « J’aime » !

the MartineZ faCeBooK Page haS a neW LooK the Martinez might well have been founded in 1929 but it is nonetheless firmly rooted in the 21 st century. the Cannes hotel has taken its place on the internet and now reveals a new page on that most popular of social networks, facebook. there is undoubtedly no quicker way of

keeping up with news from the hotel located on the famous boulevard de la Croisette. the new fan page is an extraordinary tool for keeping the thousands of devotees of the riviera five star hotel up to date. it features all the latest news on events in Cannes (the film festival, Midem, nrJ Music awards, etc.). the new facebook page is also an opportunity for the Martinez to reveal exclusive offers to its fans, not only for the hotel but also for its restaurants. and as everyone is entitled to a taste of luxury, competitions with

amazing prizes await internet users. Lots of excellent reasons for clicking the “Like” button!

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IL Y A DES HISTOIRES QUI MÉRITENT D’ÊTRE ÉCRITES. Une rencontre, une demande en mariage, certains moments uniques et précieux méritent d’être immortalisés. Choisissez l’instant qui vous appartient. Nos graveurs, émailleurs, sertisseurs feront de votre histoire une légende. Il n’y a qu’une Reverso comme la vôtre. GRANDE REVERSO LADY ULTRA THIN. Calibre Jaeger-LeCoultre 846/1.

VOUS MÉRITEZ UNE VRAIE MONTRE.


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Pep’Art Karen, la gardienne du

Karen, the guardian of « Pep’Art »

C

’est en bonne compagnie, entourée de Gilles Jacob et de Jude Law, que l’artiste francoaméricaine, Karen, avait dévoilé, lors du 64 ème Festival de Cannes, une toile de trois mètres de long exposée au Martinez. Fille d’un

commandant de bord de paquebots, elle a partagé son enfance entre luxueux palaces aux États-Unis et en France et traversées transatlantiques. Mais son univers, c’était surtout la bande dessinée des années 60 et le Pop’Art. Ainsi, après des cours de dessins à l’École Charpentier à Paris, elle est découverte en 1986 par Daniel Cordier, célèbre marchand d’art et, dès 1989, elle voit son travail reconnu avec l’entrée de ses œuvres au Centre Pompidou. Son univers ? Elle le qualifie de « Pep’Art’ », entre clin d’œil à son idole Andy Warhol et référence à la vitalité de ses toiles. Ultra colorées, accumulant les personnages et les détails, ses fresques entremêlent les narrations à l’infini. De Tokyo au Martinez en passant par Hong Kong ou les États-Unis, Karen parcourt le globe parlant à tous un seul langage, qui, lui, est universel : l’Art. Gilles Jacob, Karen, Richard Schilling et Jude Law

It was in good company, surrounded by Gilles Jacob and Jude Law, that the FrenchAmerican artist, Karen unveiled a three meter long fresco at the 64 th Cannes Film Festival on display at the Martinez. Daughter of an ocean liner captain, her childhood was spent between luxurious palaces in the United States and France and transatlantic crossings. But her world was

definitely the comics of the 60s and Pop Art. So, after some drawing lessons at the École Charpentier in Paris, she was discovered in 1986 by Daniel Cordier, a famous art dealer and, in 1989, her work was recognized when it was put on permanent display at the Centre Pompidou. Her world? She calls it «Pep’Art», something between a nod to her idol Andy Warhol and

a reference to the vitality of her paintings. Ultra colorful, accumulating characters and details, her frescoes are a never-ending interweaving of narratives. From Tokyo to the Martinez via Hong Kong or the United States, Karen travels the globe speaking one language to all which is universal to her: Art.


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24

ZLive

un été très show !

a summer full of show!

I

l y a le ciel, le soleil et la mer… Et la Zplage

Smiss, c’est cette DJ de la scène électronique qui

qui, d’année en année, n’en finit pas d’étonner

se partage aujourd’hui entre Paris, son berceau,

ses hôtes. Non contente de leur offrir des

et Lyon, sa ville d’adoption, avec quelques petites

journées de rêve, entre la Croisette et les

incursions ici et là, dont Cannes. La musique,

îles de Lérins, elle leur concocte, le soir venu,

elle ne peut pas vivre sans et, très jeune, elle se

un programme musical de haut vol, du 1er juillet au

passionne pour Michael Jackson, Jamiroquaï, avant

26 août. Le show promet d’être à la hauteur de la

de s’inspirer du style electro funk. On l’apprécie pour

température extérieure, très chaud ! Jugez plutôt.

sa tendance électro pop et ses mix éclectiques, pour

Chaque soir (excepté les soirées privatives et feux

ses mélanges pop groovy, rock et disco funky. Avec

d’artifices), DJ Maggy Smiss est aux platines. Maggy

DJ Maggy Smiss, l’ambiance monte crescendo, les

There’s the sky, the sun, and the sea... and Zplage that, year after year, never ceases to amaze its guests. Not content just to offer them amazing days between Cannes and the Lerins Islands, come evening it puts on a topnotch music program from July 1 st to August 26 th. The

show promises to be exciting like the hot summer nights! Judge for yourself. Every evening (except for evenings when there are private parties and fireworks), DJ Maggy Smiss will man the turntables. Maggy Smiss is a DJ from the electronic music scene who does shows in her native Paris,

her adopted city of Lyon, and few forays here and there, including Cannes. She cannot live without music and at a very young age she became a fan of Michael Jackson and Jamiroquai before drawing her inspiration from the electro funk style. She is well liked for her electro pop tendencies


Tél. +33 4 93 68 03 91


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Z.Night live music & dinner, Z.Live music, cocktail & tapas, Z.Event fireworks dinners

foules sont électrisées. Les vendredis et samedis, c’est Elona Kane qui s’invite à la Zplage. Cette formation acoustique, basée sur la mobilité et le son réel, sans aucune amplification, est formée de deux chanteurs auteurs-compositeurs interprètes, Lionel et Thierry Fornetti, et de trois musiciens de jazz. Leur répertoire ? Il reprend les titres des meilleurs morceaux internationaux et égrènent les tubes des années passées. Les dimanches de juillet et août, l’affiche est à la hauteur du lieu : au programme, des «Tributes Bands» qui mettent à l’honneur les tubes légendaires, « Bee Gees, Take That, Madonna, Barry White, Michael Buble, Queen, Neil Diamond et Tina Turner ». Du lundi au vendredi, on se régale de tapas, dès 18 h et les vendredis, samedis et dimanches soir, on dîne en musique. Un cadre de rêve et de la musique live pour gourmands et gourmets amateurs de soirées réussies.

and eclectic mixes, as well as for her pop groovy, rock, and disco funk mixes. With DJ Maggy Smiss the atmosphere rises to a crescendo and the crowds are electrified. On Fridays and Saturdays, Elona Kane takes the stage at Zplage. This acoustic band, based on mobility and actual sound without any amplification, consists of two singer-songwriters, Lionel and Thierry Fornetti, and three jazz musicians. Their repertoire? They play songs from the best international pieces and hits of the past. Every Sunday in July and August, the line up lives up to the venue: «Tributes DJ Maggy Smiss

Bands» which pay tribute to the legendary hits of the Bee Gees, Take That, Madonna, Barry White, Michael Buble, Queen, Neil Diamond, and Tina Turner. Monday through Friday, you can have some tapas starting at 6 pm and Friday, Saturday and Sunday evenings you can enjoy dinner and some great music. A dream setting and live music for food lovers and lovers of evening performances.


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Fan

Une ambassadrice de charme

BingBing The artist who’s casting a spell


Petite révolution du côté de l’Empire du Milieu. Égérie de l’Oréal Paris, elle porte le nom d’une jeune femme venue de chine, et son visage, hier encore inconnu en Europe, s’affiche désormais sur papier glacé. Fan de Fan BingBing ? Oui, au martinez nous le sommes ! A small revolution in the Middle Kingdom. ambassador for l’Oréal Paris, she bears the name of a young woman from china, and her face, previously unknown in Europe, now adorns glossy magazines everywhere. A fan of Fan BingBing? Yes we are at the martinez!

Top en soie et jupe en mousseline de soie, Dior. Silk top and silk chiffon skirt, Dior.


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Je crois qu’en chacun de nous, il y a deux personnalités différentes. Lorsque j’ai dévoilé ma part d’ombre, je me suis sentie soulagée.

C

hez elle, en Chine, elle a accédé à la célébrité dès 1997, après avoir joué Jin Suo dans une célèbre sitcom, « Huan Zhu Ge Ge ». « J’appartiens à une famille d’artistes. Mon père était chanteur et ma mère danseuse. J’ai intégré une école d’art à Shangai à quatorze ans et dès l’année suivante, j’ai passé un casting pour une série télé. En fait, ma vie a toujours été intimement liée au monde du spectacle et du divertissement. » Outre ses apparitions sur le petit écran, la belle chinoise s’invite dans des films : « Reunion » et « Love at first sight » en 2001, « A chinese tall story » en 2005… Deux ans plus tard, son nom apparaît à l’affiche de sept longs métrages !

S éduisante

et sexy Fan BingBing a-t-elle conscience qu’en un peu plus d’une décennie, elle a révolutionné l’image de la femme en Chine ? Autrefois jolie et surtout bien sage, elle est maintenant séduisante mais aussi sexy, voire un brin provocatrice. L’actrice s’en explique : « Je crois qu’en chacun de nous, il y a deux personnalités différentes. Sont-elles diamétralement opposées ? Lorsque j’ai dévoilé ma part d’ombre, je me suis sentie soulagée. Plutôt que de révolution, je

In her home country of China, she rose to fame in 1997 after playing Jin Suo in a famous sitcom “Huan Zhu Ge Ge”. “I belonged to a family of artists. My father was a singer and my mother a dancer. I joined an art school in Shanghai at fourteen and the following year I was successful in a casting for a TV series. In fact, my life has always been intimately linked to the world of show business and entertainment.” In addition to her appearances on the small screen, the Chinese beauty has since starred on the big screen: “Reunion” and “Love at first sight” in 2001, “A Chinese tall story” in 2005... Two years later her name appeared on posters for seven feature films!

S eductive

parlerais de conduite. Parce que, finalement, chacun est responsable de lui-même. » Toujours est-il qu’en 2010, Fan est apparue dans plus de cinquante spots publicitaires. Et chacune de ses apparitions a provoqué un mini raz-de-marée. Elle est entrée dans le « Celebrity Chine 100 », la liste annuelle publiée par le magazine Forbes dès 2005 et depuis, elle figure régulièrement dans le top 10, avec une sixième place en 2008. Pourtant, Fan BingBing ne se considère pas comme une femme d’affaires. « J’ai mon propre studio, c’est vrai, mais c’est par passion et pour pouvoir choisir ce que je veux faire, pas dans un but commercial. » Il n’empêche, avec ses yeux de chat et son visage d’ange, elle séduit tous ceux qu’elle rencontre… et tous ceux qui rêveraient de la rencontrer. Elle a lancé sa marque et prête justement ce visage parfait de poupée chinoise à l’une des plus grandes marques de cosmétiques au monde, L’Oréal. Parce qu’elle le vaut bien ? « Ce partenariat avec L’Oréal, je le prends comme une récompense. Je suis acceptée telle que je suis et cela m’encourage à persévérer. Parce que ce n’est pas une fin en soi et qu’il y a un long chemin à parcourir, pour L’Oréal comme pour moi d’ailleurs. »

and sexy

Is Fan BingBing aware that in little over a decade she’s revolutionised the image of women in China? Previously pretty and above all well-behaved, she’s now seductive, but also sexy, a touch provocative even. The actress explains: “I think that each one of us has two different personalities. Are they diametrically opposed? When I revealed my darker side, I felt relieved. Rather than revolution, I’d speak about conduct. Because at the end of the day, everyone is responsible for themselves.” Still, in 2010 Fan appeared in more than fifty adverts. And each of her appearances provoked a small tidal wave.

In 2005 she entered the “China Celebrity 100” annual list published by Forbes magazine and since then has featured regularly in the top 10, with sixth place in 2008. However, Fan BingBing does not consider herself a business woman. “I have my own studio, that’s true, but it’s my passion and I like to be able to choose what I want to do, it’s not for commercial reasons.” Nevertheless, with her stunning eyes and the face of an angel, she seduces everyone she meets... and everyone who dreams of meeting her. She’s launched her own brand and now lends her face, that of the perfect China doll, to one of the largest cosmetic brands in the


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Le

rêve cannois La première fois qu’elle a foulé le red carpet, en 2010, tout le monde – ou presque – s’était demandé qui était cette beauté sublime, glissée dans une robe Elie Saab en organza et mousseline, coiffée à la manière de la Princesse Leia. Les flashes avaient crépité et quelques heures plus tard, son nom était sur toutes les lèvres. Fan BingBing. L’année dernière, même apparition quasi magique, mais dans une robe chinoise imprimée de dragons. L’effet BingB¬ing perdure. D’autant plus que l’artiste aux multiples casquettes, chanteuse et comédienne,

world – L’Oréal. Because she’s worth it? “This partnership with L’Oréal is like a reward for me. I’m accepted as I am and this encourages me to keep going. It’s not an end in itself, and there’s a long way to go, both for L’Oréál and myself.”

T he C annes

dream .

The first time she graced the red carpet in 2010, everyone – or nearly everyone – wondered who this sublime beauty was, dressed so elegantly in an organza and muslin Elie Saab dress,

n’est pas dénuée de talent. N’a-t-elle pas reçu le prix de la Meilleure Actrice au Festival International du Film de Tokyo en 2010 pour son rôle de Nan Feng dans Bouddah Mountain ? « J’ai été très étonnée de remporter cette récompense ! Il s’agissait d’un grand honneur et puis c’était un festival international. Vous savez, je me sens autant actrice que chanteuse. J’ai été influencée par mon père et donc j’aime vraiment chanter. Lorsque l’occasion se présente, j’apprécie de chanter dans un film, parce que c’est en moi. » Et un prix d’interprétation à Cannes ? « C’est le rêve de toute actrice ! »

and styled like Princess Leia. The flashes erupted and a few hours later her name was on everybody’s lips. Fan BingBing. Last year, the same quasimagical appearance, but in a Chinese dress emblazoned with dragons. The BingBing effect endures. An artist with so many labels; singer and actress, she certainly doesn’t lack talent. She also won the prize for Best Actress at the 2010 Tokyo International Film Festival for her role as Nan Feng in

Buddha Mountain. “I was really surprised to get this award! It was a great honour, and it was an international festival as well. You know, I feel as much an actress as I do a singer. I was influenced by my father and so I really love singing. When the opportunity arises, I like to sing in a film, because it’s in me.” And a best actress award at Cannes? “It’s every actresses dream!”

An

illustrious model

As she loves to point out, Fan BingBing balances her work


Robe en soie brodée, Elie Saab. Embroidered silk dress, Elie Saab.

U n illustre modèle Comme elle aime à le souligner, Fan BinBing poursuit sa route, entre les studios de photos et d’enregistrements, les plateaux de télévision et de cinéma. Et elle apprend, toujours et encore. « J’adore Meryl Streep. Je la sens tellement attachante, pleine de qualités et d’humour. J’aimerais avoir son intelligence et lui ressembler quand j’aurai son âge. J’admire également Lisa Ono ; sa voix est si pure ! Si je suis fatiguée ou déprimée, il suffit que j’écoute ses chansons pour me sentir comme… purifiée. » Du côté des réalisateurs, la belle chinoise avoue des between photographic studios and music studios, television and cinema. And she’s still learning. “I adore Meryl Streep. I find her so endearing, so many qualities and so funny. I’d love to have her intelligence and to look like her when I’m her age. I also admire Lisa Ono, her voice is so pure! If I’m tired or feeling down, all I have to do is listen to her songs to feel... purified.”

goûts très sûrs. Elle aimerait tourner avec Tim Burton, parce qu’elle le trouve tout simplement « intéressant ». Et elle pense qu’il pourrait lui apprendre beaucoup sur la vie. Luc Besson l’attire, parce qu’elle aime le fait qu’avec lui, « on ne sait jamais ce qu’il va faire après. Chacun de ses films est différent du précédent et du suivant. C’est un sacré challenge ! ». Actuellement, Fan BinBing travaille sur le tournage de « Concubine Yang », une beauté de la dynastie Tang. « Le film raconte sa légende. » Et Cannes 2012 ? Sera-t-elle présente sur la Croisette au mois de mai ? « Oui et oui ! », répondelle avec un sourire charmant… et sexy.

