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10 conseils pour photographier la ville
Il existe de nombreux lieux abandonnés qui n'attendent que vous. Fotolia © iofoto
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hotographier la ville, et les gens qui battent son pavé est un art. Ces quelques conseils vous aideront à appréhender cette spécialité et à réussir vos clichés.
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01/ Choisir une thématique
POUR PHOTOGRAPHIER P.
LA VILLE
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Voici quelques astuces qui vous permettront de réaliser des photos encore plus étonnantes !
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10 CONSEILS
L’espace urbain propose une diversité d’éléments, de situations et de thématiques considérables et il existe différentes manières d’aborder ce vaste sujet. Nous pouvons tout simplement sortir dans la ville et photographier à notre gré ce qui nous attire l’œil d’une façon générale ou focaliser notre attention sur un thème en particulier. Si nous cherchons à élaborer une série photographique, à donner un aspect narratif à notre travail, à travailler d’une manière plus profonde et constructive, la seconde option sera sans doute la plus intéressante. Ainsi, parmi tant d’options, nous pouvons par exemple orienter notre regard sur l’architecture et sa relation avec ses occupants, mais aussi sur ses transformations dans le temps. Nous pourrons aussi rechercher quelles sont les caractéristiques propres de la ville, celles qui composent la particularité de son identité tout comme les éléments, souvent sollicités par le tourisme classique, liés à la mémoire du pays.
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03/ Anticiper L’anticipation est primordiale lorsqu’on cherche à capturer des instants précis. Il est très difficile, tant cela tient beaucoup de la chance, de capturer un moment qui nous interpelle tout en étant placé à l’endroit adéquat avec le cadrage et la mesure appropriés. Le photographe, par sa sensibilité et son interaction avec le milieu, doit sentir l’aspect exceptionnel d’une situation et être sur le qui-vive pour se placer et saisir ce moment décisif de la meilleure manière. C’est un travail en amont qu’il faut savoir faire le plus rapidement possible pour tirer au mieux profit de la meilleure seconde de la situation. Comme le disais Willy Ronis : « La chance parfois influe, mais elle se mérite et il faut aller à sa rencontre ! »
04/ Se fondre dans la masse En ville, vous pourrez facilement être repéré de loin avec tout votre équipement sur le dos. Si vous cherchez à capturer les va-et-vient des citadins sans vous faire repérer, il faudra apprendre à vous faire discret. Plus petit sera votre appareil et plus naturelle sera votre attitude, mieux ce sera !
Il est important que votre appareil soit à portée de main.
05/ Alléger votre matériel À l’heure de choisir le matériel que vous embarquez, l’idéal est de savoir au préalable sur quel sujet vous souhaitez travailler et ainsi décider quelles optiques seront les plus adaptées. Vous éviterez ainsi de prendre du matériel que vous n’utiliserez pas. Souvent, les aventures urbaines sont longues. Un sac trop chargé aura tendance à vous fatiguer plus vite et parfois même à vous gêner durant les prises de vue. Le mieux sera donc toujours le juste nécessaire. Les téléobjectifs imposants, les flashs et même les grips de reflex sont pour moi des éléments à éviter.
06/ Prêt à déclencher À moins que l’instant ne soit pas l’un des ingrédients recherchés dans vos images, il est important que votre appareil soit à portée de main. Je pense que l’idéal est de l’avoir à hauteur de cuisse, déclencheur sous le doigt. Si vous ne vous sentez pas sûr, un sac photo muni d’une ouverture rapide vous fera déjà gagner du temps. La première option reste cependant la meilleure : souvent, le simple fait qu’il faut ouvrir le sac est déjà une barrière en soi, cela peut vous faire hésiter, vous faire perdre en réactivité et, logiquement, beaucoup d’opportunités.
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07/ La technique, sans qu’elle vous conditionne
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En photographie de mode ou de portrait, nous avons en général un temps de préparation nous permettant de contrôler tous les paramètres de prise de vue. Le photographe peut ainsi décider quels seront le plan focal, l’exposition, la focale utilisée, la composition, etc. La rue, quant à elle, nous offre des occasions inespérées qui sont souvent difficiles à contrôler techniquement. Il est préférable de capturer le moment par une prise approximative que de le perdre. Pour gagner en réactivité, il est parfois opportun d’utiliser les modes d’exposition automatiques, comme la priorité à l’ouverture ou l’obturation. Durant les journées nuageuses, les erreurs d’exposition seront rares. Cependant, les scènes contrastées des nuits et des journées ensoleillées sont plus délicates. Dans ces situations, fermer le diaphragme d’une valeur ou plus sur ces automatismes vous permettra d’obtenir une exposition plus proche des hautes lumières de la scène.
