13 minute read
I PEOPLE
People
Salimah Jaulim
Advertisement
Ceux qui s’intéressent aux problématiques de développement connaissent les 17 Objectifs de Développement Durable (ODD) tels que définis par Kofi Hannan en 2000. Depuis, ces Objectifs sont mis en oeuvre auprès du secteur privé dans tous les pays du monde à travers le Pacte Mondial des Nations Unies (UN Global Compact). Dans la région, c’est Salimah Jaulim qui a l’honneur de développer ce programme.
Par Jacques Rombi Photographies : Fabien Dubessay Une belle mission assez exceptionnelle puisqu’ici à Maurice, elle est la seule à pouvoir représenter plusieurs pays : « Global Compact Maurice et océan Indien concerne également les îles : Madagascar, les Comores et les Seychelles. C’est une façon de mettre à l’épreuve l’Objectif 17 qui porte sur le partenariat. En effet, Global Compact Maurice et océan Indien est le premier réseau à comprendre quatre pays. Nous sommes en phase de démarrage et cette expérience pourrait être dupliquée ailleurs… », dixit cette jeune femme au sourire permanent. Un sourire qui est à coup sûr la marque d’une personne épanouie et qui a trouvé sa voie : « J’ai fait mes études et commencé ma carrière professionnelle dans l’informatique chez le groupe Harel Mallac. En évoluant au sein d’une entreprise dynamique, je me suis beaucoup intéressée à comprendre l’impact de l’entreprise sur l’environnement, les employés, la communauté en général et inversement… » Une curiosité qui la ramène de nouveau sur les bancs de l’Université où elle passe un Master en Project Management for Sustainable Development. C’est alors l’occasion de changer de casquette, de s’épanouir et trouver sa voie : « Au-delà des multitudes de projets comme le Global Reporting Index, la définition des objectifs ODD et la mise en place de l’audit des déchets que j’ai entrepris dans
People
le département RSE (Responsabilité sociétale des entreprises), je serais tentée de parler de mon apport à la structure, de son développement, à la philanthropie de l’entreprise, à apporter un regard neuf et avoir participer à « bouger les murs ».
Axian, IBL, MCB et Afrasia Bank, membres fondateurs
Une expérience qui lui vaudra en 2016 l’élaboration du plan stratégique du développement durable dans diffèrents secteurs d’activités tels que la technologie, l’industrie chimique et la distribution. Le Pacte Mondial n’est plus très loin ! Après 9 ans de carrière, elle entame une formation neurolinguistique - le principe de la modélisation d’excellence en matière de développement personnel - afin
lire le QR Code :
de parfaire son rôle de manager, de gérer et motiver une équipe autour d’un projet et la gestion des multipartis. Le Pacte mondial est mis en place dans notre région depuis 2020 sous l’impulsion de quatre membres fondateurs : le Groupe IBL, la banque MCB, Afrasia Bank pour Maurice et le groupe Axian à Madagascar. En 2020 elle postule pour le poste de Manager auprès des Nations Unies pour implémenter le Pacte mondial dans l’océan Indien, un poste qui correspond à son profil et qu’elle finit par intégrer en juin dernier. Sur un plan plus personnel, comme on peut s’en douter, ses loisirs sont tournés sur la reconnexion avec la nature : « le week-end si nous ne sommes pas au bord de la mer, nous sommes en road trip ou en balade dans la nature avec mon époux et nos deux enfants ».
