Now Playing Magazine : Marsha Ambrosius, le succès en solo

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NOWPLAYING MARSHA AMBROSIUS

Le succès en solo 15 Questions à

Charles Pasi

Dossier

special De la New Jack à l'Eurodance

N°1 AVRIL/MAI

SELah SuE RaPhaEL SaaDiQ

SEuN Kuti

JamES BLaKE... marcus miller ou l'éternelle jeunesse...



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SOMMAIRE

2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10.

edito

en Bref

selah sue soul Flamande seun Kuti son of an (afro) beat

Bow wow Jessie J

James Vincent mcmorrow Folkeux matinal

pigeon John en version instrumentale marsha amBrosius le succès en solo…

13.

James BlaKe l’art du minimalisme ? charles BraDley marcus miller

14.

Jamie woon

11. 12.

15 16. 17. 18. 19. 20.

ou l’éternelle jeunesse…

yelawolF le méchant loup raeKwon vs the chief neptunes producteurs de la décennie

lyKKe li

saaDiq réinvente le rock & roll 15 questions à charles pasi

21.

mariama

22.

Dossier spécial

De la new JacK à l’euro Dance 23. 24. 25.

Detox, l’arlésienne

the naKeD & Famous

agenda

Direction de rédaction :Wadji Boukari Rédacteurs : Stéphane Morrisset, Clémentine Péron, Stephan Fabre Graphisme et conception : Stéphanie Archimède, Wadji Boukari Remerciements à tous ceux qui ont soutenu et cru en ce projet. Merci à Güven Urganci, Christian Menez, Ludivine Leborgne, Jalila Levesque, Erwan Ben Souiden, Beatrice Payonne. Crédit photo couverture Marsha Ambrosius: Fernando Leon



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EDITO Introduit par Jerry Wexler en 1949 alors qu’il n’était pas encore le producteur que l’on connaît au sein d’Atlantic Records mais journaliste pour le célèbre magazine Billboard, le terme Rythmn & Blues décrit un genre musical descendant du Blues, du Jazz et du Gospel. Mais au fil des décennies qu’est-il advenu du Rythmn & Blues, maintenant appelé R&B ? Qu’est-il advenu du ‘Rythmn’ ? De nombreux producteurs s’y sont penchés et elle n’est pas si lointaine l’époque où les chanteurs de R&B étaient des machines à classiques plus que des machines à ‘charts’. La chanson R&B est passée par plusieurs étapes de la ballade suave susurrée par Luther Vandross à l’hymne de boîtes de nuit surproduit. Il ne reste que du ‘Blues’, celui du fan nostalgique des années 90 bercé par les productions de Babyface ou L.A. Reid, les chorégraphies des Blackstreet ou le crâne rasé de R. kelly. Le blues d’une époque où les chanteurs de R&B étaient vêtus de salopettes en jean et/ou chemise ouverte et non des gourous des night clubs coiffé de Mohawk. Certains diront que le R&B ‘old school’ impliquait du talent, de l’écriture au chant, qu’il y’avait aussi plus d’émotions mis en musique, que le R&B contemporain quant à lui se fonde plus sur la production et les samples. Mais toutes les musiques évoluent, s’adaptent à l’époque … que cela plaise ou pas. Par Wadji B.


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EN BREF R Kelly de retour en France R Kelly part en tournée et revient en France après 10 ans d’absence! Il sera sur la scène du Bataclan le 30 Avril.

Jenny dans les starting-blocks J-Lo, après une traversée du désert, revient en tête des charts, numéro 1 sur iTunes avec son tube «Get On The Floor» qui sample une musique que vous connaissez tous... La lambada.

Bon Iver, le retour Justin Vernon l’a annoncé, un nouvel album de Bon Iver sera livré en juin. Même si l’opus n’a pas encore de nom on sait qu’il est composé de dix morceaux et a été enregistré avec l’aide de de Greg Leisz et Colin Stetson.

L’ère post-Oasis continue Alors que Liam Gallagher et ses Beady Eye viennent de livrer leur premier album, Noel serait en studio à Los Angeles.

Jay Kay à Vienne Après un Bercy plein et un concert annulé à Lyon suite à un accident tragique, Jamiroquai est de retour en France. Le groupe sera en concert au théâtre Antique de Vienne le 28 Juillet.


Le come-back des Limp Bizkit avec Gold Cobra Le groupe de néo-métal mené par Fred Durst devrait effectuer leur retour cette année. Lil Wayne est annoncé en feat.

Tupac arrive sur grand écran Le tournage du biopic à venir sur l’icône du rap intitulée « Tupac » commencera cet été. Le film réalisé par Antoine Fuqua (Training Day, L’élite de Brooklyn) et produit par la mère de Tupac, Afeni Shakur, est maintenant au stade des auditions. Les aspirants ’Tupac’ peuvent The Queen is back ! postuler en ligne. Les rumeurs annoncent un single pour Avril, un tournage de clip, mais Juin a Faites connaissance avec Qua- déjà été confirmé comme mois de sortie de l’album, Beyoncé est de retour. dron ! Le duo soul Quadron se produira pour la première fois en France sur la scène de la Saul Williams sur scène Le slammeur et poète Saul Williams se Flèche d’Or le 21 Avril prochain. produira le 17 Mai sur la scène du Nouveau Casino.

Institubes ferme ses portes Le label indépendant français hiphop/électro a annoncé sa fermeture après huit années de bons et loyaux services. Sont sortis sur ce label les albums de Para One, Cuizinier ou encore SoFresh Squad.


CĂŠdric Viollet


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Chronique

E U S H A L E S E D N A M A L F L SOU A mi-chemin entre plusieurs genres , Selah Sue est tout simplement elle, c’est avant tout un univers. Elle prend son envol avec la sortie mondiale de son premier album eponyme. Non, Selah Sue ne sera plus un nom que l’on se chuchote sur le vieux continent, même si outre Atlantique elle a déjà séduit certains des plus grands. Ce premier album sonne donc comme une introduction. La petite déception viendra peut-être du fait que ce premier opus est une ‘compilation’ de titres de ces deux précédents EPs et de nouveaux titres. Cependant elle s’estompe vite face aux réarrangements qui ont été fait sur des titres tels que « Raggamuffin » ou « Fyah Fyah » , chansons qui l’ont fait connaître, et leur confère une nouvelle ambiance, une intensité et une maturité trouvée. Et pour cela elle a pu bénéficier de l’appui de Patrice en mentor dévoué qui lui offre « This World » titre d’ouverture de cet opus dans une atmosphère Soul emporté par la ligne de basse de Christopher Meredith, bassiste de Lauryn Hill (The Miseducation Of Lauryn Hill), Damian Marley ou encore Me’Shell N’Degeocello à la production de « Mommy » déjà présent sur son premier EP, Black Part Love.

Selah Sue s’inspire de ses idoles Erykah Badu, Bob Marley ou encore Lauryn Hill sur des titres tels que « Peace Of Mind ». Elle nous chante sa relation avec la musique (« Crazy Vibes ») et nous démontre l’étendue de son répertoire en étant Funk (« Crazy Stutterin Style »), souvent reggae, quelques fois Folk (« summertime »), même électro Rock sur « Just Because I do » mais toujours en étant Selah Sue. Cee Lo Green a succombé à sa voix, l’honorant de sa présence sur le titre « Please » (qu’il fera figurer sur son propre album). Prince a aussi succombé allant jusqu’à inviter la jeune belge à assurer la première partie d’un de ses concerts à Anvers lors de sa dernière tournée Européenne. Et vous succomberez-vous ? Par Wadji B.

Selah Sue

Disponible (Because Music) En concert le 26 Mai à La Cigale (Paris) En ligne : http://www.selahsue.com/


Kelechi Amadiobi

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S


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I T U K SEUN Chronique

T A E B ) O R F A ( N SO N O F A

Kelechi Amadiobi

Fort du succès critique de son premier album Many Things, Oluseun Anikulapo Kuti plus connu sous le nom de Seun Kuti nous revient avec un nouvel album intitulé From Africa With Fury : Rise accompagné d’Egypt 80 la formation auparavant dirigée par son père. Seun a commencé à apprendre le saxophone et le piano à l’âge de 8 ans et fait ses premiers pas sur scène à 9 ans avec son père et la formation Egypt 80.A la mort de Fela, Seun alors âgé de 15 ans le remplace à la tête d’Egypt 80 en tant que chanteur, soliste et saxophoniste. Produit par Brian Eno, John Reynolds et Seun lui-même, enregistré et mixé entre Rio De Janeiro et Londres, cet album se veut comme un remède, une alternative à la Pop d’aujourd’hui. « La pop d’aujourd’hui ne parle que de moi, moi, moi. Personne ne s’intéresse à nous. Pourtant, rien ne changera si nous ne nous prenons pas soin de nos frères et de nos sœurs. » Afro beat de père en fils, Seun Kuti apporte une touche contemporaine à ce style musical en s’entourant du guitariste Justin Adams (Robert Plan), du clavier Julian Wilson (Grand Drive, Belinda Carlisle) ou du guitariste Leo Abrahams (Florence + The Machine, Bryan Ferry) 3 ans après son acclamé Many Things. On retrouve là toute la puis-

sance et les mêmes revendications que son père. L’époque a changé mais les problèmes e les revendications sont les mêmes. Il fait alors ce qu’il fait de mieux : il dénonce comme dans le titre « Rise », critique cinglante de l’exploitation des richesses Africaines ou encore « Slave Masters ». Digne héritier de son père Seun s’adresse aux jeunes africains avec le même aplomb et le même sens de la provocation et de la dénonciation, mais là ou Fela se pose en ‘justicier révolutionnaire’, Seun se pose en ‘pédagogue’. Animé par la même envie de voir les choses évoluer, le benjamin de la lignée Kuti s’émancipe un peu plus de son héritage. Celui qu’on attendait au tournant, offre une dimension plus moderne à l’afro beat de son mythique père et un album à la hauteur des attentes et de son héritage. Par Wadji B.

From Africa With Fury :Rise

Disponible (Because Music) En tournée en France en Juin 2011 En ligne : www.myspace.com/seunkuti


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Interview

W O W W BO

Celui que l’on appelait jadis Lil Bow Wow a bien grandi depuis. A 24 ans et plus de 10 ans à son actif et sur le point de livrer son nouvel album Underrated en Septembre prochain sous l’écurie Cash Money, le jeune rappeur a répondu à nos questions lors de son dernier passage à Paris.

Bonjour Bow Wow, tu t’apprêtes à sortir ton septième album … Huitième en fait.

Déjà huit, ça en fait beaucoup … Oui c’est fou ! Très fou même !

Comment tu te sens par rapport à ça ? Je me sens bien tu sais, je fais ça depuis tellement longtemps je ne sais pas quoi ressentir je ne sais pas, je ne le ressens même plus une fois que tu as passé l’album numéro 4, 5 (rires), tout ce qui vient après est juste … normal.

Et tu as travaillé dur sur ce dernier, j’ai lu que tu avais enregistré environ 80 titres pour l’album, c’est vrai ? Oui oh j’en ai beaucoup plus maintenant. ..J’ai travaillé dur, être chez Cash Money voilà ce que ça te fait. Tu sais, tu es dans l’action tout le monde travaille dur et s’assure que tu fais de même et tu te retrouves accro au travail. Je n’ai

jamais été autant à fond dans mon travail que depuis je suis chez Cash Money.

C’est dû au fait qu’il y’ait tous ces artistes Drake, Minaj par exemple signés chez Cash Money? Oui tout à fait ils te tirent vers le haut, te font travailler dur.

Ils sont sur l’album ? Oui bien sûr et j’ai travaillé avec Wayne, Snoop, Fabulous, Nelly, Birdman, Talib Kweli .Oui, j’ai travaillé avec Talib Kweli. J’ai eu une conversation avec Nas aussi, très intéressante qui a débouché sur des idées. Cet album sera spécial.

Alors on doit s’attendre à du nouveau Bow Wow ou à de l’ancien Bow Wow ? Sans aucun doute du nouveau Bow Wow, quelque chose que vous n’avez jamais entendu, jamais.

Tu as signé sur Cash Money juste après New Jack City II qui n’a malheureusement pas été un grand succès. C’est pour cela que tu as changé de label ? Oui c’était la situation au sein du label Je n’étais pas satisfait du traitement de mon dernier album. J’avais l’impression qu’ils ne comprenaient pas ou n’écoutaient pas. Trop de



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BOW WOW

personnes ‘âgées’ travaillent là-bas. Ils ne comprennent pas, ne savent pas ce que veulent les jeunes, ce que mes fans veulent écouter. Je veux dire ils sont bons avec les artistes plus âgés mais pas avec les jeunes artistes et je devais rejoindre une équipe qui pouvait prendre ma musique et la mettre directement dans les mains de mes fans et en ce moment personne ne peut le faire si ce n’est Cash Money. Ça allait de soi. J’ai travaillé avec Baby depuis toujours. Il était sur le premier single de mon 3ème album, « Let’s Get Down ». Moi et Wayne on travaille ensemble depuis que j’ai 14 ans. Il devait avoir 17 ans. On a fait ensemble la bande originale de Hardball, c’était la première fois qu’on travaillait ensemble et c’était en 2001 donc j’ai été Cash Money depuis ...pff... depuis je suis dans le milieu. Si je ne trainais pas avec JD et So So Def j’étais avec Cash Money.

Tu es dans le ‘rap game’ depuis que tu as … quoi 13 ans, tu as été pratiquement élevé dans le milieu, était ce différent d’une enfance normale ? Non c’était une bénédiction j’ai vu new Edition le faire, Boyz II Men, tous les plus grands l’ont fait même Michael Jackson l’a fait. Il a commencé jeune et s’est produit jusqu’à ces derniers jours. Que dieu aie son âme.

Alors ce n’était pas difficile d’être un enfant star ? Naaaaaaa (rires).

Ça fait plus de 10 ans maintenant. Est ce qu’il y’a un moment en particulier qui t’a marqué ?

propres tournées aussi à guichet fermés j’en ai fait 6. Et être capable de dire N’Sync l’a fait, Britney Spears l’a fait, Jay-z aussi, Janet aussi, Michael .Je remplissais des salles de 20.000 places alors que j’avais 14 ans. Je ne sais pas, personne ne l’a fait... sauf Justin Bieber. Mais il ne l’a pas encore fait 6 fois. Petit frère tu ne l’as pas encore fait 6 fois (rires).

