N° 0 LE STAGIAIRE 33 techniques à tester pour sortir du lot N°13 DÉCEMBRE 2013
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Avons-nous trop d’amis ?
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ÇA ARRACHE Le Scorpion est le piment le plus fort du monde. Avant de croquer, s’entraîner LA REVANCHE DES TIMIDES Tu es discret. Ne change rien, c’est un atout PROSTITUTION Ils ont 20 ans. Pourquoi ils paient pour baiser
IT S NOT SCOTCH. IT S NOT BOURBON. IT S JACK. *
e n’est ni un scotch, ni n bourbon, c’est du Jack t filtrée sur 3 mètres de érable. C’est ce qui fait k un Tennessee Whiskey.
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L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ, À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.
PATRICK CŒURU
ÉDITO
Un peu, beaucoup… Il y a onze numéros, Antoine, 33 ans, n’avait pas d’amis (NEON n° 2, mais si, souvenez-vous : les tout nus en couv). Depuis, il s’en est fait. JOIE. Nous avons un conseil (d’amis) : Antoine, contente-toi d’une poignée. Trop, ça donne ça : Elodie* est en burn-out, Seb* s’est fait larguer. Sophie* ? Virée. Jo* a un nouveau mec, Will* déprime, Louis* se marie… Pour les gérer, il vaut mieux être un pro de l’organisation. Lundi : pot remontage de moral ; mardi : soirée happy few ; mercredi : téléphone rouge… Et ne pas s’oublier quand, en parallèle, il faut assurer dans notre nouveau job, avec nos mecs/ nanas, nos emménagements, nos parents qui réclament un-coup-de-filpar-semaine-sinon-c’est-que-tu-ne-nous-aimes-pas. STOOOOOOOOP ! Est-ce qu’il serait possible que nous ayons trop d’amis ? Avant de s’en plaindre, nous vous donnons des pistes. Oui, ça demande de l’organisation et surtout de l’honnêteté vis-à-vis de soi-même. Parce qu’en vrai, vous vous voyez dire à un pote : « Je suis désolé/e, mais t’es pas dans mon cercle “amis prioritaires” » ? C’est teeeeeeellement bon, les amis. Hein, Antoine ? * Ces prénoms ont été modifiés : en réalité, on n’a pas envie de les perdre, tous ces amis.
LA RÉDACTION DE NEON
NEON _ 3
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xxx
Monde, Politique, Société
Amour, Sexe, Psycho
Job, Etudes, Quotidien
6 JUSTE UNE QUESTION « Que fais-tu en cachette ? » Elisa, 21 ans, regarde des vidéos de loutres.
8 BSDFR (Basé sur des faits réels)
C’est toi la poule.
10 SAVOIRS INUTILES La machine à écrire a été conçue pour les aveugles.
12 LES TUBES DE MA VIE Rosemary Standley, chanteuse de Moriarty, bercée dans son enfance par une folk song morbide.
14 L’ARBRE À PALABRES Dexter ou Breaking Bad ? Choisis ton camp.
18 CE HÉROS COUD
NOS TEE-SHIRTS
Quand l’immeuble s’est effondré sur ses amis, Didar a lâché ses ciseaux pour la scie.
26 DANS QUEL MONDE VIVONS-NOUS ?
Comment la police belge a mené un pirate somalien en bateau.
28 MAIS DANS QUEL
PAYS VIVONS-NOUS ?
Il a gagné 18 000 euros en restant 63 jours au lit. Le meilleur job du monde ?
30 FLORIAN FAIT DU BLÉ EN UKRAINE
44 AVONS-NOUS TROP D’AMIS ?
Kristine en a au moins 20, NEON 33 000. Et vous ?
54 LA MÉMOIRE
DANS LA PEAU
Ils se sont fait tatouer le matricule de déporté de leurs grands-parents.
60 DANS QUEL CORPS VIVONS-NOUS ?
Pendant que tu te ronges les ongles, Demodex boulotte tes comédons.
62 LA REVANCHE D’UNE DISCRÈTE
66 BONJOUR, JE SUIS LE NOUVEAU STAGIAIRE
Commence déjà par nous préparer un bon café.
72 NEON BY
ÉNORA MALAGRÉ
Elle ne lâche jamais l’affaire. La preuve : son boss l’appelait « le morpion ».
74 10 SIGNES QUI
MONTRENT QUE TU ES DÉJÀ VIEUX
Tu appelles les jeunes « les jeunes » , tu te lèves tôt le week-end pour en profiter…
Les timides. Qui sont-ils ? Quels sont leurs réseaux ?
« Il a cinq moissonneuses. » Louise Allavoine.
36 JE PAIE POUR COUCHER
Pierre, 20 ans, client d’une prostituée, s’est dit que « ça les aiderait, elle et sa fille ».
6 Wake up, Erika !
4 _ NEON
30 Florian a beaucoup trop joué aux Playmobil.
59 Jona, Arik et Eli partagent bien plus qu’un numéro.
70 Notre super stagiaire envoie 200 espressos à la minute.
78 FISH’N STREET
RESPIRER
LE RESTE
90 REGARD
Choper des poissons pavés, un sport de pêche.
80 POUR DISPARAÎTRE, C’EST 32 000 EUROS
Le métier de Frank : effacer toute trace de votre ancienne vie.
