N째2 JUIN/JUILLET
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SOMMAIRE 2. Edito
En Bref
3.
4. IMANY une voix pénétrante
5. BLITZ l’ambassadeur du afro-hop
Bienvenue à BON IVER
9.
10. IMPÉRIAL ROME
11. QUADRON la Soul à la danoise 12. MILES DAVIS
incontournable et précurseur 13. CULTS un gars, une fille 14. ALICIA KEYS 10 ans déjà 15
Focus Oh Land
ESPERANZA SPALDING
16.
un parcours fulgurant et sans fautes
DOSSIER SPÉCIAL
17.
QUI EST LA REINE DE LA POP ?
18. Les Beasties Boys balancent la sauce 19. DEATH CAB FOR CUTIE
codes & Keys 20. MUSIQ SOULCHILD R&Bisnotsomagiq 21. SEBASTIAN de l’électro en somme 22. ODD FUTURE les enfants terribles 23. 15 QUESTIONS à NATALIA KILLS 24. SAUL wILLIAMS
la terre et le feu
25. Rencontre avec DILOUYA
Dilouya’s Faithful Circus
26. Nate Dogg 1969-2011 27.
SOULKAST pour la bonne cause ?
Coup de coeur et agenda
25.
Direction de rédaction : Wadji Boukari Rédacteurs : Stéphane Morrisset, Clémentine Péron, Stephan Fabre, Emilie Fleutot Graphisme et conception : Stéphanie Archimède, Wadji Boukari Remerciements à tous ceux qui ont soutenu et cru en ce projet. Crédit photo couverture: David Muir
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EDITO
A la recherche d'icône ,de leadership on aime octroyer des titres: le roi du Hip Hop la petite princesse du R&B , le roi du folk etc … Bien que la famille royale de la Pop se soit retrouvée sans roi, elle ne manque pas d'aspirantes au trône. Il y'a encore quelques années la reine incontestée et incontestable c'était Madonna . A elle seule, elle a bouleversé les standards de l'époque et imposé une nouvelle vision de la Pop. Depuis beaucoup se sont succédés et ont essayé de reprendre le flambeau. Britney, Christina , Jennifer , Beyoncé, Rihanna, Lady gaga, elles ont toutes chacune à leur tour ou simultanément prétendu à ce titre. 2011 est sûrement l'année pour les départager avec pour chacune d'entre elles un nouvel album ou une nouvelle tournée. Il est temps de faire les comptes . Alors qui est la reine de la Pop ? Wadji B.
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EN BREF
Lil Wayne acoustique
Après Jay-Z, Lil Wayne devient neuf ans plus tard le second rappeur à avoir droit à un passage aux MTV Unplugged. Durant cette session acoustique (dont on ne sait pas une sortie CD est prévue à l'heure où sont écrites ces lignes), il a repris "Hail Mary" de 2Pac.
Lenny is back !
Le dernier album de Lenny Kravitz, Black & White America , sortira le 30 aout. L'album sera résolument plus funk. Une tournée française est prévue à l'automne.
Radiohead et des remixes
Radiohead prévoit de sortir une série de vinyles avec des remixes inédits de titres de leur dernier album , The King Of Limbs. Ils sortiront progressivement durant l'été et ne seront disponibles que chez quelques revendeurs indépendants (retrouvez la liste sur le site officiel du groupe).
AC/DC en DVD/Blu Ray
Et le retour des Red Hot Chili Peppers
Let There Be Rock" est sorti début juin. On y retrouve des images inédites d'AC/DC du concert au Pavillon de Paris, le 9 décembre 1979. C'est à dire le dernier concert filmé avec Bon Scott, décédé deux mois plus tard. En bonus, de nombreuses interviews de membres d'autres groupes (Motorhead, Anthrax...)
TomBbeard
Les Red Hot Chili Peppers reviennent après 5 ans d'absence ! Le 1er single est annoncé pour le 18 juillet et le nouvel album I'm With You sortira aussi le 30 aout.
Un nouvel album pour Florence And The Machine
Le nouvel album de Florence Welch devrait être terminé à la fin du mois de Juillet
Detox en Juillet ?
Une information à prendre au conditionnel. Selon un site anglais, la sortie très anticipée du troisième album de Dr Dre serait prévue pour le 26 Juillet, sans confirmation de la part d'Interscope. Personne ne sera alors étonné si cette date est ajournée...
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Y N A IM Chronique
Baron Claiborne
UNE VOIX PENETRANTE...
Une voix et un physique hors-norme, donc difficile de rester indifférent aux vagues d’émotions qui se dégagent de La voix d’Imany vous pénètre telles ses morceaux et vous envahissent à la les chanteuses d’antan, une Billie Holiday du 21ème siècle. L’hiver dernier après vitesse d’un cheval au galop. Dès le 1er l’avoir entendu, on comprend vite qu’il en titre « Slow Down » le ton est donné, et est fini des premières parties de stars pres- jusqu’au dernier titre « Take Care » tigieuses comme N’Dambi ou Angie Stone, tout s’enchaine sans ombres au tableau. Les derniers artistes à m’avoir fait reset que la sortie d’un album est plus qu’atsentir de telles émotions était le fabutendue. leux Seu Jorge avec « Zé do caroço » et Cette parisienne d’origine comorienne va l’intemporelle Tracy Chapman vite mettre tout le monde d’accord : la France vient de trouver sa Voix…Elle aura avec « Fast Car »… rouler sa bosse à travers le globe (en tant Alors plaisir et chauvinisme se que mannequin) avant de nous revenir la mêlent pour vous présenter tête pleine de morceaux magnifiques et Imany et son album The Shape Of d’être remarquée par Malick N’Diaye, le A Broken Heart et vous donner découvreur d’Ayo. envie de l’écouter. Par Stephan F. Une voix sensuelle, grave, originale, qui va pleinement vous convaincre avec The Shape Of A The Shape Of A Broken Heart son premier Broken Heart album. Ses textes et ses compositions Soul (M6 Interactions) et Folk s’y découvrent dans 12 titres en anActuellement disponiglais, tous aussi délicieux les uns que les ble autres. On notera aussi la participation de En tournée dans tout la musiciens talentueux dans cet album : les France notamment le bassistes Laurent Vernerey (Hallyday, Sou14/06/2011 au New Morning (Paris),le chon, Biolay...) et Stéphane Castry (Asa, 21/07/2011 à Jazz à Juan (Juan les Pins) Kezia Jones, Kassav’), le percussionniste Steve Shehan (Paul Simon, Paul Mc Cart- et le 19/10/2011 à la Cigale (Paris) ney), le clavier Johann Dalgaard (Gaétan Roussel, Hallyday), le batteur Latabi Diouani (Angélique Kidjo, Grace, Souad Massi) …
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interview
BLITZ
L’AMBASSADEUR DU AFRO-HOP
Le ghanéen Blitz the Ambassador vient d'achever de sa tournée européenne qui a permis de présenter au public du Vieux Continent son quatrième album Native Sun. Lors de son passage à Paris, le rappeur émigré à New-York s'est montré courtoisement diplomate. Aussi prolixe qu'intéressant dans ses réponses, il a bien voulu s'attarder sur divers sujets comme les Public Enemy, les Nubians, la fin du Reggaeton et naturellement la musique africaine, la base. A la fin de l'interview, vous ressortirez vos T-Shirt 'Africa is the Future'.
J'ai été impressionné par ta performance sur scène à Lyon au Festival l'Original, en particulier ton hommage au hip-hop old school. A propos de ça, Chuck D (Public Enemy, NdlR) est sur ton album. Racontenous comment tu l'as rencontré.
Kelechi Amadiobi
Avant d'expliquer comment c'est arrivé, retour en arrière. J'ai fait mon entrée dans le Hip Hop grâce à des personnes qui ont eu une grande influence sur ma vie : KRSOne, Chuck D, Rakim... C'est ce pouvoir qu'ils avaient dans leurs paroles qui m'a donné tout de suite envie de faire ça par moi-même. Pour moi, rencontrer Chuck D était comme un retour à la case départ. Comment dire... j'avais la pochette de It Takes A Nation sur le mur de ma chambre quand j'étais gosse ! C'est la première chose que je lui ai dite. Mais plus important, quand tu grandis dans un endroit où le hip-hop ne fait pas tout à fait partie de la culture locale, tu ne te vois pas comme quelqu'un d'important pour cette culture, parce que
tout se passe aux Etats-Unis. Mais est-ce que tout ces gens là-bas se rendaient compte qu'ils ont des fans en Afrique, en France...? Public Enemy a été le premier groupe hip-hop à venir au Ghana en... 1992. Au même moment où j'ai commencé à m'intéresser au hip-hop. Donc pour moi j'ai vu ça comme la confirmation que 1) on existe 2) mon groupe préféré a réalisé qu'ils avaient des fans à travers le monde. Alors quand j'ai rencontré Chuck D, la première conversation que l'on a eu était l'impact de leur venue au Ghana en 92. Je suis né en 82, j'avais dix ans ! Tu imagines le truc ?! Il m'a avoué également que cette expérience l'a bouleversé, parce qu'ils n'ont jamais été en terre africaine avant. C'était retour aux sources en quelque sorte pour lui aussi. Lui et moi avions ce même lien, un peu comme un grand oncle et un jeune cousin. C'est comme si chaque opportunité qu'il a eu de me filer un coup de main, il l'a fait. Un de mes plus gros show c'était à New-York l'été dernier, pour un des plus gros festivals à New-York, où Chuck D a personnellement demandé à ce que moi et mon orchestre jouions sa première partie. C'était le plus grand honneur de ma carrière. Pas seulement parce que j'ai ouvert pour eux, mais de par cette reconnaissance, de se dire que Blitz the Ambassador lui a redonné goût au Hip Hop. C'est un truc énorme à mes yeux. Donc, pour répondre à ta question (rires), quand j'enregistrais l'album, j'étais en train de me demander qui pourrais-je avoir, pas pour un couplet mais une présence, quelqu'un qui représente ce retour aux sources. Parce que cet album est un retour aux sources. C'est comme si je mettais toute mon expérience en un seul disque. Chuck D convenait parfaitement. Je lui ai proposé cette idée, il m'a dit « viens me voir, je te fais ça de suite! ». Il
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BLITZ
elles. On a écrit ensemble le refrain et la sait d'où je viens, ce que j'ai traversé, j'ai chanson, ce fut spécial. Et aussi les Nubians sont les premières artistes 'afroété très ravi qu'il soit dessus. françaises' importées sur le continent Beaucoup de featurings sur ton américain qui ont bien marché tu vois? album, américains comme eu- D'autres ont essayé mais personne comme ropéens : Les Nubians, Baloji, elles n'a aussi bien marché que les NuPete Philly, Promoe mais aussi bians, elles ont été nominées aux Grammy Keziah Jones. Pourquoi avoir Awards. Je pense que la raison vient du préféré des collaborations fait qu'elles ont apporté quelque chose d'unique, ça a ouvert des portes même transatlantiques? pour quelqu'un comme moi, de rapper, J'ai choisi des artistes plus internationaux chanter dans une autre langue. Personne parce que je pense qu'il était temps que le n'a fait mieux. Donc c'était très important hip hop aux US reconnaisse le fait qu'il y à mes yeux de les avoir sur mon projet. ait d'autres voix, qui viennent de n'importe où dans le monde. Ça ne me rap- L'Afrique est bien entendu au cœur porte rien de faire des featurings avec des de tes albums, vu que tu es ghagens que tout le monde connaît. Avec néen. Tu utilises ton dialecte et des toutes les opportunités que j'ai eu, je influences musicales africaines. Ne pense qu'il fallait que je mette la lumière trouves-tu pas que l'intérêt des arsur des personnes dont j'estime qu'ils de- tistes afro-américains pour le contivraient être connus. Ce gars du Brésil, ce nent africain ,je pense à Nas & gars du Congo qui vit en Belgique, Les Nu- Damian Marley... n'est pas un peu bians qui viennent du Cameroun et qui vi- tardif ? vent en France... Mais par dessus tout je voulais des per- (Après quelques moments d'explications) sonnes issues de l'immigration, car c'est la Ok je comprends un peu ta question. Je nature-même du Hip Hop. Le Hip Hop est pense que c'est une question très intéresune culture d'immigrés, les gens ont du sante parce que quelque chose d'incroyamal à le réaliser. Les mecs disent que c'est ble est en train de se produire en ce né dans le Bronx mais le fondateur du Hip moment. Les gens sont un peu ennuyés Hop est né en Jamaïque. Kool Herc, cette des styles de musique américains. Le personne a apporté sa culture de sa Ja- Blues, le Rock, l' Electro, la Soul, le R&B, maïque dans le Bronx. Pareil pour les des le Hip Hop... c'est là depuis 30-40 ans enbreak-dancers, la plupart étaient porto-ri- viron? Leur influence d'antan commence cains et noirs. Alors depuis le début, le à se dissiper peu à peu parce que c'est un Hip Hop est une culture d'immigrés. C'est peu toujours la même chose. Alors d'un pour cela que sur cet album j'ai voulu ra- coup les gens se disent qu'il faudrait un conter l'histoire de cet art immigré. Les truc nouveau. gens doivent comprendre que cet art est global, chacune des personnes qui y par- Tu te rappelles du Reggaeton ? ticipe fait une contribution à cet art. C'est la principale raison pour laquelle j'ai tenu Le Reggaeton c'est devenu tout d'un coup à faire figurer des artistes internationaux. impopulaire, comment ça se fait ? J'essaie d'analyser les tendances et les cultures. On Quelle expérience en gardes-tu? a fini par faire le tour des différentes formes de Hip Hop, qui provient habituelEn ce qui concerne ces collaborations, lement de la musique traditionnelle améavec Les Nubians c'était – de loin – la ricaine (Soul, Jazz, Funk). Puis les gens se plus mémorable parce que contrairement sont intéressés à ce qu'il y a en dehors des aux autres, j'ai pu aller en studio avec US, la musique latino parce que c'est très
NP proche, parce que la communauté latino est très représentée aux États-Unis, c'était facile à transférer. Malheureusement ça manquait beaucoup de substance, c'était de la musique de club et ça a lassé très vite. Après quoi il fallait bien trouver un truc nouveau.
