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I INNOVATION . 84 I ESSAI AUTO . 86 I PORFOLIO

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Innovation Transinvest développe de nouveaux caniveaux

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Transinvest Construction Ltd, l’un des leaders du secteur BTP à Maurice et Rodrigues, vient d’innover en lançant des « caniveaux à fente », plus rapides à exécuter et donc moins énergivores. Cette innovation est une solution esthétique et fonctionnelle idéale pour l’évacuation des eaux de pluie qui convient particulièrement aux aménagements des centres-villes, parcs et jardins, zones commerciales. Ils permettent un système de drainage polyvalent qui s’adapte au chantier grâce à leur système modulable qui répond aux besoins de tous les types de cahier des charges. « Dans notre métier, nous devons constamment innover et être à l’affût des dernières technologies et techniques de construction, afin de proposer les meilleurs services en matière de construction d’infrastructures routières, d’ouvrages de génie civil et de bâtiment, à nos clients. Ces types de développement se doivent d’être solides, durables et efficaces au vu de l’envergure du chantier. Il est donc crucial de venir avec des solutions modernes, sûres, esthétiques et accessibles ; le système de drainage par le biais de caniveaux à fente s’inscrit dans ce sens », explique Tony Guidroz, directeur de travaux chez Transinvest.

Littérature Maudrigosa : 62 artistes pour un projet fédérateur

Ils sont écrivains, plasticiens, universitaires. Ces hommes et femmes, acteurs culturels de Maurice, veulent donner un sens d’appartenance à la République à travers un concept unificateur. Des îles éparpillées dans un océan tourmenté. Une identité commune mais malmenée par les soubresauts de l’histoire. Une république inachevée. Trois îles et un archipel. La principale, Maurice, et ses dépendances, Rodrigues, Agaléga (sans oublier Saint Brandon) mais aussi les Chagos, archipel de la controverse… Le tout constituant un ensemble vaste de quelque 1,3 million de km2. Et si l’on rajoute l’île Tromelin (dont Maurice et la France se partagent la gestion), la superficie de cette république qui se cherche encore, avoisine les 2 millions de Km2. Un collectif d’écrivains, de plasticiens et d’universitaires mauriciens, se réunit autour d’un projet fédérateur, baptisé Maudrigosa pour Maurice, Rodrigues, les Chagos et Agaléga. Ils sont 62 « amoureux de la culture à vouloir redonner espoir aux habitants » de la petite république mauricienne, mise à mal par la pandémie et une catastrophe écologique sans précédent en 2020 (la marée noire). Sous l’impulsion des écrivains Carl de Souza et Ananda Devi, ils projettent de produire « un beau livre qui sera une ode à l’identité insulaire et un héritage artistique aux nouvelles générations ». « Nous célébrons notre pays mais nous ne pouvons pas nous taire devant ce qui se passe », insiste Carl de Souza. Pourquoi par l’art ? Pour Carl de Souza l’art fait tout simplement « partie intrinsèque de notre système ». L’art sera donc le véhicule qui conduira les Maudrigosiens à destination. Le beau livre sortira fin novembre et sera en prévente à Rs 875, puis à Rs 1 000 en librairie.

Thierry Chateau

Photo : Julie Vacher

Le 14 octobre, le projet de livre a été lancé par Carl de Souza (en photo). Il était entouré des poètes Michel Ducasse, Gillian Geneviève, des slameurs Doralie Lebrasse et Guilhem Florigny, ainsi que des plasticiens Henry Coombes et Krishna Luchoomun. Ils ont été rejoints par Julia Waters, Didier Wong et Christiana Perrine, présents par visioconférence FUN Un Aqualand pour tous au Maritim Crystals

Dans l’Est du pays, à Belle Mare, le groupe hôtelier Maritim a ouvert un espace dédié aux loisirs aquatiques qui fait le bonheur des touristes et des résidents. Le groupe allemand* positionné sur le créneau haut de gamme, n’est pas réputé pour ce genre de loisirs pour le grand public. Mais la crise sanitaire a changé la donne et a montré que la clientèle mauricienne est intéressante : « le site de 4000 m2 est ouvert à tous avec des forfaits à partir de 1400 roupies pour adultes (env. 28 €). A ce prixlà il peuvent profiter toute la journée des 4 toboggans, dont 1 de 77 mètres de long, des piscines et de l’open bar non stop (lunch buffet, soft drinks, milkshakes et glaces illimités). » Un forfait attractif qui prouve que le marché du tourisme est en pleine mutation dans le pays. L’hôtel affiche un taux de remplissage de 25% en cette période post ouverture, ce qui correspond à une moyenne dans le pays. Cet hôtel de 235 chambres, qui dispose déjà de 5 restaurants, ouvrira ce mois de novembre un restaurant turc sous la responsabilité du chef Hikmet. *L’enseigne dispose de 52 hôtels à travers le monde, et bientôt 55 avec l’ouverture prochaine de 2 hôtels en Chine et un troisième hôtel à Maurice en 2023, à Jin Fei en périphérie de Port Louis. Cet hôtel, à la sortie du port et au sein de la zone d’activité du même nom, sera positionné sur le segment « affaires».

