Echo Magazine Nr. 2010 -03

Page 1

17/09/10

14:48

Page 1

N° 3 de l’année 2010

Cover_1_Echo n°3-2010.qxd

Au milieu: Dean Scarborough, Président & CEO; S.A.R. le Grand-Duc Héritier; le Ministre de l’Economie et du Commerce Extérieur, Jeannot Krecké.

Michel Schuetz, director of operations Avery Dennison Luxembourg

Aver y Dennison Luxembourg

Jeannot Krecké en mission aux Etats-Unis

Mars Di Bartolomeo Ministre de la Santé et de la Sécurité Sociale

Georges Engel bourgmestre de Sanem

Roby Biwer bourgmestre de Bettembourg

FLLAM Entretien avec le Dr. Jean-Luc Dourson

Albert Henkel bourgmestre de Mersch

Hëllef Doheem Pierrette Biver et Robert Theissen

Dr. Bernard Weber Laboratoires Réunis de Junglinster

Dr. Jacky Talon Les Forges du Sud de Dudelange

Aloyse Paulus bourgmestre de Kehlen

Guy Entringer directeur de la S.N.H.B.M.

Socimmo au Triangle Vert à Ellange


p.1_Sommaire_Echo n°3-2010.qxd

17/09/10

14:00

Page 1

Sommaire

Edito

....................................................................................................................................................

Jeannot Krecké en mission de prospection aux Etats-Unis Avery Dennison, entretien avec Michel Schuetz Entretien avec Mars Di Bartolomeo

..........................................

4

................................................................

6

......................................................................................

FLLAM, entretien avec Jean Luc Dourson

3

........................................................................

10 12

Benchmarking- Niveau des remboursements pour les analyses de biologie médicale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 Stëftung Hëllef Doheem, entretien avec Pierrette Biver et Robert Theissen Newcom s.à r.l. B.P. 143 L-4902 BASCHARAGE Tél.: +352 23 650 175 Fax: +352 23 650 174

www.newcom.lu

....................................................

18

....................................................................................................................

26

..................................................................................................................................

30

Laboratoires Réunis Laser Center

Laboratoire d'analyses médicales «Les Forges du Sud»

............................................

32

...................................................

36

.......................................................................................................................................

40

Commune de Sanem, entretien avec Georges Engel Famaplast

PMC Constructions

.....................................................................................................................

42

.........................................................................................................................................

45

Administration/Comptabilité Pascal Vilvens vilvens@newcom.lu

Vert Tech

Directeur de la publicité Fred Bertinelli bertinelli@newcom.lu

Zimmer & Vitali, entretien avec Pascal Zimmer

Rédacteur en chef Jorris Fitten pyredac@pt.lu

Commune de Mersch, entretien avec Albert Henkel

Layout & infographie Paprika+ paprika@pt.lu Photos Newcom Divers

Commune de Bettembourg, entretien avec Roby Biwer

S+B Inbau

Tous droits de reproduction réservés pour tous pays. Tous manuscrits, photos ou documents envoyés à la rédaction impliquent l’accord de leurs auteurs de les exploiter. Publiés ou non, ils ne seront pas restitués. Les reportages signés n’engagent que leurs auteurs. Les prix indiqués dans cette revue sont indicatifs et peuvent être sujet à des variations dont l’éditeur ne saurait nullement être tenu responsable.

48

...............................................................

52

.......................................................................................................................................

55

Management Consultants Luxembourg

.....................................................

58

..............................................................................

62

Commune de Kehlen, entretien avec Aloyse Paulus Socimmo

.....................................................

64

.........................................................................................................................................

68

S.N.H.B.M., entretien avec Guy Entringer

.........................................................................

70

...........................................................................................................................

74

..................................................................................................................................................

76

Thomas & Piron WPS

CTeam Echo n°3 de l’année 2010 - © Echo

..............................................

..............................................................................................................................................

Sewerin Schiltz

.............................................................................................................................

Entreprise Julien Cajot

..............................................................................................................

Lorry Rail, entretien avec Daniel Lebreton

84 86

........................................................................

88

......................................................................................................................

91

......................................................................................................................................

94

Manu Concassage Mon Jardin

82

1


p.3_Edito_Echo n°3-2010.qxd

17/09/10

14:03

Page 1

EDITO Tout le monde est bien conscient que l'Etat doit réduire son train de vie, que les dépenses et les recettes doivent être équilibrées. La question est de savoir sur quoi économiser. On peut comparer un pays à une calèche tirée par des chevaux. Le gouvernement, c'est le conducteur, assisté de tous les fonctionnaires qui mettent en œuvre ses décisions. Les chevaux, ce sont les entreprises privées qui font la croissance et paient des impôts. Jusqu'il y a peu les dépenses de l'Etat pouvaient augmenter car on avait chaque année des croissances exceptionnelles, de l'ordre de 6%, autrement dit 6 chevaux frais de plus par an pour tirer la calèche. C'est certes assez simpliste mais cela permet de jeter les bases d'une réflexion. Donc la première mesure annoncée est une réduction du train de vie de l'Etat de 10%. Concrètement, cela se traduit en partie par des économies sur les frais de fonctionnement. Il y aura par exemple moins de photocopieuses dans les Ministères. Autrement dit, ce sont surtout les contrats vers les entreprises privées qui vont être revus à la baisse. C'est assez logique car une bonne partie des dépenses de l'Etat est directement liée à sa masse salariale, donc est non seulement incompressible, mais augmente de façon mécanique tant avec l'index qu'avec les négociations syndicales. Bref, si l'entreprise qui loue et entretient des photocopieuses voit ses commandes baisser, elle verra son chiffre d'affaires baisser, paiera moins d'impôt et si cela s'avère nécessaire se séparera de l'un ou l'autre de ses collaborateurs. Si l'on en revient à la métaphore des chevaux et de la calèche, on pourrait dire qu'on allège en partie la calèche en se délestant d'un peu de l'avoine destiné aux chevaux. Autres mesures annoncées: on augmente légèrement les cotisations sociales des salariés comme des entreprises et on supprime les allocations familiales pour les enfants majeurs, mesure compensée pour les résidents par une aide aux études supérieures. On fait donc porter l'essentiel de l'effort sur les entreprises privées et sur leurs salariés car qu'on le veuille ou non, les travailleurs frontaliers composent le gros des troupes des entreprises privées luxembourgeoises. L'augmentation des cotisations sociales pénalise d'abord la compétitivité de nos entreprises. Ensuite la réforme des allocations familiales fait que venir travailler au Luxembourg deviendra moins intéressant pour certains travailleurs frontaliers. Nos entreprises sont donc doublement pénalisées: en interne car la baisse de revenus de certains collaborateurs risque d'induire une baisse de motivation et des difficultés pour recruter du personnel qualifié et en externe car l'augmentation de la masse salariale dégrade la compétitivité de nos entreprises. Si l'on revenait à notre métaphore première, on pourrait demander à ceux qui tiennent les rênes d'alléger la calèche plutôt que de fouetter plus fort les chevaux, car ceux-ci risquent de s'épuiser, ce qui fera ralentir voir stoppera le convoi. J. Fitten

3


p.4-5_Krecke USA_Echo n°3-2010.qxd

21/09/10

8:45

Page 1

Jeannot Krecké en mission de prospection aux Etats Unis SAR le Grand-Duc héritier et le ministre de l'Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké, ont effectué une mission de prospection économique aux États-Unis d'Amérique du 20 au 27 mars 2010.

en ligne et a rencontré leur CFO Mark Vranesh. De plus, un MoU a été signé entre Wafergen et le Gouvernement

du Luxembourg en vue d'une implantation de quartiers généraux européens au Luxembourg.

La délégation s'est rendue à Los Angeles, Phoenix, Seattle et San Francisco pour des réunions avec les dirigeants d'entreprises qui manifestent un intérêt pour le Luxembourg. Jeannot Krecké a présenté les avantages du site luxembourgeois comme lieu d'implantation et d'accès aux marchés européens à plusieurs sociétés dans les secteurs des technologies de la santé, des écotechnologies et des TIC. A l'issu de cette mission, le ministre de l'Économie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké a, lors d'une conférence de presse, souligné que les voyages de prospection deviennent de plus en plus importants pour faire connaître le Luxembourg à l'étranger et de pouvoir lui donner une image marquante dans le monde des affaires. En termes de prospection, il est indispensable d'aller visiter des entreprises dans les pays cible pour d'un côté approfondir les relations existantes et de l'autre côté faire de la prospection envers de nouveaux investisseurs. Lors de cette mission de 5 jours, la délégation a visité 14 contacts dans 4 villes différentes de la côte ouest. A San Francisco, la délégation a visité l'entreprise Zynga, qui est aujourd'hui le numéro 1 mondial des jeux sociaux 4

Au milieu: Dean Scarborough, Président & CEO; S.A.R. le Grand-Duc Héritier; le ministre de l’Economie et du Commerce extérieur, Jeannot Krecké. © Avery Dennison

Assis: Mark Stevenson, Président & CEO, Life Technologies; Patrizia Luchetta (IBBL); Jean-Claude Schmit (IBBL), debout: Dr. Jeffrey Trent; S.A.R. le Grand-Duc Héritier, Jeannot Krecké. © IBBL


p.4-5_Krecke USA_Echo n°3-2010.qxd

21/09/10

8:45

Page 2

De gauche à droite: Alnoor Shivji, Président & CEO; Jeannot Krecké; S.A.R. le Grand-Duc Héritier. © Wafergen

Jeannot Krecké; Luc Decker; Jeff Dahlgren, President & CEO; S.A.R. le Grand-Duc Héritier. © Airtech

Afin de soigner les bonnes relations avec un certain nombre d'entreprises américaines établies au Luxembourg, la délégation luxembourgeoise a rendu visite aux directions générales d'Avery Dennison, d'Airtech, d'Amazon et de Rovi. Lors de sa visite à Phoenix, le ministre a aussi rencontré le Dr. Jeffrey Trent de TGen, l'institut américain impliqué dans la nouvelle biobanque luxembourgeoise (IBBL). Selon les étapes, la délégation était composée, outre des agents du ministère de l'Economie, de représentants du ministère d'Etat/Service des Médias, du ministère de la Recherche et de l'Enseignement supérieur, des CRPs, de l'Université de l'IBBL et de l'Institute of Biomedicine. (communiqué par le ministère de l'Économie et du Commerce extérieur)

Au milieu, premier rang: Dr. Leroy Hood, Président; Cynthia Stroum, ambassadeur des Etats-Unis au Luxembourg; Jeannot Krecké; S.A.R. le Grand-Duc Héritier. © ISB

5


p.6-7_Avery_Dennison_Schuetz_Echo n°3-2010.qxd

17/09/10

14:14

Page 1

Avery Dennison Entretien avec

Michel Schuetz director of Operations Echo: Quel bilan tirez vous de l'année 2009?

res en passant de 12 rotations fin 2008 à 17 rotations fin 2009.

Michel Schuetz: Au niveau européen, Avery Dennison a vu son volume d'activité baisser de 10,4%, son chiffre d'affaires chuter de 9,1%. Son profit brut par contre a progressé de 17,5% et son profit net de 14,7%.

En d'autres termes, nous avons actionné trois leviers: restructuration, optimisation du transport et productivité.

Echo: Comment interpréter ces chiffres qui peuvent, au moins à première vue, paraître paradoxaux? Michel Schuetz: Plusieurs facteurs expliquent ces chiffres. D'abord, nous avons effectivement constaté un recul de l'activité. Le marché russe s'est effondré et le secteur automobile, qui fait partie de nos clients, a connu une année difficile. Ceci explique la baisse en volume et en chiffre d'affaires de notre activité. En ce qui concerne l'augmentation substantielle de nos bénéfices, elle s'explique par la conjugaison de différents paramètres. Le premier de ces paramètres est la baisse des prix des matières premières et du transport, de l'ordre de -15,4%. Avant la crise, nos bénéfices étaient largement amputés par la hausse constante des prix des matières premières, que nous ne pouvions impacter sur nos tarifs de vente. A ce niveau, la situation s'est assainie. Deuxième paramètre, crise oblige, nous avons réduits nos coûts opérationnels de l'ordre de 7,7%. Enfin, nous avons travaillé sur les inventai6

Echo: Votre usine luxembourgeoise a-t-elle été touchée par des restructurations? Michel Schuetz: Dans cette restructuration, nous avons consolidé la production dans les sites les plus performants. Notre usine luxembourgeoise est sortie gagnante de cette course. Nous avons eu, à Luxembourg, de la croissance dans la crise grâce au travail réalisé en amont sur les coûts.

Echo: Qu'est ce qui a changé avec la crise? Michel Schuetz: En tant que fournisseur pour l'industrie, nous constatons que la pression sur les prix n'a jamais été aussi forte. En même temps, les exigences des clients en termes de service et de qualité ne font qu'augmenter. Avant la crise, les clients axaient leur recherche sur la qualité ou le prix, maintenant ils veulent une qualité top, pour le prix le plus bas et tout de suite. Autre changement, les clients ne sont plus fidèles. Si avant les négociations étaient rudes, elles portaient sur une année complète. Aujourd'hui, chaque com-

mande est un nouveau contrat. Il ne faut plus être réactif, ni même proactif, mais carrément prédi-actif! Je pense cependant que cette situation tendue ne sera pas tenable à long terme et qu'il faudra qu'on en revienne à une situation dans laquelle on tienne aussi compte des rapports humains. Il faut se rendre compte que la crise a créé une surcapacité énorme sur le marché. Les faillites de nos clients ont triplé en 2009. Au niveau visibilité, on a appris à naviguer dans un brouillard épais. Aucune prévision fiable n'étant possible, on a travaillé en 2009 sur le très court terme, quasiment au jour le jour.

