Ce qui se fait de mieux!
Rockstar
Par la richesse et la taille du terrain de jeu, GTA 5 surprendra même les plus avertis. Le nombre d’activités nouvelles, de personnages et de choses à y découvrir est tout bonnement hallucinant. De plus, ce nouvel épisode innove par rapport au reste de la série en introduisant dans sa trame principale trois personnages aussi déjantés qu’attachants. Trevor, Franklin et Michael sont complémentaires, ce qui se traduit par des jauges qui permettent de mesurer leur habileté dans une série de domaines. Amenés à coopérer et traverser Los Santos de long en large pour y vivre une aventure digne des meilleurs films de gangsters, ils seront peut-être amenés à croiser un autre personnage: vous! à tout moment et avec la même facilité que l’on passe d’un personnage à l’autre en solo, on pourra sélectionner ce 4e personnage, son avatar, pour rejoindre un gang formé avec ses amis en ligne. Dans GTA Online, qui ne sera disponible qu’à partir du 1er octobre, on pourra même créer ses propres courses. Les possibilités et la durée de vie deviennent du coup énormes, pour ne pas dire infinies.
à braquer, mais il permet aussi d’y renoncer. Lucas, Robin et d’autres petits gars le disent la bouche en cœur: “Moi, ce que j’aime avec ce jeu, c’est qu’on est libre. De tout faire. De braver l’interdit. Ça, d’accord. Mais aussi de faire un simple tour en hélicoptère ou de se perdre dans une ville attirante”.
GTA 5 est la somme de ce que Rockstar fait de mieux. Grâce à la qualité de la bande-son et de son écriture, il repousse, une fois de plus, les limites en matière d’environnements ouverts. Nourri de l’expérience acquise sur L.A. Noire pour les animations faciales, sur Max Payne 3 pour le dynamisme des fusillades et sur Red Dead Redemption pour la richesse de la faune et de la flore, GTA 5 propose un terrain de jeu véritablement vivant. Il marque également le grand retour d’une série d’activités qui avaient disparu depuis le troisième épisode et réclamées par les fans: le tuning des voitures, l’exploration sous-marine, les avions, les tanks pour profiter grand theft auto au mieux de ce bac à sable pour adultes aussi absurde que PS3 XBOX 360 Sortie le 17/9 réaliste. - V.B.
Un nouvel enjeu d’autorité Au pire, GTA, comme d’autres, favorise une certaine confusion entre la fiction et la réalité, augmente l’agressivité ou la dépendance. Et, au passage, on pourrait espérer que ces jeux puissent inclure une toute petite dose d’éthique (qu’apporte le fait de s’acharner sur une victime au sol?). Mais d’autres analyses étayées considèrent que des jeux comme GTA peuvent aiguiser les réflexes, servir de défouloir, entraîner le cerveau à agir vite dans des situations compliquées (donner le coup de volant nécessaire sur une route envahie par le brouillard, par exemple) ou aider les joueurs à mieux distinguer le bien et le mal. “On pourrait aussi interdire Angry Birds!”, s’est déjà exclamée la psychologue clinicienne Vanessa Lalo. “Le but est noble. Il s’agit d’aider des oiseaux à récupérer leurs œufs. Sauf que finalement, il faut… tuer des cochons. Plus sérieusement, ce qu’il faut contrôler, c’est à quel point les joueurs mettent toute leur compétitivité en action. Veulentils absolument gagner, faire toujours mieux, écraser l’autre? Là, il faut être attentif...” Mais, estime-t-elle, “il est impossible d’établir un lien de causalité entre la pratique de jeux vidéo réputés brutaux et une recrudescence de la violence dans la société”. Abondamment consultée par divers médias, cette experte française en indispose d’autres, qui la suspectent de rouler pour l’industrie du jeu, particulièrement bien organisée.
Alors, que penser? Certains lecteurs pourraient juger nos propos trop permissifs. Ou l’inverse. Pour notre part, on ne conclura pas de façon plus originale que: à chacun de se forger son propre avis. Mais en connaissance de cause. Ce qui implique alors que nous, adultes, ne pouvons nier ces nouveaux codes culturels que nos “digital natives” d’enfants, nés après Internet,
“Il faudrait alors aussi interdire Angry Birds... On y tue des cochons.” assimilent sans mal. Le psychanalyste Michael Stora l’explique sur le site Graine de curieux. “Les jeux vidéo sont devenus un nouvel enjeu d’autorité. Or, les conflits naissent des erreurs faites par méconnaissance.” Et la plupart des spécialistes de ces questions sont au moins d’accord sur ce point: il faut dialoguer avec les ados à propos de ces jeux violents auxquels ils s’adonneront de toute façon en cachette... chez un copain. hh Philippe Engels
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