UN Global Compact Maurice et Océan Indien
Photographie : JDM Implanté dans 162 pays et touchant plus de 14000 entreprises dans le monde, le Pacte Mondial des Nations Unies (United Nations Global Compact en anglais) est une initiative des Nations Unies lancée en 2000 visant à inciter les entreprises du monde entier à adopter une attitude socialement responsable. Salimah représente le « Global Compact Network Mauritius & Indian Ocean » aux côtés de Luvna Arnassalon, la Chairperson, que nous avions rencontrée récemment*. Ensemble, elles ont pour mission d’implémenter localement la stratégie pluriannuelle du Pacte Mondial des Nations Unies visant à sensibiliser les entreprises à prendre des mesures pour soutenir la réalisation des objectifs de développement durable d’ici 2030, en suivant 10 principes fondamentaux. Ces dix principes sont issus principalement de, la Déclaration universelle des droits de l’homme - la Déclaration de l’Organisation internationale du travail relative aux principes et droits fondamentaux au travail - la Déclaration de Rio sur l’environnement et le développement et la Convention des Nations Unies contre la corruption. En bref, il s’agit de fournir aux entreprises intéressées, des méthodes et outils pour que ses valeurs suivent des principes pour faire des affaires : agir pour répondre aux responsabilités fondamentales dans les domaines des droits de l’homme, du travail, de l’environnement et de la lutte contre la corruption. Il convient aussi d’appliquer les mêmes valeurs et principes partout où l’entreprise est présente tout en sachant que les bonnes pratiques dans un domaine ne compensent pas les dommages dans un autre. En incorporant les dix principes du Pacte mondial des Nations Unies dans les stratégies, politiques et procédures et en établissant une culture d’intégrité, les entreprises non seulement assument leurs responsabilités fondamentales envers les personnes et la planète, mais pré-
Luvna Arnassalon, parent également le chairperson du Global Compact Network Mauritius terrain pour un succès à long terme.
People
Vêlayoudom Marimoutou & Julien Million
« une gouvernance et une croissance partagées pour notre océan »
Le Secrétaire général de la COI, Vêlayoudom Marimoutou et Julien Million, spécialiste des pêches de la Banque mondiale s’expriment dans une tribune conjointe qui a pour objectif d’informer sur la gouvernance des pêches et plus particulièrement l’apport du projet COI-BM SWIOFish.
Pendant des millénaires, il suffisait de jeter un hameçon à l’eau, un filet, ou de poser un casier pour cueillir une subsistance des mers. De tout temps, la pêche a été l’un des moyens de nourrir l’humanité sans s’inquiéter de la durabilité de la ressource puisqu’elle se régénérait sans peine. C’était le temps d’avant. Avec l’avènement de pratiques prédatrices, parfois illégales, la demande croissante, parfois frénétique, et la détérioration des écosystèmes océaniques aggravée par le changement climatique, on ne pêche plus comme avant. Que faire ? L’une des réponses se résume à l’adage « gouverner, c’est prévoir ». Il faut une gouvernance des océans pour assurer l’avenir de la pêche et des pêcheurs sur le long terme tout en assurant le maintien des écosystèmes et la bonne santé des océans.
Surexploitation et pertes économiques
Pour le néophyte, parfois même pour le décideur, l’amélioration de la gouvernance des pêches dans le Sud-Ouest de l’océan Indien peut pourtant sembler secondaire. Erreur ! Les chiffres en donnent un aperçu: dans notre zone, 33% des ressources halieutiques seraient exploitées à un niveau biologiquement non durable (I) .
En termes financiers, ces niveaux d’exploitation génèrent des pertes économiques considérables (II) ! Et à cela s’ajoute le coût écologique et économique de la pêche illicite, non réglementée, non déclarée (pêche INN) soit une perte estimée de 1 milliard de dollars par an en valeur ajoutée (III) .
Alors même que les Etats insulaires et côtiers du SudOuest de l’océan Indien
People
hissent l’économie bleue au rang de leur priorité, il faut à l’évidence relever les défis d’un secteur qui fait vivre directement des millions de nos concitoyens. Et ces défis sont multiples : gouvernance, gestion, transparence, normes et contrôles…
Un enjeu de développement
Il est donc à la fois important et urgent d’agir parce qu’il est question d’équilibres écologiques, de durabilité de filières et des ressources liées, d’emplois, de subsistance, de sécurité alimentaire, de croissance. En un mot, il est question de développement. C’est dans ce sens que la Commission de l’océan Indien (COI), la Commission des pêches du Sud-Ouest de l’océan Indien (CPSOOI) et la Banque mondiale se sont engagées depuis 2015 à travers le programme régional SWIOFish (IV) . Parce que le secteur des pêches recoupe bien d’autres pans de nos sociétés et de nos économies, il est apparu important de répondre aux défis de la gouvernance des pêches et de la gestion des ressources à l’échelle régionale. Le projet SWIOFish 1, d’un montant de 5 millions de dollars, visait ainsi à soutenir la CPSOOI et ses 12 pays membres (V) dans une dynamique de renforcement de la coordination et de la coopération régionale pour la gestion et le développement des pêches dans le Sud-Ouest de l’océan Indien.