Echo: Quelles sont vos prévisions pour 2010? Michel Schuetz: Je pense que pour tout ce qui concerne la planification on a touché le fond en 2009. Par contre, si on prévoit de la croissance en 2010, il s'agit d'une croissance faible et à mon avis nous n'atteindrons pas le niveau de 2008 avant 2014. Autrement dit, si ça ira mieux qu'en 2009, il n'y a pas vraiment de quoi être euphorique.

Echo: Quelques mots pour conclure? Michel Schuetz: Je conclurais sur des notes positives. Nous avons


p.6-7_Avery_Dennison_Schuetz_Echo n°3-2010.qxd

17/09/10

14:14

Page 2

accéléré en 2009 nos investissements dans l'innovation produit. Nous avons également renforcé notre département marketing afin de coller au plus près des aspirations du marché et enfin nous avons investi dans les nouvelles technologies. Notre programme qui vise à embaucher des jeunes à former n'a jamais aussi bien fonctionné. Autre point positif, la dette d'Avery Dennison au niveau mondial a été réduite de 20% en 2009. Du coup, on a généré notre propre cash, ce qui nous a permis de nous autofinancer. On a ainsi gagné en indépendance, ce qui peut s'avérer utile, surtout en temps de crise. En conclusion, Avery Dennison est plus productive que jamais et prête à relever tous les défis!

AVERY DENNISON Luxembourg S.A. Z.I. du P.E.D. B.P.38 • L-4801 Rodange Tél.: 50 46 50 1 Fax: 50 46 50 277 www.europe.fasson.com 7


20-22_Avery Dennison.qxd

4/07/07

15:40

Page 1

AVERY DENNISON LUXEMBOURG

Le Luxembourg American Business Award 2006 à Avery Dennison

Roll Materials Europe Le site de Luxembourg fait partie des six grands sites de production de la division Avery Dennison Roll Materials Europe (ADRME), qui produit des applications autoadhésives et des étiquettes nonadhésives. Avec les centres de distribution, la division opère sur 17 sites en Europe et occupe ± 2.000 employés. Les produits FASSON (papier, films et feuilles métalliques sous forme de rouleaux) sont vendus à des convertisseurs pour être utilisés dans presque toutes les industries, applications commerciales et de communication. Notre positionnement stratégique en Europe et la localisation de nos opérations nous permettent d'offrir à nos clients un service des plus flexible et un temps de réaction hors du commun.

8

Avery Dennison est l’un des sites les plus performants et modernes au monde. La qualité de nos produits est le fruit de l'excellence technologique de nos infrastructures, d'un service client ultraréactif et d'un personnel hautement qualifié.


20-22_Avery Dennison.qxd

4/07/07

15:40

Page 2

Notre département «Finition» s’occupe de couper les bobines aux mesures demandées par le client.

Des chariots circulant sur un rail au sol transportent des rouleaux de papier du magasin de stockage vers 4 stations d’échange stationnaires, à partir desquelles les rouleaux sont pris en charge par des AGV.

Nos clients sont des imprimeurs qui transforment l’étiquette autocollante pour les utilisateurs finaux. Nos services fournissent aux imprimeurs des bobineaux sur mesure, adaptés à leurs infrastructures.

Une flotte de 9 AGV guidés par laser transporte les rouleaux de papier du magasin vers les machines de production.

Produit final envoyé à nos clients.

Une capacité de production de 3.000 m2/minute! AVERY DENNISON LUXEMBOURG S.àr.l. Z.I. du P.E.D. B.P.38 • L-4801 Rodange Tél.: +352 50 46 50 1 Fax: +352 50 46 50 277 www.europe.fasson.com

LUXEMBOURG Le n°1 mondial de l’étiquette auto-adhésive 9


p.10-11_Di Bartoloméo_Echo n°3-2010.qxd

17/09/10

14:17

Page 1

Entretien avec

Mars Di Bartolomeo Ministre de la Santé et de la Sécurité Sociale

Nous avons toujours eu pour principe de «soigner mieux en dépensant mieux», nous le complétons aujourd'hui par le concept de «gérer mieux pour soigner mieux»

Echo: Pouvez-vous nous expliquer le principe de la réforme de l'assurance maladie? Mars Di Bartolomeo: Il s'agit d'une réforme qui devra assurer à court et moyen terme le financement du système et qui devra en même temps y apporter des réformes structurelles. Si l'on veut utiliser une métaphore automobile, je dirais que l'on ne se limitera pas à ajouter de l'essence au système de santé mais que l'on va apporter de meilleurs réglages au moteur afin de consommer moins tout en fonctionnant mieux, et aussi améliorer les moyens de pilotage. On ne va cependant pas changer le moteur car les grands axes de notre système de santé ont largement fait leurs preuves.

Echo: Quels sont ces axes? Mars Di Bartolomeo: Il s'agit de: • l'accessibilité à des soins de qualité pour tout le monde • et du financement solidaire. Pour maintenir durablement ce système généreux et solidaire, il nous 10

faut procéder à des réformes financières et structurelles. Cette réforme ne rompra pas avec la réforme faite il y a 20 ans mais continuera plutôt làoù cette dernière s'est arrêtée. Nous restons soucieux l'association «préserver et améliorer», mais en gardant à l'esprit l'impératif de maitrise des coûts.

Echo: Par quoi cela va-t-il se traduire? Mars Di Bartolomeo: Nous allons: • renforcer les soins primaires avec la mise en place des médecins référents • améliorer la transparence du système par la création du dossier personnel de santé et une meilleure documentation des soins • améliorer la qualité par la création de centres de compétences et l'incitation à des filières de soin • clarifier le lien entre médecin et hôpital • miser sur le partenariat tout en nous donnant les moyens d'éviter les blocages

Le financement du secteur hospitalier sera revu par la création d'un budget global pour tous les hôpitaux. Ensuite, ce budget sera réparti par négociation entre les différents acteurs. Je veux, par cette mesure, inciter les hôpitaux à réaliser des synergies, à fédérer certaines de leurs activités. Au niveau des médicaments, nous envisageons la possibilité de substitution par des médicaments identiques dans leur composition mais meilleurs marché. A valeur thérapeutique égale, nous privilégierons les médicaments les moins chers. Nous créerons une base de remboursement basée sur le moins cher et si quelqu'un refuse de jouer le jeu il paiera lui-même la différence. Ceci ne présentera aucun désavantage pour le patient, qui continuera d'avoir le bon médicament avec comme avantage une participation moindre. Nous allons aussi d'avantage cadrer l'activité labo afin de tout faire par le biais de cette nouvelle loi pour que les analyses labo n'explosent plus. Nous agirons, soit sur le prix, soit sur la quantité et allons aussi lutter contre les doubles emplois par la


p.10-11_Di Bartoloméo_Echo n°3-2010.qxd

17/09/10

14:17

Page 2

active / espérance de vie aura une pension comparable à celle dont nous disposons actuellement, et les autres devront accepter une décote. Cette réforme doit se faire maintenant que nous avons suffisamment de réserves. Attendre trop longtemps conduirait à une réforme bien plus douloureuse.

Echo: D'autres axes de réflexion? Mars Di Bartolomeo: Nous travaillons sur un projet «droit des patients». Pour l'instant, nous disposons d'une législation surtout axée sur le patient à l'hôpital. Le Luxembourg va se doter d'une loi moderne définissant droits et devoirs du patient dans tout le système et créant des structures de médiation entre les prestataires et les patients. Ce projet entre en phase de consultation.

Echo: Où en est le Laboratoire National de Santé?

création de bases de données communes.

3% pour l'assurance maladie, ce qui reste très raisonnable.

Nous allons enfin réformer la commission de nomenclature afin d'avoir une nouvelle nomenclature d'avantage basée sur l'évolution scientifique et sur la complexité des actes plutôt que sur la négociation des tarifs. La base scientifique sera renforcée.

Nous recherchons des solutions équilibrées misant sur les économies et une adaptation raisonnable des recettes.

Tous ces éléments auront un impact sur les dépenses.

Echo: Et en ce qui concerne le volet des recettes? Mars Di Bartolomeo: Nous ne pourrons éviter une adaptation des recettes avec une légère hausse des cotisations, de l'ordre de 0.15 à 0.2% pour chacun des partenaires soit par un déplafonnement de la base de cotisation. Les entreprises, les assurés et l'Etat cotiseront toujours moins de

Echo: Parlons à présent de l'assurance pension si vous le voulez bien... Mars Di Bartolomeo: Nous sommes en train de préparer la réforme dont nous allons présenter les éléments essentiels au courant de l'automne. Il y a un large consensus pour consolider le système actuel. Le financement tripartite ne sera pas remis en cause, ni l'âge légal de la retraite. L'élément clé sera de créer un parallélisme entre l'espérance de vie et la durée de cotisation. Nous confirmerons le principe des 40 années de cotisation pour le taux plein. Celui qui suit l'évolution vie

Mars Di Bartolomeo: Nous allons le doter d'un nouveau statut de fonctionnement qui lui donnera la flexibilité nécessaire à son développement dans un cadre concurrentiel de plus en plus poussé. Son statut public actuel n'est pas adapté au recrutement de professionnels disposants d'une spécialisation très pointue. Nous n'avons pas les moyens de recruter les meilleurs au prix du marché. Notre pays a besoin d'un tel institut, surtout dans le cas de crise comme celle que nous avons failli connaître avec la grippe A.

Echo: Quelques mots pour conclure? Mars Di Bartolomeo: Nous avons toujours eu pour principe de «soigner mieux en dépensant mieux», nous le complétons aujourd'hui par le concept de «gérer mieux pour soigner mieux»

.

11


p.12-16_Ketterthill-FLLAM_Echo n°3-2010.qxd

17/09/10

14:25

Page 1

FLLAM Entretien avec

le Dr. Jean-Luc Dourson

Echo: Pourquoi avoir fait réaliser cette étude? Jean-Luc Dourson: Parce que cela fait au moins deux ans que l'on tient un discours à la CNS et au Ministère de la Santé comme quoi les laboratoires privés luxembourgeois gagneraient trop d'argent et couteraient plus cher que partout ailleurs. C'est d'ailleurs ce qui avait motivé une baisse de nos tarifs voici deux ans. Nous avons fait cette étude pour voir ce qu'il en était réellement, d'autant que la CNS veut à nouveau réviser nos tarifs, ce qui s'apparente à une volonté de mise à mort du secteur des laboratoires privés.

Echo: On entend parler d'une progression de votre activité de 10% pour l'an dernier, ce qui peut laisser à penser que des économies sont encore réalisables… Jean-Luc Dourson: Le volume d’activité des laboratoires privés a augmenté parce que les patients vont d'avantage dans les laboratoires privés que publics. Il s'agit d'un transfert qui s'est effectué naturellement. Ensuite, pour supporter la diminution des tarifs, nous avons dû procéder à des efforts ultimes de rationalisation et d'automatisation. A coté de cela, nos marges sont minimes et bientôt nous

12

ne pourrons plus investir dans l'amélioration continue de notre qualité.

Echo : Parlons alors de chiffres… Jean-Luc Dourson: Le tableau montre que le Luxembourg est dans la moyenne de facturation des pays voisins. Cela dit, la comparaison n'est pas évidente car les systèmes de santé varient d'un pays à l'autre. Ainsi, en Allemagne, les tarifs de l'assurance-maladie publique sont inférieurs aux coûts de revient des analyses exécutées mais sont compensés par des contrats d'assurance-maladie privés qui couvrent mieux les frais médicaux et qui assurent ainsi la viabilité du secteur des laboratoires privés. Or, ce système de santé à deux classes n'est pas en adéquation avec le système de santé luxembourgeois. Nous avons donc comparé les remboursements des analyses au Luxembourg, en France, en Belgique et en Suisse.

Echo: Comment expliquez-vous que le bilan standard et le bilan «début de grossesse» soit quasi 2 et 3 fois moins cher en Belgique que dans les autres pays? Jean-Luc Dourson: Pas moins cher, moins pris en charge ! La diffé-

rence est de taille car si en Belgique les tarifs de prise en charge varient fortement en fonction du nombre d'actes par prescription (le tarif diminue si le nombre d'actes augmente), la variation du forfait de base est compensée par la participation du patient au prix des analyses. Au Luxembourg, le patient bénéficie de la gratuité totale de ses analyses médicales.

