Into The Brain
DOSSIER
L’ART BRUT EN QUELQUES ARTISTES Portrait
ANDRÉ ROBILLARD Science
o t i éd À travers ce magazine dédié à l’Art Brut, au sciences, mais de façon bien plus général au modes de vies qui subsitent malgré une profonde homogénisation des sources de cultures, d’informations, nous souhaitons avant tout faire montrer, partager, et vous faire obtenir l’oeil critique sur des situations qui parfois ne pourraient pas attirer votre attention. C’est donc dans ce soucis, qu’il nous a semblé impératif de communiquer avec vous, par un support papier mais également sur notre site internet, où nous publions des vidéos d’informations de façon hebdomadaire. Notre philosophie s’inscrit donc sur le partage des connaissances, avant tout basé sur les travaux de médecins, qui travaillent au plus près des artistes dont les capacités semblent bien différentes d’une personne normalement constituée.
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Exposition
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Les cahiers de dessins
Cette expo célèbre le travail de la maison d’édition de Frédéric Pajak, les Cahiers Dessinés, qui depuis 2002, se consacre essentiellement à la publication d’ouvrages de dessins,sous toutes ses formes.Dessins d’humour ou dessins d’écrivains, dessins de peintres ou dessins classiques et quelques dessins d’art Brut - la spécificité de la HallWe St Pierre- il y en a pour toutes les sensibilités sur les cimaises et dans les vitrines, répartis sur les deux étages de la Halle.
VIDÉO
DOCUMENTAIRE: ANDRÉ ET LES MARTIENS:
André et les martiens nous embarque pour une promenade bouleversante, dans une proximité rare avec des artistes « bruts » ou outsider, qui travaillent de façon solitaire et construisent des univers qui renversent nos perspectives sur l’art.
C’est André Robillard qui nous guide. Sculpteur, dessinateur, musicien, découvert par Jean Dubuffet, il est devenu un des plus importants créateurs de l’Art Brut. Depuis 1964, il fabrique des fusils, des centaines de fusils pour « tuer la misère ».
MUSIQUE
MICHEL BASQUIAT: PEINTRE ET MUSICIEN
Artiste polyvalent, il accordait une place importante à la musique dans son travail créatif. Grand nombre de ses peintures sont des portraits de ses jazzmen préféréstels que Charlie Parker, Max Roach ou Miles Davis. Il disait préférer le be-bop et travaillait fréquemment
en écoutant du jazz, tentant de retranscrire dans ses toiles les contretemps qu’il entendait. Beaucoup de ses peintures sont ornées d’écritures, en particulier d’un mot : EAR, parfois en espagnol : OREJA (oreille), comme pour nous indiquer qu’il faut écouter ses peintures en plus de les regarder.
EXPO
ART ET VIF
Qu’elle paraît loin, l’époque où la vie artistique de Paris gravitait autour de Montmartre. Il aura fallu attendre plus d’un siècle pour que le nord de la capitale renaisse doucement de ses cendres. A deux kilomètres à l’est du Sacré-Coeur, à cheval entre le canal de l’Ourcq et le 18e arrondissement, le 104, ouvert en
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2008, se pose en symbole de ce renouveau culturel. Il occupe les anciennes Pompes funèbres de la Ville de Paris, vaste bâtiment industriel du XIXe siècle dont les 39 000 m2 surplombent la rue d’Aubervilliers dans le 19e arrondissement.
Exposition
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Arts 2.0
Cette expo célèbre le travail de la maison d’édition de Frédéric Pajak, les Cahiers Dessinés, qui depuis 2002, se consacre essentiellement à la publication d’ouvrages de dessins,sous toutes ses formes.Dessins d’humour ou dessins d’écrivains, dessins de peintres ou dessins classiques et quelques dessins d’art Brut - la spécificité de la HallWe St Pierre- il y en a pour toutes les sensibilités sur les cimaises et dans les vitrines, répartis sur les deux étages de la Halle.