De toute évidence tu as travaillé avec beaucoup d’artistes. Il y’en a avec qui tu aimerais travailler ? Non pas vraiment.

Même pas Justin Bieber ? Oui j’ai parlé avec Justin. On devait faire un truc ensemble. On va surement faire un truc ensemble. . C’est un gosse cool, très cool.

Surement lorsque quand j’ai joué quelques dates Ok j’attends. Ok attends (Rires). à guichet fermés au Madison Garden. Ou mes


Donc en dehors de la musique tu fais aussi d’autres choses tu joues aussi tu es à l’affiche d’un film de Tyler Perry d’ailleurs alors tu deviens acteur ? Oh yeah sans aucun doute .Dans les deux ans je deviendrais acteur.

Alors c’est qui ton acteur préféré ? Don Cheadle, Hotel Rwanda ! C’est mon gars. C’est le meilleur.

Ok ! Bon choix. J’avais plus en tête Denzel moi … Naaaaa (rires).

Quel est le meilleur conseil que tu aies reçu ? Toujours travailler dur, toujours. C’est le meilleur conseil qu’on m’ait donné.

Par qui ? Par tous les êtres humains. Ça te sauvera la vie.

Si tu devais donner des conseils à un nouveau venu que lui dirais-tu ? Je lui dirais ignore les ‘haters’, fais de la bonne musique pour tes fans, amuse toi, reste loin des groupies et fais ce que tu as à faire.

Reste loin des groupies ? Oui oui fais gaffe (rires).

Alors Bow Wow dans 5 ,10ans ce sera quoi ? Toujours en train de faire ce que je fais.

Plus de films ? Plus de films, plus de tout, tout ce que je peux toucher.

Tu as déjà quelques projets ? Non pas pour l’instant mais parce que je suis très occupé en ce moment. Ça viendra quand ça viendra mais maintenant je m’amuse trop à jouer dans des films et enregistrer.

Alors la prochaine fois que tu viens à Paris ce sera pour un grand concert ? Non la prochaine fois ce sera pour des vacances (rires).

Ok, donc à la prochaine fois alors ? Sûr ! Propos recueillis par Wadji B.

Underrated

Septembre 2011 (Cash Money Records)


Focus

JESSIE

J

Jessica Cornish plus connue sous le nom de Jessie J, du haut de ses 22 ans, n’a rien à envier aux plus grandes. C’est la révélation de l’année en Angleterre, et elle est bien en passe de se faire accepter tout de go par le reste du monde. Numéro 1 iTunes avec son 1er single « Do It Like A Dude », elle continue sur sa lancée avec son nouveau single « Price Tag ». Elle n’est pourtant pas toute nouvelle dans l’univers du show business. Avant elle était plutôt dans les coulisses, car, en songwriter talentueuse, elle a écrit pour, Justin Timberlake, Alicia Keys et Christina Aguilera (entre autres). C’est elle qui est derrière le hit de Miley Cyrus « Party In The USA ». Elle aurait même écrit une chanson pour le nouvel album de Britney, mais suspense, on ne sait toujours pas si la chanson a été retenue. Ses sons, tout à fait actuels, se situent dans le genre électro pop entrainant, de quoi mettre de bonne humeur. Son album s’intitule Who We Are. Mais si elle marque les esprits c’est surtout lors de ses lives impressionnants où on découvre ses chansons réarrangées et le véritable pouvoir de sa voix, pas encore toujours maitrisée, une diva à la fois Soul et Rock qui n’est pas sans rappeler Pink et sa voix un peu éraillée. Révélation 2011 des Critics Choice aux Brit

Awards, quelque chose me dit qu’ils ne se sont pas trompés. L’album en lui-même est un album de pop plutôt agréable, à l’image de « Price Tag », qui a été choisi comme single. On entend aussi de la soul, notamment dans « Casualty Of Love ». On retrouve des sonorités qui flirtent avec le R&B des années 2000 (« Abracadabra »). Après on peut être un peu désorienté en premier lieu, puisqu’habitués à entendre Jessie J sur des plateaux avec des versions acoustiques ou réarrangées ,ce qui est tout à son honneur. Sa musique n’est pas emprisonnée dans le disque, elle est mouvante, ça prouve qu’elle aime prendre des risques et qu’elle a du talent. En parlant d’acoustique, mention spéciale pour « Big White Room », sublime. Comme quoi, instru ou pas, c’est sa voix qui fait tout. Par Clémentine P.

Who You Are

Sortie 18 Avril (Universal / AZ) En ligne : http://www.jessiejofficial.com/splash.htm

Dan-Wilton

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T N E C N I JAMES V W O R R O MCM IN A L Chronique

T A M X U E K L FO

Julie Ling

Early In The Morning s’ouvre sur « If I Had A Boat », premières notes douces et tendres d’un album sorti d’un écrin Folk et soyeux. James Vincent McMorrow ne se prédestinait pourtant pas à incarner le chanteur folk qu’on entend, qu’on imagine nous chanter une ballade pleine de tristesse au coin du feu sur une plage irlandaise. Oui Irlandaise car c’est de là que nous vient ce batteur d’origine, fan de hard rock, de Timbaland et de Pharell Williams qu’il prend comme modèle dans son approche de la musique réduite au minimum ,sans superflu. Armé du matériel nécessaire (une guitare, un micro, un ordinateur etc.) James part s’installer 5mois dans une maisonnette sur la cote Irlandaise. Il compose, écrit, joue ( tous les instruments) et livre Early In The Morning, 11 titres d’une douceur matinale.

cate et sensible. Même s’il lui arrive de délaisser ces ballades pour nous donner envie de taper du pied sur des titres tels que « Sparrow & The Wolf » ou « This Old Dark Machine ». Au-delà de son timbre de voix et de son style, il ne faut pas oublier ses talents de songwriter, car avant tout James raconte des histoires, des histoires d’amour, des histoires de la vie. On ne s’étonne pas alors de lire des titres tels que « Hear the Noise That Moves So Soft and Low » ou encore « Follow You Down to the Red Oak Tree ». Même s’il ne ‘révolutionne’ pas le genre, James Vincent McMorrow a le mérite de livrer un album sincère, empli d’émotions, un voyage délicat et parfois mélancolique … tout simplement un des plus bels albums de ce début d’année, une œuvre poétique.

Derrière la barbe du jeune homme se Par Wadji B. trouve un timbre de voix empli d’émoEarly tions, à la fois éraillé et aigu. Voix mise en In The Morning avant sur des titres tels que « From The Disponible Woods », titre sans fausse notes de la pre(Believe Digital) mière à la dernière seconde, ou « We En concert le 29 Juin au Don’t Eat ». Si James Vincent McMorrow Théâtre Des Bouffes Du ne fait que continuer sur la lignée de Bon Nord (Paris) et en tournée en France En ligne : Iver, il nous emporte dans son univers musical, dans cette atmosphère folk déli- http://www.jamesvmcmorrow.com/


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Chronique

N H O J N O PNIVGERESION INSTRUMENTALE E

Sur la côte ouest, il est difficile de se faire remarquer lorsqu’on n’est pas dans le créneau gangsta-rap ou sur le plateau de la Left Coast. Pigeon John, lui, y est parvenu seul. Ce rappeur dandy a réellement quelque chose de singulier, ce ‘truc-que-toutle-monde-n’a-pas’ qui le rend absolument unique en son genre. Avec son nouvel album Dragon Slayer, John pousse le bouchon encore plus loin en travaillant aux côtés d’un musicien français.

De la MPC aux instruments de musique, pourquoi ce changement de cap risqué ?

Ceci mène à ma prochaine question : peux-tu nous parler de General Elektriks qui produit ton disque? Il s’agit du projet d’Hervé Salters qui vient de Paris. Il est signé chez Quannum Projets aux States, le même label que moi et j’ai vraiment kiffé son son. Ses productions sont tantôt calmes et denses, tantôt bruyantes et feutrées. Je voulais cette touche parisienne avec mes ac-

Piper ferguson

En fait, j’ai fait mes quatre derniers albums solos avec des morceaux basés sur des samples, samples rejoués ou quelques trucs nouveaux. Avec Dragon Slayer, j’ai tenu à ce que tout soit joué, aucun sample, juste à partir des mélodies qui me trottaient dans la tête depuis un moment. J’ai voulu tout améliorer comme les classiques d’auteurs/chanteurs de notre époque, de Dylan à Dr Dre... des morceaux originaux de bout en bout, de la musique aux textes. J’espère que ce n’est pas trop risqué. J’ai vraiment voulu avoir de bons musiciens pour jouer mes parties, à la manière de Brian Wilson avec ses joueurs pro. Mais j’aime toujours la MPC !



NP

PIGEON JOHN

cords. General Elektriks est génial ! J’ai hâte de veau disque? tourner avec lui en France en Avril ! Je pense avoir réalisé un album plus accessible, forcément je m’attends à toucher un public plus Tu peux nous parler un peu plus de large que mes quatre derniers. Il faut plus se Dragon Slayer, des thèmes que tu concentrer sur les chansons que sur un style, une scène ou une vidéo. Et les chansons qui duabordes? Dragon Slayer m’est venu en tête par hasard et rent longtemps sont les plus difficiles à faire. ça m’a fait rire, mais ça sonnait comme une mission à accomplir... Cette mission est deve- Vous l’aurez sans doute compris, cet opus solo nue peu à peu réelle dans ma vie, ça a com- est ouvertement tourné vers une musique hipmencé comme une crise et j’ai adoré ça. Je me hop progressive et instrumentale dérivant vers suis mis à faire des chansons plus réfléchies à la pop, le rock et même un peu de folk, une dépropos de l’homme qui tombe et se relève, un marche similaire aux N.E.R.D par exemple. peu comme dans Taxi Driver. Mariage, tournée, Quoi qu’il en soit, Pigeon John demeure fidèle espoir, luxe et bizarrement tu fais les trucs les à son style décomplexé et léger, ça sonne juste plus débiles de toute ta vie. Une sorte de retour différent de ce qu’il a pu faire auparavant. Cet en enfance. « Davey Rockit » est une chanson album entièrement produit par General Elekautobiographique genre « Rocky Raccoon » triks alterne entre rap et chant, swing déchaîné des Beatles. « Rock Bottom Again » parle de (le single « The Bomb » et l’autre bombe rock l’attirance puis la perte de certaines choses, « Hey You ») et ballades mélancoliques accommême croire en Dieu. J’essaie d’écrire des chan- pagnée de guitare sèche (« Davey Rockit », sons hip-hop assez perso qu’on n’entend pas « Before We’re Gone »). habituellement. C’est pas genre « hé regarde Son sens de la dérision prête toujours à sourire quand il parle des petits tracas du quotidien, j’suis différent ! ». comme sur « To Do List » où il raconte comComment perçois-tu la scène rap à ment il enrage sa copine parce qu’il préfère sorL.A qui en pleine métamorphose ? tir avec ses potes plutôt que s’occuper des tâches J’ai toujours aimé la scène de Los Angeles. Mor- ménagères. On apprécie John aussi pour son rissey appelait LA ‘le nouveau Paris’. LA n’a pas ironie très moqueuse (« So Gangster »), quitte de règles ou d’orientations en particulier, des à chanter des propos odieusement justifiés sur groupes comme Odd Future, Freestyle Fellows- son ex sur le dernier morceau « Ben Vereen » hip ou les Pharcyde l’ont démontré. Je pense (« Girl I hate you so much/ I wish you have qu’on a toujours dominé le hip-hop depuis que never born »), avec un entrain tout à fait burSnoop a débarqué et que Biggie a commencé à lesque. faire pareil, des sapes au gangsta rap, du flow jazzy au freestyle. LA a tellement de genres hiphop qui coexistent depuis les années 80. On gère ! West Coast !

Pour terminer, globalement, qu’est-ce que tu attends de ce nou-

Propos recueillis par Stéphane M.

Dragon Slayer Disponible (Discograph) En ligne : http://www.pigeonjohn.com/


Piper ferguson


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En couverture

A H S R A M MBROSIUS A

Productrice, musicienne, auteure, compositrice, ancienne moitié du duo Floetry, Marsha Ambrosius s’envole aujourd’hui de ses propres ailes 5 ans après la séparation. Avant même d’entamer une carrière en duo avec les Floetry, la jeune anglaise était déjà dans les petits papiers de Michael Jackson. Après Floetry, elle écrit et collabore avec plusieurs artistes d’Alicia Keys à Busta Rhymes en passant par Nas, Jamie Foxx, Solange, Common ou Macy Gray. Son premier album cartonne aux Etats Unis à juste titre. Late Nights And Early mornings, premier essai solo totalement réussi, ne comprend peut être aucun featuring mais ne manque pas de grandes collaborations telles que Alicia Keys à l’écriture de « With You », l’aval de Lauryn Hill pour une magnifique reprise de « Lose Myself », ou encore Dre & Vidal que dire de plus ? Sinon que Late Nights And Early Mornings est l’album R&B que l’on attendait tous, à écouter seul ou à deux. Now Playing a eu la chance de pouvoir poser quelques questions à Marsha à l’occasion de la sortie de l’album.


Fernando Leon


Bonjour Marsha. Tout d’abord en tant que grande fan de Floetry, je me suis toujours demandé quelle était la raison de la séparation du duo ?

l’avant et de réaliser ce projet, il n’a pas fallu beaucoup de temps. J’ai signé sur J Records en Décembre 2009, en 2010 « Hope She Cheats » et « Far Away » sont Natalie a quitté le groupe en 2006 pour sortis et maintenant mon premier album poursuivre une carrière solo. Moi, je suis est à la première place des charts R&B aux restée chez Geffen, le label où nous étions États-Unis et à la deuxième place du top 200 Billboard. C’est très excitant. signées à ce moment.