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feront simplement cette vibe. Je ne sais pas, ce n'est pas à moi de donner un nom mais peu importe où ça va, c'est le futur.
Une dernière question. J'ai l'impression que Native Sun va bien au-delà d'un album Hip Hop orchestral et afro-centré. Qu'attends-tu concrètement de Donc les gens ont découvert des types Native Sun ?
comme Fela Kuti, qui est pourtant connu depuis des années. Personne ne le citait et du jour au lendemain c'est devenu une star. Même s'il a disparu, il y a toujours une soirée Fela, un show spécial Fela, Fela-ci, Fela-ça, Fela remix, réédition de Fela, etc... Même si Fela n'est pas si nouveau, le parfum l'était. Ça a facilité les choses pour des types comme Nas et Damian Marley, Blitz the Ambassador, K'Naan, Nneka d'en tirer partie. Les compilations numéro 1 maintenant ce sont des compiles nigérianes, d'Afro-beat, de high life... Le truc positif avec ce son nouveau ,dont on n'a pas encore attribué un nom, c'est que ça a de la substance. L'album de Nas et Damian est un des albums qui a le plus de substance depuis des années, celui de K'Naan aussi, Blitz the Ambassador, etc... Il y a là un énorme potentiel. Le message sera plus grand et encore meilleur ! C'est très enthousiasmant, de là où on est, que les gens se mettent à découvrir tout ça parce que les gens se reconnaîtront plus facilement sur des titres de mon album comme « Aqwaaba », « Accra City Blues »... Ils peuvent faire le lien avec Fela, les artistes Afro-beat.
Hé bien, ça fait dix ans que je travaille sur cet album, pas spécifiquement mais idéologiquement je veux dire. J'ai essayé de trouver le moment idéal pour mettre ça en place. J'espère que ça sera vu, pas forcément comme un modèle du genre, mais comme une sorte de précurseur. Qu'on dise que j'étais là au début de ce mouvement, de ce son. J'espère aussi que ça rassemblera d'autres brillants artistes, parce qu'on se rend compte qu'individuellement on n'est pas un mouvement. Pour être un mouvement tu dois être avec d'autres personnes ayant ce même état d'esprit, pour faire avancer les choses dans la bonne direction. Maintenant il y a des gens qui ont essayé mais chacun de son côté. Alors j'ai espoir que cet album amènera les gens en un même point, et disent « d'accord, Native Sun est l'album qui a permis ce moment, parce que c'est le moment où ce mélange a vraiment fonctionné ». Comme Lauryn Hill avec Miseducation, D'Angelo avec Voodoo, ces albums étaient les initiateurs pour certains artistes qui ont créé ce type de son, c'étaient quasiment des références. J'espère réellement que Native Sun, peu Après je ne peux pas dire que c'est arrivé importe les ventes ou son classement dans tôt ou tard, ou que ça arrive pile au bon les charts, sera la pierre angulaire de ce moment, je suis juste content de ne plus mouvement, parce que je crois en ce son. avoir à argumenter devant les gens pour qu'ils comprennent la démarche. Tout ce Merci à Henry Schmidt pour sur quoi je dois travailler, c'est sur le mé- l'enregistrement ! Par Stéphane M. lange des sons. Tout ce que font des artistes comme Nas et Damian Marley est Native Sun important pour faire avancer le mouve(Embassy MVMT/ ment. Avec un peu de chance, on posera Jakarta Records/ un nom dessus, qui sera pleinement comLa Baleine) pris et reconnu comme tel. Ou peut-être Actuellement disponible que ce ne sera pas le cas et que les gens kif-
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Chronique
E U N E V BIEN R E V I N A BO
Pour écrire une bonne chronique il faut être objectif dit-on. Alors cette chronique ne sera sûrement pas une bonne chronique. J'ai essayé mais mon 'vécu' avec Bon Iver ne me le permet pas. J'ai , écrit, effacé, réécrit, réessayé mais je ne peux l'être. Trois ans que je l'attendais. Celui qui avait bouleversé mon monde et mes émotions avec For Emma , Forever Ago, son premier album auto-produit, annonce enfin son retour avec ce deuxième album éponyme. L'impatience, l'attente autour de cet album a été longue et éprouvante depuis l'annonce de sa sortie... C'est vrai pas vraiment longue mais assez pour me replonger dans une Bon Iverite aiguë.
D.L Anderson
Nos retrouvailles se sont faites dans un cadre particulier , je ne m'y attendais pas. Et quand les premières notes de « Perth » ont résonné ,j'ai su . J'allais écouter le Bon Iver. Il était là, de retour, inondant mes oreilles. Si l'album s'intitule « Bon Iver, Bon Iver » comme le dit Justin Vernon lui même et que les titres portent des noms de lieux, de villes de par le monde, c'est parce qu'il s'agit là d'un voyage, un voyage dans la ville de Bon Iver, situé dans l'état de Bon Iver. Comme un témoignage, on y retrouve le reflet de toutes ces expériences, la parenthèse Blood Bank trop brève, son gang Gayngs, sa collaboration avec Kanye
West sur My Beautiful Dark Twisted Fantasy. Comme un touriste, on visite les différents aspects de cette ville, ses différentes facettes. L'album a été enregistré dans une ferme vétérinaire réaménagé en studio, que Justin Vernon et son frère ont construit et non dans le confinement d'une cabane du fond du Wisconsin contrairement à For Emma. Mais on retrouve le même écho aérien et fragile , la même émotion , ce qu'on pourrait appeler l'ancien Bon Iver, celui que l'on connaissait et que aimait profondément sur des titres tels que « Michicant » mais aussi dans le brillant « Holocene » , titre le plus long de l'album et qui renvoie l'écho d'un « Wolves Act I & II» . Le piano de « Wash. » contraste avec les synthés de « Hinnom, TX » et les tambours militaires de « Perth ». Au delà d'un album folk classique, Bon Iver nous livre un album plus élaboré, plus riche en arrangements, plus expérimental mais toujours autour de cette voix sublime, mélancolique qui même passée par la case autotune embellit, amplifie les émotions et nous invite toujours à l'évasion. Un bijou... Par Wadji B.
Bon Iver, Bon Iver
(4 AD/Beggars) Disponible le 20 juin
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IMPERIAL
ROME
Vous connaissez tous l'expression « tous les chemins mènent à Rome ». La direction entreprise par les deux producteurs complices les a mené sur la voie d'une musique sans frontière et intemporelle. Les conditions d'enregistrement s'y prêtaient pour ce voyage mystique : Danger Mouse et Daniele ont donné naissance à ce projet au Forum Music Village (anciennement Ortofonic Studios), endroit mythique où Ennio Morriconne a donné à vie à ses plus grandes oeuvres. D'où ce quelque chose d'épique et cinématographique typiquement Morriconnien, une empreinte spirituelle que l'on retrouve dans leurs instrumentaux mis en mouvement par les musiciensmême de ce grand monsieur (le thème
d'ouverture, « Roman Blue », « Victor's Theme II »); ces guitares, ces violons, ces chœurs, avec une touche de douce mélancolie en plus. Dans ce décor auditif aux magnifiques panoramas, deux acteurs de talent apparaissent : Norah Jones et Jack White, l'ex (des) White Stripes. Et là, Rome confine au sublime. Le blues de la chanteuse folk apporte cette délicatesse de velours sur « Black » et « Season's Queen », tandis que la voix de Jack gratte les cordes sensibles de « Two Against One » et « The Rose with a Broken Neck ».
Plutôt que de trouver le superlatif ultime pour qualifier ce chef d'œuvre d'une beauté sans nom, on dira pour résumer que Rome est la bande-originale parfaite d'un film qui n'existe que dans l'imagination sans limite de Danger Mouse et Daniele Luppi. A écouter les yeux grands fermés. Par Stéphane M.
Danger Mouse & Daniele Luppi present ROME
(EMI) Actuellement disponible
Frank W Ockenfels 3
Toujours en quête de découvertes musicales, le génial Danger Mouse (Dangerdoom avec MF Doom, Demon Days de Gorillaz, les Gnarls Barkley, Broken Bells, tout ça c'est lui...) a trouvé un nouvel associé de choix en la personne singulière de l'italien Daniele Luppi. Ce qui les a unit est leur passion commune pour les musiques de film du célèbre compositeur romain Ennio Morriconne, un des plus illustres du XXe siècle, grand inspirateur de ce fantastique voyage à Rome.
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N O R QUAD Interview
Duo formé par Coco O. et Robin Hannibal , ex membres des Boom Clap Bachelors, collectif danois, Quadron est la sensation Soul du moment. Croisement entre Soul et électro, leur premier album éponyme leur a valu un reconnaissance qui a traversé les frontières de leur Danemark natal les emmenant de Copenhague aux premières parties de la tournée américaine de Raphael Saadiq. De passage à Paris pour un concert à la Flèche d'or, Coco O., celle qui se cache derrière la douce voix de Quadron, a accepté de nous rencontrer. Entretien avec la Voix Soul venue du Danemark.
Bonjour Coco. Tout d'abord , comment Robin et toi vous vous êtes rencontrés ? La première fois qu'on s'est rencontrés c'était chez un disquaire chez qui il travaillait à Copenhague. J'y étais allé avec un ami DJ qui m'a présenté à Robin et a dit un truc du genre « Robin il est bon ». On s'est ensuite revu lors d'une fête où l'on se produisaient moi et le DJ et il m'a entendu chanter. Il m'a alors invité à faire partie des Boom Clap Bachelors et je suis devenue membre du live band.
D'où vous vient ce nom, Quadron ? Ça vient de 'quadroon ' en anglais , un quart. Un peu comme 'mulato ', métis qui est une moitié. Robin et moi sommes des quadroon. Mon grand père est tanzanien et le grand père de Robin est de Détroit.
Comment en êtes-vous venu à vous lancer dans le projet Quadron ? On avait fait de nombreux titres pour les Boom Clap Bachelors et on aimait bien travailler tous les deux. On était les deux seuls du groupe à
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Quadron
avoir plus d'influences Soul que les autres. A un moment on faisait des chansons qui ne sonnaient plus Boom Clap Bachelors puis on nous a demandé de faire des chansons pour un film danois. C'est là qu'on a décidé de faire un album ensemble.
effet un grand fan de Sly & The Family Stone (rires). On a grandi en écoutant différents genres de musique. Ça s'est imprégné en nous et ça ressort dans ce que l'on fait. Moi par exemple je n'écoutais pas Sly & The Family Stone plus jeune. J'étais plus dans le R&B des années 90.
Tu avais un ou une artiste préQuelles ont été vos inspirations ? féré(e) ? Le processus de création de l'alJe ne peux pas citer un seul nom. Mais j'étais bum ?
totalement à fond sur Lauryn Hill, Erykah On a fait surtout ce qu'on aimait. Ce n'était pas Badu, Sade, Mariah et Aaliyah aussi. J'écoutais du genre « OK on va faire ça ça ou ça ». On s'est beaucoup de choses mais elles c'étaient mes dit faisons juste des titres et on verra ce que ca préférées. va donner.
Votre album a eu beaucoup de sucPourquoi n'avoir qu'un seul titre cès notamment aux États Unis, vous faites même la première paren danois sur votre album ? tie de Raphael Saadiq, comment le Lorsqu'on faisait l'album on s'était posé la ques- vivez vous ? tion de savoir si on le faisait en anglais ou en danois. On ne savait pas si l'on allait s'exporter hors du Danemark. On a juste décidé que si on voulait toucher un public plus large il fallait le faire en anglais car l'anglais touche plus de personnes. Puis on nous a demandé de faire cette chanson pour le film qui est en fait une vieille chanson danoise, on ne l'a pas écrite ou la juste reprise à notre manière.
C'est génial. Le 14 avril dernier c'était la première fois de ma vie que je mettais les pieds à Los Angeles. Tout cela nous arrive en l'espace d'un an et quand j'y repense des fois je suis encore sous le choc , c'est fou ! C'est vraiment magnifique, on se sent vraiment chanceux et heureux .
Et quelle est pour vous la proJ'ai lu de part et d'autres que votre chaine étape ? Un nouvel album ? musique était qualifiée d'électro Soul, d'alternative Soul. Comment On y travaille. On va bientôt faire un break, arrêter les tournées et s'y consacrer. Ce sera la la qualifierez vous? priorité pour l'année à venir.
Nous appelons ca de l' 'emo Soul' (rires) de la Soul émotionnelle (rires). Non mais plus sérieu- Donc en 2012, la fin du monde sement c'est dur de cataloguer la musique tu selon les Mayas et un nouvel album vois, définir la musique. C'est Coco, Robin et des de Quadron ? sons. Exact! (rires ) La fin d'un monde et la naissance Quand je vous écoute je ressens d'un nouveau avec l'album de Quadron.
plusieurs influences, notamment Sly & The Family Stone. Quels sont Parlons maintenant de toi Coco si tu veux bien. En 5 questions. Quel vos influences ? est ton film préféré ?
Robin va être heureux d'entendre ca, il est en
chanter dans un stade mais je crois que je peux y arriver maintenant sans avoir à en faire le souhait un jour peut être (rires) quand j'aurais 50 ans ( rires). Je peux te le dire après ?
Bien sûr. On arrive à la cinquième et dernière question. Tu es en tournée depuis un bon moment maintenant. As tu le mal du pays ? Oh oui !! (rires) Et je n'ai pas facilement le mal du pays mais ca fait effectivement un bon moment que je suis sur la route . Ce qui me manque c'est le fait d'être chez moi, de faire ce que je veux , aller faire un tour en vélo sans que personne ne sache ce que je fais , trainer avec mes potes, parler à ma mère, qu'elle me fasse un bon petit plat , redevenir une enfant , faire des caprices (rires) . Mais quand je suis à la maiJ'adore les films espagnols , je dirais Y Tu Mama son la route me manque... j'espère trouver un Tambien, aussi Eternal Sunshine Of The Spot- équilibre...On revient au souhait? ( rires) less Mind mais j'ai vraiment un faible pour les Tu as trouvé ? films espagnols , Almodovar et tout.
Ton idole ? Michael Jackson !!