Innovation

Autograph est un véritable guichet unique où n’importe quelle marque de n’importe quel modèle de n’importe quelle époque peut être transformée. Ce modèle de garage est unique dans la région, en Afrique, au Moyen-Orient et en Europe. En toute transparence, l’avancement des travaux peut être partagée à distance tout au long du processus.

Le one stop shop des passionnés de l’automobile

Autograph s’est fait un nom à Maurice et dans la région proche auprès des passionnés de belles automobiles. Réputée pour la rénovation de véhicules anciens ou la customisation de bolides, l’enseigne est plus que cela : un guichet unique pour tous les services et produits liés à l’automobile. Explications.

Brian est un Mauricien qui est revenu à Maurice en 1992 après ses études en Afrique du Sud en tant qu’ingénieur Publireportage automobile. Il a cumulé plusieurs fonctions de direction dans le segment de l’automobile de luxe, jusqu’en 2016 et la création de Car Connexion : « un rêve d’enfant où les gens ont le choix entre des véhicules modernes ou classiques et où toutes les transformations sont possibles dans un environnement convivial »

« Notre but est de faire vivre chaque rêve »

Car Connexion c’est : -Un showroom premium de 400 M2 stratégiquement situé sur l’autoroute du Nord à Forbach pour la vente de voitures d’occasion. -Un service d’importation de tous véhicules (neufs ou occasions). -Une activité après-vente de 1 000 M2 avec tous les services de réparations et d’entretien.

En moyenne 8 voitures anciennes sont reconstruites par an et 27 voitures Premium sont personnalisées. En 2018, un rebranding a été engagé avec la marque Autograph. Un «Autographe» car un artiste signe toujours son œuvre.

« Ici, c’est d’abord une aventure humaine, une histoire de passionnés au service d’autres passionnés». D’emblée Brian Burns, CEO & Head Creative de l’enseigne, donne le ton. On ne vient pas chez lui comme dans un autre garage pour en sortir avec un véhicule « prêt à porter ». Autograph c’est plutôt le monde de la haute couture automobile, mais accessible à toutes les bourses. « On a l’impression à la vue de nos belles vitrines, que nous ne ciblons qu’une clientèle à fort pouvoir d’achat, mais c’est faux car nous assurons conseils, entretiens et réparations pour tous véhicules neufs et d’occasions et pour toutes les bourses ». C’est la première idée reçue que l’équipe de Brian tient à démonter. La seconde porte sur l’aspect multiservices d’Autograph : «même si nous sommes réputés pour la customisation, ce n’est qu’un des volets de l’enseigne. Nous sommes capables d’offrir toutes les prestations dans le monde de l’automobile depuis le conseil, la vente, la réparation, la transformation, l’entretien, jusqu’à la revente… » Il faut dire qu’Autograph est équipée de moyens techniques et humains qui lui permettent d’être reconnue comme le spécialiste de la customisation haute couture où toutes les pièces, toutes les étapes d’une restauration ou d’une création sont pensées, analysées et validées en concertation entre l’équipe et le client. L’artiste se double d’un psychologue quand un client vient le voir pour lui soumettre un projet : « j’essaie de capter la personnalité de chacun, et lui proposer un projet qui lui correspond le mieux, depuis le choix des couleurs jusqu’aux cuirs et autres nobles matériaux qui équiperont l’objet de sa passio ». En bref, de la prestation haute couture dictée par des objectifs d’élégance et de sophistication.

Plus d’informations sur : www.autograph.mu (230) 54 97 48 88 / bburns@autograph.mu Ou en scannant le QR Code ci-dessus.

De la passion pour créer des œuvres d’Art

Qualifier Brian d’artiste n’est pas exagéré : tous ceux qui ont fait un tour du côté du show room de Forbach dans le nord de l’île ont pu constater que sont exposées de vraies œuvres d’art comme ces Ford AC Cobra, Jaguar, Mercedes anciennes et autres BMW 2002. Tous les véhicules qui sortent du garage Autograph ont une dimension qui dépasse le cadre de la simple transformation ou du relooking. En bref, ils ont une âme que seuls les puristes passionnés peuvent ressentir. Il faut dire que l’équipe de 42 personnes qu’il a constituée est issue d’une sélection rigoureuse sur plusieurs années : « certains m’ont suivi depuis une vingtaine d’années dans le milieu de l’automobile avec des hauts et des bas. Nous partageons la même passion qui est notre seul moteur ».