In terms of directors, Fan BingBing admits to having very specific tastes. She would love to work with Tim Burton because she simply finds him “interesting”. And she thinks he could teach her lots about life. Luc Besson draws her attention too because she likes the fact that with him “you never know what he’s going to do next. Each one of his films is different from

the previous and the next one. It’s a serious challenge!” Fan BingBing is currently working on “Concubine Yang”, a film about a beautiful woman from the Tang dynasty. “The film recounts her legend.” And Cannes 2012? Will she be adorning the Boulevard de la Croisette in May? “Yes and yes!” she replies with a smile that is both charming and... sexy.

Robe en mousseline de soie, Yves Saint Laurent. Silk chiffon dress, Yves Saint Laurent.



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Robe en mousseline de soie brodĂŠe, Elie Saab. Embroidered silk chiffon dress, Elie Saab.



Gwen Stefani


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Comme chaque année, pendant le Festival de Cannes, L’Oréal Paris prend ses quartiers dans la suite Penthouse du Martinez. En 2012, la marque créera une fois encore l’événement en publiant un livre de photos de ses égéries. Une bible des plus belles femmes de la planète. Parce qu’elles le valent bien !

L’Oréal puts on a show at the Martinez

fait son cinéma au Martinez

I

l s’appelle Kenneth Willardt, est danois et photographe. C’est à lui que l’on doit les superbes portraits du livre « Inside Cannes The Golden Edition », un ouvrage qui regroupe les photos en noir et blanc de quelques-unes des égéries de L’Oréal Paris et fête quinze ans de partenariat entre l’un des plus célèbres festivals du monde et une marque emblématique. En quinze ans, ce ne sont pas moins de 168 égéries qui ont foulé le red carpet et offert aux photographes leur teint de porcelaine, leur regard de braise, leurs yeux de biche,

Every year during the Cannes Film Festival L’Oréal Paris takes up residence in the Penthouse suite at the Martinez. In 2012 the brand is once again making waves, this time with the publication of a book of photos of its muses, a collection of the most beautiful women on the planet. Why? Because they’re worth it!

leurs lèvres pulpeuses et gourmandes. 2030 tubes de mascara ont été nécessaires et pas moins de 196 make up artists (comprenez des maquilleurs de talent) ont mis leur savoir-faire au service de la beauté. Avec ce livre, L’Oréal Paris rend un hommage mérité au rendez-vous du 7ème art. Deux cent cinquante pages retracent sa formidable histoire d’amour avec le Festival et c’est une grande dame qui signe l’édito. Son nom ? Elle est la fille d’un certain Peter Fonda, a tourné avec les plus grands et milite pour que les femmes ne se sentent pas obligées de passer entre

His name is Kenneth Willardt, he’s Danish and he’s a photographer. And this was the man who took the incredible portraits in the book Inside Cannes: The Golden Edition, a collection of black and white photos of the muses of L’Oréal Paris, which celebrates 15 years of partnership between one of the most famous festivals in the world and an iconic brand. In 15 years there have been no less than 168 muses who have graced the red carpet and showed off their porcelain complexions, their eyes like coals, their doe eyes and their full and glossy lips to the waiting photographers. This required 2030 bottles of mascara and no less than 196 make-up artists who used their expertise in the quest for beauty. With this book, L’Oréal Paris pays a well-deserved tribute to the film festival. Its 250 pages tell the brand’s incredible love story with the Festival, with a preface written by one of the first ladies of film. And who is she? She is the daughter of a certain Peter Fonda, has filmed with the great and the good of the film world, and campaigns for women not to feel that they have to have cosmetic surgery at the first sign of a wrinkle. Her name is Jane Fonda and in the preface she writes that she has been


Milla Jovovich


En quinze ans, ce ne sont pas moins de 168 égéries qui ont foulé le red carpet et offert aux photographes leur teint de porcelaine


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Jane Fonda et Christian Sinicropi

les mains de chirurgiens esthétiques dès l’apparition de la première ride. Jane Fonda, donc, y écrit qu’elle est venue maintes et maintes fois à Cannes au mois de mai et que la manifestation reste « le rendezvous du glamour, de la beauté et du talent. » Au fil des pages, on retrouve avec bonheur les égéries des années 90 et on découvre de nouveaux visages. Ainsi se succèdent sur papier glacé Gwen Stefani, Zhang Zilin, Claudia Schiffer, l’ex top allemand, Milla Jovovich qui prend la pose sur le toit du Martinez, Doutzen Kroes et sa silhouette de rêve à la Zplage, la sculpturale Ximena Navarette sur le ponton de l’hôtel. Inès de la Fressange, mutine, s’est glissée dans les cuisines de Christian Sinicropi. À tout

seigneur, tout honneur, c’est Jane Fonda qui s’essaie au bras de fer avec le chef. Autant de femmes, autant de personnalités que Kenneth Willardt a su saisir sans les affadir. L’Oréal Paris les embellit et le photographe, lui, fixe l’instant quasi magique où elles se laissent apprivoiser par l’objectif. « Inside Cannes The Golden Edition » sera dévoilé pendant le Festival : ce collector sera ensuite vendu en série limitée, dans les plus grandes villes du globe, à Paris (chez Colette), à Londres (chez Waterstone’s), à New York (chez St Mark’s Booshop) et à Shanghai (chez Confucius). Élégant et lumineux, précieux et intemporel, à l’image de L’Oréal Paris.

to Cannes in May many times, and that the festival is still a festival of “glamour, beauty and talent”. In the pages that follow there are photos of the models of the 1990s and new faces too: glossy photos of Gwen Stefani, Zhang Zilin, German supermodel Claudia Schiffer, Milla Jovovich who is photographed on the roof of the Martinez, Doutzen Kroes and her amazing figure at the Zplage, and the statuesque Ximena Navarette on the hotel’s pontoon. And a mischievous-looking Inès de la Fressange has snuck into the kitchens of Christian Sinicropi. But credit where credit is due, it’s Jane Fonda who has a go at arm-wrestling with the chef. And Kenneth Willardt has known how to capture the personalities of each of these women without making the photos tasteless or bland. L’Oréal Paris makes them more beautiful while the photographer captures that almost magical moment when they let themselves be tamed by the camera lens. Inside Cannes: The Golden Edition will be launched during the Festival and will then be sold as a limited edition in major cities around the world, in Paris (at Colette), London (at Waterstone’s), New York (at St Mark’s Bookshop) and Shanghai (at Confucius). This is a book that is elegant and radiant, precious and timeless – just like L’Oréal Paris. Doutzen Kroes

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Au Martinez, les années se suivent et se ressemblent. Ces derniers mois, l’hôtel a une nouvelle fois accueilli de très nombreuses stars venues du monde entier. La preuve en images.

The years go by but some things never change at the Martinez. Over the last few months the hotel has yet again welcomed numerous stars from the world over. Let’s see the proof in pictures.

Uma Thurman


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pluie d’étoiles Fan BingBing

Woody Allen Robert De Niro

Bar Rafaeli

© photos Samuel Saadoun

glittering stars


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pluie

© photos Samuel Saadoun

glittering stars

d’étoiles

Gong Li Jean Dujardin

Milla Jovovich

Cheryl Cole

Owen Wilson



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David Guetta

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Jane Fonda

Claudia Schiffer Diane Kruger

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Adresse de rêve située sur l’une des plus belles avenues du monde, le Martinez est également le rendez-vous d’événements internationaux de premier plan. Comme le Business 20 (B20), qui s’est déroulé en novembre dernier, juste avant le G20. Flash-back sur une rencontre au sommet.

B20

Retour sur

un succès Feedback on a smashing success


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P

lébiscité par une clientèle internationale qui apprécie son environnement autant que ses prestations, le Martinez est également reconnu pour ses infrastructures à vocation « réceptives ». Ainsi offre-til plus de 2500 m 2 d’espaces intérieurs modulables, capables d’accueillir jusqu’à mille personnes. En extérieur, la terrasse piscine ou la Zplage deviennent, à la demande, des espaces privatifs parfaits pour des déjeuners, des cocktails ou des dîners. Forts de ses atouts et d’un staff très engagé dans la réussite de l’hôtel, le Martinez a été le théâtre d’un rendez-vous que l’on gardera longtemps en mémoire, le B20.

U ne

organisation sans faille 2 et 3 novembre 2011. Deux journées inoubliables pour un événement d’envergure mondiale, le Business 20, plus connu sous le nom de B20. En marge du G20, cette réunion, qui a rassemblé plus de cinq cents participants, a nécessité une attention de tous les instants et, en amont, une préparation des plus minutieuses. Performance logistique, mais aussi et surtout humaine ont présidé à la réussite de la manifestation. Si toutes les équipes du Martinez étaient partie prenante, huit cents personnes supplémentaires, sont intervenues à tous les niveaux, de la base au sommet. Il a fallu

Situated in a dream location along one of the most beautiful avenues in the world, the Martinez is also the venue for prominent international events. One example is the Business 20 (B20) which was held last November, just before the G20. Here’s some feedback from this summit-like meeting.

Acclaimed by an international clientele that appreciates its atmosphere as well as its services, the Martinez is also renowned for its «responsive» infrastructure. To this end, it offers more than 2500 m 2 of adjustable interior spaces, able to accommodate up to one thousand people. Outside and upon request, the pool terrace or Zplage become private areas that are ideal for luncheons, cocktail parties, or dinners. Building on its strengths and with a staff that is very committed to the success of the hotel, the Martinez was the venue for a meeting that will forever remain imprinted in people’s minds: the B20.

F lawless

organization

November 2 nd and 3 rd, 2011. Two unforgettable days for a global event, the Business 20, aka the B20. Not unrelated to the G20 meeting, this meeting brought together more than five hundred participants which required special attention at all times and, most of all,

monter d’abord, démonter ensuite, répondre à tous les besoins techniques et logistiques pendant 48 heures. Le Martinez a mis à la disposition du B20 tous ses salons, quinze au total. Le Royal Galuchat a été aménagé comme un plateau TV géant, avec son public : il a fallu y installer un matériel hightech, audio, vidéo, retransmission, son et lumière, y aménager des cabines de traduction simultanée, indispensables pour permettre à chacun de suivre les prises de paroles des différents intervenants. Tous les autres salons de l’établissement ont été également « réquisitionnés » pour l’occasion. « Ultra équipés », ils sont devenus, l’espace de deux jours, des sousplénières, hébergeant des groupes de quatre-vingt à cent personnes réunis pour travailler. Rien n’a été laissé au hasard, et la mise en scène a joué un rôle essentiel dans la bonne tenue de chaque séance. Ainsi les intervenants se retrouvaient-ils au centre du salon, autour de tables disposées en bloc fermé, alors que le public prenait place sur des chaises installées tout autour.

Un

plateau de choix Deux jours durant, le Martinez s’est transformé en un lieu de rencontre privilégié entre des organisations patronales et plus d’une centaine de PDG des plus importantes entreprises de la planète. C’est le Medef

very meticulous preparations. It was not only the logistics, but especially the level of service which made the event a success. Not only were all Martinez staff involved, but the services of a further 800 people were required at every level from the top down. It all had to be set up, then subsequently taken down, and all of the logistical and technical needs had to be met over a period of 48 hours. The Martinez made all its 15 meeting rooms available to the B20 The Royal Galuchat was set up like a giant TV studio with its audience: high-tech audio, video, and broadcasting equipment, sound and lighting, had to be set up as well as simultaneous translation booths, necessary to enable every participant to follow the presentations of the various speakers. All the other meeting rooms were also «commandeered» for the occasion. Ultraequipped, for two days they became sub-plenary sessions, hosting groups of eighty

to one hundred persons gathered to work. Nothing was left to chance and the organization played a key role in the smooth running of each session. So, the speakers found themselves in the center of the room around tables arranged as one block’ while the audience was seated on chairs set up all around.

An

exceptional stage

For two days, the Martinez turned into a special meeting place between employers’ organizations and more than a hundred CEOs from some of the biggest companies in the world. It was Medef that sent out the invitations. Heads of state from Russia, Argentina, Japan, Mexico, Australia and South Africa were present. The program featured exchanges, conferences, panel discussions, topped off by a gala evening honoured by the presence of Lee Myung-Bak, President of South Korea, and Christine Lagarde, Director General of the IMF. During the span of a dinner, work gave way to a bit


© Philippe Trannoy

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Une belle récompense pour le staff de l’hôtel qui, une fois encore, a prouvé sa cohésion et son implication de chaque instant dans la réussite d’un projet commun

qui avait lancé les invitations. Les chefs d’états de la Russie, l’Argentine, le Japon, le Mexique, l’Australie, l’Afrique du Sud avaient répondu présents. Au programme, des échanges, des conférences, des tables rondes, le tout ponctué par une soirée de gala honorée par la présence de Lee Myung-Bak, Président de la République de la Corée du Sud et de Christine Lagarde, Directrice Générale du FMI. Le temps d’un dîner, le travail a laissé la place à la détente : le magicien avait pour nom Christian Sinicropi et la scène s’est jouée sur la Zplage. Le chef doublement étoilé avait imaginé un souper gastronomique d’exception pour marquer les esprits… et les palais. Là encore, le professionnalisme de chacun a permis de proposer un moment unique sous le signe de la haute cuisine française. Les convives avaient pris place sous une immense tente aménagée pour l’occasion : jolies tables et service impeccable au menu. Le petit plus, qui signe les grandes maisons : tous les plats d’une même table ont été « déclochés » simultanément ! Un détail, mais qui prend tout son sens.

Un

savoir - faire logistique À l’heure des au revoir, chacun s’accordait à reconnaître la réussite de ce B20, le professionnalisme des équipes, leur savoir-faire et leur dévouement. Si la sécurité a été à son maximum, elle n’a privé en rien l’aspect humain de cette rencontre, ponctuée de beaux moments de convivialité. Le Martinez en

of relaxation: the magician Christian Sinicropi performed at Zplage. The two-star chef devised an exceptional gourmet dinner to make an impression on people’s minds... and their palates. Again, every team member’s professionalism enabled the

Bernard Brochand, Mayor of Cannes, Richard Schilling & Christine Lagarde

est ressorti grandi, et les dirigeants des plus grandes entreprises de France et d’ailleurs n’ont pas manqué, dans leurs lettres de remerciements, de saluer la performance de tous. Une belle récompense pour les équipes de l’hôtel qui, une fois encore, a prouvé sa cohésion et son implication de chaque instant dans la réussite d’un projet commun. Nul doute que ce B20 2011 restera, du côté des organisateurs comme des participants, un moment d’émotion intense. Pour le Martinez, il demeure une performance et entre dans son histoire, celle d’un palace intemporel et unique, prouvant s’il en était besoin, son savoir-faire en matière d’organisation d’événements, pas seulement des événements de strass et de paillettes, mais aussi de ceux qui réunissent les plus grands décideurs et businessmen du monde entier.

Martinez to provide a unique experience marked by French haute cuisine. The guests were seated under a huge tent set up for the occasion: beautiful tables and impeccable service were provided. And that little extra something that sets firstrate companies apart: all of the cloches were removed at each table simultaneously! That special something that was just the right gesture.

L ogistical

expertise

When it was time to say goodbye, everyone agreed that the B20’s success was due to the staff’s professionalism, expertise, and dedication. Security was at its peak, however the human aspect of this meeting, which was punctuated by moments of conviviality, was not lost . The Martinez came © Philippe Trannoy Felipe Calderón

out of the experience having grown and the leaders of the largest companies in France and elsewhere sent thank you letters, congratulating everyone on their performance. A fine reward for the hotel staff that once again proved its cohesion and involvement during every moment in a successful joint endeavor. No doubt this B20 2011 will remain a moment of intense emotion for the organizers and participants alike. For the Martinez, it remains a job well done and becomes part of its history, this timeless, unique, luxury hotel, proving if need be, its expertise in organizing events, not just glitz and glamour events, but also those that bring together the most important decision-makers and businessmen from around the world.