Apprenez à vous fondre dans la foule.
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Munis d’un appareil, les gens nous regardent d’une manière différente au moment d’orienter notre objectif vers eux et nous appréhendons toujours leur réaction si notre intention est découverte. Si quelqu’un se rend compte que vous êtes sur le point de le photographier, le plus simple est souvent de faire comme si vous ne lui prêtiez pas d’importance. Vous pourrez ainsi pointer l’objectif ailleurs et regarder spécifiquement un autre élément de la scène pour qu’il détourne son attention. Si l’astuce fonctionne, la personne ne se sentira plus visée et reviendra à ses occupations. Vous pourrez alors capturer l’instant qui, malgré cette courte interaction, vous donnera sûrement une spontanéité satisfaisante.
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02/ Détourner l’attention
08/ Le potentiel graphique de la ville Les vues urbaines sont graphiquement parlant uniques et vous offriront beaucoup d’options pour construire vos images, vous pourrez ainsi : • Vous appuyer sur les lignes (gratte-ciel, lumières entrantes, délimitations des rues...) en dégageant formes et contours. Elles permettent de diriger le regard de l’observateur d’un endroit de notre image jusqu’à son centre d’intérêt. Verticales, horizontales ou obliques, elles structurent l’élaboration de l’image et renforcent l’impact visuel. • Travailler sur la répétition des éléments : figure rhétorique qui rythme votre composition et met en relation les éléments. Depuis une série d’immeubles jusqu’aux bandes blanches du passage piéton, les répétitions sont présentes partout dans l’espace urbain. • Travailler les perspectives en utilisant un ou deux points de fuite : elles souligneront l’aspect tridimensionnel de vos scènes. • Travailler les courbes, éléments très courants en photographie ; elles offrent sensualité et mouvement et dirigent le regard de l’observateur.
09/ La diversité des ambiances lumineuses Si l’on souhaite capturer l’atmosphère des scènes urbaines, il faudra privilégier les lumières de la ville, l’utilisation du flash sera donc à éviter le plus possible. D’ailleurs, nous pouvons constater qu’une large majorité des travaux des plus grands photographes de l’espace urbain sont réalisés sans cet outil. En effet, qu’elles soient artificielles, solaires, lunaires ou mixtes, la ville offre des ambiances lumineuses très variées qu’il faudra savoir exploiter. Il est en général recommandé aux photographes paysagistes de profiter des premières et des dernières heures de la journée pour réaliser leurs prises de vue :
ce sont des moments où le soleil projette une lumière latérale La ville est pleine de lumière alors n'ayez pas peur de plus subtile pour souligner les reliefs et les détails. shoter de nuit. Pour autant, l’espace urbain nous offre plus de flexibilité et nous pouvons photographier à n’importe quelle heure de la journée selon le sujet que nous recherchons. Pour assimiler l’évolution de la lumière au fil de la journée, une astuce est de placer votre appareil sur trépied et de prendre une photo toutes les heures depuis l’aube jusqu’à la nuit tombée. De cette manière, vous pourrez apprécier l’évolution de l’illumination naturelle sur l’espace urbain et la façon dont elle influe sur l’ambiance finale. Mettre en pratique l’exercice depuis une fenêtre sera sans doute le plus pratique. D’autre part, l’utilisation d’un grand-angle sera nécessaire pour apprécier les lumières changeantes sur un grand nombre d’éléments. Enfin, n’oubliez pas que les lumières varient constamment, non seulement en fonction de l’heure, mais aussi en fonction des saisons et de la zone géographique. Selon l’endroit où vous êtes, il vous sera souvent utile de vous renseigner sur les heures de lever et de coucher du soleil.
10/ Patience et optimisme En photographie de rue, il est clair que les images “bressoniènnes” ne se font pas tous les jours. On peut tout à fait passer une journée à parcourir les rues et rentrer chez soi sans aucune prise satisfaisante. Il faut savoir persévérer, parfois revenir sur les lieux qui nous ont intéressés, mais o ù la situation ne s’est pas trouvée. Si l’on tourne en rond, peutêtre conviendra-t-il de changer notre manière de parcourir la ville, analyser quels seront les jours et les moments les plus appropriés à ce que l’on cherche. Enfin, si vous travaillez sur une série photographique, n’oubliez pas que même les grands maîtres de la profession passent parfois des années sur un même sujet. Ainsi, pour citer un exemple, Eugène Smith a travaillé trois ans sur son projet de Pittsburgh. P.
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