84 FABRIQUE-TOI
UN CABINET DE CURIOSITÉS
Rassemble toutes tes merdes. Bravo, c’est magni que.
88 JEU Ferais-tu un bon analyste nancier ?
NEON
SUR LES INTERNETS
3 ÉDITO
LA PHOTO DE LECTEUR : NICOLAS GAGÉ
Ce mois-ci, c’est à Sarah 4 SOMMAIRE Mourtaka, étudiante à Vous y êtes. ICART Photo, que l’on doit ces deux squaws. 104 RADIO RÉDAC Qu’est-ce qu’on écoutait en bouclant ce numéro ?
92 J’AI VAINCU LE
PIMENT LE PLUS FORT DU MONDE
Julien a mis /12 heure à retrouver la vue et la parole.
98 ISTANBUL, MA VILLE
106 WTF Ou comment vomir avant d’avoir bu.
136 ABONNEMENT
Tu veux un bon kebab ? Déjà, on dit «kebap » . Et va nous faire un café turc.
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100 MA DOSE DE CULTURE Du son, des mini séries, des BD et une connasse.
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Audrey
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89 Einar a un message pour vous.
94 Il y a du piment même dans la bière.
Matt, Meg, Kelly et Marcel à New York, par Peter Voelker.
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S. LAMBERT/KAÏROS ; LOUISE ALLAVOINE/BABEL ; URIEL SINAÏ/REPORTAGE BY GETTY IMAGES ; LUCILE AJAX-LUWASH ; CAMILLE McOUAT ; WILLIAMK.
AVOIR
Débattre
Raconter
Politique
Economie
Comprendre
Découvrir Réagir
VOIR Injustice Ouverture
Société
Comparer
Justice
Etonner
Monde Discuter
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CE HÉROS COUD NOS TEE-SHIRTS
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DANS QUEL MONDE VIVONS-NOUS ?
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MAIS DANS QUEL PAYS VIVONS-NOUS ?
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FLORIAN FAIT DU BLÉ EN UKRAINE
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JE PAIE POUR COUCHER
Le 24 avril, en s’effondrant, un immeuble de la banlieue de Dacca, au Bangladesh, ensevelissait 3 000 ouvriers. Didar, 26 ans, a tenté d’en sauver le plus possible.
Comment un pirate somalien a cru qu’il allait devenir le futur Johnny Depp. Avant d’être arrêté par la police.
Vous voulez étudier la politique ? Faites comme les étudiants de Sciences Po Paris : lisez Harry Potter. Les clés se trouvent à Poudlard.
Parce qu’il n’arrivait pas à trouver des terres abordables en France, Florian, agriculteur, s’est lancé dans la conquête du Far East. Et a découvert un bon filon.
AFP/ DPA / T.J. KIRKPATRICK
Ils ont moins de 30 ans, ne sont pas forcément désespérés, pourtant ils sont tous déjà allés voir une prostituée. Ils nous racontent.
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VOIR
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Ce héros coud nos tee-shirts Quand une des plus grosses usines textiles du Bangladesh s’est écroulée sous ses yeux, Didar, couturier de 26 ans, a tout lâché. Pour secourir les survivants dans les décombres. TEXTE GORDON WELTERS AVEC ARMELLE CAMELIN. PHOTOS GORDON WELTERS
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VOIR
Florian fait du blé en Ukraine Attiré par les promesses de riches moissons, ce Français de 30 ans a rejoint une poignée d’agriculteurs à la conquête de l’Est. TEXTE ET PHOTOS LOUISE ALLAVOINE/BABEL PHOTO
O
n s’enfonce dans des blés dorés par l’été. Un timide soleil réchauffe suffisamment la plaine de Jytomyr, à l’ouest de Kiev, pour espérer moissonner cet après-midi. Florian attrape une poignée d’épis et les frotte entre ses paumes pour en ôter les grains. La petite amande croque à peine sous la dent. « 16 % d’humidité », affiche le testeur électronique. Pas assez sec pour lancer les moissonneusesbatteuses. « On va essayer plus loin, mais d’abord je vais te montrer quelque chose. » L’agriculteur met un genou au sol et détache quelques mottes d’une terre noire. « Le tchernoziom, il faut le sentir et le malaxer. » Parfum d’humus, toucher compact et gras : les attributs d’un sol réputé parmi les plus fertiles du monde. C’est pour cet or brun que ce Français s’est expatrié en Europe de l’Est. La folle aventure a commencé il y a quatre ans. Il avait 26 ans. A l’époque, Florian Garnier n’aurait jamais imaginé vivre en Ukraine. Au hasard d’un job d’été dans une ferme de Seine-etMarne, il fait une rencontre décisive. Celle d’un chef d’exploitation mû par le même désir d’entreprendre. Guillaume Garnot a depuis longtemps une idée audacieuse en tête : cultiver des terres dans les plaines du mythique grenier à blé de l’URSS. La chute du bloc soviétique, en 1991, a ouvert le champ des possibles. Florian se révèle l’associé idéal pour diriger une affaire sur place. Ils ne sont pas les premiers à y penser. Mais si quelques pionniers se sont risqués dès les années 1990
dans les pays agricoles du Far East, la distance, la différence culturelle et l’instabilité politique ont refroidi la plupart des ardeurs. « Sur le papier, j’étais plus chaud pour la Pologne et la Roumanie. Leur entrée dans l’Union européenne était un gage de stabilité. Mais ce qui pouvait rassurer au départ nous est ensuite apparu comme un handicap pour se développer », raconte Florian. Allusion aux contraintes de la politique agricole commune, auxquelles l’Ukraine échappe encore. « Bon. On devrait pouvoir faucher dès lundi. En attendant, autant aller faire la fête », lancet-il en remontant dans son crossover. Direction Vinnytsia, ville principale de la région voisine, à deux heures au sud.