Je sais pas trop. Je veux bien essayer un truc, nager avec les dauphins, rencontrer Flipper. (rires)
La chanson que tu écoutes quand Tu crois qu'il est encore en vie ? tu es triste , pour te sentir mieux ?
Non je crois qu'il est mort (rires) tout comme Je n'ai pas qu'une seule chanson pour ca mais MJ donc je ne peux pas souhaiter ca non plus je peux te dire une personne que j'écoute quand malheureusement . Oh je veux un petit ami c'est je suis triste, que j'ai le blues… Sade. Je peux ca mon souhait (rires). l'écouter tout le temps quand je dors, quand je me réveille . Tu sais des fois je suis par exemple Tu reviendras bientôt à Paris , ville dans une période Lauryn Hill je n'écoute que ca de l'amour alors ? et je me dis « non ca ne correspond pas a mon humeur » mais Sade toujours. Elle est Absolument. Propos recueillis par Wadji B. ...(cherche ses mots) 'neutre'. Je veux dire ce n'est pas agressif, ni déprimant.
Un souhait ? OK je ne vais pas dire le paix dans le monde (rires). Plus jeune je voulais voler, mais ca ne m'intéresse plus maintenant. Je voulais aussi
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( Plug Research) Actuellement disponible
S E L I M S I V A D Que dire qui n’a pas déjà été dit sur cette figure emblématique du Jazz et de la Musique du XXème siècle en général…Tout le monde connait Miles Davis, et tout ceux qui se sont attardés sur sa musique ont trouvé une période qui convienne à leurs oreilles. Avec une ré-édition deluxe de Tutu , sortie le 23 mai dernier et dont les morceaux ont été écrits et arrangés par Marcus Miller, et à l'aube d'un hommage à L'Olympia (Paris) , c’est un moment bien choisi pour reparler de ce fantastique trompettiste et compositeur. Un hommage, de surcroit, fait par 3 de ses plus talentueux collaborateurs au cours de sa longue carrière : Herbie Hancock, Wayne Shorter, et Marcus Miller. Miles Davis était une super star, un artiste engagé pour la cause des noirs en Amérique, mais cela ne l’empêcha pas d’être adulé par la classe moyenne et pluri-ethnique de ce même pays. Pannonica de Koenigswarter , riche anglaise mélomane et mécène pour les jazzmen, demanda à 300 musiciens de jazz quels étaient leurs trois vœux. Miles Davis n'en formule
qu'un, glaçant, et qui disait tout de la condition des noirs : « Être blanc ».[]
Né en 1926 dans une famille aisée, il démarre la trompette à 12 ans, et ses premiers professeurs l’aiguillèrent immédiatement vers un style épuré, sobre et lyrique, l’encourageant à développer et jouer de sa grande sensibilité. Jeune homme il rencontre Thelonius Monk et Dizzie Gillespie et à 19 ans il enregistre déjà au coté de Charlie Parker. Son style a été analysé et disséqué par tous les passionnés et les spécialistes et ils le résumèrent en 3 adjectifs : structuré, évolutif, et collaboratif…On note aussi dans son jeu une utilisation unique du silence. Il disait d’ailleurs : « La véritable musique est le silence, les notes ne font qu'encadrer ce silence. » Il était réputé pour son caractère difficile et sombre, ainsi que pour son 'flirt' avec les paradis artificiels, mais collabora avec la plupart des grands artistes Jazz et Fusion, de ses débuts dans le Jazz Be Bop, jusqu’à la fin de sa vie en 1991.On notera parmi eux : Bill Evans, John Coltrane, Sonny Rollins, Cannonball Adderley, Chick Corea, John MacLaughlin, Keith Jarret,…, la liste serait sans fin…
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Miles Davis
Sa carrière se découpe en plusieurs périodes : il démarre dans les années Be Bop, puis se trouve être un des précurseurs et initiateur du Cool Jazz. Il enchaine sur le Hard Bop, puis expérimente le Jazz Modal, et finit par la Fusion (JazzRock et Jazz-Funk) dont il est le quasi-inventeur.Si en 1975 il quitte la scène, sa santé lui faisant défaut, son come back en 1981 fut éblouissant. En 1992 sort un album posthume baptisé Doo-Bop où sa musique se marie aux rythmes Hip Hop et au Rap. Pour parler de sa discographie il faudrait un magazine entier car Miles Davis a enregistré pas moins de 50 albums en studio depuis Cool Bopin’ en 1948 jusqu’à Doo-Bop en 1991…
Mais ce ne sont pas ses enregistrements en studio qui expriment le mieux ce que représentait cet artiste fabuleux, car c’est bien sur scène qu’il rayonnait et hypnotisait littéralement son public. Cela malgré une attitude et une posture bien particulière : yeux fermés et dos au public, à la manière d’un chef d’orchestre. Une belle conclusion à sa vie et son œuvre serait cette citation : «Si vous compreniez tout ce que je veux dire, vous seriez moi !»
Par Stephan F.
Tutu Réédition
(Warner) Actuellement disponible Herbie Hancock, Wayne Shorter, Marcus Miller, Tribute To Miles le 18 Juillet à l'Olympia (Paris)
QUELQUES ALBUMS INCONTOURNABLES DU « MAITRE » :
1949 : Birth of the Cool , album qui sortira en 1959 et dont l’instumentation est révolutionnaire (pour l’époque). 1959 : Kind of Blue le meilleur du Jazz Modal et des collaborateurs d’exception : John Coltrane, Julian «Cannonball» Adderley, Bill Evans, Wynton Kelly, Paul Chambers, Jimmy Cobb. 1960 : Sketches of Spain avec le grand arrangeur et chef d'orchestre Gil Evans. 1967 : Nefertiti , son dernier album uniquement acoustique, avec encore là des collaborations incroyables de Wayne Shorter, Herbie Hancock, Tony Williams à Ron Carter. 1970 : Bitches Brew qui signe l’avènement d’un Jazz électrique et métissé ainsi qu’une vraie passerelle avec les autres genres musicaux : Rock, Funk… Cet album fut la consécration auprès du grand public de sa musique, de son esprit novateur et résolument tourné vers l’avenir… Plus de 50 enregistrements de ses performances en concert et plus de 20 anthologies et compilations à son sujet…parmi lesquelles : Miles Davis Quintet ,1967. Un Concert à Antwerp, Belgique. We want Miles 1982. Miles & Quincy, Live in Montreux, 1991. Ce concert reçu un Grammy
Award dans la catégorie Jazz en 1993.
NP
Interview
Ben Pier
S T L U C
Depuis plusieurs mois le nom de Cults circule de plus en plus. Cults, c'est ce duo d'ex étudiants en cinéma New Yorkais Brian Oblivion et Madeline Follin, propulsés au rang de nouvelle sensation Pop grâce à quelques morceaux diffusés sur la toile. C'est dans le magnifique cadre du Musée de la Vie Romantique dans le 9ème arrondissement de Paris que j'ai tenté d'élucider le mystère Cults avec Madeline et Brian. L'histoire de Cults, c'est au delà de l'histoire de deux artistes,l'histoire de deux personnes, deux amoureux qui se sont rencontrées « lors d'un concert où le frère de Brian jouait et il m'a fait entré en douce car à l 'époque que je n'avais pas encore l'âge légal pour entrer dans la boîte » raconte Madeline et qui sortent peu à peu du mystère et se dévoilent à l'occasion de la sortie de leur tant attendu premier album. « On ne s'y attendait pas du tout. » confie Madeline au sujet de leur succès. Ceux qui ont commencé par quelques titres sur internet se sont retrouvés signés sur le label de Lily Allen, In The Name Of. En parlant de mystère, « On n'est pas très doués pour les interviews, tout ça. Et Internet c'est pas trop notre truc. Par exemple ces stars qui tweetent tout ce qu'ils font. Oh je vais manger. Je veux dire on s'en fout. Internet a cassé un truc dans le rapport à la célébrité. » précise Brian. Le long de l'entretien on se demande si la complicité qu'on ressent en leur présence et le fait d'être un vrai couple a quelque peu influencé la création de l'album. « Ça s'est très bien passé » explique Madeline. « On est très engagés l'un envers l'autre. On n'a pas peur de se dire ce qu'on pense. Si on était un groupe et que je disais a un autre membre du groupe ce que tu fais là craint il peut s'énerver genre va te faire voir
CULTS
pourquoi tu me parles comme ca mais avec Madeline on n'a pas ce genre de problème, on peut tout se dire » rajoute Brian. « Même si on a des goûts musicaux différents on arrive a trouver un terrain d'entente » ajoute Madeline. Et le terrain d'entente pour ces fans de Lesley Gore et des Shangri-las, est cette Pop acidulée, juvénile et délicieusement inspirée des Sixties avec une pincée de Motown, des chansons qu'ils ont pu tester lors de tournées et de concerts incognitos, à l'époque des chansons enregistrées « comme quand on faisait nos devoirs à la dernière minute ». Vous ne résisterez pas au charme du 'slow de l'été' « You Know What I Mean » , ou au refrain de « Go Outside » avec en intro un sample d'un discurs de Jim Jones leader de secte ultime ( Peoples Temple). Une seule écoute de « Rave One » ou d' « Abducted » suffit pour vous imprégner de la mélodie. Quant à savoir comment ils décrivent leur musique, pour Brian ce sont « des chansons que tu écoutes quand tu en veux à tes parents » et pour Madeline « du Rock/Pop/Indie ». S'ils voguent encore sur la vague de leur très bon premier essai, le duo a encore d'autres projets. « On travaille sur une version Hip Hop de l'album qui sortira bientôt» m'apprend Brian. Pour celui pour qui le meilleur album hip hop reste « Chronic 2001. Dr Dre. Un classique »,
« le hip hop prend une tournure intéressante maintenant qu'il se tourne vers l'indé avec des mecs comme Tyer The Creator qui sont en indé et qui vendent beaucoup de disques ». La rencontre arrive à son terme juste le temps de demander à Madeline quel est son film préféré et à Brian avec qui il aimerait jouer. Alors que Madeline interroge toujours avec ce regard complice Brian, celui ci répond en riant « Welcome To The Dollhouse, c'est son film préféré ». Quant à savoir avec qui il aimerait jouer, Brian plaisante « je sais pas trop mais faudrait pas que ce soit avec un musicien trop bon, qu'il ne me foute pas le honte quand même ». Il est difficile de ne pas être séduit par le duo pour leur fraicheur et cette complicité si évidente. Si avec ce premier opus Madeline et Brian lèvent un peu le mystère, on peut être sûr qu'ils nous réservent encore d'autres surprises. Et avant tout Cults c'est surtout une histoire d'amour. Propos recueillis par Wadji B.
Cults
(In The Name of/ Columbia) Actuellement disponible Ben Pier
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S Y E K ALICIA 10 ANS DEJA
« Il n'y a rien chez cette fille que je n'aime pas » Bob Dylan Lorsqu'en Juin 2001, la planète entière fait officiellement connaissance avec Alicia Keys c'est grâce à son classique « Fallin' » titre qui deviendra le préféré de toutes aspirantes chanteuses participant à un casting pour télé crochet ( insérer le nom au choix) . On ignorait à l'époque que la protégée de Clive Davis figurait déjà au générique de la bande originale du blockbuster de 1997 , Men In Black ( avec le titre « Dah Dee Dha (Sexy Thing) »), ou qu'elle disposait déjà d'un contrat avec Columbia qui fut écourté suite à un différend avec le label. Lorsque Clive Davis la signe sur le label J Records en 1999,Alicia Keys va, avec son partenaire d’écriture Kerry 'Krucial' Brothers, travailler sur ce qui deviendra son premier album, non sans avoir auparavant créé sa propre maison de production KrucialKeys Enterprise.
La consécration
Au moment où sort Songs In A Minor, personne dans le paysage musical ne propose ce style de musique. La Nu Soul est encore bien présente. D'Angelo a sorti l'année d'avant son classique Voodoo, Erykah Badu son Mama's Gun et les Destiny's Child , Toni Braxton et Janet domine les charts R&B. En 2001, tu étais soit Nu Soul, soit R&B. Puis Alicia Keys arriva avec Song In A Minor. Mélange Nu Soul et R&B porté par ce qui restera son titre
de référence , « Falling » . Sa capacité à combiner la soul , ses influences jazz , classiques et le R&B valent à l'album d'être salué par les critiques , le public et 5 Grammys. Alicia Keys décrit l'album comme « la fusion de son enseignement classique et de ce qu'elle a écouté en grandissant » . On retrouvera cette fusion dès le premier titre de l'album « Piano And I » , reprise du « Moonlight Sonata » de Beethoven à laquelle elle a rajouté des beats plus Hip Hops. Avec des samples d'ODB ou de James Brown , une reprise de Prince, Songs In A Minor s'écoule à plus de 12 millions d'exemplaires à travers le monde avec des singles certifiés platine et confère à Alicia le statut de star mondiale.
La confirmation
Après le succès de son premier album , il fallait confirmer ce nouveau statut désormais acquis . Keys s'entoure alors de son partenaire Krucial Brothers mais aussi de producteurs tels que Timbaland, Dre & Vidal ou Kanye West. La recette reste la même: samples Soul, influences Hip Hop. Des titres comme « If I Ain't Got You » atteignent le même niveau de popularité que « Fallin' » surtout auprès des mêmes aspirantes chanteuses. Quadruple disque de platine, 3 Grammy Awards, The Diary Of est considéré comme un des meilleurs albums des années 2000. En 2005 elle enregistre ce qui sera son tout premier et unique ( à ce jour) album et DVD live , Unplugged. Alicia Keys Unplugged est le premier de la série des Unplugged par une artiste féminine à se placer numéro 1 des charts allant même jusqu'à enregistrer le meilleur début de leur histoire depuis celui de Nirvana en 1994. En plus des in-
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terprétations de titres extraits de Songs In A Minor et The Diary of , Alicia Keys interprète des reprises accompagnée d'artistes tels que Adam Levine, Common , ou Damian Marley.