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Alors que sort leur cinquième album et qu’ils entament une tournée mondiale qui fera une halte par Nice, le groupe britannique aux 40 millions d’albums vendus à travers le monde était au Martinez en janvier dernier lors des NRJ Music Awards. Retour sur un parcours sans fausse note.

Planète Coldplay Planet Coldplay

E

vénement sur la planète rock. Le 24 octobre 2011, sortait dans les bacs le cinquième album studio très attendu du quatuor britannique Coldplay, révélé au grand public douze ans plus tôt avec le tube planétaire : « Yellow ». Les fans étaient au rendez-vous, les critiques, quoiqu’enthousiastes, étaient, elles, plutôt dubitatives après l’immense

succès rencontré par leur précédent opus, « Viva la Vida or Death and All His Friends ». Et une fois encore, le groupe formé par Chris Martin, Johnny Buckland, Guy Berryman et Will Champion, rencontrés sur les bancs de la fac à Londres au milieu des années 90, a conquis la planète. Les membres de Coldplay décrivent volontiers « Mylo Xyloto » - c’est le nom de l’album -, porté par l’entêtant « Paradise », star des

With the release of their fifth album and the start of their world tour which will come to Nice, the British group that has sold 40 million albums worldwide was at the Martinez last January for the NRJ Music Awards. We look back at a pitch-perfect visit. A major event on planet rock. On October 24 th , 2011, British quartet Coldplay, who had shot to fame 12 years earlier with their global

hit “Yellow”, released their highly awaited fifth studio album. Fans flocked to the record stores and the critics, although enthusiastic,

were somewhat sceptical following the huge success of their fourth album “Viva la Vida or Death and All His Friends”. But the group made up of Chris Martin, Johnny Buckland, Guy Berryman et Will Champion, who met at university in London in the mid-90s, had conquered the


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D ieu

ondes FM, comme un projet conceptuel à contrecourant des tendances, structuré comme une histoire d’amour dans un univers orwellien. Il se révèle être un album pop progressif d’électro rock, rythmé de mélodies aériennes, de pianos harmonieux et de guitares acoustiques.

music world once again. The members of Coldplay readily describe their fifth album “Mylo Xyloto”, which features the heady sounds of the massive radio hit “Paradise”, as a concept album that goes against current trends with its structure of a love story in an Orwellian world. It is a progressive pop electro rock album featuring airy melodies, harmonious pianos and acoustic guitars.

G ods

des stades Car c’est là l’une des clefs qui permet depuis douze ans à Coldplay de régner sans diviser sur les charts. Des tubes accrocheurs, des mélodies simples mais entêtantes, riches de piano et de guitares électriques qui apportent une charge folk, sans oublier l’énergie communicative du quatuor qui déplace les foules et remplit les stades. Le groupe entame d’ailleurs ce printemps une tournée mondiale, le « Mylo Xyloto Tour », qui passera par Nice et le stade Charles Ehrmann le 22 mai prochain. Incontestablement le concert événement de cette année 2012. Devenus ultra populaires en cinq albums, les quatre acolytes de Coldplay, nouveaux rois de la pop rock, devraient continuer à faire parler d’eux encore longtemps.

of rock

Because that’s one of the main ways that Coldplay have managed to rule without dividing the charts. Catchy singles, simple but powerful melodies, songs with fullbodied pianos and electric guitars that give a folk edge to their music. But there’s also the infectious energy that the band has on stage which brings people flocking to fill stadiums and see them

perform. This spring the band is heading off on a world tour – the “Mylo Xyloto Tour” – which will reach the Charles Ehrmann stadium in Nice on 22 May. Undoubtedly one of the concert events of 2012. Having become so popular with just five albums, Coldplay have become the new kings of pop rock and we are sure to be talking about them for a long time to come.


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La diversité culturelle est un thème cher à l’établissement, fier de prôner le multiculturalisme et de compter parmi son personnel des dizaines de nationalités différentes. Rencontre avec Sabri, Dominique, Wendy, Milorad, Andy et Wong, six employés au parcours atypique. Certains sont issus d’horizons lointains, mais tous partagent une passion commune : celle de leur métier.

Citoyens

du monde Citizens of the world

Cultural diversity is a subject that is close to the hotel’s heart and the Martinez is proud to advocate multiculturalism, having a number of different nationalities represented on its staff. Here we meet hotel employees Sabri, Dominique, Wendy, Milorad, Andy and Wong, all of whom have taken unusual paths to get here. Some of them might come from far-flung places, but they all share the same passion, and that’s their work.


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Wendy Almira,

maître d’hôtel Zplage

E

st-ce parce qu’elle a été bercée pendant son enfance par le monde merveilleux de Peter Pan que Wendy Almira cultive une véritable passion pour les voyages ? Mais pas pour n’importe quelle destination : celle où le soleil brille, où les gens prennent le temps de vivre et roulent les « r ». Pétillante et chaleureuse, Wendy est définitivement une fille du sud. Elle a longtemps vécu en Guadeloupe, mais c’est à la péninsule ibérique que va sa préférence, cultivée certainement par ses origines. Elle y a passé plus de quinze années, sillonnant l’Espagne, la Costa Blanca… avant de s’envoler pour les Canaries. Un coup de cœur ! Elle y reste dix ans. En 2006, elle décide de revenir en France. Ce sera Cannes, évidemment, là où le soleil rayonne 300 jours par an, et le Martinez, où elle devient commis, chef de rang, puis maître d’hôtel. Où ça ? À Zplage pardi, au plus près de la mer, face aux îles de Lérins. Un joli clin d’œil à ses années insulaires. « Le rythme est parfois soutenu, mais j’adore. C’est l’une des plus belles plages de Cannes, le cadre est idyllique ! Chaque année, j’ai un pincement au cœur lorsque la saison se termine, j’ai hâte d’être au mois d’avril et d’entamer un nouveau chapitre ». À Zplage, Wendy distille sa joie de vivre C’est sûr, la vie hispanique lui manque parfois. « J’aime la vie là-bas, les horaires décalés, la chaleur des habitants. C’est un privilège d’avoir pu côtoyer autant de cultures différentes. Tout comme de représenter le Martinez, qui est une magnifique maison, renommée dans le monde entier ».

W endy A lmira , Z plage maître d ’ Was it because Wendy Almira’s childhood was filled with the magical land of Peter Pan that she now has a real passion for travel? But not for just any destination. For her, it’s got to be somewhere where the sun shines, where people take their time over things. A warm and bubbly person, Wendy is definitely a southern girl. She lived in Guadeloupe for a long time, but it was the Iberian peninsula that she came back to. She spent more than 15 years there, crisscrossing Spain and the Costa

Blanca before heading off to the Canaries. Her favourite place where she stayed for 10 years. In 2006 she decided to move back to France and it was of course to Cannes that she came, where the sun shines 300 days a year and to the Martinez, where she was a commis chef, chef de rang and then maître d’. And where she is maître d’? No less than at Zplage right near the sea and the Lérins Islands. A nice reminder of her island years. “It can sometimes be intense but I love it. It’s one of the most beautiful beaches in Cannes and the setting is

just idyllic. Every year I get a pang when the season ends and I really can’t wait until April to come round again and for a new chapter to start.” At Zplage Wendy exudes her delight in being here. She does sometimes miss life in Spain, of course. “I like the way of life there, the flexible hours, the warmth of the people. It was a privilege to have been able to be amongst so many different cultures. Just as it is at the Martinez, which is a wonderful hotel that is famous around the world.”


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Sabri Merabti,

gouvernant

C

ela fera quatorze ans cette année que Sabri Merabti vit en France. Son père est français, sa mère tunisienne, et c’est à Tunis, la capitale du pays du jasmin, qu’il va grandir et faire toutes ses études. En 1998, cet éternel optimiste décide de tout quitter par amour pour aller vivre à Cannes, avec la femme de sa vie, française, rencontrée à Hammamet. Très vite, il intègre l’économat de l’Hôtel Martinez. Son ouverture d’esprit et son sens du relationnel font mouche. « J’aime aller vers les autres, peut-être parce que je suis fils unique et que j’ai toujours eu besoin du contact avec autrui. Je suis d’une nature sociable et enthousiaste ». Il officie ensuite aux livraisons des cuisines, puis aux banquets, et en tant qu’équipier d’étage. Mais Sabri ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il entame une année de formation pour passer son Brevet Professionnel de Gouvernant. Et le voici aujourd’hui à la tête d’une équipe de six personnes – que des femmes ! - en charge du 4 ème étage du Martinez. Dans cet univers féminin, Sabri s’impose sans difficulté avec son sourire et sa bonne humeur qu’il s’évertue à transmettre aux clients. « J’ai toujours un petit mot, une attention pour qu’ils se sentent en confiance et qu’ils gardent un souvenir inoubliable de leur séjour ». Nostalgique Sabri ? Pas vraiment. Tout juste avouet-il regretter par moment les délicieuses pâtisseries de son pays. « J’essaie de me rendre au moins une fois par an en Tunisie. Mais je me sens tout à fait chez moi ici, à Cannes et au Martinez, où règne un vrai melting-pot. Un hôtel qui est pour moi à l’image de la France : métissée ! ».

S abri M erabti ,

housekeeper

It will be 14 years this year that Sabri Merabti has lived in France. His father is French and his mother Tunisian, and it was in Tunis, the capital of this country famed for its jasmine, that Sabri grew up and studied. In 1998, this eternal optimist decided to leave everything for love and go and live in Cannes with the love of his life, a Frenchwoman he met in Hammamet. He very quickly joined the Stores Department at the Hôtel Martinez. His openmindedness and his ability to relate to people were a big

hit. “I gravitate towards other people, maybe because I’m an only child and I’ve always needed to have that contact with other people. I’m really sociable and enthusiastic.” He then looked after the deliveries for the kitchens and then for banquets as a floor team member. But Sabri didn’t want to stop there. He then did a one year training course to get his professional housekeeping diploma and now heads up a team of 6 people – all women! – and is responsible for the fourth floor of the Hôtel Martinez. Sabri has fitted in to this largely women’s

world without any problems, thanks to his ready smile and good nature which he makes every effort to pass on to the guests. “I always have a little word with them so that they feel comfortable and have an unforgettable memory of their stay here.” Is Sabri homesick? Not really. He just confesses to sometimes missing the delicious Tunisian patisseries. “I try to get back to Tunisia at least once a year. But I do feel completely at home here, in Cannes and at the Martinez, where it’s a real melting pot. The hotel is like France itself – a real mix!”



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Dominique Geyssens,

Chef de brigade Réception

C’

est ce qui s’appelle un coup de cœur ! Venue passer des vacances estivales en France, Dominique Geyssens n’est finalement jamais rentrée chez elle, en Belgique, dans les Flandres, d’où cette gantoise est originaire. « Je suis venue en France pour un mois, et cela fait maintenant 13 ans que j’y vis ! ». Installée dans le Var, elle travaille dans l’hôtellerie et la restauration, alterne l’hiver à la montagne et l’été sur la Côte d’Azur. En 2006, elle entre au Martinez comme réceptionniste. Une mission qui sied à merveille à cette aventurière polyglotte qui parle le néerlandais (sa langue maternelle), l’anglais, l’allemand et le français. « Dans mon métier, je parle tous les jours ces quatre langues ». Il faut dire qu’à l’hôtel Martinez, le ballet des nationalités est sans fin. « L’établissement est très tourné vers l’international. On y croise des personnes qui viennent du monde entier ». Dominique ne regrette rien de son parcours, bien au contraire. « C’est important de voyager, de découvrir ce qui se passe ailleurs. Cela décuple la curiosité, l’ouverture d’esprit. On a toujours le temps de revenir chez soi ». Elle l’avoue, une chose lui manque néanmoins, hormis sa famille qui lui rend régulièrement visite : « Les spécialités gantoises, le waterzoi en tête, et les frites. C’est en Belgique qu’elles sont les meilleures ! ».

D ominique G eyssens , S hift L eader Now this is what you call love at first sight! Having come to spend her summer holidays in France, Dominique Geyssens ended up never going back home to Flanders in Belgium, where she originally comes from Ghent. “I came to France for a month and I’ve now been here for 13 years!” She settled in the Var and worked in the hotel and restaurant industry, spending her winters in the mountains and summers on

the Riviera. In 2006 she joined the Martinez as a receptionist. This is a role which suits this multilingual adventurer down to the ground as she speaks Dutch (her mother tongue), English, German and French. “Doing my job I get to speak these four languages every day.” At the Hôtel Martinez there are always different nationalities coming and going. “The hotel is very internationally orientated. You can meet people from all over the world here.” Dominique

has no regrets about the path she’s chosen; on the contrary. “It’s important to travel, to find out what’s going on in other places. It massively increases your curiosity and makes you a lot more open-minded. There is always time to go back home.” She says this, but there is one thing she misses, besides her family who often come to visit her. “Ghent specialities. I miss waterzooi the most, and chips. Belgium has the best chips!”


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Milorad Maksic, technicien

P

olyvalent, polyglotte… poly-talent pourrait-on dire de Milorad Maksic. Venu rejoindre son frère qui vit à Paris, ce natif de Belgrade se souvient encore avec émotion de son arrivée en France. « Je n’avais pas prévu de quitter mon pays. Mais j’ai été subjugué par Paris, les Champs-Élysées, Montmartre, c’était magique ! ». C’est ici, dans la ville des amoureux, qu’il rencontre l’amour de sa vie. C’est décidé, Milorad restera en France ! « Je suis tombé amoureux de ce pays qui m’a accueilli à bras ouverts ! Je me sens français. Même si dans mon cœur, je suis yougoslave. Nous sommes peut-être séparés géographiquement sur les cartes avec les croates, mais nous avons une identité commune, nous parlons la même langue et partageons la même culture ». Titulaire d’un diplôme de commerce, il enchaîne les petits boulots, tour à tour chauffeur, livreur, menuisier, plâtrier, commercial. En 1997, il emmène sa famille loin du stress de la vie parisienne et s’installe à Cannes. Il entre alors au Martinez comme technicien polyvalent. Ce bricoleur hors pair parle l’anglais, le serbe, le français et le russe, mais c’est son ingéniosité qui séduit le palace. « Je suis un homme de l’ombre. Le service technique est le seul qui doit être partout à la fois. Dans un hôtel d’un tel prestige, nous sommes les garants du confort des clients et devons résoudre une multitude de problèmes à la fois : de la climatisation en passant par les lignes téléphoniques ».

M ilorad M aksic ,

technician

Versatile, multilingual and multi-talented is how you could describe Milorad Maksic. Having come to join his brother who lives in Paris, Milorad, who is originally from Belgrade, still has fond memories of arriving in France. “I had never thought of leaving my country. But I was won over by Paris, the ChampsÉlysées, Montmartre. It was just magical!” And it was here in the romance capital of the world that he met the love of his life and after that Milorad just had to stay in France. “I fell

in love with this country which welcomed me with open arms. I feel French even if in my heart I am Yugoslavian. On the map we might be separated geographically from the Croats but we have a shared identity, we speak the same language and we share the same culture.” With a diploma certificate in business, he did a series of jobs – a driver, delivery man, carpenter, plasterer and salesman. In 1997 he moved his family away from the stress of life in Paris and set up home in Cannes.

It was then that he joined the Martinez as a general technician. He is a handyman with outstanding skills and speaks English, Serbian, French and Russian, but it was his ingenuity that appealed to the hotel. “I am a man who works in the shadows. The technical department has to be everywhere all at the same time. In a hotel this prestigious, we have to guarantee our guests’ comfort and we have to solve a range of different problems at any one time, anything from air conditioning to phone lines.”