Jaguar E-Pace

Un fauve dans la ville

Textes VroumInfo - Photographies Axess. Le Jaguar E-Pace offre 102cm d’espace aux jambes à l’avant, 89cm à l’arrière, 99,6cm de hauteur sous pavillon à l’avant et 97 cm à l’arrière. Quant au coffre, il offre une capacité de 577 litres (1234 litres banquette rabattue).

Le compromis confort-stabilitéprécision

Le nouveau E-Pace se distingue dans le segment des SUV Premium, mais pas uniquement. Avec ses performances, il peut talonner à la fois de nombreuses sportives sur la route tout en assurant en hors pistes. Rencontre.

Le Jaguar E-Pace est magnifique et il est disponible en un large panel de coloris (10 teintes en tout). On le considere comme le petit frère du F-Pace au niveau des mensurations avec : 4m39 de long, 2-09 de large et 1m64 de haut. Esthétiquement, les portes-à-faux sont très courts, la ligne de toit fuyante et la ceinture de caisse assez haute pour lui donner un look sportif, renforcé par les roues de grand diamètre (de 18 à 20 pouces). Pas de barres de toit ni de protubérances en plastique disgracieux, à l’exception de protections d’ailes très discrètes. Visiblement, les SUV assument de plus en plus leur vocation «urban jungle»! Au volant, pas de surprise : le Jaguar E-Pace offre un excellent compromis confort-stabilité-précision. Comme toute sportive qui se respecte, les suspensions sont assez rigides et elles n’effacent pas totalement les «gendarmes couchés», il est donc recommandé de ralentir pour les franchir…

En tous cas, l’essai du Jaguar E-Pace nous en a convaincu : elle a bien du Jaguar dans son ADN quant à l’agrément de conduite. Grâce à ses 9 rapports, la boîte auto ZF permet au moteur de toujours être «dans les tours» et faire oublier les 1775 kg à vide du véhicule.

Porfolio

Sur la célèbre RN7, celle que les touristes « hors des sentiers battus » comparent à la route 66 en référence à son côté Far West. La forêt brûle du côté d’Ambositra, ville au nord de la Région de Fianarantsoa !

Dans la Grande Ile on ne présente plus Pierrot Men. L’artiste, au Leica en bandoulière collé à sa chemise, n’en finit pas de photographier son pays avec passion. Ces images, tous les Malgaches et les visiteurs les voient tous les jours un peu partout. Elles seraient même d’une extrême banalité sans la touche de Pierrot. Quels secrets dans le cadrage, dans la composition ou dans la lumière, font que ces instants de vie (et de mort) prennent une dimension surréaliste ? Comment l’atmosphère si particulière, quasi mystique, qui règne sur l’île Rouge, peutelle se sentir dans ces photos ?

Par Jacques Rombi Photographies : Pierrot Men

Gauchet Georges ©

Pierrot Men

Les images criantes du Lonesome Men

Dans cette série d’images que nous avons sélectionnées avec l’artiste, une question est posée en filigrane : pourquoi l’Ile en feu continue t’elle de brûler depuis des décennies ? A cette question, la réponse est simple : « nous avons mangé la forêt » titrait déjà en 1957 l’ethnologue français Georges Condominas. La scène se déroulait alors en Asie du Sud Est mais connait toujours le même écho à Madagascar. Là où les descendants des lointains ancêtres malais et Indonésiens ont perpétué cette culture du brûlis, devenue Culture tout court. Une méthode traditionnelle responsable en partie aujourd’hui de la paupérisation du pays : quand il n’y a plus rien à brûler, on vient grossir les (bidon)villes et la spirale de la pauvreté s’amplifie encore… Des images qui crient comme si la Nature lançait, par Leica interposé, un appel au secours qui se perd au même rythme que la déliquescence des fumées qui s’évaporent. Un message inaudible par une population qui continue à cultiver une joie de vivre comme cette famille qui pousse une charrette de charbon tous les jours de toute l’année vers les marchés des villes. D’autres semblent entendre la complainte des forêts millénaires, comme cet enfant qui cache ses yeux pour ne pas voir le désastre qui se joue chez lui.

Tous les jours vers 5 heure du matin, des familles comme celle-ci poussent des charrettes de charbon de brousse. Elles viennent de Sahambavy pour fournir les marchés de Fianarantsoa dans un bonne humeur dont seuls les Malgaches ont encore le secret.