EXPO
Jules Olitski à la galerie Templon
Pas peur du monochrome ? Alors attaquez-vous à Jules Olitski (1922-2007), dont les peintures des années 70 sont exposées du 18 avril au 30 mai 2015 à la galerie Templon, non loin du Centre Pompidou. Emblématique de l’art moderne, le monochrome est la toile déroutante par excellence.
Nue, non-figurative, elle ne présente rien qui accroche le regard et peut dégoûter le spectateur qui se dit alors (un peu trop vite) qu’il aurait pu le faire lui-même. En réalité, un monochrome est extrêmement complexe et cache bien des mystères.
EXPO
L’expo l’Art du Lego® à la Porte de Versailles
La Porte de Versailles accueille un événement unique en son genre : L’incroyable Art du LEGO® de Nathan Sawaya. Venez découvrir, du 14 mai au 30 août 2015, plus de 100 oeuvres d’art monumentales et ludiques créées
avec les célèbres briques.1 million de briques Lego®, 100 objets, 1 500 m2 de création, bienvenue dans l’incroyable exposition autour de l’art du Lego® de Nathan Sawaya !
MUSIQUE
Villette Street Festival Pour sa deuxième édition, Villette Street Festi val fait peau neuve et revient en version XXL pour deux semaines entièrement dédiées à la street culture sous toutes ses formes : musique, danse, street art, sports, gaming, lifestyle, mode, blocks parties, food trucks… Si pour
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la plupart des évènements, il faudra mettre la main au porte monnaie, ce week-end, vous pourrez participer à des ateliers, bals Waack et Vogue et autre Hip Games concept gratuitement!
Les reines de la ruche Elles étincellent derrière de grandes vitrines ou roupillent dans de somptueux hôtels particuliers, nichés au fond de cours cachées. Depuis une dizaine d’années, les galeries d’art contemporain les plus prestigieuses de la capitale (à quelques exceptions près) ont élu domicile dans le quartier historique de Paris. Et on ne va pas s’en plaindre : c’est foisonnant, c’est gratuit et ça nous donne encore une bonne raison de sillonner l’étroit dédale des rues du Marais. Alors tant pis si papillonner à l’aveuglette et se perdre parmi les foules cousues d’or fait partie du jeu : la rédaction a quand même concocté un petit guide des galeries incontournables du quartier pour vous aider à vous y retrouver dans cette dense, très dense, fourmilière artistique.
Les Cahiers dessinés : l’art du dessin « Le dessin est le parent pauvre des beaux-arts. On l’appelle brouillon, croquis, esquisse – ou gribouillis. (…) Accroché à un récit, à un poème, à un fait divers ou à une opinion politique, le dessin s’est ménagé. En vérité, il a obéi et s’est tu. » Commissaire de la nouvelle exposition de la Halle Saint-Pierre, Frédéric Pajak résume simplement l’ambition de ses Cahiers dessinés, remarquable maison d’édition qui, pour fêter le dixième numéro de sa revue, se décline sur les murs du temple de l’art brut de la butte Montmartre. Débarrassé de tout discours théorique ou de toute hiérarchisation, le parcours propose de libérer le trait d’un dessin trop souvent mal considéré ou réduit à sa fonction illustrative, au service des mots.