En France, difficile de s’installer sans reprendre la ferme d’un parent De part et d’autre de la route, le paysage défile. Blé, tournesol, maïs, soja, chaumes de colza. Les parcelles s’étendent à l’infini dans une immense platitude. Soudain, un épi géant flanqué d’une faucille et d’un marteau rompt la monotonie. Le style est kitsch, dans la pure tradition du réalisme socialiste. « Ces monuments marquent l’entrée des villes ou des districts. Ils ont été construits à la gloire du travail agricole pendant l’époque soviétique », explique Florian. Les nombreux nidsde-poule ne l’empêchent pas de filer à vive allure sur ces larges lignes droites. Au passage, sa voiture décoiffe les charrettes de foin qui trottent sur le bas-côté. A Vinnytsia, ce n’est pas une soirée à l’ambiance locale qui m’attend. Florian et ses
amis français fréquentent peu d’Ukrainiens, plutôt des Ukrainiennes. Nous sommes reçus chez Bastien, Nantais de 21 ans, mécano chez un concessionnaire de machines agricoles. Il y a aussi Emmanuel, 25 ans. Fils de maïsiculteur landais, il a investi ici voilà trois ans, à défaut de pouvoir s’installer en France. De la dizaine d’agriculteurs français présents dans la région, ces trois-là se côtoient régulièrement. Florian vit éloigné de ses proches et voit rarement sa copine, expat à Londres. Cette petite communauté française lui permet de ne pas trop souffrir de la solitude. Au programme ce soir : barbecue et tournée des boîtes en ville. Alors qu’on quitte le dernier club vers 2 heures du mat, Bastien, un peu éméché, se lance dans une déclaration : « Tu sais, nous tous, là, on a l’amour du travail du sol. Et on est venus ici pour pouvoir vivre de notre passion. » Tous sont fils de paysans. Sauf Florian. Les Garnier sont parisiens depuis des générations. Maman, Marie-Christine, est styliste. Papa, Bernard, ingénieur et promoteur immobilier. Florian découvre le monde agricole à l’adolescence, en côtoyant les paysans installés près de la maison de campagne familiale, dans la vallée de Chevreuse (Yvelines). Donner un coup de main pour les foins, la moisson, il aime bien. Une graine est plantée. Après des études de commerce à l’Institut supérieur de gestion (ISG), à Paris, il se tourne vers un master en agroalimentaire, à Brest. Pas emballé : « La mentalité salariale, faire ses heures et puis c’est tout, ça ne me convenait pas. Je voulais être à la tête
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Je paie pour coucher Ils ont 20 ans et sont clients de prostituées. Pierre, Grégoire et Jérôme nous racontent ce qui se passe derrière la porte. Et dans leurs têtes. TEXTE PIERRE ANCERY ET CLÉMENT GUILLET. PHOTOS OLIVIER TOURON/DIVERGENCE
PIERRE, 20 ans, Tournai (Belgique)
« Je me suis dit que ça les aiderait, elle et sa fille. Au fond, j’ai fait une bonne action. »
P
ierre a longuement hésité avant d’y aller. Ce qui l’a décidé ? Un fantasme d’abord : celui de coucher avec une femme plus âgée. Mais c’est la solitude qui lui a fait sauter le pas, après un an et demi de célibat forcé. « Ça devenait insoutenable, tous mes amis emménageaient avec leur copine… » Il y a six mois, en cherchant sur internet, il tombe sur le blog de Lola. Sur les photos en noir et blanc, elle a le visage flouté mais sa silhouette est engageante. Elle habite à cinq minutes de chez lui, dans la même ville, Tournai. Il la contacte par mail et elle lui donne rendez-vous quelques jours après, chez elle. « J’étais hyper stressé… C’était la première fois que j’allais avoir des relations sexuelles tarifées, je ne savais pas comment me comporter. » Lola lui ouvre : 30 ans, une petite robe rouge, les cheveux châtains, les yeux bleuvert. « Elle était simple et naturelle, comme j’aime. Elle avait même une dent noircie, mais ça ne me dérangeait pas. C’était mon type de fille. » Elle l’invite à s’asseoir et lui offre un Coca. « On a commencé à parler de ce que je faisais dans la vie, comment j’avais eu accès à son site : je me suis senti de plus en plus à l’aise. » Au bout de cinq minutes,
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Lola lui demande de payer le tarif convenu avant de le conduire dans la salle de bains. Elle indique alors à Pierre de se déshabiller, et commence à le frotter avec un gant de toilette, avant de se laver elle-même. « C’était pas tendre, mais finalement je me suis laissé faire : j’ai trouvé ça normal, en pensant à tous les clients qu’elle devait voir. » Retour à la chambre. Lola prend les devants. « Elle m’a allongé sur le ventre et m’a fait un massage avec de l’huile. » Nue sur Pierre, elle le masse en continuant la conversation. Puis elle le retourne, et attaque les préliminaires. « J’avais pris une demi-heure, pour 60 euros. C’était le tarif indiqué sur son site pour un rapport avec un massage et une fellation sans préservatif. Elle m’a demandé si j’avais des envies particulières, puis comme je n’en avais pas, elle m’a enfilé une capote et m’a chevauché. »
« Ce n’est pas de l’amour, elle doit faire pareil avec tous ses clients » Une fois que tout est terminé, Lola se livre un peu : avant de se prostituer, elle était inscrite au Forem [le Pôle emploi belge, ndlr]. Quand elle aura assez d’argent, elle reprendra ses études d’éducatrice spécialisée et ne travaillera plus que les week-ends. Puis elle lui parle de sa fille, dont elle s’occupe seule. « Dans une pièce, j’ai remarqué les jeux vidéo de Dora l’exploratrice, j’ai compris à ce moment-là que sa fille de 5 ans devait aussi habiter dans cet appartement… »
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Sexe
Embrasser
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Corps
Sens
Tendresse
Psychologie
RESSENTIR Bien-être
Plaisir
Désir
Emotions
Chimie
Amitié
Amour
Neurones
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AVONS-NOUS TROP D’AMIS ?