Sur la route de Sahambavy (Région de Fianarantsoa) : un gamin se tient la tête comme pour pleurer sur le drame qui se joue devant chez lui.

Porfolio

RN7, région de Ihosy. Tous les jours, toute l’année, des bicyclettes servent de moyens de transport pour apporter ce charbon de brousse vers Tulear, plusieurs dizaines de kilomètres plus au sud.

Tous les jours vers 5 heure du matin, des familles comme celle-ci poussent des charrettes de charbon de brousse. Elles viennent de Sahambavy pour fournir les marchés de Fianarantsoa dans un bonne humeur dont seuls les Malgaches

Jour de marché classique à Ivoamba (région de la Haute Matsiatra). Le drame de la situation a presque un aspect comique : dans un sens des porteurs de sacs de charbons, dans l’autre, un marchand d’arrosoir !

Biographie

Né en novembre 1954 sur la côte est de Madagascar, Pierrot Men vit et travaille à Fianarantsoa, au centre du pays. Ses rapports avec la photographie remontent à 1974, lorsqu’il ouvre son premier laboratoire. La photographie n’est alors qu’un des médias nécessaire à sa véritable passion : la peinture. Mais le photographe se révèle peu à peu, au même rythme que les produits révélateurs et fixateurs d’images qu’il utilise dans son laboratoire… Pierrot Men expose chaque année ses photographies en Europe, en Afrique et dans l’océan Indien.

Par Niry Ravoninahidraibe Photographies : Pierrot Men

Lorsque la mémoire s’altère il reste les photos et les histoires qui entourent celles-ci. Les clichés constituent un héritage, le devoir de mémoire peut se perpétuer grâce à elles ou plutôt grâce à celui qui les a réalisées. Hommage à

Daniel Rakotoseheno

dit Dany Be, pionnier du photojournalisme malgache

« Dany Be, mon ami de toujours. Derrière cet homme toujours révolté, c’est un grand Monsieur passionné de photo journalisme, plein d’humanisme et de tendresse à l’infini qui s’en est allé. Il pouvait rester des heures devant une photo. Le souvenir qui m’a le plus marqué de lui, ce sont ces paroles qu’il disait toujours : «Une bonne image vaut mille mots.» Je suis honoré et touché d’avoir connu ce grand homme et d’avoir parcouru ce chemin photographique avec lui, je le garde à tout jamais dans mon cœur. » (Pierrot Men)

Daniel Rakotoseheno, avec cinquante ans de carrière, est un personnage illustre du photojournalisme malgache qui s’en est allé. Né en 1935, il était le fils du journaliste nationaliste Rakotoseheno, fondateur du journal La Grande Ile, Dany Be a très rapidement baigné dans la politique. Il se rappelait parfaitement des mauvais traitements infligés à son père, il a vite pris conscience du fait que des irrégularités caractérisaient le système qui régissait son pays. Quelques mois avant sa mort, il faisait part de son vécu, il racontait qu’à l’âge de 14 ans, il a vu son père se faire emprisonner et maltraiter à cause des événements de 1947. Très tôt, il a vu que l’intégrité du journaliste mettait celui-ci en danger. Mais ce genre d’événement ne l’a pas empêché à son tour de se mettre au front. En 1955, il commence la photographie lorsqu’il avait été affecté comme assistant photographe pour une durée de 18 mois. C’est durant cette période qu’il nourrit l’envie de réaliser des clichés afin que d’autres voient ce que lui perçoit : la réalité, aussi dure soit-elle, il tenait à ce qu’elle soit captée car il avait deviné son importance.

Emprisonné pour « atteinte à la sureté de l’Etat »

C’est cette conscience professionnelle qui l’a amené à couvrir des événements historiques tels que la création de l’OUA (Organisation de l’unité africaine) à Addis-Abeba, le 18 mai 1963 ou encore les grandes révoltes paysannes de 1971. Un professionnalisme qui ne lui a pas apporté que de bonnes choses. En juillet 1983, il a passé 31 jours en cellule après avoir été accusé d’atteinte à la sureté de l’Etat. Mais il s’agit là d’un épisode comme tant d’autres qui pourtant ne l’ont pas dissuadé à faire ce pour quoi il était né. Daniel Rakotoseheno avait d’innombrables anecdotes à raconter, sur la vie politique du pays, la décolonisation, l’insurrection ou encore donner l’alerte sur la famine dans le sud en 1992. Tant d’événements déterminants pour lesquels il a tenu à être présent. Il s’est raccroché à ses convictions. On se souviendra de lui avec son vieux Nikormat. Mais surtout, il demeurera dans les mémoires pour ses clichés qui témoignent de sa force de caractère et de son professionnalisme.

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