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gta 5
Big business Ses stars ne sont pas de chair et d’os, elles ne signent pas d’autographes, ne montent jamais sur les tapis rouges et ne s’invitent jamais dans les pages people. Et pourtant... En 2015, l’industrie du jeu vidéo générera 70 milliards de dollars dans le monde entier. C’est trois fois plus qu’en l’an 2000. C’est déjà plus que le business de la musique et du cinéma réunis. Avec un coût de production estimé à 137 millions de dollars (une équipe de 250 personnes pendant 5 ans sur le projet), il faudrait au moins vendre 15 à 18 millions de copies de GTA 5 pour que son éditeur Rockstar rentre dans ses frais. On n’est pas trop inquiet: Il y a cinq ans, GTA 4 s’était écoulé à 20 millions d’exemplaires. à la concurrence, on ne se plaint pas non plus. Un seul épisode du jeu Call Of Duty, jeu auquel s’adonnerait aujourd’hui un Américain sur six, fait un milliard de dollars de bénéfices en quinze jours à peine (dont la moitié rien que le premier jour). Une performance que seul le film Avatar a pu égaler. Sauf que le développement de Call Of Duty n’a coûté que 160 millions $ (dont 120 rien qu’en marketing), soit moitié moins que le film de James Cameron.
Rouler à tombeau ouvert, affronter la police au bazooka, tirer sur les passants... Un jeu d’enfant.
L’univers mobile est encore plus juteux. Un jeu comme Candy Crush, gratuit sur Facebook et financé par la pub, est rentabilisé en 24 heures à peine: chaque jour il génère environ l’équivalent de son coût de production. Quant aux Angry Birds du finlandais Rovio, l’app mobile la plus célèbre au monde, ils approchent des deux milliards de téléchargements, toutes plateformes confondues. Aussi répandu qu’addictif, au risque d’affecter la productivité des travailleurs qui s’y adonnent, ce jeu priverait les entreprises américaines de 1,5 milliard $ par an.
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Un métier d’avenir donc, d’autant que pour certains, le jeu vidéo pourrait révolutionner l’éducation, sachant que des processus comme la mémorisation, par exemple, sont favorisés dans des contextes ludiques. Mais, candidats développeurs, sachez que le business du jeu est aussi impitoyable qu’un autre. Dans le milieu circule d’ailleurs une anecdote à propos de L.A. Noire, autre titre phare de Rockstar. Durant les sept années nécessaires à son développement, sur les quelque 700 personnes y ayant travaillé, 54 % auraient divorcé... - J.-L.V.L., avec V.B.
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ê alarmiste. à tel point que le président américain Barack Obama aurait dégagé au début de cette année un budget exceptionnel de 10 millions d’euros pour en avoir le cœur net… et donner l’illusion de prendre le taureau par les cornes. C’était un mois après la tuerie de Newton (28 morts dans une école primaire de Nouvelle-Angleterre), une de ces fusillades de masse qui affolent l’opinion de l’autre côté de l’Atlantique.
GTA aurait aidé les Américains à surmonter la blessure du 11 septembre.
Sans vouloir indisposer la foule de sociologues, de psychologues ou d’anthropologues qui, avec un talent variable, se sont penchés sur la question, écartons de suite la croyance selon laquelle des jeux au réalisme parfois impressionnant pourraient transformer nos gentils ados un peu accros en de dangereux prédateurs. Rien, nulle part, personne ne peut affirmer sérieusement cela. Même pas en évoquant les affaires tragiques mentionnées ci-dessus. à eux seuls, des jeux vidéo comme GTA ne peuvent pousser vers la démence des consommateurs de jeux un brin raisonnables, équilibrés et surveillés. Inutile d’imaginer votre enfant claquer la porte après une mission mal aboutie et, de rage, dézinguer un trottoir entier. Breivik, Merah et d’autres présentaient un profil de psychopathes renforcé par un parcours de vie compliqué. Ils nourrissaient une haine de l’autre, semblaient endoctrinés et animés par un mobile politique. Oui, sans doute, ils ont pu s’entraîner devant des cibles virtuelles et, dans leur cas, il aurait mieux valu qu’ils aient d’autres loisirs. Aucune étude ne considère qu’à eux seuls, les jeux vidéo ultra-violents pourraient expliquer pareils délires. Encore faudrait-il inclure GTA dans cette catégorie… Car contrairement à d’autres, le Grand Theft Auto incite
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