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LA MÉMOIRE DANS LA PEAU
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DANS QUEL CORPS VIVONS-NOUS ?
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LA REVANCHE D’UNE DISCRÈTE
Tu les aimes mais ils sont jaloux, et parfois un chouia exigeants. Comment gérer pour être le plus dispo possible. Sans s’oublier.
Des dizaines d’Israéliens se sont fait inscrire le matricule de leurs aïeux rescapés d’Auschwitz sur l’avant-bras. Ils racontent leur geste.
Ils ont huit pattes, se nourrissent de sébum et nichent dans les pores de notre peau. Ce sont les Demodex folliculorum.
ISSEI KATO / REUTERS
Tu es timide et effacé ? Tu es donc chanceux. Pourquoi c’est un atout et de quelle façon en tirer profit.
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RESSENTIR
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Avons-nous trop d’amis ? Les potes, c’est génial. Mais parfois, leurs sollicitations peuvent devenir un brin envahissantes. Mode d’emploi pour gérer sans les blesser… ni les perdre. TEXTE HÉLOÏSE DE MONTETY AVEC ÉLODIE BARAKAT, CLAIRE BOULEAU ET AURÉLIE DARBOURET. PHOTOS JIM MANGAN
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RESSENTIR
La mémoire dans la peau Pour ne pas oublier la Shoah, des descendants de rescapés d’Auschwitz se font tatouer le matricule de leurs aïeux sur l’avant-bras. TEXTE RICO GRIMM ET ALEXANDRA ROJKOV, AVEC ARMELLE CAMELIN. PHOTOS URIEL SINAI/REPORTAGE BY GETTY IMAGES
L
e symbole du combat contre l’oubli. La trace visible de la barbarie nazie transformée en étendard. Voici comment Ayal, Eli et Daniel expliquent leur tatouage. Comme eux, ils seraient des dizaines d’Israéliens à s’être fait graver sur la peau le matricule de leurs aïeux déportés à Auschwitz. Seuls les juifs suffisamment forts pour travailler étaient tatoués. Pour ces survivants, ce numéro représente la preuve de leur souffrance. Leurs descendants, eux, y voient la clé pour assurer leur devoir de mémoire. Pourquoi porter eux aussi le stigmate de cette époque ? Pour rester intimement liés à l’histoire de leur famille. Pour provoquer et choquer. Voire pour inciter les survivants qui cachent leur matricule sous des manches longues à le montrer enfin, sans honte. L’initiative a fait des émules. Le 8 avril dernier, jour dédié à la mémoire de la Shoah, une agence de pub a distribué aux Israéliens des tatouages éphémères de numéro d’identification de déportés. Malgré le succès de l’opération, une partie de l’opinion publique juge la pratique indécente. D’autant que le tatouage est interdit par la Torah. Aujourd’hui, en Israël, le nombre de survivants de l’Holocauste est estimé à 200 000, soit deux fois moins qu’il y a dix ans.
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“Ses souvenirs m’affectent tant qu’ils font désormais partie de moi” DANIEL PHILOSOPH, 24 ans, étudiant en art à Jérusalem, et sa grand-mère, Livia Ravek Quand mon oncle est né, en 1956, ma grand-mère a enfin arrêté de pleurer la nuit. Sa famille est morte à Auschwitz. En donnant la vie à son fils, elle avait fini par gagner. Un jour, mon oncle m’a dit : « J’ai toujours voulu me faire tatouer le numéro de ma mère. » Moi aussi j’en avais envie. On est allés ensemble dans le salon de tatouage pour lequel je travaillais à l’époque et on s’est fait inscrire sur le bras son matricule à Auschwitz : 4559. Il est court parce qu’elle a été l’une des premières à être tatouées. Avant sa déportation, elle habitait en Slovaquie, auprès de ses deux sœurs, de sa mère et de son grand-père. Elle a vécu trois ans seule avec sa sœur dans le camp, tous les autres ayant été tués. Elle avait 15 ans quand elle a quitté Auschwitz. Le temps s’arrête quand elle raconte le camp, les exécutions, les suicides, les tentatives d’évasion. Ses souvenirs m’affectent tant qu’ils font désormais partie de moi. Je me suis fait tatouer parce que je pensais que leur donner une expression physique me soulagerait. Dans les périodes difficiles, ça me rappelle que ma grand-mère a surmonté des choses bien plus terribles. Quand elle l’a vu, elle s’est énervée. Plus tard, elle a compris mon geste, et ça nous a même rapprochés.