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Andy Swann,

Directeur Grands Comptes

D

epuis qu’il vit en France, Andy Swan est catégorique : il prend le temps de vivre ! « Même si je suis loin de ma famille, de mes amis et de mon équipe de foot, j’aime la vie en France, l’ambiance, la qualité de vie, la cuisine, le vin… bref, j’ai retrouvé le plaisir des choses simples, je respire enfin ! ». Originaire de Devon, dans le sud de l’Angleterre, il se destine à une brillante carrière dans le management, travaillant à Londres, puis à New York. Tout bascule lorsqu’il rencontre son épouse, française. Andy quitte tout pour suivre sa belle et s’installer à Cannes. C’était en 2008. Depuis, il est devenu responsable du marché américain et britannique du Martinez, deux zones géographiques importantes pour le palace qui attire une large clientèle anglo-saxonne. « C’est un hôtel multiculturel, qui cultive habilement un art de vivre à la fois français et international. D’ailleurs, je suis ravi de travailler dans une équipe cosmopolite. C’est très enrichissant, nous échangeons beaucoup. Je n’aurais jamais pensé dire cela avant mais, désormais, l’ambiance au travail et les relations que j’entretiens avec mes collègues sont à mes yeux tout aussi importantes que ma mission ». Andy se dit même surpris à chaque fois qu’il franchit la Manche. « Là-bas la vie défile à 100 à l’heure, c’est épuisant ! Je suis britannique, mais profondément adepte du mode de vie à la française. Finalement, je suis un véritable européen ! ».

A ndy S wann , K ey A ccount D irector Since moving to France, Andy Swan states categorically that he takes the time to enjoy life. “Even though I’m a long way from my family, friends and football team, I love life in France, the atmosphere, the quality of life, the food, the wine. I’ve discovered a love of the simple things. I can finally breathe again.” Originally from Devon in the south-west of England, he was set on a brilliant career in management, working first in London and then in New

York. But everything changed when he met his wife who is French. Andy gave up everything to follow his wife and set up home in Cannes. That was in 2008. Since then he has become head of the American and British market at the Martinez – two parts of the world that are very important for the hotel as it attracts a large number of American and British guests. “It’s a multicultural hotel which is skilled in cultivating a way of life that is both French and international. And I love working in such a

cosmopolitan team. It’s really stimulating as we share a lot. I would have never thought to say this before, but now I think that the atmosphere at work and the relationships that I have with my colleagues are just as important as my job.” Andy says he is still surprised every time he goes back across the Channel. “Life moves at 100 miles an hour there, it’s exhausting. I am British, but I have completely moved over to the French way of life. So I’m a true European now!”


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Wong Vilay, barman

L

a passion de Wong Vilay ? Son métier : barman ! Cela fait 21 ans qu’il manie le shaker derrière le bar mythique du Martinez. Une carrière qu’il a embrassée par hasard, lui qui se destinait au départ au dessin industriel. Étrange parcours que le sien. Né au Laos, il quitte soudainement son pays pour la France en 1981, où il débarque, adolescent, avec sa famille. Est-ce ce déracinement qui le pousse à exercer un métier avec un fort relationnel, qui le fait côtoyer tous les jours de nouveaux visages ? Sans doute. « Il m’arrive d’être nostalgique du Laos, de sa nature sauvage, de sa cuisine, de l’extraordinaire solidarité aussi qui règne là-bas entre les individus. J’y retourne tous les ans pour me ressourcer. Pour autant, mon quotidien me comble totalement, je suis vraiment heureux de venir travailler ici, c’est tous les jours un plaisir ». Même lorsqu’il termine tard dans la nuit, l’été ? « Oui. Le soir, les langues se délient, les gens sont plus détendus et se livrent plus librement. Nous sommes là pour les écouter et positiver. C’est un métier où l’on apprend tous les jours, sur les autres et sur soi. Le fait d’être issu d’un autre pays avec une culture différente est incontestablement un atout : cela favorise les échanges et la tolérance, car plus il y a de différences, plus les gens se respectent ».

W ong V ilay ,

barman

What is Wong Vilay’s true passion? Being a barman! It’s now been 21 years that he’s been working the cocktail shaker at the famous bar at the Martinez. It was a career that he got in to quite by chance, as he originally wanted to get into a career in technical drawing. His journey to the Martinez has been rather obscure. Born in Laos, he suddenly left to go to France in 1981 where he arrived as a teenager with his

family. Was it this uprooting that led him to do a job that had a strong personal element to it, to be in a place where he sees new faces every day? Probably. “I do get homesick for Laos. I miss the wilderness, the food, the amazing solidarity that there is there among the people. I go back there every year to recharge my batteries. But my daily life is very fulfilling and I’m really happy coming to work here. Every day is a pleasure.” Even when he finishes late at

night in the summer? “Yes, in the evenings people are more relaxed, they speak more freely and are more open. We are there to listen to them and be positive. It’s a job where you are learning things every day, about other people or about yourself. The fact that I come from a different country with a different culture is definitely an advantage: it encourages conversation and tolerance because the more differences there are, the more people respect each other.”



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rICHE D’UNE HISTOIrE SANS PArEIL, LA MAISON CHOPArD POUrSUIT SA SUBTILE ALCHIMIE ENTrE LA TrADITION DU SAvOIr-FAIrE ET LA MOUvANCE DU LUXE INTErNATIONAL. EN TÉMOIGNENT SON ALLIANCE AvEC LE FESTIvAL DE CANNES ET CETTE COLLECTION « rED CArPET » QUI SUBLIME LES STArS DU MONDE ENTIEr. With a hiStory LiKe no other, ChoPard ContinueS itS SuBtLe aLCheMy BetWeen traditionaL KnoW-hoW and the trend of internationaL LuXury. thiS iS evidenCed By itS aLLianCe With the CanneS fiLM feStivaL and thiS «red CarPet» CoLLeCtion that renderS the StarS around the WorLd BeautifuL.

Chopard

ou la magie d’un


conte moderne ChoPard or the MagiC of a Modern fairy taLe


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L

’histoire de Chopard ressemble bel et bien à une saga, sur laquelle les marques concurrentes ne manquent pas de lorgner. Si elle est l’initiative d’un homme, Louis-Ulysse Chopard, elle symbolise la réussite d’une famille toute entière. 150 ans après la création de son premier atelier, l’entreprise artisanale illumine le monde de la haute horlogerie et de l’orfèvrerie d’exception.

Une

histoire de racines Louis-Ulysee Chopard fonde la manufacture du même nom en 1860 dans le Jura suisse et acquiert une solide tradition artisanale. En 1963, Karl Scheufele, lui-même issu d’une dynastie d’horlogers bijoutiers allemands, rachète la marque. Au cours des dix années qui suivront, le couple Scheufeule fait renaître la maison et la transforme en une marque internationale d’horlogerie-bijouterie. Les succès s’enchaînent alors au fil des courants et des modes. Puis, dans les années 1990, Caroline Gruosi-Scheufle et son frère Karl-Friedrich décident de réinterpréter la tradition familiale. Caroline initie des collections de haute joaillerie. Dynamique et créative, elle développe les boutiques et affirme la présence de la marque dans le monde entier. De son côté, Karl fonde une manufacture de haute horlogerie (1996) dédiée aux montres pour hommes, des montres mécaniques dites à complication, dont la sophistication technique sera vite remarquée. Le premier calibre, baptisé « L.U.C », sera présenté en 1995. La production se structure alors, jusqu’au bâtiment ultra moderne qui accueille aujourd’hui 145 personnes.

Des

métiers et des hommes Si chacun connaît la célèbre collection de montres Happy Diamonds dont les diamants s’agitent sous leur cadran ou encore la présence remarquée de la marque sur les plus beaux tapis rouges, beaucoup ignorent qu’elle est l’une des rares maisons de ce rang à fabriquer l’intégralité de ses pièces, montres et bijoux. C’est l’occasion de souligner la multiplicité des métiers et l’ampleur d’un savoir-faire aux origines traditionnelles. Recherche et développement, design, sculpture sur cire des prototypes, sertissage, gravure, émaillage…, jusqu’à la fonderie qui permet de réaliser les alliages en cinq nuances, la maison Chopard se donne absolument tous les moyens de réussir le mariage entre expertise et beauté esthétique.

Festival

de Cannes et tapis rouges Si chaque année à Cannes, les stars rivalisent d’élégance, Chopard n’est pas tout à fait étranger à cette beauté. Partenaire officiel du Festival depuis 15 ans, la grande maison y présente chaque année sa nouvelle collection

Chopard’s history certainly feels like a saga that competing brands can’t help but covet. It is one man’s initiative, Louis-Ulysse Chopard, that symbolizes the success of an entire family. 150 years after its first workshop was founded, the craftsmanship of this enterprise illuminates the world of fine watchmaking and exceptional jewelry.

A

deeply rooted history

Louis-Ulysee Chopard founded the company with his very name in 1860 in the Swiss Jura and developed a strong tradition of craftsmanship. In 1963, Karl Scheufele, who came from a dynasty of German watchmakerjewelers, bought the brand. Over the next ten years, the

Scheufele couple revived the brand and turned it into an international watch-jewelry brand. The successes came one after another with various trends and fashions. Then in the 1990s, Caroline Gruosi-Scheufele and her brother Karl-Friedrich decided to reinterpret the family tradition. Caroline started some fine jewelry collections. Dynamic and creative, she opened boutiques and established the brand’s presence worldwide. On the other hand, Karl founded a luxury watch factory (1996) dedicated to men’s watches, «complicated» mechanical watches whose technical sophistication was quickly noticed. The first class «L.U.C.» was presented in 1995.

Production took place in an ultra-modern building that now employs 145 people.

Of

professions and men

Although everyone knows the famous Happy Diamonds watch collection whose diamonds dance around under their dial or the brand’s noted presence on the finest red carpets, many are unaware that it is one of the few houses of this caliber to manufacture all of its parts, watches and jewelry. This is an opportunity to highlight the wide range of skills and extent of a know-how steeped in tradition. Research and development, design, sculpting on wax prototypes, setting, engraving, enameling... and



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Elle réalise également la fameuse Palme d’Or destinée au grand gagnant du festival

baptisée « Red Carpet ». Elle réalise également la fameuse Palme d’Or destinée au grand gagnant du festival. Á la demande de Pierre Viot, en 1997, Caroline Gruosi-Scheufele, directrice artistique et co-présidente de la marque Chopard, redessine la célèbre Palme d’Or. C’est une tige à la courbe délicate dont le mouvement des feuilles semble tout juste figé, fixée sur un coussin de cristal de roche à la forme d’un diamant de taille émeraude. Cette année, le réalisateur du meilleur long métrage recevra ce trophée des mains de Nanni Moretti, président de cette 65e édition. Le joaillier genevois a également dessiné son Trophée Chopard, soit deux mini répliques de la palme qu’il remet en marge de la cérémonie officielle aux prix d’interprétation masculine et féminine. Chaque année, à l’approche du festival, la presse du monde entier retient son souffle dans l’attente

even the foundry which allows for making the alloys in five shades, Chopard fully devotes itself to successfully to marrying expertise and aesthetic beauty.

Cannes Film Festival

and the

red carpet

Each year in Cannes the stars vie with each other in elegance and Chopard is not at all foreign to this beauty. Official Partner of the Film Festival for 15 years, the company presents its new «Red Carpet» collection there every year. It also makes the famous Palme d’Or award for the winner of the festival. At the request of Pierre Viot in 1997, Caroline Gruosi-Scheufele, artistic director and co-president of Chopard, redesigned the famous Palme d’Or. It is a stalk

de découvrir la fameuse collection « Red Carpet » qui cette année est composée de 65 pièces en l’honneur de… la 65e édition, pardi ! Caroline Sheufele y insuffle toute sa passion et son énergie créative. Cette frénésie qui anime les marches du palais, elle la connaît bien. Au contact des plus grandes stars, elle en saisit les rêves les plus secrets et s’en inspire. Pour l’année 2012, la « Red Carpet » n’est que couleur et chatoiement. Caroline Scheufele a choisi pour cela le rubis, l’émeraude, le saphir padparadscha, la tanzanite, la kunzite et bien sûr le diamant. Les premières créations dévoilées sont une bague en forme de pomme parée de 800 tsavorites et plus de 200 diamants bruns (57,2 carats) et un long collier d’inspiration florale serti de plus de 1100 diamants, saphirs roses et rubis, soit 38,8 carats, de quoi faire tourner les têtes des photographes cannois !

with a delicate curve whose movement of leaves just seems frozen, fixed on a cushion of crystal in the shape of an emerald cut diamond. This year, the best feature film director will receive the trophy from Nanni Moretti, President of this 65th edition. The Genevan jeweler also designed the Chopard Trophy, two mini replicas of the palm d’or that are given after the official ceremony for Best male and female Actor. Each year as the film festival approaches, the press from around the world holds its breath in expectation of discovering the famous «Red Carpet» which consists of 65 parts this year in honor of the 65th edition of the festival, of course! Caroline Sheufele put all of her passion and creative

energy into it. She knows this frenzy that livens the steps of the palais very well. Through some of the biggest stars, she takes some of our innermost dreams and is inspired by them. For 2012, the Red Carpet will not just be color and shimmer. For this occasion, Caroline Scheufele has chosen the ruby, emerald, padparadscha sapphire, tanzanite, kunzite, and, of course, the diamond. The first designs unveiled were an apple-shaped ring adorned with 800 tsavorites and more than 200 brown diamonds (57.2 carats) and a long, floral-inspired necklace set with more than 1,100 diamonds, pink sapphires, and rubies, 38.8 carats, enough to turn the heads of the photographers in Cannes!

Des bijoux stars.

Le 26 février dernier, alors que la France recueillait une pluie de récompenses pour “The Artist”, Michel Hazanavicius, réalisateur du film avait choisi de porter la montre L.U.C XP Tonneau en or blanc avec un bracelet en crocodile et fermeture or, une première pour Chopard qui participe chaque année aux plus grands événements (Oscars, Golden Globes, BAFTA…). Pour sa part, Penelope Cruz arborait collier, boucles et bracelet en diamants. Elle n’était pas la seule à avoir choisi Chopard : Bérénice Bejo, Uma Thurman, Melissa Mc Carthy, Missi Pyle ou encore Georgina Chapman avaient également craqué pour la griffe.

Star jewellery.

On February 26th, while France was collecting a shower of prizes for ‘The Artist’, Michel Hazanavicius, the film’s director, chose to wear a white gold L.U.C XP Tonneau watch with a crocodile skin wrist strap and gold fastening. This was a first for Chopard, who participate every year in some of the biggest events, such as the Oscar, Golden Globe and BAFTA award ceremonies. As for Penelope Cruz, her necklace, earrings and bracelet were all covered in diamonds. And she wasn’t the only one to have chosen Chopard: Bérénice Bejo, Uma Thurman, Melissa McCarthy, Missi Pyle and Georgina Chapman had all found the brand irresistible, too.


NEW YORK NEW YORK

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© Photo Jean-François Romero

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La prestigieuse marque suisse L.Raphael s’installe au Martinez pour créer, au 7 ème étage de l’hôtel, un beauty spa, avec des soins à la pointe de la technologie. Parce que la beauté vient d’abord de l’intérieur.

L.Raphael, for beauty’s sake

au nom de la beauté

É

vénement sur la Croisette. L.Raphael a lancé en mars 2012 son premier temple de la beauté et du bien-être en France. Et c’est au Martinez, dans l’un des plus beaux hôtels de Cannes, que la marque genevoise a choisi de faire escale. « Il n’y a qu’un seul Beauty Spa L.Raphael en France, et c’est à Cannes, au Martinez, qu’il est situé ! », se réjouit Richard Schilling, le directeur de l’hôtel. Il faut dire qu’entre ces deux acteurs emblématiques du luxe et de la beauté, l’histoire a commencé il y a déjà plusieurs années. Sur les recommandations de Chopard, un spa L.Raphael éphémère est aménagé en mai 2010 dans l’une des suites du Martinez pendant toute la durée du Festival de Cannes. Le succès est tel que l’expérience est reconduite l’année suivante. Les

The prestigious Swiss brand L.Raphael is taking up residence on the 7 th floor of the Martinez with a spa offering stateof-the-art beauty treatments. For above all, beauty comes from the inside.