Qu’est ce qui t’as décidé à te lancer Peux-tu nous parler du processus dans une carrière solo ? Pourquoi de création de l’album ? Ce qui t’a inspiré ? a-t-il fallu si longtemps ? Je n’ai pas décidé de me lancer dans une carrière solo. J’ai toujours été une artiste solo, mais j’ai trouvé des choses qui fonctionnent ensemble de manière créative. Floetry a été l’un d’eux. Mon premier album solo, une fois que j’ai décidé d’aller de

Une fois que j’en ai eu l’opportunité, je savais ce que je voulais faire. Je voulais un album qu’on pourrait jouer du début à la fin. Je voulais que ce soit un voyage. Les nuits longues et les matins aux aurores (Ndlr : ‘Late Nights And Early Mornings’)


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Marsha Ambrosius

tu nous parler de l’histoire derrière « Butterflies » ? Je l’aime. « Butterflies » a été écrit en 1997 sur un garçon pour lequel j’avais un ‘crush’ qui a travaillé dans un McDonald’s à Camberwell, à Londres. Il nettoyait le sol. J’avais l’habitude d’attendre à l’arrêt de bus …pas pour le bus… mais pour voir si il travaillait ce jour-là. Des années plus tard, MJ a entendu la démo et l’a enregistré avec moi Tu as écrit énormément de chan- en 2001. sont le mode de vie en tant qu’artiste et aussi les moments que j’ai passé sur l’album. Il y’a aussi un côté sensuel à cela. Les nuits longues (Ndlr ‘Late Nights’) avec quelqu’un de spécial à un espoir d’un matin aux aurores (Ndlr :’Early Mornings’) pour tout recommencer.

sons pour d’autres artistes. Est-ce Tu devais travailler sur un proplus difficile d’écrire pour soi que jet avec Dr Dre mais celui-ci n’a d’écrire pour les autres ? finalement pas vu le jour. J’aime la période d’écriture. Pour qui on écrit n’a pas d’importance. Je profite juste Qu’est-ce que tu en as tiré du processus et voir la chanson elle-même comme leçon ?

prendre vie peu à peu. Puis elle prend son Je savais en m’engageant dans ce projet que j’allais apprendre de lui et d’acquérir envol. des connaissances venant d’un producteur Tu as donc travaillé avec beau- légendaire. J’avais besoin de ce moment-là coup d’artistes, de qui as-tu appris entre ce qui fut la fin d’une collaboration et apprendre ce que je voulais faire. Je suis rele plus ? Michael Jackson m’a appris le plus, étant la connaissante pour l’expérience.

personne la plus célèbre sur la planète terre mais toujours aussi humble et assez gentil pour donner sa chance à un producteur et auteur inconnu et travailler avec lui. Je n’avais rien fait dans ma carrière avant d’écrire « Butterflies » pour mériter la chance de travailler avec lui. Il a juste apprécié le travail. Et il m’a dit de marquer ce moment comme le début de beaucoup de choses merveilleuses à venir.

Quelle est la collaboration de tes rêves ? Je crois que je l’ai déjà faite (rires).

Et comment définirais-tu ton album ? Sensuellement fluide.

Tu as aussi dévoilé une vidéo avec un message très puissant pour Michael Jackson a eu donc une ton single « Far Away », comment énorme influence sur toi ? Peux- le concept t’es venu ?


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Marsha Ambrosius

Tous les titres de l’album sont personnels. Je les aime tous. Mes préférés varient La chanson a été écrite en 2008 par moichaque jour. Aujourd’hui c’est « I Want même et Sterling Simms. Un aspect de la You To Stay ». chanson a été écrit sur un de mes amis que j’ai perdu, qui s’est suicidé. La vidéo, j’ai La musique R&B a beaucoup évochoisi de la faire le plus honnêtement poslué récemment. On entend de sible. Aucun embellissement, aucune vidéo R&B n’avait été fait avant de manière si évi- plus en plus de la Pop/ Euro dente. Je voulais montrer la gravité et la dance ? Qu’est-ce que tu en réalité de la situation qui s’est passé et se penses ? passe pour beaucoup de gens sous tous les Je pense que la musique évolue pour se conformer à l’époque. La bonne musique se angles. distingue parce que vous ne pouvez pas Je dois te demander. Quelle est tromper les gens. Les gens veulent vérital’histoire derrière le très drôle... à blement écouter de la BONNE musique mon avis … « I hope She Cheats quel que soit le style. Tant que c’est bon !

On You (With A basketball Merci beaucoup pour tes réPlayer) » ? ponses et j’espère que tu seras Un de mes amis a vécu une mauvaise rupture. Sa copine l’a trompé et je voulais bientôt de passage en France. prendre la situation à la légère et j’ai écrit Très certainement (rires). Propos recueillis par Wadji B. une chanson farfelue et taquine sur le chagrin, sur les représailles triomphantes Late Nights And d’une mauvaise rupture.

Early Mornings

As-tu des titres préférés sur l’album ? Certaines qui sont plus personnelles ?

LES 10 CHANSONS PREFEREES DE MARSHA AMBROSIUS 1. «Happy Birthday» Stevie Wonder 2. « Take Me With You » Prince 3. « I Can’t Help It » Michael Jackson 4. « Superwoman (where were you when I needed you) » Stevie Wonder

Disponible (Jive Epic) En ligne : http://www.marshaambrosiusmusic.com/

5. « Through The Fire » Chaka Khan 6. « I Wanna Spend The Night » Bill Withers 7. « Portuguese Love » Teena Marie 8. « Please Don’t Go » Chicago 9. « Come Live With Me Angel » Marvin Gaye 10. « Sensuality Pt.1 & 2 » Isley Brothers Retrouvez la playlist sur notre profil Spotify


Glynnis Selina Aarban


JAMES

E K A L B

? E M S I L A M I N I L’ART DU M Le premier album tant attendu du jeune producteur anglais devait confirmer le talent du jeune homme… ou l’ ‘effet de mode’ mais il n’a fait que relancer la polémique. Ses deux précédents EPS parus l’année dernière CMYK, où l’on trouve le titre du même nom, réinterprétation des titres « Are You That Somebody » d’Aaliyah et Kelis avec « Caught Up Here », puis Klavierwerk l’ont placé sur la liste des artistes à surveiller en 2011. Et s’il y’a une chose que l’on ne peut pas reprocher à James Blake c’est d’avoir son propre univers, mélange discret de Soul, Dubstep et d’électro.

bien que James vienne du Dubsteb, il nous offre avec cet album un mélange éclectique de ce dernier avec de l’électro et de la Soul. Si ses influences se trouvent du côté de Joni Mitchell, il sait aussi rendre hommage au gospel, sublimement mis en avant dans le titre « Measurements ». Ruptures, interludes, répétitions, le jeune producteur surprend, énerve, étonne. Audelà de toutes les analyses, James Blake se veut sincère et quelque peu secret. Entre production électro et voix chaude, James Blake a donc livré son premier album laissant certains déçus par ce tropplein de minimalisme et d’autres totalement conquis ! Que l’on aime ou pas, une chose est sûre, on n’a pas fini d’entendre parler de lui.

Ses titres entre silences et mantras sont pour certains l’expression d’une sensibilité vocale authentique mêlée de cette pointe de mélancolie que l’on retrouve dans des titres tels que «The Whilem Scream», une Par Wadji B. reprise d’un titre de son père James Litherland ou «I Never Learnt To Share» James Blake .Pour d’autres, le premier opus de James disponible (Universal/AZ) En concert le 25 Avril 2011 Blake est ensemble de production froides, à La Maroquinerie barbantes et dénuées d’émotions. Mèche un peu rebelle, visage de jeune premier, le jeune anglais dispose d’atouts dont surtout cette voix Soul. Et

En ligne : http://jamesblakemusic.com/


Alex hudson


NP

Focus

S E L R A CH Y E L D A R B

Est-il possible de démarrer une carrière musicale à 63 ans ? Oui et Charles Bradley nous le prouve aujourd’hui. Après avoir passé une enfance très dure dans les rues de Brooklyn, Charles trouve son inspiration pour la musique lorsque sa sœur l’envoie voir James Brown à L’Apollo en 1962. Puis s’enchaine pour lui Job Corps, un programme fédéral pour aider des familles défavorisées puis un boulot au Bar Harbor, dans le Maine où il apprend à cuisiner. Sans oublier sa passion, il monte un groupe et se produit mais tout s’arrête lorsque la Guerre du Viêt Nam éloigne certains membres du groupe et il trouve alors un travail dans un hôpital psychiatrique.9 ans à cuisiner pour des milliers de personnes ont raison de Charles, qui part pour une ruée vers l’Ouest dans le but de réaliser son rêve. Peu d’argent en poches, auto stop, petit public sous le nom de ‘Black Velvet ‘, il vit boulots en Alaska sont les différentes enfin son rêve. Mais comme souvent dans épreuves qu’il rencontre sur son chemin la vie de Mr Bradley, la tragédie n’est javers la Californie, vers son rêve. mais loin. Il est réveillé une nuit par le 20 ans passés en Californie toujours tra- bruit des sirènes alors qu’il dort chez sa vaillant comme chef et surtout musicien à mère et apprend que son frère a été tué ses moments perdus ne conviennent pas par son propre neveu. à Charles qui est licencié après 17 ans de travail. Epuisé et las, il reprend le chemin C’est un Charles Bradley au bout du roude la maison à Brooklyn et devient brico- leau que Gabriel Roth (Daptone Records) leur pour avoir plus de temps libre pour de voit sur scène. Convaincu de son talent, ce se produire et répéter. A fur et à mesure dernier l’emmène dans les studios Dapde ses prestations dans des clubs Broo- tone et en sort « Take It As It Comes», son klyn, il se fait une réputation et un certain premier single.


No Time For Dreaming raconte l’histoire d’un homme , avec une voix nourrie par les aléas de la vie. C’est l’histoire d’un homme né 63 ans plus tôt frappé meurtri par la vie mais guidé par un rêve. No Time For Dreaming c’est un demi-siècle de vie, de soul dans 12 titres. Son vintage, lignes de basse, inspirations plus Stax que Motown se retrouvent dans ce premier album du vétéran. Du poignant « Heartaches & Pain » au ‘Reddingesque’ « Loving You Baby », Charles Bradley ne fait pas que chanter la Soul, il la vit. Accompagné du

Menahan Street Band, Charles Bradley vogue entre ambiance pesante (avec le plaintif « How Long ») et ambiance groovy aidé par des cuivres omniprésents. No Time For Dreaming est un album qui nous transporte au royaume de la vraie soul, celle qui vient de l‘âme. Par Wadji B.

No Time For Dreaming Disponible (Daptone / Differ-ant) En ligne : http://thecharlesbradley.com/ Kisha Bari

Puis vient le groupe Menahan Street Band avec qui Charles Bradley enregistre ses 2 premiers singles « The World (Is Going Up In Flames) » et « Heartaches and Pain » puis son album.


MARCUS MILLER

N E SS E U JE E L L E N R E T ’E L U O

Du Jazz à la Soul en passant par le Funk et la Pop, il a à son actif des centaines de concerts et d’enregistrements en studio, où il a colDifficile de lui donner un âge... Marcus laboré avec les plus grands noms de la Miller aura bientôt 52 ans et en parait toumusique, tout genre confondu. Il démarre une jours 30. Multi-instrumentiste (clarinette, sax- carrière solo en 1982. ophone, batterie,...), né à Brooklyn, bassiste et Entre 1986 et 1990 il jouera parmi The Jacompositeur de renom, il a accompagné les maica Boys. En naîtra 2 albums Self-Titled en meilleurs : Miles Davis, David Sanborn, 1987 et J. Boys en 1989. Luther Vandross, Nougaro, Jean Michel Jarre...et joué avec ses plus talentueux homo- Vous l’aurez compris, on parle là d’une poinlogues Stanley Clarke, Victor Wooten, pour ne ture, un virtuose discret, à découvrir ou à redécouvrir (si vous le connaissiez déjà) à traciter qu’eux... vers quelques-uns de ses plus grands succès Une petite parenthèse sur son instrument de et des morceaux: prédilection : la basse. Instrument étrange qui a la particularité d’être à la fois un instrument Les Indispensables mélodique et un instrument rythmique. - « Blast » (Free en 2007, mais aussi sur l’alDans un groupe, la basse assoit le groove et bum Marcus où les morceaux furent remixés) donne la cadence avec la batterie (le couple basse/batterie est souvent indissociable). - « Scoop » (The Sun Don’t Lie en 1993) Elle joue aussi un rôle harmonique qui va de - « Power » (M² en 2001) très faible à prépondérant suivant les - « Panther » (The Sun Don’t Lie en 1993 et morceaux et les styles. aussi une belle version sur l’album Live And Ses influences vont de Larry Graham (des Sly More en 1997) & the Family Stone), Robert « Kool » Bell (des - « Free » feat C. Bailey Rae (Free en 2007) Kool & the Gang), James Jamerson (le - « Rush Over’» feat. Me’shell NdegeOcello bassiste le plus connu des années Motown), (Tales en 1995) Rocco Priesta (des Tower of Power) à Stanley Clarke, Jaco Pastorius et Grover Washington. - « Mr Pastorius » (The Sun Don’t Lie en 1993) - « Miller Time » feat. Victor Wooten (Live in C’est Lenny White (batteur de Jazz qui a joué America de Victor Wooten en 2001) avec Miles Davis, mais aussi connu pour ses morceaux Funk, Disco et Fusion) qui découvre - « Blast » feat. Manu Katche (Live @ One Shot Not / ARTE) très tôt son talent, car il était son voisin de quartier. - « Run for Cover » (Live Under the Sky 1991) Sa carrière auprès du grand public prend son envol après l’enregistrement de « Tutu » avec Miles Davis en 1986, sur lequel on retrouve entre autre George Duke, Omar Hakim, Michal Urbaniak, et Bernard Wright. Cette rencontre avec le ‘Maître’ restera décisive dans sa carrière et après « Tutu » naitra un second morceau culte : « Mr. Pastorius ».

Voilà donc une sélection pour avoir les oreilles pleines de bonnes vibrations et de basses et aurez apprécié le toucher légendaire, la rapidité d’exécution et les célèbres ‘Slaps’ («gifle », « claque », technique consistant à tirer fortement une corde pour qu’elle claque sur la touche) de Mr Marcus Miller... Par Stephan F.


RECOMMENDATIONS

Edi Weitz

A Night In Monte-Carlo (Dreyfus Jazz), Marcus Miller & L’orchestre Philharmonique De Monte-Carlo, Feat. Roy Hargrove & Raul Midon sorti en Avril 2010.