Echo: Les laboratoires privés luxembourgeois ne coûtent donc pas plus cher que leurs homologues européens? Jean-Luc Dourson: Si on pousse un peu l'analyse, on se rendra compte que les laboratoires privés luxembourgeois non seulement ne coûtent pas plus cher qu'ailleurs bien au contraire, mais ont l'une des meilleures qualités en Europe. Revenons sur la seule analyse des tarifs. D'abord, non seulement nos actes ne sont pas mieux pris en charge au Luxembourg qu'ailleurs, mais en plus nous sommes parmi les seuls à n'appliquer aucun dépassement pris en charge ailleurs par les patients ou leur complémentaire santé. Ensuite, la nomenclature luxembourgeoise ne prévoit pas de cotation pour les services hors analyse. Or, il y a une cotation spécifique en France pour la


p.12-16_Ketterthill-FLLAM_Echo n°3-2010.qxd

17/09/10

14:25

Page 2

L'étatisation des laboratoires, le National Health System, qu'envisage le Gouvernement coûtera bien plus cher que la mise en place cohérente d'une complémentarité de moyens et de missions entre le secteur public et le secteur privé afin d'éviter des redondances inutiles et coûteuses dans les mesures mises en œuvre actuellement

responsabilité de la prise en charge du prélèvement. Ensuite, toujours en France, certaines analyses particulières comme le prélèvement sur enfant sont mieux cotées. Enfin, à noter que les laboratoires publics luxembourgeois, au contraire des laboratoires privés, bénéficient d'une cotation supplémentaire pour l'assurance qualité alors que seuls les laboratoires privés ont à ce jour des certifications qualité ! Ajoutons à cela que les frais de fonctionnement au Luxembourg sont bien supérieurs aux pays voisins, notamment en raison de charges salariales supérieures. Nos infirmières et nos médecins ont les mêmes salaires et la même convention collective que dans les structures publiques du pays. Autrement dit, la rentabilité des laboratoires privés luxembourgeois est probablement l'une des moins bonnes en Europe.

souligner que la variation annuelle de l'activité du secteur entre 2004 et 2010 ne représente que 2,4%, à titre de comparaison le PIB a progressé pendant cette période de 6,9% tandis que les frais de fonctionnement de la CNS de près de 8%. L'approche actuelle du gouvernement conduira inévitablement à une disparition de notre secteur d'activité entraînant une baisse massive de la qualité des prestations proposées aux citoyens. L'étatisation des laboratoires, le National Health System, qu'envisage le Gouvernement coûtera bien plus cher que la mise en place cohérente d'une complémentarité de moyens et de missions entre le secteur public et le secteur privé afin d'éviter des redondances inutiles et coûteuses dans les mesures mises en œuvre actuellement. Il devient urgent de clarifier les missions des 2 secteurs ainsi que celles du Labora-

toire National de Santé pour lequel de tous nouveaux locaux viennent d'être construits pour un montant de 90 millions d'euros sans que à ce jour les détails de leur occupation ne soient connus. Enfin, à une période où le Luxembourg cherche des voies de développements économiques alternatives, il est regrettable de constater que le Gouvernement ne soit pas plus à l'écoute des laboratoires privés représentants un réel secteur de croissance transfrontalier source d'économie d'échelle, de diversification d'activité et de création d'emploi. Nous attendons toujours depuis près de 3 ans l'outil juridique adapté pour nous autoriser à réaliser ce développement au travers de l'adaptation législative permettant une exploitation en société

.

www.fllam.lu

Echo: Mais la CNS doit réaliser des économies… Jean-Luc Dourson: Les laboratoires privés extrahospitaliers ne représentaient en 2009 que 1,9% des dépenses totales de l'assurance maladie. Il est important de

13


p.12-16_Ketterthill-FLLAM_Echo n°3-2010.qxd

17/09/10

14:25

Page 3

Benchmarking Niveau des remboursements pour les analyses de biologie médicale Confrontée à des idées préconçues en ce qui concerne le niveau de la tarification de la CNS (Caisse Nationale de Santé) relative aux analyses de biologie médicale, la FLLAM (Fédération Luxembourgeoise des Laboratoires d'Analyses Médicales) a procédé à une analyse du niveau des remboursements selon les nomenclatures en vigueur dans d'autres pays européens. Dans un premier temps il s'avère qu'une telle comparaison n'est pas aisée vu les différences fondamentales entre les systèmes de santé en place :

Pour la France, des forfaits de prise en charge et

de sécurité pour le traitement de l'échantillon sont facturés pour chaque prise de sang et le tarif du prélèvement en lui-même dépend de la formation initiale du préleveur. Or en France la majorité des préleveurs sont des techniciens de laboratoire dont les services sont facturés sur base d'un tarif inférieur à celui pris en charge par une infirmière diplômée. Au Luxembourg par contre, la majorité des préleveurs se compose de personnes avec la qualification d'infirmières diplômées. La Suisse, dont la nomenclature vient d'être

Pour l'Allemagne, les tarifs de l'assurance-mala-

die publique, sont inférieurs aux coûts de revient des analyses exécutées. Par contre une partie non négligeable de la population allemande dispose de contrats d'assurance-maladie privés qui couvrent mieux les frais médicaux et qui assurent ainsi la viabilité du secteur des laboratoires privés. Or, ce système de santé à deux classes n'est pas en adéquation avec le système de santé luxembourgeois. La FLLAM n'a donc pas intégré l'Allemagne dans son analyse. Pour la Belgique, les tarifs de prise en charge

varient fortement en fonction du nombre d'actes par prescription (le tarif diminue si le nombre d'actes augmente). Cette variation du forfait de base est compensé par la participation du patient au prix des analyses (la participation privée augmente plus que proportionnellement avec le nombre d'actes).

14

adaptée en 2009 à la baisse, dispose d'un système comparable à celui du Luxembourg. Il faut noter qu'en opposition au système luxembourgeois, la tarification suisse met un accent particulier sur la facturation des services aux patients. De cette façon, une taxe de commande (de CHF 24,- soit EUR 16,86(2)) est due pour chaque ordonnance et un supplément de transition (de CHF 1,- soit EUR 0,70(2)) est facturée pour chaque analyse pendant la période du 1/7/2009 au 31/12/2011. Il est à noter qu'à ce jour la lettre clé de tarification des actes de biologie médicale en Suisse reste deux fois supérieure à celle du Luxembourg (EUR 0,3557 au Luxembourg contre CHF 1,- soit EUR 0,70(2) en Suisse). Le benchmarking réalisé se base sur la définition de différents bilans types qui selon l'état de santé des patients sont prescrits couramment par les médecins conventionnés par la CNS.


p.12-16_Ketterthill-FLLAM_Echo n°3-2010.qxd

17/09/10

14:25

Page 4

Comparaison inter-pays des remboursements d’analyses de laboratoires if re Tar clatu rté au en ppo ) nom rif ra A (1 Ta PP

Luxembourg

Bilan INR

10,81 €

Bilan lipidique

16,07 €

Bilan ECBU

23,48 €

Bilan standard

84,60 €

Début de grossesse Sensibilisation du patient au prix

151,07 €

10,81 € 16,07 € 23,48 € 84,60 € 151,07 €

Non (3)

Belgique 21,51 € 23,46 € 22,99 € 43,52 € 51,69 €

22,64 € 24,69 € 24,20 € 45,81 € 54,41 €

Oui

France 12,42 €

13,07 €

16,74 €

17,62 €

22,14 € 99,09 € 148,50 €

23,31 € 104,31 € 156,32 €

Oui

(1)

Parité de Pouvoir dʼAchat, rapporté au Luxembourg: Luxembourg: 100, Belgique: 95, France: 95, Allemagne: 91, Suisse: 124 (OCDE 2009)

(2)

100 CHF = 70,2716 EUR (www.oanda.com 31/05/2010)

(3)

Proposé à lʼUCM par le secteur privé des laboratoires dʼanalyses en 2006

Suisse 26,42 €

21,31 €

29,58 €

23,85 €

52,42 €

42,27 €

102,10 € 205,68 €

(2)

82,33 € 165,87 €

Oui

Bilan INR: Taux de prothrombine

Bilan lipidique: Bloc Chol+Hdl+Trig

Bilan ECBU: Cult urine (résultat négatif), urine sédiment

Bilan standard: Hémoglobine glyquée, Bloc Chol+Hdl+Trig, TSH, Microalbumine, Bloc GOT+GPT+GGT, Hémogramme, Ferritine, Bloc Urée+Créat, Bloc Na+K, Glucose sang, Bilirubine totale, Phosphatase alcaline, Créatinine kinase, VS

Début de grossesse: Séro. CMV, Séro. Rubéole, Séro. Toxoplasmose, Béta HCG, Phénotype, HIV, Hémogramme, Ferritine, Groupe sanguin, Kell, Glucose sang

15


p.12-16_Ketterthill-FLLAM_Echo n°3-2010.qxd

17/09/10

14:25

Page 5

Conclusion La comparaison des coûts générés par des bilans standards, pour les caisses de maladie, montre que le niveau des remboursements au Luxembourg se situe dans la fourchette des pays comparés et se situe, pour la majorité des bilans, inférieur aux tarifs étrangers. Cette situation s’accentue encore si on exprime les tarifs en PPA (parité du pouvoir d’achat) par rapport au Luxembourg.

Il est important de considérer qu’hormis le Luxembourg toutes les nomenclatures étrangères prévoient dans leur cotation des forfaits hors actes techniques couvrant des frais relatifs au traitement administratif des dossiers, à la sécurité dans la prise en charge de l’échantillon ainsi qu’aux démarches qualité mises en oeuvre par les laboratoires afin de marquer l’importance pour la santé publique de la qualité d’exécution des services des laboratoires.

Comparaison inter-pays des remboursements dʼanalyses de laboratoires 180 160 140 120 100 80 60 40 20 0 Bilan INR

Bilan lipidique Luxembourg

Bilan ECBU Belgique

Au Luxembourg la qualité des services de biologie médicale est garantie par l’accréditation ISO 15189, norme européenne, pour laquelle la majorité des laboratoires privés du pays est conforme sans que cette valeur ajoutée pour le patient et le médecin ne soit explicitement prise en charge par la CNS, facteur qui met les laboratoires privés luxembourgeois dans une situation financièrement inférieure comparée à celle de leurs homologues étrangers.

www.fllam.lu

16

Bilan standard France

Suisse

Début de grossesse


p.18-23_Hellef Doheem_Echo n°3-2010.qxd

17/09/10

14:37

Page 1

Stëftung Hëllef Doheem C'est en 1999 que les a.s.b.l. «Hëllef Doheem Krankefleg», «Aide Familiale Aide Senior», ainsi que «Foyers Seniors» ont fusionné pour créer la fondation «Stëftung Hëllef Doheem». En adoptant une approche globale qui vise la prise en charge de la personne, aussi bien au niveau de ses besoins corporels et psychiques que sociaux et spirituels, la fondation «Stëftung Hëllef Doheem» est devenue avec 1.600 collaborateurs le plus grand réseau d'aide et de soins à domicile au Luxembourg. Du fait de la diversité des prestations proposées, la fondation dispose non seulement de 25 Centres d'aide et de soins et de 12 Centres psycho-gériatriques, mais également de services spécialisés et multidisciplinaires tels que le service télé-alarme («Sëcher Doheem»), l'aide au ménage («Propper Doheem»), ainsi que le service des «Activités Spécialisées» qui comprend notamment le service des soins palliatifs à domicile et le service «Assistance, Conseil et Soutien».

Rencontre avec Mme Pierrette Biver, Directeur des soins et M. Robert Theissen, Directeur général de la fondation Infirmière graduée de formation, Pierrette Biver a rejoint la fondation en 2000 en tant que chargée de direction du service «Assistance, Conseil et Soutien». Durant 5 ans, elle a assuré le développement et la gestion du service en question, avant d'être nommée Directeur des soins fin 2005. Economiste de formation, Robert Theissen a fait ses débuts dans le secteur industriel à Luxembourg, puis a occupé pendant trente ans des postes à responsabilité auprès des filiales 18

luxembourgeoises de 4 groupes bancaires de renom. Avec son entrée en fonction auprès de la fondation «Stëftung Hëllef Doheem» le 16 septembre 2005, a débuté un «challenge personnel», une remise en question professionnelle et humaine, ainsi que précisé par Robert Theissen: «La perspective de pouvoir, à travers cette fonction, mettre toute mon énergie et mon expérience au service d'une cause aussi noble que d'aider des personnes dans le besoin, était ma motivation fondamentale».


p.18-23_Hellef Doheem_Echo n°3-2010.qxd

17/09/10

Echo: Maintenant que la fondation «Stëftung Hëllef Doheem» a 10 années d'existence, peut-on dire qu'elle a atteint sa vitesse de croisière? Robert Theissen: Si l'on prend en considération le fait que nous avons connu des croissances annuelles de près de 20% les six premières années et proches des 10% les années subséquentes, alors on peut dire qu'aujourd'hui nous avons atteint notre vitesse de croisière. Notre croissance future au niveau du nombre de clients et du nombre de collaborateurs restera surtout liée à l'évolution démographique.

C'est très tôt au cours de l'essor de la fondation que nous nous sommes particulièrement concentrés sur le développement de l'aspect qualitatif de notre travail avec la mise en place d'un concept de soins, et ce en collaboration avec l'Université Witten-Herdecke. Le fait d'avoir atteint notre vitesse de croisière au niveau quantitatif nous permet de poursuivre encore plus assidûment nos objectifs qualité.

14:37

Page 2

Echo: Pourriez-vous un peu nous parler de votre philosophie d'entreprise? Robert Theissen: Notre Leitmotiv «Mënschlech a kompetent» résume bien notre philosophie d'entreprise. A travers notre concept de soins, elle est bien documentée et largement communiquée à nos collaborateurs. Notre ambition cependant est que notre philosophie d'entreprise devienne culture d'entreprise, c'est-à-dire qu'elle soit vécue quotidiennement à travers les attitudes et actions de tous nos collaborateurs. Nous visons ici autant les attitudes humaines que les compétences techniques des collaborateurs au service de nos clients. Pierrette Biver: Voici quelques exemples qui illustrent notre culture d'entreprise:

• Le respect de l'autonomie et de la normalité du client: nous tenons à promouvoir et à maintenir l'autonomie physique et psychique des personnes nécessitant de l'aide et des soins en tenant compte de leurs ressources individuelles, et ceci

dans le respect de la normalité du déroulement de leur vie quotidienne. Nous adaptons dans la mesure du possible le déroulement des soins à leurs habitudes et rythme de vie. • L'approche holistique: nous nous intéressons au client et à son entourage dans leur globalité. Afin de soutenir les familles dans leur lourde responsabilité d'aidants informels, nous organisons des cours pour les familles et leur offrons la possibilité d'entretiens de conseil. • La proximité: nous avons mis en place 25 Centres d'aide et de soins et 12 Centres psycho-gériatriques à travers le pays afin de garantir la proximité aux clients. • Les partenariats: la fondation a également développé de nombreux partenariats entre ses centres et les communes, les hôpitaux, les médecins généralistes, et ce dans le but .../ 19


p.18-23_Hellef Doheem_Echo n°3-2010.qxd

17/09/10

14:37

Page 3

nombre de personnes en fin de vie à domicile, avec aussi de nombreux jeunes et enfants. Dans ce domaine, le soutien aux familles est primordial. Robert Theissen: Nous sommes le 14ème employeur du pays. Dans ce contexte, nous considérons comme notre devoir de promouvoir une culture d'entreprise qui va dans le sens de la responsabilité sociale et sociétale.