Amajor event on La Croisette: in March 2012, L.Raphael launched its first Temple of Beauty and Wellness in France. The Geneva-based brand has chosen to drop anchor at the Martinez, one of the most stunning hotels in Cannes. «There is only one L.Raphael Beauty Spa in France, and it to be found at the Martinez in Cannes!» says hotel Manager Richard Schilling proudly. In fact, the story between these two iconic players in the fields of luxury and beauty began

stars présentes au festival accourent pour goûter à l’un des soins miracles de la marque.

D es

soins haute couture À l’origine de L.Raphael, une femme : Ronit Raphaël. À 18 ans, elle est très gravement brûlée à la suite d’un peeling qui la contraint à de nombreuses hospitalisations. Pendant des années, elle va se battre pour guérir. « Même si je n’avais jamais rêvé ou prévu de consacrer ma vie à une carrière dans le domaine esthétique, j’ai décidé d’étudier la science des soins de la peau, pour mieux comprendre ce qui m’était arrivé et pourquoi cela m’était arrivé, confie-t-elle. Grâce à mon expérience personnelle et à mes études, j’ai acquis la conviction que l’on pouvait avoir une belle

several years ago. On Swiss watchmaker and jeweller Chopard’s recommendation a temporary L.Raphael spa was installed in one of the Martinez’ suites during the Cannes Film Festival in May 2010. Its success was such that it was decided to renew the operation the following year. The celebrities attending the festival flocked to try out one of the brand’s miracle treatments.

H aute C outure

treatments

There is a woman behind the L.Raphael brand: Ronit Raphael. At the age of 18 she was seriously burnt during a skin peeling treatment, leading to numerous stays in hospital. Healing required many years of tenacious effort. «Although I never wished nor intended to devote my life to a career in the field of beauty care I decided to study the science of skincare to better understand what happened to me and why it happened»,


© Photo Jean-François Romero

9 cabines de soins ainsi qu’un salon de coiffure au 7 ème étage du Martinez

peau à tout âge. C’est à partir de cette conviction que j’ai créé L.Raphael ». Avec le Docteur Raphaël Gumener, spécialiste dans le domaine de la médecine esthétique, et le Professeur Meir Shinitzky, pionnier dans la recherche sur la membrane cellulaire, Ronit Raphaël crée une marque d’exception spécialisée dans les soins anti-âge. Le premier “Temple de la Beauté” voit le jour à Genève en 2005, suivi par un chalet niché à Verbier au cœur des Alpes suisses. À la différence de nombreuses marques cosmétiques, L.Raphael revendique une approche scientifique et holistique de la beauté, mettant au point des traitements à la pointe de la technologie qui associent des techniques modernes à des formules composées des meilleurs ingrédients. La dimension médicale - et pas seulement esthétique - revêt ici une importance capitale. Et ce n’est pas tout. Chaque traitement est

she reveals. «Thanks to my personal experience and my studies I became convinced that it is possible to have beautiful skin whatever your age. This belief led me to found L.Raphael.» With Doctor Raphaël Gumener, a specialist in aesthetic medicine, and Professor Meir Shinitzky, a pioneer in cell membrane research, Ronit Raphaël has created an outstanding brand in the field of anti-aging treatments. The first Temple of Beauty was opened in Geneva in 2005, followed by a chalet in Verbier in the heart of the

développé de manière à raviver l’esprit, et surtout la beauté « vraie », celle qui vient de l’intérieur et irradie à l’extérieur. Pour que la tête, le corps et l’esprit soient en parfaite harmonie.

C ap

sur les croisières beauté Dans un espace de 900 m 2 situé au 7 ème étage du Martinez, c’est bien plus qu’un voyage que L.Raphael vous fait vivre. La marque propose une croisière beauté d’une durée de 3,4 ou 7 jours avec, au choix quatre destinations : anti-âge, beauté, détox et minceur. La croisière beauté démarre par un checkup médical, suivi d’une consultation personnalisée pour fixer les objectifs avec un programme sportif et diététique de détoxification et, bien entendu, un protocole de soins esthétiques personnalisés, parfaitement adaptés aux besoins de chacun. Aux

Swiss Alps. Unlike many other cosmetics brands, L.Raphael applies a scientific and holistic approach to beauty care, developing state-of-the-art treatments which combine modern techniques with formulas using the very best ingredients. The medical (and not simply aesthetic) aspect is crucial. And that is not all. Each treatment is designed to wake up the spirit and to reveal «true» beauty - that which shines through from the inside. With this approach the mind, body and spirit are in perfect harmony.

E mbark

on a

B eauty C ruise

In an area covering 900m 2 on the 7th floor of the Martinez, L.Raphael provides you with a superlative experience. The spa offers a Beauty Cruise lasting 3, 4 or 7 days with a choice of four programmes: anti-aging, beauty, purifying and slimming. The Beauty Cruise starts with a medical check-up followed by a personal consultation to define your objectives and a purifying exercise and dietary programme. This is supplemented by a personalised beauty treatment plan which is perfectly


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© Photo Jean-François Romero

commandes de ce voyage de beauté, figure un équipage spécialisé (médecins, nutritionnistes, infirmières, coachs sportifs diplômés). L’équipage de la croisière peut également compter sur le concours du chef des cuisines du Martinez doublement étoilé, Christian Sinicropi, qui concoctera pour l’occasion des menus adaptés et savoureux en tenant compte des restrictions des nutritionnistes. Avant l’inauguration d’un spa XXL à Macao, c’est donc au Martinez que

l’on peut tester en exclusivité ces croisières beauté créées sur mesure par L.Raphael. Clin d’œil à celui qui a scellé l’alliance d’exception entre le Martinez et L.Raphael : le parrain de cette île de beauté n’est autre que Chopard, celui par qui l’histoire a commencé. Et pour célébrer dignement cet événement, la marque a lancé une ligne de 13 soins inédits « Beyond spa » pour prolonger les bienfaits des croisières et produire des effets durables sur la peau. À découvrir au Martinez.

adapted to individual needs. A team of specialists (doctors, nutritionists, nurses and qualified sports coaches) is at the helm of this extraordinary journey. The crew also includes the double Michelin-starred head Chef at the Martinez, Christian Sinicropi, who concocts gourmet menus specially adapted to conform to dietary constraints. While awaiting the inauguration of a supersize spa in Macau, L.Raphael’s bespoke Beauty Cruise can be exclusively

sampled at the Martinez. As a tribute to the company to whom we owe the exceptional alliance between L.Raphael and the Martinez, Chopard is also honorary godfather to this haven of beauty. And to celebrate the event in style, the brand has launched a range of 13 new «Beyond spa» skincare treatments to prolong the Cruise’s benefits and produce lasting effects. An experience to discover at the Martinez.

Des technologies

innovantes

Parmi les soins proposés au Martinez, certains relèvent d’une technologie brevetée. C’est le cas du protocole anti-âge oxy, fruit de plusieurs années de recherches scientifiques. Ce traitement en plusieurs étapes combine de l’oxygène et des ultra-sons au complexe exclusif LEC40 mis au point par L.Raphael (lécithine pure, oméga 3, rétinol, vitamines A, C et E) et aux truffes blanches. L’idée : atteindre la peau en profondeur pour obtenir un maximum d’effets bénéfiques, stimuler la production de collagène, estomper les signes du vieillissement et redonner à la peau tout son éclat.

Innovative technologies Amongst treatments offered at the Martinez are some which use patented technology. An example of this is the Oxy anti-aging protocol, resulting from several years of scientific research. This multi-step treatment combines oxygen and ultrasound with L.Raphael’s exclusive LEC-40 complex (pure lecithin, omega 3, retinol and vitamins A, C and E) and white truffles. Developed for its in-depth action on the skin, it provides numerous benefits including stimulation of collagen production, a visible reduction in signs of aging and restoring a glowing complexion.


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Le Martinez a beau être un ambassadeur emblématique du glamour sur la Croisette, il n’en reste pas moins un établissement exemplaire, engagé depuis plusieurs années dans une démarche proactive en faveur du développement durable. Lumière sur cette politique éco-citoyenne.

engagé

De plus en plus

increasingly committed

«A électrique, naturellement... u Martinez, nous n’avons pas attendu que le concept de Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) existe pour le mettre en pratique, confie Florence Gardrat, responsable Qualité et Environnement de l’hôtel. Nous avons toujours fait la chasse au gaspillage et veillé à réduire au maximum notre empreinte carbone ». Preuve de cet engagement de longue date, le Martinez a été l’un des premiers hôtels en France à être certifié Green Globe en 2010 et le premier sur la Croisette !

U ne

démarche globale Mais au-delà de la certification Green Globe, ce que souhaite mettre en œuvre le Martinez, c’est avant tout une démarche globale. Des éco-gestes du quotidien (la récupération des stylos usagers, la collecte de

bouchons de liège pour la lutte contre le cancer, l’utilisation de produits d’entretien éco-labellisés, le tri des déchets…) à des actions citoyennes plus marquantes, comme l’accessibilité du site Internet du Martinez aux déficients visuels : cette démarche responsable s’exerce à de multiples niveaux. « Ce qui nous importe, c’est de mener des actions concrètes au sein de partenariats qui s’inscrivent dans la durée », insiste Florence Gardrat. Comme l’ensemble des établissements du groupe Concorde Hôtels & Resorts auquel il appartient, le Martinez est engagé auprès de CARE France pour aider les populations locales. Comment ? En incitant les clients à faire don de leurs miles, en organisant des tombolas dont les sommes sont reversées à l’association, ou en supportant activement des projets comme l’accès à l’eau au Nicaragua ou la lutte contre la déforestation au Bénin. Sur le plan local, le Martinez soutient activement

Though the Martinez may well be an iconic ambassador of the glamour of Cannes, it is nevertheless an exemplary institution that has been committed to a proactive approach to sustainable development for several years. Let’s take a closer look at this eco-citizen policy. «At the Martinez, we didn’t wait for the concept of Corporate Social Responsibility to come about before putting it into practice», says Florence Gardrat, Quality and Environment Manager of the hotel. «We have always sought to cut waste and make sure to minimize our carbon footprint.» As proof of this long-standing commitment, the Martinez was one of the first hotels in France

to be Green Globe certified in 2010 and the first on the Croisette!

A

comprehensive approach

But beyond the Green Globe certification, what the Martinez wants to implement above all is a comprehensive approach. From eco-friendly gestures in everyday life (used pen recycling, cork collection for the fight against cancer, the

use of eco-labeled cleaning products, waste sorting...) to the most outstanding corporate citizenship initiatives such as the accessibility of the Martinez’s website for the visually impaired: this responsible approach is implemented at multiple levels. «What we are concerned about is taking concrete actions in partnerships that are sustainable,» says Florence Gardrat. Like all institutions of the Concorde Hotels & Resorts group that it belongs to, the Martinez has been involved with CARE France to help local

02/04/12 10


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« Rayon de soleil », une association cannoise au service des enfants en difficulté, ou encore « Méditerranée 2000 » qui œuvre pour sensibiliser au développement durable. « Beaucoup de nos salariés se sont portés volontaires pour participer en 2011 à l’opération phare de l’association, ‘Nettoyons la nature’, ce fut une belle réussite ! », se réjouit Florence Gardrat. Le Martinez travaille également étroitement avec l’ESAT (Établissement et Service d’Aide par le Travail) installé à la Roquette sur Siagne. Les travailleurs handicapés de cet organisme ont planté un potager qui fournit régulièrement les cuisines de l’hôtel en légumes frais. Dernière action en date : l’hôtel parraine une ruche installée sur les hauteurs de Nice avec l’association « Un toit pour les abeilles » qui participe à la sauvegarde des abeilles.

I mpliquer

les collaborateurs Un paramètre reste essentiel pour l’hôtel : sensibiliser ses salariés à cette démarche proactive. À leur disposition, se trouve une boîte à idées dans laquelle ils sont invités à proposer des actions de RSE concrètes. « Tous les trimestres, nous sélectionnons la meilleure d’entre elles et nous la mettons en place dans les plus brefs délais. L’engagement citoyen, c’est une démarche qui se vit au quotidien », souligne Florence Gardrat. Preuve en est avec la toute dernière formation dispensée aux employés : un « Serious Game » intitulé « Expert Planetlab ». L’intérêt : permettre à chacun d’avoir une meilleure vision des enjeux du développement durable dans son métier. Malin !

© Eric Cuvillier

people. How? By encouraging customers to donate their miles, organizing raffles where the money is donated to the association, and actively supporting projects such as access to water in Nicaragua or the fight against deforestation in Benin. Locally, the Martinez actively supports «Rayon de soleil» (Ray of Sunshine), a Charity organization serving children in need, or «Mediterranean 2000» which works to raise awareness about sustainable development. «In 2011, many of our employees volunteered to participate in the flagship operation of the association «Nettoyons la Nature» (Let’s Clean Nature)

and it was a great success!”, Florence Gardrat rejoiced. The Martinez also works closely with the ESAT (Establishment and Assistance Service through Employment) established at La Roquette sur Siagne. Disabled workers from this organization have planted a vegetable garden that regularly provides hotel kitchens with fresh vegetables. The latest initiative: the hotel is sponsoring a hive on the hills above Nice with the association «Un toit pour les abeilles» (A Home for the Bees) which is involved in protecting bees.

I nvolving

employees

Nevertheless, there is still a key

issue for the hotel: educating its employees in this proactive approach. There is a suggestion box at their disposal where they are invited to propose concrete CSR actions. «Every quarter, we select the best ones and we implement them as soon as possible. Civic commitment is a process that is an everyday occurrence,» said Florence Gardrat. The proof is in the latest training for indefinite contract employees: a serious game entitled «Expert Planetlab». The point: to enable the employee to have a better vision of sustainable development issues in his job. Pretty clever!


© Photos Didier Bouko


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Il cuisine, il peint, il sculpte. En un mot, il crée. Et il s’amuse, ce qui n’est pas le moins important dans sa vie. Bref, il existe.

Cuisine + céramique = Un chef qui cultive l’art… de vivre !

Christian

Sinicropi Cooking + ceramics = a chef who cultivates the art of fine living!