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BONJOUR, JE SUIS LE NOUVEAU STAGIAIRE Fayotage, promo canapé, blagues pourries, jours off… Nos 33 DO’s et DON’Ts pour se rendre indispensable en stage.
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ENORA MALAGRÉ, PAGE 72 On savait que l’animatrice de 33 ans avait une grande gueule. On se doutait moins qu’elle préfèrerait la fermer… pour draguer.
10 SIGNES QUI MONTRENT QUE TU ES DÉJÀ VIEUX
NAO NATA
Avant, on ne le faisait pas. Depuis peu, ils ponctuent notre quotidien. Ce sont des signes qui ne trompent pas : on a vieilli.
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CONNAÎTRE
Bonjour, je suis le nouveau Salaire, congés, tenue, cupcakes, apéros, drague, conversations d’ascenseur… 33* conseils pour te transformer en Super Stagiaire. TEXTE CLAIRE BOULEAU, NOTRE SUPER STAGIAIRE AIDÉE PAR UNE RÉDACTION AUX ORDRES. ILLUSTRATIONS LUCILE AJAX-LUWASH
1
Comment taper dans l’œil d’une entreprise ? « Je vous écrit pour… » Alors là, je dis non. L’orthographe, bon sang ! Faites-vous aider si vous n’êtes pas sûr de vous. Il faut que le CV soit clair et concis. Que vous adoriez le macramé pour un stage d’ingénieur, on s’en fiche un peu. Et dans la lettre de motivation, évitez les flatteries. On n’est pas dupes. Adaptez votre ton : sérieux pour un poste de comptable, plus olé olé pour un stage dans la pub… Et surtout, ciblez la boîte en fonction de votre cursus, parce que décrocher un stage de couture dans un magasin de meubles, c’est compliqué. SOPHIE PRÉVOST, ASSISTANTE DE LA RÉDACTION
2
pour l’intégration. C’est l’occasion d’avoir des conversations plus intimes avec ses supérieurs et de décrocher des missions sur un mode moins formel. On a vu des contrats se concrétiser entre le fromage et le dessert… CLAIRE BOULEAU, STAGIAIRE À NEON
3
J’ai droit à des congés payés ? Les stagiaires n’en bénéficient pas parce qu’ils ne sont pas salariés. Donc une entreprise qui n’en propose pas, c’est normal. Mais l’usage veut qu’on accorde quelques jours si le stage dure longtemps. C’est au bon vouloir du management. Si la boîte ferme pour le pont du 15 août, on ne va pas leur demander de venir ! GUILLAUME CAILLON, RESPONSABLE RH CHEZ NIJI
On ne me propose pas de déjeuner avec l’équipe. Je fais quoi ?
Une idée pour que mes collègues se rappellent mon nom ?
Pas terrible la vision du pauvre stagiaire qui bouffe en tête à tête avec son sandwich. Pour éviter d’en arriver là, dès12 h 30, je monte la garde, l’œil aux aguets. Dès que je vois mes collègues enfiler leur manteau, je bondis de ma chaise et me faufile dans le groupe. Même s’ils ne m’ont pas conviée explicitement à la cantine. Les repas sont des moments clés
A. Tu t’en inventes un nouveau, impossible à oublier : « Moi c’est Armelle, mais appellemoi Gertrude, c’est plus pratique. » B. Tu trouves une rime bien pourrie comme : « Armelle, la plus belle. » C. Tu déclines ton identité dès que tu prends la parole : « Armelle Camelin, 24 ans. Ce sujet m’intéresse énormément. Je rêve de l’écrire.
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C’était Armelle Camelin, 24 ans. » D. Tu investis dans un badge de 4 mètres sur 3. Réponses : B ou C. ARMELLE GERTRUDE CAMELIN, JOURNALISTE À NEON
5
Est-ce que je dois apporter des cupcakes au début de mon stage ? Et en partant ? Pas la peine de débarquer avec des sucreries plein les bras dès le premier jour. La ficelle est un peu grosse et, si ça se trouve, le boss est diabétique. Cela dit, les apéros, les goûters ou les petits déjeuners au boulot ont une importance non négligeable. Il faut savoir participer à l’effort collectif, sans en faire trop. C’est là que le cupcake peut créer la surprise, surtout parfumé au citron et couvert de petites étoiles en sucre (dédicace à Elodie, notre fournisseuse officielle). Mais attention : si tu bosses mal, la pâtisserie ne passera pas, même finement cuisinée. Enfin, le pot de départ est indispensable pour quitter l’entreprise sur une bonne note. Personnellement j’ai misé sur le meilleur tarama de l’univers, préparé par mon tonton chypriote. Quelques mois après la dégustation, j’ai décroché mon premier CDD. Coïncidence ? Mon tonton est sûr que non. JULIEN CHAVANES, CHEF DE RUBRIQUE À NEON
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Récupérer
Tendances Trucs Culte Dressing Fashion Style
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AVOIR Décorer
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Design
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Fétiche
High-Tech
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POUR DISPARAÎTRE, C’EST 32 000 EUROS
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FABRIQUE-TOI UN CABINET DE CURIOSITÉS
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France a retrouvé Fred et Will pour une partie de pêche. Ils ont chopé des poissons. En pleine ville.