NP

Focus

E I M A J N O O W A l’instar de son compatriote James Blake, Jamie Woon a attiré l’attention sur lui grâce au titre « Night air ». Chanteur compositeur, lui aussi figurant sur la liste des BBC Sound Of the Year, Jamie Woon livre son premier album Mirrorwriting en ce début Avril. Révélé en première partie d’Amy Winehouse puis par son EP Wayfaring Stranger et doté d’un univers à mi-chemin entre la soul et l’électro, Jamie Woon a fait monter le buzz autour de lui avec ses titres « Night Air » et « Lady Luck ».Tantôt Dubsteb façon Burial (avec qui il a travaillé sur « Night Air »), tantôt intonations R&B, Jamie surprend, innove et réussit à se placer comme l’un des artistes les plus attendus de cette année.

Dan Wilton

Si Jamie Woon s’est fait sur scène - il a son actif plus d’une centaines de concerts allant de petites salles à la première partie d’Amy Winehouse muni de sa guitare, d’une boîte d’effets et de sa voix unique - sa musique est sur le point de passer des salles de concerts intimes aux grandes scènes. Mélange des genres et timbre de voix Soul, voici la recette de Jamie Woon ! Par Wadji B.

Mirrorwriting Sortie en juin 2011 et 18 avril en digital (Universal/Az) En ligne : http://www.jamiewoon.com


F L O W A YEL

rappeur en lui-même possède un style unique en son genre : un flow souvent offbeat, un accent du sud très prononcé et des placements d’onomatopées dans ses rimes soit hydrauliques soit herbacées.Les guests de ce projet ne sont pas moins fameux : Bun B, Raekwon... Son extrait « Pop the Trunk » a définitivement marqué les esprits, il en existe même une version live rejouée avec le batteur Travis Barker. Le décollage de Yelawolf dans le buzzomètre fut immédiat au point que ses sons finissent dans les oreilles d’Interscope Records (le label d’Eminem, Dr Dre, Diddy, N.E.R.D., Lady Gaga,...), avec à la clé une signature en major.

Il porte un pseudonyme singulier et le personnage qui le porte l’est tout autant. Yelawolf. Ce métis mi-cheerokee mi-caucasien originaire d’Alabama aurait pu connaître le destin anonyme d’un banal rappeur dont le nom s’afficherait sur des mixtapes maisons et des albums méconnus. Ses débuts de carrière suivaient ce schéma-là : un premier album passé inaperçu en 2005, Creek Water, suivi de deux mixtapes sans échos en 2008. C’est le rappeur texan Slim Thug qui lui met le pied à l’étrier en faisant participer Yelawolf sur le single « I Run » en 2009. L’étincelle qui a enflammé le réservoir d’essence de son Shady Deal Impala. Plébiscité par les spécialistes rap, Yelawolf n’aura hélas pas droit de faire partie des Trunk Muzik dix Freshmen ‘10 sélectionnés par le maC’est le nom de sa mixtape qu’il a distribué gasine XXL. Mais le destin finira par lui gratuitement sur Internet en Février 2010. donner raison. Dans un premier temps, il A vrai dire, sortir des mixtapes gratuites multiplie ses apparitions, la plus probante est devenu la norme si un artiste veut faire étant son double-couplet de malade son buzz. De la ‘trunk muzik’ est aussi très sur « Ain’t no DJ » de Big Boi sur une proclairement le style de rap de Yelawolf : duction d’Andre 3000 (Yela est un grand boîte à rythme 808 et influences blues- fan des Outkast). rock. Une musique parfaitement à son Dans un second temps, Interscope a édité image, à un mélange de look skater et go- Trunk Muzik 0-60 en reformulant la tape thique, avec son corps pâle et longiligne d’origine, qui a démarré 164e des ventes tatoué coiffé par une coupe punk. d’albums aux Etats-Unis la semaine de sa Produit par des locaux (Willpower et sortie fin Novembre 2010. Ce qui n’est pas Malay), Trunk Muzik a noué un contact rien pas rien pour une mixtape. Le rappeur saisissant avec de nouveaux auditeurs. Le fera aussi une apparition hors-norme aux


Rap Cyphers des BET Awards aux côtés de Raekwon (à nouveau) et Wiz Khalifa sur un beat du légendaire DJ Premier. C’est vers cette période que les rumeurs de signatures fusaient de partout... et c’est Eminem – avec qui on le compare souvent – qui gagna le gros lot en l’intégrant sur son label Shady Records, conjointement au super-groupe Slaughterhouse. Et cette fois, Yelawolf aura le droit de partager la

couverture d’XXL avec eux dans le numéro de mois de Mars, et celui d’Avril en tant que Freshmen 2011 ! Pour l’instant le secret est bien gardé quant à son prochain album Radioactive. Vous pourrez bientôt crier au loup, Yelawolf sortira enfin de l’ombre. Par Stéphane M.


NP

N O W K RAE Interview

Raekwon n’a jamais aussi bien porté son statut de chef du Wu-Tang ces dernières années. Après avoir multiplié ses apparitions en featuring, il a marqué les esprits en Septembre 2009 avec la suite de son classique Only Built 4 Cuban Linx . Aujourd’hui, il est devenu en quelques sorte le chef de la rébellion du Wu, un affront qu’il mène sur son nouvel album Shaolin vs Wu-Tang. Pour NowPlaying, Rae a eu la sympathie de faire une ‘french connexion’.

veux leur donner une opportunité de réaliser leurs rêves, leurs buts. Je veux étendre ma marque H2O Records, on a fait de très bons trucs avec ces deux dernières années et il faut ça continue alors on cherche de nouveaux artistes.

A propos de ton album Shaolin vs Wu-Tang, l’idée t’es venue un peu avant la sortie de 8 Diagrams du Wu-Tang Clan en 2007, quand tu as dit que le Wu avait besoin d’auTout d’abord je tiens à te féliciter tres producteurs c’est bien ça ? pour ton nouveau classique Hip Tu vois j’ai toujours été ouvert pour travailHop Only Built 4 Cuban Linx II ! ler avec d’autres producteurs. Je pense Comment as-tu réagi par rapport qu’on devrait donner à plein de personnes à tout ces retours positifs ? la chance de bosser avec de gros artistes

Je me sens comblé. Je suis content que les gens aient pu reconnaître mon art, de voir que j’ai bossé vraiment très très dur afin d’offrir ma meilleure musique. Je suis franchement content que vous ayez kiffé ! C’est un sentiment incroyable et ça me donne envie de continuer.

avec qui ils voudraient travailler, j’aimerai être le premier à leur ouvrir la porte. J’essaie de faire en sorte de leur donner l’opportunité d’être écouté. Tu sais à une période j’étais au plus bas et il y a eu des gens qui ont cru en nous, donc à mon tour de croire en d’autres personnes.

Ensuite tu as été producteur éxécutif pour War Report 2 de Capone-N-Noreaga. As-tu prévu de produire d’autres artistes comme tu as fait pour eux ?

Comment faut-il considérer cet album : plutôt comme un solo avec des affiliés du Wu ou un sideproject du Wu ?

Non, juste un projet solo avec de très bons On travaille sur plein de trucs en ce mo- artistes venus participer à un film cinémament, tu vois ce que je veux dire. J’essaie tique. Au bout du compte ils sont venus de trouver plus de nouveaux talents et je rendre l’album meilleur.



NP

Raekwon

bum. Tout ce que je souhaite c’est de faire un album pour les fans du Wu-Tang, mais pas tout à fait avec le type de musique qu’ils J’ai vu que Rick Ross et Nas attendent.

étaient sur l’album.

Nas est un bon pote à moi depuis un bon bout de temps. Tout le monde s’attendait à une nouvelle collaboration entre Nas et moi sur Cuban Linx 2 alors ici j’ai voulu surprendre les fans avec quelque chose de différent, quelque chose de spécial. Rick Ross aussi est un vieux pote, il est down avec moi depuis plusieurs années. Il a déjà bossé sur un autre projet avec moi et j’ai pensé que sa présence était nécessaire dessus alors il a fait son truc et la connexion s’est faite. C’est un fan du Wu.

J’ai entendu parler d’un Cuban Linx III, tu prépares une trilogie ou...?

Ce n’est pas une rumeur. Je n’ai pas encore commencé Cuban Linx III. J’en ai brièvement discuté mais là maintenant c’est encore un peu trop tôt pour le faire, je ne préfère pas encore m’investir dedans. Les gens sont en train de digérer Cuban Linx II et soyez prêts au nouvel album qui arrive. Et quand il sera question du 3e volet, vous serez au courant en temps voulu, pas de scoop pour le moment. Seulement, et Un des faits majeurs sur Wu-Tang quand je le ferai, on pourra parler de trilovs Shaolin est l’absence de RZA. gie mais c’est tout. Pour l’instant c’est trop Vous êtes toujours en bons tôt pour l’annoncer.

termes ? Ha, je vois où tu veux en venir ! À propos de son absence... Au fond, RZA reste un frère pour moi tu vois ce que je veux dire? Tu sais des fois il faut aller de l’avant, tu te démerdes, que tu puisses montrer à ton frère que tu peux réussir avec, ou sans lui. Et je pense qu’il a accepté ça.

Sais-tu ce qu’il pense de l’album ?

Ma dernière question. Ghostface prépare une suite à Supreme Clientele. Tu en seras aussi ? Oh absolument ! Vu comment moi et Ghost on est devenu plus proche au fil des années, avec tout ce qu’on a traversé ensemble, on s’est toujours entraidé. Et ouais, Supreme Clientele 2 est en préparation et j’y serai c’est sûr j’y mettrai tous mes efforts dessus. Il a toujours été là pour moi, j’ai été sur son album (Iron Man, Ndlr) et voilà. C’est de la fraternité, c’est un frère qui a toujours été là pour me soutenir.

Il n’a pas tellement apprécié l’idée du titre Shaolin vs Wu-Tang parce qu’il croyait qu’on s’en prenait aux fondations du Wu. Ce qui est compréhensible. Mais de mon côté ce n’est pas comme ça que je vois les choses, c’est un concept, pas comme un Merci à toi d’avoir répondu à mes sentiment de rancune tu comprends ? C’est questions ! mon frère, on peut s’engueuler des fois Peace ! mais malgré tout on reste des frères. Je ne le prends pas mal qu’il ne soit pas sur l’alPar Stéphane M.



S E N U T P E N ODUCTEURS PR DE LA DECENNIE

Consécration de quinze années de hits non-stop et de découvertes en série, les Neptunes se sont vus affublés le titre Producteurs de la Décennie par l’institution Billboard, le baromètre de l’industrie du disque aux Etats-Unis. Coupons court au débat, l’icône Pharrell Williams et Chad Hugo, le ‘cerveau’ du duo, n’ont pas démérité. Ils ont su faire évoluer leur style au fil des années et marquer le monde de la musique en général aussi bien dans le Rap et R&B que la Pop et l’Electro. A cette occasion, voici une liste de dix albums-clefs que les Neptunes ont produit (ou coproduit en partie) entre 2001 et 2010.

N.E.R.D “In Search Of...” (2001/2002)

ductions hollywoodiennes comme Daredevil (« Lap dance ») et XXX2 (« Truth or Après la production de Kalei- Dare »). doscope de Kelis, les Neptunes Kelis “Wanderland” ont réalisé leur second coup d’éclat à tra(2001) vers leur side-project N.E.R.D., en compagnie de leur pote Shay. A l’extrême limite Second album de la très colodu hip-hop progressif, leur album expéri- rée Kelis qui marque son passage à l’âge mental In Search Of... (incluant leurs hits adulte. L’égérie devient alors la muse du cultes « Lap Dance », « Rock Star » ou en- duo virginien sur cet opus ultra avant-garcore « Provider ») refait peau neuve en diste. Rythmes innovants, mélodies digi2002 dans une version live tonitruante en- tales, univers onirique... Pharrell et Chad registrée avec le groupe indie-rock Spy- ont démontré ici toute l’étendue de leur mob. savoir-faire et de leur créativité pour Résultat : Leurs notes de synthés se trans- concevoir cet album de r&b nageant en forment alors en puissants riffs de guitares pleine science-fiction, préfiguré par l’exélectriques, leurs beats programmés sont trait anticonformiste «Young Fresh & martelés par un fou de la batterie. Certains New». de ces titres ckeu-ro trouveront plus tard Malgré le coup génie de ses auteurs, Wanleur place sur des bandes-son de superpro- derland ne connaîtra pas le succès es-


compté, faute de singles radio et leur maison de disque Virgin qui n’a pas apprécié la tournure artistique de la chanteuse n’a malheureusement pas soutenu ce projet. Dommage, ce chef d’oeuvre paraît encore aujourd’hui toujours en avance sur son temps.

Justin Timberlake “Justified” (2002) Timbaland et les Neptunes ont littéralement métamorphosé ce produit Disney devenu chanteur du boys band N*Sync en un artiste accompli. Pharrell s’était déjà occupé de son ex-girlfriend Britney Spears («I’m a Slave 4 U» et «Boys»), cette fois lui, Chad, Timbo et même Brian McKnight vont propulser définitivement Justin Timberlake au rang de star internationale en l’habillant de mélodies catchy sur-mesure. Le succès fut immédiat, et hormis l’immense «Cry Me a River» qui a fait décoller sa carrière solo, ce sont les morceaux réalisés par les ‘Tunes qui ont souvent été préférés comme singles : «Like I Love You», «Senorita» et la bombe dancefloor «Rock Your Body», un des nombreux tubes de l’été 2003 estampillé Neptunes. La team de choc Justin/Pharrell/Timbo se reformera quelques années plus tard pour donner un coup de jeune Madonna sur Hard Candy, quitte à faire d’elle une cougar.

Clipse “Lord Willin” (2002) Avec les frères Thornton, Malice et Pusha-T (anciennement Terrar), les Neptunes ont mis Virginia Beach sur la map du rap game. Les deux rappeurs sont devenus les garants de leur caution street

et de leur crédibilité dans le milieu hiphop. Pourtant ce n’était pas gagné, leur premier album a été simplement annulé par le label Elektra (le fameux bootleg Exclusive Audio Footage) en 2001. Les Clipse et leurs producteurs repartent de zéro et enregistrent ce qui sera reconnu plus tard comme un classique : Lord Willin. Toujours sur des instrumentaux typiques des Neptunes mais en plus hardcore, les frangins décrivent la vie pas si paisible des drug-dealers de leur ville côtière, avec des flows venimeux et des métaphores qui perforent la tête comme une balle. Leur premier extrait “Grindin’” a eu l’effet d’une révélation durant l’été 2002, marquant au fer rouge leur identité sonore grâce à ce qui est probablement le meilleur beat des Neptunes. D’autres extraits sont devenus incontournables, notamment le club-banger «When The Last Time» et «Cot Dam».