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La voix d’un homme d’illustration
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alph Steadman (né le 15 mai 1936 à Wallasey) est un illustrateur, dessinateur de presse et caricaturiste britannique, principalement connu pour ses illustrations d’articles et de livres d’Hunter S. Thompson et sa compagne de vie. Il estentré en 1952 en qualité d’apprenti chez le constructeur d’avions Havilland, Ralph Steadman, apprend dans l’atelier de dessin de cette compagnie à tirer les lignes droites qui dans nombre de ses œuvres contrasteront avec une exceptionnelle liberté de trait. Il travaille ensuite dans une agence de publicité, puis entre dans un groupe de presse. En 1958, il fournit son premier dessin à Punch, puis collabore à une nouvelle publication : Private Eye. Il travaille également comme illustrateur freelance pour Daily Telegraph, The New York Times et Rolling Stone dans les années soixante dix...Au cours de l’année. États-Unis, il y entame sa collaboration avec Hunter S Thomson. Ses illustrations de Alice au pays des merveilles et À travers le miroir sont particulièrement célèbres. Il a contribué au programme de BirdLife International pour la prévention de l’extinction des espèces, avec une image de l’Ibis chauve. Le showrunner tenait à ce que Ralph Steadman dessine les personnages qu’il a imaginé, «parce qu’il est le Walter White des artistes, a-t-il confié au site Pissed Off Geek. C’est un génie sombre dont l’oeuvre est dérangeante, et pourtant addictive. Ses illustrations viscérales de Breaking Bad me ravissent!».Le dessinateur britannique a ainsi dressé les portraits des personnages principaux de la séried’AMC destinés à la sortie d’une édition limitée de Blu-ray des cinq saisons prévue pour février 2015. On y reconnaît les traits qui les caractérisent dans la série: les doutes de Hank Schrader, l’explosion de Gus Fring, les calculs de Ralph sont impressionants de vie. For No Good Reason est une création riche, une fête des effets visuels dans un film qui traite du pouvoir et de l’importance de l’objectif de Steadman dans l’accomplissement de l’art « j’ai appris à dessiner … pour essayer de changer le monde ». Le réalisateur Charlie Paul a passé 15 ans à méticuleusement conserver les séquences et créer de remarquables animations pour que le film rende la même énergie anarchique, la colère et l’esprit libre des dessins de Steadman. profusion d’histoires et d’images qui explosent sur l’écran en même temps que l’on voyage à travers les jours sombres et tumultueux de l’époque de Steadman avec des rappels de ses illustrations de Las Vegas Parano de l’écrivain Hunter S. Thompson, de The Rumble in The Jungle (doc du combat avec Mohamed
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Art brut et la création hors normes des malades mentaux
Nous avons tous eu l’occasion, durant notre enfance, d’inventer des motifs et des représentations, en expérimentant de la sorte (inconsciemment) l’espace imparti et les objets spatiaux arbitrairement disposés à l’intérieur de cet espace. C’est ainsi que l’on commence à découvrir un mode de relation au monde qui dépasse l’approche pratique. Chez la plupart des individus, ce type d’activité créatrice disparaît une fois atteint l’âge adulte mais certaines personnes se métamorphosent en véritables créateurs d’images, voire, de spectacles artistiques professionnels. Il existe aussi un groupe riche et varié de créateurs qu’on ne peut réduire à des
artistes professionnels, et encore moins officiels. Ce sont d’extraordinaires créateurs de motifs, capables de produire des œuvres puissantes. L’oeuvre artistique ainsi créée comporte la particularité d’être autonome vis-à-vis de son créateur. On parlera dès lors d’art brut. Autrement dit, et en premier lieu, l’art des malades mentaux, des visionnaires autodidactes.
« L’art ne vient pas coucher dans les lits qu’on a faits pour lui ; il se sauve aussitôt qu’on prononce son nom : ce qu’il aime c’est l’incognito. Ses meilleurs moments sont quand il oublie comment il s’appelle. » Jean Dubuffet. 1960 80 artiste à l’ocassion de la RawVision
Raw Vision a été fondée par le peintre John Maizels à Londres en 1989. La revue, aujourd’hui trimestrielle, a été la première à défendre la «création populaire hors normes», selon les mots de Martine Lusardy, la directrice de la Halle Saint-Pierre. Raw Vision a donné une dimension internationale à ce qu’on appelle l’art brut, qui commençait alors à sortir de la confidentialité.
