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L’évolution du verlan, un argot français
The evolution of verlan, a type of French slang
If you went to France, ready to engage with the current urban culture, you might hear strange words like teuf or vénère you never learnt in lessons. This is ‘verlan’, a form of French slang akin to pig-latin in English. It has been so widely used in France that some words have even made it into the official dictionary. It works by reversing the syllables of keywords. For example, the word français can be split into ‘fran’ and ‘çais’, then rearranged to form çaisfran (or céfran). This is done to single syllable words too like fou (crazy) which becomes ouf. In fact, the name verlan itself comes from reversing the syllable of l’envers, meaning reverse.
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This system of reversing syllables has actually been dated back to the 17th century when political pamphlets used the term Bonbours for the royal house of the Bourbons. In the 18th century, writer Francois-Marie Arouet used the pen name Voltaire, suspected to have come from the reversed syllables of Airvault, the name of a town where his family had roots. Verlan became much more familiar in World War II when it was used by younger generations to confuse the Germans occupying France at the time. Verlan began featuring in songs and movie titles, soon becoming prevalent in hip-hop and rap music. Today, verlan words have made their way into everyday speech and even the official language, however, it is still strongly associated with urban youth. Verlan is a sort of secret language among social groups so naturally, as words become widely used, new words are created. ‘Double verlan’ is when a word that has already been inverted is reversed again to form a slightly different word. An example of this is the word femme (woman): In verlan it is meuf, a word which is used often, and in double verlan it is feumeu.
Comparing verlan with pig-latin is interesting from a linguistics view because it highlights how the French language differs from English even though they use the same alphabet. While, individual letters can be manipulated in English, there is a stronger emphasis on syllables in French because of silent letters and vowel sounds. Very often multiple consonants and vowels are pronounced with one vowel sound, for example, ‘ille’ is pronounced ‘ee’. Additionally, verlan is primarily verbal so the spelling of words in verlan is debated. Some people argue that verlan is ruining French while others say it broadens the language, but either way it has irreversibly become a part of the culture today.
Anaya Jaffer
Le monde Francophone est-il prêt à se diriger vers une langue au genre neutre ?
Les féministes françaises disent que la nature sexiste de leur langue favorise une vision du monde sexiste, et que le passage à une version non sexiste améliorerait le statut des femmes dans la société française. Sous prétexte que le langage détermine et contraint notre champ de réflexion, une notion dénommée le déterminisme linguistique, il est nécessaire de reformer, ou même de dégenrer le Français pour que le monde francophone puisse faire partie du monde inclusif du 21ème siècle. Ainsi, éduquer la prochaine génération de manière à intégrer tous les genres, encouragerait des changements positifs concrets, comme des environnements professionnels plus accueillants pour les femmes, et une meilleure réalité pour les non-binaires.
Les étudiants français apprennent depuis le jeune âge que « le masculin l’emporte sur le féminin », ce qui signifie que si vous avez une salle pleine de dix femmes et un seul homme, vous devez décrire tout le groupe au masculin. Le problème à propos de l’expression du genre est exacerbé par le fait que la langue française n’a pas de genre grammatical neutre. Par ailleurs, il existe de nombreux noms, notamment ceux qui font référence à des professions, qui n’ont pas de versions féminines, ce qui renforce le problème. Ainsi, un homme écrivain est l’écrivain et une femme ministre est aussi l’écrivain. Lorsque la société francophone essaye d’avancer dans le 21ème siècle, son succès est empêché par une langue qui n’a pas énormément évoluée depuis son adoption comme lingua franca de la France à la suite de la révolution au 18ème siècle. Le sexisme de la langue française s’inscrit donc dans une culture patriarcale.
Néanmoins, la règle du masculin qui l’emporte sur le féminin n’a pas toujours existé. Selon Les Échos, « elle est née d’une volonté politique… il y a près de 400 ans. » Logiquement donc, aujourd’hui, cette règle « fait état d’un conservatisme persistant de la langue… et de la culture française ».
Pour corriger le problème, il est recommandé de créer des versions féminines de tous les noms professionnels et/ou d'utiliser des noms neutres quand cela est possible. Certains préconise également un outil grammatical qui consiste à ajouter un point médian à la fin des noms masculins, suivi de la terminaison féminine, indiquant ainsi les versions féminines et masculines de chaque nom (comme musicien·ne·s, qui se lirait comme « musiciens et musiciennes »). Certains ont même recommandé des néologismes pour créer un pronom neutre, comme iel, ou ille, des articles neutres, (par exemple : an pour un/une), des modifications des terminaisons (par exemple : autaire pour auteur/autrice), et des mots-valises (par exemple : frœur, pour frère/sœur). Pour répondre à la préoccupation de la professeure de littérature française Éliane Viennot dans le journal Libération : « [Même si vous utilisez‘ iel ’ou‘ ille ’] vous devez alors choisir entre ‘iel est content’ ou ‘iel est contente’, certains proposent d’établir des modifications des accords (par exemple : heureuxe pour heureux/heureuse).