L

e Guide Michelin l’a auréolé de deux étoiles depuis quelques années déjà. Une reconnaissance, celle de son talent de cuisinier. Mais c’est la tête que Christian Sinicropi a dans les étoiles. Et nul besoin de goûter ses recettes pour s’en rendre compte. L’homme a une imagination débordante et il partage cette passion créative avec Catherine, son épouse. Existerait-il donc deux Christian Sinicropi ? Pas si simple… Et dans le même temps, pas si compliqué non plus. Car si le chef est ce qu’il est aujourd’hui, il le doit à l’artiste qui sommeillait en lui. Quant à l’artiste, il ne serait sans doute pas ce qu’il est sans le chef ! Drôle d’histoire que celle de Christian Sinicropi ! On

He cooks, he paints, he sculpts. In a word, he is creative. And he also has fun, which is far from being the least important thing in his life. In short, he lives life to the full. The Michelin Guide awarded him two stars several years ago in recognition of his talent as a cook. But Christian Sinicropi is talented in many other ways too, and you don’t need to taste his recipes to realise it. The man has an unbridled imagination and a

passera sur ses débuts, en 1989… à l’Hôtel Martinez. À peine évoquera-t-on son expérience à l’Hôtel du Palais à Biarritz, puis au Buerehiesel à Strasbourg. Son CV mentionne également Alain Ducasse et le Louis XV de Monaco. On y apprend qu’en 2001, il revient à l’Hôtel Martinez, d’abord comme chef tournant, puis comme chef de La Palme d’Or. Mais ce professionnel qui n’entre dans aucun moule et porte une veste de couleur pomme granny (quand ses confrères s’habillent de blanc) ne s’occupe pas que de plats. Ou plutôt, il s’en occupe doublement. Car depuis 2006, il a concrétisé un rêve, celui de réaliser ses assiettes. Ainsi que d’autres contenants d’ailleurs.

creative passion that he shares with his wife Catherine. So are there two Christian Sinicropis? It’s not that simple – yet at the same time, not that complicated either. For if the chef has become what he is today it is all down to his inner artist. And as for the artist, he would probably not be where he is today without the chef! Christian Sinicropi’s story is a strange one. We won’t go into his early career in 1989 at the Hotel Martinez. Nor will we

mention his time at the Hotel du Palais in Biarritz and then the Buerehiesel in Strasbourg. His resumé also mentions Alain Ducasse and the Louis XV in Monaco. We learn that in 2001 he returned to the Hotel Martinez, firstly as a relief cook and then as chef at the La Palme d’Or restaurant. But this non-conformist professional who wears an acid-green jacket (while other chefs dress in white) does not deal only with dishes. Or rather, he


© Photos Didier Bouko

e = Sc2 Perfectionniste, comme toujours, il a pris des cours, à l’École des Beaux-Arts de vallauris, haut lieu de la céramique. Un an pour apprendre le b.a.ba et se familiariser avec cet art devenu majeur. Puis il a rencontré Jean Camos, figure de la cité des potiers. Avec lui, il a découvert comment fabriquer ses moules. Parce que Christian Sinicropi, s’il a de multiples idées, n’aime pas perdre son temps et les intermédiaires restent, pour lui, une perte de temps et d’énergie. Aujourd’hui, il est capable de tout réaliser lui-même de A à Z. Non, pas tout seul. Avec Catherine, son épouse, d’où le nom de sa marque : E = SC2. Dans leur maison, à la roquette sur Siagne, ils ont installé un atelier et un four. Et

c’est là, dans le secret de cet atelier, que le tandem donne vie à de la céramique. Il lui transmet l’idée et le dessin, elle réalise le prototype. Si nécessaire, il fait un moule. Et il avoue humblement que, dans cette histoire : « C’est Cathy qui fait le plus gros travail ». Cette partition à quatre mains, les Sinicropi la jouent très régulièrement. Parce qu’ils proposent deux collections par an, à l’instar de la mode, une printemps / été, une automne / hiver. Et ils sont autonomes et fiers de l’être.

un

pLat , une aSSiette Et justement : la collection printemps / été 2012 vient à peine de sortir des cartons. On la retrouve dans les cuisines de l’Hôtel Martinez d’abord, sur

has a dual involvement with them. for since 2006 he has achieved a long-held dream of designing his own plates, and indeed other recipients.

e = Sc2 a perfectionist as always, he took classes at the ecole des Beaux-arts (School of fine arts) in vallauris, a mecca for ceramics. it took him a year to learn the basics and to get to grips with this now major craft. then he met Jean Camos, a leading figure in the potters’ village. With him, he learned

how to make his own moulds. With his abundance of ideas, Christian Sinicropi does not like to waste time and he considers using middlemen to be a waste of time and energy. he is now able to do everything himself, from a to Z. But he doesn’t do it on his own: his wife Catherine is at his side, giving rise to their brand name of e = SC2. in their house in roquefort-les-Pins they have set up a workshop and kiln. here, in the secrecy of their workshop, the pair bring their ceramics to life. he

provides the inspiration and design and she produces the prototype. if necessary, he makes a mould. he humbly admits that in this scenario «Cathy has the most work to do». the Sinicropis play this duet very regularly, for as in the world of fashion they release two annual collections: spring/summer and autumn/ winter. they are independent and proud of it.

a

diSh and a plate

as it happens, the spring/ summer 2012 collection has



© Photos Didier Bouko


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À l’heure de dresser ces assiettes pas comme les autres, le chef veille, l’artiste aussi.

les tables du restaurant ensuite. Comme toujours, Christian et Catherine Sinicropi étonnent. Il y a là « La Ronda », un œuf d’autruche moulé qui accueille de toutes petites abeilles : « Main tendue version 5 » ou encore « Carrousel », parfait pour mettre en scène ces canapés que le chef appelle des frivolités. Ils sont multicolores ces manèges en céramique et offrent une note dynamique et pleine de fraîcheur à l’heure de l’apéritif. Rouge, orange, bleu, vert, lilas… c’est la valse des carrousels, sur le mode allegro. « Fungia » ressemble étrangement à un corail. C’est un corail ! Christian Sinicropi l’a découvert à l’Ile Maurice et ce nouveau contenant va abriter des gamberoni. « Pelagus », qui signifie mer en latin, existe en version orange et grise ; une daurade va venir s’y allonger. « Homard » et « Oursin », le premier d’un joli rouge, le second blanc, s’adressent aux produits éponymes. À l’heure de dresser ces assiettes pas comme les autres, le chef veille, l’artiste aussi. Tout doit être impeccable. Les produits, leur association, le mariage entre la recette et son plat. Difficile équation que Christian Sinicropi résout avec doigté.

just been unwrapped. It can be found in the Hotel Martinez kitchens to start with, and then on the restaurant tables. As always, Christian and Catherine Sinicropi provoke surprise. There is «La Ronda», a moulded ostrich egg with tiny bees, «Outstretched hand: version 5» and «Carrousel», ideal for displaying canapés that the chef calls frivolities. These multi-coloured ceramic

Un

artiste à part entière Lorsqu’il enlève sa veste de chef, Christian Sinicropi redevient l’artiste (qu’il n’a jamais cessé d’être en réalité). Et que fait-il ? Il crée, tous azimuts. Il peint, il sculpte, se dirigeant de plus en plus vers le contemporain. Touche-à-tout, mais tout à fond, il ne se donne pas de limite. Son autoportrait le prouve. Cette sculpture, en terre, il l’a réalisée un jour, entre minuit et quatre heures du matin. Le résultat est

merry-go-rounds provide a fresh and energetic note when aperitifs are served. In red, orange, blue, green and mauve, they exude verve and vitality. «Fungia» looks remarkably like a piece of coral. And that’s exactly what it is! Christian Sinicropi discovered it in Mauritius, and will use the new recipient to hold gamberoni. «Pelagus», meaning the sea in Latin, is available in orange and grey and is used to serve sea-bream. «Lobster» and «Sea urchin», the first in a pretty shade of red and the second in white, are designed for sea-food bearing the same names. When the time comes to arrange these unique dishes, both the chef and the artist are watchful. Everything must be perfect: the

ingredients, the way they are combined, and the union between the recipe and the dish it is served in. Christian Sinicropi solves this difficult equation with unparalleled skill. A true artist When Christian Sinicropi removes his chef’s jacket, he becomes an artist (which in fact he never stops being). And what does he do then? He throws himself energetically into the creative process. He paints, he sculpts, turning increasingly towards contemporary design. An all-rounder, but never doing anything by halves, he sets himself no limits. His selfportrait is proof of this. He made this terracotta sculpture one night between midnight and 4 a.m. The result is a striking likeness. The way the subject matter is handled attracts attention and comment, some people


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saisissant de ressemblance et le traitement du sujet attire le regard et les commentaires, certains s’inquiétant de ce vide qui prend tellement de place et de sa signification. Christian Sinicropi n’en a cure. Il poursuit son chemin artistique. Du 8 juin au 31 octobre 2012, le Musée Escoffier de Villeneuve-Loubet célèbrera son « œuvre » en lui offrant une pièce entière, un peu comme une page blanche ou une porte ouverte. L’exposition s’appelle « Unique…s » et le chef y présentera, outre ses assiettes et autres plats, des photos, des tableaux, son autoportrait ainsi qu’un film relatant la création de sa production. Alors, où commence le chef, où s’arrête l’artiste ? De l’art culinaire à l’art tout court, Christian Sinicropi crée. Avec Catherine et seul. Demain ? Nul ne sait où on le retrouvera. Pas même lui. Aucune importance : demain est un autre jour.

wondering about the meaning of the large empty spaces. Christian Sinicropi remains unperturbed and continues to pursue his artistic career. From June 8th to October 31st the Escoffier Museum at Villeneuve-Loubet will pay tribute to his work by

giving him the use of a whole room, rather like an empty page or an open door. The exhibition, called «Unique…s», will showcase the chef’s plates and dishes, photos, paintings and self-portrait, as well as a film telling the tale of his work. So, where does the chef begin

and the artist stop? Whether it be culinary art or any other art form, Christian Sinicropi is a creator, both with Catherine and on his own. What does tomorrow hold? Nobody can tell where he will be, not even himself. But it is not important: tomorrow is another day.

Un menu

présidentiel C’est une tradition, chaque année pour le grand rendez-vous du 7 ème art, Christian Sinicropi imagine un menu en l’honneur en président du Festival du Film. Et traditionnellement aussi, ledit menu n’est dévoilé que le jour J, à l’heure H. En 2011, Robert de Niro avait inspiré au chef une succession de plats, hommage culinaire à l’acteur américain. Ainsi Taxi Driver devenait une « cylindrique de volaille en amusette marinée au citron confit et feuilles de basilic, chemisée de céréales », et Casino prenait la forme d’un « filet de bar de Méditerranée déguisé en homard, poupeton de fleur iodée, poêlée de courgettes chiffrées aux goûts de la Riviera, condiments de chair de homard aux grains de riz soufflé et pois gourmands ». Le tout présenté dans des assiettes signées E = SC2 bien sûr !

a presidential menu According to tradition, each year Christian Sinicropi creates a menu in honour of the Cannes Film Festival’s president. It is also traditional for the menu to be revealed only on the very day and hour that it is served. In 2011 Robert de Niro inspired the chef to create a series of dishes as a culinary tribute to the American actor. Taxi Driver became «a cylinder of poultry marinated with crystallised lemon and basil leaves and coated in cereals» and Casino took the shape of a «fillet of Mediterranean seabass, savoury flower roulade, pan-fried courgettes with Riviera flavours, lobster seasoning with puffed rice and mange-tout peas». All presented in E=SC2 plates, it goes without saying!


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Elle évoque le soleil et la joie de vivre. Mais la cuisine italienne, c’est bien plus que cela. Une véritable gastronomie ! Le point avec des chefs qui ont traversé les Alpes pour offrir une petite démonstration de leur savoir-faire au Martinez à l’occasion de la prestigieuse cérémonie des « Five Star Diamond Award ».

Souvenirs

d’Italie...

L

A taste of d’Italy...

es chefs transalpins sont unanimes : la modernité a fait son entrée dans leurs recettes, apportant davantage de légèreté, sans pour autant faire disparaître leur authenticité. Tout un art, qu’ils manient de la pointe du couteau ! « Nous avons eu la chance d’avoir une grande cuisine classique et l’évolution des nouvelles techniques nous a permis de la réinterpréter », notent les frères Cerea, Enrico et Roberto. Là-bas, comme ici, les toques recherchent les bons produits, issus de productions sérieuses. Le maître-mot : respect de la matière première. « Il faut respecter la tradition, mais il est impossible, en 2012, de reprendre à l’identique les recettes d’autrefois !, note Béatrice Segoni. On mange plus léger, moins gras et surtout moins. Ce qu’il faut absolument, c’est

privilégier les produits de qualité, parce qu’on s’en rend compte lorsque l’on passe à table. » Un constat approuvé par Enrico Cerea : « En Italie, nous avons la chance d’avoir à notre portée des produits de base avec lesquels nous allons pouvoir faire des choses extraordinaires, pour peu que l’on ait un minimum de technique. Prenez les pâtes : n’est-ce pas un produit simple ? Pourtant, associé à de la truffe blanche, à des champignons, à du poisson…, quelle métamorphose ! »

P asta

e dolce … Les pâtes ! Emblématiques de l’Italie (crues et non pas fraîches !), elles sont un peu l’arbre qui cache la forêt. Car la « Botte » la plus célèbre au monde recèle les trésors culinaires que des chefs talentueux vont

It reminds you of the sun and the dolce vita. But Italian cuisine is way more than that. It is genuine haute cuisine! We spoke to chefs who have travelled through the Alps to come to the Martinez to share their expertise during the prestigious “Five Star Diamond Award” ceremony. Italian chefs all agree: their recipes are now more modern, lighter, but still authentic. It is an art that they master at the tip of their knives! “We were lucky to have a traditional haute cuisine and the development of new techniques enabled us to

revisit it”, the Cerea brothers, Enrico and Roberto, remark. Over there, just like here, cooks are always looking for good products, coming from reliable production lines. Their motto: respecting raw products. “Tradition must be respected, but in 2012, it is impossible to

identically replicate recipes from the past!” adds Béatrice Segoni. We eat lighter, less fat and above all smaller portions. Most of all, we must focus on quality products, because it will stand out once in your plate.” Enrico Cerea approves this statement: “In Italy, we are lucky to be within reach of basic products which can be used to create incredible things, as long as you know what you are doing. Let’s talk about pasta for instance: it


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Enrico & Roberto Cerea D a V ittorio à B rusaporto , 3 étoiles M ichelin Enrico : « J’aime tout particulièrement une recette qui n’est pas facile à réaliser, mais dont la texture est extrêmement onctueuse. Elle est faite à base de peau de lait, de mousse de yaourt, de glace mascarpone et de morceaux de griottes croquants. Un vrai délice ! » Roberto : « Moi, je suis un inconditionnel des paccheri alla Victoria, une recette de pâtes. Je prépare une crème avec des tomates, du beurre et du parmesan et j’ajoute ensuite les pâtes. Simplissime mais tellement goûteux ! »

D a V ittorio in B rusaporto , 3 M ichelin - star restaurant Enrico : “I love more particularly a recipe which is rather hard to make, but the texture is extremely creamy. It is made with milk skin, yoghurt mousse, mascarpone ice cream and pieces of crunchy Morello cherries. It is delicious!” Roberto: “For my part, I’m absolutely mad about paccheri alla Victoria, a pasta dish. I prepare a sauce with tomatoes, butter and Parmesan cheese, and then I add pasta. It is really simple but so tasty!”

transformer en véritables pépites gastronomiques. Du nord au sud, on ne consommera pas les mêmes préparations. Et c’est un chef asiatique, installé à Rome, qui en parle le mieux. « L’Italie, c’est avant tout une belle diversité, explique Kotaro Noda. Au niveau des viandes, des poissons, mais aussi des fruits et des légumes. Je pense qu’aujourd’hui, la cuisine italienne devient plus raffinée tout en restant simple et authentique. » Et c’est peut-être là que réside la

is a basic product, isn’t it? However, together with white truffle, mushrooms, fish… it becomes a whole other thing!”

P asta

e dolce …

Pasta! Italy’s emblematic dish (raw and not fresh!) could be compared to a tree hiding a forest. Indeed, the most famous “Boot” in the world conceals culinary treasures that talented chefs transform into genuine high cuisine diamonds. From

grande évolution de ces trente dernières années. « Une cuisine plus élaborée, plus recherchée, qui n’a pas perdu son identité, au contraire ! », comme le souligne très justement Alfonso Iaccarino. Un brin cocardier, le chef donne volontiers son équation de la réussite de son pays en matière de gastronomie : des produits de bonne qualité + une technique irréprochable + l’hospitalité à l’italienne. Élémentaire mon cher Alfonso !

North to South, recipes differ. Actually, an Asian cook, living in Rome, has given us the best explanation. “Italy is all about diversity, declares Kotaro Noda. Regarding meat, fish, but also fruits and vegetables. I think that today Italian cuisine has become more refined while remaining simple and authentic.” And that is maybe where the great development of the past thirty years lies. “A more elaborate cuisine, more thought-out,

which has not led out of its way, quite on the contrary!”, as Alfonso Iaccarino precisely underlines. The chef, in a slightly jingoistic way, gladly gives out the formula for his county’s success in high cuisine: quality products + impeccable technique + Italian hospitality. Elementary my dear Alfonso!