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Art Brut Sophie Dalcan
Hans Prinzhorn n’aurait pu voir Adolf Wölfli sans ses accointances avec la génération des peintres expressionnistes allemands, ni Harald Szeemann Heinrich Anton Müller sans l’action vivifiante du regard et de la manière de Tinguely. Aujourd’hui, les nouvelles formes qu’on apparente à l’art brut - qu’elles soient contemporaines ou issues du passé - sont repérées et étiquetées par un regard littéralement actuel. Il en est ainsi des réflexions relatives à la performance ou à la photographie supposée «brutes». Provoquons : les travaux d’Horst Ademeit ou de Georges Widener seraient-ils invisibles voire sans intérêt sans le travail du couple Becher ou de On Kawara ? Quoi qu’il en soit, si l’art brut pensé par Dubuffet reste opératoire aujourd’hui comme pensée de l’art.
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L’ÉCUME DU RÊVE
Laurence Bonnet La Mouche
L’univers de Laurence Bonnet appartient à ce qu’il serait bon d’appeler : le monde de l’enfance. Peuplé de créatures aux formes rondes et fécondes, il s’offre à nous avec une sorte de candeur naïve – de divine insouciance. Cherchant, à travers les profondeurs de la couleurs, à faire de ses toiles, de véritables talismans, cette artiste nous invite à plonger avec elle dans les rêveries qui peuplent son inconscient. Et si la peinture retrouvait ici ses vertus curatives, autrement dit, sa faculté de nous redonner le goût du jeu et, par là aussi, peut-être, le goût de l’innocence ?
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Intro The Brain
Gaston Chaissac naît en 1910 à Avallon, dans l’Yonne, dans une famille de condition modeste. Après avoir exercé différents petits métiers, de marmiton à cordonnier, il rencontre le peintre allemand Otto Freundlich qui l’encourage à approfondir sa vocation artistique. En 1942, il épouse une jeune institutrice vendéenne, Camille Guibert et s’installe avec elle à Boulogne, en Vendée. Camille Chaissac est ensuite nommée enseignante à l’école primaire publique de Sainte-Florence. Le couple y réside de 1948 à 1961. C’est sans doute la période la plus intense en recherche artistique pour Gaston Chaissac. Marginal angoissé, souvent incompris des villageois et isolé du monde parisien, Chaissac réussit à fasciner et à garder contact avec de nombreux intellectuels, parmi eux, André Lhote, Aimé Maeght,
André Bloc, Jean Dubuffet, Benjamin Perret, Raymond Queneau, Jean Paulhan, Michel Ragon… L’œuvre de Gaston Chaissac est l’une des plus abondantes et singulières de la création de la seconde moitié du XXe siècle. Figure inclassable, autodidacte, affranchie des conventions traditionnelles, l’artiste s’initie à toutes les expressions artistiques. Sa création entière est basée sur l’expérimentation. Toutes les techniques dialoguent, de l’encre de chine à l’huile, en passant par le collage et la peinture sur des objets de récupération. Dessinateur, peintre, écrivain et poète, Gaston Chaissac est un transformateur qui ne cesse de réinventer les mots, de créer des formes et de détourner des matériaux du quotidien.
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PORTRAIT
ANDRÉ ROBILLARD
Adoubé par Dubuffet, André Robillard bricole depuis toujours fusils, fusées, Spoutnik... Le musée de Lausanne lui consacre une exposition jusqu’au 19 avril 2015. Rencontre dans son atelier, à l’hôpital psychiatrique, près d’Orléans.
Portrait
«ROBILLARD! », se présente-t-il, tendant une main bosselée comme un tire-bouchon en cep de vigne. 83 ans, casquette rouge et pin’s épinglés sur le survêtement bleu, l’homme nous a donné rendez-vous à l’accueil de l’hôpital Georges-Daumezon de Fleury-les-Aubrais, à une dizaine de kilomètres d’Orléans. Visiblement content du petit tour en voiture, il nous guide à travers un vaste parc où sont disséminés une trentaine de bâtiments. Au détour d’une placette, Robillard nous présente « le fusil », sculpture de sept mètres de haut pointée vers le ciel telle une fusée, fabriquée à partir d’objets hétéroclites. Inaugurée l’année dernière, la pièce monumentale est un hommage à l’œuvre de cette figure incontournable de l’art brut et le plus ancien pensionnaire des lieux.