/...

d'appréhender au mieux les besoins du client. • Esprit d'équipe: nos collaborateurs se rendant seuls chez les clients, la promotion d'un véritable esprit d'équipe entre nos collaborateurs est un point essentiel que nous soutenons par l'organisation de formations spécifiques en matière de communication. • La formation continue de nos collaborateurs: il s'agit d'un élément clé de notre culture d'entreprise. Former et encadrer notre personnel dès le recrutement a pour but de renforcer les forces et de promouvoir les

20

talents de chacun, nous permettant ainsi d'être en mesure de recruter nos futurs cadres en interne. • La culture éthique: il y a quelques mois, nous avons constitué un comité d'éthique afin de thématiser des situations récurrentes ou exceptionnelles auxquelles sont confrontés nos collaborateurs. Il est important de noter que nous ne sommes pas uniquement actifs dans le domaine curatif. Nous développons en effet de plus en plus le volet préventif, ainsi que le volet palliatif. Nous disposons d'un service dédié aux soins palliatifs depuis 2001. Il y a eu une grande évolution dans le

Nous avons par exemple 600 voitures sur les routes de notre pays. Non seulement nous choisissons les voitures les plus écologiques possible, mais nous offrons aussi à nos collaborateurs des stages de conduite écologique. Chacun de nos collaborateurs, indépendamment de sa fonction au sein de la fondation, est sensibilisé et responsabilisé face à cet aspect de notre culture d'entreprise car il représente la fondation «Stëftung Hëllef Doheem».

Echo: Comment savez-vous si vos efforts portent leurs fruits? Pierrette Biver: Nous réalisons tous les 2 ans des études sur l'implémen-


p.18-23_Hellef Doheem_Echo n°3-2010.qxd

17/09/10

14:37

Page 4

tation de notre concept de soins, tant au niveau des clients qu'au niveau de nos employés. Ces enquêtes montrent que nos clients sont satisfaits de nos services. Au niveau interne, nous avons mené une première enquête de satisfaction auprès de notre personnel fin 2009, les résultats étant dans l'ensemble positifs.

Echo: A l'heure où l'on parle beaucoup de réaliser des économies, votre secteur est-il touché par la crise ou au contraire êtesvous amenés à ajouter de nouvelles activités à votre éventail de prestations? Robert Theissen: Les deux. Nous sommes conscients qu'avec le déficit substantiel de la CNS, l'heure est à l'économie. En tant que plus grand prestataire de services du pays, nous ne pouvons fermer les yeux sur cet état de fait. C'est pourquoi, après les années de forte croissance et de développement depuis la mise en place de l'Assurance Dépendance, nous avons déjà l'an dernier revu et adapté notre structure organisationnelle

afin de palier aux impératifs économiques actuels et futurs, sans pour autant mettre en cause la qualité, l'efficience et l'efficacité de nos services aux clients. En tant que fondation sans but lucratif, un challenge constant restera le fait que 100% de nos recettes sont variables et

dépendent des actes d'aide et de soins prestés, dont le financement est sujet à des révisions et adaptations annuelles, ceci dans un cadre économique de plus en plus contraignant. Côté dépenses, 96% d'entre elles peuvent être qualifiées de fixes, la majeure partie (85%) étant les salaires de nos collaborateurs, salaires régis par un contrat collectif qui prévoit des augmentations de salaire linéaires indépendantes des fluctuations au niveau recettes. Voilà pour le côté «crise». A côté de cela, on sait qu'en raison du vieillissement de la population, l'aide à domicile gagnera de l'importance dans les années à venir et qu'il y aura un glissement de certaines activités de l'hospitalier vers le domicile. Nous sommes et serons donc amenés à ajouter des spécialités à notre offre de services afin de répondre à un plus grand nombre .../ 21


p.18-23_Hellef Doheem_Echo n°3-2010.qxd

17/09/10

14:37

Page 5

cile et seront à développer durant les prochaines années comme la rééducation, l'hospitalisation à domicile, la psychiatrie et la pédiatrie. La réforme de l'assurance maladie est également l'un des défis à relever pour les années à venir : il faudra développer avec nos partenaires des filières de soins, créer un environnement qui permette de soigner mieux avec moins de ressources. /... de pathologies différentes. Citons par exemple les insuffisances cardiaques touchant des publics de plus en plus jeunes ou des pathologies psychiatriques, même aigües, maintenues à domicile. Tout ceci fait que le nombre de services à domicile continuera de croître dans les années à venir.

Echo: Quels sont les défis que vous aurez à relever à court, moyen et long terme? Pierrette Biver: En plus du développement constant dans le cadre de la qualité des soins à domicile, les projets de l'avenir se situent tant au niveau de la spécialisation que dans la diversification des activités.

22

A côté de ceci, le volet de la prévention est un domaine de plus en plus important, pas uniquement par rapport aux personnes en bonne santé, mais également par rapport aux personnes souffrant déjà d'une pathologie. Les pathologies dues à une alimentation mal équilibrée, par exemple, augmentent de plus en plus. D'autres pathologies comme le diabète, les maladies cardio-vasculaires et les problèmes de dénutrition chez la personne âgée sont en constante évolution. Dans ce cadre, nous avons notre propre diététicienne qui conseille aussi bien nos clients et leur entourage que nos collaborateurs.

Une autre question qui se posera dans les années à venir est celle des frontaliers. Ils cotisent au Luxembourg, qui va leur prester des services plus tard?

D'autres thèmes sont de plus en plus présents dans les soins à domi-

Echo: Quelques mots pour conclure?

Nous devons aussi penser aux besoins de notre population immigrée qui devient vieillissante, notamment la population portugaise. Bien entendu, comme pour toute entreprise responsable, notre défi quotidien, mais aussi à court, moyen et long terme est de garantir un emploi de qualité à nos collaborateurs.


17/09/10

Robert Theissen: Dans un environnement qui change rapidement, il nous faut être créatifs et innovants et veiller à toujours avoir une efficience maximale. Gérer une entreprise comme la nôtre exige d'anticiper les évolutions, notre finalité étant toujours le bien-être de la personne malade ou dans le besoin. Notre vitesse de croisière étant atteinte, il nous faut continuer à investir dans la qualité. Nous sommes une entreprise de personnes

14:37

Page 6

travaillant pour des personnes et à ce titre nous avons une responsabilité d'entreprise et une responsabilité sociale. Il faut que chacun de nos collaborateurs en soit conscient. Bien que membres d'une équipe, nos collaborateurs travaillent seuls aux lits des clients, et dans ce contexte nous promouvons l'autonomie et la responsabilisation de chacun, notamment par le biais de nos programmes de formation continue et par le biais de l'encadrement sur le terrain.

Nos deux maîtres mots sont flexibilité et compétence. Nos collaborateurs sont amenés à devoir gérer des situations parfois difficiles et ils doivent être à même d'agir rapidement et de manière réfléchie. Pour assurer la flexibilité et la diversité maximale de notre offre, nous continuons à élaborer des partenariats entre les différents acteurs du secteur, autrement dit à développer les synergies

.

Administration Centrale 48A, avenue Gaston Diderich L-1420 Luxembourg Tél.: 40 20 80-1 Fax: 40 20 80-619

Photos: © Stëftung Hëllef Doheem

p.18-23_Hellef Doheem_Echo n°3-2010.qxd

www.hellef-doheem.lu 23


p.24-25_FLLAM_communiqué_Echo n°3-2010.qxd

17/09/10

14:41

Page 1

Croissance des dépenses de santé de l’assurance maladie entre 2004 et 2010 Position des laboratoires d’analyses médicales extrahospitaliers Les dépenses de santé du secteur extrahospitalier des laboratoires d’analyses médicales représentent 1.9% des dépenses de l’assurance maladie en 2009. Leur évolution moyenne annuelle depuis 2004 est bien inférieure à celle des prestations en nature de la CNS et la croissance annuelle enregistrée en volume couvre à peine celle de l’index du coût de la vie pour cette même période (cf. tableau 1). Il est à noter que les tarifs des laboratoires privés ne sont pas indexés sur le coût de la vie et font l’objet d’une négociation avec la CNS qui n’a abouti à aucune revalorisation depuis 1993. Comparativement, l’évolution des frais du secteur hospitalier et les frais administratifs de fonctionnement de la CNS (ex-UCM) sont très largement supérieurs. Tableau 1 Poste

Evolution moyenne annuelle de 2004-2010

Remboursement aux laboratoires extra-hospitaliers (3 laboratoires privés, LNS, Croix-Rouge, Mondorf)

2,44 %

PIB

6,94 %

Population protégée

3,25 %

Indice général raccordé à la base de 1948

2,22 %

Indice des salaires

2,31 %

Nombre de médecins conventionnés

6,99 %

Prestations en nature de la CNS (Assurance-maladie)

6,64 %

Frais fixes hospitaliers

5,94 %

Frais variables hospitaliers

5,30 %

Charges CNS (Frais administratifs de fonctionnement)

7,98 %

Sources: IGSS: Rapports annuels sur la sécurité sociale CNS: Décompte 2008 Statec: Comptes nationaux/Prix à la consommation

En analysant la part respective de participation à la croissance (cf. tableau 2), il y a lieu de constater que le secteur privé des laboratoires n’intervient que de manière très faible dans l’augmentation des dépenses de l’assurance maladie en particulier face au secteur hospitalier contribuant à plus de 34% à l’augmentation des coûts.

24


p.24-25_FLLAM_communiqué_Echo n°3-2010.qxd

17/09/10

14:41

Page 2

Tableau 2 Evolution moyenne annuelle de 2004-2010

Poste Prestations hospitalières

34,12 %

Honoraires médicaux

14,05 %

Frais pharmaceutiques extra-hospitaliers

7,08 %

Autres professions de santé

6,69 %

Charges CNS (Frais administratifs de fonctionnement)

4,43 %

Honoraires médico-dentaires

2,43 %

Laboratoires extrahospitaliers

1,15 %

Source:

Décompte CNS 2009

Enfin, il convient de préciser que la comparaison des tarifs des analyses médicales des laboratoires privés avec ceux de la France, de la Belgique et de la Suisse positionne le Luxembourg à un niveau très compétitif en termes de coût pour la caisse de maladie.

Bilan standard (1)

Luxembourg

Belgique

France

84.60 €

43.52 €

99.09 €

Suisse

(1)

102.10 €

100CHF = 70.27 €

Source : rapport PwC 2010

Les tarifs inférieurs en Belgique sont compensés par une participation financière du patient couverte par des assurances mutuelles complémentaires. Globalement, la FLLAM est amenée à conclure: que les tarifs pratiqués au Luxembourg en matière d’analyses médicales ne sont pas supérieurs à ceux des pays voisins de l’Union Européenne. que l’évolution de ces tarifs n’est pas adaptée à la réalité économique du secteur face à l’évolution globale des charges de fonctionnement d’un laboratoire (salaires, loyers, achats). que le seul moyen dont disposent les laboratoires extrahospitaliers pour couvrir l’évolution des charges réside dans la croissance en volume d’activité. que cette croissance est très éloignée de celle des frais de l’assurance maladie et du secteur hospitalier.

Pourquoi une nouvelle baisse de près de 15% en 2011?

Depuis 1993, absence de revalorisation des tarifs, des actes et prestations des laboratoires privés. En 2002, baisse rétroactive de 10%. Depuis 2005, limitation du remboursement des laboratoires privés à 12 analyses par ordonnance. En 2009, baisse autoritaire et non négociée de près de 20% des tarifs via la loi budgétaire.

Grâce à de multiples restructurations et à la confiance des patients toujours plus nombreux, les laboratoires privés ont jusqu’à présent réussi à éviter les conséquences sociales de cette politique pour les 350 employés du secteur. Avec cette nouvelle baisse, les charges seront supérieures aux recettes et les laboratoires privés seront anéantis par le projet de réforme de l’assurance maladie. Il s’agit d’une crise économique et sociale provoquée dans le secteur santé. Est-ce une manoeuvre politique et idéologique pour affaiblir voire faire disparaître le secteur privé très compétitif face à un secteur public qui ne parvient pas à suivre en termes d’efficience? Dr Jean-Luc Dourson Président de la Fédération Luxembourgeoise des Laboratoires d’Analyses Médicales (FLLAM) www.fllam.lu 25


p.27-29_Labo Reunis_Echo n°3-2010.qxd

17/09/10

15:01

Page 2

Entretien avec le Dr. Bernard Weber Qualité, flexibilité, rapidité et innovation sont les maîtres-mots des Laboratoires Réunis de Junglinster. Rencontre avec le Dr. Weber, qui nous parle du développement des analyses en génétique prédictive.