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Beatrice

Segoni

alfredo

russo

d oLce S tiL n ovo r eStaurant , à v eneria r eaLe , 1 étoiLe m icheLin « J’essaie d’éviter tout le superflu dans mes préparations. Ma pasta in bianco est née d’une idée de pâte cuite avec du fromage et de l’huile d’olive. C’est un plat surprenant, construit sur le modèle des lasagnes, mais avec trois ingrédients uniques. »

d olce S til n ovo r eStaurant , in v eneria r eale , 1 m ichelin - Star reStaurant

“i try to avoid anything unnecessary in my recipes. Ma pasta in bianco was created from a concept of pasta cooked with cheese and olive oil. it is a surprising dish, prepared like lasagna, but with three unique ingredients.”

r iStorante b orgo S an j acopo , h oteL L ungarno à f Lorence « J’adore les primi piatti et les douceurs. Par exemple, une tortelli de zucca (une tarte à la courge) pour commencer. Une recette très simple à réaliser et pour laquelle je fais, évidemment, ma pâte moi-même. En dessert ? Une bonne crème catalane avec du fromage de brebis. »

r iStorante b orgo S an J acopo , h otel l ungarno in F lorence “i love primi piatti and deserts. for instance, tortelli de zucca (a squash pie) for starters. this recipe is very easy to prepare and of course, i make the crust myself. for desert? a nice Catalan cream with sheep’s milk cheese.”


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antonino

Cannavacciuolo

v iLLa c reSpi à o rta L aKe , 2 étoiLeS m icheLin « En Italie, il ne nous faut pas plus de cinq minutes pour préparer de bons spaghettis ! Ma passion ? Cuisiner avec amour ! Ça change tout. Donnez les mêmes ingrédients et la même recette à deux personnes différentes, le plat sera différent. Une petite précision : dans toute l’Italie, on propose les pâtes crues, pas fraîches ! »

v illa c reSpi in o rta l ake , 2 m ichelin - Star reStaurant “in italy, it only takes us five minutes to prepare great spaghetti! My passion? Cooking with love! it makes everything taste different. give the same ingredients and the same recipe to two different people, and the dish will not be the same. one thing though: in italy, we eat raw pasta, not fresh!”

Luisa

valazza

r iStorante a L S orriSo 3 étoiLeS m icheLin

à

S orriSo ,

« Le renouveau de la cuisine italienne ? C’est la redécouverte des racines de notre histoire. Et parmi les recettes simples mais goûteuses, je citerais le cèpe farci avec sauce à l’ail, au persil et à l’huile d’olive. »

r iStorante a l S orriSo in S orriSo , 3 m ichelin - Star reStaurant “the rebirth of italian cuisine? it is the rediscovery of our roots. and among simple but tasty recipes, i am thinking of stuffed cep mushroom with a garlic, parsley and olive oil sauce.”


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annie

féolde

Kotaro

noda

m agnoLia r eStaurant m icheLin e noteca p inchiorri 3 étoiLeS m icheLin

à

à

r ome , 1

étoiLe

« Il y a cinq ans, allier des saveurs issues du Japon à la gastronomie italienne était une tâche peu aisée. Aujourd’hui, avec l’évolution, cela devient possible. Ma grande passion reste la pâtisserie. Je sais, les douceurs sont davantage françaises ou espagnoles ! »

f Lorence ,

« Ma spécialité, ce sont les gnudi à la sauge. Il s’agit de ricotta mélangée à des épinards hachés, avec de la noix de muscade et servi avec du beurre à la sauge. Ce qui compte le plus dans cette préparation : la fraîcheur de la ricotta ! »

m agnolia r eStaurant

in

r ome , 1 m ichelin -

Star reStaurant

“five years ago, combining Japanese flavors to italian cuisine was not an easy task. today, with the development of high cuisine, it has become possible. My greatest passion remains pastries. i know, deserts are usually more french or Spanish specialties!”

e noteca p inchiorri in F lorence , 3 m ichelin - Star reStaurant “My signature dish is gnudi with sage. it is ricotta cheese mixed with minced spinach, nutmeg, and served with sage butter. the most important thing in this recipe: the freshness of the ricotta!”

alfonso iaccarino d on a LfonSo 1890 m icheLin

à

S an a gata

Sui due

g oLfi , 2

étoiLeS

« Moi, j’ai deux recettes que j’affectionne tout particulièrement. Les spaghettis à la sauce tomate, tout simplement divins avec de bonnes pâtes et de bonnes tomates. Et le millefeuille d’aubergines légèrement frites. »

d on a lFonSo 1890

in

S an a gata

Sui due

g olFi , 2 m ichelin - Star

reStaurant

“as far as i am concerned, there are two recipes that i love particularly. Spaghettis with tomato sauce are divine with the right pasta and the right tomatoes. and eggplant mille-feuilles slightly fried.”



Š Photo Didier Bouko

Memories of Beijing Market Ning Zhang


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Cet été, la Chine s’invite sur la carte de la plage de l’Hôtel Martinez. Un parfum d’exotisme sur les bords de la Méditerranée.

Un souffle d’Asie

à Z•Plage A hint of Asia AT Z•Plage

C This summer, China is a la carte at the Martinez Hotel’s private beach restaurant. An aroma of exoticism on the coast of the Mediterranean Sea.

valeurs

produits, ensemble ou séparément. Grand voyageur

intemporelles d’une cuisine authentique,

devant l’éternel, le chef a ramené de ses périples

respectueuse du produit, de la cuisson et

des souvenirs culinaires qu’il partage volontiers

des associations. Aux beaux jours, avec

avec ses hôtes. Ainsi le plat « Memories of Beijing

la carte de la Zplage, il nous entraîne dans un

market » signé par Ning Zhang, un « tendre veau

voyage immobile au Pays du Matin Calme, les sens

aux légumes de saison et épices de Chine », s’inscrit

en éveil. Et quelle meilleure façon de découvrir

comme une promenade sur un marché de Pékin,

l’Asie que le wok ? Instrument de forme sphérique

animé et bruyant. Une incursion au cœur de la vie

qui favorise une cuisson rapide utilisant peu de

chinoise qui va séduire les palais les plus délicats. Ou

matières grasses, le wok permet de cuisiner tous les

encore « Zen white tiger », des « gambas, coriandre

hristian

Sinicropi

prône

les

Christian Sinicropi extols the timeless virtues of authentic cuisine, respectful of the produce, cooking methods and combinations. Both a chef and artist, he’s even gone as far as creating the crockery to present his recipes. On fine sunny days, with the Zplage menu in hand, he takes us on a motionless journey to The Land of the Morning Calm, and wakens the senses. And what better way to discover China than with the wok? A spherical instrument that favours fast cooking with little fat content, with the wok products can be cooked either in combination or in their simplest forms. A passionate and seasoned traveller, the chef has brought back with him a variety of culinary souvenirs which


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et gingembre sautés à l’huile de sésame, arrosés de

et légumes sautés à l’huile de sésame, laqués d’une

citron vert et poudrés de coco », un titre évocateur

sauce soja à l’anis étoilé » ? Prêt à larguer les

pour un feu d’artifice de saveurs et de parfums. Que

amarres pour un périple gustatif inoubliable ?

dire du « Savoury chinese Noodles », des « nouilles

he readily shares with his guests. thus “Memories of Beijing market by ning Zhang – tender veal with seasonal vegetables and Chinese spices” will take you on a trip through a bustling Beijing market, full of animation and life, an adventure to

the heart of Chinese life which will seduce even the most delicate of palates. or perhaps “Zen white tiger – shrimps, coriander and ginger sautéed in sesame oil, drizzled with lime and sprinkled with coconut”, an evocative title for a firework of flavours and

fragrances. What can we say about “Savoury Chinese noodles – noodles and vegetables sautéed in sesame oil, coated with a star anise soya sauce”? are you ready to set off on an unforgettable gastronomic voyage?

Le chef est

une femme the Chef iS a WoMan

Elle signe une recette qui a séduit Christian Sinicropi. Le chef cannois ne pouvait que plébisciter le parcours de cette femme hors norme qui n’hésite pas à dire : « Dans mon sang coule de l’art. » Des artistes, sa famille en compte beaucoup : elle-même jouait déjà du violon à six ans. Avant de se tourner vers d’autres passions. Car Ning Zhang reste insatiable. rédactrice en chef de Target Magazine (un journal lifestyle haut de gamme qui existe depuis douze ans), Ning Zhang a décidé, un jour, de promouvoir d’autres artistes. Elle ouvre donc « 798 Art Area » à Pékin, un espace de plus de 400 m2, avec une hauteur de neuf mètres sous plafond, où elle va imaginer un concept inédit : exposer du mobilier et des objets design, mais aussi des antiquités, et proposer de la restauration, à condition bien sûr de réserver le lieu. « J’ai voulu que ma galerie fasse intervenir tous les sens : la vue, l’ouïe, le toucher, l’odorat et le goût. J’aimerais donner de l’inspiration et de la joie aux gens. » Épicurienne, la jeune femme apprécie la bonne chère et n’hésite pas à se lancer et à créer sa propre cuisine. Des préparations basées sur le goût, « un mélange d’art et d’amour », qu’elle présente de manière très étudiée, parce que, dit-elle, « il faut combiner l’aspect visuel et gustatif. » Adepte des recettes légères, Ning Zhang s’attache à toujours choisir des contenants appropriés et esthétiques, en phase avec ses recettes. Au royaume de l’art, tout n’est qu’harmonie.

She’s put her name to a recipe which has seduced Christian Sinicropi. the Cannes-born chef could only applaud this extraordinary woman who’s proud to say “art is in my blood”. her family is replete with artists: she herself could play the violin by six years old, before turning her hand to other passions. that’s because ning Zhang remains insatiable. editorin-chief of target Magazine (an upmarket lifestyle magazine that’s been around for twelve years), one day ning Zhang decided to promote other artists. So she opened “798 art area” in Beijing, a space measuring more than 400 m2, and nine metres in height, where she’s going to create a whole new concept: exhibiting furniture and design items as well antiques, combined with a restaurant, where booking a table is required, naturally. “i wanted my gallery to stimulate all the senses: sight, sound, touch, smell and taste. i would love to inspire people and bring them joy.” an epicurean, this young woman appreciates good food and doesn’t hesitate to get involved and create her own cuisine. dishes based on taste offer “a mixture of art and love”, which she presents particularly carefully because, she says, “you have to combine the visual and the gastronomic.” With a love for light recipes, ning Zhang always makes sure she chooses the most aesthetically pleasing serving plates, in harmony with her recipes. of course, in the kingdom of art, everything is in harmony.


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L’Oréal Paris fait son cinéma…

à Zplage !

Mmmm. The beautiful and delicious dessert that has just been added to the Zplage menu really makes the mouth water. Created by head pastry chef at the Martinez, David Bonet, “Cannes Electric Lipstick by L’Oréal Paris” is a tribute to the new and very glamorous L’Or Electric collection that the renowned beauty brand is launching to celebrate 15 years of partnership with the Cannes Film Festival. Delicately presented with its white chocolate centres alternately coloured blue, pink and gold, the dessert is accompanied by a caramel mousse and decorated with strawberries and raspberries. This attractive dessert is served with a “lipstick” of dark chocolate and pink-coloured white chocolate which reflects the bright new colours of the L’Or Electric collection.

© Photo Didier Bouko

M

Mmmmh ! On salive en voyant ce joli et savoureux dessert qui vient de faire une entrée remarquée à la carte de la Zplage. Concocté par le chef pâtissier du Martinez, David Bonet, « Cannes Electric Lipstick by L’Oréal Paris » est une dédicace à la nouvelle collection inédite, très glamour, L’Or Electric, que lance la prestigieuse marque de beauté, qui célèbre cette année quinze ans de partenariat avec le Festival de Cannes. Délicatement mis en scène, alternant des cœurs en chocolat blanc teinté de bleu, rose et or, il est garni d’une mousse caramel entourée de fraises de fois et de framboises. Ce dessert très esthétique est servi avec un « lipstick » en chocolat noir et blanc teinté rose qui rend hommage aux nouvelles couleurs flashy de la collection L’Or Electric.

L’Oréal Paris puts on a show at Zplage


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Le vignoble Taittinger reflète le style de la mythique maison. Élégant, surprenant aussi. Mis bout à bout, les plants de vignes ne représentent-ils pas quelque 2880 kilomètres ? Une distance qui raconte l’histoire d’une famille hors du commun.

Le champagne à travers les siècles

Taittinger Champagne down the centuries

T

out commence en 1240. Cette année-là, Thibaud IV, Comte de Champagne, roi de Navarre, rentre de Chypre avec un plant de vigne. Cet ancêtre du cépage Chardonnay va donner naissance au vignoble actuel. Bien plus tard, en 1734, une maison de commerce de vin de Champagne voit le jour. Deux siècles s’écoulent avant l’acquisition par Pierre Taittinger, issu d’une famille de négociants en vins de Champagne, du Château de la Marquetterie, près d’Epernay. L’histoire de ce conte moderne dont le champagne est la vedette est en route. De 1945 à 1960, François Taittinger, troisième fils de Pierre, veille aux destinées de la maison, secondé par ses deux frères, Jean et Claude. Les Champagnes Taittinger s’établissent dans les caves de l’Abbaye Saint-Nicaise,

un lieu bâti sur des crayères gallo-romaines du IVe siècle. Il est décidé que le Chardonnay deviendra le plant dominant de la marque, parce qu’il révèle des qualités incomparables de finesse, de légèreté et d’élégance. Le destin, encore lui, va frapper. François se tue dans un accident de voiture et Jean entre en politique : il devient maire de Reims, puis ministre de la Justice sous Georges Pompidou. Claude doit prendre les rênes de la maison. Il les gardera jusqu’en 2006. Alors qu’en 1960, l’entreprise Taittinger expédie 800.000 bouteilles, sous son impulsion, le chiffre passe à 4,5 millions en 2010 ! C’est sous sa direction aussi que naît le Prix Culinaire International Pierre Taittinger, en 1967. Des chefs étoilés, parmi lesquels Joël Robuchon, Régis Marcon ou Stéphane Philippon l’ont reçu.

The Taittinger vineyard reflects the legendary Champagne House style, which is both elegant yet unexpected. If the vines were lined up end to end they would measure an astonishing 2,880 kilometres. This distance is symbolic of an outstanding family history. It all began in 1240, when Thibaud IV, Count of Champagne and King of Navarre, returned from Cyprus with a vine. This ancestor of the Chardonnay grape was to give rise to the vineyard we know today. Much later, in 1734, a champagne trading house was established. Two centuries passed before Pierre Taittinger, from a family

of Champagne merchants, bought the Château de la Marquetterie near Epernay. This was the starting point of a modern tale in which champagne plays the leading role. François Taittinger, third son of Pierre, assisted by his two brothers, Jean and Claude, watched over the family fortunes from 1945 to 1960. Champagne Taittinger took

up residence in the cellars of Saint-Nicaise Abbey, built on 4th century Gallo-Roman chalk quarries. It was decided that Chardonnay grapes would be the brand’s foremost variety for their unparalleled delicacy, lightness and elegance. The family was then to be struck once more by destiny. François was killed in a car accident and Jean entered politics, becoming Mayor of Reims and then Minister for Justice under Georges Pompidou. It was left to Claude to take over the running of the House. He continued to do this until 2006. Under his guidance,


© Louis Teran

128

Sculpture, Comtes 2011

Caves Crayères

L es

continue… Le domaine couvre alors 288,84 hectares de vignobles et ne compte pas moins de 13 millions de bouteilles en stock. Dans l’escarcelle de PierreEmmanuel, figurent le Château de la Marquetterie et les caves. Champagne Taittinger reste un must dans l’univers du Champagne. Ses cuvées de prestige signent un savoir-faire qui ne date pas d’aujourd’hui. Tout un art. À l’instar d’un artiste qui signe son œuvre, la famille Taittinger signe ses bouteilles et fait appel à des artistes de renom, comme pour la série très spéciale, la « Taittinger Collection », résultat d’une étonnante rencontre entre un grand vin et des grands noms de l’art.

années 2000 2005 et 2006 seront des années marquantes pour la famille Taittinger. En juillet 2005, elle vend Champagne Taittinger et sa filiale Société du Louvre au fonds de pension américain Starwood. Les maisons de Champagne, mais également les vigneronsproducteurs, les coopérateurs, les distributeurs et les clients, c’est-à-dire toute la profession, estimaient alors que les objectifs de rentabilité à moyen terme n’allaient pas de pair avec la production d’un champagne de qualité, digne du nom Taittinger. Moins d’un an plus tard, le 31 mai 2006, nouveau coup de théâtre. Pierre-Emmanuel Taittinger, avec la Caisse régionale Nord-Est du Crédit Agricole, rachète l’affaire familiale pour 660 millions d’euros. L’histoire

production of Taittinger champagne increased from 800,000 bottles in 1960 to 4.5 million in 2010. He was also responsible for setting up the Prix Culinaire International Pierre Taittinger in 1967. Michelin-starred chefs such as Joël Robuchon, Régis Marcon and Stéphane Philippon are past recipients of the award.