The Neptunes “Clones” (2003) On est d’accord, cette compilation est loin d’avoir marqué les esprits. Disons que The Clones marque une étape dans la carrière des Neptunes, l’accomplissement de plus de cinq années de travail. Naturellement, tous les gros artistes qui ont signé un hit avec eux participent à ce projet plus ambitieux qu’il n’y paraît : N.O.R.E., le regretté Ol’ Dirty Bastard, Snoop Dogg , Nelly , Busta Rhymes et Ludacris. La recette qui ont fait leur succès reste sensiblement la même, mais les rares exercices de styles sont réussis, à en juger «Light Yo Ass On Fire» de Busta. Les deux nerds profitent également pour pré-


senter les artistes de leur label Star Trak de l’époque, dont Vanessa Marquez, FamLay avec «Rock N Roll» et Roscoe P Coldchain, off-beat sur le beat inversé de «It’s Hot». Mais ce que l’on retiendra par dessous-tout de The Clones, c’est le single «Frontin’» (featuring Jay-Z), qui a lancé les spéculations sur une possible aventure en solo de Pharell Williams.

lement en phase avec les sensibilités des trois bonhommes, tantôt nerveux, tantôt rêveurs. Les Neptunes sont libres comme les airs qu’ils composent. Grâce à la musicalité insoupçconnée de Fly Or Die, les trois insolent intellos ont confirmé qu’ils étaient avant tout des musiciens à part entière et talentueux de surN.E.R.D. “Fly Or Die” croît, au point d’inviter ?uestlove desRoots et Lenny Kravitz sur «Maybe». Pharrell de (2004) son côté a perfectionné un autre de ses imIl n’était pas question pour les parables atouts, son falsetto. NERD de livrer une suite logique à In Search Of. Il fallait que la bande Snoop Dogg “R&G : à Pharrell change profondément leur muRhythm & Gangsta sique qui commençait sérieusement à The Masterpiece” tourner en rond (à défaut de tourner en boucle sur la bande FM). Représenté par (2004) l’endiablé «She Wants to Move» (avec sa Lourde tâche que de co-produire l’album célèbre tirade «her ass is spaceship I want d’une superstar du rap, surtout quand on to ride»), Fly Or Die est une véritable s’appelle Snoop Dogg. Le chien de Long claque, nettement plus différent qu’at- Beach et les Neptunes ne voulaient pas tendu : entièrement instrumental, textes que le succès estival de “Beautiful” en engagés, fusion avec le soft-rock, arrange- reste là. Les virginiens se sont mis à ments hyper-travaillés et des tempos tota- l’heure californienne et adapté au climat


NP méditerranéen en conséquent. Près d’une dizaine de titres ont été enregistrés ensemble pour ce qui constituera la matrice de R&G The Masterpiece, seuls cinq beats neptuniens ont été retenus. L’alchimie fonctionne de nouveau à merveille, preuve en est : “Drop it like it’s hot” se classe numéro 1 des ventes de singles aux US. Un carton que Snoop n’a pas connu depuis... «What’s My Name»! Il faut dire, le morceau est finement efficace : un rythme basique, des claquements de langue, des basses bouncy, un couplet de Pharrell, un refrain accrocheur et le tour est joué. La machine ne s’arrête pas en si bon chemin puisqu’a enchaîné en airplay «Let’s Get Blown», agréablement laidback (avec Pharrell au refrain cette fois), et le funky «Signs» avec Justin Timberlake et Charlie Wilson. La réussite commerciale de R&G était calculée depuis le début.

Pharrell Williams “In My Mind...” (2006)

Neptunes

board P, le rappeur kidult. Les invités font partie du cercle fermé des artistes multiplatines qu’il cotoie (Jay-Z, Kanye, Gwen Stefani, Snoop Dogg,...). Un album qu’il a entièrement réalisé seul, avec son imagination et son talent, mais avec un certain goût d’inachevé, très synthétique dans sa musicalité. Bref, une impression de n’avoir offert qu’un prototype auquel il manquait de finitions et quelques traits de génie. Clipse “Hell Hath No Fury” (2006) Les Clipse ont rencontré pas mal d’ennuis pour sortir ce second album. Programmé depuis 2004 et repoussé à de maintes reprises par Jive Records qui ne voyait pas d’avenir dans leur projet, Pharrell propose un deal d’ami : la production intégrale et gratuite de Hell Hath No Fury. En a résulté un opus plus sombre, composé de beats défintivement minimalistes, samples hypnotiques et sonorités furieusement novatrices, en somme hip-hop à mort. Malice et Pusha T, ainsi que leurs partenaires de rimes Ab-Liva et Roscoe P Coldchain, s’enfoncent peu à peu dans les ténèbres infernales de la poudre blanche qui ravage les rues de Virginia Beach. Hautement addictif comme une drogue dure, Hell Hath No Fury a été recompensé par la note maximale de XXL par le magasine du même nom.

Cet album de la moitié charismatique des Neptunes a été longtemps réclamé par la demande populaire, et la pression de sa maison de disque Virgin Records. Pourtant la genèse fut longue. Lorsque Pharrell débuta l’habituel marathon promotionnel de In My Mind au dernier trimestre 2005, avec ses singles «Can I Have It Like That» et «Angel», l’album était loin d’être terminé ! Le boîtier du CD présenté était quasiment vide de tout contenu. Kenna “Make Sure They Relancé par le single «Number One» avec See My Face” (2008) Kanye West durant l’été 2006, Pharrell Et le monde découvrit (enfin) finit par livrer un album personnel qui déKenna à travers ce fabuleux voile son double visage : Mr Williams, le second opus, mais pas seulement. Cette célibataire millionaire trendy, et Skate- petite merveille de pop alternative mati-


NP

née de rock spleen, new wave et de funk infectieux a mis en exergue le talent véritable de Chad Hugo. Aux titres efficaces comme “Out of Control (State of Emotion)” et “Say Good Bye To Love” s’ajoutent de très mélodieuses chansons (“Static”, “Better Wise Up”) et d’autres morceaux d’origine neptuniennes (“Loose Wires” produit exceptionnellement par Pharrell, “Face the Gun”). Batteur, claviériste, guitariste, Chad Hugo est aussi surdoué que polyvalent. Les autres albums (co-)produits par les Neptunes: Kelis “Kaleidoscope” (1999) : un bol d’air frais souffle sur le r&b, soufflé par une jeune furie délurée qui hurla sa colère sur “Caught Out There”. Philly’s Most Wanted “Get Down or Lay Down” : groupe de Philadelphie sponsorisé par les Neptunes, ils furent hélas déconsidérés par des beats qu’auraient refusé les Clipse. Kelis “Tasty” (2003) : ce troisième album de Kelis marque une prise d’indépendance de la chanteuse vis-à-vis de ses produc-

Neptunes

teurs, qui lui offrent son dernier gros tube, “Milkshake”. Kenna “New Sacred Now” (2004) : Chad Hugo découvre ce chanteur d’origine éthiopienne très atypique, une curiosité. Slim Thug “Already Platinum” (2006) : victime de bootlegging, cet album n’a pas atteint la certification platine, mais aura permis à Slim Thug de représenter la scène de Houston. N.E.R.D. “Seeing Sounds” (2008) : commandé principalement par Pharrell, ce troisième album des N.E.R.D. est aussi expérimental qu’incohérent, plus axé pour la scène que le studio. Madonna “Hard Candy” (2008) : la madone a donné un coup de botox grâce à l’équipe de choc Timbaland/Timberlake/Williams pour faire face à la jeune concurrence. Depuis, elle se tape des coups de jeunes (...). “The Fast & The Furious” Soundtrack (2009) : après leur collaboration pour Tokyo Drift, les Neptunes rempilent en latinisant leur productions, avec Pitbull en guest star. Aïe caramba. Common “Universal Mind Control” (2008) : il y a des associations qui ne fonctionnent pas, c’est comme ça. Common a tenté de rafraîchir sa musique, être plus divertissant, parler de sexe... ça ne lui ressemble pas. Clipse “Til The Casket Drops” (2009) : les Clipse se sont partiellement affranchis des Neptunes sur ce troisième album plus comercial mais qui ne faillit pas à leur solide réputation. N.E.R.D. “Nothing” (2010) : Le transfert de Virgin a Universal s’est traduit par un retour aux sources des Neptunes, très sympa mais sans réelles nouveautés stylistiques. Par Stéphane M.



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Focus

LYKKE

LI

Lykke Li, c'est la princesse venue du froid scandinave, un vrai personnage. Un ovni qui avait ravi tout le monde en 2008 avec sa Folk Pop originale teinté d'électro à travers Youth Novels, son 1er album. Elle est aussi connue pour ses collaborations, notamment avec Kleerup (qui n'a jamais entendu « Until We Bleed »?), Kanye West ou encore Amanda Blank. Elle a participé en 2009 à la bande originale du 2e volet de la saga Twilight, avec le titre « Possibility », très réussi. Elle revient cette année avec son nouvel album, intitulé Wounded Rhymes, où l'on peut entendre « Get Some » ou encore « I Follow Rivers ». Un univers épuré, dans les tons noirs et blancs, des sons un peu rétro, mélangés avec des percussions presque tribales, bref une

vraie bonne surprise qui change de la musique actuelle. En un mot: la parfaite bande son pour cette fin d'hiver. L'album m'a beaucoup plus, parfois léger, parfois grave, avec un vrai contraste entre la voix de Lykke, et ses instrus qui pourraient très bien illustrer des films. Une préférence pour « Get Some » et « I Follow Rivers », morceaux très entrainants, « I Know Places », plus calme et reposant, mais aussi « Love Out Of Lust » pour sa dimension un peu mélancolique. Par Clémentine P.

Wounded Rhymes Disponible (Warner) En ligne : http://www.lykkeli.com/



NP

Q I D A A S O R & K C O R E REINVENTE L Chronique

Alex Prager

Associer succès critique et commercial est la marque des grands artistes. Sur ce point, Raphael Saadiq s’est hissé tout en haut de la vague Soul Vintage avec The Way I See It, une vague qui d’ailleurs s’est transformée en tsunami avec les albums de Seal, Plan B, Ben l’Oncle Soul, Aloe Blacc, Cee-Lo Green,... C’en est devenu presque ‘soulant’ cette mode. Pourtant, l’ex-Tony Toni Tone continue d’exploiter le filon rétro en livrant avec Stone Rollin’ un opus très Rock & Roll, comme le confère l’entraînant single « Radio ».

Dans ce contexte, Ray Ray se mesure en une dizaine de titres à des légendes du genre, d’illustres références comme Chuck Berry, Little Richards ou même James Brown (le second extrait « Good Man » fait écho au classique « It’s a Man’s World »). S’adonner au Rock & Roll d’autrefois est l’occasion idéale pour le chanteur d’exercer ses talents de guitariste. Sa voix enregistrée avec un micro Shure (les modèles des années 50 avec leur grille métallique dite en ‘tête de mort’), l’effet live très rétro est saisissant, soit le même procédé utilisé pour The Way I See It.

Des chansons qui feront twister pépé et mémé telles que « Heart Attack », Historiquement, le Rock & Roll (ou « Radio » et « Daydreams » confirment Rockabilly) descend du Blues originel ce don de Raphael Saadiq pour recréer tout comme son aîné le Rhythm & Blues d’authentiques standards d’époque avec dont est issue la Soul music, ces deux une aisance bluffante. Cependant, une genres parents qu’il a efficacement reviquestion quelque peu embarrassante sité à travers son chef d’œuvre The Way I reste en suspens : quoi de neuf ? See It. Ces musiques sont en quelques Par Stéphane M. sortes comme frère, sœur et nièce, apparues dans les environs des années 40 et Stone Rollin’ 50. Pour en revenir à Stone Rollin’ (il n’y Disponible(Columbia) a qu’à inverser les termes pour deviner à quoi l’album fait référence), Raphael Saadiq n’a pas dans les faits réalisé une En ligne : http://www.raphaelsaadiq.com/ suite ‘chrono-logique’, il est simplement passé d’un genre à un autre, plus électrique, tout en demeurant dans ce même cadran temporel, à savoir les fifties.


OLL


. . . A S N O I T S E U 15 Q

S E L R A CH PASI LA FRANCE A DU BLUES

Hamza Djenat

Si le Blues souhaite se refaire une ‘seconde jeunesse’, il peut compter dans l’hexagone sur le talent de Charles Pasi. Belle gueule, jeune, armé d’un harmonica et après un premier album encensé par la critique, Mainly Blue (qui lui donnera la place de finaliste de l’International Memphis Blues Festival en 2006), Charles se plonge dans le Blues en y apportant sa personnalité sur son nouvel album Uncaged. Evoluant dans un univers à mi-chemin entre Soul, Blues et Pop, Charles est souvent considéré comme un ‘Paolo Nutini à la Française’ mais avec ce ‘on-nesait-quoi’ de différent. Coup de cœur de ce début d’année, nous vous invitons à faire connaissance avec Charles Pasi en 15 questions.



NP

15 questions à...

est ton projet en 1 Quel cours ?

La sortie de l’album mais plus artistiquement je continue à écrire en vue d’un prochain.

2

A quoi ressemble une de tes journées types ?

Levé à 15 heures, écoute de la musique, joue, chante … pas tout de suite…, films, lecture, composition, sors, coucher à 7 heures, 8 heures du matin.

Quelle est la 1ère chanson que tu aies écoutée ce matin ?

3

Le matin c’est souvent du calme …. (Réfléchit) … Chet Baker je sais plus trop en général je lance juste ma playlist.

L’artiste vivant ou mort 4 que tu aurais aimé voir sur scène ?

Ray Charles ou Nina Simone.

idole 5 Ton ou inspiration ?

Je n’ai pas vraiment d’idoles au sens littéral, je dirais Fellini mais ce n’est pas musical.

tu devais choisir ? 63Sialbums

Songs In The Key Of Life de Stevie Wonder, Otis Blue d’Otis Redding et Astral Weeks de Van Morrison.