Une gouvernance régionale renforcée
Au cours des six dernières années, les résultats visés ont été globalement atteints et ce, malgré le ralentissement des activités imposé par la pandémie de Covid-19 : 1 Les directives pour les termes et conditions minimales régulant l’accès pour les pêcheries étrangères ont été approuvées par tous les membres de la CPSOOI ; 2 Le nombre d’accords et de protocoles bilatéraux et multilatéraux a dépassé de loin les résultats attendus soit un total de 24 accords et protocoles contre 6 visés ; 3 875 bénéficiaires directs du projet dont 22% de femmes ; 4 Des mesures innovantes de suivi et de réglementation des pêches ont été promues et soutenues, comme le Standard FiTI pour la transparence dans le secteur des pêches (accessibilité et disponibilité des données, suivi, etc.) ; 5 Des collaborations avec les initiatives régionales de surveillance, contrôle et suivi des pêches ont été conduites, notamment avec le Plan régional de surveillance des pêches de la COI soutenu par l’Union européenne ; 6 Le programme régional d’observation des pêches soutenu par SWIOFish 1 s’est distingué à l’échelle internationale en obtenant le premier prix de la Conférence internationale sur l’observation et le suivi des Pêches de Vigo (Espagne) en 2018. En outre, le soutien apporté à la SWIOFC a permis à plusieurs pays membres de soumettre des propositions communes de résolutions à la CTOI, en plus de rechercher une position commune sur les principales espèces de thon dans les négociations en cours sur les quotas au sein du Comité technique pour les critères d’allocation. Plus généralement, le soutien apporté à la CPSOOI tout au long du projet a permis de renforcer la structure, d’approfondir la collaboration des parties et de permettre aux responsables des pêches, aux techniciens et décideurs de se rencontrer régulièrement dans le but d’améliorer la gouvernance régionale des pêches.
Socle d’un océan durable
Ces actions pour la gouvernance fournissent un socle indispensable au développement du secteur et à l’encadrement des pêches selon une approche de durabilité, de responsabilité et de transparence. Et c’est d’autant plus important que les ressources halieutiques sont par nature des ressources partagées. Cette action de la Banque mondiale, de la CPSOOI et de la COI participe donc à la consolidation d’un des piliers socioéconomiques de la région en tenant compte des autres initiatives en cours. La pérennité de la CPSOOI, et d’un mécanisme financier le supportant, est une priorité politique et stratégique pour la gouvernance et la bonne gestion des filières régionales des pêches. Les discussions ont avancé mais il faut parvenir à un accord ferme pour asseoir la gouvernance du secteur. C’est cette approche collective, en synergies, qui permettra à nos Etats et communautés de donner du corps à l’Objectif 14 de développement durable pour un océan géré durablement.