T he 2000 s 2005 and 2006 were eventful years for the Taittinger family. In July 2005, Champagne Taittinger and its subsidiary Société du Louvre were sold to the American pension fund Starwood. At the time the entire industry, from Champagne Houses to winegrowers, cooperatives, distributors and clients, felt that medium-term profitability targets were incompatible with production of quality champagne worthy of the name of Taittinger. Less than a year later, on May 31st, 2006, there was another dramatic development. Pierre-Emmanuel Taittinger, with the North East branch of Crédit Agricole, bought back the family business for 660 million euros. And so the family story continued. The estate now covered 288.84 hectares of vineyard and had no less than 13 million bottles in stock. PierreEmmanuel also owned the Château de la Marquetterie and the cellars. Champagne Taittinger has remained a legend in the champagne sector. Its prestige cuvées bear witness to a savoir-faire that has been honed over generations. This expertise is nothing less than an art. And just as an artist signs their work, the Taittinger family signs its bottles by commissioning prominent artists to personalise their limited editions, such as the Taittinger Collection which unites a great wine with some of the major names of contemporary art.



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3 cuvées 3 different cuvées for 3 times more enjoyment!

pour 3 fois plus de plaisir !

Planté à raison de 37 % en Chardonnay, 48 % en Pinot Noir et 15 % en Pinot Meunier, le vignoble Taittinger, qui couvre 288 hectares, voit le Chardonnay jouer un rôle de premier plan dans la fraîcheur et l’élégance des champagnes maison. Du labourage à la cave, le moindre geste répond à une tradition et à un savoir-faire bien établis. A l’image des trois célèbres cuvées de la maison, que l’on peut savourer tout au long de l’année au Martinez. Dominique Vion, le chef sommelier de l’hôtel, nous les raconte. « Champagne de tous les instants, « Taittinger sans année » est charnu, avec une bouche généreuse. Issue d’un assemblage de raisins classés en grands crus, « Prélude » se fait, elle, comme son nom l’indique, la compagne idéale de l’apéritif. Elle séduit par sa minéralité et ses notes de fleurs blanches et de brioche. Enfin, « Comtes de Champagne », un blanc de blancs millésimé 2000, cette cuvée se distingue par son élégance et la finesse de ses bulles. Le Chardonnay s’y exprime à merveille. À savourer sans plus attendre en apéritif ou en entrée, sur un bonbon au foie gras ou des Saint-Jacques grillées. »

The 288 hectares of the Taittinger estate, planted with 37% Chardonnay, 48% Pinot Noir and 15% Pinot Meunier, gives special prominence to Chardonnay grapes for the freshness and elegance they bring to the House’s champagnes. From working the soil to the cellar, every single action is rooted in well-established tradition and savoir-faire. This is reflected in the House’s three famous cuvées, which can be enjoyed all year long at the Martinez. Dominique Vion, the hotel’s head sommelier, describes them to us. “Non-vintage Taittinger, full-bodied and

generous on the palate, is a champagne which is ideal for any occasion. Made from a blend of grand cru grapes, “Prelude”, as its name suggests, is the perfect aperitif. It appeals for its minerality and notes of white flowers and brioche. Lastly «Comtes de Champagne» is a 2000 vintage Blanc de Blancs. This cuvée is remarkable for its elegance and delicate bubbles. The Chardonnay stands out marvellously. It should be enjoyed without delay as an aperitif or with a starter such as foie gras parcels or grilled scallops.»

© Photos Didier Bouko

Dominique Vion, chef sommelier de l’Hôtel Martinez



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Entre les Russes et la Riviera, l’histoire d’amour semble vouée à perdurer. 150 ans après l’arrivée des premières élites russes sur la Côte d’Azur, aristocrates, grands bourgeois et écrivains ont cédé leur place aux magnats industriels de l’ère post-soviétique qui, comme leurs aînés, continuent d’être fascinés par notre région et d’y laisser leurs traces à travers moult vestiges. Visite guidée des plus beaux monuments de la Riviera orthodoxe.

star au pays des tsars

La Côte d’Azur C’ Star in the land of the tsars

est l’histoire d’une rencontre entre un peuple venu de contrées glaciales et un coin de paradis terrestre. Les mémoires se souviennent d’abord de Nicolas Gogol, l’écrivain qui fit un séjour à Nice en 1840. Mais ce n’est pas lui qui fonde la colonie slave. Il faut attendre 1856 pour que tous les yeux de la cour de Russie se tournent vers la province Sarde et ses environs. L’Impératrice douairière, Alexandra Fiodorovna, veuve de Nicolas Ier, effectue des séjours prolongés à Nice, transformant la ville en « Capitale d’hiver ».Les somptueuses propriétés fleurissent alors, édifiées par les aristocrates et grands bourgeois, qui accompagnent la Tsarine durant ses cures. C’est à cette même époque, en 1860,

qu’est créé le département des Alpes-Maritimes, après l’annexion par la France du Comté de Nice. De Cannes à Menton, la Riviera grouille de quartiers russes, allant jusqu’à concurrencer la communauté anglaise, qui avait emboîté le pas du célèbre Lord Brougham. À Cannes, celui qui donne l’accent Slave à ce petit village provençal est Eugène Tripet, Consul de France à Moscou. En route pour Naples en 1848, il doit rebrousser chemin à la frontière sarde, à l’époque Nice, pour cause d’épidémie. Sa femme Alexandra Tripet-Skrypitzine, aristocrate russe, s’éprend des lieux et fait acheter de vastes terrains. Et c’est ainsi qu’en 1850 est construite la première villa russe cannoise, la Villa Alexandra.

The Russians and the Riviera – a love story destined to last. One hundred and fifty years after the first members of Russian high society descended on the Côte d’Azur, those aristocrats, the bourgeois and writers are now yielding their place to post-Soviet business magnates. This new influx shares the fascination of their ancestors for our region and are leaving their mark in many ways. An overview of the most beautiful monuments of the orthodox Riviera. It is the story of a meeting between a people from glacial lands and a corner of earthly paradise. At first, one thinks of Nicholas Gogol, the writer who sojourned in Nice in 1840. But he is not the founder of the Slavic colony. It was not until 1856 that all the Russian court became fixed on Nice and its region, which at the time was part of the Kingdom of Sardinia. The dowager empress, Alexandra Feodorovna, widow

of Nicholas I, stayed for an extended period in Nice, transforming the city into a “Winter Capital”. Sumptuous properties flourished, constructed by aristocrats and the upper class who accompanied the Tsarina during her spa treatments. At the same time, the Alpes-Martimes department was created in 1860, following France’s annexation of the County of Nice. From Cannes to Menton,

the Riviera was bursting with Russian neighbourhoods, even rivalling the English community that had followed the famous Lord Brougham to the region. In Cannes, it was one Eugène Tripet, French ambassador in Moscow, who gave the small Provence village a touch of Slavic. En route to Naples in 1848, an epidemic drove him back to the Sardinian border, at the time the city of Nice. His wife, a Russian aristocrat named


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De Cannes à Menton, la Riviera grouille de quartiers russes, allant jusqu’à concurrencer la communauté anglaise

Eglise russe de Cannes

Eglise russe de Menton

S oleil , enjeux politiques et drames familiaux Mais la Côte d’Azur se révèle être aussi un lieu stratégique. En effet, suite à la guerre de Crimée (1856), l’Empire Russe n’a plus de débouché sur la Méditerranée. C’est ainsi que grâce à l’entremise de la Tsarine Alexandra, Victor-Emmanuel II, roi de Sardaigne et bientôt d’Italie, loue la rade de Villefranche-sur-Mer en 1859 à la Russie. Très pieuse, cette même Tsarine fait construire l‘église « Saint-Nicolas et SainteAlexandra », le premier sanctuaire russe d’Europe de l’Ouest, inauguré à Nice en 1859. C’est aussi à Nice que se jouent de véritables drames familiaux. Le Grand-Duc héritier Nicolas décède en 1865 à la Villa Bermond, une demeure louée par son père le Tsar Alexandre II. Ce dernier acquiert alors la propriété, la fait raser et y érige une chapelle commémorative à la mémoire de son fils. C’est dans l’enceinte de ce même parc Bermond que sera construite, en 1912, la cathédrale orthodoxe russe Saint-Nicolas. Meurtrie

par le souvenir de ce fils parti trop tôt, la Tsarine Marie-Alexandrovna, femme d’Alexandre II, « émigre » à Cannes en octobre 1879. La ville s’en souvient encore. Arrivée en gare, l’impératrice fut reçue par un comité officiel. Elle prit place dans un landau découvert et sa suite nécessita dix voitures. Le personnel, lui, suivit dans dix-sept autres. Ses sujets la rejoignirent en masse. À tel point que ce petit coin de Provence reçoit aussi son église en 1894, celle de Saint-Michel Archange. Ainsi, si au départ ce sont des intérêts stratégiques qui expliquent son arrivée massive sur la Côte d’Azur, la communauté slave a finalement choisi de s’installer durablement sur les bords de la Méditerranée. Les églises côtoient hôtels et casinos et ce sont des années somme toute heureuses pour ces touristes influents. De Cannes à Menton, les fêtes et réceptions données dans les villas n’ont d’égales que le doux et franc soleil de la Côte d’Azur. Le XXe siècle apportera son lot de bouleversements…

Alexandra Tripet-Skrypitzine, fell in love with the place and purchased immense pieces of property. Such are the origins of the first Russian villa in Cannes, the Villa Alexandra.

Sunshine,

political intrigue and family dramas

But the Riviera also turns out to be a strategic place. After the Crimean War (1856), the Russian Empire no longer had a presence on the Mediterranean. Thanks to the intervention of Tsarine Alexandra, VictorEmmanuel II, King of Sardinia and soon King of Italy, rents the harbour of Villefranchesur-Mer to Russia in 1859. The Tsarine herself is very religious and builds the Church of SaintNicolas and Saint Alexandra, the first Russian sanctuary in

Western Europe, inaugurated in Nice in 1859. But Nice is also the scene of real live family dramas. Heir apparent and Grand Duke Nicholas dies in 1865 in the Villa Bermond, a residence being rented by his father Tsar Alexander II. Alexander goes on to buy the property, tears it down and constructs a memorial chapel dedicated to his son. Later in 1912, the Russian Orthodox Cathedral Saint Nicholas will be built on the grounds of this same Bermond Park. Tsarine Marie-Alexandrovna, wife of Alexander II, is so haunted by the memory of this son who died too soon that she “emigrates” to Cannes in 1879, an event which the town still remembers to this day. Upon arriving at the train station, the

empress was welcomed by an official committee. She took her place in an open carriage while her entourage required another 10 vehicles. The personnel themselves followed in another seventeen carriages. Her subjects came in droves to join her. The momentum was such that in 1894, this little corner of Provence also became home to her church, Saint Michael the Archangel. While initially, strategic interests are the reason behind the massive Slavic exodus to the Côte d’Azur, the community ultimately chose to settle permanently on the shores of the Mediterranean. The churches stood next to hotels and casinos and, all in all, these were happy times for these influential tourists. From


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D es « R usses B lancs » aux nouveaux T sars 1917 : En pleine guerre mondiale, éclate en Russie la « Révolution d’Octobre ». L’armée bolchevik prend finalement le pas sur les « Russes blancs », partisans du Tsar Nicolas II. À la suite de cette défaite, ce sont deux millions de personnes qui s’exilent, dont quelque quatre cent mille seulement en France. L’aristocratie russe se fixe naturellement sur la Riviera française. L’Histoire veut que celui qui est la cause de leurs malheurs, Lénine, tombe comme eux fou amoureux du Midi. C’est ainsi qu’en 1911, il loge à Nice à l’Hôtel l’Oasis. Déracinés, ruinés, ces « Russes blancs » arrivent dans les années vingt et se fondent dans la

Cannes to Menton, parties and receptions in the villas were only matched by the gentle, forthright sun of the Riviera. The 20th century would bring on its own upheavals.

From “White R ussians” the new T sars

to

The year is 1917 – right in the middle of World War I, the “October Revolution” breaks out in Russia. The Bolshevik army finally overwhelms the “White Russians”, supporters of Tsar Nicholas II. Following this defeat, two million people

population, sauvegardant leurs identités à travers la religion orthodoxe. L’Empire des Romanov devient l’Union Soviétique pendant plus de soixante-dix ans, laissant la Côte d’Azur à d’autres nationalités. Aujourd’hui, les Russes réapparaissent. Mais ce ne sont plus les mêmes Tsars qui passent l’hiver à Cannes ou à Nice. Magnats industriels, hommes politiques, tous reviennent sous le soleil d’une Riviera qui leur a toujours tendu les bras. Clin d’œil de l’histoire, ils réinvestissent les quartiers russes à Cannes. Manière de rendre hommage à ceux qui n’étaient pas vraiment leurs parents, mais certainement leurs ancêtres hivernants.

go into exile – 400,000 settle in France alone. The Russian aristocracy naturally sets its sights on the French Riviera. As history would have it, the author of their troubles, Lenin, falls head-over-heels in love with Southern France, sojourning in the Hôtel l’Oasis in 1911. The “White Russians”, homeless and broke, arrive in the twenties and blend in with the population, safeguarding their identity through their orthodox religion. The Romanov Empire becomes the Soviet Union for more than 70 years, ceding the Riviera to

other nationalities. But now the Russians are back, although they are no longer the same Tsars spending their winters in Cannes or Nice. Industry magnates, politicians – they are all returning to the sunshine of a Riviera that has always welcomed them. Through a wink of history, they are investing again in the Russian section of Cannes, as a way to pay tribute to those who are not really their forbearers but certainly their winter ancestors.

La Cathédrale Saint-Nicolas :

un bijou d’architecture russe

C’est au cœur de Nice, dans le célèbre Parc Bermond, là même où se trouve la chapelle érigée en mémoire du Grand-Duc Nicolas, que se dresse la Cathédrale orthodoxe russe Saint-Nicolas. Achevée en 1912 pour le plus grand bonheur d’une communauté qui ne cessait de croître, elle est placée sous le patronage du dernier Tsar Nicolas II. Considérée comme la plus belle cathédrale russe hors de Russie, on la doit à l’architecte de la cour, Préobranjensky. Haute de cinquante-deux mètres et de style « vieux russien », elle est caractéristique par ses bulbes polychromes et ses dômes torsadés. L’église rappelle la célèbre cathédrale « Saint-Basile Le Bienheureux » qui illumine la Place Rouge à Moscou. Adoptant la forme d’une croix grecque, l’intérieur de l’église bénéficie d’un riche décor contrastant avec l’exigüité des lieux. Si la fabuleuse cathédrale fête cette année ses cent ans, elle est aussi au centre d’un conflit judiciaire avec la Fédération de Russie qui vient d’en récupérer la propriété.

A gem of Russian architecture The Russian Orthodox cathedral Saint Nicholas is located in the heart of Nice in the famous Bermond Park, the same site of the chapel built in memory of the Grand Duke Nicholas. The cathedral was funded by the last Tsar Nicholas II and completed in 1912, to the delight of the still very religious community. Designed by court architect Preobrazhensky, it is considered to be the most beautiful Russian cathedral outside of Russia. The fifty-two meter high edifice is in the “Old Russian” architectural style and is characterized by its polychromatic onion and twisted tent-like domes. The church recalls the famous cathedral Saint Vasily the Blessed that lights up the Red Square in Moscow. Laid out in the shape of a Greek cross, the church’s interior is graced with a rich décor in stark contrast to its cramped surroundings. While the fabulous cathedral is celebrating its 100th anniversary this year, it is also the centre of a legal battle with the Russian Federation, which has just recovered the property.


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