7 serait selon toi 8Quel le duo parfait ? Une chanson ?

Je ne peux pas (réfléchit) …non.

C’est vraiment dur. Je réfléchis et je te le dirais plus tard.

Le premier album que 9 tu as acheté ?

Dangerous de Michael Jackson.

10 Ton premier concert ?

Tout le monde dit que c’est bizarre mais je ne m’en souviens pas.

étais un instrument ? 11Sidetumusique Une trompette mal accordée pour faire beaucoup de bruit, foutre le bordel.

Une chose que tu 2 apprendre à 1faireaimerais ? Ranger ma chambre.

Une anecdote sur le plus mauvais moment de ta carrière ?

13

C’était sur scène dans une arène, un concert à 14 heures pendant la canicule. Dans l’arène je ne pouvais toucher mon micro, il faisait trop chaud. Je me rappelle aussi j’accompagnais quelqu’un pour la fête d’une ville, c’était plein d’ados et ce n’était pas vraiment leur style musical, on s’est pris des bouchons de bouteilles et tout mais ça c’était plutôt marrant. Le plus dur c’était vraiment la première anecdote.

Et une sur le meilleur que tu aies vécu ?

14

Ma collaboration avec Archie Shepp, qu’il ait participé à l’album.

15

Avec qui tu réaliserais ton duo ultime ?

Etta James. Propos recueillis par Wadji B.

Uncaged

disponible dans les bacs (Believe Digital) En ligne : http://charlespasi.believeband.com/


Hamza Djenat


A M A I MAR charme, de sa magnifique voix. Depuis quelques jours mon casque et mes oreilles sont remplies des balades Folk & Soul de Mariama. Une découverte très agréable, douce et fraîche, rythmée et entrainante.

Elle partage en ce moment la tournée de Yaël Naïm dont elle assure les premières parties. Son EP devrait être complété par un album dont la sortie est prévue au mois de Septembre.

La guitare et les textes sont à l’honneur sur cet EP sorti le 14 Mars 2011 sous le label Cinq7, et la voix n’est pas de reste, bien au contraire. 10 ans déjà que cette native de Sierra Leone ayant grandi à Cologne, y travaille, vu qu’elle compose et écrit depuis ses 15 ans et en a aujourd’hui 25.

Pour conclure, si vous aimez la Folk, la Soul, les voix claires, les rythmes de guitares entrainants, et les chanteuses qui dégagent un je-ne-sais-quoi-de-plus qui fait que sa musique ne quittera plus votre voiture, votre baladeur, et votre nid douillet, et bien, acceptez l’invitation au voyage Des morceaux matures, aboutis, avec une de Mariama… rythmique toujours très présente qui fait Par Stephan F. remuer la tête dès les premières notes. N’y voyez aucune comparaison mais plutôt un lien de famille de par le genre musical, avec d’autres artistes telles qu’ASA, ou encore Suzanne Vega, pour les plus vieux d’entre nous. Voilà dans quelle lignée s’inscrirait volontiers Mariama. Une parenthèse est ouverte sur son charme à ce moment de l’écoute de son EP. Après avoir écouté les titres de nombreuses fois et être emporté par sa voix, on s’attarde un instant sur son regard et son visage. Car il faudrait être bien peu amoureux des détails pour dissocier son

En ligne : http://www.mariamamusic.com


A


E D A C LA DE C N I R P DU Certifié disque de diamant par la RIAA il y a peu (plus de dix millions d’exemplaires vendus aux EtatsUnis), Confessions d’Usher est définitivement, voire unanimement, l’album R&B de la dernière décennie, confortant ainsi Usher dans son statut de Prince du R&B de l’époque. Le chanteur-danseur, qui au début des années 2000 se voyait suivre les pas de son idole Michael Jackson, a fini par caresser les étoiles en 2005. Arrivé à ce point culminant de sa carrière, Usher a glissé ces dernières années sur l’autre versant des hauts sommets de la musique urbaine les années suivantes. « What comes up must come down » comme on dit Outre-Atlantique.

Vie personnelle > vie artistique Rien de tel qu’un break musical après un tel triomphe planétaire, entériné par son fantastique duo avec Alicia Keys « My Boo ». Ce hiatus aura duré trois ans. A quoi était-il occupé pendant tout ce temps ? D’après la presse à ragots, sa vie privée était très prenante. Paraît-il qu’il nageait dans le parfait bonheur avec sa fiancée, Tameka Foster, sa styliste de neuf ans son aînée, laissant planer des rumeurs de mariage dans la presse à potins. Cette exconfidente divorcée parmi des millions de

groupies finit par s’unir avec Usher en Juin 2007. Une fois l’anneau passé, le chanteur décide de faire son come-back « pour bientôt » et là, patatra, ses plans tombent à l’eau, il devient papa d’un petit Usher Raymond V. Puis survient le décès de son père au début de l’année 2008. L’attente d’un cinquième opus est honnêtement justifiée mais Tameka maintient ses griffes de cougar sur son mari de chanteur : c’est soit le studio soit les douces joies de la vie de papa marié, l’un mais pas l’autre. C’est le producteur Polow Da Don qui le sauvera de cette emprise en mettant (illégalement) en ligne l’extrait « Love In This Club », un titre qui deviendra en quelques jours seulement un tube mondial. Paré au décollage forcé - comme s’il a toujours été prêt, Usher se dépêche alors de mettre la touche finale sur Here I Stand, un disque dans lequel il décrit sa ‘croustillante’ vie rangée. Si Tameka n’a pu empêcher l’inévitable, elle a quand même réussi à baisser le mojomètre de Ush’ dans les chaussettes. Manquant de réelle motivation, sa chorégraphie dans le clip de « Love In This Club » semble avoir été mise au point pour Kamel Ouali. Hé oui, c’est ça d’avoir la bague au doigt, de jurer fidélité et lutter


ENCE CE?



contre la tentation de satisfaire ses jolies fans. Faute de quoi, l’album ne convainc pas suffisamment. La preuve, le second single « Moving Mountains » stagne dans les charts. Here I Stand dépasse péniblement le million de copies aux US, un bon score mais à des années-lumières de Confessions. Pire, Usher peine à concurrencer les nouveaux venus Ne-Yo et Chris Brown. Pour finir, il termine une deuxième fois papa à la fin de l’année 2008 et divorce quelques mois après d’avec Tameka. Voilà ce qui arrive lorsqu’on tente de concilier musique et vie privée, c’est nuisible dans les deux sens. C’est râté pour l’album de la maturité, idem pour le prochain...

Appelez-le Raymond

vent avoir environ le même âge que ceux de Bieber. Alors, une de perdue, dix de retrouvées ? L’équation n’est pas vérifiée, mais ses concerts complets témoignent malgré tout de sa popularité intacte auprès des 12-25 ans. Il faut écouter Raymond V Raymond pour se rendre compte à quel point son auteur est tombé de très haut. Par facilité, il suit le mouvement de ‘black-eyed-peasation’ (l’ultra-insipide « OMG » produit par Will.I.am en est l’exemple inénarrable), avec des beats eurodance notamment, et pour couronner le tout, il chante avec de l’autotune. Comme s’il avait besoin de ces éléments superficiels pour faire des chansons ! C’en est trop de cette soupe artificielle. Il y a de quoi nourrir des regrets de cette période pas si lointaine où Usher montrait les tendances à suivre, plutôt que de suivre les modes actuelles d’une musique R&B qui perd de son groove et de ses saveurs, une musique dont les mots ‘rhythm and blues’ n’ont plus tellement de sens. Manifestement, il ne tient pas rigueur de ces mauvaises appréciations, Usher semble préférer se soucier de ses ventes de disques (Raymond V Raymond est tout de même disque de platine aux US et a reçu injustement le titre de Meilleur Album de R&B Contemporain lors de l’édition 2011 des Grammy Awards) puisqu’il édite quelques mois après un EP, Versus, qui l’enfonce davantage : un featuring avec Justin Bieber et un autre single dance music, « DJ Got Us Fallin In Love » avec le Patrick Sébastien Floridien, Pitbull. Autrefois affiché en poster sur les murs des chambres, ‘Le Prince du R&B’ n’est devenu aujourd’hui qu’une appellation pompeusement marketing.

Cela fait très vieille France comme nom, non? Puis il ne fait pas franchement bon de s’appeler Raymond par les temps qui courent (allusion footballistique). Trèves de moqueries, aux Etats-Unis heureusement ce n’est pas le cas. Il y a des choses beaucoup plus graves qu’un nom, ou le nom d’un album, en l’occurrence Raymond V Raymond, c’est cet album en luimême, sorti en l’an dernier. Une catastrophe qui a déclenché un tsunami de critiques négatives. Les admirateurs d’Usher depuis My Way (pour situer) ne s’y retrouvent plus du tout. Le passage de la trentaine ne lui a pas réussi on dirait, l’artiste prodige est tombé bien bas. Parallèlement à cet album hautement dispensable, il produit l’album d’un autre ‘prodige’, Justin Bieber, l’idole Par Stéphane M. superstar des jeunes minettes à franges. D’ailleurs les nouveaux fans d’Usher doi- En ligne : http://www.ushernow.com/


R U O T E R LE DU

R

Personne ne l’ignore, l’image de R Kelly a pris un rude coup en 2002 avec la fameuse affaire de sa VHS porno-amateur tournée avec une fille mineure. Dans une Amérique puritaine, la pédophilie et la pornographie infantile sont des actes hautement condamnables. Malgré le scandale qui a débouché sur des poursuites judiciaires et autres arrestations pour des charges similaires, le grand Robert n’a pas fléchi en continuant de livrer des chefs d’œuvres dignes de ce nom, Chocolate Factory et le double-album Happy People/U Saved Me, ce qui d’une certaine manière lui sauvait la face. C’était avant que le personnage tourne au ridicule au point de menacer sa carrière, et même ce qui a bâti sa légende.

Mr Diva Un des épisodes qui a infléchit la côte de popularité de R Kelly fut la sortie de Unfinished Business, l’album en commun avec Jay-Z. Pour rappel, leur première collaboration avec Best of Both Worlds en 2002 fut un fiasco : quand Jigga a appris l’horrible nouvelle sur R. peu après la sortie du LP commun, il a purement et simplement laissé tomber. Les affaires reprennent de plus belle en 2004 avec le rappeur retraité

(grâce au buzz de son pseudo come-back), les embrouilles également. Pendant la tournée plutôt tendue qui a suivi, on reprochait au chanteur ses caprices de diva ce qui lui a valu un coup de bombe lacrymogène par un associé de Jigga, qui vire R Kelly de la tournée pour manque de professionnalisme. R Kelly perd également le soutien de ses proches : sa femme le quitte et son frère trahit son secret sur le fait qu’il souffre de ce que l’on surnomme - avec humour - le syndrome Lolita, ce qu’on savait déjà depuis son mariage avec Aaliyah alors âgée de 15 ans.

Grotesque era Mais ça n’a pas empêché le chanteur de « I Believe I Can Fly » de poursuivre la musique, en laissant son alter-ego le Pied Piper prendre le dessus. D’abord avec TP3.com, R. déconcerte en n’offrant pas une suite de l’acabit de TP2.Com. Ce disque taxé de commercial est vendu avec un curieux DVD, Trapped In The Closet, un concept de clips-opéras qui aurait pu être intéressant si l’histoire n’était pas à mourir de rire : il trompe sa femme avec une fille qui trompe aussi son homme qui s’avère être homosexuel. La chute est tout aussi risible. Plus marrant encore, l’humoriste afro-américain Dave Chapelle se paie sa tête dans la parodie « I Pee On You ». Le passage de la quarantaine non plus n’a pas réussi au Pied Piper. Sur Double-Up,


Après quoi il se teint les cheveux en blond platine pour les besoins du clip « Hairbreader », extrait de l’album Twelve Play : Fourth Quarter qui finit bootlégué avant d’être annulé par Columbia.

il adopte une attitude swagg et bling-bling à souhait, invite une pléthore de rappeurs et ses chansons sont de véritables autocaricatures quand il ne se met à faire du rapchampagne. Peut-être était-ce une façon pour lui d’en profiter un maximum avant le verdict de son procès prévu pour Mai 2008. Une fois ce dernier rendu, il finit lavé de toutes les accusations. Comme il le chantait aux côtés de Jay-Z au bon vieux temps, « Guilty until proven innocent »... Au lieu de faire preuve d’humilité et de sérieux, il continue de se couvrir de ridicule lors d’une interview en répliquant à l’embarrassante question du journaliste par « what do you mean by a teenage girl ? », allusion à la jeune fille figurant dans la sex-tape de Robert.

King’s back R. Kelly était sur la sellette. Le mieux pour lui pour sauver sa carrière était de se faire oublier un moment. C’est ce qu’il a fait : il revient sur la pointe des pieds vers la fin 2009 avec un album sans-titre (Untitled), et sans promo (hormis le clip de « Number One » featuring Keri Hilson). Mis à part quelques fautes de goût (autotune et titre dance histoire d’être In), R. a rangé le Pied Piper au placard et se remet petit à petit à refaire ce qu’il sait faire de mieux : du R. Kelly. Bien qu’il ne soit pas entièrement revenu à son top niveau, l’album vaut bien le rachat, le pardon. En tant qu’artiste bien entendu. Le véritable retour gagnant viendra un an plus tard avec Love Letter, d’ores et déjà qualifié comme son dernier chef d’œuvre en date. Cela n’était pas arrivé depuis Happy People/U Saved Me. Avec un titre – certes à la mode rétro – comme « When A Woman Loves », il est difficile de ne pas succomber, sans compter sa reprise de « You Are Not Alone » qu’il a écrite pour Michael Jackson en 95. On retrouve enfin le R du mot R&B, l’immense ‘Rtiste’ auteur/compositeur/interprète qui entre désormais dans sa troisième décennie de carrière solo. Par Stéphane M.