Echo: Dr. Weber, pourriez-vous présenter les Laboratoires Réunis en quelques mots à nos lecteurs? Dr. Bernard Weber: Au travers de nos 27 centres répartis aux quatre coins du pays, nous sommes spécialisés dans toutes les formes d'analyses biologiques et médicales et nous sommes depuis de nombreuses années parmi les deux plus grands laboratoires privés du pays. La qualité et l'innovation s'inscrivent parmi les exigences de notre société qui veille également à développer des partenariats avec nombre de laboratoires étrangers. Nous pratiquons donc toute analyse biologique et médicale. Nous prélevons de ce fait tous les fluides biologiques d'origine humaine et animale

dans le but d'aider au diagnostic médical. Par fluides biologiques, on entend les prélèvements sanguins bien évidemment mais également les prélèvements cutanéo-muqueux (vaginaux, urétraux, de la cavité buccale, etc.), de peaux et phanères (ongles, cheveux, etc.), de liquide d'épanchement (pleural, péritonéal, etc.), de ponction (liquide céphalo-rachidien, moelle osseuse, etc.), de selles ou d'urines.

Echo: Vous innovez notamment dans le domaine de la biologie moléculaire... Dr. Bernard Weber: Tout à fait. A l'aube du 21e siècle, suite aux retombées des découvertes sur le génome humain et sur la variabilité génétique, les Laboratoires Réunis ont créé un département de biologie moléculaire. Ce service a ainsi développé des analyses de génétique

prédictive qui constituent un maillon essentiel de la médecine personnalisée. Cette nouvelle tendance de la médecine du 21e siècle constitue une avancée majeure dans la prévention primaire puisqu'elle va permettre d'adapter la prévention au contexte personnel de chaque patient. Chaque être humain réagit de façon tout à fait individuelle par rapport à son environnement, aux substances toxiques, aux agents infectieux, au stress physique et émotionnel et aux médicaments. L'absence d'efficacité, voire l'apparition de réactions secondaires qui peuvent être mortelles, sont deux causes fréquentes d'échec thérapeutique. En effet, les effets secondaires suite à la prise de nombreux médicaments prescrits en milieu hospitalier, voire aussi dans le secteur ambula-

.../ 27


p.27-29_Labo Reunis_Echo n°3-2010.qxd

17/09/10

toire, sont une cause majeure de décès dans la population, même plus importante que les accidents de trafic routier. Une des raisons de l'échec thérapeutique réside dans la variabilité de nos gènes. Ceci a pour conséquence que des médicaments qui sont couramment prescrits pour le traitement de l'hypertension, des dépressions, de la douleur et pour la chimiothérapie anti-tumorale peuvent être inefficaces voire avoir des effets contraires.

Echo: Comment entendez-vous faire face à ce type de problème? Dr. Bernard Weber: L'analyse par le laboratoire spécialisé de cette variabilité génétique permet de prédire l'efficacité et le risque relatif d'effets secondaires pour

28

15:01

Page 3

des médicaments dont le métabolisme est influencé par des variations génétiques. Cette discipline qu'on appelle la pharmacogénétique permet d'adapter dès le départ un traitement au profil génétique du patient et constitue un pilier majeur de la médecine personnalisée. Celle-ci vise à cibler les traitements en fonction des contraintes individuelles de chaque patient.

révélé que le risque relatif pour les maladies multifactorielles telles que l'ostéoporose, les maladies neurodégénératives et cardiovasculaires et un nombre élevé de cancers est déterminé à raison de 30 à 50 % par des variations au niveau d'une multitude de gènes intervennant dans l'assimilation des aliments (nutrigénétique), la détoxification (écogénétique), la régulation et la croissance cellulaire ainsi que la réponse immune.

Echo: Pourriez-vous nous parler plus en détail de la pharmacogénétique…

Bien que la génétique préventive en est seulement à ses débuts, des données récentes d'études cliniques permettent non seulement d'identifier les variations génétiques en cause, mais elles offrent la possibilité d'évaluer le risque relatif de développer un certain type de maladie. Le plus important est qu'elles nous donnent la possibilité de changer, de façon individuelle, notre mode de vie et notre alimentation, sur base des résultats issus des interactions entre gènes et environnement. La modification du mode de vie et des habitudes alimentaires permet de réduire de façon significative, le risque relatif de développer des maladies multifactorielles, causes majeures de décès et qui limitent de façon significative notre espérance de vie, pouvant atteindre des cas extrêmes de longévité jusqu'à 120 ans.

Dr. Bernard Weber:La pharmacogénétique fait partie de la génétique prédictive. Elle ne se limite pas seulement à prédire une réponse à un traitement: elle va nettement plus loin! En effet, les avancées dans le domaine de la science ont


p.27-29_Labo Reunis_Echo n°3-2010.qxd

17/09/10

Echo: Les Laboratoires Réunis sont donc particulièrement spécialisés dans le domaine de la génétique prédictive... Dr. Bernard Weber: Oui. D'ailleurs, aujourd'hui, les Laboratoires Réunis ont la possibilité de déterminer plus de 250 marqueurs génétiques au niveau de la nutrigénétique, écogénétique et pharmacogénétique. Grâce à la collaboration du Professeur Helena Baranova, experte en génétique auprès de la Communauté Européenne, les Laboratoires Réunis disposent d'un système expert unique capable d'interpréter des profils génétiques étendus, tout en tenant compte des interactions entre gènes et des interactions potentielles entre gènes et environnement. Les Laboratoires Réunis coopèrent au Luxembourg avec le CRP-Santé (cardiolo-

15:01

Page 4

gie) et avec différents laboratoires étrangers, dont l'Institut de génétique de l'Université de Homburg/Saar et des laboratoires privés en Allemagne et en Espagne. Par ailleurs, des échantillons proviennent de toutes les régions du monde.

et levures/moisissures, à l'aide d'un procédé appelé polymérisation en chaîne (PCR) en temps réel. L'aspect unique de cette méthode est la détection en multiplex, c'est-à-dire de plusieurs agents infectieux en une seule réaction et ceci avec un protocole d'utilisation simple et relativement peu coûteux. Un autre avantage de cette nouvelle méthode est le gain de temps considérable pour mettre en évidence les infections dues aux bactéries, aux levures ou aux moisissures. Les procédés de culture classiques mettent 24 à 72 heures pour détecter des infections bactériennes et jusqu'à plusieurs semaines pour déceler des levures ou moisissures qui en plus sont très difficiles à identifier avec les méthodes morphologiques ou biochimiques couramment utilisées. Les pathologies inflammatoires intestinales, telles que la maladie de Crohn et la rectocolite ulcéro-hémorragique, ainsi que les colopathies fonctionnelles constituent également un centre d'intérêt pour les Laboratoires Réunis.

Echo: Dans quels autres domaines les Laboratoires Réunis innovent-ils? Echo: Un dernier mot pour conclure? Dr. Bernard Weber: Un autre pôle de compétences des Laboratoires Réunis est le diagnostic moléculaire des maladies infectieuses. Grâce à une collaboration avec le West of Scotland Virology Specialist Center de Glasgow et la société luxembourgeoise Fast Track Diagnostics, les Laboratoires Réunis sont en mesure d'effectuer un diagnostic rapide d'infections à virus, bactéries, parasites

Dr. Bernard Weber: Toutes nos analyses sont effectuées selon les critères les plus stricts. Les Laboratoires Réunis sont des pionniers en matière de qualité en biologie clinique, puisque nous sommes le premier laboratoire luxembourgeois à être entièrement accrédité selon la norme internationale ISO 15189, et ce depuis 2006.

Laboratoires Réunis Junglinster 38, rue Hiel • Z.A.C. Langwies • L-6131 Junglinster • BP 11 • L-6101 Junglinster Tél.: 78 02 90-1 • Fax: 78 88 94 • www.labo.lu Heure d'ouverture: Lundi à vendredi: de 07:00 à 17:30h - Samedi: de 07:00 à 11:00h.

29


p.36-39__Echo n°3-2010.qxd

20/09/10

8:26

Page 1

Commune de

Sanem Entretien avec

Georges Engel bourgmestre Georges Engel a commencé sa carrière politique en tant que conseiller communal de la commune de Sanem suite aux élections du 20 avril 1997. Il a ensuite été élu bourgmestre aux élections du 9 octobre 2005. Il est également président du syndicat intercommunal ZARE (Zone d'activité régionale Ehlerange), vice-président du syndicat intercommunal SES (Syndicat des eaux du Sud), membre du syndicat Pro-Sud (+ Agora) (Syndicat de communes pour la promotion et le développement de la Région Sud), membre de la commission d'accompagnement pour l'Université de Luxembourg (Ville d'Esch-sur-Alzette). Il a accepté de nous recevoir pour nous parler de l'évolution de sa commune.

Echo: Comment a évolué Sanem les dernières années? Georges Engel: Je dois dire que la qualité de vie à Sanem s'est considérablement améliorée les cinq dernières années. Même s'il reste encore beaucoup à faire, nous avons bien avancé sur de nombreux dossiers.

Nous avons par exemple réussi à planifier et mettre en oeuvre des surfaces de loisir et de détente, ainsi que des chemins piétonniers qui traversent l'agglomération, notamment en reliant le quartier Metzerlach à Ehlerange, ce qui rend l'endroit bien agréable. A Sanem, nous avons 36


p.36-39__Echo n°3-2010.qxd

20/09/10

8:26

Page 2

développé un plan directeur dans lequel un chemin piétonnier en partie boisé traverse toute la commune. A Ehlerange, nous avons relié la place du Kulturschapp à une aire de jeux. Notre ambition est d'améliorer la qualité de vie en développant la mobilité douce. Notre réseau de pistes cyclables vient d’être renouvelé et relié de manière cohérente afin de faciliter les déplacements entre les localités. De plus, dans le quartier que nous planifions à Belval, nous prévoyons un grand parc et nous réfléchissons à d'autres endroits pour créer des espaces verts et des chemins piétonniers..

37


p.36-39__Echo n°3-2010.qxd

20/09/10

8:26

/... Echo: Où en êtes-vous dans les travaux relatifs aux infrastructures? Georges Engel: Pèle mêle: • le CIPA, centre intégré pour personnes âgées, avance très bien et ouvrira probablement d'ici fin 2011. • La planification de l'école de Belval Sud est terminée et la

Page 3

construction se fera en 2013 ou en 2014 selon les besoins. • A Sanem, nous venons d'entamer des travaux pour refaire le terrain de football et toutes les infrastructures autours, y compris la construction d'un nouveau hall sportif fonctionnel qui améliorera tant les conditions des clubs de la commune que celles du sport loisir.

• Toujours en ce qui concerne les sports et loisirs, le boulodrome national est en cours de construction à Metzerlach. Il ouvrira début d'année prochaine.

Echo: Vous avez beaucoup de grands projets ! Georges Engel: Notre plus grand projet vient d’être abordé. Il s'agit de la construction au Scheierhaff d'une nouvelle piscine pour les écoles et pour les cours de natation organisés par la commune. Elle comprendra une salle pour le club de gymnastique ainsi qu'une salle à vocation culturelle qui pourra accueillir plus ou moins 850 personnes.

Echo: Avez-vous suffisamment de place dans vos maisons relais? Georges Engel: Il y a 650 enfants qui utilisent notre maison relais et nous

38


p.36-39__Echo n°3-2010.qxd

20/09/10

8:26

cherchons toujours de nouveaux endroits pour garantir un encadrement professionnel adapté. Nous avons ainsi acheté une maison rue de France qui pourra d'ici une année accueillir une cinquantaine d'enfants. L'introduction du chèque service a entrainé une augmentation des demandes de 10% environ.

Echo: Avez-vous signé le pacte logement? Georges Engel: Nous avons signé le pacte logement. Avec les projets en cours, nous n'aurons aucun mal à répondre aux critères du pacte logement. Notre population est aujourd'hui de 14.500 habitants.

Echo: Quelques mots pour conclure? Georges Engel: Sanem n'a pas toujours été gâtée par les industries

Page 4

autour, celles d'Esch-sur-Alzette, de Schifflange et de Differdange. Nous en avions les inconvénients sans les avantages, car elles étaient proches mais pas sur notre territoire. Maintenant, Sanem sort de l'image de village poussiéreux. La qualité de vie s'est fortement améliorée. Nous avons des espaces de détente, plus de 100 clubs et associations. Nous faisons aussi tout pour attirer les commerces de proximité et nous aimerions qu'un centre commercial ouvre ses portes à Soleuvre sous peu

www.sanem.lu

.

Administration Communale de Sanem 60, rue de la poste BP: 74 • L-4401 Belvaux Tél. 59-30-75-1 Fax: 59-30-75-67

39


p.40-41_Famaplast_Echo n°3-2010.qxd

21/09/10

8:56

Page 1

L’histoire de Monsieur Michelis débute dans les années 60, en créant une entreprise de construction. En 1964, il a commencé à produire des blocs de béton, d’abord pour ses propres besoins, puis pour d’autres entreprises. C’est en 1975 qu’a été créée l’actuelle société Famaplast qui fabrique des tubes en polyéthylène. Avant cette date, les câbles étaient mis en terre sans aucune protection. Depuis, les tubes en polyéthylène fabriqués par Famaplast protègent les câbles et facilitent leur éventuel remplacement.

Entre 1970 et 1980, Famaplast produisait des tubes lisses et épais. Au milieu des années 80, le tube annelé s’est imposé sur le marché français car ce système ingénieux permettait de réduire tant les coûts que le poids des tubes en augmentant leur résistance. Aujourd’hui, les tubes fabriqués par Famaplast sont utilisés par les P&T, Cegetel, la ville de Luxembourg, les Ponts et Chaussées, etc. Le Luxembourg représente 20% de la distribution des tubes Famaplast, le reste étant exporté principalement en France.