I FAO « La situation mondiale des pêches et de l’aquaculture 2020. La durabilité en action. », Rome, 2020, page 57. Il est ici fait référence aux données de 2017. II Les pertes économiques liées à la surexploitation ou à l’exploitation au maximum du potentiel biologique des stocks halieutiques étaient estimées, déjà en 2008, à 225 millions de dollars ! III FAO, 2017 IV Le programme SWIOFish est financé par la Banque mondiale pour un montant total de 219,7 millions $ dont près de 60 millions $ en subventions. Il se décline en trois cycles de projets avec des composantes régionales et/ou nationales : SWIOFish1 régional (5 millions $) qui traite de la gouvernance des pêches au niveau régional complété de deux projets nationaux pour les Comores (9,5 millions $) et le Mozambique (18,3 millions $); SWIOFish2 régional (9 millions $) qui promeut une économie bleue et circulaire dans les pays insulaires d’Afrique, soutient la Fédération des pêcheurs artisans de l’océan Indien et la Commission des thons de l’océan Indien ; SWIOFish 2 national pour Madagascar disposant d’une ligne de crédit de 65 millions $ ; SWIOFish3 (25 millions $) qui appuie les Seychelles dans la mise en place de mécanisme innovants en faveur de l’économie bleue ; SWIOFish4 (18 millions $) avec un projet de développement durable des ressources halieutiques aux Maldives. V Afrique du Sud, Comores, France, Kenya, Madagascar, Maldives, Maurice, Mozambique, Seychelles, Somalie, Tanzanie, Yémen.
Publireportage
La Redoute engagée pour la préservation de la planète. Par exemple l’ensemble du linge de maison est certifié OEKO TEX et 100% du mobilier est fabriqué avec du bois FSC ou recyclé.
hpa / La redoute
un show-room on line qui se visite…
C’est l’entreprise HPA qui implante l’enseigne française La Redoute à Beau Plan, dans un show-room qui jouxte le site du musée de l’Aventure du Sucre. Tout un symbole : en se positionnant là, un peu à l’écart du brouhaha des grands centres commerciaux, les instigateurs du projet ont voulu s’attirer une clientèle qui prend le temps de se déplacer pour apprécier l’originalité et la qualité des produits et surtout être conseillée de manière totalement personnalisée par des professionnels. Explications.
Projet de bureau Madagascar
Publireportage
Project Beach Club Maurice
Projet hotel du Louvre Madagascar Exemple de mobiliers sur mesure créés par HPA pour le lodge Anjajavy Madagascar
Pour Arnaud Bourgeois, co-fondateur de l’entreprise HPA «nous sommes tournés avant tout vers le bien-être de nos clients car nous pensons que le mobilier dans lequel nous évoluons et l’aménagement en général sont des facteurs essentiels pour l’épanouissement quotidien de chacun d’entre nous. Pour cette raison nous sélectionnons avec beaucoup de soin les marques de mobiliers que nous représentons en exclusivité sur l’océan Indien et avec qui nous partageons des valeurs communes en matière d’exigence, de qualité et d’originalité. Nous avons eu envie de donner l’opportunité à nos clients à travers une seule entité de pouvoir finaliser un projet clé en main avec un accès à une large gamme de produits. Toute notre équipe est disponible pour concevoir sur-mesure un espace que ce soit un bureau, un hôtel ou un projet résidentiel à travers les différentes étapes depuis la conception jusqu’à l’installation finale des produits. Nous intervenons donc sur 2 segments : BtoB et BtoC à travers la représentation exclusive de 24 marques dont la marque française La Redoute. HPA est à la fois un sourceur d’idées mais également un fournisseur d’émotions.»
Sourceurs d’idées
C’est le slogan qui colle parfaitement à la philosophie de l’entreprise HPA « qui est née d’une rencontre de différentes cultures et personnes et qui nous a poussés à créer un bureau de tendance. Ainsi, les architectes d’intérieur, les propriétaires d’établissements hôteliers, les promoteurs immobiliers mais aussi les petits entrepreneurs qui recherchent un espace de travail à la fois unique et adapté à leur activité, sont conseillés et profitent de nos services personnalisés. Nous les conseillons au mieux en fonction de leurs contraintes, leurs valeurs et leur budget» précise Arnaud Bourgeois. Au delà de Maurice, HPA à également des activités sur l’océan Indien (Seychelles-Madagascar) et certains pays d’Afrique. En bref, l’arrivée de HPA permet à travers une seule entité de pouvoir finaliser un projet clé en main via un accès à une large gamme de produits sélectionnés permettant une conception sur-mesure.
*A Maurice le magasin en ligne présente plus de 35000 références qui peuvent être livrées dans toute l’île. voir le site : https://laredoute.mu/