Love Letter Réédition le 25 Avril 2011 (Jive Epic) En ligne : http://www.r-kelly.com/


LA NEW-JACK

K C A B H FLASNUITS ENDIABLEES... SUR DES


L’année suivante (1989), cet enchainement de succès et l’engouement du public mettront le pied à l’étrier à une multitude d’artistes Soul, les futures stars du R&B, ou encore de Rappeurs tels que Heavy D ou Redhead Kingpin…

Vous vous souvenez sûrement sans peine de ces nuits mouvementées passées sur les dance floors entre 1987 et 1993? Si vous n’y étiez pas, voici une petite rétrospective sans y mettre trop 1990, quant à elle, sera l’année de la de nostalgie... séparation. Riley et Griffin, le roi du En 1987, le Funk commence à manquer de rythme et celui de la mélodie, fondent fraîcheur, et le producteur / compositeur chacun leur label. Les avis divergent, mais Teddy Riley lance ce mélange de R&B et c’est aussi le moment où Teddy Riley de Hip Hop, dont la signature est un son prend une longueur d’avance sur son de caisse clair répétitif mais oh combien désormais concurrent. entraînant pour remuer ses fesses en soirées...Ainsi est né la New Jack Swing. 1991, marquera l’écrasante victoire de Riley, avec l’avènement de l’album er C’est le 1 album de Keith Sweat : Dangerous collaboration géniale de celuiMake It Last Forever début 1987 qui ci avec Michael Jackson. lance ce style musical La New Jack mettra encore deux ou trois Le terme de New Jack Swing n’apparait années avant de s’essouffler, et être qu’en 1989 suite à un article du journaliste remplacée par la Nu Soul et le R&B. Les Barry Michael Cooper du journal The années Rodney Jerkins (le protégé de Voice intitulé « New Jack City ». Il inspire Riley) commencent et Maxwell, Montell le titre du 2ème album du groupe Rap Jordan, Joe, et bien d’autres artistes Wrecks’N’Effect. Pendant les deux années talentueux imposeront leur empreinte et antérieures il s’était fait appelé Swing leur vision de ce que devait être l’évolution Beat. de la New Jack vers la Nu Soul… L’année charnière du New Jack Swing restera 1988. Teddy Riley s’associe à Gene Griffin, un autre producteur talentueux, et tous deux lancent le groupe Guy et se mettent aux commandes du 2ème album de Bobby Brown, Don’t Be Cruel.

Ces années New Jack laisseront le souvenir de soirées festives, rythmées et pleines de dynamisme. Des textes pleins d’histoires d’amour, de flirts, et de drague, (comme on les aime)… Par Stéphan F.

Voici une liste non exhaustive d’artistes incontournables des années New Jack à écouter pour se replonger dans l’ambiance de cette période : Keith Sweat, Bobby Brown, Guy, Blackstreet, Gerald Levert, Bell Biv DeVoe, Boyz II Men, Johnny Kemp, Color me Bad, Al B. Sure, Johnny Gill


M A J Y M M I DE J & TERRY A DAV Tout au long de l’histoire du R&B, certains producteurs ont joué un rôle important, portant chacun leur pierre à l’édifice. Certains ont produits des ‘onehit-wonder’, d’autres ont établi la carrière d’artistes et la leur par la même occasion.

Jimmy Jam & Terry Lewis Après avoir formé le groupe Flyte Tyme, Jimmy Jam et Terry Lewis sont devenus The Time en 1981. Au programme, des tournées avec Prince et des albums The Time, What Time Is It ? ou Pandemonium et en parallèle quelques travaux de productions. En 1982 C’est suite à un retard à un concert dû à une tempête de neige que Prince remercie le duo. Jim et Terry se consacrent alors pleinement à leur travail de producteurs. S ‘ils ont débuté avec SOS Band, c’est surtout leur collaboration avec la benjamine de la famille Jackson qui leur apporta la renommée. Ils ont notamment produit les albums Control de Janet Jackson qui leur rapporta un Grammy mais aussi Rhythm Nation 1814 qui fut un succès total tant critique que commercial. Leur son, mélange de rythmique funk et disco alliée à une sensibilité Rap, contribua énormément au renouveau du R&B et à l’émergence de la New Jack Swing. Durant les années 80 et 90 , ils ont travaillé avec des artistes tels que Yolanda Adams, Michael Jackson, Boyz II Men, Usher, Mary J. Blige mais aussi Mariah Carey, George Michael, Mel B, Rod Stewart, Kelly Price, Stefani, New Edition ou

encore Eric Benet. Même si le duo s’est fait plus discret dans les années 2000, ils ont notamment travaillé sur l’album Funk This de Chaka Khan qui a remporté 2 Grammys mais ont aussi reformé avec les autres membres The Time le temps d’une série de shows à Las Vegas en 2008. Quelques productions: Boyz II Men « On Bended Knee », Mariah Carey «Against All Odds (Take a Look At Me Now) » , Janet Jackson « All For You », Usher « Bad Girl », New Edition « I’m Still in Love With You », Mary J. Blige « Everything » , Usher « U Remind Me », Janet Jackson & Michael Jackson « Scream », Mary J. Blige « No More Drama ».


A T T E U VID G Babyface & L.A. Reid Kenneth Edmonds plus connu sous le nom de Babyface, surnom donné alors qu’il jouait dans un groupe funk avec Bootsy Collins, forma avec Antonio L.A. Reid Laface Records. Dans les années 90, Babyface avait la main mise sur une grande partie du ‘monde du R&B’. Son premier numéro 1 dans les charts fut « I’m Your Baby Tonight » de Whitney Houston. Il a aussi écrit et produit certains des ‘classiques’ des années 1990 de « End Of The Road » ou « I’ll Make Love To You » des Boyz II Men à la bande originale du film Waiting To Exhale (en VF : Où sont les hommes ? ) qui se vendit à plus de 10 millions d’exemplaires porté par « Exhale (Shoop Shoop) ». En 1997, il remporta pour la troisième année consécutive le Grammy du producteur de l’année. Mais, il ne se limita pas au R&B mais s’attaqua aussi à la Pop en coécrivant et produisant par exemple, le hit de Madonna « Take A Bow ». La liste des artistes avec lesquels il a travaillé s’étend d’Aretha Franklin, Chaka Khan, Prince, Al Green à Beyoncé, Mary J Blige, Céline Dion en passant pas Mickael Jackson, Paula Abdul, Sheena Easton ou encore Kenny G. Antonio L.A. Reid quant à lui a commencé sa carrière en tant que membre du groupe The Deele dans les années 80, célèbre pour leur titre « Two Occasions ». En 1989, il forme donc avec Babyface Laface Records un des labels les plus importants dans l’histoire du R&B.

Parmi les premières signatures du label figurent TLC et Toni Braxton. TLC est devenu l’un des groupes féminin les plus rentables de l’histoire de la musique, leurs deux premiers albums s’écoulant à plus de 15 millions de copies sur le territoire américain seulement. Et avec son premier album éponyme Toni Braxton remporta en 1994 le Grammy de la meilleure nouvelle artiste et vendit plus de 8 millions d’exemplaires. Au fil des années le duo produisit de moins en moins d’albums, Babyface préférant se consacrer à sa carrière de chanteur pour finir par se dissoudre. Reid devient alors Président d’Arista Records puis en Février 2004, PDG du groupe Island Def Jam. Il quitta son poste au sein de Def Jam en Mars 2011. On le retrouvera en tant que juge au sein de l’émission X Factor. Depuis le début de sa carrière il a contribué au succès d’artistes tels que Mariah Carey, Usher (qu’il a signé alors que ce dernier n’était âgé


reconnaissance vient du King Of Pop en personne à la recherche d’un son nouveau, lorsque celui-ci l’appelle pour travailler sur son album Invincible. Avec de nouvelles sonorités, le producteur s’attaque à des productions pour l’album Full Moon de Brandy entre autres. Même si les productions se font plus rares, Darkchid produit pour des stars de la pop telles que Britney Spears ou Lady gaga (« Telephone»). que de 14 ans), mais aussi P!nk, Avril La- Quelques productions : Joe « Don’t Wanna Be a Player », Monica « Angel of vigne ou encore Dido. Mine », Whitney Houston « It’s Not Quelques productions : TLC « No Right But Okay », Destiny’s Child « Say Scrubs », Usher « You Make Me My Name », Jennifer Lopez « If You Wanna », Toni Braxton « Un-Break My Had My Love », Toni Braxton « He Heart », Az Yet « Last Night », P!nk Wasn’t Man Enough », Spice Girls « Hol« There You Go », Boyz II Men « End Of ler », Michael Jackson « You Rock My the Road ». World », Mary J. Blige « Enough Cryin’ », Pussycat Dolls « When I Grow Rodney ‘Darkchild’ Jerkins Up ». Il a travaillé avec les plus grands de Jermaine ‘ JD ‘ Dupri Beyoncé à Britney Spears en passant par Michael Jackson, Lionel Richie ou même Jermaine Dupri s’est vraiment fait un les Spice Girls. Ses productions sont renom avec le groupe Kriss Kross et a proconnaissables par l‘apparition de son fité du succès de leur premier album (nonom ou de par le son des pianos, violons tamment grâce au single « Jump ») pour ou harpes. L’histoire commence en 1991 lancer sa société de production So So Def lorsqu’il fait écouter ses démos à Teddy Recordings. Son aventure avec le R&B Riley, son inspiration, qui le prend alors débute avec la découverte du groupe sous son aile. Après avoir côtoyé un des Xscape lors d’un festival à Atlanta. Il a producteurs les plus en vogue, Rodney aussi bâti sa carrière en travaillant avec prend son envol et se mat à bâtir l’empire des artistes tels que New Edition, les Darkchild. En 1998 « The Boy Is Mine » Boyz II Men, Mariah Carey ou les Desest le titre qui le révèle. Le duo tiny’s Child. En 1996, il est même désigné Brandy/Monica est le hit de l’été et deMeilleur producteur de l’année par la vient un énorme succès international. presse. Il lança un autre groupe qui aura C’est le début de la gloire. Il travaille beaucoup de succès, Jagged Edge connu alors pour Janet Jackson, Whitney Hous- pour des titres tels que « Let’s Get Marton, Toni Braxton, etc... Mais la véritable ried » ou « Where the party at ? ». Mais


ces derniers remettent en cause ses qualités de producteurs et quittent So So Def (avant de re-signer avec lui après leur 5 ème album avec Sony/Columbia). Il a aussi largement contribué au comeback de la diva Mariah Carey avec son album The Emancipation Of Mimi, en en produisant 6 titres. Plus récemment il a travaillé sur les albums de Monica, Usher ou encore l’album de Noel de Mariah Carey. Il travaillerait aussi sur son propre nouvel album à paraitre en 2011. Quelques productions: Monica « The First Night », Usher « U Got It Bad », Jagged edge « Where The Party At ? », Mariah Carey « We Belong Together », Destiny’s Child « Jumin’ Jumpin’ So So Def Remix »

Timothy ‘Timbaland ‘ Mosley Son travail sur l’album de Ginuwine, The Bachelor, puis celui d’Aaliyah, One In A Million, en 1996, ont placé Timothy ‘Timbaland’ Mosley sur la liste des producteurs les plus en vue. L’ancien DJ découvert par Missy Elliot enchaîne alors des productions pour Mariah Carey, Wyclef Jean, Keshia Chanté et toujours Aaliyah. Sur le troisième et dernier album d’Aaliyah, il produit les titres « We Need A Resolution », « I Care For You » ou encore « More Than A Woman ». Très

affecté, Il met du temps à se remettre de la disparition de la chanteuse. Il collabora avec Xscape, Usher, Nelly Furtado, Solange Knowles ou encore produisit des titres du premier album de Tweet. Il lance son propre label Mosley Music Group sous lequel il signe des artistes tels que Keri Hilson ou Nelly Furtado. Mais Timbaland n’est pas que producteur. Il a à son actif 3 albums studios: Tim’s Bio: Life from da Bassment, Shock Value et Shock Value II. Constitués majoritairement de collaborations ou de productions, ces 3 opus éclectiques regroupent artistes Pop, R&B et Hip Hop. Quelques productions : Aaliyah « Are You That Somebody? (feat. Timbaland) », Ginuwine « Same Ol’ G », Tweet « Oops (Oh My) (feat. Missy Elliott) », Solange « Get Together », Brandy « Afrodisiac »


Akon & David Guetta Akon s’est fait connaitre en tant que chanteur en 2004 avec des titres tels que « Locked up » et « Lonely ». Si Akon produit pour plusieurs artistes Hip Hop, sa carrière de producteur prend surtout son envol avec sa collaboration avec Gwen Stefani sur « The Sweet Escape ». S’il a produit des titres R&B (Ashanti, Mario) mais aussi quelques titres sur les derniers albums de Whitney Houston et Mary J Blige, ses productions majeures sont à tendance Pop (Leona Lewis, Lady Gaga qu’il a découvert). Il a d’ailleurs produit deux titres pour le King lui-même, « Wanna Be Startin’ Something » pour le Thriller 25th Anniversary et « Hold My Hand » sur le très controversé album posthume, Michael. On peut assimiler les productions d’Akon et leurs ‘sonorités‘ à celles de David Guetta, DJ reconverti en producteur R&B /Eurodance. Après une première partie pour Madonna et un album, Pop Life, qui se vend très bien, David Guetta prend l’assaut des US avec One Love, album à plus de deux millions d’exemplaires écoulés sur lequel on retrouve des stars tels que Akon, Kelly Rowland, Estelle ou encore Kid Cudi. En 2009, David guetta décide d’apporter un peu de ‘french touch ‘ sur le nouvel album des Black Eyed Peas, The End dont le désormais ‘entendu –plus-de-100-fois-partoute-la-planète’ « I Gotta feeling » .Mais ceci est loin d’être la fin mais plus le début d’une vague qui déferle sur l’univers Hip Hop / R&B, celle de l’eurodance jusque-là pas très connu au pays de l’Oncle Sam. Face au succès commercial de ces collaborations, tous les artistes veu-

lent travailler avec lui. En peu de productions, David Guetta est parvenu à imposer son style. Au nom d’une nouvelle tendance (et de chiffres de ventes), il est désormais le producteur le plus In de la planète R&B. Quelques productions d’Akon : Gwen Stefani « The Sweet Escape », Leona Lewis « Forgive Me », Whitney Houston « Like I Never Left », Mary J Blige « Tonight » Quelques productions de David Guetta : Kelis « Acapella », Kelly Rowland « Commander »

Mais aussi : Scott Storch : Après avoir débuté en tant que claviériste au sein du groupe The Roots, Scott Storch se tourne vers la production et devient l’un des producteurs les plus prolifiques (riches aussi). Parmi ses nombreuses productions on peut citer, Beyoncé « Baby Boy (feat. Sean Paul) », Chris Brown « Run It! (feat. Juelz Santana) » ou City High « Caramel ». Brian Michael Cox : Cité dans le magazine Billboard comme l’un des plus grands producteurs de la décennie, Brian Michael Cox a remporté lors de sa carrière 4 Grammy Awards pour son travail avec Mariah Carey (Emancipation of Mimi), Mary J Blige (The BreakThrough) et Usher (Confession). Par Wadji B.