Le cinéma et As I Am
C'est en 2007 qu'Alicia Keys apparaît pour la première fois sur le grand écran dans les films Smokin Aces ou Le journal d'une baby sitter aux cotés de stars telles que Scarlett Johansonn , Ben Affleck ou Andy Garcia. C'est aussi en 2007 que paraît le troisième album de l'artiste As I Am porté par le tube « No One » et s'écoulant à plus de 700 000 exemplaires la première semaine, le meilleur démarrage de sa carrière. Enregistré entre Los Angeles et Paris avec l'aide de son partenaire musical de toujours Krucial Brothers , Jack Splash ou encore John Mayer, l'album fera gagner à l'artiste 3 Grammys . En 2008 elle reprend le chemin d'Hollywood et tourne dans Le Secret de Lilly Owens aux côtés de Queen Latifah ou encore Jennifer Hudson avant d'enregistrer le premier duo de l'histoire des 'James Bond theme' avec Jack White pour Quantum Of Solace.
ALICIA KEYS ET L ECRITURE Alicia Keys a été primé de nombreuses fois pour ces talents d'écriture (Billboard Songwriter R&B/Hip Hop en 2005, Billboard songwriter de l'année en 2004, ASCAP Rhythm & Soul Awards en 2005). La liste d'artistes avec lesquels elle a travaillé et pour lesquels elle a composé s'étend de Christina Aguilera à Kenny G, en passant par Usher , Maroon 5, Whitney Houston ou Alejandro Sanz.
Vie Privée et The Element Of Freedom
En 2009, celle qui est toujours restée très discrète sur sa vie privée malgré les rumeurs de relations avec Krucial ou sa prétendue homosexualité, se retrouve au milieu d'un scandale lorsque des bruits commencent a courir sur une relation adultérine qu'elle entretiendrait avec le producteur Swizz Beatz. Les rumeurs vont bon train et ce n'est qu'en Mai 2009 que Swizz Beatz 'officialise' sa relation avec la chanteuse. C'est dans ce contexte que la chanteuse enregistre à New York son quatrième album, The Element Of Freedom. Lorsque celui ci paraît en décembre 2009 , il devient le premier album d'Alicia Keys à ne pas être numéro 1 aux États Unis. Malgré les avis mitigés, The Element Of Freedom obtient néanmoins de bonnes critiques et s'écoule à plus de 4 millions d'exemplaires à travers le monde. En parallèle on la retrouve sur l'album du rappeur Jay Z avec le titre désormais classique « Empire State Of Mind », titre repris sur The Element Of Freedom. Avec cet album Alicia Keys effectue une transition vers un son plus pop.
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Alicia Keys
Et maintenant ?
Mariée depuis Juillet 2010 à son amoureux de producteur Swizz Beatz et mère depuis Octobre d'un petit Egypt , la chanteuse aurait repris le chemin des studios avec à la clé un album pour 2012 comme l'indique Krucial Brothers. En attendant, pour fêter les 10 ans de ce que l'on peut considérer comme son classique, Songs In A Minor , elle nous offre une réédition. Qui dit réédition dit bien sûr inédits. Deux inédits sur la version Deluxe et sept sur la version collector. Les 'vrais inédits' comme « Typewriter » ou « I Won't (Crazy World) » datent tous de l'époque Songs In A Minor et reflètent donc ces influences classique, funk et soul. Car si « Type Writer » s'inscrit dans le lignée de « A Woman's Worth » , « I Won't (Crazy World) » rappelle « Rock Wit U ». Mais on oublie pas les remixes déjà connus comme celui de « A Woman's Worth » où Alicia Keys invite Nas ou comme « Girlfriend (KrucialKeys Sista Girl Mix – The U.K. Video Remix Edit) ». On retrouve aussi des lives
comme le très beau « I Got A Little Something » enregistré à Seattle, tout comme les deux autres lives présents sur l'édition collector. Si avec cette réédition Alicia Keys nous ramène dans le passé à l'époque où elle faisait l'unanimité dans les oreilles et les cœurs, on se demande ce qu'elle nous réserve pour l'avenir. Réponse dans 10 ans. Par Wadji B.
Songs In A Minor Réédition 10 ème anniversaire (Sony/Legacy Recordings) Disponible le 27 Juin
5 ANECDOCTES -La première apparition télévisée d'Alicia Keys était le 28 Mars 1985 dans la saison 1 du Cosby Show -Son premier album s'appelait initialement Soul Histories In A Minor, mais a été changé pour Songs In A Minor. Son label, J Records, a estimé que ce titre pourrait limiter l'album aux stations de radio afro-américaine. -Dans la chanson « Diary » extraite de The Diary Of, le numéro donné « baby if there's anything that you fear Call 489-4608 and I'll be here » etait vraiment un des numéros de téléphone d 'Alicia Keys -Le titre « A woman's Worth » a été inspiré par une pub L'Oreal -Sa chanson « Butterflyz » a été écrite lorsqu'elle avait 14 ans.
Ben Pier
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D N A OH L Focus
enfin « Perfection » et « Break The Chain » qui sont les 2 bombes en puisSi en matière de pop les divas amé- sance, avec des rythmiques/mélodies tout ricaines sortent l’artillerie lourde et à fait nouvelles et surprenantes. Mais ce pulvérisent le compteur de airplay n’est pas tout. sur les radios, en terme de qualité elles rivalisent difficilement avec les pépites ve- Le 1e single « Sun Of a Gun » est une nues de Suède et des pays nordiques en comptine entrainante qui vous acgénéral. Oui si vous ne le saviez pas en- compagnera tout l’été. Sans oublier le core, la pop classe, aérienne sort tout droit très exotique « White Nights » qui vous des usines Ikea (enfin presque). La pre- fera voyager, sans quitter votre hamac. mière à avoir ouvert la voie était Robyn Vous avez aussi déjà pu entendre « Wolf évidemment. And I » dans la série à succès Gossip Girl Et pour notre plus grand plaisir, la (la programmation musicale de la série relève est assurée. Elle s’appelle Nanna étant assurée par la Anna Wintour de la Øland Fabricius et a la grâce d’une dan- musique, cela ne présage que du positif seuse -normal pour une ancienne balle- pour la suite des évènements). rine- mais elle a aussi une voix, et un style bien à elle. Cette nouvelle venue est plus Il a été annoncé récemment que la connue sous le nom de Oh Land et com- belle partirait en tournée avec un autre ovni de la pop qu’on adore, mence déjà a faire du bruit. madame Sia Furler en personne. Encore Son album éponyme est la bonne une chose qui ne trompe pas car sur sa surprise de l’année. Elle nous présente tournée précédente c’était la talentueuse une pop fraiche, habitée, un brin psyché- Ellie Goulding qui ouvrait pour la star. délique, et jamais agressive pour nos Longue vie à la petite nouvelle qui a déjà oreilles. Les visuels eux mêmes sont tantôt tout d’une grande. Par Clémentine P. doux, tantôt colorés, sont parfaitement en adéquation avec la musique.
Oh Land
De cet album on retient 3 coups de cœur : tout d’abord « Lean », qui est sublime lorsque joué par un orchestre. Et
(Sony/Jive Epic) Actuellement disponible
A Z N A R ESPE G N I D L SPA UN PARCOURS FULGURANT ET SANS FAUTES
Il faut dire que cette native de Portland, issue d’une famille mono parentale, sait ce que veulent dire les mots espoir, vu son prénom, et persévérance vu sa formation classique qui débute par le violon , puis de contrebassiste, bassiste et chanteuse.
Ses années au Berklee College, en tant qu’étudiante puis professeur, lui ont aussi permis de se constituer un très un solide réseau de connaissances artistiques des plus talentueux tels que le bassiste Stanley Clarke, le guitariste Pat Metheny, ou encore les saxophonistes Joe Lavano et Donald Harrison ou la chanteuse Patti Austin. Elle collabore pendant toutes ses années à de nombreux projets la mettant en valeur mais son premier album Junjo sortira en 2005 avec un trio Jazz complété par Aruàn Ortiz au piano et Francesco Mela à la batterie. Cet album de Modern Jazz y mêlera musique contemporaine brésilienne et musique Folk argentine.
Ne vous fiez pas à son jeune âge (elle est née en 1984), Esperanza possède une maitrise technique et vocale impressionnante, complétée par le fait qu’elle peut s’exprimer parfaitement en plusieurs langues, un atout non négligeable pour répandre sa musique aux quatre coins du globe.
En 2008 sort Esperanza, et à nouveau, le mélange des genres musicaux opère à merveille. On y trouve un Jazz mêlé de Soul, Pop, et World Music. Enfin en 2010, l’album Chamber Music Society voit le jour. Elle se replonge à cette occasion dans les souvenirs de ses plus jeunes années, classiques et fondatrices, tout en laissant
Nombre d’amoureux de musique voudraient savoir ce que ça fait de devenir professeur au Berklee College of Music de Boston à seulement 20 ans…Esperanza Spalding, elle, le sait.
la part belle à l’improvisation et une invitation permanente aux autres styles musicaux.
Sandrine lee
Un parcours parsemé de succès pour cette jeune artiste à la voix de sirène, qui collabore tout au long de sa carrière avec de grands noms, tels Stanley Clarke , les FourPlay, ou bien encore de Joe Lavano . La liste n’est pas exhaustive, et on peut y ajouter Mwaliko sorti en 2010, fruit du travail du guitariste béninois Lionel Loueke, où on la retrouve à ses cotés au même titre qu’Angélique Kidjo ou Richard Bona. En 2010, on lui attribua les adjectifs de 'gracieuse et groovy'. Difficile de dire le contraire tant son coté glamour et sa taille mannequin lui confère une image
toute particulière derrière son imposante contrebasse. Un bilan plus que prometteur et annonciateur d’une longue et médiatique carrière, sachant qu’elle s’est déjà produite 3 fois devant le président Obama, et qu’elle a obtenu cette année 2011 le Grammy Award de l’artiste révélation de l’année. Par Stephan F.
Chamber Music Society
(Socadisc) Actuellement disponible En tournée française le 1er Juillet à l’Olympia (Paris) et le 2 Juillet au palais de la Musique et des Congrès à Strasbourg.
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T S E I QU E N I E R LA DE LA
?
POP
E C N O BEY
1998 était certes l'année où la France a remporté la coupe du monde de football mais aussi celle où les Destiny's Child débarquait dans l'univers musical. Avec papa Knowles à la barre , les Destiny's Child deviennent le groupe féminin le plus rentable de l'histoire de la musique. Qui aurait pu parier que la chanteuse de 17 ans à l'époque pas encore totalement leader incontestable du groupe deviendrait en 2011, l'artiste aux 13 Grammys et aux 75 millions d'albums vendus , dont le nouvel album s'apprête à changer la donne… ou pas ? Il fallait être sur une île déserte pour être passé à côté des débuts solo de Beyoncé en 2003 avec l'ultra tube « Crazy In Love » extrait de Dangerously In Love. A l'époque la recette était simple : samples crédités ou non, duos avec de grands noms ( son chéri Jay Z, Big Boi, Missy Elliot) et un mix de soul, R&B , Hip Hop, de titres uptempos et de ballades et même le regretté Luther Vandross pour un remake de « The Closer I Get To You » de Roberta Flack et Donny Hathaway en prime. 11 millions de ventes et 6 Grammys plus tard , Beyoncé rejoindra ses copines Michelle et Kelly, qui ont du mal à sortir de l'ombre de la future icône, pour un dernier album des Destiny's Child avant de se mettre a travailler sur son deuxième opus solo , B'Day, qui paraitra en 2006. La machine Queen Bee est lancé. De « Déjà Vu » à « Irreplaceable » les singles de l'album sont des hits. Deux ans et un mariage plus tard c'est en mode dédoublement de personnalité qu'elle nous revient avec I Am...Sasha Fierce, double album schizophrène où Beyoncé laisse s'exprimer son alter ego Sasha Fierce, alter ego sensuelle et prônant le 'Girl Power'.On est loin des débuts du phénomène Girl power avec les Spice Girls ici. Déjà promu avec les Destiny's
Child ( « Independant Women », « Bills, Bills Bills » ) Beyoncé le célèbre de plus en plus. Si elle se posait déjà en 'féministe' avec « Single Ladies », « Diva », aujourd'hui c'est avec « Girls (Run The World ) » qu'elle le réaffirme.
Copyoncé ?
Mais si la 'meilleure chanteuse et danseuse pop de nos jours' selon le NY Post enchaîne les hits et les prestations scéniques les plus époustouflantes, elle doit aussi souvent faire face à des accusations de plagiat. Inspiration ou plagiat? Il faut bien le dire ces récentes prestations semblent être des répliques du travail d'autres artistes. De la vidéo de «Girls (Run The World) » où l'on retrouve certaines scènes mises en photo par le photographe Pieter Hugo avec ses « Hyena Men In Kenya » à son titre « Baby Boy » extrait de son premier album qui fit l'objet d'une action en justice pour plagiat tout comme la vidéo de « Videophone » ou encore sa grandiose prestation aux Billboard Awards un peu trop 'inspirée' de celle de la chanteuse italienne Lorella Cuccarini,ces nombreuses accusations ternissent peu à peu la réputation de celle a qui on reprochait déjà de manquer d'originalité. Si Beyoncé est une grande interprète, sa capacité à se créditer sur des chansons qu'elle n'a pas écrite et à user de samples à la limite de l'appropriation nourrissent de plus en plus ces détracteurs. A quelques semaines à peine de la sortie du quatrième opus, celui est plus qu'attendu. Changement de management , papa Knowles ayant été débarqué, changement artistique ? Une chose est sûre Beyoncé l'affirme , elle veut créer son propre 'son' , son propre genre. Y arrivera t'elle ? Réponse le 27 Juin .
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Par Wadji B.