40

Parce que l’environnement a toujours été au cœur des préoccupations de la société Famaplast, Monsieur Michelis a eu l’idée de produire ses tubes en polyéthylène à partir de matériaux recyclés. C’est ainsi qu’il fonda en 1980 Granulux, qui s’occupe de la transformation de produits polyéthylène usagés (flacons, bouteilles, etc...). Les gaines en matière recyclées sont aussi performantes que des gaines fabriquées à partir de matériau de premier choix. A ce jour, Famaplast est une des rares entreprises en Europe à produire ses tubes à partir de matériaux recyclés. A noter également que Famaplast est une des seules entreprises fabriquant des gaines de protection à être certifiée ISO 9001 version 2000.


p.40-41_Famaplast_Echo n°3-2010.qxd

21/09/10

8:56

Page 2

Qualité, respect de l’environnement et remise en question constante sont les qualités qui ont permis à la société Famaplast de devenir un des leaders européens de la fabrication des tubes annelés en polyéthylène. Tous diamètres, toutes longueurs et toutes couleurs, les gaines de protection Famaplast préservent les câbles en respectant la terre et une fois en place, on peut remplacer ou introduire de nouveaux câbles sans rouvrir une tranchée.

47a, rue de Sanem L-4485 Soleuvre Tél.: 59 30 46-1 Fax: 59 29 28 Email: fama@pt.lu www.famaplast.lu

41


p.48-51_Bettembourg_Echo n°3-2010.qxd

21/09/10

9:02

Page 1

Commune de

Bettembourg

Entretien avec le bourgmestre

Roby Biwer Echo: Sur quels piliers s'articule le volet scolaire à Bettembourg?

La jeunesse et l'éducation sont au cœur de nos priorités

Roby Biwer: La commune de Bettembourg voit sa politique envers les enfants de tous âges reposer sur plusieurs piliers. Nous essayons de prendre en compte l'enfant dans sa globalité, autrement dit tant dans son contexte familial et scolaire, qu'associatif ou sportif.

Echo: A quel niveau intervenezvous dans le contexte familial de l'enfant? Roby Biwer: Et bien, par le biais des différents services communaux, nous offrons une information et un accompagnement approfondis, et notamment depuis 3 années toute une palette d'activités et de réunions d'information aux parents, en collaboration avec l'école des parents de la Fondation Kannerschlass de Sanem. Les cours abordent des sujets variés comme «les monstres

48


p.48-51_Bettembourg_Echo n°3-2010.qxd

21/09/10

viennent la nuit?», ou «argent de poche, oui? non? combien?»

Echo: Avez-vous suffisamment de structures d'accueil pour les enfants en dehors des heures scolaires? Roby Biwer: Nous avons substantiellement élargi l'offre en structures d'accueil dans notre commune. A Bettembourg, nous avons désormais une maison relais comprenant 17 groupes, ainsi qu'à Noertzange où la maison relais fonctionne avec deux groupes et un groupe dédié à la restauration scolaire. La restauration scolaire accueille chaque midi quelques 400 enfants.

9:02

Page 2

ensemble avec le Ministère de l'éducation Nationale intitulé « centre d'apprentissage ». Il s'agit d'une structure au sein de l'école qui regroupe les enseignants, des éducateurs et éducatrices et du personnel spécifique pour plus précisément prendre en charge individuellement les enfants qui présentent des déficits comporte-

mentaux, sociaux, scolaires. Ce système fonctionne très bien et il a été fort bien accueilli par la Ministre de l'Education Nationale. Il a même eu des répercussions sur la nouvelle loi sur l'école fondamentale. Du coup, à part au niveau administratif, nous n'avons pas eu de problème pour transposer cette nouvelle loi.

Echo: Nous n'avons pas abordé le volet proprement éducatif… Roby Biwer: Nous faisons actuellement le bilan d'un projet pilote démarré il y a quelques années

.../ 49


p.48-51_Bettembourg_Echo n°3-2010.qxd

21/09/10

Echo: Et en ce qui concerne la maison des jeunes? Roby Biwer: Il y a de nombreux projets au sein de la maison des jeunes, dont un qui fonctionne particulièrement bien: l'échange dans le cadre de nos jumelages. Ce sont des expériences très enrichissantes pour les jeunes et les échos qui nous reviennent sont très positifs. Il faut dire qu'il s'agit de séjours très actifs avec des activités en pleine nature et du sport, activités qui permettent de resserrer les liens entre les participants.

Echo: Qu'est ce qui est prévu pour les jeunes pendant les vacances scolaires? Roby Biwer: Dans le cadre des activités de vacances classiques, nous

50

9:02

Page 3

accueillons pendant le mois d'août 230 jeunes de l'école fondamentale et des trois années «post-primaire». En plus, des semaines informatiques accueillent encore quelque 120 enfants. Pour les enfants du «post-primaire», les activités ont un caractère aventurier avec, par exemple, une initiation à la spéléologie. A cela on ajoute des activités ponctuelles comme l'escalade. A noter que nous embauchons des jeunes majeurs de la commune comme moniteurs et monitrices afin d'aider les responsables adultes à encadrer les enfants.

Echo: Vous créez donc des jobs de vacance?

Roby Biwer: Avec 59 jeunes embauchés cet été, nous avons augmenté cette année le nombre d'emplois vacances de presque 50%.


p.48-51_Bettembourg_Echo n°3-2010.qxd

21/09/10

Echo: Avez-vous des projets de construction proprement dit? Roby Biwer: Nous investissons continuellement dans les infrastructures scolaires. Ainsi, nous construisons actuellement un pavillon scolaire à Noertzange qui abritera deux classes préscolaires et deux groupes maison relais.

Nous construisons également douze classes supplémentaires à Bettembourg, pour faire face à l'accroissement de population découlant du lotissement «cité du soleil», en train de voir le jour. Nous réalisons aussi des investissements substantiels dans des infrastructures sportives. Nous

9:03

Page 4

allons sous peu inaugurer un nouveau terrain de «beach-volley», mais, surtout, nous réalisons un terrain de football synthétique qui garantira la pratique du football toute l'année.

aurons des infrastructures suffisantes pour répondre au futur développement de notre commune

.

Echo: Quelques mots pour conclure? Roby Biwer: Les prochaines étapes que nous allons franchir viseront à fortifier les échanges entre les acteurs de la maison relais et ceux de l'école fondamentale. L'école et d'une façon générale la jeunesse sont au cœur de nos préoccupations. Il faut sans cesse se remettre en question et s'adapter. Ainsi, dès l'an prochain, nous

Château de Bettembourg 13, rue du Château L-3217 Bettembourg Adresse postale: BP29 • L-3201 Bettembourg Tél.: 51 80 80 1 Fax: 51 80 80 601 commune@bettembourg.lu www.bettembourg.lu 51


p.58-61_Mersch_Echo n°3-2010.qxd

20/09/10

8:55

Page 1

Commune de Mersch Entretien avec

Albert Henkel bourgmestre

Albert Henkel, est marié et père de deux enfants. Employé privé, il est membre du DP. Il appartient au conseil communal depuis 1982 et est devenu bourgmestre le 1er janvier 2004. Echo: Riche actualité que la vôtre! On parle beaucoup de la démarche de consultation rémunérée du quartier de la gare de Mersch. Pourriezvous revenir sur la genèse de ce projet? Albert Henkel: La démarche de la consultation rémunérée du Quartier de la Gare de Mersch constitue une étape très importante dans la planification du développement de notre commune. C'est en automne 2005 que Mersch a été choisi par le gouvernement pour l'implantation de 2 lycées, le Neie Lycée avec 1.000 élèves et le Lycée Technique pour Professions Educatives et Sociales avec 600 étudiants près de la gare de Mersch. Ce fut une surprise à l'époque car Mersch ne figurait pas dans le plan sectoriel lycées. 58

En même temps, la Cepal avait fait effectuer une étude de faisabilité quant au changement d'affectation du site de l'agrocenter afin d'y développer des projets d'habitation, de commerce et de services. Il faut dire que Mersch offre tant du point de vue de sa situation géographique centrale dans le pays que du point de vue de son raccordement aux réseaux routiers et aux transports publics des atouts non négligeables pour de tels développements. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Mersch est classée Centre de Développement et d'Attraction: CDA, du point de vue de l'aménagement du territoire.

Echo: Pourquoi avoir choisi la consultation rémunérée?

Albert Henkel: Notre volonté est de positionner Mersch comme centre de développement entre la Ville de Luxembourg et la Nordstad, et d'éviter à tout prix que Mersch ne devienne une commune dortoir. En même temps, nous ne voulions pas être confrontés à une multitude de projets isolés ne s'intégrant pas nécessairement ni entre eux ni au sein de la commune ou de la région, d'autant que nous parlons d'une surface avoisinant les 50ha, ce qui permet de nombreux développements en matière de logements, d'activités commerciales et de services ainsi que de loisirs. Nous avons réuni en 2007 les différents Ministères et les administrations concernées pour discuter d'une planification coordonnée du quartier de la Gare de Mersch. C'est là que le Ministère de l'Intérieur nous a proposé d'avoir recours à une


p.58-61_Mersch_Echo n°3-2010.qxd

20/09/10

8:55

Page 2

pour des teams composés d'urbanistes, d'architectes, de paysagistes et de planificateurs circulation. Nous avons ensuite sélectionné 4 teams sur 28, dont un «junges Team». En janvier 2010, nous avons finalisé un cahier des charges contenant les buts et attentes tant de la commune que des Ministères et Administrations, tenant également compte des remarques de plusieurs particuliers.

Echo: Quels étaient ces but et attentes? Albert Henkel: Ces buts et attentes concernaient tant l'urbanisme, le paysage, l'architecture et les affectations des futurs bâtiments, les jonctions fonctionnelles avec les quartiers existants, la circulation motorisée et la mobilité douce, le stationnement, la conservation de certains bâtiments, les espaces verts et de détente, les zones inondables, etc.

consultation rémunérée à l'instar de la Nordstad, que le gouvernement cofinancerait. Il s'agissait d'une sorte de concours dans lequel 4 teams seraient retenus. On peut, par cette méthode, profiter des bonnes idées de chaque participant pour élaborer un “masterplan”.

Echo: Quand cela a-t-il commencé? Albert Henkel: Après des retards liés à des faits extérieurs indépendants de notre volonté, nous avons lancé un appel de candidatures au niveau européen le 20/05/2009

Nous voulions créer un nouveau quartier vivant et chaleureux, répondant à des critères urbanistiques et architecturaux durables sans négliger les aspects techniques, économiques, écologiques et sociaux. En même temps, comme nous avons signé le pacte logement, le Ministère du Logement nous demande d'y réaliser des logements subventionnés.

Echo: Quel a été le projet finalement retenu? Albert Henkel: Le projet retenu est celui de Reicher+Haase associerte, Plannergruppe Oberhausen et Ingenieurbüro Kühnert, étant précisé que chacun des trois autres projets contenait également des idées valables et intéressantes, mais était relégué pour l'une ou l'autre idée n'ayant pas trouvé l'assentiment du jury.

.../ 59


p.58-61_Mersch_Echo n°3-2010.qxd

20/09/10

Echo: Qu'est ce qui distingue le projet retenu? Albert Henkel: Il se distingue au niveau de l'urbanisme par ses proportions harmonieuses et sa parfaite intégration dans le tissu urbain existant, ainsi que par la bonne intégration des constructions et du paysage. Au niveau du paysage, les deux trames vertes font une jonction idéale entre les collines à l'Est et à l'Ouest. La jonction des espaces libres existants et projetés est aussi une réussite et la place de quartier proposée est bien située et dimensionnée.

Au niveau de la circulation, le projet prévoit 3 accès, ce qui évitera d'avoir trop de circulation interne et écartera tout risque de trafic de transit. Au niveau économique, la plate-forme multimodale est bien aménagée et la gare bus est bien positionnée. En tout, ce projet porte approximativement sur la construction de 575 logements pour 1.440 habitants et 275 emplois, le tout d'ici l'horizon 2030.

8:55

Page 3

tier de la Gare dépasse par son terme celui du pacte logement.

Echo: Avez-vous suffisamment de structures d'accueil pour les enfants de votre commune? Albert Henkel: Nous avons en 2006 aménagé une maison relais dans l'école Cécile Ries. Nous avons pour le moment 139 enfants inscrits pour une fréquentation moyenne de 116 enfants.

En 2007 nous avons réalisé une extension de la maison relais avec des containers près de cette école. En 2009, nous avons aménagé une seconde cantine dans un chalet de

scouts. Malgré cela, nous avons pour le moment 49 enfants sur liste d'attente et ce chiffre risque d'augmenter avec le succès des chèques services. C'est pour cela que nous allons maintenant démolir l'ancienne école Nicolas Welter près du château de Mersch afin d'aménager à cette place une maison relais avec restauration scolaire pour 240 enfants. Ce sera une construction basse énergie qui abritera aussi 6 salles de classes pour le cycle 1 de l’école fondamentale. La maison relais coûtera 8,765 millions d'euros, dont à déduire 2,510 millions de subsides. L'école cycle 1 coûtera 5,840 millions d'euros et sera

Echo: A combien cela portera-t-il votre population? Albert Henkel: Nous comptons à l'heure actuelle 7.900 habitants. Pendant 5 ans, la population avait stagné mais depuis deux ans nous croissons d'1,5% par an, ce qui fera 15% d'ici 10 ans, en accord avec le pacte logement. Le projet du quar60

La maison relais


p.58-61_Mersch_Echo n°3-2010.qxd

20/09/10

subventionnée à hauteur de 1,5 millions d'euros. L'avant projet sommaire a été voté le 14 juin 2010.

Echo: Comment sont vos finances communales? Albert Henkel: Je dirais qu'elles sont relativement saines. Nous avons une dette de 13 millions d'euros et nous devrons faire un emprunt d'à peu près 10 millions d'ici 2013 pour achever le nouveau bâtiment de maison relais dont nous venons de parler.