T S I L Y A PL Quelques titres …

NEW EDITION

MARy J BLIGE

« I’m Still In live With You » « Family Affair »

BELL BIV DEVOE

AALIyAH

« Poison »

« We Need a Resolution »

COLOR ME BADD

DESTINy’S CHILD

« I Wanna Sex You Up »

EN VOGUE

« Survivor » TWEET « Oops (Oh My) »

« Free Your Mind »

TRUTH HURTS

R KELLy

« So Addictive »

« Thank God It’s Friday » JODECI « Get On Up » 112 « Only You remix »

BRANDy

BLACKSTREET

CHRIS BROWN

« No Diggity »

« Run It »

GINUWINE « Pony » ZHANE « Request Line » NExT « Too Close » FAITH EVANS

OMARION « Ice Box » CASSIE « Me And You » THE-DREAM

« Love Like This »

BEyONCE « Diva » RyAN LESLIE

WHITNEy HOUSTON « My Love is Your Love » TLC « No Scrubs »

KELIS « Caught Out There »

« What About Us » CIARA « Goodies »

« Falsetto »

« Diamond Girl » NE-yO « Closer» USHER « OMG »

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DRE

DETOX, L’ARLESIENNE

En 2000, Dr Dre était le producteur le plus respecté de la communauté hip-hop et même de toute l’industrie musicale. The Chronic et 2001 sont considérés comme l’Ancien et le Nouveau Testament du rap. On disait de lui qu’il a avait le toucher de Midas : tout ce qu’il touchait se transformait en or et tous les artistes qu’il côtoyait touchait ce précieux métal, et même le platine. Au jour d’aujourd’hui, cela fait... allez quoi, neuf ans ? qu’il est question de Detox, son troisième et, hypothétiquement, dernier album. La musique rap a beaucoup évolué ces derniers années, et pas forcément dans le bon sens. Q-Tip parle de ‘dark era’, Jay-Z de ‘grande dépression’... S’il s’avère que Detox ne sort pas cette année, ou pire - et c’est fort probable - ne convainc pas, c’est le Hip-Hop tout entier qui risque de ne pas se relever...

En 2004, dans un numéro d’XXL spécial Aftermath (avec la couverture sur laquelle on voit le doc entouré de sa team Busta Rhymes, Eve et le petit dernier The Game) évoque Detox dans son interview. « Je viens d’avoir 39 ans, j’étais dans ma chambre en train de discuter avec ma femme et j’en suis venu à me dire que je me sentais dans ce que je faisais : produire, explique Dre. […] Mon inspiration actuelle provient de l’énergie que mes artistes me donnent. Alors j’ai totalement écarté de mon esprit l’idée de faire Detox. » Consternation des fans face à cette annonce. Pourtant, quelques mois plus tard, brusque retournement de situation. Sur le morceau « Higher » de son protégé Game (tiré du classique The Documentary en 2005), le producteur déclare « Look out for Detox! ». Breaking news ! À ce stade, là, on se ronge les ongles en se demandant si oui ou non il y aura quelque chose de concret.

Oui mais non... enfin quoique... peut-être La première fois que le docteur a évoqué sa cure de Detox, c’était en 2002, soit un an après sa dernière véritable apparition de cette décennie en tant que rappeur solo avec son hit « Bad Intentions », extrait de la bande-son du film The Wash (un petit film comique dans lequel il incarne le premier rôle aux côtés de Snoop). Après quoi, tout le monde s’était dit qu’il allait mettre son troisième opus en chantier.

Un planning ultra chargé... Les médias ne manquent pas d’effervescence à chaque fois qu’un morceau ‘produced by Dr Dre’ fait surface. Est-ce une fuite de Detox ? Info ou intox? À vrai dire, le docteur opère enfermé à double-tour dans son studio pour produire les albums de Game (The Documentary), 50 Cent (The Massacre), puis The Big Bang de Busta Rhymes en 2006 (qui fut un semiéchec commercial). Cette même année le


NP

Dr DRE

légendaire producteur planche également sur le come-back de Jay-Z en mixant intégralement Kingdom Come. Dre est suroverbooké. L’année suivante il finit par déclarer sur la radio Power 106 « croyez-moi, ça vaudra l’attente, j’essaie de faire l’album dont tout le monde se souviendra, c’est beaucoup de pression mais je me sens bien avec. [...] Je ne suis pas totalement sûr pour le mois mais il sortira certainement cette année. » Pareil en 2008 sur une radio californienne : « J’ai l’impression, depuis quelques mois, que c’est le bon moment et c’est quelque chose dont je suis fier et tout le monde va adorer. Si tout va bien, je prévois une sortie pour novembre ou décembre. » Etc, etc,... le producteur/rappeur nous sort le même disque à chaque fois et au final, il faut que son label tente de justifier les multiples et incessants reports. Une attente plus ou moins justifiée... Bref, chaque année, l’album est repoussé... à l’année d’après. Le projet s’éternise. Il se passe toujours un truc qui fait que voilà, ce n’est pas le moment... Mais il y a forcément une raison. 2006, il est agressé durant la cérémonie des Vibe Awards mais en sortira indemne. En 2007, Andre Young rencontre un certain Curtis... Young. Son fils caché connu sous le nom de Hood Surgeon. En 2008, un drame épouvantable : il perd son fils aîné Andre Young Jr, il avait seulement 20 ans. Et en 2009, il soigne un autre malade qu’il

connaît fort bien : Eminem. Dr Dre prend en charge le rappeur drogué et dépressif en lui procurant une cure complète : Relapse. Mais les gens attendent Detox de pied ferme et certains de ses artistes sur la liste d’attente en font les frais : G.A.G.E., Eve, Busta (qui déclara « il m’a appris la patience »), Joell Ortiz, Stat Quo, Marsha Ambrosius, Bishop Lamont qui enregistrait The Reformation... Et quand on demande aux rappeurs/producteurs proches du docteur ce qu’il en est de Dr Dre, la réponse-type est la suivante : « Dre est un perfectionniste, il bosse très dur, il a une grosse pression sur les épaules Detox arrive bientôt et ça va être incroyable, vous allez adorer ». Dès qu’il a un créneau de libre, Dre s’occupe de certaines affaires : une apparition dans une publicité pour Pepsi et bien sûr, le lancement de ses casques révolutionnaires Beats by Dre en partenariat avec Monster. Le succès est monstre, les headphones sont devenus des gadgets aussi incontournables qu’un iPhone. Sinon, il re-signe Game chez Aftermath mais il va falloir qu’il prenne son mal en patience pour voir sortir un jour son RED Album. Sous pression Eté 2010, « Under Pressure » featuring Jay-Z devait être en théorie le premier single officiel de Detox. Enfin du concret et c’est officiel ! Cependant, la peur de la déception de la part des fans guette lourdement... Une version non-finalisée (sans refrain) de ce présumé single fait surface sur la toile. Ce n’est pas non plus la première fois que des tracks supposées enre-


gistrées pour Detox ont fui sur le Net mais cela ressemblait plus à des séances d’essayages pour du ghostwriting (il est de notoriété publique que Dr Dre n’écrit pas souvent ses textes...) En tout cas d’après les propos de Dr Dre à la presse, « la chanson sur Internet est incomplète, je suis encore en train de travailler dessus. » Ce morceau utilise un sample de Kraftwerk, ce qui laisse présager les influences qui feront partie de Detox. Il est également question – d’après les rumeurs - de samples de soul et de pfunk, à l’ancienne. Il se permet également de dire que « dans le plus parfait des mondes, l’album sortirait à la fin de l’année. » Mais peu avant Noël est dévoilé le clip de « Kush » (produit par DJ Khalil), premier

vrai single de Dr Dre avec son vieil ami Snoop Dogg et … Akon.C’est sûr qu’on aurait préféré mille fois Nate Dogg, le légendairehook-singer westcoast... dont on doute fort de sa présence sur ce projet de longue date depuis l’annonce de sa mort le 15 Mars dernier . D’après Dre, il s’agira du seul et unique morceau de Detox où il sera question de fumer de l’herbe. En tout cas le feu n’est pas encore tout à fait allumé. Bizarrement, dans une courte vidéo filmée par le producteur Just Blaze, on voit Dre en fond y faire allusion en lâchant (ce qu’on pensait être la sortie de Detox pour le) « 4/20 ! ». Le 20 Avril, le fameux ‘jour de la fumette’. Information qui sera très vite démentie. Alors quand ? Même si de nombreux artistes font part de leur participation au projet (ou la nient...) - et je ne citerai personne sinon il faudrait rajouter une page de plus, le secret demeure bien gardé depuis bientôt neuf ans. Detox pour 2011? On ose y croire encore depuis que le clip de « I Need A Doctor » avec Eminem est diffusé, vidéo dans laquelle où on aperçoit un Andre Young introspectif et qui met toutes ses forces pour revenir au top, à 46 ans. Mais qu’y aura-t-il après toute cette attente ? Et plus important, l’album sera-til à la haute de toutes ces attentes ? Pour son vieux partenaire the D.O.C., interviewé par HipHopDX au début 2011, il avoue, très anxieux et impatient, que « si Dr Dre ne sort pas Detox cette année, il peut tout plaquer ou arrêter de mentir. [… ] Ce sera foutu. » Par Stéphane M.


NP

K A N E TH Focus

O M A &F


KE D

OUS

Non, The Naked & Famous ne sont pas un groupe d’exhibitionnistes célèbres. The Naked And Famous ou plus communément TNAF est un groupe de pop électro qui nous vient du pays des All Blacks. Composé principalement de Thom Powers et d’Alisa Xayalitse qui se sont rencontrés dans une école de musique, The Naked & Famous ont trouvé la recette du succès : synthétiseurs, basse, beats et une musique acidulée. Le nom The Naked & Famous leur est venu d’une chanson de Tricky et leur mélange d’électro pop et de rock alternatif se veut rafraichissant. Souvent comparé à MGMT ou Passion Pit, les néozélandais après être entré directement numéro 1 des ventes ITunes dans leur pays, s’apprêtent à ‘envahir’ le vieux continent. Leur premier album Passive Me, Agressive You est disponible depuis le 14 Mars dans l’hexagone et après une date à La Machine du Moulin Rouge, le groupe nommé dans la liste des BBC Sound Of The Year aux côtés de Jai Paul, Jamie Woon, Clare Maguire ou encore James Blake mais aussi lauréat d’un NME Awards, part à la conquête monde, fort du carton de leur single « Young Blood » (utilisé dans les séries à succès Chuck ou Gossip Girl) . Pleine d’énergie sans être vraiment dansante, faites connaissance avec la pop des Naked & Famous. Par Wadji B.

Passive Me, Agressive Me Disponible (AZ /Universal) En ligne : http://www.thenakedandfamous.com/


C E D P COU yelle- Safari Disco Club (Barclay) Avec son album Safari Disco Club, Yelle signe un retour plutôt surprenant avec un style électro plus mature. Par Clémentine P.

Frer 200-Action ou Vérité (Musicast) Les trois frères issus du 'groupe du moment' racontent leur lifestyle de futurs trentenaires qui n'ont pas d'autres ambitions dans la vie que le rap et les nanas. Entre instru bourrin et mélodies funky, les Frer 200 montrent que le rap français sait faire preuve d'autodérision. Par Stéphane M.

Nostalgia 77 – The Sleepwalking Society (Tru Thoughts) Accompagné de sa nouvelle chanteuse fétiche, Josa Peit, Ben Lamdin plus connu sous le nom de Nostalgia 77 nous livre avec The Sleepwalking Society un mélange de jazz, de soul et du blues, appuyé par des touches électroniques. Par Wadji B.

Sade : The Ultimate Collection (3 Mai 2011/ Jive Epic) Une première tournée depuis 2001 ça se fête. C’est ce que fait Sade avec ce nouveau double cd best of renfermant 28 titres dont 3 inédits comme « The Moon & The Sky Feat Jay Z », une première pour l’icône, ainsi qu'un DVD composé de vidéos clips.

Tv On The Radio : Nine Types Of Light (12 Avril 2011/ Polydor) 3 ans après Dear Science, Tv On The Radio revient avec un nouvel album. Après l’annonce du cancer du batteur on ne sait pas si celui-là sera le dernier.

Britney Spears : Femme Fatale (28 Mars 2011/ Jive Epic) Britney Spears sort son 7e opus intitulé Femme Fatale, produit en majeure partie par Dr Luke et Max Martin, ce sera l'album dancefloor du printemps.


COEUR Lady Gaga : Born This Way (13 Mai 2011/ Polydor) Lady Gaga ne compte pas laisser son règne à Miss Spears puisque son album Born This Way, qui succède à The Fame, sortira le 13 mai.

Lil Wayne "Tha Carter IV" (16 Mai 2011/ Barclay) Mieux qu'une trilogie, Weezy prend les devants avec la première quadrilogie de l'histoire du rap, avec comme single l'excellent « 6 foot 7 foot ».

Jay-Z & Kanye West : Watch The Throne (TBA/ Barclay) Le rapport de force entre le maitre et son disciple de Roc-A-Fella, le tout sur des beats de Pete Rock, Q-Tip...

Ben Harper : Give Till It’s Gone (16 Mai 2011/ Virgin Records) Un dixième album pour Ben Harper ! Enregistré en Californie avec son groupe Relentless7 on retrouve aussi sur l’album Ringo Starr, le célèbre batteur des Beatles, qui a co-composé « Spilling Faith » et « Get There From Here », sur lesquels il joue de la batterie.

Hugh Laurie : Let Them Talk (18 Avril 2011/ Warner) Quand il ne joue pas les docteurs boiteux et cynique, Hugh Laurie joue de la guitare et plus précisément du blues. Il nous livre donc un premier album consacré à la musque qu’il aime.

A D N E G ET A


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