(Sony/Columbia) Disponible le 27 Juin En concert le 20/06 à Nice, le 22/06 à Lille, le 23/06 à Amnéville
LADY GAGA
C'est sortie de nulle part que Stefani Joanne Angelina Germanotta plus connue sous le nom de Lady Gaga prend d'assaut les charts en 2008 avec son titre « Just Dance ». Ce qui ressemble au début à un tube de l'été se transforme en rouleau compresseur qui écrase tout sur son passage. En 2008, paraît son album The Fame Monster, et le reste fait partie de l'histoire de la Pop. Si elle a un contrat de compositrice depuis 2006 en écrivant des chansons pour Britney Spears, les Pussycat Dolls ou encore Fergie , c'est sa rencontre avec Akon et RedOne, qui lui permet de se faire repérer par Jim Lovine, le patron d'Interscope. Devenu le plus grand phénomène de la Pop depuis Britney et Madonna , Lady Gaga a tellement tellement marqué le paysage médiatique de ces dernières années que l'on avait souvent tendance à oublier qu'elle n'avait sorti qu'un seul album. Âgée de 25ans , elle s'est transformée pour incarner l'icône qu'elle est maintenant. Au revoir les cheveux bruns, bonjour la chevelure blonde platine, les perruques et tenues les plus extravagantes les unes que les autres. Chacune de ces apparitions crée l'hystérie. Jouant à outrance sur la provocation parfois au delà de la caricature,Gaga se pose en héritière Madonna. Inspiration à la limite du copier coller par moments , titres ou vidéos un peu trop ‘inspirées’, même si les ressemblances sont nombreuses (origines italiennes, le passage de brune à blonde) il semblerait que Gaga fasse plus que admirer son aînée. Mais si celle ci assure qu'elle a le soutien de cette dernière , ces derniers propos sont démentis. Elle est accusée par ses détracteurs de manquer d'originalité et de vouloir se servir du travail de la Madone pour se faire un nom car celle ci applique en effet la même re-
cette deux décennies plus tard. De plus avec la surenchère dans la provocation de la fameuse robe en viande , aux mises en scène de ses prestations on s'interroge. Est ce un masque ou la vraie personnalité de la chanteuse ? Certes Lady Gaga n'a pas encore atteint le statut d'icône de la Madone mais elle est en bonne voie pour s'inscrire sur la liste des artistes les plus importants des années 2000, étant déjà nommée personnalité la plus influente en 2011 par le magazine Forbes. Avec plus de 15 millions d'exemplaires vendus de l'album The Fame et plus de 20 millions de titres téléchargés légalement sur Internet, Lady Gaga est, avec les Black Eyed Peas, le plus gros succès commercial de ces 10 dernières années. Travailleuse acharnée, c'est dans un bus lors de sa tournée que Lady gaga a enregistré son dernier album , Born This Way. Si encore une fois la polémique à frappé lorsque que le single éponyme fut dévoilé de par sa ressemblance (encore) avec un titre de Madonna « Express yourself », ce nouvel album ne peut que rencontrer le succès, la machine Gaga étant lancée, comme le présage déjà les plus d'un million d'exemplaires de l'album écoulés dès la première semaine ( notamment dû en très grande partie au fait que l'album se voit vendu à 0.99$ sur Amazon). Cependant sa créativité musicale n'égale pas son imaginaire visuel, on navigue, avec ce nouvel album entre électro, dance et Pop inspirée des années 90. Si Lady Gaga n'est peut être pas la nouvelle Madonna , elle est sûrement le nouveau modèle de réussite de l'industrie musicale. Par Wadji B.
Born This Way
(Universal/Polydor ) Actuellement disponible
A N N A RIH
Camilla Akrans
l'exploitation commerciale de cet opus De ses débuts avec « Pon de Replay » aura duré quasiment deux ans. à « S&M », la chanteuse Rihanna a connu une métamorphose hallucinante. Il paraît C'est alors que Rihanna fait face à loin derrière le temps où la mignonne un drame personnel soudain. Été jeune fille de la Barbade recrutée chez Def 2009, elle est agressée physiquement par Jam par Jay-Z montrait son joli petit mi- son petit ami de l'époque, le chanteur R&B nois dans ses vidéos. Curieusement rangée Chris Brown. Va-t-elle se remettre de ce dans la catégorie 'R&B' chez les disquaires, choc physique et émotionnel ? A en juger ses premiers albums Music of the Sun et ses tenues portées sur ses pochettes et A Girl Like Me sonnent Pop, une 'black dans ses clips issus de son nouveau album pop' (pour reprendre des termes employés Rated R (sorti quelques mois plus tard par quelques journalistes) matinée de après cet incident) : largement oui. À la R&B, Reggae et Folk. Malgré le succès de voir habillée de barbelés ou bretelles en son single « S.O.S. », les dirigeants de Def balles de mitraillette avec un casque aux Jam décident d'en finir avec cette image oreilles de Minnie, Rihanna se veut domide fifille trop sage. natrice, à tendance sado-masochiste. En dehors de ces aspects extra-musicaux douRiri se transforme alors en femme teux, Rihanna est devenue très 'open' mufatale sur « Good Girl Gone Bad », à sicalement parlant, en touchant au rock ou plus d'un titre. Cet album est définitive- au dubstep (« Rude Boy »). Pas moins de ment le point d'inflexion dans sa vie d'ar- six singles ont été extraits de cet album au tiste, l'album qui va changer la perception succès commercial équivalent à son prédu public et des médias à son égard. Son décesseur. Son évolution stylistique s'est image et son look sont totalement retra- tout de même poursuivi avec Loud : la vaillés, mais en réalité elle ne traverse chanteuse porte une chevelure rouge vif et qu'une phase que beaucoup de chanteuses s'est tatouée 'rebelle fleur' sur la nuque pop internationales connaissent dans leur (tant pis pour l'erreur de syntaxe). Sorti carrière pour booster les ventes : devenir fin 2010, Loud est à nouveau un tsunami sexy, glamour et provocante, bref se dé- de tubes très influencés par l'eurodance, vergonder afin d'avoir un impact signifi- très en vogue aux Etats-Unis, et forcément catif dans l'industrie musicale et les en Europe. Ses deux duos avec l'ancien esprits. C'est chose faite : son morceau blond Eminem sont également au top des « Umbrella » a connu un succès monstre classements. en Europe durant l'été pluvieux de 2007, surtout en Angleterre où le morceau est Comme quoi, avec une dose massive resté au top des charts neuf semaines d'af- de controverse, des orientations musifilée. A noter que sa coupe de cheveux fait cales très tendance et un marketing agresun tabac auprès de la gente féminine. sif appliqué par les dirigeants de Def Jam, Ajoutez à cela de la sauce dance music Rihanna est devenue la chanteuse ayant le pour squatter les playlists et les clubs (le record du nombre de morceaux placés en tube « Don't Stop the Music ») et le tour tête des ventes de single aux Etats-Unis est joué. Les singles se succèdent réguliè- depuis 2000. Voilà qui a le mérite d'être rement, ce qui fait que Rihanna ne man- clair. À quand le passage à la phase de l'asquent jamais d'exposition dans les médias. sagissement ? L'opération fonctionne puisque son troiPar Stéphane M. sième album devient platine aux EtatsUnis. Suivront ensuite une réédition Good Loud Girl Gone Bad Reloaded (incluant « Dis(Universal/ Label Barclay) turbia » où elle est maquillée en emo-girl Actuellement disponible et « Take a Bow », encore des cartons...) puis enfin un album de remixes. Résultat,
Y E N T I BR S R A E P S Il n'y a pas si longtemps, la reine c'était Madonna. Et puis en 1998, une lycéenne est arrivée avec ses couettes l'air de rien. Britney Jean Spears. Personne ne l'a vu venir et pourtant elle a bouleversé les codes... et a volé le trône. Tout a commencé avec « Baby One More Time », son premier single, une Pop sucrée et entrainante qui flirtait très bien avec la vague boys band de l'époque . Son premier album du même nom remporte un succès international: un phénomène est né. S'ensuit un 2e album, Oops!... I Did It Again dans la continuité
du précédent, une teen Pop édulcorée. Des millions d'albums vendus, des tournées à guichets remplis, tout semble lui réussir. Véritable performer, chaque apparition d'elle est un évènement. Des chorégraphies aux costumes, rien n'est laissé au hasard.
Mais l'ado se mue en jeune femme. Elle devient plus sexy et déjà un peu moins Pop pour son 3e album Britney. L'album contient notamment l'incontournable « I'm a Slave 4 U » ou encore « Boys », tous deux produits par les Neptunes. Darkchild y va aussi de sa petite contribution avec Bombastic Love, entêtant.
pour faire taire ses détracteurs qui se plaiEn 2003, son 4e album intitulé "In The gnaient de son playback, chantera en live Zone" marque son passage de la Pop à « You Outta Know », cover d'Alanis Morl'Urban Pop voire au R&B soft. L'album rissette. est une réussite et la propulse encore en tête des charts avec le hit « Toxic », ou en- Nous voici en 2011. L'ère de la Femme core « Outrageous » (écrit par R.Kelly) et Fatale, 7e album de l'américaine. L'album surtout elle fait équipe avec l'autre icône est un peu moins urbain que les précéde la Pop, Madonna en personne, pour le dents, tendant plutôt vers une Indie enduo explosif « Me Against The Music ». La jouée lorgnant beaucoup vers l'eurodance. star est alors à son apogée...pour mieux Heureusement si Britney suit les tenredescendre. dances elle en reste néanmoins toujours instigatrice en remettant le Dubstep au Divorce, dépression post-partum, goût du jour. Ce qui empêche d'ailleurs (la problèmes psychologiques, harcèle- collaboration avec Will I Am sur le titre ment des paparazzis. Épiée constam- « Big Fat Bass » ayant surpris voire même ment, la chanteuse pète les plombs. C'est déçu certains fans). Les 2 extraits de l'alau fond du gouffre qu'elle sort fin 2007 bum à ce jour, « Hold It Against Me » et son 5e album studio nommé Blackout « Till The World Ends », sont clairement dans lequel elle s'est pleinement impli- orientés dancefloor. Parallèlement cerquée. Tournant à 180° pour la petite fian- taines choses dérangent: communication cée de l'Amérique qui devient trash dans verrouillée, très peu d'interviews, des le clip de son 1e single « Gimme More ». prestations live sans vie... La Pop star auQue dire sur l'album? Un choc. Un album rait-elle encore son mot à dire? N'est-elle où chaque chanson s'inscrit dans une vraie devenue que l'ombre d'elle-même? Renunité. L'album qui définit et renouvelle le dez-vous pris le 6 octobre à Bercy pour genre Pop. Sans doute son meilleur album vous faire une idée. à ce jour.Après cette période difficile, Britney Spears entre en clinique et est mise 13 ans de bons et loyaux services, sous la tutelle de son père, étant jugée plus de 100 millions d'albums vendus, elle inapte à s'occuper d'elle même ou de ses fait partie de l'imaginaire collectif. Elle a enfants. Elle ne sera jamais plus tout à fait révolutionné la Pop, est passée dans votre la-même après ça. C'est la fin de la Britney vie à un moment ou à un autre. Les reines telle que nous la connaissions. savent perdurer dans le temps même après leur règne. Et c'est ce qu'elle fera Et pourtant en 2008, la chanteuse dé- quoiqu'il arrive : the legendary Miss Britvoile son 6e album intitulé Circus, théma- ney Spears. tique populaire reprise aussi par Christina Par Clémentine P. Aguilera lors de sa tournée pour Back To Basics ou par Pink pour son album Fun- Femme Fatale house. L'album ne déçoit pas et s'inscrit ( Sony/Jive Epic) plutôt bien dans la continuité du précéActuellement disponible dent, une Pop Urban avec parfois des acEn tournée le 5 Octobre à Amcents d'électro à l'image de « Womanizer » néville, le 6 Octobre à Bercy le 1er single ou de « Unusual You » qui a (Paris),le 21 Octobre à Montla saveur de la Pop Indie suédoise. Elle repellier monte sur scène pour le Circus Tour, et,
E LLE S T N E N N REVIE On l'a disait finie, on l'avait même oubliée, ces dernières apparitions publiques se cantonnant à des tapis rouges . Mais ce qu'on avait pas pris en compte c'était la capacité à rebondir de la bomba latina. Celle dont les formes ont fasciné (et fascinent toujours ) les hommes depuis une très célèbre robe verte et dont la vie sentimentale a distrait les femmes ( depuis elle s'est marié avec le chanteur Marc Anthony et est mère de jumeaux) avait déboulé sur la scène musicale avec son « If You Had My Love » en 1999.Si elle s'est fait connaître en dansant des clips tels que « That's The Way Love Goes » de Janet Jackson puis dans ceux de son amoureux de l'époque Puff daddy/P Diddy / Diddy (rayez la mention inutile), Jennifer Lopez s'est transformée en artiste multicarte. Actrice, danseuse, chanteuse, productrice,
Jennifer Lopez a à son actif plus de 55 millions d'albums vendus .Mais un comeback raté avec son dernier album, Brave, une séparation d'avec Sony, des années de 'ventes maigres' au niveau des charts, des enfants , voici où on avait laissé J.Lo il y'a quelques années. 2011 sera t'elle l'année du retour ? Avec un cachet de 12 millions pour faire partie du jury du télécrochet American Idol , un single « On The Floor » , remix electrodance de « la lambada » avec Pitbull en tête des charts et des ventes iTunes, Jennifer Lopez semblait bien partie pour revenir sur le devant de la scène . People Magazine l'a même désigné comme étant la plus belle femme du monde faisant d'elle la deuxième femme de 41 ans à recevoir ce 'titre' après Michelle Pfeiffer . Pour son retour sur le de-
Ke$ha Adepte de la trash attitude tout comme Lady Gaga , Ke$ha a débarqué dans le paysage musical alors que personne ne l'attendait. Pressentie comme une 'one-hit-wonder', ele est toujours là. Pour combien de temps ? Katy Perry Après le succès de son premier album et de son tube « I Kissed A girl » , elle a transformé l'essai avec son 2e album contre toute attente. Elle s'est imposée avec un album pop solide et cohérent couplé avec un vrai show live de qualité. Kylie Minogue Bonne copine, éternelle numéro 2 peut être mais qui n'a rien a envier à personne puisqu'elle est toujours là et qu'elle a toujours su se revenir après son cancer et se renouveler sans tomber dans le vulgaire. Pink Avec des débuts plutôt R&B, elle explose quand elle glisse vers la pop/soft rock avec son 2e album. Cette voix rocailleuse qu'elle maitrise à la perfection ne laisse personne indifférent. Funhouse, son dernier album en date,la consacre au sommet et l'impose en véritable concurrente des Katy Perry ou Christina Aguilera. Pink en fin de compte est la pop star nature et engagée comme on les aime.