Echo: Avez-vous d'autres projets importants?

8:55

Page 4

Albert Henkel: Les projets que nous venons de citer sont les plus importants. Nous devrons encore, d'ici 2015, investir dans la production d'eau potable et l'assainissement des eaux usées. Nous serons dès septembre 2010 raccordés au réseau SEBES, mais nous voulons maintenir toutes nos sources d'approvisionnement actuelles. Nous investirons donc dans le captage des sources car la qualité et la quantité de nos sources est en baisse. Nous avons déjà équipé toutes nos sources de systèmes de traitement U.V. contre la contamination bactériologique mais certaines sources ont maintenant des problèmes avec la contamination chimique provenant de pesticides utilisés il y a 15 ans et plus dans les forêts. Il faudra donc équiper les captages de filtres à charbon actif avant de pouvoir réinjecter notre eau dans le réseau.

dans le futur, des installations d'emballage et distribution bio. Ces terrains sont situés à Pettingen, non loin de l'autoroute A7, de la N7. Il s'agit en tout de 19 hectares qui seront construits à 60%. Nous en sommes à l'étude sur les incidences environnementales de ce projet avant la modification du PAG. Il y a des oppositions à ce projet, notamment du Meco, pourtant le site est vraiment idéal. Avec tous ces projets, notre ambition est vraiment de développer Mersch de façon harmonieuse et durable, d'en faire un centre de développement entre la Ville de Luxembourg et la Nordstad, et d'éviter à tout prix que Mersch ne devienne une commune dortoir

.

Echo: Quelques mots pour conclure? Albert Henkel: Pour développer notre nouveau centre près de la gare, certaines activités vont devoir y être déplacées. C'est pourquoi la commune a mis à disposition par bail emphytéotique 7 ha de terrains pour un Agrarcenter, où se déplaceront les activités de stockage de blé, de fabrication d'aliments pour le bétail, de semences et un établissement de machines agricoles et,

Administration Communale de Mersch Château de Mersch Place St Michel L-7556 MERSCH B.P. 93 • L-7501 MERSCH Tél.: 325023-1 • Fax: 328013

www.mersch.lu 61


p.64-66_Kehlen_Echo n°3-2010.qxd

21/09/10

9:16

Page 1

Commune de

Kehlen Entretien avec

Aloyse Paulus bourgmestre La commune de Kehlen fait partie du canton Capellen et comprend les villages de Dondelange, Kehlen, Keispelt, Meispelt, Nospelt, Olm et le domaine “Brameschhof”. Elle compte 5.100 habitants et s'étend sur une surface de 28 km2, dont 454 ha de forêts. Aloyse Paulus est entré au conseil communal en 1994, est devenu échevin en 2000 puis bourgmestre en 2004. Il exerce la profession de professeur ingénieur en mécanique au Lycée Technique des Arts et Métiers. Il a accepté de nous recevoir pour nous entretenir des projets en cours dans sa commune.

64

Echo: Avez-vous signé le pacte logement? Aloyse Paulus: Si notre commune a signé le pacte logement, notre but n'est pas de nous agrandir le plus vite possible mais de contrôler notre développement. Nous essaierons d'ailleurs de construire le plus possible d'habitations subventionnées afin que les jeunes puissent rester à Kehlen. Nous avons ainsi projeté un très grand lotissement de 600 à 800 habitations avec la SNHBM.

Echo: Quand ce projet va-t-il démarrer?

Aloyse Paulus: Ce projet devra attendre le nouveau PAG. Celui-ci est actuellement en procédure et j’espère qu'il sera opérationnel d’ici deux ans. Je peux tout de même d’ores et déjà vous dire quelques mots sur ce lotissement. Il n’y aura pas plus de 25 habitations par année et les habitants de Kehlen auront une priorité pendant toute la réalisation du projet. Toutes les constructions de la SNHBM répondent au minimum à la classification B du passeport énergétique. Plus près de nous, nous sommes en train de réaliser la construction de 24 appartements à Kehlen avec la SNHBM.


p.64-66_Kehlen_Echo n°3-2010.qxd

21/09/10

Echo: Quelle est la particularité de la commune de Kehlen? Aloyse Paulus: Notre commune est la plus grande de la circonspection Sud en termes de superficie et la 20e du pays en nombre d'habitant. Nous avons 6 localités, ce qui est un désavantage car les infrastructures en général nous coûtent cher par habitant. Notre commune a su garder son caractère rural malgré la proximité de la capitale.

Echo: Avez-vous suffisamment d’infrastructures scolaires?

9:16

Page 2

Aloyse Paulus: Nous sommes très bien équipés au niveau des écoles et de l’accueil des enfants en dehors des heures scolaires. Nous avons une école centrale à Kehlen et une école précoce à Olm.

Notre maison relais fonctionne sur 3 sites et nous pouvons encadrer les enfants de 0 à 12 ans tous les jours de 7h à 19h, inclus quatre semaines d'encadrement pendant les vacances. Pour l’instant nous avons toujours réussi à accueillir tous ceux qui en faisaient la demande, mais nous prévoyons déjà l'avenir.

Echo: Vous avez donc un projet d’agrandissement? Aloyse Paulus: Nous construisons une extension à la maison relais. Les travaux en sont au stade du gros-œuvre fermé et nous espérons que tout sera terminé d'ici fin 2010, début 2011. Dans une seconde phase, nous rénoverons l’actuelle maison relais. Tout sera prêt pour la rentrée de septembre 2011.

Juste à coté de cette maison relais, nous construisons une nouvelle maison pour les jeunes. Il s’agit d'une construction en bois.

.../

65


p.64-66_Kehlen_Echo n°3-2010.qxd

21/09/10

/... Elle devrait être achevée d’ici début 2011.

9:16

Page 3

s’agit de la première station de biométhane du pays.

de l’extension de notre maison communale.

Echo: L'écologie tient-elle une place dans vos projets?

Echo: Quels sont vos autres projets?

Dernier projet, un promoteur privé construira sous peu une résidence de 31 logements pour personnes âgées.

Aloyse Paulus: Tous les projets que je viens de citer répondent aux critères basse énergie. L’écologie est au cœur de nos préoccupations. Nous avons d'ailleurs créé «Naturgas Kielen», une coopérative agricole composée de 30 agriculteurs des communes de Kehlen, Mamer, Mersch, Septfontaines, et Tuntange. Son objectif est la construction et l’exploitation d'une centrale de biogaz. Cette centrale produit de l’énergie renouvelable sous forme de «biométhane» qui est ensuite injectée dans le réseau de gaz existant.Il

Aloyse Paulus: Nous sommes en pleine rénovation de l'intérieur de l'église paroissiale pour un budget avoisinant les 700.000 euros. Notre commune compte 4 églises et 3 chapelles. Autre projet, nous posons le gaz dans la localité de Dondelange. Dondelange est d'ailleurs en train d'achever sa station d'épuration, il s'agit en l'occurrence d’un projet régional. Autre projet d’envergure, nous démarrerons cette année la construction

Echo: Quelques mots sur les finances communales pour conclure? Aloyse Paulus: Nous avons le même endettement absolu qu'il y a 15 ans, ce qui veut dire que l’endettement pèse nettement moins lourd aujourd'hui. Je dirais que notre situation est saine et que nous gérons nos finances en bon père de famille. Pour finir, j’aimerais dire que nous comptons plus de 50 clubs et associations qui participent grandement à la qualité de vie dans notre commune

.

Administration communale de Kehlen 15, rue Mamer L-8280 Kehlen Tél. 30 91 91 1 Fax: 30 88 33 www.kehlen.lu 66


p.70-73_SNHBM_Echo n°3-2010.qxd

20/09/10

9:10

Page 1

SNHBM Entretien avec

Guy Entringer, directeur de la SNHBM

Constituée en 1919, la Société Nationale des Habitations à Bon Marché exerce une activité de promoteur social spécialisée dans la construction de maisons unifamiliales et d'immeubles à appartements. Depuis sa fondation, la SNHBM a construit quelque 8.000 logements dans différentes localités du pays, entre autres à Luxembourg, Esch-sur-Alzette, Differdange, Dudelange, Roodt-sur-Syr et à Mamer. Rencontre avec Guy Entringer, directeur de la SNHBM

70

Guy Entringer: Ces 8.300 logements seront réalisés par les trois acteurs que sont les communes, le Fonds du Logement et la SNHBM. Notre Société construira environ un tiers, soit 3.000 logements dans les 15 à 20 ans à venir. Tous nos projets de construction en cours, ainsi que la rénovation et la construction d'appartements destinés à la location, sont inclus dans ces 3.000 logements.

Nous achetons surtout des terrains non viabilisés, partiellement hors des périmètres constructibles et nous les mettons sur le marché une fois qu'un projet est élaboré. Nous avons ainsi, de 2007 à 2009, investi 30 millions d'euros dans l'achat de terrains. Avant de pouvoir entamer des projets de construction, nous devons attendre les mises à jour des PAG, élaborer des PAP et ensuite réaliser les infrastructures. En fait, la phase constructive d'un projet à proprement parler est la partie la plus facile. Espérons que la simplification administrative facilite l'ensemble de ces procédures.

Echo: Comment définir votre politique foncière?

Echo: Quel type de logement construisez-vous?

Guy Entringer: Nous menons une politique foncière à moyen et à long terme.

Guy Entringer: La norme constructive minimale pour l'ensemble des

Echo: Sur les 8.300 logements subventionnés prévus par le gouvernement, combien seront construits par la SNHBM?


p.70-73_SNHBM_Echo n°3-2010.qxd

20/09/10

maisons d'habitation est toujours la classe énergétique D. Pour les logements à caractère social, le Ministère du Logement exige qu'ils soient construits suivant les critères de basse consommation d'énergie (classe B). Cette décision ne change rien pour notre Société, étant donné que nous avions déjà décidé en 2009 de ne réaliser que des logements répondant à la classe énergétique B.

Echo: Avez-vous du recul quant aux constructions de type basse énergie? Guy Entringer: Nos premières constructions à «basse consommation d'énergie» datent de 2006 à Roodt-sur-Syr, puis à Schuttrange. Les acquéreurs sont contents non

9:10

Page 2

seulement d'avoir de petites factures énergétiques, mais apprécient également la bonne qualité de l'air, étant donné que toutes ces habitations sont équipées de ventilation à double flux. Prochainement nous allons même construire des habitations passives (classe A).

Echo: Des maisons passives pour des logements sociaux, c'est une première! Guy Entringer: Oui, pour notre Société ! Dès 2011, nous entamerons un projet important au quartier Grünewald au Kirchberg. Sur ce site, nous allons construire 5 immeubles passifs avec un total d'environ 150 logements.

Echo: Quel est le surcoût d'une construction passive par rapport à une construction à basse consommation d'énergie? Guy Entringer: Le surcoût est de l'ordre de 5 à 10 %. Il faut dire qu'une construction de la classe énergétique B est déjà bien dotée. Entre la classe A et B, il y a éventuellement un autre type de chauffage, mais surtout des fenêtres plus étanches et une isolation thermique plus performante. La ventilation à double flux étant déjà installée dans une habitation à basse consommation d'énergie, l'investissement supplémentaire n'est plus tellement important.

Echo: D'autant que les habitations passives bénéficient de subsides...

.../ 71


p.70-73_SNHBM_Echo n°3-2010.qxd

20/09/10

/... Guy Entringer: En fait, les subsides ne sont pas destinés à notre Société mais bien aux acquéreurs. Evidemment nous assistons nos clients pour remplir les formulaires afin qu'ils puissent bénéficier des différentes aides auxquelles ils ont droit.

9:10

Page 3

nous permet non seulement de réaliser des économies d'échelle, mais aussi d'avoir une meilleure qualité car sur chaque projet nous avons un chef de chantier constamment présent sur place pour assurer une bonne exécution des travaux.

Echo: Pourriez-vous revenir sur votre philosophie d'entreprise?

Echo: Sur quels chantiers travaillez-vous actuellement?

Guy Entringer: Elle ne change pas. Il s'agit toujours de proposer de la bonne qualité à bon prix.

Guy Entringer: D'abord, nous terminons notre projet au Domaine du Carmel à Luxembourg-Cents. Il s'agit, d'une part, de 2 immeubles avec au total 51 logements et, d'autre part, de 16 maisons unifamiliales réalisées pour compte du Fonds de Logement.

En plus, nous adaptons constamment nos constructions aux nouvelles technologies. Notre standard est la construction de logements à basse consommation d'énergie. Non seulement nous n'employons que des matériaux de haute qualité, mais nous étudions aussi nos projets pour offrir à nos clients des espaces de vie agréables avec une bonne répartition des surfaces, une bonne luminosité naturelle, etc. A cela il faut ajouter que nous sommes un partenaire fiable pour les entrepreneurs. Nous payons ainsi les entreprises avec lesquelles nous travaillons endéans 15 jours. Nous essayons d'avoir une politique transparente et honnête à tous les niveaux: avec nos clients, avec notre personnel et avec toutes les entreprises avec lesquelles nous travaillons. Je pense que notre rapport qualitéprix est à peu de chose près imbattable.

Echo: Comment faites-vous pour avoir ce rapport qualité-prix? Guy Entringer: Nous agissons à plusieurs niveaux. D'abord, nous avons, comme expliqué auparavent, une politique foncière portant sur le long terme. Ensuite, au niveau de la construction, notre Société n'a pas pour but de réaliser de gros bénéfices. Le fait de travailler avec une marge réduite nous permet de vendre moins cher. Enfin, nous jouons les synergies en travaillant surtout sur des projets d'envergure moyenne à grande. Ceci 72

A Luxembourg-Gare, nous terminerons d'ici la fin de l'année un immeuble comprenant 42 appartements et une supérette au rez-de-chaussée. En outre, nous venons de démarrer un chantier à Kehlen portant sur 2 immeubles de 12 appartements chacun, et un autre à Dudelange comprenant 30 maisons unifamiliales (les deux projets répondent aux critères de la classe B).