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OBILLARD André ! », se présente-t-il, tendant une main bosselée comme un tire-bouchon en cep de vigne. 83 ans, casquette rouge et pin’s épinglés sur le survêtement bleu, l’homme nous a donné rendez-vous à l’accueil de l’hôpital Georges-Daumezon de Fleury-les-Aubrais, à une dizaine de kilomètres d’Orléans. Visiblement content du petit tour en voiture, il nous guide à travers un vaste parc où sont disséminés une trentaine de bâtiments. Au détour d’une placette, Robillard nous présente « le fusil », sculpture de sept mètres de haut pointée vers le ciel telle une fusée, fabriquée à partir d’objets hétéroclites. Inaugurée l’année dernière, la pièce monumentale est un hommage à l’œuvre de cette figure incontournable de l’art brut et le plus ancien pensionnaire des lieux. “J’suis allé trois fois chez Dubuffet...” Robillard vit dans cet hôpital psychiatrique depuis soixante-quatorze ans. Jusqu’aux années 60, une existence sous tutelle, recluse, sans guère de visites ni de sorties. Puis il se met à bricoler de drôles de fusils à l’aide de matériaux récupérés sur les décharges, avec des chargeurs faits de tapettes à rat ou de boîtes de sardines, des canons en béquille orthopédique ou en tuyau de plomberie. Tout est assemblé avec des clous et du scotch marron, puis multicolore lorsqu’il découvre la formidable palette des rubans adhésifs pour électriciens. Conférences, films sur lui, l’exclu autrefois cantonné à son univers hospitalier est invité partout. A 80 ans, l’artiste est même devenu co-
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médien dans un spectacle dont il est le sujet, imaginé par le metteur en scène Alexis Forestier, musicien et poète postpunk. Les deux énergumènes chantent et jouent, l’ancien à l’harmonica, le jeune à la guitare électrique. André énumère chaque étape de la tournée avec la gourmandise de celui qui n’aurait dû voyager qu’en imagination. « Quelle vie ! Y a pas de quoi s’ennuyer », scande-t-il mécaniquement en s’essuyant la bouche avec un grand mouchoir. B52 bombardier par Andre Robillard En 1990, comme le bâtiment où il vivait se lézardait, Robillard a été relogé ici, dans l’ancienne maison du cuisinier de l’hôpital. Trois grandes pièces remplies d’une avalanche d’objets. Des posters couvrent les murs, scotchés par des myriades de ruban adhésif de toutes les couleurs rajoutés les uns sur les autres, car « ça ne colle jamais ». “J’cassais des chaises” Chez André on ne s’assoit pas, les chaises ont disparu sous les piles. Le frigo et l’évier émergent encore. Le lit doit être débarrassé pour qu’il se couche. Il bricole par terre dans cette incroyable termitière où l’on recense des séries de peluches, poupées, masques, tuyaux, interrupteurs électriques, lampes de poche, jouets en plastique, horloges, calendriers. De nombreux thermomètres confirment que la saison de chauffe de l’hôpital a repris : il fait 25 degrés dans les pièces. Dans une ambiance d’animalerie, la colombe, les perruches, les mandarins et le canari en gazouillent de bonheur. « J’suis
Let’s go ! Exposition
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Jean Paul Gaultier
La « planète mode » de Jean-Paul Gaultier a déjà fait le tour du monde : après Londres, Montréal, San Francisco, Madrid ou Rotterdam, la spectaculaire exposition du créateur français arrive enfin à Paris - où l’on attendait de pied ferme le célèbre natif de la banlieue sud. Et il faut avouer qu’on n’est pas déçu : l’enfant terrible de la mode y expose en effet pas moins de quatre décennies de son travail, essentiellement de haute-couture, mais aussi de prêt-à-porter, témoignant à la fois d’un éclectisme joyeux et d’une exceptionnelle cohérence. Surtout, le regard que Gaultier pose sur les mutations de la société apparaît toujours joueur, inventif, provocateur, n’hésitant pas à renverser les normes établies pour mieux retranscrire le dynamisme à l’œuvre au sein du corps social. Sans jamais rien perdre de sa légèreté.