T
vant de la scène, avec un septième album moins Urban plus Pop et Electro, conçu lors de sa grossesse, qui se veut comme son album le plus personnel, elle décide de faire comme les 'jeunes' un son plus Dance, puis s'acoquine avec un rappeur Lil Wayne (elle avait déjà connu le succès avec un autre rappeur , Ja Rule et leur duo « I'm real »), et Lady Gaga lui écrit même un titre. Cependant malgré le succès du single , et le fait qu'elle bénéficie via American Idol d'une grande exposition médiatique, Love ? le nouvel album de la chanteuse enregistre de faibles ventes. Si
le single séduit toujours, les ventes de l'album peine à décoller. Depuis son dernier album, le paysage musical a évolué et des chanteuses comme Lady Gaga, Katy Perry, Britney Spears, Ke$ha ont occupé le devant de la scène. Même si elle nous prouve qu'elle n'est pas encore finie, fait elle encore le poids face a la concurrence ? Par Wadji B.
Love ?
(Universal/Mercury) Actuellement disponible
Alix Malka
Le red lipstick, le blond platine, les talons de 12. La signature vocale qui couvre plusieurs octaves. La diva. Il est évidemment question de Christina Aguilera, que tout le monde surnomme Xtina. Si elle était la petite camarade de jeux de Britney et Justin au Mickey Mouse Club, elle n'a vraiment rien à leur envier avec 6 disques à son actif et des millions d'albums vendus. La provoc' c'est elle qui l'a lancé dans son clip « Dirrty », qui a marqué un tournant dans sa carrière mais est aussi l'un des albums pop fondateurs des années 2000. Elle n'a pas attendu Lady Gaga pour sortir un hymne gay sur l'acceptation (« Beautiful »). Mais chaque Pop star a son passage à vide et la belle n'y fait pas exception. L'an dernier la chanteuse a dû faire face à l'échec de son dernier album Bionic (qui pourtant tenait un concept intéressant et de bonnes chansons), puis à un divorce. S'est ajouté à ça une arrestation pour conduite en état d'ivresse, et affront ultime: l'oubli des paroles de l'hymne américain lors de sa représentation au Superbowl. Cependant elle l'a prouvé et chanté: Xtina is a « Fighter » ! Chronique d'un retour annoncé.
S'il y a bien quelque chose que les Américains apprécient c'est le repentir. Christina l'a bien compris et nous le prouve en plusieurs points. Tout d'abord, elle participe à la nouvelle émission de NBC intitulée The Voice (nouveau concept de télé-réalité musical basé sur la voix uniquement) en tant que juge et coach vocal. Cela lui donne non seulement une bonne couverture médiatique mais en plus lui permet de passer pour une fille sympathique. Pour la promotion de ce show, elle a accordé plusieurs interview où l'on a pu apprécier un sens de l'auto dérision qu'on ne lui connaissait pas. Un bon point pour elle: le public aime les divas mais préfèrent de loin les gens accessibles. Enfin, Le signe qui ne trompe pas pour un éventuel come-back: Christina est de retour en studio! Et pas avec n'importe qui. Elle s'est entourée de DJ Premier (qui lui a fait des tubes sur Back To Basics), l'australienne Sia qu'on ne présente plus (qui lui a fait ses plus belles balades sur Bionic) et surtout Scott Storch avec qui elle vient de se réconcilier (celui qui est derrière les plus gros hits de l'album Stripped et qui avait fini d'asseoir son succès). Une bonne recette en somme pour un retour au sommet. Par Clémentine P.
Il y a peut-être la mother monster (Lady Gaga), la cousine glitter (Kesha) et la fausse bonne sœur (Katy Perry) mais il n'y aura qu'une icône. Qu'une madone. Qu'une seule Louise Ciccone. Car elles n'ont rien inventé: les scènes trash, les crucifix, l'érotisme, les mises en scène...Quelqu'un avait déjà ratissé ces thèmes bien avant elles. Qui? Madonna. Who else? L'institution de la pop a beau vieillir (52 ans, l'âge de ses mains, pas de son visage), elle a toujours une longueur d'avance sur les jeunes têtes blondes qui essaient de lui piquer son trône. Citons Ray Of Life et Music, albums phares des années 2000.. Ou encore Confessions On A Dancefloor, l'album qui a 'lancé' l'electro dans la planète mainstream et lui a redonné ses lettres de noblesses. Que nos princesses pop le veuillent ou non, il va falloir se faire une raison, Madonna est encore là pour longtemps.
Selon vous, qui est la reine de la pop? rendez vous sur notre site et votez.
E I T S A BE BOYS Ils rappent depuis plus de 25 ans, ils ont 145 ans à eux trois mais dans leurs têtes, ils sont encore de turbulents postadolescents à deux gouttes de bière de partir en vrille. Yes, Mike D, Ad-Rock et MCA (qui s'est promptement rétabli d'une tumeur des glandes salivaires) ont beau avoir des cheveux blancs et quelques rides sur leurs visages, nos vétérans Hip Hop n'ont rien perdu de leur sens inné pour la déconne, prêts à foutre un joyeux bordel avec Hot Sauce Committee Part Two. Alors annoncez la nouvelle avec un mégaphone : les légendaires Beastie Boys sont de retour alors FAITES DU BRUIT. Si on fait abstraction de leur opus expéri-instrumental The Mix-Up paru en 2007, Hot Sauce Committee Part Two est leur premier album Hip Hop depuis six ans. Les b-boys quarantenaires demeurent avant tout extrêmement fidèles à leur conjugaison asymétrique hip-hop/rock, ce qui rajeunira (mentalement tout du moins) les fans de Check Your Head, Hello Nasty et même ceux du classique de chez classique Licenced to Ill puisque les Beastie Boys font la synthèse de leur discographie sur Hot Sauce Committee. En parlant de rajeunissement, l'adoption d'instrumentations live plutôt que des samples, en vigueur depuis leur précédent album, apporte un second souffle ultra-fresh dans leurs productions. Dans ce contexte, la notion de rap 'old school' et 'new school' n'a plus tellement de sens.
« Make Some Noise » en ouverture jusqu'à « Crazy Ass Shit », en passant par un « Say It » bien bruyant et le morceau punk/rock bien énervé « Lee Majors Come Again », le trio de Brooklyn s'y adonnent sans ménagement. Le coup de vieux, connaissent pas, leur maître-mot n'a pas changé d'un iota : 'having fun'. Les Beastie Boys s'amusent et nous amusent comme des petits fous avec leurs flows anarchiques mais jamais dépassés, des disC'est que les quadras ont beaucoup torsions vocales (caractérisées surtout sur d'énergie à revendre, du jubilatoire « Tadlock's Glasses »), notes électron-
iques et beats bondissants (« Funky Donkey », « Ok », « Non-stop Disco Powerpack »). Les deux uniques invités sont 100% new-yorkais, Nas, qui n'en place pas qu'une sur l'atomique « Too Many Rappers » (qui fut le premier extrait officiel de Hot Sauce Committee Part One, opus finalement ajourné), et leur voisine brooklynite Santigold sur « Don't Play The Game I Can't Win » et sa rythmique d'origine jamaïcaine. Hé ouais, les Beastie reviennent en fanfare, et c'est rien de le dire : le déjà-culte
Hot Sauce Committee Part Two est une cacophonie habilement orchestrée, une dinguerie pour parler vrai. Et vu comme ça continue pour le trio de Brooklyn, l'heure de la retraite paraît si loin... Ils sont bien partis pour durer jusqu'à 70 piges comme les Rolling Stones en emportant leur secret de jouvence dans leur tombeau. Parce que, les vraies rockstars du rap, c'est eux, et personne d'autre. Par Stéphane M.
Hot Sauce Committee Part Two (Capitol/EMI) Actuellement disponible
DE FO
B A C EATH E I T U OR C Toutefois, comme à chaque fois, les pirouettes du groupe sont efficaces et nous font apprécier l’album. A l’image d’un bon titre du groupe Oceansize, DCFC Le style se renouvelle tout de même s’en tire plutôt bien. légèrement par rapport aux derOn ne se lasse plus du rythme lancinant niers albums : les guitares se font de du titre « Codes and keys », ou du poiplus en plus rares, et le groupe laisse gnant « St. Peter’s Cathedral ». Et légèreplace à des soupçons de sonorité électro. ment, à l’écoute de « Doors unlocked and En naissent des titres comme « Home is open » et « Monday morning », on sea fire » ou « Unobstructed views », aux coue la tête au rythme de la batterie. airs de musique expérimentale, presque Mais pas trop fort, quand même. Ce n’est transcendantale. pas le genre de musique qui vous décoifLa voix de Ben Gibbard, une fois n’est pas fera. coutume, tend à définir toute la valeur de cet album. Les chansons mélodiques, à Death Cab For Cutie nous sort ici mon sens, ne suffisent plus, et sont parun album à demi-mesure. Mélodieux fois noyées sous des compositions trop et précis, à l’image des précédents. travaillées qui rendent le tout un peu trop Presque expérimental. Mais qui se murlisse. mure plus qu’il ne se chante. Un atout pour certains, un point négatif pour d’auPeut-on dire d’une chanson qu’elle tres qui auraient aimé voir le groupe évoest trop travaillée ? Oui, mais de là à luer vers un quelque chose de plus en faire une critique majeure, bien évipéchu… demment que non. Un album à recommander à tous les Pourtant le bémol principal de cet album amoureux des forces sobres et subtiles. est qu’il ne laisse aucune place au moinPar Emilie F. dre débordement. Tout est extrêmement bien cadré, bien tenu. Attaché au point de Codes and Keys quasiment étouffer. A mon sens, on peut (Atlantic/ Warner Music) faire de l’Indie-Pop classieuse sans que le Actuellement disponible style soit trop propret. Surtout quand l’album pousse le groupe dans ses retran-
Danny Clinch
Codes And Keys est le dernier opus du groupe d’Indie-Pop Death Cab for Cutie. Un septième album studio dans la pure lignée du style auquel ils nous ont déjà habitué : une véritable force mélodique.
chements les plus pop, et lui fait abandonner les guitares au profit des pianos et violons.
MUSIQ D L I H C SOUL
R&BISNOTSOMAGIQ
Sheryl Nields
Dans ses deux précédents opus (Luvanmusiq et Onmyradio), Musiq Soulchild ne savait pas toujours sur quel pied danser, nous non plus. Il était en face d'un dilemme artistique : continuer à faire de la Soul moderne ou s'orienter vers le R&B mainstream ? Plutôt que de jongler entre les deux sur Musiqinthemagic, son sixième album studio dirigé par Jerry 'Wonder' Duplessis (le cousin de Wyclef Jean), Musiq a tranché. Pour de bon ? L'écoute démarre par une très bonne entrée en matière avec le single « Anything ». Les sonorités disco-funk à l'ancienne et le couplet 'stand up' de Swizz Beatz (loin d'être indispensable) rendent cette chanson très festive, l'idéal pour une accroche sympathique. A l'inverse, le titre final, « Likethesun », lumineux à juste titre, affiche ouvertement une musicalité plus contemporaine. Pour ce qui est du contenu, les touches soulful sont aisées à identifier. D'abord « Lovecontract » avec sa veine rétro à la Raphael Saadiq. Ce qui n'est pas forcément une remarque positive dans la mesure où Musiq suit simplement la tendance, certes avec facilité mais sans aucune originalité. « Befriends » est la seule vraie merveille Soul qui habite Musi-
qinthemagiq, de par son thème romantique et l'ambiance de ce downtempo, doucereuse et intimiste, conçue par le trop méconnu Jack Splash (producteur pour Cee-Lo Green, Estelle, Raheem DeVaughn...). La qualité est au rendez-vous, une constante sur tous les albums du Soulchild. Cependant, pour le connaisseur, l'ensemble aurait pu être d'un tout autre niveau si on n'avait pas cette étrange impression d'écouter des productions qui auraient pu compléter les albums de Ne-Yo. Pas que cet album ne sera pas au goût de tout le monde, mais Musiq nous a habitué à bien plus savoureux comme musique. Peu de titres lui ressemblent, citons « Medecine » et « Sayido ». Musiqinthemagiq est une relative déception puisque le chanteur a, au bout du compte, opté pour le R&B, heureusement sans autotune ni déviances eurodance. Espérons qu'il changera d'avis sur son prochain disque. Par Stéphane M.
Musiqinthemagic (Atlantic/Warner) Actuellement disponible
D
NP
A I T S SEBA Chronique
Total comptabilise deux vedettes de marque, le chanteur Mayer Hawthorne Aboutissement logique de son tra(récent signataire chez Universal Repuvail au sein du label électro franblic) qui vocalise son falsetto sur « Love çais Ed Bangers depuis plus de cinq in Motion » et M.I.A. sur la bombe ans (de multiples Ep et des partici- « C.T.F.O. », qui ferait un autre très bon pations aux bandes originales des single au demeurant . Dommage par films Steak et Notre Jour Viendra), contre que son album ne soit pas totaleSebastiAn - avec un 'A' faut-il préci- ment nouveau, vu que le tracklisting est ser - livre enfin son très attendu complété par deux anciens maxis « Ross premier album, Total. Ross Ross » (2006) et ce « Motor » (2008) qui sature le tympan. Le technicien en électronique propose en 22 pistes un déluge soPour résumé, en France, il y a les arnique au potentiel incendiaire tistes électro high-tech (Daft Punk), élevé, capable de transformer n'importe dance de supermarchés (David Guetta, quelle surface plane en dancefloor. SeBob Sinclar...) et les artisans de la maison bastiAn y dévoile ses atouts et sa versati- Ed Bangers, où SebastiAn, passé ce cap lité, passant par la house-funky (le single de l'album, confirme sa position de vadansant ultra-efficace « Embody », leur sûre. « Arabest » très eighties et « Yes » dont Par Stéphane M les notes de synthés évoquent Prince) et de la punk-dance, caractérisé par ces guiTotal LP tares qui électrisent littéralement (Ed Bangers / Because) « Total », « Jack Wire » et l'explosif Actuellement disponible « Doggg ». D'autres morceaux connotent son côté touche-à-tout, comme « Tetra » dans lequel il intègre une mélodie de clavecin.