Et pas mal d’arguments à trouver pour convaincre Frank M. Ahearn, faiseur d’invisibles et pro de la manipulation numérique, de s’intéresser à ton cas.
Ou comment ressortir des placards tes jouets Kinder, tes lunettes moustache et ton chat empaillé.
JEU : FERAIS-TU UN BON ANALYSTE FINANCIER ?
LUKASZ WIERZBOWSKI
Cinq devinettes en images sur le thème de l’économie (indice) pour gagner des téléphones.
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Pour disparaître, c’est 32 000 euros Vous rêvez de tout plaquer et vous faire la malle ? Ça tombe bien, le métier de Frank M. Ahearn* est d’organiser votre disparition. PROPOS DISCRÈTEMENT RECUEILLIS PAR CLAIRE RICHARD. ILLUSTRATION NEON
NEON, magazine : Bonjour, je souhaiterais disparaître. Comment faire ? Frank M. Ahearn, disparator : Discutons
d’abord de vos motivations… Ah, mais je suis très motivée !
Bon. Il faut qu’on étudie ce qui vous convient le mieux. J’ai deux types de clients : ceux que je dois faire passer d’un endroit A à un endroit B, et ceux pour qui je dois seulement effacer des données sur internet. Je ne traite des disparitions physiques que quelques fois par an. La manipulation d’informations numériques est le gros de mon travail. Vous me prendriez comme cliente ?
A condition que vous me disiez tout. De toute façon, si vous me mentez, je pars et je garde l’argent. Vous devez aussi avoir un boulot flexible : si vous êtes propriétaire d’un café ou d’un magasin, c’est compliqué. Enfin, il faut que je vous aime bien. Si je ne vous sens pas, je ne vais pas vous aider. Qu’est-ce qui pousse vos clients à vouloir s’évaporer ?
Il y a trois sortes de raisons : « Quelqu’un cherche à me tuer – mon ex-mari, mon exfemme, un partenaire en affaires. » Ou encore : « J’ai beaucoup d’argent et je désire tout quitter, aller où personne ne me trouvera » – ou l’inverse : « J’ai tout perdu, j’ai décidé de vivre comme si cet individu sur internet n’était pas moi ! » Ça se résume à la violence et à l’argent. Les gens s’adressent à moi quand ils n’ont plus d’autres solutions. Vous n’allez pas débourser 32 000 euros pour mes services si vous n’êtes pas désespérée.
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D’ailleurs, c’est un peu cher payé, non ?
Ça peut monter à 75 000 euros par mois. Cela inclut tous mes déplacements : chaque fois que j’accepte un nouveau contrat, je m’installe dans une ville différente afin de réduire mon empreinte numérique. De plus, je travaille seul, ce qui protège la confidentialité de mon client. C’est le prix à payer pour que son secret vive et meure avec moi. Alors, mettons que je souhaite réellement disparaître, que j’ai réuni la somme de 32 000 euros et que vous me faites confiance. Comment s’y prend-on ?
Je commence par chercher les informations qui existent sur vous, hors ligne et en ligne. Puis je vous demande de modifier légèrement votre nom, votre date de naissance, vos coordonnées, etc. Vous allez par exemple contacter votre opérateur téléphonique et lui signaler qu’il n’y a pas d’initiale dans votre nom, Frank M. Ahearn. Quelques jours plus tard, vous le rappelez : « Il manque mon initiale, l’orthographe exacte est Frank D. Ahearn. » Quels que soient les identifiants, on les distord à peine. Mais surtout, la clé de la disparition, c’est de garder occupés ceux qui vous cherchent ou vous chercheront. Si vous vivez à Paris, je vous fais appeler des agents immobiliers à Montréal. J’envoie vos cartes de crédit à un contact qui s’y trouve : il va alors s’en servir dans des magasins, des hôtels. Je crée une page Facebook de vous au Québec, avec des photos prises là-bas, j’y fais envoyer vos factures, etc. Quand vient le moment de disparaître, vous avez tout l’air d’être parti à Mon-
tréal… mais on vous installe à Londres. Ensuite, je martèle la règle numéro un : ne pas communiquer bêtement ! N’appelez pas votre mère d’un appareil qu’on peut pister, ne lui envoyez pas de mail depuis votre domicile, ne vous baladez pas sur les réseaux sociaux. Enfin, vous devrez vous réinventer. Si vous aimiez le patin à glace, arrêtez le patin à glace. Vous ne pouvez pas être la même personne là où vous recommencez votre vie. Sinon ils vous retrouveront. La boulette est vite arrivée, non ?