EXPO
BOWIE à la Philharmonie « Même si je donne l’impression de beaucoup changer, il semble y avoir un lien ténu entre toutes les choses que je fais. Ce lien, c’est moi. » Oui, d’accord, mais qui est « moi », David Bowie ? Un CONCERT
WE LOVE GREEN ! We Love Green, c’est aussi et surtout un festival pensé de façon écologique. Après un appel à projets, de jeunes artistes ont été retenus pour habiller le parc d’œuvres végétales et d’une scénographie établie avec des constructions
extraterrestre androgyne apparu à la télé britannique le 6 juillet 1972 pour révolutionner la culture pop ? Ponce Pilate en toge, poursuivi par la caméra de Martin Scorsese ? Ziggy Stardust, le pirate glam rock qui roule du cul avec sa guitare et son legging trop moulant ? Un musicien
100 % naturelles. Le membre du jury, Matali Crasset, met lui aussi la main à la pâte en imaginant le Pavillon Central. Un Think Tank avec des conférences, des débats, des tables rondes de militants engagés, de professionnels, de dirigeants d’ONG - parmi lesquels Paul Watson de Sea Shepherd - viendra soulever le dia-
SORTIR
ROOF TOP Pour rejoindre les nuages, envolez-vous par l’ascenseur jusqu’au 7e et dernier étage du Terrass Hotel, un immeuble art déco magnifique surmonté d’une terrasse panoramique. Le tout sur la butte Montmartre, à deux pas de la très touristique rue Lepic. On vient ici d’avril à
septembre pour profiter des beaux jours, une coupette à la main. l faut dire que la maison est « à l’ancienne », avec des serveurs habillés en pingouin – très agréables –, une ambiance un peu « bling », des consommations assez chères, du gazon en plastoc et un fond musical dance kitsch, dommage.
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chronique médicale & scientifique Définition La synesthésie (du grec syn, avec (union), et aesthesis, sensation) est un phénomène neurologique par lequel deux ou plusieurs sens sont associés. Par exemple, dans un type de synesthésie connu sous le nom de synesthésie « graphèmes-couleurs » (qui représenterait 64,9 % des synesthésies1), les lettres de l’alphabet ou nombres peuvent être perçus colorés. Dans un autre type de synesthésie, appelée « synesthésie numérique », les nombres sont automatiquement et systématiquement associés avec des positions dans l’espace.
Les études avancent Le neurologue américain Cytowic raconte comment il a découvert par hasard les synesthésies en 1980, lorsqu’un ami chez qui il était invité s’est excusé que « le poulet n’était pas assez pointu ». Ce dernier associait des formes géométriques simples (images visuelles) au goût. Si les synesthètes voient des sons, les neuroscientifiques, eux, cherchent à observer ce phénomène grâce à l’imagerie. Quelques études ont permis de voir des zones sensorielles s’activer de manière anormale en fonction du type de synesthésie (par exemple.
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Des couleurs à la place des lettres Le terme synesthésie fait référence au «mélange des sens». Il en existe plusieurs formes : voir des sons, goûter des couleurs mais la plus fréquente est l’association de couleurs à des lettres ou des chiffres (synesthésies graphème-couleur). Les synesthètes de cette catégorie emploient l’expression « voir les couleurs » pour indiquer par exemple qu’à chaque fois qu’ils voient un A, le rouge lui sera associé. «Cette particularité persiste toute la vie, et c’est ainsi que l’on reconnaît les synesthètes», précise Claire Martin, neurobiologiste au CNRS.
“Les synesthètes ont souvent une meilleure mémoire” Etre synesthète peut entraîner certains avantages comme une meilleure capacité d’analyse et une meilleure mémoire. Pour l’expliquer, la chercheuse donne l’exemple des lettres en couleurs qui favorisent l’apprentissage de l’alphabet chez les enfants. «Les synesthètes ont des associations de ce type naturellement, ce qui permet une mémorisation plus importante».
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