AN
O DD E R U T FU Personne ne les a vu venir. Ils ont grillé la politesse à tous ces rappeurs qui buzzent sur la toile depuis des années espérant un jour porter le titre de rookie ou de 'freshman'. Ce super-groupe californien d'une douzaine de postadolescents à l'origine de tout ce raffut ces derniers mois porte le nom à rallonge de Odd Future Wolf Gang Kill Them All, OFWGKTA en abrégé ou Odd Future simplement. Cherchez pas, il n'y a aucun rapport avec Mozart.
Julian Berman
Invasion mondiale
Avec seulement deux morceaux diffusés sur le Net, « Yonkers » et « Sandwitches », les Odd Future ont investi les plateaux télés avec des performances très remarquées, notamment au talk show de Jimmy Fallon, puis aux mtvU Woobie Awards. Mais qui sont ces espèces de gamins cagoulés aux textes foutrement antisociaux et provocateurs ? Ces visions d'anarchie ont fait le tour de la planète telle une pandémie et fasciné des médias et spécialistes du genre. Evidemment, ce n'est pas du goût de tout le monde, notamment le rappeur B.o.B. et Bruno Mars qui sont la cible de leurs attaques terroristes sur « Yonkers ».
Vu leur notoriété météorique (ils ont littéralement enflammé le festival SXSW à Austin), des spéculations ont démarré très rapidement autour du collectif, notamment cette grande question : quelle maison de disque va (oser) les signer ? De nombreuses rumeurs ont logiquement circulé dans tous les sens et nous nous mordions les doigts de savoir qui gagnerait le gros lot. Suspens. Réponse : personne. Ils ont tout bonnement signé un contrat de distribution pour leur structure Odd Future Records chez RED, une filiale de Sony. Joli bras d'honneur à l'industrie du disque. Ils feront leur musique dans leur coin, à leur manière, le majeur levé.
Le secret de leur organisation
Comme dans toute clique, il y a un leader charismatique et calculateur. Chez les Odd Future, il s'appelle Tyler the Creator. C'est lui qui conduit la locomotive, emmenant dans son sillage des futures sensations comme Earl Sweatshirt, le chanteur Frank Ocean, Domo Genesis, Mike G, Hodgy Beats et Left Brain (aussi producteur). D'autres membres gravitent autour du gang, comme Taco, Jasper Dolphin, Matt Martians leur illustrateur et Syd the Kid qui est leur ingénieur du son. Certains d'entre eux ont déjà eu l'opportu-
nité de sortir depuis 2009 leurs propres albums, comme Tyler the Creator, Domo Genesis, Hodgy Beats, Frank Ocean en début d'année ou encore Mike G. Quasi anonymement alors. Mais grâce à leur deal avec Sony, quelques albums pourront être réédités via leur label. Au sein de cette grosse formation se trouvent aussi trois des sous-groupes, issus de différentes configurations de rappeurs : EarlWolf (Tyler et Earl Sweatshirt), MellowHype (Hodgy Beats et Left Brain) et The Jet Age of Tomorrow (dont fait partie Matt Martians). Moyenne d'âge du gang de diablotins : vingt balais. La génération 'nineties' est en marche, et c'est le bordel !
Tyler, le leader
Déjà auteur d'un solo (Bastard en 2009), Tyler the Creator a/k/a Wolf Haley a sorti récemment en indé Goblin, vendu à 21 000 copies lors de sa semaine de démarrage, sans aucune promo. Tout juste vingt ans et déjà son ambition est de tuer son idôle, Kanye West. « Je suis un grand fan de Kanye West, raconte Tyler, et moi aussi je compose de la musique, je rappe et je réalise des vidéos, et je ne veux surtout pas qu'il pense qu'il est la seule personne à pouvoir faire ça. Mon objectif n'est pas de
me mesurer aux autres rappeurs émergents ou quoi. C'est lui. » Goblin permet de définir le style de son créateur, et de facto la vibe des Odd Future. Comme les singles politiquement incorrects « Yonkers » et « Sandwitches », plusieurs titres (« Goblin », « Golden », « Radicals », « Tron Cat ») s'inscrivent dans cette veine horror-core, un terme que Tyler lui-même réfute pour qualifier son indie hip-hop conçu dans une cave (véridique mais on comprend mieux l'ambiance maléfique et glauque). Les textes de Tyler sont extrêmement irrévérencieux et taquins, il dit « fuck » ce-qu'il-veut et étrangement, on ne s'en lasse pas. On est très loin des textes polissés et consensuels des rappeurs d'aujourd'hui. Mais le rappeur-producteur sait également faire des sons typés New-Wave, plus laid-back (« Her », « Nightmare »). Musicalement c'est très bipolaire, mais on en devient vite adepte. Une chose est sûre, ce jeune garçon a un sérieux problème : il est schizo, a des tendances auto-destructrices et c'est un pervers en puissance. Excusez-le d'être né.
Le futur d'Odd Future
Partout où il est question des Odd Future, la réaction des fans est aussi incontrôlable que Tyler et sa bande. Des débordements
lors d'une séance d'autographes à Boston, des échauffourées durant un passage à Detroit, etc... Peu importe les raisons de cet engouement soudain, le public répond à l'appel. Il ne fait aucun doute que leur avenir est acquis. Comme je l'ai précisé plus haut, des rééditions sont prévues (comme Bastard de Tyler) et Frank Ocean a déjà enregistré en studio avec Pharrell Williams et Nas. Tyler the Creator a aussi d'ores-et-déjà programmé son troisième album, Wolf, pour 2012. Sachez en tout cas que les Odd Future feront un passage en France cet été. En effet, ils participeront aux Eurockéennes de Belfort le 3 Juillet prochain mais aussi à Rock En Seine. Notez-le bien sur vos agendas si vous voulez admirer ce phénomène en live ! Puis d'ici dix ans, les batailles d'égo entraîneront inéluctablement des querelles intestines au sein des Odd Future, il y aura des séparations, des mutineries, autres règlements de compte... Bah oui, dans les gros groupes c'est souvent comme ça non? Par Stéphane M
Tyler, the Creator, Goblin
(XL Recordings/Beggars) Actuellement disponible
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La po a un vous piqua dans Will perm temp
UESTIONS A...
S L L I K A ATALI
op ce n’est pas que des couleurs flashy et des filles en maillot de bain. La pop côté dark que vous avez forcément entrevu avec le succès de Lady Gaga. Et si s en avez marre des blondes, la relève est déjà assurée version brune avec la ante Natalia Kills. A bientôt 25 ans au compteur, elle a déjà roulé sa bosse s le milieu de la musique. I am (qui l’a signé sur son label) est celui qui va lui donner sa chance et lui mettre enfin de sortir son album intitulé Perfectionist . Une femme de son ps qui sait ce qu’elle veut. Voyez par vous-même.
1 Un porte bonheur?
Je ne crois pas en la chance. Je crois qu'il y a des opportunités.
Avec qui aimerais-tu faire un duo?
2 3 Un parfum ?
Kanye West.
Je porte Dior Hypnotic Poison. Il est sucré/doux, appelle à la séduction et est très féminin.
tenue pour monter 4Une sur scène?
N'importe quoi qui soit noir ou en cuir
Une chanson que tu 5 fredonnes sous la douche? Prince , « I Will Die for You »
album qui a marqué 6 Un ton enfance?
6)
Alanis Morrisette , Jagged Little Pill
7) Quelqu’un que tu admires ?
7
Ma grand-mère
Ton meilleur souvenir en tant que chanteuse?
8
8)
Sauter d'un train en marche pour arriver à l'heure à mon propre concert.
Si tu étais un 9 instrument de musique, lequel? 9)
Une guitare. J'aime être entre les mains de rockers "hargneux" ?
rêverais-tu de voir en concert? 10 Qui 1
0)
Queen
11) Le meilleur conseil qu'on t'ait donné?
11 Et si tout s'arrêtait tu ferais quoi? 112)2demain, Ne regrette seulement que tes regrets.
Je ferais de la musique quoiqu'il arrive.
Plutôt acoustique ou 113)3 électrique? Les deux
De quoi es-tu le plus 114)4fière? M'en être sortie?
15) La chanson ultime?
15
No Doubt « Don’t Speak »
Par Clémentine P.
Perfectionnist
(Universal/Polydor) Juin 2011
SAUL S M A I L WIL Le maître ès spoken-work (le terme anglais pour 'slam', NdR) new-yorkais Saul Williams revient avec un tout nouvel opus, son cinquième, Volcanic Sunlight. Nouvel album donc, alors nouveau producteur : après Trent Reznor (des Nine Inch Nails), au tour du compositeur français Renaud Letang de porter cette oeuvre enregistrée à Paris, lieu de résidence actuel de Saul. Renaud Letang est un nom qui circule beaucoup dans le paysage musical en France et en dehors de nos frontières. Rien que dans les années 2000, il a travaillé avec – au hasard - Jane Birkin, Eddy Mitchell, le compositeur Gonzales, Alain Souchon, Feist, Philippe Katerine, Emilie Simon, Manu Chao, Jamie Lidell mais aussi des artistes urbains comme La Rumeur, Abd Al Malik (Gibraltar), Teki Latex (Party de Plaisir) ou encore Rocé (Identité en Crescendo). Vous remarquerez par là sa préférence pour les artistes hiphop français dit 'intellectuels', plus spécifiquement attirés par le Slam. Alors travailler sur Volcanic Sunlight de Saul Williams, icône mondiale du spoken-word, est un passage à l'étape supérieure en quelque sorte. Fin de cette longue parenthèse. De leur association sont nées une douzaine de chansons aussi
percutantes et tribales les unes que les autres, aux influences variées, que ce soit hip-hop (« Rocket », beatbox sur « Fall Up »), afro-beat (« Triumph »), rock progressif (« Explain my Heart », « Innocence »), ou pop. Saul quant à lui trouve le juste équilibre entre spoken-word, rap et chant, il lui suffit de faire évoluer le ton et le débit de ses vers en fonction du tempo et de l'humeur du titre. Quand elle est au beau fixe, il nous entraîne sur les dansants « Girls on Saturn » et « Dance ». Au contraire quand elle est spleen, sa voix sonne comme un cri intérieur (« Patience », « Diagram »). La force de la poésie entre en collision avec la puissance du rythme et des beats. Dans cette musique très organique, la batterie et les percussions représenteraient alors l'élément terre et l'énergie spirituelle de Saul Williams serait l'élément feu, leur fusion crée cette de lumière céleste qui nous irradie sur chaque morceau. Voilà peut-être le sens véritable de Volcanic Sunlight. Par Stéphane M
Volcanic Sunlight
(Columbia/Sony Music) Actuellement disponible
E R T N O C REN A Y U O L I D AVEC DILOUYA’S FAITHFUL CIRCUS
Peux-tu nous parler un peu de Un projet ambitieux que celui de ton parcours ?
Dilouya. Concentrer autant de talents sur un même projet n’est pas chose facile. Ceci ne pouvait qu’éveiller notre curiosité et nous donner envie d’en savoir plus sur lui et la future sortie de l’album Dilouya's Faithful Circus. Il a accepté de se prêter au jeu de l’interview en 8 questions, et s’est montré plus que disponible en pleine période de promo…
Comme je te le disais, j’ai démarré par la batterie, ce qui m’a donné de solides bases rythmiques, que j’ai combiné plus tard avec l’apprentissage du clavier et piano me permettant d’allier les rythmes avec mes propres compositions et arrangements. Pour ce qui est des textes je travaille depuis pas mal de temps avec le parolier anglais John Turrell.
Comment est né le projet DiTout d’abord, quels furent tes louya's Faithful Circus ? premiers rapports avec la musique : découverte, instruments DFC est un long enchainement de rencontres inattendues et imprévues, chaque aret influences ? Je suis né en 1982, dernier des frères et sœurs, d’un père batteur et percussionniste qui officiait dans les 60’S et les 70’S. Je me rappelle tout petit déjà tapoter sur des percus qu’il avait ramené du Brésil… C’est donc en toute évidence que j’ai commencé par la batterie, baigné dans le début des 90’S par l’Acid- Jazz, le Rap, et les anciens succès de la musique Funk. Je me rappelle encore de ma découverte de Jamiroquaï en concert, mes premiers disques de Stevie Wonder, Michael Jackson, Quincy Jones, the Beatles, Incognito, Omar, mais aussi de poids lourds français tel que Michel Jonasz, ou dans le Rap Oxmo Puccino…et plus tard je me suis attardé sur de grands 'songwriters' comme John Lennon.
tiste amenant sa pierre à l’édifice et ce qui est sûr c’est que c’est un projet animé par la passion. John Turrell et moi avions plusieurs morceaux aboutis et l’aventure n’attendait qu’un souffle de vent dans les voiles.J’avais bossé un peu avec Merlot du groupe Baobab, qui après avoir écouté quelques unes de mes compos me propose de faire un premier titre. Ainsi démarre la longue et riche liste de collaboration de DFC.Un deuxième titre avec Sly Johnson naitra d’une rencontre fortuite avec sa manageuse de l’époque lors d’une soirée. Tous deux écoutent le titre avec Merlot et Sly se lance alors dans l’aventure…Il en va de même pour la participation d’Omar, dont le manager lui fait écouter quelques morceaux. Deux jours plus tard, Omar me
NP
Dilouya
obligé à écrire des textes en un temps repasse un coup de fil qui se résumerait par : cord pour se présenter chez lui avec assez « j’aime bien ce que tu fais, passe à la mai- de matière… la seconde est la rencontre son… » avec Sandra Nkaké, un personnage assez charismatique et une artiste très 'pro'. Sa Combien de temps pour son capacité d’adaptation - elle a tenu à ce que aboutissement ? Vu le grand son travail colle exactement à mon mornombre d’artistes talentueux ceau originel sans rien y changer - et son invités coté hyper-méticuleux furent vraiment surprenants. Le projet a mis quelques mois à aboutir, mais l’album est masterisé depuis un an As-tu déjà de futurs projets ou déjà. des envies qui se dessinent à Tout ne fut qu’un impressionnant jeu de l’horizon ? domino, composé de belles rencontres et d’échanges plus qu’enrichissants…Sur On mijote quelques trucs avec John TurDFC on retrouve Omar Lye-Fook, John rell en ce moment, mais tu sais on se bat Turrell, Sandra Nkaké, Sly Johnson, encore pour tenir les délais de sortie de China Moses, Hugh Coltman, Sophie De- DFC et on fait pas mal de promo, surtout lila, Merlot, Juan Rozoff & Beautyfull. en Angleterre où certains de nos morceaux L’album devrait sortir dans les bacs en passent déjà sur les ondes depuis 2010. septembre 2011. c’est le cas du single avec Sandra Nkaké et sur BBC 6 on est programmés régulièreConnaissais tu ou avais tu déjà ment. On est aussi assez fiers d’avoir été collaboré avec certains d’entre pendant 2 mois en tête des téléchargeeux ? ments là bas… En dehors de John Turrell et Merlot, je ne connaissais pas les autres artistes au départ du projet. J’ai pourtant été agréablement surpris par la manière dont les collaborations se sont enchainées, avec simplicité et fluidité…j’ai rencontré beaucoup de pugnacité et de volontarisme de la part de tous les protagonistes de DFC…
Pour conclure, une question hors sujet : Sax ou Trompette ? Davis ou Coltrane ?