Pas si vous existez comme « entité virtuelle », c’est-à-dire en n’étant jamais connecté à la technologie que vous utilisez. Mettons que vous achetez un téléphone prépayé, que vous vous en servez dans des lieux publics, et le jetez à la fin de la journée. Vous avez laissé des traces partout : la caméra du magasin, le GPS dans l’appareil lui-même, les caméras à l’extérieur… Pour être une entité virtuelle, demandez à un gamin dans la rue d’en acheter un, utilisez-le là où il n’y a ni caméra ni surveillance, avant de le détruire. On ne pourra pas vous relier à lui puisque c’est le gosse qui apparaît sur les enregistrements. Il n’y aura comme trace qu’une localisation GPS et une liste d’appels. On peut avoir des pages de renseignements sur un individu sans être capable de le localiser. Il faut combien de temps pour faire disparaître quelqu’un ?
Plus vous êtes riche, plus c’est long. Ceux qui n’ont pas grand-chose peuvent y arriver en six semaines. Ça se complique s’ils ont
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AVOIR
DÉCO
Fabrique-toi un cabinet de curiosités
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Fais-toi plaisir, pour pas cher. Nous avons bricolé le nôtre… en vidant les placards de la rédaction. Making of. TEXTE AURÉLIE DARBOURET. PHOTOS THEODORA RICHTER
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J’AI VAINCU LE PIMENT LE PLUS FORT DU MONDE Au Nouveau-Mexique, Julien a traqué le Scorpion. Il l’a attrapé par la queue et plongé dans son gosier. Et il a survécu.
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Bazars, mosquées, clubs, restos, musées… Anne nous guide sur les rives du Bosphore et nous invite à goûter à la vie stambouliote (oui, ça se dit comme ça).
MA DOSE DE CULTURE Une connasse, du sexe foireux, du Nirvana, une appli avec des zombies et plein d’autres bons plans culture.
SARAH MOURTAKA
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ISTANBUL, MA VILLE
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RESPIRER
J’ai vaincu le piment le plus fort du monde Le Scorpion a une puissance équivalente à une bombe lacrymogène. Julien s’est entraîné pendant six mois avant d’aller le croquer au Nouveau-Mexique. Il a dégusté. TEXTE JULIEN CHAVANES. PHOTOS WILLIAMK
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l a pas l’air sympa. Petit, rouge vif et tout boursouflé. On dirait qu’il a une maladie de peau. Quelque chose de très grave et de très contagieux. La pointe se finit bizarrement, un bourrelet rentre à l’intérieur et une petite queue en sort. C’est pour ça qu’on l’appelle le Scorpion. J’ai l’impression qu’il me fixe. Avec un air de défi : « Si tu m’bouffes, j’te déglingue. » J’essaye de tenir le regard, de rester fier. En réalité, je n’en mène pas large. Cela fait plusieurs mois que j’entends parler de ses exploits. On m’a dit ce qu’il fait à ceux qui ont la folie de le plonger dans leur gosier : « Une brûlure extrême », « Des clous dans la langue », « L’enfer ». Me voici enfin face à lui, ce 29 août 2013, dans une chambre d’hôtel de Las Cruces, au fin fond du Nouveau-Mexique où j’ai fini par le capturer. J’ai beau avoir suivi un entraînement, je me sens soudain très fragile. Ma tête n’est pas du tout d’accord avec ce qui va suivre, mon corps encore moins. Et si je lui donnais un prénom, comme le font certains de ses adorateurs ? Luciferio ? Non… je vais plutôt l’appeler Jean-Claude, c’est moins effrayant. Hein, Jean-Claude ? Ai-je vraiment envie de manger Jean-Claude ? Je l’attrape par la queue, le place entre mes dents et croque d’un coup sec. Et tandis que la dou-
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leur monte, une phrase terrible résonne dans ma mémoire. « Julien, j’ai un super sujet pour toi ! » Quand on est journaliste à NEON, il vaut mieux se méfier de ce genre de déclaration. « Tu vas goûter le piment le plus fort du monde ! » Et voilà. Gagné.
« Venez en août, au moment de la récolte. Ils seront frais et bien forts » Nous sommes en mars 2013. Depuis un an, la jungle des piments a un nouveau roi : le Trinidad Moruga Scorpion. C’est le Chile Pepper Institute, un organisme de recherche agronomique basé au Nouveau-Mexique, qui l’a couronné. Ces dernières années, la compétition entre les piments les plus hot de la planète fait rage. Pour les amateurs, le plus balèze a longtemps été le Bhut Jolokia, un spécimen poussant dans l’est de l’Inde et surnommé le « piment fantôme » pour sa capacité à transformer le goûteur en zombie… Mais sa domination était disputée par le Naga Viper, un hybride censé provoquer une « douleur pure ». Alors, qui est le plus costaud ? Le Bhut Jolokia, le Naga Viper ou cette créature folle venue du district de Moruga, à Trinidad, dans les Caraïbes, et même pas consommée par les locaux ? Le Dr Paul Bosland, directeur du Chile Pepper Institute, a voulu répondre à cette question brûlante.