Tous les projets que je viens de mentionner ont déjà trouvé acquéreurs.

Echo: Que vous reste-t-il à vendre? Guy Entringer: En automne, nous mettrons en chantier et en vente un projet de 17 maisons à Mensdorf sur l'ancien terrain de football. En 2011, nous construirons sur la route d'Arlon à Strassen 2 résidences comprenant 28 appartements, avec au rez-de-chaussée une surface commerciale, respectivement une extension du cabinet médical actuel. Nous débuterons également en 2011 les travaux de viabilisation à Junglinster. Ce projet porte sur 50 logements, 2 résidences de 12 appartements et 26 maisons unifamiliales. Ces logements seront probablement équipés de pompes à chaleur pour le chauffage. Fin 2011 nous commencerons la construction de 5 immeubles passifs au Kirchberg (Quartier Grünewald).


p.70-73_SNHBM_Echo n°3-2010.qxd

20/09/10

9:10

Page 4

• soit proposer une prolongation du droit, • soit reprendre les constructions érigées sur les terrains loués à charge pour elle d'en rembourser la valeur du gros-œuvre fermé telle qu'elle existera à la fin du droit.

Echo: Quelques mots pour conclure? Guy Entringer: J'aimerais, en guise de conclusion, m'adresser aux différents responsables communaux. S'ils désirent réaliser des logements sociaux dans leur commune, nous nous tenons volontiers à leur disposition pour les aider.

A part ces projets, plusieurs PAP sont à l'étude pour des terrains à Luxembourg, au Kirchberg, à Contern, à Bascharage et à Dudelange.

Echo: Avez-vous constaté une baisse de la demande? Guy Entringer: Nous n'avons pas noté de ralentissement de la demande. Il faut dire que nous avons un rapport qualité-prix sans concurrence. Nous proposons des maisons à basse consommation d'énergie extrêmement bien finies pour un prix variant selon la taille entre 350.000 et 420.000 euros, le terrain étant cédé sur base d'un droit d'emphytéose. De ce prix, les

acquéreurs touchant des aides étatiques peuvent encore déduire environ 40.000 euros de subventions.

Notre Société fait élaborer un PAP, s'occupe de la viabilisation des terrains, construit les logements et en assure également la vente. La commune ne prend aucun risque et le résultat final est généralement très bon. En plus, lors de la vente des logements, nous pouvons accorder une priorité aux habitants de la commune concernée

.

Echo: Pourriez-vous nous expliquer comment fonctionne concrètement un droit d'emphytéose? Guy Entringer: Ce droit concerne uniquement le terrain. L’immeuble est vendu en pleine propriété. Il s'agit d'un contrat de location conclu pour une durée de 99 ans. L'emphytéote, c.à-d. l’acquéreur de l'immeuble, a la pleine jouissance du terrain sous condition de payer une redevance annuelle. A l'expiration du droit, la Société peut:

Société Nationale des Habitations à Bon Marché 108, avenue du 10 Septembre L-2550 Luxembourg Tél.: 44 82 92-1 Fax: 45 52 83 www.snhbm.lu 73


p.76-81_WPS_Echo n°3-2010.qxd

21/09/10

9:38

Page 3

Le spécialiste luxembourgeois de la technique du bâtiment et des énergies alternatives Le biogaz L'histoire de W.P.S. au Luxembourg commence en 1990. Cette succursale de la société Heinrich Nickel de Betzdorf s'est développée de telle sorte qu'en 1996, une entité luxembourgeoise indépendante a été créée. En 2003, la société, qui appartenait au groupe Vinci, a été rachetée par Wissmeck Dieter, Pütz Eberhard et Schmit Patrick, qui ont donné leurs initiales au nouveau nom de leur société. Le groupe qui travaille comme entreprise générale technique, est ainsi devenue familial et passé de 37 personnes à sa création à 140 aujourd'hui tout en réalisant un chiffre d'affaires de plus de 20 mio. d'euros. Elle est spécialisée dans tous les domaines de la technique du bâtiment et notamment en plafonds froids, ventilation et climatisation, systèmes de chauffage, sanitaire, maintenance et entretien, énergies alternatives et cogénération. Depuis plusieurs années, la société met l'accent sur les énergies renouvelables, surtout sur les solutions sur mesure de grande échelle comme les centrales de chauffage et les installations de biométhanisation, mais se charge aussi de plus en plus de projets de particuliers. Afin de développer ses activités au delà des frontières du Luxembourg, W.P.S a créé en 2004 une entité allemande du nom de W.P.S. GmbH basée à Kirchen en Allemagne. En plus W.P.S. a racheté en 2007 l'entreprise De Roi GmbH & Co.KG de Merzig afin de renforcer et développer ses services aux particuliers. En 2008 fut créée, en coopération avec la Funk Gmbh de Merzig, au sein du groupe W.P.S. la société W.P.F. Solutions Electriques dans l'optique de compléter sa gamme de services offerts dans le domaine de la technique du bâtiment. Cette nouvelle société permettra à WPS de proposer un service global en interne à ses clients. Le développement au-delà de nos frontières et surtout dans la Grande Région fait partie intégrante de la stratégie de développement de W.P.S.. Dans cette stratégie s'inscrit également la construction d'un nouveau centre d'accueil avec exposition à Perl. Ce bâtiment lui permet de centraliser ses activités allemandes et sert à ses activités luxembourgeoises, tout en intégrant un centre d'information et de formation ainsi qu'un laboratoire climatique unique dans la Grande Région.

76

W.P.S. a commencé dès 2003 à développer sa filière biogaz. Après un long parcours de recherche et de collecte d'expériences W.P.S. a finalement opté pour un partenariat avec la société Johannes Hochreiter. Fort de plus de 20 ans d'expérience, Hochreiter est l'un des pionniers de la technique de la biométhanisation qui a développé toutes ses techniques et sa gamme de produits lui-même. Aujourd'hui W.P.S. combine son expérience dans le domaine de la production et distribution de chaleur au savoir-faire biologique et procédural de Hochreiter pour délivrer des produits de qualité et d'effectivité inégalée à ses clients en Belgique et au Luxembourg.

Système Le biogaz est le gaz produit par la fermentation de matières organiques animales ou végétales en l'absence d'oxygène. Ce gaz est composé essentiellement de méthane. Le processus de fermentation appelé aussi biométhanisation a lieu de façon naturelle dans les marais ou spontanément dans les décharges contenant des déchets organiques, mais on peut aussi la provoquer artificiellement dans des digesteurs qui sont des réservoirs chauffés à une température donnée dans une atmosphère anaérobe. La particularité du système Hochreiter consiste à réduire considérablement le besoin en espace et les coûts d'investissement en intégrant les deux cuves nécessaires à la production de biogaz; qui sont notamment le fermenteur où a lieu le processus biologique et le post-fermenteur ou la matière restante appelée digestat est évacuée après fermentation ; dans une seule construction, la double-cuve brevetée Hochreiter. Les possibilités de valorisation du biogaz et de ses sousproduits sont innombrables. En premier lieu le but d'une telle


p.76-81_WPS_Echo n°3-2010.qxd

21/09/10

9:38

installation est soit le chauffage, soit la production d'électricité qui peut être revendue au propriétaire de réseau. Mais en plus de ces 2 produits principaux une telle installation peut apporter beaucoup plus. Le digestat, produit ressortant de l'installation après le processus est un excellent engrais désodorisé qui peut être épandu sur les champs ou revendu après séchage dans un

Page 4

séchoir. D'ailleurs les séchoirs de bois, de céréales ou autres se livrent particulièrement bien à la combinaison avec des installations de biométhanisation qui délivrent d'importantes quantités de chaleur. L'entretien d'une installation de biométhanisation revient à 1% des coûts d'investissement par an ce qui permet dans la situation

actuelle de rentabiliser une telle installation dans une période de 7 à 10 ans selon la taille et son degré d'utilisation. A l'heure actuelle deux projets de biométhanisation l'une en Belgique et l'autre à Wandhaff sont en train de se réaliser pendant que plusieurs projets et demandes en Belgique sont en cours d'être traités.

.../

77


p.76-81_WPS_Echo n°3-2010.qxd

21/09/10

9:38

Page 5

Les centrales à copeaux de bois W.P.S. dispose d'une grande expérience dans la conception et la réalisation de chaudières à bois. Une centrale d'énergie à copeaux de bois vient d'être réalisée et est en train d'être élargie pour le compte de la ferme Weis, agriculteur à Colbach-Bas en coopération avec la Croix-Rouge qui est le preneur principal de la chaleur produite. W.P.S. a réalisé dans cet ensemble qui comprend aussi une installation de biométhanisation les composantes suivantes:

78

- une chaudière à copeaux de bois de marque FRÖLING avec une puissance de 350 kW qui est alimentée par des copeaux provenant des forêts communales et privées des alentours - une chaudière à gaz avec un bruleur mixte mazout/gaz (biogaz) qui sert de torchère et de chaudière de secours de même que la périphérique des salles moteurs comprenant les refroidisseurs de secours, l'installation de lavage et de déshumidification du gaz

- la station de pompage, le collecteur de distribution de chaleur ainsi que le réseau de chaleur et la sous-station pour la CroixRouge Ainsi la centrale a déjà fourni plus de 700 MWh de chaleur à son client pendant qu'elle se trouvait encore en construction depuis février 2009. En plus de ce bâtiment sont encore alimentés plusieurs maisons familiales qui dans la même période ont été preneurs de plus de 300 Mwh. Il est prévu d'élargir le réseau de chaleur en place et d'y raccorder


p.76-81_WPS_Echo n°3-2010.qxd

21/09/10

9:38

Page 6

l'église du village ainsi que plusieurs maisons unifamiliales et des appartements.

Une chaudière Viessmann de 1200kW a été installée comme chaufferie d'appoint et d'urgence.

Un autre projet exemplaire du savoir-faire de W.P.S. est la centrale d'énergie réalisé à Dommeldange:

L'installation de copeaux de bois est alimentée par une vis sans fin, elle-même approvisionnée par un fond poussoir qui a été construit souterrain de façon à permettre aux agriculteurs de décharger aisément leurs basculeurs.

Elle est composée d'une chaudière à copeaux de bois Fröling Lanbdamat 750kW dont la société a assuré la conception et le montage, non seulement de la chaudière mais aussi des réservoirs de stockage de matière première sous-terraines et accessibles par l'extérieur.

La chaleur générée est utilisée pour le chauffage des bâtiments de l'école primaire et du «Uelzecht Lycée», y compris la piscine intégrée dans le

complexe scolaire ainsi que plusieurs logements. La consommation de bois est de 60 à 80m3 par semaine. Le réservoir est rempli une fois par semaine. Les cendres récupérées sur la chambre de combustion sont reprises par les agriculteurs et épandus sur les champs comme engrais. Les cendres récupérées sur les gaz de fumées sont éliminés séparément.

.../

79


p.76-81_WPS_Echo n°3-2010.qxd

21/09/10

9:38

Page 7

Les pompes à chaleur - Cactus Bascharage Soucieux de préserver l'environnement, Cactus Bascharage a décidé d'installer un système de pompe à chaleur de type air-air de 450 kW.

Description du système: La pompe à chaleur de marque Climaveneta installée en coopération avec une société luxembourgeoise spécialisée est déposée en module container sur le toit du bâtiment ce qui permet un montage rapide et simple. Le concept de l'installation est le résultat d'une étroite collabo-

80

ration et d'un bon dialogue à tous les niveaux entre le client et W.P.S. Une fois la pompe installée, le réseau de distribution et la régulation ont été mis en place par W.P.S . La pompe à chaleur est utilisée pour la production d'eau chaude et le chauffage. La chaleur générée par la

pompe est collectée dans un réservoir de 60m3 commun à tous les producteurs de chaleur et puis redistribuée vers les différents consommateurs. Cette méthode permet de réduire considérablement la consommation d'énergie primaire. L'installation est complétée par une chaudière combinée Viessmann (fioul et gaz) de 895 kW et par 2 chauffe-eau de 44kW chacun.


p.76-81_WPS_Echo n°3-2010.qxd

21/09/10

9:38

Page 8

Les énergies renouvelables pour les particuliers W.P.S. met également son expérience en matière d'énergies renouvelables au service des clients particuliers. W.P.S. est spécialisé en: • pompes à chaleur

le réservoir de stockage réalisé par le client. La régulation est assurée par une unité centrale Buderus. Afin de ne pas gêner l'esthétique du bâtiment principal les panneaux solaires ont été mis en place sur la gloriette et un réseau de chaleur de 30 mètres a été réalisé.

Bien sûr, W.P.S. ne s'est non seulement occupée de la planification et de la réalisation des travaux, mais également de toutes démarches administratives permettant au client de profiter des mécanismes de soutien et de subvention en place.

• chaudières bois et pellets • chaudières à condensation fioul et gaz • panneaux solaires • panneaux photovoltaïques Exemple concret: Maison unifamiliale de 260 m2 avec génération d'eau chaude et appoint de chauffage W.P.S. a planifié et installé pour son client une chaudière à pellets de marque Hargassner, des panneaux solaires thermiques de marque Buderus et toute la périphérie sauf

WPS-Gruppe “Technique pour l'avenir” 35-37, rue Verte L-2667 Cessange Tél.: (+352) 40 87 93/94 E-mail: info(at)wps-gruppe.eu www.wps-gruppe.eu

81


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.