Tu es dur là, je dirais un petit penchant pour Miles…Mais si tu veux vraiment savoir j’accorde autant de place à d’autres très grands jazz men tels que Roy Hargrove ou bien encore Donald Byrd qui deQuel est le morceau du projet puis le Jazz jusqu’à la Fusion sait ravir mes qui fut le plus long ou difficile à oreilles. On retrouve mes morceaux juste mettre au point, et pourquoi ? après les siens sur une Mixtape d’Uncle Tex, ce qui ne peut que me faire énorméJe répondrai différemment à cette ques- ment plaisir. tion si tu permets… En effet, je ne peux pas dire que certains morceaux furent dif- Merci à toi, pour cet entretien ficiles ou fastidieux à réaliser…j’ai qui aura permis à ton public quelques anecdotes par contre qui ont ainsi qu’à moi-même de mieux ponctué notre travail. La première est le te connaitre. Beaucoup de sucfait d’avoir été un peu pris de court par cès à Dilouya’s Faithful Circus. Omar lorsqu’il m’a contacté…Cela nous a Propos recueillis par Stephan F.
G G O D NATE
sique grâce à ses passages d'anthologie sur « Regulate » et « Nobody Does It Better ». Incontestablement Nate Dogg est devenu un élément indissociable, voire indispensable du mouvement G-Funk. Il enregistrera ensuite d'autres standards aux côtés de ses collègues des Dogg Pound ou encore l'icône 2Pac (« All About U », « Skandalouz ») qui disparaîtra brutalement dans les circonstances que l'on connaît Pendant une quinzaine d'années, tous. Nate Dogg a accompagné notre jeunesse et côtoyé tout le gotha du rap. Malgré une Mais la perspective d'un album solo discographie en demi-teinte, il a toujours se fait sérieusement attendre. Chanété au top du début à la fin de sa carrière ter des refrains avec ses homies c'est une de chanteur (et non rappeur comme le chose, passer le cap de l'album en est une ressassent souvent de manière maladroite autre, surtout quand son propre label lui les journaux et magazines mal rensei- met des bâtons dans les roues. Nate Dogg gnés), une carrière qui fut brutalement commence à enregistrer G-Funk Classics mise en arrêt par un arrêt cardiaque fin en 96 et il aura fallu attendre deux interminables années pour que ce projet voit 2007. enfin le jour. Hélas pour lui, en 1998, le GFunk s'était considérablement essoufflé au L'ère G Funk Le natif de Long Beach, Los Angeles, a im- point de tomber dans la désuétude. Au primé à vie la mémoire des amateurs de lieu de recevoir l'accueil escompté, ce douG-Funk (abréviation de 'gangsta-funk') ble-album assez estimé a marqué la fin par le biais de ses amis Snoop – avec le d'une époque. Doggy – Dogg et Warren G (demi-frère de Dr Dre) le long des années 90. Après ses L'industrie de la musique et lui débuts officiels sur le biblique Chronic du C'est en 2000 que Nate se voit à nouveau docteur, ce sont son couplet sur « Ain't no propulsé vers les sommets, et ce grâce à ce Fun » et son apparition sur « Gin & bon Dr Dre. En effet, il est difficile d'imaJuice » sur le multi-platine Doggystyle de giner ce que serait le chef d'oeuvre ChroSnoop (sorti en 92) qui marqueront les nic 2001 si notre crooner n'avait pas posé premiers faits d'arme retentissants de cet sa voix sur des morceaux devenus inconancien chanteur de gospel. Ce n'était que tournables comme « Xxplosive » et surtout le cultissime « The Next Episode » l'aube rayonnante de sa jeune carrière. Rapidement, il signe en 1993 sur le sulfu- qu'il achève par le célèbre slogan « smoke reux label Death Row, un empire bâti par weed everyday ». A cette période, sa vie de le pro-docteur Dre et Suge Knight, person- chanteur se trouvait au zénith. Nate Dogg nage aux méthodes de travail parfois vio- avait la classe internationale. 2001 était lentes et dont la réputation était aussi l'année propice pour sortir son intimement liée à son affiliation avec les album le plus abouti à ce jour, Music & gang des Bloods. Peu importe, Nate conti- Me, avec des extraits mémorables tels que nue d'écrire l'histoire en amenant l'album « I Got Love », « Keep It Gangsta » et G-Funk Era de Warren G au rang de clas- « My Wife ». Le soleil californien s'est couché sur la vie de Nathaniel Hale, plus connu sous le nom de Nate Dogg, le 15 Mars 2011 alors qu'il avait seulement 41 ans. La disparition de ce ténor de la Westcoast a provoqué un vif émoi dans le monde de la musique. Le hip-hop a perdu son chanteur à la voix d'or.
G
Le crépuscule
La gloire était à ses pieds et toutes les stars du rap se l'arrachaient, car avec un refrain de Nate Dogg, c'était le hit assuré. 200 000$ en moyenne le featuring, c'est le prix à payer pour l'assurance du succès. Il n'y a pas que les rappeurs californiens qui font appel à ses services, d'autres pointures du rap mainstream le sollicitent : Ludacris, Fabolous, Eminem, 50 Cent, Jadakiss, les Mobb Deep... jusqu'en 2004 où lui, Warren G et Snoop Dogg sortent ensemble The Hard Way, le disque de leur groupe 213 anticipé depuis des lustres. Son troisième et dernier album solo ne connaîtra malheureusement pas le même succès. La promotion inexistante et commercialisation de Nate Dogg LP courant 2005 ont été une vraie énigme puisque cet album éponyme est sorti en format digital, et les plateformes de téléchargement légales (comme iTunes) n'étaient pas aussi démocratisées à ce moment-là.
Ses toutes dernières apparitions furent loin d'être aussi discrètes. Hormis une apparition anecdotique aux côtés des Psy4 de la Rime, il remplace Akon pour le vidéoclip de « Boss' Life » de Snoop et mieux, « Shake That » avec Eminem lui vaudra sa troisième nomination aux Grammy Awards en 2007. Jusqu'au bout, Nate Dogg avait ce quelque chose de magique, comme une carte joker. Depuis qu'il s'est effacé début 2008 à cause de ses graves problèmes de santé (une succession d'arrêts cardiaques l'ont rendu hémiplégique), d'autres artistes ont pris le relais dans le créneau des hook-singers : Akon, T-Pain, Trey Songz ou dernièrement sa « doublure » Slim da Mobster sur « Kush » de Dr Dre... Mais ils n'égaleront, ni remplaceront jamais Nate Dogg dans le rap comme dans nos cœurs. Audelà de la tristesse de ne plus entendre sa voix dans le futur, gardons-en de lui de très bons souvenirs en musique. Par Stéphane M.
L U SO
d'engloutir le gros du budget d'un album (les américains demandent cher, je ne vous apprends rien). Autrement dit, c'est un fait plutôt rare. Alors quand Soulkast, un rappeur lillois très peu exposé sur le plan national, invite DJ Premier, Talib Kweli, Ghostface Killah, les M.O.P. (et plus encore), mais aussi IAM, Médine, DJ Duke (Assassin) et Kery James sur son premier album Honoris Causa, on se dit qu'il y a forcément une bonne cause derrière tout ça non ? Car il y a de quoi perdre son latin avec ces noms prestigieux qui Aussi, inviter un artiste américain évoquent une époque révolue. pour poser sur un morceau n'est pas donné à tout le monde. C'est loin En tout cas, bel effet d'annonce je d'être une question de notoriété (car 95% dois l'admettre. Ce n'est pas tous les des rappeurs français sont de parfaits in- jours qu'un rappeur français nous appâte connus Outre-Atlantique), mais plus une avec un skeud truffé de vedettes cainris au affaire d'affinités artistiques et d'emploi glorieux passé qui nous ramène jusqu'à du temps entre deux personnes (ou deux dix, voire quinze ans en arrière (Primo, managers de maison de disque), au risque Das EFX, Bone-Thugs N Harmony,
Lorsque se sont produites des collaborations transversales FR/US dans le rap, elles étaient quasiment toutes unidirectionnelles : en règle générale, c'est le français qui régale. Dans l'autre sens, cela demande un protocole plus complexe, souvent contourné par un remix enregistré 'à distance' (les deux artistes ne se rencontrent pas sauf coup de pub) qui résulte en une version française médiocre et purement marketing.
T S A LK Onyx...). Nostalgie, quand tu nous tiens... Au total, on décompte un seul morceau solo sur les dix, le premier single « Première Salve » (sur un beat du légendaire DJ Premier) en ouverture. Les autres beatmakers (dont ALL In Beatz qui compose la moitié de Honoris Causa) s'inspirent évidemment de la patte Eastcoast de l'ex-moitié des Gangstarr pour réaliser l'ensemble de l'opus (exception faite de « Ride Wit Us » avec les BTNH, plus laidback). L'atmosphère est plantée : re-bienvenue dans le New-York du siècle dernier. Il ne manquait plus que Rockin' Squat pour compléter la sélection. Au milieu de tout ce beau monde qui s'en tient au minimum syndical, Soulkast semble surclassé malgré un volontarisme affiché. Si on soustrait les instrus et les feats, il reste un MC avec style
hardcore avec quelques rimes en franglais et un flow mitraillette. Ses airs rageurs évoquent des modèles underground comme Vinnie Paz, Lil Fame ou encore Ruste Juxx, en trop old school et maladroit. De plus, Soulkast se donne à fond dans son rôle de fervent défenseur du 'real hip-hop', un brin donneur de leçons et qui tape sur Skyrock. De là à parler de « Classik » (même dans un lointain futur), ça devient très présomptueux pour un album qui n'a d'ambitieux que sa démarche – aussi louable soit elle - de recherche d'une authenticité passée, j'en ai bien peur hélas. Qu'en pensent les puristes ?
Par Stéphane M.
Honoris Causa
(Alariana / Musicast) Actuellement disponible
E O C E COUP D LA REEDITION DU MOMENT Father's Children -Who's Gonna Save The World (Numero Group / Differ Ant) Il y a des perles qui avec le temps se perdent, des groupes restés dans l'ombre malgré leur talent. Petite trouvaille qu'est cette réédition du vrai premier album de Father's Children grâce aux bandes retrouvés en 2009 dans le garage de leur producteur. Les Father's Children ont connu en 1979 un succès moindre en France malgré leur fameux « Hollywood Dreaming » et « You Can Get It ». Entre Soul et Funk cet album venu d'ailleurs, vestige d'une autre époque, ravira les amoureux du genre.
The Pierces -You & I (Universal/Polydor)
Le 4e album des soeurs Pierce est une merveille de pop et de folk, un vent de fraicheur produit par Guy Berryman (qui n'est autre que le bassiste de Coldplay). A écouter d'urgence !
DJ Quik - The Book of David (Import)
Disponible en import, ce nouvel album de DJ Quik est ultra-rafraîchissant, gangsta et westcoast à souhait.
tUnE-yArDs – Who Kill (4Ad- Beggars)
Excellent deuxième essai de Merrill Garbus, entre pop et sonorités africaines , Who Kill est l'un des albums de l'été.
Tech N9ne -All 6's and 7's (Import)
Ce 12e album solo du rappeur le plus rapide du Kansas confirme la régularité exemplaire de son auteur. Tech N9ne est un véritable colosse !
Emery - We Do What We Want (Solidstate Records) Emery, groupe américain issu de la scène rock emocore, nous offre ici un album qui devrait figurer comme exemple dans la définition du mot "perfection". Album indispensable pour bien attaquer l'été.
EUR Kelly Rowland – Here I Am ( 26 Juillet/ Barclay)
L'album de Kelly Rowland sort le 26 juillet. Souvent dans l'ombre de Beyoncé, va-t-elle enfin dépasser la reine des Destiny's Child ?.
Big Sean-Finally Famous (28 Juin / Universal)
Premier album solo du nouveau protégé de Kanye West, produit principalement par No ID (Jay-Z, Common,...).
Cool Kids -When Fish Ride Bicycles ( 12 Juillet/ Green Label Sound )
En enregistrement depuis 2009, When Fish Ride Bicycles des Cool Kids a enfin une date de sortie, le 12 Juillet ! Les hipsters seront-ils au rendez-vous?
Ledisi – Pieces Of Me (24 juin / Universal)
Deux ans après son album, Turn Me Loose, la chanteuse Ledisi est de retour avec un album plus R&B que Nu Soul.
Little Dragon – Ritual Union (12 Juillet /EMI)
Le groupe Suédois revient avec sa soul électro nous refaire danser et groover. un premier album consacré à la musque qu’il aime.
SBTRKT-SBTRKT (27 Juin / XL Recordings/Beggars)
Le premier album du producteur londonien s'annonce groovy porté par « Wildfire », collaboration avec Yikimi Nagano de Little Dragon.
A D N E G ET A