Pour déterminer la puissance d’un piment, les scientifiques utilisent l’échelle de Scoville, créée en 1912 par le pharmacologue Wilbur Scoville. L’idée : la valeur sur l’échelle correspond au nombre de dilutions nécessaires dans une eau sucrée pour ne plus ressentir aucune brûlure au moment de la dégustation. Le poivron est à zéro, le paprika oscille entre 100 et 500, le piment d’Espelette entre 1 500 et 2 500. Le Bhut Jolokia grimpe, lui, à plus d’un million d’unités Scoville ! Pour trouver leur champion, le Dr Bosland et son équipe ont fait pousser dans leur plantation des centaines de piments, tous plus violents les uns que les autres. Au bout de leurs analyses, le verdict est tombé : le Scorpion atteint les deux millions d’unités Scoville. Un score qui le place au même niveau qu’une bombe lacrymogène ! Et je suis censé mettre ça dans mon organisme ?? Non mais ça va pas ! Après une longue négociation, j’ai fini par accepter. Parce que je suis maladivement curieux. J’ai contacté le Chile Pepper Institute pour leur demander si je pouvais venir goûter le monstre : « Pour l’instant, nous n’avons que des spécimens séchés ou de la sauce. Venez en août, au moment de la récolte. Ils seront frais et bien forts. » Pas rassurant. Mais ça me laisse un peu de temps pour me préparer.
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Je me souviens de toi, triste, écoutant ce morceau. Chacun son tour. (Philippe Bordes) Konstantin Wecker / Wut und Zärtlichkeit (live) Une chanson sur le courage de dire
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La famille, l’amour, le coin du feu… Manque juste un chien. (Claire Brault) Alain Bashung / Gaby Oh Gaby
Gaby, tu veux qu’j’te chante la mer ? On t’attend, p’tite meuf. (Julien Chavanes) Winston McAnuff & Fixi /One Two Three
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Anoraak / Try Me Parce que les Nantais
sont talentueux et que l’électro, c’est bien mieux avec un poil de funk. (Armelle Camelin) que j’ai écouté cette chanson, c’était il y a un an, dans une église. Hommage à vous, les gars. (Laetitia Kalafat). Mélanie de Biasio / The flow Voix magnétique et profonde qui emplit tout l’espace. Album inclassable entre blues, rock et trip-hop. Chouette. (Aurélie Darbouret)
Pouce en l’air (p. 33). Le prix de la boîte à Like est de 300 €, pas 220 €. Une boulette à 80 €, ça fait une belle boulette.
DR
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Les pépites du numéro Le piment, ça nettoie tout, de la tête au cul ! (p. 96) « Je n’ai pas envie de porter l’empreinte d’un courage qui n’est pas le mien », Enora Malagré (p. 72) « Entre payer un verre à une fille et payer une escort, il n’y a pas vraiment de différence », Jérôme, 22 ans (p. 38) Il se lance. Elle crie. Il crie. Le sang jaillit. Dès que la main est sectionnée, Didar pose un garrot sur le moignon (p. 24). La patate du numéro précédent
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Découvrez la nouvelle Desperados verde A Après les succès de Desperados Red, Desperados Lime et Desperados Fuego, la célèbre marque de bière aromatiséeTequila oose encore une fois la différence. Quand les saveurs de la bière s’inspirent des cockttails : DesperadosVerde. Desperados s’est imprégnée du foisonnement culturel et de l’ambiance cubaine pour créer une vérittable nouveauté. Fidèle à sa réputation, la marque a choisi une nouvelle fois de revisiter les codes du cocktail en y ajoutant son twist d’arôme deTequila. Ainsi est née Desperados Verde, bière unique à base d’arômes deTequila, de menthe, de citron et de citron vert. Idéale en fin de journée, Desperados Verde propose une alternative aux cocktails surprenante et rafraîchissante. www.desperadosbeer.com/fr
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Ballantine’s 12 ans d’age by front Ballantine’s 12 ans d’âge signe cette année une nouvelle collaboration artistique mettant en scène l’art de la dégustation. La qualité, la modernité et l’équilibre : autant de caractéristiques qui font la renommée du whisky Ballantine’s 12 ans d’âge et que le collectif de designers suédois Front a matérialisées à travers cette création originale. L’expérience de dégustation est mise en scène grâce à un savant jeu d’équilibre entre les différents éléments du set. La structure utilise des matériaux nobles (cuivre, bois et verre), matériaux essentiels pour découvrir les notes gustatives, olfactives et visuelles de Ballantine’s 12 ans d’âge. Ces matières renvoient aux étapes importantes de la fabrication de ce whisky d’exception. www.pernod-ricard.com L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.
whiskey. Dans la bouteille de détergent, en haut, on trouve du rhum blanc, du litchi et de la grenadine. En dessous, vodka et Skittles sont censés représenter le contenu de l’estomac d’un ado qui s’est suicidé avec des pilules. Ces breuvages inventés par James Dance, propriétaire du Loading Bar à Londres, étaient vendus lors du festival Eat Your Heart Out 2012, orchestré par la créatrice Miss Cakehead. Miam !
RETROUVEZ LE TRAVAIL DE L’ ARTISTE MISS CAKEHEAD SUR SON SITE MISSCAKEHEAD.WORDPRESS.COM
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WILL EDGECOMBE / JAMES DANCE / LOADING
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ous prendrez bien un sachet de caca ? » « Non merci, je préfère l’urine. » Rassurez-vous, ces abominations liquides sont des trompe-l’œil. En haut à gauche, il s’agit d’un cocktail crémeux à base de liqueur de café, de vodka et de caramel. Les échantillons d’urine, au milieu, sont un mix de whisky et de limoncello. La chair brûlée, en bas à gauche, est composée de bacon, de jus de tomate et de